Vous êtes sur la page 1sur 3

1

O. INTRODUCTION

Ce condensé constitue une série des normes de la coutume lega qui élucident la
1

solidarité mécanique et organique au sein de la communauté. En effet, comme tout autre


peuple bantou, le mulega est connu pour sa culture et surtout pour ses pratiques. Ainsi pour
être conçu et précis, notre travail gravitera autour de trois points :

Dans la première partie, mous allons donner les quelques normes de la coutume
lega qui expliquent la solidarité mécanique et organique ainsi que les conséquences qui en
découlent ; La deuxième partie va porter sur une pratique coutumière en conflit avec la loi
étatique mais que les gens préfèrent ; et une brève conclusion marquera le pas.

I.1 Solidarité mécanique


- Une feuille qui tombe dans la rivière coule avec cette eau.

 Signe de solidarité dans la famille, c’est-à -dire les membres d’une même
famille doivent collaborer et vivre ensemble.
- Un bracelet peut quitter du bras pour descendre au pied, ce sont les mêmes
personnes.
- Un membre de famille peut quitter sa famille propre pour se réfugier chez ses
oncles ou ses grands-parents, ils sont les mêmes.
- Un garçon est l’ami du père, tandis que la fille est l’amie de sa mère.
 C’est-à -dire qu’un garçon doit être proche et suivre les conseils de son
père et la fille fera autant avec sa mère.
- L’enfant ou le garçon de la lignée paternelle, s’empare de la dot d’une fille, mais
celui de la lignée maternelle qui paie l’imputation ou la restitution de celle-ci.
 Malgré tout ce sont les enfants de la lignée maternelle qui souffrent l’un
pour l’autre.

- Mariage : lors du mariage d’un membre de la famille ce sont tous les membres qui
cotisent pour réaliser la dot demandée.

 Les parents du garçon : Père et Mère sont respectivement Père et Mère


de la Brue. Ils lui doivent considération et du respect et inversement, les parents
de la fille sont respectivement Père et Mère du garçon C’est-à -dire gendre.

1
Personne ressource, enseignant MBAMBALWA SIMON
2

Au contraire les grands-frères du garçon sont des beaux pères à craindre et à


fuir et inversement de la part de la fille : ses grandes sœurs sont des belles mères à craindre et
à fuir C’est-à -dire ne pas se rapprocher d’elles.

1. Cérémonie de la dot :
 Ce sont les membres (parents) de la fille qui doivent aller à la famille du garçon
demander la dot. (LIGAMBYA MULUNGU WAMULUME).
 La fille tient alors un pagne de musanga (coquille) et le présenter à sa famille,
signe d’accord.

2. Conséquence :
 Divorce : En cas de dislocation ou divorce des conjoints, les membres (parents)
de la fille doivent restituer la dot, dans leur terrain (Mpolo ; mumulungu
wamukikulu).

 Décès : en cas d’un membre de la famille du garçon, la femme doit ou les


femmes mariées doivent aller chez elles pour revenir avec des poules.

Les oncles du défunt viennent au deuil et doivent avoir leurs droits (idego)
qu’ils réclament hardiment (chèvres, riz, bananes, arachides, huile et sel etc)

 Conséquence : les femmes doivent pleurer, travailler et servir les visiteurs.


La femme du défunt doit toujours se placer à un coin de la maison à la partie
sombre et ne manger que sur les feuilles.
En revanche, elle doit payer des poules, parfois imputée de la mort de son mari.
 Naissance : lors de la naissance, ce sont toutes les femmes qui s’apprêtent pour
l’accouchement et surtout les sages-femmes accoucheuses ( musenga, au pluriel
Basenga), elles acclament quand l’enfant et la mère sont en bonne santé C’est-à -
dire vivants. (hé,hé,hé héloo, bulenga bwakwa kyeleleleeee) signe de la vie.
En cas d’opposition à ces normes, l`homme quitte sa famille pour s’installer
ailleurs et fonde un nouveau village.
 Bwami : un jeune homme ne peut entrer à l’initiation de Bwami sans passer
d’abord par la circoncision et pour passer d’un stade à l’autre ce sont les
membres de la famille qui contribuent avec Chèvres, gibiers, nourritures.
3

En cas de faute grave, il sera puni par les Bami qui ont la préséance. Pour les
hommes top indisciplinés on leur inflige des amendes ou des punitions forcées
voir entrer ou passer forcément au Bwami.

II. ‘’IDEGO’’ COMME PRATIQUE EN CONFLIT AVEC LA LOI ETATIQUE

La pratique d’idego consiste à dédommager le défunt en faveur des oncles


maternels.
A la mort d’un neveu, la loi étatique ne condamne pas les parents du défunt
parce qu’ils ne sont pas auteurs de la mort. Tandis que chez les lega, la coutume
exige de payer le idengo qu’ils soient auteurs ou non. Mais les gens préfèrent
pratiquer le idego en méfiance de la loi étatique parce que le Idego vient souder
les liens entre la famille qui déclare le Idego, et adoucir la colère de la famille du
défunt c’est-à -dire leur neveu. Pour ci cette colère, un autre neveu se présente
avec une chèvre au prés de ses oncles maternels.

III. CONCLUSION

En conclusion, dans la coutume lega il y a plusieurs normes et convenances sociales qui


renforcent la conscience d’appartenance à ladite coutume. Cela étant, la solidarité mécanique
est beaucoup plus prononcée que celle organique.

Le mulega préfère aussi ses pratiques coutumières au mépris de la loi étatique à cause de
l’attachement à leurs cultures et pour éviter les conséquences néfastes qui peuvent arriver à
quiconque transgresserait les pratiques coutumières.

COURS DISPENSE PAR LE DOCTEUR PROFESSEUR JEAN René

TRAVAIL présenté par MUZOMBO MULULI ERNEST

Vous aimerez peut-être aussi