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Par Edouard OPINA

Officier de la Marine Marchande, Ingénieur des Techniques des


Pêches Industrielles, Capitaine à la Navigation Maritime
SOMMAIRE
Pages
1. Adresse de l’Auteur aux parents……………………………………..2
2. Avertissement………………………………………………………...3
3. Introduction…………………………………………………………..4
4. Autobiographie de l’Auteur………………………………………….6
5. Confessions et vœux de l’auteur……………………………………..9
6. Le village OKONDZI ………………………………………………..10
7. L’étendue du village Okondzi ……………………………………….11
8. L’histoire du village et des familles…………………………………..12
9. La généalogie d’Hongôndet et le clan ANGARÉ……………………15
10.L’arbre généalogique d’Hongondet…………………………………..17
11.La suite généalogique d’OKOYA(2)…………………………………19
12.La suite généalogique de WANDO(1)……………………………......21
13.L’héritage de la famille……………..…………………………………24
14.Les origines de la notabilité d’Hongondet…………………………….25
15.Le trône du clan Angaré et les couronnes d’Hongondet……………...33
16.Le notable EPOULOU(1) …………………………………………….37
17.La suite généalogique de la descendance du notable Epoulou………..39
18.La paternité désavouée du notable Epoulou………………………......50
19.Le notable Epoulou Ndzokou Elie ……………………………………51
20.Le notable Ebandza Jean Robert ………………………………………55
21.Le traçage des parents du notable Epoulou…………….………………58
22.Les faits divers du village Okondzi…………………………………….59
23.Les archives……………………………………………………………..64
24.Les symboles……………………………………………………………70

1
Très chers parents,

Ce document, je le dédie à toutes les familles d'Okôndzi en général et


à celles d'Hongôndet en particulier.

Pour mieux cerner l'étendue et les limites de celui-ci, je conseille de le


parcourir dans toute sa parfaite entièreté.

Tout en remerciant toutes les personnes qui m'ont aidé dans l'élaboration
de cet ouvrage, j’en profite aussi pour accorder à toutes celles qui, de
près ou de loin, auraient contribué ou tenté de contribuer sous quelques
formes que ce soit, négativement contre la vie, la stabilité et la dignité de
la famille du notable EPOULOU en général et contre ma propre personne
en particulier, un Pardon très sincère, à condition bien entendu que ces
dernières l’acceptent aussi de manière sincère ; qu’elles retrouvent la très
salutaire voie de l'Amour, du respect pour la vie, la dignité et les droits
et les pouvoirs des autres, en abandonnant de ce fait, celle des haines
qui ne se justifient pas; et dans tous les cas, pourvu que chacun
comprenne qu’on ne triche jamais avec l'histoire.

Edouard OPINA

2
AVERTISSEMENT

Ce document intitulé «Les villages et la famille du Notable EPOULOU» est


un recueil d'informations qui présente une partie de la page historique du village
Okôndzi (ex-Hongôndet), avec certains de ses acteurs principaux. Un accent
tout particulier est mis sur la généalogie et l'héritage de l’ancêtre KONDZI,
fondateur de ce village.
Il est aussi retracé la suite chronologique des villages issus de la généalogie du
notable EPOULOU.
On y a dressé quelques renseignements sur la personne du notable EPOULOU
qui a été un des derniers dignitaires les plus remarquables du village, ainsi
que certains faits divers qui ont marqué la vie et l’histoire de la
communauté.

Par ailleurs il est important de rappeler que de nos jours, la valeur des liens de
parenté ne se justifie pas uniquement par la consanguinité qui lie les individus
ou les familles, mais aussi et surtout par l'amour, le respect, la considération
mutuelle qui anime les individus ou leurs familles. C'est d’ailleurs ce qui
explique l'existence de certaines familles qui se portent pleinement à cœur les
unes les autres, en dépit du fait qu'elles ne soient pas forcément les
descendants d'une même généalogie.

Dans ce document il n'a malheureusement pas été possible d’identifier et de


citer nommément tous les parents; cela peut avoir été par simple omission, soit
par manque d'informations, et non un fait de négligence, ni moins encore d'un
quelconque reniement vis-à-vis d'un parent ou d'une famille. A ins i
quelques possibles insuffisances indépendantes de notre bonne volonté
peuvent s'avérer éventuelles, en dépit de la sureté de nos sources.
C’est pourquoi ceci devrait sans doute bénéficier de la bonne compréhension
des lecteurs enthousiastes.
Les chiffres encadrés entre les parenthèses après les noms permettent
de distinguer les parents homonymes issus de la même généalogie.
Le présent document qui doit être considéré comme une œuvre non achevée,
restera en permanence ouvert aux informations additionnelles.

3
INTRODUCTION
Un peuple sans histoire, est un peuple perdu; et connaitre ses racines est
incontestablement une très bonne chose. Cela est d'autant plus important et
utile, que dans notre société actuelle qui connait beaucoup de controverses,
chacun saurait se mettre à sa réelle place dans la hiérarchie familiale, bien
gérer ses liens parentaux et mieux se responsabiliser au sein des familles.

Avec la maitrise parfaite de la généalogie de ses ancêtres, on éviterait de


perdre par ignorance ses droits fonciers, ses pouvoirs coutumiers et familiaux
par exemple, au profit des tierces en quête des dominations quelquefois
mystérieuses ; on ne porterait point non plus des responsabilités familiales
gratuites et arbitraires dans certains faits sociaux (cas des accusations de
sorcellerie par exemple).
A cela s'ajouteraient les risques des rapports sexuels et des mariages
consanguins qui, non seulement sont interdits par la coutume*, mais aussi
peuvent entrainer des conséquences sociales parfois très fâcheuses, ennuyeuses
et pour le moins gênantes, voire dérangeantes; c' est le cas des malaises
parentaux qui surviennent au cours des règlements des problèmes en Conseil
de familles .
Par les rapports sexuels et les mariages entre des partenaires ou des
conjoints consanguins, il y a aussi le risque de faire ou récidiver certaines
maladies ou anomalies morphologiques héréditaires, du genre: lèpre,
drépanocytose, diabète, albinisme, certains défauts de la vision etc.

Et enfin, comme il n' est pas toujours donné à tous les mêmes chances ou
les mêmes moyens d'accès à certaines informations sur nos ancêtres, nous
avons estimé opportun de reproduire par écrits, ces quelques témoignages
oraux recueillis directement auprès des vieux parents que nous avions
trouvés encore en vie.

* Ceci concerne surtout les coutumes kouyou et mbochi ou la famille est très élargie.

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AUTOBIOGRAPHIE ET LA VIE DE L’AUTEUR
DE L’OUVRAGE
Né dans les premières heures de la matinée du dimanche 26 juin 1960 au village Okondzi,
de mon père, le notable EPOULOU Joseph et d'IKAKO Adrienne ma mère, je suis Edouard
OPINA, actuellement le quatrième enfant de papa et le premier de maman. Je suis donc
de ce fait un des descendants du notable Kondzi-Angaré-m’Itoumba, d'Oléa (ou Otérom’oti),
d'Okoya (2) et d'Ingoba-l'Ekombi, qui sont tous les autochtônes d'Hôngondet.
En 2021, je suis père de cinq enfants dont un garçon et quatre filles ...
Ma vie d’enfance fut très peu agitée, mais assez remarquable de par la sagesse, le courage
d'affronter, de confronter et de concilier les réalités d’une vie indigène, très rudimentaire,
vulgaire, avec celles des milieux scolaires parfois urbains, mais qui très souvent, n'était pas
en rose; une enfance pleine de souvenirs divers, du genre ceux-l à où :
- Maman n'avait pu avoir comme couches pour moi, que ses morceaux de toiles tirés d 'un
de ses pagnes amortis, car la layette n' était pas à l'ordre du jour; le biberon était
carrément inconnu et du cadeau de Noel, on en avait aucune idée. En plus toute la
maternité avait été gérée dans sa cuisine qui n’était autre qu’une petite hutte en terre
battue, toujours tenue au chaud par du feu de bois;

- «Faire pipi» ou «faire caca» au lit, parfois dans les vêtements était tout à fait dans l’ordre
normal des choses ;
Et les pieds n'ont connu de chaussures qu'à l'âge scolaire dépassé de beaucoup
d'années ;

Les jouets n'étaient fabriqués que par soi-même, à partir des bric-à-brac ramassés de
partout, y compris de notre riche forêt;

- Le riz préparé à l'huile de palme qui le colorait en jaune-œuf et qui s'accompagnait du


manioc, comptait paradoxalement parmi les plats de luxe du village; on mangeait gros et
gratuitement de la marmite de sa maman;
- On fréquentait 1'école du village voisin située à quelques kilomètres de chez soi et on y
vivait auprès d'un tuteur ou d'une tutrice qui ne t'offrait aucun droit, ni assistance, mais
plutôt que des devoirs;

- Les tortures de toutes natures dont on subissait de la part du tuteur n'étaient pas
considérées comme des crimes par ce dernier;
- Voler la canne à sucre, l'ananas ou d'autres fruits d'autrui ne faisait pas peur ;
d’ailleurs, on y avait pas de choix de toute façon, car les circonstances d’une vie très pénible
nous l’imposaient ainsi ;
- L'eau et la forêt, souvent agrémentées par quelques aventures mais aussi des jeux d’enfants
dans la canopée étaient les meilleurs domaines récréatifs;
- La consommation des alcools et de la cigarette par les jeunes était sévèrement
réprimandée.
- Traverser la large et profonde rivière kouyou à la nage, à la quête d’éventuels fruits sauvages
qui m u r i s s a i e n t p u i s pendaient de l'autre côté de la rive et ce, dans le but de
s'approprier de quoi calmer sa faim.
- Descendre à la rivière en milieu de nuit et dans une obscurité aveuglante, à la recherche
de l'eau à boire, c o m m e s o u v e n t on en avait pas le droit dans la maison de son tuteur ou
de sa tutrice, ne faisait plus craindre les grands risques dont on encourait à cet âge encore très
sensible;
6
- Connaitre précocement la sexualité, avoir des rapports sexuels non protégés mais
aussi non contrôlés et sans limites ne faisait pas peur. D’ailleurs, des naissances
anarchiques, parfois scandaleuses y ont été enregistrées s o u s q u e l q u e s a v e n t u r e s ;
- Les jeux, les blagues, les querelles, les défis, les joies, les malheurs, l'école et l e
village animaient et agrémentaient la vie au quotidien;
- Le respect pour les parents et la famille en général, mais aussi vis-à-vis de monsieur
le maitre de l'école, des aînés et des personnes de troisième âge était de rigueur.
Bref, j'avais vécu une enfance où tout n'était pas bon forcément, mais une enfance
tout de même mieux cadrée au plan éducationnel, de l’éthique et la morale, en dépit de ma
famille totalement paysanne.
J'ai ainsi traversé une période scolaire relativement normale, mais très spectaculaire,
parfois même ridicule, rudimentaire, voire humiliante, d’ailleurs souvent peinte de
beaucoup de souffrances, de tortures morales et psychologiques; une vie aussi pleine
d'ambitions, d'objectivité et de détermination.
En effet, malgré les tracasseries, mes études débutées en Octobre 1966 à l ’ écol e
primaire de Kouyougandza avaient été sanctionnées par l’obtention successive du
Certificat d'Etudes Primaires et Elémentaires (C.E.P.E.) suivi de l'admission au
concours d'entrer en classe de 6e (collège) en 1975, du Brevet d'Etudes
Moyennes Générales (BEMG) en 1980 au collège Lheyet Gaboka d'Owando (ou
j'avais connu 1'heureux soutien de l'Etat qui m'avait fait bénéficier un logement à l '
internat de 1976 à 1978), du Baccalauréat de la série «D» en 1985 au Lycée de la
Révolution de Brazzaville, des diplômes d'Ingénieur de Pêche Industrielle, Capitaine
de la Navigation Maritime et enfin d'un Certificat d'Aptitude d ’ enseignement et
interprétation de la langue Russe, après huit ans d'études supérieures avec succès
indéniable de 1985 à 1993 dans la ville d'Astrakhan en Russie (Ex-URSS).
De Novembre 1995 à Novembre 1997, j'avais été employé comme interprète de
langue Russe au service d’escale, charge cumulativement du contrôle et des
convoyages du fret, dans la société aérienne TEXCO - AIR LINK CONGO.
Le 1er Aout 2007, j’ai été embauché au Port Autonome de Pointe-Noire en qualité de
Capitaine à bord des remorqueurs de cette société, ensuite nommé Chef de Division en
2018, puis Chef de Département en 2021.

Amoureux de la nature depuis l'enfance, j'adore la forêt, l'eau, les animaux et les
oiseaux sauvages, les insectes etc ... Je suis aussi un grand passionné de la chasse
sportive et de la pêche artisanale.
Par contre les métiers de photographe et couturier exercés en amateur sur les bancs de
l'école, loin, d'avoir été une passion ni une vocation, m'avaient été imposés par les très
difficiles et pénibles conditions de la vie scolaire dans les années 1982-1985 à Brazzaville.
Membre confirmé du Conseil des Sages (Otoret) depuis 1973, j'ai aussi joué des rôles
associatifs dans des organisations des jeunes, tant dans la vie du village que dans les villes
dans lesquelles j'ai vécu.
En effet dans la ville d’Astrakhan (Russie) par exemple, j'avais dirigé, organisé et défendu
la cause estudiantine pendant plus de deux ans e n q u a l i t é de Président élu de la
Colonie des Etudiants et Stagiaires d'origine Africaine, où nous comptions alors environ
mille compatriotes du continent noir.
La nervosité et la rancune comptent parmi les plus grands défauts de mon caractère sans
doute hérité de papa ; très sensible et sociable du reste, on dit de moi un homme très
intègre, conciliant et unificateur.

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Depuis mon plus bas âge, j'ai toujours rêvé de réhabiliter le village ONGABA (actuel
OMBONIO), terre de mes ancêtres, située à la croisée des chemins qui mènent à beaucoup
de nos villages voisins. Je compte y initier quelques petites activités à e ffets attractifs; et
en y habitant moi-même, en dépit de l'intérêt de devoir valoriser aussi OKONDZI, mon
village natal.

L'amour et le respect pour la famille, ainsi que le souci pour l'orphelinat souvent mal
géré par certains membres de la famille élastique, ont justifié ma motivation de récapituler
les quelques successions généalogiques de mes ancêtres encore en mémoire ; car ceci
aiderait aussi des personnes qui peuvent être concernées de s'y retrouver.
Enfin, «Le temps étant le meilleur joueur qui gagne sans tricher» il m'a paru évident de
devoir rattraper avant qu'il ne soit tard, ces informations nécessaires pour la famille.
Un adage dit «... si jeunesse savait, alors vieillesse aurait pu …», et que l'ignorance (des
liens de consanguinité), c'est aussi un danger pour chacun de nous.

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MES CONFESSIONS :
Dans ma vie il est vrai, j’ai été soupçonné par certains et accusé par d’autres d’être dans des
pratiques occultes, de sacrifices et peut-être d’envoutement.
En vérité, même mon géniteur, le nommé Epoulou Joseph a pareillement subi soupçons et
accusations arbitraires du même genre (ceci est explicite plus bas dans l’ouvrage). Est-ce de lui
que j’ai hérité du destin, ou qu’il s’agirait d’une simple coïncidence, je ne saurais le définir avec
certitude. En effet :
- J’ai été soupçonné ou accusé d’avoir tenté de sacrifier ma sœur cadette qui a été victime
des troubles de nerfs résultant d’un paludisme cérébral. Devant le stress et le traumatisme que
ceci m’avait causés, j’ai de peu, failli mettre volontairement fin à mes jours de vie, car persuadé
que je n’étais pas venu au monde pour nuire sur les vies des autres. Dieu ne l’a pas permis
heureusement.
Pourtant, j’avais réussi à la sauver par des traitements intenses à l’hôpital, sans l’intervention
d’un féticheur, un charlatan, ni un quelconque homme d’église.
Fort heureusement aussi, que la cadette n’a pas succombé de suite ; sinon, qu’en dirait-on,
puisque un de mes nombreux dossiers de recherche d’embauche aboutissait environ une année et
demi plus tard, surtout en plus, au Port Autonome de Pointe-Noire, une des plus grandes
compagnies du moment dans le pays.
J’ignore s’il pourrait y avoir d’autres exemples. Ce qui est certain, c’est que de ma vie, jamais à
je n’ai été, ni membre dans une secte, ni même consulté ou proposé pour une quelconque
adhésion.
En fait, oui ; une fois, au cours des années 1973-1974, alors que mes mamans étaient convaincues
que nous étions envoutés à l’école, ma génitrice et sa sœur cadette nous ont amenés, mon oncle
Patrice ILOUKOU et moi, chez une vieille dame charlatan au village Okongà, afin d’acquérir
auprès de cette dernière un succès surnaturel à l’école. Hélas, cela n’avait pas empêché que tous
les deux, avions manqué les fameux examens.
Au village Ibonga-l’Eholi, alors que mon père subissait des menaces de tout genre de ses
adversaires, dans le but de m’épargner du risque d’être une possible victime collatérale, ma
maman Ibéaho Suzanne (sœur cadette de ma génitrice), me fit faire une protection chez un
féticheur qui s’appelait Ibéaho-l’Abamba.
A Pointe-Noire, dans le but de dénouer les blocus dont je soupçonnais être victime de la part
d’une des familles adverses de mon père, j’avais consulté deux personnes pratiquant
l’occultisme.
Bref, le reste de ce qui peut se raconter n’est que du vent et tout comme mon défunt père, j’ai
une conscience libre et tranquille.

MES VŒUX :
Si le destin a un sens après la mort, mes vœux les plus chers seraient les suivants:
1- Etre inhumé aux côtés de ma chère mère, ma génitrice ;
2- Qu’en aucune raison, ma femme et mes enfants ne soient dérangés à cause des biens que je
leur lègue librement et légitimement ; c’est incontestablement le fruit de notre sacrifice
commun.
Moi-même
LE VILLAGE OKONDZI
Il est situé à quelques 35km au Sud-est d'Owando. A partir de cette ville, on peut s’y
rendre en prenant la route qui passe par l'aéroport d'Indanga, soit par la rivière en
empruntant la pirogue. Sa délimitation est encadrée au Nord par la forêt Ossabà, au
Sud par la rivière Kouyou, à l'Est le village Kouyougandza et à l'Ouest par Obégoua,
les villages Okouassé et Yanana.
Le village qui fut organisé vers le milieu du 19è siècle par le très célèbre notable
Kondzi-Angaré, résulte du groupement de petits villages environnants.
C'est pourquoi les populations autochtônes essentiellement d'Hongôndet (terre
coutumière souche) cohabitent depuis lors avec les émigrés originaires d'autres anciens
petits villages voisins tels: Miômbo, Hôpèbet, BoulangouIou, Obékoua, Ongassa, Itornba,
Onguébé, Hômbôghô, Indanga, Ombébo etc ...
-Okondzi-Mongô, Okonda-m'Ekaghà, Hôngôndet-à-Tsitsi: C'est cela les surnoms par
lesquels on honore et glorifie le village.
Ici habitent environ 200 personnes réparties dans les sortes de quartiers, alignés sur
près de deux kilomètres; il s'agit des quartiers: Ombébo, Kari, Ekémbé, Omouèndi,
Ondzèli et Ikiénga.
Ces sites qui constituent le village Okondzi s’étalent sur une grande étendue de terre fertile
où les populations vivent essentiellement de l'agriculture, et la pêche artisanale. On y
pratique aussi la chasse et la cueillette. La zone est suffisamment humidifiée par des
marécages riches en poissons et qui inondent les forêts en saisons de pluies.
L'organisation administrative est assurée par un bureau du Comité de village
représentant l'Etat, et parallèlement par un p o u v o i r coutumier incarné par une
chefferie traditionnelle très influente, avec à la tête des notables, assistés d'un Conseil
de Sages « Otoret ». Mais de nos jours, dans ce village comme dans bien d'autres
d'ailleurs, modernisme et coutumes traditionnelles ne font plus bon ménage; ce qui
justifie certains conflits de générations qui quelquefois à leur tour f o n t n a i t r e des
conflits d'intérêt.

Si le sport perd progressivement son ampleur en milieux jeunes, les danses traditionnelles
par contre naissent et disparaissent de manière rotative avec les générations, offrant en
permanence au village une ambiance culturelle très vivante et mouvementée. C'est
ainsi que Okondzi s'est toujours fait remarquablement distinguer au cours des
cérémonies, à travers des groupes de danses comme Ikouma, Kébé-kébé, Otsongo-
Lebondzi, Kiongo, Ambarangouma, les Tsènguet-tour ...
Le village est doté d'une école primaire publique depuis 1975 et possède une histoire
très riche dont certaines épisodes sont décrites dans le présent ouvrage.

1- II y avait existé à l'époque un village Indanga dans les environs d'Hongondet qui est bien différent de
celui de l'aéroport d'Owando.
2- Les quartiers Omouèndi et Ondzèli sont à présent inhabités.

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L’ETENDUE DU VILLAGE OKONDZI
Vers Owando

Pont sur Loko

* Depuis 1974, le quartier Omouendi est inhabité du


fait des décès et des déplacements migratoires des
Ombébo

La F o r ê t m a r é c a g e u s e O s s a b à
populations.

* En 1991, les populations d’Ondzèli ont migré à


Ikiénga afin de constituer une sorte de
regroupement avec ceux qui y résidaient déjà.

Kari

Pont sur Ngangàh

Ekiémbé
La rivière Kouyou

Omouendi
1974

Pont sur Omouendi

Ikiénga
Ondzèli
1991

Vers le village
Vers le
Kouyougandza
village Boua
L’HISTOIRE DU VILLAGE ET DES FAMILLES

A Hôngôndet vivait un monsieur qui s'appelait KONDZI ou KONDZI-ITÔKÔ. Homme


fort et très puissant, il s'imposa dans cette circonscription dont il réussit à conquérir
la notabilité.
« Mouenet Angaré-m’Itoumba », ce fut ainsi qu'il se surnommait dorénavant.
II possédait des enfants, des petits-enfants et des neveux. Mais à cause des problèmes
d'adultères et autres faits qui furent imputables furent à ces derniers, KONDZI(1) fit
vendre certains domaines d'Hôngondet, soit qu’il les céda au profit d'autres familles
en contre partie des règlements des contentieux. D'autres domaines furent encore
vendus ou cédés à des tiers par ses descendants. C'est pourquoi jusqu'à nos jours, on
retrouve dans la circonscription des terres coutumières d'Hôngôndet, certaines zones
foncières qui sont restées des propriétés privées de tierces familles, même si on
reconnait l'existence d'autres circonscriptions environnantes qui ont toujours été
indépendantes d'Hôngôndet comme Obéghoua, Onguébé, Indanga etc. De cette façon ou
tout au moins en partie, s’explique le morcellement d’Hongondet (actuel Okondzi) en
quelques petits sites assimilables aux quartiers.

faconAvec la pénétration
s'explique coloniale
en partie et afin ded'Hôngondet
la subdivision faciliter la gestion
(actuel des peuples en
Okondzi) indigènes,
quelquesle
regroupement des populations des villages voisins fut avéré nécessaire. Et usant du
petits sites.
pouvoir qui fut le sien, KONDZI(1) alors Chef coutumier très influent, réussit à faire
débaptiser « H O N G O N D E T » par « OKONDZI ». L'objectif du reste atteint, fut celui
de s'imposer afin d’éviter que des personnes non autochtones qui émigrèrent à Hôngôndet
ne lui imposent les noms et les doctrines de leurs origines, alors déjà déserts.
Par similitude, OKONDZI va ainsi signifier: «circonscription dans laquelle s ’ a p p l i q u e
e t s'impose la doctrine de KONDZI».
De même firent Ekouasset à Okouasset; Nguébé à Onguébé, Ngaba à Ongaba, Ndongo
à Ilanga-ndongo, Engandza à Koyo-Engandza ( ou Kouyougandza aujourd’hui) etc ...

Encore avant la décolonisation, tandis que KONDZI (1) ne fut plus en vie,
monsieur EBANDZA, alors originaire d'Hômboghô son village maternel (sa
paternité étant à Ossangou), lui aussi très influent et imposant, se fit désigner Chef
du village, lors de l'organisation des pouvoirs territoriaux de l'époque. C'est ainsi
qu'on entendait parler de « Okondzi-à-mb’Ebandza » (ou Okondzi d'Ebandza), comme
ce fut aussi le cas pour Bonga d'Okolé ou Boua d'Owassa, Koyo (ou Kouyougandza)
d'Atsango, IIanga de Ndongo etc ...

Rappel:
En fait, il convient de signifier qu'à Okondzi, il y avait vécu deux hommes différents qui portaient le même nom
d'Ebandza.
L'un fut d'Ondzèli et l'autre par contre d'Hombogho; Fils d'Okonda (originaire d'Ossangou) le second E b a n d z a
fut le père d'Itoba François, Oméma et Lékaka ; Les deux familles Ebandza peuvent avoir des liens de parenté, qui
pourraient sans doute tirer la source des villages Ossangou d'où proviennent certains de leurs ancêtres respectifs.

12
Par ailleurs, ayant généré une progéniture issue de mères différentes, et en
prévention d'éventuels litiges qui pourraient à l'avenir naitre des disputes pour
l'héritage de la couronne de sa notabilité ou d’autres éventuels conflits d’intérêt, le
Notable KONDZI ou Mouenet-Angaré trancha de son vivant. II fit alors introniser
à la notabilité chacun de ses trois enfants: Otérernoti, Eyabo et Abéloutsambo.
Ces derniers furent devenus chacun Notable à part entière à Hongôndet. Par
contre, ses neveux qui revendiquèrent leurs droits coutumiers de la famille, eurent une
adhésion symbolique. Ainsi Soumbahati et Elounganbinga eurent droit aux parts du
clan Angaré à titre honorifique, car ils ne peuvent être servis que par les enfants de
Mouenet Angaré.
C'est pourquoi jusqu'à nos jours, la notabilité d'Okondzi (ex-Hongôndet) est
toujours restée divisée en trois trônes, avec chacun sa couronne, puis deux sous-
trônes (sans couronne), tous issus d'une même source. II s'agit donc de :
1- Otéromoti: basé à Olouka, est représenté par les descendants d'Okoya(2)
tout principalement, puis par la suite, par ceux issus des sœurs de ce dernier,
notamment d'Eyangalakara et Oboula.
2- Eyabo: basé à Ekémbé est représenté par la famille Ikonga et Ngassaki
(Descendants d'Ongagna).
3- Abéloutsambo: basé à Ondzèli est représenté par la famille Koumbètsô.

Les deux sous-trônes sont :


1- Soumbahati : basé à Ndonga est représenté par la famille Imangué
2- Eloungambinga : basé à Ipombo est représenté par la famille Iboulamoki (la
descendance de dame Idzouka).

13
'y- o
LE VILLAGE OKONDZI-M’OMBEBO
(année 2012)

14
l....t

LA GENEALOGIE D’HONGONDET
A HONGONDET, le Notable KONDZI (1) mit au monde trois enfants, tous des
garçons ; ce fut EY ABO, OLEA ou OTEROMOTI et ABELOUTSAMBO.

I/- EYABO a donné naissance à une fille au nom d'ONGAGNA (1), qui fut la
mère d'EKONDZA(1) ; cette dernière fit avec un mari originaire d'Ossangou et Manga,
les enfants Ongagna (2), Ikonga Joseph (le père d'Ikonga Victor) et Ngassaki Daniel,
le père de Ngassaki Samuel, Ekondza (2) Georgine, Oboukou Damien, Ngassaki
Gilbert et Ombandzi Sylvie.
II/- ABELOUTSAMBO, c'est le géniteur de la lignée d'une femme au nom
de Koumbètso (dite Tsangni-Ndzendzet), qui fut la mère d'Elanga Germain, Ibôngô
Pierre et Itaka ; dans la même famille il y eut aussi Tseket- Tseket (la mère de
Pourou Michel) et Ombandzi-m 'Oyalia.

III/- OTERO-MOTI (ou Olea de son vrai nom) mit au monde lui aussi, trois
enfants de mères différentes dont Okoya(2) l'unique garçon, puis OBOULA et
EYANGALAKARA les deux filles.

a/- Epousée à Ongandzà-la-Pouri, OBOULA mit au monde Kondzi (2) ; ce dernier


qui fit à son tour Loungou(1) Joseph et Ibéaho-Là-Kondzi. Installé à Ibonga-l’Eholi,
Loungou(1) mit au monde Oyina, Kondzi(4), Akôni, Ibara et Loungou(2) Pierre.
Ces derniers ont eux aussi leurs enfants.

b/- EYANGALAKARA fut quant à elle épousée à Ongassa (petit village jadis, dans
les parages avoisinant Okondzi) où elle mit au monde une fiIle au nom d'Amôkô(1)
et un garçon nommé Endzelet(1).
A Ongassa, Endzelet(1) épousa une femme avec laquelle il mit au monde Ngala-Eyabà
et Ingombô Germaine.
Epousée à Ipoka par un homme au nom d'Obongo, Ingômbô Germaine mit à son tour au
m o n d e les enfants suivants : Toungou (la mère d'Okolé Norbert et Omboma Catherine),
Endzelet (2) Anatole (qui mit au monde Endzelet-Ololi-3 Anatole, Kondzi-6 Jean Bruno, Assounga et
Toungou Véronique), Olekono Emmanuel (le père d’Olekono Endzelet Jean Didier, Ingombo Germaine-2,
Olékono-Assounga Eric, Amôko-2, Obongo, Olekono-3 etc … ) Okomba Bernard (le père d’Okomba-Obongo
Pierre-2) et Obongo Pierre-1 qui ne laissa point de progéniture.

De son côté à Okembé où elle fut l’épouse du nommé Opôkô, Amôkô(1) mit au
monde un garçon à qui on donna le nom de Kondzi(3), qui fut quant à lui le père
d’Okomba(1) et Mbômô.
Okomba(1) fut le père de Loki (la mère des enfants Obéra à Kouyougandza) et
Mbomô fut quant à lui le père d’Owoka.

15
c/- OKOYA(2) qui avait volontairement choisi de s’installer à Pando, fit là- bas
une très grande progéniture de cinquante enfants avec plusieurs épouses.
A sa mort, ils n’en restèrent en vie plus que trente, dont l'ainé fut celui qui se
nommait Ololi(1).
De ce fait sa suite généalogique très étendue et plus complexe, est détaillée dans le
paragraphe suivant.
Par ailleurs, le notable Kondzi(l) avait une sœur consanguine de qui furent nés deux
enfants. Le premier, Eloungambinga qui se basa à Ipombo et le second fut Soumbagati
à Ndonga.
Eloungarnbinga fut le géniteur d'une suite généalogique dans laquelle fut née
Idzouka. Cette dernière aurait eu une sœur consanguine qui est la mère d'Ongala-
Tsombelé et Ongagna.
Idzouka avait mis au monde les enfants :
- Okàngà
- Iboulamoki (le père d'lblo, Olingou Thérèse, Iboundou, Koumbowa,
Issombet)
- Ombandzi, la mère d'Okombi, Ehenda Clémence, Bouka ...
- Mouanongoubou.
Quant à Soubagati, ii fut le géniteur d’une autre lignée généalogique dans laquelle fut
né Imangué, celui-l à même qui fut le père de Kondzi(5), Ebouli Albert, Oboya, Ibéaho
Emmanuel et Andessa.

16
ONGAGNA (2)

IKONGA Joseph
IKONGA Victor
EKONDZA (1)
NGASSAKI Daniel
NGASSAKI Samuel
EKONDZA(2) Georgine
ALOUKI (1)
OBOUKOU Damien OLOLI (1)

NB : La fléchette
NGASSAKI Gilbert
OKEMBA
OMBANDZI Sylvie

EYABO
OLEA (2)
ANGA (1)

ONGAGNA(1)
OBOU Hélène OLOLI(2)
ALOUKI Marie
KOULANGOU EMBEBA
AMBANGO Simonne
ANGA Marie LEGNANDA
EPOULOU Dominique
OPINA Edouard LENDZAKA (2)
OPINA (1)
PEYA Pélagie
WANDO Alexis Gilbert NDZOKOU

OKOYA(2)
INGOBA Lydie Nadège LENGOUA
NDZOKOU Elie Gildace
EPOULOU Joseph
OTERO-M’OTI

KOUMOU Jypsie Gladice


Notable

PEA Amélie Orléroce INGOBA-


AMBANGO (1)
KONDZI-ITOKO

L’ EKOMBI
OKOYA (3) Jérome OPENGA LENDZAKA(1)
OBOULA

OLEA Jean BEKABASSISSOU

OSSOUESSOUET PIRINGOMO

OBONONGO Auguste
INGOBA WANDO (2)
EBANDZA Jean Robert OKANDZA(2)
GNANGUENGUET
ITOKO (2)
MORELENGA
ABOUI DZANGA
ABELOU-TSAMBO

EKONDZA
IKIA
NDONGO(2) OLANGUE H.
OBA AWASSI
EYANGALAKARA

ONGANIA (2) MBOUALE(2) NDONGO(1)


MOUANDONGO Julienne INGOBA
MBAKO Bernard ABIRA(2) ABIRA(1) OKANDZA (1)
MBAKO Cécile
LA DESCEDANCE DU NOTABLE KONDZI-ITOKO

MBAKO Jean Baptiste ONGAGNA (1)


MBAKO François ITOKO (1)
MBAKO Jean Pierre
du Notable KONDZI

ETOGANDZIA Laurentine ESSIHI


NGALA OYINA
OBOUAKA Alphonse KONDZI(4) LOUNGOU (1) MBOUALE(1)
Une dame, sœur consanguine

ELOUNGAMBINGA

MONDZE Véronique AKONI


L’ARBRE GÉNÉALOGIQUE D’HONGONDET

MBAKO Arnaud E. IBARA IBEAHO-LA-KONDZI


MBAKO Faisie B. LOUNGOU(2) KONDZI (2)
KOUMOU Emilienne INGOMBO Germaine
MBAKO Norland TOUNGOU
ENDZELET(2) Anatole NGAL’ EYABA ENDZELET (1)
OLEKONO Emmanuel
OKOMBA(2) Bernard KONDZI (3)
OBONGO Pierre AMOKO
KOUMBETSO

indique l’existence d’une progéniture non représentée dans le schéma ; cf texte descriptif y relatif.
MBOMO
SOUMBAGHATI

OKOMBA(1)
IDZOUGHA

I8BOULAMOKI

IMANGUE
QUELQUES LIGNEES DES Vème & VIème GENERATIONS APRES CELLE DE KONDZI(1)

Les petits-enfants et quelques arrières petits-enfants du Notable EPOULOU Joseph sont présentés dans
le paragraphe consacré pour sa biographie et sa suite généalogique.

OLOLI(1) : Obou Hélène (qui avait fait les enfants avec Olondo), Alouki Marie (qui avait fait les enfants
avec Ibandzo).

TOUNGOU : Omboma Cathérine (la mère d’Okomorou Basile qui, lui aussi a une progéniture) et Okolé
Norbert (qui a aussi ses enfants).

ENDZELET Anatole : Ololi-Endzelet Anatole, Kondzi-Endzelet Jean Bruno (qui a fait les enfants
Obongo Armel, Kondzi-Endzelet Junor, Kondzi Franchel, Kondzi Rogly…), Assounga (la mère de Cael),
Toungou Véronique (la mère de Vanessa, …).

OLEKONO Emmanuel : Ingombo Germaine (la mère de Bouya Aymar, Pourou Ninelle, Mbouma Cyr
Yannick, --Gerley, Ognogna, --Joanella, Olékono Aymar), Endzelet-Olékono Jean Didier (qui a fait
Endzelet Aymar Richelain Yann, --Hannais), Olékono Assounga Eric (géniteur de Grace, Glodie et les
autres), Obongo Pierre (qui est le géniteur des enfants Olékono Théo, --Louange etc), Amoko Genévièvre
(a des enfants), Toungou Diane, Engandza Félix (le père de Ngala et les autres), Olékono Emmanuel,
Ahissou Alex.

OKOMBA Bernard : Okomba-Obongo Pierre (ses enfants sont Obongo Chanel, Obouhangongo Riche,
Ngala Divine et autres).

OBONGO Pierre-1 n’eut point de progéniture.

18
SUITE GÉNÉALOGIQUE D'OKOYA(2)
Né de son père Oléa(1) ou le Notable Otéromoti et de sa mère Pèpèngo, Okoya (2) fut
l'unique garçon de son père.
En effet, un homme qui s'appelait Okoya(1) né à Pando d'une originaire d'Ebalà et de
Monsieur WANDO(1), avait mis au monde une fille au nom d'Igoba (2), avec une dame
qu'il a épousé à Okagho (ou Okaho). Cette fille Ingoba(2) épousée à Ongaba par Mouenet
Ngaba, mit au monde une autre fille qu'on appela Pèpèngo.
A son tour épousée par Mouenet Oléa (ou Otéromoti) d'Okondzi, Pèpengo mit au
monde Okoya(2). Ce demier épousa plusieurs femmes et fit beaucoup d'enfants.
1- II épousa Mouétoua à Okoussou et naquit Ololi(1), Oléa (2), Embéba, Opina (1) et
Lèngoua.
Ololi (1) mit au monde Alouki(1) et Okemba. Epousée à Kouyougandza par
Ombôngô, Alouki (1) fit Ololi(2) qui épousa Békabassissou (ou Mouaket) d'Ossangou et mit au
monde Obou Hélène et Alouki (2) Marie. Ces dernières ont aussi fait leurs enfants.
N.B. : Ololi (2) fut décédé le 20 juin 1952 à Mossaka et non àOkondzi, comme l'indique l'acte de
décès affiché aux archives. Là-bas aussi il fut inhumé. Sa veuve Békabassissou-Mouaket qui fut imposée
comme épouse à Endzelet Anatole par son oncle Epoulou Joseph et tante Pirigomo, ce pour des besoins
d’intérêt familial, compléta alors au grand bonheur de la famille d’Ololi(2) sa progéniture en mettant au
monde les enfants Endelet-Ololi Anatole, Kondzi Jean Bruno, Assounga et Toungou Véronique. Ceux-ci
sont d’ailleurs restés les quatre seuls enfants laissés par Endzelet Anatole.

2- Okoya (2) épousa une femme à Ibonga appelée Ebèndzet alors fille du Notable
Okoukou de Miangué" ou Ahinda et naquit Ingoba (3) ou Ingoba-l'Ekombi,
Békabassissou (1) et Wando(2).

a) Ingoba-l'Ekombi mit au monde Ndzokou (décédé un vendredi 17 aout 1951), Léndzaka,


Koulangou, Légnada et Epoulou(1) Joseph. Alors que ses frères et sœurs ne purent laisser de
progénitures, quant à lui, Epoulou (1) Joseph épousa des femmes et fit des enfants:
- Avec sa femme Dza d'Ossangou, il mit au monde, Ambàngo (2) Simonne;
- Avec Kassa d'Ekouma, il mit au monde Anga Marie, (d'autres sont morts) ;
- Avec Itsônô Georgine d 'Ilanga-ndongo, il mit au monde Epoulou (2) Dominique;
- Avec Ikako Adrienne, d'Ibonga-l'Eholi il mit au monde Opina (2) Edouard,
Péya Pélagie, Wando(3) Alexis Gilbert, Ingoba(2) Lydie Nadège, Ndzokou(2) Elie
Gildace, les jumelles Koumou Gladice et Péya Amélie. Ces derniers ont eux
aussi fait des enfants.
* Ambango(2) Simone en a fait avec Ondoumbou d'Elongô, puis avec Owassa et Issoko
à Boua ;
* Anga a fait des enfants avec Koumou à Okona (Boua);
* Epoulou (2) Dominique a mis au monde les enfants Epoulou Gotran, Epoulou Yann,
Epoulou Mélaine …
* Opina(2) Edouard a fait les Opina-Epoulou Edyc-D’Opel, Opina Bouya Preslie Haicha,
Opina Péya Edie Mercia, Opina Ambango Eda Chinelle et Opina Ibéaho Edie Brillance ;
Les autres ont fait eux aussi des progénitures.
* Miangué - M'Ahinda fut un village dont le domaine foncier est situé à Ibonga-Latsé.

Le notable EPOULOU avait aussi d’autres épouses avec lesquelles ce dernier n’eut guère
d’enfants ; ce fut le cas de POUROU-MBOUMA et OTONGUI.

19
b) Bekabassissou(1) la fille d'Okoya (2), épousée à Bonia naquit Ambango (1). Par la suite
épousée encore à Ossaké par un certain Kiba-Omoua, elle mit au monde Ambango, puis à
son tour Ambango fit Opénga. Epousée quant à elle par Ossalé d’Obékoua, Opénga(1) mit au
monde Okoya (3) Jerome (qui a aussi eu des enfants avec sa femme Ikiéla d’Obouya) et son frère
Oléa Jean (sans progéniture).

3- Okoya (2) épousa une femme à Ossanga-Bonia (vers Ikà) et mit au monde
Morélénga et sa sœur Awassi.
Morélenga épousa une femme d'Obéya et mit au monde à Pando, une fille nommée
Piringômô, qui ne laissa point d’enfant.
Avec un homme d'Ilanga, Awassi fit une fille nommée Ingoba(4). Ayant été contestée et
désavouée par son père, Ingoba(4) revint sous la paternité de son grand-père Okoya(2). C'est
alors qu'elle fut épousée par un certain Elôkobaro à Okona et mit au monde Ossouessouet. A
son tour, Ossouessouet mit au monde Obonongo Auguste et Ebandza (Dzum) Jean Robert; le
premier avec sa femme Ombandzi et le second avec Mondzé. Ils ont eux aussi des
progénitures.

4- Okoya(2) se marie à une femme de Kema, naquit Okandza (1) et sa sœur Itôkô(1).
- Okandza (1) mit au monde une fille Itôkô (2) du nom de sa sœur, Itôkô (2) épousée à
Ombouma d'Owando, fit Gnanguenguet et Okandza (2). Gnanguenguet épousée par Atsango
à Kouyougandza, mit au monde Openga, Mondzé et Obou. A leur tour, Mondzé fait
Mbanga, Assomboyongo et les autres, puis Obou fait Okandza (3) Roger etc. Openga (2)
a elle aussi des enfants. Et de ceux-ci sont nés des progénitures.
- Itôkô (1), la sœur d'Okandza (1) et fille d'Okoya (2) qui fut épousée cette fois-ci à
Ombouma de Linnengué, mit au monde Ekondza et Olangué Henri. Mariée à Bouala,
Ekondza fit Dzanga. A Elinguinawé, Dzanga s'est mariée à un homme avec qui elle a mis
au monde Aboui et Ikiya. Eux aussi ont eu des enfants.

5- Okoya(2) épousa une femme à Olombo mit au monde Mboualé (1). A son tour cette
dernière mit au monde à Ilanga, les enfants : Ndongo (1), Abira (1), Ongagna et Essiki; mais
Abira (1) e t Essiki ne laissèrent guère d'enfants.
- Ndongo(1) fut le géniteur de Ndongo- Oba Paul Blanchard, Mboualé (2) Simonne, Ingoba
Emilienne, Abira-Ndongo Antoine, Itôkô Georgine, Ndongo Jean Paul, Ilaka Simonne, Olokawa
Alphonsine et Omàna Pauline.
- Ongagna mit au monde Mbako (1) François qui lui, fit les enfants : Ongania, Mouandongo
Julienne, Mbako(2) Bernard, Mbako-Essihi Cécile, Mbako-Ndongo Jean Baptiste, Mbako Jean
Pierre, Etongandzia Laurentine, Mbako-Ngala, Obouaka Alphonse, Mouondzé Véronique, Mbako
Arnaud F., Mbako Faisie B., Koumou Emillienne et Mbako Norland.
- Essihi et Abira n’ont pu laisser de descendance.
Certains des enfants d'Okoya(2) n'ont guère laissé de progéniture.

20
SUITE GÉNÉALOGIQUE DE WANDO(1)
II s'agit ici de l'ascendance maternelle d'Okoya (2). Celle-ci révèle que l'aïeul serait parti des
tributs pygmées à la conquête des terres. Homme fort et riche, il possédait plusieurs enfants. II se
serait successivement établi dans certaines localités o ù il conquit des trônes de notabilité.

II s'est agi de Indonga, Boulangoulou, Okàgho (ou Okaho) et Pando.

Installé définitivement à Pando, il devint notable à part entière du clan « W AND'INGOBA ». Cet
aïeul s'appellerait WANDO (1), qui serait lui-même né d'une dame au nom de INGOBA (1). II fut
ainsi un grand Notable suffisamment réputé pour sa puissance et son influence dans la contrée,
ainsi que pour son esprit de sociative.
II va épouser une femme à Ebalà et met au monde OKOYA (1). Puis de ce dernier, nait une
fille au nom d'Ingoba(2); cette dernière sera par la suite mariée à Ongaba par Mwenet Ngaba avec
qui, ils mettent au monde Pèpengo.
Mariée q u a n t à e l l e à H o n g o n d e t ( Okondzi) par Oteromoti (ou Olea) alors basé à Olouka (terre
d’Hongondet), Pèpengo mit au monde Okoya(2), celui-là même qui fit u n e cinquantaine d’enfants
et donc laissant par conséquent et derrière lui, un très large éventail familiale détaillé dans le
paragraphe de sa généalogie.
De la même généalogie du clan WAND'INGOBA basé à Pando, furent aussi issues les suites
familiales qui donnerent la lignée d'Ongouala (d’Aba) ainsi que celle d'Oyendzet (d’Ibonga),
Borékambi (la mère d'Ibéaho-l'Ossaka) etc.

21
SUITE GÉNÉALOGIQUE DE WANDO(1)
(Wand’Ingoba)

mwenet WANDO(1) Une dame originaire d’Ebalà Au village Pando


(qui fut né d’une Ingoba)

mwenet OKOYA(1) Une Dame originaire d’Okàgho


Au village Pando

INGOBA(2) Mwenet NGABA


Au village Ongaba

PEPÈNGO Mwenet Oléa ou OTERO-


A Hongondet (Okondzi)
M’OTI

Mwenet OKOYA(2) EBÈNDZET Au village Pando


OKANDZA & GNANGUENGUET
Lignée de NDONGO & MBAKO

Lignée de ITOKO & DZANGA


Lignée de OSSOUESSOUET

BEKABASSISSOU
Lignée de OLOLI(1)

L’ EKOMBI

WANDO (2)

LENGOUA
OPINA (1)
INGOBA-

EMBEBA
OLEA

Ambango (1) Lendzaka (1)


Chacune de ces familles constitue Mwenet EPOULOU(1) Joseph
une lignée qui a une descendance
(cf. Texte descriptif) Opénga

AMBANGO ANGA EPOULOU OPINA PEYA WANDO INGOBA NDZOKOU KOUMOU PEA
Simonne Marie Edouard Pélagie Lydie Nadège Elie Gildace Jypsie Gl. Amélie Orl
Dominique Alexis Gilbert
Mwenet ANGARE d’Hongondet et mwenet WAND’INGOBA de Pando ce 11/11/2021

23
L'HÉRITAGE
1 . Le trône de la Notabilité de Kondzi (I) fut éclaté en trois couronnes et deux sous-
couronnes qui eux, sont expliquées dans « L'histoire du village et de la famille ».
Des symboles du trône, il en résulte que ceux des éventuels prétendants qui ne les en ont
pas directement hérités de leur a n c ê t r e respectif, devront alors les obtenir de l’héritage
suivant les logiques de la coutume, de leur grands-parents, à condition bien entendu que ce
dernier en a lui-même été le dépositaire.
Et la couronne du Notable Epoulou par exemple, dont l’origine est détaillée dans le
paragraphe « D u Trône du clan Angaré ... », est l'héritage exclusif de sa progéniture. Celle-
ci ne pourrait passer dans une autre lignée familiale alliée, que si les descendants de
ce dernier l'autorisent, en y transférant officiellement le témoin symbolique; et ceci
s’effectue après concertation préalable avec les autres parents de la descendance
d'Okoya (2), puis ceux de Oteromoti hiérarchiquement. L es parents des autres branches du
clan Angaré dont Eyabo-na-Bégha, Abeloutsambo, m a i s a u s s i S o u m b a g a t i e t
E l o u n g a m b i n g a ne recevront que l'information d'usage.

2. L'étang et le barrage d'Okasso (à côté d'Ombonio), ainsi que l'étang «Opahpa» situé dans
les mêmes environs, relèvent de la propriété strictement privée d'Okoya (2).
En effet celui-ci les avait achetés auprès de la famille d'un certain Nguima (originaire d'Ongaba),
qui eut besoin d’argent pour régler un problème grave de famille. Le barrage et ces étangs
furent par la suite entretenus et exploités par Wando (2) et son frère Morélenga, puis par
Embeba et ensuite par Epoulou. D'autres personnes telles Assangà et Yénga d’Opongo ont
eux-aussi exploité ce barrage, mais seulement avec la stricte autorisation du Notable
Epoulou(1).

3. Les étangs «Tsangamba», «Biaké» et «Opahpa» dans le site d'Ombébo (à Okondzi) furent
achetés par Okoya(2) et son fils Ololi(1) auprès des dignitaires de cet te localité .

4. Les étangs de « Ikinguet » (déjà hors usage) et « Okouka », le barrage de « Bouanga »


dans la forêt d'Ossabà et les autres étangs qui l'avoisinent sont les biens des dignitaires
d'Ombébo, parmi lesquels Okoya (2) en fait partie, avec les familles Kakayoukou et
Ndekendeket (le père d' Atandà).

5. Les barrages de Pando sur la rive droite de la rivière Kouyou (à la hauteur de la terre foncière
de Pando) sont limités par secteurs : un premier secteur commandé par Ongouala
(d'Aba), le second est le domaine sous le pouvoir d'Oyendzet (d'Ibonga) et le troisième
secteur e n a m a n t e s t g o u v e r n é par le Notable Epoulou (d'Okondzi). II existe aussi
un barrage riverain à Okagho dont la paternité incombe au Notable Epoulou(1).
6. Pour sa progéniture, le Notable Epoulou (1) avait laissé au village un fusil de chasse
calibre-12 de marque Simplex, des palmiers à huile et autres arbres fruitiers ainsi q u ’ une
maison en tôles avec des murs en terre battue, y compris certains objets sans valeur.

24
ORIGINES DE LA NOTABILITÉ D'HONGONDET
Restitué en Juin 2013 par Edouard OPINA,
Suivant les récits et les témoignages des acteurs à l’époque encore en vie.

Autrefois le pouvoir coutumier du terroir fut incarné par 1a notabilité d'Hombôghô,


ancien village, aujourd'hui devenu domaine foncier situé sur la rive gauche de la rivière
Kouyou, entre les villages OKONDZI et KOUYOUGANDZA. Et le notable fut un certain
"MWENET MBOGHO", grand-père paternel d'Ebandza, celui-là qui fut lui-même le
géniteur d'ITOBA François, OMEMA et LEKAKA.
A cette époque les peuples de LIKOUALA dits "BANGUELET" en quête de richesses
et notamment d' esclaves pour d' eventuels trocs qui s' organisaient à 1'embouchure du
Kouyou sur la Likouala-Mossaka à Loboko, envahissaient de temps en temps les
peuples Koyo habitant eux, en amant de cette rivière Kouyou.
Par ailleurs, au site d ’ Olouka non loin, avec un de ses fils nommé OTERO- M'OTI,
habitait un grand dignitaire très charismatique du nom de KONDZI- ITOKO ou
Angaré son pseudonyme, qui quant à lui, incarnait les pouvoirs de la terre foncière
d'Hongondet.
Souffrant d'une grave plaie qui ne cicatrisait pas, celui-ci résolut de s'installer chez
MWENET MBOGHO pour obtenir des soins traditionnels, car ce dernier fut aussi un
célèbre guérisseur tradi-thérapeute.
En outre, KONDZI et MBOGHO non seulement se connaissaient très bien, ils
entretenaient aussi une relation d'alliance familiale car, une dame nommée ANDZELET
(mère d'Okonda), cousine maternelle d'EYABO (lui-même fils de KONDZI) fut une
des épouses de MBOGHO.

Pour cette raison et peut être pour d'autres aussi, KONDZI fut confortablement accueilli,
installé et bien entretenu auprès de MBOGHO. I c i , il fut donc un homme respectable. Il y
résida tellement longtemps pour ces soins, qu'il finit par s'intégrer dans la communauté
de cette localité d'Hombogho.

Un bon jour dans le village, débarquèrent les envahisseurs "banguelet". Plus que
menaçants, leur effrayante présence poussa tous les habitants à s' en fuir dans la brousse,
le Chef de clan aussi avec eux; ce afin d’échapper aux exactions et au vandalisme des
envahisseurs.

Mais KONDZI quant à lui, en dépit de son âge avancé et son état de santé encore
précaire, décida d' affronter cet adversaire de fait, qui commença par attraper poules
et canards, couper les régimes de bananes, etc. II s’éveilla et gronda en poussant des
cris d'alerte, afin de se faire remarquer. «…ééhhh !!!, arrêtez le désordre, je vous interdis de
faire çà dans ma communauté…qui êtes-vous ! » s’écria-t-il. II s’afficha et s'imposa. Ici les
banguelet trouvèrent un vieil homme, seul, convalescent, mais très prompt et
courageux, qui se présenta à eux en «Chef de clan», posant des questions sans la
moindre crainte ; et en plus, pour la circonstance il conversait en dialecte Likouala.
Ceci ét onna les banguelet qui trouvèrent en ce derni er l es qualités d’un des
leurs, qui se serait retrouvé dans ces localités.
Bien qu’encore mal assimilé, K O N D Z I a pprenait ce dialecte ici auprès de mwenet
MBOGHO.
Entre autres explications, il indiqua en ces termes aux banguelet : « … mes populations sont
toutes, allées travailler très loin en brousse pour moi, …, ils ne rentreraient que très tard, et
peut-être pas aujourd’hui … vous ne pourrez pas les rencontrer, ni demain, ni après non plus
… ». Tout ceci pour tromper l’envahisseur.
25
En dépit de cette solitude sans armes ni protection, il ordonna courageusement de stopper
les exactions dans le village. Abandonné ainsi à lui-même devant ce fait accompli,
KONDZI-ITOKO ou Angaré jouait stratégiquement le chaud et le froid, de la méchanceté
à l'apaisement. Puis de la colère et la querelle à 1'amitié, il exigea et obtint que
dorénavant ses peuples ne puissent plus jamais faire l'objet de quelconques menaces de
la part des banguelet.
En conséquence, ces derniers lui remirent un symbole sous la forme d'épée. Ce
symbole, KONDZI-ITOKO devrait se présenter avec, en chef de communauté devant
d'éventuels autres peuples banguelet qui pourraient à nouveau débarquer dans le village;
ainsi par ce symbole qu'ils lui ont remis, il sera reconnu et obéi comme tel. Cette
disposition couvrait toutes les communautés environnantes allant de Ndonga à Hombôghô,
incluant Indanga, Onguiébé, Miombô, Opèbet et Hongondet d'où il fut Iui-même
originaire.
De cette façon KONDZI-ITOKO ou Angaré fut accepté et reconnu par ces banguelet
comme chef de la communauté de la place et donc leur principal interlocuteur dans ces
localités. C'est pourquoi, KONDZI-ITOKO fut ainsi surnommé Angaré-M'ITOUMBA à
cause de sa combativité, sa bravoure et sa résistance f a c e à l'envahisseur.
Jouant donc le jeu en ce rôle très important qui se fut imposé à lui, KONDZI Angaré-
M'ITOUMBA se fit affirmer et devint une personnalité incontournable auprès du pouvoir
clanique de la place.
Désormais, toutes les affaires ne se traitèrent qu' en sa présence; il se distingua par son
charisme, sa sagesse, sa justice dans la logique des traitements des problèmes; mais il fut
aussi très imposant et gueulard.
De ce fait, il bénéficia de toute la confiance du notable MBOGHO et de tout le reste de
la communauté. Et chaque fois quand le notable chef de clan d'Hombogho recevait des
offrandes, il en offrait aussi une part à KONDZI ; et quand il s'agissait d'un gigot de
gibier reçu en guise de droit de terre, MBOGHO cédait gracieusement à KONDZI la partie
du Janet, c'est-à-dire celle de la jambe située derrière 1'articulation du genou jusqu'au
sabot. Cependant après consommation de la viande, ce dernier conservait soigneusement
les ossements dans une cachette.
Ce fut en fait dans les habitudes de nos ancêtres de conserver les indices, les trophées, bref,
tout ce qui pouvait représenter un souvenir pour eux et éventuellement concourir à témoigner
un fait historique.
Entre temps, pendant les absences de Mbogho, Kondzi organisait et tranchait avec l’appui des
autres dignitaires, sur les règlements de certaines affaires soumises au jugement du Conseil des
sages. A la fin, il partageait les revenus et toujours réservait la part du Notable, chef de clan.
Mais survint un jour où Mbogho s’estima lésé dans ce système de répartition par Kondzi. En
effet selon ce dernier, en sa qualité de Notable et Chef de clan, il mériterait beaucoup plus que ce
que Kondzi lui réservait souvent. Et que Kondzi par contre, n’étant même pas membre du clan
d’Hombogho, ne devrait pas non plus avoir le droit de traiter les affaires de cette communauté
sans nécessiter la présence du Chef autochtone lui-même.
A son tour, KONDZI répliqua, ventant alors avec arrogance la bravoure et la combativité
bref, son héroïsme dont il fit preuve pour la libération de toutes les communautés des
menaces des Banguelet, et aussi sa qualité de bienfaiteur qui lui fut r e c o n n u e par les
populations, tant locales qu'environnantes, mais aussi sa popularité et son pragmatisme.

26
Survint alors une crise de gouvernance, puis un conflit qui aura poussé KONDZI-ITOKO à
regagner Olouka (localité située sur la terre d'Hongondet) chez lui, o ù il se mit à gérer les
affaires de la communauté. Et il devint tellement célèbre et incontestablement populaire
qu'il défia ainsi le pouvoir de Mbogho.

Informé du fait, Mbogho manifesta une vigoureuse protestation. Il fit convoquer un grand
Conseil de sages qui se réunit à la place d'Ekiémbé (Hongondet) où vivait EYABO,
présenté ici comme un médiateur neutre car, fils de KONDZI d'un côté, il fut aussi le
beau-frère de Mbogho de l'autre.
A ce conseil prirent part beaucoup de dignitaires parmi lesquels des grands notables de la
contrée comme MBO-ENANGO d'Inango, IBOULAMOKI de Kouyougandza,
ANGAB'OKIA, le notable de la terre d’Ossimba et INGOUA-BORI ; tous accompagnés
chacun de son chroniqueur dit «Obéla» ainsi que certains modérateurs de renom, tels
LIROU, OBOUMBA, YOKA etc.
Aux débats contradictoires, chaque partie se défendit au mieux.
Pour Mbogho, la notabilité est une affaire d'héritage familiale qui ne nécessite aucune
autre preuve que la succession ancestrale; ajoutant aussi que KONDZI fut reçu chez lui
dépourvu de tout, ni richesse ni pouvoir. Selon lui, ce débat n’en est pas un, car Kondzi n’est
pas d’Hombogho.
De son côté KONDZI apporta le symbole en forme d ’ épée, les restes d'ossements de
gibiers de droit de terre qu'il gardait jalousement et présenta le tout à 1'audience comme
preuves tangibles ; argumentant aussi que Mbogho se partageait avec lui toutes les
offrandes des droits de notabilité en toute connaissance de cause. Il étala les faiblesses et
les mauvaises pratiques de son adversaire. Et donc «le pouvoir est bien mérité et justifié dans
le clan Angaré d'Hongondet », revendiqua-t-il au Conseil.
De ses fracassantes dépositions, Kondzi-Itoko fut ovationné par des applaudissements, des cris
de joie pour son soutien, des chants et danses à sa gloire.

En effet, dans nos coutumes, 1a zone de 1a cuisse du gigot de gibier obtenu en guise de droit de terre ne s'offrait
qu'aux membres de la famille directe; et la partie d’ avant genoux jusqu’au sabot (jarret) n’appartenait exclusivement qu'au
dignitaire, chef supérieur du clan, et ce quoiqu’elle soit la zone qui a le moins, sinon très peu de viande. Ainsi en
fonction de la partie qui lui est consacrée dans sa part de viande, on déterminait aisément le rang social de chaque membre ou de
chaque lignée dans la hiérarchie familiale.

Ce fut donc ainsi, que suite à la pertinence des preuves apportées par KONDZI que
l e C onseil conclut et unanimement délibéra sans possibilité d’appel e n f a v e u r de ce
dernier, qui du coup fut reconnu et proclamé seul dépositaire des pouvoirs de la notabilité
d'HONGONDET d'où il fut dignitaire influent.
A l’issue de cette séance, il fut alors arrêté que Mbogho remette solennellement les symboles
du pouvoir au nouveau promu, en signe de passation de témoin; et qu'il en sera désormais
ainsi.
Hombogho perdit donc le trône et son notable fut ainsi dessaisi de toutes les
prérogatives.
Quelques jours plus tard, KONDZI-ANGARE-M’ITOUMBA fut alors officiellement investi
comme notable des terres d'Hongondet au cours d’une cérémonie rituelle où les symboles
du pouvoir traditionnel lui furent ainsi transmis conformément à l’arrêt du Conseil, par
MBOGHO.

27
C'est alors que dorénavant, à chaque nouvelle investiture au trône de la notabilité à
Hongondet, le transfert des symboles du pouvoir devra être exécuté par le chef de
clan d'Hombogho ou un représentant mandaté.

C' est pourquoi aux investitures au trône ci-après citées, les passations des
symboles de pouvoir furent respectivement exécutées:
• Pour les notables Eyabo, Otéro-m'oti et Abéloutsambo, par Mbogho lui-même ;
Pour Okoya, Ololi, Oléa et Embéba, par Okonda (fils de Mbogho):
• Pour Ikonga Joseph et Epoulou Joseph, par Ebandza (fils d'Okonda et
Petit-fils de Mbogho) ;
• Pour Epoulou-Ndzokou Elie (fils-héritier du notable Epoulou) par
Camille ITOBA (fils d'Itoba Francois et petit-fils d'Ebandza), le 04/11/2011 à
Ekiémbé (Okondzi).

Nota: D'Ossangou le côté maternel d'Eyabo, ce dernier eut une cousine au nom d'Andzèlet. Celle-ci épousée par
Mbogho mit au monde Okonda, le père d'Ebandza,
A son tour EBANDZA (petit-fils de MBOGHO) f i t ITOBA François (père d'Itoba Camille, Obounga, Loki, Borékambi,
Apouassa et Olokawa), OMEMA, LEKAKA, ONONGO, LOKI (la mère d'Essonga), EGNONGUl-MORO, BOUNDOU
(le père d'Atàlé), OBAYA ...

28
DU TRANSFERT DES A T T R I B U T S E T L'INVESTITURE
Conformément à la coturne des peuples koyo, le pouvoir de la notabilité ne
s'arrête jamais, sauf d a n s des cas de force majeure notamment, l'implication du notable
dans certains délits graves tels, le vol, le viol, la sorcellerie avérée et établie, l e meurtre
prouvé, l’usurpation ou la violation des lois qui incarnent la doctrine même du pouvoir
traditionnelle etc. Et on parlera alors de dessaisissement des attributs, des pouvoirs et
prérogatives du Notable. Autrement dit, un notable est investi pour la vie ; il en meurt au
trône.
C’est pourquoi généralement, le transfert de témoin ne s’effectue pas comme une passation
de pouvoir d'un premier notable «sortant» à un successeur éventuel. Elle s'exécute sous une
forme rituelle et initiatique de transfert des symboles, par un dignitaire détenteur des
pouvoirs et prérogatives à un héritier promu à l’investiture. Cet héritier du trône, de la même
manière que celui qui exécute le transfert des symboles, est choisi parmi les fils, filles,
neveux et nièces en conseil de famille restreint.
Dans le cas de la notabilité d'Hôngôndet cependant, la procédure est exceptionnellement
différente. Celle-ci découle de l’histoire à l’origine de ce trône. Ainsi le transfert des symboles
de ce trône avaient toujours été exécuté par un descendant du clan d’Hombôghô, du fait
donc de la contrainte et la réalité historique décrite plus haut sur les origines de ce
pouvoir traditionnel à Hongôndet.
C'est en effet à ce titre qu'ITOBA Camille, petit-fils d'Ebandza et arrière-petit-fils de
Mboghô avait é t é l'héritier désigné pour transférer les symboles du pouvoir au fils-
héritier du notable EPOULOU en la personne d'EPOULOU NDZOKOU Elie Gildace qui
lui, avait été investi le 4 Novembre 2011 a u s i t e d ’ Ekiembé (Okondzi).
A noter que cette candidature avait é t é unanimement choisie au cours d'un conseil de
famille restreint tenu à Owando au domicile et sous la coordination de dame Simone
AMBANGO, fille ainée de feu notable EPOULOU, conseil qui avait réuni les représentants
des familles descendantes d'Okoya et Oboula, celle d'Eyangalakara s'ayant auto exclue du fait
des désaccords avec les autres.
A la m ê m e occasion avait aussi é t é décidé et désigné la candidature d'EBANDZA-
DZUM Jean Robert (fils d'Ossouessouet et descendant d’Okaya) au trône de
WAND’INGOBA pour la notabilité de la terre foncière de Pando. L'investiture avait eu
lieu le 11 Novembre 2011 sur la place de la terre foncière d’Ongaba (actuel Ombôgno-
village) qui est une terre voisine de PANDO encore habitée à ce moment.

Or, condamné à payer une forte amende de cent quarante mille (140.000) FCFA au
Conseil de Sages de la communauté villageoise d'Okondzi pour sa responsabilité établie
sur le décès de la fille de monsieur Okénga Germain, ITOBA Camille subissant la suspension
décrétée de ce fait contre toute la famille Itoba François, avait perdu tous les droits et
pouvoirs au sein du village; et le versement de cette somme avait constitué un préalable
au rituelle pour la rubrique « Transfert des symboles » à la cérémonie d'investiture du fils-
héritier de feu notable EPOULOU (lui-même décédé le 25 Juin 1997).
Déjà faute de moyens financiers en dépit des engagements pris, ltoba Camille et sa famille
s’étaient avérés incapables d’honorer à cette exigence restée pendante depuis beaucoup
d'années.

Et compte tenu de la tension qu' avait suscitée cette affaire entre les familles adverses
(les familles Okénga et Itoba), Camille ITOBA s’était vu contraint d'émigrer à Brazzaville, et
son fils a i n é s’établira quant à lui auprès de sa belle-famille à Kouyougandza, en compagnie
de son épouse et les enfants.
29
Afin donc de débloquer 1a difficulté, la f amille POULOU, dépositaire de la notabilité
d'OTERO-M’OTI et tributaire du candidat élu à l'investiture, avait résolu en accord
préalable
avec la famille ITOBA (représentée par Itoba Camille lui-même), de verser en lieu et place
la totalité de cette pénalité, y compris les autres charges dues à leurs dépens, ce même
jour du 04 Novembre 2011 avant le lancement de la cérémonie.
Délivrés ainsi de toutes les peines qui pesaient sur eux, Itoba Camille et sa famille pouvaient
dorénavant jouir à nouveau de leurs droits et devoirs au sein d e la communauté.
Cependant, en versant en lieu et place cette amande à quoi s'ajoutaient beaucoup d'autres frais
y relatifs pour une somme totale de deux cent quatre-vingt-quinze mille (295.000) Francs
CFA, la famille du notable EPOULOU aura ainsi réussi à se libérer de la famille clanique
d'Hombôghô, en rachetant de fait l'acte de transfert des symboles du trône d'OTEROM’OTI,
qui dépendait jusque-l à des représentants de ce clan.
Et d é s o r m a i s , l e transfert des symboles pour toute passation des pouvoirs à l'investiture
d'un nouveau notable dans la descendance d'OTEROM’OTI devra être exécuté par un fils
ou un neveu de la lignée de ce dernier dans laquelle s'y r e trouvent:
1- Les descendants d'OKOYA(2) qui comptent parmi eux:
• La lignée de la famille EPOULOU ;
• La lignée de la famille OLOLI ;
• Les lignées des familles NDONGO et MBAKO ;
• Les lignées des familles OKANDZA, GNANGUENGUET et ITÔKÔ ;
• La lignée de la famille OSSOUESSOUET ;
• La lignée de la famille OKOYA Jérôme ;
2- Les descendants d'EYANGALAKARA dans laquelle on trouve : Les descendants des
familles Ingômbô Germaine, Kondzi (3) (fils d'Amôkô) et Endzelet (1).
Kondzi(3) fut quant à lui le père de Mbômô (alors géniteur d’Owoka), puis Endzelet(1), le père
d’Okomba(1) ; ce dernier qui fut le géniteur de Loki (la mère des enfants Obéra à Kouyougandza).
3- La descendance d'OBOULA qui inclue les familles Loungou Joseph et Ibéaho-là-Kondzi
d’Ibonga-l’Eholi.

30
L'INVESTITURE D'EPOULOU JOSEPH AU TRONE

A l'époque il n'y avait pas assez de «toueret» (ou membres du rite des sages) à
Hnôgnôdet comme à Hombôghô m a i s a u s s i d a n s les autres petites localités
environnantes; et Ebandza d'Hombôghô incarnant presque seul la sagesse du village alors
déjà débaptisé «OKONDZI».décida d’organiser l'initiation rituelle de ses deux fils, ITOBA
François et LEKAKA, et ce sous l’impulsion et les sages encouragements du notable
Etoumbakoundou d'Oyouba (à Kouyougandza).
C'est ainsi que d'autres camarades dont Ikonga, Epoulou et Elenga se furent saisis
l'opportunité, usant donc des mêmes articles et aliments, mais avec chacun son
financement pour la cérémonie. I l s furent donc tous initiés a u même moment à Ikiénga au
cours de la même cérémonie rituelle.
Désormais tous devinrent des toueret du Conseil des sages du village OKONDZI. Mais il
n'eut plus de notable à cette époque-là, les anciens étant eux, tous déjà décédés depuis
quelques années.
Sous la motivation d'Ebandza, Monsieur Ikonga Joseph fut investi au trône de la
notabilité d'Eyabo, a r r i è r e g r a n d s - p a r e n t s de sa lignée maternelle.
Quelques années plus tard, Lekaka décéda; et le notable Ikonga fut accusé d'en être
l'auteur à l’issue d'une investigation de voyance. Catastrophé et stupéfié, Ebandza fit
retirer le symbole de notabilité d'Ikonga, f a i s a n t d e f a i t suspendre l'effet de son
pouvoir au trône.
Du coup, le village se retrouva à nouveau sans chef coutumier. Il en a alors fallu un autre;
d'où le positionnement de la candidature de Monsieur Epoulou Joseph, alors descendant
d'Otero-m’oti, qui fut lui aussi, comme Ikonga, dépositaire de l’héritage du pouvoir de
KONDZI-ANGARE.
Cette candidature d’Epoulou présentée par dame Ingoba-l'Ekombi sa mère, bien que
justifiée, n'eut guère l'assentiment d'Ebandza; ce qui aura provoqué la colère de cette très
brave, intrépide, inflexible et intraitable dame.
Scandalisée et décidée de faire valoir ses droits coutumiers, dame Ingoba-l'Ekombi brandit
les symboles du pouvoir hérités de sa hiérarchie familiale (ces symboles furent constitués
de 100 queues de buffles et d’éléphants ainsi que d'autres pièces).
Ce geste eut une telle influence qu'Itoba François se rangeant en quelque sorte du côté de son
ami Epoulou, supplia alors son père Ebandza d'agréer cette candidature.
Ce fut donc ainsi qu'Epoulou fut admis à l'investiture au trône de la notabilité
d'Hôngôndet, en sa qualité de descendant d'Otero-M'oti (père d'Okoya) et successeur mérité
de feu notable Embéba son oncle.
Il faut noter que contrairement à Ikonga, Monsieur Epoulou Joseph n' avait aucun lien de
parenté avec Ebandza, mais entretenait par contre de très fortes relations d'amitié avec
Itoba son fils. Ce qui justifia en e f f et la réaction de ce dernier en soutenant
l'investiture d'Epoulou à la notabilité.
Enfin, Ebandza avait cédé devant la pression persistante de son fils d'un côté, les
menaces, la ténacité, les injonctions très pertinentes et non négociables de dame Ingoba-
l'Ekombi de l’autre.
Alors EPOULOU va ê t r e investi notable au cours d'une cérémonie rituelle qui se déroula
à Ikiénga (Okondzi). La passation des symboles, comme pour le notable IKONGA, lui fut
assurée par Ebandza.

31
Quelques temps plus tard, à l’issue d'une autre consultation de voyance, IKONGA fut blanchi de
l'accusation dont il fit l’objet. Ses symboles de pouvoir furent restitués et son autorité rétablie :
Okondzi eut maintenant et désormais deux notables investis des pleins pouvoirs, égaux l'un et
l'autre.
Ils sont tous l es d e ux des «MWENET ANGARE» du fait d'être les descendants de
KONDZI-ANGARE, premier notable du c l an ANGARÉ M'HONGONDET, celui-là même qui
fut le géniteur d'EYABO, OTERO-M'OTI et ABELOUTSAMBO.

Certaines révélations ici présentées ont été t i rées des témoignages des faits soit vécus, soit recueillis
à partir des récits oraux, écrits ou enregistrés sur bande, puis hérités des feus EPOULOU Joseph
(notable), Ngassaki Daniel, Itoba François et autres.
Une étude comparative avec analyses de versions croisées obtenues, avait permis d'établir la cohérence
des informations essentielles qui y ressortent.
Cependant, il va de soi, que d'autres informations additionnelles pourront éventuellement s'ajouter pour
compléter la riche histoire, sans doute encore inachevée de nos familles et nos villages avec leurs
possibles liens.

Edouard OPINA, 26 Juin 2013

32
LE TRÔNE DU CLAN ANGARÉ
ET LES COURONNES D'HÔNGÔNDET
Des trois enfants d'Oteromoti, Okoya (2) fut l'unique garçon, les deux autres ayant été des filles:
Eyangalakara et Oboula. C'est par cette logique qu'Okoya (2) bénéficia du privilège de l'héritage
du trône et de la couronne de la notabilité de son père.

Entre temps, quand il fut question d'accéder à ce trône, Okoya(2) choisit de se faire couronner tout
d’abord dans la notabilité du clan «WAND'INGOBA» à Pando, alors héritage de ses grands-
parents maternels, ce qui ne fut guère du gout de son père. C'est ainsi que, partagé entre Pando et
Okondzi (son village natal), Okoya(2) adhéra tout d'abord symboliquement au trône de Pando, pour
obéir à la décision de son père Oteromoti.

Ceci étant, Okoya (2) fit donc la volonté de son père, qui craignait d'être un jour marginalisé
par ses confrères Notables du clan. Il accéda au trône à Okondzi où il fut
Couronné Mouenet Angaré ; et puis à Pando par la suite comme Wand'Ingoba.
Au final Okoya(2) devint Notable avec un double pouvoir, partagé entre le côté paternel à
Hongôndet (Okondzi) et s o n côté maternel à Pando.

Mais, ne désirant pas s’installer dans son village natal en dépit du trône dont il incarne à ce
moment le pouvoir d’une part, et d'autre part évitant les éventuelles luttes d'influence et des
conflits de compétence et d’intérêt entre son père et lui, Okoya (2) résolut de s'établir dorénavant à
Pando, où lui aussi trôna librement dans cette circonscription.

Cependant, quand Oteromoti fut affaibli et par la suite terrassé par l'âge et les maladies, il prit le
soin de confier toutes les fournitures symboliques du trône d'Hongondet (Okondzi) à son fils
Okoya (2), alors lui aussi déjà Notable. Ce dernier emporta ces affaires à Pando o ù il résidait
depuis.

A Pando, Okoya (2) mit au monde cinquante enfants dont l’ainé fut Ololi(1), qui choisit quant
à lui de s'établir à Okondzi où il assura le trône en lieu et place de son père Okoya(2) et son
feu grand-père Oterornoti. C'est donc lui qui ramena avec l'aval préalable de son père, toutes
ces fournitures, symboles et protections du trône de Pando p o u r Okondzi, où il fut lui aussi
couronné comme Notable du clan Angaré.

A sa mort, Ololi(I) en a cédé à son frère Oléa(2) ; celui-ci à son tour les laissa à un autre de
ses frères nommé Embeba qui lui aussi, ne voulant pas résider à Okondzi, se fut installé à
Okagho avec ces fournitures du trône.

Devant l'intérêt supérieur de la famille, le Notable Embeba alors habitant Okagho, désigna
son neveu Kondzi (3) pour assurer temporairement la garde des symboles de la Notabilité.
Mais Kondzi(3) qui fut quant à lui le petit-fils d'Eyangalakara et non d'Okoya(2) n'eut aucun autre
droit, ni pouvoir spécifique que de juste assurer la garde à titre provisoire, surtout qu'il ne fut pas
non plus toueret.
Et d'ailleurs pour palier à cet handicap, le Notable Embeba se fit l'obligation de financer l'initiation
de Kondzi(3) dans le rite d’Otoret; mais faute de moyens financiers, il ne s'arrêta qu'au débutant (ou
Okinda).
33
A noter que le choix d'Embeba fut porté sur Kondzi (3) parce que ce dernier fut à cette époque,
l'unique homme de la famille résidant sur place à Okondzi; il lui fut clairement et publiquement
notifié par Embeba que ces affaires seront de droit l'héritage du fils d'Ingoba-l'Ekombi au nom de
Epoulou, alors encore mineur; car c'est lui qui est le petit-fils direct d'Okoya(2).
Mais n'étant pas encore stable à cette époque, Epoulou ne put accéder ni dans le rite d'Otoueret, ni au
trône comme le souhaitait son oncle Embeba. Ainsi donc chaque fois qu'il eut palabre, ou soit quand fut
abattu un gibier dans le village, Kondzi (3) recevait symboliquement les parts du Notable, les présentait
ensuite à Anga (la fille d'Embeba) qui en assurait la répartition et lui faisait une récompense en retour.
Pendant ce temps, le jeune Epoulou habitait avec son père à Obangà (Yanana).

A la mort d'Embeba, afin d'éviter toute usurpation du pouvoir, Ingoba-l'Ekombi récupéra auprès
de Kondzi(3) toutes ces foumitures du trône dont la garde lui fut alors confiée. Par la suite,
D a m e I n g o b a - l ’ E k o m b i fit initier son fils Epoulou dans le rite d'otoueret. A la même
occasion de cette initiation, Ingoba-l'Ekombi acquit officiellement les prérogatives de Notable, et ceci
en dépit des contestations de certains dignitaires qui ne voulaient pas voir une femme régner en Chef
coutumier dans la contrée.
Face à ces intimidations et pour garantir son pouvoir, cette dame très courageuse et intransigeante,
fit accéder son fils Epoulou (1) au trône, profitant alors d’un vide de pouvoir qui survint dans la
communauté du fait des problèmes qu’avait eu le Notable Ikonga.
Elle confia ainsi à s o n f i l s toutes ces fournitures et la couronne du pouvoir de la Notabilité, là aussi
malgré quelques oppositions sur l’intronisation d’Epoulou(1).

Etablit au trône et couronné Notable avec toutes les prérogatives, Epoulou(1) décida de s’établir
dorénavant à Okondzi son village maternel, aux côtés de sa mère qui mourut par la suite au
village Olouka, non loin d’Ekémbé (sur la terre d’Okondzi); ici elle fut aussi inhumée.
Resté quelque peu isolé, le Notable Epoulou (1) résolut ensemble avec son neveu Ololi (2) de
rejoindre à Ekembé, leurs deux cousins Ikonga Joseph et Ngassaki Daniel. Ainsi passait donc le temps
et avançait la vie; et ceci jusqu'au litige qui justifia la discorde entre ces deux familles ; puis s’en fut
suivi le déménagement du Notable Epoulou (1) pour Ombebo.

Par contre, des témoignages révélaient que ces symboles du trône furent des totems protecteurs du
clan et du village, hérités des grands-parents; par exemple :
- Nul ne pouvait se perdre et mourir dans les eaux ou dans les forêts d'Okondzi ;
- Nul ne devrait mourir, en tombant du haut d'un arbre ou d'un palmier;
- Un arbre, ni un palmier ne pouvait tomber sur une personne et lui donner la mort ;
- Une femme ne pouvait mourir avec un bébé dans son ventre pendant un accouchement, même
compliqué soit-il, etc.
Ces mêmes totems protégeaient en même temps le village et le Notable contre les mauvais esprits qui
pouvaient être tentés de les hanter.
Toutes ces protections furent alors détruites par un certain Tsaka-Tsàka, féticheur d'origine Téké
à l'époque. Ceci fut ainsi fait au détriment du village, à la demande e t avec la complicité de la
famille Ingombô Germaine (famille Endzelet) qui spécula que ces protections constituaient des
fétiches nuisibles, qui semaient selon eux, horreur et désolation dans leurs foyers. Cette même
affirmation toute gratuite fut malheureusement récupérée et partagée par d'autres personnes de la
communauté, membres ou pas des familles d'Hongondet.

34
Or, jusqu'à cette époque des années 1960-1964, aucune vie humaine tant du village, ni du
clan d 'Hongondet, que de la famille In g o m b o - l ’ Endzelet, ne fut perdue, du fait de ces
totems. Bien au contraire, même si cela peut paraitre difficilement démontrable, on pourrait
pourtant penser que la destruction de ces protections pouvait être dans une certaine
mesure, une des causes probables qui avaient été à l'origine de ces conséquences ayant
entrainé la communauté villageoise à des querelles stériles, au divisionnisme, ainsi qu'à
certaines fatalités du genre, celles qui avaient par exemple c a u s é la mort à une femme au nom
de Kosso par pendaison dans la forêt, puis ensuite à son frère Ikembo Marcel et à
Iboulamoki Alfred Gildas, à Issambo Nicolas… par des accidents de brousse. Et nul ne sait, si
le village O k o n d z i en est à ses derniers cas du genre.
C'est pourquoi, tenant compte de toutes des spéculations et aussi des haines arbitraires dont
il fut victime, l e Notable Epoulou(1) Joseph décida et déclara peu avant sa mort,
l'interdiction formelle à toute personne d 'user de ses symboles de notabilité, qui du reste, lui
sont propres, pour accéder à ce trône, exception faite bien entendu à sa propre progéniture
à qui ceci est de plein droit.
Pendant ce temps, la couronne d'Abelou-Tsambo n'eut guère de successeur favorable,
faute de garçon dans la descendance, susceptible de l'assumer.
Du côté du Notable Eyabo, i l aura fallu attendre un arrière- petit-fils au nom d'Ikonga
Joseph pour en avoir le successeur, car là aussi le même problème d'héritier se posait au
départ. Ce dernier qui hérita du trône et de la couronne de la notabilité d'Eyabo,
fut alors le fils d'Ekondza(1) qui fut elle-même la fille d'Ongagna (1); c’est alors cette
Ongagna(1) qui fut la fille de Kondzi(1).

Rappel: A l'époque, une femme n'eut point droit au trône de notabilité, seulement un homme; en plus l'héritier du
trône avait l'obligation de résider dans cette localité d'où émanait la couronne. C'est donc cette logique qui expliquait
les vacances de pouvoir qu'il y eut dans les descendances respectives des Notables Abelou-Tsambo et Eyabo.

35
ENONCÉ RITUEL
EN REPONSE DES SALUTS D'HONNEUR ET
D’ALLEGEANCE AU NOTABLE

A un salut rituel d'honneur et d’allégeance adressé lors des civilités à Mouenet


Angaré, celui-ci répond en récitant la formule suivante :

* Kani KONDZI-ITOKÔ
* OLEA-NDINGA, MOUANDZA-M'ÉKORO
* EYABO-NA-BEKA, B'ATOGA EHOUAYÔ
* ABELOU-TSAMBO, OSSOUK'EBORO
* OTERO-M’OTI, ETOUGA-KEGUET.

Et aux héritiers du Notable Epoulou(1) de compléter :


- MOUENET ANGARÉ M'HONGÔNDET
- EPOUL'INGOBA-L'OKOYA.

En référence à la notabilité de Pando, les héritiers d'Okoya (2) peuvent aussi


enchainer en citant :

- W AND'INGOBA YA HOURAGHA AMENGO, NA PANDO, N'ESSONDO.


Ensuite, tout en gardant la racine de la citation, chacun selon ses orientations ou ses
fantaisies peut améliorer à sa manière.

36
LE

NOTABLE

EPOULOU
JOSEPH
SUITE GENEALOGIQUE D’EPOULOU(1)
Mise à jour en décembre 2018

INGOBA-L’EKOMBI OBALA/Warambossi (De


la paternité désavouée et
(Fille d’Okoya-2 et d’Ebèndzet) rompue)

Mwen’ EPOULOU(1) Joseph

AMBANGO ANGA EPOULOU OPINA WANDO INGOBA NDZOKOU KOUMOU PEA Amélie
PEYA Elie Gildace
Simonne Marie Dominique Edouard Alexis Gilbert Orléroce
Pélagie Lydie Nadège Jypsie Gl.

Les enfants Les enfants


Okiénga
OWASSA OLINGOU Auguste
OWASSA OKOLE Daniel
OKAKA Louise

AMBASSI Pauline

OWASSA KOSSO Rosalie

OWASSA INGOBA Evéline

OWASSA EPOULOU Guy V.

Les enfants
MOUASSIKOUET Noelle

IPENDA OBOKA Jerry Jarel

Les enfants
OPINA IBEAHO Edie Brillance
ISSOKO Emmanuel

OPINA AMBANGO Eda Chinelle


OPINA PEYA Edie Mercia

INGOBA
OPINA BOUYA Preslie Haicha
OPINA EPOULOU Edyc-D’ opel
OYOMBI

KOUMOU

EPOULOU Gotran
INGOBA

EPOULOU Yann

EPOULOU Mélaine
EPOULOU

AUTRES PETITS-ENFANTS DE LA DESCENDANCE E P O U L O U(1)

• Sont nés d’INGOBA Lydie Nadège : Okénga Rosly Joel, Ingoba, Okénga-Olombi, Kosso Rodelvie, …

• Sont nés de NDZOKOU Elie Gildace: Ingoba Germélie, Ikako Grinolvie, Epoulou Gildany, Iloko Patrice
Gilesprey, Ibeaho Grace, Apèlet, Wando Alex, Borékambi Prudence, Opina Edy, Itsa, Itoba, … …

• Sont nés de KOUMOU Jypsie Gladice : Bénie Crépsie, Junior.

• Sont nés de PEA Amélie Orléroce : (les enfants Amona Julien).


Mise à jour en Décembre 2018
QUELQUES ARRIERES PETITS-ENFANTS D’E P O U L O U (1) Joseph

-OKAKA Louise (Il s’agit des enfants Ekouya-Ekaré d’Okona) : Ekouya Marien, Ekouya Clavère, Mireille,
Pélagie, Imoua Jusline, Ondoumbou Béto, Ambassi Clavy.
-AMBASSI Pauline (Les enfants Ndoumbé-Makaya) : Okanga Lydie, Dza Blanche, Ndoumbé-Makaya
Gabin, Davy, Ondoumbou Toutou.

-OWASSA OKOLE Daniel : Owassa Hannael, Bibiane-Danielle, Christ, Barnabas.


-OWASSA OLINGOU Auguste : Owassa Dza Rebecca, Owassa Obangué Marrion, Junior, Attie, Reine,
Colombe, les jumelles.
-OWASSA KOSSO Rosalie : Elimabeka Chanelle.
-OWASSA INGOBA Evéline : Ongobo Ornella, Austevel, Ofmyr, Lyse.
-OWASSA EPOULOU Guy Vincent: Owassa Armany, Ambassi Rebecca, Yann, Junior, Guyvincia, Hubert.
-MOUASSIKOUET Noelle : Noelline, Belmond, Epoulou Sagesse, Belange.
-ISSOKO Emmanuel : Ambango Simonna, Précieuse, … …
-OYOMBI :
-KOUMOU :
-EPOULOU :
-OPINA Edyc-D’Opel :
-OPINA BOUYA Haicha Preslie : Isaac, …
-OPINA PEYA Edie Mercia :
-OPINA AMBANGO Eda Chinelle :
-OPINA IBEAHO Edie Brillance :

40
En 1984
En 1982 En 1992

42
La dernière maison et le hangar (issambo) du
Notable EPOULOU à Okondzi-m’Ombébo

La tombe du Notable EPOULOU à Okondzi –m’Ombébo

43
LA PIERRE TOMBALE DU NOTABLE EPOULOU

Pierre tombale avant la construction du hangar

44
LE NOTABLE EPOULOU JOSEPH
Officiellement il s'appelait MBOSSOBOUNGA Joseph (voir archives: carte nationale d'identité)
et pourtant de son vrai nom de famille, il fut né et connu par EPOULOU Joseph.
Une histoire très ridicule et révoltante résultant du manque d'amour, ni de la moindre
considération ainsi que du mépris qu' éprouvait le fameux «père» vis-à-vis de son «fils» avait
poussé monsieur Obala (ou Warambossi) à forger pour Epoulou Joseph ce pseudonyme,
qui est du reste très outrageant et discriminatoire. C'est pourquoi depuis toujours, ce faux
nom qui ne porte en soi aucun sens, ni valeur morale, avait été rejeté par la progéniture du
notable; cela fut d'ailleurs aussi le souhait de l'intéressé lui-même.
Mouenet Edzebé, Omèmet-Ndzouguimà, Ikambou, Bouya-m’ahàngo-ahàngo, Eyogho yà-
mouango : ce fut là aussi les surnoms de gloire en son honneur, par lesquels les populations le
glorifiaient.
Polygame, il lui restait à ses côtés au moment de sa mort, trois épouses sur les huit
possédées au total. Certaines furent décédées avant et d'autres divorcées.
Avec quatre d'entre elles, le notable EPOULOU laissa au monde les dix enfants suivants :
AMBANGO Simone, ANGA Marie, EPOULOU Dominique, OPINA Edouard, PEYA
Pélagie, WANDO Alexis Gilbert, INGOBA Lydie Nadège, NDZOKOU Elie Gildace,
KOUMOU Jypsie Gladice et PEYA Amélie Orléroce.

Né vers 1902 au village Okondzi (dans le site d'Olouka), d'un dignitaire d'Obangà (à
Yanana) au nom d'OBALA et de INGOBA-L'EKOMBI sa mère, EPOULOU Joseph fut
le cinquième enfant de sa maman alors originaire d'Hongondet (Okondzi).
I l f u t a i n s i un des descendants du très célèbre KONDZI-ANGARE, puis d'OTEROMOTI
(Olea) et le tout dernier petit-fils immédiat, appartenant à la troisième génération du notable
OKOYA(2), dont nous avons trouvé en vie.

Révolté parce que très mal aimé et maltraité par son «père» avec qui il habitait entre
temps a u v i l l a g e Obangà (Yanana), EPOULOU décida de s'installer à Owando auprès de
ses amis et les rares parents qui s'y trouvèrent, alors qu'il fut encore mineur.
Il rejoint sa maman à Olouka (Okondzi) après quelques années.
Ici, il hérita du trône de son oncle EMBEBA et fut donc couronné notable d'Okondzi.

A Ekembé (Okondzi) où, après le décès de sa maman, il choisit de rejoindre ses


cousins en compagnie de son neveu Ololi(2), un litige fomenté par des spéculateurs,
l'opposa au Notable IKONGA Joseph. Suite à cela, le notable EPOULOU résolut à
nouveau de déménager de là pour s'établir avec sa famille au site d'Ombebo (Okondzi). C'est
alors ici qu'il trouva la mort le 25 Juin 1997, de suite d'une très longue maladie, laissant
ainsi derrière lui, un village qui se disloque à cause des controverses de tout genre.
Reconnu comme un homme très intelligent, fort et soigneux dans le travail, il sut au prix
de la sueur de son front, soutenir sa grande famille qu’il comptait depuis ses propres enfants
jusqu’aux petits-enfants en passant par les enfants adoptifs , à qui il apportait le même amour sans
distinction et ce, jusqu'à son épuisement total, en se battant très rudement avec la terre, l'eau
et la foret. Pour cela, il pratiquait la pêche artisanale, l'agriculture et la cueillette; mais
surtout it fabriquait et commercialisait l'huile de palme.
Pour sa progéniture, le Notable Epoulou (1) s'y était donné corps et âme afin de lui offrir un
meilleur encadrement possible; il s’était battu avec chaque herbe, les eaux, la terre, y laissant
chaque fois un peu de sa sueur pour trouver de quoi nourrir sa famille ; il donnait sans cesse des
enseignements de sagesse tels: l'intérêt pour l'école et le travail, l'amour pour la famille,
l’esprit de partage, la justice, bref le combat au quotidien pour une vie saine, indépendante
et prospère.
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Pour sa progéniture, le Notable Epoulou (1) s'y était donné corps et âme afin de lui offrir un
meilleur encadrement possible; il s’était battu avec chaque herbe, les eaux, la terre, y laissant chaque
fois un peu de sa sueur pour trouver de quoi nourrir sa famille ; il donnait sans cesse des
enseignements de sagesse tels: l'intérêt pour l'école et le travail, l'amour pour la famille, l’esprit
de partage, la justice, bref le combat au quotidien pour une vie saine, indépendante et
prospère.

A la question de savoir s'il avait quand-même déjà été auteur, co-auteur, complice ou tout au
moins témoin d'un quelconque sacrifice humain d’un membre de sa famille, par voie occulte, le
Notable répondit très sévèrement par un "jamais de ma vie ! " très appuyé, en y ajoutant un peu
de ce qui suit: "je le jure devant Dieu, moi fils d'Ingoba-l'Okoya, vous pouvez ne pas le croire, tant
pis, pourvu que mon Dieu soit le vrai témoin, mais sincèrement j’ignore comment ça se fait et
j’ignore…certainement j’aurai pu devenir riche à travers çà ; autrement, quel serait mon bénéfice ;
j’imagine que ceux qui s’adonnent à ces crimes doivent y tirer un profit ; mais tôt ou tard, chacun de
nous sera jugé par le ciel et la terre, ou tout au moins, par les esprits de nos ancêtres"; et il
poursuivit : "…des protections, oui, mais qui n' ont jamais eu besoin de sacrifices humains telles:
celle d’anti-foudre, u n e contre les dominations, contre les morsures de serpents et aussi, pour
la vengeance contre mon éventuel meurtrier (opàgo), au cas où il y en aurait un …, Mais bref, il est
difficile de nos jours de se faire croire, tant que les gens pensent que le fait d’être un vieillard, soit
forcément synonyme d’être pratiquant des secrets de la sorcellerie ; …seulement un jour, après nous ,
certains même encore jeunes, auront à rendre des comptes dans leurs familles respectives…De toutes
les façons, je ne serai certainement pas arrivé à cet âge, si j’étais sacrificateur des âmes".
En voici encore certaines de ses paroles: « ... Mes enfants ! je vous supplie de ne jamais céder aux
tentations des pratiques fétichistes et occultes, car cette voie pourra très vite écourter votre vie;
pour ceux qui ont pu être à l'école, donnez-vous surtout à vos études ... , comme je n’ai pas de frère,
ni de sœur, ni encore moins un oncle ou un neveu direct et responsable, vous êtes tenus d'être
unis et solidaires dans la famille après ma mort ; cela fera votre force ... En mon nom, on aura
beau spéculé et chanté contre moi, la raison me protègera toujours. Dans ce contexte, il vaut mieux
laisser les gens parler et surtout, avec leurs fausses rumeurs et leur pré jugement qui ne sont du
reste pas fondées ni justifiés, que d'avoir à faire à des faits avérés, qui culpabilisent. Ce qui est
certain, c'est que, seul Dieu saura mettre chaque chose à sa place et en temps nécessaire ... »
martelait-il souvent et avec insistance, en clamant tout le temps son innocence, chaque fois
qu'une opportunité s'offrait à lui de s’exprimer. Certains croyaient en sa sincérité, d’autres hélas non.
Et tout compte fait, le Notable n'eut guère meilleur héritage pour ses enfants et petits-enfants, que
ses sages enseignements qui ne sont pas exhaustifs.

Ce fut donc un homme honnête, intègre, ouvert, gentil, généreux et très social qui éprouvait un
très grand amour, un attachement et du respect pour la famille, bien qu'il fut quand même nerveux,
rancunier et peut tolérant. Il fut consommateur de tabac (indigène) en poudre dans les narines, il
prenait aussi mais avec modération des boissons alcoolisées, dont il finit par abandonner peu avant
sa mort pour des raisons de santé.

Malgré sa sincérité et son esprit d'unificateur, le notable EPOULOU(1) fut quand- même, comme la
plupart des vieilles personnes dans nos villages, victimes de mauvaises réputations, du genre
accusations de sorcellerie, ou autres pratiques occultes, parfois taxé à tort de partial dans les
jugements de certains conflits au sein de la communauté,

II ressort alors que tous ces mauvais pré jugements, qui relevaient de la diffamation et de la
pure diversion dont Endzelet et famille furent le principaux instigateurs, lui furent très
gratuitement et arbitrairement prêtées.

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Et face à ce genre d'accusations, le notable s'insurgeait sévèrement, en prenant parfois des décisions
qui pouvaient aller de la simple rancune au divorce total avec la famille ou les personnes
accusatrices.
Ce fut donc de cette façon qu'EPOULOU divorça avec ses demi-frères et sœurs de Yanana, en
désavouant officiellement sa paternité, se proclamant de ce fait et désormais «Enfant adultérin,
sans père». Aux termes des conclusions publiées en Conseil des Sages, conformément à la
coutume, cette rupture (tobo) ne doit faire l'objet d'un quelconque recours en annulation. Depuis
lors, Epoulou Joseph n’est plus considéré comme lié à la famille Warambossi de Yanana
(Alokomboumbou, Okangà…) par le sang.

De la même manière, le Notable EPOULOU J. avait pendant longtemps géré une rupture contre
la famille Ingômbô (Endzelet et ses frères), avec laquelle il s'était par la suite réconcilié par la
force de la sagesse.

Avec la famille Gnanguenguet aussi, il fut géré une bonne période de mauvais climat familial.
Au vue de tout ce qu'il aurait vécu, le notable EPOULOU avait décidé de ne pas devoir être
inhumé, après sa mort, avec des objets qui ne lui appartenaient pas personnellement; et il s'y
était pour cela préparé en conséquence.

En dehors de ces principes qui furent du reste scrupuleusement respectés, il avait aussi émis des
restrictions dans d'autres domaines comme celui qui concerne ses épouses, pour lesquelles il avait
interdit la soumission aux contraintes des rituelles de veuvage.

Le notable Epoulou avait rendu son âme à sa demeure d’Okondzi, le 25 Juin 1997.
Ici, il fut aussi inhumé deux jours après.

Au village Ekiémbé (Okondzi), les attributs de cette notabilité furent alors hérités par un de ses fils, le
nommé NDZOKOU Elie Gildace, à l’issue d’une cérémonie rituelle d’investiture qui s’était déroulée le
04 Novembre 2011.

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DU DEMENAGEMENT D'ÉKIEMBÉ POUR
OMBÉBO

Le déménagement du Notable EPOULOU Joseph du site d'Ekembé pour celui d'Ombébo peut être
considéré comme un simple fait divers, mais qui ne laisse indifférent pour des raisons de
1'histoire des familles.
En effet, autrefois Epoulou vivait tout d'abord à Olouka, puis à Obanga (ou Yanana) aux cotés de
son père Obala, à Owando ensuite à Ekembé, avec ses cousins Ikonga, Ngassaki, Ongagna la
cousine et son neveu Ololi(2).

Quand il fut question de l'initiation d'Epoulou dans le rite d'Otoueret sous le parrainage de
sa mère Ingoba, monsieur Ebandza (le père d'ltoba) qui était chargé de l'organisation et de
la gestion de ces cérémonies rituelles à Okondzi, ne voulait point donner d'aval. Ce dernier
aura même tenté mêler dans son opposition monsieur Ikonga Joseph alors déjà Notable, mais
vraisemblablement celui-ci sut s'en tirer et résolut alors de ne pas s’y opposer.

Et pour sa part, après avoir vainement apporté à Ebandza tout ce qu'il fallut comme
recommandations pour l'initiation de son fils EpouIou, dame Ingoba -l'Ekombi résolut cette fois-
ci de hausser le ton en brandissant une queue d'éléphant, ainsi que d’autres symboles du pouvoir
hérités de la notabilité de ses parents.
La queue ou «époumbou» fut un symbole hérité du notable Ernbéba, alors son défunt frère ;
comme quoi, le couronnement de son fils Epoulou devrait être incontournable, et passait forcément
par son initiation dans le rituel.
Surpris par l a fureur de la dame qui est alors du reste la mère de son ami, Itoba François réussit à
convaincre son père Ebandza qui finit par céder, surtout que le notable Ikonga qui fut de la même
lignée familiale qu'Ingoba-L'Ekombi avait déjà donné son accord de principe.
Ce fut ainsi qu 'Ebandza autorisa l'ouverture de la cérémonie rituelle d'initiation d'Epoulou dans
otoret, en imposant à la même occasion l'initiation de ses enfants Itoba et Lékaka; ce qui fut
accepté comme compromis par la maman d'Epoulou.

Mais en dépit de ce compromis trouvé, Ingoba-L'Ekombi suspecta dans ce problème où son


unique fils avait failli subir une marginalisation arbitraire, la complicité voilée d’Ikonga, qui
vraisemblablement selon elle, pouvait paraitre manipulable, notamment par son parent Ebandza avec
lequel celui-ci fut très attaché et affectif. C'est pourquoi, elle l ’ avait fortement et sévèrement
blâmé, protestant et dénonçant une injustice organisée par Ebandza, qui l u i , du reste ne fut
même pas d 'Hongondet.
A cause de tout ce malentendu, un autre compromis en faveur d'Ingoba-L'Ekombi fut encore
dégagé.
En effet, à cette occasion du rituelle cette dernière fut reconnue et officiellement proclamée
«notable» issue de la descendance d’Okoya (lui-même fils d’Otero-m’Oti), en attendant le
couronnement de son fils à la notabilité.

Alors que semblait se tourner la page et s'oublier le malentendu, un autre litige naquit, de suite d'un
trafic de fausses informations.

En effet, juste après la mort de Lékaka alors fils d’Ebandza, des informations dévoilant les secrets
rituels des sectes Ikouma, Kebé-kebé et Otoret circulèrent entre les villages Okondzi et
Okouassé. Cet état de fait créa alors une tension très vive au sein des communautés.

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Après enquêtes, il se révéla que ceci fut l’œuvre dangereusement et expressément organisée par
deux auteurs qui furent dénoncés, en les personnes de messieurs Alokomboumbou et Ngassaki
alors qu'ils se trouvaient à Okouassé, à la veillée mortuaire de Lékaka.
Un conseil de sages réuni à cet effet infligea des amendes aux deux coauteurs du délit de spéculations
sur les secrets de la coutume.
Défendant alors à l’occasion la cause de son frère cadet Ngassaki, le Notable Ikonga évoqua l'affaire
dont Ololi(2) fut laissé impuni, alors que ce dernier aurait brulé la plaine d'Obékoua, en dépit de
l'interdiction par les Toueret (les sages), simplement parce que celui-ci fut protégé par son oncle
Epoulou. Et une querelle se déclencha, opposant d’un côté le Notable Ikonga et son cadet Ngassaki,
contre le Notable Epoulou et son cadet Alokomboumbou de l’autre. Conséquence, Ikonga restitua
à Epoulou sa couverture dont il avait contribué pour l'inhumation d'Eyabo; en contrepartie
Epoulou fit de même à Ikonga pour son drap enterré avec Kondzi(3) ainsi que ses deux mille
(2.000) unités de monnaies «Okiengo» dont celui-ci aurait contribué pour son investiture à la
notabilité.
Le divorce fut ai nsi consommé entre ces cousi ns pourt ant issus du même ancêtre
qui est KONDZI -ANGARE-M’ITOKÔ.
Ce fut donc à la suite de ceci, que le Notable Epoulou décida de quitter Ekembé pour s'installer
définitivement à Ombébo où il trouva sa mort et fut aussi inhumé un 25 juin 1997.

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SCHÉMA GÉNÉALOGIQUE DE LA PATERNITÉ (désavouée) D'EPOULOU(1) J.

A noter que ce schéma sert juste de repère pour justifier l'origine du nom «EPOULOU» et
d'autres faits y relatifs.

OBALA (WARAMBOSSI)
, EPOULOU(*)
, ELOKO même père
et même mère

Pas d'enfant

Epoulou(l) Alokomboumbou Okangà Mbossi Kosso Ekongandoko Ombandzi


u

Ces familles sont originaires d’Obangà qui est une zone foncière issue d’un ancien village,
située sur la rive gauche de la rivière kouyou, à la hauteur du village Yanana.

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LE NOTABLE ELIE GILDACE NDZOKOU

Né le 29 Décembre 1975 au village Okondzi, en sixième position, du ventre de sa mère Ikako


Adrienne, le nommé EPOULOU NDZOKOU Elie Gildace est le huitième de son père, d’une
famille paternelle de dix enfants restés en vie au moment de la mort du notable. Il est alors le
successeur ayant hérité du pouvoir coutumier de son père, feu Notable Epoulou Joseph. Ses études
ont connu un arrêt au lycée faute de soutien et d’encadrement adéquats. Il a mis au monde les
enfants : Ingoba Germélie, Ikako Grinolvie, Epoulou Gildany, Iloko Patrice Gilesprey, Ibeaho
Grace, Apèlet, Wando Alex, Borékambi Prudence, Opina Edy, Itsa, Itoba etc.
En effet, après la mort du Notable Epoulou, le pouvoir coutumier suscitait des convoitises de la
part de certains membres de la grande descendance de l’ancêtre Otéro-M’Oti (lui-même fils de
Kondzi-Itoko). Attaques sans fondement dans des tribunaux coutumiers par ici, usurpation par
auto-proclamation par-là, en passant par des menaces et intimidations de tout genre, il avait fallu
une initiative familiale afin d’arrêter les confusions et les spéculations que cela engendrait.
Ainsi, une réunion de famille ayant regroupé autour des enfants de feu Notable Epoulou, les
représentants des lignées familiales descendant du notable OKOYA dont celle de Ndongo et
Mbako, d’Ossouessouet, d’Okandza et Gnanguenguet puis d’Itoko et Dzanga avait eu lieu à
Owando, au domicile d’Ambango Simonne (fille ainée du notable Epoulou) ; il y avait eu aussi la
présence d’un représentant de la descendance de Loungou.
A l’issue de cette réunion, Epoulou Ndzokou Elie Gildace avait été désigné successeur-héritier de
la notabilité de son défunt père.
Après des préparatifs, Epoulou Ndzokou Elie Gildace devient le ‘’mwenet Angaré’’ en d’autres
termes le Notable d’Hongondet (OKONDZI) à l’issue d’une cérémonie rituelle d’investiture qui
s’était déroulée le 04 Novembre 2011 sur la place d’Ekiémbé.
Les enseignements étaient exécutés par monsieur Wando Fidèle d’Ibonga-l’Eholi et le transfert
des attributs et symboles du pouvoir par Itoba Camille (petit-fils d’Ebandza).
Et désormais, la suite de la succession de cette notabilité est établie dans l’ordre ci-après
schématisé :
1er- Kani KONDZI-ITOKO (ou Mwenet Angaré m’Hongondet) ;
2è- Mwenet OTERO-M’OTI (ou Mwenet Oléa-Ndinga) ;
3è- Mwenet OKOYA;
4è- Mwenet OLOLI;
5è- Mwenet OLEA;
6è- Mwenet EMBEBA;
7è- Mwenet EPOULOU (jusqu’au 25 juin 1997, date de sa mort) ;
8è- Mwenet NDZOKOU Elie (depuis le 04 Novembre 2011).
A noter, que ce schémas obéit uniquement à la succession de la lignée d’OTERO-M’OTI, qui fut un
des trois fils ayant hérité d’un trône chacun, de la notabilité de Kondzi-Itoko, le père et alors le tout
premier notable d’Hongondet car, il y eut aussi la lignée d’Eyabo et celle d’Abelou-Tsambo.

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Le notable EPOULOU NDZOKOU Elie Gildace (année 2021)

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Le notable EBANDZA Jean Robert
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Le notable EBANDZA Jean Robert

Né le 11 Mars 1948 au village Okona, (situé en aval à quelques encablures du vllage


Boua sur la rive droite de la rivière kouyou), Ebandza Jean Robert dit maitre Dzum et
plus tard connu par Ebandza-Dzum, est fils de dame Mondzé Marie et Ossouessouet
Joseph (son père géniteur). Il a été enseignant et cadre de l’administration publique.
Après la mort de son père, Maitre Dzum a passé sa jeunesse entre les villages Ilanga
(village maternel), Boua (où il a aussi fait ses études primaires) et Okondzi où il
suivait la trace des origines de son géniteur. Ici d’ailleurs, il fut adopté par le notable
Epoulou, cousin d’Ossouessouet, le géniteur.
Ebandza Jean Robert est ainsi le descendant de l’ancêtre Awassi, lui-même fils
d’Okoya(2) et grand-père maternelle d’Ossouessouet ; Maitre Dzum est donc issu de
la descendance d’Okoya(2). Il a mis au monde les enfants Ebandza Jolly, Lylie,
Nadia, Régina, Diane, Chancel, Ella, Roy, Gloria et Robercia.
Dans l’intérêt ultime de redonner une valeur au clan des ’’Wand’Ingoba’’ et
pérenniser la dynastie familiale des descendants d’Okoya(2) sur la terre foncière de
Pando, monsieur Ebandza-Dzum Jean Robert avait été consacré Notable (kani) de
Pando au cours d’une cérémonie rituelle d’intronisation tenue un 11 novembre 2011
sur la place d’Ongaba (village Ombonio), voisine des terres de Pando du clan
‘’Wand’Ingoba’’ et ce, suivant la résolution et avec la bénédiction de la famille
clanique de Pando.

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TRAÇAGE CHRONOLOGIQUE DES PARENTS D'EPOULOU
N'ayant pas sa propre paternité, conséquence logique du désaveu officialisé, la suite
chronologique de la généalogie du Notable Epoulou prend sa source à Hongondet, qui
est la paternité de sa mère Ingoba-l'Ekombi et s'achève à Okoungou et Ombebo du
côté maternel de cette dernière.

A- CÔTÉ OKOYA (2) (Le père d'Ingoba-l'Ekombi)

1° - Angaré : à HONGONDET (Okondzi) :


a)- Eyabo qui concerne les familles Ikonga Joseph et Ngassaki à Ekembé ;
b)- Oteromoti qui incluse les descendants d’Okoya, Eyangalakara et Oboula ;
* D’Okoya sont issues les familles Epoulou, Ololi, Ossouessouet, Ndongo, Mbako,
Okandza, Itoko.
* D’Eyangalakara, il ya les familles Ingombo Germaine, Kondzi(3), Okomba…
* D’Oboula, on trouve la descendance de Kondzi(2) dont son fils Loungou et sa
progéniture à Ibonga- l’Eholi.
c)- Abeloutsambo: représenté par les familles Koumbetso ;
d)- Soumbaghati pour les familles Imangué
e)- Eloungambinga que représentent les familles Iboulamoki.

2°-OMBEBO : avec les descendants de Ndeke-ndeke (le père d’Atandà), de Kakayoukou ..


3° - NGABA d’ONGABA (ou Ngaba-Otèket) avec les descendants d’Obongo (Endzèlet,
Olékono, Okomba, Ikembo, Iboko et leurs sœurs Toungou et Kosso) ;
4° - WAND'INGOBA : à PANDO que représentent les descendants d’Okoya(2) qui sont
les familles Epoulou, Ololi, Ossouessouet, Ndongo, Mbako, Okandza, Gnanguenguet, Itoko
(Dzanga).
5°- ETONGONDAKA d’OKAGHO jusqu’à Boulangoulou où on trouve les familles
Elénga, Penguet, Ibéaho-l’Ossaka, …
6° - OKONGA: (lien par alliance et n’est donc pas consanguin)
7° - EBALA: que ne représentent plus que les seuls descendants du Notable Epoulou ; tous
les autres dignitaires étant pratiquement décédés ou sont perdus de vues. (Fin côté
paternel d'Ingoba).

B- CÔTÉ EBÈNDZET (La mère d'Ingoba-l'Ekombi)

8 - O KOUKOU : d’Ibonga (à Miangué) avec les familles Etoumbakoundou, Apouassa (de


Kouyougandza), Itoba (d’Abà), Kosso (la mère des enfants Olénga d’Elima) ;
9- ENGOMET avec la famille Légnénga d’Ombonio; Ahoura ;
10- OKOUNGOU et OMBEBO (sur la route nationale N°2) alors représenté par les
seuls descendants du Notable Epoulou. (Fin du circuit).

Remarque: Les noms des personnes membres des familles se reconnaissent en


conseil de famille.
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LES FAITS DIVERS
Depuis les années 1957-1960, la cohésion sociale avait été perturbée au sein de la communauté
du village Okondzi.
En effet divers litiges avaient abouti à certains conflits qui ont fait naitre des rancœurs, des haines,
des jalousies; ce qui entraina le déchirement des familles bref, des conflits qui du reste, avaient ainsi
évolué jusqu’à la division du village en alliances.
C'est pourquoi, autour des années 1974-1976, la communauté d'Okondzi s'était vue scinder en
deux camps rivaux, l'un sous le contrôle du Notable Epoulou et Endzelet (ce dernier alors chef du
village), et l'autre sous le Notable Ikonga et Itoba (celui-là qui fut ancien chef du même village).
Mais au fond, cette division résultait de la somme des différents conflits qui avaient dégénéré entre
les individus, soit qui avaient opposé certaines familles à une certaine époque. En voici quelques-
uns ici révélés.

1- CONFLIT ENTRE MONSIEUR ITOBA F R A N C O IS ET ENDZELET


ANATOLE

Il ressort qu'Endzelet, chef de village entrant et Itoba, chef de village sortant, n’eurent aucun lien de
parenté.
Depuis de longues dates, les différends qui ont opposé les deux familles ont placé chacun des deux
dans sa logique.
Selon Endzelet, à Okondzi n'eurent le droit d'exercer tout pouvoir de commandement, qu'il
s'agisse du pouvoir populaire comme du pouvoir coutumier, que les personnes dignitaires
d'Hongodet.
Itoba par contre estimait que tous les pouvoirs ne pouvaient pas être concentrés et conservés
a u s e i n d e s seuls autochtones d’Hongondet, comme si le village n'est habité que par eux
seuls, et que les autres devraient mériter une marginalisation.
Et depuis lors, une guerre froide s'était clairement affichée entre les familles d ’ Endzelet et celles
d'Itoba, au point où aucun des protagonistes n’entendait se soumettre à l’ autre, jusqu'à leurs
deniers jours.

N.B: Il faut rappeler qu'Itoba fut le fils d'Ebandza, qui fut quant à lui né d'un originaire d'Ossangou au nom
d'Okonda, et que ce dernier fut emmené à Okondzi par lkonga Joseph et son cadet (avec lesquels ils furent parentés).
Ici, Okonda épousa
une dame d'Omboko et mit au monde
Ebandza.

2 - CONFLIT ENTRE ITOBA FRANCOIS ET OKOMOROU ALEXANDRE


II est difficile d'en élucider les détails, mais il se révèle tout de même qu'en dehors de ce qui
pourrait se cacher tout bas, le fait que Okomorou ait fait partie du bureau du Comité de village
dirigé par Endzelet, suffisait pour que le climat entre Itoba et Okomorou se détériore, au point où
monsieur Okomorou et son frère Tsambi s'étaient vus dans l'obligation de quitter le quartier
d'Ikenga pour s'installer à Kari. De la même manière et presque au même moment, avait aussi
migré Okoya Jérôme qui lui fut au rang de petit-fils pour Epoulou.
3 - CONFLIT ENTRE ITOBA ET TOUNGATE
Les mésententes entre les deux personnages remontaient du problème de la disparition
supposée suspecte de la pirogue de Toungaté à Ikenga. Ce dernier voyait ici une
manœuvre de mauvais cœur d'Itoba qui n’aimait pas selon certains témoignages , cohabiter
avec ceux qui n'étaient pas de sa famille.

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4- CONFLIT ENTRE ITOBA ET LE NOTABLE EPOULOU
Ces deux personnages au départ furent très attaches l ’ u n de l’autre. I1s avaient cessé de
s'entendre dès lors que le Notable Epoulou s'était par la force des choses, réconcilié avec la
famille Endzelet. Ici a u s s i s'affiche une logique évidente «L'ami de mon ennemi est mon
ennemi ».
5- CONFLIT ENTRE ITOBA ET IKEMBO MARCEL
Toujours dans sa logique, Itoba ne tôlerait pas qu'Ikembo qui est son beau-fils, exerce ensemble
avec son rival Endzelet.
Itoba fut opposé à l’implantation à Ombébo (donc à côté d’Endzelet), de l'école d'Okondzi. Par
contre Ikembo soutenait fermement le projet, ce qui ne fut guère du gout de son beau-père Itoba.
En plus Ikembo suspectait son beau-père d'être à l'origine des malheurs qui déséquilibrent social
de son foyer.

6- CONFLIT ENTRE ENDZELET ET IKEMBO MARCEL


Les malentendus entre les deux débutèrent depuis la rivalité leurs mères alors devenues coépouses
chez Obongo qui lui, fut originaire d’Ipoka.
En effet, le fait divers révelle qu’Obongo serait arrivé à Okondzi pour accompagner son épouse
Ingombô Germaine (la maman d’Endzelet Anatole et les autres) à une veillée mortuaire. A l’occasion,
Obongo fut emporté, non seulement par la danse Kiebé-kiebé qu’il affectionnait tant, mais aussi il fut
attiré et tourmenté par une autre dame nommée Apéndi (qui sera alors la future maman d’Ikembo
Marcel et les autres); cette jolie dame qui fut originaire d’Ilanga, fut aussi comme Obongo d'ailleurs,
une grande fane du Kiebé-kiebé. Malgré la vigoureuse protestation de sa première épouse, Obongo
finit par faire d’Apéndi sa seconde épouse. Cet acte qui fut considéré comme une offense de la part
d’Apéndi par Ingombô, la révolta car, cette dernière ne voulut accepter qu’une dame “étrangère“
vienne s’accaparer de son mari, alors chez elle à Okondzi.
Ce fut ainsi que les deux dames devenues coépouses ne s’entendaient plus jamais au point que ceci aie
affecté leurs enfants, pourtant tous demi-frères et sœurs.
Déjà dans les années 1964, des divergences obligèrent Ikembo à quitter le quartier Ombebo pour
s’établir à Kari.
En 1973-1974, Ikembo fut nommé Président du Comité de village, remplaçant Endzelet, avec
qui, ils sont demi-frères (nés du même père nommé Obongo).
Endzelet se montra très menaçant vis-à-vis du nouveau promu, le suspectant dans de complicités
occultes en association avec son beau-père Itoba.

En plus, pour Endzelet, ni Itoba, ni Ikembo, personne des deux n'eut le droit d'exercer un
quelconque pouvoir à Okondzi, du fait qu'ils ne furent tous pas issus des peuples autochtones
d'Hongodet.
Les rancœurs entre les deux familles s'amplifièrent de plus en plus, ces dernières s'accusant
mutuellement de tout, gérant chantages, suspicions et spéculations.
Perturbé par les menaces persistantes du beau-père d'un côté et du demi-frère Endzelet de l'autre,
et afin de garantir la tranquillité de son foyer, Ikembo se fit l'obligation de démissionner du Comité
de village et ce, malgré le soutien et les encouragements qu'il bénéficia de la majorité des populations.

N.B.: Un homme originaire d'Ipoka au nommé Obongo avait migré à Okondzi où il vivait désormais avec ses deux
épouses Ingombô Germaine et Apendi.
Avec Ingombo Germaine, il mit au monde Toungou, EndzeJet, Olekono Emmanuel, Okomba Bernard et Obongo Pierre.
Avec Apendi, il fit les enfants Ikernbo Marcel, Iboko Norbert et Kosso.
Ainsi donc à Okondzi, Obongo vivait sous le couvert de son épouse Ingombô, qui fut quant à elle une autochtone
d’Hongondet.

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7- CONFLIT ENTRE ENDZELET ET LE NOTABLE EPOULOU

Ce conflit fut né des accusations qui se sont avérées par la suite tout à fait gratuites et arbitraires de
la part de la famille Endzelet contre le Notable Epoulou. Ces accusations qui révélaient des fameux
actes de sorcellerie perpétrés par ce dernier contre les enfants et petits-enfants d'Ingombo, avaient
tellement gêné, dérangé et énervé le Notable, au point que celui-ci ait pendant longtemps pris des
distances vis-à-vis de cette famille.
Des campagnes d'humiliation du Notable, visant son discrédit, voire même son élimination
physique étaient montées par Endzelet et sa famille.
Mais après les deux décès consécutifs survenus dans chacune des deux familles dans les années
1975, le Notable Epoulou avait cédé aux pressions de ses conseillers, car certaines révélations
spéculaient déjà que c'était la désunion entre ces deux chefs de famille qui fut à l'origine de ces
malheurs. D’autres menaces planaient semblait-il, si les mésententes persistaient. II avait donc accepté
la réconciliation avec les familles d'Endzelet, sagesse obligeait. Mais cette réconciliation ne marquait
pourtant pas la fin de l'épisode des différends entre les deux protagonistes.
S'ajoute ici aussi le problème lié à l'héritage du trone après la mort d'Epoulou.
De suspicions en accusations mutuelles et des haines aux rancœurs, les deux familles entretiennent
jusqu'à nos jours, un climat de méfiance mutuelle.

8- CONFLIT ENTRE ENDZELET ET LE NOTABLE IKONGA

Les différends qui ont opposé la famille d'Endzelet à celle du Notable Ikonga ont les mêmes causes
et les mêmes effets que ceux, entre la même famille d'Endzelet et celle du Notable Epoulou. Le fait
que les deux Notables furent unis et collaborèrent bien, voulut pour Endzelet dire qu'ils organisaient
ensemble des complots occultes contre sa famille; surtout en plus, que le Notable Ikonga
collaborait bien avec Itoba, alors adversaire d 'Endzelet.
Et depuis, ces familles ont continué à gérer un climat d'indifférence et de méfiance mutuelle.

9- CONFLIT ENTRE LES DEUX NOTABLES IKONGA ET EPOULOU


«Diviser pour régner», telle avait ét é la politique des deux plus grands protagonistes du village qui
sont Itoba et Endzelet.
Alliés, l'un à Itoba et l'autre à Endzelet, les deux Notables cousins, avaient de cette manière
contribué inconsciemment à la scission totale de la communauté du village Okondzi.
En effet en 1978, alors que la cérémonie rituelle pour l'initiation dans le culte Otoueret d'un fils de
Boua-Okona devrait se tenir comme de coutume à Ikienga (Okondzi), cette fois-ci la date, la
procédure et le lieu de ladite cérémonie furent changé, et même l'information ne parvint chez
le Notable Epoulou que le jour même où se tenait la cérémonie. Le Notable Ikonga qui lui, était
un peu plus tôt informé, ignorant alors les ruses et les intentions séparatistes d'Itoba s’y était
rendu à Boua où l’événement fut délocalisé sine die.
S'en suivirent les protestations du Notable Epoulou qui, sous l’entêtement d’Endzelet, refuse, de se
rendre au village Boua pour ne pas questionner la mauvaise collaboration de ses collègues. Endzelet
lui aussi refuse de s’y rendre car, comme le Notable, il ne fut pas prévenu des nouvelles dispositions.
Des analyses et interprétations de tout genre émergèrent dans tous les sens donnant ainsi la place à un
différend d’envergure.
En effet :
- Pour Epoulou, « la manœuvre d’Itoba a réussi de persuader Ikonga afin de me marginaliser ».
- Pour Endzelet, « Itoba veut créer une autre zone d’influence sur une partie de notre terre foncière,
cela ne lui sera jamais permis ».
- Pour Itoba, « Epoulou a clairement choisi le camp de mon ennemi Endzelet ; lui aussi sera traité
comme tel».

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- Pour le Notable Ikonga, ce fut une incompréhension anormalement gérée. Préoccupé et désemparé,
ce dernier envoie à son confrère Notable, sa part d’ayant-droit issue de la cérémonie. Epoulou renonce
accusant le premier de jouer le mauvais jeu d’Itoba.
A son tour, Ikonga récuse, protestant lui-aussi contre le manque de collaboration de son collègue.
Parallèlement, Itoba et Endzelet s’accusèrent l’un et l’autre d’entêter le notable basé dans son rayon.
Ce fut le débordement et la discorde totale. Les deux Notables ne s’entendent plus, autant Itoba et
Endzelet furent déjà en désaccord depuis bien des temps.
Ainsi, dans le village, les populations eurent aussi à subir la même division.
Rangé derrière le Notable Ikonga, Itoba proclame la partition de sa zone d’influence, qui partait du pont
de ruisseau « Ngangà » et s’étendait sur les quartiers Ekiembé et Ikienga ; Ondzèli préféra s’allier au
camp adverse qui fut contrôlé par le Notable Epoulou avec derrière lui, son neveu Endzelet.
S’installa alors pendant quelques années un climat d’anarchie qui n’arrangeait guère les dignitaires
d’Hongondet.
Le Notable Epoulou révendiqua en vain l’unicité du village et de sa communauté, tellement l’influence
d’Itoba sur le Notable Ikonga fut trop forte.
Itoba François meurt quelques années plus tard.
S’en fut suivi la réconciliation des deux Notables cousins, puis celle des familles Endzelet aux deux
Notables.
Alors que le climat semblait s’apaiser peu à peu au sein de la communauté, le Notable Ikonga meurt en
Aout 1991, son frère cadet Ngassaki une année après décéda lui aussi, puis enfin en 1997 survint le
décès du Notable Epoulou.
De son coté, suspecté de malveillance, Endzelet fut repoussé et isolé par la majorité de la communauté.
Revendiquant depuis souvent la couronne du trône du défunt Notable Epoulou, il fut malheureusement
heurté au refus catégorique par la progéniture Epoulou de lui céder les symboles, ce conformément aux
fermes instructions du Notable lui-même.
Mais très tenace, Endzelet parvint en 1999 à s’imposer une investiture au trone, usurpant toutes les
procédures des mœurs prévues par la tradition et la coutume.
Tout au long de son regne, il se montra malgré tout incompétant.
En 2005 Endzelet est déssaisi des pouvoirs et prérogatives de la notabilité au cours d’un Conseil
convoqué pour la circonstance.
Dès lors, le village n’eut plus de notable et les Conseils furent dirigés par Ndzokou Elie et Ngassaki
Gilbert alors respectivement, fils de feu Notable Epoulou pour le premier et de Ngassaki Daniel (et
neveu d’Ikonga Joseh) pour le second ; et ce jusqu’au 04 décembre 2011, date de l’investiture de
Ndzokou Elie qui hérita de la couronne de la notabilité de son défunt père.
Dans le village, il y eut aussi d’autres faits, qui pour certaines raisons n’ont pu remarquablement
impacter sur la vie socio-communautaire. Ce fut le cas :
-du conflit qui opposa Endzelet et Okomorou sur le droit de dispenser les enseignements du rituelle
d’Otoret que s’octroyait le second contre l’avis du premier ;
-du conflit entre Endzelet et Toungaté sur les différends familiaux;
-du conflit entre Endzelet et Obosso sur les incompatibilités d’humeurs et les droits territoriaux ;
-du conflit entre Endzelet et Ibéaho-l’Ossaka sur les différends familiaux ;
-des contradictions intestines entre Endzelet et ses frères Okomba et Olékono sur les incompatibilités
d’humeur ;
-du conflit qui opposa Endzelet contre ses demi-frères et soeur Ikiembo Marcel, Iboko Damien et
Kosso, sur les différends familiaux ;
-du conflit entre Loki-là-Longué, Eyana contre Issambo Nicolas sur les différends fonciers ;
-du conflit entre les descendants d’Ossalé et ceux d’Olondo et Ondonga sur les droits et pouvoirs
familiaux sur la zone foncière d’Obékoua etc, pour n’en citer que ceux-là.

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CONCLUSION ET PERSPECTIVES
DU VILLAGE OKONDZI
Malgré que le mauvais climat politique, introduit par le vent de la démocratie
dans notre pays à partir des années 1991, ait tenté d'ajouter d'autres fossés, qui
ont failli de nouveau diviser certaines familles en tendances partisanes, on peut
facilement convenir de ce qui précède, que 1'unité et la cohésion sociale au sein de
la communauté du village Okondzi, ne dépendait principalement que de quatre
personnalités qui étaient: les Notables Epoulou(1) et Ikonga, puis les anciens Chefs
de Comité du village, qui furent Itoba François et Endzelet Anatole.
Les deux derniers, qui avaient réussi malicieusement à user de leurs rivalités
individuelles et partisanes pour manipuler tout le monde, y compris les très
influents Notables, se trouvèrent être les principaux instigateurs de la division.
On peut donc penser que l'harmonie pourrait renaitre avec la disparition de
tous ces vieux acteurs, quoiqu’il serait utopique d’envisager une totale et parfaite
cohésion au sein d’une communauté qui s'aimerait, s'entendrait, s’accepterait et se
tolèrerait sans limite et sans réserve.
Mais on serait tout de même tenté d’espérer que les nouvelles générations ne soient
affectées par les vieux clivages nés des mauvaises humeurs qu’entretenaient certains de
nos ascendants.

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LES ARCHIVES
LES CARTES D’IDENTITÉ D’EPOULOU Joseph
QUELQUES EPOUSES D’EPOULOU Joseph

Photo indisponible

KASSA
DZA

ITSÔNÔ Georgine IKAKO Adrienne décédée, le 09/02/2021


QUELQUES ENFANTS D’EPOULOU Joseph

OPINA Edouard EPOULOU Dominique

ANGA Marie
AMBANGO Simonne
LE NOTABLE IKONGA Joseph
Né vers 1902 au village Ossangou-Koundou, lkonga (2) Joseph fut Ie premier fils, suivi
de sa soeur Ongagna (2) Madelène et Ngassaki Daniel le frère-cadet, d'un homme
originaire d’Ossangou au nom d'Ikonga (1) et d'une dame qu'on appelait Ekondza (1). A
Hongondet I konga Joseph fut l'un des descendants de la cinquième génération du Notable
Kondzi-Angaré- m’Itoko, de la quatrième de celle du Notable Eyabo et enfin de la troisieme
d'Ongagna (1).

Après la mort de leur père, le jeune Ikonga Joseph, son frère et sa soeur résolurent de
s’établir ensemble avec leur mère alors veuve, à Okondzi dans le site d'Ekembé, auprès du
Notable Eyabo qui, lui-même fut fils du Notable Kondzi (1) et père d'Ongagna (1), donc
le grand père matemel d 'Ekondza (1).
Ici, il hérita de la couronne du trone de la notabilité d'Eyabo, après la mort de ce demier.
Le Notable IKONGA Joseph fut un homme très généreux, rusé et modeste, mais très
peu ouvert. Il vivait essentiellement de l'agriculture, de la cueillette et de la pêche
artisanale.
Pendant l'exercice de son pouvoir, il collabora longuement avec le Notable Epoulou, son
cousin, malgré certains malentendus qui les opposèrent quelques fois.
Décédé le 18 aout 1991 à Okondzi, il laissa un fils au nom d' Ikonga Victor, qui lui aussi
a une progéniture.
Et son cadet Ngassaki Daniel, qui fut quant à lui né vers 1907, trouva sa mort une année
plus tard à Brazzaville, paradoxalement à la même date que son grand-frère c'est-à-dire un
18 aout 1992.
Ngassaki Daniel est le père de Ngassaki Samuel, Ekondza Georgine, Oboukou Damien, Ngassaki
Gilbert et Ombandzi Sylvie.
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LES SYMBOLES
LES SYMBOLES
Illustrations de quelques symboles et fournitures valorisant les attributs de la notabilité.
Sachons en même temps que, des coutumes Kouyou et Teké, en passant par les Mbochi et
assimilés, certains de ces objets peuvent varier par leur forme, leur définition et leur
appellation.
1. Epoumbou = un chasse-mouche en queue de fourrure d’éléphant ou de buffle; c'est
le premier symbole que droit avoir un Notable;
2. Ingambà = un casque artistiquement confectionne en peau de panthère, de léopard ou
de civette ;
3. Lètseret = c' est un grand couteau symbolique, biface, large et ayant la forme d'
une feuiIle d'herbe sauvage utilisée pour les emballages de manioc par les
femrnes ;
4. Ombambà = c'est la sagaie décorative du Notable;
5. Iboua-l’okàni = une canne vide dans son intérieur jouant parfois le rôle de béquille;
6. Mouandzo = c'est le balai symbolique des sages (touerets);
7. Endzanga = la gibecière du Notable;
8. Mina-à-ngouet = le collier en dents de panthère, de léopard, de lion ou de tout autre
bête féroce ;
9. Kongou = c'est la coupe à boisson ;
10.Ekonga (Ongongo) = le gon, qui sert pour les annonces publiques ;
l l.Okengo = A l'époque il faisait office de monnaie; c'est un morceau de fil
métallique, généralement en cuivre, tordu, d'environ 2,5 à 3, 0 mm de diamètre et
mesure autour de 20 cm de long. De nos jours, il sert de symbole de traçage des parents
d'une même généalogie en conseil de famille, dans ce rôle il prend l'appellation
de Hôlenguet. On l’utilise aussi pour marquer un divorce entre des personnes ou des
familles en conflit (tobo):
12.Ikongo = C'est une petite lance de forme standard;
13.Dzemet = Petit couteau à double faces, pointu, qui sert d'arme d'autodéfense.
14.Eboula = toile artisanale, fait partie de l’accoutrement du notable ; elle est parfois
complétée des peaux d’animaux féroces comme la panthère, le tigre, le léopard etc.
15. Olanguira-à-ngouet = couverture en laine avec le dessin de léopard;
16.Ekoro-ya-ngouet = une peau de panthère qui sert comme tapis, soit pour décorer
l’accoutrement ou le siège du Notable ;
17.Issambo ou Kandzà = c'est le «Mbongui» qui est un hangar dans lequel se
tiennent les conseils; du coup, il fait aussi office de bureau du Notable.
l 8. Elombé (ou Opàngo) = une espèce de sabre décoratif et plusieurs facettes.
19. Mouenda-m’otoret = Le harpon du rituel ;
20. Ibàghà-l’okàni = C’est une sorte d’épée en forme d’une cédille, qui généralement
s’enfile dans le même étui avec Lètsèret (n°3).
21. Ekoro-ya-Ngwet (non disponible) = Peau tachetée et séchée, prélevée d’une bête
carnivore du règne des panthères, léopards, tigres, civette etc. Elle s’enfile dans le décor de
l’accoutrement du Notable, notamment lors des événements festifs, funéraires ou de palabres.

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LES DÉCLARATIONS DE DÉCÈS DES NOMMÉS OLOLI ET NDZOKOU

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