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Cas pratique matin

Cas pratique 4 :
« Cher Maître, Je vous écris ce courriel car c’est décidé, le temps est venu pour moi d’ouvrir une
nouvelle page de ma vie et de quitter mon mari. Les raisons qui me poussent à divorcer sont
extrêmement nombreuses. Je ne voudrais pas vous ennuyer en vous détaillant les innombrables
frasques de mon mari, je vais néanmoins tenter de vous en dresser un bref tableau. Depuis
maintenant un an, Robert, mon mari, ne vit plus avec moi mais chez sa mère. Pour tout vous dire,
je l’ai invité à quitter le domicile conjugal après avoir découvert qu’il me trompait avec notre
voisine. Certes, j’avais moi-même eu une aventure avec l’un de mes collègues de bureau il y a deux
ans, que j’avais d’ailleurs avouée à Robert. Mais Robert n’avait sur le moment rien dit. C’est
seulement lorsque j’ai découvert sa relation et que je lui ai dit que je savais tout, il y a un an, que
tout a basculé. Robert est entré dans une vraie fureur et m’a serré très fort le bras, sans pour
autant me blesser mais j’ai eu très peur. C’est à ce moment précis que je lui ai dit que nous ne
pouvions plus rester sous le même toit, et qu’il a accepté de partir. Je ne suis pas fière de la
manière dont j’ai découvert cette liaison. Robert est parti en voyage d’affaire en oubliant son
téléphone portable. J’ai alors découvert qu’il partait en réalité retrouver sa maîtresse ! Il n’a jamais
mis de code d’accès sur son téléphone : grand mal lui en aura pris puisque c’est à cette occasion
que j’ai pu lire les messages enflammés et explicites de notre voisine pressée de le retrouver dans
cet hôtel de luxe à Deauville. Vous pensez bien que je me suis empressée de transférer la totalité
des messages sur mon propre téléphone. De toute manière, notre fille Anaïs l’a aperçu étreindre la
voisine sur le palier alors que j’étais à mon cours de yoga. La pauvre enfant a été profondément
choquée, elle n’a que 8 ans ! Au-delà de l’immense peine que me procure l’échec de mon mariage,
la situation m’inquiète, car je ne sais pas si Robert acceptera de divorcer. Il est prêt à tout pour
m’empêcher de refaire ma vie, quel comble ! En outre, la mère de Robert m’a téléphoné il y a deux
semaines pour me dire que son fils avait de plus en plus de moments d’absence, dans lesquels il ne
semble plus lucide. Je ne suis pas étonnée, cela lui arrivait depuis un an et demi, c’est-à-dire depuis
qu’un Alzheimer précoce lui a été diagnostiqué. Pour finir, je souhaitais vous préciser que je suis
allé voir un psychiatre pour parler de cette situation car je vous avoue être profondément meurtrie
malgré mon envie de tourner la page. Le médecin m’a diagnostiqué une dépression due semble-t-il
à un syndrome d’aliénation conjugal dont le comportement de Robert serait à l’origine du fait des
pressions que je subis de sa part. Cet idiot n’en est même pas toujours conscient, son début
d’Alzheimer diminue beaucoup sa lucidité. Je pense demander à mon psychologue une attestation,
mais celui-ci m’a dit qu’il devrait préciser en ce cas dans cette lettre que mon mari devrait être
placé sous curatelle en raison de ses moments d’absence (ce que sa mère demande aussi, je crois
d’ailleurs qu’elle a formé il y a peu une requête en ce sens auprès du juge des tutelles, mais je ne
sais pas si cette requête a abouti). Cher Maître, au vu de cette situation, pourriez-vous me
conseiller sur les différents cas de divorce qui s’ouvrent à moi ? Bien à vous, Madame B. »

Madame B a découvert que son mari la trompait en consultant son téléphone portable à son insu, sa
fille de 8 ans peut d’ailleurs attester de cette liaison puisqu’elle a surpris son père avec sa maîtresse.
Madame B avait également entretenu une liaison mais cela n’avait pas mis fin à la vie commune.
Désormais, les époux ne vivent plus sous le même toit. Monsieur B semble souffrir d’une altération
de ses facultés mentales depuis un an et demi et Madame B vient de se faire diagnostiquer un
syndrome d’aliénation conjugale due au comportement parfois violent de son mari. Madame B. écrit
à son avocat dans la perspective de divorcer,

Vers quel cas de divorce convient-il d’orienter Madame B. ?

CAS PRATIQUE :
Cas pratique 5 :
Jean et Laure divorcent parce que Laure a rencontré Karim : elle veut vivre avec lui. Jean est
vétérinaire et, déçu de cette séparation, il s’exile en Afrique pour soigner des tigres blancs
dans un zoo. Mais il reste très présent dans la vie de Matéo, leur fils de 10 ans, par mail, par
webcam et par courrier. Il conserve l’autorité parentale et son exercice, verse une pension
alimentaire, et exerce l’été son droit de visite.

Laure et Matéo vivent à Mondeville avec Karim qui devient donc beau-père, c’est-à-dire un
tiers qui ne peut accomplir que des actes usuels relatifs à la surveillance et à l’éducation de
Matéo. Laure est hôtesse de l’air et ne travaille que 10 jours par mois, mais pendant ces 10
jours, elle est absente de France et Karim pendant ce temps garde Matéo avec qui il
s’entend à merveille.

Un soir, en rentrant de l’école, Matéo fait une chute et un témoin appelle les pompiers qui
l’emmènent à l’hôpital où Karim, prévenu sur son portable, le rejoint tout de suite. Le
médecin est d’accord pour que Matéo rentre chez lui à condition de pouvoir le remettre à un
de ses deux parents. Et comme c’est impossible, il saisit par fax le parquet des mineurs qui
décide du placement de Matéo, considéré comme mineur isolé, dans un foyer de l’enfance.

Que pensez-vous de cette situation ? Que peuvent faire, Laure, jean et Karim ?
Cas pratique 6 :
Papa et Maman qui habitent à Caen viennent de divorcer et leur séparation a été très
conflictuelle. Maman a déménagé sur Briouze dans l’Orne avec leur fils Anatole âgé de 5 ans.
Elle l’a inscrit à l’école et au centre de loisirs en omettant de préciser qu’Anatole avait un
papa. Elle a même rageusement biffé sur les fiches d’inscription la colonne papa en assurant
qu’elle avait seule « la garde » de son fils. Elle a ensuite prévenu la directrice du centre de
loisirs que le papa d’Anatole n’était pas autorisé à approcher son fils et qu’elle refusait qu’il
vienne le chercher.

Un peu avant Noël, un mercredi après-midi, le papa d’Anatole s’est présenté à l’accueil du
centre de loisirs et a tenté de discuter avec la directrice qui mal renseignée et croyant
probablement bien faire, a refusé qu’il récupère son fils bien qu’il lui ait expliqué clairement
et calmement qu’il était au même titre que la maman titulaire de l’autorité parentale.

Que pensez-vous de cette situation et que conseillez-vous au papa d’Anatole ?


Cas pratique 7 :
Cloé et Alain, qui s'étaient mariés en 2017, ont découvert en 2018 que Alain était stérile.
Mais Cloé, terrorisée de porter un enfant issu d'un inconnu, ne voulait pas recourir à une
assistance médicale à la procréation. Ils ont donc imaginé l'arrangement suivant : Martin, le
frère de Alain, a donné son sperme ; un médecin complaisant a clandestinement procédé à
une insémination artificielle. C'est ainsi que Jérémie est né en septembre 2019. Alain, fou de
joie, s'est précipité à l'état civil déclarer la naissance de "son" fils. Mais dès juillet 2020, Cloé
quittait Alain, et s'installait avec Jérémie chez Mélissa, avec laquelle elle entretenait une
liaison depuis plus de six mois.

Mélissa et Cloé viennent vous consulter.


1) Elles ont lu dans un journal que le pacs permettait à chacun des partenaires de participer
aux gains de l'autre. Et Cloé, qui gagne bien sa vie, voudrait assurer à Mélissa, qui ne travaille
pas, une vie confortable si un accident survient. Elles ont donc signé il y a dix jours une
convention de pacs, mais le secrétaire de mairie n'a pas voulu l'enregistrer, au motif que
Cloé était mariée. Il leur a dit aussi que le pacs était très surfait, et que dans leur situation,
seul un mariage assurerait à Mélissa une réelle protection. Cloé a appelé Alain ce matin :
mais ce dernier refuse toute séparation ; il a même dit que Cloé allait payer tout le mal
qu'elle lui avait fait.
2)Mélissa voudrait aussi adopter Jérémie, dont elle s'occupe beaucoup, Cloé étant très
souvent en déplacement. Mais le frère de Mélissa, Antoine, leur a dit que ce serait difficile,
en raison d'une part de l'homosexualité de Mélissa, d'autre part de la nécessité d'obtenir le
consentement de Alain, qui s'y refuse farouchement, alors même qu'il n'entretient aucun
lien avec Jérémie. Selon Antoine, une délégation d'autorité parentale serait en revanche
envisageable.

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