Je suis Mme NDEAKOLI née FENOBE Nancy Anicha le 12/10/1989 à Sambava de

nationalité malgache naturalisée congolaise (Brazzaville) par le lien du mariage. Je me suis en

effet mariée à M. NDEAKOLI Juste Préférence le 02/04/2022. Il est d'origine congolaise
(Brazzaville).

Je suis née de parents malgaches, de religion catholique, n'appartenant à aucun mouvement ni

opinions politiques.

Les difficultés qui m'amènent à déposer cette demande d'asile remontent à plusieurs années en
lien avec mon conjoint. Je n'ai plus aucune attache avec Madagascar. Ma famille est venue
s'installer au Congo Brazzaville. Je n'ai plus aucune attache personnelle ou familiale à
Madagascar.

J'ai vécu et ai grandi à Pointe Noire. J'ai travaillé en tant que consultante en voyage pendant
huit ans à l'agence CWT (Carlson Wagonlit Travel).

En couple depuis bientot quatre ans avec Juste Préférence NDEAKOLI résidant actuellement
à Beijing (Chine) en qualité de chef de centre de production de passeport (diplomate) à
l'Ambassade du Congo en Chine. Nous sommes arrivés en France le 7 juillet 2022 et nous
devions n'y rester que quelques jours en transit avant d'aller vivre en Chine.
Les billets étaient très chers et nous étions supposés faire l'avance de l'achat. L'Etat congolais
a pris son billet à lui mais nous devions avancer l'argent pour mon billet pour la Chine. Nous
avons pris un billet pour que je puisse venir en France et nous avons attendu de voir les prix
pour le Paris-Beijing. Nous consultions quotidiennement les prix pour que mon billet ne
dépasse pas le seuil fixé par lui selon ses moyens qui était de 2000 à 3000 euros pour mon
billet mais nous ne trouvions pas de billet à cette époque. A cela s'ajoute nos difficultés
conjugales. Ma cousine étant en Isère, à Saint Laurent du Pont, je suis allée la rejoindre pour
qu'elle m'héberge le temps que je trouve un billet.

Depuis notre séjour à Paris, ma situation conjugale n'a fait qu'empirer. Mon mari était dans
une jalousie maladive. Il contrôlait tout ce que j'avais dans mon téléphone. Il m'excluait de
tous mes amis et contrôlait tout ce que je faisais. Il s'agit en quelque sorte d'une déformation
professionnelle car il travaillait dans les renseignements au Congo Brazzaville. Au début, je
le pardonnais parce que je l'aimais jusqu'à ce que je me rende compte qu'il avait une emprise
qui était trop importante sur moi. Je pensais que le fait que nous partions du Congo
Brazzaville me permettrait d'être moins isolée et qu'il allait pouvoir changer. Il avait fini par
faire fuir tous mes amis.

Lorsque nous étions à Paris dans l'Airbnb que nous avions pris, il a commencé à me faire des
commentaires sur les messages que je recevais de mes amis insinuant que je le trompais. Il me
menaçait de déchirer mon passeport. Il m'insultait quotidiennement et il m'a menacé de me
jeter l'eau bouillante. J'étais dans un état de grande détresse psychologique et j'ai appelé ma
mère qui me consolait mais je n'avais nulle part où aller. J'étais obligée de rester avec lui avant
qu'il ne prenne son vol pour Beijing. Nous étions pendant vingt jours ensemble.

Je n'étais pas bien après son départ, je pleurais continuellement alors que j'étais chez ma
cousine. Il ne décrochait pas mes appels et ne m'envoyait pas d'argent. C'est ma cousine qui a
finit par l'appeler pour lui demander de me prendre en charge financièrement ou de me quitter
si c'était ce qu'il voulait. Il a dit qu'il n'avait plus rien affaire avec moi, qu'il a envie de s'en
débarrasser. ar la suite, je suis allée vivre chez mon demi frère à Grenoble. Je pensais encore
que mon mariage pouvait être sauvé. Quand mon frère a vu dans l'état de détresse dans lequel
j'étais il a commencé à me pousser à réaliser l'emprise que mon mari avait sur moi. Il me disait
que je n'étais pas obligée de subir tout ça. Mon mari m'a ensuite envoyé une vidéo tik tok dans
laquelle il affirmait qu'on me voyait avoir une relation sexuelle avec un homme. Il m'accusait
de le tromper maintenant que j'étais en France. J'avais beau essayer de le raisonner, de lui dire
que même si la fille était de dos, ce n'était clairement pas moi. Le piercing était sur la
mauvaise oreille, elle n'était pas de la même corpulence que moi il ne voulait pas entendre
raison. Je n'en pouvais plus, je suis allée déposer une main courante contre lui tout en lui
expliquant la démarche que j'étais en train de faire. Ma démarche était de déposer plainte
contre les personnes qui avaient transmis cette vidéo à mon mari en prétendant que c'était moi
mais la personne qui a reçu ma plainte m'a fait comprendre que mon acte avait plus de sens si
je dénonçais l'emprise de mon mari.

Je n'avais aucune intention de déposer une demande d'asile à mon arrivée en France, c'est
l'évolution de la situation qui m'a conduit à avoir à déposer cette demande.

J'ai des craintes actuelles et réelles en cas de retour au Congo Brazzaville car lui et sa famille
ont beaucoup d'influence au Congo. Il a déjà commencé à faire circuler des rumeurs auprès de
la communauté malgache vivant au Congo comme quoi j'avais été infidèle et que je serais
prétendument une fille de mauvaise vie. Il m'envoie des messages continuellement pour
m'insulter et me menacer. Il essaye de me convaincre de retourner au Congo Brazzaville pour
que je ne puisse plus repartir. Je n'ai jamais tenté de déposer plainte au Congo parce que je
savais qu'elle ne serait pas prise en compte tant il est influent du fait de son poste en tant que
policier (détéctif) et il avait beaucoup de fonctions en meme temps . Ci-joints d'ailleurs les
documents justifiant son poste et je tiens à préciser que son travail a beaucoup d'influence sur
sa personne (cf. déformation professionnelle) et la première victime est moi.
Il est impossible pour lui de faire confiance et il est bien capable de retourner le cerveau de qui
que ce soit et j'assume ce que je dis. Créer des embrouilles semblent lui faire plaisir et il
trouve son plaisir à faire du mal à quelqu'un commencé par moi. Très manipulateur
aujourd'hui je peux le qualifier d'un pervers narcissique car en apparence il soigne
énormément son image (qui est son premier souci), son apparence parait bienveillant mais il
faut très bien se méfier.

Au risque de perdre ma vie face à ces menaces récurrentes et par sa qualité professionnelle j'ai
cette crainte de repartir au Congo.
Ne plus réagir à ses insultes, ses accusations sans fondement surtout ces derniers temps n'est
surtout pas facile à vivre.
Je ne peux plus supporter de subir cette pression qu'il a sur moi et j'ai pris conscience que c'est
une personne toxique dont je ne m'en rendais pas compte forcément au tout début de notre
relation et à trop faire des concessions quotidiennement, je m'en rends compte que ma vie est
en danger.