Vous êtes sur la page 1sur 110

‫الجمهورية الجزائرية الديمقراطية الشعبية‬

University Mustapha Stambouli of Mascara ‫جامعة مصطفى اسطمبولي معسكــــر‬


Faculty of Sciences of Nature and Life ‫كلية علوم الطبيعة و الحياة‬
Department of biology ‫قسم البيولوجي‬

‫وزارة التعليم العالي و البحث العلمي‬

MEMOIRE DE MASTER

Domaine : Sciences de la Nature et de la Vie


Filière : Ecologie et l’environnement
Spécialité : Ecologie et l’environnement

Thème

Inventaire d’habitat des plantes médicinales dans


un milieu forestier dans la réserve de chasse de la
forêt Moulay Ismail.
Présenté par :
Bouhezam Hiba Ikram & Lakhdar Bennaceur Chaimaa

Nom et Prénom Qualité Grade


Mme BOUNAB K. Encadreur Maître Assistant A
Mme FETATI A. Présidente Maitre de conférences A
Mme BENGUESSMIA R. Examinatrice Maître Assistant A
Mme BENAOUF Z. Examinatrice Maitre de conférences A

Année Universitaire : 2022/2023

Remerciements
Avant toute chose, nous tenant à remercier Dieu le tout puissant, de
nous avoir donné la force et la patience.
Au terme de ce travail on tient à remercier tous les intervenants et
toutes les personnes qui, de près ou de loin ont contribué à sa
réalisation en particulier :
Mme BOUNAB.K ; Maître Assistant A, d’avoir bien accepté de
diriger notre travail, pour sa patience, sa gentillesse, et pour ses bons
conseils qui m’ont promulgué.
Nous exprimons notre reconnaissance à Mme Fetati A. ; Maitre de
conférences A, pour l’’honneur d’avoir bien voulu présider ce jury.
Nous remercions également Mme Benguessmia R. ; Maître Assistant
A, pour l’’honneur d’avoir bien voulu examiner ce travail.
Nous remercions également Mme Benaouf Z. ; Maitre de
conférences A, pour l’’honneur d’avoir bien voulu examiner ce travail.
Nous remercions également Mme Derghal N. Responsables au niveau
de la réserve de chasse, pour sa disponibilité, et pour les conseils
qu’elle nous a donné et pour l’intérêt qu’elle a accordé à ce travail.
Nous remercions M ZAHAFI. B Maître de conférence B pour son aide
et sa disponibilité.
Nos remerciements s’adressent aussi à tous les enseignants d’écologie
et l’environnement, pour leur disponibilité et leurs précieux conseils.
A toute ma famille de Master, durant tout notre cycle de formation.
Enfin tous ceux qui nous ont soutenu durant ce travail directement ou
indirectement, par leur amitié et leur sympathie.

Dédicace
Au nom d’Allah le plus grand merci lui revient de m’avoir guidé vers
le droit chemin, de m’avoir aidé tout long de mes années d’étude, il
m’a donné la force, les moyens et le courage pour terminer ce travail.
Tout d’abord je dédie ce travail à mes très chers parents « Mohamed
Abed El Aziz » et « Aicha Amina », qui ont le droit de recevoir mes
chaleureux remerciements, pour le courage et le sacrifice qu’ils ont
consentes pendant la durée de mes études en leurs souhaitant une
langue vie pleine de joie et de santé.
A mes très chères sœurs « Nawel et Feriel » de m’avoir écouté, et
encourager.
A mes deux frères « Ahmed Abed El Ghani », et « Abed El Djalil
Daho ».
A mes nièces « Kamélia », et « Razane », et mes neveux « Isalm,
Mohammed, Amir et le plus chère de mon cœur Baraa ».
A mes beaux-frères « Abd El Nour » et « Abed El Rahman ».
A ma meilleure amie « Amel » pour le soutien moral.
A toutes mes tantes « Halima » et « Kika » qu'elles soient assurés de
ma plus profonde sympathie. Et à mes oncles sans exceptions.
A mes proches copines « Yasmine », « Nesrine », « Manel », «
Souheila ».
A ma binôme « Lakhder Bennaceur Chaimaa ».
Un spécial dédicace pour les étudiants de ma promo « Ecologie et
l’environnements 2023 ».
Ikram

Dédicace
Je dédie ce modeste travail :
A mon père Lakhdar bennaceur Miloud, Lhomme qui a tellement
sacrifie pour moi et qui mérite toute ma reconnaissance.
A ma mère Drouni Sara, Pour son affection, sa patience, sa
compréhension, sa disponibilité, son écoute permanente et son soutien.
Mes chers parents que Dieu vous garde.
A mes chères sœurs et mon frère.
A tous la famille Lakhdar Bennaceur et Drouni
A tonton Bachir et tata Malika.
A mon directeur de travail monsieur Chamaa Ibrahim pour
l’encouragement.
A mes chers amis {Rania Souhila Manel Amel et Fatima}
A ma chère binôme Bouhezam Hiba Ikram

A la promotion d’écologie et l’environnent pour ses amitiés.


A toutes personnes ayant contribué de près ou de loin a la
réalisation de ce travail.

Chaimaa
La liste des figures

La liste des figures :

Figure 01 : Situation de la réserve de chasse de Mascara …………………….. 37


Figure 02 : Variation des moyennes mensuelles de la température de Mascara 42
(1981-2021)……………………………….…………………………………………
Figure 03 : Histogramme de précipitation moyenne mensuelle de la région de 43
Mascara période (1981-2021)………………………….…………………………….
Figure 04 : Le régime saisonnier de la zone d’étude …………………………. 44
Figure 05 : La variation de vitesse des vents dans la zone d’étude ………..… 45
Figure 06 : Diagramme Ombrothermique de BAGNOULS et GAUSSEN de la 46
station de Matmour (1981-2021)………………………………………………….
Figure 07 : Climagramme d’Emberger de la station de Mascara …………... 48
Figure 08 : Carte de végétation (la carte et le résultat d’une classification non 50
dirigée d’une image SPOT acquise en Mai 2001…………………………………..
Figure 09 : Organigramme de la démarche méthodologique ………………. 53
Figure 10 : Composition de la flore médicinale par famille dans la réserve de 59
chasse Mar d’eau……………………………………………………………………
Figure 11 : Classement des plantes recensées selon type biologique ……….. 60
Liste des tableaux

La liste des tableaux :

Tableau 01 : Les données géographique de la station météorologique……… 41

Tableau 02 : L’amplitude thermique annuelle …………………………….... 42

Tableau 03 : Liste des plantes médicinales de la réserve de chasse (Mar d’eau).. 54

Tableau 04 : les parties utilise recensées …………………………………….. 61

Tableau 05 : Analyse phyto-thérapeutique : propriété et usage ……………... 65

Tableau 06 : Valeurs des températures moyennes mensuelles de Mascara. ONM (la 80

station de Matmour) période (1981 - 2021)………………………………....

Tableau 07 : Pluviométrie de la région de Mascara durant la période (1981-2021)... 80

Tableau 08 : Le régime saisonnier de la station de Mascara…………………. 80

Tableau 09 : fréquence des vents (Mascara, 1981-2021)…………………………… 80

Tableau 10 : les températures et précipitations de mascara (1981-2021)………….. 81

Tableau 11 : Quotient pluviométrique d’Emberger……………………………….. 81

Tableau 12 : pourcentages des familles, espèces de la flore médicinale de Mare 81

d’eau …………………………………………………………………………………

Tableau I : Liste de faune avifaune observée au niveau de la réserve de Chasse de 82

Mascara………………………………………………………………………………

Tableau II : Liste des reptiles rencontrés dans la forêt……………………………… 84


Table des matières

Table des matières


Introduction général ………………………………………………………….… 1
Synthèse bibliographique ………………………………………………….........
Chapitre 1 : Généralités sur les plantes médicinales

L’histoire de la phytothérapie …………………………………………………... 3

Les plantes médicinales …………………………………………………............ 4

Définition …………………………………………………................................ 4

Les bienfaits des plantes médicinales ………………………………………….. 5

Les limites des plantes médicinales ……………………………………………. 6

Les plantes aromatiques …………………………………………………......... 6

Définition…………………………………………………..…………………... 6

Les bienfaits des plantes aromatiques…………………………………………. 7

La différence entre une plante aromatique et une plante médicinale …………. 8

La situation de la médecine traditionnelle……………………………….. 8

Dans le monde……………………………………………………………. 8
En Algérie ……………………………………………………………………….. 9

Chapitre2 : substances actives et intérêt des plantes médicinales en


phytothérapie.
Les substances actives des plantes médicinales …………………………. 11
Définition de principe actif…………………………………………………….. 11

La phytothérapie ………………………………………………………… 16
La phytothérapie pharmaceutique……………………………………………… 16
L’herboristerie…………………………………………………………………. 16

L’homéopathie…………………………………………………………………. 16

La gemmothérapie …………………………………………………………….. 17

L’aromathérapie ……………………………………………………………….. 17

La phytothérapie chinoise………………………………………………………. 17

Les formes de préparation et d’utilisation des plantes médicinales ………. 17


Table des matières

Mode d’utilisation des plantes médicinales ………………………………. 21


Domaine d’utilisation des plantes médicinales …………………………………. 22

En pharmacie ……………………………………………………………………. 22

En thérapie ………………………………………………………………………. 22

En industrie cosmétique…………………………………………………………. 22

En agriculture …………………………………………………………………… 23

Chapitre 3 : les plantes médicinales de l’habitat naturel à l’extension par


culture
Récolte et culture des plantes médicinales ……………………………….. 24
Récolte en plain nature ………………………………………………………….. 24

Culture des plantes médicinales ………………………………………………… 25

Techniques de récolte et de séchage, et conservation les plantes 26


médicinales…………………………………………………………………
La période de récolte et les techniques de cueillette …………………………….. 26

Séchage ………………………………………………………………………... 28

La conservation ………………………………………………………………… 29

Chapitre 4 : l’inventaire floristique et échantillonnage


Définitions de L’échantillonnage ………………………………………… 30

Pourquoi échantillonner …………………………………………………. 30

Les stratégies d'échantillonnages …………………………………………. 30

les méthodes d’échantillonnage …………………………………………… 31


Echantillonnage aléatoire simple au hasard …………………………………….. 31
Echantillonnage systématique ………………………………………………….... 32

Echantillonnage stratifié ………………………………………………………… 33


Autres modes d’échantillonnage ………………………………………………… 33

Définition D’un Inventaire ……………………………………………….. 34

Les étapes d’inventaire en botanique ……………………………………… 34


Table des matières

Partie expérimentale
Chapitre 1 : étude de milieu physique
Cadre générale ……………………………………………………………. 36

Présentation de la zone d’étude (Réserve de chasse de Mascara Mare 36


d’eau) ……………………………………………………………………..

Situation géographique de la réserve de chasse Mare d’eau- Mascara ….. 36

Situation Administrative …………………………………………….. 38


Etude du milieu physique ……………………………………………….. 38

Relief …………………………………………………………………… 38

Topographie ……………………………………………………………. 39

Géologie et Géomorphologie …………………………………………… 39

Hydrographie, Hydrologie ……………………………………………… 40

Pédologie……………………………………………………………….. 40

Les sols calcaires ………………………………………………………. 40

Les sols alluviaux ……………………………………………………….. 40

Les sols salins ……………………………………………………………. 40

Les sols de marais ………………………………………………………. 40

Approche Climatique……………………………………………………. 41

Choix de la station de référence …………………………………………. 41

Les températures ………………………………………………………… 41

Les précipitations……………………………………………………….. 43

Les vents………………………………………………………………… 45

Synthèse climatiques……………………………………………………. 45

Caractéristique écologique ……………………………………………… 49

Cadre biotique …………………………………………………………… 49

La flore ………………………………………………………………….. 49

La faune ………………………………………………………………… 51
Table des matières

Chapitre 2 : Démarche méthodologique

Méthodologie du travail ………………………………………………….……. 52

Le choix de la méthode d’échantillonnage ……………………………….…… 52

Organisation de travail …………………………………………………………. 52

Chapitre 3 : Résultat et discussion


Introduction 54

Classement des plantes recensées…………………………………………. 54

Classements par nom scientifique…………………………………………. 54

Classement selon le nombre des genres et d’espèces par famille………………… 58

Le classement selon le type biologique……………………………………. 59

L’utilisation des plantes médicinales recensées………………………………… 60

Les parties utilisées des plantes ……………………………………………….. 61

Les usages thérapeutiques des plantes recensées………………………………. 64

Conclusion général …………………………………………………… 70


Références bibliographiques…………………………………………… 71
Annexes ………………………………………………………………. 80
Résumé :
L'objectif principal de notre étude était d'élaborer un inventaire des plantes médicinales
de la réserve de chasse de la forêt de Moulay Ismail de la wilaya de Mascara cette dernière est
caractérisée par une flore particulièrement riche en plantes médicinales.
Une liste de 81 espèces végétales médicinales, a été établie, ces espèces appartiennent à
43 familles dont les plus représentées et les plus abondantes sont: les Astéracées, les
Apiaceae et les fabaceae.
Les analyses floristiques nous ont permis de mentionner la composition de la flore
médicinale de la réserve de chasse de Mare d’eau et la répartition des familles dans la zone
d’étude, et nous avons terminé notre travail par une analyse phyto-thérapeutique qui
comprend les propriétés thérapeutiques et l’usage traditionnel des plantes médicinales
présentes dans la réserve de chasse.
Cet inventaire s'inscrit dans la continuité des différents travaux réalisés sur la réserve de
chasse Mare d’eau.
Mots clés : Mascara- réserve de chasse– inventaire - plantes médicinales – analyses
floristiques – analyses phyto-thérapeutiques.

Abstract:
The main objective of our study was to develop an inventory of the medicinal plants of
the Moulay Ismail forest hunting reserve of the wilaya of Mascara, which is characterized by
a particularly rich flora of medicinal plants.
A list of 81 medicinal plant species has been established, these species belong to 43
families of which the most represented and abundant are: Asteraceae, Apiaceae and fabaceae.
The floristic analyses allowed us to mention the composition of the medicinal flora of
the Mare d'Eau hunting reserve and the distribution of families in the study area, and we
ended our work with a phyto-which includes the therapeutic properties and traditional use of
the medicinal plants present in the hunting reserve.
This inventory is a continuation of the various works carried out on the Mare d'eau
hunting reserve.
Keywords: Mascara- hunting reserve- inventory - medicinal plants - floristic analyses -
phyto-therapeutic analyses.
‫ ملخص‬:
،‫الهدف الرئيسي لدراستنا كان لتحقيق حصر النباتات الطبية الموجودة في محمية موالي إسماعيل في والية معسكر‬
‫تتميز هذه االخيرة بغطاء نباتي غني بالنباتات الطبية‬.
‫اًل‬
:‫ فصيلة أكثرها تمثي ووفرة هي‬43 ‫ تنتمي هذه األنواع إلى‬،‫ نوًعا من النباتات الطبية‬81 ‫تم وضع قائمة تضم‬
‫النجمية واألبياسي والفاباسي‬.
‫سمحت لنا التحليالت النباتية بذكر تكوين النباتات الطبية لمحمية ماردو للصيد وتوزيع الفصيالت في منطقة‬
‫ وأنهينا عملنا بنباتات تتضمن الخصائص العالجية واالستخدام التقليدي للنباتات الطبية الموجودة في محمية الصيد‬،‫الدراسة‬.
‫هذا المخزون ما هو إال استمرارية لعدة أعمال قام بها مختبر البيئة وإدارة النظم االيكولوجية الطبيعية لمحمية الصيد‬
‫ماردو‬.
‫ تحليل العالج الطبي‬-‫ تحليل نباتي‬-‫ نباتات طبية‬-‫ حصر‬-‫ محمية صيد‬-‫ معسكر‬:‫كلمات مفتاحية‬.
Introduction générale
Introduction générale

Introduction générale :

Pendant très longtemps, les remèdes naturels, et surtout les plantes médicinales, furent
le principal, voire l’unique recours à la disposition du médecin. Au début de XXe siècle, le
développement de la chimie eut pour conséquence la mise en œuvre par l’industrie
pharmaceutique d’une nouvelle production de médicaments. La médecine moderne fut alors à
même de combattre avec efficacité de nombreuses maladies jusqu’alors incurables et souvent
mortelles. (De Borée, 2012)

Le monde des végétaux est plein de ressources et de vertus, d’où l’homme puise non
seulement sa nourriture mais aussi des substances actives qui procurent souvent un bienfait a
son organisme parfois affecté de troubles insidieux (Farid Baba Aïssa, 1991).

Ces dernières années, l’industrie pharmaceutique, les médecins et les équipes de


chercheurs se sont de nouveau intéressés aux remèdes naturels et aux plantes médicinales,
pour leurs effets, leurs formes et à leurs mode d’emploi. A leur part, les malades
d’aujourd’hui s’efforcent d’en savoir toujours plus sur l’utilisation de ces plantes, sur leurs
principes actifs et sur leurs applications dans le traitement de diverses maladies. (De Borée,
2012)

A l’instar d’autres contrées du monde, les forêts algériennes sont vastes, elles se
caractérisent par des conditions édapho-climatiques et de ses sols très contraignants à la survie
spontanée des êtres vivant (Farid Baba Aïssa, 1991). En plus elles constituent un habitat très
favorable pour le développement de certaines plantes médicinales de la strate herbacées et
arbustive par la création des microclimats.

L’étude de la médecine traditionnelle et du traitement par les plantes est


particulièrement intéressante en Algérie (REBBAS et AL, 2012).Pour plusieurs raisons :

a) La richesse de la flore médicinale.


b) La persistance de l’usage des plantes par une proportion importante de la
population (Dr Kaddem Salah-Eddin).

Aujourd’hui, L’O.M. S, 2003 estime que 25% des médicaments produits et


commercialisées dans le monde proviennent des plantes; soit en utilisant les substances
actives extraites de ces plantes soit synthétisant des molécules copiées chimiquement.

1
Introduction générale

Au fil de l’évolution de la tradition thérapeutique, l’on a pu assister à un accroissement


notable tant dans le domaine de l’application que dans le nombre des plantes médicinales
connues. (De Borée, 2012)

Néanmoins, il ne faut pas prendre de vue le fait que les substances naturelles ne sont pas
toujours appropriées à toutes les situations ni à toutes les maladies.

Pour illustrer notre travail, nous avons choisi la réserve de chasse de « Mare d’eau »
dans la région de Mascara Sig.

Cette réserve se situe dans le nord-Ouest du chef-lieu de la wilaya de Mascara, qui


consiste un bon exemple d’étude de l’inventaire des plantes médicinales, parce que c’est l’une
des réserves les plus riches en matière d’espèces végétale en Algérie.

Les objectifs de notre étude sont :

- Démontrer la diversité biologique et la richesse dela réserve de chassedans la forêt de


Moulaye Smail en matière de plantes médicinales ;
- Faire des prélèvements floristiques pour établir un herbier ;
- Décrire les propriétés thérapeutiques et l’usage traditionnel de ces espèces
médicinales.

Notre mémoire intitulé : « l’inventaire d’habitat des plantes médicinales dans un milieu
forestier » est structuré comme suit :

 La première partie est consacrée pour une synthèse bibliographique, elle subdivise en
quatre chapitres
-généralité sur les plantes médicinales,
-substances actives et intérêt des plantes en phytothérapie,
-les plantes médicinales de l’habitat naturel à l’extension,
-l’inventaire et échantillonnage … .

La deuxième partie concerne l’étude expérimentale dont les chapitres suivants :

-L’étude du milieu physique (caractéristiques physique, climatique, pédagogique …),


-méthodologie et inventaire,
-Résultats et discussion

Et en dernier une conclusion générale.

2
Partie Bibliographique
Chapitre I Généralités sur les plantes médicinales

1-L’histoire de la phytothérapie :

Pendant très longtemps, les remèdes naturels, et surtout les plantes médicinales, furent
le principal, voire l’unique recours à la disposition du médecin.

Selon les historiens, les hommes préhistoriques n’ont laissé aucun témoignage relatif à
la pharmacologie dont les plus anciens documents (De Borrée, 2012).

Le premier texte connu sur la médecine par les plantes est gravé sur une tablette
d'argile, rédigé par les Sumériens en caractères cunéiformes 3000 ans av. J.-C. ; ils utilisaient
des plantes telles le myrte, le chanvre, le thym, le saule en décoctions filtrées.

En Egypte le pays des pyramides , le Papyrus Ebers, du XVIe siècle av. J.-C. est le
premier recueil connu consacré aux plantes médicinales. De loin le plus volumineux de
l'Égypte ancienne avec « 110 pages », il fait référence à de plus anciens documents citant des
dizaines de plantes accompagné d'un mode d'utilisation. (Médicine in Ancient Egypt.) .
Célèbrent souvent l’usage des plants divers tels que ? l’artichaut, l’ail, l’oignon, le colchique,
l’aloès et la menthe.

En l’Inde le trésor de plantes médicinales et d’épices, l’objectif principal de la médecine


était de prolongé la vie humaine, et une des parties importantes de cette science consistait en
la connaissance des produits médicinaux. Fondamentalement , les remèdes étaient d’origine
végétal ; la culture de ces plantes fut réglementée et organisée par le décrets du roi bouddhiste
Açoka en IIIe siècle av. J.-C.

En Chine, les épiées, les plantes médicinales, et les plantes aromatiques étaient
très utilisées dans la vie quotidienne des citoyens. A cette époque, on conseillait la cannelle, le
gingembre, et le poivre pour lutter contre les maladies (De Borrée, 2012).

Les Grecs et les Romains utilisaient également de nombreuses plantes comme


l’oignon le poivre noir et la cannelle. On en retrouve des références, entre autres, dans
l’œuvre de Dioscoride (médecin grec du Ier siècle) , ou dans Histoire naturelle, ouvrage en 37
volumes de Pline l'Ancien qui dès l’Antiquité et jusqu’à la fin du Moyen Âge, a été copié de
nombreuses fois. (L’Introduction à l’Histoire naturelle de Marie-Elizabeth Boutroue, BU
Santé, Paris Descartes) (De Borrée, 2012).

3
Chapitre I Généralités sur les plantes médicinales

Pour les grands noms de la médecine arabe :

Le premier musulman à exploiter ces traductions médicinales fut Abu Bakr


Mohammad iben Zakariya al –Razi , plus connu sous le nom de Razi ou Rhazès (865-925)
, un médecin et professeur réussit à obtenir l’alcool en distillant des jjus de fruits . Il nous a
laissé de nombreux écrits relatifs aux médicaments dont le célèbre Kitab al Mansuri fi al
tib « (livre de médecine pour Mansour) » (De Borrée, 2012).

Le plus célèbre médecin arabe après Rhazés fut Avicenne (Abu-Ali iben Sina ,980-
1037.) des siècles durant, Avicenne fut qualifié de « prince des médecins », il fait référence à
811 produits végétaux et minéraux. Il introduits les traitements a base du glucose au moyen
des fruits à forte teneur en sucre, et utilisa un grand nombre de médicaments composées ainsi
qu’une grande quantité de pansements, compresses, lavements, ampoules, massages et
diverses méthodes thérapeutique comprenant la réduction des factures. Il a rédigé un traité de
médecine, intitulé « Canon de la Médecine » en langue arabe (1014-1021) (De Borrée, 2012).

Au XIX siècles, étant le grand tournant de l’ère scientifique de la vielle


pharmacopée permirent d’extraire les principes actifs de plusieurs plantes (De Borrée, 2012).

2- Les plantes médicinales :

2-1 Définition :

La plante, organisme vivant, marque son identité par des spécificités


morphologiques, à l’origine de la classification botanique, mais aussi biochimiques, liées à
des voies de biosynthèses inédites, représentant l’intérêt de l’usage des plantes médicinales
(BRUNETON, 1987).

Les plantes médicinales sont celles qui présentent une activité pharmacologique
pouvant conduire à des emplois thérapeutiques. Selon PELLERIN (1988), elles sont appelées
« herbes à tisanes parce que leur usage le plus fréquent, réside dans la préparation des
tisanes » (Ramdani, 1993)

Les plantes médicinales ont toujours fait partie de la vie quotidienne de l’homme
puisqu’il s’en sert pour se nourrir, se soigner et parfois dans ses rites religieux.

Ce sont des plantes utilisées en médecine traditionnelle dont au moins une partie
possède des propriétés médicamenteuses. Leur action provient de leurs composés chimiques

4
Chapitre I Généralités sur les plantes médicinales

(métabolites primaires ou secondaires) ou de la synergie entre les différents composés


présents (SANAGO, 2006).

Environ 35000 espèces de plantes sont employées par le monde a des fins
médicinales, ce qui constitue le plus large éventail de biodiversité utilisé par les êtres
humains. Les plantes médicinales continuent de répondre a besoin important malgré
l’influence croissante du système sanitaire moderne. (Elqajet al, 2007)

Le plus souvent, ces plantes poussent spontanément dans les champs les jachères, les
praires, les forêts, les bords de chemins, les décombres, les cours d’eau, les plaines, et les
montagnes ; couvent considérées comme de mauvaises herbes en agriculture et détruites
(Ramdani, 1993)

La plante médicinale porte sur deux origines. Les plantes spontanées dites
"sauvages" et les plantes cultivées (BEZANGER-BEAUQUESNE et al, 1986).

2-2 Les bienfaits des plantes médicinales :

Les effets bénéfiques des plantes sur la santé sont dus au fait qu'elles contiennent des
substances appelées principes actifs, responsables de leurs effets thérapeutiques. Il existe de
nombreux principes actifs connus et décrits dans les monographies mais tous ne le sont pas,
loin de là.

Lorsque les principes actifs sont connus, il est souhaitable de normaliser leur dosage par
des méthodes validées, comme cela est fait pour les médicaments à base de plantes. Cela
permet d'obtenir un maximum de bénéfices thérapeutiques avec un minimum de risques,
sachant que, si beaucoup de plantes n'ont pas d'effets secondaires lorsqu'elles sont utilisées à
des doses connues et normalisées, certaines ont des effets toxiques pouvant être graves, même
à faible dose (Anonyme, 2014).

5
Chapitre I Généralités sur les plantes médicinales

Ces constatations soulignent encore une fois l'importance de la connaissance des plantes
médicinales et le rôle des monographies dans l'utilisation à bon escient de substances
médicamenteuses d'origine végétale (Anonyme, 2014).

Rappelons que les plantes médicinales et les médicaments à base de plantes inscrits
dans la Pharmacopée française peuvent être utilisés sans l'intervention d'un médecin
(Anonyme, 2014).

2-3 - Les limites des plantes médicinales :

Les médicaments à base de plantes sont disponibles sans ordonnance mais la


dispensation et le conseil du pharmacien sont fortement recommandés afin de respecter les
doses, la durée du traitement et les précautions d'emploi. Le patient peut également interroger
son médecin, surtout s'il prend un ou des traitements allopathiques, pour s'assurer de l'absence
d'interactions médicamenteuses (Anonyme, 2014).

En effet, les traitements naturels peuvent être utilisés comme une alternative au
traitement médicamenteux classique uniquement si les symptômes sont peu graves (en cas de
maladie, la phytothérapie ne remplace ni un traitement conventionnel ni une consultation chez
le médecin), mais ils sont souvent proposés en complément d'un traitement classique, qui peut
provoquer des interactions médicamenteuses dangereuses (Anonyme, 2014).

3- Les plantes aromatiques :

3-1 Définition ;

C'est une plante utilisée en cuisine mais aussi en médecine douce pour son arôme et les
essences qu'elle contient. Ces essences, qui sont les principes aromatiques de la plante, sont
présentes dans diverses parties comme les feuilles, l'écorce, les fleurs et fruits, les graines et
les racines. Elles donneront l'huile essentielle par distillation (Anonyme, 2012).

Environ 10% des plantes seulement sont aromatiques.

Les plantes aromatiques comprennent les plantes utilisées comme épices, aromates ou
condiments, parfois combinées en mélanges aromatiques (Eberhard Teuscher, Robert

6
Chapitre I Généralités sur les plantes médicinales

Anton, Annelise Lobstein, 2005). La distinction entre ces trois groupes est confuse et dépend
surtout de l'utilisation que l'on va faire de la plante. (Hubert Richard, 1992)

Si on suit la terminologie anglophone, les plantes aromatiques peuvent se répartir entre


spices « les épices », plantes dont on utilise les parties dépourvues de chlorophylle, et herbes
« les herbes », celles dont on utilise les parties vertes. (Hubert Richard, 1992)

Les plantes aromatiques entrent dans la composition de tisanes, potions, cataplasmes et


divers autres préparations ou médicaments. Elles font partie des ingrédients de la médecine
traditionnelle et de la médecine douce, et sous forme d'extrait, sont utilisées en aromathérapie.

3-2 Les bienfaits des plantes aromatiques :

Les plantes aromatiques revêtent certains symboles. Le romarin, par exemple,


symbolise la commémoration, alors que la sauge représente les vertus domestiques.

Les plantes aromatiques sont très prisées pour leur odeur agréable qui peuvent parfumer
les jardins, les terrasses ou la cuisine. En outre, toutes les herbes aromatiques contiennent des
huiles essentielles qui peuvent également être utilisées en aromathérapie (Conservation
nature, liste des plantes aromatiques).

Les plantes aromatiques sont également utilisées dans le domaine de la santé, car elles
possèdent des propriétés bienfaisantes qui soulagent les troubles ou même des maladies. A
titre d’exemple, le gingembre combat les nausées et améliore la circulation sanguine ; l’eau de
citron aide notamment à combattre les cellules cancéreuses, réduit le stress, améliore la
digestion et combat le mauvais cholestérol (Conservation nature, liste des plantes
aromatiques).

Enfin, les plantes aromatiques, plantées dans le potager, protègeront les légumes de
visiteurs indésirables. La menthe, la lavande et le basilic éloignent ainsi les fourmis ; le
fenouil protégera les salades des limaces ; la sauge, le thym et le cerfeuil protègeront
efficacement les légumes (Conservation nature, liste des plantes aromatiques).

7
Chapitre I Généralités sur les plantes médicinales

3-3 La différence entre une plante aromatique et une plante médicinale :

Les plantes aromatiques utilisées en cuisine ont quasiment toutes des propriétés
thérapeutiques ; elles sont donc utiles pour notre santé (Anonyme, 2012).

Les plantes médicinales sont utilisées par plus de 80% de la population mondiale. Plus
nombreuses elles permettent de soigner ou de prévenir les maladies. Elles contiennent des
principes actifs dans une partie de leurs tissus mais n'ont pas forcément une odeur
caractéristique. Certaines sont toxiques telles quelles. Ce sont les simples de nos ancêtres
(Anonyme, 2012).

4- La situation de la médecine traditionnelle :

4-1Dans le monde :

Pendant la dernière décennie, La médecine traditionnelle reste très répandue dans toutes
les régions du monde en développement et son usage ne cesse de croître dans les pays
industrialisés.

En Chine, les préparations traditionnelles à base de plantes représentent entre 30 et


50 % de la consommation totale de médicaments.
Au Ghana, au Mali, au Nigeria et en Zambie, le traitement de première intention pour
60 % des enfants atteints de forte fièvre due au paludisme fait appel aux plantes médicinales
administrées à domicile.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que, dans plusieurs pays d’Afrique, la
plupart des accouchements sont pratiqués par des accoucheuses traditionnelles.
En Europe, en Amérique du Nord ainsi que dans d’autres régions industrialisées, plus de
50 % de la population a eu recours au moins une fois à la médecine complémentaire ou
parallèle.
À San Francisco, à Londres et en Afrique du Sud, 75 % des personnes vivant avec le VIH
ou le Sida font appel à la médecine traditionnelle ou à la médecine complémentaire ou
parallèle.
Aux États-Unis d’Amérique, 158 millions d’adultes font appel à des produits de la
médecine complémentaire et, d’après la Commission for Alternative and Complementary
Medicines, un montant de 17 milliards de dollars US a été consacré aux remèdes traditionnels
en 2000.

8
Chapitre I Généralités sur les plantes médicinales

Au Royaume-Uni, les dépenses annuelles consacrées à la médecine parallèle représentent


230 millions de dollars US.

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et le gouvernement indien ont signé


aujourd’hui un accord portant création du Centre mondial de médecine traditionnelle de
l’OMS. Ce centre mondial de connaissances sur la médecine traditionnelle, soutenu par un
investissement de 250 millions de dollars du gouvernement indien, vise à exploiter le
potentiel de la médecine traditionnelle du monde entier grâce à la science et à la technologie
modernes pour améliorer la santé des personnes et de la planète (O.M.S, 2022).

Quelque 40 % des produits pharmaceutiques autorisés utilisés aujourd’hui sont issus


de substances naturelles, ce qui souligne l’importance vitale de la conservation de la
biodiversité et de la durabilité. Par exemple, l’aspirine a été découverte grâce à des formules
de médecine traditionnelle utilisant l’écorce de saule, la pilule contraceptive a été mise au
point à partir des racines de l’igname sauvage et les traitements contre le cancer de l’enfant
utilisent la pervenche de Madagascar. L’examen des anciens textes de médecine chinoise est à
l’origine des recherches sur l’artémisinine pour la lutte contre le paludisme, qui ont été
récompensées par le prix Nobel.

Le nouveau Centre mondial de médecine traditionnelle de l’OMS, situé à Jamnagar


(Gujarat, Inde), sera inauguré le 21 avril 2022.

4-2 En Algérie :

La pratique de la médecine traditionnelle en Algérie est un modèle de transmission


de la médecine ancienne. Certaines pratiques sont transmises directement des textes

Religieux et restent encore d’actualité : hijâma, rokya et phytothérapie. Les usages


populaires des plantes médicinales utilisées dans le pays ont été également précisés
(Bouzabata et M. Yvuz²).

L'Algérie dispose d'un climat méditerranéen au Nord et d'un climat saharien au sud. Il
en va de même pour la végétation, La Flore d'Algérie est riche de plusieurs milliers d'espèces.

Cependant, aucun plan stratégique n’a été élaboré pour l’intégration de la médecine
traditionnelle dans le système de santé officiel. Pour cela, un comité d’expert devrait être créé

9
Chapitre I Généralités sur les plantes médicinales

pour l’inscription et la valorisation de la médecine traditionnelle comme thématique de


recherche reliant les savoirs traditionnels anciens aux savoir populaires actuels.

Des propositions sont avancées pour la valorisation et le développement de la


médecine traditionnelle en Algérie, sur la base des recommandations de l’Organisation
Mondiale de la Santé (OMS).

En se basant sur les directives de l’OMS (1978), nous proposons les actions suivantes
pour le développement de la médecine traditionnelle en Algérie :

- Rassembler un maximum de données concernant les guérisseurs traditionnels en se


fondant sur les résultats d’enquêtes, de recherches d’études de la médecine traditionnelle et de
programme de formation pour guérisseurs traditionnels et praticiens

- Étudier sur le terrain les systèmes existants de la médecine traditionnelle de chaque


région du pays

- Suggérer des grands axes d’actions spécialement pour la formation des guérisseurs
traditionnels et leur utilisation dans le système de santé.

10
Chapitre II substances actives et intérêt des plantes médicinales en phytothérapie

1- Les substances actives des plantes médicinales :

1-1 Définition de principe actif :

C’est au XIXème siècle que les chimistes découvrent les principes actifs de nombreuses
plantes.

Une molécule présentant un intérêt thérapeutique curatif ou préventif pour l'Homme ou


l'animal. Le principe actif est contenu dans une drogue végétale ou une préparation à base de
drogue végétale (PELT, 1980)

- Les Alcaloïdes :

Les alcaloïdes sont des composés azotés complexes, de nature basique, qui provoquent
de puissants effets physiologiques. Il s’agit pour la plupart de poisons végétaux très actifs,
dotés d’une action spécifique.

La médecine les emploie généralement à l’état pur, et leur valeur ne doit s’exprimer
qu’au travers de l’art de la science de la médecine. (De Borée, 2012)

- Les Glucosides : (Hétéroside)

Les glucosides sont des produits de métabolisme secondaire des plantes, constitués de
deux parties. La première contient un sucre, par exemple le glucose ; presque toujours
inactive, elle exerce un effet favorable sur la solubilité et l’absorption du glucoside, ainsi que
sur son transport vers un organe. La seconde partie, la plus active, détermine l’effet
thérapeutique ; elle est appelée « aglycone ». (De Borée, 2012)

- Les huiles essentielles (essences naturelles) :

Les huiles essentielles ou essences végétales sont liquides volatils, réfringents,


optiquement actifs, proches des huiles et possédant une odeur particulièrement caractéristique.
Elles se forment en tant que sous-produits du métabolisme secondaire de certaines plantes (De
Borée ,2012). Ces huiles Jouent un rôle de protection des plantes contre un excès de lumière
et attirent les insectes pollinisateurs (DUNSTAN et AL, 2013). Ils sont utilisés pour soigner
des maladies inflammatoires telles que les allergies, eczéma, et soulagent les problèmes

11
Chapitre II substances actives et intérêt des plantes médicinales en phytothérapie

intestinaux (ISERIN et AL, 2001). Leur utilisation est également présente dans l’industrie
cosmétique et alimentaire (KUNKELE et LOBMEYER, 2007).

- Saponines :

Les saponines ou saponoside des hétérosides naturels sont très fréquentes dans les
plantes médicinales. D’un point de vue chimique, elles se caractérisent également par la
présence d’un radical glucides (glucose, lactose) associé à un radical aglycone. Elles
possèdent une autre propriété caractéristique, qui est de produire l’hémolyse, la destruction
des globules rouges par la libération de leur hémoglobine : cela explique la toxicité de
certaines d’entre elles, toxicité qui les rend inutilisables (De Borée, 2012). Les plantes à
saponines auront plus l’effet sur le vivant :

-facilite la pénétration des autres substances au niveau de la peau, au niveau de


l’intestin, et aussi au niveau de toutes les muscles.

- dissolve des graisses et par voie de conséquence, elle est irritante pour les muqueuses.
Comme toutes les membranes des cellules sont constituées de graisse, on rajoute des corps
gras pour éviter l’action irritante des savons.

Les plantes riches en saponines dont les séborrhées du cuir chevelu sont employées
en champoing, en expectorante, pour permettre un aspect moussant de la muqueuse des
bronches inflammatoires et faciliter l’expectoration (ISERIN et AL, 2001).

- Les flavonoïdes :

Ces constituants chimiques sont des polyphénols, pigments présents dans quasiment
tous les végétaux sauf les algues. Hydrosolubles, responsables de la coloration des fleurs, des
feuilles, des fruits, ils sont très nombreux (ISERIN et AL, 2001).

Leur principale propriété est circulatoire car ils sont riches en vitamine P. Plus
spécifiquement, ils sont anti-inflammatoires, antiallergiques, protecteurs du foie,
antioxydants, diurétiques, Ils regroupent les flavonoles (gingko), les flavones (réglisse), les
flavonones (angélique) mais aussi les isoflavones (genêt à balais), les chalcones (réglisse) et
enfin les aurones.

12
Chapitre II substances actives et intérêt des plantes médicinales en phytothérapie

- Les substances amères :

Des substances au goût amer excitent les cellules du goût, stimulent l’appétit et
augmentent la sécrétion des sucs gastriques. Avec une meilleure digestion, et l'absorption des
éléments nutritifs adaptés, le corps est mieux nourri (ISERIN et AL, 2001).

- Les mucilages :

Ce sont des mélanges amorphes de polysaccharides qui se présentent dans l’eau pour
composer des systèmes colloïdaux très visqueux. Avec de l’eau froide, les mucilages en
formant des gels. A l’eau chaude ; ils se dissolvent en se transformant en solutions colloïdes
qui se gélifient en refroidissant. Ces substances agissent dans les plantes comme des
réservoirs, par leur capacité de rétention d’eau ; En infusions et décoctions, les mucilages ont
pour effet de réduire les irritations tant physiques que chimiques (De Borée, 2012).

Ils exercent aussi une action favorable contre les inflammatoires des muqueuses,
particulièrement celles des voies respiratoires et digestives ; appliqués en cataplasmes, ils
atténuent les doleurs des contusions et soulagent la peau. Leur effet absorbant agit
favorablement sur la diarrhée en réduisant le péristaltisme intestinal. (De Borée ,2012)

- Les tanins :

Ces substances de composition chimique variable ont une caractéristique commune ;


leur faculté de coaguler les albumines, les métaux lourds et alcaloïdes. Les tanins sont
hydrosolubles. Leur intérêt médicinal réside principalement dans leur caractère astringent ;
leur propriété de coagulant des albumines des muqueuses et des tissus, qui créent ainsi une
couche de coagulation isolante et protectrice, qui réduit l’irritation de la douleur, et contient
également des petites hémorragies. Les décoctions et autres préparations à base de principes
riches en tanins s’emploient, en application externe surtout, contre les inflammations de la
cavité buccale, les rhumes, les bronchites, les hémorragies locales, les brûlures et les
engelures, les plaies, les inflammations cutanées, les hémorroïdes, et la transpiration
excessive. A usage interne, les tanins sont utiles contre le refroidissement intestinal, la
diarrhée et les affections de la vésicule (De Borée, 2012).

13
Chapitre II substances actives et intérêt des plantes médicinales en phytothérapie

- Les résines :

Matières nées d’un fluide dont la fonction est de limiter les pertes en eau du végétal
dont elles sont issues. La résine la plus connue est l’ambre, résine fossile provenant de
conifères (ALI-DELILLE, 2013).

- Les phénols :

Sont des petites molécules constituées d'un noyau benzénique et au moins d'un groupe
hydroxyle, ces phénols sont solubles dans les solvants polaires, leur biosynthèse dérive de
l'acide benzoïque et de l'acide cinnamique (WICHTL et ANTON, 2009). Les phénols
possèdent des activités antiinflammatoires, antiseptiques et analgésiques (ISERIN et al,
2001)

- Glucoquinines (insulines végétales) :

Ces substances agissent sur la glycémie ; on les appelle également phytoinsulines. Elles
figurent dans les végétaux suivants : gousse de haricot sans graines, sommités de galéga,
feuilles de myrtillier, etc. Séchées, ces plantes entrent dans la composition de tisanes
antidiabétiques, utilisées dans le traitements complémentaire di diabète (De Borée, 2012).

- Hormones végétales (phytohormones) :

Substances de compositions chimique très complexe, ce sont presque toujours des


biocatalyseurs qui agissent sur la croissance et les échanges métaboliques (effets
biostimulants). On les trouve dans la sauge, l’avoine, la carotte, le sorbier, la guimauve, la
capselle et le houblon. (De Borée, 2012)

- Substances aromatiques :

Nous groupons ici un certain nombre de substances fréquentes dans les drogues
végétales, de composition et d’action très variables, comptant plusieurs sous-groupes dont les
composés phénoliques, antiseptique, antibactériens et anti-inflammatoires. Citons l’artichaut,
le romarin, la reine-des-prés, le saule blanc, ainsi que les coumarines au parfum
caractéristique (le mélilot ou l’aspérule odorante) qui ont une action vasoconstrictrice et
agissent contre les maux de ventre. Les hydroxy-coumarines présent également un intérêt
pharmaceutique. Elles absorbent les rayons ultraviolets (filtres solaires, crèmes protectrices).

14
Chapitre II substances actives et intérêt des plantes médicinales en phytothérapie

Un autre grand groupe de substances aromatiques est celui des flavonoïdes dont la plus
importante molécule du point de vue thérapeutique est la rutine qui exerce une action
favorable sur la paroi des capillaires. Leur action est protectrice (des vaisseaux), anti-
cholestérol que ou anti-oxydante. Les feuilles et fleurs d’aubépine ainsi que des baies,
comptent parmi les plantes renfermant des flavonoïdes de plus fréquemment employées. Le
chardon-marie lui, est riche en substances importantes du groupe des flavolignanes, efficaces
contre les maladies du foie et les hépatites (De Borée, 2012).

- Antiseptiques végétaux :

Ce sont des substances antibiotiques produites par les végétaux supérieurs, qui exercent
une action antimicrobienne à large spectre. Souvent instables et volatils, ils agissent même en
aérosol, par voie respiratoire. On les trouve dans l’ail, l’oignon, la moutarde, le raifort, le
sureau, le genévrier, le pin, etc. (De Borée, 2012)

- L’amidon :

Est l’élément actif le plus courant du règne végétal et couvre une large proportion des
besoins du corps en hydrates de carbone. L’industrie pharmaceutique utilise largement
l’amidon dans la fabrication des comprimés, ou comme base pour les poudres et les
pommades (KUNKELE et LOBMEYER, 2007).

15
Chapitre II substances actives et intérêt des plantes médicinales en phytothérapie

2- La phytothérapie :

La phytothérapie est le traitement par les plantes (BRUNETON, 1999). C’est


l’ensemble des traitements thérapeutiques directement fondés sur l’usage de drogues d’origine
végétale. (De Borée, 2012)

Les matières végétales peuvent s’employer sous leur forme la plus simple, en infusions
simples ou composées, ou dans la préparation galénique comme les teintures, extrait et
onguents. La phytothérapie est une partie de la thérapeutique médicamenteuse ; elle connaît
actuellement une renaissance, tant dans le domaine des traitements des maladies internes
qu’en dermatologie en en cosmétique (savons, eaux, poudres, déodorant a base plantes) ainsi
qu’en balnéothérapie (bains, compresses.). (De Borée, 2012)

La phytothérapie est une médecine traditionnelle qui utilise les principes actifs des
plantes à des fins thérapeutiques. L’un des principes fondamentaux de la phytothérapie est de
traiter la cause du mal avant les symptômes. Cette médecine douce est très développée
aujourd’hui dans les pays occidentaux. Elle se répartit en différentes spécialités telles que :

2-1 La phytothérapie pharmaceutique : est la forme de phytothérapie qui n’utilise que des
produits d’origine végétale à action rapide sous différentes formes. Gélules, suppositoires,
sirops et gouttes ne sont issus d’extraits végétaux dilués dans un solvant comme l’alcool
éthylique. La phytothérapie pharmaceutique recourt également aux extraits secs de plantes
pour élaborer les formes médicamenteuses nommées nébulisâtes et lyophilisats.

2-2 L’herboristerie : La forme de phytothérapie la plus ancienne est l’herboristerie. Elle


recourt aux plantes séchées comme aux plantes fraîches et utilise toutes les parties des
végétaux, des racines aux inflorescences, en passant par l’écorce, les tiges et les feuilles. Tous
ces éléments peuvent être pris sous différentes formes telles que macérations, infusions,
décoction.

2-3 L’homéopathie : est une autre forme de médecine douce qui propose des alcoolats
constitués de plus ou moins 75 % de souches issues de plantes fraîches macérées dans de
l’alcool et 25 % de souches d’origine minérale et/ou animale. Les granulats, seuls ou en
synergie, sont ensuite fortement dilués avant d’être utilisés pour imbiber les granules que
commercialisent pharmacies et parapharmacies. Un remède homéopathique visant à réguler
les fonctions du foie peut être très efficace en cas de manque d’énergie. Pour soigner un

16
Chapitre II substances actives et intérêt des plantes médicinales en phytothérapie

rhume, l’homéopathie est une solution idéale y compris chez les jeunes enfants, les femmes
enceintes ou allaitantes.

2-4 La gemmothérapie : la gemmothérapie repose sur l’utilisation des jeunes tissus des
végétaux. Il peut s’agir des bourgeons ou encore des radicelles. Les extraits végétaux sont
dilués au dixième avant d’être utilisés. Un extrait a des visées thérapeutiques propres à une
fonction organique particulière ou à un organe en particulier. La gemmothérapie apporte une
réponse thérapeutique en cas de manque d’énergie.

2-5 L’aromathérapie : l’aromathérapie utilise les substances aromatiques que sécrètent les
végétaux. Extraites par distillation, ces substances permettent d’obtenir les essences végétales
ou huiles essentielles. Toute huile essentielle doit être utilisée avec précaution car c’est un
produit actif complexe, qu’on l’utilise par voie orale, en inhalation, ou par voie percutanée.
L’aromathérapie peut donner de bons résultats en cas d’insomnie. De même, nombre d’huiles
essentielles sont efficaces pour diminuer la cellulite.

2-6 La phytothérapie chinoise : qui comprend la diététique chinoise et l’acupuncture, fait


partie d’un ensemble de médecines traditionnelles chinoises. Elle est basée sur le circuit des
énergies dans l’organisme.

3- Les formes de préparation et d’utilisation des plantes médicinales :

Les drogues, végétales ou chimiques, font l’objet avant leur utilisation sous forme de
médicaments, de diverses préparations. Les remèdes à base de végétaux sont appelés
préparation galénique, en souvenir du médecin de l’Antiquité Claude Galien, célèbre pour ses
préparations presque toujours basées sur des matières premières végétales. (De Borée, 2012)

Il existe de nombreuses méthodes d’utilisation des plantes en phytothérapie. Voici la


liste des préparations les plus courantes :

- L’infusion : L’infusion, une extraction dans l’eau, est le procédé le plus courant et le plus
classique pour l’utilisation des remèdes végétaux, qui s’effectue de la manière suivante : la
plante ; divisée de manière appropriée, est immergée sans une quantité donnée d’eau
bouillante. On laisse reposer 15 minutes dans un récipient fermé (en verre ou en porcelaine),
en remuant le temps à autre. On filtre finalement le liquide au travers d’une étoffe de coton,
d’un papier-filtre, d’un tamis fin non métallique ou d’un filtre en verre fritté (poreux). Sauf

17
Chapitre II substances actives et intérêt des plantes médicinales en phytothérapie

indication contraire, on emploie 10g de liquide par gramme de substance active. (De Borée,
2012)

- Décoctions : Il s’agit d’une extraction en eau, avec un certain temps d’ébullition. Les
parties végétales correctement fractionnées (pédoncules foliaires, racines, feuilles, fleurs) sont
immergées dans l’eau potable, chauffées et bouillies 15 minutes environ. Les partie dures sont
bouilles jusqu’à une heure, en prenant soin de compléter l’eau évaporée. On filtre la décoction
au travers d’une étoffe, en exprimant bien toute l’eau, puis on ajuste le niveau de liquide au
moyen d’une éprouvette graduée. Tout comme pour l’infusion, on ajoute une part de drogue
pour dix parts d’eau, hormis pour les drogues mucilagineuses (guimauve, graine de lin), pour
les lesquelles la proportion est d’une pour vingt. (De Borée, 2012)

- Teintures : Ce sont des extraits de drogues végétales obtenus à l’aide de divers solvants :
alcool, éther-alcool, vin, eau. Il s’agit de liquides colorés (leur couleur varie en fonction des
ingrédients utilisés). Le mode opératoire est habituellement décrit dans les pharmacopées ou
dans les ordonnances pharmaceutiques. (De Borée, 2012).

La teinture est obtenue en laissant macérer 3 semaines les plantes dans de l’alcool à 95°
(éthanol) avec décantation, pression et filtrage. Compte tenu de la teneur en eau des plantes, le
titre alcoolique est ramené aux alentours des 70°. Le rapport final de la macération est de
(1 :10), soit 10 g de teinture mère équivalant à 1 g de plante sèche. Il faut se méfier de l’alcool
chez l’enfant et la posologie est de règle 1 goutte par kilo et par jour. La quantité d’alcool
ingérée pour 100 gouttes par jour est équivalente à 2 ml d’alcool à 70° soit 10 ml de vin à 14°.
On peut utiliser du vin (vin de gentiane) ou de l’huile (huile de serpolet) à la place de l’alcool
dans certains cas. A partir de la teinture mère qui est diluée et dynamisée, sont produites les
dilutions homéopathiques des plantes.

- Extraits : Des extraits plus ou moins concentrés sont obtenus par macération dans l’eau,
l’alcool, l’éther ou un mélange de ces liquides. On les emploie ou bien directement en gouttes,
ou bien sous forme de divers mélanges. (De Borée, 2012)

En fonction de leur densité ou de leur consistance, on distingue :

-Les extraits liquides

-Les extraits fluides, les extraits denses

18
Chapitre II substances actives et intérêt des plantes médicinales en phytothérapie

-Les extraits secs.

- Sirops : Il s’agit de solutions concentrées de sucre dans l’eau ou dans des extraits de drogue
eux-mêmes susceptibles de contenir d’autres substances actives, administrées par voie
buccale. Mentionnons le sirop composé de thym ou les sirops simples de guimauve, de
framboise et de plantain. Ces préparations galéniques sont surtout utiles en pédiatrie on les
emploie fréquemment pour leurs vertus expectorantes et antitussives. (De Borée ,2012)

- Macération : Il s’agit d’un procédé d’extraction à température ambiante (de 15 à 20°C). On


utilise de l’eau, de l’alcool ou parfois du vin. Le temps de macération dépend des propriétés
intrinsèques de la drogue ; la macération dans l’eau ne doit se prolonger exagérément pour
éviter tout fermentation ou moisissure. Les drogues qui contiennent des mucilage (lin,
guimauve) doivent macérer une demi-heure environ ; les aromatiques et les amers, entre deux
et douze heures. Sauf prescription médicale, les macérations se préparent à raison d’une partie
de plante pour vingt parties d’eau ou d’alcool. En règle générale, le temps de macération
s’exprime en heures. (De Borée, 2012)

- Huiles médicinales : Ce sont des solutions de substances médicinales dans une huile grasse,
à usage interne ou externe – voire, après stérilisation, en injections. Au sens le plus strict,
toutes les huiles végétales (tournesol, amande, olive) peuvent dans cette catégorie. (De Borée,
2012)

- Pilules : Les pilules sont des préparations solides, dosées avec précision et destinées à âtre
prise par voie buccale. On utilise dans leur préparation, outre la substance active principal,
d’autres produits auxiliaires (souvent d’origine végétale), comme la réglisse, le jus de réglisse,
les poudres de racine de guimauve, de valériane, de gentiane, l’extrait de levure, etc.

Les pilules doivent présenter une forme sphérique, être relativement dures et légères, et
bien sèches. Pour éviter qu’elles n’adhérent entre elles, on les saupoudre de spores de
lycopode ou de racine de réglisse. Leur préparation est plutôt laborieuse car elle s’effectue
manuellement, au moyen de moules et de presses à pilules, à partir d’une quantité de remède
préparé au préalable. (De Borée, 2012)

- Injections : Il s’agit de matières pures isolées et de produits chimiques qui peuvent être
destinés à être administrés par injections (usage parentéral). Ces produits sont introduits sous
la peau, dans un muscle ou dans une veine, au moyen d’une seringue munie d’une aiguille, et

19
Chapitre II substances actives et intérêt des plantes médicinales en phytothérapie

ce toujours sous contrôle médical atropine, morphine, digitoxine, dihydroergotamine,


ergométrie et autres alcaloïdes, ainsi que certaines substances médicinales. (De Borée, 2012)

- Inhalations : En peut employer en inhalations des substances gazeuses ou volatiles


(essence), des liquides très finement pulvérisés ou dispersés (aérosols), voire des remèdes
réduits en très fine poudre. Les inhalations s’appliquent dans le larynx, les cavités nasales, la
gorge et les bronches, ce de divises manière, de préférence à l’aide d’un inhalateur ou d’un
nébuliseur. On peut également inspirer la fumée de certaines drogues végétales sous forme de
poudres ou de cigarettes antiasthmatique. (De Borée, 2012)

- Crèmes : on prépare une crème en associant de l'huile ou un autre corps gras à de l'eau, par
un processus d'émulsion. (ISERIN et AL, 2001).

- Onguents : Les onguents médicinaux sont des préparations applicables à température


ambiante qui ramollissent au contact du corps. On les étend sur l’épiderme, les muqueuses ou
les tissus endommagé. Les onguents sont constitués de la drogue, d’un support gras tel que
vaseline, huile, lanoline, saindoux, ou substances synthétiques. Outre les onguents courants, il
existe des pâtes de consistance plus ou moins solide, en en cosmétique des crèmes qui ne sont
rien d’autre que les onguents fins, de consistances variées et a la teneur en eau supérieure à
10%. (De Borée, 2012)

- Cataplasmes : préparations de consistance pâteuse que l’on applique sur la peau. Ils sont
particulièrement utiles dans le cas de blessures dont la cicatrisation est difficile, ou dans le cas
de contusions profondes (ALI-DELILLE, 2013).

- Emplâtres et savon médicaux : les emplâtres sont des préparations médicinales destinés à
être appliquées sur la peau, qui se ramollissent au contact de l’organisme (du fait de sa
température) et adhérent à l’épiderme sans fondre. Outre leur composants actifs, les emplâtres
contiennent des sels de plomb, des acides gras, des résines et des extraits végétaux (piment,
moutarde).

Quant aux savons médicinaux, ils contiennent souvent de drogues végétales, mais
également de soufre, de goudron de bouleau et diverses huiles essentielles. (De Borée, 2012)

20
Chapitre II substances actives et intérêt des plantes médicinales en phytothérapie

- Gargarismes et bains de bouche : D'une manière générale, les gargarismes et les bains de
bouche sont préparées à partir de plantes astringentes qui resserrent les muqueuses de la
bouche et de la gorge (ISERIN et AL, 2001).

- Bains : Les bains de plantes se préparent à partir d'huiles essentielles diluées ou d'infusions
Les bains d'yeux sont recommandés en cas d'irritation ou d'inflammation de l'œil (ISERIN et
AL, 2001). Il peut être aromatique, stimulant, fortifiant, relaxant, voire sédatif. Efficaces en
cas de rhumatismes, les bains stimulent et rafraîchissent le corps (ALI-DELILLE, 2013).

4- Mode d’utilisation des plantes médicinales :

Les plantes médicinales peuvent servir en usage interne et externe

Pour l'usage interne :


 Sous leur forme classique bien connue : infusion, décoction, macération, plante
séchée réduite en poudre incorporée aux aliments ou en gélules à avaler
 Sous leur forme moderne :
- diverses préparations : alcooliques (plante en dilution dans de l'alcool), huileuses ou
à base d’autres solvants, à prendre en gouttes à avaler
- "Phytomédicaments" vendus en pharmacie, utilisant des procédés plus
standardisés (extraits secs mis en gélules, etc.)

Cet usage consiste aux remèdes destinés à être pris par voie buccale, absorbés par la
muqueuse buccale, ou par injection.

Pour l’usage externe :

Les plantes médicinales sont utilisées sous forme de compresses, de cataplasmes, de


pommades et d'onguents, sur l’épiderme ; soit à être introduits par les biais des orifices
corporels (nez, oreille, anus, …. Etc.), ou à être respirés (inhalation).

21
Chapitre II substances actives et intérêt des plantes médicinales en phytothérapie

5- domaine d’utilisation des plantes médicinales :

Les plantes médicinales sont devenues très importantes dans le domaine


pharmaceutique en raison de leur richesse en principes actifs et de leurs propriétés curatives.
Outre leur utilisation dans le domaine thérapeutique, elles gagnent également en importance
dans l'industrie agro-alimentaire et de la parfumerie, la cosmétique, la teinture et la tannerie.
Elles sont également utilisées dans les plantes aromatiques pour produire un compost de haute
qualité pour le traitement des sols.

5-1 En pharmacie :

Si les médicaments de synthèse chimique revêtent une grande importance en pharmacie,


les plantes médicinales méritent une attention égale. En effet, nul ne peut nier qu'elles sont à
l'origine de tous les médicaments, soit directement en fournissant des matières premières, soit
indirectement en servant de modèles à la synthèse. Selon (VALENT ,1971), il existe environ
50 à 60 plantes médicinales qui existent et occupent une place importante dans la
pharmacopée occidentale.

5-2 En thérapie :

De nombreux chercheurs se concentrent sur les ressources naturelles et les plantes


médicinales. Les dernières années. Il décrit des remèdes ancestraux spécifiques et permet de
redécouvrir la valeur des remèdes botaniques.

5-3 En industrie cosmétique :

Depuis des milliers d'années, les femmes savent utiliser les plantes et les minéraux pour
prendre soin de leur peau et préserver sa beauté. S’attache à offrir à ses clientes des produits
de beauté naturels, doux et efficaces.

Inspirés du paysagisme et de l'herboristerie traditionnelle, ces spécialistes ont su


proposer à leurs clientes une large gamme de produits de beauté naturels et sophistiqués.

DEBIN (1972) recense plusieurs plantes aux effets bénéfiques sur la peau et les cheveux.

22
Chapitre II substances actives et intérêt des plantes médicinales en phytothérapie

- Amandier à l'huile émolliente - Carotte pour rajeunir la peau et réduire les imperfections -
Jus de citron pour réduire les points noirs et les pores dilatés pour maintenir la beauté des
mains et la douceur des cheveux - Ortie piquante pour prévenir la chute des cheveux.

5-4 En agriculture :

Les plantes médicinales sont désormais considérées comme des cultures économiques
importantes qui aident à séquestrer et à protéger les matières premières nécessaires à la
production de produits pharmaceutiques complexes. En plus de ce rôle important dans
l'industrie pharmaceutique, les plantes médicinales et aromatiques offrent plusieurs avantages
en agriculture. D'une part, ils enrichissent quantitativement et qualitativement l'aliment, et
d'autre part, ils ont un effet positif sur la culture cultivée (surtout sur le rendement).

Selon LIPPERT (1988) (HOUCINE et ZAOUI, 2006), les régimes riches en plantes
médicinales et aromatiques stimulent les sens et augmentent l'appétit chez les animaux.
Ensuite, après avoir suffisamment digéré ce genre d'aliments, l'agriculteur peut avoir son
propre compost de son choix pour traiter le sol. Selon le même auteur, la simple proximité de
parcelles avec des plantes médicinales améliore les rendements des cultures.

23
Chapitre III les plantes médicinales de l’habitat naturel à l’extension par culture

1-Récolte et culture des plantes médicinales :

1-1 Récolte en plain nature

La cueillette des plantes médicinales dans leurs habitats naturels dans le but d’en retirer
les substances médicinales semble chose ainsi, mais tour dépend en fait de connaissance et de
l’expérience de la personne qui effectue cette récolte. Un néophyte peut facilement confondre
deux végétaux et se procurer une espèce non médicinale, voire nocive ou toxique (De Borée,
2012).

Certaines plantes médicinales jouissent de propriétés différentes, voire opposées


selon l’âge qu’elles ont au moment de la récolte. La laitue, d’abord comestible, produit plus
tard un suc laiteux riche en propriétés actives. Certains principes apparaissent ou disparaissent
en fonction de l’âge d’un végétal. C’est, par exemple, une plante comme la guimauve qui
devient acide et astringente en fin de végétation. En général et malgré de nombreuses
exceptions, l’entrée en floraison marque la plénitude des principes actifs (De Borée, 2012).

De plus, tous les végétaux croissent de préférence au sein de certaines associations, en


compagne d’autre espèces aux besoins semblables. Certaines plantes médicinales sont donc
très rares, et de se fait protégées par la loi. (De Borée, 2012).

La présence de telle ou telle espèce dans la nature également est également conditionnée
par des facteurs climatiques tels que la température, la pluviométrie, l’insolation, l’humidité,
et la teneur en nutriments du substrat, l’altitude, etc.

La civilisation exerce également son influence : engrais, culture, gazons, usage


d’herbicides ou d’insecticides jouent un rôle. Sous leur effet, certains végétaux disparaissent
irréversiblement de leurs milieux d’origine.

La récolte des plantes médicinales en pleine nature suppose une connaissance des
espèces végétales, de leurs habitats et de leur biologie, tous éléments qui déterminent le
moment le plus propice pour leur récolte.

On doit cueillir que des plantes saines, bien développées et choisies par temps sec. La
cueillette doit s’effectuer espèce par espèce, en plaçant les plantes séparément dans des
corbeilles ou des sac papier, pour ensuite les mettre à sécher avant qu’elles ne fanent.

24
Chapitre III les plantes médicinales de l’habitat naturel à l’extension par culture

1-2 Culture des plantes médicinales :

L’industrie pharmaceutique consomme pour en isoler les principes actifs une telle
quantité de plantes médicinales que leur récolte dans la nature est aujourd’hui chose
impensable. De nombreuse espèces doivent donc être cultivées en grandes quantités en plein
champ.

Afin que la plante conserve ses qualités et sa teneur élevée en substances actives,
certaines règles sont à respecter. Voici quelques-uns de ces principes : en premier lieu, le
choix d’une espèce appropriée et même d’une variété optimale de plante ; un
approvisionnement suffisant en graines, boutures, etc. ; l’étude de la mécanisation nécessaire
à la récolte tenant qu’aux tâches de culture et de séchage. Lorsqu’on envisage une culture a
visée médicinale, il convient de prendre en compte les exigences écologiques de chaque
plante, lesquelles peuvent être résumées comme suit :

-Sol et climat : prise en compte la nature de sol, le climat convenant à chaque plante, ses
besoins en chaleur, en lumière, en eau.

-Culture précédente, fertilisation : détermination de la bonne succession des cultures selon


les principes agro-techniques, ainsi que les doses correctes des macroéléments nutritifs
(oligoéléments : zinc, cuivre, bore, etc.).

-Préparation du sol et ensemencement : bonne exécution des tâches de culture préalables


aux semailles : labourage, ratissage, amendement, préparation de la parcelle, semi a tel
intervalle, arrosage ou irrigation.

-Soins et travaux lors la période végétative : désherbage et sarclage intensifs, fumage


additionnel, apports d’amendements naturels ou chimiques, éventuellement remplacement des
plantes défectueuses.

-Récolte : détermination de la période optimale, procédé de récolte, séchage rapide,


préparation du médicament.

25
Chapitre III les plantes médicinales de l’habitat naturel à l’extension par culture

2- Techniques de récolte et de séchage, et conservation les plantes médicinales :

Les propriétés pharmacologiques des plantes médicinales dépendent essentiellement de


la région de production, de la période de récolte, des techniques de cueillette et des modalités
de conservation. La connaissance du calendrier de récolte, des techniques de cueillette et des
modalités de conservation doit toujours être présente à l’esprit afin de garantir la qualité des
produits et de protéger leur source de production.

2-1 La période de récolte et les techniques de cueillette :

Les différentes parties d’une plante (racines, tiges, feuilles, fleurs, fruits) ont des
modalités de croissance bien déterminées et chacune d’elles renferme à des moments précis,
en proportion variable, les différents éléments qui conditionnent la qualité de son efficacité. Il
en résulte que la récolte des simples doit obéir à un calendrier dont le respect constitue un des
principes de la médecine traditionnelle (De Borée, 2012).

- Récolte de la plante entière : La cueillette de la plante entière s’effectue à maturité lorsque


les feuilles sont nombreuses et les fleurs épanouies. Certaines plantes ont la tige coupée à ras
du sol, d’autres sont récoltées avec leur racines.

- Récolte des racines : La récolte a lieu lorsque la plante est déjà fanée ou avant l’apparition
des premiers bourgeons.

- Récolte des tiges : se récoltent au printemps, dès l’apparition des jeunes pousses, lorsque le
végétal est dans toute sa vigueur, certaines pouvant être cueillies en été. Les plantes qui
comportent de nombreuses tiges doivent être cueillies seulement après une ou deux années de
croissance.

- Récolte des feuilles : les feuilles doivent être cueillies à leur pleine croissance lorsqu’elles
sont épanouies, mais jamais après la pluie. Il existe des exceptions et certaines plantes sont
cueillies au milieu de l’automne, après avoir subi les premières gelées blanches.

- Récolte des ramifications : La récolte se déroule en même temps que celles des tiges et des
feuilles.

26
Chapitre III les plantes médicinales de l’habitat naturel à l’extension par culture

- Récolte des fleurs : Leur caractère aromatique leur donne un pouvoir dispersant. En
général, les fleurs sont cueillies lorsqu’elles sont encore en boutons ou dès leur éclosion pour
éviter la perte de parfum due à la chute des pétales. Les fleurs doivent être récoltées une à une
en tenant compte de leur degré d’épanouissement. Quant au pollen, il est recueilli en pleine
floraison.

- Récolte des fruits : d’une manière habituelle, la cueillette des fruits a lieu lorsqu’ils arrivent
à maturité mais cette règle souffre de nombreuses exceptions. Certains fruits sont récoltés
avant mûrissement, d’autres sont mis à mûrir dans un endroit sec et aéré. Il faut noter que
certains fruits se transforment à leur maturité, en particulier ils peuvent éclater pour laisser
échapper leurs graines Aussi est-il préférable de les cueillir dès le début de leur maturation
(De Borée, 2012).

- Récolte des graines : Elles sont récoltées généralement à maturité.

- Récolte des amandes et noyaux : Elles sont récoltées à pleine maturité.

- Récolte de l’écorce : les écorces d’arbre sont récoltées au printemps ou en été, lorsque la
sève est abondante et que l’écorce se détache aisément. L’écorce ne doit jamais être détachée
de manière circulaire pour ne pas abîmer l’arbre. Les écorces de racine sont
préférentiellement récoltées en automne, saison où les éléments nutritifs de la plante sont en
abondance à ce niveau. Ainsi, sont récoltées de préférence : - les écorces se récoltent au
printemps, au moment de la montée de la sève. - les racines au moment du repos végétatif
(automne, hiver) ; - les parties aériennes, le plus souvent au moment de la floraison ; - les
feuilles, juste avant la floraison ; - les fleurs à leur plein épanouissement, voir en bouton
(aubépine) ; - les graines, lorsqu'elles auront perdu la majeure partie de leur humidité
naturelle, sont récoltées au moment où elles commencent à sécher sur la plante, mais avant
qu’elles ne tombent sur le sol (De Borée, 2012).

27
Chapitre III les plantes médicinales de l’habitat naturel à l’extension par culture

2-2 Séchage :

En dehors des plantes qui sont employées fraîches, les autres sont séchées et conservées
dans des conditions qui permettent de garantir leurs propriétés. Pour assurer une bonne
conservation, c'est-à-dire favoriser l'inhibition de toute activité enzymatique après la récolte,
éviter la dégradation de certains constituants ainsi que la prolifération bactérienne, le séchage
apparaît comme un élément primordial. Les principes actifs peuvent subir des hydrolyses (ex :
hétérosides, alcaloïdesesters), des oxydations et (où) des polymérisations (tanins, composés
terpéniques des huiles essentielles), des isomérisations (alcaloïdes de l'ergot de seigle),
aboutissant à une perte d'activité de la plante. Ces dégradations, de nature enzymatique,
nécessitent la présence d'eau (De Borée, 2012). Elles peuvent être évitées par différents
moyens tels que :

- la dessiccation, qui a pour but d'inhiber l'action des enzymes par élimination d'eau.

- la stabilisation, qui vise à les détruire.

- Le séchage : de la qualité du séchage va dépendre la conservation de la plante. La cueillette


terminée, la plante est débarrassée de tout détritus indésirable, puis ses différentes parties sont
traitées de manière spécifique. Selon les catégories des plantes, les techniques de séchage
peuvent être variables : séchage au soleil, séchage à l’ombre, séchage artificiel (De Borée,
2012).

- Le séchage au soleil : est la méthode la plus simple et la plus économique, et concerne


surtout les racines, les tiges, les écorces ou les graines. Les feuilles vertes séchées au soleil
jaunissent, les pétales de fleurs perdent leur couleur vive, ce qui altère les propriétés
médicinales de ces produits. Les plantes aromatiques, pour ne pas perdre leur parfum, ne
doivent pas rester trop longtemps au soleil (De Borée, 2012).

- Le séchage artificiel à l’ombre : s’effectue dans un endroit sec à l’abri du soleil. Il


convient particulièrement aux plantes aromatiques. Le séchage artificiel s’obtient à l’étuve ou
dans une chambre de séchage chauffée. Les fruits qui contiennent beaucoup de jus ou les
racines riches en sucs doivent être séchés rapidement à une température pouvant atteindre 70
à 90°C. Les matières aromatiques, doivent être séchés progressivement à température
moyenne de 25- 30°C (De Borée, 2012).

28
Chapitre III les plantes médicinales de l’habitat naturel à l’extension par culture

2-3 La conservation :

Au cours du stockage prolongé, les méthodes de conservation doivent éviter toute


modification de nature des plantes provoquée par la vermine, les moisissures, les micro-
organismes afin de préserver l’intégrité de leurs propriétés pharmacologiques (De Borée,
2012). Le développement des moisissures et des micro-organismes est favorisé par l’humidité
qui peut provenir :

- de la plante elle-même,

- d’une mauvaise aération du lieu de conservation ou de l’humidité du sol, facteurs qui


peuvent accélérer les processus de fermentation ou d’oxydation de certains constituants
végétaux. Aussi est-il souvent nécessaire, dans un premier temps, de soumettre les produits
récoltés au séchage par le soleil, en sachant qu’un séchage trop prolongé au soleil influence
non seulement la couleur mais modifie la nature de ces produits. Des conditions de
conservation dépendent la qualité des plantes médicinales, il importe donc d’éviter tout
facteur qui perturberait ces conditions. Dans la majorité des cas, la conservation des produits
séchés doit se faire à l’abri de l’humidité, dans un endroit sec et aéré.

- La conservation dans un endroit frais, évite la dissémination des spores, la multiplication


des parasites.

- La conservation à l’abri de la lumière, dans des récipients en porcelaine, en faïence ou en


verre teinté, peut être nécessaire pour les plantes qui subissent des transformations chimiques
sous l’influence des ultraviolets.

- La conservation en milieu étanche, peut être utile pour les plantes qui s’oxydent
rapidement, ou qui contiennent des produits volatils. La désinsectisation des plantes
médicinales, si elle est nécessaire, peut se faire par une fumigation au soufre, voire par le
recours à un insecticide non toxique. La conservation des drogues toxiques doit obéir à des
conditions strictes de conditionnement afin d’éviter tout accident.

29
Chapitre IV l’inventaire floristique et échantillonnage

1-Définitions de L’échantillonnage :

Est fondamental et résulte de l’impossibilité de collecter des données sur tous les
éléments d’une population ou d’une surface, souvent pour des raisons pratiques, techniques
ou économiques. L’échantillonnage permet alors d’étudier le tout par le biais des statistiques.
Il est pourtant d’après Scherrer (1984), l’un des aspects les plus négligés de la bio statistique,
c’est ce qu’on peut constater aussi dans les espaces naturels. La partie de la population que
l’on va examiner s’appelle l’échantillon. Définir les modalités de l’échantillonnage consiste à
définir la localisation, le nombre et la taille des échantillons de la population statistique (Dr.
Benhissen Saliha,2019).

2- Pourquoi échantillonner :

Il est généralement impossible de mesurer une ou des caractéristiques sur l’ensemble


des unités d’un groupe d’intérêt. Ceci peut résulter de plusieurs causes, telles des contraintes
de temps, d’argent ou un manque de personnel qualifié. Ou encore, il peut être impossible de
mettre la main sur l’ensemble des individus d’une population. De fait, il est probablement
impossible de mesurer la hauteur de tous les arbres d’une forêt de plusieurs milliers
d’hectares. L’échantillonnage, lorsque bien fait, permet de mesurer des caractéristiques sur un
nombre restreint d’unités du groupe d’intérêt et d’arriver à une estimation des paramètres à
l’étude qui sera non seulement précise et exempte de biais, mais aussi représentative de
l’ensemble des unités du groupe. On entend par paramètre une caractéristique quantifiable de
la population dont la valeur est fixe au sein d’une région et d’une période de temps donnée,
mais qui demeure inconnue (Dr. Benhissen Saliha,2019).

3- Les stratégies d'échantillonnages :

D’après (Dr. Benhissen Saliha,2019), de fait, on échantillonne correctement


uniquement, si l’on sait ce que l’on va faire des données (d’où la nécessité de réfléchir à
l’exploitation statistique des résultats avant de commencer l’étude), et si on a compris en quoi
consiste l’interaction, nommée échantillonnage, entre l’objet analysé et l’acte d’analyse
(Frontier, 1983). La notion d’échantillonnage est donc liée à celle de stratégie, qui doit assurer
le meilleur compromis entre :

- l’objectif de l’étude (question/hypothèse préalablement correctement posée).

30
Chapitre IV l’inventaire floristique et échantillonnage

- les contraintes naturelles (hétérogénéité spatiale, variété d’échelles signifiantes, etc.).

- les contraintes techniques (temps disponible, fiabilité des mesures, etc.) financières.

-les contraintes mathématiques (qualité des données et des instruments mathématiques,


etc.)

4- les méthodes d’échantillonnage :

Choisir le plan d’échantillonnage consiste à choisir de quelle manière les données seront
recueillies sur le terrain (en certains endroits choisis au hasard, dans tous les habitats
fréquentés par l’espèce visée…) donc choisir une méthode pour localiser les échantillons. Il
conditionne aussi le mode de traitement des données et donc les résultats. Les modalités de
l’échantillonnage sont souvent déjà incluses dans les protocoles standards. Par exemple :
écouter les oiseaux en parcourant un transect de 3 km à vitesse constante avec la méthode des
IKA. Selon le but visé et les contraintes rencontrées, plusieurs plans d’échantillonnage sont
disponibles et répondent à des besoins particuliers. Les trois principaux types sont
l’échantillonnage aléatoire simple (au hasard), l’échantillonnage systématique et
l’échantillonnage stratifié (Goldsmith, 1991). Mais il en existe d’autres : à probabilités
inégales de sélection des unités, subjectif, mixte et par degré, que l’on ne détaillera pas ici
(Dr. Benhissen Saliha,2019).

4-1 Echantillonnage aléatoire simple au hasard :

L’échantillonnage aléatoire simple est une méthode qui consiste à prélever au hasard et
de façon indépendante « n » unités d’échantillonnage d’une population de « N » éléments. Les
échantillons sont répartis au hasard. Chaque point dans l’espace étudié a donc une chance
égale d’être échantillonné. Les données ainsi récoltées ne sont pas biaisées. A partir d’une
carte ou d’une photographie aérienne, l’œil humain ne sait pas choisir les échantillons. Une
pratique largement utilisée consiste à utiliser une grille pour les choisir de manière plus aisée
(Dr. Benhissen Saliha,2019).

Une méthode garantissant sécurité et représentativité consiste à dresser la liste complète


et sans répétition des éléments de la population, à les numéroter, puis à tirer au sort « n »
d’entre eux à l’aide d’une table de nombres aléatoires ou de tout autre système générant des
chiffres aléatoires. Chaque élément sélectionné peut être remis dans la population après son

31
Chapitre IV l’inventaire floristique et échantillonnage

tirage pour éventuellement être choisi une deuxième fois : on parle alors d’échantillonnage
avec remise. Cette méthode se prête aux analyses statistiques, mais elle demande de prélever
un grand nombre d’échantillons (Dr. Benhissen Saliha,2019).

4-2 Echantillonnage systématique :

Ce type d’échantillonnage consiste à répartir les échantillons de manière régulière (tous


les «x » mètres par exemple). Il est moins demandeur en temps qu’un échantillonnage
aléatoire. On utilise habituellement un quadrillage (souvent positionné sur la photographie
aérienne du territoire étudié). Les points d’échantillonnage sont ainsi faciles à localiser à
chaque relevé, c’est un avantage considérable dans le cadre d’un suivi permanent. Si les
espèces nichent au même endroit tous les ans, le comptage devient plus facile avec le temps.
Le gestionnaire réalise aussi un échantillonnage systématique lorsqu’il privilégie les
inventaires dans les secteurs les plus susceptibles d’abriter les espèces (habitats potentiels). Il
porte alors une plus grande attention aux milieux répondant à leurs exigences écologiques.
L’étude des orthoptères et des coléoptères coprophages de la RN de Prats-de-Mollo repose par
exemple sur l’échantillonnage systématique des principaux biotopes (Puissant et al., 1998). Il
peut s’agir d’une aire de nidification (gîtes, colonies de reproduction…), d’une zone de repos
(dortoirs) ou de nourrissage des oiseaux, d’une zone d’hibernation ou d’estivage des chauves-
souris. Par exemple, pour les chauves-souris, le gestionnaire cherchera en priorité dans les
grottes mais aussi les galeries, mines, bâtiments, ponts, tunnels, arbres creux. La recherche
des amphibiens nécessite de prospecter deux milieux. Ils exploitent en effet des habitats
terrestres (sites d’hivernage ou de vie durant l’été) et aquatiques (sites de reproduction). Pour
certaines espèces il faut prospecter le long des cours d’eau ou près des lacs pour la capture au
filet. En termes de résultats, une recherche systématique par secteur fournit des cartes
d’occupation des territoires par espèce. Le positionnement des pièges pour les espèces
difficilement observables (invertébrés ou encore mammifères) est souvent fait de manière
systématique sur un secteur donné ou le long de gradients (Dr. Benhissen Saliha,2019).

32
Chapitre IV l’inventaire floristique et échantillonnage

4-3 Echantillonnage stratifié :

Il est particulièrement utilisé quand l’aire étudiée est divisée en zones différenciées.

Les strates peuvent correspondre à des divisions administratives, des unités de gestion, à
des zones à topographie ou accessibilité différente... Il consiste à subdiviser une population
hétérogène en sous-populations ou strates plus homogènes. La stratification s’impose lorsque
les résultats sont recherchés au niveau de chacune des sous populations (Dr. Benhissen
Saliha,2019).

Le gestionnaire répartit alors les échantillons au sein des strates (en procédant
éventuellement par un échantillonnage au hasard) avec un nombre proportionnel à l’aire de
chacune. L’échantillonnage stratifié au hasard inclut les avantages d’un échantillonnage
systématique (meilleure couverture de l’espace et meilleure exactitude des résultats). Le
gestionnaire pourra utiliser toutes les connaissances acquises sur la végétation et le milieu
pour découper la zone à étudier en sous-zones plus homogènes qui seront échantillonnées
séparément. Un pré-échantillonnage est possible, notamment à l’aide de la cartographie
(cartes géologique, géomorphologique, pédologique, topographique, ou de photographies
aériennes. Dans un premier temps, la carte de la végétation réalisée dans le cadre du plan de
gestion peut permettre de cibler les secteurs à échantillonner. Dans le cas de mosaïque de
milieux, il peut être souhaitable de réaliser des relevés à chaque changement de végétation
(Dr. Benhissen Saliha,2019).

4-4 Autres modes d’échantillonnage :

-L’échantillonnage subjectif :

Est la forme la plus simple et la plus intuitive d’échantillonnage. L’observateur juge les
emplacements représentatifs des conditions du milieu et choisit comme échantillons les zones
qui lui paraissent particulièrement homogènes et représentatives d’après son expérience (Dr.
Benhissen Saliha,2019). Cette façon de procéder, très dépendante de la représentation
conceptuelle d’un habitat (conforme à l’image de l’habitat typique par exemple), de la
perception du milieu donné et de l’itinéraire de l’observateur, n’a rien d’aléatoire ni par
conséquent, de représentatif. Ce type de méthode est donc à éviter :

33
Chapitre IV l’inventaire floristique et échantillonnage

- Les études bibliographiques montrent que l’on peut combiner plusieurs types
d’échantillonnages pour les adapter à leur situation sur le terrain. On parle alors
d’échantillonnage mixte.

- Il existe aussi une méthode dite d’échantillonnage à choix raisonné. Par exemple pour
l’étude d’un lac, les prélèvements seraient au niveau de l’endroit le plus profond. Malgré la
puissance des techniques d’analyses multidimensionnelles, cette stratégie d’échantillonnage
possède de sérieuses limites. - Il existe aussi l’échantillonnage au jugé ou encore par degré (en
grappe) … (Dr. Benhissen Saliha,2019).

5- Définition D’un Inventaire :

Un inventaire est un « ensemble d’observations quantitatives et qualitatives et de


mesures utilisant des protocoles normalisés, réalisées en une période de temps limitée »
(Hellawell, 1991). On peut ajouter que les inventaires sont effectués selon des dispositifs
d’échantillonnage représentatifs. Finlayson (1996) précise que cet exercice est effectué « sans
idées préconçues quant à la teneur des résultats ». L’honore (2000) propose une définition
proche : « recensement le plus exhaustif possible d’un ensemble de données taxonomiques sur
une aire géographique précise et durant une période de temps limitée ». Un inventaire
correspond donc à une campagne de collecte de données.

6- Les étapes d’inventaire en botanique :

D’après (Senouci F.2019), il y a plusieurs étapes de collecte botanique peuvent être


distinguées :

- Le repérage des zones à explorer se fait sur carte avec les photos satellites de la région
et avec le GPS

- Les plantes sont collectées avec différents outils : par exemple : collecte d’un
échantillon au sécateur.

- Des grimeurs professionnels sont également sollicités pour la collecte dans les arbres.

- Puis les échantillons sont observés à la loupe, numérotés, étiquetés

- Les plantes sont alors mises en herbier dans un papier journal .

34
Chapitre IV l’inventaire floristique et échantillonnage

- Puis les feuillets sont déposés dans une presse en bois. Les presses peuvent ensuite être
positionnées dans un séchoir.

- Les échantillons ont été ensuite divisés en plusieurs lots identiques, certains sont
laissés sur place aux instituts scientifiques locaux, d'autres sont rapportés à Paris au MNHN
(Le Muséum national d'histoire naturelle est un établissement français de recherche et de
diffusion de la culture scientifique naturaliste) ou dans d'autres centres diffusion de la culture
scientifique naturaliste) ou dans d'autres centres scientifiques, pour être décrits et identifiés.

- Il s'écoule en moyenne deux mois entre la récolte et la première étude des échantillons.

35
Partie expérimentale
Partie expérimentale étude de milieu physique

1- Cadre générale :

1-1 Présentation de la zone d’étude (Réserve de chasse de Mascara Mare d’eau) :

La Réserve de chasse de Mascara est un établissement public à caractère administratif


(E.P.A) doté de la personnalité civile et de l’autonomie financière. Crée par décret n° 83-117
du 05/03/1983, elle relève de la tutelle du Ministère de l’Agriculture et du Développement
Rural et de la Direction Générale des Forêts.

Elle a pour mission de :

1- Protéger et de développer la faune sauvage.

2- Mettre en place tous les équipements et moyens nécessaires afin de permettre au


gibier de vivre dans des conditions optimales.

3- Etablir et tenir l'inventaire du patrimoine cynégétique de la réserve.

4- Servir de lieu d'observation, de recherche, et d'expérimentation du comportement de


la faune existante.

1-2 Situation géographique de la réserve de chasse Mare d’eau- Mascara :

La Réserve de chasse se situe à 63 Km au Nord-Ouest du chef-lieu de la wilaya de


Mascara et à 11 km du centre urbain de Sig. Elle s’étend sur une superficie totale de 6530 ha.

Le territoire de la réserve, fait partie intégrante de la Forêt domaniale de Moulay Ismail


séparant ainsi deux synclinaux qui forment la plaine d’Oued TlIlat à l'Ouest et la plaine de
l'habra à l'Est.

Ce périmètre dont les coordonnées géographiques sont : 0°22´ et 0° 14´ de longitude


Est du méridien de Greenwich et entre 35°39´et 35°33´ de latitude Nord, se trouve à cheval
sur trois communes :

- la commune d’Alaimia à l’Est

- et au Sud les communes de Ras Ain Amirouche et Oggaz (où se situe le siège
administratif de la Réserve).

36
Partie expérimentale étude de milieu physique

Ainsi cette zone protégée, est bordée au Nord par les salines d’Arzew au Sud par la
route nationale N° 04 reliant Sig à Oran et fait limite directe avec la zone humide de la Macta
sur la partie Nord-Est.

F
igure n°01 : Situation de la réserve de chasse de mascara

(Source : plan de gestion de la réserve de la wilaya de Mascara ,2013)

37
Partie expérimentale étude de milieu physique

1-3 Situation Administrative :

La réserve de chasse mare d’eau est située dans la wilaya de Mascara et dépend des
dairates et communes suivantes :

- Daïra de Zahana ;

- Commune de Zahana ;

- Daïrad’Oggaz,

- Communesd’Oggaz, Ras Ain Amirroche et Alamia ;

Le siège Administrative de la structure est situé localement dans la commune d’Oggaz.

Elle s’étend de la route nationale n°4 au sud jusqu’aux salines d’Arzew et la zone
humide de la Macta au nord-est.

2- Etude du milieu physique :

2-1 Relief :

Dans la majorité du terrain, la pente est faible, elle varie de 1 à 8%.

La réserve de chasse de Mascara est une forêt de plaine La différence d’altitude n’est
pas très accentué, elle varie entre 125 m et 235 mètres

La plus haute altitude est celle de Djebel Djira ou elle s’élevé à 235 m, elle diminue en
douceur jusqu’au 125 m dans le canton la mare d’eau

Dans le versant sud le relief devient plus accidenté ou les lignes de crêtes passent de 225
m mais celle dans une petite partie seulement.

On observe deux expositions bien distinctes :

- Exposition sud à Sud- Est (canton Mare d’eau - Djira).

- Exposition Nord - Ouest (partie nord du canton Djira et la partie extrême Est de Ras
Karoun).

38
Partie expérimentale étude de milieu physique

2-2 Topographie :

Cette réserve est une forêt de plaine, caractérisée par une pente douce variant de 1 à 8%
dans sa majeure partie à l’exception du versant Sud du canton Mare d’eau et Djira où elle
dépasse les 12%. La différence d’altitude n’est pas très accentuée au niveau de notre zone
d’étude. Elle culmine au niveau de Djebel Djira à 235 m, est diminué en douceur jusqu'à 125
m dans le canton la Mare d’eau (Souddi, 2008).

2-3 Géologie et Géomorphologie :

La formation géologique de cette zone remonte à la formation géologique de l'Atlas


tellien occidental. Les dépôts quaternaires de cette facette sont consolidés en deux faces :

 Les alluvions anciennes.

 Les alluvions récentes.

La description géologie et géomorphologie de notre environnement de recherche par


canton apparait comme suit :

- Canton Ras Karoun : La majeure partie du territoire de ce canton repose sur un


soubassement calcaire des formations tertiaires(pliocène) composées de sédiments
continentaux lacustres. Les alluvions et les sable sont des matériaux déposés par les rivières,
les glissements de terrain et même les vents de basse altitude qui forment des sols sous
influence alluviale.

Les alluvions sont consolidées avec des graviers et des limons du Pli quaternaire pour
former des conglomérats de grès. Le gypse et les marnes à gypse sont des strates salines.

- Canton Mare d’eau : Il se compose de trois strates principales :

 Les marnes gréseuses rouges et cailloutis, en plus de carapace sablo-calcaires.

 Les marnes sableuses et les grès tendre fossilifères.

 Les alluvions anciennes (niveau élevé).

- Canton Djira : Il est représenté par les strates suivantes :

39
Partie expérimentale étude de milieu physique

 Calcaires gréseux et grès coquilliers.

Les marnes sableuses fossilifères et les grès tendres sont présents dans la partie
centrale du canton.

Le pourtour oriental est formé par des dépôts de marnes blanches et de gréseuses rouge
et des cailloutis à silex.

2-4 Hydrographie, Hydrologie :

L'oued El Mebtouh (basse-mekerra) traverse la partie occidentale des Beni-chougrane


avant de déboucher dans la plaine de l'Habra au niveau de Sig. Basse-mekerra, Bassins
internes (Sebkha d'Oran et Salines d'Arzew), sont les différents bassins versants qui se
trouvent dans notre zone. Par contre cette dernière ne comprend aucun oued permanent. Les
faibles précipitations, l'absence d'un réseau hydrographique caractérisé, et la présence d'une
couverture végétale appréciable expliquent la faible sensibilité à l’érosion. (Souddi, 2008).

En raison de la topographie perméable et des faibles précipitations annuelles, la réserve


n'a pas de cours d'eau. En conséquence, lessources d'eau sont rares dans toute la réserve.

2.5- Pédologie :

D’après la carte de texture établie par (ORONMIT in BENDER 1979), les sols sont
dominés par une texture limono-argileuse.

Les différents sols qui caractérisent cette zone protégée sont les suivants :

2-5-1 Les sols calcaires : Ce sont des zones à croûte et encroûtements calcaires (bas-
piémonts et périphérique des plaines).

2-5-2 Les sols alluviaux : couvrent 25% de la superficie de la réserve.

2-5-3 Les sols salins : ils occupent 10% de la superficie de la Wilaya est localise dans la
plaine de l’Habra et de la Macta.

2-5-4 Les sols de marais : ils occupent de petites superficies (environ 2%), sont tous situés
dans la zone humide de la Macta.

2-6 Approche Climatique :

40
Partie expérimentale étude de milieu physique

Le climat méditerranéen est essentiellement caractérisé par le synchronisme de la


période sèche et de la période chaude (DAGET, 1977).

Le climat joue un rôle important dans la distribution des organismes. Il détermine les
raisons de la biocénose et des changements de comportement de la végétation.

Selon EMBERGER (1971), les pluies, les températures et l'évaporation sont les
éléments climatiques les plus importants pour la végétation.

2-6-1 Choix de la station de référence :

L'absence d’une station météorologique au niveau de la réserve de chasse nous a obligé


à exploiter les données de l’ONM enregistrées au niveau de la station de Matmour, sur une
période de quarante ans (1981 et 2021).

Tableau n°01 : Les données géographiques de la station météorologique.

Station Latitude Longitude Altitude Wilaya


(m)
Matmour 35°60´ N 0°30´ E 474 Mascara
Source : (ONM, 2021)

2-6-2 Les températures :

La température conditionne les différentes activités de la totalité des espèces et des


communautés vivant dans la biosphère (RAMADE, 1984).

La température joue un facteur limitant dans la croissance de plantes médicinales.

Il est connu également que les températures jouent un rôle biologique, grâce à ces
influences sur le milieu et sur la répartition des êtres vivants (ANONYME, 2008).

Chaque espèce nécessite une certaine quantité de chaleur pour se développer


normalement. De même, chaque espèce a une température extrême spécifique au-dessus de la
quelle elle ne peut pas pousser.

D’après la figure ci-dessous les moyennes de température mensuelles (M + m/2)


prennent des valeurs saisonnières.

41
Partie expérimentale étude de milieu physique

35
31
30

Température (M+m)/2)°C
25

20

15 11.2

10

0
Jan Fév Mar Avr Mai Jun Jul Aout Sep Oct Nov Déc
Mois

Figure n°02 : Variation des moyennes mensuelles de la température de Mascara

(1981-2021)

- la plus faible moyenne caractérise la période hivernale : 11,2 °C en Janvier.

- la moyenne la plus élevée caractérise la période estivale : 31 °C en Août.

L'amplitude thermique est très prononcée, ce qui explique la forte chaleur et par
conséquent une saison sèche prolongée.
Tableau N°02 : 1’amplitude thermique annuelle.

Station M m M-m
Mascara 43,4 -0,01 43,41

42
Partie expérimentale étude de milieu physique

2-6-3 Les précipitations :

Les précipitations constituent un facteur écologique d'importance fondamentale pour le


fonctionnement et la répartition des écosystèmes terrestres (RAMADE, 1984).

Elles influent sur la vitesse du développement des êtres vivants, sur leur répartition
dans le biotope et sur la densité de leurs populations (DAJOZ, 1977).

Ainsi, nous avons jugé utile de prendre en considération les données pluviométriques
d'une période déterminée.

Notre zone d'étude est caractérisée par une extrême variabilité spatiaux- temporelle des
précipitations. Les pluies sont fréquentes en automne et en hiver. À partir de la fin du
printemps, elles diminuent nettement et diminuent au fur et à mesure que l'été avance.

Figure n°03 : Histogramme des Précipitations moyennes mensuelles de la région de


Mascara. Période (1981-2021)

L'analyse de l'histogramme des précipitations mensuelles (Figure3) montre que


novembre, décembre, janvier, février et mars sont les mois les plus arrosés, dont la valeur la
plus élevée est celle enregistrée durant le mois de janvier (65,3mm), tandis que les plus faibles
pluviométries sont celles enregistrées durant les mois de Juin, Juillet et Août, avec une valeur

43
Partie expérimentale étude de milieu physique

minimale (3,3 mm) notée durant le mois de Juillet représentant ainsi le mois le plus sec pour
cette station.

En général, le régime annuel est caractérisé par :

- Une courte période d'hiver froide (Décembre, Janvier et Février)


- Une longue saison d'été, marquée par la sécheresse (Juin, Juillet et Aout)

- L'hiver reste la saison la plus pluvieuse l'automne (Septembre, Octobre et Novembre)


et le printemps (Mars, Avril et Mai) moyennement pluvieux.

La figure suivante explique le taux des précipitations durant chaque saison donc Le
régime saisonnier de notre région d’étude est de type H.P.A.E (Hiver, Printemps, Automne,
Eté).

Figure n°4 : Le régime saisonnier de la zone d’étude.

44
Partie expérimentale étude de milieu physique

2-6-4 Les vents :

Le vent est un flux d’aire en mouvement selon une composante horizontale, il est dû à
des différences de température qui engendrent des densités différentes. Il s’écoule des hautes
pressions vers les basses (Chouial, 1999), pour définir une action mécanique direct sur la
végétation (dissémination, destruction, dessèchement). (Bouabdellah,1991)

Le vent est caractérisé par sa fréquence, sa force et sa direction générale. Le vent varie
en force selon la saison et il est irrégulier en direction.

Les vents dominants, presque toute l’année sont celles ceux du Nord-Ouest et Est-
Ouest. Quant aux vents chauds et secs (Sirocco), soufflent généralement à partir du mois de
Septembre.

Figure n°05 : La variation de vitesse des vents dans la zone d’étude

2-6-5 Synthèse climatiques :

Afin de caractériser le climat d'une région, il est nécessaire de procéder à une synthèse
des principaux facteurs climatiques (Températures et Précipitations), ce qui permet de
déterminer le seuil critique au-dessous duquel le bilan hydrique du sol et donc les végétaux
deviennent déficitaires. En plus cette synthèse va nous permettre de déterminer la durée de la
période sèche et humide de l’année et l’étage bioclimatique de notre zone d’étude.

45
Partie expérimentale étude de milieu physique

Le diagramme Ombrothermique de Bagnouls et Gaussen (1953) :

Selon les deux auteurs, une année est considérée sèche lorsque les précipitations
moyennes mensuelles sont inférieures à deux fois la température moyenne mensuelle (P≤ 2
T). Il a pour but de déterminer la période sèche comparée à celle humide.

Ce diagramme revêt un grand intérêt dans la mesure où des données climatiques


permettent de visualiser et de quantifier la période sèche et humide.

Sur le même graphique sont portés :

- en abscisse, les mois de l'année.

- en ordonnée, les températures et précipitations, de sorte que l'échelle des précipitations


soit double de celle des températures.

Figure n°06 : Diagramme Ombrothermique de BAGNOULS et GAUSSEN de la


station de Matmour période (1981-2021).

Pour la station que nous étudions, la période sèche dure sept (7) mois et la période
humide s'étend sur cinq (5) mois.

46
Partie expérimentale étude de milieu physique

a- Quotient Pluviométrique d'Emberger :

Le quotient pluviométrique d’Emberger spécifique au climat méditerranéen est un


rapport entre les précipitations et les températures moyennes annuelles. Il permet une
classification bioclimatique des milieux.

EMBERGER (1955) a proposé un quotient pluviothermique et un climagramme qui


permettent de distinguer les différents étages climatiques méditerranéens (humide,
subhumide, semi-aride, aride et saharien) ainsi que les variantes de chaque étage (hiver doux,
frais, froid ou chaud).

Q2=1000 P / [(M + m) /2+(M-m)] = 2000P / (M²-m²)

Q2 : quotient pluviométrique.

P : précipitation moyenne annuelle en mm.

M : moyenne des maximas du mois le plus chaud, en °K.

m : moyenne des minima du mois le plus froid, en °K.

Cet indice a été simplifié par STEWART (1969) pour l'Algérie et le Maroc dont :

M et m en °c

M : Température moyenne maximale du mois le plus chaud (°C) M=43,4°.

m : Température moyenne minimale du mois le plus froid (°C) m= -0,01°C.

P : Moyenne annuelle des précipitations (mm) P=479,5mm.

Le quotient pluviothermique Q3 calculé donne la valeur de 37.88

La valeur de Q3 ainsi obtenue nous permet de positionner notre station dans l'étage
bioclimatique semi-aride variante à hiver tempéré (Figure n° 6).

47
Partie expérimentale étude de milieu physique

Figure n° 07 : Climagramme d'Emberger de la station de Mascara

48
Partie expérimentale étude de milieu physique

3- Caractéristique écologique :
3-1 Cadre biotique :

3-1-1 La flore :
La couverture végétale est l'un des facteurs écologiques et biologiques les plus
importants de l'environnement naturel. Leur rôle important dans l'équilibre des écosystèmes
naturels est d'une grande importance pour la protection des eaux et des sols. C'est aussi un
habitat pour une grande variété d'organismes. Les communautés sont la biocénose.
En effet, En étudiant le milieu biotique, nous pouvons connaître l'état actuel de la
végétation et déterminer son potentiel de restauration, de préservation et d'amélioration.
a-Stratification des formations végétales :
La forêt de Moulay Ismail comprend une mosaïque très diversifiée et complexe
d'espèces d'arbres, d'arbustes et d'herbes, ce qui en fait une importante réserve génétique à
valeur patrimoniale et culturelle.
Ce véritable mélange des paysages est autant marqué par la structure géologique et les
sols que par les actions anthropiques qui s’y sont exercées (HOTYAT, 2012). De ce fait, on
distingue trois strates principales :
a-1- La Strate arborescente :
Elle se compose de grandes cimes d'arbres et reçoit le plus de lumière. Il y a trois
colonies principales là-bas :
- Le Pin d’Alep (Pinus halepensis, Mill., 1768) : Il occupe la partie sud de la forêt nationale
de Moulay Ismail, couvrant 2000hectares.Cettevariété est le résultat d'une plantation au début
des années1960. Il est généralement en haute saison, montrant des signes de déclin et
d'infestation parasitaire.
-L’Eucalyptus (Eucalyptus gomphocephala, Labill., 1800): D'un arboretum de 900hectares
construit dans la province de Djira pendant la période coloniale (1956-1959).On peut le voir
dans les forêts où poussent plusieurs espèces d'eucalyptus.
-Le Thuya de Berberie (Tetraclinis articulata, (Vahl) Mast., 1892):
Il couvre une superficie d'environ 120hectares et occupe toute la partie orientale de la
province de RasKaroon. Les forêts existantes se caractérisent par un état de vieillissement très
avancé avec un déclin de certaines souches exacerbées par le pâturage illégal. Cela signifie
que la régénération naturelle de ce type de forêt est quasi inexistante.

49
Partie expérimentale étude de milieu physique

b- La Strate arbustive :
Cette couche est représentée par certains des restes de l'ancien Oreo-lentiscu smacis,
principalement composé de (Olea europaea, linne,1753) et (Phillyrea angustifolia,Linne,
1753) et (Pistacia lentiscus, linne,1753). Le maquis à oléastre et lentisque comprend une
faune terrestre typique des milieux boisés méditerranéens (Renard roux, Genette, Porc-épic et
une avifaune variée.). (MOUALI, 2006 in DERGHAL, 2010),
c- La Strate herbacée:
Composé principalement de graminées (alfa, diss, etc.), de plantes à fleurs comme
la Tulipe sauvage et la lavande, et de petits sous-arbrisseaux (calycotum épineux, palmier
nain, etc.) dont la répartition est conditionnée par l'hydromorphie et la salinité du sol. Peut-
être effectué sa stratification spatiale(Figure8) en créant des zones de végétation transparente
et dense là où il ya du sol exposé.

Figure n°08 : Carte de végétation (La carte est le résultat d'une classification non dirigée
d'une image SPOT acquise en Mai 2001).

Source : (plan de gestion de la réserve de la Wilaya de Mascara, 2013).

50
Partie expérimentale étude de milieu physique

3-1-2 La faune :
La diversité de la forêt de Moulay Ismail offre des conditions favorables à l’installation
de nombreuses espèces de faune appartenant à de nombreux taxons, nous citons :
a- L’avifaune :
Vu la position géographique importante au niveau du complexe des zones humides de
l’ouest (les salines d’Arzew, les marais de la Macta et le lac Telamine), la réserve de chasse
sert de lieu de gagnage, de quiétude et de nidification pour les oiseaux de la région dont
cinquante espèces ont été recensées et cinq protégées. (SOUDDI, 2008), (Annexe 1 Tableaux
I).

b- Les reptiles :
D’après (DERGHAL, 2010) la faune vertébrée des reptiles de cette zone reste
méconnue car très peu de travaux ont été menés dans cette optique.
L’inventaire préliminaire compte huit espèces de reptiles dans cet habitat dont trois sont
protégées : la tortue mauresque (Testudo graeca), la couleuvre verte et jaune (Natrix natrix) et
le caméléon commun (Chamaeleo vulgaris), (Annexe 1 Tableaux II).

51
Partie expérimentale Démarche méthodologique

1- Méthodologie du travail :

Le but de l`inventaire floristique au niveau d’un périmètre forestier est de fournir, de


manière objective et homogène, les éléments permettant de bien connaitre la réserve de chasse
et mettre en évidence le potentiel des plantes médicinales sous un couvert forestier.
Comment mener une enquête auprès des herboristes pour élaborer un questionnaire sur
les plantes médicinales qui donne un aperçu des plantes utilisées pour le traitement et l'état de
la médecine traditionnelle dans la zone mise en question.
Les plantes médicinales ont été collectées sur une base de recherche et avec l'aide
d’un forestier de la réserve de chasse qui connaissait bien l’endroit.

1-1 Le choix de la méthode d’échantillonnage :

Pour éviter de dépasser les informations ou des plantes pouvant faire objet de notre
travail nous avons adopté un échantillonnage aléatoire. D’après l’auteur Dan Flletwood
« L’échantillonnage aléatoire simple est une méthode statistique dans laquelle chaque membre
d’une population a une chance égale d’être sélectionné dans un échantillon. L’échantillon
représente une partie plus petite et plus gérable de la population qui peut être étudiée et
analysée. Il s’agit d’une technique fondamentale pour recueillir des données et faire des
déductions sur une population. L’échantillonnage aléatoire simple est considéré comme une
méthode de sélection d’échantillons équitable et impartiale. Ce type d’échantillonnage est la
méthode de sélection d’échantillons la plus simple. »

1-2 Organisation de travail :


Après avoir collecté les documents et les informations liées à la zone, nous avons suivis
les étapes suivantes :
- Choisir les sites de prélèvement.
- Préparation du matériel : sachets, appareil photos, journal, carnet de note, stylo et un
sécateur.
- Sortie sur terrain pour effectuer l’échantillonnage.
- Prendre plusieurs photos pour une seule plante sur terrain.
- Prélèvement des plantes médicinales.
- Mettre les plantes dans un sachet étiqueté au nom de la plante.
- Ramener les plantes prélevées au laboratoire pour l’identification.
- Mettre la plante dans le journal.
- L’identification avec l’aide d’un botaniste qualifié.

52
Partie expérimentale Démarche méthodologique

Cette démarche est résumée dans l’organigramme suivant:

Figure n°9 : Organigramme de la démarche méthodologique.

53
Partie expérimentale Résultats et discussion

1- Introduction :

Après les prospections sur terrain et les prélèvements des échantillons on est passé à
l’organisation et le traitement des données.

L’interprétation est basée sur les paramètres jugés utiles pour l’étude des plantes
médicinales dans les milieux forestiers, à savoir :

-L’aspect floristique (étude de l’habitat, nombre d’espèces, des genres et des familles
recensés dans la réserve de chasse ;

-l’usage et les parties utilisées des plantes ;

-présentation des plantes (listing et photos).

2- Classement des plantes recensées :

2-1 Classements par nom scientifique :

Les plantes recensées dans la réserve de chasse de la forêt de MOULAY Ismail sont de
l’ordre de quatre et vingt (81) espèces, elles sont classées dans le tableau ci-dessous par ordre
alphabétique de leurs noms scientifiques avec les noms vernaculaires, les noms en français
ainsi que les noms des familles.

Tableau n03°: listes des plantes médicinales dans la réserve de chasse (Mare d’eau)

N° Le nom scientifique Le nom Le nom en français Famille


vernaculaire
1 Aegilops triuncialis Sboulet el far. Aegilops à 3 arêtes Poaceae

2 Aegopodium podagraria Kraa el aanza herbe aux goutteux Apiaceae

3 Agave americana L Sabbar Agave d’Amérique Agavaceae

4 Ammi visnaga Khela Herbe aux cure-dents Apiaceae

5 Ampelodesmos mauritanicus El diss, adles Diss Poaceae

6 Amygdalus communis Lawz Amandier Rosaceae


7 Anagalis arvensis Ayen el gat, Mouron Primulaceae
Loubayen
8 Arisarum vulgare Capuchon de moine ou Araceae

54
Partie expérimentale Résultats et discussion

/ Gouet à capuchon.

9 Artemisia herba-alba El chih l’armoise blanche Asteraceae


10 Arum italicum Ouden el fil Arume d’Italie Araceae

11 Asparagus acutifolius / Asperge à feuilles Liliaceae


epineuses
12 Aspargus officinalis Sekoum Asperge Liliaceae

13 Asphodelus microcarpus Belalouz Asphodèle Asphodelaceae


14 Astragalus lusitanicus Lam Zitout Astragalus lusitanicus Fabaceae
15 Atractylis cancellata Nedjma Atractyle en treillis Asteraceae

16 Bellis annua Beriana Pâquerette annuelle Asteraceae

17 Bellis sylvestris Chib el harth, Pâquerette d’automne Asteracea


rozaîma
18 Calendula officinalis L El djamra Souci Asteraceae
19 Calendula arvensis L’aayensafra Souci des champs Asteraceae

20 Calycotome spinosa L El gendoul Calycotome épineux ou Fabaceae


cytise épineux
21 Carduus crispus / Chardon crépu Asteraceae
22 Carlina Ladad Carline Asteraceae

23 Chamaemelum nobil Babounj Camomille Asteraceae

24 Chamaerops humilis El doum Palmier nain Arecaceae

25 Cichorium intybus Bû-aggad Chicorée amère ou Asteraceae


sauvage
26 Convolvulus althaeoides Alleg Liseron des champs Convolvulaceae

27 Cynoglossum creticum Saboun el Arais, Cynoglosse de Crète Boraginaceae


ouden el arneb
28 Cytisus villosus Soltan el ghaba Cytise velu Fabaceae

29 Dittrichia viscosa Magrman Inule visqueuse Asteraceae

30 Drimia maritima Bosila Scille maritime Asparagaceae

31 Echinops ritro / L'azurite, ou oursin Asteraceae


bleu

55
Partie expérimentale Résultats et discussion

32 Echium plantagineum Bit el-ghoul , fagous Vipérine faux-plantain Boraginaceae


el hamir
33 Erodium cicutarium Sa-aa, lebretaajouz Bec de grue Geraniaceae
34 Erodium malacoides / Bec-de-grue à feuilles Geraniaceae
de mauve
35 Eryngium campestre L / Panicaut champêtre, Apiaceae
chardon roulant

36 Eucalyptus gomphocephala Kalitouse Eucalyptus Myrtaceae


37 Euphorbia hélioscopia / L'Euphorbe réveille- Euphorbiaceae
matin ou Petite Éclaire
38 Fedia cornucopiae L / Fediacornucopiae Valerianaceae
39 Ferula communis L Kelkha Férule commune Apiaceae

40 Fumaria officinalis Hachichat es-sebyan fumeterre officinale Fumariaceae


- Herbe à la veuve,
Pied-de-Céline.
41 Geranium pusillum / Géranium fluet Geraniaceae

42 Gladiolus communis / Glaïeul Iridaceae

43 Globularia alypum Tislra Globulaire Globulariaceae


buissonnante
44 Iris sisyrinchium Henet el ghoula, Iris Iridaceae
kikoutelkalb
45 Lavandula stoechas El halhal Lavande, Lavande Lamiaceae
officinale
46 Lavatera arborea Meloukhiya mauve royale Malvaceae
malakiya
47 Linaria repens / Linaire Scrophulariaceae
rampante, Linaire
striée ou Linaire à
fleurs striées
48 Linum strictum Ketan Lin dressé Linaceae

49 Lobularia maritima Alysson maritime Brassicaceae


/
50 Malva sylvestris Khobiz grande mauve Malvaceae

51 Marrubium vulgare Merouket, meriwet Marrube blanc Lamiaceae


53 Olea europaea Zebouj Olivier Oleaceae

54 Opuntia ficus-indica Karmous el nsara, el Figuier de barbarie Cactaceae

56
Partie expérimentale Résultats et discussion

hendi
55 Oxalis cernua Hamida Oxalis Oxalidaceae

56 Papaver rhoeas Benaaman Coquelicot Papaveraceae

57 Parietaria officinalis Nardjess bahri Pariétaire officinale Urticaceae

58 Pinus halipensis Zenin, snober Pin d’Alep Pinaceae


59 Pistacia lentiscus Darew Lentisque Anacardiaceae

60 Rapistrum rugosum / Rapistre rugueux Brassicaceae

61 Reseda alba L Kaalet el khrouf Reseda alba Resedaceae


62 Rhamnus alaternus Meliles Alaterne Rhamnaceae

63 Rhus pentaphylla Tizra Searisia pentaphylla Anacardiaceae

64 Ruscus aculeatus Khizana Fragon Liliaceae

65 Ruta montana El fidjel el jbal Rue, Rue des Rutaceae


montagnes
66 Salvia officinalis Marimia Sauge Lamiaceae

67 Scolymus hispanicus El gernina Chardon d’Espagne. Asteraceae

68 Senecio vulgaris / Séneçon commun Asteraceae

69 Silene vulgaris Achebat Salma Silène enflé Caryophyllaceae

70 Sinapisée arvensis El khardel Moutarde Brassicaceae

71 Smilax aspera Chegrouda, skiridja Salsepareille Smilacaceae

72 Sonchus Moulbin, moulbina Laiterons Asteraceae


73 Spinacia oleracea Selg, sabanikh Les épinards Amaranthaceae
74 Stipa tenacissima El halfa L’Alfa Poaceae

75 Taraxacum officinale Tifaf Pissenlit Asteraceae

76 Tetraclinis articulata Ar-aar thuya de Barbarie Cupressaceae

77 Trifolium campestre Nefel Trèfle couché Fabaceae

57
Partie expérimentale Résultats et discussion

78 Urtica Sp El horig Ortie Urticaceae

79 Vitis vinifera El karma Vigne rouge Vitaceae


80 Withania fruticans Ashwagandha. / Solanaceae

81 Ziziphus lotus El sedra Jujubier sauvage Rhamnaceae

2-2 Classement selon le nombre des genres et d’espèces par famille :

En 1962 QUEZEL et SANTA ont décrit la flore d’Algérie comme étant caractérisée
par un taux d’endémisme assez remarquable 12.6% soit 653 espèces sur les 3139 répertoriées,
on dénombre 7 espèces arborées à caractère endémique. Plus récemment (DOBIGNARD et
CHATELAIN, 2010-2013) donnent pour l’Algérie un chiffre de 904 espèces, dont 507 sont
endémiques Maghreb, 303 sont endémiques en Algérie et 4 espèces endémiques au Sahara
occidental.

Mascara est l’une des régions les plus riches en biodiversité végétale combinée à un
endémisme élevé. Mais cette région a subi un impact anthropique très important et
relativement récent.

Notre étude dans cette région a permis d’inventorier 81 espèces médicinales appartenant
à 43 familles.

La répartition des familles dans la zone d’étude est hétérogène, avec la dominance de la
famille : les Astéracées avec un pourcentage de 19,75 %. Viennent ensuite les Apiaceae et
les fabaceae avec un taux de 4,94 %, ensuite les lamiaceae, les brassicaceae, les poaceae,
les geraniaceae et les liliaceae avec seulement 3,70 %. Les autres familles ont un
pourcentage très faible.

58
Partie expérimentale Résultats et discussion

Figure n° 10 : Composition de la flore médicinale par famille dans la réserve de chasse


de Mare d’eau

2-3 Le classement selon le type biologique :

Dans le monde végétal on peut distinguer deux catégories de plantes selon le type
biologie ou le cycle végétatif ; les plantes vivaces et les plantes annuelles.

Les plantes vivaces sont des plantes capables de passer la période critique
(généralement l’hiver sous forme d’organe de réserve (bulbe, tubercule ou rhizome)
alors que les plantes annuelles se caractérisent par un cycle végétatif qui dure une
année.

D’après la figure ci-dessous 68,3% des espèces recensées sont des plantes
vivaces le reste (31,7) sont des plantes annuelles.

59
Partie expérimentale Résultats et discussion

32%

68%

Plantes vivaces Planteannuelles

Figure n°11: classements des plantes recensées selon le type biologique

3- L’utilisation des plantes médicinales recensées :

Notre patrimoine médical traditionnel est si riche qu'il doit être identifié. Sinon, cet
héritage s'effondrera de génération en génération.

La phytothérapie consiste en l’utilisation des plantes médicinales pour « guérir » mais


aussi pour « prévenir ». Il s’agit là d’une phytothérapie millénaire, car l’homme depuis la nuit
des temps, a toujours cherché à se servir des plantes pour s’alimenter et pour soigner (BABA
AÏSSA, 1990).

(Chaib J, 1997) définie la notion de phytothérapie par l’action du traitement des


maladies par les plantes fraiches ou desséchées, ainsi que par leurs extraits naturels.

La phytothérapie est le traitement de pathologies bénignes par les plantes médicinales,


celles-ci sont consommées en l’état (tisanes) ou après transformation (poudre, extraits,
teintures…). (Ledard.F, 1997). Pour utiliser les plantes médicinales, il y a cinq (5)
principales points à respecter :

1- L’identification de la plante médicinale : (basé sur l’observation des fleurs, des


feuilles, des fruits…et aussi sur le goût et l’odeur).
2- Le mode d’emploi : (Parties à utiliser, type de préparation, dosage).
3- Posologie : (le traitement).
4- La durée du traitement.

60
Partie expérimentale Résultats et discussion

5- Contre-indication et risques à observer.

3-1 Les parties utilisées des plantes :

Il très connu que certaines plantes médicinales peuvent être toxiques, à certaines doses,
pour cela il faut être très prudent quant à leur utilisation. En plus dans la même plante on
trouve des parties (organes) utilisables d’autres non. Dans cette optique, on a identifié les
parties qui peuvent être utilisables dans chaque plante. D’après le tableau suivant on peut
détecter que pour la majorité des plantes c’est la partie aérienne qui est très utilisée.

Tableau n°04 : les parties utilisées des plantes recensées

Nom scientifique Partie utilisées


Aegopodium podagraria Les feuilles, Racine, Tige.

Agave americana L Sève, plante entière,


Partie aérienne.
Ammi visnaga Graine, Fruites.
Ampelodesmos mauritanicus La partie aérienne, La racine.

Amygdalus communis Le fruit.


Anagalis arvensis Partie aérienne.

Arisarum vulgare Rhizome, feuilles.

Artemisia herba-alba Les feuilles, Sommités fleuris.

Arum italicum Tubercule, Les feuilles, Les racines.

Asparagus acutifolius Les racines.

Aspargus officinalis Les racines, Pousses.


Asphodelus microcarpus Les racines.
Astragalus lusitanicus Lam Les racines.

Bellis annua Feuilles, Fleurs.

Bellis sylvestris Feuilles.

Calendula officinalis L Les fleurs.

61
Partie expérimentale Résultats et discussion

Calendula arvensis Fleurs.

Calycotome spinosa L Les racines.

Carduus crispus Les graines, Les capitules floraux.


Carlina sp Racine.

Chamaemelum nobil Le capitule.

Chamaerops humilis La racine.

Cichorium intybus Racine, Feuilles et fleurs.

Convolvulus althaeoides Fleurs.


Feuilles.

Cynoglossum creticum Feuilles, Racine.

Cytisus villosus Fleurs.

Dittrichia viscosa Les feuilles.

Drimia maritima Le bulbe.

Echinops ritro Racine, Feuilles.


Echium plantagineum Feuilles et sommités fleuries.

Erodium cicutarium La plante entière, les graines


Erodium malacoides Partie aérienne.

Eryngium campestre L Racine.

Eucalyptus gomphocephala Les feuilles.


Euphorbia hélioscopia La plante entière et le suc laiteux extrait de la
tige.

Ferula communis L La tige, La racine, Le fruit.

Fumaria officinalis Parties aériennes fleuries.


Geranium pusillum Racine, Partie aérienne.
Gladiolus communis
Globularia alypum Les feuilles. Les fleurs. Les tiges.

62
Partie expérimentale Résultats et discussion

Iris sisyrinchium Rhizome.


Lavandula stoechas Sommités fleuries.

Lavatera arborea Feuilles, Fleurs.

Linaria repens Partie aérienne.


Linum strictum Les graines.
Lobularia maritima
Malvasyl vestris Les feuilles. Les fleurs. La racine.
Marrubium vulgare Les feuilles. Les sommités fleuries.
Narcissus cantabricus Feuilles, Fleurs, Racine.

Olea europaea Les feuilles. Les fruits.


Opuntia ficus-indica Les fleurs. Les fruits. Les tiges.
Papaver rhoeas Fleurs.

Parietaria officinalis Partie aérienne.

Pinus halipensis Les bourgeons. Les feuilles. La résine.


L’écorce.
Pistacia lentiscus Feuilles. Mastic (résine).

Rhamnus alaternus Les feuilles. Le bois. Le fruit. L’écorce.


Rhus pentaphylla Racine.
Ruscusa culeatus Parties aériennes. Rhizome.

Ruta montana Les racines, Sommités fleuries.

Salvia officinalis Les feuilles. Sommités fleuries.

Scolymus hispanicus Racine, Tige, Jeune pousses.


Senecio vulgaris Feuilles.

Silene vulgaris Les racines, Feuilles.

Sinapisée arvensis Fleurs, Graines.

Smilax aspera Les racines.

Sonchus Les feuilles, Racine.

63
Partie expérimentale Résultats et discussion

Spinacia oleracea Les feuilles.

Stipa tenacissima Les feuilles.

Taraxacum officinale La racine, Les feuilles.

Tetraclinis articulata Les feuilles.

Trifolium campestre Les feuilles ;

Urtica sp La plante entière.


Vitis vinifera Les feuilles. Les raisins. Les pépins.
Withania fruticans Racine, Les feuilles.
Ziziphus lotus Fruit, Feuilles, Graine, Pulpe
Racine

3-2 Les usages thérapeutiques des plantes recensées :

Les plantes médicinales sont, depuis longtemps, utilisées pour la guérison de plusieurs
maladies soit par l’extraction des substances actives soit par l’utilisation directe de la plante
entière ou l’un de ses organes.

Ces plantes, dites médicinales, sont utilisées pour traiter, soulager ou pour prévenir de
plusieurs maladies.

Pour être objectifs, on a classé les plantes de notre zone d’étude avec leurs usages
thérapeutiques dans le tableau suivant.

Tableau N°05 : Analyse phyto-thérapeutique : propriété et usage

64
Partie expérimentale Résultats et discussion

Nom Propriétés Usage traditionnel et maladies Mode d’emploi


scientifique thérapeutiques traitées

65
Partie expérimentale Résultats et discussion

Agave - Anti- - Utilisée pour réduire l'excès - Lotion.


americana L Inflammatoires d'humidité du tube digestif, - Feuilles
- Antibactériens supprime les symptômes d’agave
- Antifongiques et tels que les gonflements - Jus d’agave.
diurétiques abdominaux, les - Extrait
indigestions, les nausées et d’agave.
les vomissements. On - Sirop
l'utilise très souvent pour d’agave.
combattre les nausées
matinales, traiter les
premiers stades des
maladies virales (douleurs
gastriques et nausées).et
efficace contre les mycoses.
- Elle combat les malaises,
les fièvres, les courbatures
et les états léthargiques.
Ampelodesmos - Antidiabétique. - Utilisée dans le cas - Poudre.
mauritanicus d'intoxications du tube - Décoction.
digestif, et pour
l'hypertension et le diabète.
Amygdalus - Rafraîchissant - On l’emploie dans les - Sirop.
communis - Calmant fièvres, les inflammations - Huile.
des voies urinaires et gastro- - Décoction.
intestinales, les irritations
nerveuses, soulage les
maladies du cœur.
Artemisia - Antidiabétique - Utilisé pour soigner la - Décoction.
herba- - Antiparasitaire bronchite, la toux, le - Huile.
Alba - Antibactérien diabète, l'hypertension et la
- Antiviral diarrhée.
- Antioxydant - Utilisée en friction ou en
- Anti malarien massage contre les
- Antipyrétique rhumatismes, comme sur les
- Antispasmodique parties douloureuses du
- Antihémorragique corps.
- Efficace pour les
ballonnements intestinaux et
les aérocolies

Asparagus - Diurétique - Réduisait le risque - Sirop.


acutifolius - Dépurative de maladies cardio- - Injection.
- Galactogène vasculaires, de - Pilule en
(production du lait certaines maladies prévision de
maternel). chroniques et de cancers. cure.
- L'action diurétique de

66
Partie expérimentale Résultats et discussion

l'asperge est reconnue dans


la vidange hydro cellulaire.
- Elle facilite donc
l'évacuation de l'acide
urique et des calculs
urinaires.
Aspargus - Apéritive - Utilisé dans certains cas - Décoction.
officinalis stomachique d’affections cardiaques,
- Diurétique. d’ictère et d’hydropisie.
- Déconseillée aux
diabétiques, aux personnes
atteintes d’inflammation
rénales (cystite), et aux
nerveux.
Asphodelus - Diurétique - Douleurs dentaires. - Macération
microcarpus - anti rhumatismale
- Antiseptique.
Atractylis / - Utilisée en médecine /
cancellata vétérinaire ans les pays
tropicaux.
- Sous forme de fourrage
chameaux.
Calycotome - Antirhumatismale - Rhumatisme, système - Décoction.
spinosa L - Détoxifiantes urinaire.

Chamaerops - Antidiabétique. / - La racine en


humilis nature ou
bien cuit
dans l’eau
Cichorium - Diurétique. - La plante tonifie le foie et - Tisane.
intybus - Dépuratif. l'appareil digestive. Elle - Infusion.
facilite la digestion et
nettoie l'appareil urinaire
- On l‘utilisée aussi en cas de
rhumatisme.
Echium - Antiinflammatoire. - On l'emploie comme Décoction.
plantagineum - Pectorales, émollient contre les
dépuratives et irritations, et comme
diurétiques. protection sur les peaux
sensibles.
- Utilisée contre la grippe, la
toux les inflammations
pulmonaires et les fièvres
éruptives infantiles.
Erodiumcicuta - Hémostatique et - Le traitement des règles Infusion, Poudre.
rium diurétique abondantes et des Huile, Décoction.

67
Partie expérimentale Résultats et discussion

- Anti-inflammatoire saignements de nez,


- Antispasmodique augmenter la production de
- Astringent lait maternel, elle soignait la
- Vulnéraire et fièvre typhoïde, des
galactagogue. saignements utérins, Elle est
également employée sur les
blessures et les plaies.
Erodium - Hémostatique - Utilisée pour le remède du - Décoction
malacoides - Hypotensive groupe du Potassium, - Poudre.
- Diurétique. hémorragies utérines,
fibrome. C'est une remède-
clef des urticaires géants
Eryngium - Diurétique. - Utilisée comme traitement - Infusion.
campestre L - Emménagogue. des calculs rénaux.
- Laxatif. - Contre la constipation, et
- Apéritif. pour régulier le cycle
menstruel.
- On l’utilisée en cas de
coliques, néphrétiques,
hyperazotémie, œdème et
ascite (cirrhose), oligurie,
néphrite ou insuffisance
rénale chronique.

Euphorbia Antiinflammatoire. - Utilisée contre les - Compresse.


hélioscopia Calmant. problèmes respiratoires de - Jus.
type bronchite et l’arthrose,
la sciatique. Utilisé pour
réduire les verrues.
Fumaria - Laxative. - Cette plante réputée pour - Fumeterre.
officinalis - Diurétique. son goût amer purifie le
foie. Elle stimule la vésicule
biliaire et est efficace en cas
de migraines d'origine
hépatique. Elle est aussi
indiquée en cas de
difficultés respiratoires et
d'affections de la peau
(eczéma).
Globularia - Purgatif, - Les vers intestinaux, - Infusion.
alypum - Stimulant cholestérol. - Les lotions.
- Antiseptique
- Antimycosique
- Cicatrisant
Lavandula - Pectorale - Tonifie le Cœur, enrichit la - Infusion.
stoechas - Stomachique matière grise. - Décoction.

68
Partie expérimentale Résultats et discussion

- Sédative - Teinture.
- Anxiété - Huile
- Nervosité. essentielle.
- Lotion et
compresse.
- Bain
- Fortifiant.
Lavatera - Digestive. - Utilisée pour traiter - Cataplasme.
arborea - Laxatif. entorses, brûlures et - Infusion.
- Antiinflammatoire. inflammations.
- Facilite la digestion.
Linaria repens - Laxative. - Elle facilite la digestion et - Décoction.
- Diurétique. soigne le foie. On la prescrit - Cataplasme.
contre la jaunisse, la - Infusion.
constipation chronique et - Compresse.
les affections cutanées. En - Pommade.
application, elle apaise
irritations, ulcérations
cutanées et hémorroïdes.
- Cette plante soulage
également les
inflammations oculaires.
Appliquée sur les plaies
après avoir été écrasée.
Malva - Action émolliente, - Utilisée contre les - Infusion.
sylvestris - Pectorale inflammations de la gorge, - Décoction.
- Laxative. des bronches, des voies - Extrait
digestives, lavage des yeux, - Fluide.
constipation des enfants, - Lotion.
abcès. - Bain.
- Cataplasme.
Marrubium - Tonique, - Utilisé pour soulager les - Infusion. –
vulgare - Dépuratif douleurs en général - Cataplasme.
- Stomachique (abdominales, gastriques,
- Expectorant des dents, des oreilles, de la
- Fébrifuge menstruation et les maux de
- Amaigrissant la tête), les calculs rénaux,
- Diurétique les rhumes, les infections
- Favorisant des fébriles.
règles et
antiseptique.
Olea europaea Action fébrifuge, - Draine le foie, recommandé - Huile.
laxative, nutritive. en cas d’insuffisance - Teinture.
hépatique, de constipation, - Infusion.
de diabète non - Cataplasme
insulinodépendant,

69
Partie expérimentale Résultats et discussion

hypertension artérielle et
maladies cardio-vasculaire,
utile en cas d’abcès,
d’eczémas, de crevasses, de
dartres, de douleurs.
Pinus - Antiseptique - On le préconise contre les - Décoction.
halipensis - Antirhumatismale affections de l’appareil - Cataplasme.
- Antiinflammatoire. respiratoire :la bronchite, les - Poudre.
pneumonies et les rhumes.
- Utilisé pour traiter les
brûlures, les plaies et
l’inflammation de la peau,
la grippe et la toux et utilisé
contre le rhumatisme.
Pistacia - Astringent - Très bon pour les maux - Infusion.
lentiscus - Cicatrisant. d’estomac, efficace contre - Huile.
les affections bronchiques et - Résine.
la toux. - Jus.
Reseda alba L - Diurétique. - Utilisée en cas des fièvres - Infusion.
- Diaphorétique. typhoïdes, et contre la
- Laxative. morsure des animaux
- Antidiabétique. venimeux. On a avancé
qu’il était puissamment
vermifuge et faisait la base
d’un remède contre le tænia.
Stipa - Hypoglycémiante. - Utilisée dans le traitement - Infusion.
tenacissima des ulcères chroniques, très
efficace pour traiter les
calculs rénaux.
Tetraclinis - Antirhumatismale. - Efficace pour le rhumatisme - Infusion.
articulata - Antiinflammatoire. et la toux.
- Anti-oxydant. - Elle est préconisée aussi
- Antifongique. bien pour le traitement des
infections intestinales et
respiratoires que pour le
diabète, l'hypertension et la
fièvre.
Urtica S Anti-inflammatoire. - Utilisée pour soulager les - Gélules
- Diurétique manifestations articulaires - Tisane
- Antalgique, douloureuses, pour traiter - EPS (extrait
- Antimicrobienne les états séborrhéiques de la fluide de
- Antiulcéreuse peau et pour son activité plante fraiche
- Antianémique diurétique. standardisé).
- Dépurative - Elle a un rôle dans la prise - Lotion.
- Antirhumatismale en charge de l’hypertrophie - Cataplasme.
- Hépato protectrice bénigne de la prostate. - Bain de

70
Partie expérimentale Résultats et discussion

- Anti-oxydants - Traitement de maux de tête bouche.


- Hypoglycémiante et coupe de froid. - Ingestion.
- Antiallergique - Conte la tuberculose,
- Galactogène traitement des aphtes et
- Hypotensive. hémorroïdes.
Ziziphus lotus - Anti-diabète - Utilisé pour le traitement - Poudre
- Anti-diarrhée des furoncles, du diabète, - Jus
- Analgésique leucomes oculaires, de - Émollient
- Antiinflammatoire diarrhée et des maladies
- Antioxydants intestinales.
- Antimicrobienne. - Et utilisés pour les
bronchites et abcès.

D’après le tableau on constate que ces plantes sont utilisées dans le traitement des maladies
respiratoires, les troubles digestifs, contre les brulures et l’exéma, contre les manifestations
articulaires douloureuses ainsi que pour réduire les effets de certaines maladies chroniques
comme le diabète.

Il est à noter que ces plantes n’ont pas seulement un usage thérapeutique, mais à cela
s’ajoutent d’autres usages tels que l’usage alimentaire, cosmétique et même vétérinaire.

71
Conclusion
générale
Conclusion générale

Conclusion générale :

Les plantes médicinales et toute la richesse biologique qu'elles contiennent ont un


énorme potentiel thérapeutique. Ils répondent pleinement à la nécessité de s'appuyer
progressivement sur une "pharmacopée durable".

La connaissance des propriétés médicinales des végétaux est un héritage commun au


cinq coins du monde. Le plaisir pris à chercher, cueillir, identifier, classer et utiliser les
végétaux, nous permet de préserver un savoir traditionnel et acquérir de nouvelles
connaissances.

La réserve de chasse mare d’eau s’étend sur une superficie totale de 6530 ha, elle
appartient à l’étage bioclimatique semi-aride variante à hiver tempéré.

Le climat de la région d’étude mare d’eau conduit à une phytodiversité remarquable et


intéressante.

Dans le cadre de notre mémoire de fin d’étude de la graduation, nous avons effectué un
inventaire des plantes médicinales dans un milieu forestier dans la réserve de chasse « mare
d’eau – Sig », sur un objectif de réalisé le plus complet des plantes médicinales présente dans
notre zone d’étude, et de recueillir des informations sur les propriétés et l’utilisation
thérapeutique de ces plantes.

Nous avons obtenu des résultats montrent que la réserve de chasse de Mare d’eau à un
inventaire de 81 espèces médicale, représentant sur 43 familles. Les Astéracées sont les plus
représentées avec un pourcentage de 19,75 %.

L’herbier effectué durant cette étude nous a permis de conclure que les parties les plus
utilisé sont les feuilles.

On a noté aussi que la majorité des plantes médicinales sont utilisée dans le traitements
des maladies digestives et Diurétique, et pour le traitement des malaises simple comme la
grippe, la diarrhée, les maux de tête… etc.

En fin, et au terme de nos études, il faut rappeler que malgré les développements dans le
domaine de la phytothérapie et malgré les progrès en matière de médicaments à base de
plantes médicinales, il reste encore beaucoup à connaître et à aborder par l’homme dans ce
domaine.

70
LES REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUE
Les Références Bibliographique

Les références bibliographies :

1. Abdelkader Beloued 2001__ Plantes medicinales d’Algérie. Algérie :


OFFICE DES PIBLICATIONS UNIVERSITAIRES 1, Place centrale de Ben-Aknoun
(Alger), page 68,72,96,122.

2. Adouane, S.__ 2016. Etude ethnobotanique des plants médicinaux dans la


région méridionale des Aurès. Mémoire de magistère en sciences agronomiques : Option
Agriculture et environnement en régions arides. Biskra. Université Mohamed Khider ; Page
26– 29
3. Aiboud A.__1997. Fonctionnement des écosystèmes méditerranéens. Recueil
des Conférences. Lab. Ecol. Veg. Univ. Rennes 1. Frances. Page 50.
4. Ali-Dellile I., 2013, Les plantes medicinales d’Algerie. Birti Edition Alger,
page 6-11
5. Amroune, S., 2018__ Phytothérapie et plantes médicinales, Université des
Frères Mentouri Constantine
6. Annonyme 2012, Les plantes aromatiques-Dans la bulle de Manou,
www.bulledemanou.com
7. Annonyme 2014, Qu’est-ce qu’une plante medicinales, www.doctossimo.com

8. Baba Aissa F (1990) __ les plantes médicinales en Algérie. Ibn Sina


9. Baba Aissa F (1990) __ les plantes medicinales en Algerie. Ibn sina, page
29,39-41,55-56,63,67,85.
10. Baba Aissa F., 1999__Encyclopédie des plantes utiles (flore d’Algérie et du
Maghreb).
11. Baba Aissa F. ,1999__ Les plantes médicinales en Algérie. In Bouchéne et Ad
Diwan.
12. Baba aissa, F., 2000__ Encyclopédie des plantes utiles. Page 2-3.
13. Baraka Ikrem __ Inventaire des plantes médicinales de la réserve de chasse de
Moutas willaya de Tellemcen, Mémoire magistère en science d’écologie et l’environnement :
option pathologie des écosystèmes, Université de Abou Baker Belkaid – Tlemcen 2017, Page
22-43.

14. BAGNOULS F. et GAUSSEN H., 1953 __ Saison sèche et indice


xérothermique. Bull. Soc. Hist. Nat. Toulouse (88). P : 3-4 et 193-239.
15. BELOUED A., 1998 __ plantes médicinales d’algerie- Pdf.

71
Les Références Bibliographique

16. BEZANGER-BEAUQUESNE L., PINKAS M., TORCK M., 1986, Les


plantes dans la thérapeutique moderne, 2ème édition révisée, Ed. Maloine éditeur
17. Bounab Souhila __ Biodiversité végétale de la région du Hodna (M’sila) :
étude phytochimique et activité biologique de quelques espèces médicinales, Thèse de
doctorat 3eme cycle en science biologique, Université Ferhat Abbas Sétif 1 - Sétif, page 11.
18. Bouzabata et M. Yavuz__ Médecine traditionnelle et ethnopharmacologie en
Algérie : de l’histoire à la modernité,
19. BOUDERSA Rayene et BENDALI Nora__Évaluation In vivo de la toxicite
aigue dun plante medicinale Echinops spinosus sur des souris Albinos Wistar, Mémoire
magistere en science biologique option : Biochimie, Universite de Frere Mentouri-
Constantine 2020, page 03-40.
20. BRUNETON J., 1999, Pharmacognosie- Phytochimie, Plantes medicinales,
Editions Tec &Doc, Editions medicinales internationnales, page 1120 (ISBN 2-7430-0315-4)

21. Bitam Raouf et Shraoui Rabeh __ Ressources médicinales et aromatiques


dans la région Djarma – Parc national de Belezma Batna, Mémoire magistère en science
biologique : option biologie de la conservation, Université de Hadj Lakhder – Batna 2012,
page
22. Chapitre 03 : Récolte et conservation des plantes médicinales, 2020, PDF.
23. CHAIB J., 1997, Se soigner par les plantes, selection de Reader’s digest,
France, page 05-06
24. Chouikri Dalila__ Étude chimique et biologique d’Ampelodesma
mauritanicum (Diss), Mémoire magister en science chimique : option chimie bio-organique et
thérapeutique, Université Abou Beker Belkaid – Tlemcen 2009, page 36.
25. De Boree (2012) __ Plantes médicinales et curative, Imprimé en Asie, Page
09-29.

26. DJOZ R., 1982, Precis


27. DOBIGNARD A. et CHATELAIN C., 2010-2013, Index synonymique de la
Flore d'Afrique du Nord, Éditions Des Conservatoire Et Jardin Botaniques. Genève, 5
Volumes.
28. Dr. Benhissen Saliha__ Cours pédagogique de méthode d’étude et inventaire
de la faune et la flore 2019, page 28-30.

72
Les Références Bibliographique

29. Dr. Bensakhri Zinette__ Cour méthode d’étude et inventaire de la faune et la


flore 2eme année écologie et l’environnement université de Abdelhafid BOUSSOUF- MILA,
2020.
30. Dr. Doan Van Tan__ Fiche technique se soigner par les fruits, les légumes et
les plantes médicinales.
31. Dr. Idriss Bouam__ Cour méthodes d’étude et d’inventaire de la faune et la
flore 2eme année université de Batna 2 2020, page

32. DUNSTAN H., FLORENTINE S. K., CALVIÑO-CANCELA M.,


WESTBROOKE M. E., PALMER G. C., 2013, Dietary characteristics of Emus (Dromaius
novaehollandiae) in semi-arid New South Wales, Australia, and dispersal and germination of
ingested seeds. CSIRO PUBLISHING, 113 : page 168-176.
33. EMBERGER.S, 1955, Une classification biogéographique de climat.
Trav.Lab. Pot Géol. Sci. Ser.Bot, Montpellier.
34. Ghali Asma et Boulouza Rania__ Zizyphus lotus : Proprietes bioactives et
utilisations, Mémoire magistère en science agronomique : option Technologie agroalimentaire
et contrôle de qualité, Université de Akli Mohand Oulhadj – Bouira 2020, Page 10.
35. GAUSSENH., LEROYJ.F. et OZENDAP.,1982–Précisbotanique2. Les
végétaux supérieurs. Edit Masson. Paris. Page 500-501.
36. HALIMI A., 1980 __ L'Atlas Blidéen : climat et étages végétaux. Office des p
Hammiche V., Maiza K., 2006. Traditionnel médicine in Central Sahara : pharmacopoeia of
Tassili N’Ajjer, Journal of ethno pharmacology, page 105.
37. HUBERT RICHARD, 1992, Les arômes alimentaires, page 35.
38. ISERIN P., MASSON M., RESTELLINI J. P., YBERT E., DE LAAGE
DE MEUX A., MOULARD F., ZHA E., DE LA ROQUE R., DE LA ROQUE O.,
VICAN P., DEELESALLE -FEAT T., BIAUJEAUD M., RINGUET J., BLOTHJ.,
BOTREL A., 2001 _ Larousse des plantes médicinales : identification, préparation, soins.
2éme édition de VUEF, Hong Kong : page 335.
39. ISERIN. P,1999, Encyclopedie des plantes medicinales. Paris. Bruxelles
Zurich, page 336.
40. J Josseme-Cessac, J Lamarque et R Tavernier__ Arbre quel est ton nom,
page 43,49,56,78,90
41. Joane Barne, Linda A Andarson and J David Phillipson__ Herbal
Medecines third eddition, page 12-14.

73
Les Références Bibliographique

42. Kabahoum Marwa, Ladjlal Loubna__ État de la recherche scientifique sur


les plantes médicinales et la phytothérapie en Algérie, Mémoire magistère en science
biologique : Option Biodiversité et Physiologie végétale, Université de Mouhamed Boudiaf –
Messila 2021, page 12, 23, 34,54.
43. KUNKELE U et LOBMEYER T.R., 2007, Plantes médicinales,
Identification, Récolte, Propriétés et emplois. Edition parragon Books L tol : page 33-318
44. LAROUSSE__ Encyclopédie des plantes médicinales dentification,
préparation et soin page 56-133
45. LAROUSSE__ Phytothérapie.
46. Le soutien d’ARKOPHARMA, Mars2015__ Fiches d’orientation à la Phyto-
aromathérapie.
47. LEDARD., 1997, CD Rom botanique pour tous.
48. Louiz Ismahane, Inventaire et usage traditionnel des plantes médicinales dans
la steppe algérienne cas de la région d’Ain-Sefra Wilaya de Naama. Mémoire d’ingénieur
d’état en biologie filière écologie végétale et environnement : option écosystème forestier,
Université de Mustapha Stambouli – Mascara 2008, page
49. LOUP BUREAU, 2020, En Algérie, la médecine traditionnelle a toujours ses
adaptes, TV5MONDE.
50. M. Belagraa Ahmed et M. Meddah Fodil__ Inventaire et intérêt des plantes
médicinales du foret de Zakour commune de Mamounia wilaya de Mascara, Mémoire
d’ingénier d’état en biologie en science biologique : option écosystème forestier, Université
Mustapha Stambouli – Mascara 2008, Page 09,15.
51. Marie de Paris et Wilaya d’Alger, Guide illustre de la flore algérienne, page
38,48,54-62,76.
52. Onm de Mascara 1981-2021, station météorologique de Matmour.
53. OULD AMER Nabila et KHARIFI Souria, L’activité antibactérienne des
extraits flavonoiques des feuilles d’Urtica dioica L.(ortie). Mémoire de magistère en science
biologique option : microbiologie appliquée, Universite de Akli Mohand Oulhadj- Bouira
2020, page 03-11-20.
54. PELTJ. -M., Lesdrogues.Leurhistoire, leurseffets, Ed. Doin,1980.
55. QUEZEL P. et SANTA S., 1962-1963, Nouvelle flore d’Algérie et des
régions désertiques méridionales. Ed. CRNS, Paris (FR), Tome I : 1-565, Tome II : 566-1170.
QUEZEL P., 2000, Reflections sur l’évolution de la flore et de la vegetation au Maghreb
méditerranéen. IBIS Press, page 117

74
Les Références Bibliographique

56. Recherche et rédaction Francis Maingy, Magog, janvier 2008__


Mécanisation de la culture des plantes médicinales biologiques au Québec.
57. Robin ARMA, Plantes médicinale, Page 27,31,56,67.
58. Rafa Yamina et El Magroud Wahiba__ Inventaire des plantes médicinales
dans le foret des Sdamas Chergui commune de Fernda wilaya de Tiaret, Mémoire d’ingénieur
d’état en biologie en science biologique : option écosystème forestier 2005, page
59. Rédaction Doctorat, Seneçon commun (Senecio Vulgaris) : Propriétés et
vertus
60. RAMAD F., 1984, Éléments d’écologie : écologie fondamentale. Graw Hill,
Paris, page 397.
61. Sabah Chermat__ Botanique médicale biologie et application des plantes
médicinales en relation avec l’ethnobotanique 2019, Page 03-09.
62. SANAGO R., 2006, Le rôle des plantes médicinales en médecine
traditionnelle. Université
63. Senouci F__ Méthodes d’évaluation de la biodiversité 2019/2020, page 16-18.
64. Souddi__ Mémoire page 4-13.
65. Souidi Z. Miara M. Benhanifia K. Daikha A. Moumenine A.__ Les espèces
spontanées des zones humides. Les MARAIS DE LA MACTA, page 20-39-58-67-81.
66. WICHTL M., ANTON R., 2009, Plantes thérapeutiques tradition, pratique
officinale, science et thérapeutique. Édition LAVOISIR, Paris : page 38-41

Les sites :

1. Altea provance, Pâquerette (BELLIS PERENNIS) le 22/01/2018 De


https://www.altheaprovence.com/paquerette-bellis-perennis/
2. Agronomie info, Artemisia Herba-alba De
https://agronomie.info/fr/artemisia-herba-alba/
3. Aquaportail, Plante médicinale : définition, propriété De
https://www.aquaportail.com/definition-42-plante-medicinale.html
4. Boutique vegetale, Drimia Maritima – Scille Maritime De
https://www.boutique-vegetale.com/p/drimia-maritima-scille-maritime
5. Complément alimentaire, Gouat d’Italie De https://www.complements-
alimentaires.co/gouet-ditalie/
6. Creapharma, Agave american s.d De https://www.creapharma.ch/agave.htm

75
Les Références Bibliographique

7. Creapharma, Ægopode De https://www.creapharma.ch/egopode.htm


8. Creapharma s.d, Agave de https://www.creapharma.ch/agave.htm?
fbclid=IwAR1_OkflHvtn62N55Xs1yM5i8MaQUA3Pwzxa_WnrgjB_4GFejLU8sGt27jM
9. Doctonat, Carline (Carlina Acaualis) : Plante médicinale le 05/03/2020 De
https://doctonat.com/carline-plante-medicinale/
10. Doctonat, Scille maritime (Urginea maritima) : bienfaits et utilisations le
21/04/2020 De https://doctonat.com/scille-maritime-urginea-maritima/

11. Doctonat, Mouron rouge le 20/04/2020 De https://doctonat.com/mouron-


rouge-anagallis-arvensis/
12. Doctonat, Mouron rouge le 20/04/2020 De https://doctonat.com/mouron-
rouge-anagallis-arvensis/
13. Doctonat, Panicaut champêtre (Eryngium campestre) : Bienfaits et utilisation
le 15/05/2020 De https://doctonat.com/panicaut-champetre/
14. Doctonat, Seneçon commun (Senecio Vulgaris) : Propriétés et vertus le
23/03/2020 De https://doctonat.com/senecon-commun-senecio-vulgaris/
15. Doctonat, Seneçon commun (Senecio Vulgaris) : Propriétés et vertus le
23/03/2020 De https://doctonat.com/senecon-commun-senecio-vulgaris/
16. Doctissimo, Qu’est-ce qu’une plante médicinale le 12/03/2014 De
https://www.doctissimo.fr/html/dossiers/phytotherapie/articles/16260-plante-medicinale.htm
17. Ethnopharmacologie, Ampélodesmos mauritanicus (Poir) T. Durand &
Schinz De http://www.ethnopharmacologia.org/recherche-dans-prelude/?plant_id=480
18. Énergétique plante, Les différentes substances rencontrées dans les végétaux
https://www.energetiqueplantes.com/content/49-plantes-medicinales-pour-chevaux

19. Graines et plantes, Iris Mokoto Comment récolter les plantes médicinales De
https://www.graines-et-plantes.com/index.php?fiche=pratique&jardin=comment-recolter-
plantes-medicinales
20. Ilham Zahir, Asma ER-Rahmany, Raja Es-sadouni et Issam El-Hadri
(volume 89- année 2020, article) De https://popups.uliege.be/0037-9565/index.php?
id=9644&fbclid=IwAR1yO5AVyIsSJAYwsjMnWtuY_21p4wKold5pRz8ZqIlP_sOR9khGi1
VQRBQ#:~:text=En%20fait%2C%20il%20s'agit,l'hypertension%20et%20la%20fi
%C3%A8vre

76
Les Références Bibliographique

21. Information tv5monde, En Algérie, la médecine traditionnelle a toujours ses


adaptes le 21/09/2020 par loup bureau De https://information.tv5monde.com/afrique/en-
algerie-la-medecine-traditionnelle-toujours-ses-adeptes-9041
22. Jardinage, Arisarum (Arisarum vulgare), repéré le././. De
https://jardinage.ooreka.fr/plante/voir/1111/arisarum
23. Jardin et écotourisme, Trèfle De http://www.jardin-et-ecotourisme.fr/trefle-
161.htm
24. Jle, communique de presse Genève 25/03/2022, Médecine traditionnelle,
repéré le././. De https://www.who.int/fr/news/item/25-03-2022-who-establishes-the-global-
centre-for-traditional-medicine-in-india
25. Le courrier du vitam, Se soigner par les fruits, les légumes et les plantes
médicinales 03/07/2011 De https://lecourrier.vn/se-soigner-par-les-fruits-les-l-eacutegumes-
et-les-plantes-m-eacutedicinales/26420.html?
fbclid=IwAR0VY_ODNihEX2nCUNfvO5d3kxy8M1PIQKTCx9S4Ejdj2zao42TXB331_rM
26. Magazine hortus focur fr, Isabelle Vauconsant, Calendrier des plantes
médicinales : récolte et cueillettes le 27/09/2021 De
https://magazine.hortus-focus.fr/blog/author/hysore/
27. Medicine integre, Eroduim Cicutarium De
https://medecine-integree.com/erodium-cicutarium/
28. Medisite, Les différentes formes de phytothérapies De
https://www.medisite.fr/phytotherapie-les-differentes-formes-de-
phytotherapie.5494122.90.html
29. Médicine intégrée, Arum maculatom De https://medecine-integree.com/arum/
30. Nature en tête s.d, Salsepareille, repéré le././. De https://www.nature-en-
tete.fr/phytotherapie/salsepareille/ingredient-208?
fbclid=IwAR2zDF1UgU2BA6abcxEemjpaHmCkxVmeMUFHpJm72dXrmpIP4oxd5HFSDN
U
31. Notre temps, Se soigner par les plantes : les bienfaits de la pâquerette le
20/04/2020 par Frédérique Odasso De
https://www.notretemps.com/sante-bien-etre/medecines-douces/se-soigner-par-les-plantes-
les-bienfaits-de-la-paquerette-22773
32. Passeport sante, Phytothérapie : comment se soigner avec les plantes De
https://www.passeportsante.net/portail/phytotherapie

77
Les Références Bibliographique

33. Passeport sante, Genet Commun (Cytisus Scoparius) : Propriétés, bienfaits de


cette plante De https://www.passeportsante.net/fr/Solutions/HerbierMedicinal/Plante.aspx?
doc=genet-commun-cytisus-scoparius-proprietes-bienfaits-cette-plante
34. Pensez sauvage, Graines biologiques de Silene Inflata "Stridolo" De
https://pensezsauvage.org/graines_bio_d_aromatiques/silene-inflata-stridolo
35. Pharmacie en giphar, Phytothérapie : la médecine par le‫؛‬s plantes De
https://www.pharmaciengiphar.com/medecines-naturelles/conseils-phytotherapie/
phytotherapie-medecine-par-plantes
36. Plante medicinales et actifs naturels s.d 13/01/2021, Ashwaghandha :
bienfaits, utilisation et precautions d’emploi De
https://www.mon-herboristerie.com/blog/ashwagandha-bienfaits-utilisation-et-precautions-
demploi/?
fbclid=IwAR1uOZhh3J3O51Et0A5p1Kyo6dkacV8RI8B8CYZWZ8n8MTtIhFobgmwANSU
37. Scidev, L’Algérie entre médecine traditionnelle et charlatanismele 02/04/2017,
repè De https://www.scidev.net/afrique-sub-saharienne/opinions/algerie-sante-medecine-
charlatanisme/
38. Soriavie.fr s.d, les vertus de la salsepareille De https://soriavie.fr/plantes-
medicinales/salsepareille-vertus?
fbclid=IwAR3etaL2jMhPH_kMDfyVVvv4GB7CPz6kKGiaNCUiGu-
JGNZxWRzQESLF00Q
39. Thérapeutes magazine, Mouron rouge : Propriétés, Indications, Utilisation
thérapeutique le 04/09/2016 De https://therapeutesmagazine.com/mouron-rouge/
40. Toxi plante, Scille Maritime De
https://www.toxiplante.fr/monographies/scille.html
41. Trésor nature, Les principes actifs qui composent les plantes médicinales le
26/10/2018 De https://tresornature.com/principes-actifs-plantes-medicinales/
42. Use plantnet, Narcisse (Cazin 1868) De
https://uses.plantnet-project.org/fr/Narcisse_(Cazin_1868)
43. Vidale, Les plantes dans les produits cosmétiquesle 20/08/2012 De
https://www.vidal.fr/parapharmacie/utilisation/bon-usage-phytotherapie-plantes/plantes-
produits-cosmetiques.html
44. Vidal, Photothérapie : les plantes de A à Z De
https://www.vidal.fr/parapharmacie/phytotherapie-plantes.html

78
Les Références Bibliographique

45. Wikipedia s.d, Echium Plantaguneum De


https://fr.wikipedia.org/wiki/Echium_plantagineum
46. Wikioedia s.d, Phytothérapies De https://fr.wikipedia.org/wiki/Phytoth
%C3%A9rapie
47. Wikipedia, Plante médicinale De https://fr.wikipedia.org/wiki/Plante_m
%C3%A9dicinale
48. Wikipedia s.d, Ortie De https://fr.wikipedia.org/wiki/Ortie?
fbclid=IwAR05WgTNxkXC0XBC_0OH8-rNydZIl8X8YQ-tBvTEi-j9yFOxbsSHlJZseeA#

79
Annexes
Annexes

ANNEXE 01
Tableau 06 : Valeurs des températures moyennes mensuelles de Mascara. ONM (la station de
Matmour) période (1981 - 2021)

Mois Jan Fév Mar Avr Mai Jun Jul Aout Sep Oct Nov Dec

M(°C) 22,5 24,7 29 32,5 36,3 41,4 43,4 43,2 39 34 28,3 23

m(°C) -0,01 1 2,04 4,9 8,2 13,01 17,6 18,4 14,2 9,5 4,5 1,4

(M+m)/2 11,2 12,9 15,5 18,7 22,3 17,7 31 31 27 21,8 16,4 12,2

Source : ONM (la station de Matmour) (1981 - 2021).

Tableau 07 : Pluviométrie de la région de Mascara durant la période (1981-2021).

Mois Jan Fév Mar Avr Mai Jun Jul Aout Sep Oct Nov Déc

P(mm) 65,3 60,9 58,9 52,7 39,9 11,1 3,3 9,3 22,8 37 62,2 56,3

Source : ONM (la station de Matmour) (1981 - 2021).

Tableau08 : Le régime saisonnier de la station de Mascara

Station/Saison Hiver Printemps Eté Automne


Mascara(%) 43 34 3 30
Source : ONM (la station de Matmour) (1981 - 2021).

Tableau09 : fréquence des vents (Mascara, 1981-2021)

Mois Jan Fév Mar Avr Mai Jun Jul Aout Sep Oct Nov Déc

Vent 243,9 254, 259,2 292,1 308,1 309,8 323 315 291, 260,5 248,5 72,6
(m/s) 9 3

Source : ONM (la station de Matmour) (1981 - 2021).

80
Annexes

Tableau 10 : les températures et précipitations de mascara (1981-2021).

Mois Jan Fév Mar Avr Mai Jun Jul Aout Sep Oct Nov Déc

Précipitation 65,3 60,9 58,9 52,7 39,9 11,1 3,3 9,3 22,8 37 62,2 56,3
(mm)
2T (°C) 18,8 21,4 27 64,8 40,6 50,6 58,4 58,4 49,8 40 28,4 21,6

Source : ONM (la station de Matmour) (1981 - 2021).


Famille Espèce %
Myrtaceae 1 1,23 Tableau 11 : Quotient pluviométrique
Asteraceae 16 19,75 d’Emberger
Oleaceae 1 1,23
Station
Amaranthaceae P (mm)
1 M1,23
(°C) m(°C) Q3
Malvaceae 2 2,47
Mascara
Apiaceae 479,5
4 43,4
4,94 -0,01 37,88
Lamiaceae 3 3,70
Cupressaceae 1 1,23 Source : ONM (la station de Matmour)
Rhamnaceae 2 2,47 (1981 - 2021).
Anacardiaceae 2 2,47 Tableau n° 12 : pourcentages des
Asparagaceae 1 1,23 familles, espèces de la flore médicinale de
Oxalidaceae 1 1,23 Mare d’eau.
Papaveraceae 1 1,23
Liliaceae 3 3,70
Pinaceae 1 1,23
Rutaceae 1 1,23
Globulariaceae 1 1,23
Asphodelaceae 1 1,23
Fabaceae 4 4,94
Urticaceae 2 2,47
Agavaceae 1 1,23
Vitaceae 1 1,23
Primulaceae 1 1,23
Brassicaceae 3 3,70
Cactaceae 1 1,23
Iridacea 2 2,47
Poaceae 3 3,70
Arecaceae 1 1,23
Araceae 2 2,47
Boraginaceae 2 2,47
Rosaceae 1 1,23
Solanaceae 1 1,23 Tableau I : Liste de faune avifaune
Euphorbiaceae 1 1,23 observée au niveau de la réserve de
Resedaceae 1 1,23 Chasse de Mascara
Valerianaceae 1 1,23
Caryophyllaceae 1 1,23
Amaryllidaceae 1 1,23
Convolvulaceae 1 1,23
Linaceae 1 1,23
Smilacaceae 1 1,23
Geraniaceae 3 3,70 81
Fumariaceae 1 1,23
Scrophulariaceae 1 1,23
Annexes

SED MIG Stat


Nom Scientifique Famille Nom commun
National

Columba livia Columbidae Pigeon Biset X

Passer domesticus Ploceidae Moineau Domestique X

Lanius senator Laniidae Pie Grieche à Téte Rousse X

Fringillidae carduelis Carduelis Chardonneret X P

Alectoris barbara Phasianidae Perdrix-Gambra X

Upupa epops Upupidae HuppeFasciee X P

Hirundo rustica Hirundinidae Hirondelle De Cheminée X

Serinus serinus Fringillidae Serin Cini X P

Streptopélia turtur Columbidae Tourterelle Des Bois

Strix aluco Strigidae Chouette hulotte X

Pyrrhocorax Corvidae Crave à bec rouge X

Turdus merula Turdidae Merle Noir X

Milvus milvus Accipitridae Milan Noir X

Columbaoenas Columbidae Pigeon colombin X

Accipiter nisus Accipitridae Épervier D’Europe X P

Pycononotus barbatus Pycnonotidae Bulbul Des Jardins (Ou Gris) X

82
Annexes

Carduelis chloris X
Fringillidae Verdier
(Chloris- Chloris)

Parus major Parida Mesange Charbonnière

Ficidula hypoleuca Muscicapidae Gobemouche Noir X

Columba palumbus Columbidae Pigeon Ramier X

Coracias garrulus Coraciidae Rolier d’Europe X P

Parus ater Paridae Misange noire X

Athenenoctua Titonidae Couette cheveche

Apus melba Apodidae Martinet alpin

Apus pallidus Apodidae Martinet pale

Apus apus Apodidae Martinet noir

Source : (plan de gestion de la réserve de la wilaya de Mascara, 2013)

Tableau II : Liste des reptiles rencontrés dans la forêt

Nom commun Nom Scientifique Statut National

Caméléon vulgaire Chameleo vulganris P

Couleuvre verte et jaune Coluber viridiflavus

Couleuvre à collier Natrix natrix P

lézard des murailles Lacerta muralis

Lézard vert Lacerta viridis

Tortue grecque Testudo graeca

Vipère aspic Vipera aspic

83
Annexes

Vipère du levant Viper alabetina

Source : (plan de gestion de la réserve de la wilaya de Mascara, 2013).

P = Protégée - Sed =Sédentaire - Mig = Migrateur

ANNEXE 02
La position taxonomique de quelques espèces :

1)- Nom scientifique Artemisia herba-alba

 Règne Plantae
 Clade Angiospermes
 Clade Dicotylédones vraies
 Clade Noyau des Dicotylédones vraies
 Clade Astéridées
 Clade Campanulidées
 Ordre Asterales
 Famille Asteraceae
 Sous-famille Asteroideae
 Tribu Anthemideae
 Sous-tribu Artemisiinae

84
Annexes

 Genre Artemisia
 Espèce Artemisia herba-alba
 Nom vernaculaire : El chih

2)- Nom scientifique Pistacia lentiscus

 Règne Plantae
 Division Magnoliophyta
 Classe Magnoliopsida
 Ordre Sapindales
 Famille Anacardiaceae
 Genre Pistacia
 Espèce Pistacia lentiscus
 Nom vernaculaire : Darew

3)- Nom scientifique Ruta montana

 Règne Plantae
 Embranchement Tracheophyta
 Classe Magnoliopsida
 Ordre Sapindales
 Famille Rutaceae
 Genre Ruta
 Espèce Ruta montana
 Nom vernaculaire : El fidjel, fidjel el jbel

85
Annexes

4)- Nom scientifique Sinapis arvensis

 Règne Plantae
 Division Magnoliophyta
 Classe Magnoliopsida
 Ordre Capparales
 Famille Brassicaceae
 Genre Sinapis
 Espèce Sinapis arvensis
 Nom vernaculaire : El khardel

5)- Nom scientifique Sonchus

 Règne Plantae
 Sous-règne Tracheobionta
 Division Magnoliophyta
 Classe Magnoliopsida
 Sous-classe Asteridae
 Ordre Asterales
 Famille Asteraceae
 Genre Sonchus
 Espèce Sonchus
 Nom vernaculaire : Moulbina

86
Annexes

6)- Nom scientifique Tetraclinis articulata

 Règne Plantae
 Division Pinophyta
 Classe Pinopsida
 Ordre Pinales
 Famille Cupressaceae
 Genre Tetraclinis
 Espèce Tetraclinis articulata
 Nom vernaculaire : El araar

7)- Nom scientifique Lavandula stoechas

 Règne Plantae
 Division Magnoliophyta
 Classe Magnoliopsida
 Ordre Lamiales
 Famille Lamiaceae
 Sous-famille Nepetoideae
 Genre Lavandula
 Espèce Lavandula stoechas
 Nom vernaculaire : El halhal

87
Annexes

8)- Nom scientifique Ferula communis

 Règne Plantae
 Division Magnoliophyta
 Classe Magnoliopsida
 Ordre Apiales
 Famille Apiaceae
 Genre Ferula
 Espèce Ferula communis
 Nom vernaculaire Kelkha

9)- Nom scientifique Eucalyptus gomphocephala

 Règne Plantae
 Sous-règne Tracheobionta
 Division Magnoliophyta
 Classe Magnoliopsida
 Sous-classe Rosidae
 Ordre Myrtales
 Famille Myrtaceae
 Genre Eucalyptus
 Espèce Eucalyptus gomphocephala
 Nom vernaculaire : Kalitous

88
Annexes

10)- Nom scientifique Olea europaea

 Règne Plantae
 Classe Equisetopsida
 Sous-classe Magnoliidae
 Super-ordre Asteranae
 Ordre Lamiales
 Famille Oleaceae
 Genre Olea
 Espèce Olea europaea
 Nom vernaculaire : Zebouj

11)- Nom scientifique Opuntia ficus-indica

 Règne Plantae
 Sous-règne Tracheobionta
 Division Magnoliophyta
 Classe Magnoliopsida
 Sous-classe Caryophyllidae
 Ordre Caryophyllales
 Famille Cactaceae
 Genre Opuntia
 Espèce Opuntia ficus-indica
 Nom vernaculaire : Karmous el nsara, el
hendi

89
Annexes

12)- Nom scientifique Calendula officinalis

 Règne Plantae
 Clade Angiospermes
 Clade Dicotylédones vraies
 Clade Noyau des Dicotylédones vraies
 Clade Astéridées
 Clade Composées
 Ordre Asterales
 Famille Asteraceae
 Sous-famille Asteroideae
 Tribu Calenduleae Genre Calendula
 Espèce Calendula officinalis
 Nom vernaculaire : El djamra

13)- Nom scientifique Calicotome spinosa

 Règne Plantae
 Sous-règne Tracheobionta
 Division Magnoliophyta
 Classe Magnoliopsida
 Sous-classe Rosidae
 Ordre Fabales
 Famille Fabaceae
 Genre Calicotome
 Espèce Calicotome spinosa
 Nom vernaculaire : El gendoule

90
Annexes

91

Vous aimerez peut-être aussi