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Présenté par :
ATOUB Nadjiba
ALALTA Hind
Soutenu le 07/09/2021 devant le jury :
Président : Mr HARROUCHE KAMEL MCA. Univ. De Jijel
Examinatrice : Melle BOUTABET KHEIRA MAA. Univ. De Jijel
Encadreur : Mme BOUDEBAZ KHADIDJA MCB. Univ. De Jijel
Dédicace
A mes chers parents, qui m'ont soutenue dans mes études, et pour leurs
encouragements et leur amour.
A mes frères, mes beaux frères et mes sœurs surtout ma sœur sisita
Pour leur affection. Que dieu leur accorde le succès, le bonheur et la santé et renforce notre
union
A mon binôme « Hind » d'être une amie si merveilleuse, je suis vraiment chanceux de
t'avoir à mes côtés.
ATOUB Nadjiba
Dédicaces
Dédicace
Du profond de mon cœur, je dédié ce modeste travail à tous ceux qui sont chers
Aucune dédicace ne saurait exprimer mon respect, mon amour et ma considération pour les
sacrifices que vous avez consentis pour ma construction et mon bien être.
Que ce modeste travail soit l’exaucement de vos vœux tant formulés, le fruit de vos
innombrables sacrifices. Puisse Dieu, le très haut, vous accorder santé, bonheur et longue
vie.
Au corps enseignant qui nous a donné une très bonne formation pendant le cursus
universitaire.
Pour leurs soutiens moraux et leurs conseils précieux tout au long de mes études.
A mes chères amies : Imene, Dounia, Fatima, Asma, Chaima, Leila, Bouchra, Samira
A toute ma famille
ALALTA Hind
Remerciements
Remerciements
Avant toute chose, nous remercions Dieu, le tout puissant, de nous avoir donné la
force et la patience.
Nous adressons également nos vifs remerciements à Dr Harrouche Kamel qui nous a
fait l’honneur en acceptant de présider le jury.
Nous exprimons nos vifs remerciements au Melle Boutabet kheira pour L’honneur
qu’elle nous a fait en acceptant de faire partie de ce jury et d’examiner ce mémoire.
A nos parents pour leur contribution dans chaque travail que nous avons effectué et
pour tous les sacrifices consentis.
ABRÉVIATIONS
DEDICACES
REMERCIEMENT
ABRÉVIATIONS
TABLE DES MATIÈRE
Introduction ……………………………...………………..…………………………. 1
Partie I : Etude bibliographique
I. Etude bibliographique ………………………………………………………......... 3
I.1.Activité antioxydante………………………………………………………....... 3
I.1.1.Stress oxydant et production des radicaux libre……………………………......... 3
I.1.2. Système antioxydant…………………………………………………….............. 4
I.2. Généralités sur les polyphénols……………………………………………......... 5
I.2.1. Définition et structures chimiques……………………………………………..... 5
I.2.2. Biosynthèse des composés phénoliques…………………………………............ 6
I.2.3. Classification des polyphénols………………………………………................. 6
I.2.3.1. Acides phénoliques………………………………………………................. 6
I.2.3.2. Flavonoïdes………………………………………......................................... 7
I.2.4. Rôle des polyphénols…………………………………………………………..... 10
I.2.4.1. Chez les plantes………………………………………………………….......... 10
I.2.4.2. Chez l’homme…………………………………………………....................... 10
I.3. Le miel………………………………………………………............................... 10
I.3.1. Historique……………………………………………....................................... 10
I.3.2. Définition……………………………………………………………………....... 11
I.3.3.Composition du miel……………………………………………………….......... 11
I.3.3.1. Sucres (Glucides)……………………………………………………………… 11
I.3.3.2.Protéines, enzymes et acides aminés…………………………………………... 12
I.3.3.3. Vitamines………………………………………............................................ 13
I.3.3.4. Minéraux et oligo-éléments………………………………………................... 13
I.3.3.5. Hydroxyméthylfurfural (HMF)……………………………………………...... 13
I.3.3.6. Acides organiques…………….................................................................... 14
I.3.3.7. Composés phénoliques………………………………................................... 14
I.3.4.Propriété physicochimiques et organoleptiques…………………………........... 16
I.3.4.1. Teneur en eau…………………………………………………………………. 17
Table des matières
Introduction
Le miel qui est une substance naturel sucré produit par les abeilles de l’espèce Apis
mellifera (Shapla et al., 2018) est l’un de ces aliments qui caractérisé par plusieurs activités
thérapeutiques et parmi eux on cite la capacité antioxydante. Plusieurs études ont montrées
que l'activité antioxydante du miel provient principalement de sa teneur en composés
phénoliques (Olas, 2020) qui varie largement en fonction de la source florale et l'origine
botanique (Doukani et al., 2014). Les caractéristiques du miel sont subordonnées à la source
alimentaire des abeilles, en effet, il peut avoir toutes les vertus et les principes actifs de ces
plantes ayant été à l'origine de sa production. Le miel monofloral occupe une place très
importante dans le domaine de la recherche scientifique en raison de la possibilité pour y
trouver les propriétés des plantes à partir du quels il est produit, faisant ainsi du miel un
véhicule pour transporter ces propriétés (Mekious et al., 2020).
Dans cet objectif, notre étude est de mettre le point sur la contribution de la teneur en
polyphénols et flavonoïdes des trois plantes à savoir la menthe pouliot « Mentha pulegium »,
1
Introduction
2
Etude bibliographique Activité antioxydante
I. Etude bibliographique
3
Etude bibliographique Activité antioxydante
Les ERO peuvent être des espèces radicalaires tels que le radical hydroxyle (OH•) ou
des espèces non radicalaires comme le peroxyde d’hydrogène (H2O2) (figure 01) (Semalty et
al., 2017). Les ERO ont longtemps été considérées comme des sous-produits toxiques du
métabolisme normal de l’oxygène et impliquées dans de nombreuses pathologies. Cependant,
depuis plusieurs années, la production contrôlée de radicaux apparaît comme un mécanisme
essentiel de la signalisation cellulaire qui participe au maintien de l’homéostasie de la cellule
(Migdal et Serres, 2011).
On dit qu’une substance est un antioxydant toute substance dont la présence, même à
de faibles concentrations, retarde ou inhibe l'oxydation d'un substrat (Nanda, 2016). Le corps
humain possède son propre système naturel de défense antioxydante pour lutter contre les
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Etude bibliographique Activité antioxydante
effets néfastes des ERO (He et al., 2017). La ligne de défense antiradicalaire est constituée
d'antioxydants soit enzymatiques (superoxyde dismutase, glutathion peroxydase, glutathion
réductase, catalase), soit non enzymatiques. Les antioxydants non enzymatiques peuvent être
endogènes qui agissent en piégeant les radicaux libres (glutathion, acide urique, nicotinamide
NADPH, albumine et bilirubine). À ces antioxydants s'ajoutent des molécules réductrices
exogènes apportées par l'alimentation (vitamine E, alpha-tocophérol, vitamine C ou acide
ascorbique, caroténoïdes, polyphénols, flavonoïdes, sélénium et zinc). Ce système de défense
permet à l'organisme de maintenir les ERO à une concentration acceptable et de retarder
l'oxydation d'un substrat (Monnier et Schlienger, 2018).
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Etude bibliographique Généralités sur les composés phénoliques
Les polyphénols sont des produits du métabolisme secondaire des plantes. Ils sont
synthétisés à partir de deux voies biosynthétiques :
Les acides phénoliques sont également une classe de composés appartenant à des
composés phénoliques, que l'on trouve naturellement dans les fruits et légumes. Ils peuvent
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Etude bibliographique Généralités sur les composés phénoliques
être divisés en deux groupes, c'est-à-dire ceux dérivés des acides hydroxybenzoïque et les
dérivés des acides hydroxycinnamiques (De Araújo et al., 2020).
Ce sont des composés caractérisés par la présence d’un groupe carboxylique (COOH)
(figure 04) et ses dérivés les plus courants sont les acides ρ-hydroxybenzoïque, gallique,
protocatéchuique et vanillique (De Araújo et al., 2020).
I.2.3.2. Flavonoïdes
Les flavonoïdes sont des produits largement distribués dans le règne végétal et
constituent un groupe de plus de 6 000 composés naturels qui sont quasiment universels chez
les plantes vasculaires. Ils constituent des pigments responsables des colorations jaune, orange
et rouge de différents organes végétaux. Les flavonoïdes sont rencontrés dans les fruits et les
légumes et également dans plusieurs plantes médicinales (Ghedira, 2005).
Les flavonoïdes présentent une structure de base formée par deux cycles aromatiques
(A et B) reliés par trois carbones : C6-C3-C6, chaîne souvent fermée en un hétérocycle
oxygéné hexa- ou penta-gonal (C) (figure 05) (Jiménez et al., 2009). Les atomes de carbone
des cycles C et A sont numérotés de 2 à 8 et ceux du cycle B de 2' à 6' (Martínez-Flórez et al.,
2002).
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Etude bibliographique Généralités sur les composés phénoliques
Les flavonoïdes au sens strict sont des composés dont la substitution par un noyau
benzénique se fait en position 2. Les composés présentant une substitution en position 3 sont
désignés par le terme isoflavonoïdes. Selon la nature de l’hétérocycle on distingue : les
flavones, les flavonols, les flavanones, les flavanols, les dihydroflavanols, les anthocyanes, les
chalcones et les aurones (figure 06) (Ghedira, 2005 ; Bruneton, 1999).
Flavones
Génine Hétérosides
Flavonols
Génine Hétérosides
5 7 3’ 4’ 5’ R= rhamnose: Quercitrosides
Quercétine OH OH OH OH -
Kaempférol OH OH - OH -
Myricétine OH OH OH OH OH
Flavanones
Génine Hétérosides
5 7 4’ R= néohespéridoside : Naringine
Naringénine OH OH OH
Flavanols Flavan-3,4-diols
5 7 3’ 4’ 5 7 3’ 4’
Catéchine OH OH OH OH Leucopénargonidol OH OH H OH
Leucocyanidol OH OH OH OH
Dihydroflavonols Isoflavone
5 7 3’ 4’
Dihydrokaemférol OH OH H OH
Dihydroquercétine OH OH OH OH
Figure 07 : Structures des flavonoïdes les plus abondants dans la nature (Ghedira, 2005).
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Etude bibliographique Généralités sur les composés phénoliques
I.3. Le miel
I.3.1. Historique
Le miel en tant que médicament populaire est mentionné dans les archives écrites les
plus anciennes dont pendant la Première Guerre mondiale, le miel était utilisé pour réparer les
blessures de combat (Ahmed et al., 2018). Ainsi, les propriétés antimicrobiennes du miel ont
été notées pour la première fois en 1892 par Van Ketel (Oryan et al., 2016).
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Etude bibliographique Le miel
I.3.2. Définition :
Le miel est un mélange sucré totalement naturel produit par les abeilles Apis mellifera
L. (Bakchiche et al., 2018) qui sélectionnent directement le nectar des fleurs ; des sécrétions
provenant de parties vivantes des plantes, ou des excrétions laissées sur celles-ci par des
insectes suceurs ; le miellat (Mekious et al., 2020), puis transforment ces dernières en les
combinant avec des substances spécifiques, déposent, déshydratent, stockent et laissent dans
des nids d'abeilles pour mûrir donnant le miel de nectar floral ou le miel de miellat
respectivement (Azonwadé et al., 2018 ; Doukani et al., 2014).
Selon l’origine botanique, le miel floral peut être monofloral dans lequel les abeilles se
nourrissent principalement d’un type de plante et en fonction du type de la plante le miel seras
nommé (Alvarez-Suarez et al., 2014), tandis que le miel multifloral signifie que le miel
provient de plusieurs sources botaniques, dont aucune ne prédomine. Ce dernier est le plus
disponible ; néanmoins, le miel monofloral attire l’attention des consommateurs en raison de
la possibilité pour y trouver les propriétés des plantes à partir du quels il est produit. En effet,
il a été suggéré que les propriétés médicinales de nombreuses plantes peuvent être transmises
par le miel, faisant du miel un véhicule pour transporter ces propriétés (Bobis et al., 2020).
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Etude bibliographique Le miel
Il est important de noter que la plupart de ces sucres ne sont pas présents dans le
nectar, car ils sont le résultat des enzymes ajoutées par l'abeille lors de la maturation du miel
ou par action chimique sous forme concentrée (Alvarez-Suarez et al., 2013). Le fructose et le
glucose dans le miel sont dérivés de la conversion chimique des disaccharides en nectar floral
par les enzymes sécrétées par les abeilles, où le fructose est la proportion la plus élevée de
tous les sucres dans presque tous les types du miel (Nguyen et al., 2019).
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Etude bibliographique Le miel
Le miel contient également des enzymes qui peuvent provenir des sécrétions salivaires
de l’abeille (Belhaj et al., 2015), du pollen et du nectar floral. Les principales enzymes sont la
diastase, la glucose oxydase et l'invertase. Les autres enzymes rapportées dans le miel sont la
catalase et la phosphatase acide (Alvarez-Suarez et al., 2013) dont la catalase (CAT) soutient
la formation d'oxygène O2 et d’eau H2O à partir du peroxyde d’hydrogène H2O2 (Nguyen et
al., 2019).
I.3.3.3. Vitamines
La teneur en vitamines du miel est faible. Les plus importantes sont les vitamines du
complexe B ; la thiamine (vitamine B1), la riboflavine (vitamine B2), la pyridoxine (vitamine
B6), la niacine (vitamine B3) et l'acide pantothénique (vitamine B5) proviennent
principalement du pollen et l'acide ascorbique (vitamine C) mais ce dernier est présent
généralement en très faible quantité (Cianciosi et al., 2018 ; Khan et al., 2017).
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Etude bibliographique Le miel
(Khalil et al., 2012), et dans une moindre mesure comme intermédiaire dans les réactions de
Maillard (Bobis et al., 2020) en deux étapes : (1) la dégradation catalysée par l'acide de
l'hexose et (2) la décomposition de la 3-désoxyosone (Shapla et al., 2018).
Tous les types du miel ont une acidité mineure en raison de la présence d'environ
0,57% d'acides organiques (Afrin et al., 2020). Ces acides sont parmi les composés les plus
importants dans le miel, ils contribuent à l'arôme et en partie sont responsables de son
excellente stabilité vis-à-vis des microorganismes et sont également associée à une activité
antibactérienne du miel. Parmi ces acides, l'acide gluconique a été identifié comme le
composant principal et le plus abondant (Alvarez-Suarez et al., 2014). D’autres acides ont été
aussi identifiés tels que l'acide aspartique, l'acide butyrique, l'acide citrique, l'acide acétique,
l'acide formique, l'acide fumarique et l'acide glutamique (Afrin et al., 2020).
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Etude bibliographique Le miel
grands groupes de composés phénoliques ont été identifiés dans le miel : flavonoïdes et acides
phénoliques (Afrin et al., 2020).
Les acides phénoliques du miel peuvent être divisés, en fonction de leur structure
chimique, en deux sous-groupes : les acides hydroxybenzoïques et les acides
hydroxycinnamiques. Tous les acides hydroxybenzoïques partagent une structure nucléaire
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Etude bibliographique Le miel
C1-C6, dérivée de l'acide benzoïque, mais ils diffèrent par l'hydroxylation et la méthylation
du cycle aromatique. Les acides hydroxybenzoïques les plus courants dans le miel sont l'acide
benzoïque, l'acide vanillique, l'acide syringique, l'acide salicylique, l'acide gallique et l'acide
ellagique (Figure 11). Les acides hydroxycinnamiques présentent des différences dans les
cycles d'origine (acides phénylacétiques et acétophénones). Les principaux acides
hydroxycinnamiques identifiés dans le miel sont l'acide caféique, l'acide p-coumarique, l'acide
férulique et les acides sinapique (Figure 11). D'autres acides phénoliques tels que les acides
asphydroxycinnamiques et l'acide chlorogénique pourraient également être présents dans le
miel, selon les origines botaniques (Afrin et al., 2020).
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Etude bibliographique Le miel
et d’autres. Ces analyses sont considérées comme un domaine clé pour déterminer la qualité
d'un miel (Ismail et al., 2018 ; Chan et al., 2017).
Dans le miel, la plus forte teneur en eau c’est à dire le moins de matière sèche. Selon
le Codex Alimentarius, la teneur maximale acceptable en eau dans le miel est de 20% à
l'exclusion du miel de bruyère (Habryka et al., 2020). La teneur en humidité du miel d'abeille
représente une importance majeure pour sa stabilité contre la fermentation et la granulation
(El Sohaimy et al., 2015). Si la maturation n'est pas complète dans le miel, la teneur en
humidité est élevée, ce qui provoque une cristallisation et une fermentation précoces causée
par les levures osmotolérantes (Ceylan et al., 2019).
Le miel est naturellement acide quelle que soit son origine géographique, dont son
acidité provient d’acides organiques libre ou combinés sous forme de lactones (Khalil et al.,
2012 ; Bakchiche et al., 2018). Conformément à la directive européenne, la valeur d'acidité
maximale autorisée est de 50 meq / kg (Ratiu et al., 2020). Donc, une acidité accrue est un
indicateur de la fermentation du sucre en acides organiques (Nguyen et al., 2019).
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Etude bibliographique Le miel
I.3.4.5. Couleur
La couleur du miel est le facteur le plus important affectant son apparence visuelle et
dépend principalement de la composition du miel donc de son origine botanique (Can et al.,
2015). Selon les normes de Codex Alimentarius les miels clairs ont des valeurs des couleurs
entre 0 et 85 mm et les miels foncés supérieur 114 mm (Bakchiche et al., 2018). La couleur
du miel va généralement du jaune pâle à l'ambre foncé et parfois même à une teinte verte ou
rouge (Zarei et al., 2019). Le miel s'assombrit avec l'âge, et d'autres changements de couleur
peuvent résulter des interventions de l'apiculteur et de différentes méthodes de conservation,
(Khalil et al., 2012) par exemple pendant le stockage, la couleur du miel peut devenir plus
claire à la suite du processus de cristallisation, dérivé du développement des cristaux de
glucose blancs (Nguyen et al., 2019) et aussi des diverses réactions de caramélisation non
enzymatiques (réactions de Maillard). Le HMF est l'une de ces réactions qui affecte le
noircissement du miel (Can et al., 2015).
D’après les Consommateurs, la saveur du miel est reste le critère le plus important
pour l’évaluation de la qualité du miel. Cependant, l’arôme est un autre critère qui caractérise
le miel (Khan et al., 2017) et il est généré par le mélange complexe de divers composés
volatils, qui peut varier en fonction de l'origine florale ou botanique (Afrin et al., 2020), et à
d'autres composés tels que les sucres, les acides, les acides aminés, les tanins et les composés
phénoliques tandis que d'autres composés, comme les alcools, les aldéhydes ramifiés ou les
dérivés de furane, sont liés à la pureté microbienne ou aux conditions de traitement et de
stockage du miel (Bobis et al., 2020).
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Etude bibliographique Le miel
Le miel est un produit vivant leur qualité dépend essentiellement de son contenu
(Nayaka et al., 2020). Celle-ci subit au cours du temps un certain nombre de modifications
aboutissant à la perte de sa qualité essentielle aussi bien sur le plan nutritionnel que sur le plan
thérapeutique (Belhaj et al., 2015). De plus, les traitements industriels et les conditions du
stockage affectent la qualité du miel telle que : Le traitement thermique qui peut altérer les
propriétés physico-chimiques et antioxydantes du miel. Les modifications apportées à
certaines de ces propriétés ne sont importantes que du point de vue du respect des limites
standard, par ex. pH, acidité, teneur en HMF, etc. Cependant, du point de vue nutritionnel, la
modification de la capacité antioxydante du miel est d'une importance particulière et peut
affecter les bienfaits du miel pour la santé (Zarei et al., 2019).
Bien que tous ces activités thérapeutiques sont essentielles pour la protection et la
prévention du corps humaine vis-à-vis de tous les maladies mais, la capacité antioxydante
reste l’activité qui rassemble tous les autres activités thérapeutiques et réduit le stress oxydant.
Bien que le miel a une origine botanique, il a été suggéré que de nombreuses propriétés
médicinales des plantes peuvent être transmises par le miel, de sorte que le miel pourrait être
utilisé comme véhicule pour transporter les propriétés médicinales des plantes (Alvarez-
Suarez et al., 2014).
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Etude bibliographique Le miel
éventail de métabolites, tels que l'acide ascorbique, les α-tocophérols, les caroténoïdes, les
acides aminés, les protéines, les acides organiques, les produits de réaction de Maillard et plus
de 150 composés phénoliques tels que les flavonoïdes, les acides phénoliques, les tanins et
leurs dérivés (figure 12) (Meinen et al., 2014). Cependant, il a été rapporté que les
flavonoïdes et les acides phénoliques sont les principaux constituants responsables des effets
antioxydants et autres effets médicinaux du miel. De plus, il a été noté que l’effet bénéfique
du miel sur la santé humaine provient principalement de sa teneur en composés phénoliques
même en petites quantités (Cianciosi et al., 2018).
Le mécanisme exact par lequel le miel agit contre les radicaux libres n'est pas
entièrement compris (Khan et al., 2017). Il se caractérise par un mécanisme d'action
diversifié, notamment la réduction des propriétés négatives des espèces réactives de l'oxygène
et de l'azote, l'inhibition de l'activité des enzymes responsables de la production d'anions
suroxydes et d'ions métalliques chélateurs, ainsi que la perturbation des réactions radicalaires
en chaîne (Habryka et al., 2020).
Pour les acides phénoliques et les flavonoïdes, l’effet antioxydant dépend des positions
relatives des groupes OH dans le cycle aromatique et de structures moléculaire de composé
phénolique (Oryan et al., 2016).
Les flavonoïdes exercent une capacité antioxydante avec différents modes d'action ;
par la chélation des métaux de transition qui catalysent la peroxydation lipidique, blocage de
la propagation des réactions d'oxydation, inhibition des oxydants d'attaquer des cibles
cellulaires par le don d'électrons et par l'activité de piégeage des radicaux et le renforcement
de la capacité antioxydante cellulaire par stimulation d'antioxydants endogènes. Les
20
Etude bibliographique Le miel
flavonoïdes antioxydants fonctionnent aussi comme des bons piégeurs de radicaux libres par
donation rapide d'un atome d'hydrogène aux radicaux libres (figue 13). En général, l'activité
antiradicalaire des flavonoïdes dépend de la structure moléculaire et de la substitution des
groupes hydroxyles, qui est, basée sur la possibilité d'une stabilisation des radicaux
phénoxyles résultants par la délocalisation (Seifu et al., 2012) (Shahidi et Naczk, 2004).
Les acides hydroxybenzoïques exercent une capacité antioxydante basée sur les
positions des groupes OH dans le cycle aromatique.
Les acides hydroxycinnamiques présentent une plus grande capacité de piégeage des
radicaux libres en raison de la chaîne insaturée liée au groupe carboxyle, conférant une
stabilité au groupe radical phénoxyle. Les acides hydroxycinnamiques offrent plusieurs
groupes hydroxyles pour lutter contre les radicaux libres. De plus, les groupes donneurs
d'électrons présents dans le cycle benzénique fournissent un plus grand nombre de structures
résonnantes et augmentent la stabilité des radicaux acryliques dans les acides cinnamiques.
(Nguyen et al., 2019). Le degré d'activité est lié au nombre de leurs groupes hydroxyle
(Cianciosi et al., 2018).
21
Etude bibliographique origines botaniques des miels étudiés
La menthe pouliot est l'une des espèces de menthe communément appelées menthe
pennyroyal. La menthe pouliot est une plante herbacée vivace et endémique de 40 cm hauteur.
Les feuilles sont ovales, dentées et opposées. Les fleurs mauves et verticillées sont
principalement caractérisées par un piquant parfum mentholé (figure 14) (Abdelli et al.,
2016 ; Iserin, 2001 ; Domingues et al., 2019).
La menthe pouliot (Mentha pulegium) est une herbe aromatique qui appartient à la
famille des Lamiaceae (Teixeira et al., 2012).
Mentha pulegium est connue dans le monde sous les noms vernaculaires suivants
(Bouchikhi Tani, 2011) (Messaoudi et al., 2020) :
- En anglais : Pennyroyal
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Etude bibliographique origines botaniques des miels étudiés
M. pulegium est une plante endémique qui est originaire d'Europe, d'Afrique du
Nord (y compris l'Algérie), d'Asie mineure et du Moyen-Orient. Elle pousse sur des sols
humides (Abdelli et al., 2016) (Iserin, 2001).
Plusieurs études ont montrés que les monoterpènes oxygénés tels que la pulegone, la
pipéritone, le menthone et le menthol sont les principaux composants de l'huile essentielle de
M. pulegium (Mollaei et al, 2020). Les flavonoïdes, les terpénoïdes et les composés
phénoliques sont les composants majeurs des extraits méthanol-eau (Rad et al., 2019).
Les huiles essentielles et les parties aériennes de la plante M. pulegium sont largement
utilisées en médecine traditionnelle principalement pour le traitement de diverses maladies du
tube digestif telles que les flatulences, la dyspepsie et les coliques intestinales. En outre, la
plante est utilisée en gastronomie comme herbe culinaire et aussi dans les industries des
parfums et les industries pharmaceutiques (Brahmi et al., 2016).
I.4.2. Arbousier
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Etude bibliographique origines botaniques des miels étudiés
même temps sur le même arbre à l'automne et en hiver (figure 15) (Delgado-Pelayo et al.,
2016 ; kachkoul et al.,2019 ; Quevedo et al., 2015).
Embranchement Spermaphytes
Sous-embranchement Angiospermes
Classe Dicotylédones
Sous-classe Gamopétales
Ordre Ericales
Famille Ericaceae
Genre Arbutus
Espèce Arbutus unedo L.
Arbutus unedo est connue sous les noms vernaculaires suivants (Bouzid, 2014) :
- En français : Arbousier
- En arabe : القطلب
24
Etude bibliographique origines botaniques des miels étudiés
Des études phytochimiques ont montré que les extraits de feuilles contiennent
plusieurs composés phénoliques, des huiles essentielles ainsi que de l'α-tocophérol. La
fraction phénolique des feuilles contient une grande diversité de composés comme : les tanins,
les flavonoïdes (catéchine gallate, myricétine, rutine, afzéline, juglanine, avicularine
quercitrine, isoquercitrine, hyperoside) et les glycosides phénoliques (Morgado et al., 2018).
Les fruits sont caractérisés par la présence des composés bioactifs comprenant les
terpénoïdes, les acides organiques, la vitamine C, les tocophérols, les caroténoïdes et les
composés phénoliques tels que les flavonoïdes (anthocyanes, proanthocyanidines et flavonols)
et les acides phénoliques. Alors que la couleur rouge externe des fruits d'arbousier pleinement
mûrs a été associée à la présence d'anthocyanes (Delgado et al., 2016).
Les différents extraits obtenus à partir d'A. Unedo sont avérés posséder un potentiel
pharmacologique élevé en raison de leurs propriétés antimicrobiennes, antiagrégantes,
antidiabétiques, antihypertensives, anti-inflammatoires, antitumorales, antioxydantes et
spasmolytiques (Morgado et al., 2018).
En médecine traditionnelle, les fruits de la plante ont été utilisés comme antiseptiques,
diurétiques et laxatifs, tandis que les feuilles ont été utilisées en raison de leurs propriétés
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Etude bibliographique origines botaniques des miels étudiés
Le jujubier de palestine est un arbuste épineux ou un petit arbre (Figure 17) qui résiste
fortement à la chaleur et à la sécheresse. L'arbre peut atteindre une taille de 5 à 10 m et un
diamètre du tronc jusqu'à 45 cm. L'écorce est brun blanchâtre ou gris pâle et profondément
fissurée. Les épines sont de couleur brun clair et appariées, l'une de chaque paire mesurant
jusqu'à 8 mm de long, droite et dirigée vers l'avant tandis que l'autre est plus courte et
légèrement incurvée (Saied et al., 2008).
Embranchement Spermaphytes
Sous-embranchement Angiospermes
Classe Dicotylédones
Sous-classe Dicotylédone
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Etude bibliographique origines botaniques des miels étudiés
Ordre Rosales
Famille Rhamnaceae
Genre Ziziphus
Espèce Ziziphus Spina-Christi L.
Z. Spina-Christi est connue sous les noms vernaculaires suivants (Abdallah, 2017 ; El
Maaiden et al., 2019 ; Chevalier, 1947) :
Espèce originaire d’Orient mais s’étant adaptée à la fois au climat aride du désert dans
les oasis et au climat tropical dans les pays à longue saison sèche pendant laquelle Z. Spina-
Christi perd en partie ses feuilles. Il a été multiplié par la culture et a produit des variétés
inermes encore cultivées dans l’Inde, en Syrie, en Egypte, en Tunisie et en certaines oasis du
Sahara. Il est aussi spontané en Asie mineure, en Iran, en Arabie, en Nubie, en Afrique sur les
bords de la Mer Rouge. Il croît également tout le long de la côte orientale d'Afrique et en
Afrique occidentale, introduit et su spontané à Madagascar (Chevalier, 1947).
Des études phytochimiques montrent que Ziziphus spina-christi contient des composés
biologiquement actifs, tels que des flavonoïdes, des alcaloïdes, des triterpénoïdes, des
saponines, des lipides, des protéines, des sucres libres et du mucilage (Dkhil et al., 2018).
Des études pharmacologiques ont démontré que Z. spina-christi possède des activités
hypoglycémiques, hypotensives, hépatoprotectrices, antioxydantes, antidiarrhéiques,
antitumorales et immunostimulantes. Ces activités biologiques pourraient être attribuées à la
présence de métabolites végétaux secondaires (El Maaiden et al., 2019).
27
Etude bibliographique origines botaniques des miels étudiés
Les feuilles de Ziziphus spina-christi ont été considérées comme un traitement pour
plusieurs maladies telles que les ulcères, les plaies, les maladies oculaires, la bronchite et les
maladies de la peau en tant qu'agent anti-inflammatoire. Les fleurs de Z. spina Christi sont
importantes pour la production de miel de sider, qui est utilisé par les citoyens locaux comme
source nutritionnelle et thérapeutique. Les fruits sont utilisés pour favoriser la cicatrisation des
plaies fraîches et pour traiter la dysenterie, la bronchite, la toux et la tuberculose. Il est
également utilisé pour soulager les troubles digestifs, l'obésité, les troubles urinaires et les
infections microbiennes. Les graines sont sédatives et sont utilisées pour arrêter les nausées,
les vomissements et les douleurs abdominales associées à la grossesse. Les racines sont
utilisées pour soigner et prévenir les maladies de la peau (Asgarpanah et Haghighat ,2012 ;
Abubaker et al., 2021 ; Hussein et Hamad, 2021).
28
Travail personnel Matériel et méthodes
II.1.1. Echantillons
II.1.1.1. Miels
Trois échantillons de miel sont utilisés dans cette étude. Ils ont été collectés auprès des
apiculteurs des sites de production situés dans les wilayas de Djelfa et Jijel. Ces échantillons
de miels proviennent des ruchers appartenant à des apiculteurs envoyant leurs abeilles vers les
steppes qui sont caractérisés par un seul type de plante pour donner de miel monofloral mais
pas parfaitement grâce à la présence d’autres espèces botaniques.
Le tableau suivant (tableau 02) représente les différents échantillons de miel étudies,
leurs régions et origines florale.
Les échantillons de miel ont été stockés dans des récipients en verre à température
ambiante dans l'obscurité (figure 18).
Trois types de feuilles de plantes à savoir les feuilles de Mentha pulegium L., les
feuilles d’Arbutus unedo L. et les feuilles de Ziziphs spina-christi. L. à la place des fleurs ont
fait l’objectif de notre étude. La récolte de matériel végétal a été effectuée au niveau de même
région où le miel provient.
29
Travail personnel Matériel et méthodes
Les feuilles récoltées subissent un séchage dans un endroit sec à l’abri de la lumière
solaire et à température ambiante puis broyées à l’aide d’un moulin électrique jusqu’à
l’obtention des poudres fines (figure 19) qui ont servies pour la préparation des extraits. La
poudre obtenue est conservée à l’abri de l’humidité jusqu’à son utilisation.
Le tableau suivant (tableau 03) représente les trois plantes étudies ; la partie utilisée, la
région et période de récolte.
L’extraction est une étape très importante avant l’analyse quantitative et qualitative
proprement dite, elle est choisie en fonction des métabolites secondaires à étudier. Dans ce
travail, pour extraire les composés phénoliques, la méthode d’extraction suivie est la
macération.
30
Travail personnel Matériel et méthodes
La quantification des polyphénols totaux des échantillons (miel ou extrais) a été faite
suivant la méthode colorimétrique de Singleton et al. (1999). Ainsi, 200 µl de l’échantillon est
mélangé avec 1 ml de Folin-Ciocalteu (2N) 10 fois dilué dans l’eau distillée. Après 3 min,
800 µl de carbonates de sodium (Na2CO3) à 7% ont été ajoutée et les solutions ainsi obtenues
ont été secouées immédiatement. Le développement d’une couleur bleu est obtenu après
incubation à l’obscurité pendant 30 min à 40°C. Le blanc est préparé comme précédemment
en remplaçant l’échantillon par le solvant de solubilisation. L’absorbance est mesurée à 760
nm contre le blanc par un spectrophotomètre UV-Visible.
Le taux de polyphénols totaux dans nos échantillons, a été calculé à partir d’une
courbe d’étalonnage linéaire, réalisée en parallèle dans les mêmes conditions opératoires en
utilisant l’acide gallique comme contrôle positif.
Les essais ont été réalisés en triplicata et les teneurs en phénols totaux sont exprimées
en milligramme équivalent d’acide gallique par 100 gramme du miel (mg EAG /100 g miel)
pour les échantillons du miel et en milligramme équivalent d’acide gallique par gramme du
poids de la matière sèche (mg EAG / g MS) pour les plantes.
Une quantité de 250 μl de chaque échantillon (extrait ou miel) est ajoutée à 1250 μl de
l’eau distillée. Au temps zéro, 75 μl de nitrite de sodium NaNO2 à 5 % est ajouté au mélange
qui a été agité immédiatement. Après 6 min, 150 μl de trichlorure d’aluminium AlCl3 ; 6 H2O
à 10 % (m/v) est rajouté et le mélange est vigoureusement agité. Après 5 min d’incubation à
la température ambiante, 500 μl d’hydroxyde de sodium NaOH (1 M) est additionné puis le
volume total est ajusté jusqu'à 2,5 ml avec l’eau distillée. Le blanc est préparé comme
précédemment en remplaçant l’échantillon par le solvant de solubilisation. L'absorbance de la
solution obtenue est directement mesurée au spectrophotomètre UV-visible à 510 nm.
31
Travail personnel Matériel et méthodes
Les essais ont été réalisés en triplicata et les teneurs en flavonoïdes sont exprimées en
milligramme équivalent de catéchine par kilogramme du miel (mg EC / Kg miel) pour les
échantillons du miel et en milligramme équivalent de catéchine par gramme du poids de la
matière sèche (mg EC / g MS) pour les plantes.
Pour toutes les méthodes in vivo (CAT, GSH, SOD, …) les échantillons qui seront
testés sont généralement administrés aux animaux d'essai puis ces animaux sont généralement
sacrifiés et le sang ou les tissus sont utilisés pour le dosage. Concernant l’évaluation de
l’activité antioxydante in vitro, différentes méthodes ont été développées tels que la méthode
utilisant le radical libre DPPH• (diphényl-picrylhydrazyle), ABTS+• (sel d’ammonium de
l’acide 2,2’-azinobis-3 ethylbenzothiazoline-6-sulfonique), FRAP (Ferric ion Reducing
Antioxidant Parameter) et autres. Ces méthodes impliquent le mélange d’espèces oxydantes
avec un échantillon qui contient des antioxydants capables d’inhiber la génération de radicaux
ou la réduction de l’espèce oxydante (Prior et al., 2005).
Principe de test
De point de vue méthodologique, le test au radical libre DPPH• est recommandé pour
des composés contenant des groupes SH-, NH- et OH-. Il s’effectue à température ambiante,
ceci permettant d’éliminer tout risque de dégradation thermique des molécules thermolabiles
(Popovici et al., 2009).
32
Travail personnel Matériel et méthodes
L'activité de piégeage des radicaux déterminée par DPPH est exprimée par la valeur
IC50 (la valeur de concentration d'extrait nécessaire pour inhiber 50% du radical libre DPPH
initial). Une faible valeur de la IC50 indique une activité antioxydante plus élevée (Brand-
Williams, 1995).
Mode opératoire :
Dans des tubes secs, des volumes de 1 ml de chaque échantillon (Extrais ou miel) de
concentrations différentes de 0.004 g/ml à 0.2 g/ml pour le miel et de 10 μg/ml jusqu’à 200
μg/ml pour les extraits sont ajoutés à 2 ml de la solution méthanolique du DPPH.
Parallèlement, un contrôle négatif de 2 ml de la solution méthanolique de DPPH a été préparé.
Le mélange réactionnel est agité vigoureusement pendant 10 secondes. Après 30 min
d’incubation à l’obscurité et à la température ambiante, la lecture de l’absorbance contre un
blanc en mélangeant de 2 ml de méthanol avec 1 ml de l’eau (solvant de solubilisation des
échantillons) est faite pour chaque concentration à 515 nm par un spectrophotomètre UV-
Visible.
Le contrôle positif est représenté par une solution d’un antioxydant standard ; l’acide
ascorbique dont l’absorbance a été mesurée dans les mêmes conditions que les échantillons.
Pour chaque concentration le test est répété 3fois et l’activité anti-oxydante est
exprimée en pourcentage d’inhibition du radical DPPH (% PI) suivant l’équation suivante :
33
Travail personnel Matériel et méthodes
L’activité antioxydante est exprimée ensuite par la détermination d’IC50, sachant que
l’IC50 est la concentration d’extrait nécessaire pour l’obtention de 50% de la forme réduite du
radical DPPH.
Principe du test
Cette méthode est capable de déterminer à la fois les propriétés antioxydantes hydrophiles (en
milieu tamponné) et lipophiles (en milieu organique) (Cano et al.,2002).
34
Travail personnel Matériel et méthodes
- +
S SO 3 NH 4
-
H4N+O 3 S S N
N N
N H5C2
C2H5
ABTS
- -
+e -e
- +
S SO 3 NH 4
-
H4N+O 3 S S N
+
N N
N H5C2
C2H5
.
ABTS+
RH
.
R
- +
S SO 3 NH 4
-
H4N+O 3 S S N
+
N N
N H5C2 H
C2H5
ABTS+
Mode opératoire :
35
Travail personnel Matériel et méthodes
Le contrôle positif est réalisé en parallèle par une solution d’un antioxydant standard,
l’acide ascorbique dont l’absorbance a été mesurée dans les mêmes conditions que les
échantillons.
Pour chaque concentration le test est répété 3 fois et l’activité anti-oxydante est
exprimée en pourcentage d’inhibition du radical ABTS (% PI) suivant l’équation suivante :
L’activité antioxydante est exprimée ensuite par la détermination d’IC50, sachant que
l’IC50 est la concentration d’extrait nécessaire pour l’obtention de 50% de la forme réduite du
radical ABTS.
Principe du test
Le test FRAP est un test direct simple largement utilisé pour la détermination de
l'activité antioxydante dans de nombreux échantillons (Khalil et al., 2012).
Le pouvoir réducteur d’un extrait est associé à son pouvoir antioxydant. Cette
technique est développée pour mesurer la capacité des extraits testés à réduire le fer ferrique
(Fe3+) présent dans le complexe K3Fe(CN)6 en fer ferreux (Fe2+) qui donne la couleur bleu. En
effet, le Fe3+ participe à la formation du radical hydroxyle. L’absorbance du milieu
réactionnel est déterminée à 700 nm. Une augmentation de l’absorbance correspond à une
augmentation du pouvoir réducteur des extraits testés (Doukani et al., 2014).
Mode opératoire :
Le pouvoir réducteur du fer (Fe3+) dans les échantillons est déterminé selon la méthode
décrite par Oyaizu (1986). Un volume de 400 μl de l’échantillon (extraits ou miel) à
différentes concentrations de 0.002 g/ml à 0.2 g/ml pour le miel et pour les extraits de C1/8
jusqu’à C1 est mélangé avec 1 ml d’une solution tampon phosphate 0,2 M (pH 6,6) et 1 ml
d’une solution de ferricyanure de potassium K3Fe(CN)6 à 1%. L’ensemble est incubé au bain-
marie à 50°C pendant 20 min ensuite, 1 ml d’acide trichloroacétique à 10% est ajouté pour
stopper la réaction et les tubes sont centrifugés à 3000 rpm pendant 10 min. Un aliquote (1
36
Travail personnel Matériel et méthodes
ml) de surnageant est combinée avec 1 ml d’eau distillée et 0,2 ml d’une solution aqueuse de
FeCl3 à 0,1%.
Le contrôle positif est représenté par une solution d’un antioxydant standard ; l’acide
ascorbique dont l’absorbance a été mesurée dans les mêmes conditions que les échantillons.
Une augmentation de l’absorbance correspond à une augmentation du pouvoir réducteur des
échantillons testés.
La droite d’étalonnage est établie à partir des absorbances lues pour la gamme de
solutions de l’acide ascorbique utilisée comme composé de référence. Elle est de la forme :
Abs= a × [Aasc] + b. Chaque échantillon est testé, et l’absorbance qui en découle permet de
déterminer sa concentration soit en µg d’équivalent Aasc en utilisant la formule suivante :
37
Travail personnel Résultats et discussion
La majorité des effets pharmacologiques de miel florale et des plantes et leurs extrais
sont dû à des composés phénoliques (acides phénoliques et flavonoïdes), un dosage des
polyphénols totaux et des flavonoïdes de nos échantillons (extrais et miel) a été effectué pour
en estimer leurs teneurs.
Les teneurs en phénols totaux ont été estimées par la méthode de Folin-Ciocalteu. Une
coloration bleue est obtenue, cette coloration varie en fonction de la concentration de chaque
échantillon en composés phénoliques. La courbe d’étalonnage établie à l’aide de différentes
concentrations de l’acide gallique, nous a permis d’estimer la teneur en composés
phénoliques. Cette teneur a été rapportée en milligramme équivalent d’acide gallique par 100
gramme du miel (mg EAG/100 g miel) pour les échantillons du miel et en milligramme
équivalent d’acide gallique par gramme du poids de la matière sèche (mg EAG/ g MS) pour
les extrais.
Figure 22 : Courbe d’étalonnage de l’acide gallique pour le dosage des polyphénols totaux.
Les résultats obtenus présentés dans le tableau (04) montrent que la concentration en
polyphénols enregistrée par le miel varient considérablement de 9,04 à 37,39 mg EAG / 100 g
de miel.
38
Travail personnel Résultats et discussion
Pour plus de clarté, les résultats des analyses quantitatives par spectrophotomètre UV-
visible des différents types du miel sont ordonnés et indiqués sur un histogramme présentés
dans la figure (23).
39
Travail personnel Résultats et discussion
MB ˃ MA ˃ MC
Le tableau (05) a révélé que les teneurs totales en composés phénoliques dans les trois
extraits varient de 23,60 ± 0,18 à 152,57 ± 5,01 mg EAG / g MS.
40
Travail personnel Résultats et discussion
Erkekoglou et al., 2017 ont rapporté des valeurs élevées dans les extraits alcooliques et
aqueux.
Figure 24 : Teneurs en polyphénols totaux dans les différents extraits des plantes.
D’après la figure (24), il apparait clairement que l’extrait B (Arbutus unedo) a donné la
teneur en polyphénols totaux la plus élevée avec 152,57 ± 5,01 mg EAG/g MS, suivi par
l’extrait C (Ziziphus spina-christi) avec de teneur moyenne de 57,49 ± 1,29 mg EAG/g MS, et
l’extrait A (Mentha pulegium) a donné la plus basse teneur en polyphénols totaux, de l’ordre
de 23,60 ± 0,18 mg EAG/g MS.
41
Travail personnel Résultats et discussion
Les résultats obtenus par ce dosage pour les échantillons de miel sont résumés dans le
tableau ci-dessous (06). Avec une simple observation des valeurs des teneurs en flavonoïdes
enregistrées dans les différents types du miel, on constate qu’il y a une variation considérable
de 1,55 à 43,78 mg EC / Kg de miel.
42
Travail personnel Résultats et discussion
MB ˃ MA ˃ MC
Pour le dosage des flavonoïdes dans les extrais, les résultats obtenus sont résumés dans
le tableau ci-dessous (tableau 07).
43
Travail personnel Résultats et discussion
D’après ces résultats, la richesse des extraits étudiés en flavonoïdes est remarquable
dont les valeurs en flavonoïdes enregistrées varient de 16,36 à 51,91 mg EC / g MS.
L’extrait de Mentha pulegium montre une teneur précieuse en flavonoïdes avec une
valeur de 21,82 mg EC / g de matière sèche. D’après les travaux réalisés par Benabdellah et
Chaabane, 2017 sur l’espèce algérienne Mentha pulegium, la teneur en flavonoïdes exprimée
en milligrammes d'équivalent de rutine par gramme de poids sec a été de l’ordre de 13,72 mg
ER / g MS.
De plus l’extrait d’Arbutus unedo est très riche en flavonoïdes avec une teneur égale à
51,91 mg EC / g de matière sèche. Cette teneur en flavonoïdes déterminée par la présente
étude est en accord avec celles rapportées par des études antérieures réalisées sur la même
espèce algérienne dont les résultats des analyses quantitatives en flavonoïdes totaux de
l'extrait des feuilles d’Arbutus unedo par spectroscopie UV-visible réalisés par Amezouar et
al., 2013 montrent qu'il contient 54,08 mg EQ / g MS.
Concernant l’extrait des feuilles de Ziziphus spina-christi, il est enregistré une valeur
de 16,36 mg EC / g MS qui indique que cette espèce est moyennement riche en flavonoïdes.
dans l’extrait d’Arbutus unedo, elle est de l’ordre de 51,91 mg EC / g MS suivi par l’extrait de
Mentha pulegium avec une teneur de 21,82 mg EC / g MS, puis l’extrait de Ziziphus spina-
christi avec une teneur relativement faible de l’ordre de 16,36 mg EC / g MS.
45
Travail personnel Résultats et discussion
dans le miel lorsque l'on tient compte de la différence qui existe entre les extraits et les miels
d’Arbousier et de la Menthe pouliot, ce qui indique qu’il y a un transfert de ces composés de
la plante vers le miel. Cependant le miel C de la plante Ziziphus spina-christi est révélé
comme pauvre en composés phénoliques malgré que son extrait soit riche en ces composés.
Les variations de la teneur en composés phénoliques des plantes peuvent aussi être
attribuées plus de l’origine botanique, à la période de la récolte, à la partie utilisée de la plante
et aussi à l’origine géographique de l’échantillon et de cultivar (Guendouze-Bouchefa et al.,
2015).
Ces raisons sont été prouvées par plusieurs auteurs. En effet, si on étudie la
composition chimique des produits provenant d’une même plante mais produite à deux
moments différents, elle ne sera pas la même pour les deux. Le rendement sera probablement
différent (Deschepper, 2017).
46
Travail personnel Résultats et discussion
cette espèce. Autrement dit, la plante synthétise des substances qui se diffèrent
biochimiquement en fonction du biotope dans lequel elle se développe. Ainsi la nature du
sol, l'altitude, le soleil, les conditions climatiques, les populations végétales voisines, sont des
éléments qui influenceront le type des substances fabriquées par la plante (Deschepper, 2017).
En 2019 Dahlia-Mahieddine constate que les extraits des pulpes de Ziziphus de la région de
Metlili (Ghardaïa) sont les extraits les plus riches en flavonoïdes, suivi par ceux de la région
de Moughel (Béchar). Tandis que, la plus basse teneur en flavonoïdes était mesurée dans
l’extrait de la région de Maarif (M’Sila) suivi par les extraits de Bougtob (El Bayadh) et de
Djemâa Ouled Chikh (Ain Defla).
L’étude du pouvoir antioxydant a été réalisée par trois tests, DPPH, ABTS et FRAP,
dans le but de déterminer l’activité antioxydante de trois échantillons de miel et de leurs
origines botaniques.
47
Travail personnel Résultats et discussion
Les valeurs de IC50 de chaque échantillon miel ou extrais ont été estimées
graphiquement en utilisant la courbe de régression linéaire de pourcentages d’inhibition en
fonction de différentes concentrations des échantillons testées (figure 29).
Les résultats obtenus des IC50 des échantillons sont présentés dans le tableau (08).
48
Travail personnel Résultats et discussion
Ces résultats ont montré que les valeurs des IC50 enregistrée par le miel varient
considérablement de 5,64 à 64,62 mg/ml selon le type de miel par rapport à un référence (la
vitamine C) qui est marqué une valeur d’IC50 très petite de 1,26 μg/ml.
49
Travail personnel Résultats et discussion
Concernant la capacité antiradicalaire des extrais étudies, ces derniers ont montré que
la concentration minimale inhibitrice 50 enregistrée varie considérablement de 72,91 à 283,25
μg/ml d’un extrait à l’autre. L'activité antiradicalaire de l'ensemble des extraits est inférieure à
celle de l'acide ascorbique qui a été de 1,26 μg/ml.
L’extrait de Ziziphus spina-christi a présenté une activité antioxydante plus forte par
rapport aux deux autres extraits. Il est caractérisé par une faible valeur d’IC50 de l’ordre de
72,91 ± 6,94 μg/ml.
Tandis que les deux autres extraits issus des deux espèces, à savoir Arbutus unedo et
Mentha pulegium sont marqué des valeurs d’IC50 égale à 233,90 ± 37,70 et 283,25 ± 49,68
μg/ml respectivement dont l’extrait de l’arbousier a montré pratiquement une activité
antioxydante plus importante en comparaison avec celle de menthe pouliot.
Le test de piégeage du radical libre ABTS●+ est utilisé pour mesurer l‘activité
antioxydante in vitro des différents échantillons. Au cours du dosage une dégradation de la
couleur bleu-vert de la solution de ABTS en présence de l’échantillon et de la solution étalon,
qui été du l’acide ascorbique (Vitamine C) peut être suivie par spectrophotométrie en
mesurant la diminution de l’absorbance à une longueur d’onde 734 nm.
50
Travail personnel Résultats et discussion
PI%
50
0 R² = 0,99
0 10 20 30
Concentration (mg/ml)
Les résultats obtenus des IC50 sont présentés dans le tableau (09).
51
Travail personnel Résultats et discussion
Tableau 09 : Les IC50 des trois échantillons étudiés vis-à-vis du radical ABTS.
Ces résultats ont montré que les IC50 enregistrées par le miel varient considérablement
de 7,29 à 17,16 mg/ml selon le type de miel par rapport à un référence (la vitamine C) qui est
marqué une valeur d’IC50 très petite de 3,06 μg/ml.
On peut obtient une idée sur l’intensité de la capacité antioxydante des différents types
du miel et d’un témoin positif antioxydant, l’acide ascorbique, en utilisant l’histogramme ci-
dessous (Figure 33).
52
Travail personnel Résultats et discussion
AO
AAO MB
MB ˃ ˃AAO
AOMC
MA ˃ AO
AAOMA
MC
Les résultats des IC50 présentés dans le tableau au-dessus (09) montrent que la
concentration minimale inhibitrice 50 enregistrée par les extrais via le test ABTS varient
considérablement de 138,64 à 189,10 μg/ml d’un extrait à l’autre. Bien que l’activité
antioxydante soit inversement proportionnelle à l’IC50 et qu’une faible valeur de l’IC50
indique une forte activité antioxydante. On a trouvé précédemment que tous les IC 50 des
extraits sont supérieures à l’IC50 de la référence utilisée, l’acide ascorbique ; un antioxydant
fort qui a révélé une IC50 faible égale 3,06 μg/ml.
Afin d’ordonnés les extraits selon l’intensité de son pouvoir antioxydant, on va les
comparés entre eux en utilisant les valeurs de la IC50 de chaque extrait. Ces valeurs sont
simplifiées sous forme des histogrammes pour facilite la comparaison (figure 34).
53
Travail personnel Résultats et discussion
Le dosage FRAP donne une estimation directe des antioxydants ou réducteurs présents
dans un échantillon en fonction de sa capacité à réduire le couple Fe3+/Fe2+. Ce test mesure le
changement d'absorbance à 700 nm en raison de la formation de Fe2+ de couleur vert à partir
de Fe3+ oxydé incolore par l'action des antioxydants donneurs d'électrons.
Une droite d’étalonnage (figure 35) est établie à partir des absorbances lues pour la
gamme de concentrations de l’acide ascorbique utilisée comme composé de référence de la
forme : y = 0,01 x + 0,05, R2 = 0,91.
0,5
0,45
0,4
0,35
Absorbance
0,3
0,25
0,2 y = 0,01x + 0,05
0,15
0,1 R² = 0,9
0,05
0
0 5 10 15 20 25
Concentration (ɥg/ml)
54
Travail personnel Résultats et discussion
Pouvoir réducteur
pulegium
christi
pouvoir réducteur
8 40
(ɥg Eq Aasc)
Pouvoir réducteur
30
( μg Eq Aasc)
(ɥg Eq Aasc)
6 30
20
4 20
10 2 10
0 0 0
0,02 0,06 0,08 0,1 0,06 0,08 0,1 0,2
Concentrations de miel concentrations de miel Concentrations de miel
(g/ml) (g/ml) (g/ml)
150
Pouvoir réducteur en 40
20 100 30
ɥg Eq Aasc
μg Eq Aasc
ɥgEqAasc
20
10 50
10
0 0
0 C1/8 C1/4 C1/2 C1
C1/8 C1/6 C1/4 C1/2 C1
Concentration … Concentration d'extrait Concentration d'extrait
D’après les résultats obtenus dans la présente étude, un pouvoir réducteur significatif
même à des concentrations vraiment très faibles a été remarqué. Ce pouvoir réducteur est
proportionnel à la concentration dont les valeurs ont été augmentées en fonction de
l’augmentation de la concentration d’une solution de l’échantillon testé et accompagné aussi à
une augmentation de la couleur verte de la solution.
55
Travail personnel Résultats et discussion
Par une simple observation de tableau, on remarque une variation considérable dans le
pouvoir réducteur selon le type du miel de 15,60 à 42,11 mg Eq Aasc / 100 g miel.
À partir des résultats représentés dans l’histogramme de la figure 37, le miel d’Arbutus
unedo présente comme d’habitude l’activité antioxydante la plus forte par rapport aux deux
autres types de miel, il est caractérisé par la plus grande valeur de pouvoir réducteur de l’ordre
de 42,11 mg Eq Aasc/100g miel, suivi de miel de Mentha pulegium en deuxième, puis le miel
de Ziziphus spina-christi, ils sont marqué des valeurs de pouvoir réducteur de 31,14 et 15,60
Eq Aasc/100g miel respectivement dont le miel de Mentha pulegium est caractérisé par
l’activité antioxydante la plus importante en comparaison avec celle de Ziziphus spina-christi.
56
Travail personnel Résultats et discussion
D’après les histogrammes en haut (figure 38) qui représente la variation de pouvoir
réducteur d’un extrait à l’autre, on remarque que l’extrait d’Arbutus unedo a marqué la bonne
valeur de la capacité de réduction parmi les deux autres extraits avec une valeur de 137,41 mg
Eq Aasc/mg de MS. Suivi de l’extrait de Mentha pulegium et de l’extrait de Ziziphus spina-
christi qui ont enregistrés des valeurs de l’ordre de 41,01 et de 38,58 mg Eq Aasc/mg de MS
respectivement dont l’extrait de Mentha pulegium est caractérisé par l’activité antioxydante la
plus importante en comparaison avec celle de Ziziphus spina-christi.
D’après le tableau (11) qui représente les valeurs de pouvoir antioxydant estimé par les
trois tests ; DPPH, ABTS et FRAP de différents échantillons du miel et des extraits issus de
plusieurs origines botaniques, on observe que quel que soit le test antioxydant utilisé,
l’activité antioxydante des extraits est plus grandes à celle du miel.
57
Travail personnel Résultats et discussion
Tableau 11 : Pouvoir antioxydant estimé par les trois tests ; DPPH, ABTS et FRAP.
FARP
Extrait Miel
150
IC50
100
50
0
Menthe Arbousier Jujubier de
pouliot Palestine
Miel et leur origine botanique
Parmi tous les tests utilisés, seulement dans le test FRAP, une croissance de la capacité
antioxydante pour chaque extrait reflexe l’augmentation de celle-ci dans chaque miel
accompagné. D’après les résultats présentés dans la figure (39), on observe que le miel et
l’extrait qui appartient au même origine botanique attribués des pouvoirs réducteurs dans les
mêmes niveaux, dont l’extrait de la plante Arbutus unedo à un pouvoir réducteur le plus élevé
par rapport aux autres avec une valeur égale à 137,41 mg Eq Aasc/mg de MS , son miel aussi
caractérisé par un pouvoir réducteur le plus élevé de 42,11 mg Eq Aasc/100g de miel, ainsi,
l’extrait caractérisé par une faible valeur de pouvoir réducteur (38,58 mg Eq Aasc/mg de MS)
qui est de Ziziphus spina-christi, le miel qui vient de cette plante aussi caractérisé par le
pouvoir réducteur le plus faible (15,60 mg Eq Aasc/100g de miel). D’après le test FRAP, on
58
Travail personnel Résultats et discussion
ABTS DPPH
Extrait Miel Extrait Miel
300
200
200
IC50
IC50
100 100
0 0
Menthe Arbousier Jujubier de Menthe Arbousier Jujubier
pouliot Palestine pouliot de
Miel et leurs origine botanique palestine
Miel et leurs origine botaniques
Concernant les tests DPPH et ABTS (figure 40), lorsque on tient compte de la
différence qui existe entre les extraits et les miels d’Arbousier et de la Menthe pouliot, On
peut observer la similarité dans le degré de l’activité antioxydante dans chaque extrait et le
miel qui vient de même origine botanique avec un transfert de cette caractéristique de puis la
plante jusqu’à le miel accompagnée. Concernant le miel et l’extrait de Ziziphus spina-
christi, le miel est toujours caractérisé par une faible activité antioxydante par rapport aux
autres types du miel tandis que l’extrait de même plante (Ziziphus spina-christi) présente une
meilleure ou moyenne capacité antioxydante par rapport aux autres extraits selon le test
utilisé.
Si on s’intéresse aux mécanismes réactionnels de chaque test utilisé, on note que les
réactions mis en jeu peuvent différer d’un test à l’autre. Tantôt, il s’agit d’une réduction pour
le FRAP, tantôt d’un transfert d’électron pour le DPPH, ou encore d’un transfert d’électron et
de proton pour l’ABTS. A ce titre, dans le cas de l’extrait de Ziziphus spina-christi, on
observe une valeur de l’activité antioxydante significativement plus élevée dans le test DPPH
et une valeur moyenne de cette activité dans le test ABTS par rapport aux autre extraits qui on
peut l’expliqué par que le mécanisme supplémentaire pour le piégeage des radicaux libres de
cette plante soit un mécanisme de transfert d’électron ou par le don d'atomes d'hydrogène ou
même avec une combinaison des deux mécanismes. En outre, il est mentionné dans plusieurs
travaux que le groupe hydroxyle (OH) dans le cycle aromatique des antioxydants phénoliques
est lié à l'activité antioxydante des extraits vis-à-vis de l’ABTS et le DPPH dont l'activité
59
Travail personnel Résultats et discussion
De plus, pour expliquer cette différence du pouvoir antioxydant de même plante entre
les tests utilisés, il faut rappeler que le radical cation ABTS est soluble dans les solvants
aqueux et organiques, il peut donc être utilisé dans plusieurs milieux pour déterminer les
capacités antioxydantes des substances hydrophiles et lipophiles sur une large gamme de pH.
Thermodynamiquement, un composé peut réduire l'ABTS•+ s'il a un potentiel redox inférieur
à celui de l'ABTS. De nombreux composés phénoliques ont un faible potentiel redox et
peuvent ainsi réagir avec l'ABTS. Le DPPH est un radical azoté stable qui n'a aucune
similitude avec les radicaux peroxyles hautement réactifs et transitoires impliqués dans la
peroxydation lipidique. De nombreux antioxydants qui réagissent rapidement avec les
radicaux peroxyles peuvent réagir lentement ou peuvent même être inertes vis-à-vis du DPPH
en raison de l'inaccessibilité stérique. L’accessibilité stérique est un déterminant majeur de la
réaction. Ainsi, les petites molécules qui ont un meilleur accès au site radical ont une capacité
antioxydante apparente plus élevée avec ce test. Le test FRAP ne mesure pas les antioxydants
thiols. Le FRAP ne mesure en fait que la capacité réductrice basée sur l'ion ferrique, ce qui
n'est pas pertinent pour l'activité antioxydante du point de vue mécanique et physiologique.
Les résultats du FRAP peuvent varier énormément selon l'échelle de temps de l'analyse. Les
phénols à réaction rapide qui se lient au fer sont mieux analysés avec des temps de réaction
courts, par exemple, 4 min. Cependant, certains polyphénols réagissent plus lentement et
nécessitent des temps de réaction plus longs pour la détection, par exemple 30 min. L'ordre de
réactivité d'une série d'antioxydants peut varier énormément et même s'inverser, selon le
temps d'analyse (Prior et al., 2005).
Ce cas est une question aussi de genre des composés transférer de plante au miel.
Différents composés peuvent être responsables du piégeage des radicaux libres. En effet, ce
transfert se fait grâce à les abeilles au moment de la récolte qui faire sélectionné le nectar
floral riche en composés phytochimiques bioactifs notamment les polyphénols et les
flavonoïdes qui sont caractérisés par un potentiel antioxydant très élevé parmi tous les
métabolites secondaires présenté dans les plantes (Doukani et al., 2014 ; Olajuyigbe et
Afolayan, 2011) (voir partie suivante).
60
Travail personnel Résultats et discussion
Nous avons fait le choix d’exprimer les résultats de façon homogène pour cette étude
comparative : autrement dit, en mg d’équivalent d’un antioxydant (l’acide ascorbique est
choisi comme référence) par gramme d’extrait sec et par 100 grammes de miel dans les tests
DPPH et ABTS. Les résultats sont présentés dans le tableau (12) dont la valeur la plus élevée
correspondra à l’activité la plus forte.
D’après la figure (41), on remarque que, dans les différents échantillons du miel, le
contenu en composés phénoliques et proportionnelle à son activité antiradicalaire. En effet, le
miel d’arbousier est caractérisé par la capacité antioxydante la plus forte par rapport aux deux
autres types du miel, cette dernière reflète sa richesse en antioxydants phénoliques traduite par
des concentrations en antioxydants phénoliques les plus élevées. Par la suite, la capacité
antioxydante est diminuée parallèlement avec le contenant en composés phénoliques dont le
miel de menthe pouliot et le miel de jujubier de Palestine possèdent un potentiel
antiradicalaire moyen et faible accompagné à des concentrations en antioxydants phénoliques
moyennes et faibles respectivement.
61
Travail personnel Résultats et discussion
Quel que soit le test utilisé pour l’évaluation de l’activité antioxydante in vitro des
trois types du miel de différentes origines botaniques, ces échantillons distinguent une forte
corrélation entre l’activité antioxydante et la teneur en antioxydants (polyphénols et
flavonoïdes). En effet, une corrélation positive significative entre les polyphénols totaux et
l'activité de piégeage des radicaux DPPH (R2 = 0,98), ABTS (R2 = 0,97) et le pouvoir
réducteur FRAP (R2 = 0,93) a été trouvée ainsi qu'avec les flavonoïdes et l'activité de
piégeage des radicaux DPPH (R2 = 0,99), ABTS (R2 = 0,97) et le pouvoir réducteur FRAP
(R2 = 0,92).
62
Travail personnel Résultats et discussion
Une comparaison a également été réalisée afin d’estimer toute relation entre l’activité
antioxydante et la teneur en antioxydants phénoliques dans les extraits bruts des trois plantes.
D’après le tableau (12) et par comparaison entre la variation de l’activité antioxydante et le
changement de la quantité des polyphénols totaux et des flavonoïdes dans ces extraits
(simplifiée dans la figure 43), on remarque que l’extrait d’arbousier est caractérisé par le
pouvoir antiradicalaire le plus élevé dans les tests ABTS et FRAP ainsi qu’un contenu
phénolique très grande par rapport aux autres extraits. Ce pouvoir antiradicalaire diminue
parallèlement avec le contenu en polyphénols totaux dans le test ABTS et avec le contenant
en flavonoïdes dans le test FRAP dont l’extrait de menthe pouliot et l’extrait de jujubier de
palestine possèdent un potentiel antiradicalaire moyen et faible accompagné à des
concentrations en polyphénols totaux ou en flavonoïdes moyennes et faibles respectivement.
Cependant, ce classement de potentiel antiradicalaire entre l’extrait de menthe pouliot et
l’extrait de jujubier de palestine évalué par les tests ABTS et FRAP s’inverse par comparaison
entre la variation de contenu en flavonoïdes et en polyphénols totaux respectivement à cause
des valeurs très proches. Concernant la relation entre l’activité antioxydante évaluée par le
test DPPH et la teneur en antioxydants phénoliques des extraits bruts des trois plantes, on
remarque qu’il n’y a aucune relation entre ces derniers, et que l’extrait de jujubier de palestine
est caractérisé par un pouvoir antioxydant très fort tandis que leur quantités en antioxydants
phénoliques est plus faible par rapport aux autres extraits, contrairement dans le cas de
l’extrait d’arbousier qui est caractérisé par une faible activité antioxydante malgré sa grande
teneur en composés phénoliques.
63
Travail personnel Résultats et discussion
L’analyse de corrélation statistique réalisée (figure 44) montre qu’il y a une forte
corrélation entre les teneurs des antioxydants et l’activité antioxydante évaluée par les tests
ABTS et FRAP. En effet, une corrélation significative entre les polyphénols totaux et
l'activité de piégeage de radical cation ABTS (R2 = 0,99) et le pouvoir réducteur FRAP (R2 =
0,96) a été trouvée ainsi qu'avec les flavonoïdes et l'activité de piégeage de radical cation
ABTS (R2 = 0,96) et le pouvoir réducteur FRAP (R2 = 0,99). Cette analyse révèle aussi une
corrélation nulle et non significative entre l'activité de piégeage de radical DPPH et le contenu
en antioxydants phénoliques ; polyphénols totaux et flavonoïdes, avec des coefficients de
corrélations nulle (R2 = 0,04) et (R2 = 0,31) respectivement dont les valeurs des teneurs en
polyphénols totaux et en flavonoïdes de l’extrait de jujubier de Palestine sont probablement
responsable de cette absence de relation.
Dans le but d’expliquer cette contradiction, on peut aller à proposer deux hypothèses. La
première hypothèse est celle de la capacité antioxydante n’est pas seulement liée aux
composés phénoliques et qu’il y a d’autres composés que les polyphénols caractérisés par une
activité antioxydante puissante. La deuxième hypothèse est qu’il existe des espèces végétales
dont l'activité antioxydante dépend de la quantité de polyphénols, tandis que dans d'autres
espèces végétales, leur activité antioxydante ne dépend pas de la quantité, mais
principalement de la composition chimique des polyphénols et la structure de composé qui le
rend très actif vis-à-vis le radical DPPH.
En peut conclure que, dans le miel, les composants responsables de l’effet antioxydant
sont les composés phénoliques notamment les flavonoïdes. La quantité de ces composants
64
Travail personnel Résultats et discussion
65
Conclusion et perspectives
Conclusion et perspectives
Les recherches entreprises sur le miel ont permis de montrer que ce dernier pouvait
être une alternative efficace d’un bon nombre de troubles et pathologies, bien que la
composition en principes actifs diffère fortement en fonction de l’origine botanique, les effets
thérapeutiques de différents types du miel est soient les mêmes mais à des intensités
différentes.
Si le choix de comparer les trois échantillons du miel reposait, dans un premier temps,
sur l’hypothèse d’une différenciation entre les capacités antioxydante de ces trois types du
miel monofloral qui en supposant vient de leur origine botanique et dans le but de connaissez
le secret de la demande accrue à ce genre par les consommateurs, ce travail il a aussi permis
d’évaluer le comportement de chaque types de miel vis-à-vis des tests d’activité antioxydante
et la quantification de leurs antioxydants, de mettre en relief la relation qui lié la teneur en
composés polyphénoliques et l’activité antioxydante dans les trois types du miel et leurs
origines botaniques.
66
Conclusion et perspectives
antioxydante pour chaque extrait reflexe l’augmentation de celle-ci dans chaque miel
accompagné et que le miel et l’extrait de l’Arbousier sont les échantillons caractérisés par le
pouvoir réducteur le plus fort. Cependant, lors des tests DPPH et ABTS, cette corrélation a été
remarquée juste lorsque on tient compte de la différence qui existe entre les extraits et les
miels d’Arbousier et de la Menthe pouliot, mais lorsqu’en compare l’extrait et le miel de
Jujubier de Palestine on remarque que le miel de celle-ci est caractérisé par une faible activité
antioxydante tandis que l’extrait de même plante présente une meilleure ou moyenne capacité
antioxydante par rapport aux autres extraits selon le test utilisé qui caractérisé par un
mécanisme d’action spécifique est une affinité vis-à-vis des composés de différents polarités.
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Résumé
La présente étude est menée dans le but de caractériser les paramètres phytochimiques
comprenant la teneur en polyphénols totaux et la teneur en flavonoïdes ainsi que l’activité
antioxydante par trois tests DPPH, ABTS et FRAP afin de déterminer la corrélation entre
l’activité antiradicalaire et la teneur en antioxydants phénoliques de trois types du miel vient
de trois origines botaniques. Le dosage des antioxydants montre que la variation de la teneur
en antioxydants dans les échantillons du miel ou les extraits en fonction de l’origine botanique
est très remarquable. Ces variations sont généralement en corrélations positives avec l’activité
antioxydante. Ces résultats confirment que les composés phénoliques du miel contribuent de
manière significative à son pouvoir antioxydant, ainsi que la quantité de ces composés varie
largement en fonction de l’origine botanique du miel.
Mots clés : Miel, Origine botanique, Polyphénols, Flavonoïdes, Activité antioxydante.
Abstract
The present study is carried out with the aim of characterizing the phytochemical parameters
including the content of total polyphenols and the content of flavonoids as well as the
antioxidant activity by three tests DPPH, ABTS and FRAP in order to determine the
correlation between the anti-free radical activity and the content phenolic antioxidants in three
types of honey comes from three botanical origins. The antioxidant assay shows that the
variation in the antioxidant content in honey samples or extracts depending on the botanical
origin is very remarkable. These variations are generally positively correlated with antioxidant
activity. These results confirm that the phenolic compounds in honey contribute significantly
to its antioxidant power, and the amount of these compounds varies widely depending on the
botanical origin of the honey.
Keywords : Honey, Botanical origin, Polyphenols, Flavonoids, Antioxidant activity.
ملخص
أجريت الدراسة الحالية بهدف تحديد الخصائص الكيميائية النباتية بما في ذلك محتوى البوليفينول الكلي ومحتوى الفالفونويد
كلها من أجل تحديد االرتباط بينFRAP DPPH ABTSباإلضافة إلى النشاط المضاد لألكسدة من خالل ثالثة اختبارات
.النشاط المضاد للجذور الحرة ومحتوى مضادات األكسدة الفينولية لثالثة أنواع من العسل من ثالثة أصول نباتية مختلفة
يوضح اختبار مضادات األكسدة أن االختالف في محتوى مضادات األكسدة في عينات العسل أو مستخلصاته اعتمادًا على
تؤكد هذه النتائج أن. ترتبط هذه االختالفات بشكل عام بشكل إيجابي بنشاط مضادات األكسدة.األصل النباتي أمر ملحوظ
وتختلف كمية هذه المركبات بشكل،المركبات الفينولية الموجودة في العسل تساهم بشكل كبير في قوته المضادة لألكسدة
.كبير حسب األصل النباتي للعسل
نشاط مضاد لألكسدة، فالفونويد، بوليفينول، أصل نباتي، عسل:الكلمات المفتاحية