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Année 2005
Concours d’entrée en première année
Épreuve de Mathématiques
durée 4 heures
coefficient 12
AVERTISSEMENT :
Dans l’évaluation des copies, il sera tenu compte de la qualité de la rédaction, notamment pour ce qui est de la
présentation, de la clarté des raisonnements et de la concision.
L’épreuve comporte un problème et un exercice indépendants ; ils doivent être rédigés sur des copies
séparées.
On note E l’ensemble des fonctions polynômes de R dans R. On munit E de la norme k.k∞ définie par :
∀f ∈ E, kf k∞ = sup |f (t)|.
t∈[0,1]
E → E
On considère l’application ϕ définie par telle que :
f 7 → F
Z 1
F 0 = f et F (t) dt = 0
0
Partie I
kϕ(f )k∞
N (ϕ) = sup .
f ∈E\{0} kf k∞
1
γ. En déduire que, pour tout x ∈ [0, 1] :
(1 − x)2 + x2
|F (x)| ≤ kf k∞ .
2
δ. Calculer N (ϕ).
Partie II
1. Déterminer P1 , P2 et P3 .
2. Montrer que, pour tout entier naturel n ≥ 2, Pn (0) = Pn (1).
3. Montrer, par récurrence, que :
n+1
X Pn+1−k (x) xn
∀n ∈ N, ∀x ∈ R, = .
k! n!
k=1
1
4. En utilisant la première partie, montrer que, pour tout entier naturel n, kPn k∞ ≤ .
2n
5. Dans cette question, x désigne un nombre réel fixé appartenant à l’intervalle [0, 1].
X
(a) Montrer que la série entière Pn (x)tn a un rayon de convergence R(x) non nul, fini ou infini.
+∞
!
X
n
(b) Calculer, pour tout t ∈] − R(x), R(x)[, le produit Pn (x)t .(et − 1).
n=0
+∞
X
(c) En déduire la somme de la série entière Pn (x)tn pour t ∈] − R(x), R(x)[.
n=0
Partie III
Soit g une application de R dans R de classe C ∞ . Pour tout entier naturel k, on définit le réel Ik par :
Z 1
k
Ik = (−1) g (k) (t)Pk (t) dt
0
où g (k) désigne la dérivée k-ième de g et (Pk )k∈N la suite de fonctions polynômes définies dans la seconde partie.
1. (a) Trouver une relation de récurrence entre Ik et Ik−1 pour tout entier naturel k non nul.
(b) Déduire de la question précédente que, pour tout entier naturel m ≥ 2, on a :
m
X
Im = I1 + (−1)k Pk (0)[g (k−1) (1) − g (k−1) (0)].
k=2
n Z
X j
(a) Vérifier que : Un = (h(j) − h(t)) dt.
j=1 j−1
2
(b) Montrer que, pour tout entier j compris entre 1 et n, il existe une application gj de R dans R de classe C ∞
vérifiant : Z j Z 1
(h(j) − h(t)) dt = gj (u) du.
j−1 0
(c) En déduire, à l’aide de la question 1 de la troisième partie, une expression de Un faisant intervenir la fonction
h ainsi que ses dérivées et la suite de fonctions polynômes (Pk )k∈N .
Dans tout l’exercice, n désigne un entier naturel supérieur ou égal à 2, Mn (C) est l’ensemble des matrices carrées
d’ordre n à coefficients complexes et L(Mn (C), C) l’ensemble des formes linéaires de Mn (C) dans C.
À toute forme linéaire non nulle u de Mn (C) dans C, on associe l’application linéaire Fu de Mn (C) dans lui-même
définie par : (
u F
Mn (C) −−→ Mn (C)
t
A 7→ A + u(A)In
où tA désigne la transposée de A et In la matrice identité de Mn (C).
1. On définit l’application G par : (
G
Mn (C) −→ L(Mn (C), C)
M 7→ G(M )
avec, pour toute matrice X ∈ Mn (C), G(M )(X) = Tr(M X) où Tr(M X) désigne la trace de la matrice M X.
Montrer que l’application G est un isomorphisme de Mn (C) dans L(Mn (C), C). On notera M l’unique antécédent
de la forme linéaire non nulle u par l’application G.
2. On appelle ϕ l’application définie par :
ϕ
Mn (C) −→ Mn (C)
t
A 7→ A
Montrer que ϕ est diagonalisable. On précisera son spectre et ses sous-espaces propres.
3. On considère une forme linéaire u non nulle sur Mn (C) et on désigne par ψ l’application définie par :
(
ψ
Mn (C) − → Mn (C)
A 7→ u(A)In
(a) Montrer qu’il existe une matrice M de Mn (C) telle que, pour toute matrice A de Mn (C) :
ϕ ◦ ψ = ψ ◦ ϕ.
Tr(M ) 6= 0
5. On suppose dans cette question t . On appelle Sn (C) l’ensemble des matrices carrées d’ordre
M =M
n, symétriques, à coefficients complexes. On appelle An (C) l’ensemble des matrices carrées d’ordre n, anti-
symétriques, à coefficients complexes.
3
(a) Montrer que :
n(n + 1)
dim(Sn (C) ∩ ker ψ) = − 1.
2
(b) Montrer que : Sn (C) = Vect(In ) ⊕ (Sn (C) ∩ ker ψ).
(c) Déterminer An (C) ∩ ker ψ.
(d) En déduire que l’endomorphisme Fu est diagonalisable. On précisera ses valeurs propres et ses sous-espaces
propres.
M 6= 0
6. On suppose dans cette question Tr(M ) = 0 .
t
M =M
(a) Montrer que ker ψ est stable par l’endomorphisme ϕ et en déduire que :
(b) Montrer qu’il existe une matrice X0 appartenant à Sn (C) telle que ψ(X0 ) = In .
(c) En qu’il existe une base B de Mn (C) telle que la matrice de Fu dans la base B soit de la forme
déduire
U 0
où
0 V
1 0 ··· ··· 0
.. .. .
. ..
1 1
.
U ∈ M n(n+1) (C) avec U = 0 0
.. .. ..
2 . . .
. .
.. .. ...
1 0
0 ··· 0 0 1
et
−1 ··· ···
0 0
.. .. ..
0 −1 . . .
V ∈ M n(n−1) (C) avec V =
.. .. .. ..
2 . 0 . . .
.. .. ..
. . . −1 0
0 ··· 0 0 −1