Université Badji Mokhtar, Département de Mathématiques.

2021/2022
Licence Mathématiques 3ieme année
Matière: Mesure et intégration

Devoir à domicile n 1

Exercice 1 Soient (E; E; ) un espace mesuré et f une application mesurable de E dans lui
même.
1) Une partie A 2 E est dite stable par f si f (A) A: La tribu stable, M, est l’ensemble
de telles parties de E.
(a) M est-elle une algèbre? Si f est bijective?
(b) Montrer que A est stable par f si et seulement si A f 1 (A) :
2) Une partie A 2 E est dite invariante par f si f 1 (A) = A: La tribu Invariante, F, est
l’ensemble de telles parties de E. Montrer que F est une algèbre sur E:

Exercice 2 Soient X un ensemnle non ! vide et fA1 ; A2 ; : : : ; An g est une partition de X

[
n
X= Ai et Ai \ Aj = ; pour i 6= j : Montrer que la famille
i=1
( )
[
F= Ai ; où I f1; 2; : : : ; ng
i2I

est la tribu sur X engendrée par fA1 ; A2 ; : : : ; An g :

Exercice 3
1- Déterminer la limite de fAn gn 1 pour
1 1
(a) An = ; n ; n 1: (b) An = ; 1 ; n 1:
n n
2- Soit I un intervalle borné de R: Montrer que pour tout intervalle J I on a (I=J) =
(I) (J):

A rermettre le premier jour de la reprise des cours le Dimanche 21 Novembre 2021.

1
 Corrigé du devoir

Exercice 1 f est fonction mesurable () f (A) 2 E , pour tout A 2 E:

1) M = fA 2 E= A est stable par f g = fA 2 E= f (A) Ag
a) M n’est pas forcément une tribu. Prenons l’exemple suivant
Exemple 1
f : R !R
x7 !1
A = f1g 2 B (R) et f (A) = f1g A; mais

Ac = R f1g =] 1; 1[[]1; +1[=) f (Ac ) = f1g * Ac :

Donc Ac 2 = M:
Si f est une fonction bijective, M n’est pas forcément une tribu. Prenons l’exemple
suivant
Exemple 2
f : R !R
x
x7 !
2
A = [0:1] 2 B (R) et f (A) = [0:1=2] A; mais

Ac =] 1; 0[[]1; +1[=) f (Ac ) =] 1; 0[[]1=2; +1[* Ac :

Donc Ac 2
= M:

1) (=))
1 1
Supposons que A est stable par la fonction f () f (A) A =) f (f (A)) f (A) :
Mais on sait que A f 1 (f (A)) ; alors on obtient: A f 1
(A) :

((=)
1 1
Supposons que A f (A) =) f (A) f (f (A)) = A; alors f (A) A: Donc A est
stable par f:

2)
1
F = A2E / f (A) = A :
Montrons que F est une algèbre sur E:
1
(?) f (E) = E =) E 2 F:
1
(?) Soit A 2 F () f (A) = A: On sait que
1 c
f (Ac ) = f + 1
(A) = Ac ;

alors Ac 2 F:
(?) Soit (A; B) 2 F 2 () f 1
(A) = A et f 1
(B) = B; alors
1 1 1
A[B =f (A) [ f (B) = f (A [ B) ;

alors A [ B 2 F:

2
 1
(?) Soit fAn gn2N F () f (An ) = An ; pour tout n 2 N; alors
!
[ [ [
An = f (An ) = f An ;
n2N n2N n2N
[
alors An 2 F:
n2N
Par conséquent F est une algèbre sur E:

Exercice 2 Soient X un ensemnle non ( vide et fA1 ; A2 ; : : : ; An g est)une partition de X

[
: Montrons d’abord que la famille F = Ai ; où I f1; 2; : : : ; ng est une algèbre
i2I
sur X:
[
n
(?) Comme fA1 ; A2 ; : : : ; An g est une partition de X; alors X = Ai ; alors X 2 F:
i=1
[
(?) Soit A 2 F () Il exsite I f1; 2; : : : ; ng telle que A = Ai :
i2I

[ [
n [ [
c
A = X Ai = Ai Ai = Ai
i2I i=1 i2I i2f1;2; : : : ;ng I
[
= Ai ;
i2I c

où I c f1; 2; : : : ; ng : Donc Ac 2 F:
[
(?) Soit (A; B) 2 F 2 () Il existe I1 et I2 f1; 2; : : : ; ng telle que A = Ai et
i2I1
[
B= Ai :
i2I2 ! !
[ [ [
A[B = Ai [ Ai = Ai ;
i2I1 i2I2 i2(I1 [I2 )

où I1 [ I2 f1; 2; : : : ; ng : Donc A [ B 2 F:
(?) Comme f1; 2; : : : ; ng est un ensemble …ni, la réunion dénombrable de parties de
cet ensemble est en e¤et une réunion …nie. Donc F est ensemble …ni, ce qui nous permet
de dire que la véri…cation de la troixième condition nous su¢ t et qu’on n’est pas obligé de
démontrer la dernière condition.
Par conséquent F est une algèbre sur E:

Montrons maintenant que F= (fA1 ; A2 ; : : : ; An g) :

( ) ( )
[
Soit A 2 F () Il exsite I f1; 2; : : : ; ng telle que A = Ai =) A 2 (fA1 ; A2 ; : : : ; An g) :
i2I
Alors F (fA1 ; A2 ; : : : ; An g)

3
 ( ) ( )
On a Ai 2 F; pour i = 1; 2; ; n =) fA1 ; A2 ; : : : ; An g F =) (fA1 ; A2 ; : : : ; An g)
(F) = F:

D’où l’égalité voulue.

Exercice 3
1 [ 1
1- (a) An = ;n ; n 1: Alors An An+1 ; 8n 1 =) lim An = ; n =]0; +1[:
n n!+1
n 1
n

1 \ 1
(b) An = ;1 ; n 1:Alors An+1 An ; 8n 1 =) lim An = ; 1 = [0; 1] :
n n!+1
n 1
n

2- Soit I un intervalle borné de R; alors I = (a; b) ; où 1 < a < b < +1: Soit J un
intervalle I; alors J = (c; d) telle que 1 < a < c < d < b < +1: On a dans ce cas

(I=J) = ([(a; c) [ (d; b)]) = ((a; c)) + ((d; b))

= (c a) + (b d) = (b a) (d c)
= (I) (J):