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Préliminaires
Objectif : passer en revue quelques notions et outils auxquels il sera fait constamment appel
dans la suite du cours.
(on verra qu’il sera justi…é, en intégration, de poser 0 (+1) = (+1) 0 = 0).
8V 2 V (a) , 8p 2 N, 9n p : un 2 V:
Proposition 1.2.1. Soit u = (un )n2N une suite à valeurs dans R, et soit a 2 R. Les conditions
suivantes sont équivalentes :
Quelques propriétés.
1. limun limun :
2. limun et limun sont respectivement la plus petite valeur et la plus grande valeur des valeurs
d’adhérence de u. On a :
(i) adh (u) limun ; limun ;
(ii) Il existe une suite extraite qui converge vers limun (resp. limun ),
1
(iii) u converge dans R ssi limun = limun :
3. Si u et v sont deux suites de R et k 2 R, on a dans R :
(i) lim (un + vn ) limun + limvn dès que le second membre a un sens ( avec lim).
klimun si k 0
(ii) limkun = (analogue avec lim).
klimun si k < 0
Exemple. Soit un = ln 2 + ( 1)n + 1
n+1
, n 2 N, limun = 0, limun = ln 3:
E et F étant deux ensembles, F (E; F ) désigne l’ensemble des applications de E dans F: F (E; F )
est réticulé i.e. :
Notons bien que si (fi )i2I est une famille de fonctions de F E; R , alors inf fi et supfi sont dans
i2I i2I
F E; R . SI I = N, limfn et limfn sont des fonctions dé…nies respectivement par x ! limfn (x) et
x ! limfn (x) :
Quelques rappels :
Parties positives et négatives d’une fonction f 2 F E; R : ce sont les fonctions f + et f
dé…nies par f + = sup (f; 0) et f = inf (f; 0) = ( f )+ . On a f = f + f et jf j = f + + f :
Convergence simple. Une suite (fn )n2N F E; R converge simplement vers f 2 F E; R
si : 8x 2 E, lim fn (x) = f (x). Pour les fonctions à valeurs dans R ceci équivaut à :
n!+1
Dé…nition 1.4.1. Soit E un ensemble non vide. Un sous ensemble A E est appelé "partie
de E". Nous écrivons P (E) = fA; A Eg pour l’ensemble des parties de E: On dé…nit pour
A; B 2 P (E) :
A [ B = fx 2 E; x 2 Aou x 2 Bg
A \ B = fx 2 E; x 2 A et x 2 Bg
Ac = A = fx 2 E; x 2
=Ag
AnB = fx 2 E; x 2 A et x 2= Bg = A \ B c
A B = fx 2 E; x 2 A [ B et x 2 = A \ Bg = (A [ B) nA \ B = (AnB) [ (BnA) (di¤érence
symétrique).
Exercice ( "Lois de Morgan" ). Soit I N , Ai 2 P (E) (E non vide), alors
c c
1) \ Ai = [ Aci , 2) [ Ai = \ Aci :
i2I i2I i2I i2I
c
Preuve. 1) Soit x 2 \ Ai , x 6= \ Ai , 9i0 2 I tel que x 2
= Ai0 , 9i0 2 I tel que
i2I i2I
x2 Aci0 ,x2 [ Aci :
i2I
2
c c
2) Soit Bi = Aci 8i 2 I. D’après 1) on a \ Aci = \ Bi = [ Bic = [ Ai , d’où \ Aci =
i2I i2I i2I i2I i2I
c
[ Ai :
i2I
Dé…nition 1.4.3. Soient E un ensemble, (An )n2N P (E) et A 2 P (E). On dit que la suite
(An )n2N converge vers A si limAn = limAn = A et on écrit pour A aussi
n2N n2N
Finalement
[ \ Am limAn :
n2N m n n2N
C’est à dire
limAn limAn :
n2N n2N
De plus les règles élémentaires sur les [; \ et c donnent sans di¢ culté :
c
limAn = limAcn :
n2N n2N
x2 [ \ Am (= limAn ):
n2N m n n2N
3
2) << x est dans une in…nité de An >> s’écrit
x2 \ [ Am (= limAn ):
n2N m n n2N
Preuve. 1) Soit x qui, à partir d’un certain rang, est dans tous les Am . Donc il existe un rang
n tel que pour tout m n, x 2 Am . Cela revient à écrire
x2 [ \ Am :
n2N m n
x2 \ [ Am :
n2N m n
1 si x 2 A
1A (x) =
0 si x 2
=A
P (E) ! F (E; R)
L’application : est injective, et on a les propriétés suivantes :
A ! 1A
A B ) 1A 1B (croissance de ).
1A[B = sup (1A ,1B ) (= 1A + 1B ssi A \ B = ;) :
1A\B = inf (1A ,1B ) = 1A 1B :
1Ac = 1 1A : P
Si (Ak )k2I est une partition de E on a 1Ak = 1:
k2I
Dé…nition 1.4.5. Soient E et F deux ensembles non vides et f : E ! F une application.
1) Pour A 2 P (E), on dé…nit l’image directe de A par f comme
f (A) = ff (x) ; x 2 Ag 2 P (F )
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1 1
f (C) = f (D) ; D 2 C P (E) :
1.5. Dénombrabilité.
Dé…nition 1.5.1. Un ensemble E est équipotent à un ensemble F , s’il existe une bijection de
E vers F .
Dé…nition 1.5.2. Un ensemble E est dit dénombrable s’il est équipotent à l’ensemble N des
entiers naturels.
Exemple. N et N sont équipotents. Une bijection explicite f : N ! N est donnée par
f (n) = n + 1:
Proposition 1.5.1. Tout sous ensemble de N est …ni ou dénombrable.
Corollaire 1.5.1. Tout sous ensemble d’un ensemble dénombrable est …ni ou dénombrable, on
dira d’un tel ensemble qu’il est au plus dénombrable.
Exemple. 2N = f0; 2; 4; 6; :::; 2n; :::g est dénombrable puisque c’est un ensemble in…ni de N:
Une bijection explicite u : N ! 2N est donnée par u (n) = 2n:
Corollaire 1.5.2. Soit f une application injective d’un ensemble A dans un ensemble dénom-
brable D. Alors A est au plus dénombrable.
Exemples. 1) N2 est dénombrable. En e¤et, soit l’application f : N2 ! N dé…nie par f (m; n) =
0 0 0 0 0
2m 3n . Cette application est injective car f (m; n) = f m ; n ) 2m 3n == 2m 3n ) 2m m =
0 0 0
3n n ) m m = 0, n n = 0: Donc N2 est au plus dénombrable. Comme N2 est in…ni alors N2
est dénombrable.
2) Z est dénombrable. En e¤et, soit l’application f : Z ! N dé…nie par
2n 1 si n > 0
f (n) =
2n si n 0
Cette application est injective. Donc Z est au plus dénombrable, or Z est in…ni donc Z est
dénombrable.
Corollaire 1.5.3. Soit f une application surjective de N sur un ensemble A. Alors A est au
plus dénombrable.
1 1
Exemple. Soit A = n+1 ; n 2 N et soit f : N ! A dé…nie par f (n) = n+1 . Cette application
est surjective.
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Proposition 1.5.2 (réunions d’ensembles dénombrables). La réunion d’une famille dé-
nombrable d’ensembles dénombrables est un ensemble dénombrable.
Preuve. Soit A = [ Ai une réunion dénombrable d’ensembles dénombrables. Pour tout i 2 I,
i2I
on choisit une énumération par N disons Ai = fxi;n ; n 2 Ng alors A = fxi;n ; (i; n) 2 I N g est
dénombrable car I N est dénombrable.
Exemples. Q = Q [ f0g [ Q+ est dénombrable comme réunion d’ensembles dénombrables.
R n’est pas dénombrable. En e¤et, soit x 2 R, alors Rn fxg est un ouvert dense dans R. Si
D = fxn ; n 2 Ng est une partie dénombrable alors RnD = Rn [ fxn g = \ Rn fxn g intersection
n2N n2N
d’ouverts denses dans R est encore dense par le théorème de Baire. D’où R n’est pas dénombrable.
Conséquence. RnQ n’est pas dénombrable. En e¤et, on a R = (RnQ) [ Q. Comme Q est
dénombrable si RnQ est dénombrable, alors R le serait donc absurde.
Remarque. Le résultat de la proposition 1.5.2 est encore valable avec des ensembles au plus
dénombrables.