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Problèmes de Mathématiques

Polynômes orthogonaux (cas “Legendre”)


Énoncé

Polynômes orthogonaux (cas “Legendre”)


Le problème se compose de trois parties qui ne sont pas indépendantes.
Tous les résultats utiles sont clairement indiqués dans l’énoncé.
Soient a et b deux réels, avec a < b. On désigne par E = C([a, b], IR) l’espace vectoriel des
applications qui sont définies et continues sur le segment [a, b], et qui sont à valeurs réelles.
P désigne le sous-espace de E formé des applications polynômiales, et Pn est le sous-espace de
celles qui sont de degré inférieur ou égal à l’entier naturel n.
On se donne une application ω de E, telle que : ∀x ∈]a, b[, ω(x) > 0.
Z b
Pour f et g dans E, on note < f, g > = f (x)g(x)ω(x) dx.
a
Il est clair qu’on définit ainsi un produit scalaire sur E.

Première Partie : familles de polynômes orthogonaux

On dit qu’une suite (Pn )n≥0 de P est orthogonale à degrés échelonnés (on note ODE ) si :
– ∀(m, n) ∈ IN2 , m 6= n ⇒< Pm , Pn > = 0.
– ∀n ∈ IN, deg(Pn ) = n.
1. Rappeler pour quelle raison il est possible de construire de telles suites dans P [ S ]
2. Dans le reste de cette partie, on note (Pn )n≥0 une suite ODE donnée de P.
Montrer que pour tout n de IN∗ pour tout Q de Pn−1 , on a : < P, Q >= 0. [ S ]
3. Montrer qu’une suite (Qn )n≥0 de P est ODE si et seulement si pour tout entier naturel
n, il existe un scalaire λn tel que Qn = λn Pn . [ S ]
4. En déduire qu’il existe une unique suite ODE formée de polynômes unitaires (c’est-à-dire
ayant 1 comme coefficient du terme de plus haut degré.) [ S ]
5. Soit n un élément de IN∗ . On veut montrer que les racines de Pn sont toutes réelles,
distinctes deux à deux, et qu’elles appartiennent à l’intervalle ]a, b[.
Pour cela, on note S = {x1 , . . . , xm } l’ensemble éventuellement vide des racines de Pn qui
appartiennent à ]a, b[ et qui sont de multiplicité impaire. Dans cette notation, x1 , . . . , xm
sont distinctes deux à deux.
On note enfin Qm = (x − x1 )(x − x2 ) · · · (x − xm ), et on pose Q = 1 si S est vide.
(a) Montrer que m est inférieur ou égal à n. [ S ]
(b) En raisonnant par l’absurde, montrer que m est égal à n. [ S ]
(c) Conclure [ S ]
6. Soit n un entier naturel supérieur ou égal à 2.
(a) Montrer que les polynômes P0 , P1 , . . . , Pn−2 , Pn−1 , XPn−1 forment une base de Pn .
n−1
X
On note ainsi α0 , . . . , αn−1 , αn les réels tels que : Pn = αk Pk + αn XPn−1 . [ S ]
k=0

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Polynômes orthogonaux (cas “Legendre”)
Énoncé

(b) Montrer que pour tout indice j de {0, .., n − 3}, le coefficient αj est nul. [ S ]
(c) En déduire qu’il existe trois suites réelles (an )n≥2 , (bn )n≥2 et (cn )n≥2 telles que :
∀n ≥ 2, Pn = (an X + bn )Pn−1 + cn Pn−2 . [ S ]

Deuxième Partie : polynômes de Legendre

Dans cette partie, a = −1, b = 1, et ω est la fonction constante x 7→ 1.


Cette partie est consacrée à l’étude d’une suite orthogonale à degrés étagés particulière.
1. Montrer qu’il existe une unique suite (Ln ) de P, ODE et telle que pour tout entier n, on
ait Ln (1) = 1. Les polynômes Ln sont appelés polynômes de Legendre. [ S ]
2. Pour tout entier naturel n, on pose Un (X) = (x2 − 1)n .
(a) Soit f une application de [−1, 1] dans IR, de classe C n .
Montrer que < U, f (n) > = (−1)n < Un , f >. [ S ]
(b) Montrer que (U (n) )n≥0 est une suite ODE de P. [ S ]
(c) Calculer la valeur de U (n) (1) (utiliser la formule de Leibniz). [ S ]
1 dn 2
(d) En déduire que ∀n ∈ IN, Ln (x) = (x − 1)n (Formule de Rodriguès). [ S ]
n!2n dxn
(e) Expliciter le polynôme Ln pour 0 ≤ n ≤ 4. [ S ]
(2n)!
(f) Montrer que Ln a la parité de n, et que son coefficient dominant vaut n . [S]
2 (n!)2
[n/2]
X
(g) Si on pose Ln = αk xn−2k , calculer αk en fonction de n et de k. [ S ]
k=0

3. On reprend ici les notations de la question I-6-c.


2n − 1
(a) Montrer que pour tout n ≥ 2, on a : bn = 0 puis an = . [S]
n
2n − 1 n−1
(b) Etablir finalement que pour tout n ≥ 2, Ln = xLn−1 − Ln−2 (E1 ). [ S ]
n n
4. (a) Utiliser la relation précédente pour montrer successivement que :
i. ∀n ≥ 2, n < Ln , Ln > = (2n − 1) < Ln−1 , xLn >. [ S ]
ii. ∀n ≥ 2, (2n − 1) < Ln−2 , xLn−1 > = (n − 1) < Ln−2 , Ln−2 >. [ S ]
iii. ∀n ≥ 2, (2n + 1) < Ln , Ln > = (2n − 1) < Ln−1 , Ln−1 >. [ S ]
2
(b) En déduire que pour tout entier n ≥ 0, < Ln , Ln > = . [S]
2n + 1
5. En considérant l’égalité (x2 − 1)Un0 = 2nxUn , montrer :
∀n ∈ IN, (x2 − 1)L00n + 2xL0 − n(n + 1)Ln = 0 (E2 ). [ S ]
6. (a) A partir de Un0 = 2nxUn−1 prouver que ∀n ∈ IN∗ , L0n = xL0n−1 + nLn−1 (E3 ). [ S ]

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Polynômes orthogonaux (cas “Legendre”)
Énoncé

(b) Montrer que : ∀n ∈ IN, nLn = xL0n − L0n−1 (E4 ).


(indication : dériver (E1 ) et combiner le résultat avec (E3 ).) [ S ]
(c) En déduire que : ∀n ∈ IN∗ , (x2 − 1)L0n = n(xLn − Ln−1 ) (E5 ). [ S ]
7. On sait (cf I-5-c) que les tous zéros de Ln (si n ≥ 1) sont réels distincts, et dans ] − 1, 1[.
On veut montrer que pour tout n ≥ 2, les zéros de Ln−1 “séparent” les n zéros de Ln .
On note −1 < x1 < x2 < · · · < xn < 1 les zéros de Ln .
On note −1 < y1 < · · · < yn−1 < 1 les zéros de Ln−1 .
(a) Pour tout k de {1, ....n}, montrer que Ln−1 (xk ) a le signe de L0n (xk ). [ S ]
(b) En déduire que ∀k ∈ {1, ..., n − 1}, yk ∈]xk , xk+1 [. [ S ]

Troisième Partie : quadratures de Gauss

On reprend les notations de la partie II, et notamment les polynômes de Legendre Ln .


On va utiliser ces polynômes dans l’approximation numérique des intégrales sur [−1, 1].
Soit n un entier naturel non nul.
On note (xk )1≤k≤n les racines de Ln avec −1 < x1 < x2 < · · · < xn < 1.
j=n Z 1
Y x − xj
Pour tout k de {1, . . . , n}, on note Rk = , et λk = Rk (t) dt.
x k − xj −1
j=1,j6=k

1. En observant que le polynôme Rk − 1 est divisible par x − xk , montrer que :


Z 1 Z 1
∀k ∈ {1, . . . , n}, Rk (t) dt = Rk2 (t) dt.
−1 −1
En déduire que les coefficients λk sont strictement positifs. [ S ]
Z 1 n
X
2. Montrer que pour tout polynôme P de P2n−1 , on a P (t) dt = λk P (xk ).
−1 k=1
(on considèrera la division euclidienne de P par Ln .) [ S ]
3. Soit ϕ : P2n−1 → IR définie par : ϕ(P ) = (P (x1 ), . . . , P (xn ), P 0 (x1 ), . . . , P 0 (xn )).
Montrer que ϕ est un isomorphisme d’espaces vectoriels. [ S ]
4. Soit f une application dérivable de [−1, 1] dans IR.
Montrer qu’il existe un unique polynôme P de P2n−1 tel que :

P (xk ) = f (xk )
∀k ∈ {1, . . . , n},
P 0 (xk ) = f 0 (xk )
Dans la suite de cette partie, ce polynôme sera noté S(f ). [ S ]
Z 1 Xn Z 1
5. Montrer que f (t) dt − λk f (xk ) = (f − S(f ))(t) dt. [ S ]
−1 k=1 −1

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Polynômes orthogonaux (cas “Legendre”)
Énoncé

6. Soit f une application de classe C 2n de [−1, 1] dans IR.


On note M2n = sup{|f (2n) (x)|, −1 ≤ x ≤ 1}.
Soit t un élément de [−1, 1], n’appartenant pas à l’ensemble {x1 , x2 , . . . , xn }.
On pose g = f − S(f ) − µL2n où le réel µ est choisi de telle sorte que g(t) = 0.
(a) Montrer qu’ il existe un point c de [−1, 1] tel que g (2n) (c) = 0. [ S ]
22n n!4 (2n)
(b) En déduire que µ = f (c) (utiliser II-2-f). [ S ]
(2n)!3
22n (n!)4
(c) Montrer que : ∀t ∈ [−1, 1], |(f − S(f ))(t)| ≤ 3
M2n L2n (t). [ S ]
(2n)!
Z 1 n
X 22n+1 n!4
(d) Conclure que : f (t) dt − λk f (xk ) ≤ Kn M2n avec Kn = . [S]

(2n + 1)(2n)!3
−1 k=1
(e) Evaluer le coefficient Kn pour n = 3, n = 4 et n = 5. [ S ]
(f) Montrer que si n = 3 les résultats précédents conduisent à l’approximation :
Z 1
1h p p i
f (t) dt ≈ 5f (− 3/5) + 8f (0) + 5f ( 3/5)
−1 9
Donner un majorant de l’erreur commise, et préciser pour quels polynômes cette
approximation est une égalité. [ S ]

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Polynômes orthogonaux (cas “Legendre”)
Corrigé

Corrigé du problème
Première Partie : familles de polynômes orthogonaux

1. Pour construire une famille ODE de P, il suffit d’appliquer le procédé d’orthogonalisation


Schmidt à la famille 1, X, X 2 , . . . , X n , . . .
Ce procédé forme une famille orthonormale (donc orthogonale) de polynômes Pn tels que,
en notant pn la projection orthogonale de Pn sur Pn−1 :
kQn k
∀n ∈ IN, Pn = , où Qn = X n − pn (X n ).
Qn
Ainsi définis, les polynômes Pn sont effectivement de degré n. [ Q ]
2. Soit n ∈ IN∗ . Les polynômes P0 , P1 , . . . , Pn−1 forment une base de Pn−1 (c’est une famille
à degrés échelonnés.)
Le polynôme Pn est donc orthogonal à P0 , P1 , . . . , Pn−1 donc à leurs combinaisons linéaires,
donc à tout polynôme Q de Pn−1 : ∀Q ∈ Pn−1 , ∀n ∈ IN∗ , < Q, Pn >= 0. [ Q ]
3. – Supposons que pour n de IN, il existe λn dans IR∗ tel que Qn = λn Pn .
Alors, pour tout n de IN, on a deg Qn = deg Pn = n.
D’autre part, ∀(m, n) ∈ IN2 , avec m 6= n, on a : < Qm , Qn >= λn λn < Pm , Pn >= 0.
– Réciproquement, on suppose que (Qn ) est une suite ODE ede P.
Pour tout n de IN, le polynôme Qn , qui est de degré n, se décompose sur la base
P0 , P1 , . . . , Pn de Pn : Qn = λn Pn + λn−1 Pn−1 + · · · + λ0 P0 .
Rn = λn−1 Pn−1 + · · · + λ0 P0 est dans Pn−1 , donc orthogonal à Qn et à λn Pn (cf 2).
Donc Rn est orthogonal à Rn = Qn − λn Pn . On en déduit Rn = 0, puis Qn = λn Pn
(avec λn 6= 0 car par hypothèse deg Qn = n.)
[Q]
4. En particulier, si on impose aux polynômes Qn d’être unitaires, le coefficient λn est
déterminé de manière unique (comme inverse du coefficient dominant de Pn .)
Il existe donc dans P une unique famille ODE de polynômes unitaires. [ Q ]
5. (a) Avec les notations du problème, x1 , . . . , xp sont p racines distinctes de Pn , qui est de
degré n : on a nécessairement p ≤ n. [ Q ]
(b) Supposons p < n. Le polynôme Pn Q n’admet (éventuellement) dans ]a, b[ que des
racines de multiplicité paire : il a donc un signe constant sur ]a, b[ et donc sur [a, b].
Z b
D’autre part, Pn Q =< Pn , Q >= 0 car deg Q = p < n.
−a
L’application x 7→ (Pn Q)(x) est continue sur [a, b], de signe constant, et d’intégrale
nulle : c’est donc l’application nulle sur [a, b].
Comme il s’agit d’un polynôme, c’est le polynôme nul : on aboutit à une contradiction
car deg(Pn Q) = n + p ≥ 1.
On en déduit p = n. [ Q ]

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Polynômes orthogonaux (cas “Legendre”)
Corrigé

(c) Le polynôme Pn admet donc sur ]a, b[ n racines de multiplicité impaire.


Or deg Pn = n (le nombre de racines complexes de Pn chacune comptée autant de
fois que sa multiplicité, est donc n.)
On a ainsi obtenu toutes les racines (réelles ou complexes) de Pn , et chacune d’elles
ne peut être que de multiplicité 1.
Conclusion : Pour tout n de IN∗ , toutes les racines de Pn sont réelles, distinctes, et
elles appartiennent à l’intervalle ouvert ]a, b[. [ Q ]
6. (a) Les n + 1 polynômes P0 , . . . , Pn−2 , Pn−1 , XPn−1 forment une famille à degrés tous
différents : cette famille est donc libre (classique !).
Comme elle est constituée de n + 1 polynômes dans un espace vectoriel Pn de di-
mension n + 1, elle en constitue une base. [ Q ]
(b) Soit j un élément de {0, .., n − 3}.
Avec cette écriture de Pn , on a : 0 =< Pn , Pj >= αj < Pj , Pj > +αn < XPn−1 , Pj >.
D’autre part : < XPn−1 , Pj >=< Pn−1 , XPj >= 0 car deg(XPj ) = j + 1 < n − 1.
On en déduit : 0 = αj < Pj , Pj > et donc αj = 0 (car Pj 6= 0). [ Q ]
(c) Ainsi le polynôme Pn s’écrit :
Pn = αn−2 + αn−1 Pn−1 + αn XPn−1 = (αn X + αn−1 )Pn−1 + αn−2 Pn−2
Les calculs précédents ont été effectués à n fixé, n ≥ 2.
Quand on fait varier n, on en déduit l’existence de trois suites de coefficients (an )n≥2 ,
(bn )n≥2 , et (cn )n≥2 , telles que : ∀n ≥ 2, Pn = (an X + bn )Pn−1 + cn Pn−2 . [ Q ]

Deuxième Partie : polynômes de Legendre

1. Soit (Pn )n≥0 une suite ODE de P, fixée (il en existe d’après I-1).
D’après la question I-3, la suite (Ln )n≥0 est une suite ODE de P si et seulement si, pour
tout n de IN, il existe un réel λn 6= 0 tel que Ln = λn Pn .
1
La condition supplémentaire imposée (Ln (1) = 1) s’écrit ici : ∀n ∈ IN, λn =
Pn (1)
(Pn (1) 6= 0 car d’après I-5 toutes les racines de Pn sont dans ] − 1, 1[).
Ces conditions déterminent une suite (Ln )n≥0 et une seule. [ Q ]
(
2. (a) On va montrer l’égalité < Un , f (n) >= (−1)k < Un k), f (n−k) > par une récurrence
finie sur k (avec 0 ≤ k ≤ n) : le résultat en découlera avec k = n.
La propriété est évidente si k = 0.
Supposons-la vraie pour k donné dans {0, . . . , n − 1} et prouvons-la au rang k + 1.
On intègre par parties :
Z 1
(k)
< Un , f (n−k)
> = Un(k) (x)f (n−k) (x) dx =
−1
h i1 Z 1
(k)
= Un (x)f (n−k−1) (x) − Un(k+1) (x)f (n−k−1) (x) dx
−1 −1

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Corrigé

Or −1 et 1 sont des racines de Un avec la multiplicité n.


(k)
Ce sont donc encore des racines de Un puisque k ≤ n − 1.
(k) (k) (k) (k+1)
Ainsi Un (1) = Un (1) = 0 puis < Un , f (n−k) >= − < Un , f (n−k−1) >.
On en déduit le résultat au rang k + 1 :
< Un , f (n) >= (−1)k < Un(k) , f (n−k) >= (−1)k+1 < Un(k+1) , f (n−(k+1)) >
(n)
Finalement, avec k = n = : < Un , f (n) >= (−1)n < Un , f >. [ Q ]
(n)
(b) Un est un polynôme de degré n (dérivée n-ième d’un polynôme de degré 2n.)
D’autre part, pour tout n de IN∗ , et tout P de Pn−1 :
P (n) = 0 ⇒< Un(n) , P >= (−1)n < Un , P (n) >= 0
(n) (m)
En particulier, pour tous n, m dans IN (avec n 6= m) on a < Un , Um >= 0
(m)
(suuposer par exemple m < n et noter que Um appartient à Pn−1 .)
Conclusion : la suite (U (n) )n≥0 est une suite ODE de P. [ Q ]
n
X
(n)
(c) Pour tout n de IN, Un = [(x − 1)n (x + 1)n ] (n) = C kn [(x − 1)n ](k) [(x + 1)n ](n−k) .
k=0
Dans cette somme, seul le terme d’indice k = n, c’est-à-dire

C nn [(x − 1)n ](n) [(x + 1)n ](0) = n!(x + 1)n


ne s’annule pas en 1 (tous les autres ont encore (x − 1) en facteur.)
(n)
On en déduit que Un = n! (x + 1)n |x=1 = n!2n .
[Q]
1
(d) La suite des U (n) est une suite ODE de polynômes qui valent 1 en x = 1.
n!2n n
1 (n) 1 dn  2 n

Par unicité (cf II-1), on en déduit : ∀n ∈ IN, Ln = Un = (x − 1) .
n!2n n!2n dxn
[Q]
(e) Il vient immédiatement :
1 1 4 00 3x2 − 1
L0 = 1, L1 = (x2 − 1)0 = x, L2 = x − 2x2 + 1 =
2 8 2

1  6 (3) 1 x(5x2 − 3)
L3 = x − 3x4 + 3x2 − 1 = (120x3 − 72x) =
48 48 2
1  8 (4)
L3 = x − 4x6 + 6x4 − 4x2 + 1
384
1 1
= (1680x4 − 1440x2 + 144) = (35x4 − 30x2 + 3)
384 8
[Q]

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(n)
(f) Un est la dérivée n-ième d’une fonction paire.
(n)
Donc Un , tout comme Pn , possède la parité de n.
(n) (n)
Le coefficient de plus haut degré de Un = [(x2 − 1)n ] s’obtient en dérivant n fois
(2n)! n
le terme de plus haut degré de (x2 − 1)n , c’est-à-dire x2n . Or (x2n )(n) = x .
n!
1 (2n)! n (2n)! n
Le terme de plus haut degré de Ln est donc n
x , c’est-à-dire n x . [Q]
n!2 n! 2 (n!)2
n
(g) NB : dans la première somme, les termes k > ont une dérivée n-ième nulle.
2
E(n/2)
" n #
1 dn X k 1 X [2(n − k)]! n−2k
Ln = n n C n (−1) xk 2(n−k)
= n C kn (−1)k x
n!2 dx k=0 n!2 k=0 n!
E(n/2)
1 X [2(n − k)]! n−2k
= n
(−1)k x
n!2 k=0 k!(n − k)!
Avec les notations de l’énoncé, on trouve :
(−1)k [2(n − k)]!
∀k = 0 . . . E(n/2) : αk = n
2 n!k!(n − k)!
(2n)!
Pour k = 0, on retouve le coefficient dominant : α0 = . [Q]
2n (n!)2
3. (a) La relation entre Ln , Ln−1 , Ln−2 peut s’écrire :
(1) ∀n ≥ 2, bn Ln−2 = Ln − an xLn−1 − cn Ln−2
– On sait que pour tout n ≥ 0, le polynôme Ln a la parité de n.
Donc Ln , xLn−1 et Ln−2 ont la parité de n, alors que Ln−1 a celle de n − 1.
L’égalité (1) montre donc que bn Ln−1 est à la fois paire et impaire : il s’ensuit que
bn Ln−1 = 0 puis bn = 0 car Ln−1 6= 0.
– La relation (1) donne une égalité entre les termes de plus haut degré de Ln et de
Ln−1 (rappelons que deg Ln = n pour tout n de IN.)
Si on note αn le coefficient du terme de plus haut degré dans Ln , on obtient, par
identification : αn = an αn−1 .
(2n)!
Or pour tout n de IN, on a : αn = n (voir II-2-f).
2 (n!)2
αn (2n)! 2n−1 (n − 1)!2 2n − 1
On en déduit : ∀n ≥ 2, an = = n 2
= .
αn−1 2 (n!) (2n − 2)! n
[Q]
(b) On sait que Ln (1) = 1 pour tout n de IN (c’est dans la définition des Ln .)
L’égalité (1), en x = 1 donne alors : ∀n ≥ 2, 1 = (an + bn ) + cn .
1−n
Ainsi, pour tout n ≥ 2, cn = 1 − an = .
n
2n − 1 n−1
Finalement on obtient : ∀n ≥ 2, Ln = xLn−1 − Ln−2 (E1 ). [ Q ]
n n

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Corrigé

4. (a) i. On multiplie scalairement (E1 ) par Ln et on utilise < Ln , Ln−2 >= 0.


2n − 1 2n − 1
On en déduit : < Ln , Ln >= < xLn−1 , Ln >= < Ln−1 , xLn >.
n n
On obtient bien : ∀n ≥ 2, n < Ln , Ln >= (2n − 1) < Ln−1 , xLn >. [ Q ]
ii. On multiplie scalairement (E1 ) par Ln−2 . Pour tout n ≥ 2, on obtient :
2n − 1 n−1
0 =< Ln , Ln−2 >= < xLn−1 , Ln−2 > − < Ln−2 , Ln−2 >
n n
C’est-à-dire : ∀n ≥ 2, (2n − 1) < Ln−2 , xLn−1 >= (n − 1) < Ln−2 , Ln−2 >. [ Q ]
iii. L’égalité précédente s’écrit aussi :
∀n ≥ 1, (2n + 1) < Ln−1 , xLn >= n < Ln−1 , Ln−1 >

En égalisant les deux expressions obtenues pour < Ln−1 , xLn >, on trouve :

n n
∀n ≥ 2, < Ln , Ln >= < Ln−1 , Ln−1 >
2n − 1 2n + 1
c’est-à-dire :
∀n ≥ 2, (2n + 1) < Ln , Ln >= (2n − 1) < Ln−1 , Ln−1 >
[Q]
(b) Le résultat précédent montre que la suite de terme général (2n + 1) < Ln , Ln > est
constante, pour tout n ≥ 1.
Z 1
On en déduit : ∀n ≥ 1, (2n + 1) < Ln , Ln >= 3 < L1 , L1 >= 3 x2 dx = 2.
−1
2
On a ainsi obtenu : ∀n ≥ 1, < Ln , Ln >= .
2n + 1
Z 1
NB : cette égalité est vraie aussi si n = 0 car < L0 , L0 >= 1 dx = 2. [ Q ]
−1
5. Si Un (x) = (x2 − 1)n , alors Un0 (x) = 2nx(x2 − 1)n−1 .
On a donc : (x2 − 1)Un0 = 2nxUn (égalité valable sur IR, pour tout n de IN.)
On dérive l’égalité membre à membre, n + 1 fois, avec la formule de Leibniz. On trouve :
n(n + 1)
(x2 − 1)Un(n+2) + (n + 1)(2x)Un(n+1) + (2)Un(n) = 2n xUn(n+1) + (n + 1)Un(n)
 
2
h i00 h i0
(n) (n) (n)
C’est-à-dire : (x2 − 1) Un + 2x Un − n(n + 1)Un = 0.
1
Ce qui donne bien, après multiplication par :
n!2n
∀n ∈ IN, (x2 − 1)L00n + 2xL0n − n(n + 1)Ln = 0 E(2)
[Q]

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6. (a) Si Un (x) = (x2 − 1)n , alors Un0 = 2nx(x2 − 1)n−1 = 2nxUn−1 (pour tout n ≥ 1.)
Si on dérive n fois cette égalité, on trouve :
 (n) 0 h i
= 2n x(Un−1 )0 + nUn−1
(n−1) (n−1)
Un

1
On multiplie ensuite par . On trouve alors :
2n n!
1 h
(n−1) 0 (n−1)
i
L0n = x(Un−1 ) + nU n−1 = xL0n−1 + nLn−1
2n−1 (n − 1)!

On a ainsi obtenu l’égalité : ∀n ≥ 1, L0n = xL0n−1 + nLn−1 (E3 ). [ Q ]


2n − 1 2n − 1 0 n−1 0
(b) On dérive (E1 ) : ∀n ≥ 2, L0n = Ln−1 + xLn−1 − Ln−2 .
n n n
On égalise ensuite avec l’expression de L0n obtenue dans (E3 ).
2n − 1 2n − 1 0 n−1 0
On trouve : ∀n ≥ 2, xL0n−1 + nLn−1 = Ln−1 + xLn−1 − Ln−2 .
n n n
(n − 1)2 n−1 0 n−1 0
Donc, pour tout n ≥ 2 : Ln−1 = xLn−1 − Ln−2 .
n n n
C’est-à-dire : ∀n ≥ 2, (n − 1)Ln−1 = xL0n−1 − L0n−2 .
Puis après changement d’indice : ∀n ≥ 1, nLn = xL0n − L0n−1 (E4 ). [ Q ]
(c) On forme l’égalité (E3 )+x(E4 ) pour éliminer L0n−1 .
∀n ≥ 1, L0n + nxLn = (xL0n−1 + nLn−1 ) + x(xL0n − L0n−1 ).
et on trouve : ∀n ≥ 1, (x2 − 1)L0n = n(xLn − Ln−1 ) (E5 ). [ Q ]
7. (a) L’égalité (E5 ) en x = xk donne : (x2k − 1)L0n (xk ) = nLn−1 (xk ).
1 − x2k 0
Autrement dit : Ln−1 (xk ) = Ln (xk ).
n
Puisque −1 < xk < 1, on voit que Ln−1 (xk ) a le même signe que L0n (xk ) (et les deux
sont non nuls car xk est une racine simple de Ln .) [ Q ]
(2n)!
(b) Soit Πn = (x − x1 )(x − x2 ) · · · (x − xn ). On sait que Ln = n Πn .
2 (n!)2
Y
Il est clair que, pour tout k de {1, . . . , n}, Π0n (xk ) = (xk − xj ).
j6=k

Dans ce produit, il y a k − 1 termes positifs (pour 1 ≤ j ≤ k − 1) et n − k termes


négatifs (pour k + 1 ≤ j ≤ n.)
Le signe de Π0n (xk ), c’est-à-dire celui de L0n (xk ), est donc celui de (−1)n−k .
En particulier, pour tout k de {1, . . . , n − 1}, L0n (xk ) et L0n (xk+1 ) sont de signes
contraires. D’après la question précédente, on voit que Ln−1 (xk ) et Ln−1 (xk+1 ) sont
de signe contraire.

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Par conséquent (et pour des raisons de continuité), le polynôme Ln−1 s’annule au
moins une fois entre xk et xk+1 (avec 1 ≤ k ≤ n − 1) ce qui nous fournit n − 1 zéros
distincts pour Ln−1 .
On ainsi obtenu tous les zéros de Ln−1 . Avec les notations de l’énoncé la seule
possibilité est donc : ∀k ∈ {1, . . . , n − 1}, xk < yk < xk+1 .
Autrement dit : les n − 1 racines de Ln−1 séparent celles de Ln . [ Q ]
Troisième Partie : quadratures de Gauss

1. Rk est de degré n − 1, s’annule en chaque xj (avec 1 ≤ j ≤ k) et vaut 1 en xk .


En particulier, Rk − 1 est nul en x = xk et donc est divisible par x − xk .
Posons Rk − 1 = (x − xk )Sk , avec deg Sk = n − 2.
n
Y
On a Rk2 − Rk = (x − xk )Rk Sk = λk Ln Sk , où λk =
6 0 (Ln est multiple de (x − xj ).)
j=1
Dans ces conditions, et compte tenu du fait que deg Sk < n :
Z 1 Z 1
2
Rk (t) dt − Rk (t) dt =< (x − xk )Rk , Sk >= λk < Ln , Sk >= 0
−1 −1
Z 1 Z 1
On en déduit que λk = Rk (t) dt = Rk2 (t) dt > 0. [ Q ]
−1 −1
2. Soit P dans P2n−1 et P = Ln Q + R sa division euclidienne par Ln .
On a : deg Q ≤ n − 1 et deg R < deg Ln , c’est-à-dire deg R ≤ n − 1.
Xn
S= R(xk )Rk est de degré ≤ n − 1, et prend la même valeur que R en x1 , x2 , . . . , xn .
k=1
n
X
En effet, pour tout j de {1, . . . , n}, S(xj ) = R(xk ) Rk (xj ) = R(xj ).
| {z }
k=1
=δkj

Les deux polynômes R et S, qui prennent la même valeur en n points, et qui sont de
degré ≤ n − 1, sont donc égaux (c’est un résultat classique.)
D’autre part, puisque Ln s’annule en x1 , . . . , xn : ∀k ∈ {1, . . . , n}, P (xk ) = R(xk ).
X
Ainsi R = P (xk )R(xk ). Enfin < Ln , Q >= 0 car deg Q ≤ n − 1.
k=1
On en déduit :
Z 1
P (t) dt = < P, 1 > = < Ln Q + R, 1 > = < Ln , Q > + < R, 1 >
−1
Z 1 n
X n
X Z 1
= < R, 1 > = P (xk )Rk (t) dt = P (xk ) Rk (t) dt
−1 k=1 k=1 −1

Z 1 n
X
Et finalement : ∀P ∈ P2n−1 , P (t) dt = λk P (xk ). [ Q ]
−1 k=1

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3. ϕ est linéaire entre deux espaces vectoriels de même dimension 2n : il suffit donc de
montrer que ϕ est injective. Soit P dans P2n−1 tel que ϕ(P ) = 0.
∀k ∈ {1, . . . , n}, P (xk ) = P 0 (xk ) = 0, ce qui prouve que P est divisible par (x − xk )2 .
n
Y
Les xk sont distintcs : P est donc divisible par (x − xk )2 qui est de degré 2n.
k=1
Vu que deg P < 2n, la seule possibilité est P = 0.
Ainsi ker ϕ = {0}, et ϕ est un isomorphisme de P2n−1 dans IR2n . [ Q ]
4. Soit f un élément de E, dérivable. Le vecteur (f (x1 ), . . . , f (xn ), f 0 (x1 ), . . . , f 0 (xn )) de IR2n
a un antécédent unique P par ϕ dans P2n−1 .
Autrement, il existe un unique polynôme P de P2n−1 tel que :

∀k ∈ {1, . . . , n}, P (xk = f (xk ) et P 0 (xk ) = f 0 (xk )


[Q]
5. Pour le polynôme noté maintenant S(f ), on a :
Z 1 n
X Z 1 n
X
f (t) dt − λk f (xk ) = f (t) dt − λk P (xk )
−1 k=1 −1 k=1
Z 1 Z 1 Z 1
= f (t) dt − P (t) dt = (f − P )(t) dt
−1 −1 −1
[Q]
6. (a) Par construction, la fonction g s’annule en n + 1 points distincts de ] − 1, 1[.
Elle s’annule en effet en t (par définition de µ) et en chacun des points xk car
f (xk ) = S(f )(xk ) et Ln (xk ) = 0.
Ces n + 1 points définissent n intervalles sur lesquels on peut appliquer le théroème
de Rolle à l’application g.
On en déduit l’existence de n points y1 , . . . , yn , distinct deux à deux (et eux mêmes
distincts des xk ) en lesquel g 0 s’annule.
D’autre part, g 0 s’annule aux n points x1 , . . . , xn . En effet :
∀k ∈ {1, . . . , n}, f 0 (xk ) = (S(f )0 )(xk ) et (L2n )0 (xk ) = 2Ln (xk )L0n (xk ) = 0.
On constate donc que g 0 s’annule en 2n points différents de ] − 1, 1[.
On les range dans l’ordre croissant : −1 < z1 < z2 < · · · < z2n < 1.
On applique Rolle à g 0 sur chaque segment [zk , zk+1 ]. On en déduit que g 00 s’annule
en 2n − 1 points distincts.
On poursuit en appliquant Rolle à g 00 sur chacun des intervalles ainsi définis...
Ainsi g (3) s’annule en 2n − 2 points distincts de ] − 1, 1[.
Finalement, on constate que g (2n) s’annule en un point c de ] − 1, 1[. [ Q ]

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(2n)
(b) On voit que g (2n) = f (2n) − [S(f )](2n) − µ [L2n ] .
Or deg S(f ) ≤ 2n − 1. Donc [S(f )](2n) = 0.
(2n)!2
De même , L2n est de degré 2n, de coefficient dominant (cf II-2-f).
22n n!4
(2n) (2n)!3 (2n)!3
On en déduit que [L2n ] = 2n 4 puis g (2n) = f (2n) − µ 2n 4 .
2 n! 2 n!
2n 4
2 (n!)
L’égalité g (2n) (c) = 0 donne alors : µ = f (2n) (c). [ Q ]
(2n)!3
(c) Appliquons l’hypothèse selon laquelle g(t) = 0.
On trouve f (t) − S(f )(t) = µL2n et donc :
22n (n!)4 (2n) 2 22n (n!)4
|f (t) − S(f )(t)| = f (c) L n (t) ≤ M2n L2n (t)
(2n)!3 (2n)!3
Cette inégalité a été obtenue en supposant t ∈
/ {x1 , . . . , xn }.
Mais elle est évidente si t est l’un des xk car f (xk ) = S(f )(xk ).
22n (n!)4
On a donc obtenu : ∀t ∈ [−1, 1], |f (t) − S(f )(t)| ≤ M2n L2n (t). [ Q ]
(2n)!3
(d) De la question précédente, on déduit :
Z Z
1 X n 1

f (t) dt − λk f (xk ) = (f − S(f ))(t) dt


−1 −1
k=1
Z 1 Z 1
22n (n!)4
≤ |(f − S(f ))(t)| dt ≤ 3
M2n L2n (t) dt
−1 (2n)! −1
Z 1
2
Or L2n (t) dt =< Ln , Ln >= (cf II-4-b). On ainsi obtenu :
−1 2n + 1
Z
1 n
X 22n+1 n!4
f (t) dt − λk f (xk ) ≤ M2n

(2n + 1)(2n)!3

−1
k=1

[Q]
(e) On trouve successivement :
1
– K3 = ≈ 6.34E − 5
15750
1
– K4 = ≈ 2.9E − 7
3472875
1
– K5 = ≈ 8E − 10
1237732650
[Q]
x
(f) On suppose donc n = 3. Le polynôme L3 est (5x2 − 3).
r r2
3 3
Ses racines sont x1 = − , x2 = 0 et x3 = . On en déduit :
5 5

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5 √ 2 √
Z 1
(x − x2 )(x − x3 ) 5
– R1 = = ( 5x − 3x), et λ1 = R1 (t) dt = .
(x1 − x2 )(x1 − x3 ) 6 −1 9
Z 1
(x − x1 )(x − x3 ) 5 2 8
– R2 = = − x + 1, et λ2 = R2 (t) dt = .
(x2 − x1 )(x2 − x3 ) √3 −1 9
(x − x1 )(x − x2 ) 5 √ √ Z 1
5
– R3 = = ( 5x2 + 3x), et λ3 = R3 (t) dt = .
(x3 − x1 )(x3 − x2 ) 6 −1 9
La formule d’approximation sécrit donc :
" r r #
Z 1
1 3 3
f (t) dt ≈ λ1 f (x1 ) + λ2 f (x2 ) + λ3 f (x3 ) ≈ 5f (− ) + 8f (0) + 5f ( )
−1 9 5 5

1
Un majorant de l’erreur en valeur absolue est K3 M6 , avec K3 = .
15750
L’approximation est une égalité pour tous les polynômes de degré ≤ 5. [ Q ]

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