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Comme chaque année, le budget consacré au roi du Maroc, à sa famille et aux centaines de
personnes qui travaillent pour la cour a été présenté au Parlement dans le cadre du vote de
la loi de finances. S'il reste public, le montant de ce budget ne fait pas l'objet d'un débat
classique des parlementaires, mais est approuvé par "consentement tacite". À 280 millions
d'euros (2,8 milliards de dirhams), est-il raisonnable ? Trop élevé ? Il a, en tout cas, très peu
augmenté depuis une dizaine d'années et s'il peut être considéré comme important en
comparaison avec, par exemple, le budget que le Royaume-Uni consacre à sa famille
régnante, il faut aussi noter que Mohammed VI est un roi qui gouverne effectivement.
Analyse du détail des sommes allouées au monarque et à son entourage.
Politique
Au Maroc, le budget consacré à la Maison royale, ainsi que le salaire du roi Mohammed VI
sont publics. Ils font l’objet chaque année de rubriques spécifiques dans la loi de finances,
laquelle vient tout juste d’être dévoilée pour 2023.
Un budget de 1,6 milliard de dirhams a par ailleurs été consacré au chef du gouvernement,
Aziz Akhannouch, soit l’équivalent de près de trois fois celui du roi Mohammed VI.
Consentement tacite
Ces dépenses royales sont votées chaque année « par consentement tacite », c’est-à-dire
sans qu’elles soient discutées au Parlement, et encore moins contestées, la grande majorité
des Marocains estimant que la monarchie alaouite, en tant que garante de la stabilité et de
l’unité du royaume, les vaut bien…
« Si on additionne le budget de Sa Majesté à celui de la Cour royale, on est sur un montant
de 2,8 milliards de dirhams. L’équivalent de 280 millions d’euros. Certains peuvent trouver
ce montant élevé, surtout lorsqu’on le compare à celui de la famille royale britannique,
environ 120 millions d’euros. Mais un budget ne se lit pas à travers les chiffres absolus et, à
la différence de ce qui se passe au Royaume-Uni, il faut souligner que la monarchie
marocaine est, elle, exécutive. Face à ce montant de 2,8 milliards, il faut donc voir aussi ce
qu’apporte la monarchie au pays en termes de stabilité politique et institutionnelle, de
ciment entre les différentes couches de la population, de garantie de pérennité de l’État,
d’arbitrage suprême entre les institutions, de pilotage stratégique des grands chantiers de
réforme, de prestige à l’international… Et tout cela n’a pas de prix », estime notre
économiste.
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