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Durée : 4 heures

[ Correction du baccalauréat S Polynésie \


septembre 1998

Exercice 1 5 points

1. a. • z1 = −1 =p 1eiπ ;
1−i 3 1 3
; |z2 |2 = + = 1 ⇒ |z2 | = 1; z2 = cos − π3 + i sin − π3 =
¡ ¢ ¡ ¢
• z2 =
π
2 4 4
e−i 3 ; Ã p !
p 1 3
• z3 = −1−i 3, donc |z3 |2 = 1+3 = 4 = 22 ⇒ |z3 | = 2 ; z3 = 2 − − i =
2 2
π
2 cos − 2π
¡ 2π ¢¢
= 2e−2i 3 .
¡ ¡
3 + i sin − 3
¢

b. • z13 = e3iπ = eiπ = −1 ;


• z23 = e−iπ = −1 ;
• z33 = 23 e−2iπ = 8.
a. On calcule (x + iy)3 = x 3 − iy 3 + 3ix 2 y − 3x y 2 = x 3 − 3x y 2 + i y 3 + 3x 2 y .
¡ ¢
2.
3
On a également (x + iy)3 = ρeiθ = ρ 3 ei3θ .
¡ ¢

Le module de z est donc ρ et un argument de z 3 est 3θ.


3 3

b. z 3 est un nombre réel si et seulement si un de ses arguments est égal à


π hπi
0 mod [π] soit si 3θ = 0 [π] ⇐⇒ θ = mod .
3 3
L’ensemble (E) est donc constitué des trois droites définies par
π 2π
θ = 0, θ = , θ = .
3 3
c. Si de plus 1 6 z 3 6 8, alors 1 6 ρ 3 6 8 ⇐⇒ 1 6 ρ 6 2.
L’ensemble (E′ ) est coloré ci-dessous :

−2 −1 1 2
−1

−2

Exercice 2 5 points
A(0 ; 6 ; 0), B(0 ; 0 ; 8), C(4 ; 0 ; 8).
1. a. .
b. Démontrer que :
−−→ −−→ −−→ −−→
• BC (4 ; 0 ; 0) et BA (0 ; 6 ; −8) ; donc BC · BA = 0 + 0 + 0 = 0 ; les vecteurs
sont orthogonaux , les droites (BC) et (BA) sont perpendiculaires ;
−−→ −−→ −−→ −−→
• De même CO (−4 ; 0 ; −8) et OA (0 ; 6 ; 0) ; donc CO · OA = 0+0+0 = 0 ;
les vecteurs sont orthogonaux , les droites (CO) et (OA) sont perpendicu-
laires.
Baccalauréat S

−−→ −−→ −−→ −−→


• BC (4 ; 0 ; 0) et OA (0 ; 6 ; 0) ; BC ·OA = 0 ; les vecteurs sont orthogonaux.
−−→
Donc BC est orthogonal à deux vecteurs non colinéaires du plan (OAB) ;
conclusion la droite (BC) est orthogonale au plan (OAB).
c. Pour calculer ce volume, on prend comme base le triangle rectangle (OAB)
(puisque (OA) et (OB) sont portées par deux axes et comme hauteur [BC],
d’abord la question précédente :
1
× OA × OB × BC 6 × 8 × 4
V(OABC) = 2 = = 32 en cm3 .
3 6
d. (OAB) est un triangle rectangle en O et (BAC) est rectangle en C, donc O
et C appartiennent à la sphére de diamètre [AB] ; le centre est le milieu
AB 1
de [AB](0 ; 3 ; 4) et de rayon = = 5.
2 2
2. Mk (0 ; 0 ; k).
Le plan (π) qui contient M et est orthogonal à la droite (OB) est donc orthogo-
nal à l’axe des cotes : il est horizontal et contient Mk ; une de ses équations est
donc z = k rencontre les droites (OC), (AC), (AB) respectivement en N , P, Q.

a. Intersection de (π) et de (OC). La droite (OC) a pour vecteur directeur


−−→
OC (1 ; 0 ; 2). Un système d’équations paramétriques de la droite (OC)
est
 donc :
 x = t
y = 0 Le point N commun avec le plan (π) est tel que
z = 2t

k
z N = k = 2t ⇐⇒ t =
2
k
µ ¶
Les coordonnées de N sont donc ; 0; k
2
b. Intersection de (π) et de (AC). De même un système d’équations para-
métriques de la droite (AC) est :
 x = 2t

y = 6 − 3t Le point commun P de cette droite et du plan (π) est


z = 4t

k
tel que zP = 4t = k ⇐⇒ t = .
4
k 3k
µ ¶
Les coordonnées de P sont donc ; 6− ;k .
2 4
c. Intersection de (π) et de (AB). Un système d’équations paramétriques de
la
 droite (AB) est :
 x = 0
y = 6 − 3t . Le point commun Q de cette droite et du plan (π) est
z = 4t

k
tel que zQ = 4t = k ⇐⇒ t = .
4
3k
µ ¶
Les coordonnées de Q sont donc 0 ; 6 − ;k .
4
−−−→ k −−→ k
µ ¶ µ ¶
−−−→ −−→
On a M N ; 0 ; 0 et QP ; 0 ; 0 , donc M N = QP ⇐⇒ M N PQ est
2 2
un parallélogramme. Or les droites (MQ) et (M N ) appartiennent à deux
plans perpendiculaires : elles sont donc perpendiculaires : donc le qua-
drilatère est un rectangle.
d. (π) est orthogonal à la droite (OB) ; toute droite de ce plan, en particulier
la droite (P M) est orthogonale à la droite (OB) .
La droite (MP ) est orthogonale à la droite (AC) si et seulement si les vec-
−−→ −−→
teursµMP et AC sont ¶ orthogonaux.
−−→ k 3k −−→
MP ; 6− ; 0 et AC (4 ; −6 8).
2 4

Polynésie 2 septembre 1998


Baccalauréat S

3k
µ ¶
−−→ −−→ k
MP · AC = 0 ⇐⇒ 4 × − 6 6 − = 0 ⇐⇒ 8k − 144 + 18k = 0 ⇐⇒
2 4
144 72
26k = 144 ⇐⇒ = .
26 13
0 72 104
On vérifie que < < = 8.
13 13 13
k2 3k 2 k 2 9k 2 13k 2
µ ¶
2
e. On calcule MP = + 6− = + 36 + − 9k = − 9k + 36.
4 4 4 16 16
b
Le minimum de ce trinôme en k est obtenu pour la valeur k = − =
2a
9 72
= . (donc quand la droite (MP ) est orthogonale à la droite (AC).)
2 × 13
16
13

Problème 10 points

f (x) = (1 − x 2 )e−x .
Partie A
1. f (x) = e−x − x 2 e−x . Or :
lim e−x = lim x 2 e−x = 0, donc lim f (x) = 0.
x→+∞ x→+∞ x→+∞
On en déduit que l’axe des abscisses est asymptote à la courbe représentative
de f au voisinage de plus l’infini.
p p
2. a. x 2 − 2x − 1 = (x − 1)2 − 1 − 1 = (x − 1)2 − 2 = p(x − 1 − p2)(x − 1 + 2). Ce
trinôme est positif sauf entre ses racines
p 1 − p2 et 1 + 2.
Conclusion : f (x) p > 0 surp[−1 ; 1 − 2[ ∪ ]1 + 2 ; +∞[ et
f (x) < 0 sur ]1 − 2 ; 1 + 2[.
Signe de f (x) : l’exponentielle désignant un réel supérieur à zéro le signe
de f (x) est celui de 1 − x 2 = (1 + x)(1 − x) qui est négatif sauf entre −1 et
1.

Donc f (x) < 0 sauf sur ] − 1 ; 1[.


b. f produit de ¡ fonctions dérivables est dérivable et
f ′ (x) = e−x −2x − 1 + x 2 .
¢

f ′ (x) est donc du signe de x 2 −2x−1 dont on vient de déterminer le signe.


On en déduit les variations de f :

p p
x −1 1− 2 1 1+ 2 +∞

f (x) + 0 − 0 +
p
f (1 − 2) 0
0
f (x)
p
0 f (1 + 2)
p p ¤ p p p
Le maximum est f (1 − 2) = 1 − (1 − 2)2 e−(1− 2) = (−2 + 2 2)e 2−1 ;
£
p p ¤ p p p
Le minimum est f (1 + 2) = 1 − (1 + 2)2 e−(1+ 2) = (−2 − 2 2)e− 2−1 .
£

3. Équation de la tangente note (T) à la courbe (F) au point A de (F) dont l’abs-
cisse est 0 : si x = 0, f (0) = 1.
Une équation de (T) est = y − 1 = f ′ (0)(x − 0) ; or f ′ (0) = −1. Une équation de
(T) est donc y = −x + 1.
4. a. Les coefficients directeurs des tangentes à la courbe (F) en B(1 ; 0) et
C(−1 ; 0) sont les nombres dérivés f ′ (1) et f ′ (−1).
f ′ (1) = e−1 (1 − 1 − 2) = −2e−1 ≈ −0, 7.
f ′ (−1) = e1 (1 + 2 − 1) = 2e ≈ 5, 4.

Polynésie 3 septembre 1998


Baccalauréat S

b.

−1 1 2 3

−1
Partie B
Intégrales et aires

Zx
1. La fonction f est dérivable sur [0 ; +∞[. l’intégrale f (t ) dt pour x réel po-
1
sitif.
u(t ) 1− t2 u ′ (t )
½
= −2t =
Posons Donc, toutes ces fonctions
v ′ t () = e−t −e−t v t () =
Zx Zx
¤x
étant dérivables sur [0 ; +∞[ f (t ) dt = − 1 − t 2 e−t 1 − 2 t e−t dt .
£ ¡ ¢
1 1
On
½ pose à nouveau :
u(t ) = t u ′ (t ) = 1
′ −t , on intègre à nouveau par parties et
v t () = −e v t () = e−t
Zx Zx
¤x £ ¤x ¤x
f (t )dt = − 1 − t 2 e−t 1 −2 t e−t 1 +2 e−t dt = − 1 − t 2 e−t + 2t e−t + 2e−t 1 =
£ ¡ ¢ £ ¡ ¢
1 1
¢¤x 4
e t + 2t + 1 1 = (x + 1)2 e−x − .
−t 2
£ ¡
e
4
2. Pour x = 0, cette intégrale vaut 1 − .
¶e
4 4
µ
A = 10 f (t ) dt = −01 f (t ) dt = − 1 − = − 1. (cette aire est effectivement posi-
e e
tive)
3. Pour u > 1, l’intégrale u1 f (t ) dt
µ est l’opposée ¶de l’aire A1 (u) car f (t ) < 0.
4 4
Donc A1 (u) = −1 f (t ) dt = − (u + 1)2 e−u −
u
= − (u + 1)2 e−u .
e e
Comme lim u n e−u = 0 quel que soit n ∈ N, on a :
u→+∞
4
lim A1 (u) == .
u→+∞ e
Graphiquement ceci signifie que l’aire de la surface infinie limitée par l’axe
4
des abscisses, la courbe et la droite d’équation x = 1 est finie et tend vers .
e
4 4
4. a. A1 (x) = A ⇐⇒ − (x + 1)2 e−x = − 1 ⇐⇒ (x + 1)2 e−x = 1 ⇐⇒
e e
2ln(x + 1) − x = 0 ⇐⇒ 2ln(x + 1) = x.
b. h définie par h(x) = x − 2ln(1 + x) est dérivable et
2 1+x −2 x −1
h ′ (x) = 1− = = qui est du signe de x −1 donc positive
1+x 1+x x +1
car on suppose que x > 1. La fonction h est donc croissante de h(1) =
1 − 2ln 2 < 0 à +∞ (il suffit de factoriser x dans l’écriture de h).
Par continuité cette fonction s’annule une seule fois sur [1 ; +∞[ en α tel

Polynésie 4 septembre 1998


Baccalauréat S

que α = 2ln(1 + α).


On a h(2) = 2 − 2ln 3 ≈ −0, 197 et h(3) = 3 − 2ln 4 ≈ 0, 227.
Conclusion : 2 < α < 3.
c. On obtient grâce à la calculatrice :
h(2, 5) ≈ −0, 05 et h(2, 6) ≈ 0, 03.
h(2, 51) ≈ −0, 001 et h(2, 52) ≈ 0, 003
h(2, 512) ≈ −0, 0003 et h(2, 513) ≈ 0, 00005.
Donc finalement à 10−3 près 2, 512 < α < 2, 513.
2 α 2
Comme α = 2ln(1 + α) = ln(1 ¡ + α)2 ¢ ⇐⇒¡ e =2 ¢(1 + α) .
1−α 1−α 1−α
Donc f (α) = 1 − α2 e −α = .
¡ ¢
= 2
=
eα (1 + α) 1+α
En partant de : 2, 512 < α < 2, 513 ⇐⇒ −2, 513 < −α < −2, 512 ⇐⇒
−1, 513 < 1 − α < −1, 512 (1)
et de 2, 512 < α < 2, 513 ⇐⇒ 3, 512 < 1 + α < 3, 513 ⇐⇒
1 1 1
< < (2) et en multipliant membre à membre (1) et
3, 153 1+α 3, 512
(2), on obtient :
1, 513 1, 512
− < f (α) < − .
3, 513 3, 512
1, 513 1, 512
Or −0,430 7 < − et − < −0,430 5.
3, 513 3, 512
Donc −0,430 7 < f (α) < −0,430 5 qui est un encadrement à 2 × 10−4 .

Polynésie 5 septembre 1998

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