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[ Correction du baccalauréat S Métropole juin 2002 \

E XERCICE 1 4 points
Commun tous les candidats

1. Les vecteurs sont orthogonaux si et seulement leur produit scalaire (le repère

→ − →
est orthonormal) est nul. D’où U · V = 0 ⇐⇒ a(1 + b) − 5 + b(1 − a) = 0 ⇐⇒
a + b − 5 = 0 ⇐⇒ a + b = 5.
Les tirages (a ; b) favorables sont : (1 ; 4), (2 ; 3), (3 ; 2), et (4 ; 1) sur 4×4 tirages
possibles.
³−
→ − →´ 4 1
p U · V orthogonaux ⇐⇒ = .
16 4
2. a. D’après la question 1. A et B ont chacun 1 chance sur 4 d’obtenir des vec-
teurs orthogonaux et donc 3 chances sur 4 de ne pas obtenir des vecteurs
orthogonaux.
Au premier jeu on a donc si A obtient une somme égale à 5 et B non (ou le
1 3 3
contraire), p(A1 ) = × = = p(B1 ).
4 4 16
D’après la loi des probabilités totales, on a¶p (A1 ) + p (B1 ) + p (C1 ) = 1 ⇐⇒
6 10 5
µ
p (C1 ) = 1 − = ou encore p(C1 ) = .
16 16 8
b. À chaque nouveau jeu les probabilités de gagner pour A, gagner pour B et
3 3 10
rejouer sont respectivement , et .
16 16 16
10
On a donc p (Cn+1 ) = p (C n ) = . On reconnait une suite géométrique de
16
µ ¶n µ ¶n
10 10 5
raison . On a donc p (Cn ) = = .
16 16 8
µ ¶n
3 5 3
De même p (An+1 ) = p (C n ) × = × , soit en décalant l’indice de
16 8 16
µ ¶n−1
3 5
1 : p (An ) = × .
16 8
µ ¶n−1
5 5
3. On a −1 < < 1, donc lim = 0, donc lim p (An ) = 0.
8 n→+∞ 8 n→+∞
µ ¶n−1
3 5 3 5
p (An ) < 0, 01 ⇐⇒ × < 10−2 ⇐⇒ ln + (n − 1) ln < −2ln 10 ⇐⇒
16 8 16 8
3
−2ln 10 − ln 5 5
n −1 > 16 (ATTENTION : < 1, donc ln < 0, l’ordre CHANGE)
5 8 8
ln
8
≈ 6, 2 ⇐⇒ n > 7, 2.
Conclusion le plus petit naturel est n = 8. (la calculatrice donne bien pour
n = 7 une probabilité de 0, 011 et pour n = 8 une probabilité de 0,006 98.

E XERCICE 2 5 points
Candidats n’ayant pas suivi l’enseignement de spécialité
p
1. z 2 − 2z 3 + 4 =p0. ∆ = 12 − 16 =p−4 = (2i)2 . D’où les deux solutions qui sont
justement a = 3 + i et b = a = 3 − i.
2 2 2
On a |a|
à p = |b| != 3 + 1 = 4 = 2 . Donc |a| = 2. En factorisant 2, on a
3 1 ³ π π´
= 2ei 6 . b est le conjugué de a, donc
π
a=2 + i = 2 cos + i sin
2 2 6 6
π
b = 2e−i 6 .
Corrigé du baccalauréat S A. P. M. E. P.

2. a. Effectuer la rotation r revient à multiplier l’affixe du point A par ei 3 . On a


π

donc a ′ = 2ei 6 × ei 3 = 2ei 2 = 2i.


π π π

−−→ 3 −−→
b. Par définition de l’homothétie on a : OB′ = − OB soit en termes d’affixes
2
3 3 π π
b ′ = − b = − × 2e−i 6 = −3e−i 6 .
2 2

On a −3 = 3 × (−1) = 3 × eiπ . Donc b ′ = 3eiπ × e−i 6 = 3ei 3 .
π

Le module de b ′ est donc égal à 3 et B′ est aligné avec O et B.


3. a. Si C a pour affixe zC = c, on a |c| = OC = R. Or si c = x + y, alors
cc = (x + iy)(x − iy) = x 2 + y 2 = |c|2 = R2 .
¢³ ´
(c − 2i) c + 2i = c − a ′ (c − c ′ ) = c − a ′ c − a ′ .
¡ ¢ ¡ ¢ ¡

Or on sait d’après le premier calcul que le produit de deux complexes


³ ´
conjugués est égal au carré de leur norme. Or (c−2i) c + 2i = (c−2i) c − 2i =
¡ ¢
¯−−→¯2
|c − 2i|2 = ¯A′ C ¯ = A′ C2 = R 2 .
¯ ¯

(A′ est un point du cercle de centre C !)


à p !à p !
3 3 3 3 3 3 ¢³ ´ ¡ ¢³ ´
De même c + − i c+ + i = c − b′ c − b′ = c − b′ c − b′ =
¡
2 2 2 2
−−→
¯c − b ′ ¯2 = |B′ C |2 = B′ C2 = R 2 .
¯ ¯

(B′ est un point du cercle de centre C !)


b. En développant la deuxième égalité ci-dessus, on obtient :
2
R2 + 2i(c − c) + 4 = R2 ⇐⇒ c − c = − = 2i.
i p
2 3 3 3¡ ¢ 27 9
En développant la troisième R = cc + (c − c) + c +c + + ⇐⇒
p 2 2 4 4
3 3¡ 4
c + c = −6 ⇐⇒ c + c = − p .
¢
2 3

 c −c = 2i
c. On a donc le système 4 d’où par addition
 c +c = −p
p p 3
4 3 2 3
2c = − + 2i et enfin c = − + i.
3 Ã p !Ã p 3 ! p
2 2 3 2 3 12 21 21
Enfin cc = R = +i −i = +1 = . Donc R = .
3 3 9 9 3

E XERCICE 2 5 points
Candidats ayant suivi l’enseignement de spécialité

1. a. (−1 ; 1) est une solution évidente de 6u + 7v = 1. En multipliant chaque


membre par 57 on a 6×(−57)+7×57 = 57 ; (−57 ; 57) est donc une solution
particulière de 6x + 7y = 57.
b. Soit (x ; y) une solution particulière de 6x + 7y = 57. On vient de voir que
6×(−57)+7×57 = 57 , d’où par soustraction membre à membre 6(x+57)+
7(y − 57) = 0 ⇐⇒ 6(x + 57) = 7(57 − y) (1). 6 divise 6(x + 57) donc aussi
7(57 − y) mais est premier avec 7 ; donc d’après le théorème de Gauss, il
divise 57 − y ; il existe donc k ∈ Z tel que 57 − y = 6k ⇐⇒ y = 57 − 6k. En
reportant dans (1) 6(x + 57) = 7 × 6k ⇐⇒ x + 57 = 7k ⇐⇒ x = 7k − 57.
Conclusion : S = {(7k − 57 ; 57 − 6k), k ∈ Z}
³ →
− →−´
2. Les points de P qui appartiennent au plan O ; ı ,  vérifient la système
6x + 7y + 8z = 57
½
⇒ 6x + 7y = 57 (E). D’après 1. b.
z = 0
x = 7k − 57 et y = 57 − 6k.

juin 2002 2 Métropole


Corrigé du baccalauréat S A. P. M. E. P.

7k − 57 > 0 x > 9
½ ½
x, y ∈ N =⇒ ⇐⇒ Conclusion k = 9. Il existe
57 − 6k > 0 k 6 9
donc un seul point du plan P de cote nulle, le point de coordonnées (6 ; 3 ; 0)
3. x, y , z ∈ N.
a. Si y est pair, 7y, 6x et 8z sont tous pairs et leur somme est paire, donc ne
peut être égale à un impair : 57. Donc y est impair et s’écrit :
b. y = 2p + 1 avec p ∈ N. l’équation devient 6x + 7(2p + 1) + 8z = 57 ⇐⇒
6x + 14p + 8z = 50 ⇐⇒ 3x + 7p + 4z = 25 ⇐⇒ 3x + 3p + 4p + 4z = 25 ⇐⇒
3(x + p) + 4(p + z) = 25. (2)
p + z = 3q + r
½
Dans la division euclidienne de (p + z) par 3 on a :
0 6 r <3
En reportant dans l’équation au-dessus on obtient :
3(p + q) + 12q + 4r = 25 ⇐⇒ 3(p + 5q) + 4r = 25 ;
r = 0, donne 3(p + 5q) = 25 qui est impossible car 3 ne divise pas 25 ;
r = 2 donne 3(p + q) = 17 qui est aussi impossible.
Conclusion r = 1.
c. On a donc p +z = 3q +1 avec q ∈ N. l’équation (2) devient 3(x +p)+4(3q +
1) = 25 ⇐⇒
3(x + p + 5q) = 21 ⇐⇒ x + p + 5q = 7. Or si q > 2, 5q > 10 (impossible).
Donc q = 0 ou 1.
d. Finalement les triplets (x ; y ; z) avec x, y, z ∈ N qui vérifient l’équation
6x + 7y + 8z = 57 vérifient :
x = 7 − p − 4q, y = 2p + 1, z = 3q + 1 − p
Si q = 0, x = 7 − p, y = 2p + 1, z = 1 − p ; cette dernière écriture impose
p < 1, soit p = 0 qui donne le triplet (7, 1, 1) soit p = 1 qui donne le triplet
(6, 3, 0) (déjà trouvé).
Si q = 1, x = 3− p, y = 2p +1 ; z = 4− p. La première écriture impose p 6 3,
donc quatre solutions : soit p = 0, solution (3, 1, 4), soit p = 1, solution
(2, 3, 3), soit p = 2, solution (1, 5, 2), soit p = 3 solution (0, 7, 1).
Il y a donc six points de P dont les cordonnées sont des naturels : (7, 1, 1),
(6, 3, 0), (3, 1, 4), (2, 3, 3), (1, 5, 2), (0, 7, 1).

P ROBLÈME 11 points
Commun à tous les candidats

Partie A

1. f (x) = x + (1 − x)e2x
¤
2
a. On a (croissance comparée) lim xe2x = 0, d’où lim f (x) = −∞.
x→−∞ x→−∞
1
f (x) = (xe−2x + 1 − x) ; la limite de xe−2x en +∞ est égale à 0 et
2
lim xe−2x = −∞.
x→+∞
Conclusion : lim f (x) = −∞.
x→+∞
x 1
b. On calcule la différence d(x) = f (x) − = (1 − x)e2x et on a vu au a)
2 2
que la limite de cette expression est égale à zéro au voisinage de −∞. Ceci
montre que la droite (∆) est asymptote (C ) au voisinage de −∞.
De plus lim (1 − x) = +∞ et lim e2x = 0+ . Conclusion lim d(x) = 0+ ,
x→−∞ x→−∞ x→−∞
ce qui signifie que (C ) reste au-dessus de son asymptote.

juin 2002 3 Métropole


Corrigé du baccalauréat S A. P. M. E. P.

2. x, (1 − x) et e2x sont des fonctions dérivables sur R, donc f fonction obtenue


par somme et produit de ces fonctions dérivables sur R est dérivable sur R.
1 1 − x 2x 1 1 1−x 1 e2x
µ ¶ µ ¶
f ′ (x) = x + e ; f ′ (x) = − e2x + 2e2x = + (1 − 2x) =
2 2 2 2 2 2 2

1 + (1 − 2x)e2x .
¤
2
3. u(x) = 1 + (1 − 2x)e2x
a. u ′ (x) − 2e2x + 2(1 − x)e2x = −4xe2x qui est du signe de −x. D’où le tableau
de variations :

x −∞ 0 α +∞

u ′ (x) + −

u(x) 0

1 −∞

b. On a u(0) = 1 + 1 = 2 et u(1) = 1 − e < 0. Donc sur l’intervalle [0 ; 1], la


fonction u est : dérivable ; monotone décroissante ; u(0) > 0 et u(1) < 0.
Conclusion : il existe un réel unique α de l’intervalle [0 ; 1] tel que
u(α) = 0.
La calculatrice livre : u(0, 63) ≈ 0, 08 et u(0, 64) ≈ −0, 007. Donc d’après
le théorème ci-dessus 0, 63 < α < 0, 64. Réponse α ≈ 0, 64 10−2 près par
excès.
c. Le tableau donne donc le signe de u : x < α ⇐⇒ u(x) > 0 et x > α ⇐⇒
u(x) < 0
1
4. On a f ′ (x) = u(x) : le signe de f ′ est celui de u. On a donc le tableau de
2
variations :
x −∞ α 1 +∞

f ′ (x) + 0 −

f (α)
f (x)

−∞ −∞

Partie B
t
1. On a M t t ; e ; la tangente en M t Γ a pour équation : N (X ; Y ) ∈ Γ ⇐⇒
¡ ¢

Y − et ¡ ¢′
= et = et ⇐⇒ Y = X et + et (1 − t ). Cette tangente coupe l’axe des
X −t
ordonnées pour X = 0, d’o Y = et (1 − t ). Donc N t 0 ; et (1 − t ) .
¡ ¢

−−−−→ −−−→ −−−−→ −−−→


2. On a P t (t ; t ). Par définition du barycentre G t M t + G t O + G t M t + G t P t +
−−−−→ → − −−−→ 1 ³−−−→ −−−→ −−−→´
G t N t = 0 ⇐⇒ (avec la relation de Chasles) OG t = OM t + OP t + ON t .
4
−−−−→ 1 ³−−−−→ −−−−→ −−−−→´
a. Pour t = −2 on obtient OG −2 = OM−2 + OP −2 + ON−2 soit avec les
4
1
µ ¶
coordonnées des points M−2 , N−2 , P −2 , on obtient G −2 −1 ; e−2 −
2

juin 2002 4 Métropole


Corrigé du baccalauréat S A. P. M. E. P.

b. Avec · la relation obtenue¸ au début du 2. on obtient de même


t 1¡ t
; 2e + t − t et
¢
Gt
2 2
t 1 ¡ 2x
3. En posant = x ⇐⇒ t = 2x, on obtient y = 2e + 2x − 2xe 2x soit y =
¢
2 2
f (x). Conclusion : tous les barycentres appartiennent la courbe (C ), et comme
t ∈ R les barycentres parcourent toute cette courbe.

Partie C

1. cf. plus bas


1
2. Sur l’intervalle [0 ; 1], 1− x > 0 et e2x > 0, donc d(x) = (1− x)e2x > 0, donc C
2
est au-dessus de ∆.
On a donc Z1
1
A= (1 − x)e2x dx.
0 2
u = (1 − x) v′ e2x
=
(
En posant : 1 2x
u ′ = −1 v = e
2
1 ¸1
1 e2x 1 1 e2x e2x e2x e2 1
· ¸ Z ·
Donc A = (1 − x) + dx = (1 − x) + = − −
2 2 0 2 0 2 4 8 0 8 4
2 2
1 e −3 e − 3
= u.a. Or l’unité d’aire vaut 2 × 2 = 4 cm2 . Donc A = ×4 =
8 8 8
2
e −3
cm2 .
2

juin 2002 5 Métropole


Corrigé du baccalauréat S A. P. M. E. P.

Annexe problème


x + (1 − x)e2x
¤
y=
2
3

−4 −3 −2 −1 1 2 3

−1

−2

−3

−4

−5

juin 2002 6 Métropole

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