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[ Corrigé du baccalauréat S La Réunion juin 2002 \

E XERCICE 1 4 points
Commun à tous les candidats

1. a. 3
4 P
4 T
10
1 P
4
1
2 P
6
10 T
1 P
2
4
• p(P ∩ T ) = p(T ) × p T (P ) = 10 × 43 = 10
3
;
³ ´ ³ ´
6 1 3
• p P ∩ T = p T × p T (P ) = 10 × 2 = 10 ;
³ ´
• D’après la loi des probabilités totales : p(P ) = p(P ∩ T ) + p P ∩ T =
3 3 6 3
10 + 10 = 10 = 5 = 0, 6.
p(P ∩ T )
b. Il faut trouver p P (T ) = .
p(P )
3
p(P ∩ T ) 10 3 1
Donc p P (T ) = = 6
= 6 = 2 = 0, 5.
p(P ) 10
µ ¶4
1 1 1
2. a. D’après la question précédente p T (P ) = , donc p T (E ) = = .
2 2 16
µ ¶4
3 3 81
b. On a de même : p T (P ) = , donc p T (E ) = = Donc la probabilité
4 4 256
³ ´ 81 256 − 81 175
de l’évènement contraire est p T E = 1 − = = ≈ 0, 68.
256 256 256
c. Il faut trouver la probabilité des deux évènements incompatibles T ∩ E et
T ∩ E , soit
³ ´ ³ ´ ³ ´ ³ ´ 6 1 4 175
p T ∩ E +p T ∩ E = p T ×p T (E )+p(T )×p T E = × + × =
10 16 10 256
3 35 24 175 199
+ = + = ≈ 0, 32 soit un peu moins d’une chance sur
80 128 640 640 640
trois.

E XERCICE 2 5 points
Candidats n’ayant pas suivi l’enseignement de spécialité
1. On a zO′ = 03 − 3 × 02 + 3 × 0 = 0. O est invariant par f .
zB′ = i3 − 3 × (i)2 + 3i = −i + 3 + 3i = 3 + 2i ;
¡ p ¢3 ¡ p ¢2 p p p
zC′ = i 3 − 3 × i 3 + 3i 3 = −3 3i + 9 + 3i 3 = 9.
O, B′ et C′ ne sont pas alignés car il faudrait que l’affixe de B′ soit réelle :
l’application f ne conserve pas l’alignement.
2. z = z 3 − 3z 2 + 3z ⇐⇒ z 3 − 3z 2 + 2z = 0
z 3 − 3z 2 + 2z = 0 ⇐⇒ z z 2 − 3z + 2 = 0.
¡ ¢

L’équation du second degré a deux racines évidentes : 1 et 2.


Il y a donc trois solutions : 0, 1 et 2.
Le point O et les points d’affixe 1 et 2 sont invariants par f .
3. a. z ′ = z 3 − 3z 2 + 3z ⇐⇒ z ′ − 1 = z 3 − 3z 2 + 3z − 1 ⇐⇒
z ′ − 1 = z 3 − 3z 2 × 1 − 3 × 12 z − (−1)3 ) ⇐⇒ z ′ − 1 = (z − 1)3 .
b. L’égalité z ′ − 1 = (z − 1)3 entraîne en prenant les modules :
¯ z − 1¯ = ¯(z − 1)3 ¯ ⇐⇒ ¯ z ′ − 1¯ = (kz − 1|)3 soit r ′ = r 3 .
¯ ′ ¯ ¯ ¯ ¯ ¯

L’égalité z ′ − 1 = (z − 1)3 entraîne en prenant les arguments :


α′ = 3α.
On a r ′ = AM ′ et r³ = AM, donc r ′ = r 3 ⇐⇒ AM ′ = AM 3 ; de³ même α´ =
³→− −−→´ →
− −− −
→ ´ − −−−→

u , AM et α′ = u , AM ′ et la relation α′ = 3α devient u , AM ′ =
³→
− −−→ ´
3 u , AM .
p p
c. Si M appartient au cercle Γ de centre A de rayon 2, alors r = 2, donc
p 3 p
r ′ = 2 = 2 2 = AM ′ : p ceci signifie que le point M ′ appartient au cercle
¡ ¢

de centre A et de rayon 2 2.
³−−→ −−→´ π
4. Le triangle OAB est rectangle isocèle donc AO , AB = − .
4
Si M appartient à la demi-droite ouverte D d’origine A passant par le point B,
− −−→´ 3π
³→
alors u , AM = + 2kπ, avec k ∈ Z.
4
³→− −−−→´ 3π
D’après la question précédente u , AM ′ = 3 × + 6kπ ou encore
4
− −−−→
³→ ´ 9π ³→− −−−→ ´ π
u , AM ′ = + 6kπ ou u , AM ′ = + 2k ′ π avec k ′ ∈ Z.
4 4
Donc si M appartient à la demi-droite ouverte D d’origine A passant par
le point B´ ; son image M ′ appartient à la demi-droite d’origine A telle que
− −−−→
³→ π
u , AM ′ = + 2k ′ π avec k ′ ∈ Z.
4
4

D
D′

2 B′ b

C b

B b



v A C′
b b

O →

−2 u 2 4 6 8

−2

E XERCICE 2 5 points
Candidats ayant suivi l’enseignement de spécialité
1. a. On a | − i| = 1 ; s est donc un antidéplacement.
M(′ z) est invariant par s si et seulement si :
z = −iz (1). Si z = x + iy, (1) devient :
x + iy = −i(x − iy) ⇐⇒ x + iy = −ix − y ⇐⇒ x + yi(x + y) = 0 ⇐⇒
(x + y)(1 + i) = 0 ⇐⇒ x + y = 0.
Les points doubles sont donc les points de la droite D d’équation y = −x ;
−→
un vecteur directeur de cette droite est w d’affixe 1 − i.
s est donc la symétrie orthogonale d’axe la droite D.
b. Les droites D et D′ sont sécantes, donc la composée des deux réflexions
est la rotation dont le centre est le point commun aux deux droites, et

2
l’angle est le double de l’angle des vecteurs directeurs des deux axes de
symétrie.
Le point commun à D et D′ est B d’affixe 1 − i.

− −→ ³→
− − →´
D et D′ ayant pour vecteurs directeurs u et w , on a u , w = arg(1 − i) =
π
− + 2kπ (k ∈ Z).
4 ³−
→ → −´ ³ π ´ π
L’angle de la rotation est 2 w , u = −2 × − + 2kπ = + 2k ′ π k ′ ∈ Z.
4 2
La rotation r est donc le quart-de-tour de centre B.
c. Une rotation centrée au point d’affixe ω et d’angle α est définie par z ′ −ω =
eiα (z − ω).
π
Avec ω = 1 − i et α = :
2
z ′ − 1+ i = ei (z − 1+ i) ou z ′ − 1+ i = i(z − 1+ i) ⇐⇒ z ′ = iz + 1− i − i − 1 ⇐⇒
z ′ = iz − 2i.
2. a. Soit z1 l’affixe du point A1 ;
1 1 1 1 1 1
z1 = (2 + i) − i(2 − i) = 1 + i − i − = − i.
2 2 2 2 2 2
z + z′
b. On a par définition : z1 = ; géométriquement ceci signifie que M1
2

est le milieu du segment [M M ], c’est-dire sur l’axe de la réflexion s, au-
trement dit sur D qui a pour équation y = −x.
c. L’application p qui a tout point M fait correspondre le point M1 est donc
la projection orthogonale sur la droite D.
3. Si A′′ est l’image du point A par f , A a pour image A1 par p, qui a pour image
par r le point A′′ .
A′′ est donc le symétrique de A1 par rapport à la droite D′ , donc l’affixe de A′′
1 3
est égale à − i.
2 2
Soit M un point quelconque du plan, son image par p est M1 qui appartient
à D ; puis M1 est invariant par s, donc s ◦ p = p.
Il s’ensuit que f = s ′ ◦ p = s ′ ◦ (s ◦ p) = s ′ ◦ s ◦ p = r ◦ p.
¡ ¢

M a pour image par p le point M1 qui appartient à D, donc f (M) appartient


à r (D).
Or l’image d’une droite par une rotation est une droite.
Conclusion : l’image de M par f appartient à l’image ∆ de D par r .
∆ est la droite contenant B et orthogonale à D.

P ROBLÈME 11 points
Commun à tous les candidats

Partie A

ex − e−x
f (x) = .
2
e−x − ex ex − e−x
1. Quel que soit x ∈ R, f (−x) = =− = − f (x) : la fonction f est
2 2
donc impaire et le point O est centre de symétrie pour la courbe C .
2. On a lim e−x = 0 et lim ex = +∞, d’où par somme de limites,
x→+∞ x→+∞
lim f (x) = +∞.
x→+∞
f est dérivable sur R et sur cet intervalle :
ex + e−x
f ′ (x) = > 0 car somme de deux termes supérieurs à zéro. La fonction
2
f est donc strictement croissante sur R.
On a également lim f (x) = −∞.
x→−∞

3
3.
2

M0

A
0
−2 −1 0 1 2

−1

Partie B
³ x −x
´
e −e
1. Avec M x ; 2 , on a :
³ x −x 2
e −e
´ 4(x − 1)2 + (ex − e−x )2
AM 2 = (x − 1)2 + 2 = .
4
2.
(ex − e−x )2
g (x) = (x − 1)2 + .
2
¡ 2x
e − e−2x
¢
′ 2(ex + e−x ) (ex − e−x )
a. Quel que soit x, g (x) = 2(x−1)+ = 2(x−1)+ .
4 2
¡ 2x
2e + 2e−2x
¢
b. Quel que soit x, g ′′ (x) = 2 +
2

g ′′ (x) = e2x + e−2x + 2.

c. On a g ′′ (x) > 0 car somme de trois termes supérieurs à zéro ; g ′ est donc
strictement croissante sur R.
1−1 e2 − e2
d. On a g ′ (0) = −2 + = −2 et g ′ (1) = 0 + ≈ 3, 6.
2 2
Sur l’intervalle [0 ; 1], g est continue car dérivable et g ′ (0) × g ′ (1) < 0 : il

existe donc un réel unique α ∈ [0 ; 1] tel que g ′ (α) = 0.


On a g ′ (0, 46) ≈ −0, 02 et g ′ (0, 47) ≈ 0, 02, ce qui montre que 0, 46 < α <
0, 47. g ′ (α) = 0 et g ′ est croissante sur R, donc :
• si x < α, g ′ (x) < 0 ;
• si x > α, g ′ (x) > 0.
e. On déduit du résultat précédent que g est décroissante sur ] − ∞ ; α[ et
croissante sur ]α ; +∞[, g (α) étant le minimum de la fonction sur R.
p
On a AM = d(x) = g (x) ; comme A n’est pas un point de C , d(x) > 0 et
g (x) > 0.

4
La fonction d est dérivable sur R puisque la fonction g l’est aussi et sur R :
g ′ (x)
d ′ (x) = p .
2 g (x)
Comme g (x) > 0, le signe de d ′ (x) est celui de g ′ (x) vu au-dessus.
p

Donc d est décroissante sur ] − ∞ ; α[ et croissante sur ]α ; +∞[, avec donc


un minimum en α ≈ 0, 46.
Les coordonnées de M0 sont à peu près (0,46 ; 0,48).
e2α − e−2α e2α − e−2α
4. On a donc g ′ (α) = 0 ⇐⇒ 2(α − 1) +
3. ⇐⇒ α − 1 = − ⇐⇒
2 4
1
α − 1 = − f (2α).
2
(eα − e−α )2
· ¸2
1 1
D’où g (α) = (α−1)2 + = − f (2α) +[ f (α)]2 = [ f (2α)]2 +[ f (α)]2 .
4 2 4
Par croissance de la fonction f :
0, 46 < α < 0, 47 ⇒ f (0, 46) < f (α) < f (0, 47), puis par croissance de la fonc-
tion x 7−→ x 2 sur R+ ,
[ f (0, 46)]2 < [ f (α)]2 < [ f (0, 47)]2 (1).
De façon analogue on obtient :
0, 92 < 2α < 0, 94 ⇒ [ f (0, 92)]2 < [ f (2α)]2 < [ f (0, 94)]2 (2).
1
Par somme les encadrements (1) et (2), donnent car > 0,
4
1 1 1
[ f (0, 92)]2 + [ f (0, 46)]2 < [ f (2α)]2 + [ f (α)]2 < [ f (0, 94)]2 + [ f (0, 47)]2 soit
4 4 4
0, 505 < g (α) < 0, 532 et enfin 0, 71 < AM0 < 0, 73.

Partie C

x x
e n − e− n
f n (x) = .
2

ex − e−x e + e−x 1 e + e−1 − 2


Z1 Z1 · x ¸
1. I 1 = f 1 dx = = = .
0 0 2 2 0 2
2. Pour x ∈ [0 ; 1], on a successivement :
x x x x x x
x > −x ⇒ > − ⇒ e n > e− n ⇒ e n − e− n > 0 : la fonction f n est donc
n n
positive sur [0 ; 1] et par conséquent l’intégrale I n est en unité d’aire, l’aire de
la surface limitée par C n , l’axe des abscisses et les droites d’équations x = 0
et x = 1.Ã
Z1 x x ! " x x #1 1 1
e n − e− n ne n + ne− n ne n + ne− n − 2n
In = dx = = .
0 2 2 2
0
1
1 e n
3. • ne n = 1
;
n
1
1 e− n
• ne− n = − .
− n1
´ 1 e n1 − 1 e− n1 − 1
à !
1³ 1 − 1
Donc • I n = ne n − n + e n − n = 1
− .
2 2 n − n1
1 eǫ − 1 e−ǫ − 1
µ ¶
1
En posant ǫ = , on a donc I n = − .
n 2 ǫ −ǫ
Quand n tend vers plus l’infini, ǫ tend vers zéro.
eǫ − 1 eǫ − e0
Or lim = lim : par définition cette limite est égale au nombre
ǫ→0 ǫ ǫ→0 ǫ − 0
dérivé de ex en zéro soit e0 = 1.
e−ǫ − 1
De même lim = 1, donc lim I n = 0.
ǫ→0 −ǫ n→+∞

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