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2016

LYCEE TECHNIQUE

Bride

COURS DE DESSIN
TECHNIQUE
Initiation à la communication technique
2ème Année MeFa-MeFe-MARE

Caristan DOUNKENG
Professeur de CONSTRUCTION Mécanique
2ème ANNEE COURS DE DESSIN LT
MeFa-MeFe-MARE TECHNIQUE PAR Caristan DOUNKENG

CHAP I : PRESENTATION DU DESSIN TECHNIQUE 2

OBJECTIFS SPECIFIQUES:

 Révision du cours de première année :


 Connaître et appliquer les normes en Dessin Technique

I.1. DEFINITION :

Le dessin technique est le moyen privilégié de communication entre les techniciens. C’est un langage
conventionnel servant d’intermédiaire entre les ingénieurs qui conçoivent les machines et les techniciens
des différents ateliers de fabrication qui en assurent la réalisation effective (fabrication, montage, et
essai).

I.2. DIFFERENTS TYPES DE DESSIN :

I.2.1. Le croquis : le croquis est un dessin exécuté à main levée (sans instruments de
guidage) et à vue d’œil (sans instruments de mesure).

I.2.2. Le schéma : c’est un dessin plus ou moins simplifié, ou symbolique, réduit aux
éléments essentiels d’un mécanisme. Il définit les fonctions des différents organes de machines ainsi que
leurs liaisons.

I.2.3. Le dessin d’ensemble : C’est un dessin donnant la représentation détaillée de plusieurs


pièces assemblées d’un mécanisme. Selon leur utilisation, on les nommera : dessin d’assemblage ; dessin
de montage ; dessin d’installation ; dessin de nomenclature.
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I.2.4. Le dessin de définition : Comme son nom l’indique, le dessin de définition, définit sans
ambigüité, les formes et les exigences (cotes, état de surface, matière,…) auxquelles doit satisfaire la
pièce à l’état finie. C’est un document contractuel ; le fabricant est obligé de respecter toutes les
exigences techniques qui y sont contenues.

I.2.5. Le dessin de fabrication : c’est un dessin détaillé élaboré à partir d’un dessin de
définition. Il contient toutes les indications nécessaires à l’exécution de la pièce en atelier.

I.3. ECHELLES

I.3.1. DEFINITION

L’échelle d’un dessin est le rapport entre les dimensions dessinées de l’objet technique et les
dimensions en vraie grandeur (dimensions réelles) de cet objet.

Dimensions du des sin


Echelle 
Dimensions réelles

On distingue trois types d’échelles à savoir :

i. Echelle vraie grandeur ou échelle réelle : Elle correspond au rapport 1 :1


ii. Echelle d’agrandissement : Elle correspond aux rapports supérieurs à 1 :1
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Exemple : 2 :1 ; 5 :1 ; 10 :1 ; 20 :1 ; 50 :1 ;
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iii. Echelle de réduction : Elle correspond aux rapports inférieurs à 1 :1
Exemple : 1 :2 ; 1 :5 ; 1 :10 : 1 :20 ; 1 :50 ; 1 :100 ; 1 :200 ; 1 :500 ; 1 :1000 ; 1 :2000 ;
1 :5000 ; 1 :10000

I.3.1. APPLICATION

1) On donne : Dimensions dessinées= 92


Dimension réelle =18400
Quelle est l’échelle utilisé ? De quel type s’agit-il ?
Réponse : 92/18400=1/200 Echelle 1 :200

2) Un élève désire représenter sur feuille format A4 un parallélépipède rectangle dont


les dimensions sont : L=564 ; l=96 et e=30. Il demande de l’aide à un camarade de classe qui lui propose
de choisir parmi les échelles suivantes : 2 :1; 1 :2; 1 :1 et 1 :4 ;
a) Préciser pour chacune de ces échelles, son type
b) Aider le à choisir une échelle convenable

I.4. TYPES DE FORMATS

Les dessins techniques sont généralement exécutés sur des feuilles de papier rectangulaires ayant
des dimensions ou format normalisés. Ces feuilles sont soit opaque (papier Cançon), soit transparent
(papier calque).
Les formats utilisés en dessin technique sont ceux de la série A. dans cette série, le format de base
est le format A0 de surface 1m2 ou (1188x840). Les formats les plus utilisés sont : A0, A1 : A2, A3 et A4.

Exercice : déterminer les dimensions des autres papiers.


Avant de commencer le dessin proprement dit, le format doit-être préparé et présenté ainsi qu’il suit.

NB : Le format A4 est la 16e partie du format A0. On l’appelle aussi le format de


Pliage, parce que les formats sont généralement pliés et conservés sous la forme A4

I.5.2. TRACE DU CADRE

Tracé en trait fort, servant à délimiter la zone de travail du dessinateur.


M=10mm : format A2, A3, A4
M=20mm : format A0 et A1
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I.5.3. EXECUTION DU CARTOUCHE D’INSCRIPTION


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C’est un rectangle en trait fort, continu dans le cadre ; il contiendra toutes les informations utiles à
l’identification et au classement du document.

I.5.4. POSITION DU CARTOUCHE

La dimension multiple de 297 étant placée verticalement, le cartouche devra toujours se trouver en
bas à droite.

I.5.5. CONTENU DU CARTOUCHE

I.5.5. Repère d’orientation

Il permet d’orienter le dessin. Il doit toujours être dirigé vers soi.


Il existe aussi d’autres modèles de cartouches d’inscription différents de celui-ci. Ils en général
utilisé par les entreprises.
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I.6. LES PRINCIPAUX TYPES DE TRAITS ET LEUR USAGE


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Un dessin se caractérise par sa nature (continu, interrompu, mixte) et par sa largeur (fort, fin)
La largeur e du trait fort est choisie de manière à permettre une parfaite lisibilité du dessin après
reprographie. Il faut toujours conserver la même largeur des traits pour toutes les vues d’un même
dessin.

I.7. ECRITURE NORMALISEE

I.7.1. BUT
L’écriture a pour but d’assurer une meilleure lisibilité et une meilleure reproductibilité du dessin
En dessin technique, les caractères utilisés sont normalisés.

I.7.2. TYPE D’ECRITURE


On distingue :
 L’écriture type B, droite, ou écriture droite : E
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 L’écriture type B, penchée, ou écriture penchée : E ( inclinaison par rapport à la verticale 15°)
En cas de nécessité, les caractères peuvent-être
Inclinés de 15° vers la droite.
Les formes générales des caractères sont
Les mêmes que celles de l’écriture droite.

I.7.2. TAILLES OU DIMENSIONS GENERALES

Les dimensions générales sont définies en fonction de la hauteur (h) des majuscules. Les valeurs de
(h) sont choisies parmi les dimensions du tableau ci-dessous.

I.7.3. APPLICATION
Reproduire les mots et expressions suivants
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CHAP II : PERSPECTIVE CAVALIERE


OBJECTIFS SPECIFIQUES :

 Révision du cours de première année :


 Appliquer à des objets de formes diverses

II.1. DEFINITION ET VOCABULAIRE

La perspective cavalière est une projection oblique, sur un plan, d’une pièce dont une des
faces est parallèle à ce plan.

II.2. CARACTERISTIQUES D’UNE PERSPECTIVE CAVALIERE


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a) Face de départ ou face avant


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C’est la face la plus proche de l’observateur ; elle est confondue avec le plan de dessin.
L’exécution d’une perspective commence généralement par cette face.

b) Inclinaison des fuyantes


Une fuyante est une arête perpendiculaire au plan de projection et qui se projette suivant un
segment de droite. (Les droites AG, CE, DF sont des fuyantes)
L’inclinaison des fuyantes est mesurée par l’angle α déterminé par la fuyante et le côté
horizontal de la face avant.
Les différentes valeurs usuelles de l’angle α sont : 30°,45°et 60°
c) Différents sens d’inclinaison de fuyantes
Quatre cas sont possibles :

Dans tous les cas,


la face avant de la
pièce est vue
(face ombrée)
En haut, à droite En haut, à gauche En bas, à droite En bas, à gauche

d) Longueur de fuyantes
Sur une perspective cavalière, les longueurs affectées aux fuyantes sont généralement
inférieures à la longueur réelles des arêtes qu’elles représentent. Toutes fuyantes subissent la même
réduction.
On obtient la longueur de chaque fuyante en multipliant la longueur de l’arête qu’elle
représente par un nombre. k appelé Coefficient de réduction des fuyantes. Les différentes valeurs du
rapport de réduction sont : 0.5, 0.6 et 0.7. Utiliser la formule suivante pour calculer la longueur des
fuyantes
 E  échelle

L  E  k  e avec  k  rapport de réduction
 e  épaisseur de la pièce

Remarque :
1) Pour une perspective cavalière normalisée, on a k=0.5 et α=45°
2) Si on ne réduit pas les longueurs de fuyantes, le dessin que l’on obtient risque de ne pas
ressembler à la pièce que l’on veut représenter. Cela tient des raisons mathématiques qui ne relèvent
pas du cadre de cours
a) Tracé des fuyantes
Le tracé des fuyantes se fait à l’aide d’un Té et d’une équerre ou d’une règle et d’une équerre
Si α=30°, on utilise une équerre à 30°, si α=135°, on utilise une équerre à 45°
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Après avoir exécuté la face avant de la pièce, placer l’équerre tel que cela est indiqué à la
première leçon. La faire ensuite coulisser (glisser) en veillant à ce que le côté MO reste toujours bien
appliqué à l’arête du Té ou la règle.
Tracer une fuyante à chaque sommet d’un angle de la face avant d’où part une arête
perpendiculaire au plan de projection.
b) Exécution de la perspective
Marche à suivre :
 Esquisse :
 Tracer la face avant ou de départ
 Tracer les fuyantes
 Calculer la longueur des fuyantes
 Délimiter les fuyantes
 Tracer la face arrière
 Gommer les traits inutiles
 Mise au net :
 Repasser le contour de la pièce en trait fort
 Penser à la position de l’observateur pour repasser les arêtes apparentes en traits fort et
les arêtes cachées en traits interrompus courts.
 Désigner la perspective (indiquer ange des fuyantes et rapport k)
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II.3. APPLICATION 11

Réaliser les perspectives cavalières suivantes

1)
Epaisseur de la pièce :
e=60mm
e’=40mm [detail (a)]
K=0.5
E=1:1
a=45°
L=………………………………
L’=………………………………

2) Epaisseur de la pièce :
e=60mm
Profondeur du detail (a)
e’=30mm
K=0.6
E=1:1
a=30°
L=………………………………
L’=………………………………

3)

Epaisseur de la pièce :
e=45mm
Profondeur du détail (a)
e’=35mm
K=0.6
E=1:1
a=45°
L=………………………………
L’=………………………………
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CHAP III : PROJECTION ORTHOGONALE 12

OBJECTIFS SPECIFIQUES :
 Révision du cours de première année :
 Appliquer à des objets de formes diverses
 Introduction des vues particulières (vue partielles, vue oblique, vue locale et vue suivant une flèche)

III.1 INTRODUCTION
Les représentations en perspectives cavalières, étudiées à la leçon précédente, ne donnent de
l’objet technique, qu’une vue globale sans détails de formes, de position et de dimensions. Or les dessins
techniques sont essentiellement utilisés pour transmettre aux services de production, une pensée
technique relative à un objet technique et les impératifs de fabrication qui lui sont liés. Cela nécessite
une définition géométrique exacte des formes de l’objet technique.
La représentation orthogonale des vues de l’objet technique permet de résoudre ce problème,
mais elle engendre cependant d’autres, notamment celui de la lecture.
Il est donc nécessaire d’apprendre à lire une projection orthogonale, pour être capable de
reconstituer les formes apparentes d’un objet technique, à partir de ses vues en projection orthogonale.
Cela exige des élèves beaucoup d’exercices d’application.
III.2. PRINCIPE DE REPRESENTATION EN PROJECTION ORTHOGONALE

III.2.1. ELEMENTS DE PROJECTION ORTHOGONALE

L’observate L’objet Le plan du


ur 1) Pièce à projeter dessin
2) Plan de projection
3) Ligne de projection
4) Objet projeté
5) sens et direction de projection
6) Position de l’observateur
III.2.2. OBSERVATIONS
 Pièce à projeter
o Son nom : Cube
o Noms des surfaces repérées : (a), (b), (c), (d), (e), (f) :
(a) face avant ; (b) face de droite; (c) face arrière ; (d) face de gauche ; (e) face de
dessus ; (f) face de dessous.
o Position relative de ses surfaces :
(a) est perpendiculaire à (e) et (f) ; (a) est perpendiculaire à (b) et (d) ; (a) est parallèle à (c)
o Position de la pièce par rapport au plan de projection (2)
Les faces (a) et (c) sont parallèles au plan de projection (2)
Les faces (b), (e), (d) et (f) sont perpendiculaires au plan de projection (2)
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De plus les surfaces (e) et (f) sont horizontales et les surfaces (a), (b), (c) et (d) sont verticales
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On dit que la pièce à projeter est placée normalement devant le plan de projection (2)
o Lignes de projection
Les lignes de projection (3) sont parallèles entre elles ;
Les lignes de projection (3) sont perpendiculaires au plan de projection (2)
CONCLUSION
Lorsque les dispositions ci-dessus décrites sont respectées, la projection (4) est dite
ORTHOGONALE, c’est-à-dire en VRAIE GRANDEUR. Cette projection est appelée VUE PRINCIPALE
de la pièce suivant la direction d’observation F.
En résumé, l’observateur se place perpendiculairement à l’une des faces de l’objet à définir. La face
observée est ensuite projetée et dessiné dans un plan de projection parallèle à cette face et situé en arrière de
l’objet. La vue, plane, dessinée obtenue est une projection orthogonale de l’objet.

III.3. APPLICATION : SYSTEME DE PROJECTION NORMALISEE


Les principes de représentation décrits dans le paragraphe précédent constituent les bases du
système normalisé de projection orthogonale.

III.2.1. LE CUBE DE PROJECTION


Dans ce système, les plans de projection sont les 6 faces d’un cube imaginaire ; il comporte :
 2 plans frontaux (parallèles au front de l’observateur)
 2 plans horizontaux ;
P.Fav : Plan frontal avant
 2plans de profil
P.F ar : Plan frontal arrière
Phi : Plan horizontal inférieur
Phs : Plan horizontal supérieur
PPd : Plan de profil droit
PPg : Plan de profil gauche

III.2.2. POSITION DE LA PIECE A L’INTERIEUR DU CUBE DE PROJECTION


La pièce à projeter est placée à l’intérieur du cube de projection et NORMALEMENT devant
les six plans de projection.

III.2.3. OBTENTION DES 6 VUES PRINCIPALES DE LA PIECE


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Les directions d’observation (lignes de projection) sont perpendiculaires aux plans de projection.
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Les 6 vues principales de la pièce sont obtenues en projetant chaque face de la pièce sur le plan de
projection situé derrière elle.
L’observateur est placé suivant les directions d’observation repères F, A, C, D, B et E.
Les lignes vues sont projetées en traits forts et les lignes cachées sont projetées en traits interrompus.
III.2.4. DESIGNATION ET DISPOSITION DES VUES PRINCIPALES
 Rabattement du cube de projection
Après la projection de la pièce sur les six faces du cube, celui-ci est détaché et les faces
portant les projections rabattues dans le plan frontal arrière (PFar), suivant le principe illustré ci-
dessous

 Désignation des vues principales


Position de l’observateur Plan de projection Désignation de la vue
F PFar Vue de face
C PPg Vue de droite
B Phs Vue de dessous
E PFav Vue arrière
D Phi Vue de dessus
A PPd Vue de gauche

III.2.4. DESIGNATION ET DISPOSITION DES VUES PRINCIPALES

Lignes de rappel
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La vue de : Se trouve par rapport à la vue de face à :


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Droite Gauche
Gauche Droite
Dessus Dessous
Dessous Dessus
Arrière A la droite de la vue de gauche

La position des vues sur le dessin indique nettement la direction de projection


On n’inscrit plus le nom des vues sur le dessin

III.2.5. CORRESPONDANCE DES VUES


Vocabulaire :
La vue de face, la vue de gauche et la vue de droite sont alignées HORIZONTALEMENT
La vue de face, la vue de dessus et la vue dessous sont alignées VERTICALEMENT
 Deux vues alignées verticalement ou horizontalement et situées côte à côte sont adjacentes
 Les vues de face, gauche, droite et arrière étant adjacentes les unes des autres, elles se
correspondent horizontalement (lignes de rappel horizontales).
 Les vues de faces, dessus, dessous se correspondent verticalement (lignes de rappel verticales).
 Une correspondance à 45° ou 1/4 de cercle existe entre les vues de dessus, de dessous et les
vues de droite, gauche (lignes de rappel à 45°). Car ces vues ne sont pas adjacentes.

NB : La méthode de représentation exposée ci-dessus est appelée Méthode de projection du premier


dièdre ou encore tout simplement méthode Européenne de projection. Elle est identifiée dans le cartouche
d’inscription par le symbole ci-contre. Il aide à la lecture du dessin.
Une autre méthode équivalente est en usage en Amérique. On l’appelle Méthode de projection du troisième
dièdre ou encore Méthode A (américaine)

Symbole européen de Symbole Américaine de


représentation représentation

IV.2.6. CHOIX ET NOMBRE DES VUES NECESSAIRES POUR UNE PIECE


Toutes les vues ne sont pas nécessaires pour définir une pièce. En pratique, on réduit au strict
minimum le nombre de vues indispensable.
Après avoir judicieusement choisi la vue de face, le dessinateur sélectionnera, parmi les cinq
autres vues possibles, celles qui montrent le mieux les formes et les contours.
La préférence ira aux vues ayant le moins de contours cachés ou de traits interrompus. Les
vues non nécessaires seront éliminées. La vue arrière est très rarement utile.
Trois vues suffisent en général pour définir un objet même complexe. Cas typique : vue de
face+vue de gauche ou de droite + vue de dessus ou dessous…
Pour des objets possédant des formes simples, une épaisseur constante ou présentant des
symétries particulières (pièces de révolution : arbres, axes, visserie…) deux vues ou une seule vue
peuvent suffire.

 Pour l’exemple de l’entaille


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 Les vues de gauche et de droite sont presque identiques,


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 on préfère la vue de droite qui n’a pas de partie cachée
 La vue de dessus est préférée à celle de
 dessous pour les mêmes raisons
 En définitive, seules 3 vues suffisent pour définir
 complètement la pièce en question, ce sont :
 la vue de face, la vue de dessus et la vue de droite.
Les parties vues de l’objet (arêtes, surfaces) sont dessinées en trait fort. Les parties cachées
(arêtes, surfaces, formes intérieures….) sont tracées en traits interrompus.
En cas de chevauchement, ou de superposition, l’ordre de priorité pour le tracé définitif des lignes ou
traits est :
 ligne continue ou trait fort
 ligne discontinue ou trait interrompus
 ligne mixte ou trait mixte fin (axe).
Exemple : si le tracé d’un trait fort superpose celui d’un trait interrompu court, c’est le tracé du
trait fort qui l’emporte en définitif.
Remarque : lorsqu’elles sont nécessaires à la définition, il est fréquent que les parties cachées (traits
interrompus) ne soient pas dessinées. Ceci permet d’alléger les tracés et facilite la lecture.
N’importe laquelle des six projections peut-être choisie comme vue de face, le choix appartenant au
dessinateur. Ce choix doit être aussi judicieux que possible.
Exemple :
Soit à représenter en projection la rainure ci-dessous
La vue de face est indiquée par la flèche. Les vues de gauche et de droite suffisent pour déterminer
complètement la pièce.

Les correspondances (lignes de construction en traits fins) horizontales, verticales et à 45°,


déterminent la netteté des vues.
III.2.7. MISE EN PAGE
En dessin technique, la lecture est d’autant plus agréable lorsque les vues sont disposées de façon
à ce que les espaces entre elles soient régulières. C’est ce qu’on appelle mise en page. Il existe deux
mises en page à savoir : la mise en page horizontale et la mise en page verticale.
Soient :

Eh : Espacement horizontale
277   DV

 Ev : Espacement verticale
 Dh : Dimensions horizontales EV 
 DV : Dimensions verticales NV
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 Nh : Nombre de vues horizontales


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 Nv : Nombre de vues verticales
Exemple : faire la mise en page sur format A4H
Aux crayons et aux instruments, représenter
cette perspective cavalière en :
 Vue de face
 Vue de dessus
 Vue de gauche

Soient :

Horizontalement : 35 / 50 / 35 /35 /35

Verticalement : 54 / 40 / 54 /35 /54

III.3. EXERCICES A faire sur format A4H

NB : Dans tous les exercices, la vue de face est celle qui parallèle
Au plan du papier et en face du dessinateur.
Mise en page exigée

1) Aux crayons et aux instruments, représenter


cette perspective cavalière en :
 Vue de face
 Vue de dessus
 Vue de gauche
2) Aux crayons et aux instruments, représenter
cette perspective cavalière en :
 Vue de face
 Vue de dessus
 Vue de droite
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3) Aux crayons et aux instruments, représenter


cette perspective cavalière en :
 Vue de face
 Vue de dessus
 Vue de droite

4) Aux crayons et aux instruments, représenter


cette perspective cavalière en :
 Vue de face
 Vue de dessous
 Vue de gauche

III.4. VUES PARTICULIERES


Dans certains cas, une vue supplémentaire, même si elle n’est pas strictement nécessaire à la
définition, peut être une aide à la lecture et à la compréhension du dessin. Cette vue peut aussi être une
vue auxiliaire, une section, une coupe partielle…

III.4.1. VUES PARTIELLES


Si une partie seulement d’une vue est utile à la compréhension, si la forme de l’objet est mal adaptée à
une représentation conventionnelle, il est fréquent que l’on dessine une vue partielle plutôt qu’une vue
entière.

Dans ce cas, seuls les contours utiles sont


représentés, le reste de la vue, inutile, est supprimé.

Règle normalisée : Une vue partielle doit être limitée par


un trait continu fin, tracé à la main, ou par un trait en zigzag,
à la règle.

III.4.2. VUES INTERROMPUES


Ce sont des vues partielles particulières utilisées lorsque
les objets sont très longs. Seules les parties essentielles
sont dessinées et une cote indique la longueur. Deux
traits fins ou en zigzags limitent les parties raccourcies.
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III.4.3. CAS DES OBJETS SYMETRIQUES


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Par souci de simplification ou pour gagner
de la place, une demie-vue, parfois un quart de vue,
remplace avantageusement une vue complète
lorsque les objets sont symétriques.
Règle normalisée : la demi-vue doit-être limitée
par un trait d’axe et la symétrie symbolisée par
deux paires de petits traits fin parallèle tracés
perpendiculairement aux extrémités de ce trait d’axe.

III.4.4. VUES OBLIQUES


Lorsqu’une partie de l’objet est observée suivant
une direction oblique, on peut la considérer comme
une direction principale, mais uniquement pour la
partie concernée de l’objet. On évite ainsi une
représentation déformée, sans intérêt pour la
compréhension. Repérer la direction d’observation
et la vue partielle par la même lettre majuscule

III.4.5. VUES REDRESSEES


Lorsque cela est nécessaire, il est possible de redresser une vue par rapport à l’orientation
normale donnée par la flèche repérée. Dans ce cas, il faut :
Identifier la vue
Tracer un demi-cercle orienté suivant le sens de la rotation
Indiquer la valeur angulaire de la rotation

La figure (1) montre que l’on obtient la vue redressée en faisant tourner la vue normale, dans le
sens indiqué par l’arc fléché, d’une valeur de 60° et 75° dans le cas de la figure (2).

III.5. DISPOSITIONS DES VUES


III.5.1. METHODES DU PREMIER DRIEDRE
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Cette méthode de représentation est encore appelée méthode Européenne de projection. Elle est
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identifiée dans le cartouche d’inscription par le symbole ci-contre. Il aide à la lecture du dessin.

Symbole européen de
représentation

Dans ce système la disposition des vues est indiquée comme suit :

La vue de : Se trouve par rapport à la vue de face à :


Face A face
Droite C Gauche
Gauche D Droite
Dessus B Dessous
Dessous E Dessus
Arrière F A la droite de la vue de gauche

Exemple :
Pour effectuer la mise en plan de l’objet ci-contre,
dont la forme s’apparente à celle d’une fermette :
choisir tout d’abord une vue principale, ou une vue
de face ; soit A cette vue observant l’objet suivant
la flèche A regarder ensuite suivant chacune des
directions d’observation B, C, D, E, F
Remarques :
Le sens d’observation par rapport à la vue principale, ou
Vue de face, on définit la dénomination de chaque vue.
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III.5.2. METHODES DU TROISIEME DRIEDRE (A REVOIR)


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Cette méthode de représentation est encore appelée méthode Américaine de projection. Elle est
identifiée dans le cartouche d’inscription par le symbole ci-contre. Il aide à la lecture du dessin.

Symbole Américaine de
représentation

Dans ce système la disposition des vues est indiquée comme suit :

La vue de : Se trouve par rapport à la vue de face à :


Face A face
Droite D Droite
Gauche C Gauche
Dessus E Dessus
Dessous B Dessous
Arrière F A la droite de la vue de gauche

Remarque : Dans l’une ou l’autre méthode


La position des vues sur le dessin indique nettement la direction de projection
On n’inscrit plus le nom des vues sur le dessin

III.5.1. METHODES DES FLECHES REPEREES


Cette méthode est autorisée, en cas de besoin, par exemple
pour des raisons d’encombrement ou de simplification,
de placer les différentes vues d’un objet indifféremment
par rapport à la vue principale.
Toute autre vue que la vue principale doit être identifiée par
la même lettre majuscule que la flèche qui indique la direction
d’observation concernée.
Même déplacée, une vue conserve son nom
(vue de gauche, vue de dessus, etc..)
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CHAP IV : COTATION DIMENSIONNELLE 22

OBJECTIFS SPECIFIQUES :
 Indiquer les principes généraux d’inscription et de disposition pour coter des formes usuelles.
 Préciser la normalisation
 Donner les règles et les suggestions pour réussir une bonne cotation
 Définir la notion de cotation suffisante et de cotation surabondante
 Indiquer les automatismes apportés par la CAO/DAO

IV.1. INTRODUCTION
Pour qu’un objet soit réalisable à partir d’un dessin il faut à la fois une description graphique
complète et précise des formes et contours : c’est le rôle des vues normalisées ; et une description
détaillée et chiffrée des dimensions essentielles ; c’est le rôle de la cotation
Si les principes de cotation sont partout les mêmes, par contre les inscriptions (ligne de cote,
position du texte, symbole) peuvent parfois varier sensiblement d’un pays à l’autre.
Cependant les normes restent très proches les unes des autres et le passage de l’une à l’autre se
fait sans difficultés.
Les éléments et principes abordés ici sont en parties extraits de la norme NFE 04-521 en
concordance avec l’ISO 129.

IV.2. DEFINITION DE LA COTE


Une cote est une représentation graphique montrant à quels éléments se rapporte une dimension
linéaire ou angulaire et qui en spécifie sa valeur.

IV.2. LES ELEMENTS D’UNE COTE


La plupart des dimensions (longueurs, largeurs, hauteurs, angles, etc) sont indiquées sous formes
de cotes. Une cote se compose des quatre éléments principaux suivants :
 Une ligne de cote, en trait continu fin
 Deux lignes d’attache, de rappel ou d’extension, en trait continu fin. Un trait d’axe, ou
mixte fin, peut aussi être utilisé ;
 Deux flèches précisant les limites de la ligne de cote ;
 Un texte (dimension chiffrée de la cote plus tolérance éventuelle plus….) au milieu et au
dessus de la ligne de cote pour les cotes horizontales. Au milieu, sur le côté gauche et de
bas en haut pour les cotes verticales.
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IV.3. REGLES GENERALES


23
 Les lignes d’attache et les lignes de cote sont tracées en trait continu fin
 La ligne de cote dimensionnelle est tracée parallèlement à la dimension à coter
 Les lignes d’attache sont parallèles entre elles.
 Les lignes d’attache doivent dépasser légèrement la ligne de cote.
Remarque :
 Les lignes d’attache passant par l’intersection de lignes dépures (ou de construction) doivent être
prolongées légèrement au de-là du point de concours.
 Si un élément est représenté en vue interrompue, les lignes de cotes le concernant ne sont pas
interrompues.

IV.4. METHODE GENERALE


IV.4.1. ORIENTATION DES VALEURS LINEAIRES

Les valeurs inscrites pour être lues depuis


le bas ou depuis la droite du dessin.
De l’orientation de la cote dépend l’inscription
des chiffres. Elle doit-être conforme à la figure
ci-contre, en évitant d’orienter les cotes dans
une direction comprise à l’intérieur de la zone
teintée en rouge.

IV.4.1. ORIENTATION DES VALEURS ANGULAIRES


Les valeurs angulaires doivent être inscrites suivant la figure (a). Toutefois, les valeurs peuvent
êtres inscrites horizontalement (fig.b) si leur lecture en est facilitée.
Eviter d’inscrire des valeurs angulaires à l’intérieure de la zone teintée en rouge.
Dans le cas de la cotation d’un arc, la valeur de la longueur de l’arc est précédée d’un demi-cercle
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Pour la cotation d’un chanfrein ou d’une fraisure peut être simplifié par rapport à la cotation
24
d’une surface d’assemblage ou d’étanchéité.

IV.5. DISPOSITIONS PARTICULIERES


IV.5.1. SYMBOLE NORMALISES ET LEURS EMPLOIS

IV.5.2. COTATION MULTIPLE (CAS OU L’ON MANQUE DE PLACE)


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25
Elle peut être réalisée à partir d’une ligne
commune, avec un espacement régulier entre
chaque cote, ou suivant une ligne continue.
si une cotation en continue est trop serrée,
les flèches intermédiaires peuvent être
remplacées par des points et les textes inscrits
sur une ligne de repère.
Ceci permet d’assurer la meilleure lisibilité
possible de la valeur d’une cote :

IV.5.3. COTATION DES RAYONS


Pour coter un rayon on trace :
Une ligne de cote ayant pour direction un rayon de l’arc
de cercle ;une flèche pointée de coté concave de l’arc ;
si l’on manque de place,il est possible de tracer la flèche
du coté convexe.
Remarque :
Lorsqu’il est nécessaire de situer, avec précision, le centre
de l’arc de cerle qui se trouve hors des limites du dessin,
brisser la ligne de cote du rayon et indiquer clairement sur
quelle ligne se trouve le centre.
Si la valeur de la cote d’un rayon se traduit des valeurs
d’autres cotes, mettre uniquement le symbole R

IV.5.3. COTATION DES GRANDS DIAMETRES

Afin d’éviter de suivre de longues lignes


de cotes, la cotation ci-contre est particulièrement
recommandée.
En outre elle facilite la lecture des cotes
en évitant une trop importante superposition des
chiffres

IV.5.4. COTATION D’UNE DEMI-VUE


Prolonger les lignes de cotes au-delà de l’axe ou du plan de symétrie.
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IV.6. REGLES USUELLES ET SUGGESTIONS POUR REUSSIR UNE BONNE COTATION


26
IV.6.1. REGLES D’ORGANISATION GENERALE

 L’échelle du dessin est la première indication à inscrire.


 N’indiquer que les cotes et les dimensions nécessaires ; éviter la surabondance.
 Toutes les dimensions, cotes et tolérances, doivent être écrites à partir de la même unité. En
construction mécanique, les unités normalisées sont le millimètre (mm) et le degré.
 Une même cote ne doit pas apparaître qu’une fois dans le dessin ; éviter de répéter la même cote
dans des vues différentes.
 Agencer et organiser la disposition de l’ensemble des cotes ; mettre les unes près des autres les
dimensions relatives à une forme, à un même trou…
 Pour les trous ou cylindres, coter le diamètre plutôt que le rayon, le rayon étant plutôt réservé
aux arcs.
IV.6.1. REGLES DE TRACES
 Les lignes de rappel ne doivent pas couper les lignes de cotes mais peuvent se couper entre elles.
 Placer de préférence les cotes en dehors des vues.
 Faire démarrer les lignes de rappel à partir des traits continus forts, ou des traits d’axe. Eviter
de coter à partir des contours cachés, ou traits interrompus courts.
 Si l’espace entre deux lignes de rappel est insuffisant, prolonger la ligne de cote, inverser les
flèches et placer le texte sur le coté.
 Si plusieurs cotes se succèdent en série, les mettre en continu sur une même direction ; faire une
cotation continue.
 Si plusieurs cotes se superposent, les placer à intervalles réguliers. Si les cotes sont nombreuses,
utiliser les dispositions suivantes :

 Sauf cas particulier, le texte de la cote doit être correctement centré entre deux flèches
et écrit au-dessus de la ligne de cote ; à gauche pour une cote verticale.
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 Pour coter les rayons et diamètres, la direction des lignes de rappel utilisées doit passer
27
par le centre du cercle ou de l’arc. Le texte de la cote doit être impérativement précédé
du symbole ∅ pour diamètre et R pour rayon.

IV.6.1. EVITER TOUTE COTATION SURABONDANTE

Une cotation surabondante provoque des choix et des priorités qui ne sont pas nécessairement
les meilleurs. Il faut éviter qu’au moment de la fabrication il y ait, pour une même forme, à choisir entre
deux dimensions possibles.
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Le choix d’une cotation suffisante est l’étape la plus difficile et la plus longue. Elle exige une
28
bonne connaissance des procédés de fabrication, une analyse complète des conditions de fonctionnement
et d’interchangeabilité.

Il faut éviter l’inscription de chaines de cotes dans lesquelles l’une des dimensions est la somme,
ou la différence, de plusieurs autres. Dans le cas d’une même chaîne et les cotes sont tolérandées, les
tolérances de toutes les cotes se combinent, dépendent les unes des autres et compliquent inutilement la
cotation.

IV.7. APPLICATION

Aux crayons et aux instruments représenter la pièce


ci-contre en projection orthogonale suivant :
 la vue de face
 Vue de dessous
 Vue de droite
NB : Mise en page exigée et cotation complète
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CHAP V : HACHURES-COUPES SIMPLES 29

ET SECTIONS
OBJECTIFS SPECIFIQUES :
 Reconnaître la nature du matériau par les hachures.
 Exécuter les hachures sur le dessin d’une pièce coupée
 Indiquer le principe des vues coupées (coupe, demi-coupe, coupes partielles, coupes brisées et
section) et préciser les règles de représentation normalisée
 Représenter les formes intérieures d’une pièce.
 Proposer des exercices d’entraînement.

V.1. HACHURES
V.1.1. DEFINITION ET BUT

Les hachures sont des traits fins continus, inclinés à 30°, 45° ou 60° et régulièrement espacés.
Elles mettent en évidence les parties de la pièce touchées par le plan de coupe.
Les hachures sont tracées en traits fins régulièrement espacés. La distance entre les hachures
est généralement comprise entre 1.5 mm et 5 mm en fonction de la grandeur de la surface à hachurer.

V.1.2. EXECUTION

Utiliser l’équerre de 60° ou de 45°


Orienter les hachures vers la droite ou vers la gauche ; mais conserver la même orientation des hachures
pour une pièce coupée par plusieurs plans.

V.1.3. REGLES
 Les hachures apparaissent là où la matière a été coupée.
 Elles sont tracées en trait continu fin et de préférence inclinées à 45° (dans le cas où un seul
objet est coupé) par rapport aux lignes générales du contour.
 Elles ne traversent pas ou ne coupent jamais un trait fort.
 Elles ne s’arrêtent jamais sur un trait interrompu court.
 Le motif des hachures ne peut en aucun cas préciser la nature de la matière de l’objet coupé.
Cependant en l’absence de nomenclature, les familles de matériaux (ferreux, plastiques, alliages
légers…) peuvent être différencies par les motifs d’emploi usuel.
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Matières plastiques ou
Tous métaux et alliages Verre
isolantes
Bois en coupe
Cuivre et ses alliages Béton
transversale
Bois en coupe Béton
Métaux et alliages légers
longitudinale armé
Antifriction et tte matière Sol
Isolant thermique
coulée sur une pièce naturel

Pour un dessin de définition, l’orientation et le motif des


hachures reste la même pour toutes les vues, car il s’agit de la
même pièce.
Pour un dessin d’ensemble, il faut orienter différemment les
hachures de deux pièces juxtaposées.

V.2. COUPES SIMPLES ET SECTIONS


V.2.1. BUT ET DEFINITION
Une coupe permet de montrer les parties cachées des formes intérieures des pièces.
Elle met en évidence les épaisseurs de matière.

V.2.2. LES DIFFERENTS SORTES DE COUPES


V.2.2.1. COUPE SIMPLE (PAR UN SEUL PLAN)
Principe :
 Choisir un plan de coupe. On imagine que la pièce est coupée suivant ce plan
 On supprime mentalement la partie coupée située entre l’observateur et le plan de coupe
 On représente la partie restante.
Représentation de la coupe :

 Les traces de la scie sont hachurées


 Sur une autre vue indiquer :
i) Le plan de coupe (P) par un trait mixte fin et fort aux extrémités.
ii) Le sens d’observation par deux flèches donnant le sens de projection de la coupe et la
partie à enlever.
iii) Repérer le plan de coupe par une lettre majuscule
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iv) Désigner la vue en coupe par la même lettre majuscule de repérage.


31

Remarques : On ne coupe pas longitudinalement certaines pièces ou corps plein tels que : la
clavette, l’écrou, la bille, l’arbre, la vis la nervure etc..

V.2.2.4. DEMI-COUPE
Pour des pièces symétriques, en dessinant une demi-vue extérieure, un objet creux peut-être
défini sans qu’il soit nécessaire de tracer les contours cachés.
Dans ce mode de représentation, la moitié de la vue est dessinée en coupe, afin de définir les
formes et les contours intérieurs, alors que l’autre moitié reste en mode de représentation normale pour
décrire les formes et les contours extérieurs.

Règle :
Elles sont les mêmes que pour les coupes normales, l’indication du plan de coupe est inchangée.
Les deux demi-vues sont toujours séparées par un axe de symétrie, trait mixte fin l’emportant sur tous
les autres types de traits.

V.2.2.3. COUPE PARTIELLES


Il arrive fréquemment que l’on ait besoin de définir uniquement un seul détail (un trou, une
forme particulière etc.) du contour intérieur. Il est alors avantageux d’utiliser une coupe partielle plutôt
qu’une coupe complète amenant trop de tracés inutiles. L’indication du plan de coupe est inutile dans ce
cas. Un trait fin généralement tracé à main levée sert de limite aux hachures .
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V.3. LES SECTIONS


On peut les considérer comme des vues complémentaires ou auxiliaires. Elles se présentent
comme une variante simplifiée des vues en coupes et permettent de définir avec exactitude une forme,
un contour, un profil en éliminant un grand nombre de tracés inutiles.
Les sections sont définies de la mêmes manière que les coupes : plan de coupe, flèches. Etc.

V.3.1. PRINCIPE
Dans une coupe normale toutes les parties visibles au-delà (en arrière) du plan de coupe sont
dessinées. Dans une section, seule la partie coupée est dessinée (là où la matière est réellement coupée
ou sciée).

Une section représente, exclusivement, la partie de l’objet situé dans le plan sécant
V.3.2. TYPES DE SECTIONS
V.3.2.1. SECTIONS SORTIES
Elles sont dessinées, le plus souvent au droit du plan de coupe si la place le permet. L’inscription
du plan de coupe peut être omise.
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Méthode représentation : 33
 Repérer le plan par ses extrémités en trait mixte fort
 Indiquer le sens d’observation par deux flèches en trait fort
 Repérer le plan sécant par une même lettre majuscule inscrite dans le prolongement de trait
mixte fort
 Supposer l’objet coupé par ce plan et enlever, par la pensée, la partie côté flèches.
 Hachurer ou teinter la section suivant les indications vue dans les coupes.
 Désigner la section par les mêmes lettres majuscules que le plan sécant.

V.3.2.2. SECTIONS RABATTUES

Si cela ne présente aucune ambigüité de compréhension, une section peut être rabattue sur
la vue représentée. Ces sections sont dessinées en traits continus fins (pas de traits forts) directement
sur la vue usuelle (en superposition). Pour plus de clarté il est préférable de gommer ou d’éliminer les
formes de l’objet vues sous la section ; si ces formes sont nécessaires, préférer une section sortie.
L’indication du plan de coupe est en général inutile.

Méthode représentation :
 Faire pivoter le plan sécant de 90° pour l’amener dans le plan du dessin.
 Dessiner le contour de la section en trait continu fin pour ne pas surcharger la représention.
 Hachurer la section. Dans ce cas, bien que cela soit à éviter, les hachures peuvent couper un trait
fort.

Penser aux exemples avec les profilés


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V.4. EXERCICES 34

Pour chaque exercice, tracer la vue coupée manquante. Utiliser le plan de coupe indiqué
NB :
 Pour les exercices 1-2-4-5-11-13-14-15
 Pour les exercices 3-6-9, faire une demi-coupe
 Pour les exercices 10-12-16-18, faire une coupe brisée.
 Pour l’exercice 17 faire les sections sorties.
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CHAP VI : REPRESENTATION DES FILETAGES 37

OBJECTIFS SPECIFIQUES :
 Reconnaître les filetages sur les dessins de définition et les dessins d’ensemble.
 Exécuter sa représentation normalisée
 Désigner un filetage
 Coter un filetage.

VI.1. DEFINITION
Un filetage est obtenu à partir d’un arbre ou d’un alésage sur lequel ont été réalisées une ou
plusieurs rainures hélicoïdales. La partie pleine restante est appelée : FILET.

VI.2. TERMINOLOGIE

Une vis est :

FILETEE
FILETAGE
Filet

Un écrou est :

TARAUDAGE TARAUDE
Filet

VI.3. EMPLOIS

Les pièces filetées sont d’une utilisation fréquente en mécanique. Un filetage peut avoir
différentes applications :
 ASSURER un effort de pression entre des pièces pour les immobiliser les unes par rapport aux
autres. Exemple : Vis d’assemblage ou de pression, écrous, boulons, goujons.
 TRANSFORMER un mouvement de rotation en un mouvement de translation : Système Vis-
Ecrou. Exemple : Mors mobile d’un étau.

VI.4. MODES D’OBTENTION


Un filetage peut être obtenu de plusieurs manières. On retiendra :
 avec outil à utilisation manuelle : Taraud (taraudage) ou Filière (filetage)

Extérieur : filetage
 avec outil de coupe sur Machine Outil : Outil à fileter
Intérieur : taraudage
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VI.5. CARACTERISTIQUES DES FILETAGES ET DES TARAUDAGES 38

Un filetage ou un taraudage est caractérisé par les éléments suivants :

VI.5.1. PROFIL DU FILETAGE (vis ou écrou) :


C’est la forme obtenue en le coupant par un plan passant par son axe. Il existe différents types
de profils :
Profil Trapézoïdal (transmission de mouvement avec efforts importants)
Profil Gaz (robinetterie, tuyauterie)
Profil Dissymétrique « à dents de scie » (transmission d’efforts dans un seul sens)
Profil Rond (efforts importants et chocs ; Exemple : Axe d’attache caravane)
Nous retiendrons le plus courant (utilisé dans la visserie courante de commerce) :
Le profil METRIQUE ISO

Symbole du profil métrique ISO : M

VI.5.2. DIAMETRE NOMINAL :


C’est une notion utilisée pour la désignation. Il correspond au plus GRAND diamètre du filetage
(d) ou du taraudage (D).

 
D d

TARAUDAGE FILETAGE
Diamètre (D) mesuré au fond des filets. Diamètre (d) mesuré au sommet des filets.
Condition de montage : d = D

VI.5.3. Pas :
C’est la distance entre 2 “sommets” consécutifs d’un même filet (voir § 4-a).
1 tour de la vis par rapport à l’écrou  Déplacement de la valeur du pas de la vis par rapport à l’écrou.
DEPLACEMENT (mm) = PAS (mm) x NOMBRE DE TOUR(S)
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VI.5.4. SENS DE L’HELICE :


39
En maintenant son axe vertical, si on observe une vis avec un filetage à droite (sens courant), le
filet monte en allant de la gauche vers la droite, donc le serrage est réalisé en tournant la vis dans
le sens des aiguilles d’une montre (inverse pour les vis à filetage à gauche).

Filetage à gauche Filetage à droite

VI.5.5. NOMBRE DE FILET :


Sur un même cylindre, on peut exécuter un ou plusieurs filets. Généralement une vis ne comprend
qu’un seul filet.
 Colorier le filet sur le pas  Colorier les deux filets sur le pas

Pas Pas

1er filet
2 nd
Vis à 1 filet Vis à 2 filets filet

VI.5.6. SYSTEME VIS-ECROU

ECROU Pas Pas

 d  D
VIS
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VI.6. REPRESENTATION NORMALISEE DES 40


FILETAGES ET DES TARAUDAGES

VI.6.1. REPRESENTATION NORMALISEE DES FILETAGES

VI.6.2. COTATION
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VI.6.5. ASSEMBLAGE VIS-ECROU


41

VI.7. APPLICATIONS
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CHAP VII : REPRESENTATION DESIGNATION 42

DES ELEMENTS D’ASSEMBLAGE


OBJECTIFS SPECIFIQUES :
 Identifier les éléments normalisés d’une solution constructive par éléments filetés
 Décoder la désignation normalisée d’un élément de visserie ou de boulonnerie
 Donner la désignation normalisée d’un élément de visserie ou de boulonnerie à partir de sa
représentation
 Compléter la représentation d’un élément de visserie ou de boulonnerie à partir de sa désignation
normalisée
VII.1. DEFINITION
L’assemblage de 2 ou plusieurs pièces ou organes mécaniques est généralement obtenu par
l’intermédiaire de certaines pièces normalisées appelée élément d’assemblage.

VII.2. VIS D’ASSEMBLAGE


Ce sont des organes ou des tiges filetées, normalisées destinés à assembler une ou plusieurs
pièces.

Remarque : L=longueur nominale

VII.2. CARACTERISTIQUES D’UNE VIS D’ASSEMBLAGE


Une vis d’assemblage est caractérisée par :
 La forme de la tête
 La longueur de la partie filetée
 Le diamètre de la partie filetée
 Eventuellement le pas.

VII.3. DESIGNATION DES VIS D’ASSEMBLAGE


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Symbole de tête
Tête Représentation 43
Usuel ISO

Tête hexagonale
Hexagonale H
ISO 4014

Cylindrique à Hexagone
C HC C HC
Creux (ou 6 pans creux)

Fraisée à Hexagone Creux


F HC F HC
(ou 6 pans creux)

Fraisée à empreinte Tête fraisée ISO


F Z
cruciforme 7046

Cylindrique Bombée Large à


CBL X CBL X
six lobes internes

Tête cylindrique
Cylindrique Large fendue CL S
large ISO 1580

Tête fraisée plate


Fraisée plate fendue F S
ISO 2009

Tête fraisée plate


Fraisée Bombé fendue FBS
ISO 2010

Exemple :

Désignation : Vis à tête cylindrique à hexagone creux de Ø nominal 10 mm, au pas métrique,
longueur sous tête 50 mm, de classe de qualité 8.8.
Désignation normalisée : Vis CH C, M10-50 – 8.8

VII.4. DESIGNATION DES VIS DE PRESSION


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Têtes usuelles :
44

Hexagonale Cylindrique Sans tête à Sans tête


Tête Carré réduite
réduite étroite hexagone creux fendue
Symbole HZ QZ Cm HC

Représentation

Extrémités :

Extrémité Bout BomBé Bout PLat Téton Long Téton Court Bout TRonconique Bout CUvette
Symbole BB PL TL TC TR CU

Représentation

Exemple : (Vis de pression de classe de qualité 45H)

Désignation : Vis de pression sans tête à hexagone creux, à bout plat, de Ø nominal 10 mm, au
pas métrique, longueur totale 50 mm.
Désignation normalisée: Vis sans tête à bout plat HC, M10-50-45H

VII.5. DESIGNATION DES ECROUS

Remarque : Nous traiterons les écrous manœuvrables par clés.


Toutes pièces ayant un trou taraudé fait fonction d’écrou.
Associé à un élément fileté (vis d’assemblage, goujon), il assure
une liaison fixe démontable.

Nom Ecrou Hexagonale Ecrou Carré Ecrou à créneaux Ecrou borgne


Symbole H Q HK Borgne

Représentation
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45
Exemple : (Ecrou de classe de qualité 8) :

Désignation : Ecrou hexagonale de Ø nominal 8 mm, au pas métrique, de classe de qualité 8.


Désignation normalisée: Ecrou H, M8-8.

VII.6. DESIGNATION DES RONDELLES

Fonctions : Placée entre la tête de vis ou l’écrou et la pièce à serrer, une rondelle d’appui permet :
 Augmenter la surface d’appui de l’écrou ou de la vis
 Protéger la surface de la pièce des marques de l’écrou ou de la tête de vis
 Certains types permettent le freinage des vis et des écrous et même l’étanchéité

Exemple :
Désignation : Rondelle plate, normale, série large (L), Ø nominal de l’élément fileté d=20 mm
Désignation normalisée : Rondelle L 20

VII.6.1. RONDELLES PLATES

Ces rondelles existent en trois séries à savoir : Série étroite (S), Série normale (N) et Série large (L)

VII.6.2. RONDELLES GROWER (W)

Les rondelles Grower sont des rondelles élastiques utilisées pour le freinage des écrous.
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46
VII.6.3. RONDELLES CONIQUES LISSES

VII.6.4. RONDELLES CONIQUES STRIEES

VII.6.5. RONDELLES CONIQUES STRIEES

VII.6.6. RONDELLES FLEX


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VII.6.7. RONDELLES A DENTS


47

VII.7. GOUJONS

VII.7.. DEFINITION

Un goujon est composé d’une tige, filetée à ses deux extrémités, et d’un écrou de même diamètre.
Les deux parties filetées étant séparées par un tronçon lisse.

Bm=j
Désignation normalisée :
Goujon M 10-90/42 j=36-classe 8.8

Nom Qualité

∅ Nominal Longueur libre Longueur Partie filetée Implantation


X

VII.7.2. FONCTIONS

Les goujons sont utilisés en remplacement des vis lorsque le métal de la pièce est peu résistant ou
lorsqu’il est nécessaire de faire des démontages fréquents.
Les goujons peuvent remplacer les boulons lorsque les pièces à assembler sont très épaisses.

VII.7.3. CARACTERISTIQUES

Un goujon est caractérisé par :


 Sa longueur d’implantation (bm=1.5d pour métaux durs et bm=2d pour métaux tendres)
 Sa longueur libre
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48

VII.8. GOUPILLES

VII.8.1. DEFINITION

Une goupille est une cheville métallique.

VII.8.2. FONCTIONS

Elle sert notamment :


 Immobiliser une pièce par rapport à une autre pièce (goupille d’arrêt)
 A assurer la position relative de deux pièces (goupille de positionnement ou pied de
positionnement.
Remarque : les goupilles de positionnement s’emploient à l’unité (s’il existe par ailleurs un autre
centrage) ou par deux, jamais davantage.
 A réaliser un axe de chape
 A assurer une sécurité par cisaillement de la goupille en cas de surcharge, etc.
Afin de faciliter l’usinage et le démontage :
 Eviter les trous longs et de petits diamètres :
 Faire de préférence des trous débouchants.

VII.8.3. TYPES DE GOUPILLES


VII.8.3.1. GOUPILLES CYLINDRIQUES
Les goupilles cylindriques sont des goupilles de précision et fréquemment réalisées :
 En acier calibré, genre « stubs » au chrome-vanadium éventuellement traité pour HRC>60
Remarque :
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 Si le trou est borgne dans une pièce, et afin de pouvoir en extraire la goupille, on choisit une
49
goupille cylindrique à trou taraudé.
 Le méplat sur les pieds de positionnement à trou taraudé permet l’évacuation de l’air qui se
comprime dans les trous borgnes lors du montage.

Désignation normalisée
Goupille cylindrique 5 X 30

Nom ∅ Nominal Longueur

VII.8.3.2. GOUPILLES CYLINDRIQUES FENDUES (V)

Ces goupilles sont particulièrement recommandées pour des liaisons peu précises devant être
fréquemment montées et démontées sans outillage spécifique. Elles sont réutilisables après démontage.
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Ces goupilles sont surtout utilisées avec des écrous à créneaux afin d’éviter de façon absolue
50
un desserrage de l’écrou.
Le freinage par goupille derrière l’écrou impose pour le trou de passage g une position axiale
précise (emploi à éviter).
Elles permettent également l’immobilisation en translation d’axes lisses.

Désignation normalisée
Goupille V 5 - 36

Nom Symbole ∅ Trou passage Longueur

VII.9. LES RIVETS

VII.9.1. GENERALITES

Les rivets sont utilisés par toutes les industries pour l’assemblage indéformable de petits ou de
grands composants. Les assemblages rivetés permettent d’obtenir économiquement une liaison
encastrement indéformable d’un ensemble de pièces par refoulement ou par expansion de matière d’un
élément malléable (aluminium, alliage d’aluminium, cuivre, laiton, aciers doux, aciers inoxydable, alliages
de zinc etc…
L’assemblage d’une structure d’avion exige près de 2 500 000 rivets, dont la pose représente
30% du temps de montage.
Avantages : sécurité de fixation ; économique ; cadences de production élevées ; assemblage
de matières différentes et d’épaisseurs différentes ; assemblages résistants au phénomène de fatigue
contrairement au soudage.
Inconvénients : non démontable ; têtes protubérantes.

Leur pose exige que l’on puisse intervenir de deux côtés de l’assemblage : côté tête et côté rivure.
Les têtes peuvent être rondes (symbole R), cylindriques plates (C et CF) ou fraisées (90°, 60° ou
120°) si l’on veut noyer les têtes (F/90, FB/90…)
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Désignation normalisée 51

Rivet R 8-25

Nom (Rivet) Longueur sous tête

Symbole ∅ Nominal

VII.9.2. TYPES DE RIVETS

VII.10. ANNEAUX ELASTIQUES (CIRCLIPS)

VII.10.1. DEFINITION

Les anneaux élastiques sont destinés à arrêter en translation le mouvement relatif de deux
pièces.
Ils permettent la fixation axiale ou l’épaulement d’éléments de machines (roulements, bagues,
entretoises…) sur des arbres ou dans des alésages.
Ils ont la forme d’anneaux fendus dont l’élasticité permet le montage et le maintien en position après
assemblage.
En règle générale (sauf très faibles efforts axiaux), la pièce en contact avec un anneau
élastique doit présenter un angle vif. On réduit ainsi le bras de levier a du couple tendant à déformer
l’anneau à très faible valeur (fonction du jeu, des déformations, etc)
Dans le cas des efforts axiaux unidirectionnels, la gorge peut être élargie ou chanfreinée du
côté opposé au sens de ses efforts.
Avantages : faible coût ; économie matière ; usinages standards ; faibles encombrement axial.

VII.10.2. TYPES DE D’ANNEAUX ELASTIQUES

VII.10.2.1. ANNEAUX ELASTIQUES POUR ARBRES ET ALESAGES

Très utilisés, de diamètres de 3 à 1000mm, ils peuvent supporter des efforts axiaux assez
importants et sont bien adaptés aux grandes vitesses de rotation. Leur montage exige une pince spéciale
à becs avec ergots.
Recommandation : avec les roulements ou toutes pièces chanfreinée et si les efforts axiaux
sont importants, il est recommandé d’interposer une rondelle d’appui.
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52

Désignation
Désignation normalisée
normalisée Désignation normalisée
Circlips Circlips pour arbre
pour arbre 28 -1,5 28 Circlips pour alésage 28 -1,5

Nom ∅ Arbre (e) épaisseur Nom ∅ Alésage (e) épaisseur

VII.10.2.2. ANNEAUX D’ARRET (SEGMENTS D’ARRET)


Ils ressemblent à des cavaliers. Leur montage se fait radialement, sans outil spécial. Ils ne sont
pas adaptés aux vitesses élevées.

Désignation normalisée
Segment d’arrêt de 5

Nom (d1) diamètre rainure


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EXERCICE n°1 53

 DONNER LA DESIGNATION NORMALISEE DE CHAQUE VIS, DE CLASSE DE QUALITE 8.8 POUR LES VIS
D’ASSEMBLAGE ET 45 H POUR LES VIS DE PRESSION (ECHELLE 1:1).

 …………………………………………………………………………  …………………………………………………………………………
. .

 …………………………………………………………………………  …………………………………………………………………………
. .

 …………………………………………………………………………  …………………………………………………………………………
. .

 …………………………………………………………………………  …………………………………………………………………………
. .
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EXERCICE n°2 54

 COMPLETER L’IMPLANTATION DES VIS CI-DESSOUS EN RESPECTANT LES ECHELLES DE REPRESENTATION


DONNEES.

a) Montage d’une clavette sur un arbre par vis b) Maintien en position d’une plaque par une vis F
CHC, M16-25-8.8 (Echelle 1 :1) M8-20 – 8.8 (Echelle 2:1)

c) Compléter la représentation des pièces (1) et (2) afin de pouvoir les assembler par le boulon (3).
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EXERCICE n°3 55

 LE GOUJON CI-DESSOUS DE CLASSE DE QUALITE 8.8 EST IMPLANTE DANS LA PIECE (1) EN ACIER.
a) Donner la désignation de l’écrou : …………………………………………………………………………….
b) Calculer l’implantation (bm) du goujon :
………………………………………………………….……………………………………………………
c) Terminer l’implantation du goujon :

d) Donner la désignation normalisée du goujon :


……………………………………………………………………………………………………………….

EXERCICE n°4

 FIXATION D’UN COUVERCLE PAR UNE VIS H, M16-40 – 8.8. LE FREINAGE PAR ADHERENCE EST REALISE
PAR UNE RONDELLE ELASTIQUE (GROWER) W16.
a) Donner la signification du symbole W dans la désignation de la rondelle à l’aide du G.D.I :

……………………………………………………………………………………………………………….
b) Donner les dimensions caractéristiques de la rondelle :

……………………………………………………………………………………………………………….
c) Compléter la représentation de l’assemblage :
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CHAP VIII : LECTURE DES FORMES ET VOCABULAIRE 56

OBJECTIFS SPECIFIQUES:

 Décrire les formes géométriques d’une pièce en utilisant le vocabulaire technique de la mécanique.
 Identifier et désigner la forme géométrique des surfaces et des volumes élémentaires constitutifs
d’une pièce.
 Dans une mise en plan, donner le sens de la représentation codée des différents traits.
 Associer une même surface ou un même volume dans plusieurs vues d’une mise en plan.

1- ARBRE : Elément contenu cylindrique ou non


2- CHANFREIN : Petite surface obtenue par suppression d’une arête sur une pièce
3- GORGE : Dégagement étroit généralement arrondi à sa partie inférieure
4- MEPLAT : Surface plane sur une pièce à section circulaire
5- EPAULEMENT : Changement brusque de la section d’une pièce par usinage
6- EMBASE : Elément d’une pièce destiné à servir de base
7- COLLET : Couronne en saillie sur une pièce cylindrique

5 7
4
3 2

1
8- TROU DEBOUCHANT : Trou qui traverse entièrement une pièce
9- TROU BORGNE : Trou qui ne débouche pas. Il se termine par un cône de 120°
10- LAMAGE : Logement cylindrique généralement destiné à « noyer » une tête de vis
11- FRAISURE : C’est un évasement conique réalisé à l’orifice d’un trou
12- TROU OBLONG : Trou plus long que large, terminé par deux demi-cylindres.
13- LUMIERE : Nom de divers petits orifices

12

8 9 10 11 13
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14- ALESAGE: Forme contenante cylindrique ou non


57
15- NERVURE: Partie saillante d’une pièce servant à augmenter la résistance ou la rigidité
16- EVIDEMENT: C’est un creux peu profond, en général réalisé sous les semelles.
17- SEMELLE: Une semelle est une surface plane d’une pièce servant d’assise ou d’appui

14
15

17
16

18- RAINURE: Entaille longue dans une pièce pour recevoir une clavette, une languette ou plus
généralement un tenon NERVURE: Partie saillante d’une pièce servant à augmenter la résistance ou la
rigidité
19- BOSSAGE: Saillie prévue sur une pièce afin de limiter la portée (surface d’appui)
20- LANGUETTE: Saillie de forme prismatique se logeant dans une rainure
21- QUEUE D’ARRONDE : Tenon en forme de trapèze pénétrant dans une rainure de même forme et
assurant une liaison glissière.

21
20
18
19

22- TETON: Petite saillie de forme cylindrique


23- ENCOCHE: Petite entaille
24- SAIGNEE: Entaille profonde et de faible largeur
25- ENTAILLE: Enlèvement d’une partie d’une pièce par usinage
26- PROFILE: Métal laminé suivant une section constante

26
23 24
22

25
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27- CONGE: Surface à section circulaire partielle destinée à raccorder deux surfaces formant un angle
58
rentrant.
28- ARRONDI: Surface à section circulaire partielle et destinée à supprimer une arête vive
29- LOCATING: Mot anglais utilisé pour nommer une pièce positionnant une autre pièce
30- MACARON: Cylindre de diamètre relativement grand par rapport à sa hauteur, assurant en général
un centrage.
28

29 30

27

31- TENON: Partie d’une pièce faisant saillie et se logeant dans une rainure ou une mortaise
32- MORTAISE: Evidement effectué dans une pièce et recevoir le tenon d’une autre pièce de manière à
réaliser un assemblage.
33- DENT: Saillie dont la forme s’apparent à celle d’une dent
34- PIGNON: Dans un engrenage, c’est la plus petite roue dentée.
35- CHAMBRAGE: Evidement réalisé dans une pièce et généralement destiné à réduire la portée d’un
alésage, à noyer la tête d’une vis ou d’un écrou (on dit aussi lamage)

Tenon31
34

33

Mortaise 32
35

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