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Exercice 19. Soit (E; T; ) un espace mesuré.

1) Montrer que lim inf An lim inf (An ):


n!+1 n!+1

2) On suppose que [ An < 1, montrer que lim sup (An ) lim sup(An ) :
n 0 n!+1 n!+1
P
3) On suppose que (An ) < 1. Montrer que lim sup(An ) = 0:
n 0 n!+1

Exercice 20. Soit ( n )n2N une suite de mesures positives dé…nies sur une
même tribu T de parties d’un ensemble E. On suppose que, pour tout n 2 N,
on a n (E) = 1. On dé…nit une application de T dans [0; +1] par

X
+1
n (A)
8A 2 T , (A) = :
n=0
2n+1

1) Montrer que (;) = 0 et que (E) = 1:


2) Montrer que (A1 [ A2 ) = (A1 ) + (A2 ), 8A1 , A2 2 T , A1 \ A2 = ;.
3) Soit (Ai )i2N une suite croissante d’éléments de T . En posant A = [ Ai ,
i2N
montrer que (A) = sup (Ai ) :
i2N
4) Que peut-on dire de l’application ?
Exercice 21. On considère la relation xRy , x y 2 Q sur [0; 1] :
1) Montrer que R est une relation d’équivalence.
2) On note A l’ensemble obtenu en choisissant exactement un élément
dans chaque classe. Autrement dit si x et y sont deux éléments de A distincts,
alors x 6= y. Par ailleurs, pour q 2 R, on dé…nit le translaté de A par q par
A + q = fy + q, y 2 Ag. Pour p et q deux rationnels distincts, montrer que
(A + p) \ (A + q) = ;:
3) Montrer que [0; 1] [ (A + q) [ 1; 2] :
q2[ 1;1]

4) Supposons que A 2 B (R). En considérant [ (A + q) , con-


q2[ 1;1]
clure.
Exercice 22. Soit la mesure de Borel sur (R; B (R)).
1) Montrer que est invariante par translation, i. e. pour tout A 2 B (R) et
t 2 R, (A + t) = (A) :
2) Soit k > 0; montrer que, si A est un borélien, (kA) = k (A). Que dire
si k < 0?

1
Solution

Exercice 19. 1) Poson Bn = \ Am . On a Bn Bn+1 , 8n 2 N. Donc


m n
limAn = [ Bn . Comme la suite (Bn )n2N est croissante, on a
n2N

(limAn ) = lim Bn : (1)


n!+1

Par ailleurs, 8k n, Bn Ak , donc (Bn ) (Ak ), d’où

(Bn ) inf (Ak ) :


k n

En passant à la limite quand n ! +1, on obtient:

lim (Bn ) = sup (Bn ) sup inf (Ak ) = lim inf (An ) : (2)
n!+1 n2N n2N k n n!+1

Il su¢ t alors de combiner (1) et (2) pour conclure.


2) De même on a [ Ak sup (Ak ). Comme la suite [ Ak est
k n k n k n

décroissante et [ An < 1, alors (limAn ) = lim [ Ak


n 0 n!+1 k n
lim sup (Ak ) :
n!+ k n
P P
On a 8n 2 N, [ Ak (Ak ). Or limAn [ Ak
k n k n k n k n
(Ak ) ! 0 quand n ! +1 (limite du reste d’ordre n d’une série conver-
gente).
P n (;)
+1 P 1
+1
Exercice 20. 1) On a (;) = n+1
= 0 et (E) = n+1
= 1:
n=0 2 n=0 2
2) Soient A1 et A2 deux parties mesurables deux à deux disjointes. Comme
n est une mesure, on a

n (A1 [ A2 ) n (A1 ) n (A2 )


= + ;
2n+1 2n+1 2n+1
d’où
X
+1
(A1 [ A2 ) X n (A1 ) X n (A2 )
+1 +1
n
= + , i.e: (A1 [ A2 ) = (A1 )+ (A2 ) :
n=0
2n+1 n=0
2n+1
n=0
2n+1

2
3) Soit maintenant (Ai )i2N T une suite croissante. Posons A = [ Ai .
i2N
Montrons que (A) = sup (Ai ) : En e¤et, Ai A, 8i 2 N ) (Ai ) (A),
i2N
8i 2 N. D’où sup (Ai ) (A). Inversement, soit < (A). Comme
i2N
P
+1
n (A) P
N
n (A)
(A) = = lim < 1. On en déduit qu’il existe N 2 N
n=0 2n+1 N !+1n=0 2n+1
tel que
X
N
n (A)
< : (1)
n=0
2n+1
Ensuite soit " > 0, pour n = 0; :::; N , comme n est une mesure, on a
n (A) = sup n (Ai ). En utilisant la caractérisation de la borne supérieure,
i2N
il existe in 2 N; n (A) " < n (Ain ). En notant k = max (i0 ; :::; iN ), alors
n (A) < n (Ain ) + " < n (Ak ) + " (car la suite (Ai )i2N est croissante). De
la relation (1), donc on en déduit

X
N
(Ak )
n
< n+1
+" (Ak ) + " sup (Ai ) + ":
n=0
2 i2N

D’où < sup (Ai ) + ", 8" > 0, ceci implique sup (Ai ) : Alors
i2N i2N
(A) sup (Ai ) grâce au résultat suivant:
i2N

(8 2 R) ( < a ) b) ) (a b) :

Conclusion:
[ Ai = sup (Ai ) :
i2N i2N

4) On remarque puisque (An )n2N est une suite croissante, alors sup (Ai ) =
i2N
lim (An ). Donc est une mesure d’après le résultat suivant:
n!+1

Proposition. Soit (E; T ) un espace mesuré et une application de T


dans R+ telle que (;) = 0. Alors les assertions suivantes sont équivalentes:
1) est une mesure sur (E; T ) ;
2) véri…e les propriétés suivantes:
i) Si A, B 2 T tels que A \ B = ;, alors

(A [ B) = (A) + (B) :

3
ii) Si (An )n2N T est une suite croissante, alors

[ An = lim (An ) :
n2N n!+1

Exercice 21. 1) R est une relation d’équivalence sur [0; 1[ (c’est évident). 2-
i) (A + p)\(A + q) = ;. En e¤et, soit x 2 (A + p)\(A + q) ; alors 9y; z 2 A,
y 6= z tels que x = y + p = z + q, d’où y z = q p 2 Q, ceci implique y = z
donc absurde. 2-ii) q 2 Q \ [ 1; 1] ) (A + q) [ 1; 2] donc la deuxième
inégalité est prouvée. Pour la première inégalité: soit x 2 [0; 1[, il su¢ t de
montrer qu’il existe q 2 Q \ [ 1; 1] tel que x q 2 A: Soit y 2 A tel que
x = y, alors q = x y 2 Q \ [ 1; 1] convient. 3) Si A est Lebesgue intégrable
P
alors Aq aussi et (Aq ) = (A). D’où [ Aq = (Aq ) =
q2Q\[ 1;1] q2Q\[ 1;1]
P 0 si (A) = 0;
(A) = : D’autre part on a [0; 1] [ Aq
q2Q\[ 1;1] +1 si (A) > 0: q2Q\[ 1;1]

[ 1; 2], ceci implique 1 = ([0; 1]) [ Aq ([ 1; 2]) = 3: Ceci


q2Q\[ 1;1]
contredit les deux valeurs possibles 0 ou +1:
Exercice 22. 1) On dé…nit l’application : B (R) ! R+ par

(A) = (A + t) , 8A 2 B (R) :

On a (;) = (; + t) = (;) = 0. Soient (An )n2N des boréliens deux


à deux disjoints. On a [ An = [ An + a = [ (An + a) =
n2N n2N n2N
P P
(An + a) = (An ): Donc est une mesure.
n 0 n 0
Pour montrer que = il su¢ t d’utiliser le résultat sur l’unicité des
mesures.
Soit C = f[a; b] : a b[g. C est stable par intersections …nies et on sait
que G (C) = B (R) : Par ailleurs, on a si A 2 C, A = [a; b], on a:

([a; b]) = ([a + t; b + t]) = (b + t) (a + t) = b a= ([a; b]) :

Par ailleurs, R = [ [ n; n] où 8n 2 N, [ n; n] 2 C.
n2N

4
2) Si k > 0, considérons l’application : B (R) ! R+ dé…nie par

(kA)
8A 2 B (R) , (A) = :
k
Même preuve que pour 1) on montre que est une mesure et que = :
D’où (kA) = k (A)
3) Si k < 0, comme à la question 2) on considère l’application : B (R) !
R+ dé…nie par
(kA)
8A 2 B (R) , (A) = :
k
On montre que = , et donc (kA) = k (A) = jkj (A) :

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