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Exercice 3.1
Montrer que :
1 + 2 + … + n = n(n+1)/2
1 + 4 + … . n2 = n(n+1)(2n+1)/6
Exercice 3.2
1) On appelle arbre, un graphe non orienté et sans cycle. Montrer qu’un arbre à n sommets a
exactement n-1 arêtes
On considère un arbre binaire complet dans lequel les nouds sont créés de haut en bas et de
gauche à droite avec les labels 1, 2, … , n. Le label 1 est donc à la racine.
2) Montrer qu’un arbre binaire complet ayant k niveaux, a au plus 2k-1 sommets
3) Montrer que dans un arbre binaire complet dont les nœuds sont numérotés à partir de 1
dans l’ordre de création, le fils gauche de i lorsqu’il existe est 2i, et le fils droit de i lorsqu’il
existe est 2i+1.
On note :
f = O(g) s’il existe une constante c et un entier n0 tels que :
f(n) cg(n) pour n n0.
f = (g) s’il existe des constantes c1, c2 et un entier n0 tels que :
c1g(n) f(n) c2g(n) pour n n0.
f = o(g) si f(n)/g(n) 0 pour n
Exercice 3.3
Montrer que
Si 0 < a < b, alors na = o(nb)
Si b > 0, alors (n+a)b = (nb)
Max (f, g) = (f + g)
Définition
Une suite récurrente linéaire est une suite dont le terme u n a la forme
un = a0(n)u0 + a1(n)u1 + … . an-1(n)un-1,
c-à-d est obtenu comme combinaison linéaire des termes précédents, u 0, u1, … , un.
Une telle suite est dite à coefficients constants si les coefficients a i(n) ne dépendent pas
de n. On a alors
un = a0u0 + a1u1 + … . an-1un-1 .
Exemple 3.1:
Soit à calculer les termes de la suite récurrente u(n) = 2u(n/2) + n.
Sans perte de généralité on peut supposer que n = 2m. On a alors :
u(2m) = 2u(2m-1) + 2m
u(2m-1) = 2u(2m-2) + 2m-1 x2
u(2 ) = 2u(2 ) + 2
m-2 m-3 m-2
x 22
…
u(2) = 2u(1) + 2 x 2m-1
En sommant on obtient
u(2m) = 2mu(1) + m2m
Comme m = log2 n on déduit que
u(n) = (n log2 n)
Exercice 3.4
Appliquer au cas
un = un-1 + un-2 ,
avec u0 = 1 et u1 = 2
A=⌦
⌦= {0,P(⌦
1}) + P(⌦) = 1 0= P(;) + 1. 1
⌦=
B \ A B \A ⌦= R+ B = B \ ⌦= B \ (A[A) = (B \A) [ (B \A)
un = an-1un-1 + …⌦a=n-k{u1,n-k + P(n)
2, 3, 4, 5, 6}
sous la forme d’un polynôme Q(n) de degré k, et on utilise les k+1 premiers
termes de la suite unP(pour
B ) = P((B \ A) [ (Bles
déterminer )) = P(B \ A) + P(B \ A).
\ Ak+1 coefficients de Q.
Etape 3 : On combine les solutions
A B \ Aobtenues aux étapes 1 et 2.
⌦ σ
Exercice 3.5 P(A [ B ) = P(A [ (B \ A)) = P(A) + P(B \ A).
⌦2
Appliquer au cas P(B \ A) = P(B ) − P(A \SB ) S
(An )n An 2 S
un = un-1 + un-2 , + cn + d, n
Lorsque l’univers
P Ω est fini et de cardinal N, on⌦dit qu’il y a équiprobabilité si
P() = 1/N pour tout élément ⌦
P (⌦)⌦
de l’univers,
S P S
, P({!}) !2⌦ A⇢⌦
c-à-d toute issue possible de l'expérience a la même probabilité 1/N..
[0 1]
P(⌦ )=1 X
(An )n P(A) = P(S
! ). Ai \ Aj = ;
Exemples
i 6= j 3.2 ! 2A
P [ X
Pour le1 jet d'une
= P(⌦ ) = pièce de! )monnaie,
! 2 ⌦P( P( AΩ n )=
={pile, facepile,
P(Aface.
n ).
Si la pièce est équilibrée alors
on a une probabilité uniforme. n n
Pour
(⌦ , S,leP)
jet d’un dé avec des faces numérotées de 1 à 6, Ω = {pile, face1, 2, 3, 4, 5, 6. Si le dé
⌦
est équilibré1 =alors
{pile,on a une probabilité uniforme.⌦
f ace} 1
P P(pile) = P(face) = 1/2
Exercice 3.6k k ≥2 ⌦k = ⌦
k
1 k
Montrer que(⌦ : k ) =A2k B k A, B 2 S P(! ) = 2−k !2⌦k
P(A) = 1 − P(A)
P(;) = 0
P(B ) = P(A \ B ) + P(A \ ⌦
B)
P(A [ B ) = P(A) + P(B ) − P(A \ B )
P(A)
B P(B )
P(Ak )P(B/Ak )
P(A \ BP(
)/P( ) )= P
AkB/B .
P(Ai )P(B/Ai )
Soit B un événement de probabilité non nulle. iOn
2I
appelle probabilité conditionnelle de A
A B sachant B la quantité
P(B ) 6= 0 A ⇤
B P(A/B )
P(A \ B )
P(A/B ) = .
P(B )
1 N A
B P(B )B Q(A) = P(A/B )
A
Exercice 3.7 B
A B
1) Montrer que si P est une loi de probabilité, et P(B) > 0, alors Q(A) = P(A/B) est aussi une
loi de probabilité
2) Montrer que si AA et BB sont des événements de probabilités non nulles alors les trois
propriétés suivantes sont équivalentes :
P(A/B ) = P(A)
P(B/A) = P(B )
P(A \ B ) = P(A)P(B ).
Variance de X :
Var (X) = E((X-E(X) 2) = (x1- E(X)) 2p1 + (x2- E(X))2p2 + .. + (xn- E(X))2pn
Exercice 3.8
Montrer que Var(X) = E(X2) – (E(X)) 2
Loi de Bernoulli :
On fait une expérience et X est le nombre de réalisations de A
Valeur possible 0 1
Probabilité 1-p p
E(X) = p, Var(X) = p(1-p)
Loi Binomiale :
On fait n expériences indépendantes et X est le nombre de réalisations de A
Valeurs 0 1 … k … n
possibles
Probabilité (1-p)n np(1-p)n-1 … Cnkpk (1-p)n-k … pn
Loi de Poisson :
On fait n expériences indépendantes et X est le nombre de réalisations de A de probabilité p,
avec n grand, p petit et np = . La loi de Poisson est donnée par le tableau ci-dessous :
Valeurs 0 1 … k …
possibles
Probabilité … e- k/k ! …
E(X) = , Var(X) =
Contexte d’application
On s'intéresse à un événement A qui peut se produire un grand nombre de fois de manière
indépendante. On observe qu'il se produit fois en moyenne durant un intervalle de temps
donné. La loi de Poisson indique la probabilité que l'événement se produise seulement k fois
exactement durant cette période.
Exemple 3.4 :
Un standard téléphonique reçoit en moyenne 20 appels uniformément répartis dans la
journée. Le nombre aléatoire d’appels reçus peut être modélisé par une loi de poisson P(20).
Exemple 3.5 :
Sur un trajet ferroviaire, on a constaté trois incidents en moyenne par an. Quelle est la
probabilité qu'il y en ait exactement dix incidents en cinq ans ? En moyenne on aura 15
incidents en 5 ans ? Le nombre d’incidents en 5 ans suit une loi de Poisson P(15)
Problème 3.1
On désire trier par ordre croissant les éléments p(1)p(2) … p(n) d’une permutation p de 1, 2,
… , n.
1) Expliquer l’algorithme du tri par bulles (bubble sort en anglais).
2) Montrer que le nombre d’échanges est au plus égal au nombre de comparaisons
3) Montrer que le nombre de comparaisons est au plus égal à n(n-1)/2
On appelle inversion de p, un couple (p(i), p(j)) tel que i < j et p(i) > p(j). Par exemple dans
la permutation (4, 1, 3, 2), les inversions sont les couples (4, 1), (4, 3), (4, 2) et (3, 2). Les
inversions sont donc les couples initialement non ordonnés dans p.
4) Montrer que dans le tri par bulles, le nombre d’échanges est égal au nombre d’inversions.
Pour analyser la performance en moyenne du tri par bulles, on s’intéresse maintenant au
nombre moyen d’inversions Inv(p), d’une permutation p d’ordre n tirée au hasard. On note
Inv(i,p) le nombre d’inversions de p de la forme (i,r) c-à-d dont la partie gauche est i.
Par exemple pour p = (4, 1, 3, 2), Inv(1,p) = 0, Inv(2,p) = 0, Inv(3,p) = 1 et Inv(4,p) = 3.
On a alors Inv(p) = Inv(1,p) + Inv(2,p) + … + Inv(n,p).
5) Montrer que Inv(i,p) 0, i-1
6) Montrer que le nombre de permutations p de 1, 2, … , n telles que Inv(i,p) = k, k 0, i-
1, est (i-1)!(i+1)(i+2) … (n-1)n = n !/i.
Indications : Construire ces permutations en trois étapes :
Placer au hasard 1, 2, … , i-1
Placer i en position Inv(i,p) à partir de la droite
Placer les éléments i+1, … , n au hasard l’un après l’autre
7) Déduire que la probabilité que pour une permutation p tirée au hasard, on ait Inv(i,p) = k,
k 0, i-1, est 1/i.
8) Quelle est la loi de Inv(i,.) pour i fixé ? Quelle est la moyenne de Inv(i,.) pour i fixé ?
9) Déduire le nombre moyen d’inversions d’une permutation de 1, … , n, tirée au hasard
10) Déduire que la performance en moyenne d’un algorithme de tri qui effectue
essentiellement des comparaisons-échanges entre éléments consécutifs est n2 + O(n).
Remarque
Une manière très pratique de compter le nombre d’objets ayant une propriété, est de passer
par une procédure de génération de ces objets. Une telle procédure est souvent basée sur un
arbre. Il suffit ensuite de compter les feuilles de cet arbre, et c’est généralement facile si les
deux conditions suivantes sont vérifiées :
• à chaque niveau de l’arbre, tous les nœuds ont le même nombre de fils
• les feuilles de l’arbre sont en bijection avec les objets à compter
En effet, le nombre d’objets est alors f1 f2 ...fp , où p est la profondeur de l’arbre, et fi est le
nombre de fils de chaque sommet aux différents niveaux 1, 2, ... , p de l’arbre.
Notations
E un ensemble à n éléments, par exemple {pile, face1, 2, ... , n}.
Exercice
1. Donner en les construisant, les formules pour les familles d’objets suivantes :
2. Parties de E
3. Permutations de E
4. Arrangements de p éléments de E : A(n,p)
5. Parties à p éléments de E : C(n,p)
6. Arrangements avec répétition, de p éléments de E, avec n1 , n2 , ... , np répétitions
(réponse : n)
7. Parties avec répétition, de p éléments de E (réponse : C(n+p-1,p))
8. Retrouver dans les questions ci-dessous, les dénombrements correspondant aux cas
ci-dessous, où E et F sont des ensembles de tailles n et p :
a. Ensemble des applications de E dans F
b. Ensemble des applications injectives de E dans F
c. Ensemble des applications bijectives de E dans F
d. Ensemble des fonctions de E dans F
e. Déduire une belle formule à partir des questions (a) et (d) ci-dessus
f. Ensemble de surjections de E dans F, où chaque élément fi de F possède ni
antécédents.
Exercice
1 - Déduire de l’exercice précédent, les formules suivantes :
• C(n,0) + C(n,1) + ... + C(n,n) = 2n .
• C(n,p) = C(n-1,p-1) + C(n-1, p)
2 - Montrer que C(n+1, p+1) = C(p,p) + C(p+1,p) + ... + C(n,p)
Exercice (Wikipedia)
Montrer que (théorème de Franck P. Ramsey), si à une soirée il y a au moins six personnes,
alors il y en a au moins trois qui se connaissent mutuellement ou au moins trois qui sont
étrangères les unes aux autres.
Principe d’inégalité
S’il existe une application injective de E vers F alors |E| ≤ |F|.
1. Soit à ranger m objets dans n tiroirs. Montrer que si mp+1 ≤ n, alors il existe au
moins un tiroir contenant p+1 objets.
2. Montrer que dans [1, 2n], toute partie de taille supérieure ou égale à n+1. contient
deux entiers p, q tels que p =2r q, avec r > 0.
3. Soit une suite de n entiers, n ≥ pq+1. Montrer qu’on peut en extraire une sous-suite
strictement croissante de taille p+1 ou une sous-suite décroissante au sens large de taille
q+1.
4. Secret. Neuf ingénieurs travaillent sur un projet secret. Les documents sont
enfermés dans un coffre fort dont on souhaite que l’ouverture nécessite la présence
d’au moins 6 ingénieurs.
a. Quel est le nombre minimum de serrures qu’on doit installer ?
b. Quel est le nombre minimum de clés que doit alors posséder chaque
ingénieur ?