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Réalisation Professeur

ORIS KABORE Mr HAKIM ALLALI


IBRAHIM DRABO
MOHAMED HAMMIDI

1.INTRODUCTION
D'incroyables progrès ont été réalisés dans le domaine de la technologie
du sans-fil en une quarantaine d'années seulement. De ce fait, nous
sommes sur le point de passer à la cinquième génération des
communications sans fil : la 5G. Mais qu’est exactement la 5G ? comment
marche-t-elle en quoi est elle différente des autres générations de
communication ? quel est son enjeu politique, ses avantages et
inconvénients ? notre travail nous a permis d’apporter quelques éléments
de réponse à ses questions.

2.Qu’est-ce que la 5G et comment fonctionne-t-elle ?


La 5G est, comme son sigle le laisse deviner, la cinquième génération des
standards en matière de téléphonie mobile. Elle succède à la 4G, qui est la
norme la plus répandue actuellement. Pour le dire vite, la 5G apporte des
débits plus importants, abaisse fortement le temps de latence et supporte
énormément de connexions en simultané.

Mais la 5G ne doit pas être vue comme une simple évolution de la 4G.
C’est en réalité une technologie de rupture. Elle « se distingue des
générations précédentes car elle vise, dès sa conception, à intégrer un
nombre de cas d’usages inédit ». Dès lors, son employabilité promet d’être
très étendue, en servant dans des secteurs variés, notamment industriels.

Un certain nombre de nouvelles technologies sont susceptibles d'être


appliquées, mais les normes n'ont pas encore été élaborées pour tous les
protocoles 5G. Les bandes de fréquences plus élevées (de 3,5 GHz
(gigahertz) à 26 GHz et au-delà), ont beaucoup de capacité, mais leurs
longueurs d'onde plus courtes signifient que leur portée est plus faible et
sont plus facilement bloquées par les objets physiques. On peut donc voir
des groupes de petits pylônes téléphoniques plus proches du sol,
transmettant des ondes dites "millimétriques" entre un nombre beaucoup
plus élevé d'émetteurs et de récepteurs. Cela permettra une plus grande
densité d'utilisation. Mais cela revient cher et les entreprises de
télécommunications ne sont pas encore totalement engagées.

La 5G utilise les technologies déjà présentes sur la 4G LTE, avec toutefois


quelques différences. Mise à jour technologique de la 4G LTE, la 5G est
généralement déployée sur les mêmes bandes de fréquence que celle-ci,
ce qui justifie son meilleur débit malgré la connexion à une même antenne
et une fréquence similaire.

Par ailleurs, la 5G utilise de nouvelles bandes, classifiées en deux


groupes :

• D’un côté les bandes sub-6 à la fréquence inférieure à 6 GHz. Celles-


ci présentent une plus grande portée, moyennant un plus faible
débit.
• De l’autre, les bandes mmWave ou ondes millimétriques, dotées
d’une fréquence supérieure à 24 GHz.

En outre, ce réseau intègre de nouvelles technologies, notamment :

• Le recours au MIMO massif (Multiple Input Multiple Output)


• Le passage d’un cœur de réseau 4G à la 5G ;
• Les techniques de transmission radio.

NB :

* MIMO Multiple-Input Multiple-Output ou MIMO est une technique de


multiplexage utilisée dans les radars, réseaux sans fil et les réseaux
mobiles permettant des transferts de données à plus longue portée et
avec un débit plus élevé qu’avec des antennes

3.Quelle est la différence entre la 5G et la 4G ? Quand


arrivera-t-elle ?
S’IL y a bien une technologie qui a changé nos vies quotidiennes,
c’est le réseau mobile. Que ce soit la 3G, la 4G ou bien plus
récemment la 5G, ils nous permettent de nous connecter à
Internet à n’importe quel moment et surtout n’importe où.
L’année 2020 a été marquée par l’arrivée de la 5G mais au final,
quelles sont les différences avec l’actuel réseau que tout le monde
utilise : la 4G ? C’est ce que nous allons voir.

En 2020, nous avons vu arriver le réseau 5G. Actuellement, nous utilisons


encore l’ancien réseau 4G car la 5G n’est pas encore généralisée et son
déploiement n’est pas encore terminé. Mais au fait, quelles sont les
différences majeures entre ces deux réseaux mobiles ?

1. La vitesse
A chaque nouvelle génération de réseau mobile, la vitesse de
connexion est évidemment l’élément qui attire le plus l’attention. Et cette
fois encore, la différence de vitesse entre la 4G et la 5G sera phénoménale.
En effet, la 5G peut atteindre une vitesse de 1 gigabit par seconde.
Autrement dit, la 5G est une sorte de fibre optique sans fil. A titre de
comparaison, la 4G propose une vitesse de connexion de 75 à 110
mégabits par seconde.

Sur votre smartphone, vous pourrez remarquer cette différence en


regardant des vidéos ou des films puisque tout se chargera en quelques
secondes et vous pourrez tout regarder en qualité optimale. Mais en fait, la
vitesse exceptionnelle de la 5G trouve tout son intérêt dans l’Internet des
Objets puisque ce nouveau réseau permet d’exploiter tout le potentiel des
objets connectés. Ce qui nous amène au point suivant.

2. La latence

La latence correspond au temps écoulé entre le moment où une


information est envoyée par un appareil et le moment où elle arrive à
destination. La 5G, encore une fois, surpasse largement la 4G dans ce
domaine. En effet, la latence du nouveau réseau mobile est 10 fois moins
élevé que celle de la 4G.

Autrement dit, la 5G sera même plus performant que votre réseau Wi-Fi
ce qui peut vous permettre d’utiliser plus efficacement des objets
connectés chez vous. En effet, les informations circulent bien plus
rapidement entre les différents gadgets et tout est bien plus fluide. De
quoi exploiter tout leur potentiel.

C’est donc particulièrement utile pour les industries et plus précisément


pour tous les véhicules autonomes qui pourront réellement être utilisés au
quotidien et pourront prendre place sur les routes sans problème. Dans la
sphère privée, une telle latence vous permet de généraliser et banaliser
l’expérience de « cloud Gaming » qui permet de jouer aux jeux vidéo à la
demande via une connexion internet.

2. La bande passante

Autre grosse différence avec la 4G : la 5G supporte énormément de


connexions simultanées. Cela a, de nouveau, des répercussions sur notre
utilisation des objets connectés. En effet, cela permet de connecter 10 fois
plus d’objets connectés sur un même réseau. C’est quelque chose
d’essentiel puisqu’à l’heure actuelle, tout peut se connecter à Internet et il
faut donc une technologie capable d’éviter des engorgements sur la bande
passante.

Voici donc les différences notables entre la 4G et la 5G. Mais il faut bien
comprendre que la différence entre ces deux technologies est colossale.
Bien plus que lors du passage de la 3G à la 4G. Avec la 5G, on passe
réellement dans un autre monde et ce réseau mobile ouvre énormément
de perspectives pour l’avenir que ce soit pour les particuliers mais aussi et
surtout pour les entreprises. Contrairement aux réseaux mobiles
précédents, la 5G implique un nombre de cas d’usage inédits.

La 5G dans le monde : état des lieux


Corée du sud et chine en tête de la course
La Corée du Sud a été le premier pays au monde à lancer des services 5G à
l'échelle nationale, avec trois réseaux ultra-rapides mis en service en avril
2019, permettant aux utilisateurs de télécharger des films entiers en
moins d'une seconde. Le pays affiche également le taux de pénétration le
plus élevé au monde avec 7,8 millions de Sud-Coréens utilisant
des smartphones avec connectivité 5G en juillet, soit environ 15 % de la
population. Mais les clients remettent en question le prix des terminaux,
des connexions parfois inégales, ainsi qu'un manque de contenu
spécifiquement 5G.
En juin 2019, la Chine a délivré des licences commerciales à quatre
entreprises pour l'exploitation de services 5G. Depuis, le géant asiatique a
progressé à grande vitesse grâce à l'équipementier Huawei. En septembre,
un responsable chinois avait annoncé plus de 100 millions d'appareils
connectés à travers le pays. Les autorités municipales de Pékin ont elles
compté plus de 5 millions d'utilisateurs 5G dans la seule capitale. Le Japon
a, lui, lancé des services commerciaux 5G en mars 2020.

Les États-Unis, ambitions élevées, mais petits résultats


À la pointe de l'offensive diplomatique anti-Huawei, les États-Unis de
Donald Trump ont affiché des ambitions élevées. « Les entreprises
américaines doivent être leader mondial dans la technologie mobile », avait
déclaré le président américain en avril 2019. L'internet fixe a été la
première application de la 5G aux États-Unis, dès fin 2018, avec une
vingtaine de villes couverte par l'opérateur AT&T.
Son concurrent Verizon propose un service mobile 5G depuis début avril
2019, à Minneapolis et Chicago. Pour rattraper leur retard sur les
concurrents asiatiques et étendre la couverture, les États-Unis vont rendre
disponible une bande de fréquences de 100 mégahertz (MHz), auparavant
réservée à l'armée, d'ici décembre.

En Europe, quels sont les pays en phase de


communication ?
Selon l'Observatoire européen de la 5G, les premières offres commerciales
de la nouvelle génération de réseau mobile ont été déployées dans 14
pays de l'Union : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, l'Espagne, la
Finlande, la Hongrie, l'Irlande, Italie, la Lettonie, les Pays-Bas, la Pologne,
la Roumanie, la Suède et le Royaume-Uni. Les pays les plus en avance
sont ceux du nord, à l'image de la Finlande et la Suède grâce notamment à
leurs champions respectifs des équipements télécoms, Nokia et Ericsson.
Dès fin 2018, soit deux ans avant la France, l'Italie elle avait vendu
ses fréquences au cours d'enchères qui lui ont rapporté 6,5 milliards
d'euros. Mais ce départ en fanfare, ajouté à la lenteur administrative, pèse
aujourd'hui sur les opérateurs.
Au Royaume-Uni, les premières fréquences 5G ont été attribuées dès
2018 au groupe Vodafone. Le déploiement, très progressif, est cependant
encore loin de couvrir l'ensemble du territoire.
En Allemagne, les premiers réseaux 5G sont disponibles depuis juillet
2019, mais la couverture est encore loin d'être étendue. Deutsche Telekom
affirme fournir plus de 3.000 villes et communes allemandes. Son
concurrent Vodafone veut connecter dix millions de personnes d'ici à la fin
de 2020.
En Espagne, Vodafone a déployé depuis juin 2019 un premier réseau 5G,
au départ dans quinze villes. Telefonica lui a emboîté le pas en septembre
2020 et prévoit de couvrir 75 % de la population espagnole d'ici à la fin de
l'année.

Qu’en est-il du Maroc ?


Au Maroc, les opérateurs télécoms sont prêts depuis deux ans et
n'attendent que les licences d'exploitation des fréquences par le
régulateur du secteur, à savoir l’ANRT (Agence Nationale de
Règlementation des Télécommunications). L’attribution de ces licences
n'aura lieu qu'en fin 2022, voire en 2023, et le déploiement effectif de la
5G n'est à prévoir que pour 2024 ou 2025, selon Khalid Ziani, expert IT et
télécom, l'ANRT explique être toujours en train de traiter la question et
qu'elle n'est pas encore dans une logique de communication. Les
Marocains devront donc attendre quelques années avant d’utiliser cette
technologie.

4.L’enjeu politique et l’utilité de la 5G dans nos vies


Au-delà du coût environnemental de la 5G, cette technologie se trouve
également au cœur de la rivalité géopolitique sino-américaine, une rivalité
qui se déroule en partie sur le territoire européen.

Le débat relatif à la 5G, qui permettrait d'échanger sans temps de latence


14 à 20 fois plus de données que l'actuelle 4G, s'enflamme. Il se
cristallise, notamment, autour des problématiques
environnementales que soulève cette nouvelle technologie.
Cette question, évidemment essentielle, tend à monopoliser un débat
qu'elle prive d'une lecture géopolitique du développement de la 5G. Or
cet aspect est également d'une grande importance.

Des tensions économiques à une guerre économique


Si la 5G enflamme le débat français, la discussion dépasse également
largement les frontières de l'Hexagone. En effet, l'un des principaux
acteurs se trouve être une société chinoise, objet de l'attention toute
particulière des États-Unis.
Dans la stratégie de sécurité nationale des États-Unis parue en 2017, la
Chine est désignée comme un « concurrent stratégique » au regard de la
sécurité, de l'influence et de la puissance américaines. Étaient notamment
visées les pratiques commerciales offensives de Pékin, parmi lesquelles
l'espionnage industriel.
Dès juin 2018, avec la première augmentation des droits de
douane décidée par le président Trump, les deux États s'engagent dans
une guerre commerciale intense. L'accroissement des taxes américaines
sur 5 700 catégories de produits chinois est immédiatement suivi
de menaces de la part de la Chine.
Si cette guerre commerciale affecte les deux pays, elle affaiblit
particulièrement certains secteurs économiques américains. Il s'agit
notamment de l'agriculture, majoritairement située dans les zones rurales
et les grandes plaines. Or cette zone géographique constitue un
important réservoir de votes en faveur de Donald Trump, qui se retrouve
ainsi contraint de concilier le maintien de sa ligne « America first » et la
sécurité économique de ses partisans.
Dans un esprit de riposte, les Américains signent alors un contrat de
vente pour une soixantaine d'avions de chasse avec Taiwan, zone
hautement sensible pour la Chine, qui déploie de plus en plus d'avions
militaires aux bordures de l'espace aérien de l'île.

Un enjeu de souveraineté : espionnage, vol industriel et


propriété intellectuelle
Outre la guerre économique, la relation entre les deux pays s'est
particulièrement tendue après l'adoption par la RPC de la loi sur le
renseignement en 2017. Ce texte fait « obligation aux citoyens chinois de
soutenir le travail de renseignement national ». Même s'il n'autorise pas
l'espionnage préventif, le travail de renseignement national devant avoir
un caractère défensif, ce texte a fait l'effet d'une bombe car il a été
interprété comme destiné à permettre, voire à imposer, l'espionnage
par toute structure ou citoyen chinois.
Le rapport rédigé en 2018 par le Bureau de la politique commerciale et
manufacturière de la Maison Blanche, intitulé « Comment l'agression
économique de la Chine menace les technologies et propriétés
intellectuelles des États-Unis et du monde », montre que ce sujet était
déjà éminemment sensible aux yeux des Américains. Le climat se
détériore encore suite aux différentes attaques menées par des groupes
de hackers, notamment ceux connus sous les appellations APT 1 et APT
10, soupçonnés d'être liés au gouvernement chinois.
Dans ce contexte, on comprend l'inquiétude suscitée par l'accès de
Huawei au développement de la 5G. En effet, cette technologie autorisera
l'échange massif de données, y compris à caractère sensible, sans que
puisse être totalement exclue, nonobstant les dénégations de Huawei,
l'installation de systèmes permettant la captation des informations
transitant par un réseau 5G maîtrisé par cette société chinoise.
Cette inquiétude ressort très fortement des chefs d'accusation présentés
par le Département de la Justice américain dans sa demande d'extradition
de Meng Wanzhou, directrice financière de Huawei et fille du fondateur
de l'entreprise, à la suite de son interpellation le 1er décembre 2019 au
Canada à la demande de ces mêmes autorités américaines. Si l'accusation
principale porte sur la violation de l'embargo contre l'Iran qu'aurait
commise la firme chinoise, une dizaine de chefs d'accusation concernent
exclusivement des faits d'espionnage industriel.
Dans la foulée, Huawei a été inscrite sur la liste noire du département du
Commerce, ce qui interdit aux entreprises américaines de travailler avec
elle, sauf à obtenir préalablement une licence spécifique.
Les États-Unis enjoignent clairement leurs alliés européens à adopter des
mesures similaires. La crise s'accentuant avec la course au
développement de la 5G, Donald Trump a signé le 6 août 2020 deux
décrets exécutifs interdisant aux Américains de s'engager dans des
transactions avec les sociétés mères chinoises des applications mobiles
TikTok et WeChat, interdictions devant prendre effet à la mi-septembre.
La préoccupation concernant la possible captation d'informations par la
firme chinoise est partagée par l'UE. Le 29 janvier 2019, le vice-président
de la Commission européenne en charge du numérique a affirmé que, du
fait de l'adoption de la loi chinoise sur le renseignement, il est possible
que les composants Huawei comportent des portes dérobées, des
programmes malveillants et des micropuces permettant un accès à
distance aux dispositifs d'information.

Enjeu européen et affrontements stratégiques de


puissance
Outre cette déclaration, l'UE est un théâtre de première importance, tant
pour le développement de la 5G chinoise que pour la guerre commerciale
sino-américaine. Pour la Chine, gagner le marché européen s'intégrerait
dans une stratégie plus large d'affaiblissement de la puissance
étasunienne sur le Vieux Continent. Avec la 5G, non seulement la RPC
gagnerait un marché représentant une manne financière, mais elle
pourrait aussi créer un lien, sinon une dépendance, des États européens
l'ayant choisie au détriment du concurrent américain.
Si l'UE a conscience d'être un enjeu, elle ne présente pas un front uni, les
pays membres affirmant des postures différentes face à Huawei.
Certains, comme le Royaume-Uni, interdisent l'adoption de la technologie
chinoise alors que d'autres, comme la France, adoptent une position
médiane : ils l'excluent des secteurs sensibles comme ceux liés à la
défense nationale, mais proposent des accès somme toute limités.
Même si le risque d'espionnage par la Chine est bien perçu par les États
européens, certains d'entre eux ont peu apprécié les pressions
américaines tendant à influencer leurs choix. En ce sens, proposer une
voie médiane pourrait être un moyen d'affirmer une position géopolitique
indépendante face aux États-Unis tout en essayant de négocier une
politique de réciprocité, comme l'a récemment souligné le ministre
français des Affaires étrangères : l'objectif serait de « rééquilibrer par le
haut nos relations en matière de commerce et d'investissement en parlant
d'une seule voix au niveau européen » afin d'obtenir de la Chine une
ouverture réciproque de son marché.
En outre, l'UE dispose de deux entreprises à même de proposer leurs
services en matière de 5G, Nokia et Ericsson, alors que les États-Unis en
sont totalement démunis. Si ces deux entreprises accusent un certain
retard relatif quant au déploiement de la 5G, elles restent néanmoins
compétitives, notamment Nokia qui est en mesure de proposer la même
complétude de services que Huawei et d'assurer la totalité de la chaîne,
de l'accès, aux câbles sous-marins en passant par le transport et la
transmission optique.
Au-delà même de l'enjeu que représente le continent européen, se joue là
une autre question majeure : le signal envoyé au reste de la communauté
internationale. En effet, si la Chine envoie déjà un premier signal fort avec
son équipementier en capacité de déployer de la 5G, gagner le marché
européen, alors que les États-Unis cherchent à l'en empêcher, porterait
un coup au prestige de la bannière étoilée et renforcerait une politique
globale ayant déjà permis à Huawei de déployer la 5G dans d'autres pays
comme l'Afrique du Sud, la Turquie ou l'Indonésie .

Un pari sur l’avenir technologique : la maitrise du


monde de demain
Les États-Unis, nous l'avons dit, ne disposent pas d'entreprises capables
de déployer la 5G. Or il s'agit là d'un enjeu structurant pour l'économie et
l'industrie. Si la 5G permet à l'internaute de surfer bien plus vite et sans
latence, elle permettra aussi de développer la télémédecine, les smart
cities, l'Internet des Objets (IoT), de changer des modes de production ou
de rationaliser les flux ferroviaires, maritimes et aériens. En termes de
défense, elle deviendra également une pierre angulaire de nombreux
changements tactiques et stratégiques.
Ainsi, de même que le passage à la fibre a pu changer les pratiques et
représenter un avantage pour certaines entreprises, la 5G sera
probablement une révolution technologique. Ne pas s'y associer pourrait
engendrer une prise de retard potentiellement difficile à combler pour
certaines entreprises. Or, à ce jour outre la Chine, seules deux sociétés, la
finlandaise Nokia et la suédoise Ericsson, sont en mesure d'entrer dans la
course. Ces deux États n'étant pas membres de l'OTAN, ils bénéficieront
probablement d'une image positive de neutralité aux yeux des États
extérieurs à l'UE et à l'Alliance atlantique.
Néanmoins, ces deux sociétés, bien que concurrentielles en termes de
technologie, de brevets déposés ou de contributions au standard 3GPP,
ne bénéficient pas de l'appui d'un État puissant pour soutenir leurs efforts
de déploiement, tant financièrement que diplomatiquement. À la
différence de Huawei en Chine, elles n'ont pas davantage la possibilité de
déployer leurs technologies sur un vaste territoire. Les États-Unis ne sont
pas en capacité d'entrer en compétition avec Huawei, quand bien même
ils se lanceraient dès aujourd'hui dans le développement de ces
technologies. Dès lors, ils pourraient parfaitement être tentés de procéder
à la captation a minima d'une de ces deux entreprises, soit sous une
forme collaborative, en proposant l'appui de leur puissance économique,
financière et géographique, soit dans une approche plus offensive,
spoliant ainsi l'Europe de ses champions dans une course qui semble déjà
dessiner le monde de demain.
Dans l'implantation de la 5G, le rôle de l'opinion publique n'est pas
négligeable. Or celle-ci redoute d'être victime de l'espionnage chinois et a
une image globalement négative de la RPC du fait des agissements
récents de Pékin à Hongkong, vis-à-vis de Taiwan ou encore envers
la communauté ouïgoure.
Cette défiance, qui a contribué à rendre moins attractive la technologie de
Huawei auprès des populations, a encore été renforcée par la
communication particulièrement agressive des ambassadeurs de Chine,
ces « loups guerriers » dont le comportement a été jugé insultant,
caricatural et indigne du niveau diplomatique. À titre d'exemple, on peut
évoquer un texte émanant de l'ambassade de Chine en avril 2020 qui a
provoqué la convocation de l'ambassadeur au ministère français des
Affaires étrangères.
On l'aura compris, la 5G voit s'affronter des acteurs pour des enjeux de
pouvoirs où les rivalités et les manœuvres utilisées nécessitent, pour être
décryptées, de recourir à une lecture mêlant géographie, histoire,
économie, sociologie, et sciences politiques - en somme, une réelle
analyse géopolitique.

5.Les avantages et les inconvénients de la


La 5G : les avantages

La 5G représente une nouvelle génération de standards en matière de


téléphonie mobile, succédant à la 4G LTE. Parmi les promesses phares de
cette technologie :

• Les radios à bande millimétrique

La 5G recourt au spectre compris entre 24 GHz et 100 GHz et profite ainsi


de longueurs d’onde relativement courtes. Par conséquent, la capacité de
transmission rapide et précise de données par les radios à bande
millimétrique représente un atout majeur dans les régions densément
peuplées.

• Une connexion haute vitesse mobile améliorée

La première étape du recours à la 5G offre dans un premier temps un


transfert à haut débit de données vers des appareils portables.
Les téléphones intelligents seront ainsi capables de télécharger ou diffuser
en quelques secondes des contenus en haute définition, de surfer sur le
Web à une vitesse inouïe ou encore de télécharger instantanément des
contenus sur leur réseau social favori.

• Des communications à faible latence fiables

Il s’agit d’un transfert de données robuste, avec peu ou presque pas de


retard, en ce qui concerne les applications critiques comme les réseaux de
sécurité publique. D’autres cas d’utilisations sont également prévus,
notamment la conduite autonome, les usines intelligentes, les réseaux
d’énergie intelligents, les diagnostics médicaux ou la chirurgie à distance.

• Entrées multiples moyennant sorties multiples et massives


• La technologie MIMO offre une architecture de réseau performante,
propice à une connexion multiple dans une même zone sans risques
de ralentissements grâce à une hausse significative de la capacité
ainsi que du débit de données. Internet des objets massifs

Si la communication M2M existe depuis quelques années, la technologie


5G tend à favoriser une communication massive type machine, offrant la
possibilité à des milliers d’appareils de communiquer entre eux.

Quels sont les inconvénients de la 5G ?


Comme toute innovation, la 5G n’offrent pas que des avantages et son
lancement est sujet à controverses. Et pour cause :

• Posséder un téléphone compatible avec la 5G

Comme avec la 4G, les smartphones doivent présenter une compatibilité


avec la 5G. Les appareils compatibles avec cette nouvelle technologie sont
déjà présents dans les pays ayant lancé ce réseau. Ainsi, la première
version compatible est un Samsung, étant ainsi le premier modèle doté de
la technologie 5G. Il est ainsi impératif d’acquérir un nouveau téléphone
compatible avec la 5G afin de tirer profit de ses avantages. Une dépense
supplémentaire qui fera sans doute le bonheur des marchands
de téléphonie et des opérateurs.

• Des dangers pour la santé

Le réseau 5G est susceptible d’affecter la santé en raison des ondes


électromagnétiques, diffusant à leur tour des ondes millimétriques nocives
pour l’organisme. Leur impact peut se traduire par des troubles
neurologiques, un stress cellulaire, voire des risques de cancer.

• Des répercussions environnementales

Toute nouvelle technologie inclut forcément de nouveaux équipements :


plusieurs antennes, de nouveaux téléphones 2 fois plus chers, des data
centers dédiés au stockage des données… Autant d’équipements
énergivores aux fortes émissions potentielles de CO2. Par ailleurs, la 5G
est susceptible d’impacter les observations météorologiques et d’entraver
la qualité des prévisions météo.

Révolution incontournable en termes d’économie mondiale, la 5G reste


une technologie innovante avec ses revers

6.CONCLUSION

Notre monde se développe à une vitesse exponentielle et


entraine avec lui un développement de la technologie.
L’arrivée de la 5G en est l’exemple concret. Cette technologie
améliorera convenablement notre quotidien sur plusieurs
aspects mais amènera avec elle comme toute nouvelle
technologie des inconvénients que nous devons prendre en
compte. C’est donc aux hommes de savoir bien l’utiliser pour
en tirer le maximum de profits et le minimum de risques.

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