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BTS Services informatiques aux organisations – 1re année

SUPPORT SYSTÈME
DES accès
utilisateurS
Pacôme Massol
Sommaire
Séquence 9 : L’unité de traitement (le processeur) 3
Séquence 10 : L’unité de traitement (la rapidité de calcul) 17
Séquence 11 : L’unité de traitement (la mémoire centrale) 29
Séquence 12 : L’unité de traitement (les bus) 37
Séquence 13 : Les périphériques d’entrée 45
Séquence 14 : Les périphériques de sortie 57
Séquence 15 : Les mémoires de masse 67
Séquence 16 : Architecture des systèmes d’exploitation 81
Corrigé des exercices du cours 103

CONNECTÉ À VOTRE AVENIR

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par le CNED avec l’autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie (20, rue des Grands Augustins, 75006 Paris).

© CNED 2013
Séquence 9
L’unité de traitement
(le processeur)
Durée approximative : 2 heures
Dans la séquence précédente, nous avons abordé de façon générale l’unité de traite-
ment. Maintenant, nous allons détailler l’architecture du processeur central et son fonc-
tionnement.

X Capacités attendues en fin de séquence


À la fin de cette séquence, vous saurez décrire et expliquer le fonctionnement
interne du processeur central. Vous connaîtrez les principaux composants du
processeur central et leur rôle. Vous saurez expliquer le cycle d’exécution d’une
instruction en langage machine.

X Que faire si je bloque ?


Un livre, quoiqu’un peu ancien (1994 !), explique le fonctionnement des micro-
processeurs en s’appuyant sur des illustrations. Il s’agit de « Les microproces- Séquence 9
seurs...comment ça marche ? » de Tucker Hammerstrom et Greg Wyant (Éditeur :
Dunod - ISBN : 2-1000-2350-0). Vous pourrez très certainement le consulter dans L’unité de traitement
(le processeur)
la bibliothèque prés de chez vous.
Reportez-vous au livre de JP Goupille référencé dans les conseils généraux. Notez
Page 3
bien que nous ne donnons la même signification au terme « unité de traite-
ment » qui est pour lui limité au processeur central (traduction de CPU = Central
Processing Unit = Unité Centrale de Traitement). De plus, ses explications ne
s’appuient pas sur le même processeur que nous1. Mais cela ne sera pas gênant.
Vous retrouverez la plupart des concepts développés ici, présentés sous un angle
différent. Vous pourrez ainsi mettre les deux cours en parallèle.

X Contenu
1. C’est quoi au juste un programme exécutable ?............................................ 4
2. Architecture interne du processeur ................................................................. 6
3. Le cycle d’instruction ...................................................................................... 10
4. Un vrai processeur .......................................................................................... 13

1. Il faut bien reconnaître que le processeur CNED86 que vous allez découvrir tout à l’heure est une techno-
logie assez peu répandue ;-). Plus sérieusement, nous utilisons une version très simplifiée du Pentium, Goupille
utilise une version très simplifiée des processeurs Motorola.

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1. C’est quoi au juste un programme exécutable ?
Le rôle du processeur est de traiter un programme exécutable. Mais qu’est-ce donc ?
Pour le savoir plus précisément, nous pouvons désassembler un programme exécutable
stocké sur disque. Installons le logiciel Windbg de Microsoft : http://msdn.microsoft.
com/fr-fr/windows/hardware/gg463009. Une fois installé et lancé, vous pouvez ouvrir
soit un processus en mémoire, soit un fichier .exe sur disque. Par exemple, ouvrons le
fichier notepad.exe (situé dans le répertoire Windows). Ensuite, affichons la vue « disas-
sembly » dans le menu « view » :

Séquence 9

L’unité de traitement
(le processeur)

Page 4

Figure 1: notepad.exe désassemblé


Quel charabia ! Rassurez-vous, dans quelques pages tout cela sera beaucoup plus clair.
D’ailleurs, je vous demanderez dans l’atelier de travailler avec du code comme cela ! Je
vous conseille donc de vous concentrer.
Commençons par une analyse méthodique. Vous remarquez que chaque ligne, bien que
différente est construite à peu près sur le même moule. Prenons la première :

7727ec10 0fb7d1 movzx edx, cx


Adresse mémoire Instruction en langage La même chose mais affichée en langage d’assemblage.
de l’instruction machine On peut la décomposer en deux parties :
Code opération Opérandes

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Exercice 1

On a vu que l’adresse mémoire de l’instruction est 7727ec10.


1. Qu’est-ce qu’une adresse mémoire ?
2. Dans quelle base de numération est affichée cette adresse (binaire, décimal, hexa-
décimal) ?

L’adresse est divisée en deux parties car la gestion de la mémoire avec les systèmes d’ex-
ploitation moderne n’est pas simple. Pour ne pas vous noyer sous une montagne d’in-
formations, je ne m’étendrai pas sur le sujet. Sachez seulement que la première partie
s’appelle « adresse de segment » et la deuxième partie « offset ».
Donc, à l’adresse 7727ec10 de la mémoire centrale, on trouve l’instruction en langage
machine 0fb7d1. Cette instruction peut également être écrite en langage d’assemblage
(qui est quand même plus clair) sous la forme : movzx edx, cx. Notez que edx et cx sont
des registres. Nous reviendrons dessus par la suite.

Le langage d’assemblage est une version « lisible » du langage machine.


Toutes les instructions en langage d’assemblage ont une structure identique. Elles permet-
tent d’indiquer :
– Ce qu’il faut faire : le code opération (op code) ;
– Avec quoi il faut le faire : les opérandes. Séquence 9

L’unité de traitement
Dans notre exemple, l’instruction peut être décomposée de la façon suivante : (le processeur)

Page 5

Figure 2 : structure générale d’une instruction en langage machine


Ce qui signifie : « Affecter la valeur 1E0A au registre DX ».
Souvenez-vous de la recette de cuisine de la séquence précédente : c’est pareil ! Prenons
l’exemple de cette instruction du procédé : « Ajouter au bol l’ingrédient situé sur l’éta-
gère 1 du frigo ». On pourrait la décomposer en :

Figure 3 : structure générale d’une instruction de la recette

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Comme langage machine et langage d’assemblage sont similaires, on peut dire que :

Une instruction en langage machine comprend :


– un code opération (qui indique ce qu’il faut faire) avec une zone complémen-
taire indiquant l’origine des opérandes (est-ce une constante ? l’adresse d’une
valeur dans mémoire centrale ? un registre du processeur ?)
– une zone opérande (qui indique avec quoi le faire, très souvent il s’agit de registres
ou d’adresses en mémoire où se trouvent les données).
Les instructions en langage machine sont beaucoup plus simples que dans un langage
évolué comme Access ou Windev. Il est habituel qu’une seule instruction de ces langages
corresponde à plusieurs dizaines d’instructions en langage machine.

Exercice 2

Sachant que l’instruction en langage machine 0fb7d1 est exprimée en hexadécimal,


combien d’octet(s) cela représente-t-il ? Combien de cellule(s) mémoire(s) occupe(nt)
cette instruction ?

2. Architecture interne du processeur


Séquence 9 Nous avons étudié la notion de programme exécutable par le processeur. Mais qu’est-ce
qu’un processeur ? Que se cache sous la boîte en plastique ?
L’unité de traitement
(le processeur) Pour découvrir cela, nous allons travailler avec un processeur fictif simplifié : le CNED86.
Son architecture se veut toutefois très proche de l’architecture x86 d’Intel dont font par-
Page 6 tie les Intel Core. Voici un schéma d’ensemble :

Figure 4 : architecture interne du CNED86

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Ce processeur est composé :
– de registres ;
– d’unités fonctionnelles ;
– de bus.

2A. Les registres


Un registre est une petite zone de mémoire interne au processeur (les registres font 8,
16, 32 ou 64 bits suivant le processeur). En général, les registres sont accessibles en lec-
ture et en écriture au programmeur.
Le CNED86 est composé des registres suivants :

Registres Nom Taille Accès pour le pro-


grammeur
AX, BX, CX, DX Registres de donnée 16 bits R/W (Read/Write)
IR Registre d’instruction 8 bits R
IP Compteur ordinal 16 bits R/W
SR Registre d’état 16 bits R/W
SP Pointeur de pile 16 bits R/W

Exercice 3
Séquence 9
Repérez ces différents registres sur la figure 4.
L’unité de traitement
(le processeur)
2A1. Les registres de donnée
Un registre de donnée est un petit espace de stockage temporaire. Il stocke des opé-
Page 7
randes en vue d’un calcul ou bien le résultat d’un calcul.
On dispose de 4 registres de données sur 16 bits. Chacun de ces registres peut être vu
comme 2 registres de 8 bits. Exemple pour le registre AX :

Le registre AH correspond aux 8 bits de poids forts (High) et AL correspond aux 8 bits de
poids faible (Low) du registre AX.
Tous les registres n’ont pas le même rôle, les registres du CNED86 ont le rôle suivant :
– AX : dénommé registre accumulateur. C’est le registre le plus général et il est
utilisé pour les opérations arithmétiques et logiques ainsi que les échanges
mémoires ;
– BX : utilisation générale ;
– CX : utilisation générale et boucles ;
– DX : utilisation générale et divisions/multiplications.

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2A2. Le registre d’instruction (IR = Instruction Register)
Le registre d’instruction stocke une partie de l’instruction qui est en cours de traitement
par le processeur.

2A3. Le registre compteur ordinal (IP = Instruction Pointer)


Le registre compteur ordinal stocke l’adresse en mémoire centrale de la prochaine ins-
truction à exécuter.
Il est initialisé par le système d’exploitation lors du chargement du programme en
mémoire centrale avec l’adresse mémoire de la première instruction du programme.
Par la suite, à chaque fois qu’une instruction est chargée dans le registre instruction,
ce compteur ordinal est incrémenté de manière à pointer sur l’adresse de la prochaine
instruction à exécuter.
Pour réaliser des boucles ou des branchements, certaines instructions en langage
machine peuvent modifier le contenu de ce registre.

2A4. Le registre d’état (SR = Status Register)


À la fin de l’exécution de chaque instruction, ce registre est mis à jour afin de donner
des informations sur le déroulement de l’instruction. Chaque bit a une signification par-
ticulière.
Dans tout registre d’état, on trouve au moins les indicateurs (drapeaux ou flags) sui-
vants :
– Z est positionné à 1 si tous les bits du résultat d’une opération arithmétique
Séquence 9 ou logique sont à 0 ;
– S est positionné à 1 si le bit de poids fort du résultat d’une opération arithmé-
L’unité de traitement
(le processeur)
tique est positionné à 1 ;
– O est positionné à 1 si le résultat d’une opération arithmétique implique un
Page 8 débordement (mode signé). Un débordement signé a lieu lorsque l’opération
génère une retenue dans le bit de signe (bit de poids fort) du résultat mais pas
de retenue en dehors du bit de poids fort, ou vice-versa ;
– C est positionné à 1 si le résultat d’une opération arithmétique dépasse le
cadre des nombres non signés ;
– P est positionné à 1 si les 8 bits de poids faible du résultat d’une opération
arithmétique ou logique contiennent un nombre pair de 1.
Les bits A et I du registre d’état ne sont pas étudiés ici.

2A5. Le pointeur de pile


Il contient l’adresse de la pile. La pile est une zone mémoire utilisée, par exemple, pour
passer des paramètres entre les sous-programmes. Nous n’utiliserons pas la pile par la
suite car nos programmes en langage d’assemblage seront très simples.

2B. Les unités fonctionnelles


2B1. Le séquenceur
Son rôle est de :
demander à la mémoire de lui envoyer une instruction située à une certaine adresse ;
– lancer les ordres (microcommandes notées commandes dans le schéma) aux
composants internes du processeur (par exemple : demander au décodeur de
décoder une instruction) ;

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– demander à la mémoire de lui envoyer les données situées à une certaine
adresse ;
– demander à la mémoire de stocker une donnée que le processeur lui envoie ;
– recommencer.
Le séquenceur est assujetti à une horloge.
L’horloge est un quartz oscillant régulièrement à une certaine fréquence. À chaque
oscillation, l’horloge produit une impulsion électrique. Lorsque le séquenceur reçoit une
impulsion, il réalise une tâche associée au traitement de l’instruction en cours.
On peut tracer le signal émis par l’horloge, qui n’est qu’une suite d’états électriques
hauts et bas à intervalles réguliers :

Figure 5 : physionomie d’un signal d’horloge

La fréquence de l’horloge est l’inverse de la durée d’un cycle d’horloge :


Fréquenc e de 1
l’horloge =
Séquence 9
Durée entr e 2
(en He rtz) signaux ém is
L’unité de traitement
(le processeur)
Le séquenceur prend pour référence les transitions, c’est-à-dire les changements d’état,
du signal pour réaliser les tâches. Page 9
2B2. Le décodeur
Son rôle est, comme nous l’avons dit au début de cette séquence, d’extraire les diffé-
rentes parties composant une instruction (voir partie sur les instructions).

2B3. L’unité arithmétique et logique (UAL)


C’est un composant à deux entrées et une sortie2 qui réalise des opérations logiques et
arithmétiques. Avant la réalisation d’une opération, les entrées (notées Op1 et Op2 sur la
figure 4) doivent être chargées avec des données (les opérandes). Ensuite, le séquenceur
doit générer la microcommande correspondant à l’opération. Le résultat est placé en sor-
tie de l’UAL (notée Res) puis est envoyé dans un registre spécifique appelé accumulateur
(AX dans le cas du CNED86).
Note : les zones de stockage (op1, op2, res) à l’intérieur de l’UAL ne sont pas des registres.
Le programmeur ne peut y accéder.

2. En général, mais on voit de plus en plus d’UAL qui peuvent manipuler plusieurs données en entrée et en
sortie en même temps.

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2C. Les bus
Ce sont, comme nous l’avons déjà dit, des canaux de communication. On distingue les
bus internes qui relient les composants du processeur entre eux et les bus externes qui
relient le processeur, la mémoire et les interfaces vers les périphériques. Voici un schéma
d’ensemble du CNED86 avec sa mémoire centrale :

Séquence 9
Figure 6 : vue d’ensemble de l’unité de traitement
L’unité de traitement
(le processeur) Les flèches à l’intérieur du carré CPU, représentant les limites du CNED86, sont les bus
internes. Les flèches situées à l’extérieur du carré sont les bus externes. Deux zones appe-
Page 10 lées DON et ADR sont de petites mémoires tampons qui servent d’intermédiaire entre
l’intérieur et l’extérieur du processeur. Ce ne sont pas des registres.
Du bus de commande, partant du séquenceur vers la mémoire, on distingue deux fils
(mrd et mwr) qui servent à piloter l’accès à la mémoire. Lorsque le séquenceur veut lire
en mémoire, il fait passer un signal électrique sur le fil mrd. Lorsqu’il veut écrire, il fait
passer un signal électrique sur le fil mwr.

3. Le cycle d’instruction
Comme nous l’avons dit dans la première partie de cette séquence, le cycle de traite-
ment d’une instruction en langage machine peut être décomposé en cinq étapes. C’est
le séquenceur qui, sous l’impulsion de l’horloge enchaîne les différentes étapes :

Figure 7 : les cinq étapes du cycle d’instruction

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Notez que chaque étape peut durer plusieurs cycles d’horloge.
Par la suite, nous examinons l’instruction suivante :

Langage d’assemblage Rôle


ADD AX, WORD [0x1FFC] Additionner le contenu (WORD donc mot donc deux octets) situés à partir de
l’adresse (1FFC)16 avec le contenu du registre AX (et placer le résultat dans le
registre AX).

L’instruction en langage machine CNED86 correspondante est (en hexadécimal) : 03 06 1F FC

Exercice 4

1. Combien d’octets cette instruction occupe-t-elle ?


2. Quelle partie de l’instruction semble correspondre au premier opérande ?
3. Quelle partie de l’instruction semble correspondre au second opérande ?
4. Quelle partie de l’instruction semble correspondre au code opération ?

Par la suite, nous allons détailler le traitement de cette instruction par le CNED86.

3A. État initial du processeur


Supposons que l’instruction soit stockée à l’adresse (2000)16, la donnée (10 01)16 à
l’adresse (1FFC)16, IP contient l’adresse de l’instruction, le registre AX contient la valeur
(0A 0A)16, les autres registres (BX, CX, DX et SP) ont une valeur quelconque, le registre Séquence 9
d’état également.
L’unité de traitement
(le processeur)

Page 11

Figure 8 : état initial du processeur

Exercice 5

À partir des informations fournies, complétez le schéma ci-dessus.

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3B. Recherche de l’instruction (RI)
1. Le séquenceur place l’adresse contenue dans le registre « pointeur d’instruction » IP
sur le bus d’adresse.
2. Le séquenceur génère un ordre de lecture (mrd) sur le bus de commande à destination
de la mémoire.
3. La mémoire place sur le bus de données les deux octets demandés (partie « code opé-
ration » de l’instruction).
4. Ces deux octets sont chargés successivement dans le registre d’instruction (IR) puis
dans le décodeur.
5. Le pointeur d’instruction est incrémenté (IP IP + 2).

3C. Décodage de l’instruction (DI)


1. Le décodeur analyse l’instruction et indique au séquenceur qu’il s’agit d’une addition
et qu’il y a deux opérandes : un registre et une cellule mémoire.
2. Le séquenceur place l’adresse contenue dans le registre « pointeur d’instruction » IP
sur le bus d’adresse.
3. Le séquenceur génère un ordre de lecture (mrd) sur le bus de commande.
4. La mémoire place sur le bus de données les deux octets demandés (partie opérandes).
5. Ces deux octets sont chargés successivement dans le registre d’instruction (IR) puis
dans le décodeur.
Séquence 9 6. Le pointeur d’instruction est incrémenté (IP IP + 2). Il pointe désormais sur la pro-
chaine instruction.
L’unité de traitement
(le processeur) 3D. Recherche des opérandes (RO)
Page 12 1. Le décodeur analyse l’instruction et indique au séquenceur l’adresse de l’opérande
situé en mémoire : 1FFC.
2. Le séquenceur place cette adresse sur le bus d’adresse.
3. Le séquenceur génère un ordre de lecture (mrd) sur le bus de commande.
4. La mémoire place sur le bus de données les deux octets demandés : 10 01.
5. Ces deux octets sont chargés dans une entrée de l’UAL.
6. Le séquenceur demande le chargement de la deuxième entrée de l’UAL avec le conte-
nu de AX.

3E. Exécution de l’instruction (XI)


1. Le séquenceur génère la micro-commande correspondant à l’opération à réaliser (une
addition dans notre cas).
2. Le résultat de l’opération est placé à la sortie de l’UAL.
3. Les indicateurs du registre d’état sont positionnés par l’UAL en fonction du résultat.

3F. Stockage du résultat (SR)


Le séquenceur demande le chargement du registre AX avec le résultat en sortie de l’UAL.
Et on recommence avec l’instruction suivante pointée par IP…
Pour terminer, faisons un petit exercice de synthèse.

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Exercice 6

1. À quoi sert l’horloge3 du microprocesseur ?


2. Un microprocesseur est composé de : UAL, séquenceur, décodeur, bus. Expliquez
en une phrase le rôle de chacun.
Les questions suivantes concernent le CNED86 :
3. Que sont AX, BX, CX et DX ? À quoi servent-ils ? Plus précisément, que sont AH
et DL ?
4. Qu’est-ce que IR ? Dites en une phrase quel est son rôle.
5. Qu’est-ce que IP ? Dites en une phrase quel est son rôle.
6. Qu’est-ce que SR ? Dites en une phrase quel est son rôle.
7. Quelles sont les parties composant une instruction ? Expliquez.
8. Quelles sont les étapes du cycle d’instruction ?

4. Un vrai processeur
Nous avons présenté un processeur théorique qui s’inspire, bien sûr, des processeurs
3

Séquence 9
réels. Revenons au niveau de l’électronique et révisons une certaine séquence sur les
transistors. L’unité de traitement
(le processeur)
Par exemple, un Intel Core I7 « Nehalem » est composé de 730 millions de transistors
concentrés sur une surface de 246 mm2.
Page 13
La fabrication d’un processeur commence par la production d’un waffer de 300 mm de
diamètre :

Figure 9 : un waffer de Core I7 (source : Intel)

3. Et ne me répondez pas : « à connaître l’heure » !!!!

8 2941 TE PA 02
Ce waffer contient environ 230 die de Core I7. Un die (un petit carré à l’intérieur du
rond) est la puce que l’on trouve à l’intérieur du microprocesseur. Faisons un zoom sur
un die :

Figure 10 : détails d’un die (source : Intel)


Nos millions de transistors ne sont pas agencés n’importe comment. On peut distin-
guer de grands blocs. Certains correspondent aux composants que nous avons évoqué
(séquenceur, décodeur, UAL). Mais les chercheurs tentent d’améliorer la rapidité de
calcul des processeurs. C’est pourquoi, de plus en plus de place sur le die est occupée
Séquence 9
par la mémoire cache, les unités de calcul en virgule flottante (FPU), le support des jeux
L’unité de traitement d’instructions multimédias (MMX, SSE, etc.), etc.
(le processeur)
Conclusion
Page 14 L’architecture de l’unité de traitement présentée ici est dite de « Von Neumann4 ». Il faut
se rappeler que les premières machines étaient très difficiles à utiliser, car, pour chaque
nouveau problème à résoudre, le « programme » de calcul devait être matérialisé par
des connexions de fils longues et fastidieuses à réaliser (la mémoire n’était utilisée que
pour les données). On attribue à Von Neumann l’idée, mise en œuvre dans les ordina-
teurs depuis cette époque, de coder ce programme et de le ranger dans la mémoire de
la machine à côté des données du calcul. Ainsi, le programme pouvait être communiqué
à la machine et modifié rapidement. Ce « modèle de Von Neumann » est le principe
classique, toujours en vigueur, qui préside à l’architecture des ordinateurs.

4. Mathématicien américain d’origine hongroise (Budapest, 1903 — Washington, 1957)

8 2941 TE PA 02
À retenir

Un programme exécutable est obtenu après compilation d’un fichier source et édi-
tion de liens. Le résultat est un programme en langage machine (du binaire spéci-
fique au processeur). Le langage d’assemblage est une vision plus « humaine » du
langage machine. Le programme exécutable doit être chargé en mémoire centrale
avant d’être exécuté.
Une instruction en langage machine se décompose généralement en code opéra-
tion (ce qu’il faut faire) et en opérandes (avec quoi le faire).
– Un processeur est composé :
– de registres ;
– d’unités fonctionnelles ;
– de bus.
Les registres sont des petites zones de mémoire situées dans le processeur. Chaque
registre a une fonction bien particulière.
Les trois principales unités fonctionnelles sont : le séquenceur (relié à l’horloge),
le décodeur et l’unité arithmétique et logique. Le séquenceur agit comme un chef
d’orchestre, relié à l’horloge, il génère des microcommandes à destination des
autres composants. Le décodeur analyse les instructions afin de préparer leur trai-
tement, l’UAL effectue des calculs sur les données.
Séquence 9
Le bus interne relie les composants du processeur. Le bus externe relie le processeur,
L’unité de traitement
la mémoire et les interfaces de périphériques.
(le processeur)
Si vous voulez approfondir
Page 15
Je doute que dans votre carrière d’informaticien de gestion, on vous demande de
développer en assembleur. Cependant, si le sujet vous intéresse, vous trouverez sur
l’URL http://asm.developpez.com des tutoriaux sur l’assembleur x86.
Pour ce qui est des processeurs, les meilleures sources sont sans conteste les sites
des fabricants qui mettent en ligne régulièrement des documents de présentation
de leurs nouvelles technologies. Vous pouvez également consulter des sites comme
http://www.tomshardware.com qui présentent les nouveaux processeurs et font
des comparatifs.

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Séquence 10
L’unité de traitement
(la rapidité de calcul)
Durée approximative : 1 heure
L’argumentaire classique des fabricants de microprocesseur est de vendre toujours plus
« de puissance ». Que recouvre cette notion ? Comment détermine-t-on la puissance d’un
processeur ? Quelles technologies sont proposées pour améliorer cette puissance ? Nous
tentons de répondre à ces questions dans cette séquence.

X Capacités attendues en fin de séquence


À la fin de cette séquence, vous saurez quelles technologies sont mises en
œuvre dans les processeurs afin d’améliorer la rapidité de calcul.

X Que faire si je bloque ?


Reportez-vous aux livres déjà cités. De nombreux sites Internet proposent des
explications sur ces notions. Consultez également les sites des fabricants de
microprocesseurs. Séquence 10

L’unité de traitement
X Contenu (la rapidité de calcul)

1. Évaluer la rapidité de calcul ........................................................................... 18 Page 17


2. Optimiser le cycle d’instruction ..................................................................... 20
3. Exécuter des instructions simultanément..................................................... 20
4. Optimiser les accès mémoire ......................................................................... 22
5. Diminuer le jeu d’instructions pour gagner de la place .............................. 23
6. Intégrer un coprocesseur ............................................................................... 23
7. Augmenter la taille des opérations............................................................... 24
8. Un cas réel : le Pentium 1 ............................................................................... 24

Test d’autoévaluation des séquences 9 et 10 .................................................... 27

8 2941 TE PA 02
1. Évaluer la rapidité de calcul
Pour déterminer la « puissance » d’un processeur, on évalue le nombre d’opérations qu’il
peut traiter par seconde. Cela se chiffre généralement en millions ou milliards d’opéra-
tions par seconde. Les principales unités sont :
– le MIPS : Million d’Instructions Par Seconde ;
– le MFLOPS : Million d’Opérations sur les nombre Flottants1 Par Secondes.
Ces indicateurs sont intéressants mais ils sont quelque peu « bruts ». Ils reflètent bien la
rapidité de calcul d’un processeur mais pas celle d’un ordinateur qui est un ensemble de
composants. Des outils plus sophistiqués produisent des indices calculés à partir d’une
simulation d’utilisation « normale » de l’ordinateur (par exemple, temps pour recalculer
une page de tableur, pour consulter une base de données, nombre d’images affichées
par seconde pour un jeu en 3D, etc.). De nombreux indices existent : winmark, winstone,
dhrystone, 3Dmark, etc.
Le premier disponible dans le monde Windows est accessible dans les propriétés de l’or-
dinateur :

Séquence 10

L’unité de traitement
(la rapidité de calcul)

Page 18

Figure 1: Indice de performances Windows

1. Rappel : nombre à virgule. Cette unité est un bon indicateur car les calculs sur les nombres à virgules sont
généralement plus lents car plus complexes que les calculs sur les entiers.

8 2941 TE PA 02
Il est sensé indiquer si l’ordinateur est suffisamment dimensionné pour faire tourner
Windows dans de bonnes conditions. Cet indice varie de 1 à 7.9, il est en fait constitué
de sous- indices :

Figure 2: Détails de l’évaluation du système Séquence 10


On peut ainsi savoir comment améliorer les performances globales. À chaque nouveau
L’unité de traitement
matériel, il faut relancer une évaluation. (la rapidité de calcul)

Exercice 1 Page 19

Recherchez sur Internet un comparatif de la puissance de deux processeurs Intel


(Core I5, Core I7) et AMD (PhenomII, Opteron) à même fréquence et même nombre
de coeurs. Analysez ces résultats.

Nous allons maintenant faire un tour d’horizon des procédés mis en œuvre par les
constructeurs pour améliorer la rapidité de calcul de leurs produits. Certes, on peut
augmenter la fréquence de l’horloge, ainsi le cœur du microprocesseur (le séquenceur)
fonctionnera plus vite. Mais c’est limité : une augmentation de la fréquence entraîne
un échauffement important du composant. En réduisant la taille des transistors qui
composent le processeur on peut diminuer l’échauffement mais on augmente le coût de
fabrication… Les fabricants recherchent donc d’autres possibilités.

8 2941 TE PA 02
2. Optimiser le cycle d’instruction
Nous avons vu que le cycle de l’exécution d’une instruction est découpé en tâches. Par
exemple, sur le CNED86, nous avons distingué 5 tâches :
R.I. = Recherche de l’Instruction en mémoire centrale ;
D.I. = Décodage de l’Instruction ;
R.O. = Recherche des Opérandes en mémoire centrale ;
X.I. = eXécution de l’Instruction ;
S.R. = Stockage du Résultat en mémoire centrale.
Exemple : observons l’exécution d’un programme comportant deux instructions c et d :

Figure 3 : traitement des instructions en séquence


Les deux instructions sont traitées en 10 unités de temps. On constate que, par exemple,
l’utilisation du décodeur n’est pas optimisée : il ne fonctionne que pendant deux unités
de temps. Il ne fait rien pendant les huit autres. C’est inadmissible ! Heureusement, on a
trouvé un moyen de mieux faire travailler ce petit fainéant. Il s’agit du pipeline.

Séquence 10 Le principe du pipeline consiste à commencer le traitement de l’instruction suivante


avant que la précédente ne soit terminée.
L’unité de traitement
(la rapidité de calcul) Démontrons cela sur un schéma :

Page 20

Figure 4 : Traitement des instructions en « pipe-line »


Dans l’exemple, les deux instructions sont exécutées en 6 unités de temps soit un gain
de 40%.
Le nombre d’instructions qui peuvent être traitées suivant le principe du pipeline donne
le nombre d’étages du pipeline.

3. Exécuter des instructions simultanément

3A. Superscalaire
Afin d’exécuter des instructions simultanément (on dit en parallèle), les processeurs
intègrent plusieurs unités de calcul (UAL), que ce soit sur les nombres entiers ou sur les
nombres flottants. Cette technologie est dite superscalaire.

8 2941 TE PA 02
3B. Hyperthreading
Wikipedia définit cette technologie Intel ainsi : schématiquement, l’hyper-threading
consiste à créer deux processeurs logiques sur une seule puce, chacun doté de ses propres
registres de données et de contrôle, et d’un contrôleur d’interruptions particulier. Ces
deux unités partagent les éléments du cœur de processeur, le cache et le bus système.
Ainsi, deux sous-processus peuvent être traités simultanément par le même processeur.
Cette technique multitâche permet d’utiliser au mieux les ressources du processeur en
garantissant que des données lui sont envoyées en masse.
Le hyperthreading est une technologie propre à Intel qui émule un processeur à deux
coeurs.
Pour constater un gain de performance, il faut que les applications soient développées
d’une façon particulière (programmation multithread). Si c’est le cas, pendant son exé-
cution, l’application se subdivise en sous-processus chacun chargé d’une tâche assez
élémentaire. Nous reviendrons sur cette notion dans la séquence sur les systèmes d’ex-
ploitation.

3C. Multicœur
Mais dans le cas du multicœur, physiquement, il y a plusieurs CPU et seuls quelques com-
posants sont partagés. On est quasiment sur une architecture multiprocesseur :

Séquence 10

L’unité de traitement
(la rapidité de calcul)

Page 21

Figure 5: le double coeur selon AMD

8 2941 TE PA 02
Multicoeur = plusieurs processeurs physiques dans la même puce.
Ceci est observable sur le die d’un processeur à deux cœurs :

Légende :
1 : CPU 0
2 : Cache L2 CPU 0
3 : CPU 1
4 : Cache L2 CPU 1
5 : Gestion de la mémoire, des interfaces, etc.

Figure 6 : AMD Athlon 64 x2 (source : hardware.fr)

Les évolutions technologiques semblent se diriger vers l’augmentation du nombre de


cœurs dans la puce.

4. Optimiser les accès mémoire


Séquence 10
Comme nous l’avons vu dans la séquence précédente, le processeur est en dialogue
L’unité de traitement permanent avec la mémoire centrale. Il en résulte de nombreux échanges par seconde.
(la rapidité de calcul) Chaque échange donne lieu à un temps d’attente (wait state) pendant lequel la mémoire
cherche l’information et le processeur ne fait rien.
Page 22
On peut augmenter la fréquence du bus ou améliorer les mémoires en diminuant leur
temps d’accès2, mais les décalages restent importants. En effet, pour vous donner un
ordre d’idée, imaginez qu’un processeur fonctionnant à 500 Mhz peut générer (théo-
riquement) des accès mémoire toutes 2 ns3 alors que la mémoire SDRAM a un temps
d’accès moyen d’environ 70 ns.
Pour pallier à cette difficulté, on a eu l’idée d’intercaler entre le processeur et la mémoire
centrale une petite mémoire de technologie SRAM4 mais très rapide :

Figure 7 : la mémoire cache

2. Temps moyen mis par la mémoire centrale pour mettre sur le bus une donnée demandée par le processeur
3. Nanosecondes soit 10-6 seconde.
4. Le S de SRAM signifie statique (ne pas confondre avec le S de SDRAM qui signifie Synchronous). Cette
technologie propose des temps d’accès beaucoup plus faibles que la mémoire classique. En contrepartie, la
fabrication est plus coûteuse. Nous reparlerons de cela dans la prochaine séquence sur les mémoires.

8 2941 TE PA 02
Le microprocesseur a besoin de quelque chose situé en mémoire centrale, il regarde si c’est
disponible dans la mémoire cache, si ce n´est pas le cas, il va le chercher et en même
temps le dépose dans la mémoire cache. Ainsi la prochaine fois qu´il aura besoin de cette
information, il y accédera directement par la mémoire cache et donc plus rapidement.
En général, il existe une hiérarchie dans les mémoires caches :
– mémoire cache de niveau 1 (L1) : la plus proche du processeur, elle fait quelques Ko et
fonctionne généralement à la même fréquence que le processeur ;
– mémoire cache de niveau 2 (L2) : située entre le cache L1 et la mémoire RAM, elle fait
quelques centaines de Ko et fonctionne généralement à une fréquence inférieure à celle
du processeur mais à un temps d’accès plus rapide que la RAM (environ 5 ns).
Un cache de niveau 3 (situé entre le cache L2 et la mémoire) de plusieurs Mo peut être
mis en œuvre avec certains processeurs.
Note : d’une façon plus générale, une mémoire cache s’insère entre deux composants, l’un
étant plus rapide que l’autre (par exemple, on trouve de la mémoire cache sur un disque
dur ou un graveur CD/DVD).

5. Diminuer le jeu d’instructions pour gagner de la place


La technologie historique des microprocesseurs s’appelle CISC (Complex Instruction Set
Computer). Le microprocesseur propose au développeur un nombre élevé d’instructions
en langage machine (plusieurs centaines). La principale conséquence est que beaucoup
de place est utilisée sur la puce pour mémoriser les tâches associées à ces instructions. De
plus, un grand nombre d’instructions entraîne un décodage complexe et lent. Séquence 10

Partant de la constatation que 80% du temps, le programmeur n’utilise que 20% du jeu L’unité de traitement
d’instructions, on a décidé de conserver le moins possible d’instructions (on ne conserve (la rapidité de calcul)
que les plus simples). Le gain de place sur la puce peut ainsi être utilisé pour augmenter
la mémoire cache et le nombre de registres. Il s’agit de la technologie RISC (Reduced Page 23
Instruction Set Computer).
Certains processeurs sont entièrement RISC. D’autres, comme les Pentium et suivants ont
une architecture mixte.

6. Intégrer un coprocesseur
Un coprocesseur est une puce spécialisée dans un certain type de traitement et tra-
vaillant en collaboration avec le processeur.
Le plus célèbre est sans doute le coprocesseur arithmétique spécialisé dans le traitement
des nombres flottants. Historiquement, c’étaient des composants externes au processeur,
mais du fait de la miniaturisation, ils sont maintenant intégrés directement sur la puce.
Ils restent cependant une entité distincte du processeur.

8 2941 TE PA 02
7. Augmenter la taille des opérations
Au cours des ans, la taille des opérations gérées par les processeurs a augmenté. Par
exemple, chez Intel :

Processeur Année Taille des opérations


8086 1979 16 bits
80386 1985 32 bits
Itanium 2001 64 bits
Intel EM64T, AMD64 2004 64 bits

Les générations de processeurs 64 bits possèdent des UAL capables de faire des calculs sur
des nombres deux fois plus longs que les plates-formes 32 bits, ce qui accélère le traite-
ment des programmes et les transferts en mémoire. Les caractéristiques principales sont :
– calcul sur nombre entiers de 64 bits : tous les registres du CPU passent à 64
bits ;
– espace d’adressage physique de la RAM porté à 16 exbioctets (264) contre 4 Gio
actuellement (rapport 1/256 !).

8. Un cas réel : le Pentium 1


Séquence 10 Observons le schéma de principe de l’intérieur du Pentium 1 :
L’unité de traitement
(la rapidité de calcul)

Page 24

Figure 8 : schéma de principe du Pentium 1 (source : Intel)

8 2941 TE PA 02
Ouf ! C’est complexe ! Et encore, le processeur est ancien… imaginez un peu l’architec-
ture de celui qui vient juste de sortir. Mais rassurez-vous, en analysant cette figure de
façon méthodique, vous allez tout comprendre :

Les traits représentent les bus internes. Sont indiquées les largeurs en
nombre de bits (32, 64 ou 80 bits suivant les cas). On retrouve les bus
d’adresse et de donnée ainsi que le bus de commande (control) à l’extérieur
du processeur.
Au centre, on trouve le séquenceur…

… et son adjoint, le décodeur.

Deux pipelines.

Deux unités arithmétiques et logiques (ALU en anglais).

La mémoire cache de niveau 1 intégrée au processeur est en fait subdivisée


en deux parties : une qui conserve les dernières instructions et une qui
conserve les dernières données. Chacune a une capacité de 8 Ko.
Le coprocesseur arithmétique (FPU pour Floating Point Unit) intégré au
processeur mais toujours vu par lui comme une entité à part.

Séquence 10

L’unité de traitement
(la rapidité de calcul)

Tout cela occupe environ 3 300 000 transistors. Mais quelle est donc l’architecture du Page 25
dernier bébé d’AMD ou Intel avec ses centaines de millions de transistors ? À chaque
génération, les constructeurs augmentent le nombre d’unités de calcul, le nombre de
pipelines, la taille de la mémoire cache. Ils développent également de nouveaux jeux
d’instructions optimisés pour le multimédia par exemple (MMX, SSE, 3Dnow !, etc.).

Exercice 2

Comparez les architectures des processeurs que vous avez choisies à la question
précédente en remplissant le tableau ci-dessous :

AMD Intel
Caractéristiques
Fréquence
Nombre de cœurs
Taille cache L1
Taille cache L2
Taille cache L3

8 2941 TE PA 02
Exercice 3

Pour conclure, téléchargez la version d’évaluation de « PerformanceTest » et lancez


des tests sur les différentes machines auxquelles vous pouvez avoir accès.

À retenir

La rapidité de calcul d’un processeur est mesurée en MIPS ou MFLOPS. La puissance


d’un ordinateur est calculée avec des indices plus complexes simulant une utilisation
« normale » du PC.
Pour améliorer la rapidité de calcul d’un processeur, plusieurs dispositifs sont mis
en œuvre :
– intégrer des pipelines ;
– intégrer plusieurs unités de calcul ;
– intégrer de la mémoire cache ;
– réduire le jeu d’instructions ;
– intégrer un coprocesseur.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la simple augmentation de la fré-
Séquence 10 quence d’horloge du processeur ne suffit pas !
L’unité de traitement L’architecture 32 bits actuelle est sans doute en train d’être supplantée par une
(la rapidité de calcul) nouvelle architecture dite « 64 bits ».

Page 26 Si vous voulez approfondir


Nous achevons les séquences de cours sur le processeur. Étant donné que, premiè-
rement, c’est une technologie complexe et que, deuxièmement, elle change en per-
manence du fait de l’évolution technologique, nous sommes loin d’avoir tout dit ! À
ce stade, le meilleur conseil que je puisse vous donner est de lire la presse informa-
tique régulièrement : reportez-vous aux conseils généraux en début du fascicule !

8 2941 TE PA 02
Test d’autoévaluation des séquences 9 et 10

1. L’unité arithmétique et logique (UAL) :


‰ effectue des calculs
‰ décode les instructions
‰ modifie le registre d’état
‰ stocke des données

2. Un registre est une zone :


‰ en mémoire centrale
‰ dans le processeur
‰ dans l’UAL
‰ dans le séquenceur

3. L’horloge associée au processeur est reliée :


‰ au décodeur
‰ au séquenceur
‰ à l’UAL
‰ au pointeur d’instruction
Séquence 10
4. Le registre d’instruction :
‰ contient l’adresse de la prochaine instruction L’unité de traitement
(la rapidité de calcul)
‰ contient l’instruction en cours de traitement
‰ contient les opérandes de l’instruction en cours Page 27
‰ contient des microcommandes

5. Le cycle d’instruction est composé de cinq phases :


1 – recherche de l’instruction, 2 – exécution de l’instruction, 3 – stockage du résultat,
4 – recherche des opérandes, 5 – décodage de l’instruction
Quel est l’ordre des phases ?
‰ 1, 3, 5, 4, 2
‰ 2, 3, 5, 4, 1
‰ 4, 2, 3, 1, 5
‰ 1, 5, 4, 2, 3

6. Le cycle de développement est composé de 5 phases :


1 – analyse, 2 – compilation, 3 – algorithme, 4 – tests, 5 – programmation
‰ 1, 3, 5, 2, 4
‰ 2, 3, 5, 4, 1
‰ 4, 2, 3, 1, 5
‰ 1, 5, 4, 2, 3

8 2941 TE PA 02
7. Classez les langages suivants du plus simple au plus sophistiqué :
1 – Java, 2 – Langage C++, 3 – Langage Machine, 4 – Binaire, 5 – Assembleur
‰ 1, 3, 5, 4, 2
‰ 2, 3, 5, 4, 1
‰ 3, 5, 2, 4, 1
‰ 4, 3, 5, 2, 1

8. Un processeur superscalaire peut effectuer plusieurs calculs en même temps.


‰ Vrai
‰ Faux

9. La mémoire cache sert à réduire les temps d’attentes du processeur.


‰ Vrai
‰ Faux

10. Pour doubler la rapidité de calcul d’une machine, il suffit de doubler la fréquence
d’horloge du processeur.
‰ Vrai
‰ Faux

Séquence 10

L’unité de traitement
(la rapidité de calcul)

Page 28

8 2941 TE PA 02
Séquence 11
L’unité de traitement
(la mémoire centrale)
Durée approximative : 1 heure
Après avoir étudié le processeur, on ne peut que poursuivre sur la mémoire centrale
puisque ce sont deux composants inséparables !

X Capacités attendues en fin de séquence


À la fin de cette séquence, vous saurez décrire l’organisation et le fonction-
nement de la mémoire centrale. Vous saurez qualifier les différents types de
mémoire.

X Que faire si je bloque ?


Reportez-vous aux livres déjà cités, en particulier celui de Goupille.

X Contenu
Séquence 11
1. Introduction .................................................................................................... 30
L’unité de traitement
2. Structure interne d’une mémoire .................................................................. 30 (la mémoire centrale)

3. Les différents types de mémoire ................................................................... 33


Page 29

Test d’autoévaluation de la séquence 11 ........................................................... 36

8 2941 TE PA 02
1. Introduction
Vous savez maintenant que le couple mémoire centrale et processeur est indissociable.
Le processeur sollicite en permanence la mémoire qui contient à la fois données et pro-
grammes. Le schéma suivant vous donne une vision un peu plus précise de l’unité de
traitement :

Figure 1 : l’unité de traitement

Le processeur est relié à la mémoire par trois bus. Chaque bus comporte un certain
Séquence 11
nombre de fils (dans l’exemple, on voit 32 fils notés de D0 à D31 pour le bus de donnée,
L’unité de traitement idem pour le bus d’adresse avec A0 à A31, 2 pour le bus de commande).
(la mémoire centrale) Dans les séquences précédentes, nous avons détaillé le fonctionnement du processeur
et supposé que la mémoire était une sorte de « tableau » contenant une série d’octets,
Page 30 par exemple :
Adresse Contenu
0100 15
0101 FF
… …
L’objet de cette séquence est de préciser cette vision quelque peu simplificatrice !

2. Structure interne d’une mémoire


Nous présentons maintenant la structure interne de la mémoire centrale. Afin de ne pas
tout vous asséner d’un coup, nous partons d’un cas simplifié pour aboutir à la véritable
organisation.

8 2941 TE PA 02
2A. Structure simplifiée
2A1. Structure en forme de grille
En première approche, on peut dire qu’une mémoire est une grille où à chaque intersec-
tion un petit composant électronique mémorise un bit (notion de point mémoire) sous
la forme d’une tension électrique (ex. : +5V = 1, 0V = 0).
Le processeur ne manipule pas vraiment les bits individuellement mais par groupe (en
général, un octet). C’est pourquoi, il demande à la mémoire de chercher ou de stocker
un mot de n bits. Une « ligne » de la mémoire correspond à un mot mémoire.

La figure ci-dessous présente l’intérieur d’une mémoire (RAM) avec des mots de quatre
bits :

Ligne de
2k lignes de sélection sélection

Transistor

Bus d’adresses
avec k fils
Condensateur

Ce composant mémorise 1 bit. Il a


pour mission de restituer ce bit sur Séquence 11
la ligne de donnée s’il reçoit un
signal électrique sur la ligne de
mrd
Tampon sélection. L’unité de traitement
Bus de mwr
d’entrée-sortie (la mémoire centrale)
commandes

RAM Page 31
Bus de données

Figure 2 : structure simplifiée d’une mémoire


La mémoire est reliée aux bus. Elle contient un décodeur, un tampon d’entrée-sortie
(zone temporaire où sont placés les bits) et une série de points mémoire mémorisant un
bit chacun. Dans l’exemple, les mots mémoires font quatre bits (une ligne de la mémoire
contient quatre points mémoire).
Chaque point mémoire (voir zoom sur la figure précédente) est constitué de :
– un condensateur1 qui emmagasine une tension électrique associée à la valeur
binaire ;
– un transistor qui joue un rôle de porte. S’il est saturé2 par la ligne de sélection.
Il laisse passer le courant. On peut alors connaître ou modifier la tension élec-
trique du condensateur.
Lorsque une ligne de la mémoire est sélectionnée, les quatre bits correspondants sont
placés en sortie vers les quatre fils du bus de données.

1. Une sorte de microscopique batterie.


2. Petite révision : qu’est-ce que l’état saturé d’un transistor ? … réponse séquence 4.

8 2941 TE PA 02
Maintenant, voyons le fonctionnement du décodeur puisque la sélection d’une ligne se
fait grâce à lui.

2A2. Sélection d’une ligne de mémoire


La sélection d’une ligne mémoire se fait par un décodeur3 en fonction de l’adresse sur le
bus d’adresse. Il fonctionne comme un multiplexeur.
Un multiplexeur est un composant électronique qui permet d’activer une sortie parti-
culière en fonction d’une valeur binaire en entrée. Un multiplexeur se présente avec k
entrées et 2k sorties.
Par exemple, imaginons que k = 2 :

Nous aurons toujours 2k fils en sortie, donc quatre dans ce cas.


La table de vérité4 de ce multiplexeur est :

Séquence 11
Entrées Sorties Sortie sélectionnée
k0 K1 s0 s1 s2 s3
L’unité de traitement
0 0 1 0 0 0 s0
(la mémoire centrale)
0 1 0 1 0 0 s1
Page 32 1 0 0 0 1 0 s2
1 1 0 0 0 1 s3

Exercice 1

Imaginez la table de vérité d’un multiplexeur lorsque le nombre d’entrées est k = 3.

Exercice 2

On voit que le nombre de fils sur le bus d’adresse détermine le nombre de mots
mémoire dans la RAM et par conséquent sa capacité globale.
1. Combien de mots mémoire différents peut-on sélectionner avec un bus d’adresse
de 20 bits ?
2. Combien de fils sont-ils nécessaires sur le bus d’adresse pour gérer une mémoire
de 64 Mio (mots mémoire de 8 bits) ?

3. J’espère que vous voyez que ce décodeur n’a rien à voir avec celui du processeur.
4. Vous vous souvenez de la séquence 4 bien sûr !

8 2941 TE PA 02
2A3. Limite de cette structure
Cette structure pose problème. Lorsque l’on veut réaliser des mémoires de grande capa-
cité, le décodeur devient rapidement très complexe. Par exemple, si l’on veut disposer de
256 Mio, un bus d’adresse de 28 lignes en entrée du décodeur est suffisant. Par contre
en sortie, il faudrait autant de lignes que de mots mémoire, à savoir 228 soit 268 435 456
lignes. Ce qui est bien trop grand, vous en conviendrez. C’est pour cette raison que les
mémoires ont, en réalité, une structure matricielle.

3. Les différents types de mémoire


Dans cette séquence, nous avons présenté la mémoire centrale qui est une mémoire vive.
Mais, en réalité, il existe plusieurs types de mémoire répartis en trois catégories (vives,
mortes et hybrides) :

Figure 3 : les différents types de mémoire

3A. Les mémoires vives Séquence 11

La principale caractéristique d’une mémoire vive est que les informations qu’elle contient L’unité de traitement
sont perdues lorsqu’elle n’est plus alimentée électriquement. (la mémoire centrale)

3A1. La DRAM Page 33


La mémoire présentée depuis le début de cette séquence est une mémoire de type
DRAM (Dynamic Random Access Memory). Elle est utilisée pour constituer les barrettes
de mémoire employées dans nos ordinateurs (SDRAM, DDR SDRAM, RDRAM). Sa princi-
pale particularité est que les données qu’elle contient doivent être rafraîchies plusieurs
milliers de fois par seconde car les condensateurs qui stockent les bits se déchargent.
Pendant cette période, la mémoire est inaccessible ce qui ralentit les temps d’accès.

3A2. La SRAM
La particularité de la SRAM (Static RAM), du fait qu’elle n’emploie pas de condensateur,
est qu’aucun rafraîchissement n’est nécessaire. Par conséquent, les temps d’accès sont
meilleurs. Mais hélas, son coût est plus élevé que la DRAM. Elle est donc réservée à une
application bien spécifique évoquée à la séquence précédente : la mémoire cache.

3B. Les mémoires mortes


La principale caractéristique d’une mémoire morte est que les informations qu’elle
contient sont conservées même lorsqu’elle n’est plus alimentée électriquement.

3B1. La ROM
Une ROM (Read Only Memory) est programmée définitivement lors de sa fabrication.
Cette mémoire est utilisée pour stocker une partie du système d’exploitation de l’ordi-
nateur utilisée lors de son démarrage (le BIOS).

8 2941 TE PA 02
3B2. La PROM
Une PROM (Programmable ROM) est une ROM vierge dont la programmation est réa-
lisée par l’utilisateur au moyen d’un appareil appelé « programmeur de ROM ». Cette
opération est irréversible.

3B3. L’EPROM
Une EPROM (Erasable PROM), comme son nom l’indique, peut être effacée pour être
réécrite. L’effacement se fait par une exposition à la lumière. Ce type de mémoire est
utilisé pour la mise au point des ROM ou PROM.

3C. Les mémoires hybrides


Les évolutions technologiques font qu’aujourd’hui, la frontière entre mémoire vive et
mémoire morte n’est plus si évidente. On a besoin de mémoires qui conservent les don-
nées même lorsque l’ordinateur est inactif, mais on a besoin de souplesses pour pouvoir
effacer ou écrire des données.

3C1. Les EEPROM


Une EEPROM (Electrically EPROM), contrairement à une EPROM, est effaçable électrique-
ment (notez que ce processus est relativement long). Ce type de mémoire est utilisé pour
conserver des données même lorsque l’ordinateur est éteint.

3C2. Les mémoires flash


La mémoire flash constitue une amélioration des EEPROM. La structure interne de cette
Séquence 11 mémoire permet d’obtenir de plus grandes capacités pour un coût moindre.
La configuration du setup du BIOS est conservée dans une mémoire de ce type. De plus,
L’unité de traitement
(la mémoire centrale) cette technologie équipe les clés USB et les disques SSD que nous présenterons plus loin
dans ce cours.
Page 34
3C3. La NVRAM
Une mémoire de type NVRAM (Non Volatile RAM) est une SRAM associée à une batterie
ce qui permet de conserver les informations. C’est un dispositif efficace mais coûteux.

3D. Synthèse
Ce tableau synthétise les différents types de mémoire.

Nombre
Taille Coût
Type Volatile ? Peut-on écrire ? de cycles Vitesse
d’effacement (par octet)
d’effacement
SRAM Oui Oui Octet Illimité Cher Rapide
DRAM Oui Oui Octet Illimité Modéré Modéré
ROM Non Non n/a n/a Peu coûteux Rapide
PROM Non Une fois, avec un n/a n/a Modéré Rapide
programmeur
EPROM Non Oui, avec un Tout Limité Modéré Rapide
programmeur (consultez la
documentation)
EEPROM Non Oui Octet Limité Cher Rapide en
(consultez la lecture, lent
documentation) en effacement
et écriture

8 2941 TE PA 02
Flash Non Oui Par bloc Limité Modéré Rapide en lecture,
(consultez la lent en effacement et
documentation) écriture
NVRAM Non Oui Octet Illimité Cher (SRAM + Rapide
batterie)

Exercice 3

1. Recherchez les spécifications suivantes pour une barrette de mémoire DDR3-


SDRAM :
– capacité ;
– fréquence ;
– format du connecteur ;
– nombre de broches.
2. Recherchez la signification du terme ECC dans le contexte des barrettes mémoires.
Décrivez en quelques mots son utilité. Recherchez sur un site de commerce en ligne
une barrette de DDR3-SDRAM incluant cette technologie.

À retenir
Séquence 11
Une mémoire est une grille où à chaque intersection un petit composant électro-
L’unité de traitement
nique mémorise un bit (notion de point mémoire) sous la forme d’une tension élec- (la mémoire centrale)
trique. On cherche une structure matricielle afin de simplifier les circuits à l’intérieur
de la mémoire. Page 35
Le processeur ne manipule pas vraiment les bits individuellement mais par groupe
(en général, un octet). C’est pourquoi, il demande à la mémoire de chercher ou
de stocker un mot de n bits. Une « ligne » de la mémoire correspond à un mot
mémoire.
La sélection d’un mot mémoire se fait par un décodeur relié au bus d’adresse.
Il existe trois grandes catégories de mémoire :
– les mémoires vives ;
– les mémoires mortes ;
– les mémoires hybrides.

Si vous voulez approfondir


Vous pouvez vous reporter sur le livre de Goupille qui détaille l’historique des dif-
férentes mémoires.

8 2941 TE PA 02
Test d’autoévaluation de la séquence 11
1. La mémoire a une structure :
‰ en forme de ligne
‰ en forme de grille
‰ en forme de bloc
‰ en forme de colonne

2. un point mémoire est constitué de :


‰ un transistor
‰ une diode
‰ un condensateur
‰ une résistance

3. un multiplexeur à 4 entrées possède :


‰ 4 sorties
‰ 8 sorties
‰ 16 sorties
‰ 65 536 sorties

4. la taille maximale d’une mémoire avec un bus d’adresse de 32 fils est :


Séquence 11 ‰ 32 bits
L’unité de traitement ‰ 32x8 octets
(la mémoire centrale) ‰ 322 octets
‰ 4 Gio
Page 36
5. La mémoire flash est une mémoire :
‰ vive
‰ morte
‰ hybride

6. Les clés USB sont équipées de mémoire :


‰ PROM
‰ RAM
‰ SRAM
‰ Flash

7. On peut écrire dans une mémoire flash à l’infini.


‰ Vrai
‰ Faux

8. La technologie ECC sert :


‰ à programmer la mémoire
‰ à protéger la mémoire
‰ à détecter des erreurs
‰ à corriger des erreurs

8 2941 TE PA 02
Séquence 12
L’unité de traitement
(les bus)
Durée approximative : 1 heure
Enfin la dernière séquence sur l’unité de traitement (ouf !). Après le processeur et la
mémoire centrale, nous allons étudier le fonctionnement des bus. Vous allez voir que,
comme tout moyen de communication, il est indispensable de définir des règles pour
orchestrer le dialogue et éviter l’anarchie !

X Capacités attendues en fin de séquence


À la fin de cette séquence, vous saurez décrire le fonctionnement des bus syn-
chrone et asynchrone. Vous saurez calculer le débit sur un bus en fonction de
ses caractéristiques.

X Que faire si je bloque ?


Reportez-vous aux livres déjà cités.
Séquence 12

X Contenu L’unité de traitement


(les bus)
1. Introduction .................................................................................................... 38
2. Modes de fonctionnement ............................................................................ 38 Page 37
3. Largeur de bus ................................................................................................ 40
4. Diversité des bus ............................................................................................ 41
5. Calcul du débit d’un bus ................................................................................ 42

Test d’autoévaluation de la séquence 12 ........................................................... 44

8 2941 TE PA 02
1. Introduction
Lorsque l’on veut faire communiquer plusieurs composants électroniques, on les relie
par des fils conducteurs d’électricité que l’on appelle bus. À tout instant, un fil véhicule
un état logique 0 ou 1 représenté par une tension électrique (par exemple 0 Volt ou +5
Volts) :

Figure 1 : un bus reliant deux composants électroniques


Problème : comment B peut-il savoir que A veut dialoguer avec lui ? Comment A peut-il
savoir que B a fini le travail qu’il lui a demandé ?
Il est nécessaire de définir un protocole d’échange entre les composants. Ce protocole
sera véhiculé sous une forme binaire grâce au bus de commande.
Un protocole est un énoncé des règles et procédures qui déterminent la conduite d’une
opération complexe.
Séquence 12
Une fois le protocole définit par le constructeur, il est nécessaire de rythmer les échanges
L’unité de traitement entre les deux composants qui vivent chacun leur vie dans leur coin. Les échanges peuvent
(les bus) se faire de façon synchrone ou asynchrone.

Page 38

2. Modes de fonctionnement
Un bus est soit asynchrone, soit synchrone.

2A. Bus asynchrone


Lorsque le bus est asynchrone, chaque composant a sa fréquence de fonctionnement
propre. La rapidité de l’échange est alors fonction de l’élément le plus lent.
Examinez ce circuit de deux composants asynchrones, il y a deux horloges :

Figure 2 : deux composants reliés par un bus asynchrone (deux horloges différentes)

8 2941 TE PA 02
Un bus asynchrone présente les caractéristiques suivantes :
– avantages : possibilité de connecter sur un même bus des dispositifs qui ont
des caractéristiques différentes, longues distances possibles ;
– inconvénients : le protocole d’échange (via le bus de commandes) est relati-
vement complexe.
Souvent les bus d’entrée-sortie (PCI par exemple) et les réseaux ont un fonctionnement
asynchrone.

2B. Synchrone
Lorsque le bus est synchrone, chaque composant dialogue au même rythme imposé par
une horloge commune.
Examinez ce circuit de deux composants synchrones, il n’y a qu’une horloge :

Séquence 12

L’unité de traitement
(les bus)

Page 39

Figure 3 : deux composants reliés par un bus synchrone (une seule horloge)
Un bus synchrone présente les caractéristiques suivantes :
– avantages : on peut atteindre des débits élevés, peu de signaux de contrôle
sont nécessaires (chaque élément connaît le nombre de cycles d’horloge exact
et nécessaire à chaque opération) ;
– inconvénients : il est difficile de maintenir la synchronisation sur de longues
distances (au-delà de quelques mètres) à cause de contraintes physiques impo-
sées par les supports.
Utilisation la plus fréquente des bus synchrone : faibles distances, hauts débits (bus pro-
cesseur, mémoire, extension, IDE/SCSI…)

8 2941 TE PA 02
3. Largeur de bus
Un bus fonctionne soit en parallèle, soit en série.

3A. Parallèle
Le processeur manipule des octets. Il est
naturel que la communication se fasse en
parallèle avec des multiples de 8 bits.
Cependant, ce procédé pose des pro-
blèmes sur longues distances. On doit
alors transférer les données en série.

3B. Série
Dans un bus série, il faut mettre en place
un mécanisme qui transmet les bits l’uns
après l’autre.
Ces opérations sont réalisées grâce
à un contrôleur de communication :
UART (Universal Asynchronous Receiver
Transmitter).

Séquence 12
L’UART fonctionne comme ceci :
L’unité de traitement
(les bus) Émission : Réception :

Page 40

La transformation parallèle-série se fait


avec à un registre à décalage. Il permet, La transformation série-parallèle se fait
grâce à une horloge, de décaler le registre quasiment de la même façon grâce au
(l’ensemble des données présentes en registre à décalage. Il permet de décaler le
parallèle) d’une position à droite, puis registre d’une position à droite à chaque
d’émettre le bit de poids faible (celui le réception d’un bit, puis d’émettre la tota-
plus à droite) et ainsi de suite. lité du registre en parallèle lorsque celui-ci
est plein et ainsi de suite.

8 2941 TE PA 02
4. Diversité des bus
Dans cette séquence, nous avons présenté le concept de bus de façon très générale. Dans
la réalité, de nombreux types de bus, avec ou sans fil, existent.

4A. Avec des fils


Prenons, par exemple, une architecture de type Intel Core 2. Ci-dessous, vous voyez un
schéma présentant d’une façon synthétique une carte-mère :

Séquence 12

L’unité de traitement
(les bus)

Page 41

Figure 4 : schéma synthétique d’une carte mère (source : www.intel.com)


En haut figure le processeur. À gauche, on observe les cartes graphiques PCI Express, les
interfaces USB et l’accès au réseau local. À droite, on trouve la mémoire (DDR), le son, les
interfaces SATA. Les traits représentent les bus sur lesquels on a indiqué le débit. Au beau
milieu figurent deux composants, à la fois secondaires et indispensables. Ils forment le
chipset qui se décompose en North Bridge (X38 MCH) et South Bridge (ICH9).
Le chipset assure le lien entre ces bus de technologies très différentes. On remarque
que l’une des caractéristiques est le débit et qu’il est très variable (de 480 Mbits/s1 à 10,6
Gio/s). Afin de vous éclairer, voyons donc comment se calcule le débit d’un bus !

1. J’espère que vous avez vu que le schéma est en anglais, donc MB signifie MegaByte soit Mébioctet et non
Megabit ! Mais par contre, Mb signifie MegaBits...

8 2941 TE PA 02
4B. Sans fil
Qui ne s’est pas un jour énervé à quatre pattes sous un bureau avec tous ces fils emmêles !
Qui n’a jamais souhaité piloter à distance un PC avec sa souris ou son clavier, par exemple
lorsque l’on fait une présentation avec un diaporama et que le PC est loin de l’endroit
d’où l’on parle ? Qui n’a jamais voulu récupérer des données dans son téléphone sans
avoir à emporter un câble USB ?
La technologie Bluetooth permet tout cela. Elle utilise une technique radio courte dis-
tance destinée à simplifier les connexions entre les appareils électroniques. Elle a été
conçue dans le but de remplacer les câbles entre les ordinateurs, les appareils mobiles et
les périphériques.

Figure 5 : logo Bluetooth


Les débits sont limités (quelques Mégabits) ainsi que la couverture (quelques mètres).
Nous ne parlons pas ici du Wifi car il s’agit d’une technologie de réseau et non d’un
moyen de connexion de périphériques, qui sera étudiée dans les prochains modules.

Séquence 12

L’unité de traitement
5. Calcul du débit d’un bus
(les bus)
Le débit exprime un volume transmis sur une liaison pendant une période de temps. En
Page 42 général, si le débit est exprimé en :
– bits par seconde (bps) : il s’agit d’une liaison série ;
– octets par seconde (ops) : il s’agit d’une liaison parallèle.
Le débit théorique maximum d’un bus (la bande passante) se calcule de la façon sui-
vante:
Débit = nombre de cycles d’horloge par seconde (fréquence en Hz) X largeur des mots
(en bits) X nombre de mots par cycle d’horloge.

8 2941 TE PA 02
Exercice 1

En utilisant la formule précédente, complétez le tableau suivant :


Nombre
Largeur Fréquence Fréquence
Nom du bus de mots par Débit théorique
de données réelle apparente
cycle d’horloge
ISA 16 bits 8 Mhz 1 8 Mhz
PCI 33 Mhz 1 33 Mhz 133 Mo/s
PCI Express 1X 1 bit 5 Ghz -
PCI Express 16X 16 bits 5Ghz -
AGP 4X 32 bits 66 Mhz 4 1 Go/s
Mémoire (vers DDR) 64 bits 133 Mhz 266 Mhz 2,1 Go/s
IDE UDMA 66 16 Mhz 2 32 Mhz 66 Mo/s
SATA 1 bit 1,5 Ghz -
SATA II 3 Ghz - 3 Gbits/s
SATA III 1 bit - 6 Gbits/S
USB 1.0 12 Mhz - 12 Mbits/s
USB 2.0 1 bit - 480 Mbits/s
USB 3.0 1 bit - 4,8Gbits/s

Séquence 12

L’unité de traitement
À retenir (les bus)

Afin de coordonner l’échange de données sur le bus, il est nécessaire de définir Page 43
un protocole d’échange entre les composants. Ce protocole sera véhiculé sous une
forme binaire grâce au bus de commande.
Un bus est soit synchrone, soit asynchrone. Lorsque le bus est asynchrone, chaque
composant a sa fréquence de fonctionnement propre. La rapidité de l’échange
est alors fonction de l’élément le plus lent. Lorsque le bus est synchrone, chaque
composant dialogue au même rythme imposé par une horloge commune. Les bus
synchrone présentent l’avantage de simplifier le dialogue sur le bus.
Un bus fonctionne soit en parallèle, soit en série. En parallèle, les données transitent
sur plusieurs fils du bus. En série, les données transitent sur un seul fil. Les bus série
permettent d’obtenir de hauts débits sur de longues distances.
Un PC comporte de nombreux bus. L’ensemble est orchestré par le chipset.
Une caractéristique d’un bus est son débit. En général, lorsque le débit est exprimé
en bps, il s’agit d’une liaison série, sinon (octets par seconde), il s’agit d’un bus
parallèle.

Si vous voulez approfondir


Vous devez vous tenir au courant des innovations technologiques, lisez la presse
papier et numérique.

8 2941 TE PA 02
Test d’autoévaluation de la séquence 12

1. Sur un bus synchrone, tous les composants :


‰ fonctionnent à la même fréquence
‰ fonctionnent à des fréquences spécifiques

2. Sur un bus asynchrone, tous les composants :


‰ fonctionnent à la même fréquence
‰ fonctionnent à des fréquences spécifiques

3. Le bus de commandes est plus complexe sur :


‰ un bus synchrone
‰ un bus asynchrone

4. Sur un bus parallèle, le débit est exprimé en :


‰ mégaoctets par seconde
‰ mégabits par seconde

5. Sur un bus série, le débit est exprimé en :


Séquence 12
‰ mégaoctets par seconde
L’unité de traitement
(les bus) ‰ mégabits par seconde

Page 44 6. Généralement, un bus parallèle est plus rapide qu’un bus série :
‰ Vrai
‰ Faux

7. Classez les bus suivants selon leur rapidité : 1. PCI, 2. ISA, 3. PCI-e 16X, 4. SATA II
‰ 4,3,2,1
‰ 1,2,3,4
‰ 4,2,3,1
‰ 2,1,4,3

8 2941 TE PA 02
Séquence 13
Les périphériques d’entrée
Durée approximative : 1 heure
Nous allons dans les trois prochaines séquences faire un tour d’horizon des principaux
périphériques. Nous commençons par les périphériques d’entrée qui permettent de com-
muniquer des informations à l’ordinateur.

X Objectif
À la fin de cette séquence, vous connaîtrez les principales caractéristiques des
périphériques d’entrée. Ces caractéristiques vous permettront de choisir du
matériel adapté aux besoins.

X Préambule
Nous n’allons pas dans cette séquence détailler tout ce qu’on peut dire sur les
périphériques d’entrée. Cela serait beaucoup trop long. Je vais essayer de vous
présenter l’essentiel mais il est plus que souhaitable que vous complétiez cette
séquence avec les livres dont nous avons déjà parlé.
Plus que jamais, vous devez vous imposer de lire la presse informatique et les
Séquence 13
sites spécialisés afin de vous tenir au courant des évolutions technologiques et
des nouveaux produits. N’oubliez pas que les informaticiens sont souvent ame- Les périphériques
nés à acquérir du matériel informatique pour leurs utilisateurs. Vous devez vous d’entrée
donner les moyens de bien choisir.
Page 45

X Contenu
1. Introduction .................................................................................................... 46
2. Le clavier ......................................................................................................... 46
3. La souris .......................................................................................................... 47
4. Le scanner ....................................................................................................... 48
5. Les lecteurs de code à barres ......................................................................... 51
6. Les lecteurs magnétiques............................................................................... 52
7. La tablette graphique..................................................................................... 52
8. Autres périphériques d’entrée ...................................................................... 53

8 2941 TE PA 02
1. Introduction
Un périphérique d’entrée est en contact avec le monde extérieur à l’ordinateur et
permet de l’alimenter avec des données en numérisant des informations analogiques.
Certains périphériques d’entrée servent aussi à piloter l’ordinateur.

2. Le clavier

2A. Rôle
Je ne vous apprendrez probablement rien en vous disant qu’un clavier sert à l’utilisateur
pour communiquer à l’ordinateur des commandes ou des données sous forme de texte,
chiffre ou symboles divers.
Pour la petite histoire, sachez que les premiers ordinateurs ne possédaient pas de clavier,
on communiquait avec eux à l’aide de cartes perforées contenant des données binaires.
Ces cartes étaient créées sur des machines purement mécaniques équipées de clavier
(perforatrices).

2B. Caractéristiques
Sur un clavier d’ordinateur on trouve généralement :
– des touches alphanumériques ;
Séquence 13
– des touches de fonction ;
Les périphériques – un pavé numérique ;
d’entrée
– des touches de déplacement du curseur ;
Page 46 – des touches système (touches « Windows » sur PC, touches « pomme » sur
Mac) ;
– parfois des touches programmables (par exemple, pour éteindre l’ordinateur).
Un exemple de clavier :

Figure 1 : Un clavier AZERTY


Un clavier peut être relié à son contrôleur de différentes manières (avec ou sans fil) et
avec différents types de connecteur, le standard actuel étant l’USB. Les ondes radios ou
le Bluetooth peuvent également être utilisés en sans fil.

8 2941 TE PA 02
Chaque pays possède sa propre disposition de touches et ses spécificités (accents, sym-
boles monétaires…). Parmi les plus fréquentes en occident, on trouve les claviers :
– anglo-saxons dits « QWERTY » (5 premières touches alphabétiques du clavier) ;
– germanophones dits « QWERTZ » ;
– francophones dits « AZERTY ».
La technologie de fabrication induit certains types d’utilisation :

Un film plastique recouvre une série de microcontacts. (ex. Thomson TO7, caisses de
Type membrane
restauration). Il est très résistant car sans mécanique et étanche.
Type calculatrice Touches en plastique dur montés sur ressorts (utilisé pour les ordinateurs de poche).
Type gomme Le toucher rappelle celui d’une gomme (utilisé pour les ordinateurs de poche).
Type machine à écrire Prévu pour un travail de saisie intensif.

Notez qu’il existe de nombreux claviers spécifiques dédiés à certaines applications (trai-
tement de texte, machines à commandes numériques, etc.).
Par ailleurs, l’avènement de l’informatique mobile basée sur les smartphones et autres
tablettes met l’accent sur les écrans tactiles.

Séquence 13

Les périphériques
d’entrée

Page 47

Figure 2: clavier sur l’écran tactile d’une célèbre tablette

3. La souris

3A. Rôle
La souris est un dispositif de pointage familier aujourd’hui. Il est apparu avec les pre-
mières interfaces graphiques (chez Xerox dans les années 70, puis s’est démocratisé grâce
à Apple et son MacIntosh au début des années 80).
Le but de la souris est de faciliter et d’accélérer l’interaction de l’homme vers la machine :
le fait de déplacer une flèche et de pointer des éléments graphiques sur un écran est
plus intuitif.

8 2941 TE PA 02
3B. Caractéristiques
Une souris est caractérisée par :
– le nombre de boutons (1 à 3) ;
– le type de liaison avec l’UC avec ou sans fil (Bluetooth, ondes radio) ;
– le type d’interface (en général USB) ;
– la technologie : mécanique, opto-mécanique et optique (optique étant le plus
développé car moins sensible à la poussière).
Des produits équivalents existent : trackball (on manipule directement la boule), mini-
joystick , trackpoint, touchpad (petite tablette tactile) pour les portables. Sur certains
appareils mobiles, la souris peut également être remplacée par l’écran tactile.

4. Le scanner

4A. Rôle
Le scanner permet la numérisation1 de documents (photographie, dessin ou texte) en les
traitant comme des images.
Les applications du scanner sont nombreuses. Parmi les principales, on peut citer :
– PAO ;
– dessin en 2D ;
Séquence 13
– GED (gestion électronique de documents) : archivage, stockage sur support
Les périphériques numérique et indexation de documents ;
d’entrée
– multimédia (encyclopédies, jeux…).

Page 48 4B. Caractéristiques


Bien que le scanner à plat soit le plus répandu, d’autres types existent :
• Scanner à défilement : la barrette de capteurs est fixe et le document défile devant
elle. L’image est plus fidèle mais il faut mettre les feuilles une à une. Il est limité
à quelques formats et aux feuilles volantes. On trouve pour certaines imprimantes
à jet d’encre des têtes de numérisation qui se mettent à la place de la cartouche
d’encre.
• Scanner à main : portable (faible encombrement), il n’y a pas de mécanisme d’en-
traînement de la tête ou du papier. Il faut un déplacement régulier pour obtenir
un résultat acceptable. La barrette du capteur et le document restent fixes, c’est
l’utilisateur qui déplace lui même le scanner sur le document à numériser. Il permet
la numérisation de documents rigides ou que l’on ne peut déplacer.
• Scanner à plat : le document est placé sur une glace, c’est la barrette du scanner qui
se déplace. Il utilise une série de miroirs pour envoyer l’image captée par la tête sur
la lentille des capteurs. C’est le scanner idéal pour des documents épais ou grands :

1. Souvenez-vous de la séquence 7 !

8 2941 TE PA 02
Figure 3 : scanners à plat
La notion de résolution est fondamentale lorsque l’on parle de scanner. Elle est liée au
nombre de capteurs de l’appareil. Plus ce nombre est grand, plus l’image sera constituée
par un nombre important de points et donc plus la qualité de l’image numérisée sera
bonne. Elle se mesure en PPP2 , ce qui est équivalent à la mesure anglo-saxonne DPI3 .
On rencontre généralement des résolutions réelles4 de 300 à 3 600 ppp soit 3 500 à plus
de 5 000 000 de pixels par cm2.
Prenons trois exemples. Imaginons que l’on numérise le caractère d’imprimerie « A » à
trois résolutions différentes (volontairement très basses pour l’exemple) :

3 dpi = 3 ppp 8 dpi = 8 ppp 16 dpi = 16 ppp


= 3 points par pouce = 8 points par pouce = 16 points par pouce
= 3 points par 2,54 cm = 8 points par 2,54 cm = 16 points par 2,54 cm
Séquence 13

Les périphériques
d’entrée

Page 49

Le caractère est difficilement En augmentant la résolution, c’est Encore mieux !


reconnaissable mieux !

2. Points Par Pouce 1 pouce = 2,54 cm


3. Dots per Inch
4. Attention à ne pas confondre avec les résolutions interpolées. Le logiciel calcule un certain nombre de
points qui n’existent pas à l’issue de la numérisation. Il faut donc tenir compte de la résolution réelle et non
de la résolution interpolée.

8 2941 TE PA 02
La résolution est un facteur essentiel dans la qualité de la numérisation. Le choix dépend
essentiellement de la résolution de l’organe de sortie (écran ou imprimante) utilisé. On
considère qu’un écran a une résolution de 75 ppp. De plus, il est inutile d’utiliser un
scanner à résolution élevée si l’imprimante a une résolution faible.
De la taille du scanner dépend le format de numérisation. En général, il s’agit du format
A4 (format standard 21x29,7 cm) et plus rarement A3 (42x29,7 cm). Les principales tailles
sont résumées ci-dessous :

Figure 4 : formats de page


Tout scanner doit être compatible avec la norme TWAIN5 qui permet à n’importe quel
logiciel compatible de piloter le scanner. De plus, cela simplifie l’installation.
La rapidité de numérisation exprimée en pps (page par seconde au format A4) est un
élément important.
Séquence 13 Le connecteur est généralement USB. Certains modèles « autoalimentés » prennent leur
Les périphériques
source d’alimentation directement sur le bus.
d’entrée
4C. La reconnaissance optique de caractères
Page 50 Une des applications courantes du scanner est la numérisation de pages de texte afin de
recréer des fichiers de caractères ce qui évite de les saisir. Cela se passe en trois étapes :
Étape 1 : numériser le document afin d’obtenir une image composée de points noirs ou
blancs.
Étape 2 : le programme doit déterminer les zones de la page qui contiennent du texte
puis isoler les caractères. Lorsque ils sont normalement espacés et dans un document de
bonne qualité, c’est facile, mais pas avec certaines polices ou une écriture manuscrite.
Étape 3 : ensuite, la phase de reconnaissance est la plus complexe. Trois techniques sont
employées (analyse matricielle, analyse morphologique, réseau neuronique) :
• L’analyse matricielle : technique la plus ancienne et la plus simple. Le programme
superpose la matrice de points obtenue et une matrice de référence, puis compte
les points qui correspondent. Le caractère est reconnu si le nombre de points en cor-
respondance dépasse un seuil fixé. Mais, le programme ne peut reconnaître qu’une
seule police de caractères en une seule taille.
• L’analyse morphologique : il s’agit également de comparer le caractère numérisé
avec des modèles mémorisés. Mais le caractère est d’abord « squelettisé », puis
converti en un ensemble de courbes mathématiques décrivant son tracé. C’est une
méthode qui fonctionne pour de nombreuses polices et quelle que soit la taille des
caractères. Mais, elle nécessite beaucoup de calculs, ce qui ralentit le processus.

5. Technology Without Any Interesting Name

8 2941 TE PA 02
• Le réseau neuronique : c’est le procédé le plus récent. Le caractère numérisé est
décomposé en éléments représentés par des courbes simples. On connaît l’ensemble
des courbes fondamentales pouvant constituer les caractères. Chaque courbe a un
poids, qui est une valeur d’autant plus forte que la courbe correspondante est dis-
criminante. Pour chaque courbe présente dans le caractère numérisé, on multiplie
la valeur par 1 sinon par 0. Chaque caractère reçoit une valeur correspondant à la
somme des valeurs de chaque courbe qui le composent. Le caractère ayant la plus
forte valeur est le caractère reconnu. Ce système est très performant mais aussi très
lent en raison des multiples calculs nécessaires.

5. Les lecteurs de code à barres

5A. Rôle
Le code à barres est un système de marquage très utilisé pour identifier des objets.
L’ordinateur peut facilement générer un code à barres (qui a une structure fixe) et peut
facilement le lire, ce qui permet d’automatiser les traitements sur ces objets :

Séquence 13

Les périphériques
d’entrée

Page 51
Figure 5 : une douchette de lecture de code à barre
Les applications du code à barres sont nombreuses en informatique de gestion, en par-
ticulier dans le domaine de la gestion des stocks.

5B. Caractéristiques
Les codes à barres sont constitués d’une succession de barres noires et blanches d’épais-
seur variable. Une certaine combinaison de barres noires et blanches codent un carac-
tère. Dans le commerce, on rencontre essentiellement la norme EAN (European Article
Numbering) qui est numérique. Dans le milieu industriel, d’autres normes plus sophisti-
quées permettent de coder des caractères alphanumériques. Les codes à barres ont été
unifiés par un organisme international afin qu’ils soient compatibles dans la plupart des
pays.

Figure 6 : exemple de code EAN 13

8 2941 TE PA 02
Le lecteur est un système optique avec ou sans fil qui peut revêtir diverses formes (stylo,
douchette…).

5C. Fonctionnement
L’extrémité du lecteur est équipée d’une source de lumière rouge. Le rayon lumineux est
réfléchi par la surface du papier et revient frapper un capteur photosensible. Les barres
noires absorbent la lumière et les blanches la réfléchissent, produisant un courant élec-
trique dans le capteur photosensible. La durée et le nombre d’interruption du faisceau
lumineux sont traduits en une information numérique (code inscrit en clair au dessous
du code à barres).

5D. Édition de codes à barres


Il existe dans le commerce des logiciels qui permettent d’éditer sur n’importe quelle
imprimante des codes à barres.

6. Les lecteurs magnétiques


Essentiellement utilisés dans la banque et en particulier pour traiter les chèques, les
codes CMC 7 (Caractères Magnétisables Codés à 7 barres) étaient à l’origine magné-
tiques. Ils sont maintenant utilisés comme caractères optiques :

Séquence 13

Les périphériques
d’entrée

Page 52

Figure 7 : caractères CMC 7


Un caractère est composé de 7 bâtonnets et donc de 6 espaces. Chaque espace peut avoir
2 tailles. On peut donc représenter 64 (26) caractères différents.
La lecture (et donc le traitement) de ces codes est très rapide (1 000 à 1 500 documents
par minute pour le tri de chèques). Cette technologie est cependant supplantée par la
reconnaissance optique de caractères (voir paragraphe sur le scanner)

7. La tablette graphique

7A. Rôle
Les graphistes et les architectes ont besoin d’un outil de pointage et de dessin plus précis
et plus rapide que la souris.
La tablette graphique recrée un environnement proche de la table à dessin. Elle est uti-
lisée essentiellement en CAO et DAO 2D ou 3D.

8 2941 TE PA 02
Figure 8 : une tablette graphique

7B. Caractéristiques
Elle est composée de :
– un stylet ;
– une ardoise constituée d’un maillage de capteurs.
La résolution exprimée en ppp est un facteur important puisqu’elle a une incidence sur
la finesse du dessin.

7C. Fonctionnement
Une tablette graphique représente la totalité ou une partie de l’écran. Avec le stylet, on
Séquence 13
dessine sur la tablette et le dessin est reproduit sur l’écran.
Les périphériques
d’entrée

8. Autres périphériques d’entrée Page 53

8A. Le micro et la carte son


Nous avons déjà évoqué leur fonctionnement auparavant. La carte en tant que telle
correspond au contrôleur et le microphone au périphérique.

8B. L’appareil photo numérique


Il permet de prendre des photos directement numérisées sans passer par l’épreuve papier
et le scanner. Derrière l’objectif se trouve un ensemble de cellules CCD (comme celles du
scanner). Chaque cellule correspond à un point d’image. Elle reçoit une certaine quantité
de lumière et produit un courant de valeur correspondante. Un convertisseur analo-
gique/numérique traduit ce courant en une valeur numérique. Pour obtenir une image
couleur, on utilise trois ensembles de capteurs, un pour chaque couleur fondamentale.
Les caractéristiques principales (en dehors de celles de tout appareil photo) sont :
– nombre de pixels (ce qui correspond au nombre de capteurs donc à la qualité) ;
– capacité de stockage (nombre de photos que l’on peut stocker dans l’appareil) ;
– support de stockage (disquette, memory stick…) ;
– interface (en général USB).

8 2941 TE PA 02
8C. Les caméras numériques
On peut distinguer deux catégories.

8C1. Les caméscopes


Ces caméras enregistrent les scènes captées directement au format numérique. Elles intè-
grent une capacité de stockage :
– Cassette Mini DV
– DVD
– Disque dur
– Mémoire Flash
Le transfert des films vers le PC se fait en temps différé via l’interface Firewire (ou iLink
ou IEEE 1394). Celle-ci offre un débit plus important que l’interface USB, ce qui est néces-
saire du fait du volume d’informations à transférer.

8C2. Les webcams


Les webcams sont des caméras largement moins sophistiquées que les caméscopes. Elles
ne disposent pas de capacité de stockage et transfèrent les images qu’elles captent en
temps réel vers le PC via l’interface USB. L’avantage, c’est qu’elles peuvent être intégrées
discrètement sur un ordinateur portable par exemple :

Séquence 13

Les périphériques
d’entrée

Page 54

Figure 9: webcam sur un portable


L’application principale de la webcam est la visioconférence. Les principales caractéris-
tiques sont :
– définition de l’image exprimée en « millions de pixels » ;
– présence d’un microphone ;
– interface de connexion à l’ordinateur.

8D. Les cartes d’acquisition vidéo


Pour numériser les images en provenance d’une source analogique (téléviseur, magné-
toscope, caméscope) dans un ordinateur, il faut les traiter. On utilise une carte d’acqui-
sition vidéo. Il existe plusieurs techniques pour numériser les images animées : diminuer
la résolution, diminuer le nombre d’images par secondes ou diminuer le nombre de
couleurs pour obtenir un volume de données acceptable ; compresser les données en
temps réel.

8 2941 TE PA 02
À retenir

La plupart des périphériques6 d’entrée sont connectés à l’unité centrale via un port
USB. Cette interface connecte les périphériques en série :

Afin de pouvoir choisir un matériel, vous devez retenir les principales caractéris-
tiques de chaque périphérique.

Si vous voulez approfondir


Vous devez approfondir ! Le livre de Goupille donne des compléments très intéres-
sants sur le sujet. La presse et les sites spécialisés publient régulièrement des articles
sur les avancées technologiques et des comparatifs sur les produits. Lisez-les !

Séquence 13

Les périphériques
d’entrée

Page 55

6. En tous cas, c’est une tendance très forte.

8 2941 TE PA 02
Séquence 14
Les périphériques de sortie
Durée approximative : 1 heure
Les périphériques de sortie ont pour objectif de diffuser des informations produites par
l’ordinateur à destination de l’utilisateur. Ils opèrent une conversion numérique analo-
gique puisque ils rendent « lisibles » pour un humain des données binaires. Les deux
principaux organes de sortie sont l’écran et l’imprimante.

X Capacités attendues en fin de séquence


À la fin de cette séquence, vous connaîtrez les principales caractéristiques des
périphériques de sortie. Ces caractéristiques vous permettront de choisir du
matériel adapté aux besoins.

X Préambule
Nous n’allons pas dans cette séquence détailler tout ce qu’on peut dire sur les
périphériques de sortie. Cela serait beaucoup trop long. Je vais essayer de vous
présenter l’essentiel mais il est plus que souhaitable que vous complétiez cette
séquence avec les livres dont nous avons déjà parlé.
Séquence 14
Plus que jamais, vous devez vous imposer de vous tenir au courant des évolutions
technologiques et des nouveaux produits. N’oubliez pas que les informaticiens Les périphériques
sont souvent amenés à acquérir du matériel informatique pour leurs utilisateurs. de sortie
Vous devez vous donner les moyens de bien choisir.
Page 57

X Contenu
1. Le couple moniteur/carte graphique ............................................................ 58
2. L’imprimante ................................................................................................... 60

8 2941 TE PA 02
1. Le couple moniteur/carte graphique
Le périphérique de sortie de l’ordinateur par excellence est probablement l’écran. Mais
la qualité de l’affichage est tellement dépendante du contrôleur vidéo (de la carte gra-
phique si vous préférez) que nous présenterons dans la foulée les caractéristiques de ce
composant.

1A. Le moniteur
1A1. Description
Depuis l’apparition des interfaces graphiques, les exigences en matière d’écrans ont
beaucoup évolué. Les premiers moniteurs (écrans des terminaux) étaient monochromes
affichant 25 lignes de 80 caractères en vert sur fond noir sans possibilité de représenter
des graphiques. Aujourd’hui, leurs caractéristiques sont nombreuses et l’accent a été mis
sur la sécurité et le confort d’utilisation. Un moniteur peut être vu comme une grille où
chaque cellule correspond à un point graphique (un pixel).

1A2. Trois technologies

L’écran à tube à rayon cathodique (TRC)


Ceci est la technologie historique qui ne se vend plus actuellement, vous pourrez néan-
moins encore la rencontrer en entreprise.

L’écran LCD (cristaux liquides)


Séquence 14
Les écrans LCD utilisent des cristaux liquides pris entre deux plaques de verre, qui sous
Les périphériques l’effet d’un courant électrique passent d’un état transparent à un état polarisant (le ren-
de sortie
dant opaque sous certaines conditions).
Page 58
L’écran à plasma
Les cristaux sont remplacés par un mélange gazeux. L’écran à plasma offre un éclairage,
un contraste et une qualité d’image meilleurs, l’affichage est aussi plus rapide et permet
de plus grandes tailles. Cependant, on constate une usure rapide de l’écran.

1A3. Caractéristiques
Nous détaillons ici les caractéristiques à prendre compte pour les écrans LCD :
– éclairage : classiquement, un écran LCD est éclairé par des tubes fluorescents.
Cette technologie est supplantée par des LED qui consomment moins d’éner-
gie et permettent de réaliser des écrans plus fins ;
– type de dalle : la plus répandue est TN dont l’utilisation est conseillée pour la
bureautique. Les dalles IPS (InPlane Switching) et VA (Vertical Alignment) sont
plutôt utilisées dans le domaine graphique. IPS est reconnu pour sa meilleure
gestion des couleurs, VA est réputé pour ses angles de vision ;
– temps de réponse : afin d’éviter des effets de rémanence désagréables lorsque
l’image change vite (multimédia, jeu) ;
– dimension : la quantité d’informations affichées est liée à la taille mais surtout
à la résolution supportée ;
– résolution supportée exprimée en pixels ;
– confort : possibilités d’orienter l’écran, de le faire pivoter.

8 2941 TE PA 02
1B. La carte vidéo (ou carte graphique)
1B1. Description
La carte graphique joue le rôle de contrôleur vidéo. C’est, bien souvent, une carte d’ex-
tension au format PCI-Express, mais elle est parfois intégrée directement à la carte mère.
Plusieurs modes de connexion entre l’écran et la carte existent :

VGA : Connecteur historique, les données sont transférées au format analogique.

Les écrans LCD qui sont entièrement numériques proposent une connectique DVI-D
(Digital Visual Interface).
Note : les cartes graphiques proposent en général une connectique DVI-I (qui
véhicule le signal sous forme numérique et analogique)

Le connecteur HDMI véhicule en numérique l’image et le son. Il est adapté aux


périphériques HD.

Le display port est une norme concurrente du HDMI mais ne supporte pas le son.
Par contre, la connectique est plus simple, consomme moins et permet des débits
meilleurs.
Séquence 14

Les périphériques
1B2. Caractéristiques de sortie
Une carte graphique est composée de :
– une certaine quantité de mémoire RAM qui détermine la résolution et le Page 59
nombre de couleurs maximum que l’on pourra afficher car elle contient
l’image visible à l’écran ;
– un processeur vidéo (disposant de fonctionnalités d’affichage 2D et 3D) ;
– éventuellement de coprocesseurs dédiés (3D, (dé)compression vidéo, …) ;
– un convertisseur numérique/analogique pour transformer l’information
binaire en courant électrique (composant appelé RAMDAC) à destination du
moniteur ;
– un certain nombre de connecteurs (DVI, VGA, sortie TV).

Figure 1 : une carte vidéo

8 2941 TE PA 02
1B3. Utilisation de la RAM d’une carte vidéo
Ce que l’on voit à l’écran est stocké dans la RAM de la carte vidéo sous une forme binaire.
Chaque point de l’écran est représenté par un certain nombre de bits. De ce nombre de
bits dépend le nombre de couleurs différentes que peut prendre chaque pixel et par
conséquent la taille de la palette disponible pour l’image.

Exercice 1

Complétez le tableau ci-dessous :

Nombre de couleurs Nombre de bits


2 1
16 4
256
65536
16,7 M

Exercice 2
Une image d’une certaine résolution avec une certaine palette de couleurs occupe
une certaine place en mémoire.
Séquence 14
Complétez le tableau ci-dessous en indiquant le nombre maximal de couleurs pour
Les périphériques une résolution avec une certaine taille de RAM vidéo. Seules les cinq possibilités du
de sortie
tableau précédent sont permises :
Page 60 Taille RAM 256 Kio 512 Kio 1Mio 2Mio 4Mio

Résolution
640x480 16 couleurs
800x600 256 couleurs
1024x768
1280x1024
1200x1200
1600x1200 16 couleurs

Les cartes graphiques actuelles proposent des quantités de mémoire bien plus importantes
car elles doivent stocker de grandes quantités d’informations liées aux graphismes 3D.

2. L’imprimante
Après l’écran, l’imprimante est un organe de sortie très important puisqu’elle produit sur
papier des informations contenues dans l’ordinateur.

8 2941 TE PA 02
2A. Description
On peut classer les imprimantes selon quatre critères de classification
• La famille technologique :
– à impact : le dessin du caractère est obtenu par la frappe dudit caractère sur
un ruban encreur placé devant la feuille ;
– sans impact : le caractère est formé sans frappe, par projection ou transfert
d’encre.
• Le mode d’impression du caractère :
– caractère préformé : le caractère est créé d’un seul coup comme sur une
machine à écrire ;
– impression matricielle : le caractère est formé par une matrice de points.
• Le mode d’impression du texte :
– mode caractère : les caractères qui composent le texte sont imprimés les uns
après les autres ;
– mode ligne : le dispositif d’impression couvre toute la ligne de texte du docu-
ment. La ligne est imprimée d’un seul coup.
• Le mode d’avancement du papier :
– friction : le papier est entraîné par la friction exercée à sa surface par un rou-
leau caoutchouté ;
– traction : le papier est entraîné par l’intermédiaire de roues à picots dont
les dents viennent s’insérer dans les perforations latérales du papier (bandes
caroll). Séquence 14
La connexion au PC se fait généralement via un port USB (ou port parallèle pour les plus
Les périphériques
anciennes). de sortie

2B. Les imprimantes matricielles Page 61


On recense trois techniques :
– impact (aiguilles ou matricielle) ;
– thermique ;
– jet d’encre.

2B1. Impact
Un ruban encreur est placé entre la tête d’impression et le papier :

Figure 2 : imprimante à impact

8 2941 TE PA 02
La tête d’impression est composée d’aiguilles verticales (généralement 9 ou 24) qui vien-
nent percuter le ruban encreur. Les caractères sont constitués par une matrice de points
(d’où le nom « matricielle »).

Figure 3 : imprimante à impact et à aiguilles


Suivant le modèle, l’impression se fait en 9 ou 24 aiguilles sur ruban carboné noir ou 4
couleurs (RVBN ou Jaune Magenta Cyan Noir). Une imprimante 24 aiguilles offre une
meilleure précisions des caractères.
Deux qualités d’impression sont possibles :
– brouillon (draft) : mode le plus rapide mais qualité de type « listing » ;
– courrier : le caractère est imprimé 2 fois avec un léger décalage.
La rapidité d’impression évolue de 120 cps1 en mode courrier à 850 cps (600 lpm2) en
mode brouillon.
Ces imprimantes offrent une bonne rapidité d’impression et la possibilité d’éditer
Séquence 14
un document en plusieurs exemplaires (documents en liasse avec papier carbone).
Les périphériques Cependant, elles sont bruyantes et ne sont pas prévues pour une impression graphique
de sortie de qualité.

Page 62
2B2. Thermique
Les aiguilles sont chauffées et percutent un papier spécial. Cela déclenche une réaction
chimique qui se traduit par l’apparition d’un point.
On peut obtenir de bonnes qualités surtout en couleur, mais les documents imprimés
résistent mal au temps. De plus, le papier est relativement coûteux.

2B3. Jet d’encre


Une technologie largement répandue aujourd’hui est le jet d’encre.

Fonctionnement
Le circuit d’encre est maintenu à basse pression ce qui retient l’encre dans le canal d’im-
pression. À la demande d’impression d’un point, un convertisseur piézo-électrique se
déforme sous l’effet du courant et comprime l’encre, propulsant ainsi une goutte sur le
papier.
Cette technique est concurrencée par la technique bulle d’encre (défendue par Canon)
qui repose sur une élévation de la température, entraînant la création d’une bulle de
vapeur d’encre qui provoque l’éjection d’une gouttelette vers le papier.
Les imprimantes à sublimation sont à mi-chemin entre la matricielle thermique et la jet
d’encre et permettent d’approcher la qualité photographique sur papier spécial. L’encre
est soumise à une forte chaleur (400 à 600° C). Elle est ensuite transférée sur le papier
où elle se fixe par réaction chimique. Le contrôle de l’intensité de la tâche d’encre se fait
en faisant varier la température et la durée de chauffage. On obtient des impressions en
16,7 millions de couleurs en une seule passe.

1. CPS = Caractères par seconde


2. LPM = Lignes par minute

8 2941 TE PA 02
Caractéristiques

Les imprimantes à jet d’encre proposent différentes résolutions et permettent d’at-


teindre ou non la qualité photographique. Un autre élément déterminant est la car-
touche d’encre : préférez une imprimante où les cartouches noir, rouge, vert et bleu sont
séparées. Le remplacement d’une cartouche sera ainsi moins coûteux.

Avantages/inconvénients
L’impression est silencieuse avec une bonne qualité en évolution constante (1440 x 720 ppp
pour donner un ordre d’idée). Certaines permettent l’emploi de papier perforé à bande
carroll mais les consommables sont chers, la rapidité est inférieure à une laser et elles
supportent mal les gros volumes d’édition.

2C. Les imprimantes laser Séquence 14


La technologie « reine » en milieu professionnel est très certainement l’impression laser.
Les périphériques
de sortie
Fonctionnement
L’ordinateur envoie des signaux vers l’imprimante pour déterminer la position de chaque Page 63
point d’encre sur le papier. Il y a deux types de signaux : un simple code ASCII des carac-
tères ou des commandes d’un langage de description de page (voir plus loin).

Figure 5 : Principe de l’imprimante laser

8 2941 TE PA 02
1. Un tambour, recouvert d’une couche de sélénium photoconducteur, est chargé néga-
tivement.
2. L’image du caractère à imprimer est envoyée sur le tambour grâce à un faisceau lumi-
neux réfléchi par un miroir polygonal.
3. À l’endroit où le tambour a été touché les charges deviennent positives.
4. La poudre d’encre (toner) chargée négativement va être attirée sur le tambour.
5. La poudre est ensuite transférée sur le papier chargé électriquement.
6. L’encre est fixée par cuisson (180° C).

Caractéristiques
Certaines imprimantes laser3 sont de véritables ordinateurs. Elles sont dotées d’un micro-
processeur (souvent RISC), de RAM (plusieurs Mo), parfois de disques durs pour stocker
la file d’attente des fichiers à imprimer et de cartes réseau.
Beaucoup d’imprimantes laser supportent des langages de description de page. Cela
consiste à ne pas envoyer le fichier à imprimer sous une forme binaire mais sous la forme
d’une suite de commandes4 qui décrit l’apparence de la page et qui sera interprétée par
l’imprimante. Parmi les principaux langages, on peut citer :
– langage POSTSCRIPT : développé par ADOBE, c’est un grand standard utilisé
dans la PAO, l’imprimerie, l’édition. Il est quasi nécessaire dans les environne-
ments UNIX, Apple… Il existe plusieurs versions (actuellement niveau 3) ;
– langage PCL : développé par Hewlett Packard, est moins répandu que
Séquence 14 POSTSCRIPT.

Les périphériques Avantages/Inconvénients


de sortie
Les lasers disposent d’une bonne rapidité d’impression (plusieurs dizaines de PPM), pour
Page 64 une bonne qualité d’impression (1200 ppp et plus). Elles supportent les gros volumes
d’édition (plusieurs milliers de pages par mois) et la couleur se démocratise. Bien sûr, ces
caractéristiques ont un coût.

2D. Les traceurs


Ils sont essentiellement utilisés en CAO pour imprimer des plans ou des schémas de
grande dimension et de précision. Ils sont constitués d’une table horizontale servant de
support à la feuille et d’un chariot curseur qui coulisse le long d’une règle. Ce chariot est
destiné à porter des plumes de couleurs diverses (très fines jusqu’à 0,05 mm). Les points
sont véritablement dessinés.

3. Quelques imprimantes à jet d’encre supportent le Postscript, mais elles sont plutôt rares.
4. Ce sont des lointains cousins du HTML qui est le langage de description des pages web.

8 2941 TE PA 02
2E. Caractéristiques à évaluer
De nombreux points sont à vérifier avant d’acquérir une imprimante :
– technologie d’impression : matricielle, jet d’encre, laser, thermique ;
– résolution : nombre de ppp (points par pouce) ;
– impression couleur ou non ;
– format de papier : A4, A3, papier listing (80 colonnes ou 132 colonnes en 11’’
ou 12’’), enveloppes, étiquettes, transparents, etc.
– vitesse d’impression : exprimée en cps (caractères par seconde) ou ppm (pages
par minute) ;
– capacité de la RAM ;
– possibilités de chargement automatique du papier et taille des bacs ;
– support des langages de description de page ;
– type de connexion : USB ou réseau (Ethernet RJ45) ;
– n’oublions pas le coût des consommables ! En effet, certaines imprimantes
sont vendues à bas prix alors que les cartouches d’encre sont très coûteuses.
C’est pourquoi il faut évaluer le coût à la page qui prend en compte tous les
paramètres.

À retenir

Séquence 14
Afin de pouvoir choisir un matériel, vous devez retenir les principales caractéris-
tiques de chaque périphérique. Les périphériques
de sortie
Si vous voulez approfondir
Vous devez approfondir ! Le livre de Goupille donne des compléments très intéres- Page 65
sants sur le sujet. La presse et les sites spécialisés publient régulièrement des articles
sur les avancées technologiques et des comparatifs sur les produits. Lisez-les !

8 2941 TE PA 02
Séquence 15
Les mémoires de masse
Durée approximative : 1 heure 30
Après les périphériques d’entrée et de sortie, la dernière grande catégorie de périphé-
riques à étudier concerne les mémoires de masse.

X Capacités attendues en fin de séquence


À la fin de cette séquence, vous connaîtrez les principales caractéristiques des
périphériques de stockage. Ces caractéristiques vous permettront de choisir du
matériel adapté aux besoins.

X Préambule
Nous n’allons pas dans cette séquence détailler tout ce qu’on peut dire sur les
périphériques de stockage. Cela serait beaucoup trop long. Je vais essayer de
vous présenter l’essentiel mais il est plus que souhaitable que vous complétiez
cette séquence avec les livres dont nous avons déjà parlé.
Plus que jamais, vous devez vous imposer de lire la presse informatique afin de
vous tenir au courant des évolutions technologiques et des nouveaux produits.
Séquence 15
N’oubliez pas que les informaticiens sont souvent amenés à acquérir du matériel
informatique pour leurs utilisateurs. Vous devez vous donner les moyens de bien Les mémoires
choisir. de masse

Page 67
X Contenu
1. Introduction .................................................................................................... 68
2. Les interfaces .................................................................................................. 68
3. Les supports magnétiques ............................................................................. 71
4. Les supports optiques .................................................................................... 74
5. Les mémoires flash ......................................................................................... 76

Test d’autoévaluation des séquences 13, 14 et 15 ............................................ 78

8 2941 TE PA 02
1. Introduction

1A. Rôle
Les mémoires de masse sont également appelées mémoires auxiliaires ou mémoires
externes puisque, contrairement à la mémoire centrale (RAM), elles ne font pas partie
de l’unité centrale.
Contrairement à la RAM, les mémoires de masses sont utilisées pour le stockage perma-
nent d’informations, elles sont de grande capacité mais avec un temps d’accès relative-
ment lent.
En fonction de leurs caractéristiques, elles seront :
– unités de stockage (utilisées en permanence par l’ordinateur) ;
– unités de sauvegarde (utilisées à périodiquement pour mettre en sécurité des
données et permettre leur récupération en cas de perte sur l’unité de stockage) ;
– unités d’archivage (« photographie » des données à un moment donné et
conservée dans le but de pouvoir les consulter ultérieurement).
Ces considérations m’amènent à évoquer un concept absolument crucial en informa-
tique : la sécurité des données. Sachez que, selon un constat universellement admis, la
plupart des entreprises qui à la suite d’un sinistre informatique ont perdu tout ou partie
de leurs données informatiques, n’existent plus deux ans après. L’informaticien doit donc
mettre en place une politique de sauvegarde sur un support adapté. Par exemple, je
vois parfois certaines entreprises qui font leurs sauvegardes de disque dur à disque dur,
Séquence 15 se croyant à l’abri de tout problème. Mais ont-elles envisagé le risque de vol, d’incendie
ou de dégât des eaux ? Votre responsabilité de technicien sera de penser à tout… abso-
Les mémoires
de masse lument tout ! On ne vous pardonnera jamais de perdre des données, quelle que soit la
raison.
Page 68 Nous commencerons par évoquer les interfaces utilisées par les mémoires de masse sur
un PC. Ensuite, nous traiterons des supports magnétiques puis optiques.

2. Les interfaces
Au fil du temps, les caractéristiques des interfaces s’améliorent et se confondent. Une
même technologie permet des connexions/déconnexions à chaud, des supports internes
ou externes et des débits importants. En effet, les quantités de données gérées par les
entreprises sont en croissance exponentielle.
Nous étudions ici les principales interfaces pour mémoires de masse et leurs caractéris-
tiques

2A. PATA/SATA/eSATA
2A1. PATA/SATA
ATA (Advanced Technology Attachment) se décline en deux technologies déjà évoquées
à la séquence sur l’assemblage :
– PATA (Parallel ATA) : interface historique des disques durs et lecteurs/graveurs
optiques ;

8 2941 TE PA 02
– SATA (Serial ATA) : interface standard pour les ordinateurs personnels, décli-
née en différentes versions. La version 3 annonçant des débits théoriques de
l’ordre de 6Gbit/s, sachant que les technologies de disques sont loin de ce
débit.
Les deux images ci-dessous présentent les différences :

Figure 1 : câble de données PATA (gauche) et SATA (droite) - arrière d’un disque dur SATA
Avantages du SATA :
– connecteur plus petit incluant l’alimentation électrique ;
– installation simplifiée (plus de cavaliers) ;
– branchement de périphériques sans avoir à éteindre la machine (hotplug) ;
– meilleurs débits ;
– nombre d’unités de disque plus important ;
– gestion de la redondance (RAID) intégrée.
Séquence 15
Le SATA est essentiellement destiné aux PC individuels mais ses capacités en termes de
RAID lui permettent de « déborder » sur le marché des petits serveurs non critiques. Les mémoires
de masse
2A2. eSATA
eSATA (external SATA) est une adaptation du protocole SATA pour le branchement de Page 69
périphériques externes. Ses principales caractéristiques sont :
• Protocole identique, afin de pouvoir utiliser les mêmes équipements ;
• Longueur de câble maximum de 2 m.
Différences de connecteur :

Figure 2 : différences de connecteur SATA/eSATA

8 2941 TE PA 02
2B. SCSI / SAS / iSCSI
2B1. SCSI
SCSI (Small Computer System Interface) est une interface historique destinée essentielle-
ment aux serveurs. Elle est largement supplantée par le SAS qui hérite de nombre de ses
concepts pour les améliorer et les mettre au goût du jour.

2B2. SAS
Il fallait parler du SCSI en raison du parc de serveurs utilisant encore cette technologie.
Mais depuis plusieurs années, elle est abandonnée au profit de son successeur et héri-
tier : le SAS pour Serial Attached SCSI. Et pour quels avantages :
• 128 périphériques (au lieu de 16)
• 3Gbps (théoriques) par périphérique au lieu de 2,56Gbps partagés pour l’U320
• Connexion simplifiée (connexion directe au contrôleur, pas de terminateur)
• Compatibilité avec SATA (des disques SATA peuvent être connectés sur un contrô-
leur SAS)
Par ailleurs, des disques SAS existent au format 2,5" ce qui n’est pas le cas du SCSI.
L’avantage est de pouvoir fabriquer des serveurs rackables au format 1U disposant de 4
unités de disques, ce qui permet de monter des grappes en RAID5 comme vous le verrez
dans le module dédié aux serveurs.

2B3. iSCSI (Internet SCSI)


Nous reparlerons de cette technologie dans le module consacré aux serveurs car elle
Séquence 15 concerne les systèmes de stockage en réseau (les SAN ou Storage Area Network). Sans
Les mémoires
rentrer dans les détails, disons que l’idée est de séparer les machines du stockage et de
de masse faire passer au travers du réseau des commandes SCSI. La machine reliée au SAN agit
comme si les disques étaient directement connectés (comme des disques SCSI ou SAS
Page 70 classiques).

2C. USB 2.0 / USB 3.0


Nous avons déjà parlé de l’USB puisque c’est une interface qui a vocation à être univer-
selle donc capable de relier toutes sortes de périphériques, y compris de stockage. Avec
un débit de 480 Mbits/s (60 Mo/s) puis de 5 Gbits/s, c’est l’interface de prédilection dédiée
aux mémoires de masse externes.

2D. Firewire
L’interface Firewire également nommée iLink ou IEEE 1394 (Institute of Electrical and
Electronis Engineers du nom de l’institut qui a normalisé l’interface ; 1394 étant un
numéro de série) a été conçue initialement par Apple pour des applications multimédias.
Elle offre un débit jusqu’à 800 Mbits/s, elle est hotplug et permet de connecter jusqu’à 63
périphériques. Certaines unités de sauvegarde sont conformes à cette interface.

Figure 3 : connecteur Firewire

8 2941 TE PA 02
3. Les supports magnétiques

3A. Les bandes


Pour la petite histoire, nous présentons rapidement les supports de type « bandes
magnétiques ». Jusqu’à récemment, elles servaient de support de sauvegarde, mais les
volumétries de plus en plus abondantes en ont eu raison. Ci-dessous, une bande des
premiers ordinateurs :

Figure 4 : les bandes originelles


Plus tard, les bandes ont été proposées sous forme de cassettes sous différentes techno-
logies et différents formats :

Séquence 15

Les mémoires
de masse

Page 71

Figure 5 : une belle brochette de cassettes magnétiques !


Le principal reproche est l’accès purement séquentiel et donc le temps important pour
atteindre des données situées en fin de bande. La capacité étant également limitée
(quelques dizaines de Gio pour les plus grandes).

3B. Les disques durs


Les bandes et cassettes magnétiques ont un très bon rapport prix/capacité. Cependant,
ils ont un temps d’accès très lent et un accès uniquement séquentiel. Les disques durs
inventés par IBM dans les années 50 permettent un accès direct.
Le principe d’enregistrement des données binaires sur un disque dur est identique à celui
des bandes, à savoir par orientation magnétique de particules.

8 2941 TE PA 02
3B1. Principe
Les photographies ci-dessous vous dévoilent les principaux composants d’un disque dur :

Figure 7 : à l’extérieur, une partie du contrôleur


Figure 6 : à l’intérieur du boîtier

Les données binaires sont stockées sur une série de plateaux recouverts d’une couche
très fine (1 μ) d’un matériau magnétisable. Sur certains disques, la densité de stockage
dépasse plusieurs centaines de Gbits par pouce carré1 !

3B2. Organisation physique


Ainsi que vous le montre la figure ci-après, un disque dur est constitué de plateaux.
Chaque plateau possède deux faces. En fonctionnement, les plateaux tournent en per-
Séquence 15
manence.
Les mémoires
de masse

Page 72

Figure 8 : un disque dur est composé de plateaux


Le disque contient autant de têtes de lecture qu’il y a de faces de plateaux. Le diamètre
des plateaux varie de 1 à 2’’ pour les ordinateurs portables à 3,5’’ et 5,25’’ pour les ordina-
teurs de bureau. Les têtes de lecture/écriture ne sont jamais en contact physique avec les
plateaux mais volent à une distance microscopique (0,2 μ) grâce au coussin d’air créé par
la rotation des plateaux (3 000 à 15 000 tours par minute). Elles ne doivent jamais rentrer
en contact avec les plateaux sinon cela provoquerait un échauffement et un arrachement
des particules magnétiques. C’est pourquoi, une machine en fonctionnement ne doit
jamais être déplacée. La surface des plateaux doit être parfaitement lisse et propre, c’est
pourquoi ils sont enfermés dans des boîtiers étanches.

1. Oui, des centaines de milliards de bits dans un carré de 2,54 cm de côté.

8 2941 TE PA 02
Figure 9 : une tête de lecture/écriture
Mais ce n’est pas tout. Chaque face de plateau est constituée de pistes concentriques (la
piste 0 est située à l’extérieur du plateau), elles-mêmes subdivisées en secteurs. Le secteur
est la plus petite unité physique de stockage du disque, sa taille est presque toujours de
512 octets.

Séquence 15

Les mémoires
Figure 10 : structure en pistes et secteurs d’un plateau de masse
Une piste spéciale sur le disque est réservée (Landing zone) pour l’atterrissage des têtes
lors de l’arrêt des disques. Toutes les têtes de lecture/écriture bougent en même temps Page 73
(elles sont asservies). C’est pourquoi les pistes situées à la verticale l’une de l’autre sont
regroupées en cylindres. Un cylindre entier est traité à chaque opération de lecture.

Figure 11 : pistes et cylindres


Le nombre de plateaux, le nombre de pistes et le nombre de secteurs par piste détermi-
nent la géométrie du disque. Cette structure physique n’est pas affectée lors d’un for-
matage de haut niveau effectué à partir du système d’exploitation (formatage logique).

8 2941 TE PA 02
Exercice 1
Soient les caractéristiques d’un disque physique, données par un logiciel de diagnostic :
Nombre de cylindres : 3158, Secteurs par piste : 63, Nombre de têtes : 16
Répondez aux questions suivantes :
1. Combien de plateaux comporte le disque ?
2. Combien de pistes comporte le disque ?
3. Combien de pistes par plateau comporte le disque ?
4. Quelle est la capacité du disque exprimée en octets, kilooctets, mégaoctets et
gigaoctets ?

3B3. Critères de choix


Vous devez considérer les caractéristiques suivantes :
– interface : USB, SATA, SAS, etc ;
– amovibilité : les disques durs peuvent être rendus amovibles grâce à des
tiroirs. Il existe des disques externes placés dans des boîtiers ;
– vitesse de rotation : de 3 000 à 15 000 RPM (Rounds Per Minute), elle influence
le débit maximum ;
Séquence 15 – temps d’accès moyen : temps que met en moyenne la tête de lecture pour
atteindre n’importe quel secteur (quelques ms), cela influe sur le débit maxi-
Les mémoires
de masse mum ;
– débit (ou taux de transfert) : mesuré en octets par seconde ;
Page 74 – temps moyen entre deux pannes MTBF (Mean Time Between Failures) : cette
caractéristique est employée pour tous les matériels informatiques et a for-
tiori pour les disques qui sont des éléments « sensibles » des systèmes infor-
matiques (c’est une donnée statistique de l’ordre de plusieurs centaines de
milliers d’heures de fonctionnement).

4. Les supports optiques


Le système est dit optique car la lecture et l’écriture d’information se fait grâce à un
rayon lumineux émis par un laser, réfléchi sur le disque et reçu par une lentille photo-
sensible qui convertit le signal lumineux reçu en signal électrique.
Le rayon laser est un faisceau lumineux intense d’une précision de l’ordre du micron ce
qui permet d’obtenir une grande densité d’informations sur une surface réduite.
Les différents types de CD et de DVD sont appelés DON (Disques Optiques Numériques).

4A. Le CD
Le Compact Disk, inventé dans les années 70, est diffusé au début des années 80 pour la
musique, puis rapidement pour les données informatiques.

8 2941 TE PA 02
4A1. Le CDROM
Le CDROM (Compact Disk Read Only Memory) contient des données placées lors de sa
fabrication. On ne peut que les lire. Il existe dans différents formats :
– 12 cm : format le plus répandu ;
– 8 cm : assez rare, plutôt utilisé pour les CD audio ;
– 30 cm : disque utilisé pour l’archivage électronique de documents et les vidéo
disques.
Les capacités sont variables suivant le diamètre. Un CDROM classique peut contenir
jusqu’à 80 mn de son ou 700 Mio de données.

4A2. Le CD-R
Le nom, CD-R (pour Recordable donc enregistrable), précise la possibilité d’une écriture
unique. Il est également connu sous le nom de WORM (Write Once Read Many, écrit une
fois, lisible plusieurs fois). Il faut un graveur pour pouvoir enregistrer un CD-R.

4A3. Le CD-RW
Les CD-RW (ReWritable) permettent des réécritures multiples (1000 en général). Il faut
un graveur pour pouvoir écrire sur un CD-RW.

4B. Le DVD
Le DVD (Digital Versatile Disk) constitue une évolution des disques optiques numériques.

4B1. Le DVDROM
Séquence 15
Le DVDROM reprend les principes fondamentaux liés aux CDROM. L’évolution technolo-
gique concerne deux aspects : Les mémoires
– la précision du laser a été améliorée (l’écart entre les spires et la largeur des de masse
cuvettes sont diminués de moitié) ;
Page 75

Figure 12 : les pistes et les creux comparés (CD à gauche, DVD à droite)
– le disque peut contenir deux couches par face : elles sont séparées par un
composé semi-translucide. Il suffit de modifier la focale du laser à l’aide d’un
jeu de lentilles pour choisir la couche à lire :

Figure 13 : lecture des deux couches d’un DVD-ROM

8 2941 TE PA 02
Le DVDROM dispose ainsi d’une capacité de stockage plus importante que le CD :
Type Capacité (en Go)
Simple face, simple couche 4,7
Simple face, double couche 8,5
Double face, simple couche 9,4
Double face, double couche 17

Note : un lecteur de CD ne peut lire un DVD. Par contre, la réciproque est vraie.
Les lecteurs de DVD font tourner le disque plus lentement que les lecteurs de CD, mais
le taux de transfert est considérablement plus élevé, car la densité de données est beau-
coup plus grande que sur les CD. Ainsi, un lecteur de DVD 1X (simple vitesse) offre un
taux de transfert de 1 250 Kio/s, à comparer au taux de transfert de 150 Kio/s d’un lecteur
de CD 1X.

4B2. Les DVD-R/-RW et +R/+RW


Ces supports peuvent être gravés au même titre que les CD. Vérifiez bien la compatibilité
du graveur et du support, dans la mesure où ces technologies sont différentes.

4C. Le BD
Après une bataille avec le HD-DVD, le Blu-ray Disc (BD) semble finalement être le succes-
seur du DVD. D’apparence, le BD ressemble à un CD ou un DVD. Les différences se situent
sur le plan interne. Vous vous doutez que l’intérêt de ce support est d’offrir une capacité
de stockage plus importante.
Séquence 15
Effectivement, il est basé sur un rayon laser bleu violet (d’où le nom) qui permet une plus
Les mémoires grande densité d’informations que les rayons utilisés par les technologies précédentes.
de masse
Les gains sont importants : jusqu’à 50 Gio pour un BD double couche contre 8,5 Gio pour
un DVD double couche.
Page 76
Des graveurs à la norme SATA et supportant les formats BD-R (disque enregistrable) et
BD-RE (disque réinscriptible) sont proposés au grand public.

5. Les mémoires flash


Wikipédia définit ainsi la mémoire flash : « c’est une mémoire de masse à semi-conduc-
teurs réinscriptible, c’est-à-dire une mémoire possédant les caractéristiques d’une
mémoire vive mais dont les données ne disparaissent pas lors d’une mise hors tension. »
Je ne sais pas si vous avez remarqué mais jusqu’à présent, dans cette séquence, nous
n’avons présenté que des périphériques avec de la mécanique. Et le problème avec la
mécanique, c’est que c’est fragile et que ça s’use. D’où l’intérêt de ces technologies !

8 2941 TE PA 02
Pour ne citer que quelques exemples des utilisations les plus courantes :

La carte SD que nous trouvons dans les appareils


photos et mini ou micro SD plutôt consacrés à la
mobilité (téléphones portables, baladeurs, etc.)

La clé USB : accessoire indispensable pour sauvegarder


ou emporter des données. La capacité reste tout de
même limitée à quelques dizaines de Gio.

Certaines machines mobiles comme les netbooks


proposent des disques SSD pour Solid State Drive.

Séquence 15
En fait, l’avenir des disques durs se situe probablement dans le SSD à la norme SATA qui
envahit maintenant les machines fixes : Les mémoires
de masse

Page 77

Figure 14 : disque dur « classique » à gauche et SSD à droite


Ceci dit, cette technologie étant basée sur les mémoires flash, le nombre de cycle d’écri-
ture est limité !

À retenir

Afin de pouvoir choisir un matériel, vous devez retenir les principales caractéris-
tiques de chaque périphérique.

Si vous voulez approfondir


Vous devez approfondir ! Le livre de Goupille donne des compléments très intéres-
sants sur le sujet. La presse et les sites spécialisés publient régulièrement des articles
sur les avancées technologiques et des comparatifs sur les produits. Lisez-les !

8 2941 TE PA 02
Test d’autoévaluation des séquences 13, 14 et 15

1. Un clavier peut se connecter au PC par :


‰ mini-DIN
‰ VGA
‰ USB
‰ Série
‰ Bluetooth
‰ HDMI

2. Une souris peut se connecter au PC par :


‰ mini-DIN
‰ VGA
‰ USB
‰ Série
‰ Bluetooth
‰ HDMI

3. Une imprimante peut se connecter au PC par :


‰ mini-DIN
Séquence 15 ‰ VGA
‰ USB
Les mémoires
de masse ‰ Série
‰ Bluetooth
Page 78
‰ HDMI

4. Un écran plat peut se connecter au PC par :


‰ mini-DIN
‰ VGA
‰ USB
‰ Série
‰ Bluetooth
‰ HDMI

5. Le Postscript est :
‰ un protocole réseau
‰ un langage d’interpréteur de commandes
‰ un langage de description de pages

6. Le SATA est plus performant que le PATA.


‰ Vrai
‰ Faux

8 2941 TE PA 02
7. Les disques SAS sont compatibles avec l’interface SATA.
‰ Vrai
‰ Faux

8. Un secteur sur un disque dur fait en général :


‰ 512 octets
‰ 512 Kio
‰ 512 Mio
‰ 1 Tio

9. Rangez ces supports par capacité de stockage :


‰ CD, BD, DVD
‰ BD, CD, DVD
‰ DVD, BD, CD
‰ CD, DVD, BD

10. Une clé USB repose sur une technologie de :


‰ Mémoire RAM
‰ Mémoire optique numérique
‰ Mémoire flash
‰ Mémoire SSD Séquence 15

Les mémoires
de masse

Page 79

8 2941 TE PA 02
Séquence 16
Architecture des systèmes
d’exploitation
Durée approximative : 3 heures
Nous quittons l’univers du matériel pour rentrer dans celui du logiciel et plus particuliè-
rement dans celui du logiciel de base constitué du système d’exploitation. Nous présen-
tons ici les grands principes, les ateliers suivants vous permettront de mettre en pratique.

X Capacités attendues en fin de séquence


À la fin de cette séquence, vous connaîtrez les grands principes de fonctionne-
ment des systèmes d’exploitation modernes.

X Préambule
Nous n’allons pas dans cette séquence détailler tout ce qu’on peut dire sur les
systèmes d’exploitation, cela dépasserait largement le temps qui nous a été
imparti. L’idée est de développer une culture qui vous permettra de dépasser le
stade de « utilisateur averti » à celui de technicien, sans toutefois faire de vous Séquence 16
des ingénieurs système !
Architecture des sys-
tèmes d’exploitation
X Contenu
Page 81
1. Introduction .................................................................................................... 82
2. Gestion du processeur.................................................................................... 82
3. Gestion de la mémoire vive ........................................................................... 89
4. La gestion des entrée-sorties......................................................................... 91
5. Gestion des fichiers ........................................................................................ 92
6. Gestion des droits......................................................................................... 100
7. Gestion des informations............................................................................. 101
8. Un vrai système d’exploitation ................................................................... 101

8 2941 TE PA 02
1. Introduction
La problématique principale du système d’exploitation est de gérer au mieux les ressources
de la machine qui sont par définition limitées.
Comme nous l’avons dit dans la séquence introductive, les fonctions d’un système d’ex-
ploitation sont les suivantes :
• Gestion du ou des processeurs : gérer l’allocation des processeurs entre les processus
grâce à un algorithme d’ordonnancement
• Gestion de la mémoire vive : gérer l’espace mémoire alloué à chaque processus.
• Gestion des entrées/sorties : unifier et contrôler l’accès aux ressources matérielles
par l’intermédiaire des pilotes (appelés également gestionnaires de périphériques ou
gestionnaires d’entrée/sortie ou drivers). Il faut également gérer les accès concurrents.
• Gestion des fichiers : gérer la lecture et l’écriture dans le système de fichiers et les
droits d’accès aux fichiers par les utilisateurs et les applications.
• Gestion des droits : chargé de la sécurité liée à l’exécution des programmes en garan-
tissant que les ressources ne sont utilisées que par les programmes et utilisateurs
possédant les droits adéquats.
• Gestion des informations : fournir un certain nombre d’indicateurs permettant de
diagnostiquer le bon fonctionnement de la machine.
• Interface utilisateur : permettre à l’utilisateur de commander sa machine.

Nous allons donc dans cette séquence détailler ces éléments.


Séquence 16

Architecture
des systèmes
d’exploitation 2. Gestion du processeur
Page 82 Commençons par quelques rappels et définitions.

2A. Processeur, programme, processus ?

Exercice 1

Commençons par un petit rappel sur la notion de processeur. Pouvez-vous en une


phrase en donner une définition ?

Maintenant, définissons les notions de « programme-application » d’une part et de


« processus - tâche » d’autre part.

Programme et application sont quasiment synonymes : il s’agit d’un fichier stocké sur une
mémoire de masse quelconque et qui contient une suite d’instructions à exécuter.
Autrement dit, il n’est pas en cours d’exécution et attend bien sagement qu’on l’appelle.

8 2941 TE PA 02
Processus et tâche sont quasiment synonymes : il s’agit de l’image d’un programme en
mémoire vive.
On peut reformuler en disant que le programme est statique alors que le processus est
dynamique. Lorsque le programme est chargé en mémoire, sous l’action de l’utilisateur
mais concrètement réalisé par le système d’exploitation qui prend la main, sa struc-
ture devient la suivante :
C’est un espace de mémoire étanche.
Code : correspond aux instructions, en binaire, du pro-
gramme à exécuter.
Zone de données : contient les variables globales ou
statiques du programme ainsi que les allocations dyna-
miques de mémoire.
Pile d’exécution : les appels de fonctions, avec leurs
paramètres et leurs variables locales, viennent s’empiler
sur la pile.

Les zones de pile et de données ont des frontières


mobiles qui croissent en sens inverse lors de l’exécution
du programme. Parfois, on partage la zone de données
en données elles-mêmes et en tas. Le tas est alors réservé
à l’allocation dynamique de mémoire.

2B. Des aspects matériels et logiciels


Séquence 16
Par définition, un ordinateur doit exécuter plus de processus (hormis dans un univers
mono-tâche, ce qui n’est plus d’actualité) que de processeurs disponibles. Or, du point Architecture des sys-
de vue de l’utilisateur, nous avons l’impression que : tèmes d’exploitation

– le nombre de processus peut être important (au moins plusieurs dizaines) ;


Page 83
– l’exécution est simultanée.
Pour répondre à ces deux problématiques, il faut revenir rapidement sur les aspects
matériels étudiés dans les séquences précédentes pour présenter ensuite les aspects logi-
ciels de nos ordinateurs.

2B1. Aspects matériels

Exercice 2

Pouvez-vous en une phrase donner une définition du terme ALU ?

Faisons un petit rappel des séquences sur l’unité de traitement. Au départ, un proces-
seur ne peut exécuter qu’une seule instruction à la fois puisqu’il ne possède qu’une ALU.
Au fil du temps, des améliorations matérielles ont été apportées afin de dépasser cette
limite :
– architecture superscalaire : plusieurs ALU sont intégrées dans le processeur ;
– architecture « hyperthreading » : fait croire au système d’exploitation que
la machine dispose de deux processeurs (sur une seule et même puce) ce qui
optimise son usage, mais en réalité à un instant t, on se retrouve dans le cas
d’une architecture superscalaire puisque le nombre d’ALU n’est pas multiplié
lui par deux ;

8 2941 TE PA 02
– architecture « multicoeur » : par contre ici, nous avons bien n coeurs de pro-
cesseur sur une même puce, on est quasiment dans une architecture multi-
processeur, donc physiquement exécution possible de plusieurs instructions
simultanées.
Notez que le système d’exploitation ne gère pas toujours au mieux ces architectures car
elles peuvent nécessiter un développement et une compilation spécifique. Ce que nous
verrons plus loin.

2B2. Aspects logiciels

Multitâche
À l’origine, les systèmes d’exploitation pour PC étaient monotâches. Ils ne cherchaient
même pas à exécuter plusieurs processus en même temps :

Figure 1 : exécution mono-tâche : chaque processus est exécuté l’un après l’autre

Séquence 16 Mais constatant que l’humain :


1. pouvait faire plusieurs choses en même temps ;
Architecture
des systèmes 2. avait un temps de réaction relativement lent par rapport à la machine.
d’exploitation
Rapidement, l’idée naquit de faire travailler la machine sur plusieurs processus par inter-
mittence donnant ainsi l’illusion d’une simultanéité. La partie du système d’exploitation
Page 84
qui est chargée d’ordonner et de passer successivement la main aux différents processus
s’appelle l’ordonnanceur. Il est activé à intervalles de temps réguliers (quantum de temps
de quelques millisecondes) pour déterminer le prochain processus à exécuter qui est
choisi parmi la liste des processus « prêts » et en fonction des priorités qui leur ont été
affectées. Le travail de chaque processus avance progressivement et donne une impres-
sion de simultanéité. Ce système s’appelle le temps partagé.

Figure 2 : exécution de tâches en temps partagé

L’ordonnanceur du système d’exploitation exécute successivement les processus à traiter


dans l’ordre de leur priorité en leur attribuant un quantum de temps.

8 2941 TE PA 02
Multithread
L’idée vint également de diviser certains processus en petits éléments qui peuvent eux
aussi fonctionner indépendamment. Par exemple, votre traitement de textes favori
vous permet de saisir du texte mais en parallèle vérifie l’orthographe. C’est un exemple
basique d’application multithread.

Un thread (ou fil) est un sous-ensemble d’un processus, constitué d’instructions qui peu-
vent s’exécuter en parallèle d’autres threads.

2C. Cycle de vie


Nous développons ici le traitement d’un processus du moment où il est chargé au
moment où il s’arrête.

2C1. Le démarrage
Lorsqu’un programme est désigné (par un utilisateur ou un autre processus) pour être
exécuté, il se passe ceci (S.E. = système d’exploitation) :

Séquence 16

Architecture des sys-


tèmes d’exploitation

Page 85

Figure 3 : démarrage d’un processus

Une fois chargé en mémoire, le système d’exploitation gère un certain nombre de don-
nées associées à chaque processus : le « Process Control Block » qui contient au moins
les informations suivantes :

Numéro unique de processus Priorité


État du processus Pointeur vers père Pointeur vers fils
Compteur de programme (PC)
Registres processeur
Limites basse et hautes de la mémoire
Liste des fichiers ouverts

8 2941 TE PA 02
Numéro unique du processus : il s’agit du PID (Process IDentifier), un simple numéro, mais
unique qui identifie chaque processus.
Priorité : différentes priorités peuvent être affectées aux processus afin que certains
soient traités plus souvent que d’autres. Les processus système ont une très forte priorité.
Pointeurs vers père et enfants : les processus ont une organisation hiérarchique ; si un
processus 2 est lancé par un processus 1, le processus 1 devient le père du processus 2.
Compteur de programme/registre : lorsqu’un processus est interrompu pour donner la
main à un autre puis repris un peu plus tard, il faut restaurer l’état de ce processus tel
qu’il était au moment de l’interruption (cela s’appelle la commutation de contexte).
État du processus : à un instant t, un processus est dans l’un des états suivants (modèle
simplifié) :

Séquence 16

Architecture
des systèmes
d’exploitation

Page 86

Figure 4: états possibles d’un processus (source : wikipedia)


Après son chargement, le processus entre dans l’état « prêt ». Il passe de cet état à l’état «
élu » et réciproquement au cours d’une intervention de l’ordonnanceur qui se déclenche,
par exemple, sur une interruption d’horloge système. Il pourra alors suspendre le pro-
cessus en cours s’il a dépassé son quantum de temps, pour élire l’un des processus prêts.
La transition de l’état « élu » à l’état « bloqué » se produit, par exemple, à l’occasion de
l’accès à un périphérique.

Remarque

– à un instant donné, il n’y a qu’un seul processus actif (« élu ») par coeur
de processeur ;
– l’ordonnanceur et d’autres éléments de l’OS sont également des proces-
sus, on les appelle des processus systèmes.

8 2941 TE PA 02
2C2. Les méthodes d’ordonnancement
Le système d’exploitation met en place des méthodes d’ordonnancement afin de :
– maximiser l’utilisation des processeurs ;
– être équitable entre les différents processus;
– présenter un temps de réponse acceptable ;
– avoir un bon rendement ;
– assurer certaines priorités.
Quelques méthodes sont présentées ci-après :

* La méthode du « tourniquet » :
– la plus fiable et la plus simple ;
– principe de la file d’attente : premier arrivé, premier sorti.
– chaque processus a un quantum affecté, à la fin de ce quantum ou lors d’un
blocage sur une E/S, ce processus est placé en queue de la file d’attente, et
c’est le suivant qui est activé.
– seul paramètre à régler : durée du quantum pour éviter des temps de gestion
trop longs, le quantum de temps étant le même pour tout le monde.

* La méthode des « priorités » :


– on veut pouvoir privilégier certains processus : on affecte une priorité
– cette priorité peut être statique ou dynamique (dans ce cas, un processus qui
vient de s’exécuter voit sa priorité baisser pour laisser la place aux autres) Séquence 16

Architecture des sys-


* La méthode du « tourniquet avec priorités » : tèmes d’exploitation
– mix des 2 méthodes précédentes ;
– 1 tourniquet par niveau de priorité. Page 87

2C3. Les accès concurrents


Certains processus voudront probablement accéder simultanément à une même res-
source, ce qui pose problème :
– la ressource est unique (imprimante par exemple) ;
– l’accès simultané pose un problème de cohérence (accès à un fichier) ;
– l’accès à une ressource est réservé à un processus : cette exclusivité s’appelle
section critique.

Le système d’exploitation met en place les mécanismes permettant de verrouiller les res-
sources (verrous) et de synchroniser (sémaphores) les accès aux ressources.
Un exemple classique est celui des « producteurs et des consommateurs ». Pour illustrer
le fonctionnement, supposons qu’il y ait un Producteur et un Consommateur, séparés par
une table. Le Producteur produit des objets et les dépose à mesure sur la table, s’il y a de
la place. Le Consommateur prend les objets sur la table, s’il y en a, et les consomme. Il
faut mettre en place des mécanismes pour synchroniser ces deux processus car les vitesses
de production et de consommation peuvent être différentes.

8 2941 TE PA 02
2C4. Les communications entre processus
Des processus locaux ou distants peuvent avoir besoin de s’échanger des informations.
Un cas typique est celui d’un navigateur lancé sur une machine A qui veut obtenir une
page d’un serveur Web lancé sur une machine B. Le client A passe donc une commande
à laquelle répond le serveur B. Différents mécanismes existent, nous en présentons
quelques uns parmi les plus répandus.

Le fichier
Probablement le plus simple, un fichier constitue un espace partageable entre plusieurs
processus. Certains processus écrivent dedans, d’autres viennent lire. Ce mécanisme ne
fonctionne que sur des processus s’exécutant sur la même machine.

Le « pipe 1 »
Un processus possède des entrées et des sorties. L’entrée standard étant tout simplement
le clavier, la sortie standard étant l’écran :

Entrées de P1 Résultat de P1 Résultat de P2


Processus P1 Processus P2

Un processus peut avoir comme entrée, la sortie d’un autre processus :


Séquence 16

Architecture
des systèmes
d’exploitation
Entrées de P Sorties de P
Processus P
Page 88 Le pipelining permet donc de construire des commandes complexes à l’aide de com-
mandes simples du système d’exploitation.
Exemple de processus en pipeline : Lister les fichiers et les trier sur leur nom.

Commande Liste Liste de fichiers triés


Lister Fichier Trier sur nom
de listage des fichiers sur le nom

Les sockets
Utilisés par toutes les applications fonctionnant en réseau avec TCP/IP. C’est un canal de
communication qui peut suivant les cas prendre la forme d’un fichier local.

2C5. Terminaison de l’exécution d’un processus


La terminaison d’un processus peut être :
– normale : le processus a fini de s’exécuter. Dans ce cas, le système d’exploitation
s’occupe de récupérer les ressources qui avaient été allouées au processus ;
– anormale : une erreur est survenue ;
– commandée par le système d’exploitation : le processus reçoit un ordre de
terminaison envoyé par le système d’exploitation.

1. Prononcez à l’anglaise : païpe

8 2941 TE PA 02
3. Gestion de la mémoire vive

3A. Constatation
Les processeurs capables du multitâche ne voient pas la mémoire comme une suite d’oc-
tets commençant à 0 jusqu’à la limite de la mémoire physique. Attention, la description
donnée à la séquence sur la mémoire centrale reste vraie sur le plan physique, néan-
moins, notre système d’exploitation a pas mal de problèmes à traiter :
– dans un environnement multitâche, plusieurs processus cohabitent. On ne
peut pas savoir à l’avance à quelle adresse mémoire ils vont être implantés ;
– on veut pouvoir développer des applications quelle que soit la taille physique
de la mémoire ;
– à un instant t, tous les processus ne sont pas actifs, on peut les mettre de côté
pour lancer de nouveaux processus ;
– à un instant t, certaines zones mémoires d’un processus actif ne sont pas
toutes utiles au traitement en cours
– la gestion de la mémoire à l’octet près est contraignante.

3B. Adressage virtuel


Le CPU gère en fait un espace mémoire virtuel composé de « pages ».

Une page de mémoire est un bloc continu d’octets (souvent 4 Kio, mais cela peut être Séquence 16
plus). Le total du nombre de pages x taille de chaque page dépasse la quantité de mémoire
physique (d’où le nom de virtuel !). Architecture des sys-
tèmes d’exploitation

Le surplus est géré sur disque par l’OS sous la forme d’un fichier d’échange qui sert à Page 89
stocker les pages inutilisées. Pour gérer la correspondance entre les adresses virtuelles
manipulées par le processeur et les adresses physiques dans la mémoire, un composant
électronique (mais intégré au CPU) appelé MMU (Memory Management Unit) est utilisé.
Il informe également le processeur de la disponibilité ou non des pages en mémoire.
Le schéma suivant décrit les interactions entre ces composants :

Figure 5 : fonction du MMU (source : caleca)

8 2941 TE PA 02
3C. Fonctionnement
Examinons le schéma ci-dessous :

Séquence 16
Figure 6 : gestion de la mémoire
Architecture La mémoire virtuelle est celle vue par le processeur. Le MMU gère lui une table de cor-
des systèmes respondance (memory map) qui renvoie chaque page de la mémoire virtuelle vers une
d’exploitation
zone en mémoire centrale ou sur disque.
Page 90 Le MMU travaille en étroite collaboration avec le système d’exploitation afin de marquer
les pages en mémoire et les pages sur disque.

Le mécanisme utilisé par l’OS pour déplacer sur disques (dans le fichier d’échange) des
zones mémoires non utilisées ou pour les remonter en mémoire physique lorsque cela est
nécessaire est appelé « swap ».

Le schéma ci-dessous présente ce mécanisme :

Figure 7: mécanisme de swap

8 2941 TE PA 02
Les zones mémoires occupées par des processus (ou certaines parties) sont envoyées sur
disque (swap out) si elles ne sont plus utilisées. Si le processeur en a besoin, il les fait
revenir (swap in).
Lorsque le système d’exploitation nécessite de libérer de la mémoire centrale : quelle(s)
page(s) transférer sur disque ? Les algorithmes les plus fréquents sont :
– la technique FirstIn-FirstOut, elle consiste à choisir comme victime, la page la
plus anciennement chargée ;
– l’algorithme de remplacement de la page la moins récemment utilisée (Least
Recently Used) est l’un des plus efficaces.

Le mécanisme de swap est extrêmement coûteux du fait des temps d’accès très longs sur
disque. Une quantité importante de données en swap indique une mauvaise configuration
machine ou un sous-dimensionnement.

4. La gestion des entrée-sorties

4A. Les pilotes de périphériques


Le système d’exploitation est amené à dialoguer avec les différents périphériques qui
entourent l’unité centrale. Le système a besoin d’éléments logiciels (les pilotes de péri-
phériques ou drivers) qui jouent un rôle de traducteur :
Séquence 16

Architecture des sys-


tèmes d’exploitation

Page 91

Figure 8 : le rôle d’intermédiaire du pilote


L’utilisation de pilotes de périphérique est nécessaire :
– à cause du nombre très important de périphériques (marques, séries et
modèles) ;
– car les développeurs de systèmes d’exploitation ne peuvent pas connaître les
spécificités de chaque périphérique (ils définissent cependant l’interface de
communication).

8 2941 TE PA 02
4B. Les files d’attentes
Le système d’exploitation est amené à gérer des files d’attentes lorsque le traitement des
données est lent. L’objectif est d’éviter les blocages et de libérer le système.

4B1. Les files d’attente imprimante (SPOOL)


Les documents envoyés à l’imprimant sont stockés par le système d’exploitation sous la
forme de fichiers placés dans une file d’attente. Ainsi, le processus n’est pas bloqué et
l’utilisateur peut continuer son travail.

4B2. Les mémoires tampons (BUFFERS)


C’est une zone de mémoire vive utilisée pour stocker temporairement des données,
notamment entre deux processus ou matériels ne travaillant pas au même rythme.

4C. L’antémémoire (cache)


Afin d’accélérer l’accès à certaines périphériques lents, le système d’exploitation peut
mettre en place un système de cache en mémoire centrale. Des données figurant sur
support de stockage sont en fait stockées en mémoire pour un accès plus rapide.

5. Gestion des fichiers


Le système d’exploitation fournit un certain nombre d’outils pour organiser et gérer le
Séquence 16 stockage des données sur les disques.

Architecture
des systèmes
5A. Principe du partitionnement
d’exploitation 5A1. Un « découpage » de disque
Le partitionnement consiste à simuler l’existence de plusieurs disques sur une seule et
Page 92
même unité de disque physique. Chacun des « disques » ainsi créé devient indépendant
et aura les mêmes caractéristiques qu’un disque physique. Ils sont appelés : partitions,
disques logiques ou encore volumes :

Figure 9 : exemple de partitionnement


Les avantages sont :
– optimisation de l’utilisation du disque (temps d’accès)
– un problème sur une partition n’affecte pas les autres partitions
– meilleure organisation des données sur différents disques logiques
– possibilité d’installer plusieurs systèmes d’exploitation sur un même disque
physique
Bien que le partitionnement puisse être modifié, c’est une opération assez délicate sur
laquelle il n’est pas toujours aisé de revenir (nous développerons dans le module consa-
cré aux serveurs).

8 2941 TE PA 02
5A2. Structure d’un disque partitionné
Un disque contient des secteurs particuliers qui sont lus par le BIOS de la machine lors de
la phase de démarrage de la machine, bien avant le chargement de l’OS :

Figure 10 : les différents secteurs d’amorçage

Secteur d’amorçage du disque (boot sector ou MBR : Master Boot


Record)
C’est le premier secteur physique d’un disque. La zone d’amorçage identifie l’architec-
ture du disque (taille des secteurs, des groupes, etc.). Sur un disque dur, on trouve éga-
lement la table des partitions qui indique la structure du disque.
La table des partitions possède au maximum 4 entrées de 12 octets :
Séquence 16
Sous une forme « brute » on obtiendrait par exemple :
Architecture des sys-
Disk 0 : 788 cylindres, 64 Heads, 63 Sector/Track. tèmes d’exploitation
======================================= Partition Tables
==================================== Page 93
Partition ------------- Begin ------------- -------------- End -------------- start Num

Sector # Boot Cyl Head Sect FS Cyl Head Sect Sect Sects
0 0 00 787 0 1 0A 787 63 63 3173184 4032
0 1 00 407 0 1 0B 786 63 63 1641024 1532160
0 2 80 0 1 1 0B 406 63 63 63 1640961
3

La même table, traduite par un outil du plus haut niveau :

Disk 0 : 1551.4 megabytes


===================================== Partition Information =================================
Volume Partition Partition Start Total
Letter :Label Type status Size MB Sector # Sector Sectors
FAT32 Pri, Boot 801.3 0 2 63 1640961
FAT32 Pri 748.1 0 1 1641024 1532160
Boot Manager Pri 2.0 0 0 3173184 4032

8 2941 TE PA 02
Champ Signification
# Numéro de la partition
Boot Indique l’état de la partition
FS Indique le type du système de fichiers
Status Type de partition
La table des partitions est remplie par l’utilitaire de partitionnement fournit pas le sys-
tème d’exploitation ou un outil tiers (gparted par exemple).

Secteur d’amorçage individuel de la partition


Il décrit les caractéristiques de la partition. Si le disque est système, il contient également
un petit programme qui permet le chargement du système d’exploitation. Le contenu de
ce secteur est spécifique au système d’exploitation utilisé. Il est écrit lors du formatage.

5B. Différents types de partitions


En théorie, un disque peut contenir au maximum quatre partitions.

5B1. Partitions principales


On doit créer au moins une partition principale. Celle-ci peut :
– accueillir un système d’exploitation ;
– contenir des fichiers de données.
Séquence 16
Pour qu’un système d’exploitation puisse démarrer la partition doit être marquée « boo-
Architecture table ». Cette donnée est lue par le BIOS au démarrage.
des systèmes
d’exploitation 5B2. Partitions étendues
Elles ont été inventées pour contourner la limitation physique de 4 partitions sur un
Page 94 disque. Pour être utilisables, il faut créer à l’intérieur d’une partition étendue des par-
titions logiques. Un disque physique ne peut posséder qu’une seule partition étendue.

5B3. Partitions logiques


Elles n’existent qu’à l’intérieur d’une partition étendue et sont destinées à ne contenir
que des fichiers de données.

Figure 11 : exemple de partitionnement

8 2941 TE PA 02
Notez que progressivement les systèmes à base de BIOS sont remplacés par les systèmes
UEFI (Unified Extensible Firmware Interface) qui permet de gérer beaucoup plus de par-
titions.

5B4. Les états d’une partition


La table des partitions comporte un octet qui permet de déterminer pour chaque parti-
tion si elle est :
– active : partition à partir de laquelle l’ordinateur s’amorce. Il n’y a qu’une
seule partition active à un moment donné sur un disque ;
– inactive : toutes les autres partitions sont dans cet état ;
– cachée : partition désactivée et donc inutilisable.
L’utilitaire de partitionnement permet de modifier l’état des partitions.

5C. Le formatage
Le formatage crée la structure permettant l’organisation du disque : le système de
fichiers pour recevoir des données (fichiers et répertoires). Il tient compte de la géomé-
trie du disque (nombre de pistes, secteurs, cylindres… : ces valeurs sont stockées dans le
secteur numéro 0).
On distingue en général :
• 2 niveaux de formatage :
– rapide : seule la structure est réinitialisée, les données ne sont pas touchées
(possibilité de récupérer un formatage accidentel), pas de vérification de l’état
Séquence 16
du disque,
– complet : la structure est réinitialisée, les données sont complètement effacées Architecture des sys-
(chaque secteur du disque est vérifié et mis à 0) ; tèmes d’exploitation
• 2 types de formatage :
Page 95
– système : le disque comporte tout ou partie de l’OS, il est dit bootable (la
machine peut donc démarrer à partir de ce disque). Dans ce cas, le secteur 0
contient également un programme qui permet le chargement de l’OS,
– non système : le disque ne comporte que des fichiers de données.
Note : il existe un formatage dit de « bas niveau » non géré par l’OS mais par le construc-
teur du disque qui permet en particulier de repérer les secteurs défectueux et de les
enlever de la liste des secteurs disponibles.

5D. Le système de fichiers


Le système de fichiers est une structure de données créée par le système d’exploitation
sur un support de stockage au moment du formatage. Le système d’exploitation l’utilise
pour organiser le stockage des fichiers.
Le système d’exploitation gère deux types d’objet élémentaire :
– les fichiers qui contiennent des données ;
– les répertoires (ou dossiers) qui contiennent des fichiers ou d’autres réper-
toires.

8 2941 TE PA 02
Le système de fichiers permet de connaître :
– des informations sur l’objet (nom, taille, attributs…) ;
– où se trouve logiquement l’objet (dans quel répertoire de l’arborescence) ;
– où se trouve physiquement l’objet (quels secteurs le constitue) ;
Le système de fichiers organise ces objets sous la forme d’une arborescence constituée
de répertoires :

Séquence 16

Architecture
des systèmes
d’exploitation

Page 96
Figure 12: structure arborescente d’un système de fichiers
Le point de départ est la racine. Les branches sont constituées par des répertoires. Les
feuilles sont soit des fichiers, soit des répertoires (vides donc).
Cette structure est transparente pour l’utilisateur, cependant elle occupe de la place.
C’est pourquoi, l’espace réellement disponible pour stocker les fichiers est inférieur à la
capacité théorique du support.

5D1. Un système de gestion de fichiers : FAT


Nous présentons ici rapidement le système de fichiers probablement le plus simple qui
soit : FAT = File Allocation Table = système de fichiers issu de MSDOS. Il est aussi très
répandu, y compris sur les supports comme les clés USB, baladeurs, cartes SD, CD, DVD,
etc.
Après formatage, un disque sous FAT est structuré schématiquement de la façon suivante

Figure 13: structure d’un disque formaté avec FAT

8 2941 TE PA 02
Le secteur d’amorçage (FAT16)
Ce secteur contient deux éléments : des données sur la partition et, dans certains cas, un
petit programme exécutable. Dans le cas d’un disque système, il sert à charger le système
d’exploitation.

Le secteur fait 512 octets :


3 octets pour l’instruction de saut
59 octets pour les données sur la partition
448 octets pour le programme de boot
2 octets pour le marqueur de fin
Note : sur disque dur, l’intégralité de la
première piste (soit 63 secteurs) est « per-
due ».

Données sur la partition :

Champ du secteur de boot Valeurs généralement constatées


OEM ID Version de Windows
Séquence 16
Octets par secteur 512
Secteurs par groupe Taille des clusters (voir plus bas) Architecture des sys-
tèmes d’exploitation
Secteurs réservés du début 1 (secteur de boot)
Exemplaires de la table FAT 2 (une copie) Page 97
Entrées du répertoire racine 224 (disquette) ou 512 (disque dur)
Nombre de secteurs du disque (si disque <=32 Mo, sinon 0)
Octet descript. du support F0h pour disquettes ou F8h
Secteurs par FAT 9 si disquette, 129 si disque dur
Secteurs par piste 18 si disquette, 63 si disque dur
Têtes 2 si disquette, variable si disque dur
Secteurs cachés spéciaux Variable
Total du nombre de secteurs (si disque >= 32 Mo, sinon 0)
Numéro physique du disque (00h si disquette, 80h disque dur)
Sign. de zone amorce étendue Type de partition = 29 pour FAT
Numéro de Série du volume Nombre aléatoire créé lors du formatage
Nom du volume 11 caractères
ID fichiers Système Contient le texte : FAT12, FAT16, FAT32…

Note : en FAT32, la zone d’amorçage occupe 3 octets.

8 2941 TE PA 02
Répertoire racine (FAT16)
C’est une liste d’entrées sur 32 octets.

Taille Contenu
11 octets Le nom (8 octets) et l’extension (3 octets)
1 octet Attributs (R H S A) + indique si l’entrée est un dossier
10 octets Inutilisés
2 octets Heure de dernière modification
2 octets Date de dernière modification
2 octets Numéro du premier groupe constituant le fichier
4 octets Taille du fichier
Lorsqu’il y a un nom de fichier long (255 caractères maximum), ne sont stockés que les six
premiers caractères du nom de fichier suivis d’un numéro pour distinguer les doublons.
Par exemple : « Program Files » devient « PROGRA~1 ». Juste avant le nom court, est
stocké le nom long au format Unicode.

La table FAT
La FAT contient la liste des secteurs occupés par chaque fichier. C’est un tableau à une
dimension où chaque cellule correspond en réalité à un groupe de secteurs sur le disque :
– l’indice de la cellule correspond au numéro du groupe ;
Séquence 16 – le contenu de la cellule indique l’état du groupe ou le prochain numéro de
groupe du fichier.
Architecture
des systèmes Exemple : supposons que les groupes ne soient constitués que d’un seul secteur (cas de
d’exploitation la disquette notamment).

Page 98 Répertoire racine Nom Taille Numéro du premier secteur


Fich1.txt 1700 octets 2
Fich2.txt 600 octets 5
Fich3.txt 48 octets 7

Fich1.txt occupe 4 secteurs (1700 / 512) et Fich2.txt en occupe 2. On aura dans la FAT :

Figure 14 : exemple de FAT

8 2941 TE PA 02
Valeurs possibles pour une cellule de la FAT :
– libre (contient la valeur 0) ;
– corrompu (défectueux donc inutilisable, contient la valeur FF F7h) ;
– utilisé par un fichier (contient le numéro du prochain groupe utilisé par le
fichier) ;
– dernier groupe d’un fichier (contient la valeur FF FFh).
Les groupes 0 et 1 ne sont pas disponibles pour les fichiers car ils correspondent à la place
occupée par la structure du système de fichiers sur le disque.

La notion de groupe de secteur (clusters)


Il existe différentes versions de FAT correspondant à des évolutions historiques :

Taille support Système de fichiers Nombre maxi de cellules de la FAT Taille de chaque cellule
0 – 32 Mo FAT12 212 = 4 096 12 bits
Jusqu’à 2 Go FAT16 216 = 65 536 16 bits
Au-delà FAT32 Jusqu’à 228 = env. 268 millions 32 bits

On sait qu’en FAT16, la taille maximale d’une partition est bien supérieure à 65 536 sec-
teurs (car 65 536 x 512 o = 32 Kio !). Les secteurs sont regroupés en unités d’allocation
(ou groupes ou clusters).

Un cluster est la plus petite unité manipulée par le système d’exploitation. Tout fichier créé Séquence 16
occupe au moins un cluster. Un cluster n’appartient qu’à un et un seul fichier.
Architecture des sys-
tèmes d’exploitation

Page 99
Le problème de la fragmentation
Pour le système d’exploitation, un fichier est une suite de secteurs. Un fichier n’est pas
forcément stocké sur des secteurs contigus. Après une longue utilisation d’un disque
(suite d’effacements/créations de fichiers), il peut se produire un phénomène dit de
fragmentation où les secteurs constituant les fichiers sont très éclatés sur l’ensemble du
disque.
Exemple :

Emplacement des données sur le disque


1 temps :
er

3 fichiers sont enregistrés sur disque :


Fichier A occupe 3 groupes (1,2,3)
Fichier B occupe 3 groupes (4,5,6)
Fichier C occupe 2 groupes (7,8)

8 2941 TE PA 02
2e temps :
On supprime le fichier B.

3e temps :
On crée sur disque un fichier D qui occupera 5
groupes.
Le système d’exploitation attribue les premiers
secteurs disponibles (4,5,6,9,10).

Ce phénomène répété entraîne un ralentissement dans la lecture des fichiers (à cause


du temps de déplacement des têtes de lecture). Il est donc important de défragmenter
régulièrement un disque.
La plupart de ces concepts s’applique au système de fichiers NTFS, successeur de FAT.
Il organise ses données dans une MFT (Master File Table) qui contient entre autres les
droits d’accès.

6. Gestion des droits

6A. Principes
La gestion des droits dans un environnement partagé entre plusieurs utilisateurs (multi-
Séquence 16
utilisateur) recherche les objectifs suivants :
Architecture – éviter un usage malveillant du système par les utilisateurs ou les programmes ;
des systèmes – veiller à ce que chaque ressource partagée soit utilisée uniquement en confor-
d’exploitation
mité avec les stratégies fixées par les administrateurs système ;
Page 100 – s’assurer que les programmes erronés ou mal développés causent un minimum
de dommages possible.
Notez bien que les systèmes d’exploitation fournissent des mécanismes de protection
mais qu’il appartient aux administrateurs de définir les stratégies et périmètres.
Un principe absolu à appliquer dans ce domaine sensible est celui du moindre privilège.
Il s’agit d’attribuer les droits minimums aux utilisateurs ou processus. Ceci s’applique
même aux administrateurs qui doivent posséder un compte utilisateur « normal » pour
leur fonctionnement quotidien, et ne s’attribuer le rôle d’administrateur que lorsque c’est
nécessaire !

6B. Domaines de protection et matrices d’accès


On formalise le système de protection comme :
– un ensemble d’entités actives, les sujets ;
– un ensemble d’entités accessibles, les objets.
Un domaine de protection définit un ensemble d’objets et les types d’opérations qui
peuvent être invoqués sur chaque objet. Un droit d’accès est la possibilité de réaliser une
opération sur un objet.

8 2941 TE PA 02
Basiquement, on distingue en général trois types de droits :
– Lecture (Read) : il est possible de consulter le contenu mais ni de modifier,
supprimer ou exécuter ;
– Écriture (Write) : il est possible de modifier le contenu, de supprimer mais pas
d’exécuter ;
– Exécuter (Execute) : il est possible d’exécuter.
Le système de protection peut alors se représenter sous la forme d’une matrice :

Objet Fichier 1 Fichier 2 Fichier 3 Imprimante


Domaine
D1 Lecture Lecture
D2 Imprimer
D3 Lecture Exécution
D4 Lecture-écriture Lecture-écriture

Une liste de contrôle d’accès (ACL) représente l’ensemble de tous les droits sur un objet,
quelque soit le domaine (ici : une colonne).

7. Gestion des informations


Un système d’exploitation doit produire au moins deux types d’informations :
– des indicateurs en temps réel sur son état de fonctionnement et qui permet- Séquence 16
tent de connaître son état de santé ;
Architecture des sys-
– des mécanismes d’enregistrement qui permettent de garder une trace des tèmes d’exploitation
événements système pour une analyse a posteriori (fichiers journaux ou logs).
Ces données permettent à l’administrateur d’entreprendre des actions préventives ou Page 101
correctives sur le système d’exploitation.

8. Un vrai système d’exploitation


Voici le schéma de principe (simplifié) du système d’exploitation Windows 7 :

Figure 15: Architecture simplifiée de Windows 7

8 2941 TE PA 02
Celle-ci est subdivisée en trois domaines :
– kernel : ceci relève du noyau, donc du coeur du système ;
– ntoskrnl : le noyau lui-même ;
– file systems : gestion des systèmes de fichier ;
– net stacks : piles réseau comme TCP/IP ;
– device drivers : pilotes de périphériques ;
– win32k : gestion de l’interface graphique côté noyau ;
– application process ;
– ntdll : il s’agit de l’API (Application Programming Interface) native de
Windows, peu documentée ;
– API DLLs : Windows repose largement sur la notion de DLL (Dynamic Link
Library), les librairies de programmation du système peuvent être partagées
entre différentes applications ce qui permet de ne les charger qu’une seule
fois en mémoire ;
– Rpcss : permet la communication interprocessus (Remote Procedure Call) ;
– smss : gestion des sessions utilisateurs ;
– csrss : gestion du client-serveur ;
– applications utilisateurs ;
– shell ;
– explorateur ;
– dwm (Desktop Window Manager) : couche qui gère les effets graphiques sur
Séquence 16
le bureau Windows.
Architecture
des systèmes
d’exploitation À retenir

Page 102
Les fonctions d’un système d’exploitation sont les suivantes :
• Gestion du ou des processeurs : proposer des mécanismes d’ordonnancement
afin que les tâches s’exécutent en temps partagé et donnent l’impression
d’être en parallèle.
• Gestion de la mémoire vive : gérer l’espace mémoire alloué à chaque processus
et gérer la mémoire virtuelle permettant d’allouer plus que de mémoire phy-
sique aux processus.
• Gestion des entrées/sorties : unifier et contrôler l’accès aux ressources maté-
rielles par l’intermédiaire des pilotes (appelés également gestionnaires de
périphériques ou gestionnaires d’entrée/sortie ou drivers). Il faut également
gérer les accès concurrents.
• Gestion des fichiers : gérer la structure de données appelée « système de
fichiers », gérer la lecture et l’écriture dans le système de fichiers et les droits
d’accès aux fichiers par les utilisateurs et les applications.
• Gestion des droits : gérer la sécurité liée à l’exécution des programmes en
garantissant que les ressources ne sont utilisées que par les programmes et
utilisateurs possédant les droits adéquats.
• Gestion des informations : fournir un certain nombre d’indicateurs permettant
de diagnostiquer le bon fonctionnement de la machine.
• Interface utilisateur : permettre à l’utilisateur de commander sa machine.

Faites maintenant l’atelier 7.

8 2941 TE PA 02
Corrigé des exercices
du cours
Corrigé des exercices du cours
Séquence 1
Exercice 1
1. On encadre de guillemets les termes composés afin de préciser la recherche. J'ai
également dû limiter les pages à celles de moins d'un an pour avoir moins de 100 000
résultats :

Corrigé
des exercices
du cours

Page 105

2. On ajoute le mot clé « site: » : site:tomshardware.com


3. On met le signe – devant le mot clé « site ».

Exercice 2
• fr.comp.os.ms-windows : questions autour des systèmes d'exploitation Windows
• comp.sys.mac.hardware.storage : problèmes de matériel de stockage sur MacInstosh

Exercice 3
Exemple de message posté dans le forum fr.test :

Exercice 4
Pas de correction.

8 2941 TE PA 02
Exercice 5
Il n'est pas possible de connaître la liste des sources utilisées par ce moteur... Il faut regar-
der l'indication marquée sous le lien de l'article. Sinon, pour vérifier si un site est utilisé, il
faut faire une recherche en mettant : site:<url du site> dans le moteur de recherche (voir
http://www.google.com/support/news_pub/bin/answer.py?hl=fr&answer=3653&ctx=cb)

QCM Séquence 1

1. Tous les moteurs de recherche 6. Google trie les résultats suivant les
interprètent les requêtes de l’utilisateur pages :
de la même façon a. qui ont été trouvées le plus vite
a. vrai b. qui sont les plus intéressantes
b. faux c. qui sont le plus en rapport avec la
recherche
2. Dans Google, on peut forcer la d. qui ont le plus de liens qui
recherche sur un seul site pointent dessus
a. vrai (mot clé site :)
b. faux 7. Avec les forums (newsgroup), je reçois
dans ma messagerie des nouvelles sur
3. Lorsque l’on recherche un mot avec l’actualité informatique
Google, celui-ci tient compte de la casse a. vrai
a. vrai b. faux (il s’agit de la newsletter)
b. faux
Corrigé 8. Je peux partager mes signets vers
des exercices des sites intéressants avec d'autres
du cours 4. Si j’ai un problème informatique, je
contacte un fil RSS personnes :
a. vrai (voir delicious.com par
Page 106 a. vrai
exemple)
b. faux (contactez le SAV ou un b.faux
forum)
9. On saisit dans Google la requête
5. Je peux contribuer à n'importe quel suivante : imprimante laser
Wiki :
a. Google cherche les pages qui
a. vrai
contiennent le mot imprimante et
b. faux le mot laser
c. en fonction des droits d'accès b. Google cherche les pages qui
contiennent le mot imprimante ou le
mot laser
c. Google cherche les pages qui
contiennent le mot imprimante suivi
du mot laser

8 2941 TE PA 02
Séquence 2
Exercice 1
Je ne connais pas, a priori, votre niveau en informatique. Mais, je suppose que vous
avez répondu spontanément : microprocesseur, écran, imprimante, scanner, clavier, sou-
ris, manette de jeu, lecteur (ou graveur) de cédérom (ou de dévédrom ou de Blu-ray),
enceintes, unité centrale (boîtier). En réfléchissant un peu plus, vous avez peut-être cité :
mémoire (RAM), disque dur, modem, webcam, tablette graphique. Si vous êtes plus calé,
vous avez peut-être dit : carte mère, carte graphique, carte son, carte réseau, port USB,
port parallèle, port série, port PCI, port VGA, port HDMI, port AGP, chipset, bus, mémoire
cache, lecteur de bandes DAT, instrument MIDI, etc. Et il y en a plein d’autres.
Hé ! Hé ! Cela fait beaucoup de mots bizarres, beaucoup d’initiales curieuses ! Si vous
débutez complètement, cela doit vous sembler compliqué. Ne vous inquiétez pas, nous
allons expliquer ces différents termes au fur et à mesure du cours. Si vous êtes impatient,
pourquoi ne pas chercher ces termes sur Internet afin d’avoir une première définition ou
une photo qui vous permettra de voir à quoi ça ressemble ?

Exercice 2
Catégorie Composant
Microprocesseur, mémoire (RAM), carte mère, chipset, bus, mémoire
Unité de traitement
cache, port PCI, port AGP
Carte graphique, carte son, carte réseau, port USB, port parallèle,
Interface
port série, interface MIDI, port VGA, port HDMI
Corrigé
Écran, imprimante, scanner, clavier, souris, manette de jeu, lecteur des exercices
(ou graveur) de cédérom (ou de dévédrom ou de Blu-ray), enceintes, du cours
Périphérique
disque dur, modem, webcam, tablette graphique, lecteur de bandes
DAT, instrument MIDI Page 107

Le boîtier, qui est un simple emballage 1, ne figure dans aucune de ces catégories.
Il est fort probable que la classification que je vous propose vous gêne un peu.
1. Pourquoi n’ai-je pas mis le disque dur dans l’unité de traitement ? Il sert bien à stocker
données et programmes. Oui, mais pas pour leur traitement. Le processeur exécute les
instructions situées dans la mémoire RAM. De même pour les données, elles doivent être
dans la mémoire RAM pour être utilisées.
2. Pourquoi les ports2 PCI et AGP ne sont-ils pas dans les interfaces ? Car ce ne sont que
de simples connecteurs permettant de relier une carte à un bus. Le bus étant un canal
de communication.
3. Pourquoi les cartes graphiques, son, réseau sont-elles dans les interfaces ? Car elles
permettent de connecter des périphériques à l’unité centrale.

1. Imaginez tous les composants éparpillés sur un bureau avec des fils partout. Cela ne ferait pas très sérieux !
2. Si vous avez déjà ouvert un boîtier d’ordinateur, vous avez pu remarquer une grande carte électronique
fixée au fond du boîtier et une ou plusieurs petites cartes électroniques fixées perpendiculairement sur la
grande. Ces cartes ont chacune une fonction (son, vidéo, modem, etc.) et correspondent à une certaine norme
(PCI, AGP). Le port est l’endroit où elles sont fixées. Nous reviendrons sur ces termes.

8 2941 TE PA 02
Exercice 3
De gauche à droite et de haut en bas :
Windows 7, MacOS X, Linux Ubuntu Gnome, Android

Exercice 4
Sans être exhaustif :
Système informatique Système d’exploitation possible
PC Windows professionnel ou familial, Linux, FreeDOS...
Mac MacOS X, Windows, Linux...
Serveur PC Windows server, Linux, BSD...
Smartphone Android, iOS, Windows phone...
Tablette Android, iOS...
Mainframe z/OS...

QCM Séquence 2
1. L’unité de traitement est constituée : 6. Une carte graphique fait partie :
a. de l’unité centrale, des interfaces a. de l’unité de traitement
b. des interfaces, des périphériques b. des interfaces
c. du processeur, de la mémoire c. des périphériques
d. du processeur, de la mémoire,
Corrigé du bus 7. L’objectif de l’informatique est de :
des exercices a. traiter manuellement l’information
du cours 2. L’unité centrale est constituée :
b. traiter rapidement l’information
a. du processeur, de la mémoire
Page 108
b. du processeur, de la mémoire, des c. traiter automatiquement
interfaces l’information
c. de l’unité de traitement, des d. produire des bugs
périphériques
8. Le système d'exploitation fait partie:
d. de l’unité de traitement, des
interfaces a. du matériel
b. des logiciels de base
3. Un disque dur fait partie : c. des logiciels d'application
a. de l’unité de traitement
b. des interfaces 9. L'architecture logicielle "classique" d'un
c. des périphériques ordinateur est :
a. le système d'exploitation
4. Un port PCI fait partie : directement au-dessus du matériel
a. de l’unité de traitement b. l’application directement au-dessus
b. des interfaces du matériel
c. des périphériques c. les applications au-dessus du
système d'exploitation
5. Un port USB fait partie :
a. de l’unité de traitement d. le système d'exploitation à côté des
applications
b. des interfaces
c. des périphériques

8 2941 TE PA 02
Séquence 3
Exercice 1

Un boîtier

Une carte mère

Corrigé
des exercices
Un microprocesseur du cours

Page 109

Une barrette mémoire

Deux cartes d’interface, en l’occurrence des cartes réseau.

Deux unités de stockage, on voit à gauche un disque dur et à droite un


lecteur/graveur de CD/DVD.

8 2941 TE PA 02
Exercice 2

Connecteur

Disques durs ou
Disques durs ou
lecteur graveur
Utilisation Carte mère Processeur lecteur graveur CD/DVD -
CD/DVD
de type SATA
de type IDE

Exercice 3
a Port USB : de très nombreux périphériques (claviers, souris, imprimantes, scanner, webcams...)
Port de clavier/souris PS2 : comme indiqué. Type de connecteur abandonné mais conservé pour permettre
b
la connexion des matériels anciens
c Port VGA : sortie vidéo analogique pour écran

Corrigé
d Port DVI-D : sortie vidéo numérique pour écran
des exercices e S/PDIF : sortie son numérique pour connecter sur une chaîne hifi par exemple
du cours
f Port HDMI : sortie vidéo numérique pour écran, peut intégrer le son

Page 110 g Display port : sortie vidéo numérique pour écran, peut intégrer le son
h Port IEEE1394a (ou firewire) : souvent périphérique vidéo comme une caméra par exemple
i Port eSata : périphérique de stockage (disque dur externe par exemple)
j Port LAN RJ45 : connexion au réseau local

Exercice 4
Connecteur Composant
ATX Alimentation de la carte mère
ATX_12V_2X4 Alimentation du processeur
SATA2_0 Disque dur ou lecteur/graveur CD/DVD
LGA1156 Processeur
CPU_FAN Ventilateur du processeur
DDR3_1 Barrette mémoire
PCIEX16 Carte graphique
PCI1 Carte d’extension au format PCI

8 2941 TE PA 02
Exercice 5
PCI Express 1x à gauche et 16x à
PCI AGP
droite

blanc marron blanc

Il faut essentiellement regarder la couleur. Le connecteur AGP est décalé sur la carte
mère par rapport aux autres. Corrigé
des exercices
du cours
QCM Séquence 3
1. Le connecteur ci-dessous sert à brancher : 2. Le connecteur ci-dessous sert à Page 111
brancher :

a. un clavier a. un clavier
b. un écran b. un écran
c. une souris c. une souris
d. une imprimante d. une imprimante

3. Ces connecteurs se 4. Le plus gros des deux


branchent sur : connecteurs sert :
a. un disque dur a. à transférer des données
b. un lecteur de b. à l’alimentation
dévédérom électrique
c. une carte mère c. aux deux
d. une carte d’extension

8 2941 TE PA 02
5. Qu'est-ce que ceci ?

a. un processeur
b. une carte d’extension
c. une barrette de mémoire

6. Soit la carte mère (ASUS P6T) :


Dans la liste de composants ci-dessous, indiquez le numéro de son connecteur si celui-ci
figure sur la carte mère :
Composant Connecteur
Disque dur SATA 7,8
Barrette mémoire DDR3 3
Lecteur de disquette 15 (floppy)
Alimentation électrique carte mère 1 (droite)
Alimentation électrique processeur 1 (haut)
Imprimante USB USB 3,4,5,6
Corrigé
des exercices Carte son bus ISA Obsolète !
du cours
Carte graphique (PCI Express X16) Pas de numéro : PCIEX16_1, 2 ou 3

Page 112 Microprocesseur 2

7. Quelle est la technologie de cette carte d'extension ?

a. PCI
b. AGP
c. ISA
d. PCI Express X1 (connecteur tout petit)
e. PCI Express X8

8 2941 TE PA 02
Séquence 4
Exercice 1
Saurez-vous remplir la fin du tableau pour le quatrième et dernier cas ?
a Impact sur transistor 1 b Impact sur transistor 2 Résultat sur la sortie S
1 1 Les deux transistors sont
Le 1 logique correspond à Le 1 logique correspond à
conducteurs, cette fois la sortie
la tension +5V. Lorsqu’un la tension +5V. Lorsqu’un
apparaît reliée à la masse,
transistor reçoit cette tension transistor reçoit cette tension
donc au 0V. Elle est donc au 0
sur sa base, il est conducteur. sur sa base, il est conducteur.
logique.

Exercice 2
Comment a été construite la table de vérité ? C’est en fait très simple. Il faut suivre les
fils ! On part des entrées (ici, il y en a deux a et b) représentées à gauche. On observe
que le premier composant rencontré est une porte NAND. Dans ce cas, on utilise la table
de vérité de cette porte qui est strictement identique à celle du cours. Mais, ce n’est pas
fini. On observe que la sortie du NAND est reliée à l’entrée de l’inverseur. On inverse
donc les résultats trouvés précédemment.

Exercice 3
Les transistors sont montés en parallèle. Ainsi, il faut que les deux
Entrée Sortie
soient bloqués (non conducteurs) pour que la sortie S apparaisse
reliée au +5V. Dans tous les autres cas, la sortie apparaît reliée à a b S
la masse. Le seul cas où les deux transistors sont non conducteurs, 0 0 1 Corrigé
c’est lorsque leur base est reliée au 0V. On peut ainsi en déduire 0 1 0 des exercices
du cours
la table de vérité du NOR : 1 0 0
1 1 0 Page 113

Exercice 4
On constate que la somme correspond à la table de vérité d’un XOR et que la retenue
correspond à un AND.

QCM Séquence 4

1. Ce symbole représente :
Collecteur (C) a. un inverseur
b. une porte NOR

Base (B) c. un interrupteur


d. un transistor

Émetteur (E)

8 2941 TE PA 02
2. Pour chaque symbole, indiquez le nom qui lui correspond :
a. Porte NAND
b. Porte AND
c. Porte NOR
d. Porte XOR
e. Porte OR
NOT NOR OR NAND
f. Porte NOT

3. Le fonctionnement d’un transistor peut être assimilé à celui de :


a. un annulateur
b. un commutateur
c. un interrupteur
d. un cavalier (jumper)

4. Lorsque le transistor est conducteur, il est dit :


a. bloqué
b. saturé
c. fermé
d. commuté

5. Complétez la phrase :
Une porte NAND est constituée de deux transistors montés en série, alors qu’une porte
Corrigé
des exercices NOR est constituée de deux transistors montés en parallèle.
du cours
6. Pour chaque table de vérité, indiquez le nom de l’opérateur auquel elle correspond :
Page 114

Entrée Sortie Entrée Sortie Entrée Sortie Entrée Sortie a. NAND


a b S a b S a b S a b S b. AND
0 0 1 0 0 0 0 0 1 0 0 1 c. NOR
0 1 1 0 1 1 0 1 0 0 1 0 d. XOR

1 0 1 1 0 1 1 0 1 1 0 0 e. OR
f. NOT
1 1 0 1 1 0 1 1 0 1 1 0
NAND XOR Jamais vu ça ! NOR

7. Le montage ci-dessous correspond à :


a. une porte OR
b. une porte NOR
c. une porte AND
d. une porte NAND

8. Selon De Morgan, l’expression NON (A ET B) se simplifie en :


a. NON A ET NON B
b. A NON ET B
c. NON A OU NON B
d. NON A ET B

8 2941 TE PA 02
Séquence 5
Exercice 1
1024 = 1x103 + 0x102 + 2x101 + 4x100
Le chiffre avec le poids le plus fort est le 1, le chiffre avec le poids le plus faible est le 4.

Exercice 2
Ça devrait vous rappeler les tables de vérité. En effet, si l’on recherche toutes les combi-
naisons de 0 et de 1 sur un certain nombre de positions, on compte en binaire.

Exercice 3
1 1 1
Retenues
1 1 0 0 1 1
+ 1 1 1
1 1 1 0 1 0

Exercice 4
Retenues -1 -1

1 1 0 0 1 1
- 1 1 1
1 0 1 1 0 0

Exercice 5 Corrigé
des exercices
40 2 du cours
0 20 2
Page 115
0 10 2
0 5 2
1 2 2
0 1 2
1 0

(40)10 = (10 1000)2

Exercice 6
4 3 2 1 0
Rang

Nombre 1 1 0 0 0 Nombre à convertir

Poids 24 23 22 21 20 Puissances de 2

(16)10 (8)10 (4)10 (2)10 (1)10

Valeur 1 x 16 + 1x8+ 0x4+ 0x2+ 0x1 = (24)10

(11000)2 = (24)10

8 2941 TE PA 02
Exercice 7
300 16
12 18 16
2 1 16
1 0

(300)10 = (12C)16

Exercice 8
Rang 4 3 2 1 0

Nombre 0 0 3 F 0 Nombre à convertir


Poids 16 4
16 3
16 2
16 1
16 0
Puissances de 16
(65 536)10 (4 096)10 (256)10 (16)10 (1)10
Valeur 0 x 65 536 + 0 x 4 096 + 3 x 256 + 15 x 16 + 0x1 = (1 008)10
(3F0)16 = (1 008)10

Exercice 9
Convertissez (3F0)16 en binaire.
(3 F 0)16
(0011 1111 0000)2
Corrigé (3F0)16 = (11 1111 0000)2
des exercices
du cours

Page 116

8 2941 TE PA 02
QCM Séquence 5

1. Peut-on dire que (100)2 = (100)10 ? 8. L’opération (10)16 + (F)16 donne :


a. VRAI a. (FF)16
b. FAUX b. (20)16
c. (1F)16
2. Le nombre (1001)16 est représenté en :
d. (F1)16
a. binaire
b. hexadécimal 9. Dans le nombre suivant (1001010)2 :
c. octal a. le bit de poids fort vaut 1 et le bit
d. décimal de poids faible vaut 1
b. le bit de poids fort vaut 0 et le bit
3. Un bit et un byte sont équivalents : de poids faible vaut 1
a. VRAI (si vous avez répondu vrai, il c. le bit de poids fort vaut 1 et le
faut vraiment mieux étudier le cours) bit de poids faible vaut 0
b. FAUX d. le bit de poids fort vaut 0 et le bit
de poids faible vaut 0
4. Un octet est un regroupement de :
a. 8 bits 10. Les nombres décimaux 12, 4, 5 et 1
b. 16 bits sont représentés en binaire par :
c. 32 bits a. 1101, 11, 101, 1
d. 64 bits b. 1100, 11, 101, 1 Corrigé
des exercices
c. 1100, 100, 101, 1 (il faut procéder du cours
5. Le nombre hexadécimal (FF)16 : par élimination en repérant les
a. est incorrect nombres pairs et impairs). Page 117
b. correspond à (256)10 d. 1101, 110, 101, 1
c. correspond à (128)10
11. Le nombre binaire (100 0000)2 vaut :
d. correspond à (255)10 (valeur
a. (256)10
remarquable à retenir)
b. (127)10
6. Le nombre hexadécimal (FG)16 : c. (128)10
a. est incorrect (pas de G !) d. (64)10
b. correspond à (256)10
12. Le nombre binaire (1 0000)2 vaut :
c. correspond à (128)10
a. (A0)16
d. correspond à (255)10
b. (10)16
7. L’opération (11)2 + (11)2 donne : c. (F0)16
a. (22)2 (j’espère que vous n’avez pas d. (01)16
répondu ça…)
b. (1111)2
c. (101)2
d. (110)2

8 2941 TE PA 02
Séquence 6
Exercice 1
Une variable est une zone réservée dans la mémoire RAM de l’ordinateur et destinée
à accueillir une donnée saisie par l’utilisateur ou calculée par le programme. On peut
trouver le contenu de la variable à une certaine une adresse. Dans le programme, lorsque
l’on déclare la variable, on est tenu d’indiquer son type (parmi les plus courants, on
trouve : entier, réel, chaîne de caractères, booléen).

Exercice 2
J’espère que vous avez répondu spontanément : « un octet est un regroupement de 8
bits »… Si ce n’est pas le cas, je vous suggère fortement de revoir la séquence de cours
précédente avant de poursuivre celle-ci ! Étant donné que chaque séquence s’appuie
sur la précédente, il est indispensable que vous révisiez avant d’attaquer une nouvelle
séquence de cours.
Un nombre binaire où tous les bits sont à 0 donnera toujours 0, quelle que soit la base !
Pour savoir combien fait en base 10, un octet où les 8 bits sont à 1, il faut faire une
conversion avec la méthode vue à la séquence précédente. Ainsi, vous pourrez vérifier
que (1111 1111)2 = (255)10.

Exercice 3
Il ne faut pas oublier que l’on travaille toujours avec 16 bits. Donc on complète avec des
Corrigé 0 à gauche. Comme je l’ai déjà dit, l’ordinateur tout comme l’humain à horreur du vide :
des exercices
du cours (+124)10 = (0000 0000 0111 1100)2
Pour obtenir le nombre négatif, on complémente et on additionne 1. On obtient alors :
Page 118
(-124)10 = (1111 1111 1000 0100)2
On peut s’amuser à démontrer cela avec la calculatrice intégrée à votre système d’ex-
ploitation. Par exemple, sous Windows, lancez la calculatrice en mode « programmeur »
(menu affichage) puis saisissons -124 :

Exercice 4
La plage de valeur indiquée est [-2 147 483 648 ; +2 147 483 647]. Ces limites sont aisé-
ment calculables avec la formule que nous venons de donner : [-2n-1 ; +2n-1-1]. Si l’on
remplace n par 32, on obtient : [-231 ; +231-1]

8 2941 TE PA 02
Exercice 5
Partie entière : (1)10 = (1)2 !
Partie fractionnaire :

0,8125 x 2 = 1,625

0,625 x 2 = 1,25

0,25 x 2 = 0,5

0,5 x 2 = 1,0 (plus de décimale, donc on arrête)

(1,8125)10 = (1,1101)2
Note : la calculatrice de Windows ne gère pas la conversion en binaire des nombres réels.

Exercice 6
Pour passer de (1001,11)2 à (1,00111)2, nous allons devoir décaler la virgule de trois posi-
tions vers la gauche. Si l’on convertit (3)10 en binaire, on obtient (11)2. Le résultat est
positif puisqu’il s’agit d’un décalage vers la gauche.

Exercice 7
(0,5)10 = 0,5 x 2 = 1,0 donc (0,5)10 = (0,1)2
Bit de signe = 0
Exposant = 0111 1111* - 0000 0001 = 0111 1110 (0,1 devient 1,0, on a décalé vers la Corrigé
droite la virgule, donc le nombre est négatif) des exercices
du cours
Mantisse = 000 0000 0000 0000 0000 0000
On obtient donc : Page 119
Signe Exposant Mantisse

0 0111 1110 000 0000 0000 0000 0000 0000

Pour (-0,5)10, le résultat est identique au précédent, sauf que le bit de signe sera à 1 :
Signe Exposant Mantisse

1 0111 1110 000 0000 0000 0000 0000 0000

Pour (8,5625)10 :
Partie entière : Partie fractionnaire : Résultat :
(8)10 = (1000)2 0,5625 x 2 = 1,125 (8,5625)10 = (1000,1001)2 = (1,0001001E+11)2
0,125 x 2 = 0,25
0,25 x 2 = 0,5
0,5 x 2 = 1
(0,5625)10 = (0,1001)2

*. (127)10

8 2941 TE PA 02
Donc :
Signe = 0
Exposant = 0111 1111 + 0000 0011 = 1000 0010
Mantisse = 000 1001 0000 0000 0000 0000
Signe Exposant Mantisse

0 1000 0010 000 1001 0000 0000 0000 0000

Exercice 8

24 é t ud i an t s , 24 I NF O RMA T I C I E NS !

5 5311 1119 1114 355 3777 7 87687676783


0 2231 1007 1114 202 2380 9 27543739832
06705 065 


Ce message occupera __33__ octets en mémoire car il comporte __33__ caractères et que
chaque caractère ASCII est représenté par un nombre sur __8__ bits.
La table ASCII contient donc __28__ soit __256__ caractères différents, ce qui ne suffit pas
pour certaines langues.
Corrigé
des exercices Exercice 9
du cours 1. Nous aurons 216 possibilités, soit 65 536.
2. Complétez la phrase suivante :
Page 120
Si le message de l’exercice précédent était représenté en UNICODE, il occuperait __66___
octets en mémoire car il comporte __33__ caractères et que chaque caractère UNICODE
est représenté par un nombre sur __16__ bits.

Séquence 7
Exercice 1
Nous échantillonnons 5 fois par seconde, la fréquence est donc de 5Hz.

Exercice 2
Si l’on compte jusqu’à 7 en binaire, on obtient 000 001 010 011 100 101 110 111

Exercice 3
1. Une numérisation en qualité CD produit 176 000 octets par seconde de données. 10
minutes font 600 secondes (10 x 60). Ainsi, nous aurons 105 600 000 octets à stocker. Cela
correspond à 105 600 Ko et 105,6 Mo.
2. 74 mn = 4 440 secondes x 176 000 = 781 440 000 octets soit 781,44 Mo.

Exercice 4
L’image est composée de 480 000 pixels (800x600). Chaque pixel est représenté par 3
octets. Ainsi, l’image fait 1 440 000 octets.

8 2941 TE PA 02
Exercice 5
Son : durée = 90 mn soit 5 400 secondes en qualité CD (176 000 octets par seconde), on
obtient : 5 400 x 176 000 = 950 400 000 octets
Images : 25 images par secondes pendant 90 minutes, cela fait 135 000 images. Chaque
image occupe 720x576X24 bits soit 9 953 280 bits. Nous convertissons en octets afin d’être
cohérents, cela donne 1 244 160 octets (on divise par 8). Donc, au final la partie purement
image occupe 135 000 x 1 244 160 = 167 961 600 000 octets. Ce qui nous donne environ
167,96 Go. Peu de supports permettent une telle capacité de stockage. C’est pourquoi
les films sur support numérique comme le DVD (17 Go au maximum) sont compressés.

QCM Séquences 6 et 7
1. Avec le code ASCII, chaque caractère 6. En C#, une variable de type double est
d’un texte est mémorisé sur : mémorisée sur :
a. 7 bits a. 8 bits
b. 8 bits b. 16 bits
c. 1 octet c. 32 bits
d. 2 octets d. 64 bits

2. Avec le code UNICODE, chaque 7. En C#, une variable de type int est
caractère d’un texte est mémorisé sur : mémorisée sur :
a. 7 bits a. 8 bits
b. 8 bits b. 16 bits
Corrigé
c. 1 octet c. 32 bits des exercices
du cours
d. 2 octets d. 64 bits

8. En C#, une variable de type float est Page 121


3. La table ASCII contient :
a. 255 caractères différents mémorisée sur :
b. 256 caractères différents a. 8 bits
c. 65 535 caractères différents b. 16 bits
d. 65 536 caractères différents c. 32 bits
d. 64 bits
4. La table UNICODE contient :
a. 255 caractères différents 9. En C#, pour mémoriser le nombre
(36 767)10, j’ai besoin d’une variable :
b. 256 caractères différents
a. int
c. 65 535 caractères différents
b. short
d. 65 536 caractères différents
c. float
5. En C#, une variable de type short est d. double
mémorisée sur :
a. 8 bits 10. En C#, pour mémoriser le nombre
entier (-1023)10, j’ai besoin d’une variable :
b. 16 bits
a. int
c. 32 bits
b. short
d. 64 bits
c. float
d. double

8 2941 TE PA 02
11. La méthode du complément à deux 17. Lors de la conversion analogique/numé-
est utilisée pour représenter les nombres : rique, le signal à la sortie du capteur est :
a. entiers positifs a. digital
b. entiers relatifs b. numérique
c. réels c. analogique
d. flottants d. généalogique

12. Le nombre (-3 957)10 représenté sur 18. Les deux étapes du processus de
16 bits en complément à 2 donne : conversion analogique/numérique sont :
a. 1111 0000 1000 1011 a. numérisation puis échantillonnage
b. 0111 0000 1000 1011 b. captage puis échantillonnage
c. 1111 0000 1000 1010 c. échantillonnage puis captage
d. 0111 0000 1000 1010 d. échantillonnage puis numérisation

13. Le nombre binaire (0,1)2 correspond 19. Les deux paramètres du processus de
en décimal à : conversion analogique/numérique sont :
a. analogique puis numérique
a. 0,1
b. échantillonnage et fréquence
b. 0,11
c. fréquence et taille des valeurs
c. 0,5
numériques attribuées
d. 0,25
d. fréquence et numérisation
14. La norme IEEE754 sert à représenter
Corrigé 20. Dans une conversion analogique/
des exercices les nombres :
numérique, si l’on augmente la
du cours a. entiers positifs fréquence, on …………. la qualité et on
b. entiers relatifs ……………….. le volume des données
Page 122
c. réels numériques
d. flottants a. détériore, diminue
b. améliore, diminue
15. Avec la norme IEEE754, l’exposant est c. détériore, augmente
mémorisé :
d. améliore, augmente
a. sur 7 bits, en complément à 2
b. sur 8 bits, en complément à 2 21. On numérise un signal de 1 seconde
c. sur 8 bits, avec un excès de 127 à 20 Khz sur 8 bits. La volume du résultat
sera :
d. sur 7 bits, avec un excès de 128
a. 20 x 8 bits
16. Avec la norme IEEE754, la mantisse est b. 20 x 8 octets
mémorisée : c. 20 000 octets
a. sur 23 bits, en complément à 2 d. 20 000 bits x 2
b. sur 24 bits, en ne conservant que la 22. Une image d’une résolution de 1 000 x
partie après la virgule c. sur 24 bits, 1 000 pixels en mode true color (24 bits),
avec un excès de 127 occupe :
d. sur 23 bits, en ne conservant a. 1 000 000 d’octets
que la partie après la virgule b. 3 000 000 d’octets
c. 3 000 Ko
d. (3 000 000 / 1024) Kio

8 2941 TE PA 02
Séquence 8
Exercice 1
1. Le robot dispose de beaucoup de mémoire. (FAUX).

2. Le « procédé » est stocké dans le frigo. (VRAI, sous la forme de cartes à code
barre).

3. Le frigo n’est pas organisé. (FAUX).

4. Une même étagère peut contenir une instruction de la recette et un ingrédient.


(FAUX).

5. Une même étagère peut contenir deux instructions de la recette. (FAUX, une et une
seule instruction par étagère).

6. Le robot se déplace jusqu’au frigo. (FAUX).

7. Le robot traite le « procédé », instruction par instruction. (VRAI).

8. La recette est appliquée telle quelle par le robot. (FAUX, il y a traduction en « pro-
cédé » puis en code barre).

9. Le robot, via le chariot, peut placer des choses dans le frigo. (VRAI).
Corrigé
des exercices
10. Plusieurs aller-retours peuvent être nécessaire pour traiter une instruction. (VRAI). du cours

Page 123

Exercice 2
Grâce au numéro de cellule, en commençant à zéro pour la première.

Exercice 3
La valeur de la cellule mémoire située à l’adresse (00FF)16 est 00.
L’adresse de la cellule mémoire qui contient la valeur (AB)16 est 0000.

Exercice 4
recette procédé cartes à codes barre

algorithme fichier source programme exécutable

8 2941 TE PA 02
QCM séquence 8
1. Le processeur central sert à ................. 7. Dans la représentation suivante :
les données et les instructions : 0110 9A
a. stocker
a. 0110 est une adresse
b. transporter
b. 0110 est une valeur
c. traiter
c. 9A est une adresse
d. analyser
d. 9A est une valeur
2. La mémoire centrale sert à ................. les
données et les instructions : 8. Un bus informatique est :
a. stocker a. un véhicule pour les données
b. transporter b. un canal de communication
c. traiter c. un « Basic and Universal System »
d. analyser d. un outil de connexion

3. Le bus sert à ................. les données et 9. Un bus informatique est composé de :


les instructions : a. un bus de données, d’adresses et
a. stocker de commandes
b. transporter b. un bus de cellule, de contrôle et de
c. traiter données
d. analyser c. un bus d’adresse, de contrôle et de
commande
4. Un programme est constitué :
d. un bus mémoire, processeur et
Corrigé a. de données
des exercices
périphérique
du cours
b. d’instructions
10. Le processeur est composé d’un
5. L’unité de traitement est constituée de : séquenceur, d’un décodeur et d’une UAL :
Page 124 a. processeur central, bus et interfaces a. Vrai
b. processeur central et périphériques b. Faux
c. processeur central et mémoire
11. Le séquenceur est relié à une horloge :
centrale
a. Vrai
d. processeur central, bus et b. Faux
mémoire centrale
12. Le séquenceur pilote l’exécution du
6. La mémoire centrale peut être vue programme :
comme : a. Vrai
a. une suite contiguë d’adresses b. Faux
mémoires servant à stocker données et
programmes 13. Tout le programme est chargé dans le
microprocesseur :
b. une suite contiguë d’adresses
a. Vrai
mémoires servant à stocker uniquement
b. Faux
des données
c. une suite contiguë de cellules 14. Le décodeur analyse les instructions :
mémoires servant à stocker données a. Vrai
et programmes b. Faux
d. une suite contiguë de cellules 15. L’UAL fait des calculs :
mémoires servant à stocker uniquement a. Vrai
des données b. Faux

8 2941 TE PA 02
Séquences 9 et 10

Séquence 9 :

Exercice 1
1. Une adresse mémoire est un numéro de cellule.
2. Cette adresse est affichée en hexadécimal.

Exercice 2
0f b7 d1 représente trois octets. Cette instruction occupe donc trois cellules mémoires.

Exercice 3
Il n’y a pas de correction, lisez bien attentivement le schéma. J’attire juste votre attention
sur l’importance de bien comprendre ce qu’est un registre, quel est le rôle de chacun, où
ils sont situés dans le processeur et comment ils sont reliés.

Exercice 4
1. L’instruction 03 06 1F FC est exprimée en hexadécimal, elle occupe donc quatre octets
(soit quatre cellules mémoire).
2. Quelle partie de l’instruction semble correspondre au premier opérande ? Difficile à
dire.
3. Quelle partie de l’instruction semble correspondre au second opérande ? on voit appa-
Corrigé
raître clairement l’adresse 1F FC dans l’instruction en langage machine. des exercices
du cours
4. Quelle partie de l’instruction semble correspondre au code opération ? Les deux pre-
miers octets correspondent au code opération. Il est probable que c’est dans ces deux
Page 125
octets que l’on fait référence au registre AX.

Exercice 5
UAL CPU MEMOIRE
Op1 AX 0A 0A
1FFC 10
BX
Res 1FFD 01
CX
Op2 1FFE 00
DX
1FFF 00
I Z S O C A P
2000 03
2001 06
DONNEE

DON

2002 1F
IR 2003 FC
IP 2000 ADR

SP 2004 00
ADRESSE

DECODEUR commandes

PERIPHERIQUES
mwr
mrd

COMMANDE

SEQUENCEUR

8 2941 TE PA 02
Exercice 6
1. L’horloge sert à faire avancer le traitement du programme. À chaque transition (pas-
sage d’un état bas à un état haut) du signal produit par l’horloge, une tâche est réalisée.
2. UAL = unité de calcul, séquenceur = chef d’orchestre dans le traitement, il génère des
micro-commandes à destination des autres composants du processeur, décodeur = ana-
lyse les instructions en langage machine afin de déterminer ce qu’il faut faire et quels
sont les opérandes, bus = canal de communication entre les composants du processeur.
3. Ce sont tous des registres, de petits espaces de stockage. AH est la partie haute du
registre AX et DL est la partie basse du registre DX.
4. IR est le registre qui contient l’instruction en langage machine à traiter.
5. IP est le registre qui contient l’adresse en mémoire de la prochaine instruction en lan-
gage machine à traiter.
6. SR est le registre d’état, il donne des informations sur le déroulement de la précédente
instruction.
7. Une instruction est composée d’un code opération et, généralement, d’un ou plusieurs
opérandes. Le code opération indique le traitement à réaliser (en général, un transfert
de données ou une opération arithmétique ou logique). Les opérandes représentent les
données (constantes, registres, adresses ou contenus d’adresses mémoires).
8. Le cycle d’instructions peut être décomposé en cinq tâches : rechercher l’instruction,
décoder l’instruction, rechercher les opérandes, exécuter l’instruction, stocker le résultat.

Corrigé Séquence 10 :
des exercices
du cours Exercice 1
Le site http://www.cpubenchmark.net/ propose de nombreux benchmarks étant donné
Page 126
qu’ils sont éditeurs du logiciel Performance Test que nous utiliserons tout à l’heure. Sur le
site, nous ptouvons comparer les indices de performance de nombreux microprocesseurs.
Par exemple, concernant les processeurs Intel :

On constate que les i7-620M et i5 M 480 n’ont que peu de différences (le M pour mobile
indique chez Intel un processeur pour portable). Du côté AMD, l’écart est plus important
en faveur de l’Opteron conçu pour serveurs.

8 2941 TE PA 02
Exercice 2
AMD (source : products.amd.com) Intel (source : wikipedia)
Caractéristiques Opteron 1222 Phenom II X2 545 I7 620M I5 M 480
Fréquence 3 000 Mhz 3 000 Mhz 2 660 Mhz 2 660 Mhz
Nombre de cœurs 2 2 2 2
Taille cache L1 128 Kio 128 Kio 128 Kio 128 Kio
Taille cache L2 1024 Kio 512 Kio 512 Kio 512 Kio
Taille cache L3 - 6144 Kio 4 096 Kio 3 072 Kio

Exercice 3
Ci-dessous, PerformanceTest 7.0 lancé sur une machine virtuelle. Les résultats ne sont pas
si ridicules !

Corrigé
des exercices
du cours

Page 127

8 2941 TE PA 02
QCM séquences 9 et 10

1. L’unité arithmétique et logique (UAL) : 6. Le cycle de développement est


composé de 5 phases :
a. effectue des calculs
1 – analyse, 2 – compilation, 3 – algo-
b. décode les instructions
rithme, 4 – tests, 5 – programmation
c. modifie le registre d’état
a. 1, 3, 5, 2, 4
d. stocke des données
b. 2, 3, 5, 4, 1
2. Un registre est une zone : c. 4, 2, 3, 1, 5
a. en mémoire centrale d. 1, 5, 4, 2, 3
b. dans le processeur
7. Classez les langages suivants du plus
c. dans l’UAL simple au plus sophistiqué :
d. dans le séquenceur 1 – Java, 2 – Langage C++, 3 – Langage
Machine, 4 – Binaire, 5 – Assembleur
3. L’horloge associée au processeur est
reliée : a. 1, 3, 5, 4, 2
a. au décodeur b. 2, 3, 5, 4, 1
b. au séquenceur c. 3, 5, 2, 4, 1
c. à l’UAL d. 4, 3, 5, 2, 1
d. au pointeur d’instruction

Corrigé 4. Le registre d’instruction : 8. Un processeur superscalaire peut


des exercices a. contient l’adresse de la prochaine effectuer plusieurs calculs en même
du cours
instruction temps :

Page 128 b. contient l’instruction en cours a. vrai


de traitement b. faux
c. contient les opérandes de
l’instruction en cours 9. La mémoire cache sert à réduire les
d. contient des micro-commandes temps d’attentes du processeur :
a. vrai
5. Le cycle d’instruction est composé de
cinq phases : b. faux

1 – recherche de l’instruction, 2 – exécution 10. Pour doubler la rapidité de calcul


de l’instruction, 3 – stockage du résultat, d’une machine, il suffit de doubler la
4 – recherche des opérandes, 5 – décodage fréquence d’horloge du processeur :
de l’instruction
a. vrai
Quel est l’ordre des phases ?
b. faux
a. 1, 3, 5, 4, 2
b. 2, 3, 5, 4, 1
c. 4, 2, 3, 1, 5
d. 1, 5, 4, 2, 3

8 2941 TE PA 02
Séquences 11 et 12

Séquence 11 :

Exercice 1
Si k = 3, alors le nombre de lignes en sortie est 2k soit 8 :

Entrées Sorties Sortie sélectionnée

k0 k1 k2 s0 s1 s2 s3 s4 s5 s6 s7

0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 s0

0 0 1 0 1 0 0 0 0 0 0 s1

0 1 0 0 0 1 0 0 0 0 0 s2

0 1 1 0 0 0 1 0 0 0 0 s3

1 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 s4

1 0 1 0 0 0 0 0 1 0 0 s5
Corrigé
des exercices
1 1 0 0 0 0 0 0 0 1 0 s6 du cours

1 1 1 0 0 0 0 0 0 0 1 s7 Page 129

Exercice 2
1. Avec un bus d’adresse de 20 bits (k=20) on peut sélectionner 220 mots mémoire diffé-
rents soit 1 048 576 mots mémoire.
2. Il faut rechercher 2k = 64 Mio = 64 x 1024 x 1024 = 67 108 864. On peut chercher par
tâtonnement ou utiliser la fonction ln :
ln(2k) = ln(67 108 864)
k ln(2) = ln(67 108 864)
l = ln(67 108 864) / ln(2) = 26
Il faut un bus d’adresse de 26 lignes pour gérer une mémoire de 64 Mo avec des mots
mémoire d’un octet.

8 2941 TE PA 02
Exercice 3
1. Ci-dessous, spécifications techniques d'une barrette issues du site du constructeur
« Corsair » :
Capacité = size = 1Gio

Fréquence = speed rating = 2625 Mhz

Format du connecteur = Package


memory Format = DIMM

Nombre de broches = Package memo-


ry Pin = 240

Corrigé
des exercices
du cours 2. Selon Wikipedia : « les barrettes de mémoire ECC (Error Correction Coding ou
Error Checking and Correcting) sont des mémoires possédant plusieurs bits dédiés à
Page 130 la correction d’erreur (on les appelle ainsi bits de contrôle). Ces barrettes, utilisées
principalement dans les serveurs, permettent de détecter les erreurs et de les corriger. »
Une spécification de barrette issue d’un célèbre site de vente en ligne :

8 2941 TE PA 02
QCM séquence 11
1. La mémoire a une structure : 5. La mémoire flash est une mémoire :
a. en forme de ligne a. vive
b. en forme de grille b. morte
c. en forme de bloc c. hybride
d. en forme de colonne
6. Les clés USB sont équipées de
2. Un point mémoire est constitué de : mémoire :
a. un transistor a. PROM
b. une diode b. RAM
c. un condensateur c. SRAM
d. une résistance d. Flash

3. Un multiplexeur à 4 entrées possède : 7. On peut écrire dans une mémoire flash


à l'infini :
a. 4 sorties
a. vrai
b. 8 sorties
b. faux (entre 10 000 et
c. 16 sorties
100 000 fois)
d. 65 536 sorties
8. La technologie ECC sert :
4. La taille maximale d’une mémoire avec
a. à programmer la mémoire
un bus d’adresse de 32 fils est :
b. à protéger la mémoire
a. 32 bits Corrigé
c. à détecter des erreurs des exercices
b. 32 x 8 octets du cours
d. à corriger des erreurs
c. 322 octets
d. 4 Go Page 131

Séquence 12 :

Exercice 1
Nombre de
Largeur de Fréquence Fréquence
Nom du bus mots par cycle Débit théorique
données réelle apparente
d’horloge
ISA 16 bits 8 Mhz 1 8 Mhz 16 Mo/s
PCI 32 bits 33 Mhz 1 33 Mhz 133 Mo/s
PCI Express 1X 1 bit 5 Ghz - 5 Ghz 5 Gbits/s
PCI Express 16X 16 bits 5 Ghz - 5 Ghz 80 Gbits/s
AGP 4X 32 bits 66 Mhz 4 266 Mhz 1 Go/s
Mémoire (vers DDR) 64 bits 133 Mhz 2 266 Mhz 2,1 Go/s
IDE UDMA 66 16 bits 16 Mhz 2 32 Mhz 66 Mo/s
SATA 1 bit 1,5 Ghz - 1,5 Ghz 1,5 Gbits/s
SATA II 1 bit 3 Ghz - 3 Ghz 3 Gbits/s
SATA III 1 bit 6 Ghz - 6 Ghz 6 Gbits/S
USB 1.0 1 bit 12 Mhz - 12 Mhz 12 Mbits/s
USB 2.0 1 bit 480 Mhz - 480 Mhz 480 Mbits/s
USB 3.0 1 bit 5 Ghz - 5 Ghz 5 Gbits/s

8 2941 TE PA 02
QCM séquence 12

1. Sur un bus synchrone, tous les 5. Sur un bus série, le débit est exprimé
composants : en :
a. fonctionnent à la même a. Megaoctets par seconde
fréquence b. Megabits par seconde
b. fonctionnent à des fréquences
spécifiques 6. Généralement, un bus parallèle est plus
rapide qu’un bus série :
2. Sur un bus asynchrone, tous les a. vrai
composants :
b. faux
a. fonctionnent à la même fréquence
b. fonctionnent à des fréquences 7. Classez les bus suivants selon leur
spécifiques rapidité :
1. PCI, 2. ISA, 3. PCI-e 16X, 4. SATA II
3. Le bus de commandes est plus
a. 4,3,2,1
complexe sur :
b. 1,2,3,4
a. un bus synchrone
c. 4,2,3,1
b. un bus asynchrone
d. 2,1,4,3
4. Sur un bus parallèle, le débit est
exprimé en :
Corrigé a. Megaoctets par seconde
des exercices
b. Megabits par seconde
du cours

Page 132

Séquence 14
Exercice 1
J’espère que vous commencez à vous douter qu’il s’agit de puissances de deux ! Vous
pouvez les retrouver en utilisant le logarithme (déjà vu dans la séquence sur la mémoire) :

Nombre de couleurs Nombre de bits

2 1

16 4

256 8

65536 16

16,7 M 24

8 2941 TE PA 02
Cela vous explique, dans Windows, comment choisir le nombre de couleurs :

En 32 bits, on a virtuellement la possibilité de représenter 4 milliards de couleur. Mais


l’œil humain ne peut déjà pas voir toutes les couleurs lorsque la palette est en 24 bits
(16,7 millions e couleurs). Les bits supplémentaires sont utilisés pour gérer un niveau
d’opacité des pixels.

Exercice 2
Une image de résolution 640x480 en 16 couleurs occupe : 640x480/2 = 153 600 octets,
donc il faut une carte graphique avec 256 Ko de RAM (rappel : on divise par deux car un Corrigé
des exercices
demi-octet suffit pour représenter 16 couleurs). du cours
Une image de résolution 640x480 en 256 couleurs occupe : 640x480 = 307 200 octets,
donc il faut une carte graphique avec 512 Ko de RAM. Page 133
Une image de résolution 1024x768 en 16,7 millions de couleurs occupe : 1024x768x3 =
2 359 296 octets, donc il faut une carte graphique avec 4 Mo de RAM.
Taille RAM
256 Kio 512 Kio 1Mio 2Mio 4Mio
Résolution

640x480 16 couleurs 256 couleurs 16,7 M 16,7 M 16,7 M

800x600 16 couleurs 256 couleurs 256 couleurs 16,7 M 16,7 M

1024x768 2 couleurs 16 couleurs 256 couleurs 256 couleurs 16,7 M

1280x1024 2 couleurs 2 couleurs 16 couleurs 256 couleurs 16,7 M

1200x1200 2 couleurs 2 couleurs 16 couleurs 256 couleurs 256 couleurs

1600x1200 2 couleurs 2 couleurs 16 couleurs 256 couleurs 256 couleurs

8 2941 TE PA 02
Séquence 15
Exercice 1
1. Le disque comporte 16 têtes. Il y a 2 têtes par plateau, donc 8 plateaux.
2. Chaque cylindre comporte 16 pistes (puisqu’il y a 16 têtes). Donc, le disque comporte
3158 x 16 = 50 528 pistes.
3. Le disque comporte 50 528/8 = 6316 pistes par plateau.
4. La règle de calcul est la suivante :
Capacité du disque =nombre de pistes x nombre de secteurs par pistes x taille du secteur
3158 x 16 x 63 x 512 = 162 983 1168 octets
= 1 591 632 Kio
= 1554,328125 Mio
= 1,51789855957 Gio

QCM séquences 13, 14 et 15


1. Un clavier peut se connecter au PC par : 4. Un écran plat peut se connecter au PC
a. mini-DIN par :
b. VGA a. mini-DIN
c. USB b. VGA
Corrigé d. Série c. USB
des exercices
du cours e. Bluetooth d. Série
f. HDMI e. Bluetooth
Page 134 f. HDMI
2. Une souris peut se connecter au PC
par : 5. Le Postscript est :
a. mini-DIN a. un protocole réseau
b. VGA b. un langage d'interpréteur de
c. USB commandes
d. Série c. un langage de description de
pages
e. Bluetooth
f. HDMI 6. Le SATA est plus performant que le
PATA :
3. Une imprimante peut se connecter au
a. vrai
PC par :
b. faux
a. mini-DIN
b. VGA 7. Les disques SAS sont compatibles avec
c. USB l'interface SATA :
d. Série a. vrai
e. Bluetooth b. faux (c’est le contraire)
f. HDMI

8 2941 TE PA 02
8. Un secteur sur un disque dur fait en 10. Une clé USB repose sur une
général : technologie de :
a. 512 octets a. Mémoire RAM
b. 512 Kio b. Mémoire optique numérique
c. 512 Mio c. Mémoire flash
d. 1 Tio d. Mémoire SSD

9. Rangez ces supports par capacité de


stockage :
a. CD, BD, DVD
b. BD, CD, DVD
c. DVD, BD, CD
d. CD, DVD, BD

Séquence 16
Exercice 1
Un processeur est un composant électronique chargé de l'exécution des instructions de
programmation.

Exercice 2
Reprenons ici une définition de Wikipedia : l'unité arithmétique et logique, abrégée Corrigé
des exercices
UAL (ou bien ALU, Arithmetic Logic Unit en anglais), est l'organe de l'ordinateur chargé du cours
d'effectuer les calculs. Le plus souvent, l'UAL est incluse dans l'unité centrale ou le micro-
processeur. Page 135

8 2941 TE PA 02

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