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BTS Services informatiques aux organisations – 1re année

SUPPORT SYSTÈME
DES accès
utilisateurS
Pacôme Massol
Sommaire
Conseils généraux 3
Séquence 1 : Quelques outils pour l’étudiant 7
Séquence 2 : Introduction 23
Séquence 3 : L’assemblage du PC 41
Séquence 4 : Les composants électroniques de base 63
Séquence 5 : Les bases de numération 77
Séquence 6 : Représentation machine des informations (1) 87
Séquence 7 : Représentation machine des informations (2) 99
Séquence 8 : L’unité de traitement (une introduction) 111

CONNECTÉ À VOTRE AVENIR

Les cours du CNED sont strictement réservés à l’usage privé de leurs destinataires et ne sont pas destinés à une utilisation collective.
Les personnes qui s’en serviraient pour d’autres usages, qui en feraient une reproduction intégrale ou partielle, une traduction sans
le consentement du CNED, s’exposeraient à des poursuites judiciaires et aux sanctions pénales prévues par le Code de la propriété
intellectuelle. Les reproductions par reprographie de livres et de périodiques protégés contenues dans cet ouvrage sont effectuées
par le CNED avec l’autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie (20, rue des Grands Augustins, 75006 Paris).

© CNED 2013
Conseils généraux
Je suppose qu’en ouvrant ce fascicule, vous vous posez beaucoup de questions : que
contient-il ? Que dois-je étudier ? Quelle est la meilleure méthode ? Combien de temps
dois-je y consacrer ? Etc. Je vous propose de vous apporter des réponses au travers d’une
FAQ (Foire Aux Questions).

1. Quel est l’objectif de ce module ?


Ce module est un de vos premiers cours d’informatique de BTS SIO. Autant dire qu’il
s’agit d’une base absolument indispensable à la suite de votre formation. Vous devez le
maîtriser afin de pouvoir poursuivre dans de bonnes conditions.
Les concepts de base autour du matériel informatique et des systèmes d’exploitation
vous seront présentés. Toutefois, dans ce module nous nous cantonnerons à l’approche
« poste de travail ». Les concepts liés au réseau et aux serveurs vous seront présentés
dans les autres modules.

2. Quel est le programme ?


Qu’est-ce qui vous attend dans le module « Support système des accès utilisateurs » ?
Examinons le programme officiel (extrait) :
Savoir-faire
• Comparer les caractéristiques de solutions techniques d’accès à des services en ligne
• Justifier le choix d’une solution technique d’accès
• Installer un composant matériel et un composant logiciel
• Installer, configurer et administrer le système d’exploitation d’une solution tech- Conseils généraux

nique d’accès
• Exploiter les fonctions de base d’un langage de commandes
• Installer un applicatif Page 3
• Paramétrer l’accès à un service ou à des ressources en ligne
• Personnaliser l’environnement d’un utilisateur (aspects matériel et logiciel)
• Installer une solution de sauvegarde des données
• Sécuriser une solution technique d’accès contre les malveillances
• Exploiter un environnement de travail collaboratif
• Valider et documenter une solution technique d’accès
Savoirs associés
• Solutions techniques d’accès et systèmes d’exploitation associés
• Composants matériels et logiciels d’une solution technique d’accès et critères de
performances
• Architecture et fonctions d’un système d’exploitation
• Caractéristiques des applicatifs standards
• Typologie des risques et des dispositifs de sécurité liés à une solution technique
d’accès
• Techniques de rédaction d’un compte rendu et d’un argumentaire technique
• Typologie des tests
• Instruments et démarches de recherche documentaire
• Format d’échange des données.

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Je voudrais attirer votre attention sur un point fondamental, mais qui surprend habituel-
lement certains de nos étudiants. Vous voyez que vous devez être capable « d’installer,
de configurer, de paramétrer ». C’est normal : tout technicien informatique doit savoir
intervenir sur un ordinateur. Mais vous avez remarqué le paragraphe « savoirs » qui est
développé. Voici où je veux en venir
La formation au BTS ne se limite pas à de l’apprentissage pratique, l’acquisition de
connaissances théoriques est indispensable. Le S de BTS signifie Supérieur. Dans l’en-
treprise, vous ne serez pas un exécutant. Vous aurez des responsabilités et avec de
l’expérience, vous aurez la possibilité d’évoluer à plus ou moins long terme vers des
postes d’encadrement.
D’ailleurs, votre programme ne se limite pas à de l’informatique : vous avez du français,
de l’anglais, des mathématiques, de l’économie et du droit. Sachez que le programme
du BTS a été défini avec des professionnels de l’informatique. C’est donc une exigence
du milieu !
Enfin, pensez à la poursuite d’études.

3. Euh… je n’ai jamais fait d’informatique moi !


Aucun problème ! Les cours de BTS de première année n’exigent aucun niveau préalable.
J’ai essayé de concevoir ce cours pour des débutants. Ce qui n’exclut pas d’être exigeant
et d’aborder certains concepts complexes.
Par contre, nous considérons que vous êtes déjà un utilisateur de l’outil informatique et
que vos compétences de départ sont au moins équivalentes à celles du B2I lycée (http://
www.b2i.education.fr/lycee.php). Ainsi, nous ne verrons pas la « base » : gérer ses
Conseils généraux
fichiers sur sa machine, naviguer sur internet, utiliser un traitement de texte, etc.

4. À quoi va me servir ce module ?


Page 4 À plein de choses !
1. À court terme : comprendre le fonctionnement d’un ordinateur ! C’est déjà pas mal
comme programme, non ? Il serait difficile d’être mécanicien sans connaître le fonction-
nement du moteur à explosion, vous ne trouvez pas ? De plus, les compétences acquises
ici vous seront indispensables pour appréhender les autres cours d’informatique.
2. À moyen terme : réussir l’examen. Les connaissances acquises dans ce cours seront
évaluées dans à peu près toutes les épreuves d’examen, y compris les épreuves non tech-
niques !, en particulier en anglais :
Anglais écrit : l’épreuve comporte deux types d’activités langagières ancrées dans le
contexte professionnel de la production et de la fourniture de services informatiques :
– la rédaction, en français, d’un compte rendu à caractère technique faisant
apparaître les idées essentielles d’un texte ou d’un dossier en langue anglaise
n’excédant pas 50 lignes ;
– la rédaction, en anglais, d’écrits professionnels (courriels, demande d’assis-
tance auprès d’un service tiers, rapport d’incident, etc.) à partir d’éléments
de contexte professionnel et de consignes rédigées en anglais ou en français.

Anglais oral : les documents audio et vidéo inclus dans le dossier sont en rapport étroit
avec le champ professionnel des services informatiques aux organisations, sans, tou-
tefois, présenter une technicité excessive. Les mises en situation peuvent concerner
l’échange d’informations relatives à de nouvelles offres technologiques, de nouveaux
usages, des constats de pannes ou d’incidents, des contributions au développement de
logiciels libres, une demande d’assistance, etc.

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3. À long terme : l’entreprise. Vous serez un référent en matière d’informatique, en
particulier pour l’achat de solutions informatiques. Il faut connaître les technologies, les
critères d’achat, proposer des solutions adaptées aux besoins. De plus, maîtriser ces tech-
nologies en étant capable d’expliquer le fonctionnement sera un atout si vous souhaitez
évoluer dans votre métier, par l’avancement ou la formation continue.

5. Comment est organisé ce module ?


Le cours se décompose en séquences. Chacune devrait vous demander entre deux et trois
heures d’études. Faites les exercices au fur et à mesure. Les corrigés se trouvent en fin du
tome 2. Vous avez mal répondu ? Vous pensez n’avoir rien compris ? Ne vous découragez
pas ! Ces exercices font vraiment partie du cours. Cela veut dire qu’ils sont là avant tout
pour apprendre.
Chaque séquence de cours est prolongée par une séance de travaux dirigés (TD) et/ou
de travaux pratiques (TP). Ce sont des mises en application du cours. Si vous continuez à
sécher sur certains exercices, reportez-vous à la section « que faire si je bloque ? », vous
aurez des conseils. Des livres pourront également vous aider (voir plus loin pour une
bibliographie).
Avant de passer à la séquence suivante, vous devrez réaliser un QCM d’autoévaluation.
Ce petit test vous aide à avoir un regard critique sur vos connaissances et sur la nécessité
de réviser ou non.
Vous aurez deux devoirs à envoyer à la correction, à l’issue de séquence 7 et à la fin.

6. Comment dois-je m’organiser pour l’étude du module ?


La durée officielle de ce module est de 60 heures réparties sur un semestre (15 semaines). Conseils généraux
N’oubliez pas que c’est un préalable à l’étude d’autres modules sur le deuxième semestre.
Il est donc indispensable de le travailler de façon condensée afin de vous laisser le temps
pour les autres.
Page 5
Mais, vous êtes en formation à distance. Vous êtes relativement libre de votre emploi du
temps et vous avez peut-être déjà des connaissances sur le sujet. Ce sera à vous de trou-
ver votre rythme. Des QCM d’auto-évaluation sont présents à la fin de chaque séquence
pour vous aider à déterminer votre niveau. En fonction du résultat, il faudra ou non
revoir la séquence.
Si vous commencez votre formation tôt dans l’année (octobre), vous pouvez étudier la
séquence de cours une semaine puis faire les TD/TP la semaine suivante. Vous pouvez
également, faire tout la même semaine et faire autre chose la semaine suivante. Mais
plus vous commencerez tard votre formation, moins vous aurez de marge de manœuvre
et plus l’étude sera condensée.
Dans tous les cas, une étude sérieuse du cours s’impose (quel que soit votre niveau) tout
au long du premier semestre ! Il vaut mieux travailler ce cours 3 à 4 heures par semaine
que 60 heures regroupées sur un mois.

7. Que faut-il vraiment retenir ?


Tout ! J’essaye de n’aborder que l’essentiel. Je vous conseille FORTEMENT de prendre
des notes sur des documents à part au fur et à mesure que vous avancez dans le cours.
Cela sera beaucoup plus rapide lorsque vous réviserez pour les devoirs ou pour l’examen.

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Notez tout ce qui vous semble utile ou que vous avez de fortes chance d’oublier : com-
ment se souvenir, en juin dans pratiquement deux ans, de quelque chose que vous avez
étudié en novembre de la première année ?
Ne négligez pas les corrections des exercices, elles apportent parfois un complément au
cours.

8. Quelle est la meilleure méthode de travail ?


Voici les points essentiels :
– étudier de façon continue sur l’intervalle de temps conseillé ;
– prendre des notes ;
– s’acharner sur les notions qui ne semblent pas claires ;
– suivre l’actualité (voir la séquence de cours sur la veille technologique à ce
sujet) ;
– réviser avant les devoirs comme si c’était un examen (travailler en temps limité
sans consulter de document).

9. Et si je bloque ?
Voici plusieurs pistes :
• des livres en complément du cours. Ils vous présenteront les mêmes concepts mais
sous des angles différents. Nous vous conseillons en particulier : Technologie des
ordinateurs et des réseaux (Dunod) par PA Goupille (écrit par un collègue).
N’hésitez pas à aller dans les bibliothèques universitaires. L’accès est libre et vous trouve-
rez sans doute plein d’ouvrages qui traitent de ce sujet ;
Conseils généraux
• internet : le CNED a mis en place des forums animés par des professeurs d’informa-
tique sur son site web. le site wikipedia.fr donne des informations techniques perti-
nentes. Vous pouvez également consulter commentcamarche.net. D’autres moyens
Page 6 vous seront présentés dans la première séquence.

10. Quel matériel faut-il ?


A minima, il vous faut un ordinateur (PC ou MAC) relativement puissant et récent. En
effet, nous utiliserons des logiciels dits de « virtualisation » qui permettent de simuler
plusieurs PC en réseau sur la même machine ce qui consomme des ressources. Disons, une
machine avec un processeur à deux cœurs et 4Go de mémoire RAM.
Ceci est une recommandation minimale. Si vous pouvez avoir accès à deux ordinateurs,
un réseau local, des appareils réseau de type commutateur ou routeur, c’est encore
mieux !

11. Quel(s) logiciels faut-il ?


Le logiciel indispensable est Windows 7 professionnel. Les informations vous permettant
de le télécharger vous seront transmises par le CNED (MSDNAA).
Bon, vous êtes prêt à vous lancer dans l’aventure ? Alors, allons-y.

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Séquence 1
Quelques outils pour l’étudiant
Durée approximative : 1 heure
Pendant l’étude de ce module vous vous direz peut-être : « ce cours n’est pas à jour car
actuellement, il existe tel processeur ou tel type de barrette mémoire, etc. ». Vous vous
direz peut-être : « que veut dire ce terme ? » ou alors « j’ai une erreur dans un TP mais
je n’arrive pas à la régler ». Nous présentons ici quelques méthodes et outils qui vous
serviront pendant toute votre formation.

X Capacités attendues en fin de séquence


Vous aurez acquis des moyens de suivre l’actualité du monde informatique afin
de connaître les nouveaux produits ou technologies qui pourront répondre
au mieux aux besoins de vos clients. Vous aurez également acquis quelques
méthodes pour rechercher des solutions aux problèmes techniques que vous
pourrez rencontrer.

X Que faire si je bloque ?


Hé, hé ! Cette séquence est sensée vous apporter des moyens pour vous
Séquence 1
débrouiller lorsque vous êtes bloqué. Tout se passera bien, j’en suis sûr.
Quelques outils
pour l’étudiant
X Contenu
Page 7
1. Introduction ...................................................................................................... 8
2. Collecter l’information ..................................................................................... 8
3. Organiser......................................................................................................... 20
4. Partager ........................................................................................................... 20

Test d’autoévaluation de la séquence 1 ............................................................. 22

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1. Introduction
Suivre l’actualité, s’autoformer, rechercher les produits répondant à tel besoin, trou-
ver des solutions à des problèmes techniques, etc. Ces tâches font vraiment partie du
métier et reviennent en permanence (vous verrez !). Il est donc nécessaire de mettre
en œuvre une méthodologie efficace afin de trouver vite et bien l’information qui
manque. Certains diront : « avec Internet, c’est facile ». Je réponds : « NON ». Non, ce
n’est pas (forcément) facile. Qui n’a jamais « tourné en rond sur Internet » pendant des
heures pour une pêche à l’information bien médiocre ? Nous verrons comment faire des
recherches plus efficaces, mais aussi comment utiliser certaines possibilités offertes par
Internet qui ne sont pas toujours bien connues.
Ceci m’amène à insister lourdement sur un point : toute l’information dont vous avez
besoin n’est pas forcément disponible sur Internet. D’abord, peut-être qu’aucune page
n’a été écrite sur le sujet ou bien qu’elle fait partie du « web invisible » constitué par les
pages non indexées par les moteurs de recherche (parce que leur accès est payant, par
exemple). Il est donc indispensable de lire des magazines et de travailler avec des livres :
Internet n’est pas la réponse à tous les problèmes !!1
Je n’ai pas la prétention de faire de vous des experts en veille technologique et en
recherche d’information en quelques pages. J’aimerais juste vous transmettre quelques
conseils pour utiliser rationnellement tous les outils à notre disposition.
Une bonne méthodologie de gestion de l’information consiste à suivre les étapes suivantes :
– collecter : soit nous la cherchons, soit elle vient à nous comme nous le verrons ;
Séquence 1 – organiser : l’information digne d’intérêt doit pouvoir être stockée et organi-
sée afin de la retrouver facilement le jour où vous en aurez à nouveau besoin ;
Quelques outils
pour l’étudiant – partager : eh oui, nous sommes dans le web 2.0 ! C’est fini de tout faire dans
son coin en égoïste. Sans compter qu’au sein de l’entreprise, vous avez tout
Page 8 intérêt à partager l’information avec vos collègues.
Dans la suite, nous suivons ces points de repère.

2. Collecter l’information
Le réflexe est bien souvent de foncer sur notre moteur de recherche favori. Mais, au
risque de passer pour un ringard, sachez qu’un certain nombre d’informations est déjà
disponible sur notre poste de travail. Ensuite, si nous devons aller sur le web, il y a façon
et façon de s’en servir... Par exemple, on peut chercher l’information (mode pull) ou bien
attendre tranquillement qu’elle vienne à nous (mode push).

1. C’est stupéfiant lors des examens, pendant les épreuves pratiques sur machine notamment. Lorsque l’étu-
diant est confronté à un problème qui le rend visiblement désemparé et qu’on lui pose la question « Comment
faites-vous pour résoudre ce problème ? », on a généralement la réponse « Ben, je vais sur Internet… ». Là,
je pense en moi-même « T’as qu’à lire la doc. ou te servir de ton téléphone pour appeler la hotline. ». Autre
cas : lorsque l’étudiant fait une présentation trop superficielle d’une , à la question « Pourquoi n’avez-vous pas
examiné telle fonctionnalité ? », on a parfois la réponse « Ben, j’ai rien trouvé sur Internet ». Là, je pense en
moi-même « Et la documentation ou l’aide en ligne, alors ? ». Bref, ce sont des réponses qui ont tendance à
nous mettre dans de mauvaises dispositions…

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2A. Chercher l’information
2A1. La documentation
Quelle soit papier ou numérique (majorité des cas de nos jours), on ne le dira jamais
assez : RTFM 2 ! Il faut lire la documentation avant de procéder à l’installation ou à la
mise en œuvre de quoi que soit. On ne le fait pas toujours et c’est généralement source
de grandes pertes de temps. Souvent, la documentation intègre une section sur le dépan-
nage.
Tout logiciel ou matériel est (ou devrait être) fourni avec une documentation (cédérom,
dévédérom, fichier zip ou tgz, etc.). Recherchez sur le support tous les fichiers qui finis-
sent par .txt, .doc, .pdf, .htm, .html ou .hlp.
Lorsque le logiciel est installé, vous pouvez trouver des informations dans l’aide en ligne
(pensez à l’épreuve pratique du BTS). Généralement, elle se trouve dans le menu « ? »
des applications et comporte un moteur de recherche :

Figure 1 : le menu « ? »

Pour les commandes en ligne, vous avez également une aide :


– man <commande> sous Linux/BSD ;
– <commande> /? sous MSDOS/Windows. Séquence 1

2A2. Les moteurs de recherche Quelques outils


pour l’étudiant
Le moteur de recherche est probablement l’outil Internet le plus utilisé. Mais connaissez-
vous toutes les astuces pour améliorer la qualité des résultats. Page 9
Dans cette catégorie figurent Exalead, Google, Yahoo et bien d’autres. Ces sites indexent
automatiquement (sans intervention humaine), dans une base de données, les pages
web visitées par un logiciel appelé robot. Cette phase d’indexation correspond, en
quelque sorte, au travail du bibliothécaire, qui consiste à classifier un livre, à en extraire
les mots-clés qui décrivent son contenu, à en faire un résumé, etc. Mais ne rêvons pas,
cette tâche étant réalisée par un logiciel, elle peut parfois s’avérer insuffisante car elle se
base uniquement sur les mots figurant dans la page et non sur leur sens.
L’utilisation habituelle du moteur de recherche consiste à aller sur le site du moteur, taper
des mots dans une zone de texte puis cliquer sur « rechercher ». Le logiciel recherche les
mots saisis dans toutes les pages qu’il a indexées. On obtient généralement 3 millions de
pages ayant un rapport plus ou moins proche avec notre recherche. Pourquoi ? Peut-être
que la requête est formulée de façon trop imprécise. Mais bien souvent, cela vient du fait
que nous faisons une recherche sans savoir comment le logiciel fonctionne exactement,
en particulier dans l’interprétation de la requête.

2. Consultez Wikipedia pour la traduction.

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Je vous propose de travailler ici avec le célèbre Google. L’écran d’accueil se présente
ainsi :

Figure 2 : écran d’accueil de Google


Séquence 1
Interprétation des requêtes
Quelques outils La première chose à faire avant d’utiliser un moteur de recherche devrait être de com-
pour l’étudiant
prendre la façon dont il interprète votre requête. Imaginez que l’on saisisse dans le
champ de recherche les mots suivants : carte graphique. Comment le moteur va-t-il
Page 10
comprendre cela ? Est-ce que cela veut dire que l’on cherche les pages qui contiennent :
– le mot carte ET le mot graphique ;
– le mot carte OU le mot graphique ;
– le mot carte suivi immédiatement du mot graphique ?
Vous conviendrez que suivant le cas, la recherche donne un résultat différent. En ce qui
concerne Google, si vous lisez le « À propos de Google », vous apprendrez que le moteur
va rechercher les pages qui contiennent à la fois le mot carte et le mot graphique, mais
pas nécessairement côte à côte.

Chaque moteur de recherche fonctionne différemment. Ne pas comprendre son fonctionne-


ment risque d’occulter un certain nombre de sites intéressants.
Vous pouvez quand même utiliser l’opérateur logique OR pour mettre des termes alterna-
tifs. Par exemple, rechercher les pages qui contiennent les mots : comparatif ou comparai-
son. Saisir dans la zone de recherche : comparatif OR comparaison.

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Affinement de la recherche
Pour rechercher des mots côte à côte, vous pouvez les encadrer de guillemets. Par
exemple, « carte graphique » ne proposera pas les pages qui contiennent « carte » sans
« graphique ».
Si dans les résultats, un mot parasite semble revenir souvent, vous pouvez retirer les
pages qui contiennent ce mot. Vous indiquez ce mot dans la zone de recherche en le
faisant précéder du signe moins.
Vous pouvez aussi rechercher sur un site donné. Saisir dans la zone de recherche :
site:example.com
On peut encore affiner la recherche avec le menu à gauche de la liste de résultats :

Séquence 1

Quelques outils
pour l’étudiant

Page 11

Figure 3: Affiner la recherche

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Enfin, que dire de la « roue magique » qui permet de faire des recherches sur les termes
associés :

Figure 4: La roue magique de Google

La recherche avancée
Si vous voulez faire une recherche encore plus approfondie, je vous invite à utiliser le
formulaire de recherche avancée accessible depuis la page d’accueil de Google :

Séquence 1

Quelques outils
pour l’étudiant

Page 12

Figure 5 : le formulaire de recherche avancée

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Vous découvrirez des possibilités étonnantes, comme la recherche de pages qui pointent
vers une page donnée ou la limitation de la recherche à un domaine.

Le tri des résultats


Pourquoi un site sort avant un autre ? Les critères de tri sont spécifiques au moteur et
il faut consulter sa documentation pour le connaître. À l’origine, le principe de Google
était simple : plus une page a de liens qui pointent dessus (autrement dit, plus le nombre
d’internautes qui l’ont trouvée intéressante est grand), plus la pertinence de cette page
est bonne. Aujourd’hui, face à certains abus, Google a introduit d’autres éléments dans
le calcul. Mais la façon dont ils sont traités (http://fr.wikipedia.org/wiki/Pagerank) n’est
pas forcément très claire …

Exercice 1
Maintenant, à vous de jouer.
1. Vous devez comparer les microprocesseurs Intel Core i7 et AMD Phenom II x6.
Votre requête devra renvoyer moins de 100 000 résultats.
2. Vous limitez cette requête au site « tomshardware.com »
3. Vous cherchez la requête (a) partout sauf sur « tomshardware.com »

Pour conclure cette partie, vous trouverez ici un document réalisé par des collègues et
qui présente une synthèse des syntaxes de recherche pour trois moteurs :
http://www.cndp.fr/savoirscdi/fileadmin/fichiers_auteurs/Societe_de_l_information/ Séquence 1
Tic_et_documentation/Veille_technologique/syntareqweb0410.pdf
Quelques outils
pour l’étudiant

2A3. Les forums de discussion Page 13


Hé hé, vous êtes inscrit au CNED et vous êtes certainement allé sur l’espace inscrit. Voilà
un bel exemple de forum et d’entraide entre (futurs) informaticiens :

Figure 6: Le forum du CNED


Cependant, n’oubliez pas que ces forums sont prévus pour vous aider sur les cours et pas
pour résoudre vos problèmes techniques. De nombreux forums en mode web existent,
parmi eux, on peut citer http://www.commentcamarche.net/forum/.

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Mais avant ces forums web, il existait les newsgroups ou groupes de discussion.
Aujourd’hui, ces forums sont très nombreux (plus de 40 000 chez mon fournisseur d’ac-
cès) et organisés par thèmes. Par exemple, après avoir configuré mon compte d’accès aux
forums avec mon logiciel de messagerie, j’obtiens la liste de tous les forums :

Séquence 1 Figure 7 : liste partielle des forums


À partir du nom du forum, on peut déduire son sujet de discussion. Par exemple :
Quelques outils
pour l’étudiant fr.comp.os.linux est un forum en français (fr.) concernant les ordinateurs (comp. pour
computer), les systèmes d’exploitation (os. pour operating system) et Linux.
Page 14 fr.comp.sys.pc est un forum en rapport avec ce cours puisqu’il traite des aspects matériels
du PC.

Exercice 2

Saurez-vous déterminer les thèmes des forums suivants ?


• fr.comp.os.ms-windows ;
• comp.sys.mac.hardware.storage.

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Dans un forum, les discussions se passent très librement, il ne faut pas avoir peur de
poser des questions :

Séquence 1
Figure 8 : une question dans un forum
Quelques outils
La partie supérieure contient la liste des messages postés que tout le monde peut consul- pour l’étudiant
ter (il n’y a aucune confidentialité). Ici, quelqu’un demande un renseignement sur les
processeurs. On constate que très rapidement, plusieurs internautes ont répondu. Page 15
Avant de poser une question, il serait de bon aloi de vérifier que celle-ci n’a pas déjà été
postée (afin de ne pas encombrer inutilement le forum). Google permet de lancer des
recherches dans les archives des forums (http://groups.google.fr/) :

Figure 9 : onglet de recherche dans les forums


Nous voyons ici, dans le moteur de recherche, le message posté dans les newsgroups et
consulté avec Thunderbird (figure précédente).

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Exercice 3

1. Si ce n’est déjà fait, abonnez-vous aux forums. Si vous ne savez pas comment faire,
voyez cela avec votre fournisseur d’accès à Internet.
2. Consultez le forum : fr.comp.sys.pc (ou un équivalent).
3. Postez une question bidon dans fr.test (c’est un forum spécialement conçu pour
tester l’envoi de messages). Consultez ensuite ce forum mais ne soyez pas trop
impatient, votre question pourra mettre du temps avant d’apparaître.
4. Répondez à votre question. Consultez à nouveau le forum, votre réponse doit
apparaître.

2B. Récolter l’information


Suivre l’actualité est indispensable pour votre formation, votre emploi mais aussi pour
votre évolution de carrière afin de ne pas vous faire « larguer » et de suivre les évolutions
technologiques. Vous serez ainsi en phase avec les secteurs les plus dynamiques.

En tant que (futur) professionnel, un suivi régulier de l’actualité informatique est


indispensable.

Séquence 1

Quelques outils
pour l’étudiant
2B1. Presse version « papier »
La presse informatique « papier » professionnelle a fortement diminué ces dernières
Page 16 années (il existe par contre de nombreux titres d’informatique de loisir). Il reste néan-
moins quelques titres que l’on peut conseiller ici :
– L’informaticien ;
– Solutions IT et Logiciels ;
– MISC (sécurité informatique).
N’oubliez pas qu’en tant qu’étudiant, vous avez droit à des tarifs préférentiels.

2B2. Les livres


Imaginez que l’on vous propose un stage sur Linux alors que vous ne connaissez que
Windows, ou du développement en Java alors que vous ne connaissez que le langage
C#. Ce n’est pas grave ! Hormis si l’entreprise recherche un expert dans la technologie
demandée, vous devez être capable de vous mettre à niveau assez rapidement.
De toute façon, soyez certain que la plupart des technologies que vous apprendrez dans
votre formation ne seront probablement plus utilisées dans 10 ou 20 ans. Vous serez de
toute façon obligé de vous mettre à jour régulièrement. Quelle méthodologie mettre
en œuvre ?

Se procurer l’indispensable
Connectez-vous sur le site officiel du produit. Téléchargez le ou les logiciels s’ils sont en
libre accès ou en version d’évaluation. Téléchargez le manuel d’installation, la documen-
tation et la FAQ. Éventuellement, « aspirez » le site avec un produit du type Httrack.

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Débroussailler le terrain
Dans cette phase, recherchez un ou deux tutoriels3 sur Internet qui vous permettront de
faire vos premiers pas.

S’y mettre vraiment


Lorsque la phase du premier contact est passée, très rapidement on se retrouve bloqué
car la plupart des sites gratuits n’approfondissent pas vraiment. Il devient alors indis-
pensable de se procurer au moins deux livres, chacun avec une approche particulière :
un livre d’autoformation et un manuel de référence. Par exemple, supposons que vous
vouliez apprendre le langage Java, il faudra se procurer :
– un livre du genre « Programmez en java en 20 leçons ». Celui-ci vous donnera
certainement des exemples et des conseils pour vous permettre de program-
mer rapidement. Il se lit séquentiellement afin de progresser ;
– un livre du genre « Le langage Java ». Véritable dictionnaire, on s’y réfère
ponctuellement pour comprendre le fonctionnement des instructions de pro-
grammation.

2B3. Lettres d’information


Vous pouvez vous abonner à un service de liste de diffusion (newsletter en anglais). Le
principe est simple, vous donnez votre adresse email et le site vous envoie périodique-
ment dans votre boîte aux lettres des résumés ou des liens vers les articles. Mais il faut
bien reconnaître que ce mode de diffusion est progressivement remplacé par les « fils
d’actualités » ou « fils RSS ». Séquence 1
2B4. Fils RSS Quelques outils
Les fils RSS utilisent le Web pour diffuser l’information au travers d’une URL. On peut pour l’étudiant
s’abonner et consulter ensuite tranquillement les fils RSS :
– dans un navigateur web ; Page 17
– dans un logiciel de messagerie ;
– dans un logiciel spécifique (on parle d’agrégateur RSS).
Le logo généralement utilisé ressemble à l’un de ceux-ci :

Figure 10 : Logos indiquant la présence de flux

3. Ce sont des sites dédiés à la prise en main d’un logiciel.

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Prenons le cas d’un logiciel de messagerie comme Thunderbird. Il suffit de s’abonner, on
peut ensuite consulter les nouvelles :

Figure 11 : abonnement à un fil RSS

Séquence 1

Quelques outils
pour l’étudiant

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Figure 12 : Le fil se consulte comme un message email

Voici quelques liens intéressants. La liste n’est pas figée. À vous de vous faire la vôtre.
Tom’s hardware : http://www.tomshardware.com/fr/feeds/rss2/tom-s-hardware-fr,1-1.xml
ZDNet.fr : http://www.zdnet.fr/feeds/rss/
VNUNet News : http://feeds.feedburner.com/vnunet/fr/VNUnetNews
Hardware.fr : http://feeds.feedburner.com/hardware/fr/news
Journal du Net : http://www.journaldunet.com/rss/magazine/

8 2941 TG PA 01
Exercice 4

Allez sur l’un des sites de la presse informatique numérique et abonnez-vous au


flux rss.

2B5. Encore plus fort : les agrégateurs RSS


Google (toujours lui!) propose un service d’agrégation de fils d’actualité : http://news.
google.fr qui mixe différentes sources :

Nous pouvons alors faire des recherches sur l’actualité. Par exemple, recherchons des
nouvelles sur un sujet qui nous tient à cœur : Ubuntu. La recherche (avec les mêmes
possibilités que pour le moteur de recherche) nous présente une liste d’article. Allez en
bas de la page pour voir que vous pouvez en faire deux choses : un flux RSS ainsi qu’une Séquence 1
alerte email qui vous tiendra au courant des nouveaux articles sans vous déplacer :
Quelques outils
pour l’étudiant

Page 19

Exercice 5

Repérez les sources proposées par Google actualités.

8 2941 TG PA 01
3. Organiser

3A. Organiser ses idées


Utilisez un logiciel de « cartes heuristiques » pour organiser vos idées avant et après des
recherches d’informations :

Figure 13: Carte heuristique «ordinateur»


Voir par exemple : http://freemind.sourceforge.net/wiki/index.php/Main_Page

3B. Organiser ses récoltes


La recherche d’information, la veille, l’autoformation, etc. vous amènent à récolter de
nombreuses informations intéressantes. Comment en garder une trace et surtout orga-
Séquence 1 niser pour une utilisation ultérieure ?
Le niveau le plus simple est le « marque-page », « signet » ou bookmark. Tous les navi-
Quelques outils
pour l’étudiant gateur disposent d’outils pour les stocker et les organiser. Voir par exemple le menu «
Marque-pages » dans Firefox. Mais, ils sont stockés sur votre machine et donc pas acces-
Page 20 sibles de n’importe où... Et si on les mettait en ligne ? Bonne transition avec la dernière
partie de cette séquence.

4. Partager
L’esprit du Web, des logiciels libres, etc. est basé sur les idées de partage et de mutualisa-
tion des connaissances. Vous serez donc un acteur de tout ce mouvement. Voici quelques
éléments.

4A. Les marques-pages


Différents services internet permettent de stocker ses marque-pages en ligne et donc de
les rendre accessibles de n’importe où. Ils permettent aussi de les partager ! Et ceci, est
très intéressant, car vous pouvez rechercher sur les marque-pages des autres.

8 2941 TG PA 01
En effet, si une personne a marqué un site sur un thème, c’est qu’elle le considère inté-
ressant... Jetons un coup d’œil sur delicious.com :

Recherchons parmi les marque-pages, un thème qui nous intéresse : ITIL par exemple.

Figure 14 : recherche de marque-page avec delicious.com


Vous pouvez savoir combien de personnes ont enregistré les marque-pages proposés en
Séquence 1
résultat, à quelles périodes (voir graphique) et sous quels mots-clés (tags encadrés en
rouge). Ce qui vous donne des idées et de nouveaux axes de recherche. Quelques outils
Vous pouvez vous créer un compte et enregistrer vos marque-pages et en partager tout pour l’étudiant
ou partie.
Page 21
4B. Les blogs, les wiki
Vous en connaissez au moins un, certainement le plus célèbre : wikipedia. Dans mon
entreprise, nous utilisons un wiki pour mutualiser nos connaissances dans le service
informatique (mode opératoires, normes à appliquer, astuces, etc.). Nous l’utilisons tous
les jours.
Vous pouvez vous en installer sur vos machines (par exemple : dokuwiki.org qui ne
nécessite pas de base de données) ou en héberger un (http://www.cafewiki.org/ par
exemple).
Mais si vous voulez raconter vos aventures d’étudiant CNED et d’informaticien(ne), le
blog est plus adapté.

À retenir

Soyons bref : utilisez Internet à bon escient, lisez la presse papier et achetez un
ou deux bons bouquins quand vous voulez approfondir des connaissances dans un
domaine. Vous serez alors très efficace !

8 2941 TG PA 01
Test d’autoévaluation de la séquence 1
Vu que c’est votre premier QCM, voici les consignes. Vous avez 10 minutes pour répondre
à ces questions, sans regarder le cours ou vos notes ! Chaque question a au moins une
réponse (voire plusieurs). Vous devez avoir au moins 80% de bonnes réponses. Si ce n’est
pas le cas, il faut retravailler le cours.

1. Tous les moteurs de recherche interprètent les requêtes de l’utilisateur de la même façon.
‰ Vrai
‰ Faux

2. Dans Google, on peut forcer la recherche sur un seul site.


‰ Vrai
‰ Faux

3. Lorsque l’on recherche un mot avec Google, celui-ci tient compte de la casse.
‰ Vrai
‰ Faux

4. Si j’ai un problème informatique, je contacte un fil RSS.


‰ Vrai
‰ Faux
Séquence 1

Quelques outils 5. Je peux contribuer à n’importe quel Wiki :


pour l’étudiant ‰ Vrai
‰ Faux
Page 22
‰ En fonction des droits d’accès

6. Google trie les résultats suivant les pages :


‰ Qui ont été trouvées le plus vite
‰ Qui sont les plus intéressantes
‰ Qui sont le plus en rapport avec la recherche
‰ Qui ont le plus de liens qui pointent dessus

7. Avec les forums (newsgroups), je reçois dans ma messagerie des nouvelles sur l’ac-
tualité informatique.
‰ Vrai
‰ Faux

8. Je peux partager mes signets vers des sites intéressants avec d’autres personnes.
‰ Vrai
‰ Faux

9. On saisit dans Google la requête suivante : imprimante laser.


‰ Google cherche les pages qui contiennent le mot imprimante et le mot laser
‰ Google cherche les pages qui contiennent le mot imprimante ou le mot laser
‰ Google cherche les pages qui contiennent le mot imprimante suivi du mot laser

8 2941 TG PA 01
Séquence 2
Introduction
Durée approximative : 1 heure
Le module s’intitule « Solutions informatiques : support système des accès utilisateurs ».
Mais que signifient exactement ces termes ? Nous allons essayer de donner une première
définition avant de faire un rapide historique sur les systèmes informatiques.

X Capacités attendues en fin de séquence


Vous saurez définir d’une façon générale la notion de système informatique.
Vous aurez appris quelques éléments de culture sur l’univers de l’informatique.

X Que faire si je bloque ?


Je doute que cette séquence vous pose un quelconque problème. C’est surtout
une introduction générale.

X Contenu
1. Solutions informatiques : support système
des accès utilisateurs ...................................................................................... 24 Séquence 2

2. Aspects matériels............................................................................................ 26 Introduction


3. Aspects logiciels.............................................................................................. 31
4. Rapide historique ........................................................................................... 34 Page 23

Test d’autoévaluation de la séquence 2 ............................................................. 39

8 2941 TG PA 01
1. Solutions informatiques : support système
des accès utilisateurs
C’est l’intitulé de votre module de formation. Que cachent ces mots ?

1A. Quel est l’objectif de l’informatique ?


Ci-dessous, se trouve une définition. Toutes les définitions sont repérées par notre ami
« prof », pour vous rappeler que vous devez les connaître par cœur :

L’objectif général de l’informatique est le traitement automatisé de l’information.

Dans le contexte du BTS SIO, il s’agit d’informations issues du domaine de la gestion


d’entreprise.

1B. Qu’est-ce qu’une solution informatique ?

Une solution informatique est un traitement automatisé pensé pour résoudre un problème.
Cela s’appuie sur deux catégories d’éléments :
Séquence 2 • des éléments matériels ;
• des éléments logiciels.
Introduction
L’ensemble constitue un système (un « tout » cohérent).
Page 24 Un ordinateur est un bon exemple de système informatique. Voyons une première re-
présentation :

Applications informatiques

Logiciel Système d’exploitation

Pilotes

Matériel processeur / mémoire interfaces / périphériques

Figure 1 : un système informatique

Cette représentation est dite « en couches »1 car chaque élément s’empile sur celui du
dessous. « En haut », on trouve les logiciels développés avec des langages de program-
mation et « en bas », les composants électroniques. Examinons les différentes couches.
• Couche « applications informatiques » : constituée par les logiciels de bureautique,
de gestion, de comptabilité mais aussi, tous les logiciels que vous allez apprendre à
développer durant votre formation. Cette couche a besoin des services de la couche
« système d’exploitation ».

1. Le monde informatique est friand de ce type de représentation. Vous la retrouverez un peu partout, en
particulier dans le domaine des réseaux. On peut considérer chaque élément comme des briques qui s’insèrent
les unes dans les autres.

8 2941 TG PA 01
• Couche « système d’exploitation » : c’est le logiciel de base indispensable au
fonctionnement de l’ordinateur. Il fait l’intermédiaire entre les applications et les
composants électroniques. Le système d’exploitation a besoin de « pilotes » pour
dialoguer avec les périphériques.
• Couche « matérielle » : constituée du couple processeur/mémoire également appelé
unité de traitement (qui va nous occuper une bonne partie de ce module) et du
couple « interfaces/périphériques
C’est un sujet très vaste puisqu’un système informatique peut être constitué de dizaines
d’appareils. Voici d’autres exemples de systèmes informatiques :

Séquence 2
Figure 2 : autres exemples de systèmes informatiques
Introduction

1C. Accès utilisateurs Page 25


Ces termes signifient que nous allons nous cantonner dans ce module au système in-
formatique de l’utilisateur. C’est un terme plus général que le poste de travail (voir
les exemples plus loin). Les aspects serveur et réseau seront développés dans les autres
modules.

1D. Support système


L’activité de support est importante dans le secteur informatique. Il s’agit de l’assistance
aux utilisateurs. Ce qui signifie que ce premier module doit vous amener à posséder les
compétences pour assister un utilisateur face à son outil informatique.
Cela nécessite de maîtriser le fonctionnement technique d’une solution informatique et
non d’être un simple « utilisateur avancé ».
Nous allons maintenant faire un tour d’horizon des systèmes informatiques sur les as-
pects matériels et logiciels.

8 2941 TG PA 01
2. Aspects matériels
Nous avons pour l’instant énoncé des généralités. Décrivons d’une façon plus précise le
système informatique le plus courant : le micro-ordinateur. Nous prendrons ensuite un
peu de recul avec l’analyse des différents types de systèmes informatiques et de réseaux.

2A. Un micro-ordinateur
Commençons ce paragraphe par un petit exercice (en fait, un petit inventaire) de vos
connaissances. Vous devez le réaliser consciencieusement. Creusez-vous réellement la
tête, marquez votre réponse sur papier, puis quand vraiment vous ne voyez plus quoi
dire, reportez-vous au corrigé pour contrôler votre travail.

Exercice 1

Pouvez-vous lister l’ensemble des éléments matériels qui composent un système


informatique comme un micro-ordinateur ?
Pour répondre à cette question, regardez tout simplement votre PC (devant et surtout
derrière), les appareils qui y sont connectés. Si vous avez déjà observé l’intérieur,
pensez à ce que vous avez vu. Prenez du recul et imaginez tous les composants ou
périphériques qui existent mais que vous ne possédez pas.

Séquence 2 Essayons de mettre un peu d’ordre dans cette grande liste que nous avons dressée dans
la correction de l’exercice . Commençons par apprendre quelques définitions :
2 3

Introduction

Unité de traitement : ensemble des composants électroniques chargés de traiter les données.
Page 26
Elle inclut aussi les moyens de communication entre ces composants que l’on appelle bus.
Interface2 : ensemble des composants électroniques chargés d’assurer la communication
entre l’unité de traitement et les périphériques.
Unité centrale3 : ensemble constitué de l’unité de traitement et des interfaces.
Périphérique : dispositif relié à l’unité centrale par une interface. Il permet l’acquisition ou
la diffusion d’informations.

2. Certains étudiants sont gênés par ce terme car ils pensent à « l’interface graphique » du système d’exploi-
tation. C’est une mauvaise représentation car nous sommes dans un cours d’architecture matérielle. Pour vous
aider, pensez que les interfaces correspondent souvent aux connecteurs qui permettent de relier les périphé-
riques au micro-ordinateur.
3. Dans le langage courant, le terme « unité centrale » désigne souvent le boîtier et tout ce qu’il contient.
Notez bien qu’ici, nous lui donnons un sens différent et beaucoup plus précis. À l’avenir, j’emploierai ce terme
dans ce sens.

8 2941 TG PA 01
Exercice 2

À partir de la liste que nous avons dressée à l’exercice précédent (partez du corrigé),
essayez de compléter le tableau ci-dessous en mettant chaque élément matériel
dans la catégorie qui va bien (pour vous aider, vous avez un exemple). Si vous n’ar-
rivez pas à placer tous les termes, ce n’est pas grave.

Catégorie Élément
Unité de traitement
Interface
Périphérique Écran

Bon, maintenant que nous avons fait ce petit inventaire, je vous propose un petit schéma
qui synthétise ce que nous venons de dire et qui montre les liens existants entre chaque
catégorie :

Séquence 2

Introduction

Page 27

Figure 3 : schéma physique d’un système informatique

Retenez bien ce schéma de principe, car vous le retrouverez plus loin dans ce cours !
Précisons que « Mémoire centrale » est synonyme du terme employé jusqu’à présent «
Mémoire RAM ».

8 2941 TG PA 01
La diversité des systèmes informatiques
Le concept de système informatique recouvre des réalités bien différentes : 45

Le micro ordinateur « classique », il est prin-


cipalement dédié à la bureautique et les
applications de gestion.

La station de travail est dédiée à des appli-


cations professionnelles particulières (CAO,
imagerie de synthèse, calcul scientifique,
etc.). Son architecture interne offre une
capacité de calcul supérieure à celle du
micro-ordinateur.
Le serveur, basé sur une architecture micro-
ordinateur, est relié à un réseau local. Il
stocke les données et les applications de
groupes de travail constitués de quelques
dizaines de personnes.
Les serveurs de type rack (à droite) se géné-
ralisent car ils prennent beaucoup moins de
place qu’un appareil au format tour. Ils sont
Séquence 2 prévus pour être montés dans des armoires.

Introduction Le mini-ordinateur est généralement bâti


autour d’une architecture dite proprié-
Page 28 taire4 (ici, un IBM AS/400). Les utilisateurs se
connectent en local ou à distance via des ter-
minaux5. Il est prévu pour stocker des bases
de données de moyenne importance, utili-
sables par plusieurs dizaines d’utilisateur.

Les grandes entreprises ou les grandes ad-


ministrations ont besoin de systèmes infor-
matiques très fiables, proposant de grandes
capacités de stockage et de traitement, et
supportant des centaines (voire des milliers)
d’utilisateurs simutanés. Ce sont des tâches
que seul un « grand système » ou main-
frame peut supporter.

4. Technologie spécifique dont seul un constructeur détient les droits et brevets.


5. Un terminal est un ensemble « écran/clavier » dépourvu de capacité de traitement. Il ne prend en charge
que l’affichage des données calculées sur l’ordinateur central et les saisies de l’utilisateur. Vous n’avez jamais
manipulé de terminal ? Faux, vous avez sûrement utilisé un minitel qui est un bon exemple de terminal.

8 2941 TG PA 01
Les centres de recherches grouillant de phy-
siciens, astronomes et autres savants fous
ont besoin d’ordinateurs capables d’exé-
cuter des calculs très complexes, très inten-
sifs et ceci, bien sûr, le plus rapidement
possible. Ils utilisent des super ordinateurs
intégrant des centaines voire des milliers de
microprocesseurs.

Systèmes « nomades »
L’ordinateur portable possède les mêmes
caractéristiques que les micro-ordinateurs
ci-dessus, on peut les emmener en déplace-
ment grâce à leur légèreté et leur batterie.

Les PDA (Personal Digital Assistants) ou


assistants personnels, bien moins encom-
brants qu’un ordinateur portable, permet-
tent à l’utilisateur nomade d’emporter une
partie de ses données et de ses applications
dans la poche. De retour au bureau, il syn- Séquence 2

chronise ses données avec son ordinateur. Introduction


Les intelliphones (ou smartphones) cumu-
lent les fonctionnalités du téléphone por- Page 29
table et celle du PDA.

Les tablettes tactiles prennent actuellement


un essor important.

Les ultraportables (ou netbook) disposent


de capacités plus faibles que les ordina-
teurs portables classiques. Ils gagnent en
autonomie et peuvent se comporter parfois
comme des tablettes.

8 2941 TG PA 01
Certains périphériques
Certaines imprimantes d’entreprise possèdent un pro-
cesseur, de la mémoire et des unités de stockage. Elles
embarquent un serveur web et un serveur ftp pour les
configurer ou les faire évoluer. Enfin, elles sont équipées
de cartes réseaux pour les connecter directement au
réseau d’entreprise.

Certains appareils d’interconnexion


Certains appareils d’interconnexion de réseau
embarquent également tout ce qui permet de les
considérer comme des systèmes informatiques.
L’appareil représenté ici est un routeur. Vous
découvrirez son rôle dans votre cours sur les
réseaux.

Séquence 2
Quelques appareils sont exclus ici car ils ne relèvent pas du secteur informatique
Introduction comme les calculatrices ou les dernières consoles de jeu. Elles répondent aux caracté-
ristiques que nous avons énoncées, mais ne font pas partie du domaine professionnel.
Page 30 Dommage ;-)

Les réseaux
Sachez (vous vous en apercevrez au fur et à mesure que vous avancerez dans votre for-
mation) qu’en informatique on aime bien jouer aux Lego6 . Un système informatique est
constitué de briques (matérielles ou logicielles) qui s’imbriquent les unes dans les autres.
Puis, on peut considérer le système informatique lui-même comme une brique que l’on
va insérer dans un ensemble plus grand : le réseau local. Ensuite, on peut considérer le
réseau local lui-même comme une brique que l’on insérera dans un ensemble encore
plus grand : le réseau étendu comme Internet. Et puis, on considérera… Non, j’arrête, je
ne veux pas que vous me preniez pour un fou alors que l’on vient juste de faire connais-
sance !
Pour en revenir à l’idée de départ, les réseaux sont comme une mosaïque de systèmes
informatiques.

6. Vous savez, les petites briques en plastique de toutes les couleurs.

8 2941 TG PA 01
Périphériques

Processeur Mémoire
central centrale

Interfaces

Bus

Périphériques

Processeur Mémoire
central centrale

Interfaces Réseau

Bus

Périphériques

Processeur Mémoire
central centrale

Interfaces

Bus

Séquence 2
Figure 4 : un réseau relie des systèmes informatiques
Introduction
Voilà. Nous avons fait un rapide tour d’horizon de la notion de système informatique vu
sous l’angle matériel. C’est le cliché à un instant donné qui se veut le plus proche pos- Page 31
sible de la réalité. Mais la situation actuelle est l’aboutissement d’un processus enclen-
ché avec l’apparition des premiers ordinateurs. Je vous propose maintenant, de faire un
rapide tour d’horizon de la partie logicielle.

3. Aspects logiciels
Un système informatique n’est pas constitué simplement de matériels. La partie logi-
cielle est tout aussi indispensable.

On distingue deux grandes catégories de logiciels :


– logiciel système (ou logiciel de base ou système d’exploitation) : son rôle principal est
d’être un intermédiaire entre le matériel et les applications
– logiciel applicatif (ou application) : son rôle est d’aider l’utilisateur dans la réalisation
de ses tâches.

Présentons rapidement ces deux catégories.

8 2941 TG PA 01
3A. Systèmes d’exploitation
Du point de vue de l’utilisateur, la partie visible du système d’exploitation est son inter-
face graphique. Voici quelques exemples bien connus :

Séquence 2

Introduction

Page 32
Figure 5 : différents systèmes d’exploitation

Exercice 3

Sauriez-vous reconnaître les 4 systèmes d’exploitation présentés dans la figure


ci-dessus ?

Mais l’interface graphique n’est pas le seul moyen pour l’être humain de commander sa
machine, il existe aussi la terrible ligne de commande sur laquelle nous ne manquerons
pas de revenir !

Figure 6 : un interpréteur de commande

Tous les systèmes d’exploitation ne peuvent pas fonctionner sur toutes les machines

8 2941 TG PA 01
Exercice 4

Pour chacun des systèmes informatiques ci-dessous, recherchez et proposez un ou


plusieurs systèmes d’exploitation adaptés.
Système informatique Systèmes d’exploitation possible
PC
Mac
Serveur PC
Smartphone
Tablette
Mainframe

Le système d’exploitation apparaît comme un chef d’orchestre qui attribue et gère


les ressources matérielles pour les affecter aux applications en cours d’exécution. Les
grandes fonctions sont :
– Gestion du processeur : le système d’exploitation est chargé de gérer l’alloca-
tion du processeur entre les différents programmes grâce à un algorithme
d’ordonnancement
– Gestion de la mémoire vive : le système d’exploitation est chargé de gérer
l’espace mémoire alloué à chaque application et, le cas échéant, à chaque
usager. En cas d’insuffisance de mémoire physique, le système d’exploitation
peut créer une zone mémoire sur le disque dur, appelée «mémoire virtuelle». Séquence 2
– Gestion des entrées/sorties : le système d’exploitation permet d’unifier et de
Introduction
contrôler l’accès des programmes aux ressources matérielles par l’intermé-
diaire des pilotes (appelés également gestionnaires de périphériques ou ges-
Page 33
tionnaires d’entrée/sortie ou drivers).
– Gestion des fichiers : le système d’exploitation gère la lecture et l’écriture des
fichiers sur disque et les droits d’accès aux fichiers par les utilisateurs et les
applications.
– Gestion des droits : le système d’exploitation est chargé de la sécurité liée à
l’exécution des programmes en garantissant que les ressources ne sont utili-
sées que par les programmes et utilisateurs possédant les droits adéquats.
– Gestion des informations : le système d’exploitation fournit un certain nombre
d’indicateurs permettant de diagnostiquer le bon fonctionnement de la
machine.
– Interface utilisateur : comme nous l’avons dit, celle-ci peut être graphique ou
textuelle.

Applications
La variété des applications est très grande, aussi grande que les besoins. Voici quelques
catégories sans prétention, d’être exhaustif :
– bureautique ;
– gestion ;
– calcul scientifique ;
– jeu ;
– systèmes de gestion de bases de données ;

8 2941 TG PA 01
4. Rapide historique
En remontant le plus loin possible dans le temps, on peut faire débuter l’informatique
(ou l’idée d’informatique) au 19e siècle. Avant, il s’est passé peu de choses. Certains évo-
queront la « Pascaline », une machine à calculer mécanique inventée par Blaise Pascal au
17ème siècle. Mais, à mon sens, il s’agit plutôt de l’ancêtre de la calculatrice qui, comme
nous l’avons dit, n’est pas assimilable à un système informatique.
Commençons par la préhistoire :
Joseph-Marie Jacquard construit un métier à
tisser (le jacquemart) qui utilise des cartes per-
forées : un trou laisse passer l’aiguille, un plein
la repousse. On trouve ici la notion de pro-
gramme (les motifs à réaliser) et de binaire7.

1803
Charles Babbage, s’inspirant des jacque-marts,
conçoit une machine qu’il ne cons-truira jamais
(car la technologie n’est pas assez avancée)
mais dont l’architecture inspirera les concep-
teurs de l’ordinateur. Elle comporte :
– une unité d’entrée pour communiquer avec
Séquence 2 la machine ;
– une mémoire pour stocker les données et
Introduction
les résultats intermédiaires ;
– une unité de commande pour contrôler
Page 34
l’exécution du traitement ;
– une unité arithmétique et; logique pour
réaliser les calculs ;
– une unité de sortie pour lire les résultats.
La machine utilise en entrée et en sortie des
1883 cartes perforées8.
Hermann Hollerith construit une machine pour
traiter le recensement américain (trai-tement
de questionnaire avec réponses oui/non).
Sa société deviendra plus tard IBM9.

1889
89

7. Un nombre binaire est composé exclusivement de 1 et de 0. Vous verrez dans les prochaines séquences que
les ordinateurs ne parlent et ne comprennent que le binaire.
8. Le premier bug de l’histoire fut aussi inventé. Il s’agissait d’un papillon coincé dans un relais !
9. Il faut signaler que dans cette première version de l’interface graphique de Microsoft, il y avait bien des
fenêtres mais… il était tout simplement impossible de les superposer !

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1936 Alan Turing définit la base théorique des logi-
ciels
George Stibitz construit un additionneur
binaire composé de condensateurs et de relais.
Il démontre ainsi la faisabilité d’un calculateur
électromécanique.

1937
Stibitz utilise un télétype (photo) pour com-
muniquer à distance un problème (multiplica-
tion de deux grands chiffres) à un calculateur
qu’il a conçu et afficher le résultat. C’est la
première expérience de travail à distance : on
est encore loin d’Internet !

1940
Le MARK I conçu à Harvard est opération-nel.
L’information binaire est stockée avec des
relais. Il réalise trois opérations à la seconde.

Séquence 2

Introduction
1941
Page 35
La machine « Harvard-IBM » est pilotée par un
programme sur bande de papier perforé. Ses
5 tonnes sur 25 m2 permettent de calculer une
addition en 0,3 secondes et une division en
11,4 secondes10.

1944
L’ENIAC est le premier appareil à utiliser des
composants électroniques : des tubes à vide.
Il calcule 500 fois plus vite que la machine
Harvard-IBM mais n’occupe que 130 m2 pour
30 tonnes ;-)

1946
10

10. Le premier bug de l’histoire fut aussi inventé. Il s’aigissait d’un papillon coincé dans un relais !

8 2941 TG PA 01
L’EDVAC corrige le principal problème de
l’ENIAC. En effet, les programmes étaient réa-
lisés en « dur » sur un tableau de connexion,
ce qui n’était pas très pratique. L’EDVAC met
en application le concept de logiciel énoncé
par Turing. Il devient plus facile à programmer.

1947
L’UNIVAC, premier ordinateur commercial,
possède une mémoire de 10 Ko et réalise une
addition en 0,5 millisecondes.

1951
Séquence 2

Introduction Ensuite, ce ne sont que des améliorations technologiques. Voici quelques uns des faits
les plus marquants.
Page 36

Le 701 est le premier IBM commercialisé.

1952
1957 IBM invente le disque dur.
1958 Premiers ordinateurs à transistors. Les transis-
tors remplacent les tubes à vide.
1959 Définition du langage de programmation
COBOL.
1961 Au MIT (Massachusset Institute of Technology),
on conçoit un système d’exploitation multi-
tâche
1966 Premiers ordinateurs BULL
1968 Création d’Intel, fabricant de microprocesseurs

8 2941 TG PA 01
1969 Définition du langage de programmation
Pascal.
Développement d’Unix, célèbre système d’ex-
ploitation dont s’inspirera Linux bien plus tard.
1970 On dénombre 4500 ordinateurs en France
Invention de la disquette par IBM
Invention du microprocesseur par Intel (le
4004, processeur 4 bits réalisant 60 000 opéra-
tions par seconde).
1971
Premier micro-ordinateur au monde : le Micral
conçu par un français.
Définition du langage C (langage de program-
mation).
Commercialisation des disques durs Winchester
1973 par IBM (technologie des disques actuels).
Définition des réseaux Ethernet, de l’interface
graphique et de la souris par Xerox (rien que
ça !).
1975 Création de Microsoft par qui vous savez.
1977 Création d’Apple.
1978 Loi « informatique et liberté » en France (vous
Séquence 2
verrez ça dans votre cours de droit).
Processeur Intel 8086 qui équipa les premiers Introduction
PC.
Premier tableur (Visicalc) et premier traite- Page 37
ment de texte (Wordstar).
1979 Lancement du Minitel.

Le premier PC d’IBM.

1981
1982 Lancement de Microsoft MS/DOS.
1983 Lancement de Microsoft Windows11.
Lancement du MacIntosh d’Apple.

1984
1991 Linus Torvald produit la première version de
Linux.
11

11. Il faut signaler que dans cette première version de l’interface graphique de Microsoft, il y avait bien des
fenêtres mais... Il était tout simplement impossible de les superposer !

8 2941 TG PA 01
À retenir

L’informatique a pour objectif de traiter l’information de façon automatisée. Des


données sont fournies à l’ordinateur, celui-ci exécute un programme qui traite ces
données. Le résultat est produit en sortie sur un support (papier, écran, disquette,
etc.).
Un système informatique est constitué de composants logiciels et matériels.
L’objectif de ce cours est d’étudier ces deux aspects avec une orientation « accès
utilisateur ». Les aspects serveurs et réseau seront étudiés dans les modules suivants.
Un système informatique peut être analysé en couche. Chaque couche est comme
une « brique » indépendante des autres. Cela signifie que les briques peuvent être
assemblées différemment. Par exemple, la brique « système d’exploitation » peut
(théoriquement) être associée avec n’importe quelle brique « matérielle » . Chaque
brique propose des services et sollicite les services des autres briques.
Un système informatique est composé de trois grands ensembles : unité de traite-
ment (couple processeur/mémoire), interface (intermédiaire entre unité de traite-
ment et périphériques) et périphériques.
L’ensemble unité de traitement et interface constitue l’unité centrale. Un bus assure
la communication entre chaque composant.
La notion de système informatique recouvre une grande diversité (du téléphone
portable au superordinateur, certains périphériques ou certains appareils réseau).
Séquence 2 La partie logicielle est constituée de deux grandes familles : les systèmes d’exploi-
tation et les applications.
Introduction
Le premier véritable ordinateur (au sens technologique et commercial) date du
Page 38
début des années cinquante. Il met en application les architectures définies par
Babbage et Turing, à savoir :
– une unité d’entrée pour communiquer avec la machine ;
– une mémoire pour stocker les données et les résultats intermédiaires ;
– une unité de commande pour contrôler l’exécution du traitement ;
– une unité arithmétique et logique pour réaliser les calculs ;
– une unité de sortie pour lire les résultats ;
– les programmes ne sont pas réalisés de façon physique (connexions avec
des câbles) dans la machine mais sont situés dans une mémoire (cartes
perforées à l’époque) ;
– l’ordinateur manipule des informations binaires (trou ou absence de trou
sur une carte).
Ces grands principes sont toujours valables de nos jours.

Si vous voulez approfondir


De nombreux sites web présentent l’histoire de l’informatique d’une façon bien
plus détaillée que moi. Cela peut être tout à fait appréciable pour votre culture de
les parcourir.
Voici un petit livre que j’ai trouvé intéressant et qui résume bien : « Du boulier à
l’informatique », Presses Pocket, Alain TAURISSON, ISBN : 2-266-03980-6

8 2941 TG PA 01
Test d’autoévaluation de la séquence 2

Dernier rappel : 10 minutes maximum, 80 % de réussite sinon révision !

1. L’unité de traitement est constituée :


‰ De l’unité centrale, des interfaces
‰ Des interfaces, des périphériques
‰ Du processeur, de la mémoire
‰ Du processeur, de la mémoire, du bus

2. L’unité centrale est constituée :


‰ Du processeur, de la mémoire
‰ Du processeur, de la mémoire, des interfaces
‰ De l’unité de traitement, des périphériques
‰ De l’unité de traitement, des interfaces

3. Un disque dur fait partie :


De l’unité de traitement
Des interfaces
Des périphériques
Séquence 2

4. Un port PCI fait partie : Introduction


‰ De l’unité de traitement
‰ Des interfaces Page 39

‰ Des périphériques

5. Un port USB fait partie :


‰ De l’unité de traitement
‰ Des interfaces
‰ Des périphériques

6. Une carte graphique fait partie :


‰ De l’unité de traitement
‰ Des interfaces
‰ Des périphériques
7. L’objectif de l’informatique est de :
‰ Traiter manuellement l’information
‰ Traiter rapidement l’information
‰ Traiter automatiquement l’information
‰ Produire des bugs

8 2941 TG PA 01
8. Le système d’exploitation fait partie :
‰ Du matériel
‰ Des logiciels de base
‰ Des logiciels d’application

9. L’architecture logicielle « classique » d’un ordinateur est :


‰ Le système d’exploitation directement au-dessus du matériel
‰ L’application directement au-dessus du matériel
‰ Les applications au-dessus du système d’exploitation
‰ Le système d’exploitation à côté des applications

Séquence 2

Introduction

Page 40

8 2941 TG PA 01
Séquence 3
L’assemblage du PC
Durée approximative : 2 heures
Une grande partie des microordinateurs utilisés par les entreprises et les particuliers
sont de type PC (Personal Computer). Ils descendent de leur lointain ancêtre, l’IBM PC de
1981. L’architecture de cette machine était d’une grande modularité : des composants
pouvaient être ajoutés ou retirés suivant les besoins. Ce principe est toujours d’actualité.

X Capacités attendues en fin de séquence


Sans être fondamentale1 , une compétence en assemblage de composants pour
PC pourra toutefois vous être utile en entreprise. En effet, on a toujours besoin
de réparer ou d’améliorer un ordinateur.
À la fin de cette séquence, vous aurez un aperçu des principales caractéristiques
des composants qui constituent un PC. Vous saurez les identifier visuellement et
vous connaîtrez les grands principes qui permettent de les connecter.
Tous les éléments techniques seront développés dans la suite de ce cours.

X Que faire si je bloque ?


Si certains termes ou manipulations ne vous semblent pas clairs, si vous êtes Séquence 3
confronté à du matériel qui n’est pas présenté dans ce fascicule, vous pouvez
vous procurer un des livres qui traitent de ce sujet. Celui-ci a l’air bien : L’assemblage du PC
Michel Martin, Assembler, upgrader et dépanner son PC, Éditeur Pearson
Campuspress, Date de parution 29/06/2010, ISBN 2744024155 Page 41

X Contenu
1. Introduction .................................................................................................... 42
2. Les composants du PC .................................................................................... 44
3. Premier démarrage ......................................................................................... 58

Test d’autoévaluation de la séquence 3 ............................................................. 60

1. Si vous avez choisi cette formation pour devenir un gourou de l’assemblage d’ordinateur, vous faites fausse
route !

8 2941 TG PA 01
1. Introduction
L’industrie du PC peut être comparée à l’industrie automobile. Malgré les évolutions
technologiques (le PC d’aujourd’hui est beaucoup plus rapide que celui de 1981), l’archi-
tecture reste quasi identique à celle de l’époque (tout comme les voitures d’aujourd’hui
reposent sur les mêmes principes qu’au moment de leur invention). De plus, une voiture
est un assemblage de pièces fournies par différents constructeurs. Nous allons retrouver
le principe des « briques » évoqué dans la séquence introductive.
Faisons maintenant un tour d’horizon des composants d’un PC.

1A. Les composants d’un PC


Faisons un rapide tour du propriétaire. J’en profite pour vous donner quelques termes
anglais indispensables à la compréhension des manuels d’installation (trop souvent rédi-
gés dans cette langue) :

Séquence 3

L’assemblage du PC

Page 42

Figure 1 : schéma externe d’un PC

Un PC c’est :

Un boîtier (case), c’est la carrosserie de notre machine.


Une alimentation électrique (AC power supply), il faut bien un peu d’essence !
Un écran (screen), c’est un élément de confort. Suivant sa qualité,
il est plus ou moins agréable de travailler.
Un clavier (keyboard), c’est un élément de contrôle, un peu comme
un volant.
Une souris (mouse), c’est aussi un élément de contrôle comparable
à un volant.

8 2941 TG PA 01
Un lecteur/graveur de CD/DVD (CD/DVD drive)

Une carte mère (motherboard), on peut la comparer au


châssis où les autres éléments sont reliés.
Un microprocesseur (microprocessor), une partie du moteur.
De la mémoire (memory), l’autre partie du moteur.
Un disque dur (hard disk drive), représente la place à l’in-
térieur du véhicule.
Une carte vidéo (graphique) (video card), élément de confort, certaines
cartes proposent un affichage plus ou
moins agréable.
Une carte son (sound card), élément de confort comme
un autoradio.
Une carte réseau (NIC pour Network Interface Card)
Des interfaces. (serial, parallel, USB, SCSI)

1B. Deux grandes familles de PC


Le concept de PC est décliné selon deux stratégies : le PC assemblé et le PC fabriqué par
un constructeur reconnu.
Séquence 3
1B1. Le PC assemblé
Il est proposé généralement par les « boutiques ». Elles achètent en quantité des com- L’assemblage du PC

posants à différents fournisseurs. Puis, en fonction des besoins du client, elles intègrent
ces composants dans un boîtier. L’évolution de l’ordinateur est ensuite possible en chan- Page 43
geant ou en ajoutant des composants.
On peut assembler des PC à partir de composants provenant de différents constructeurs
car des normes internationales ont été établies.

Une norme est un ensemble de règles conventionnelles tenant à uniformiser les


dimensions, les modes de fabrication ou d’utilisation de produits, de machines, etc.
Poursuivons l’analogie avec les voitures et prenons le cas des pneus : les tailles sont norma-
lisées, une voiture accepte différentes marques, un même pneu peut se monter sur différents
modèles de voitures.
Les PC assemblés sont plutôt réservés à des utilisations personnelles, les entreprises se
tournent généralement vers les PC de marque car elles peuvent accompagner leur achat par
des solutions de financement (crédit, location, etc.) et des garanties accrues (sur plusieurs
années, intervention sur site sous un certain délai, etc.).

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1B2. Le PC de marque
Il est proposé par des constructeurs comme IBM, Dell, Hewlett-Packard (à eux seuls, ils
représentent environ 40% du marché). L’évolutivité du matériel est beaucoup moins
souple car certains composants ne sont pas aux normes (en particulier boîtier et carte
mère). En revanche, leur qualité de fabrication est reconnue par une sélection de com-
posants plus fiables et un système de ventilation à l’intérieur du boîtier bien conçu.

Le coût d’une panne informatique est très important pour une entreprise, c’est pourquoi
elles préfèrent fonctionner avec des PC de marque dont l’architecture a été pensée pour une
utilisation intensive.

1C. Quatre grands types d’utilisation


1C1. Le PC de bureau
Utilisation type : bureautique.
Équipement : composants d’entrée de gamme du moment.

1C2. Le PC portable
Utilisation type : déplacement sur le terrain.
Équipement : boîtier très compact, batterie, écran plat LCD ou LED, composants spéciaux
consommant moins d’énergie.
Séquence 3
1C3. Le PC station de travail
L’assemblage du PC
Utilisation type : graphisme 2D ou 3D, mise en page (PAO), CAO.
Page 44 Équipement : processeur plus puissant (éventuellement plusieurs), plus de mémoire et
écran plus large comparativement au PC bureautique standard.

1C4. Le PC serveur
Utilisation type : centralise les applications et les bases de données de l’entreprise.
Plusieurs utilisateurs s’y connectent simultanément.
Équipement : configuration haut de gamme, à laquelle est intégrée des éléments desti-
nés à protéger les données (unités de sauvegarde) et à éviter les interruptions de service
(onduleurs, composants redondants…).
Nous allons maintenant aborder plus en détail les composants qui constituent un ordi-
nateur.

2. Les composants du PC
Dans les exercices de cette séquence, je vous pose quelques questions. Soit vous savez
et ça vous rafraîchira un peu la mémoire. Soit vous ne savez pas. Dans ce cas, observez
votre ordinateur, lisez la documentation, ouvrez le boîtier (lisez bien les précautions
présentées au début de l’atelier 1) puis essayez de deviner. Ensuite, reportez-vous au
corrigé et apprenez-le.

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Exercice 1
Sauriez-vous placer les termes ci-dessous en face de l’image correspondante ?

Carte d’interface, boîtier, barrette mémoire, unité de stockage, carte mère, micro-
processeur.

Séquence 3

L’assemblage du PC

Page 45

8 2941 TG PA 01
Nous allons maintenant tenter de répondre à la question suivante : quelles sont les prin-
cipales caractéristiques de ces composants et comment les associe-t-on pour former un
ordinateur ?

2A. Les boîtiers


Leurs principales caractéristiques sont :
– taille et disposition (ce qui conditionne les possibilités d’extension) ;
– type d’alimentation électrique (ATX le plus souvent) et puissance en watts (ce
qui conditionne également les possibilités d’extension).
Le niveau sonore de l’alimentation électrique peut être important suivant l’environne-
ment de l’ordinateur.

2A1. Apparence extérieure

Séquence 3

L’assemblage du PC

Page 46
Figure 2 : différents types de boîtiers (source : DELL)
Légende
1. Voyant d’accès au disque dur
2. Bouton de réinitialisation
3. Voyant d’alimentation
4. Bouton d’alimentation
5. Voyant d’accès au lecteur de disquette
6. Bouton d’éjection du capot

Il existe des boîtiers répondant à tous les besoins.

Figure 3 : des boîtiers de toutes tailles

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Un ventilateur refroidit l’alimentation qui
transforme le 220 V en tensions utilisables
par les composants électroniques (12V, 5V
et 3,3V).
Un connecteur permet la liaison avec le
secteur.
Un autre permet de relier l’alimentation
de l’écran.

Privilégiez une alimentation qui porte le label « 80 Plus » afin de limiter la consomma-
tion électrique et de faire des économies d’énergie.

2A2. À l’intérieur du boîtier


Le boîtier d’assemblage est complètement vide à l’exception de câbles en sortie de l’ali-
mentation. Ils permettent de fournir l’alimentation électrique à la carte mère et aux
unités de disques.

Séquence 3

L’assemblage du PC

Page 47

Figure 5 : un boîtier ouvert et les câbles en sortie de l’alimentation

8 2941 TG PA 01
Exercice 2
Ci-dessous, se trouve la liste de quelques uns des connecteurs que l’on trouve au bout
de ces câbles. Sauriez-vous placer les termes suivants sous l’image correspondante ?
Alimentation de la carte mère, alimentation des disques durs, des lecteurs/graveurs
de CD/DVD, du processeur

Connecteur

Utilisation

Séquence 3 2B. La carte mère


L’assemblage du PC Une carte mère constitue l’élément fondateur du PC car tous les composants internes
ou externes viennent s’y connecter. De son choix dépendent grandement les possibilités
Page 48 d’évolution.
Le premier critère de choix de la carte mère dépend sans doute du microprocesseur que
l’on veut utiliser. Notez bien que les cartes mères pour microprocesseurs Intel sont diffé-
rentes des cartes pour AMD1. Ensuite, chez un même fondeur2 , suivant la génération de
votre microprocesseur, la carte mère est également spécifique : il faut bien faire marcher
le commerce…
La deuxième caractéristique est la taille. Même si l’ATX est le plus répandu, il existe des
très nombreux formats :

1. L’éternel concurrent d’Intel. Cette entreprise fabrique des microprocesseurs compatibles.


2. Un joli terme pour dire « fabricant de microprocesseur ».

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Séquence 3

L’assemblage du PC

Figure 6: Différents formats de cartes mères Page 49

Donc, étudiez bien les caractéristiques de la carte avant de l’acheter !

2B1. Les connecteurs à l’arrière


La plupart des cartes mères proposent à l’arrière du PC tout ou partie des connecteurs
suivants :

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Figure 7 : les connecteurs externes d’une carte mère

Exercice 3

Pour chacun de ces connecteurs, sauriez-vous donner des exemples de périphé-


Séquence 3
riques (comme pour les exercices précédents, commencez par observer votre propre
L’assemblage du PC machine ! Pensez également à la traduction française du terme).

Page 50
a
b
c
d
e
f
g
h
i
j

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2B2. Structure d’une carte mère
Ci-dessous figure le plan d’ensemble de la carte mère GA-H57M-USB3 du constructeur
Gigabyte :

Séquence 3

L’assemblage du PC

Page 51

Figure 8 : plan de la carte mère GA-H57M-USB3

8 2941 TG PA 01
Exercice 4

À partir de la figure précédente, indiquez pour chaque connecteur numéroté, quel


composant on peut relier parmi cette liste.
Barrette mémoire, unité de stockage (disque dur, lecteur/graveur de CD/DVD), micro-
processeur, carte graphique, carte modem PCI, lecteur de disquette, ventilateur du
microprocesseur, bloc d’alimentation du boîtier.
Connecteur Composant
ATX
ATX_12V_2X4
SATA2_0
LGA1156
CPU_FAN
DDR3_1
PCIEX16
PCI1

2B3. Montage
Séquence 3 La carte mère se place et se visse au fond du boîtier sur une plaque qui se dissocie (géné-
ralement) :
L’assemblage du PC

Page 52

Figure 9 : Montage d’une carte mère


1. Carte mère
2. Vis

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2B4. Validation de l’installation
La carte mère doit être solidement fixée et ne doit pas bouger.

2C. Le microprocesseur
Les deux principaux constructeurs de microprocesseurs pour PC sont Intel et AMD.

2C1. Critères de choix

Le type d’utilisation
Chacun de ces constructeurs décline sa gamme en cinq familles (mai 2011).

Famille Intel AMD


Ultraportable Atom Athlon Neo
Portable (faible consommation) Pentium/Core Turion II

Station bureautique Celeron/ Core i3 Sempron/Athlon II


Station de travail / serveur de groupe de travail Core i5/i7 Phenom II
Serveur départemental mono ou multiproces- Xeon Opteron
seur

La fréquence
Elle est exprimée en Hertz (Hz). Elle joue un rôle important dans la rapidité de calcul du
microprocesseur, mais ce n’est pas le seul déterminant pour comparer deux microproces- Séquence 3
seurs. La structure interne compte pour beaucoup. Ainsi, à fréquence équivalente, un
AMD Opteron est plus rapide qu’un AMD Phenom. Nous reviendrons sur ce point lorsque L’assemblage du PC

nous étudierons en détail l’unité de traitement.


Page 53
2C2. Apparence extérieure
L’apparence extérieure des microprocesseurs est relativement similaire. Sur une face, on
peut observer la puce, sur l’autre, on voit l’ensemble des broches (plusieurs centaines)
nécessaires à la connexion avec la carte mère.

Figure 10 : Trois processeurs

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2C3. Montage
La procédure générale est la suivante :

Figure 11 : Insertion du processeur (Intel) Figure 12 : Blocage (Intel)

Le processeur est inséré selon un sens précisé par les détrompeurs G. Une fois inséré (sans
forcer !), le levier J est abaissé.
Séquence 3 Ensuite, nous installons le ventilateur indispensable au bon fonctionnement de la
machine car le processeur chauffe énormément. Auparavant et afin d’améliorer la dissi-
L’assemblage du PC
pation de la chaleur, nous utilisons une pâte thermique qui est coulée sur le processeur:

Page 54

Figure 13 : Poste de la pâte thermique

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Figure 15 : Alimentation (Intel)
Figure 14 : fixation du ventilateur (Intel)

2C4. Validation de l’installation


Si le microprocesseur est mal installé, les diodes en façade de votre ordinateur s’allument
mais rien ne se passe. Vous entendrez peut-être plusieurs bips. Consultez la documenta-
tion de la carte mère pour connaître leur signification.

2D. La mémoire (RAM)


Les types de barrettes mémoire les plus répandus à l’heure où j’écris ces lignes sont (par Séquence 3
ordre d’apparition) :
L’assemblage du PC
– la DDR2 SDRAM ;
– la DDR3 SDRAM.
Page 55
Ces barrettes sont incompatibles les unes avec les autres (de toute façon les connecteurs
sont différents). Le choix du type de barrette est imposé par la carte mère.

2D1. Les types de barrettes


Le schéma ci-dessous présente la position du détrompeur qui évite de mettre une mau-
vaise barrette

Figure 16 : Différentes barrettes (Intel)

8 2941 TG PA 01
2D2. Montage

Les détrompeurs (notés 2 sur la figure)


empêchent une mauvaise insertion de la
barrette. Deux petits leviers (1) permet-
tent de la sortir. Ne surtout pas forcer !
Figure 17 :
Assemblage d’une barrette mémoire

2D3. Validation de l’installation


Si les mémoires sont mal installées, comme pour le microprocesseur, les diodes en façade
de votre ordinateur s’allument mais rien ne se passe. Vous entendrez peut-être plusieurs
bips. Consultez la documentation de la carte mère pour connaître leur signification. Si
la mémoire est bien installée (ainsi que le processeur), le processus de démarrage de
l’ordinateur peut se poursuivre.
Séquence 3
2E. Les cartes d’extension
L’assemblage du PC
Des emplacements sont prévus sur la carte mère pour les cartes d’extension. Elles permet-
tent d’ajouter des interfaces à l’ordinateur sur lesquelles on pourra brancher des péri-
Page 56
phériques. Parmi les cartes les plus répandues, on compte : les cartes vidéo, réseau, son.
Le choix se fait sur le type de connecteur et sur la place disponible.

2E1. Différents connecteurs de bus

Exercice 5

Sauriez-vous donner un nom aux connecteurs (PCI, PCI Express ou AGP) de bus ci-
dessous situés sur la carte mère ?

blanc
blanc marron

8 2941 TG PA 01
Il faut reconnaître les composants visuellement. Par exemple pour les cartes d’extension.

Figure 18: Différences de connecteurs

2E2. Montage
Légende :
1. Carte d’extension
Séquence 3
2. Connecteurs de la carte
d’extension L’assemblage du PC
3. Carte mère
4. Connecteur de bus
Page 57
5. Socle du boîtier

Retrait du cache du
« fond de panier »
Source : DELL
Figure 19 : assemblage d’une carte

Il faut d’abord retirer le cache du boîtier puis insérer la carte. Il faut peut-être forcer un
peu. La carte ne doit pas avoir de « jeu ». Vous vérifierez que le connecteur externe de
la carte est bien accessible à l’arrière du PC.

2E3. Validation de l’installation


Lorsqu’une carte a été correctement installée, Il est parfois possible de la voir lors du
démarrage de la machine après l’écran du BIOS. La marque, le modèle, etc. sont affichés.
Mais il faudra avoir installé le système d’exploitation pour être absolument certain de
son bon fonctionnement.
Si vous êtes pointilleux, vous pouvez vous assurer que la carte est bien reconnue par la
machine avec des utilitaires du type Hardware Detection Tool fournis avec le logiciel
Ultimate Boot CD (http://www.ultimatebootcd.com/) que nous utiliserons plus tard.

8 2941 TG PA 01
2F. Les unités de disques SATA
La technologie IDE (ou PATA pour Parallel ATA) est progressivement remplacée par la
norme SATA (pour Serial ATA). Comme nous le verrons plus loin dans ce cours, le sens de
l’histoire informatique va vers les connexions de type « série ». Plus simple à fabriquer,
plus simple à installer, plus rapide. Bref, que du bonheur !
La connexion se réalise de la façon suivante du côté du périphérique :

Figure 20 : connexion d’un périphérique SATA données (Data) et alimentation (power)

Et du côté de la carte mère :

Séquence 3

L’assemblage du PC

Page 58

Figure 21 : connexion SATA côté carte mère

Contrairement à la norme PATA, le périphérique Serial ATA est seul sur son câble. Il
n’est donc plus nécessaire de définir un « périphérique maître » et un « périphérique
esclave ». Il a de multiples avantages, les trois principaux étant son débit, une gestion
des câbles simplifiée et le branchement à chaud (Hot-Plug).
Validation de l’installation : elle peut se faire dans le BIOS (voir ci-après) pour constater
que ces périphériques sont reconnus.

3. Premier démarrage
Après avoir démarré, la LED d’alimentation sur la face avant du boîtier s’allume. Si votre
moniteur est compatible avec les standards d’économie d’énergie, la LED du moniteur
peut s’allumer ou passer de la couleur orange à la couleur verte après l’allumage.
Le système exécute alors les tests de démarrage (POST). Pendant ces tests, le BIOS peut
émettre des bips mais cela dépend de la carte mère. Par exemple, sur une ASUS.

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Bip BIOS Description
Un bip court VGA détecté
Démarrage rapide désactivé
Aucun clavier détecté
un bip continu suivi de deux bips courts suivis d’une Aucune mémoire détectée
pause (répété)
un bip continu suivi de trois bips courts VGA non détecté
un bip continu suivi de quatre bips courts Panne d’un composant matériel

Le BIOS : dans un premier temps, disons qu’il s’agit d’un logiciel intégré à la carte
mère et qui permet le démarrage de la machine et éventuellement sa configuration.
Classiquement, l’écran de configuration (accessible au démarrage de la machine, par une
touche particulière suivant la carte mère : ECHAP ou F1 ou F10...) peut ressembler à ceci :

Séquence 3

L’assemblage du PC

Page 59

Figure 22 : page d'accueil d'un BIOS

À retenir

On distingue :
– deux grandes familles de PC : les assemblés et les marques (mieux conçus
pour une utilisation professionnelle intensive) ;
– quatre grands types d’utilisation : bureautique, portable, station de tra-
vail et serveur.
Un PC est constitué essentiellement : d’un boîtier, d’une carte mère, d’un processeur,
de mémoire, de cartes d’extension et de mémoires de masse.
L’assemblage de ces composants n’est pas très complexe. Il y a quelques règles à res-
pecter : lire attentivement toutes les documentations avant de se lancer dans l’ins-
tallation, tous les composants ne vont pas forcément ensemble, les branchements
doivent s’opérer d’une certaine façon (des détrompeurs sont parfois présents),
certains composants comme les disques durs et les lecteurs/graveurs de CD/DVD
nécessitent des manipulations avant et après l’installation physique.

8 2941 TG PA 01
Si vous voulez approfondir
Consultez les manuels livrés avec les cartes mères sur les sites de constructeurs
comme asus.com ou gigabyte.com.

Vous pouvez attaquer maintenant votre premier atelier (voir le fascicule correspondant).

Test d’autoévaluation de la séquence 3

1. Le connecteur ci-contre sert à brancher :


‰ Un clavier
‰ Un écran
‰ Une souris
‰ Une imprimante

2. Le connecteur ci-contre sert à brancher :


‰ Un clavier
‰ Un écran
‰ Une souris
Séquence 3 ‰ Une imprimante
L’assemblage du PC
3. Ces connecteurs se branchent sur :
Page 60 ‰ Un disque dur
‰ Un lecteur de dévédérom
‰ Une carte mère
‰ Une carte d’extension

4. Le plus gros des deux connecteurs sert :


‰ À transférer des données
‰ À l’alimentation électrique
‰ Aux deux

5. Qu’est-ce que ceci ?


‰ Un processeur
‰ Une carte d’extension
‰ Une barrette de mémoire

8 2941 TG PA 01
6. Soit la carte mère ci-dessus (ASUS P6T). Dans la liste de composants ci-dessous, indi-
quez le numéro de son connecteur si celui-ci figure sur la carte mère :
Composant Connecteur
Disque dur SATA
Séquence 3
Barrette mémoire DDR3
Lecteur de disquette L’assemblage du PC

Alimentation électrique carte mère


Page 61
Alimentation électrique processeur
Imprimante USB
Carte son bus ISA
Carte graphique (PCI Express X16)
Microprocesseur

7. Quelle est la technologie de cette carte


d’extension ?
‰ PCI
‰ AGP
‰ ISA
‰ PCI Express X1
‰ PCI Express X8

8 2941 TG PA 01
Séquence 4
Les composants
électroniques de base
Durée approximative : 1 heure 30
À partir de cette séquence, nous commençons vraiment les choses sérieuses. Mais rassu-
rez-vous, nous allons encore jouer aux legos ! Vous savez sans doute qu’un ordinateur
est un appareil électronique. Vous avez pu le constater lorsque vous avez ouvert le capot
de votre machine, on voit une multitude de composants électroniques (puces). Chaque
composant (sorte de boîte noire) est lui-même composé d’un élément absolument fon-
damental : le transistor. En combinant cette brique élémentaire très simple avec d’autres,
on fait des merveilles. Par exemple avec quelques dizaines de millions de transistors, on
fait un microprocesseur multi-cœur !

X Capacités attendues en fin de séquence


À la fin de cette séquence, vous aurez acquis la culture générale indispensable
à tout(e) informaticien(ne) concernant le fonctionnement du composant de
base de l’électronique : le transistor. Vous saurez comment, en les combinant,
on peut réaliser des opérateurs logiques et arithmétiques, qui eux-mêmes com- Séquence 4
posent les microprocesseurs
Les composants
électroniques de base
X Que faire si je bloque ?
Page 63
Reportez-vous au livre de JP Goupille référencé dans les conseils généraux.

X Contenu
1. Introduction .................................................................................................... 64
2. Le transistor .................................................................................................... 64
3. Quelques opérateurs logiques simples ......................................................... 66
4. Un opérateur un peu plus complexe............................................................. 72
5. Les circuits intégrés ........................................................................................ 73

Test d’autoévaluation de la séquence 4 ............................................................. 74

8 2941 TG PA 01
1. Introduction
L’objet de l’informatique est de mémoriser, traiter et communiquer de façon automati-
sée de grandes quantités d’informations. La notion d’information est à prendre, ici, au
sens large : nombres, textes, images, sons, etc . 1

Pour des raisons pratiques mais aussi technologiques, l’ordinateur ne sait manipuler que
des informations numériques. C’est un calculateur (computer en anglais) !
Pour des raisons historiques (utilisation de cartes perforées dès le 18e siècle, apparition de
l’algèbre de Boole1 ), l’information traitée par l’ordinateur est représentée sous une forme
binaire (1 ou 0, vrai ou faux).

Pourquoi une information binaire me direz-vous ?


C’est la plus simple à représenter et plus l’information est simple, plus elle peut être
traitée facilement et rapidement.
Cela ne limite pas la puissance de représentation : des informations aussi complexes que
l’image ou le son peuvent être représentées sans problème sous une forme binaire (nous
verrons comment dans les séquences suivantes) ;
Des phénomènes physiques variés (mécanique, électricité, magnétisme, optique) peu-
vent être utilisés : 2

Séquence 4

Les composants Phénomène Support (exemple) État physique État logique2


électroniques de base
Mécanique Carte perforée Trou 1
Page 64 Pas de trou 0
Magnétique Orientation du champ magnétique Nord-sud 1
Sud-Nord 0
Allumée 1
Optique Lampe
Éteinte 0
Fermé 1
Électrique Interrupteur
Ouvert 0
Saturé 0
Électronique Transistor
Bloqué 1

2. Le transistor
Depuis les années 60, les circuits intégrés sont constitués de transistors. Ils remplacent
les lampes à vide, trop volumineuses et trop gourmandes en énergie. Un transistor peut
être vu comme un interrupteur.

1. Boole est un mathématicien anglais du 19e siècle qui a travaillé sur la logique à base de nombres binaires.
Vous étudierez plus précisément la logique booléenne dans votre cours de mathématiques.
2. L’état logique indiqué en fonction de l’état physique est une pure convention. L’inverse (trou = 0 par
exemple) est tout à fait concevable.

8 2941 TG PA 01
Depuis les années 60, les circuits intégrés sont constitués de transistors. Ils remplacent
les lampes à vide, trop volumineuses et trop gourmandes en énergie. Un transistor peut
être vu comme un interrupteur.

Figure 1

Imaginez un schéma électrique classique (figure 1), l’interrupteur S peut avoir deux
états :
– lorsqu’il est ouvert, comme sur la figure, la sortie V0 apparaît reliée au +5V3 ;
– lorsqu’il est fermé, on crée un court-circuit et la sortie V0 apparaît reliée à la
masse , donc au 0V4.
Vous devez admettre ces résultats. Ils seraient trop longs à démontrer ici.

Dans un circuit électronique, un transistor peut également fonctionner comme un interrupteur. Séquence 4
Il comporte trois broches. Voici, succinctement son fonctionnement :
Les composants
électroniques de base

Page 65
Lorsque l’on applique 0V sur la broche
Base, le transistor n’est pas conducteur : il
est dit bloqué.

Figure 2 : schéma de principe d’un transistor


Lorsque l’on applique +5V sur la broche
Base, le transistor devient conducteur : il
est dit saturé.

3. Tension électrique positive de 5 volts.


4. Tension électrique nulle.

8 2941 TG PA 01
3. Quelques opérateurs logiques simples
À partir de ce simple interrupteur qu’est le transistor, nous allons voir comment, dans un
circuit électronique, il permet de réaliser des opérations logiques en binaire 5.

3A. L’opérateur NOT 6 (inverseur)


Étudions le fonctionnement d’un circuit électronique rudimentaire (figure 3) :

On a une alimentation électrique sym-


bolisée par le +5V en haut et la masse
en bas. Le transistor est intercalé entre
les deux (tout comme l’interrupteur de
votre lampe de chevet !). Une résistance a
été introduite pour des raisons purement
techniques (disons, pour ne pas endom-
mager le transistor).
Ce circuit possède un fil appelé entrée
(relié à la base du transistor) et un fil
appelé sortie.
Figure 3

Séquence 4
Le but du jeu va consister à observer, suivant la tension que l’on met en entrée, le résultat
Les composants
électroniques de base
en sortie. Je vous rappelle que l’on est dans une logique binaire, il n’y a donc que deux
tensions possibles en entrée (OV ou +5V). Les raisonnements ci-dessous s’appuient sur ce
Page 66 que nous avons dit jusqu’à présent :

Lorsque l’on applique 0V à l’entrée, le Lorsque l’on applique +5V à l’entrée,


transistor est bloqué et se comporte le transistor est saturé et se comporte
comme un circuit ouvert. Par conséquent, comme un court-circuit. Par conséquent,
la sortie apparaît reliée au + 5V : la sortie apparaît reliée au 0V

5. Nous verrons plus tard qu’il peut également servir à mémoriser des informations.
6. Not provient du terme anglais qui veut dire non en patois local.

8 2941 TG PA 01
Si on considère que :

Tension électrique Valeur binaire


0V 0
+5V 1

On est bien en présence d’un inverseur.


On peut construire la table de vérité suivante qui indique la valeur binaire en entrée et
le résultat en sortie du composant :

Entrée Sortie
0 1
1 0

Lorsque l’on réalise des schémas électroniques complexes, on utilise généralement cette
représentation beaucoup plus pratique :

Entrée Sortie

Prodigieux ! Nous venons de construire notre premier opérateur logique : un inverseur !


Lorsque l’on fournit un 0 en entrée, on récupère un 1 en sortie et réciproquement !!!
Séquence 4
Je m’emballe un peu ! Pour vous, c’est peut-être insignifiant cette découverte. Mais
sache, brillant étudiant, futur gourou de l’informatique, que ton ordinateur, oui, oui, Les composants
celui qui envoie des fusées dans l’espace, gère ton compte en banque, te fait surfer sur la électroniques de base
vague Internet. Oui, cette petite boîte de plastique est construite à partir de cette brique
élémentaire : l’inverseur. Page 67

L’inverseur est constitué d’un seul transistor et transforme une donnée binaire en son
inverse.

En introduction, j’ai parlé de briques de Lego. Une autre image me vient à l’esprit, celle
de l’atome. Ici, nous venons d’étudier un atome. Cet atome nous allons le réutiliser, le
combiner avec d’autres, pour former des molécules, de plus en plus complexes pour for-
mer un corps : l’ordinateur.
Tout comme la molécule d’hydrogène est la plus simple qu’il soit. Nous étudions mainte-
nant notre première « molécule » électronique : l’opérateur NAND (NON ET) composée
de deux « atomes » NOT.

8 2941 TG PA 01
3B. L’opérateur NAND (NON ET)
Les transistors peuvent être associés pour réaliser des opérateurs plus complexes qu’une
simple inversion en sortie d’un bit en entrée. Ici on utilise deux transistors en série :

Figure 4

La table de vérité est la suivante. On examine toutes les entrées possibles (quatre dans
notre cas) et le résultat en sortie :
Séquence 4
Entrée Sortie
Les composants
électroniques de base a b S
0 0 1
Page 68
0 1 1
1 0 1
1 1 0

Le symbole de la porte 7 NAND est le suivant :


Définissons plus précisément la notion de table de vérité.

Une table de vérité résume le fonctionnement d’un composant. Il examine toutes les pos-
sibilités binaires en entrée et donne, pour chacune, le résultat en sortie.

7. Le terme de « porte » est généralement utilisé pour nommer un composant correspondant à un opérateur
logique. Sans doute, parce qu’il laisse passer ou non le courant.

8 2941 TG PA 01
Méthodologie de construction d’une table de vérité (important, car je vous donnerais
des exercices là-dessus !) :
1. Compter le nombre d’entrées (e) : ici, on en a 2.
2. Compter le nombre de sorties (s) : ici, on en a 1.
3. Déterminer le nombre de colonnes (e+s) : ici, cela donne 3.
4. Déterminer le nombre de lignes de la table (2e) : ici, on a 22 ce qui nous fait 4.
5. Remplir les colonnes d’entrée avec toutes les combinaisons possibles de 0 et de 1.
Ici, nous en avons 4 : soit les deux sont à 0, soit les deux sont à 1, soit l’une des deux
est à 0 alors que l’autre est à 1.
6. Remplir les colonnes de sortie en fonction du circuit. Ici, il faut faire fonctionner
ses neurones et être un tantinet logique. Examinons le premier des quatre cas de
la figure 5.

a Impact sur transistor 1 b Impact sur transistor 2 Résultat sur la sortie S


0 Le 0 logique correspond à la tension 0 Idem a Aucun transistor n’est
0V. Lorsqu’un transistor reçoit cette conducteur, donc la sortie
tension sur sa base, il n’est pas apparaît reliée au +5V,
conducteur. donc au 1 logique.

Faisons le même raisonnement pour le deuxième cas.

a Impact sur transistor 1 b Impact sur transistor 2 Résultat sur la sortie S


0 Le 0 logique correspond à la 1 Le 1 logique correspond à Seul le transistor 2
tension 0V. Lorsqu’un transistor la tension +5V. Lorsqu’un est conducteur, par Séquence 4
reçoit cette tension sur sa base, il transistor reçoit cette tension conséquent on se
n’est pas conducteur. sur sa base, il est conducteur. retrouve dans le cas Les composants
électroniques de base
précédent : la sortie est
au 1 logique.
Page 69
Pas de mystère pour le troisième cas. Seul le premier transistor sera conducteur, donc le
résultat est identique au deuxième cas.

Exercice 1

Saurez-vous remplir la fin du tableau pour le quatrième et dernier cas ?

a Impact sur transistor 1 b Impact sur transistor 2 Résultat sur la sortie S


1 1

3C. L’opérateur AND (ET)


On peut très facilement fabriquer une porte ET en chaînant une porte NAND et un
inverseur :
Entrées

8 2941 TG PA 01
Dans ce cas, la table de vérité est la suivante :

Entrée NAND Sortie NAND Sortie NOT


a b c S
0 0 1 0
0 1 1 0
1 0 1 0
1 1 0 1

Exercice 2

Maintenant que vous êtes chaud, continuez à faire fonctionner vos petits neurones.
Analysez la table de vérité précédente et expliquez-moi comment nous l’avons
construite.

La porte AND est tellement utilisée en électronique, quelle possède son propre schéma
et sa propre table de vérité (c’est celle-là qu’il faut retenir).
Symbole de la porte AND :

Séquence 4

Les composants
électroniques de base
Entrée Sortie
Page 70 a b S
0 0 0
0 1 0
1 0 0
1 1 1

3D. L’opérateur NOR (NON OU)


On met deux transistors en parallèle :

8 2941 TG PA 01
Exercice 3
Hé, hé. Vous ne croyez pas que je vais vous mâcher tout le temps le travail ! Inspirez
vous du travail que nous avons fait sur l’opérateur NAND pour déterminer la table
de vérité du NOR. Rappelez-vous bien qu’il s’agit de courant électrique et que le
transistor est un interrupteur !
Complétez la table de vérité ci-dessous :

Entrée Sortie
a b S
0 0
0 1
1 0
1 1

Le symbole du NOR est le suivant :

Séquence 4
3E. L’opérateur OR (OU)
Les composants
Comme pour le ET, on chaîne le NOR avec un NON : électroniques de base

Page 71

Dans ce cas, la table de vérité est la suivante :

Entrée NOR Sortie NOR Sortie NOT


a b c S
0 0 1 0
0 1 0 1
1 0 0 1
1 1 0 1
À titre d’exercice, refaites le raisonnement qui a permis d’arriver à ce résultat.

8 2941 TG PA 01
Comme pour la porte AND, il suffit de retenir :
Symbole de la porte OR :
Entrée Sortie
a b S
0 0 0
0 1 1
1 0 1
1 1 1
3F. L’opérateur XOR (OU eXclusif)
Dernier opérateur logique, le XOR est fréquemment utilisé en informatique. C’est une
porte que l’on peut fabriquer avec quatre NAND. Voici ses caractéristiques :
Symbole :

Table de vérité :
Entrée Sortie

a b S
0 0 0
0 1 1
Séquence 4
1 0 1
Les composants
électroniques de base 1 1 0

Page 72
4. Un opérateur un peu plus complexe
Jusqu’à présent, nous avons parlé d’opérateurs logiques. Il faut également aborder le
problème des opérateurs arithmétiques. Un ordinateur doit savoir faire des calculs. Nous
allons utiliser les résultats précédents pour concevoir un additionneur.

4A. Un additionneur 1 bit (première version)


Je vous donne la table de vérité de l’additionneur8 binaire sur 1 bit : 9

Données à additionner Somme Retenue Lecture du tableau


a b S
0 0 0 0 0 + 0 donne comme résultat 0 et une retenue de 0
0 1 1 0 0 + 1 donne comme résultat 1 et une retenue de 0
1 0 1 0 1 + 0 donne comme résultat 1 et une retenue de 0
1 1 0 1 1 + 1 donne comme résultat 0 et une retenue de 19

8. Nous reviendrons largement sur le calcul binaire très bientôt.


9. Ce qui correspond au nombre 2 pour un humain mais pas pour un ordinateur qui ne connaît que les chiffres
0 et 1

8 2941 TG PA 01
Exercice 4

Euh… Observez-bien les colonnes Somme et Retenue. Ça ne vous rappelle pas


quelque chose dans ce que nous avons vu précédemment ? Si vraiment vous ne
voyez pas, reprenez les tables de vérité des opérateurs précédents.

4B. Un additionneur 1 bit amélioré (deuxième version)


La limite essentielle de notre additionneur est de ne fonctionner que sur 1 bit. En effet,
c’est plutôt restreint. Il faut prévoir d’additionner des nombres qui comportent plus de
chiffres. Dans ce cas, il faut tenir compte de la propagation d’une retenue.
Nous aurons donc besoin d’une entrée supplémentaire (les deux opérandes a et b ainsi
que la retenue d’un calcul précédent) et de deux sorties (le résultat ainsi que la retenue S).
Mais, je n’en dis pas plus pour l’instant. Nous reviendrons sur la question dans l’atelier.

5. Les circuits intégrés

Lorsque plusieurs transistors sont placés dans un boîtier unique, on parle de circuit intégré
Séquence 4
(figure 5).
Les composants
électroniques de base

Page 73

Figure 5
Figure 6

La figure 6 montre le schéma de principe d’un composant électronique (le 7400) de 14


broches contenant 4 portes NAND.
La broche +Vcc est reliée au +5V et la broche Gnd à la masse de la carte électronique qui
accueille le composant.
Un microprocesseur est un composant où l’intégration est réalisée à très grande échelle.
À titre d’information, consultez la page relative aux transistors sur Wikipedia pour voir
de combien de transistors est constitué votre microprocesseur chéri (on dépasse le mil-
liard actuellement).

8 2941 TG PA 01
À retenir

L’ordinateur est un calculateur qui ne manipule que des informations binaires


constituées de 0 et de 1.
Le transistor est le composant électronique de base. Avec lui, on peut fabriquer des
portes logiques (NOT, NAND, NOR, AND, OR, XOR). Avec des portes logiques, on
peut réaliser des composants qui font des calculs arithmétiques (additionneur mais
aussi soustracteur, multiplieur, etc.).
Lorsque plusieurs transistors sont placés dans un boîtier unique, on parle de circuit
intégré.
Vous devez connaître « par cœur » les tables de vérités des portes logiques (NOT,
NAND, NOR, AND, OR, XOR) ainsi que leur représentation symbolique. Vous devez
être capable de réaliser la table de vérité d’un circuit.

Si vous voulez approfondir


On a vite fait de déborder dans l’électronique ce qui est hors du programme de
votre formation. Ne passez donc pas trop de temps sur le sujet. Un certain nombre
de sites Internet présentent de façon très pédagogique un approfondissement de
ceci.
Séquence 4

Les composants Réalisez maintenant l’atelier 3.


électroniques de base

Page 74 Test d’autoévaluation de la séquence 4

1. Ce symbole représente :

‰ Un inverseur
‰ Une porte NOR
‰ Un interrupteur
‰ Un transistor

2. Pour chaque symbole, indiquez le nom qui lui correspond.

Porte NAND, porte AND, porte NOR, porte XOR, porte OR, porte NOT

8 2941 TG PA 01
3. Le fonctionnement d’un transistor peut être assimilé à celui de :
‰ Un annulateur
‰ Un commutateur
‰ Un interrupteur
‰ Un cavalier (jumper)

4. Lorsque le transistor est conducteur, il est dit :


‰ Bloqué
‰ Saturé
‰ Fermé
‰ Commuté

5. Complétez la phrase :
Une porte NAND est constituée de deux _____________________ montés en
_____________________, alors qu’une porte NOR est constituée de _____ transistors montés
en ______________________.

6. Pour chaque table de vérité, indiquez le nom de l’opérateur auquel elle correspond :
NAND, AND, NOR, XOR, OR, NOT

Entrée Sortie Entrée Sortie Entrée Sortie Entrée Sortie


a b S a b S a b S a b S Séquence 4
0 0 1 0 0 0 0 0 1 0 0 1
Les composants
0 1 1 0 1 1 0 1 0 0 1 0 électroniques de base
1 0 1 1 0 1 1 0 1 1 0 0
1 1 0 1 1 0 1 1 0 1 1 0 Page 75

7. Le montage ci-dessous correspond à :

‰ Une porte OR
‰ Une porte NOR
‰ Une porte AND
‰ Une porte NAND

8. Selon De Morgan, l’expression NON (A ET B) se simplifie en :


‰ NON A ET NON B
‰ A NON ET B
‰ NON A OU NON B
‰ NON A ET B

8 2941 TG PA 01
Séquence 5
Les bases de numération
Durée approximative : 2 heures
Vous remarquerez qu’en informatique tout fonctionne avec des puissances de 2. Par
exemple, on peut mettre quatre (22) unités de disque sur un bus IDE, on peut brancher
jusqu’à 128 (27) périphériques sur un bus USB, on peut utiliser des barrettes de 256 Mo
(28 Mo) ou de 512 Mo (29 Mo), etc. Les exemples ne manquent pas. Et c’est normal,
puisque l’ordinateur travaille en binaire (base 2). Mais comme nous, les êtres humains,
nous travaillons en décimal (base 10), on est souvent amené à jongler entre les diffé-
rentes bases de numération.

X Capacités attendues en fin de séquence


À la fin de cette séquence, vous maîtriserez les bases de numération utiles en
informatique (binaire et hexadécimal). Vous saurez faire des calculs élémen-
taires dans chaque base et vous saurez faire des conversions entre le binaire,
l’hexadécimal et le décimal.

X Que faire si je bloque ?


Séquence 5
Reportez-vous au livre de JP Goupille référencé dans les conseils généraux.
Les bases
X Contenu de numération

1. Principes de fonctionnement d’une base de numération ........................... 77 Page 77


2. Le système binaire (base 2)............................................................................ 79
3. L’hexadécimal (base 16) ................................................................................. 82
4. Les conversions de base ................................................................................. 83

Test d’autoévaluation de la séquence 5 ............................................................. 85

1. Principes de fonctionnement d’une base de numération


Dans cette partie, nous allons traiter des bases de numération utilisées en informatique
(binaire et hexadécimal). Elles sont peu utilisées par l’être humain, qui préfère la base
décimale (question de morphologie !). Toutefois, il est impératif de les connaître (il faut
savoir parler le même langage que l’ordinateur).
Une base de numération est une sorte de langage mathématique. Elle définit un alpha-
bet (chiffres) et une syntaxe de constitution des mots (nombres). Nous allons partir de
la base décimale pour en déduire les principes d’une base de numération quelconque.

8 2941 TG PA 01
1A. La base décimale (base 10)
En base 10, l’alphabet est composé de 10 symboles {0, 1, …, 9}.
Dans un nombre, un poids est associé à chaque chiffre. Ce poids est le coefficient par
lequel il faudra multiplier le chiffre pour obtenir sa valeur réelle. Ce coefficient est
constitué de la base à la puissance du rang du chiffre dans le nombre.
Exemple : on peut décomposer le nombre 425 exprimé en base décimale de la façon
suivante :
Tableau 1

Rang 2 1 0 Nombre
Poids 10 2
10 1
10 0

= 100 10 1
Chiffres 4 2 5
Valeur 4x100 + 2x10 + 5x1 = 425

Pour compter, on utilise le même principe :


Tableau 2

Rang 2 1 0 Nombre
Poids 10 2
10 1
10 0

= 100 10 1
Séquence 5 Chiffres 0 0 0 0
0 0 1 1
Les bases
de numération 0 0 2 2

Page 78 0 0 9 9
0 1 0 10
0 1 1 11

0 1 9 19
0 2 0 20

0 9 9 99
1 0 0 100

Exercice 1

Décomposez le nombre 1024 en puissances de 10. Quel est le chiffre qui a le poids
le plus fort ? Le poids le plus faible ?

8 2941 TG PA 01
Jusqu’ici, c’est très simple. Mais, en général, dès que l’on passe à la base 2, ça se com-
plique un petit peu, alors que toutes les bases de numération fonctionnent sur un
principe identique. La seule différence réside dans l’alphabet qui est plus ou moins
développé suivant la base. On peut donc généraliser ce que nous venons de dire à une
base b quelconque.

1B. Une base b quelconque


Par la suite, nous utiliserons la notation (N)b pour signifier un nombre N exprimé dans
la base b.
Dans une base b, l’alphabet est composé de b chiffres : le plus petit chiffre de la base est
égal à 0, le plus grand chiffre de la base est égal à b-1. De façon plus formelle : pour un
symbole a quelconque de l’alphabet, a ∈ {0, 1, …, b-1}.

Les mots sont des nombres. On peut les décomposer sous la forme suivante :
(N)b = aibi + ai-1bi-1 + … + a2b2 + a1b1 + a0b0 où a est un symbole de l’alphabet, b la base
et i le rang.

2. Le système binaire (base 2)


En binaire, l’alphabet est le plus simple qu’il puisse s’imaginer : {0,1}1
Séquence 5
2A. Compter
Les bases
Reprenons le tableau vu avec la base 10 et adaptons-le à la base 2. de numération
Tableau 3
Page 79

Rang 3 2 1 0 Nombre
Poids 23 22 21 20
= (8)10 (4)10 (2)10 (1)10
Chiffres 0 0 0 0 0
0 0 0 1 1
0 0 1 0 10
0 0 1 1 11
0 1 0 0 100

Exercice 2

La colonne « Nombre » ne vous rappelle-t-elle pas quelque chose ?

1. Oui, rien qu’avec ça, on fait toute l’informatique. Prodigieux, non ?

8 2941 TG PA 01
2B. Vocabulaire

Chaque 0 ou 1 d’un nombre binaire s’appelle un bit (acronyme de Binary digIT en


anglais).

Pour faciliter le traitement, l’ordinateur travaille souvent sur des groupes de bits dont
la taille est :
8 bits = 1 octet
16 bits = 2 octets = 1 mot
32 bits = 4 octets = 1 double mot
64 bits
Veuillez bien noter ceci, car c’est une source d’erreurs :

Ne pas confondre byte en anglais qui signifie octet en français (et non bit !).

Représentons sur un octet le nombre (1 1 0 0 1)2


Séquence 5

Les bases
de numération
0 0 0 1 1 0 0 1

Page 80
Bit de poids fort Bit de poids faible

Observation
On a comblé à gauche par des 0. Ceux-ci sont non significatifs, mais l’ordinateur comme
l’être humain, a horreur du vide. Ainsi, un bit qui n’est pas explicitement fixé à 1 est fixé
à 0.
Il est indispensable que vous connaissiez de tête :
– les premières puissances de 2 (de 20 à 27) soit 1, 2, 4, 8, 16, 32, 64, 128 ;
– 28 et 216 soit 256 et 65 536 ;
– 224 et 232 (approximativement) soit 16,7 millions et 4 milliards.

2C. Arithmétique élémentaire


Toute base de numération permet de faire des calculs. Nous ne voyons ici que l’addition
et la soustraction mais ce n’est pas limitatif, tout calcul est possible.

8 2941 TG PA 01
2C1. L’addition
L’addition de deux bits se déroule de la façon suivante :
0+0=0
0+1=1
1 + 1 = 0 et une retenue de 1.
Dans certains cas, lorsque la retenue se propage, on peut être amené à calculer :
1 + 1 + 1 = 1 et une retenue de 1.
On souhaite effectuer l’opération suivante : (1101)2 + (110)2

Retenues 1

1 1 0 1
+ 1 1 0
1 0 0 1 1

Exercice 3

Faites le calcul (110011)2 + (111)2

Séquence 5
2C2. La soustraction
Les bases
La soustraction de deux bits se déroule de la façon suivante : de numération

0–0=0 Page 81
0 – 1 = 1 et une retenue de -1.
1–0=1
1–1=0

On souhaite effectuer l’opération suivante : (1101)2 - (110)2

Retenues -1 -1

1 1 0 1
- 1 1 0
0 1 1 1

Exercice 4

Faites le calcul (110011)2 - (111)2

Nous en avons fini avec la base 2. Passons maintenant à la base 16.

8 2941 TG PA 01
3. L’hexadécimal (base 16)
La particularité de la base 16, comparé à la base 10 et à la base 2, est d’avoir un alphabet
plus étendu (16 symboles) :

Base 16 Base 10 Base 2


0 0 0
1 1 01
2 2 10
3 3 11
4 4 100
5 5 101
6 6 110
7 7 111
8 8 1000
9 9 1001
A 10 1010
B 11 1011
C 12 1100
D 13 1101
Séquence 5
E 14 1110
Les bases F 15 1111
de numération
Tableau 1 : correspondances base 16, base 10, base 2
Page 82
Oui, la curiosité de cette base est d’introduire des lettres pour les chiffres dépassant le 9.
C’est assez troublant, surtout lorsque l’on fait des calculs. Mais, je vous assure que c’est
une pure histoire de convention.
L’hexadécimal est très souvent utilisé en informatique pour visualiser une série d’infor-
mations numériques (vidages mémoires). En effet, elle est plus condensée que le binaire.
Pour visualiser un octet, il suffit toujours de deux symboles hexadécimaux (contre huit
symboles en binaire).
Par exemple :
(0101 1010)2
= (5 A)16

Valeur remarquable à connaître : (FF)16 = (1111 1111)2 = (255)10.

8 2941 TG PA 01
4. Les conversions de base
L’être humain et la machine ne raisonnent pas dans la même base de numération, nous
serons donc souvent amenés à faire des conversions.

4A. Conversion en binaire


4A1. Du décimal au binaire
Prenons un exemple. Pour convertir (25)10 en binaire, on fait des divisions entières suc-
cessives par la base :

25 2
1 12 2
0 6 2
0 3 2
1 1 2
1 0

Lorsque l’on ne peut plus diviser, on s’arrête. Le résultat est constitué des restes des divi-
sions lus de droite à gauche. Ici, on obtient : (25)10 = (1 1001)2

Exercice 5 Séquence 5

Convertissez (40)10 en binaire. Les bases


de numération

4A2. Du binaire au décimal Page 83


Pour convertir (10 1001)2 en décimal, on décompose le nombre en puissances de deux :

Rang 5 4 3 2 1 0
Nombre 1 0 1 0 0 1 Nombre à convertir
Poids 25 24 23 22 21 20 Puissances de 2
(32)10 (16)10 (8)10 (4)10 (2)10 (1)10
Valeur 1 x 32 + 0 x 16 + 1x8+ 0x4+ 0x2+ 1x1 = (41)10

Tableau 2
Donc, (10 1001)2 = (41)10

Exercice 6

Convertissez (1 1000)2 en décimal.

8 2941 TG PA 01
4B. Conversion en hexadécimal
4B1. Du décimal à l’hexadécimal
Pour convertir (200)10 en hexadécimal, on fait des divisions entières successives par la
base :

200 16
8 12 16
12 0

Comme pour le binaire, on lit le résultat de droite à gauche, soit (12 8)16. Mais attention,
le « chiffre » 12 n’existe pas en hexadécimal, on doit indiquer le chiffre « C ». Le résultat
est donc (C8)16.
Donc, (200)10 = (C8)16

Exercice 7

Convertissez (300)10 en hexadécimal.

4B2. De l’hexadécimal au décimal


Pour convertir (1B 2C)16 en décimal, on décompose le nombre en puissances de seize :
Séquence 5
Rang 4 3 2 1 0
Les bases
de numération Nombre 0 1 B 2 C Nombre à convertir
Poids 16 4
16 3
16 2
16 1
16 0
Puissances de 16
Page 84 (65 536)10 (4 096)10 (256)10 (16)10 (1)10
Valeur 0 x 65 536 + 1 x 4 096 + 11 x 256 + 2 x 16 + 12 x 1 = (6 956)10

Tableau 3
Donc, (1B 2C)16 = (6 956)10

Exercice 8

Convertissez (3F0)16 en décimal.

4B3. De l’hexadécimal au binaire et réciproquement


Chaque symbole hexadécimal correspond à des paquets de 4 bits. Par exemple, pour le
nombre (ABCD)16 :

(A B C D)16
(10 11 12 13)10
(1010 1011 1100 1101)2
Donc, (ABCD)16 = (1010 1011 1100 1101)2

8 2941 TG PA 01
Exercice 9

Convertissez (3F0)16 en binaire.

À retenir

Vous devez être capable de convertir des nombres exprimé dans l’une des trois bases
de numération que nous venons d’étudier vers n’importe laquelle de ces bases.

Réalisez maintenant l’atelier 4.

Test d’autoévaluation de la séquence 5


1. Peut-on dire que (100)2 = (100)10 ?
‰ Vrai
‰ Faux

2. Le nombre (1001)16 est représenté en :


‰ Binaire Séquence 5

‰ Hexadécimal Les bases


‰ Octal de numération

‰ Décimal
Page 85

3. Un bit et un byte sont équivalents :


‰ Vrai
‰ Faux

4. Un octet est un regroupement de :


‰ 8 bits
‰ 16 bits
‰ 32 bits
‰ 64 bits

5. Le nombre hexadécimal (FF)16 :


‰ est incorrect
‰ correspond à (256)10
‰ correspond à (128)10
‰ correspond à (255)10

8 2941 TG PA 01
6. Le nombre hexadécimal (FG)16 :
‰ est incorrect
‰ correspond à (256)10
‰ correspond à (128)10
‰ correspond à (255)10

7. L’opération (11)2 + (11)2 donne :


‰ (22)2
‰ (1111)2
‰ (101)2
‰ (110)2

8. L’opération (10)16 + (F)16 donne :


‰ (FF)16
‰ (20)16
‰ (1F)16
‰ (F1)16

9. Dans le nombre suivant (1001010)2 :


‰ Le bit de poids fort vaut 1 et le bit de poids faible vaut 1
Séquence 5 ‰ Le bit de poids fort vaut 0 et le bit de poids faible vaut 1
‰ Le bit de poids fort vaut 1 et le bit de poids faible vaut 0
Les bases
de numération ‰ Le bit de poids fort vaut 0 et le bit de poids faible vaut 0

Page 86 10. Les nombres décimaux 12, 4, 5 et 1 sont représentés en binaire par :
‰ 1101, 11, 101, 1
‰ 1100, 11, 101, 1
‰ 1100, 100, 101, 1
‰ 1101, 110, 101, 1

11. Le nombre binaire (100 0000)2 vaut :


‰ (256)10
‰ (127)10
‰ (128)10
‰ (64)10

12. Le nombre binaire (1 0000)2 vaut :


‰ (A0)16
‰ (10)16
‰ (F0)16
‰ (01)16

8 2941 TG PA 01
Séquence 6
Représentation machine
des informations (1)
Durée approximative : 2 heures
Nous allons tenter de répondre dans cette séquence et la suivante à la question fonda-
mentale : comment sont mémorisées les informations dans un ordinateur ? Je vous ai dit
qu’il ne comprenait que le binaire et rien d’autre. Mémoriser un nombre (par exemple
3,1416), n’est pas trop dur pour lui vu que c’est avant tout un calculateur (une sorte de
super calculatrice, finalement). Mais stocker un texte sous une forme numérique, c’est
déjà un petit moins évident. Quant à stocker une photo, une chanson ou un film, là
c’est encore une autre paire de manche. Il nous faudra toute la séquence suivante pour
découvrir cela.

X Capacités attendues en fin de séquence


À la fin de cette séquence, vous aurez compris comment l’ordinateur mémorise
les nombres entiers et réels ainsi que du texte.
Séquence 6
X Que faire si je bloque ? Représentation
Il est totalement inutile d’aborder cette séquence si vous n’avez pas assimilé machine
des informations (1)
à 100% la séquence précédente. Si vous avez rencontré des difficultés. Laissez
reposer quelques jours, puis reprenez tranquillement toute la séquence et tous
Page 87
les exercices. Vous y arriverez, je vous l’assure.

X Contenu
1. Introduction .................................................................................................... 88
2. Les nombres entiers ....................................................................................... 89
3. Les nombres réels ........................................................................................... 91
4. Le texte............................................................................................................ 94

8 2941 TG PA 01
1. Introduction
Vous avez, je suppose1 , commencé à travailler votre cours sur les bases de la program-
mation. Inévitablement, on vous a parlé de la notion de « variable ».

Exercice 1

Rappelez-moi ce qu’est, dans un programme, une variable.

Vous n’avez peut-être pas encore bien saisi l’importance de cette notion, ce qui est
normal puisque vous débutez votre formation. Dans cette séquence, nous allons mettre
en évidence la nécessité, pour le programmeur, de déclarer des variables et surtout de
définir leur type2.

Le type de la variable détermine la taille de la zone mémoire à réserver par le microproces-


seur pour le programme en vue de son exécution.

Tout simplement, nous allons voir, par exemple, qu’une variable de type entier prend
généralement moins de place en mémoire qu’une variable de type réel, qu’une variable
de type chaîne de caractères prend beaucoup de place, etc. Il faut bien avoir conscience
Séquence 6
que stocker de l’information prend de la place. Les unités de mesure sont :
Représentation
Unité de mesure Abréviation Capacité Approximation
machine
des informations (1) Octet O 8 bits
Kibioctet Kio 210 octets = 1024 Octets 103 = 1Ko = 1000 o
Page 88
Mébioctet Mio 210 octets = 210 kibioctets = 1024 kibioctets 106 = 1Mo
Gibioctet Gio 1024 mébioctets 109 = 1Go
Tébioctet Tio 1024 gibioctets 1012 = 1To

Tableau 1 : les unités de mesures


Ce tableau vous surprend peut-être car nous utilisons habituellement les dénominations
Mo et non Mio, mais c’est la norme (CEI 60027-2) ! Vu que nous évoluons dans un monde
binaire, il est plus logique d’utiliser les puissances binaires. Notez que Windows ne res-
pecte pas cette norme qui est pourtant internationale. Ses calculs sont faits sur la base
de puissance de 2 mais les résultats utilisent les unités Ko, Mo, etc.
La question se pose maintenant de savoir, pour chaque type de variable, quelle sera
son occupation mémoire. Commençons par les nombres en nous rappelant qu’il y a
deux catégories de nombres : les nombres entiers et les nombres réels. Nous étudierons
ensuite le texte.

1. Je devrais même dire « j’espère » ! Travaillez vos cours en parallèle, on ne le dira jamais assez !
2. Oui, je sais, certains (mauvais) langages n’obligent pas à déclarer les variables : FUYEZ CES LANGAGES
COMME LA PESTE !!! Je ne vais pas refaire votre cours d’algo, mais déclarer une variable avec le bon type est
une étape indispensable qui sert à contrôler que vous avez bien analysé le problème à informatiser.

8 2941 TG PA 01
2. Les nombres entiers
Pour savoir quel espace mémoire sera réservé pour tel ou tel type de variable, il suffit
de se reporter à la documentation de votre langage de programmation favori. En effet,
même s’il y a des constantes, cela peut varier d’un langage ou d’une plate-forme à
l’autre.
Pour la suite de la séquence, nous utiliserons la documentation du langage C# de
Microsoft que vous étudierez dans votre formation. À l’adresse : http://msdn.microsoft.
com/fr-fr/library/exx3b86w%28v=VS.100%29.aspx , nous trouvons la page ci-dessous.
Observez très soigneusement les colonnes :
– plage qui indique l’intervalle de valeurs que peut prendre une donnée stockée
dans une variable du type correspondant ;
– taille qui indique combien d’octets sont réservés lorsque l’on déclare une
variable du type correspondant.
L’objet de la suite de la séquence est d’expliquer ces intervalles de valeurs.

Séquence 6

Représentation
machine
des informations (1)

Page 89

Figure 1 : les types de données en C# (extrait de la documentation)

Nous remarquons que lorsque le type n’est pas signé, la page de valeur est plus grande
pour une même taille. C’est normal, puisque l’information « signe » n’est pas à mémo-
riser.
Examinons quelques types.

8 2941 TG PA 01
2A. Le type byte / sbyte
Tout d’abord, il faut se rappeler que byte signifie octet en français.

Exercice 2

Combien faut-il de bits pour former un octet ?


Quelle est la valeur en base 10 d’un nombre binaire où tous les bits de l’octet sont
à0?
Quelle est la valeur en base 10 d’un nombre binaire où tous les bits de l’octet sont
à1?

Nous avons très simplement démontré le lien qui existe entre la taille de la variable et la
plage de valeurs que l’on peut stocker à l’intérieur.
Pour le type sbyte, voir les principes ci-dessous avec int.

2B. Le type short


Le type short concerne les nombres entiers positifs ou négatifs. Une telle variable occupe
deux octets en mémoire soit 16 bits.

Les nombres entiers positifs sont stockés en binaire pur tel que nous l’avons étudié dans
Séquence 6 la séquence précédente.
Mais, les nombres entiers négatifs sont stockés avec la méthode du complément à deux.
Représentation
machine
des informations (1)
La méthode du complément à deux se décompose en 3 temps :
Étape 1 : convertir la valeur absolue du nombre en base 10 en binaire
Page 90 Étape 2 : complémenter3 cette valeur
Étape 3 : additionner 1 au nombre trouvé à l’étape 2
Exemple : on déclare une variable de type short dans laquelle on stocke (- 74)10. Le pro-
cesseur réalisera les calculs suivants, afin d’être en mesure de différencier –74 de +74 :
Étape 1 : convertir en binaire la valeur absolue 0000 0000 0100 10104
Lorsque ce travail est réalisé, l’ordinateur a fait le plus dur :
Étape 2 : on inverse les 0 et les 1 1111 1111 1011 0101
Étape 3 : on additionne 1 à ce nombre + 1
1111 1111 1011 0110

O
Si l’on convertit brutalement, comme nous l’avons vu dans la séquence précédente,
ce résultat en base 10, on obtient : (1111 1111 1011 0110)2 = (+65 462)10 ! Afin
d’éviter cette confusion :

Le microprocesseur considère qu’un nombre dont le bit de poids le plus fort est à 1
est un nombre négatif (donc qu’il est codé en complément à 2).

3. Faire la négation : 0 devient 1 et vice-versa


4. Rappel : on travaille sur 16 bits, je complète donc à gauche avec des zéros.

8 2941 TG PA 01
Exercice 3

Donnez les représentations binaires de (+124)10 et (-124)10 stockés dans une variable
de type short.

Pour conclure, vous avez vu que l’extrait de documentation du C# indique l’intervalle de


valeurs [-32 768 ; +32 767]. Il est possible de démontrer5 que :

Avec la méthode du complément à deux sur n bits, l’intervalle des valeurs possibles est :
[-2n-1 ; +2n-1-1].

2C. Le type int


C’est strictement identique au type short sauf que les nombres sont stockés sur 32 bits. Ils
prennent donc deux fois plus de place en mémoire, mais en contrepartie, on peut stocker
des nombres beaucoup plus grands.

Exercice 4

La figure 1 indique une certaine plage de valeurs pour les données de type int.
Retrouvez par le calcul ces limites.
Séquence 6

Représentation
3. Les nombres réels machine
des informations (1)

La norme la plus utilisée pour la représentation des nombres réels6 est la norme IEEE7 Page 91
754. Elle prévoit une représentation avec deux niveaux de précision : simple précision sur
32 bits (notée float dans le tableau) ou double précision sur 64 bits (double) :

[-2n-1 ; +2n-1-1]

5. Pour gagner un peu de temps, nous ne ferons pas la démonstration. Croyez-moi sur parole (ou essayez
vous-même de la faire cette démonstration) !
6. On parle également de nombre en virgule flottante.
7. Institute of Electrical and Electronical Engineers, association d’entreprises américaines qui propose des
normes.

8 2941 TG PA 01
Définissons tout d’abord deux termes importants du vocabulaire lié aux nombres réels :

3,25875 x 103

Mantisse (M) Exposant (E)

3A. Structure d’un nombre binaire au format IEEE 754


Dans cette norme, les bits sont divisés en trois ensembles :
– S, le signe ;
– E, l’exposant ;
– M, la mantisse.
Le tableau suivant décrit la répartition des bits suivant la précision :

Signe Exposant Mantisse Taille totale


Simple précision 1 bit 8 bits 23 bits 32 bits
Double précision 1 bit 11 bits 52 bits 64 bits

3B. Un exemple
Prenons un exemple et représentons en binaire, en simple précision, suivant la norme
IEEE 754, le nombre (9,75)10. Vous allez voir que le processus est relativement complexe.
Séquence 6
1. Convertissons en binaire
Représentation
machine Nous allons réaliser ce travail en deux temps : d’abord pour la partie entière (9) et
des informations (1) ensuite, pour la partie fractionnaire (0,75) de ce nombre.
Pour la partie entière du nombre, cela ne doit pas vous poser de problème. Vous êtes
Page 92
maintenant rompu à ce genre d’exercice :
9 | 2
1 | ---
| 4 | 2
0 | ---
| 2 | 2
0 | ---
| 1 | 2
1 | ---
| 0
Premier résultat : (9)10 = (1001)2
Pour la partie fractionnaire, c’est nouveau pour vous. Mais ne vous inquiétez pas, nous
n’allons pas tout remettre en cause, bien au contraire. Si pour la partie entière du
nombre en base 10, la conversion s’opère en divisant par 2 (ce que nous venons juste de
faire), hé bien, pour la partie fractionnaire, la conversion s’opère en multipliant par 2 :
0,75 x 2 = 1,5 (Nous retirons le 1 qui fera partie du résultat et nous recommençons)
0,5 x 2 = 1,0 (plus de partie fractionnaire donc nous arrêtons).
Le nombre binaire est constitué des 1 ou des 0 trouvés à gauche de la virgule à chaque
étape. Donc, (0,75)10 s’écrit (0,11)2

8 2941 TG PA 01
Pour terminer cette partie, nous assemblons les deux résultats intermédiaires et nous
pouvons affirmer que le nombre (9,75)10 peut s’écrire (1001,11)2

Exercice 5

Afin de vérifier que vous avez bien compris, convertissez-moi (1,8125)10 en binaire.

2. Écrivons le nombre binaire en notation scientifique


On cherche à exprimer le nombre sous la forme 1,xxx. Pour cela, il faut se rappeler que,
par exemple, (215)10 peut aussi s’écrire (2,15E+2)10. Nous avons décalé la virgule8 de deux
positions vers la gauche.

Exercice 6

Dans notre cas, si l’on veut passer de (1001,11)2 à (1,00111)2, de combien de positions
allons-nous devoir décaler la virgule ? Dans quel sens ? Convertissez ce nombre de
positions en binaire ? Le résultat sera positif s’il s’agit d’un décalage vers la gauche
et négatif dans le cas inverse.

De tous ces résultats, on peut dire que (1001,11)2 = (1,00111E+11). N’oubliez pas d’expri-
mer l’exposant en binaire.

3. Normalisons Séquence 6

Voici les conventions définies pour le codage de chacune des parties représentant les bits Représentation
du nombre réel : machine
des informations (1)
Bit de signe :
1 = nombre négatif ; Page 93
0 = nombre positif.
Exposant :
L’exposant est représenté en ajoutant, suivant le cas :
– simple précision : (127)10 soit (0111 1111)2 ;
– double précision : (1023)10.
Mantisse :
Le seul chiffre à gauche de la virgule est toujours égal à 1. Il est donc inutile de
le représenter explicitement. Seuls les bits à droite de la virgule sont représen-
tés. Des zéros sont ajoutés à droite afin de cadrer l’information sur le nombre
de bits nécessaires.
Si nous appliquons ces recommandations, (1,00111E+11) sera représenté sous la forme :
Bit de signe = 0
Exposant (sur 8 bits) = 0111 1111 + 0000 0011 = 1000 0010
Mantisse (sur 23 bits) = 001 1100 0000 0000 0000 0000
Sur 32 bits, on obtient finalement :
Signe Exposant Mantisse
0 1000 0010 001 1100 0000 0000 0000 0000

8. Ben oui : 215 c’est 215,0 !

8 2941 TG PA 01
Ouf ! On voit que la représentation des nombres flottants est complexe, leur traitement
est lent sur les microprocesseurs classiques. C’est pourquoi, ils sont souvent assistés par
un coprocesseur dédié au calcul.

Exercice 7

Représentez en binaire, simple précision selon la méthode IEEE 754, les nombres
suivants :
– (0,5)10 ;
– (-0,5)10 ;
– (8,5625)10 ;
Vous compléterez un petit tableau comme ceci :
Signe Exposant Mantisse

4. Le texte

4A. Le problème et la solution


Un texte est une suite de symboles appelés « caractères ». Par exemple, le texte :
Séquence 6
24 étudiants, 24 INFORMATICIENS ! est composé de 33 caractères (espaces compris).
Représentation
machine Comme l’ordinateur ne peut mémoriser que des nombres, il ne stocke pas le caractère
des informations (1)
en tant que tel, mais le numéro du caractère dans une table de référence appelée table
ASCII (American Standard Code for Information Interchange).
Page 94
Les 128 premiers caractères de cette table sont :
DEC 0 16 32 48 64 80 96 112
HEX 0 1 2 3 4 5 6 7
BIN 0000 0001 0010 0011 0100 0101 0110 0111
Lecture du tableau : le code ASCII du caractère B est 66 :

0 0 0000 NUL DLE espac. 0 @ P ` p


1 1 0001 SOH DC1 ! 1 A Q a q
2 2 0010 STX DC2 « 2 B R b r
3 3 0011 ETX DC3 # 3 C S c s
64 (colonne) + 2 (ligne).

4 4 0100 EOT DC4 $ 4 D T d t


5 5 0101 ENQ NAK % 5 E U e u
6 6 0110 ACK SYN & 6 F V f v
7 7 0111 BEL ETB ‘ 7 G W g w
8 8 1000 BS CAN ( 8 H X h x
9 9 1001 HT EM ) 9 I Y i y
10 A 1010 LF SUB * : J Z j z
11 B 1011 VT ESC + ; K [ k {
12 C 1100 FF FS , < L \ l |
13 D 1101 CR GS - = M ] m }
14 E 1110 SO RS . > N ^ n ~
15 F 1111 SI US / ? O _ o DEL

8 2941 TG PA 01
Note sur ce tableau : les caractères ASCII de 0 à 31 sont dits « non imprimables ». Par
exemple : le caractère 7 correspond à un bip (BEL = BELL = cloche = bip).
Sous Windows, vous pouvez mettre en évidence l’existence de cette table. Allez dans le
bloc-notes. Vérifiez que le verrouillage numérique de votre clavier est activé (cela veut
dire que si vous tapez sur le pavé numérique vous obtenez des chiffres). Maintenez la
touche ALT enfoncée, puis appuyez sur la touche 6 et la touche 5 du pavé numérique.
Vous relâchez ALT et vous obtenez un A !

4B. Et les lettres accentuées ?


Vous ne trouvez pas qu’il manque quelque chose dans cette table ? Une des particularités
de la langue française est de comporter des caractères accentués. Étant donné que la
table ASCII a été définie par des américains, elle ne comportait pas d’accent à l’origine.
C’est pourquoi, on a conçu une table ASCII étendue, spécifique à la langue. Par exemple,
pour le français, les 128 caractères sont :

DEC 128 144 160 176 192 208 224 240


HEX 8 9 A B C D E F
BIN 1000 1001 1010 1011 1100 1101 1110 1111
0 0 0000 Ç É á .   Ó
1 1 0001 ü æ í /   ß ±
2 2 0010 é Æ ó 0  Ê Ô 
3 3 0011 â ô ú   Ë Ò  Séquence 6

4 4 0100 ä ö ñ   È õ ¶ Représentation
5 5 0101 à ò Ñ Á  ^ Õ § machine
des informations (1)
6 6 0110 å û ª Â ã Í  ÷
7 7 0111 ç ù º À Ã Î ¸ Page 95
8 8 1000 ê ÿ ¿ © $ Ï °
9 9 1001 ë Ö ® ' "  Ú ¨
10 A 1010 è Ü ¬ ! )  Û ·
11 B 1011 ï ø  # ( - Ù
12 C 1100 î £  % & , 
13 D 1101 ì Ø ¡ ¢   
14 E 1110 Ä « ¥ * Ì  1
15 F 1111 Å ƒ »  ¤ + ´

Exercice 8

1. Donnez la suite des codes ASCII correspondant au texte :


2 4 é t u d i a n t s , 2 4 I N F O R M A T I C I E N S !
5 5 3 1
0 2 2 3
0

8 2941 TG PA 01
2. Complétez les deux phrases suivantes :
Ce texte occupera ____ octets en mémoire car il comporte ____ caractères et que
chaque caractère ASCII est représenté par un nombre sur __ bits.
La table ASCII contient donc ____ soit ______ caractères différents, ce qui ne suffit pas
pour certaines langues.

4C. Et si la langue comporte des milliers de symboles ?


Le chinois mandarin comporte plus de 40 000 caractères différents. Du fait de la généra-
lisation de l’informatique, il a fallu élargir la table de caractères.

On utilise la table UNICODE qui représente chaque caractère sur 16 bits, ce qui offre
beaucoup plus de possibilités. Les 256 premiers caractères sont identiques à la table ASCII.

Exercice 9

1. Dans la définition précédente, nous avons dit « offre beaucoup plus de possibili-
tés » : sachant que chaque caractère est représenté sur 16 bits, pouvez-vous calculer
combien de possibilités nous avons exactement ?

Séquence 6 2. Complétez la phrase suivante :


Si le message de l’exercice précédent était représenté en UNICODE, il occuperait ____
Représentation
machine
octets en mémoire car il comporte ____ caractères et que chaque caractère UNICODE
des informations (1) est représenté par un nombre sur ____ bits.

Page 96 EnC#, le type string est utilisé pour déclarer des variables de type chaîne de caractères.

8 2941 TG PA 01
À retenir

Le microprocesseur distingue deux grandes catégories de nombres (les entiers et les


réels), car leur représentation en mémoire est différente. Très souvent9 :
– les entiers sont représentés en binaire pur s’ils sont positifs et en complé-
ment à deux s’ils sont négatifs ;
– les réels sont représentés au format IEEE 754 ;
– un entier occupe 2 ou 4 octets en mémoire ;
– un réel occupe 4 ou 8 octets en mémoire.
Le texte est mémorisé via une table qui attribue à chaque caractère un nombre.
Historiquement, c’était la table ASCII sur 8 bits. Mais aujourd’hui, la table UNICODE
sur 16 bits offre plus de possibilités. L’espace occupé en mémoire est fonction du
nombre de caractères et de la table utilisée.

Si vous voulez approfondir


Vous pouvez, par exemple, réaliser des programmes de conversion. On demande
une saisie d’un nombre entier ou d’un réel à l’utilisateur, puis votre programme réa-
lise la conversion en binaire et l’affiche à l’écran tel qu’il est stocké dans la mémoire
de l’ordinateur.

Réalisez maintenant l’atelier 5 . 9


Séquence 6

Représentation
machine
des informations (1)

Page 97

9. Sur certains microprocesseurs, d’autres méthodes peuvent être utilisées.

8 2941 TG PA 01
Séquence 7
Représentation machine
des informations (2)
Durée approximative : 1 heure
Nous abordons ici la représentation en mémoire de données complexes comme l’image
ou le son.

X Capacités attendues en fin de séquence


À la fin de cette séquence, vous aurez compris comment l’ordinateur mémorise
du son, des images et de la vidéo.

X Que faire si je bloque ?


Il est totalement inutile d’aborder cette séquence si vous n’avez pas assimilé
à 100% la séquence précédente. Si vous avez rencontré des difficultés, laissez
reposer quelques jours, puis reprenez tranquillement toute la séquence et tous
les exercices. Vous y arriverez, je vous l’assure.
Séquence 7

Représentation
X Contenu machine
des informations (2)
1. La numérisation du son................................................................................ 100
2. La numérisation des images ........................................................................ 104 Page 99
3. La représentation de la vidéo ...................................................................... 105

Test d’autoévaluation des séquences 6 et 7 ..................................................... 106

8 2941 TG PA 01
1. La numérisation du son
Comment faire « rentrer » un son dans un ordinateur ? Il faut disposer d’équipements
électroniques capables d’associer au signal sonore un signal électrique. Ensuite, il faut
mesurer à intervalle régulier les caractéristiques du signal électrique et attribuer à
chaque mesure une valeur numérique.

1A. Principe général


Observons le principe général, avant de le détailler :

Figure 1 : processus de numérisation d’un son


n Le son fait vibrer une membrane à l’intérieur du micro. Ces vibrations sont converties
Séquence 7
en électricité.
Représentation o Si on observe le signal en sortie du micro, c’est un courant électrique dont la forme
machine
des informations (2)
est fonction du signal capté en entrée. C’est un signal analogique car il peut prendre
une infinité de valeurs (de tensions exprimées en volts) dans l’intervalle défini (0 à 5 volts
Page 100 dans l’exemple).
p Pour pouvoir le stocker, il faut convertir ce signal analogique en signal numérique.
Les électroniciens ont réalisé un ensemble de circuits électroniques spécialisés que l’on
appelle convertisseurs analogique/numérique.

Un signal analogique : c’est un signal qui peut prendre une infinité de valeurs dans une
plage donnée ([0V;5V] par exemple) ;
Un signal numérique : c’est un signal qui ne peut prendre que deux valeurs (0V et 5V
par exemple).

1B. La conversion d’un signal analogique en signal numérique


1B1. L’échantillonnage
Partons d’un exemple. On veut numériser un son, le stocker dans un ordinateur pour
pouvoir ensuite le rejouer. Imaginons que ce son dure deux secondes et qu’à la sortie du
micro, on obtienne le signal électrique suivant :

8 2941 TG PA 01
Figure 2 : un signal analogique à numériser
Ce qui est réellement significatif dans ce signal, c’est sa hauteur à un instant donné.
Donc, on commence par observer la hauteur du signal à intervalles réguliers. Pour ce
faire, il faut se fixer une horloge. Par exemple, nous décidons d’observer la hauteur du
signal cinq fois par secondes. L’horloge aura cette allure :

Figure 3 : l’horloge définissant la fréquence d’échantillonnage

À chaque top d’horloge, on observe la hauteur du signal :

Séquence 7

Représentation
machine
des informations (2)

Page 101

Figure 4 : le signal échantillonné (1)

Le résultat est le suivant, ce sont ces hauteurs qui seront mémorisées par l’ordinateur :

Figure 5 : le signal échantillonné (2)

La fréquence d’échantillonnage est exprimée en Hertz (Hz). Elle représente le


nombre d’échantillons prélevés par seconde.

8 2941 TG PA 01
Exercice 1

Voyons si vous suivez : dans notre exemple, quelle est la fréquence d’échantillon-
nage ?
À titre d’information, sachez que la fréquence d’une musique numérisée sur un
disque compact est de 44 000 Hz (44Khz).

1B2. La numérisation
Il ne reste plus qu’à attribuer une valeur numérique à chaque hauteur relevée. On décide
de travailler sur trois bits, il y aura donc 23, soit huit niveaux (intervalles de valeurs) pos-
sibles.

Exercice 2

Comptez de 0 à 7 en binaire sur 3 bits (n’oubliez pas les zéros à gauche !).

Chacun des huit intervalles se voit affecter un nombre binaire. On obtient :

Séquence 7

Représentation
machine
des informations (2)
Le signal numérisé sur 3 bits donne :
Page 102 001 011 010 001 010 001 001 001 000 000

Figure 6 : numérisation des valeurs observées

Notez que l’ordre est une pure convention. Nous aurions pu mettre 000 en haut et finir
avec 111 en bas.

1C. Évaluation du résultat


À ce stade, il est intéressant de confronter le signal d’origine avec le signal numérisé.

8 2941 TG PA 01
1C1. Comparaison du signal original avec le signal numérisé

On voit que les deux signaux sont assez


différents ! Cela signifie que nos para-
mètres de numérisation sont mal choisis.

Figure 7 : comparaison signal origine / numérisé

1C2. Comment peut-on améliorer la qualité du signal numérisé ?


On peut jouer sur les deux paramètres de la conversion analogique/numérique :

La fréquence d’échantillonnage
Pour obtenir une meilleure fidélité, on peut augmenter la fréquence d’échantillonnage
afin d’obtenir un nombre plus important de données numériques.

La taille des valeurs numériques attribuées


On peut augmenter la taille de chaque donnée (passer de 3 bits à 8 bits par exemple) afin Séquence 7
d’augmenter le nombre d’intervalles et obtenir ainsi une meilleure précision.
Représentation
machine
1C3. Le revers de la médaille des informations (2)
Ces deux méthodes ont une conséquence commune : la quantité de données numéri-
sées à stocker augmente. Ce qui peut poser des problèmes. En général, on recherche le Page 103
meilleur compromis qualité/quantité de données. Par exemple, on sait qu’au delà de
44Khz, l’oreille humaine ne différencie plus les sons.
Voici quelques repères :

Fréquence Octets
Qualité attenduedu
d’échantillonnage Codage sur Mono/stéréo par seconde
son numérisé
à mémoriser
Qualité téléphonique 6 Khz 8 bits Mono 6 000 o/s
Qualité 22 Khz 8 bits Stéréo 44 000 o/s
radiophonique
Qualité CD musical 44 Khz 16 bits Stéréo 176 000 o/s

Exercice 3

1. Calculez la taille d’un fichier (exprimée en octets) qui contiendrait 10 minutes de


musique numérisée en qualité CD. Donnez ensuite la taille en kilooctets et mégaoctets.
2. Calculez la capacité théorique d’un CD (exprimée en Mo) quand il ne contient que
de la musique (durée maximale de 74 mn).

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2. La numérisation des images
Il existe deux techniques pour représenter les images :
– à chaque point de l’image correspond une couleur : image bitmap ;
– on mémorise les équations des droites et des courbes de l’image : image vec-
torielle.

2A. Les images bitmap


De même que l’on numérise le son, on peut numériser une image à l’aide d’un scanner
qui pour chaque point de l’image renvoie en général une valeur sur 24 bits. Chaque octet
représente un niveau de Rouge, de Vert et de Bleu. L’association de ces couleurs donne
la véritable couleur du pixel1.

Séquence 7
Une image bitmap La même image agrandie 6 fois
Représentation
machine Les images sont de très bonne qualité mais elles supportent mal les zooms car l’image
des informations (2) est figée.

Page 104
Exercice 4
Quelle est la place occupée en octets par une image dont la résolution est 800x600
pixels codée en true color (3 octets par pixel) ?

2B. Les images vectorielles


On ne mémorise pas chaque point, mais les équations mathématiques qui permettent de
tracer les portions de droites et de courbes contenues dans l’image.

Un dessin vectoriel Le même dessin agrandi 6 fois


Ce type d’image a pour avantage que l’agrandissement n’altère pas la qualité de repré-
sentation et que chaque objet de l’image (le visage du personnage dans l’exemple) peut
être manipulé indépendamment.

1. Point graphique sur l’image.

8 2941 TG PA 01
3. La représentation de la vidéo
Pour numériser une vidéo, il faut faire l’acquisition de 25 images par seconde avec la
bande son associée.

Exercice 5

Voici les caractéristiques de la numérisation :


– – Son : 44 Khz stéréo en 16 bits ;
– – Image : résolution de 720x576 en 24 bits (soit 16,7 millions de couleurs).
Calculez la taille d’un fichier contenant un film de 90 mn.

À retenir

L’acquisition2 d’un son se déroule en deux étapes :


– capture : une membrane vibre et produit un signal électrique ;
– échantillonnage : observation de la hauteur du signal à intervalles régu-
liers. Le nombre d’intervalles correspond à la fréquence ;
– numérisation : l’ensemble des hauteurs est découpé en intervalle. Chaque Séquence 7
intervalle se voit attribuer une valeur numérique. Le nombre d’intervalles
Représentation
dépend de la taille en bits des valeurs numériques. machine
des informations (2)
L’acquisition d’une image se déroule également en deux étapes :
– capture : de la lumière est envoyée sur un document, une lentille capte le Page 105
reflet. La luminosité du reflet produit un signal électrique ;
– échantillonnage : l’image est découpée en pixels ;
– numérisation : pour chaque pixel, l’intensité du reflet se voit attribuer
une valeur numérique.
L’acquisition d’une vidéo combine ces deux méthodes.

Si vous voulez approfondir


Ce serait une bonne chose de s’intéresser à la compression de données et aux diffé-
rents formats d’images (bmp, gif, jpg, png) et de vidéo (mpeg, divx, avi).

Faites l’atelier 6.

2. Autre nom pour la conversion analogique/numérique.

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Test d’autoévaluation des séquences 6 et 7
1. Avec le code ASCII, chaque caractère d’un texte est mémorisé sur :
‰ 7 bits
‰ 8 bits
‰ 1 octet
‰ 2 octets

2. Avec le code UNICODE, chaque caractère d’un texte est mémorisé sur :
‰ 7 bits
‰ 8 bits
‰ 1 octet
‰ 2 octets

3. La table ASCII contient :


‰ 255 caractères différents
‰ 256 caractères différents
‰ 65 535 caractères différents
‰ 65 536 caractères différents

4. La table UNICODE contient :


Séquence 7
‰ 255 caractères différents
Représentation
machine ‰ 256 caractères différents
des informations (2) ‰ 65 535 caractères différents
‰ 65 536 caractères différents
Page 106
5. En C#, une variable de type short est mémorisée sur :
‰ 8 bits
‰ 16 bits
‰ 32 bits
‰ 64 bits

6. En C#, une variable de type double est mémorisée sur :


‰ 8 bits
‰ 16 bits
‰ 32 bits
‰ 64 bits

7. En C#, une variable de type int est mémorisée sur :


‰ 8 bits
‰ 16 bits
‰ 32 bits
‰ 64 bits

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8. En C#, une variable de type float est mémorisée sur :
‰ 8 bits
‰ 16 bits
‰ 32 bits
‰ 64 bits

9. En C#, pour mémoriser le nombre (36 767)10, j’ai besoin d’une variable :
‰ int
‰ short
‰ float
‰ double

10. En C#, pour mémoriser le nombre entier (-1023)10, j’ai besoin d’une variable :
‰ int
‰ short
‰ float
‰ double

11. La méthode du complément à deux est utilisée pour représenter les nombres :
‰ entiers positifs
‰ entiers relatifs Séquence 7

‰ réels Représentation
machine
‰ flottants des informations (2)

12. Le nombre (-3 957)10 représenté sur 16 bits en complément à 2 donne :


Page 107
‰ 1111 0000 1000 1011
‰ 0111 0000 1000 1011
‰ 1111 0000 1000 1010
‰ 0111 0000 1000 1010

13. Le nombre binaire (0,1)2 correspond en décimal à :


‰ 0,1
‰ 0,11
‰ 0,5
‰ 0,25

14. La norme IEEE754 sert à représenter les nombres :


‰ entiers positifs
‰ entiers relatifs
‰ réels
‰ flottants

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15. Avec la norme IEEE754, l’exposant est mémorisé :
‰ sur 7 bits, en complément à 2
‰ sur 8 bits, en complément à 2
‰ sur 8 bits, avec un excès de 127
‰ sur 7 bits, avec un excès de 128

16. Avec la norme IEEE754, la mantisse est mémorisée :


‰ sur 23 bits, en complément à 2
‰ sur 24 bits, en ne conservant que la partie après la virgule
‰ sur 24 bits, avec un excès de 127
‰ sur 23 bits, en ne conservant que la partie après la virgule

17. Lors de la conversion analogique/numérique, le signal à la sortie du capteur est :


‰ digital
‰ numérique
‰ analogique
‰ généalogique

18. Les deux étapes du processus de conversion analogique/numérique sont :


‰ numérisation puis échantillonnage
Séquence 7
‰ captage puis échantillonnage
Représentation ‰ échantillonnage puis captage
machine
des informations (2) ‰ échantillonnage puis numérisation

Page 108 19. Les deux paramètres du processus de conversion analogique/numérique sont :
‰ analogique puis numérique
‰ échantillonnage et fréquence
‰ fréquence et taille des valeurs numériques attribuées
‰ fréquence et numérisation

20. Dans une conversion analogique/numérique, si l’on augmente la fréquence, on


………………. la qualité et on ………………….. le volume des données numériques.
‰ détériore, diminue
‰ améliore, diminue
‰ détériore, augmente
‰ améliore, augmente

21. On numérise un signal à 20 Khz sur 8 bits. Le volume du résultat sera :


‰ 20 x 8 bits
‰ 20 x 8 octets
‰ 20 000 octet
‰ 20 000 bits x 2

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22. Une image d’une résolution de 1 000 x 1 000 pixels en mode true color (24 bits),
occupe :
‰ 1 000 000 d’octets
‰ 3 000 000 d’octets
‰ 3 000 Ko
‰ (3 000 000 / 1024) Kio

Séquence 7

Représentation
machine
des informations (2)

Page 109

8 2941 TG PA 01
Séquence 8
L’unité de traitement
(une introduction)
Durée approximative : 1 heure
L’unité de traitement de l’ordinateur est composée, comme nous l’avons dit dans la
séquence introductive, de la mémoire centrale et du processeur central. Elle constitue
donc le cœur de l’ordinateur. Son fonctionnement est complexe. C’est pourquoi, avant
de l’étudier sous l’angle technique, nous allons nous attarder sur une petite anecdote
dans l’objectif de vous présenter les principaux concepts. Nous les développerons ensuite
dans les prochaines séquences.

X Capacités attendues en fin de séquence


Aborder le fonctionnement de l’unité de traitement au travers d’une petite
saynète introductive.

X Que faire si je bloque ?


Faites bien le parallèle entre les éléments de l’histoire et les concepts techniques. Séquence 8

L’unité de traitement
X Contenu (une introduction)

1. Une histoire de robot ................................................................................... 112 Page 111


2. Quel rapport avec l’unité de traitement ? .................................................. 116

Test d’autoévaluation de la séquence 8 ........................................................... 126

8 2941 TG PA 01
1. Une histoire de robot
Un grand restaurant souhaite automatiser la fabrication de crêpes afin de répondre plus
rapidement aux commandes de ses clients. Un système composé d’un robot, d’un chariot
et d’un frigo a été acquis.

1A. Architecture
1A1. Le robot
Il est situé dans la cuisine. Il fabrique en continu des crêpes qu’il
donne aux serveurs par une fenêtre. Les ingrédients (et la recette,
voir plus loin) sont stockés dans un frigo situé à l’autre bout. La com-
munication entre le frigo et le robot (qui ne peut se déplacer) se fait
par un chariot automatisé. Une curiosité importante est à noter. À
cause de certaines contraintes techniques, le robot dispose d’une
mémoire extrêmement faible ce qui l’empêche de mémoriser la recette dans son intégra-
lité. Il ne peut, à un instant donné, mémoriser qu’une seule instruction. Pour des raisons
pratiques, il a été convenu que la recette serait aussi stockée dans le frigo1 . Avant d’exé-
cuter une instruction de la recette, il devra demander au chariot d’aller la chercher dans
le frigo.

1A2. Le frigo
L’organisation dans le frigo est très structurée. Les étagères 1 à 10
Séquence 8
contiennent chacune un et un seul type d’ingrédient. Les étagères de 11
L’unité de traitement à 15 sont libres (au début), afin d’accueillir des « préparations intermé-
(une introduction) diaires », par exemple des bols de pâte à laisser reposer. Les étagères de
16 à 40 contiennent chacune une instruction de la recette.
Page 112
Ce frigo est équipé d’un organe de reconnaissance optique et d’un bras
articulé capable de saisir des choses sur les étagères.

1A3. Le chariot
Lorsque le robot a besoin de quelque chose situé dans le frigo, il
imprime et colle sur le chariot2 une étiquette sur laquelle est inscrit
un numéro d’étagère. Le chariot va au frigo qui lit par reconnais-
sance optique le numéro. Un bras articulé prend ce qui se trouve sur
l’étagère et le dépose sur le chariot. Le chariot retourne au robot.

1B. La recette
Au départ, un grand cuisinier a élaboré une recette exclusive. Par exemple :
– versez délicatement 250 gr de farine dans une terrine ;
– creusez une fontaine, mettez les 4 oeufs entiers et le sel ;
– délayez au fouet en ajoutant un ½ litre de lait par petites quantités, puis
l’huile ;
– laissez reposer au moins deux heures ;

1. Oui, je sais ! C’est totalement absurde ! Mais rappelez-vous que cette petite histoire a pour but de décrire le
fonctionnement de l’unité de traitement. Je vous assure que cette idée est très proche de la réalité informatique.
2. Et on ne se moque pas de mon dessin !

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– ajoutez 3 cuillerées à soupe de l’alcool choisi ;
– au moment de faire cuire les crêpes, rallongez la pâte avec de l’eau tiède pour
qu’elle soit assez fluide pour recouvrir le fond de la poêle aussitôt versée.
Mais, cette recette, destinée à un être humain, ne peut pas être comprise par le robot.
Un technicien a du la transformer en instructions adaptées. Nous appellerons la recette
transformée, le « procédé ».

1 Prendre le prochain bol vide dans le frigo


2 Ajouter au bol l’ingrédient situé sur l’étagère 1 du frigo
3 Ajouter au bol l’ingrédient situé sur l’étagère 2 du frigo
4 Ajouter au bol l’ingrédient situé sur l’étagère 3 du frigo
5 Ajouter au bol l’ingrédient situé sur l’étagère 4 du frigo
6 Ajouter au bol l’ingrédient situé sur l’étagère 5 du frigo
7 Mélanger le bol puis le mettre dans le frigo sur l’étagère où il a été pris
8 SI c’est la première fois ALORS
9 attendre deux heures
10 FINSI
11 Prendre le prochain bol plein dans le frigo
12 Ajouter au bol l’ingrédient situé sur l’étagère 6 du frigo
13 Ajouter au bol l’ingrédient situé sur l’étagère 7 du frigo
14 TANT QUE bol NON vide FAIRE
15 Verser une louche dans une poêle Séquence 8

16 TANT QUE non cuit


L’unité de traitement
17 Laisser cuire pendant 30 secondes (une introduction)
18 FIN TANT QUE
Page 113
19 Faire sauter crêpe
20 TANT QUE non cuit
21 Laisser cuire pendant 30 secondes
22 FIN TANT QUE
23 Donner crêpe au serveur
24 FIN TANT QUE
25 Recommencer au début

Ensuite, le technicien transforme chaque instruction en code à barre


imprimé sur une carte plastifiée. Chaque carte est placée sur une éta-
gère du frigo.

8 2941 TG PA 01
1C. Traitement de la recette
Toutes les deux secondes, un composant du robot appelé séquenceur effectue l’une des
tâches suivantes :
– demander au chariot d’aller chercher dans le frigo la prochaine instruction
– donner l’instruction pour analyse à un autre composant du robot appelé
décodeur
– si besoin, demander au chariot d’aller chercher quelque chose dans le frigo
(un ingrédient par exemple)
– donner des ordres au composant UAL (Unité Automatique de Levage) qui
gouverne les bras du robot
– si besoin, demander au chariot d’aller poser quelque chose dans le frigo (un
bol de pâte par exemple)
Appliquons ce principe au traitement des deux premières instructions du « procédé »
par le robot.

Robot(séquenceur) : donne l’ordre à une imprimante d’éditer une


étiquette avec le numéro 16 directement sur le chariot
Robot(séquenceur) : demande au chariot d’aller au frigo
Robot : se met en attente
Chariot : roule jusqu’au frigo
Frigo : lit le numéro d’étagère
Frigo : déplace son bras articulé jusqu’à l’étagère concernée
Séquence 8
Frigo : lit le code à barre sur la carte
L’unité de traitement Frigo : imprime le code à barre
(une introduction) Frigo : colle le code à barre sur le chariot
Chariot : roule jusqu’au robot
Page 114 Robot(séquenceur) : lit le code à barre symbolisant l’instruction
Première Instruction Robot(séquenceur) : donne l’instruction au décodeur pour analyse
« Prendre le prochain bol vide dans Robot(décodeur) : l’analyse de l’instruction amène le décodeur à
le frigo » spécifier au séquenceur qu’il faut aller chercher un bol vide dans le frigo
sur l’étagère numéro 11
Robot(séquenceur) : donne l’ordre à une imprimante d’éditer une
étiquette avec le numéro 11 directement sur le chariot
Robot(séquenceur) : demande au chariot d’aller au frigo
Robot : se met en attente
Chariot : roule jusqu’au frigo
Frigo : lit le numéro d’étagère
Frigo : déplace son bras articulé jusqu’à l’étagère concernée
Frigo : transporte le bol vide sur le chariot
Chariot : roule jusqu’au robot
Robot(séquenceur) : donne l’ordre à l’UAL de déplacer le bol sur la table
devant le robot
Robot(UAL) : donne l’ordre aux bras de faire le travail

8 2941 TG PA 01
Robot(séquenceur) : donne l’ordre à une imprimante d’éditer une étiquette
avec le numéro 17 directement sur le chariot
Robot (séquenceur) : demande au chariot d’aller au frigo
Robot : se met en attente
Chariot : roule jusqu’au frigo
Frigo : lit le numéro d’étagère
Frigo : déplace son bras articulé jusqu’à l’étagère concernée
Frigo : lit le code à barre sur la carte
Frigo : imprime le code à barre
Frigo : colle le code à barre sur le chariot
Chariot : roule jusqu’au robot
Robot(séquenceur) : lit le code à barre symbolisant l’instruction
Deuxième instruction Robot(séquenceur) : donne l’instruction au décodeur pour analyse
« Ajouter au bol l’ingrédient Robot(décodeur) : l’analyse de l’instruction amène le décodeur à spécifier
situé sur l’étagère 1 au séquenceur qu’il faut aller chercher un ingrédient situé dans le frigo sur
du frigo » l’étagère numéro 1
Robot(séquenceur) : donne l’ordre à une imprimante d’éditer une étiquette
avec le numéro 1 directement sur le chariot
Robot(séquenceur) : demande au chariot d’aller au frigo
Robot : se met en attente
Chariot : roule jusqu’au frigo
Frigo : lit le numéro d’étagère
Frigo : déplace son bras articulé jusqu’à l’étagère concernée Séquence 8
Frigo : transporte l’ingrédient sur le chariot
L’unité de traitement
Chariot : roule jusqu’au robot
(une introduction)
Robot(séquenceur) : donne l’ordre à l’UAL de placer l’ingrédient dans le bol
sur la table devant le robot
Page 115
Robot(UAL) : donne l’ordre aux bras de faire le travail

Exercice 1

Relisez attentivement le texte puis répondez par vrai ou faux aux affirmations
suivantes :
1. Le robot dispose de beaucoup de mémoire.
2. Le « procédé » est stocké dans le frigo.
3. Le frigo n’est pas organisé.
4. Une même étagère peut contenir une instruction de la recette et un ingrédient.
5. Une même étagère peut contenir deux instructions de la recette.
6. Le robot se déplace jusqu’au frigo.
7. Le robot traite le « procédé », instruction par instruction.
8. La recette est appliquée telle quelle par le robot.
9. Le robot, via le chariot, peut placer des choses dans le frigo.
10. Plusieurs allers-retours peuvent être nécessaires pour traiter une instruction.

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2. Quel rapport avec l’unité de traitement ?
Justement. Nous allons reprendre point par point le texte et le mettre en relation avec
les concepts techniques.

2A. Architecture
2A1. Le robot
Tout comme le robot, le processeur central agit. Les ingrédients
qu’il « consomme » sont des données placées dans la mémoire
centrale. Il produit d’autres données, fruits des calculs correspon-
dant aux instructions.

Le processeur central traite les instructions de programme stockées dans la mémoire


centrale. Il n’intègre que d’une très faible quantité de mémoire, utilisée temporairement
pour les calculs.

2A2. Le frigo
La mémoire centrale est un espace de stockage qui contient
à la fois les données et les instructions. Chaque étagère cor-
respond à une cellule mémoire.
La mémoire centrale est un espace de stockage des instructions et des données constitué
Séquence 8 de cellules numérotées à partir de 0. Chaque cellule correspond généralement à un octet.
L’unité de traitement Exemple de contenu d’une mémoire centrale présenté en hexadécimal :
(une introduction)
Début de la mémoire :
Page 116
AB 14 1D … 00 … 99

Exercice 2

Cette représentation, bien que réaliste, pose un problème. À votre avis, comment l’in-
formaticien, dans un programme peut-il désigner la cellule qui contient la valeur 14 ?

Par la suite, nous représenterons la mémoire centrale de cette façon :

Adresse Valeur
0000 AB Le numéro de la cellule représente l’adresse.
Le contenu de la cellule représente la valeur.
0001 14
0002 1D
… …
00FF 00
… …
FFFF 99

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Exercice 3

Quelle est la valeur de la cellule mémoire située à l’adresse (00FF)16 ?


Quelle est l’adresse de la cellule mémoire qui contient la valeur (AB)16 ?

Remarque importante : dans l’analogie, la « lecture » dans le frigo est destructrice.


Par exemple, si le robot a besoin d’un œuf, celui-ci est déplacé du frigo vers le robot. Il
n’existe plus dans le frigo. En informatique, ce n’est pas le cas. Lorsqu’une donnée est
lue en mémoire, c’est une copie qui est envoyée au microprocesseur.

2A3. Le chariot
Le moyen de communication entre le processeur central et la mémoire centrale s’appelle
un bus. Il sert à la fois à véhiculer l’adresse d’une cellule mémoire, un ordre (lecture/
écriture) et éventuellement une donnée.
Un bus est :
– un canal de communication ;
– un ensemble de fils permettant l’échange d’informations binaires entre composants
électroniques. Chaque fil permet de véhiculer une valeur binaire 1 ou 0.
– la largeur du bus indique le nombre de bits qui peuvent transiter simultanément (en
parallèle).
Le processeur central qui traite les programmes et données situés en mémoire centrale
doit communiquer avec celle-ci. Les échanges sont de deux types :
Séquence 8
– lecture du contenu d’une cellule mémoire par le processeur ;
– écriture du contenu d’une cellule mémoire par le processeur. L’unité de traitement
(une introduction)
Le bus est composé de trois sous-ensembles :
– le bus de commande pour transporter les ordres émis par le processeur (LIRE Page 117
ou ECRIRE) à la mémoire centrale ;
– le bus d’adresse pour transporter le numéro de cellule avec laquelle le proces-
seur veut travailler ;
– le bus de données pour transporter une donnée émise soit :
• par la mémoire dans le cas d’un ordre de lecture ;
• par le processeur dans le cas d’un ordre d’écriture.
On peut schématiser cela de la façon suivante :

Figure 1 : le processeur veut lire le contenu d’une cellule

Le processeur transmet un numéro de cellule et l’ordre LIRE. Un peu plus tard, la


mémoire répond avec la donnée demandée.

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Figure 2 : le processeur veut écrire dans une cellule

Le processeur transmet un numéro de cellule (où placer la donnée), la donnée et l’ordre


ECRIRE. La mémoire place la donnée à l’endroit indiqué.

2A4. Conclusion
Si l’on représente les trois composants (processeur, mémoire, bus) que nous venons
d’aborder, on aboutit au schéma suivant :

Séquence 8

L’unité de traitement
(une introduction)

Page 118

Figure 3 : l’unité de traitement

Oui, c’est l’un des schémas présentés dans l’une des premières séquences de cours. Vous
ne pourrez pas me reprocher de ne pas avoir de la suite dans les idées !

2B. La recette
Nous avons distingué trois niveaux de représentation de la méthode de fabrication d’une
crêpe (extraits) :

La recette Le « procédé » Les cartes


Versez délicatement 250 gr 1. prendre le prochain bol vide dans
de farine dans une terrine le frigo.
2. ajouter au bol l’ingrédient situé sur
l’étagère 1 du frigo

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Chaque niveau de représentation correspond à un type d’utilisation distinct :

Niveau La recette Le « procédé » Les cartes


Utilisé par Le cuisinier Le technicien Le robot

En informatique, nous allons également retrouver ce type de découpage. Observez les


diapositives suivantes, je suis sûr qu’elles vont vous rappeler vos cours de programmation
et de développement :

Séquence 8
Figure 4 : rappel de l’objet de l’informatique
L’unité de traitement
Le but de l’informatique est le traitement automatisé de l’information. L’ordinateur (une introduction)
exécute un programme (ensemble d’ordres, d’instructions) avec des données fournies
par l’utilisateur. Page 119

Figure 5 : comment transmettre les ordres ?

8 2941 TG PA 01
L’ordinateur ne comprend pas le langage humain car il est trop complexe. Il faut recher-
cher un intermédiaire : le langage de programmation.

Figure 6 : utilité du langage de programmation


C’est pour cela que vous utilisez Php, C#, Java et autres afin de transmettre vos ordres à
la machine3.
La production d’un programme en langage machine exécutable par l’ordinateur passe
Séquence 8
par différentes étapes que nous détaillons ci-après.
L’unité de traitement Au départ, il existe un problème à automatiser. Celui-ci est exprimé par l’utilisateur dans
(une introduction)
un langage humain. Par exemple : « Tiens, j’ai un robot et j’aimerais bien qu’il fabrique
des crêpes tout seul ». À partir de ce besoin, on analyse la façon dont notre utilisateur
Page 120
réalise habituellement ce travail. Dans le cas simpliste de la fabrication de crêpes, notre
cuisinier utilise une recette. La recette étant trop complexe pour le robot, un technicien
l’a traduite en « procédé », puis une traduction automatique a produit des cartes avec
des codes à barre que le robot utilisera.
Maintenant faisons le lien avec l’informatique de gestion. Un problème à informatiser
pourrait être : « Tiens, j’ai un ordinateur et j’aimerais bien que mes relances pour factures
impayées soient faites automatiquement ». L’informaticien cherche alors à comprendre
comment l’entreprise réalise ce traitement afin d’en dégager des règles de gestion. Par
exemple, « Toute facture impayée au bout de 30 jours donne lieu à l’édition d’une lettre
de relance. Toute facture impayée au bout de 60 jours donne lieu à l’édition d’un relevé
qui sera adressé à un cabinet de recouvrement ». À partir de ces règles, l’informaticien
produit un algorithme.

3. Notez toutefois que dans les premières heures de l’informatique, il fallait programmer en binaire car les
langages de programmation n’existaient pas encore. C’est toujours possible, si ça vous amuse…

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Figure 7 : première étape de la production d’un exécutable
L’algorithme en tant que tel n’est pas compris par l’ordinateur. C’est un outil d’analyse
et de réflexion qui s’inscrit dans le cadre plus général de la méthodologie de dévelop-
pement d’applications.
Lorsque l’algorithme semble correspondre aux règles de gestion, l’informaticien passe à
une étape de traduction dans un langage de programmation :
Séquence 8

L’unité de traitement
(une introduction)

Page 121

Figure 8 : deuxième étape de la production d’un exécutable


Le résultat est un fichier source (ici, en langage C++) qui n’est toujours pas compréhen-
sible par la machine. C’est juste, comme l’a montré la figure 6, un langage intermédiaire.

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Une phase automatique appelée compilation produit un fichier objet :

Figure 9 : troisième étape de la production d’un exécutable


Celui-ci n’est toujours pas exécutable. Certes, il s’agit bien de langage machine, mais il
est incomplet. Dans votre programme, vous avez utilisé des fonctions du langage (par
exemple, cout pour afficher un message). Or le code objet de cette fonction doit être
intégré à votre programme. Ce travail est réalisé pendant l’édition de liens (voir figure
Séquence 8
suivante).
L’unité de traitement La dernière étape appelée édition de liens sert à associer votre programme avec le code
(une introduction) objet des fonctions du langage que vous avez intégré dans votre programme :

Page 122

Figure 10 : quatrième étape de la production d’un exécutable

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Ouf, ça y est nous obtenons enfin un fichier sur disque (fichier .exe sous Windows). C’est
un programme exécutable que le processeur pourra traiter lorsque celui-ci sera chargé
en mémoire :

Figure 11 : exécution du programme


Dans un environnement multitâche comme Android, Linux, Windows ou MacOS X, plu-
sieurs programmes exécutables cohabitent dans la mémoire. On parle dans ce cas de
Séquence 8
processus. Chaque processus est structuré en trois parties : une pour les instructions, une
pour les données (les variables) et une pour la pile (espace de stockage temporaire utilisé L’unité de traitement
dans des cas que nous n’aborderons pas dans ce cours). Nous reviendrons sur ces aspects (une introduction)
dans la séquence sur les systèmes d’exploitation.
Page 123
Exercice 4

Pour conclure ce paragraphe, faisons un petit exercice. Sauriez-vous associer les


termes techniques ci-dessous avec les images employées dans l’histoire du robot
cuisinier ?
Image : recette, procédé, cartes à codes barre
Terme informatique : programme exécutable, algorithme, fichier source

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2C. Traitement de la recette
Reprenons le début du paragraphe du même nom dans la première partie. Nous allons
voir ce que l’on appelle en informatique le cycle d’instruction : 4

Image Concepts informatiques


Toutes les deux secondes, un com- Pour que le traitement du programme avance,
posant du robot appelé séquenceur pas à pas, un composant du processeur appelé
effectue l’un des tâches suivantes : séquenceur est relié à une horloge4. À chaque
impulsion, une tâche est réalisée par le proces-
seur, le bus ou la mémoire.
Demander au chariot d’aller cher- Le séquenceur connaît l’adresse de la prochaine
cher dans le frigo la prochaine ins- instruction à exécuter. Il utilise le bus pour infor-
truction mer la mémoire qu’il a besoin de telle instruction
située à tel endroit de la mémoire.
Donner l’instruction pour analyse Une fois récupérée, l’instruction est analysée par
à un autre composant du robot un composant du processeur appelé décodeur
appelé décodeur afin que le processeur comprenne ce qu’il faut
faire.
Si besoin, demander au chariot d’al- Une instruction peut concerner une donnée
ler chercher quelque chose dans le située en mémoire. Dans ce cas, il faut refaire une
frigo (un ingrédient par exemple) demande à la mémoire.
Séquence 8 Donner des ordres au composant La ou les données doivent être traitées. Dans ce
UAL (Unité Automatique de Levage) cas, le séquenceur, grâce aux informations four-
L’unité de traitement
(une introduction) qui gouverne les bras du robot nies par le décodeur, donne l’ordre à l’unité de
calcul (UAL pour Unité Arithmétique et Logique)
Page 124 d’effectuer une opération.
Si besoin, demander au chariot d’al- Le résultat d’un calcul ne peut pas rester dans le
ler poser quelque chose dans le frigo processeur puisque celui-ci contient très peu de
(un bol de pâte par exemple) ». mémoire. Il faut donc aller écrire ce résultat dans
la mémoire via le bus.

4. Mais si, vous savez. Pensez aux publicités de microprocesseurs, on vous parle toujours du dernier modèle
qui fonctionne à une fréquence de x Ghz ou yyyy Mhz. Ces termes décrivent la fréquence de l’horloge.

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À retenir

L’unité de traitement est composée du processeur central, de la mémoire centrale


et du bus.
Le processeur central traite les instructions stockées dans la mémoire centrale. Il
ne dispose que d’une très faible quantité de mémoire, utilisée temporairement
pour les calculs (dans la prochaine séquence, nous appellerons cela des registres).
Il doit donc à chaque étape du programme, faire venir la prochaine instruction à
exécuter. Il est composé de trois éléments essentiels : le séquenceur qui, relié à une
horloge, agit comme un chef d’orchestre, un décodeur qui analyse les instructions
et une unité arithmétique et logique qui effectue les calculs. Le traitement d’une
instruction se décompose en plusieurs tâches (demander à la mémoire d’envoyer
l’instruction, décoder l’instruction, chercher une donnée, faire le calcul, envoyer le
résultat dans la mémoire).
La mémoire centrale stocke données et instructions. C’est une suite de cellules de
un octet. Une cellule est identifiée par un numéro. Une cellule a un contenu. Le
processeur peut demander à avoir le contenu d’une cellule ou à stocker une donnée
dans une cellule.
Le bus est un canal de communication entre la mémoire et le processeur. Il véhicule
des données binaires. Il est constitué de trois sous-ensembles : le bus de donnée, le
bus d’adresse et le bus de commandes. Séquence 8
L’informatisation (l’automatisation) d’un traitement passe par plusieurs étapes :
L’unité de traitement
l’expression d’un besoin, l’analyse, la production d’un algorithme, la validation de (une introduction)
l’algorithme, la traduction dans un langage de programmation, la compilation et
l’édition de lien. L’aboutissement est un fichier, un programme en langage machine Page 125
exécutable par le processeur. L’exécution nécessite le chargement en mémoire cen-
trale par le système d’exploitation.

Si vous voulez approfondir


Cette séquence n’est qu’une introduction, attendez la prochaine avant de vous
précipiter sur des livres.

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Test d’autoévaluation de la séquence 8

1. Le processeur central sert à _____________ les données et les instructions.


‰ stocker
‰ transporter
‰ traiter
‰ analyser

2. La mémoire centrale sert à _____________ les données et les instructions.


‰ stocker
‰ transporter
‰ traiter
‰ analyser

3. Le bus sert à _____________ les données et les instructions.


‰ stocker
‰ transporter
‰ traiter
‰ analyser

Séquence 8 4. Un programme est constitué :


L’unité de traitement ‰ de données
(une introduction) ‰ d’instructions

Page 126 5. L’unité de traitement est constituée de :


‰ processeur central, bus et interfaces
‰ processeur central et périphériques
‰ processeur central et mémoire centrale
‰ processeur central, bus et mémoire centrale

6. La mémoire centrale peut être vue comme :


‰ une suite contiguë d’adresses mémoires servant à stocker données et programmes
‰ une suite contiguë d’adresses mémoires servant à stocker uniquement des données
‰ une suite contiguë de cellules mémoires servant à stocker données et programmes
‰ une suite contiguë de cellules mémoires servant à stocker uniquement des données

7. Dans la représentation suivante :


0110 9A

‰ 0110 est une adresse


‰ 0110 est une valeur
‰ 9A est une adresse
‰ 9A est une valeur

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8. Un bus informatique est :
‰ un véhicule pour les données
‰ un canal de communication
‰ un « Basic and Universal System »
‰ un outil de connexion

9. Un bus informatique est composé de :


‰ un bus de données, d’adresses et de commandes
‰ un bus de cellule, de contrôle et de données
‰ un bus d’adresse, de contrôle et de commande
‰ un bus mémoire, processeur et périphérique

10. Le processeur est composé d’un séquenceur, d’un décodeur et d’une UAL :
‰ Vrai
‰ Faux

11. Le séquenceur est relié à une horloge :


‰ Vrai
‰ Faux

12. Le séquenceur pilote l’exécution du programme :


Séquence 8
‰ Vrai
‰ Faux L’unité de traitement
(une introduction)
13. Tout le programme est chargé dans le microprocesseur :
‰ Vrai Page 127
‰ Faux

14. Le décodeur analyse les instructions :


‰ Vrai
‰ Faux

15. L’UAL fait des calculs :


‰ Vrai
‰ Faux

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