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Rapport Provisoire
Juin 2016
PREPARE PAR
PROGRAMME DE
DECENTRALISATION DES
UNIVERSITES
Rapport Provisoire
Juin 2016
PREPARE PAR
CECAF INTERNATIONAL
TABLE DES MATIERES
REMERCIEMENTS
SIGLES ET ABREVIATIONS
RESUME NON TECHNIQUE............................................................................................................. i
1.0 INTRODUCTION……………………………………………………………………………………….. 1
1.1 CONTEXTE DU PROJET…………………………………………………………………………….. 1
1.2 ACTEURS DU PROJET………………………………………………………………………………. 2
1.2.1 Primature……………………………………………………………………………………………… 2
1.2.2 Bureau National d’Etudes Techniques et de Développement (BNETD)………………………... 2
1.2.3 Bureau d’Etudes d’Impact Environnemental et Social ………………………………………….. 2
1.3 CADRE INSTITUTIONNEL ET REGLEMENTAIRE…………………………………………………. 3
1.3.1 Cadre institutionnel impliqué dans l’évaluation environnementale et sociale du Projet ……… 3
1.3.1.1 Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MINEDD)…………………….. 3
1.3.1.2 Ministère des infrastructures économiques à travers le Laboratoire de Bâtiment et de
Travaux Publics (LBTP) …………………………………………………………………………………. 5
Figure 11: Répartition des profondeurs du niveau d'eau sur la zone du projet…………………………. 64
Figure 12 : Plantation d’anacardier (Anacardium occidentale) sur le site du projet……………………. 77
La Direction Générale de CECAF International adresse ses sincères remerciements à tous les
organismes publics ou privés, personnes ressources, populations qui ont contribué à l’élaboration de la
présente Etude d’Impact Environnemental et Social du projet de construction de l’Université de
Bondoukou. Cette étude est l’aboutissement d’une franche collaboration avec l’ensemble des
partenaires techniques et sociaux de la région du Gontougo. Au nombre de ces partenaires, on peut
citer :
Le système éducatif ivoirien est loin d’atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement
(OMD) pour l’échéance 2020. La population estudiantine est estimée, à ce jour, à environ 230 000
étudiants, alors que la capacité d’accueil globale est réduite et estimée au tiers de cette population
estudiantine, soit environ 70 000 places. De plus, les infrastructures déjà insuffisantes sont soumises à
une forte fréquentation accrue par le rythme d’évolution croissante des effectifs, avec environ 80 000
nouveaux bacheliers chaque année, dont environ un peu moins de la moitié est orientée vers les
universités privées. D’où la nécessité théorique de doubler pratiquement la capacité globale d’accueil
des universités publiques, tous les quatre (4) ou cinq (5) ans, si l’on veut faire face aux besoins de
formation de qualité et d’encadrement de la jeunesse.
Les prérequis devraient permettre de lancer des appels d’offres pour les travaux, soit sur financement
de l’Etat, soit avec le concours de Partenaires Institutionnels désireux d’en assurer le financement. A
défaut, les partenariats Public Privé (PPP) ou les marchés publics à paiement différé seraient
recherchés.
Au nombre des institutions privées ou publics intervenant dans la réalisation dudit projet, on note :
Relativement au cadre juridique ivoirien du projet, les lois, les décrets et les textes les plus pertinents
dans l’exécution du projet sont :
Ce cadre juridique est conforme aux principales normes et politiques, de sauvegarde environnementale,
développée au niveau de la Banque Mondiale et de la Société Financière Internationale.
Cette conformité à l’international repose aussi sur les conventions ratifiées par la Côte d’Ivoire en liaison
avec le projet sont :
La zone du projet, située au nord-est de la Côte d’Ivoire est sous l’influence du climat de transition dit
équatorial de transition atténué ou climat Baouléen. Ce climat équatorial de transition est caractérisé
par quatre saisons réparties de la façon suivante :
Sur la période 1980-2015, la pluie moyenne annuelle est de 1071 mm à Bondoukou. La pluviométrie est
faible durant la période de novembre à février et est forte durant les mois d’Avril à Octobre avec un pic
de 315,5 en Juin. Le nombre de jours annuels moyens ayant subi une averse de plus de 0,4 mm de
1980 à 2010 est estimé à 92. La pluie journalière extrême enregistrée est de 120,8 mm. Quant aux
températures, les plus faibles s’observent durant les mois de Juillet et Août et Décembre et Janvier,
voire Février. L’évapotranspiration quant à elle, est supérieure à 100 mm quel que soit le mois de
d’année. Concernant l’humidité relative, la moyenne varie entre 47% et 81 %, avec un minimum en
Janvier (période d’harmattan) et un maximum en Août (période de pic pluviométrique).
L’analyse des vents a montré qu’il souffle un vent Sud, Sud-Ouest (vent de la mousson) du mois de
Mars au mois d’Octobre et sa vitesse moyenne est comprise entre 0,7 et 1,1 m/s. De Décembre à
Février, il souffle un vent de Nord-Est (harmattan) avec une vitesse moyenne de 0,6 à 0,9m/s.
Des points identifiés à la sortie de Bondoukou, Ouélékéi et Motiamo ont servi d’échantillonnage des
mesures de la qualité de l’air et des niveaux sonores. Il ressort des résultats d’analyses qu’à la sortie de
Bondoukou et à Ouélékéi, les PM2,5 (particules en suspension) sont conformes aux exigences de
l’OMS et de la SDIIC sur toute la période de mesures alors que les PM10 pour la période de nuit sont
élevées. C’est à Motiamo que ces deux paramètres sont conformes aux exigences. Relativement aux
gaz, les valeurs obtenues dans ces 3 localités sont conformes aux seuils fixés par l’OMS et la SDIIC.
Quant aux niveaux sonores, le niveau acoustique continu du bruit (LA eq) variant entre 46,49 dB(A) et
52,04 dB(A) est inférieur à la ligne directrice de la SFI fixée à 55 dB(A) le jour (7h – 22h). Cependant il
oscille entre 45,41 dB(A) et 46,14 d(A) et est par conséquent supérieur à la ligne directrice de la SFI à
45 dB(A) la nuit (22 h – 7h).
Le réseau hydrographique est dense dans la zone du projet. Le site du projet est drainé par la rivière
Tin, un affluent de la rive droite du fleuve Volta en Côte d’Ivoire. Cette rivière prend sa source à environ
700 m d’altitude au nord de la ville de Bondoukou au encablure de la localité d’Abéma. Il coule du nord-
ouest vers le sud-est. La rivière Tin et ses affluents sont généralement des cours d’eau intermittents
dont les eaux tarissent en période sèche. La zone du projet est à cheval entre deux sous-bassins
versants de la rivière Tin (sous-bassins 1 et 2). Le bassin versant 1 a un relief accidenté par rapport à
celui du bassin versant 2.
Le régime équatorial de transition atténué est marqué par une période de hautes eaux de 3 mois (Août
à Octobre) et une période de basses eaux constituée des mois de Novembre, Décembre, Janvier,
Février, Mars. La période de Janvier à Avril est marquée par un étiage avec des écoulements faibles,
voire nuls. Contrairement au régime tropical pur où le tarissement est total sur 3 mois, le régime tropical
de transition connaît un seul mois de tarissement total (février).
Les différents types de nappes rencontrées sont intimement liés à la géologie de la zone du projet. Une
analyse globale de la carte d’iso-valeurs de distribution de la densité de fracturation montre que la
région de Bondoukou est très fracturée et que les zones de forte densité (> 35 fractures par maille)
occupent plus de la moitié de la surface étudiée.
L’approvisionnement en eau potable de la ville de Bondoukou est assuré par les forages captant la
nappe du socle fracturé développée dans la granodiorite porphyroïde intrusive sur laquelle est bâtie
cette localité (Youan Ta, 2008). Les forages utilisés pour l’hydraulique urbaine ont des débits moyens
allant de 13 m3/h à plus de 20 m3/h. La zone de construction de l’université et ses environs possèdent
une perméabilité induite moyenne supérieure à 4.10 -6 m/s.
Les gradients hydrauliques sont variables et généralement faibles sur l’ensemble du bassin. Les
niveaux les plus profonds s’observent principalement dans la zone de Wélékéi et de Motiamo avec des
niveaux d’eau parfois supérieurs à 15 m de profondeur à Motiamo. En ce qui concerne les zones des
faibles niveaux d’eau, elles sont perceptibles dans l’agglomération de Sorobango variant entre 6 et 8 m
de profondeur. Toutefois, il faut remarquer que la profondeur des eaux des altérites sur le site de
l’université de Bondoukou est estimée entre 10 et 11 m de profondeur. Les zones de faibles
profondeurs du niveau d’eau de la région de Sorobango constituent des dômes piézométriques à partir
desquels naissent les gradients d’écoulement d’eau souterrain sur le bassin pour circuler vers les zones
profondes de Motiamo et s’y accumuler. Cela pourrait expliquer la quasi présence de l’eau dans les
puits de Motiamo même en saison sèche, observé pendant la mission de terrain alors que les puits des
villages voisins (Sorobango, Kanguélé etc…) sont à sec et viennent s’approvisionner à Motiamo. Ces
zones de faibles profondeurs d’eau de Sorobango, pourraient constituer les aires d’alimentations des
nappes d’altérites, de fissures et de fractures présents sur bassin.
Du fait qu’en période de pénurie d’eau souterraine, certaines populations, notamment celles de
Kanguélé s’approvisionnent en eaux de surface, une campagne de mesures de la qualité des eaux a
été effectuée pour apprécier le niveau de potabilité dans la zone du projet. Les résultats des analyses
microbiologiques montrent une forte présence de bactéries coliformes et de coliformes thermotholérants
dans les eaux de la rivière de Kanguélé due à une pollution organique de ces eaux. Une contamination
des eaux du forage de Sorobango a été revélée alors que celles de Ouélékéi et de Motiamo présentent
une absence de germes d’eaux de boissons dans leur forages. L’analyse des hydrocarbures et des
métaux lourds montre que ces eaux sont en deça des concentrations seuils recommandées par la
Banque mondiale (pour les eaux de surface) et l’OMS (pour les eaux de consommations). La faible
teneur en métaux lourds de ces eaux se justifie par une absence d’activités industrielle pouvant polluer
chimiquement les eaux de la zone du projet.
Les observations faites sur le terrain ont permis de déterminer les principaux types de formations
végétales sur le périmètre du site du projet de construction de l’université de Bondoukou que sont les
jachères et les cultures. Les cultures rassemblent les jeunes plantations d’anacarde, les vieilles
plantations d’anacarde et une plantation de teck. Au cours des travaux de terrain, il a été choisi de
réaliser les relevés en fonction des différents types de végétation. Cela permet une meilleure
représentativité de l’échantillonnage. 20 relevés de 100 m2 (2000 m2) ont été réalisées en 5 jours de
terrain, soit un effort de terrain de 4 relevés/jour (400 m2 /jour). Tous les relevés sont situés dans des
jachères, des plantations d’anacarde, des plantations de teck qui constituent les seuls biotopes
présents sur le site du projet. De ce fait, l’’étude de la flore a permis de recenser 113 espèces de
plantes qui se répartissent en 97 genres et 46 familles. Des espèces à statut particulier ont été
recensées. 6 espèces sont considérées comme rares et menacées selon l’UICN (2015) et selon Aké-
Assi (1998). Parmi ces espèces, une seule (1) est signalée comme espèce endémique Ouest africaine
(GCi). Il s’agit de l’espèce Uvaria tortilis A. Chev. Ex Hutch. & Dalziel selon les listes de Aké-Assi
(2001 ; 2002). 3 sont vulnérables (Khaya senegalensis, Vitellaria paradoxa et Raphia soudanica) et 2
sont rares en voie de d’extinction selon Aké-Assi (Lannea nigritana (Sc. Elliot) Keay var. nigritana et
Uvaria tortilis A. Chev. Ex Hutch. & Dalziel).
Les techniques d’inventaires (observations, piegeages) et la méthode des transects en ligne ont permis
d’identifier 14 espèces de mammifères et de micromammifères. L’aulacode et le rat de Gambie ont une
fréquence de rencontre beaucoup plus élevée que les autres espèces. Le hérisson qui est supposé être
très fréquent selon l’enquête n’a pu être observé. Il en est de même du lièvre, qui n’a été rencontré que
2 fois. Le piégeage et l’abattage systématique sont les principaux moyens de lutte contre les
déprédateurs des cultures. Concernant les oiseaux, ce sont soixante-trois (63) espèces avec une
population de 1123 individus qui ont été observées dans les différents types d’habitats. Ainsi, la
diversité spécifique de ce site est de 5,16. Les espèces les plus représentatives sont le Tisserin
gendarme Ploceus cucullatus et le Tourtelette améthystine Turtur afer. Aucune espèce de la liste rouge
de l’IUCN (Anonyme 1999) n’a été recensée dans la zone du projet.
Le département de Bondoukou fait partie de la région du Gontougo dont il est le chef-lieu. Il couvre une
superficie de 9.978 km2, soit 61,23% du territoire régional (Gontougo), 26% de la superficie du district
du Zanzan et 3,1% du territoire national. Il comporte 11 sous-préfectures (soit 39,28% des sous-
préfectures de la région du Gontougo), une (1) Commune (sur les 7 Communes de la région) et 181
villages. Selon le RGPH de 2014, le département de Bondoukou compte 333 707 habitants, soit 50,02%
de la population de la région du Gontougo, 35,71% de l’ensemble des habitants du district du Zanzan et
1,47% de la population nationale. La population ivoirienne du département de Bondoukou est de 317
222 habitants, soit 95,06% des habitants dudit département. Elle est constituée de 159 512 hommes
(50,28%) et 157.710 femmes (49,72%). La population étrangère est de 16 485 habitants, soit 4,94% de
la population totale du département de Bondoukou. Cette population est composée en majorité de
ressortissants de la CEDEAO avec 15 469 habitants, soit 93,84% des étrangers et 4,63% de la
population totale du département. Les burkinabé représentent la population étrangère la plus importante
du département avec 6 105 habitants, soit 39,47% des étrangers, contre 20,54% pour les Nigériens,
18,70% pour les Maliens, 5,67% pour les Béninois, 3,93% pour les Ghanéens et 3,63% pour les
Togolais. Les populations autochtones du département de Bondoukou sont les Gbin, Koulango, Abron,
Nafana, Dhêga ainsi que les Lobi, de migration récente. On note également la présence de nombreux
allochtones notamment les Sénoufo et Malinké. La zone du projet couvre les sous-préfectures de
Bondoukou et de Sorobango, qui appartiennent au département de Bondoukou.
L’activité économique de la région est essentiellement basée sur l’agriculture et l’élevage. L’anacarde
constitue la principale culture d’exportation de la région. A cette culture, s’ajoute le cacao et le café
produits en faible quantité en raison du vieillissement du verger. Ils sont cultivés dans les parties Sud,
Centre-Nord et Est de la région. Au Nord, on a la noix de karité qui est en pleine expansion. Le secteur
secondaire de la région est constitué de quelques unités de transformation, de décorticage et
d’extraction. Ce sont :
deux (2) petites usines de décorticage de noix de cajou, l’une à Lomo (Sous-préfecture de
Tanda) et l’autre à Sépli-Sépingo ;
deux unités de transformation de bois, l’une à Tankessé (elle tourne au ralenti du fait de
l’insuffisance de matière première) et l’autre à Bondoukou (sur l’axe Boudoukou – Soko) ;
une entreprise d’extraction de manganèse, Bondoukou Manganèse, concessionnaire de
périmètres d’extraction de mines de manganèse dans le département de Bondoukou.
Le secteur tertiaire de la région est particulièrement constitué des activités touristiques, commerciales et
artisanales et autres activités de services. L’activité touristique constitue un atout pour la région et très
développée dans les départements de Bondoukou et de Tanda. Le Gontougo offre trois (3) formes de
tourisme :
le tourisme historique,
le tourisme religieux ;
le tourisme culturel.
Ces formes touristiques se composent de plus d’une quarantaine de sites et attraits touristiques
(maisons, mosquées, animaux sacrés, artisanat, de sites archéologiques, etc.) et d’une vingtaine de
danses traditionnelles et autres manifestations culturelles ainsi que de réceptifs hôteliers.
Au nombre des sites touristiques, on note :
la première case de Bondoukou ;
la Maison de Binger ;
la résidence de Samory Touré ;
le Musée des Arts et des traditions ;
la Mosquée du 17e siècle à Sorobango ;
la Mosquée de l’Imam Koudouss
Les activités commerciales sont dominées par le commerce transfrontalier (Bondoukou – Ghana et
Bondoukou – Burkina Faso) et le petit commerce de textiles, de cuir, d’œuvre d’art, de bois, de vivriers,
etc. Quant à l’artisanat, il concerne le bâtiment, les métaux mécaniques, menuiserie, électro-froid, la
coiffure, la blanchisserie, etc.
Les autres services concernent l’administration générale, les activités bancaires, financières et
immobilières, les services aux entreprises et aux particuliers, les services juridiques, scolaires et
médicaux, etc.
Le potentiel archéologique de Bondoukou a été mis en exergue à travers des investigations dans la
zone d’étude. A la suite des parcours effectués, deux types de matériel : lithique et céramique ont été
recueillis.
Pour le matériel lithique, dans la majorité des cas, collecté, en surface, trente pièces à l’exception de
neuf d’entre elles, ont été prélevées in situ, dans les dépôts argileux à gravillons latéritiques. Aucun des
vestiges n’a été collecté en stratigraphie. L’inventaire des industries renferme des séries
caractéristiques du paléolithique moyen ou Middle Stone Age (MSA), du pléistocène supérieur (MSA et
Paléolithique supérieur) et du post-pléistocène (néolithique).
Pour le matériel céramique, Ce sont, au total, 91 tessons collectés sur l’ensemble du site à la lumière
desquels deux types de fragments peuvent être identifiés : les fragments d’encolure (17, soit, environ
18% du total des fragments) et les fragments de panse (74 soit environ, 82% du total des fragments).
Aucun fragment de base n’a été découvert. Ce matériel collecté sur le site de Bondoukou n’a été à
aucun moment accompagné de vestiges lithiques. Deux éléments intéressants dans cette collecte,
concernent l’existence d’une structure représentée par les restes d’un foyer, d’une part, et d’autre part,
par la présence d’un reste de récipient métallique.
Le site urbain et péri-urbain de la ville de Bondoukou est composé essentiellement de huit collines dont
le plus haut sommet ne dépasse pas 400 m (BNETD, 1998). Une ligne de crête principale traverse la
ville de Bondoukou du nord au sud. De part et d’autre de cette ligne de crête se situent deux thalwegs
de direction nord-sud également. Ces deux thalwegs drainent les eaux de ruissellement en provenance
des collines. Le long des principales voies bitumées et de quelques voies en terre sont réalisés des
caniveaux en béton à ciel ouvert pour l’évacuation des eaux pluviales. Ces caniveaux sont parfois mal
entretenus, de sorte à être obstrués par les ordures ménagères. Par ailleurs, la faible pente du site
entraîne de faibles vitesses de ruissellement, ce qui conduit à la stagnation des eaux pluviales sur les
voies particulièrement sur celles qui ne sont pas pourvues de caniveaux (BNETD, 1998).
Les eaux usées sont essentiellement des eaux ménagères et des eaux vannes. La ville de Bondoukou
n’est pas dotée d’un réseau d’évacuation des eaux usées. Ainsi, la plupart des usagers utilisent des
systèmes d’assainissement individuels tels que les latrines traditionnelles. Ces systèmes
d’assainissement se rencontrent surtout dans les quartiers d’habitat évolutif. Toutefois, les concessions
modernes, essentiellement dans les quartiers résidentiels, sont équipées de fosses septiques.
Dans les quartiers populaires, les eaux usées sont déversées directement dans les rues, ce qui crée
une sensation d’humidité permanente et une odeur nauséabonde caractérisées par un écoulement
permanent des eaux qui s’accumulent dans les rigoles et les caniveaux (BNETD, 1998). En fait, certains
foyers connectent directement les rejets liquides de leurs concessions aux caniveaux destinés à drainer
les eaux de pluie.
La situation actuelle de la gestion des ordures ménagères dans la ville de Bondoukou a nécessite des
visites de terrain et des entretiens réalisés avec les services techniques de la Mairie. Il ressort
qu’aucune d’étude de caractérisation des déchets ménagers depuis l’élaboration du Plan d’Urbanisme
Directeur de 1998 n’a eu lieu. Aussi, en se basant sur le recensement général de la population et de
l’habitat de 2014 (INS, 2016), la population de Bondoukou serait de 333 707 habitants. Si l’on considère
la même production spécifique de déchets solides à Bondoukou (0,6 kg/hab/j), on obtient une
production quotidienne de 200 224 kg, soit 20 tonnes de déchets.
La Marie dispose en effet de peu d’infrastructures de collecte des déchets. Le matériel de collecte se
compose d’1 benne de 10 tonnes, d’1 benne tasseuse de 10 tonnes et d’1 tracteur de 1,5 tonnes. Le
personnel affecté à la gestion de la salubrité urbaine se compose de 16 personnes dont 10 balayeuses,
5 personnes s’occupant des bennes et 1 conducteur pour le tracteur. La zone choisie comme décharge
se situe sur la route d’Abéma entre la zone d’extension de la ville et le site de la future Université de
Bondoukou. Ces déchets sont déversés de manière anarchique dans la nature. Ils sont soit charriés par
les eaux de pluie, soit brûlés à l’air libre.
Les pathologies dominantes et principales causes de mortalité des populations sont, par ordre
d’importance :
le paludisme, avec 38,50% des cas de consultations ;
les infections respiratoires aigües (IRA), avec 7,49% des cas de consultations ;
la malnutrition, 5,65% des cas de consultations ;
l’anémie, avec 2,95% des cas de consultations ;
les maladies diarrhéiques, 2,52% des cas de consultations.
Le paludisme constitue la première cause de consultation et de mortalité dans la région (68% de cas de
consultation et 21% des causes de mortalité). La population la plus vulnérable est celle des enfants de
moins de 5 ans et les femmes enceintes.
Au niveau du VIH/SIDA, on estime à 2,6% le taux de prévalence au sein de la population de la région
du Gontougo ; ce qui est supérieur au taux de prévalence nationale estimé actuellement en deçà de
2,3%.
Les activités d’aménagement et plus particulièrement le terrassement du site ainsi le mouvement des
véhicules et engins sur la piste menant au site du projet pourraient engendrer des quantités importantes
de particules en suspension et des substances gazeuses dans l’atmosphère. Ces travaux pourraient
également occasionner des nuisances sonores dans la zone du projet
Des camions citernes arroseront de façon régulière l’eau sur les pistes afin de les maintenir
suffisamment humides limitant ainsi les émissions de particules en suspension dans l’atmosphère.
Pendant la mise en service de l’Université, il faudra éviter de brûler les déchets à l’air libre sur le site
réservé à la charge publique sur la route d’Abema. Des casques de protection de l’audition seront
disbribués aux employés pendant les travaux.
Les activités de préparation des sites comprennent la mise à découvert des sols par des engins lourds
avec comme conséquences possibles une augmentation des matières en suspension et de la turbidité
de la rivière Tin. Il en est de même pour les activités de viabilisation du site qui pourraient aussi
provoquer une augmentation de la matière organique et d’organismes pathogènes (coliformes) et une
pollution accidentelle des cours d’eau, suite à une perte d’huiles ou d’hydrocarbures sur le site..
Des bassins de sédimentation pourront être construits en aval de la rivière Tin. Les hydrocabures
devront être stockés sur des aires étanches.En cas de déversement accidentel, il faudra procéder au
nettoyage du site requis pour éviter de polluer les cours d’eau.
La construction de l’Université sur un espace de 305 ha a le potentiel de modifier les caractérisques des
sous-bassins 1 et 2 de la rivière Tin. Cette modification apparait très faible en terme de changement de
topographie pour des travaux qui se feront en minimisant les pentes.
Il faudra prévoir des canaux d’écoulement Nord-ouest Sud-est pour maintenir le cours normal de
sédimentation du bassin versant du Tin.
Quant aux efflluents domestiques en provenance des batiments administratifs et des résidences
universitaires, ils seront collectées et évacuées dans des fosses sceptiques. Non traitées, ces effluents
peuvent contaminer les cours d’eau du Tin par une augmentation de matières organiques et
d’organismes pathogènes. Ils devront être éliminés sans risques de pollution de l’environnement.
La qualité des eaux souterraines pourraît être affectée par une infiltration de produits chimiques, suite à
un déversement accidentel pendant la manutention. Ces produits chimiques pourraient pénétrer dans
les sous-sols et contaminer à long terme la nappe du socle fracturé développée dans la granodiorite
porphyroïde intrusive.
Des procédures de bonnes pratiques de transport et de manipulation de ces produits doit être
enseignée aux agents commis à la tâche (conditions de transport, de déchargement et stockage). En
cas de déversement sur le site, informer et procéder au nettoyage effectif et immédiat. Il faudra aussi
mettre en place un plan de mesures d’urgence appropriées pour maintenir l’alimentation en eau potable
au cas où la qualité de l’eau du Tin présenterait des problèmes au niveau qualitatif.
Les mesures de compensation à adopter pour le déficit en eau potable répondent en la réalisation et au
raccordement au réseau d’Adduction en Eau Potable de cinq forages d’exploitation de 20 m 3/h chacun.
De plus, le renforcement de la production à partir du barrage de Songori doit être incessamment mis en
œuvre pour regler à long terme et de manière définitive le problème d’approvisionnement en eau de la
ville de Bondoukou.
Les travaux de terrassement sur le site du projet pourraient provoquer la pertubation des habitats
faunistiques et des espèces en voie de disparition, qui pourtant méritent une attention particulière si l’on
veut éviter leur disparition complète. Ce sont Uvaria tortilis A. Chev. Ex Hutch. & Dalziel (espèce
endémique), Khaya senegalensis, Vitellaria paradoxa, Raphia soudanica (vulnérables), Lannea
nigritana (Sc. Elliot) Keay var. nigritana et Uvaria tortilis A. Chev. Ex Hutch. & Dalziel (rares en voie
d’extinction selon Aké-Assi).
Pour atténuer ces impacts, il faudra réduire l’abattage des arbres au minimum requis et ne pas enlever
la végétation des espaces qui n’abriteront pas de bâtiments afin de permettre aux populations d’avoir
une réserve de végétation à utiliser. L’on pourra également replanter de la végétation par des
reboisements en essences locales. Il serait intéressant d’envisager dans le projet, la création d’un jardin
botanique au sein de l’Université. Pour conserver les espèces à statut particulier, Il faudra développer,
avec les communautés riveraines, un programme de reboisement avec les espèces locales à
croissance rapide, en particulier ces espèces rares et menacées d’extinction. Il faut aussi envisager un
programme de conservation ex-situ notamment en introduisant ces espèces dans l’arboretum et dans
l’herbier du Centre National de Floristique.
Pour atténuer cet impact, il faudra restreindre le décapage des surfaces au site requis pour la
construction. En cas de déversement sur le site, informer et procéder au nettoyage effectif et immédiat.
Les activités de construction de l’Université vont susciter de nombreux emplois temporaires dans la
région. Ce sont des emplois liés à la conduite d’engins motorisés, de maçonnerie, de ménanique, de
soudure, de peinture, etc. Des emplois indirects verront le jour avec la prolifération de petites unités de
commerce, de librairies, de magasins de produits cosmétiques , de super-marchés, etc., et pour une
réduction de la pauvrété des populations de la région.
Les professionnels et les enseignants pourraitent également bénéficier des formations dispensées à
l’Université.
Le projet va susciter un accroissement de revenus des populations par le biais de la réalisation et/ou de
la refection d’infrastructures routières dans la région. L’axe Bonkoukou-Ouélékéi pourrait être bitumé et
pourra permettre donc de faciliter la circulation des cultures et des produits maraîchères de la région. Il
s’en suivra une augmentation de la consommation de ces produits (igname, etc.) et une bonne
organisation des transports de la région. La conséquence est une amélioration des revenus des
ménages, les investissements dans l’immobilier pour aider à loger le personnel enseignant ou vacataire,
des étudiants ou des travailleurs de la région.
Cependant, des tensions entre les populations autochtones, allochtones et allogènes peuvent
apparaître dans cette région qui affiche déjà 9,31% comme taux d’étrangers venus pour la plupart du
Burkina Faso voisin. La question de la préservation des valeurs et des habitudes se posera avec acuité
dans une région marquée par un patrimoine matériel typique de la région (Première case, maison de
Binger,maison de Samory Touré, Mosquée du 17e siècle, rivière Kétan, etc), des danses (festival du
Zanzan, danse du Kroubi, etc.), l’art culinaire, l’artisanat (bijouterie, forgeronnerie, etc.), la sortie des
masques pendant les feux de brousse en Décembre par les Nafana, les Gbins, les Koulangos, la fête
des ignames par les Brons en Octobre, etc.
Il apparait clairement que l’insécurité pourrait gagner du terrain surtout dans les pratiques de vols de
motos, d’anacardes, etc. Avec le dévelopement du projet, la région pourrait encore subir d’énormes
forfaits. En outre, la probabilité de l’accroissement du nombre d’accidents est à noter dans cette zone
où des accidents de route sont déjà fréquents et où il n’existe pas de feux tricolores, de même que les
risques d’accidents d’engins pour les activités d’entrepôts de magasins d’anarcade repandus de plus en
plus dans la région. L’augmentation de la propagation de maladies, notamment le VIH/Sida n’est pas à
écarter.
La mesure serait de procéder à des campagnes de sensibilisation et d’éducation au VIH/Sida et de
mettre en place aussi un programme de surveillance sanitaire et de clinique médicale pour les
employés sur le site du projet. Egalement, la sécurité des populations devra être renforcée avec
l’avènement du projet. La police et la gendarmerie devront veiller à la libre circulation des personnes et
des biens . Les populations pourront participer à la mise en place et au suivi des mesures de protection
des valeurs locales et leur assurer, dans la mesure du possible, un accès en tout temps.
Quant à la perte des terres, plusieurs parcelles cultivées sur le site de l’Université de Bondoukou sont
des terres des populations du village de Ouélékéi. Ces terres ont été cédées à l’Etat de Côte d’Ivoire qui
a procédé à l’indeminisation financière des propriétaires et des exploitants concernés.
Le matériel archéologique ainsi recueilli sur le terrain montre les indices d’une occupation première de
Bondoukou et sa région remontant jusqu’au pléistocène supérieur. Cette révélation non négligeable sur
le plan de l’histoire de la Côte d’Ivoire interpelle les promoteurs et acteurs de cet ouvrage à faire une
lecture positive des normes en vigueur y compris les terrains comportant des vestiges archéologiques
non encore identifiés. Les véritables observations archéologiques à succès seront possibles au moment
de la mise en place des équipements et de la mise en service de l’Institution. Elles pourront contribuer à
développer le Musée des civilisations de la ville de Bondoukou et menées des recherches poussées
dans ce domaine. Elles peuvent donc permettre à valoriser les recherches archéologiques en Côte
d’Ivoire.
Le Plan de Gestion Environnementale et Sociale regroupe toutes les activités et dispositions qui doivent
être entreprises par le PDU pour gérer et contrôler l’état de l'environnement du site, coordonner la mise
en œuvre des mesures d'atténuation du projet et suivre leur efficacité, assurer le maintien d’une
communication continue avec toutes les parties concernées (Autorités, populations, etc.), prévenir et
gérer les accidents potentiels.
Des procédures d'audit environnemental interne, externe et réglementaire seront développées dans le
but de vérifier la conformité des opérations et des employés à la législation nationale mais aussi aux
normes de performance de durabilité environnementale et sociale de la SFI.
Un audit environnemental réalisé par des consultants indépendants sera mandaté une fois tous les trois
ans conformément au décret n° 2005-03 du 6 Janvier 2005 portant Audit Environnemental.
Le Plan de Gestion Environnementale et Sociale est sanctionné par une matrice qui comprend la liste
des actions environnementales à réaliser pendant toute la durée du projet. Cette matrice situe les
responsabilités de surveillance et de suivi des travaux, présente les mesures d’atténuation des impacts
identifiés associés aux coûts de mise en œuvre, des indicateurs environnementaux de suivi.
Les séances de consultation se sont déroulées sous la forme d’un entretien de groupe, mené à partir
d’un guide d’entretien et ont concerné les villages de Sorobango, Kanguélé, Ouélékéi et Motiamo. Avant
chaque séance, l’équipe a présenté le projet et situé l’intérêt de la consultation du public dans la
réalisation de l’Etude d’Impact Environnemental et Social du projet. Il a porté à la connaissance de la
population de chaque localité concernée que ces séances de consultation consistent à recueillir leur
niveau de connaissance du projet, leurs avis, attentes et craintes, ainsi que des informations
importantes quant à la réalisation le projet.
Il ressort des entretiens que les populations locales n’ont pas une bonne connaissance du projet. Elles
affirment ne pas avoir une connaissance précise du projet, notamment les modalités de construction et
la mise en service de l’Institution. Selon elles, le projet de construction de l’Université de Bondoukou est
le bienvenu dans leur région.
1.0 INTRODUCTION
Le système éducatif ivoirien est loin d’atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement
(OMD) pour l’échéance 2020. De même, les six objectifs de l’Education Pour Tous (EPT) n’ont pu être
atteints.
La population estudiantine est estimée, à ce jour, à environ 230 000 étudiants, alors que la capacité
d’accueil globale est réduite et estimée au tiers de cette population estudiantine, soit environ 70 000
places. De plus, les infrastructures déjà insuffisantes sont soumises à une forte fréquentation accrue
par le rythme d’évolution croissante des effectifs, avec environ 80 000 nouveaux bacheliers chaque
année, dont environ un peu moins de la moitié est orientée vers les universités privées.
D’où la nécessité théorique de doubler pratiquement la capacité globale d’accueil des universités
publiques, tous les quatre (4) ou cinq (5) ans, si l’on veut faire face aux besoins de formation de qualité
et d’encadrement de la jeunesse. Cette politique d’investissement doit être soutenue par une campagne
solide de formation et de recrutement des enseignants ainsi qu’une réorientation des enseignements
vers des profils à plus grande employabilité pour l’économie.
Face à cette exigence sociale, le Gouvernement a décidé, de réaliser, sous la forme d’un programme
d’urgence, des infrastructures minimum pour l’extension des universités de Daloa et de Korhogo et des
universités naissantes à Man, Adiaké et Bondoukou.
La superficie du site retenu pour l’Université de Bondoukou est de 305,19 ha. Il ne comporte aucune
construction.
Les droits de purge ainsi que les indemnisations des exploitants agricoles sur le site ont été payés.
L’université polyvalente de Bondoukou s’appuiera sur les thématiques visant à développer les
recherches et les formations dans divers domaines du développement et de la connaissance,
l’architecture, l’urbanisme, le développement durable, les sciences sociales, les lettres, les arts et
langues.
Il est prévu de développer cette université afin qu’à terme elle puisse accueillir 20 000 étudiants par
tranches successives de 3000 à 5000 étudiants, l’Etat envisage de recourir à toute forme d’acquisition
de travaux conforme aux règles en vigueur, sur la base des prérequis en cours d’élaboration :
le programme fonctionnel a été soumis dans sa version provisoire par le cabinet d’études; il
sera validé lors d’un atelier national auquel prendront part tous les acteurs ou potentiels
partenaires au projet ;
les négociations sont en cours, pour passer commande des études techniques et
architecturales, suite à une large consultation lancée en Mai 2015.
les études d’impact environnemental et social faisant l’objet du présent rapport.
Ces prérequis devraient permettre de lancer des appels d’offres pour les travaux, soit sur financement
de l’Etat, soit avec le concours de Partenaires Institutionnels désireux d’en assurer le financement. A
défaut, les partenariats Public Privé (PPP) ou les marchés publics à paiement différé seraient
recherchés.
1.2.1 Primature
La Primature anime et coordonne l’action du Gouvernement, elle peut recevoir une partie des
prérogatives du Président de la République. A ce titre, elle coordonne aujourd’hui le Programme de
Décentralisation des Universités (PDU).
Le PDU est le Maître d’ouvrage du projet de construction de l’Université de Bondoukou, il lui appartient
donc après s'être assuré de la faisabilité et de l'opportunité du projet, d'en déterminer la localisation,
d'en définir le programme, d'en arrêter l'enveloppe financière prévisionnelle, d'en assurer le
financement, de choisir le processus selon lequel l'ouvrage sera réalisé et de conclure, avec le Maître
d'œuvre (BNETD) et les entrepreneurs choisis, les contrats ayant pour objet l'exécution des travaux.
Lorsqu'une telle procédure n'est pas déjà prévue par d'autres dispositions législatives ou
réglementaires, il appartient au Maître de l'ouvrage de déterminer, eu égard à la nature de l'ouvrage et
aux personnes concernées, les modalités de consultation qui lui paraissent nécessaires.
L’équipe d’experts ayant en charge la réalisation de l’étude est présentée au tableau 1 ci-après :
Coordinatrice des activités des Directions de l’Administration centrale placées sous son autorité, elle a
en charge l’élaboration de la politique de l’environnement et assure la gestion écologiquement
rationnelle des matrices environnementales et la protection de la nature. Elle pourrait être intéressée
par ledit projet à travers sa direction de la qualité de l’environnement et des préventions des risques
(DQEPR) qui veille entre autre au respect de la mise en œuvre des conventions et accords
internationaux en matière d’environnement, ratifiés par la Côte d’Ivoire et également du suivi de la mise
en œuvre de la législation nationale dans le domaine de l’environnement. Cette Direction pourra par
exemple s’assurer que toutes les dispositions idoines ont été prises pour contenir les risques majeurs
susceptibles d’affecter le cadre de vie des populations riveraines des activités liées au projet.
Toujours au titre de cette Direction Générale, il y a également la Direction des infrastructures et des
technologies environnementales (DITE) qui pourrait intervenir également à un niveau quelconque du
projet car elle est chargée de la promotion des technologies propres pour l’élimination des déchets
industriels en liaison avec les services techniques concernés tels que la Mairie de Bondoukou.
Le décret n°91-662 du 9 octobre 1991 portant création d’un EPA dénommé « Centre Ivoirien
Antipollution (CIAPOL) » et déterminant ses attributions, son organisation et son fonctionnement
organise cette institution. Sa création a été motivée par le début de l’exploitation du pétrole et du gaz et
l’intensification du mouvement des navires de transport d’hydrocarbures avec tous les risques
susceptibles de porter atteinte à l’environnement, vers les années 80.
A l’article 4 du décret portant sa création, les missions initiales du CIAPOL étaient de deux ordres :
D’une part, par :
l'analyse systématique des eaux naturelles (marines, lagunaires, fluviales, souterraines et
météoriques), des déchets (solides, liquides et gazeux) et des résidus ;
l'évaluation des pollutions et nuisances ;
l'établissement d'un système de surveillance continue des milieux dénommé « Réseau National
d'Observation de Côte d’Ivoire (RNO-CI) » en relation avec les divers ministères et organismes
concernés dans le cadre de la protection de l'environnement ;
la collecte et la capitalisation des données environnementales ;
la diffusion des données environnementales et des résultats du RNO-CI aux ministères et
organismes concernés par les questions de sauvegarde de l'environnement.
Le décret n°97-393 du 9 juillet 1997 porte création et organisation d’un EPA dénommé Agence
Nationale De l’Environnement (ANDE). L’agence a pour mission principale l’exécution des projets et
programmes environnementaux en Côte d’Ivoire. Il est un acteur central en matière de mise en œuvre
et d’évaluation des études d’impact environnemental. C’est à elle que reviendra la charge de juger de la
pertinence de l’EIES réalisée et de faire les recommandations appropriées. Autorité Nationale désignée
du Mécanisme pour un Développement Propre (MDP) issu du Protocole de Kyoto sur les Changements
Climatiques, l’ANDE est à l’écoute de tout promoteur de projet soucieux de lutter contre l’émission des
Gaz à effet de Serre.
Créé en 1954, Le Laboratoire du Bâtiment des Travaux Publics a été transformée en 1993 en Société
d'Economie Mixte et placée sous la tutelle du ministère des infrastructures économiques et du ministère
de l'économie et des finances de Côte d'Ivoire. Il est un établissement d'études, de contrôle et de
recherche dans le domaine du génie civil, du bâtiment, de l'économie d'énergie et du contrôle industriel.
A ce propos il apporte son expertise en ce qui concerne les données relatives aux sols d’assises pour la
construction de l’Université.
Il pourra également effectuer les études de sols nécessaires pour déterminer avec précision le type de
fondation appropriés.
Le département du Génie civil, l'un des trois départements techniques du LBTP, conformément à ses
missions fournira toutes les données techniques nécessaires à cet effet.
Les Universités nationales disposent de facultés et de centres de recherche ayant des activités sur
certaines spéculations. Ce sont l’Unité de Formation et de Recherche (UFR) de Biosciences, l’Institut
d’Archéologie et des Civilisations de l’Université Félix Houphouët-Boigny, les UFR de l’Université
Nangui Abrogoua, de Daloa et de Korhogo. Les Instituts et centres de recherche des Universités
Nationales pourront travailler en étroite collaboration avec l’Université de Bondoukou.
Par ailleurs, le Centre National Floristique (CNF) de l’Université Félix Houphouët-Boigny, structure
rattachée à la Direction de la Recherche du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche
Scientifique intervient actuellement à divers niveaux de la gestion des ressources génétiques en étant
chargé, entres autres, de la conservation in et ex-situ de certaines espèces végétales, de la valorisation
des espèces de la flore ivoirienne, à savoir les plantes alimentaires, médicinales etc. Il a pu constituer
un herbier comprenant 58.500 spécimens de l’Afrique de l’Ouest et dispose aussi d’un jardin botanique
et de nombreuses espèces conservées vivantes ou en échantillons dans l’herbier. Il pourra ainsi
apporter son expertise en ce qui concerne la préservation des ressources naturelles susceptibles d’être
détruites sur le site de construction de l’Université de Bondoukou.
Le nombre des acteurs décentralisés s’est enrichi depuis 2014 avec la création de la Chambre
Nationale des Rois et Chefs Traditionnels. Ils ont un nouveau statut grâce à la loi n°2014-428 du Juillet
2014.
Au titre de son article 2, la loi vise les Rois, les Chefs de province, les Chefs de canton, les Chefs de
tribu et les Chefs de village. L’institution représentant ces autorités traditionnelles s’appelle la Chambre
Nationale des Rois et Chefs traditionnels composée d’une Assemblée, organe décisionnel et d’un
Directoire, organe exécutif. La loi lui attribue des compétences remarquables à propos des questions
d’ordre national, partant elle est chargée d’initier des missions de médiation pour la prévention et la
gestion des crises et des conflits ; d’émettre un avis consultatif sur des questions d’intérêt national ; de
contribuer à la mobilisation des populations pour les activités de développement et de veiller à la
préservation du patrimoine culturel de la Côte d’Ivoire, en relation avec les institutions Etatiques.
On le voit l’apport des Rois et Chefs traditionnels pourrait se situer au niveau de la sensibilisation des
populations rurales et des communautés villageoises pour permettre une plus grande appropriation des
enjeux liés à l’implantation d’une Université dans la Région du Gontougo.
Le cadre juridique applicable au domaine étudié est composé d’un cadre international à travers la
Convention sur la diversité Biologique, La Convention des Nations Unies sur la lutte contre la
désertification, la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques, la
Convention d’Alger pour la conservation de la nature et des ressources naturelles et l’Accord
International sur les bois tropicaux.
Certaines des Conventions internationales ratifiées par la Côte d’Ivoire présentent un intérêt au regard
des caractéristiques du projet de construction de l’Université de Bondoukou. Ces Conventions seront
présentées de manière à mettre en exergue leurs liens avec le projet étudié.
La Convention sur la Diversité Biologique (CDB) constitue le premier instrument juridique encadrant, de
manière générale, l’accès et le partage des avantages découlant de l’utilisation des ressources
génétiques et des connaissances traditionnelles associées. Adoptée le 22 mai 1992 à Nairobi et ouverte
à signature à Rio, la Côte d’Ivoire y a adhéré le 14 Novembre 1994.
L’article 2 de la Convention définit les ressources biologiques comme « les ressources génétiques, les
organismes ou éléments de ceux-ci, les populations, ou tout autre élément biotique des écosystèmes
ayant une utilisation ou une valeur effective ou potentielle pour l’humanité ». Elles constituent la base
des moyens de subsistance et de l’économie des pays détenteurs et des sources de revenus
supplémentaires des pays développés.
L’objectif général de la CDB est la conservation de la diversité biologique, l'utilisation durable de ses
éléments et le partage juste et équitable des avantages découlant de l'exploitation des ressources
génétiques grâce, notamment, à un accès satisfaisant à ces ressources et à un transfert approprié des
techniques pertinentes. L’Université de Boudoukou pourrait constituer une forêt en son sein regroupant
diverses espèces végétales afin d’aider à la réalisation de l’objectif général de la CDB. L’exemple de
l’Université Félix Houphouêt-Boigny peut servir à ce propos.
Une des premières Conventions internationales consacrant l’étude d’impact environnemental, son
article 14 indique que les Etats doivent adopter des procédures exigeant l’évaluation des impacts des
projets sur l’environnement en vue d’éviter et de réduire au minimum de tels effets.
Adoptée à Paris le 17 juin 1994, cette Convention est issue des négociations du Sommet de la Terre de
Rio de 1992 et plus anciennement de la Conférence des Nations Unies sur la désertification de 1977.
Dénommée en entier Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification dans les pays
gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification, en particulier en Afrique, elle vise la
dégradation des terres dans les zones arides, semi-arides et subhumides sèches par suite de divers
facteurs comme les changements climatiques, l’agriculture intensive et l’urbanisation mal planifiée. La
Côte d’Ivoire l’a ratifiée le 4 Mars 1997.
Son objectif énoncé à l’article 2 vise à lutter contre la désertification et atténuer les effets de la
sécheresse dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification, en particulier
en Afrique, grâce à des mesures efficaces.
La Convention va encore plus loin en précisant que cet objectif ne pourra être atteint que si les Etats
mettent en place des stratégies intégrées à long terme axées simultanément, dans les zones touchées,
sur l’amélioration de la productivité des terres ainsi que sur la remise en état, la conservation et une
gestion durable des ressources en terres et en eau. Cet objectif pourra être mis en œuvre dans ce
projet à travers la constitution de forêts, de jardins botaniques aux alentours et à l’intérieur du site
réservé pour le projet.
Adoptée à Alger le 15 septembre 1968, la Convention Africaine pour la conservation de la nature et des
ressources naturelles a été révisée à Maputo le 11 Juillet 2003. Elle vise la conservation et l'utilisation
rationnelle des ressources en sol, en eau, en flore et en faune.
Les Parties doivent prendre les mesures nécessaires pour conserver et améliorer le sol, prévenir la
pollution et contrôler l'utilisation de l'eau. Ils doivent protéger la flore et en assurer la meilleure utilisation
possible, conserver et utiliser rationnellement les ressources en faune par une meilleure gestion des
populations et des habitats, et le contrôle de la chasse, des captures et de la pêche.
A son article 10, la Convention encourage les Etats parties à protéger les écosystèmes les plus
représentatifs de leurs territoires et à assurer la conservation de toutes les espèces et plus
particulièrement de celles figurant à l'annexe de la Convention. Cette annexe classe les espèces en
deux catégories, il y a d’une part les espèces protégées (liste A) et d’autre part celles dont l’utilisation
doit faire l'objet d’autorisation préalable (liste B).
L’Accord International sur les bois tropicaux de 2006 est le principal texte qui régit le fonctionnement de
l’Organisation Internationale des Bois Tropicaux. Entré en vigueur le 7 décembre 2011, il remplace
l’ancien accord de 1994 signé par la Côte d’Ivoire la même année.
Les objectifs principaux décrits à l’article 1er de l’Accord international sur les bois tropicaux sont de
promouvoir l’expansion et la diversification du commerce international des bois tropicaux issus de forêts
faisant l’objet d’une gestion durable et d’une exploitation dans le respect de la légalité et de promouvoir
la gestion durable des forêts tropicales productrices de bois. Le maître d’ouvrage du projet devra
s’assurer que l’utilisation des produits ligneux, issus des opérations de terrassement, respecte les
dispositions de l’Accord sur les bois tropicaux.
Lois
Constitution
La Constitution ivoirienne du 1erAoût 2000 consacre le droit de l’homme à un environnement sain. Son
article 19 prescrit que « le droit à un environnement sain est reconnu à tous ». L’article 28 précise que
« la protection de l’environnement et la protection de la qualité de la vie sont un devoir pour la
communauté et pour chaque personne physique et morale ». La valeur constitutionnelle conférée à la
protection de l’environnement constitue une avancée significative et un gage en faveur du
développement durable que tout projet doit respecter.
Code Forestier
Les règles relatives à la protection des forêts sont principalement contenues dans le Code forestier. Ce
Code qui datait de 1965, à travers la loi n°65-425 du 20 Décembre 1965, a été remplacé par la loi n°
2014-427 du 14 Juillet 2014 portant nouveau Code forestier. Cette nouvelle loi institue un mécanisme
de gestion durable des forêts ivoiriennes plus en adéquation avec les nouvelles exigences et
problématiques en matière de protection des forêts.
Cette loi constitue l’arsenal juridique applicable aux forêts ainsi qu’aux aires de protection et de
reboisement. Elle définit également les différentes catégories de droits applicables dans le domaine
forestier, notamment la constitution de forêts classées, l’exercice des droits coutumiers et la délivrance
des concessions d’exploitation forestière. La forêt classée est définie comme l’espace forestier défini et
délimité comme tel, conformément à un texte législatif ou réglementaire, de façon à lui donner la
protection légale nécessaire. En fait les forêts classées symbolisent les plus anciennes préoccupations
de protection des milieux de la Côte d’Ivoire bien que leur but premier soit la production de bois
d’œuvre. Incorporées au domaine privé de l’Etat, certaines règles de droit public leur sont appliquées.
Parmi les nombreuses innovations du nouveau Code forestier, on peut lire à l’article 10 que l’Etat a
l’obligation de promouvoir la constitution de puits de carbone en vue de la réduction des gaz à effet de
serre. En fait, il ne faut pas analyser le terme constitution au sens stricte du terme. Il faut le comprendre
dans un sens plus large comprenant la gestion et l’entretien des puits de carbone, qui peuvent être
aussi des forêts que des cours d’eau.
L’Université de Bondoukou est située dans une zone où le couvert forestier est fortement dégradé, il
faudra pour se faire encourager les autorités de la future Université à aller vers la constitution d’une
forêt reboisée pouvant servir de puits de carbone. Elle participera à la fraîcheur du climat dans la zone
de l’Université.
abstraction faite des lois du 12 Juillet 1971 sur l’expropriation des terres insuffisamment mises en
valeur, c’est la première fois que le législateur ivoirien met le régime foncier au cœur de ses
préoccupations au travers d’une loi spécifique. Cette loi se voulait l’instrument juridique au moyen
duquel les droits fonciers coutumiers pourraient être transformés de droit d’usage en droit de propriété
réel.
L’utilité du Code Foncier pour ce projet se situe au niveau de la propriété foncière. Qu’est-ce qu’on doit
entendre par domaine foncier rural ? qui a la capacité à en posséder une portion ? et comment devient-
on propriétaire de ce domaine ?
Admission à la propriété foncière rurale : personnes ayant vocation à être propriétaires des
terres du domaine foncier rural
Selon l’article 1er de la loi relative au domaine foncier rural, les terres du domaine foncier rural
constituent un patrimoine national auquel toute personne physique ou morale peut accéder. Toutefois,
seul l’Etat, les collectivités publiques et les personnes physiques ivoiriennes sont admis à en être
propriétaires.
Ainsi, il est clairement posé le principe selon lequel les étrangers n’ont pas vocation à être propriétaires
des terres du domaine foncier rural ivoirien. Toutefois, l’article 26 de la loi précitée précise que les droits
de propriété acquis antérieurement à la loi par les étrangers sont maintenus à titre personnel. Les
héritiers de ces propriétaires disposent d’un délai de 3 ans pour céder ces terres à des ivoiriens ou à
l’administration. Ils peuvent seulement obtenir la location des terres sous forme de bail emphytéotique.
Il ne fait pas de doute que le droit de propriété en cause dans la loi est un droit de propriété obtenu et
ensuite consacré par une immatriculation traduite par le titre foncier. Seuls les étrangers véritablement
propriétaires, au sens juridique du terme, sont concernés. Les « faux propriétaires », tous ceux qui ont
mis les terres en valeur et qui n’ont qu’un droit d’usage sur les terres ne sont pas visés par l’article 26.
Notons que la loi pose un principe : celui de l’exclusion des étrangers de la propriété rurale. Toutefois
ce principe a connu une atténuation en 2004, permettant aux étrangers ayant acquis des terrains avant
l’entrée en vigueur de la loi de 1998 de conserver leur droit de propriété.
Code de l’Environnement
La loi n° 96-766 du 3 Octobre 1996 portant Code de l’Environnement crée le principal cadre juridique
général relatif à la protection des différentes composantes de l’environnement, notamment
l’environnement humain, naturel et la diversité biologique. Lesdites composantes sont clairement définis
à l’article 1er de la loi qui énonce que l’environnement comme « l’ensemble des éléments physiques,
chimiques, biologiques et des facteurs socio-économiques, moraux et intellectuels susceptibles d’avoir
un effet direct ou indirect, immédiat ou à terme sur le développement du milieu, des êtres vivants et des
activités humaines ».
Aussi selon son article 2, il vise notamment à :
protéger les sols, sous-sols, sites, paysages et monuments nationaux, les formations végétales,
la faune et la flore et particulièrement les domaines classés, les parcs et réserves existantes ;
établir les principes fondamentaux destinés à gérer, à protéger l’environnement contre toutes
les formes de dégradation afin de valoriser les ressources naturelles, de lutter contre toutes
sortes de pollutions et nuisances ;
améliorer les conditions de vie des différents types de populations dans le respect de l’équilibre
avec le milieu ambiant ;
créer les conditions d’une utilisation rationnelle et durable des ressources naturelles pour les
générations futures ;
garantir à tous les citoyens un cadre de vie écologiquement sain et équilibré ;
veiller à la restauration des milieux endommagés.
Le législateur ne se limite pas à la résolution des situations présentes, mais entend, à travers les
dispositions de cette loi, permettre une utilisation rationnelle des ressources naturelles afin de laisser
aux générations à venir un environnement sain et viable. Dans ce cadre, on peut lire à l’article 39 que
tous les projets importants et susceptibles d’avoir un impact sur l’environnement doivent être précédés
d’une étude d’impact environnemental et social, ceci pour assurer la préservation de la qualité de
l’environnement. C’est bien le cas de la construction de l’Université de Bondoukou. Les activités qui
sont prévues peuvent se faire pendant les phases de construction et de fonctionnement et sont
susceptibles de porter atteinte à l’environnement.
Décrets
Depuis 2014, la Côte d’Ivoire s’est dotée d’un nouveau Code forestier, mais ce code n’est pas
pleinement applicable du fait de l’inexistence de ses textes d’application. Ainsi donc, les textes
antérieurs non contraires aux dispositions pertinentes du Code de 2014 demeurent applicables jusqu’à
l’adoption de nouveaux textes.
Parmi ces anciens textes, nous avons le décret n°66-122 du 31 Mars 1966 déterminant les essences
forestières dites protégées. Il est un texte d’application des articles 18 et 23 du Code Forestier de 1965
qui interdisent « dans le domaine forestier de l’Etat, sauf autorisation spéciale, l’abattage et la mutilation
des essences forestières dites protégées ». Une liste de 41 espèces végétales est énumérée à l’article
1er du décret. Ce sont, entres autres, l’acajou, le bois bété, l’Iroko, le fraké, etc. Le décret interdit donc la
destruction des fruits et semences, l’arrachage, la mutilation et l’endommagement de ces espèces
énumérées à l’article 1er. Les travaux de terrassement du site choisi pour la construction de l’Université
ne devront pas servir de prétexte pour abattre ces espèces protégées.
Décret déterminant les règles et procédures applicables aux études d’impact environnemental
Le Décret n°96-894 du 8 Novembre 1996 déterminant les règles et procédures applicables aux EIE est
un texte d’application de la loi n° 96-766 du 3 Octobre 1996 portant Code de l’Environnement,
précisément en ses articles 39 et 40. Cette exigence cadre bien avec la prescription de l’article 14 de la
Convention sur la diversité Biologique.
Son article 2 circonscrit les projets qui doivent être impérativement soumis à l’EIE. Il s’agit des projets
énumérés à l’Annexe 1, et les projets situés sur ou à proximité de zone présentant un intérêt
écologique. A l’analyse, l’objet de la présente étude n’apparait pas dans la liste indiquée par le décret,
mais au regard des bonnes pratiques et des standards internationaux, la conduite d’une EIES s’avère
importante afin de mettre en lumière les impacts sociaux et environnementaux liés au projet et les
moyens nécessaires pour atténuer leurs effets.
Prévu pour une périodicité de trois (3) ans selon son article 3, l’audit environnemental vise les
entreprises, les industries et ouvrages de droit public ou privé susceptible d’être source de pollution.
Ainsi, une fois sa construction achevée, l’Université de Bondoukou pourra faire l’objet d’audit, un audit
interne ou un audit externe. Dans le premier cas, l’audit est actionné par la structure elle-même, alors
que dans le second cas il est initié par les services du Ministère en charge de l’Environnement,
notamment l’ANDE.
Décret du 25 novembre 1930 portant régime de l’expropriation pour cause d'utilité publique
Le régime de l’expropriation est organisé par le décret du 25 Novembre 1930 modifié par les décrets du
24 Août 1933 et du 8 Février 1949. La Constitution du 1er Aout 200 fixe le régime juridique de
l’expropriation pour cause d’utilité publique dans son article 15 « le droit de propriété est garanti à tous.
Nul ne doit être privé de sa propriété si ce n’est pour cause d’utilité publique, et sous la condition d’une
juste et préalable indemnisation ». Le Code civil également prévoit en son article 545 : « Nul ne peut
être contraint de céder sa propriété, si ce n’est pour cause d’utilité publique et moyennant une juste et
préalable indemnité ».
Il suit de ce qui précède que l’expropriation ne doit pas être une spoliation. Elle doit être non seulement
justifiée par l’utilité publique, mais elle implique une contrepartie pécuniaire, l’indemnité qui doit être
juste et préalable à la possession du terrain.
Les autorités publiques ont l’obligation de suivre une procédure minutieusement réglementée. Le décret
du 25 Novembre 1930 modifié par les décrets du 24 Août 1933 et du 8 Février 1949 exige la saisine du
juge en tant qu’il est le garant de la propriété privée, dans la procédure pour le prononcé du transfert de
propriété. Il assure en fin de compte le principe d’une indemnité qui doit être juste et préalable.
Décret n° 95-817 du 29 Septembre 1995 fixant les règles d’indemnisation pour destruction de
cultures
Il définit les conditions d’indemnisation des personnes dont les plantations sont affectées par des
projets. Ce décret est complété par l’arrêté n°247/MINAGRI/MPMEF/MPMB du 17 Juin 2014 portant
fixation du barème d’indemnisation des cultures détruites, qui lui-même a remplacé l’arrêté n° 028 du
12 Mars 1996.
L’arrêté du 17 Juin 2014 est un acte règlementaire interministériel porté à la fois par le Ministère de
l’Agriculture, le Ministère en charge de l’Economie et des Finances et le Ministère du Budget. A son
article 1er, il est mentionné que les taux d’indemnisation pour destruction de culture sont déterminés
suivant les formules de calcul indiquées en Annexe 1.
Décret n°96-884 du 25 octobre 1996 portant purge des droits coutumiers des sols pour cause
d’intérêt général
La purge des droits coutumiers est un procédé administratif de libération des terrains détenus
coutumièrement et sur lesquels l’administration reconnaît des droits fonciers coutumiers. Elle vise à
l’extension des droits sur le sol des détenteurs coutumiers, par suite du versement d’indemnités
compensatrices par la puissance publique, c'est-à-dire l’Etat.
L’Etat a beau s’affubler du titre du ‘’nouveau maître de la terre’’ à travers de reformes qui incorporent à
ses domaines les terres coutumières, en pratique, ses prérogatives foncières n’en sont pas moins
ignorées, voire battues en brèche par les communautés villageoises et les chefs de terre qui continuer à
officier. Pour d’importantes franges de la population, la principale référence en matière foncière reste
les coutumes foncières. Leur vitalité est telle que les ignorer au nom de la stricte légalité, c’est bien
souvent se condamner à allumer les révoltes ou générer des conflits.
La pratique ivoirienne est que l’Etat, pour s’approprier des terres détenues coutumièrement, indemnise
les possesseurs coutumiers. Cela prend la forme de versement d’indemnités à ces derniers pour purger
ou éteindre leurs droits sur le sol. Ceux-ci sont désintéressés par le versement d’indemnités
compensatrices. C’est la purge des droits coutumiers.
La compensation correspond à la perte de la source du revenu agricole qui peut être tiré de
l'exploitation du sol. Elle peut aussi être assurée par l'attribution, à titre gratuit, de lots de terrains
équipés ou non. Pour la gestion de l’opération, il est mis en place une commission administrative
dénommée «Commission Administrative d’Indemnisation et de Purge des Droits Coutumiers ». Sa
mission principale est de :
procéder, après enquête contradictoire, à l'identification des terres comprises dans le périmètre
de l'opération ;
recenser des détenteurs de ces droits ;
déterminer les indemnités et les compensations qui sont proposées aux détenteurs des droits
coutumiers ;
dresser un état comprenant la liste:
- des terres devant faire l'objet de la purge,
- des détenteurs des droits coutumiers sur ces terres,
- des indemnités et compensations proposées,
- des accords et désaccords enregistrés.
La liste des détenteurs de droits coutumiers ayant donné leur accord aux propositions de la
commission, ainsi que la liste des terres et des indemnités et compensations correspondantes, sont
ratifiées par un arrêté conjoint du Ministre chargé des Finances et du Ministre chargé de l’Urbanisme,
après avis de la commission.
Pour tout projet situé dans la Région du Gontougo, la commission sera présidée par le Préfet de région
ou son représentant. Le secrétariat est assuré par le représentant du Ministre chargé de la Construction
et de l’Urbanisme.
Les membres de la commission seront désignés par un arrêté conjoint du Ministre chargé des Finances
et du Ministre chargé de la Construction et de l’Urbanisme.
Le contexte juridique ivoirien en matière de gestion de l’environnement est fort appréciable. Entamé au
lendemain de la Conférence de Rio sur l’Environnement, il est constitué principalement des traités
internationaux ratifiés par la Côte d’Ivoire comme la Convention sur la diversité biologique (article 14) et
des textes nationaux pertinents. Le projet de construction de l’Université de Bondoukou se développe
dans un cadre fortement marqué par la loi n° 96-766 du 3 Octobre 1996 portant Code de
l’Environnement et de deux décrets d’application que sont le Décret n°96-894 du 8 Novembre 1996
déterminant les règles et procédures applicables aux EIE et le Décret n° 2005-03 du 06 Janvier 2005
portant Audit Environnemental.
Le premier oblige, pour tout projet d’envergure, la conduite d’une étude d’impact environnemental et
social (EIES) afin de déterminer les menaces ainsi que les impacts environnementaux et sociaux liés au
projet. L’EIES permet aussi de déterminer les mesures permettant de réduire ou de minimiser ces
impacts.
Le deuxième décret relatif à l’Audit environnemental est un instrument de gestion consistant à une
évaluation périodique, notamment après 3 ans, du système de gestion environnemental d’une structure
donnée.
Ce cadre juridique est conforme aux principales normes et politiques, de sauvegarde environnementale,
développée au niveau de la Banque Mondiale et de la Société Financière Internationale.
Au niveau de la Banque Mondiale, conformément à la Politique Opérationnelle O.P 4.01 relative à
l’évaluation environnementale, la gestion de l’environnement doit s’opérer grâce à une évaluation des
impacts que peut présenter un projet donné. En effet, cette opération consiste à évaluer les risques que
peut présenter le projet pour l’environnement et les effets qu’il est susceptible d’exercer dans sa zone
d’influence. Elle vise aussi à étudier des variantes du projet, à identifier des moyens d’améliorer la
sélection du projet, sa localisation, sa planification, sa conception et son exécution en prévenant, en
minimisant, en atténuant ou en compensant ses effets négatifs sur l’environnement et en renforçant ses
effets positifs. Cet objectif se réalise pleinement grâce à l’EIES instituée par le Code de
l’environnement.
Au niveau de la Société Financière Internationale, la norme 1 relative à l’Evaluation et gestion des
risques et des impacts environnementaux et sociaux vise à identifier et évaluer les risques et les
impacts environnementaux et sociaux du projet afin d’adopter des mesures d’atténuation. Cette
prescription est aussi conforme au cadre national. Tout d’abord, il est conforme au décret relatif à l’EIES
qui vise à identifier les impacts avant la construction de l’Université, et aussi au décret relatif à l’Audit
environnemental qui a pour fonction d’évaluer les systèmes de gestion des risques environnementaux
de l’Université de Bondoukou (tableau 3).
Tableau 3 :Corrélations entre les normes de performance SFI et les lois environnementales nationales relatives au projet
Normes de performance Législation ivoirienne Objectifs Observations
SFI
- Loi n°96-766 du 3 octobre 1996 - Identifier et évaluer les risques et les impacts
portant code de l’environnement ; environnementaux et sociaux du projet ;
-Adopter une hiérarchie des mesures d’atténuation de
manière à anticiper et éviter les impacts, ou lorsque ce
- Décret n°96-894 8 novembre 1996 n’est pas possible, atténuer le plus possible, et lorsque
Norme 1 : Evaluation et déterminant les règles et procédures des impacts résiduels perdurent, à compenser les
gestion des risques et applicable aux études relatives à risques et les impacts auxquels sont confrontés les Le cadre juridique dans lequel est mise en
des impacts l'impact environnemental des projets travailleurs, les Communautés affectées et œuvre la construction de l’Université de
environnementaux et de développement ; l’environnement ; Bondoukou offre plusieurs garanties afin que
sociaux - Promouvoir une meilleure performance soient effectivement prise en compte les
- Décret n°2005-03 du 06 janvier 2005 environnementale et sociale des clients grâce à une risques et les impacts
portant audit environnemental utilisation efficace des systèmes de gestion ; environnementaux et sociaux susceptibles
- Veiller à ce que les griefs des Communautés d’être causés par ce projet.
- Convention sur la diversité Biologique
affectées et les communications externes émanant des
(article 14)
autres parties prenantes trouvent une réponse et
soient gérées de manière appropriée ;
- Promouvoir et fournir les moyens nécessaires pour
un dialogue concret avec les Communautés affectées
pendant tout le cycle du projet pour couvrir les
questions qui pourraient toucher lesdites
communautés, et veiller à ce que les informations
environnementales et sociales pertinentes soient
divulguées et diffusées.
Tableau 3 :Corrélations entre les normes de performance SFI et les lois environnementales nationales relatives au projet (suite)
Normes de performance Législation ivoirienne Objectifs Observations
SFI
- Loi n°2015-532 du 20 Juillet 2015 -Promouvoir le traitement équitable, la non- La législation ivoirienne offre plusieurs
portant nouveau code du travail ; discrimination et l’égalité des chances des travailleurs. garanties aux travailleurs.
- Etablir, maintenir et améliorer les relations entre les
- Loi n° 99-477 du 02 Août 1999 portant
travailleurs et la Direction. La loi met à la charge des entreprises
code de la prévoyance sociale modifiée
- Promouvoir le respect du droit national du travail et choisies pour conduire les travaux,
par l’ordonnance n°2012-03 du 11
Norme 2 : de l’emploi. possédant au moins 50 ouvriers, de prendre
Janvier 2012 ;
Main-d’œuvre et - Protéger les travailleurs, notamment les catégories des dispositions pour créer un
conditions de travail - Décret n°96-206 du 7 Mars 1996 vulnérables de travailleurs comme les enfants, les environnement de travail hygiénique afin de
relatif au comité d’hygiène, de sécurité travailleurs migrants, les travailleurs recrutés par des préserver la santé des travailleurs.
et des conditions de travail ; tierces parties et les travailleurs de la chaîne
- Décret n° 98-40 du 28 Janvier 1998 d’approvisionnement du client. La couverture sociale est obligatoire et
relatif au contrôle du comité technique - Promouvoir des conditions de travail sûres et saines garantie pour tous les travailleurs utilisés à
consultatif pour l’étude des questions et protéger la santé des travailleurs. temps plein sans discrimination de sexe, de
intéressant l’hygiène et la sécurité des - Eviter le recours au travail forcé. religion et de nationalité.
travailleurs.
Norme 3 : Utilisation - Loi n°96-766 du 3 octobre 1996 Le droit ivoirien en matière de protection et
rationnelle des portant code de l’environnement ; de conservation de l’environnement est
ressources et prévention abondant. La Côte d’Ivoire a également
- Loi n°88-651 du 7 Juillet 1988 portant
de la pollution - Eviter ou réduire les impacts négatifs sur la santé ratifié la plupart des conventions
protection de la santé publique et de
humaine et l’environnement en évitant ou en réduisant internationales relatives à la protection de
l’environnement contre les effets des
la pollution générée par les activités des projets. l’environnement. Certaines de ces
déchets industriels toxiques et
-Promouvoir l’utilisation plus durable des ressources, conventions sont pertinentes à l’égard des
nucléaires et des substances toxiques
notamment l’énergie et l’eau. activités constituant le projet. Il s’agit
nocives ;
- Réduire les émissions de GES liées aux projets. notamment de la Convention Cadre des
- Décret n°98-43 du 28 janvier 1998 Nations Unies contre les changements
relatif aux installations classées pour la climatiques. Il faudra par conséquent mettre
protection de l’environnement ; l’accent sur la réduction des émissions de
- Convention cadre des Nations Unies GES, conformément aux objectifs fixés par
sur les changements climatiques. la Côte d’Ivoire, en privilégiant l’utilisation de
technologie moins polluantes dans la
production des matériaux pour les bâtiments
et les routes (planches et bitume).
Tableau 3 :Corrélations entre les normes de performance SFI et les lois environnementales nationales relatives au projet (suite)
Tableau 3 :Corrélations entre les normes de performance SFI et les lois environnementales nationales relatives au projet (suite)
Normes de performance SFI Législation ivoirienne Objectifs Observations
- Eviter, et chaque fois que cela n’est pas La législation ivoirienne en matière de
possible, limiter la réinstallation involontaire
foncier rural permet à tout maître d’ouvrage
en envisageant des conceptions alternatives de faire l’acquisition de terrains pour une
aux projets ; bonne exploitation d’un projet.
A défaut d’une cession volontaire des
- Eviter l’expulsion forcée ; terrains qu’il vise, le maître d’ouvrage, c'est-
à-dire le PDU, a la faculté de faire
- Loi n°98-750 du 23 décembre 1998 - Anticiper et éviter, ou lorsqu’il n’est pas l’acquisition forcée de terrains. Cela sous
portant code foncier rural ; possible d’éviter, limiter les impacts sociaux deux modalités.
et économiques négatifs résultant de
- Décret du 25 novembre 1930 l’acquisition de terres ou de restrictions de La première concerne la procédure
modifié par les décrets du 24 août leur utilisation en : (i) fournissant une d’expropriation pour cause d’utilité publique
1933 et du 8 février 1949 organisant indemnisation pour la perte d’actifs au prix pour posséder des terrains utiles au projet.
la procédure d’expropriation pour de remplacement et en (ii) veillant à ce que Cette procédure obéit à des conditions
Norme 5 : Acquisition de terres et cause d’utilité publique ; les activités de réinstallation soient strictes et est précédée obligatoirement
réinstallation involontaire accompagnées d’une communication d’une indemnisation juste des populations
- Décret n°96-884 du 25 octobre 1996 appropriée des informations, d’une déplacées détenant un titre légal de
portant purge des droits coutumiers consultation et de la participation éclairées propriété.
des sols pour cause d’intérêt général des personnes affectées;
La seconde modalité est la purge des droits
- Améliorer ou tout au moins rétablir les coutumiers, elle concerne la prise des
moyens d’existence et les conditions de vie terrains détenus par les communautés
des personnes déplacées ; rurales.
-Améliorer les conditions de vie des
Les deux procédures susmentionnées
personnes physiquement déplacées par la
n’offre qu’une compensation pécuniaire aux
fourniture de logements adéquats avec
populations, la loi ne fait aucune obligation
sécurité d’occupation dans les sites de
en terme de réinstallation des personnes
réinstallation.
déplacées.
Tableau 3 :Corrélations entre les normes de performance SFI et les lois environnementales nationales relatives au projet (suite)
Normes de performance SFI Législation ivoirienne Objectifs Observations
- Loi n° 2014-427 du 14 juillet 2014
portant nouveau Code Forestier
Tableau 3 :Corrélations entre les normes de performance SFI et les lois environnementales nationales relatives au projet (suite)
Normes de performance SFI Législation ivoirienne Objectifs Observations
- Veiller à ce que le processus de
développement favorise le plein respect des
droits humains, de la dignité, des aspirations,
des cultures et des moyens de subsistance
fondés sur des ressources naturelles des
Peuples autochtones ;
- Anticiper et éviter les impacts négatifs des
projets sur les communautés de Peuples
autochtones ou, si cela n’est pas possible,
réduire, restaurer et/ou compenser ces
impacts ;
- Promouvoir des bénéfices et des
opportunités liés au développement durable
pour les Peuples autochtones qui sont
culturellement appropriés ;
Norme 7 : Peuples autochtones Pas de législation spécifique - Etablir et maintenir avec les Peuples Il n’existe pas de référence à ce sujet dans
autochtones affectées par un projet pendant le droit ivoirien.
toute sa durée une relation permanente
fondée sur la Consultation et la participation
éclairées (CPE) ;
- Obtenir le Consentement libre, préalable et
éclairé (CLPE) des Peuples autochtones
lorsque les circonstances décrites dans la
présente Note de performance existent ;
- Respecter et préserver la culture, le savoir
et les pratiques des Peuples autochtones.
Norme 8 : Patrimoine culturel - Protéger le patrimoine culturel contre Aucune composante du projet ne présente
les impacts négatifs des activités des une menace pour un patrimoine culturel.
projets et soutenir sa préservation ;
-Promouvoir la répartition équitable des
avantages de l’utilisation du patrimoine
culturel.
Limites géographiques X Y
B1 30 N 524468, 221 893 140, 906
B2 30 N 525818, 349 891802, 745
B3 30 N 525039, 933 891021, 462
B4 30 N 523585, 777 892254, 646
L’Université de Bondoukou spécialisera son offre de formations dans les domaines des sciences
sociales, des lettres, langues et arts littéraires et d’architecture, urbanisme et développement durable.
Une faculté de médecine verra également le jour, adossée à un Centre Hospitalier Universitaire (CHU).
À partir des listes des formations et des orientations proposées, une structure pédagogique suivant un
fonctionnement Licence-Master-Doctorat (LMD) sera définie. Les Unités de Formation et de Recherche
(UFR) s’appuient sur des formations dispensées dans des Universités françaises.
La taille des promotions évolue au fil des années, entre la première année de licence et le doctorat. Une
hypothèse commune a été définie à toutes les filières, à savoir :
effectif Licence 2 (L2) = 80 % effectif Licence 1 (L1) ;
effectif Licence 3 (L3) = 90 % effectif Licence 2 (L2) ;
effectif Master 1 (M1) = 50 % effectif Licence 3 (L3) ;
effectif Master 2 (M2) = 90 % effectif Master 1 (M1) ;
effectif Doctorat = 4,8% effectif total de la filière. Ce chiffre est issu d’une formule
faisant intervenir le nombre de chercheurs dans la filière. Le ration à considérer est de :
- 1 enseignant pour 25 étudiants, soit 4% ;
- 2 chercheurs pour 5 enseignants, soit 1,6 % ;
- 3 doctorants pour 1 chercheur, soit 4,8 %.
Pour chaque phase de travaux, les étudiants débutant une filière doivent pouvoir accéder au doctorat.
Les travaux d’une phase comprennent donc l’ensemble des espaces (salle d’enseignement, bureau,
espace doctorant) qui sont liés à l’ouverture d’une nouvelle filière.
La spécificité des études de médecine ne permet pas de suivre ce modèle. La sélectivité de cette filière
considère que seul 20% des étudiants en première année soit admis en seconde année.
Pour chaque filière, un nombre type d’heures d’enseignement annuelles et une répartition entre les CM,
TD et TP a été défini. Ces hypothèses sont issues des références de programmation d’université et des
structures pédagogiques transmises pour l’université de Korhogo notamment. Ces dernières ont permis
d’ajuster les ratios.
Filière LMD art et spectacle :
o Licences : 750 heures annuelles réparties en : 50 % CM ; 25 % TD ; 25 % TP ;
oMasters 1 : 550 heures annuelles réparties en : 40 % CM ; 30 % TD ; 30 % TP ;
oMasters 2 : 500 heures annuelles réparties en : 40 % CM ; 30 % TD ; 30 % TP ;
oDoctorat : 100 heures annuelles en Cours Magistraux.
CECAF International 28 PDU
Etude d’Impact Environnemental et Social – Introduction
Filière Langues :
o Licences : 750 heures annuelles réparties en : 40 % CM ; 60 % TD ;
o Masters 1 : 550 heures annuelles réparties en : 40 % CM ; 60 % TD ;
o Masters 2 : 500 heures annuelles réparties en : 40 % CM ; 60 % TD ;
o Doctorat : 100 heures annuelles en Cours Magistraux.
Filière médecine :
o 1ère année : 500 heures annuelles réparties en : 70 % CM ; 20 % TD ; 10 % TP
o 2nd et 3e années : 600 heures annuelles réparties en : 50 % CM ; 25 % TD ; 25
% TP ;
o 4e, 5e et 6e années : 200 heures annuelles réparties en : 50 % CM ; 25 % TD ;
25 % TP ;
o 7e année : 50 heures annuelles en Cours Magistraux.
École d’architecture :
o 1ère à 4e année : 750 heures annuelles réparties en : 50 % CM ; 25 % TD ; 25 %
TP ;
o 5e et 6e année : 600 heures annuelles réparties en : 50 % CM ; 25 % TD ; 25 %
TP ;
o HMNOP : 100 heures annuelles en Cours Magistraux.
L’ensemble des propositions faites dans ce chapitre découle des éléments issus des structures
pédagogiques des universités ivoiriennes actuelles et des références de Polyprogramme/Athegram en
matière de programmation universitaire. Ces propositions se basent sur un effectif de 20 000 étudiants
pour la nouvelle Université de Bondoukou.
Les besoins théoriques pour cette université sont présentés par la suite sous la forme de tableaux des
surfaces, organisés en ensembles fonctionnels et regroupés en deux entités : les espaces liés à
l’enseignement et ceux liés au Centre Régional des Oeuvres Universitaires (CROU).
Ces groupes fonctionnels regroupent spatialement des locaux par rapport à des données
pédagogiques, fonctionnelles et/ou techniques. Ces groupes sont composés de sous-groupes ou sous-
ensembles.
Les éléments dimensionnant de chacun des ensembles fonctionnels sont présentés dans les
paragraphes suivants. Ils peuvent être complétés par des éléments généraux sur le fonctionnement et
conception.
l’accueil / entrée, dont le hall est dimensionné pour accueillir 2 fois la plus grande des
promotions à hauteur de 0,1 m² par personne. Chaque UFR/école dispose également de
10 m² de surface d’exposition ;
le PC sécurité : il regroupe la salle de regroupement des alarmes les vestiaires du
personnel de sécurité ainsi qu’une guérite positionnée en entrée de site.
Le centre de conférence permet la tenue d’évènements exceptionnels au sein du campus. Il
s’articule autour d’un amphithéâtre de 600 places dont le standing sera supérieur aux
amphithéâtres prévus pour les cours magistraux.
Les services et commerces : ils comprennent une cafétéria, des commerces et services de
proximité dont les étudiants, les enseignants et les personnels pourront profiter au sein
même du campus. Cet ensemble intègre également un espace médical.
la vie estudiantine : dont les besoins sont évalués à 50 m² pour 1 000 étudiants répartis
entre foyer, espaces de détente et locaux associatifs. Les espaces sont répartis sur le site
de l’université.
Bibliothèques universitaires
Service commun par excellence, la bibliothèque universitaire a pour objectif premier de desservir
tous les niveaux d’études.
Les bibliothèques font partie des lieux les plus fréquentés par les étudiants pour diverses raisons,
tandis que les chercheurs consultent de plus en plus à distance. Ainsi, depuis une trentaine
d’années, elles connaissent des transformations profondes, accélérées par la révolution du
numérique. Même si le virtuel entraîne une diminution du nombre d’emprunt des documents
physiques, il recrée aussi un besoin d’accès physique aux documents, entrainant le développement
de services connexes (par exemple : la reprographie) et le renouvellement des bibliothèques.
Enfin les bibliothèques universitaires sont également le lieu d’échanges et de rencontres entre
étudiants, chercheurs et enseignants. Elles sont aussi un instrument de la démocratie et permettent
à l’ensemble des étudiants de pouvoir étudier dans de bonnes conditions.
Dorénavant, ce sont les usagers qui sont au centre de la bibliothèque. Il est donc important
d’augmenter les surfaces consacrées aux places de travail. De plus, la place de l’informatique et des
réseaux est majeure puisque la bibliothèque est le lieu privilégié d’accès public à Internet.
Ainsi, la position de la bibliothèque universitaire sur un campus est essentielle. C’est un facteur
structurant majeur du pôle universitaire, qui a des conséquences sur le fonctionnement général du
campus.
Plusieurs exigences doivent être prises en compte pour une adéquation entre le fonctionnement de
la bibliothèque universitaire et l’organisation du campus : la proximité des locaux d’enseignement, la
recherche du calme, des vues dégagées et agréables à partir des salles de consultation, une
accessibilité facile depuis l’extérieur du campus, des possibilités d’extension pour ménager l’avenir.
Dimensionnement
Le dimensionnement d’une bibliothèque universitaire dépend essentiellement de deux variables : le
nombre d’étudiants et l’importance du fond documentaire.
Les espaces destinés à recevoir du public sont dimensionnés en fonction du nombre de personnes
accueillies. Les espaces de mise à disposition et de stockage sont dimensionnés en fonction du
nombre de documents.
Il est prévu une place de consultation pour 7 étudiants, ce qui conduit à une bibliothèque
universitaire de 2 800 places pour 20 000 étudiants. Afin de répartir l’offre sur le campus, 1
bibliothèque principale de 1 000 places (500 en espace projet et 500 en consultation) et 3
bibliothèques spécialisées de 600 places (300 en espace projet et 300 en consultation) reparties
sur le campus sont prévues en fonction de la répartition des UFR.
Ratios de surfaces
Pour la consultation :
place de consultation simple : 1,6 m² par personne ;
place de consultation informatique : 3 m² par personne ;
place dans une salle de réunion, de travail de groupe : 2 m² par personne.
Pour le fonds documentaire :
documentation en libre accès : 5 ml/m² et 30 ouvrages par ml ;
périodiques : 2,9 ml/m² et 12 titres par ml ; - documentation en magasin :
ostockage traditionnel : 8 ml/m² et 35 ouvrages par ml ;
ostockage dense : 12 ml/m² et 35 ouvrages par ml.
Administration centrale
Selon les référentiels universitaires, les personnels administratifs et techniques (PAT) représentent
environ 2 % des effectifs.
Sur la base des documents fournis (notamment pour l’université de Man et autres documents
réglementaires tels que les décrets portant création, attributions, organisation et fonctionnement
des différentes universités), une administration centrale équivalente à 0,8% de l’effectif total, soit
environ 160 personnes devra voir le jour.
Ces effectifs sont répartis dans les espaces de travail définis selon le positionnement hiérarchique,
les activités et les nécessités fonctionnelles des missions.
Le choix dans la typologie des salles s’est appuyé sur les principes de dimensionnement mis en
place sur les universités existantes. Cinq typologies de salles ont été définies :
les amphithéâtres de 500 places. Ils sont gradinés et suivent un dimensionnement de 1,1
m2 par place. Une régie est adossée à chacun. Ils sont prévus pour les cours magistraux.
les amphithéâtres de 250 places. Ils sont gradinés et suivent un dimensionnement de 1,1
m2 par place. Une régie est partagée entre 4 amphithéâtres. Ils sont prévus pour les cours
magistraux.
les salles de 60 places. Elles suivent un dimensionnement de 1,5 m 2 par place. Elles sont
prévues pour des cours magistraux en petits groupes.
les salles de 30 places. Elles suivent un dimensionnement de 1,7 m2 par place. Elles sont
destinées aux TD.
les salles de TP de 30 places. Leur typologie varie très largement selon les spécialités. Le
dimensionnement est spécifique pour chaque espace.
Pour répondre aux besoins en terme d’équipements sportifs, il est prévu la construction d’une salle
de sport comprenant un gymnase de type C (terrain de 42 x 22 m) et deux salles d’activités pour
des activités de musculation et de danse, d’une piscine intérieure (bassin de 25 m) et d’un terrain
omnisport extérieur. Ces équipements permettent de réaliser la majorité des sports collectifs.
Le bon fonctionnement de l’université passe en partie par une logistique adaptée qui permettra
l’entretien et la maintenance nécessaires à la pérennité du site.
Ces espaces représentent 8% de la surface totale de l’université. Les surfaces sont réparties entre
des locaux centraux dédiés au stockage de consommables, de mobilier ou d’équipements
spécifiques, au tri des déchets, aux ateliers d’entretien et de maintenance et aux vestiaires des
personnels.
D’autres surfaces ont un usage de proximité et sont réparties sur les différents bâtiments. C’est en
particulier le cas des sanitaires et locaux ménages pour lesquels des provisions ont été calculées.
Cet ensemble comprend également des logements pour le personnel d’astreinte.
Restaurants universitaires
Les restaurants sont dimensionnés pour que 80% des étudiants et du personnel puissent se
restaurer chaque jour, soit 16 000 rationnaires/service. Un taux de rotation de 4 par service a été
appliqué, ce qui conduit à un besoin d’environ 4 000 places assises.
Afin de mieux répartir la demande, les places sont réparties sur 3 restaurants.
Chaque restaurant comprend:
un office ;
un espace d’accueil ;
une zone de distribution de type scramble pour 2 salles ;
quatre salles de 310 places pour les étudiants et une salle de 50 places pour les invités soit
au total 1 340 places par restaurants.
Résidences universitaires
La résidence universitaire est conçue pour accueillir la moitié des 20 000 étudiants, soit 10 000 lits.
Cette résidence est conçue selon des petites chambres collectives de deux personnes avec une
entrée et un bloc sanitaire commun pour deux chambres. Cette conception se base sur un ratio de
9,5 m² par étudiant.
Les 5 000 chambres sont réparties sur 20 bâtiments comprenant chacun un espace d’accueil, un
foyer, une salle de travail.
Une conciergerie et une laverie est partagée entre deux résidences.
Le tableau 4 ci-après présente les surfaces utilisées par les espaces universitaires par phase:
Tableau 4 : Synthèse des surfaces par phase
Espaces universitaires
Cœur de site 2 995 m2 330 m2 288 m2 186 m2 3 799 m2
Bibliothèques universitaires 3 069 m2 1 751 m2 1 751 m2 1 751 m2 8 321 m2
Présidence - Administration centrale 2 696 m2 2 696 m2
Espaces CROU
Administration 406 m2 1 139 m2 1 544 m2
L’estimation à titre indicatif du coût des travaux est présentée au tableau 5 ci-après
Dimensionnement-des-fonctions-1-Université-de-Bondoukou
Surfaces Coûts
Fonctions
SU SDO Ratios Coeff. Coûts
Éloign.
Espaces universitaires
Cœur de site 3 178 m2 3 799 m2 650 000 FCFA/m2 1,06 2 622 553 245 FCFA
Bibliothèques universitaires 6 903 m2 8 321 m2 650 000 FCFA/m2 1,06 5 744 286 223 FCFA
Présidence - Administration 2 126 m2 2 696 m2 600 000 FCFA/m2 1,06 1 717 763 760 FCFA
centrale
Espaces d'enseignement 20 756 m2 25 945 m2 700 000 FCFA/m2 1,06 19 287 513 000
FCFA
Espaces d'encadrement 11 122 803 900
pédagogiques et de recherche 13 428 m2 17 456 m2 600 000 FCFA/m2 1,06 FCFA
Espaces sportifs 2 350 m2 2 618 m2 450 000 FCFA/m2 1,06 1 251 333 360 FCFA
Logistique 4 327 m2 5 625 m2 225 000 FCFA/m2 1,06 1 344 117 645 FCFA
Locaux techniques et 4 652 m2 225 000 FCFA/m2 1,06 1 111 653 803 FCFA
circulations générales
Espaces CROU 1,06
Administration 1 222 m2 1 544 m2 600 000 FCFA/m2 1,06 984 091 680 FCFA
Restauration 7 263 m2 8 554 m2 685 000 FCFA/m2 1,06 6 222 705 633 FCFA
Résidences 93 961 m2 112 773 495 000 FCFA/m2 1,06 59 283 743 508
m2 FCFA
Locaux techniques et 8 601 m2 225 000 FCFA/m2 1,06 2 055 210 145 FCFA
circulations générales
TOTAL 155-513- 202-585- 556-544- 112-747-775-902-
m2- m2- FCFA/m2- FCFA-
INTRODUCTION
Le présent chapitre de l’EIES décrit les conditions existantes de l’environnement naturel et socio-
culturel qui prévalent actuellement dans la zone correspondant au projet de construction de l’Université
de Bondoukou. Cette section a pour but de décrire de façon précise et fiable les différents récepteurs
environnementaux qui sont susceptibles d’être affectés par l’aménagement proposé et de constituer un
rapport de référence qui pourra servir de base à l’évaluation et à la surveillance des impacts potentiels
du projet.
Les missions de terrain se sont déroulées du 13 Mars au 23 Avril 2016 et les différents travaux de
recherche ont permis de recueillir les données sur le climat, les eaux de surfaces et souterraines, les
espèces vulnérables et fragiles, les habitats sensibles, l’Architecture locale, l’Archéologie, les données
socio-économiques, culturelles et sanitaires de la zone du projet.
Le barrage de Songori devant servir à renforcer l’alimentation en eau potable des populations de la ville
de Bondoukou se situe au Nord-Ouest du site du projet.
La zone du projet, située au nord-est de la Côte d’Ivoire est sous l’influence du climat de transition dit
équatorial de transition atténué ou climat Baouléen. Ce climat équatorial de transition est caractérisé
par quatre saisons réparties comme suit :
Cette saison commence début Novembre pour prendre fin à la mi-Février. Elle est marquée en début et
en fin de saison par la présence de fréquents brouillards et stratocumulus matinaux s’élevant en
cumulus qui se résorbent rapidement.
Elle débute à la mi-Mars pour finir à la mi-Juillet avec l’apparition en début de saison, d’une nébulosité
croissante du matin au soir avec le développement de cumulo-nimbus et orages en fin de journée.
Inter-saison humide
Cette saison intermédiaire de mi-Juillet à mi-Août est très courte, avec un type de temps semblable à
celui du début de la grande saison des pluies. En réalité, cette intersaison est surtout caractérisée par
une baisse quantitative des précipitations. Cette situation rend tout à fait inapproprié la dénomination de
la petite saison sèche.
Elle débute à la mi-Août pour prendre fin en Octobre. La petite saison des pluies se caractérise par une
lente cumulification et une présence de belles éclaircies les matins et les après-midis par une instabilité
orageuse.
L’étude de l’environnement atmosphérique s’appuie sur les données climatiques que sont la
pluviométrie, la température, l’humidité relative, l’insolation, le taux d’humidité et les vents. Les données
mises à disposition par la Direction de la Météorologie Nationale de la SODEXAM sont issues de la
station synoptique de Bondoukou située à quelques kilomètres du site du projet. Le tableau 6 résume
les caractéristiques de la station de Bondoukou. Par ailleurs, l’étude des paramètres climatiques
consiste à les analyser statistiquement en vue de dégager leur variation spatio-temporelle en fonction
des saisons. Les graphes permettent ainsi d’illustrer ces évolutions. Pour cette phase, le tableur Excel a
été utilisé pour déterminer les différents paramètres que sont les valeurs maximales, minimales, la
médiane, la moyenne, l’écart - type et le coefficient de variation.
La pluie moyenne annuelle déterminée sur la période 1980-2015 est de 1071 mm à Bondoukou. Les
paramètres les plus importants obtenus lors de l'analyse de la pluviométrie annuelle sont présentés
dans le tableau 7.
Le tableau 8 présente les valeurs minimales, maximales et moyennes de la pluie mensuelle du poste
pluviométrique de Bondoukou. Les fluctuations des hauteurs de pluie à l’échelle mensuelle permettent
de mieux appréhender les saisons de la zone du projet. La pluviométrie est faible durant la période de
novembre à février. Les pluies sont abondantes durant les mois d’Avril à Octobre avec un pic en Mai.
Le type de climat auquel appartient la région de Bondoukou, fait qu’il pleut pratiquement au moins une
fois par mois. Les variations du nombre de jours de pluie traduisent la répartition temporelle des saisons
(tableau 9). Le nombre de jours annuels moyens ayant subi une averse de plus de 0,4 mm de 1980 à
2010 est estimé à 92 (tableau 10).
Tableau 9: Caractéristiques statistiques du nombre de jour de pluie (hauteur de plus de 0,4 mm)
Station Paramètre Jan. Fév. Mars Avril Mai Juin juillet Août Sept. Oct. Nov. Déc.
Bondoukou Min. 0 1 3 2 7 4 5 2 12 12 0 0
(1980- Max. 3 6 10 11 14 15 13 16 19 20 8 2
2015) Moy. 1 3 6 8 11 11 10 10 15 15 4 1
Tableau 10: Nombre de jours de pluie annuels moyens (ayant reçu plus de 0,4 mm)
Station (Période) Nombre de Jours
Bondoukou (1980-2015) 92
La pluie journalière extrême enregistrée sur la période 1980-2015 à la station de Bondoukou est de
120,8 mm. Ses caractéristiques sont consignées dans le tableau 11.
Par ailleurs, l’échantillon de la série chronologique des pluies maximales journalières annuelles a été
constitué à partir des données disponibles sur la période 1980-2015. Les fréquences expérimentales
ont été déterminées à l’aide de l’expression de Hazen après un classement par ordre croissant. La loi
de Gumbel (loi à deux paramètres) couramment utilisée en milieu tropical a permis d’ajuster la série de
données. Les valeurs des quantiles de période de retour de 2, 5, 10, 50 et 100 ans sont consignées
dans le tableau 12.
Tableau 12: Hauteurs pluviométriques maximales quotidiennes (mm) selon les durées de retour
La station de référence est celle de Bondoukou. Les caractéristiques statistiques des températures
extrêmes (minimale et maximale) sont présentées dans le tableau 13. Par ailleurs, les variations de
température mettent en évidence les caractéristiques de chaque saison notamment de la grande saison
sèche où souffle l’harmattan en partie (décembre – janvier) et de la saison des pluies durant laquelle
arrive la mousson (figure 2). Les variations périodiques et régulières de la circulation générale donnent
aux conditions annuelles de la température une allure identique et régulière, qui reflète bien l’uniformité
et la stabilité de cet élément sous les latitudes tropicales. Les faibles températures minimales
s’observent durant les mois de Juillet et Août et Décembre et Janvier, voire Février pour les minimales.
Mai 30,5 36,5 32,4 32,7 1,5 0,0 18,8 23,2 22,2 21,6 1,2 0,1
Juin 28,7 35,8 30,2 30,7 1,6 0,1 19,0 22,5 21,5 21,0 1,1 0,1
Juil. 27,1 31,5 28,8 29,1 1,5 0,1 18,8 21,8 21,0 20,7 0,8 0,0
Août 26,8 33,8 28,4 28,8 1,6 0,1 18,8 21,7 20,9 20,5 0,8 0,0
Sept. 28,5 33,2 29,6 30,0 1,4 0,0 18,7 21,5 20,9 20,6 0,9 0,0
Oct. 29,3 34,0 31,5 31,8 1,4 0,0 18,8 28,8 21,1 21,0 1,6 0,1
Nov. 30,8 36,4 32,8 33,0 1,3 0,0 17,8 22,2 20,9 20,9 1,0 0,0
Déc. 30,4 36,5 33,1 33,6 1,6 0,0 14,0 21,1 19,1 18,7 2,0 0,1
Figure 2 : Evolution des températures maximales, moyennes et minimales sur la période 1980-2015 à la
station de Bondoukou
Les données utilisées pour l’analyse du taux d’humidité sont les chroniques de l’humidité relative
maximale moyenne et l’humidité relative minimale moyenne de la période 1980-2015 recueillies à la
station de Bondoukou. A la station de Bondoukou située dans le Nord-est, l’humidité relative moyenne
varie entre 47% et 81 %, avec un minimum en Janvier (période d’harmattan) et un maximum en Août
(période de pic pluviométrique) (tableau 14). L’amplitude entre les valeurs minimales et maximales est
très significative pendant la période sèche et faible en période humide.
Station Paramètre Jan. Fév. Mars Avril Mai Juin juillet Août Sept. Oct. Nov. Déc.
Bondoukou Min. 24 36 47 65 71 74 71 77 77 73 61 43
(1980- Max. 69 65 69 76 80 85 86 85 83 80 79 73
2015) Moy. 47 52 61 71 75 79 80 81 80 77 71 60
Dans la zone climatique à laquelle appartient le site du projet, il souffle un vent Sud, Sud-Ouest (vent de
la mousson) du mois de Mars au mois d’Octobre et sa vitesse moyenne est comprise entre 0,7 et1,1
m/s. De Décembre à Février, il souffle un vent de Nord-Est (harmattan) avec une vitesse moyenne de
0,6 à 0,9m/s (tableau 15). La rose des vents décrit bien le type de vent qui souffle mensuellement sur la
région (figure 4).
Station Paramètre Jan. Fév. Mars Avril Mai Juin juillet Août Sept. Oct. Nov. Déc.
Vitesse Min. 0,1 0,2 0,4 0,3 0,3 0,4 0,6 0,5 0,3 0,2 0,2 0,1
Vitesse Max. 3,0 2,1 2,5 2,3 2,5 2,3 3,2 3,0 4,5 2,0 2,0 2,0
Vitesse Moy. 0,7 0,9 1,1 1,0 1,0 1,1 1,5 1,4 1,0 0,7 0,7 0,6
Bondoukou
(1980-2015) Direction ESW ESW SW SW SW SW SW SW SW SW SW ESW
Type de vent H H M M M M M M M M M H
Afin d’apprécier la nature de la qualité de l’air ambiant dans la zone du projet, une campagne de
mesures, des particules en suspension et des gaz a été effectuée du 1 er au 4 Juin 2016. Les vitesses et
directions du vent analysées ci-dessus ont permis d’identifier les secteurs sensibles de la zone du
projet. Trois points ont été identifiés (tableau 16) :
Les analyses ont consisté à mesurer les particules en suspension et les gaz (CO, CO 2, H2S, NO et SO2)
présents dans l’air ambiant de la zone du projet. Le tableau 17 ci-dessous présente les références des
méthodes utilisées et les éléments de mesures.
CO, CO2 et H2S Mesures directe air ambiant Mesure de la concentration des
Gaz Alert Micro 5 gaz en ppm
a-Particules en suspension
Localité :Ouélékéi
Localité :Motiamo
µg/m3 1 7 34 52
b- Gaz
Localité :Ouélékéi
Localité : Motiamo
LD : Limite de détection = 0,05 ppm ; SDIIC= Sous-Direction des Installations Classées du CIAPOL
OMS : Organisation Mondiale de la santé
VEM :Valeur d’Exposition Moyenne VECD :Valeur d’Exposition Courte Durée
L’analyse des résultats montre que pour les particules en suspension, les PM2,5 sont conformes aux
exigences de l’OMS et du SDIIC sur toute la période de mesures. Par contre, les valeurs obtenues pour
les paramètres PM10 pour la période de nuit sont élevées. Ces concentrations élevées sont dues aux
soulèvements de poussière provoqués par le vent et le passage des motos ou des véhicules.
Relativement aux gaz, les valeurs obtenues sont conformes aux seuils fixés par l’OMS d’une part et
d’autre part aux spécifications de l’arrêté du CIAPOL (SDIIC).
Localité : Ouélékéi
Pour les particules en suspension, les valeurs des paramètres PM2,5 sont conformes. Par contre les
valeurs obtenues pour le paramètre PM10 à certaines périodes sont élevées. Ces concentrations
élevées sont en majorité dues au trafic des véhicules et engins à deux roues, aux activités humaines et
au soulèvement de poussières par le vent.
Quant aux gaz, les valeurs obtenues sont conformes aux seuils fixés par l’OMS et l’arrêté du CIAPOL.
Localité : Motiamo
L’analyse des particules en suspension et des gaz montre des valeurs des paramètres PM2,5, PM10 et
des gaz conformes aux exigences de l’OMS et du CIAPOL.
La technique des mesures acoustiques a consisté à utiliser la méthode ci-après indiqué au tableau 18 :
Les points sensibles sont les mêmes que ceux identifiés dans le cadre des mesures de la qualité de
l’air. La carte 4 ci-après présente la localisation de ces points.
Les résultats des campagnes de mesures des niveaux de bruit à la sortie de Bondoukou, de Ouélékéi et
de Motiamo sont consignés ci-après :
Indice statistiques
LA90, 15 min(dB) 39,12 39,87 - -
Valeur Max 69,7 69,02 - -
LAMax (dB)
Localité : Oulélékéi
Localité : Motiamo
Les analyses montrent les valeurs suivantes au cours de la journée : LAeq=52,02dB(A)/ L90=39,12
dB(A)/LAmax=67,02 dB(A). L’environnement sonore de cette zone est dominé à cette période de la
journée par :
la circulation et les traversées des motos et voitures ;
les voix humaines ;
les activités humaines ;
les cris d’animaux domestiques (coq, chien, etc.).
Pendant la nuit, les valeurs sont autour de : LAeq=45,8 dB(A) / L90 = 39,87 dB(A) / LA max = 69,02
dB(A). Les sources de bruit identifiées sont :
le trafic routier ;
les cris d’animaux domestiques
Localité : Ouélékéi
Les niveaux sonores dans cette localité sont les suivantes : LA eq = 46,49 dB(A) / L90=33,02 dB(A) /
LAmax= 59,09 dB(A). L’environnement sonore de cette zone est dominé à cette période de la journée
par :
la circulation et les traversées des motos et voitures ;
les vois humaines ;
les activités humaines ;
les cris d’animaux domestiques (coq, chien, etc.).
Au cours de la nuit, ce sont : LAeq =46,49 dB(A) / L90= 33,02 dB(A) / LAmax=59,09 dB(A). Les sources
de bruit identifiées sont :
le trafic routier (principalement) ;
les cris d’animaux domestiques (coqs et chiens).
Localité : Motiamo
Dans cette localité, les résultats montrent au cours de la journée que : LAeq=48,34 dB(A) / L90=34,22
dB(A) / LAmax=66,51 dB(A). L’environnement sonore est dominé à cette période par :
la circulation et les traversées des motos et des voitures ;
les voies humaines ;
les activités humaines ;
les cris d’animaux domestiques (coqs et chiens, etc.).
Au cours de la nuit, ce sont LAeq=46,14 dB(A) / L90=39,89 dB(A) / LAmax=72,75 dB(A). Les sources
de bruit identifiées sont :
la musique en provenance du village ;
le son de cloche et le cri du Muezin à l’aube ;
les cris d’animaux domestiques (coqs et chiens, etc.).
Il convient de retenir qu’au cours de la journée, le niveau acoustique continu du bruit (LA eq) enregistré
sur l’ensemble des trois points d’échantillonnage varie entre 46,49 dB(A) et 52,04 dB(A). Ces niveaux
sonores sont inférieurs à la ligne directrice de la SFI fixée à 55 dB(A) le jour (7h – 22h).
Le niveau acoustique continu équivalent de nuit enregistré sur l’ensemble des trois points
échantillonnés varie entre 45,41 dB(A) et 46,14 d(A) et sont par conséquent supérieurs à la ligne
directrice de la SFI à 45 dB(A) la nuit (22 h – 7h).
L’étude acoustique réalisée dans le cadre de l’état initial de la zone du projet indique par conséquent un
état acoustique relativement moyen de jour comme de nuit. Les sources de bruit étant dues quasiment
au trafic routier et aux activités humaines des riverains.
Le réseau hydrographique est dense dans la zone du projet. Le site de construction de la future
Université de Bondoukou est drainé par la rivière Tin, un affluent de la rive droite du fleuve Volta en
Côte d’Ivoire. Cette rivière prend sa source à environ 700 m d’altitude au nord de la ville de Bondoukou
au encablure de la localité d’Abéma (figure 5). Il coule du nord-ouest vers le sud-est. La rivière Tin et
ses affluents sont généralement des cours d’eau intermittents dont les eaux tarissent en période sèche.
900000
898000 Abéma
Kanguélé
896000
894000 Motiamo
Ouélékél
890000 BONDOUKOU
888000
Site du projet
Localité
La période de Janvier à Avril est marquée par un étiage avec des écoulements faibles, voire nuls.
Contrairement au régime tropical pur où le tarissement est total sur 3 mois, le régime tropical de
transition connaît un seul mois de tarissement total (février).
La zone du projet est à cheval entre deux sous-bassins versants de la rivière Tin (Figure 6). Les
caractéristiques morphométriques des bassins versants identifiés sont présentées au tableau 19. Les
sous-bassins 1 et 2 ont une forme allongée au regard de leur indice de compacité de gravelius. Par
ailleurs, le bassin versant 1 a un relief accidenté par rapport à celui du bassin versant 2.
La méthode CIEH (Abaque B) à trois paramètres (Pluie annuelle, Indice Globale de Pente (Ig) et
Superficie du bassin) a été appliquée aux sous-bassins versants BV1 et BV2 qui ne disposent pas de
station de mesure hydrométrique. Le tableau 20 indique des valeurs des crues des rivières drainant la
zone du projet.
Rivière Bassin versant Superficie Indice globale Pluie annuelle Débit de crue
(km2) de pente (m/km) (mm) 10 ans (m3/s)
Sous-bassin (BV1) 50,73 28,38 1071 77
Tin
Sous-bassin (BV2) 9,6 5,24 1071 18
940000
930000
920000
910000
Sorobango
900000
Kanguélé
Wélékéhi
Motiamo
890000
880000
Domaine paléo-protérozoïque
Ces formations occupent pratiquement toute la surface de la zone d’étude et peuvent être subdivisées
en trois ensembles que sont :
l’ensemble tarkwaïen,
l’ensemble volcanique et sédimentaire ;
l’ensemble intrusif.
L’ensemble tarkwaïen de la région de Bondoukou est constitué essentiellement de conglomérat et de
cinérite. La présence de grès, de galets de quartz anguleux, de galets de jaspes et d’andésites est
également signalée par Touré (2007). L’ensemble volcanique et sédimentaire affleure dans les régions
du Sud et Centre de la zone d’étude, avec des prolongements vers l’Est et le Nord-Est (Figure 7). Les
schistes volcan sédimentaires indifférenciés sont les plus rencontrés dans cet ensemble et constituent
le grand massif à l’intérieur duquel affleure toute une séquence de lentilles hectométriques volcaniques
et sédimentaires inter-digitées.
Pour les ensembles volcaniques, les dolérites et micro-gabbros qui sont des roches massives, à aspect
isotrope ont une texture microgrenue et porphyrique à plagioclase ou ferromagnésiens. Ils affleurent en
plusieurs endroits au sein des formations de schistes volcano-sédimentaires. Les schistes à amphibole
et chlorite au Nord de la granodiorite de Bondoukou présentent un aspect conglomératique, avec des
éléments béchiques ou anguleux (Zeade et al.,1995). Sur les flancs nord et ouest de la granodiorite de
Bondoukou affleurent des méta-andésites se présentant sous forme de coulées et à texture
microlithique porphyrique.
A côté de ces formations qui occupent relativement des surfaces assez grandes, d'autres formations
font leurs apparitions sur de très petites surfaces au Nord de la granodiorite de Bondoukou. Il s'agit des
métagabbros, des métarhyolites à aspect vitreux pouvant se débiter en esquilles très tranchantes.
L’ensemble sédimentaire est représenté par les calcochloritoschistes qui font leur apparition à l’Ouest
de la granodiorite de Bondoukou. Il présente un aspect conglomératique avec des éléments plus ou
moins arrondis et grossiers. De petites lenticules de schistes quartzeux affleurent sur le flanc nord de la
granodiorite de Bondoukou. Les complexes volcano-sédimentaires se marquent bien dans la
morphologie et sont présents dans tous les intra-géosynclinaux.
Les ensembles intrusifs regroupent les granites syntectoniques et les granites intrusifs post-tectoniques
(Templier, 1969).
Les différents types de nappes rencontrées sont intimement liés à la géologie de la zone du projet. Sur
substratum granitique ou schisteux, il est admis l’existence de deux aquifères superposés. Les
ressources en eau se trouvent alors dans deux entités géologiques issues de l’altération des roches
(milieu altéré et milieu fracturé). On distingue deux principaux types d’aquifères dans la zone du projet :
Aquifères d’altérites
Les altérites sont des formations de surface résultant des processus d’altération physico-chimique et
d’érosion du socle. Sur le socle cristallin et /ou cristallophyllien, ces réservoirs sont composés de sables
argileux et d’arènes grenues. Les altérites issues des formations grenues sont constituées d’argiles, de
sables, d’argiles sableuses et/ou d’argiles latéritiques. Elles sont peu épaisses et varient en moyenne
de 0 à 30 m (Mangoua et al., 2010). Ces altérites constituent le premier niveau de réservoirs en milieu
de socle. Ces aquifères sont directement alimentés par les eaux des précipitations. Leur niveau
piézométrique baisse considérablement pendant la saison sèche et remonte rapidement en période
pluvieuse. De nombreux points d’eau, notamment les puits traditionnels doivent leur existence à ces
aquifères.
L’aquifère des altérites possède une porosité totale très élevée mais une porosité efficace très faible
engendrant des perméabilités faibles sauf pour les parties superficielles fortement lessivées, dans les
argiles à tubulures ou au niveau des lentilles sableuses ou encore dans la zone de transition
socle/altérites des arènes granitiques. L’aquifère des altérites est capté uniquement par des puits
fournissant des débits d’exploitation et des débits spécifiques faibles et une qualité d’eau parfois
médiocre à cause des nombreux minéraux argileux et du risque de pollution des eaux depuis la surface.
Les fissurations multiples au niveau des cuirasses, les fins réticules de fissures issues du réseau de
joints de la roche initiale et qui parcourent les altérites dans tous les sens constituent des discontinuités
qui peuvent favoriser les écoulements à l’intérieur des altérites.
Dans les localités de la zone du projet visitées, l’absence des forages, leur insuffisance et/ou les
pannes répétées des pompes poussent les populations à exploiter ces aquifères d’altérites pour la
consommation humaine.
mettre en liaison hydraulique, toutes les autres discontinuités. Leur cartographie est possible à partir
des travaux de géophysique, de géomorphologie, de photographie aérienne, d’images satellitaires, etc.
Il s’agit en réalité de réseaux de drains alimentés par les réserves en eau contenues dans la nappe
phréatique. La perméabilité est très élevée dans les zones à forte densité de fissuration ou de
fracturation qui représentent les aquifères les plus productifs. Les meilleurs débits sont à rechercher au
niveau des zones décomprimées récentes où la charge lithostatique est moins forte et le colmatage des
fissures moins développé. Les venues d'eau dans les fractures sont en règle générale conditionnées
par la présence d'eau dans les altérations. Dans la zone du projet, les arrivées d’eau varient entre 6 et
51 m. Les fractures les plus en aval drainent le plus grand nombre de fractures et sont par conséquents
plus productifs.
Le type d’ouvrage de captage idéal demeure le forage qui a l’avantage de pouvoir capter à la fois l’eau
des altérites et celle des fractures plus en profondeur, de garantir la pérennité des débits et une
meilleure qualité des eaux. C’est un ouvrage profond de faible diamètre nécessitant une pompe pour
l’exhaure.
L’approvisionnement en eau potable de la ville de Bondoukou est assuré par les forages captant la
nappe du socle fracturé développée dans la granodiorite porphyroïde intrusive sur laquelle est bâtie
cette localité (Youan Ta, 2008). Les forages utilisés pour l’hydraulique urbaine ont des débits moyens
allant de 13 m3/h à plus de 20 m3/h. En zones rurales, l’approvisionnement en eau est parfois assuré
par des forages à productivité généralement moyenne.
mais elle est très représentative de la région étudiée. Elle comporte plusieurs milliers de linéaments
ayant une valeur de fracturation, car au cours de la phase de validation, les linéaments ayant des
origines autres que tectoniques ont été supprimés (figure 8).
940000
930000
Gbanhui
920000
910000
Sorobango
Wélékéhi
Site de l'Université de Bondoukou Motiamo
890000
880000
0 10000 20000 m
Figure 8: Carte détaillée des linéaments de la région de Bondoukou (Youan Ta et al., 2014
modifiée)
Intensité de la fracturation
La réalisation de la carte d’iso-valeurs de distribution de la densité de fracturation exprimée en nombre
de fractures par maille de 5 km x 5 km, permet de mieux observer ce paramètre. Une analyse globale
de cette carte montre que la région de Bondoukou est très fracturée et que les zones de forte densité (>
35 fractures par maille) occupent plus de la moitié de la surface étudiée (Figure 9). En effet, ces fortes
densités de fracturation occupent 2611 km2 (soit 55,14 %) des 4735,50 km2 que couvre la zone d’étude.
Ces zones à forte densité forment deux grands blocs situes au Sud et au Nord tout en occupant
toujours la charnière centrale de la zone d’étude avec des prolongements suivant la direction E-O. Une
zone de faible densité en nombre de fractures apparait clairement suivant l’axe régional Bilikie-Sogola.
En général, les zones à faible densité encadrent celles de fortes densités et se localisent au niveau des
limites du secteur d’étude, ce qui pourrait s’expliquer par l’effet de bordure. Toutefois la zone du site de
l’université de Bondoukou d’une superficie de 305 ha et les villages environnants, est moyennement
fracturée à très fracturée avec la densité de fracturation évoluant de 25 fractures par maille à plus de 40
fractures par maille (Figure 9). D’un point de vue géologique, les fortes intensités de fracturation
correspondent majoritairement aux domaines des schistes volcano-sédimentaires. Il s’agit des zones à
relief accidenté. La zone à forte tendance structurale identifiée par télédétection est parfaitement
illustrée au niveau de la carte de densité de fracturation exprimée en nombre de fracture (entourée en
pointillé). Cette zone correspond certainement à un couloir souterrain qui s’exprime par des petites
fractures, mais en nombre important. La granodiorite porphyroide de Bondoukou qui est une formation
intrusive post-tectonique est parfaitement mise en évidence au niveau de cette carte. La partie centrale
de cette formation est moins fracturée par rapport à ces contours.
940000
930000
920000
910000
Sorobango
900000
Kanguélé
Wélékéhi
Site de l'Université de Bondoukou
Motiamo
890000
880000
Perméabilités induites par les fractures, Couloirs souterrains de circulation et axes préférentiels
d’alimentation des nappes
La perméabilité induite par les fractures dans la région de Bondoukou varie de 1,164 à 9,566.10-6 m/s.
La moyenne régionale de la perméabilité induite dans cette région du pays est de l’ordre de 10 -6. Les
différentes valeurs de perméabilité induites calculées ont été utilisées pour générer la carte de
perméabilités de la région de Bondoukou. Cette carte montre une variabilité spatiale de la perméabilité.
Les zones à fortes perméabilités induites coïncident avec celles de fortes densités de fracturation
(Figure 10). Aussi, la zone de construction de l’université et ses environs possèdent une perméabilité
induite moyenne supérieure à 4.10-6 m/s. La superposition dans un même plan, à l’intérieur d’un SIHRS
de la carte des variations spatiales des perméabilités induites (Kmoy) et la carte des principaux cours
d’eaux permet d’étudier les couloirs de circulation des eaux souterraines (Figure 10). L’identification de
ces couloirs est l’aboutissement de la détermination des perméabilités induites par la méthode de
Franciss. Ces couloirs sont définis par l’allongement suivant une direction des courbes (concentriques)
d’iso-valeurs à perméabilité élevée. Sur cette carte de synthèse apparaissent deux principaux axes à
perméabilité élevée. Ces axes sont assimilés à des axes préférentiels d’écoulement souterrain ou
couloirs de circulations des eaux souterraines.
940000
930000
Gbanhui
920000
910000
Sorobango
Kouassi N'dawa
900000
Kanguélé
Wélékéhi
880000
Figure 10: Perméabilité induite, Couloir souterrain de circulation d’eau et axes préférentiels
d’alimentation des nappes
Le premier axe à forte valeur de perméabilité de direction NE-SO traverse toute la zone d’étude en
partant de Lamoli (au SO) jusqu’à Kamala (NE) en se superposant a l’accident régionale (NK) allant de
Niambraga a Kamala détecté sur les images satellitaires. Les principaux cours d’eau du réseau
hydrographique de type dendritique épouse exactement cette direction et se superposent parfaitement
sur ce couloir de circulation des eaux souterraines. Le deuxième axe est de direction NS et passe par la
localité de Laoudi-Ba. La partie sud de ce couloir correspond à la zone identifiée par télédétection
comme étant une localité à haute tendance structurale (couloir KA ; Koboko - Assouanye). Ces axes qui
s’entrecroisent dans la partie centrale de la zone d’étude sont reliés au Sud par la grande faille de
Bilaodi de direction NO-SE. Ils seraient probablement les axes préférentiels d’alimentation de la nappe
souterraine. Il s’est développé également des axes secondaires avec des perméabilités relativement
faibles. Les axes secondaires sont d’extension modeste. L’un de ces couloirs est très bien visible à l’Est
de la ville de Bondoukou ceinturant pratiquement le site de construction de l’université de Bondoukou.
La rivière «Tin »se loge parfaitement dans ce couloir occasionnant une recharge lente des nappes
souterraines par le biais d’une perméabilité relativement faible.
D’une manière générale, l’ensemble des connaissances acquises sur la fracturation de Bondoukou
œuvre à une meilleure connaissance de la géométrie du système fracturé. Selon les cartes établies et
surtout celle de la densité des nœuds de la région de Bondoukou dressée, il est prouvé l’existence des
zones prédisposées à la formation des réservoirs souterrains y compris la zone de construction et
d’influence de l’université de Bondoukou.
Vu la complexité des aquifères de fissures, d’autres investigations telles que les techniques
géophysiques, sont nécessaires pour expliquer la productivité des ouvrages et analyser les propriétés
hydrodynamiques des réservoirs fracturés.
Les gradients hydrauliques sont variables et généralement faibles sur l’ensemble du bassin. Selon les
directions, les valeurs suivantes ont été identifiées :
Les niveaux les plus profonds s’observent principalement dans la zone de Ouélékéi et de Motiamo avec
des niveaux d’eau parfois supérieurs à 15 m de profondeur à Motiamo.
En ce qui concerne les zones des faibles niveaux d’eau, elles sont perceptibles dans l’agglomération de
Sorobango variant entre 6 et 8 m de profondeur (figure 11). Toutefois, il faut remarquer que la
profondeur des eaux des altérites sur le site de l’université de Bondoukou est estimée entre 10 et 11 m
de profondeur. Les zones de faibles profondeurs du niveau d’eau de la région de Sorobango constituent
des dômes piézométriques à partir desquels naissent les gradients d’écoulement d’eau souterrain sur le
bassin pour circuler vers les zones profondes de Motiamo et s’y accumuler. Cela pourrait expliquer la
quasi présence de l’eau dans les puits de Motiamo même en saison sèche, observé pendant la mission
de terrain alors que les puits des villages voisins (Sorobango, Kanguélé etc…) sont à sec et viennent
s’approvisionner à Motiamo. Ces zones de faibles profondeurs d’eau de Sorobango, pourraient
constituer les aires d’alimentations des nappes d’altérites, de fissures et de fractures présents sur
bassin.
904000
Sorobango
0m
902000 -5
-5.5
-6
-6.5
900000
-7
-7.5
-8
898000 -8.5
-9
Kanguélé -9.5
-10
896000 -10.5
-11
-11.5
-12
894000 Wélékéhi
-12.5
Motiamo -13
Site
-13.5
Université
892000 de -14
Bondoukou -14.5
-15
890000
524000 526000 528000 530000 532000
ligne de courant
0 2000 4000 6000 m
Figure 11: Répartition des profondeurs du niveau d'eau sur la zone du projet
Dans la zone du projet, les populations s’alimentent à partir des eaux souterraines et des eaux de
surfaces (tableaux 21 et 22). Dans la plupart des localités visités lors de la mission de terrain, les
populations s’alimentent grâce aux forages équipés de borne fontaine, de forages transformés en puits
et de puits modernes et traditionnels. Les eaux de surface sont très peu utilisées comme source
principale d’approvisionnement en eau potable. Ces eaux sont utilisées pendant les périodes de pénurie
d’eau souterraine notamment dans la localité de Kanguélé. Dans la majorité des cas, ces eaux de
surfaces sont très exposées aux risques de pollution dus aux déversements des déchets domestiques
par les populations.
3 forages (2 forages
équipés de pompe
manuelle et 1 forage HVA
avec un château de 20m3 Forage des villages
Sorobango dont 8m3 sont mobilisés avoisinants
- Eau de souterraine
en saison sèche, 6 km de (Ouelékéi et
tuyauterie et 4 bornes Motiamo)
fontaines)
Et des puits traditionnels
dans chaque concession
Kanguélé 2 forages dont 1 1 marigot sacré Eau de souterraine Eau de surface
abandonné et 1 puits intermittente
moderne
Forage et
Sorobango souterraine
puits
Puits traditionnel
(531869 m/ 903622 m)
Forage abandonné
(531012 m/896434 m)
Forage et
Ouélékéi souterraine
puits
Forage et
souterraine
puits
Le mode d’alimentation en eau de la population, surtout celle de kanguélé, en période de pénurie d’eau,
a permis d’entreprendre une campagne d’échantillonnage de l’analyse de la qualité des eaux de surface
et souterraines de la zone du projet.
Quatre points d’échantilonnage ont été définis pour apprécier la qualité des eaux de la zone du projet
(tableaux 23 et 24 ).
Tableau 23 : Point d’eau utilisé pour l’analyse de la qualité des eaux de surface
Tableau 24 : Points d’eau utilisés pour l’analyse de la qualité des eaux souterraines
Forage équipé
Ouélékei de pompe 30P 527935 / 893308
manuel
Forage équipé
Motiamo de borne 30P 529358 / 893294
fontaine
Forage équipé
Sorobango de borne 30P 531780 /903826)
fontaine
Les cartes 5 et 6 ci-dessous présentent les localisations de ces points d’eau dans la zone du projet.
L’évaluation de la qualité des eaux a été faite selon les directives de la qualité des eaux de boissons de
l’OMS pour les eaux de souterraines. Quant aux eaux de surfaces, elles ont été comparées aux normes
da la Banque mondiale.
Méthodes d’analyses
Les résultats d’analyses microbiologiques des eaux sont consignés aux tableaux 26 et 27 ci-dessous :
Kanguélé
Bactéries UFC / 100 06/ 06 / 2016 < 01 < 01 1,2.102 < 01+
coliformes mL
Les résultats des analyses microbiologiques montrent une forte présence de bactéries coliformes et de
coliformes thermotholérants dans les eaux de la rivière de Kanguélé. Ils s’agit donc d’une pollution
organique de ces eaux qui peuvent avoir plusieurs sources : déjections animales des exploitations
d’anacardes, ordures menagères animales ou végétales des habitants de la zone du projet, etc.
Quant aux eaux souterraines, la qualité microbiologique a révélé une contamination des eaux du forage
de Sorobango alors que celles de Ouélékéi et de Motiamo présentent une absence de germes d’eaux
de boissons dans leur forages. Cette pollution d’eau à Sorobango pourrait s’expliquer par la forte
activité humaine dans cette localité. Les rejets d’exploitations agricoles, les déchets végétaux, les
excréments contenant les microbes, les virus et bactéries pourraient en être la cause de la pollution
microbiologique des eaux souterraines dans ce chef-lieu de Sous-préfecture de la région.
Méthodes d’analyses
La technique de l’analyse des métaux lourds des eaux est présentée au tableau 28 ci-après :
Magnésium
Manganèse
L’analyse des hydrocarbures et des métaux lourds des eaux de la zone du projet montre que ces eaux
sont en deça des concentrations seuils recommandées par la Banque mondiale (pour les eaux de
surface) et l’OMS (pour les eaux de consommations) (tableaux 29 et 30). La faible teneur en métaux
lourds de ces eaux se justifie par une absence d’activités industrielle pouvant polluer chimiquement les
eaux de la zone du projet.
Tableau 29 : Résultats de l’analyse des hydrocarbures et métaux lourds dans les eaux de surface
Tableau 30 : Résultats de l’analyse des hydrocarbures et métaux lourds dans les eaux souterraines
L’objectif général est de réaliser une étude descriptive de la végétation et des différents biotopes
existant sur le site du projet et de déterminer la diversité floristique des formations végétales.
De façon plus spécifique, au niveau de la végétation et la flore, cette étude vise à :
collecter les données (bibliographiques et de terrain) sur l’état initial de la végétation et la flore
de la zone projet;
déterminer les différents biotopes rencontrés sur le site du projet ainsi que toutes les
particularités relatives à la zone, y compris les sites particuliers;
inventorier et identifier la flore existante et la physionomie de la végétation du site ;
déterminer les niveaux et les types de dégradation de la végétation et de la flore;
déterminer les espèces à statut particulier, notamment les espèces rares, les espèces en voie
de disparition ou, encore, les espèces endémiques.
Revue bibliographique
Les recherches bibliographiques ont été réalisées principalement au Centre National Floristique,
notamment à la Bibliothèque et dans l’Herbier. Plusieurs travaux traitant de sujets similaires à celui de
la présente étude ont été consultés (publications, mémoires, posters, etc.). Cette partie du travail a
permis d’avoir les généralités sur le milieu d’étude, notamment en ce qui concerne la végétation, la flore
et aussi sur la législation ivoirienne en vigueur.
Sur le terrain, un parcours de reconnaissance du site du projet et de ses limites a été réalisé au
préalable. Pour l’inventaire floristique, deux techniques de relevés ont été combinées à savoir, le relevé
de surface et le relevé itinérant sur le site du projet. Ces relevés ont été réalisés dans tous les types
d’occupation du sol afin de recenser le maximum d’espèces végétales.
Le relevé de surface consiste à délimiter une parcelle de 10 m x 10 m (100 m 2). A l’intérieur de cette
parcelle de 100 m2, toutes les espèces de plantes rencontrées sont identifiées et leurs noms sont notés
sur la fiche de relevé portant le numéro de la parcelle. Les espèces non identifiées sont prélevées pour
la confection d’un herbier et identifiées ultérieurement au Laboratoire. Les ligneux à circonférence
supérieure ou égale à cinq centimètres à hauteur de poitrine humaine sont comptés et leur nombre est
inscrit sur la fiche de relevés.
Le relevé itinérant est réalisé le long des transects imaginaires dans le sens Nord-Sud et Est-Ouest.
Ces transects sont souvent des pistes champêtres, des endroits très difficiles d’accès, d’une placette à
une autre et autour des placettes. Les espèces observées, dans ce deuxième type d’inventaire, sont
notées et des échantillons sont récoltés pour compléter la liste floristique générale du site issue des
relevés de surface.
Le niveau de dégradation de chaque parcelle et de l’ensemble du site est estimé. Une échelle de
dégradation de 1 à 5 a été choisi. Les critères permettant de mesurer cette dégradation sont : les traces
de coupes de bois et de lianes, les traces de chasse ou de pièges, les traces de feux de brousse, la
présence de jachères, de champs ou de plantations. La perturbation est dite nulle lorsqu’aucune trace
humaine n’est observée. Elle est de 5 lorsque l’espace est une culture ou est brûlé.
Le milieu de vie de chaque espèce a été brièvement décrit, en indiquant le type de formation végétale,
la nature du substrat et les particularités écologiques du milieu. Les coordonnées GPS ont été relevées
et des photographies numériques réalisées.
Des interviews auprès de personnes-ressources ont été réalisées pour apprécier l’importance culturelle
des espèces végétales. Il s’agit des entrevues réalisées auprès des communautés locales afin de
collecter des données sur l’utilisation des espèces végétales dans divers domaines traditionnels. Cet
aspect du travail est important d’autant plus que l’utilisation des espèces par les populations locales est
un facteur de destruction des peuplements sauvages mais aussi un moyen de conservation de
certaines espèces. Durant ces enquêtes, les utilisations et pratiques des plantes ont été notées.
Les résultats bruts ont fait l’objet de deux types d’analyses : les analyses qualitatives et les analyses
quantitatives.
Les analyses qualitatives ont consisté, à partir d’un fichier Excel, à dénombrer le nombre total
d’espèces, le nombre de genres et de familles, la chorologie et/ou le statut écologique de chaque
espèce. Les noms des espèces inventoriées ont été mises à jour à partir de Lebrun et Stork (1991-
1997) et Aké Assi (2001 ; 2002). En se basant sur des critères biogéographiques, chorologiques et
écologiques et par confrontation des listes à celles de Aké Assi (1998) et de l’UICN (2015), le statut
particulier de certaines espèces recensées a été mis en évidence.
La diversité quantitative a été évaluée par le calcul de certains indices tels que l’indice de diversité de
Shannon et l’indice d’équitabilité de Piélou afin d’évaluer la richesse floristique, la diversité spécifique et
l’équitabilité floristique du site du projet.
La richesse floristique d’un territoire est mesurée par le nombre des espèces recensées à l’intérieur
de ses limites. La richesse floristique représente la plus simple caractéristique floristique d’un territoire.
Cette richesse est matérialisée par une liste de plantes appelée flore.
La diversité spécifique est une mesure de la composition en espèces d’un peuplement qui tient
compte du nombre d’espèces et de leur abondance relative. Plusieurs indices permettent d’apprécier
cette diversité. L’indice de diversité de Shannon pour effectuer les calculs a été choisi. Si l’on désigne
par N la fréquence totale des S espèces considérées, ni la fréquence d’une espèce i et Pi (ni/N) la
fréquence relative de l’espèce i, alors l’indice de Shannon se résume à l’expression mathématique
suivante :
Cet indice varie de 0 (une seule espèce présente) à log2 S (toutes les espèces présentes ont une même
abondance).
Pour un peuplement, l’équitabilité renseigne sur la répartition des fréquences entre les différentes
espèces. Ainsi, le calcul de l’indice de diversité spécifique doit toujours s’accompagner de celui de
l’équitabilité, car deux peuplements à physionomie différente, peuvent avoir la même diversité.
L’équitabilité E s’obtient en rapportant la diversité observée à la diversité théorique maximale.
L’équitabilité varie de 0 à 1. Elle tend vers 0 quand la quasi-totalité des effectifs est concentrée sur une
espèce et vers 1 lorsque toutes les espèces ont la même abondance. Dans le cas où cet indice tend
vers 1, le milieu en question est dit équilibré. L’indice d’équitabilité se calcule selon la formule
mathématique suivante :
3.4.1.4 Résultats
Flore et Végétation
Les observations faites sur le terrain ont permis de déterminer les principaux types de formations
végétales sur le périmètre du site du projet de construction de l’université de Bondoukou que sont les
jachères et les cultures. Les cultures rassemblent les jeunes plantations d’anacarde, les vieilles
plantations d’anacarde et une plantation de teck.
Cultures
Comme partout en Côte d'Ivoire, la population locale est à majorité paysanne. Sur le site du projet, le
type de végétation le plus important en terme surfacique est la culture. En parcourant la zone d’étude, le
premier constat est l’étendue des plantations d’anacarde ou noix de cajou (Anacardium occidentale).
Ces plantations couvrent à elles seules plus de 90% de la superficie totale du site du projet. Il y en a de
tous âges, des plus vieilles aux plus jeunes (figure 12). A côté des plantations d’anacarde, il existe une
plantation de teck (Tectona grandis) mais celle-ci a été déjà exploitée (figure 13).
Jachères
Sur le site du projet, on rencontre en intercalaire des champs d’anacarde des bandes de jachères dont
les plus anciennes sont dominées par des arbustes et des hautes herbes annuelles (figures 14 et 15).
Les plus jeunes jachères comportent encore les traces de cultures récentes dont le manioc et l’igname
ainsi que quelques adventices telles que et Imperata cylindrica, Chromolaena odorata. En plus des
espèces susmentionnées, on observe dans ces jachères, quelques individus d’arbres de Khaya
senegalensis qui ont été épargnés par les populations sur les champs.
Figure 14 : Aperçu d'une jachère Figure 13 : Aperçu d'une jachère à Imperata cylindrica
Effort d’échantillonnage
Au cours des travaux de terrain, il a été choisi de réaliser les relevés en fonction des différents types de
végétation. Cela permet une meilleure représentativité de l’échantillonnage. 20 relevés de 100 m2
(2000m2) ont été réalisées en 5 jours de terrain, soit un effort de terrain de 4 relevés/jour (400 m2 /jour).
Tous les relevés sont situés dans des jachères, des plantations d’anacarde, des plantations de teck qui
constituent les seuls biotopes présents sur le site du projet, comme nous le montre la Carte 7 ci-
dessous.
Diversité qualitative
L’étude de la flore a permis de recenser 113 espèces de plantes (Annexe II-3). Elles se répartissent en
97 genres et 46 familles. Seulement 10 genres comprennent au moins deux (2) espèces et 87 genres
ne contiennent qu’une seule espèce. La plupart des genres recensés dans les placettes sont donc
représentés par une seule espèce. Les genres les plus représentés sont : Ficus (5 espèces),
Combretum (4 espèces) et Lannea (4 espèces) chacun.
Les familles les plus riches en espèces sont celles des Fabaceae (10 espèces), des Moraceae (7
espèces), des Caesalpiniaceae (6), des Rubiaceae (6) espèces), des Sapindaceae (6), des Asteraceae
(5) et des Combretaceae (5). Vingt et une (21) familles sur les 46 comprennent au moins 2 espèces
chacune.
Les espèces les plus prépondérantes du site d’étude selon leur fréquence d’apparition dans les
placettes sont Anacardium occidentale Linn. (12) Daniellia oliveri Hutch. & Dalz. (10) Ficus sur Forsk.
(9) Khaya senegalensis (Desv.) A. Juss. (9), Paullinia pinnata L. (8) Vitellaria paradoxa C. F. Gaertn.
(7), Albizia zygia (DC.) J.F. Macbr. (6), Bridelia ferruginea Benth. (6) Diospyros mespiIiformis Hochst. ex
A. DC. (6), Nauclea latifolia Sm. (6), Parkia biglobosa (Jacq.) Benth. (6), Pericopsis laxiflora (Benth)
Meeuv (6).
Parmi les espèces les plus prépondérantes (fréquences d’apparition dans les placettes supérieures à
12), seulement 2 espèces à savoir Paullinia pinnata L. et Nauclea latifolia Sm. sont des lianes. Cette
situation peut s’expliquer par le fait que dans les régions savanicoles soudanaises, le nombre de lianes
est assez faible. Parmi les espèces recensées, vingt (20) sont typiquement forestières (GC), 31 de la
zone de savane soudanaises (SZ) 56 de la zone de transition forêt-savane (GC-SZ) et seulement 5
espèces introduites cultivées (i) (figure 16).
56
60
50
40 31
Effcetif
30
20
20
5
10
0
GC GC-SZ i SZ
Chorologie
L’étude a permis d’identifier 6 espèces considérées comme rares et menacées selon l’UICN (2015) et
selon Aké-Assi (1998). Toutes ces espèces méritent une attention particulière si l’on veut éviter leur
disparition complète. Elles sont de la classe des espèces vulnérables pour 3 d’entre elles. Ce sont
Khaya senegalensis (figure 18), Vitellaria paradoxa (figure 19) et Raphia soudanica (figure 20).Ces
espèces appartiennent à la classe des espèces dont le risque d’extinction est toujours croissant.
Deux (2) sont classées comme plantes rares en voie de d’extinction selon Aké-Assi. Il s’agit de Lannea
nigritana (Sc. Elliot) Keay var. nigritana (figure 21) et Uvaria tortilis A. Chev. Ex Hutch. & Dalziel (figure
22). Les différentes placettes de récolte et les localisations géographiques de ces espèces à statut
particulier sont consignées dans l’Annexe II-3.
En effet, compte tenu des utilisations et exploitations dont elles font l’objet, si aucune mesure n’est
prise, ces espèces végétales disparaîtront dans quelques années. Enfin, Milicia excelsa est classée
vulnérable mais aussi rare et en voie d’extinction (figure 23). Il est du devoir de l’Etat de Côte d’Ivoire
de favoriser le maintien de ces espèces pour l’humanité entière. Les espèces menacées rencontrées
dans une végétation donnent à cet espace un réel intérêt pour la conservation.
La carte 8 ci-après présente la localisation des espèces à statut particulier de la zone d’étude.
Dans l’ensemble des biotopes du site du projet, la biomasse à l’hectare des arbres est 291,45 t/ha. Ce
qui correspond à un stock de carbone moyen de 145,72 tC/ha. C’est la plantation de teck qui enregistre
la plus forte biomasse. Elle est de l’ordre de 436,71 t/ha. Le stock de carbone correspondant est de
218,35 tC/ha. La biomasse la plus faible est observée au niveau des jachères avec une valeur de
170,02 t/ha. L’équivalent en stock de carbone de la biomasse des jachères est de 85,01 tC/ha (Tableau
32).
Les différentes valeurs de stock de carbone des différents biotopes du site d’étude témoignent de la
contribution du site du projet dans la régulation du climat de la région de Gontougo.
Il existe plusieurs méthodes d’inventaire de la faune terrestre. Le choix d’une méthode dépend de
plusieurs facteurs dont le type de milieu, les principales espèces concernées par l’étude, l’accès au site
étudié et les moyens matériels dont on dispose. La méthode des transects en ligne est l’une des plus
utilisées pour l’inventaire de la grande faune (Pollock, 1978 ; Burnham et al., 1980 ; Seber, 1986;
Poilecot et al., 1991; Schwarz & Arnason, 1996; Sutherland, 1996a; Williams et al., 2002).
Les transects ont été positionnés de sorte à prospecter les principaux habitats du site. Quatre transects
ont été parcourus uniquement de jour et avec l’aide d’un guide. Une fiche d’inventaire pédestre de la
faune a été conçue en vue de la collecte de toutes les informations (observations directes et indirectes)
relatives à la faune, à l’habitat et aux activités humaines. Au cours des marches effectuées dans la zone
du projet, toute observation et identification d'animaux est notée. En outre, des indices de braconnage
ont été relevés; il s'agit notamment de douilles de cartouches de calibre 12. Des observations et
captures d’insectes ont été réalisées le long des transects parcourus dans les différents biotopes du site
d’étude. Compte tenu du caractère ubiquiste pour la plupart des espèces pour une superficie de cette
taille, les inventaires ont été regroupés.
Deux lignes de piégeage ont été réalisées dans le but d’inventorier les micro-mammifères du site. La
première ligne a été installée dans une grande plantation d’anacarde ; la deuxième ligne à été installée
dans une jachère sur le site du projet. Les pièges sont appâtés de gaine de palmiste. Selon Dosso
(1983), les graines de palmiste sont plus efficaces pour appâter les petits mammifères.
3.4.2.3 Résultats
Enquêtes ethnozoologiques
L’enquête ethnozoologique révèle que l’aulacode, le rat de Gambie, le lièvre, le galago et le hérisson
sont très fréquents. Neuf autres espèces appartenant à cinq familles sont fréquentes sur le site.
La plupart des espèces jugées fréquentes et très fréquentes (statut selon enquête) ont été observées
soit directement soit indirectement (empreintes et crottes).
Parmi ces espèces, la proportion des grands mammifères est très faible comparativement aux
mammifères de petite taille. Ce fait est une preuve palpable de la forte pression anthropique exercée
sur la faune terrestre.
Les relations entre la faune et les populations du site sont très fortes et diversifiées. En plus du fait que
le gibier occupe une part importante dans l’alimentation, il est utilisé aussi dans les us et coutumes,
dans la médecine traditionnelle et dans le commerce.
Le rat de Gambie, le rat palmiste, et le céphalophe à flancs roux ont été cités comme totem pour
certaines familles.
La plupart des espèces animales causent des dégâts sur les cultures. La mangouste est réputée pour
ses dégâts sur les élevages traditionnels de volaille.
Le parcours des transects a surtout permis de faire des observations indirectes. Ainsi, 14 espèces ont
pu être recensées. L’aulacode et le rat de Gambie ont une fréquence de rencontre beaucoup plus
élevée que les autres espèces. Le hérisson qui est supposé être très fréquent selon l’enquête n’a pu
être observé. Il en est de même du lièvre, qui n’a été rencontré que 2 fois.
Le piégeage et l’abattage systématique sont les principaux moyens de lutte contre les déprédateurs des
cultures.
Soixante-trois (63) espèces d’oiseaux avec une population de 1123 individus (Annexe II-3) ont été
observées dans les différents types d’habitats. Ainsi, la diversité spécifique de ce site est de 5,16. Les
espèces les plus représentatives sont le Tisserin gendarme Ploceus cucullatus et le Tourtelette
améthystine Turtur afer.
Des observations et captures d’insectes ont été réalisées le long des transects parcourus dans les
différents biotopes du site d’étude. Compte tenu du caractère ubiquiste pour la plupart des espèces
pour une superficie de cette taille, les inventaires ont été regroupés.
Les milieux anthropisés (cultures et jeunes jachères) ont présenté les plus grandes richesses et
diversités en entomofaune. Les populations observées sont assez communes par rapport à celles
observées dans les autres régions de savane de la Côte d’Ivoire. Notons que la littérature ne classe
aucune espèce d’insecte recensée en Côte d’Ivoire dans la liste rouge de l’IUCN (Anonyme 1999).
D’autres arthropodes tels que le scorpion noir (Pandinus imperator), l’iule (Pachybolus sp.), les
myriapodes Oxydesmus sp. et les scolopendres ont été observés sur le site (Annexe II-3).
La région du Gontougo est l’une des régions du district du Zanzan. Créée par décret n°2011-263 du 28
Septembre 2011, la région du Gontougo a pour chef-lieu la ville de Bondoukou, située au Nord-Est de la
Côte d’Ivoire, à 416 km à l’Est d’Abidjan. La région s’étend sur une superficie de 16.296 km², soit
42,75% de la superficie du district du Zanzan et 5,05% du territoire national. Le relief est généralement
plat, mais l’on peut observer une chaîne de montagnes appelée le mont Zanzan qui fait le tour du
département de Bondoukou.
Au plan administratif, la région est limitée :
Elle comprend cinq (5) départements (Koun-Fao, Transua, Tanda, Sandégué, et Bondoukou), vingt-huit
(28) Sous-préfectures, sept (7) Communes (Bondoukou, Sandégué, Assuéfry, Transua, Koun-Fao,
Kouassi-Datékro et Tanda) et plus de mille (1000) localités habitées dont 485 gros villages.
en deçà de 1,78 % de celui du district du Zanzan. Au niveau national, le taux d’accroissement naturel
est 2,55 % (INS, RGPH 2014).
La région du Gontougo présente une densité de 40,9 habitants/km² contre 24,34 habitants/km² pour
l’ensemble du district du Zanzan. Elle est globalement dominée par trois (3) grands groupes ethniques
que sont :
le groupe voltaïque : composé des Koulango, des Lobi, des Nafana, des Djimini, des Noumou,
des Gbin et des Dègha ;
le groupe Akan : composé des Bron, des Agni-Bôna et des Agni-Bini ;
le groupe Mandé : composé des Malinké.
Le secteur primaire
Le secteur primaire est caractérisé par l’agriculture et l’élevage.
Au niveau de l’agriculture, l’anacarde constitue la principale culture d’exportation de la région. A cette
culture, s’ajoute le cacao et le café produits en faible quantité en raison du vieillissement du verger. Ils
sont cultivés dans les parties Sud, Centre-Nord et Est de la région. Au Nord, on a la noix de karité qui
est en pleine expansion.
Les données agricoles indiquent bien que l’anacarde est la principale culture de rente de la région du
Gontougo. Avec 21,26% de la production nationale de noix de cajou en 2015 (estimée à 700.000
tonnes), la région du Gontougo est la deuxième région productrice de l’anacarde après la région du
Béré (Mankono). On peut donc dire que la région du Gontougo a contribué à hisser la Côte d’Ivoire au
rang de premier producteur mondial de noix de cajou en 2015.
Les tableaux 33, 34 et 35 indiquent les potentialités agricoles de la région, notamment dans la
production de cultures vivrières dont les principales sont par ordre d’importance l’igname, le manioc, la
tomate, le maïs, l’aubergine, le piment.
Au niveau de la production animale, l’on note que l’élevage est de type traditionnel et généralement
pratiqué par les populations autochtones. Le cheptel est constitué de bovins, d’ovins, de caprins, de
porcins et de volailles. Malgré sa pratique traditionnelle, la production animale est développée dans la
région du Gontougo.
L’activité halieutique, bien qu’existante, est restée également au stade traditionnel. Les activités de
pêche continentales sont pratiquées essentiellement dans les localités de Songori (étang piscicole) et
de Tagadi (Volta noire). Les espèces pêchées sont : le tilapia, le nilotica niloticus, le tilapia zili et le
silure.
Tableau 34 : Effectif des exploitants selon les cultures vivrières et maraîchères dans la
région du Gontougo
Spéculations 2014 2015
Banane Plantain 179 92
Igname 1946 862
Manioc 2301 1485
Maïs 894 2309
Arachide 63 92
Riz Pluvial 97 1
Riz irrigué 50 70
Tomate fraiche 754 734
Gombo frais 12 212
Aubergine 37 181
Piment frais 56 198
Chou vert 531 531
Carotte 402 402
Superficies emblavées en Superficie emblavée en Production enregistrée en année Production enregistrée en année
année 2014 (en ha) année 2015 (en ha) 2014 (en tonnes) 2015 (en tonnes)
Région Spéculations
Le secteur secondaire
Le secteur secondaire de la région est constitué de quelques unités de transformation, de décorticage
et d’extraction. Ce sont :
deux (2) petites usines de décorticage de noix de cajou, l’une à Lomo (Sous-préfecture de
Tanda) et l’autre à Sépli-Sépingo ;
deux unités de transformation de bois, l’une à Tankessé (elle tourne au ralenti du fait de
l’insuffisance de matière première) et l’autre à Bondoukou (sur l’axe Boudoukou – Soko) ;
une entreprise d’extraction de manganèse, Bondoukou Manganèse, concessionnaire de
périmètres d’extraction de mines de manganèse dans le département de Bondoukou.
Le secteur tertiaire
Ce secteur tertiaire de la région est particulièrement constitué des activités touristiques, commerciales
et artisanales et autres activités de services.
L’activité touristique constitue un atout pour la région et très développée dans les départements de
Bondoukou et de Tanda. Le Gontougo offre trois (3) formes de tourisme :
le tourisme historique,
le tourisme religieux ;
le tourisme culturel.
Ces formes touristiques se composent de plus d’une quarantaine de sites et attraits touristiques
(maisons, mosquées, animaux sacrés, artisanat, de sites archéologiques, etc.) et d’une vingtaine de
danses traditionnelles et autres manifestations culturelles, ainsi que de réceptifs hôteliers.
Les activités commerciales sont dominées par le commerce transfrontalier (Bondoukou – Ghana et
Bondoukou – Burkina Faso) et le petit commerce de textiles, de cuir, d’œuvre d’art, de bois, de vivriers,
etc. Quant à l’artisanat, il concerne le bâtiment, les métaux mécaniques, menuiserie, électro-froid, la
coiffure, la blanchisserie, etc.
Les autres services concernent l’administration générale, les activités bancaires, financières et
immobilières, les services aux entreprises et aux particuliers, les services juridiques, scolaires et
médicaux, etc.
Les populations autochtones de la sous-préfecture de Bondoukou sont les Gbin, Koulango, Abron,
Nafana et Dhêga. On note également la présence de nombreux allochtones, particulièrement les Lobi,
Sénoufo et Malinké.
Zones d’impact direct du projet de construction de l’Université de Bondoukou, Ouélékéi et Motiamo sont
des localités qui appartiennent à la sous-préfecture de Bondoukou.
Le premier, Ouélékéi, est un village de près de 3.000 habitants. Ensuite Sorobango, Chef-lieu de la
province Pinango composée de 504 villages. Les autochtones de ce village sont les Nafana et les Bron.
Les allochtones sont notamment les Lobi. Les Dagari du Burkina Faso et les Peulhs venus du Niger et
du Mali constituent la population non-ivoirienne de Ouélékéi. Motiamo, quant à lui, est un village Dhêga
situé à 1 km à l’Est de Ouélékéi.
Les déplacements sur le terrain ont été effectués à pied (voir parcours de la prospection, figures 26)
pour les contraintes de l’observation directe au sol (figure 27). L’autre aspect de l’approche
méthodologique reposait essentiellement sur l’utilisation du GPS afin de s’orienter sur l’ensemble des
trajets effectués et de localiser les différents points de prélèvement d’échantillons. A chaque arrêt, une
lecture était faite et consignée sur une fiche de données spéciale. En outre, un appareil photo
numérique a été utilisé pour la fixation des vestiges archéologiques et des caractéristiques de leurs
principaux sièges observés. Enfin, chaque fois que l’opportunité d’une lecture stratigraphique se
présentait (coupe des talus de route, de carrière ou naturelle, sondage, etc.), la fixation planigraphique
est faite.
L’observation très attentive sur toute l’étendue de la zone d’étude a été réalisée selon le découpage
annoncé dans la section précédente. La deuxième section triangulaire (Sud, Sud-ouest) a pour sommet
la moitié de la longueur Est du site (soit 1 Km) séparant les points B2 (à l’Est) et le point B3 (au Nord),
les deux côtés du triangle atteignant les points B4 (à l’Ouest) et B1 (au Sud). Avant d’effectuer les
recherches secteur par secteur, une reconnaissance de toute la zone d’étude a été faite afin d’en avoir
une idée précise.
Secteur 1
Le secteur 1 représente ici toute la partie Est de la zone d’étude. Elle est parsemée, par endroits,
d’anciennes plantations d’igname et de manioc dont les buttes dégradées ont livré essentiellement
beaucoup de tessons de céramique. Ceux-ci représentent dans la majorité des cas des fragments
d’encolure et des fragments de panse. Dans l’ensemble, quelques tessons seulement sont décorés et la
technique décorative de base est l’impression qu’on trouve souvent tantôt sur l’encolure, tantôt sur la
panse. Dans cette aire, une seule hache taillée de petites dimensions a été aussi découverte, réalisée
sur éclat.
Secteur 2
Ce secteur couvre toute la partie centrale, du Nord au Sud, avec un élargissement progressif vers la
base (base du triangle). Ici, les forêts d’anacardiers représentent la végétation fondamentale à laquelle
sont mêlés d’autres types de flore. Très peu de vestiges lithiques mais, davantage de céramique, ont
été découverts. Relativement à la poterie, il s’agit de fragments de panse non décorés et de couleur
orange.
Secteur
Ce secteur représente la partie nord de la zone d’étude. Il présente l’avantage d’avoir livré des vestiges
dans leurs natures et dans les types : il s’agit d’abord des vestiges lithiques relevant du Middle Stone
Age (MSA) et du paléolithique supérieur (très mal exprimé). Le deuxième groupe de découverte
concerne le matériel céramique. Il est représenté variablement, tantôt par des fragments de panses
(figure 28), tantôt par des fragments d’encolures (figure 29). Une concentration de tessons de poterie a
été également découverte indiquant probablement l’existence de récipients entiers. Enfin, un élément
particulier, relevant de l’époque de la métallurgie du fer vient enrichir l’inventaire archéologique de la
zone cible.
La carte 9 ci-après présente la localisation des points de prélèvement des vestiges archéologiques.
3.5.2.3 Résultats
A la suite des parcours effectués dans la zone d’étude, deux types de matériel : lithique et céramique
ont été recueillis.
Relativement au matériel lithique, dans la majorité des cas, collecté, en surface, trente pièces à
l’exception de neuf d’entre elles ont été prélevées in situ, dans les dépôts argileux à gravillons
latéritiques. Aucun des vestiges n’a été collecté en stratigraphie. L’inventaire des industries renferme
des séries caractéristiques du paléolithique moyen ou Middle Stone Age (MSA). On distingue :
La suite des séries caractérise le paléolithique supérieur encore très mal représenté. On note la
présence d’un percuteur (portant les stigmates d’utilisation) (figure 32), de 11 éclats de taille (rejet de
production), 02 éclats corticaux (de galet), 01 éclat entier non cortical. Parmi ces pièces, on observe
également un nucléus protoprismatique (micro galet) passant légèrement à grattoir (à enlèvements
lamellaires). L’inventaire lithique renferme, enfin, une hache taillée de petites dimensions (sur éclat)
(figure 33).
Figure 30 : Percuteur réutilisé comme nucléus Figure 31 : Petite hache taillée sur éclat
L’inventaire ci-dessus décrit est quantitativement peu éloquent mais, très important par la variété des
séries qui le composent de par leur nature et les caractéristiques morpho-typologiques. On retiendra
que ces vestiges relèvent du pléistocène supérieur (MSA et Paléolithique supérieur) et du post-
pléistocène (néolithique).
Le second volet important de ces découvertes concerne le matériel céramique prélevé sur la zone
d’étude. Il constitue un ensemble de fragments en mauvais état de conservation. Ce sont, au total, 91
tessons collectés sur l’ensemble du site à la lumière desquels deux types de fragments peuvent être
identifiés : les fragments d’encolure (17, soit, environ 18% du total des fragments) (figure 32) et les
fragments de panse (74 soit environ, 82% du total des fragments) (figure 33). Aucun fragment de base
n’a été découvert. Toutefois, en essayant de reconstituer un certain nombre de tessons assemblés
dans un secteur, l’on peut constater que la base arrondie est présente. Par rapport au décor, nous
observons que, seulement, 24 tessons sont décorés (figure 34) et 67 ne le sont pas. L’impression,
quant à elle, demeure la technique décorative de base. Elle est localisée sur l’encolure mais aussi sur la
panse, où elle est davantage représentée (au total, 20 tessons sur 24 décorés). D’autres traits, comme
les teintes, caractérisent également les surfaces ; quatre sont essentiellement visibles : rougeâtre (58) ;
grisâtres (13) ; beiges (9) ; orangées (11). Ces proportions montrent bien que la céramique rouge est
très importante (58 pièces identifiées).
Cette étude préliminaire indique qu’il s’agit, dans la quasi-totalité, d’impression réalisée à la
roulette mais, les outils sont encore loin d’être déterminés. En outre, on pourrait caractériser les
récipients par la variation de leurs épaisseurs ; certains d’entre eux sont assez épais. D’une manière
générale, les parties épaisses des céramiques se localisent tantôt sur la panse, tantôt sur le bord. Ces
caractéristiques tendent à révéler les aspects fonctionnels de ces récipients qui seraient mieux mis en
évidence à la faveur d’une étude plus approfondie. Notons que le matériel céramique collecté sur le site
de Bondoukou n’a été à aucun moment accompagné de vestiges lithiques. Deux éléments intéressants
dans cette collecte, concernent l’existence d’une structure représentée par les restes d’un foyer (figure
35) d’une part, et d’autre part, par la présence d’un reste de récipient métallique (figure 36).
Une ligne de crête principale traverse la ville de Bondoukou du nord au sud. De part et d’autre de cette
ligne de crête se situent deux thalwegs de direction nord-sud également. Ces deux thalwegs drainent
les eaux de ruissellement en provenance des collines. Le long des principales voies bitumées et de
quelques voies en terre sont réalisés des caniveaux en béton à ciel ouvert pour l’évacuation des eaux
pluviales. Ces caniveaux sont parfois mal entretenus, de sorte à être obstrués par les ordures
ménagères (figure 37). Par ailleurs, la faible pente du site entraîne de faibles vitesses de ruissellement,
ce qui conduit à la stagnation des eaux pluviales sur les voies particulièrement sur celles qui ne sont
pas pourvues de caniveaux (BNETD, 1998).
Figure 37 : Vue de caniveaux le long des principales voies bitumées et non bitumées
Les eaux usées sont essentiellement des eaux ménagères et des eaux vannes. En fait, la ville de
Bondoukou n’est pas dotée d’un réseau d’évacuation des eaux usées. Ainsi, la plupart des usagers
utilisent des systèmes d’assainissement individuels tels que les latrines traditionnelles. Ces systèmes
d’assainissement se rencontrent surtout dans les quartiers d’habitat évolutif. Toutefois, les concessions
modernes, essentiellement dans les quartiers résidentiels, sont équipées de fosses septiques.
Dans les quartiers populaires, les eaux usées sont déversées directement dans les rues. Dans
certaines zones, les eaux usées sont rejetées un peu partout, dans les cours, aux bords des rues, etc.,
ce qui crée une sensation d’humidité permanente et une odeur nauséabonde caractérisées par un
écoulement permanent des eaux qui s’accumulent dans les rigoles et les caniveaux (BNETD, 1998). En
fait, certains foyers connectent directement les rejets liquides de leurs concessions aux caniveaux
destinés à drainer les eaux de pluie (figure 38).
Le personnel affecté à la gestion des déchets était composé de 11 personnes réparties comme suit :
3 manœuvres et 2 chauffeurs pour les 2 camions bennes de 9 m3,
2 chauffeurs et 2 manœuvres pour la benne de 10 m3 et la chargeuse,
1 chauffeur et 1 manœuvre pour le motoculteur.
Deux bacs à ordures étaient placés au marché et permettaient la pré-collecte des ordures ménagères.
La collecte se faisait quotidiennement de 8h à 12h et de 14h30 à 17h30. On notait par ailleurs la
présence de dépôts sauvages par endroits et sur des terrains vagues.
Pendant les saisons de pluies, les ordures étaient souvent déversées dans les canaux de drainage puis
charriées par les torrents.
Il n’existait pas de décharge contrôlée à Bondoukou. Les ordures ménagères collectées étaient alors
déversées dans une décharge sauvage à 3,5 km de la ville sur la route d’Abéma.
Une analyse du volume des déchets produits par jour et de la capacité des engins disponibles, montrait
que ces engins étaient insuffisants pour assurer correctement la collecte. L’augmentation du volume de
déchets collectés avec le matériel disponible nécessitait que les bennes fassent plus de rotations par
jour.
1 benne de 10 tonnes ;
1 benne tasseuse de 10 tonnes ;
1 tracteur de 1,5 tonnes.
10 balayeuses,
5 personnes s’occupant des bennes ;
1 conducteur pour le tracteur.
Les déchets sont surtout collectés au marché où des conteneurs sont disposés. Ainsi, les déchets
jonchent les rues dans certains quartiers. On trouve également des dépôts sauvages de déchets le long
de certaines voies principales (figure 40).
Le Plan d’Urbanisme Directeur de 1998 prévoyait la création d’une décharge contrôlée pour
l’enfouissement des déchets de la ville. Cependant, jusqu’à ce jour, cette décharge n’a pas encore été
aménagée. La zone choisie comme décharge se situe sur la route d’Abéma entre la zone d’extension
de la ville et le site de la future Université de Bondoukou. Ces déchets sont déversés de manière
anarchique dans la nature. Ils sont soit charriés par les eaux de pluie, soit brûlés à l’air libre (figure 41).
Figure 41: Déchets brulés à l’air libre sur le site choisi pour la décharge
Sur la base de ces résultats, on en déduit que le ratio personnel de santé/population se présente
comme suit :
1 médecin pour environ 13 900 habitants, contre 1 médecin pour 7 143 habitants en Côte
d’Ivoire ;
1 infirmier pour 4 118 habitants contre 1 infirmier pour 2 331 habitants dans le pays ;
1 sage-femme pour 3 623 femmes en âge de procréer contre 1 sage-femme pour 3 717 au
niveau national.
Comme on peut le constater, l’effectif du personnel de santé de la région du Gontougo est nettement
insuffisant comparativement au ratio national.
A l’instar du pays, les structures sanitaires demeurent difficilement accessibles dans la région. Les
tableaux 36 et 37 ci-dessous présentent l’accessibilité géographique des populations à un centre de
santé, ainsi que l’utilisation et la fréquentation d’un centre de santé dans la région du Gontougo.
Indicateurs Résultats
Au niveau des activités de soins curatifs, les pathologies dominantes et principales causes de mortalité
des populations sont, par ordre d’importance :
le paludisme, avec 38,50% des cas de consultations ;
les infections respiratoires aigües (IRA), avec 7,49% des cas de consultations ;
Indicateurs Résultats
Proportion de Femmes Enceintes ayant reçu un conseil et une proposition de test 82,4%
La première case de Bondoukou situé à Donzosso (figure 42) résume à elle seule l’histoire ancienne
de la ville. Erigée par Taki Adrê, elle est considérée comme le " coeur " de la capitale du Zanzan et pour
y accéder, il faut s'adresser au roi des Gbin dont la cour se situe non loin de l'édifice. Parmi ses attributs
originels, la maisonnette conserve son toit, restauré déjà à plusieurs reprises, ainsi que les parois d'un
mur circulaire qui reçoivent de temps à autre des couches de kaolin blanc. Les descendants du
fondateur ouvrent la case une fois par an pour s'occuper des travaux d'entretien, aussi n'est-il pas
possible d'en visiter l'intérieur, considéré comme une enceinte sacrée. Juste à côté de la case se trouve
la tombe du 2e roi des Gbin. La construction d’un nouveau bâtiment à moins d’un mètre de ce pan de
l’histoire désacralise et menace l’existence à long terme de la première case .Dans l’urgence, il faudrait
prévoir des gouttières pour ne pas que l’eau pluviale se déverse sur la case.
La maison de Binger se situe dans une petite cour familiale (figure 43). Cette case de terre battue, avec
ses claustras triangulaires qui rappellent le style soudanais dans lequel elle fut construite, est
aujourd'hui un bâtiment exsangue et décoiffé qui sert de dépôt au bois de chauffe, aux bouteilles vides
et aux ustensiles hors d'usage. Seule indication que Binger y vécut, le panonceau de ciment sur lequel
est écrit à la main " Ici logea le capitaine Binger lors de sa première exploration de la Côte-d'Ivoire en
1888 ", posé contre un des murs aux blocs de terre battue lézardés de fissures. Tout en évoquant ce
pan d'histoire, un moment de la vie quotidienne d'une famille de Bondoukou, " côté cour " a été partagé.
La plus âgée de la cour familiale a du mal à cacher son désarroi et raconte en plaisantant que si Binger
revenait aujourd'hui à Bondoukou, il préfèrerait certainement dormir à l'hôtel plutôt que dans cette vieille
baraque devenue insalubre. D'un air triste, elle évoque l'indifférence des autorités à l'égard de cette
relique du passé de la ville. Pour elle et sa famille, sans rénovation sérieuse, la maison où séjourna
l'ancien gouverneur n'est plus qu'un bâtiment à l’abandon qui occupe l'espace d'une cour déjà trop
petite.
Construite par Touré Aboubacar, riche commerçant local, elle fut bâtie par des maçons venus de
Djenné (Mali) en 1800 et aurait servi de résidence au célèbre conquérant africain Samory Touré. Bien
que cette information soit contestée, cet édifice à l’architecture de type soudano-sahélien constitue un
objet de curiosité pour bon nombre de visiteurs. Aujourd'hui, il est difficile de savoir si Samory logea
réellement dans cette maison. Certains soutiennent qu'il y pria lors de son passage à Bondoukou ;
d'autres affirment qu'il n'y passa même pas une nuit. Cette résidence serait ainsi la toute première
maison de la ville construite sur deux niveaux. En témoignent les restes de l'ancien étage, soutenu par
un jeu de poutres en rôniers, ainsi que quelques marches de l'escalier en terre battue qui menait au
second niveau de la maison. Afin de permettre une meilleure étanchéité, les briques de terre utilisées
pour la construction du bâtiment furent mélangées à du beurre de karité. Aujourd'hui, tout comme celle
de Binger, la maison de Samory est une bâtisse à ciel ouvert dont l'état de ruine avancé ne permet plus
une identification précise des différentes pièces qui la composaient autrefois. Relique silencieuse et
respectée trônant au milieu d'un quartier plein de vie, elle n'en conserve pas moins un charme
indéniable (figure 44).
Elle correspond à une architecture urbaine ou monumentale en terre crue. Les édifices sont constitués
de briques de banco, un mélange d'argile macéré avec de la paille, des balles de riz et éventuellement
du beurre de karité. Parmi les autres éléments caractéristiques, on trouve la présence de pilastres,
piliers de renforcement légèrement plus hauts que le mur et se terminant par une croisée d'ogives. Les
mosquées comportent également de nombreuses branches de palmier, les terrons, insérées dans le
mur : ils permettent de faciliter le crépissage, indispensable à l'entretien de l'édifice pour qu'il supporte
la saison des pluies, et d'absorber les dilatations thermiques.
Ce style d'architecture a été introduit dans l'Empire du Mali au 14e siècle et s'est développé dans les
régions plus méridionales à la chute de l'Empire Songhaï après le 16e siècle (Bataille de Tondibi en
1591). Ces mosquées, d'une valeur à la fois architecturale, historique et patrimoniale, ont pu subsister
grâce au maintien de leur fonctionnalité d'origine qui impose un entretien traditionnel strict et rigoureux
par les communautés d'appartenance.
Les Mosquées soudanaises sont principalement composées d'une salle de prière, principal espace
central, à laquelle lui est adjoint le mihrab situé dans la tour du minaret. Cette salle de prière est, dans
la majorité des cas, de forme approximativement rectangulaire ou carré. Les hommes prient dans la
partie Est et les femmes au fond, dans la partie Ouest. Les femmes ont une entrée réservée et
différente de celle des hommes. Les mosquées sont construites en briques de terre crue maçonnées.
Les façades, le plus souvent aveugles, sont animées par des contreforts qui se différencient des
minarets par leur taille. La mosquée est divisée à l'intérieur en trois parties, d'Ouest en Est :
Bâtie par feu l’Imam El Hadj Koudouss, elle est la plus belle et la plus grande de toutes les mosquées
de la ville. Elle se dresse majestueusement et symbolise, à elle seule, la forte prédominance de la
religion musulmane dans la ville. Elle est un lieu de culte qui attire chaque année des milliers de
pèlerins de la sous-région (figure 47).
INTRODUCTION
Le projet de construction de l’Université de Bondoukou peut engendrer des impacts sur l’environnement
humain, naturel et sur les équipements dudit établissement. Cependant, la nature et la gravité des
dangers occasionnés dépendent du choix des équipements, des caractéristiques et sensibilités du site
d'implantation et de l’application des consignes de sécurité et des méthodes de gestion et de contrôle
des opérations.
Dans ce chapitre, une description et une analyse des incidences directes et indirectes, réversibles et
irréversibles du projet sur l’environnement humain, naturel sera faite. L’analyse est essentiellement
basée sur une approche matricielle d'interrelations entre les activités du projet, sources d'impacts et les
composantes des milieux récepteurs (naturel et humain).
contraintes culturelles de la région, notamment ; les arts et traditions, les spécificités culturelle de
la zone, le paysage urbain dominé par l'architecture vernaculaire soudanaise et islamique, la
typologie de l’habitat, les matériaux de construction disponibles localement, etc.
a- Définition
La zone de Bondoukou offre à la vue un relief composé de chaînes de collines et de petits plateaux qui
forment une sorte de rideau autour de cette ville. On note plus particulièrement vers l’Est et le Nord-est
une zone plate caractérisée par la monotone uniformité de ces petits plateaux et d’une élévation très
peu significative. Les pentes de ces petits plateaux sont tantôt douces, tantôt longues.
L’identification des impacts du projet sur le paysage s’est faite au regard des zones critiques et
sensibles, en l’occurrence les villages les plus proches du site du Projet, notamment Ouélékéi à 3 km.
c – Analyse de l’impact
a – Définition
Les principales émissions atmosphériques dans la zone du projet concernent essentiellement les fines
particules solides portées par l’eau, les solides et/ou liquides portées par l’air appelées particules en
suspension (PM1, PM 2,5, PM 10 et TSP).
Au cours de la construction, les sources potentielles d’impact se limiteront aux activités suivantes :
Les activités sus-citées et plus particulièrement le terrassement du site et le mouvement des véhicules
et engins sur la piste menant au site du projet pourraient engendrer des quantités importantes de
particules en suspension dans l’atmosphère. L’intensité des travaux pourraient encore accroître ces
emissions dans les localités les plus proches du site, notamment les villages de Ouelékéi, Motiamo,
Abema et les habitations situés entre la ville de Bondoukou et le site du projet.
Le site de l’Université devant être entièrement carossable, de même que la voie d’accès en provenance
de la ville de Bondoukou, sa mise en service n’entrainera aucun impact atmosphérique.
a - Définition
Les principales substances gazeuses emises dans la zone du projet sont essentiellement le dioxyde de
carbone (CO2), le dioxyde de soufre (SO2), le dioxyde d’azote (NO2), l’hydrogène sulfureux (H2S) et le
monoyde de carbone (CO).
Les émissions gazeuses dans la zone du projet pourraient provenir des moteurs des véhicules et
engins effectuant le transport de matériaux et du personnel sur le site.
Les engins et véhicules sur le site du projet pour les travaux démangement, de terrassement,
d’excavation pour tranchées, de fouilles, de déblais pourraient entrainer d’énormes quantités de gaz
dans la zone du projet.
Exceptées les insignifiantes emissions gazeuses provenant des véhicules des enseignants, la mise en
service de l’Université n’engendrera pas d’émissions gazeuses dans la zone.
a - Définition
Les niveaux sonores définis dans la zone du projet sont des niveaux acoustiques continus équivalent du
bruit avec temps d’intégration de 15 min, LA,eq15 min en dB(A), des niveaux de pression acoustique
dépassé pendant 90% du temps LA90 dB(A) et des niveaux de pression acoustique instantané maximal
LAmax dB(A).
c – Analyse de l’impact
Au cours des travaux de construction, on pourrait assister à des nuisances sonores emanant de
l’éxécution des travaux de construction sur le site du projet. Ces nuisances pourraient être amplifiées en
raison de celles provenant des activités humaines quotidiennes dans la zone du projet et de la
circulation et traversée de motos sur l’axe Bondoukou- Ouélékéi.
Aucune source d’impact n’a été identifiée pendant la mise en service de l’Université de Bondoukou.
f – Analyse de l’impact
a - Définition
Les eaux de surfaces de la zone du projet sont constituées des rivières Tin (au sud du site du projet),
des rivières Kanon (au nord-est) et des rivières Baya (à l’ouest du site du projet) appartenant au bassin
versant de la Volta. Le site du projet quant à lui, est à cheval entre les sous-bassins 1 et 2 de la rivière
Tin.
Les principales sources d’impact sur les eaux de surface sont liées à :
la préparation des sites pour l’implantation des ouvrages, le décapage des surfaces, le
terrassement et le compactage ;
les rejets accidentels d’huiles ou d’hydrocarbures provenant d’un engin de chantier ou d’un
récipient ;
les rejets liés à la viabilisation du site.
c – Analyse de l’impact
Les activités de préparation des sites comprennent la mise à découvert des sols par des engins lourds
avec comme conséquences possibles une augmentation des matières en suspension et de la turbidité
des rivières Tin, Kanon et Baya. Il en est de même pour les activités de viabilisation du site qui
pourraient aussi provoquer une augmentation de la matière organique et d’organismes pathogènes
(coliformes).
Au cours des travaux, on pourrait assister à une pollution accidentelle des cours d’eau, suite à une
perte d’huiles ou d’hydrocarbures sur le site.
Pendant la mise en service de l’Université de Bondoukou, les seules sources potentielles d’impact sont
l’emprise des ouvrages sur les sols qui pourrait modifier les conditions de surface du bassin versant de
la Volta.
La construction de l’Université sur un espace de 305 ha a le potentiel de modifier les caractérisques des
sous-bassins 1 et 2 de la rivière Tin. Des changements de topographie et des conditions de surface
peuvent modifier le coefficient de ruissellement, favoriser une écoulement plus rapide des eaux sur les
surfaces concernées et provoquer une modification du patron normal de sédimentation des sous-
bassins de la rivière Tin.
Effluents domestiques
Les effluents domestiques en provenance des batiments administratifs et des résidences universitaires
seront collectées et évacuées dans des fosses sceptiques. Non traitées, ces effluents peuvent
contaminer les cours d’eau du Tin par une augmentation de matières organiques et d’organismes
pathogènes. Les fosses devront être éliminées sans risques de pollution de l’environnement.
a -Définition
Les forages et les puits traditionnels sont les moyens d’approvisionnement en eau des populations
vivant dans la zone du projet. Bondoukou et ses environs sont alimentés en eau brute par 10 forages
pour un débit moyen total de 148 m3/h..
Les sources potentielles d’impact peuvenent être liées à un déversement accidentel d’huiles ou de
produits chimiques pendant la manutention.
La qualité des eaux souterraines pourraît être affectée par une infiltration de produits chimiques, suite à
un déversement accidentel pendant la manutention. Ces produits chimiques pourraient pénétrer dans
les sous-sols et contaminer à long terme la nappe du socle fracturé développée dans la granodiorite
porphyroïde intrusive.
Les sources principales se résument à l’afflux du personnel et d’étudiants de l’Université dans une ville
où la situation d’alimentation en eau potable est déficitaire sur une majorités de localités.
e – Analyse de l’impact
Bénéficiant du service public urbain d’eau potable assuré par la SODECI, Bondoukou comptait 8900
abonnés en 2015, soit environ 11 habitants par abonné. Bondoukou est alimenté en eau brute par 10
forages pour un débit moyen total de 148 m3/h. La production actuelle est de 3143 m3/j pour des
besoins estimés à 4892 m3/j, soit un déficit de 1749 m3/j.
Ce déficit pourrait inévitablement s’accrôitre avec le flux d’enseignants et d’étudiants (20 000 étudiants
à terme) de l’Université.
a - Définition
La végétation du périmètre correspond à celle d’une savane pré-forestière à la limite de la forêt dense
sèche. Elle est composée de savane guinéenne, de forêt dense sèche et de la zone de transition entre
les deux milieux précédents, appelée lisière ou écotone. Cependant, l’on note que ces milieux naturels
ont été remplacés, sous l’effet des activités humaines par deux autres biotopes. Ces milieux
anthropisés sont les jachères et les cultures (anacarde et teck).
Les sources potentielles d’impacts sont essentiellement liées à l’abattage des arbres lors des travaux
de terrassement.
c – Analyse de l’impact
Les travaux de terrassement sur le site du projet pourraient provoquer la pertubation des espèces en
voie de disparition, qui pourtant méritent une attention particulière si l’on veut éviter leur disparition
complète. Ce sont Uvaria tortilis A. Chev. Ex Hutch. & Dalziel (espèce endémique), Khaya
senegalensis, Vitellaria paradoxa ,Raphia soudanica (vulnérables), Lannea nigritana (Sc. Elliot) Keay
var. nigritana et Uvaria tortilis A. Chev. Ex Hutch. & Dalziel (rares en voie d’extinction selon Aké-Assi).
e – Analyse de l’impact
a – Définition
En construction, les sources potentielles d’impacts seraient liées aux activités d’abattage des arbres et
de terrassement du site du projet.
c – Analyse de l’impact
Les activités d’abattage et de terrassement pourraient provoquer la disparition des habitats de faune de
la région. Les mammifères et les singes étant déjà en minorité, cela s’explique par le fait que les forêts
ont laissé place aux plantations d’anarcadiers qui est la principale culture des populations. Aucune
espèce à statut particulier n’a été observée dans l’entomofaune et les oiseaux.
Pendant la mise en service de l’Université, les seules sources d’impacts sur la faune pourraient être
liées aux activités de braconnage.
e – Analyse de l’impact
a - Définition
Le sol de la zone du projet est parsemé de produits de décomposition (sables, sols gravillonnaires
recouvrant des argiles, éléments ferrugineux passant d’ocre jaune à rouge, etc).
Les sources potentielles d’impacts se résument aux activités de terrassement, de préparation des sites,
de décapage des surfaces et des fouilles et de la contamination des sols par les hydrocarbures ou
autres produits chimiques.
c – Analyse de l’impact
Erosion et sédimentation
particules fines, peuvent provoquer une pollution des cours d’eau (le Tin notamment) par un
accroissement des matières en suspension, une turbidité et une modification de la couleur de ces eaux.
Les pentes deviendraient fortes et pourraient entrainer un ruissellement des colloides sur des horizons
superficiels de sols dans lan zone du projet.
e – Analyse de l’impact
a - Définition
Par ailleurs, il est aussi fort de constater que Bondoukou regorge d’énormes potentialités sur le plan
culturel, cultuel, historique, architectural qui peuvent être mises au service de son Université.
Comme tout projet, des impacts négatifs également pourraient être identifiés dans la zone de
Bondoukou
b – Impacts positifs
Emplois
Les activités de construction de l’Université vont susciter de nombreux emplois temporaires dans la
région. Ce sont des emplois liés à la conduite d’engins motorisés, de maçonnerie, de ménanique, de
soudure, de peinture, etc. Des emplois indirects verront le jour avec la prolifération de petites unités de
commerce, de librairies, de magasins de produits cosmétiques , de super-marchés, etc.
Formations
Les professionnels et les enseignants pourraitent également bénéficier des formations dispensées à
l’Université.
Le projet va susciter un accroissement de revenus des populations par le biais de la réalisation et/ou de
la refection d’infrastructures routières dans la région. L’axe Bonkoukou-Ouélékéi pourrait être bitumé et
pourra permettre donc faciliter la circulation des cultures et des produits maraîchères de la région. Il
s’en suivra une augmentation de la consommation de ces produits (igname, etc.) et une bonne
organisation des transports de la région. La conséquence est une amélioration des revenus des
ménages, les investissements dans l’immobilier pour aider à loger le personnel enseignant ou vacataire,
des étudiants ou des travaileurs de la région.
Les potières des villages de Kanguélé et de Sorobango pourraient aider à devélopper le paysage de
l’institution en donnant par exemple à son jardin, une allure culturelle typique de la région.
L’organisation de la Chefferie, notamment celle de Ouélékéi pourrait aider à résoudre et gérer les
conflits qui pourraient naître au sein de l’Université.
L’Université pourrait s’inspirer aussi des éléments décoratifs tels que la céramique, la sculpture, la
peinture, la mosaïque qui sont quelques unes des techniques les plus couramment utilisées. Certains
éléments architecturaux ont également une vocation ornementale.
Des carrières de graviers et de sables existant dans la région pourraient être au service de la
construction de l’Institution.
c – Impacts négatifs
Le developpement du projet pourrait provoquer une profanation des sites et espaces sacrés de la
région. On peut citer la rivière Moulougo à Kanguélé qui abrite des singes sacrés et des poissons
sacrés « yokomo », les forêts sacrées des sites « Licoumou » et « terres rouges » à Motiamo, la rivière
sacrée et les singes de Soko.
Pertes de terres
Plusieurs parcelles cultivées sur le site de l’Université de Bondoukou sont des terres des populations du
village de Ouélékéi. Ces terres ont été cédées à l’Etat de Côte d’Ivoire pour cause d’utilité publique.
Cette perte est définitive.
Dans la région de Bondoukou, l’insécurité gagne du terrain surtout dans les pratiques de vols de motos,
d’anacardes, etc. Avec le dévelopement du projet, la région pourrait encore subir d’énormes forfaits. En
outre, la probabilité de l’accroissement des nombre d’accidents est à noter dans cette zone où des
accidents de route sont déjà fréquents et où il n’existe pas de feux tricolores, de même que les risques
d’accidents d’engins pour les activités d’entrepôts de magasins d’anarcade repandus de plus en plus
dans la région.
a - Définition
L’inventaire des vestiges archéologiques est riche par la variété des séries qui le composent de par leur
nature et les caractéristiques morpho-typologiques. On retiendra que ces vestiges relèvent du
pléistocène supérieur (MSA et Paléolithique supérieur) et du post-pléistocène (néolithique).
c – Analyse de l’impact
La mise en service de l’Université constitue une potentialité pour le développement de la récherche sur
les vestiges archéologiques inventoriés pendant la phase de construction.
e – Analyse de l’impact
Les vestiges inventoriés en construction ont été possibles malgré l’absence d’observations de coupe de
talus, de carrière ou naturelle. En outre, aucun sondage n’a pu être ouvert. Cela s’explique par le fait
que la zone d’étude n’était pas défrichée et indique le premier ordre de difficultés pour une exploration
plus favorable de cet espace. Il faudra noter que les véritables observations archéologiques à succès
seront possibles au moment de la mise en place des équipements et de la mise en service de
l’Institution et pourront contribuer à développer le Musée des civilisations de la ville de Bondoukou et
menées des recherches poussées dans ce domaine.
a - Définition
Les catégories de déchets produits concernent les déchets solides, liquides et gazeux
Les sources potentielles d’impacts liés à la production de déchets sont liées aux activités génératrices
des types de déchets solides suivants :
c – Analyse de l’impact
Les types de déchets produits pendant la mise en service de l’Université pourraient être déversés de
façon anarchique dans la nature. Ils peuvent être soit charriés par les eaux de pluies, soit brulés à l’air
conduisant à amplifier la stagnation des eaux dans les caniveaux et dégrader la qualité de l’air ambiant
dans l’environnement. Cela a pour conséquence d’augmenter les cas de pathologies reccurentes dans
la région, à savoir le paludisme et les infections respiratoires aigûes et provoquer de nombreux décès.
Afflux du personnel enseignant, Accroissement du déficit en eau potable des populations de la zone du
Zone du projet Eaux souterraines
d’étudiants et de travailleurs projet
Afflux de populations dans la Intensification du braconnage dans la région
Zone du projet Faune terrestre
région
Afflux de populations dans la Accroissement des revenus dans la région, amélioration des infrastructures,
Zone du projet Humain
région meilleure organisation du transport
Afflux du personnel enseignant, Organisation de la Chefferie de Ouélékéi pour aider à résoudre et gérer les
Zone du projet Humain
d’étudiants et de travailleurs conflits qui pourraient naître de l’Université
Zone du projet Enseignements académiques Humain Enseignement franco-arabe pouvant être mis au service de l’Université
Afflux de populations dans la Immigration potentielle et accroissement de la population
Zone du projet Humain
région
Afflux de populations dans la Kanguélé qui abrite des singes sacrés et des poissons sacrés « yokomo »,
Zone du projet Humain
région les forêts sacrées des sites « Licoumou » et « terres rouges » à Motiamo, la
rivière sacrée et les singes de Soko.
Afflux de populations dans la Développement de l’insécurité et des risques d’accidents (vols de motos,
Zone du projet Humain accidents d’engins liés aux activités d’entrepôts de magasins d’anacarde)
région
Afflux de populations dans la Augmentation du taux de prévalence du VIH/Sida dans la région
Zone du projet Humain
région
Développement du Musée des civilisations de la ville de Bondoukou à partir
Zone du projet Observations archéologiques Humain de recherches poussées en Archéologie avant l’implantation de l’Université
Cet impact peut être caractérisé comme faible, local, à court terme, lui conférant une importance
mineure.
Les quantités resteront faibles à la sortie de Bondoukou tout comme à Motiamo. Le village de Ouélékéi,
situé à 3 km du site du projet pourrait souffrir des émissions atmosphériques provenant du site du projet
Par ailleurs, en période d’harmattan (entre Décembre et Février), les habitations se situant à la sortie de
Bondoukou (au nord-est du site du projet) pourraient subir les effets de l’Harmattan avec des vitesses
variant entre 0,6 et 0,9 m/s.
Cet impact peut être caractérisé comme moyen, zonal, à court terme, lui conférant une
importance mineure.
Les principales substances gazeuses emises dans la zone du projet sont essentiellement le dioxyde de
carbone (CO2), les dioxydes de soufre (SO2), les dioxydes d’azote (NO2), l’hydrogène sulfureux (H2S) et
le monoyde de carbone (CO). Les concentrations de ces gaz dans les localités de la zone du projet sont
fortement en deça des seuils fixés par l’OMS et des spécifications de l’arrêtée du CIAPOL. Les
emissions gazeuses resteront faibles et seront emises pendant toute la durée de la construction.
Cet impact peut être caractérisé comme faible, zonal, à moyen terme, lui conférant une
importance mineure.
Au cours des travaux d’aménagement, on pourrait assister à des nuisances sonores dans la zone du
projet. Ces nuisances pourraient être amplifiées en raison de celles provenant des activités humaines
quotidiennes dans la zone du projet et de la circulation et traversée de motos sur l’axe Bondoukou-
Ouélékéi. Le niveau acoustique continu dans les localités de la zone du projet est inférieur à la ligne
directrice de la SFI pendant le jour et est supérieur au cours de la nuit. Les sources de bruit étant dues
au trafic routier et aux activités humaines pourraient s’accroître au cours des travaux d’aménagement.
Cet impact peut être caractérisé comme moyen, zonal, à court terme, lui conférant une
importance mineure.
Les activités de préparation des sites comprennent la mise à découvert des sols par des engins lourds
avec comme conséquences possibles une augmentation des matières en suspension et de la turbidité
de la rivière Tin. Il en est de même pour les activités de viabilisation du site qui pourraient aussi
provoquer une augmentation de la matière organique et d’organismes pathogènes (coliformes). Les
résultats microbiologiques de la rivière montrent bien qu’a l’heure actuelle, ces eaux contiennent des
quantités importantes de bactéries coliformes et de coliformes thermotholérants provenant de
déjections animales, des exploitations d’anacardes, d’ordures menagères. La probable pollution
biologique de ces cours d’eau pourrait mettre en péril la santé des populations, surtout ceux du village
de Kanguélé qui s’alimentent en eaux de surface pendant les périodes de pénurie d’eau.
Cet impact peut être caractérisé comme fort, zonal, à moyen terme, lui conférant une importance
moyenne.
Au cours des travaux, on pourrait assister à une pollution accidentelle des cours d’eau, suite à une
perte d’huiles ou d’hydrocarbures sur le site. Ces rejets pourraient contaminer les eaux en aval de la
rivière Tin.
Cet impact peut être caractérisé comme moyen, zonal, à moyen terme, lui conférant une
importance moyenne.
La construction de l’Université sur un espace de 305 ha a le potentiel de modifier les caractérisques des
sous-bassins 1 et 2 de la rivière Tin. Cette modification apparait très faible en terme de changement de
topographie pour des travaux qui se feront en minimisant les pentes. La distance entre le site du projet
et le lit de la rivière Tin est de 2km. Le cours de sédimentation normal du bassin versant du Tin dans le
sens Nord-ouest – Sud est restera quasiment intact.
Cet impact peut être caractérisé comme faible, zonal, à moyen terme, lui conférant une
importance mineure.
Effluents domestiques
Les effluents domestiques en provenance des batiments administratifs et des résidences universitaires
seront collectées et évacuées dans des fosses sceptiques. Non traitées, ces effluents peuvent
contaminer les cours d’eau du Tin par une augmentation de matières organiques et d’organismes
pathogènes. Les fosses seront être éliminées sans risques de pollution de l’environnement.
Cet impact peut être caractérisé comme faible, local, à long terme, lui conférant une importance
mineure.
La qualité des eaux souterraines pourraît être affectée par une infiltration de produits chimiques, suite à
un déversement accidentel pendant la manutention. Ces produits chimiques pourraient pénétrer dans
les sous-sols et contaminer à long terme la nappe du socle fracturé développée dans la granodiorite
porphyroïde intrusive. Un couloir souterrain est très bien visible à l’Est du site du projet. La rivière Tin se
loge parfaitement dans ce couloir occasionnant une recharge lente des nappes souterraines par le biais
d’une perméabilité relativement faible.
Cet impact peut être caractérisé comme faible, zonal, à court terme, lui conférant une
importance mineure.
Bénéficiant du service public urbain d’eau potable assuré par la SODECI, Bondoukou comptait 8900
abonnés en 2015, soit environ 11 habitants par abonné. Bondoukou est alimenté en eau brute par 10
forages pour un débit moyen total de 148 m3/h. La production actuelle est de 3143 m3/j pour des
besoins estimés à 4892 m3/j, soit un déficit de 1749 m3/j.
Ce déficit pourrait inévitablement s’accrôitre avec le flux d’enseignants et d’étudiants (20 000 étudiants
à terme) de l’Université.
Cet impact peut être caractérisé comme fort, zonal, à long terme terme, lui conférant une
importance majeure.
Les travaux de terrassement sur le site du projet pourraient provoquer la pertubation des espèces en
voie de disparition, qui pourtant méritent une attention particulière si l’on veut éviter leur disparition
complète. Ce sont Uvaria tortilis A. Chev. Ex Hutch. & Dalziel (espèce endémique), Khaya
senegalensis, Vitellaria paradoxa ,Raphia soudanica (vulnérables), Lannea nigritana (Sc. Elliot) Keay
var. nigritana et Uvaria tortilis A. Chev. Ex Hutch. & Dalziel (rares en voie d’extinction selon Aké-Assi).
Cet impact peut être caractérisé comme fort, local, à court terme, lui conférant une importance
mineure.
Les activités d’abattage et de terrassement pourraient provoquer la disparition des habitats de faune de
la région. Les mammifères et les singes étant déjà en minorité, cela s’explique par le fait que les forêts
ont laissé place aux plantations d’anarcadiers qui est devenue la principale culture des populations.
Aucune espèce à statut particulier n’a été observée dans l’entomofaune et les oiseaux.
Cet impact peut être caractérisé comme faible, local, à court terme, lui conférant une importance
mineure.
Cet impact peut être caractérisé comme moyen, zonale, à long terme, lui conférant une
importance moyenne.
Erosion et sédimentation
Cet impact peut être caractérisé comme faible, local, à court terme, lui conférant une importance
mineure.
Cet impact peut être caractérisé comme moyen, local, à court terme, lui conférant une
importance mineure.
Emplois
Les activités de construction de l’Université vont susciter de nombreux emplois temporaires dans la
région. Ce sont des emplois liés à la conduite d’engins motorisés, de maçonnerie, de ménanique, de
soudure, de peinture, etc. Des emplois indirects verront le jour avec la prolifération de petites unités de
commerce, de librairies, de magasins de produits cosmétiques , de super-marchés, etc., et pour une
réduction de la pauvrété des populations de la région.
Cet impact peut être caractérisé comme fort, zonal, à long terme, lui conférant une importance
majeure.
Formations
Les professionnels et les enseignants pourraitent également bénéficier des formations dispensées à
l’Université.
Cet impact peut être caractérisé comme fort, zonal, à long terme, lui conférant une importance
majeure.
Le projet va susciter un accroissement de revenus des populations par le biais de la réalisation et/ou de
la refection d’infrastructures routières dans la région. L’axe Bonkoukou-Ouélékéi pourrait être bitumé et
pourra permettre donc de faciliter la circulation des cultures et des produits maraîchères de la région. Il
s’en suivra une augmentation de la consommation de ces produits (igname, etc.) et une bonne
organisation des transports de la région. La conséquence est une amélioration des revenus des
ménages, les investissements dans l’immobilier pour aider à loger le personnel enseignant ou vacataire,
des étudiants ou des travaileurs de la région.
Cet impact peut être caractérisé comme fort, zonal, à long terme, lui conférant une importance
majeure.
Les potières des villages de Kanguélé et de Sorobango pourraient aider à devélopper le paysage de
l’institution en donnant par exemple à son jardin, une allure culturelle typique de la région.
L’igname « kponan » fortement cultivée dans la région peut être consommée dans le restaurant
universitaire.
L’organisation de la Chefferie, notamment celle de Ouélékéi pourrait aider à résoudre et gérer les
conflits qui pourraient naître à l’Université.
Des carrières de graviers et de sables existant dans la région pourraient être au service de la
construction de l’Institution.
Ces impacts sont caractérisés comme forts, zonals, à long terme, leur conférant une importance
majeure.
Cet impact peut être caractérisé comme moyen, zonal, à long terme, lui conférant une
importance moyenne.
Cet impact peut être caractérisé comme fort, zonal, à long terme, lui conférant une importance
majeure.
Le developpement du projet pourrait provoquer une profanation des sites et espaces sacrés de la
région. On peut citer la rivière Moulougo à Kanguélé qui abrite des singes sacrés et des poissons
sacrés « yokomo », les forêts sacrées des sites « Licoumou » et « terres rouges » à Motiamo, la rivière
sacrée et les singes de Soko.
Cet impact peut être caractérisé comme moyen, zonal, à long terme, lui conférant une
importance moyenne.
Pertes de terres
Plusieurs parcelles cultivées sur le site de l’Université de Bondoukou sont des terres des populations du
village de Ouélékéi. Ces terres ont été cédées à l’Etat de Côte d’Ivoire pour cause d’utilité publique.
Cette perte est définitive.
Cet impact peut être caractérisé comme fort, local, à long terme, lui conférant une importance
moyenne.
Dans la région de Bondoukou, l’insécurité gagne du terrain surtout dans les pratiques de vols de motos,
d’anacardes, etc. Avec le dévelopement du projet, la région pourrait encore subir d’énormes forfaits. En
outre, la probabilité de l’accroissement des nombre d’accidents est à noter dans cette zone où des
accidents de route sont déjà fréquents et où il n’existe pas de feux tricolores, de même que les risques
d’accidents d’engins pour les activités d’entrepôts de magasins d’anarcade repandus de plus en plus
dans la région.
Cet impact peut être caractérisé comme fort, zonal, à long terme, lui conférant une importance
majeure.
Cet impact peut être caractérisé comme fort, zonale, à long terme, lui conférant une importance
majeure.
les indices d’une occupation première de Bondoukou et sa région remontant jusqu’au pléistocène
supérieur. Cette révélation non négligeable sur le plan de l’histoire de la Côte d’Ivoire interpelle les
promoteurs et acteurs de cet ouvrage à faire une lecture positive des normes en vigueur y compris les
terrains comportant des vestiges archéologiques non encore identifiés.
Cet impact peut être caractérisé comme fort, local, à long terme, lui conférant une importance
moyenne.
Les véritables observations archéologiques à succès seront possibles au moment de la mise en place
des équipements et de la mise en service de l’Institution. Elles pourront contribuer à développer le
Musée des civilisations de la ville de Bondoukou et menées des recherches poussées dans ce
domaine. Elles peuvent donc permettre à valoriser les recherches archéologiques en Côte d’Ivoire.
Cet impact peut être caractérisé comme fort, régional, à long terme, lui conférant une
importance majeure.
Les estimations d’eaux usées produites sur le site de l’Université de Bondoukou conduisent donc à une
valeur de 2 424 m3/j.
La difficulté à assurer la gestion des eaux usées via une station d’épuration de 16 000 équivalents
habitants permet de caractériser cet impact comme fort, zonal, à long terme, lui conférant une
importance majeure.
Si l’on considère la même production spécifique de déchets solides à Bondoukou (0,6 kg/hab/j), on
obtient pour l’Université seule, une production quotidienne de 6000 kg, soit 6 tonnes de déchets solides.
Ce qui porte à plus de 26 tonnes de déchets produits en prenant en compte le surplus de population qui
viendrait s’installer dans la ville.
Du fait de l’insuffisance de moyens et d’équipements de gestion des ordures ménagères, l’impact peut
être caractérisé comme fort, zonal, à long terme, lui conférant une importance majeure.
Formation Professionnelle de
Bondoukou
Techniques architecturales
Travaux de
Site du projet Humain islamique (arcs, soudanais) de X X X X
construction
l’Université
Perte définitive des terres du site du
Travaux de
Site du projet Humain projet cédées à l’Etat de Côte X X X X
construction
d’Ivoire
Perte de certains vestiges
archéologiques inventoriés sur le
Travaux de
Site du projet Humain site du projet (fragments de X X X X
construction
céramiques, d’encolures, de pièces
métalliques, d’éclats de quartz)
Pertubation du régime hydrologique,
Site du projet, Emprises des ouvrages modification des caractéristiques et X X X X
Eaux de surface
Fonctionnement
Enseignement franco-arabe
Zone du Enseignements
Humain pouvant être mis au service de X X X X
projet académiques
l’Université
Zone du Afflux de populations Immigration potentielle et X X X X
Humain
projet dans la région accroissement de la population
Perte des valeurs locales et des
habitudes culturelles, notamment le
patrimoine matériel typique de la
région (Première case, maison de
Binger,maison de Samory Touré,
Mosquée du 17e siècle, rivière
Kétan, etc), des danses (festival du X X X X
Zone du Afflux de populations
Humain Zanzan, danse du Kroubi, etc.), l’art
projet dans la région
culinaire, l’artisanat (bijouterie,
forgeronnerie, etc.), la sortie des
masques pendant les feux de
brousse en Décembre par les
Nafana, les Gbins, les Koulangos, la
fête des ignames par les Brons en
Octobre, etc
INTRODUCTION
Cette section du rapport présente les mesures envisagées par le PDU pour maîtriser, atténuer ou
éventuellement compenser les conséquences dommageables des phases de construction et de mise en
service de l’Université de Bondoukou.
Les mesures de protection de l’environnement ont été classées par milieux récepteurs afin d’effectuer
un lien direct avec les impacts potentiels majeurs présentés au chapitre 4.0 précédent. L’importance des
impacts significatifs a été réévaluée après la mise en œuvre des mesures d'atténuations.
Les activités d’aménagement et plus particulièrement le terrassement du site ainsi le mouvement des
véhicules et engins sur la piste menant au site du projet pourraient engendrer des quantités importantes
de particules en suspension dans l’atmosphère.
Des camions citernes arroseront de façon régulière l’eau sur les pistes afin de les maintenir
suffisamment humides limitant ainsi les émissions de particules en suspension dans l’atmosphère.
Les principales substances gazeuses emises dans la zone du projet sont essentiellement le dioxyde de
carbone (CO2), le dioxyde de soufre (SO2), le dioxyde d’azote (NO2), l’hydrogène sulfureux (H2S) et le
monoyde de carbone (CO). Ces emissions seront faibles et seront emises pendant toute la durée de la
construction.
Il faudra sélectionner des engins de références (moins polluants) pour les travaux de construction.
Pendant la mise en service de l’Université, il faudra éviter de brûler les déchets à l’air libre sur le site
réservé à la charge publique sur la route d’Abema.
Au cours des travaux de construction, on pourrait assister à des nuisances sonores dans la zone du
projet. Ces nuisances pourraient être amplifiées en raison de celles provenant des activités humaines
quotidiennes dans la zone du projet et de la circulation et traversée de motos sur l’axe Bondoukou-
Ouélékéi. Les employés devront recevoir des casques de protection de l’audition.
Les activités de préparation des sites comprennent la mise à découvert des sols par des engins lourds
avec comme conséquences possibles une augmentation des matières en suspension et de la turbidité
de la rivière Tin. Il en est de même pour les activités de viabilisation du site qui pourraient aussi
provoquer une augmentation de la matière organique et d’organismes pathogènes (coliformes).
Au cours des travaux, on pourrait assister à une pollution accidentelle des cours d’eau, suite à une
perte d’huiles ou d’hydrocarbures sur le site. Ces rejets pourraient contaminer les eaux en aval de la
rivière Tin.
Les hydrocabures devront être stockés sur des aires étanches.En cas de déversement accidentel, il
faudra procéder au nettoyage du site requis pour éviter de polluer les cours d’eau.
La construction de l’Université sur un espace de 305 ha a le potentiel de modifier les caractérisques des
sous-bassins 1 et 2 de la rivière Tin. Cette modification apparait très faible en terme de changement de
topographie pour des travaux qui se feront en minimisant les pentes.
Il faudra prévoir des canaux d’écoulement Nord-ouest Sud-est pour maintenir le cours normal de
sédimentation du bassin versant du Tin.
Effluents domestiques
Les effluents domestiques en provenance des batiments administratifs et des résidences universitaires
seront collectées et évacuées dans des fosses sceptiques. Non traitées, ces effluents peuvent
contaminer les cours d’eau du Tin par une augmentation de matières organiques et d’organismes
pathogènes. Les effluents devront être éliminés sans risques de pollution de l’environnement. Pour cela,
il faudra veiller à :
La qualité des eaux souterraines pourraît être affectée par une infiltration de produits chimiques, suite à
un déversement accidentel pendant la manutention. Ces produits chimiques pourraient pénétrer dans
les sous-sols et contaminer à long terme la nappe du socle fracturé développée dans la granodiorite
porphyroïde intrusive.
Des procédures de bonnes pratiques de transport et de manipulation de ces produits doit être
enseignée aux agents commis à la tâche (conditions de transport, de déchargement et stockage).
Il faudra aussi mettre en place un plan de mesures d’urgence appropriées pour maintenir l’alimentation
en eau potable au cas où la qualité de l’eau du Tin présenterait des problèmes au niveau qualitatif.
Bénéficiant du service public urbain d’eau potable assuré par la SODECI, Bondoukou comptait 8900
abonnés en 2015, soit environ 11 habitants par abonné. Bondoukou est alimenté en eau brute par 10
forages pour un débit moyen total de 148 m3/h. La production actuelle est de 3143 m3/j pour des
besoins estimés à 4892 m3/j, soit un déficit de 1749 m3/j.
Ce déficit pourrait inévitablement s’accrôitre avec le flux d’enseignants et d’étudiants (20 000 étudiants
à terme) de l’Université.
Les travaux de terrassement sur le site du projet pourraient provoquer la pertubation des espèces en
voie de disparition, qui pourtant méritent une attention particulière si l’on veut éviter leur disparition
complète. Ce sont Uvaria tortilis A. Chev. Ex Hutch. & Dalziel (espèce endémique), Khaya
senegalensis, Vitellaria paradoxa ,Raphia soudanica (vulnérables), Lannea nigritana (Sc. Elliot) Keay
var. nigritana et Uvaria tortilis A. Chev. Ex Hutch. & Dalziel (rares en voie d’extinction selon Aké-Assi).
Pour atténuer ces impacts, il faudra réduire l’abattage des arbres au minimum requis et ne pas enlever
la végétation des espaces qui n’abriteront pas de bâtiments afin de permettre aux populations d’avoir
une réserve de végétation à utiliser. L’on pourra également replanter de la végétation par des
reboisements en essences locales. Il serait intéressant d’envisager dans le projet, la création d’un jardin
botanique au sein de l’Université.
Pour conserver les espèces à statut particulier, Il faudra développer, avec les communautés riveraines,
un programme de reboisement avec les espèces locales à croissance rapide, en particulier ces espèces
rares et menacées d’extinction. Il faut aussi envisager un programme de conservation ex-situ
notamment en introduisant ces espèces dans l’arboretum et dans l’herbier du Centre National de
Floristique.
Les activités d’abattage et de terrassement pourraient provoquer la disparition des habitats de faune de
la région. Les mammifères et les singes étant déjà en minorité, cela s’explique par le fait que les forêts
ont laissé place aux plantations d’anarcadiers qui est devenue la principale culture des populations.
Aucune espèce à statut particulier n’a été observée dans l’entomofaune et les oiseaux.
Comme mesures, faudra réduire l’abattage des arbres au minimum requis pour éviter de détruire plus
d’habitats faunistiques.
Une sensibilisation constinue sur ces pratiques devront être faites durant le développement du projet.
Pour atténuer cet impact, il faudra restreindre le décapage des surfaces au site requis pour la
construction. En cas de déversement sur le site, informer et procéder au nettoyage effectif et immédiat.
Emplois
Les activités de construction de l’Université vont susciter de nombreux emplois temporaires dans la
région. Ce sont des emplois liés à la conduite d’engins motorisés, de maçonnerie, de ménanique, de
soudure, de peinture, etc. Des emplois indirects verront le jour avec la prolifération de petites unités de
commerce, de librairies, de magasins de produits cosmétiques , de super-marchés, etc., et pour une
réduction de la pauvrété des populations de la région.
Formations
Les professionnels et les enseignants pourraitent également bénéficier des formations dispensées à
l’Université.
Le projet va susciter un accroissement de revenus des populations par le biais de la réalisation et/ou de
la refection d’infrastructures routières dans la région. L’axe Bonkoukou-Ouélékéi pourrait être bitumé et
pourra permettre donc de faciliter la circulation des cultures et des produits maraîchères de la région. Il
s’en suivra une augmentation de la consommation de ces produits (igname, etc.) et une bonne
organisation des transports de la région. La conséquence est une amélioration des revenus des
ménages, les investissements dans l’immobilier pour aider à loger le personnel enseignant ou vacataire,
des étudiants ou des travailleurs de la région.
Le Programme National de Développement (PND) de 2016 à 2012 permet la création des pôles
économiques compétitifs dans la région du Gontougo. Ce sont 15 milliards qui sont consacrés par
exemple au secteur de l’Alimentation en eau potable pour les populations.
L’architecture islamique à travers les nombreuses mosquées peut inspirer les concepteurs de la future
université.
Matériaux
Le choix d'un matériau dépend de beaucoup de facteurs : la région où l'édifice est construit,
l'accessibilité du matériau, son coût, sa destination... Il existe cinq types de matériaux utilisés dans la
construction en Islam, sans compter le bois que l'on retrouve partout, et notamment dans les
charpentes.
le pisé (tabya) : il s'agit d'un mélange de terre, de chaux et de chamotte (argile cuite pilée) ou
de petits cailloux. Pressé entre deux planches de bois (encaissement), ce matériau est utilisé
principalement pour les habitations ;
le banco mélange de terre crue et de paille ;
la brique crue (tawb) : elle a l'avantage d'être facile à trouver et à utiliser, et peu coûteuse. Son
grand défaut réside dans sa très mauvaise conservation : l'eau lui est fatale ;
la brique cuite (adjurr) : très utilisée depuis l'Irak jusqu'à l'Inde, elle fut également le matériau de
prédilection en Égypte jusqu'aux XIIe-XIIIe siècles. Elle est utilisée pour tous types de
monuments, des plus simples aux plus importants (mosquées, madrasas, tombeaux…). Peu
chère, elle se conserve bien ;
le moellon : il se constitue de pierres mal aguerries qui tiennent grâce à un mortier de chaux et
de sable, auquel ont parfois été ajoutés du charbon et de la chamotte ;
la pierre : elle est en usage. La nature des pierres utilisées varie selon les régions. En général,
les marbres sont utilisés pour leurs propriétés décoratives (couleurs).
Eléments architecturaux
Arcs
Les arcs sont un élément majeur dans l'architecture islamique tout comme dans l'architecture
occidentale. Certains sont courants en orient comme en occident : arc en plein cintre, arc brisé, mais
d'autres sont plus spécifiques au monde islamique, comme l'arc persan, au profil caréné, l'arc polylobé,
l'arc à lambrequins ou encore l'arc outrepassé (souvent dit "en fer à cheval"), tous trois très employés
dans l’architecture des mosquées à Bondoukou.
Supports
Les architectes islamiques utilisent deux types de supports : les piliers et les colonnes.
la colonne est un support cylindrique. Dans les premiers siècles de l'Islam, les colonnes
utilisées proviennent souvent de remplois de bâtiments antiques, mais au bout d'un certain
temps, les matériaux antiques se faisant rares, les ouvriers islamiques apprirent à en tailler eux-
mêmes ;
un pilier est un élément maçonné, le plus souvent carré, rectangulaire ou cruciforme.
Coupoles
Une coupole est un mode de couvrement hémisphérique, qui repose sur une zone de transition
octogonale (le plus souvent) elle-même posée sur quatre piliers. La zone de transition est le grand
problème des architectes islamiques. Il peut se servir de pendentifs, c’est-à-dire de triangles convexes
posés sur la pointe, comme dans le monde byzantin, ou de trompes, à savoir des petites niches, ce qui
proviendrait du monde iranien. Les nervures et les muqarnas qui remplissent souvent les coupoles dans
le monde islamique n'ont en général pas de véritable fonction architectonique. On appelle dôme
l'extérieur d'une coupole. A partir du XVe siècle, les coupoles sont très souvent doubles, c’est-à-dire qu'il
existe un espace plus ou moins important entre la coque interne et la coque externe. Cette technique
permet de réaliser des monuments plus hauts.
Iwans
Les iwans sont nés dans le monde iranien bien avant l'arrivée de l'Islam, sans doute sous la dynastie
sassanide. Il s'agit d'un hall voûté avec une façade rectangulaire ouverte par un grand arc.
un pishtak est également un élément provenant d'Iran. Il s'agit d'un portail en forme d'arc qui fait
saillie sur la façade où il se trouve. En général, il est cantonné de deux minarets, mais ce n'est
pas systématique ;
les moucharabiehs et fenêtres à jalousie.
La fermeture des fenêtres et autres ouvertures est un élément traité de différentes manières dans le
monde islamique. Les moucharabiehs, des sortes de grillages en bois tourné (ou d'autres matériaux,
par exemple le marbreen Inde) sont fréquemment utilisés. Parfois, des barrières de moucharabiehs sont
même crées, comme dans les complexes et les mosquées mameloukes.
Eléments décoratifs
Il existe mille et une manières de décorer un bâtiment en terres d'Islam. La céramique, la sculpture, la
peinture, la mosaïque sont quelques unes des techniques les plus couramment utilisées. Certains
éléments architecturaux ont également une vocation ornementale. Contrairement à une idée très
répandue, le décor architectural, comme l'art islamique en général, est souvent figuratif. Une exception
importante, cependant, concerne les édifices à vocation religieuse, qui ne peuvent théoriquement
comporter de représentations humaines ni animales.
Évidemment, le décor d'un bâtiment passe tout d'abord par les composants de son architecture.
Matériaux, arcs, supports, coupoles sont autant de médiums de décor. Dans la conception d'un édifice,
l'architecte prend au moins autant en compte les données purement architecturales que les données
ayant trait au décor.
Un élément assez caractéristique du monde islamique illustre l'importance des éléments architecturaux
à vocation décorative : le muqarnas, également appelé "muqarbas" dans les pays d'occident
L'ablaq est également une technique islamique, principalement répandue en Syrie et en Égypte, mais
qui se retrouve également parfois en Anatolie. Elle consiste en l'incrustation pierres de couleurs
différentes (marbre le plus souvent) dans le mur. Le chef d'œuvre de cette technique est le mihrab de la
madrasa Firdaws, à Alep, qui date de la période ayyubide, mais les mamelouks utilisèrent également
cette technique de manière expansive.
Mosaïque
La mosaïque est utilisée à plusieurs époques : Califat des Omeyyades, califat des Omeyyades
d'Espagne, califat des Abbassides, sultanat mamelouk. Dans les trois premiers cas, on note une forte
influence antique et byzantine (mosaïque à fond d'or). On sait d'ailleurs que des artistes byzantins ont
travaillé dans le monde islamique à ses débuts. Pour les mosaïques mameloukes, le cas est un peu
différent, car il s'agissait cette fois d'un retour aux sources. Elles sont donc fortement influencées par les
mosaïques à fond d'or du Dôme du Rocher et de la Grande mosquée des Omeyyades de Damas.
Terre cuite
La terre cuite est extrêmement utilisée pour décorer tous types de bâtiments dans le monde islamique.
On peut utiliser deux types d'éléments : des éléments structurels, c’est-à-dire des briques, glaçurées ou
décorées de quelque manière que ce soit et des éléments purement décoratifs, à savoir des carreaux
de revêtement en céramique.
les jeux sur des motifs dans les briques non glaçurées, comme par exemple au BabMardum, à
Tolède ;
le hazerbaf, qui signifie "mille tissages" en persan : un travail sur le contraste entre brique
glaçurées et non glaçurées. Cette technique est principalement utilisée dans l'architecture il-
khanide et timuride. Parfois, les briques dessinent des mots en calligraphie kufique (répétition
du nom d'Allah, par exemple).
les carreaux de revêtement. Selon l'époque, ils peuvent être en forme d'étoile, de triangles,
d'octogones qui s'imbriquent ou plus sagement carrés, formant des panneaux. Les techniques
de décor sont variées : carreaux moulés sous glaçure monochrome, lajvardina, cuerdaseca,
etc.
la mosaïque de céramique est assez spécifique à l'art timuride. Il s'agit en fait de formes
découpées dans des carreaux de céramiques de couleurs diverses. Cette technique,
extrêmement délicate, sera remplacée sous les Safavides par celle de la cuerdaseca, moins
complexe et moins coûteuse mais qui permet des effets assez similaires.
Le PDU s’engage à maintenir un dialogue et un contact permanent avec les autorités administtatives et
traditionnelles locales dans le but de suivre, prévénir et éventuellement proposer des solutions dans
une optique de développement concerté avec les communautés. Par exemple, dès que possible, il sera
très important de s’assurer que le nombre d’emplois qui pourrait généré soit communiqué aux
représentant locaux et aux populations des villages de la zone du projet. Cette mesure devrait
permettre d’éviter des attentes trop ambitieuses de la part des populations et peut avoir une influence
sur l’immigration au sein des villages de la région.
Les populations pourront participer à la mise en place et au suivi des mesures de protection des valeurs
locales et leur assurer, dans la mesure du possible, un accès en tout temps.
Pertes de terres
Plusieurs parcelles cultivées sur le site de l’Université de Bondoukou sont des terres des populations du
village de Ouélékéi. Ces terres ont été cédées à l’Etat de Côte d’Ivoire qui a procédé à l’indeminisation
financière des propriétaires et des exploitants concernés.
Dans la région de Bondoukou, l’insécurité gagne du terrain surtout dans les pratiques de vols de motos,
d’anacardes, etc. Avec le dévelopement du projet, la région pourrait encore subir d’énormes forfaits. En
outre, la probabilité de l’accroissement du nombre d’accidents est à noter dans cette zone où des
accidents de route sont déjà fréquents et où il n’existe pas de feux tricolores, de même que les risques
d’accidents d’engins pour les activités d’entrepôts de magasins d’anarcade repandus de plus en plus
dans la région.
La sécurité des populations devra être renforcée avec l’avènement du projet. La police et la
gendarmerie devront veiller à la libre circulation des personnes et des biens . Des feux tricolores sont à
envisager aux carrefours de la ville de Bondoukou. Les agents de sécurité devront également veiller au
respect scrupuleux du code de la route.
Le matériel archéologique ainsi recueilli sur le terrain montre les indices d’une occupation première de
Bondoukou et sa région remontant jusqu’au pléistocène supérieur. Cette révélation non négligeable sur
le plan de l’histoire de la Côte d’Ivoire interpelle les promoteurs et acteurs de cet ouvrage à faire une
lecture positive des normes en vigueur y compris les terrains comportant des vestiges archéologiques
non encore identifiés. Les véritables observations archéologiques à succès seront possibles au moment
de la mise en place des équipements et de la mise en service de l’Institution. Elles pourront contribuer à
développer le Musée des civilisations de la ville de Bondoukou et menées des recherches poussées
dans ce domaine. Elles peuvent donc permettre à valoriser les recherches archéologiques en Côte
d’Ivoire.
En terme de mesures de gestion des ressources archéologiques, il conviendra d’une conception d’un
programme archéologique d’urgence qui consisterait en la conduite de prospections fines et sondages-
fouilles (d’une durée de un à deux mois minimum ou six au maximum), nécessaire avant le démarrage
des gros-œuvres, d’une part et d’autre part, un suivi presque permanent au cours des travaux
(creusement, etc.).
De plus, lors des creusements dans la zone d’étude, au cas où une découverte de ressources
archéologiques verrait le jour, l’équipe d’archéologie se mettrait à l’œuvre pour la récupération
méthodique des vestiges archéologiques décelés.
Les estimations d’eaux usées produites sur le site de l’Université de Bondoukou conduisent donc à une
valeur de 2 424 m3/j. Les effluents devront être éliminés sans risques de pollution de l’environnement.
Pour cela, il faudra veiller à :
Si l’on considère la même production spécifique de déchets solides à Bondoukou (0,6 kg/hab/j), on
obtient pour l’Université seule, une production quotidienne de 6000 kg, soit 6 tonnes de déchets solides.
Ce qui porte à plus de 26 tonnes de déchets produits en prenant en compte le surplus de population qui
viendrait s’installer dans la ville.
Pour assurer la gestion de ces déchets, des équipements techniques devront être fournis, notamment :
La matrice des mesures d’atténuation, de compensation ou de bonification des impacts est présentée
au tableau ci-après (tableau 44 ).
projet Vitellaria paradoxa ,Raphia la végétation par des reboisements en essences locales
de construction
soudanica (vulnérables), Lannea et envisager dans le projet, la création d’un jardin
nigritana et Uvaria tortilis (rares en botanique au sein de l’Université.
voie d’extinction selon Aké-Assi).
Travaux Disparition des habitats Réduire l’abattage des arbres au minimum requis pour
Zone du
d’aménagement et Faune terrestre faunistiques de la zone du projet éviter de détruire plus d’habitats faunistiques.
projet
de construction
Erosion des sols qui par lessivage
de particules fines, peuvent
provoquer une pollution de la rivière Restreindre le décapage des surfaces au site requis pour
Décapage des
Zone du Tin. Possibilité de création de la construction. En cas de déversement sur le site,
surfaces, Sol
projet pentes très fortes pouvant entrainer informer et procéder au nettoyage effectif et immédiat.
terrassement
un ruissellement des colloïdes sur
les horizons superficiels de sols
dans la zone du projet
Contamination des sols par le Les bonnes pratiques de manutention et de transport des
Travaux déversement accidentel de produits produits chimiques pourraient limiter cet impact ainsi que
Site du
d’aménagement et Sol chimiques le nettoyage effectif et immédiat des sols en cas de
projet
de construction mauvaise manutention ou déversement accidentel.
Formation Professionnelle de
Bondoukou
Techniques architecturales L’architecture islamique à travers les nombreuses
islamique (arcs, soudanais) de mosquées peut inspirer les concepteurs de la future
Site du Travaux de
Humain l’Université université à travers le choix de matériaux, les éléments
projet construction
architecturaux (arc, support, coupole, iwans), décoratifs
(mosaïque, céramique sculpture, peinture, etc)
Perte définitive des terres du site du Les terres de site du projet ont été cédées à l’Etat de
Site du Travaux de
Humain projet cédées à l’Etat de Côte Côte d’Ivoire qui a procédé à l’indeminisation financière
projet construction
d’Ivoire des propriétaires et des exploitants concernés.
Concevoir un programme archéologique d’urgence qui
Perte de certains vestiges consisterait en la conduite de prospections fines et
archéologiques inventoriés sur le sondages-fouilles avant le démarrage des gros-œuvres,
site du projet (fragments de d’une part et d’autre part, un suivi presque permanent au
Site du Travaux de
Humain céramiques, d’encolures, de pièces cours des travaux. De plus, lors des creusements dans la
projet construction
métalliques, d’éclats de quartz) zone d’étude, au cas où une découverte de ressources
archéologiques verrait le jour, l’équipe d’archéologie se
mettrait à l’œuvre pour la récupération méthodique des
vestiges archéologiques décelés.
projet d’étudiants et de Songori qui doit être incessamment mis en œuvre pour
travailleurs regler à long terme et de manière définitive le problème
d’approvisionnement en eau de la ville de Bondoukou.
Afflux de Une sensibilisation constinue sur les pratiques du
Zone du Intensification du braconnage dans braconnage devra être faite durant le développement du
populations dans la Faune terrestre
projet la région projet.
région
Accroissement de revenus des populations par le biais
de la réalisation et/ou de la refection d’infrastructures
routières dans la région. L’axe Bonkoukou-Ouélékéi
Accroissement des revenus dans la pourrait être bitumé et pourra permettre donc de faciliter
Afflux de région, amélioration des la circulation des cultures et des produits maraîchères de
Zone du infrastructures, meilleure la région. Augmentation de la consommation de ces
populations dans la Humain
projet organisation du transport produits (igname, etc.) et une bonne organisation des
région
transports de la région. Amélioration des revenus des
ménages, des investissements dans l’immobilier pour
aider à loger le personnel enseignant ou vacataire, des
étudiants ou des travailleurs de la région.
INTRODUCTION
Cette section a pour objectif de mettre en évidence les dispositions techniques et pratiques de gestion
de risques à adopter dans le cadre du projet de construction de l’université de Bondoukou et de son
exploitation. La prévention sécurité et incendie, dans le cas présent, se définit dans le sens d’analyser,
d’évaluer et de réduire les risques majeurs relatifs, aussi bien, lors de la phase de construction qu’à
celle de l’exploitation dudit établissement. Cette étude permettra, à terme, de garantir un meilleur
déroulement des travaux de construction et d’assurer un fonctionnement sécurisé de cette institution.
6.1 OBJECTIFS
La méthodologie adoptée dans cette section a pour but d’identifier et analyser:
les éléments sensibles pour la communauté (enjeux humains et naturels) présents dans la zone
d’influence du projet ;
les potentiels de dangers présents tant à l’intérieur qu’à l'extérieur du site étudié, en situation
d'exploitation normale ou dégradée (c'est-à-dire en cas d'incident et d'accident) ;
les risques professionnels et technologiques générés lors des phases de construction et
d’exploitation de l’établissement ;
les scénarios d’accidents susceptibles de se produire et évaluer leurs conséquences possibles
sur les enjeux environnementaux et humains afin de déterminer l'acceptabilité du projet, en
termes de risques ;
les mesures de maîtrise des risques visant à réduire la probabilité d'occurrence des accidents
potentiels et la gravité de leurs effets, ceci pour réduire leurs impacts sur l'environnement.
Toutes ces mesures devant être techniquement réalisables et économiquement acceptables ;
les moyens d’intervention à mettre en place en cas d’accidents.
ANALYSE GESTION
Estimation des
Mesures de
conséquences
sécurité
(gravité)
Identification du
Estimation des Evaluation des
potentiel de dangers et
risques risques
des scénarios d’accidents
Estimation de la
fréquence Plan d’urgences
(probabilité)
Electricité : Elle alimente également les équipements électriques du site (groupes électrogènes,
pompes, etc.).
Air comprimé : L'air comprimé (produit au niveau des compresseurs) est utilisé pour les appareils
électropneumatiques utiles dans le chantier.
Eau brute : L'eau brute sert pour les travaux de génie civil et à l’usage du personnel.
Tableau 46: Récapitulatif des risques liés aux manques d’utilités en phase de construction
Risques biologiques :
infectieux (contamination) dus à une invasion biologique ou une mutation génétique ;
prolifération ;
dissémination volontaire ou non d’organisme génétiquement modifié.
Les voies de pénétration des agents pathogènes chez l’homme sont :
l’inhalation par voie aérienne (agitation), l’utilisation de seringue sans bouchon qui causeront la
maladie et la mort ;
l’ingestion par voie buccale (porter la main à la bouche) pour se maquiller ou pour manger qui
peut causer maladie ou toute autre complication et la mort ;
voie conjonctivale (agitation ou éclaboussure dans l’œil) qui cause l’infection de l’œil et la perte
de la vue ;
voie cutanée (aiguille contaminée), coupure ou égratignure, éclaboussure de produits
biologiques qui causeront la maladie et la mort.
Risques chimiques
les réactions exothermiques ;
les épandages/dispersions (le risque de chute ou de renversement d'emballage, La fragilisation
des emballages, certains produits sont très volatiles et certaines réactions produisent des gaz) ;
les intoxications (fumer/manger/boire) pouvant être :
- l’ingestion ou intoxication aigue ou chronique qui peut causer une complication nécessitant une
intervention chirurgicale, voire un décès ;
l’irradiation par inhalation qui peut causer des complications respiratoires, une allergie et un
décès.
Le restaurant du site de l’université présente, quant à lui, des risques d’inflammation par vandalisme ou
par erreur humaine, notamment dans l’utilisation des équipements chauffants et également le risque
d’explosion dû à l’utilisation de gaz butane pour la cuisine.
6.3.2.3 Malveillance
Comme pour tout ERP, les risques résultant des actes de malveillance ne peuvent malheureusement
pas être écartés. En effet, les événements redoutés tels que l’incendie, le vol ou cambriolage, les
agressions physiques, le sabotage ou l’intrusion ou l’usage de substances illicites sont autant d’actes de
malveillance auxquels l’établissement pourrait être exposé.
6.3.2.4 Manques d’utilités
Les utilités de l’Université seront l’eau et l’électricité.
Manque d’eau incendie : L'eau incendie est utilisée ponctuellement pour l’alimentation des dispositifs de
lutte incendie. En situation normale de fonctionnement, un manque d'eau brute ne représente pas de
potentiel de dangers. Cependant, en cas d’incendie, ce manque pourrait être catastrophique s’il n’existe
pas de source secondaire pour l’alimentation en eau (tableau 47).
Le Maitre d’ouvrage du chantier devra établir un plan général du réseau de voies de circulation, pour
assurer le déplacement des personnes et des véhicules (engins, camions et voitures) sur le site,
pendant la phase de construction. Ce plan devra être porté à la connaissance de toutes les entreprises
présentes sur le chantier. Des panneaux du code de la route munis de pictogrammes (limitation de
vitesse, passage piéton, accès interdit, zones à accès restreints, etc.) et des projecteurs électriques
(pour travaux de nuit) devront être installés afin de garantir la fiabilité du chantier et la sécurité du
personnel et des visiteurs. (Erreur ! Source du renvoi introuvable.49).
Les parkings du personnel de chantier et des visiteurs devront être formellement identifiés et maintenus
sous la surveillance d’agent de sécurité (vigiles).
L’accès à ces différents locaux devra être soumis à autorisation des responsables du chantier, après
justification de la compétence des intervenants. Tous travaux sur lesdits lieux devront faire l’objet d’un
permis spécial de travail délivré par l’autorité habilité.
L’accès à l’ensemble du site devra être règlementé et garanti par la présence d’une équipe de sureté
(vigile). A cet effet, tout usager du site (personnel et visiteurs) devra être muni de badges d’accès
distinctifs. Le port du badge sur le site sera obligatoire et exigé par les vigiles ou toute autre personne
habilité.
Toute personne (travailleur ou visiteur) accédant au site pour la première fois devra absolument faire
l’objet d’une séance d’induction. Les visiteurs devront nécessairement dans le cadre de leurs
déplacements sur le site, être accompagnés par un vigile ou un guide désigné.
L’accès aux zones de stockage de substances ou produits dangereux (carburant, huiles, graisses,
produits chimiques et divers) sera restreint au personnel de chantier habilité. Des zones de stockages
temporaires devront être construites conformément aux normes et réglementations en vigueur. Elles
pourront, par exemple, être équipées de barrières de protection en vue de prévenir tout incident ou
accident (Erreur ! Source du renvoi introuvable.).
Les produits devront être manipulés avec les Equipements de Protection Individuelle (EPI) suivants
(Erreur ! Source du renvoi introuvable.) :
lunettes de protection ;
cache-nez ;
blouses et pantalons de travail en coton ;
gants de protection ;
chaussures de sécurité.
Le chantier devra disposer d’une infirmerie pour les premiers soins et un Plan d’Hygiène Sécurité et
Environnement de chantier devra être rédigé et disponible.
6.4.1.3 Travaux manuels et mécaniques
Le responsable HSE du chantier devra sensibiliser le personnel sur les conduites à tenir et veiller au
respect scrupuleux des prescriptions sécuritaires. Les ouvriers du chantier devront être formés sur les
gestes et postures de bonne pratique. Ceux affectés aux postes de travail à effort physique avéré
devront exercer suivant un système de rotation, de façon permanente.
Les zones de glissades ou chutes d’objet devront être formellement identifiées et matérialisées au
moyen de pictogrammes consacrés (Figure 53).
Chaque agent de chantier, ainsi que les visiteurs, devront être équipés des Equipements de Protection
Individuelle (EPI) suivants, selon le poste occupé et les travaux effectués (personnel) et le lieu de la
visite (visiteur) (figure 54):
casque de protection
bouchons d’oreilles
lunettes et visières de protection ;
cache-nez ;
blouses et pantalons de travail en coton ;
gants de protection ;
chaussures de sécurité ;
harnais.
Les parkings du personnel de l’établissement et ceux des visiteurs devront être formellement distingués
et mis sous à la surveillance de vigiles.
Les règles de protections au sein des laboratoires se résument selon les éléments suivants :
1. Evaluer le risque
Il consiste à identifier, vérifier et déterminer la probabilité d’occurrence du risque et de sa gravité en
termes d’effets.
2. Eliminer le risque
L’élimination du risque consiste par exemple à :
supprimer les encombrements en rangeant correctement selon les 5S ;
remplacer ou à réduire la gravité du danger : utilisation d’un produit moins dangereux ;
isoler le danger de l’individu : plomber les murs des locaux de radioactivité ;
réduire le temps d’exposition à un risque/danger ;
former et informer les personnes au sein des laboratoires sur les risques encourus.
3. Protection collective
4. Protection individuelle
Les éléments faisant partie de la protection individuelle sont présentés dans les figures 58 et 59
suivantes :
6.4.2.2 Bâtiments
L’accès au restaurant du site de l’université devra être règlementé et surveiller. Les occupants
(universitaires et personnel de travail) devront être sensibilisés et encouragés à déclarer toute panne,
tout défaut ou tout fonctionnement d’équipement suspect au service HSE de l’Université.
Les règles de prévention pour l'évacuation des locaux au sein de l’Université devront respecter les
conditions suivantes :
les matériaux et les éléments de construction doivent présenter, face au feu, des qualités de
réaction et de résistance appropriées aux risques ;
l'aménagement des locaux, la distribution des différentes pièces et éventuellement leur
isolement doivent assurer une protection suffisante ;
l'éclairage de l'établissement doit être électrique ;
le stockage et l'emploi de produits explosifs ou toxiques, de tous liquides inflammables
notamment au laboratoire et au centre de recherche devra être soumis à autorisation ou
déclaration ;
être construits de manière à permettre l'évacuation rapide et en sécurité des occupants ;
avoir une ou plusieurs façades en bordure de voies ou d'espaces libres permettant l'évacuation
du public notamment la voie principale provenant de Bondoukou ;
l'accès et la mise en service des moyens de secours et de lutte contre l'incendie ;
avoir des sorties (2 au minimum), et les éventuels espaces d'attente sécurisés et les
dégagements intérieurs qui y conduisent, aménagés et répartis pour permettre l'évacuation ou
la mise à l'abri préalable rapide et sûre des personnes.
Les bâtiments de l’établissement comprenant, entre autres, des IGH (Immeuble de Grande Hauteur) de
plus de 28 m de haut, Les prescriptions techniques exigent de ceux-ci la présence des éléments
suivants :
bâtiment « Sprinklé » en totalité ;
une cage d’escalier recoupée tous les 100m ;
la stabilité au feu des éléments de construction comprise entre 2 et 3 heures ;
une colonne humide disposée avec une pression comprise entre 7 et 9 bars ;
une réserve d’eau de 240 m3 avec un débit 2000 L/min.
6.4.2.3 Extincteurs et Robinets Incendie Armés (RIA)
Les extincteurs doivent être placés sur les piliers ou sur les murs, dans des endroits bien dégagés, de
préférence à l’entrée des ateliers et des locaux ou près des installations et des bâtiments où des
incendies peuvent se déclarer.
Sauf raisons particulières, les extincteurs doivent être répartis de manière uniforme. On ne doit pas faire
plus de 15 mètres pour trouver un extincteur.
Les extincteurs doivent être facilement accessibles et visibles ou signalés par un panneau.
L’emplacement des extincteurs doit être indiqué par une signalisation visible de loin. Il convient de
préciser par une indication également évidente, près de l’extincteur, l’agent qu’il contient ou le type de
feu sur lequel il est utilisable.
La zone autour de l’extincteur doit rester constamment libre de tout objet ou obstacle (pas de stockage
temporaire…). Les appareils situés à l’extérieur devront être protégés des intempéries.
Par ailleurs, il est recommandé que la poignée de l’appareil soit située à environ 1,10 mètre de hauteur.
L’université de Bondoukou est une ERP de 1ère catégorie (au-dessus de 1 500 personnes) et devra
notamment être dotés d’appareils mobiles tels qu’extincteurs portatifs ou sur roues pour permettre au
personnel et, éventuellement au public, d’intervenir sur un début d’incendie.
Les moyens d’extinction doivent être répartis de préférence dans les dégagements, en des endroits
visibles et facilement accessibles. Ils ne doivent pas apporter de gêne à la circulation des personnes et
leur emplacement doit être tel que leur efficacité ne risque pas d’être compromise par les variations
éventuelles de température survenant dans l’établissement. Les extincteurs portatifs sont
judicieusement répartis et appropriés aux risques notamment électriques qu’ils doivent combattre. Ils
doivent être accrochés à un élément fixe avec une signalisation durable. Chaque extincteur devra avoir
la capacité de 6 litres ou 6 kg minimum et au nombre d’un appareil pour 200 m² de surface avec un
minimum de un par niveau et deux par établissement.
Un extincteur d’incendie n’est efficace que s’il est adapté au feu qu’il est appelé à combattre.
6.4.2.4 Autres
Afin de mieux prendre en compte la sécurité dans les bâtiments de l’université en phase de
fonctionnement, la présidence de l’université devra susciter l’élaboration d’une Etude de sécurité
complète. Cette étude permettra de dimensionner le réseau d’eau incendie, d’établir un système de
détection d’incendie et de fumée, le tout couplé à un système de sprinkler dans les salles des différents
bâtiments.
Un Plan d’Urgence (PU) de type Plan d’Evacuation du site devra être élaboré sur la base des résultats
de l’étude de sécurité.
Afin d'assurer la sécurité pendant les activités d'exploitation, un programme de gestion des risques sera
élaboré pour les risques qui ne peuvent être éliminés en utilisant les mesures de sécurité prévues. Les
principales caractéristiques de ce programme sont les suivants :
des dangers liés aux activités opérationnelles, aux produits chimiques et à la technologie
utilisée ;
de la conception des équipements et de leur modification ;
des procédures opérationnelles, aux conditions normales de fonctionnement et aux systèmes
de sécurité installés ;
du plan des systèmes électriques, de l'instrumentation, etc.
7) le système d'identification visuelle des produits chimiques stockés dans les laboratoires.
8) la formation de sécurité fourni au personnel sur site. Cette formation portera sur les éléments
suivants :
le fonctionnement et l'organisation de l’université ;
les risques inhérents aux activités au sein de l’université ;
les méthodes de travail en sécurité ;
la protection individuelle aux travailleurs.
9) Les interventions effectuées par les services extérieurs (livraison, maintenance) sont soumises à une
autorisation spécifique. La personne responsable s’assure entre autres choses, que les consignes de
sécurité sont connues et respectées et supervisés.
10) La mise en place de mesures pour contrôler que les activités des locaux de l’entreprise et
également dans le périmètre de celui-ci :
Le plan d’urgence (PU) définit les mesures d’organisation, les méthodes d’intervention et les moyens
nécessaires à mettre en œuvre pour protéger le personnel, le public, les populations et
l’environnement1.
Dans le cadre de cette étude, il s’agit de proposer un PU sommaire à la suite de l’identification des
dangers. En phase de fonctionnement, le président de l’Université devra réaliser un PU complet pour
ses bâtiments.
Un PU comprend sept (7) chapitres qui sont : l’alerte (message d’alerte et schémas d’alerte), la situation
géographique, l’évaluation des risques, le recensement des moyens, l’organisation des secours,
l’information, l’exercice d’entraînement2.
Vu la sensibilité du site (ERP), une équipe de lutte contre incendie (de première intervention) sera en
permanence sur le site.
L’alerte
Durant les heures d’activité, l’alerte est déclenchée en cas de feu, de fuite ou de blessé. Le niveau de
l’alerte varie de 0 à 3 en fonction de la gravité de la situation.
Le message d’alerte
La diffusion de l’alerte se fait par l’utilisation des moyens sonores : klaxon – sirène. En cas de sinistre
nécessitant l’intervention des pompiers, le message peut se présenter comme suit :
Ici, Université de Bondoukou ;
1
Service départemental d’incendie et de secours de Loiret – Groupement Opération - POI –FAC 2012 page 4
2 Service départemental d’incendie et de secours de l’Oise - doctrine départementalepour la rédactiond’un plan d’opération interne - groupement prévision – sdis60 –
janvier 2004 – page 5
Adresse : Notre site est situé dans le département de Bondoukou, au Nord-Est de ladite ville. Une voie
accède au site à partir de la ville de Bondoukou, à partir de la périphérie Nord. Elle est longue de 5 km.
La distance totale de la sortie de la périphérie Nord-Est au site est estimée à 5 km.
Téléphone : (225) -- -- -- --
Nature du sinistre (incendie/ explosion)
Nombre de blessés
Vent
Point de présentation
Mesures prises ou en cours à l’extérieur du site (1)
NB : faire répéter le message par votre correspondant. Ne pas raccrocher le téléphone avant votre
correspondant (il peut demander un complément d’information)
Le schéma d’alerte
Le schéma d’alerte est le processus suivi depuis la découverte du sinistre jusqu’au déclenchement du
PU. Ci-après, un exemple de schéma d’alerte (figure 60) en cas de sinistre pour le déclenchement du
PU de l’Université de Bondoukou.
Présidence de l’Université de
Bondoukou
Conjointement, les huit Normes de performance définissent les critères que doit satisfaire le PDU
pendant toute la durée de vie d'un investissement de la SFI :
éviter ou réduire les impacts négatifs sur la santé humaine et l’environnement en évitant ou en
réduisant la pollution générée par les activités des projets ;
promouvoir l’utilisation plus durable des ressources, notamment l’énergie et l’eau ;
réduire les émissions de gaz à effet de serre liées aux projets.
Norme de performance 4 : Santé, sécurité et sûreté des communautés dont le but est de :
prévoir et éviter, durant la durée de vie du projet, les impacts négatifs sur la santé et la sécurité
des Communautés affectées qui peuvent résulter de circonstances ordinaires ou non
ordinaires ;
veiller à ce que la protection du personnel et des biens soit assurée conformément aux
principes applicables des droits humains et de manière à éviter d’exposer les Communautés
affectées à des risques ou à minimiser ces derniers.
éviter, et chaque fois que cela n’est pas possible, limiter la réinstallation involontaire en
envisageant des conceptions alternatives aux projets ;
éviter l’expulsion forcée ;
anticiper et éviter, ou lorsqu’il n’est pas possible d’éviter, limiter les impacts sociaux et
économiques négatifs résultant de l’acquisition de terres ou de restrictions de leur utilisation en
fournissant une indemnisation pour la perte d’actifs au prix de remplacement et en veillant à ce
que les activités de réinstallation soient accompagnées d’une communication appropriée des
informations, d’une consultation et de la participation éclairées des personnes affectées;
améliorer ou tout au moins rétablir les moyens d’existence et les conditions de vie des
personnes déplacées ;
améliorer les conditions de vie des personnes physiquement déplacées par la fourniture de
logements adéquats avec sécurité d’occupation dans les sites de réinstallation.
veiller à ce que le processus de développement favorise le plein respect des droits humains, de
la dignité, des aspirations, des cultures et des moyens de subsistance fondés sur des
ressources naturelles des Peuples autochtones ;
anticiper et éviter les impacts négatifs des projets sur les communautés de Peuples
autochtones ou, si cela n’est pas possible, réduire, restaurer et/ou compenser ces impacts ;
promouvoir des bénéfices et des opportunités liés au développement durable pour les Peuples
autochtones qui sont culturellement appropriés ;
établir et maintenir avec les Peuples autochtones affectées par un projet pendant toute sa
durée une relation permanente fondée sur la Consultation et la participation éclairées (CPE) ;
obtenir le Consentement libre, préalable et éclairé (CLPE) des Peuples autochtones lorsque les
circonstances décrites dans la présente Note de performance existent ;
respecter et préserver la culture, le savoir et les pratiques des Peuples autochtones.
protéger le patrimoine culturel contre les impacts négatifs des activités des projets et soutenir
sa préservation ;
promouvoir la répartition équitable des avantages de l’utilisation du patrimoine culturel.
Le PDU reconnaît qu'une gestion appropriée de l'environnement est essentielle pour mener à bien les
opérations qui s'inscrivent dans le cadre du fonctionnement du projet. Il développera un système de
gestion environnementale et sociale dont les éléments clés s'articuleront autour des points suivants :
Un plan d'intervention à l'urgence sera préparé dès le début des opérations. Ce plan n'est pas intégré
dans le Plan de Gestion de l'Environnement.
Les grandes lignes en matière d'alerte et de réaction à l'urgence et de procédure type, notamment la
prévention, l'état de préparation, la réponse et le rétablissement sont présentées au chapitre 6.0.
Des procédures d'audit environnemental interne, externe et réglementaire seront développées dans le
but de vérifier la conformité des opérations et des employés à la législation nationale mais aussi aux
normes de performance de durabilité environnementale et sociale de la SFI.
Un audit environnemental réalisé par des consultants indépendants sera mandaté une fois tous les trois
ans conformément au décret n° 2005-03 du 6 Janvier 2005 portant Audit Environnemental.
plantations
d’anacarde avec une
sensibilisation des
employés de
construction
Augmentation Des camions
des particules en citernes arroseront Analyse
suspension dans de façon régulière trimestrielle des
Travaux l’atmosphère sur l’eau sur les pistes PM2,5 <25µg/m3
Zone du d’aménagement, le site du projet afin de les maintenir Entreprises ANDE et PM 10 millions PDU
projet mouvement des Air et dans les suffisamment de travaux de 10<50µg/m3
véhicules et localités se humides limitant construction
engins sur le site trouvant entre ainsi les émissions
Ouélékéi et la de particules en
ville de suspension dans
Bondoukou l’atmosphère.
Phases Mesures
du Composantes Nature de d’atténuation, de Responsable Responsable Indicateurs de Coûts Source de
projet Zone Activités/Sources du milieu l’impact compensation ou d’exécution de suivi suivi (FCFA) financement
concernée d’impacts affecté de bonification des
impacts
Augmentation Il faudra sélectionner Analyse
Travaux des quantités de des engins de trimestrielle <26,5
d’aménagement, Entreprises ANDE PDU
Zone du mouvement des Air gaz dans références (moins ppm (NO2), <43,6
projet l’atmosphère polluants) pour les de travaux de ppm (CO), 10 millions
véhicules et construction
engins sur le site travaux de <191,01 ppm
construction. (SO2)
Travaux Augmentation Les employés Entreprises
Site du d’aménagement, des nuisances devront recevoir des de travaux de ANDE Analyse 10 millions PDU
projet, mouvement des Air sonores dans la casques de construction trimestrielle
habitations véhicules et zone du projet protection de LAeq<55 dB(A)
engins sur le site l’audition
Augmentation
des matières en Analyses
Construction
Mesures
Phases Composantes Nature de d’atténuation, de Responsable Responsable Indicateurs de Coûts Source de
du Zone Activités/Sources du milieu l’impact compensation ou d’exécution de suivi suivi (FCFA) financement
projet concernée d’impacts affecté de bonification des
impacts
Des procédures de
bonnes pratiques de
transport et de
Les manipulation de ces
déversements produits doit être
accidentels de enseignée aux Entreprises Analyse
produits agents commis à la de travaux de trimestrielle des
chimiques tâche (conditions de construction hydrocarbures et 10 millions PDU
pourraient transport, de ANDE métaux lourds <
Infiltration de contaminer par déchargement et SODECI 1 mg/L
Zone du produits chimiques Eaux infiltration la stockage). Mettre en Bondoukou
projet souterraines
dans les sous-sols nappe du socle place un plan de
Construction
Mesures
Phases Composantes Nature de d’atténuation, de Responsable Responsable Indicateurs de Coûts Source de
du Zone Activités/Sources du milieu l’impact compensation ou d’exécution de suivi suivi (FCFA) financement
projet concernée d’impacts affecté de bonification des
impacts
Pertubation des
espèces Réduire l’abattage
floristiques en des arbres au
voie de minimum requis et
disparition, ne pas enlever la
notamment végétation des
Uvaria tortilis espaces qui Entreprises
(espèce n’abriteront pas de de travaux de Nombre
endémique), bâtiments afin de construction d’espèces en 3 millions PDU
Khaya permettre aux ANDE voie de
Site du Travaux
d’aménagement et Flore terrestre senegalensis, populations d’avoir Direction disparition
projet Vitellaria une réserve de régionale des conservées in
Construction
de construction
paradoxa végétation à utiliser. Eaux et situ et ex-situ
,Raphia Replanter de la Forêts
soudanica végétation par des
(vulnérables), reboisements en
Lannea nigritana essences locales et
et Uvaria tortilis envisager dans le
(rares en voie projet, la création
d’extinction d’un jardin botanique
selon Aké-Assi). au sein de
l’Université.
Réduire l’abattage Entreprises
des arbres au de travaux de Procédure de
Disparition des minimum requis construction ANDE bonne gestion - -
Zone du Travaux Faune habitats pour éviter de environnementale
projet d’aménagement et terrestre faunistiques de détruire plus Direction
de construction
la zone du projet d’habitats régionale des
faunistiques. Eaux et
Forêts
ruissellement immédiat.
des colloïdes
sur les horizons
superficiels de
sols dans la
zone du projet
Ce sont des emplois
liés à la conduite
d’engins motorisés, Entreprises de
de maçonnerie, de travaux de
Création de ménanique, de construction
Travaux nombreux soudure, de ANDE Nombre
Zone du d’aménagement et Humain emplois peinture, etc. Des Direction d’emplois directs - -
projet de construction temporaires et emplois indirects régionale des et indirects crées
d’emplois verront le jour avec emplois et des
indirects dans la la prolifération de affaires
région petites unités de sociales
commerce, de
magasins, etc
Mesures
Phases Zone Activités/Sources Composantes Nature de d’atténuation, de Responsable Responsable Indicateurs de Coûts (FCFA) Source de
du du milieu l’impact compensation ou d’exécution de suivi suivi financement
projet concernée d’impacts affecté de bonification des
impacts
Stages
pratiques aux
métiers de
maçonnerie,
d’électricité, de
bâtiments, de Entreprises de
menuiserie, de En plus de 337 Nombre de
stages à bénéficier travaux de stagiaires du
construction construction - -
métallique, de par les apprénants, Centre de
le projet permet de ANDE Formation
Zone du Travaux
d’aménagement et Humain
plomberie
sanitaire, de renforcer les Direction Technique et
projet de construction carrellage et capacités des régionale de Professionnelle
de peinture professionnels et l’Enseignement retenus pour
des enseignants. technique et les travaux de
Construction
pour les
apprenants de Professionnelle construction
l’Enseignement
technique et
de la
Formation
Professionnelle
de Bondoukou
L’architecture
islamique à travers
Techniques les nombreuses Eléments de Inclus dans les
architecturales mosquées peut Entreprises de matériaux coûts de
islamique inspirer les travaux de ANDE utilisés (arc, construction PDU
Site du Travaux de Humain (arcs, concepteurs de la construction céramique, de l’Université
projet construction soudanais) de future université à mosaique, etc)
l’Université travers le choix de
matériaux, les
éléments
architecturaux
décoratifs, etc.
Mesures
Phases Composantes Nature de d’atténuation, de Responsable Responsable Indicateurs de Coûts (FCFA) Source de
du Zone Activités/Sources du milieu l’impact compensation ou d’exécution de suivi suivi financement
projet concernée d’impacts affecté de bonification des
impacts
Concevoir un
programme
archéologique
d’urgence qui
consisterait en la
conduite de
Perte de prospections fines et
certains sondages-fouilles
vestiges avant le démarrage
archéologiques des gros-œuvres, Nombre de
inventoriés sur d’une part et d’autre Entreprises ANDE vestiges 3 millions PDU
le site du projet part, un suivi presque de travaux de décelés
Construction
Mesures
Phases Composantes Nature de d’atténuation, de Responsable Responsable Indicateurs de Coûts (FCFA) Source de
du Zone Activités/Sources du milieu l’impact compensation ou d’exécution de suivi suivi financement
projet concernée d’impacts affecté de bonification des
impacts
Les terres de site du
Perte définitive projet ont été cédées Fiches Indemnisations
Construction
Bondoukou
sédimentation bassin versant du
des sous- Tin.
bassins de la
rivière Tin
Une sensibilisation
constinue sur les
Intensification pratiques du Direction Affiches de
Afflux de du braconnage braconnage devra Régionale sensibilisation,
Zone du Faune des Eaux et ANDE formation 500 000 PDU
populations dans dans la région être faite durant le
projet terrestre Forêts
la région développement du
projet.
Mesures Source de
Phases Composantes Nature de d’atténuation, de Responsable Responsable Indicateurs de Coûts (FCFA) financement
Zone Activités/Sources
du du milieu l’impact compensation ou d’exécution de suivi suivi
concernée d’impacts
projet affecté de bonification des
impacts
Contamination Les effluents
de la rivière domestiques seront
Tin par les collectés et éliminés
effluents non dans les fosses Direction Nombre de
Evacuation des
traités issus sceptiques, il faudra Régionale de la ANDE personnes 2 millions PDU
eaux usées
Site du Eaux de des fosses aussi sensibiliser les Salubrité et de sensibilisées sur
domestiques dans
projet surface sceptiques étudiants et le l’Assainissement la gestion des
les fosses
des bâtiments personnel sur la effluents liquides
sceptiques
administratifs gestion des rejets
et des liquides
résidences
universitaires
Fonctionnement
Réaliser et
raccorder au réseau
d’adduction en eau
potable cinq forages
Accroissement d’exploitation de 20 Inclus dans le
du déficit en m3/h chacun. De Direction de Nombre de Programme Etat de Côte
eau potable plus, renforcer la l’Hudraulique populations National de d’Ivoire
Afflux du des production à partir Humaine / ANDE desservies en Développement
personnel populations de du barrage de eau potable (PND) 2016-
Zone du Eaux
enseignant, la zone du Songori qui doit être SODECI 2020
projet souterraines
d’étudiants et de projet incessamment mis
travailleurs en œuvre pour
regler à long terme
et de manière
définitive le
problème
d’approvisionnement
en eau de la ville de
Bondoukou.
Phases Composantes Nature de Mesures d’atténuation, Responsable Responsable Indicateurs de Coûts Source de
Zone Activités/Sources
du du milieu l’impact de compensation ou de d’exécution de suivi suivi (FCFA) financement
concernée d’impacts
projet affecté bonification des impacts
Accroissement de
revenus des populations
par le biais de la Direction
réalisation et/ou de la régionale du
refection d’infrastructures Plan et du
routières dans la région. Développement
L’axe Bonkoukou-
Accroissement Ouélékéi pourrait être Direction des
Infrastructures Nombre
des revenus bitumé et pourra d’infrastructures
dans la région, permettre donc de faciliter Direction du rehabilitées,
amélioration la circulation des cultures Commerce nombre
des et des produits ANDE d’investissements - -
Afflux de
Zone du infrastructures, maraîchères de la région. Direction dans le secteur
Fonctionnement
Phases Composantes Nature de Mesures d’atténuation, Responsable Responsable Indicateurs de Coûts Source de
Zone Activités/Sources
du du milieu l’impact de compensation ou de d’exécution de suivi suivi (FCFA) financement
concernée d’impacts
projet affecté bonification des impacts
Enseignement Deux écoles franco- Présidence de
franco-arabe arabes de haut niveau l’Université Nombre de
pouvant être existent à Bondoukou. Direction cadres franco-
Zone du Enseignements ANDE - -
Humain mis au service L’Université pourrait d’écoles arabes formés
projet académiques
de l’Université utiliser s’en servir pour franco-arabes
former des élites en
théologie
Le PDU s’engage à
maintenir un dialogue et
un contact permanent
Immigration avec les autorités Préfecture de
potentielle et administratives et région Nombre de - -
Fonctionnement
Phases Composantes Nature de Mesures d’atténuation, Responsable Responsable Indicateurs Coûts Source de
Zone Activités/Sources
du du milieu l’impact de compensation ou de d’exécution de suivi de suivi (FCFA) financement
concernée d’impacts
projet affecté bonification des impacts
Perte des
valeurs locales
et des habitudes
culturelles,
notamment le
patrimoine
matériel typique
de la région
(Première case,
maison de Direction
Binger,maison régionale de
de Samory Les populations pourront la Culture et
Touré, Mosquée participer à la mise en
Fonctionnement
de la
du 17e siècle, place et au suivi des Francophonie Nombre de
rivière Kétan, mesures de protection des valeurs
Afflux de ANDE culturelles - -
Zone du etc), des danses valeurs locales et leur Direction
populations dans Humain locales
projet (festival du assurer, dans la mesure du régionale du
la région conservées
Zanzan, danse possible, un accès en tout Tourisme
du Kroubi, etc.), temps.
l’art culinaire, Chefferies
l’artisanat traditionnelles
(bijouterie, Populations
forgeronnerie,
etc.), la sortie
des masques
pendant les feux
de brousse en
Décembre par
les Nafana, les
Gbins, les
Koulangos, la
fête des ignames
Phases Zone Activités/Sources Composantes Nature de Mesures d’atténuation, de Responsable Responsable Indicateurs Coûts Source de
du du milieu l’impact compensation ou de d’exécution de suivi de suivi (FCFA) financement
projet concernée d’impacts affecté bonification des impacts
Le PDU s’engage à
maintenir un dialogue et un
Profanation des contact permanent avec les PDU
sites et autorités administratives et
espaces sacrés traditionnelles locales dans Direction
tels que la le but de suivre, prévénir et régionale de
rivière éventuellement proposer des la Culture et
Moulougo à solutions dans une optique de la
Kanguélé qui de développement concerté Nombre des
abrite des avec les communautés. Par Francophonie
sites sacrés - -
singes sacrés exemple, dès que possible, il
Zone du Afflux de
populations dans Humain et des poissons sera très important de Direction ANDE conservés
projet sacrés s’assurer que le nombre régionale du
la région « yokomo », les d’emplois qui pourrait être Tourisme
Fonctionnement
Phases Zone Activités/Sources Composantes Nature de Mesures d’atténuation, Responsable Responsable Indicateurs Coûts Source de
du du milieu l’impact de compensation ou de d’exécution de suivi de suivi (FCFA) financement
projet concernée d’impacts affecté bonification des impacts
Les véritables
observations
Développement archéologiques à succès
du Musée des seront possibles au Département
civilisations de moment de la mise en d’Histoire et des
la ville de place des équipements et civilisations de Nombre
Bondoukou à de la mise en service de l’UFHB de ANDE d’équipements
partir de l’Institution. Elles pourront Cocody rénovés du - -
Zone du Observations recherches contribuer à développer le Musée de
projet archéologiques Humain poussées en Musée des civilisations de Musée des Bondoukou
Archéologie la ville de Bondoukou et civilisations
avant menées des recherches
l’implantation poussées dans ce
de l’Université domaine. Elles peuvent
Fonctionnement
Phases Zone Activités/Sources Composantes Nature de Mesures d’atténuation, Responsable Responsable Indicateurs Coûts Source de
du du milieu l’impact de compensation ou de d’exécution de suivi de suivi (FCFA) financement
projet concernée d’impacts affecté bonification des impacts
Veiller à l’évacuation des
eaux usées seulement
Augmentation après leur traitement dans
des pathologies une station d’épuration et
récurrentes contrôler la qualité des Direction Nombre de
dans la région eaux avant évacuation régionale de la personnes
Fonctionnement
Le Coût du Plan de Gestion Environnementale et Sociale du Projet est estimé à 73 500 000 FCFA
INTRODUCTION
Cette section de l’étude présente les Procès verbaux des séances de consultations du public qui ont été
organisées en vue d’impliquer les populations locales au développement du projet.
Ces séances se sont déroulées du 28 Mars au 4 Avril 2016. Elles ont concerné les villages de
Sorobango, Kanguélé, Ouélékéi et Motiamo.
Avant chaque séance, l’équipe a présenté le projet et situé l’intérêt de la consultation du public dans la
réalisation de l’Etude d’Impact Environnemental et Social du projet. Il a porté à la connaissance de la
population de chaque localité concernée que ces séances de consultation consistent à recueillir leur
niveau de connaissance du projet, leurs avis, attentes et craintes, ainsi que des informations
importantes quant à la réalisation le projet.
Les catégories sociales concernées par la séance de consultation du public étaient la notabilité du
village, ainsi que les femmes et les jeunes. Les consultations se sont déroulées sous la forme d’un
entretien de groupe, mené à partir d’un guide d’entretien.
Les échanges de l’équipe socioéconomique avec la population ont été organisés autour de trois (03)
points principaux :
Il ressort des entretiens que les populations locales n’ont pas une bonne connaissance du projet. Elles
affirment n’avoir été informées brièvement que lors de la visite d’Etat en Septembre 2015, mais elles ne
savent pas réellement les contours du projet en termes de délai de construction et d’ouverture de
l’Université de Bondoukou.
Avec les explications des experts, les populations ont compris la nécessité et l’intérêt du projet pour la
Côte d’Ivoire en général et pour la région du Gontougo en particulier. Elles ont affirmé que le projet de
construction de l’Université de Bondoukou est la bienvenue dans leur région qui en a fortement besoin.
Toutefois, elles ont exprimé quelques attentes et souhaits pour la réussite du projet.
8.1.1.2 Attentes
Les craintes relevées par les populations sont diverses et se présentent comme suit :
le non-emploi des jeunes de Sorobango au profit des personnes issues venant d’ailleurs;
la négligence des problèmes socio-économiques des populations de Sorobango par l’Etat.
Les experts ont informé les populations sur le projet de construction de l’université de Bondoukou.
Après une série approfondie de questions-réponses en vue de mieux comprendre la portée du projet,
les populations ont affirmé avoir bien compris ce projet et donné leur accord pour sa réalisation.
Cependant, elles ont exprimé quelques attentes qui pourraient être prises en compte en vue de
favoriser un climat paisible avec le projet.
8.1.2.2 Attentes
Notabilité
8.1.2.3 Craintes
Plusieurs craintes ont été exprimées par les populations de Kanguélé. Ce sont :
Notabilité
Femmes
Jeunes
A Ouélékéi, les consultations indiquent que la population a un faible niveau de connaissance du projet
de construction de l’Université de Bondoukou. Elles affirment en avoir une connaissance vague. Ce
niveau de connaissance est lié aux initiatives d’indemnisation foncière conduite par le Préfet de région
en faveur des propriétaires et exploitants de l’espace identifié pour la construction de l’université. Elles
ont tout de même une bonne connaissance du site du projet.
Pour permettre aux populations de s’imprégner des réalités du projet, le consultant a initié une série de
questions-réponses. Au terme de ces échanges, les populations ont affirmé avoir bien compris ce projet
et donné leur accord pour sa réalisation. Elles ont toutefois suggéré que le projet se réalise très vite
pour le bonheur de la population du Gontougo et de la Côte d’Ivoire.
Cependant, les populations ont émis des attentes en vue du succès du projet, mais également quelques
réserves ou craintes.
8.1.3.2 Attentes
Chefferie
Femmes
Jeunes
Les attentes des jeunes sont :
l’amélioration du réseau de l’adduction d’eau potable ;
la priorité des offres d’emploi pour les jeunes du village ;
la construction de logements d’étudiants et du personnel à Ouélékéi ;
le renforcement du réseau électrique du village.
8.1.3.3 Craintes
Comme dans les autres villages, les consultations indiquent que la population a également un faible
niveau de connaissance du projet de construction de l’Université de Bondoukou. Elles affirment en avoir
été informées par le Préfet de région lors d’une tournée dans la localité.
Pour permettre aux populations de mieux comprendre les réalités du projet, le consultant a initié une
série de questions-réponses. Au terme de ces échanges, les populations ont affirmé avoir compris ce
projet de construction de l’Université à Bondoukou et donné leur accord total pour sa réalisation et sa
bienvenue dans leur environnement social.
Les populations ont toutefois émis des attentes en vue du succès du projet, mais également noté
quelques appréhensions.
8.1.4.2 Attentes
Notabilité
pour la construction et le fonctionnement de l’université, tenir compte des jeunes du village qui
constitue, pour la plupart, une main-d’œuvre qualifiée ou peu qualifiée ;
la construction de logements d’accueil pour étudiants et personnels de l’Université ;
le bitumage de la voie Ouélékéi – Motiamo ;
le bitumage ou profilage de la voie Motiamo – Soko pour faciliter les opportunités de résidences
(ou le déplacement) d’étudiants ou de personnels à Soko ;
le renforcement le réseau électrique du village ;
l’appui à la construction de logements des instituteurs du projet de la troisième école primaire
du village.
Femmes
Jeunes
8.1.4.3 Craintes
Plusieurs craintes et appréhensions ont été exprimées par la population de Motiamo. Ce sont :
la non-prise en compte des jeunes et des femmes des localités de la zone du projet dans les
offres d’emploi ;
l’accentuation du chômage et de la pauvreté des jeunes et des femmes ;
la non-considération des besoins des populations.
Conclusion
En définitive, il convient de noter que la mission de consultation du public ait a un écho favorable au
sein des populations des localités concernées par le projet. En effet, les populations consultées ont
apprécié la démarche du cabinet CECAF International pour le recueil de leurs attentes et craintes, avant
le début des activités de construction de l’Université de Bondoukou.
Les fiches de consultation du public sont présentées en Annexe II-4. Quelques images de ces
consultations sont présentées ci-après (figures 61 et 62).
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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