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SUITES

NUMÉRIQUES-PROBABILITÉS-STATISTIQUE
CLASSE DE TERMINALE A4

DAGOU Passimzouwé
Prof de maths au CME

30 avril 2021
Table des matières

1 SUITES NUMÉRIQUES 2
I Suites arithmétiques-suites géométriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
II Raisonnement par récurrence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
III Sens de variation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
IV Notion de convergence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
V Exercices de synthèses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

2 PROBABILITÉS 8
I Dénombrements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
I.1 Cardinal d’un ensemble fini . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
I.2 Utilisation d’un arbre de choix . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
I.3 p-lite ou p-uplet d’un ensemble fini . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
I.4 Arrangement de p éléments d’un ensemble . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
I.5 Dénombrement de combinaisons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
I.6 Tirage de boules dans une urne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
II Calcul de probabilités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
II.1 Vocabulaire des événements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
II.2 Probabilité d’un événement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
III Exercices de synthèse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17

3 STATISTIQUE 20
Introduction et Vocabulaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
I Série statistique à une variable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
I.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
I.2 Indicateurs d’une série statistique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
I.2.1 Indicateurs de position . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
I.2.2 Indicateur de dispersion : Écart-moyen, Variance et écart-type . . . . . . 23
II Série statistique à deux variables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
II.1 Organisation des données . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
II.1.1 Données groupées-données non groupées. . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
II.1.2 Nuage de points . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
II.1.3 Point Moyen . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
II.2 Ajustement linéaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
III Exercices de synthèse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26

1
Chapitre 1

SUITES NUMÉRIQUES

Objectifs Pédagogiques
À la fin de la leçon l’élève doit être capable de :
– utiliser les acquis de la classe de première ;
– utiliser le raisonnement par récurrence pour démontrer certaines propriétés des suites numériques ;
– traduire des problèmes en modèle de suite ;
– étudier le sens de variation, la limite et la convergence d’une suite numérique dans des cas simples.

I Suites arithmétiques-suites géométriques


Résultats essentiels
On rappelle dans le tableau ci-dessous les principaux résultats, établis en classe de première, concer-
nant les suites arithmétiques et les suites géométriques.
Suite arithmétique Suite géométriques
Premier terme Uk Uk
Raison r (r ∈ R) q (q ∈ R)
Formule de récurrence Un+1 = Un + r ou Un+1 − Un = r Un+1 = qUn ou UUn+1
n
=q
Formule explicite (Expres-
sion du terme général en Un = U0 + nr ou Un = Uk + (n − k)r Un = U0 × qn ou Un = Uk × qn−k
fonction de n)
Somme S de termes consé-
cutifs er Nbre de termes
S = (Nbre de termes) × 1 terme+dernier
2
terme
S = (1er terme) × 1−q1−q

Nombre de termes= Indice du dernier terme - indice du premier terme +1.


Autrement dit si S = Up + Up+1 + · · · + Uq alors Nombre de terme=q − p + 1.
Application
Une radio de proximité commence le premier mois avec 5 000 auditeurs. À la fin de chaque mois, il y’a 4 000
nouveaux auditeurs et un taux de défection de 20%.
On désigne par :
U1 le nombre d’auditeurs le 1er mois
U2 le nombre d’auditeurs le 2e mois
Un le nombre d’auditeurs le n-ième mois

1. Justifier que U1 =5 000 et U2 =8 000.


2. Démontrer que pour tout entier naturel non nul n, Un+1 = 54 Un + 4 000.

2
CHAPITRE 1. SUITES NUMÉRIQUES II. RAISONNEMENT PAR RÉCURRENCE

3. Le processus restant le même on cherche à savoir si au fil du temps le nombre d’auditeurs va se stabiliser ou
non.
On considère la suite (Vn ) définie pour tout entier naturel non nul n par Vn = Un − 20 000
(a) Démontrer que (Vn ) est une suite géométrique de raison 54 . Préciser son premier terme.
(b) Exprimer Vn en fonction de n.
4 n−1

(c) Démontrer que pour tout entier naturel non nul n, Un = 20 000 − 15 000 5
(d) Calculer lim Un . Le nombre d’auditeurs va se stabiliser ou non au fil du temps ?. Si oui donner le
n→+∞
nombre N d’auditeurs vers lequel le nombre d’auditeurs se stabiliserait.Si non pourquoi ? (Question
ne pouvant être traitée qu’après l’étude des limites des suites numériques)
(e) Exprimer en fonction de n la somme Sn = V1 + V2 + · · · + Vn .
4. On désigne par (Wn ), la suite définie pour tout entier naturel n par wn = ln(Vn ).
(a) Démontrer que (Wn ) est une suite arithmétique. Préciser sa raison et le premier terme.
(b) Exprimer Wn en fonction de n.
(c) Calculer la somme Sn0 = W0 + W1 + W2 + · · · + Wn en fonction de n
S OLUTION —
Donnée au cours

II Raisonnement par récurrence


Imaginons une rangée de voitures telles que :
• la première voiture est rouge ;
• derrière chaque voiture, il y a une voiture rouge.
Nous pouvons affirmer que la 2e voiture est rouge, donc la 3e voiture est rouge, etc.
Par suite, toute les voitures de la rangées sont rouges.
Dans ce raisonnement, gît un principe très important des mathématiques. Ce principe démonstratif est
appelé raisonnement par récurrence.

Principe du raisonnement par récurrence

Pour démontrer qu’une propriété P(n), qui concerne un entier naturel n, est vraie pour tout n ≥ n0 ,
on procède en deux étapes :
• on démontre que P(n0 ) est vraie ;
• on démontre que : pour tout entier naturel k ≥ n0 , si P(k) est vraie alors P(k + 1) est vraie,
autrement dit on suppose que pour un entier naturel k ≥ n0 la propriété est vraie puis démontre
qu’elle sera vraie au rang k + 1.


Application
u0 = −3
On considère la suite (un ) définie par :
un+1 = 13 un + 2
Démontrons par récurrence que : pour tout entier naturel n, −3 ≤ un < 3.
S OLUTION —
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Exercice- II.0.1
n(n+1)
Démontrer par récurrence que pour tout entier naturel n ≥ 1, 1 + 2 + 3 + · · · + n = 2

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CHAPITRE 1. SUITES NUMÉRIQUES III. SENS DE VARIATION

S OLUTION —
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Exercice- II.0.2
Un
Soit la suite (Un ) définie pour tout entier naturel n par : U0 = 0 et Un+1 = 2 + 2
.
1. Démontrer que pour tout entier n, 2 < Un < 4.
2. Démontrer que la suite (Un ) est strictement croissante.

S OLUTION —
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III Sens de variation

P ROPRIÉTÉ —
Soit (un )n∈E une suite numérique.
• Si pour tout n élément de E un ≤ un+1 (un+1 − un ≥ 0), alors la suite (un ) est croissante.
• Si pour tout n élément de E un ≥ un+1 (un+1 − un ≤ 0), alors la suite (un ) est décroissante.
• Si pour tout n élément de E un = un+1 (un+1 − un = 0), alors la suite (un ) est constante.

Remarque : On dit qu’une suite numérique est stationnaire lorsqu’elle est constante à partir d’un
certain rang.
Une suite numérique est monotone si elle est croissante ou décroissante.

MÉTHODE III.1
Pour étudier le sens de variation d’une suite numérique(un ), on peut utiliser l’une des méthodes suivantes :
• on étudie le signe de un+1 − un :
– Si un+1 − un ≥ 0, alors la suite (un ) est croissante ;
– Si un+1 − un ≤ 0, alors la suite (un ) est décroissante ;
– Si un+1 − un = 0, alors la suite (un ) est constante.
• pour une suite à termes positifs, on compare uun+1 n
à1:
– Si uun+1
n
≥ 1, alors la suite (u n ) est croissante ;
– Si uun+1
n
≤ 1, alors la suite (u n ) est décroissante ;
– Si uun+1
n
= 1, alors la suite (u n ) est constante.

Application
Étudier le sens de variation des suites numériques suivantes :
n
(a) Un = 3 − 2n ; (b) Vn+1 = 0, 5Vn ; (c) Wn = 32 ; (d) an+1 = an + 3

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CHAPITRE 1. SUITES NUMÉRIQUES IV. NOTION DE CONVERGENCE

IV Notion de convergence

Définition
• Une suite est convergente si elle a une limite finie.
• Une suite est divergente si elle n’est pas convergente (c’est-a-dire si la suite n’admet pas de limite
ou admet une limite infinie)

P ROPRIÉTÉ —
Soit (un ) une suite numérique définie par un = f(n), où f est une fonction numérique. Si f a une
limite en +∞, alors un a une limite et on a : lim un = lim f(x).
n→+∞ x→+∞

Remarque : • Les règles de calculs sur les limites de fonctions s’appliquent aux suites.
• On admet que si une suite a une limite, cette limite est unique.
• Si la fonction f n’as pas de limite en +∞, on ne peut rien conclure sur l’éventuelle limite de (un )
Application
Étudier la convergence des suites numériques suivantes :
2 +2n−6 ln(n)
(a) Un = 9 + 3n − n2 ; Vn = 3n 1−2n ; (c) Wn = −1 + n
; (d) an = −n + e−n+2

S OLUTION —
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Limite de la suite géométrique (q)n

P ROPRIÉTÉ —
Soit Soit q un nombre réel.
• Si q = 1, alors lim qn = 1 ( la suite (q)n converge )
n→+∞

• Si |q| < 1, alors alors lim qn = 0 ( la suite (q)n converge )


n→+∞

• Si q > 1, alors lim qn = +∞ ( la suite (q)n diverge )


n→+∞

• Si q ≤ −1, alors (q)n n’a pas de limite ( la suite (q)n diverge )

Application
Calculer les limites suivantes :
n  3 n+1 2n +5n 8 n−1
(a) lim 2 1 − 25
  
; (b) lim −5 2
; (c) lim n n ; (d) lim 4500
n→+∞ n→+∞ n→+∞ 3 +5 n→+∞ 9

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CHAPITRE 1. SUITES NUMÉRIQUES V. EXERCICES DE SYNTHÈSES

V Exercices de synthèses
Exercice- V.0.3
La maman de Afi élève en terminale A4 désire doublé son capital dans 2 ans au maximum en investissant une
somme de 150 000 F CFA afin de payer la scolarité de ces enfants dans les années avenir. Pour cela elle se ren-
seigne au près de deux micro-finances A et B de la place qui lui propose les possibilités suivantes :

• La micro-finance A lui propose un taux d’intérêt mensuel de 5% ; les intérêts étant calculés sur le capital initial
(placement à intérêts simples)
• La micro-finance B lui propose un taux d’intérêt mensuel de 4,5% ; à chaque fin du mois les intérêts s’ajoutent
au capital pour calculer les intérêts du mois suivant. (placement à intérêts composés).
On désigne respectivement par (Cn ) et (Un ) le capital de la valeur de son capital au bout de n mois de place-
ment.
1. Déterminer C0 , C1 , U0 et U2 .
2. (a) Exprimer Cn+1 en fonction de Cn .
(b) En déduire que (Cn ) est une suite arithmétique dont on précisera la raison et le premier terme.
(c) Exprimer Cn en fonction de n.
(d) Au bout de combien de mois la maman de Afi atteindra-t-elle son objectif si elle choisit la micro-finance
A?
3. (a) Exprimer Un+1 en fonction de Un .
(b) En déduire que (Un ) est une suite géométrique dont on précisera la raison et le premier terme.
(c) Exprimer Vn en fonction de n.
(d) Au bout de combien de mois la maman de Afi atteindra-t-elle son objectif si elle choisit la micro-finance
B?
4. Si tu étais à la place de Afi, quelle micro-finance conseillerais-tu à ta maman ? Pourquoi ?

Exercice- V.0.4
Au 1er janvier 2000, la population d’une ville était de 50 000 habitants. Chaque année, cette population augmente
de 2%, et 500 personnes supplémentaires viennent s’installer définitivement dans la ville.
On désigne par un la population de la ville au 1er janvier de l’année (2000+n).
1. Déterminer la population de la ville au 1er janvier 2001, au 1er janvier 2002.
2. On se propose de d’exprimer, pour tout entier naturel n, un en fonction de n
(a) Exprimer, pour tout entier naturel n, un+1 en fonction de un .

(b) Soit (vn ) la suite définie pour tout entier naturel n, par : vn = un + 25 000.
Démontrer que (vn ) est une suite géométrique dont on précisera la raison et le premier terme.
(c) Exprimer vn en fonction de n, puis un en fonction de n.
3. Quelle sera la population de la ville au 1er janvier 2010 ?
4. Au 1er janvier de quelle année la population de la ville dépassera-t-elle 100 000 habitants ?

Exercice- V.0.5
Soit (Un ) et (Vn ) les suites numériques définies par :
• U0 = 45 ;
• pour tout entier naturel n, Un+1 = 13 Un − 34 ;
• pour tout entier naturel n, Vn = Un + 32 n − 14 .
1. Calculer V0 , V1 et V2 .

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CHAPITRE 1. SUITES NUMÉRIQUES V. EXERCICES DE SYNTHÈSES

2. (a) Montrer que (Vn ) est une suite géométrique dont on précisera la raison.
(b) Calculer la somme Sn = V0 + V1 + V2 + · · · + Vn .
3. Soit (tn ) la suite définie par :
pour tout entier naturel n, tn = − 32 n + 1
4
(a) Démontrer que (tn ) est une suite arithmétique dont précisera la raison et le premier terme.
(b) Calculer en fonction de n, la somme Tn = t0 + t1 + t2 + · · · + tn
4. (a) Montrer que pour tout entier naturel n, Un = Vn + tn
(b) Soit la somme Sn0 = U0 + U1 + U2 + · · · + Un .
Montrer que, pour tout entier naturel n, Sn0 = Sn + Tn .
En déduire l’expression de Sn0 en fonction de n.

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Chapitre 2

PROBABILITÉS

I Dénombrements
Objectifs Pédagogiques
À la fin de la leçon l’élève doit être capable de :
– Établir un arbre de choix pour dénombrer ;
– reconnaître face à une situation concrète, si la modélisation fait appel à :
• une p-liste d’éléments d’un ensemble fini
• un arrangement de p éléments d’un ensemble fini( ou une permutation des éléments d’un ensemble
fini)
• une combinaison de p éléments d’un ensemble fini.
– Calculer avec les nombres Apn ; n! ; Cpn
– écrire quelques ligne du triangle de Pascal ;

I.1 Cardinal d’un ensemble fini

Définition
On appelle cardinal d’un ensemble fini A, noté card(A), le nombre de ces éléments.

P ROPRIÉTÉ —
Soit A et B deux ensembles finis, alors :

card(A ∪ B) = card(A) + card(B) − card(A ∩ B)

Remarque : card(∅) = 0 ; donc si A ∩ B = ∅ (A et B sont disjoints) alors


card(A ∩ B) = card(A) + card(B)

P ROPRIÉTÉ —
Si A est une partie de l’ensemble fini E et si on note A son complémentaire dans E
alors card(A) = card(E) − cad(A)

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CHAPITRE 2. PROBABILITÉS I. DÉNOMBREMENTS

Application
Dans une classe de 32 élèves, 24 pratiquent l’anglais, 18 pratiquent l’allemand et tous font l’un ou l’autre.
Combien d’élèves pratiquent les deux langues ?
S OLUTION —
Désignons par E l’ensemble des 32 élèves, A et L les sous-ensembles de ces élèves, qui pratiquent respectivement
l’anglais et l’allemand.
Ceux qui pratiquent les deux langues appartiennent donc à l’ensemble A ∩ L. On sait que tous font pratiquent
l’anglais ou l’allemand, donc E=A∪L.
card(E)=card(A∪ L)=card(A)+card(L)-card(A∩L). On en déduit donc que

card(A ∩ L) = card(A) + card(L) − card(E)


= 24 + 18 − 32
= 10

Donc 10 élèves pratiquent les deux langues.

Exercice- I.1.1
Une enquête a été réalisée auprès d’un échantillon de 800 personnes sur leurs pratiques culturelles. Les résultats
ont été obtenus :
• 350 personnes vont au cinéma ;
• 400 personnes vont au concert ;
• 150 vont aux cinéma et au concert.
1. Combien de personnes vont uniquement au cinéma ? uniquement au concert ?
2. En déduire le nombre de personnes qui pratique au moins une des deux activés culturelles.
3. combien de personnes ne vont ni au cinéma, ni au concert ?

I.2 Utilisation d’un arbre de choix


Nous allons exposer le procédé à partir de l’exemple suivant :
Exemple I.1
Le code d’un cadenas est constitué d’une voyelle suivie de trois chiffres pairs distincts. Quel est le nombre de
codes possibles

S OLUTION —
Donnée au cours

Exercice- I.2.1
Un magasin propose à ses clients trois types de canapés notés 1, 2 et 3. Chaque canapé peut avoir l’un des
revêtements suivants : tissus noir (TN), tissu rouge (TR), tissus bleu (TB), tissu vert (TV), cuir noir (CN) ou
cuir Jaune (CJ).
Déterminer le nombre de modèles de canapés possibles.

S OLUTION —
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Exercice- I.2.2
Combien de menus différents peut-on composer si on a le choix entre trois entrées, deux plats et 4 desserts ?

S OLUTION —
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CHAPITRE 2. PROBABILITÉS I. DÉNOMBREMENTS

I.3 p-lite ou p-uplet d’un ensemble fini

D ÉFINITION ET P ROPRIÉTÉ —
Soit E un ensemble à n éléments et p un entier naturel non nul.
• On appelle p-liste de E toute liste ordonnée (e1 , e2 , · · · , ep ) de p éléments de E.
• Le nombre de p-listes de E est égal à np .
C’est aussi le nombre d’application d’un ensemble à p vers un ensemble à n éléments que l’on
peut former .(résultat pouvant aussi être obtenu en utilisant un arbre de choix).

Remarque : Dans une p-liste l’ordre des éléments est important. En plus un élément peut être répété
autant de fois.
Ainsi Si E={a, b, c, d} ; (d,a,c) et (a,c,d) sont deux 3-listes de E différentes.
(c,c,c) est une 3-listes de E.
Application
Déterminer le nombre de numéros de téléphone distincts à 8 huit chiffres que l’on peut former avec les chiffres de
0 à 9.
Combien de ces numéros commencent par 90 ?
Combien de ces numéros terminent par deux chiffres pairs ?

S OLUTION —
Donnée au cours

Exercice- I.3.1
On lance deux fois de suite un dé dont les faces sont numérotés de 1 à 6 et on note dans l’ordre le chiffre apparue
sur la face supérieur après immobilisation du dé. Déterminer le nombre de résultats distincts possibles.

I.4 Arrangement de p éléments d’un ensemble

D ÉFINITION ET P ROPRIÉTÉ —
Soit E un ensemble à n éléments et p un entier naturel non nul tel quel que p ≤ n.
• On appelle arrangement de p éléments de E, toute p-liste d’éléments de E deux à deux distincts.
• le nombre d’arrangent de p éléments de E (ou le nombre d’application injective d’un ensemble à
p élément vers un ensemble à n éléments ) noté Apn est tel que
Apn = n(n − 1)(n − 2) · · · (n − p + 1).

Remarque : Dans un arrangement de p éléments de E, l’ordre des éléments est important. De plus
les éléments sont deux à deux distincts.
Par exemple, (a, b, c) et (c, a, b) sont deux arrangements de 3 éléments de E = {a, b, c, d, e, f}. Par
contre (e, d, e) n’est pas un arrangement de 3 éléments de E puisque l’élément e s’est répété.

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CHAPITRE 2. PROBABILITÉS I. DÉNOMBREMENTS

Notion de factorielle

• Pour tout entier naturelle n non nul, le produit 1 × 2 × 3 × · · · × (n − 1) × n est appelé « factorielle
n »et noté n!.
• Par convention 0! = 1

Exemple I.2
1! = 1 ; 5! = 1 × 2 × 3 × 4 × 5 = 120

P ROPRIÉTÉ —
n!
• Soit n et p deux entiers naturels non nul tels que p ≤ n. On a Apn = (n−p)!

• Par convention : A0n = 1

Application
Reprendre l’application I.2 en supposant que les chiffres sont deux à deux distincts

S OLUTION —
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Exercice- I.4.1
À l’occasion d’une compétition sportive groupant 8 athlètes, on attribue une médaille d’or, une d’argent et une
en bronze.
Combien de y a-t-il de distributions possibles( avant la compétition bien sûr...) ?

D ÉFINITION ET P ROPRIÉTÉ —
• On appelle permutation des n éléments de E tout arrangement des n éléments de E

• Le de permutation des n éléments de E (ou le nombre d’applications bijectives d’un ensemble à


n éléments vers un ensemble à n éléments ) est égal à
n(n − 1)(n − 2) · · · 3 × 2 × 1.

Application
De combien de façon peut-on disposer 6 drapeaux différents sur six mâts ?
S OLUTION —
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Exercice- I.4.2
Lorsqu’on permute les lettres d’un mot, on obtient une anagramme de ce mot.
Combien y a-t-il d’anagrammes du mot AFRIQUE ?

S OLUTION —
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CHAPITRE 2. PROBABILITÉS I. DÉNOMBREMENTS

Exercice- I.4.3
7 athlètes prennent le départ d’une course à pied. Chacun d’eux prend au hasard un des six couloirs de la piste.
1. Combien y-a-t-il de positions de départ possibles ?
2. Combien y-a-t-il de positions de départ possibles si d’eux des athlètes ne prennent pas le départ ?

S OLUTION —
Donnée au cours

I.5 Dénombrement de combinaisons

D ÉFINITION ET P ROPRIÉTÉ —
Soit E un ensemble à n éléments et p un entier naturel tel que 0 ≤ p ≤ n.
• Une combinaison de p éléments de E est une partie ( sous-ensemble) de E qui contient
p éléments.
n!
• Le nombre de combinaison de p éléments de E, noté Cpn est tel que : Cpn = p!(n−p)!

• Pour tout entier naturel n et p tel que p ≤ n, on a : C0n = 1 ; Cnn = 1 ; C1n = n ; Cpn = Cn−p
n

Remarque : Dans une combinaison, l’ordre des éléments n’est pas important, par contre les éléments
sont distincts deux à deux.
Par exemple {e, b, f} et {f, e, b} sont deux sous-ensembles identiques à 3 éléments de l’ensemble
E={a, b, c, d, e, f, h,z} , par suite deux combinaisons identiques à 3 éléments de E .
Par contre {d, a, d} n’est un sous-ensemble à trois éléments de E, donc n’est pas une combinaison à
trois éléments de E.
Application
Le professeur de sport désir sélectionner 6 joueurs parmi 15 membres d’un club pour constituer une équipe de
Volley-ball.
Déterminer le nombre de sélections différentes qu’il peut constituer.

S OLUTION —
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Exercice- I.5.1
Dix personnes participent à une réunion. Ils échangent une poignée de main à la fin de la réunion. Déterminer le
nombre de poignées de main échangées.

S OLUTION —
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Exercice- I.5.2
On veut élire un comité de quatre membres parmi les 45 élèves d’une classe.
1. Quel est le nombre de résultats possibles ?
2. Quel est le nombre de comités contenant exactement 3 filles, sachant qu’il y a 25 filles dans cette classe ?
3. Quel est le nombre de comités ne contenant pas de filles ?
4. Quel est le nombre de comités contenant au moins une fille ?

S OLUTION —
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CHAPITRE 2. PROBABILITÉS II. CALCUL DE PROBABILITÉS

I.6 Tirage de boules dans une urne


Dans les problèmes de dénombrement on utilise le comptage, les diagrammes, les arbres de choix.
On utilise également les trois outils fondamentaux : p-uplet, arrangement, combinaison. Il est donc né-
cessaire de connaître les caractéristiques de ces notions et de préciser leur domaine d’utilisation.
Chacune de ces notions peut être modéliser par une situation rencontrée fréquemment dans des pro-
blèmes de dénombrement : les tirages de p boules dans une urne qui en contient n.
On peut récapituler ces différents tirages de boules et leur dénombrement par le tableau suivant, où E
est un ensemble à n éléments.

Les p éléments Les p éléments


Modélisation Outil Nombre de
sont ordonnés sont distincts
tirages
Tirages
successifs avec Oui Non p-uplet de E np
remise
Tirages Arrangement
n!
successifs sans Oui Oui de p éléments Apn = (n−p)!
remise de E
Combinaison
Tirages n!
Non Oui de p éléments Cpn =
simultanés p!(n−p)!
de E
Travaux dirigés- I.1
Une urne contient 3 boules rouges, 2 boules vertes et 4 boules blanches. On tire 3 boules de cette urne.
1. Tirage successifs avec remise. Déterminer :
(a) le nombre de tirages distincts possibles
(b) le nombre de tirages distincts contenant une boule rouge au 1er et au 3e tirages
(c) le nombre de tirages distincts contenant exactement deux boules rouges
(d) le nombre de tirages distincts contenant trois boules de la même couleur
(e) le nombre de tirages distincts contenant trois couleurs différentes.
2. Tirage successifs sans remise.
Répondre aux mêmes questions qu’en 1.
3. Tirage simultané. Déterminer :
(a) le nombre de tirages distincts possibles.
(b) le nombre de tirages distincts contenant exactement deux boules rouges
(c) le nombre de tirages distincts contenant trois boules de la même couleur
(d) le nombre de tirages distincts contenant trois couleurs différentes.
(e) le nombre de tirages distincts contenant au plus deux boules blanches.
(f) le nombre de tirages distincts contenant au plus deux couleurs distincts.
S OLUTION —
Donnée au cours

II Calcul de probabilités
Objectifs Pédagogiques
A la fin de la leçon l’élève doit être capable de :
– calculer à partir des dénombrements la probabilité d’un événement lié à des éventualités équiprobables (cas
favorables, cas possibles)

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CHAPITRE 2. PROBABILITÉS II. CALCUL DE PROBABILITÉS

II.1 Vocabulaire des événements


Expérience aléatoire

• On appelle expérience aléatoire (ou épreuve) toute expérience au cours de laquelle les résultats ne
sont connus à l’avance ; autrement dit, dépendent du hasard.

Exemple II.1
Expérience E1 : On lance un dé cubique bien équilibré dont les faces sont numérotés de 1 à 6 et l’on note le
chiffre apparu sur la face supérieure
Expérience E2 : On lance trois fois de suite une pièce de monnaie et on note dans l’ordre d’apparition, le côté
visible : P pour PILE et F pour FACE.

Pour chacun de ces deux expériences E1 et E2 on ne peut prévoir le résultat. Cependant, pour chacune
de ces expériences aléatoires on peut prévoir tous les résultats possibles.

• Le résultat d’une expérience aléatoire est appelé éventualité, issue ou cas possible
• L’ensemble de toutes les éventualités est appelé univers des éventualité (ou simplement univers)
associé à l’expérience aléatoire. On le note Ω ou U .

Application
Pour chacune des expériences aléatoires E1 et E2 , déterminer :
1. trois éventualités ;
2. l’univers associé
S OLUTION —
1. • Pour l’expérience aléatoire E1 , on a les éventualités : « obtenir 2 » ; « obtenir 6 » ; « obtenir 3 »
• Pour l’expérience aléatoire E2 , PPF ; FFF ; PFP sont des éventualités
2. Désignons par Ω1 et Ω2 , les univers associés à E1 et E2 respectivement.
On a : Ω1 = {1; 2; 3; 4; 5; 6} et Ω2 = {PPP; PPF; PFP; FPP; PFF; FPF; FFP; FFF}

Événements liés à une expérience aléatoire

• Au cours d’une expérience aléatoire, certains faits liés à cette expérience peuvent se produire ou non ;
on les appelle événements. Un événement est donc une partie de l’univers des possibles.
– Lorsqu’un événement est formé d’une seule éventualité, on l’appelle événement élémentaire ;
c’est donc un singleton ;
– Lorsque q’un événement n’est jamais réalisé on l’appelle événement impossible ; c’est donc l’en-
semble vide
– Lorsqu’un événement est toujours réalisé, on l’appelle événement certain ; c’est donc l’univers.

Exemple II.2
Considérons l’expérience aléatoire E1 et l’événement A :« Obtenir un nombre pair ». l’événement A est réalisé
lorsqu’on a obtenu 2 ou bien 4 ou bien 6. On écrit donc A = {2; 4; 6}. Donc A ⊂ Ω1 .
Il n’est pas possible que l’événement « obtenir 8 » se produise ; c’est donc un événement impossible.
L’événement : « le chiffre obtenu est compris entre 1 et 6 » se réalise toujours ; c’est donc l’événement certain.

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CHAPITRE 2. PROBABILITÉS II. CALCUL DE PROBABILITÉS

• Soit A et B deux événements liés à une expérience aléatoire et Ω l’univers associé.


– On appelle événement (A ou B) la partie A ∪ B de Ω
– On appelle événement (A et B) la partie A ∩ B de Ω
– A chaque événement A, correspond son événement contraire : " non A" défini par : "non A" est
réalisé si et seulement si A n’est pas réalisé. "non A" est donc le complémentaire de A dans Ω et
est représenté par A
– A et B sont dits incompatibles ou disjoints s’ils ne peuvent être réalisés simultanément au cours
de la même expérience aléatoire. On a alors A ∩ B = ∅. Par exemple un événement et son contraire
sont incompatibles.

Application

S OLUTION —
Une urne contient cinq boules indiscernables au toucher dont trois boules noires N1 , N2 , N3 et deux boules
blanches B1 , B2 . On tire simultanément deux boules de l’urne.
1. Écrire, en extension, l’univers Ω associé à cette expérience aléatoire.
2. (a) Écrire, en extension les événements suivants :
A : « obtenir une boule noire et une boule blanche » ;
B : « obtenir au moins une boule blanche » ;
C : « obtenir deux boules noirs » ;
D : « obtenir deux boules de même couleur ».
(b) Donner deux événements contraires.
(c) Donner deux événements incompatibles
(d) Quel est l’événement contraire de B ?

Remarque : On a : A ∪ B = A ∩ B ; A ∩ B = A ∪ B
A ∩ B = A\B est l’événement A se réalise et B ne se réalise pas. On a : A = (A ∩ B) ∪ (A ∩ B) et de
plus les événements A ∩ B et A ∩ B sont incompatibles.

II.2 Probabilité d’un événement

Définition
Soit Ω l’univers associé à une expérience aléatoire.
On dit qu’on a défini une probabilité P sur Ω, lorsque, à tout événement A de Ω on peut associer un
réel appelé probabilité de A et noté P(A) vérifiant :
– la probabilité d’un événement est comprise entre 0 et 1
– la probabilité de l’événement certain est 1 ; celle de l’événement impossible est 0 ;
– la probabilité d’un événement est la somme des probabilités des événements élémentaires qui le
composent.

P est une probabilité sur Ω signifie que :


* Pour événement A de Ω, 0 ≤ P(A) ≤ 1 ;
* P(Ω) = 1, P(∅) = 0 ;
* Si A = {e1 ; e2 ; · · · ; ek } alors P(A) = P({e1 }) + P({e2 }) + · · · + P({ek })

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CHAPITRE 2. PROBABILITÉS II. CALCUL DE PROBABILITÉS

P ROPRIÉTÉS —
Soit A et B deux événements
(1) Si A et B sont incompatibles (disjoints ), alors P(A ∪ B) = P(A) + P(B)
(2) Si A et B sont quelconques alors P(A ∪ B) = P(A) + P(B) − P(A ∩ B)
(3) P(A) = 1 − P(A)
(4) P(A ∩ B) = P(A) − P(A ∩ B)

Application
Une urne contient quatre jetons marqués 1 ; 2 ; 3 et 4. On tire au hasard un jeton de l’urne. On désigne par P1 ,
P2 , P3 et P4 les probabilités respectives de tirer le jeton marqué 1 ; 2 ; 3 et 4.
P1 , P2 , P3 et P4 constituent dans cet ordre une suite arithmétique de raison 18 .
1
1. Démontrer que P1 = 16
2. En déduire P2 , P3 et P4
S OLUTION —
1. L’univers associé à cette expérience aléatoire est Ω = {1; 2; 3; 4}.
D’après la définition on a : P(Ω) = 1 et P(Ω) = P({1}) + P({2}) + P({3}) + P({4}).
Comme P1 , P2 , P3 et P4 constituent dans cet ordre une suite arithmétique de raison 81 alors
P1 + P2 + P3 + P4 = 42 (P1 + P4 ) = 2(P1 + P1 + 3 × 18 ).
Donc
3
P(Ω) = 1 ⇔ 2(2P1 + ) = 1
8
⇔ P1 = 16 d’où le résultat
1

1 1 1 3 1 1 2 5
2. On a : P2 = P1 + 8
= 16
+ 8
= 16
; P3 = P1 + 2 × 8
= 16
+ 8
= 16
1 1 3 7
et P4 = P1 + 3 × 8
= 16
+ 8
= 16

S OLUTION —
Donnée au cours

Exercice- II.2.1
On lance un dé cubique dont les faces sont numérotés de 1 à 6 est truqué de telle sorte que l’apparition du numéro
5 est deux fois « plus probable »que l’apparition de chacun des autres numéros ( les autres numéros ayant la même
chance d’apparition ). on note Pi la probabilité d’apparition du numéro i (i = 1; 2; 3; 4; 5; 6)
1. Calculer la probabilité d’apparition de chaque numéro
2. Calculer la probabilité des événements suivants :
A :« obtenir un numéro impair ».
B :« obtenir un nombre premier ».
C : « obtenir un numéro supérieur ou égal à 3 ».
3. Calculer la probabilité de l’événement A ∩ C et en déduire celle de A ∪ C.

Calcul de probabilités en situation d’équiprobabilité

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CHAPITRE 2. PROBABILITÉS III. EXERCICES DE SYNTHÈSE

D ÉFINITION ET P ROPRIÉTÉ —
Soit Ω l’univers associé à une expérience aléatoire ; P une probabilité définie sur Ω.
• On dit que cette expérience est équiprobable (ou a lieu dans dans un cadre d’équiprobabilité des
événements élémentaires ) lorsque tous les événements élémentaires de Ω ont la même chance
d’être réalisé ( ou ont la même probabilité).
• Dans une situation d’équiprobabilité des évènements élémentaires, la probabilité d’un événement
A est :
card(A) Nombre de cas favorables à A
P(A) = =
card(Ω) Nombre de cas possibles

Remarque : Le cadre d’équiprobabilité des évènements élémentaires est suggéré dans un énoncé de
problème par certaines expressions :
– Pour les lancers, les dés, les pièces de monnaie,. . .sont supposés parfaitement équilibrés et
leur face porte des signes.
– Pour les tirages, les boules, les jetons,. . .les cartes sont indiscernables au toucher, de plus « on
tire au hasard »
Application
Une urne contient cinq boules blanches, trois boules rouge et deux boules vertes indiscernables au toucher. On
tire simultanément trois boules de l’urne.
Calculer la probabilité des événements suivants :
A : « les trois boules sont de la même couleur »
B : « obtenir un tirage tricolore »
C : « obtenir un tirage bicolore »
D : « avoir au plus une boule rouge »
E : « avoir au moins une boule blanche »
S OLUTION —
Donnée au cours

Exercice- II.2.2
Un jury est composé de quatre membres tirés au sort parmi neuf hommes et six femmes.
1. Calculer la probabilité pour que le jury comprenne deux hommes et deux femmes.
2. Calculer la probabilité pour que le jury ne comprenne aucune femme.
3. Calculer la probabilité pour que le jury comprenne au moins une femme.

S OLUTION —
Donnée au cours

III Exercices de synthèse


Exercice- III.0.3
Une boîte contient douze bâtons de craies dont cinq blanches, quatre rouges et trois vertes. On tire successivement
sans remise trois bâtons au hasard dans cette boîte.
1. Calculer la probabilité pour que les trois bâtons soient de la même couleur.
2. Calculer la probabilité d’obtenir un bâton blanc, un bâton rouge et un bâton vers dans cet ordre.
3. Calculer la probabilité d’obtenir trois bâtons tricolores.

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CHAPITRE 2. PROBABILITÉS III. EXERCICES DE SYNTHÈSE

4. Calculer la probabilité d’obtenir deux bâtons verts.


Exercice- III.0.4
On lance deux fois de suite un dé parfait numéroté de 1 à 6.
Calculer la probabilité des événements suivants :
A : « on obtient un double » ;
B : « on obtient au moins un 6 » ;
C : « on obtient une somme égale à 5 » ;
D : « le premier numéro obtenu est 2 » ;
E : « le premier numéro obtenu est 2 et la somme obtenu est 5 » ;
F : « le premier numéro obtenu est 2 ou la somme obtenu est 5 ».
(On pourra utiliser un tableau à double entrée)
Exercice- III.0.5
Un professeur doit former une équipe de 4 élèves composée d’un capitaine, d’un 1er adjoint, d’un 2e adjoint et d’un
3e adjoint pour présenter le lycée au jeu télévisé « GÉNIES EN HERBE ». Pour ce faire, il choisit successivement
4 élèves parmi 12 élèves pré-sélectionnés.
Dans cette épreuve aléatoire, on signale que l’équipe formée par 4 élèves dans un ordre donné est différente de
celle formée par ces mêmes élèves dans un autre ordre.
1. a. Combien d’équipes peut-on former avec un groupe de 4 élèves donnés ?
b. Combien de groupe de 4 élèves peut-on former avec 12 élèves ?
c. En déduire le nombre d’équipes que l’on peut former avec ces 12 élèves pré-sélectionnés.
2. Parmi les 12 élèves, il y a 5 filles et 7 garçons.
Calculer la probabilité des évènements suivants :
A : « former une équipe comprenant au moins une fille »
B : « former une équipe comprenant 2 garçons occupant respectivement les postes de capitaine et de 1er
adjoint, et de 2 filles occupant respectivement les postes de 2e adjoint et 3e adjoint » ;
C : « former une équipe comprenant 2 filles et 2 garçons ».
Exercice- III.0.6
Une entreprise emploie des ouvriers qui sont fichés à l’aide de numéro matricules de 4 chiffres distincts ou non.
Les chiffres sont choisis dans l’ensemble : {1 ;2 ;3 ;4 ;5}.
1. Démontrer que le nombre maximal d’ouvriers que le directeur peut ainsi gérer est 625.
2. Dans toute la suite de l’exercice, l’entreprise emploie 625 ouvriers repartis en 3 catégories :
– la catégorie A comprend les ouvriers dont les numéros matricules contiennent au moins deux fois le
chiffres 2 ;
– la catégorie B comprend les ouvriers dont les numéros matricules contiennent une seule fois le chiffre 2 ;
– la catégorie C comprend les ouvriers dont les numéros matricule ne contiennent pas le chiffre 2.
a. Démontrer que le nombre d’ouvrier de la catégorie C est 256 et celui de la catégorie B est 256.
b. Déterminer le nombre d’ouvrier de la catégorie A.
– Le directeur veut choisir 10 ouvriers pris au hasard pour effectuer une mission. Calculer la probabilité
des évènements suivants :
F : « aucun ouvrier de la catégorie C ne fait partie des personnes choisies »
G : « Exactement 3 ouvriers de la catégorie B sont choisis »
H : « Tous les ouvriers choisis sont de la catégorie A »
Exercice- III.0.7
Dans une urne on place 10 plaques numérotés de 0 à 9 indiscernable au toucher.
On tire successivement 4 plaques que l’on place l’une à côté, dans l’ordre du tirage. On suppose que tous les
tirages sont équiprobables. Le chiffre 0 peut figurer comme premier chiffre du nombre.
1. a. Combien de tirage différents peut-on effectuer ?
b. Quelle est la probabilité d’obtenir le nombre 2013 ?
c. Quelle est probabilité d’obtenir au moins un comprenant au moins un chiffre impair ?

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CHAPITRE 2. PROBABILITÉS III. EXERCICES DE SYNTHÈSE

2. On recommence le tirage, mais cette fois on inscrit chaque numéro, et on remet la plaque tirée dans l’urne
avant d’effectuer un second tirage.
a. Combien de tirages différents peut-on effectuer ?
b. Quelle est la probabilité d’obtenir 2020 ?
c. Quelle est la probabilité d’obtenir un nombre composé uniquement de chiffres pairs ?

Exercice- III.0.8
Une urne contient 8 boules marquées 10, 4 boules marquées 15 et 3 boules marquées 20. Les boules sont indiscer-
nables au toucher.
On tire simultanément 3 boules de cette urne.
Calculer la probabilité des événements suivants :
A : « n’obtenir aucune boule marquée 10 »
B : « obtenir au moins une boule marquée 15 »
C : « obtenir un total de 45 points »
D : « obtenir un total de 50 points »

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Chapitre 3

STATISTIQUE

Introduction et Vocabulaire
Les statistiques sont des relevés divers conservés sous de données brutes par mesures, comptages,
sondages etc...
La statistique est l’ensemble des méthodes mathématiques permettant d’analyser des données statis-
tiques et de les diffuser.
La statistique utilise un vocabulaire qu’il convient de préciser :
• L’ensemble Ω sur lequel porte une étude statistique est appelé population. Un élément ω de cette po-
pulation est appelé individu.
• La propriété X à observer ( ou question posée) sur les individus est appelée caractère ou variable.
• Le nombre total N d’individus à observer est appelé effectif total ou taille de la population.
• Le nombre ni d’individus de la population qui possède la valeur xi d’un caractère X est appelé effectif
partiel associé à xi .
xi est appelé modalité du caractère X .
ni
• La quantité fi = est appelé fréquence de la modalité xi .
N
On distingue deux types de caractères :
X Caractère quantitatif : Les modalités sont mesurables c’est-à-dire sont des quantités numériques.
Exemple : On étudie l’âge d’une population
X Caractère qualitatif : Les modalités sont des qualités ; des noms ou des valeurs ordonnées mais
qui n’expriment pas une quantité, auxquels cas on parle de caractère nominal ou ordinal ( par exemple
l’étude des genres littéraires que lisent une population donnée ; le classement, etc ...)
• Un caractère est dit discret si l’ensemble de ses modalités est dénombrable ou si le caractère prend un
nombre fini de valeurs isolées( par exemple le nombre d’enfants par famille d’une population donnée)
• Un caractère est dit continu s’il peut être observé qu’à travers diverses classes ou intervalles de
nombres réels ( par exemple la taille d’une personne ; la durée de vie d’une ampoule etc...)

I Série statistique à une variable


Objectifs Pédagogiques
À la fin de la leçon l’élève doit être capable de :
– déterminer les quartiles, les déciles, l’écart-moyen d’une série statistique donnée.

I.1 Définition
Soit X un Caractère , {x1 , x2 , · · · , xp } l’ensemble des modalités d’effectifs respectif n1 , n2 , · · · , np . On
appelle série statistique à une variable de caractère X, la donnée des couples (xi ; ni ) ; 0 ≤ i ≤ p.

20
CHAPITRE 3. STATISTIQUE I. SÉRIE STATISTIQUE À UNE VARIABLE

Exemple I.1

Exemple 1 Caractère quantitatif


une enquête portant sur le nombre d’enfants dans chacun des 50 foyers d’un village a donné les résul-
tats suivants :
Nombre d’enfants (xi ) 0 2 3 4 5 6 7 9 10
Effectif (ni ) 2 3 5 4 11 11 8 4 2

L’effectif total est N=50. Les modalités sont des nombres. Ce caractère est dit quantitatif . Le caractère
étudié est le nombre d’enfants par foyer.
Exemple 2 : Caractère quantitatif à modalités regroupées en classes.
À l’issue des épreuves écrites d’un examen, le jury repartit, en fonction de la note (sur 20) obtenue,
les candidats en six catégories : refusés, admissible, admis avec mention passable, admis avec mention
assez bien, admis avec mention bien, admis avec mention très bien. Ces données sont organisées dans
le tableau ci-dessous.

Note obtenue [0 ;8[ [8 ;10[ [10 ;12[ [12 ;14[ 14 ;16[ [16 ;20[
Effectif 504 518 854 336 140 28

Le caractère étudié est la note obtenue par les candidats. Les modalités sont regroupées en classes ; ici
toutes les classes ne sont pas d’amplitudes égales.
Exemple 3 : Caractère qualitatif.
La bibliothèque d’un lycée contient dans ses rayons 2000 livres ainsi répertoriés :

Genre Manuel scolaire Roman Poésie Document


Effectif 700 800 100 400

La population étudiée est l’ensemble des ouvrages de la bibliothèque. Le caractère( Genre de l’ouvrage)
prend quatre modalités non numériques. Il est dit qualitatif.

I.2 Indicateurs d’une série statistique


I.2.1 Indicateurs de position
Mode
Définition
On appelle mode d’une série statistique, toute modalité d’effectif maximal.

Exemple I.2
• La série relative au nombre d’enfants par foyer à pour mode : 5 et 6
Donc la plupart des foyers ont 5 ou 6 enfants
• La série statistique relative au genre littéraire a pour mode : roman. Donc la plupart des livres de cette biblio-
thèque sont des romans.

Définition
• On appelle classe modale d’une série statistique présentant un regroupement en classes, toute
classe d’effectif maximal.
• Le centre d’une classe modale de cette série est appelé mode de la série.

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CHAPITRE 3. STATISTIQUE I. SÉRIE STATISTIQUE À UNE VARIABLE

Exemple I.3
• La série relative à la note obtenue par les candidats a pour classe modale : [10; 11[. Donc la plupart des candidats
ont une note comprise entre 10 et 12.
• Le mode de cette série est : 10+12
2
= 11

Moyenne
Définition
Pour une série statistique (xi , ni ), 1 ≤ i ≤ n, la moyenne est le nombre noté x, définie par :

P
p
xi ni
n1 x1 + n2 x2 + . . . + np xp i=1
x= =
n1 + n2 + . . . + np N

P
p
où N = ni est l’effectif total de la population.
i=1

Remarque : Lorsque les modalités sont des classes [ai , ai+1 [, xi est le milieu de la classe c’est-à-dire
ai + ai+1
xi =
2
MÉTHODE I.1
Pour calculer la moyenne d’une série statistique à caractère quantitatif discret, on peut :
• Calculer le produit de chaque modalité par son effectif ;
• Calculer la somme S de tous ces produits ;
• La moyenne x est le quotient de S par l’effectif total N.
NB : Dans la pratique on utilise souvent un tableau de calculs.

Exemple I.4
Calculer la moyenne des séries statiques relative au nombre d’enfant par foyer et à la note obtenue par les candi-
dats.

Médiane
Définition
On appelle médiane d’une série statistique d’effectif total N tout nombre réel Me tel que le nombre
d’individus de modalité supérieur ou égale Me et le nombre d’individus de modalité inférieure ou
égale à Me soient tous les deux égaux à N2 .

Remarque : • Il existe d’autres définitions, plus restrictives, de la médiane. Toutes mettent en évi-
dence la notion intuitive de partage d’une population en deux groupes de même effectif.
• Une médiane n’est pas toujours une modalité de la série. Elle peut être un nombre réel unique ou
tout nombre d’un intervalle de R

MÉTHODE I.2
Pour déterminer la médiane Me d’une série statistique à caractère quantitatif discret, on peut :
• Construire le tableau des effectifs cumulés croissants et décroissants ;
N
• déterminer la modalité x1 correspondant au premier effectif cumulé croissant supérieur ou égal à 2
;
N
• déterminer la modalité x2 correspondant au premier effectif cumulé décroissant supérieur ou égal à 2
;

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CHAPITRE 3. STATISTIQUE I. SÉRIE STATISTIQUE À UNE VARIABLE

x1 +x2
• calculer Me = 2

Exemple I.5
Déterminer la médiane de la série statistique relative au nombre d’enfants par foyer.

MÉTHODE I.3
Pour déterminer la médiane Me d’une série statistique à caractère quantitatif continue(regroupement en classes),on
peut :
Utiliser l’une des méthodes suivantes.
1reméthode
Construire le polygone des fréquences cumulées croissantes.
La médiane est l’abscisse du point du polygone dont l’ordonnée est 0,5 ou 50 %.
2eméthode
Construire les polygones des effectifs cumulés croissants et décroissants.
La médiane est l’abscisse du point d’intersection de ces deux polygones.

Exemple I.6
Déterminer la médiane de la série statistique relative à la note obtenue par les candidats.

Quartiles

Les quartiles séparent la population en quatre parties de même effectifs. On a donc trois quartiles
notés Q1 , Q2 , Q3 .
• Le premier quartile Q1 est tel que 25% de la population ont une modalité inférieur ou égale Q1 .
• Le deuxième quartile Q2 est tel que 50% de la population ont une modalité inférieur ou égale à Q2 .
Le deuxième quartile coïncide avec la médiane Me
• Le troisième quartile Q3 est tel que 75% de la population ont une modalité inférieur ou égale à Q3
• L’intervalle [Q1 ; Q3 ] est l’intervalle inter-quartile de la série
• Le nombre Q1 − Q3 est l’écart inter-quartile de la série
Exemple I.7
Déterminer les quartiles de la série statistique relative à la note obtenue par les candidats.

Déciles

Lorsque l’étude porte sur une population très importante, on utilise les déciles.
Les déciles séparent la population en 10 parties de même effectif, c’est-a-dire 10% de l’effectif totale. on
a neuf déciles notés D1 , D2 , · · · , D8 et D9
Le nombre D9 − D1 est l’écart inter-décile de la série.
On remarque la médiane est D5 .

I.2.2 Indicateur de dispersion : Écart-moyen, Variance et écart-type


La moyenne est une caractéristique de position ; elle n’apporte aucune information sur la réparti-
tion des individus autour d’elle : on ne sait pas s’ils sont plutôt proches ou plutôt éloignés d’elles. Une
caractéristique de dispersion est un nombre qui permet de rendre compte de cette situation, ce nombre
peut être considéré en un certain sens comme « l’éloignement moyen » des individus de la moyenne.
En attribuant différent sens au terme « éloignement moyen » on obtiendra différentes caractéristique
de dispersions : L’écart moyen, la variance et l’écart-type.

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CHAPITRE 3. STATISTIQUE II. SÉRIE STATISTIQUE À DEUX VARIABLES

Définition
soit une série (xi , ni ), 1 ≤ i ≤ p de moyenne x
• L’écart moyen est le nombre réel em défini par :
P
p
ni |xi − x|
n1 |x1 − x| + n2 |x2 − x| + · · · + np |xp − x| i=1
em = =
n1 + n2 + · · · + np P
p
ni
i=1

P
p
ni (xi − x)2
i=1
• La variance est le réel noté V(x) tel que V(x) =
N
p
• L’écart-type est le réel positif noté σ tel que σ(x) = V(x)

L’écart moyen et L’écart-type servent à mesurer la régularité.


P
p
ni x2i
i=1
D’après la formule de Kœning on a : V(x) = − (x)2 .
N
Exemple I.8
Deux dactylographes A et B ont participé à la saisie de 9 documents. Le tableau ci-dessous indique la répartition
du nombre de fautes commises par les deux employés.
Document 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Nombre de fautes de A 18 20 16 17 18 22 25 24 23
Nombre de fautes de B 6 18 20 37 7 34 22 18 21
1. Déterminer la médiane, la moyenne et l’écart-type de chacune des deux séries de fautes.
2. Motiver votre choix parmi les deux dactylographes.

II Série statistique à deux variables ou caractères


Objectifs Pédagogiques
A la fin de la leçon l’élève doit être capable de :
– présenter une série statistique par un tableau à double entrée ;
– reconstituer les deux séries statistiques marginales à partir d’un tableau à double entrée représentant une
série statistique double ;
– une série statistique double étant donnée :
• représenter le nuage de points associé ;
• décider si ce nuage est justiciable d’un ajustement linéaire ;
• effectuer éventuellement ce ajustement linéaire : Méthode graphique, méthode de Mayer (après avoir
déterminer les points moyens) ;
• donner une interprétation des résultats obtenus.

II.1 Organisation des données


II.1.1 Données groupées-données non groupées.
Dans une maternité, on a relevé, pour chacune des vingt naissances d’une journée, l’âge x de la
mère et le poids y du nouveau né. Les résultats sont regroupés dans le tableau ci-dessous.

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CHAPITRE 3. STATISTIQUE II. SÉRIE STATISTIQUE À DEUX VARIABLES

x 22 18 20 20 16 22 26 22 18 22
y 3,2 2,8 3,2 3,6 2,8 2,8 3 2,8 3 3
x 18 26 20 26 18 18 22 26 22 20
y 3,4 3,6 3,2 3 3 3,4 2,8 2,6 3 3,2

Ces données permettent de définir deux séries statistiques,(xi , ni ) et (yj , nj ), représentées par les ta-
bleaux suivants :

xi 16 18 20 22 26 yj 2,6 2,8 3 3,2 3,4 3,6


ni 1 5 4 6 4 nj 1 5 6 4 2 2

Soit X={16 ;18 ;20 ;22 ;26} et Y={2,6 ;2,8 ;3 ;3,2 ;3,4 ;3,6}.
À chaque couple (xi , yj ),de l’ensemble X×Y, on associe le nombre nij de naissances dont l’age de la
mère est xi et dont le poids du nouveau né est yj
On définie ainsi une série statistique à deux caractères ( ou série double). Le nombre nij est appelé
effectif de la modalité (xi ; yj ). Cette série double est notée (xi , yj , nij ) et est peut être représentée par le
tableau à double entrée ci-dessous.

HH xi
H
16 18 20 22 26 Total
yj HHH
2,6
2,8
3
3,2
3,4
3,6
Total

• Les totaux obtenus sur la dernière ligne sont les effectifs de la série de caractère x (l’age de la mère) ;
• Les totaux obtenus sur la dernière colonne sont les effectifs de la série de caractère y (poids du
nouveau né).
Ces effectifs apparaissent « en marge » du tableau à double entrée ; la série de caractère x et la série
de caractère y sont appelées séries marginales de la série double .

II.1.2 Nuage de points


Le plan est muni d’un repère orthogonal.
Soit (xi , yj , nij ) une série double. L’ensemble des points Mij se coordonnées (xi , yj ) est appelé nuage de
point associé à cette série.
Dans le cas où les effectifs de chaque modalité (xi , yj ) ne sont pas tous égaux, on représente ce nuage
de points de deux façons.
• Représentation par points pondérés : on indique à côté de chaque point Mij l’effectif nij
• Représentation par taches : chaque point Mij est remplacé par un disque dont l’aire est proportion-
nelle à nij

II.1.3 Point Moyen

Définition
On appelle point moyen du nuage de points représentant une série à deux caractères x et y, le point
G(x, y) où x et y désignent respectivement les moyennes des séries marginales (xi , ni ) et (yj , nj ).

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CHAPITRE 3. STATISTIQUE III. EXERCICES DE SYNTHÈSE

II.2 Ajustement linéaire


On considère dans ce paragraphe une série statistique à deux caractères x et y telle que l’effectif de
chaque modalité est égal à 1.
Le nuage de points associé à cette série est l’ensemble des points Mi de coordonnées (xi , yi ). Dans le cas
où ce nuage de points a une forme qui se rapproche d’une droite, on détermine une droite (D) passant
le plus « près possible » des points du nuage. On fait ainsi un ajustement linéaire.
L’ajustement est instrument précieux dans le domaine des prévisions.
Il existe plusieurs méthodes d’ajustement parmi lesquelles la méthode des moindres carrés et la mé-
thode de Mayer. Nous étudierons dans ce paragraphe la méthode de Mayer.

MÉTHODE II.1
Pour déterminer la droite d’ajustement de y en x d’un nuage par la méthode de Mayer, on peut :
• partager le nuage de points en deux sous-nuages disjoints E1 et E2 de même effectif, dans l’ordre où les points
se présentent ;
• déterminer les points moyens G1 et G2 des sous-nuages E1 et E2 ;
• déterminer une équation de la droite (G1 G2 ).
(G1 G2 ) est la droite de Mayer ajustant le nuage de points de la série double.
Exemple II.1
Le tableau ci-dessous donne le chiffre d’affaires d’une entreprise, exprimé en millions de francs, pendant huit
années consécutives.
numéro de l’année x 1 2 3 4 5 6 7 8
chiffre d’affaires y 41 68 55 80 95 104 100 122

1. Représenter le nuage de points associé à cette série statistique.


2. Calculer les coordonnées de G, point moyen du nuage. Placer G.
3. On partage le nuage en deux sous-nuage de même effectif dans l’ordre où les points se présentent.
(a) Calculer les coordonnées de G1 et G2 , points respectifs des sous-nuages obtenus.
(b) Déterminer une équation de la droite de Mayer ajustant le nuage de point de la série double.
4. En supposant que l’évolution du chiffre d’affaires de cette entreprise gardera la même tendance, déterminer
ce chiffre d’affaires pour le 9e année. Déterminer le rang de l’année à partir duquel le chiffre d’affaires
dépassera-t-il les 300 millions de francs ?

III Exercices de synthèse


Exercice- III.0.1

Un professeur de mathématique a relevé les notes d’un devoir qu’il a regroupé dans le tableau suivant :

Note 4 6 7 8 9 10 11 12 14 16 18
Effectif 2 2 1 3 3 8 4 5 5 4 3

1. Déterminer puis interpréter le mode de cette série statistique.


2. Calculer la moyenne et l’écart-type . Interpréter ces résultats
3. Calculer la médiane et les quartiles.
Exercice- III.0.2

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CHAPITRE 3. STATISTIQUE III. EXERCICES DE SYNTHÈSE

Le trésorier d’une coopérative agricole a noté le montant des crédits dits de « soudure » accordés aux
membres de la coopérative en 2002. Les données sont représentées par le tableau suivant.

Crédit ( en F CFA ) Effectif


[50 000 ; 100 000[ 20
[100 000 ; 150 000[ 44
[150 000 ; 200 000[ 16
[20 000 ; 250 000[ 100
[250 000 ; 300 000[ 20

1. Calculer le crédit médian accordé. Quelle signification a cette valeur ?


2. Calculer les premiers et troisième quartiles. Interpréter ces résultats.
3. Calculer le crédit moyen accordé et l’écart-type de cette série. Interpréter ces résultats.
Exercice- III.0.3

On a relevé le nombre x de sœurs et le nombre y de frères de chacun des 40 élèves d’une classe de
terminale. On a obtenu la série double suivante.
HH yi
H
0 1 2 4 5
xj HHH
0 0 3 0 0 0
1 0 4 2 2 0
2 3 5 4 4 2
3 1 4 0 1 0
5 0 2 2 0 1

1. Quel est le nombre d’élèves de cette classe ayant 3 sœurs et 1 frère ?


2. Représenter par des points pondérés le nuage de points associé à cette série.
3. Déterminer les séries marginale de x et de y respectivement.
4. En déduire les coordonnées du point moyen G de cette série double. Placer G.
Exercice- III.0.4

Le tableau suivant donne la production y (en litres) de lait caillé en fonction du poids x ( en grammes )
d’une certaine levure utilisée.
Production de lait(xi ) 10 11 12 13 14 15
Poids de la levure (yi ) 122 130 135 144 150 153

1. Représenter le nuage de points de coordonnées (xi ; yi ) associé à cette série double.


2. Déterminer, par la méthode de Mayer, une équation de la droite d’ajustement de y en x. Tracer
cette droite.
3. En déduire une estimation du poids de levure nécessaire pour produire 20 litre de lait caillé.
Exercice- III.0.5

Une société a mis au point un logiciel destiné aux établissements scolaires. Le tableau ci-dessous donne
pour les années 1994 à 1999, les montants x de ventes du logiciel et y des dépenses publicitaires, expri-
més en milliers de francs.

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CHAPITRE 3. STATISTIQUE III. EXERCICES DE SYNTHÈSE

Années 1994 1995 1996 1997 1998 1999


x 4 500 4 800 4 950 5 100 5 250 5 400
y 26 27 29 31 32 35
1. Représenter le nuage de point associé à la série double (x; y)
2. Calculer les coordonnées du point moyen G.
3. Déterminer par, la méthode Mayer, une équation de la droite d’ajustement de y en x.
4. On suppose que le budget des dépenses publicitaires pour l’année 2000 est de 37 milliers de
francs. Calculer une estimation des ventes pour l’année 2000. ( On donnera l’arrondi d’ordre 0 du
résultat. )
Exercice- III.0.6

On donne une série statistique suivante à deux variables :


xi 3 5 6 9 12 10 a
yi 4 10 6 10 13 12 15
1. Calculer y, la moyenne de y.
2. Exprimer x, la moyenne de x en fonction de a. Déterminer a pour que x = 8
3. Déterminer les coordonnées du point moyen G.
4. On pose a = 11.
(a) Représenter le nuage de points associé à cette série double.
(b) Déterminer une équation de la droite d’ajustement linéaire de y en x.
Exercice- III.0.7

Lors d’une épidémie, on a relevé, à intervalle régulier, le nombre de cas déclarés.


Numéro du relevé (xi ) 1 2 3 4
Nombre de cas (yi ) 94 212 465 1 040
1. (a) Représenter le nuage de points de coordonnées (xi ; yi ) associé à cette série double dans le
plan muni d’un repère orthogonal.
(b) Un ajustement linéaire paraît-il justifié ?
2. On pose : zi = ln yi , où ln désigne le logarithme népérien.
(a) Déterminer des valeurs approchées à 0, 01 près de z1 , z2 , z3 et z4 .
(b) Représenter le nuage de point de coordonnées (xi ; zi ) dans le plan muni d’un autre repère
orthogonal.(On pourra utiliser le papier millimétré.)
3. On admettra qu’un ajustement linéaire conduit, pour la série (xi ; zi ), à la droite (∆) d’équation :
z = 0, 79x + 3, 8.
(a) Tracer cette droite sur le graphique de la question 2.
(b) Utiliser cet ajustement linéaire pour donner l’expression de yi en fonction de xi .
(c) Déduire de la question b) le nombre de cas prévisible au 5e relevé.
Exercice- III.0.8

Le tableau suivant donne l’évolution du nombre d’adhérents d’une mutuelle d’assurances au cours de
8 années consécutives.

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CHAPITRE 3. STATISTIQUE III. EXERCICES DE SYNTHÈSE

Rang de l’année (xi ) 1 2 3 4 5 6 7 8


Nombre de milliers d’adhérents (yi ) 27 42 54 65 75 81 89 95

1. Représenter le nuage de points de coordonnées (xi ; yi ) associé à cette série dans le plan muni d’un
repère orthogonal tel que :
• en abscisse, 1 cm représente 1 année ;
• en ordonnée, 1 cm représente 10 000 adhérents
2. Déterminer les coordonnées du point moyen G du nuage de point. Placer G.
3. On ajuste ce nuage par la droite (∆) d’équation : y = 9, 56x + 22, 98.
(a) Vérifier que cette droite passe par G.
(b) Construire cette droite sur la représentation graphique de la première question.
(c) En utilisant l’ajustement précédent, quel nombre d’adhérents peut-on estimer pour l’année
de rang 10 ?

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