HASSAN BOUDLIH

I- Les ions en solutions aqueuses :

 Les solutions aqueuses ioniques contiennent des cations et des anions.
 Les solutions aqueuses ioniques sont électriquement neutres, car la somme des charges
positives des cations est égale à la somme des charges négatives des anions.
 Parmi les solutions aqueuses, ce qui est incolore car il contient des ions incolores (Cℓˉ, H+, Zn2+,
HOˉ ,Aℓ3+, Na+, SO42–...), et il existe d'autres solutions colorées qui contiennent des ions
colorés (Cu2+ ,Fe2+ ,Fe3+…).
Exemples :
●Solution de chlorure d’hydrogène (S. d’acide chlorhydrique) de formule ionique (H+ + Cℓ‒ ): incolore
●Solution d’hydroxyde de sodium (S. de soude) de formule ionique (Na+ + HO‒) : incolore
●Solution de sulfate de cuivre II de formule ionique (Cu2+ + SO42–) couleur bleu
2+ 2–
●Solution de sulfate de fer II de formule ionique (Fe + SO4 ) : couleur vert
3+ –
●Solution de chlorure de fer III de formule ionique (Fe + 3Cl ) : couleur rouille
II- Action de l’acide chlorhydrique sur quelques métaux :
1-Expérience :
Dans quatre tubes à essais contenant respectivement du cuivre (Cu), du fer (Fe), de l’aluminium (Al),
et du zinc (Zn), on verse une solution d’acide chlorhydrique (H+ + Cℓ‒ ) , puis on approche une
allumette enflammée de l’ouverture de chaque tube.

DOC .1 page 36
2- Observations et interprétations :
❖Le cuivre ne réagit pas avec l’acide chlorhydrique (tube A).
❖Dans les tubes B, C et D on observe une effervescence qui prouve l’existence d’une transformation
chimique avec un dégagement gazeux.
Le gaz dégagé produit une détonation au contact de la flamme : c’est le dihydrogène (H2).
❖A la fin de la réaction, on observe que la solution contenue dans le tube B devient verte. Cette
couleur est due à la présence des ions fer II (Fe2+).
❖La disparition progressive du zinc Zn, de l’aluminium Al et du fer Fe indique qu’ils se transforment
successivement en ions zinc (Zn2+) , en ions aluminium (Al3+) et en ions Fer II(Fe2+), qui composent
une solution de chlorure de métal (Zn, Al et Fe).
3- Conclusion :
 L’acide chlorhydrique (H+ + Cl–) réagit avec le fer, et pendant cette réaction, seuls les ions hydrogène
(H+) de l’acide et les atomes de fer (Fe) ont réagi entre eux pour donner des molécules de
dihydrogène (H2) et les ions fer II (Fe2+) qui donne à la solution de chlorure de fer II (Fe2+ + 2Cl–) une couleur
verte.
Le bilan de cette réaction est:
fer + acide chlorhydrique dihydrogène + chlorure de fer II
L’équation -bilan de la réaction est:
Fe + 2(H+ + Cl–) H2 + (Fe2+ + 2Cl– )
puisque les ions chlorure ne réagissent pas, On peut écrire l’équation - bilan simplifiée de cette réaction
sous la forme suivante:

Fe + 2H+ H2 + Fe2+
 L’acide chlorhydrique (H+ + Cl–) réagit avec l’aluminium, et pendant cette réaction, seuls les ions
hydrogène (H+) de l’acide et les atomes d’aluminium (Al) ont réagi entre eux pour donner des
molécules de dihydrogène (H2) et les ions aluminium (Al 3+) qui forme une solution incolore de
chlorure d’aluminium (Al 3+ + 3Cl–).
L’équation - bilan simplifiée de cette réaction est:

2Al + 6H+ 3H2 + 2Al3+

 L’acide chlorhydrique (H+ + Cl–) réagit avec le zinc, et pendant cette réaction, seuls les ions
hydrogène (H+) de l’acide et les atomes de zinc (Zn) ont réagi entre eux pour donner des molécules
de dihydrogène (H2) et les ions zinc (Zn 2+) qui forme une solution incolore de chlorure de zinc (Zn 2+ + 2Cl–).
L’équation - bilan simplifiée de cette réaction est:

Zn + 2H+ H2 + Zn2+
Remarque :
Les ions qui réagissent avec les métaux sont les ions hydrogène, alors que les ions chlorure ne
participent pas à la réaction chimique, ce sont des ions spectateurs, ils assurent l’électroneutralité
de la solution.

III- Action d’une solution d’hydroxyde de sodium (ou de soude)sur quelques métaux:
1-Expérience et observation:
Dans quatre tubes à essais contenant respectivement du cuivre Cu, du fer Fe, de l’aluminium Al,
et du zinc Zn, on verse une solution d’hydroxyde de sodium (Na+ + HO‒ ) , puis on approche une
allumette enflammée de l’ouverture de chaque tube.

DOC.2 page 38
2- Conclusion :
Le fer et le cuivre ne réagissent pas avec la soude.
L’aluminium réagit rapidement avec la soude alors que la réaction du zinc est plus lente,
elle nécessite un chauffage (la soude attaque le zinc à chaud).
L’action de la soude sur l’aluminium entraine la formation du gaz dihydrogène (H2), mis en
évidence par une détonation en présence d’une flamme, et une solution ionique contenant
des ions aluminate [Al(OH)4]–.
aluminium + hydroxyde de sodium dihydrogène + aluminate de sodium
L’action de la soude sur le zinc entraine la formation du gaz dihydrogène (H2), mis en
évidence par une détonation en présence d’une flamme, et une solution ionique contenant
des ions zincate [Zn(OH)4]2–.
zinc + hydroxyde de sodium dihydrogène + zincate de sodium
III- Action des solutions acides et basiques sur les matériaux non métalliques :
❖ Les matières plastiques ne réagissent pas, en générale, avec les solutions acides ou basiques.
seul le polyamide (le nylon) réagit avec les solutions acides.
❖ Quelques types de verres réagissent avec les solutions basiques très concentrées.
❖Les solutions acides et basiques ne doivent pas être stockées dans des récipients ou des flacons
constitués de métaux qui réagissent avec eux, sauf après avoir revêtu leurs faces intérieures
avec des matériaux qui ne réagissent pas avec ces solutions et leur sont imperméables, et
peuvent être stockés dans des récipients en verre ou en plastique.
IV-Tests d’identifications de quelques ions :
1- Principe de reconnaissance des ions :
 Un test de reconnaissance a pour objectif de prouver la présence des ions dans une solution ionique.
 Pour mettre en évidence la présence d’ions dans des solutions, on réalise des réactions de
précipitation.
 Un précipité est un solide résultant de la réaction chimique entre un anion et un cation,
la couleur du précipité dépend des ions qui réagissent.
 Pour réaliser le test de reconnaissance d’un ion dans une solution ionique on doit suivre
les étapes suivantes :
●On verse une quantité de solution contenant l’ion à tester dans un tube à essai.
●On rajoute ensuite quelques gouttes du réactif convenable (solution détecteur) dans le tube à essai.
●On observe alors la couleur du précipité obtenu, cette couleur permet d’identifier
l’ion dans la solution aqueuse.
 2- Tests d’identification de quelques ions métalliques :

L’ion testé et sa L’ion Expérience et observation Conclusion

couleur en solution détecteur
+ ‒
Après l’ajout de la s.de soude (Na +HO ) à la s.de
2+ 2–
sulfate de cuivre II (Cu +SO4 ) il se forme un
ion
ion cuivre II précipité bleu qui confirme la présence des ions
2+ hydroxyde 2+
cuivre II (Cu ). Ces ions réagissent avec les ions
Cu HO–
–
hydroxyde (HO ) pour donner le précipité bleu appelé
hydroxyde de cuivre II, de formule Cu(OH)2 .La
Bleu réaction de précipitation qui a eu lui se traduit par
l’équation suivante :
Cu2+ + 2HO– Cu(OH)2

+ ‒
Après l’ajout de la s.de soude (Na +HO ) à
2+ 2–
la s.de sulfate de Fer II (Fe +SO4 ) il se forme un
ion fer II ion précipité vert qui confirme la présence des ions fer
Fe2+ hydroxyde 2+
II (Fe ). Ces ions réagissent avec les ions hydroxyde
–

vert
HO– (HO ) pour donner le précipité vert appelé
hydroxyde de fer II, de formule Fe(OH)2 La réaction
de précipitation qui a eu lui se traduit par
l’équation suivante :
Fe2+ + 2HO– Fe(OH)2
+ ‒
Après l’ajout de la s.de soude (Na +HO ) à la s.de
3+ –
chlorure de fer III (Fe +3Cl ) il se forme un
ion
ion fer III précipité rouille qui confirme la présence des ions
hydroxyde 3+
fer III (Fe ). Ces ions réagissent avec les ions
Fe3+ HO–
–
hydroxyde (HO ) pour donner le précipité rouille
appelé hydroxyde de fer III,de formule Fe(OH)3 La
rouille réaction de précipitation qui a eu lui se traduit par
l’équation suivante :
Fe3+ + 3HO– Fe(OH)3
+ ‒
Après l’ajout de la s.de soude (Na +HO ) à la s.de
2+ –
chlorure de zinc (Zn +2Cl ) il se forme un précipité
ion zinc ion blanc gélatineux qui confirme la présence des ions
Zn2+ hydroxyde 2+
zinc (Zn ). Ces ions réagissent avec les ions
–

incolore HO– hydroxyde (HO ) pour donner le précipité blanc

appelé hydroxyde de zinc, de formule Zn(OH)2 . La
réaction de précipitation qui a eu lui se traduit par
l’équation suivante :
Zn2+ + 2HO– Zn(OH)2
+ ‒
Après l’ajout de la s.de soude (Na +HO ) à la s.de
3+ –
chlorure d’aluminium (Al +3Cl ) il se forme un
ion aluminium ion précipité blanc qui confirme la présence des ions
3+ hydroxyde 3+
Al aluminium (Al ). Ces ions réagissent avec les ions
–

incolore HO– hydroxyde (HO ) pour donner le précipité blanc

appelé hydroxyde d’aluminium, de formule Al(OH)3
La réaction de précipitation qui a eu lui se traduit
par l’équation suivante :
Al3+ + 3HO– Al(OH)3

3- Test d’identification des ions chlorure : Cl–

+ ‒
Après l’ajout de la s.de nitrate d’argent (Ag +NO3 )
+ –
à la s. d’acide chlorhydrique (H +Cl ) il se forme un
ion
ion chlorure précipité blanc noircit à la lumière qui confirme la
Argent –
présence des ions chlorure (Cl ). Ces ions
Cl– +
+
réagissent avec les ions argent (Ag ) pour donner le

incolore Ag précipité blanc appelé chlorure d’argent, de

formule AgCl. La réaction de précipitation qui a eu
lui se traduit par l’équation suivante :
Ag+ + Cl– AgCl

Le signe indique que le produit résultant est un précipité qui ne se dissout pas dans l'eau.