Benamra Meriem

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET
POPULAIRE
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE
LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Université Mohamed Boudiaf de M’sila

Faculté des Mathématiques et de l’Informatique
Département des Mathématiques
Mémoire de Master
Domaine : Mathématiques et Informatique

Filière : Mathématiques
Option : Analyse mathématiqu et numérique
Thème
Méthodes de collocation spectrale pour une équation de diffusion fractionnaire
Présentée par :
Melle BENAMRA Meriem
Soutenu publiquement le : Juin 2021.
Devant le jury composé de :
Président : M r GASSMI Abdelkader Prof., Université de M’sila

Encadreur : M r NOUIRI Brahim M.C.A, Université de M’sila
Examinateur : M r ABDELKEBIR Saad M.A.A, Université de M’sila
Année universitaire 2020/2021

Remerciements
E n pr emi er li eu, j' aim er ai r em er ci er Di eu ALLAH qui
m' a d onn e la volonté et le cour a ge p our la r éali s ati on d e ce
tr avail.
E n s econ d li eu, je ti en s à r em er ci er m on en ca dr eur d e m é-
m oir e M on si eur le pr ofes s eur NOUIRI Br a him .
Je r em er ci er au s si les m embr es d e jury Mr ABD-
ELKEBIR Sa a d et Mr GASMI Abd- el k a d er .
E n d erni er li eu, J ' a dr es s e m es sin cèr es r em er ci em ents
à tou s les en s ei gn ants d e la fa culté d es m at h ém ati qu es et d e
linform ati qu e.
M er ci à tou s ceux qui ont contribu é d e pr és ou d e loin
élabor ati on d e ce tr avail.
i
Dédicaces
Je d édi e ce m od este tr avail A m es tr ès c h er s p ar ents , M es
fr èr es et m a tr ès c h èr e s ÷ur p our leur s s outi en s leur s en cou-
r a gem ents et leur am our qui s ont la r ai s on d e m a r éu s site
A m on c h èr p èr e qui n' a p a s ces s é d e m' ai d er à pr ogr es s er
p our arriver à ce niveau .
A tou s ceux qu e j' aim e et a ceux qui m' aim ent.
ii
Résumé
D ans ce mémoire, nous avons proposé deux méthodes de collocation de Legendre et de Tche-
bychev pour résoudre l’équation de diffusion fractionnaire conformable avec conditions aux
limites de Dirichlet . En utilisant les séries polynomiales de Legendre et Tchebychev décalées et leurs
propriétés d’orthogonalités, le problème est réduit au système linéaire d’équations différentielles ordi-
naires d’ordre un qui peut être résolu par la méthode d’Euler. Les exemples numériques montrent que les
deux méthodes sont fiables et efficaces pour construire la solution numérique de l’équation de diffusion
fractionnaire.
Mots-Clés : Calcul fractionnaire conformable, Méthode de collocation de Legendre, Méthode de

collocation de Tchebychev, Méthode d’Euler.
I n this memoir, we have proposed two collocation methods of Legendre and Chebyshev to solve the
conformable fractional diffusion equation with Dirichlet boundary conditions. By using the shifted
Legendre and Chebyshev polynomial series and their orthogonality properties, the problem is redu-
ced to the linear system of ordinary differential equations of one order which can be solved by Euler’s
method. The numerical examples show that both methods are reliable and efficient in constructing the
numerical solution of the fractional diffusion equation.
Keywords : Conformable fractional calculus, Legendre collocation method, Chebyshev collocation

method, Euler method.
iii
Table des matières
Introduction générale 6
1 Préliminaires 10
1.1 Dérivée fractionnaire conformable . . . . . . . . . . 11
1.1.1 Dérivée fractionnaire conformable des fonc-
tions usuelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
1.1.2 Dérivée fractionnaire conformable a gauche
( a droite) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
1.2 l’intégral fractionnaire . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
1.3 Fonction Gamma . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
1.4 polynôme de Legendre . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
1.4.1 Formule de Rodrigues . . . . . . . . . . . . . 18
1.4.2 L’orthogonalité . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
1.5 Polynôme de Tchebychev de la quatrième espèce
Wn (x) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
2 Méthode de collocation de Legendre 26

2.1 Position du problème . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
2.2 Évaluation du dérivée fractionnaire conformable en
utilisant polynôme de Legendre . . . . . . . . . . . . 27
iv
2.2.1 Analyse de convergence . . . . . . . . . . . . 30
2.3 Méthode collocation de Legendre . . . . . . . . . . 36
2.3.1 Méthode d’Euler . . . . . . . . . . . . . . . . 38
3 Méthode de collocation de Tchebychev 45

3.1 Polynômes de Tchebychev décalés Wi∗ (x) . . . . . . 46
3.2 Évaluation du dérivée fractionnaire conformable en
utilisant polynôme de Tchebychev . . . . . . . . . . 47
3.2.1 Analyse des erreurs . . . . . . . . . . . . . . 49
3.3 Méthode collocation de Tchebychev . . . . . . . . . 51
Bibliographie 61
v
Table des figures
2.1 comparaison entre solution approche et exacte avec

m=3,β =2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
m = 3 ,α = 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
m = 3 ,β = 1 + α . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
3.1 comparaison entre solution approche et exacte pour

m=3,β =2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
α=1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
m = 3,β = 1 + α . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
vi
Introduction générale
D ans les deux dernières décennies, le calcul fraction-
naire suscite l’intérêt croissant de nombreux cher-
cheurs puisqu’il s’agit d’un outil important pour mo-
déliser divers phénomènes en sciences et en ingénierie. L’utilisa-
tion de dérivées fractionnaires conduit à un plus grand degré de
liberté, ce qui rend les modèles mathématiques comprenant des
dérivées fractionnaires plus réalistes que ceux comprenant des dé-
rivées d’ordre entier. Par conséquent, il a de nombreuses applica-
tions dans de nombreux domaines scientifiques tels que le traite-
ment d’images, le génie sismique et biomédical, la viscoélasticité,
la finance, l’hydrologie, le traitement du signal, la biologie et sys-
tème de contrôle.
Cependant, il est beaucoup plus difficile d’obtenir une solu-
6
tion exacte ou analytique des équations de diffusion fractionnaire
(EDF). En conséquence, pour les solutions de nombreux EDF, les
techniques numériques telles que la méthode de décomposition
adomienne [7], la méthode d’itération variationnelle [4], la mé-
thode de collocation de Taylor [5, 17], la méthode d’analyse d’ho-
motopie [6, 18, 16], la méthode de collecte [8, 9], méthode des
ondelettes de Gegenbauer [19] et une méthode de collocation de
Tchebychev avec méthode de Newmark [15] sont utilisées.
Dans ce mémoire, nous avons considéré le problème de diffu-
sion fractionnaire suivant :
(α)
Dt u (x, t) = Dx(β)u (x, t) + f (x, t) , (1)
u (x, 0) = ϕ (x) , (2)
u (0, t) = g (t) , u (1, t) = h (t) , (3)
où 0 < α ≤ 1, 1 < β ≤ 2, x ∈ [0, 1], t ∈ [0, T ], f (x, t) est le terme
source, ϕ (x) est la condition initiale, g (t) et h (t) sont les condi-
(α) (β)
tions aux limites de Dirichlet. Dt et Dx désignes les dérivées
fractionnaires conformables d’ordre α et β par rapport t et x res-
pectivement. Pour α = 1 et β = 2, le problème (1)-(3) a été étudié

7
par de nombreux chercheurs, voir [20, 3].
L’objectif de ce mémoire est de construire la solution approchée
du problème (1)-(3) en utilisant les méthodes de collocation de Le-
gendre et de Tchebychev. Les propriétés de l’orthogonalité des po-
lynômes de Legendre et de Tchebychev décalés nous permet avoir
un système d’équations différentielles linéaires d’ordre un. Par la
méthode d’Euler, nous avons résoudre ce système.
Ce mémoire se décompose en trois chapitres de la manière sui-
vante : dans le premier chapitre, nous rappelons certaines notions
préliminaires fondamentales et les outils nécessaires dans ce mé-
moire concernant le calcul fractionnaire conformable, polynômes
de Legendre et de Tchebychev.
Dans le deuxième chapitre, nous avons appliqué la méthode de
collocation de Legendre avec un schéma d’Euler pour résoudre
numériquement le problème (1)-(3).
Dans le dernier chapitre, nous avons résoudre le problème (1)-
(3) par la méthode de collocation de Tchébychev de quatrième es-
pèce avec un schéma numérique d’Euler.
On termine ce mémoire par une conclusion et quelques pers-
8
pectives.
9
C HAPITRE 1
P RÉLIMINAIRES
D ans ce chapitre, nous rappelons certaines notions prélimi-

naires fondamentales et les outils nécessaires dans ce mé-
moire concernant le calcul fractionnaire conformable, polynômes
de Legendre et de Tchebychev.
10
1.1. DÉRIVÉE FRACTIONNAIRE CONFORMABLE 11
1.1 Dérivée fractionnaire conformable
Définition 1.1 ([10]). Soit la fonction f : [ 0, +∞ [ → R le dérivée

conformable de la fonction f d’orde α est définie par :
1−α

f x + hx − f (x)
Dα (f ) (x) = lim , ∀x > 0; α ∈ ] 0, 1 [ (1.1)
h→0 h
Théorème 1.1 ([1]). Soit la fonction f : [ 0, +∞ [ → R La dérivée frac-
tionnaire conformable d’ordre α de la fonction f existe ssi la fonction f α
différentiable alors :
Dα (f ) (x) = x1−α f 0 (x) (1.2)
Théorème 1.2 ([10]). si la fonction f : [ 0, +∞ [ → R est α -

différentiable au point x0 et 0 < α < 1 alors la fonction f est continue au
point x0
comme :
f x0 + hx1−α

1−α
0 − f (x0) × h
f x0 + hx0 − f (x0) =
h
alors :
1−α

1−α
f x 0 + hx 0 − f (x0)
lim f x0 + hx0 − f (x0) = lim × lim h
h→0 h→0 h h→0
On pose : k = hx1−α
0
lim f (x0 + k) − f (x0) = f (α) (x0) × 0

h→0
c
2021, M. BENAMRA Méthodes de collocation spectrale pour EDF
lim f (x0 + k) = f (x0)

h→0
donc f est continue a x0.
Théorème 1.3 ([10]). soit α ∈ ] 0, 1 [ et f, g α −différentiable au point

x > 0 alors :
1.
Dα (af + bg) = aDα (f ) + bDα (g) , ∀a, b ∈ R (1.3)
2.
Dα (xp) = pxp−α , ∀p ∈ R (1.4)
3.
Dα f = 0, pourf (x) = cte (1.5)
4.
Dα (f × g) = f Dα (g) + gDα (f ) (1.6)
5.
f Dα (g) + gDα (f )

α f
D = , g 6= 0 (1.7)
g g2
6. en plus si f est différentiable alors :
Dα (f ) (x) = x1−α f 0 (x) (1.8)
– si f, g sont α différentiable alors f, g sont différentiable et on a :

c
– Dα (f ) (x) = x1−α f 0 (x)

– Dα (g) (x) = x1−α g 0 (x)
Démonstration.
On commence par (1) :
puisque f, g sont différentiable alors af + bg est aussi différen-
tiable.
d’après la définition (1.2) ,af + bg est α différentiable :
Dα (af + bg) (x) = x1−α (af + bg)0 (x)

= ax1−α f 0 + bx1−α g 0
= aDα (f ) + bDα (g)
– (1.6)
Dα (f × g) (x) = x1−α (f × g)0 (x)

= x1−α (f g 0 + gf 0) (x)
= x1−α f g 0 (x) + x1−α gf 0 (x)
= f Dα (g) (x) + gDα (f ) (x)
c
– (??)
0
f f
Dα (x) = x1−α (x)
g g
0 0

f g − g f
= x1−α (x)
g2
gx1−α f 0 − f x1−α g 0
= (x)
g2
gDα (f ) (x) − f Dα (g) (x)
=
g2
1.1.1 Dérivée fractionnaire conformable des fonctions usuelles
[[10]]
1. Dα (xp) = pxp−α
2. Dα (k) = 0 , pour k = cste
3. Dα exp α1 xα = exp α1 xα

4. Dα sin α1 xα = cos α1 xα

5. D cos α x = − sin α1 xα
1 α
α

– si on pose α = 1 dans ces dérivées ,nous obtenus les dérivées

ordinaires.
c
1.2. L’INTÉGRAL FRACTIONNAIRE 15
1.1.2 Dérivée fractionnaire conformable a gauche ( a droite)
Définition 1.2 ([1]). la dérivée fractionnaire conformable a gauche

(adroite) de f tel que f : [ a, +∞ [ → R (f : ] − ∞, b ] → R) ,
∀α ∈ [0, 1]

1−α
f x + h (x − a) − f (x)
Dαa (f ) (x) = lim ,x > a (1.9)
h→0 h
 
1−α
f x + h (b − x) − f (x)
Dαb (f ) (x) = − lim  , x < b (1.10)
h→0 h
et on a aussi si f différentiable alors :

a 1−α 0 b 1−α 0
Dα (f ) (x) = (x − a) f (x) , Dα (f ) (x) = − (b − x) f (x)
1.2 l’intégral fractionnaire
Définition 1.3 ([10]). L’intégral de la fonction f est

Z t
f (x)
Iαa (f ) (t) = 1−α
dx (1.11)
a x
Iα est la primitive de Dα .
Théorème 1.4.
Dα Iαa (f ) (t) = f (t)
c
1.3. FONCTION GAMMA 16
pour t > a ou f est continue .
Démonstration.
d a
Dα (Iαa f (t)) (t) = t1−α I (f ) (t)
dt Zα
t
1−α d f (x)
=t dx
dt a x1−α
f (t)
= t1−α 1−α
t
= f (t)
Exemple 1.1. On a : f (t) = sin t
1/2
√
D (sin t) = t cos t
Alors :
√ Z t
0
I1/2 t cos t = cos xdx
0
= sin t
1.3 Fonction Gamma
Définition 1.4 ([12]). La fonction Gamma est tout simplement la

généralisation de la notion de factoriel à tous les nombres réels.
c
1.4. POLYNÔME DE LEGENDRE 17
Elle est définie par une intégale impropre.

Z +∞
Γ (α) = exp−t tα−tdt (1.12)
0
Propriétés 1.1. 1. Γ (x + 1) = xΓ (x)

2. Γ (1) = 1.
3. Γ (0) = ∞.
4. Si n ∈ N
√
1 (2n)! n
Γ (n + 1) = n! et Γ n + =
2 4nn!
1.4 polynôme de Legendre
Définition 1.5 ([2]). le polynôme de Legendre est défini sur [−1, 1]

et donné par la relation suivante :

L (z) = 1
 0



L1 (z) = z (1.13)


2i+1 i

L (z) =
i+1 i+1 z ln (z) − i+1 Li−1 (z) , i = 1.2.3 . . .
c
Si le polynôme de Legendre est défini sur [0, 1] alors on prend Z =

2x − 1



 L∗0 (x) = 1,

L∗1 (x) = 2x − 1, (1.14)


L∗ (x) = (2i+1)(2x−1) ∗ i
L∗i−1 (x) , i = 1.2.3 . . .

i+1 i+1 Li (x) − i+1
Le polynôme Legendre L∗i (x) est donné par

i
X Γ (i + k + 1)
L∗i = (−1)i−k x k
(1.15)
k=0
Γ (i − k + 1) (Γ (k + 1))2
L’approximation de la fonction continue f difinie sur [0, 1] par le

polynôme de Legendre est :
N
X
g (x) = ciL∗i (x)
i=0
avec le coefficient ci :
Z 1
ci (x) = (2i + 1) g (x) L∗i (x) dx , i = 1.2.3 . . .
0
1.4.1 Formule de Rodrigues
Définition 1.6 ([14]). le polynôme de Legendre défini par la for-

mule de Rodrigues
1 dn 2
n
Pn (x) = n x − 1 (1.16)
2 n! dnx
c
1 2

Avec P0 (x) = 1 , P1 (x) = x et P2 (x) = 2 3x − 1 On a :
n
n n
2 n−k
X
x2 − 1 (−1)k

= k x
k=0
Avec :
n n!
k =
(n − k)!k!
Donc :
n
2
n X n! k 2 n−k

x −1 = (−1) x
(n − k)!k!
k=0
Avec la dérivée n-ieme :


dn 2
n 0, Si n > 2n − 2k
x −1 =
dnx  (2n−2k)! xn−2k , Si n ≤ 2n − 2k
(n−2k)!
n
n ≤ 2n − 2k ⇒ n ≤ 2k ⇒ k ≤
2
– Si n paire k = 0.1.2....... n2
– Si n impaire k = 0.1.2........ n−1
2
hni
⇒ k = 0.1.2........
2
c
1.5. POLYNÔME DE TCHEBYCHEV DE LA QUATRIÈME ESPÈCE WN (X) 20
n k 2
n−k
n n
(−1) n! x
d 2
n d X
x − 1 =
dn x dnx (n − k)!k!
k=0
n
X (−1)n n! dn 2n−2k

= x
(n − k)!k! dnx
k=0
n
[X
2]
(−1)k n! (2n − 2k)! n−2k
= x
(n − k)!k! (n − 2k)!
k=0
Donc :
1 dn 2
n
Pn (x) = n x −1
2 n! dnx
[n/2]
X (−1)n (2n − 2k)!
n−2k
= x
2n (n − k)!k! (n − 2k)!
k=0
1.4.2 L’orthogonalité
Proposition 1.1. Les polynômes de Legendre sont orthogonaux dans

l’intervalle [0, 1] si on a :

1 1
2i+1 , Si i=j
Z 
L∗i (x) L∗j (x) = (1.17)
0 0, Si i 6= j
1.5 Polynôme de Tchebychev de la quatrième espèce Wn (x)
Définition 1.7 ([11]). Les polynômes de Tchebychev de la qua-

trième espèce Wn (x) sont des polynômes en x de degrés n définis
c
a l’aide de la relation suivante :

sin n + 12 θ

Wn (x) = , avecx = cos θ. (1.18)
sin 12 θ

Pour tout x dans[−1, 1],alors θ appartient a [0, π], voici quelques

polynômes Wn (x)
W0 (x) = 1, W1 (x) = 2x + 1, ........
Proposition 1.2. Les polynômes de Tchebychev de la quatrième espèce

Wn (x) sont orthogonaux dans l’intervalle [−1, 1] par rapport la fonction
poids
r
1−x
w (x) =
1+x
.i.e.
1
r
1−x
Z
Wn (x) Wm (x) dx = πδmn
−1 1+x
Démonstration. Soient m, n ∈ N telsque m 6= n On a :
Z 1 r Z 1
1−x −1 1 1
Wn (x) Wm (x) dx = (1 − x) 2 (1 − x) 2 Wn (x) Wm (x) (1 − x) 2
−1 1+x −1
Posons x = cos θ on obtient :

12
√ √

1 1
2 1 1 1
(1 − x) = (1 − cos θ) = 2 sin
2 2 θ = 2 sin θ ⇒ (1 − x) = 2 s
2
2 2
Car :
c

1 1 − cos θ
sin2 θ=
2 2
Donc
Z 1 Z 1 √

1 −1 d arccos x
Wn (x) Wm (x) (1 − x) 2 (1 + x) 2 dx = − Wn (cos θ) 2 sin
−1 dx
Z −1π
1 1
=2 sin n + θ sin m + θd
2 2
Z π0
= [cos (n − m) θ − cos (m + n + 1)
0
= 0, pour m 6= n.
Pour m = n on a :
Z 1 Z 1
1 −1 d arccos x
Wn2 (x) (1 − x) 2 (1 + x) 2 dx = − Wn2 (x) (1 − x) dx
−1 dx
Z π −1
= Wn2 (cos θ) (1 − cos θ) dθ
Z0 π 2 1

sin n + 2 θ
= 2 1
(1 − cos θ) dθ
0 sin θ
Z π 2
1
=2 sin2 n + θdθ
2
Z π0
= 1 − cos (2n + 1) θdθ
Z0 π Z π
= 1dθ − cos (2n + 1) θdθ
0 0
=π
c
D’ou :
Z 1 1 1
Wn (x) Wm (x) (1 − x) 2 (1 + x)− 2 dx = πδmn
−1
Proposition 1.3. Les polynômes de Tchebychev de la quatrième espèce

Wn (x) vérifiant la relation de récurrence d’ordre deux suivante :

Wn (x) = 2xWn−1 (x) − Wn−2 (x) , ∀n ≥ 2
(1.19)
W (x) = 1, W (x) = 2x + 1
0 1
Démonstration. soit x ∈ [−1, 1] posons θ = arccos x ainsi θ ∈ [0, π]

pour tout n ∈ N on a :

1 1 1
sin n + θ + sin n − 2 + θ = 2 cos θ sin n − 1 + θ
2 2 2
On divise par sin 21 θ on obtient :

1 1 1

sin n + 2 θ sin n − 2 + 2 θ sin n − 1 + 2 θ
1
+ 1
= 2 cos θ 1

sin 2 θ sin 2 θ sin 2 θ
D’où le résultat i.e.
Wn (x) = 2xWn−1 (x) − Wn−2 (x) , ∀n ≥ 2

W0 (x) = 1, W1 (x) = 2x + 1
Remarque 1.1. D’après (1.19) les polynômes de Tchebychev de

c
quatrième espèce sont des polynômes de degré n en x
Proposition 1.4. Les polynômes De Tchebychev de quatrième espèce

sont les solutions de l’équation différentielle suivante :
1 − x y 00 (x) − (2x + 1) y 0 (x) + n (n + 1) y (x) = 0

2

Proposition 1.5. Les zéros de Wn (x) sont de la forme :
kπ
x = xk = cos , k = 1.2........n
x + 12
Démonstration. De la définition (1.18) les zéros pour x dans [−1, 1]

de Wn (x) doivent correspondre a les zéros pour θ dans [0, π] de
sin n + 12 θ, i.e.

1
n+ θ = kπ, k = 1.2.......n
2
Donc les zéros de Wn (x)sont :
cos kπ
yk = , k = 1.2....n
n + 12
Proposition 1.6. Le coefficient dominant des polynômes Wn (x) est 2n,

∀n ≥ 2
c
Démonstration. Soit le polynôme Wn (x) telque
Wn (x) = anxn + an−1xn−1 + ..........
Supposons que an 6= 0 de la relation (1.19)
n n−1 n−2

anx + ... = 2x an−1x + ..... − an−2x + ......
⇒ (anxn + ...) = 2 (an−1xn + .....)
Par identification on trouve
an = 2an−1
i.e.
an = 2an−1 = 2n−1a1 = 2na0
Puise que W0 (x) = 1, alors :
an = 2n, ∀n ≥ 2
c
C HAPITRE 2
M ÉTHODE DE COLLOCATION DE L EGENDRE
D ans ce chapitre, nous avons proposé une méthode de colloca-

tion de Legendre pour résoudre l’équation de diffusion frac-
tionnaire conformable avec conditions aux limites de Dirichlet . En
utilisant les séries polynomiales de Legendre décalées et leur pro-
priété d’orthogonalité ainsi que l’évaluation de la dérivée confor-
mable, le problème est réduit au système linéaire d’équations dif-
férentielles ordinaires d’ordre un qui peut être résolu par la mé-
thode d’Euler. Les exemples numériques montrent que la méthode
est fiable et efficace.
26
2.1. POSITION DU PROBLÈME 27
2.1 Position du problème
On considère l’équation de diffusion fractionnaires définie dans

un domaine [0, T ] :
(α)
Dt u (x, t) = Dx(β)u (x, t) + f (x, t) , 0 ≤ x ≤ 1, 0 ≤ t ≤ T. (2.1)
Avec condition initiale :
u (x, 0) = g (x) , 0 ≤ x ≤ 1
Et condition au limite :
u (0, t) = ϕ (t) , u (1, t) = ψ (t) . 0 ≤ t ≤ T

(α) (β)
Ou Dt et Dx sont les dérivées fractionnaire conformable d’ordre
0 ≤ α ≤ 1 et 1 < β < 2,f (x, t) et g (x) ϕ (t) et ψ (t)sont des fonctions
données.
2.2 Évaluation du dérivée fractionnaire conformable en utili-

sant polynôme de Legendre
Théorème 2.1. Soit gm (x) est l’approximation de fonction par le poly-

nôme de Legendre
m
X
gm (x) = ciL∗i (x) (2.2)
i=0
c
2.2. ÉVALUATION DU DÉRIVÉE FRACTIONNAIRE CONFORMABLE EN UTILISANT POLYNÔME
DE LEGENDRE 28
Donc on obtient :
m i
(n)
X X
α
D (gm (x)) = ciNi,k xk−α , avec n < α ≤ n + 1
i=(n) k=(n+1)
et
(n) Γ (i + k + 1)
Ni,k = (−1)i−k (2.3)
Γ (i − k + 1) Γ (k + 1) Γ (k − n)
Démonstration. Par la linéarité de dérivée conformable et l’équa-
tion (2.1) on obtient :
m
X
Dxα gm (x) = ciDα L∗i (x) , α > 0 (2.4)
i=0
on utilisant (1.2) et (1.3) on obtient
Dxα L∗i (x) = 0, i = 0.1... [α] − 1, n ∈ N, n < α ≤ n + 1 (2.5)
On a :
Γ (k + 1) k−α
Dxα xk = x ,n ∈ N ,n < α ≤ n + 1
Γ (k − n)
De l’équation (1.15) :
i
X Γ (i + k + 1)
Dxα L∗i (x) = (−1)i−k xk−α (2.6)
Γ (i − k + 1) Γ (k + 1) Γ (k − n)
k=n+1
c
DE LEGENDRE 29
Par la combinaison des équations (2.4) (2.5) et (2.6) on obtient :

m i
X X Γ (i + k + 1)
Dxα gm (x) = ci (−1)i−k xk−α
i=n+1 k=n+1
Γ (i − k + 1) Γ (k + 1) Γ (k − n)
(2.7)
Et on peut écrire :
m
X i
X
Dxα gm (x) = n k−α
ciNi,k x
i=n+1 k=n+1
Exemple 2.1. Considère g (x) = x et m = 1 , α = 0.5 et n = 0

√
D(0.5)g (x) = x
On utilise la théorème 2.1 et on obtient :
D(0.5)g (x) = c1N1,1

0 0.5
x
0
c1 = 1/2 et N1,1 =2
donc :
√
D(0.5)g (x) = x
Exemple 2.2. Considère g (x) = x2 et m = 2 , α = 1.5 et n = 1

Γ (3) 0.5 √
D(1.5)g (x) = x =2 x
Γ (1)
c
DE LEGENDRE 30
D(1.5)g (x) = c2N2,2

1 0.5
x
1
c2 = 1/6 et N2,2 = 12
donc :
(1.5)
√
D g (x) = 2 x
2.2.1 Analyse de convergence
Avant de preuve la théorème de convergence on utilise trois

lemmes :
Lemme 2.1. On a :
r
π
L∗j (x) < , ∀x ∈ ] 0.1 [ etj ∈ N ∗
(2.8)
8j (x − x2)
Démonstration. Le premier intégral de la place de Li (x) avec x ∈

[−1.1] , voir [13], est donnée par :
1 πh
Z ij
2
1/2
Lj (z) = z+ z −1 cos (θ) dθ (2.9)
π 0
on pose z = 2x − 1 dans (2.9) on obtient :
Z πh
∗ 1 2
1/2 ij
Lj (x) = 2x − 1 + 4x − 4x cos (θ) dθ
π Z0
(2.10)
1 πh 2 1/2
ij
= 2x − 1 + 2i x − x cos (θ) dθ
π 0
c
DE LEGENDRE 31
pour x ∈ ] 0.1 [ on a :
q
2 1/2
(2x − 1)2 + 4 (x − x2) cos2 (θ)

2x − 1 + 2i x − x cos (θ) =
q
= 1 − 4 (x − x2) sin2 (θ)
(2.11)
de (2.10) et (2.11) on obtient

Z π Z π/2
∗ 1 2
2
j/2 2 2
2
Lj (x) ≤ 1 − 4 x − x sin (θ) dθ ≤ 1 − 4 x − x sin (θ
π 0 π 0
pour 0 < θ < π/2 ,sin (θ) > 2θ/π. Donc :
!
16θ2 x−x2
( )
2
16θ2 x − x
2
2 −
π2
1 − 4 x − x sin (θ) < 1 − < exp
π2
Nous utilisons 1 − y < exp−y pour y > 0 .on peut écrire :
! !
−8jθ2 x−x2
( ) 8jθ2 x−x2
( )
Z π/2 Z +∞ −
2 π2 2 π2
L∗j (x) < exp dθ < exp dθ
π 0 π 0
2θ 2
1/2
apres on pose s = π 2n x − x on obtient :
Z +∞ r
2 π/2 −s2 π
L∗j (x) < exp ds =
π (2j (x − x2))1/2 0 8j (x − x2)
Lemme 2.2. Si ϕ ∈ L2 (0, 1) , alors :

√
Z 1
lim 2i + 1 ϕ (x) L∗i (x) dx = 0 (2.12)
i→+∞ 0
c
DE LEGENDRE 32
Démonstration. La somme m-ieme noté par :

m
X
Sm (x) = ciL∗i (x) (2.13)
i=0
Et
Z 1 Z 1 Z 1 Z 1
2 2 2
[g (x) − Sm (x)] dx = g (x) dx − 2 g (x) Sm (x) dx + Sm (x) dx ≥
0 0 0 0
(2.14)
de (2.14) et (1.17) on obtient :

Z 1 m Z 1 m
X
∗
X c2i
g (x) Sm (x) dx = ci g (x) Li (x) dx = (2.15)
0 i=0 0 i=0
2i + 1
Et
Z 1 m X
X m Z 1
2
Sm (x) dx = cicj L∗i (x) L∗j (x) dx
0 i=0 j=0 0
Xm Z 1
= c2i [L∗i (x)]2 dx (2.16)
i=0 0
m
X c2i
=
i=0
2i + 1
On remplace (2.15) et (2.16) dans (2.14), on obtient :

m Z 1
X c2i
≤ g 2 (x) dx
i=0
2i + 1 0
c
DE LEGENDRE 33
Dernier inégalité est pour m ,on passe a la limite on a :

+∞ 1
c2i
X Z
≤ g 2 (x) dx
i=0
2i + 1 0
L’intégral de droite est nécessairement bornée ,puisque g est sup-

posé carré intégrable dans [0, 1] .donc , la série de gauche est une
série convergente , et donc il s’ensuit que
c2i
lim =0 (2.17)
i→+∞ 2i + 1
On utilisons le coefficient ci et (2.18) , on obtient (2.12)
Lemme 2.3. Le polynôme de Legendre satisfait l’identité

m
X m+1
(2i + 1) L∗i (x) L∗j (y) = [L∗m+1 (y) L∗m (x) − L∗m (y) L∗m+1 (x)]
i=0
2 (y − x)
(2.18)
Démonstration. On commence par multiplie la relation (1.14) par

L∗i (y) on a :
(2i + 1) (2x − 1) L∗i (y) L∗i (x) = (i + 1) L∗i (y) L∗i+1 (x) + iL∗i (y) L∗i−1 (x)
Si on change les roles entre x et y dans cette expression ,on obtient :
x) L∗i (y) L∗i (x) 1) [L∗i+1 (y) L∗i (x) L∗i (y) L∗i+1 (x)]

2 (2i + 1) (y − = (i + − −i L
Enfin, on additionner les deux cotes de cette identité alors que i va

de 1 à m , on trouve (2.18)
Remarque 2.1. On note que l’intégration au [0, 1] de la formule

c
DE LEGENDRE 34
(2.18) aux leads

m 1 1
L∗m+1 (y) L∗m (x) − L∗m (y) L∗m+1 (x)
Z Z
X m+1
(2i + 1) L∗i (x) L∗i (y) dy =
i=0 0 2 0 y−x
à partir duquel et (1.17) ,nous en déduisons

Z 1 ∗
Lm+1 (y) L∗m (x) − L∗m (y) L∗m+1 (x)
(m + 1) dy = 2 (2.19)
0 y − x
Théorème 2.2. Si la fonction g ∈ C 1 (0, 1) , alors la série de Legendre
définie par g (x) = +∞ ∗
P
i=0 ci Li (x) converge a la point fixe vers g (x) sur
[0, 1]
Démonstration. Soit x ∈ [0, 1], on considère la somme partielle

Xm Xm Z 1
Sm (x) = ciL∗i (x) = (2i + 1) g (y) L∗i (y) dy L∗i (x)
i=0 i=0 0
Inter-changer l’ordre de sommation et d’intégration et on utilise

(2.12) , On obtient :
Z 1 m
X
Sm (x) = g (y) (2i + 1) L∗i (y) L∗i (x)
0 i=0
1
g (y) [L∗m+1 (y) L∗m (x) − L∗m (y) L∗m+1 (x)]
Z
m+1
= dy
2 0 y−x
Si nous ajoutons et soustrayons la fonction g (x),On a :
Z 1 ∗
m+1 Lm+1 (y) L∗m (x) − L∗m (y) L∗m+1 (x)
Sm (x) = g (x) dy
2 0 y − x
Z 1
m+1 g (y) − g (x) ∗
+ [Lm+1 (y) L∗m (x) − L∗m (y) L∗m+1 (x)] dy
2 0 y−x
c
DE LEGENDRE 35
Nous introduisons la fonction :


 g(y)−g(x) si y 6= x
y−x
ϕ (y) =
g 0 (x) si y = x
La fonction ϕ est continue dans [0, 1] et utilise (2.19) pour obtient :

Z 1 Z 1
m+1 ∗ m + 1
Sm (x) = g (x) + Lm (x) ϕ (y) L∗m+1 (y) dy − L∗m+1 (x) ϕ (y)
2 0 2 0
(2.20)
√ R1
On pose bm = 2m + 1 0 ϕ (y) L∗m (y) dy .la somme partielle en
(2.20) devient sous la forme :
(m + 1) L∗m (x) (m + 1) L∗m+1 (x)
Sm (x) − g (x) = √ bm+1 − √ bm
2 2m + 3 2 2m + 1
On utilise , pour voir que dans 0 < x < 1
" #1/2 r
∗ 2
(m + 1) |Lm (x)| (m + 1) π π
√ < · <
2 2m + 3 2m2 + 3m 32 (x − x2) 32 (x − x2)
Et
1/2
1) |L∗m+1 (x)|

(m +
r
m+1 π π
√ < · <
2 2m + 1 2m + 1 32 (x − x2) 32 (x − x2)
(m+1)L∗m (x) (m+1)L∗m+1 (x)
Ensuite √
2 2m+3
et √
2 2m+1
sont bornes puisque m → +∞. On
utilise (2.12) pour voir que
lim bm = lim bm+1 = 0

m→+∞ m→+∞
Donc , on obtient Sm (x) →m→+∞ g (x)

c
2.3. MÉTHODE COLLOCATION DE LEGENDRE 36
2.3 Méthode collocation de Legendre
[[15]] Dans cette section, nous appliquons la méthode de col-

location de Legendre pour résoudre numériquement le problème
(2.1).
Nous appliquons la théorème 2.1 et (2.2) , on obtient
m m X
i
(1)
X X
t1−α c0i (t) L∗i (x) = ci (t) Ni,k xk−β + f (x, t) (2.21)
i=0 i=2 k=2
Soit (xp), p = 1, 2, ........m Les racines de L∗m (x)

m m X
i
(1)
X X
t1−α c0i (t) L∗i (xp) = ci (t) Ni,k xpk−β + f (xp, t) (2.22)
i=0 i=2 k=2
m
! " m X
i
!# m
!
(1)
X X X
t1−α c0i (t) L∗i (xp) − Ni,k xpk−β × ci (t) = f (xp, t)
i=0 i=2 k=2 i=0
(2.23)
alors :

S0 (xp) = S1 (xp) = 0
S (x ) = Pi N 1 xk−β , i = 2, 3, . . . , m
i p k=2 i,k
aussi mettre les conditions aux limite dans (2.2) ,on obtient
m
X m
X
i
ci (t) (−1) = 0, ci (t) = 0 (2.24)
i=0 i=0
c
On introduit les vecteurs X (t) et F (t) définis par
X (t) = (c0 (t) , c1 (t) , . . . , cm (t))T
F (t) = (f (x1, t) , f (x2, t) , . . . , f (xm, t) , ϕ (t) , ψ (t))T
on remplace (2.2) dans la condition initiale :

m
X
u (x, 0) = g (x) = βiL∗i (x)
i=0
m
X m
X
ci (0) = βiL∗i (x)
i=0 i=0
ci (0) = βi
Soit les matrices A, B données par

 
L∗0 (x0) L∗0 (x1) . . . L∗m (x0)
 
 L∗ (x1) L∗ (x1) ... L∗m (x1) 
 0 1 
 .. ... ...

 .
1−α  ... 
A=t  ∗

L0 (xm) L∗1 (xm) ∗
. . . Lm (xm)

 
 0 0 ... 0 
 
0 0 ... 0
c
 
S (x ) S1 (x0) . . . Sm (x0)
 0 0 
 S0 (x1) S1 (x1) . . . Sm (x1) 
 
 .. ... ... 
 . ... 
B=
 
S0 (xm) S1 (xm) . . . Sm (xm)

m 
 
 1
 −1 . . . (−1) 
1 1 ... 1



 A (t) X 0 (t) − B (t) X (t) = F (t) ,

X (0) = (c0 (t) , c1 (t) , . . . , cm (t))T , (2.25)


X 0 (0) = (c0 (t) , c0 (t) , . . . , c0 (t))T .

0 1 m
2.3.1 Méthode d’Euler
T
Pour un entier positif N , τ = N on définie T = tn+1 − tn avec
n = 0.1.2. . . . .N on introduisons ci (tn+1) = X n+1
X n+1 = X (tn+1) = (c0 (t) , c1 (t) , . . . , cm (t))T
F n+1 = F (tn+1) = (f (x1, t) , f (x2, t) , . . . , f (xm, t) , ϕ (t) , ψ (t))T
donc on a le système suivant :
A (tn+1) X 0 (tn+1) = B (tn+1) X (tn+1) + F (tn+1)
et
X (tn+1) − X (tn)
X 0 (tn+1) =
τ
c
0n+1 X n+1−X n
X =
τ
donc :

X n+1 − X n
An+1 − B n+1X n+1 = F n+1
τ
n+1 n+1
X n+1 = An+1X n + τ F n+1

A − τB
on obtient :
n+1 n+1 −1
n+1 n+1 n n+1

X = A − τB A X + τF (2.26)
avec : X 0 = (0, 0, 0 . . . , 0)
Algorithm 1 (Methode D’Euler)
1: Initial calculations :
1. Soit les matrices An+1 , B n+1 .
2. Initialisation X 0 , Ẋ 0 .
3. τ = T /N
4. le système A (tn+1 ) X · (tn+1 ) − B (tn+1 ) X (tn+1 ) = F (tn+1 ).
2: pour chaque pas :
1. on calcule le temps tn+1 = (n + 1) × tau :
X(tn+1 )−X(tn )
2. On a X · (tn+1 ) = τ
alors :
X n+1 − X n
τ An+1 − τ B n+1 X n+1 = τ F n+1
τ
3. Donc on trouve :
−1 n+1 n
X n+1 = An+1 − τ B n+1 A X + τ F n+1

c
Exemple 2.3.

α 2 α 2−β


 f (x, t) = 2t α x − x + t x

u (x, 0) = g (x) = 0



u (0, t) = ϕ (t) = 0, u (1, t) = ψ (t) = 0
La solution exacte est donnée par u (x, t) = t2α x (1 − x) ,Nous ap-

pliquons la méthode collocation de Legendrere pour m=3
3
X
u3 (x) = ciL∗i (x)
i=0
En utilisant le système linéaire (2.26) , nous calculons la solution

approchée u3 (x). Avec un programme sur Matlab, la solution ap-
prochée et la solution exacte sont données
c
(a) α = 0.1 (b) α = 0.3
(c) α = 0.7 (d) α = 1
F IGURE 2.1 – comparaison entre solution approche et exacte avec m = 3 , β = 2
Exemple 2.4.



 f (x, t) = 2αtα x1+α (1 − x) − t2α α + α2 x1−β+α − (2 + α) (1 + α) x2+α−β

u (x, 0) = g (x) = 0



u (0, t) = ϕ (t) = 0, u (1, t) = ψ (t) = 0
c
La solution exacte est donnée par u (x, t) = t2α x1+α (1 − x) ,Nous

appliquons la méthode collocation de Legendre pour m = 3
3
X
u3 (x) = ciL∗i (x)
i=0

prochée et la solution exacte sont données avec α = 1
(a) β = 1.1 (b) β = 1.4
(c) β = 1.7 (d) β = 2
F IGURE 2.2 – comparaison entre solution approche et exacte avec m = 3 ,α = 1
c
Exemple 2.5.

1+α 1+α 2−β α−1


 f (x, t) = (1 + α) t x − x +t x α (1 + α) x

u (x, 0) = g (x) = 0



u (0, t) = ϕ (t) = 0, u (1, t) = ψ (t) = 0
1+α 1+α

La solution exacte est donnée par u (x, t) = t x−x ,Nous
appliquons la méthode collocation de Legendrere pour m=3
3
X
u3 (x) = ciL∗i (x)
i=0

prochée et la solution exacte sont données
c
(a) α = 0.1 (b) α = 0.4
(c) α = 0.7 (d) α = 1
F IGURE 2.3 – comparaison entre solution approche et exacte avec m = 3 ,β = 1 + α
c
C HAPITRE 3
M ÉTHODE DE COLLOCATION DE
T CHEBYCHEV
D ans ce chapitre, nous avons présenté la méthode de collo-

cation de Tchebychev de quatrième espèce pour résoudre
l’équation de diffusion fractionnaire conformable avec conditions
aux limites de Dirichlet . En utilisant la définition et l’évaluation
de la dérivée conformable avec la série polynomiale de Tcheby-
chev de quatrième espèce décalée , le problème est réduit au sys-
tème linéaire d’équations différentielles ordinaires d’ordre un qui
peut être résolu par la méthode d’Euler. Trois exemples numé-
riques utilisés pour montrer que cette méthode est fiable et effi-
cace.
45
3.1. POLYNÔMES DE TCHEBYCHEV DÉCALÉS WI∗ (X) 46
3.1 Polynômes de Tchebychev décalés Wi∗ (x)
[[15]] Pour un point de vue pratique, l’intervalle [0, 1] est plus

important que l’intervalle [−1, 1]. En utilisant la transformation
1
s = 2x − 1 ou x = (s + 1) avec s ∈ [−1, 1] et x ∈ [0, 1]
2
on obtient les polynômes de Tchebychev décalés de la qautreieme
espèce Wi∗ (x) sont définis par
Wi∗ (x) = W n (s) = Wn (2x − 1)
Les polynômes de Tchebychev décalés de la quatrième espèce

Wi∗ (x) de degré n vérifiant la relation de récurrence suivante :



 W0∗ (x) = 1,

W1∗ (x) = 4x − 1,


W ∗ (x) = 2 (2x − 1) W ∗ (x) − W ∗ (x) , n = 2, 3, . . .

n n−1 n−2
La forme explicite de Wn∗ (x) de degré n est donnée par :

n
X Γ (2n − k + 1)
Wn∗ (x) = (−1)k 22n−2k xn−k , n ∈ N∗.
Γ (k + 1) Γ (2n − 2k + 1)
k=0
Une fonction g (x), qui est carrée intégrable dans[0, 2], peut être
exprimée en termes de polynômes de Tchebychev décalés de la
c
DE TCHEBYCHEV 47
quatrième espèce comme suit :

+∞
X
g (x) = ciWi∗ (x) ,
i=0
ou
1
r
1−x ∗
Z
2
ci = g (x) Wi (x) dx.
π 0 x
Pour des raisons pratiques, nous prenons seulement les premiers
(m + 1)-termes deWi∗ (x)qui est donnée :
m
X
gm (x) = ciWi∗ (x) .
i=0
3.2 Évaluation du dérivée fractionnaire conformable en utili-

sant polynôme de Tchebychev
Théorème 3.1. Soit gm (x) est l’approximation de fonction par le poly-

nôme de Tchebychev
m
X
gm (x) = ci (t) Wi∗ (x) (3.1)
i=0
Donc on obtient :
m i−n−1
(N )
X X
Dα (gm (x)) = ciNi,k xi−k−α , avec n < α ≤ n + 1
i=n+1 k=0
c
DE TCHEBYCHEV 48
(n)
et Ni,k donnée par
(n) Γ (2i − k + 1) Γ (i − k + 1)
Ni,k = (−1)k 22i−2k (3.2)
Γ (k + 1) Γ (2i − 2k + 1) Γ (i − k − n)
Démonstration. Par la linéarité de dérivée conformable et l’équa-
tion (2.1) on obtient :
m
X
Dxα gm (x) = ciDα Wi∗ (x) , α > 0 (3.3)
i=0
on utilisant (1.2) et (1.3) on obtient
Dxα Wi∗ (x) = 0, i = 0.1... [α] − 1, n ∈ N, n < α ≤ n + 1 (3.4)
On a :
Γ (i − k + 1) i−k−α
Dxα xI−k = x ,n ∈ N ,n < α ≤ n + 1
Γ (i − k − n)
De l’équation (1.15) :
i−n−1
X Γ (2i − k + 1) Γ (i − k + 1)
Dxα Wi∗ (x) = (−1)k 22i−2k xi−k−α
Γ (k + 1) Γ (2i − 2k + 1) Γ (i − k − n)
k=0
(3.5)
Par la combinaison des équations (2.4) (2.5) et (2.6) on obtient :

m i−n−1
X X Γ (2i − k + 1) Γ (i − k + 1)
Dxα gm (x) = ci (−1)k xi−k−α
i=n+1 k=0
Γ (k + 1) Γ (2i − 2k + 1) Γ (i − k − n)
(3.6)
c
DE TCHEBYCHEV 49
Et on peut écrire :
m i−n−1
X X
Dxα gm (x) = n i−k−α
ciNi,k x
i=n+1 k=0
Exemple 3.1. Considère g (x) = x2 et m = 2 , α = 1.8 et n = 1
Dx(1.8)g (x) = Dx(0.8) (2x) = 2Dx(0.8) (x) = 2x0.2
1 0.2
D(1.8)g (x) = c2N2,0 x
1
c2 = 1/16 et N2,0 = 32
donc :
D(1.8)g (x) = 2x0.2
3.2.1 Analyse des erreurs
L’objectif de cette section est d’étudier l’erreur de troncature et

l’analyse de convergence.
Théorème 3.2. (Théorème de convergence uniforme). Soit g ∈ L2 (0, 1)

une fonction deux fois différentiable avec la deuxième dérivée est bornée
sur[0, 1]c’est à dire
∃M > 0, ∀x ∈ [0, 1] : |g 00 (x)| ≤ M.
c
DE TCHEBYCHEV 50
Si g (x) = +∞ ∗
P
i=0 ci Wi (x) alors la suite des sommes partielles (gm ) avec
gm (x) = m ∗
P
i=0 bi Wi (x) converge uniforme vers g (x) sur [0, 1].
Démonstration. En utilisant le changement de variable 2x − 1 =

cos (θ) dans refreee ,on obtient :
2 π
Z
1 + cos (θ) 1
ci = g sin i + θ sin (θ/2) dθ.
π 0 2 2
Avec l’intégration par partie deux fois, on obtient :
2 π 00 1 + cos (θ)
Z
ci = g δi (θ) dθ.
π 0 2
ou

1 sin (i − 1) θ sin (i + 1) θ 1 sin iθ sin (i + 2) θ
δi (θ) = sin (θ) − + −
i i−1 i+1 i+1 i i+2
π π 2

M i + 2i + 1
Z Z
1 1 + cos (θ) M
|ci| = g 00 δi (θ) dθ ≤ |δi (θ)| dθ =
4π 0 2 4π 0 i (i2 − 1) (i + 2)
D’autre part, on a :
+∞ +∞
+∞
X XX M
|g (x) − gm (x)| ≤ |ci| |Wi∗ (x)| ≤ |ci| ≤ 2
.
i=m+1 i=m+1 i=m+1
i
Alors, +∞ 1
P
i=1 i2 est une série de Riemann convergente, donc le reste
de cette série est converge vers zéro. Par conséquent, la suite des
sommes partielles gm (x) converge uniformément vers g (x) sur
[0, 1].
c
3.3. MÉTHODE COLLOCATION DE TCHEBYCHEV 51
3.3 Méthode collocation de Tchebychev
[[15]] Dans cette section, nous appliquons la méthode de collo-

cation de Tchebychev pour résoudre numériquement le problème
(2.1).
Nous appliquons la théorème 2.1 et (2.2) , on obtient
m m X
i
(1)
X X
t1−α c0i (t) Wi∗ (x) = ci (t) Ni,k xk−β + f (x, t) (3.7)
i=0 i=2 k=0
Soit (xp), p = 1, 2, ........m Les racines de Wm∗ (x) donnée par :

1
xp = (1 + cos (pπ/m)) , p = 1, 2, . . . , m − 1.
2
Donc :
m m X
i
(1)
X X
t1−α c0i (t) Wi∗ (xp) = ci (t) Ni,k xpi−k−β + f (xp, t) (3.8)
i=0 i=2 k=0
m
! " m X
i
!# m
!
(1)
X X X
t1−α c0i (t) Wi∗ (xp) − Ni,k xpi−k−β × ci (t) = f (xp, t
i=0 i=2 k=0 i=0
(3.9)
alors :

S0 (xp) = S1 (xp) = 0
S (x ) = Pi N 1 xi−k−β , i = 2, 3, . . . , m
i p k=0 i,k
c
aussi mettre les conditions aux limite dans (3.3) ,on obtient
m
X m
X
ci (t) (−1)i = 0, (2i + 1) ci (t) = 0 (3.10)
i=0 i=0
On introduit les vecteurs X (t) et F (t) définis par
X (t) = (c0 (t) , c1 (t) , . . . , cm (t))T
F (t) = (f (x1, t) , f (x2, t) , . . . , f (xm, t) , ϕ (t) , ψ (t))T
on remplace (3.3) dans la condition initiale :

m
X
u (x, 0) = g (x) = βiWi∗ (x)
i=0
m
X m
X
ci (0) = βiWi∗ (x)
i=0 i=0
ci (0) = βi
c
Soit les matrices A, B données par

 
W0∗ (x0) W0∗ (x1) ... Wm∗ (x0)
 
 W ∗ (x1) W ∗ (x1) ... ∗
Wm (x1) 
 0 1 
 ... ... ... ...

1−α 
 
A=t  ∗

W0 (xm) W1∗ (xm) ∗
. . . Wm (xm)

 

 0 0 ... 0 

0 0 ... 0
 
S (x ) S1 (x0) . . . Sm (x0)
 0 0 
 S0 (x1) S1 (x1) . . . Sm (x1) 
 
 .. ... ... 
 . . . . 
B= 
S0 (xm) S1 (xm) . . . Sm (xm)
 
m 
 
 1
 −1 . . . (−1) 
1 3 ... 2m + 1
A la fin ,on obtient :




 A (t) X 0 (t) − B (t) X (t) = F (t) ,

X (0) = (c0 (t) , c1 (t) , . . . , cm (t))T ,


X 0 (0) = (c0 (t) , c0 (t) , . . . , c0 (t))T .

0 1 m
Nous utilisons méthode (M thodeD0Euler) que on a utilisé dans le

chapitre 2 pour résoudre le système et on obtient :
n+1 n+1 −1
n+1 n+1 n n+1

X = A − τB A X + τF
c
avec : X 0 = (0, 0, 0 . . . , 0)
Exemple 3.2.

α 2 α 2−β


 f (x, t) = 2t α x − x + t x

u (x, 0) = g (x) = 0



u (0, t) = ϕ (t) = 0, u (1, t) = ψ (t) = 0
La solution exacte est donnée par u (x, t) = t2α x (1 − x) ,Nous ap-

pliquons la méthode collocation de Tchebychev pour m = 3
3
X
u3 (x) = ciWi∗ (x)
i=0

prochée et la solution exacte sont données avec β = 2
c
(a) α = 0.1 (b) α = 0.3
(c) α = 0.7 (d) α = 1
F IGURE 3.1 – comparaison entre solution approche et exacte pour m = 3 , β = 2
Exemple 3.3.



 f (x, t) = 2αtα x1+α (1 − x) − t2α α + α2 x1−β+α − (2 + α) (1 + α) x2+α−β

u (x, 0) = g (x) = 0



u (0, t) = ϕ (t) = 0, u (1, t) = ψ (t) = 0
La solution exacte est donnée par u (x, t) = t2α x1+α (1 − x) ,Nous
c
appliquons la méthode collocation de Legendre pour m = 3

3
X
u3 (x) = ciWi∗ (x)
i=0

approchée u3 (x). Avec un programme sur Matlab , la solution ap-
prochée et la solution exacte sont données avec m = 3, α = 1
(a) β = 1.1 (b) β = 1.4
(c) β = 1.7 (d) β = 2
F IGURE 3.2 – comparaison entre solution approche et exacte avec α = 1
c
Exemple 3.4.

1+α 1+α 2−β α−1


 f (x, t) = (1 + α) t x − x +t x α (1 + α) x

u (x, 0) = g (x) = 0



u (0, t) = ϕ (t) = 0, u (1, t) = ψ (t) = 0
1+α 1+α

La solution exacte est donnée par u (x, t) = t x−x ,Nous
appliquons la méthode collocation de Legendrere pour m=3
3
X
u3 (x) = ciWi∗ (x)
i=0

prochée et la solution exacte sont données avec β = 1 + α
c
(a) α = 0.1 (b) α = 0.4
(c) α = 0.7 (d) α = 1
F IGURE 3.3 – comparaison entre solution approche et exacte avec m = 3,β = 1 + α
c
Conclusion générale
Dans ce mémoire, nous avons proposé deux méthodes de collo-

cation de Legendre et de Tchebychev pour résoudre l’équation de
diffusion fractionnaire conformable avec conditions aux limites de
Dirichlet. Ce travail se déroule en deux étapes :
3 Méthode de collocation de Legendre : En utilisant la série po-
lynomiale de Legendre décalée et leur propriété d’orthogona-
lité, le problème est réduit au système linéaire d’équations dif-
férentielles ordinaires d’ordre un qui peut être résolu par la
méthode d’Euler.
3 Méthode de collocation de Tchebychev : En utilisant la série
polynomiale de Tchebychev décalée et leur propriété d’ortho-
gonalité, le problème est réduit au système linéaire d’équa-
tions différentielles ordinaires d’ordre un qui peut être résolu
par la méthode d’Euler.
Dans les deux cas, nous avons présenté trois exemples pour mon-
trer la fiabilité et l’efficacité de ces méthodes. Comme perspectives,
nous avons prévu le sujet de recherche suivant :
+ Méthodes de collocation spectrale pour une équation d’onde
59
fractionnaire suivante :
(α)
Dt u (x, t) = κ (x) Dx(β)u (x, t) + f (x, t) , 0 < x < 1, 0 < t ≤ T, α, β ∈ [1
avec la condition initiale
u (x, 0) = ϕ (x) , ut (x, 0) = ψ (x) , 0 ≤ x ≤ 1,
et condition aux limites de Dirichlet,
u (0, t) = g (t) , u (1, t) = h (t) , 0 ≤ t ≤ T.
ou conditions aux limites de Neumann,
ux (0, t) = g (t) , ux (1, t) = h (t) , 0 ≤ t ≤ T.
c
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c
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c
D ans ce mémoire, nous avons proposé deux méthodes de collocation de Legendre et de Tche-
bychev pour résoudre l’équation de diffusion fractionnaire conformable avec conditions aux
limites de Dirichlet . En utilisant les séries polynomiales de Legendre et Tchebychev décalées et leurs
propriétés d’orthogonalités, le problème est réduit au système linéaire d’équations différentielles ordi-
naires d’ordre un qui peut être résolu par la méthode d’Euler. Les exemples numériques montrent que les
deux méthodes sont fiables et efficaces pour construire la solution numérique de l’équation de diffusion
fractionnaire.
Mots-Clés : Calcul fractionnaire conformable, Méthode de collocation de Legendre, Méthode de

collocation de Tchebychev, Méthode d’Euler.
I n this memoir, we have proposed two collocation methods of Legendre and Chebyshev to solve the
conformable fractional diffusion equation with Dirichlet boundary conditions. By using the shifted
Legendre and Chebyshev polynomial series and their orthogonality properties, the problem is redu-
ced to the linear system of ordinary differential equations of one order which can be solved by Euler’s
method. The numerical examples show that both methods are reliable and efficient in constructing the
numerical solution of the fractional diffusion equation.
Keywords : Conformable fractional calculus, Legendre collocation method, Chebyshev collocation

method, Euler method.

Benamra Meriem

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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET

Université Mohamed Boudiaf de M’sila

Domaine : Mathématiques et Informatique

Soutenu publiquement le : Juin 2021.

Devant le jury composé de :

Président : M r GASSMI Abdelkader Prof., Université de M’sila

Année universitaire 2020/2021

ELKEBIR Sa a d et Mr GASMI Abd- el k a d er .

linform ati qu e.

élabor ati on d e ce tr avail.

p our arriver à ce niveau .

Mots-Clés : Calcul fractionnaire conformable, Méthode de collocation de Legendre, Méthode de

Keywords : Conformable fractional calculus, Legendre collocation method, Chebyshev collocation

2 Méthode de collocation de Legendre 26

3 Méthode de collocation de Tchebychev 45

2.1 comparaison entre solution approche et exacte avec

3.1 comparaison entre solution approche et exacte pour

D ans les deux dernières décennies, le calcul fraction-

naire suscite l’intérêt croissant de nombreux cher-

cheurs puisqu’il s’agit d’un outil important pour mo-

déliser divers phénomènes en sciences et en ingénierie. L’utilisa-

tion de dérivées fractionnaires conduit à un plus grand degré de

liberté, ce qui rend les modèles mathématiques comprenant des

dérivées fractionnaires plus réalistes que ceux comprenant des dé-

rivées d’ordre entier. Par conséquent, il a de nombreuses applica-

tions dans de nombreux domaines scientifiques tels que le traite-

ment d’images, le génie sismique et biomédical, la viscoélasticité,

la finance, l’hydrologie, le traitement du signal, la biologie et sys-

Cependant, il est beaucoup plus difficile d’obtenir une solu-

(EDF). En conséquence, pour les solutions de nombreux EDF, les

techniques numériques telles que la méthode de décomposition

adomienne [7], la méthode d’itération variationnelle [4], la mé-

thode de collocation de Taylor [5, 17], la méthode d’analyse d’ho-

ondelettes de Gegenbauer [19] et une méthode de collocation de

Tchebychev avec méthode de Newmark [15] sont utilisées.

Dans ce mémoire, nous avons considéré le problème de diffu-

sion fractionnaire suivant :

u (x, 0) = ϕ (x) , (2)

u (0, t) = g (t) , u (1, t) = h (t) , (3)

où 0 < α ≤ 1, 1 < β ≤ 2, x ∈ [0, 1], t ∈ [0, T ], f (x, t) est le terme

fractionnaires conformables d’ordre α et β par rapport t et x res-

pectivement. Pour α = 1 et β = 2, le problème (1)-(3) a été étudié

L’objectif de ce mémoire est de construire la solution approchée

du problème (1)-(3) en utilisant les méthodes de collocation de Le-

gendre et de Tchebychev. Les propriétés de l’orthogonalité des po-

lynômes de Legendre et de Tchebychev décalés nous permet avoir

un système d’équations différentielles linéaires d’ordre un. Par la

méthode d’Euler, nous avons résoudre ce système.

Ce mémoire se décompose en trois chapitres de la manière sui-

vante : dans le premier chapitre, nous rappelons certaines notions

préliminaires fondamentales et les outils nécessaires dans ce mé-

moire concernant le calcul fractionnaire conformable, polynômes

Dans le deuxième chapitre, nous avons appliqué la méthode de

collocation de Legendre avec un schéma d’Euler pour résoudre

numériquement le problème (1)-(3).

Dans le dernier chapitre, nous avons résoudre le problème (1)-

(3) par la méthode de collocation de Tchébychev de quatrième es-

pèce avec un schéma numérique d’Euler.

On termine ce mémoire par une conclusion et quelques pers-

D ans ce chapitre, nous rappelons certaines notions prélimi-

1.1 Dérivée fractionnaire conformable

Définition 1.1 ([10]). Soit la fonction f : [ 0, +∞ [ → R le dérivée

Dα (f ) (x) = x1−α f 0 (x) (1.2)

Théorème 1.2 ([10]). si la fonction f : [ 0, +∞ [ → R est α -

ELKEBIR Sa a d et Mr GASMI Abd- el k a d er .

linform ati qu e.

élabor ati on d e ce tr avail.

p our arriver à ce niveau .