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FILIÈRE DE MATHEMATIQUES
Devant le jury :
Pr. El Hassan EL JAOUI ESEF Béni Mellal
Pr. Bouchra BEN AMMA ESEF Béni Mellal
Pr. Malek MUSTAPHA ESEF Béni Mellal
Pr. Anass TIARIMTI ALAOUI ESEF Béni Mellal
Pr. Abdellatif LASBAHANI ESEF Béni Mellal
Dédicace
Nous souhaite dédier ce projet de fin d’étude à Dieu, qui nous a accordé la sagesse,
la force et la persévérance tout au long de ce parcours académique.
À nos familles, pour leurs amours inconditionnels, leurs soutiens constant et leurs
sacrifices, sans lesquels cette réalisation ne serait pas possible. À nos professeurs et notre
encadrant, pour leurs expertises, leurs patiences, leurs guidances tout au long de ce
projet et leurs précieux enseignements qui ont nourri notre passion pour l’apprentissage.
À nos amis, pour leur présence, pour leur soutien indéfectible, leurs encouragements
et les moments de détente partagés qui ont allégé le fardeau des études.
À nos camarades de classe, pour les échanges intellectuels stimulants, les collabo-
rations fructueuses et les souvenirs précieux que nous avons créés ensemble.
À nous-même, pour nos déterminations et nos persévérances à surmonter les obs-
tacles.
Ce projet est le fruit de nos efforts collectifs et nous sommes reconnaissantes envers
chacun(e)s d’entre vous. Merci du fond du cœur !
REMERCIEMENT 3
Remerciement
Introduction 6
0.1 Contexte et motivation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
0.2 Problématique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
0.3 Objectifs et contributions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1 Préliminaire 8
1.1 Aperçus sur les équations différentielles : . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.2 Les méthodes numériques de résolution des équations différentielle : . . 8
1.2.1 Méthode itérative de Picard : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.2.2 Méthodes basées sur la série de Taylor . . . . . . . . . . . . . . 10
1.3 La méthode de différence finie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
3 Implémentation numérique 24
3.1 Choix d’outils et des language de programation : . . . . . . . . . . . . 24
3.2 Architecture du programme : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
3.3 Des apllications de la résolution des quelques EDO par la méthode de
différence finie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
4
INTRODUCTION 5
3.3.1 La résolution de y’ - ay = 0 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
3.3.2 schéma implicite et le schéma explicite de y’ - ay = 0
par la méthode des différences finies . . . . . . . . . . . . 27
3.3.3 L’implémentation da la solution de y’ - ay = 0 . . . . . . . . . . 27
3.3.4 Résolution de l’EDO de refroidissement par la méthode des dif-
férences finies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
3.3.5 Schéma implicite et le schéma explicite de l’EDO de
refroidissement par la méthode des différences finies . . 29
3.3.6 L’implémentation de la solution l’EDO de refroidissement par la
méthode des différences finies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
4 Partie didactique 32
4.1 les étapes didactiques pour résoudre une équation différentielle en utili-
sant la méthode des différences finies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
4.2 Développement d’un outil pédagogique pour visualiser la méthode : . . 34
4.3 Explication de la méthode de différence finie à travers des exemples
concrets du niveau baccalauréat au maroc . . . . . . . . . . . . . . . . 34
4.3.1 Explication de la méthode de différence finie : . . . . . . . . . . 34
4.3.2 Un exemple d’(EDO) résolue par la méthode de différence finie
en baccalauréat : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
Conclusions et perspectives 36
Annexes 38
Introduction
0.2 Problématique
Malgré la popularité de la méthode des différences finies, il existe encore des défis
et des problématiques associés à sa mise en œuvre efficace. Ces défis comprennent
la discrétisation appropriée du domaine, la sélection des schémas de différences finies
adaptés, la gestion des conditions aux limites, la précision de la solution obtenue, ainsi
que l’efficacité et la stabilité numérique. La compréhension de ces problématiques est
cruciale pour obtenir des résultats fiables et précis lors de la résolution des équations
différentielles par la méthode des différences finies.
6
PRELIMINAIRE 7
appropriés et la gestion des conditions aux limites. En outre, nous nous efforcerons
d’évaluer la précision, la stabilité et l’efficacité de la méthode des différences finies
à travers des études comparatives et des analyses numériques. Les contributions de
ce projet résideront dans une meilleure compréhension de la méthode des différences
finies et de son application aux équations différentielles, ainsi que dans la proposition
de recommandations pratiques pour une utilisation efficace de cette méthode.
Le projet de fin d’études sur la résolution des équations différentielles par méthode
de différences finies vise à étudier cette méthode et à l’appliquer pour résoudre des
équations différentielles de diverses natures. Le PFE peut comporter plusieurs axes de
travail, tels que l’analyse mathématique de la méthode, la programmation numérique
pour résoudre des équations différentielles, et la modélisation de phénomènes physiques
en utilisant cette méthode.
L es équations différentielles sont des équations liant entre elles une fonction in-
connue y d’une variable t et ses dérivées successives y 0 , y", ..., y (n) ,jusqu’à un
certain ordre n ≥ 1. On les présente le plus souvent sous la forme
y (n) = f (t, y(t), y 0 (t), ..., y (n−1) (t)).
C’est-à-dire que la dérivée neme de y au point t est fonction de t et des valeurs des
dérivées de y d’ordre strictement inférieur à n en ce même point t. On se pose la
question de savoir, pour f donnée, si de telles équations ont des solutions, c’est-à-
dire s’il existe de telles fonctions y, puis de décrire aussi précisément que possible ces
solutions éventuelles.
d
y(t) = f (t, y(t)) (1.1)
dt
8
PRELIMINAIRE 9
Z y(t) Z t
dy = f (s, y(s)) ds (1.2)
y(t0 ) t0
Z t
y(t) − y(t0 ) = f (s, y(s)) ds (1.3)
t0
Z t
y(t) = y0 + f (s, y(s)) ds (1.4)
t0
où y0 ≡ y(t0 ). Le problème avec cette solution formelle est que l’inconnue y(t) se trouve
sous l’intégrale.
Des logiciels de calcul symbolique tels que Mathematica et Maple sont capables d’éva-
luer ce type d’intégrale de manière analytique.
10 PRELIMINAIRE
Méthode d’Euler :
Si on arrête la série de Taylor à l’ordre 1 on obtient ;
y(tn+1 ) ≈ y(tn ) + hy (1) (tn ) (1.7)
L’application de cette formule pour calculer les y(tn ) est connue comme méthode
d’Euler. Nous pouvons observer que l’erreur commise à chaque étape de la méthode est
de l’ordre de O(h2 ). Il est évident que pour augmenter la précision de cette méthode,
il faut diminuer la taille de h. Cependant, cela implique d’évaluer la fonction un grand
nombre de fois, ce qui peut être coûteux en termes de temps d’exécution. De plus, un
grand nombre d’évaluations de la fonction peut entraîner une accumulation des erreurs
numériques induites par la machine.
12
Principe de la méthode des différences finies 13
Définition :
Équation différentielle normale. On appelle équation différentielle normale d’ordre n
toute équation de la forme
Proposition :
Une application contractante est continue.
14 Principe de la méthode des différences finies
Le problème de Cauchy consiste à trouver une solution y(x) de cette équation différen-
tielle qui satisfait à la fois une condition initiale et une condition de continuité.
où G est une fonction donnée. Cette condition de continuité exprime le fait que la
solution doit être continue en tout point où elle est définie.
La résolution d’un problème de Cauchy peut être effectuée à l’aide de différentes
méthodes . La méthode utilisée dépendra de la complexité de l’équation différentielle
et des conditions initiales données.
Principe de la méthode des différences finies 15
avec
y : R+ −→ R
Ces problèmes de Cauchy d’ordre p mettant en jeu des fonctions à valeurs scalaires
peuvent prendre la forme d’une équation différentielle ordinaire vectorielle d’ordre 1.
En effet, en notant :
(2.8)
T
Y (t) = y(t), y 0 (t), · · · , y (p−1) (t)
nous avons
y 0 (t) y 0 (t)
y (2) (t) y (2) (t)
0
(2.9)
Y (t) =
... =
...
y (p−1) (t) y (p−1) (t)
f t, y(t), y 0 (t), ..., y (p−1) (t)
y (p) (t)
par
16 Principe de la méthode des différences finies
u0 u1
u1 u2
(2.10)
F
t,
··· =
...
up−2 up−1
up−1 f (t, u0 , u1 , ..., up−1 )
Nous allons après avoir étudié l’existence et l’unicité des EDO vectorielles d’ordre 1,
nous allons présenter les schémas numériques à un pas, puis en effectuer l’analyse.
avec
kV kXk T = sup e−kt V (t) (2.15)
t∈[0,T ]
Comme T est borné, l’application L est continue sur XkT . Montrons que L est contrac-
tante sur XTk pour k > L
Z t
−kt
−kt
e (LU (t) − LV (t)) = e F (s, U (s)) − F (s, V (s))ds (2.16)
0
Principe de la méthode des différences finies 17
Puisque x > y, alors L est contractante sur XkT .On utilise alors le théorème de point
fixe de Picard, on obtient :
∃!YT ∈ XkT : LYT (t) = YT (t), ∀t ∈ [0, T ] (2.19)
Remarquons que pour T 0 > T > 0, YT 0 |[0,T ] ∈ XkT et LYT 0 (t)pour tout t ∈ [0, T ] .
Par unicité, on l’identité suivante
Y : C 0 ([0, +∞ [ −→ Rp (2.21)
t 7−→ Y (t) = Yt (t)
qui vérifie (2.13) et donc (2.11).
(ii)Pour montrer l’unicité, nous considérons deux solutions Y1 et Y2 de 2.11.
Comme Y1 et Y2 sont des points fixes de L on a
Z t
Y1 (t) − Y2 (t) = F (s, Y1 (s)) − F (s, Y2 (s))ds (2.22)
0
Il suit Z t
kY1 (t) − Y2 (t)k ≤ L κ|Y1 (s) − Y2 (s)|, ds (2.23)
0
Le schéma d’Euler explicite. On utilise ici une méthode des rectangles à gauche
pour calculer l’aire séparant le graphe de g pour t allant de tn à tn+1 :
Z tn+1
g(s) ds ≈ δt · g(tn ) = δt · F (tn , Y (tn )) (2.28)
tn
Le schéma d’Euler implicite. On utilise ici une méthode des rectangles à droite :
Z tn+1
g(s) ds ≈ δt · g(tn+1 ) = δt · F (tn+1 , Y (tn+1 )) (2.30)
tn
Principe de la méthode des différences finies 19
Le schéma des trapèzes implicites. La formule d’intégration est celle des trapèzes
tn+1
Z
δt δt
g(s)ds ' g (tn+1 ) + g (tn )
2 2
tn (2.32)
δt δt
= F (tn , Y (tn )) + F (tn+1 , Y (tn+1 ))
2 2
On aboutit au schéma
δt δt
Yn+1 = Yn + F (tn , Yn ) + F (tn+1 , Yn+1 ) (2.33)
2 2
C’est à dire
δt δt
Yn+1 − F (tn+1 , Yn+1 ) = Yn + F (tn , Yn ) (2.34)
2 2
Le schéma des trapèzes explicites. Ce schéma consiste à reprendre 2.33 en rempla-
çant Yn+1 dans le second membre par Ȳn+1 une approximation calculée à l’aide d’une
méthode d’Euler explicite
Ȳ n + 1 = Y n + δtF (tn , Yn ) ,
(2.35)
Yn+1 = Yn + δt2 F (tn , Yn ) + δt2 F tn+1 , Ȳn+1 .
Remarque :
On parle de schéma explicite lorsque le calcul de Yn+1 à partir de Yn s’effectue à l’aide
d’une formule explicite. A contrario, lorsque le calcul de Yn+1 nécessite la résolution
d’un problème on parle de méthode implicite. Bien entendu pour le même δ t, les
schémas explicites nécessiterons beaucoup moins de temps de calcul que les schémas
implicites.
20 Principe de la méthode des différences finies
Notons que aδt > 0. La suite yn est une suite géométrique de raison 1 − aδt. Pour que
le schéma soit a-stable, il faut que cette raison soit inférieure à 1 en valeur absolue.
Ainsi, le schéma est stable si aδt < 2 et instable sinon.
A-stabilité du schéma d’Euler implicite Revenons au schéma (2.29) :
La raison de la suite yn est (1 + aδt)−1 . Cette raison est toujours inférieure à 1 en valeur
absolue. Ainsi, le schéma d’Euler implicite est inconditionnellement stable. A-stabilité
du schéma d’Euler explicite Revenons au schéma (2.29) :
Notons que aδt > 0. La suite yn est une suite géométrique de raison 1 − aδt. Pour que
le schéma soit a-stable, il faut que cette raison soit inférieure à 1 en valeur absolue.
Ainsi, le schéma est stable si aδt < 2 et instable sinon.
A-stabilité du schéma d’Euler implicite Revenons au schéma (2.29) :
Comme pour le schéma d’Euler explicite, le schéma est a-stable si aδt < 2 et instable
sinon.
Remarque :
Les schémas implicites sont généralement plus robustes que les schémas explicites en
termes de stabilité. Ils ont moins tendance à être sujets à des phénomènes d’explosion
numérique.
Soit N ∈ N. Nous considérons deux suites (Y1n )n≥N et (Y2n )n≥N définies par le même
schéma numérique et leurs données initiales Y1N et Y2N :
définis par
kY1n − Y2n k ≤ CkY1N − Y2N k (2.46)
Cette propriété traduit le fait qu’à deux conditions initiales proches correspondent
deux approximations numériques proches.
Remarque :
En fait, la a-stabilité n’est rien d’autre que la stabilité d’un schéma numérique pour
l’équation y 0 (t) + ay(t) = 0
Yp,p = Y (tp ),
(2.58)
Yp,n+1 = φ(tn , δt, Yp,n ).
Soit n ∈ N tel que tn ≤ T . Il nous faut estimer En = Yn − Y (tn ) que nous décomposons
sous la forme
Remarquons que les suites (Yk,n )n≥k et (Yk−1,n )n≥k vérifient toutes deux
M ATLAB est un logiciel de calcul scientifique très utilisé dans divers do-
maines, notamment les mathématiques, l’ingénierie, les sciences de la vie
et les sciences économiques. Il tire son nom des mots ”Matrix Labo-
ratory” en raison de sa capacité à manipuler efficacement les matrices, qui sont un
élément fondamental des calculs scientifiques.
Développé par MathWorks, MATLAB offre un environnement de développement
intégré convivial qui permet aux utilisateurs d’effectuer une large gamme de tâches,
allant de simples calculs numériques à des analyses complexes et des simulations de
systèmes dynamiques.
L’une des principales forces de MATLAB réside dans sa riche bibliothèque de fonc-
tions et d’outils, qui couvrent un large éventail de domaines d’application. Que nous
avons besoin de résoudre des équations différentielles, d’effectuer des opérations de
traitement du signal, de réaliser des analyses statistiques ou de concevoir des algo-
rithmes d’apprentissage automatique, MATLAB offre des fonctionnalités puissantes
pour répondre à nos besoins.
L’interface de MATLAB permet aux utilisateurs d’écrire et d’exécuter du code de
manière interactive, ce qui facilite le prototypage et le débogage. De plus, MATLAB
prend en charge différents types de données, notamment les tableaux, les structures de
données, cellules et les chaînes de caractères, offrant ainsi une flexibilité supplémentaire
dans la manipulation des informations.
24
Principe de la méthode des différences finies 25
Les programmes MATLAB sont organisés en scripts et fonctions. Les scripts sont
des séquences d’instructions exécutées dans l’ordre, tandis que les fonctions sont des
blocs de code réutilisables.
Définition des paramètres et des variables : Commencons par déclarer les pa-
ramètres nécessaires pour votre programme, tels que les constantes, les valeurs initiales
et les variables d’entrée.
Lecture des données d’entrée : Si notre programme nécessite des données d’en-
trée à partir d’un fichier ou de l’interaction avec l’utilisateur, cette étape est consacrée
à la lecture et à la préparation de ces données.
Préallocation des tableaux/matrices : Si notre programme utilise des tableaux
ou des matrices de grande taille, il est souvent recommandé de les préallouer pour une
meilleure performance. Cette étape consiste à définir les dimensions et à initialiser les
tableaux/matrices.
Boucle principale : La boucle principale est l’endroit où se déroule le cœur de
notre programme. Elle permet d’itérer à travers les pas de temps ou les itérations
nécessaires pour résoudre votre problème. À chaque itération, les calculs et les mises à
jour des variables sont effectués.
Stockage des résultats : À chaque itération de la boucle principale, nous pouvons
stocker les résultats dans des tableaux ou des fichiers pour une analyse ultérieure ou
une visualisation des résultats.
Affichage des résultats Après la fin de la boucle principale, nous pouvons afficher
les résultats sous forme de graphiques, de tableaux ou de messages à l’utilisateur.
Éventuelles étapes de post-traitement : Selon les besoins de notre programme,
26 Principe de la méthode des différences finies
3.3.1 La résolution de y’ - ay = 0
Pour résoudre l’équation différentielle y 0 − ay = 0 avec la condition initiale
y(0) = λ par la méthode des différences finies, nous allons discrétiser le domaine de la
variable indépendante x et approximer les dérivées par des différences finies.
Supposons que nous divisons le domaine en N points équidistants, avec un pas h.
Définissons les points discrétisés par xi = i · h, pour i = 0, 1, . . . , N .
y(xi+1 ) − y(xi )
y 0 (xi ) ≈ . (3.1)
h
En substituant cette approximation dans l’équation différentielle, nous obtenons :
y(xi+1 ) − y(xi )
− ay(xi ) = 0. (3.2)
h
Réorganisons cette équation pour résoudre y(xi+1 ) en fonction des valeurs connues :
Avec la condition initiale y(0) = λ, nous pouvons déterminer la valeur initiale y(x1 ) :
Maintenant, nous pouvons itérer sur les points discrétisés xi et calculer les valeurs
successives de y(xi ) en utilisant la relation de récurrence :
Il est important de noter que la précision de la méthode des différences finies dépend
du choix du pas h. Un pas plus petit (h) conduira à une meilleure approximation de la
solution réelle.
Principe de la méthode des différences finies 27
Application 2 :
dT
= −k · (T − Tenv ) (3.8)
dt
où Ti est la température du corps en fonction du temps t, Tenv est la température
environnante, et k est une constante de refroidissement.
Pour résoudre cette équation à l’aide de la méthode des différences finies, nous allons
discrétiser le temps en utilisant des intervalles réguliers et approximer la dérivée en
utilisant la différence finie avant. Supposons que nous ayons un intervalle de temps ∆t.
La différence finie avant de la dérivée est donnée par :
Ti+1 − Ti dT
≈ (3.9)
∆t dt
En remplaçant cette approximation dans l’équation de refroidissement, nous obtenons :
Ti+1 − Ti
= −k · (Ti − Tenv ) (3.10)
∆t
Nous pouvons réarranger cette équation pour obtenir une relation de récurrence :
Les équations différentielles peuvent être classées en différentes catégories, telles que
les équations différentielles ordinaires (EDO) ou les équations aux dérivées partielles
(EDP). Il est important de déterminer le type d’équation différentielle que vous traitez,
car cela déterminera les méthodes de résolution appropriées.
La méthode des différences finies est une technique numérique couramment utilisée
pour résoudre des équations différentielles. Voici les étapes didactiques pour résoudre
un exemple d’équation différentielle en utilisant la méthode des différences finies.
-Formulation du problème :
32
Principe de la méthode des différences finies 33
-Discrétisation du domaine :
Divisez le domaine continu de l’ED en un ensemble de points discrets. Vous pouvez
utiliser une grille régulière pour cela, où les points sont espacés uniformément.
-Discrétisation de l’équation :
Remplacez les dérivées dans l’équation différentielle par leurs approximations dis-
crètes correspondantes, en utilisant les points de la grille discrète. Cela conduit à une
équation discrète impliquant les valeurs inconnues aux points de la grille.
-Système d’équations :
Rassemblez toutes les équations discrètes obtenues à partir de l’étape précédente
pour former un système d’équations algébriques. Chaque équation représente une re-
lation entre les valeurs inconnues aux différents points de la grille.
-Résolution du système :
Résolvez le système d’équations pour trouver les valeurs inconnues. Cela peut être
fait en utilisant des techniques de résolution d’équations linéaires, telles que l’élimina-
tion de Gauss, la factorisation LU, la méthode de Gauss-Seidel, etc.
f (xi+1 ) − f (xi )
f 0 (xi ) ≈
h
où h est un petit pas d’incrément.
2. Résolution d’équations différentielles : La méthode des différences finies
peut également être utilisée pour résoudre des équations différentielles ordinaires (EDO).
Par exemple, pour résoudre l’EDO : y 0 = f (x, y) avec une condition initiale y(x0 ) = y0 ,
on peut discrétiser l’intervalle x en utilisant des pas équidistants h et utiliser une for-
mule de différences finies pour approximer la dérivée :
Principe de la méthode des différences finies 35
yi+1 − yi
= f (xi , yi )
h
En résolvant cette relation récursive, on peut obtenir les valeurs approchées de y à
différents points xi dans l’intervalle.
3. Résolution d’équations aux différences : La méthode des différences finies
peut également être utilisée pour résoudre des équations aux différences, où les équa-
tions sont définies sur une grille discrète. Par exemple, pour résoudre une équation aux
différences du type ui+1 = f (ui , ui−1 ) avec des conditions initiales u0 et u1 , on peut
appliquer une formule de différences finies pour chaque point de la grille.
Ces exemples illustrent quelques-unes des utilisations courantes de la méthode des
différences finies au niveau du baccalauréat au Maroc. La méthode des différences finies
permet d’obtenir des approximations numériques des solutions de problèmes mathé-
matiques en discrétisant les domaines continus en un ensemble de points finis.
y[i + 1] − y[i]
= k · y[i]
∆t
où y[i] représente la valeur de y au point i à l’instant t.
En réarrangeant cette équation, nous pouvons résoudre numériquement pour y à
chaque point en fonction du temps. Par exemple, nous pouvons utiliser la méthode
d’Euler explicite pour itérer à travers le temps en utilisant la relation précédente :
36
Principe de la méthode des différences finies 37
38