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Polycopie Chlef Mecanique Rationnelle Copie
Polycopie Chlef Mecanique Rationnelle Copie
Polycopie
Chapitre 1 : STATIQUE
1.1. INTRODUCTION……………………………………………………………………11
1.2. NOTIONS FONDAMENTALES DE LA STATIQUE……………...…………….11
1.2.1. Point matériel………………………………………………………….................11
1.2.2. Corps solide parfait…………………………………………………………..…11
1.2.3. Force………..……………………………………………………………………..…11
1.2.4. Moment d’une force par rapport à un point……………………….........12
1.3. TORSEURS DES FORCES EXTERIEURES……………………………………13
1.4. CONDITION D’EQUILIBRE STATIQUE…………………………………………13
1.4.1. Cas Général………………………………………………………………………..13
1.4.2. Condition d’équilibre analytique…………………………………………....14
1.5. LES LIAISONS ET LES REACTIONS……………………...……………………15
1.5.1. Définition………………………………………………………………..................15
1.5.2. Différents types des liaisons et de réactions ……………………........15
1.5.3. Axiome des liaisons……………………………………………………………17
1.6. QUELQUES OPERATIONS SUR LES FORCES…………………..…………17
1.6.1. Résultante de deux forces concourantes……………………………..…17
1.6.2. Résultante de plusieurs forces concourantes……………………........18
1.6.2.1. Méthode du parallélogramme des forces………………………......18
1.6.2.2. Règle du polygone des forces…………………………………........18
1.6.2.3. Condition d’équilibre géométrique…………………………….......19
1.6.2.4. Exemple d’application……………………………………………...19
1.6.3. Décomposition géométrique d’une force……………………………...…20
1.6.3.1. Décomposition suivant deux directions……………………………20
1.6.3.2. Décomposition suivant trois directions……………………………21
1.6.3.3. Décomposition d'une force si un point de leur ligne d’action est connu……...22
1.6.4. Décomposition analytique d’une force …………….…………………23
2.1. INTRODUCTION………………………………………………………………..…59
2.2. MASSE D’UN SYSTEME MATERIEL…………………………………………..59
2.2.1. Système continu…………………………………………………………………59
2.2.2. Système discret………………………………………………………………….60
2.3. CENTRE D’INERTIE D’UN SYSTEME MATERIEL……………….…………60
2.3.1. Définition……………………………………………………………….…………..60
2.3.2. Exemple d’application …………………… ;………………………………….61
2.3.3. Cas d’un système complexe…………………………………………………62
2.3.4. Théorème de GULDIN……………………………………………………63
2.3.5. Exemples d’applications ……………………… ;;……………………...64
2.4. TENSEUR D’INERTIE……………………………………………………………..66
2.4.1. Définition…………………………………………………...………………66
2.4.2. Matrice d’inertie………………...…………………………………………66
2.4.3. Cas particuliers…………………………………………………………...67
2.4.4. Axes principaux d’inertie………………………………………………..68
2.4.5. Théorème de Huygens…………………………………………………..68
2.4.6. Moment d’inertie par rapport à une droite quelconque (∆)……………..69
2.4.7. Produit d’inertie par rapport à deux droites perpendiculaires………....70
EXERCICES RESOLUS………………………………………………………………..71
EXERCICES SUPLEMENTAIRES……………………………………………………81
Chapitre 3 : CINÉMATIQUE
3.1. INTRODUCTION……………………………………………………………..……83
3.2. CINÉMATIQUE DU POINT (Rappel) ……………………………………..……83
3.2.1. Trajectoire, vitesse et accélération d'un point……………..………83
3.2.1.1. Trajectoire……………………………………...…….…………..83
3.2.1.2. Vecteur vitesse……………………………………………………83
3.2.1.3. Vecteur accélération…………………………………………..…84
3.2.2. Mouvement circulaire…………………………………...………………84
3.3. CINÉMATIQUE DU SOLIDE……………………………………...………………86
3.3.1. Notion d'un solide parfait…………………………………...………….86
3.3.2. Repérage d’un solide…………………………………...…………….…86
3.3.3. Matrice de passage de R à R0…………………………………...……..87
3.3.3.1. Angle de précession.…………………………………...…………87
3.3.3.2. Angle de nutation.…………………………………...…………...87
3.3.3.3. Angle de rotation propre…………………………………...…….88
3.3.4. Torseur cinématique – distribution des vitesses…………………..90
3.3.4.1. Champ des vitesses d'un solide en mouvement…….……………90
3.3.4.2. Torseur cinématique…………………………………...………...91
3.3.4.3. Champ des accélérations d'un solide en mouvement ………..…91
3.3.5. Axe instantané de rotation…………………………………...………...92
3.3.6. Cas particulier de mouvements……..……………………...…………92
3.3.6.1. Mouvement de translation…………………………...…………..92
3.3.6.2. Mouvement de rotation autour d'un axe………………………...93
3.3.6.3. Mouvement hélicoïdal…………………………...……………….94
3.4. COMPOSITION DE MOUVEMENTS…………………...…………………….…94
3.4.1. Dérivation composée (Rappel) …………………...………………………94
3.4.2. Composition de vitesses…………………...………………………………96
3.4.3. Composition d’accélérations………………...………………………97
3.5. LES LIAISONS………………..……………………………………………………98
3.5.1. Définitions………………...……………………………………………...……...98
3.5.2. Solides en contact ponctuel………………...……………………………..99
3.5.2.1. Vitesse de glissement………………...……………………………….99
3.5.2.2. Plan tangent………………...…………………………………………99
3.5.2.3. Roulement sans glissement………………...………………………..99
3.5.2.4. Roulement et Pivotement………………...………………………….99
3.6. MOUVEMENT PLAN SUR PLAN………………...………………………………….100
3.6.1. Définition………………...……………………………………………………..100
3.6.2. Centre instantané de rotation (CIR) ………………...………………...100
EXERCICES RESOLUS………………...………………………………………...………….101
EXERCICES SUPPLEMENTAIRES………………...………………………...…………..120
Chapitre 4 : CINETIQUE
4.1. INTRODUCTION…………………...……………………………………………………..123
4.2. QUANTITE DE MOUVEMENT ET MOMENT CINETIQUE…………………....123
4.2.1. Point matériel…………………...……………………………………….123
4.2.2. Ensemble de Points Matériels…………………...…………………..123
4.2.3. Système matériel continu…………………...………………………..123
4.3. TORSEUR CINETIQUE…………………...…………………………………………….124
4.3.1. Définition…………………...…………………………………………….124
4.3.2. Calcul de la résultante…………………...…………………………… 124
4.3.3. Théorème de Kœnig relatif au moment cinétique………………..125
4.3.4. Moment cinétique d'un solide indéformable en G (centre d'inertie) ...126
4.3.5. Moment cinétique d'un solide indéformable en un point de vitesse nulle ....126
4.4. ÉNERGIE CINETIQUE…………………...……………………………………………..127
4.4.1. Définition…………………...…………………………………………….127
4.4.2. Théorème de Kœnig relatif à l'énergie cinétique…………………127
4.4.3. L'énergie cinétique d'un solide indéformable …………………....128
4.5. TORSEURS DYNAMIQUE…………………...………………………………………..129
4.5.1. Définition…………………...…………………………………………….129
4.5.2. Calcul de la résultante …………………...……………………………129
4.5.3. Théorème de Kœnig relatif au moment dynamique….………..…130
4.5.4. Calcul du moment dynamique…………………...………………………130
EXERCICES RESOLUS…………………...…………………………………………132
EXERCICES SUPPLEMENTAIRES…………………..…………………………… 143
Chapitre 5 : DYNAMIQUE
5.1. INTRODUCTION…………………………...………………………………...…..144
5.2. RAPPEL SUR LE TORSEUR DES FORCES EXTERIEURES…………..…144
5.3. RAPPEL DE LA DYNAMIQUE DES PARTICULES………………………….144
5.4. PRINCIPE FONDAMENTAL DE LA DYNAMIQUE…………………………..145
5.4.1. Théorème de la résultante cinétique…………………………...……….146
5.4.2. Théorème du moment cinétique…………………………...…………….146
5.4.3 Solide mobile autour d'un axe fixe ∆ …………………………...…..146
5.5. THEOREME DE L'ENERGIE CINETIQUE…………………………...………..146
5.5.1. Puissance et travail d'une force…………………….……...…………….146
5.5.2. Théorème de l'énergie cinétique…………………………...…………….147
EXERCICES RESOLUS…………………………...…………………………….…....149
EXERCICES SUPPLEMENTAIRES…………………………...…………………....162
Bibliographie …………………………...………………………………...……….….163
Notations
r r
M ox (F ) Moment par rapport a L’axe Ox
r r
N, R Réaction normale,
r
P, Q Poids
r
R Résultante de plusieurs forces
T Tension d’une liaison flexible
V e (M ) Vecteur vitesse d’entraînement
V M / R0 Vecteur vitesse absolue d’un point M
V r (M ) = V M / R Vecteur vitesse relative d’un point M du solide (S)
α,β Angle
ϕ Angle de frottement
ρ Masse volumique d’un corps solide
σ Densité surfacique d’un corps solide
λ Densité linéique d’une ligne matérielle
θ Angle de rotation
θx, θy et θz Angles définissent la direction d’une force avec les axes x, y et z
ω où θ& Vitesse angulaire où Taux de rotation
AVANT PROPOS
INTRODUCTION
Le présent cours a pour objet la mécanique classique, c’est à dire une mécanique fondée
sur des lois connues dont les premiers énoncés remontent à Galilée (1564-1642) et à
Newton (1643-1727). Vers la fin du 19eme siècle et au début du 20eme siècle, les chercheurs
ont constaté que les lois de la mécanique classique cessent d’être applicables au
mouvement des particules microscopiques et des corps dés que leurs vitesses deviennent
proches de celle de la vitesse de la lumière. Le début du 20eme siècle marque l’apparition de
la mécanique relativiste, qui a pour base la théorie de la relativité développée par A.
Einstein (1879-1955). Cette théorie a précisé les limites de la validité des lois de la
mécanique classique en établissant des relations quantitatives rigoureuses entre l’espace, le
temps, la masse et l’énergie.
NOTIONS MATHÉMATIQUES
1. Vecteur libre
L’espace métrique tridimensionnel d’Euclide de la géométrie classique est une
représentation mathématique de l’espace physique où se meuvent les systèmes matériels ; on
notera E3.
Les éléments de E3 sont des points. A un couple ordonné de points (P, Q) de E3,
correspond un élément v d’un espace vectoriel Euclidien :
( P, Q ) → v = PQ
Il existe une infinité de points (P, Q) correspond au même vecteur. Ces vecteurs sont
appelés vecteurs libres.
2. Produit scalaire
Pour un couple ( v 1 , v 2 ) de vecteurs de E3, on peut correspondre un nombre réel appelé
produit scalaire de v 1 par v 2 et noté v 1 .v 2 . Il s'écrit :
(
v 1 . v 2 = v 1 v 2 cos v 1 , v 2 )
2
- On note v = v . v et on appelle v , module de v .
3. Base
On appelle base de E3 un ensemble de trois vecteurs u 1 , u 2, u 3 tels que tout vecteur v de
E3 soit d’une manière et une seule une combinaison linéaire de u 1 , u 2, u 3 .
∀ v ∈ E 3 : v = v1 u1 + v 2 u 2 + v 3 u 3 = ∑ vi ui
i =1
On dit que v1, v2, v3 sont les composantes de v dans la base orthonormé ( u 1 , u 2, u 3 ). Les
vecteurs ( u 1 , u 2, u 3 ) constituent une base orthonormée ; v1, v2, v3 sont les projections
orthogonales de v sur les 3 vecteurs de base, telles que :
( )
v i = v . e i = v cos v , e i
4. Produit Vectoriel
⎛ v1 ⎞ ⎛ w1 ⎞ ⎛ v 2 w 3 − v 3 w 2 ⎞
⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜
v ∧ w = ⎜ v 2 ⎟ ∧ ⎜ w 2 ⎟ = v 3 w 1 − v1w 3 ⎟
⎜ ⎟
⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜
⎜ v 3 ⎟ ⎜ w 3 ⎟ ⎝ v 1 w 2 − v 2 w 1 ⎟⎠
⎝ ⎠ ⎝ ⎠
v ∧ w = ⎛⎜ v w sin ( v, w ) ⎞⎟ u
⎝ ⎠
( ) ( )
v ∧ w ∧ x = x.v w − w.v x ( )
4.3. Produit mixte
( )
Le produit mixte de trois vecteurs est écrit par v . w ∧ x , comme, on peut l’exprimé par
( ) (
v.w∧x =x.v∧w =w.x∧ v ) ( )
v∧w
x= + λv
2
v
M o ( P, v ) = OP ∧ v
Le moment d’un vecteur lié (P, v ) par rapport à un axe (∆) est :
(
M ∆ ( P, v ) = M o ( P, v ) u)
O est un point quelconque de l’axe (∆) et u est le vecteur directeur de l’axe (∆).
Par définition, on appelle résultante (ou somme) de (S) le vecteur libre R tel que :
R = v 1 + v 2 + v 3 + .......... + v n = ∑ vi
i =1
MO = ∑ OP ∧ v
i
i i
6. Torseur
6.1. Définition
Le torseur [τ ] d’un système vectoriel (S), est formé :
6.2.1. Égalité
Deux torseurs sont égaux si :
[τ]O1 = [τ]O2 ⇔ R 1 = R 2 et M O1 = M O 2
6.2.2. Somme
La résultante et le moment de la somme de deux torseurs sont respectivement la somme
des deux résultantes et la somme des deux moments (exprimés en même point).
[τ]O = [τ]O1 + [τ]O2 ⇔ R = R 1 + R 2 et M O = M O1 + M O 2
⎛ RA ⎞ ⎛ RB ⎞
⎜ ⎟ ⎜ ⎟
[τ] A . [τ] B = ⎜ ⎟ . ⎜ ⎟ = R A .M B + R B .M A
⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎝ MA ⎠ ⎝ MB ⎠
d W( t )
= W'(t )
dt
-la dérivée du produit d’une fonction variable et une fonction vectorielle dans le temps t
est :
( )
d fW
=
df
W+f
dW
dt dt dt
( )
d U .V
=
dU
V+U
dV
dt dt dt
(
d U∧V
=
dU )
∧V+U∧
dV
dt dt dt
- La dérivée par rapport au repère fixe R0 de W(t ) exprimée dans R0 (O, x 0 , y 0 , z 0 ) est :
d R 0 W(t )
= x& 0 (t )x 0 + y& 0 (t )y 0 + z& 0 (t )z 0
dt
W ( t ) = x( t ) x + y ( t ) y + z ( t ) z
d R 0 W( t ) d R0 x d R0 y d R0 z
= x& (t )x + y& (t )y + z& (t )z + x +y +z
dt dt dt dt
dR0 x
= ΩR / R0 ∧ x
dt
dR0 y
= ΩR / R0 ∧ y
dt
dR0 z
= ΩR / R0 ∧ z
dt
Le vecteur Ω R / R 0 est appelé vecteur taux de rotation du repère R (O, x , y , z ) par rapport
au repère R0.
d R 0 W( t ) d R W( t ) d R0 x d R0 y d R0 z
= + x(t ) + y (t ) + z(t )
dt dt dt dt dt
d R 0 W( t ) d R W( t )
dt
=
dt
( ) ( ) (
+ x(t ) Ω R / R0 ∧ x + y (t ) Ω R / R0 ∧ y + z(t ) Ω R / R0 ∧ z )
d R 0 W( t ) d R W( t )
dt
=
dt
(
+ Ω R / R0 ∧ x(t )x + y (t )y + z(t )z )
d R 0 W( t ) d R W( t )
= + Ω R / R 0 ∧ W( t )
dt dt
Exercices
r r r r
V1 + V2 = V1 − V2
3. Dans un repère orthonormé (ox, oy), on donne le point Q tel que le module OQ = a et
( ) (
l’angle OQ, Ox = α et le point P tel que le module OP = b et l’angle OP, Ox = β . )
A l'aide du produit scalaire, trouver une relation trigonométrique entre les angles α et β.
AC 2 = AB 2 + BC 2 − 2AB . BC cos B̂
r r
8. Montrer que les deux vecteurs V1 ( 1, 3, − 4 ) et V2 ( 1, 5, 4 ) sont perpendiculaires et calculer :
r r r r r r
V1 . V2 , V1 ∧ V2 , V1 ∧ V2
OA = xi + 2y j , OB = y j + 3zk , OC = 2y j
r r r r r r r
12. Déterminer le vecteur unitaire u perpendiculaire aux vecteurs V1 = i − 4 j , V2 = i − 2k .
(
r r r
)
Calculer le produit mixte : V1 , V2 , V3 .
Chapitre 1 : STATIQUE
1.1. INTRODUCTION
La statique est une branche de la mécanique rationnelle qui traite l’équilibre des corps
matériels par rapport à un système de référence supposé fixe, et ses moyens de réduire un
système de forces à une forme élémentaire. Dans ce chapitre on aborde des notions sur le
point matériel, le corps solide parfait, la force, le moment d’une force et les torseurs des
forces extérieures. Ensuite, on donne les conditions d’équilibres statiques, et les différents
types des liaisons et de réactions. Enfin, on explique quelques opérations sur les forces
concernant la réduction d’un système de forces à une résultante et la décomposition d’une
force à plusieurs composantes.
F B
Les forces exercées sur un solide sont de deux types. Les forces extérieures qui sont
exercées par d’autres corps et appliquées aux points du solide donné. Par contre, les forces
intérieures sont les forces d’interaction, qui se développent entre les points matériels du
solide donné et dont leur résultante est nulle.
C
r r
M o (F )
O O
h
r B h
F r B
ϕ F
P P
A
A
Figure 1.2a Figure 1.2b
Mo ( F ) = ± F h (1.1)
M o ( F ) 〉 0 si la force fait tourner le plan dans le sens contraire à celui des aiguilles d’une
montre.
M o ( F ) 〈 0 si la force fait tourner le plan dans le sens des aiguilles d’une montre.
La valeur absolue du moment d’une force est le double de l’aire du triangle OAB
r
construit sur la force F et le pôle O ou l’aire du parallélogramme OABC (Figure 1.2b).
M O (F ) = F h = 2 S OAB
où :
M O (F ) = F h = F OA sin ϕ = F r sin ϕ = r ∧ F
d’où
M O (F ) = r ∧ F (1.2)
r r
Le vecteur moment M o (F ) est égal en module à l’aire du parallélogramme construit
r r
sur les vecteurs r où OA et F . Il est perpendiculaire au plan de ces deux vecteurs.
r r
Ainsi, le vecteur moment d’une force M o (F ) par rapport à un point O est un vecteur lié
en O, qui s’écrit :
r r r r
M o (F ) = r ∧ F (1.3)
⎛ F ⎞
[F]O =⎜ ⎟
⎜ MO ⎟
(1.4)
⎝ ⎠
Où
F Représente la résultante des forces extérieures appliquées R ;
M O Le moment de la force F par rapport au point O.
Les efforts extérieurs à un système matériel (S) sont les efforts exercés sur (S) par
d'autres systèmes extérieurs. Si (S) est soumis à des forces F i et des couples M i (Figure
1.3a), le torseur des efforts extérieurs exercés sur (S) en un point O, s'écrit :
⎛ F ⎞ ⎛ R = ∑ Fi ⎞
[F ]
e O =⎜ e ⎟=
⎜ M O (F )⎟
⎜ ⎟
⎜ ∑ OM i ∧ F i ⎟
(1.5)
⎝ e ⎠ ⎝ ⎠
r r
r r M O (Fi )
F1 F2 r
O r R
r r F4 O
F3 Fn
⎛R=F ⎞ ⎛ 0⎞
[F ] = [0 ]
e O O ⇔⎜ e ⎟
⎜ M O (F )⎟
= ⎜ ⎟
⎜ 0⎟
(1.6)
⎝ e ⎠ ⎝ ⎠
Pour que le système de forces appliquées à un solide soit en équilibre, il faut et il suffit
que la résultante générale du système et le moment résultant par rapport à un centre de
réduction quelconque soient égaux à zéro, où :
r r r r r
R = 0 , M O ( Fi ) = 0 (1.7)
⎪ R x = ∑ F ix = 0
⎪ i =1
⎪ n
R = 0 ⇒ ⎨ R y = ∑ F iy = 0
⎪ i =1
n
⎪
R z = ∑ F iz = 0
⎪
⎩ i =1
et trois équations liées au moment des forces par rapport aux axes du repère :
⎧
( )
n
⎪ M Ox = ∑ M ix F i = 0
⎪ i = 1
( ) ⎪
( )
n
M O F i = 0 ⇒ ⎨M Oy = ∑ M iy F i = 0
⎪ i =1
( )
n
⎪
M Oz = ∑ M iz F i = 0
⎪
⎩ i =1
Dans le cas d’un problème plan (par exemple X et Y), on aura trois équations d'équilibre.
-Deux équations liées à la résultante statique :
⎧ n
⎪⎪ R x = ∑ F ix = 0
R=0 ⇒ ⎨ i =1
n
⎪ R y = ∑ F iy = 0
⎪⎩ i =1
M O ⎛⎜ F i ⎞⎟ = 0
⎝ ⎠
Dans le cas d'un système de forces concourantes au centre O, le moment sera nul par
rapport à O, il reste seulement trois équations pour la projection de la résultante:
⎧ n
⎪ x ∑ F ix = 0
R =
⎪ i =1
⎪ n
R = 0 ⇒ ⎨ R y = ∑ F iy = 0
⎪ i =1
n
⎪
R z = ∑ F iz = 0
⎪
⎩ i =1
a) Liaison libre
Cette liaison est en fait une absence de liaison, le solide est « livré à lui même » (cas
d’un satellite dans l’espace, ou d’un projectile). Il existe six degrés de liberté et aucun
effort de contact transmis (pas de réaction).
RB
B
R R
RA
A
Figure 1.4a Figure 1.4b Figure 1.4c
y A
y R z
R
α α y
α x
x O
R x
d) Barres rigides
Les barres de poids négligeables peuvent servir comme des liaisons. Leur réaction sera
dirigée suivant la longueur de celle-ci (Figure 1.6).
Figure 1.6
D B
TD TB
chaîne
C A C A
P P
Figure 1.7a Figure 1.7b
A
consol R AY
Figure 1.8a Figure 1.8b
B
Corde
MA TB RC
Poutre C R AX
A D C
D A
Encastrement
Plan incliné R AY
Figure 1.9a. Corps solide lié Figure 1.9b. Corps solide libre
r r
F1 r
ϕ F1 R
ϕ
ϕ1
O r ϕ2
F2 O r
F2
On s’écrit :
r r r
R = F1 + F2 (1.8)
et sa direction se détermine :
F1 F2 R R
= = = (1.10)
sin ϕ 2 sin ϕ1 sin( π − ϕ ) sin ϕ
La ligne brisée ABDCEF s’appelle polygone des forces et le segment AF, vecteur
fermant le polygone s’appelle la résultante des forces.
r r
r F D r
F3 F2 4 F3
r E
F4 r C
O
F1 r r
Fn F2
r r B
Fn r A F1
F R
Figure 1.12a. Système de forces concourantes Figure 1.12b. Polygone des forces
r r r r
S’il y a n forces F1 , F2 , …., Fn concourantes en O, leur résultante unique R est appliquée
en O, et vaut la somme géométrique des vecteurs forces :
n
R = F1 + F2 + .... + Fn = ∑ Fi (1.11)
i =1
A O C
60°
B
Figure 1.13a
Solution :
On supprime les liaisons de la bille et on les remplace par les réactions qui leur
correspondent (Figure 1.13.b). La bille se trouve en équilibre sous l’action de trois forces
(Figure 1.13.b) :
- Le poids dirigé verticalement vers le bas.
- La réaction NA dirigée perpendiculairement au plan AB vers le centre O de la bille.
- La réaction NC dirigée perpendiculairement au plan BC vers le centre O de la bille.
O
r 60o r
NA NC
60°
r
P
Figure 1.13.b
La condition d'équilibre géométrique est basée sur la règle du polygone des forces fermé.
Commençons par la construction du polygone des forces par la force connue P. D’un point
arbitraire A1, traçons le vecteur P (Figure 1.13c). Plaçons l’origine de la force suivante, par
r r
exemple NA, à l’extrémité B1 du vecteur de la force P . Le module de N A étant inconnu.
Puisque le solide est en équilibre, le triangle des forces P, NA, NC doit être fermé, d’où
r r
l’extrémité du vecteur de la force N C doit se confondre avec l’origine du vecteur P , A1.
A1
NC
60°
P C1
NA
B1
Figure 1.13.c
P NA NC
= =
sin(π − (60° + 30° )) sin 60° sin 30°
d’où :
sin 60° 3
NA = P= P = 10,4 KN
sin(60° + 30° ) 2
sin 30° 1
NC = P = P = 6 KN
sin(60° + 30° ) 2
B (n) (n)
B
r C r
F r F
Fn
(m) (m)
A A v
Fm D
r
La décomposition de la force F est valable lorsque les directions (m) et (n) des
composantes cherchées (figure 1.15b ) sont connues. Pour déterminer ces composantes, il
r r
suffit de mener par le point d’application A de la force F et par l’extrémité B de F deux
droites parallèles à (m) et (n) : les points d’intersections définissent un parallélogramme
r
ADBC dans lequel la force F est la diagonale et les cotés AD et AC sont les composantes
r r
Fm et Fn (figure 1.15.c). Soit :
r r r
F = Fm + Fn
(n)
B
(n)
r r B
F Fn
r
A F
A r
(m) Fp (p)
r
Fm
(p)
(m)
Figure 1.16a Figure 1.16b
r
La force F fait les angles θx, θy, θz respectivement avec les axes x, y, et z du système de
r
coordonnées cartésiennes orthogonales Oxyz (figure 1.17). Pour décomposer F suivant les
r
trois axes, construisons un parallélépipède dans lequel F sera une diagonale.
z
x
Figure 1.17
r
Le vecteur de la force F s’écrit :
r r r r
F = F x + F y + F z = Fx x + Fy y + Fz z
r
tel que Fx , Fy et Fz sont les composantes de la force F et dont les modules sont :
r r r
Fx = F cosθ x , Fy = F cosθ y , Fz = F cosθ z
r
D’où le module de la force F :
r
F = Fx2 + Fy2 + Fz2
1.6.3.3. Décomposition d'une force si un point de leur ligne d’action est connu
r
Si le point N de coordonnées dx, dy et dz appartenant à la ligne d’action de la force F est
connu (Figure 1.17). Le vecteur ON forme les angles θx, θy et θz avec les axes x, y et z et
d son module, nous pouvons écrire :
Le plan OBAC contient l’axe vertical z, l’orientation de ce plan peut être définie par
l’angle ϕ qu’il forme avec l’axe y dans le plan (x, y), tandis que l’orientation de la force F
dans le plan OBAC est donnée par l’angle θz qu’elle fait avec l’axe z.
z z z
B B B
A A r
F A
θz FZ θ FZ θ
r z r z
F F
O y O y Fy y
O
ϕ ϕ Fx ϕ
Fh Fh
x C x x
C C
Exemple d’application
L'angle entre le hauban du tribord AB et le mât du bateau est de 150 (figure 1.19a). La
tension dans le hauban est égale à 6 KN, calculer :
- les composantes de la force exercée par le hauban au point A,
- les angles θx, θy, et θz qui définissent la direction de cette force.
z z
A A
r
TB
15° 15°
r
TBy y
O y r O
TBx
60° r 60°
TBh
x x
B B
D’où
T
cos θ x = Bx = 0.23 , θx = 77°
TB
TBy
cos θ y = = 0.129 , θy = 82.6°
TB
T
cos θ z = Bz = − 0.97 , θz = 165°
TB
A r
r Fy
rz r Fr
r Fx
ry
O
y
rx
x
Figure 1.20
r r
Le vecteur moment d’une force , M o (F ) , par rapport au point O s’écrit :
r r r
x y z
r r r r
M o (F ) = r ∧ F = rx ry rz (1.16)
Fx Fy Fz
r r
( ) (
M o ( F ) = ry Fz − rz Fy x + ( rz Fx − rx Fz ) y + rx Fy − ry Fx z
r r r
)
où
r r r r r r r r
M o ( F ) = M ox ( F ) x + M oy ( F )y + M oz ( F ) z
r r r r r
Les composantes du vecteur moment M o (F ) , M ox (F ) , M oy (F ) et M oz (F ) , sont les
moments par rapport aux axes Ox, Oy et Oz respectivement dans le point O, et sont
exprimés comme suivant :
(r r
) r
(
M o (F ) ox = M ox (F ) = ry Fz − rz Fy )
(r r
) r
M o (F ) oy = M oy (F ) = (rz Fx − rx Fz ) (1.17)
(r r
) r
(
M o (F ) oz = M oz (F ) = rx Fy − ry Fx )
Les cas où le moment d’une force non nulle par rapport à un axe est égal à zéro sont les
suivant :
a)- la direction de la force rencontre l’axe ( h = 0)
r
b)- la force est parallèle à l’axe (la projection de F sur un plan h à l’axe sera nulle).
F1
h1
O x
h
Figure 1.21
r r
M o ( R ) = ∑ M o ( Fi )
r r
M o ( R ) = M o ( F1 ) + M o ( F2 ) (1.18)
Soit :
R.h = F1.h1 + F2.h2
0.2m
0.6m
B
C
0.2m
D P
10cm
Q
A
2cm
Figure 1.22a
Solution:
On supprime les liaisons dans la Figure 1.22a., et on les remplace par les réactions qui leur
correspondent dans la Figure 1.22b. D'après l'axiome des liaisons, la roue devient libre
sous l'action du système de forces quelconque.
0.2m
r
R Bz y
0.6m
z B R r
C Bx
0.2m
P
r D
R Az
Q
A
r x
R Ax
Figure 1.22b
Pour la détermination de la force Q et les réactions RAx , RAz, RBx et RBz, on écrit la
projection des éléments du torseur des forces extérieurs nul en A où en B :
n n n
∑F i =1
ix =0, ∑Fi =1
iy =0, ∑F
i =1
iz =0
n n n
∑ M Ax (F i ) = 0 ,
i =1
∑ M Ay (F i ) = 0 ,
i =1
∑Mi =1
Az (F i ) = 0
Où
n n n
∑ M Bx (F i ) = 0 ,
i =1
∑ M By (F i ) = 0 ,
i =1
∑Mi =1
Bz (F i ) = 0
∑F
i =1
ix =0 ⇒ - RAx + Q - RBx = 0 (1)
n
∑F
i =1
iy =0 ⇒ RAz - P + RBz = 0 (2)
n
∑M
i =1
Ax (F i ) = 0 ⇒ - P.0,8 + RBz.1 = 0 (3)
n
∑M
i =1
Az (F i ) = 0 ⇒ - Q.0,2 + RBx.1 = 0 (4)
n
∑M
i =1
Ay (F i ) = 0 ⇒ Q. 2 – P. 10 = 0 (5)
Où:
n
∑M
i =1
Bx (F i ) = 0 ⇒ P.0,2 – RAz.1 = 0 (6)
n
∑M
i =1
Bz (F i ) = 0 ⇒ Q.0,8 – RAx.1 = 0 (7)
On déduit :
de (5) ⇒ Q = 5P = 50 KN
de (4) ⇒ RBx = 0.2 Q = 10 KN
de (3) ⇒ RBz = 0.8 P = 8 KN
de (6) ⇒ RAz = 0.2 P = 2 KN
et de (7) ⇒ RAx = 0.8 Q = 40 KN
N N mi-chemin
r
T Ffr T F max Mouvement
r
P P Ffr
r
T1 T
Figure 1.24a Figure 1.24b Figure 1.24c
P
Figure 1.25
F max = fs N (1.19)
F k = fk N (1.20)
r
y W x
α
W r
Ffr
F 5 3 r
F N
4
α
Solution :
∑F
i =1
ix =0 ⇒ F – W sin α - Ffr = 0 (1)
n
∑F
i =1
iy =0 ⇒ N - W cos α = 0 (2)
La force requise pour maintenir l’équilibre est une force de 80 N, dirigée vers le haut
parallèlement au plan incliné. Le bloc a donc tendance à descendre le plan incliné.
Fmax=fs N ;
Fmax=0.25(240N)=60N
Comme la valeur de la force de frottement requise pour maintenir l’équilibre est Ffr = 80N,
plus grande que la valeur maximale possible Fmax = 60N, l’équilibre ne pourra pas être
maintenu et le bloc descendra le plan incliné.
Fmax=0.4(240N) = 96N
Dans ce cas, Ffr = 80N < Fmax= 96N, donc le corps peut rester en équilibre.
r r
R R N
β N ϕ>β
T T
r r
Ffr Fmax
P P
Figure 1.27a Figure 1.27b
r
Lorsque le corps solide est au repos, la réaction totale d’une surface rugueuse R ,
compte tenue du frottement, est déterminée en module et en direction par la diagonale du
r r
rectangle formé par la réaction normale N et la force de frottement Ffr (Figure 1.27a) :
r r r
R = N + Ffr
r r r r
La direction de R fait un angle β avec N du coté opposé à T . Dans ce cas, plus T est
r
grand, plus la direction de R s’écarte de la normale. L’écart maximal est constaté lorsque
Ffr = Fmax. La valeur maximale de l’angle d’écart β s’appelle angle de frottement ϕ (figure
1.27b), et est exprimée par :
Fmax fs N
tg ϕ = = = fs ⇒ ϕ = arctg fs (1.21)
N N
O T
O T x
x P
P r N
Ffr
A fr C
A
Figure 1.28a Figure 1.28b
∑F
i =1
ix =0 ⇒ T - Ffr = 0
∑Fi =1
iy =0 ⇒N - P = 0
D’où :
Ffr = T et N = P
Le couple (Ffr , T) tend à mettre le rouleau en mouvement, tandis que le couple (N, P)
s’oppose au mouvement et tend à mettre le rouleau au repos. Ce dernier couple s’appelle
moment de résistance au roulement, mr, il est égal au moment de la force N par rapport au
point A.
mr = MA(N)
∑MA(F) = MA(N) – T R = 0
D’où
mr = T R
(mr)max = fr N (1.22)
Au repos, on a :
mr ≤ (mr)max
T R ≤ fr.N
D’où :
fr
T≤ N
R
fr
En général est beaucoup plus petit que le coefficient de frottement de glissement fs ;
R
c’est pourquoi, quand le repos est perturbé, le rouleau se met à rouler sur la surface d’appui
sans glisser sur cette dernière.
r
O
r
r T1
T2
Figure 1.29
La relation qui lie les deux tensions T1 et T2 d’un câble sur une surface cylindrique
rugueuse (Figure 1.29), s’écrit sous la forme :
T1
= e fsβ (1.23)
T2
Où β est l’angle d’arc de contact du câble sur la surface cylindrique, fs est le coefficient
de frottement statique et T1 est toujours supérieure à T2 (T1 > T2) selon le sens du
mouvement.
F = T1 – T2 (1.24)
EXERCICES RESOLUS
1.1. Un ballon d'air de poids P, reste en état d'équilibre à l'aide d'un câble BC (Figure
1.29a). Il est soumis à l'action d'une force verticale en haut Q, et la pression du vent
horizontale F. Déterminer la tension au point B du câble ainsi que sa direction.
F O
Figure 1.29a
Solution:
F O
B P
α
T
C
Figure 1.29b
d'équilibre statique du ballon est le torseur nul au centre O. La projection des éléments de
ce torseur nul, s'écrit :
n n
∑ Fix = 0 ,
i =1
∑F
i =1
iy =0
n
∑F
i =1
ix =0 ⇔ F − T sin α = 0 (1)
n
∑F
i =1
iy =0 ⇔ Q − P − T cos α = 0 (2)
(1) 2 ⇒ (F )2 = (T sin α )2
+
( 2) 2 ⇒ (Q − P ) 2 = (T cos α )2
T= F 2 + (Q − P ) 2
La direction de la tension T sera connue à partir de l'angle α qui s’obtient en divisant (1)
par (2), soit :
F F
tg α = où α = arctg
Q−P Q−P
P
O2
Figure 1.29c
T 2 = F 2 + (Q − P ) 2
D'où :
T= F 2 + (Q − P ) 2
Et l'angle α :
F F
tg α = où α = arctg
Q−P Q−P
1.2. Une bille pleine homogène, de poids P et de rayon R, est maintenue en équilibre sur
un plan incliné d'un angle α par un câble inextensible AB qui fait un angle β avec la
verticale (Figure 1.30a). Déterminer les réactions des liaisons sur la bille.
B
β y
y1
A
z1
O1 C
x1 R
x
I
α
Figure 1.30a
Solution :
β y
N
TB
A α
β
C
x
I
α
P
Figure 1.30b
La projection des éléments du torseur nuls des forces extérieures au centre C, s'écrit :
n n
∑ F ix = 0,
i =1
∑F
i =1
iy =0
n
∑F
i =1
ix =0 ⇔ P sin α − TB sin (α + β ) = 0 (1)
n
∑F
i =1
iy =0 ⇔ N − P cos α − TB cos (α + β ) = 0 (2)
P sin α P sin β
TB = et N =
sin (α + β ) sin (α + β )
Pour la construction du triangle des forces fermé, on commence par la force connue P
dirigée verticalement vers le bas du point C1 vers l'extrémité C2. Ensuite, on trace la
tension TB du point C2 avec un angle β avec la verticale, et enfin, on ferme le triangle
avec la réaction N qui fait un angle α avec la verticale.
C1
α
N
P
α +β
C3 β
TB C2
Figure 1.30c
N T P
= B =
sin β sin α sin ( π − (α + β ))
D'où:
P sin α P sin β
TB = et N =
sin (α + β ) sin (α + β )
1.3. Le fardeau de poids Q est maintenu en équilibre au point C par le système représenté
dans la Figure 1.31a. Déterminer les réactions dans les barres CA de longueur a, CB de
d
O y
B
b
a
C
x A
Q
Figure 1.31a
Solution :
Pour la représentation des réactions dans les barres CA et CB et la tension dans le câble
CD, on supprime les liaisons et on les remplace par les réactions qui leur correspondent
(Figure 1.31b). La tension T D fait un angle β avec la verticale et sa projection sur le plan
l’horizontale (OACB), TDsinβ fait un angle α avec AC (AC//Oy) (Figure 1.31c).
z
D
β
O B y
O y
B T D sinβ
TD RB
α
RB A
RA RA C
C x
x A
Q
Nous avons :
OC a2 + b2 OD d 2 − (a 2 + b 2 )
sin β = = , cos β = =
CD d CD d
Et
BC b AC a
sin α = = , cos α = =
OC a +b
2 2 OC a + b2
2
A fin de calculer les réactions RA et RB et la tension TD, on écrit la projection des éléments
du torseur des forces nuls au nœud C, soit :
n n n
∑ Fix = 0,
i =1
∑ Fiy = 0,
i =1
∑F
i =1
iz =0
n
∑F
i =1
ix =0 ⇔ − R B − TD sin β sin α = 0 (1)
n
∑F
i =1
iy =0 ⇔ − R A − TD sin β cos α = 0 (2)
n
∑F
i =1
iz =0 ⇔ − Q − TD cos β = 0 (3)
2m 1m 1m 1m
Figure 1.32a
Solution :
On supprime les liaisons dans la Figure 1.32a et on les remplace par les réactions qui leur
correspondent dans la Figure 1.32b. D'après l'axiome des liaisons, la poutre devient libre
sous l'action du système de forces en plan.
Pour la détermination des réactions RAy, RBx et RBy, on écrit la projection des éléments du
torseur des forces extérieurs en A :
n n n
∑ Fix = 0 ,
i =1
∑ F iy = 0 ,
i =1
∑M
i =1
A (F i ) = 0
n
∑F
i =1
ix =0 ⇔ − R Bx − 4 cos 60° = 0 (1)
n
∑F
i =1
iy =0 ⇔ − 3.2 + R Ay −9 − 4 sin 60° + R By = 0 (2)
n
∑M
i =1
A (F i ) = 0 ⇔ 3.2x1 − 9x1 − 4 sin 60° x 2 + R By x3 = 0 (3)
1.5. Un arc en treillis repose en B sur une articulation fixe et en A sur un rouleau dont le
plan d’appui fait un angle de 30° avec l’horizontale. Le poids propre de l’arc est P =
100KN. La résultante F des forces de pression du vent est égale à 20 KN, dirigée
parallèlement à AB et appliquée à 4m au-dessus du point B (Figure 1.33a). Déterminer les
réactions aux appuis.
F
4m
A P
30° B
10m 10m
Figure 1.33a
Solution :
On remplace les liaisons dans la Figure 1.33a par les réactions qui leur correspondent dans
la Figure 1.33b. D'après l'axiome des liaisons, l’arc en treillis devient libre sous l'action du
système de forces en plan.
r F
RA y
4mr M
P R Bx
A 30°
+
B
10m 10m r x
R By
Figure 1.33b
Pour la détermination des réactions RA, RBx et RBy, on écrit la projection des éléments du
torseur nul des forces extérieurs en B, où :
n n n
∑ Fix = 0 ,
i =1
∑ F iy = 0 ,
i =1
∑M
i =1
B (F i ) = 0
∑F
i =1
ix = 0 ⇔ R A sin 30° − R Bx − F = 0 (1)
n
∑F
i =1
iy = 0 ⇔ R A cos 30° + R By − P = 0 (2)
n
∑M
i =1
B (F i ) = 0 ⇔ − R A cos 30° x 20 + Px 10 + Fx 4 = 0 (3)
de (3) on obtient
Et de (1) on écrit
0.5a
A
a
Figure 1.34a
Solution :
Figure 1.34b
La projection des éléments du torseur nul des forces extérieures dans le point A, s'écrit :
n n n
∑F
i =1
ix =0, ∑F
i =1
iy =0, ∑M
i =1
A (F i ) = 0
∑F
i =1
ix = 0 ⇔ − R Ax + 2P − 2 P cos 45° = 0 (1)
n
∑F
i =1
iy = 0 ⇔ R Ay − 2 P sin 45° = 0 (2)
n
∑M
i =1
A (F i ) = 0 ⇔ − M A − 2 P x 0.5a + 2 P cos 45° x a − 2 P sin 45° x a = 0 (3)
RAx = P
Et de l'équation (2),
RAy = P
De l'équation (3)
MA = -Pa
1.7. Déterminer les réactions des appuis de l'arc illustré dans la figure 1.35a. Le poids
propre de l'arc est négligeable et les données nécessaires sont illustrées sur la Figure 1.35a.
F
B
F C
A 30°
r r/4
Figure 1.35a
Solution:
F
B
F C
R By y
r M
+
R Ax 30°
A x
r r/4
R Ay
Figure 1.35b
La projection des éléments du torseur nul des forces extérieures au point A, de l'arc isolé
dans la figure 1.35b, s'écrit :
n n n
∑ Fix = 0 ,
i =1
∑ F iy = 0 ,
i =1
∑M
i =1
A (F i ) = 0
∑F
i =1
ix = 0 ⇔ − R Ax + F cos 30° = 0 (1)
n
∑F
i =1
iy =0 ⇔ R Ay − F sin 30° + R By − F = 0 = 0 (2)
n
∑M
i =1
A (F i ) = 0 ⇔ − F sin 30°r(1 − cos 30° ) − F cos 30° r sin 30° + R By r − F 1.25r = 0 (3)
De l'équation (1)
RAx = -0.87F
RBy = 1.75 F
Et de l'équation (2),
RAy = -0.25F
1.8. Pour le système représenté dans la Figure 1.36a, déterminer le module de la force F et
les réactions des appuis cylindriques en A et B ; sachant que le frottement dans les surfaces
cylindriques C et D est négligeable, et nous avons : Q = 8 KN, r = 5 cm, AC = CB = 50 cm
et AK = 40 cm.
y
B
z C D
r
F
A Q
K x
Figure 1.36a
Solution :
On supprime les liaisons du système représenté dans la Figure 1.36a et on les remplace par
les réactions qui leur correspondent dans les Figures 1.36b et 1.36c. D'après l'axiome des
liaisons, le système (Figures 1.36b) devient libre sous l'action du système de forces
quelconques.
y
B R Bx
C T R Bz Q
z D
Q
r
F
Q
A R Ax
K x
R Az Q
Figure 1.36b Figure 1.36c
Puisque le frottement dans la poulie D est négligeable, la tension dans le câble CD reste
constante (Figure 1.36c), d'où :
T = Q = 8 KN
Pour la détermination du module de la force F et les réactions dans les appuis cylindriques
en A et B, nous écrivons la condition d'équilibre statique du corps solide isolé (Figure
1.36b), sous l'action d'un système de forces quelconques. Cette condition est traduite par le
torseur des forces extérieures nuls en A où B. La projection des éléments de ce torseur sur
les axes s'écrit :
n n n
∑F
i =1
ix =0, ∑F
i =1
iy =0, ∑F
i =1
iz =0
n n n
∑ M Ax (F i ) = 0 ,
i =1
∑ M Ay (F i ) = 0 ,
i =1
∑M
i =1
Az (F i ) = 0
Où
n n n
∑ M Bx (F i ) = 0 ,
i =1
∑ M By (F i ) = 0 ,
i =1
∑M
i =1
Bz (F i ) = 0
∑F
i =1
ix = 0 ⇔ − R Ax + Q − R Bx = 0 (1)
n
∑F
i =1
iz = 0 ⇔ + R Az − F + R Bz = 0 (2)
n
∑M
i =1
Ax (F i ) = 0 ⇔ R Bz = 0 (3)
n
∑M
i =1
Ay (F i ) = 0 ⇔ F . KA − Q . r = 0 (4)
n
∑M
i =1
Az (F i ) = 0 ⇔ R Bx . AB − Q . AC = 0 (5)
Où
n
∑M
i =1
Bx (F i ) = 0 ⇔ − R Az . AB + F . AB = 0 (6)
n
∑M
i =1
Bz (F i ) = 0 ⇔ R Bx . AB − Q . BC = 0 (7)
La vérification des équations (2) et (3), nous confirme les résultats obtenus.
B
E F
Figure 1.37a
Solution :
On supprime les liaisons dans la Figure 1.37a et on les remplace par les réactions qui leur
correspondent dans la Figure 1.37b.
R Az
z C D
A
R Bz R Ay
R By
B P
E F
y
x RF
Figure 1.37b
Pour la détermination des réactions dans les appuis cylindriques en A et B, nous écrivons
la condition d'équilibre statique du couvercle rectangulaire isolé (Figure 1.37b). La
projection des éléments du torseur des forces extérieures nul dans le point A (Figure1.37b),
s'écrit :
n n n
∑ Fix = 0 ,
i =1
∑ Fiy = 0 ,
i =1
∑F
i =1
iz =0
n n n
∑ M Ax (F i ) = 0 ,
i =1
∑ M Ay (F i ) = 0 ,
i =1
∑Mi =1
Az (F i ) = 0
n
∑F
i =1
ix =0 (1)
n
∑F
i =1
iy =0 ⇔ + R Ay + R By = 0 (2)
n
∑F
i =1
iz =0 ⇔ + R Az + R Bz + R F − P = 0 (3)
n
CD
∑M
i =1
Ax (F i ) = 0 ⇔ − P
2
+ R F EF = 0 (4)
n
AB
∑
i =1
M Ay (F i ) = 0 ⇔ − R BZ AB + P
2
− R F AE = 0 (5)
n
∑M
i =1
Az (F i ) = 0 ⇔ R By AB = 0 (6)
1.10. Une barre homogène AB de poids P et de longueur L, appuyée en A sur une plate
forme rugueuse et l’extrémité B est fixée par le câble BC, inclinée d'un angle de 45° avec
l’horizontale (Figure 1.38a). Sachant que le coefficient de frottement de la barre avec
l’horizontale est fs. Déterminer l’angle ϕ que fait le câble BC avec l’horizontale permettant
la barre à glisser vers le point D.
C
ϕ
l B
45° D
A
Figure 1.38a
Solution:
On supprime les liaisons dans la figure 1.38a et on les remplace par les réactions
correspondantes dans la Figure 1.38b.
Sens possible C
du mouvement
TC
ϕ
B y
M
l/2
+
NA P
x
45° F A max
D
A
Figure 1.38b
FAmax = fs NA
Où NA est la réaction de l'horizontale sur la barre AB. La force FAmax sera dirigée dans le
sens opposé du mouvement.
∑ Fix = 0 ,
i =1
∑ F iy = 0 ,
i =1
∑ M A (Fi ) = 0 où
i =1
∑M
i =1
B (F i ) = 0
∑F
i =1
ix = 0 ⇔ − FA ,max + TC cos ϕ = 0 (1)
n
∑F
i =1
iy = 0 ⇔ N A + TC sin ϕ − P = 0 = 0 (2)
n
1
∑M
i =1
A (F i ) = 0 ⇔ − P
2
l cos 45° + TC sin ϕ l cos 45° − TC cos ϕ l sin 45° = 0 (3)
où
n
1
∑M
i =1
B (F i ) = 0 ⇔ − N A l cos 45° − fs N A l sin 45° + P
2
l cos 45° = 0 (4)
fs N A = TC cos ϕ (5)
Donc, l’angle ϕ que fait le câble BC avec l’horizontale à partir duquel la barre va glisser
vers le point D, est :
⎛ 1⎞
ϕ = arctg ⎜⎜ 2 + ⎟⎟
⎝ fs ⎠
EXERCICES SUPLEMENTAIRES
1.11. Une bille homogène de poids P = 100 N, conserve son équilibre en plan par deux
chaînes AB et AC comme le montre la figure 1.39. La ligne d'action de la chaîne AB est
inclinée avec l'horizontale d’un angle de 50°.
- Déterminer les tensions dans les deux chaînes AB et AC.
S.A. : TB = 1.53P = 153N, TC = P = 100N
B
140°
C 50°
Figure 1.39
1.12. Un corps solide A de poids P repose sur un plan incliné qui fait un angle α avec
l’horizontal. Le corps solide étant lié avec un câble AB qui fait un angle β avec la verticale
(figure 1.40). Déterminer la tension dans le câble AB et la réaction du plan incliné sur le
solide A.
P sin α P cos α
S.A. : TB = , RA =
sin( α + β ) sin( α + β )
P
α
Figure 1.40
1.13. Une barre homogène AB de poids P , articulée en A avec le mur vertical et faisant
un angle α à l’aide d’un câble BC avec ce même plan (Figure 1.41). Sachant que AB =
AC, déterminer la tension dans le câble et la réaction dans l’articulation A.
S.A. : TC = P sin (α/2), RA = P cos (α/2)
C
B
α
A
Figure 1.41
1.14. Un réservoir métallique de poids W = 48KN, de rayon r = 0.9m, repose sur les arêtes
de deux murs comme le montre la figure 1.42. La distance entre les deux murs l = 1.4m. En
négligeant le frottement entre les surfaces de contacts, déterminer les pressions du
réservoir sur les arêtes des murs en A et B.
S.A. : RA = RB = 38.13 KN
r
O
A B
1.4 m
Figure 1.42
T C T
α
α
A y
D ϕ (H)
x B
Figure 1.43
1.16. Le système représenté dans la Figure 1.44, est formé de deux barres homogènes BD
et CD, de poids négligeable, articulées en point D, faisant un angle droit entre elles dans le
plan (yz) et qui sont liées au point D par un câble AD au point A. Le système est tiré en D
par un tirant de tension F = 495 N dirigée dans le sens opposé et parallèle à l’axe ox.
Déterminer les réactions dans les deux barres DB et DC ainsi que la tension dans le câble
DA (les dimensions sont montrées dans la figure 1.44.).
z F
0.4 m
D
B
0.3m
O y
0.5m C
x A Figure 1.44
z B (0, 2, 7)
C (2, 2, 3) D (2, 6, 3)
O y
A (5, 2, 3) Q
x
Figure 1.45
1.18. Une charge de poids P = 30 KN suspendu au point D comme le montre la Figure
1.46. Déterminer les réactions dans les liaisons.
S.A : z
D (0, 8, 20)
A (-6, 0, 0)
C (0, -3, 0) y
Q = 45 KN
B (6, 0, 0)
x
Figure 1.46
1.19. Déterminer les réactions dans les liaisons représentées dans la figure 1.47 (a, b, c, d,
e, f, g, h). Le poids propre de chaque corps solide est négligeable, le reste des données
nécessaires est représenté sur chaque figure.
q P = ql/2 6KN
q = 2KN/m 3KN.m
60°
C A B
A B
3l l
1m 1m 3m
RAx = 0, RAy = - 28,5 KN, RBy = 51,5 KN MA = 29.2 KN-m, RAx = 3 KN, RAy = 11.2
KN
C
D
9KNm
6m 13KN
5T A B 40°
18 T
A B 1m
4
1m 2m 4m
D F
60°
F = 11 KN
0.7m
B C 60° B
Q = 7 KN 30°
A P
A
2m 1.5m 4m 4m
le frottement dans la poulie D est
Figure 1.47e Figure 1.47f
1.20. Une poutre AB de poids W =1 KN, fait un angle de 60° avec la verticale, articulée
en A dans le mur et soutenue en B par un câble passant par une poulie C et portant une
charge P ; le tronçon du câble BC fait un angle de 45° avec la verticale. Une charge Q =
0.8 KN est suspendue au point D de la poutre. Le reste des données est montré dans la
Figure 1.48, déterminer la charge P et la réaction en A (le frottement dans la poulie C est
négligeable).
S.A. : RAx = 0.65 KN, RAy = 1.15 KN (R = 1.13 KN), TB = 0.92 KN, P = TC = 0.93 KN
A
2l/3
C 60°
l/3
E
45°
P D
Q
B
Figure 1.48
1.21. Un poteau de signalisation est fixé de la façon montré dans la Figure 1.49 . Calculer
les réactions de l’articulation en A et la tension dans le fil BC.
6m 350N
A
C 1.5m
Figure 1.49
1.22. Le couvercle rectangulaire ABCD d’une cave est soutenu à l’état ouvert par une
béquille EC en C. le poids du couvercle est P = 17 KN; DC = DE; l’angle EDC = 60°
(Figure 1.50). Déterminer les réactions aux articulations cylindriques A, D et l’effort R
dans la béquille (le poids de la béquille est négligeable).
S.A. : RAx = 0, RAz = 8.5 KN, RC = 4.9 KN, RDx = 2.45KN , RDz = 4.25 KN
z
B C
D
A y
x F E
Figure 1.50
1.23. Un mât de charge de 4m de longueur est soumis à une force verticale de 20KN tel
qu’indiqué sur la figure 1.51. Calculer l’effort de tension dans chaque câble et la résultante
de réaction d’appui en O (articulation sphérique).
A y
1m O
2m 2m
x P = 20 KN
Figure 1.51
1.24. Le mât de 10m de hauteur est soumis à une force horizontale Q = 9KN, tel
qu’illustré dans la Figure 1.52. Il est appuyé sur une rotule A et soutenu par deux câbles
BD et BE. Supposons que le poids du mât est négligeable, calculer l’effort dans chaque
câble ainsi que la réaction d’appui en A.
S.A. : RAz = 15 KN, RAy = 3.85KN, TD = 14.33 KN, TE = 7.80KN
z
Q = 9KN
C
10m B D
7m
3m
A y
6m
6m
x E
Figure 1.52
1.25. Une plaque carrée ABCD horizontale, de côté a = 60cm, de poids P = 5KN, est
articulée en A par une articulation sphérique, en B par une articulation cylindrique et
appuyée en E sur un appui simple. Au point H, elle est soumise à une force F , inclinée
d’un angle α avec le côté BC dans le plan horizontal (Figure 1.53). Sachant que l’angle
α=60°, CE = ED = 0.5a = 30cm, BH = a/3 = 20cm et F =11 KN ; déterminer les réactions
dans les liaisons A, B et E.
S.A. z
A
D y
B E a/2
x H
a/3 a/2
α C
r
F
Figure 1.53
1.26. L’échelle AB de poids P est appuyée contre un mur rugueux sur un sol rugueux. Le
coefficient de frottement de l’échelle sur le mur est égal à fm (Figure 1.54). Déterminer le
coefficient de frottement fs de l’échelle sur le sol si l’angle d’inclinaison maximale de
l’échelle sur l’horizontale qui assure l’équilibre est égal à α.
cos α
S.A. : f s =
2 sin α + f m cos α
2l
α
A
Figure 1.54
1.27. Deux tiges identiques de section uniforme de masse 8Kg chacune sont assemblées
par des pivots en A et B sans frottement. On constate que l’ensemble s’effondre lorsqu’on
lui applique une force P supérieur à 140N (Figure 1.55). Calculer le coefficient de
frottement au point C.
S.A. : fs = 0.23
0.5m
0.5m
A C
En C repose librement
0.3m 0.3m
Figure 1.55
1.28. On applique une force F = 175 KN sur un bloc G = 300 KN, placé sur un plan
incliné comme le montre la Figure 1.56. Le coefficient de frottement statique sur le plan
incliné est fs = 0.35 .
- Vérifier l’équilibre du bloc et calculer le module de la force de frottement, si fs = 0.15,
Que remarquez vous ?
S.A. :
a- si fs = 0.35, Fmax = 53.4 KN et Ffr = 28.4 KN , Fmax > Ffr le bloc G reste en équilibre
b- si fs = 0.15, Fmax = 22.9 KN et Ffr = 28.4 KN , Fmax < Ffr le bloc G ne restera pas en
équilibre
F = 175 KN
30° B
G
5 4
3
A
Figure 1.56
1.29. Un bloc reposant sur une surface cylindrique, est soumis à deux forces. Si β = 45°
(Figure 1.57), calculez :
a- la force P nécessaire pour faire monter le bloc le long de la surface
b- la plus petite force P qui empêche le bloc de descendre.
S.A. : a- Pmax = 1661.5 KN,
b- Pmin =386.5 KN
O P
800N
Figure 1.57
1.30. La barre rigide AB de poids P et de longueur l, est appuyée contre deux plans
inclinés, AC rugueux et BC poli, les données nécessaires sont représentées sur la Figure
1.58.
- Définir le rôle, le point d’application, la direction, le sens et le module de la force de
frottement lorsque la barre se trouve à mi-chemin entre le repos et le mouvement.
-Dans ce cas, déterminer le coefficient de frottement fs de la barre sur le plan incliné AC.
y
x
A 60° B
45°
C
Figure 1.58
1.31. Une échelle BC de poids P, de longueur l est appuyée sur un mur; son extrémité
inférieure B est maintenue par un câble AB (Figure 1.59).
a- En négligeant le frottement des surfaces de contacts, calculer les réactions des surfaces
de contacts ainsi que la tension du câble AB.
b- Si on supprime le câble pour que la tige repose librement sur le sol rugueux, déterminer
le coefficient de frottement nécessaire pour que la tige reste en équilibre.
S.A. :
⎛ cos 2 α ⎞⎟
a- N C = 0.5 P cos α , N B = P ⎜ 1 − , TA = 0.5 P cos α sin α
⎜ 2 ⎟
⎝ ⎠
cos α sin α
b- f s =
2 − cos 2 α
C
A α B
Figure 1.59
1.32. Un traîneau en bois transportant un bloc de pierre qui doit monter le long d’un plan
incliné de 20° par rapport à l’horizontale. La masse de l’ensemble est de 800kg et le
coefficient de frottement entre les patins du traîneau et le plan incliné est µs = 0.4 (Figure
1.60). Calculer la force Q requise :
a- pour faire démarrer le traîneau ;
b- pour le faire monter à vitesse constante ;
c- pour le faire descendre à vitesse constante.
Q
25°
B
A
20°
Figure 1.60
2.1. INTRODUCTION
Ce chapitre concerne les notions sur la masse, le centre de masse, le moment d’inertie et
le produit d’inertie. L’intérêt mécanique de ces grandeurs apparaîtra en cinétique et en
dynamique.
m= ∫ dm(P ) (2.1)
p∈(S )
m = ∫ ρ( P )dv (2.2)
V
m = ∫ σ( P )ds (2.3)
s
m = ∫ λ ( P )dl (2.4)
L
n
m= ∑ mi (2.5)
i =1
2.3.1. Définition
On appelle centre d’inertie où centre des masses G du solide le barycentre des
différentes centres P des éléments de masses élémentaires dm :
∫ GP dm(P) = 0 (2.6)
P∈ ( S )
D’où :
1 1
OG = ∫ OPdm = ∫(SOPdm
∫ dm
P∈( S )
P∈( S )
m P∈ )
z
G
P
(S)
O
y
x
Figure 2.1
Les coordonnées du centre d’inertie d’un système matériel G sont donc exprimées par :
1 1 1
XG = ∫ xdm , YG =
m P∈( S ) ∫ ydm , Z G =
m P∈( S ) m P∈∫( S )
zdm (2.7)
dz r
z θ
R
O y
O y
x
1
m P∈∫( S )
OG = OPdm
Sachant que
dm = ρ dv et M = ρ V
1 1
ZG =
m ∫ zdm ⇒ Z G = V ∫∫∫ zdv
P ∈( m ) P ∈( V )
Nous avons R ² = r ² + z ² ⇒ r ² = R ² − z ²
dv = π r ² dz ⇒ dv = π ( R ² − z ²) dz
D’où :
R
1
ZG =
V ∫ π (R ² − z ²) z dz
0
Et, par conséquent :
R
π ⎡ R² z² z 4 ⎤ π R4
ZG = ⎢ − ⎥ =
V ⎢⎣ 2 4 ⎥⎦ V 4
0
2
Or : V = π R 3
3
Donc :
3
ZG = R
8
Or :
1
OG i =
mi ∫ OP dm
P∈S i
Donc :
1
OG = ∑ m i OG i (2.8)
∑ mi i
i
Le point G est donc le barycentre des points Gi affectés des coefficients mi.
On procède en deux étapes pour déterminer le centre d’inertie :
- On détermine le centre d’inertie Gi de chacun des sous-ensembles de masse mi.
- On détermine le centre d’inertie G comme barycentre des points Gi affectés des
coefficients mi.
Remarque :
Il ne faut pas confondre le centre d’inertie avec le centre de gravité. Le centre de gravité
C est, par définition, le point d’application du poids du solide.
Le centre de gravité C coïncide avec le centre d’inertie G si et seulement si le champ de
pesanteur est uniforme.
S Γ = l Γ .2.π .R G (2.9)
Sy
A Γ
RG G
B
O
x
Figure 2.3.
∫ λxdl
xG = Γ
m
Sy
xG =
2π L
Lorsque la courbe tourne autour de l'axe x, elle engendre la surface Sx, d'où :
Sx
yG =
2π L
Etant donné une portion de surface S, tournant autour d’un axe fixe de son plan, sans le
rencontrer (Figure 2.4). Cette surface engendre un volume intérieur V égal au produit de
l’aire AS de la surface par la longueur de la circonférence décrite par le centre d’inertie G
de cette aire supposée homogène.
V = A S .2.π .R G (2.10)
Si Vy et Vx sont les volumes engendrés par la rotation de la surface S autour des axes
Ox et Oy. Les coordonnées du centre d'inertie s'expriment :
Vy Vx
xG = ; yG =
2π A S 2π A S
y
A AS
Vy
RG G
B
O
x
Figure 2.4.
2.3.5. Exemples d’applications
a)- Déterminer le centre d’inertie d’un demi-cercle (Figure 2.5a).
y
O x
Figure 2.5a
Solution :
2 .R
R G = YG =
π
y
G R
O
x
Sx
Figure 2.5b
b)- Déterminer le centre d’inertie d'un demi disque matériel (Figure 2.6a):
y
O x
Figure 2.6a
Solution :
π .R ²
V= .2 π .R G
2
La rotation du demi disque autour de l'axe Ox (Figure 2.6b), engendre une sphère de
volume :
4
V = π R3
3
D’où
4R
R G = YG =
3π
y
G R
O
x
Vx
Figure 2.6b
n
I ∆ = ∑ m i ri2
i =1
I ∆ = ∫ r 2 dm = ∫ ρ r 2 dv (2.11)
V V
⎡ I xx − I xy − I xz ⎤
⎢ ⎥
I O = ⎢ − I yx I yy − I yz ⎥ (2.12)
⎢− I − I zy I zz ⎥⎦
⎣ zx
Où :
I xx = ∫ (y ² + z ²) dm : Moment d’inertie par rapport à l’axe des x.
(S )
I yy = ∫ (x² + z ²) dm : Moment d’inertie par rapport à l’axe des y.
(S )
I zz = ∫ (x² + y ²) dm : Moment d’inertie par rapport
(S )
à l’axe des z.
- Si Oxy est un plan de symétrie : à tout point M1 de côte z, on peut associer le point
M2 de côté –z (Figure 2.7.):
z
M1(z)
x
O y M2(-z)
Figure 2.7.
I xz = ∫ x z dm = 0 et I yz = ∫ y z dm = 0 Car zG = 0
P∈(S ) P∈(S )
- Si Oyz est plan de symétrie : à tout point M1 de côte x, on peut associer le point M2 de
côté -x (Figure 2.8) :
I yx = ∫ y x dm = 0 et I zx = ∫ z x dm = 0 Car xG = 0
P∈(S ) P∈(S )
x
M1(x)
y
O z M2(-x)
Figure 2.8.
- De même, Si Oxz est plan de symétrie : à tout point M1 de côte y, on peut associer le
point M2 de côté -y (Figure 2.9):
I yz = ∫ y z dm = 0 et I xy = ∫ x y dm = 0 Car yG = 0
P∈(S ) P∈(S )
y
M1(y)
x
O z M2(-y)
Figure 2.9
Tout plan contenant l’axe Oz est un plan de symétrie ; en particulier les plans Oxz et
Oyz, donc :
Ixy = I xz = Iyz = 0
⎡I 0 x1 0 0 ⎤
⎢ ⎥
I0 = ⎢ 0 I Oy 1 0 ⎥ (2.13)
⎢ 0 0 I OZ1 ⎥⎦
⎣
Les termes de la diagonale sont les moments d’inertie principaux ou moments d’inertie
autour des axes principaux Ox, Oy, Oz. Corrélativement, les produits d’inertie sont nuls.
Pour un solide quelconque, la recherche de ses axes principaux conduit à une équation
du troisième degré (équation aux valeurs propres de la matrice d’inertie).
Figure 2.10.
On a alors :
HP = (x − d 1 , y − d 2 , 0 )
D’où
∫ ((x − d1 ) + (y − d 2 ) ) dm
2 2
I =
Au
V
I
Au
( ) (
= ∫ x 2 + y 2 dm + ∫ d12 + d 22 dm − 2 ) ∫ (xd1 + yd 2 )dm
V V V
I = I Our + md 2 − 2 d 1 ∫ x dm − 2 d 2 ∫ y dm
Au
V V
I = I Our + md 2 (2.14)
Au
I∆ = ∫ r ²dm
P∈(S )
Si le tenseur d’inertie en O étant connu IO, le moment d’inertie par rapport à la droite
v
∆ (Figure 2.11), passant par O et de direction n est :
r r
I ∆ = n t .I O .n (2.15)
r
Où n t est le transposé du vecteur directeur unitaire de la droite (∆) ;
r
Donc le moment d’inertie du système (S) par rapport à la droiter (∆, n ) est le produit
doublement contracté du tenseur d’inertie IO par le vecteur unitaire n .
z
P (∆)
(S) r
n H
O
y
x Figure 2.11
I nt = ∫ x n x t dm
P∈(S )
Le tenseur d’inertie étant connu enr O IO, le produit d’inertie par rapport aux droites
r
perpendiculaires ∆ (O, n ) et ∆' (O, t ) (Figure 2.12) est :
r r
I nt = −( t )t .I O .n (2.16)
Où :
r
nr : Vecteur directeur unitaire de la droite (∆) passant
r par O ;
( t ) : Le transposé du vecteur directeur unitaire t de la droite (∆') perpendiculaire avec
t
(∆) en O.
r
Le produit d’inertie d’un système par rapport à deux droites perpendiculaires (O, n ) et (O,
r
t ) est égal à l'opposé du produit doublement contracté du tenseur d’inertie par les vecteurs
r r
n et t . (∆)
z
P
(∆')
t n
O
y
(S)
x
Figure 2.12.
EXERCICES RESOLUS
2.1. Déterminer les coordonnées du centre de gravité d'un quart de cercle matériel (S), de
rayon R (Figure 2.13a);
y
R
(S)
O
x
Figure 2.13a
Solution :
La surface engendrée par la rotation du quart de cercle matériel autour de l'axe Ox est une
demi sphère de surface (Figure 2.13b) :
Sx = LΓ 2π yG
La longueur du quart de cercle où du périmètre est :
LΓ = πR/2
D'où :
Sx = Sy = π2 R xG = π2 R yG (1)
D'autre part, la surface géométrique de la demi-sphère est :
Sx = 2πR2 (2)
Egalisant les relations (1) et (2), on obtient les coordonnées du centre de gravité du quart
de cercle :
xG = 2R/π
La même chose, lorsque (S) tourne autour de l'axe (Oy), on obtient :
y
Sx
yG = 2R/π
R
(S)
O
x
Sy
Figure 2.13b
b- la méthode analytique : y
dl
dθ
R
θ
O x
Figure 2.13c
D'après la formule du centre de gravité d'une ligne matérielle de masse linéique λ (Figure
2.13c):
xG =
∫ xdm = ∫ λxdl = ∫ xdl
m λL L
Et x = R cos θ
π/2
2R ∫ cos θ dθ
xG =
∫ R cos θ R dθ = 0
=
2R
[sin θ]0π / 2 = 2R
πR π π π
2
La même chose avec yG :
yG = 2R/π
xG = yG = 2R/π
2.2. Déterminer la matrice d’inertie en O, par rapport à un repère orthonormé (O, xyz),
d'un cylindre homogène (S), de centre O, et de rayon R (Figure 2.14a).
z R
0.5h
O y
x (S) 0.5h
Figure 2.14a
Solution :
La matrice d'inertie d'un cylindre (S) plein, de centre O et de rayon R. l’axe Oz est
parallèle à la génératrice L.
z
dr
r dθ
dz O θ
y
O y
x
x
⎡ I xx − I xy − I xz ⎤
⎢ ⎥
I O = ⎢ − I yx I yy − I yz ⎥
⎢− I − I zy I zz ⎥⎦
⎣ zx
Puisque l'axe Oz est un axe de révolution, les produits d'inerties sont nuls :
2
I xx = ∫ (y + z 2 )dm , I yy = ∫ (x
2
+ z 2 )dm , I zz = ∫ (x
2
+ y 2 )dm
(S ) (S ) (S )
- détermination de Izz :
2
I zz = ∫ (x + y 2 )dm = ∫r
2
dm
(S ) (S )
m = ρ πR2h
dm = ρ rdr dθ dz
avec :
h h
0 ≤ r ≤ R , 0 ≤ θ ≤ 2π , − ≤ z≤
2 2
d'ici,
h
+
R 2π 2
R2 M R2
I zz = ∫ r dm = ρ ∫ ∫ ∫ r dr dθ dz = ρπR h =
2 3 2
(S ) 0 0 −h
2 2
2
2
I xx + I yy = ∫ (x + y 2 )dm + 2 ∫ z 2 dm
(S ) (S )
D’où :
I 2
I xx = I yy = zz + ∫z dm
2
(S )
2
On pose : I' = ∫z dm = ρ ∫ z 2 dV
(S ) ( v)
dV = π R2 dz
D'où:
h
2
h3 m h2
I' = ρ ∫ z 2dV = ρ ∫ πR 2 zdz = ρ πR 2 =
(v) h 12 12
−
2
Et par conséquent :
m R 2 m h2
I xx = I yy = +
2 12
⎡⎛ R 2 h 2 ⎞ ⎤
⎢⎜⎜ + ⎟ 0 0 ⎥
⎢⎝ 4 12 ⎟⎠ ⎥
⎢ ⎛ R 2 h2 ⎞ ⎥
IO = m ⎢ 0 ⎜ ⎟
⎜ 4 + 12 ⎟ 0 ⎥
⎢ ⎝ ⎠ ⎥
⎢ 2 ⎥
R ⎥
⎢ 0 0
⎢ 2 ⎥
⎣ ⎦
2.3. En déduire la matrice d’inertie d'une barre AB, rectiligne, de longueur h, de milieu O
(Figure 2.15).
z
0.5h
O
y
x (S) 0.5h
Figure 2.15
Solution :
⎡1 0 0⎤
m h2 ⎢ ⎥
IO = 0 1 0⎥
12 ⎢
⎢⎣ 0 0 0⎥⎦
2.4. En déduire la matrice d’inertie d'un disque de centre O et de rayon R (Figure 2.16).
z R
(S)
O y
x
Figure 2.16
Solution :
⎡1 ⎤
⎢4 0 0⎥
⎢ 1 ⎥
I O = mR 2 ⎢ 0 0⎥
⎢ 4 ⎥
⎢ 1⎥
⎢0 0
2 ⎥⎦
⎣
2.5. Déterminer la matrice d’inertie en O, par rapport à un repère orthonormé (O, xyz),
d'un un parallélépipède (S) de côtés a, b et c (Figure 2.17). Les axes Ox, Oy et Oz passent
par le centre O et sont parallèles aux côtés du parallélépipède.
c y (S)
b
O
x
a
z
Figure 2.17
⎡ I xx − I xy − I xz ⎤
⎢ ⎥
I O = ⎢ − I yx I yy − I yz ⎥
⎢⎣ − I zx − I zx I zz ⎥⎦
Puisque l'axe Oz est un axe de symétrie, les produits d'inerties sont nuls (Ixy = Ixz = Iyz =
0). Le reste des éléments de la matrice s'écrit alors :
2
I xx = ∫ (y + z 2 )dm , I yy = ∫ (x
2
+ z 2 )dm , I zz = ∫ (x
2
+ y 2 )dm
(S ) (S ) (S )
m = ρV = ρ abc
Et l'élément de la masse :
∫x ∫y ∫z
2 2 2
On remarque que les termes dm , dm et dm tendent vers le calcul d'un seul
(S ) (S ) (S )
type d'intégrale I * = ∫x
2
dm
(S )
a b b
2 2 2
a 3bc ma 2
I* = ∫ x dm = ρ ∫ x dxdydz = ρ ∫ x dx ∫ dy ∫ dz = ρ =
2 2 2
(S ) (V) a b c 12 12
− − −
2 2 2
De la même manière :
mb 2
∫ y dm =
2
(S )
12
Et
mc 2
∫ z dm =
2
(S )
12
D'où :
m
I xx = ∫ (y + z 2 )dm = ∫ y dm + ∫ z dm = 12 (b + c2 )
2 2 2 2
(S ) (S ) (S )
m 2 2
I yy = ∫ (x + z 2 )dm = ∫ x 2dm + ∫ z 2dm = (a + c )
2
(S ) (S ) (S )
12
m 2
I zz = ∫ (x + y 2 )dm = ∫ x 2dm + ∫ y 2dm = (a + b 2 )
2
(S ) (S ) (S )
12
⎡( b 2 + c 2 ) 0 0 ⎤
m ⎢ ⎥
IO = ⎢ 0 (a 2 + c 2 ) 0 ⎥
12 ⎢
⎣ 0 0 (a 2 + b 2 )⎥⎦
2.6. On considère une plaque rectangulaire sans épaisseur et de côtés a et b (Figure 2.18).
1- Déterminer la matrice d’inertie au centre O de la plaque
2- Déterminer la matrice d’inertie au coin C de la plaque
3- Déterminer le moment d’inertie par rapport à une diagonale (∆) de la plaque.
y (∆ )
b
O x
n
C
a
Figure 2.18
Solution :
⎡b 2 0 0 ⎤
m⎢ ⎥
IO = ⎢ 0 a2 0 ⎥
12 ⎢
⎣0 0 a 2 + b 2 ⎥⎦
⎡ I Cx − I Cxy − I Cxz ⎤
⎢ ⎥
I C = ⎢ − I Cyx I Cy − I Cyz ⎥
⎢ − I Czx − I Czx I Cz ⎥⎦
⎣
mb 2 ⎛ b ⎞ mb
2
I Cx = I xx + md 2y = +m⎜ ⎟ =
12 ⎝ 2⎠ 3
ma 2 ⎛ a ⎞ ma
2
I Cy = I yy + md 2x = + m⎜ ⎟ =
12 ⎝ 2⎠ 3
2
⎛ a2 + b2 ⎞
2 m( a 2 + b 2 ) ⎜ ⎟ m (a 2 + b 2 )
I Cz = I zz + md OC = + m⎜ ⎟⎟ =
12 ⎜ 2 3
⎝ ⎠
Puisque l'épaisseur de la plaque est négligeable, sa variation suivant l'axe z est nul, donc :
ICxz = ICyz = 0
m = σ ab
dm = σ dxdy
où 0 ≤ x ≤ a et 0 ≤ y ≤ b
a b
mab
I Cxy = ∫ xydm = σ ∫ xdx ∫ xdy = 4
(m ) 0 0
⎡ b2 ab ⎤
⎢ − 0 ⎥
⎢ 3 4 ⎥
ab a2
IC = m ⎢− 0 ⎥
⎢ 4 3 ⎥
⎢ a2 + b 2 ⎥
⎢ 0 0 ⎥
⎢⎣ 3 ⎥⎦
t
I ∆ = n Io n
Où :
n est le vecteur unitaire du vecteur de la diagonale (∆);
t
n est le transposé du vecteur n ;
IO le moment d'inertie par rapport au centre O.
Soit :
⎛ 2 2 ⎞
⎛ cos α ⎞ ⎜ a + b ⎟
⎜ ⎟ ⎜ b ⎟
n = ⎜ sin α ⎟ = ⎜
2 ⎟
⎜ 0 ⎟ ⎜ a +b ⎟
2
⎝ ⎠ ⎜ 0 ⎟
⎝ ⎠
Alors,
⎛ a b ⎞
n = ⎜⎜ 0 ⎟⎟
t
⎝ a +b a2 + b2
2 2
⎠
Et
⎛ a2 + b2 ⎞
⎡b 2 0 0 ⎤ ⎜ ⎟
⎛ ⎞ ⎜ ⎟
a b m⎢ ⎥ b
I∆ = ⎜⎜ 0 ⎟⎟ ⎢0 a2 0 ⎥ ⎜ 2 2 ⎟
⎝ a +b a2 + b2 ⎜ a +b ⎟
2 2
12 ⎢
⎠
⎣0 0 a 2 + b 2 ⎥⎦ ⎜ ⎟
⎝ 0 ⎠
m a 2b 2
I∆ =
6 (a 2 + b 2 )
EXERCICES SUPLEMENTAIRES
2.7. Le corps solide homogène dans la figure 2.19, est composé d’une sphère de centre C
et de rayon R, d’une barre de longueur L et d’un demi-cylindre de rayon r. Déterminer le
moment d’inertie du corps solide par rapport à l’axe Oz.
1 x
2 3
R d
z r
C O y
L
Figure 2.19
S.A. :
2 7
I1zz = m1 R 2 + m1 R 2 = m 1 R 2
5 5
2
m L2 ⎛L⎞ m L2
I = 2 + m 2 ⎜⎜ ⎟⎟ = 2
2
zz
12 ⎝2⎠ 3
⎛ 1 ⎛ m r2 ⎞ 4r ⎞ 4r 2
I 3zz = ⎜ ⎜⎜ 3 ⎟⎟ − m 3 ( )2 ⎟ + m 3 (L + )
⎜ 2⎝ 2 ⎠ 3π ⎟ 3π
⎝ ⎠
I ZZ = I ZZ + I ZZ + I ZZ
O 1 2 3
2.8. Déterminer les produits d’inertie Ixy, Ixz, Izy par rapport au centre O, pour la figure
2.20, sachant que le corps solide homogène est composé de huit éléments identiques
(barres) de longueur l et de masse m.
y
3
2 4 8
1
z
O x
5 7
Figure 2.20
S.A. :
I Oyz = 0 , I Oxy = 0 , I Oxz = 2ml 2
2.9. Déterminer le centre de gravité du solide homogène (S) dans chacune des cas
suivants:
a - (S) est un quart de plaque matérielle elliptique ;
b - (S) est une plaque formée d’une plaque triangulaire surmontée d’une demi plaque
elliptique.
C
r
O R x
Figure 2.21
2.11. Déterminer la matrice d’inertie en O, par rapport au repère orthonormé (O, xyz),
pour les solides (S) suivants, supposé tous homogènes et de masse m.
2.13. Un cube homogène, de masse m, dont la longueur de son côté est a, tourne autour de
l’axe (∆) colinéaire à la diagonale AB, avec un taux de rotation ω.
- Déterminer le moment d’inertie par rapport à la l’axe (∆) colinéaire à la diagonale AB.
z
B
O y
a
A a
a
x
Figure 2.22
Chapitre 3 : CINÉMATIQUE
3.1. INTRODUCTION
La cinématique est une partie de la mécanique rationnelle. Elle traite le mouvement
mécanique uniquement de point de vue géométrique, sans tenir compte des causes qui ont
provoqué ce mouvement. La cinématique étudie le changement de position géométrique
des corps dans le temps. Or, cela ne peut être fait que par rapport à un référentiel où l’on
pourrait déterminer la position du corps mobile.
M(t)
z ∆r
M’(t+∆t)
r(t )
(Γ)
r ( t + ∆t )
O y
x
dv ⎡ ⎛ dθ ⎞ 2 d² θ ⎤ ⎛ dθ ⎞
2
d² θ
γ = ⎢
= r - ⎜⎜ ⎟⎟ u + ⎥
p = - r ⎜⎜ ⎟⎟ u + r p (3.6)
dt ⎢⎣ ⎝ dt ⎠ dt² ⎥ ⎝ dt ⎠ dt²
⎦
dθ
est la vitesse angulaire où le taux de rotation) ; noté θ& ou ω
dt
d ²θ
est l'accélération angulaire ; noté &θ&
dt ²
d²θ
r est l'accélération tangentielle ; noté γ t
dt ²
2
⎛ dθ ⎞
− r⎜⎜ ⎟⎟ est l'accélération normale ; noté γ n
⎝ dt ⎠
Remarque :
Si (s) est l'abscisse curviligne de P sur le cercle, on a :
dθ ds
v= R =
dt dt
soit :
dθ ds
v =R p = p
dt dt
d ² θ d ²s
γt = R =
dt ² dt ²
2
⎛ dθ ⎞ v²
γ n = − R⎜ ⎟ = −
⎝ dt ⎠ R
v² d ²s
γ =− u + p
R dt ²
Où R est le rayon de courbure de la trajectoire en P; le centre de courbure est sur la
normale orientée suivant u en P.
R z
R0 y
z0
M
O yk
xk
O0 (S)
y0 x
x0
Le solide a donc au total 6 degrés de liberté. Son mouvement est entièrement repéré par
les 3 coordonnées de M par rapport à R0, et 3 angles. Pour cela, on considère le
mouvement du solide (S) autour de O0 comme fixe et l’origine du repère R0. Ici, on
considère que le point O coïncide avec O0. Un tel mouvement peut être réalisé par une
articulation sphérique. On peut transformer R en R0 par trois rotations successives, qui
définissent les angles d’Euler de type I.
z0 Ψ y0
O
Ψ
u
x0
v = − sin Ψ x0 + cos Ψ y 0
θ
w
v
Figure3.5. Angle de nutation
Ce nouveau repère R2 est appelé repère de Résal. Le vecteur taux de rotation de R2 par
rapport à R1 est :
dθ
Ω (R 2 / R1 ) = u = θ& u
dt
Les axes de R2 sont définis par :
w = − cos θ sin Ψ x0 + cos θ sin Ψ y 0 + sin θ z 0
ϕ w
z
O
ϕ
x
u
y = − sin ϕ u + cos ϕ w
x0 y0 z0
x cosϕ cosψ –cosθ sinϕ sinψ cosϕ sinψ + cosθ sinϕ cosψ sinθ sinϕ
y -sinϕ cosψ –cosθ cosϕ sinψ -sinϕ sinψ + cosθ cosϕ sinθ cosϕ
z sin θ sin ψ - sin θ cos ψ cos θ
Où
La Figure 3.7 résume le passage du repère R au repère R0 par les trois angles d'Euler de
type I.
z z0
ϕ w
θ v
θ
O ψ y0
ϕ x
ψ
x0 u
d R 0 OA
VA / R0 = (3.7)
dt
La définition d’un solide parfait entraîne que la dérivée par rapport au temps de la
distance entre deux de ses points quelconques A et B est nulle :
( )2 = 0 ⇔ 2 AB . dAB = 2 AB . (V B − V A )= 0
d AB
dt dt
R z
R0
z0
A O
y
B
(S)
x
O0 y0
x0
d R 0 OA d R OA
VA / R0 = = + Ω S / R 0 ∧ OA
dt dt
d R 0 OB d R OB
VB / R0 = = + Ω R / R 0 ∧ OB
dt dt
D'où :
VB / R0 − VA / R0 =
(
d R OB − OA ) (
+ Ω S / R 0 ∧ OB − OA )
dt
VB / R0 − VA / R0 =
d R AB( )
+ Ω S / R 0 ∧ AB
dt
Or AB = cons tan te ⇒
( )
d R AB
=0
dt
Par conséquent :
V B / R 0 = V A / R 0 + Ω S / R 0 ∧ AB (3.8)
(V )
S R0 A
⎛ ΩS R ⎞
=⎜ 0 ⎟
⎜ VA R ⎟
(3.9)
⎝ 0 ⎠
Le vecteur libre Ω S / R 0 est le vecteur taux de rotation instantané du solide (S) par
rapport au repère R0 et V A R 0 est le vecteur vitesse du point A appartenant au solide (S)
par rapport au repère R0.
dR 0 VB / R0
aB / R 0 = (3.10)
dt
Sachant que :
∀ ( A , B ) ∈ (S ) V B / R 0 = V A / R 0 + Ω S / R 0 ∧ AB
aB / R 0 =
dR0 VB / R0
=
(
d R 0 V A / R 0 + Ω S / R 0 ∧ AB )
dt dt
dR0 V A / R0 dR 0 ΩS / R 0 d R 0 AB
aB / R 0 = + ∧ AB + Ω S / R 0 ∧
dt dt dt
Or
d R 0 AB d R AB
= + Ω S / R 0 ∧ AB
dt dt
aB / R 0 =
dR 0 V A / R 0
dt
+
dR 0 ΩS / R 0
dt
(
∧ AB + Ω S / R 0 ∧ Ω S / R 0 ∧ AB ) (3.11)
C'est la Formule de Rivals ou loi de distribution des accélérations dans un corps solide
indéformable.
V M = V A + MA ∧ Ω
translation rotation
Nous avons vu que l’axe central d’un torseur est le lieu des points où les moments
sont minimaux. Donc, si un solide possède au moins deux points de vitesses nulles, l’axe
instantané de rotation passe obligatoirement par ces deux points.
Si les trajectoires des points du solide sont rectilignes (figure 3.10), nous parlerons de
translation rectiligne. Si, de plus, leurs vitesses respectives sont constantes au cours du
temps, nous aurons une translation rectiligne uniforme.
O r
dθ vM
ds
M
z0
v M = MO ∧ Ω
ds rdθ
vM = = = r θ&
dt dt
et :
dθ
Ω = z 0 = θ& z 0
dt
Si un solide est soumis à la rotation autour d'un axe de vecteur directeur z 0 à une
vitesse θ& dans le sens direct, le vecteur taux de rotation instantané de ce solide s'écrit :
Ω = θ& z 0 (3.13)
Ce mouvement est la superposition d'une rotation autour d'un axe et une translation
suivant ce même axe. C'est le cas, par exemple, du mouvement d'une vis dans un écrou.
D'après la figure 3.9, le vecteur vitesse du point M s'écrit :
V M = V A + MA ∧ Ω (3.14)
Avec :
V A le vecteur vitesse de translation du point A, qui représente le mouvement de
translation ;
et Ω le vecteur taux de rotation instantané, qui représente le mouvement de rotation.
z
(R)
(R0) M y
z0
W( t )
O
(S)
A
O0 y0 x
x0
dx
On détermine l’expression de la dérivée de ( ) par rapport au temps t.
dt
Soit A le point tel que OA = x , on peut alors écrire :
VA = VO + AO ∧ Ω S / R 0
Or,
d x dOA
= = VA − VO = AO ∧ Ω S / R 0 = − OA ∧ Ω S / R 0 = Ω S / R 0 ∧ OA = Ω S / R 0 ∧ x
dt dt
dx
= Ω S/R ∧x
dt 0
dy
= Ω S/R ∧y (3.15)
dt 0
dz
= Ω S/R ∧z
dt 0
W ( t ) = x 0 ( t ) x 0 + y 0 ( t )y 0 + z 0 ( t )z 0
d R 0 W( t )
= x& 0 (t )x 0 + y& 0 (t )y 0 + z& 0 (t )z 0
dt
Et,
d R W( t )
= x& (t )x + y& (t )y + z& (t )z
dt
d R 0 W( t ) dR 0 x dR 0 y dR 0 z
= xx + y y + z z + x
& & & +y +z
dt dt dt dt
d R 0 W ( t ) d R W( t ) dR 0 x dR 0 y dR 0 z
= +x +y +z
dt dt dt dt dt
d R 0 W( t ) d R W( t )
= + x⎛⎜ Ω S / R 0 ∧ x ⎞⎟ + y⎛⎜ Ω S / R 0 ∧ y ⎞⎟ + z⎛⎜ Ω S / R 0 ∧ z ⎞⎟
dt dt ⎝ ⎠ ⎝ ⎠ ⎝ ⎠
d R 0 W( t ) d R W( t )
= + Ω S / R 0 ∧ ⎛⎜ xx + y y + z z ⎞⎟
dt dt ⎝ ⎠
d R 0 W ( t ) d R W( t )
= + Ω S / R 0 ∧ W( t ) (3.16)
dt dt
d R1 dR
Ω S / R1 = Ω S / R1
dt dt
d R 0 O0M
VM / R0 =
dt
Le vecteur vitesse relative d’un point M du solide (S) sera noté dans le repère R :
d R OM
VM / R =
dt
O 0M = O 0O + OM
D’où
d R0 O 0M d R 0 O 0O d R 0 OM
V M / R0 = = +
dt dt dt
En tenant compte de la relation (3.16) qui donne la dérivée d'un vecteur mobile par
rapport au repère fixe, on écrit :
V M / R 0 = V O∈S / R 0 +
d R OM
dt
(
+ Ω S / R 0 ∧ OM )
Cette relation devient :
(
V M / R 0 = V M / R + V O∈S / R 0 + Ω S / R 0 ∧ OM ) (3.17)
V M / R 0 = V r (M ) + V e (M )
- La vitesse relative :
V r (M ) = V M / R
- La vitesse d’entraînement :
(
V e (M ) = V O∈S / R 0 + Ω S / R 0 ∧ OM )
C'est la vitesse du point M appartenant à R0 et qui coïncide à l'instant t avec le point M.
- Accélération absolue
On notera le vecteur accélération absolue :
d 2 R0 O0M d R0 V M / R0
a M / R0 = =
dt 2 dt
(
On a alors pour simplifier l’écriture Ω S / R 0 = Ω : )
a M / R0 =
(
d R0 V M / R 0 d R0 V O∈S / R0 + V M / R + Ω ∧ OM
=
( ))
dt dt
d R0 V O∈S / R 0 d R0 V M / R d R0 Ω d R0 OM
a M / R0 = + + ∧ OM + Ω ∧
dt dt dt dt
En tenant compte de la relation (3.16) de la dérivée d'un vecteur mobile par rapport au
repère fixe, le vecteur accélération absolue du point M, s'écrit :
⎛ dR VM / R ⎞ d R0 Ω ⎛ d R OM ⎞
a M / R0 = a O∈S / R0 + ⎜ + Ω ∧ VM/ R ⎟ + ∧ OM + Ω ∧ ⎜ + Ω ∧ OM ⎟
⎜ dt ⎟ dt ⎜ dt ⎟
⎝ ⎠ ⎝ ⎠
(
a M / R0 = a O∈S / R0 + a M / R + 2 Ω ∧ V M / R ) +
d R0 Ω
dt
(
∧ OM + Ω ∧ Ω ∧ OM ) (3.18)
Ou bien :
a M / R 0 = ar (M ) + ac (M ) + + ae (M )
Cette accélération absolue peut être décomposée en trois parties :
- l’accélération relative :
a r (M ) = a M / R
C'est le vecteur accélération du point M pour un observateur lié au repère relatif R.
a e (M ) = a O∈R / R 0 +
d R0 Ω
dt
∧ OM + Ω ∧ Ω ∧ OM ( )
Elle s’obtient aussi par l’application de la formule de Rivals (3.11) entre O et M,
rigidement lié à O dans le mouvement d’entraînement.
3.5.1. Définitions
Les liaisons entre les solides diminuent le nombre de degrés de liberté. Pour décrire le
mouvement de n solides libres dans l’espace à trois dimensions, il faut 6n paramètres (3
translations + 3 rotations par solide). Chaque liaison est affectée d’un ou plusieurs degrés
de liaison.
Si l’on a k degrés de liaison, le nombre de degrés de liberté est égal alors à :
On remarque que V g(S 2 / S1 ) est la vitesse de I2 par rapport à un repère lié à (S1) et que
V g(S 2 / S1 ) est contenue dans un plan tangent aux solides en I.
(S2)
z
Ωn Ω
Vg Ωt
I
(S1)
Figure 3.13. Solides en contact ponctuel
V g ( S 2 / S1 ) = 0 ⇔ V I 1 ∈S1 = V I 2 ∈S 2 (3.19)
Ω ( S 2 / S 1 ) = Ω (S 2 ) − Ω ( S 1 ) (3.20)
VB
(S)
A
I B
VA
(P0)
EXERCICES RESOLUS
3.1. Soit une tige (T) homogène de longueur R, d’extrémités O et A. Cette tige est en
rotation autour d’un axe fixe (O, z 1 ), par un angle de rotation θ (Figure 3.15), dans le
repère fixe R1 (O, x1 , y 1 , z 1 ). Le repère RT (A, u , v , z 1 ) est lié à la tige, tel que
OA = R u .
- Déterminer les vecteurs vitesse et accélération du point A, en utilisant la méthode de
dérivation directe et la méthode de distribution des vitesses.
y1 v
z1
u
A
(+)
R (T)
y1
x1
θ
z1
O
x1
Figure 3.15.
Solution:
Détermination des vecteurs vitesse et accélération du point A :
Nous avons :
L'angle de rotation de la tige autour de l'axe z 1 : θ;
Et le vecteur position du point A : OA = R u
R1 R R
d OA d 1 Ru d 1u
V A / R1 = = =R
dt dt dt
Sachant que :
d R1 u d cos θ
dt
=
dt
x1 +
d sin θ
dt
( )
y 1 = − θ& sin θ x1 + θ& cos θ y 1 = θ& − sin θ x1 + cos θ y 1 = θ& v
V A / R1 = Rθ& v
R1 ⎛ & ⎞
d R 1 V A / R 1 d ⎜⎝ Rθ v ⎟⎠ d R 1 ⎛⎜ θ& v ⎞⎟
aA / R1 = = =R ⎝ ⎠
dt dt dt
⎛ d R 1 θ& d R 1 v ⎞⎟
⎜
aA / R1 = R v &
+θ
⎜ dt dt ⎟⎠
⎝
Soit :
dθ
ΩT / R1 = z1 = θ& z1
dt
D'après la formule de distribution des vitesses dans un corps solide, on écrit dans le
point A :
V A / R 1 = V O / R 1 + AO ∧ Ω T / R 1
V A / R 1 = AO ∧ Ω T / R 1 = − Ru ∧ θ& z 1 = Rθ& v
⎛ Ω T / R ⎞ ⎛ θ& z1 ⎞
[V ]A =⎜ 1 ⎟
=⎜ ⎟
⎜ V A / R ⎟ ⎜ Rθ& v ⎟
⎝ 1 ⎠ ⎝ ⎠
a A / R1 =
d R1 V A / R1
= +
(
d R 1 V O / R 1 d AO ∧ Ω T / R 1 )
dt dt dt
et, la dérivée d'un vecteur mobile, par rapport au repère fixe, s'écrit :
R1
d OA
= Ω T / R 1 ∧ AO
dt
dΩ T / R 1
a A / R 1 = a O / R 1 + AO ∧ + ⎛⎜ Ω T / R 1 ∧ AO ⎞⎟ ∧ Ω T / R 1
dt ⎝ ⎠
dθ& z1 ⎛ &
aA / R1 = 0 − R u ∧ + ⎜ θz1 ∧ − R u ⎞⎟ ∧ θ& z1
dt ⎝ ⎠
a A / R 1 = R&θ& v − R θ& 2 u
3.2. On considère le roulement d’un disque de centre C et de rayon r sur un axe (O, x 1 ).
Le repère R (C, x , y , z ) est lié au disque (Figure 3.16).
- Ecrire le torseur cinématique au centre C du disque ;
- Déterminer les vecteurs vitesse et accélération du point M sur la périphérie du disque ;
- Écrire la condition de roulement sans glissement au point de contact I avec l’axe (O, x1 ).
y1 (R)
y x
r
θ
C
z1
O I x1
Figure 3.16.
Solution :
dθ
ΩC / R1 = z1 = θ& z1
dt
VC =
(
dO1C d O1I + IC
= =
) (
d x x1 + R y 1
= x& x1
)
dt dt dt
⎛ Ω C / R ⎞ ⎛ θ& z 1 ⎞
[V ]
C = ⎜ 1 ⎟
=⎜
⎜ V C ⎟ ⎜ x& x1 ⎟
⎟
⎝ ⎠ ⎝ ⎠
Appliquons la règle de distribution des vitesses dans un corps solide dans le point M :
V M / R 1 = V C + MC ∧ Ω C / R 1
x = cos θ x1 + sin θ y1
y = − sin θ x1 + cos θ y1
Donc,
aM / R 1 =
dR1 VM / R1
=
(
d R 1 V C / R 1 + MC ∧ Ω C / R 1 )
=
(
d R 1 V C / R 1 d R 1 MC ∧ Ω C / R 1
+
)
dt dt dt dt
dR1 VC / R1 dR1 ΩC / R1 d R 1 MC
aM / R 1 = = + MC ∧ + ΩC / R1 ∧
dt dt dt
R1
d MC
= Ω C / R 1 ∧ MC
dt
D'où, la formule de Rivals concernant la loi de distribution des accélérations dans un corps
solide :
dΩ C / R 1
a M / R 1 = a C / R 1 + MC ∧ + ⎛⎜ Ω C / R 1 ∧ MC ⎞⎟ ∧ Ω T / R 1
dt ⎝ ⎠
dθ& z1 ⎛ &
a M / R 1 = &x&x1 − r x ∧ + ⎜ θz1 ∧ − r x ⎞⎟ ∧ θ& z1
dt ⎝ ⎠
3π
θ= et y = x1
2
C'est-à-dire que :
3π
V I / R1 = V M / R1 ( θ = )
2
D'où :
(
V I / R 1 = x& x1 + r θ& x1 = x& + r θ& x1 )
La condition de roulement sans glissement au point de contact I, est la vitesse de
glissement V g nulle, c'est-à-dire :
( )
V g = 0 ⇔ V I = 0 ⇔ x& + rθ& x1 = 0 ⇔ x& + rθ& = 0 ( )
3.3. Un train d’engrenages est constitué par trois roues dentées I, II, et III, de rayon
respectifs R1, R2, et R3, et dont les centres O, A et B restent alignés sur le bras OB tournant
autour de Oz dans le plan (Ox, Oy) avec un taux de rotation Ω t (Figure 3.17). La roue
dentée I étant fixe dans le plan (ox, oy), on demande de calculer les taux de rotations dans
les trois roues. En déduire le vecteur vitesse au point C de la roue III.
Ωt
(III) C
B
y
(II) I2 R3
A
( I) R2
I1
u
v R1
O x
Figure 3.17.
Solution :
Ω1 = 0
V I (I 1 ) = V II (I 1 )
Or :
et,
V II (I 1 ) = V A / O + I 1 A ∧ Ω 2
Puisque la tige est en rotation autour de l'axe Oz, avec le taux de rotation Ω t , la vitesse du
point A est :
V A / O = AO ∧ Ω t = − ( R 1 + R 2 ) u ∧ Ω t z = ( R 1 + R 2 ) Ω t v
Et
I 1 A ∧ Ω II = R 2 u ∧ Ω 2 z = − R 2 Ω 2 v
D'où,
(
V II (I 1 ) = ( R 1 + R 2 ) Ω t − R 2 Ω 2 v )
Puisque :
(
V II (I 1 ) = 0 ⇔ ( R 1 + R 2 ) Ω t − R 2 Ω 2 = 0 )
Donc, le taux de rotation de la roue II est :
(R 1 + R 2 )
Ω2 = Ωt
R2
V II (I 2 ) = V III (I 2 )
Or,
V II (I 2 ) = V A / O + I 2 A ∧ Ω 2
Avec :
V A / O = AO ∧ Ω t = − ( R 1 + R 2 ) u ∧ Ω t z = ( R 1 + R 2 ) Ω t v
Et
I2A ∧ Ω2 = − R2 u ∧ Ω2 z = + R2 Ω2 v
D'où
V II (I 2 ) = ( ( R1 + R 2 ) Ω t + R 2Ω 2 ) v = 2( ( R1 + R 2 ) Ω t ) v
D'autre part :
V III (I 2 ) = V B / O + I 2 B ∧ Ω 3
Le point B est aligné sur le bras OB tournant avec Ω t , d'où le vecteur vitesse du point B
qui s'écrit :
V B / O = BO ∧ Ω t z = − ( R 1 + 2R 2 + R 3 )u ∧ Ω t z = ( R 1 + 2R 2 + R 3 ) Ω t v
Et
I 2B ∧ Ω 3 = + R 3 u ∧ Ω 3 z = − R 3 Ω 3 v
D'où :
(
V III (I 2 ) = ( R 1 + 2R 2 + R 3 ) Ω t − R 3 Ω 3 v)
De la relation V II (I 2 ) = V III (I 2 ) ci-dessus, on écrit :
( ) (
2 ( R 1 + R 2 ) Ω t v = ( R 1 + 2R 2 + R 3 ) Ω t − R 3 Ω 3 v )
Par conséquent, le taux de rotation de la roue III s'obtient :
(R 3 − R1 )
Ω3 = Ωt
R3
V C / O = V B / O + CB ∧ Ω 3 z
Nous avons :
V B / O = ( R 1 + 2R 2 + R 3 ) Ω t v
Et :
⎛ R − R1 ⎞
CB ∧ Ω 3 z = − R 3 u ∧ ⎜ 3 ⎟Ω z = ( R − R )Ω v
⎜ R3 ⎟ t 3 1 t
⎝ ⎠
D’où :
V C / O = ( R 1 + 2R 2 + R 3 ) Ω t v + ( R 3 − R 1 ) Ω t v
On en déduit :
V C / O = 2( R 2 + R 3 ) Ω t v
3.4. On considère la roue (D), de centre C et de rayon R (Figure 3.18), située dans un
plan vertical mobile et est solidaire à la tige CH. L'ensemble (Roue + tige) tourne autour de
CH avec un angle de rotation ϕ. La tige CH elle même est liée à l’axe fixe (O, z 1 ) par un
pivot glissant d’axe (H, z 1 ) et tourne autour de lui par un angle ψ . Sachant que la distance
CH = ρ est considérée comme variable, et la roue (D) effectue un roulement sans
glissement sur le plan de contact R1 (O, x 1 , y 1 ). Ecrire la condition de roulement sans
glissement de la roue avec le plan de contact au point I.
H
ϕ
z1
C
O
R z y1
ψ
x1 u
I
Figure 3.18
Solution :
- la roue (D) solidaire de la tige CH, tourne autour CH avec un angle de rotation ϕ,
- La tige CH = ρ est considérée comme variable, parallèle à l'axe mobile (O, z ),
- La tige liée à l’axe fixe (O, z 1 ) par pivot glissant d’axe (H, z 1 ), tourne autour de lui par
un angle ψ.
dϕ dψ
Ω D / R1 = z+ z 1 = ϕ& z + ψ& z 1
dt dt
dOC dOH d HC dρ z
VC / R1 = = + =
dt dt dt dt
D'où :
dz
V C / R 1 = ρ& z + ρ
dt
dz
= Ω (OH ) ∧ z = ψ
& z1 ∧ z = ψ
&u
dt
D'où :
V C / R 1 = ρ& z + ρ ψ
& u
⎛ Ω D / R 1 ⎞ ⎛ ϕ z + ψ z1 ⎞
[V ]C = ⎜ ⎟=⎜ ⎟
⎜ V C / R ⎟ ⎜ ρ& z + ρψ& u ⎟
⎝ 1 ⎠ ⎝ ⎠
D'après la formule de distribution des vitesses dans un corps solide, la vitesse du point de
contact I, s'écrit :
V I / R 1 = V C / R 1 + IC ∧ Ω D / R 1
D'où :
(
V I / R 1 = ρ& z + ρ ψ
& + Rϕ& u )
La condition de roulement sans glissement permet alors d'écrire que cette vitesse est nulle.
Nous obtenons alors deux équations scalaires qui sont :
V I / R 1 = 0 ⇔ ρ& = 0 et ρ ψ
& + Rϕ& = 0
3.5. Une meule, assimilée à un disque de rayon r et de centre O, située dans un plan
maintenu vertical, roule sur un chemin circulaire fixe qui est le cercle horizontal de rayon
R et de centre O1, comme le montre la Figure 3.19.
L’axe Oz de la meule rencontre en C l’axe O1z1 du chemin circulaire. A l’instant initial, le
point P de la meule coïncide avec le point P1 du chemin circulaire.
On utilise un repère R1( O1 , x1 , y1 , z1 ) fixe, tel que ( O1 , x1 ) passe par A1 et ( O1 , z1 ) passe
par C, et un repère mobile R( O, x, y , z ), lié à la meule, tel que ( O, x ) passe par A et ( O, z )
par passe C.
Sachant que la meule tourne dans le chemin circulaire fixe autour de l’axe ( O1 , z1 ) par un
(
angle ψ = O1 A1 , O1P1 ) et elle tourne autour de son axe ( O, z ) par un angle
( )
ϕ = OP , OA (Figure 3.19).
1- Déterminer le vecteur taux de rotation Ω de la meule dans le mouvement de R par
rapport à R1?
2- Ecrire les éléments de réduction en O du torseur cinématique dans le mouvement de R
par rapport à R1 ?
3- En déduire la vitesse du point P et écrire la condition de roulement sans glissement.
z1
y
x
O
ϕ
C P
z R P1
ψ
O1 A1
x1
Figure 3.19
Solution :
R1 ( O1 , x1 , y1 , z1 ) un repère fixe,
R ( O, x, y , z ), lié à la meule, est un repère mobile,
Le taux de rotation de la roue du mouvement de R par rapport à R1 est :
Ω R / R1 = ΩM / R + ΩM / R1
dϕ
ΩM / R = z = ϕ& z
dt
dψ
Ω R / R1 = z = ψ& z1
dt
Ω M / R 1 = Ω M / R + Ω R / R 1 = ϕ& z + ψ
& z1
⎛ Ω⎞
[V ]O =⎜ ⎟
⎜ VO ⎟
⎝ ⎠
V O / R1 = V O 1 + OO1 ∧ Ω R / R 1
OO1 ∧ Ω R / R 1 = − R z ∧ ψ
& z1 = − R ψ& x 2
VO / R1 = − R ψ
& x2
⎛ ϕ& z + ψ& z1 ⎞
⎜ ⎟
[V ]O = ⎜ ⎟
⎜ ⎟
⎝ − Rψ & x2 ⎠
V P / R1 = V O + PO ∧ Ω R / R 1
( )
V P / R1 = − Rψ& x 2 + rϕ& x 2 = − Rψ& + rϕ& x 2
Donc, la condition de roulement sans glissement de la meule sur le chemin circulaire est :
V P / R1 = 0 ⇔ − Rψ
& + r ϕ& = 0
3.6. Le repère R(O, x, y , z ) est orthonormé, direct et mobile, par rapport au repère fixe
R0(O0, x 0 , y 0 , z 0 ) dans les conditions suivantes (Figure 3.20) :
a) O 0O = β t y 0 où β est un coefficient constant et t désigne le temps.
( )
b) x 0 , x = ψ où ψ est une fonction donnée du temps leur dérivée par rapport à t ψ& est
constante.
c) z 1 = z .
Un point matériel M est mobile par rapport au repère R(O, x, y , z ), ses coordonnées x, y, z
satisfont les conditions suivantes :
2t
x = t, y = e , z = 0
Exprimer les vecteurs vitesse absolue et accélération absolue du point M dans le repère
mobile.
y0 z
y x
+
ψ
y
O
x
O0 x0
Figure 3.20
Solution :
dψ
ΩR / R0 = Ω = z0 = ψ
& z0
dt
OM = x x + y y + z z = t x + e 2t y + 0 z
O 0 M = O 0 O + OM = β t y 0 + t x + e 2t y
R0 R
d O 0 M d 0 O 0 O d R 0 OM
V A (M ) = V M / R 0 = = +
dt dt dt
d R 0 OM d R OM
= + Ω ∧ OM = V M / R + Ω ∧ OM
dt dt
d R 0 O 0O
= VO / R 0
dt
d R 0 O 0M
V A (M ) = V M / R 0 = = V M / R + V O / R 0 + Ω ∧ OM
dt
d R OM
Avec VM / R = la vitesse relative du point M
dt
d R 0 O0O
VO / R 0 = est la vitesse du point O par rapport à R0.
dt
d R OM
VM / R = = x + 2e 2t y (cm / sec)
dt
R0
d O 0O
V O / R0 = =β y0
dt
Or : y 0 = sin ψ x + cos ψ y
V O / R 0 = β ⎛⎜ sin ψ x + cos ψ y ⎞⎟
⎝ ⎠
D'où :
V e (M ) = ⎛⎜ β sin ψ − ψ
⎝
(
& e 2t ⎞⎟ x + β cos ψ + ψ& t y
⎠
) (cm / sec)
Le vecteur accélération absolue du point M par rapport au repère fixe R0, s’écrit :
a A (M ) = aM / R 0 =
d 2 R 0 O 0M
= =
(
d R 0 V M / R 0 d R 0 V M / R + V O / R 0 + Ω ∧ OM )
2 dt dt
dt
dR 0 VM / R 0 dR 0 VO / R 0 dR 0 Ω d R 0 OM
a A (M ) = aM / R 0 = + + ∧ OM + Ω ∧
dt dt dt dt
On applique la dérivation d'un vecteur mobile par rapport à un repère fixe à la dérivée du
vecteur mobile OM par rapport au repère fixe R0 :
d R 0 OM
= V M / R + Ω ∧ OM
dt
dR 0 V M / R dR VM / R
= + Ω ∧ V M / R = aM / R + Ω ∧ V M / R
dt dt
( )
a A ( M ) = a M / R 0 = a M / R + 2 Ω ∧ V M / R + aO / R 0 +
dR 0 Ω
dt
(
∧ OM + Ω ∧ Ω ∧ OM )
Le vecteur accélération relative du point M, est :
dR VM / R
a r (M ) = a M / R = = 4 e 2t y (cm / sec 2 )
dt
a C (M ) = 2 ⎛⎜ Ω ∧ V M / R ⎞⎟ = 2 ⎛⎜ ψ& z 0 ∧ ( x + 2e 2t y ) ⎞⎟
⎝ ⎠ ⎝ ⎠
a C (M ) = − 4 ψ& e 2t x + 2ψ& y
R1
d Ω
a e (M ) = a O / R 1 + ∧ OM + Ω ∧ ⎛⎜ Ω ∧ OM ⎞⎟
dt ⎝ ⎠
Avec
RO
d VO / R1
aO / R 0 = = 0 (cm / sec 2 ) ( β cons tan te)
dt
R1
d Ω
∧ OM = 0 ( ψ& cons tan te )
dt
Ω ∧ ⎛⎜ Ω ∧ OM ⎞⎟ = − ψ& 2 t x − ψ& 2 e 2t y
⎝ ⎠
a e (M ) = Ω ∧ ⎛⎜ Ω ∧ OM ⎞⎟ = − ψ& 2 t x − ψ& 2 e 2t y
⎝ ⎠
a A ( M ) = a M / R = a r ( M ) + aC ( M ) + a e ( M )
a A (M ) = aM / R = − 4 ψ (
& e 2t − ψ ) (
& 2t x + 4e 2t + 2 ψ & 2e 2t y
& −ψ ) (cm / sec2 )
3.7. Un rectangle ABCD (repère R (O, x , y , z ) mobile) tourne autour d'un axe fixe
π
(O1, z 1 ) (Repère R1 (O1, x 1 , y1 , z 1 ) fixe) avec un taux de rotation Ω = z 1 (rad/sec).
2
- Les cotés du rectangle AD = CB = a (cm) et AB = CD =2a (cm) (Figure 3.21).
- O1O = a z 1
- z1 = z .
Un point matériel M est mobile sur le coté AB, ses coordonnées x, y, z satisfont les
conditions :
x = 0, y = a , z = a sin (πt/3) (cm)
t désignant le temps.
Exprimer les vecteurs vitesse et accélération absolues de M dans le repère mobile.
z1 z
C
Ω
B
+
M
y
x
D
O A y
O1 y1
Figure 3.21.
Solution :
⎛π⎞
OM = x x + y y + z z = 0 x + a y + a sin ⎜⎜ ⎟⎟t z
⎝ 3⎠
⎛π⎞
O1M = O1O + OM = a z 1 + a y + a sin ⎜⎜ ⎟⎟t z
⎝ 3⎠
R1 R
d O1M d 1 O1O d R 1 OM
V A (M ) = V M / R 1 = = +
dt dt dt
Or, la dérivée d'un vecteur mobile par rapport à un repère fixe est :
d R 1 OM d R OM
= + Ω ∧ OM = V M / R + Ω ∧ OM
dt dt
Avec :
d R OM
VM / R = , la vitesse relative du point M
dt
Et,
d R 1 O1O
VO / R1 = , la vitesse du point O par rapport à R1.
dt
d R 1 O1M
V A (M ) = V M / R 1 = = V M / R + V O / R 1 + Ω ∧ OM
dt
d R OM π π
VM / R = = a cos t z (cm / sec)
dt 3 3
V e (M ) = V O / R 1 + Ω ∧ OM
d R 1 O1O
Avec : V O / R 1 = =0
dt
π π π
Et Ω ∧ OM = z1 ∧ (ay + a sin t z ) = − a x (cm / sec)
2 3 3
d R1 O1M π π π
V A (M ) = V M / R 1 = = − ax + a cos t z (cm / sec)
dt 3 3 3
Le vecteur accélération absolue du point M par rapport au repère fixe R1, s'écrit :
a A (M ) = aM / R 1 =
d 2 R 1 O1M
= =
(
d R 1 V M / R 1 d R 1 V M / R + V O / R 1 + Ω ∧ OM )
dt 2 dt dt
R1
dR1 VM / R d V O / R 1 d R 1 Ω ∧ OM
a A (M ) = aM / R 1 = + +
dt dt dt
R
dR1 VM / R d 1 VO / R1 dR1 Ω d R 1 OM
a A (M ) = aM / R 1 = + + ∧ OM + Ω ∧
dt dt dt dt
d R 1 OM d R OM
= + Ω ∧ OM = V M / R + Ω ∧ OM
dt dt
dR1 VM / R dR VM / R
= + Ω ∧ V M / R = aM / R + Ω ∧ V M / R
dt dt
( )
a A ( M ) = a M / R 1 = a M / R + 2 Ω ∧ V M / R + aO / R 1 +
dR1 Ω
dt
(
∧ OM + Ω ∧ Ω ∧ OM )
a A ( M ) = a M / R = ar ( M ) + aC ( M ) + a e ( M )
2
dR VM / R ⎛π⎞ π
a r (M ) = a M / R = =− ⎜ ⎟ a sin t z (cm / sec 2 )
dt ⎜ 3⎟ 3
⎝ ⎠
a C (M ) = 2 ⎛⎜ Ω ∧ V M / R ⎞⎟ = 0 Car Ω // V M / R
⎝ ⎠
R1
d Ω
a e (M ) = a O / R 1 + ∧ OM + Ω ∧ ⎛⎜ Ω ∧ OM ⎞⎟
dt ⎝ ⎠
On a : a O / R 1 = 0
R1
d Ω
Et ∧ OM = 0 ( Ω : cons tan te)
dt
2
π ⎛ π ⎞ ⎛π⎞
a e (M ) = Ω ∧ ⎛⎜ Ω ∧ OM ⎞⎟ = z1 ∧ ⎜⎜ − a x ⎟⎟ = − ⎜⎜ ⎟⎟ a y
⎝ ⎠ 2 ⎝ 2 ⎠ ⎝ 2⎠
2 2
⎛π⎞ ⎛π⎞ π
a A (M ) = aM / R = ar (M ) + aC (M ) + ae (M ) = − ⎜ ⎟ a y − ⎜ ⎟ a sin t z (cm / sec2 )
⎝ 2⎠ ⎝ 3⎠ 3
EXERCICES SUPPLEMENTAIRES
3.8. Une sphère homogène mobile de rayon r, de centre G, est abandonnée sans vitesse
initiale au pôle supérieur P d’une sphère homogène plus grande, fixe, de rayon R, avec
roulement sans glissement (Figure 3.22). La position de la sphère mobile est déterminée
par l’angle θ tel que :
θ = (Ox, OG )
La rotation de la sphère mobile autour de son axe de rotation Gz est déterminée par l’angle ϕ.
1- déterminer le vecteur position OG , le vecteur de vitesse V(G ) et le vecteur
accélération a(G ) du centre de graviter G de la sphère mobile par rapport à O ;
2- écrire la condition de roulement sans glissement du point de contact I entre les deux
sphères.
3- déterminer le vecteur accélération du point de contact I.
y
P ϕ
G
r
I
v u
θ N
O x
R
Figure 3.22.
3.9. On considère le système matériel illustré dans la Figure 3.23. Ce système est
constitué de :
- 2 barres OA et AG de même longueur a et de masses négligeables (solide 1 et 2),
- un disque homogène de masse m, de centre G et de rayon a (solide 3).
La barre OA est liée au repère fixe R1 par un pivot d’axe vertical (O, z 1 ). La barre AG est
en mouvement dans un plan perpendiculaire en A à OA grâce à un pivot d’axe (A, u ). Le
disque est lié à la barre AG par une liaison pivot (G, z ), où (G, z ) étant l’axe du disque.
Le repère relatif R (G, x , y , z ) est lié au disque.
- Ecrire l’expression vectorielle du taux de rotation du disque par rapport à R1.
- Déterminer les vecteurs vitesse et accélération du centre de masse G du disque.
z1
z1
z θ
O
y1
A
ψ
x1 u
Figure 3.23
3.10. Soit le repère R1 (O1, x1 , y 1 , z 1 ) orthonormé est considéré comme fixe. Le repère R
(O, x, y , z ) orthonormé est mobile par rapport à R1 de manière que l’on ait constamment :
z = z1 ; (x, x 2 )= ωt = ψ
t désignant le temps et ω une constante positive.
Un point matériel M est mobile par rapport à R et R1. On désigne par a A (M ) et v A (M )
respectivement l’accélération et la vitesse de M dans son mouvement par rapport à R1 et
par a r (M ) l’accélération de M dans son mouvement par rapport à R1. On suppose que
dans le mouvement de M par rapport à R1, on a constamment :
z1 = 0, a a (M ) = − K 2 OM + 2ωz 1 ∧ v A (M )
t désignant le temps.
1- que peut- on dire de la trajectoire relative de M ?
3.12. Soit un repère R (O, x, y , z ) orthonormé, direct et mobile, par rapport au repère fixe
R1(O1, x1 , y 1 , z 1 ) dans les conditions suivantes :
a) O 1O = α(t )y 1 , où α(t) est une fonction donnée du temps;
( )
b) x 0 , x = ψ(t ) où ψ(t) est une fonction donnée du temps;
c) z 1 = z .
Un point matériel M est mobile par rapport au repère R, ses coordonnées x, y, z
satisfont la relation :
x = a cos2ωt, y = a sin2ωt, z = 0
Exprimer les vecteurs vitesse et accélération absolus du point M dans le repère mobile.
Chapitre 4 : CINETIQUE
4.1. INTRODUCTION
La cinétique traite les relations associant les grandeurs cinématiques et la répartition des
masses. Ce chapitre, introduit de nouvelles grandeurs cinétiques telles que : la quantité de
mouvement, le moment cinétique, la quantité d'accélération, le moment dynamique et
l'énergie cinétique.
i =1
i =1
∫
p = V M dm (M ) (4.1)
V
∫
σ A = AM ∧ V M dm (M ) (4.2)
V
4.3.1. Définition
Par définition, le moment cinétique au point A est :
∫
σ A = AM ∧ V M dm (M )
V
( )
σ A − σ B = ∫ AM + MB ∧ V M dm (M ) = AB ∧ p
V
Le moment cinétique obéit donc à la loi du transport des moments, ce qui montre que
qu’il est possible de construire un torseur cinétique ayant pour résultante la quantité de
mouvement.
Le moment cinétique par rapport au point A s’écrit :
σ A = σ B + AB ∧ p
⎛ p ⎞ ⎛⎜ ∫ V M dm(M ) ⎞
⎟
⎜ ⎟ ⎜V ⎟
[C]A =⎜ ⎟=⎜ (4.3)
⎜ ⎟ ⎜ AM ∧ V M dm(M ) ⎟⎟
⎝ σ A ⎠ ⎝ V∫ ⎠
∫ OM dm = dt (m OG ) = mV G
dOM d d
p = ∫ dm =
V dt dt V
⎛ mV G ⎞
[C]A =⎜
⎜ σA ⎟
⎟ (4.4)
⎝ ⎠
Rk zk
R0 M
z0
G yk
xk
(S)
O0 y0
x0
Figure 4.1.
(
σ G / R 0 = ∫ GM ∧ V M / R 0 dm = ∫ GM ∧ V G / R 0 + V M / R k dm)
V V
⎛ ⎞
σ G / R 0 = ⎜ GM dm ⎟ ∧ V G / R 0 + GM ∧ V M / R k dm
∫ ∫
⎜ ⎟
⎝V ⎠ V
∫
σ G / R K = GM ∧ V M / R k dm
V
On a donc l'égalité :
σ G / R0 = σ G / RK
σ G / R 0 = σ G / R K + AG ∧ p R (4.5)
0
∫
σ G = GM ∧ V M dm = ∫ GM ∧ (V G + MG ∧ Ω )dm
V V
⎛ ⎞
σ G = ⎜ GM dm ⎟ ∧ V G + GM ∧ Ω ∧ GM dm
⎜ ∫⎟ ∫ ( )
⎝V ⎠ V
() ∫ (
I G Ω = GM ∧ Ω ∧ GM dm ) (4.6)
V
σG = IG Ω (4.7)
∫
σ A = AM ∧ V M dm = ∫ AM ∧ (V A + MA ∧ Ω )dm
V V
( )
σ A = ∫ AM ∧ MA ∧ Ω dm = I A Ω
V
Alors, si A est un point d'un solide indéformable tel que V A∈S = 0 , le moment cinétique
en A de ce solide est :
σA = IA Ω (4.8)
Si la rotation a lieu autour d'un fixe (A, z ) et que (A, z ) est un axe principal d'inertie,
on a :
σ A = I zz Ω (4.9)
4.4.1. Définition
Pour un système matériel continu (S), on appelle énergie cinétique la quantité scalaire
exprimée en joules (J) :
1 2
EC = ∫ 2 dm (M ) V M (4.10)
V
∫ 2 dm (M ) (V G / R )2
1 2 1
∫ 2 dm (M ) V M / R
R
EC 0 = 0
= 0
+ V M / RK
V V
VM / R = VG / R 0 + VM / R K
0
D'où
∫ dm (M ) (V G / R ) ∫ 12 dm (M) V M2 / R
1 2
∫ 2 dm (M ) V G / R
R
EC 0 = 0
+ 0
V M / RK + K
V V V
∫ dm (M ) (V G / R ) ∫ 12 dm (M) V M2 / R
1 2
∫ 2 dm (M ) V G / R
R
EC 0 = 0
+ 0
V M / RK + K
V V V
1 2
∫ dm (M ) V M / R
R R
EC 0 = m V G / R0 + V G / R0 K
+ ECK
2
V
1 2 d
∫
R R
EC 0 = m V G / R0 + V G / R0 dm (M ) GM + E C K
2 dt
V
R 1 2 R
EC 0 = m V G / R0 + EC K (4.11)
2
L'énergie cinétique d'un système (S) par rapport à un référentiel R0 est égale à l'énergie
cinétique de ce système dans son mouvement autour du centre d'inertie G, augmentée de
l'énergie cinétique du centre d'inertie G de la masse totale masse m.
EC =
1
2 ∫V
(
dm (M ) V M V N + MN ∧ Ω )
1
2
1
EC = V N ∫ dm V M + ∫ dm V M Ω ∧ NM
2V
( )
V
1 1 1 1
EC = V N m V G + Ω ∫ MN ∧ dm V M = V N m V G + Ω σ N (4.12)
2 2 V 2 2
1 ⎛ Ω ⎞⎟ ⎛⎜ m V G ⎞⎟ 1
= [V ]N [C]N
1 1
EC = V N mV G + Ω σ N = ⎜ (4.13)
2 2 2 ⎜⎝ V N ⎟⎠ ⎜⎝ σ N ⎟⎠ 2
Cas particuliers :
1 2 1
EC = mV G + Ω I G Ω
2 2
Où:
1 2
m V G : est l'énergie cinétique de translation;
2
Et
1
Ω I G Ω : est l'énergie cinétique de rotation.
2
1 2
EC = mV G
2
* Si le solide est en rotation sans translation autour d'un axe fixe (O, z ) ;
Le moment cinétique au point N appartient à l'axe (O, z ), s'écrit :
σ N = I N Ω car V N = 0
Soit :
⎡ I xx I xy I xz ⎤ ⎡ 0 ⎤ ⎡ I xz Ω ⎤
⎢ ⎥ ⎢ ⎥ ⎢ ⎥
σ N = ⎢I yx I yy I yz ⎥ 0
⎢ ⎥ = ⎢ I yz Ω ⎥
⎢I I zz ⎥⎦ ⎢⎣Ω ⎥⎦ ⎢ ⎥
⎣ zx I zy ⎣ I zz Ω ⎦
1 1
EC = Ω σ N = I zz Ω 2
2 2
4.5.1. Définition
Soit a M l'accélération d'un point M telle que :
dV M
aM =
dt
⎛ a M dm(M ) ⎞
⎜
⎛D ⎞ ⎜V
∫ ⎟
[D]A = ⎜ ⎟ = ⎜
⎜ ⎟ ⎟
⎟
(4.14)
δ
⎝ A⎠ ⎜ AM ∧ a ∫
M dm ( M )
⎟
⎝V ⎠
δ A = δ B + AB ∧ D (4.15)
dV M d dp d m V G( )
D= ∫ dm a M = ∫ dm dt
=
dt ∫
dm V M =
dt
=
dt
V V V
D = m aG (4.16)
∫
δ G / R 0 = GM ∧ a M / R 0 dm = ∫ GM ∧ (a G / R 0
)
+ a M / R k dm
V V
⎛ ⎞
δ G / R 0 = ⎜ GM dm ⎟ ∧ a G / R 0 + GM ∧ a M / R k dm
∫ ∫
⎜ ⎟
⎝V ⎠ V
∫
δ G / R K = GM ∧ a M / R k dm
V
On a donc l'égalité: δ G / R 0 = δ G / R K
δ G / R 0 = δ G / R K + AG ∧ D R 0 (4.17)
d d AM dV M
dt ∫ AM ∧ dm V M = ∫ dt
∧ dm V M + ∫ AM ∧ dm dt
V V V
dV M d d AM
∫ AM ∧ dm dt
=
dt ∫ AM ∧ dm V M − ∫ dt
∧ dm V M
V V V
dV M d d AM
δA = ∫ AM ∧ dm dt
=
dt ∫ AM ∧ dm − ∫ dt
∧ dm V M
V V V
Donc:
∫ (V M )
dσ A
δA = − − V A ∧ dm V M
dt
V
dσ A
δA = + V A ∧ mV G
dt
dσ A
δA = + V A ∧ mV G (4.18)
dt
dσ G
δG =
dt
dOA
- si A est un point géométrique fixe ( V A = =0)
dt
dσ A
δA =
dt
EXERCICES RESOLUS
4.1. Pour le disque de l’exercice 3.2 (page 103), déterminer les torseurs cinétique et
dynamique au centre C.
y1 (R)
y x
r
θ
C
z1
O x I x1
Figure 4.2.
Solution :
⎛ Ω ⎞ ⎛ θ& z 1 ⎞
⎜ ⎟ ⎜ ⎟
[V ]C = ⎜ ⎟ = ⎜ ⎟
⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎝ V C ⎠ ⎝ x& x1 ⎠
Où :
⎛ ⎞
⎛ p ⎞ ⎜ ∫ V M dm(M ) ⎟
⎜ ⎟ ⎜V ⎟
[C]C = ⎜ ⎟ = ⎜ ⎟
⎜ ⎟ ⎜ ∫ AM ∧ V M dm(M ) ⎟
⎝ σC ⎠ ⎜ ⎟
⎝V ⎠
Avec :
p : La quantité de mouvement au centre C du disque;
p = m V C = mx& x1
1
σ c = I Cz Ω = mr 2 θ& z1
2
⎛ mx& x 1 ⎞
⎜ ⎟
[C]C = ⎜ ⎟
⎜1 ⎟
⎜ mr θ& z 1 ⎟
2
⎝2 ⎠
⎛D ⎞
⎜ ⎟
[D]C = ⎜ ⎟
⎜ ⎟
⎝ δC ⎠
Avec :
dV G dV C
D=m =m = m&x&x1
dt dt
dσ C dΩ 1
δC = = I Cz = mr 2 &θ&z1
dt dt 2
⎛ m&x&x 1 ⎞
⎜ ⎟
[D]C = ⎜ ⎟
⎜1 2 && ⎟
⎜ mr θz 1 ⎟
⎝2 ⎠
4.2. Une bille pleine, de rayon R et de masse m, est placée dans une gouttière inclinée
d’un angle α par rapport à l’horizontal (Figure 4.3). La position du centre C est définie par
le vecteur :
OC = xu + a v
La rotation de la bille autour de Oz0 est définie par l’angle θ. On demande d'écrire :
1- les torseurs cinématique, cinétique et dynamique du centre C de la bille;
2- la condition de roulement sans glissement dans les points de contact de la bille avec la
gouttière
y0
C
u
I z0
C
y0
a a
J I
z0
v x0 2b
α
O
Figure 4.3.
Solution :
⎛ Ω ⎞
⎜ ⎟
[V ]C = ⎜ ⎟
⎜ ⎟
⎝ VC ⎠
Avec:
Ω : Le vecteur taux de rotation du centre C de la bille autour de l'axe Cz0;
dθ
Ω= z 0 = θ& z 0
dt
VC = =
(
dOC d xu + a v
= x& u
)
dt dt
⎛ θ& z 0 ⎞
⎜ ⎟
[V ]C = ⎜ ⎟
⎜ ⎟
⎝ x& u ⎠
⎛p ⎞
⎜ ⎟
[C]C = ⎜ ⎟
⎜ ⎟
⎝ σC ⎠
Avec :
p : La quantité de mouvement au centre C de la bille, exprimée par :
p = m V C = mx& u
Donc :
⎛ mx& u ⎞
⎜ ⎟
[C]C = ⎜ ⎟
⎜2 2& ⎟
⎜ mR θz 0 ⎟
⎝5 ⎠
dp dV C
D= =m = m&x&u
dt dt
δ C : Le moment dynamique au centre C de la bille. Il s'écrit :
dσ C dΩ 2
δC = = I Cz = mR 2 &θ&z 0
dt dt 5
D'où :
⎛ m&x&u ⎞
⎜ ⎟
[D]C = ⎜ ⎟
⎜2 2 && ⎟
⎜ mR θz 0 ⎟
⎝5 ⎠
VI = VJ = 0
Or, la vitesse du point, s'obtient par l'application de la formule de distribution des vitesses
dans un corps solide indéformable :
V I = V C + IC ∧ Ω
4.3. Un pendule pesant de poids P, de longueur 2l, est fixé dans le point O par une liaison
pivot parfaite (Figure 4.4). A l’instant initial le pendule est lâché sans vitesse initiale de la
position verticale par un angle de rotation θ. On demande d’écrire les torseurs cinématique,
cinétique et dynamique au centre G du pendule.
y0
x0 y
z0
O
G
θ
2l
x
Figure 4.4.
Solution :
⎛ Ω ⎞
⎜ ⎟
[V ]G = ⎜ ⎟
⎜ ⎟
⎝ VG ⎠
Avec:
Ω : Le taux de rotation du centre G du pendule autour de l'axe Oz0;
dθ
Ω= z 0 = θ& z 0
dt
V G = GO ∧ Ω
Où : GO = − l x
Donc :
V G = − l x ∧ θ& z 0 = lθ& y
⎛ θ& z 0 ⎞⎟
⎜
[V ]G = ⎜ ⎟
⎜ ⎟
⎝ lθ& y ⎠
⎛p ⎞
⎜ ⎟
[C]G = ⎜ ⎟
⎜ ⎟
⎝ σG ⎠
P &
p = mV G = lθ y
g
σ G = I Gz Ω = I Gz θ& z 0
D'où :
⎛P & ⎞
⎜ lθ y ⎟
[C]G = ⎜ g ⎟
⎜ ⎟
⎜ I θ& z 0 ⎟
⎝ Gz ⎠
⎛D ⎞
⎜ ⎟
[D]G = ⎜ ⎟
⎜ ⎟
⎝ δG ⎠
D=
dp
dt
=m
dV G P &
dt g
P
g
(
= d(lθy ) = l&θ& y − lθ& x )
Et, le moment dynamique au centre G :
dσ C dΩ
δC = = I Gz = I Gz &θ&z 0
dt dt
(
⎛ D ⎞ ⎛⎜ Pl − θ& x + &θ&y
⎜ ⎟ )⎞⎟
[D]G = ⎜ ⎟ = ⎜ g ⎟
⎜ ⎟ ⎜⎜ ⎟
⎟
⎝ δ G ⎠ ⎝ I Gz &θ&z 0 ⎠
u
-a/2 O a/2
z x
C D
-b/2
Figure 4.5.
Solution :
⎡ 2 ⎤
⎢b 0 0 ⎥
m⎢ ⎥
IO = ⎢ 0 a2 0 ⎥
12 ⎢
⎛ a 2 + b 2 ⎞⎥
⎢0 0 ⎜ ⎟⎥
⎣ ⎝ ⎠⎦
Le taux de rotation par rapport à l'axe de rotation est : Ω = Ω u , u est le vecteur unitaire
de l'axe de rotation représenté par la diagonale CA de la plaque, il s'écrit :
1
u = cos α x + sin α y = (a x + b y )
a2 + b2
D'où :
Ω
Ω= (a x + b y )
2 2
a +b
σ O = I O Ω = σ Ox x + σ Oy y + σ Oz z
Les composantes σOx, σOy et σOz du moment cinétique en O sont données par la relation
matricielle :
⎡ σ Ox ⎤ ⎡I Ox 0 0 ⎤ ⎡Ω x ⎤
⎢ ⎥ ⎢ ⎥⎢ ⎥
σ O = ⎢σ Oy ⎥ = ⎢ 0 I Oy 0 ⎥ ⎢Ω y ⎥
⎢ σ Oz ⎥ ⎢ 0 0 I Oz ⎥⎦ ⎢⎣ Ω z ⎥⎦
⎣ ⎦ ⎣
Il vient alors :
⎡ aΩ ⎤
⎢ 2 2 ⎥
⎡σ Ox ⎤ ⎡b 2 0 0 ⎤ ⎢ a +b ⎥
⎢ ⎥ m⎢ ⎥ ⎢ bΩ ⎥
σ O = ⎢σ Oy ⎥ = ⎢ 0 a2 ⎢ 2 2 ⎥
0 ⎥
⎢ σ Oz ⎥
⎣ ⎦
12 ⎢
⎣0 0 (a 2 + b 2 ⎥⎦ ) ⎢ a +b ⎥
⎢ 0 ⎥
⎢ ⎥
⎣ ⎦
En conséquence,
mΩ ⎛⎜ ab 2 x + a 2b y ⎞⎟
σO =
12 a + b ⎝
2 2 ⎠
m Ω ab 2 m Ω a 2b
σ Ox = , σ Oy = , σ Oz = 0
12 a 2 + b 2 12 a 2 + b 2
4.5. Une sphère de masse m, de centre G, de rayon R, est mobile autour d’un point fixe O
de sa surface. Elle roule sans glisser sur un plan horizontal P, P est situé à la distance R du
point O, et I le point de contact de la sphère avec le plan (P) (Figure 4.6).
1- Déterminer l’axe instantané de rotation de la sphère.
r
2- Le taux de rotation autour de cet axe étant Ω, déterminer la quantité de mouvement p .
3- Déterminer le moment cinétique en O. Calculer son module et l’angle qu’il fait avec
OG .
4- Calculer l’énergie cinétique de la sphère.
θz y
G
O ) θx x
(P) I
Figure 4.6.
Solution :
VO = 0
- La sphère est en mouvement de rotation avec roulement sans glissement, donc le point de
contact I de la sphère avec le plan (P) a une vitesse nulle, où :
VI = 0
Donc le vecteur OI formé des points O et I de vitesses nulles est l'axe instantané de
rotation de la sphère.
Or,
OG R 1
cos θ x = = =
OI R 2 2
cos θ y = 0
OG R 1
cos θ z = − =− =−
OI R 2 2
D'où :
2 2
OI = x + 0y − z
2 2
p = mV G
V G = GO ∧ Ω
Ainsi, le vecteur taux de rotation de la sphère est colinéaire avec l'axe OI . Donc, Il est
évident que :
OI
Ω=Ω
OI
⎛ 2 2 ⎞⎟ 2⎛
Ω=Ω⎜ x + 0y − z =Ω ⎜ x − z ⎞⎟
⎜ 2 2 ⎟ 2 ⎝ ⎠
⎝ ⎠
Et GO = − R x
Donc :
⎛ 2 2 ⎞⎟
V G = − Rx ∧ Ω ⎜
2
x + 0y − z =− RΩ y
⎜ 2 2 ⎟ 2
⎝ ⎠
En conséquence,
2
p =− mRΩ y
2
3- Le moment cinétique en O
La sphère est en mouvement de rotation autour de OI, d'où le moment cinétique au point O
est :
σ O = I O Ω = σ Ox x + σ Oy y + σ Oz z
IO est la matrice d'inertie au point O. Or, la matrice d'inertie de la sphère au centre G s'écrit
(exercice 2.11a):
⎡1 0 0⎤
2 2⎢ ⎥
I G = mR ⎢0 1 0⎥
5
⎢⎣0 0 1⎥⎦
⎡ 2 0 0⎤
mR 2 ⎢ ⎥
IO = ⎢ 0 7 0⎥
5
⎢⎣ 0 0 7⎥⎦
Les composantes σOx, σOy et σOz du moment cinétique en O sont données par la relation
matricielle suivante :
⎡σ Ox ⎤ ⎡I Ox 0 0 ⎤ ⎡Ω x ⎤
⎢ ⎥ ⎢ ⎥⎢ ⎥
σ O = ⎢σ Oy ⎥ = ⎢ 0 I Oy 0 ⎥ ⎢Ω y ⎥
⎢ σ Oz ⎥ ⎢ 0 0 I Oz ⎥⎦ ⎢⎣ Ω z ⎥⎦
⎣ ⎦ ⎣
⎡ σ Ox ⎤ ⎡ 2 0 0⎤ ⎡ 1 ⎤
⎢ ⎥ mR Ω 2 ⎢ ⎥⎢ ⎥
2
σ O = ⎢σ Oy ⎥ = ⎢ 0 7 0⎥ ⎢ 0 ⎥
5 2
⎢ σ Oz ⎥ ⎢⎣ 0 0 7⎥⎦ ⎢⎣ − 1⎥⎦
⎣ ⎦
On obtient :
σ O = mR 2
Ω 2
10
(
2x − 7 z )
Ou encore la valeur absolue du moment cinétique qui s’écrit :
106
σ O = mR 2 Ω
10
1
EC = σ O Ω
2
9
EC = mR 2 Ω 2
20
EXERCICES SUPPLEMENTAIRES
a a
θ B
O
Figure 4.7. x
4.7. Reprendre l'exercice 4.3, en remplaçant le pendule par une tige de longueur 2l et de masse m.
4.8. Reprendre l'exercice 4.5, en remplaçant la sphère par un disque de rayon R et de masse m.
Chapitre 5 : DYNAMIQUE
5.1. INTRODUCTION
La dynamique est l’étude du mouvement des corps matériels en liaison avec les forces
qui s’exercent sur ces corps. L'objectif de ce chapitre est l'étude des théorèmes généraux
régissant la dynamique.
⎛ F ⎞
[F]O =⎜ ⎟
⎜ ⎟
⎝ MO ⎠
où
F Représente la résultante des forces extérieures appliquées;
M O le moment de la force F au point O.
Les efforts extérieurs à un système matériel (S) sont les efforts exercés sur (S) par
d'autres systèmes extérieurs. Si (S) est soumis à des forces localisées F i et des couples
M i , le torseur des efforts extérieurs exercés sur un solide (S) en un point O, s'écrit :
[Fe ]O
⎛ Fe ⎞
=⎜ ⎟=
⎛
⎜ ∑ F i ⎞⎟ (5.1)
⎜ ⎟ ⎜⎜ ⎟⎟
⎝ M O (Fe )⎠ ⎝ ∑ OM i ∧ F i ⎠
Dans un repère absolu (R0), une particule π de masse m totalement isolée possède une
quantité de mouvement constante. On écrit :
pO = m V O
Une particule (π) est soumise à des actions de la part d'une autre particule. À l'instant t,
ces actions sont représentées par le vecteur force F s'exerçant sur π. On écrit :
pO =
d
dt
(
m VO = F )
F = m aO
Si, à l'instant t, il y a interactions entre deux particules π1 et π2, les forces de π1 sur
( ) ( )
π2 F 1 / 2 et de de π2 sur π1 F 2 / 1 sont égales et opposées sur la ligne d'action π1π2 (Figure
5.1).
F1 / 2 = − F 2 / 1
π2
F2/1
F1 / 2
π1
⎛ Fe ⎞ ⎛ D⎞
[Fe ]O = [D]O ⇔⎜ ⎟= ⎜ ⎟
⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎝ M O (Fe )⎠ ⎝ δO ⎠
dp
Fe = D ⇔ Fe = = ma G (5.2)
dt
L'égalité des moments des torseurs des efforts extérieurs et dynamique se traduit par :
M O (Fe ) = δ O
Si l'on écrit les torseurs en un point fixe A par rapport à un repère galiléen, on a la
seconde équation du principe fondamental de la dynamique, qui s'écrit :
dσ A
M A (Fe ) = (5.3)
dt
dσ O dΩ
= M O (Fe ) ⇔ I∆ = M ∆ (Fe )
dt dt
P = F( t ) V ( M ) (5.4)
t1
W = ∫ dW = ∫ Pdt (5.5)
t0
P= ∫ V M dF = ∫ (V A + MA ∧ Ω dF )
D
P = V A F e + Ω M A (Fe ) = [V ]A Fe [ ] A
(5.6)
n
∑
1 2
EC = mi vi (5.7)
2 i =1
On a alors:
dE C n n
∑ ∑
dv i
= mi v = mi v ai
dt i =1
dt i =1
Connaissant ma i = F i , il vient :
dE C n n n
dt
= ∑ mi ai vi = ∑ Fi vi = ∑ Pi =P
i =1 i =1 i =1
La puissance des efforts intérieurs et extérieurs est égale à la dérivée par rapport au
temps de l'énergie cinétique :
dE C
dt
(
= P = Pint + Pext ) (5.8)
1 2
EC =
2 ∫
V M dm
D
∫ V M a M dm = ∫ (V A )
dE C
= + MA ∧ Ω a M dm
dt
dE C
∫
= V A a M dm + Ω ∫ AM ∧ a M dm = V A D + Ω δ A = [V ]A [D]A
dt
dE C
= Pext (5.9)
dt
dE C = Pdt = dW (5.10)
dW = - dU
EC + U = Constante (5.11)
EXERCICES RESOLUS
5.1. Un système est constitué de deux masses M et M’ reliées entre elles par un câble
inextensible qui passe sur une poulie de rayon R. la masse M' est suspendue dans le vide et
la masse M glisse sans frottement sur un plan incliné d'un angle α (Figure 5.2a). On
néglige le frottement du câble sur la poulie. On demande d’écrire :
1- la relation entre le taux de rotation de la poulie Ω et l'accélération aG des deux corps
solides
2- le principe fondamental de la dynamique et déterminer l’accélération du système en
deux cas :
a) La masse de la poulie est négligeable ;
b) La masse de la poulie est égale à m ;
O
m R
M
M'
α
Figure 5.2a
Solution :
On supprime les liaisons dans la Figure 5.2a et on les remplace par les réactions qui leur
correspondent dans les Figures 5.2b, 5.2c et 5.2d.
Rp C
y
T
T' y0 O
T G N
T'
mg
M' G'
x0 M u
M' g Mg α
Le vecteur vitesse du point de contact C entre le câble et la poulie s'écrit (Figure 5.2c) :
V C = V O + CO ∧ Ω z 0 = − R v ∧ Ω z 0 = − RΩ u
dV C dΩ
aC = = −R u
dt dt
Or, comme le câble est inextensible, et, il n'y a pas de glissement entre le câble et la poulie,
les deux masses seront en mouvement de translation. Par conséquent, l'accélération des
masses M et M' est égale à l'accélération du point C de la poulie, où :
dΩ
aG = aC = − R u
dt
⎛ D ⎞ ⎛ M' a G ' y ⎞
[D]G' =⎜ ⎟=⎜ 0⎟
⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎝ δ G' ⎠ ⎝ 0 ⎠G
⎟ = ⎜ (T' − M' g )y 0 ⎟
⎛ F ex ⎞ ⎛ ⎞
[F ]
e G' =⎜
⎜ M G ' (F ) ⎟ ⎜ ⎟
⎝ ⎠G ' ⎝ 0 ⎠
[ ]
L'égalité de la résultante des deux torseurs ( [D]G ' = Fe G'
), permet d'écrire :
⎛ D ⎞ ⎛ Ma G u ⎞
[D]G =⎜ ⎟ =⎜ ⎟
⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎝ δG ⎠ ⎝ 0 ⎠
Mg sin α − T = Ma G ⇔ T = − Ma G + Mg sin α
L’accélération du système aG :
Puisque le frottement est négligeable dans la poulie, la tension dans le câble reste
constante, on écrit :
T = T',
Mg sin α − M' g
aG =
M + M'
⎛ D ⎞ ⎛⎜ 0 ⎞
⎟
⎜ ⎟
[D]O = ⎜ ⎟ = ⎜ dσ 0 2
dΩ mR dΩ ⎟
= I Oz z0 =
⎝ δ O ⎠ ⎜⎝ dt
z0 ⎟
dt 2 dt ⎠
⎛ Fe ⎞ ⎛ R p − mg + T + T' ⎞
[Fe ]O =⎜
⎜
⎟ =⎜
⎟ ⎜
⎟
⎟
⎝ M O (F ) ⎠ ⎝ (− RT + RT')z 0 ⎠
mR 2 dΩ
= − RT + RT'
2 dt
Or:
dΩ
aG = aC = − R u
dt
Ou encore :
m
− a G = T' − T
2
Mg sin α − M' g
aG =
m
M + M' +
2
5.2. Un cylindre plein homogène de poids P, et de rayon r, est posé sur un plan incliné
avec un angle α (Figure 5.3a). Il se déplace avec un couple moteur (-Γ z ) et un taux de
rotation (-Ω z ) (Ω constante). Le coefficient de frottement du cylindre et le plan incliné
étant fs.
1- Ecrire les torseurs cinématique, cinétique, dynamique et les forces extérieures dans le
centre C du cylindre
2- Ecrire la condition pour que le cylindre monte le plan incliné sans glissement.
3- Déterminer l’énergie cinétique du cylindre.
y
x
Γ θ
C x1
y1
α
O
Figure 5.3a
Solution :
On supprime les liaisons dans la Figure 5.3a et on les remplace par les réactions qui leur
correspondent dans la Figure 5.3b.
y
x
Ω θ
C x1
N
P F fr
I
y1
α
O
Figure 5.3b
Ω = − Ωz
dOC d ⎛
VC = = ⎜ x x 1 + r y 1 ⎞⎟ = x& x 1
dt dt ⎝ ⎠
⎛ − Ω z⎞
[V ]C =⎜ ⎟
⎜ ⎟
⎝ x& x1 ⎠
P P
p = mV G = V C = x& x1
g g
1P 2
σ c = I Cz Ω = − r Ωz
2g
⎛P ⎞
⎜ x& x1 ⎟
[C]C = ⎜⎜ g P ⎟
⎟
2
⎜ − 2g r Ω z ⎟
⎝ ⎠
dp P
D= = &x& x1 = 0 car &x& = 0
dt g
dσ C P 2& & =0
δC = =− r Ω z 1 = 0 car Ω
dt 2g
⎧ − (m + M )g sin α + Ffr = 0
⎪⎪
⎨ − (m + M )g cos α + N = 0
⎪
⎪⎩ − Γ + rFfr = 0
Ffr ≤ f s N
Ceci implique, avec les deux premières équations données par le principe fondamental, une
première condition sur le coefficient de frottement et l'inclinaison :
tgα ≤ f s
Si cette condition n'est pas vérifiée, le cylindre ne pourra en aucun cas monter sans glisser.
La dernière équation du principe fondamental nous permet d'écrire une condition sur le
couple exercé :
1 1 1
EC = Ω σ C + V C p = V C C C
2 2 2
[][]
On obtient :
1⎛1 P 2 2 ⎞ 1P 2 1P 2 1P 2 2
E C = ⎜⎜ r Ω ⎟⎟ + x& = x& + r Ω
2⎝2 g ⎠ 2 g 2 g 4g
5.3. Pour le pendule de l'exercice 4.3. page 136 (Figure 5.4a). On demande d’écrire
l'équation du mouvement en utilisant le :
- principe fondamental de la dynamique ;
- théorème de l'énergie cinétique.
y0
x0 y
z0
O
G
θ
x
Figure 5.4a
Solution :
On remplace les liaisons dans la Figure 5.4a par les réactions qui leur correspondent dans
la Figure 5.4b.
y0 R
z0 x0
O y
G
θ
P
x
Figure 5.4b
R = Rx x + Ry y
OG = L x
⎛ θ& z 0 ⎞⎟
⎜
[V ]G = ⎜ ⎟
⎜ ⎟
⎝ lθ& y ⎠
⎛ p ⎞ ⎛⎜ P lθ& y ⎞⎟
⎜ ⎟
[C]G = ⎜ ⎟ = ⎜ g ⎟
⎜ ⎜
⎟ ⎜ ⎟
⎝ σ G ⎠ ⎝ Gz 0 ⎟⎠
I &
θ z
(
⎛ D ⎞ ⎛⎜ Pl &θ&y − θ& x
[D]G = ⎜⎜ ⎟⎟ = ⎜ g
)⎞⎟
⎟
⎝ δ G ⎠ ⎜⎝ I Gz &θ&z 0 ⎟
⎠
⎛
( )
⎜ R x + P cos α x + ⎛⎜ R y − P sin α ⎞⎟
⎞
y⎟
[ ]
Fe G = ⎜
⎜
⎝ ⎠ ⎟
⎟
⎜ − R y lz ⎟
⎝ ⎠
⎧ P 2&2
⎪ − g l θ = R x + P cos θ (1)
⎪
⎪ P &&
⎨ lθ = R y − P sin θ ( 2)
⎪g
⎪
⎪I G &θ& = − lR y ( 3)
⎩
⎛ P ⎞
⎜⎜ I G + l 2 ⎟⎟&θ& + Pl sin θ = 0 (4)
⎝ g ⎠
EC =
1
[V ]G [C]G = 1 V G p + 1 Ω σ G = 1 ⎛⎜⎜ I G + P l 2 ⎞⎟⎟θ& 2
2 2 2 2⎝ g ⎠
Pext = [V ]G [Fe ]G = V G .F e + Ω .M 0 (F )
⎛ θ& z 0 ⎞⎛ R ⎞
⎜ ⎟⎜ ⎟
Pext ( R ) = [V ]O [Fe ]O = ⎜ ⎟⎜ ⎟ = 0
⎜ ⎟⎜ ⎟
⎝ 0 ⎠⎝ 0 ⎠
⎛ θ& z 0 ⎞⎛ P ⎞
⎜ ⎟⎜ ⎟
Pext ( P ) = [V ]G [Fe ]G = ⎜ ⎟⎜ ⎟ = − Plθ& sin θ
⎜ & ⎟⎜ ⎟
⎝ lθ y ⎠ ⎝ 0 ⎠
dE C
= Pext
dt
dE C ⎛ P ⎞ ⎛ P ⎞
= ⎜⎜ I G + l 2 ⎟⎟θ& &θ& = − Pl sin θ θ& ⇔ ⎜⎜ I G + l 2 ⎟⎟ &θ& = − Pl sin θ
dt ⎝ g ⎠ ⎝ g ⎠
⎛ P ⎞
⇔ ⎜⎜ I G + l 2 ⎟⎟&θ& + Pl sin θ = 0 (5)
⎝ g ⎠
dW = -P dz = -dU
U = - Plcos θ + const
2P(1+cos θ)
θ& 2 =
⎛ I + ml 2 ⎞
⎜ G ⎟
⎝ ⎠
Cette équation est une intégrale première de l'équation obtenue précédemment en (5).
5.4. Un demi disque de rayon r, de masse m et de centre d’inertie G peut osciller sans
glissement au point de contact I, avec un angle θ, dans le plan fixe R0 (O0, x 0 , y 0 , z 0 ). Le
repère R (C, u , v , z 0 ) est lié au solide tel que GC = λ u (Figure 5.5a).
- On demande d’écrire l’équation du mouvement en utilisons le théorème de l’énergie
cinétique.
v
y0
C
G
θ
u
z0
O0 I x0
Figure 5.5a
Solution :
On remplace les liaisons dans la Figure 5.5a par les réactions qui leur correspondent dans
la Figure 5.5b.
v
y0
C
G
R θ P u
z0
O0 I x0
Figure 5.5b
dθ
Ω= z 0 = θ& z 0
dt
Et, la vitesse du centre G, s'obtient par la formule de distribution des vitesses dans un corps
solide indéformable :
V G = V I + GI ∧ Ω
Or,
Et,
GI = GC + CI = − λ u − R y 0
Donc,
Avec :
u = sin θ x 0 − cos θ y 0
v = cos θ x 0 + sin θ y 0
D'où :
⎛ Ω = θ& z 0 ⎞
⎜ ⎟
[V ]G = ⎜ ⎟
⎜⎜ & & ⎟⎟
⎝ V G = (λ cos θ − R )θ x 0 + λ θ sin θ y 0 ⎠
P &
p = mV G = (λ θ cos θ − Rθ& ) x 0 + λθ& sin θ y 0
g
σ G = I G θ& z 0
⎛ P ⎞
⎜ p = (λ θ& cos θ − Rθ& ) x 0 + λ θ& sin θ y 0 ⎟
[C]G = ⎜ g ⎟
⎜ ⎟
⎜ σ = I θ& z 0 ⎟
⎝ G Gz ⎠
EC =
1
[V ]G [C]G = 1 V G p + 1 Ω σ G
2 2 2
1⎛P ⎞
E C = ⎜⎜ (λθ& cos θ − Rθ& ) x 0 + λθ& sin θ y 0 ⎟⎟⎛⎜ (λθ& cos θ − Rθ& ) x 0 + λθ& sin θ y 0 ⎞⎟ + θ& z 0 ⎛⎜ I Gz θ& z 0 ⎞⎟
1
2⎝ g ⎠⎝ ⎠ 2 ⎝ ⎠
EC =
1 P⎛ &
2g⎝
( 2
) ( 2⎞ 1
)
⎜ λθ cos θ − Rθ& + λ θ& sin θ ⎟ + I Gz θ&
⎠ 2
2
1⎛ P 2 P P ⎞
EC = ⎜⎜ λ − 2 λ R cos θ + R 2 + I Gz ⎟⎟θ& 2
2⎝ g g g ⎠
dE C
Pext =
dt
dE C ⎛ P 2 P P ⎞ P
= ⎜⎜ λ − 2 λR cos θ + R 2 + I Gz ⎟⎟θ& &θ& + λ R sin θ θ& 3
dt ⎝ g g g ⎠ g
Pext = [V ]G [Fe ]G = V G .F e + Ω .M 0 (F )
⎛ θ& z 0 ⎞⎛ R y ⎞
⎜ ⎟⎜ 0⎟
Pext ( R ) = [V ]I [Fe ]I = ⎜ ⎟⎜ ⎟=0
⎜ ⎟⎜ ⎟
⎝ 0 ⎠⎝ 0 ⎠
⎛ θ& z 0 ⎞⎛ − P y ⎞
⎜ ⎟⎜ 0⎟
Pext ( P ) = [V ]G [Fe ]G = ⎜ ⎟⎜ ⎟ = − λ Pθ& sin θ
⎜ ⎟⎜ ⎟
⎝ V G ⎠⎝ 0 ⎠
dE C ⎛ P P P ⎞ P
= Pext ⇔ ⎜⎜ λ2 − 2 λR cos θ + R 2 + I Gz ⎟⎟θ& &θ& + λR sin θ θ& 3 = − λ Pθ& sin θ
dt ⎝ g g g ⎠ g
⎛ P 2 P P ⎞ P
⎜ λ − 2 λ R cos θ + R 2 + I Gz ⎟&θ& + λ R sin θ θ& 2 + λP sin θ = 0
⎜ g g g ⎟ g
⎝ ⎠
Où
EXERCICES SUPPLEMENTAIRES
5.5. Reprendre l'exercice 5.1, si la masse M glisse sur le plan incliné avec un coefficient de
frottement fs1.
5.6. Reprendre l'exercice 5.1, si le coefficient de frottement du câble sur la poulie égale à
fs2.
5.7. Pour le corps solide de l’exercice 4.1, écrire le principe fondamental de la dynamique.
Bibliographie
Combarnous M., Desjardins D., Bacon C., "Mécaniques des solides – Cours et
Exercices corrigés", 2eme édition, Dunod, 199p.
DELANETTE M., DUBOIS M., " Mécanique théorique et appliquée", Librairie de la
grave, Paris, 1986.
Ferdinand P. Beer , "Mécanique à l'usage des l'ingénieurs - STATIQUE", Edition
Russell.
Hamzaoui N., Mécanique Rationnelle (Module TEC005), polycopie, USTHB, 1986, 90p.
McGILL D.J., WING W.W., "Engineering mechanics- Dynamics", Second Edition.
Publishing Company, Pws - Kent. Boston, 1989, 608p.
McGILL D.J., WING W.W., "Engineering mechanics- Statics", Second Edition.
Publishing Company, Pws - Kent. Boston, 1989, 607p.
MURAY R. SPIEGEL, "Mécanique générale - Théorie et application", Editions série
schaum, 367p.
Tahar HANI, "Mécanique générale – Exercices et problèmes résolus avec rappels de
cours ", Office des publications Universitaires, 1983, 386p.
STARJINSKI, "Mécanique rationnelle", Editions Mir (Moscou), 479p
TOUT LE MONDE, " Notions de mécanique statique et de résistance des matériaux",
Tome 1, Editions TECHNIP, 402p.