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I- Les différents types de systèmes photovoltaïques

Il existe généralement trois types de systèmes photovoltaïques, les systèmes autonomes,


les systèmes hybrides et les systèmes connectés au réseau.

a- Système isolé ou autonome : est un type d’installation photovoltaïque qui est utilisé
lorsque l’accès au réseau électrique public est limité ou inexistant. Il est souvent utilisé
dans les endroits éloignés ou rurales : les maisons en site isolé, en montagne... Ce type
de système nécessite l'utilisation de batteries pour le stockage de l'électricité produite
par l’installation qui sera restitué aux utilisateurs au moment où ils en ont besoin et
d'un contrôleur de charge pour assurer la durabilité des batteries.

b- Système raccordé au réseau : est un système solaire connecté directement au réseau


électrique public à l’aide d’un onduleur. Dans ce type d’installation, le réseau
électrique chargé de l'équilibre entre la production et la consommation d’électricité
c’est-à-dire ce réseau devient un réservoir infini de stockage dans lequel l’énergie
provenant de sources renouvelables est injectée lorsque l’installation produit et que
l’utilisateur ne consomme pas et depuis lequel l’électricité est prélevée au moment du
besoin, lorsque l’installation ne produit pas (la nuit).

Ce type d’installation présente un énorme avantage qui est l’absence de batterie. On n


stocke plus de l’énergie, on l’injecte directement dans le réseau local ou national.
c- Système hybride : est un mélange de « systèmes isolés » et de « systèmes raccordés au
réseau ». Cela signifie que le système est connecté au réseau, mais qu’il dispose
également d’un batterie pour stocker l’énergie. Les systèmes hybrides sont souvent
utilisés dans les zones où l'énergie solaire seule ne serait pas suffisante pour répondre à
la demande énergétique, pour cette raison ce système combine les panneaux solaires
avec d'autres sources d'énergie, telle que des éoliennes.

II- Les différents types de centrales photovoltaïques

Les types d’installations photovoltaïques dépendent de la surface disponible, le rendement


souhaité, les conditions environnementales et le niveau d’ensoleillement du toit.

a- Installation sur toiture inclinée

Il existe deux types d'implantation sur toiture inclinée :


L’intégration au bâtiment (IAB) : est la différence de la surimposition, c’est-à-dire les
panneaux viennent remplacer la couverture existante (tuile, ardoise, bac acier...) et assurer
l’étanchéité de la toiture.

La surimposition : les panneaux sont fixés par-dessus la couverture existante. L’installation est
donc facilitée (coût plus faible) et l’étanchéité respectée.

b- Installation sur toiture terrasse

C’est le type d’installation le plus souvent utilisé car il n'y a pas de risque de perçage de
l’étanchéité et la durée de vie de cette installation PV est de 25 à 30 ans. Il existe plusieurs
implantations :
Plein sud : permet un maximum de production, mais les modules ont besoin d’être
espacés suffisamment pour ne pas se faire de l’ombre (1,20 m environ).

A plat : permet de maximiser le nombre de panneaux mais réduit de 15% la production


par rapport à une installation inclinée.

Est-Ouest : cette exposition permet de capter l'énergie le matin et le soir, ce qui la rend
particulièrement adaptée à l’autoconsommation.

c-

Installation au sol

Les panneaux solaires sont installés directement sur le sol avec un support spécial,
généralement orientées vers le sud pour maximiser l'exposition au soleil. Ce type
d'installation est souvent utilisé pour les grandes centrales solaires commerciales ou les
parcs solaires.
d- Installation en ombrière

Les installations en ombrière utilisent des structures surélevées pour abriter les véhicules,
les zones de stationnement ou les espaces de loisirs tout en générant de l'électricité solaire.
Les panneaux solaires sont montés sur les structures d'ombre pour fournir de l'énergie tout
en offrant de l'ombre aux utilisateurs.

III- Les types des panneaux solaires


a- Panneaux solaires monocristallins

Les panneaux solaires monocristallins sont fabriqués à partir d'une seule cellule en
silicium monocristallin. Ils ont une apparence uniforme avec un coloris noir ou bleu foncé.
Les panneaux solaires monocristallins ont généralement le rendement le plus élevé mais le
coût est élevé, ce qui signifie qu'ils peuvent produire plus d'électricité dans un espace
donné.

b- Panneaux solaires polycristallins


Les panneaux solaires polycristallins sont fabriqués à partir de cellules en silicium
polycristallin. Ils ont un aspect un aspect multi-facettes de couleur bleu. Les panneaux
solaires polycristallins sont moins coûteux à produire que les monocristallins, mais ils ont
généralement un rendement légèrement inférieur. Ils sont couramment utilisés dans les
installations résidentielles et commerciales.

Panneaux polycristallin Panneaux monocristallin

c- Panneaux solaires à couches minces

Les panneaux solaires à couches minces sont fabriqués en déposant une fine couche de
matériau photovoltaïque sur un substrat tel que le verre, le métal ou le plastique. Les
technologies couramment utilisées comprennent le silicium amorphe, le tellurure de
cadmium (CdTe) et le sulfure de cuivre-indium-gallium (CIGS). Les panneaux solaires à
couches minces ont un aspect uniforme et peuvent être plus flexibles que les panneaux
cristallins.

IV- La différence entre l’onduleur et variateur


a- Définition de l’onduleur

Un onduleur ou convertisseur solaire est un dispositif qui sert à transformer le courant


électrique continu (12 ou 48V) produit par les modules photovoltaïques en courant
alternatif (220V) identique à celui du réseau pour permettre à l’électricité de circuler et
d’être consommé par les différents appareils.
b- Les caractéristiques de l’onduleur solaire
 La puissance nominale : généralement exprimée en Volt/Ampère (VA) et représente
80% de la puissance totale des panneaux photovoltaïques. C'est la puissance que peut
délivrer l’onduleur en régime constant à une température donnée (souvent 25°C).
 La capacité de surcharge (la puissance crête/de pointe) : c’est la capacité de
l’onduleur à supporter un courant d’appel plus élevé que son courant nominale
pendant un temps assez court (deux fois supérieure à la puissance nominale).
L’objectif est d’assurer le démarrage de certains appareils ayant un courant d’appel
plus élevé tel que les moteurs de pompe ou les compresseur de frigo.
 La tension d’entrée maximale : c’est la tension que l’onduleur peut accepter en
entrée. Elle dépend du nombre et de la configuration des panneaux solaires connectés
à l'onduleur.
 La tension de sortie : c’est la tension en courant alternatif qu’il est défini par le taux
d’harmoniques et qui doit être inférieur à 5%.
 Le rendement : c’est le rapport entre la puissance de sortie et la puissance de
l’entrée il permet d’évaluer l’efficacité de conversion de l’énergie solaire en courant
alternatif (AC)

Le micro-onduleur : appelé aussi onduleur module, il s’agit de l’onduleur solaire qui est
le plus souvent mis en place et utilisé pour les logements particuliers. De petite taille, il
s’installe directement derrière chaque panneau solaire pour transformer l’électricité
continue en courant alternatif.

L’onduleur centrale : également appelés onduleur à usage commercial ou industriel, est


conçu pour les installations photovoltaïques de grande échelle. Il est connecté à un grand
nombre de panneaux solaires et converti le courant continu produit par l'ensemble de
l'installation en courant alternatif. Les onduleurs centraux sont généralement installés dans
une salle des onduleurs dédiée à l'intérieur d'un bâtiment ou d'un local technique.

L’onduleur à chaines : Ce type d’onduleur solaire recueille et transforme l’électricité


fournie par plusieurs panneaux solaires en même temps. Plus puissant, il permet de
n’avoir qu’un seul onduleur qui gère plusieurs panneaux photovoltaïques, ce qui simplifie
l’installation et l’entretien.

L’onduleur hybride : Les onduleurs hybrides combinent les fonctionnalités d'un onduleur
solaire avec celles d'un onduleur de stockage. Ils permettent non seulement de convertir le
courant continu des panneaux solaires en courant alternatif, mais également de gérer le
stockage de l'énergie dans des batteries pour une utilisation ultérieure.

c- Définition de variateur

Le variateur de vitesse ou variateur de fréquence, est un dispositif utilisé pour réguler la


vitesse ou la fréquence de rotation d'un moteur électrique. Il permet de contrôler
précisément la vitesse et le couple d'un moteur électrique en ajustant la tension et la
fréquence du courant électrique qui lui est fourni.

V- Cellule photovoltaïque

La cellule PV est un composant électronique semi-conducteur qui constitue un module


solaire photovoltaïque et qui permet de produire de l’énergie électrique grâce à son
exposition au soleil c-à-d le matériau de la cellule capte l’énergie lumineuse (photons) et
la transformer en électricité par le déplacement de charges, positives et négatives.

Une cellule photovoltaïque est constituée d’une :

 Matériau semi-conducteur : est un matériau isolant, non cristallin et non


conducteur à l’état pur, mais susceptible de passer le courant électrique par un
traitement spécifique, le dopage.
 Contacts métalliques avant et arrière : constituant les électrodes positive (+) et
négative (–) chargés de collecter le courant généré.
 Couche antireflet : pour améliorer les performances de la cellule c-à-d une
absorption maximale de la lumière.
1- Etape de fabrication de la cellule photovoltaïque
 Extraction de silicium à partir de la silice que l’on retrouve dans Les roches
sédimentaires détritiques (sables, grès).
 La purification de silicium pour enlever les impuretés et rendre le Si pur.
 La fabrication du lingot : Une fois l'étape de purification terminée, vient l'étape
de cristallisation du silicium liquide. Le produit issu de cette étape est un lingot
de silicium à l'état solide. Il existe deux grandes méthodes de cristallisation. La
première permet d'obtenir du silicium polycristallin (composé de plusieurs
cristaux). La deuxième permet d'obtenir du silicium monocristallin (composé
d'un seul cristal).
 La fabrication des plaquettes : à partir du lingot, les plaquettes de silicium sont
découpées une par une à l’aide d’une scie circulaire. Les plaquettes
rectangulaires ou hexagonales sont le plus souvent utilisées pour la création de
cellules solaires car elles permettent d’optimiser l’agencement en utilisant
toute la surface disponible du panneau solaire.
 La fabrication des cellules : à partir de la méthode traditionnelle de dopage des
plaquettes de silicium avec du bore et du phosphore.
2- Le principe de fonctionnement de la cellule photovoltaïque

Le fonctionnement de la cellule photovoltaïque est fondé sur les propriétés de semi-


conducteurs qui, percutés par les photons (particules de la lumière du soleil), mettent en
mouvement un flux d’électrons. Lorsque ces électrons du silicium s’entrent en contact avec
les photons, ils circulent afin de créer un courant électrique. Pour cela, il est nécessaire
d’avoir un pôle positif et un pôle négatif, comme sur les piles électriques, alors le silicium est
associé avec des atomes de bore (contient un déficit d’électrons) pour obtenir le pôle positif,
et aux atomes de phosphore (contient un excès d’électons) pour le pôle négatif (c’est le coté
qui est face au soleil). Entre les deux il se crée un champ électrique.

Lorsque les photons viennent exciter les électrons, ceux-ci vont migrer vers la zone N grâce
au champ électrique, et les trous vont vers la zone P. Ils sont récupérés par des contacts
électriques déposés à la surface des deux zones avant d’aller dans le circuit extérieur sous
forme d’énergie électrique, ce qui permet de créer un courant continu.

3- Les différentes générations des cellules photovoltaïques


a- Les cellules de première génération : Silicium cristallin (mono et poly)
Cette génération de cellule repose sur une seule jonction et utilise généralement le silicium
sous forme cristalline comme matériau semi-conducteur. Le silicium est fondu puis
refroidi afin d'obtenir un cristal qui sera découpé en fines tranches (les wafers) pour
obtenir la cellule photovoltaïque. Cette méthode de production est très énergivore et donc
très chère.

Les cellules cristallines se subdivisent en deux catégories : mono et polycristalline

Les cellules en silicium monocristallin : sont conçus avec un seul cristal de silicium et se
distinguent à leurs coins cassés et à leur aspect uniforme (couleur noir). Le rendement de
ce matériau est supérieur à celui du silicium polycristallin, mais il est également vendu
plus cher, car sa fabrication est plus complexe.

Les cellules en silicium polycristallin : sont dotés de plusieurs cristaux de silicium qui
sont orientés dans différentes directions : c'est la raison pour laquelle leur couleur n'est pas
homogène (couleur bleutée). Le rendement de ce matériau et le coût de fabrication est
inférieur à celui du silicium monocristallin.
b- Les cellules de deuxième génération : CdTe, CIS/ CIGS, silicium amorphe
microcristallin

Cette génération de cellule repose sur la


déposition de matériaux semi-
conducteurs en couches minces. Dans cette
génération, on distingue le silicium
amorphe (a-Si), le disélénium de cuivre
indium (CIS/ CIGS), le tellure de cadnium
(CdTe).

Dans le cas de couches minces, la couche de


semi-conducteur est directement déposée sur un substrat (ex : verre, plastique…). La
production de ce type de cellules est moins couteuse que celle de première génération
puisqu’elles consomment moins de matériaux semi-conducteurs et ne nécessite pas de passer
par l’étape de transformation en « wafers ». Les cellules à couches minces ont des avantages
potentiels : elles ont moins sensible à l’ombre dû à la forme longitudinale des cellules et
moins sensible aux fortes températures, mais elles ont généralement un rendement inférieur
aux cellules en silicium cristallin.
c- Les cellules de troisième génération : Technologies photo-électro-chimiques

Cette génération de cellule photovoltaïques vise à améliorer encore les rendements et les
caractéristiques des cellules solaires. Elle comprend une variété de technologies émergentes,
telles que les cellules photovoltaïques organiques qui sont des cellules photovoltaïques dont
au moins la couche active est constituée de molécules organiques. Il en existe principalement
deux types :

Les cellules photovoltaïques organiques moléculaires.


Les cellules photovoltaïques organiques en polymères.

Apparues dans les années 1990, ces technologies ont pour but de réduire le coût de production
de l’électricité. Les cellules photovoltaïques organiques bénéficient du faible coût des semi-
conducteurs organiques et des simplifications potentielles dans le processus de fabrication.
Leur avantage est qu'elles pourraient en théorie être produites à bas coûts, comparé aux
cellules au silicium.

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