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Description du système digestif :

Les phases de digestion des aliments


Cavité buccale
a) Rôle de la mastication
Destruction des structures solides, réduction de la taille et
augmentation de la surface de contact avec les enzymes.
a) Rôle de la salive
∙ hydratation,
∙ lubrification,
∙ Modification du pH
∙ début de digestion : action de l'alpha-amylase , qui agit sur l'amidon,
en le clivant en maltose et isomaltose. La salive comprend
également la lipase linguale qui assure la digestion chez le
nourrisson des lipides du lait maternel (rôle plus modeste chez
l'adulte).
Estomac
Une fois dans l'estomac, les aliments sont attaqués par les acides gastriques (= HCL) et
les autres enzymes digestives qui poursuivent le processus digestif .
Les ondes de mélange, qui sont des mouvements péristaltiques modérés et ondulants, se
propagent le long de l'estomac toutes les 15 à 25 secondes, quelques minutes après
l'entrée des aliments. Ces ondes malaxent les aliments, les mélangent avec les acides et
les enzymes gastriques et les réduisent en une bouillie appelée chyme.
Ce processus de digestion dure à peu près une heure avant que les aliments
commencent à quitter l'estomac
La digestion enzymatique des protéines commence dans l'estomac. Chez les adultes, la
digestion est effectuée principalement par la pepsine. La pepsine brise certaines liaisons
peptidiques entre les acides aminés qui forment les protéines. Une chaîne protéique
formée d'un grand nombre d'acides aminés est donc brisée en petits fragments appelés
peptides. La pepsine assure également la coagulation et la digestion des protéines du lait.

La pepsine est très efficace dans l'environnement très acide de l'estomac (pH =2). Elle
devient inactive à un pH plus élevé.
Tout d'abord, la pepsine est sécrétée sous une forme inactive,
appelée pepsinogène, pour empêcher la digestion des
protéines des cellules principales qui la produisent. Le
pepsinogène ne se transforme en pepsine active qu'au contact
de molécules de pepsine active ou d'acide chlorhydrique
sécrété par les cellules pariétales.
les cellules de l'estomac sont protégées par une couche de
mucus alcalin qui recouvre la muqueuse et l'isole des sucs
gastriques en formant une barrière de 1 à 3 mm d'épaisseur.
Une autre enzyme de l'estomac, la lipase gastrique, divise les
triglycérides en diglycérides, qui à leur tour contribuent au
processus digestif en tant qu'émulsifiants . Apres deux a trois
heures dans l'estomac; près d'un tiers des triglycérides
alimentaires sont dégradés en diglycérides et en Acides gras
libres.
L'absorption au niveau de l'estomac
La paroi de l'estomac est imperméable au passage de la
plupart des substances dans le sang ; la plupart de ces
substances ne peuvent donc être absorbées que
lorsqu'elles atteignent l'intestin grêle.
Cependant, l'estomac participe à l'absorption d'une
certaine quantité d'eau, d'électrolytes, de certains
médicaments (particulièrement l'aspirine) et d'alcool.
INTESTIN GRELE
L'intestin grêle constitue la majeure partie du tube gastro-
intestinal . Il mesure environ 8 mètres et est divisé en trois
segments: le duodénum, le jéjunum et l'iléon .
La majorité de le digestion des aliments se passe dans le
duodénum et prépare ainsi les aliments pour être absorbés au
niveau du jéjunum et de l'iléon
la majeure partie de l’absorption des aliments se passe dans le
jéjunum et de l'iléon
Pour maximiser les surfaces d’absorption, l'intestin grêle
présente des replis(= valvules) et ses parois internes de sont
tapissées de villosités. La surface de l'intestin équivaut à un
terrain de tennis.
Chaque villosité contient des vaisseaux sanguins et un
vaisseau lymphatique (= chylifère)
Propriétés et histologie de l'intestin grêle. Structures impliquées dans la
capacité d'absorption intestinale. D'après Marieb, E.N. and Hoehn, K.
Le suc intestinal et les enzymes de la bordure en brosse

Le duodénum est l'endroit où se déversent :


❑ le chyme alimentaire,
❑ la bile,
❑ le suc pancréatique,
❑ le suc intestinal.
Le suc intestinal est sécrété au rythme de 1 à 2 litres par jour.
Il est légèrement alcalin (son pH est de 7,6) et il renferme de l'eau et du mucus.
Le suc pancréatique et le suc intestinal fournissent ensemble un véhicule destiné à
l'absorption des substances contenues dans le chyme lorsqu'elles entrent en contact avec
les villosités.
Les cellules épithéliales absorbantes (= entérocytes) qui tapissent les villosités synthétisent
plusieurs enzymes digestives, appelées enzymes de la bordure en brosse:
quatre enzymes assurent la digestion des glucides : la dextrinase, la maltase, la sucrase (saccha-rase)
et la lactase.
des enzymes capables de digérer les protéines: les peptidases (aminopeptidases et dipeptidases)
deux types d'enzymes capables de digérer les nucléotides, les nucléosidases et les phosphatases
Colon
∙ Le gros intestin comprend le colon ascendant, transverse et descendant, le rectum
et le canal anal
∙ Le passage du contenu intestinal ralentit au niveau du gros intestin
∙ La traversée du gros intestin prend en général 18 à 24 heures
∙ Le gros intestin remplit plusieurs fonctions :

Fonction d’absorption : absorption de l’eau qui contribue à solidifier les excréments. Certaines
vitamines sont également absorbées avec l'excèdent d’eau absorbée.

Fonction de sécrétion : notamment du mucus des cellules caliciformes qui protège la muqueuse

Fonction de digestion : le contenu intestinal est exposé à des bactéries qui continuent la
digestion de certains aliments non digérés et non absorbés , ces bactéries produisent aussi des
gazs intestinaux et certaines vitamines
Digestion et absorption des glucides

La digestion des glucides commence par la bouche sous l’action de l’amylase salivaire secrétée par les glandes
salivaires. L'amylase salivaire commence la décomposition des féculents (aliments amidonnés= aliments comportant
de l'amidon) en molécules de glucose.
Une très grandes partie de l'amidon est complètement décomposée en glucose dans la bouche avant que les
aliments ne soient avalés et passent dans l’oesophage
L'amylase poursuit la décomposition de l'amidon en glucose dans l’oesophage
Une fois dans l'estomac, les aliments sont soumis à l'action de l'acide chlorhydrique (HCL) qui dénature l'amylase
salivaire et arrête ainsi la digestion enzymatique de l'amidon dans l'estomac. Toutefois, la décomposition mécanique
des aliments se poursuit par des mouvements de malaxage et de puissantes contractions du muscle lisse des parois
de l'estomac(= mouvements péristaltiques). Ces mouvements ont pour effet de mélanger l'acide gastrique au bolus
de nourriture. Ce processus prend généralement entre 1 et 4 heures
À part alcool , aucun nutriment n'est absorbé dans l'estomac et donc tous les nutriments passent dans l'intestin
grêle avec le contenu gastrique
Dans le duodénum, le bolus de nourriture est soumis aux enzymes digestives provenant du pancréas, de la vésicule
biliaire( = bile) et des cellules de l'intestin
L'amylase pancréatique poursuit la digestion de l'amidon quelle dégrade en maltose
Ensuite , les disaccharidases de la bordure en brosse des entérocytes décomposent les disaccharides en sucres
simples. Parmi les disaccharidases on retrouve la maltase qui décompose le matose en deux molécules de glucose ,
la sucrase qui décompose le saccharose en molécules de glucose et de fructose et la lactase qui décompose le
lactose en glucose et galactose
Les sucres simples sont ensuite absorbés dans la paroi intestinale par diffusion facilitée et par transport actif
Digestion des protéines

Le processus digestif des protéines commence avec la mastication

Les protéines ne font l'objet d'aucune digestion enzymatique dans la bouche

La majeure partie de la digestion des protéines intervient dans l'estomac et dans la partie supérieure de l'intestin grêle

L'acide chlorhydrique de l'estomac dénature les protéines (= processus de dégradation de la forme tridimensionnelle des
protéines ). Le processus de dénaturation des protéines rend les liens chimiques des protéines plus accessibles aux enzymes
digestives

Les longues chaines protidiques sont découpées en chaines protéiques plus courtes par la pepsine gastrique qui est
responsable de 10 à 20 % des la digestion des protéines

La majeure partie de la digestion des protéines intervient au niveau de l'intestin grêle par des enzymes appelées protéases qui
dégradent les chaines protéiques en unités plus petites . Les protéases sont produites par le pancréas et par les cellules
intestinales

Ensuite des aminopeptidases entérocytaires produites par les cellules intestinales vont poursuivre la fragmentation des
chaines protéines courtes en des longueurs de trois AA ou moins. Les protéines sont ainsi réduites en AA isolés ou en
dipeptides (=2 AA) et quelques tripeptides .

La majeure partie de l'absorption de ces AA ( AA isolés ,dipeptides et tripeptides) a lieu dans le duodenum et le jejunum
Digestion des lipides

La mastication désagrège les graisses en plus petits morceaux et la lipase linguale commence le processus de digestion enzymatique . Toutefois ,
les aliments restent relativement peu de temps dans la bouche avant dextre avalés et donc très peu de graisse est réellement digérée dans le
bouche
Lorsque les aliments sont avalés, la lipase linguale passe dans l'estomac ou elle continue son action de décomposition des graisse jusqu'à ce
qu’elle soit dénaturée par l'acide gastrique
La lipase gastrique est secrétée par les cellules principales des parois de l'estomac. Son rôle est de diviser les triglycérides en diglycérides. Les
diglycérides contribuent à leur tour à la digestion en agissant en tant qu'émulsifiants
Le malaxage et les contractions des muscles de la paroi stomacale contribuent à la fragmentation des morceaux d'aliments volumineux. Apres 2
à 4 heures dans l'estomac, près d'un tiers des triglycérides alimentaires sont dégradés diglycérides et en acides gras libres
Les lipides sont détectées quand elles arrivent au niveau du duodénum et une hormone est secrétée = cholecystokinine (CKK).
La CKK fait contracter la vésicule biliaire pour libérer la bile dans le duodénum ( la bile contient des acides biliaires)
Les acides biliaires sont produits dans le foie à partir du cholestérol et les phospholipides
Les acides biliaires jouent un rôle dans l'émulsion des lipides alimentaires lors de la digestion = les acides biliaires divisent les lipides alimentaires
en petites gouttes de lipides et facilitent ainsi le travail de la lipase pancréatique
la digestion des lipides est principalement réalisée par la lipase pancréatique qui dégrade les triglycérides
Les cellules duodénales libèrent une hormone appelée sécrétine qui a pour rôle de libérer le bicarbonate par le pancréas. Le bicarbonate neutralise
l'acidité du contenu intestinal ce qui empêche la dénaturation des enzymes qui peuvent continuer à dégrader les aliments
Les acides biliaires vont se mélanger aux lipides provenant de l'alimentation pour former des micelles qui vont être absorbées par les cellules de
l'intestin.
Une fois à l'intérieur des entérocytes, les micelles vont être reconverties en triglycérides, en phospholipides et en cholestérols.
Ces triglycérides nouvellement formés vont être ensuite empaquetés dans des structures dites chylomicrons
C ’est dans les chylomicrons que les lipides vont pouvoir sortir des cellules de l'intestin grêle et rejoindre , dans un premier temps la circulation
lymphatique , puis dans un second temps la circulation sanguine.
La digestion et l'absorption des lipides sont en grande partie achevés lorsque les aliments atteignent le gros intestin , celui-ci ne contient que des
quantités minimes de graisses .
Deuxième partie: ECOSYSTEME DIGESTIF
L’intestin est un territoire anatomique dynamique et en
perpétuelle évolution en particulier en présence d’une
colonie bactérienne « hôte» propre à chacun d’entre nous.
Cet ecosysteme comporte trois composantes, la flore, la
muqueuse et enfin le système immunitaire intestinal.
La flore normale (microbiote) est subdivisée en trois familles
de souches:
Flore dominante essentiellement anaérobie ; dans cette flore se
trouvent notamment deux souches connues médiatiquement, le
bifidobacteries et lactobacilles
Flore sous dominante = colibacilles et entérocoques
Flore fluctuante= reflet des infections et des changements
d’environnement suite à des déplacements ; régulièrement
réprimées par les autres populations et ne peuvent donc pas
exprimer leur éventuel potentiel pathogène ou opportuniste
Chez un individu en bonne santé, l'activité métabolique de ce microbiote
en fait l'équivalent d'un organe à part entière dans la physiologie humaine.

Il est impliqué dans la maturation du système immunitaire et de


l'épithélium intestinal de l'hôte

Il intervient dans de nombreuses voies métaboliques fondamentales


comme la fermentation des sucres et des protéines ainsi que le
métabolisme des acides biliaires et des xénobiotiques

En matière de nutrition, il permet aux systèmes digestifs de fermenter les


fibres alimentaires et il synthétise des vitamines essentielles.
En cas de dysbiose, c’est‐à‐dire de changement dans la
composition ou la stabilité des populations bactériennes de
l’intestin, le microbiote peut être associé à des maladies
métaboliques telles que le diabète de type 2, l'obésité ou les
maladies cardiovasculaires.
Par ailleurs, certaines composantes du microbiote ont été
associées aux maladies inflammatoires chroniques de l'intestin
telles que la maladie de Crohn ou la rectocolite hémorragique
mais aussi au développement d'allergies et au cancer
colorectal.
Trois grandes « fonctions » du microbiote intestinal humain :

fonction physiologique : Modifications histologiques, l'épaisseur et le


renouvellement de la muqueuse de l'intestin, la taille des villosités et de la bordure en
brosse, l'angiogenèse sont corégulés par le microbiote ;

fonction immunitaire : sans microbiote, le système immunitaire est moins actif. Le


microbiote est impliqué dans certaines maladies inflammatoires et allergiques. La
diversité biologique des bactéries microbiotes évite ainsi la pullulation d'une seule
espèce bactérienne ou la colonisation du tube digestif par d'autres microorganismes
qui seraient pathogènes ;
fonction digestive : les matériaux alimentaires non digestibles (ex. : fibres
de polysaccharides végétaux) sont dégradés par les microbiotes, via la
fermentation colique (fonction de digestion) qui produit des acides gras
volatils ; ces gaz fermentaires ne couvrent que 5 à 10 % des besoins
énergétiques totaux. Le microbiote produit des acides aminés essentiels
(tryptophane, tyrosine et histidine en particulier), des vitamines (K, B9, B12...
). Sans microbiote intestinal, l’organisme humain ne peut utiliser les
polysaccharides complexes tels que les fibres alimentaires car les cellules
humaines ne possèdent pas les enzymes nécessaires à leur dégradation.
La digestion des sucres complexes s’effectue au niveau du côlon sous
l'action d’une grande variété d’enzymes. Le microbiote est essentiel à
digestion de nombreux aliments au niveau de l'intestin ou du colon. En
effet jusqu'à 10 000 enzymes digestives ne sont produites que par les
bactéries. Cependant l'humain ne récupérerait qu'environ 10 % des
calories provenant de la décomposition bactérienne.
Une modification du microbiote peut être observée dans le
cas d'une colonisation bactérienne chronique de l'intestin
grêle (SIBO), décelable par une analyse des gaz expirés, qui
peut être un des facteurs de nombreux troubles gastro-
intestinaux fonctionnels.
Le rôle métabolique et nutritionnel de la flore dominante
consiste surtout en la synthèse et la transformation de
molécules= production d’acides gras volatils, dont le butyrate
qui couvre 70 % des besoins énergétiques des cellules du
colon.
Rôle antiinfectieux et immunitaire de la flore dominante et
sous dominante
Prébiotique et probiotique

Un prébiotique est un ingrédient non digestible qui a des


effets bénéfiques sur la santé en stimulant sélectivement
la croissance ou l'activité d'une bactérie spécifique (ou
d'une population bactérienne restreinte) du côlon.

Selon l'OMS/FAO, un probiotique « est un micro-


organisme vivant qui, ingéré en quantité suffisante,
produit des effets bénéfiques sur la santé de celui qui le
consomme »
3eme partie: TROUBLES DIGESTIFS CHEZ LES
SPORTIFS

les données en relation avec les troubles digestifs chez


les sportifs sont rares. Ces derniers sont décrits plutôt
dans les sports d’endurance. Une étude épidémiologique
réalisée chez les coureurs évoque une incidence de 26%
de phénomènes de diarrhées et près de 54% de cas
d’urgences fécales parmi les participants à un marathon.
Les concurrentes semblent plus concernées par ces
affections; l’intensité de l’effort et le kilométrage jouent
un rôle prépondérant. En outre près de 27% des
triathlètes de loisirs et 20% des marathoniens peuvent
présenter des selles sanguinolentes à l’issue d’une
compétition.
Les facteurs physiopathologiques qui peuvent affecter les
voies digestives et provoquer la diarrhée du coureur sont
nombreux. On peut citer :
– l’hyperactivité sympathique provoquée par le stress ;
– l’intensité de l’effort ;
– la déshydratation ;
– l’hypoglycémie ;
– la fatigue liée à l’effort physique ;
– les erreurs diététiques ;
– la prise de médicaments.
L’intensité de l’effort physique joue probablement le rôle le
plus important. En effet, tout effort supérieur à 70% de la
VO2max réduit le flux sanguin dans le territoire splanchnique
de l’ordre de 80%. Prise isolément, cette diminution du
flux sanguin est généralement bien tolérée puisque l’intestin
peut tolérer une réduction de 75% de l’apport sanguin
pendant douze heures sans aucun dommage histologique
important. Cependant, cette hypoxie intestinale peut être
la cause d’une dysfonction de la muqueuse qui se manifeste
par une malabsorption ou par une irritation mécanique
pouvant être à l’origine de lésions érosives, puis de
saignements.
L’ischémie intestinale peut aussi augmenter la
perméabilité de l’intestin à des endotoxines, ce qui peut
amorcer une cascade d’événements immunologiques à la suite
de la production de cytokines proinflammatoires, aggravant la
dysfonction intestinale.
En cas d’ischémie prolongée, des lésions irréversibles peuvent survenir avec
risque de nécrose et d’infarcissement mésentérique. Une étude récente
met en relation une pathologie des voies digestives inférieures chez 80% des
participants à une épreuve d’endurance qui ont perdu au moins 4% de leur poids
corporel en pertes liquidiennes pendant la compétition.
Les facteurs mécaniques jouent aussi leur rôle. Le martellement du sol, lors de
la course à pied, transmet des ondes mécaniques aux viscères avec comme
conséquence une augmentation de la vitesse du transit intestinal, ce qui peut être
à l’origine des urgences fécales. Ce phénomène n’est par contre pas décrit chez
les cyclistes.
De plus, des facteurs nutritionnels ont aussi une certaine importance,
particulièrement les aliments trop riches en hydrates de carbone. Les
boissons sportives par exemple ou les gels avec des concentrations de glucides de
plus de 7% (hyperosmolaires) peuvent provoquer une diarrhée et l’urgence
fécale par le phénomène du «dumping syndrome». Le «dumping syndrome»
provient d’un gradient osmotique créé à travers la muqueuse intestinale par la
concentration en glucides accrue dans la lumière intestinale, ce qui entraîne un
passage d’eau dans la lumière.
La caféine est un excitant qui peut aussi agir comme un laxatif, elle devrait être
évitée lors d’exercices physiques d’intensité prolongée.
Les médicaments, en particulier les antiinflammatoires non stéroïdiens (AINS),
peuvent aussi jouer un rôle. Ces derniers peuvent provoquer des saignements
gastrointestinaux, voire des ulcères. L’utilisation des AINS est malheureusement
fréquente par les athlètes et ils sont même les médicaments les plus utilisés par
les sportifs de niveau olympique.

En plus des causes liées à la pratique sportive, il convient de ne pas oublier qu’il y
a d’autres étiologies susceptibles de provoquer chez un sportif une pathologie
digestive. On peut citer: la présence d’hémorroïdes, de fissures anales, d’une
maladie inflammatoire ou infectieuse, voire celle d’une pathologie tumorale.

Les affections du tractus abdominal inférieur principalement comprennent :

– les crampes abdominales ;

– les urgences fécales ;

– les diarrhées ;

– l’ischémie du côlon.
La prévalence de ces entités peut atteindre 37 à 70%
pendant une course ou dans les suites immédiates d’une
compétition. Ces perturbations sont surtout le fait des
performances de longues distances comme les
marathons, les ultramarathons ou les triathlons de
longue distance.

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