S U P P L É M E N T S P É C I A L S E R V I C E S A U X H A B I TA N T S
Actu
une nouvelle mission
JUIN
2004
P. Dumas
Redevance 2004
Les tarifs 2004 de la redevance
d’assainissement collectif reprennent
strictement les décisions prises en
2003 par les communes et les
syndicats intercommunaux.
L’harmonisation des tarifs sur le
territoire se fera progressivement à
partir de 2005, pour plus d’équité
entre les habitants face à un même
service fourni.
Assainissement :
confiée au Sicoval
Fin 2003, les communes ont décidé de confier au
Sicoval la gestion de l’assainissement sur l’ensemble du
territoire. Des enjeux forts en matière de santé publique
et de protection de l’environnement.
La Directive cadre européenne
sur l’eau de décembre 2000 fixe
un objectif clair : le bon état des
eaux des milieux aquatiques d’ici 2015
dans tous les pays membres. A partir du
31 décembre 2005, conformément à la loi
sur l’eau, les maires seront directement
responsables de l’assainissement collectif
et autonome de leur commune. Les chan-
tiers et les financements à engager par les
collectivités sont considérables pour ré-
pondre à ces nouvelles dispositions. La
gestion actuelle de l’assainissement sur le
territoire du Sicoval est très éparpillée et
disparate. Le milieu naturel dans lequel
sont déversées les eaux usées est fragilisé
par des sols imperméables et des ruisseaux
sans grand débit. Autant de préoccupa-
tions qui ont conduit les communes du
Sicoval à choisir la gestion intercom-
munale pour faire face, ensemble
et plus efficacement, aux nou- sur la prise de compétence
veaux enjeux.
Pour une gestion
plus économe et
cohérente
Cette décision est importan-
te au moment où le Sicoval
lance son programme de
développement durable. « Nous
ne pouvons pas mener une poli-
tique efficace de protection de l’environ-
nement et de santé publique sans prendre
en compte la gestion de l’assainissement
qui est fondamentale », souligne le prési-
dent, François-Régis Valette. L’intérêt de la
coopération intercommunale est multiple.
« Elle permet, tout d’abord, de réaliser des
économies en mutualisant les investisse-
ments et les frais de fonctionnement -
déclare Alain Bertelli, vice-président aux
travaux - Elle permet également de mener
une politique d’assainissement cohérente à
l’échelle du territoire, avec une meilleure
programmation des opérations, des
réponses adaptées aux objectifs de protec-
tion de l’environnement et la mise en place
d’un service de même qualité pour tous les
habitants. C’est enfin le moyen de dévelop-
per une nécessaire solidarité des communes
autour de la rivière ».
Un service structuré et opérationnel
Depuis le 1er janvier 2004, le Sicoval a donc
structuré son service assainissement autour
de l’ancienne équipe du syndicat
Rencontre-débat d’assainissement Labège-Es-
calquens (SIALE). Parallè-
lement à la gestion du
réseau d’assainissement
collectif, ce service a
P. Dumas
aussi pour mission de
contrôler chez les par-
ticuliers les installations
d’assainissement auto-
nome et d’apporter des
conseils. Deux types de
contrôle sont obligatoires selon
la loi sur l’eau de 1992 : un contrôle
sur les projets d’installations neuves ou à
réhabiliter et un contrôle périodique, tous
les 4 ans, pour vérifier le fonctionnement et
l’entretien des dispositifs •
À la loupe
Rendre à la nature
une eau claire et propre
Dans notre vie quotidienne nous générons des matières
polluantes qui sont rejetées dans la nature sous forme
d’eaux usées. L’assainissement a pour objectif de collecter
et de dépolluer ces eaux usées avant de les reverser dans
les rivières ou dans les sols.
Les eaux usées proviennent des dif-
férents usages de l’eau. Il y a, tout
d’abord, les usages « domestiques »
qui nous concernent tous : eaux ména-
gères (salle de bain, cuisine), chargées de
détergents, de graisses et de débris orga-
niques, et eaux vannes (toilettes). Il y a,
ensuite, les usages « non-domestiques »
générés par certaines activités profes-
sionnelles.
Epurer l’eau que nous polluons
Si les eaux usées étaient rejetées dans les
rivières sans être épurées, elles cause-
raient de graves problèmes de santé
Assainissement collectif et non-collectif :
deux systèmes de dépollution
des eaux usées
• L’assainissement collectif
Il concerne les habitations groupées. Le
Sicoval est responsable de la collecte des
eaux usées et de leur trans-
port par des canalisa-
tions jusqu’à la station
d’épuration où elles sont
dépolluées avant d’être
rejetées dans une rivière. Le réseau
collectif du Sicoval collecte les
eaux usées « domestiques » et
les eaux usées « non-
domestiques », pré-trai-
tées par les entreprises,
sous réserve d’une convention de déver-
sement. Les eaux pluviales sont collec-
tées dans une canalisation distincte.
Pour financer ce service, qui fait l’objet
d’un budget autonome, le Sicoval fac-
ture, aux usagers raccordés au réseau,
une redevance calculée sur le volume
d’eau potable consommé (lire encadré
en page 1).
publique et des déséquilibres écologi-
ques : prolifération d’algues et appau-
vrissement en oxygène, étouffant pro-
gressivement toute vie aquatique. L’eau
est une ressource vitale qui n’est pas
inépuisable. La loi impose donc aux col-
lectivités de mettre en place des systèmes
d’assainissement pour dépolluer les eaux
usées des déchets organiques biodégra-
dables et réduire l’azote et le phosphore
qu’elles contiennent. L’objectif est de
rejeter dans la nature une eau claire et
propre.
Chez soi, chacun peut également agir au
quotidien (lire ci-contre).
• L’assainissement non-collectif
(autonome)
Il concerne les habitations
dispersées. C’est un dis-
positif privé de traite-
ment des eaux
usées qui com-
porte trois pha-
ses obligatoires :
le pré-traitement
des eaux brutes (bac
à graisse + fosse sep-
tique, fosse toutes eaux…), le traite-
ment biologique des effluents pré-trai-
tés (épandage souterrain, filtre à
sable…), et l’évacuation des effluents
traités dans le sol. De par la loi, le
Sicoval a obligation de conseiller les
habitants et de contrôler chez eux la
conformité de leur installation. Le coût
de ces contrôles sera facturé aux parti-
culiers selon des tarifs fixés par le
Conseil de Communauté.
V. Laratta
Des gestes pour
moins polluer
• A proscrire dans l’évier ou les toilettes et à
apporter dans les déchetteries du Sicoval :
- les huiles minérales des vidanges auto
- les huiles de friture
- les produits inflammables
(essence, alcool…)
- les peintures et les solvants
- les substances toxiques, les poisons
- les médicaments
(à rapporter en pharmacie)
• Utiliser des produits de lavage peu pol-
luants : lessives sans phosphate, déter-
gents biodégradables…
• Veiller à séparer les eaux usées et les eaux
pluviales pour éviter les engorgements.
• Economiser l’eau pour la préserver (une
douche = 60 L, un bain = 200 L).
A noter
• Le service assainissement du Sicoval
Tél. : 05 62 24 29 29 - Fax : 05 62 24 29 01
- Accueil du public : direction des Services Techniques,
bât. Stratège, rue Ampère à Labège-Innopole, de
8h30 à 12h15 et de 14h à 18h15, le vendredi jusqu’à
17h15.
- Pour toute correspondance : Sicoval, rue du Chêne
Vert, BP 38 200, 31 682 Labège cedex.
•- Fourquevaux
Réseau bouché, qui prévenir ?
: la SAUR, au 05 62 88 98 55
- Pechbusque et Lauzerville : la Lyonnaise des Eaux,
au 0810 824 824
- Vigoulet-Auzil : la SME, au 05 34 25 68 78
- Pour les autres communes : le SDEA, au 05 61 17 30 30
Sicoval Info, supplément spécial services aux habitants : rue
du Chêne Vert, BP 38 200 - 31 682 Labège cedex
Tél. 05 62 24 02 02 – e.mail : info@sicoval.fr. Directeur de
publication : François-Régis Valette. Conception et impression :
Sicoval. ISSN : 1623-1597. Dépôt légal : mars 2003.
Tirage : 19 000 exemplaires sur papier 100 % recyclé.