UBBA, D.

ELECTRONIQUE, M2ST, Technologie et protocoles pour le multimédia ChapI (2021/2022)

TD 01 : Analyse multimédia
Exercice 01 :
On a une image de 800x800 pixels que l’on veut imprimer. On veut que l’image imprimée soit de 15 cm sur 15
cm. Comment doit on choisir la résolution lors de l’impression en ppp (1 dpi = 1 Points Par Pouce (25.4 mm), 1
Pouce = 1 Inch = 25.4 mm, Dots = points = pixels) ?
*** 1. R=800/(15/2.54)=136 ppp= 136 dpi
Exercice 02 :
Le nombre N d’octets nécessaires pour décrire numériquement une minute de son est : = . . 60.
fe : fréquence d’échantillonnage, Q= Nbr de bits de codage (quantification en bits), n= nombre de voies
(stéréo,n=2, mono, n=1)
1. Calculer la taille occupée, en Octets puis par Mo, d’une minute du son d’un CD audio (44.1 KHz, 16 bits,
stéréo).
2. Même question pour le son d’un film encodé au format AC3 sur un DVD (48KHz, 24 bits, stéréo).
*** 1. N= (44100*16*60*2)/8=10584000 octets 2. N = (48000*24*60*2)/8=17280000 octets
Exercice 03 :
Une entreprise désire réaliser la sauvegarde de ses données sur un site distant. Le volume de données à
sauvegarder est estimé par 10 Go/jour. La sauvegarde doit s’effectuer la nuit de 22:00H à 6:00H. Les deux sites
sont reliés par une ligne de 2048 kbit/s. On vous demande de vérifier si cette solution est réalisable et dans le cas
échéant de proposer une solution qui permette cette sauvegarde.
*** La sauvegarde se fait dans le créneau 22:00H-à 6:00H (une période de 8H00)
Durée de transmission : = 10 ∙ 10 /2048 ∙ 10 = 39062.5 = 10 ℎ 51 ; La transmission ne peut se
réaliser durant le temps imparti (8H00).
Les solutions envisageables
- Disposer d’un raccordement à débit plus élevé ;
- Si le débit maximal possible de la ligne est de 2,048 Mbit/s, utiliser plusieurs (2par exemple) raccordements en
parallèle ;
- Faire une sauvegarde incrémentielle (sauvegarder seulement les données qui ont été modifiées).
- Réaliser la sauvegarde localement sur un support magnétique par exemple et transférer le support par voie
normale (routière ou autre) au site de backup.
Exercice 04 :
On considère une suite de données binaires, issues de numérisation d’un document papier. Chaque pixel blanc est
codé par 0, chaque pixel noir est codé par 1. Les données sont regroupées par octets pour faciliter la lecture.
00000000 00000000 00000000 00000000 00001000 00011100 00000000 00000000 00000000
00000000 00000000 00000000 00000000 00001000 00011000 00000000 00000000 00000000
00000000 00000000 00000000 00000000 00000100 00010000 00000000 00000000 00000000
00000000 00000000 00000000 00000000 00000110 00010000 00000000 00000000 00000000
00000000 00000000 00000000 00000000 00000011 00010000 00000000 00000000 00000000
00000000 00000000 00000000 00000000 00000001 10010000 00000000 00000000 00000000
00000000 00000000 00000000 00000000 00000000 11100000 00000000 00000000 00000000
00000000 00000000 00000000 00000000 00000000 01100000 00000000 00000000 00000000
IL y a huit lignes de neuf octets ce qui représente une surface d’environ 2mmX8mm (pour un télécopieur par
exemple).
1. Quel est le nombre de bits utilisés pour le codage de cette petite surface ?
2. Pour compresser cette suite de données, on procède comme suivant : on remplace la suite des données par la
concaténation des longueurs de plages de zéros consécutifs, ainsi la première ligne devient 36,6,0,0, 26 qui se
comprend : 36 zéros, 1 un, 6 zéros, 1 un, 0 zéro, 1 un, 0 zéro, 1 un, 26 zéros.
2.1. Donner de la même façon les sept lignes suivantes.
2.2. Combien de plage de zéros trouve t –on, en moyenne par ligne ?
3. Les données effectivement stockées sont donc le codage en binaire des longueurs de plages avec la règle
suivante : les longueurs comprises entre 0 et 30 sont codés en binaire naturel sur 5 bits, les longueurs entre 31 et
63 sont codées sur 10 bits dont les 5 premiers sont toujours 11111 et les cinq suivants représentent le codage en

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binaire naturel de la longueur -31 ; les longueurs comprises entre 64 et 72 sont codées sur 15 bits dont les 10
premiers sont 11111 11111 et les 5 suivants représentent le codage en binaire naturel de la longueur -64, etc.
Ainsi la première ligne devient :
1111100101 00110 00000 00000 11010
<= 36 => <=6=> <=0=> <=0=> <=26=>
Sans donner les autres lignes, quel est le nombre total de bits nécessaires à cette représentation ?
4. Quel est le gain de la compression ?
***
1. Nbits=8*8*8=576bits.
2.1.
Ligne1 : 36,6,0,0,26
Ligne2 : 36,6,0,27
Ligne3 : 37,5,28
Ligne4 : 37,0,4,28
Ligne5 : 38,0,3,28
Ligne6 : 39,0,2,28
Ligne7 : 40,0,0,29
Ligne 8 : 41,0,29
2.2. En moyenne, on a 4 plages de zéros par ligne.
3. Tout d’abord, on calcul le nombre de bits nécessaire pour chaque ligne
Ligne1 :30bits (10+5+5+5+5)
Ligne2 :25bits (10+5+5+5)
Ligne3 :20bits
Ligne4 :25bits
Ligne 5 :25bits
Ligne6 :25bits
Ligne7 :25bits
Ligne8 :20bits
Soit en tout 195 bits sont nécessaires pour la représentation.
4. Le gain de compression G=(576-195)/576=66%
Exercice 05 :
Une imprimante noir et blanc a une résolution de 600 dpi (dot per inch). Un point est supposé représenté par un bit
(0 pour un point blanc, 1 pour un point noir). Quel est le volume d’informations dans une page A4 ? Quelle doit
être la capacité (en bits/s) de traitement de cette imprimante pour une impression de 4 pages à la minute ?
1 inch=2.54cm ; A4=21x29,7 cm
***
1 page A4=21cm*92.7cm
Horizontalement, il y a : 21*600/2.54=4960,62 pixels
Verticalement, il y a : 29.7*600/2.54=7015,74pixels
Soit en tout, 34802460 pixels.
Soit volume de 34802460 bits.
Pour pouvoir imprimer 4 pages par minute, l’imprimante doit avoir une capacité de (34802460 *4/60)=2.32Mbits/s
Exercice 06:
Soit à coder, en binaire pour la transmission et le traitement informatique, une page au format A4. On choisit de
représenter chaque pixel par un bit (0 s’il est blanc, 1 s’il est noir).
1. Sachant qu’il y a (pour le fax) 1728 pixels par ligne et 3,85 lignes de pixels par mm, quel est le volume de
données binaires pour représenter ainsi une page ?
2. Combien de temps faut-il pour transmettre cette page à 9600 bits/s, à 64 kbits/s ?
3. Même questions si l’on veut transmettre l’image avec 256 couleurs (possibles pour chaque pixel).
***
1. Le volume des données binaires dans une page numérisée V= 1728*3.85*297=1975881.6 bits
2. Ttr1=1975881.6 /9600=205.8s
Ttr2=1975881.6 /64000=30.8s

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3. 256 couleurs implique 8 bits pour le codage, il faut multiplier les temps Ttr1, et Ttr2 par huit.
Exercice 07 :
Le relevé de trames fourni ci-dessous correspond à l’échange d’informations entre les deux machines Student3 et
ServerC en utilisant le protocole TCP/ IP. Dans ce relevé, les en-têtes de niveau MAC, IP sont décodés champ par
champ. Le contenu du paquet IP est ensuite affiché en hexadécimal.

Pkt No. = 2 Time = 09:27:24 Length = 60

MAC : Srce = Student3, Dest = ServerC, Type = IP
IP : VER/HL = 45, TOS = 00, Len = 002C, ID = 0400, FLG/FRG = 0000, TTL = 3C
IP : Prtcl = TCP, Chksm = 6A82, Srce = 192.9.200.50 , Dest= 192.9.200.4
0000 : 45 00 00 2C 04 00 00 00 3C 06 6A 82 CO 09 C8 32
0010 : C0 09 C8 04 04 01 00 19 00 00 14 4B 90 4A 12 7E
0020 : 50 18 14 00 4A DE 00 00 85 00 00 00
=============
Pkt No. = 3 Time = 0 9:27:24 Length = 60
MAC : Srce = ServerC, Des t = Students, Type = IP
IP : VER/HL = 45, TOS = 00, Len = 0028, ID = 019A, FLG/FRG = 0000, TTL = 40
IP : Prtcl = TCP, Chksm = 68EC, Srce = 192.9.200.4 , Des t = 192.9.200.50
0000 : 45 00 00 28 01 9A 00 00 40 06 68 EC C0 09 C8 04
0010 : C0 09 C8 32 00 19 04 01 90 4A 12 7E 00 00 14 4F
0020 : 50 10 37 FB AB EB 00 00 01 31 03 31 32 38

1. Combien d’octets comportent l’en-tête IP du paquet 2 ? Combien reste-t-il d’octets au niveau supérieur ?
2. Indiquer, pour le paquet 2 les adresses IP source et destination en décimale et en hexadécimal.
3. Refaire A et B pour le paquet 3
4. Les paquets sont-ils fragmentés ?
***
1. L’en-tête d’un paquet IP est constitué de cinq mots de 32 bits, soit 20 octets. Il reste 26 octets Pour les niveaux
supérieurs (04 01 00 19 ….85.00.00.00).
2. IP source = 192.9.200.50 ; IP destination = 192.9.200.4. Les derniers octets de l’en-tête IP correspondent aux
adresses en hexadécimal : C0 09 C8 32 et C0 09 C8 04.
3.
4. Les bits DF est à 0 (FLG), donc il y a une demande de fragmentation.
Exercice 08 :
Un flux de données audio temps réel est émis sur Internet, encapsulé dans RTP, et les informations associées sont
véhiculées par RTCP.
1. Le protocole RTP ajoute des numéros et des estampilles temporelles. Pourquoi ces deux mécanismes ?
2. Une rafale de 1000 paquets est émise au rythme constant de 166 paquets par seconde (un paquet toutes les 6ms).
Le délai de traversée du réseau est variable : il est de 150ms pour les 100 premiers paquets, 200ms pour les 50
suivants, et de nouveau 150ms pour les derniers.
2.1. Montrer sur cet exemple le rôle de l’estampille temporelle en supposant que l’horloge utilisée est à 166 Hz.
2.2. Comment le flux audio peut-il être reconstruit chez le récepteur ?
***
1.
Le numéro ajouté par RTP sert à détecter d’éventuelles pertes dans le réseau (les numéros doivent se suivre).
L’estampille temporelle (Horodatage) reconstruit l’intégrité temporelle du flux.
2.1. fh (fréquence de l’horloge)= 166 Hz le récepteur se synchronise sur l’exploitation («la consommation»)
d’un paquet chaque 6ms JUSTE après l’arrivé du premier paquet.
Si l’estampille temporelle du premier paquet est n, l’estampille temporelle du deuxième paquet (émis 6ms
après) est n + 1, l’estampille temporelle du deuxième paquet est n + 2, …etc.
Les dates d’arrivée et les dates de «consommation» par le récepteur des paquets sont comme suivant :

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N°. paquet Estampille Date de réception Date de «consommation»

1 N t+150ms t+150ms
2 n+1 t+150ms+1*6ms=t+156ms t+156ms
3 n+2 t+150ms+2*6ms=t+162ms t+162ms
4 n+3 t+150ms+3*6ms=t+168ms t+168ms
…. … … ….
99 n+98 t+150ms+98*6ms=t+738ms t+738ms
100 n+99 t+150ms+99*6ms=t+744ms t+744ms
101 n+100 t+200ms+100*6ms=t+800ms t+750ms, le paquet n’est
pas arrivé : situation de
famine.
102 n+101 t+200ms+101*6ms=t+806ms A la date t+756ms, le
paquet n’est pas arrivé :
situation de famine.
… … … Famine

Si le délai varie dans le réseau, on constate que le décodeur se trouve en situation dite de famine. Avec l’estampille
temporelle, il reconstruit le f lux audio en « consommant » les paquets au rythme indiqué. Malheureusement, un
retard dans la transmission empêche cette reconstruction.
2.2. La solution est de disposer d’une estimation du délai maximal de traversée du réseau (=200 ms) le récepteur
ne démarre la consommation qu’après avoir attendu ce délai maximal.

N°. paquet Estampille Date de réception Date de «consommation»

1 N t+150ms t+200ms
2 n+1 t+150ms+1*6ms=t+156ms t+206ms
3 n+2 t+150ms+2*6ms=t+162ms t+212ms
4 n+3 t+150ms+3*6ms=t+168ms t+218ms
…. … … ….
99 n+98 t+150ms+98*6ms=t+738ms t+788ms
100 n+99 t+150ms+99*6ms=t+744ms t+794ms
101 n+100 t+200ms+100*6ms=t+800ms t+800ms, le paquet vient
tout juste d’arriver
102 n+101 t+200ms+101*6ms=t+806ms t+806ms, le paquet vient
tout juste d’arriver
103 n+102 t+200ms+102*6ms=t+812ms t+812ms, le paquet vient
tout juste d’arriver
… … …