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Robin Candau

UE 12A
Biomécanique du mouvement humain

➔ Coût énergétique et performance

Les vitesses maintenues sont éminemment différentes entre les modes de locomotion. Or, les
aptitudes énergétiques des athlètes de l'élite sont similaires quel que soit le mode de locomotion.
Donc, le coût énergétique (C) est très différents d'un mode de locomotion à l'autre.

Le coût énergétique définit l'économie de déplacement dans la locomotion.


Le coût énergétique représente la quantité d'énergie consommée pour parcourir 1 mètre et
transporter 1 kg de masse corporelle.
ex. : Le cyclisme est 1000 fois moins coûteux que la locomotion automobile.

➔ Économie et mode de locomotion

Il y a plusieurs type de travail (W) :

- W aérobie = l’énergie utilisée par les muscles au cours de l’effort est essentiellement fournie par
l’oxydation des sucres et des lipides disponibles. Dans ce cas on respire vite mais on n’est pas
essoufflé : l’effort peut durer longtemps car ce métabolisme est rentable au plan énergétique.
→ locomotions à hautes vitesses

- W de friction = lorsque l’effort est fait avec des appareils (matériel sur l’individu qui émet des
frictions).
→ locomotions appareillées comme le ski

- W potentiel = travail lors de grosses montées ou de côtes


→ locomotions en côte

- W cinétique = lors de sprints c’est-à-dire avec une vitesse très importante


→ locomotions pédestres

- W interne = où la fréquence est grande

➔ Méthode de quantification de la dépense d'énergie aérobie


La mesure de l'énergie libérée lors de la dégradation des substrats peut être réalisée avec précision
en l'absence d'oxydation de protéine et dans des conditions strictement aérobies.
O2 → CO2 (= E substrats → E mécanique)
Candau et al., 2008 – Calorie

Équivalent énergétique du mlO2 (EqO2) :

- Glucides
EqO2 glucide = 21,3 J.mLO2-1

- Lipides
EqO2 lipide = 19,6 J.mLO2-1

➔ Systèmes portables

Mesure la concentration d'O2 et de CO2 dans les gaz expirés et évaluation du débit ventilatoire grâce
à une turbine

En pratique :
Parce qu’il existe une équivalence entre les joules et les mLO2 (1mLO2 = 20,9 J), les facteurs de la
performance peuvent être exprimés de la façon suivante :

➔ Chez des athlètes de niveau homogène

La puissance consommée varie assez peu alors que le coût énergétique varie significativement.
Le coût énergétique et ses facteurs mécaniques sont des éléments essentiels de la performance.

→ Pour de mêmes aptitudes énergétiques, le coureur le plus économique est le plus performant.

➔ Avec l'entraînement

= meilleure technique → meilleure économie → meilleure performance

Les gains de performance dépendent principalement du coût énergétique et de ses facteurs


mécaniques.

• Les performances lors des records du monde sont différentes d'un mode de locomotion à
l'autre parce que :
- les aptitudes énergétiques sont fondamentalement différentes entre les athlètes de l'élite
- le coût énergétique et ses facteurs mécaniques sont différents entre modes de locomotion
- la fatigue musculaire augmente en fonction de la distance parcourue
- le coût énergétique et les facteurs mécaniques représentent les éléments essentiels

• La performance dans les locomotions humaines dépend :


- du coup énergétique
- des aptitudes énergétiques de l’athlète
- du rapport du coût énergétique sur les aptitudes

• Les trois principaux facteurs mécaniques de la performance en cyclisme sur terrain plat :
- W aérodynamique
- W roule t
- W interne

• Le principal facteur mécanique de la performance en côte :


- W potentiel

• Les facteurs mécaniques à optimiser en course à pied :


- W potentiel
- W cinétique
- W interne

I – Énergie, force, travail, puissance

Lavoisier (1743-1794) est le fondateur de la chimie moderne :


« Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme »
« La transformation d ’un type d ’énergie en un autre s’accompagne par la production d ’énergie
thermique »

1°/ Énergie

Il existe plusieurs types d'énergie :


- chimique,
- mécanique (cinétique = 1/2mv2 + potentielle = mgh),
- thermique,
- électrique,
-…

2°/ Travail et énergie mécanique

W = Δ E (Différence de niveau d'énergie, en J)

NB. : Le travail et l’énergie mécanique sont calculés en Joule (J), le plus souvent normalisé par
rapport à la masse corporelle : J.kg-1
ex. : force développée au départ du sprint de 400 N sur 1 seconde avec une distance parcourue de 4
m, quel est le travail fourni ?
W = F * d = 400 * 4 = 1600 J

ex. : un sprinter de 100 kg sort des starting-blocks à une vitesse de 4m/s en 1s, quelle est la force
fournie ?
F = m * a = 100 x 4/1 = 400 N

3°/ Force et résistance

A vitesse constante, la force motrice et les forces qui retardent le


mouvement (Rtotales) sont à l'équilibre : F motrice + R totales = 0

En phase d'accélération : F motrice > R totales


l F motrice l = l F inertie + R totales l
l F motrice l = l m * a + R totales l

4°/ Travail et puissance

Une puissance (W', en J/s ou Watt) représente un travail divisé par un temps (T en s) : W' = W / T

Une puissance (W') représente une force (F) multiplié par une vitesse (v en m/s) : W' = F * v

ex. : Quels sont le travail et la puissance fournis par une coureuse de 50 kg qui avale un dénivelé de
200 m en 16min40s (1000 s) ?
- W potentiel = mgh = 50 * 10 * 200 = 100kJ
- W' = W/T = 100 000 / 1000 = 100 J/s

II – Travail cinétique

On parle de travail cinétique de translation ou de rotation.

Ec = 1/2 * m * v2

Wc = Ecmax – Ecmin
Wc = 1/2 * m * (Vmax2 – Vmin2)

W'c = Wc/T = Wc * f (où f = 1/T)

ex. : un tennisman a une Vmax = 249 km/h ; une durée de service = 0,1 s ; une balle de tennis = 60 g
Wc = 1/2 * m * (Vmax2 – Vmin2) = 1/2 * 0,06 * (249/3,6)² – 0 = 144 J
W'c = Wc / T = 144 / 0,1 = 1445 W
Il y a trois phases dans le sprint :
• Accélération = la puissance libérée est maximale (puissance
cinétique)
• Stabilisation = la puissance développée est essentiellement
orientée pour faire face aux micro-accélérations et
accélérations à chaque foulée
• Décélération = en raison de la diminution de puissance, [Pcr]
(= polymerase chain reaction) et glycolyse diminuent

ex. : applications en course à pied


- faible masse corporelle
- réduire les phases de freinage et donc le travail (attaque du pied à plat, buste en avant, fréquence
de foulée importante, durées du contact au sol et durée du freinage les plus courtes possibles)

III – Travail potentiel

1°/ Locomotion sur le plat

Ep = m * g * h

Wp = Epmax – Epmin
Wp = m * g * (hmax – hmin) → où hmax – hmin = Δ h

W'p = Wpotentiel / Tfoulée

ex. : un coureur de 100 kg court à 12 km/h avec une fréquence d'enjambée de 2 Hz. A chaque foulée
son centre de masse subit des variations de 10 cm dans le plan vertical. Quel est le travail accompli
pour élever son centre de masse ?
Wpot = m * g * Δ h = 100 * 10 * 0,1 = 100 J
W'pot = Wpot / T → f = 1 / T d'où T = 1 / f → W'pot = Wpot * f = 100 * 2 = 200 W

2°/ Coût énergétique en côte et en descente

- La course coûte 2 fois plus cher que la marche


- C augmente linéairement avec la pente
- L'écart entre marche et course s'estompe
- La pente optimale pour un dénivelé maximal est de + 25 % avec une
vitesse de 2 km/h donc 0,6 km/h dans le plan vertical
- La pente optimale pour un coût énergétique minimal est de – 10 % avec
une vitesse de marche de 5,4 km/h et 1,3 km/h dans le plan vertical

Réduction des forces de freinage lors de l’augmentation de la pente :


- En côte, on utilise un travail concentrique
- En pente, on utilise un travail excentrique
A_ Les forces en présence

- force motrice = m * g * sin α


- résistance de friction = Cf * m * g → où Cf est le coefficient de friction
- résistance aérodynamique = 1/2 * SCX * p * v 2 → où SCX est le coefficient de traînée
aérodynamique et p est la densité de l'air

F = m * g * sinα - Cf * m * g - 1/2 * SCX * p * v2

B_ Actions excentrique et concentrique

→ Action excentrique :
Lorsqu’un muscle résiste à une charge externe en s’allongeant, il réalise une action excentrique dans
la mesure où les insertions distale et proximale du muscle s’excentrent l’une de l’autre.
Le travail négatif doit certainement déterminer une inversion des processus chimiques. On gaspille
moins d’énergie en excentrique c'est pour cela que l’on gaspille moins d’énergie en pente.

→ L'action concentrique diminue en excentrique :


50% des forces par les fléchisseurs en concentrique sont des contractions coûteuses.
Le travail concentrique est un pur travail chimique = cycle d'ATP.
La titine (plus grande protéine dans le corps) s’enroule autour de l’actine pour résister à la traction.
Seule une partie du domaine élastique (PEVK) est étirée, cela s'explique par la raideur de la titine.
La force de la titine s’ajoute alors à celle des ponts actine-myosine. Quand on a mal aux cuisses on
casse des bouts de titine, c'est de là que naissent les courbatures.

➔ L’action excentrique permet de doubler le nombre de têtes en liaison forte lactine. C'est
pourquoi la force développée en excentrique est majorée par rapport à l’isométrie et au
concentrique.
Les forces excentriques sont plus que doublées par rapport à celles isométriques : séance de
musculation excentrique avec un tonnage 2 fois supérieur.
La fonte de masse musculaire est un facteur pronostique de mortalité et de faibles aptitudes
énergétiques, il est alors nécessaire de stimuler la fonction musculaire excentrique.

C_ Transfert d'énergie cinétique et potentielle

• Énergie potentielle et cinétique en anti-phase = transfert d'énergie de 100 %


NB. :
Ec = jaune
Ep = orange

→ Mouvement « perpétuel », pendule de Newton : pas possible sur Terre mais dans le vide pour
s'affranchir des résistances de friction.
• Énergie potentielle et cinétique en phase = absence de transfert d'énergie

ex. : quand une balle rebondi, l'Ec et l'Ep évoluent en même temps

a. Cas de la marche

Les oscillations harmonieuses du centre de masse étaient déjà


bien décrites dès 1899 :

= kinogramme →

Quand on se met droit on dégage de l’énergie potentielle et lorsque l'on se penche en avant on
transforme cette énergie en énergie cinétique puis vice versa.
Le décalage de la phase n'est pas optimal, 60 % de l’énergie est récupérée. C'est un mode de
locomotion économique : la marche est 2 fois plus économique que la course car on récupère 60 %
de l'énergie pour produire le mouvement d'après
Il y a transfert d’énergie de potentielle à cinétique en plus des amortissements.

La vitesse optimale de la marche : 4,5 km/h


Cette vitesse correspond aussi avec un optimum
sur les transferts d'énergie cinétique-potentielle

A lente vitesse, le coût énergétique est beaucoup


plus élevé.

La vitesse de marche est corrélée avec la densité de la population. Par exemple dans une grande
ville, où il y a plus de stress, les sujets sont plus raides et vont alors plus vite.

Paradoxe de la femme africaine :


Elle ont une grande aptitude à transférer leur coût énergétique lorsque qu’elles
portent de lourdes charges : très bonne optimisation.

b. Problèmes moteurs et efficience motrice

Index de transfert d’énergie :


- de meilleure qualité chez les sujets jeunes et actifs
- altéré chez les sujets âgés et sédentaires
- très altéré chez les sujets atteints d’une déficience sur l’appareil locomoteur
c. Fréquence de résonance et transport de charge

Le porteur adapte sa fréquence de pas en fonction de la fréquence


naturelle de la charge transportée
= transport de charge économique

d. Froude

Le nombre de Froude (Fr) est un nombre sans dimension qui caractérise dans un fluide l'importance
relative de l'énergie cinétique de ses particules par rapport à leur énergie potentielle. Il s'exprime par
un rapport entre la vitesse et la force de pesanteur :
vitesse

Force de pesanteur
gravité
Longueur des
pattes

Le nombre de Froude représente la qualité du transfert d'Ec à Ep.

Fr < 1 : régime fluvial, avec une forte hauteur d'eau et une faible vitesse

Fr > 1 : régime torrentiel, avec une faible hauteur d'eau et une forte vitesse

Bourrelet liquide = vague d'étrave

L'échange d'Ec à Ep est à l'origine d'une vague à l'avant et à l'arrière


qui se déplace à un angle de 39°.

- Plus le navire est long, plus il glisse : moins il transforme d’énergie


cinétique en vague c’est à dire en énergie potentielle.
- Plus les membres supérieurs sont longs, plus la brachiation est efficace : plus la vitesse de
déplacement est élevée.
- Plus les jambes sont longues : plus la vitesse de déplacement est importante

La vitesse optimale de la marche intervient à 0,25 Froude.


La transition marche-course intervient à 0,50 Froude.
e. Cas de la course

- Absence de transfert d’énergie cinétique-potentielle gravitationnelle


- Un autre mécanisme de récupération d’énergie prévue

f. A l'origine de l'évolution ?

Les tétrapodes présentaient déjà un mécanismes de récupération d’énergie :

→ Descripteurs de l'efficacité du geste sportif :


- Index de transfert d’énergie =
- 20 % chez le crocodile
- 25 % chez le lézard
- 26 % chez la salamandre (1er tétrapodes sur terre)
- 30 % chez le singe
- 32 % chez la grenouille
- 34 % chez le tuataras
- 60 % chez l'homme
- Index de récupération d’énergie élastique = présente pour le galop et le trot chez les animaux d'une
masse supérieure à 5 kg
- Coût énergétique
- Coût mécanique
- Variabilité cycle à cycle
- Asymétrie

h. Transition assis-debout

Coût de l'activité électrique musculaire (%) :

A hautes puissances le passage assis-debout permet de minimiser le coût et


la fatigue musculaire.
D_ Coût mécanique et orientation des forces

Le coût mécanique est un descripteur spécifique de l'efficacité technique du geste sportif :

a. Avec 8 pattes, le coût mécanique est encore plus faible

b. Coût énergétique et coût mécanique

c. Variabilité cycle à cycle

Longueur d'enjambée, oscillation verticale :


- augmente avec la vitesse de déplacement
- augmente avec la fatigue
- plus faible chez les experts
- marquée chez le débutant
- variabilité corrélée avec le coût énergétique
→ 50 % de la variabilité cycle à cycle est du à une asymétrie :
- latéralisation liée à une spécialisation des tâches
- critère pour recouvrement des aptitudes après une atteinte unilatérale (reprise de l’entraînement à
partir de 70 % de la valeur d’asymétrie pré-blessure et la compétition à partir de 95 %, la récurrence
des blessures aux ischio-jambiers passait de 31,7 % à 0 % - Heiser et al., 2002)
- prévention pour des asymétries > 15 % ou altération subite à musculature unilatérale et/ou
réduction des charges (Miyaguchi et Demura, 2010)
- plus faible chez les athlètes
- diminution associée à des gains de performance

d. Méthodes de mesure du travail mécanique

• Méthode du centre de masse (Fenn, 1930)

Le principe :
- Élévation du centre de masse contre la gravité (énergie potentielle)
- Variations de vitesse du centre de masse ( i.e. énergie cinétique)

→ Seule la puissance mécanique externe est quantifiée

• Méthode de la somme des énergies propres à chaque segment (Winter, 1975)

Le principe :
- 13 segments rigides articulés entre eux
- Trois types d’énergie sont considérées pour chacun
des segments du corps humain :
- l’énergie potentielle
- l’énergie cinétique de translation
- l’énergie cinétique de rotation

Les limites de cette méthode :


- Une simple somme des variations des énergies propres à chacun des segments n’est pas possible
en raison des multiples possibilités de transfert d’énergie cinétique à potentielle pour un même
segment mais aussi entre segments adjacents (existence de muscles bi-articulaires)
- Des erreurs de localisation des centres de rotation des articulations lors de l’analyse d’image
- La fréquence d’acquisition avec la vidéo est généralement limitée

• Méthode des puissances articulaires (Alenshinsky, 1986)

Le principe :
- Mesurer à proximité du site où la puissance est développée pour pouvoir la quantifier avec
précision
- La puissance de chaque articulation est le produit du moment de force articulaire et la vitesse
angulaire

La limite de cette méthode : Difficulté à estimer le moment de force spécifique à chaque articulation
à partir des forces de réaction au sol.

➔ La méthode la plus appropriée :


– La meilleure corrélation entre VO2 et puissance mécanique a été obtenue avec la méthode du
centre de masse.
– Les deux méthodes les plus complexes étaient associées avec des résultats aberrants car la
puissance mécanique pouvait même diminuer avec la vitesse !

➔ Autres méthodes de mesure

- Plate-forme de force = formalisme mathématique ex. : saut vertical ou haltérophilie

- Tapis roulant avec capteurs de forces

- Bras cinématique

Avantages : - facile à mettre en œuvre


- utilisable aussi sur le terrain
- peu coûteux

Limites : - vibrations des segments du bras


cinétique
- hypothèse d'une localisation
constante du centre de masse plutôt
grossière
- Analyse d’images

Avantages : - analyse technique du geste sportif facilitée


- possibilité de recueillir un grand nombre de
cycle

Limites : - faible précision


- problèmes de transferts d’énergie
- dispositif coûteux

- Accéléromètre

- Radar pour la mesure des vitesses instantanées

IV – Travail interne

Digitigrade

Plantigrade
Chez les oiseaux, l’os entre la cheville et les
orteils, le tarsométatarse, est plus long que chez
les humains, et sert d’équivalent fonctionnel à
notre tibia.

ex. : autruche =
➔ Pourquoi les coureurs éthiopiens et kényans dominent-ils ?

- extrémités plus légères


- rapport longueur des membres inférieurs sur la taille est plus élevé, ce qui réduit le nombre de
foulée
- plus grande aptitudes au travail élastique (mesurée pendant le hopping)
- orientation de leurs fibres plus parallèles à l'axe du muscle, ce qui augmente la vitesse de
contractions
- plus de fibres rapides ? (mis en évidence uniquement sur des femmes américaines d'âge moyen,
non-sprinteuses)

V – Travail élastique

1°/ Modèle masse ressort

A_ Mouvement harmonique simple

→ Modèle simple qui décrit le travail élastique des


complexes muscles-tendons
→ Mouvement perpétuel incapable d’expliquer la
dépense d’énergie dans la locomotion

La fréquence naturelle (fn) d'un système oscillant dépend de sa raideur (k) et de sa masse (m) :

Lorsque la fréquence de forçage se rapproche de la fréquence naturelle :


- l'amplitude s'accroît
- économie d’énergie pour une amplitude d’oscillation donnée
- résonance entre la fréquence de vibration naturelle du système et la fréquence de forçage

Si on accroît ou décroît la fréquence de forçage, on augmente alors la dépense d’énergie et on


vérifie effectivement le phénomène de résonance.

La résonance joue un rôle important dans toute forme de situation en raison de l'élasticité de la
plupart des objets.
ex. : Le célèbre ténor Enrico Carusio pouvait casser des verres en chantant à pleine voix à une
certaine fréquence (très proche de la fréquence naturelle du verre).

B_ Mouvement harmonique amorti

L'amplitude de n'importe quel ressort ou pendule réel en mouvement diminue de façon progressive
jusqu'à ce que les oscillations cessent.
Ce type d’oscillateur comporte une fonction de raideur et une d’amortissement :

a. Phénomène de résonance

Plus l'amortissement est faible, meilleure est la qualité de la résonance :

Raideur

Amortissement

En course à pied : minimiser l’amortissement et augmenter la raideur mais attention aux contraintes
mécaniques !

b. Différents types d'amortissement


• Amortissement sous-critique = faible amortissement (régime pseudo-périodique),
correspond à une situation dans laquelle le système oscille de façon harmonique et ne
s'immobilise qu'au bout d'un temps relativement long
ex. : Laa balançoire où les forces de friction sont relativement faibles

• Amortissement critique = le système revient rapidement à l’équilibre sans effectuer


d’oscillation
ex. : Les amortisseurs d'automobile et les dispositifs de fermeture de porte
ex. : Les membres du skieur jouent également un rôle d' amortisseur critique au passage d'une
bosse. L'énergie est absorbée par les muscles extenseurs des membres inférieurs si bien qu ’aucune
oscillation ne survient.
ex. : En vélo tout-terrain, le système d'amortissement est encore plus complexe car s’ajoutent les
amortisseurs mécaniques.

• Amortissement sur-critique = régime apériodique : les forces de frottement sont très


importantes au point d’empêcher toute oscillation.
ex. : Skieur sur la défensive sur des membres inférieurs raides. Le système demeure éloigné de sa
position d'équilibre. Les surpressions sont mal étalées et le skieurs décolle.

c. Fréquence naturelle

La fréquence naturelle d’un système oscillant forcé dépend de sa raideur (k), sa masse (m) et
notamment de la constante d’amortissement (b) :

2°/ Modèle mécanique du muscle

Composantes élastiques =
- 50 % tendons et enveloppes conjonctives
- 50 % au sein de la myosine elle même :
- au niveau du domaine de conversion du sub-fragment 1 de myosine (S1)
- au niveau du sub-fragment de myosine (S2)
3°/ Cycle étirement-raccourcissement

Efficacité du cycle étirement-raccourcissement :


→ 5 conditions :
- fréquence de forçage en phase avec f naturelle
- muscles étirés actifs
- étirement bref et dynamique
- absence de délai entre étirement et raccourcissement
- amortissement faible

Régulation de la raideur :

Boucle du réflexe d'étirement :

➔ Optimisation du travail élastique

- Musculation lourde
- Plyométrie, Sauts verticaux, corde à sauter…
- Bondissements, foulées bondissantes, cerceaux
- Skipping
- Travail de pied :
- baisse du temps de contact, de la phase de freinage et de l'amplitude (genou/hanche)
- augmentation de la raideur et du travail de la cheville
VI – Travail contre les forces de friction

Les résistances de l'air ralentissent le mouvement, il y en a deux types : la portance et la traînée.

1°/ La portance

La portance a une faible influence dans les locomotions terrestres en raison des faibles surfaces que
l'on génère avec notre corps, mis à part au ski où le buste utilise l'espace pour générer de la vitesse,
en se redressant par exemple, à grande vitesse, on peut se retourner sur le dos.

Cette force s'exprime dans le plan vertical.

Il faut une grande vitesse et une grande surface, ex. : les oiseaux utilisent la portance.

2°/ La traînée ou résistance aérodynamique

La traînée a un rôle majeur pour les locomotions les plus rapides et dans la locomotion aquatique.

Cette force s'exprime dans le plan horizontal.

On distingue deux types de résistance de traînée : de frottement et de pression.

A_ Traînée de frottement

Les filets d'air à proximité des parois de l'objet en mouvement sont ralentis en raison d'un
phénomène de friction.

La traînée de frottement dépend de la rugosité de la paroi et représente une faible part dans les
résistances aérodynamiques.
On peut négliger la traînée de frottement à part dans certaines rares disciplines comme la natation
ou le cyclisme. Les cyclistes vont alors utiliser des roues lenticulaires (grandes surfaces). Aussi, la
traînée de frottement n'est pas négligeable à hautes vitesses.

La traînée de friction est liée à


l'existence d'une couche limite :
Optimisation :
- surface de friction diminuée
- surface lisse (combinaison plastifiée utilisée en ski interdite maintenant car trop dangereux dans le
cas d'une chute puisqu'il n'y a aucun ralentissement, combinaison enduite à maille fine)

B_ Traînée de pression

La traînée de pression est liée à la forme de l'objet qui traverse le fluide.

La traînée de frottement représente l'essentiel de la traînée d'un obstacle mince. Dès que l'obstacle a
une certaine épaisseur se superpose une traînée de pression, modérée sur un corps profilé (en
écoulement attaché), mais qui devient prépondérante sur un corps non profilé (en écoulement
décollé).

➔ Part relative de la traînée de pression et de frottement : plus les objets sont profilés plus la
traînée de pression est réduite et plus la part de traînée de frottement augmente.
L'orientation des segments corporels détermine la part relative des traînées, d'où le design
particulier des combinaisons pour chaque segment.

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