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UE 12A
Biomécanique du mouvement humain
Les vitesses maintenues sont éminemment différentes entre les modes de locomotion. Or, les
aptitudes énergétiques des athlètes de l'élite sont similaires quel que soit le mode de locomotion.
Donc, le coût énergétique (C) est très différents d'un mode de locomotion à l'autre.
- W aérobie = l’énergie utilisée par les muscles au cours de l’effort est essentiellement fournie par
l’oxydation des sucres et des lipides disponibles. Dans ce cas on respire vite mais on n’est pas
essoufflé : l’effort peut durer longtemps car ce métabolisme est rentable au plan énergétique.
→ locomotions à hautes vitesses
- W de friction = lorsque l’effort est fait avec des appareils (matériel sur l’individu qui émet des
frictions).
→ locomotions appareillées comme le ski
- Glucides
EqO2 glucide = 21,3 J.mLO2-1
- Lipides
EqO2 lipide = 19,6 J.mLO2-1
➔ Systèmes portables
Mesure la concentration d'O2 et de CO2 dans les gaz expirés et évaluation du débit ventilatoire grâce
à une turbine
En pratique :
Parce qu’il existe une équivalence entre les joules et les mLO2 (1mLO2 = 20,9 J), les facteurs de la
performance peuvent être exprimés de la façon suivante :
La puissance consommée varie assez peu alors que le coût énergétique varie significativement.
Le coût énergétique et ses facteurs mécaniques sont des éléments essentiels de la performance.
→ Pour de mêmes aptitudes énergétiques, le coureur le plus économique est le plus performant.
➔ Avec l'entraînement
• Les performances lors des records du monde sont différentes d'un mode de locomotion à
l'autre parce que :
- les aptitudes énergétiques sont fondamentalement différentes entre les athlètes de l'élite
- le coût énergétique et ses facteurs mécaniques sont différents entre modes de locomotion
- la fatigue musculaire augmente en fonction de la distance parcourue
- le coût énergétique et les facteurs mécaniques représentent les éléments essentiels
• Les trois principaux facteurs mécaniques de la performance en cyclisme sur terrain plat :
- W aérodynamique
- W roule t
- W interne
1°/ Énergie
NB. : Le travail et l’énergie mécanique sont calculés en Joule (J), le plus souvent normalisé par
rapport à la masse corporelle : J.kg-1
ex. : force développée au départ du sprint de 400 N sur 1 seconde avec une distance parcourue de 4
m, quel est le travail fourni ?
W = F * d = 400 * 4 = 1600 J
ex. : un sprinter de 100 kg sort des starting-blocks à une vitesse de 4m/s en 1s, quelle est la force
fournie ?
F = m * a = 100 x 4/1 = 400 N
Une puissance (W', en J/s ou Watt) représente un travail divisé par un temps (T en s) : W' = W / T
Une puissance (W') représente une force (F) multiplié par une vitesse (v en m/s) : W' = F * v
ex. : Quels sont le travail et la puissance fournis par une coureuse de 50 kg qui avale un dénivelé de
200 m en 16min40s (1000 s) ?
- W potentiel = mgh = 50 * 10 * 200 = 100kJ
- W' = W/T = 100 000 / 1000 = 100 J/s
II – Travail cinétique
Ec = 1/2 * m * v2
Wc = Ecmax – Ecmin
Wc = 1/2 * m * (Vmax2 – Vmin2)
ex. : un tennisman a une Vmax = 249 km/h ; une durée de service = 0,1 s ; une balle de tennis = 60 g
Wc = 1/2 * m * (Vmax2 – Vmin2) = 1/2 * 0,06 * (249/3,6)² – 0 = 144 J
W'c = Wc / T = 144 / 0,1 = 1445 W
Il y a trois phases dans le sprint :
• Accélération = la puissance libérée est maximale (puissance
cinétique)
• Stabilisation = la puissance développée est essentiellement
orientée pour faire face aux micro-accélérations et
accélérations à chaque foulée
• Décélération = en raison de la diminution de puissance, [Pcr]
(= polymerase chain reaction) et glycolyse diminuent
Ep = m * g * h
Wp = Epmax – Epmin
Wp = m * g * (hmax – hmin) → où hmax – hmin = Δ h
ex. : un coureur de 100 kg court à 12 km/h avec une fréquence d'enjambée de 2 Hz. A chaque foulée
son centre de masse subit des variations de 10 cm dans le plan vertical. Quel est le travail accompli
pour élever son centre de masse ?
Wpot = m * g * Δ h = 100 * 10 * 0,1 = 100 J
W'pot = Wpot / T → f = 1 / T d'où T = 1 / f → W'pot = Wpot * f = 100 * 2 = 200 W
→ Action excentrique :
Lorsqu’un muscle résiste à une charge externe en s’allongeant, il réalise une action excentrique dans
la mesure où les insertions distale et proximale du muscle s’excentrent l’une de l’autre.
Le travail négatif doit certainement déterminer une inversion des processus chimiques. On gaspille
moins d’énergie en excentrique c'est pour cela que l’on gaspille moins d’énergie en pente.
➔ L’action excentrique permet de doubler le nombre de têtes en liaison forte lactine. C'est
pourquoi la force développée en excentrique est majorée par rapport à l’isométrie et au
concentrique.
Les forces excentriques sont plus que doublées par rapport à celles isométriques : séance de
musculation excentrique avec un tonnage 2 fois supérieur.
La fonte de masse musculaire est un facteur pronostique de mortalité et de faibles aptitudes
énergétiques, il est alors nécessaire de stimuler la fonction musculaire excentrique.
→ Mouvement « perpétuel », pendule de Newton : pas possible sur Terre mais dans le vide pour
s'affranchir des résistances de friction.
• Énergie potentielle et cinétique en phase = absence de transfert d'énergie
ex. : quand une balle rebondi, l'Ec et l'Ep évoluent en même temps
a. Cas de la marche
= kinogramme →
Quand on se met droit on dégage de l’énergie potentielle et lorsque l'on se penche en avant on
transforme cette énergie en énergie cinétique puis vice versa.
Le décalage de la phase n'est pas optimal, 60 % de l’énergie est récupérée. C'est un mode de
locomotion économique : la marche est 2 fois plus économique que la course car on récupère 60 %
de l'énergie pour produire le mouvement d'après
Il y a transfert d’énergie de potentielle à cinétique en plus des amortissements.
La vitesse de marche est corrélée avec la densité de la population. Par exemple dans une grande
ville, où il y a plus de stress, les sujets sont plus raides et vont alors plus vite.
d. Froude
Le nombre de Froude (Fr) est un nombre sans dimension qui caractérise dans un fluide l'importance
relative de l'énergie cinétique de ses particules par rapport à leur énergie potentielle. Il s'exprime par
un rapport entre la vitesse et la force de pesanteur :
vitesse
Force de pesanteur
gravité
Longueur des
pattes
Fr < 1 : régime fluvial, avec une forte hauteur d'eau et une faible vitesse
Fr > 1 : régime torrentiel, avec une faible hauteur d'eau et une forte vitesse
f. A l'origine de l'évolution ?
h. Transition assis-debout
Le principe :
- Élévation du centre de masse contre la gravité (énergie potentielle)
- Variations de vitesse du centre de masse ( i.e. énergie cinétique)
Le principe :
- 13 segments rigides articulés entre eux
- Trois types d’énergie sont considérées pour chacun
des segments du corps humain :
- l’énergie potentielle
- l’énergie cinétique de translation
- l’énergie cinétique de rotation
Le principe :
- Mesurer à proximité du site où la puissance est développée pour pouvoir la quantifier avec
précision
- La puissance de chaque articulation est le produit du moment de force articulaire et la vitesse
angulaire
La limite de cette méthode : Difficulté à estimer le moment de force spécifique à chaque articulation
à partir des forces de réaction au sol.
- Bras cinématique
- Accéléromètre
IV – Travail interne
Digitigrade
Plantigrade
Chez les oiseaux, l’os entre la cheville et les
orteils, le tarsométatarse, est plus long que chez
les humains, et sert d’équivalent fonctionnel à
notre tibia.
ex. : autruche =
➔ Pourquoi les coureurs éthiopiens et kényans dominent-ils ?
V – Travail élastique
La fréquence naturelle (fn) d'un système oscillant dépend de sa raideur (k) et de sa masse (m) :
La résonance joue un rôle important dans toute forme de situation en raison de l'élasticité de la
plupart des objets.
ex. : Le célèbre ténor Enrico Carusio pouvait casser des verres en chantant à pleine voix à une
certaine fréquence (très proche de la fréquence naturelle du verre).
L'amplitude de n'importe quel ressort ou pendule réel en mouvement diminue de façon progressive
jusqu'à ce que les oscillations cessent.
Ce type d’oscillateur comporte une fonction de raideur et une d’amortissement :
a. Phénomène de résonance
Raideur
Amortissement
En course à pied : minimiser l’amortissement et augmenter la raideur mais attention aux contraintes
mécaniques !
c. Fréquence naturelle
La fréquence naturelle d’un système oscillant forcé dépend de sa raideur (k), sa masse (m) et
notamment de la constante d’amortissement (b) :
Composantes élastiques =
- 50 % tendons et enveloppes conjonctives
- 50 % au sein de la myosine elle même :
- au niveau du domaine de conversion du sub-fragment 1 de myosine (S1)
- au niveau du sub-fragment de myosine (S2)
3°/ Cycle étirement-raccourcissement
Régulation de la raideur :
- Musculation lourde
- Plyométrie, Sauts verticaux, corde à sauter…
- Bondissements, foulées bondissantes, cerceaux
- Skipping
- Travail de pied :
- baisse du temps de contact, de la phase de freinage et de l'amplitude (genou/hanche)
- augmentation de la raideur et du travail de la cheville
VI – Travail contre les forces de friction
1°/ La portance
La portance a une faible influence dans les locomotions terrestres en raison des faibles surfaces que
l'on génère avec notre corps, mis à part au ski où le buste utilise l'espace pour générer de la vitesse,
en se redressant par exemple, à grande vitesse, on peut se retourner sur le dos.
Il faut une grande vitesse et une grande surface, ex. : les oiseaux utilisent la portance.
La traînée a un rôle majeur pour les locomotions les plus rapides et dans la locomotion aquatique.
A_ Traînée de frottement
Les filets d'air à proximité des parois de l'objet en mouvement sont ralentis en raison d'un
phénomène de friction.
La traînée de frottement dépend de la rugosité de la paroi et représente une faible part dans les
résistances aérodynamiques.
On peut négliger la traînée de frottement à part dans certaines rares disciplines comme la natation
ou le cyclisme. Les cyclistes vont alors utiliser des roues lenticulaires (grandes surfaces). Aussi, la
traînée de frottement n'est pas négligeable à hautes vitesses.
B_ Traînée de pression
La traînée de frottement représente l'essentiel de la traînée d'un obstacle mince. Dès que l'obstacle a
une certaine épaisseur se superpose une traînée de pression, modérée sur un corps profilé (en
écoulement attaché), mais qui devient prépondérante sur un corps non profilé (en écoulement
décollé).
➔ Part relative de la traînée de pression et de frottement : plus les objets sont profilés plus la
traînée de pression est réduite et plus la part de traînée de frottement augmente.
L'orientation des segments corporels détermine la part relative des traînées, d'où le design
particulier des combinaisons pour chaque segment.