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INTRODUCTION

Les élections sont l’un des modes d’expression de la démocratie moderne. A travers elle, le
peuple participe à la gestion des affaires publiques. L’élection est le choix que l’on exprime
par le vote ou encore c’est l’acte par lequel le citoyen d’un pays exprime son opinion. Le
Cameroun est un pays relativement jeune sur le plan démocratique après une parenthèse
monolithique le multipartisme est réinstaurer en décembre 1990 le système électoral
camerounais a connu plusieurs transformations pour s’adapter aux évolutions il a permis
d’organiser plusieurs consultations électorales malgré sa complexité et ses imperfections.
C’est un système électoral mixte qui utilise dans la plupart des élections le système
majoritaire et la représentation proportionnelle dans des scrutin à un seul tour.

I- L'organisation du système électoral au Cameroun.

A) Condition d’éligibilité

Le code électoral camerounais indique pour les différentes élections les critères à remplir
pour être électeur et pour être candidat aux élections.

1) Pour être électeur au Cameroun

Un électeur est une personne qui a le droit de voter. Au Cameroun cette personne doit remplir
les conditions suivantes :

- être citoyen camerounais sans distinction de sexe de race ou de religion ;

- avoir la majorité électorale qui est fixé à 20 ans révolu ;

- jouir de ses droits civique et politique (n’avoir jamais été condamné pour crime vol
escroquerie ou abus de confiance) ;

- être inscrite sur une liste électorale (posséder sa carte d’électeur) ;

Sont exclus : les personnes condamnées, les faillis non réhabilités, les handicapés manteaux

2) Pour être éligible


Au Cameroun les conditions d’éligibilité sont assez ouvertes, et varient selon les types
d’élection c’est ainsi que :

Pour être candidat aux élections présidentielles, il faut remplir les conditions suivantes :

-être électeur ;

-être citoyen camerounais d’origine ;

-savoir lire et écrire l’une des deux langues officielles qui sont le français ou l’anglais

-avoir 35 ans révolu à la date de l’élection

-justifiée d’une résidence continue au Cameroun d’au moins 12 mois consécutifs

-verser une caution de 30 millions au Trésor Public laquelle caution est remboursé
uniquement si le candidat obtient au moins 5 % de suffrage être investi par un parti politique
légal ou alors si on est un candidat indépendant recueillir 300 signatures de personnalité ayant
un mandat électif ou représentatif a raison de 30 par région.

Pour être éligible aux élections législatives, il faut remplir les conditions suivantes :

- être électeur

- avoir 23 ans révolu à la date du scrutin

- savoir lire et écrire l’une des deux langues officielles qui sont le français et l’anglais

- être investi par un parti politique légale

Pour être candidat aux élections sénatoriales,

- il faut être électeur

- être âgé de 40 ans au moins à la date du scrutin

Pour être candidat aux élections municipales

- il faut être électeur

- avoir 20 ans révolu à la date du scrutin

- savoir lire et écrire l’une des deux langues officielles qui sont le français et l’anglais
- être investi par un Partis politique légal

pour être candidat aux élections régionales

Il faut :

- être électeur ;

- être délégué de département ;

- être un représentant du commandement traditionnel.

B- Les opérations électorales au Cameroun

Au Cameroun, plusieurs acteurs participent à l’organisation des élections, d’un bout à l’autre
du processus. On peut citer : le ministère de l’Administration territoriale et de la
décentralisation, ministère de la justice, le ministère de la Défense, la délégation générale de
la sûreté nationale, ELECAM, les parties politiques, les observateurs nationaux et
internationaux…

En 2008, ELECAM (élections Cameroon) a été créé c’est une structure autonome et
dépendante constituée de 12 membres et chargé du contrôle de différentes phases des
élections au Cameroun.

Une élection comprend trois phases principales phase : avant le scrutin, le jour du scrutin et
après le scrutin .

1) La phase préélectorale

Cette phase a lieu avant le scrutin elle va de l’inscription sur les listes électorales à la fin de la
campagne électorale. Les inscriptions sur les listes électorales s’effectuent dans le service du
chef de district de la Sous-Préfecture de la commune ou auprès des commissions de révision
ou de refonte des listes électorales de la localité dans la quelle réside l'électeur à l’issue de
l’inscription sur les listes électorales chaque électeur reçoit une carte d’électeur qui porte ses
noms et prénom sa profession son domicile la date et le lieu de naissance ainsi que sa filiation.
C'est également le moment pendant lequel on détermine le bureau de vote l'envoie du
matériel électorale (Urnes, scellé, isoloir, bulletin, enveloppes, encre, tables, chaises, procès-
verbaux..) on nomme le représentants de partis politiques et des commissions locales de vote.
Les campagnes électorales commencent 15 jours avant le scrutin elle a une importance
capitale pour les partis politiques dans la mesure où ils doivent jouer un rôle fondamental
dans le processus électoral qui consiste à :

- investir et préparer leurs candidats à l’échéance électorale,

- présenter leurs programmes politiques et faire leurs professions de foi,

- mobiliser les militants en vue du vote,

- sensibiliser et encadrer les militants dans l’optique du respect des institutions de la loi
électorale.

La campagne prend fin la veille du scrutin à minuit.

2) Le jour du scrutin

Les élections ont lieu un dimanche, un jour férié ou un jour déclaré férié et chômé le jour du
scrutin l’électeur sera en personne dans le bureau de vote auquel il est rattaché menu de sa
carte nationale d’identité et de sa carte d’électeur ou d’une décision de justice le bureau de
vote ce jour-là est dirigé par une commission locale de vote constaté par l’autorité
administrative cette commission est composée généralement des personnes suivantes :

- un président ;

- deux ou trois scrutateurs ;

- un représentant pour chaque parti ou pour chaque candidat.

Après vérification de son identité l’électeur reçoit une enveloppe et des bulletins de vote il
opère son choix dans un isoloir (cabine dans laquelle l’électeur s’isole pour glisser le bulletin
choisi dans une enveloppe). Il dépose l’enveloppe dans une boîte dans laquelle on recueille
les bulletins de votes le scrutin prend généralement fin à 18 heures.

3) Les opérations post électorales

Après la clôture du scrutin la commission locale de vote procède immédiatement au


dépouillement en présence des électeurs qui le souhaitent cette opération consiste à
l’ouverture de l’urne ensuite on procède au décompte des voix en distinguant le suffrage
valablement exprimé des bulletins nuls. On obtient les résultats du bureau concerné qui sont
inscrits sur des procès-verbaux et immédiatement rendu public ces procès verbaux rédigé en
plusieurs exemplaires sont répartis aux membres du bureau de vote et transmis au sous-préfet
pour acheminer à la commission départementale de supervision et à l’administration
territoriale la commission départementale ou communale est composé de : un président qui
est le président de grande instance du ressort, des membres de l’administration, des parties
ou des candidats, une personnalité indépendante. Après vérification par la commission
communale au départemental la commission nationale de recensement général de vote
transmet les procès-verbaux et les réclamations au conseil constitutionnel pour vider les
contentieux et proclamer les résultats définitifs. Le conseil constitutionnel entre autres
attribution est chargé de veiller à la régularité de l’élection présidentielle, des élections
parlementaires et de consultation référendaire il en proclame les résultats. Cette institution
est composée de 11 membres élus pour un mandat de 9 ans non renouvelable jouissant d’une
grande intégrité morale en dehors d’eux, tous les anciens présidents de la République sont
membres de droit et à vie. Au Cameroun les opérations de compte de suffrage en cas de
contestation c’est le procès verbal du représentant de ELECAM qui fait foi. Selon le régime
électoral on déclare les candidats élus à la majorité simple ou absolue.

Il- fonctionnement du système électoral

A) Les modes de scrutin

Pour les différentes élections le Cameroun a opté pour un mixage entre le système majoritaire
et la représentation proportionnelle.

1) Le suffrage majoritaire a un tour

Ici, ce mode de scrutin est consacré uniquement pour la présidentielle

2) Le scrutin mixte

Ici cette forme de scrutin concerne les législatives, municipales, sénatoriales.

B) Les types d’élection au Cameroun

1) Elections nationales

a) les élections présidentielles au Cameroun


Depuis 1990 le Cameroun a eu à organiser 5élections présidentielles : le 11 octobre 1992, le
12 octobre 1997, le 11 octobre 2004, le 09 octobre 2011, le 07 octobre 2018 .

Ces élections sont réglementées par la loi numéro 92/010 du 17 septembre 1992 qui fixe les
conditions d’élection a la présidence de la République. Ce texte stipule que le mode de scrutin
est le système majoritaire uninominal à un tour. Ce système est assez simple le candidat qui
obtient la majorité des voix est proclamé élu au Cameroun ce système ne tient pas compte du
type de majorité à titre d’exemple le 11 octobre 1992 le président Paul Biya est élu avec une
majorité relative de 39,6 % des suffrages. Alors que 5 ans plus tard le 12 octobre 1997 il est
élu avec une majorité absolue de 92,5 % des voix.

b) les élections législatives

Au Cameroun pour ces élections, la loi électorale numéro 91/020 du 16 décembre 1991 fixant
les conditions d’élection des députés à l’Assemblée nationale, opte pour un mixage entre le
système majoritaire et la représentation proportionnelle c’est-à-dire :

- lorsqu’une circonscription électorale n’a qu’un seul siège à pouvoir, le système de la majorité
qui est appliqué à travers le scrutin uni nominal à un tour concrètement c’est celui qui obtient
la majorité même relative qui emporte le scrutin .

-lorsqu’une circonscription électorale a plusieurs sièges à pouvoir c’est la représentation


proportionnelle à travers le scrutin mixte à un tour qui est appliqué.

Pour cette dernière nuances l’application présente un certain nombre de variantes :

-si une liste obtient la majorité absolue, c’est elle qui rafle tout les sièges à pouvoir.

-Si aucune liste en compétition n’obtient la majorité absolue, trois cas de figure sont
envisagés :

*une des listes obtiennent plus de suffrage que les autres elle gagne la moitié des sièges à
pouvoir ;

*deux listes ou même plusieurs ont le même nombre de voix, c’est la liste qui porte sur la liste
portant la moyenne d’âge la plus élevée qui emporte la moitié des sièges ;
*dans les deux cas précédents, les sièges restants sont octroyés aux autres listes, si elles ont
obtenu au moins 5 % de suffrage exprimé. Cet octroi est accordé sur la base de la
représentation proportionnelle du plus fort reste .

C) Les élections sénatoriales au Cameroun

La constitution du 18 janvier 1996 stipule en son article 20 que chaque région est représentée
au sénat par dix sénateurs dont sept sont élus au suffrage universel indirect sur la base
régionale trois nommés par le président de la république.

d) Référendaire

Ce sont les formes de consultation directe du peuple. Le cameroun a déjà organisé un


référendum le 20 mai 1972.

En définitive, il est indéniable que les élections ont une importance certaines dans un pays
qui se veut moderne virgule comme le cameroun point dans la mesure où elles sont
l’expression de la souveraineté du peuple virgule elles sont un gage de paix point virgule bien
entendu virgule si tous les intervenants du système électoral respectent les règles du jeu point
enfin virgule les élections libres et démocratiques sont facteurs de développement dans un
pays point virgule car à travers l’alternance virgule s’effectue un renouvellement des
personnes et des idées point du débat politique nait également une confrontation des idées
comme somme toute positive pour le pays.

2) élections locales

a) régionales

Selon la constitution du 18 janvier 1996, Article 57 virgule alinéa 2 , les conseillers régionaux
donc le mandat est de 5 ans sont :

-Les délégués de département élu au suffrage universel indirect,

-Représentant du commandement traditionnel élu par leurs pairs.

b) Les Municipales
D’après la loi électorale numéro 92/002 du 14 août 1992 fixant les conditions d’élection des
conseillers municipaux , les élections municipales au Cameroun obéissent aux mêmes
prescription que les élections législatives.

CONCLUSION

En définitive, il est indéniable que les élections ont une importance certaines dans un pays qui
se veut moderne, comme le Cameroun. Dans la mesure où elles sont l’expression de la
souveraineté du peuple, elles sont un gage de paix , si tous les intervenants du système
électoral respectent les règles du jeu. Les élections libres et démocratiques sont facteurs de
développement dans un pays ; car à travers l’alternance, s’effectue un renouvellement des
personnes et des idées. Du débat politique nait également une confrontation des idées
comme somme toute positive pour le pays.

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