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ECOLE SUPERIEURE DE GESTION

D'INFORMATIQUE ET DES SCIENCES


LOME: B.P. 13517 Tél. (228) 22 20 12 93 Tél./Fax 22 22 50 17
E-mail: esgis.togo@gmail.com Site: http://www.esgis.tg

SUPPORT DE COURS
UE : COMPTABILITE APPROFONDIE

NIVEAU : LICENCE CCA

ENSEIGNANT : Nalêwazou AWI


Docteur en CCA
FASEG-UL
Consultant-Formateur
Contact : (00228) 90 84 99 65
E-mail : davidawi2020@gmail.com
CONSIGNES
Chaque module vaut trois heures de cours. Les étudiants sont tenus de lire obligatoirement le module de la
séance par avance. Les cas pratiques devant faire objet de ramassage seront envoyés par e-mail au plus tard
selon le délai indiqué dans le planning. Tout retard sera sanctionné. La note de classe est une moyenne
arithmétique de deux notes réparties comme suit :

NOTE 1 SUR 20 POINTS


- Cinq points pour la participation au cours (présence, participation de l’étudiant aux échanges du cours,
réponse de l’étudiant à certaines questions) ;
- Quinze points pour les cas à traiter et à rendre.

NOTE 2 SUR 20 POINTS

Ce sont les notes liées aux cas pratiques en groupe qui seront donnés à la fin du cours.

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MODULES ABORDES
MODULES DETAILS DU INTITULES CAS A TRAITER ET A
MODULE RENDRE
Chapitre 1 NOTION DE COMPTABILITE
MODULE 1 :
Chapitre 2 ORGANISATION COMPTABLE

INTRODUCTION CADRE CONCEPTUEL ET


Chapitre 3
PRINCIPES COMPTABLES
Chapitre 1 LES AMORTISSEMENTS
MODULE 2 :
LA DECOMPTABILISATION DES
Chapitre 2
IMMOBILISATIONS
AMORTISSEMENTS, CAS MODULE 2 A
DEPRECIATIONS ET AUTRES LES REGULARISATIONS DES RAMASSER
Chapitre 3
REGULARISATIONS CHARGES ET DES PRODUITS
Chapitre 4 LES PROVISIONS

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EVALUATION DES ELEMENTS DU
Chapitre 1
PATRIMOINE A LEUR ENTREE
EVALUATION DES ELEMENTS DU
MODULE 3 : Chapitre 2
PATRIMOINE A LA CLÔTURE

EVALUATION DES ELEMENTS DU EVALUATION DES ELEMENTS DU


Chapitre 3
PATRIMOINE PATRIMOINE A LEUR SORTIE
CAS PARTICULIER DES
Chapitre 4
OPERATIONS EN DEVISES
Chapitre 1 EFFETS DE COMMERCE
MODULE 4 : Chapitre 2 DECOUVERT BANCAIRE
CAS MODULE 4 A
Chapitre 3 TRAITEMENT DE CARTE DE
RAMASSER
LES INTRUMENTS DE CREDIT
REGLEMENT INSTRUMENTS DE MONNAIE
Chapitre 4 ELECTRONIQUE

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ILLUSTRATION DE LA
Chapitre 1 SPECIALISATION DES EXERCICES

Chapitre 2 FRAIS DE RECHERCHE ET DE


MODULE 5 : DEVELOPPEMENT
Chapitre 3 LOGICIELS CAS MODULE 5 A
FRD, BREVETS, LOGICIELS ET RAMASSER
CONTRAT PLURIANNUEL Chapitre 4 SITES INTERNET
COUTS D’OBTENTON DES
Chapitre 5
CONTRATS
Chapitre 6 CONTRATS PLURI-EXERCICES
Chapitre 1 TAXE SUR VALEUR AJOUTEE
MODULE 6 : Chapitre 2 IMPÖT SUR LES BENEFICES
CAS MODULE 6 A
Chapitre 3 SUBVENTIONS ET AIDES RAMASSER
TVA, IS ET SUBVENTIONS
PUBLIQUES

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MODULE 7 : PERSONNEL Chapitre 1 PERSONNEL INTERIMAIRE
INTERIMAIRE ET REEVALUATION
Chapitre 2 REEVALUATION DU BILAN
DU BILAN
MODULE 8 : Chapitre 1 CONTRATS DE LOCATION
CAS MODULE 8 A
CONTRATS DE LOCATION
RAMASSER

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Module 1

Cours de Techniques Comptables Approfondies 12


SUPPORT DE COURS
TCA

Module 1 : INTRODUCTION

Cours de Techniques Comptables Approfondies 13


TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES

MODULE 1
Index du module

CHAPITRES INDEX

NOTION DE COMPTABILITE Chapitre 1

ORGANISATION COMPTABLE Chapitre 2

CADRE CONCEPTUEL ET PRINCIPES COMPTABLES Chapitre 3

Cours de Techniques Comptables Approfondies 14


TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES

Chapitre I : NOTION DE COMPTABILITE


Index du chapitre

Sous chapitres Index

Définition de la comptabilité 11

Historique de la comptabilité 12

Objectifs communément acceptés 13


13

Panorama et présentation d’écoles de pensée comptable 14

Normalisation comptable internationale 15

Environnement africain 16

Cours de Techniques Comptables Approfondies 15


TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES

Chapitre I : NOTION DE COMPTABILITE

11 Définition de la comptabilité

La comptabilité est définie comme une technique, comme une science ou simplement comme
un art de rendre des comptes (combinaison de ressources humaines et matérielles) servant de
langage à un opérateur en terme chiffré pour informer les partenaires sur la marche de ses
activités.

Elle est perçue comme un système d’organisation de l’information financière qui permet de :

- saisir, classer, enregistrer des données de base chiffrées ;


- fournir, après traitement approprié, un ensemble d’informations conformes aux
besoins de divers utilisateurs concernés

De ces définitions, il faut retenir plusieurs aspects :

- la comptabilité est un langage car c’est un outil de communication.


- la comptabilité est un système car elle est de plus en plus organisée et standardisée.
- la comptabilité est une science et une technique car elle repose sur des règles plus
ou moins complexes dont la maîtrise confère à l’homme un savoir-faire.

12 Historique de la comptabilité

L’histoire de la comptabilité et l’évolution de sa technique et de ses objectifs sont liées au


développement du commerce et de l’industrie et aux besoins qui sont apparus successivement.
Les contacts économiques entre les hommes ont immédiatement nécessité de garder une trace
de ces transactions. Des traces d‘écritures comptables ont ainsi été retrouvées dans les
civilisations inca, égyptiennes et romaines. De cette date jusqu’au moyen âge la comptabilité
était sommaire (recette, dépenses et solde). Les aspects patrimoniaux sont apparus à partir de
1340 en Italie et surtout avec l’instauration de la partie double et des principes comptables par
Luca Pacioli en 1494.

La seconde évolution date de l’Ere industrielle caractérisée par l’afflux de capitaux et surtout par
l’apparition des outils de gestion internes à l’entreprise. Les efforts de normalisation pour
accroître la confiance des prêteurs datent de cette époque. La comptabilité de gestion y a
également connu son essor surtout dans les pays anglo-saxons.

13 Objectifs communément acceptés

La comptabilité, à travers l’histoire, a subi de nombreuses mutations et reste encore tributaire de


l’organisation économique et sociale des pays. Cependant, les raisons fondamentales de son
apparition et également ses apports concrets dans les relations entre les opérateurs restent
généralement communes.

Cours de Techniques Comptables Approfondies 16


L’information des partenaires, l’information de qualité qui répond aux attentes de chacun exige
de l’opérateur la mise en place d’un système de compte rendu efficace. Ce système
(proportionnellement aux besoins des partenaires) devient de plus en plus complexe et détaillé.

La nécessité pour chaque opérateur de connaître de l’évolution de ses activités classe


l’opérateur parmi les destinataires de l’information et les utilisateurs de la comptabilité.

La comptabilité, ainsi définie par les buts qui lui sont assignés et imposée par les relations Socio
économiques, se doit ainsi d’être pertinente c’est à dire satisfaire aux attentes des nombreux
partenaires. Elle atteint cette pertinence en permettant l’élaboration et la diffusion d’information
multiple pour des cibles variées. Elle se doit ensuite d’assurer la sûreté de ces informations en
rassurant les partenaires sur la qualité de l’information mais également sur sa réalité (compte
rendu réel de faits).

Cette sûreté est en partie atteinte par l’édiction de règles générales à respecter par la
comptabilité. Ces règles sont édictées pour standardiser (normaliser) la comptabilité. Elles
s’illustrent par des textes de lois (droit comptable), par des concepts (principes, cadres
conceptuels, modèles comptables), des procédés (outils) et procédures qui confèrent tous à la
comptabilité une garantie supplémentaire quant à l’atteinte d’objectifs assignés.

14 Panorama et présentation d’écoles de pensée comptable

La standardisation nécessaire de la comptabilité justifie la publication de normes comptables.


Celles ci, comme la comptabilité, sont largement tributaires de l’environnement socio-
économique. Pendant le 20ème siècle trois grands courants de normalisation ont ainsi émergé
et se sont imposés. Il s’agit :

•du courant anglo saxon qui regroupe les puissances ultra libérales dont la caractéristique
est la faible présence de l’Etat ;

•du courant continental regroupant des pays libéraux mais ayant gardé une certaine culture
de centralisation Etatique. Il s’agit de pays Européen latins et de leurs colonies

•du courant socio communiste avec comme tête de proue l’ex URSS, dont la vocation était
de faire de la comptabilité un élément national, macro-économique avec comme vocation
essentielle le compte rendu du Gosplan (plan pluriannuel de développement). Ce courant
de pensée a disparu avec l’éclatement de l’URSS mais surtout avec l’abandon de
l’idéologie qui le soutenait.

Les deux premières écoles comptables se font désormais face sur l’échiquier mondial avec un
avantage certain pour la première (économiquement et militairement puissante).

La répartition géographique et les spécificités de ces écoles sont indiquées dans les tableaux
qui suivent :

Cours de Techniques Comptables Approfondies 17


Ecole Anglo-saxonne Ecole Continentale

USA et Commonwealth France, Allemagne, Europe latine


Canada et de l’EST
Asie du Sud Est Asie
Pays membres
Ex Colonies Anglophones Ex Colonies Francophones
d’Afrique d’Afrique
Amérique Latine Amérique latine

Caractéristiques

ECOLE ANGLO-SAXONNE ECOLE CONTINENTALE

▪ Primauté des « principes comptables » et des ▪ Principes et méthodes peu développés, souvent
méthodes d’évaluation implicites.

▪ Finalité d’information boursière ▪ Finalité d’entreprise (PME surtout) et


d’information statistique, économique et fiscale
▪ Analyse de l’activité par fonctions quasi-
intégration de la comptabilité analytique ▪ Analyse des charges « par nature » juridique.
d’exploitation dans la comptabilité générale)
▪ Périmètre « juridique » du bilan.
▪ Périmètre «économique » du bilan
▪ Modèles d’états financiers (« comptes
▪ Modélisation formelle limitée aux états annuels ») très contraignants (rubriques,
financiers ; absence, en «amont » de ces états, postes) et, en amont, plan de comptes
de tous cadre et plan général. normalisé et codifié.

▪ Importance d’un document explicatif des états ▪ Absence de compléments explicatifs.


financiers (relativement synthétiques) : les
« Notes » ou annexes. EN RESUME

EN RESUME ▪ Grand formalisme et juridisme, avec peu


d’exigences de fond, et existence d’un « plan
▪ Fortes exigences de fond, moindres exigences comptable général », dans le cadre d’une
de forme, dans le cadre d’une conception très conception plus contraignante de l’information
libérale de l’économie. comptable au service de l’économie de marché.

Des tendances d’uniformisation sont encours entre les deux courants de pensée comptables,
aidée en cela par l’interpénétration économique et l’affirmation de plusieurs institutions de
normalisation internationale.

15 Normalisation comptable internationale

151 Nécessité d’une normalisation et enjeux

L’économie mondiale se caractérise désormais par une globalisation avec l’existence


d’opérateurs économiques multinationaux. Le commerce, aidé en cela par les moyens de
communication, prend de jour en jour un essor prodigieux. Les capitaux circulent sans entrave. Il
apparaît dès lors nécessaire de définir un langage comptable commun afin que la
compréhension des activités soient la même de par le monde. Le langage comptable commun

Cours de Techniques Comptables Approfondies 18


diminuera également les coûts administratifs des opérateurs et les rendra encore d’avantage
compétitifs et stimulera donc encore plus les échanges et le développement économique de la
planète.

Ces arguments sont les plus couramment utilisés pour justifier l’harmonisation des normes
comptables. Ils portent leurs fruits, malgré quelques réticences exprimées par certains pays qui
souhaitent maintenir leurs spécificités nationales, les normes comptables sont de plus en plus
internationales et les institutions de normalisation internationale sont de plus en plus en plus
incontournables.

152 Institutions de normalisation nationales et internationales

Plusieurs structures de normalisation comptables existent aussi bien au plan national qu’au plan
international.

Chacune des grandes puissances économiques dispose de son propre système de


normalisation comptable. Ce système se caractérise par une prédominance de l’Etat pour ceux
qui appartiennent à l’école continentale et par un monopole des professionnels pour les anglo-
saxons.

La France, membre de l’école continentale, dispose de l’environnement normatif suivant :

- Le conseil national de la comptabilité (CNC) : sous la tutelle du ministère des


finances, donne son avis et propose des mesures relatives à la comptabilité dans
tous les secteurs d’activité

- Le comité de réglementation comptable émane du CNC et suscite des règlements


ministériels qui sont plus contraignants que les avis du CNC. C’est lui qui a procédé à
la modification du plan comptable 82 en juin 1999.

- La commission des opérations de bourse dont la vocation s’étend aux sociétés


cotées. Elle édicte surtout des normes de contrôle.

- L’ordre des experts comptables et la compagnie national des commissaires aux


comptes responsables d’une doctrine abondante et contribuant à l’amélioration du
cadre comptable.

Les Etats UNIS, leaders de l’école anglo-saxonne dispose d’un organisme majeur de
normalisation qu’est la Financial Accounting Standards Board (FASB) ayant un rôle majeur
auprès des sociétés cotées. Les associations professionnelles (AICPA) édictent également des
normes mais à destination des petites et moyennes entreprises mais avec un niveau de
complication moindre qu’en France par exemple.

Sur le plan international plusieurs structures ou institutions œuvrent dans le domaine de la


normalisation comptable. Ces structures font partie pour la plupart de l’une des deux écoles de
pensée. Il en est ainsi de :

- la commission européenne qui élabore des directives destinées à être transcrites dans la
législation des Etats membres.
- la fédération européenne des experts comptables
- le forum des organisations de bourses européennes

Cours de Techniques Comptables Approfondies 19


- l’association inter america de contabilitad (AIC)
- la CAPA (confederation of Asia and pacific accountants).

Des structures internationales essaient de jeter les ponts entre les deux écoles. Il s’agit de
l’IASC (comité des normes comptables internationales) et de l’IFAC (fédération internationale
des comptables). Ces deux structures ont la particularité de regrouper en leur sein
essentiellement des organisations professionnelles à l’instar des anglo-saxons et sont donc
fortement marquées par ce courant de pensée.

L’IASC regroupe les organismes nationaux de normalisation comptable, les organisations des
professionnels comptables libéraux (Experts comptables, auditeurs, commissaires aux
comptes), les cadres d’entreprises de plus de 100 pays à travers le monde. Son siège est fixé à
Londres.

16 Environnement Africain

Le continent, en rapport avec son poids économique et politique, est considéré comme
négligeable sur l’échiquier de normalisation comptable internationale. Ceci est préjudiciable car
la comptabilité est avant tout un mode de communication (un langage financier) et comme tout
langage, il doit être conforme aux spécificités culturelles des personnes qui l’emploient. L’Afrique
se trouve ainsi handicapé à utiliser un langage qui n’est pas imprégné de sa culture et ne tient
pas compte de ses spécificités.

161 Historique et panorama des normes en Afrique

Le paysage comptable Africain est très loin de l’harmonisation et encore plus de l’uniformisation.

En effet les ex - colonies ont hérité du système économique, juridique légué par les
colonisateurs et se sont pour la plupart contentées de le faire fonctionner en y apportant des
modifications non significatives. Le système comptable en vigueur dans nos états a donc été
avant tout, une continuation des ex - puissances tutrices. Il en a été ainsi en Afrique
francophone ou les plans comptables français de 1947, 1957 et 1982 étaient la règle. Quelques
pays élaboraient leur plan comptable national (Côte d’Ivoire, Sénégal ou même le Mali qui avait
ce projet) mais toujours fortement inspiré des plans de la métropole.

L’adoption des normes internationales et les tentatives d’harmonisation ont été les changements
les plus significatifs apportés depuis l’indépendance mais n’ont pas fondamentalement
bouleversé les philosophies comptables de base des états africains.

La première tentative d’uniformisation a été celle du plan de l’organisation commune Afrique,


Madagascar et Maurice (OCAM). Ce plan a été adopté en 1970 et révisé en 1979.

Le Plan OCAM visait la palette d’objectifs suivants :

- servir de levier à l’intégration des économies des Etats


- rechercher une signification des comptes apte à satisfaire tous les utilisateurs
(managers, partenaires commerciaux et financiers, Etat, etc)
- normaliser les comptabilités au niveau de n’analyse la plus large (micro et macro
économie)
- adapter les méthodes comptables aux moyens modernes de traitement de
l’information

Cours de Techniques Comptables Approfondies 20


La plan OCAM se caractérise par :

✓ 3 états comptables :

- les soldes caractéristiques de gestion ;


- le tableau de passage aux soldes des comptes patrimoniaux le Bilan (et une annexe
non obligatoire).

✓ La version révisée fait référence aux principes comptables généralement admis:

- Prudence
- Permanence des méthodes
- Intangibilité des soldes de clôture et ouverture.

✓ Le Plan OCAM appartient à l'école continentale et se caractérise par:

- une nomenclature des comptes (plan comptable)


- une codification décimale
- une distinction comptabilité générale et comptabilité analytique
- une classification des charges et des produits par nature.

Les principes comptables de base, les règles d'évaluation des biens et de détermination du
résultat font défaut.

Ce plan a fait l’objet d’une large diffusion.

- des adaptations de ce plan cadre ont été obligatoirement appliquées par les états
membres ainsi que le Zaïre et la Mauritanie ;
- la Côte d'Ivoire ne l'a pas adopté mais s'en est fortement inspirée
- le Plan OCAM a servi de base à l'élaboration des plans comptables du CHILI et du
LIBAN.

Le conseil africain de la comptabilité (7 e institution de l’OUA) créé le 10 juin 1976 se bat pour la
promotion du plan OCAM ainsi que des normes africaines de manière générale (publication d’un
système comptable africain de référence dénommé SCAR dont personne n’applique).

Les systèmes comptables en vigueur sur le continent peuvent être classés en trois grandes
familles :

La famille anglo-saxonne dont le cadre comptable est inspiré dans une large mesure du
« companies act » du Royaume Uni datant de 1948. Le système retenu a connu plusieurs
mutations dont les plus importantes ont été l’instauration de l’Association of Accountancy Bodies
of West Africa- l’ABWA en 1982 et de l’East, Central and Southern African Federation of
Accountants- ECSAFA en 1990 qui sont des organismes régionaux d’harmonisation des normes
comptables. Ils comptent une vingtaine de pays et ambitionnent de réunir également les ex-
colonies lusophones dont l’Angola. Actuellement, les normes comptables en vigueur dans cette
famille sont très loin d’être communes. Certains pays tels que l’Afrique du Sud ont élaboré leurs
propres normes nationales. D’autres adoptent entièrement les normes de l’International
Accounting Standards - IAS comme le Botswana et le Zimbabwe. Enfin une troisième catégorie
(Lesotho, Maurice) applique aussi bien les normes internationales que les normes nationales.

Cours de Techniques Comptables Approfondies 21


La seconde famille vise les pays arabes francophones qui ont appliqué pendant longtemps les
différents plans comptables français. Il s’agit essentiellement des pays maghrébins dont certains
ont élaboré leur propre plan comptable (Maroc et Tunisie) alors que d’autres demeurent fidèles
au plan français (Mauritanie).

La troisième famille regroupe les autres pays africains, en majorité francophone qui ont subi les
mutations les plus importantes. La plupart d’entre eux ont appliqué les référentiels de leur
ancienne puissance colonisatrice (France, Portugal).

Avec la reforme introduite par le plan de l’Organisation Commune des Etats africains, Malgache
et Mauricien (OCAM) en 1970 et l’avènement du Système Comptable Africain de Référence
(SCAR) élaboré en 1985 par le Conseil africain de Comptabilité suite à la dissolution de l’OCAM,
certains de ces pays ont connu un début de changement (cas notamment du Bénin, du Burkina
ou du Cameroun). La seconde vague de reforme à abouti au SYSCOA et à l’OHADA.

Le paysage comptable est fortement disparate avec pratiquement autant de pays que de
situation particulière.

L’harmonisation dans toute sa dimension première est en fait entreprise par les pays de l’Afrique
de l’Ouest à la faveur de la mise en œuvre du SYSCOA.

162 Efforts de normalisation

Cas de la zone francophone et de l’Afrique de l’Ouest. Actuellement avec l’entrée en vigueur du


Système Comptable Ouest Africain et de l’Acte Uniforme de Organisation pour l’Harmonisation
en Afrique du Droit des Affaires (OHADA) portant sur la comptabilité, la question relative aux
normes comptables s’est particulièrement simplifiée dans la zone franc et en Afrique de l’Ouest.
On ne distingue plus que les états appliquant l’OHADA. Ils sont au nombre de dix-sept (17) :

 Les pays membres de l’UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest


Africaine)

Ils sont au nombre de huit (08) : le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée
Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo.

 Les pays membres de la CEMAC (Communauté Economique et Monétaire de


l’Afrique Centrale)

Ils sont au nombre de six (06) : le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée


Equatoriale, la Centrafrique et le Tchad.

 Les autres pays membres de l’OHADA. Ils sont au nombre de trois : le Comores,
la Guinée et la RD Congo

Cours de Techniques Comptables Approfondies 22


TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES

Chapitre II : ORGANISATION COMPTABLE


Index du chapitre

Sous chapitres Index

Informations comptables 21

Procédures comptables 22

Cours de Techniques Comptables Approfondies 23


TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES

Chapitre II : ORGANISATION COMPTABLE

21 Informations comptables

Les entités soumises aux dispositions de l’Acte uniforme portant sur le droit commercial général,
de l’Acte uniforme relatif au droit des sociétés commerciales et du groupement d’intérêt
économique et de l’Acte uniforme relatif au droit des sociétés coopératives, les entités
publiques, parapubliques, d'économie mixte et, plus généralement, les entités produisant des
biens et des services marchands ou non marchands, sont astreintes à tenir une comptabilité
(article 2 de l’AUDCIF).

L'organisation comptable doit assurer (art 15) :

- un enregistrement exhaustif, au jour le jour, et sans retard des informations de base ;


- le traitement en temps opportun des données enregistrées ;
- la mise à la disposition des utilisateurs des documents requis dans les délais légaux
fixés pour leur délivrance.

Les entités sont astreintes à l’enregistrement chronologique des opérations (art 15, 17,
alinéa 4), à contrôler au moins une fois par an, par inventaire, l’existence et la valeur
des éléments actifs et passifs (art 17, alinéa 6) et à établir les états financiers annuels
(art 8 à 11).

Ces obligations doivent être respectées. Elles sont malheureusement d’une portée
limitée car leur application n’est pas systématique et les sanctions prévues dans les
dispositions de l’article 111 ne sont pas généralement fixées.

Conformément à l’article 19 de l’Acte uniforme relatif au droit comptable et à l’information


financière, l’entité tient les livres comptables suivants le livre journal, le grand livre général, la
balance générale et le livre d’inventaire.

 Le livre-journal est le document dans lequel sont inscrits les mouvements de l'exercice,
enregistrés en comptabilité. Pour faciliter l'établissement du livre journal, des journaux
auxiliaires suivants sont ouverts :

- Journaux de banques ;
- Journaux de caisses ;
- Journaux des achats ;
- Journaux des ventes ;
- Journaux des opérations diverses.

Les totaux de ces journaux auxiliaires sont périodiquement et au moins une fois par mois
centralisés dans le livre-journal.

Cours de Techniques Comptables Approfondies 24


 Le grand-livre général est constitué par l'ensemble des comptes de l’entité, où sont
reportés ou inscrits simultanément au journal, compte par compte, les différents
mouvements de l'exercice.

La tenue du grand livre peut être facilitée par la tenue des livres auxiliaires Fournisseurs,
Clients et Personnel. Les totaux de ces livres auxiliaires sont périodiquement et au moins
une fois par mois centralisés dans le grand-livre.

 La balance générale des comptes est l’état récapitulatif faisant apparaître à la clôture de
l'exercice, pour chaque compte :

- le solde débiteur ou le solde créditeur, à l'ouverture de l'exercice ;


- le cumul depuis l'ouverture de l'exercice des mouvements débiteurs et le cumul des
mouvements créditeurs ;
- le solde débiteur ou le solde créditeur, à la date considérée ;

 Le livre d'inventaire sur lequel sont transcrits le bilan, le compte de résultat et le tableau
des flux de trésorerie de chaque exercice, ainsi que le résumé de l'opération d'inventaire.

Les entités sont également astreintes à la production d’un rapport de gestion, ainsi que le cas
échéant d’un bilan social (article 71)

Il faut également déplorer que les éléments à indiquer dans le bilan social ne sont pas précisés.
Ce qui porte préjudice à la comparabilité des informations fournies par les entités dans la
mesure où chacune sera libre d’y mentionner les informations qu’elle souhaite. On peut même
penser que ce bilan aura des intersections avec certains documents des notes annexes en ce
qui concerne le personnel.

Les livres journal et d’inventaire doivent être cotés et paraphés (art 66) et tenus sans blanc ni
rature, les corrections étant effectuée en signe négatif (art 20). Ils doivent être conservés dix ans
sous leur forme originelle (art 24). Ce délai de conservation est à appliquer aux pièces
justificatives qui ne peuvent être dissociées des journaux qu’elles justifient.

Les articles 17, 20, 22 et 67 développent les conditions de fiabilité des traitements et éditions
informatiques qui concernent la grande majorité des comptabilités.

22 Procédures comptables

Le SYSCOHADA mérite son nom de système car il ne se contente pas uniquement d’indiquer
les normes portant sur les techniques mais développe particulièrement les conditions
d’organisation minimale de l’environnement pour que ces techniques puissent être mises en
œuvre avec efficacité et en accord avec les principes.

Cet environnement porte sur deux caractéristiques essentielles :

- l’organisation comptable,
- les procédures.

L’organisation comptable optimale est décrite comme celle qui permet de faire face aux
obligations indiquées dans le droit comptable en matière de tenue des livres obligatoires, de

Cours de Techniques Comptables Approfondies 25


tenue et de classement des documents et pièces justificatives et en matière de traitement
informatique.

Cette exigence est d’abord rappelée par l’art 4, alinéa 3 qui astreint toute entité à mettre en
place une organisation répondant à tout moment aux exigences de collecte, de tenue, de
contrôle, de présentation et de communication des informations comptables se rapportant aux
opérations de l’entité. Ces obligations sont développées dans les articles 14 et suivants qui en
détaillent chaque aspect.

L’organisation porte sur les ressources humaines mais également sur les procédures. Le droit
comptable n’est pas explicite sur les ressources humaines. Cependant, il traite des procédures
qui, selon l’art 16, doivent être codifiées dans un document.

Le manuel de procédures devient donc une exigence autant que la tenue de la comptabilité ou
l’élaboration des états financiers.

A la lecture de cet article 16, on songe uniquement aux procédures comptables. Mais il est
difficile de scinder les procédures comptables des procédures administratives et financières car
on ne sait pas toujours quand la procédure administrative ou financière se termine et quand
celle comptable commence. Par exemple pour un achat la réception et le rapprochement entre
les différents documents (bon de commande, de livraison, facture…) relève-t-elle de la
procédure administrative, de la procédure financière ou de la procédure comptable.

Dans le doute il serait judicieux pour une entité d’élaborer un manuel de toutes les procédures
d’autant plus que les procédures administratives et financières sont au moins autant importantes
que les procédures comptables.

Tout au moins, devrait- elle élaborer, pour répondre aux exigences de l’article 16 un guide qui
contiendra l’organigramme de l’entreprise et l’organigramme de la comptabilité, les règles
applicables, procédures de collecte et d’enregistrement des données et les procédures de
contrôle y compris à l’inventaire.

Pour tout détail sur l’organisation comptable d’une entité selon le SYSCOHADA Révisé, voir
article 14 à 24 de l’AUDCIF.

Cours de Techniques Comptables Approfondies 26


TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES
Chapitre III : CADRE CONCEPTUEL ET PRINCIPES
COMPTABLES
Index du chapitre

Sous chapitres Index

Cadre conceptuel du SYSCOHADA 31

Principes comptables du SYSCOHADA 32

Méthodes d’évaluation du SYSCOHADA 33

Etats financiers du SYSCOHADA 34


35
Plan comptable

Cours de Techniques Comptables Approfondies 27


TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES
Chapitre III : CADRE CONCEPTUEL ET PRINCIPES
COMPTABLES

31 Le Cadre conceptuel du SYSCOHADA

Le SYSCOHADA innove en présentant largement leur cadre conceptuel. Cette longue


présentation (une centaine de pages dans l’AUDCIF) a pour but d’expliquer aux praticiens et
utilisateurs le cadre d’élaboration de la norme.

Ceci permet de comprendre :

- A quoi sert la norme SYSCOHADA,


- A qui sert cette norme.

Le cadre conceptuel rappelle les deux objectifs d’information extérieure et d’informations


internes à l’entreprise. En cela il rappelle l’objectif premier de ces normes qu’est la pertinence
partagée.

311 Les utilisateurs des états financiers

Le SYSCOHADA sont conçus pour répondre aux exigences de plusieurs utilisateurs :

- les dirigeants, les organes d’administration et de contrôle et les différentes structures


internes de l’entité ;

- les fournisseurs de capitaux (investisseurs, banques et autres prêteurs, institut


d’émission et autres bailleurs de fonds) ;

- l’Etat, la centrale des bilans et les autres institutions dotées de pouvoirs de


planification, de réglementation et de contrôle ;

- les autres partenaires de l’entité tels que les assureurs, les salariés, les fournisseurs
ou les clients ;

- les autres groupes d’intérêt, y compris le public de façon générale.

Les outils et méthodes de fond qui concourent à cette pertinence partagée sont également
évoqués. Il s’agit des principes comptables (postulats et conventions comptables), des
méthodes d’évaluation et du contenu des états financiers dont l’observation donne à
l’information comptable un gage de fiabilité et de régularité.

Les outils et méthodes de forme sont enfin traités pour garantir d’avantage la qualité de
l’information fournie aux partenaires. Ces outils de forme portent sur le plan comptable et les
états financiers (le cadre) qui sont standardisés pour faciliter la lecture et la compréhension de
l’information comptable et financière.

Cours de Techniques Comptables Approfondies 28


312 Les besoins utilisateurs des états financiers

 Dirigeants, Organes d’administration et de contrôle et Structures internes


Les dirigeants sont responsables de la préparation et de la présentation des états financiers. Ils
sont naturellement intéressés par l'information contenue dans ces états.

 Associés et investisseurs

Les personnes qui fournissent les capitaux à risques sont concernées par le risque inhérent à
leurs investissements et par la rentabilité qu’ils produisent.

 Banques et autres Prêteurs

Les banques et autres prêteurs sont intéressés par une information qui leur permet de
déterminer si leurs prêts et les intérêts qui y sont liés seront payés à l’échéance. Leur attente en
matière d’information comptable se situe donc principalement au niveau de la solvabilité de
l’entité (immédiate et à terme) et à celui de sa pérennité à horizon au moins égal à la durée des
prêts consentis.

 Banques centrales

Les Banques Centrales des États de l’espace OHADA sont directement concernées par le
contenu et la qualité des états financiers des entreprises de leur zone, entreprises qui reçoivent
l’essentiel des crédits distribués par le système bancaire.

 Etat

L’État est également une importante partie prenante à l’information financière, au moins à trois
titres :
- du point de vue fiscal, l’État est directement intéressé par la conception et le
contenu des états financiers et, en amont, par la fiabilité des enregistrements et des
procédures ;

- du point de vue statistique, l’État est un utilisateur direct des informations fournies
par les états financiers, tant pour la statistique générale que pour la comptabilité
nationale ;

- du point de vue de son action économique, l’État a besoin de connaître, à travers


les états financiers, la réalité économique des entités des différents secteurs, avant
de définir sa politique économique et budgétaire.

 Centrale des bilans

La Centrale des bilans est un organisme qui centralise les informations structurées issues de la
liasse comptable des entités. Elle a pour rôle principal, la collecte, l’analyse et la diffusion
d’informations financières et comptables agrégées par secteurs d’activité dans chaque État et,
surtout, pour chacune des zones communautaires de l’espace OHADA

L’obtention d’agrégats « méso-économiques » (ou par secteur) est en effet de la plus grande
utilité pour les entreprises elles-mêmes, comme pour leurs divers partenaires.

Cours de Techniques Comptables Approfondies 29


La connaissance des caractéristiques de structure doit permettre aux entités de faire des
analyses comparatives indispensables à la formulation d’opinions fondées sur la qualité de leur
gestion et, partant, à des prises de décisions pertinentes.

 Membres du personnel

Les membres du personnel et leurs représentants sont intéressés par une information sur la
stabilité et la rentabilité de l’entité qui les emploie. Ils sont également intéressés par le partage
de la valeur ajoutée et des informations qui leur permettent d’estimer la capacité de l’entité à
leur procurer une rémunération, des avantages en matière de retraite et des opportunités en
matière d’emploi.

 Fournisseurs et autres créanciers

Les fournisseurs et autres créanciers sont intéressés par une information qui leur permette de
déterminer si les montants qui leur sont dus leur seront payés à l’échéance. Les fournisseurs et
autres créanciers sont vraisemblablement intéressés par l’entité pour une période plus courte
que les prêteurs, à moins qu’ils ne dépendent de la continuité de l’entité lorsque celle-ci est un
client majeur.

Ils peuvent aussi être intéressés par le patrimoine pour savoir si des garanties réelles peuvent
être offertes.

 Clients

Les clients sont intéressés par une information sur la continuité de l’entité, en particulier
lorsqu’ils ont des relations à long terme avec elle, ou bien qu’ils en dépendent.

 Autres groupes d’intérêt, y compris le public de façon générale


Ce sont notamment les organismes professionnels et de défense d'intérêts, la presse
spécialisée et les médias, les chercheurs, les divers organes et associations et le public en
général.

Ces groupes veulent savoir si l'entité travaille pour l'intérêt des membres de la communauté
qu'ils représentent ou dont ils défendent les intérêts. Ils sont notamment intéressés par les
tendances et les évolutions récentes du développement de l'entité et des conséquences de ses
activités sur le développement économique et social et sur l'environnement en général.

32 Les principes comptables SYSCOHADA

Les principes comptables fondamentaux structurent la représentation comptable de l’entité. Ils


sont au nombre de dix (10) dont cinq (05) postulats et cinq (05) conventions qui, si respectés,
permettent d’atteindre l’image fidèle des états financiers.

321 Postulats comptables

Les postulats permettent de définir le champ du modèle comptable. Ce sont des principes
acceptés sans démonstration mais cohérents avec les objectifs fixés.

Cours de Techniques Comptables Approfondies 30


Les postulats retenus pour définir le champ du modèle comptable du SYSCOHADA révisé sont
au nombre de cinq (05) :

Postulat de l’entité

Postulat de la comptabilité d’engagement ou d’exercice

Postulat de la spécialisation des exercices

Postulat de la permanence des méthodes

Postulat de la prééminence de la réalité économique sur l’apparence juridique

 Entité

Il s’agit d’une hypothèse fondamentale portant sur la relation entre, d’une part, la personne
morale ou le groupe et d’autre part son ou ses propriétaires (exploitant, associés, actionnaires,
membres). En effet, l’entité est considérée comme étant une personne morale ou un groupe
autonome et distinct de ses propriétaires et de ses partenaires économiques.

La comptabilité financière est fondée sur la séparation entre le patrimoine de l’entité et celui de
ses propriétaires. Ce sont les transactions de l’entité et non celles des propriétaires qui sont
prises en compte dans les états financiers de l’entité.

 Comptabilité d’engagement ou d’exercice

Les effets des transactions et autres événements sont pris en compte dès que ces transactions
ou événements se produisent et non pas au moment des encaissements ou paiements. Ils sont
enregistrés dans les livres comptables et présentés dans les états financiers des exercices
auxquels ils se rattachent.

L'information financière ainsi établie, à l'exception de celle contenue dans le tableau des flux de
trésorerie, renseigne les utilisateurs, non seulement sur les transactions passées ayant entraîné
des flux de trésorerie, mais également sur des obligations et autres événements entraînant des
encaissements et des paiements futurs.

Exemple :

L’entité a acheté à crédit des biens et services. Elle doit comptabiliser l’opération
d’achat, donc la dette vis-à-vis du fournisseur sans attendre le paiement
(décaissement de la trésorerie)

 Spécialisation des exercices (article 59 de l’AUDCIF)


La vie de l’entité étant découpée en périodes appelées « exercices » à l’issue desquels sont
publiés des états financiers annuels, il faut rattacher à chaque exercice tous les produits et les
charges qui le concernent (nés de l’activité de cet exercice), et ceux-là seulement.

Cours de Techniques Comptables Approfondies 31


D’une manière générale, lorsque des revenus sont comptabilisés au cours d'un exercice, toutes
les charges ayant concouru à la réalisation de ces revenus doivent être déterminées et
rattachées à ce même exercice.

Exemple 1 :

La consommation de téléphone du mois de décembre N ne pourra être comptabilisée


qu’à réception de la facture, soit fin janvier N + 1. Or ces charges sont imputables à
l’exercice N. Leur non-prise en compte fausserait le résultat d’exploitation. De ce fait,
elles seront enregistrées au 31/12/N sous la forme “ charges à payer ”.

Ce raisonnement ne peut s’étendre à toutes les charges car certaines ne peuvent être
rattachées à aucun produit déterminé et constituent des charges « de période » engendrant
réduction d’actif ou augmentation de passif. Dans ce cas le respect de ce postulat est assuré
par le biais de comptes dits de régularisation qui permettent d'ajuster les produits et les charges
dans le temps.

Exemple 2 :

Les autres achats enregistrés en 605, en vue d’être immédiatement consommés, mais
dont une partie subsiste en fin d’année doivent être régularisés.

Exemple 3 :

Les charges périodiques enregistrées durant l’exercice, mais dont la fin de la période
est postérieur à la date de clôture doivent être régularisées. (primes d’assurances,
abonnement souscrits, intérêts d’emprunts payés d’avance)

Attention !!!!! Les exemples 1 et 2 ne tiennent pas pour les achats enregistrés déjà
sur facture mais non encore livrés. En effet, les achats enregistrés déjà sur facture,
mais non encore livrés à la date de clôture de l’exercice, non pas être régularisés au
niveau des charges car le bien acheté appartient déjà à l’entité. Leur montant figurera
après inventaire dans le compte 38 "Stock en cours de route, en consignation ou
en dépôt"

Enfin, l’entité doit ajuster les montants comptabilisés dans ses états financiers pour tenir compte
des événements postérieurs à la clôture de l’exercice mais antérieurs à la date d’arrêté des
comptes si ceux-ci contribuent à confirmer des situations qui existaient à la clôture de l’exercice.

Exemple :

La révélation entre la clôture de l’exercice et la date d’arrêté des comptes de la


situation compromise d’un client rendant la créance douteuse doit être prise en
compte dans les états financiers par la constitution de provisions pour créance
douteuse.

Par contre, les événements postérieurs à la clôture de l’exercice mais antérieurs à la date
d’arrêté des comptes qui indiquent des situations apparues postérieurement à la clôture de
l’exercice ne donnant pas lieu à des ajustements des états financiers (par exemple : sinistre
intervenu après la date de clôture ne remettant pas en cause la continuité d’exploitation).

Cours de Techniques Comptables Approfondies 32


 Permanence des méthodes (article 40 de l’AUDCIF)

L’entité doit utiliser les mêmes méthodes de prise en compte, de mesure et de présentation
d'une période à l'autre pour permettre la comparabilité et la cohérence des informations
comptables au cours de périodes successives.

Exemple :

L’application du principe doit conduire à maintenir le type et la durée d’amortissement


retenue pour chaque catégorie d’immobilisation.

Les stocks évalués selon le « premier entré – premier sorti » doivent le demeurer.

On peut cependant déroger à la fixité des méthodes si un changement exceptionnel est


intervenu dans la situation de l’entité ou dans le contexte économique, industriel ou financier et
que le changement de méthodes fournit une meilleure information financière compte tenu des
évolutions intervenues.

 Prééminence de la réalité économique sur l’apparence juridique

Pour que l'information représente d'une manière pertinente les transactions et autres
événements qu'elle vise à représenter, il est nécessaire qu'ils soient enregistrés et présentés en
accord avec leur substance et la réalité économique et non pas seulement selon leur forme
juridique.

Le Système comptable OHADA opte pour une application limitée de ce postulat comptable. Les
quatre applications (au lieu de cinq applications dans l’ancien référentiel comptable) qui sont
faites du principe de prééminence de la réalité sur l’apparence sont les suivantes :

- inscription à l’actif du bilan (comme si l’entité en était propriétaire) des biens détenus
avec clause de « réserve de propriété » ;
- inscription à l’actif du bilan du locataire des biens utilisés dans le cadre d’un contrat
de location acquisition (côté preneur) et d’une créance de location financement (côté
bailleur).Ces dispositions sont limitées aux contrats de crédit-bail, de location-vente
ou tout autre contrat de location assortie d’une option d’achat dont le preneur est
raisonnablement certain d’exercer ;
- inscription à l’actif du bilan des effets remis à l’escompte et non encore échus ou
honorés ;
- inscription dans les « charges de personnel » le personnel facturé par d’autres
entités.
Dans ces quatre cas, les conséquences comptables de ces solutions sont les suivantes :

- inscription au passif, en contrepartie des valeurs d’actif, de comptes de dettes


financières spécifiques (crédit-bail et location-vente, réserve de propriété...), de
dettes de trésorerie (crédits d’escompte...) ;

- inscription dans les charges et les produits des éléments correspondants : dotations
aux amortissements, charges financières (crédit-bail, location-vente), charges de
personnel (personnel intérimaire).

Cours de Techniques Comptables Approfondies 33


Contrairement aux dispositions prévues par l’ancien référentiel comptable qui prévoyait
l’inclusion dans le patrimoine du concessionnaire, des biens mis à sa disposition par le
concédant, ce cadre conceptuel exclut de tels biens du patrimoine du concessionnaire car, ils ne
répondent pas à la définition d’un actif (ressource économique actuelle contrôlée par l’entité).

322 Conventions comptables

Les conventions comptables sont destinées à guider le préparateur des comptes dans
l’évaluation et la présentation des éléments devant figurer dans les états financiers. Elles ont un
caractère de généralité moins grand que les postulats comptables et peuvent varier d’un pays
ou d’un espace géographique à un autre.

Les conventions comptables servant de guide pour l’élaboration des états financiers annuels du
Système comptable OHADA sont au nombre de cinq (05) :

Convention du coût historique

Convention de prudence

Convention de régularité et transparence

Convention de la correspondance bilan de clôture- bilan d’ouverture



Convention
 de l’importance significative

 Coût historique (articles 35 et 36 de l’AUDCIF)

L’entité doit comptabiliser les actifs pour le montant payé ou pour la valeur de la contrepartie qui
a été donnée pour les acquérir. A leur date d'entrée dans le patrimoine, la valeur des actifs est
déterminée dans les conditions suivantes :

- les actifs acquis à titre onéreux sont comptabilisés à leur coût d'acquisition ;
- les actifs produits par l’entité sont comptabilisés à leur coût de production ;
- les actifs acquis à titre gratuit sont comptabilisés à leur valeur actuelle ;
- les actifs acquis par voie d’échange sont comptabilisés à la valeur actuelle des actifs
reçus, sauf si cette valeur actuelle ne peut être estimée de façon fiable. Dans ce cas,
les actifs acquis sont comptabilisés à la valeur actuelle des actifs donnés en
échange.

Exemple :

Du matériel industriel acquis mais payé pour moitié seulement (l’autre moitié faisant
l’objet d’abandon de créance) sera inscrit à sa valeur d’acquisition et cette valeur
restera inchangée avec l’abandon de créance.

Les passifs sont comptabilisés pour le montant des produits reçus en échange de l’obligation ou,
dans certaines circonstances (par exemple, les impôts sur les bénéfices), le montant que l’on
s’attend à verser pour éteindre le passif (passif externe) dans le cours normal de l’activité.

Cours de Techniques Comptables Approfondies 34


Exemple :

Une dette libellé en devise est inscrite et demeure dans la comptabilité à sa valeur
brute (montant évalué au cours initial de la devise) même si le cours de la devise a
varié à la date d’évaluation de la dette.

Le choix du coût historique se justifie par le fait que la valeur d'origine constitue une information
vérifiable reposant sur une évidence.

Dérogation au principe du coût historique

Lorsque les déformations dues à l’inflation deviennent trop fortes, le SYSCOHADA a prévu, le
recours à la réévaluation qui peut être libre ou légale.

- Réévaluation libre : généralement sans avantages fiscaux (1'augmentation des


capitaux propres résultant de la réévaluation est considérée par le fisc comme un «
bénéfice » imposable) ;

- Réévaluation légale : organisée par une loi interne des Etats parties, et normalement
sous le bénéfice d'avantages fiscaux (neutralité fiscale ou écart de réévaluation peu
ou faiblement imposable ; amortissements fiscaux calculés sur les montants
réévalués, etc.).

 Prudence (articles 3 et 6 de l’AUDCIF)

La prudence est l'appréciation raisonnable des faits dans des conditions d’incertitude afin
d'éviter le risque de transfert, sur l'avenir, d'incertitudes présentes susceptibles de grever le
patrimoine ou le résultat de l'entité. Les actifs et les produits ne doivent pas être surévalués, et
les passifs et les charges ne doivent pas être sous-évalués.

Exemple :

Une créance de 1 000 000 F à 50 % de risque de ne pas être honorée. La prudence


doit conduire ici à constituer une provision pour la totalité de la créance et non pour
seulement 50 %, ce qui reviendrait à sous-estimer le risque et donc à surévaluer le
résultat de l’entité.

La convention de prudence est avant tout, dans le contexte socio-économique et culturel de nos
entités, un moyen d’une part, de protéger et, surtout de garder la confiance des tiers et, d’autre
part de prévenir toutes distributions de dividendes fictifs (distribution de plus-values potentielles)
susceptibles de nuire à leur équilibre financier, leur croissance et leur capacité
d’autofinancement.

Toutefois, l'application de ce principe de prudence ne doit pas conduire à la création de réserves


occultes ou de provisions excessives, la sous-évaluation délibérée des actifs ou des revenus ou
la surévaluation délibérée des passifs ou des charges.

Cours de Techniques Comptables Approfondies 35


 Régularité et transparence (articles 6, 8, 9, 10 et 11 de l’AUDCIF)

Selon cette convention l’entité doit :

- se conformer aux règles et procédures du SYSCOHADA, au plan comptable et à sa


terminologie, à ses présentations d’états financiers (notion de régularité)... ;

- présenter et communiquer de façon claire et loyale l’information, sans intention de


dissimuler la réalité derrière l’apparence (article 6 de l’Acte uniforme relatif au droit
comptable et à l’information financière) ;

- respecter la règle de non-compensation, dont l’inobservation entraînerait des


confusions juridiques et économiques et fausserait l’image que doivent donner les
états financiers annuels.

NB : Sont uniquement autorisées les compensations juridiquement fondées (article 34 de l’Acte


uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière) en vertu de la loi ou du contrat.

Exemple :

L’existence d’un bien à l’actif faisant l’objet d’hypothèque doit être inscrit dans les
notes annexes.

 Correspondance bilan de clôture – bilan d’ouverture (article 34 de l’AUDCIF)

Cette convention implique que le bilan d’ouverture d’un exercice doit correspondre au bilan de
clôture de l’exercice précédent de l’entité.

Classique mais d’application délicate, cette convention a pour principale conséquence que l’on
ne peut imputer directement sur les capitaux propres (à l’ouverture de l’exercice, donc à la
clôture de l’exercice précédent) :

- ni les incidences (gains ou pertes) des changements de méthode comptable ;

- ni les produits et les charges relatifs à des exercices précédents qui auraient été
omis.

Ces corrections doivent transiter par le compte de résultat du nouvel exercice.

Exemple :

La constatation des charges et des produits d’exercices antérieurs se fait directement


par imputation sur le résultat de l’exercice, c’est-à-dire que ces charges et produits
sont comptabilisés sur l’exercice actuel dans les comptes de charges et comptes de
produits par natures. Ces charges et participent à la détermination du résultat de
l’exercice.

L’incidence d’écritures d’ajustement ou de reclassement suite à un contrôle des


comptes doit se faire sur le résultat de l’exercice et non sur les capitaux propres.

Dans le cadre du SYSCOHADA, il a été considéré qu’il n’existait que deux cas d’imputation
possible, directement sur les capitaux propres, sans « passer » par le compte de résultat :

Cours de Techniques Comptables Approfondies 36


- celui de l’incidence d’un changement de méthodes ayant un impact fort significatif sur
les états financiers ;

- celui de la correction d’une erreur significative.

 Importance significative (article 33 de l’AUDCIF)

Sont significatifs « tous les éléments susceptibles d’influencer le jugement que les destinataires
des états financiers peuvent porter sur le patrimoine, la situation financière et le résultat de
l’entité ».

La notion de « seuil de signification » est, avant tout, le fruit d'une appréciation subjective et ne
saurait être ramenée à une dimension exclusivement quantitative ; elle implique, au contraire,
une étude au cas par cas en fonction des particularités de l'entité.

33 Méthode d’évaluation du SYSCOHADA

La méthode d'évaluation des éléments inscrits en comptabilité est fondée sur les conventions du
coût historique, de prudence et l’hypothèse de base de continuité d’exploitation.

Cependant, l’entité peut procéder à la réévaluation des immobilisations corporelles et


financières dans le respect des dispositions des articles 62 à 65 de l’AUDCIF.

34 Etats financiers et plan comptable du SYSCOHADA

Il existe deux niveaux de présentation des états financiers : le système normal et le système
minimal de trésorerie. Les états financiers sont exigés en fonction de la taille des entreprises.
Cette dernière est mesurée par le chiffre d’affaires. Le tableau suivant résume les exigences de
fourniture des états financiers par les entreprises en fonction de leur taille (article 13 de
l’AUDCIF) :

Entités Système Normal Système minimal de trésorerie


Entités de négoce CA > 60 millions CA < 60 millions
Entités artisanales et assimilées CA > 40 millions CA < 40 millions
Entités de services CA > 30 millions CA < 30 millions

341 Système normal

Un jeu d’états financiers est un ensemble complet de documents comptables et financiers


permettant de donner une image fidèle du patrimoine, de la situation financière, de la
performance et de la trésorerie de l’entité à la fin de l’exercice.

Le jeu d’états financiers de l’entité comprend

- un Bilan ;
- un Compte de résultat de l’exercice ;
- un Tableau de flux de trésorerie ;
- des Notes annexes dont les dispositions principales sont fixées dans le
SYSCOHADA.

Cours de Techniques Comptables Approfondies 37


Les états financiers sont établis et présentés, de façon à permettre leur comparaison dans le
temps, exercice par exercice, et leur comparaison avec les états financiers annuels des autres
entités dressés dans les mêmes conditions de régularité, de fidélité et de comparabilité.

 Bilan

Le bilan décrit séparément les éléments d’actif et les éléments de passif constituant le
patrimoine de l’entité et fait apparaître, de façon distincte, les capitaux propres.

Les éléments d'actif et de passif sont évalués séparément. Aucune compensation ne peut être
opérée entre les postes d'actif et de passif.

Le bilan d'ouverture d'un exercice correspond au bilan de clôture avant répartition de l'exercice
précédent.

 Compte de résultat

Le Compte de résultat récapitule les produits et les charges qui font apparaître par différence le
bénéfice net ou la perte nette de l’exercice.

Aucune compensation ne peut être opérée entre les postes de charges et de produits

 Tableau de flux de trésorerie (TFT)

Le Tableau de flux de trésorerie (TFT) retrace les flux de ressources et les flux d’emplois de
l’exercice. C’est un état de synthèse à part entière, dont la finalité est d'expliquer la variation de
la trésorerie de l’entité. II recense donc les encaissements (sources des flux de trésorerie) et les
décaissements (affectations des flux de trésorerie) qui ont un impact sur la trésorerie au cours
de la période considérée.

Par ailleurs, il classe les flux de trésorerie selon leur origine : activités opérationnelles, activités
d'investissement, activités de financement. Il permet de connaitre la provenance des flux de
liquidités et la manière dont ces flux ont été utilisés au cours de l’exercice.

 Notes annexes

Les autres états financiers (Bilan, Compte de résultat et Tableau des flux de trésorerie) doivent
être étayés par des informations explicatives et supplémentaires présentées sous forme de
notes permettant une meilleure intelligibilité (compréhension par tous) des états financiers

Les notes annexes complètent et précisent donc, pour autant que de besoin, l’information
donnée par les autres états financiers annuels.

Les notes annexes comportent tous les éléments de caractère significatif qui ne sont pas mis en
évidence dans les autres états financiers et qui sont susceptibles d’influencer le jugement que
les destinataires des documents peuvent porter sur les autres états financiers.

Cours de Techniques Comptables Approfondies 38


342 Système minimal de trésorerie

Le Système minimal de trésorerie repose sur l'établissement d'un état des recettes et des
dépenses dégageant le résultat de l'exercice (recette nette ou perte nette), dressé à partir d’une
comptabilité de trésorerie que doivent tenir les entités relevant de ce système.

Les états financiers annuels du Système minimal de trésorerie (S.M.T) doivent être établis par
les entités soumises à une comptabilité de trésorerie. Ces états financiers sont constitués des
documents suivants :

- le Bilan ;
- le Compte de résultat ; et
- les Notes annexes.

Les Notes annexes sont composées d’un :

- Tableau SMT de suivi du matériel, du mobilier et des cautions ;


- Etat des stocks ;
- Etat des créances et des dettes non échues ;

35 Plan comptable du SYSCOHADA

Le Plan comptable général est un ensemble des règles et modalités permettant de remplir
correctement les fonctions comptables. Ainsi, le plan des comptes de l’entité est établi en
référence au Plan Comptable de l’OHADA (PCGO). Ce plan des comptes est suffisamment
détaillé pour permettre l’enregistrement des opérations conformément aux normes comptables.

351 Comptes généraux

Les comptes généraux servent à l’imputation des pièces comptables et représentent le plan
comptable de l’entité. Ce plan comptable est suffisamment détaillé pour permettre
l'enregistrement des opérations. Il est construit en retenant les comptes du SYSCOHADA
nécessaires à son activité, et en les subdivisant selon ses besoins.

La subdivision effectuée conformément au SYSCOHADA obéit à deux impératifs :

- une analyse plus fine de la nature de l’opération, sur la base d’au moins deux
positions. En conséquence le numéro de compte comportera six (06) chiffres.

- une analyse de la fonction de l’opération, sur la base d’une ou deux positions. En


conséquence le numéro de compte comportera sept (07) ou huit (08) chiffres.

1er caractère Indication de la classe du compte


Comptes prévus par le 2ème
caractère Indication du chapitre du compte
Syscohada
Indication des subdivisions de chapitre du
3ème et le 4ème caractère
compte
Subdivision des comptes 5ème et le 6ème caractère Indication de la nature de l’opération
du Syscohada (*) 7ème et le 8ème caractère Indication de la fonction de l’opération

Cours de Techniques Comptables Approfondies 39


(*) Le numéro ou code attribution à la fonction de l’opération doit correspond soit à la codification
d’un centre de frais, d’une activité déterminée au sein de l’entité. Par ailleurs, la subdivision par
fonction n’a de sens que dans les comptes de charges et de produits (classes 6, 7 et 8)

Exemple :

Si l’entité achète des fournitures de bureau, le compte à 4 caractères à utiliser est le


6047 (prévu par le SYSCOHADA). S’il s’agit par exemple d’achat de papier alors le
caractère par nature est 17 (voir la nouvelle nomenclature). Si le papier est destiné à
un centre de frais ou à une activité de la SP-EAU SA codé 02 dans son organigramme
alors le caractère par fonction à ajouter sera donc 02.

De ce qui précède, on aura le compte 60471702 pour enregistrer l’achat de papier


pour le centre de frais ou activité codé 02.

La subdivision par fonction est liée à la comptabilité analytique de gestion de l’entité,


si elle existe ou dans le souci de déterminer :
- des coûts par regroupement des comptes de charges ;

- des marges analytiques, après regroupement des comptes de


produits.

352 Codifications auxiliaires

A certains comptes de tiers sont associés des comptes ou des codes auxiliaires permettant
d’individualiser les opérations traitées avec eux. Les comptes généraux qui font l’objet d’un suivi
auxiliaire sont repérés par le compte collectif. On peut citer : Fournisseurs, Clients, Personnel,
etc.

Cours de Techniques Comptables Approfondies 40


ECOLE SUPERIEURE DE GESTION
D'INFORMATIQUE ET DES SCIENCES
LOME: B.P. 13517 Tél. (228) 22 20 12 93 Tél./Fax 22 22 50 17
E-mail: esgis.togo@gmail.com Site: http://www.esgis.tg

SUPPORT DE COURS
UE : TECHNIQUES COMPTABLES
APPROFONDIES

NIVEAU : LICENCE CCA


ENSEIGNANT : Nalêwazou AWI
Docteur en CCA
FASEG-UL
Consultant-Formateur
Contact : (00228) 90 84 99 65
E-mail : davidawi2020@gmail.com

Module 2

1
Cours de Techniques Comptables Approfondies
SUPPORT DE COURS
TCA

MODULE 2 :

AMORTISSEMENTS,
DEPRECIATIONS ET
AUTRES
REGULARISATIONS

TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES

Chap. I : LES AMORTISSEMENTS

2
Cours de Techniques Comptables Approfondies
I- DÉFINITION ET TERMINOLOGIE
I-1 DÉFINITION
L'amortissement est une notion différente de la notion de perte de valeur
(dépréciation).
L’amortissement consiste pour l’entité à répartir systématiquement le montant
amortissable du coût du bien sur sa durée d’utilité selon un plan prédéfini
(approche économique retenue par le Système comptable OHADA). La perte de
valeur vient s'ajouter à l'amortissement déjà pratiqué.

ROLES DES AMORTISSEMENTS


A- Rôle économique
Les amortissements permettent à l’entité, le maintien du capital et le
renouvellement des immobilisations.
B- Rôle financier
Le montant des amortissements pratiqués chaque année constitue pour l’entité
une ressource interne qui contribue aux financements des immobilisations, et au
remboursement des dettes structurelles à travers la capacité d’autofinancement
global.

I-2 LES TERMINOLOGIES


❖ La valeur d’origine (Vo) est la valeur d’entrée de l’immobilisation ou le coût
de l’immobilisation
❖ Annuité d’amortissement : c’est le montant des amortissements annuels
(A).
❖ La Valeur comptable nette (VCN) C'est la différence entre la valeur
d'origine et le cumul des amortissements déjà pratiqués
VCN = Vo-∑A (cumul des Amortissements)
❖ La durée probable d’utilisation ou la durée de vie est désignée par N

I-3 CALCUL DES AMORTISSEMENTS

Principes généraux

3
Cours de Techniques Comptables Approfondies
➢ L’amortissement consiste pour une entité à repartir le montant amortissable
du bien sur sa durée d’utilité selon un plan prédéfini.

Le montant du bien amortissable s’entend de la différence entre le coût d’entrée


d’un actif et sa valeur résiduelle prévisionnelle.

La valeur résiduelle prévisionnelle d’un actif est le montant estimé, à la date de


mise en service, qu’une entité obtiendrait de la sortie de l’actif, après déduction
des coûts de sortie estimés.
➢ La durée d’utilité est définie en fonction de l’utilité attendue de cet actif pour
l’entité. Tous les facteurs suivants sont pris en considération pour déterminer
la durée d’utilité d’un actif :
❖ L’usage attendu de cet actif par l’entité, évalué par référence à la
capacité ou à la production physique attendue de cet actif ;
❖ L’usure physique attendue dépendant notamment des cadences de
production et de la maintenance ;
❖ L’obsolescence technique ou commerciale découlant de changements
ou d’améliorations dans la production ou d’une évolution de la
demande du marché pour le produit ou le service fourni par l’actif ;
❖ Les limites juridiques ou similaires sur l’usage de l’actif, telles que les
dates d’expiration des contrats de location.

II- DIFFÉRENTS PROCÉDÉS D'AMORTISSEMENT

Le SYSCOHADA Révisé fait mention de trois modes d’amortissement à savoir :


l'amortissement linéaire, constant ou économique ;
l’amortissement dégressif à taux décroissant ;
l’amortissement par unité d’œuvre ;
tout autre mode d’amortissement adapté.
Le code général des impôts autorise au Togo, deux autres procédés
d'amortissement ouvrant droit à un amortissement dérogatoire:
l'amortissement accéléré ;
l'amortissement dégressif fiscal;

1- AMORTISSEMENT CONSTANT
Dans ce procédé les amortissements effectués sur une immobilisation sont
proportionnels à la durée d'utilisation prévue.

A. FORMULES
Annuité = V.O. x Taux (t/100)
ou V.O x t x n

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Cours de Techniques Comptables Approfondies
= ——————— avec n = nombre de mois
1 200
ou VO x t x n
= ———————— avec n = nombre de jours
36 000
Durée = Valeur d'origine / annuité ou 100 / Taux.
Taux = 100 / Durée ou 1200/ Durée (en mois).
La T.V.A. non déductible est incorporée au coût d’acquisition du bien.

B - PRÉSENTATION DU PLAN D'AMORTISSEMENT

Exemple 1 : Acquisition d'un matériel Z100 le 01/01/N à 7 000 000 ; durée : 5 ans

Présenter le Plan d'amortissement

Solution
Taux = 1/5 = 0.20 soit 20%
Annuité = 7 000 000 x 20% = 1 400 000
Ou = 7 000 000/5 =1 400 000

Nom : Matériel Z100


Valeur d'origine : 7 000 000
Date d'acquisition : 01/01/N
Taux : 20% Mode : Linéaire
Exercice Base Amort Annuités Cumul V.C.N
Amort.
Année N 7 000 000 1 400 000 1 400 000 5 600 000
N+1 7 000 000 1 400 000 2 800 000 4 200 000
N+2 7 000 000 1 400 000 4 200 000 2 800 000
N+3 7 000 000 1 400 000 5 600 000 1 400 000
N+4 7 000 000 1 400 000 7 000 000 0

C - COMPTABILISATION

L'amortissement est comptabilisé chaque année proportionnellement à la durée


d'amortissement dans un compte de charge 681 : Dotation aux amortissements
d'exploitation par le crédit des comptes d'amortissement : 28.. Amortissement de...

N.B. : Le compte d’amortissement d’immobilisation du bien s’obtient en intercalant en seconde


position le chiffre 8 dans le numéro de compte de ce bien.

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Cours de Techniques Comptables Approfondies
681 31/12/N Dotation aux amortissements
2841 d'exploitation Amortissement du matériel et 1 400 000
outillage Dotation de l'exercice 1 400 000
31/12/N+1
681 Dotation aux amortissements d'exploitation 1 400 000
2841 Amortissement du matériel et outillage 1 400 000
31/12/N+2
681 Dotation aux amortissements d'exploitation 1 400 000
2841 Amortissement du matériel et outillage 1 400 000
31/12/N+3
681 Dotation aux amortissements d'exploitation 1 400 000
2841 Amortissement du matériel et outillage 1 400 000
31/12/N+4
681 Dotation aux amortissements d'exploitation
2841 Amortissement du matériel et outillage 1 400 000
1 400 000

2- L'AMORTISSEMENT ACCELERE

Peuvent bénéficier de ce procédé :

- les matériels et outillages neufs utilisés exclusivement pour les


opérations industrielles (de fabrication, de manutention, d'exploitation
agricole)
- ils doivent avoir une durée de vie supérieure à 5 ans.

A- PRINCIPE

Le montant de la 1ere année d'amortissement calculé selon le procédé constant


sera doublé réduisant ainsi la durée normale d'une année (les 12 premiers mois
ou les 360 premiers jours seront doublés).

B- PRÉSENTATION DU PLAN D'AMORTISSEMENT

Exemple 1 : Acquisition en début d'exercice

L'entreprise GESCO a acquis le 01/01/N un Bulldozer B57 neuf pour 17 500 000
amortissable en 8 ans. (Amortissement accéléré)
Taux = 1/8 = 0.125 = 12.5%
1re annuité = 17 500 000 x 12.5% x 2 = 4 375 000
Annuité constante = 17 500 000 x 12.5% = 2 187 500 ou 17 500 000 / 8

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Cours de Techniques Comptables Approfondies
Plan d'amortissement
Nom : Bulldozer B57
Valeur d'origine : 17 500 000
Date d'acquisition : 01/01/N
Taux : 12.5% Mode : Accéléré

Amort.dérogat.
Cumul Annuités
Exo Base Amort Période Annuités V.N. fiscale
Amort Linéaires
851 861

N 17 500 000 1anx2 4 375 000 4 375 000 13 125 000 2 187 500 2 187 500

N+1 17 500 000 1 an 2 187 500 6 562 500 10 937 500 2 187 500

N+2 17 500 000 1 an 2 187 500 8 750 000 8 750 000 2 187 500

N+3 17 500 000 1 an 2 187 500 10 937 500 6 562 500 2 187 500

N+4 17 500 000 1 an 2 187 500 13 125 000 4 375 000 2 187 500

N+5 17 500 000 1 an 2 187 500 15 312 500 2 187 500 2 187 500

N+6 17 500 000 1 an 2 187 500 17 500 000 0 2 187 500

N+7 17 500 000 1 an 0 2 187 500 2 187 500

17 500 000 2 187 500 2 187 500

Exemple 2 : Acquisition en cours d'exercice

Supposons que l'entreprise GESCO a acquis le 10/04/N un Bulldozer B57 neuf


pour 17 500 000 amortissable en 8 ans. (Amortissement accéléré)

RESOLUTION
Taux = 1/8 = 0.125 = 12.5%
- Première annuité régulière réduite au prorata temporis = (17 500 000 x
12.5% x 8/12) + (17 500 000 x 12.5% x 20/360) = 1 579 860
- Annuité régulière complète découlant de l’amortissement accéléré =
17 500 000 x 12.5% = 2 187 500 ou 17 500 000 / 8
- Annuité d’amortissement N = 1 579 860 + 2 187 500 = 3 767 360

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Cours de Techniques Comptables Approfondies
Plan d'amortissement
Nom : Bulldozer B57
Valeur d'origine : 17 500 000
Date d'acquisition : 01/01/N
Taux : 12.5% Mode : Accéléré

Amort.dérogat.
Cumul Annuités
Exo Base Amort Période Annuités V.N. fiscale
Amort Linéaires
851 861

N 17 500 000 1an 8mois 20 j 3 767 361 3 767 361 13 732 639 1 579 861 2 187 500

N+1 17 500 000 1 an 2 187 500 5 954 861 11 545 139 2 187 500

N+2 17 500 000 1 an 2 187 500 8 142 361 9 357 639 2 187 500

N+3 17 500 000 1 an 2 187 500 10 329 861 7 170 139 2 187 500

N+4 17 500 000 1 an 2 187 500 12 517 361 4 982 639 2 187 500

N+5 17 500 000 1 an 2 187 500 14 704 861 2 795 139 2 187 500

N+6 17 500 000 1 an 2 187 500 16 892 361 607 639 2 187 500

N+7 17 500 000 3mois 10 j 607 639 17 500 000 0 2 187 500 1 579 861

N+8 17 500 000 0 607 639 607 639

17 500 000 2 187 500 2 187 500

3 - AMORTISSEMENT DÉGRESSIF FISCAL

L’amortissement dégressif est déterminé par application d’un taux sur la valeur
nette comptable au début de chaque exercice. Le taux applicable est obtenu
en multipliant le taux linéaire par un coefficient déterminé en fonction de la durée
d’utilité du bien. Ce type d’amortissement de nature purement fiscale est
facultatif et son application est soumise au respect de certains critères liés
généralement à la nature du bien et à sa durée de vie.
Lorsque ce mode d’amortissement est retenu par l’entité, la part
d’amortissement jugée excédentaire par rapport à l’amortissement
économiquement justifié est comptabilisée en amortissement dérogatoire.

Peuvent bénéficier de ce procédé :

- le matériel informatique
- le matériel et outillage (de fabrication, de manutention) neufs et ayant une
durée de vie supérieure ou égale à 3 ans.

8
Cours de Techniques Comptables Approfondies
A- PRINCIPE

* calculs

L'amortissement est calculé :


- pour la 1re année sur la valeur d'origine ;
- pour les autres années suivantes sur la valeur nette fiscale en début
de période.

* le taux dégressif
Il est déterminé à partir du taux linéaire.
Taux dégressif = taux linéaire x Coefficient.

* les coefficients
Ils varient suivant la durée d'utilisation

Durée de vie Coefficient


3 ou 4 ans 1.5
5 ou 6 ans 2
plus de 6 ans 2.5

N.B. : Pour éviter le rebondissement de l'annuité de la dernière année, il faut faire


chaque année (100% / Nombre d'années restant à courir)

Si le résultat de ce quotient est supérieur ou égal au taux dégressif, on fait (VCN /


Nombre d'années restant à courir) pour obtenir les dernières annuités (linéaires).

Autre méthode :
On fait Durée/coefficient. Le nombre entier de ce quotient représente les
annuités qui seront linéaires.

Exemple : Durée = 8 ans ; coefficient = 2.5


8/2.5 = 3.2 c'est à dire les trois dernières années auront les
mêmes annuités

N.B. : L’application du régime est opérationnelle mais reste


subordonnée au dépôt d’une demande préalable ainsi qu’un agrément
accordé par la DGI. L’option est irrévocable.

9
Cours de Techniques Comptables Approfondies
PRÉSENTATION DU PLAN D'AMORTISSEMENT
Acquisition par la SETER le 01/01/N d'une machine pour 12 000 000 F amortissable selon
ta méthode dégressive.

Taux linéaire = 1/5 = 0.2% soit 20%.


Taux dégressif =20 X 2 = 40 %
Recherche du nombre d'années linéaires.
5/2 = 2 .5 les deux dernières années seront linéaires.

Nom : Machine
Valeur d'origine : 12 000 000
Date d'acquisition : 01/01/N Taux dégressif : 40%
Mode : Dégressif
Amort. dérogatoires
Exo Base Amort Annuité Cumul VN fiscale Annuité 851 861
Amort de période linéaire

N 12 000 000 4 800 000 4 800 000 7 200 000 2 400 000 2 400 000
N+1 7 200 000 2 880 000 7 680 000 4 320 000 2 400 000 480 000
N+2 4 320 000 1 728 000 9 408 000 2 592 000 2 400 000 672 000
N+3 2 592 000 1 296 000 10 704 000 1 296 000 2 400 000 1 104 000
N+4 1 296 000 1 296 000 12 000 000 0 2 400 000 1 104 000

12 000 000 2 880 000 2 880 000

4e annuité = 5e annuité = 2 592 000/2 = 1 296 000

Comptabilisation

L'annuité linéaire normale passe au débit du 681 et au crédit du 28.

L'excédent (annuité dégressive > annuité linéaire) passe au débit du 851 et au


crédit du 151.

AMORTISSEMENT DEROGATOIRE.

Amortissement ou fraction d'amortissement comptable ne correspondant pas à


l'objet normal d'un amortissement et comptabilisé en application de textes
particuliers (d'origine fiscale, le plus souvent). Les amortissements dérogatoires
peuvent résulter d’une différence liée :
- à la durée d’amortissement,
- à la base amortissable,
- au mode d’amortissement.
10
Cours de Techniques Comptables Approfondies
Les amortissements dérogatoires sont classés en provisions réglementées et
traités comme telles. Ils figurent en conséquence parmi les capitaux propres et ne
concourent pas à la détermination de la valeur comptable nette du bien concerné, à
la différence des amortissements comptables et des provisions pour dépréciation.

Si l'annuité dégressive < l'annuité linéaire, on comptabilise d'une part l'annuité


linéaire et d'autre part on constate la reprise par solde progressif du 151.

31/12/N
681 Dotation aux amortissements d'exploitation 2 400 000
851 Dotation aux provisions réglementées 2 400 000
2841 Amortissement du matériel et outillage 2 400 000
151 Amortissement dérogatoire 2 400 000
31/12/N+1
681 Dotation aux amortissements d'exploitation 2 400 000
851 Dotation aux provisions réglementées 480 000
2841 Amortissement du matériel et outillage 2 400 000
151 Amortissement dérogatoire 480 000
31/12/N+2
681 Dotation aux amortissements d'exploitation 2 400 000
151 Amortissement dérogatoire 672 000
2841 Amortissement du matériel et outillage 2 400 000
861 Reprise de provisions réglementées 672 000

31/12N+3
681 Dotation aux amortissements d'exploitation 2 400 000
151 Amortissement dérogatoire 1 104000
2841 Amortissement du matériel et outillage 2 400 000
861 Reprise de provisions réglementées 1 104000
31/12/N+4
681 Dotation aux amortissements d'exploitation 2 400 000
151 Amortissement dérogatoire 1 104 000
2841 Amortissement du matériel et outillage 2 400 000
861 Reprise de provisions réglementées 1 104000

En l'an N+2 : Par la méthode linéaire on aurait 2 400 000 comme annuité ; mais
l'annuité dégressive ici est de 1 728 000. La différence constitue une reprise qui
vient réduire progressivement l'amortissement dérogatoire.

11
Cours de Techniques Comptables Approfondies
4- L'AMORTISSEMENT DEGRESSIF A TAUX DECROISSANT

a- Amortissement dégressif à taux décroissant


Le mode d’amortissement dégressif à taux décroissant ou méthode SOFTY (Sum
Of The Year’s digits) consiste à amortir l’immobilisation selon une suite
arithmétique décroissante par application d’un taux décroissant à la base
amortissable.

L’amortissement dégressif à taux décroissant est utilisé lorsqu’il permet au mieux de


traduire le rythme de consommation des avantages économiques attendus. Ce
mode d’amortissement comptable ou économiquement justifié conduit à une charge
décroissante sur la durée d’utilité de l’immobilisation.
❖ Taux décroisant
Le taux décroisant (TD) est obtenu en faisant le rapport entre le nombre d’années
restant à courir jusqu’à la fin de la durée d’utilité du bien et de la somme des
numéros d’ordre de l’ensemble des années :

𝑻𝑫
𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑 ′ 𝑎𝑛𝑛é𝑒𝑠 𝑟𝑒𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑠 à 𝑐𝑜𝑢𝑣𝑟𝑖𝑟 𝑗𝑢𝑠𝑞𝑢′ à 𝑙𝑎 𝑓𝑖𝑛 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑑𝑢𝑟é𝑒 𝑑 ′ 𝑢𝑡𝑖𝑙𝑖𝑡é 𝑑𝑢 𝑏𝑖𝑒𝑛
=
𝑠𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑛𝑢𝑚é𝑟𝑜𝑠 𝑑 ′ 𝑜𝑟𝑑𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑙′ 𝑒𝑛𝑠𝑒𝑚𝑏𝑙𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑎𝑛𝑛é𝑒𝑠

Ainsi, pour faire une durée d’utilité de 5 ans par exemple, on fait la somme des
numéros d’années : 1+2+3+4+5 = 15
Et ensuite, on détermine les taux décroissants de la façon suivante :
Anne 1 = 5/15 ; Année 2 = 4/15 ; Année 3 = 3/15 ; Année 4 = 2/15 ; Année 5 =
1/15
❖ Annuité d’amortissement = base amortissable * taux décroisant de
l’exercice
La base amortissable reste constante d’un exercice à l’autre.

Remarque : si l’on désigne par n le nombre d’années V la valeur à amortir et p une


année quelconque, la dotation aux amortissements de l’année p s’obtient grâce à la
formule

𝟐𝑽 (𝒏 + 𝟏 − 𝒑)
𝒂𝒏𝒏𝒖𝒊𝒕é 𝒅′𝒂𝒎𝒐𝒓𝒕𝒊𝒔𝒔𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 =
𝒏(𝒏 + 𝟏)

La suite des dotations est en progression arithmétique décroissante

Application 1: Amortissement dégressif à taux décroisant en début d’année


Le 1er janvier N, une entité a acquis une machine-outil dont le coût d’acquisition est
de 550 000. La valeur résiduelle est estimée à 50 000. La durée d’utilité de la
machine est estimée à 5 ans.
12
Cours de Techniques Comptables Approfondies
Plan d’amortissement

Dat Base Taux Annuité Amortissement Valeur


e amortissabl d’amortissemen d’amortissemen s cumulés nette
e t t comptabl
e
31- 500 000 5/15 166667 (1) 166667 383 333
12-
N
31- 500 000 4/15 133333 (2) 300000 250000
12-
N+1
31- 500 000 3/15 100000 (3) 400000 150000
12-
N+2
31- 500 000 2/15 66 667 (4) 466667 83333
12-
N+3
31- 500 000 1/15 33 333 (5) 500000 50000 (6)
12-
N+4

(1) 500 000*5/15 = 166 666,67


Ou 2V (n+1-p)/n (n+1) = 2*500 000*(5+1-1)/5*6 = 166 666,67
(2) 500 000*(4/15) = 133 333,33
(3) 500 000*(3/15) = 100 000
(4) 500 000*(2/15) = 66 666,67
(5) 500 000*(1/15) = 33 333,33
(6) Valeur comptable nette = valeur brute au bilan – amortissements cumulés

Application 2: Amortissement dégressif à taux décroisant en cours d’année


Le 20 mars N, une entité a acquis une machine-outil dont le coût d’acquisition est de
550 000. La valeur résiduelle est estimée à 50 000. La durée d’utilité de la machine
est estimée à 5 ans.

13
Cours de Techniques Comptables Approfondies
Plan d’amortissement

Date Base Taux Calculs Annuité Amortis. Valeur nette


amortissable cumulés comptable
31-12-N 500 000 5/15 500 000*5/15*280/360
31-12-N+1 500 000 4/15 (500 000*5/15*80/360 +
(500 000*4/15*280/360
31-12-N+2 500 000 3/15 (500 000*4/15*80/360 +
(500 000*3/15*280/360
31-12-N+3 500 000 2/15 (500 000*3/15*80/360 +
(500 000*2/15*280/360
31-12-N+4 500 000 1/15 (500 000*2/15*80/360 +
(500 000*1/15*280/360
31-12-N+5 500 000 0/15 (500 000*1/15*80/360

5- L'AMORTISSEMENT PAR UNITE D’ŒUVRE

Ce mode d’amortissement consiste à repartir le montant amortissable en fonction


d’unités d’œuvre qui peuvent être le nombre de produits fabriqués, le nombre de
kilomètres parcourus, le nombre d’heures de fonctionnement d’une machine,
nombre d’heures de travail, etc.
L’annuité d’amortissement est obtenue en multipliant la base amortissable par le
rapport entre le nombre d’unités d’œuvre consommées pendant l’exercice et le
nombre total d’unités d’œuvres prévues.

𝒏𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒅′ 𝒖𝒏𝒊𝒕é𝒔 𝒅′ 𝒐𝒆𝒖𝒗𝒓𝒆𝒔 𝒄𝒐𝒏𝒔𝒐𝒎𝒎é𝒆𝒔


𝒂𝒏𝒏𝒖𝒊𝒕é 𝒅′𝒂𝒎𝒐𝒓𝒕𝒊𝒔𝒔𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 =
𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍 𝒅′ 𝒖𝒏𝒊𝒕é𝒔 𝒅′ 𝒐𝒆𝒖𝒗𝒓𝒆 𝒑𝒓é𝒗𝒖𝒆𝒔

Le nombre total d’unités d’œuvre prévues est déterminé en fonction de la durée


d’utilité de l’immobilisation.

Remarque : pour le calcul des annuités d’amortissement, on n’applique pas de


prorata temporis car les annuités se calculent en fonction des unités d’œuvre
consommées et non en fonction du temps.

Application : Amortissement par unités d’œuvres


Le 1er janvier N, une entité a acquis une machine-outil dont le coût d’acquisition est
de 550 000. La valeur résiduelle est estimée à 50 000. La durée d’utilité de la
machine est estimée à 5 ans.
On vous indique que les avantages économiques attendues sur les 5 exercices sont
mesurés en fonction des unités fabriquées soit respectivement :

14
Cours de Techniques Comptables Approfondies
Années N+1 N+2 N+3 N+4 N+5 TOTAL
Unités 150 000 250 000 250 000 50 000 50 000 750 000
fabriquées

Base d’amortissement = 550 000 – 50 000 = 500 000

Date Base Annuité Amortissements Valeur nette


amortissable d’amortissement cumulés comptable
31-12-N 500 000 100 000 (1) 100 000 450 000
(2)
31-12-N+1 500 000 166 667 266 667 283 333
31-12-N+2 500 000 166 667 (3) 433 334 116 666
31-12-N+3 500 000 33 333 466 667 83 333
(5)
31-12-N+4 500 000 33 333 500 000 50 000 (6)
(1) (550 000-50 000)*150 000/750 000 = 100 000
(2) Valeur comptable nette = valeur brute au bilan – amortissements cumulés

NOTE : Chaque catégorie d'immobilisation doit être amortie sur la durée d'utilisation
prévue, avec une valeur résiduelle si cette durée est notablement inférieure à
la durée normale prévue, « selon les usages de la profession ».
Le taux est fixé en fonction de l'usure, de la désuétude potentielle due aux
changements technologiques (référentiel SYSCOA).

Le coût du bien pour l'entreprise s'entend de la différence entre le coût d'entrée et


sa valeur résiduelle prévisionnelle (art. 45).
BASE AMORTISSABLE = VALEUR D'ORIGINE - VALEUR RÉSIDUELLE.

Cette base amortissable doit être diminuée des escomptes de règlements


obtenus, des rabais, remises ou ristournes.

15
Cours de Techniques Comptables Approfondies
TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES

Chap. II : LA DECOMPTABILISATION DES


IMMOBILISATIONS

II faut entendre par décomptabilisation la cession, la vente, la destruction,


le vol et la disparition d'un bien. Selon le système comptable de
l’OHADA, il faut distinguer deux cas de figure :
- les cessions occasionnelles
- les cessions courantes
* cas de cession occasionnelle
Valeur d'origine du véhicule 405 : 25 000 000
Date d'acquisition : 01 /01 /N, durée 5 ans ;
Cumul amortissements au 31/12/N+1 : 10 000 000
Date de cession ; 01/04/N+2 ; prix de cession : 11 000 000

Travail à faire Comptabiliser la cession

Calculs annexes : Amortissement complémentaire : c'est l'amortissement pratiqué


depuis le début de l'exercice jusqu'à la date de cession.
Amortissement complémentaire = (25 000 000 x 20 x 3)/1200 = 1 250 000
Cumul amortissements = 10 000 000 + 1 250 000 = 11 250 000

1/04/N+2
485 Créance sur cession d'immobilisation 11 000 000
ou
521 Banque
822 Produit de cession d'immo. corporelle 11 000 000
31/12/N+2
681 Dotation aux amortissements 1 250 000
2845 Amortissement du mat. de transport 1 250 000
Amortissement complémentaire

812 V.C. des cessions des immo. corporelle 25 000 000
245 Matériel de transport 25 000 000

2845 Amortissement du matériel de transp. 11 250 000
812 V.C. des cessions d'immo. corporelle 11 250 000

* Les comptes 81 et 82 sont soldés par le compte 13


N.B. : Le solde 81 est la VCN du matériel

16
Cours de Techniques Comptables Approfondies
Il n'existe pas de compte de résultat de cession (+ ou - value de cession).
Résultat de cession = 11 000 000 - 13 750 000 = - 2 750 000
N.B. : L'indemnité d'assurance perçue, au cas où le bien est détruit, est
assimilée au prix
N.B. : L’indemnité d’assurance perçue, au cas où le bien est détruit, est assimilée au prix de
cession.

* Cas de cession courante (société de leasing, transporteur)


01/04/N+2
414 Créance sur cession courante 11 000000
ou d'immobilisation
521 Banque 11 000000
754 Produit de cession d'immobilisation
31/12/N+2
681 Dotation aux amortissements 1 250 000
2845 Amortissement du matériel de transport 1 250 000
Amortissement complémentaire

654 Valeur comptable des cessions 13750000
2845 Amortissement du matériel de transport 11250000
245 Matériel de transport 25 000 000

Cession d'immobilisation dont la TVA a été initialement déduite

La D.G.I (Direction Générale des Impôts) fait obligation d'imposer le prix de cession
d'immobilisation d'occasion.

B- CAS DE VOL, DE DESTRUCTION OU DE PERTE D'UNE IMMOBILISATION

Dans ce cas, la T.V.A. initialement déduite doit être reversée.

TVA à reverser = T.V.A initialement déduite x VCN/VO

Nombre d’années d’amortissement restant


Ou = T.V.A initialement déduite x
Durée total d’amortissement

La TVA à reverser est égale au reliquat de TVA grevant la fraction non amortie du bien.

17
Cours de Techniques Comptables Approfondies
Exemple : La machine outil KIM 15 a été détruite le 1/07/N+2 (voir Exemple 1)

TVA initialement déduite = 20 000 000 x 18 % = 3 600 000 TVA à reverser


= 3 600 000 x 10 000 000/20 000 000
= 1 800 000
31/12/N+2
6813 Dotation aux amortissements 2 000 000
2841 Amortissement du mat et outillage 2 000 000
(A. complémentaire)
31/12/N+2
241 Mat. et outillage industriel 1 800 000
4441 T.V.A. due 1 800 000

(T.V.A. à reverser)
31/12/N+2
812 V.C. d'immobilisations corporelles 21 800 000
241 Mat. et outillage (20 000 000 + 1800 000) 21 800 000

31/12/N+2
2812 Amort. du mat. et outillage 10 000 000
812 V.C. d'immobilisations corporelles 10 000 000

Résultat de cession = Prix de cession - (VNC + T.V.A. A REVERSER)

C - ÉCHANGE

Exemple : même données que l'exemple 1 sauf que la machine - outil a été échangée
contre une plus performante dont la facture est la suivante : 01/ 07/ N+2

Machine Z100 50 000 000


TVA 18% 9 000 000
TOTAL 59 000 000
Reprise KM 15 TTC 11 800 000
NET À PAYER 47 200 000

N.B. : La Z100 est amortie sur 5 ans par la méthode linéaire

18
Cours de Techniques Comptables Approfondies
01/07/N+2
241 Matériel et outillage 50 000 000
4451 État, T.V.A. sur immobilisation 9 000 000
481 Fournisseur d'investissement 59 000 000
01/07/N+2
485 Créance sur cession d'immo. corporelles 11 800 000
822 Produits de cession des immo. corpor. 10 000 000
4431 État, T.V.A. facturée sur vente 1 800 000
31/12/N+2
6813 Dotation aux Amortissements d'immo. 2 000 000
corporelles
2841 Amortissement du matériel 2 000 000
31/12/N+2
812 Valeur comptable de cession d'immobilisation 20 000 000
241 Matériel & outillage 20 000 000
31/12/N+2
2841 Amortissement du matériel et outillage 10 000 000
812 V.C. de cession d'immo. corpo. 10 000 000
31/12/N+2
6813 Dotation aux amortissements d'immo. 5 000 000
2841 Amortissement
corporelles du matériel et outillage 5 000 000
50 000 000 x 20% x 6/12 = 5 000 000

N.B. : Les comptes 81, 82 seront soldés par le compte 13 Compte de résultat.
Le système comptable de l’OHADA recommande la comptabilisation séparée de la
cession de l'ancien matériel et de l'acquisition du nouveau bien en cas d'échange.

19
Cours de Techniques Comptables Approfondies
TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES
Chap. III : LES
REGULARISATIONS DES
CHARGES ET DES PRODUITS

C'est la répartition des charges et des produits dans le temps, de manière à rattacher
à un exercice déterminé toutes les charges et tous les produits le concernant
effectivement (Système Comptable OHADA).

Ces régularisations font l'objet d'enregistrement dans les comptes de bilan.


Ce sont :

- les charges à payer (augmentation de charges)


- les charges constatées d'avance (diminution des charges)
- les produits à recevoir (augmentation des produits)
- les produits constatés d'avance (diminution des produits)

I- RÉGULARISATIONS-ACTIF

• réductions de charges : il s'agit des charges comptabilisées mais qui


concernent l'exercice à venir partiellement ou totalement (charges constatées
d’avance)

• accroissements de produits : il s'agit des produits qui concernent en partie ou


en totalité l'exercice mais qui n'ont pas encore été comptabilisés (produits à
recevoir)

RÉDUCTIONS DE CHARGES

COMPTABILISATION

D : 476 Charges constatées d'avance

C : 6...Compte de charges

Exemple

• Charges constatées d'avance

Cas particulier : Facture arrivée sans les marchandises : 100 000 (31/12/N)

38 Stock en cours de route 100 000


603 Variation de stocks 100 000

20
Cours de Techniques Comptables Approfondies
* Stocks de fournitures de bureau au 31/12/N : 65 000

476 Charges constatées d'avance 65 000


6047 Fournitures de bureau 65 000

ACCROISSEMENTS DE PRODUITS

COMPTABILISATION

D : 4287 Personnel, produit à recevoir


ou 4387 Organismes sociaux, produit à recevoir
ou 4487 État, produit à recevoir
ou 4098 Rabais, remise, ristourne à obtenir
ou 276 Intérêts courus sur prêts
ou 506 intérêts courus sur titres de placement
ou 4186 Client, intérêts courus
ou 5186 Coupons échus

C:7.... Comptes de produits


ou C : 6019 Rabais, remise, ristourne obtenus /marchandises
ou C : 6029 Rabais, remise, ristourne obtenus /matières

Ici il s'agit des remises et rabais non liés à une facture précise ; au cas
contraire il faut utiliser les 601 ou 602 en lieu et place de 6019 et 6029.

Cas Particulier : facture à établir

Le montant est arrêté mais la facture n'est pas encore établie.

D : 4181 Clients, factures à établir

C : 701 Ventes de marchandise


C : 4435 T.V.A., facture à établir

N.B. : Pour les AVOIRS l'écriture contraire est passée.

Le SYSCOHADA fait obligation de comptabiliser la T.V.A. sur facture à établir et


sur facture non parvenue.

21
Cours de Techniques Comptables Approfondies
Exemple

* Facture à établir (31/12/N)

Montant H.T : 100 000


T.V.A. 18% 18 000

118 000

31/12/N
418 Client, produit à recevoir 118 000
701 Ventes de marchandises 100 000
4435 T.V.A. / facture à établir 18 000

* Intérêts annuels N à percevoir le 30/09/N+1 : 600 000

1/01/N 01/10/N 31/12/N 30/09/N+1

3 mois 9 mois 600 000

31/12/N
276 Intérêts courus sur immobilisation financière 150 000
ou Client, produits à recevoir
418 Intérêts courus sur bon de caisse, actions
ou Revenus financiers
506 (600 000 x 3/12)
77 150 000

* Ristourne de l'exercice N à percevoir le 01/01/N+1 : 50 000


31/12/N
4098 RRR à obtenir 50 000

6019 RRR obtenus /marchandises


6029 RRR obtenus /matières 50 000

22
Cours de Techniques Comptables Approfondies
II - REGULARISATIONS - PASSIF

• Accroissements de charges : il s'agit des charges des derniers mois de l'exercice


qui n'ont pas encore été comptabilisées (charges à payer).

• Réductions de produits : il s'agit des produits déjà comptabilisés mais qui ne


concernent pas l'exercice comptable (produits constatés d'avance)

• ACCROISSEMENT DES CHARGES

COMPTABILISATION

D : 6 - Compte de charges

ou C : 408 Fournisseurs, facture non parvenue


ou C : 4486 État, charges à payer
ou C : 4286 Personnel charges à payer
ou C : 4386 Organismes sociaux, charges à payer
ou C : 166 intérêts courus (emprunts et avances)
ou C : 176 Intérêts courus (crédit bail)

Cas particulier : facture non parvenue

Le montant est définitivement arrêté mais la facture n'est pas encore arrivée.

D : 601 Achats de marchandises


D : 4455 T.V.A. sur facture non parvenue

C : 4081 Fournisseurs, facture non parvenue.


ou C : 4818 Fournisseurs, facture non parvenue (pour les immobilisations).
NB : Pour les AVOIRS l'écriture contraire est passée.

Exemple

* Facture non parvenue au 31/12/N

H.T. : 600 000


T.V.A. 18 % : 108 000
NET A PAYER : 708 000

601 Achat de marchandises 600 000


4455 TVA récupérable sur facture non parv. 108 000
408 Fournisseur, fact. non Parvenue 708 000

23
Cours de Techniques Comptables Approfondies
• RÉDUCTION DE PRODUITS

COMPTABILISATION

D : 7.. Comptes de produits

C : 477 Produits constatés d'avance


ou C : 4198 Rabais, remise, ristourne à accorder

Exemple
Cas de RRR à accorder
Ristournes semestrielles (période 1 /07/N au 31/12/N ) à accorder à un
client dans le courant de janvier N+1: 600 000

31/12/N
701 Ventes de marchandises 600 000
ou 702 Ventes de produits
4198 RRR à accorder 600 000

Produits constatés d'avance : (Diminution) de produits


Loyers annuels perçus d'avance (01/10/N au 30/09/N+1) : 1 200 000

01/01/N 01/10/N 31/12/N 30/09/N+1

début d'exo 1 200 000 3 mois Fin d'exo 9 mois

31/12/N
707 Produits accessoires 900 000 (1)
477 Produits constatés d'avance 900 000
(1)= 1 200 000 x 9/12

Facture expédiée au client sans la marchandise : 100 000 HT

603 Variation de stocks de marchandises 100 000


31 Stocks de marchandises 100 000

N.B. : En début d'exercice N+1, les écritures de régularisations sont contre passées.

24
Cours de Techniques Comptables Approfondies
TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES

Chap. IV : LES PROVISIONS

I- DÉFINITION ET OBJET

• DEFINITION

La provision est la constatation comptable de la dépréciation d'un élément d'actif


résultant des causes dont les effets ne sont pas jugés irréversibles (provisions pour
dépréciation) ou de l'augmentation du passif (provision pour risques et charges).

• OBJET
Les provisions permettent d'obtenir une plus grande précision du bilan grâce à
l'enregistrement fictif des charges non encore certaines et relevant de l'exercice
comptable. Elles ont pour utilité d'aider fiscalement l'entreprise.

N.B. : Pour qu'une provision soit déductible fiscalement il faut :


- que la provision porte sur une perte ou charge déductible
-qu'un événement rende cette perte ou cette charge probable,
- que cette perte ou cette charge soit nettement précisée.
Pour justifier une provision, le contribuable doit être en mesure de prouver l'existence de
l'événement à l'origine de la provision.
Une provision n'est déductible que si elle figure sur un relevé spécial, déposé en même
temps que la déclaration des résultats

II- DIFFÉRENTS TYPES DE PROVISIONS


• PROVISIONS POUR DÉPRÉCIATION D'ÉLÉMENTS D'ACTIF

Ces provisions viennent en diminution des éléments d'actif pour établir leur
valeur nette. On distingue :
- les provisions sur valeurs immobilisées (terrains)
- les provisions sur stocks
- les provisions sur créances
- les provisions sur titres de placement

25
Cours de Techniques Comptables Approfondies
• PROVISIONS FINANCIÈRES POUR RISQUES ET CHARGES

Elles comportent deux grandes catégories :

- les provisions à caractère de réserves

Ces provisions à titre exceptionnel permettent à l'entreprise de faire face à des


obligations qui ne sont pas des charges réelles (non déductibles fiscalement).

- les provisions pour charges effectives

Ces provisions constatent les charges ou pertes à supporter par l'entreprise au


cours des années à venir (fiscalement déductibles).

III- COMPTABILISATION
• Provisions pour dépréciation

a - Provisions sur les immobilisations

Deux situations peuvent se présenter :

¤ Enregistrement de la dotation complémentaire


D : 6913/4 Dotation aux provisions des immobilisations
corporelles/incorpo.
D : 6972 Dotation aux provisions des immobilisations financières (titre
de participation)
C : 29... Provision de .................

¤ Annulation ou réduction de la provision antérieure


D : 29... Provision de ........
C : 797 Reprise de provisions financières (titre de participation)
ou C : 791 Reprise de provisions d'exploitation.

• Cas de Cession de Titres de participation

1/ D : 816 Valeur comptable de cession d'immob. Financières (Sortie des titres)


C : 26 Titre de participation

2/ D : 521 ou 48 Banque ou créance sur cession d'immob.


C : 826 Prix de cession d'immob. financières (Constatation de la cession)

3/ D : 296 Dépréciation des titres


26
Cours de Techniques Comptables Approfondies
C : 7972 Reprise de provisions (Annulation de la provision)

Les comptes 816, 826 et 7972 seront soldés par le 13 en fin d'exercice.

N.B. : Les Frais de vente et la commission, prélevés par la banque sont enregistrés
au débit du compte 6311 - Frais sur Titres.

b - charges provisionnées d'exploitation

6591 Charges provisionnées sur risques à court terme


6593 Charges provisionnées sur stocks
6594 Charges provisionnées sur créances
6598 Charges provisionnées sur autres charges provisionnées
7593 Reprise de provisions sur stocks
7594 Reprise de provisions sur créances
7598 Reprise de provisions sur autres charges
.
Provision de stocks : les stocks détériorés ou démodés doivent faire l'objet d'une
provision.

¤ Constatation de la provision

D : 6593 Charges provisionnées sur stocks


C : 39.. Dépréciation des stocks de .....

¤ Annulation ou réduction de la provision antérieure

D : 39.. Dépréciation des stocks de ...


C : 7593 Reprises de provisions d'exploitation sur stocks.

• Provisions sur créances douteuses

¤ Constatation de la provision

D : 6594 Charges provisionnées d'exploitation sur créances


C : 491 .. Dépréciations des comptes clients

H Annulation ou réduction de la provision antérieure

D :-491.. Dépréciation des comptes de clients

C : 7594 Reprises de provisions sur créances


• Provisions sur titres de placement et valeurs à encaisser

27
Cours de Techniques Comptables Approfondies
 ¤ CONSTATATION DE LA PROVISION

D : 679 Charges provisionnées financières

C : 59— Dépréciation et risques provisionnés

 ¤ ANNULATION OU REDUCTION

D : 59.. Dépréciation et risques provisionnés

C : 779 Reprises des charges provisionnées

 ¤ CAS DE CESSION DE TITRE DE PLACEMENT

Les titres de placement sont des titres cessibles acquis en vue d'en retirer un
revenu direct ou une plus-value à brève échéance (Dixit SYSCOHADA)

• Lors de leur acquisition : ils sont comptabilisés à leur prix d'achat et les
frais d'achat au 6311 : Frais sur titres.

• Lors de la cession : la différence entre le prix de cession et le prix d'achat


est comptabilisé :

- au 677 : en cas de perte (débit)


- au 777 : en cas de gain (crédit)
Exemple le 01/01/N la société DOUMEX a acquis 200 titres à 10 000 F l'un
de l'entreprise TIEM.

La provision constatée sur les titres au 31/12/'N est de 500 000. Le 10/01/N+1
les 200 titres ont été vendus à 1 700 000 réglés par chèque bancaire.

10/01/N+1
521 Banque 1 700 000
677 Perte sur cession de titre de placement 300 000
50 Titres de placement 2 000 000
31/12/N+1
590 Dépréciation des titres 500 000
7795 Reprise sur charges provisionnées 500 000

N.B. : Les comptes 677, 777, 7795 seront soldés en fin d'exercice par le compte
13 Compte de résultat

28
Cours de Techniques Comptables Approfondies
• PROVISIONS FINANCIERES POUR RISQUES ET CHARGES

Les provisions pour risques et charges sont des provisions destinées à couvrir des
charges, des risques et pertes. Elles sont précises quant à leur nature mais
incertaines quant à leur réalisation.

191 : Provisions pour litiges


192 : Provisions pour garanties
195 : Provisions pour impôts
196 : Provisions pour pensions et obligations similaires
197 : Provisions pour charges à répartir sur plusieurs exercices
198 : Autres provisions financières pour risques et charges.

 ¤ Constatation de la provision

D : 69 .. Dotation aux provisions


ou ou 85 : Dotation aux provisions HAO

C : 19.. Provisions financières pour risques et charges

 ¤ ANNULATION DE LA PROVISION ANTERIEURE

D : 19.. Provisions financières pour risques et charges

C : 79.. Reprises de provisions


ou C : 86 Reprises de provisions HAO

APPLICATIONS

• STOCKS : INVENTAIRE INTERMITTENT

stocks au 01/01/N
 marchandises : 5 000 000
 provisions : 800 000

stocks au 31/12/N
 marchandises : 3 500 000
 provisions : 1 000 000

29
Cours de Techniques Comptables Approfondies
Travail à faire Régulariser au 31/12/N.

31/12/N
603 Variation de stocks de marchandises 5 000 000
31 Marchandises 5 000 000
Annulation du stock initial


391 Provisions pour dépréciation des stocks 800 000
7593 Reprises sur provisions 800 000
Annulation de la provision initiale


31 Marchandises 3 500 000
603 Variation de stocks de marchandises 3 500 000
Constatation des stocks finaux


Dotation pour charges provisionnées sur stocks
1 000 000
6593
39 Dépréciation des stocks 1 000 000
Provisions finales

• STOCKS : inventaire permanent

Stocks finals théoriques : solde des comptes de stocks

31/12/N
Marchandises : 1 800 000 31 Stocks de marchandises 150 000
Matières : 1 000 000 6031 Variation de stocks 150 000
Produits : 7 500 000 (1 950 000-1 800 000)
6032 Variation de stocks 200 000
Stocks finals réel 32 Stocks de matières 200 000
(physiques) (800 000-1 000 000)
Marchandises : 1 950 000 Stocks de produits
Matières : 800 000 Variation de stocks
36 100 000
Produits : 7 600 000 (7 600 000-7 500 000)
736 100 000

30
Cours de Techniques Comptables Approfondies
PRINCIPE

On compare le stock final théorique au stock final réel :

¤ si le SF théorique >SF réel on débite le compte de variation par le crédit du


compte de stock.

¤ si le SF théorique < SF réel on crédite le compte de variation par le débit du


compte de stock.

N.B. : Au cours de l'exercice, les comptes Achats et Ventes sont imputés au jour
le jour avec pour contrepartie les comptes de tiers (40, 41). Les comptes de
stocks sont également mouvementés avec pour contrepartie les comptes de
variation de stocks.

• CRÉANCES

EXEMPLE : Créances douteuses

ÉTAT DES CRÉANCES AU 31/12/N+1 avant inventaire


CLIENTS CREANCES TTC Provisions Règlement Observations
au 31/12/N en cours
d'exo
ROBERT 500 000 100000 N+1
300 000 Pour solde
NORBERT 400 000 50 000 400 000 Pour solde
ALBERT 200 000 100000 150000 Pour solde
RIGOBERT 800 000 200 000 400 000 Porter la provision à 60 %
du solde
DAGOBERT 100000 20000 50000 Ramener la provision à 20
% du solde

* KPAN et KOUEMY sont devenus douteux; leurs créances respectives s'élèvent


à 600 000 et 250 000. On espère récupérer 60 % de ces créances.

* KOUASSI est totalement irrécouvrable : 100 000

* ALLO dont la créance avait été amortie nous remet un chèque le 31 /12/N+1
pour une valeur de 900 000 F

31
Cours de Techniques Comptables Approfondies
Travail à faire

Régulariser au 31/12/N+1

On retiendra les créances TTC pour les clients au régime d’impôt réelle et
les créances TTC pour les clients au synthétique.

Solution

ETAT DES CREANCES DOUTEUSES AU 31/12/N+1


Noms Créances au Provisions Provisions Régularisations
31/12/N+1 antérieures nécessaires
6 594 7 594
RIGOBERT 400 000 200 000 240 000 40 000
DAGOBERT 50 000 20 000 10 000 10 000
KPAN 600 000 240 000 240 000
KOUEMY 250 000 100 000 100 000
TOTAUX 380 000 10 000

Clients irrécouvrables
Robert : solde 20 0000
Provision antérieure 100 000
Albert : solde 50 000
Provision antérieure 100 000
Norbert : compte soldé
Solde = 0
Provisions = 50 000

COMPTABILISATION

31/12/N+1
6594 Charges provisionnées d'exploitation 380 000
4912 Dépréciations des créances douteuses 380 000
État de créances

4912 Dépréciations des créances douteuses 10 000


7594 Reprises surcharges provisionnées. 10 000

416 Clients douteux 850 000


411 Clients ordinaires 850 000
Kpan et Kouemy devenus douteux

32
Cours de Techniques Comptables Approfondies de Nalêwazou AWI
4912 Dépréciations des créances douteuses 100 000
7594 Reprises sur charges provisionnées 100 000
Client Robert

651 Perte sur créances 200 000


416 Client douteux 200 000
Client Robert
Constatation de la perte

4912 Dépréciations des créances douteuses Reprises sur 100 000


7594 charges provisionnées. 100 000
Client Albert
Annulation de la provision

651 Perte sur créances 50 000


416 Client douteux 50 000

Constatation de la perte

4912 Client Albert


Dépréciations des créances douteuses 50 000
7594 Reprises sur charges provisionnées 50 000
Client Norbert

Perte sur créances 100 000


651
411 Client Kouassi 100 000

521 Banque 900 000


758 Autres Produits 900 000
Client Allo

• TITRES DE PLACEMENT

Dans la balance avant inventaire au 31/12/N on peut lire :


50 : Titres de placement : 1 000 000
59 : Provisions sur titres : 200 000

au 31/12/N : ces titres achetés à 1 000 000 valent :


• 1re hypothèse : 1 500000
• 2e hypothèse : 700 000

33
Cours de Techniques Comptables Approfondies de Nalêwazou AWI
Solution
1re hypothèse

Provision antérieure : 200 000


Plus value = 1 500 000 - 1 000 000 = + 500 000

Par prudence la plus-value ne s'enregistre pas mais il faut annuler la provision


antérieure

31/12/N
59 Dépréciations et risques provisionnés 200 000
779 Reprises de charges provisionnées 200 000

2ème hypothèse
Provision antérieure : 200 000
Provision nécessaire : 1 000 000 - 700 000 = 300 000
Complément de provision = 300 000 - 200 000 = 100 000

31/12/N
679 Charges provisionnées financières 100 000
59 Dépréciations et risques provisionnés 100 000

Réajustement des provisions sur titres


* Cas de + value
- pas de provision antérieure : R.A.S (Rien à signalé)
- avec provision antérieure : reprise de la provision antérieure

* Cas de - value
• si la provision antérieure > provision nécessaire : reprise de la provision pour la différence
• si la provision antérieure < provision nécessaire : constitution de provision pour la différence
• si la provision antérieure = provision nécessaire : R.A.S.

34
Cours de Techniques Comptables Approfondies de Nalêwazou AWI
APPLICATION
L'état des titres de la société DOUIVIEX se présente comme suit au 31 / 12 /
N+1 avant inventaire :

N° comptes Nature Nombre Prix ou coût Provision au Cours au


d'achat unitaire 31/12/N 31/12/N -l
2601 CAPRAL 100 20 000 100000 17500
2602 SIBA 100 45 000 200 000 44500
2603 SOLIBRA 100 15 000 - 17000
501 SITEL 100 18 000 - 16500
502 ATB 100 14 500 60000 14000
503 SATI 200 10 000 - 10000
504 BLOHORN 200 50 000 50000 52000

Le 10/10/N+1 il a été cédé par la banque 50 titres SIBA à 47 000F l'un et 50


titres ATB à 12 000F l'un. Les commissions s'élèvent à 1% du prix de vente, TAF
10%

Travail à faire
1-Présenter les états des titres au 31 / 12 / N+1
2-Régulariser au 31 /12 / N+1

NB : Le comptable n'a passé aucune écriture


Solution :

État des titres de participation au 31 /12 / N+1


Nature Nbre P. Cours au Provisions Provisions Réajustements
U. 31/12/N+1 antérieure nouvelles 6972 7972
CAPRA 100 d'acha
20 000 17 500 100s000 250 000 150 000 -
L SIBA 50* t
45 000 44 500 100 000 25 000 - 75 000
SOUBR 100 15 000 17 000 0 0 - -
A 150 000 75 000
Etat des titres de placement au 31 /12 / N+1
P.U. Cours au Provisions Provisions Réajustements
Nature Nombr d'achat 31/12/N+1 antérieure nouvelles
e s 6795 7795
SITEL 100 18 000 16 500 0 150 000 150 000 -
ATB 50* 14 000 14 000 30 000 25 000 - 5 000
SATI 100 10 000 10 000 0 0 - -
BLOHO 200 50 000 52 000 50 000 0 50 000
RN 150 000 55 000

35
Cours de Techniques Comptables Approfondies de Nalêwazou AWI
Titres non cédés
Titres cédés :
Titres SIBA
Prix de cession : 50 X 47 000 = 2 350 000
Prix d’achat : 50 X 45 000 = 2 250 000
Gain brut 100 000
Provision antérieur : 100 000
Commission bancaire : 2 350 000 x 1% = 23 000 (reprise)
TAF. : 23 500 x 10% = 2 350

Titre ATB
Prix de cession : 50 x 12 000 = 600 000
Prix d’achat : 50 x 14 000 = 725 000
Perte 125 000
Provision antérieure 30 000 (reprise)
Commission bancaire : 600 000 x 1% = 6 000
TAF. : 6 000 x 10% = 600

36
Cours de Techniques Comptables Approfondies de Nalêwazou AWI
31/12/N+1
6972 Dotation aux prov. pour dépréciations d'immo. Finan. 150 000
29601 Provisions pour dépréciat° des titres de part. 150 000
CAPRAL

2972 Dotation aux prov. pour dépréciations d'immo. finan. 75 000
7972 Provisions pour dépréciations des titres de part. 75 000
SIBA

6795 Charges provisionnées sur titres de placement 150 000
5901 Dépréciations des titres de placement 150 000
SITEL


5902 Dépréciations des titres de placement 5 000
7795 Reprise de charges provisionnées sur titres de plact. 5 000
ATB


5904 Dépréciations des titres de placement 50 000
7795 Reprise de charges provisionnées sur titres de plact, 50 000
BLOHORN


521 Banque 2 324 150
6311 Frais sur titres (TTC) 25 850 2 350 000
826 Produit de cession d'immobilisations financières
Cession SIBA

2902 d° 100 000
Dépréciations des titres de placement 100 000
7972 Reprise de charges provisionnées sur titres de plact
Reprise

816 Valeur comptable de cession d'immo. financières 225 000
2602 Titre de participation 225 000
Sortie

37
Cours de Techniques Comptables Approfondies de Nalêwazou AWI

816 Valeur comptable de cession d'immo. Financières 225 000
2602 Titre de participation 225 000
Sortie
d° d°
521 Banque Frais sur titres (T.T.C.) 593 400
6311 Perte sur cession de titres de placement 6 600 725 000
677 Titres de placement 1 250 000
502
Cession
d° d°

5902 Dépréciations des titres de placement 30 000


7795 Reprise de charges provisionnées sur titres de plact 30 000
Reprise

RISQUES ET CHARGES
Cas Pratique

Au 31/12/N, l'entreprise TCHEBA constitue une provision pour litiges suite à un


licenciement d'un employé : 1 000 000

Hypothèse 1 : L'entreprise est condamnée à payer des dommages au


salarié : 900 000 au cours de l'exercice N+1
Hypothèse 2 : L'entreprise est condamnée à payer 1 200 000
31/12/N
6911 Dotation pour risques 1 000 000
191 Provisions pour litiges 1
000 000
31/12/N+1 1 000 000
191 Provisions pour litiges
7911 Reprise sur provision sur risques 1000000
Hypothèse 1
31/12/N+1
191 Provisions pour litiges 1 000 000
7911
Reprise sur provision sur risques
1 000
Hypothèse 2 000

N.B. : La dépense effective a été enregistrée dans un compte de charge au


cours de l'exercice. En fin d'exercice, on annule purement et simplement
la provision constituée.

38
Cours de Techniques Comptables Approfondies de Nalêwazou AWI
Si le risque est à court terme :

 Lors de ta constitution de la provision, on débite le compte 6591 Charges


provisionnées sur risques à court terme par le crédit du 4991 : Risques
provisionnés sur opérations d'exploitation.

 Lors de l'annulation, on débite le compte 4991 par le crédit du 7591


Reprise de charges provisionnées d'exploitation sur risques à court
terme.

39
Cours de Techniques Comptables Approfondies de Nalêwazou AWI
CAS MODULE 2

L'entreprise UCAO/UUT a acquis le 20/07/N un véhicule neuf pour


20 000 000 HT. La durée d’utilité est de 5 ans et la valeur résiduelle
prévisionnelle est de 2 000 000.

Travail à faire :

1. Présenter le tableau d’amortissement linéaire et passer les écritures


correspondantes.

2. Présenter le tableau d’amortissement dégressif à taux décroissant


et passer les écritures correspondantes.

3. Présenter le tableau d’amortissement dégressif (coefficient 2)


mettant en évidence les amortissements dérogatoires et passer les
écritures correspondantes.

4. Présenter le tableau d’amortissement suivant le mode accéléré en


mettant en évidence les amortissements dérogatoires et passer les
écritures correspondantes.

Cours de TCA de Nalêwazou AWI


ECOLE SUPERIEURE DE GESTION
D'INFORMATIQUE ET DES SCIENCES
LOME: B.P. 13517 Tél. (228) 22 20 12 93 Tél./Fax 22 22 50 17
E-mail: esgis.togo@gmail.com Site: http://www.esgis.tg

SUPPORT DE COURS
UE : TECHNIQUES COMPTABLES
APPROFONDIES

NIVEAU : LICENCE CCA


ENSEIGNANT : Nalêwazou AWI
Docteur en CCA
FASEG-UL
Consultant-Formateur
Contact : (00228) 90 84 99 65
E-mail : davidawi2020@gmail.com

Module 3

Cours de Techniques Comptables Approfondies 1


SUPPORT DE COURS
TCA

MODULE 3 :

EVALUATION DES
ELEMENTS DU
PATRIMOINE

Cours de Techniques Comptables Approfondies 2


TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES

MODULE 2
Index du module

OPERATIONS INDEX

EVALUATION DES ELEMENTS DU PATRIMOINE A LEUR Chapitre 1


ENTREE

EVALUATION DES ELEMENTS DU PATRIMOINE A LA Chapitre 2


CLÔTURE

EVALUATION DES ELEMENTS DU PATRIMOINE A LEUR Chapitre 3


SORTIE

CAS PARTICULIER DES OPERATIONS EN DEVISES Chapitre 4

Cours de Techniques Comptables Approfondies 3


TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES
Chap. I : Evaluation des éléments du patrimoine à
l’entrée
Index du chapitre

Eléments abordés INDEX


11
Actifs donnés
12
Actifs échangés

13
Actifs produits
14
Cas des stocks

Cours de Techniques Comptables Approfondies 4


TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES
Chap. I : Evaluation des éléments du patrimoine à
l’entrée

Les éléments du patrimoine sont évalués à leur entrée et enregistrées à cette valeur
qui demeure intangible durant leur séjour en vertu du principe du coût historique.

Les éléments du patrimoine concernés par une évaluation à l’entrée sont :

- les immobilisations
- les stocks.

Ces actifs peuvent avoir plusieurs provenances qui expliquent leur mode d’évaluation
à l’entrée. Ils peuvent être donnés, échangés, acquis ou produits par l’entreprise.

11 Actifs donnés

Les actifs donnés doivent être évalués à leur valeur de marché (valeur actuelle) à la
date effective de la donation. Cette valeur est aisée à déterminer si le bien concerné
fait l’objet d’un marché fonctionnel et liquide. Elle est plus difficile si le bien est
spécifique comme c’est le cas dans la plupart des donations. Dans ce cas, l’acte de
donation fixe une valeur qui est celle que le donateur considère et que le bénéficiaire
accepte. La valeur actuelle peut également être fixée à la suite d’une expertise par
une personne connaissant le domaine et le bien concerné.

L’enregistrement de l’entrée est fait en contrepartie d’un compte de subvention


d’investissement s’il s’agit d’immobilisation. Dans le cas de la donation de stocks, le
compte de stock est utilisé en contrepartie d’un compte de produits d’exploitation
divers.

12 Actifs échangés

Les biens échangés font l’objet d’une évaluation d’accord entre les parties pour
déterminer la valeur d’échange.

L’ancienne immobilisation est remplacée par une nouvelle, en général moyennant le


paiement d’une soulte. L’achat d’un nouveau véhicule avec la reprise de l’ancien
peut être assimilé à une opération d’échange dont le supplément de prix est
important.

La valeur d’échange est fixée d’accord parties. Elle peut être la valeur du bien dont le
marché existe et est fluide permettant d’en fixer la valeur avec une assurance
raisonnable.

Cours de Techniques Comptables Approfondies 5


Les écritures d’échange sont au nombre de deux (02) :

• la vente de l’ancien bien au prix de reprise ;


• l’entrée du nouveau bien à sa valeur actuelle (prix de reprise majoré de la
soulte).

 Vente de l’ancien bien au prix de reprise

Débit 681 Dotations aux amortissements d’exploitation


Crédit 28… Amortissements
Pour enregistrer la dotation complémentaire sur l’immobilisation à céder

Débit 654/812 Valeurs comptables des cessions d’immobilisations


Débit 28… Amortissements
Crédit 22../23../24… Immobilisations (valeur d’origine)
Pour enregistrer la cession courante /non courante d’immobilisations

Débit : 414 /485 Créances sur cession d’immobilisations


Crédit : 754 / 82… Produits de cessions d’immobilisations (courantes/non courantes)
Pour enregistrer la créance sur cession

 Acquisition du nouveau bien à la valeur actuelle (prix de reprise majoré de la


soulte)

Débit : 2… Immobilisations
Crédit : 481 Fournisseurs d’investissement
Pour enregistrer l’entrée du nouveau bien

Exemple :

L’entreprise UCAO/UUT échange un matériel de transport de valeur nette


4 500 000 de FCFA (7 000 000 amortis de 2 500 000) contre un autre matériel
de transport. La valeur d’échange retenue est de 5 000 000 de FCFA. Par
simplification, on suppose que le matériel a été échangé à la fin de l’exercice
et que la dotation complémentaire est comprise dans le cumul
d’amortissement de 2 500 000.

TAF : Comptabilisez cette opération

 Vente de l’ancien matériel de transport au prix de reprise 500 000 c.à.d. (5 000 000
– 4 500 000)

Débit 812 Valeurs comptables des cessions d’immobilisations : 4 500 000


Débit 28… Amortissements : 2 500 000
Crédit 245 Matériel de transport : 7 000 000
Pour enregistrer la cession non courante d’immobilisations

Débit : 485 Créances sur cession d’immobilisations : 500 000


Crédit : 82… Produits de cessions d’immobilisations : 500 000
Pour enregistrer la créance sur cession

Cours de Techniques Comptables Approfondies 6


 Acquisition du nouveau bien à la valeur actuelle (prix de reprise majoré de la
soulte)

Débit : 245 Matériel de transport reçu : 5 000 000


Crédit : 481 Fournisseurs d’investissement : 5 000 000
Pour enregistrer l’entrée du nouveau bien

Le produit constaté est un produit relevant des activités ordinaire (cession courante
d’immobilisations) ou extraordinaires (cession non courante d’immobilisations). La
perte éventuelle aurait également été enregistrée parmi les charges d’activité
ordinaire (cession courante d’immobilisations) ou extraordinaire (cession non
courante d’immobilisations).

Dans le cas particulier des stocks échangés, l’évaluation est la même. La différence
entre la valeur historique du bien échangé et celle de l’échange est enregistrée dans
des comptes de produits ou de charges d’exploitation.

13 Actifs acquis

Les actifs achetés sont enregistrés à leur coût d’acquisition. Ce coût est indiqué par
l’article 37 de l’Acte Uniforme de l’OHADA relatif au droit comme étant formé de
l’ensemble des éléments suivants :

• du prix d'achat définitif net de remises et de rabais commerciaux, d’escompte


de règlement et de taxes récupérables ;

• des charges accessoires rattachables directement à l'opération d'achat ;

• des frais d'acquisition notamment les droits d'enregistrement, les honoraires,


les commissions, les frais d'actes, après déductions des taxes récupérables ;

• des charges d'installation qui sont nécessaires pour mettre le bien en état
d'utilisation ;

• de l’estimation initiale des coûts relatifs au démantèlement, à l’enlèvement de


l’immobilisation et à la remise en état du site sur lequel elle est située, si cette
obligation incombe à l’entité, soit du fait de l’acquisition de l’immobilisation
corporelle, soit du fait de son utilisation pendant une durée spécifique à des
fins autres que la production de stocks au cours de cette période. Ces coûts
comptabilisés comme un composant de l’immobilisation, font l’objet d’un plan
d’amortissement propre tant pour la durée que pour le mode.

Ces frais sont inclus dans la valeur de l’actif et enregistrés dans le même compte.
Des comptes de passage peuvent être utilisés en attendant de disposer de toutes les
pièces relatives à l’opération.

Cours de Techniques Comptables Approfondies 7


14 Actifs produits

Les actifs produits sont enregistrés, à leur entrée dans le patrimoine, à leur coût de
production. Ce coût (selon l’article 37 de l’AUDCIF) comprend

• le coût d'acquisition des matières et fournitures utilisées pour cette production ;


• les charges directes de production ;
• les charges indirectes de production dans la mesure où elles peuvent être
raisonnablement rattachées à la production du bien ;
• de l’estimation initiale des coûts relatifs au démantèlement à l’enlèvement de
l’immobilisation et à la remise en état du site.

Les coûts d’emprunt nécessaires au financement de l’acquisition ou de la production


d’un actif qualifié, immobilisation incorporelle, corporelle ou stock, font partie du coût
du bien lorsqu’ils concernent la période de production de cet actif, jusqu’à la date
d’acquisition ou la date de réception définitive.

Un actif qualifié est un actif qui exige une longue période de préparation avant de
pouvoir être utilisé ou vendu.

Tous les frais accessoires encourus sont inclus dans le coût d’acquisition ou de
production du bien jusqu’à son lieu d’exploitation et sa mise en état de fonctionner.

Conformément aux normes internationales, n’entrent pas dans le coût de production :

• les charges commerciales et les charges d’administration générale qui ne


correspondent pas au processus de production (ce ne sont pas des charges «
de production ») ;

• le coût de stockage des produits finis (puisque les charges de stockage


naissent après achèvement des produits) ;

• les pertes et les gaspillages de caractère accidentel ou anormal ;

• le coût de la « sous-activité » la sous activité porte sur l’impact des charges


fixes (notamment les amortissements) sur les coûts en période de production
an deçà d’un niveau normal. L’imputation des charges doit se faire en
proportion de la production par rapport au niveau normal. Les frais non
imputés sont à enregistrer parmi les charges et non dans la valeur des actifs
produits.

Exemple de sous activité :

Le matériel industriel acquis pour la production à un coût mensuel de


10 000 000 FCFA. Pour des raisons de sécurité, il est conseillé de le faire
fonctionner à 80% de ses capacités maximales qui sont de 5 000 pièces.

Le niveau de production du mois M a été de 2 000 pièces au lieu de 5 000


pièces en raison d’une panne technique qui a nécessité un arrêt de deux
semaines de l’atelier.
Quel peut être le coût imputé aux pièces produites dans le calcul de leur coût

Cours de Techniques Comptables Approfondies 8


de production :

TAF : Comptabilisez cette opération

 Corrigé

Le niveau de production normal est de 80% * 5000 soit 4 000 pièces alors que la
production du mois M a atteint 2 000 pièces soit 50% de la production normale.

Le coût de la machine imputé à la production va donc être 50% de son coût mensuel
soit 5 000 000 de FCFA.

15 Cas Particulier des Stocks

Les stocks sont intégrés dans le patrimoine d’une structure, sur le plan comptable,
selon deux principales méthodes :

- Celle de l’inventaire intermittent : la plus courante


- Celle de l’inventaire permanent.

Ces méthodes complètent la technique de la valorisation qui s’applique


indifféremment aux stocks et aux immobilisations.

L’inventaire intermittent consiste à ne traduire l’existence des stocks dans le


patrimoine de l’entreprise qu’à des dates déterminées, généralement à la clôture de
l’exercice. A ces dates, il est procédé à une évaluation quantitative, à un comptable
physique et une appréciation de l’état physique des stocks au moyen d’un inventaire.
Les stocks identifiés sont ensuite évalués à leur coût d’achat, leur coût de
production, leur valeur de donation ou d’échange selon leur provenance et
enregistrés en comptabilité. Les coûts et valeurs retenus peuvent être des moyennes
en cas de grande rotation des stocks. Ces moyennes sont calculées après chaque
mouvement ou évalués sur la période de stockage.

L’enregistrement fait intervenir les schémas suivants :

Constatation du stock à l’inventaire

Débit : 3 Stocks
Crédit : 60 Variation de stocks
Pour enregistrer l’entrée de stocks

Annulation du stock existant en début de période censé avoir été consommé

Débit : 60 Variation de stocks


Crédit : 3 Stocks
Pour enregistrer l’annulation de stocks

Cette méthode de suivi des stocks est la plus courante car elle exige un suivi
moindre.

Cours de Techniques Comptables Approfondies 9


L’inventaire permanent comme son nom l’indique consiste à enregistrer les
mouvements de stocks de manière permanente dans la comptabilité. Elle s’illustre
dans les écritures suivantes :

Constatation de l’entrée du stock

Débit : 3 Stocks
Crédit : 60 Variation de stocks
Pour enregistrer l’entrée de stocks

Constatation de la sortie du stock

Débit : 60 Variation de stocks


Crédit : 3 Stocks
Pour enregistrer l’annulation de stocks

Les entrés sont enregistrés aux coûts et valeurs indiqués dans la norme. Les sorties
sont enregistrés selon la procédure souhaitée par l’entreprise : procédure du premier
entré premier sorti (les stocks sortis sont toujours réputés être les plus anciens) ou
procédure du coût unitaire moyen pondéré (après chaque entrée ou sur la période de
stockage).

Parallèlement à l’enregistrement des mouvements de stocks, les écritures


comptables portant sur les facteurs de production (matières premières, énergies…)
et les charges afférentes aux stocks (manutention, transports, droits de douane…)
sont enregistrées conformément aux règles comptables classiques

Cours de Techniques Comptables Approfondies 10


TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES
Chap. II : Evaluation des éléments du patrimoine à la
clôture
Index du chapitre

Eléments abordés INDEX


21
Amortissements
22
Dépréciations

23
Provisions

Tableau récapitulatif 24

Cours de Techniques Comptables Approfondies 11


TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES
Chap. II : Evaluation des éléments du patrimoine à la
clôture

Les éléments du patrimoine sont évalués à la clôture de l’exercice dans le souci de


production d’états financiers traduisant l’image fidèle du patrimoine et de la situation
de l’entreprise. A cette date, il est indiqué d’apprécier la valorisation des éléments du
patrimoine. La prudence interdit, sauf exception, à prendre en compte les
augmentations de valeur du patrimoine. Cette évaluation des éléments du patrimoine
est désignée sous le vocable de « Opérations d’inventaire » ou encore de
« Régularisations périodiques ». Les régularisations traitées sont :

• les amortissements
• les dépréciations des éléments d’actifs
• les provisions pour risques et charges

21 Amortissements

L’amortissement est défini, comme la répartition systématique sur la durée d’utilité du


bien de la différence entre le coût d’entrée et la valeur résiduelle prévisionnelle
(article 45 de l’AUDCIF).

En règle générale, les dotations relèvent du compte 681 « Dotation aux


amortissements d’exploitation », mêmes si elles concernent un exercice antérieur, et
cela malgré le principe de spécialisation des exercices. Seules relèvent du compte
852 « Dotation aux amortissements HAO » les dotations dues aux restructurations ou
à des événements extraordinaires.

Le choix du mode de répartition (linéaire, dégressif, unités d’œuvre ou de production


etc.) relève de la politique et de la gestion de l’entité, dans le respect des
conventions comptables retenues, de la prudence tout particulièrement.

Le changement de plan d’amortissement est enfin possible pour accroître l’image


fidèle donnée par les états financiers.

La période d’utilité est différente de la durée de vie du bien.

Le plus souvent (dans la pratique), compte tenu de l’incertitude de l’avenir, les entités
seront sans doute amenées à prévoir une durée d’utilité du bien égale à sa durée de
vie, donc une valeur résiduelle nulle. Cette pratique doit être cependant considérée
comme une simplification d’une approche plus économique qui implique, dans le
cadre d’une continuité d’exploitation, la recherche et parfois le choix d’une durée
d’utilisation différente.

Cours de Techniques Comptables Approfondies 12


La date de début de l'amortissement est la date à laquelle l'actif immobilisé est en
état de fonctionner et en lieu d'utilisation prévue par l'entité.

22 Dépréciations

La dépréciation permet de constater la perte de valeur de l’actif. A la clôture de


chaque exercice, une entité doit apprécier s’il existe un quelconque indice qu’un actif
a subi une perte de valeur. S’il existe un tel indice, l’entité doit estimer la valeur
actuelle de l’actif concerné et la comparer avec la valeur nette comptable. L’actif doit
être déprécié lorsque la valeur nette comptable est supérieure à la valeur actuelle.

Le SYSCOHADA a retenu les termes de « dotations aux dépréciations » et de


« charges pour dépréciations »

221 Dotation aux dépréciations

On parle de dotation aux dépréciations lorsque qu’il s’agit de perte de valeur d’une
immobilisation. On distingue les dotations aux dépréciations d’exploitation, les
dotations aux dépréciations financières et les dotations aux dépréciations HAO.

 Dotations aux dépréciations d’exploitation

Elles concernent les immobilisations corporelles et incorporelles. L’écriture


comptable est la suivante :

Débit : 6913/6914 Dotations aux dépréciations d’exploitation


Crédit : 29... Dépréciations des immobilisations incorporelles et corporelles
Pour enregistrer la dotation aux dépréciations d’exploitation

 Dotations aux dépréciations financières

Elles concernent les immobilisations financières et l’écriture comptable est la


suivante :

Débit : 6972 Dotations aux dépréciations des immobilisations financières


Crédit : 296/297 Dépréciations des immobilisations financières
Pour enregistrer la dotation aux dépréciations des immobilisations financières

 Dotations aux dépréciations HAO

Les dotations aux dépréciations HAO sont consécutives à des événements


extraordinaires ou de restructuration de l’entité. L’écriture comptable dans ce cas est
la suivante :

Débit : 853 Dotations aux dépréciations HAO


Crédit : 29… Dépréciations des immobilisations
Pour enregistrer la dotation aux dépréciations HAO

Cours de Techniques Comptables Approfondies 13


222 Charges pour dépréciations

On parle de charges pour dépréciations lorsque qu’il s’agit de perte de valeur d’un
élément d’actif autre qu’un actif immobilisé. On distingue, les charges pour
dépréciations d’exploitation, les charges pour dépréciations financières et les
charges pour dépréciations HAO.

Pour constituer des provisions, la dépréciation doit être certaine quant à sa nature et
l'élément d'actif en cause doit être individualisé. En conséquence, si l’entité désire
constituer des provisions, elle doit être en mesure :

• de préciser exactement la nature et l'objet des créances à déprécier ;

• de justifier les motifs qui rendent les créances douteuses et litigieuses.

La dépréciation doit être constituée même en l'absence ou en cas d'insuffisance de


bénéfices, conformément au principe de prudence.

 Charges pour dépréciations d’exploitation

Ces charges intéressent les valeurs d’exploitation que sont les stocks et les
créances. Les écritures comptables sont les suivantes, selon le cas :

Débit : 6593 Charges pour dépréciations des stocks


Crédit : 39... Dépréciations des stocks et encours de production
Pour enregistrer les charges pour dépréciation des stocks et encours de production

Débit : 6594 Charges pour dépréciations des créances


Crédit : 49... Dépréciations à court terme (tiers)
Pour enregistrer les charges pour dépréciation des comptes de tiers

 Charges pour dépréciations financières

Elles intéressent les titres de placement, valeurs liquides et autres avoirs en


banques. L’écriture à passer est la suivante :

Débit : 679… Charges pour dépréciations à court terme financières


Crédit : 59... Dépréciations à court terme
Pour enregistrer les charges pour dépréciation des comptes de trésorerie

 Charges pour dépréciations HAO

Ces charges portent sur des éléments extraordinaires ou de restructuration.


L’écriture comptable est la suivante :

Débit : 839 Charges pour dépréciations s


Crédit : 39../49../59… Dépréciations des stocks /tiers/ trésorerie
Pour enregistrer les charges pour dépréciations HAO

Cours de Techniques Comptables Approfondies 14


23 Provisions

A l’opposé des dépréciations qui sont attachées à la perte de valeur d’un élément
d’actif, les provisions sont un passif externe (dette) dont l’échéance ou le montant est
incertain.

Le SYSCOHADA a retenu les termes de « Dotations aux provisions » et de


« charges pour provisions »

Les dotations et charges pour provisions sont classées selon qu’elles relèvent des
activités d’exploitation, des activités financières ou des activités non ordinaires
(HAO).

231 Dotation aux provisions

Les dotations aux provisions concernent les risques et charges à plus d’un an. Les
écritures ci-après sont enregistrées selon qu’il s’agit de provisions pour risques ou de
provisions pour charges.

 Dotations aux provisions pour risques

Débit : 6911/6971/854 Dotations aux provisions


Crédit : 191 à 194 et 1983 Provisions pour risques
Pour enregistrer la dotation aux provisions pour risques

 Dotations aux provisions pour charges

Débit : 6911/6971/854 Dotations aux provisions


Crédit : 195 à 1981, 1984/1985 Provisions pour charges
Pour enregistrer la dotation aux provisions pour charges

232 Charges pour provisions

Ces provisions sont constituées pour les risques et charges à moins d’un an. Les
écritures ci-après sont enregistrées selon le cas.

Débit : 659../679../839… Charges pour provisions (charges constatées)


Crédit : 499 / 599 Provisions pour risques à court terme
Pour enregistrer les charges pour provisions

24 Tableau récapitulatif des dépréciations et des provisions

Libellés Eléments concernés


Dotations pour dépréciations Eléments d’actif immobilisé
Charges pour dépréciations Eléments d’actif autres que immobilisé
Dotations aux provisions Risques et charges à plus d’un an
Charges pour provisions Risque et charges à moins d’un an

Cours de Techniques Comptables Approfondies 15


TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES
Chap. III : Evaluation des éléments du patrimoine à
leur sortie
Index du chapitre

Eléments abordés INDEX


31
Généralités
32
Mise au rebut de l’immobilisation

33
Destruction de l’immobilisation
34
Vente de l’immobilisation
35
Cas particulier des titres

Cours de Techniques Comptables Approfondies 16


TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES
Chap. III : Evaluation des éléments du patrimoine à
leur sortie

31 Généralités

Les éléments d’actif sortent du patrimoine à la suite de certains événements :

- la vente
- la consommation
- le remboursement (créances)
- le vol, la destruction, la mise au rebut.

Les stocks et les immobilisations peuvent être vendus. En ce qui concerne les
stocks, il s’agit d’une suite logique puisque correspondant généralement à l’objet de
l’entreprise. Pour les immobilisations, la cession est à priori anormale car on ne vend
pas les moyens de production. C’est ce qui explique que les comptes HAO sont
utilisés pour constater la cession des immobilisations aussi bien la valeur nette que le
prix de cession.

Cependant, s’il s’avère que la cession intervient dans le cadre d’une opération
récurrente et normale eu égard au secteur d’activité de l’entreprise (une entreprise
de location de véhicules qui cède systématiquement les éléments de son parc après
une période d’utilisation), la cession revêtira un caractère normal et les comptes
d’activités ordinaire seront utilisés.

Les éléments du patrimoine qui sont mis au rebut, détruits ou volés doivent être
soustraits de l’actif. La valeur résiduelle constituera une perte pour l’entreprise à
inscrire parmi les comptes HAO.

32 Mise au rebut de l’immobilisation

Une immobilisation mise au rebut est retirée du patrimoine sans aucune contrepartie
(c’est-à-dire qu’aucun de prix de cession n’est à comptabiliser). Si l’épave est cédée
même pour une somme minime, il s’agit d’une vente et non une mise au rebut. Les
écritures de mise au rebut sont au nombre de deux :

• l’amortissement complémentaire à comptabiliser ;

• la sortie du bien à comptabiliser, et

 Amortissement complémentaire (lors des travaux de fin d’exercice)

L’entité enregistre lors des travaux de fin d’exercice l’amortissement complémentaire


comme suit :
Débit 681 Dotations aux amortissements d’exploitation
Crédit 28… Amortissements
Pour enregistrer la dotation complémentaire sur l’immobilisation à mettre au rebut

Cours de Techniques Comptables Approfondies 17


 Décomptabilisation du bien (lors des travaux de fin d’exercice)

Les écritures de mise au rebut du bien sont également enregistrées par l’entité lors
des travaux de fin d’exercice comme suit :

Débit 654/812 Valeurs comptables des cessions d’immobilisations


Crédit 22../23…/24… Immobilisations (valeur d’origine)
Pour enregistrer la reprise de la valeur brute ou d’entrée

Amortissements (Cumul des amortissements à date de mise au


Débit 28…
rebut)
Crédit 654/812 Valeurs comptables des cessions d’immobilisations
Pour enregistrer l’annulation du cumul des amortissements

Les deux écritures de décomptabilisation ci-dessus peuvent se résumer en une seule


écriture comme suit :

Débit 654/812 Valeurs comptables des cessions d’immobilisations


Débit 28… Amortissements (cumul)
Crédit 22../23../24… Immobilisations (valeur d’origine)
Pour enregistrer la cession courante /non courante d’immobilisations

33 Destruction de l’immobilisation

Si le bien détruit n’est pas assuré ou que l’assurance ne couvre pas la destruction,
l’immobilisation est retirée du patrimoine comme une mise au rebut.

Si l’entité a assuré l’immobilisation détruite et qu’elle bénéficie de ce fait d’une


indemnité d’assurance, l’opération est assimilée à une vente. L'indemnité
d'assurance est considérée dans ce cas comme le prix de cession de
l'immobilisation.

34 Vente de l’immobilisation

Les écritures de sortie pour vente d’une immobilisation sont au nombre de trois :

• l’amortissement complémentaire ;
• la sortie du bien à comptabiliser, et
• la constatation de la créance sur cession.

 Amortissement complémentaire (lors des travaux de fin d’exercice)

Débit 681 Dotations aux amortissements d’exploitation


Crédit 28… Amortissements
Pour enregistrer la dotation complémentaire sur l’immobilisation à céder

Cours de Techniques Comptables Approfondies 18


 Décomptabilisation (lors des travaux de fin d’exercice)

Débit 654/812 Valeurs comptables des cessions d’immobilisations


Débit 28… Amortissements
Crédit 22../23../24… Immobilisations (valeur d’origine)
Pour enregistrer la cession courante /non courante d’immobilisations

 Créance de cession (en cours d’exercice lors de la facturation)

Lorsque l’immobilisation sortie du patrimoine est vendue par l’entité, l’écriture


suivante est passée :

Débit : 414 /485 Créances sur cession d’immobilisations


Crédit : 754 / 82… Produits de cessions d’immobilisations (courantes/non courantes)
Pour enregistrer la créance sur cession

Exemple :

L’entité UCAO/UUT cède un matériel de transport : Valeur brute 2 000 000


FCFA, Amortissements antérieurs 400 000 FCFA, dotation le jour de la
cession 200 000 FCFA ; Prix de cession 1 500 000 FCFA.

TAF : Comptabilisez cette opération.

 Corrigé

Comptabilisation de la dotation complémentaire

Débit 681 Dotations aux amortissements d’exploitation : 200 000


Crédit 28… Amortissements : 200 000
Pour enregistrer la dotation complémentaire sur l’immobilisation à céder

Comptabilisation de la sortie de l’actif

Débit 812 Valeurs comptables des cessions d’immobilisations : 1 400 000


Débit 28… Amortissements : 600 000
Crédit 2… Immobilisations (valeur d’origine) : 2 000 000
Pour enregistrer la cession courante /non courante d’immobilisations

Comptabilisation du prix de cession

Débit : 485 Créances sur cession d’immobilisations : 1 500 000


Crédit : 822 Produits de cessions d’immobilisations : 1 500 000
Pour enregistrer la créance sur cession

Cours de Techniques Comptables Approfondies 19


35 Cas Particuliers des Titres

Les Titres peuvent être des :

- immobilisations financières : titre de participation et titres immobilisés


- valeurs mobilières de financement : titres de portefeuille.

Les immobilisations financières sont acquises pour une période plus ou moins longue
dans une perspective de jouer un rôle au sein de la structure dans une vision
stratégique de l’entreprise. Les titres qui représentent au moins 10% du capital d’une
société sont présumés être des titres de participations. Les titres immobilisés
représentent les autres titres.

Les valeurs mobilières de placement sont acquises dans un but spéculatif. Elles
figurent parmi les comptes de trésorerie.

Les titres sont évalués à l’entrée et à l’inventaire comme les stocks. Ils font l’objet
d’une analyse à l’inventaire comparant leur valeur d’entrée à leur valeur d’inventaire
pour dégager d’éventuelles moins values à provisionner. La valeur d’inventaire est
déterminée en fonction du marché financier s’il existe.

Cependant, en ce qui concerne les immobilisations financières, la valeur de marché


seule ne suffit pas. La situation nette de la filiale, les perspectives de croissance sont
des données à intégrer dans la mesure où ces titres n’ont pas été acquis dans une
perspective opportune de vente.

Lors de leur cession les immobilisations financières font intervenir plusieurs comptes
à l’instar des autres immobilisations pour constater leur valeur nette ainsi que leur
prix de cession. Ce n’est pas le cas des VMP où un seul compte (677 ou 777)
enregistre la valeur nette et le prix de cession et permet de dégager immédiatement
le résultat.

Les provisions sont reprises si elles portent sur les immobilisations et autres titres
cédés.

Cours de Techniques Comptables Approfondies 20


TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES

Chap. IV : Cas particulier des opérations en devises


Index du chapitre

Eléments abordés INDEX


41
Présentation théorique
42
Opérations commerciales

43
Opérations financières
Cas des éléments physiques du patrimoine détenus à
44
l’étranger

Cas des disponibilités en devises à la clôture 45

Cours de Techniques Comptables Approfondies 21


TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES

Chap. IV : Cas particulier des opérations en devises

41 Présentation théorique

Une opération en monnaies étrangères est une opération qui se traduit ou qui se
traduira par un encaissement ou un décaissement de devises.

On parle d’opérations en monnaies étrangères lorsque le cours de la monnaie varie


par rapport au FCFA. Cela signifie qu’on ne parle pas d’opérations en monnaies
étrangères lorsque l’opération est libellée en Euro car celui à une parité fixe avec le
FCFA. (1Euro = 655,957 FCFA et invariable)

Les principales opérations concernées sont les opérations commerciales et les


opérations financières.

42 Opérations commerciales

Les opérations commerciales en devises sont en général les achats et ventes libellés
en devises.

421 Conclusion du contrat

Les opérations effectuées en devises sont enregistrées dans la comptabilité au cours


de la devise à la date du contrat.

422 Traitement à la clôture de l’exercice

L’entité doit procéder à une évaluation de ces créances et dettes cette date de
clôture de l’exercice afin de les ajuster compte tenu de l’éventuelle variation du cours
de devise. Les créances et les dettes libellées en monnaies étrangères sont
converties en effet sur la base du dernier cours de change à la date de clôture des
comptes.

Les différences de conversion constatées par rapport aux valeurs d'origine sont
inscrites dans des subdivisions des créances et des dettes concernées qui figurent
ainsi au bilan pour leur valeur du moment.

En contrepartie de cet ajustement de créances et de dettes sont ouverts deux


comptes d'écarts de conversion :

478 « Ecarts de conversion-Actif »


479 « Ecarts de conversion-Passif »

Cours de Techniques Comptables Approfondies 22


 Pertes probables (augmentation de dettes /diminution de créances)

Le compte 478 regroupe des pertes probables (augmentation de dettes et diminution


de créances).

Débit : 478 Ecart de conversion actif (perte de change latente)


Crédit : 4… Créance (diminution) / Dettes (augmentation)
Pour enregistrer les pertes probables

Face à perte probable, l’entité doit comptabiliser une provision pour perte de change
d’un montant équivalent à l’écart de conversion-actif comme suit :

Débit : 6591 Charges pour provisions sur risques à court terme


Crédit : 49… Provisions pour risques à court terme sur opérations d’exploitation
Pour enregistrer la provision pour pertes de change

 Gains probables (diminution de dettes /augmentation de créances)

Le compte 479 regroupe des gains probables (diminution de dettes et augmentation


de créances).

Débit : 4… Créance (augmentation) / Dettes (diminution)


Crédit : 479 Ecart de conversion-Passif
Pour enregistrer les gains probables

423 Traitement à l’ouverture de l’exercice suivant

Au 01/01/N+1, les écritures d’écarts de conversion sont contrepassées comme suit :

 Pertes probables (augmentation de dettes /diminution de créances)

Débit : 4… Créances / Dettes


Crédit : 478 Ecart de conversion actif
Pour enregistrer la contrepassation de l’écart de conversion

 Gain probable (diminution de la dette)

Débit : 479 Ecart de conversion passif


Crédit : 4… Intérêts courus
Pour enregistrer la contrepassation de l’écart de conversion

424 Opérations de couverture

Lorsque l’entité a eu recours à des opérations de couverture destinées à couvrir les


conséquences de la fluctuation des changes, le montant des créances et des dettes
ainsi couvert est devenu définitif. Par conséquent, les différences éventuelles par
rapport aux inscriptions d'origine constituent des pertes ou des gains de change de
l'exercice au cours duquel l'opération de couverture est intervenue.

Cours de Techniques Comptables Approfondies 23


Aucun écart de conversion ne doit être dégagé pour la partie couverte des créances
et des dettes. Néanmoins, il est recommandé de garder trace de ces couvertures
jusqu'au dénouement des opérations :

• soit par inscription à un sous-compte distinct des écarts de conversion ;


• soit par inscription dans une catégorie particulière des engagements.

425 Règlement

A la date d’encaissement des créances ou du règlement des dettes, il peut avoir des
gains de change ou des pertes de change. Ils sont constatés par différence entre la
valeur d'encaissement ou de règlement et la valeur d'origine. Les écritures à la date
de règlement sont les suivantes :

 Pertes de change (augmentation de dettes /diminution de créances)

Débit : 5… Trésorerie
Débit : 656 Pertes de change sur créances et dettes commerciales
Crédit : 411 Créances commerciales (valeur d’origine de la créance)
Pour enregistrer la perte de change sur créances

Débit : 401 Dettes commerciales (valeur d’origine)


Débit : 656 Pertes de change sur créances et dettes commerciales
Crédit : 5… Trésorerie
Pour enregistrer la perte de change sur dettes

 Gains de change (diminution de dettes /augmentation de créances)

Débit : 5… Trésorerie
Crédit : 756 Gains de change sur créances et dettes commerciales
Crédit : 411 Créances commerciales (valeur d’origine de la créance)
Pour enregistrer le gain de change sur créances

Débit : 401 Dettes commerciales (valeur d’origine)


Crédit : 756 Gains de change sur créances et dettes commerciales
Crédit : 5… Trésorerie
Pour enregistrer le gain de change sur dettes

43 Opérations financières en devises

Les opérations financières en devises sont en général les prêts et emprunts


effectués en devises. L’évaluation et la comptabilisation des prêts et emprunts
libellés en monnaies étrangères répondent aux mêmes principes que ceux qui sont
retenus pour les dettes fournisseurs. Nous traitons ici les emprunts effectués libellés
en monnaies étrangères.

Cours de Techniques Comptables Approfondies 24


431 Mise à disposition des fonds

Bien que l’emprunt en devises soit accordé à la date de signature du contrat, le cours
de change à retenir pour la conversion de la devise en FCFA pour cette transaction
financière (emprunt) est le cours au comptant à la date de mise à disposition des
devises.

A cette date, le compte 52... « Banques » est débité par le crédit du compte 162
« Emprunts et dettes auprès des établissements de crédit »

Débit : 521 Banques


Crédit : 162 Emprunts et dettes auprès des établissements de crédit
Pour enregistrer la mise à disposition des fonds

432 Traitement à la clôture de l’exercice

A la clôture de l’exercice l’entité doit à son préteur deux dettes qui sont l’emprunt (le
principal) et les intérêts. L’emprunt est dans la comptabilité à sa valeur d’origine et
les intérêts non échus sont, quant à eux, évalués à un cours moyen déterminé sur la
période courue.

L’entité doit procéder à une évaluation de ces deux dettes à cette date de clôture de
l’exercice afin d’ajuster sa dette compte tenu de l’éventuelle variation du cours de
devise.

Les différences de conversion constatées par rapport aux valeurs d'origine sont
inscrites dans des subdivisions des créances et des dettes concernées, en
contrepartie deux comptes d'écarts de conversion :

• 478 « Ecarts de conversion-Actif »


• 479 « Ecarts de conversion-Passif »

 Perte probable (augmentation de la dette)

La perte probable suppose que la dette a augmenté (emprunts et les intérêts


courus). Le compte 478 « Ecarts de conversion-Actif » est celui qui est utilisé pour
constater cette augmentation.

Débit : 478 Ecart de conversion actif (perte de change latente)


Crédit : 162 Emprunts
Crédit : 166 Intérêts courus
Pour enregistrer les pertes probables

Face à perte probable, l’entité doit comptabiliser une provision pour perte de change
d’un montant équivalent à l’écart de conversion-actif comme suit :

Débit : 697 Dotations aux provisions et aux dépréciations financières


Crédit : 194 Provisions pour pertes de change
Pour enregistrer la provision pour pertes de change

Cours de Techniques Comptables Approfondies 25


L’entité comptabilise également la charges d’intérêts à rattachées à l’exercice
comme suit :

Débit : 6712 Intérêts sur emprunts


Crédit : 166 Intérêts courus
Pour enregistrer les charges d’intérêts rattachables à l’exercice

NB : L'Acte uniforme prévoit cependant deux exceptions, aux articles 56 et 57 :

Selon l'article 56, lorsque des pertes probables ou des gains latents sont attachés à
des opérations d'emprunts ou de prêts affectant deux ou plusieurs exercices, l'entité
doit procéder à l'étalement de ces pertes, ou gains, sur la durée restant à courir
jusqu'au terme des remboursements ou encaissements en proportion de ces
remboursements ou encaissements à venir, prévus au contrat (durée moyenne
pondérée restant à courir).

Le montant potentiel de la perte totale, ou du gain total futur, est recalculé à la fin de
chaque exercice et mentionné dans les Notes annexes.

Selon l'article 57-4, lorsque l'entité décide d'intégrer dans une position globale de
change toutes ses opérations traitées avec l'étranger, non encore dénouées à
l'inventaire, une compensation est admise entre les pertes probables et les gains
latents, devise par devise. La dotation à une provision pour pertes de change est
limitée à l'excédent des pertes probables sur les gains latents.

 Gain probable (diminution de la dette)

Le gain probable suppose que la dette a diminué (emprunts et les intérêts courus).
Le compte 479 « Ecarts de conversion-Passif » est celui qui est utilisé pour constater
cette diminution.

Débit : 162 Emprunt auprès des établissements de crédit


Débit : 166 Intérêts courus
Crédit : 479 Ecart de conversion-Passif
Pour enregistrer les gains probables (diminution de la dette)

433 Traitement à l’ouverture de l’exercice suivant

Au 01/01/N+1, les écritures d’inventaire relatives aux intérêts courus non échus et à
la constatation de l’écart de conversion sont contrepassées simplement.

 Perte probable (augmentation de la dette)

Débit : 162 Emprunt et dettes auprès des établissements de crédit


Débit : 166 Intérêts courus
Crédit : 478 Ecart de conversion actif
Pour enregistrer la contrepassation de l’écriture d’inventaire de la clôture de N-1

Cours de Techniques Comptables Approfondies 26


Débit : 166 Intérêts courus
Crédit : 6712 Intérêts sur emprunts
Pour enregistrer les intérêts courus rattachés à l’exercice de N-1

 Gain probable (diminution de la dette)

Débit : 479 Ecart de conversion passif


Crédit : 162 Emprunt et dettes auprès des établissements de crédit
Crédit : 166 Intérêts courus
Pour enregistrer la contrepassation de l’écriture d’inventaire de la clôture de N-1

Exemple :

L’entité UCAO/UUT a contracté un emprunt en devises de 1000 $ au taux de


5% l’an le 30 juin 2018. La date d’échéance est le 1er juillet de chaque année.
Le cours du dollar à la signature du contrat est de 1$ = 550 FCFA. A la date de
mise à disposition des fonds le cours de la devise est passé à 400 FCFA. A la
clôture de l’exercice 2018, le cours du dollar est de 450 FCFA.

TAF : Comptabilisez cette opération.

 Corrigé

Comptabilisation de la mise à disposition des fonds

Débit : 52.. Banques : 1000*400 = 400 000


Crédit : 162 Emprunt : 1000*400 = 400 000
Pour enregistrer la mise à disposition des fonds

Evaluation de la dette à la clôture de l’exercice 2018

On a des intérêts courus de 1 000 * 5% * 6/12 = 25 $ dont la valeur en franc CFA (au
cours moyen du dollar sur la période) est de 25 * (400+450)/2 = 10 625 et un
emprunt de 4 00 000 FCFA.

Ces deux éléments doivent être évalués au cours de dollar au 31 décembre 2018.
On a les évaluations suivantes :

• Intérêts courus : 25 $ * 450 = 11 250 soit une augmentation de 625 par rapport
à l’évaluation au cours moyen de la période.

• Emprunt : 1 000 * 450 = 450 000 soit une augmentation de 50 000 par rapport
à sa valeur d’origine.

Face à cette augmentation de la dette, l’entité UCAO/UUT doit constater une perte
latente et constituer des provisions pour pertes de change comme ci-après :

Débit : 478 Ecart de conversion Actif : 50 625


Crédit : 162 Emprunt : 50 000
Crédit : 166 Intérêts courus : 625
Pour enregistrer les pertes probables (augmentation de la dette)

Cours de Techniques Comptables Approfondies 27


Débit : 697 Dotations aux provisions et aux dépréciations financières : 50 625
Crédit : 194 Provisions pour pertes de change : 50 625
Pour enregistrer la provision pour pertes de change

L’entité UCAO/UUT comptabilise également la charges d’intérêts à rattachées à


l’exercice 2018 comme suit :

Débit : 6712 Intérêts sur emprunts : 10 625


Crédit : 166 Intérêts courus : 10 625
Pour enregistrer les charges d’intérêts rattachables à l’exercice

Exemple : (Exception conformément à l’article 56)

Reprenons l’exemple ci-dessus et supposons que l’emprunt couvre cinq ans.

TAF : Comptabilisez cette opération.

 Corrigé

Le montant annuel des pertes probables à comptabiliser est de 1 000 c’est-à-dire


50 000 *1/5 pour l’emprunt, et 125 c’est-à-dire 625 *1/5 = 125 pour les intérêts
courus.

Or sur l’année 2018, l’emprunt a couvert seulement 6 mois c’est-à-dire ½ année. On


imputera à cet exercice 2000 *1/2 = 1000 pour les pertes probables sur l’emprunt, et
125*1/2 = 62,5 pour les intérêts courus.

Débit : 478 Ecart de conversion Actif : 1 062.5


Crédit : 162 Emprunt : 1 000
Crédit : 166 Intérêts courus : 62,5
Pour enregistrer les pertes probables (augmentation de la dette)

Débit : 697 Dotations aux provisions et aux dépréciations financières : 1 062.5


Crédit : 194 Provisions pour pertes de change : 1 062.5
Pour enregistrer la provision pour pertes de change

L’entité UCAO/UUT comptabilise également la charges d’intérêts à rattachées à


l’exercice 2018 comme suit :

Débit : 6712 Intérêts sur emprunts : 10 625


Crédit : 166 Intérêts courus : 10 625
Pour enregistrer les charges d’intérêts rattachables à l’exercice

Exemple :

L’entité UCAO/UUT a contracté un emprunt en devises de 1000 $ au taux de


5% l’an le 30 juin 2018. La date d’échéance est le 1 er juillet de chaque année.
Le cours du dollar à la signature du contrat est de 1$ = 550 FCFA. A la date de
mise à disposition des fonds le cours de la devise est passé à 500 FCFA. A la
clôture de l’exercice 2018, le cours du dollar est de 450 FCFA.
TAF : Comptabilisez cette opération.

Cours de Techniques Comptables Approfondies 28


 Corrigé

Comptabilisation de la mise à disposition des fonds

Débit : 52… Banques : 1000*500 = 500 000


Crédit : 162 Emprunt : 1000*500 = 500 000
Pour enregistrer la mise à disposition des fonds

Evaluation de la dette à la clôture de l’exercice 2018

On a des intérêts courus de 1000 *5%*6/12 = 25 $ dont la valeur en franc CFA est 25
* (500+450)/2 = 11 875 et un emprunt de 500 000 FCFA.

Ces deux éléments doivent être évaluation au cours de dollar au 31 décembre 2018.
On a les évaluations suivantes :

• Intérêts courus : 25 $ * 450 = 11 250 soit un baisse de 625 par rapport à


l’évaluation au cours moyen de la période.
• Emprunt : 1000 *450 = 450 000 soit une baisse de 50 000 par rapport à sa
valeur d’origine.

Face à ces baisses, l’entité UCAO/UUT doit constater un gain latent selon l’écriture
suivante :

Débit : 162 Emprunt : 50 000


Débit : 166 Intérêts courus : 625
Crédit : 479 Ecart de conversion-Passif = 50 625
Pour enregistrer les gains probables (diminution de la dette)

44 Cas des éléments physiques du patrimoine détenus à l’étranger

Concernant les éléments du patrimoine physique détenus à l’étranger, l’entité doit


s’interroger sur la valeur à leur attribuer à la clôture de l’exercice. Les normes
comptables ne donnent pas une valeur précise mais laissent à la structure l'initiative
du choix d’une méthode à condition toutefois de se tenir à cette méthode pour les
exercices ultérieurs (permanence de méthode). Elle a le choix de retenir le cours
d’achat, le cours de paiement (pour les éléments déjà payés) ou un cours moyen sur
la période de détention dans le patrimoine.

45 Cas des disponibilités en devises à la clôture

Les devises en espèce détenues à la caisse ou disponibilités à la banque font l’objet


d’une évaluation à l’inventaire et leur solde comptable est immédiatement réajusté en
fonction du cours de la devise par l’intermédiaire des comptes de gain ou de perte de
change. Il n’y a pas de provision pour risque à doter à ce niveau.

Cours de Techniques Comptables Approfondies 29


MODULE 3
CAS PRATIQUES SUR LES OPERATIONS EN DEVISES

CAS 1 : Créances commerciales en devises


Une entité exporte le 10/12/N de la marchandise à un client à Rio de Janeiro
250 000 real. La facture a été réglée le 15 Février N+1.
L’évolution du cours de la devise se présente comme suit :
31/12/N 15/02/N+1
10/12/N Hypothèse 1 Hypothèse 2 Hypothèse 1 Hypothèse 2
1 réal brésilien 1 réal brésilien 1 réal brésilien 1 réal brésilien 1 réal brésilien
= 190 F = 180 F = 210 F = 175 F = 215 F

Travail à faire : Passer toutes les écritures nécessaires

CAS 2 : Avances et acomptes versés sur commandes d’immobilisation


libellés en devises
Le 15 Novembre N, l’entité verse un acompte de 50 000 dollars. Lors de la
réception du matériel industriel le 10 décembre N, la facture du fournisseur
s’élève à 300 000 dollars. Le solde de la facture a été réglé le 20 mars N+1.
L’évolution du cours du dollar se présente comme suit :
Date 15 novembre N 10 décembre N 31 décembre N 20 mars N+1
Cours 1 dollar = 620 F 1 dollar = 600 F 1 dollar = 585 F 1 dollar = 580 F

Travail à faire : Passer les écritures nécessaires.

CAS 3 : Disponibilité en devises


Une entité acquiert, le 1er octobre N, 50 000 dollars. Du 1er octobre au 31
décembre, 45 000 dollars ont été utilisés. Le 31 décembre N, 5 000 dollars
rentent disponible dans le compte banque en devises de l’entité.

Cas pratique de TCA proposés par Dr AWI Page 1 sur 2


L’évolution du cours du dollar se présente comme suit :
- 1er octobre N : 1 dollar = 620 F ;
- 31 décembre N : 1 dollar = 570 F.

Travail à faire : Passer les écritures nécessaires

CAS 4 : Emprunt affectant plusieurs exercices


Une entité a contracté un emprunt auprès d’une banque de 300 000 dollars le
1er août N remboursable par amortissements constant sur deux ans au taux
d’intérêt annuel de 8%.
L’évolution du cours du dollar se présente comme suit :
Date 15 août N 31 décembre N 1er août N+1 31 décembre N+1
Cours 1 dollar = 620 F 1 dollar = 625 F 1 dollar = 635 F 1 dollar = 622 F

Travail à faire : Passer les écritures nécessaires jusqu’au 31 décembre N+1.

Cas pratique de TCA proposés par Dr AWI Page 2 sur 2


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Module 4
SUPPORT DE COURS
TCA
MODULE 4 :
LES INSTRUMENTS DE
REGLEMENT

TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES

MODULE 3

1
Cours de Techniques Comptables Approfondies
Index du module

OPERATIONS INDEX

EFFETS DE COMMERCE Chapitre 1

DECOUVERT BANCAIRE Chapitre 2

TRAITEMENT DE CARTE DE CREDIT Chapitre 3

INSTRUMENTS DE MONNAIE ELECTRONIQUE Chapitre 4

TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES

Chapitre I : Effets de commerce

2
Cours de Techniques Comptables Approfondies
Index du chapitre

Sous chapitres Index


11
Effet à payer au fournisseur
12
Effet à recevoir du client

13
Effets impayés

TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES

Chapitre I : Effets de commerce


Index du chapitre
3
Cours de Techniques Comptables Approfondies
Les effets de commerce sont des moyens de recouvrement de créances pour les
entreprises. Ils sont mobilisables et peuvent être négociés auprès des institutions
financières.

Le SYSCOHADA limite la notion d’effet aux traites (historiquement appelée « lettre de


change ») et aux billets à ordre, en particulier les billets à fonds.

La traite est établie par le créancier « tireur » qui la fait accepter par le débiteur « tiré » avant
même de la signer et émettre même l’acceptation n’est pas une mention obligatoire.

En revanche, le billet à ordre est établit par le « souscripteur » et adressé au créancier


« bénéficiaire »

La traite et le billet à ordre sont comptabilisés de la même façon.

11 Effet à payer au fournisseur

Lorsque le débiteur accepte la traite du fournisseur ou souscrit le billet, y compris l’obligation


cautionnée1, elle transfère la dette commerciale du compte fournisseurs, dettes en compte à
celui des effets à payer (c’est la création de l’effet) ou bien la constate à l’importation du bien
soumis à droit de douane.

111 Création de l’effet à payer

 Fournisseurs de biens ou services non immobiliers

Débit : 401… Fournisseurs, dettes en comptes


Crédit : 402… Fournisseurs, effet à payer
Pour enregistrer la création de l’effet

 Fournisseurs de biens immobiliers

Débit : 4811/4812 Fournisseurs d’immobilisations


Crédit : 4821/4822 Fournisseurs d’investissement, effet à payer
Pour enregistrer la création de l’effet

 Constatation de dette commerciale à l’importation du bien soumis à droit de


douane

Débit : 60… Achats


Crédit : 4491 Etat, obligations cautionnées

1
Si l’administration fiscale accorde un délai de paiement des droits à l’entrée sous forme d’obligation cautionnée,
le droit de douane est enregistré au crédit 4491 Etat, obligations cautionnées au lieu du compte 4426 Etat, droits
de douane.

4
Cours de Techniques Comptables Approfondies
Pour enregistrer la création de l’effet

112 Règlement de l’effet

A la date de l'échéance de l'effet à payer, le règlement par le débiteur est comptabilisé


comme suit, selon le cas :

 Fournisseurs de biens ou services non immobiliers

Débit : 402… Fournisseurs d’exploitation, effet à payer


Crédit : 52… Banques
Pour enregistrer le règlement de l’effet

 Fournisseurs de biens immobiliers

Débit : 481../482… Fournisseurs d’investissement, effet à payer


Crédit : 52… Banques
Pour enregistrer le règlement de l’effet

12 Effet à recevoir du client

Lorsque le créancier signe la traite ou reçoit le billet de son client, il transfère la créance
commerciale du compte Clients au compte Effet à recevoir comme suit :

121 Création de l’effet à recevoir

 Créances d’exploitation

Débit : 412… Clients, effets à recevoir


Crédit : 411… Clients
Pour enregistrer la création de l’effet sur créances d’exploitation

 Créances sur cessions d’immobilisations

Débit : 4852 Créances sur cessions d’immobilisations, effets à recevoir


Crédit : 4851 Créances sur cessions d’immobilisations, en compte
Pour enregistrer la création de l’effet sur créances sur cessions d’immobilisations

122 Encaissement de l’effet

A la date de l'échéance de l'effet à recevoir, l’encaissement par le créancier est comptabilisé


comme suit :

5
Cours de Techniques Comptables Approfondies
 Créances d’exploitation

Débit : 52… Banques


Crédit : 412… Clients, effet à recevoir
Pour enregistrer l’encaissement de l’effet sur créances d’exploitation

 Créances sur cessions d’exploitation

Débit 52… Banques


Crédit 4852 Créances sur cessions d’immobilisations, effets à recevoir
Pour enregistrer l’encaissement de l’effet sur créances sur cessions
d’immobilisations

122 Encaissement de l’effet par un tiers

Lorsque le créancier confie à l’échéance l’encaissement de l’effet à un tiers, il transfert la


créance de change dans un compte transitoire 512 Effets à l’encaissement, sur la base d’un
bordereau de remise à l’encaissement.

Il est conseillé d'ouvrir un compte d'effets à encaisser par échéance afin d'approvisionner les
comptes bancaires en fonction des mouvements attendus.

 Créances d’exploitation

Débit : 512 Effets à l’encaissement


Crédit : 412… Clients, effet à recevoir
Pour enregistrer l’effet confié à un tiers à encaisser sur les créances d’exploitation

 Créances sur cessions d’immobilisations

Débit : 512 Effets à l’encaissement


Crédit : 4852 Créances sur cessions d’immobilisations, effets à recevoir
Pour enregistrer l’effet à encaisser sur les créances sur cessions d’immobilisations

Attention !! Ne pas confondre le compte 512 avec le compte 511 Effets à encaisser qui
recense les effets éventuels en portefeuille autres que ceux concernant les clients.

Lorsqu’après l’échéance, la banque avise le créancier de la bonne fin de l’opération sur un


bordereau d’encaissement (qui peut être un duplicata du bordereau de remise, accompagné
de l’avis de crédit), elle enregistre l’opération suivante :

Débit : 52../53… Banques ou Etablissements financiers


Débit : 6312 Frais sur effets
Crédit : 512 Effets à l’encaissement
Pour enregistrer l’encaissement de l’effet
23 Escompte de l’effet

L’escompte des effets est un moyen de financement important des entités qui se voient ainsi
avancé de manière anticipée les produits d’une dette qu’elles détiennent sur un partenaire.

6
Cours de Techniques Comptables Approfondies
L’avance de la banque leur permet de financer leur exploitation et de ne pas être pénalisée
par le délai de paiement des clients.

La banque, à l’échéance, recouvre et encaisse la créance payée par le débiteur. Cependant,


eu égard au caractère financier de cette opération, la banque garde une voie de recours
contre l’entreprise (garantie cambiaire) au cas où le débiteur se révélerait défaillant.

Lorsque le créancier négocie l’effet avant l’échéance, il transfère la créance cambiaire du


compte 412 au compte 415 sur la base du bordereau de remise à l’escompte.

 Biens ou services non immobiliers

Débit : 415 Clients, effets escomptés non échus


Crédit : 412… Clients, effet à recevoir
Pour enregistrer l’escompte de l’effet

 Biens ou services immobiliers

Créances sur cessions d’immobilisations, effets escomptés non


Débit : 4855
échus
Crédit : 4852 Créances sur cessions d’immobilisations, effets à recevoir
Pour enregistrer l’escompte de l’effet

Lorsque la banque accepte d’escompter l’effet, le bordereau d’escompte est enregistré


comme suit, compte tenu des agios :

Débit : 52… Banques


Débit : 675 Escomptes des effets de commerces (agios)
Crédit : 564 / 565 Banques, escompte de crédit (de campagne / ordinaire)
Pour enregistrer l’encaissement du crédit (de campagne /ordinaire)

Après l’échéance, et en cas de bonne fin de l’opération, c’est-à-dire si à l’échéance le client


honore la créance en payant la banque, le créancier est libéré de son obligation cambiaire et
annule les comptes d’effets par la dette vis-à-vis de la banque comme suit :

 Biens ou services non immobiliers

Débit : 564/565 Banques, escompte de crédit (de campagne / ordinaire)


Crédit : 415 Clients, effets escomptés non échus
Pour enregistrer l’annulation des comptes d’effets

 Biens ou services immobiliers

Débit : 564/565 Banques, escompte de crédit (de campagne / ordinaire)


Créances sur cessions d’immobilisations, effets escomptés non
Crédit : 4855
échus
Pour enregistrer l’annulation des comptes d’effets
NB :
• Les effets escomptés non échus restent à l’actif du bilan du créancier :
• Le crédit accordé par la banque figure au passif du bilan du créancier (compte 56) pour le

7
Cours de Techniques Comptables Approfondies
même montant
Par ce procédé, le compte Clients représente l’encours de créances (Crédits Clients) à la date du
bilan.

13 Effets impayés

131 Effets remis à l’encaissement

A l’échéance, si l’effet n’est pas honoré, il devient sans effet et l’écriture d’acceptation est
annulée. La banque peut être amenée à facturer des frais éventuels

 Biens ou services non immobiliers

Débit : 411… Clients


Crédit : 412… Clients, effet à recevoir
Pour enregistrer l’annulation de l’effet

 Biens ou services immobiliers

Débit : 4851 Créances sur cessions d’immobilisations, en compte


Crédit : 4852 Créances sur cessions d’immobilisations, effets à recevoir
Pour enregistrer l’annulation de l’effet

 Comptabilisation des éventuels frais

Débit : 63… Frais bancaires


Crédit : 52… Banques
Pour enregistrer les frais sur effets non honorés

132 Effets remis à l’escompte

Si le client rencontre des difficultés et n’arrive pas à payer, la banque se retourne contre
l’entité et lui réclame son dû. Le compte de crédit (escompte d’effet) est alors annulé par la
trésorerie pour marquer le remboursement de la banque. En contrepartie, le compte d’effets
escomptés est annulé par un compte de créance classique pour marquer le retour à la
situation initiale. L’entité chargera de recouvrer sa créance, mais aura peu de chance car le
client n’ayant pu payer la banque, risque de ne pouvoir le faire.

 Biens ou services non immobiliers

Débit : 411… Clients


Crédit : 415… Clients, effets escomptés non échus
Pour enregistrer l’annulation de l’effet

 Biens ou services immobiliers

Débit : 4851 Créances sur cessions d’immobilisations, en compte

8
Cours de Techniques Comptables Approfondies
Créances sur cessions d’immobilisations, effets escomptés non
Crédit : 4855
échus
Pour enregistrer l’annulation de l’effet
 Remboursement du crédit et paiement de frais à la banque

Débit : 564/565 Banques, escompte de crédit (de campagne / ordinaire)


Débit : 63… Frais bancaires
Crédit : 52… Banques
Pour enregistrer le remboursement du crédit et frais sur effets non honorés

TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES

9
Cours de Techniques Comptables Approfondies
Chapitre II : Découvert bancaire
Index du chapitre

Sous chapitres INDEX


21
Définition
22
Traitement comptable

10
Cours de Techniques Comptables Approfondies
TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES

Chapitre II : Découvert bancaire

21 Définition

Le découvert bancaire est un crédit à court terme consenti par la banque pour permettre à
un opérateur de faire face à des difficultés financières passagères.

Contrairement à certains crédits, le découvert ne se traduit pas par une mise à disposition de
fond à la suite d’une mise en place de crédit. L’entité utilise son compte courant au-delà de
son solde nul et le rend ainsi négatif. C’est ce nouveau solde négatif qui constitue le
découvert dont bénéficie l’entité.

Le découvert est assorti de conditions pour garantir, comme tout crédit, son remboursement.
La banque fixe un plafond à ne pas dépasser par l’entité. La banque sollicite et obtient une
garantie qui peut être personnelle (cautionnement, aval) ou réelle. La banque impose
également une rémunération qui est souvent supérieure à celle des autres crédits.

22 Traitement comptable

Pour l’entité, les engagements donnés pour garantir le découvert obtenu sont enregistrés
dans les notes annexes. Les agios payés à la banque sont enregistrés parmi les services
extérieurs (prestations de service) ou parmi les charges financières (rémunération du temps
de mise à disposition des fonds). Le découvert n’est pas enregistré dans un compte
spécifique car il représente, en un moment donné, le solde négatif du compte 521.

 Paiement des frais

Débit : 63 Frais bancaires


Crédit : 521 Banques
Pour enregistrer les frais

 Paiement des frais

Débit : 67 Charges financières


Crédit : 521 Banques
Pour enregistrer les charges financières

11
Cours de Techniques Comptables Approfondies
TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES

Chapitre III : Traitement des cartes de crédit


Index du chapitre

Sous chapitres INDEX


31
Définition
32
Traitement comptable

12
Cours de Techniques Comptables Approfondies
TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES

Chapitre III : Traitement des cartes de crédit

31 Définition

La carte de crédit est un moyen de paiement donné aux opérateurs économiques pour
faciliter leurs opérations commerciales. La carte est donnée par les banques et sera utilisée
pour effectuer les dépenses courantes.

Pour se prémunir contre les risques divers de recouvrement (en cas de déficit du compte
courant), la banque peut imposer quelques contraintes : constitution de provision, limite
quotidienne de décaissement, autres garanties).

32 Traitement comptable

Le paiement par carte bancaire ou de crédit obéit aux mêmes régies que le paiement par
chèque. Les pièces obtenues à la suite des paiements sont enregistrées comme des
dépenses classiques

321 Paiement aux fournisseurs

 Règlement au fournisseur de biens et services non immobiliers

Débit : 401 Fournisseurs d’exploitation


Crédit : 52../53… Instruments de monnaie électronique
Pour enregistrer le paiement au fournisseur d’exploitation

 Règlement au fournisseur de biens immobiliers

Débit : 404 / 481 Fournisseurs d’immobilisations


Crédit : 52../53… Instruments de monnaie électronique
Pour enregistrer le paiement au fournisseur d’immobilisations

322 Paiement des frais

Débit : 63 Frais bancaires


Crédit : 52../53… Banques
Pour enregistrer le paiement des frais bancaires

323 Règlement clients

L’encaissement quant à lui doit transiter par le compte 515 Carte de crédit à encaisser :

Débit : 515 Cartes de crédit à encaisser


Crédit : 411 / 70 Clients / Ventes
Pour enregistrer le passage en machine de la carte bancaire ou de crédit

13
Cours de Techniques Comptables Approfondies
A la réception de l’avis de crédit, l’écriture suivante est passée :

Débit : 52.. / 53… Banques ou Etablissements financiers et assimilés (Mt net)


Débit : 6315 Commissions sur carte de crédit (Frais)
Crédit : 515 Cartes de crédit à encaisser (Mt brut)
Pour enregistrer la réception de l’avis de crédit (positionnement des fonds)

14
Cours de Techniques Comptables Approfondies
TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES

Chapitre IV: Instruments de monnaie électronique


Index du chapitre

Sous chapitres INDEX


41
Définition
42
Traitement comptable

15
Cours de Techniques Comptables Approfondies
TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES

Chapitre IV : Instruments de monnaie électronique

41 Définition

L’instrument de monnaie électronique est constitué d’une valeur monétaire stockée sous
électronique, y compris magnétique représentant une créance sur l’émetteur qui est remise à
l’entité contre remise de fonds aux fins d’opérations de paiement ou de transfert d’argent.

Pour tout chargement et paiement par instruments de monnaie électronique, l’entité doit
réclamer un justificatif pour l’enregistrement des écritures.

42 Traitement comptable

421 Chargement de l’instrument de monnaie électronique

Débit : 55… Instrument de monnaie électronique


Crédit 52../53../57… Banques ou établissements financiers ou caisse
Pour enregistrer le chargement de l’instrument de monnaie électronique

422 Frais éventuels relatifs à l’instrument de monnaie électronique

Débit : 6317 Frais sur instruments de monnaie électronique


Crédit 52../53../57… Banques ou établissements financiers ou caisse
Pour enregistrer les frais relatifs à l’instrument de monnaie électronique

423 Règlements ou transferts de fonds pour instrument de monnaie électronique

Débit : 4… Tiers
Crédit 55… Instrument de monnaie électronique
Pour enregistrer paiement ou transfert de fonds par l’instrument de monnaie
électronique

424 Traitement à la clôture de l’instrument de monnaie électronique

En fin d’année, le comptable peut rapprocher le solde comptable avec le solde réel qui
pourra être confirmé par l’émetteur de l’instrument de trésorerie.

16
Cours de Techniques Comptables Approfondies
CAS MODULE 4

CAS 1 : Chèques impayés

Le client Gambiss de l’entité Guerdass a remis le 15 décembre N un chèque de


42 500 000 en paiement pour solde. Le chèque est remis à l’encaissement le 18
décembre N. Il revient impayé le 21 décembre N.
Les frais d’impayés s’élèvent à 50 000 et sont à la charge du client.

Passer les écritures nécessaires

CAS 2 : Synthèse sur les instruments de règlements

Une créance-dette d’exploitation (relation Client/Fournisseur) de 1 200 T.T.C. soit


1 000 H.T. doit être réglée comme suit :

a) La moitié est payée au comptant par monnaie électronique, moyennant un


escompte de 2 % (T.V.A. 20%).
b) Le solde l’est par deux traites A et B de même valeur nominale, à échéance de
30 jours (fin du mois 1) et 90 jours (fin du mois 3).
c) La traite A est conservée en portefeuille, puis encaissée sans incident à
l’échéance, moyennant une commission de 5 H.T.
d) La traite B est négociée 45 jours avant l’échéance, moyennant un taux
d’escompte (plus commission d’endos.) de 8 % et une commission de 5 H.T.
e) Elle revient impayée, avec des frais de retour de 3.
f) Elle fait l’objet d’une nouvelle traite à 60 jours (fin du mois 5), pour laquelle le
créancier facture un timbre fiscal de 1 et des intérêts de retard à 12 % l’an.

Passer les écritures nécessaires

Cours de TCA de Nalêwazou AWI


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Module 5
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MODULE 5 :
FRD, BREVETS,
LOGICIELS ET CONTRAT
PLURIANNUEL

Cours de Techniques Comptables Approfondies


1
TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES

MODULE 4
Index du module

CHAPITRES INDEX

ILLUSTRATION DE LA SPECIALISATION DES EXERCICES Chapitre 1

FRAIS DE RECHERCHE ET DE DEVELOPPEMENT Chapitre 2

LOGICIELS Chapitre 3

SITES INTERNET Chapitre 4

COUTS D’OBTENTON DES CONTRATS Chapitre 5

CONTRATS PLURI-EXERCICES Chapitre 6

Cours de Techniques Comptables Approfondies


2
TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES
Chapitre I : Illustration de la spécialisation des
exercices
Index du chapitre

Sous chapitres Index


11
Charges constatées d’avance
12
Produits constatés d’avance

13
Charges à payer

Produits à recevoir 14

Cours de Techniques Comptables Approfondies


3
TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES
Chapitre I : Illustration de la spécialisation des
exercices (Article 59 de l’AUDCIF)

La spécialisation des exercices fait partie des cinq (05) postulats retenus pour définir le
champ du modèle comptable du SYSCOHADA révisé. Un postulat est un principe accepté
sans démonstration mais cohérent avec les objectifs fixés.

En effet, la vie de l’entité étant découpée en périodes appelées « exercices » à l’issue


desquels sont publiés des états financiers annuels, il faut rattacher à chaque exercice tous
les produits et les charges qui le concernent (nés de l’activité de cet exercice), et ceux-là
seulement.

D’une manière générale, lorsque des revenus sont comptabilisés au cours d'un exercice,
toutes les charges ayant concouru à la réalisation de ces revenus doivent être déterminées
et rattachées à ce même exercice.

11 Charges constatées d’avance

Les charges enregistrées en cours d’exercice (n) par l’entité et qui concernent partiellement
l’exercice suivant (n+1) (ou des exercices ultérieurs) doivent être régularisées pour ne tenir
compte sur l’exercice (n) que les seules charges qui le concernant.

Les régularisations concernant les charges constatées d’avance sont effectuées hors TVA
récupérable.

111 Charges périodiques

Les charges périodiques peuvent concerner les primes d’assurance, les abonnements
souscrits ou les intérêts d’emprunts payés d’avance. Ces charges sont régularisées comme
suit :

Débit : 476 Charges constatées d’avance


Crédit : 625/62../671 Primes d’assurance/abonnements/intérêts d’emprunt
Pour enregistrer la régularisation

Application 1 :

Paiement par chèque par UCAO/UUT de sa facture de location de six mois pour
600 000 CFA le 1er Octobre N. Le bailleur (et propriétaire du bien) exige toujours
des paiements à l’avance

TAF : Passer les écritures nécessaires relatives aux loyers (Chez UCAO/UUT)

 Corrigé

Débit : 622 Loyer : 600 000


Crédit : 521 Banques : 600 000
Pour enregistrer le paiement du loyer le 1er octobre N

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4
Au 31 décembre N, UCAO/UUT diffère le montant des loyers relatifs (3 mois) à l’exercice
N+1 mais constatés en N

Débit : 476 Charges constatées d’avance : 300 000


Crédit : 622 Loyer : 300 000
Pour enregistrer la régularisation du loyer payé le 1er octobre N

112 Cas des autres achats

Les autres achats enregistrés au compte 605 en vue d’être consommés immédiatement sont
régularisées pour la partie qui subsiste en fin d’exercice. Par exemple, les produits
d’entretien, les fournitures de bureau achetés et non encore utilisés à la fin de l’exercice
doivent être régularisés.

Débit : 476 Charges constatées d’avance


Crédit : 605 Autres achats
Pour enregistrer la régularisation des autres achats non consommés à la clôture de l’exercice

12 Produits constatés d’avance

Les produits enregistrées en cours d’exercice (n) par l’entité et qui concernent partiellement
l’exercice suivant (n+1) (ou des exercices ultérieurs) doivent être régularisés pour ne tenir
compte sur l’exercice (n) que les seuls produits qui le concernant.

Les régularisations concernant les produits constatés d’avance sont effectuées hors TVA
récupérable.

Application 2 :

Paiement par chèque par UCAO/UUT de sa facture de location de six mois pour
600 000 CFA le 1er Octobre N. Le bailleur (et propriétaire du bien) dont vous le
comptable exige toujours des paiements à l’avance

TAF : Passer les écritures nécessaires relatives aux loyers chez le bailleur

 Corrigé

Débit : 521 Banques : 600 000


Crédit : 706 Produit de location : 600 000
Pour enregistrer l’encaissement du loyer le 1er octobre N

Au 31 décembre N, il y a lieu de différer le montant des loyers relatifs (3 mois) à l’exercice


N+1 mais constatés en N

Débit : 706 Produit de location : 300 000


Crédit : 477 Produits constatés d’avance : 300 000
Pour enregistrer la régularisation du loyer encaissé 1er octobre N

13 Charges à payer

Les charges à payer sont des charges certaines qui apparaissent en fin d’exercice mais qui
n’ont pas encore été enregistrées par faute de paiement ou de pièce comptable. Ces

Cours de Techniques Comptables Approfondies


5
charges sont évaluées et enregistrées. Plusieurs situations peuvent amener l’entité à
comptabiliser des charges à payer. Il peut s’agir de :

 Factures non parvenues : A la clôture de l’exercice, les biens reçus par l’entité et
qui ne sont pas encore connus sur facture sont néanmoins inscrits en comptabilité
dans le compte de charges ou d’immobilisations correspondant par le crédit d’un
compte divisionnaire de fournisseurs 408 « Factures non parvenues »

Débit : 6... Charges


Débit : 445 TVA récupérable sur factures non parvenues
Crédit : 408 Fournisseurs, factures non parvenues
Pour enregistrer les achats de biens et services livrés sans facture

Débit : 2... Immobilisations


Débit : 4451 TVA récupérable sur immobilisation
Crédit : 4818 Fournisseurs d’investissement, factures non parvenues
Pour enregistrer les achats d’immobilisations livrées sans facture

 Personnel, charges à payer : Les charges à payer au personnel sont


essentiellement les congés payés, rappel de salaires, droit de participation.

Débit : 661… Rémunérations du personnel


Crédit : 4281/4286 Personnel, charges à payer
Pour enregistrer les congés payés, etc.

 Organismes sociaux, charges à payer : Les charges à payer aux organismes


sociaux sont les rappels de cotisation, ou de cotisations assises sur les droits de
congés ou sur les participations s’ils sont imposables. L’écriture comptable est la
suivante :

Débit : 664… Charges sociales sur rémunérations


Crédit : 4381/4386 Organismes sociaux, charges à payer
Pour enregistrer les cotisations sociales sur les charges à payer

 Etat, charges à payer : Les charges à payer à l’Etat sont les impositions certaines
mais encore exactement connues et les droits de douane dont l’échéance est retardé
par une obligation cautionnée. Les écritures comptables sont les suivantes selon le
cas.

Débit : 64… Charges d’impôts


Crédit : 4486 Etat, charges à payer
Pour enregistrer les charges à payer à l’Etat (impositions certaines)

Débit : 60… Achats hors régions


Crédit : 4491 Obligations cautionnées
Pour enregistrer les charges à payer à l’Etat (obligation cautionnée)

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6
 Clients, RRR à accorder : Les réductions promises aux clients, mais non encore
constatées sur une facture d’avoir doivent faire l’objet de comptabilisation comme
suit :

Débit : 70… Ventes


Débit : 4435 TVA sur facture à établir
Crédit : 4198 Remises, rabais, ristournes et autres avoirs à accorder
Pour enregistrer les réductions commerciales promises au client

 Intérêts courus : L’entité doit tenir compte, à la clôture, des intérêts courus car
ceux-ci majorent de la dette financière.

Les intérêts représentent la rémunération du temps de mise à disposition des


capitaux. Ce temps déterminé de commun accord entre les parties peut chevaucher
deux exercices. Dans ce cas, selon le principe de séparation, il convient d’évaluer la
proportion d’intérêt revenant à chaque période afin de l’enregistrer dans cet exercice.

Débit : 671 Charges d’intérêts sur emprunt


Crédit : 166 Intérêts courus
Pour enregistrer les intérêts courus à la clôture sur les emprunts

Débit : 6744 Charges d’intérêts sur dettes commerciales


Crédit : 4086 Fournisseurs, intérêts courus
Pour enregistrer les intérêts courus à la clôture sur les dettes commerciales

13 Produits à recevoir

A la clôture d’un exercice certains produits, bien que certains, ne sont pas encore
enregistrés en raison de leur non-encaissement ou de l’absence de pièce comptable. Ces
produits réels sont à enregistrer. Il est tenu compte de la TVA facturée probable.

Il peut s’agir de :

 RRR et autres avoirs à obtenir : Il s’agit des réductions promises par les
fournisseurs, mais non encore confirmées sur facture d’avoir.

Débit : 4098 Fournisseurs, 3R et autres avoirs à obtenir


Crédit : 445 TVA récupérable sur facture d’avoir
Crédit : 60 Achats
Pour enregistrer les réductions commerciales promises par le fournisseur

 Clients, facture à établir : Il s’agit des ventes livrées mais non encore facturées.

Débit : 4181 Clients, facture à établir


Crédit : 4435 TVA sur facture à établir
Crédit : 70 Ventes
Pour enregistrer la facture à établir sur vente de marchandises

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7
Débit : 4858 Créances sur cessions d’immobilisation, facture à établir
Crédit : 2… Immobilisations
Crédit : 4435 TVA sur facture à établir
Pour enregistrer la facture à établir sur vente d’immobilisations

 Clients, intérêts courus : Il s’agit des intérêts courus sur ventes non encore
facturées

Débit : 4186 Clients, intérêts courus


Crédit : 7713 Produits d’intérêts sur créances commerciales
Pour enregistrer les intérêts courus à la clôture sur les créances commerciales

 Personnel, produits à recevoir : Il s’agit là de rémunération indue à récupérer

Débit : 4287 Personnel, produits à recevoir


Crédit : 66… Charges de personnel
Pour enregistrer la rémunération indue à recevoir

 Organismes sociaux, produits à recevoir : Il s’agit là de cotisation indue à


récupérer

Débit : 4387 Organismes sociaux, produits à recevoir


Crédit : 664… Charges sociales sur rémunérations du personnel
Pour enregistrer la cotisation indue à recevoir

 Etat, fonds et subventions à recevoir : Il s’agit de la donation ou subvention


attendue des pouvoir publics nationaux

Débit : 4493 à 4496 Etat fonds de donation / subventions à recevoir


Crédit : 141../71../88../6… Subvention invest. / d’exploitation / d’équilibre / Rbst.
Pour enregistrer la promesse du fonds ou de la subvention

 Organismes sociaux, fonds et subventions à recevoir : Il s’agit de la donation ou


subvention attendue d’un organisme international

Débit : 458 Org. Inter. fonds de donation et subventions à recevoir


Crédit : 141../71../88../6… Subvention invest. / d’exploitation / d’équilibre / Rbst.
Pour enregistrer la promesse du fonds ou de la subvention

 Intérêts courus sur prêts : Ces intérêts sont rattachés aux créances et titres qui les
génèrent.

Débit : 506 Intérêts courus sur titres de placement


Crédit : 774 Revenu sur titre de placement.
Pour enregistrer les intérêts courus sur titre de placement

Cours de Techniques Comptables Approfondies


8
Débit : 276… Intérêts courus
Crédit : 771 Intérêts sur prêts et créances diverses
Pour enregistrer les intérêts courus sur prêts et créances diverses

Application 3 :

1) Ristourne promise par le fournisseur de marchandises (non ventilable) : 2%


de 500 000 F, TVA 18%,
2) Produit fini adressé à un client, mais facture non encore établie à la
clôture : 200 000 HT, TVA 18% ;
3) UCAO/UUT a cédé son véhicule de liaison à 1 500 000 FCFA, TVA 18%
mais la facture n’est pas encore établie ;
4) UCAO/UUT a payé de trop la prime à son directeur d’étude qu’il compte
récupérer. Le trop perçu est 20 000 FCFA ;
5) Les cotisations sociales payées sur ce trop perçu est de 10% qui doivent
être réduites ;
6) Subvention d’exploitation à recevoir de l’Etat togolais : 20 000 000 FCFA ;
7) Intérêts à recevoir le sur prêts au personnel effectué le 30 juin (n+1) est de
600 000 FCFA.

TAF : Procéder à l’enregistrement de ces opérations.

Cours de Techniques Comptables Approfondies


9
TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES

Chapitre II : Frais de recherche et développement


Index du chapitre

Sous chapitres Index


21
Définition
22
Catégories de recherche et de développement

23
Traitement comptable des frais de recherche et de développement

Cours de Techniques Comptables Approfondies


10
TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES

Chapitre II : Frais de recherche et développement

21 Définition

La recherche est un moyen permettant à l’entité d’accroître sa productivité. Elle lui permet
également de maintenir sa position ou de la renforcer au sein de son marché notamment par
l’amélioration des qualités de ses produits ou de ses procédés. La recherche et le
développement permettent enfin à l’entité de s’adapter à l’évolution de son environnement.
Ils constituent donc un élément déterminant dans la marche de l’entreprise.

22 Catégories de recherche et de développement

Plusieurs catégories de recherche et de développement existent :

• la recherche fondamentale sans but précis, consistant à l’analyse des propriétés, des
structures des phénomènes naturels, pour fixer des explications générales et des
théories interprétatives. La curiosité et la volonté de contribuer à la résolution d’une
difficulté donnée sont les déterminants de la recherche fondamentale ;

• la recherche appliquée vise à mettre en œuvre les applications issues de la recherche


fondamentale ou à trouver des solutions déterminées permettant d’atteindre un objectif
déterminé à l’avance.

23 Traitement comptable des frais de recherche et de développement

Phase de recherche Phase de Si la distinction n’est pas


développement possible

Conditions préalables à la comptabilisation d’une


Non immobilisation incorporelle remplies ?

Oui

Constatation d’une immobilisation incorporelle


(Compte 211)

Date de début d’incorporation : date à laquelle


les conditions sont réunies (pas de rétroactivité)

Comptabilisation en
charges

Cours de Techniques Comptables Approfondies


11
Comme on peut le voir sur le schéma ci-avant, les dépenses engagées dans la recherche
sont comptabilisés en charges.

En revanche les frais engagés dans le développement sont susceptibles d’être immobilisés
si les conditions préalables à la comptabilisation d’une immobilisation incorporelle sont
remplies. Ces conditions sont les suivantes :

• la faisabilité technique est assurée


• l’entité a l’intention d’achever l’immobilisation incorporelle ;
• l’entité a une capacité à évaluer de façon fiable les dépenses attribuables à
l’immobilisation au cours de son développement
• l’entité a une capacité à vendre ou à utiliser l’immobilisation incorporelle (existence d’un
marché potentiel faisant espérer une bonne rentabilité commerciale)
• l’immobilisation incorporelle générera des avantages économiques ;
• la disponibilité technique des ressources financières et autre pour achever le
développement de l’immobilisation incorporelle.

Application 1 :

Le laboratoire de recherche d’UCAO/UUT a engagé au cours de l’année N des


dépenses de recherche et de développement dans le domaine agronomiques et
centrées sur une variété de graines maïs au Togo particulièrement sucrées et une
brillance remarquable.

Les frais engagés pour ce projet sont récapitulés comme suit

• Frais de recherche fondamentale : 30 000 000 F CFA


• Frais de recherche appliquée à la variété : 90 000 000 FCFA ;
• Les frais de développement de la graine comprennent les salaires des
ingénieurs agronomes de 10 000 000 F CFA ; Fournitures de laboratoire :
100 000 000 FCFA ; énergies consommées : 50 000 000 FCFA ;
amortissement du matériel 4 500 000 et d’autres dépenses évaluées à
45 500 000 FCFA.

Sur la période de janvier à fin avril N, UCAO/UUT n’avait pas encore identifié le
marché potentiel sur lequel le maïs sera vendu, alors que l’institut avait déjà
engagé des dépenses de développement pour 100 000 000 FCFA. En début du
mois de mai N, le marché est trouvé grâce à un étudiant. On suppose que toutes
les autres conditions d’immobilisations des frais de développement sont également
réunies.

Un brevet pour la variété de maïs a été déposé fin N moyennant 1 500 000 de frais
de dépôt payés par chèque.

La date de début de consommation des avantages économiques est le 01/01/N+1


avec un durée estimée à 5 ans.

TAF : Procéder à l’enregistrement de ces opérations.

Cours de Techniques Comptables Approfondies


12
TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES

Chapitre III : Logiciels


Index du chapitre

Sous chapitres Index


31
Définition
32
Logiciels indissociés

33
Logiciels autonomes

Cours de Techniques Comptables Approfondies


13
TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES

Chapitre III : Logiciels

31 Définition

Les programmes informatiques (logiciels) sont des applicatifs nécessaires pour la gestion
des entités. Ils permettent davantage de sécurité et une plus grande rapidité de traitement de
l’information. Ils peuvent être stratégiques s’ils sont bien maîtrisés et correspondent aux
besoins de l’entité.

On distingue deux catégories de logiciels : les logiciels indissociés et les logiciels


autonomes. Ils peuvent être acquis ou créés par l’entité.

32 Logiciels indissociés

Les logiciels indissociés ou logiciels de base (par exemple MS DOS) s’enregistrent


directement dans le compte matériel acheté par l’entité, compte 2442.

33 Logiciels autonomes

Les logiciels autonomes ou logiciels d’application (par exemple SAARI, CIEL) s’enregistrent
en principe dans le compte 2131. Le traitement des logiciels autonomes est présenté dans
le schéma suivant, selon qu’ils sont destinés à un usage interne ou à un usage commercial.

331 Schéma comptable

LOGICIELS AUTONOMES

Logiciels à usage interne Logiciels à usage commercial

Acquis Fabriqués Acquis Fabriqués

Coût d’acquisition Coût de production Achats (601) et Ventes de


ventes de produits finis
D : 2131 D : 2131 marchandise (702)
(701) (avec le
(701) logiciel mère à
C : 4811 / 5 C : 72 / 787
immobiliser)

332 Règle d’évaluation du logiciel à usage interne fabriqué

Cours de Techniques Comptables Approfondies


14
L’évaluation se fait au coût de production et les éléments à inclure dans le coût sont
présentés dans le tableau suivant :

PHASE DE PRODUCTION A INCLURE


Etude préalable Non
Analyse fonctionnelle Non
Analyse organique Oui
Programmation Oui
Test et jeu d'essai Oui
Documentation Oui
Formation et suivi Non

Les dépenses de publicité engagées dans le cadre d’une possible commercialisation du


programme ne sont pas enregistrées en immobilisation.

Le programme informatique est soumis aux aléas de l’évolution technologique plus que
d’autres actifs. Son amortissement doit donc se faire sur une période brève. Les entreprises
adoptent généralement une période de 2 à 3 ans pour l’amortissement des logiciels.

Cours de Techniques Comptables Approfondies


15
TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES

Chapitre IV : Sites internet


Index du chapitre

Sous chapitres Index


41
Sites acquis « clés en main »
42
Sites créés

Cours de Techniques Comptables Approfondies


16
TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES

Chapitre IV : Sites internet

Il existe deux catégories de sites internet. Les sites acquis « clés en main » et les sites
créés.

41 Sites acquis « clés en main »

Les sites internet acquis « clés mains » sont comptabilisés au coût d’acquisition comme tous
les autres immobilisations incorporelles.

42 Sites créés

Les sites créés sont soit des sites publicitaires soit des sites E-commerce.

Les sites « publicitaires » sont les sites constituant de simples présentations d’informations
relatives à l’entité

Les sites « E-commerce » sont les sites enregistrant des commandes clients et/ou
participant aux systèmes d’information ou commerciaux de l’entité.

Sites internet créés

Sites E commerce Sites publicitaires

Ils sont comptabilisés au bilan si les conditions


d’activation des immobilisations incorporelles
(frais de développement) sont réunies

Débit : 2132 et Crédit 721. Tenir compte de la


règle de la Tva sur livraison à soi-même selon
les dispositions fiscales nationales

Les dépenses relatives au nom sont dans le Les frais de création sont laissés en
coût de production du site mais ne sont pas à charges
amortir car leur durée probable d’utilisation est
indéfinie.

Les dépenses de maintenance (simple


actualisation du site) sont laissées en charges

Cours de Techniques Comptables Approfondies


17
TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES

Chapitre V : Coûts d’obtention des contrats


Index du chapitre

Sous chapitres Index


51
Définition
52
Traitement comptable

Cours de Techniques Comptables Approfondies


18
TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES

Chapitre V : Coûts d’obtention des contrats

51 Définition
Les coûts d’obtention des contrats sont les coûts encourus par l’entité pour obtenir un contrat
avec un client.

52 Traitement comptable

Le schéma suivant donne le traitement comptable des coûts d’obtention des contrats.

L’entité a-t-elle
L’entité encourue
a-t-elle encouruedes
descoûts
coûts pour obtenirun
pour obtenir uncontrat
contrat avec
avec un un client
client ? ?

Oui

NCes coûtssont-ils
Ces coûts sont-ils marginaux
marginaux ? ? Non Ces coûtssont-ils
Ces coûts sont-ils refacturables
refacturables au client,
au client, que le
que le contrat
contrat soitou
soit obtenu obtenu
non ? ou non ?

Oui

L’entité s’attend-elle
L’entité s’attend-elleààrecouvrer cescoûts
recouvrer ces coûts?? Non

Oui
Lapériode
La périoded’amortissement
d’amortissement de del’actif
l’actif que
que l’entité
l’entité
reconnaîtra et-elle inférieure
Oui
reconnaîtra et-elle inférieure ou
ou égale
égale àà un
un an
an ??
Non
Non
Constater à l’actif les coûts marginaux du
contrat.
Constater à l’actif les coûts marginaux du contrat Constater lescoûts
Constater les coûts marginaux
marginaux en charges.
en charges

Application :

Une entité remporte un appel d’offre pour fournir pendant 5 ans des services de
restauration aux étudiants de l’UCAO/UUT (Togo). Les frais engagés sont les
suivants :

• Frais juridiques externes (fiscaux) 800 K FCFA


• Frais de déplacement : 300 KFCFA
• Honoraires d’avocat et droits d’enregistrements : 4 000 KFCA

Tous les frais ont été réglés par chèque bancaire. Les services sont effectivement
transférés aux étudiants pendant la durée du contrat et l’établissement supérieur
prévoit que le contrat sera renouvelé pour une durée de 5 ans compte tenue de la
bonne prestation. Les frais juridiques et les frais de déplacement ont été engagés
indépendamment du fait que le contrat a été obtenu.

Cours de Techniques Comptables Approfondies


19
TAF : Procéder à l’enregistrement de ces opérations.
Corrigé

• A la clôture de l’exercice N

Le fournisseur comptabilise en immobilisation incorporelle pour un montant de 4000 KFCFA


le surcoût nécessaire à l’obtention du contrat en raison des honoraires d’avocat et de droits
d’enregistrement car elle s’attend à les recouvrer.

Débit : 2182 Coûts d’obtention de contrat. : 4 000 000


Crédit : 4811 Fournisseur d’investissement, immo. incorpo : 4 000 000
Activation du coût d’obtention du contrat au 31/12/N

Débit : 4811 Fournisseur d’investissement, immo. incorpo : 4 000 000


Crédit : 521 Règlement des commissions activées : 4 000 0000
Paiement des honoraires et des droits d’enregistrement

Le contrat ayant été prorogé de 5 ans, le coût d’obtention du contrat sera amorti donc sur 10
ans (5 ans du contrat initial + 5 ans de prorogation)

La dotation aux amortissements est donc de 4 000 000 / 10 = 400 000.

Débit : 6811 Dotation aux amortissements, immo. incorpo : 400 000


Crédit : 2813 Amort. des autres droits et valeurs similaires : 400 0000
Amortissement du coût d’obtention du contrat au 31/12/N

Cours de Techniques Comptables Approfondies


20
TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES

Chapitre VI : Contrats pluri-exercices


Index du chapitre

Sous chapitres Index


61
Définition
62
Méthode de l’avancement
63
Méthode à l’achèvement

Cours de Techniques Comptables Approfondies


21
TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES

Chapitre VI : Contrats pluri-exercices

61 Définition

Ce sont des contrats portant sur la réalisation d’un bien, d’un exercice ou d’un ensemble de
biens et/ou de services dont l’exécution s’étale sur au moins deux exercices.

Sont exclus des contrats pour lesquels des facturations intermédiaires par exercice sont
prévus :

• Loyers ou intérêts de prêt consenti qui sont des prestations continues


• Livraison annuelle de biens
• Maintenance, abonnement et entretien qui sont des prestations discontinues
d’échéances successives.

Exemple de contrats

Le critère retenu est l’exécution étalée sur au moins deux exercices. Ainsi on peut citer
l’exemple de :

• Elaboration de produits dont le cycle de production dépasse un exercice : chantiers


navales
• Les marchés de travaux publics, de BTP
• Les marchés de prestation de services dépassant un exercice d’exécution.

62 Règles communes aux contrats

Les principes comptables s’appliquent entièrement aux contrats pluri - exercices. Ainsi tous
les amortissements et provisions nécessaires doivent être dotés. Toute perte probable doit
être provisionnée même si le contrat n’est que partiellement exécuté.

63 Traitement comptable

Le SYSCOHADA révisé préconise en principe deux méthodes de traitement : la méthode de


l’avancement et la méthode à l’achèvement

Contrats pluri-exercices

Méthode de l’avancement Méthode de l’achèvement

A condition que le résultat à terminaison du Comptabiliser un chiffre d’affaires d’un


contrat puisse être évalué de façon fiable montant équivalent aux charges ayant
concouru à l’exécution du contrat au cours de
l’exercice

Comptabiliser le chiffre d’affaires et le résultat Comptabilisation d’un chiffre d’affaires chaque


au fur et à mesure de l’avancement du année, d’un montant équivalent aux charges
contrat en fonction du % d’avancement des W engagées (Résultat nul)
Cours de Techniques Comptables Approfondies
22
La méthode du bénéfice net partiel est supprimée

Application (cas de contrat bénéficiaire) :

L’entité de travaux publics UCAO/UUT devient adjudicataire d’un important marché. Il


s’agit de la construction d’un boulevard périphérique autour de Lomé. Les données
relatives à la réalisation de ce marché sont les suivantes :

Coût total de production estimé par les services techniques : 750 millions
Coût de production engagé à la clôture de l’exercice 2018 : 450 millions ;
Prix de vente prévu : 925 millions.

Le 15 février 2019, le prix prévu est facturé au client, le coût de production ayant été
correctement prévu par les services techniques.
La TVA est de 18%

Hypothèse 1 : UCAO/UUT est en mesure d’évaluer le résultat à terminaison de


manière fiable.
Hypothèse 2 : UCAO/UUT n’est pas en mesure d’évaluer le résultat à terminaison de
manière. fiable.

TAF : Comptabilisez cette opération selon les deux hypothèses

Corrigé

1. Hypothèse 1 : UCAO/UUT est en mesure d’évaluer le résultat à terminaison de manière


fiable (méthode à l’avancement)

Lorsque l’entité est en mesure d’évaluer le résultat à terminaison de manière fiable, la


méthode préconisée par le SYSCOHADA est la méthode à l’avancement qui consiste à
comptabiliser le chiffre d’affaires et le résultat au fur et à mesure de l’avancement du contrat.
Le résultat à terminaison du contrat est estimé à 925 millions – 750 millions = 175 millions.

 A la clôture de l’exercice 2018, on a les données suivantes :

• Le pourcentage d’avancement du contrat est estimé à 450 millions / 750 millions =


60% ;
• La quote-part de résultat à rattacher à l’exercice 2018 est donc de 175 millions x 60%
= 105 millions ;
• Le chiffre d’affaires partiel en 2018 est de : 925 millions x 60% = 555 millions

NB : Le chiffre d’affaire peut être déterminé aussi de la façon suivante :

Coût de production engagé à la clôture de 2018………………………= 450 millions

Quote-part de résultat à rattacher à l’exercice 2018 (résultat partiel) = 175 millions


Chiffre d’affaires partiel…………………………………………………= 555 millions

Dès lors qu’une facturation intermédiaire n’a pas été enregistrée au cours de l’exercice 2018,
il convient d’enregistrer à la clôture de l’exercice 2018, un produit à recevoir dont la valeur
hors taxe est égale au montant du chiffre d’affaires partiel comme suit :

Cours de Techniques Comptables Approfondies


23
Débit : 418 Clients, facture à établir : 654,9 millions
Crédit : 705 Travaux facturés : 555 millions
Crédit : 4435 Etat, TVA sur facture à établir: 99,9 millions (1)
Pour enregistrer le chiffre d’affaires de 2018 au 31/12/2018
(Chiffre d’affaires à l’avancement)

(1) = 555 millions x 18%

• Incidence sur le compte de résultat de 2018

Extrait du compte de résultat de 2018


Charges Produits
Charges imputées au contrat : 450 millions Travaux facturés : 555 millions
Résultat : 105 millions

 A l’ouverture de l’exercice 2019, UCAO/UUT passe l’écriture suivante :

Débit : 705 Travaux facturés : 555 millions


Débit : 4435 Etat, TVA sur facture à établir: 99,9 millions
Crédit : 418 Clients, facture à établir : 654,9 millions
Pour enregistrer la contrepassation de l’écriture d’inventaire

NB : L’écriture de contrepassation peut être enregistrée le 15 février 2019, date de livraison


du chantier.

 A la livraison du chantier le 15 février 2019, UCAO/UUT enregistre l’écriture


suivante :

Débit : 411 Clients: 1 091, 5 millions


Crédit : 705 Travaux facturés : 925 millions
Crédit : 4433 Etat, TVA sur travaux : 166,5 millions
Pour enregistrer la facturation au client

• Incidence sur le compte de résultat de 2019

Extrait du compte de résultat de 2019


Charges Produits
Charges imputées au contrat : 300 millions Travaux facturés : 370 millions
(750 millions – 450 millions) (925 millions – 555 millions)

Résultat : 70 millions

L’incidence de cette méthode de comptabilisation sur le résultat des deux exercices est :
105 millions + 70 millions = 175 millions (exactement le résultat global du contrat).

2. Hypothèse 2 : UCAO/UUT n’est pas en mesure d’évaluer le résultat à terminaison de


manière fiable (méthode à l’achèvement)

Lorsque l’entité n’est pas en mesure d’évaluer le résultat à terminaison de manière fiable, la
méthode préconisée par le SYSCOHADA est la méthode à l’achèvement qui consiste à

Cours de Techniques Comptables Approfondies


24
comptabiliser le chiffre d’affaires limité aux charges ayant concouru à l’exécution du contrat
au cours de l’exercice.

Débit : 418 Clients, facture à établir : 531 millions


Crédit : 705 Travaux facturés : 450 millions
Crédit : 4435 Etat, TVA sur facture à établir: 81 millions
Pour enregistrer le chiffre d’affaires de 2018 au 31/12/2018
(Chiffre d’affaires à l’achèvement)

• Incidence sur le compte de résultat de 2018

Extrait du compte de résultat de 2018


Charges Produits
Charges imputées au contrat : 450 millions Travaux facturés : 450 millions
Résultat : 0

 A l’ouverture de l’exercice 2019, UCAO/UUT passe l’écriture suivante :

Débit : 705 Travaux facturés : 450 millions


Débit : 4435 Etat, TVA sur facture à établir: 81 millions
Crédit : 418 Clients, facture à établir : 531 millions
Pour enregistrer la contrepassation de l’écriture d’inventaire

 A la livraison du chantier le 15 février 2019, UCAO/UUT enregistre l’écriture


suivante :

Débit : 411 Clients: 1 091, 5 millions


Crédit : 705 Travaux facturés : 925 millions
Crédit : 4433 Etat, TVA sur travaux : 166,5 millions
Pour enregistrer la facturation au client

• Incidence sur le compte de résultat de 2019

Extrait du compte de résultat de 2019


Charges Produits
Charges imputées au contrat : 300 millions Travaux facturés : 475 millions
(750 millions – 450 millions) (925 millions – 450 millions)

Résultat : 175 millions

L’incidence de cette méthode de comptabilisation sur le résultat des deux exercices est :
0 + 175 millions = 175 millions (exactement le résultat global du contrat).

Cours de Techniques Comptables Approfondies


25
Application (cas de contrat déficitaire) :

L’entité de travaux publics UCAO/UUT devient adjudicataire d’un important marché en


Côte d’Ivoire. Les données relatives à la réalisation de ce marché sont les suivantes :

Caractéristiques du contrat Montant


Prix de vente prévisionnel 120 millions
Coût prévisionnel au 31/12/2017 125 millions
Coût cumulé des travaux au 31/12/2017 60 millions
Coût cumulé des travaux en 2018 125 millions

L’ouvrage a été livré et facturé le 20 décembre 2018. UCAO/UUT est en mesure


d’estimer de façon fiable le résultat à terminaison. Le taux de TVA est de 18%

TAF : Comptabilisez cette opération

Corrigé

1. Nature du contrat

A la clôture de 2017, le coût de revient prévisionnel est de 125 millions et le prix de vente
prévisionnel est de 120 millions. Le résultat du contrat est donc -5 millions (c’est-à-dire 120
millions – 125 millions). Il s’agit d’un contrat déficitaire.
Une perte à terminaison de 5 millions doit être prise en compte à la clôture de l’exercice
2017.

2. Enregistrement des écritures en 2017 et 2018

 2017

L’énoncé dit que UCAO/UUT est en mesure d’estimer de façon fiable le résultat à
terminaison donc la méthode préconisée par le SYSCOHADA est la méthode à
l’avancement.

• Pourcentage d’avancement : 60 millions / 125 millions = 48%


• Chiffre d’affaires à l’avancement : 120 millions x 48% = 57,6 millions ;
• Quote-part de perte à rattacher à l’exercice 2017 : 57,6 millions – 60 millions = - 2,4
millions. Elle correspond à la différence entre le chiffre d’affaires rattaché à l’exercice
2017 et le coût cumulés de travaux au 31/12/2017.

NB : La perte de 2,4 millions rattachée à l’exercice 2017 est bien 48% de 5 millions (perte à
terminaison)

La perte non encore réalisée s’élève à 5 millions – 2,4 millions = 2,6 millions ou encore 5
millions x 52 %. (52% = 100% - 48%)

Cette perte donne lieu à une constitution d’une provision pour pertes sur marché à
achèvement futur.

Cours de Techniques Comptables Approfondies


26
Les écritures à comptabiliser en 2017 sont donc les suivantes :

Débit : 418 Clients, facture à établir : 67,968 millions


Crédit : 705 Travaux facturés : 57,6 millions
Crédit : 4435 Etat, TVA sur facture à établir: 10,368 millions
Pour enregistrer le chiffre d’affaires de 2017 au 31/12/2017
(Chiffre d’affaires à l’avancement)
Débit : 6911 Dotation aux provisions pour risques et charges : 2,6 millions
Crédit : 193 Prov. Pour perte sur marché à achèv. futur : 2,6 millions
Pour enregistrer la provision pour perte sur marché à achèvement futur

• Incidence sur le compte de résultat de 2017

Extrait du compte de résultat de 2017


Charges Produits
Charges imputées au contrat : 60 millions Travaux facturés : 57,6 millions
Dotation aux provisions : 2,6 millions
Résultat (perte) : 5 millions

 A l’ouverture de l’exercice 2018, UCAO/UUT passe l’écriture suivante :

Débit : 705 Travaux facturés : 57,6 millions


Débit : 4435 Etat, TVA sur facture à établir: 10,368 millions
Crédit : 418 Clients, facture à établir : 67,968 millions
Pour enregistrer la contrepassation de l’écriture d’inventaire 2017

 A la livraison du chantier le 20 décembre 2018, UCAO/UUT enregistre l’écriture


suivante :

Débit : 411 Clients: 141, 6 millions


Crédit : 705 Travaux facturés : 120 millions
Crédit : 4433 Etat, TVA sur travaux : 21,6 millions
Pour enregistrer la facturation au client

 Au 31décembre 2018, UCAO/UUT enregistre fait une reprise de la provision, suite


à la facturation.

Débit : 193 Provision pour perte sur marchés à terminaison futur : 2, 6 millions
Crédit : 7911 Reprises sur provisions pour risques et charges : 2,6 millions
Pour enregistrer la reprise de la provision pour pertes sur marchés à terminaison futur

• Incidence sur le compte de résultat de 2018

Extrait du compte de résultat de 2018


Charges Produits
Charges imputées au contrat : 65 millions (1) Travaux facturés : 62,4 millions (2)
Dotation aux provisions : 2,6 millions
Résultat : 0

Cours de Techniques Comptables Approfondies


27
(1) = Coût des travaux de 2018 = Coût cumulé en 2018 – coût au 31/12/2017 = 125
millions – 60 millions
(2) = Chiffre d’affaires de 2018 = Chiffre d’affaires total – Chiffre d’affaires partiel au
31/12/2017 = 120 millions – 57,6 millions.

Cours de Techniques Comptables Approfondies


28
CAS MODULE 5
Application 3 : (page 9)

Une entité a réalisé les opérations suivantes :

1) Ristourne promise par le fournisseur de marchandises (non ventilable) : 2% de


500 000 F, TVA 18%,
2) Produit fini adressé à un client, mais facture non encore établie à la clôture :
200 000 HT, TVA 18% ;
3) UCAO/UUT a cédé son véhicule de liaison à 1 500 000 FCFA, TVA 18% mais
la facture n’est pas encore établie ;
4) UCAO/UUT a payé de trop la prime à son directeur d’étude qu’il compte
récupérer. Le trop perçu est 20 000 FCFA ;
5) Les cotisations sociales payées sur ce trop perçu est de 10% qui doivent être
réduites ;
6) Subvention d’exploitation à recevoir de l’Etat togolais : 20 000 000 FCFA ;
7) Intérêts à recevoir le sur prêts au personnel effectué le 30 juin (n+1) est de
600 000 FCFA.

TAF : Procéder à l’enregistrement de ces opérations.

Application 1 : (page 12)

Le laboratoire de recherche d’UCAO/UUT a engagé au cours de l’année N des


dépenses de recherche et de développement dans le domaine agronomiques et
centrées sur une variété de graines maïs au Togo particulièrement sucrées et une
brillance remarquable.
Les frais engagés pour ce projet sont récapitulés comme suit
• Frais de recherche fondamentale : 30 000 000 F CFA
• Frais de recherche appliquée à la variété : 90 000 000 FCFA ;
• Les frais de développement de la graine comprennent les salaires des
ingénieurs agronomes de 10 000 000 F CFA ; Fournitures de laboratoire :
100 000 000 FCFA ; énergies consommées : 50 000 000 FCFA ;

1
Cas pratiques de TCA de Nalêwazou AWI
amortissement du matériel 4 500 000 et d’autres dépenses évaluées à
45 500 000 FCFA.
Sur la période de janvier à fin avril N, UCAO/UUT n’avait pas encore identifié le marché
potentiel sur lequel le maïs sera vendu, alors que l’institut avait déjà engagé des
dépenses de développement pour 100 000 000 FCFA. En début du mois de mai N, le
marché est trouvé grâce à un étudiant. On suppose que toutes les autres conditions
d’immobilisations des frais de développement sont également réunies.

Un brevet pour la variété de maïs a été déposé fin N moyennant 1 500 000 de frais de
dépôt payés par chèque.

La date de début de consommation des avantages économiques est le 01/01/N+1


avec un durée estimée à 5 ans.

TAF : Procéder à l’enregistrement de ces opérations.

2
Cas pratiques de TCA de Nalêwazou AWI
MODULE 5
APPLICATION LOGICIELS ET MATERIELS INFORMATIQUES

La société SARI a fait l’acquisition le 1er Octobre N d’un micro-ordinateur


équipé de logiciels divers, la facture comprend les informations suivantes:

- Micro-ordinateur IBM PS1-473 : 2.996.000 HT


- Logiciels installés DOS 7,0, Windows 98 (valeur pour mémoire
60.000 H.T.)
- Logiciel supplémentaire SARI : 718.000 HT
- Imprimante LASER JET 4 : 2.469.000 HT
- Disquettes : 50.000 HT (Valeur unitaire : 1 000 Frs ; librairie
de France)
- Papiers listing : 100.000 HT (fournisseur librairie de France)
- Formation des utilisateurs : 350.000 HT (formation non agréé
par le Fond D’aide à la Formation Professionnelle mais assurée
par un cabinet spécialisé)
- TVA 18 %

La durée d’utilité du matériel et des logiciels est estimée à 4 ans (système


linéaire).
L’entreprise ne tient pas de compte de stock pour ses fournitures de
bureau.

TRAVAIL A FAIRE :
1. Expliquer brièvement le traitement comptable des logiciels ;
2. Rappeler les règles d’évaluation des logiciels dissociés et associés ;
3. Enregistrer la facture du 1er octobre N
4. Comptabiliser les amortissements des matériels et des logiciels au 31
décembre N.
ECOLE SUPERIEURE DE GESTION
D'INFORMATIQUE ET DES SCIENCES
LOME: B.P. 13517 Tél. (228) 22 20 12 93 Tél./Fax 22 22 50 17
E-mail: esgis.togo@gmail.com Site: http://www.esgis.tg

SUPPORT DE COURS
UE : TECHNIQUES COMPTABLES
APPROFONDIES

NIVEAU : LICENCE CCA


ENSEIGNANT : Nalêwazou AWI
Docteur en CCA
FASEG-UL
Consultant-Formateur
Contact : (00228) 90 84 99 65
E-mail : davidawi2020@gmail.com

Module 6

Cours de Techniques Comptables Approfondies 1


SUPPORT DE COURS
TCA

MODULE 6 :

TVA, IS ET SUBVENTIONS

Cours de Techniques Comptables Approfondies 2


TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES

MODULE 5
Index du module

OPERATIONS INDEX

TAXE SUR VALEUR AJOUTEE (TVA) Chapitre 1

IMPÖT SUR LES BENEFICES Chapitre 2

SUBVENTIONS ET AIDES PUBLIQUES Chapitre 3

Cours de Techniques Comptables Approfondies 3


TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES

Chapitre I : Taxe sur Valeur Ajoutée

Sous chapitres Index

Définition 11

Base de la TVA 12

Collecte de la TVA 13 13

Déduction de la TVA 14

Centralisation de la TVA 15

Différents cas d’assujettissement à la TVA 16

Cours de Techniques Comptables Approfondies 4


TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES

Chapitre I : Taxe sur Valeur Ajoutée

11 Définition

La Taxe sur la valeur ajoutée est un impôt indirect supporté par le consommateur final d’un
produit ou d’un service.

12 Base de la TVA

La TVA est assise sur tous les biens et services produits ou acquis à l’exception de certains
biens et services expressément exonérés. Il s’agit généralement de biens et de services
bénéficiant de fiscalité particulière (secteurs financier, alcools, tabacs…).

La TVA porte sur les biens et services ; elle ne porte pas sur les personnes. Ce n’est pas
une taxe per capita. Cependant certaines personnes en sont expressément exonérées. Il
s’agit de structures diplomatiques, de structures évoluant dans le secteur social, de structure
financée par des bailleurs internationaux ne souhaitant pas financer indirectement les états.

13 Collecte de la TVA

Le mécanisme de la TVA fait de l’entité une collectrice d’impôt pour le compte de l’Etat. La
Taxe est assise sur son chiffre d’affaires (ventes de biens et de services). Quand elle
facture, elle doit toujours ajouter la TVA sur ses ventes à un taux tournant au tour de 18%
dans la zone UEMOA. Cette TVA collectée ne figure pas dans son chiffre d’affaires et doit
être reversée à l’Etat.

En effet, en facturant la TVA, l’entité se substitue à l’Etat pour percevoir ces taxes. Dès la
facturation, elle passe l’une des écritures suivantes :

Débit : 411… Clients


Crédit : 443… Taxes sur valeur ajoutée (TVA)
Crédit : 70… Ventes
Pour enregistrer la taxe sur chiffre d’affaires facturée (TVA)

Au moment de la reverser, l’entité déduit du montant collecté ce qu’elle-même a versé à ses


fournisseurs afin que seule la proportion représentant sa marge (sa valeur ajoutée) soit
reversée à l’Etat. D’où le nom donné à la TVA « taxe sur la valeur ajoutée », qui stigmatise
le fait qu’elle est assise sur la valeur ajoutée créée par l’entité.

L’entité comptabilise la TVA versée à ses fournisseurs comme suit :

Débit : 2… Immobilisations (valeur HT)


Débit : 4451 TVA récupérable sur immobilisations
Crédit : 404…/481… Fournisseurs d’investissement
Pour enregistrer l’acquisition de l’immobilisation

Cours de Techniques Comptables Approfondies 5


Débit : 6.… Charge concernée (HT)
Débit : 445… TVA récupérable
Crédit : 401… Fournisseurs
Pour enregistrer les achats de biens et services non immobiliers

La chaîne de collecte, de déduction et de reversement continue ainsi d’entité en entité


jusqu’au consommateur final qui est le seul finalement à supporter la charge de la TVA ; Ce
qui fonde à considérer la TVA comme une taxe assise sur la consommation.

Les entités déclarent la TVA sur une base mensuelle pour la plupart. Certaines petites
entités paient une somme forfaitaire ou consentent une déclaration trimestrielle ou
semestrielle en fonction des pays. Sur la déclaration apparaît le chiffre d’affaires total, le
chiffre d’affaires taxable, la TVA collectée, la TVA déductible avec les charges concernées et
enfin la TVA à reverser à l’Etat. La TVA est ensuite reversée à l’Etat. Quand la TVA
déductible est supérieure à la TVA collectée, l’entité dispose d’un crédit de TVA qui est
reporté sur les déclarations ultérieures et peut être remboursé sous certaines conditions :
persistance du crédit, montant significatif, contrôle fiscal…

14 Déduction de la TVA

Toutes les entités déduisent en principe la TVA versée aux fournisseurs. Néanmoins, celles
qui ne collectent pas la TVA sur la totalité de leur chiffre d’affaires sont astreintes à
déterminer un prorata de déduction en proportion du chiffre d’affaires taxable sur la totalité
du chiffre d’affaires. Le prorata est calculé par secteur d’activité ou de manière globale en
fonction des pays. Le prorata atténue le droit à déduction et limite les possibilités pour les
entités à obtenir des crédits de TVA.

Il entraîne en contrepartie une perte pour les entités car la fraction non déductible de la TVA
dévient une charge qui diminue leur résultat et entrave le principe de neutralité de la TVA.

Certaines charges engagées par l’entité et qui supportent la TVA peuvent être rejetées par
les impôts en terme de droit à déduction. Il s’agit de toutes les charges considérées comme
somptuaires ou qui ne sont pas nécessaires à l’exploitation de l’entité.

Ces charges sont généralement des frais de réception, de mission, certains frais de
négociation…Ces frais sont également les acquisitions de véhicules de tourisme dont la TVA
n’est pas déductible (véhicule de fonction des responsables, autres véhicules de
tourisme…).

Par ailleurs, une fraction d’amortissement de ces véhicules n’est pas déductible du résultat
fiscal. Cette fraction est déterminée par comparaison avec un plafond de déductibilité selon
le pays.

15 Centralisation de la TVA

En fin de période d’imposition les soldes des comptes de TVA facturée et de TVA
récupérable sont virés dans le même compte 444 Etat TVA due ou Crédit de TVA.

Les comptes de TVA peuvent être subdivisés en période d’imposition : 01 à 12 si elle est
mensuelle, de 1 à 4 si elle est trimestrielle. Pour les illustrations ci-après, la période
d’imposition retenue est le trimestre.

Cours de Techniques Comptables Approfondies 6


Débit : 4441.1 (1) Etat, TVA due
Crédit : 4451.1 TVA récupérable sur immobilisations
Crédit : 4452.1 TVA récupérable sur achats
Crédit : 4453.1 TVA récupérable sur transport

Débit : 4431.1 TVA facturée sur ventes
Débit : 4432.1 TVA facturée sur prestations de services
Crédit 4441.1 (2) Etat, TVA due
Pour enregistrer la centralisation de la TVA du trimestre 1

Si le montant au crédit du compte 4441.1 est supérieur à son montant au débit, alors le solde
créditeur (2) – (1) correspond à la TVA à régler. L’écriture du règlement (le jour du
règlement) est la suivante :

Débit : 4441.1 Etat, TVA due (2) – (1)


Crédit 5… Banques
Pour enregistrer le paiement de la TVA du trimestre 1

En revanche si, le montant au crédit du compte 4441.1 est inférieur à son montant au débit,
alors le solde débiteur (1) – (2) correspond à un crédit de TVA à reporter. L’écriture du report
est constatée aussitôt comme suit :

Débit : 4449.1 Etat, crédit de TVA à reporter


Crédit 4441.1 Etat, TVA due (1) – (2)
Pour enregistrer le report du crédit de TVA du trimestre 1

Lors de la constatation de la déclaration du trimestre suivant, l’écriture ci-dessous sera


enregistrée ;

Débit : 4441.2 Etat, TVA due


Crédit : 4451.2 TVA récupérable sur immobilisations
Crédit : 4452.2 TVA récupérable sur achats
Crédit : 4453.2 TVA récupérable sur transport

Débit : 4431.2 TVA facturée sur ventes
Débit : 4432.2 TVA facturée sur prestations de services
Crédit : 4449.1 Etat, crédit de TVA à reporter du trimestre 1
Crédit 4441.2 Etat, TVA due
Pour enregistrer la centralisation de la TVA du trimestre 2

16 Différents cas d’assujettissement de la TVA : les assujettis partiels et les


redevables partiels

161 : Les assujettis partiels

Un assujetti partiel est une personne assujettie à la TVA qui réalise des opérations dans le
champ d’application de la TVA et hors du champ d’application.

Cours de Techniques Comptables Approfondies 7


Les principes du droit à déduction se résument dans le tableau ci-après :
Cas de figure Biens ou services Biens ou services Biens ou services à
utilisés utilisés usage mixte(1).
exclusivement pour exclusivement pour
des opérations des opérations
situées hors du imposables
champ d’application
de la TVA.
Droit à déduction La TVA sur achat La TVA sur achat est La TVA est
n’est pas déductible déductible déductible en
proportion de
l’utilisation pour les
opérations
imposables (2).

(1) Utilisés à la fois pour des opérations imposables ou non imposables à la TVA
(2) L’entité doit déterminer une clef de réparation au titre de l’année N qui s’appliquera
aux opérations de N

La TVA qui a grevé les biens et les services utilisés à la fois pour la réalisation d’opérations
situées dans le champ et hors du champ n’est déductible qu’en proportion de l’utilisation de
ces biens et services à des opérations imposables.

En principe, cette proportion doit être évaluée dépense par dépense mais l’assujetti partiel
est autorisé à utiliser une clé de réparation commune (en fonction du temps d’utilisation des
matériels, des salaires, des surfaces, etc.) pour les dépenses à usage mixte à condition de
pouvoir la justifier.

Application 1

La société Mixte est spécialisée dans la fabrication des produits d’entretien, activité soumise
intégralement à la TVA. Elle entreprend également une activité financière située hors du
champ d’activité de la TVA.
La gestion de cette activité financière a nécessité la mise en place d’un suivi administrative
conséquent effectué par le service comptable.

Au cours de l’année N, l’entité a réalisé diverses acquisitions :


- Un ordinateur de bureau de type PC, pour l’atelier de production, acheté 1 500 000 F
HT, TVA facturée 270 000 F ;
- Un ordinateur portatif pour le service comptable, prix d’achat HT 2 000 000 F TVA
correspondante 360 000 F. Ce matériel sera utilisé, d’après le chef comptable, pour
20% de son temps à la gestion des actions (activité financière).
- Un photocopieur pour le service comptable acheté 8 000 000 F HT, TVA facturée
1 440 000 F. Une étude statistique réalisée fin N-1 sur le poste <<photocopies>> et
portant sur les années N-5 à N-1 conduit à la répartition suivante : activité industrielle
75%, activité financière 25%. Cette restée stable au cours du temps.

Cours de Techniques Comptables Approfondies 8


Travail à faire
1) Déterminez le montant de la TVA déductible lors de l’acquisition de chaque bien.
2) Même question, mais l’entité Mixte décide d’utiliser comme l’y autorise de CGI, une
clef de répartition unique pour les dépenses communes aux deux activités.
La clef retenue est une moyenne annuelle des temps passés par le personnel comptable
sur chaque activité. Au titre de l’année N, la clef est de 78% pour l’activité industrielle et
commerciale.

Solution
Question 1 Question 2
Montant - Ordinateur 270 000 270 000
De la TVA - Portable 288 000 180 800
Déductible -Photocopieur 1 080 000 1 123 200

(1) Ce matériel étant utilisé pour des opérations intégralement soumises à la TVA, la
taxe facturée est déductible à 100%
(2) 360 000 * 80%. Matériel à usage mixte ; la TVA sur achat est déductible en
proportion de l’utilisation pour les opérations imposables (ici l’activité industrielle et
commerciale), l’activité de gestion du portefeuille d’actions étant non imposable c'est-
à-dire située hors du champ d’application de la TVA.
(3) 1 440 000 * 75% car il s’agit d’un matériel à usage mixte.
(4) 360 000 * 78%
(5) 1 440 000 78%

Au cours du temps, la proportion <<opérations dans le champ/ opérations hors


champ>> peut être amenée à évoluer. Cette évolution, à la hausse ou à la baisse, des
pourcentages peut remettre en cause dans certains cas la TVA initialement déduite et
donc donner lieu à des régularisations.

Application 2
L’entité ALAMO est une assujettie partielle à la TVA, dont la proportion est de 70% et qui a
réalisé au cours d’un mois de l’année N les opérations suivantes :
- ventes de marchandises : 10 000 000 F HT ;
- Facturation pour les opérations hors champ : 6 000 000 F HT ;
- Achats de marchandises (opérations situées dans le champ d’application) : 7 000000
F HT ;
- Honoraires de l’expert-comptable (commun aux activités dans le champ et hors
champ) : 1 800 000 F HT
- Achat d’un ordinateur (commun aux activités dans le champ et hors champ) :
1 500 000 F HT
- Règlement au comptant de la facture de l’avocat conseil pour les opérations hors
champ : 750 000 F HT

TAF : Calculez la TVA due au titre de ce mois.

Cours de Techniques Comptables Approfondies 9


Application 3
On suppose que la proportion de l’entité ALAMO se fixe respectivement à :
- 70% pour l’année N ;
- 45% pour l’année N+1 ;
- 92% pour l’année N+2 ;
TAF : calculez le montant de la régularisation pour les années N+1 et N+2

162 : Les redevables partiels

Un redevable partiel est une personne assujettie à la TVA qui réalise des opérations toutes
situées dans le champ d’application de la TVA mais dont certains n’ouvrent pas droit à
déduction. Le redevable ne peut donc pas récupérer l’intégralité de la TVA qui lui est
facturée lors de l’acquisition de biens ou de services.
On applique la règle de l’affection : la TVA n’est déductible que si le bien ou le service est
affecté à des opérations soumises à TVA. Dans le cas contraire, la TVA ayant grevé ces
biens ou services n’est pas déductible.

Les immobilisations servent généralement à toutes les activités de l’entité. Afin de


déterminer la part de la TVA déductible, on utilise un pourcentage général de déduction
appelé prorata.

Le prorata est le pourcentage de déduction que les redevables partiels doivent appliquer à la
TVA facturée à l’occasion de l’acquisition de biens et services communs à l’ensemble des
activités de l’entité. Ce prorata est dit général parce qu’il fait intervenir dans son calcul
l’intégrité des recettes de l’entité (taxables ou exonérées).

Il est en principe unique puisqu’une entité ne peut en utiliser qu’un seul, sauf dans le cas où
elle a sectorisé son activité. Dans cette situation, en effet, elle doit déterminer un prorata
particulier pour chaque secteur.

Le prorata résulte du rapport entre :


Le montant total annuel du chiffre d’affaires HT afférent aux opérations ouvrant droit à
déduction, et le montant total annuel du chiffre d’affaires HT afférent à l’ensemble des
opérations réalisées c'est-à-dire situées dans le champ d’application.

Ce calcul est fait pour une année civile et arrondi à l’unité supérieure. Ainsi, un pourcentage
de déduction de 79,4% sera arrondi à 80%.
Les recettes à retenir s’entendent de droits, impôts et taxe compris, à l’exception de la TVA.

Recettes ouvrant droit à déduction


PRORATA =
Recettes globales annuelles

Au numérateur sont portées :


- Les affaires ayant effectivement supporté la TVA.
- Les exportations.

Cours de Techniques Comptables Approfondies 10


Au dénominateur sont portées :
- Les recettes figurant au numérateur ;
- Toutes les autres recettes de l’entité à l’exception :
o Des recettes provenant des cessions d’immobilisations ;
o Des livraisons à soi-même ;
o Des ventes de biens d’occasion ;
o Des subventions d’équipement ;
o Du remboursement des débours perçus par un intermédiaire non assujetti à la
TVA ;
o Des indemnités perçues des compagnies d’assurances au titre des sinistres.
Le prorata est calculé par année civile au début de chaque année, en fonction :
- Soit du chiffre d’affaires provisoire c'est-à-dire celui de l’année précédente ;
- Soit du chiffre d’affaires prévisionnel de l’année en cours pour les nouveaux
assujettis.

Il présente alors un caractère provisoire car la règle est que le montant de la taxe déductible
d’une année considérée doit être déterminé en fonction du prorata résultant du chiffre
d’affaires effectivement réalisé au cours de cette année : il y aura donc un prorata provisoire
et un prorata définitif. Ainsi, toute variation entre les deux entraînera une régularisation
annuelle obligatoire.

Le prorata définitif doit être déterminé trois mois après la clôture de l’exercice comptable.

Exemple de calcul d’un prorata


On suppose une entité qui a réalisé un chiffre d’affaires de 150 millions HT qui se
décompose comme suit :
- Ventes de produits assujettis à la TVA : 80 millions
- Exportations : 40 millions
- Produits exonérés de TVA : 30 millions
Le prorata ou pourcentage de déduction est : (80 + 40)/ 150 = 0,8 soit 80%.

En matière d’immobilisations : le montant de la taxe déductible est toujours déterminé par


application du prorata. Quelle que soit l’affection du bien (réalisation ou non d’une opération
taxable), la TVA ayant grevé l’acquisition d’une immobilisation sera affectée du pourcentage
de déduction.

Exemple d’utilisation du prorata


Un bien inscrit à l’actif du bilan a supporté une TVA à l’achat de 20 000 F.
Si l’entité a calculé le prorata de 80%, elle sera en droit de récupérer 20 000 * 80% soit
16 000 F de TVA. La différence entre 20000 et 16000 soit 4000 ne peut être déduite et doit
être inscrite au bilan et amortie simultanément que le bien.

Cours de Techniques Comptables Approfondies 11


Application 4
La SA GAMINO réalise la totalité de son chiffre d’affaire dans les opérations soumises à la
TVA, dont certaines n’entrent pas dans le droit à déduction.

Durant l’exercice considéré, l’entité a réalisé les opérations suivantes :

- Vente au Togo …………………………… 30 000 000


- Exportation …………………………………… 15 000 000
- Vente en suspension de taxes …………… 6 000 000
- Produit de la location des locaux nus …… 9 000 000
- Subvention d’équipement ………………… 15 000 000
- Indemnité d’assurance . ………………… 13 500 000
- Produit financiers accessoires (dividendes) 300 000
- Cession d’immobilisation …………………… 6 000 000
- Vente de déchets neufs provenant des ateliers 3 400 000
- Prélèvement sur stock d’une machine …………7 500 000
TAF : calculer le prorata définitif de la SA GAMINO

Application 5
L’entité Brutel achète une immobilisation (autre qu’un immeuble) pour un montant de 4 500
00 FHT en N. Le prorata définitif est pour N-1 de 60%. il sera utilisé de façon provisoire en N.
Début N+1, le prorata définitif de N est calculé ; il s’élève à :
- 1ère hypothèse : 64 %
- 2ème hypothèse : 68%
TAF : calculer, dans les deux hypothèses, les corrections à effectuer en matière de TVA.

Cours de Techniques Comptables Approfondies 12


TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES

Chapitre II : Impôt sur les bénéfices

Sous chapitres Index

Détermination de l’impôt BIC 21

Acomptes d’impôts BIC et régularisation 22

Majorations d’impôts 33 13

Cours de Techniques Comptables Approfondies 13


TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES

Chapitre II : Impôt sur les bénéfices

21 Détermination de l’impôt BIC

Les entités sont soumises à l’obligation de payer un impôt assis sur leurs résultats. Dans la
zone UEMOA, il s’agit de l’impôt sur les Bénéfices industriels et commerciaux (IBIC) ou de
l’impôt sur les sociétés (IS).

L’impôt sur le bénéfice (IBIC ou IS) est déterminé à partir du résultat comptable auxquels
des corrections sont apportées. Ces corrections concernent des opérations sur lesquelles il y
a une divergence d’analyse entre la comptabilité et la fiscalité.

Par exemple les dons accordés par une entité sont des charges qu’elle doit comptabiliser.
Sur le plan fiscal ces dons ne sont assimilés à des charges qu’en partie, l’autre fraction est
considérée comme non déductible du résultat et donc réintégré à ce dernier. Il s’en suit que
le résultat fiscal est souvent supérieur au résultat comptable.

Pour le calcul du résultat imposable, le résultat fiscal peut subir l’imputation des déficits
antérieurs à condition que ces déficits aient été déterminés sur le plan fiscal et déclarés
comme tel. Les conditions d’imputation des déficits fiscaux varient en fonction des pays.
Cependant, en moyenne, les déficits des trois dernières années sont imputables sur le
résultat fiscal d’une année.

L’impôt est ainsi calculé en proportion du résultat imposable. Si ce résultat est négatif, il
devient un déficit reportable sur les années postérieures. Si le résultat est positif, l’impôt
déterminé ne doit pas être inférieur à un minimum fixé en proportion du chiffre d’affaires de
l’opérateur. Sinon, ce minimum sera déclaré et acquitté par l’entité et cela sans possibilité de
remboursement.

En réalité, les prélèvements assis sur le résultat de l’entité ne sont pas considérés comme
un impôt, mais comme une participation au bénéfice. En conséquence, ils sont enregistrés
en fin d’exercice dans le compte 891 : Impôts sur le bénéfice de l’exercice.

22 Acomptes d’impôts BIC et régularisation

Les acomptes versés en cours d’année représentent une créance (des avances) sur l’état et
sont portés au débit du compte 441 Etat, impôt sur les bénéfices. L’impôt s’imputera sur ces
avances.

Débit : 441 Etat, impôt sur les bénéfices


Crédit 5… Banques
Pour enregistrer le paiement de la TVA du trimestre 1

Cours de Techniques Comptables Approfondies 14


Exemple :

Les acomptes d’impôts payés par l’entité sont les suivants :

1er acompte en février : 40 000 F CFA qui représente ¼ du résultat de N-1 ;


2e acompte en mai : 40 000 F CFA qui représente ¼ du résultat de N-1 ;
3e acompte en sept. 40 000 F CFA qui représente ¼ du résultat de N-1 ;
4e acompte en nov. 40 000 qui représente ¼ du résultat de N-1 ;

En décembre l’impôt sur le résultat de l’exercice est connu est de 180 000 F CFA.

TAF : passer les écritures nécessaires depuis le paiement des acomptes à la


régularisation en fin d’année.

 Corrigé

L’entité comptabilise les acomptes comme suit : En février, mai, septembre, novembre soit
un solde débiteur du compte 441 de 160 000

Débit : 441 Etat, impôt sur les bénéfices : 160 000 (1er, 2e, 3e et 4e acompte)
Crédit 5… Banques : 160 000 (1er, 2e, 3e et 4e acompte)
Pour enregistrer les acomptes d’impôts payés

En décembre elle comptabilise l’impôt sur le résultat N pour 180 000. Il en découle un solde
d’impôt restant à payer 180 000 – 160 000.

Débit : 891 Impôts sur le bénéfice de l’exercice 180 000


Crédit 441 Etat, impôt sur les bénéfices 180 000
Pour enregistrer l’impôt sur le bénéfice de N

23 Majorations d’impôts

Les majorations d’impôts comprennent les pénalités, les amendes et même les intérêts de
retard. Elles sont enregistrées le compte 647 « Pénalités et amendes fiscales »

Débit : 647 Pénalités et amendes fiscales


Crédit 441 Etat
Pour enregistrer les pénalités et amendes fiscales

Cours de Techniques Comptables Approfondies 15


TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES

Chapitre III : Subventions et aides publiques

Sous chapitres Index

Subvention d’investissement 31

Subvention d’exploitation 32

Subvention d’équilibre 33 13

Avances 34

Cours de Techniques Comptables Approfondies 16


TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES

Chapitre III : Subventions et aides publiques

31 Subvention d’investissement

Les subventions d'investissement sont des aides financières non remboursables accordées
à l’entité pour différentes raisons : acquisition, création de valeurs immobilisées (subventions
d'équipement) ou financement d'activités à long terme, afin de pourvoir au remplacement ou
à la remise en état des immobilisations. Elles peuvent également consister en l'octroi de
biens et services.

311 Traitement comptable

3111 Promesse de la subvention

 Etat et assimilés

Débit : 4494 Etat, subvention d’équipement à recevoir


Crédit : 141 Subventions d’équipement
Pour enregistrer la promesse de subvention d’investissement de l’Etat

 Organismes internationaux

Débit : 4582 Organismes internationaux, subvention d’équipement à recevoir


Crédit : 1417 Subventions d’équipement
Pour enregistrer la promesse de subvention d’investissement des Organismes internationaux

3112 Réalisation en numéraires

 Etat et assimilés

Débit : 52../ 57… Banques / Caisse


Crédit : 4494 Etat, subvention d’équipement à recevoir
Pour enregistrer la réalisation en numéraires de la promesse de l’Etat

 Organismes internationaux

Débit 52../ 57… Banques/ Caisse


Crédit 4582 Organismes internationaux, subvention d’équipement à recevoir
Pour enregistrer la réalisation en numéraire de la promesse des Organismes internationaux

3113 Réalisation par transfert direct d’immobilisations

Dans certains cas, l’entité peut recevoir la subvention d'investissement sous la forme d'un
transfert direct d'immobilisations, à titre gratuit. Les écritures sont les suivantes :

Cours de Techniques Comptables Approfondies 17


 Etat et assimilés

Débit : 2… Immobilisations
Crédit : 4494 Etat, subvention d’équipement à recevoir
Pour enregistrer la réalisation en nature de la promesse de l’Etat

 Organismes internationaux

Débit 2… Immobilisations
Crédit 4582 Organismes internationaux, subvention d’équipement à recevoir
Pour enregistrer la réalisation en nature de la promesse des Organismes internationaux

3114 Reprises de la subvention d’investissement

Le compte 14.., « Subventions d'investissement » est débité de la partie de la subvention


rapportée au résultat de la période à la date de clôture de l'exercice. La quote-part de la
subvention reprise dans le résultat de l’exercice est :

• soit au montant de la dotation de l'exercice aux comptes d'amortissements des


immobilisations amortissables acquises ou créées au moyen de la subvention ;

• soit au montant déterminé en fonction du nombre d'années pendant lesquelles les


immobilisations non amortissables acquises ou créées au moyen de la subvention sont
inaliénables selon les termes du contrat ou à défaut d'une clause d'inaliénabilité
contenue dans le contrat d'une somme égale au dixième (1/10ème) du montant de la
subvention.

Débit : 14… Subvention d’investissement


Crédit : 799 Reprise de subvention d’investissement
Pour enregistrer la reprise de subvention d’investissement

Le compte 14.., « Subventions d'investissement» est débité à la date de cession de l'actif


acquis à l’aide de la subvention par le crédit du compte 799.., «Reprise de subventions
d'investissement ».

Les subventions d'investissement sont différentes des subventions d'exploitation ou des


subventions d'équilibre.

32 Subvention d’exploitation

Les subventions d’exploitation sont des aides financières ou en nature accordées par l'Etat,
des collectivités publiques ou des tiers, qui ne sont ni des fonds de dotation, ni des
subventions d'investissement. Elles sont destinées à compenser l'insuffisance du prix de
vente administré, ou à faire face à des charges d'exploitation.

Cours de Techniques Comptables Approfondies 18


321 Traitement comptable

3211 Subvention d’exploitation (produits à recevoir)

 Promesse de la subvention

Débit : 4494 / Etat, subvention à recevoir


Crédit : 71 Subvention d’exploitation
Pour enregistrer la subvention d’exploitation

 Réalisation de la promesse

Débit : 5… Trésorerie
Crédit : 4494 Etat, subvention à recevoir
Pour enregistrer la réalisation de la subvention d’exploitation

3212 Subvention d’exploitation (remboursement de charges)

Il peut arriver que l’Etat s’engage à rembourser des dépenses engagées et comptabilisées
par l’entité. Dans ce cas la subvention d’exploitation est un remboursement de charges qu’il
convient de comptabiliser au débit du compte de charge par le crédit du compte Etat,
subvention à recevoir :

Débit : 4494 Etat, subvention à recevoir


Crédit : 6… Charges par nature comptabilisée
Pour enregistrer la subvention d’exploitation remboursement de charges

Débit : 5… Trésorerie
Crédit : 4494 Etat, subvention à recevoir
Pour enregistrer l’encaissement de subvention

32 Subvention d’équilibre

Les subventions d’équilibre sont des subventions allouées par l'Etat ou l'un de ses
démembrements à l’entité, pour lui permettre de compenser, en totalité ou partiellement, des
pertes survenues dans des circonstances exceptionnelles.

321 Traitement comptable

3211 Promesse de la subvention

Débit : 4494 Etat, subvention à recevoir


Crédit : 88 Subvention d’équilibre
Pour enregistrer la subvention d’équilibre

3212 Réalisation de la promesse

Débit : 5… Trésorerie
Crédit : 4494 Etat, subvention à recevoir
Pour enregistrer la réalisation de la subvention d’équilibre

Cours de Techniques Comptables Approfondies 19


33 Avances

Les avances consistent en des sommes d'argent mises à disposition de l’entité et qu’elle
devra rembourser ultérieurement. Toutefois, certaines avances ne sont remboursables qu'en
cas de succès (lancement d'une étude, développement d'une fabrication ...) ; en cas d'échec,
elles sont immédiatement transformées en subventions. Inversement, en cas de succès, une
clause peut prévoir le remboursement avec prime.

331 Traitement comptable

3311 Encaissement des avances

Débit : 521 Trésorerie


Crédit : 163 Avances reçues de l’état
Pour enregistrer l’encaissement des avances

 Hypothèse de remboursement des avances

Débit : 163 Avances reçues de l’Etat


Débit : 6748 Intérêts sur dettes diverses
Crédit : 521 Banques
Pour enregistrer le remboursement des avances à l’Etat

 Hypothèse de remboursement partiel des avances

Débit : 163 Avances reçues de l’Etat


Crédit : 521 Banques
Crédit : 71 Subvention d’exploitation (partie des avances non remboursable)
Pour enregistrer le remboursement des avances à l’Etat

 Hypothèse de non remboursement des avances (en cas d’échec)

Débit : 163 Avances reçues de l’Etat


Crédit : 71 Subvention d’exploitation
Pour enregistrer la transformation des avances en subvention

Cours de Techniques Comptables Approfondies 20


ESGIS

LICENCE CCA
COURS DE TCA
LES SUBVENTIONS

Dr AWI Nalêwazou

CONTACT: 90 84 99 65
LES
SUBVENTIONS
I- Définition

Les subventions publiques sont des aides publiques qui se caractérisent par
un transfert de ressources à une entité en échange du fait qu'elle s'est
conformée ou se conformera à certaines conditions liées à ses activités
opérationnelles.
Elles excluent les formes d’aide publique dont la valeur ne peut pas être
raisonnablement déterminée ainsi que les transactions avec l’Etat qui ne
peuvent pas être distinguées des transactions commerciales habituelles de
l’entité.
La subvention est une aide accordée à l'entité pour lui permettre de couvrir
certaines de ses dépenses ; de par sa nature, la subvention n'est pas
remboursable.
II- Les types de subventions

Le SYSCOHADA distingue 4 types de subventions:

- Les subventions d’investissement (compte 14)


- Les subventions d’exploitation (compte 71)
- Les subventions d’équilibre (compte 88)
- Les prêts ou avances reçus (compte 163)
❑ Les subventions d’investissement

Les subventions d’investissement servent à acquérir une immobilisation


amortissable ou non ou créer des valeurs immobilisées ou à financer des
activités à long terme.
Les valeurs immobilisées consistent le plus souvent en matériels ou en
immeubles, d'où le nom de subventions d'équipement habituellement donné à
ces subventions.
Les subventions d’investissement financent l’acquisition d'immobilisations
amortissables ou non. Elles font parties des capitaux propres.
❑ Les subventions d’exploitation
Les subventions d’exploitation sont accordées pour compenser l'insuffisance de
certains produits d'exploitation (services publics à prix imposés) ou de certaines
charges d'exploitation
(études et recherches...)

❑ Les subventions d’équilibre


Les subventions d'équilibre sont accordées de façon à compenser en tout ou partie la
perte que l'entité aurait constatée si cette subvention ne lui avait pas été accordée.
Elles servent à combler un déficit éventuel de l’entité.
❑ Prêts ou avances reçus
Les prêts sont accordés pour financer certaines activités particulière
(mise au point d’une variété de coton par exemple)
La décision d’accorder ce prêt stipule que:
- En cas de succès, l’entité doit rembourser le prêt en plus d’intérêt
- En cas d’échec, cette subvention est transformée en subvention
d’exploitation
III- COMPTABILISATION

On distingue 2phases:
- La phase de promesse ou de notification
- La phase de réalisation de la promesse
A. Schéma comptable des subventions d’investissement

DEBIT CREDIT LIBELLES DEBIT CREDIT

4494 Etat, subvention d’équipement à recevoir Mtant subv


14 Subvention d’investissement Mtant subv
Promesse ou notification

521 Banque Mtant subv


4494 Etat, subvention d’équipement à recevoir Mtant subv
Libération

2. Immobilisation Coût d’acqui


445 Etat, TVA récupérable Mt TVA

481/5. Fournisseur d’investissement/ trésorerie Mtant TTC


Acquisition
➢Lorsque la subvention finance l’acquisition d’une immobilisation amortissable, elle fait
l’objet de reprise au rythme des amortissements pratiqués au cours de ‘exercice d’où la
formule suivante:

Subvention totale
Subvention à reprendre = Amortissement de l’exercice X
Cout d’acquisition de l’immobilisation

ou Subvention à reprendre = Amortissement de l’exercice X Taux de subvention

Subvention totale
Taux de subvention = X 100
Cout d’acquisition de l’immobilisation

NB : La reprise est égale au montant de la dotation aux amortissements pratiquée pour le bien, multipliée
par le rapport existant entre le montant de la subvention et la valeur d'entrée de l'immobilisation
• Schéma de comptabilisation

DEBIT CREDIT LIBELLES DEBIT CREDIT

14 Subvention d’investissement Mtant repris


799 Reprise de subvention d’investissement Mtant repris
Reprise de subvention
❖ Lorsque la subvention sert à financer une immobilisation ayant fait l’objet d’un amortissement fiscal :
- La reprise de la subvention est fonction de la dotation globale (amortissement économique et dérogatoire)
- Elle permet d’éviter une dégradation du résultat comptable uniquement pour des raisons fiscales.

DEBIT CREDIT LIBELLES DEBIT CREDIT

68. Dotation Montant


28. Amortissement Montant
Dotation aux amortissements
➢Lorsque la subvention finance une immobilisation non amortissable:

• Le montant de la subvention est "repris" chaque année dans le résultat (compte 799)
par fractions égales calculées sur la durée d'inaliénabilité du bien (durée au cours de
laquelle le bien ne peut être cédé).
• En l’absence d’une clause d’inaliénabilité, la reprise de chaque exercice est égale au
dixième du montant de la subvention.

Le schéma d’écriture est le suivant :

DEBIT CREDIT LIBELLES DEBIT CREDIT

14 Subvention d’investissement Mtant repris


799 Reprise de subvention d’investissement Mtant repris
Reprise de subvention
➢Lorsque l’immobilisation subventionnée (amortissable ou non) est cédée, le reste de la
subvention doit être totalement repris ou rapporté au résultat.
Subvention rapportée au résultat = Montant total de subvention – Autres reprises
Le schéma de comptabilisation est le suivant:
DEBIT CREDIT LIBELLES DEBIT CREDIT
485 Créances sur cessions d’immobilisations Mtant TTC
443 Etat, TVA facturée TVA
82. Produits des cessions d’immobilisation PC

Cession d’immobilisation
68. Dotation X
28. Amortissement X
Dotation aux amortissements
81. Valeurs comptables de cessions d’immob X
2. Immobilisation
Sortie d’actif X
14 Subvention d’investissement X
799 Reprise de subvention d’investissement X
Reprise du reste
B. Schéma de comptabilisation des subventions d’exploitation
Le montant de la subvention est porté au compte 71 Subventions d’exploitation pour le
montant des subventions acquises par le débit du compte 4495 Etat, subventions
d’exploitation à recevoir ou 4582 Organismes internationaux, subventions à recevoir.
Le schéma est le suivant:

DEBIT CREDIT LIBELLES DEBIT CREDIT


4495 Etat, subvention d’exploitation à recevoir X
71 Subvention d’exploitation X
Promesse ou notification
521 Banque X
4495 Etat, subvention d’exploitation à recevoir X
libération
▪ Lorsque la subvention est destinée à compenser le prix de vente d’un produit
taxable, l’écriture à passer est la suivante:

DEBIT CREDIT LIBELLES DEBIT CREDIT


4495 Etat, subvention d’exploitation à recevoir Mtant TTC
443 Etat, TVA facturée TVA
71 Subvention d’exploitation Mtant HT
Promesse ou notification
521 Banque X
4495 Etat, subvention d’exploitation à recevoir X
libération

NB:
- Seule la subvention d’investissement est exonérée de la TVA, les autres sont taxable à raison de
l’activité exercée (si elle est taxable).
- Le reversement de la TVA est enregistré dans le compte 81 (valeurs comptables de cessions
d’immobilisations) au débit contre le compte 445 (Etat, TVA récupérable) au crédit.
C. Schéma de comptabilisation des subventions d’équilibre
Elle est comptabilisée hors activités ordinaires au crédit du compte 88 Subventions
d'équilibre par le débit du compte 449, puis du compte de trésorerie concerné.

DEBIT CREDIT LIBELLES DEBIT CREDIT


4496 Etat, subvention d’équilibre à recevoir X
88 Subvention d’équilibre X
Promesse ou notification
521 Banque X
4496 Etat, subvention d’équilibre à recevoir X
libération
D. Schéma de comptabilisation des avances reçues
Les avances sont comptabilisées au crédit du compte 163 Avances reçues de l’Etat, lors de
l'affectation à l'entité, par le débit d'un compte de Trésorerie.
o Lors de l’encaissement de l’avance

DEBIT CREDIT LIBELLES DEBIT CREDIT


5. Trésorerie X
163 Avances reçues de l’Etat X
Versement de l’avance
- Lorsqu’il y a succès, ces avances sont assorties d’intérêt.

DEBIT CREDIT LIBELLES DEBIT CREDIT


163 Avances reçues de l’Etat X
6748 Intérêt sur dettes diverses X
5. Trésorerie X
Remboursement de l’avance
- Lorsqu’il y a échec, les avances reçues sont transformées en subvention d’exploitation.

DEBIT CREDIT LIBELLES DEBIT CREDIT


163 Avances reçues de l’Etat X
71 Subvention d’exploitation X
Echec

IV- Le remboursement des subventions publiques

• Le remboursement d'une subvention d’investissement doit être comptabilisé en réduisant


le solde du compte 14 Subvention d’investissement du montant remboursable.
• Le remboursement d'une subvention d’exploitation doit être imputé en premier lieu sur le
solde du compte 477 Produits constatés d’avance utilisé à la clôture de l’exercice dans
le cas d’une subvention accordée pour plusieurs exercices. En cas d’excédent ou en
l’absence de crédit différé, le remboursement est tenu dans le compte 831 (Charges
HAO constatées)
• Le remboursement d'une subvention d’équilibre doit être comptabilisé en charges H.A.O.
dans le compte 831 Charges HAO constatées.
LE CREDIT-BAIL
I- Définition

Le crédit-bail est un contrat de location portant sur les biens meubles (crédit-bail mobilier)
ou immobilier (crédit-bail immobilier), assorti d’une possibilité de rachat par le locataire à
la fin du contrat. Le crédit-bail est l’une des applications « du principe de la prééminence de
la réalité économique sur l’apparence juridique » du SYSCOHADA.
Ce principe dit de:
✓ Inscrire à l’actif du bilan (comme si l’entité en était propriétaire) des biens détenus avec
clause de « réserve de propriété» ;
✓ Inscrire à l’actif du bilan du locataire des biens utilisés dans le cadre d’un contrat de
location acquisition (côté sont limitées aux contrats de crédit-bail, de location-vente
preneur) et d’une créance de location financement (côté bailleur). Ces dispositions ou tout
autre contrat de location assortie d’une option d’achat dont le preneur est raisonnablement
certain d’exercer) ;
✓ Inscrire à l’actif du bilan des effets remis à l’escompte et non encore échus ou
honorés ;
✓ Inscrire dans les « charges de personnel » du personnel facturé par d’autres entités.

Dans ces cas, les conséquences comptables de ces solutions sont les suivantes :
✓ Inscription au passif, en contrepartie des valeurs d’actif, de comptes de dettes
financières spécifiques (crédit-bail et location-vente, réserve de propriété...), de dettes
de trésorerie (crédits d’escompte...) ;
✓Inscription dans les charges et les produits des éléments correspondants : dotations
aux amortissements, charges financières (crédit-bail, location-vente), charges de
personnel (personnel intérimaire).
II- Les types de contrat

➢ Le crédit-bail de forte valeur (biens dont la valeur d’acquisition représente au moins 5%


du montant total brut des immobilisations de l’entreprise).
Le SYSCOHADA recommande d’inscrire ces biens dans le patrimoine de l’entité assorti au
passif d’un emprunt équivalent de crédit-bail qui peut être remboursable par des redevances
ou loyers périodiques. Ces loyers sont versés d’avance ou à terme échu et décomposés en
charge d’intérêt et en dotation aux amortissements de l’emprunt.

➢ Le crédit-bail de faible valeur (biens dont la valeur d’acquisition est inférieure à 5% du


montant total brut des immobilisations de l’entreprise).
Le SYSCOHADA recommande un retraitement simplifié: les loyers seront ventilés en
intérêt et amortissements sans tenir compte d’un emprunt équivalent.
III- Comptabilisation de crédit-bail de forte valeur

Soient :
Vo = coût d’achat de l’immobilisation pris en crédit-bail
L = loyer annuel ou redevance annuelle
i = taux de l’emprunt équivalent
n = durée ou nombre de loyers versés
R = valeur de rachat

A. Redevances ou loyers versés d’avance


1 – (1+i)-n
Vo = L (1+i) +R(1+i) -n
i
Tableau d’amortissement de l’emprunt équivalent de crédit-bail

Période Capital début Intérêt Amortissement Redevances ICNE


Début contrat Vo - L L
X L
X L
X L
Fin de contrat X X R
Même valeur

ICNE= Intérêt courus non échus (intérêt calculé sur la durée séparant l’échéance
de remboursement de chaque loyer et le 31/12 de chaque année)
Comptabilisation :

➢A la signature du contrat
DEBIT CREDIT LIBELLES DEBIT CREDIT
275 Dépôts et cautionnements versés X
X
5. Trésorerie
Versement du dépôt de garantie
23/24. Immobilisation X
172/173 Emprunt équivalent de crédit-bail X
Entrée de l’immobilisation
6232/6233 Redevance de crédit-bail et contrats assimilés Mt redev
445. Etat, TVA récupérable TVA
5. Trésorerie
Redevance Mt TTC
▪ A l’inventaire

DEBIT CREDIT LIBELLES DEBIT CREDIT


172/173 Emprunt équivalent de crédit-bail Mt redev
Mt redev
6232/6233 Redevance de crédit-bail et contrats assimilés
Retraitement

6721/6722 Intérêt dans loyers de crédit-bail Mt ICNE


172/173 Emprunt équivalent de crédit-bail Mt ICNE
ICNE

681 Dotations aux amortissements X


28. Amortissement X
Redevance
➢Au début de l’année
DEBIT CREDIT LIBELLES DEBIT CREDIT
172/173 Emprunt équivalent de crédit-bail X
X
6721/6722 Intérêt dans loyers de crédit-bail

Extourne

▪ A l’échéance de versement de la redevance


DEBIT CREDIT LIBELLES DEBIT CREDIT
6232/6233 Redevance de crédit-bail et contrats assimilés Mtant redev
445. Etat, TVA récupérable TVA
5. Trésorerie
Mtant TTC
Redevance
▪ A l’inventaire

DEBIT CREDIT LIBELLES DEBIT CREDIT


172/173 Emprunt équivalent de crédit-bail Mt amort
6721/6722 Intérêt dans loyers de crédit-bail Mt Intérêt
Redevance de crédit-bail et contrats assimilés
6232/6233 Mt Redevance
Retraitement

6721/6722 Intérêt dans loyers de crédit-bail X


172/173 Emprunt équivalent de crédit-bail X
ICNE

681 Dotations aux amortissements X


28. Amortissement X
Redevance
Option levée à la fin du contrat

➢Le jour ou l’option est levée

DEBIT CREDIT LIBELLES DEBIT CREDIT


5. Trésorerie X
X
275 Dépôts et cautionnements versés
Retraitement
6232/6233 Redevance de crédit-bail et contrats assimilés X
445. Etat, TVA récupérable X
5. Trésorerie
X
Redevance (valeur de rachat)
▪ A l’inventaire de la même année

DEBIT CREDIT LIBELLES DEBIT CREDIT


172/173 Emprunt équivalent de crédit-bail Mt amort
6721/6722 Intérêt dans loyers de crédit-bail Mt Intérêt
Redevance de crédit-bail et contrats assimilés
6232/6233 Mt redevance
Retraitement

681 Dotations aux amortissements X


28. Amortissement X
Redevance
L’option n’est pas levée à la fin du contrat

➢Le jour où l’option n’est pas levée

DEBIT CREDIT LIBELLES DEBIT CREDIT


5. Trésorerie X
X
275 Dépôts et cautionnements versés
Retraitement
81. Valeurs comptables des cessions d’immob X
23./24. Immobilisation X
Sortie
▪ A l’inventaire de la même année

DEBIT CREDIT LIBELLES DEBIT CREDIT


172/173 Emprunt équivalent de crédit-bail Mt amort
6721/6722 Intérêt dans loyers de crédit-bail Mt Intérêt
Mt redevance
Produits des cessions d’immob
82.
Retraitement

681 Dotations aux amortissements X


28. Amortissement X
Dotation complémentaire
28. Amortissement X
81. valeurs comptables des cessions d’immob
Réintégration X
B. Redevances ou loyers versés à terme échus

1- (1+i) -n
Vo = L +R(1+i) -n
i
Tableau d’amortissement de l’emprunt équivalent de crédit-bail

Période Capital début Intérêt Amortissement Redevances ICNE


Début contrat Vo - - -
Un an après le Vo X L
contrat
X L
X L
Fin de contrat X Iln + IR AL + AR Ln + R -

Même valeur

ICNE= Intérêt courus non échus (intérêt calculé sur la durée séparant l’échéance
de remboursement de chaque loyer et le 31/12 de chaque année)
Iln : Intérêt du dernier loyer
IR : Intérêt valeur de rachat
Ln : Dernier loyer
➢A la signature du contrat

DEBIT CREDIT LIBELLES DEBIT CREDIT


275 Dépôts et cautionnements versés X
X
5. Trésorerie
Versement du dépôt de garantie
23/24. Immobilisation X
172/173 Emprunt équivalent de crédit-bail X
Entrée de l’immobilisation
▪ A l’inventaire

DEBIT CREDIT LIBELLES DEBIT CREDIT


672. Intérêt dans loyers de crédit-bail X
172/173 Emprunt équivalent de crédit-bail X
ICNE

681 Dotations aux amortissements X


28. Amortissement X
Redevance
➢Au début de l’année

DEBIT CREDIT LIBELLES DEBIT CREDIT


1762/1763 Intérêt sur emprunt équivalent de C-bail X
X
6721/6722 Intérêt dans loyers de crédit-bail
Extourne
▪A l’échéance de versement de la redevance

DEBIT CREDIT LIBELLES DEBIT CREDIT


6232/6233 Redevance de crédit-bail et contrats assimilés Mtant redev
445. Etat, TVA récupérable TVA
5. Trésorerie
Mtant TTC
Redevance
▪ A l’inventaire

DEBIT CREDIT LIBELLES DEBIT CREDIT


172/173 Emprunt équivalent de crédit-bail Mt Amort
6721/6722 Intérêt dans loyers de crédit-bail Mt Intérêt
Redevance de crédit-bail et contrats assimilés
6232/6233 Mt redevance
Retraitement
Intérêt dans loyers de crédit-bail Mt ICNE
6721/6722 Emprunt équivalent de crédit-bail Mt ICNE
172/173
ICNE
Dotations aux amortissements X X
681
Amortissement
28.
Redevance
➢Le jour où l’option est levée

DEBIT CREDIT LIBELLES DEBIT CREDIT


5. Trésorerie X
X
275 Dépôts et cautionnements versés
Retraitement
6232/6233 Redevance de crédit-bail et contrats assimilés Ln+R
445. Etat, TVA récupérable X
5. Trésorerie
X
Redevance (valeur de rachat)
▪ A l’inventaire de la même année

DEBIT CREDIT LIBELLES DEBIT CREDIT


172/173 Emprunt équivalent de crédit-bail Aln+AR
6721/6722 Intérêt dans loyers de crédit-bail Iln+IR
Redevance de crédit-bail et contrats assimilés
6232/6233 Ln+ R
Retraitement
681 Dotations aux amortissements X
28. Amortissement X

Redevance
➢Le jour où l’option n’est pas levée

DEBIT CREDIT LIBELLES DEBIT CREDIT


5. Trésorerie X
X
275 Dépôts et cautionnements versés
Retraitement
6232/6233 Redevance de crédit-bail et contrats assimilés Ln
445. Etat, TVA récupérable X
5. Trésorerie X
Dernière redevance
81. Valeurs comptables des cessions d’immob Vo
23./24. Immobilisation Vo
Sortie
▪ A l’inventaire de la même année

DEBIT CREDIT LIBELLES DEBIT CREDIT


172/173 Emprunt équivalent de crédit-bail Aln +AR
6721/6722 Intérêt dans loyers de crédit-bail Iln +IR
Produits des cessions d’immob
82. R
Redevance de crédit-bail et contrats assimil Ln
6232/6233
Retraitement
681 Dotations aux amortissements X
28. Amortissement X
Dotation complémentaire

28. Amortissement X
81. valeurs comptables des cessions d’immob
X
Réintégration
V- Comptabilisation du crédit-bail de faible valeur

DEBIT CREDIT LIBELLES DEBIT CREDIT


623. Redevance de crédit-bail X
52 Banque
X
Redevance
X
Intérêt dans loyers de crédit-bail
672 X
Dotations aux amortissements
681
Redevance de C-bail
X
623.
Retraitement
VI- Traitement fiscal des immobilisations pris en crédit-bail

Selon l’article 100 du code général de impôts (CGI) : Les amortissements sont soit
linéaires, dégressifs ou accélérés.
Les entreprises peuvent opter pour un amortissement suivant la méthode des
composants conformément au droit comptable OHADA.
Les entreprises ont la possibilité de comprendre dans leurs charges déductibles pour la
détermination de leur bénéfice imposable, le prix d’acquisition :
- du petit outillage et petit matériel, lorsque la valeur unitaire hors taxes n’excède pas
cent mille (100 000) francs CFA ;
- des petits équipements de bureau, lorsque la valeur unitaire hors taxes n’excède pas
cinquante mille (50 000) francs CFA.
Pour ces matériels et outillages, le montant de la première annuité d'amortissement
calculé d'après leur durée d'utilisation normale peut être doublé, cette durée étant alors
réduite d'une (01) année.
L’amortissement des matériels et outillages neufs acquis ou fabriqués par les
entreprises relevant de l’impôt sur les sociétés, peut être calculé suivant un système
d’amortissement dégressif.
Les entreprises bénéficiant d'un agrément dans le cadre des dispositions d'un
code des investissements peuvent pratiquer des amortissements dits accélérés
sur les matériels et outillages neufs remplissant simultanément la triple
condition :

- d'avoir été acquis ou mis en service après la date d'agrément ;


- d'être utilisés exclusivement pour des opérations industrielles de fabrication
ou de montage, de transport ou de gestion d'exploitation agricole, minière
artisanale ou touristique ;
- d'être normalement utilisables pendant plus de cinq (05) ans.
MERCI POUR VOTRE ATTENTION
CAS MODULE 6 : TVA ET IS

Application 2 (page 9)

L’entité ALAMO est une assujettie partielle à la TVA, dont la proportion est de 70% et qui a
réalisé au cours d’un mois de l’année N les opérations suivantes :

- Ventes de marchandises : 10 000 000 F HT ;


- Facturation pour les opérations hors champ : 6 000 000 F HT ;
- Achats de marchandises (opérations situées dans le champ d’application) : 7 000000
F HT ;
- Honoraires de l’expert-comptable (commun aux activités dans le champ et hors
champ) : 1 800 000 F HT
- Achat d’un ordinateur (commun aux activités dans le champ et hors champ) : 1 500 000
F HT
- Règlement au comptant de la facture de l’avocat conseil pour les opérations hors
champ : 750 000 F HT

TAF : Calculez la TVA due au titre de ce mois.

Application 3 (page 10)

On suppose que la proportion de l’entité ALAMO se fixe respectivement à :

- 70% pour l’année N ;


- 45% pour l’année N+1 ;
- 92% pour l’année N+2 ;

TAF : calculez le montant de la régularisation pour les années N+1 et N+2

Application 4 (page 12)

La SA GAMINO réalise la totalité de son chiffre d’affaire dans les opérations soumises à la
TVA, dont certaines n’entrent pas dans le droit à déduction.
Durant l’exercice considéré, l’entité a réalisé les opérations suivantes :
- Vente au Togo …………………………… 30 000 000
- Exportation …………………………………… 15 000 000
- Vente en suspension de taxes …………… 6 000 000
- Produit de la location des locaux nus …… 9 000 000
- Subvention d’équipement ………………… 15 000 000
- Indemnité d’assurance . ………………… 13 500 000
- Produit financiers accessoires (dividendes) 300 000
- Cession d’immobilisation …………………… 6 000 000
- Vente de déchets neufs provenant des ateliers 3 400 000
- Prélèvement sur stock d’une machine …………7 500 000

Page 1 sur 2
TAF : calculer le prorata définitif de la SA GAMINO

Application 5 (page 12)

L’entité Brutel achète une immobilisation (autre qu’un immeuble) pour un montant de 4 500 00
FHT en N. Le prorata définitif est pour N-1 de 60%. il sera utilisé de façon provisoire en N.

Début N+1, le prorata définitif de N est calculé ; il s’élève à :

- 1ère hypothèse : 64 %
- 2ème hypothèse : 68%

TAF : calculer, dans les deux hypothèses, les corrections à effectuer en matière de TVA.

Cas : Calcul et enregistrement des acomptes d’impôt


On vous fournit les informations suivantes relatives à la SA « IGOR » :
2017 2018 2019 2020
Bénéfices comptables 150000000 180000000 140000000 255000000

L’examen des comptes de l’entreprise effectué par l’inspecteur des impôts M. GROTO,
révèle des déductions et réintégrations consignées dans le tableau suivant :
2017 2018 2019 2020
Déductions 20000000 65000000 10000000 55000000
Réintégrations 170000000 335000000 70000000 250000000

L’entreprise IGOR a respecté chaque exercice les dates de dépôt de déclaration. Part
soucis de simplification, le taux d’impôt est fixé à 28%. Les opérations de règlement
des acomptes et de liquidation ont été effectuées par chèque bancaire.
TRAVAIL À FAIRE :
1) Présenter un tableau permettant de déterminer le montant du bénéfice fiscal, de
l’impôt et du résultat net pour chaque exercice.
2) Déterminer le montant des acomptes IS à verser en 2019, 2020 et 2021 par la SA
« IGOR ».
3) Passer toutes les écritures nécessaires en 2019, 2020 et 2021 (payement des
acomptes, saisie de l’IS réel, liquidation ou crédit d’impôt).

Page 2 sur 2
ECOLE SUPERIEURE DE GESTION
D'INFORMATIQUE ET DES SCIENCES
LOME: B.P. 13517 Tél. (228) 22 20 12 93 Tél./Fax 22 22 50 17
E-mail: esgis.togo@gmail.com Site: http://www.esgis.tg

SUPPORT DE COURS
UE : TECHNIQUES COMPTABLES
APPROFONDIES

NIVEAU : LICENCE CCA

ENSEIGNANT : Nalêwazou AWI


Docteur en CCA
FASEG-UL
Consultant-Formateur
Contact : (00228) 90 84 99 65
E-mail : davidawi2020@gmail.com

Module 7

Cours de Techniques Comptables Approfondies


1
SUPPORT DE COURS
TCA

Module 8 :
PERSONNEL
INTERIMAIRE ET
REEVALUATION DU
BILAN

Cours de Techniques Comptables Approfondies


2
CHAPITRE 1 :
PERSONNEL INTERIMAIRE

SECTION 1 : Définition

Le personnel "intérimaire" utilisé par l'entité est le personnel salarié d'une


autre entité, mis à sa disposition pour une durée déterminée. La prestation
est facturée comme "service extérieur" par cette autre entité. Cette
dernière peut être :
- un entrepreneur de travail temporaire ;
- une entité industrielle ou commerciale, appartenant généralement
au même groupe.

Un entrepreneur de travail temporaire est une personne physique ou


morale dont l’activité exclusive est de mettre à la disposition provisoire
d’utilisateurs, des salariés, qu’elle embauche et rémunère en fonction
d’une qualification convenue. Par exemple, une société de gardiennage
n’est pas un entrepreneur de travail temporaire.

L'application partielle du principe de la prééminence de la réalité sur


l'apparence conduit directement le Système Comptable OHADA à inclure
ces prestations de services reçus non dans les services extérieurs, mais
dans les charges de personnel, malgré l'absence de contrat de travail
entre l'entité et les travailleurs utilisés.
Ainsi l'analyse économique de l'activité de l'entité est améliorée dans la
mesure où les prestations reçues ne représentent pas, économiquement,
une consommation de services, mais bien le coût du travail fourni par les

Cours de Techniques Comptables Approfondies


3
travailleurs concernés. En effet, l'apparence juridique des prestations de
services masque la réalité économique d'un apport de travail.

SECTION 2 : Règles de comptabilisation

En conséquence :
- en cours d'exercice, l'entité utilisatrice enregistre les factures reçues
de la société de travail temporaire (ou des autres entités) au débit
du compte : 637 — Rémunérations de personnel extérieur à
l'entité (subdivisé en 6371 et 6372)
- à la clôture de l'exercice, les comptes 6371 et 6372 sont virés,
pour solde, au débit du compte 667 — Rémunération transférée
de personnel extérieur.

Afin de ne pas fausser l'assiette des taxes, impôts ou cotisations calculés


à partir de la masse salariale, des indications doivent être fournies, dans
les notes annexes, sur l'origine des charges ainsi transférées.

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4
CHAPITRE 2 :
REEVALUATION DES BILANS

Les dispositions du présent chapitre s’inspirent des traitements


préconisés par les normes comptables internationales, notamment :
- de la norme comptable internationale IAS 16 « Immobilisations
corporelles » et les amendements successifs à cette norme (date de
publication : 18 décembre 2003) ;
- de la norme comptable internationale IAS 29 « Information
financière dans les économies hyperinflationnistes » et les
amendements successifs à cette norme (date de publication : 1994).

SECTION 1 : Concept et champ d’application

1.1. Concept

Selon les dispositions de l’article 35, la méthode d'évaluation des


éléments inscrits en comptabilité est fondée sur la convention du coût
historique, le principe de prudence et l’hypothèse de base de continuité
de l'exploitation. Le coût historique est fixé en francs courants au jour de
l’acquisition.
Or, du fait de l’inflation, ces francs perdent régulièrement de leur valeur.
Pour cette raison, la valeur comptable des éléments d’actif s’éloigne,
d’exercice en exercice, de leur valeur réelle ; ceci est particulièrement
sensible pour les éléments à faible taux de rotation, tels que les
immobilisations.

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5
Afin de respecter la notion d’image fidèle, il conviendrait de procéder à
leur réévaluation dans le respect des dispositions des articles 62 à 65.

1.2. Champ d’application

La réévaluation doit porter sur l’ensemble des immobilisations corporelles


et financières. Toute réévaluation partielle est interdite. Toute réévaluation
d'un bien ou d'un élément non monétaire, a pour conséquence la
substitution d'une valeur, dite réévaluée, à la valeur nette précédemment
comptabilisée.
La décision de réévaluation doit être prise par les organes de gestion qui
doivent indiquer : la méthode utilisée, la liste des postes des états
financiers concernés et les montants correspondants, le traitement fiscal
de l’écart de réévaluation.

SECTION 2 : Typologie

On distingue généralement deux types de réévaluation :


- réévaluation légale ;
- réévaluation libre.

2.1. Réévaluation légale

Le qualificatif "légale" signifie que la réévaluation est effectuée :


- à une date déterminée (clôture de l'exercice donné, en principe) ;
- selon des modalités techniques précisées, avec, le plus souvent,
recours à un ou des indices de réévaluation indiqués par les
autorités compétentes ;

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6
- sous le bénéfice d'avantages fiscaux plus ou moins étendus,
pouvant aller jusqu'à la non-imposition totale de l'écart de
réévaluation, conjuguée avec la déductibilité totale des nouveaux
amortissements réévalués et la non-imposition, en cas de cession
de l'élément, de l'écart de réévaluation correspondant.

Selon les cas, la réévaluation légale peut être obligatoire pour toutes les
entités, ou pour certaines catégories seulement, et optionnelle pour les
autres, voire pour toutes dans des cas rares. En général, la promulgation
d'une loi portant réévaluation légale, s'accompagne d'une interdiction de
réévaluation libre durant une certaine période.

2.2. Réévaluation libre

Le qualificatif "libre" ne signifie pas que l'entité puisse procéder à la


réévaluation en utilisant toute méthode de son choix, mais qu'elle a la
possibilité de réévaluer son bilan dans le respect des dispositions
générales des articles 62 à 65 de l’Acte uniforme. La réévaluation libre
signifie donc pour l'entité :
- qu'elle a la liberté de réévaluer ou de conserver les valeurs
historiques ;
- qu'elle utilise un référentiel de valeurs actuelles à déterminer sous
sa responsabilité ;
- qu'elle se conforme aux conditions définies par les articles 62 à 65 ;
- qu'elle peut, en général, effectuer la réévaluation à la clôture de
l'exercice de son choix.

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7
SECTION 3 : Règles d’évaluation

Toute réévaluation d'un bien ou d'un élément non monétaire, a pour


conséquence la substitution d'une valeur, dite réévaluée, à la valeur nette
précédemment comptabilisée.

3.1. Valeur réévaluée


La valeur réévaluée de chaque élément est obtenue par application d'une
méthode indiciaire fondée sur le pouvoir d'achat général de la monnaie
(cas de réévaluation légale) ou par utilisation de la valeur actuelle (cas de
réévaluation libre, en l'absence d'indices officiels).

3.1.1. Méthode indiciaire


Le ou les indices définis par les autorités compétentes sont censés
traduire l'évolution du pouvoir d'achat général de la monnaie. Si l'indice de
l'année P est de 1,80 à la date de la réévaluation (31.12.N), cela signifie
que 100 unités monétaires de l'année P ont le même pouvoir d'achat
général (donc la même "valeur") que 180 unités monétaires à fin N. Lors
d'une réévaluation légale, les autorités publient :
- soit une seule série d'indices annuels, qui représentent donc
l'évolution générale des prix résultant de l'inflation. Elles peuvent
aussi publier un seul indice en cas de réévaluation liée aux
conséquences d'une inflation "ponctuelle", comme celle résultant de
la dévaluation du franc CFA du 12.1.1994 ;
- soit plusieurs indices annuels, pour tenir compte des différences de
variations de prix de grandes catégories de biens. Par exemple,
elles peuvent publier :

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8
► une série d'indices annuels pour les terrains, bâtiments (B.T.P.) ;
► une série d'indices annuels pour les titres ;
► une série d'indices annuels pour les autres biens.

Toutefois, la valeur réévaluée ne peut pas dépasser une certaine limite.


L'application de l'indice à la valeur comptable nette ne doit en aucun cas
conduire à une valeur réévaluée supérieure à la valeur actuelle du bien.
La valeur réévaluée est donc la plus faible des deux valeurs :
- valeur indiciaire ;
- valeur actuelle.

3.1.2. Méthode des coûts actuels

Selon le Système comptable OHADA, les entités ont la possibilité de


procéder à une réévaluation libre de l’ensemble de leurs immobilisations
corporelles et financières. Ces entités ne peuvent déterminer la valeur
réévaluée que par le calcul de la valeur actuelle. Cette valeur actuelle
représente le coût actuel du bien faisant l’objet d’une réévaluation.

Le coût actuel d’un actif est le montant de trésorerie ou d'équivalents de


trésorerie qu'il faudrait payer si le même actif ou un actif équivalent était
acquis actuellement. Le coût actuel doit être déterminé avec toutes les
précautions prévues dans les méthodes d'évaluation du Système
comptable OHADA. En particulier, il convient de distinguer les éléments
indissociables de l'exploitation des éléments dissociables de celle-ci et
susceptibles d'être cédés.

Cours de Techniques Comptables Approfondies


9
Si pour les premiers, l'évaluation doit tenir compte de la globalité de l'entité
et de sa continuité d'exploitation, pour les seconds, l'évaluation se fonde
sur le prix potentiel net de cession après tous frais et impôts. Il convient
de noter que la méthode indiciaire, apparemment plus simple à pratiquer,
n'échappe pas à la détermination des valeurs actuelles puisque ces
dernières sont à retenir dans le cas où elles sont inférieures aux valeurs
indiciaires.
En définitive, la principale différence entre les deux méthodes réside dans
le fait que, dans la méthode indiciaire, la valeur réévaluée est la plus faible
des deux valeurs (indiciaire et actuelle) et que dans la méthode des coûts
actuels la valeur réévaluée est toujours la valeur actuelle.

3.2. Date de réévaluation et date d'effet de la réévaluation

La date de réévaluation est la date à laquelle la réévaluation est opérée ;


cette date doit coïncider selon l’article 63 de l’Acte uniforme, avec la date
de clôture de l’exercice, qui est la date à laquelle sont calculées les valeurs
réévaluées et à partir de laquelle courent les amortissements sur les
montants réévalués.

SECTION 4 : Règles de comptabilisation

4.1. Principes généraux

L'augmentation de la valeur des actifs résultant de la réévaluation


constitue l'écart de réévaluation. Cette "ressource", à porter au crédit d'un
compte ad hoc, ne représente pas un enrichissement (profit) de l'entité,
car c'est une augmentation purement nominale de l'expression monétaire

Cours de Techniques Comptables Approfondies


10
des capitaux propres. Il s'agit d'un ajustement des capitaux propres, à
inscrire au passif du bilan dans un compte spécifique des capitaux propres
(cf. article 62 de l’Acte uniforme).

4.2. Réévaluation légale

4.2.1. Calcul de la valeur indiciaire

4.2.1.1. Principes généraux


La valeur comptable (nette des amortissements) est à multiplier par le
coefficient ou l'indice de l'année (correspondant à la catégorie de biens,
en cas de pluralité d'indices).
Ce produit représente la valeur indiciaire. Pour la détermination de la
valeur réévaluée, cette valeur est à comparer à la "valeur actuelle". A
moins que le dispositif légal de réévaluation n'ait prévu un calcul de
réévaluation, année par année, des amortissements successifs, la valeur
indiciaire est égale à la valeur comptable nette multipliée par k, coefficient
ou indice de réévaluation fixé par la loi.
Dans les comptes, la valeur d'entrée sera elle-même multipliée par le
coefficient k. Il en sera de même du cumul des amortissements.

4.2.1.2. Cas où la valeur actuelle du bien est supérieure à la valeur


indiciaire

EXEMPLE 1 :
- Immobilisation brute 1 000, entrée année N.
- Cumul des amortissements à la date d'effet de la réévaluation : 400.
- Coefficient (indice) de réévaluation: k = 1,5.

Cours de Techniques Comptables Approfondies


11
Valeur comptable nette avant réévaluation 1000 - 400 = 600
Valeur indiciaire réévaluée 600 x 1,5 = 900

La valeur indiciaire est comparée à la valeur actuelle.


Si cette valeur de 900 est retenue comme valeur réévaluée et si la valeur
actuelle > 900, il est noté en comptabilité :
Valeur d'entrée réévaluée 1000x1,5 = 1 500
Amortissements réévalués 400x1,5 = 600
Valeur Comptable (nette) réévaluée 600x1,5 = 900

4.2.1.3. Cas où la valeur actuelle du bien est inférieure à la valeur


indiciaire

Dans le cas où la valeur actuelle du bien est inférieure à la valeur


indiciaire, la valeur actuelle est alors retenue. Dans ce cas, la valeur
d'entrée et le cumul des amortissements sont à multiplier par le coefficient
k réduit en fonction du rapport :

Valeur actuelle/Valeur comptable d’où coefficient k’˂ k

EXEMPLE 2 : (cf. cas précédent)


La valeur actuelle du bien est de 840. Elle est inférieure à la valeur
indiciaire (900). La valeur actuelle doit être retenue.
Valeur Actuelle 840
Rapport Valeur Comptable = 600 = 1,4

Cours de Techniques Comptables Approfondies


12
On utilisera donc le coefficient 1,4 (k') et non le coefficient k (1,5).
D’où Valeur d'entrée réévaluée 1000x1,4 = 1 400
Amortissements réévalués 400x1,4 = 560
Valeur Comptable (nette) réévaluée 600x1,4 = 840
Ecart de réévaluation : 840 – 600 = 600

4.2.2. Calcul des amortissements après réévaluation


A compter de la date d'effet de la réévaluation, les amortissements sont à
calculer sur les montants réévalués, en appliquant le plan
d'amortissement initialement retenu. Les amortissements nouveaux sont
donc égaux à ceux qui étaient initialement prévus, multipliés par le
coefficient k (ou k’). Ce calcul équivaut à celui des amortissements à partir
des montants réévalués.

Exemple : (cf. exemple 2 supra)


L'amortissement est linéaire, calculé sur 10 ans, donc au taux de 10 %.
Anciens Amortissements : 10%x1000 = 100
Nouveaux Amortissements annuels : 10%x1500 = 150
(150 = 100 x k)

Exception : modification du plan d'amortissement. Une telle modification


est toujours possible, à toute date, si elle est économiquement justifiée.
Cette hypothèse recouvre deux types de situations possibles :
- l'allongement ou le raccourcissement de la durée d'utilité restant à
courir, avec établissement d'un nouveau plan d'amortissement sur
cette durée restante ;
- la réévaluation d'un bien totalement amorti et qui, toujours utilisé, a
une valeur actuelle positive : un plan d'amortissement doit être

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13
défini, comme dans le cas précédent. Dans le cas où le législateur
a mis en place une réévaluation légale avec indices annuels portant
sur les valeurs d'entrée et sur les amortissements, les biens
totalement amortis retrouvent systématiquement une valeur nette
positive.

4.2.3 Cas des biens faisant l'objet de dépréciations


La dépréciation a pour objet de ramener la valeur comptable nette de
l'élément à la "valeur actuelle" à la date du bilan. En conséquence
l'élément ne saurait être réévalué à cette date.

4.2.4. Comptabilisation

4.2.4.1. Comptabilisation initiale de la réévaluation


L’écart de réévaluation entre les valeurs comptables nettes avant et après
réévaluation est porté au crédit du compte 1061 « Ecarts de réévaluation
légale ».

En effet, lors de la réévaluation :


► Pour les immobilisations non amortissables
Le compte d’immobilisation (classe 2) sera débité du montant de l’écart
de réévaluation par le crédit du compte 1061. Ecarts de réévaluation
légale d’un montant équivalent.
► Pour les immobilisations amortissables
- le compte d’immobilisation (classe 2) sera débité du montant de
l’écart de réévaluation relatif à la différence entre la valeur d’entrée
après et avant réévaluation ;

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14
- par le crédit, des comptes d’amortissement (compte 28) du montant
de l’écart de réévaluation relatif à la différence entre le cumul des
amortissements après et avant réévaluation et du compte 1061
Ecarts de réévaluation légale du montant de l’écart de réévaluation
relatif à la valeur nette comptable après et avant réévaluation.

Toutefois, lorsque la législation fiscale impose dans un Etat partie de


l’OHADA, la neutralité fiscale de l’opération, le compte 154 Provision
spéciale de réévaluation doit être crédité au lieu du compte 1061. Ecarts
de réévaluation légale du même montant.

4.2.4.2. Comptabilisation à la clôture des exercices ultérieurs

Lors de la clôture des exercices ultérieurs, les annuités d’amortissement


et les éventuelles dépréciations sont comptabilisées selon les règles
habituelles.
Dans le cas où l’écart de réévaluation a été comptabilisé au crédit du
compte 154 « Provision spéciale de réévaluation », l’entité doit
procéder, à la clôture de chaque exercice, à la reprise de provision
spéciale de réévaluation à concurrence du supplément de la dotation aux
amortissements dégagé annuellement, sur les éléments d’actif réévalués
par le bais du compte 861 « Reprises de provisions réglementées ».

4.3. Réévaluation libre

Le montant réévalué est égal à la valeur actuelle qui correspond au coût


actuel du bien à la date de réévaluation.

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15
4.3.1. Comptabilisation initiale de la réévaluation
L’écart de réévaluation est enregistré au crédit du compte 1062 « Ecarts
de réévaluation libre ». L’incidence de la réévaluation sur les
immobilisations amortissables peut être comptabilisée selon deux
méthodes :
- soit par retraitement des amortissements et de la valeur brute
comptable de l'actif, de telle manière que cela corresponde avec la
réévaluation de la valeur comptable de l'actif;
- soit par déduction du cumul des amortissements de la valeur
comptable brute de l'actif et inscription à l'actif du montant net
réévalué, constituant la nouvelle valeur brute (cette méthode est
souvent utilisée pour des constructions).

EXEMPLE
Un bâtiment acquis le 2 janvier N-5 pour un montant de 150 000 000 F est
amorti linéairement sur 30 ans.

A la date de clôture au 31/12/N, le montant des amortissements cumulés


s'élève à 30 000 000F (150 000 000 x 6/30 = 30 000 000).

La valeur nette comptable du bâtiment est donc de 120 000 000 F (150
000 000 – 30 000 000).

Supposons que la valeur actuelle à cette date soit par exemple de 135
000 000 F, soit une hausse de valeur nette de 15 000 000 F (135 000 000
– 120 000 000) représentant l’écart de réévaluation.

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16
Cette hausse correspond à une valeur brute réévaluée de 168 750 000 F
[135 000 000 x (30/24)] diminuée des amortissements réévalués pour 33
750 000 F [168 750 000 x (6/30)].

► Comptabilisation selon la méthode 1 : Réévaluation par


ajustement des amortissements proportionnellement à la
modification de la valeur brute comptable

Lorsque l’entité opte pour la méthode 1, le compte 23 Bâtiments sera


débité d’un montant de 18 750 000 F (168 750 000 – 150 000 000) par le
crédit des comptes 283 Amortissement des bâtiments d’une valeur de 3
750 000 F (33 750 000 – 30 000 000) et 1062 Ecarts de réévaluation libre
15 000 000 F (135 000 000 – 120 000 000).

► Comptabilisation selon la méthode 2 : Réévaluation par


élimination du cumul des amortissements et enregistrement de la
valeur réévaluée

Lorsque l’entité opte pour la méthode 2, les écritures à constater sont


scindées en deux étapes :
- Annulation des amortissements comptabilisés antérieurement ;
- Comptabilisation de l’écart de réévaluation.

Etape 1 : Annulation des amortissements comptabilisés


antérieurement
Le compte 283 Amortissement des Bâtiments sera débité d’un montant de
30 000 000 F par le crédit du compte 23 Bâtiments d’un montant

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17
équivalent. Cette première écriture a pour conséquence d’annuler le
cumul des amortissements antérieurs.

Etape 2 : Comptabilisation de l’écart de réévaluation


Le compte 23 Bâtiments sera débité d’un montant de 15 000 000 F par le
crédit du compte 1062 Ecarts de réévaluation libre d’un montant
équivalent. Cette deuxième écriture a pour conséquence de ramener la
valeur d’origine du bâtiment à hauteur de la valeur réévaluée car elle a été
précédemment minorée à l’étape 1 de 30 000 000 (représentant le cumul
des amortissements antérieurs).
Vérification :
- Solde du compte 23. Bâtiments (150 000 000 – 30 000 000 + 15 000
000) = 135 000 000 F.
- Solde du compte 283. Amortissement des bâtiments (30 000 000 –
30 000 000) = 0.

4.3.2. Comptabilisation à la clôture des exercices ultérieurs


Les annuités d’amortissement calculées en appliquant à la nouvelle valeur
comptable le plan d’amortissement initialement prévu et les éventuelles
dépréciations pour perte de valeur sont comptabilisées selon les règles
habituelles.

Exemple
Après réévaluation, la nouvelle valeur nette comptable de l’immobilisation
s’élève à 135 000 000 F. Il reste 24 annuités (30-6) à pratiquer selon le
plan d’amortissement initialement prévu.
Les annuités d’amortissement à enregistrer seront de : 135 000 000 /24 =
5 625 000 F.

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MASTER 1 UCAO/UUT JUIN 2020

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Module 8
SUPPORT DE COURS
TCA

MODULE 8 :

CONTRAT DE LOCATION

1
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TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES

MODULE 8
Index du module

CHAPITRES INDEX

CONTRATS DE LOCATION Chapitre 1

2
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TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES

Chapitre 1: Contrats de location


Index du chapitre

Sous chapitres Index


21
Définition
22
Distinction entre contrat de location et contrat de services
23
Durée de location
24
Date de conclusion
25
Typologie des contrats de location
26
Comptabilisation des contrats de location chez le preneur
27
Comptabilisation des contrats de location chez le bailleur

3
Cours de Techniques Comptables Approfondies
TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES

Chapitre 1: Contrats de location

21 Définition

Un contrat est, ou contient, un contrat de location s’il confère le droit de contrôler l’utilisation
d'un actif déterminé, pour une certaine période en échange d’une contrepartie. Le contrôle
est conféré lorsque le client a le droit de décider de l’utilisation de l’actif déterminé et de tirer
la quasi-totalité des avantages économiques de cette utilisation.

Selon IAS 17 (Chapitre 4), un contrat de location est un accord par lequel le bailleur cède au
preneur, pour une période déterminée, le droit d’utilisation d’un actif en échange d’un
paiement ou d’une série de paiements.

22 Distinction entre contrat de location et contrat de service

Pour différencier un contrat de location d’un contrat de service, l’entité doit se référer à la
notion de contrôle.

En effet, si un fournisseur contrôle l’utilisation de l’actif pendant la période d’utilisation, le


contrat est un contrat de service : le fournisseur utilise l’actif pour fournir des services à ses
clients.

En revanche, si le client contrôle l’utilisation de l’actif pendant la période d’utilisation, le


fournisseur n’a pas le contrôle de l’actif. Dans ce cas, le client a obtenu le droit d’utiliser
l’actif sous-jacent, et le contrat contient une composante location.

23 Durée de location

La durée du contrat de location est définie comme :

• la période non résiliable pour laquelle le preneur s'est engagé à louer l'actif ;

• ainsi que toutes périodes ultérieures pour lesquelles le preneur a l'option d'obtenir la
poursuite de son contrat de location, moyennant ou non le paiement d'une somme
complémentaire, dans la mesure où, dès la conclusion du contrat de location, on peut
avoir la certitude raisonnable que le preneur exercera l’option de prorogation.

24 Date de conclusion

La date de conclusion du contrat de location est la date de signature du contrat de location


ou, si elle est antérieure, la date d'engagement réciproque des parties sur les principales
clauses du contrat de location.

Cette date ne doit pas être confondue avec la date de prise d'effet du contrat de location, qui
correspond à la date à laquelle le preneur est autorisé à exécuter son droit d'utilisation de
l'actif loué.

4
Cours de Techniques Comptables Approfondies
Ainsi, si dès la conclusion du contrat de location, il est raisonnablement certain que le
preneur exercera son option de prorogation, la durée du contrat de location doit prendre en
compte cette option de prorogation. En revanche, dans le cas contraire, il ne devra pas être
tenu compte de cette option.

25 Typologie des contrats de location

Il existe deux grandes catégories de contrats de location : les locations simples et les
locations acquisition / financement.

251 Location acquisition / financement

La location acquisition est un contrat par lequel le locataire devient, à l’expiration du bail,
propriétaire du bien.

Ainsi, sont considérés comme contrat de location acquisition (coté preneur) et contrat de
location financement (coté bailleur), les contrats de crédit-bail, de location-vente, et tout
autre contrat de location assortie d’une option d’achat dont le preneur est raisonnablement
certain de lever l’option.

✓ Crédit bail : couramment appelé « leasing » est un contrat par lequel une personne,
le crédit-bailleur (société de financement, banque…) achète un bien et le met à
disposition d’une autre personne, le preneur (locataire), moyennant paiement de
loyers. Le locataire n’est pas juridiquement propriétaire du bien à sa disposition.

✓ Location-vente : contrat conclu entre un propriétaire et un locataire prévoyant la


faculté ou l’obligation du locataire d’acheter le bien à l’issue d’un temps déterminé. La
location vente peut porter sur un bien immobilier (maison, appartement) ou sur un
bien mobilier (voiture par exemple).

Dans le contrat de location acquisition / financement, le preneur (locataire) supporte les


avantages et les risques inhérents à la propriété du bien.

Autrement dit, le bailleur, dans un contrat de location financement (dénommé contrat de


location-acquisition du côté du preneur), transfère la quasi-totalité des risques et avantages
attachés à l'actif loué, au preneur.

252 Location simple

Les contrats de location simple recouvrent tous les autres cas autres que ceux cités ci-
dessus.

Ainsi, sont spécifiquement considérés comme contrat de location simple :

• les contrats de crédit-bail, de location-vente et tout autre contrat de location assortie


d’une option d’achat ayant une durée inférieure ou égale à douze (12) mois ;

• les contrats de crédit-bail et tout autre contrat de location assortie d’une option
d’achat dont la levée d’option en fin de contrat est hypothétique ( un contrat de crédit-
bail qui prévoit un prix de levée d’option assez élevé, par exemple 30% du prix
d’achat ou un contrat de location dont le preneur décide de ne pas lever l’option en
fin de contrat).

• les contrats de crédit-bail, de location-vente et tout autre contrat de location assortie


d’une option d’achat dont le montant n’est pas significatif. L'appréciation de la faible

5
Cours de Techniques Comptables Approfondies
valeur d'un actif est basée sur sa valeur à neuf. Cette appréciation doit être effectuée
contrat par contrat et indépendamment des données propres au preneur telles que sa
taille. En principe, des entités de nature et de taille diverses doivent donc parvenir à
la même conclusion quant à l’appréciation du seuil de signification. Ainsi par
exemple, sera considérée comme étant une location portant sur un bien de faible
valeur, la location d’ordinateurs de bureau ou portables, de petits éléments de
mobilier de bureau

Par contre, la location d'une automobile ne peut pas bénéficier de l'exemption au titre de la
faible valeur car le prix à neuf d'une automobile ne peut être considéré comme de faible
valeur.

26 Comptabilisation des contrats de location chez le preneur

261 Comptabilisation des contrats de location simple

Pour les contrats de location simple, le bien n'est pas inscrit au bilan du preneur. Les
paiements, au titre de la location, sont comptabilisés en charges dans le compte de résultat,
sur une base linéaire, pendant toute la durée du contrat, à moins qu'une autre base
systématique soit plus représentative de l'échelonnement dans le temps des avantages
qu'en retirera le preneur.

Lorsque le preneur bénéficie d’une franchise de loyer, il doit comptabiliser les avantages
cumulés, comme une diminution de la charge locative, sur la durée du bail, sur une base
linéaire, à moins qu'une autre méthode systématique soit représentative de la façon dont le
locataire tire avantage, dans le temps, de l'utilisation du bien loué.

262 Comptabilisation des contrats de location acquisition

2621 Comptabilisation et évaluation initiale

Cette comptabilisation et évaluation initiale concerne aussi bien la dette et l’immobilisation.


Le preneur doit comptabiliser le contrat de location acquisition à l’actif et au passif de son
bilan pour des montants égaux à la valeur actualisée des paiements locatifs, sur la durée de
location. Cette la valeur actualisée est déterminée au commencement de la location.

✓ Evaluation initiale du coût de l’immobilisation

A la signature du contrat de location, la valeur de l’immobilisation corporelle-location


acquisition correspond à la somme :

• de la valeur actualisée des paiements locatifs (1) sur la durée de location ;


• des coûts directs initiaux chez le preneur ;
• des coûts estimés de démantèlement et de remise en état.

Coûts directs initiaux

Les coûts directs initiaux du preneur sont les coûts marginaux liés à l’obtention d’un contrat
de location qui n’auraient autrement pas été encourus et autres frais liés à la mise en état
d’utilisation du bien. Ces coûts comprennent généralement :

• les commissions ;
• les honoraires juridiques relatifs à l’élaboration du contrat ;

6
Cours de Techniques Comptables Approfondies
• les frais de négociation des termes et conditions des contrats de location (ne sont pas
pris en compte les frais liés à l’obtention d’offres pour d’éventuels contrats de
location) ;
• les frais d’obtention de la garantie ;
• les paiements aux locataires actuels en vue d’obtenir le contrat de location ;
• autres frais liés à la mise en état d’utilisation du bien (transport, installation, montage
etc..).

Avantages liés au contrat de location reçus

Lorsque le preneur a reçu du bailleur des sommes pour favoriser la conclusion du bail, elles
sont déduites du droit d'utilisation ; il peut s'agir de remboursements de frais d'installations,
de la prise en charge par le bailleur d'indemnités à payer par le preneur à son ancien bailleur
ou au précédent occupant des locaux.

(1) La valeur actualisée des paiements locatifs est obtenue en utilisant comme taux
d’actualisation le taux d’intérêt implicite ou à défaut le taux d’emprunt marginal du
preneur. Les paiements locatifs à actualiser représentent :

• les loyers fixes, diminués des paiements à recevoir1 du bailleur (par exemple
remboursement au preneur des frais de l’agent immobilier, des frais d’installation de
l’immobilisation…) ;

• les loyers variables (1) qui dépendent d’un indice ou d’un taux (pour l’évaluation
initiale, ces paiements variables sont évalués en retenant l’indice ou le taux en
vigueur au commencement du contrat) ;

• les montants que le preneur s’attend à payer au titre d’une garantie de valeur
résiduelle (2) ;

• le prix d’exercice d’une option d’achat, dès lors que le preneur est raisonnablement
certain d’exercer cette option.

Remarque

(1) Sont exclus des paiements du contrat, les loyers variables autres que ceux qui
dépendent d’un indice ou d’un taux, c’est-à-dire ceux fondés sur l’utilisation ou la
performance de l’actif (chiffre d’affaires par exemple) qui doivent être comptabilisés en
charges par nature au fur et à mesure.

(2) Garantie de valeur résiduelle : la valeur résiduelle d'un actif est la fraction des droits sur
cet actif conservée par le bailleur pendant le contrat. Autrement dit, c’est la part de la valeur
résiduelle de l’actif loué dont la réalisation par le bailleur est garantie (ou assurée).

Taux d’actualisation

Le taux d’actualisation (taux implicite du contrat) est le taux qui égalise la valeur actualisée
des loyers et de la valeur résiduelle non couverte par une garantie, avec la valeur actuelle de
l’actif sous-jacent et des coûts directs initiaux du bailleur.

Si le preneur ne peut pas aisément déterminer le taux d’intérêt implicite du contrat de


location, il utilise son taux marginal d’emprunt.

1
Paiements à recevoir constituent les avantages liés au contrat de location

7
Cours de Techniques Comptables Approfondies
Le taux marginal d’endettement du preneur est le taux d’intérêt que le preneur aurait à payer
pour un contrat de location similaire ou, si celui-ci ne peut être déterminé, le taux d’intérêt
qu’obtiendrait le preneur, au commencement du contrat de location, pour emprunter sur une
durée et avec une garantie similaires, les fonds nécessaires à l’acquisition de l’actif.

Exemple : Coût de l’immobilisation

Une entité a conclu avec un bailleur un contrat de location acquisition portant sur
un matériel industriel pour 8 ans. La comptabilisation initiale de la dette de location
acquisition au titre des loyers, est de 520 000 KF. Les coûts directs initiaux
s’élèvent à 25 000KF. Le preneur obtient auprès du bailleur le remboursement des
frais d’installation s’élevant à 5 000 KF. Le coût du matériel industriel-location
acquisition s’élève à : 520 000 + 25 000 – 5 000 = 540 000.

✓ Evaluation initiale de la dette de location

L’évaluation de l’immobilisation de location –acquisition est correspond à l’évaluation de la


dette de location - acquisition, celle-ci étant la contrepartie de l’immobilisation.

✓ Ecriture comptable d’entrée de l’immobilisation

A la date d’entrée dans le patrimoine, les immobilisations acquises en location-acquisition,


l’écriture suivante est comptabilisée.

Débit : 2… Immobilisation
Crédit : 17… Dettes de location acquisition
Pour enregistrer l’entrée de l’immobilisation

2622 Evaluation de l’immobilisation à la clôture de l’exercice

A la clôture de l’exercice :

• l’immobilisation corporelle doit faire l’objet d’un amortissement si l’actif sous-jacent est
un bien amortissable. La durée d’amortissement du droit d’utilisation est la durée
d’utilité de l’actif sous-jacent, dès lors qu’il est prévu au terme du contrat un transfert
de propriété au preneur ou une option d’achat exerçable. L’amortissement débute à
la date de commencement du contrat de location.

• en cas d’indice de perte de valeur, l’actif doit être déprécié et comptabilisé. A la suite
de l’enregistrement d’une perte de valeur, les dotations aux amortissements futures
de l’actif droit d’utilisation, sont ajustées pour refléter la valeur comptable révisée.

La charge d’amortissement de l’actif amortissable est déterminée selon la méthode


d’amortissement cohérente avec celle applicables aux autres actifs amortissables que
possède l’entité.

Débit : 6813 Dotations aux amortissements des immobilisations corporelles


Crédit : 28… Amortissement des immobilisations
Pour enregistrer le loyer

8
Cours de Techniques Comptables Approfondies
2623 Evaluation ultérieure

✓ Comptabilisation des loyers

En cours d’exercice, les loyers payés sont enregistrés au débit du compte 623 Redevances
de location acquisition par le crédit du compte de trésorerie.

Débit : 623 Redevances de location acquisition


Crédit : 52… Trésorerie
Pour enregistrer le loyer

A la clôture de l’exercice, les loyers sont ventilés entre les charges financières et
l’amortissement de la dette comme suit :

Débit : 17 Dettes de location acquisition


Débit : 672 Intérêts dans loyers de location acquisition
Crédit : 623 Redevances de location acquisition
Pour retraiter le loyer

Les intérêts courus sont comptabilisés au débit du compte 672 Intérêts dans loyers de
location acquisition par le crédit du compte 176 Intérêts courus sur dettes de location
acquisition.

Débit : 672 Intérêts dans loyers de location acquisition


Crédit : 176 Intérêts courus sur dettes de location
Pour constater les intérêts courus

✓ Evaluation de la dette de location-acquisition

Après la comptabilisation initiale, la dette de location acquisition est évaluée ultérieurement


au coût amorti selon la méthode du taux d’intérêt effectif (taux d’intérêt implicite).

Le coût amorti de la dette de location acquisition correspond au montant de l'évaluation


initiale de la dette de location acquisition, diminué des remboursements en principal.

Exemple :

Une entité a conclu avec un bailleur un contrat de location acquisition portant sur
un matériel industriel pour 8 ans. Les loyers annuels au titre de la location s’élèvent
à 90 000 KF et sont payables à la fin de chaque année. Le taux d’intérêt implicite
du contrat s’élève à 7, 86 %.

La comptabilisation initiale de la dette de location acquisition au titre des loyers est


de 520 000 KF. À la fin de la première année, l’entité (preneur) paye au bailleur le
premier loyer annuel de 90 000KF qui se décompose comme suit :

• 40 872 F de charges financières (520 000 x 7,86 %) et


• 49 128 F de principal (90 000 – 40872).

La valeur comptable (ou coût amorti) de la dette de location acquisition au début de


la deuxième année est de 470 872 F c’est-à-dire (520 000 – 49 128).

9
Cours de Techniques Comptables Approfondies
263 Cas spécifique des contrats de location acquisition assortis d’option d’achat

En principe, la levée ou la non-levée, de l'option d'achat est assez faible sur les
caractéristiques économiques et financières du contrat. En effet, le taux i’ est peu différent
de i et les annuités sont quasi-identiques dans leur répartition, en amortissements et intérêts.

En revanche, quels que soient les montants en cause, les écritures comptables doivent
traduire fidèlement la réalité juridique de ces opérations.

A. L'option est levée (prix de rachat payé P)

Dans ce cas, la fiction juridique d'appropriation cesse et le bien devient la propriété effective
de l'entité. Cependant aucune écriture n'est à passer car, initialement, c'est l'hypothèse
retenue dans le schéma de comptabilisation et dans le calcul financier.

En conséquence l'amortissement du bien est poursuivi jusqu'à son terme et le compte


courant de l’emprunt équivalent s’arrête avec cet ultime paiement.

B. L'option n'est pas levée

Ce cas, en pratique beaucoup plus rare que le précédent, entraîne les conséquences
comptables suivantes :

✓ Constatation de la "cession" du bien à la société de crédit-bail

En effet, ce bien entré à l'actif, comme un bien en propriété doit donc "sortir" du bilan à la
date de levée de l'option.

A cette date, il figure au bilan pour une valeur comptable nette après amortissement de X.

✓ Annulation de la "dette" d'emprunt équivalent

A cette date, le prix de rachat P représente la dernière "annuité" de l'emprunt équivalent,


échéant ce jour. Ce prix P est donc le "capital restant dû" de l'emprunt.

La valeur comptable nette X et le prix de rachat P sont d'un montant différent, et, le plus
souvent, X > P (ce qui explique que, habituellement, l'option est levée).

✓ Constatation d'un résultat de cession

En renonçant à verser le prix P pour acquérir le bien, de valeur comptable X supérieure à P


(en général), l'entité subit une perte égale à X – P.

Cette perte doit être constatée dans le résultat "hors activités ordinaires", ou dans le résultat
d'exploitation, si ces cessions ont un caractère répétitif (exemple : loueurs de voitures,
transporteurs).

264 Contrats de location portant sur un ensemble immobilier

En principe, les contrats de location portant sur un terrain et une construction doivent être
décomposés en un contrat de location de terrain et un contrat de location de construction.

L’affectation des loyers entre les deux éléments doit être effectuée au prorata des valeurs
actuelles relatives des intérêts contractuels détenus dans chacun de ces éléments afin de
tenir compte de la durée de vie indéterminée des terrains.

10
Cours de Techniques Comptables Approfondies
Dans le cas de la location d’un ensemble immobilier pour laquelle le montant qui serait
initialement comptabilisé pour l’élément terrain est non significatif, le terrain et les
constructions peuvent être traités comme une unité unique aux fins de la classification du
contrat de location et leur mise à disposition être classifiée comme contrat de location
acquisition ou de location simple. Dans ce cas, la durée de vie économique des
constructions est considérée comme la durée de vie économique de l’ensemble de l’actif
loué.

Mais le Système comptable OHADA admet par simplification, lorsque la ventilation est
impossible, l’inscription de la totalité du droit d’utilisation de l’ensemble immobilier dans le
compte bâtiment.

27 Comptabilisation des contrats de location chez le bailleur

271 Comptabilisation des contrats de location simple

Le bailleur, dans un contrat de location simple, n’a pas transféré la quasi-totalité des risques
et avantages attachés à l'actif loué, au preneur.

✓ Au niveau du bilan

Les actifs faisant l'objet de contrats de location simple doivent être présentés au bilan du
bailleur selon la nature de l'actif.

✓ Au niveau du compte de résultat

Au compte de résultat, les revenus locatifs doivent être comptabilisés en produits de façon
linéaire, sur toute la durée du contrat de location, à moins qu'une autre base systématique
ne soit plus représentative de l'échelonnement dans le temps de la diminution de l'avantage
retiré de l'utilisation de l'actif loué.

Les coûts encourus pour acquérir les revenus locatifs sont constatés en charges. En
revanche, les coûts directs initiaux engagés pour la conclusion du contrat (tels que les
honoraires juridiques) sont à intégrer dans le coût des immobilisations (et repris en compte
de résultat de manière étalée, sur la durée du contrat de location, au même rythme que les
revenus locatifs).

272 Comptabilisation des contrats de location financement

2721 Principes généraux

Le contrat de location financement peut être assimilé à une « vente » à crédit. Ainsi, le
bailleur doit comptabiliser, dans son bilan les actifs détenus en vertu d'un contrat de location-
financement et les présenter comme des créances pour un montant égal à l'investissement
net dans le contrat. En conséquence, il doit :

• sortir du bilan l'immobilisation louée, la quasi-totalité des risques et avantages


inhérents à la propriété de l'actif ayant été transférée au preneur ;

• constater une créance pour une valeur égale à son investissement net dans le contrat
de location ;

L'investissement brut dans le contrat de location est la somme des paiements minimaux au
titre de la location-financement du point de vue du bailleur, majorée de toute valeur
résiduelle, non garantie, revenant au bailleur.

11
Cours de Techniques Comptables Approfondies
L'investissement net dans le contrat de location est égal à la valeur actualisée de
l'investissement brut (paiements minimaux du point de vue du bailleur, augmentés de la
valeur résiduelle non garantie lui revenant) au taux d'intérêt implicite du contrat.

Les produits financiers non acquis, correspondent à la différence entre l'investissement brut
et l'investissement net.

Les coûts directs initiaux encourus par le bailleur sont automatiquement incorporés dans la
créance initiale, de par la définition du taux implicite du contrat de location. Ils sont ainsi
étalés sur la durée du contrat, selon le même rythme que les produits financiers, et en
réduction de ces derniers.

Les coûts directs initiaux sont définis comme les coûts marginaux directement attribuables à
la négociation et à la rédaction du contrat de location, à l'exception des coûts encourus par
les bailleurs fabricants distributeurs.

Il peut ainsi s'agir de commissions, honoraires, coûts internes marginaux directement


attribuables à la conclusion du contrat, à l'exclusion des frais généraux administratifs du
service commercial et marketing etc.

2722 Taux d’intérêt implicite

Le taux d’intérêt implicite du contrat de location est le taux d’actualisation qui donne, au
commencement du contrat de location, l’égalité suivante :

Valeur actuelle de l’actif loué + Coûts directs initiaux du bailleur = Paiements minimaux au
titre de la location + Valeur résiduelle non garantie.

2723 Cas spécifique du bailleur fabricant ou distributeur (location-vente)

Lorsqu'un fabricant ou distributeur d'un bien le donne en location-financement à un client,


l'opération s'analyse économiquement comme comprenant :

• une vente du bien et ;


• un financement générant des produits financiers.

✓ Vente de bien

Le produit des ventes est égal à la plus faible des valeurs entre :

• la valeur actuelle du bien à la conclusion du contrat (équivalent généralement au prix


normal de vente, déduction faite des éventuels rabais et ristournes) ;

• la valeur actualisée des paiements minimaux revenant au bailleur, calculée en


utilisant le taux d'intérêt implicite (et non le taux d'intérêt affiché du contrat).

Lors de la vente, le compte de créance à long terme, 2714 Créances de location


financement/location-vente est débité par le crédit du compte 70 Vente.

Le coût des ventes correspond au coût (ou à la valeur nette comptable si elle est différente)
du bien loué, diminué de la valeur résiduelle non garantie actualisée.

12
Cours de Techniques Comptables Approfondies
✓ Financement générant des produits financiers

Les produits financiers constatés doivent être calculés sur la base du taux d'intérêt implicite.
A cet effet :

• à la réception des loyers, le compte 52 Trésorerie est débité par le crédit des
comptes 2714 Créances de location-financement et 775 Intérêts dans loyers de
location-financement ;

• à la clôture de l’exercice, les intérêts courus éventuels seront enregistrés au crédit


du compte 775 Intérêts dans loyers de location-financement par le débit du
compte 2766 Intérêts courus créances de location-financement.

Les coûts directs initiaux encourus par un bailleur fabricant ou distributeur ne peuvent pas
être étalés, ces coûts étant principalement liés au résultat de cession. Ils doivent donc être
constatés intégralement en charges lors de la comptabilisation du résultat de cession (c'est-à
dire, lors de la prise d'effet du contrat de location).

Application 1: Contrat de location (location acquisition)

Le 01 janvier N, l’entité finance une machine industrielle via un contrat de crédit-


bail.
La valeur de la machine est de 450.000 KF. Le contrat consiste en une série de 7
versements à terme échu de 80.650 KF. La durée d’utilité de la machine est de 10
ans. L’option d’achat étant très incitative, le locataire compte la lever. Le prix
d’achat résiduel est à 51.600 KF. Les frais d’installation de la machine qui se lève à
50.000 KF ont été réglés le 15 janvier N

Hypothèse de fin de contrat :

• Hypothèse 1 : levée d’option à la fin du contrat

• Hypothèse 2 : non levée d’option à la fin du contrat


.
TAF
1. Justifier la nature du contrat de location.
2. Montrer que le taux d’intérêt implicite est de 8%.
3. Evaluer le montant initial de la dette et celui du coût d’acquisition du bien
4. Présenter le tableau d’amortissement de la dette de location acquisition
5. Passer les écritures nécessaires suivant les deux hypothèses.

13
Cours de Techniques Comptables Approfondies
Application 2: Contrat de location chez le bailleur (location
financement)

Le 01 janvier N, une entité industrielle fabrique et met en location vente un matériel


spécialisé. Cette entité a conclu avec un client un contrat de location-vente d’une
durée de 10 ans. La durée d’utilité du matériel est également 10 ans. Le coût de
fabrication du matériel spécialisé loué s’élève a 400 000 KF. Selon les tarifs de
l’entité, le prix de vente du matériel spécialisé prélevé dans les stocks de produits
finis s’élève à 450 000 KF. Le 05/01/N, le bailleur acquitte au comptant par chèque
bancaire une commission de 2 000 KF à l’intermédiaire ayant permit de conclure le
contrat.

Le contrat consiste en une série de 10 loyers à terme échu de 70 000 KF. Le


premier loyer a été réglé par chèque bancaire le 31/12/N.

Le taux d’intérêt implicite du bailleur est de 10%. Le dernier loyer est fixé à 51.570
KF.
A l’issue de la location le matériel spécialisé aura une valeur résiduelle nulle.

L’entité tient ses comptes de stocks selon la méthode de l’inventaire permanent.


.

1. Tableau d’amortissement de la créance de location en (KF)

Ventilation de l’échéance
Créance de
Nature Dates Loyers
location
Créances Intérêts
A la signature 01/01/N - - - 450 000
Echéance 1 31/12/N 70 000 25 000 45 000(1) 425 000
Echéance 2 31/12/N+1 70 000 27 500 42 500 397 500
Echéance 3 31/12/N+2 70 000 30 250 39 750 367 250
Echéance 4 31/12/N+3 70 000 33 275 36 725 333 975
Echéance 5 31/12/N+4 70 000 36 600 33 400 297 375
Echéance 6 31/12/N+5 70 000 40 260 29 740 257 115
Echéance 7 31/12/N+6 70 000 44 290 25 710 212 825
Echéance 8 31/12/N+7 70 000 48 715 21 285 164 110
Echéance 9 31/12/N+8 70 000 53 590 16 410 110 520
Echéance 10 31/12/N+9 70 000 58 950 11 050 51 570
Lever d’option 31/12/N+9 51 570 51 570 - 0
Total 751 570 450 000 301 570

(1) 450 000 x 10% = 45 000

2. Ecritures relatives au contrat de location chez le bailleur

Au 01/01/N

• Comptabilisation de la vente

Débit : 2714 Créances de location financement / location-vente 450 000


Crédit : 702 Ventes de produits finis 450 000
Constatation de la vente

14
Cours de Techniques Comptables Approfondies
• Décomptabilisation du matériel vendu

Débit : 736 Variation des stocks de produits finis 400 000


Crédit : 361 Stocks de produits finis 400 000
Décomptabilisation du matériel vendu

• Comptabilisation de la commission

Au 05/01/N

Débit : 6322 Commissions et courtages sur ventes 2 000


Crédit : 401 Fournisseurs 2 000

Débit : 401 Fournisseurs 2 000
Crédit 521 Banques 2 000
Constatation et règlement de la commission

• Constatation du premier loyer perçu

Au 31/12/N

Débit : 521 Banques 70 000


Crédit : 2714 Créances de location financement / location-vente 25 000
Crédit : 775 Intérêt dans loyer de location-financement 45 000
Constatation du premier loyer perçu

15
Cours de Techniques Comptables Approfondies
ESGIS
LICENCE CCA

COURS DE TCA
MODULE: CONTRAT DE LOCATION
Enseignant: Dr Nalêwazou AWI
LE CONTRAT
DE LOCATION
DEFINITION CONTRAT DE LOCATION
• Un contrat est, ou contient, un contrat de
location s’il confère le droit de contrôler
l’utilisation d'un actif déterminé, pour une
certaine période en échange d’une
contrepartie.
• Le contrôle est conféré lorsque le client a le
droit de décider de l’utilisation de l’actif
déterminé et de tirer la quasi-totalité des
avantages économiques de cette utilisation.
DEFINITION CONTRAT DE LOCATION

Ainsi donc, à la date de passation


d’un contrat, l’entité doit
déterminer si celui-ci est ou
contient un contrat de location et
pour ce faire, elle évalue :
• si l’exécution du contrat dépend
de l’utilisation d’un actif déterminé;
DEFINITION CONTRAT DE LOCATION

• si le contrat confère le droit de


contrôler l’utilisation de l’actif
déterminé pour une certaine période en
échange d’une contrepartie. Le droit
d’utiliser un actif déterminé n’est
conféré que si le client a la capacité de
décider de l’utilisation de l’actif et de
tirer des avantages de son utilisation.
DISTINCTION CONTRAT DE LOCATION ET
CONTRAT DE SERVICE
•Pour différencier un contrat de location
d’un contrat de service, l’entité doit se
référer à la notion de contrôle. En effet, si
un fournisseur contrôle l’utilisation de
l’actif pendant la période d’utilisation, le
contrat est un contrat de service : le
fournisseur utilise l’actif pour fournir des
services à ses clients.
DISTINCTION CONTRAT DE LOCATION ET
CONTRAT DE SERVICE
•En revanche, si le client contrôle
l’utilisation de l’actif pendant la période
d’utilisation, le fournisseur n’a pas le
contrôle de l’actif. Dans ce cas, le client a
obtenu le droit d’utiliser l’actif sous-jacent,
et le contrat contient une composante
location.
LE CREDIT -
BAIL
I- DÉFINITION
Le crédit-bail est un contrat de location portant sur
les biens meubles (crédit-bail mobilier) ou
immobilier (crédit-bail immobilier), assorti d’une
possibilité de rachat par le locataire à la fin du
contrat. Le crédit-bail est l’une des applications «
du principe de la prééminence de la réalité
économique sur l’apparence juridique » du
SYSCOHADA.
I- DÉFINITION (SUITE)
Ce principe dit :
✓ d’inscrire à l’actif du bilan
(comme si l’entité en était
propriétaire) des biens détenus
avec clause de « réserve de
propriété» ;
I- DÉFINITION (SUITE)
Ce principe dit :
✓d’inscrire à l’actif du bilan du locataire
des biens utilisés dans le cadre d’un
contrat de location acquisition (côté sont
limitées aux contrats de crédit-bail, de
location-vente preneur) et d’une créance
de location financement (côté bailleur).
I- DÉFINITION (SUITE)

✓Inscrire à l’actif du bilan des effets


remis à l’escompte et non encore
échus ou honorés ;
✓ Inscrire dans les « charges de
personnel » du personnel facturé par
d’autres entités.
I- DÉFINITION (SUITE)

Dans ces cas, les conséquences comptables


de ces solutions sont les suivantes :
✓ Inscription au passif, en contrepartie des
valeurs d’actif, de comptes de dettes
financières spécifiques (crédit-bail et
location-vente, réserve de propriété...), de
dettes de trésorerie (crédits d’escompte...) ;
I- DÉFINITION (SUITE)

Dans ces cas, les conséquences comptables


de ces solutions sont les suivantes :

✓Inscription dans les charges et les produits


des éléments correspondants : dotations aux
amortissements, charges financières (crédit-
bail, location-vente), charges de personnel
(personnel intérimaire).
II- LES TYPES DE CONTRAT
➢ Le crédit-bail de forte valeur (biens dont la valeur d’acquisition
représente au moins 5% du montant total brut des
immobilisations de l’entreprise).

Le SYSCOHADA recommande d’inscrire ces biens dans


le patrimoine de l’entité assorti au passif d’un emprunt
équivalent de crédit-bail qui peut être remboursable par
des redevances ou loyers périodiques. Ces loyers sont
versés d’avance ou à terme échu et décomposés en
charge d’intérêt et en dotation aux amortissements de
l’emprunt.
II- LES TYPES DE CONTRAT
➢ Le crédit-bail de faible valeur (biens dont la valeur d’acquisition est
inférieure à 5% du montant total brut des immobilisations de
l’entreprise).

Le SYSCOHADA recommande un
retraitement simplifié: les loyers seront
ventilés en intérêt et amortissements sans
tenir compte d’un emprunt équivalent.
III- Comptabilisation de crédit-bail de forte valeur

Soient :
Vo = coût d’achat de l’immobilisation pris en crédit-bail
L = loyer annuel ou redevance annuelle
i = taux de l’emprunt équivalent
n = durée ou nombre de loyers versés
R = valeur de rachat

A. Redevances ou loyers versés d’avance


1 – (1+i)-n
Vo = L (1+i) +R(1+i) -n
i
Tableau d’amortissement de l’emprunt équivalent de crédit-bail

Période Capital début Intérêt Amortissement Redevances ICNE


Début contrat Vo - L L
X L
X L
X L
Fin de contrat X X R
Même valeur

ICNE= Intérêt courus non échus (intérêt calculé sur la durée séparant l’échéance
de remboursement de chaque loyer et le 31/12 de chaque année)
Comptabilisation :

➢A la signature du contrat
DEBIT CREDIT LIBELLES DEBIT CREDIT
275 Dépôts et cautionnements versés X
X
5. Trésorerie
Versement du dépôt de garantie
23/24. Immobilisation X
172/173 Emprunt équivalent de crédit-bail X
Entrée de l’immobilisation
6232/6233 Redevance de crédit-bail et contrats assimilés Mt redev
445. Etat, TVA récupérable TVA
5. Trésorerie
Redevance Mt TTC
▪ A l’inventaire

DEBIT CREDIT LIBELLES DEBIT CREDIT


172/173 Emprunt équivalent de crédit-bail Mt redev
Mt redev
6232/6233 Redevance de crédit-bail et contrats assimilés
Retraitement

6721/6722 Intérêt dans loyers de crédit-bail Mt ICNE


172/173 Emprunt équivalent de crédit-bail Mt ICNE
ICNE

681 Dotations aux amortissements X


28. Amortissement X
Redevance
➢Au début de l’année
DEBIT CREDIT LIBELLES DEBIT CREDIT
172/173 Emprunt équivalent de crédit-bail X
X
6721/6722 Intérêt dans loyers de crédit-bail

Extourne

▪ A l’échéance de versement de la redevance


DEBIT CREDIT LIBELLES DEBIT CREDIT
6232/6233 Redevance de crédit-bail et contrats assimilés Mtant redev
445. Etat, TVA récupérable TVA
5. Trésorerie
Mtant TTC
Redevance
▪ A l’inventaire

DEBIT CREDIT LIBELLES DEBIT CREDIT


172/173 Emprunt équivalent de crédit-bail Mt amort
6721/6722 Intérêt dans loyers de crédit-bail Mt Intérêt
Redevance de crédit-bail et contrats assimilés
6232/6233 Mt Redevance
Retraitement

6721/6722 Intérêt dans loyers de crédit-bail X


172/173 Emprunt équivalent de crédit-bail X
ICNE

681 Dotations aux amortissements X


28. Amortissement X
Redevance
Option levée à la fin du contrat

➢Le jour ou l’option est levée

DEBIT CREDIT LIBELLES DEBIT CREDIT


5. Trésorerie X
X
275 Dépôts et cautionnements versés
Retraitement
6232/6233 Redevance de crédit-bail et contrats assimilés X
445. Etat, TVA récupérable X
5. Trésorerie
X
Redevance (valeur de rachat)
▪ A l’inventaire de la même année

DEBIT CREDIT LIBELLES DEBIT CREDIT


172/173 Emprunt équivalent de crédit-bail Mt amort
6721/6722 Intérêt dans loyers de crédit-bail Mt Intérêt
Redevance de crédit-bail et contrats assimilés
6232/6233 Mt redevance
Retraitement

681 Dotations aux amortissements X


28. Amortissement X
Redevance
L’option n’est pas levée à la fin du contrat

➢Le jour où l’option n’est pas levée

DEBIT CREDIT LIBELLES DEBIT CREDIT


5. Trésorerie X
X
275 Dépôts et cautionnements versés
Retraitement
81. Valeurs comptables des cessions d’immob X
23./24. Immobilisation X
Sortie
▪ A l’inventaire de la même année

DEBIT CREDIT LIBELLES DEBIT CREDIT


172/173 Emprunt équivalent de crédit-bail Mt amort
6721/6722 Intérêt dans loyers de crédit-bail Mt Intérêt
Mt redevance
Produits des cessions d’immob
82.
Retraitement

681 Dotations aux amortissements X


28. Amortissement X
Dotation complémentaire
28. Amortissement X
81. valeurs comptables des cessions d’immob
Réintégration X
B. Redevances ou loyers versés à terme échus

1- (1+i) -n
Vo = L +R(1+i) -n
i
Tableau d’amortissement de l’emprunt équivalent de crédit-bail

Période Capital début Intérêt Amortissement Redevances ICNE


Début contrat Vo - - -
Un an après le Vo X L
contrat
X L
X L
Fin de contrat X Iln + IR AL + AR Ln + R -

Même valeur

ICNE= Intérêt courus non échus (intérêt calculé sur la durée séparant l’échéance
de remboursement de chaque loyer et le 31/12 de chaque année)
Iln : Intérêt du dernier loyer
IR : Intérêt valeur de rachat
Ln : Dernier loyer
➢A la signature du contrat

DEBIT CREDIT LIBELLES DEBIT CREDIT


275 Dépôts et cautionnements versés X
X
5. Trésorerie
Versement du dépôt de garantie
23/24. Immobilisation X
172/173 Emprunt équivalent de crédit-bail X
Entrée de l’immobilisation
▪ A l’inventaire

DEBIT CREDIT LIBELLES DEBIT CREDIT


672. Intérêt dans loyers de crédit-bail X
172/173 Emprunt équivalent de crédit-bail X
ICNE

681 Dotations aux amortissements X


28. Amortissement X
Redevance
➢Au début de l’année

DEBIT CREDIT LIBELLES DEBIT CREDIT


1762/1763 Intérêt sur emprunt équivalent de C-bail X
X
6721/6722 Intérêt dans loyers de crédit-bail
Extourne
▪A l’échéance de versement de la redevance

DEBIT CREDIT LIBELLES DEBIT CREDIT


6232/6233 Redevance de crédit-bail et contrats assimilés Mtant redev
445. Etat, TVA récupérable TVA
5. Trésorerie
Mtant TTC
Redevance
▪ A l’inventaire

DEBIT CREDIT LIBELLES DEBIT CREDIT


172/173 Emprunt équivalent de crédit-bail Mt Amort
6721/6722 Intérêt dans loyers de crédit-bail Mt Intérêt
Redevance de crédit-bail et contrats assimilés
6232/6233 Mt redevance
Retraitement
Intérêt dans loyers de crédit-bail Mt ICNE
6721/6722 Emprunt équivalent de crédit-bail Mt ICNE
172/173
ICNE
Dotations aux amortissements X X
681
Amortissement
28.
Redevance
➢Le jour où l’option est levée

DEBIT CREDIT LIBELLES DEBIT CREDIT


5. Trésorerie X
X
275 Dépôts et cautionnements versés
Retraitement
6232/6233 Redevance de crédit-bail et contrats assimilés Ln+R
445. Etat, TVA récupérable X
5. Trésorerie
X
Redevance (valeur de rachat)
▪ A l’inventaire de la même année

DEBIT CREDIT LIBELLES DEBIT CREDIT


172/173 Emprunt équivalent de crédit-bail Aln+AR
6721/6722 Intérêt dans loyers de crédit-bail Iln+IR
Redevance de crédit-bail et contrats assimilés
6232/6233 Ln+ R
Retraitement
681 Dotations aux amortissements X
28. Amortissement X

Redevance
➢Le jour où l’option n’est pas levée

DEBIT CREDIT LIBELLES DEBIT CREDIT


5. Trésorerie X
X
275 Dépôts et cautionnements versés
Retraitement
6232/6233 Redevance de crédit-bail et contrats assimilés Ln
445. Etat, TVA récupérable X
5. Trésorerie X
Dernière redevance
81. Valeurs comptables des cessions d’immob Vo
23./24. Immobilisation Vo
Sortie
▪ A l’inventaire de la même année

DEBIT CREDIT LIBELLES DEBIT CREDIT


172/173 Emprunt équivalent de crédit-bail Aln +AR
6721/6722 Intérêt dans loyers de crédit-bail Iln +IR
Produits des cessions d’immob
82. R
Redevance de crédit-bail et contrats assimil Ln
6232/6233
Retraitement
681 Dotations aux amortissements X
28. Amortissement X
Dotation complémentaire

28. Amortissement X
81. valeurs comptables des cessions d’immob
X
Réintégration
V- Comptabilisation du crédit-bail de faible valeur

DEBIT CREDIT LIBELLES DEBIT CREDIT


623. Redevance de crédit-bail X
52 Banque
X
Redevance
X
Intérêt dans loyers de crédit-bail
672 X
Dotations aux amortissements
681
Redevance de C-bail
X
623.
Retraitement
VI- TRAITEMENT FISCAL DES IMMOBILISATIONS PRIS EN
CRÉDIT-BAIL

Selon l’article 100 du code général de


impôts (CGI) : Les amortissements sont
soit linéaires, dégressifs ou accélérés.
Les entreprises peuvent opter pour un
amortissement suivant la méthode des
composants conformément au droit
comptable OHADA.
VI- TRAITEMENT FISCAL DES IMMOBILISATIONS PRIS EN
CRÉDIT-BAIL

Les entreprises ont la possibilité de comprendre


dans leurs charges déductibles pour la
détermination de leur bénéfice imposable, le prix
d’acquisition :
- du petit outillage et petit matériel, lorsque la
valeur unitaire hors taxes n’excède pas cent mille
(100 000) francs CFA ;
- des petits équipements de bureau, lorsque la
valeur unitaire hors taxes n’excède pas cinquante
mille (50 000) francs CFA.
VI- TRAITEMENT FISCAL DES IMMOBILISATIONS PRIS EN CRÉDIT-BAIL

Pour ces matériels et outillages, le montant de la


première annuité d'amortissement calculé d'après
leur durée d'utilisation normale peut être doublé,
cette durée étant alors réduite d'une (01) année.

L’amortissement des matériels et outillages neufs


acquis ou fabriqués par les entreprises relevant de
l’impôt sur les sociétés, peut être calculé suivant
un système d’amortissement dégressif.
Les entreprises bénéficiant d'un agrément
dans le cadre des dispositions d'un code
des investissements peuvent pratiquer
des amortissements dits accélérés sur les
matériels et outillages neufs remplissant
simultanément la triple condition :
- d'avoir été acquis ou mis en service après la
date d'agrément ;

- d'être utilisés exclusivement pour des


opérations industrielles de fabrication ou de
montage, de transport ou de gestion
d'exploitation agricole, minière artisanale ou
touristique ;

- d'être normalement utilisables pendant plus de


cinq (05) ans.
EN DEFINTIVE, LE TRAITEMEMNT
FISCAL DU CREDIT-BAIL SE FONT
COMME SUITE

Les immobilisations acquises au moyen d’un


contrat de crédit-bail doivent obligatoirement être
inscrites à l’actif du bilan du crédit-preneur et être
amorties sur leur durée normale d’utilisation.
Pour la détermination du résultat fiscal, les retraitements
extracomptables suivants doivent être opérés :
• réintégration des amortissements et des frais financiers ;
• déductions des loyers ou redevances courus.
Par contre, lorsque l’option est levée, l’amortissement du
bien déjà immobilisé est poursuivi jusqu’à son terme et
chacune des dotations comptabilisées est fiscalement
déductible.
MERCI POUR
VOTRE
ATTENTION
CAS MODULE 8

Application 1 : Contrat de location (location acquisition) page 20

Le 01 janvier N, l’entité finance une machine industrielle via un contrat de crédit-bail.


La valeur de la machine est de 450.000 KF. Le contrat consiste en une série de 7
versements à terme échu de 80.650 KF. La durée d’utilité de la machine est de 10 ans.
L’option d’achat étant très incitative, le locataire compte la lever. Le prix d’achat
résiduel est à 51.600 KF. Les frais d’installation de la machine qui se lève à 50.000 KF
ont été réglés le 15 janvier N

Hypothèse de fin de contrat :

• Hypothèse 1 : levée d’option à la fin du contrat

• Hypothèse 2 : non levée d’option à la fin du contrat

TAF
1. Justifier la nature du contrat de location.
2. Montrer que le taux d’intérêt implicite est de 8%.
3. Evaluer le montant initial de la dette et celui du coût d’acquisition du bien
4. Présenter le tableau d’amortissement de la dette de location acquisition
5. Passer les écritures nécessaires suivant les deux hypothèses.

Cours de TCA de Nalêwazou AWI

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