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UE : COMPTABILITE APPROFONDIE
Ce sont les notes liées aux cas pratiques en groupe qui seront donnés à la fin du cours.
SUPPORT DE COURS
UE : TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES
Module 1
Module 1 : INTRODUCTION
MODULE 1
Index du module
CHAPITRES INDEX
Définition de la comptabilité 11
Historique de la comptabilité 12
Environnement africain 16
11 Définition de la comptabilité
La comptabilité est définie comme une technique, comme une science ou simplement comme
un art de rendre des comptes (combinaison de ressources humaines et matérielles) servant de
langage à un opérateur en terme chiffré pour informer les partenaires sur la marche de ses
activités.
Elle est perçue comme un système d’organisation de l’information financière qui permet de :
12 Historique de la comptabilité
La seconde évolution date de l’Ere industrielle caractérisée par l’afflux de capitaux et surtout par
l’apparition des outils de gestion internes à l’entreprise. Les efforts de normalisation pour
accroître la confiance des prêteurs datent de cette époque. La comptabilité de gestion y a
également connu son essor surtout dans les pays anglo-saxons.
La comptabilité, ainsi définie par les buts qui lui sont assignés et imposée par les relations Socio
économiques, se doit ainsi d’être pertinente c’est à dire satisfaire aux attentes des nombreux
partenaires. Elle atteint cette pertinence en permettant l’élaboration et la diffusion d’information
multiple pour des cibles variées. Elle se doit ensuite d’assurer la sûreté de ces informations en
rassurant les partenaires sur la qualité de l’information mais également sur sa réalité (compte
rendu réel de faits).
Cette sûreté est en partie atteinte par l’édiction de règles générales à respecter par la
comptabilité. Ces règles sont édictées pour standardiser (normaliser) la comptabilité. Elles
s’illustrent par des textes de lois (droit comptable), par des concepts (principes, cadres
conceptuels, modèles comptables), des procédés (outils) et procédures qui confèrent tous à la
comptabilité une garantie supplémentaire quant à l’atteinte d’objectifs assignés.
•du courant anglo saxon qui regroupe les puissances ultra libérales dont la caractéristique
est la faible présence de l’Etat ;
•du courant continental regroupant des pays libéraux mais ayant gardé une certaine culture
de centralisation Etatique. Il s’agit de pays Européen latins et de leurs colonies
•du courant socio communiste avec comme tête de proue l’ex URSS, dont la vocation était
de faire de la comptabilité un élément national, macro-économique avec comme vocation
essentielle le compte rendu du Gosplan (plan pluriannuel de développement). Ce courant
de pensée a disparu avec l’éclatement de l’URSS mais surtout avec l’abandon de
l’idéologie qui le soutenait.
Les deux premières écoles comptables se font désormais face sur l’échiquier mondial avec un
avantage certain pour la première (économiquement et militairement puissante).
La répartition géographique et les spécificités de ces écoles sont indiquées dans les tableaux
qui suivent :
Caractéristiques
▪ Primauté des « principes comptables » et des ▪ Principes et méthodes peu développés, souvent
méthodes d’évaluation implicites.
Des tendances d’uniformisation sont encours entre les deux courants de pensée comptables,
aidée en cela par l’interpénétration économique et l’affirmation de plusieurs institutions de
normalisation internationale.
Ces arguments sont les plus couramment utilisés pour justifier l’harmonisation des normes
comptables. Ils portent leurs fruits, malgré quelques réticences exprimées par certains pays qui
souhaitent maintenir leurs spécificités nationales, les normes comptables sont de plus en plus
internationales et les institutions de normalisation internationale sont de plus en plus en plus
incontournables.
Plusieurs structures de normalisation comptables existent aussi bien au plan national qu’au plan
international.
Les Etats UNIS, leaders de l’école anglo-saxonne dispose d’un organisme majeur de
normalisation qu’est la Financial Accounting Standards Board (FASB) ayant un rôle majeur
auprès des sociétés cotées. Les associations professionnelles (AICPA) édictent également des
normes mais à destination des petites et moyennes entreprises mais avec un niveau de
complication moindre qu’en France par exemple.
- la commission européenne qui élabore des directives destinées à être transcrites dans la
législation des Etats membres.
- la fédération européenne des experts comptables
- le forum des organisations de bourses européennes
Des structures internationales essaient de jeter les ponts entre les deux écoles. Il s’agit de
l’IASC (comité des normes comptables internationales) et de l’IFAC (fédération internationale
des comptables). Ces deux structures ont la particularité de regrouper en leur sein
essentiellement des organisations professionnelles à l’instar des anglo-saxons et sont donc
fortement marquées par ce courant de pensée.
L’IASC regroupe les organismes nationaux de normalisation comptable, les organisations des
professionnels comptables libéraux (Experts comptables, auditeurs, commissaires aux
comptes), les cadres d’entreprises de plus de 100 pays à travers le monde. Son siège est fixé à
Londres.
16 Environnement Africain
Le continent, en rapport avec son poids économique et politique, est considéré comme
négligeable sur l’échiquier de normalisation comptable internationale. Ceci est préjudiciable car
la comptabilité est avant tout un mode de communication (un langage financier) et comme tout
langage, il doit être conforme aux spécificités culturelles des personnes qui l’emploient. L’Afrique
se trouve ainsi handicapé à utiliser un langage qui n’est pas imprégné de sa culture et ne tient
pas compte de ses spécificités.
Le paysage comptable Africain est très loin de l’harmonisation et encore plus de l’uniformisation.
En effet les ex - colonies ont hérité du système économique, juridique légué par les
colonisateurs et se sont pour la plupart contentées de le faire fonctionner en y apportant des
modifications non significatives. Le système comptable en vigueur dans nos états a donc été
avant tout, une continuation des ex - puissances tutrices. Il en a été ainsi en Afrique
francophone ou les plans comptables français de 1947, 1957 et 1982 étaient la règle. Quelques
pays élaboraient leur plan comptable national (Côte d’Ivoire, Sénégal ou même le Mali qui avait
ce projet) mais toujours fortement inspiré des plans de la métropole.
L’adoption des normes internationales et les tentatives d’harmonisation ont été les changements
les plus significatifs apportés depuis l’indépendance mais n’ont pas fondamentalement
bouleversé les philosophies comptables de base des états africains.
✓ 3 états comptables :
- Prudence
- Permanence des méthodes
- Intangibilité des soldes de clôture et ouverture.
Les principes comptables de base, les règles d'évaluation des biens et de détermination du
résultat font défaut.
- des adaptations de ce plan cadre ont été obligatoirement appliquées par les états
membres ainsi que le Zaïre et la Mauritanie ;
- la Côte d'Ivoire ne l'a pas adopté mais s'en est fortement inspirée
- le Plan OCAM a servi de base à l'élaboration des plans comptables du CHILI et du
LIBAN.
Le conseil africain de la comptabilité (7 e institution de l’OUA) créé le 10 juin 1976 se bat pour la
promotion du plan OCAM ainsi que des normes africaines de manière générale (publication d’un
système comptable africain de référence dénommé SCAR dont personne n’applique).
Les systèmes comptables en vigueur sur le continent peuvent être classés en trois grandes
familles :
La famille anglo-saxonne dont le cadre comptable est inspiré dans une large mesure du
« companies act » du Royaume Uni datant de 1948. Le système retenu a connu plusieurs
mutations dont les plus importantes ont été l’instauration de l’Association of Accountancy Bodies
of West Africa- l’ABWA en 1982 et de l’East, Central and Southern African Federation of
Accountants- ECSAFA en 1990 qui sont des organismes régionaux d’harmonisation des normes
comptables. Ils comptent une vingtaine de pays et ambitionnent de réunir également les ex-
colonies lusophones dont l’Angola. Actuellement, les normes comptables en vigueur dans cette
famille sont très loin d’être communes. Certains pays tels que l’Afrique du Sud ont élaboré leurs
propres normes nationales. D’autres adoptent entièrement les normes de l’International
Accounting Standards - IAS comme le Botswana et le Zimbabwe. Enfin une troisième catégorie
(Lesotho, Maurice) applique aussi bien les normes internationales que les normes nationales.
La troisième famille regroupe les autres pays africains, en majorité francophone qui ont subi les
mutations les plus importantes. La plupart d’entre eux ont appliqué les référentiels de leur
ancienne puissance colonisatrice (France, Portugal).
Avec la reforme introduite par le plan de l’Organisation Commune des Etats africains, Malgache
et Mauricien (OCAM) en 1970 et l’avènement du Système Comptable Africain de Référence
(SCAR) élaboré en 1985 par le Conseil africain de Comptabilité suite à la dissolution de l’OCAM,
certains de ces pays ont connu un début de changement (cas notamment du Bénin, du Burkina
ou du Cameroun). La seconde vague de reforme à abouti au SYSCOA et à l’OHADA.
Le paysage comptable est fortement disparate avec pratiquement autant de pays que de
situation particulière.
L’harmonisation dans toute sa dimension première est en fait entreprise par les pays de l’Afrique
de l’Ouest à la faveur de la mise en œuvre du SYSCOA.
Ils sont au nombre de huit (08) : le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée
Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo.
Les autres pays membres de l’OHADA. Ils sont au nombre de trois : le Comores,
la Guinée et la RD Congo
Informations comptables 21
Procédures comptables 22
21 Informations comptables
Les entités soumises aux dispositions de l’Acte uniforme portant sur le droit commercial général,
de l’Acte uniforme relatif au droit des sociétés commerciales et du groupement d’intérêt
économique et de l’Acte uniforme relatif au droit des sociétés coopératives, les entités
publiques, parapubliques, d'économie mixte et, plus généralement, les entités produisant des
biens et des services marchands ou non marchands, sont astreintes à tenir une comptabilité
(article 2 de l’AUDCIF).
Les entités sont astreintes à l’enregistrement chronologique des opérations (art 15, 17,
alinéa 4), à contrôler au moins une fois par an, par inventaire, l’existence et la valeur
des éléments actifs et passifs (art 17, alinéa 6) et à établir les états financiers annuels
(art 8 à 11).
Ces obligations doivent être respectées. Elles sont malheureusement d’une portée
limitée car leur application n’est pas systématique et les sanctions prévues dans les
dispositions de l’article 111 ne sont pas généralement fixées.
Le livre-journal est le document dans lequel sont inscrits les mouvements de l'exercice,
enregistrés en comptabilité. Pour faciliter l'établissement du livre journal, des journaux
auxiliaires suivants sont ouverts :
- Journaux de banques ;
- Journaux de caisses ;
- Journaux des achats ;
- Journaux des ventes ;
- Journaux des opérations diverses.
Les totaux de ces journaux auxiliaires sont périodiquement et au moins une fois par mois
centralisés dans le livre-journal.
La tenue du grand livre peut être facilitée par la tenue des livres auxiliaires Fournisseurs,
Clients et Personnel. Les totaux de ces livres auxiliaires sont périodiquement et au moins
une fois par mois centralisés dans le grand-livre.
La balance générale des comptes est l’état récapitulatif faisant apparaître à la clôture de
l'exercice, pour chaque compte :
Le livre d'inventaire sur lequel sont transcrits le bilan, le compte de résultat et le tableau
des flux de trésorerie de chaque exercice, ainsi que le résumé de l'opération d'inventaire.
Les entités sont également astreintes à la production d’un rapport de gestion, ainsi que le cas
échéant d’un bilan social (article 71)
Il faut également déplorer que les éléments à indiquer dans le bilan social ne sont pas précisés.
Ce qui porte préjudice à la comparabilité des informations fournies par les entités dans la
mesure où chacune sera libre d’y mentionner les informations qu’elle souhaite. On peut même
penser que ce bilan aura des intersections avec certains documents des notes annexes en ce
qui concerne le personnel.
Les livres journal et d’inventaire doivent être cotés et paraphés (art 66) et tenus sans blanc ni
rature, les corrections étant effectuée en signe négatif (art 20). Ils doivent être conservés dix ans
sous leur forme originelle (art 24). Ce délai de conservation est à appliquer aux pièces
justificatives qui ne peuvent être dissociées des journaux qu’elles justifient.
Les articles 17, 20, 22 et 67 développent les conditions de fiabilité des traitements et éditions
informatiques qui concernent la grande majorité des comptabilités.
22 Procédures comptables
Le SYSCOHADA mérite son nom de système car il ne se contente pas uniquement d’indiquer
les normes portant sur les techniques mais développe particulièrement les conditions
d’organisation minimale de l’environnement pour que ces techniques puissent être mises en
œuvre avec efficacité et en accord avec les principes.
- l’organisation comptable,
- les procédures.
L’organisation comptable optimale est décrite comme celle qui permet de faire face aux
obligations indiquées dans le droit comptable en matière de tenue des livres obligatoires, de
Cette exigence est d’abord rappelée par l’art 4, alinéa 3 qui astreint toute entité à mettre en
place une organisation répondant à tout moment aux exigences de collecte, de tenue, de
contrôle, de présentation et de communication des informations comptables se rapportant aux
opérations de l’entité. Ces obligations sont développées dans les articles 14 et suivants qui en
détaillent chaque aspect.
L’organisation porte sur les ressources humaines mais également sur les procédures. Le droit
comptable n’est pas explicite sur les ressources humaines. Cependant, il traite des procédures
qui, selon l’art 16, doivent être codifiées dans un document.
Le manuel de procédures devient donc une exigence autant que la tenue de la comptabilité ou
l’élaboration des états financiers.
A la lecture de cet article 16, on songe uniquement aux procédures comptables. Mais il est
difficile de scinder les procédures comptables des procédures administratives et financières car
on ne sait pas toujours quand la procédure administrative ou financière se termine et quand
celle comptable commence. Par exemple pour un achat la réception et le rapprochement entre
les différents documents (bon de commande, de livraison, facture…) relève-t-elle de la
procédure administrative, de la procédure financière ou de la procédure comptable.
Dans le doute il serait judicieux pour une entité d’élaborer un manuel de toutes les procédures
d’autant plus que les procédures administratives et financières sont au moins autant importantes
que les procédures comptables.
Tout au moins, devrait- elle élaborer, pour répondre aux exigences de l’article 16 un guide qui
contiendra l’organigramme de l’entreprise et l’organigramme de la comptabilité, les règles
applicables, procédures de collecte et d’enregistrement des données et les procédures de
contrôle y compris à l’inventaire.
Pour tout détail sur l’organisation comptable d’une entité selon le SYSCOHADA Révisé, voir
article 14 à 24 de l’AUDCIF.
- les autres partenaires de l’entité tels que les assureurs, les salariés, les fournisseurs
ou les clients ;
Les outils et méthodes de fond qui concourent à cette pertinence partagée sont également
évoqués. Il s’agit des principes comptables (postulats et conventions comptables), des
méthodes d’évaluation et du contenu des états financiers dont l’observation donne à
l’information comptable un gage de fiabilité et de régularité.
Les outils et méthodes de forme sont enfin traités pour garantir d’avantage la qualité de
l’information fournie aux partenaires. Ces outils de forme portent sur le plan comptable et les
états financiers (le cadre) qui sont standardisés pour faciliter la lecture et la compréhension de
l’information comptable et financière.
Associés et investisseurs
Les personnes qui fournissent les capitaux à risques sont concernées par le risque inhérent à
leurs investissements et par la rentabilité qu’ils produisent.
Les banques et autres prêteurs sont intéressés par une information qui leur permet de
déterminer si leurs prêts et les intérêts qui y sont liés seront payés à l’échéance. Leur attente en
matière d’information comptable se situe donc principalement au niveau de la solvabilité de
l’entité (immédiate et à terme) et à celui de sa pérennité à horizon au moins égal à la durée des
prêts consentis.
Banques centrales
Les Banques Centrales des États de l’espace OHADA sont directement concernées par le
contenu et la qualité des états financiers des entreprises de leur zone, entreprises qui reçoivent
l’essentiel des crédits distribués par le système bancaire.
Etat
L’État est également une importante partie prenante à l’information financière, au moins à trois
titres :
- du point de vue fiscal, l’État est directement intéressé par la conception et le
contenu des états financiers et, en amont, par la fiabilité des enregistrements et des
procédures ;
- du point de vue statistique, l’État est un utilisateur direct des informations fournies
par les états financiers, tant pour la statistique générale que pour la comptabilité
nationale ;
La Centrale des bilans est un organisme qui centralise les informations structurées issues de la
liasse comptable des entités. Elle a pour rôle principal, la collecte, l’analyse et la diffusion
d’informations financières et comptables agrégées par secteurs d’activité dans chaque État et,
surtout, pour chacune des zones communautaires de l’espace OHADA
L’obtention d’agrégats « méso-économiques » (ou par secteur) est en effet de la plus grande
utilité pour les entreprises elles-mêmes, comme pour leurs divers partenaires.
Membres du personnel
Les membres du personnel et leurs représentants sont intéressés par une information sur la
stabilité et la rentabilité de l’entité qui les emploie. Ils sont également intéressés par le partage
de la valeur ajoutée et des informations qui leur permettent d’estimer la capacité de l’entité à
leur procurer une rémunération, des avantages en matière de retraite et des opportunités en
matière d’emploi.
Les fournisseurs et autres créanciers sont intéressés par une information qui leur permette de
déterminer si les montants qui leur sont dus leur seront payés à l’échéance. Les fournisseurs et
autres créanciers sont vraisemblablement intéressés par l’entité pour une période plus courte
que les prêteurs, à moins qu’ils ne dépendent de la continuité de l’entité lorsque celle-ci est un
client majeur.
Ils peuvent aussi être intéressés par le patrimoine pour savoir si des garanties réelles peuvent
être offertes.
Clients
Les clients sont intéressés par une information sur la continuité de l’entité, en particulier
lorsqu’ils ont des relations à long terme avec elle, ou bien qu’ils en dépendent.
Ces groupes veulent savoir si l'entité travaille pour l'intérêt des membres de la communauté
qu'ils représentent ou dont ils défendent les intérêts. Ils sont notamment intéressés par les
tendances et les évolutions récentes du développement de l'entité et des conséquences de ses
activités sur le développement économique et social et sur l'environnement en général.
Les postulats permettent de définir le champ du modèle comptable. Ce sont des principes
acceptés sans démonstration mais cohérents avec les objectifs fixés.
Postulat de l’entité
Entité
Il s’agit d’une hypothèse fondamentale portant sur la relation entre, d’une part, la personne
morale ou le groupe et d’autre part son ou ses propriétaires (exploitant, associés, actionnaires,
membres). En effet, l’entité est considérée comme étant une personne morale ou un groupe
autonome et distinct de ses propriétaires et de ses partenaires économiques.
La comptabilité financière est fondée sur la séparation entre le patrimoine de l’entité et celui de
ses propriétaires. Ce sont les transactions de l’entité et non celles des propriétaires qui sont
prises en compte dans les états financiers de l’entité.
Les effets des transactions et autres événements sont pris en compte dès que ces transactions
ou événements se produisent et non pas au moment des encaissements ou paiements. Ils sont
enregistrés dans les livres comptables et présentés dans les états financiers des exercices
auxquels ils se rattachent.
L'information financière ainsi établie, à l'exception de celle contenue dans le tableau des flux de
trésorerie, renseigne les utilisateurs, non seulement sur les transactions passées ayant entraîné
des flux de trésorerie, mais également sur des obligations et autres événements entraînant des
encaissements et des paiements futurs.
Exemple :
L’entité a acheté à crédit des biens et services. Elle doit comptabiliser l’opération
d’achat, donc la dette vis-à-vis du fournisseur sans attendre le paiement
(décaissement de la trésorerie)
Exemple 1 :
Ce raisonnement ne peut s’étendre à toutes les charges car certaines ne peuvent être
rattachées à aucun produit déterminé et constituent des charges « de période » engendrant
réduction d’actif ou augmentation de passif. Dans ce cas le respect de ce postulat est assuré
par le biais de comptes dits de régularisation qui permettent d'ajuster les produits et les charges
dans le temps.
Exemple 2 :
Les autres achats enregistrés en 605, en vue d’être immédiatement consommés, mais
dont une partie subsiste en fin d’année doivent être régularisés.
Exemple 3 :
Les charges périodiques enregistrées durant l’exercice, mais dont la fin de la période
est postérieur à la date de clôture doivent être régularisées. (primes d’assurances,
abonnement souscrits, intérêts d’emprunts payés d’avance)
Attention !!!!! Les exemples 1 et 2 ne tiennent pas pour les achats enregistrés déjà
sur facture mais non encore livrés. En effet, les achats enregistrés déjà sur facture,
mais non encore livrés à la date de clôture de l’exercice, non pas être régularisés au
niveau des charges car le bien acheté appartient déjà à l’entité. Leur montant figurera
après inventaire dans le compte 38 "Stock en cours de route, en consignation ou
en dépôt"
Enfin, l’entité doit ajuster les montants comptabilisés dans ses états financiers pour tenir compte
des événements postérieurs à la clôture de l’exercice mais antérieurs à la date d’arrêté des
comptes si ceux-ci contribuent à confirmer des situations qui existaient à la clôture de l’exercice.
Exemple :
Par contre, les événements postérieurs à la clôture de l’exercice mais antérieurs à la date
d’arrêté des comptes qui indiquent des situations apparues postérieurement à la clôture de
l’exercice ne donnant pas lieu à des ajustements des états financiers (par exemple : sinistre
intervenu après la date de clôture ne remettant pas en cause la continuité d’exploitation).
L’entité doit utiliser les mêmes méthodes de prise en compte, de mesure et de présentation
d'une période à l'autre pour permettre la comparabilité et la cohérence des informations
comptables au cours de périodes successives.
Exemple :
Les stocks évalués selon le « premier entré – premier sorti » doivent le demeurer.
Pour que l'information représente d'une manière pertinente les transactions et autres
événements qu'elle vise à représenter, il est nécessaire qu'ils soient enregistrés et présentés en
accord avec leur substance et la réalité économique et non pas seulement selon leur forme
juridique.
Le Système comptable OHADA opte pour une application limitée de ce postulat comptable. Les
quatre applications (au lieu de cinq applications dans l’ancien référentiel comptable) qui sont
faites du principe de prééminence de la réalité sur l’apparence sont les suivantes :
- inscription à l’actif du bilan (comme si l’entité en était propriétaire) des biens détenus
avec clause de « réserve de propriété » ;
- inscription à l’actif du bilan du locataire des biens utilisés dans le cadre d’un contrat
de location acquisition (côté preneur) et d’une créance de location financement (côté
bailleur).Ces dispositions sont limitées aux contrats de crédit-bail, de location-vente
ou tout autre contrat de location assortie d’une option d’achat dont le preneur est
raisonnablement certain d’exercer ;
- inscription à l’actif du bilan des effets remis à l’escompte et non encore échus ou
honorés ;
- inscription dans les « charges de personnel » le personnel facturé par d’autres
entités.
Dans ces quatre cas, les conséquences comptables de ces solutions sont les suivantes :
- inscription dans les charges et les produits des éléments correspondants : dotations
aux amortissements, charges financières (crédit-bail, location-vente), charges de
personnel (personnel intérimaire).
Les conventions comptables sont destinées à guider le préparateur des comptes dans
l’évaluation et la présentation des éléments devant figurer dans les états financiers. Elles ont un
caractère de généralité moins grand que les postulats comptables et peuvent varier d’un pays
ou d’un espace géographique à un autre.
Les conventions comptables servant de guide pour l’élaboration des états financiers annuels du
Système comptable OHADA sont au nombre de cinq (05) :
Convention de prudence
L’entité doit comptabiliser les actifs pour le montant payé ou pour la valeur de la contrepartie qui
a été donnée pour les acquérir. A leur date d'entrée dans le patrimoine, la valeur des actifs est
déterminée dans les conditions suivantes :
- les actifs acquis à titre onéreux sont comptabilisés à leur coût d'acquisition ;
- les actifs produits par l’entité sont comptabilisés à leur coût de production ;
- les actifs acquis à titre gratuit sont comptabilisés à leur valeur actuelle ;
- les actifs acquis par voie d’échange sont comptabilisés à la valeur actuelle des actifs
reçus, sauf si cette valeur actuelle ne peut être estimée de façon fiable. Dans ce cas,
les actifs acquis sont comptabilisés à la valeur actuelle des actifs donnés en
échange.
Exemple :
Du matériel industriel acquis mais payé pour moitié seulement (l’autre moitié faisant
l’objet d’abandon de créance) sera inscrit à sa valeur d’acquisition et cette valeur
restera inchangée avec l’abandon de créance.
Les passifs sont comptabilisés pour le montant des produits reçus en échange de l’obligation ou,
dans certaines circonstances (par exemple, les impôts sur les bénéfices), le montant que l’on
s’attend à verser pour éteindre le passif (passif externe) dans le cours normal de l’activité.
Une dette libellé en devise est inscrite et demeure dans la comptabilité à sa valeur
brute (montant évalué au cours initial de la devise) même si le cours de la devise a
varié à la date d’évaluation de la dette.
Le choix du coût historique se justifie par le fait que la valeur d'origine constitue une information
vérifiable reposant sur une évidence.
Lorsque les déformations dues à l’inflation deviennent trop fortes, le SYSCOHADA a prévu, le
recours à la réévaluation qui peut être libre ou légale.
- Réévaluation légale : organisée par une loi interne des Etats parties, et normalement
sous le bénéfice d'avantages fiscaux (neutralité fiscale ou écart de réévaluation peu
ou faiblement imposable ; amortissements fiscaux calculés sur les montants
réévalués, etc.).
La prudence est l'appréciation raisonnable des faits dans des conditions d’incertitude afin
d'éviter le risque de transfert, sur l'avenir, d'incertitudes présentes susceptibles de grever le
patrimoine ou le résultat de l'entité. Les actifs et les produits ne doivent pas être surévalués, et
les passifs et les charges ne doivent pas être sous-évalués.
Exemple :
La convention de prudence est avant tout, dans le contexte socio-économique et culturel de nos
entités, un moyen d’une part, de protéger et, surtout de garder la confiance des tiers et, d’autre
part de prévenir toutes distributions de dividendes fictifs (distribution de plus-values potentielles)
susceptibles de nuire à leur équilibre financier, leur croissance et leur capacité
d’autofinancement.
Exemple :
L’existence d’un bien à l’actif faisant l’objet d’hypothèque doit être inscrit dans les
notes annexes.
Cette convention implique que le bilan d’ouverture d’un exercice doit correspondre au bilan de
clôture de l’exercice précédent de l’entité.
Classique mais d’application délicate, cette convention a pour principale conséquence que l’on
ne peut imputer directement sur les capitaux propres (à l’ouverture de l’exercice, donc à la
clôture de l’exercice précédent) :
- ni les produits et les charges relatifs à des exercices précédents qui auraient été
omis.
Exemple :
Dans le cadre du SYSCOHADA, il a été considéré qu’il n’existait que deux cas d’imputation
possible, directement sur les capitaux propres, sans « passer » par le compte de résultat :
Sont significatifs « tous les éléments susceptibles d’influencer le jugement que les destinataires
des états financiers peuvent porter sur le patrimoine, la situation financière et le résultat de
l’entité ».
La notion de « seuil de signification » est, avant tout, le fruit d'une appréciation subjective et ne
saurait être ramenée à une dimension exclusivement quantitative ; elle implique, au contraire,
une étude au cas par cas en fonction des particularités de l'entité.
La méthode d'évaluation des éléments inscrits en comptabilité est fondée sur les conventions du
coût historique, de prudence et l’hypothèse de base de continuité d’exploitation.
Il existe deux niveaux de présentation des états financiers : le système normal et le système
minimal de trésorerie. Les états financiers sont exigés en fonction de la taille des entreprises.
Cette dernière est mesurée par le chiffre d’affaires. Le tableau suivant résume les exigences de
fourniture des états financiers par les entreprises en fonction de leur taille (article 13 de
l’AUDCIF) :
- un Bilan ;
- un Compte de résultat de l’exercice ;
- un Tableau de flux de trésorerie ;
- des Notes annexes dont les dispositions principales sont fixées dans le
SYSCOHADA.
Bilan
Le bilan décrit séparément les éléments d’actif et les éléments de passif constituant le
patrimoine de l’entité et fait apparaître, de façon distincte, les capitaux propres.
Les éléments d'actif et de passif sont évalués séparément. Aucune compensation ne peut être
opérée entre les postes d'actif et de passif.
Le bilan d'ouverture d'un exercice correspond au bilan de clôture avant répartition de l'exercice
précédent.
Compte de résultat
Le Compte de résultat récapitule les produits et les charges qui font apparaître par différence le
bénéfice net ou la perte nette de l’exercice.
Aucune compensation ne peut être opérée entre les postes de charges et de produits
Le Tableau de flux de trésorerie (TFT) retrace les flux de ressources et les flux d’emplois de
l’exercice. C’est un état de synthèse à part entière, dont la finalité est d'expliquer la variation de
la trésorerie de l’entité. II recense donc les encaissements (sources des flux de trésorerie) et les
décaissements (affectations des flux de trésorerie) qui ont un impact sur la trésorerie au cours
de la période considérée.
Par ailleurs, il classe les flux de trésorerie selon leur origine : activités opérationnelles, activités
d'investissement, activités de financement. Il permet de connaitre la provenance des flux de
liquidités et la manière dont ces flux ont été utilisés au cours de l’exercice.
Notes annexes
Les autres états financiers (Bilan, Compte de résultat et Tableau des flux de trésorerie) doivent
être étayés par des informations explicatives et supplémentaires présentées sous forme de
notes permettant une meilleure intelligibilité (compréhension par tous) des états financiers
Les notes annexes complètent et précisent donc, pour autant que de besoin, l’information
donnée par les autres états financiers annuels.
Les notes annexes comportent tous les éléments de caractère significatif qui ne sont pas mis en
évidence dans les autres états financiers et qui sont susceptibles d’influencer le jugement que
les destinataires des documents peuvent porter sur les autres états financiers.
Le Système minimal de trésorerie repose sur l'établissement d'un état des recettes et des
dépenses dégageant le résultat de l'exercice (recette nette ou perte nette), dressé à partir d’une
comptabilité de trésorerie que doivent tenir les entités relevant de ce système.
Les états financiers annuels du Système minimal de trésorerie (S.M.T) doivent être établis par
les entités soumises à une comptabilité de trésorerie. Ces états financiers sont constitués des
documents suivants :
- le Bilan ;
- le Compte de résultat ; et
- les Notes annexes.
Le Plan comptable général est un ensemble des règles et modalités permettant de remplir
correctement les fonctions comptables. Ainsi, le plan des comptes de l’entité est établi en
référence au Plan Comptable de l’OHADA (PCGO). Ce plan des comptes est suffisamment
détaillé pour permettre l’enregistrement des opérations conformément aux normes comptables.
Les comptes généraux servent à l’imputation des pièces comptables et représentent le plan
comptable de l’entité. Ce plan comptable est suffisamment détaillé pour permettre
l'enregistrement des opérations. Il est construit en retenant les comptes du SYSCOHADA
nécessaires à son activité, et en les subdivisant selon ses besoins.
- une analyse plus fine de la nature de l’opération, sur la base d’au moins deux
positions. En conséquence le numéro de compte comportera six (06) chiffres.
Exemple :
A certains comptes de tiers sont associés des comptes ou des codes auxiliaires permettant
d’individualiser les opérations traitées avec eux. Les comptes généraux qui font l’objet d’un suivi
auxiliaire sont repérés par le compte collectif. On peut citer : Fournisseurs, Clients, Personnel,
etc.
SUPPORT DE COURS
UE : TECHNIQUES COMPTABLES
APPROFONDIES
Module 2
1
Cours de Techniques Comptables Approfondies
SUPPORT DE COURS
TCA
MODULE 2 :
AMORTISSEMENTS,
DEPRECIATIONS ET
AUTRES
REGULARISATIONS
2
Cours de Techniques Comptables Approfondies
I- DÉFINITION ET TERMINOLOGIE
I-1 DÉFINITION
L'amortissement est une notion différente de la notion de perte de valeur
(dépréciation).
L’amortissement consiste pour l’entité à répartir systématiquement le montant
amortissable du coût du bien sur sa durée d’utilité selon un plan prédéfini
(approche économique retenue par le Système comptable OHADA). La perte de
valeur vient s'ajouter à l'amortissement déjà pratiqué.
Principes généraux
3
Cours de Techniques Comptables Approfondies
➢ L’amortissement consiste pour une entité à repartir le montant amortissable
du bien sur sa durée d’utilité selon un plan prédéfini.
1- AMORTISSEMENT CONSTANT
Dans ce procédé les amortissements effectués sur une immobilisation sont
proportionnels à la durée d'utilisation prévue.
A. FORMULES
Annuité = V.O. x Taux (t/100)
ou V.O x t x n
4
Cours de Techniques Comptables Approfondies
= ——————— avec n = nombre de mois
1 200
ou VO x t x n
= ———————— avec n = nombre de jours
36 000
Durée = Valeur d'origine / annuité ou 100 / Taux.
Taux = 100 / Durée ou 1200/ Durée (en mois).
La T.V.A. non déductible est incorporée au coût d’acquisition du bien.
Exemple 1 : Acquisition d'un matériel Z100 le 01/01/N à 7 000 000 ; durée : 5 ans
Solution
Taux = 1/5 = 0.20 soit 20%
Annuité = 7 000 000 x 20% = 1 400 000
Ou = 7 000 000/5 =1 400 000
C - COMPTABILISATION
5
Cours de Techniques Comptables Approfondies
681 31/12/N Dotation aux amortissements
2841 d'exploitation Amortissement du matériel et 1 400 000
outillage Dotation de l'exercice 1 400 000
31/12/N+1
681 Dotation aux amortissements d'exploitation 1 400 000
2841 Amortissement du matériel et outillage 1 400 000
31/12/N+2
681 Dotation aux amortissements d'exploitation 1 400 000
2841 Amortissement du matériel et outillage 1 400 000
31/12/N+3
681 Dotation aux amortissements d'exploitation 1 400 000
2841 Amortissement du matériel et outillage 1 400 000
31/12/N+4
681 Dotation aux amortissements d'exploitation
2841 Amortissement du matériel et outillage 1 400 000
1 400 000
2- L'AMORTISSEMENT ACCELERE
A- PRINCIPE
L'entreprise GESCO a acquis le 01/01/N un Bulldozer B57 neuf pour 17 500 000
amortissable en 8 ans. (Amortissement accéléré)
Taux = 1/8 = 0.125 = 12.5%
1re annuité = 17 500 000 x 12.5% x 2 = 4 375 000
Annuité constante = 17 500 000 x 12.5% = 2 187 500 ou 17 500 000 / 8
6
Cours de Techniques Comptables Approfondies
Plan d'amortissement
Nom : Bulldozer B57
Valeur d'origine : 17 500 000
Date d'acquisition : 01/01/N
Taux : 12.5% Mode : Accéléré
Amort.dérogat.
Cumul Annuités
Exo Base Amort Période Annuités V.N. fiscale
Amort Linéaires
851 861
N 17 500 000 1anx2 4 375 000 4 375 000 13 125 000 2 187 500 2 187 500
N+1 17 500 000 1 an 2 187 500 6 562 500 10 937 500 2 187 500
N+2 17 500 000 1 an 2 187 500 8 750 000 8 750 000 2 187 500
N+3 17 500 000 1 an 2 187 500 10 937 500 6 562 500 2 187 500
N+4 17 500 000 1 an 2 187 500 13 125 000 4 375 000 2 187 500
N+5 17 500 000 1 an 2 187 500 15 312 500 2 187 500 2 187 500
RESOLUTION
Taux = 1/8 = 0.125 = 12.5%
- Première annuité régulière réduite au prorata temporis = (17 500 000 x
12.5% x 8/12) + (17 500 000 x 12.5% x 20/360) = 1 579 860
- Annuité régulière complète découlant de l’amortissement accéléré =
17 500 000 x 12.5% = 2 187 500 ou 17 500 000 / 8
- Annuité d’amortissement N = 1 579 860 + 2 187 500 = 3 767 360
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Cours de Techniques Comptables Approfondies
Plan d'amortissement
Nom : Bulldozer B57
Valeur d'origine : 17 500 000
Date d'acquisition : 01/01/N
Taux : 12.5% Mode : Accéléré
Amort.dérogat.
Cumul Annuités
Exo Base Amort Période Annuités V.N. fiscale
Amort Linéaires
851 861
N 17 500 000 1an 8mois 20 j 3 767 361 3 767 361 13 732 639 1 579 861 2 187 500
N+1 17 500 000 1 an 2 187 500 5 954 861 11 545 139 2 187 500
N+2 17 500 000 1 an 2 187 500 8 142 361 9 357 639 2 187 500
N+3 17 500 000 1 an 2 187 500 10 329 861 7 170 139 2 187 500
N+4 17 500 000 1 an 2 187 500 12 517 361 4 982 639 2 187 500
N+5 17 500 000 1 an 2 187 500 14 704 861 2 795 139 2 187 500
N+6 17 500 000 1 an 2 187 500 16 892 361 607 639 2 187 500
N+7 17 500 000 3mois 10 j 607 639 17 500 000 0 2 187 500 1 579 861
L’amortissement dégressif est déterminé par application d’un taux sur la valeur
nette comptable au début de chaque exercice. Le taux applicable est obtenu
en multipliant le taux linéaire par un coefficient déterminé en fonction de la durée
d’utilité du bien. Ce type d’amortissement de nature purement fiscale est
facultatif et son application est soumise au respect de certains critères liés
généralement à la nature du bien et à sa durée de vie.
Lorsque ce mode d’amortissement est retenu par l’entité, la part
d’amortissement jugée excédentaire par rapport à l’amortissement
économiquement justifié est comptabilisée en amortissement dérogatoire.
- le matériel informatique
- le matériel et outillage (de fabrication, de manutention) neufs et ayant une
durée de vie supérieure ou égale à 3 ans.
8
Cours de Techniques Comptables Approfondies
A- PRINCIPE
* calculs
* le taux dégressif
Il est déterminé à partir du taux linéaire.
Taux dégressif = taux linéaire x Coefficient.
* les coefficients
Ils varient suivant la durée d'utilisation
Autre méthode :
On fait Durée/coefficient. Le nombre entier de ce quotient représente les
annuités qui seront linéaires.
9
Cours de Techniques Comptables Approfondies
PRÉSENTATION DU PLAN D'AMORTISSEMENT
Acquisition par la SETER le 01/01/N d'une machine pour 12 000 000 F amortissable selon
ta méthode dégressive.
Nom : Machine
Valeur d'origine : 12 000 000
Date d'acquisition : 01/01/N Taux dégressif : 40%
Mode : Dégressif
Amort. dérogatoires
Exo Base Amort Annuité Cumul VN fiscale Annuité 851 861
Amort de période linéaire
N 12 000 000 4 800 000 4 800 000 7 200 000 2 400 000 2 400 000
N+1 7 200 000 2 880 000 7 680 000 4 320 000 2 400 000 480 000
N+2 4 320 000 1 728 000 9 408 000 2 592 000 2 400 000 672 000
N+3 2 592 000 1 296 000 10 704 000 1 296 000 2 400 000 1 104 000
N+4 1 296 000 1 296 000 12 000 000 0 2 400 000 1 104 000
Comptabilisation
AMORTISSEMENT DEROGATOIRE.
31/12/N
681 Dotation aux amortissements d'exploitation 2 400 000
851 Dotation aux provisions réglementées 2 400 000
2841 Amortissement du matériel et outillage 2 400 000
151 Amortissement dérogatoire 2 400 000
31/12/N+1
681 Dotation aux amortissements d'exploitation 2 400 000
851 Dotation aux provisions réglementées 480 000
2841 Amortissement du matériel et outillage 2 400 000
151 Amortissement dérogatoire 480 000
31/12/N+2
681 Dotation aux amortissements d'exploitation 2 400 000
151 Amortissement dérogatoire 672 000
2841 Amortissement du matériel et outillage 2 400 000
861 Reprise de provisions réglementées 672 000
31/12N+3
681 Dotation aux amortissements d'exploitation 2 400 000
151 Amortissement dérogatoire 1 104000
2841 Amortissement du matériel et outillage 2 400 000
861 Reprise de provisions réglementées 1 104000
31/12/N+4
681 Dotation aux amortissements d'exploitation 2 400 000
151 Amortissement dérogatoire 1 104 000
2841 Amortissement du matériel et outillage 2 400 000
861 Reprise de provisions réglementées 1 104000
En l'an N+2 : Par la méthode linéaire on aurait 2 400 000 comme annuité ; mais
l'annuité dégressive ici est de 1 728 000. La différence constitue une reprise qui
vient réduire progressivement l'amortissement dérogatoire.
11
Cours de Techniques Comptables Approfondies
4- L'AMORTISSEMENT DEGRESSIF A TAUX DECROISSANT
𝑻𝑫
𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑 ′ 𝑎𝑛𝑛é𝑒𝑠 𝑟𝑒𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑠 à 𝑐𝑜𝑢𝑣𝑟𝑖𝑟 𝑗𝑢𝑠𝑞𝑢′ à 𝑙𝑎 𝑓𝑖𝑛 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑑𝑢𝑟é𝑒 𝑑 ′ 𝑢𝑡𝑖𝑙𝑖𝑡é 𝑑𝑢 𝑏𝑖𝑒𝑛
=
𝑠𝑜𝑚𝑚𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑛𝑢𝑚é𝑟𝑜𝑠 𝑑 ′ 𝑜𝑟𝑑𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑙′ 𝑒𝑛𝑠𝑒𝑚𝑏𝑙𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑎𝑛𝑛é𝑒𝑠
Ainsi, pour faire une durée d’utilité de 5 ans par exemple, on fait la somme des
numéros d’années : 1+2+3+4+5 = 15
Et ensuite, on détermine les taux décroissants de la façon suivante :
Anne 1 = 5/15 ; Année 2 = 4/15 ; Année 3 = 3/15 ; Année 4 = 2/15 ; Année 5 =
1/15
❖ Annuité d’amortissement = base amortissable * taux décroisant de
l’exercice
La base amortissable reste constante d’un exercice à l’autre.
𝟐𝑽 (𝒏 + 𝟏 − 𝒑)
𝒂𝒏𝒏𝒖𝒊𝒕é 𝒅′𝒂𝒎𝒐𝒓𝒕𝒊𝒔𝒔𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 =
𝒏(𝒏 + 𝟏)
13
Cours de Techniques Comptables Approfondies
Plan d’amortissement
14
Cours de Techniques Comptables Approfondies
Années N+1 N+2 N+3 N+4 N+5 TOTAL
Unités 150 000 250 000 250 000 50 000 50 000 750 000
fabriquées
NOTE : Chaque catégorie d'immobilisation doit être amortie sur la durée d'utilisation
prévue, avec une valeur résiduelle si cette durée est notablement inférieure à
la durée normale prévue, « selon les usages de la profession ».
Le taux est fixé en fonction de l'usure, de la désuétude potentielle due aux
changements technologiques (référentiel SYSCOA).
15
Cours de Techniques Comptables Approfondies
TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES
1/04/N+2
485 Créance sur cession d'immobilisation 11 000 000
ou
521 Banque
822 Produit de cession d'immo. corporelle 11 000 000
31/12/N+2
681 Dotation aux amortissements 1 250 000
2845 Amortissement du mat. de transport 1 250 000
Amortissement complémentaire
d°
812 V.C. des cessions des immo. corporelle 25 000 000
245 Matériel de transport 25 000 000
d°
2845 Amortissement du matériel de transp. 11 250 000
812 V.C. des cessions d'immo. corporelle 11 250 000
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Cours de Techniques Comptables Approfondies
Il n'existe pas de compte de résultat de cession (+ ou - value de cession).
Résultat de cession = 11 000 000 - 13 750 000 = - 2 750 000
N.B. : L'indemnité d'assurance perçue, au cas où le bien est détruit, est
assimilée au prix
N.B. : L’indemnité d’assurance perçue, au cas où le bien est détruit, est assimilée au prix de
cession.
La D.G.I (Direction Générale des Impôts) fait obligation d'imposer le prix de cession
d'immobilisation d'occasion.
La TVA à reverser est égale au reliquat de TVA grevant la fraction non amortie du bien.
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Cours de Techniques Comptables Approfondies
Exemple : La machine outil KIM 15 a été détruite le 1/07/N+2 (voir Exemple 1)
(T.V.A. à reverser)
31/12/N+2
812 V.C. d'immobilisations corporelles 21 800 000
241 Mat. et outillage (20 000 000 + 1800 000) 21 800 000
31/12/N+2
2812 Amort. du mat. et outillage 10 000 000
812 V.C. d'immobilisations corporelles 10 000 000
C - ÉCHANGE
Exemple : même données que l'exemple 1 sauf que la machine - outil a été échangée
contre une plus performante dont la facture est la suivante : 01/ 07/ N+2
18
Cours de Techniques Comptables Approfondies
01/07/N+2
241 Matériel et outillage 50 000 000
4451 État, T.V.A. sur immobilisation 9 000 000
481 Fournisseur d'investissement 59 000 000
01/07/N+2
485 Créance sur cession d'immo. corporelles 11 800 000
822 Produits de cession des immo. corpor. 10 000 000
4431 État, T.V.A. facturée sur vente 1 800 000
31/12/N+2
6813 Dotation aux Amortissements d'immo. 2 000 000
corporelles
2841 Amortissement du matériel 2 000 000
31/12/N+2
812 Valeur comptable de cession d'immobilisation 20 000 000
241 Matériel & outillage 20 000 000
31/12/N+2
2841 Amortissement du matériel et outillage 10 000 000
812 V.C. de cession d'immo. corpo. 10 000 000
31/12/N+2
6813 Dotation aux amortissements d'immo. 5 000 000
2841 Amortissement
corporelles du matériel et outillage 5 000 000
50 000 000 x 20% x 6/12 = 5 000 000
N.B. : Les comptes 81, 82 seront soldés par le compte 13 Compte de résultat.
Le système comptable de l’OHADA recommande la comptabilisation séparée de la
cession de l'ancien matériel et de l'acquisition du nouveau bien en cas d'échange.
19
Cours de Techniques Comptables Approfondies
TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES
Chap. III : LES
REGULARISATIONS DES
CHARGES ET DES PRODUITS
C'est la répartition des charges et des produits dans le temps, de manière à rattacher
à un exercice déterminé toutes les charges et tous les produits le concernant
effectivement (Système Comptable OHADA).
I- RÉGULARISATIONS-ACTIF
RÉDUCTIONS DE CHARGES
COMPTABILISATION
C : 6...Compte de charges
Exemple
Cas particulier : Facture arrivée sans les marchandises : 100 000 (31/12/N)
20
Cours de Techniques Comptables Approfondies
* Stocks de fournitures de bureau au 31/12/N : 65 000
ACCROISSEMENTS DE PRODUITS
COMPTABILISATION
Ici il s'agit des remises et rabais non liés à une facture précise ; au cas
contraire il faut utiliser les 601 ou 602 en lieu et place de 6019 et 6029.
21
Cours de Techniques Comptables Approfondies
Exemple
118 000
31/12/N
418 Client, produit à recevoir 118 000
701 Ventes de marchandises 100 000
4435 T.V.A. / facture à établir 18 000
31/12/N
276 Intérêts courus sur immobilisation financière 150 000
ou Client, produits à recevoir
418 Intérêts courus sur bon de caisse, actions
ou Revenus financiers
506 (600 000 x 3/12)
77 150 000
22
Cours de Techniques Comptables Approfondies
II - REGULARISATIONS - PASSIF
COMPTABILISATION
D : 6 - Compte de charges
Le montant est définitivement arrêté mais la facture n'est pas encore arrivée.
Exemple
23
Cours de Techniques Comptables Approfondies
• RÉDUCTION DE PRODUITS
COMPTABILISATION
Exemple
Cas de RRR à accorder
Ristournes semestrielles (période 1 /07/N au 31/12/N ) à accorder à un
client dans le courant de janvier N+1: 600 000
31/12/N
701 Ventes de marchandises 600 000
ou 702 Ventes de produits
4198 RRR à accorder 600 000
31/12/N
707 Produits accessoires 900 000 (1)
477 Produits constatés d'avance 900 000
(1)= 1 200 000 x 9/12
N.B. : En début d'exercice N+1, les écritures de régularisations sont contre passées.
24
Cours de Techniques Comptables Approfondies
TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES
I- DÉFINITION ET OBJET
• DEFINITION
• OBJET
Les provisions permettent d'obtenir une plus grande précision du bilan grâce à
l'enregistrement fictif des charges non encore certaines et relevant de l'exercice
comptable. Elles ont pour utilité d'aider fiscalement l'entreprise.
Ces provisions viennent en diminution des éléments d'actif pour établir leur
valeur nette. On distingue :
- les provisions sur valeurs immobilisées (terrains)
- les provisions sur stocks
- les provisions sur créances
- les provisions sur titres de placement
25
Cours de Techniques Comptables Approfondies
• PROVISIONS FINANCIÈRES POUR RISQUES ET CHARGES
III- COMPTABILISATION
• Provisions pour dépréciation
Les comptes 816, 826 et 7972 seront soldés par le 13 en fin d'exercice.
N.B. : Les Frais de vente et la commission, prélevés par la banque sont enregistrés
au débit du compte 6311 - Frais sur Titres.
¤ Constatation de la provision
¤ Constatation de la provision
27
Cours de Techniques Comptables Approfondies
¤ CONSTATATION DE LA PROVISION
¤ ANNULATION OU REDUCTION
Les titres de placement sont des titres cessibles acquis en vue d'en retirer un
revenu direct ou une plus-value à brève échéance (Dixit SYSCOHADA)
• Lors de leur acquisition : ils sont comptabilisés à leur prix d'achat et les
frais d'achat au 6311 : Frais sur titres.
La provision constatée sur les titres au 31/12/'N est de 500 000. Le 10/01/N+1
les 200 titres ont été vendus à 1 700 000 réglés par chèque bancaire.
10/01/N+1
521 Banque 1 700 000
677 Perte sur cession de titre de placement 300 000
50 Titres de placement 2 000 000
31/12/N+1
590 Dépréciation des titres 500 000
7795 Reprise sur charges provisionnées 500 000
N.B. : Les comptes 677, 777, 7795 seront soldés en fin d'exercice par le compte
13 Compte de résultat
28
Cours de Techniques Comptables Approfondies
• PROVISIONS FINANCIERES POUR RISQUES ET CHARGES
Les provisions pour risques et charges sont des provisions destinées à couvrir des
charges, des risques et pertes. Elles sont précises quant à leur nature mais
incertaines quant à leur réalisation.
¤ Constatation de la provision
APPLICATIONS
stocks au 01/01/N
marchandises : 5 000 000
provisions : 800 000
stocks au 31/12/N
marchandises : 3 500 000
provisions : 1 000 000
29
Cours de Techniques Comptables Approfondies
Travail à faire Régulariser au 31/12/N.
31/12/N
603 Variation de stocks de marchandises 5 000 000
31 Marchandises 5 000 000
Annulation du stock initial
d°
391 Provisions pour dépréciation des stocks 800 000
7593 Reprises sur provisions 800 000
Annulation de la provision initiale
d°
31 Marchandises 3 500 000
603 Variation de stocks de marchandises 3 500 000
Constatation des stocks finaux
d°
Dotation pour charges provisionnées sur stocks
1 000 000
6593
39 Dépréciation des stocks 1 000 000
Provisions finales
31/12/N
Marchandises : 1 800 000 31 Stocks de marchandises 150 000
Matières : 1 000 000 6031 Variation de stocks 150 000
Produits : 7 500 000 (1 950 000-1 800 000)
6032 Variation de stocks 200 000
Stocks finals réel 32 Stocks de matières 200 000
(physiques) (800 000-1 000 000)
Marchandises : 1 950 000 Stocks de produits
Matières : 800 000 Variation de stocks
36 100 000
Produits : 7 600 000 (7 600 000-7 500 000)
736 100 000
30
Cours de Techniques Comptables Approfondies
PRINCIPE
N.B. : Au cours de l'exercice, les comptes Achats et Ventes sont imputés au jour
le jour avec pour contrepartie les comptes de tiers (40, 41). Les comptes de
stocks sont également mouvementés avec pour contrepartie les comptes de
variation de stocks.
• CRÉANCES
* ALLO dont la créance avait été amortie nous remet un chèque le 31 /12/N+1
pour une valeur de 900 000 F
31
Cours de Techniques Comptables Approfondies
Travail à faire
Régulariser au 31/12/N+1
On retiendra les créances TTC pour les clients au régime d’impôt réelle et
les créances TTC pour les clients au synthétique.
Solution
Clients irrécouvrables
Robert : solde 20 0000
Provision antérieure 100 000
Albert : solde 50 000
Provision antérieure 100 000
Norbert : compte soldé
Solde = 0
Provisions = 50 000
COMPTABILISATION
31/12/N+1
6594 Charges provisionnées d'exploitation 380 000
4912 Dépréciations des créances douteuses 380 000
État de créances
32
Cours de Techniques Comptables Approfondies de Nalêwazou AWI
4912 Dépréciations des créances douteuses 100 000
7594 Reprises sur charges provisionnées 100 000
Client Robert
Constatation de la perte
• TITRES DE PLACEMENT
33
Cours de Techniques Comptables Approfondies de Nalêwazou AWI
Solution
1re hypothèse
31/12/N
59 Dépréciations et risques provisionnés 200 000
779 Reprises de charges provisionnées 200 000
2ème hypothèse
Provision antérieure : 200 000
Provision nécessaire : 1 000 000 - 700 000 = 300 000
Complément de provision = 300 000 - 200 000 = 100 000
31/12/N
679 Charges provisionnées financières 100 000
59 Dépréciations et risques provisionnés 100 000
* Cas de - value
• si la provision antérieure > provision nécessaire : reprise de la provision pour la différence
• si la provision antérieure < provision nécessaire : constitution de provision pour la différence
• si la provision antérieure = provision nécessaire : R.A.S.
34
Cours de Techniques Comptables Approfondies de Nalêwazou AWI
APPLICATION
L'état des titres de la société DOUIVIEX se présente comme suit au 31 / 12 /
N+1 avant inventaire :
Travail à faire
1-Présenter les états des titres au 31 / 12 / N+1
2-Régulariser au 31 /12 / N+1
35
Cours de Techniques Comptables Approfondies de Nalêwazou AWI
Titres non cédés
Titres cédés :
Titres SIBA
Prix de cession : 50 X 47 000 = 2 350 000
Prix d’achat : 50 X 45 000 = 2 250 000
Gain brut 100 000
Provision antérieur : 100 000
Commission bancaire : 2 350 000 x 1% = 23 000 (reprise)
TAF. : 23 500 x 10% = 2 350
Titre ATB
Prix de cession : 50 x 12 000 = 600 000
Prix d’achat : 50 x 14 000 = 725 000
Perte 125 000
Provision antérieure 30 000 (reprise)
Commission bancaire : 600 000 x 1% = 6 000
TAF. : 6 000 x 10% = 600
36
Cours de Techniques Comptables Approfondies de Nalêwazou AWI
31/12/N+1
6972 Dotation aux prov. pour dépréciations d'immo. Finan. 150 000
29601 Provisions pour dépréciat° des titres de part. 150 000
CAPRAL
d°
2972 Dotation aux prov. pour dépréciations d'immo. finan. 75 000
7972 Provisions pour dépréciations des titres de part. 75 000
SIBA
d°
6795 Charges provisionnées sur titres de placement 150 000
5901 Dépréciations des titres de placement 150 000
SITEL
d°
d°
5902 Dépréciations des titres de placement 5 000
7795 Reprise de charges provisionnées sur titres de plact. 5 000
ATB
d°
d°
5904 Dépréciations des titres de placement 50 000
7795 Reprise de charges provisionnées sur titres de plact, 50 000
BLOHORN
d°
d°
521 Banque 2 324 150
6311 Frais sur titres (TTC) 25 850 2 350 000
826 Produit de cession d'immobilisations financières
Cession SIBA
d°
2902 d° 100 000
Dépréciations des titres de placement 100 000
7972 Reprise de charges provisionnées sur titres de plact
Reprise
d°
816 Valeur comptable de cession d'immo. financières 225 000
2602 Titre de participation 225 000
Sortie
37
Cours de Techniques Comptables Approfondies de Nalêwazou AWI
d°
816 Valeur comptable de cession d'immo. Financières 225 000
2602 Titre de participation 225 000
Sortie
d° d°
521 Banque Frais sur titres (T.T.C.) 593 400
6311 Perte sur cession de titres de placement 6 600 725 000
677 Titres de placement 1 250 000
502
Cession
d° d°
RISQUES ET CHARGES
Cas Pratique
38
Cours de Techniques Comptables Approfondies de Nalêwazou AWI
Si le risque est à court terme :
39
Cours de Techniques Comptables Approfondies de Nalêwazou AWI
CAS MODULE 2
Travail à faire :
SUPPORT DE COURS
UE : TECHNIQUES COMPTABLES
APPROFONDIES
Module 3
MODULE 3 :
EVALUATION DES
ELEMENTS DU
PATRIMOINE
MODULE 2
Index du module
OPERATIONS INDEX
13
Actifs produits
14
Cas des stocks
Les éléments du patrimoine sont évalués à leur entrée et enregistrées à cette valeur
qui demeure intangible durant leur séjour en vertu du principe du coût historique.
- les immobilisations
- les stocks.
Ces actifs peuvent avoir plusieurs provenances qui expliquent leur mode d’évaluation
à l’entrée. Ils peuvent être donnés, échangés, acquis ou produits par l’entreprise.
11 Actifs donnés
Les actifs donnés doivent être évalués à leur valeur de marché (valeur actuelle) à la
date effective de la donation. Cette valeur est aisée à déterminer si le bien concerné
fait l’objet d’un marché fonctionnel et liquide. Elle est plus difficile si le bien est
spécifique comme c’est le cas dans la plupart des donations. Dans ce cas, l’acte de
donation fixe une valeur qui est celle que le donateur considère et que le bénéficiaire
accepte. La valeur actuelle peut également être fixée à la suite d’une expertise par
une personne connaissant le domaine et le bien concerné.
12 Actifs échangés
Les biens échangés font l’objet d’une évaluation d’accord entre les parties pour
déterminer la valeur d’échange.
La valeur d’échange est fixée d’accord parties. Elle peut être la valeur du bien dont le
marché existe et est fluide permettant d’en fixer la valeur avec une assurance
raisonnable.
Débit : 2… Immobilisations
Crédit : 481 Fournisseurs d’investissement
Pour enregistrer l’entrée du nouveau bien
Exemple :
Vente de l’ancien matériel de transport au prix de reprise 500 000 c.à.d. (5 000 000
– 4 500 000)
Le produit constaté est un produit relevant des activités ordinaire (cession courante
d’immobilisations) ou extraordinaires (cession non courante d’immobilisations). La
perte éventuelle aurait également été enregistrée parmi les charges d’activité
ordinaire (cession courante d’immobilisations) ou extraordinaire (cession non
courante d’immobilisations).
Dans le cas particulier des stocks échangés, l’évaluation est la même. La différence
entre la valeur historique du bien échangé et celle de l’échange est enregistrée dans
des comptes de produits ou de charges d’exploitation.
13 Actifs acquis
Les actifs achetés sont enregistrés à leur coût d’acquisition. Ce coût est indiqué par
l’article 37 de l’Acte Uniforme de l’OHADA relatif au droit comme étant formé de
l’ensemble des éléments suivants :
• des charges d'installation qui sont nécessaires pour mettre le bien en état
d'utilisation ;
Ces frais sont inclus dans la valeur de l’actif et enregistrés dans le même compte.
Des comptes de passage peuvent être utilisés en attendant de disposer de toutes les
pièces relatives à l’opération.
Les actifs produits sont enregistrés, à leur entrée dans le patrimoine, à leur coût de
production. Ce coût (selon l’article 37 de l’AUDCIF) comprend
Un actif qualifié est un actif qui exige une longue période de préparation avant de
pouvoir être utilisé ou vendu.
Tous les frais accessoires encourus sont inclus dans le coût d’acquisition ou de
production du bien jusqu’à son lieu d’exploitation et sa mise en état de fonctionner.
Corrigé
Le niveau de production normal est de 80% * 5000 soit 4 000 pièces alors que la
production du mois M a atteint 2 000 pièces soit 50% de la production normale.
Le coût de la machine imputé à la production va donc être 50% de son coût mensuel
soit 5 000 000 de FCFA.
Les stocks sont intégrés dans le patrimoine d’une structure, sur le plan comptable,
selon deux principales méthodes :
Débit : 3 Stocks
Crédit : 60 Variation de stocks
Pour enregistrer l’entrée de stocks
Cette méthode de suivi des stocks est la plus courante car elle exige un suivi
moindre.
Débit : 3 Stocks
Crédit : 60 Variation de stocks
Pour enregistrer l’entrée de stocks
Les entrés sont enregistrés aux coûts et valeurs indiqués dans la norme. Les sorties
sont enregistrés selon la procédure souhaitée par l’entreprise : procédure du premier
entré premier sorti (les stocks sortis sont toujours réputés être les plus anciens) ou
procédure du coût unitaire moyen pondéré (après chaque entrée ou sur la période de
stockage).
23
Provisions
Tableau récapitulatif 24
• les amortissements
• les dépréciations des éléments d’actifs
• les provisions pour risques et charges
21 Amortissements
Le plus souvent (dans la pratique), compte tenu de l’incertitude de l’avenir, les entités
seront sans doute amenées à prévoir une durée d’utilité du bien égale à sa durée de
vie, donc une valeur résiduelle nulle. Cette pratique doit être cependant considérée
comme une simplification d’une approche plus économique qui implique, dans le
cadre d’une continuité d’exploitation, la recherche et parfois le choix d’une durée
d’utilisation différente.
22 Dépréciations
On parle de dotation aux dépréciations lorsque qu’il s’agit de perte de valeur d’une
immobilisation. On distingue les dotations aux dépréciations d’exploitation, les
dotations aux dépréciations financières et les dotations aux dépréciations HAO.
On parle de charges pour dépréciations lorsque qu’il s’agit de perte de valeur d’un
élément d’actif autre qu’un actif immobilisé. On distingue, les charges pour
dépréciations d’exploitation, les charges pour dépréciations financières et les
charges pour dépréciations HAO.
Pour constituer des provisions, la dépréciation doit être certaine quant à sa nature et
l'élément d'actif en cause doit être individualisé. En conséquence, si l’entité désire
constituer des provisions, elle doit être en mesure :
Ces charges intéressent les valeurs d’exploitation que sont les stocks et les
créances. Les écritures comptables sont les suivantes, selon le cas :
A l’opposé des dépréciations qui sont attachées à la perte de valeur d’un élément
d’actif, les provisions sont un passif externe (dette) dont l’échéance ou le montant est
incertain.
Les dotations et charges pour provisions sont classées selon qu’elles relèvent des
activités d’exploitation, des activités financières ou des activités non ordinaires
(HAO).
Les dotations aux provisions concernent les risques et charges à plus d’un an. Les
écritures ci-après sont enregistrées selon qu’il s’agit de provisions pour risques ou de
provisions pour charges.
Ces provisions sont constituées pour les risques et charges à moins d’un an. Les
écritures ci-après sont enregistrées selon le cas.
33
Destruction de l’immobilisation
34
Vente de l’immobilisation
35
Cas particulier des titres
31 Généralités
- la vente
- la consommation
- le remboursement (créances)
- le vol, la destruction, la mise au rebut.
Les stocks et les immobilisations peuvent être vendus. En ce qui concerne les
stocks, il s’agit d’une suite logique puisque correspondant généralement à l’objet de
l’entreprise. Pour les immobilisations, la cession est à priori anormale car on ne vend
pas les moyens de production. C’est ce qui explique que les comptes HAO sont
utilisés pour constater la cession des immobilisations aussi bien la valeur nette que le
prix de cession.
Cependant, s’il s’avère que la cession intervient dans le cadre d’une opération
récurrente et normale eu égard au secteur d’activité de l’entreprise (une entreprise
de location de véhicules qui cède systématiquement les éléments de son parc après
une période d’utilisation), la cession revêtira un caractère normal et les comptes
d’activités ordinaire seront utilisés.
Les éléments du patrimoine qui sont mis au rebut, détruits ou volés doivent être
soustraits de l’actif. La valeur résiduelle constituera une perte pour l’entreprise à
inscrire parmi les comptes HAO.
Une immobilisation mise au rebut est retirée du patrimoine sans aucune contrepartie
(c’est-à-dire qu’aucun de prix de cession n’est à comptabiliser). Si l’épave est cédée
même pour une somme minime, il s’agit d’une vente et non une mise au rebut. Les
écritures de mise au rebut sont au nombre de deux :
Les écritures de mise au rebut du bien sont également enregistrées par l’entité lors
des travaux de fin d’exercice comme suit :
33 Destruction de l’immobilisation
Si le bien détruit n’est pas assuré ou que l’assurance ne couvre pas la destruction,
l’immobilisation est retirée du patrimoine comme une mise au rebut.
34 Vente de l’immobilisation
Les écritures de sortie pour vente d’une immobilisation sont au nombre de trois :
• l’amortissement complémentaire ;
• la sortie du bien à comptabiliser, et
• la constatation de la créance sur cession.
Exemple :
Corrigé
Les immobilisations financières sont acquises pour une période plus ou moins longue
dans une perspective de jouer un rôle au sein de la structure dans une vision
stratégique de l’entreprise. Les titres qui représentent au moins 10% du capital d’une
société sont présumés être des titres de participations. Les titres immobilisés
représentent les autres titres.
Les valeurs mobilières de placement sont acquises dans un but spéculatif. Elles
figurent parmi les comptes de trésorerie.
Les titres sont évalués à l’entrée et à l’inventaire comme les stocks. Ils font l’objet
d’une analyse à l’inventaire comparant leur valeur d’entrée à leur valeur d’inventaire
pour dégager d’éventuelles moins values à provisionner. La valeur d’inventaire est
déterminée en fonction du marché financier s’il existe.
Lors de leur cession les immobilisations financières font intervenir plusieurs comptes
à l’instar des autres immobilisations pour constater leur valeur nette ainsi que leur
prix de cession. Ce n’est pas le cas des VMP où un seul compte (677 ou 777)
enregistre la valeur nette et le prix de cession et permet de dégager immédiatement
le résultat.
Les provisions sont reprises si elles portent sur les immobilisations et autres titres
cédés.
43
Opérations financières
Cas des éléments physiques du patrimoine détenus à
44
l’étranger
41 Présentation théorique
Une opération en monnaies étrangères est une opération qui se traduit ou qui se
traduira par un encaissement ou un décaissement de devises.
42 Opérations commerciales
Les opérations commerciales en devises sont en général les achats et ventes libellés
en devises.
L’entité doit procéder à une évaluation de ces créances et dettes cette date de
clôture de l’exercice afin de les ajuster compte tenu de l’éventuelle variation du cours
de devise. Les créances et les dettes libellées en monnaies étrangères sont
converties en effet sur la base du dernier cours de change à la date de clôture des
comptes.
Les différences de conversion constatées par rapport aux valeurs d'origine sont
inscrites dans des subdivisions des créances et des dettes concernées qui figurent
ainsi au bilan pour leur valeur du moment.
Face à perte probable, l’entité doit comptabiliser une provision pour perte de change
d’un montant équivalent à l’écart de conversion-actif comme suit :
425 Règlement
A la date d’encaissement des créances ou du règlement des dettes, il peut avoir des
gains de change ou des pertes de change. Ils sont constatés par différence entre la
valeur d'encaissement ou de règlement et la valeur d'origine. Les écritures à la date
de règlement sont les suivantes :
Débit : 5… Trésorerie
Débit : 656 Pertes de change sur créances et dettes commerciales
Crédit : 411 Créances commerciales (valeur d’origine de la créance)
Pour enregistrer la perte de change sur créances
Débit : 5… Trésorerie
Crédit : 756 Gains de change sur créances et dettes commerciales
Crédit : 411 Créances commerciales (valeur d’origine de la créance)
Pour enregistrer le gain de change sur créances
Bien que l’emprunt en devises soit accordé à la date de signature du contrat, le cours
de change à retenir pour la conversion de la devise en FCFA pour cette transaction
financière (emprunt) est le cours au comptant à la date de mise à disposition des
devises.
A cette date, le compte 52... « Banques » est débité par le crédit du compte 162
« Emprunts et dettes auprès des établissements de crédit »
A la clôture de l’exercice l’entité doit à son préteur deux dettes qui sont l’emprunt (le
principal) et les intérêts. L’emprunt est dans la comptabilité à sa valeur d’origine et
les intérêts non échus sont, quant à eux, évalués à un cours moyen déterminé sur la
période courue.
L’entité doit procéder à une évaluation de ces deux dettes à cette date de clôture de
l’exercice afin d’ajuster sa dette compte tenu de l’éventuelle variation du cours de
devise.
Les différences de conversion constatées par rapport aux valeurs d'origine sont
inscrites dans des subdivisions des créances et des dettes concernées, en
contrepartie deux comptes d'écarts de conversion :
Face à perte probable, l’entité doit comptabiliser une provision pour perte de change
d’un montant équivalent à l’écart de conversion-actif comme suit :
Selon l'article 56, lorsque des pertes probables ou des gains latents sont attachés à
des opérations d'emprunts ou de prêts affectant deux ou plusieurs exercices, l'entité
doit procéder à l'étalement de ces pertes, ou gains, sur la durée restant à courir
jusqu'au terme des remboursements ou encaissements en proportion de ces
remboursements ou encaissements à venir, prévus au contrat (durée moyenne
pondérée restant à courir).
Le montant potentiel de la perte totale, ou du gain total futur, est recalculé à la fin de
chaque exercice et mentionné dans les Notes annexes.
Selon l'article 57-4, lorsque l'entité décide d'intégrer dans une position globale de
change toutes ses opérations traitées avec l'étranger, non encore dénouées à
l'inventaire, une compensation est admise entre les pertes probables et les gains
latents, devise par devise. La dotation à une provision pour pertes de change est
limitée à l'excédent des pertes probables sur les gains latents.
Le gain probable suppose que la dette a diminué (emprunts et les intérêts courus).
Le compte 479 « Ecarts de conversion-Passif » est celui qui est utilisé pour constater
cette diminution.
Au 01/01/N+1, les écritures d’inventaire relatives aux intérêts courus non échus et à
la constatation de l’écart de conversion sont contrepassées simplement.
Exemple :
Corrigé
On a des intérêts courus de 1 000 * 5% * 6/12 = 25 $ dont la valeur en franc CFA (au
cours moyen du dollar sur la période) est de 25 * (400+450)/2 = 10 625 et un
emprunt de 4 00 000 FCFA.
Ces deux éléments doivent être évalués au cours de dollar au 31 décembre 2018.
On a les évaluations suivantes :
• Intérêts courus : 25 $ * 450 = 11 250 soit une augmentation de 625 par rapport
à l’évaluation au cours moyen de la période.
• Emprunt : 1 000 * 450 = 450 000 soit une augmentation de 50 000 par rapport
à sa valeur d’origine.
Face à cette augmentation de la dette, l’entité UCAO/UUT doit constater une perte
latente et constituer des provisions pour pertes de change comme ci-après :
Corrigé
Exemple :
On a des intérêts courus de 1000 *5%*6/12 = 25 $ dont la valeur en franc CFA est 25
* (500+450)/2 = 11 875 et un emprunt de 500 000 FCFA.
Ces deux éléments doivent être évaluation au cours de dollar au 31 décembre 2018.
On a les évaluations suivantes :
Face à ces baisses, l’entité UCAO/UUT doit constater un gain latent selon l’écriture
suivante :
SUPPORT DE COURS
UE : TECHNIQUES COMPTABLES
APPROFONDIES
Module 4
SUPPORT DE COURS
TCA
MODULE 4 :
LES INSTRUMENTS DE
REGLEMENT
MODULE 3
1
Cours de Techniques Comptables Approfondies
Index du module
OPERATIONS INDEX
2
Cours de Techniques Comptables Approfondies
Index du chapitre
13
Effets impayés
La traite est établie par le créancier « tireur » qui la fait accepter par le débiteur « tiré » avant
même de la signer et émettre même l’acceptation n’est pas une mention obligatoire.
1
Si l’administration fiscale accorde un délai de paiement des droits à l’entrée sous forme d’obligation cautionnée,
le droit de douane est enregistré au crédit 4491 Etat, obligations cautionnées au lieu du compte 4426 Etat, droits
de douane.
4
Cours de Techniques Comptables Approfondies
Pour enregistrer la création de l’effet
Lorsque le créancier signe la traite ou reçoit le billet de son client, il transfère la créance
commerciale du compte Clients au compte Effet à recevoir comme suit :
Créances d’exploitation
5
Cours de Techniques Comptables Approfondies
Créances d’exploitation
Il est conseillé d'ouvrir un compte d'effets à encaisser par échéance afin d'approvisionner les
comptes bancaires en fonction des mouvements attendus.
Créances d’exploitation
Attention !! Ne pas confondre le compte 512 avec le compte 511 Effets à encaisser qui
recense les effets éventuels en portefeuille autres que ceux concernant les clients.
L’escompte des effets est un moyen de financement important des entités qui se voient ainsi
avancé de manière anticipée les produits d’une dette qu’elles détiennent sur un partenaire.
6
Cours de Techniques Comptables Approfondies
L’avance de la banque leur permet de financer leur exploitation et de ne pas être pénalisée
par le délai de paiement des clients.
7
Cours de Techniques Comptables Approfondies
même montant
Par ce procédé, le compte Clients représente l’encours de créances (Crédits Clients) à la date du
bilan.
13 Effets impayés
A l’échéance, si l’effet n’est pas honoré, il devient sans effet et l’écriture d’acceptation est
annulée. La banque peut être amenée à facturer des frais éventuels
Si le client rencontre des difficultés et n’arrive pas à payer, la banque se retourne contre
l’entité et lui réclame son dû. Le compte de crédit (escompte d’effet) est alors annulé par la
trésorerie pour marquer le remboursement de la banque. En contrepartie, le compte d’effets
escomptés est annulé par un compte de créance classique pour marquer le retour à la
situation initiale. L’entité chargera de recouvrer sa créance, mais aura peu de chance car le
client n’ayant pu payer la banque, risque de ne pouvoir le faire.
8
Cours de Techniques Comptables Approfondies
Créances sur cessions d’immobilisations, effets escomptés non
Crédit : 4855
échus
Pour enregistrer l’annulation de l’effet
Remboursement du crédit et paiement de frais à la banque
9
Cours de Techniques Comptables Approfondies
Chapitre II : Découvert bancaire
Index du chapitre
10
Cours de Techniques Comptables Approfondies
TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES
21 Définition
Le découvert bancaire est un crédit à court terme consenti par la banque pour permettre à
un opérateur de faire face à des difficultés financières passagères.
Contrairement à certains crédits, le découvert ne se traduit pas par une mise à disposition de
fond à la suite d’une mise en place de crédit. L’entité utilise son compte courant au-delà de
son solde nul et le rend ainsi négatif. C’est ce nouveau solde négatif qui constitue le
découvert dont bénéficie l’entité.
Le découvert est assorti de conditions pour garantir, comme tout crédit, son remboursement.
La banque fixe un plafond à ne pas dépasser par l’entité. La banque sollicite et obtient une
garantie qui peut être personnelle (cautionnement, aval) ou réelle. La banque impose
également une rémunération qui est souvent supérieure à celle des autres crédits.
22 Traitement comptable
Pour l’entité, les engagements donnés pour garantir le découvert obtenu sont enregistrés
dans les notes annexes. Les agios payés à la banque sont enregistrés parmi les services
extérieurs (prestations de service) ou parmi les charges financières (rémunération du temps
de mise à disposition des fonds). Le découvert n’est pas enregistré dans un compte
spécifique car il représente, en un moment donné, le solde négatif du compte 521.
11
Cours de Techniques Comptables Approfondies
TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES
12
Cours de Techniques Comptables Approfondies
TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES
31 Définition
La carte de crédit est un moyen de paiement donné aux opérateurs économiques pour
faciliter leurs opérations commerciales. La carte est donnée par les banques et sera utilisée
pour effectuer les dépenses courantes.
Pour se prémunir contre les risques divers de recouvrement (en cas de déficit du compte
courant), la banque peut imposer quelques contraintes : constitution de provision, limite
quotidienne de décaissement, autres garanties).
32 Traitement comptable
Le paiement par carte bancaire ou de crédit obéit aux mêmes régies que le paiement par
chèque. Les pièces obtenues à la suite des paiements sont enregistrées comme des
dépenses classiques
L’encaissement quant à lui doit transiter par le compte 515 Carte de crédit à encaisser :
13
Cours de Techniques Comptables Approfondies
A la réception de l’avis de crédit, l’écriture suivante est passée :
14
Cours de Techniques Comptables Approfondies
TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES
15
Cours de Techniques Comptables Approfondies
TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES
41 Définition
L’instrument de monnaie électronique est constitué d’une valeur monétaire stockée sous
électronique, y compris magnétique représentant une créance sur l’émetteur qui est remise à
l’entité contre remise de fonds aux fins d’opérations de paiement ou de transfert d’argent.
Pour tout chargement et paiement par instruments de monnaie électronique, l’entité doit
réclamer un justificatif pour l’enregistrement des écritures.
42 Traitement comptable
Débit : 4… Tiers
Crédit 55… Instrument de monnaie électronique
Pour enregistrer paiement ou transfert de fonds par l’instrument de monnaie
électronique
En fin d’année, le comptable peut rapprocher le solde comptable avec le solde réel qui
pourra être confirmé par l’émetteur de l’instrument de trésorerie.
16
Cours de Techniques Comptables Approfondies
CAS MODULE 4
SUPPORT DE COURS
UE : TECHNIQUES COMPTABLES
APPROFONDIES
Module 5
SUPPORT DE COURS
TCA
MODULE 5 :
FRD, BREVETS,
LOGICIELS ET CONTRAT
PLURIANNUEL
MODULE 4
Index du module
CHAPITRES INDEX
LOGICIELS Chapitre 3
13
Charges à payer
Produits à recevoir 14
La spécialisation des exercices fait partie des cinq (05) postulats retenus pour définir le
champ du modèle comptable du SYSCOHADA révisé. Un postulat est un principe accepté
sans démonstration mais cohérent avec les objectifs fixés.
D’une manière générale, lorsque des revenus sont comptabilisés au cours d'un exercice,
toutes les charges ayant concouru à la réalisation de ces revenus doivent être déterminées
et rattachées à ce même exercice.
Les charges enregistrées en cours d’exercice (n) par l’entité et qui concernent partiellement
l’exercice suivant (n+1) (ou des exercices ultérieurs) doivent être régularisées pour ne tenir
compte sur l’exercice (n) que les seules charges qui le concernant.
Les régularisations concernant les charges constatées d’avance sont effectuées hors TVA
récupérable.
Les charges périodiques peuvent concerner les primes d’assurance, les abonnements
souscrits ou les intérêts d’emprunts payés d’avance. Ces charges sont régularisées comme
suit :
Application 1 :
Paiement par chèque par UCAO/UUT de sa facture de location de six mois pour
600 000 CFA le 1er Octobre N. Le bailleur (et propriétaire du bien) exige toujours
des paiements à l’avance
TAF : Passer les écritures nécessaires relatives aux loyers (Chez UCAO/UUT)
Corrigé
Les autres achats enregistrés au compte 605 en vue d’être consommés immédiatement sont
régularisées pour la partie qui subsiste en fin d’exercice. Par exemple, les produits
d’entretien, les fournitures de bureau achetés et non encore utilisés à la fin de l’exercice
doivent être régularisés.
Les produits enregistrées en cours d’exercice (n) par l’entité et qui concernent partiellement
l’exercice suivant (n+1) (ou des exercices ultérieurs) doivent être régularisés pour ne tenir
compte sur l’exercice (n) que les seuls produits qui le concernant.
Les régularisations concernant les produits constatés d’avance sont effectuées hors TVA
récupérable.
Application 2 :
Paiement par chèque par UCAO/UUT de sa facture de location de six mois pour
600 000 CFA le 1er Octobre N. Le bailleur (et propriétaire du bien) dont vous le
comptable exige toujours des paiements à l’avance
TAF : Passer les écritures nécessaires relatives aux loyers chez le bailleur
Corrigé
13 Charges à payer
Les charges à payer sont des charges certaines qui apparaissent en fin d’exercice mais qui
n’ont pas encore été enregistrées par faute de paiement ou de pièce comptable. Ces
Factures non parvenues : A la clôture de l’exercice, les biens reçus par l’entité et
qui ne sont pas encore connus sur facture sont néanmoins inscrits en comptabilité
dans le compte de charges ou d’immobilisations correspondant par le crédit d’un
compte divisionnaire de fournisseurs 408 « Factures non parvenues »
Etat, charges à payer : Les charges à payer à l’Etat sont les impositions certaines
mais encore exactement connues et les droits de douane dont l’échéance est retardé
par une obligation cautionnée. Les écritures comptables sont les suivantes selon le
cas.
Intérêts courus : L’entité doit tenir compte, à la clôture, des intérêts courus car
ceux-ci majorent de la dette financière.
13 Produits à recevoir
A la clôture d’un exercice certains produits, bien que certains, ne sont pas encore
enregistrés en raison de leur non-encaissement ou de l’absence de pièce comptable. Ces
produits réels sont à enregistrer. Il est tenu compte de la TVA facturée probable.
Il peut s’agir de :
RRR et autres avoirs à obtenir : Il s’agit des réductions promises par les
fournisseurs, mais non encore confirmées sur facture d’avoir.
Clients, facture à établir : Il s’agit des ventes livrées mais non encore facturées.
Clients, intérêts courus : Il s’agit des intérêts courus sur ventes non encore
facturées
Intérêts courus sur prêts : Ces intérêts sont rattachés aux créances et titres qui les
génèrent.
Application 3 :
23
Traitement comptable des frais de recherche et de développement
21 Définition
La recherche est un moyen permettant à l’entité d’accroître sa productivité. Elle lui permet
également de maintenir sa position ou de la renforcer au sein de son marché notamment par
l’amélioration des qualités de ses produits ou de ses procédés. La recherche et le
développement permettent enfin à l’entité de s’adapter à l’évolution de son environnement.
Ils constituent donc un élément déterminant dans la marche de l’entreprise.
• la recherche fondamentale sans but précis, consistant à l’analyse des propriétés, des
structures des phénomènes naturels, pour fixer des explications générales et des
théories interprétatives. La curiosité et la volonté de contribuer à la résolution d’une
difficulté donnée sont les déterminants de la recherche fondamentale ;
Oui
Comptabilisation en
charges
En revanche les frais engagés dans le développement sont susceptibles d’être immobilisés
si les conditions préalables à la comptabilisation d’une immobilisation incorporelle sont
remplies. Ces conditions sont les suivantes :
Application 1 :
Sur la période de janvier à fin avril N, UCAO/UUT n’avait pas encore identifié le
marché potentiel sur lequel le maïs sera vendu, alors que l’institut avait déjà
engagé des dépenses de développement pour 100 000 000 FCFA. En début du
mois de mai N, le marché est trouvé grâce à un étudiant. On suppose que toutes
les autres conditions d’immobilisations des frais de développement sont également
réunies.
Un brevet pour la variété de maïs a été déposé fin N moyennant 1 500 000 de frais
de dépôt payés par chèque.
33
Logiciels autonomes
31 Définition
Les programmes informatiques (logiciels) sont des applicatifs nécessaires pour la gestion
des entités. Ils permettent davantage de sécurité et une plus grande rapidité de traitement de
l’information. Ils peuvent être stratégiques s’ils sont bien maîtrisés et correspondent aux
besoins de l’entité.
32 Logiciels indissociés
33 Logiciels autonomes
Les logiciels autonomes ou logiciels d’application (par exemple SAARI, CIEL) s’enregistrent
en principe dans le compte 2131. Le traitement des logiciels autonomes est présenté dans
le schéma suivant, selon qu’ils sont destinés à un usage interne ou à un usage commercial.
LOGICIELS AUTONOMES
Le programme informatique est soumis aux aléas de l’évolution technologique plus que
d’autres actifs. Son amortissement doit donc se faire sur une période brève. Les entreprises
adoptent généralement une période de 2 à 3 ans pour l’amortissement des logiciels.
Il existe deux catégories de sites internet. Les sites acquis « clés en main » et les sites
créés.
Les sites internet acquis « clés mains » sont comptabilisés au coût d’acquisition comme tous
les autres immobilisations incorporelles.
42 Sites créés
Les sites créés sont soit des sites publicitaires soit des sites E-commerce.
Les sites « publicitaires » sont les sites constituant de simples présentations d’informations
relatives à l’entité
Les sites « E-commerce » sont les sites enregistrant des commandes clients et/ou
participant aux systèmes d’information ou commerciaux de l’entité.
Les dépenses relatives au nom sont dans le Les frais de création sont laissés en
coût de production du site mais ne sont pas à charges
amortir car leur durée probable d’utilisation est
indéfinie.
51 Définition
Les coûts d’obtention des contrats sont les coûts encourus par l’entité pour obtenir un contrat
avec un client.
52 Traitement comptable
Le schéma suivant donne le traitement comptable des coûts d’obtention des contrats.
L’entité a-t-elle
L’entité encourue
a-t-elle encouruedes
descoûts
coûts pour obtenirun
pour obtenir uncontrat
contrat avec
avec un un client
client ? ?
Oui
NCes coûtssont-ils
Ces coûts sont-ils marginaux
marginaux ? ? Non Ces coûtssont-ils
Ces coûts sont-ils refacturables
refacturables au client,
au client, que le
que le contrat
contrat soitou
soit obtenu obtenu
non ? ou non ?
Oui
L’entité s’attend-elle
L’entité s’attend-elleààrecouvrer cescoûts
recouvrer ces coûts?? Non
Oui
Lapériode
La périoded’amortissement
d’amortissement de del’actif
l’actif que
que l’entité
l’entité
reconnaîtra et-elle inférieure
Oui
reconnaîtra et-elle inférieure ou
ou égale
égale àà un
un an
an ??
Non
Non
Constater à l’actif les coûts marginaux du
contrat.
Constater à l’actif les coûts marginaux du contrat Constater lescoûts
Constater les coûts marginaux
marginaux en charges.
en charges
Application :
Une entité remporte un appel d’offre pour fournir pendant 5 ans des services de
restauration aux étudiants de l’UCAO/UUT (Togo). Les frais engagés sont les
suivants :
Tous les frais ont été réglés par chèque bancaire. Les services sont effectivement
transférés aux étudiants pendant la durée du contrat et l’établissement supérieur
prévoit que le contrat sera renouvelé pour une durée de 5 ans compte tenue de la
bonne prestation. Les frais juridiques et les frais de déplacement ont été engagés
indépendamment du fait que le contrat a été obtenu.
• A la clôture de l’exercice N
Le contrat ayant été prorogé de 5 ans, le coût d’obtention du contrat sera amorti donc sur 10
ans (5 ans du contrat initial + 5 ans de prorogation)
61 Définition
Ce sont des contrats portant sur la réalisation d’un bien, d’un exercice ou d’un ensemble de
biens et/ou de services dont l’exécution s’étale sur au moins deux exercices.
Sont exclus des contrats pour lesquels des facturations intermédiaires par exercice sont
prévus :
Exemple de contrats
Le critère retenu est l’exécution étalée sur au moins deux exercices. Ainsi on peut citer
l’exemple de :
Les principes comptables s’appliquent entièrement aux contrats pluri - exercices. Ainsi tous
les amortissements et provisions nécessaires doivent être dotés. Toute perte probable doit
être provisionnée même si le contrat n’est que partiellement exécuté.
63 Traitement comptable
Contrats pluri-exercices
Coût total de production estimé par les services techniques : 750 millions
Coût de production engagé à la clôture de l’exercice 2018 : 450 millions ;
Prix de vente prévu : 925 millions.
Le 15 février 2019, le prix prévu est facturé au client, le coût de production ayant été
correctement prévu par les services techniques.
La TVA est de 18%
Corrigé
Dès lors qu’une facturation intermédiaire n’a pas été enregistrée au cours de l’exercice 2018,
il convient d’enregistrer à la clôture de l’exercice 2018, un produit à recevoir dont la valeur
hors taxe est égale au montant du chiffre d’affaires partiel comme suit :
Résultat : 70 millions
L’incidence de cette méthode de comptabilisation sur le résultat des deux exercices est :
105 millions + 70 millions = 175 millions (exactement le résultat global du contrat).
Lorsque l’entité n’est pas en mesure d’évaluer le résultat à terminaison de manière fiable, la
méthode préconisée par le SYSCOHADA est la méthode à l’achèvement qui consiste à
L’incidence de cette méthode de comptabilisation sur le résultat des deux exercices est :
0 + 175 millions = 175 millions (exactement le résultat global du contrat).
Corrigé
1. Nature du contrat
A la clôture de 2017, le coût de revient prévisionnel est de 125 millions et le prix de vente
prévisionnel est de 120 millions. Le résultat du contrat est donc -5 millions (c’est-à-dire 120
millions – 125 millions). Il s’agit d’un contrat déficitaire.
Une perte à terminaison de 5 millions doit être prise en compte à la clôture de l’exercice
2017.
2017
L’énoncé dit que UCAO/UUT est en mesure d’estimer de façon fiable le résultat à
terminaison donc la méthode préconisée par le SYSCOHADA est la méthode à
l’avancement.
NB : La perte de 2,4 millions rattachée à l’exercice 2017 est bien 48% de 5 millions (perte à
terminaison)
La perte non encore réalisée s’élève à 5 millions – 2,4 millions = 2,6 millions ou encore 5
millions x 52 %. (52% = 100% - 48%)
Cette perte donne lieu à une constitution d’une provision pour pertes sur marché à
achèvement futur.
Débit : 193 Provision pour perte sur marchés à terminaison futur : 2, 6 millions
Crédit : 7911 Reprises sur provisions pour risques et charges : 2,6 millions
Pour enregistrer la reprise de la provision pour pertes sur marchés à terminaison futur
1
Cas pratiques de TCA de Nalêwazou AWI
amortissement du matériel 4 500 000 et d’autres dépenses évaluées à
45 500 000 FCFA.
Sur la période de janvier à fin avril N, UCAO/UUT n’avait pas encore identifié le marché
potentiel sur lequel le maïs sera vendu, alors que l’institut avait déjà engagé des
dépenses de développement pour 100 000 000 FCFA. En début du mois de mai N, le
marché est trouvé grâce à un étudiant. On suppose que toutes les autres conditions
d’immobilisations des frais de développement sont également réunies.
Un brevet pour la variété de maïs a été déposé fin N moyennant 1 500 000 de frais de
dépôt payés par chèque.
2
Cas pratiques de TCA de Nalêwazou AWI
MODULE 5
APPLICATION LOGICIELS ET MATERIELS INFORMATIQUES
TRAVAIL A FAIRE :
1. Expliquer brièvement le traitement comptable des logiciels ;
2. Rappeler les règles d’évaluation des logiciels dissociés et associés ;
3. Enregistrer la facture du 1er octobre N
4. Comptabiliser les amortissements des matériels et des logiciels au 31
décembre N.
ECOLE SUPERIEURE DE GESTION
D'INFORMATIQUE ET DES SCIENCES
LOME: B.P. 13517 Tél. (228) 22 20 12 93 Tél./Fax 22 22 50 17
E-mail: esgis.togo@gmail.com Site: http://www.esgis.tg
SUPPORT DE COURS
UE : TECHNIQUES COMPTABLES
APPROFONDIES
Module 6
MODULE 6 :
TVA, IS ET SUBVENTIONS
MODULE 5
Index du module
OPERATIONS INDEX
Définition 11
Base de la TVA 12
Collecte de la TVA 13 13
Déduction de la TVA 14
Centralisation de la TVA 15
11 Définition
La Taxe sur la valeur ajoutée est un impôt indirect supporté par le consommateur final d’un
produit ou d’un service.
12 Base de la TVA
La TVA est assise sur tous les biens et services produits ou acquis à l’exception de certains
biens et services expressément exonérés. Il s’agit généralement de biens et de services
bénéficiant de fiscalité particulière (secteurs financier, alcools, tabacs…).
La TVA porte sur les biens et services ; elle ne porte pas sur les personnes. Ce n’est pas
une taxe per capita. Cependant certaines personnes en sont expressément exonérées. Il
s’agit de structures diplomatiques, de structures évoluant dans le secteur social, de structure
financée par des bailleurs internationaux ne souhaitant pas financer indirectement les états.
13 Collecte de la TVA
Le mécanisme de la TVA fait de l’entité une collectrice d’impôt pour le compte de l’Etat. La
Taxe est assise sur son chiffre d’affaires (ventes de biens et de services). Quand elle
facture, elle doit toujours ajouter la TVA sur ses ventes à un taux tournant au tour de 18%
dans la zone UEMOA. Cette TVA collectée ne figure pas dans son chiffre d’affaires et doit
être reversée à l’Etat.
En effet, en facturant la TVA, l’entité se substitue à l’Etat pour percevoir ces taxes. Dès la
facturation, elle passe l’une des écritures suivantes :
Les entités déclarent la TVA sur une base mensuelle pour la plupart. Certaines petites
entités paient une somme forfaitaire ou consentent une déclaration trimestrielle ou
semestrielle en fonction des pays. Sur la déclaration apparaît le chiffre d’affaires total, le
chiffre d’affaires taxable, la TVA collectée, la TVA déductible avec les charges concernées et
enfin la TVA à reverser à l’Etat. La TVA est ensuite reversée à l’Etat. Quand la TVA
déductible est supérieure à la TVA collectée, l’entité dispose d’un crédit de TVA qui est
reporté sur les déclarations ultérieures et peut être remboursé sous certaines conditions :
persistance du crédit, montant significatif, contrôle fiscal…
14 Déduction de la TVA
Toutes les entités déduisent en principe la TVA versée aux fournisseurs. Néanmoins, celles
qui ne collectent pas la TVA sur la totalité de leur chiffre d’affaires sont astreintes à
déterminer un prorata de déduction en proportion du chiffre d’affaires taxable sur la totalité
du chiffre d’affaires. Le prorata est calculé par secteur d’activité ou de manière globale en
fonction des pays. Le prorata atténue le droit à déduction et limite les possibilités pour les
entités à obtenir des crédits de TVA.
Il entraîne en contrepartie une perte pour les entités car la fraction non déductible de la TVA
dévient une charge qui diminue leur résultat et entrave le principe de neutralité de la TVA.
Certaines charges engagées par l’entité et qui supportent la TVA peuvent être rejetées par
les impôts en terme de droit à déduction. Il s’agit de toutes les charges considérées comme
somptuaires ou qui ne sont pas nécessaires à l’exploitation de l’entité.
Ces charges sont généralement des frais de réception, de mission, certains frais de
négociation…Ces frais sont également les acquisitions de véhicules de tourisme dont la TVA
n’est pas déductible (véhicule de fonction des responsables, autres véhicules de
tourisme…).
Par ailleurs, une fraction d’amortissement de ces véhicules n’est pas déductible du résultat
fiscal. Cette fraction est déterminée par comparaison avec un plafond de déductibilité selon
le pays.
15 Centralisation de la TVA
En fin de période d’imposition les soldes des comptes de TVA facturée et de TVA
récupérable sont virés dans le même compte 444 Etat TVA due ou Crédit de TVA.
Les comptes de TVA peuvent être subdivisés en période d’imposition : 01 à 12 si elle est
mensuelle, de 1 à 4 si elle est trimestrielle. Pour les illustrations ci-après, la période
d’imposition retenue est le trimestre.
Si le montant au crédit du compte 4441.1 est supérieur à son montant au débit, alors le solde
créditeur (2) – (1) correspond à la TVA à régler. L’écriture du règlement (le jour du
règlement) est la suivante :
En revanche si, le montant au crédit du compte 4441.1 est inférieur à son montant au débit,
alors le solde débiteur (1) – (2) correspond à un crédit de TVA à reporter. L’écriture du report
est constatée aussitôt comme suit :
Un assujetti partiel est une personne assujettie à la TVA qui réalise des opérations dans le
champ d’application de la TVA et hors du champ d’application.
(1) Utilisés à la fois pour des opérations imposables ou non imposables à la TVA
(2) L’entité doit déterminer une clef de réparation au titre de l’année N qui s’appliquera
aux opérations de N
La TVA qui a grevé les biens et les services utilisés à la fois pour la réalisation d’opérations
situées dans le champ et hors du champ n’est déductible qu’en proportion de l’utilisation de
ces biens et services à des opérations imposables.
En principe, cette proportion doit être évaluée dépense par dépense mais l’assujetti partiel
est autorisé à utiliser une clé de réparation commune (en fonction du temps d’utilisation des
matériels, des salaires, des surfaces, etc.) pour les dépenses à usage mixte à condition de
pouvoir la justifier.
Application 1
La société Mixte est spécialisée dans la fabrication des produits d’entretien, activité soumise
intégralement à la TVA. Elle entreprend également une activité financière située hors du
champ d’activité de la TVA.
La gestion de cette activité financière a nécessité la mise en place d’un suivi administrative
conséquent effectué par le service comptable.
Solution
Question 1 Question 2
Montant - Ordinateur 270 000 270 000
De la TVA - Portable 288 000 180 800
Déductible -Photocopieur 1 080 000 1 123 200
(1) Ce matériel étant utilisé pour des opérations intégralement soumises à la TVA, la
taxe facturée est déductible à 100%
(2) 360 000 * 80%. Matériel à usage mixte ; la TVA sur achat est déductible en
proportion de l’utilisation pour les opérations imposables (ici l’activité industrielle et
commerciale), l’activité de gestion du portefeuille d’actions étant non imposable c'est-
à-dire située hors du champ d’application de la TVA.
(3) 1 440 000 * 75% car il s’agit d’un matériel à usage mixte.
(4) 360 000 * 78%
(5) 1 440 000 78%
Application 2
L’entité ALAMO est une assujettie partielle à la TVA, dont la proportion est de 70% et qui a
réalisé au cours d’un mois de l’année N les opérations suivantes :
- ventes de marchandises : 10 000 000 F HT ;
- Facturation pour les opérations hors champ : 6 000 000 F HT ;
- Achats de marchandises (opérations situées dans le champ d’application) : 7 000000
F HT ;
- Honoraires de l’expert-comptable (commun aux activités dans le champ et hors
champ) : 1 800 000 F HT
- Achat d’un ordinateur (commun aux activités dans le champ et hors champ) :
1 500 000 F HT
- Règlement au comptant de la facture de l’avocat conseil pour les opérations hors
champ : 750 000 F HT
Un redevable partiel est une personne assujettie à la TVA qui réalise des opérations toutes
situées dans le champ d’application de la TVA mais dont certains n’ouvrent pas droit à
déduction. Le redevable ne peut donc pas récupérer l’intégralité de la TVA qui lui est
facturée lors de l’acquisition de biens ou de services.
On applique la règle de l’affection : la TVA n’est déductible que si le bien ou le service est
affecté à des opérations soumises à TVA. Dans le cas contraire, la TVA ayant grevé ces
biens ou services n’est pas déductible.
Le prorata est le pourcentage de déduction que les redevables partiels doivent appliquer à la
TVA facturée à l’occasion de l’acquisition de biens et services communs à l’ensemble des
activités de l’entité. Ce prorata est dit général parce qu’il fait intervenir dans son calcul
l’intégrité des recettes de l’entité (taxables ou exonérées).
Il est en principe unique puisqu’une entité ne peut en utiliser qu’un seul, sauf dans le cas où
elle a sectorisé son activité. Dans cette situation, en effet, elle doit déterminer un prorata
particulier pour chaque secteur.
Ce calcul est fait pour une année civile et arrondi à l’unité supérieure. Ainsi, un pourcentage
de déduction de 79,4% sera arrondi à 80%.
Les recettes à retenir s’entendent de droits, impôts et taxe compris, à l’exception de la TVA.
Il présente alors un caractère provisoire car la règle est que le montant de la taxe déductible
d’une année considérée doit être déterminé en fonction du prorata résultant du chiffre
d’affaires effectivement réalisé au cours de cette année : il y aura donc un prorata provisoire
et un prorata définitif. Ainsi, toute variation entre les deux entraînera une régularisation
annuelle obligatoire.
Le prorata définitif doit être déterminé trois mois après la clôture de l’exercice comptable.
Application 5
L’entité Brutel achète une immobilisation (autre qu’un immeuble) pour un montant de 4 500
00 FHT en N. Le prorata définitif est pour N-1 de 60%. il sera utilisé de façon provisoire en N.
Début N+1, le prorata définitif de N est calculé ; il s’élève à :
- 1ère hypothèse : 64 %
- 2ème hypothèse : 68%
TAF : calculer, dans les deux hypothèses, les corrections à effectuer en matière de TVA.
Majorations d’impôts 33 13
Les entités sont soumises à l’obligation de payer un impôt assis sur leurs résultats. Dans la
zone UEMOA, il s’agit de l’impôt sur les Bénéfices industriels et commerciaux (IBIC) ou de
l’impôt sur les sociétés (IS).
L’impôt sur le bénéfice (IBIC ou IS) est déterminé à partir du résultat comptable auxquels
des corrections sont apportées. Ces corrections concernent des opérations sur lesquelles il y
a une divergence d’analyse entre la comptabilité et la fiscalité.
Par exemple les dons accordés par une entité sont des charges qu’elle doit comptabiliser.
Sur le plan fiscal ces dons ne sont assimilés à des charges qu’en partie, l’autre fraction est
considérée comme non déductible du résultat et donc réintégré à ce dernier. Il s’en suit que
le résultat fiscal est souvent supérieur au résultat comptable.
Pour le calcul du résultat imposable, le résultat fiscal peut subir l’imputation des déficits
antérieurs à condition que ces déficits aient été déterminés sur le plan fiscal et déclarés
comme tel. Les conditions d’imputation des déficits fiscaux varient en fonction des pays.
Cependant, en moyenne, les déficits des trois dernières années sont imputables sur le
résultat fiscal d’une année.
L’impôt est ainsi calculé en proportion du résultat imposable. Si ce résultat est négatif, il
devient un déficit reportable sur les années postérieures. Si le résultat est positif, l’impôt
déterminé ne doit pas être inférieur à un minimum fixé en proportion du chiffre d’affaires de
l’opérateur. Sinon, ce minimum sera déclaré et acquitté par l’entité et cela sans possibilité de
remboursement.
En réalité, les prélèvements assis sur le résultat de l’entité ne sont pas considérés comme
un impôt, mais comme une participation au bénéfice. En conséquence, ils sont enregistrés
en fin d’exercice dans le compte 891 : Impôts sur le bénéfice de l’exercice.
Les acomptes versés en cours d’année représentent une créance (des avances) sur l’état et
sont portés au débit du compte 441 Etat, impôt sur les bénéfices. L’impôt s’imputera sur ces
avances.
En décembre l’impôt sur le résultat de l’exercice est connu est de 180 000 F CFA.
Corrigé
L’entité comptabilise les acomptes comme suit : En février, mai, septembre, novembre soit
un solde débiteur du compte 441 de 160 000
Débit : 441 Etat, impôt sur les bénéfices : 160 000 (1er, 2e, 3e et 4e acompte)
Crédit 5… Banques : 160 000 (1er, 2e, 3e et 4e acompte)
Pour enregistrer les acomptes d’impôts payés
En décembre elle comptabilise l’impôt sur le résultat N pour 180 000. Il en découle un solde
d’impôt restant à payer 180 000 – 160 000.
23 Majorations d’impôts
Les majorations d’impôts comprennent les pénalités, les amendes et même les intérêts de
retard. Elles sont enregistrées le compte 647 « Pénalités et amendes fiscales »
Subvention d’investissement 31
Subvention d’exploitation 32
Subvention d’équilibre 33 13
Avances 34
31 Subvention d’investissement
Les subventions d'investissement sont des aides financières non remboursables accordées
à l’entité pour différentes raisons : acquisition, création de valeurs immobilisées (subventions
d'équipement) ou financement d'activités à long terme, afin de pourvoir au remplacement ou
à la remise en état des immobilisations. Elles peuvent également consister en l'octroi de
biens et services.
Etat et assimilés
Organismes internationaux
Etat et assimilés
Organismes internationaux
Dans certains cas, l’entité peut recevoir la subvention d'investissement sous la forme d'un
transfert direct d'immobilisations, à titre gratuit. Les écritures sont les suivantes :
Débit : 2… Immobilisations
Crédit : 4494 Etat, subvention d’équipement à recevoir
Pour enregistrer la réalisation en nature de la promesse de l’Etat
Organismes internationaux
Débit 2… Immobilisations
Crédit 4582 Organismes internationaux, subvention d’équipement à recevoir
Pour enregistrer la réalisation en nature de la promesse des Organismes internationaux
32 Subvention d’exploitation
Les subventions d’exploitation sont des aides financières ou en nature accordées par l'Etat,
des collectivités publiques ou des tiers, qui ne sont ni des fonds de dotation, ni des
subventions d'investissement. Elles sont destinées à compenser l'insuffisance du prix de
vente administré, ou à faire face à des charges d'exploitation.
Promesse de la subvention
Réalisation de la promesse
Débit : 5… Trésorerie
Crédit : 4494 Etat, subvention à recevoir
Pour enregistrer la réalisation de la subvention d’exploitation
Il peut arriver que l’Etat s’engage à rembourser des dépenses engagées et comptabilisées
par l’entité. Dans ce cas la subvention d’exploitation est un remboursement de charges qu’il
convient de comptabiliser au débit du compte de charge par le crédit du compte Etat,
subvention à recevoir :
Débit : 5… Trésorerie
Crédit : 4494 Etat, subvention à recevoir
Pour enregistrer l’encaissement de subvention
32 Subvention d’équilibre
Les subventions d’équilibre sont des subventions allouées par l'Etat ou l'un de ses
démembrements à l’entité, pour lui permettre de compenser, en totalité ou partiellement, des
pertes survenues dans des circonstances exceptionnelles.
Débit : 5… Trésorerie
Crédit : 4494 Etat, subvention à recevoir
Pour enregistrer la réalisation de la subvention d’équilibre
Les avances consistent en des sommes d'argent mises à disposition de l’entité et qu’elle
devra rembourser ultérieurement. Toutefois, certaines avances ne sont remboursables qu'en
cas de succès (lancement d'une étude, développement d'une fabrication ...) ; en cas d'échec,
elles sont immédiatement transformées en subventions. Inversement, en cas de succès, une
clause peut prévoir le remboursement avec prime.
LICENCE CCA
COURS DE TCA
LES SUBVENTIONS
Dr AWI Nalêwazou
CONTACT: 90 84 99 65
LES
SUBVENTIONS
I- Définition
Les subventions publiques sont des aides publiques qui se caractérisent par
un transfert de ressources à une entité en échange du fait qu'elle s'est
conformée ou se conformera à certaines conditions liées à ses activités
opérationnelles.
Elles excluent les formes d’aide publique dont la valeur ne peut pas être
raisonnablement déterminée ainsi que les transactions avec l’Etat qui ne
peuvent pas être distinguées des transactions commerciales habituelles de
l’entité.
La subvention est une aide accordée à l'entité pour lui permettre de couvrir
certaines de ses dépenses ; de par sa nature, la subvention n'est pas
remboursable.
II- Les types de subventions
On distingue 2phases:
- La phase de promesse ou de notification
- La phase de réalisation de la promesse
A. Schéma comptable des subventions d’investissement
Subvention totale
Subvention à reprendre = Amortissement de l’exercice X
Cout d’acquisition de l’immobilisation
Subvention totale
Taux de subvention = X 100
Cout d’acquisition de l’immobilisation
NB : La reprise est égale au montant de la dotation aux amortissements pratiquée pour le bien, multipliée
par le rapport existant entre le montant de la subvention et la valeur d'entrée de l'immobilisation
• Schéma de comptabilisation
• Le montant de la subvention est "repris" chaque année dans le résultat (compte 799)
par fractions égales calculées sur la durée d'inaliénabilité du bien (durée au cours de
laquelle le bien ne peut être cédé).
• En l’absence d’une clause d’inaliénabilité, la reprise de chaque exercice est égale au
dixième du montant de la subvention.
Cession d’immobilisation
68. Dotation X
28. Amortissement X
Dotation aux amortissements
81. Valeurs comptables de cessions d’immob X
2. Immobilisation
Sortie d’actif X
14 Subvention d’investissement X
799 Reprise de subvention d’investissement X
Reprise du reste
B. Schéma de comptabilisation des subventions d’exploitation
Le montant de la subvention est porté au compte 71 Subventions d’exploitation pour le
montant des subventions acquises par le débit du compte 4495 Etat, subventions
d’exploitation à recevoir ou 4582 Organismes internationaux, subventions à recevoir.
Le schéma est le suivant:
NB:
- Seule la subvention d’investissement est exonérée de la TVA, les autres sont taxable à raison de
l’activité exercée (si elle est taxable).
- Le reversement de la TVA est enregistré dans le compte 81 (valeurs comptables de cessions
d’immobilisations) au débit contre le compte 445 (Etat, TVA récupérable) au crédit.
C. Schéma de comptabilisation des subventions d’équilibre
Elle est comptabilisée hors activités ordinaires au crédit du compte 88 Subventions
d'équilibre par le débit du compte 449, puis du compte de trésorerie concerné.
Le crédit-bail est un contrat de location portant sur les biens meubles (crédit-bail mobilier)
ou immobilier (crédit-bail immobilier), assorti d’une possibilité de rachat par le locataire à
la fin du contrat. Le crédit-bail est l’une des applications « du principe de la prééminence de
la réalité économique sur l’apparence juridique » du SYSCOHADA.
Ce principe dit de:
✓ Inscrire à l’actif du bilan (comme si l’entité en était propriétaire) des biens détenus avec
clause de « réserve de propriété» ;
✓ Inscrire à l’actif du bilan du locataire des biens utilisés dans le cadre d’un contrat de
location acquisition (côté sont limitées aux contrats de crédit-bail, de location-vente
preneur) et d’une créance de location financement (côté bailleur). Ces dispositions ou tout
autre contrat de location assortie d’une option d’achat dont le preneur est raisonnablement
certain d’exercer) ;
✓ Inscrire à l’actif du bilan des effets remis à l’escompte et non encore échus ou
honorés ;
✓ Inscrire dans les « charges de personnel » du personnel facturé par d’autres entités.
Dans ces cas, les conséquences comptables de ces solutions sont les suivantes :
✓ Inscription au passif, en contrepartie des valeurs d’actif, de comptes de dettes
financières spécifiques (crédit-bail et location-vente, réserve de propriété...), de dettes
de trésorerie (crédits d’escompte...) ;
✓Inscription dans les charges et les produits des éléments correspondants : dotations
aux amortissements, charges financières (crédit-bail, location-vente), charges de
personnel (personnel intérimaire).
II- Les types de contrat
Soient :
Vo = coût d’achat de l’immobilisation pris en crédit-bail
L = loyer annuel ou redevance annuelle
i = taux de l’emprunt équivalent
n = durée ou nombre de loyers versés
R = valeur de rachat
ICNE= Intérêt courus non échus (intérêt calculé sur la durée séparant l’échéance
de remboursement de chaque loyer et le 31/12 de chaque année)
Comptabilisation :
➢A la signature du contrat
DEBIT CREDIT LIBELLES DEBIT CREDIT
275 Dépôts et cautionnements versés X
X
5. Trésorerie
Versement du dépôt de garantie
23/24. Immobilisation X
172/173 Emprunt équivalent de crédit-bail X
Entrée de l’immobilisation
6232/6233 Redevance de crédit-bail et contrats assimilés Mt redev
445. Etat, TVA récupérable TVA
5. Trésorerie
Redevance Mt TTC
▪ A l’inventaire
Extourne
1- (1+i) -n
Vo = L +R(1+i) -n
i
Tableau d’amortissement de l’emprunt équivalent de crédit-bail
Même valeur
ICNE= Intérêt courus non échus (intérêt calculé sur la durée séparant l’échéance
de remboursement de chaque loyer et le 31/12 de chaque année)
Iln : Intérêt du dernier loyer
IR : Intérêt valeur de rachat
Ln : Dernier loyer
➢A la signature du contrat
Redevance
➢Le jour où l’option n’est pas levée
28. Amortissement X
81. valeurs comptables des cessions d’immob
X
Réintégration
V- Comptabilisation du crédit-bail de faible valeur
Selon l’article 100 du code général de impôts (CGI) : Les amortissements sont soit
linéaires, dégressifs ou accélérés.
Les entreprises peuvent opter pour un amortissement suivant la méthode des
composants conformément au droit comptable OHADA.
Les entreprises ont la possibilité de comprendre dans leurs charges déductibles pour la
détermination de leur bénéfice imposable, le prix d’acquisition :
- du petit outillage et petit matériel, lorsque la valeur unitaire hors taxes n’excède pas
cent mille (100 000) francs CFA ;
- des petits équipements de bureau, lorsque la valeur unitaire hors taxes n’excède pas
cinquante mille (50 000) francs CFA.
Pour ces matériels et outillages, le montant de la première annuité d'amortissement
calculé d'après leur durée d'utilisation normale peut être doublé, cette durée étant alors
réduite d'une (01) année.
L’amortissement des matériels et outillages neufs acquis ou fabriqués par les
entreprises relevant de l’impôt sur les sociétés, peut être calculé suivant un système
d’amortissement dégressif.
Les entreprises bénéficiant d'un agrément dans le cadre des dispositions d'un
code des investissements peuvent pratiquer des amortissements dits accélérés
sur les matériels et outillages neufs remplissant simultanément la triple
condition :
Application 2 (page 9)
L’entité ALAMO est une assujettie partielle à la TVA, dont la proportion est de 70% et qui a
réalisé au cours d’un mois de l’année N les opérations suivantes :
La SA GAMINO réalise la totalité de son chiffre d’affaire dans les opérations soumises à la
TVA, dont certaines n’entrent pas dans le droit à déduction.
Durant l’exercice considéré, l’entité a réalisé les opérations suivantes :
- Vente au Togo …………………………… 30 000 000
- Exportation …………………………………… 15 000 000
- Vente en suspension de taxes …………… 6 000 000
- Produit de la location des locaux nus …… 9 000 000
- Subvention d’équipement ………………… 15 000 000
- Indemnité d’assurance . ………………… 13 500 000
- Produit financiers accessoires (dividendes) 300 000
- Cession d’immobilisation …………………… 6 000 000
- Vente de déchets neufs provenant des ateliers 3 400 000
- Prélèvement sur stock d’une machine …………7 500 000
Page 1 sur 2
TAF : calculer le prorata définitif de la SA GAMINO
L’entité Brutel achète une immobilisation (autre qu’un immeuble) pour un montant de 4 500 00
FHT en N. Le prorata définitif est pour N-1 de 60%. il sera utilisé de façon provisoire en N.
- 1ère hypothèse : 64 %
- 2ème hypothèse : 68%
TAF : calculer, dans les deux hypothèses, les corrections à effectuer en matière de TVA.
L’examen des comptes de l’entreprise effectué par l’inspecteur des impôts M. GROTO,
révèle des déductions et réintégrations consignées dans le tableau suivant :
2017 2018 2019 2020
Déductions 20000000 65000000 10000000 55000000
Réintégrations 170000000 335000000 70000000 250000000
L’entreprise IGOR a respecté chaque exercice les dates de dépôt de déclaration. Part
soucis de simplification, le taux d’impôt est fixé à 28%. Les opérations de règlement
des acomptes et de liquidation ont été effectuées par chèque bancaire.
TRAVAIL À FAIRE :
1) Présenter un tableau permettant de déterminer le montant du bénéfice fiscal, de
l’impôt et du résultat net pour chaque exercice.
2) Déterminer le montant des acomptes IS à verser en 2019, 2020 et 2021 par la SA
« IGOR ».
3) Passer toutes les écritures nécessaires en 2019, 2020 et 2021 (payement des
acomptes, saisie de l’IS réel, liquidation ou crédit d’impôt).
Page 2 sur 2
ECOLE SUPERIEURE DE GESTION
D'INFORMATIQUE ET DES SCIENCES
LOME: B.P. 13517 Tél. (228) 22 20 12 93 Tél./Fax 22 22 50 17
E-mail: esgis.togo@gmail.com Site: http://www.esgis.tg
SUPPORT DE COURS
UE : TECHNIQUES COMPTABLES
APPROFONDIES
Module 7
Module 8 :
PERSONNEL
INTERIMAIRE ET
REEVALUATION DU
BILAN
SECTION 1 : Définition
En conséquence :
- en cours d'exercice, l'entité utilisatrice enregistre les factures reçues
de la société de travail temporaire (ou des autres entités) au débit
du compte : 637 — Rémunérations de personnel extérieur à
l'entité (subdivisé en 6371 et 6372)
- à la clôture de l'exercice, les comptes 6371 et 6372 sont virés,
pour solde, au débit du compte 667 — Rémunération transférée
de personnel extérieur.
1.1. Concept
SECTION 2 : Typologie
Selon les cas, la réévaluation légale peut être obligatoire pour toutes les
entités, ou pour certaines catégories seulement, et optionnelle pour les
autres, voire pour toutes dans des cas rares. En général, la promulgation
d'une loi portant réévaluation légale, s'accompagne d'une interdiction de
réévaluation libre durant une certaine période.
EXEMPLE 1 :
- Immobilisation brute 1 000, entrée année N.
- Cumul des amortissements à la date d'effet de la réévaluation : 400.
- Coefficient (indice) de réévaluation: k = 1,5.
4.2.4. Comptabilisation
EXEMPLE
Un bâtiment acquis le 2 janvier N-5 pour un montant de 150 000 000 F est
amorti linéairement sur 30 ans.
La valeur nette comptable du bâtiment est donc de 120 000 000 F (150
000 000 – 30 000 000).
Supposons que la valeur actuelle à cette date soit par exemple de 135
000 000 F, soit une hausse de valeur nette de 15 000 000 F (135 000 000
– 120 000 000) représentant l’écart de réévaluation.
Exemple
Après réévaluation, la nouvelle valeur nette comptable de l’immobilisation
s’élève à 135 000 000 F. Il reste 24 annuités (30-6) à pratiquer selon le
plan d’amortissement initialement prévu.
Les annuités d’amortissement à enregistrer seront de : 135 000 000 /24 =
5 625 000 F.
SUPPORT DE COURS
UE : TECHNIQUES COMPTABLES
APPROFONDIES
Module 8
SUPPORT DE COURS
TCA
MODULE 8 :
CONTRAT DE LOCATION
1
Cours de Techniques Comptables Approfondies
TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES
MODULE 8
Index du module
CHAPITRES INDEX
2
Cours de Techniques Comptables Approfondies
TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES
3
Cours de Techniques Comptables Approfondies
TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES
21 Définition
Un contrat est, ou contient, un contrat de location s’il confère le droit de contrôler l’utilisation
d'un actif déterminé, pour une certaine période en échange d’une contrepartie. Le contrôle
est conféré lorsque le client a le droit de décider de l’utilisation de l’actif déterminé et de tirer
la quasi-totalité des avantages économiques de cette utilisation.
Selon IAS 17 (Chapitre 4), un contrat de location est un accord par lequel le bailleur cède au
preneur, pour une période déterminée, le droit d’utilisation d’un actif en échange d’un
paiement ou d’une série de paiements.
Pour différencier un contrat de location d’un contrat de service, l’entité doit se référer à la
notion de contrôle.
23 Durée de location
• la période non résiliable pour laquelle le preneur s'est engagé à louer l'actif ;
• ainsi que toutes périodes ultérieures pour lesquelles le preneur a l'option d'obtenir la
poursuite de son contrat de location, moyennant ou non le paiement d'une somme
complémentaire, dans la mesure où, dès la conclusion du contrat de location, on peut
avoir la certitude raisonnable que le preneur exercera l’option de prorogation.
24 Date de conclusion
Cette date ne doit pas être confondue avec la date de prise d'effet du contrat de location, qui
correspond à la date à laquelle le preneur est autorisé à exécuter son droit d'utilisation de
l'actif loué.
4
Cours de Techniques Comptables Approfondies
Ainsi, si dès la conclusion du contrat de location, il est raisonnablement certain que le
preneur exercera son option de prorogation, la durée du contrat de location doit prendre en
compte cette option de prorogation. En revanche, dans le cas contraire, il ne devra pas être
tenu compte de cette option.
Il existe deux grandes catégories de contrats de location : les locations simples et les
locations acquisition / financement.
La location acquisition est un contrat par lequel le locataire devient, à l’expiration du bail,
propriétaire du bien.
Ainsi, sont considérés comme contrat de location acquisition (coté preneur) et contrat de
location financement (coté bailleur), les contrats de crédit-bail, de location-vente, et tout
autre contrat de location assortie d’une option d’achat dont le preneur est raisonnablement
certain de lever l’option.
✓ Crédit bail : couramment appelé « leasing » est un contrat par lequel une personne,
le crédit-bailleur (société de financement, banque…) achète un bien et le met à
disposition d’une autre personne, le preneur (locataire), moyennant paiement de
loyers. Le locataire n’est pas juridiquement propriétaire du bien à sa disposition.
Les contrats de location simple recouvrent tous les autres cas autres que ceux cités ci-
dessus.
• les contrats de crédit-bail et tout autre contrat de location assortie d’une option
d’achat dont la levée d’option en fin de contrat est hypothétique ( un contrat de crédit-
bail qui prévoit un prix de levée d’option assez élevé, par exemple 30% du prix
d’achat ou un contrat de location dont le preneur décide de ne pas lever l’option en
fin de contrat).
5
Cours de Techniques Comptables Approfondies
valeur d'un actif est basée sur sa valeur à neuf. Cette appréciation doit être effectuée
contrat par contrat et indépendamment des données propres au preneur telles que sa
taille. En principe, des entités de nature et de taille diverses doivent donc parvenir à
la même conclusion quant à l’appréciation du seuil de signification. Ainsi par
exemple, sera considérée comme étant une location portant sur un bien de faible
valeur, la location d’ordinateurs de bureau ou portables, de petits éléments de
mobilier de bureau
Par contre, la location d'une automobile ne peut pas bénéficier de l'exemption au titre de la
faible valeur car le prix à neuf d'une automobile ne peut être considéré comme de faible
valeur.
Pour les contrats de location simple, le bien n'est pas inscrit au bilan du preneur. Les
paiements, au titre de la location, sont comptabilisés en charges dans le compte de résultat,
sur une base linéaire, pendant toute la durée du contrat, à moins qu'une autre base
systématique soit plus représentative de l'échelonnement dans le temps des avantages
qu'en retirera le preneur.
Lorsque le preneur bénéficie d’une franchise de loyer, il doit comptabiliser les avantages
cumulés, comme une diminution de la charge locative, sur la durée du bail, sur une base
linéaire, à moins qu'une autre méthode systématique soit représentative de la façon dont le
locataire tire avantage, dans le temps, de l'utilisation du bien loué.
Les coûts directs initiaux du preneur sont les coûts marginaux liés à l’obtention d’un contrat
de location qui n’auraient autrement pas été encourus et autres frais liés à la mise en état
d’utilisation du bien. Ces coûts comprennent généralement :
• les commissions ;
• les honoraires juridiques relatifs à l’élaboration du contrat ;
6
Cours de Techniques Comptables Approfondies
• les frais de négociation des termes et conditions des contrats de location (ne sont pas
pris en compte les frais liés à l’obtention d’offres pour d’éventuels contrats de
location) ;
• les frais d’obtention de la garantie ;
• les paiements aux locataires actuels en vue d’obtenir le contrat de location ;
• autres frais liés à la mise en état d’utilisation du bien (transport, installation, montage
etc..).
Lorsque le preneur a reçu du bailleur des sommes pour favoriser la conclusion du bail, elles
sont déduites du droit d'utilisation ; il peut s'agir de remboursements de frais d'installations,
de la prise en charge par le bailleur d'indemnités à payer par le preneur à son ancien bailleur
ou au précédent occupant des locaux.
(1) La valeur actualisée des paiements locatifs est obtenue en utilisant comme taux
d’actualisation le taux d’intérêt implicite ou à défaut le taux d’emprunt marginal du
preneur. Les paiements locatifs à actualiser représentent :
• les loyers fixes, diminués des paiements à recevoir1 du bailleur (par exemple
remboursement au preneur des frais de l’agent immobilier, des frais d’installation de
l’immobilisation…) ;
• les loyers variables (1) qui dépendent d’un indice ou d’un taux (pour l’évaluation
initiale, ces paiements variables sont évalués en retenant l’indice ou le taux en
vigueur au commencement du contrat) ;
• les montants que le preneur s’attend à payer au titre d’une garantie de valeur
résiduelle (2) ;
• le prix d’exercice d’une option d’achat, dès lors que le preneur est raisonnablement
certain d’exercer cette option.
Remarque
(1) Sont exclus des paiements du contrat, les loyers variables autres que ceux qui
dépendent d’un indice ou d’un taux, c’est-à-dire ceux fondés sur l’utilisation ou la
performance de l’actif (chiffre d’affaires par exemple) qui doivent être comptabilisés en
charges par nature au fur et à mesure.
(2) Garantie de valeur résiduelle : la valeur résiduelle d'un actif est la fraction des droits sur
cet actif conservée par le bailleur pendant le contrat. Autrement dit, c’est la part de la valeur
résiduelle de l’actif loué dont la réalisation par le bailleur est garantie (ou assurée).
Taux d’actualisation
Le taux d’actualisation (taux implicite du contrat) est le taux qui égalise la valeur actualisée
des loyers et de la valeur résiduelle non couverte par une garantie, avec la valeur actuelle de
l’actif sous-jacent et des coûts directs initiaux du bailleur.
1
Paiements à recevoir constituent les avantages liés au contrat de location
7
Cours de Techniques Comptables Approfondies
Le taux marginal d’endettement du preneur est le taux d’intérêt que le preneur aurait à payer
pour un contrat de location similaire ou, si celui-ci ne peut être déterminé, le taux d’intérêt
qu’obtiendrait le preneur, au commencement du contrat de location, pour emprunter sur une
durée et avec une garantie similaires, les fonds nécessaires à l’acquisition de l’actif.
Une entité a conclu avec un bailleur un contrat de location acquisition portant sur
un matériel industriel pour 8 ans. La comptabilisation initiale de la dette de location
acquisition au titre des loyers, est de 520 000 KF. Les coûts directs initiaux
s’élèvent à 25 000KF. Le preneur obtient auprès du bailleur le remboursement des
frais d’installation s’élevant à 5 000 KF. Le coût du matériel industriel-location
acquisition s’élève à : 520 000 + 25 000 – 5 000 = 540 000.
Débit : 2… Immobilisation
Crédit : 17… Dettes de location acquisition
Pour enregistrer l’entrée de l’immobilisation
A la clôture de l’exercice :
• l’immobilisation corporelle doit faire l’objet d’un amortissement si l’actif sous-jacent est
un bien amortissable. La durée d’amortissement du droit d’utilisation est la durée
d’utilité de l’actif sous-jacent, dès lors qu’il est prévu au terme du contrat un transfert
de propriété au preneur ou une option d’achat exerçable. L’amortissement débute à
la date de commencement du contrat de location.
• en cas d’indice de perte de valeur, l’actif doit être déprécié et comptabilisé. A la suite
de l’enregistrement d’une perte de valeur, les dotations aux amortissements futures
de l’actif droit d’utilisation, sont ajustées pour refléter la valeur comptable révisée.
8
Cours de Techniques Comptables Approfondies
2623 Evaluation ultérieure
En cours d’exercice, les loyers payés sont enregistrés au débit du compte 623 Redevances
de location acquisition par le crédit du compte de trésorerie.
A la clôture de l’exercice, les loyers sont ventilés entre les charges financières et
l’amortissement de la dette comme suit :
Les intérêts courus sont comptabilisés au débit du compte 672 Intérêts dans loyers de
location acquisition par le crédit du compte 176 Intérêts courus sur dettes de location
acquisition.
Exemple :
Une entité a conclu avec un bailleur un contrat de location acquisition portant sur
un matériel industriel pour 8 ans. Les loyers annuels au titre de la location s’élèvent
à 90 000 KF et sont payables à la fin de chaque année. Le taux d’intérêt implicite
du contrat s’élève à 7, 86 %.
9
Cours de Techniques Comptables Approfondies
263 Cas spécifique des contrats de location acquisition assortis d’option d’achat
En principe, la levée ou la non-levée, de l'option d'achat est assez faible sur les
caractéristiques économiques et financières du contrat. En effet, le taux i’ est peu différent
de i et les annuités sont quasi-identiques dans leur répartition, en amortissements et intérêts.
En revanche, quels que soient les montants en cause, les écritures comptables doivent
traduire fidèlement la réalité juridique de ces opérations.
Dans ce cas, la fiction juridique d'appropriation cesse et le bien devient la propriété effective
de l'entité. Cependant aucune écriture n'est à passer car, initialement, c'est l'hypothèse
retenue dans le schéma de comptabilisation et dans le calcul financier.
Ce cas, en pratique beaucoup plus rare que le précédent, entraîne les conséquences
comptables suivantes :
En effet, ce bien entré à l'actif, comme un bien en propriété doit donc "sortir" du bilan à la
date de levée de l'option.
A cette date, il figure au bilan pour une valeur comptable nette après amortissement de X.
La valeur comptable nette X et le prix de rachat P sont d'un montant différent, et, le plus
souvent, X > P (ce qui explique que, habituellement, l'option est levée).
Cette perte doit être constatée dans le résultat "hors activités ordinaires", ou dans le résultat
d'exploitation, si ces cessions ont un caractère répétitif (exemple : loueurs de voitures,
transporteurs).
En principe, les contrats de location portant sur un terrain et une construction doivent être
décomposés en un contrat de location de terrain et un contrat de location de construction.
L’affectation des loyers entre les deux éléments doit être effectuée au prorata des valeurs
actuelles relatives des intérêts contractuels détenus dans chacun de ces éléments afin de
tenir compte de la durée de vie indéterminée des terrains.
10
Cours de Techniques Comptables Approfondies
Dans le cas de la location d’un ensemble immobilier pour laquelle le montant qui serait
initialement comptabilisé pour l’élément terrain est non significatif, le terrain et les
constructions peuvent être traités comme une unité unique aux fins de la classification du
contrat de location et leur mise à disposition être classifiée comme contrat de location
acquisition ou de location simple. Dans ce cas, la durée de vie économique des
constructions est considérée comme la durée de vie économique de l’ensemble de l’actif
loué.
Mais le Système comptable OHADA admet par simplification, lorsque la ventilation est
impossible, l’inscription de la totalité du droit d’utilisation de l’ensemble immobilier dans le
compte bâtiment.
Le bailleur, dans un contrat de location simple, n’a pas transféré la quasi-totalité des risques
et avantages attachés à l'actif loué, au preneur.
✓ Au niveau du bilan
Les actifs faisant l'objet de contrats de location simple doivent être présentés au bilan du
bailleur selon la nature de l'actif.
Au compte de résultat, les revenus locatifs doivent être comptabilisés en produits de façon
linéaire, sur toute la durée du contrat de location, à moins qu'une autre base systématique
ne soit plus représentative de l'échelonnement dans le temps de la diminution de l'avantage
retiré de l'utilisation de l'actif loué.
Les coûts encourus pour acquérir les revenus locatifs sont constatés en charges. En
revanche, les coûts directs initiaux engagés pour la conclusion du contrat (tels que les
honoraires juridiques) sont à intégrer dans le coût des immobilisations (et repris en compte
de résultat de manière étalée, sur la durée du contrat de location, au même rythme que les
revenus locatifs).
Le contrat de location financement peut être assimilé à une « vente » à crédit. Ainsi, le
bailleur doit comptabiliser, dans son bilan les actifs détenus en vertu d'un contrat de location-
financement et les présenter comme des créances pour un montant égal à l'investissement
net dans le contrat. En conséquence, il doit :
• constater une créance pour une valeur égale à son investissement net dans le contrat
de location ;
L'investissement brut dans le contrat de location est la somme des paiements minimaux au
titre de la location-financement du point de vue du bailleur, majorée de toute valeur
résiduelle, non garantie, revenant au bailleur.
11
Cours de Techniques Comptables Approfondies
L'investissement net dans le contrat de location est égal à la valeur actualisée de
l'investissement brut (paiements minimaux du point de vue du bailleur, augmentés de la
valeur résiduelle non garantie lui revenant) au taux d'intérêt implicite du contrat.
Les produits financiers non acquis, correspondent à la différence entre l'investissement brut
et l'investissement net.
Les coûts directs initiaux encourus par le bailleur sont automatiquement incorporés dans la
créance initiale, de par la définition du taux implicite du contrat de location. Ils sont ainsi
étalés sur la durée du contrat, selon le même rythme que les produits financiers, et en
réduction de ces derniers.
Les coûts directs initiaux sont définis comme les coûts marginaux directement attribuables à
la négociation et à la rédaction du contrat de location, à l'exception des coûts encourus par
les bailleurs fabricants distributeurs.
Le taux d’intérêt implicite du contrat de location est le taux d’actualisation qui donne, au
commencement du contrat de location, l’égalité suivante :
Valeur actuelle de l’actif loué + Coûts directs initiaux du bailleur = Paiements minimaux au
titre de la location + Valeur résiduelle non garantie.
✓ Vente de bien
Le produit des ventes est égal à la plus faible des valeurs entre :
Le coût des ventes correspond au coût (ou à la valeur nette comptable si elle est différente)
du bien loué, diminué de la valeur résiduelle non garantie actualisée.
12
Cours de Techniques Comptables Approfondies
✓ Financement générant des produits financiers
Les produits financiers constatés doivent être calculés sur la base du taux d'intérêt implicite.
A cet effet :
• à la réception des loyers, le compte 52 Trésorerie est débité par le crédit des
comptes 2714 Créances de location-financement et 775 Intérêts dans loyers de
location-financement ;
Les coûts directs initiaux encourus par un bailleur fabricant ou distributeur ne peuvent pas
être étalés, ces coûts étant principalement liés au résultat de cession. Ils doivent donc être
constatés intégralement en charges lors de la comptabilisation du résultat de cession (c'est-à
dire, lors de la prise d'effet du contrat de location).
13
Cours de Techniques Comptables Approfondies
Application 2: Contrat de location chez le bailleur (location
financement)
Le taux d’intérêt implicite du bailleur est de 10%. Le dernier loyer est fixé à 51.570
KF.
A l’issue de la location le matériel spécialisé aura une valeur résiduelle nulle.
Ventilation de l’échéance
Créance de
Nature Dates Loyers
location
Créances Intérêts
A la signature 01/01/N - - - 450 000
Echéance 1 31/12/N 70 000 25 000 45 000(1) 425 000
Echéance 2 31/12/N+1 70 000 27 500 42 500 397 500
Echéance 3 31/12/N+2 70 000 30 250 39 750 367 250
Echéance 4 31/12/N+3 70 000 33 275 36 725 333 975
Echéance 5 31/12/N+4 70 000 36 600 33 400 297 375
Echéance 6 31/12/N+5 70 000 40 260 29 740 257 115
Echéance 7 31/12/N+6 70 000 44 290 25 710 212 825
Echéance 8 31/12/N+7 70 000 48 715 21 285 164 110
Echéance 9 31/12/N+8 70 000 53 590 16 410 110 520
Echéance 10 31/12/N+9 70 000 58 950 11 050 51 570
Lever d’option 31/12/N+9 51 570 51 570 - 0
Total 751 570 450 000 301 570
Au 01/01/N
• Comptabilisation de la vente
14
Cours de Techniques Comptables Approfondies
• Décomptabilisation du matériel vendu
• Comptabilisation de la commission
Au 05/01/N
Au 31/12/N
15
Cours de Techniques Comptables Approfondies
ESGIS
LICENCE CCA
COURS DE TCA
MODULE: CONTRAT DE LOCATION
Enseignant: Dr Nalêwazou AWI
LE CONTRAT
DE LOCATION
DEFINITION CONTRAT DE LOCATION
• Un contrat est, ou contient, un contrat de
location s’il confère le droit de contrôler
l’utilisation d'un actif déterminé, pour une
certaine période en échange d’une
contrepartie.
• Le contrôle est conféré lorsque le client a le
droit de décider de l’utilisation de l’actif
déterminé et de tirer la quasi-totalité des
avantages économiques de cette utilisation.
DEFINITION CONTRAT DE LOCATION
Le SYSCOHADA recommande un
retraitement simplifié: les loyers seront
ventilés en intérêt et amortissements sans
tenir compte d’un emprunt équivalent.
III- Comptabilisation de crédit-bail de forte valeur
Soient :
Vo = coût d’achat de l’immobilisation pris en crédit-bail
L = loyer annuel ou redevance annuelle
i = taux de l’emprunt équivalent
n = durée ou nombre de loyers versés
R = valeur de rachat
ICNE= Intérêt courus non échus (intérêt calculé sur la durée séparant l’échéance
de remboursement de chaque loyer et le 31/12 de chaque année)
Comptabilisation :
➢A la signature du contrat
DEBIT CREDIT LIBELLES DEBIT CREDIT
275 Dépôts et cautionnements versés X
X
5. Trésorerie
Versement du dépôt de garantie
23/24. Immobilisation X
172/173 Emprunt équivalent de crédit-bail X
Entrée de l’immobilisation
6232/6233 Redevance de crédit-bail et contrats assimilés Mt redev
445. Etat, TVA récupérable TVA
5. Trésorerie
Redevance Mt TTC
▪ A l’inventaire
Extourne
1- (1+i) -n
Vo = L +R(1+i) -n
i
Tableau d’amortissement de l’emprunt équivalent de crédit-bail
Même valeur
ICNE= Intérêt courus non échus (intérêt calculé sur la durée séparant l’échéance
de remboursement de chaque loyer et le 31/12 de chaque année)
Iln : Intérêt du dernier loyer
IR : Intérêt valeur de rachat
Ln : Dernier loyer
➢A la signature du contrat
Redevance
➢Le jour où l’option n’est pas levée
28. Amortissement X
81. valeurs comptables des cessions d’immob
X
Réintégration
V- Comptabilisation du crédit-bail de faible valeur
TAF
1. Justifier la nature du contrat de location.
2. Montrer que le taux d’intérêt implicite est de 8%.
3. Evaluer le montant initial de la dette et celui du coût d’acquisition du bien
4. Présenter le tableau d’amortissement de la dette de location acquisition
5. Passer les écritures nécessaires suivant les deux hypothèses.