L’idolâtrie

Ecrit par Ian Flanders

Citations bibliques extraites de la Bible du Semeur.

Texte copyright © 2000, Société Biblique Internationale.

Avec permission.
TABLE DES MATIERES Page

1. « Tu n'auras pas d'autre dieu que 4

moi. »
2. Les conséquences de l’idolâtrie 9

3. Les raisons d’un retour à l’idolâtrie 13

4. Dieu est plus puissant que tout 19

5. Dieu délivre des démons 27

6. Le chrétien est engagé dans une guerre 32

spirituelle
7. Passions et désirs malsains 37

8. « Gardez-vous des idoles. » 42

 1 « Tu n'auras pas d'autre
dieu que moi. »
1. Préambule :
Pour définir ce qu’est l’idolâtrie, nous
nous réfèrerons à ce que dit la Bible, en commençant par
une lecture de l’Exode chapitre 20 versets 1 à 5 :
« Alors Dieu prononça toutes ces paroles :
-Je suis l'Eternel ton Dieu qui t'ai fait sortir
d'Egypte, du pays où tu étais esclave.
Tu n'auras pas d'autre dieu que moi.
Tu ne te feras pas d'idole ni de représentation
quelconque de ce qui se trouve en haut dans le
ciel, ici-bas sur la terre, ou dans les eaux plus
bas que la terre. Tu ne te prosterneras pas
devant de telles idoles et tu ne leur rendras pas
de culte, car moi, l'Eternel, ton Dieu, je suis un
Dieu qui ne tolère aucun rival… »
Cette lecture prouve à quel point Dieu interdit
formellement la pratique de l’idolâtrie. Ces versets sont
inscrits dès le début des dix commandements qui furent
révélés par Dieu à Moise.
2. Le contexte des dix commandements :
Il est bon de rappeler le contexte des dix commandements
et les raisons pour lesquelles ces lois, qui interdisent
l’idolâtrie, sont si importantes qu’elles apparaissent avant
même certains commandements tels que ceux qui
condamnent le meurtre et le vol.
Dieu s’était révélé au peuple d’Israël de façon
exceptionnelle et remarquable. Il lui avait prouvé sa
puissance et son amour en le délivrant de l’esclavage
auquel il avait été assujetti dans le pays d’Egypte.
L’Eternel avait promis qu’il serait leur Dieu, il désirait les
accompagner dans leur marche à travers le désert jusqu’au
pays qu’il avait promis de donner à leurs ancêtres : le pays
de Canaan.
N’oublions pas, toutefois, que ce peuple venait de quitter le
pays d’Egypte, un pays où les Egyptiens adoraient une
multitude d’idoles. De plus, l’idolâtrie était couramment
pratiquée par les diverses tribus vivant dans le pays de
Canaan, pays où le peuple d’Israël allait s’installer.
L’idolâtrie était ainsi présente partout et elle représentait
une tentation importante pour le peuple de Dieu.
Lorsque le peuple vivait encore en Egypte, Dieu lui avait
prouvé que lui seul était vivant et vrai. N’avait-il pas agi
puissamment en renversant une à une les idoles
égyptiennes ? A travers ses jugements, il prouvait que leurs
idoles n’étaient que de faux dieux, qu’elles étaient
séductrices, trompeuses et impuissantes.
Ainsi, cette interdiction formelle de pratiquer l’idolâtrie,
vise-t-elle à encourager la loyauté du peuple envers
l’Eternel, le seul vrai Dieu et consiste-t-elle aussi à le
protéger des conséquences nuisibles de l’adoration de faux
dieux.
3. Définition de l’idolâtrie :
L’idolâtrie consiste à adorer une idole (homme ou objet ou
élément naturel ) à la place du Dieu vivant et vrai.
L’idolâtrie nous pousse à craindre cette idole au lieu de
vénérer Dieu seul. Elle nous conduit à la laisser dominer
notre vie alors que nous ne devrions permettre qu’au Dieu
vivant et éternel de régner en nous. En bref, l’idolâtrie
consiste à donner à cet objet ou à cette personne la place et
le rôle qui ne devrait revenir qu’à Dieu seul.
4. L’idolâtrie dans le passé :
A l’époque de Moïse, c’est-à-dire, il y a plus de trois mille
ans, les gens fabriquaient des idoles à partir de matières
telles que le bois, la terre cuite ou les métaux précieux. Ces
objets, souvent en forme de statuettes, représentaient les
divers dieux des forces de la nature. On trouvait, par
exemple, les dieux de la fertilité qu’il fallait consulter si
une femme désirait obtenir leur faveur pour enfanter. On
comptait aussi d’autres dieux tels que ceux pour lesquels il
fallait faire des offrandes dans l’espoir d’obtenir une bonne
récolte. De même, lors de conflits armés, les hommes
cherchaient à manipuler des dieux en leur faveur afin de
s’assurer la victoire.
Ainsi, les gens craignaient les forces de la nature; ils
pensaient qu’en elles résidaient des esprits et ils désiraient
apaiser ou manipuler ces esprits. Ils les adoraient aussi
dans le but d’obtenir leur faveur en termes de bonheur, de
prospérité et de sécurité. En temps de crise, ils se
tournaient vers eux.
5. L’idolâtrie aujourd’hui :
Dans certaines cultures, la situation a à peine changé.
Beaucoup se tournent encore vers des esprits dans l’espoir
d’obtenir ce que leur cœur désire. Ils peuvent être en quête
de bonheur, d’un épanouissement à travers leur travail,
d’une bonne récolte, d’un mariage, de l’arrivée d’un
enfant, de sécurité devant la menace d’ennemis, de
protection contre la maladie ou la sorcellerie. La présence
du monde des esprits rend les hommes esclaves
d’angoisses et de mauvaises conduites. Parfois, le culte qui
leur est rendu est associé à l’utilisation d’objets les
représentant, mais aussi à des sacrifices et des offrandes.
Cependant, il est intéressant de préciser qu’aujourd’hui
l’idolâtrie peut se manifester sous une forme différente
encore. Il est vrai que beaucoup de gens n’ont jamais eu
recours à l’occultisme ni à l’adoration d’objets représentant
de faux dieux. Toutefois, ils peuvent être tout aussi
idolâtres. Réfléchissons aux questions suivantes : Où
cherchons-nous notre bonheur et notre joie, en Dieu ou
ailleurs ? Où cherchons-nous notre identité, la sécurité,
notre épanouissement ? Où nous tournons-nous en temps
de crise, vers Dieu ou vers autre chose ?
C’est en Dieu que nous devons trouver notre refuge, et si
nous le recherchons ailleurs au point de rejeter Dieu de
notre vie, au point de le repousser, alors notre attitude est
devenue une attitude idolâtre.
Voici quelques exemples à travers lesquels nous verrons
que les hommes utilisent les bonnes choses que Dieu leur a
confiées pour en faire un mauvais usage et qui deviennent
dans leur vie de véritables idoles. Pour certains, par
exemple, l‘amour de l’argent domine leur existence à un
point tel qu’ils ne pensent plus qu’à cela. Bien sûr, l’argent
est nécessaire et il est important de travailler afin de
subvenir à ses besoins. Toutefois, si le désir de l’argent
nous domine, notre attitude est devenue idolâtre. Si nous
croyons que l’argent seul nous comblera et que Dieu ne
peut rien pour nous, alors posséder des biens ou de l’argent
est devenu notre idole. Si nous cherchons la satisfaction, la
sécurité et l’épanouissement dans l’argent seul croyant
qu’il résoudra tous nos problèmes, alors, l’argent est
devenu une idole.
D’autres conduites peuvent aussi devenir idolâtres si elles
dominent notre vie au point que nous ne donnions plus à
Dieu la première place qui lui revient. La recherche
excessive du plaisir sexuel en pratiquant l’immoralité en
est un autre exemple. La soif du pouvoir, d’une bonne
réputation, de l’approbation des autres en sont d’autres.
Nous y reviendrons plus tard dans ce livret mais nous
espérons que vous en avez compris le principe. Une idole
n’est pas forcément un objet devant lequel on se prosterne,
mais elle peut tout aussi bien être un désir mal orienté qui
domine notre vie, nous éloignant de Dieu et nous faisant
sombrer dans des conduites et des comportements mauvais.
Si Dieu dénonce l’idolâtrie, c’est parce qu’il sait que cette
pratique ne sert pas nos intérêts et qu’elle conduit à notre
perte. Or, Dieu nous offre bien mieux, il nous invite à venir
à lui car c’est en lui que nous trouverons notre véritable
bonheur, la sécurité et notre épanouissement. Dieu nous
invite à nous détourner de nos idoles pour nous attacher à
lui et pour découvrir en lui tout ce à quoi nous aspirons.
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2 Les conséquences de l’idolâtrie

On peut parler d’idolâtrie lorsqu’un objet
(une personne, une habitude, une
passion…), domine notre vie au point de
remplacer Dieu, lorsque nous recherchons le bonheur
auprès de telles vanités et éloignons Dieu de nos pensées.
Ainsi l’idolâtrie peut s’exprimer à travers notre
attachement à un objet représentant un faux dieu ; elle peut
se vivre à travers des pratiques occultes et l’invocation
d’esprits mauvais. Cependant, elle peut aussi se traduire
par notre attachement exagéré envers une personne ou par
un désir excessif et trompeur.
Mais dans ce chapitre, nous voudrions insister sur les
conséquences néfastes de l’idolâtrie.
1. Un curieux échange :
Nous commencerons avec des illustrations qui vous
paraîtront peut-être un peu simplistes.
Imaginons que vous habitez dans un palais luxueux et
qu’un jour un homme arrive chez vous et vous propose
d’échanger vos logements. Ce dernier habite dans un taudis
se trouvant dans un quartier sans commodités. Sa maison
tient à peine debout et ne reçoit ni électricité, ni eau
courante. Accepteriez-vous un tel échange ? Un autre
exemple : vous possédez une très belle moto qui est
presque neuve et en excellent état. Et voilà qu’un matin,
quelqu’un vient et vous propose de l’échanger avec son
vieux vélo dont les pneus sont crevés et dont les freins ne
marchent plus. Accepteriez-vous un tel échange ?
Aussi étonnant que cela puisse paraître, la Bible décrit
l’idolâtrie plus ou moins en ces mêmes termes. C’est
comme accepter d’échanger ce qu’il y a de meilleur pour
choisir à la place ce qu’il y a de plus minable ; c’est, en
fait, rejeter la gloire de Dieu pour saisir et posséder tout ce
qu’il y a de plus trompeur, de plus vain et de plus
dangereux. Présentée ainsi l’idolâtrie apparaît comme étant
de la folie ! Voici des citations bibliques appuyant ces
propos.
« Voici ce que dit l'Eternel : En quoi donc vos
ancêtres m'ont-ils trouvé en tort pour s'éloigner
de moi, pour s'en aller après des dieux qui ne
sont que du vent et n'être plus eux-mêmes que du
vent ? »
« Existe-t-il un peuple qui ait changé de dieux ?
Et pourtant ces dieux-là ne sont pas de vrais
dieux ! Pourtant, mon peuple a échangé celui qui
fait sa gloire contre ce qui ne sert à rien! »
« Car mon peuple a commis un double mal : il
m'a abandonné, moi, la source d'eaux vives, et il
s'est creusé des citernes, des citernes fendues et
qui ne retiennent pas l'eau. »
(Jérémie 2. 5, 11, 13)
Ce dernier verset compare Dieu à une source d’eau fraiche,
pure et intarissable. Qui l’échangerait avec une citerne dont
l’eau n’est ni fraîche, ni pure, avec une citerne fendue dont
le contenu s’épuise rapidement ? Et pourtant, toute
personne qui abandonne Dieu pour s’attacher à des idoles
et construire son bonheur sans l’Eternel, fait un tout aussi
mauvais choix !
Voici une citation du Nouveau Testament :
« Car alors qu'ils connaissent Dieu, ils ont
refusé de lui rendre l'honneur que l'on doit à
Dieu et de lui exprimer leur reconnaissance. Ils
se sont égarés dans des raisonnements absurdes
et leur pensée dépourvue d'intelligence s'est
trouvée obscurcie.
Ils se prétendent intelligents, mais ils sont
devenus fous. Ainsi, au lieu d'adorer le Dieu
immortel et glorieux, ils adorent des idoles…
Oui, ils ont délibérément échangé la vérité
concernant Dieu contre le mensonge, ils ont
adoré et servi la créature au lieu du Créateur, lui
qui est loué éternellement. »
(Romains 1 : 21 à 23, 25).
Celui qui est idolâtre est, en fait, un grand perdant dans la
vie ! D’abord, parce que les idoles après lesquelles il court,
ne pourront jamais lui apporter toute l’aide qu’il attend
d’elles. Le bonheur qu’elles offrent s’avère éphémère, vide
et trompeur. Il en est de même de la protection, de la
sécurité et de l’épanouissement qu’elles proposent. A
moins de venir à Dieu qui seul est la véritable source de
bonheur, nous ne pourrons connaître la joie et la paix. Le
recours au monde des esprits est également trompeur, il ne
peut que susciter angoisses et malheurs, il n’apporte que de
faux espoirs qui conduisent à la destruction.
2. L’idolâtrie brise notre relation avec Dieu :
De fait, l’idolâtrie nous sépare de Dieu car elle représente
une offense profonde contre lui.
A travers les prophètes, Dieu décrit l’idolâtrie en termes
d’adultère. Dieu s’était engagé à être le Dieu d’Israël, mais
lorsque son peuple le rejeta pour adorer des idoles, Dieu le
qualifia « de peuple adultère ». Ceux qui sont mariés et qui
ont vu leur mari ou leur femme adopter des conduites
adultères peuvent témoigner du profond sentiment de
trahison, de rejet, d’offense et de douleur qui en découle.
Et c’est ce que ressent l’Eternel quand nous lui tournons le
dos et que nous poursuivons des conduites idolâtres. Dieu
nous offre une relation privilégiée qui est de le connaître et
de marcher avec lui et l’idolâtrie suscite de sa part un
sentiment de juste jalousie.
Quelle est alors la démarche que Dieu adopte envers ceux
et celles qui pratiquent l’idolâtrie ?
Dieu est miséricordieux et plein de grâce ! Il désire
déployer pour nous son amour fidèle. Il nous appelle à
abandonner nos idoles et à revenir à lui. Citons, à titre
d’exemple, les paroles du prophète Osée, chapitre 2, verset
16 où Dieu déclara à son peuple infidèle et idolâtre : « Je
vais la reconquérir, la mener au désert et parler à son
cœur. »
Cependant, sachez-le bien, si nous refusons d’écouter les
paroles justes du Dieu fidèle, si nous nous obstinons à nous
courber devant des idoles, la patience de Dieu s’épuisera et
son jugement tombera. Le peuple d’Israël en sert de
malheureux exemple. Leur pays fut envahi par des ennemis
cruels et les survivants de ces attaques brutales et atroces
furent emmenés en exil. De même, une éternité sans Dieu
attend ceux qui persistent dans les voies de l’idolâtrie, une
éternité où il y aura « des pleurs et d’amers regrets », car
ils auront réalisé trop tard qu’en s’éloignant de Dieu, ils ont
tout perdu.
Mieux vaut donc agir aujourd’hui en renonçant aux
conduites idolâtres et en se tournant vers le seul Dieu
vivant est vrai ! Jésus-Christ est celui qui peut nous
délivrer du pouvoir des idoles, il peut briser l’emprise
qu’elles exercent dans notre vie et nous réconcilier avec
Dieu.
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3 Les raisons
l’idolâtrie
d’un retour

Je voudrais aborder, dans ce chapitre, un

problème que l’on peut rencontrer parmi
ceux qui professent être chrétiens. En effet, certains, bien
qu’ils affirment connaître l’Eternel, le Dieu unique et vrai
à

et semblent l’adorer, retombent trop facilement dans

l’idolâtrie.
1. Une illustration biblique :
Nous allons réfléchir sur ce problème à partir d’un incident
relaté dans le livre de l’Exode chapitre 32. Rappelons-le,
Dieu venait alors de délivrer le peuple d’Israël de
l’esclavage d’Egypte. Il s’était révélé à lui de façon
extraordinaire afin de lui prouver sa puissance et son
amour fidèle. De façon tout aussi extraordinaire, Dieu, par
l’intermédiaire de Moïse, lui avait révélé les dix
commandements qui interdisaient formellement tout acte
d’idolâtrie en affirmant que seul l’Eternel, leur Dieu, était
le seul vrai Dieu.
Lisons alors ce qui se passa seulement quelques jours
après :
« Quand le peuple s'aperçut que Moïse tardait à
redescendre de la montagne, il se rassembla
autour d'Aaron et lui dit :
-Allons ! Fabrique-nous un dieu qui marche
devant nous, car Moïse, cet homme qui nous a
fait sortir d'Egypte, nous ne savons pas ce qui lui
est arrivé.
Aaron leur répondit :
-Détachez les pendants d'or des oreilles de vos
femmes, de vos fils et de vos filles, et apportez-
les moi.
Aussitôt, tous se défirent des pendants d'or qui
étaient à leurs oreilles et les apportèrent à
Aaron. Celui-ci les reçut de leurs mains, façonna
l'or au burin et en coula la statue d'un veau.
Alors le peuple s'écria :
 -Voici ton dieu, Israël, qui t'a fait sortir
d'Egypte!
Voyant cela, Aaron construisit un autel devant le
veau…
Le lendemain, de bon matin, le peuple se mit à
offrir des holocaustes et des sacrifices de paix.
Ensuite il s'assit pour manger et boire, puis il se
leva pour se divertir.
L'Eternel dit à Moïse :
-Va, redescends, car ton peuple que tu as fait
sortir d'Egypte se conduit très mal. Ils se sont
bien vite détournés de la voie que je leur avais
indiquée. Ils se sont fabriqués un veau de métal
fondu, ils se sont prosternés devant lui et lui ont
offert des sacrifices en disant : « Israël, voici ton
dieu, qui t'a fait sortir d'Egypte ! »
Puis l'Eternel ajouta :
-Je constate que ce peuple est un peuple
rebelle. » (Exode 32. 1 à 9)
2. Le retour à l’idolâtrie du peuple hébreux :
Il est tout de même étonnant que ce peuple, qui avait
pourtant vu Dieu agir si puissamment dans sa vie, ait eu
recours à l’idolâtrie. Une telle attitude est difficile à
comprendre, difficile aussi à expliquer car le texte nous
apporte peu d’indices. Essayons, toutefois, d’en cerner les
raisons :
Ce peuple vivait un temps de crise. Ces gens venaient
d’être libérés d’une vie rude et éprouvante, ils venaient
d’être délivrés de l’oppression des Egyptiens et à présent,
ils se trouvaient confrontés à une multitude
d’interrogations, ils étaient plongés dans l’incertitude, juste
au beau milieu d’un désert, d’un environnement
extrêmement hostile, et de surcroît, leur leader, Moïse avait
disparu depuis quelques jours. Contraints à une telle
situation, des doutes et des interrogations surgissaient dans
leur esprit : vers où allaient-ils, que leur réservait l’avenir,
comment allaient-ils s’en sortir, se débrouiller ?
Ce peuple aurait dû cependant se tourner vers l’Eternel et
lui soumettre ses soucis et ses interrogations. Après tout, ne
leur avait-il pas prouvé à maintes reprises, qu’il était digne
de confiance. Mais ce n’est pas ainsi qu’ils ont réagi, au
contraire ils se sont tournés vers une idole créée de leurs
propres mains. Pourquoi ? Tout simplement parce que c’est
ainsi qu’ils avaient l’habitude d’agir. Ce peuple avait vécu
en Egypte tant d’années qu’il s’était imprégné de ses
croyances locales, qu’il y avait assimilé la pratique de
l’idolâtrie tout en y ajoutant ses propres traditions. Et voilà
que maintenant en pleine crise, ces gens ont du mal à
retenir les nouvelles leçons spirituelles ! Leur tendance,
leur réflexe est de poursuivre ce qu’ils ont toujours eu
l’habitude de pratiquer.
Le peuple d’Israël avait besoin d’apprendre que leur
ancienne façon d’agir était fausse, que dorénavant il devait
et pouvait faire confiance à Dieu seul.
3. Une attitude à éviter : le syncrétisme ou le mélange
des genres, hier et aujourd’hui :
Ces mêmes dangers existent aujourd’hui et sont désignés
par le terme de syncrétisme.
Voilà un mot qu’il convient de définir !
Le syncrétisme décrit tout simplement toute tentative de
combiner deux religions ou deux systèmes de croyances
qui pourtant sont incompatibles. Ainsi, une personne peut
affirmer avoir accepté la bonne nouvelle, croire en Jésus-
Christ et désirer le suivre en tant que disciple, et malgré
tout, continuer à croire en ses anciennes traditions et à les
pratiquer, en ayant recours, entre autres, aux esprits ou à la
magie, pour ne citer qu’un exemple. Et cette tendance se
révèle en tant de crises. En effet, confrontée à une difficulté
grave, toute personne doit se décider et se demander :
« Vais-je faire confiance à Jésus-Christ ? » Ou bien :
« Vais-je m’appuyer sur les traditions dans lesquelles j’ai
été bercé toute mon enfance ? »
Cet enseignement est fort pertinent pour les cultures où le
monde des esprits est très présent et le recours à la
sorcellerie normal, mais qu’en est-il pour les autres
cultures où cela n’est pas le cas ?
Nous avons déjà expliqué que l’idolâtrie peut se manifester
par tout désir excessif asservissant comme les désirs
sexuels immoraux ou bien la soif démesurée de toujours
posséder plus.
4. L’Esprit de Dieu donne la victoire :
Imaginons une personne qui se sent seule et triste, ou une
autre qui est sous pression et est stressée : comment vont-
elles résoudre leurs difficultés ? Où vont-elles rechercher la
paix et le réconfort ?
Un chrétien aura un choix à faire entre replonger dans ses
anciennes habitudes ou s’en remettre à Dieu. Dans le
premier cas, peut-il construire son bonheur en ayant
recours à des liaisons sexuelles interdites, ou en effectuant
une multitude de dépenses inutiles, ou bien encore en
s’adonnant à l’alcool ou à la drogue ? Il est évident que la
réponse est non !
De telles conduites ressemblent à la réaction du peuple
d’Israël qui, au lieu de marcher en nouveauté de vie avec
Dieu, est retombé dans ses anciennes habitudes
destructrices.
Que devons-nous faire alors pour ne pas rechuter et être
sous l’emprise d’idoles ?
Nos réflexes et nos réactions idolâtres peuvent être très
enracinés en nous, mais Dieu désire nous aider à nous en
sortir.
Tout d’abord, nous devons prendre conscience du
problème et essayer d’identifier à l’aide de la Bible, les
habitudes ou les traditions, les conduites ou les réflexes qui
s’apparentent à l’idolâtrie et qui sont incompatibles avec la
foi en Jésus-Christ. Ces tendances varient
considérablement selon la culture dans laquelle nous
vivons. Il faut toutefois préciser, par souci de clarté, que
toutes les traditions ne sont pas forcément à rejeter mais
seulement celles qui revêtent un caractère idolâtre.
Par-dessus tout, le chrétien doit apprendre à faire confiance
à Dieu, à puiser en lui sa joie, à trouver auprès de lui la
paix intérieure et la sécurité. Nous devons développer de
nouvelles habitudes, des réflexes nouveaux qui honorent
Dieu ! Nous devons être convaincus que Jésus nous aidera
dans notre combat et dans notre désir de changer. Il n’est
pas facile d’abandonner les habitudes destructrices qui
furent les nôtres des années durant, mais avec l’aide de
l’Esprit de Dieu, nous pouvons vivre des victoires, nous
pouvons produire dans nos vies de véritables fruits, ceux de
la joie et de la paix.
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4 Dieu est plus puissant que tout

Dans le chapitre précédent, nous avons
appris qu’au temps de Moise, le peuple
d’Israël, malgré la délivrance que
l’Eternel avait accomplie pour lui, s’était fait une idole et
s’était mis à se prosterner devant elle.
Et malheureusement ce qui se passa à ce moment-là ne
représente pas un cas isolé, car en lisant l’Ancien
Testament nous constatons que tout au long de l’histoire de
ce peuple, ces gens se sont toujours sentis tiraillés entre
leur adoration pour l’Eternel, le seul Dieu vivant et vrai, et
leur adoration pour les idoles que les peuples qui les
entouraient vénéraient.
De la même manière, le chrétien peut se sentir tirailler
entre son culte pour Dieu et les idoles présentes dans sa
culture.
1. Le message du prophète :
C’est pourquoi nous allons nous pencher sur la façon dont
les prophètes de l’Ancien Testament ont abordé ce
problème, notamment à travers les écrits du prophète Esaie.
Esaïe a beaucoup lutté pour dénoncer l’idolâtrie. Et voici
ce que Dieu déclare par la bouche de son prophète, au
chapitre 44 de son livre, un texte long mais de première
importance :
« Qui est semblable à moi ?
Qu'il le déclare donc !
Qu'il fasse donc savoir et qu'il expose les
événements qui se sont produits depuis que j'ai
fondé ce peuple pour toujours.
Qu'il annonce d'avance ce qui doit arriver.
Ne vous effrayez pas et n'ayez pas de crainte !
Depuis longtemps déjà, je vous ai informés, je
vous l'ai fait savoir.
Vous êtes mes témoins.
Existe-t-il un autre Dieu que moi ?
Il n'y a pas d'autre Rocher !
Je n'en connais aucun !
Ceux qui fabriquent des idoles ne sont tous que
néant,
et leurs plus belles œuvres ne sont d'aucun
profit.
Leurs témoins ne voient rien et ils ne savent rien
; ils rougiront de honte.
A quoi bon faire un dieu, couler une statue, qui
n'est d'aucun profit ?...
Et voici le sculpteur …
il a coupé des cèdres,
ou bien il s'est choisi du cyprès ou du chêne qu'il
a laissé devenir bien robuste parmi les arbres
des forêts,
ou bien il prend un pin qu'il a planté lui-même,
que la pluie a fait croître.
Or, l'homme se sert de ces bois pour les brûler, il
en prend une part pour se chauffer, il allume le
feu pour y cuire son pain.
Avec le même bois, il fait un dieu, et il l'adore ;
il fabrique une idole et se prosterne devant elle.
La moitié de ce bois, il l'a livrée au feu ;
grâce à cette moitié, il mange de la viande,
il fait cuire un rôti, et il s'en rassasie.
Il prend aussi une part de ce bois pour se
chauffer…
Quant au reste du bois, il en fait une idole, il la
prend pour son dieu,
il se prosterne devant elle et il l'adore.
Il l'invoque et lui dit : « Délivre-moi car toi, tu es
mon dieu ! »
Ils sont sans connaissance, ils ne comprennent
rien, et ils n'ont pas d'intelligence.
On a bouché leurs yeux afin qu'ils ne voient pas,
on a fermé leur cœur afin qu'ils ne saisissent pas.
Aucun ne réfléchit, aucun n'a de savoir ni assez
de raison pour se dire en lui-même :
« J'ai brûlé la moitié de mon bois dans le feu,
j'ai aussi cuit du pain sur les braises du bois,
j'ai rôti de la viande dont je me suis nourri,
et de ce qui restait, j'ai fait une abomination,
je me suis prosterné devant un bout de bois ! »
Il se repaît de cendres,
car son cœur abusé l'a mené dans l'erreur,
il ne sauvera pas sa vie
et ne dira jamais :
« Ce que je tiens en main, n'est-ce pas une
tromperie ? »
« Souviens-toi de cela, ô peuple de Jacob !
Souviens-toi, Israël : tu es mon serviteur,
c'est moi qui t'ai formé, tu es mon serviteur,
ô Israël, je ne t'oublierai pas.
J'ai effacé tes crimes comme un épais nuage
et tes péchés comme un brouillard.
Reviens à moi, car je t'ai délivré. »
Exulte d'allégresse, ô ciel,
car l'Eternel est entré en action.
Poussez des cris de joie, profondeurs de la terre!
Criez de joie, montagnes,
et vous aussi, forêts, ainsi que tous vos arbres,
car l'Eternel a délivré Jacob,
il a manifesté sa gloire en Israël.
Voici ce que déclare l'Eternel, ton libérateur,
celui qui t'a formé dès le sein maternel :
« Oui, c'est moi, l'Eternel, qui ai fait toutes
choses.
Moi seul j'ai déployé le ciel,
j'ai étendu la terre, sans aucune aide.
Je rends vains les présages des diseurs de
mensonges,
je fais délirer les devins,
 je repousse les sages,
je fais tourner leur science en déraison. »
(Esaïe 44. 7 à 10, 13 à 25)
Le prophète met en garde ceux qui se tournent vers des
faux dieux, représentant les esprits de la nature ou ceux des
ancêtres, ou ceux qui se réfugient dans des idoles telles que
les désirs excessifs pour l’argent, le sexe ou le pouvoir.
A travers ce discours du prophète, l’Eternel veut atteindre
deux buts. Le premier, tourner en dérision la pratique de
l’idolâtrie et le deuxième, rappeler au peuple qui il est, les
merveilles qu’il a accomplies pour eux et ce qu’il devrait
représenter dans leur cœur.
2. La pratique de l’idolâtrie est un véritable non-sens :
Le prophète Esaïe démontre que toute pratique idolâtre est
tout à fait illogique et irrationnelle. Il prouve, en fait, que
par le biais de l’idolâtrie, les hommes utilisent les bonnes
choses que l’Eternel a créées, mais qu’ils les destinent à un
mauvais usage, tout en leur attribuant un pouvoir qu’elles
n’ont pas ! Utilisées ainsi, elles ne pourront que décevoir !
Esaïe illustre ses propos avec un exemple : celui de
l’homme qui coupe un arbre pour se servir du bois qu’il
fournit. Or, Dieu lui-même a créé l’arbre et il veille sur sa
croissance ! L’homme quant à lui le coupe et destine son
bois à plusieurs usages. Il va être brûlé afin de faire la
cuisine, il va même pouvoir chauffer sa maison ! Et puis,
avec ce même bois provenant du même arbre, il va sculpter
un dieu et se prosterner devant lui, tout en lui attribuant une
série de pouvoirs magiques et extraordinaires. En réalité, il
ne s’agit-là que d’un morceau de bois, créé par le Dieu tout
puissant lui-même ! Un bout de bois qui peut servir à
différents usages, il est vrai, mais qui ne pourra jamais
réaliser ce que Dieu seul peut accomplir.
Le prophète désire prouver que les idoles faites de mains
d’hommes n’ont aucun pouvoir !
3. Les esprits maléfiques :
Mais alors, que penser de ceux qui font appel aux esprits
lors de pratiques occultes ! Il s’agit d’idolâtrie ! Et
pourtant, on peut parfois penser qu’il se passe des choses,
comme si des esprits avaient réellement un pouvoir pour
influencer des vies.
La Bible parle de l’existence de puissances spirituelles
maléfiques qui s’opposent à Dieu et qui désirent rendre les
gens esclaves d’idoles ou de comportements destructeurs.
Leur principale arme est le mensonge. Elles veulent ainsi
convaincre les hommes que les idoles qu’ils créent ont de
réels pouvoirs alors qu’elles en sont totalement
dépourvues ! Ces puissances maléfiques ont juste assez de
pouvoir pour séduire et faire croire aux gens que leurs
idoles sont réelles.
Mais leur désir le plus profond est d’empêcher les gens de
venir à la vérité, de rencontrer celui qui est vrai, le
Seigneur Jésus. Elles veulent gâcher la vie des êtres
humains.
4. Les prisonniers de l’argent :
Nous pouvons employer ici le même raisonnement.
L’argent est un outil nécessaire qui permet le bon
fonctionnement de la société en facilitant l’échange de
produits et de services. Cependant, l’argent devient une
idole lorsque nous lui attribuons une importance telle que
nous cherchons en lui tout ce que Dieu seul peut apporter.
Pensons-nous que l’argent seul peut nous procurer le
bonheur et nous satisfaire ? Si cette pensée nous domine
au point que nous poursuivions sans relâche le but de nous
enrichir, alors nous négligeons ce qui est plus important
encore : Dieu lui-même ! Nos familles aussi !
Beaucoup parmi les riches avouent qu’ils n’ont pas atteint
le sentiment d’épanouissement qu’ils espéraient trouver en
s’enrichissant, ce qui les pousse pourtant à amasser
toujours plus encore ! Le diable, appelé le père du
mensonge, l’ennemi spirituel de Dieu, veut semer dans nos
cœurs cette pensée que l’argent seul offre le bonheur et non
Dieu.
Ainsi, cette soif d’argent, cette idole qui peut dominer les
vies, est générée à la fois par nos désirs excessifs et
trompeurs, et par les mensonges du diable.
5. Dieu : le seul vrai libérateur, le tout-puissant :
Mais pour en finir, toute idole s’avère sans grande utilité et
mène à notre perte. Le prophète avait bien raison de les
tourner en dérision. L’ironie qui apparaît dans les versets
lus dans ce chapitre vise à choquer et à interpeller car
l’Eternel, à travers le prophète, veut réveiller ceux qui sont
prisonniers des chemins idolâtres.
Dieu s’adresse à son peuple afin de lui rappeler qu’il est le
Dieu vrai, le Dieu unique. Maintes fois dans le passé il le
leur a prouvé, il est leur sauveur, lui seul est digne de
confiance et d’adoration.
Dieu déclare, pour commencer : « Qui est semblable à
moi ? »
En effet ! Dieu est incomparable ! Aucune idole ne peut
l’égaler ! Dieu est le créateur ! Tout a été créé par lui ! Que
peuvent les idoles façonnées de nos mains ou issues de nos
pensées ? Elles ne génèrent qu’angoisse et malheur.
Cependant Dieu se révèle : il est le créateur, mais aussi le
libérateur, le Dieu sauveur, celui qui agit dans les vies,
dans les cœurs pour faire du bien.
Les uns et les autres se tournent vers des idoles dans
l’attente de trouver une solution à leurs problèmes. Ils
croient qu’elles vont les libérer, venir à leur secours ou
pourvoir à un besoin précis. Les esprits mauvais, il est vrai,
peuvent répandre de faux encouragements, car ils
travaillent pour convaincre les gens de les suivre.
Toutefois, la pratique de l’idolâtrie finit toujours par rendre
ceux qui s’y adonnent esclaves de fausses croyances, de
sentiments négatifs et de comportement destructeurs. Et
c’est justement parce que les idoles manipulent et rendent
esclaves les êtres humains qu’ils ont besoin d’un véritable
libérateur !
Et Dieu se présente comme ce sauveur ! Il est celui qui
pardonne le péché pratiqué dans l’idolâtrie, il est celui qui
libère de la domination des idoles, de leur esclavage.
Toutes les fois que nous sommes tentés de nous tourner
vers des idoles, nous devons faire l’effort de nous souvenir
de l’enseignement d’Esaie. Les idoles n’ont pas de pouvoir,
si ce n’est celui de nous conduire dans l’erreur et vers le
malheur. Les puissances derrières les idoles sont
dépourvues d’amour, elles veulent nous faire du mal, elles
désirent nous nuire.
Par contre, Dieu est le tout puissant, il est le créateur, il est
le sauveur et il nous aime. Il déploie toutes ses bonnes
qualités et sa puissance pour notre bien.
Vers qui se tourner ? Le choix devrait être facile à faire !
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5 Dieu délivre des démons

Nous allons poursuivre nos réflexions sur
le thème de l’idolâtrie en faisant référence
à ce qui se produisit lorsque l’apôtre Paul
apporta la bonne nouvelle de Jésus-Christ aux habitants de
la ville d’Ephèse car il s’agit là d’un exemple instructif et
pertinent !
1. La ville d’Ephèse, son contexte géographique et
économique :
Au premier siècle, la ville d’Ephèse était une cité
importante qui se situait en Asie Mineure. Aujourd’hui, ses
vestiges se trouvent en Turquie ! Cette ville nous intéresse
car la pratique de l’idolâtrie y était particulièrement
présente : les gens s’adonnaient à la sorcellerie et à toutes
sortes de pratiques occultes, ainsi qu’à la prostitution et à
l’immoralité liées à ces cultes.
Dans cette cité, les gens étaient habitués à invoquer les
esprits, à rechercher leur faveur et à les manipuler contre
d’autres par la magie. La sorcellerie était devenue l’outil
principal pour régler un problème ou pour se venger d’un
ennemi. En conséquence, une ambiance fort maléfique
s’était emparée de cette ville.
2. La pratique de la sorcellerie aujourd’hui :
La crainte des esprits et la pratique de la sorcellerie
demeurent très courantes de nos jours. Dans certaines
cultures cependant, ces pratiques y sont plus ou moins
cachées, mais néanmoins bien présentes, tandis que dans
d’autres, elles apparaissent au grand jour.
Avoir recours aux esprits, aux diverses pratiques occultes
et à la sorcellerie, c’est tomber dans l’idolâtrie, c’est
accorder à ces mauvais esprits la place que Dieu seul
devrait occuper. En faisant appel à ces esprits par la magie,
les hommes recherchent auprès d’eux ce qu’ils devraient
rechercher en Dieu seul. Souhaitons-nous obtenir des
réponses à nos prières ? Tournons-nous alors vers l’Eternel
et cessons de manipuler les esprits en notre faveur. Si nous
faisons face à des difficultés, nous devons les soumettre à
Dieu, le Tout Puissant, et délaisser tout recours à la
sorcellerie !
3. Les éphésiens reçoivent la Parole de Dieu :
Mais parlons de ce qui se produisit dans la ville d’Ephèse
lorsque l’apôtre Paul y annonça l’évangile. Rappelons que
l’apôtre passa au moins deux années à annoncer la bonne
nouvelle dans cette ville.
« Dieu faisait des miracles extraordinaires par
les mains de Paul. On allait jusqu'à prendre des
mouchoirs ou du linge qu'il avait touchés pour
les appliquer aux malades. Ceux-ci guérissaient
et les mauvais esprits s'enfuyaient…
… Juifs et Grecs furent tous saisis de crainte, et
le nom du Seigneur Jésus fut l'objet d'un grand
respect. Beaucoup de ceux qui étaient devenus
croyants venaient avouer et déclarer
publiquement les pratiques auxquelles ils
s'étaient livrés. Et beaucoup de ceux qui avaient
exercé la magie apportèrent leurs livres de
sorcellerie, les mirent en tas et les firent brûler
aux yeux de tous. Leur valeur fut estimée à
cinquante mille pièces d'argent. C'est ainsi que
la Parole du Seigneur se répandait de plus en
plus, grâce à la puissance du Seigneur. » (Actes
des Apôtres 19. 11 à12 ; 17b à 20)
De toute évidence, de nombreuses personnes à Ephèse
étaient tombées sous l’emprise de démons ou de mauvais
esprits. Or, ceci constitue un avertissement : la pratique de
l’idolâtrie et le recours à la sorcellerie risquent de conduire
ceux qui s’y adonnent à devenir esclaves de mauvais
esprits ! Une expérience des plus angoissante et
douloureuse !
Mais voici qu’en donnant leur vie à Jésus-Christ, beaucoup
de personnes à Ephèse furent libérées d’emprises
démoniaques. Jésus peut, en effet, délivrer tout homme,
toute femme du pouvoir des ténèbres. Et voilà une bonne
nouvelle !
Dans cette ville, Jésus, par l’action de son Esprit Saint, a
déployé sa toute puissance de façon remarquable. En
brisant l’action des mauvais esprits, il a prouvé qu’il est le
Tout Puissant, qu’en comparaison, les démons ont un
pouvoir limité. Les idoles maintenaient ces gens dans
l’esclavage, dans la peur, mais Jésus a renversé leur
pouvoir en délivrant tous ceux qui se sont tournés vers lui.
Beaucoup ont réalisé que Jésus est le vrai Seigneur, que les
idoles étaient de faux dieux. En plaçant leur foi dans le roi
Sauveur, ces hommes et ces femmes durent renoncer à
leurs anciennes pratiques : ils refusèrent d’assister aux
cultes idolâtres, ils rejetèrent l’immoralité qui y était
associée, la pratique de la magie et tout recours aux arts
occultes. Pour exprimer publiquement cette volonté de
changer de vie, beaucoup détruisirent tout objet en leur
possession qui avait un quelconque rapport avec l’idolâtrie
et la sorcellerie, tout en confessant publiquement leurs
péchés.
4. Jésus délivre des démons aujourd’hui encore :
Jésus-Christ est le même aujourd’hui encore. La bonne
nouvelle qu’il apporte représente une espérance formidable
pour tous ceux et celles qui regrettent amèrement d’avoir
touché à la sorcellerie et à l’idolâtrie. Une fois sous
l’emprise de telles puissances maléfiques, il est impossible
de s’en sortir par soi-même. Cependant, Jésus demeure le
Tout Puissant et il agit encore aujourd’hui pour renverser le
pouvoir de toute idole, de tout esprit, et libérer ses
victimes.
Ceux qui aspirent à être délivrés des démons doivent se
tourner vers Jésus dans une démarche de foi et de
repentance.
La foi, c’est posséder la ferme conviction que Jésus est le
Sauveur, qu’il peut tout, que rien, absolument rien ne lui
est impossible et qu’il est disposé à nous accorder la
délivrance. La foi s’exprime par la prière, prière qui
s’appuie sur les promesses de Jésus trouvées dans la Bible.
Dans le cas d’attaques, dues aux harcèlements de mauvais
esprits sur une personne, il est souvent important de prier
avec un ou plusieurs chrétiens mûrs, pour ensemble
implorer le Seigneur de déployer sa toute puissance sur la
personne concernée.
La repentance exprime le désir, la détermination de
renoncer à ses anciennes habitudes et à ses pratiques
idolâtres. Les chrétiens d’Ephèse, quant à eux, brûlèrent
tout objet utilisé pour pratiquer la sorcellerie et l’idolâtrie.
Nous-même, aussi, nous devons nous séparer de tout objet
qui pourrait nous tenter et nous reconduire vers nos
anciennes habitudes idolâtres. Tout comme les premiers
chrétiens cessèrent de fréquenter les temples et d’assister
aux festins organisés pour honorer les idoles, nous aussi,
nous devons ne plus nous rendre sur les lieux où la
sorcellerie se pratique, ni fréquenter ceux qui nous
inciteraient à retomber sous l’influence de mauvais esprits.
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6 Le chrétien est engagé dans une

guerre spirituelle
A travers le chapitre 5, nous avons appris
ce qui se produisit dans la ville d’Ephèse
le jour où la bonne nouvelle de Jésus-Christ y fut
annoncée. Ephèse était une ville où l’idolâtrie et la
sorcellerie y étaient couramment pratiquées. Mais le
Seigneur Jésus est puissant pour délivrer tout homme et
toute femme de la domination des idoles et des mauvais
esprits. Toutefois, ces nouveaux chrétiens durent continuer
à vivre dans un milieu fortement idolâtre, un
environnement hostile à la bonne nouvelle. De même de
nos jours, nombreux sont les chrétiens plongés dans un
contexte spirituel tout aussi maléfique où le recours aux
esprits mauvais, à l’occasion de pratiques occultes, est
fortement enraciné dans leur culture. Comment le chrétien
peut-il alors survivre dans un tel contexte ? Et que savons-
nous de la foi des premiers chrétiens à Ephèse ? Que
pouvons-nous apprendre d’eux ? Voilà les questions qui
nous intéressent dans ce chapitre.
1. Un champ de bataille :
L’église d’Ephèse est devenue l’une des plus importantes
de la région. L’apôtre Paul lui écrivit une épître que l’on
trouve dans le Nouveau Testament.
« Pour conclure : puisez votre force dans le
Seigneur et dans sa grande puissance.
Revêtez-vous de l'armure de Dieu afin de
pouvoir tenir ferme contre toutes les ruses du
diable. Car nous n'avons pas à lutter contre des
êtres de chair et de sang, mais contre les
Puissances, contre les Autorités, contre les
Pouvoirs de ce monde des ténèbres, et contre les
esprits du mal dans le monde céleste.
C'est pourquoi, endossez l'armure que Dieu
donne afin de pouvoir résister au mauvais jour et
tenir jusqu'au bout après avoir fait tout ce qui
était possible. Tenez donc ferme : ayez autour de
la taille la vérité pour ceinture, et revêtez-vous
de la droiture en guise de cuirasse. Ayez pour
chaussures à vos pieds la disponibilité à servir la
Bonne Nouvelle de la paix.
En toute circonstance, saisissez-vous de la foi
comme d'un bouclier avec lequel vous pourrez
éteindre toutes les flèches enflammées du diable.
Prenez le salut pour casque et l'épée de l'Esprit,
c'est-à-dire la Parole de Dieu.
En toutes circonstances, faites toutes sortes de
prières et de requêtes sous la conduite de
l'Esprit. Faites-le avec vigilance et constance, et
 intercédez pour tous ceux qui appartiennent à
Dieu. » (Ephésiens 6. 10 à 18)
A travers ces versets, Paul se sert d’images tirées d’un
champ de bataille.
Il s’agit d’un rappel que la vie chrétienne, et surtout en
milieu fortement idolâtre, est une lutte, un combat. Si nous
venons à Jésus-Christ avec l’idée que nous vivrons alors
une vie facile et agréable, nous nous trompons et nous nous
exposons à tous les dangers.
Paul nous rappelle qu’il existe un monde spirituel
maléfique qui s’oppose à Christ et à ceux et celles qui le
suivent. Néanmoins cette opposition est probablement plus
acharnée et évidente encore dans les milieux où les
pratiques occultes y sont fortement présentes.
2. Les conseils de Paul :
Paul exhorte tout croyant à tenir ferme et à rester
inébranlable face aux attaques de ses ennemis spirituels !
Cela est possible, à condition de puiser toutes ses forces
dans le Seigneur Jésus ! Seuls, nous ne pourrions pas tenir
quand nous sommes harcelés par nos ennemis, mais avec
Dieu nous pouvons demeurer fermes.
Soyons rassurés, Dieu est plus fort, bien plus puissant que
tous les mauvais esprits réunis. Lorsque nous cherchons
refuge auprès de lui, lorsque nous plaçons en lui notre foi,
il nous fortifie et nous permet de résister au sein même de
la plus dure des épreuves.
3. Revêtir l’armure de Dieu :
Paul continue avec l’illustration d’un combat et il compare
ce que doit être le dispositif de protection du chrétien à
l’armure d’un soldat de l’armée romaine.
a) La vérité pour ceinture :
L’arme principale de Satan et des puissances maléfiques
est le mensonge. Par le mensonge les esprits veulent nous
effrayer, ils veulent nous faire douter que ce Dieu déclare
est vrai, ils veulent enlever de nos cœurs l’assurance de
notre salut, ils veulent anéantir notre engagement et notre
zèle, ils veulent rendre notre témoignage inefficace et ainsi
ternir la gloire de Dieu.
Cependant, en ayant recours aux armes mentionnées par
Paul, nous pouvons tenir fermes. Ainsi la première arme
mentionnée est la vérité. En effet, pour pouvoir contrer le
mensonge, il faut connaître la vérité et désirer en être
imprégnée. Or, nous apprenons que la Parole de Dieu est la
vérité. Nous devons donc profiter de toute occasion
possible pour apprendre ce que la Bible enseigne.
b) La foi comme bouclier :
Toutefois, une simple connaissance de la Bible ne suffit
pas, car il faut profondément croire en ce qu’elle révèle.
C’est pour cette raison que Paul parle de la foi comme d’un
bouclier. Les mensonges du diable ne parviendront pas à
nous faire du mal, si nous croyons ce que Dieu nous
annonce dans la Bible, si nous nous remémorons ses
promesses et nous appuyons dessus.
c) Le salut pour casque et l'épée de l'Esprit, c'est-à-dire
la Parole de Dieu :
Pour Paul, l’élément essentiel de cette vérité est ce que la
Bible enseigne sur le salut et la justice accordés par Dieu
par grâce aux croyants. Nous devons nous souvenir sans
cesse de ce que Dieu a accompli pour nous par le sacrifice
de Jésus-Christ et de ce qu’il a réalisé pour nous par
l’œuvre de son Esprit. Lorsque ces vérités merveilleuses
sont devenues les nôtres, lorsque nous les gardons
précieusement dans nos coeurs, les tentatives mensongères
du diable contre nous pour nous accuser et nous
culpabiliser, ne pourront réussir.
Ainsi une bonne compréhension de la bonne nouvelle et un
cœur tourné vers Jésus nous protègeront dans des milieux
imprégnés d’idolâtrie et de pratiques occultes.
d) La prière :
Et puis, pour conclure, Paul souligne aussi l’importance de
la prière afin de mener au mieux cette lutte spirituelle. En
s’adressant à Dieu par la prière, nous lui exprimons notre
dépendance envers lui, ainsi que nos besoins les plus
profonds. Par la prière, nous avons accès au Dieu
merveilleux qui déploiera sa toute puissance afin de nous
fortifier dans le feu du combat, il nous accordera aussi sa
sagesse afin de fortifier nos convictions et notre foi face
aux mensonges les plus divers, les plus pernicieux de nos
ennemis spirituels.
De plus il nous faut aussi intercéder, c’est-à-dire prier les
uns pour les autres. Nous devons mener cette lutte avec
chaque membre de l’église et être solidaire. Un soldat isolé
ne résistera pas longtemps aux assauts de l’ennemi ! Mais
s’il trouve autour de lui des rangs serrés, alors il sera plus
fort et se sentira plus protégé. De la même manière, un
chrétien isolé aura plus de mal à tenir ferme, le rôle de
l’église est alors de le soutenir, de le fortifier dans ses luttes
spirituelles. La prière les uns pour les autres, est un moyen
parmi d’autres, pour que les chrétiens puissent exprimer
leur unité et combattre ensemble les influences trompeuses
dans un environnement idolâtre et occulte.
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7 Passions et désirs malsains

Depuis quelques chapitres, nous parlons
de l’idolâtrie pratiquée lors de cérémonies
occultes où les mauvais esprits y sont
invoqués. Et nous savons que nous pouvons être libérés de
l’emprise maléfique de ces idoles si nous nous tournons
vers Jésus-Christ et demeurons en lui.
A présent, nous allons changer de sujet, en examinant
pourquoi le fait de s’adonner à des désirs excessifs et
malsains, comme par exemple l’amour pour l’argent, les
biens matériels ou les rapports sexuels en dehors du
mariage, peuvent être assimilés à l’idolâtrie.
Il est vrai que nous n’avons pas l’habitude de parler de ces
désirs en termes d’idolâtrie. Et pourtant la Bible en parle
ainsi. Voilà pourquoi nous devons réfléchir sur le sens de
ces propos en nous appuyant sur quelques citations
bibliques traitant ce sujet :
 «- Ne vous amassez pas des richesses sur la terre
où elles sont à la merci de la rouille, des mites
qui rongent, ou des cambrioleurs qui percent les
murs pour voler. Amassez-vous plutôt des trésors
dans le ciel, où il n'y a ni rouille, ni mites qui
rongent, ni cambrioleurs qui percent les murs
pour voler. Car là où est ton trésor, là sera aussi
ton cœur….
-Nul ne peut être en même temps au service de
deux maîtres, car ou bien il détestera l'un et
aimera l'autre, ou bien il sera dévoué au premier
et méprisera le second. Vous ne pouvez pas
servir en même temps Dieu et Mammon. »
(Evangile de Matthieu 6. 19 à 21 ; 24)
Il convient de préciser que le nom Mammon désignait un
dieu, une idole représentant l’argent.
« Sachez-le bien : aucun homme qui se livre à
l'inconduite, à l'impureté ou à la soif de posséder
- qui est une idolâtrie - n'a d'héritage dans le
royaume du Christ et de Dieu. » (Epître aux
Ephésiens 5. 5)
1. Une explication sur ce type d’idolâtrie :
Ces textes évoquent donc la soif de posséder, la soif aussi
de plaisirs sexuels en dehors du mariage. Mais Paul en
parle en termes d’idolâtrie. Nous allons expliquer
pourquoi en prenant deux définitions possibles, définitions
qui s’appuient sur l’enseignement de la Bible.
Tout d’abord, l’idolâtrie consiste à prendre les bonnes
choses que Dieu a créées et données aux hommes pour les
destiner à un mauvais usage que le Seigneur n’approuve
pas. Ensuite, l’idolâtrie consiste à accorder à ces choses,
créées par Dieu, une place dans nos vies qui devrait
pourtant être réservée au Seigneur Jésus seul.
Prenons pour exemple l’argent et les biens. Ils sont
nécessaires, ils améliorent la qualité de la vie, mais le désir
de toujours en posséder plus peut nous dominer, à un point
tel que nous en arrivions à ne plus penser à Dieu ! Si nous
cherchons notre joie, notre satisfaction et notre
épanouissement dans l’argent et non en l’Eternel, alors
l’argent a pris la place qui revient au Seigneur, l’argent est
devenu notre idole. Si nous faisons surtout confiance en
nos biens pour résoudre nos problèmes au point que nous
ne voyons plus la nécessité de nous confier en Dieu, alors
l’argent a pris la place du Seigneur, il est devenu une idole.
L’argent a son rôle dans la vie mais il ne doit pas prendre
la place qui revient à Dieu seul.
Nous pouvons aussi avoir un raisonnement similaire pour
les rapports sexuels. Notre sexualité est une bonne chose,
elle a été créée par Dieu. Cependant, si nous laissons ces
désirs dominer notre vie au point que nous franchissions
toutes les limites établies par Dieu, alors nous destinons la
sexualité à un mauvais usage et nous enlevons à Dieu la
place qui lui revient.
Si la jouissance lors de rapports sexuels devient notre seul
objectif et notre raison d’être, alors nous vivons dans
l’idolâtrie, car connaître Jésus devrait être notre soif
première, l’adorer et le servir devraient être notre désir le
plus ardent.
2. Les raisons à cette idolâtrie :
On peut se demander pourquoi beaucoup tombent si
facilement dans ces désirs excessifs et vains !
En fait, ceux et celles qui ne connaissent pas Dieu
ressentent en eux-mêmes comme un vide à combler. Mais
au lieu de puiser leur joie et tout sentiment de bien-être en
l’Eternel, ils cherchent ces sentiments ailleurs et
poursuivent pour but ce qui ne pourra jamais les satisfaire.
De plus, le monde autour de nous exerce une énorme
pression car il veut nous faire croire que la jouissance de
notre sexualité et la poursuite de l’argent nous satisferont.
Les amis peuvent nous pousser dans ce sens. Les médias
aussi propagent un tel message. Plongés dans une telle
ambiance, la plupart des gens suivent le courant sans trop
réfléchir. Ils finissent par se conformer au monde et ils
manquent ainsi l’essentiel : une véritable connaissance de
Dieu.
Depuis l’origine, le diable a semé ces mensonges dans
l’esprit de nos sociétés et de nos cultures afin d’éloigner les
hommes de Dieu, son désir étant de les soumettre à la
domination des idoles.
Croire que l’argent ou les rapports sexuels peuvent
remplacer Dieu, c’est se tromper, c’est tomber dans la
pratique de l’idolâtrie.
3. Tous les désirs excessifs et les passions malsaines sont
idolâtres :
Nous avons beaucoup souligné la soif pour l’argent ou les
rapports sexuels en dehors du mariage, mais ce même
principe s’applique à d’autres activités, d’autres centres
d’intérêts ou d’autres types de conduites.
Il est vrai que la passion pour l’argent comme la pratique
de l’immoralité sont probablement les problèmes idolâtres
les plus communs. C’est pour cette raison que la Bible en
parle le plus. Toutefois, nous pouvons être animés d’un
désir excessif et trompeur pour bien d’autres choses. Et si
ces désirs deviennent plus importants que Dieu, s’ils jouent
un rôle dans nos vies qui devrait revenir à Dieu seul, alors
ils revêtent un caractère idolâtre.
Ainsi, la pratique d’un sport ou l’exercice d’un passe-
temps peuvent-ils devenir des idoles. En soi, ces activités
sont tout à fait bonnes, mais si nous leur permettons de
dominer nos vies et de prendre la place de Dieu, alors elles
deviennent des idoles.
De la même manière, le travail peut devenir une idole, ainsi
que tout attachement excessive à un héros sportif, un
chanteur ou un acteur de cinéma.
4. Dieu seul est digne d’adoration :
En dénonçant toutes ces choses comme étant de l’idolâtrie,
nous ne devons pas croire que Dieu agit en trouble-fête.
C’est pourquoi, nous voudrions conclure en faisant deux
remarques importantes.
Tout d’abord, disons-le clairement, nous pouvons jouir de
tout ce que Dieu a créé pour notre bien. Les problèmes
commencent lorsque ces bonnes choses prennent trop de
place dans notre vie et sont détournées de leur utilité
première.
Ensuite, et plus important encore, la Bible dénonce toute
activité, toute pratique, tout attachement comme étant de
l’idolâtrie, lorsqu’ils nous empêchent de reconnaître que
Dieu est notre trésor le plus précieux, qu’il est notre plus
grand bien.
Lorsque nous nous tournons vers des idoles, nous nous
privons de Dieu, et nous nous privons alors de ce qui existe
de meilleur dans la vie. Cherchons donc notre joie et notre
épanouissement auprès de Dieu et non en ce qui finira
toujours par nous décevoir un jour.
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8 « … Gardez-vous des idoles. »

Pour conclure ce livret, nous ferons
quelques remarques inspirées du dernier
verset de la première lettre de l’apôtre
Jean. « Mes chers enfants, gardez-vous des idoles. » (1
Jean 5. 21)
1. Identifier les idoles :
Nous vivons dans un monde où les tentations d’être soumis
à la domination d’idoles sont multiples et réelles. Alors
cette question : « comment nous garder des idoles ? » est
très pertinente.
Nous devons tous nous examiner, sachant ce que la Bible
enseigne sur l’idolâtrie, afin de considérer si nous gardons
dans nos vies des tendances idolâtres. Nous devons
chercher à identifier quelles sont les idoles présentes dans
notre société et nous demander si nous sommes tombés
sous leur emprise.
2. Un rappel sur l’idolâtrie :
Etre idolâtre, c’est s’attacher à un soi-disant dieu, ou à un
esprit, à une personne, ou encore à une activité, ou à quoi
que ce soit d’autre, à un point tel que ces activités règlent
notre vie entière et nous éloignent de Dieu, en prenant la
place qui seule devrait lui revenir. Nous avons déjà appris
que l’idolâtrie peut se manifester à travers le recours aux
esprits, à leur invocation. Elle peut être également vécue à
travers un désir démesuré pour l’argent, aux rapports
sexuels en dehors du mariage ou encore à travers une soif
de pouvoir ou de célébrité.
Cette liste pourrait s’allonger… mais nous en avons
compris le principe.
3. La confession de toute pratique idolâtre :
Si nous réalisons qu’effectivement nous sommes trop
attachés à une ou plusieurs idoles, nous devons le confesser
à Dieu et nous repentir. Nous devons lui déclarer qu’en
pratiquant l’idolâtrie nous l’avons rejeté et offensé. Nous
devons lui avouer avoir pris une mauvaise voie, une voie
trompeuse et destructrice.
Mais voilà une bonne nouvelle ! Dieu est miséricordieux,
alors chaque fois que nous lui confessons sincèrement nos
fautes, il nous pardonne, parce que Jésus est mort sur la
croix à notre place.
Certains peuvent avoir du mal à croire que Dieu puisse
pardonner des offenses aussi graves que l’idolâtrie, mais la
miséricorde de Dieu est insondable, elle dépasse nos
attentes et notre imagination. Nous ne devons donc pas
hésiter à nous tourner vers Dieu, car il répond toujours
favorablement à quiconque place sa foi en lui.
4. La repentance :
La repentance, c’est renoncer à l’idolâtrie, c’est désirer en
finir avec elle. Jésus l’affirme, nous ne pouvons servir
deux maîtres à la fois. Soit nous permettons aux idoles de
s’imposer dans nos cœurs, de dominer nos choix et
d’orienter nos conduites, soit nous laissons Jésus diriger
nos vies, ce qui est de loin le meilleur choix.
La repentance, c’est prendre l’engagement d’arrêter tout
acte idolâtre, c’est désirer suivre Jésus. Pour certains,
comme nous l’avons déjà dit, cette décision peut amener la
destruction de tout objet lié à la pratique de l’idolâtrie, la
volonté aussi de cesser de fréquenter les lieux où elle y est
pratiquée.
5. Rechercher Dieu :
Cependant, nous vivons dans un monde où nous sommes
harcelés, il existe tant de pressions, d’influences et de
tentations pouvant nous inciter à retomber sous leur
emprise.
Il est vrai qu’une fois sortie de l’idolâtrie, il faut lutter avec
acharnement pour éviter d’y retomber. A ce sujet, écoutons
ces paroles de Jésus :
« Amassez-vous plutôt des trésors dans le ciel,
où il n'y a ni rouille, ni mites qui rongent, ni
cambrioleurs qui percent les murs pour voler.
Car là où est ton trésor, là sera aussi ton cœur. »
(Matthieu 6. 20 et 21)
Le mot ‘trésor’ utilisé dans ces versets ne se réfère ni à
l’argent, ni aux biens matériels. Un trésor est ce que nous
possédons de plus précieux, ce à quoi nous attachons le
plus de valeur. Mais qu’existe-t-il de plus précieux dans
l’univers ? Dieu lui-même, sa valeur dépasse tout. Le trésor
le plus beau, le plus merveilleux, c’est le connaître. Ainsi,
quand Jésus parle d’amasser des trésors dans le ciel, il
parle de la soif de toujours vouloir approfondir sa
connaissance de Dieu, de reconnaître sa puissance et sa
perfection, de faire de lui sa source de joie !
Quand nos yeux s’ouvrent et que nos cœurs voient Dieu, sa
majesté et tous ses attributs, nous nous attachons à lui et ne
désirons plus nous tourner vers des idoles trompeuses.
Et Jésus nous rappelle que les trésors de ce monde ne
dureront pas.
Les idoles ne peuvent tenir leurs promesses. Tôt ou tard,
elles finiront toutes par décevoir, et nous nous rendrons
compte alors des dégâts qu’elles ont causés dans nos vies.
Mais revenons aux paroles de Jésus : « amassez-vous des
trésors dans le ciel »… Il s’agit d’un encouragement à
rechercher Dieu, à garder ses paroles précieusement
enracinées dans notre cœur ! Mais comment faire ?
Comment au quotidien, amasser des trésors dans le ciel et
nous éloigner des idoles ?
Nous devons repasser dans nos pensées, autant que cela est
possible, les merveilleuses vérités dépeignant Dieu. Nous
devons nous souvenir qu’il est réellement digne de
confiance, que le secours des idoles est vain. Nous devons
nous souvenir sans cesse qu’il est véritablement notre
source de joie, qu’une idole ne pourra jamais nous
satisfaire. Si nous ressentons la pression du monde, si des
voix séductrices se font entendre, nous devons faire l’effort
de réorienter nos pensées vers l’Eternel afin de pouvoir
résister et tout surmonter.
La Bible joue un rôle fondamental, car l’Eternel nous parle
à travers elle. Aussi il est bon de la lire régulièrement et de
mémoriser des versets susceptibles de nous aider dans
notre lutte. Les cantiques et les chants inspirés par la Bible
de même peuvent nous aider, car ils nourrissent nos
pensées et nos sentiments, ils ouvrent nos yeux à la gloire
de Dieu. Et puis, ne restons pas seuls dans notre combat. Il
est important que les chrétiens s’encouragent
mutuellement, qu’ils soient solidaires et que ceux qui sont
plus forts relèvent et soutiennent les plus faibles.
Enfin, n’oublions jamais, qu’avoir Dieu pour Père, c’est
posséder le trésor qu’aucune idole ne pourra jamais nous
donner.
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