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Dans l’analyse des graphes seulement la distance topologique est prise en considération pour
effectuer les mesures des différents concepts ou variables syntactiques (connectivité, choix,
intégration, valeur de contrôle, etc.).
A)- La connectivité :
Dans un graphe (G) La connectivité (C) d’un Nœud (N) est la somme des liens (Li) entre N
et les nœuds y immédiatement connectés. Elle est calculée par la formule suivante :
Exemple : dans la figure-1- la connectivité du N1 est égale à 4 tandis que celle du N6 est
égale à 1.
La connectivité du graphe G est la somme des connectivités de tous les nœuds. Elle est
calculée comme suit :
CG=C0+C1+C2+C3+C4+C5+C6=1+4+1+1+3+1+1= 12
N° Valeur de C
C0 1
C1 4
C2 1
C3 1
C4 3
C5 1
C6 1
Connectivité de graphe G 12
Tableau-1- : valeurs de connectivité. Source :
Houamria, 2021. Fig.1 : un graphe (G). Source :
Houamria, 2021.
B)-La profondeur totale :
Dans un graphe (G) La profondeur totale (TD) d’un nœud (N) est la somme des distances
topologiques (dij) entre Ni et les tous les nœuds Nj du G. Elle est calculée par la formule
suivante :
TD1= 1+1+1+1+2+2= 8. Pour le reste des TD des différents nœuds voir le tableau-2-. Tandis
que la profondeur totale du graphe G est la somme des profondeurs totales de tous les nœuds.
Elle est calculée par la formule suivante :
N° Valeur de TD
TD0 13
TD1 8
TD2 13
TD3 13
TD4 9
TD5 14
TD6 14
La profondeur totale de G (TDG) 84
Tableau-2- : valeurs de TD de chaque nœud et de TD totale du graphe. Source :
Houamria, 2021.
Dans un graphe (G) composé d’un nombre (k) de nœuds (N), la profondeur moyenne (MD)
d’un nœud (N) est la moyenne des distances topologiques (dij) entre Ni et les tous les nœuds
Nj du G. Elle est calculée par la formule suivante :
Tandis que la profondeur moyenne du graphe G est la somme des profondeurs moyennes de
tous les nœuds. Elle est calculée par la formule suivante :
MDG= MD0+MD1+MD2+MD3+MD4+MD5+MD6
N° Valeur de MD
MD0 2,16
MD1 1,33
MD2 2,16
L’asymétrie relative (RA) est utilisée pour comparer la profondeur de deux systèmes ayant
deux tailles identiques (c’est-à-dire deux graphes constitués du même nombre de nœuds) ou
deux nœuds appartenant à deux systèmes identiques. Elle est considérée comme une
profondeur moyenne standardisée ; et calculée par la formule suivante :
Dans un graphe (G) composé d’un nombre (k) de nœuds (N), l’asymétrie relative (RA) d’un
nœud (N) est calculée par la formule suivante :
La valeur RAG du graphe G est la somme des valeurs de RA de tous les nœuds :
RAG = RA0+ RA1+ RA2+ RA3+ RA4+ RA5+ RA6 = 0,46+ 0,13+0,46+ 0,46+0,2+0,53 =
2,77
N° Valeur de RA
RA0 0,46
RA1 0,13
RA 2 0,46
RA 3 0,46
RA 4 0,2
RA 5 0,53
RA 6 0,53
L’asymétrie relative de G (RAG) 2,77
Tableau.3 : valeurs de RA de chaque noeud et de RA du graphe. Source : Houamria,
2021.
L’asymétrie relative réelle (RRA) est utilisée pour comparer deux systèmes non identiques
(c’est-à-dire deux graphes ayant des nombres de nœuds différents) ou entre deux nœuds
appartenant à deux systèmes non identiques. Elle est considérée comme une normalisation de
RA.
Dk est la valeur de l’asymétrie relative de la racine (« root ») à la fin du graphe justifié qui
s’appelle « diamond-shaped graph ». Ce dernier est organisé suivant les étapes suivantes :
1- Mettre la moitié du nombre des nœuds (k /2) sur un axe horizontal central.
2- Mettre le quart du nombre des nœuds (k/4) sur deux axes créés en haut et en bas de l’axe
central.
3- Suivre le même principe en créant de nouveaux axes contenant la moitié du nombre des
nœuds des axes qui les précèdent jusqu’à atteindre le nombre 1. (voir figure-2-).
La racine
K/8
(« root »)
K/4
Fig.2. diamond-shaped graph
K/2 d’un graphe compose de 7
noeud. Source : Houamria,
K/4
K/8
Exemple : dans la figure-1-, l’asymétrie relative réelle RRA1 du nœud N1 est égale à 7,5 et
calculée comme suit :
Tandis que la valeur de RRAG du graphe G est la somme des RRA de tous les nœuds :
Tandis que l’intégration du graphe est égale à la somme des intégrations de tous les nœuds.
L’intégration locale est calculée sur la base du TD locale, c’est-à-dire dans un rayon de 3.
Dans la figure-3- les nœuds pris en considération (pour mesurer TD0, MD0, RA0, RRA0,
Dk0et i0 ) du nœud N0 sont ceux qui se trouvent à l’intérieur de la zone rouge (qui constitue
un rayon local). C’est-à-dire tous les nœuds qui se trouvent dans cette zone leurs distances
topologiques par rapport au N0 ne dépassent pas 3.
Pour l’intégration globale du N0 tous les nœuds doivent être pris en considération
Le choix est le nombre de fois qu’un nœud est utilisé comme point de passage entre tous les
points d’origine et tous les points de destination en suivant la distance la plus courte entre
chaque deux nœuds.
Exemple : dans la figure-4- la valeur de choix du nœud N0 est égale à 10 puisqu’il est utilisé
comme point de passage entre : N2 etN3, N2 etN1, N2 et N4, N3 et N1, N3 et N4 en aller et
retour.
La valeur de contrôle (CV) d’un nœud Ni dans un Graphe G est calculée par la formule
suivante :
CVi est la valeur de contrôle d’un Nœud Ni, Cj et la connectivité des nœuds immédiatement
connectés à Ni.
Exemple : dans la figure-5- la valeur de contrôle du nœud N1 est calculée comme suit :
La valeur de contrôle du graphe CVG est égale à la somme des CV de tous les nœuds.
Dans la figure-5- CVG= CV0+ CV1+ CV2+ CV3+ CV4+ CV5+ CV6+ CV7+ CV9+ CV10 =
10,99
G)-La contrôlabilité :
La contrôlabilité (CO) d’un nœud Ni dans un graphe G est obtenue par la division de la
connectivité Ci de Ni sur la somme des valeurs de connectivité Cj des nœuds immédiatement
connectés à Ni. Elle est calculée par la formule suivante :
Exemple : dans la figure-5- la valeur de contrôlabilité CO1 du nœud N1 est calculée comme
suit :
Pour la valeur de contrôlabilité du graphe, elle est égale à la somme des valeurs de
contrôlabilité de tous les nœuds.
1-L’analyse isovist :
A)-L’isovist :
L’isovist est le champ de visibilité qui représente l’espace perçu visuellement par un
observateur (l’espace tout autour de l’observateur) (voir fig.6 et fig.7).
C’est la valeur d’angle entre l’axe horizontal et la ligne reliant le point du centre de gravité et
le point d’origine (voir fig.6).
E)-Isovist compactness :
F)-Isovist occlusivity :
C’est l’ensemble des lignes dessinant le champ de visibilité et qui ne sont pas définies par des
murs (voir fig.6).
Point d’origine
Fig. 6 : occlusivity, Isovist Drift Magnitude et Isovist Drift Angle. Source : Houamria,
2021.
Le rayon minimal d’un isovist est la distance entre le point d’origine et le point (observé) le
plus proche tandis que le rayon maximal est la distance entre le point d’origine et le point
(observé) le plus loin (voir fig.7).
Surface
Rayon maximal
L’analyse de la carte convexe obéit aux mêmes principes de l’analyse des graphes sans aucun
changement. Cette analyse utilise les formules et la même relation spatiale entre les nœuds
pour calculer les différentes variables syntactiques.
Bibliographie:
1- Ouvrages:
- Hillier B. et Hanson J.,The social logic of space, Cambridge university press, New York,
1984.
- Turner A., Depthmap 4, A Researcher's Handbook, Bartlett School of Graduate
Studies,UCL, London, 2004.
2- Articles:
- Koutsolampros P., Sailer K., Varoudis T., and Haslem, R., “Dissecting visibility graph
analysis: the metrics and their role in understanding workplace human behaviour”. In:
Proceedings of the 12th International Space Syntax Symposium, 12th International Space
Syntax Symposium, Beijing, 2019. Site:
https://discovery.ucl.ac.uk/id/eprint/10073528/7/Sailer_Dissecting%20Visibility%20Grap
h%20Analysis.%20The%20metrics%20and%20their%20role%20in%20understanding%2
0workplace%20human%20behaviour_VoR.pdf