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Chapitre 6 : Fonctions Holomorphes

I- Rappels
I-1- Fonction complexe et continuité
I-1-1- Fonction complexe
On appelle fonction complexe à une variable complexe, une application de C dans

: →
C.

⟼ ( )
Remarque :
On pose : z =x +iy, on a : f(z) = P(x, y) + i Q(x, y)

On peut alors se ramener à une application : →


Avec Re(f(z) = P(x, y) et Im(f(z)) = Q(x ,y)

( , ) → ( , ) = ( ( , ), ( , ))

( , )=
I-1-2- Continuité

( )= ⟺
( , )⟶( , )
→ !( , ) = "
( , )⟶( , )

( )= ( )
On dit que f est continue en si

I-2- Disque ouvert, Disque fermé et cercle

Étant donnés un nombre complexe #$ et un nombre réel positif ou nul R; le disque


I-2-1- Disque ouvert

ouvert de centre #$ et de rayon R est la partie de C définie par :


%(#$ , ) = &# ∈ ( )*+,-* |# − #$ | < 1

Étant donnés un nombre complexe #$ et un nombre réel positif ou nul R; le disque


I-2-2- Disque fermé

ouvert de centre #$ et de rayon R est la partie de C définie par :


2 (#$ , ) = &# ∈ ( )*+,-* |# − #$ | ≤ 1
%

Le bord d’un tel disque est le cercle de centre #$ et de rayon R défini par :
I-2-3- Cercle

C(#$ , ) = &# ∈ ( )*+,-* |# − #$ | = 1

I-3- Voisinage et ouvert

On dit qu’une partie V de C est un voisinage de #$ ∈ ( C si elle contient une boule


I-3-1- Voisinage

ouverte centrée en #$ de rayon strictement positif.

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1
On dit qu’une partie 4 de C est ouverte (ou que c’est un ouvert de C) si elle est
I-3-2- Ouvert

vide ou si elle est non vide et pour tout z ∈ 4 il existe un réel r > 0 tel que
%(#, 5) ⊂ 4:
L’ensemble vide et C sont des ouverts. Il est équivalent de dire qu’un ensemble
non vide est un ouvert si, et seulement si, c’est un voisinage de chacun de ses
points.

II-Fonctions Analytiques
II-1- Définitions
I I-1-1-Définition 1

#$ de C s’il existe un disque D ouvert de centre #$ , de rayon r et une série


Une application f de C (ou d’une partie de C ) dans C est dite analytique au point

9<$ 89 (# − #$ )
entière :∑:; , ,-= >?@A*5B* C8@D >* C=D,-*,
9
:;

)*++* ,-* , E?-5 )?-) E?=@) C* # ∈ %, ?@ 8=) ∶ G(#) = H 89 (# − #$ )9


9<$
La fonction # → G(#) est continue sur D ; elle admet en tout point de D des dérivées
:;
de tous les ordres :

G′(#) = H @89 (# − #$ )9JK


9<$
:;

G (L) (#) = H @(@ − 1)(@ − 2) … . (@ − E + 1)89 (# − #$ )9JL


9<$
En particulier : G (L) (#$ ) = E! 8L , soit 8L =
S(T) (UV )
L!
Une fonction analytique en un point #$ admet des dérivées de tous les ordres, et ces
dérivées sont des fonctions analytique en #$ .

Une fonction # → G(#) définie sur un ouvert A de C est dite analytique sur A, si il
II-1-2-Définition 2

est analytique en tout point de A.

:;
II-2-Analyticité des séries entières

W?=) B(#) = H 89 (#)9 -@* Dé5=* >?@A*5B*@)* C8@D +* C=D,-* ?-A*5) (Y, )
9<$

On peut aussi montrer que cette fonction est analytique en tout point #$ du disque
D’après la définition, elle est analytique au point O.

de convergence. En effet, soit #$ un nombre complexe tel que |#Z | < ,


posons z = #$ + u et soit 5 < − |#Z |, pour tout |-| < 5.

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2
substitue étant réduite à ses deux premiers termes #$ +u
D’après le théorème de substitution d’une série entière, la série entière que l’on

On obtient alors g(#$ +u) = g(z) comme somme d’une série entière en u et
convergente pour |-| < 5
:; :;

B(#) = H >L - = H >L (# − #$ )L


L

L<$ L<$
Ce qui montre bien que la fonction # → B # est analytique au point zo.

II-3- Propriétés
II-3-1-Composition des fonctions analytiques
Soit - → B - une fonction analytique sur un ouvert A de C et # → G # une
fonction analytique sur un ouvert A’ de C tel que [′ ⊃ B [ , d’après le théorème
de substitution d’une série entière, la fonction fog est analytique sur A

II-3-2- Opérations sur les fonctions analytiques


• Soient f et g deux fonctions analytique en #$ , alors
Les fonctions f +g , f.g et ]G sont analytiques en #$
• Toute fonction polynôme est analytique en tout point z
^ U
• La fonction # → , est analytique en tout point z tet que # `0
_ U
où P et Q sont des fonctions polynômes

II-4- Principe du module Maximum


Soit # → G # une fonction analytique dans un ouvert connexe D de C, si |G # |
atteint son maximum M en un point de D, alors la fonction # → G # est constante
dans D.

II-5- Exemples des fonctions analytiques


Exemples 1 :
K
La fonction G # *D) 8@8+ )=,-* sur le disque D(0, 1)
KJU
K
On sait déjà que la fonction est développable en série entière en 0 pour tout
KJU
# ∈ % 0,1
:;

G # H #9
9<$
∀#$ ∈ % 0,1 *) # ∈ % #$ , 1 / |#$ | ⊂ % 0,1

#$

D(z0 , 1-|#$ |) le disque en vert


.z
1
D(0, 1) le disque bleu
1

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3
On a bien |# − #$ | < |1 − #$ |

1 1 1
Ainsi :
G(#) = = .
1 − # 1 − #$ 1 − # − #$
1 − #$
(# − #$ )9
:; :;
1 # − #$ 9
G(#) = Hc d =H
1 − #$ 1 − #$ (1 − #$ )9:K
9<$ 9<$
qui est bien une fonction analytique en #$

Exemples 2 :
La fonction exponentielle complexe est analytique dans C
:;
(# − #$ )9
En effet :

* =* *
U UV UJUV
=* HUV
,-= *D) 8@8+ )=,-* *@ #$
@!
9<$

Exemples 3 :
Les fonctions cosz, sinz, chz et shz sont analytiques sur C car combinaison des
fonctions exponentielles.

II-6- Prolongement analytique


Soit f et g deux fonctions analytiques dans un ouvert connexe de U de C. S’il existe
une suite des points de U, de limite a appartenant à U telle que
f(an) = g(an) pour tout n., alors f = g dans U
Plus généralement, si f est définie et analytique dans un ouvert U;
on appelle prolongement analytique de f toute fonction définie et analytique dans
un ouvert U0 contenant U et qui coïncide avec f sur U: Si U0 est connexe, le
prolongement analytique est évidemment unique.

Théorème
:;
La somme d’une série entière

G(#) = H 89 # 9
9<$

de rayon de convergence R > 0 est analytique dans le disque D : |#| < R: Elle est
dérivable (et même ( ; au sens complexe) en tout point de D et son développement
au voisinage de 0 est donné par sa série de Taylor

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4
:;
G (9) (0) 9
G(#) = H #
@!
9<$

?ù G (L) (#) = H @(@ − 1) … . (@ − E + 1)89 # 9JL


9fL
désigne la série dérivée terme à terme de la série f, possédant le même rayon
de convergence, et représentant la dérivée d’ordre p au sens complexe.
Revenons à une fonction f analytique dans U: On a donc, si a∈U; un développement
:;
en série entière absolument convergente.

G(#) = H 89 (# − #$ )9
9<$
Pour |# − #$ | < 5, pour un certain 5 > 0
:;
Il s’ensuit que :

B(-) = G(- + #$ ) = H 89 -9
9<$

:;
B(9) (0) 9
D’après le théorème ci-dessus

Y@ 8 ∶ B(-) = H -
@!
9<$
Mais B (9)
(0) = G (9)
(#$ ), on obtient alors :
:;
G (9) (#$ )
G(#) = H (# − #$ )9
@!
9<$
Si |# − #$ | < 5

II-7- Point isolé et Zéro d’une fonction analytique


II-7-1-Points isolés

V et V ′ respectivement voisinages de z et z′, tels que V ∩ V ′ = ∅.


Soit z et z′ deux éléments de C. On dit que ces deux points sont isolés si il existe

On dit qu’une fonction f analytique en #$ admet #$ pour zéro d’ordre p si on peut


II-7-2-Zéro d’une fonction analytique

écrire, au voisinage de #$ ,
G(#) = (# − #$ )L B(#),
:;
G (L:i) (#$ )
?ù B(#) = H (# − #$ )9 *D) -@* G?@>)=?@ 8@8+ )=,-* *@ #$
(E + j)!
i<$
vérifie g(#$ )≠ 0

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5
disque de centre a tel que f(z) ≠ 0 pour tout z du disque autre que a:
g étant non nulle en a; elle est non nulle sur un voisinage de a : il y a donc un

On dit dans ce cas que a est un zéro isolé.

II-7-3-Théorèmes des zéros isolés


Les zéros d’une fonction analytique non identiquement nulle sont isolés.

III- Fonctions Holomorphes


III-1-Définitions

Soit f une fonction de k ∈ ( dans C et #$ ∈ k


III-1-1- Définition 1

La fonction f est dite holomorphe en #$ ,


G(#) − G(#Z ) G(# + ℎ) − G(#)
lim * =D)* ?- *@>?5* lim * =D)*
U→UV # − #$ o→$ ℎ
Cette limite est notée par f’(#$ )

La fonction est holomorphe #$ si et seulement si f est dérivable en #$ .


III-1-2- Définition 2

III-1-3- Définition 3

fonction dérivée z → G′(#) est continue dans U.


La fonction f est holomorphe dans U si elle est dérivable en tout point de U et si la

L’ensemble des fonctions holomorphes est noté par : ℋ(G)


Notation :

Exemples :

toutes les régions finies de C, sauf un point à l'infini, z = ∞:


1. La fonction polynôme complexe P(z); ez; cos z; sin z; sont holomorphes dans

G(# + ℎ) − G(#)
2. La fonction f(z) = zp est holomorphe dans C
f t (z) = lim
o→$ ℎ
L
(# + ℎ)L − # L (# + ℎ − #)
= lim = lim H(# + ℎ)iJK # LJi
o→$ ℎ o→$ ℎ
i<K
L L

lim H (# + ℎ)iJK # LJi = . H lim (# + ℎ)iJK # LJi = E# LJK ,-= * =D)*
o→$ ℎ o→$
i<K i<K
Alors f’(z) = E# .
LJK

3. La fonction G(#) =
K
UT
est holomorphe dans C

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6
1 1
G(# + ℎ) − G(#) −
(# + ℎ) L #L
f t (z) = lim = lim
o→$ ℎ o→$ ℎ

# L − (# + ℎ)L E
= lim = − ,-= * =D)*.
o→$ ℎ# (# + ℎ) # L:K
L L
E
G t (#) = − L:K
#
4. La fonction G(#) = #̅ n’est holomorphe dans C.

G(# + ℎ) − G(#) wwwwwwww


# + ℎ − #̅
f t (z) = lim = lim
o→$ ℎ o→$ ℎ
2
ℎ {2
= lim = ,-= CéE*@C C* {
o→$ ℎ {
oxyz

III-2- Propriétés
Soit U une partie ouverte de C, f et g deux fonctions complexes définies dans U, z
un point de U. Soient f et g deux fonctions dérivables en tout point z de U, alors :
• f + g et fg sont dérivables en tout z de U
• (f +g)’(z) = f’(z) +g’(z)

• Si de plus B(#) ≠ 0 la fonction qui est définie sur au moins dans un disque
• (fg)’g’(z) = f’(z)g(z)+ f(z)g’(z)

G t G t (#)B(#) − Bt (#)G(#)
ouvert non vide de centre z, est dérivable en z, et l’on a :
c d (#) =
B B(#)

Une condition nécessaire de dérivabilité d’une fonction f en #$ est que


III-3- Conditions de Cauchy – Riemann

G(#) − G(#Z )
lim * =D)*
U→U| # − #Z
Analytiquement cette condition revient, en posant z = x +iy et #$ = $ + = $

f(#$ ) = G( $ + = $ ) = ( $ , $ ) + = ( $ , $ ) on a:
f(z) = f(x +i y) = P(x ,y) +iQ(x, y) et

⎧ • ( , ) = •! ( , )
⎪ • •
⎨• ( , ) = − •! ( , )
⎪• •

G(#) − G(#Z ) G(#) − G(#Z )


En effet:
t (# )
G Z = lim = lim
U→U| # − #Z U→U| # − #Z

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( , ) − ( $, $) ( , ) − ( $, $)
= lim +=
(‚,ƒ)→(‚| ƒ| ) − Z + =( − Z) − Z + =( − Z)

Z
− ( $, $)
( , $) ( , $) − ( $, $)
Si on fixe y =

G t (#Z ) = lim + =
‚→‚| −
Z + =( − Z ) − Z + =( − Z )
( , $) − ( $, $) ( , $) − ( $, $)
= lim + =
‚→‚| − Z − Z
= ′‚ ( $ , $ ) + = t ‚ ( $ , $ ) (1)

( $, ) − ( $, $) ( $, ) − ( $, $)
Si on fixe x = xo

G t (#Z ) = lim +=
ƒ→ƒ| − Z + =( − Z ) − Z + =( − Z )
( $, ) − ( $, $) ( $, ) − ( $, $)
= lim +=
ƒ→ƒ| =( − Z ) =( − Z )
= −= ′ƒ ( $ , $ ) + t ƒ ( $ , $ )(2)
(1) =(2) on obtient le résultat.

Remarque :

G t (#) = + = = − =
„^ „_ „_ „^
Si on note par :
„‚ „‚ „ƒ „ƒ

…G … … … … … … …G
Les conditions de Cauchy-Riemann se traduisent alors :
G t (#) = (#) = += = −= = −= c + = d = −= (#)
… … … … … … … …
t( )
• •
= ( ) = −† ( )
• •

Soit ( , ) ∈ k ⊂
III-4- Autres propriétés

…G …G
4-1- On a, d’après les conditions de Cauchy-Riemann
+= =0
… …


4-2-
‡ˆ‰ Šé‹†Œ " ‡ ˆ† ‡‰ ˆ‡• ‡Ž‡•‰ ˆ† =0
•w

…G …G … …G …
En effet :
= +
…#̅ … …#̅ … …#̅

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# + #̅ … 1
= ⇒ =
?5 • 2 …#̅ 2
# − #̅ … 1 =
= ⇒ =− =
2= …#̅ 2= 2
…G …G 1 …G = 1 …G …G
= + = c += d=0
…#̅ … 2 … 2 2 … …

Si la fonction f est dérivable, f(z) ne contient pas des termes en #̅ ,


Conséquence :

, ni |#| = √##̅
U:U̅ UJU̅

ni Re(Z) = ni Im(z) =

Exemple

G : (∗ → (
1. Soit

1
# → G(#) = + # *(#)
#
1 1 # + #̅
On a :
G(#) = + # *(#) = + # )
# # 2
…G #
= ≠ 0, C?@> G @t *D)E8D Cé5=A8•+*
…#̅ 2
On peut le vérifier aussi analytiquement :

(1 + – + ) (−1 + – + )
f(z) = f(x+ iy) = P(x,y) +i Q(x,y)
= =+
+ +
… − + +2 +4— –
+2 ™
=
… ( + )
… − + + —+2 – + ™
=
… ( + )

… …
On a bien :

… …
2. La fonction f(z) = |#| n’est dérivable qu’en 0
G(#) − G(0) |#| ##̅
G t (#) = lim = lim = lim = 0
U→$ # U→$ # U→$ #

4-3- Si f (z) ne contient pas le terme #̅, il en est demême de sa dérivée. Donc f’(z)
est aussi dérivable. D’où le résultat très important ;

f dérivable dans D ⇐⇒ f est indéfiniment dérivable dans D.


soit D un sous ensemble de C.

On n’a pas un résultat analogue pour les fonctions réelles.

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Remarque :
Il y a bien équivalence entre la propriété d’holomorphie (satisfaire les conditions
de Cauchy) et d’analyticité (admettre localement un développement en série
entière convergeant uniformément).

Si f est holomorphe dans un disque épointé D(z0,R)* et si (z − z0)f(z) → 0


Proposition

quand z tend vers z0, alors f se prolonge en fonction holomorphe dans le disque D
(z0,R).

IV- Intégrale curvilignes


IV-Définitions

Un chemin dans C est une application γ : [a; b] → C continue et de classe C1 par


IV- 1- Chemin et Lacet

Si γ (a) = γ (b) ; on dit que ce chemin est fermé ou que c’est un lacet.
morceaux, où [a; b] est un segment réel non réduit à un point (on a donc a < b).

Si l’application γ est injective, on dit alors que le chemin est sans points doubles.
• On rappelle qu’une fonction γ : [a; b] → C est dite de classe C1 par morceaux,

8 = 8$ < 8K < ⋯ < 8L < 8L:K = •


s’il existe une subdivision

chacun des intervalles [ak ; ak+1] (0 ≤k ≤ p).


telle que la fonction f se prolonge par continuité en une fonction de classe C1 sur

Si γ : [a; b] → C est un chemin, son image Im (γ) = γ ([a; b]) est le chemin
IV- 2- Paramétrisation

géométrique qu’il définit et γ est une para métrisation de Im (γ)


Si z1 et z2 sont deux nombres complexes, on dit qu’un chemin γ : [a; b] → C relie
z1 et z2 ; si γ(a) = #K *) γ(b) = #
On dit alors, dans ce cas, que #K est l’origine et # l’extrémité du chemin
géométrique Im (γ)

1. Pour z1 et z2 dans C, le segment Ÿ#K , # liant les points #K *) # peut être


IV- 3- Exemples

] ∶ Ÿ0; 1 → (
paramétrisé par :

) → (1 − ))#K + )#
2. Le cercle de centre #$ et de rayon R parcouru une fois dans le sens direct

] ∶ Ÿ0; 2¢ → (
peut être paramétré par :

) → #$ + * ’£
Ce Lacet sera noté plus simplement Ÿ# − #$ =

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Si U est un ouvert non vide de C; f : U →C une fonction continue
IV- 4- Intégrale curviligne

et γ : [a; b] → C un chemin à valeurs dans U; on peut définir l’intégrale de f le


long de ce chemin en s’inspirant de la définition de l’intégrale de Riemann d’une

découpe, pour tout entier naturel n ≥ 1; l’intervalle [a; b] en n intervalles de même


fonction définie sur un segment réel et à valeurs complexes. Pour ce faire, on

longueur en utilisant la subdivision ¥)9,i ¦ $§i§9 définie par :


)i = 8 + j pour 0 ≤ j ≤ @
¨J©
9
et on associe à ces subdivisions la suite ( 9 )9fK définie par :
9JK

9 = H G¥#9,i ¦¥#9,i:K − #9,i ¦ ?ù +*D #9,i = ]()9,i )


i<$

Alors l’intégrale curviligne le long de γ est le nombre complexe.


"
ª ( )Š = ª ¥«(‰)¦«t (‰)Š‰
«
On notant : 8 = 8$ < 8K < ⋯ < 8L < 8L:K = • une subdivision telle que
γ soit de classe C1 sur chaque intervalle Ÿ8i , 8i:K 8A*> 0 ≤ j ≤ E. On a

¯
précisément :

ª ( )Š = H ª ¥«(‰)¦«t (‰)Š‰
¬-®

« ¬< ¬

z = ]()) *) C# = ]′())C) avec t parcourant [a; b] et z parcourant ](Ÿ8 , • )


De façon plus pratique cette intégrale se calcul en posant :

IV- 5- Applications

Soit #$ ∈ ( et 5 ∈ :∗ , Calculer :
Exemple 1

ª (# − #$ )9 C# @∈°
|UJUV |<±
Solution 1:
¨
ª G(#)C# = ª G¥]())¦] t ())C)
©
²
G(#) = (# − #$ )9 *) E858³é)5=,-*³*@) +* >?@)?-5 |# − #$ | = 5
donne ]()) = #$ + 5* ’£ et ] t(£) = =5* ’£ avec ) ∈ Ÿ0; 2¢
´ ´
ª (# − #$ C# = ª ¥5* ¦ =5* C) = =5
)9 ’£ 9 ’£ 9:K
ª * ’(9:K)£ C)
|UJUV |<± $ $
Si n = -1,

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´
ª (# − #$ C# = = ª C) = 2¢=
)9
|UJUV |<± $
Si @ ≠ −1
´
5 9:K ’(9:K)£ ´
ª (# − #$ C# = =5
)9 9:K
ª * ’(9:K)£
C) = µ* ¶$
|UJUV |<± $ @+1
5 9:K
= ¥* (9:K)´’
− 1¦ = 0
@+1

2¢= D= @ = −1
Ainsi :

ª (# − #$ )9 C# = ·
|UJUV |<± 0 D= @ ≠ −1

Exemple 2

C#
Calculer :

ª
ŸK; :’ #
Solution 2:
Le contour d’intégration est un segment, alors on considère deux nombre a et b et

]()) = (1 − ))8 + •) 8A*> ) ∈ Ÿ0, 1


le segment [a, b] on a le contour

K
t ())C)
K
•−8
ª G(#)C# = ª G¥]())¦] =ª C)
$ $ (1 − ))8 + •)
²
On posant a = 1 et b = 2 + i, on obtient :
•−8 K K
1+=
ª G(#)C# = ª C) = ª C) =
$ (1 − ))8 + •) $ 1 + ) + =)
²
K
1 + ) − =)
= (1 + =) ª C)
$ (1 + )) . + )
1+) K K
)
= (1 + =) ¸ª C) − = ª C)¹
$ 2) + 2) + 1 $ 2) + 2) + 1
1 1
1+) 1 K )+ 1
2 2
K K
ª C) = ª C) + ª C)
2) + 2) + 1 2 1 1 2 1 1
$ $
º) + 2» + 4 $
º) + 2» + 4
1 1 1 1 1 K
K

= ¸+@ ¼c) + d + ½¹ + ¾[5>)8@2 c) + d¿


4 2 4 $ 2 2 $
K
1+) 1 1 ¢
ª C) = ln(5) + [5>)8@(3) −
$ 2) + 2) + 1 4 2 8

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1 1
) 1 K )+ 1 K
2 2
K
ª C) = ª C) − ª C)
2) + 2) + 1 2 $ 1 1 2 $ 1 1
$
º) + 2» + 4 º) + 2» + 4
1 1 1 1 1 K
K

¸+@ ¼c) + d + ½¹ − ¾[5>)8@2 c) + d¿


4 2 4 $ 2 2 $
K
1+) 1 1 ¢
ª C) = ln(5) − [5>)8@(3) +
$ 2) + 2) + 1 4 2 8
1 1 ¢
ª G(#)C# = (1 + =) ¾c ln(5) − [5>)8@(3) + d
4 2 8
²
1 1 ¢
− = c ln(5) + [5>)8@(3) − d¿
4 2 8
1 ¢
ª G(#)C# = ln(5) + = º[5)8@3 − »
² 2 4

Soit 5 > 0, on désigne par ]± le demi-cercle défini par :


Exemple 3
¢ ¢
]: ) ∈ Ä− ; Å → 5* ’£
2 2
* JU
(8+>-+*5 lim ª C#
±→:; ² #
Æ

]()) = 5* ’£ *) ] t(£) = =5* ’£


Solution 3 :
´ ´
* JU * J±Ç ’£ =
ÈÉ

ª C# = =5 ª * C) = ª * *
J’£ J±Ç ÈÉ
C)
²Æ # J
´ 5 * ’£ 5 J
´
´ ´
= =
= ª * J’£ * J±(ÊZË£:’Ë’9£) C) = ª * J’(£:Ë’9£) * J±ÊZË£ C)
5 J´ 5 J´
´ ´
* JU ® ® ¢
̪ C#Ì ≤ ª * J±ÊZË£ C) ≤ ª . C) =
²Æ # ‹ J´ ‹ J´ 5
* JU Í * JU
lim ̪ C#Ì ≤ = 0 C?@> lim ª C# = 0
±→:; ² # ‹→:; ‹ ±→:; ² #
Æ Æ

V- Développement de Taylor d’une fonction analytique

Soit f une fonction analytique sur un disque %(#$ , 5) E?-5 5 > 0


V-1-Définition

Pour tout # ∈ %,

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13
:;

G(#) = H >9 (# − #$ )9
9<$
1 G(# t )
[A*> >9 = ª C#′
2¢= ² (#′ − #$ )9:K
Où ] est un contour dans %(#$ , 5) orienté positivement entourant#$ .
Ce développement (qui est unique) est appelé développement de Taylor de f autour
de z0.
r
] %(#$ , 5)
zzo .
0
.Z

Remarque :

>9 =
S(Î) (UV )
Dans la pratique :

9!

Soit la fonction G(#) = Ï , # ∈ ( − &01


K
V-2- Exemple
U
f a une singularité en z = 0.
On cherche le développement de Taylor de f en 1.

∀z ∈ D(1, 1) on a :
On considère le disque ouvert D(z0 = 1, r = 1). f est bien analytique sur ce disque.
:;

G(#) = H >9 (# − #$ )9
9<$
V-3- Théorème :
Si la fonction f(z) est holomorphe sur et à l’intérieur d’un cercle C de centre z0 et
:; (9)
G (#$ ) @! . G(# t )
de rayon r, elle est développable en série de Taylor au voisinage de z0.

G(#) = H (# − #$ ) 8A*> >9 =


9
ª C#′
@! 2¢= ² (#′ − #$ )9:K
9<$
Le point z0 est un point régulier de f(z). Tout point non régulier est dit singulier.
Au voisinage d’un point singulier la fonction f(z) n’est pas développable en série
de Taylor. Une fonction est dite analytique dans un domaine si, en tout point de ce
domaine, on peut la développer en série entière. Ainsi une fonction Holomorphe
sur un domaine est analytique. Réciproquement une fonction analytique est
Holomorphe.

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14
VI- Développement de Laurent
VI-1- Définition
Soient C1 et C2 deux cercles concentrique de rayons respectifs R1 et R2.

((#$ , K ,
On définie une couronne de centre zo
&# ∈ (/ 0 3 K 0 |# / #$ | 0 1
Soit f une fonction analytique dans la couronne C.

C2
z

C1
K
#$

(C )
C

Pour |# / #$ | 0 ,
:;

ℎ # H 89 # / #$ 9
,
9<$
La fonction # → ℎ # est analytique dans le disque de centre z0 et de rayon R2.
Pour |# / #$ | g K
:;
•9
B # H
# / #$ 9
9<K
K K
La fonction # → B # est analytique dans l’ensemble défini par : |UJU 0 c'est-
V| yÑ
à-dire par |# / #$ | g K.
Dans la couronne C,
:; :;
•9
la fonction z → f z h z Qg z H 89 # / #$ 9
Q H
# / #$ 9
9<$ 9<K
est analytique. Une telle série est appelée série de Laurent ou développement en
série de Laurent. Sa somme f est analytique dans la couronne
( #$ , K , &# ∈ (/ 0 3 K 0 |# / #$ | 0 1
Cette convergence est normale incluse dans la précédente (ensemble des points z
tels que 0 3 K 0 5K 0 |# / #$ | 0 5 0 .

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15
VI-2-Théorème
Toute fonction f analytique dans une couronne de centre z0 est somme d’une série
:;
de Laurent, déterminée de façon unique et converge dans la couronne.

f(z) = H >9 (# − #$ )9
9<J;
1 G(# t )
[A*> >9 = ª C# t @ ∈ °
2¢= ² (#′ − #$ ) 9:K

] est un contour quelconque inclus dans D et tournant une fois autour de zo dans
le sens positif.
Cette série est uniformément convergente dans tout domaine fermé inclus dans la
couronne C.

Pour @ ≥ 1, E?D?@D •9 = 8J9


Notation
:; :;
8J9
f(z) = H 89 (# − #$ )9 + H
(# − #$ )9
9<$ 9<K

:;

×8 E85)=* G(#) = H 89 (# − #$ )9
9<$
est appelée partie régulière ou analytique (ou parfois partie entière par similitude
:;
8J9
avec une série entière).

×8 E85)=* G(#) = H
(# − #$ )9
9<K
est la partie principale ou partie singulière

G(#) = 8$ + 8K (# − #$ )K + 8 (# − #$ ) +8– (# − #$ )– + ⋯ … … … ..
Si la partie principale est nulle, la série de Laurent se réduit à une série de Taylor.

8J– 8J 8JK
+⋯…….+ + +
(# − #$ )– (# − #$ ) (# − #$ )K

VI-3-Points de singularités et classification des points de singularités


VI-3-1- Définitions
VI-3-1-1- Points de singularité
• Soit z0 un point au voisinage duquel f n’est pas analytique. On dit que z0 est
un point singulier de f.

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16
VI-3-1-2- Point de singularité isolé
Soit z0 un point singulier de f. S’il existe un disque ouvert pointé (i.e. privé de z0)
de centre z0 et de rayon r > 0 dans lequel f est analytique, alors on dit que z0 est

Ou encore, on dit que z0 est un point singulier isolé de f : D → C, si il existe un


un point singulier isolé.

voisinage {z ∈ D : 0 < |# − #$ |< R} où f est holomorphe.

holomorphe dans le domaine D = {z ∈ C : 0 <| z − z0 |< R} alors z0 est une


Dans le cas où il n’existe pas de nombre réel positif R tel que f soit une fonction

singularité non isolée. Alors f n’admet pas de développement de Laurent au point


z0 .

1. la fonction : G: # → #$ = 3 *D) -@ E?=@) C* D=@B-+85=)é =D?+é


K
Exemple :
UJ–
2. la fonction : G : # → *) B : # →
K K
Ñ Ñ
Ë’9 KJÊZË
#$ = 0 *D) -@ E?=@) C* D=@B-+85=)é @?@ =D?+é
Ø Ø

N.B. : Dans tout ce qui suit, on supposera les points singuliers isolés.

VI-3-2- Classification des points de singularités

Soit G: % → ( une fonction analytique


VI-3-2-1- Analytiquement

8) #Z est une singularité apparente ou artificielle si


lim G(#) ∈ ( ?- G(#$ ) = lim G(#)
U→UV U→UV

Les fonctions : G: # → , B: # → , ℎ: # →
Ë’9U ÙÚ (K:U) Ç Ø JK
Exemple :

U U ´U
singularité en #$ = 0 apparente
présentent une

D=@# ln(1 + #)
En effet :
lim G(#) = lim = 1; lim G(#) = lim = 1;
U→$ U→$ # U→$ U→$ #
*U − 1 1
lim G(#) = lim =
U→$ U→$ ¢# ¢
•) est un pôle si
lim |G(#)| = +∞
U→UV

Les fonctions : G: # → Û , B: # → ÜØ , ℎ: # → présentent un pôle en #$ =


K K K
Exemple :
U Ç JK Ë’9U
0

1 1
En effet :
lim|G(#)| = lim Ý — Ý = +∞; lim|G(#)| = lim Ý ©U Ý = +∞;
U→$ U→$ # U→$ U→$ *
1
lim|G(#)| = lim Ý Ý = +∞
U→$ U→$ D=@#

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17
>) #Z est une singularité essentielle si
lim |G(#)| @t * =D)* E8D
U→UV

La fonction G: # → = >?D présente en #$ = 0 une singularité essentielle. En


K
Exemple :
U

1
effet :
lim|G(#)| = lim >?D @t * =D)* E8D
U→$ U→$ #

VI-3-2-2-Proposition :
Soit f holomorphe sur (D, zo) épointé. Si zo est un pôle pour f, alors il existe un
entier k≥1, une fonction g holomorphe sur un voisinage de zo, non nulle en zo,

B(#)
telle que :
G(#) = 8A*> B(#$ ) ≠ 0
(# − #$ )i
On dit que zo est un pôle d’ordre k . La fonction g n’est autre que la somme
d’une série entière.

En effet : h(z) = 1/f(z) est holomorphe au voisinage de #$ , et f(z) est non borné
en #$ . Nécessairement h(#$ ) = 0. Comme h est holomorphe au voisinage de #$ ,
h est développable en série entière.

ℎ(#) = H 89 (# − #$ )9
9f$
?@ 8 ℎ(#) = (# − #$ )i (#) 8A*> j > 0
La fonction *D) ℎ?+?³?5Eℎ* *) (#$ )@?@ @-++*
La fonction G(#) =
K K K
(UJL)
Þ ß(U) ß
avec la fonction holomorphe zo

Remarque : k est l'ordre du pôle

VI-3-2-3 : Il est possible de classer les singularités isolées d’une fonction f par
:; :;
•9
l’examen de sa série de Laurent (examen de sa partie principale ou singulière)

f(z) = H 89 (# − #$ )9 + H
(# − #$ )9
9<$ 9<K
• Si tous les bn sont nuls, la fonction est analytique dans D(z0, r) et on dit que
z0 est une singularité apparente ou artificielle.

tout n > m, alors z0 est un pôle d’ordre m et : ∀z ∈ ˙D(z0, r),


• Si les bn sont non tous nuls, i.e. s’il existe un bm non nul tel que bn = 0 pour

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18
•à
G(#) =
•àJK •àJ
(# − #$ )à
Q Q Q ⋯ … … … … … … … … ..
# / #$ àJK # / #$ àJ
• Si m = 1, on dit qu’on a un pôle simple.
• S’il existe une infinité de bn non nuls, la singularité est dite essentielle.

Remarque : Le développement de Laurent doit être centré sur la singularité.


Exemples. Exemple1 :
K
On considère la fonction G # 8A*> 8 ∈ :∗
UJ©
La fonction f possède une singularité en a. On cherche un développement de
Laurent de f autour de #$ = 0.

‹‡Ž†‡‹ á ˆ ∶ | | 0
La fonction f est analytique sur le disque D( 0, R) avec |#| 0 0 8
1 1 1 1 # # # –
G # / / c1 Q Q º » Q º » Q / / / / /d
#/8 8 1/# 8 8 8 8
8
1 1 # # #–
G # / / / – / ™ / ⋯ … … … … … … … … ..
#/8 8 8 8 8
Tous les bn sont nuls, la singularité en a est apparente ou artificielle.

⇕ †èŽ‡ á ˆ ∶ | | g
La fonction est analytique dans la couronne C(0, R1,R2)
avec 8 0 K 0 |#| 0 .
1 1 1 1 8 8 8 –
G # c1 Q Q º » Q º » Q / / / / /d
#/8 # 1/8 # # # #
#
1 1 8 8 8–
G # Q Q – Q ™ Q ⋯ … … … … … … … … ..
#/8 # # # #

Il existe une infinité des bn non nuls, alors la singularité en a est essentielle.

z
.z.
R1
.
a
R 0
. .z

R2

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19
En bleu la couronne C (o,R1, R2)
Exemple 2 :
Déterminer le développement en série de Laurent de la fonction
G(#) =
1
#Q1 #Q3
– —
a) Dans la couronne ( ·# ∈ (, 0 |#| 0 ä

z
R1 .z.

. a

R2

En bleu la couronne C (o,R1, R2)

En violet le disque D (o, R)

Solution 2 :
K K K K
On sait que : º / »
‚J© ‚J¨ ©J¨ ‚J© ‚J¨
On peut écrire f(z) sous la forme :
1 1 1
G # c / d
2 #Q1 #Q3
La fonction f est holomorphe dans D et sur sa frontière, car les singularités isolés
-1 et -3 sont à l’extérieur de la couronne C.
Donc f admet un développement en série de Laurent centré à l’origine z0 = 0.
3
W= |#| g g 1
2
:; 9 :;
1 1 1 1 1 1 9:K 1 1 1
H /1 c d 9
H /1 c d
9
/ Q – / ⋯ ..
#Q1 # 1Q1 # # # # # #
# 9<$ 9<$
5
W= |#| 0 0 3
2

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20
:; :;
1 1 1 1 # 9 1 9:K 9
= = H (−1) º » = H (−1) c d
9 9
#
#+3 3 1+# 3 3 3
3 9<$ 9<$
1 1 1
= − #+ # −⋯
3 9 27
1 1 1 1 1 1
On obtient finalement :
G(#) = ⋯ + – − + + − # + # − ⋯
# # # 3 9 27
On remarque qu’on une infinité des bn, alors zo = 0 est un pôle essentielle de f.

b) Dans le disque pointé de centre #$ = −1 , % = &# ∈ (, 0 < |# + 1| < 21


?-5 0 < |# + 1| < 2
:;
1 1 1 1 1 #+1 9
= = = H (−1) c9
d
#+3 #+1+2 2 1+#+1 2 2
2 9<$
:;
1 9:K 1 1 1 1
G(#) = H (−1) c d
9
(# + 1)9JK = − + (# + 1). − (# + 1) …
2 #+1 2 4 8
9<$
La singularité zo = -1 est un pôle d’ordre 1.

Exemple 3 :

1+z
Déterminer le développement en série de Laurent de la fonction
f(z) = ln c d
1−z
1+z
A l’intérieur du disque D(0, 1)
f(z) = ln c d = ln(1 + #) − ln (1 − #)
1−z
Pour |#| < 1,
1 1 1
ln(1 + #) = # − # + # – − # ™ + ⋯
2 3 4
1 1 1
ln(1 − #) = −# − # − # – − # ™ + ⋯
2 3 4
2 – 2 —
f(z) = 2z + # + # + ⋯
3 5

VII- Fonction Méromorphe


VII-1- Définition
• Une fonction ne possédant pas d’autres singularités que des pôles dans un

• Soit O un ouvert de C et &EK , E , , Ei 1 un ensemble des points de l’ouvert


domaine D est dite méromorphe dans D.

O ou &EK , E , , Ei 1 une suite de point de O sans point d’accumulation. Si

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21
f est une fonction définie et holomorphe sur Y ∖ &E’ 1 et chaque pi est un pôle
régulier ou un pôle de f. On dit que f est méromorphe sur O.
NB : Un point d’une partie P de E est un point d’accumulation de P si tout voisinage
de x contient un point autre que x.
Une fonction f est méromorphe sur un ouvert de C si et seulement si elle est
holomorphe, sauf sur un ensemble discret de U sur lequel elle est méromorphe.

VII-2-Théorème
8
G(#) ≈
Soit f est holomorphe sur un disque épointé D(z0, R) ( privé de zo), Alors si

U→UV (# − #$ )i
Avec a non nulle, alors zo est un pôle d’ordre k de f et f est dit méromorphe.

méromorphes sur 2 sont les fractions rationnelles.


En fait, il n’est pas très difficile de montrer que les seules fonctions

Etudier la nature des points de singularité éventuelle en #$ des fonctions suivantes :


Exemples

* ’U − 1
G(#) = #$ = 0
D=@#
Au voisinage de #$ = 0 ∶ ?@ 8 ∶
* ’U − 1 =#
G(#) = ≈ = = G *D) 8+?5D ℎ?+?³?5Eℎ* 0 *) @ 8 E8D C* Eô+* *@ ?
D=@# U→$ #

* ’U − 1
G(#) = #$ = ¢
D=@#

Au voisinage de #$ = ¢ ?@ 8 ∶
* ’U − 1 * ’U − 1 −2 2
G(#) = = ≈ =
D=@# − sin(−¢ + #) U→´ −(−¢ + #) (# − ¢)
= ¢ *D) -@ Eô+* C t ?5C5* 1*) G *D) ³é5?³?5Eℎ* *@ ¢

* ’U − 1
B(#) = #$ = 0
D=@# − #
#$ = 0
:; :;
# 9:K # 9:K
Au voisinage de

D=@# − # = H (−1) 9
− # = H (−1) 9
(2@ + 1)! (2@ + 1)!
9<$ 9<K
:;
# 9:K #–
H (−1)9 ≈
(2@ + 1)! U→$ 3!
9<K
* ’U − 1 ≈ =#
U→$

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22
* ’U − 1 =# 9=
B(#) = ≈ – =
D=@# − # U→$ # #
3!
0 *D) -@ Eô+* C t ?5C5* 2 *) G *D) ³é5?³?5Eℎ* *@ 0
* ’U − 1
B(#) = #$ = ¢
D=@# − #
Le dénominateur ne s’annule pas il n y a pas de problème en ¢

%é)*5³=@*5 *) é)-C=*5 +8 @8)-5* C*D E?=@)D C* D=@B-+85=)é


1
C* +8 G?@>)=?@ D-=A8@)* ℎ(#) =
1
º1 + # » D=@#
On peut rapidement remarquer que E?-5 #$ = 0 :
1 1 1
lim ℎ(#) = lim ë ì = lim ë ì = lim =1
1 #+1 D=@#
º1 + # » D=@# º # » D=@# (# + 1)
U→$ U→$ U→$ U→$
#

Pour #$ = −1
Alors 0 est une singularité apparent.

1 # 1
On peut écrire
ℎ(#) = = = B(#)
1 (# + 1)D=@# (# + 1)
º1 + # » D=@#
La fonction g est holomorphe et B(−1) ≠ 0,
Alors d’après la proposition VI-3-2-2 , zo=-1 est pôle d’ordre 1 et il en ait de
même pour les points de singularités z0 = k¢

Remarque
Il convient de distinguer deux classes de fonctions analytiques/holomorphes
• Les fonctions entières c`ad. les fonctions somme d’une série entière de

Exemple : la fonction # → * U
rayon de convergence infini;

• Les fonctions méromorphes: leurs seules singularités sont des pôles,

Exemple : la fonction# →
K
´éventuellement à l’infini;
Ë’9U

VIII- Théorème de Résidus


VIII-1- Définition :
:; :;
8J9
Soit f une fonction holomorphe sur un disque D’(zo, R) privé de z0

G(#) = H 89 (# − #$ )9 + H D?@ CéA*+?EE*³*@) C* ×8-5*@)


(# − #$ )9
9<$ 9<K
8- A?=D=@8B* C* #$

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23
1
On appelle résidu de f en zo le nombre

*DUV (G) = *D(G, #$ ) = 8JK = ª G(# t )C#′


2¢= ²Æ
W= 0 < 5 < *) ]± ()) = #$ + 5* ’£

quand on intègre f sur le lacet ]± .


C’est la dernière formule qui a donné le nom de résidu à a−1: c’est ce qui reste

On appelle résidu de f au point z0, le coefficient a−1 du développement de Laurent


de f au voisinage de z0.

2-1- Si #$ est un pôle simple,


VIII-2- Calcul pratique des résidus

*D(G, #$ ) = lim (# − #$ )G(#)


U→UV

Au voisinage de #$ = ¢ ?@ 8 ∶
Exemple :

* ’U − 1 * ’U − 1 −2 2
G(#) = = ≈ =
D=@# − sin(¢ − #) U→´ −(¢ − #) (# − ¢)
= ¢ *D) -@ Eô+* C t ?5C5* 1*) G *D) ³é5?³?5Eℎ* *@ ¢
*D(G, ¢) = lim (# − ¢)G(#) = 2
U→´

(#)
Ou encore si
G(#) = ?ù *) D?@) ℎ?+?³?5Eℎ* C8@D k
(#)
Avec P(zo) ≠ 0 où Q(z) est le produit de # − #$ par une fonction q(z) holomorphe
dans U non nulle en #$
(#$ )
[+?5D, *D(G, #$ ) =
′(#$ )

Exemple :

*U
Ï
Donner le résidu de la fonction

G(#) = – 8- E?=@) #$ = −1
# +1
Les fonctions (#) = * U *) (#) = # – + 1 D?@) ℎ?+?³?5Eℎ*D *@ #$ = −1
Ï

t (# )
= 3# *) t (−1 ) = 3 ≠ 0
(−1) *
[+?5D, *D(G, −1) = =
′(−1) 3

2-2- Si #$ est un pôle multiple


• On suppose que z0 est pôle multiple d’ordre m (m ≥ 2) de la fonction f.

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24
Ecrire G(#) = (UJU )î
í(U)
A partir du développement en série de Laurent de f on peut

V
où g est une fonction holomorphe qui n’est autre que la somme d’une série entière.

• En dérivant jusqu’à l’ordre m – 1 la fonction B: # → (# − #$ )à G(#) et


En pratique, pour avoir le résidu de f en z0 on peut :

1 C (àJK)
c’est alors la valeur en z0 corrigée

*D(G, #$ ) = ((# − #$ )à )G(#) ↓U<UV


(³ − 1)! C# àJK

((# − #$ )à )G(#)
(àJK)
?- *@>?5* *D(G, #$ ) = lim ¼ ½
U→UV (³ − 1)!
1
*D(G, #$ ) = B(àJK) (#$ )
(³ − 1)!
Cette formule est intéressante seulement quand l’ordre est 2 ou 3 à la limite. Si
l’ordre est grand 4 ou plus, mieux faut utiliser le développement de Laurent.

Exemples :
>?D#
G(#) = 8- E?=@) #$ = =
1. Donner le résidu de la fonction

(# + 1)–
>?D# B(#)
G(#) = =
(# − =)– (# + =)– (# − =)–
>?D#
[A*> B(#) =
(# + =)–

>?D# −(# + =)– D=@# − 3(# + =) >?D# −(# + =). D=@# − 3>?D#
La fonction f(z) a une singularité en i d’ordre m = 3
B t(U)
= = =
(# + =)– (# + =)ð (# + =)™
Btt (#) = B( ) (#)
(−D=@# − (# + =)>?D# + 3D=@#)(# + =)™ + 4(# + =)– ((# + =). D=@# − 3>?D#)
=
(# + =)ñ
6(# + =)D=@# + (12 − (# + =) )>?D#
B′′(#) =
(# + =)—
‡J® − ‡® ˆô(®) ‡J® + ‡®
ˆ†•(†) = =− ‡‰ á ˆ(†) = = áô(®)
ó† † ó†
1 1 −12Dℎ1 + 8>ℎ1 (21>ℎ − 3Dℎ1)=
*D(G, #$ ) = B( ) (#$ ) = =
2! 2 32= 16
(ó®áô − öˆô®)†
õ‡ˆ( , ) =
®÷

2. Donner le résidu de la fonction

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25
1 + # K$
G(#) = ð *@ #$ = 0
# (4 + #)
La singularité #$ = 0 est un pôle d’ordre 6. On ne peut plus utiliser la

fonction f au voisinage de #$ = 0.
formule précédente. On utilise alors le développement de Taylor de la

1 + #K$ 1 + # K$ 1 1 1 + #K$
G(#) = ð = =
# (4 + #) # ð 4 + # 4# ð 1 + #
4
:;
1 # 9
= ð (1 + # K$ ) H (−1)9 º »
4# 4
9<$
1 # # #– #™ #— #ð
G(#) = ð (1 + # ) ¼1 − + − – + ™ − — + ð + − − −½
K$
4# 4 4 4 4 4 4
K
U
Le terme ø nous impose à s’intéresser que terme de puissance 5 (car le
K
U.
® ® ®
résidu est le coefficient en

õ‡ˆ( , = )= . —= ð
ù 4 4
Remarque :
Dans le cas où f (z) est le rapport de deux fonctions P(z) et Q(z) ayant z0
comme zéros, alors il n’est pas facile de donner immédiatement l’ordre de la
singularité de f .
Dans ce cas, le procédé le plus sûr consiste dans le remplacement des fonctions
P(z) et Q(z) par un certain nombre de termes de leurs développements en série de
Taylor au voisinage de z0
Si on ne sait pas à quel ordre développer a priori, on peut apprendre mécaniquement
que si le numérateur a un zéro d’ordre p, et la fraction totale un pôle d’ordre m,
alors on développe à l’ordre "p − 1 + m"
le numérateur et à l’ordre "p + 2m− 1 le dénominateur.

Exemple :

* ’U − 1
1. Donner le résidu de la fonction
G(#) = *@ #$ = 0
D=@# − #
Au voisinage de #$ = 0
(=#)
* ’U − 1 =# + + # ∈ (#)
G(#) = = 2!
D=@# − # #–
− + # ™ ∈ (#)
3!
Avec ∈ (#) une fonction holomorphe et nulle en #$ = 0

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26
# #
=−+ # ∈ (#) −6 (= − + # ∈ (#))
G(#) = 2 = 2
# # 1 − # ∈ (#)
− + # – ∈ (#)
6

−6 #
G(#) = (= − + # ∈ (#))(1 + # ∈ (#))
# 2
=1+
K
KJ‚
−6 # −6= 6 ∈ (#)
NB :

G(#) = ú= − + 8# ∈ (#)û = + +
# 2 # 2# #
6
õ‡ˆ( , = ) = = 3
2

2-3 Cas d’une singularité essentielle


Il n’y a alors pas d’autre choix que d’écrire le développement en série de Laurent.

VIII-3- Calcul des intégrales avec les résidus)


Il s’agit de calculer une intégrale définie d’une fonction d’une variable réelle sans
expliciter de primitive. L’idée est de trouver une fonction holomorphe convenable
et un cycle convenable qui permettent de calculer l’intégrale cherchée. En pratique
les cycles choisit sont des lacets simples i.e. divise le plan complexe en deux
composantes connexes, une bornée d’indice 1 et l’autre non bornée d’indice 0.
Dans ce cas la formule des résidus ne tient compte que des points intérieurs. La
méthode de calcul des intégrales par la méthode des résidus utilise souvent l’idée
de limite sur des cycles, et celle-ci est mise en évidence par les lemmes suivants
(souvent attribués à C.Jordan).

VIII-3-1- Lemme 1 :

S1 = {z ∈ C; 0 < |z − #$ | < r, 8K < [5B(# − #$ ) < 8 } , #$ ∈ C, r > 0, a1 < a2.


1) Soit f une fonction continue sur l’ensemble

Soit ]± l’arc de cercle de centre #$ de rayon r’ contenu dans S1.


La condition :

lim (# − #$ )G(#) = 0 ⇒ lim ª G(#)C# = 0


U→UV ±t→$ ²
U∈üÑ Æý

S2 = {z ∈ C; |z − #$ | > , 8K < [5B(# − #$ ) < 8 }, #$ ∈ C, r > 0, a1 < a2.


2) Soit f une fonction continue sur l’ensemble

Soit ]± l’arc de cercle de centre #$ de rayon r’ contenu dans S2.


La condition :

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27
lim (# − #$ )G(#) = 0 ⇒ ýlim ª G(#)C# = 0
U→UV ± →:; ²
U∈üÏ Æý

VIII-3-2- Lemme 2 :

ℋ : = {z ∈ C; Im(z) ≥ 0} tendant vers 0 lorsque |z| → +∞ dans ℋ : .


Soit g une fonction continue dans le demi-plan supérieur

Soit le (± demi-cercle de centre 0 et de rayon r contenu dans ℋ : .


Alors pour tout { > 0 G= é

Y@ 8: lim ª * ’zU G(#)C# = 0


±→:; þ
Æ

Soit #$ un pôle simple de la fonction f , ]± un arc de cercle de centre #$ et de rayon


VIII-3-3- Lemme 3 :

r (orienté dans le sens positif),

lim ª G(#)C# = 2¢= *D(G, #$ )


±→:; ²
Æ

VIII-3-4- Théorème des résidus :

en des points #K , … . , #L qui sont des pôles ou des points singuliers essentiels
Soit f une fonction analytique dans O un ouvert de C simplement connexe, sauf

Si on prend un contour ou chemin fermé contenu dans O et entourant les zi, i ∈


L
[1, p], sans rencontrer ces points, et orienté positivement, alors
.
ª G(#)C# = 2¢= H *D(G, #i )
² i<K

ó
VIII-3-4- Applications
−ö−ù−®− é = ª ( , )
Soit (x, y) → ( , ), une fonction rationnelle le cercle qui n’admet pas de pôle
sur le cercle unité x2 +y2 = 1

θ → # = * ’ = >?D8θ + =D=@θ
Ce cercle est défini sur le segment [0, 2¢ par l’application

1 1 1 1 1
On en déduit :
= >?Dθ − =D=@θ, cos θ = c# + d , sin θ = c# − d ,
# 2 # 2= #
C#
C# = =* ’ Cθ, Cθ =
=#
Posons alors (#) = õ c º# + » , º# − »d
K K K K K
’U U ’ U

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28
L
L’intégrale considérée est égale à :

=ª (#)C# = 2¢= H *D( , #i )


² i<K
La somme du 2 eme membre étant étendue aux pôles #i inclus dans le disque unité.

C ´
Exemples : Calculer

$ 2 + >?D
K

On désigne par ] désigne le cercle unité dans le sens positif

´
C 1 1 2C#
Cette intégrale est ramenée à :

K =ª =ª
1 1
C# = −= ª
$ 2 + >?D ² =# 2 + º# + » ² # + 4# + 1
2 #
−2= −2=
×8 G?@>)=?@ # → G(#) =
# + 4# + 1 (# + 2 − √3 )(# + 2 + √3)
Admet deux pôles #K = −2 + √3 ; # = −2 − √3 simples ou d’ordre 1.
Seul #K a un module inférieur à 1

−2= −=
Le résidu correspondant est :
*D(G, #K ) = lim (# − #K )G(#) = =
U→UÑ 2√3 √3
2C# −= 2¢
= ª = 2¢= =
² # + 4# + 1 √3 √3
K

−ö−ù−ó− é = ( )
:;
J;
=
^
(e454)

_
Cette intégrale converge si deg(Q) ≥deg(P) +2.
On suppose que R est une fonction rationnelle n’ayant pas de pôle réel.

Pour calculer cette intégrale on considère la fonction d’une variable complexe # →


(#), et on calcul son intégrale le long d’un chemin constitué par le segment [-r, r]
et le demi-cercle ] de centre 0 et de rayon r (parcouru dans le sens direct). On
choisit r assez grand pour que les pôles #i de R situé dans le demi-plan y > 0,
soient intérieurs au domaine limité par le segment [-r, r] et le demi-cercle ].
L
On a alors,
±
ª ( )C + ª (#)C# = 2¢= H *D( , #i )
J± ² i<K
± :;
(?³³* + =@)éB58+*
t
>?@A*5B* lim ª ( )C = ª ( )C
±→:; J± J;

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29
D’après le lemme 2 :

lim ̪ (#)C#Ì = 0
|U|→:;
²

L
Ainsi on obtient :
:;
ª ( )C = 2¢= H *D( , #i )
J; i<K

:;
C
Exemples : Calculer

$ 1+ ™
K
K:U
?@ 5éD?-D + t é,-8)=?@ >?³E+* *: 1 + # ™ = 0
On cherche les pôles de la fonction z→

(# + =)(# − =) = 0
· # ==
# = −=
5 = ±1 #K = * ’
# = = ⟺ ¥5* ¦ = * Ï ⇒ 5 * = * Ï ⇒
’ ’ ’ ’
= + j¢ ⇒
´
# = *’
Û

5 = ±1 #– = * ’
Et pour

# = −= ⟺ ¥5* ¦ = * Ï ⇒ 5 *
’ ’ ’
=* Ï ⇒


= + j¢
–´
™ #™ = * ’
Les seuls pôles qui sont dans le demi-cercle de centre 0 et de rayon 1 et y≥ 0 sont
z1 et z3.

1 #i −#i
Ainsi
Res(f, #i ) = = =
4(#i )– 4(#i )™ 4

Res(f, #K ) = − = º += »
UÑ JK √ √
™ ™
#– −1 √2 √2
et

Res(f, #– ) = − = ¼− += ½
4 4 2 2
:;
C 1 :; C 1 ¢√2
=ª = ª = (2¢=¥Res(f, # ) + # ) ¦) =
1 + ™ 2 J; 1 + ™ 2 4
K K Res(f, –
$

:;
−ö−ù−ó− é = ª ( )‡†
J;
Soit f une fonction de la variable réelle x admettant une extension holomorphe

H+ = {z ∈ C; Im(z) + 0} et A un ensemble des points isolés.


F à O \ A, où O est un voisinage ouvert du demi-plan supérieur

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30
Premier cas : Si A ne rencontre pas R ie tous les points isolés ne sont pas sur
l’axe des réels R telle que :

lim G(#) = 0
|U|→:;

:;
Soit > 0 un réel fixé. On veut calculer :
ª ( )‡†
J;

A. On pose Or = {z ∈ C; Im(z) ≥ 0 et |z| < r} et ]± le demi-cercle de centre 0 et de


On choisit un r > 0 assez grand, tel que le disque de centre 0 et de rayon r contient

Le théorème des résidus appliqué à F(z)* ’ ‚ et au lacet [−r, r] ∪ ]± (orienté dans


rayon r contenu dans Or.

L
le sens positif), nous donne :
±
ª G( )‡† C + ª G(#)‡† C# = 2¢= H *D(!‡† , #i )
J± ²Æ UÞ∈"∩$Æ
.

±
D’après le lemme 2 :
lim ª G( )‡† C = 0
±→:; J±

L
Ainsi on obtient :

lim ª G( )‡† C = 2¢= H *D(G‡† , #i )
±→:; J±
UÞ∈"∩$Æ
.

>?D C
:;
Exemples : Calculer


$ +9
Comme la fonction G( ) =
ÊZË‚
‚ Ï :%
>?D C 1 :; >?D C 1 * ’‚
est paire alors :
:; :;
=ª = ª = ℜ* ¼ª C ½

$ + 9 2 J; +9 2 J; +9
La fonction G(#) = Ï admet un seul pôle contenu dans le demi-cercle de centre
Ç ÈØ
U :%
0 est #K = 3i qui est un pôle simple.
1 :;
* ’‚ 1 * ’U
– = ℜ* ¼ª C ½ = ℜ* ¼2¢= *D( ; 3=½
2 J; +9 2 # +9
1 * ’U 1 2 ¢* J–
= ℜ*(¼2¢= *D( ; 3=½ = ℜ*2¢= c d =
2 # +9 2 6= 3

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Premier cas : si f admet un nombre fini des points isolés non situé sur l’axe des

On considère alors un chemin constitué d’un segment Ÿ−5, −' , demi-cercle ](')
réels R et admettant en plus 0 pour pole simple

de centre 0 et de rayon ' parcouru dans le sens direct, segment Ÿ', 5 défini sur un
segment Ÿ0, ¢
On considère une fonction complexe g(z) = G( )‡†
On a montre que :

ª B(#)C# = ¢= H *D(B, 0)
²(±)

±
ª B(#)C# + ª B(#)C# + ª B(#)C# + ª B(#)C# = 2¢= H *D(B, #i )
(

J± ²(() ( ²(±)
Où les zk sont les points singuliers de f

lim G(#) = 0
On a toujours l(hypothèse :
U→;

:;
On obtient alors :
ª B( )C = ¢= H *D(B, 0) + 2¢= H *D(B, #i )
J;

:;
ˆ†•
Exemple :
á• ‡‹ ª Š
:;
ˆ†• ® :; ˆ†•
ª Š = ª Š
ó J;

On considère la fonction complexe B(#) =


Ç ÈØ
U
On pose : )( ) = qui un seul pole zo = 0
‡†

:;
ˆ†• * ’U
Alors :
ª Š = ¢= H *D(B, 0) = ¢= H *D( , 0) = ¢=
J; #
Š = (Partie imaginaire)
:; ˆ†• Í
ó

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