Vous êtes sur la page 1sur 18

TRAVAILLER EN AUTONOMIE POUR RÉUSSIR

MON LIVRE D'EXERCICES


DE MATHÉMATIQUES
TOME 1

EXERCICES CORRIGÉS DE MATHÉMATIQUES


Terminales C,D&SI
Collection Ogooué
ÉDITION 2021

© 2021, Antoine Gildas Mba Obiang

« Cette œuvre est protégée par le droit d'auteur et strictement réservée à l'usage privé
du client. Toute reproduction ou diffusion au profit de tiers, à titre gratuit ou onéreux,
de tout ou une partie de cette œuvre, est strictement interdite et constitue une contre-
façon prévue par les articles L 335-2 et suivant du code de la propriété intellectuelle.
L'auteur se réserve le droit de poursuivre toute atteinte à ses droits de propriété intel-
lectuelle devant les juridictions civiles ou pénales.»

1
AVANT PROPOS

Dans le soucis d'apporter un ouvrage adapté au programme en vigueur en terminales


scientifiques, j'avais à coeur de mettre à disposition des lycéens du Gabon et des pays
d'Afrique francophone cet outil de travail : Mon livre d'exercices tome 1.

Celui-ci participe d'une collection intitulée Collection Ogooué qui ambitionne de


donner à chaque lycéen du Gabon et d'Afrique francophone des outils d'assimilation
du cours, de le soutenir dans son travail personnel pour une préparation efficace et
sereine à l'épreuve de mathématiques au baccalauréat.

Le présent volume, deuxième de la collection, est rédigé à l'attention des élèves de ter-
minales séries C,D et SI. Il a pour objectifs de :

• fournir des outils permettant d'organiser une préparation optimale à l'épreuve de


mathématiques au baccalauréat;

• permettre aux futurs étudiants à acquérir une culture mathématique assez solide
afin de faciliter la transition lycée - université;

• proposer des exercices de synthèse, ceux-ci permettent de vérifier si les notions


présentées sont assimilées et de déjouer les pièges qui s'y rapportent.

Les mathématiques sont, comme toute autre discipline à caractère scientifique, à la


portée de l'élève qui veut non seulement les apprivoiser, mais aussi et surtout faire
les efforts constants afin de combler ses propres lacunes, d'approfondir ses acquis et
d'affermir ses aptitudes. Mon souhait le plus cher est de contribuer à l'amélioration
des performances de chaque élève de terminale avant et après le baccalauréat.

« Si l'esprit d'un homme s'égare, faites-lui étudier les mathématiques car dans les démonstra-
tions, pour peu qu'il s'écarte, il sera obligé de recommencer.» Francis BACON philosophe,
scientifique (1561- 1626).

L'auteur

2
Table des matières
1 Racines carrés d'un nombre complexe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

2 Etude d'une famille de fonctions numériques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

3 Etude d'une suite de fonctions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

4 Nombres complexes - coniques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

5 Nombres complexes - suites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

6 Théorème des valeurs intermédiaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

7 Nombres compexes et racines n ièmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

8 Calcul intégral - dérivabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

3
MON LIVRE D'EXERCICES DE MATHÉMATIQUES TERMINALES C,D&SI

1 Racines carrés d'un nombre complexe

Exercice 1. Nombres complexes.


π
i
Déterminer les racines carrés du nombre complexe z = 1 + e 3 .

Solution.
Déterminons la forme exponentielle de z.
π π π π π π
i −i i6 i i π i
On a : z = 1 + e 3 = e 6 + e e 6 = 2e 6 cos 6
= 3e 6 .
Soit Z ∈ ℂ tel que Z 2 = z.
On a :

{{
|Z |2 = |z |
| Z |2 = 3 | Z |2 = 3 {{{ {{{
{{ {{
2
Z =z ⇔ ⇔ π ⇔ π
2arg(Z ) = arg(z )[2π] 2arg(Z ) = [2π] arg(Z ) = [π]
6 12

Or, |Z | ∈ ]0; +∞[ par suite, |Z |2 = 3 ⇒ |Z | = 3 ou |Z | = − 3 . Ainsi, les racines


carrés de z sont les nombres complexes :
π 13π
i 12 i
Z= 3e et Z ʹ = 3e 12

13π 11π −i
11π
Remarque. On a = 2π − donc Z ʹs'écrit également : Z ʹ = 3e 12 .
12 12

2 Etude d'une famille de fonctions numériques

Exercice 2. Fonctions paramétriques.


1 − m2
Soit fm la fonction définie par : fm(x ) =m + x , m ∈ℝ − {−1,0,1}. On note Cm sa courbe
e +m
représentative dans un repère (O,~i ,~j ) du plan.
1. Démontrer que toutes les courbes Cm passent par un point commun.

2. Démontrer que le point I m ln|m|;


m2 + 1
2m
(( ))
est centre de symétrie de Cm et que
les points I m et I −m sont symétriques par rapport à (O,~i ).
3. Déterminer l'ensemble (Γ) des points I m lorsque m décrit ℝ − {−1, 0, 1}.

Solution.
me x + 1
1. Soit m ∈ ℝ − {−1, 0, 1} fixé. Pour tout x ∈ ℝ on a, fm(x ) = .
ex +m
On a fm(0) = 1. Ainsi, fm(0) est indépendant de m par suite le point A (0; 1) appar-

5
MON LIVRE D'EXERCICES DE MATHÉMATIQUES TERMINALES C,D&SI

tient à Cm pour tout m ∈ ℝ − {−1, 0, 1}.


2. Soit m ∈ ℝ − {−1, 0, 1} fixé.

Pour démontrer que I (a; b) est un centre de N Cf


f ( a + h)
symétrie de Cf on :
• montre que D f est symétrique par rapport I
à a; b
• montre que f (a − h )+f (a + h ) = 2b pour tout a −h
réel h tel que a − h et a + h appartiennent à a a+h
M f ( a − h)
Df .

Soit h ∈ ℝ tel que ln|m| − h et ln|m| + h appartiennent à D fm.


On a :
me ln|m|−h + 1 me ln|m|+h + 1
fm(ln|m| − h ) + fm(ln|m| + h ) = + ln|m|+h
e ln|m|−h + m e +m
m |m | + e h
eh |m|me h + 1
fm(ln|m| − h ) + fm(ln|m| + h ) = +
|m | + me h |m | e h + m
eh

m|m| + e h |m|me h + 1
fm(ln|m| − h ) + fm(ln|m| + h ) = +
|m| + me h |m|e h + m
m 2e h + m 2 + 1 + e h m2 + 1
si m > 0 alors fm(ln|m| − h ) + fm(ln|m| + h ) = h
me + m
= m
.
m2− eh −m 2 e h + 1 (m 2 + 1)(1 − e h ) m2 + 1
si m < 0 alors fm(ln|m| − h ) + fm(ln|m| + h ) = m − me h
+ −me h + m = m − me h
= m .
m2 + 1
On en déduit que : ∀m ∈ ℝ − {−1, 0, 1}, fm(ln|m| − h ) + fm(ln|m| + h ) = 2 ×
2m
((
par suite, le point I m ln|m|;
m2 + 1
2m
))
est centre de symétrie de Cm.
m2+ 1
On a I −m ln|m|; − 2m
donc les points I m et I −m sont symétriques par rapport
à (O,~i ).
3. Les points I m décrivent (Γ) la courbe paramétrée définie par :

{{ x = lnm|+m1|
{{ y = 2m 2

{{ m ∈ ℝ − {−1, 0, 1}

6
MON LIVRE D'EXERCICES DE MATHÉMATIQUES TERMINALES C,D&SI

Tracé de la courbe.

3 Etude d'une suite de fonctions


Exercice 3. Suites et calcul intégral.
Dans tout le problème n désigne un entier naturel non nul.
Partie A - Etude de la suite des fn.
On considère la fonction fn définie sur ℝ par : fn(x ) = 1 − x ne x et on note Cn sa courbe
représentative dans un repère (O,~i ,~j ) du plan.
1. Démontrer que toutes les courbes Cn passent par deux points A et B, A étant le
point dont l'ordonnée est positive.
2. Calculer la limite de fn en −∞ et en +∞ puis, interpréter.
3. Etudier suivant la parité de n, les variations de fn et dresser le tableau de varia-
tions.

Partie B - Etude de la suite un.


x
Soit x ∈ [0; 1], on considère (un) la suite définie par un = fn(t )dt.
0

1. Justifier l'existence de la suite (un) et calculer u1.

2. Montrer que pour tout x ∈ [0; 1], fn+1(x ) − fn(x )  0 puis, déduire que le sens de
variation de la suite (un).

3. Utiliser le résultat de A-3 pour montrer que pour tout x ∈ [0; 1], fn(x )  1 puis,
déduire que la suite (un) est majorée.

4. La suite (un) est-elle convergente ?

7
GROUPE DE SUIVI MON BAC EN POCHE TERMINALES C,D&SI

Solution.
Partie A - Etude de la suite des fn.

1. Soit n ∈ ℕ − {0} fixé. Pour tout x ∈ ℝ on a, fn(x ) = 1 − x ne x . On a : fn(0) = 1 et


fn(1) = 1 − e. Ainsi, fn(0) et fn(1) sont indépendants de n par suite les points A (0; 1)
et B(1; 1 − e ) appartiennent à Cn pour tout n ∈ ℕ − {0}.

2. On rappelle que pour tout n ∈ ℤ, lim x ne x = 0 (croissance comparée).


x →−∞

• limite en −∞
On en déduit que lim fn(x ) = lim (1 − x ne x ) = 1.
x →−∞ x →−∞
Interprétation : la droite d'équation y = 1 est asymptote en −∞ à la courbe Cn.
• limite en +∞
Par produit, on a lim x ne x = +∞ d'où lim fn(x ) = lim (1 − x ne x ) = −∞.
x →+∞ x →+∞ x →+∞

3. Soit n ∈ ℕ − {0} fixé.


x↦←→ x ne x est dérivable sur ℝ comme produit de deux fonctions dérivables,
par suite la fonction fn est dérivable sur ℝ comme différence de deux fonctions
dérivables et pour tout x ∈ ℝ, fnʹ(x ) = −nx n−1e x − x ne x = −(n + x )x n−1e x . La fonction
x↦←→ e x est strictement positive sur ℝ par suite, fnʹ(x ) est du signe de l'expres-
sion −(n + x )x n−1. On a −(n + x )  0 ⇔ x  −n.
De ce fait, on en déduit que :

• si n est pair on a :

x −∞ −n 0 +∞

fnʹ(x ) − 0 + 0 −
1 1
fn
fn (−n) −∞

• si n est impair on a :
x n−1  0 pour tout x ∈ ℝ, par suite fnʹ(x )  0 ⇔ −(n + x )  0 ⇔ x  −n.

x −∞ −n 0 +∞

fnʹ(x ) + 0 − 0 −
fn (−n)
fn
1
1 −∞

8
MON LIVRE D'EXERCICES DE MATHÉMATIQUES TERMINALES C,D&SI

Partie B - Etude de la suite un.


x
Soit x ∈ [0; 1], on considère (un) la suite définie par un = fn(t )dt.
0

1. Pour tout n ∈ ℕ − {0} fixé, t ↦


←→ fn(t ) est continue sur ℝ et parculier sur [0; x ].
x
Ainsi, l'intégrale fn(t )dt est bien définie, par suite (un) existe.
0
x x x x
On a : u1 = f1(t )dt= (1 − te t )dt = dt − te tdt.
0 0 0 0
x
D'une part, on en déduit direment le calcul : dt = x.
0
D'autre part :
Posons {{
uʹ(t ) = e t
v (t ) = t
⇒ {{
u(t ) = e t
v ʹ(t ) = 1
. Le propriété de l'intégration par parties nous
permet d'écrire :
x x
te tdt = [te t ]x0 − e tdt = [te t − e t ]x0 = (x − 1)e x + 1
0 0

Ainsi, on a u1 = x − [(x − 1)e x + 1] = x − 1 − (x − 1)e x = (1 − e x )(x − 1).


2. Soit x ∈ [0; 1] fixé.
On a : fn+1(x ) − fn(x ) = 1 − x n+1e x − (1 − x ne x ) = (1 − x )x ne x  0 car 0  x  1.
On en déduit d'après la croissance de l'intégrale :
x
[ fn+1(t ) − fn(t )] dt  0 ⇒ u n+1 − u n  0
0

par suite, (un) est croissante.


3. Sur [0; 1] est fn est décroissante donc pour tout x ∈ [0; 1], fn(1)  fn(x )  fn(0) c'est-
à-dire :
1 − e  fn(x )  1

On en déduit d'après la croissance de l'intégrale :


x x x
(1 − e )dt  fn(t )dt  dt ⇒ un  1
0 0 0

Donc la suite (un) est majorée par 1.


4. On a montré que la suite (un) est croissante et majorée par 1 alors, par le théo-
rème de la convergence des suites monotone, cette suite converge.

9
MON LIVRE D'EXERCICES DE MATHÉMATIQUES TERMINALES C,D&SI

4 Nombres complexes - coniques

Exercice 4. Nombre complexes - coniques.


Le plan est rapporté au repère orthonormé direct (O; ~u; ~v ) d'unité graphique 2 cm. M
est point d'affixe z, (Γ) est l'ensemble des points M du plan tels que :

1
|z − 1 − i| = |z + iz̄ − 8(1 + i)|
4

(D ) est la droite d'équation x + y − 8 = 0 et F le point de coordonnées (1; 1).

1. Soit Mʹ le projété orthogonal de M sur la droite (D ).


Montrer que l'affixe zʹ de Mʹ est :

1
zʹ = (z − iz̄ + 8(1 + i))
2
2. Calculer zʹ − z.

3. a) En déduire que (Γ) est l'ensemble des points M du plan tels que MMʹ = 2MF.
b) En déduire que (Γ) est une ellipse dont on précisera le foyer et la directrice.
c) Vérifier que les points A (2; 2) et Aʹ(−2; −2) sont deux sommets de (Γ).

4. a) Construire dans le repère (O; ~u; ~v ), la droite (D ), l'axe focal et les points A,
Aʹet F.
b) Déterminer géométriquement les deux autres sommets de (Γ).
c) Donner l'allure de (Γ).

Solution.

1. Soit Mʹ le projété orthogonal de M sur la droite (D ).


Le vecteur w ~ + ~v est un vecteur directeur de (D ).
~ = −u
(D )
x +y −8=0 On a :
M (( x
y
)) MMʹ ⋅ w ~ = 0 et Mʹ ∈ (D ) ce qui est équivalent à
K (( y ʹ − y )) ⋅ (( −11 )) = 0 et x ʹ + yʹ − 8 = 0. On en déduit
x ʹ − x

finalement que :
~v A x − x ʹ + yʹ − y = 0 et x ʹ + yʹ − 8 = 0.
B F Mʹ(( xy ʹʹ )) On tire yʹ = 8 − x ʹ puis on remplace :
O ~u x − x ʹ + 8 − x ʹ − y = 0 c'est-à-dire :
Aʹ 1 1
(Γ)
Bʹ x ʹ = (x − y + 8) et yʹ = (−x + y + 8)
2 2

10
MON LIVRE D'EXERCICES DE MATHÉMATIQUES TERMINALES C,D&SI

Posons zʹ = x ʹ + iyʹ l'affixe du point Mʹ image du point M d'affixe z = x + iy.


On a :
1 1 1 i
zʹ = (x − y + 8) + i (−x + y + 8) = (x + iy ) − (x − iy ) + 4 + 4i
2 2 2 2
1 i 1
zʹ = z − z̄ + 4 + 4i = (z − iz̄ + 8(1 + i) )
2 2 2
1 1
2. On a : zʹ − z = (z − iz̄ + 8(1 + i) ) − z = (−z − iz̄ + 8(1 + i) ).
2 2
1 1
3. a) MMʹ = |zʹ − z | = (−z − iz̄ + 8(1 + i) ) = |z + iz̄ − 8(1 + i)|
2 2
1
MMʹ = 2MF ⇔ |z + iz̄ − 8(1 + i)| = 2|z − (1 + i)|
2 1
MMʹ = 2MF ⇔ |z − 1 − i| = |z + iz̄ − 8(1 + i)|
4
Donc (Γ) est l'ensemble des points M du plan tels que MMʹ = 2MF.
b) On a :
1
MMʹ = 2MF ⇔ d (M, (D )) = d (M, F )
2
1
On en déduit que (Γ) est une conique. De plus, < 1 donc (Γ) est une ellipse, de
2
foyer F et de directrice (D ) d'équation x + y − 8 = 0.
c) Soit K le projeté orthogonal de F sur (D ). On en déduit que :
1 1
x K = (1 − 1 + 8) = 4 et yK = (−1 + 1 + 8) = 4
2 2
Ainsi, on a :
AF = |1 + i| = 2 et AK = |4 + 4i − 2 − 2i| = |2 + 2i| = 2 2 .
AʹF = |−2 − 2i − 1 − i| = 3 2 et AʹK = |4 + 4i + 2 + 2i| = |6 + 6i| = 6 2 .
1 1
d'où : AF = AK et AʹF = AʹK . De plus, on a :
2 2
|xA + yA − 8| |2 + 2 − 8| 4
d (A, (D )) = = = = 2 2 et d (A, F ) = |1 + i| = 2 . On en
1+1 2 2
1
déduit que : d (A, F ) = 2 d (A, (D )) donc A ∈ (Γ).
|xAʹ + yAʹ − 8| |−2 − 2 − 8| 12
d (Aʹ, (D )) = = = = 6 2 et d (Aʹ, F ) =3 2 . On en déduit
1+1 2 2
1
que : d (Aʹ, F ) = 2
d (Aʹ, (D ))
donc Aʹ ∈ (Γ).
Ainsi, on peut conclure que A et Aʹ sont des sommets de l'ellipse (Γ). On en
déduit également que l'axe focal de (Γ) est la droite (AAʹ) d'équation : y = x.
4. a) Voir figure ci-dessus.
b) Pour construire B et Bʹ les autres sommets, il suffit de construire le triangle
FʹFB isocèle en B tel que BF = 2 cm puis en déduire le point Bʹ symétrique de B
par rapport à O.
c) Voir figure ci-dessus.

11
MON LIVRE D'EXERCICES DE MATHÉMATIQUES TERMINALES C,D&SI

5 Nombres complexes - suites


Exercice 5. Nombres complexes et suites.
Soit (z n) la suite définie dans ℂ par :

1
z 0 = 1 + i et ∀n ∈ ℕ, z n+1 = − z n
2

1. Démontrer que (|z n|)n∈ℕ est une suite géométrique dont on précisera le pre-
mier terme et la raison.

2. Exprimer arg(z n) en fonction de n, puis z n en fonction de z 0 et n.

Solution.
1 1
1. On a : |z n+1| = − z n = |z n|, par suite (|z n|)n∈ℕ est suite géométrique de raison
1 2 2
et de premier terme |z 0| = |1 + i| = 2 . Ainsi, pour tout n ∈ ℕ:
2
1 n 1 n
| z n| = |z 0| = 2
2 2
1
2. On a : arg(z n+1) =arg − 2 z n =π +arg(z n). Donc (arg(z n))n∈ℕ est une suite arithmé-
π
tique de raison π et de premier terme arg(z 0) = arg(1 + i) = . Par suite, pour tout
4
n ∈ ℕ:
π
arg(z n) = πn +
4
1 n
i πn+ 4
π
1 n π
d'où, pour tout n ∈ ℕ: z n = |z 0|e = 2 ei πn+ 4
.
2 2

6 Théorème des valeurs intermédiaires


Exercice 6. Théorème de la bijection.
Une fonction continue sur [0; +∞[ a le tableau de variations suivant :

x 0 1 +∞
1 1
f
0

1
1. Justifier que pour tout n entier naturel supérieur ou égal à 2, l'équation f (x ) =
n
a deux solutions un et vn respectivement dans les intervalles [0; 1] et [1; +∞[.

2. Déterminer le sens de variation des suites (un) et (vn). En déduire qu'elles conver-
gent.

12
MON LIVRE D'EXERCICES DE MATHÉMATIQUES TERMINALES C,D&SI

Solution.
1. Sur l'intervalle [0; 1];
• f est continue et strictement décroissante ;
• f (0) = 1 et f (1) = 0.
1
Pour tout n  2, ∈ [0;1] = [ f (1); f (0)]. Ainsi, par le corrolaire théorème des valeurs
n 1
intermédiaires, l'équation f (x ) = admet une unique solution un ∈ [0; 1].
n
Sur l'intervalle [1; +∞[;
• f est continue et strictement décroissante ;
• f (1) = 0 et lim f (x ) = 1.
x →+∞
1
Pour tout n  2, ∈ [0; 1[ = f (1); lim f (x ) . Donc on en déduit, par le corrolaire
n x →+∞ 1
du théorème des valeurs intermédiaires, l'équation f (x ) = admet une unique
n
solution vn ∈ [1; +∞[.
1
En conclusion, sur l'intervalle [0; +∞[, l'équation f (x ) = admet exactement deux
n
2 solutions un ∈ [0; 1] et vn ∈ [1; +∞[.
1 1
2. Pour tout n  2,  donc f (un+1)  f (un) et par le fait que f soit strictement
n+1 n
décroissante sur [0; 1], on en déduit que un+1  un, par suite, (un) est une suite
croissante.
1 1
De même, on en déduit que n + 1  n ⇒ f (vn+1)  f (vn) ⇒ vn+1  vn, par suite (vn) est
décroissante.
Bilan on a :
• (un) est croissante et majorée par 1, par suite elle converge.
• (vn) est décroissante et minorée par 0, par suite elle converge.

7 Nombres compexes et racines n ièmes


Exercice 7. Equations.

(( 1 +1 +i i 3 ))
30
1. Calculer : A =

n
2. Comment faut-il choisir l'entier relatif n pour que 3 +i soit un nombre
réel ? réel positif ? imaginaire pur ?
3. On donne le nombre complexe z :

z = 2− 2 −i 2+ 2

Calculer z 2 et z 4 puis en déduire le module et un argument de z.

13
MON LIVRE D'EXERCICES DE MATHÉMATIQUES TERMINALES C,D&SI

Solution.
1. Posons z 1 = 1 + i 3 et z 2 = 1 + i. Ecrivons z 1 et z 2 sous la forme exponentielle.
π
1 3 π π i
• On a : |z 1| = 1 + 3 = 2 donc z 1 = 2 2
+i 2
= 2 cos 3 + i sin 3 = 2e 3 .
π
2 2 π π
• On a : |z 2| = 1 + 1 = 2 donc z 2 = 2 2
+i 2
= 2 cos 4 + i sin 4 = 2 e i 4 .

((( )))
i
π 30 π π π 30π
z1 30 2e 3 i − 30 i 12 30 i
On en déduit que A = z2
= i
π = 2e 3 4 = 2e = 215e 12 .
2e 4
30π 5π π
En remarquant de plus que = = 2π + , finalement on en déduit que :
12 2 2
π
i
A = 215e 2 = 215i
2. 3 +i=2 (( 23 + i 12 )) = 2e π
i6
.
π n nπ
Un argument de 3 + i étant , un argument de 3 +i sera .
6 6
D'où :

3 +i est réel ⇔ arg 3 + i n ≡ 0[π] ⇔ (∃k ∈ ℤ)
n
= kπ
6
⇔n est un multiple de 6.

3 + i n est réel positif ⇔ arg 3 + i n ≡ 0[2π] ⇔ (∃k ∈ ℤ) = 2kπ
6
⇔n est un multiple de 12.
π nπ π
3 + i n est imaginaire pur ⇔ arg 3 + i n ≡ [π] ⇔ (∃k ∈ ℤ) = + kπ
2 6 2
⇔n − 3 est un multiple de 6.
3. On a z 2 = 2 − 2 − 2 + 2 − 2i 4 − 2 = −2 2 − 2i 2 = −2 2 (1 + i).
Par suite, z 4 = 8(1 − 1 + 2i) = 16i.
On en déduit finalement que :
π
|z |4 = 16 et arg(z 4) ≡ [2π]
2
Ainsi, |z | = 2. Soit α un argument de z, on a :
π π kπ
4α ≡ arg(z 4) = [2π] ⇔ ∃k ∈ ℤ/α = +
2 8 2

De plus, on sait que cos α > 0 et sin α < 0, d'où α ≡ − [2π].
8

Exercice 8. Equation.
−4
On donne le nombre complexe : z = et n ∈ ℕ∗.
1+i 3
On se propose de résoudre l'équation (En) d'inconnu a ∈ ℂ tel que an = z.


i
1. Justifier que z = 2e 3.

2. Déterminer tous les nombres complexes solutions de (En).

14
MON LIVRE D'EXERCICES DE MATHÉMATIQUES TERMINALES C,D&SI

Solution.
−4 −4 1 − i 3 −4 1 − i 3 4 −1 + i 3
1. On a z = = = = = −1 + i 3 .
1+i 3 1−i 3 1+i 3 1+3 4

((1
D'autre part, −1 + i 3 = 2 − + i
2 2
3 i
))

i

= 2e 3 par suite, z = 2e 3 .

2. Soit α un argument et le module r de a, on a :

{ {
{
1 2π
a =z ⇔ {
2π α ≡ arg(z ) =

{{ |a| = 2 3 ⇔ {{{ |a| = 2


n nα ≡ arg (z ) = [2π] n 3n n
n n

( 2π + 2πk )i
On en déduit qu'il existe k ∈ ℤ tel que a = n 2 e ( 3n n ) .
En conclusion, les solutions de (En) sont les nombres complexes de la forme :
( 2π + 2πk )i
a k = n 2 e ( 3n n

Exercice 9. Similitude directe du plan et nombres complexes.


On considère, dans le plan complexe 𝒫 , les points A d'affixe zA = 1. M d'affixe z et N
d'affixe z N = iz − (1 + i). On note Tλ l'application qui, à tout point M d'affixe z associe le
point M' barycentre des points pondérés (M,λ), (N, −λ) et (A, 1) où λ est un nombre réel
non nul.

1. Démontrer que, pour tout point M du plan, le point N est l'image de M par une
rotation dont on précisera le centre et l'angle.

2. a) Démontrer que l'affixe zʹ de M' est telle que :

zʹ = λ(1 − i)z + λ(1 + i) + 1

b) Démontrer que Tλ est une similitude directe dont on précisera l'affixe ω du


centre Ω, le rapport et l'angle.
Pour quelles valeurs de λ, Tλ est-elle une rotation ? Donner, dans chaque cas,
son angle et l'affixe de son centre.
c) Exprimer les coordonnées (x ʹ; yʹ) de M' en fonction des coordonnées (x; y ) de
M.

3. Le nombre réel λ étant strictement positif, on lui associe le point P de coordon-


nées (−lnλ; lnλ). Soit P ʹ le point tel que : P ʹ = Tλ(P ).
a) Déterminer les coordonnées de P ʹen fonction de λ.

b) Démontrer que, lorsque λ décrit ℝ+, l'ensemble des points P ʹ est la courbe (𝒞 )
d'équation : y = 2(x − 1)ln(x − 1) + x − 1.

15
MON LIVRE D'EXERCICES DE MATHÉMATIQUES TERMINALES C,D&SI

Solution.
1. On a z N = iz − (1 + i), par suite z N est de la forme z N = f (z ) où f : ℂ → ℂ qui à
tout nombre complexe z associe f (z ) = iz − (1 + i). Nous savons que l'écriture
complexe d'une rotation de centre 𝕂 d'affixe k d'angle α est : zʹ = e iα (z − k ) + k.
1+i (1 + i)2 1 − 1 + 2i
Or, f (z ) = z ⇔ iz − (1 + i) = z ⇔ (−1 + i)z = 1 + i ⇔ z = −1 + i = −2
= −2
= −i, donc
en posant k = −i, on en déduit que :
π
i
f (z ) = e 2 (z + i) − i
π
Ainsi, f est la rotation de centre 𝕂 d'affixe −i et d'angle .
2
2. a) Mʹ est le barycentre des points pondérés (M, λ), (N, −λ) et (A, 1) donc on a :

λz − λz N + 1 + i
zʹ = = λz − λiz + λ(1 + i) + 1 + i = λ(1 − i)z + λ(1 + i) + 1
λ−λ+1

b) L'écriture complexe de Tλ est de la forme :


zʹ = az + b avec a = λ(1 − i) et b = λ(1 + i) + 1
par suite, Tλ est une similitude directe de centre le point Ω d'affixe ω tel que :

b λ(1 + i) + 1 λ + 1 + iλ (λ + 1 + iλ)(−λ + 1 − iλ) 1 − 2iλ


ω= = = = =
1 − a 1 − λ(1 − i) −λ + 1 + iλ (1 − λ ) + λ
2 2 (1 − λ)2 + λ2

π 3π
de rapport |a| = λ(1 − i) = |λ| 2 et d'angle arg a = − si λ > 0 et arg a = sinon.
4 4
2
Tλ est une rotation si|λ| 2 = 1 c'est-à-dire |λ| = . Dans ce cas, si λ > 0 alors
2
1−i 2 π
Tλ est une rotation de centre le point Ω d'affixe ω = 2 − 2 et d'angle − sinon, Tλ
4
1+i 2 3π
est une rotation de centre le point Ω d'affixe ω = 2 + 2 et d'angle .
4
c) Posons z = x + iy et zʹ = x ʹ + iyʹ.
On a :

x ʹ + iyʹ = λ(1 − i)(x + iy ) + λ(1 + i) + 1


x ʹ + iyʹ = λx − λix + λiy + λy + λ + λi+1
x ʹ + iyʹ = λx + λy + λ + 1 + (−λx + λy + λ)i

On en déduit que : x ʹ = λ(x + y + 1) + 1 et yʹ = λ(−x + y + 1).


3. a) Les coordonnées de P ʹsont : x Pʹ = λ + 1 et yPʹ = −2λ lnλ + λ .
b) On en déduit que λ = x Pʹ − 1. Ainsi, yPʹ = 2(x Pʹ − 1)ln(x Pʹ − 1) + x Pʹ − 1, par suite,

lorsque λ décrit ℝ+, l'ensemble des points P ʹ est la courbe (𝒞 ) d'équation :

y = 2(x − 1)ln(x − 1) + x − 1.

16
MON LIVRE D'EXERCICES DE MATHÉMATIQUES TERMINALES C,D&SI

Exercice 10. Similitude directe du plan et nombres complexes.


Le plan complexe 𝒫 est rapporté au repère orthonormé (O, ~u,v ~ ). Soit n un entier naturel,
on définit la suite A n d'affixe z n tel que A 0 = O, pour tout n un entier naturel,

1
z n+1 = z +i
1+i n

1. Montrer que A n+1 est l'image de A n par une similitude directe S dont on donnera
l'affixe du centre Ω, l'angle et le rapport.

2. Construire les points A k pour 0  k  5.

3. Etablir que le triangle ΩA nA n+1 est rectangle en A n+1.


On pose D k = A kA k+1.
a) Calculer Sn = D 0 + D 1 + ⋅ ⋅ ⋅ + D n−1.
b) Déterminer lim Sn
n→+∞

Solution.
1 1 1
1. On remarque que = (1 − i). Ainsi, z n+1 = az n + b avec a = (1 − i) et b = i.
1+i 2 2
L'appliction S : ℂ → ℂ qui à tout M du plan d'affixe z associe le point Mʹ d'affixe
b i
zʹ = az + b est une similitude directe de centre Ω d'affixe ω = 1 − a = 1 = 1 + i, de
1− 1+i
1 1 2 π
rapport, |a| = = = et d'angle arg(a) =− . Ainsi, A n+1 est l'image de
|1 + i | 2 2 4
A n par S.
2. Plaçons les points.
A2 A3

A4

A5
~v A
1 Ω

A0 ~u

1 i 1
z n+1 − z n 1+i n
− 1 + i z n + i −i 1 + i z n − 1
z + i − zn
3. On a : = = 1 = = −i. On en déduit que
z n+1 − ω 1
z +i−i−1 z −1
1
z −1
1+i n 1+i n 1+i n
le triangle ΩA nA n+1 est rectangle en A n+1.

17
MON LIVRE D'EXERCICES DE MATHÉMATIQUES TERMINALES C,D&SI

2
a) Pour tout n  0, D n+1 = D , car en effet, S (ΩA nA n+1) = ΩA n+1A n+2. Donc il
2 n 2
s'ensuit que la suite (D n) est géométrique de raison 2 et de premier terme D 0 =
A 0A 1 = |z 1 − z 0| = |−i| = 1.
2 n
Par suite, on en déduit que D n = 2
.

De ce qui précède, Sn est la somme des n termes d'une suite géométrique de


2
raison 2
et de premier terme S0 = D 0 = 1, donc :
2 n
1− 2
Sn = 2
1− 2
2 n
2 1− 2
Sn =
2− 2

2 2 n 2
b) On a, < 1 donc lim = 0 par suite, lim Sn = .
2 n→+∞ 2 n→+∞ 2− 2

8 Calcul intégral - dérivabilité


Exercice 11. Intégrale et primitive.
x 1
1. Soit F la fonction définie sur ]−1; 1[, par F (x ) = dt.
0 1−t2
Montrer que F est dérivable sur ]−1; 1[ et déterminer Fʹ(x ), pour tout x ∈ ]−1; 1[.

2. Soit G la fonction définie sur ]0; π[ par G (x ) = F (cos x ).


a) Montrer que G est déribale sur ]0; π[ et que pour tout x ∈ ]0; π[, on a :

G ʹ(x ) = −1

π π
b) Calculer G , en déduire que pour tout x ∈ ]0; π[, on a : G (x ) = − x.
3 2
3
1
c) Déduire la valeur de l'intégrale : I = 1 3 dt.
2 1−t2

Solution.
1
1. La fonction f : t ↦ est continue sur ]−1; 1[, par suite la fonction F est
1−t2
dérinie et dérivable sur ]−1; 1[ comme primitive de f qui s'annule en 0, et pour
x ∈ ]−1; 1[, Fʹ(x ) = f (x ).

18

Vous aimerez peut-être aussi