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Gtant donnés un nombre réel a > O et un entier r > O, on note E r (resp. E") l'espace vectoriel des
fonctions a valeurs complexes de classe C'(resp. C") sur [O, a].On note Fr(resp. F") le sous-espace vectoriel
constitué des fonctionsf telles que, pour tout entier k E [O, r],Dkf (O) = O (resp. telles que, pour tout entier
k 2 O, Dkf(0)= O). Les espaces Eoet Fo sont plus simplement notés E et F.
On note P l'opérateur de primitivation, qui à tout élément f de E associe l'élément Pfde E défini sur
On note U l'ouvert de C constitué des nombres complexes z = x + iy tels que x > O. L'objectif de cette
partie est d'étudier la fonction r qui à tout élément z de U associe
1. Propriétés de t =.
+ '.
iy et pour tout nombre réel t > O, on pose f Z = eZ1"
, Pour tout nombre complexe z = x
a. Soit cp une fonction a valeurs complexes de classe Cl sur ]O, + a[.Prouver que t -
eV(')est de
classe Cl sur ]O, + * [ et que D eq = eV Dcp . (On écrira cp sous la forme cp = v + ix, OÙ v et x sont à
valeurs réelles.)
- d
b. En déduire que, pour tout nombre complexe z, t f est de classe C' sur ]O, + * [ et que - (fi) = ztz-' .
dt
c. En déduire aussi que, pour tout nombre complexe z et pour tout nombre réel t > O, la fonction u
d
Pz -
estdeclasseC'sur]-*, + *[etque - ( Y z ) = z l n t P .
du
184 CONCOURS SPÉCIAL T'
lère épreuve 2/7
Pour tout entier n 2 2, on note r,, la fonction définie sur U par la relation :
Montrer que L2 est un sous-espace vectoriel de l'espace vectoriel des fonctions continues sur ]O, + a [.
Prouver que l'application (f, g ) - (f 1 g) = 1 O
+m
f(t) g (t)dt , dont on justifiera l'existence, définit
un produit scalaire euclidien sur l'espace vectoriel L
' .
b. Grâce a l'inégalité de Schwarz appliquée a des éléments f et g de L2convenablement choisis, prouver
que, pour tout élément x de ]O, + a [, r'2( x ) Q r ( x ) r"(x).
CONCOURS SPÉCIAL T’ 185
lère épreuve 3/7
(4)
c. Montrer enfin que (4) est encore valable pour tout nombre 6 > O.
Pour cela, on pourra écrire 6 sous la fonne 6 = k + 6’, où k est entier naturel et O < 6’ < 1 et utiliser
l’équation fonctionnelle (2’).
L‘objectif de cette partie est détudier la fonction B qui a tout Clément (p, 4)de V - U X U associe :
1. Définition et équationfonctionnelle de B.
a. etablir que, pour tout Clément (p, 4) de V, l’intégrale ( 5 ) est absolument convergente, et que
IB (p, 4)l G B ( p ’ , q ‘ ) , oùp’ = R e p et 4’= Re 4.
b. Prouver que, pour tout élément (p, 4)de V,
B (P, 4 ) = B (4, Pl.
c. Montrer que, pour tout élément ( p , 4) de V,
En déduire que :
P4
B ( p + l , 4 + l ) =( p + 4 ) ( p + B (P, 4 ) -
4 + 1)
b. l h n t donné un nombre réel b > O , on note K, le carré [O, b] X [O, b] et on pose, pour tout z tel
que x > 1 ,
e- t t z - dt.
Prouver que
e. Soit Tb le triangle constitué des points (4v) de R2 tels que O Q v Q u G b . Gtablir que
T, C Q, C T,, et placer T, et T,, sur la figure précédente.
En déduire que
g. On suppose p et q réels, p > 1, q > 1 . A partir des résultats précédents, établir que, pour tout b > O,
r b b + 4 ) B (P,4 ) rbb)L ( q ) G + 4 ) B (p, 4 )-
En déduire la relation (7) lorsque p et q sont réels.
h. On suppose p et q complexes, tels que pr = Re p > 1 et q r = Re q > 1.
Etablir que, pour tout b > O ,
Pour cela, on montrera que pour toute fonction f à valeurs complexes continue sur
[O, + a [x [O,+ 4 Y
Dans toute la suite du problème, étant donné un élément a = fJ + iy de U , c'est-à-dire tel que > O,
on appelle primitivation d'ordre a l'application Pa qui, à tout élément f de E, associe la fonction Pa(f)
définie sur [O, a] par la relation :
On note L" l'espace des fonctions à valeurs complexes bornées sur [O, u ] , muni de la norme
f- N,(f) = SUP IfW.
r E [O. 01
1. Déjinition et continuité de Pa .
a, Etablir que, pour tout éliment f de E et pour tout élément x de ]O, a ] , l'iitégrale (8) est absolument
convergenteet que
(9)
(10) Pa ( e ~ =
) ea+,.
e. Etablir que, pour tout Clément f de E, P,(f) appartient aussi à E. Pour cela, on montrera d'abord, grâce
I
à (lO), que pour toute fonction polynomiale Q, P,(Q) appartient à E.On utilisera ensuite le théorème
suivant (que l'on ne demande pas de démontrer) : pour tout éliment f de E, il existe une suite Q, de
fonctions polynomiales convergeant vers f uniformément sur IO,a ] .
188 CONCOURS SPÉCIAL T'
lère épreuve 6 / 7
aa
Etablir que, si a est réel, (1 1) est une égalité ;autrement dit IIPa I = (On peut prouver que,
r ( a+ 1 ) '
si a est complexe, (1 1) est encore une égalité ;cette démonstration n'est pas demandée.)
2. Equation fonctionnelle de Pa.
a. Prouver que, pour tout entier n 2 1, P, = P", où P désigne l'opérateur de primitivation.
b. gtablir que, pour tout couple (a, a' ) d'Cléments de U,
Pour cela, on utilisera la méthode de l.e., en prouvant d'abord que les endomorphismes Pa Pal et
Pa + ,' prennent la même valeur sur les fonctionspolynomiales.
3. Régularité de la fonction P, (f ).
a. On suppose que Re a > S où k est entier positif.
Montrer que, pour tout élément f de E,Pa cf) = Pk(Pa- k ( f )). En déduire que Pa cf) appartient a F k
v)
et que D k P a = P a - k cf).
b. On suppose que f appartient a El.Vérifier que f = P (Df) + f ( 0 ) .En conclure que si, en outre,
f(O) = O, alors Pa cf) appartient à F1et que DP, cf) = Pa D cf).
4. Noyau et image de Pa.
a. On suppose que O < Re a < 1. Prouver que, pour tout élément f de E, DP, - ,(Pacf)) = fi en déduire
que Pa est injectif.
Etendre ce résultat au cas où a est un Clément quelconque de U.
b. On suppose à nouveau que O < Re a < 1.
Prouver qu'un élement g de E appartient à l'image de Pa si et seulement si g appartient à F et P, - (g)
appartient a E et que, dans ces conditions, l'équation Pa cf) = g admet une solution et une seule, à
savoir f = DP, - ,(g).
Prouver que F ll E est contenu dans Im Pa.
c. gtablir que, pour tout élément a de U, Pa induit un automorphisme de F . OD
Gtablir par récurrence que, pour tout entier n 2 1,tout éliment f de E et tout éliment x de [O, a ] ,
anfi
(13') IIP:lI Q C:r(np + 1).
anp
c. Soit ( u n )la suite de nombres réels strictement positifs définis par la relation un -
- C:r(np + 1)'
2. Valeurspropres de Pa
a. Soit CI un éliment non nul de Q= et f un élément de Ker (Pa - p 1), c'est-à-dire tel que Pa (f ) = pf:
1
Montrer que f = O (on prouvera que, pour tout entier n 2 1, f = -P :(f)).
CI"
6. Prouver que l'endomorphisme P, n'admet aucune valeur propre.
3. Inversibilité de 1 - k Pa. + m
a. Montrer que le rayon de convergence de la série entière 1 unl n est égal à + m. On note S , (h)
n=O
la somme de cette série.
b. Soit h unnombrecomp1exe;onpose p = 111.
+ m
Montrer que, pour tout élément f de E, la série de fonctions 1 h " P: (f) est normalement conver-
"-0
gente sur [O, a ] . Soit R i(f) sa somme. Prouver que R, est un endomorphismecontinu de E et que
IIR,II 4 S a (P).
c. Gtablir enfin que, pour tout nombre complexe h, l'endomorphisme 1 - h Pa admet R, pour inverse.
En particulier, pour tout Clément g de E, I'équation intégrale
(15) f- kPa(f) = g
admet une solution f et une seule dans E, à savoir f = R, (g).