Vous êtes sur la page 1sur 2

Fiche technique de vannerie créative

Objectif :
partir d’une technique traditionnelle du Pays de Redon et de
Vilaine, la vannerie à ossature bois tressé avec de l’osier
fendu et gratté, pour favoriser la création artistique.

Les types de matériau :


- L’osier : saule taillé chaque année afin d’obtenir des brins longs sans ramification. La variété du
Pays de Redon et de Vilaine (jaune orangé) est une variété propre à l’usage amateur.
Traditionnellement il est utilisé, frais, taillé dans la période hivernale pour une meilleure
souplesse. Pour conserver l’osier coupé, il est préférable de faire tremper la base des tiges
dans l’eau.
- Le châtaignier : essence locale intéressante pour sa souplesse et ses caractéristiques
imputrécibles. Le châtaignier utilisé pour la vannerie est cueilli au pied des vieux châtaigniers ou
dans les taillis de châtaignier. Il est récolté en hiver lorsque la sève est descendue et de
préférence en lune descendante. Ce sont idéalement les tiges de 3 à 6 ans qui sont utilisées
selon les techniques de travail décrites ci-après. Pour conserver le châtaignier, il est préférable
de le laisser en extérieur et à l’humidité pour éviter qu’il sèche.
- La ronce : il est important que la ronce n’ait pas de ramifications qui forment des nœuds et
fragilisent le ruban. C’est souvent sur les chênes que pendent ces ronces longues et sans
ramifications, de préférence au nord car l’absence de soleil atténue leur développement.
- La molinie et la laîche : la molinie pousse dans les sous-bois ou dans les fossés, elle est
généralement entourée de pins, de bruyère. La laîche pousse dans les endroits marécageux et
humides, au bord des étangs. Ces deux plantes se ramassent en automne ou à la fin de l’été,
surtout si on souhaite conserver la couleur. Il faut ensuite les faire sécher dans un endroit sec.

Lieux de récupération :
Espaces naturels et bois, privés et publics, après obtention d’une autorisation.

Personnes-ressources :
- Les vanniers non professionnels, à la retraite, transmettant bénévolement leur savoir-faire
- Le réseau autour de l’osier : constitué au fur et à mesure du temps, en lien avec le
développement des nombreux ateliers de vannerie sur le territoire (entretien d’anciennes
oseraies, plantations nouvelles…), des particuliers mettant à disposition leur osier jusqu’à la
pépinière d’Etat qui a reconstitué une collection d’osier sur le territoire (à Guémené-Penfao, 44)
- Le réseau autour du châtaignier : valorisation d’une ancienne machine à cintrer le bois (pour
la fabrication de cercles de tonneau), qui a permis de mettre à disposition des arceaux de
châtaigniers pour la construction de structures.

Fiche technique réalisée pour le projet WAVES,


sélectionné dans le cadre du programme européen de
coopération transfrontalière INTERREG IV A
France (Manche) – Angleterre, cofinancé par le FEDER.
Quelques une des techniques traditionnelles essentiellement en lien avec l’osier ont été utilisées pour
des ateliers de créations favorisant les rencontres intergénérationnelles,
la transmission de savoir-faire et l’appropriation créative.

Présentation de quelques techniques d’utilisation :


- Œil ou oreille : brin d’osier fendu et gratté, enroulé d’une manière particulière au croisement
de deux éléments afin de les fixer ensemble. Le motif en losange obtenu est appelé œil ou
oreille et offre ainsi un rendu esthétique.

- Vannerie spiralée à partir de la ronce et de la laîche ou molinie.


Le démarrage d’un objet est l’étape la plus laborieuse dans ce type de vannerie. Il est nécessaire
de bien maintenir les herbes au début. Lorsque l’on commence la spirale, cela détermine la forme
de l’objet, en rond ou en ovale. C’est à l’aide d’un poinçon que l’on prépare le trou dans lequel
passe la ronce.
Le principe de la vannerie spiralée est de lier des boudins d’herbes grâce au lien en ronce que l’on
accroche à chaque fois au précédent. Le poinçon permet de faire le trou qui doit s’accrocher à la
ronce au-dessus.

Pour les ateliers de création, nous avons testé des matériaux de la Récupérette (tissu, liens en
plastique….)

Limites d’utilisation :
- Utilisé frais comme le veut la tradition, l’osier est moins adapté à la création de structures
stables à long terme.

Fiche technique réalisée pour le projet WAVES,


sélectionné dans le cadre du programme européen de
coopération transfrontalière INTERREG IV A
France (Manche) – Angleterre, cofinancé par le FEDER.

Vous aimerez peut-être aussi