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Dans les grandes agglomérations, les jeunes sont de moins en moins enracinés
dans leur famille. En effet, celle-ci est souvent absente. Retenu par le travail, les
transports, la fatigue. De plus, la collectivité a créé ou développé des institutions qui
attirent les jeunes : l’école, le stade, le foyer, l’organisation de loisirs. L’éducateur et
l’animateur assistent les parents dans leur rôle éducatif et insensiblement, ils
peuvent se substituer à eux si les parents n’y prennent pas garde. Ajoutons à cela,
que, le logement familial exigu, bruyant est souvent fuit par le jeune qui n’y trouve
pas l’espace adapté à ses jeux, à son besoin d’activité et souvent les parents, en
quête de tranquillité encouragent cette fuite.
L’HARMATTAN
L’harmattan est un vent mi- froid, mi- chaud qui souffle pendant les mois de
décembre, janvier et février. Il va généralement du nord au sud. Rien ne résiste à
ses effets ; les meubles, les boiseries craquent toute la journée, gémissant et
finissant par se fendre de tous côtés : tous les endroits collés s’entrouvrent, les
papiers, les livres et les cartons, les cuirs, la paille se roulent et se tordent sous un
rétrécissement général. La peau humaine, elle-même, malgré ses propriétés
élastiques et onctueuses, n’est pas exempte de l’influence de l’harmattan ; les
cartilages du nez et le bord des narines sont les premiers à ressentir son action ; on
y éprouve une cuisson qui devient douloureuse. La transpiration s’arrête ou diminue,
et la peau des parties exposées à l’air devient sèche et polie. Pendant l’harmattan,
les lagunes se dessèchent et baissent avec une rapidité remarquable ; les eaux
stagnantes, les marécages disparaissent complètement ; l’agriculture est
suspendue.
QUESTIONS
1) Donnez trois conséquences de l’harmattan !
2) Quelle est la direction de celle-ci ?
3) Résumez ce texte au 1/3 de son volume initial ! (une marge de + ou – 10% est
tolérée)
L’école occidentale
Tidjou, le fils du grand commerçant Sotigui venait de terminer brillamment son cycle
primaire. Il devait maintenant intégrer l’École Primaire Supérieure. Mais son père oppose un
refus catégorique à cette possibilité. Sa mère, indignée, décide de rencontrer Diallo afin que
ce dernier dissuade son homme.
Le vieux Diallo se leva tout droit après avoir écouté sa visiteuse, fit quelques pas en
direction du marché et finit par y entrer. […] Il revint la tête entre les épaules de son burnous
marron en poil de chèvre. La chaleur ne semblait lui causer aucun désagrément dans cette
tenue d’un autre âge. Il s’assit et attaqua aussitôt :
-[…] Comment veux-tu que nous allions apprendre quelque chose chez ces ingrats qui
nient jusqu’à l’existence de leur créateur? Nous refusons de le faire, nous disons également
non pour notre progéniture […].
-Mais compagnon, ne vois-tu que le monde change en faveur de ces gens-là ? Vous
achetez leurs marchandises. Tu es là toi-même assis à la terrasse d’un des leurs, ta machine
vient de chez eux, ils apprennent à ton neveu à réparer les vélos et même ces gros camions
qui nous transportent. C’est le commis de cette boutique qui rédige tes lettres, qui lit celles
que tu reçois. Tu n’as pas de secret pour lui, toi et celui à qui tu écris et qui t’écrit. Ah !si tu
savais lire et écrire dans leur langue ! ta vie privée serait un secret rien que pour toi seul.
Personne ne saurait que tu dois une somme importante à Mohamed qui t’a insulté dans cette
lettre, celle-là même qui est posée sur la rallonge de ta machine. Comment je l’ai su ? Grâce
à celui qui l’a lue pour toi. Tu vois, rien n’est caché…
-Tais-toi, impie ! Moi, je parle et écris l’arabe; je suis un fin lettré et c’est par la faute de
ces Blancs-là que toutes nos choses cachées sont révélées aujourd’hui au grand public. Ces
maudites gens qui m’écrivent dans la langue des Blancs sont des mécréants, des aliénés,
des complexés et des illettrés.
-Pourtant, ils occupent des postes enviés.[…] Si vous, ton ami et toi, ne laissez pas vos
enfants aller à leur école, ils seront ici sous vos yeux les esclaves des enfants de vos
esclaves, vous serez tous leurs boys. As-tu pensé à cela ? répliqua la vieille. Et comment
voulez-vous combattre ces gens si vous ne les connaissez pas, si vous n’apprenez pas à
connaître leurs points faibles ? Sans compter qu’aucun de nos enfants n’aura un travail
lucratif. Ils seront de simples mendiants, narrateurs du Saint Coran, prédicateurs et autres.
-Ma vieille, répondit Diallo, une seule phrase pour terminer notre entretien : « La poule
n’a pas de mamelles, mais Allah nourrit ses enfants !!! ».
Sur ce, il se leva et lui signifia qu’elle pourrait donc elle-même aller convaincre son
homme.
Lakounlé : O Sidi, voue-moi ton immortel amour et je dédaignerai les sarcasmes de ces
esprits de brousse qui ne savent pas ce qu’ils font. Jure, Sidi, jure que tu seras ma femme et je
ferai face à la terre, au ciel, et aux neuf cercles des enfers.
Sidi : Voilà que tu recommences ! Pour la moindre chose, tu te mets à caqueter comme un
cacatoès. Tu causes, tu causes, et tu me casses les oreilles de mots qui font le même ronron et
qui n’ont ni queue ni tête. Je te l’ai dit et je te le répète : je t’épouse aujourd’hui, la semaine
qui vient, ou n’importe quand tu voudras. Mais il faut d’abord que ma dot soit versée. Ah, ah
! tu tournes les talons, maintenant ! Je te l’ai pourtant dit, Lakounlé, il faut que j’aie la dot
entière. Voudras-tu faire de moi un objet de risée ? Bon, agis comme il te plaît. Mais Sidi ne
veut pas se transformer elle-même en crachoir recueillant les mépris du village !
Lakounlé : Que leurs crachats retombent sur ma tète !
Sidi : Ils diront que je n’étais pas vierge, que j’étais forcée à vendre ma honte en t’épousant
sans dot.
Lakounlé : Coutume sauvage, barbare, démodée, rejetée, dénoncée, maudite, excommuniée,
archaïque, dégradante, humiliante, innommable, inutile, rétrograde, aberrante, imbuvable !
Sidi : As-tu vidé ton sac ? Pourquoi t’arrêtes-tu ?
Lakounlé : Pour le moment, je n’ai que le petit Larousse de poche. Mais j’ai commandé le
grand. Attends et tu verras.
Sidi : Paye seulement la dot.
Lakounlé (dans un cri) : Ignoble, infâme, ignominieuse coutume, couvrant notre passé de
honte aux yeux de l’univers. Sidi, si je cherche une épouse, ce n’est pas pour la voir peiner à
mon service, faire la cuisine, frotter par terre, et pondre des enfants à la douzaine…
Sidi : Dieu te pardonne ! Est-ce que tu te mettras à bafouer la maternité chez la femme ?
Lakounlé : Bien sûr que non, je voulais seulement dire …O Sidi, je désire me marier par
amour. Je cherche une compagne pour la vie.
(Sur un ton prédicateur) « Et l’homme s’attachera à la femme, et les deux ne feront plus
qu’une seule chair. »
Sidi, dans le besoin je cherche une amie, une coéquipière pour la course de l’existence.
Sidi (sans plus prêter attention, profondément occupée à compter les grains de collier de son
cou) : Alors, paye la dot.
Lakounlé : Fille ignorante, ne peux-tu rien comprendre ? Payer la dot, ce serait acheter une
génisse à l’étal du marché. Tu serais mon cheptel, ma pure propriété. Non, Sidi !
À son retour d’Occident, lorsqu’elle était partie cherchée Nalla, elle avait
débarqué en mini-jupe. Son accoutrement et ses cheveux coupés ras, avaient
scandalisé les villageois. La stupeur n’était pas encore passée qu’elle osa se
promener dehors en pantalon, cigarette aux coins des lèvres. Les villageois,
en observant ses fesses en forme de calebasses moulées dans le pantalon,
et en les voyant rebondir lorsqu’elle marchait, avaient pensé que Diattou leur
jouait une scène de dérision. Mais ils n’en avaient pas ri. Une profonde
secousse les avait ébranlés et en premier lieu, Mame Fari.
-Diattou as-tu tout ton esprit ? avait demandé sa mère.
Ses éclats de rire avaient résonné dans le ventre de Mame Fari comme une
insolence. Elle n’avait pas perçu l’horreur qu’étalait le visage de sa mère.
-Bien sûr que j’ai tout mon esprit ! Pourquoi tu me le demandes ?
-Ta mise est indécente, ma fille…que diront les gens ?
-Mais ils n’ont rien à dire ! Ce que je fais ne les regarde pas. Est-ce que
je me mêle de leurs affaires ?
-C’est notre tradition de nous regarder et de nous redresser
mutuellement, ma fille.
-Le monde n’est plus ce qu’il était hier. Personne ne peut arrêter le
progrès. Il faut vivre dans son siècle sous peine de s’éteindre. Notre siècle,
c’est celui du progrès et de la liberté.
Mame Fari n’avait pas eu le courage de rapporter cette conversation.
Elle avait senti que la colère grondait dans les cœurs. Et aussi l’indignation.
Le conseil des anciens avait été réuni.
-Je ne vous appartiens pas, avait dit Diattou, sans pudeur et sans le
moindre respect pour ces braves laboureurs aux mains calleuses et à la barbe
blanche. Vous n’êtes ni mon père ni ma mère, vous n’avez donc pas à vous
mêler de mes affaires…je suis grande maintenant. Je suis majeure. Je peux
disposer de ma personne comme je l’entends. Personne n’est mon tuteur.
-le diable sera ton tuteur, avait dit le vieux Madiodio courbé sous ses
quatre-vingt-treize ans.
(La scène se passe dans un village africain. Un barrage doit être construit par
le gouvernement. Cela a pour conséquence le déplacement du village.)
Malimouna sentait le sang bouillir dans ses veines. Mais il ne fallait pas
qu’elle s’énerve, cela ne ferait qu’envenimer les choses.
Tu veux que je sois la risée de tous ? tempêtait encore Karim, hors de lui.
naturelles les plus destructrices. La science qui étudie ces phénomènes est la sismologie
(étudiée par des sismologues) et l'instrument d'étude principal est le sismographe (qui produit
des sismogrammes).
Un séisme ou un tremblement de terre se traduit en surface par des vibrations du sol. Il
provient de la fracturation des roches en profondeur. Cette fracturation est due à une grande
accumulation d'énergie qui se libère, en créant ou en faisant rejouer des failles, au moment où
le seuil de rupture mécanique des roches est atteint.
La croûte terrestre est constituée de plusieurs grandes plaques qui évoluent les unes par
rapport aux autres : certaines s'écartent, d'autres convergent, et d'autres coulissent. Environ
90% des séismes sont localisés au voisinage des limites de ces plaques.
Alors qu'en profondeur, les plaques se déplacent régulièrement de quelques millimètres
à quelques centimètres par an, dans la partie supérieure de la croûte terrestre (30 premiers
km), ce mouvement n'est pas continu. Les failles peuvent rester bloquées durant de longues
périodes, tandis que le mouvement régulier des plaques (convergence ou divergence) se
poursuit.
Source : www.futura-sciences.com
Masque Baoulé de la région de Bouaké
L'institution du masque n’existait pas chez les Baoulés avant la migration qui les a
Goli, masque d'origine Gouro, est un masque-heaume en forme de tête de buffle qui ne
sort que pour les grandes occasions. Goli est le fils de Nyamien, le dieu du ciel. Il est aussi le
père de Kplé-Kplé. Goli est une divinité protectrice. Il fait partie des Amouins, les grands
Le porteur du masque Goli est un initié plongé dans un sommeil hypnotique. Son
costume se compose d'une grande cape, d'une jupe en fibres de raphia, de grelots aux pieds et
Les masques-heaumes en forme de gros animaux sont appelés Banun Amuin (amuin de
la forêt) ou Amuin Yaswa (amuin mâle). Ces masques de danse incarnent un des dieux les
plus terrifiants. Le terme Amuin désigne un art religieux qui englobe tous les pouvoirs et les
objets soumis au sacrifice sanglant (en général des poulets) et qui peut entraîner la mort de
quiconque offenserait ses lois. La forme de ces masques, leurs noms et l'ordre des danses où
ils sont portés varient d'un village à l'autre, mais ils ne doivent pas être vus par les femmes et
les étrangers.
Leurs danses, exécutées lors des funérailles des hommes ou pour assurer la protection du
village, durent en général toute la nuit. Ils ont leurs sanctuaires dans la forêt. Les masques
Bonun Amuin, ou Amuin Yaswa, " Dieux des hommes", ainsi que les observances religieuses
qui leur sont associées, sont identifiées à la virilité, à la forêt, à la rudesse de la nature. Ils
SOURCE : Wikipédia
LA FETE DES IGNAMES
wikipedia
TEXTE Support: LA FÊTE DE GÉNÉRATION CHEZ LES ÉBRIE
jeunes âgés d’au moins vingt ans, qui sont parés d’ornements traditionnels, doivent
exécuter autour de leur chef, les pas de danse guerrière (celle-ci est définie par un
ensemble de gestuels connus des seuls initiés). C’est un grand moment de ferveur
La fête de génération est avant tout une initiation, un service militaire qui
consacre l’entrée du jeune homme dans le cercle des adultes. Le jeune qui acquiert
la majorité (20-21 ans), quitte la tutelle parentale et peut être associé à toutes les
Agban, Assoukrou, selon l’âge des initiés. La prise de pouvoir obéit à un système
de rotation. « Pour que le pouvoir passe d’une génération à l’autre, il faut environ
Enfin, la fête de génération est une exclusivité culturelle des Tchaman. C’est
donc une fête réservée aux Ebrié. Cependant, vu les brassages sociaux issus de
mariages mixtes, la cérémonie est aussi ouverte aux métis et autres personnes