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Juillet 2018
Politique Sectorielle de la Justice
(2018-2027)
Juillet 2018
PRÉFACE DU GARDE DES SCEAUX, MONSIEUR LE MINISTRE DE LA
JUSTICE CHARGE DES DROITS HUMAINS
En application de la Constitution, les pouvoirs publics ont depuis les Etats Généraux de 2003
présidés par son Excellence, le Président Déby, exprimé la volonté politique de réformer et de
moderniser la Justice afin de la rendre plus équitable et d’une manière générale plus proche
des attentes des citoyens. Les Etats Généraux ont abouti à l’adoption du Programme de
Réforme de la Justice (PROREJ) qui ont inspiré les appuis et changements intervenus dans le
secteur de 2005 à 2015.
L’évaluation du PROREJ réalisée en juillet 2017 recommande la mise en place d’un nouveau
programme sectoriel justice dont le but serait d’approfondir les acquis du PROREJ et qui
devrait être le réceptacle unifié des interventions de l’ensembles des partenaires techniques et
financiers de l’Etat tchadien.
Le processus d’élaboration de la présente Politique Sectorielle Justice, qui va nous guider pour
les dix années à venir, a été participatif et inclusif. Un comité technique de suivi composé de
cadres du Ministère de la Justice chargé des Droits Humains a été chargé du suivi et de
l’accompagnement de l’élaboration de la politique sectorielle justice. Ce comité technique a
été appuyé par des groupes de travail composés de cadres du Ministère de la Justice chargé
des droits humains, des partenaires techniques et financiers, des représentants de la société
civile et des autres ministères impliqués, ainsi que par des consultants internationaux. Le
travail fourni a par la suite été validé à un atelier regroupant les acteurs du secteur de la
justice et a connu une adoption officielle.
La Politique du secteur de la Justice définit ainsi six axes d’intervention stratégiques qui ont
fait l’objet du diagnostic en groupes de travail, à savoir : (1) la bonne administration et gestion
du secteur ; (2) la bonne gouvernance judiciaire et pénitentiaire ; (3) la promotion et la
protection des droits de l’Homme ; (4) l’accès à la justice et au droit ; (5) l’allocation
d’infrastructures et d’équipements adéquats au secteur ; (6) le renforcement du dispositif de
contrôle.
La Politique Sectorielle Justice s’inscrit dans la vision du Tchad à l’horizon 2030 et dans le
Plan National de Développement 2017-2021. Tout développement d’un projet dans le secteur
doit s’inspirer et s’intégrer dans cette politique.
Aussi, je saisis l’occasion pour remercier sincèrement, au nom du Gouvernement de la
République du Tchad, tous les partenaires techniques et financiers, les représentants de la
société civile, les auxiliaires de justice, les magistrats, les greffiers, les représentants de
l’ENFJ, les représentants de l’Assemblée Nationale et les autres Ministères connexes qui ont
participé activement à l’ensemble du processus d’élaboration, de validation et d’adoption de
cette Politique.
DJIMET ARABI
"Cette publication a été produite avec le soutien financier de l'Union européenne. Son
contenu relève de la seule responsabilité du Ministère de la Justice Chargé des Droits
Humains et ne reflète pas nécessairement les opinions de l'Union européenne"
TABLES DES MATIERES
1 INTRODUCTION 6
3 DIAGNOSTIC DU SECTEUR 15
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6 ANNEXES 66
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ACRONYME SIGNIFICATION
APD Aide Publique au Développement
APLFT Association pour la Promotion des Libertés Fondamentales au Tchad
ASF Avocat Sans Frontières
CEFOD Centre d’Etudes et de Formation pour le Développement
CEMEAC Communauté Economique et Monétaire des Etats de l’Afrique Centrale
CSE Cellule de Suivi évaluation
CICR Comité International de la Croix Rouge
CNDH Commission Nationale des Droits de l’Homme
CSM Conseil Supérieur de la Magistrature –
CTS Comité Technique de Suivi de préparation de la Politique sectorielle
Direction Générale des Affaires Judiciaires et de l’Administration
DGAJAP
Pénitentiaire
DGDHL Direction Générale des Droits de l’Homme et de la Législation
DUDH Déclaration Universelle des Droits de l’Homme
DUE Délégation de l’Union Européenne
ECOSIT Enquête sur la Consommation et le Secteur Informel au Tchad
ENFJ Ecole Nationale de Formation Judiciaire
GAR Gestion axée sur les Résultats
MJDH Ministère de la Justice, Chargé de Droits Humains
ONG Organisation Non Gouvernementale
OSC Organisation de la Société civile
PILC Public Interest Law Center
PND Plan National de Développement
PNUD Programme de Nations-Unies pour le Développement
PRAJUST Projet d’Appui à la Justice
PSJ Politique sectorielle Justice
PTBA Programme de travail et budget annuel
SMT Syndicat des Magistrats du Tchad
SWOT Strengths, Weaknesses, Opportunities, Threats
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Mais si l’Etat de droit est la clé de voûte de tout développement, son effectivité se traduit
d’une part, par la restitution au pouvoir judiciaire, de ses outils et arsenaux adéquats qui
garantissent à toutes et à tous une meilleure jouissance des prérogatives universelles des
droits de l’Homme. Cette restauration d’un Etat de droit se traduit également par le
rétablissement de la justice sociale, la protection des personnes et des biens, un système
juridictionnel indépendant et apte à assurer l’application cohérente et uniforme de la loi.
La Constitution adoptée en mars 1996 et modifiée par la loi constitutionnelle de juillet 2005,
à la suite de la Conférence Nationale Souveraine (CNS) du 15 janvier au 7 avril 1993 à
N’Djamena, a confirmé la volonté du Tchad de renforcer l’Etat de droit, démocratique, dans
lequel les droits fondamentaux sont garantis et protégés. Ces principes constitutionnels
fondent l’indépendance de la justice, gage de l’existence d’un Etat de droit.
En application de la loi fondamentale et dans le souci de lui donner sa place dans le concert
international des nations adeptes de l’Etat de droit, les pouvoirs publics ont de manière
constante, depuis les Etats Généraux de 2003 présidés par son Excellence, le Président Déby,
exprimé la volonté politique de réformer et de moderniser la Justice afin de la rendre apte à
remplir sa fonction essentielle de régulation sociale et économique.
Cette volonté politique a été concrétisée par la mise en œuvre de certains projets tels que la
Stratégie Nationale de Bonne Gouvernance (SNBG) en août 2002, la Stratégie Nationale de
Réduction de la Pauvreté (SNRP) adoptée le 4 juin 2003 par le Gouvernement en accord avec
la communauté des partenaires au développement, le Programme National de Développement
(PND) 2013-2015 et plus spécifiquement, le Programme de Réforme de la Justice 2005-2015
(PROREJ).
L’évolution des dotations budgétaires (en 1.000 XAF) ci-après reproduites, de l’année 2004 à
2011, montre tout l’intérêt porté par les autorités tchadiennes au rétablissement de l’Etat de
droit :
Année 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Budget de la Justice 1 353 815 1 708 382 4 138 232 4 658 688 4 646 450 6 550 420 9 751 858 13 049 454
La multiplication du budget de 2004 de 1,353 milliard à 13,049 milliards en 2011, tel que
schématisé par le graphique ci-après, confirme l’engagement de l’Etat tchadien à la réussite
de la réforme de la justice.
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13 049 454
9 751 858
6 550 420
1 353 815 1 708 382 4 138 232 4 658 688 4 646 450
Ce déficit de capacité institutionnelle, qui n'a pas été repéré et corrigé en temps utile,
explique certainement que la mise en œuvre du PROREJ par l’État et ses partenaires
techniques et financiers
ers a souffert d'un manque conjugué d'efficacité, de coordination et de
lisibilité. A ce déficit, s’est ajoutée la baisse progressive du budget alloué au secteur de la
justice qui n’a pu fonctionner que grâce à l’appui de l’Union européenne à travers le
PRAJUST 1 et 2 :
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La prééminence de la loi, l’égalité des citoyens devant la loi, le respect de la loi et des libertés
par les pouvoirs publics doivent être garantis par une Justice fiable et crédible. Ce rôle
fondamental de garante de l’Etat de droit dévolu à la justice ne peut être assuré
convenablement par celle-ci que si et seulement si son indépendance est réelle et les
causes de son dysfonctionnement éradiquées ou au moins réduites à leur minimum.
Pour ces raisons, le Garde des Sceaux, a manifesté sa volonté de voir le PRAJUST2
l’accompagner dans plusieurs domaines dont en particulier, l’élaboration de la nouvelle
politique sectorielle du secteur de la justice qui devient ainsi, le meilleur instrument de
concertation et dialogue entre les citoyens, les autorités gouvernementales, les autorités
des autres institutions de la République, les acteurs du secteur privé et de la société
civile ainsi que les partenaires techniques et financiers du Tchad.
L’exercice d’élaboration d’une approche sectorielle de la justice a été aussi complexe que la
diversité de ses acteurs pluridisciplinaires dont la contreperformance de l’un seul d’entre eux
est pénalisante pour tous, d’où la nécessité d’une approche holistique. C’est cette complexité,
cette diversité et donc cette richesse du secteur qui a justifié l’examen en profondeur de l’état
des lieux de façon participative et inclusive au cours du mois de septembre 2017, de façon
continue et soutenue dans les locaux du ministère de la justice.
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La présente Politique Sectorielle Justice (PSJ) est donc construite en gardant en tête son
opérationnalisation, et selon une structure permettant le déroulement de plans d’actions
annuels chiffrés. Du succès de sa mise en œuvre, la justice tchadienne sera accessible,
crédible, efficace et fiable pour être honorée de la confiance des justiciables. Dès lors, elle
n’appartiendra plus au domaine de l’incertitude et de l’insécurité.
L’élaboration de la présente politique sectorielle est l’une des toutes premières activités du
premier résultat 1 « un cadre institutionnel efficient et indépendant de la justice est renforcé »
du PRAJUST2.
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La Politique du secteur de la justice est élaborée sur une perspective décennale 2018-2027.
Dans ces conditions, il est nécessaire qu’elle soit traduite en programmes traduisant la vision
du secteur en actions concrètes.
Vision : Instaurer d’ici 2027, une justice tchadienne de qualité, efficace et performante,
crédible et accessible aux justiciables, contribuant à instaurer un Etat de droit.
Par ailleurs, les options stratégiques élaborées à partir des résultats du diagnostic ont quant à
elles, permis d’établir le cadrage stratégique pour le développement du secteur de la justice.
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SP4 : Accès au OS IV.1 : Améliorer l’accès au droit et à l’information juridique pour tous
droit et à la OS IV.2 : Améliorer l’accès à la justice pour tous
justice
SP5 : Allocation OS V.1 : Doter les juridictions de locaux fonctionnels et adaptés sur la
d’infrastructures base de la nouvelle carte judiciaire et de la carte pénitentiaire
et d’équipements OS V.2 : Doter le ministère et les juridictions, les Etablissements
adéquats pénitentiaires, les OPJ et l’ENFJ de moyens roulants et d’équipements
OS V.3 : Doter le secteur d’un centre de documentation et d’archivage
OS V.4 : Doter le secteur d’une maison de l’avocat
OS V.5 : Réhabiliter l’ENFJ avec des locaux de formation fonctionnels
répondant aux normes internationales et d’équipements adéquats
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Le respect des droits humains est renforcé 11 800 000 9 450 312 21 250 312
Le système judiciaire est accessible aux populations et 29 226 500 55 536 702 84 763 202
la politique carcérale est améliorée
2. D’un reliquat de financement d’autres postes tels que le Renforcement des mécanismes
internationaux des droits de l’homme, le Renforcement des droits de l’enfance :
Construction d’un centre d’observation semi-ouvert et fermé pour les mineurs en conflit,
la Maison de l’Avocat, l’ENFJ etc.
Une des études prévoit la mobilisation d’experts techniques tels que des architectes ou des
spécialistes de béton armée auprès de l’expert en énergie renouvelable, ce qui permettra
d'affiner les estimations budgétaires, qui se sont beaucoup appuyées sur les prévisions
budgétaires du PRAJUST 2.
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Sous l’ingénierie de six (6) experts thématiques, en gestion des ressources humaines du
secteur judiciaire, en accès au droit et à la justice, en communication, en droits de l’homme,
en formation judiciaire et en politique pénale, pénitentiaire et de réinsertion, un diagnostic
approfondi du secteur de la justice s’est fait au sein des différents groupes sous-sectoriels, en
collaboration avec le Comité Technique de Suivi (CTS).
C’est peut-être la phase la plus importante en ce sens qu’elle a permis d’identifier les forces
et les faiblesses du secteur, les menaces et les opportunités (analyse SWOT), et enfin les défis
à relever en termes de problèmes prioritaires à résoudre. Chaque groupe sectoriel a produit un
rapport complet de ses travaux qui sera annexé au présent document. Avant de décrire des
différentes stratégies découlant du diagnostic, il est soulevé ci-après les principales forces et
faiblesses du secteur de la Justice.
2
Pour plus de détail sur l’approche méthodologique, se reporter à l’annexe 6.4.
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3
Source LFR : Budget de 6,3 milliards de F XAF sur un total de 937 en 2017 et de 4,8 sur 922 en 2016, soit respectivement
0,67% et 0,53% du budget total du Tchad
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Ces axes sont traduits en plans d’action complémentaires et interdépendants. Ces plans se
déclinent par la suite en activités qui s'agencent de manière séquentielle et logique. En ce
sens, ces plans présentent une réforme globale inclusive, englobant tous les acteurs et
intervenants du système de justice (acteurs extra-judiciaires, secteur pénitentiaire, ONGs,
etc.).
Ces axes peuvent se traduire en trois catégories de priorités :
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4.3.1 Hypothèses
La politique sectorielle justice repose sur les sept (7) principales hypothèses suivantes :
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L’inexistence d’indicateurs pertinents dans le domaine des statistiques judiciaires sur les
différentes chaines judiciaires (civile, commerciale, pénale, etc.) sur toute l’étendue du pays
traduit le grave déficit d’auto connaissance du service public de la justice et est en même
temps, révélatrice du mode de gouvernance des affaires judiciaires et pénitentiaires au sein du
secteur.
L’une des toutes premières priorités de la politique sectorielle est donc l’état des lieux
de départ de tous les indicateurs du secteur qui renseignera sur le point de départ et
permettra de fixer les objectifs cibles.
Il sera donc nécessaire qu’une équipe pluridisciplinaire puisse procéder à un état des lieux du
secteur en se basant sur les indicateurs du cadre logique et des différents cadres de collecte
des données statistiques sur toute l’étendue du territoire.
Le budget de cette étude est estimé à 42 millions XAF. L’annexe sous format Excel en donne
le détail.
La collecte exhaustive et fiabilisée des données statistiques d’activité qui découlera de l’étude
de la situation de référence confirmera le sentiment partagé par tous les acteurs de
l’inadaptation de la carte judiciaire et pénitentiaire. En effet, les conclusions des travaux et
études de l’évaluation de la situation de référence seront versées à la CSE.
Le déficit d'auto-connaissance (nombre et structure précis des effectifs, pyramide des âges
des agents, état des infrastructures, etc.) déjà déploré ci-avant, ne permet pas, au stade actuel,
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Une telle étude mérite en effet d’être conduite afin que la PSJ puisse, avant la fin de l’année
2017, se fonder sur des éléments scientifiques portant sur le coût réel des activités à mener
pour atteindre les ambitions et objectifs de la nouvelle politique. Cette budgétisation des
activités fournira une base solide de dialogue et de négociation budgétaire tant vis-à-vis des
plus Hautes Autorités tchadiennes que des Partenaires Techniques et Financiers.
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A la fin de leur présentation, un tableau synthétise la logique d’intervention globale des volets
ainsi que les indicateurs de la politique sectorielle (2018-2027).
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(iv) Gestion des ressources humaines : Le renforcement des capacités de gestion des
ressources humaines est un des défis majeurs du secteur. Il passe, d’une part, par la mise en
place des outils de pilotage, de gestion et de suivi des RH et de leurs actions et, d’autre part,
par la réforme et la moralisation de la politique de recrutement. Enfin, le renforcement des
capacités de gestion des RH passe par l’amélioration et l’adaptation de la formation
initiale et continue des personnels du Ministère ainsi que par la mise en place d'un système
de gestion prévisionnelle des carrières.
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4.5.1.2 Coût
Les actions retenues et planifiées du volet « Administration et gestion » sur la période 2018 –
2022 intègrent le fonctionnement de la CSE et sont estimées à 813 millions XAF.
Les détails de l’estimation financière se trouvent récapitulés en annexe 6.7.
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Existence d’un rapport d'audit institutionnel et Rapport du Comité de Pilotage de la Mise en œuvre de la Politique
organisationnel PSJ. sectorielle
Rapport d'audit organisationnel et
R1 : La gestion du cadre institutionnel et
Niveau de mise en œuvre des recommandations du rapport institutionnel Volonté politique
organisationnel du secteur est optimisée
d’audit Textes de loi par Direction
Législation du MJCDH et Adhésion des acteurs Stabilité
% de recommandations qui sont suivies d'effets positifs Assemblée Nationale AN économique
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R3 : Les compétences et les missions des Nombre d’examens préalables des lois par la Cour
organes du secteur sont clarifiées Suprême ainsi que celles portant détermination des règles
de procédures
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Nombre de Code(s) éthique(s) des personnels judiciaires Seconde enquête de perception de la Volonté politique de
distribués justice promouvoir l’éthique dans le
Degré de connaissance par les personnels judiciaires du Rapports de l’IGSJP service public de la justice
R1 : Une infrastructure éthique est mise en
code d'éthique Journal officiel Mise en place effective de
œuvre pour l’ensemble des acteurs de la
% d’acteurs judiciaires maitrisant le code Rapports des organismes l’infrastructure éthique
OS I. 3 : justice
Nombre de sanctions infligées pour violation des codes internationaux et nationaux portant
Institutionnaliser sur l’éthique dans la justice
l’éthique au sein des Nombre de séances de sensibilisation/formation
services judiciaires et
Existence d’un document d’énoncé des missions, valeurs
définir un cadre de
et principes de la justice Document d’énoncé des missions et
valeurs
R2 : Les valeurs et les principes des Existence d’un Document stratégique mettant en des valeurs
Adoption politique du
personnels judiciaires sont définis et adéquation les valeurs et principes de la justice avec les Rapport des Directions du MJCDH
document d’énoncé des
respectés activités des personnels judiciaires Statistiques judiciaires
missions, valeurs et principes
Nombre de cas de violation des valeurs et principes
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Rapport d’avancement
Existence de lettre de mission pour chaque direction
PV des réunions de coordination
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R6 : Des programmes de formation initiale % d’acteurs libéraux formés Rapports des professions libérales, Mise en œuvre de la Politique
et continue des membres des professions Adéquation formation et leur fonction auxiliaires de justice sectorielle
libérales sont mis en œuvre % d’acteurs ayant acquis des compétences pour l’exercice
de leur fonction Volonté politique
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Les mêmes lacunes sont reproduites à des degrés divers au niveau des Cours d’appel. Alors
qu’elles possèdent au regard du Code l’Organisation Judiciaire de larges attributions dans le
suivi, le contrôle et l’évaluation des performances des juridictions et même des
Etablissements pénitentiaires (en l’absence de structures régionales de l’administration
pénitentiaire), elles se caractérisent par une timidité coupable quant à la coordination des
juridictions et établissements implantés dans leur ressort de compétence. L’un des signes
visibles est le déficit des statistiques judiciaires et pénitentiaires qui se répercute d’ailleurs au
niveau central.
Au niveau pénitentiaire, le premier élément stratégique est d’abord une prise de conscience
de l’importance de l’administration pénitentiaire qui constitue un secteur particulier, avec ses
contraintes, ses enjeux et ses défis, même si elle fait partie du Ministère de la justice et de la
justice elle-même en tant que dernier maillon de la chaine de justice pénale. Elle est à cheval
entre le fonctionnement de la justice pénale et la sécurité publique et nationale et ne peut
donc être phagocyté par le judiciaire et perdre de ce fait toute sa substance.
Il relève, comme pour toute administration publique d’une planification stratégique dont le
coup d’envoi est donné à un très haut niveau politique. En effet, dans plusieurs pays du
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Les enjeux et défis majeurs de ces dysfonctionnements sont : (i) l’amélioration du taux
d’exécution des décisions de justice et (ii) l’amélioration de la coordination du système
pénitentiaire.
Les réponses à ces enjeux et défis, perçues comme les finalités de ce programme sont les
suivantes :
(i) L’amélioration des performances des juridictions (qualité et taux d’exécution des
décisions de justice) : les manquements émanent d’une multiplicité de problèmes : décisions
contradictoires des mêmes juridictions, des sursis à exécution tronqués, des immixtions des
responsables du Ministère de la justice, des recours parfois peu pertinents dans l’intérêt de la
loi, l’immixtion des autorités politiques, administratives, traditionnelles, les résistances des
populations, la faiblesse opérationnelle des huissiers de justice, etc. Ces nombreuses
incohérences et faiblesses nécessitent un rappel à l’ordre des règles juridiques et des principes
qui gouvernent l’exécution des décisions de justice au Tchad ;
4.5.2.2 Coût
Les actions retenues et planifiées du volet 2 « Gouvernance judiciaire et pénitentiaire » sur la
période 2018 – 2022 sont estimées à 839 millions XAF.
Les détails de l’estimation financière se trouvent récapitulés en annexe 6.7.
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SOURCE DE
LOGIQUE HYPOTHESES
RESULTATS ATTENDUS INDICATEURS VERIFICATIONS
D’INTERVENTION
4
Pour plus de précision, voir rapport de mission de l’expert en Politique Pénale, Pénitentiaire et Réinsertion
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Existence du Fonds
R2 : Un Fonds national destiné à la Nombre d’activités menées grâce au Fonds
préparation à la réinsertion sociale des
détenus est mis en place Nombre d’actions initiées
Nombre de détenus touchés
R3 : La coordination opérationnelle des Nombre de réunions de coordination organisées PV des réunions de
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Les réponses à ces enjeux et défis, perçues comme les finalités de ce programme sont les
suivantes :
(ii) La promotion du respect des droits humains (Mineurs, femmes et hommes) : Le but de ce
volet est d’ancrer la culture des droits des mineurs, des femmes et de l’homme au sein de
l’Etat de droit et de la société tchadienne, de manière à en faire des éléments essentiels à la
construction démocratique et du développement du Tchad. Ce volet a aussi pour finalités le
renforcement de l’État de droit, l’affermissement des droits de l’Homme et de la paix sociale,
l’établissement d’un environnement juridique protecteur des personnes vulnérables. En
particulier, les enfants en contact avec la loi, les femmes victimes de discrimination et de
violences basées sur le genre, les handicapés, les réfugiés, les personnes déplacées.
L’efficacité du cadre de suivi du respect des droits de l’homme s’apprécie bien souvent à la
capacité des structures étatiques à accomplir leur mission d’évaluation de la situation des
droits de l’Homme. Ce volet vise enfin à impliquer davantage les organisations de la société
civile dans les missions d’évaluation de la situation des droits de l’homme pour plus de
transparence et d’efficacité. Ce volet vise également le renforcement de la CNDH sur le plan
institutionnel et organisationnel afin qu’elle puisse jouer pleinement son rôle.
(iii)La promotion du respect des droits des détenus (y compris les mineurs) conformément aux
normes internationales : L’application de ce volet permet d’améliorer de façon sensible les
conditions actuelles de détention. Ce volet cherche également à limiter la surpopulation
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4.5.3.2 Coût
Les actions retenues et planifiées du volet 3 « Promotion et protection des droits de l’Homme
» sur la période 2018 – 2022 sont estimées à 385 millions XAF.
Les détails de l’estimation financière se trouvent récapitulés en annexe 6.7.
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SOURCE DE
LOGIQUE HYPOTHESES
RESULTATS ATTENDUS INDICATEURS VERIFICATIONS
D’INTERVENTION
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P a g e 44 | 119
5
Pour davantage de détails, se reporter au document de stratégie intérimaire de justice pour enfants de 2016
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-Rapports
Volonté politique
d’activités et des
Amélioration du cadre partenarial
-Nombre de personnes du secteur public et privé émissions
R 4 : La capacité des structures de prise en des acteurs
sensibilisées. médiatiques.
charge des femmes et des filles victimes de Disponibilité des ressources
-Nombre de personnes sensibilisés dans les zones rurales.
violences est renforcée. financières
-Nombre de femmes victimes des VBG prises en charge. -Comptes rendus
des séances de
travail
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La question de savoir comment assurer l’accès à la justice pour tous, incluant les plus
vulnérables et les marginalisés, en garantissant le même niveau de qualité des prestations,
avec un minimum de moyens et de façon durable, résume bien les défis auxquels beaucoup
de pays africains, y compris le Tchad, sont confrontés en matière d’accès à la justice. Les
différents travaux ont mis en lumière un certain nombre de défis auxquels le système tchadien
de l’accès au droit et à la justice est confronté. Il y a lieu de les regrouper autour de deux axes
majeurs :
4.5.4.2 Coût
Les actions retenues et planifiées de ce volet sur la période 2018 – 2022 sont estimées à 118
millions de XAF inclus dans le PND et les compléments au niveau de l’extrant « 334 » du
PND d’un montant total de 1,6 milliard de XAF. Les détails de l’estimation financière se
trouvent récapitulés en annexe.
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LOGIQUE RESULTATS
INDICATEURS
D’INTERVENTION ATTENDUS SOURCE DE VERIFICATIONS HYPOTHESES
Nombre d’exemplaires du Journal Officiel produits Rapport du Secrétariat Général du Maintien de l’engagement des PTF ;
et diffusés, par période Gouvernement ; Résistance au changement ;
Diffusion des JO via Internet Site Web du JO et du MJCDH Insuffisance des ressources humaines
Nombre des textes législatifs et réglementaires
R1 : La dissémination traduits en Français/Arabe
juridique est effective Taux de fréquentation du site internet du JO
Nombre de personnes touchées par la sensibilisation
Une Banque tchadienne des Données Juridiques est
mise à jour au CEFOD
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R1 : Les audiences
foraines sont appuyées
P a g e 53 | 119
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Les réponses à ces enjeux et défis, perçues comme les finalités de ce volet sont les suivantes :
(i) Les services judiciaires et pénitentiaires ainsi que les avocats disposent de locaux
fonctionnels et adaptés sur la base de la nouvelle carte judiciaire et la carte pénitentiaire :
Les conditions d’indigence et d’hygiène dans lesquelles se déroulent les activités judiciaires
et pénitentiaires ne permettent ni à la justice d’être performante et ni aux acteurs d’exercer
leurs missions avec toute la célérité requise. Ce volet couvre ce déficit criard de ressources
matérielles auprès de toutes ces entités.
(ii) Le ministère, les juridictions, les EP et les OPJ disposent de moyens roulants et
d’équipements adéquats : aucune entité n’exerce sa mission de façon convenable faute de
moyens d’intervention. Ce volet cherche à couvrir ce déficit en allouant à chaque entité les
moyens de d’intervention conformément aux contrats d’objectifs qui leurs sont assignés, sous
l’ère de la gestion axée sur les résultats.
(iii) Le secteur dispose de son centre de documentation et d’archivage : Cette
infrastructure couvre un déficit toujours relevé depuis des années et va permettre le traitement
adéquat de la documentation qui facilite l’accès à l’information et au droit. Le centre
permettra aussi de rétablir la fonction d’archivage et de sécuriser la documentation et les
archives du secteur.
(iv) L’ENFJ est réhabilitée avec des salles de formations fonctionnelles répondant aux
normes internationales et d’équipements adéquats : Le renforcement des capacités de
gestion des ressources humaines est un des défis majeurs du secteur. Il passe par la
construction de salles de formation fonctionnelles et par l’allocation d’équipements adéquats.
4.5.5.2 Coût
Les actions retenues et planifiées du volet 5 « Infrastructures et Equipements » sur la période
2018 – 2022 sont estimées à 41 milliards XAF.
Les détails de l’estimation financière se trouvent récapitulés en annexe 6.7.
P a g e 55 | 119
SOURCE DE
LOGIQUE HYPOTHESES
RESULTATS ATTENDUS INDICATEURS VERIFICATIONS
D’INTERVENTION
P a g e 56 | 119
LOGIQUE SOURCE DE
RESULTATS ATTENDUS INDICATEURS HYPOTHESES
D’INTERVENTION VERIFICATIONS
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Les réponses à ces enjeux et défis, perçues comme les finalités de ce volet sont les suivantes :
(i) Une inspection générale renforcée : La mise à disposition des principaux outils
d’intervention (manuels de procédures, guides d’inspection et de contrôle, véhicules
équipements et frais de mission conséquents) à l’inspection générale lui permettra de remplir
correctement ses missions de contrôle au moins annuel des juridictions et des maisons d’arrêt
sur l’ensemble des maisons d’arrêt.
4.5.6.2 Coût
Les actions retenues et planifiées de ce dernier volet sur la période 2018 – 2022 sont estimées
à 537 millions XAF.
P a g e 59 | 119
Nombre de formations
organisées
Nombre d’agents touchés
R2 : Les capacités d’intervention de l’IG sont
renforcées Nombre de missions de contrôle
effectuées
Nombre de formations
R5 : Les capacités d’intervention des structures organisées
de contrôle sont renforcées Nombre de structures
fonctionnelles
P a g e 61 | 119
P a g e 62 | 119
Le niveau stratégique et de pilotage est représenté par le Comité de Pilotage (CP). Ce comité
est un outil d’échanges interministériel étant entendu que la mise en œuvre de la politique
sectorielle nécessitera l’intervention de plusieurs ministères dont la santé, la sécurité, la
défense, la femme et l’action sociale, de l’administration du territoire et de la gouvernance
locale, du plan, en plus du ministère de la justice chargé des droits humains. Ce comité sera
aussi l’occasion de prendre des décisions importantes quant à l’orientation à apporter à la
politique sectorielle au regard de l’analyse des performances et de la veille stratégique
fournie par la cellule de suivi-évaluation.
Le sous-système central de validation primaire est de la responsabilité de la Cellule de suivi-
évaluation en rapport avec l’ensemble des acteurs intervenant dans le secteur. Pour ce faire
des réunions seront organisées de façon périodique entre le Cellule de Suivi-Evaluation de la
PSJ et les différentes unités de projets et plateformes existant au Tchad (société civile, secteur
privé, PTF…). Ces interfaces d’échanges et de discussion permettront de partager et de
valider les résultats issus de l’analyse des données et synthèses produites. Ils aident ainsi aux
prises de décisions d’ordre opérationnel.
Les données primaires seront recueillies à travers les projets, les différents ministères, la
société civile et l’ensemble des acteurs mettant en œuvre des actions en direction de la
justice au sens large du terme et qui contribuent directement ou indirectement à l’atteinte des
résultats de la politique.
Le circuit de l’information est tel que les résultats obtenus seront partagés dans les délais
requis avec tous les acteurs. La dissémination des données peut se faire à travers des séances
de réunions internes de coordination, d’ateliers, ou à travers d’autres supports appropriés.
P a g e 63 | 119
PTF
Plateforme
société civile Réunion
trimestrielle
Réunion
A la demande semestrielle
des OSC et de la CELLULE DE S/E
CSE
Réunion mensuelle de
coordination avec le MJDH
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P a g e 65 | 119
P a g e 66 | 119
OG: Instaurer d’ici 2027, une justice tchadienne de qualité, efficace et performant, crédible et accessible aux justiciables, contribuant à instaurer un Etat de droit
P a g e 67 | 119
Nombre de Code(s)
éthique(s) des personnels
judiciaires distribués
Une infrastructure éthique
OS I. 3 : Institutionnaliser l’éthique au Nombre de sanctions
est mise en place pour
sein des services judiciaires et définir infligées pour violation
l’ensemble des acteurs de la
un cadre de valeurs % d’acteurs judiciaires des codes
justice
maitrisant le code
Nombre de séances de
P a g e 69 | 119
P a g e 70 | 119
P a g e 72 | 119
P a g e 73 | 119
P a g e 74 | 119
Appréciation de la justice
Nombre de séances
par les populations
d’échanges ou d’information
sur les EPU Pourcentage de l’aide
Les justiciables et les publique au
partenaires au Nombre de journées
développement alloué à la
développement ont confiance d’information et de
justice
en la justice et le système sensibilisation organisées
judiciaire tchadien Niveau de mise en œuvre
Nombre de points de presse
des recommandations des
organisés
EPU
P a g e 78 | 119
Nombre de centres
d’éducation et de
P a g e 79 | 119
P a g e 80 | 119
P a g e 81 | 119
Nombre de rapports
d’activités et des émissions
médiatiques
Nombre de responsables
OS III.3 : Garantir le respect des droits Nombre de femmes ayant des institutions
civiques, économiques, politiques et bénéficié de titres fonciers Nombre de chefs de partis
socio-culturels de tous et éliminer toutes politiques sensibilisés
les formes de discrimination et de Nombre de comptes rendus
violences faites aux femmes et aux filles des séances de travail
Nombre de lois de finance
intégrant le genre, adoptées
P a g e 83 | 119
P a g e 84 | 119
P a g e 85 | 119
Nombre de victimes de
VBG qui ont bénéficié de
P a g e 87 | 119
P a g e 88 | 119
Un programme de dotation
en matériels informatiques Nombre d’équipements
est mis en œuvre au bénéfice informatiques fournis
du MJDH (y compris Nombre de juridictions
P a g e 89 | 119
P a g e 90 | 119
P a g e 91 | 119
P a g e 92 | 119
P a g e 94 | 119
P a g e 95 | 119
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L’équipe est composée des membres du CTS, des experts thématiques et des groupes de travail :
P a g e 97 | 119
ADOUM
66.28.80.53/
MAHAMAT SYNAGREF Ad.boukar3@yahoo.fr
99.51.23.25
BOUKAR
DIAGNE Yaye Expert Sectoriel diagneyaye@yahoo.fr 65.97.35.62
Chef de Division des Szaoui200@yahoo.fr
DJIMET ZAOURI
Ressources Humaines et 66.87.50.98
Seïd
Formation/MJDH
Assistant Coordinateur à johnfelixus@yahoo.fr
DOURA
la Commission nationale 66.14.57.25
MOGOBANG
Justice et Paix
Rapporteur Général de la Laouhin.jacques@yahoo.fr
Dr Jacques
CPGILAD 66.29.60.39
LAOUHINGAMAYE
Assemblée Nationale
Aristide8mabali@yahoo.fr
Dr MABALI Aristide Directeur DSIJ/ MJDH 62.30.36.66
P a g e 98 | 119
P a g e 99 | 119
P a g e 100 | 119
Magistrat/Inspecteur Youssouftom260@yahoo.fr
Général des services 66.23.48.39 /
YOUSSOUF TOM
judiciaires et pénitentiaires 95.06.89.19
du Ministère de la justice
P a g e 101 | 119
P a g e 102 | 119
RAMADJI DEMBA
SYNAGREF demboulo@gmail.com 62.65.09.68
KARYOM
msrdrdc@gmail.com
SAKHIR Mohamed Expert Sectoriel 65.85.84.65
P a g e 104 | 119
Avec une approche participative et inclusive, ces défis et enjeux ont conduit à retenir six (06)
étapes pour l’élaboration de la politique sectorielle.
P a g e 105 | 119
Le profil des participants au séminaire de formation ne leur permettait pas d’avoir en charge
le suivi évaluation. Ce n’était qu’un séminaire d’information sans cas pratiques permettant de
consolider les acquis.
6.4.2.4 Etape n°4 - Constitution des groupes sectoriels sous la direction des
experts sectoriels
L’expert en politique sectorielle et l’expert en suivi-évaluation ont activement participé à la
création des groupes sectoriels de travail chargés de l’élaboration de la politique sectorielle.
Ils ont participé et co-animé avec l’AT et les experts thématiques, les rencontres et ateliers
nécessaires à la préparation et à l'élaboration de la nouvelle politique sectorielle. Ils ont mis
leur expertise à la disposition des sous-groupes, notamment, pour :
- La réalisation d’un diagnostic global (forces, faiblesses, menaces, opportunités) et
spécifique (analyse des causes des contraintes structurantes) du secteur de la justice ;
- La définition des orientations et axes stratégiques, domaines d’intervention, les
objectifs spécifiques, les résultats stratégiques et les actions opérationnelles de la
politique sectorielle ;
- L’élaboration du cadre logique, du cadre des résultats, du cadre des programmes et
projets, du programme pluriannuel et du programme opérationnel de la politique
sectorielle ;
- La rédaction et la validation du document provisoire de politique sectorielle de la
justice ;
- L’élaboration du cadre de suivi évaluation, y compris un manuel complet de suivi
évaluation avec des outils et un tableau de bord.
Pour cette étape, il a été mis à disposition des groupes de travail, six (6) différents experts
thématiques :
ECT 1 : Expert en gestion de ressources humaines du secteur judiciaire : M. Touba
FALL
P a g e 106 | 119
Un diagnostic SWOT a été mené dans chaque groupe en plusieurs séances successives. Il est
à noter une participation appréciable de l’ensemble des acteurs de la justice avec une
moyenne d’environ 25 participants par groupe.
Cet outil a été complété par des entretiens individuels, des réunions de groupes et des visites
de sites notamment la prison de Ndjamena, les locaux de l’ENFJ et le palais de justice.
Chaque groupe a produit, sous la direction et responsabilité de chaque expert sectoriel, un
rapport diagnostic détaillé, un plan d’action et un cadre logique. Ces documents sont annexés
au présent document de politique sectorielle justice.
Le 28 septembre 2017, les axes stratégiques comprenant le budget prévisionnel ainsi qu’un
extrait de chacun des travaux des sous-groupes a été présenté aux partenaires au
développement au sein de la délégation de l’Union Européenne.
Le document de politique sectorielle enrichi des discussions et échanges de cette journée a été
présenté lors de l’atelier de validation des 4 et 5 octobre 2017. Les observations formulées au
cours de ces deux journées ont été prises en compte dans le présent document.
P a g e 109 | 119
Le respect des droits humains est renforcé 11 800 000 9 450 312 21 250 312
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Total 41 026 500 0 9 990 000 12 682 500 11 365 145 6 988 855
1 650
Extrant 3.2 Le respect des droits humains est renforcé 11 800 000 3 300 000 3 400 000 3 450 000
- 000
Sensibiliser les populations au respect des Droits de 500
Action 3.2.1 8 000 000 2 500 000 2 500 000 2 500 000
l'Homme et des libertés publiques - 000
Sensibiliser les FDS et agents pénitenciers sur le 500
Action 3.2.2 2 000 000 500 000 500 000
respect des Droits de l'Homme et des libertés publiques - 500 000 000
Renforcer les capacités des OSC en matière de Droits
Action 3.2.3 1 800 000 400 000 450 000 650 000
de l'Homme - 300 000
Le système judiciaire est accessible aux populations
Extrant 3.3 29 226 500 6 690 000 9 282 500 7 915 145 5 338 855
et la politique carcérale est améliorée -
Action 3.3.1 Construire et équiper de nouvelles juridictions 8 998 645 3 000 000 3 883 000 2 115 645
-
Action 3.3.2 Assurer un suivi régulier des décisions de justice 910 000 200 000 200 000 200 000
- 310 000
Renforcer la communication sur les règles et 1 474
Action 3.3.3 4 322 500 949 500 949 500 949 500
procédures judiciaires - 000
Améliorer l'accès aux informations aux justiciables les
Action 3.3.4 1 011 000 250 000 250 000 250 000
plus défavorisés - 261 000
Action 3.3.5 Informatiser le système judiciaire et Pénitentiaire
- - - -
Action 3.3.6 Renforcer les capacités du personnel de Justice
- -
Action 3.3.7 Renforcer le cadre réglementaire du système carcéral 200 000 100 000
- 100 000 - -
Construire et équiper de nouveaux établissements
Action 3.3.8 3 945 000 1 400 000 1 400 000 1 100 000
pénitentiaires - 45 000
1
Action 3.3.9 Mise en œuvre du PRAJUST 2 9 839 355 2 500 000 3 000 000 2 839 355
500 000
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Ce budget total de 44 milliards de la PSJ s’obtient par l’addition des 9 volets de la politique sectorielle intégrés dans la politique.
P a g e 112 | 119