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Spécialité : informatique/ base de données Date :

Module : SGBDR N° Séance : 04


Titre : Étapes de la création d'une base de données Durée : 4 h

Professeur : Boudiar Boudjemaa Niveau : 5

1) Les niveaux d’une architecture de BD :


On distingue trois niveaux qui sont :

Niveau Vue externe 1 Vue externe 2 Vue externe 3


……….
Externe

Niveau Vue conceptuelle


logique

Niveau
physique Vue physique

a) Le niveau externe :
C’est le niveau où les utilisateurs voient les données, il est appelé aussi niveau utilisateur.

C’est le niveau de Perception du monde réel et capture des besoins, Cette étape consiste à
étudier les problèmes des utilisateurs et à comprendre leurs besoins. Elle comporte des
entretiens, des analyses des flux d’information et des processus métier.

Comme il est difficile de comprendre le problème dans son ensemble, les concepteurs réalisent
des études de cas partiels. Le résultat se compose donc d’un ensemble de vues ou schémas
externes qu’il faut intégrer dans l’étape suivante. Ces vues sont exprimées dans un modèle de
type entité-association

b) Le niveau physique :
Ce niveau est relatif à la mémoire physique, il s’agit du niveau où les données sont stockées
appelé aussi niveau interne.

Cette étape est nécessaire pour obtenir de bonnes performances.il faut choisir les bonnes
structures physiques : groupage ou partitionnement de tables, index, etc. C’est là que se jouent
pour une bonne part les performances des applications.
c) Le niveau conceptuel :
C’est le niveau intermédiaire entre les deux précédents, appelé aussi niveau logique, appelé aussi
MCD (modèle conceptuel des données) , MLD (modèle logique des données).

Il existe plusieurs vues externes, chacune spécifique à un utilisateur particulier, par contre il
existe une seule vue conceptuelle qui donne la représentation abstraite de la totalité de la base de
données et une seule vue interne représentant la totalité de la BD telle qu’elle est enregistrée en
mémoire. On distingue trois étapes :

1. Élaboration du schéma conceptuel :


Cette étape est basée sur l’intégration des schémas externes obtenus à l’étape précédente, Chaque
composant est un schéma entité-association.

La difficulté est d’intégrer toutes les parties dans un schéma conceptuel global complet, non
redondant et cohérent. Des allers et retours avec l’étape précédente sont souvent nécessaires.

2. Conception du schéma logique :


Cette étape réalise la transformation du schéma conceptuel en structures de données supportées
par le système choisi. Avec un SGBD relationnel, il s’agit de passer à des tables

3. Affinement du schéma logique :


Une question qui se pose est de savoir si le schéma logique obtenu est un « bon » schéma. A titre
de première approximation, un « bon schéma » est un schéma sans oublis ni redondances
d’informations. Pour caractériser plus précisément les « bons » schémas, le modèle relationnel
s’appuie sur la théorie de la normalisation, qui peut être avantageusement appliquée à ce niveau.
En relationnel, l’objectif est de grouper ou décomposer les tables de manière à représenter
fidèlement le monde réel modélisé.

2) Les problèmes soulevés par une mauvaise modélisation :

Il y a toujours plusieurs façons de modéliser conceptuellement un problème, certaines sont


bonnes et d'autres mauvaises. C'est l'expertise de TS en charge de la modélisation, à travers son
expérience accumulée et sa capacité à traduire le problème posé, qui permet d'obtenir de bons
modèles conceptuels.
S'il est difficile de définir un bon modèle conceptuel, on peut en revanche poser qu'un bon
modèle logique relationnel est un modèle où la redondance est contrôlée.
On peut alors poser qu'un bon modèle conceptuel est un modèle conceptuel qui conduit à un bon
modèle relationnel, après application des règles de passage E-A vers relationnel.
Mais on ne sait pas pour autant le critiquer avant ce passage, autrement qu'à travers l’œil d'un
expert.
A défaut de disposer d'outils systématiques pour obtenir de bons modèles conceptuels, on
cherche donc à critiquer les modèles relationnels obtenus.
La théorie de la normalisation est une théorie qui permet de critiquer, puis d'optimiser, des
modèles relationnels, de façon à en contrôler la redondance.

Exemple : Un mauvais modèle relationnel


Imaginons que nous souhaitions représenter des personnes, identifiées par leur numéro de
sécurité sociale, caractérisées par leur nom, leur prénom, ainsi que les véhicules qu'elles ont
acheté, pour un certain prix et à une certaine date, sachant qu'un véhicule est caractérisé par son
numéro d'immatriculation, un type, une marque et une puissance. On peut aboutir à la
représentation relationnelle suivante :
Personne (NSS, Nom, Prénom, Immat, Marque, Type, Puiss, Date, Prix)
Posons que cette relation soit remplie par les données suivantes :

NSS, Nom, Prénom, Immat, Marque, Type, Puiss, Date, Prix


16607... Dupont Paul AJ600AQ Renault Clio 5 1/1/96 60000
16607... Dupont Paul AA751KK Peugeot 504 7 2/7/75 47300
24908... Martin Marie AA751KK Peugeot 504 7 1/10/89 54900
15405... Durand Olivier AA751KK Peugeot 504 7 8/8/90 12000
15405... Durand Olivier AJ600AQ Renault Clio 5 7/6/98 65000
15405... Durand Olivier XX100XX BMW 520 10 4/5/01 98000

On peut alors se rendre compte que des redondances sont présentes, si l'on connaît NSS on
connaît Nom et Prénom, si on connaît Immat, on connaît Marque, Type et Puiss.
On sait que ces redondances conduiront à des problèmes de contrôle de la cohérence de
l'information (erreur dans la saisie d'un numéro de sécurité sociale), de mise à jour (changement
de nom à reporter dans de multiples tuples), de perte d'information lors de la suppression de
données (disparition des informations concernant un type de véhicule) et de difficulté à
représenter certaines informations (un type de véhicule sans propriétaire).

Exercice d’application :
a) Donnez les niveaux de création une base de données ?
b) Expliquez le rôle de chaque niveau ?
Solution
a) Les niveaux pour construire une BD sont :
Le niveau externe, Le niveau conceptuel, Le niveau physique.

b) Le rôle de chaque niveau est :


Niveau externe : Perception du monde réel et capture des besoins c’est-à-dire étudier les
problèmes des utilisateurs et à comprendre leurs besoins.

Niveau conceptuel : construire un schéma entité-association et réalise la transformation du


schéma conceptuel (MCD modèle conceptuel de données) en structures de données (MLD
modèle logique de données).

Niveau physique : choisir les bonnes structures physiques : groupage ou partitionnement de


tables, index

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