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LA SUPERCHERIE JUDICIAIRE
Ce livre est dédié à mon épouse Gisèle, qui en quarante années de vie commune ne m’a jamais
lâché la main, a toujours été présente et m’a toujours soutenu dans toutes les épreuves ne
connaissant que le pire alors qu’elle méritait et que je souhaitais lui offrir le meilleur.
Ce livre est aussi dédié à mes parents, à mes beaux parents et à ma plus précieuse supportrice
Marie SIMONPIETRI, tous des êtres exceptionnels qui m’ont appris à ne pas baisser les bras,
encouragé à résister à l’oppression, et à écrire ce livre qui je l’espère contribuera à démystifier la
supercherie sociale et institutionnelle qui produit des sinistrés du système par milliers, dizaines
de milliers voire même centaines de milliers.
Il est aussi dédié à mes quatre enfants Patrick, Thierry, Catherine et Philippe, qui comme mon
épouse et moi-même ont été broyés par la criminalité en col blanc qui nous a anéantis sous
l’égide de la criminalité en robe noire en nous dérobant des décennies de vie.
Je remercie tous ceux de ma famille, de mes amis, de mes relations, de mes professeurs, qui
ont contribué à me fournir la matière, l’expérience et la connaissance, pour écrire ce livre, et tous
ces hommes et femmes de courage qui se dressent au quotidien contre l’arbitraire, l’injustice et
l’iniquité pour tenter de bâtir un monde meilleur.
Périclès
Par transposition :
Celui qui a un droit mais qui ne peut pas le faire valoir
n’est pas plus avancé que celui qui n’en a pas.
Ernest Pardo
Son modeste apport obéit à l’une des formes d’un ensemble extrêmement varié d’activités qui
comprennent notamment un rôle de communication entre différents secteurs de la société et les
pouvoirs publics, allant jusqu’à la possibilité de créer une ONG ayant pour objectif de rechercher
une modification du droit en vigueur. Enfin, une précision s’impose. Il est politiquement correct
de dire que le système est pollué par certaines brebis galeuses qui font exception, qu’il ne faut
pas généraliser et que dans son ensemble la grande majorité des institutions et de ceux qui les
composent sont honnêtes.
Or, une enquête du Centre d’études de la vie politique française (Cevipof), réalisée sur le thème
«Démocratie et corruption. Tous corruptibles ?», présentée lors d’un colloque à Paris (19, 20
octobre 2006), révèle que « la politique est rongée par la corruption : c’est ce que ressent une
majorité de Français. Selon le Cevipof, 60% d’entre eux estiment que «les élus et les dirigeants
politiques sont plutôt corrompus».
Comme « les chiens ne font pas des chats » observons que c’est le politique qui désigne les
magistrats professionnels formant le corps de l’autorité judiciaire et que ce sont ces magistrats
politiquement désignés qui ont sous leur tutelle les décisions rendues par les rares juridictions
d’exception , telles que le tribunal de commerce ; le conseil de prud'hommes ; le conseil de
l'ordre des avocats, et autres , dans lesquelles siègent des juges élus sans que leur élection ne soit
un label de qualité ou synonyme de garantie (note de bas de page n°79). Dans certains cas des
juges non professionnels sont échevinés par des magistrats professionnels comme c’est le cas des
tribunaux paritaires des baux ruraux, ou les tribunaux des affaires de sécurité sociale.
Plus concrètement, un article publié le 19/10/2006 extrait de RFI et signé Valérie GAS indique
qu’une enquête a révèle que « le mal est perçu comme profond dans les principales institutions
publiques : 77,9% de sondés pensent que le niveau de corruption est élevé au gouvernement,
69,1% que c’est le cas à la présidence de la République et 68% à l’Assemblée nationale.
Par ailleurs, le tiers des personnes interrogées dans le cadre de cette enquête note une
dégradation globale de la situation durant les dernières années » Un Rapport d’évaluation du
Groupe d’Etats contre la corruption (GRECO) adopté à Strasbourg en 2013 et publié le 27
janvier 2014 lors de la 62ème Réunion Plénière du Conseil de l’Europe a été consacré à la
prévention de la corruption des parlementaires, des juges et des procureurs.
ll serait donc plus exact, devant ces proportions, ces sondages et ces rapports, de dire que
l’honnêteté est l’exception et que l’inverse est la règle.
« Il n’y a point de plus cruelle tyrannie que celle
que l’on exerce à l’ombre des lois
et avec les couleurs de la justice »
Montesquieu
PREFACE
Les trois lois de Pardo
Chaque année en France près de 70 000 entreprises succombent, victimes du même phénomène
qui se développe et prospère à la faveur de la déliquescence de nos institutions qui sont affectées
par un mal endémique.
Tous les jours des artisans, des commerçants, des agriculteurs, des chefs d’entreprises, des
membres d’une profession libérale et autres indépendants sont victimes d’une Supercherie
Judiciaire sophistiquée qu’ils ont du mal à comprendre et que l’auteur autopsie avec précision.
Selon L’INSEE 97 % de ceux qui s’adressent aux tribunaux de commerce en espérant trouver
secours, sont éliminés.
Si Monsieur François Hollande au Bourget a dit ne pas être capable d’identifier le nom et le
visage de son ennemi, les chefs d’entreprises, qui sont des pragmatiques, sont tout à fait
capables d’identifier et de designer le mal qui cause leur ruine et qui conduit les plus fragiles
d’entre eux au suicide. Ce mal a pour nom : corruption.
Cette corruption se développe en deux métastases qui prolifèrent l’une affectant les organes
économiques et financiers du corps de la société et l’autre affectant les organes du système
judiciaire, deux fonctions vitales qui sont le socle d’une démocratie.
Pourtant ces organes ont, en principe, pour fonction, de favoriser et d’encourager l’activité
économique et de protéger la création, les créateurs et la créativité qui sont à l’origine de tous les
progrès humains et la source de tous les droits.
En ne réprimant pas ce mal, ni au niveau de ses causes qui sont bien connues des gouvernants,
ni au niveau de ses effets qu’on se limite à constater et à déplorer en adoptant quelques mesures
cosmétiques, on encourage le phénomène destructeur et l’endémie devient pandémie pour sévir à
l’échelle mondiale.
Il ne faut pas s’imaginer que cette situation est due au hasard, à la fatalité, qu’elle est fortuite ou
accidentelle ou que les entreprises que l’on ruine sont obsolètes ou que leurs dirigeants sont des
incompétents, ou des victimes collatérales d’une pseudo crise dont on découvre tous les jours les
artifices qui lui servent de fondement.
Jusque-là, on s’est borné à en observer les effets sans remonter aux causes qui les produisent ni
analyser et décrire les règles scientifiques qui régissent cette coupable industrie. C’est ce que
l‘auteur a étudié dans un précédent ouvrage intitulé La Stratégie Informelle dans lequel il décrit
tous les moyens informels, nécessairement informels, puisque répréhensibles en droit, par
lesquels on organise la ruine d’une entreprise et l’anéantissement de son dirigeant afin d’éviter
aux artisans de leur ruine toute action récursoire de la part de leur victime.
Cette industrie est régie par une loi qui par transposition à celle de la relativité restreinte
d’Einstein devient la première Loi de Pardo qui s’écrit :
E = MC2®∞
Le virus cancéreux qui détruit le corps de la société appartient à deux familles spécifiques
parées d’attributs reconnaissables, la première en col blanc et la deuxième en robe noire. Ces
deux familles de virus, se propagent à travers deux réseaux lymphatiques l’un constitué de la
technostructure politique et administrative et l’autre constitué de ce qu’on désigne de corps
intermédiaires qui les véhiculent jusqu’au cœur de la cible à détruire obéissant à un logiciel
précis dont le programme a été écrit par des hommes DE pouvoir pour être exécuté par des
hommes AU pouvoir assistés d’hommes d’autorité, tous exécutant des algorithmes spécifiques
en s’aidant de grands et petits commis de l’Etat.
La première est située en amont de toute action en rendant son engagement impossible dès lors
qu’elle ne peut être initiée que selon la procédure dite avec représentation obligatoire, c’est-à-
dire avec le concours d’un membre d’une profession réglementée qui refusera systématiquement
de prêter son concours pour attaquer un de ses confrères ou un membre de l’engeance à laquelle
il appartient.
Il suffit de demander à l’un d’entre eux de se charger d’une telle procédure pour vérifier la
deuxième loi de Pardo qui s’écrit :
Pe > co
Selon les physiciens la vitesse de la lumière (c) dans le vide (o) est une constante évaluée à
300 000 km par seconde. Or, la deuxième loi de Pardo démontre qu’il existe une célérité Pe qui
est encore supérieure à cette vitesse.
C’est celle de la poudre d’escampette (Pe) avec laquelle les membres de la gent judiciaire se
débinent dès qu’on leur demande d’attaquer un de leurs congénères.
Et si l’un d’entre eux accepte, ca sera en pure forme, pour s’infiltrer dans le dossier comme les
grecs s’étaient cachés dans le cheval de Troie, veiller à tout mettre en œuvre pour protéger les
membres de la secte à laquelle il appartient, neutraliser les points forts du dossier, exploiter ses
points faibles, quitte à les créer, pervertir textes et procédures dans le but de supprimer toute
menace, et recevoir en retour la contrepartie récompensant sa trahison, la première d’entre elles
se matérialisant par les honoraires qu’il soutirera à son « client » ce « vulgus pecum » qu’il aura
dupé.
Si ces écueils sont surmontés, interviendra alors la deuxième sécurité qui constitue la
troisième loi de Pardo :
Le tout débouche sur l’horreur économique pour s’achever dans l’horreur judiciaire
En combinant les trois lois de Pardo aucun acteur économique suscitant un niveau de convoitise
suffisant ou représentant une menace potentielle aux intérêts crapuleux et bien établis n’échappe
à ce phénomène, la ruine économique de l’intrus obtenue, en amont, selon la première loi de
Pardo garantie sans risque selon la deuxième loi de Pardo et se terminera par celle de son
anéantissement judiciaire qui l’achèvera en aval selon la troisième loi de Pardo
Le crime est commis en totale impunité, sous le sceau de l’irresponsabilité dont bénéficient les
acteurs chargés d’une mission de service public quand bien même en pervertiraient-ils les règles
et donc sans aucune action effective ni aucun recours fiable et concret, ni devant l’ordre interne
des juridictions, ni au niveau des juridictions supranationales, parmi lesquelles l’auteur de ce
livre affirme et démontre que la Cour européenne des droits de l’homme viole les droits de
l’homme, viole la Convention européenne des droits de l’homme et viole son propre
Règlement.
En lisant ce livre on sent souffler le vent d’une nécessaire épuration éthique, tonner l’Egalité de
tous devant la loi qui fracasse à grand bruit les privilèges d’un régime révolu.
A travers de multiples cas réels, l’auteur démystifie cette Supercherie Judiciaire et dégage les
principales typologies de sa méthodologie en démontrant comment l’usager du système
judiciaire se transforme en « sinistré de la justice » bercé par l’illusion du droit qui n’est que le
droit à l’illusion.
Le phénomène exploite les cinq handicaps fondamentaux qui affectent ceux qui benoitement,
s’en remettent au système judiciaire sans avoir, sans savoir, sans pouvoir, livrés sans voix à des
représentants qui vont davantage défendre leurs propres intérêts ou des intérêts de castes plutôt
que ceux qui leur ont été confiés ; le tout délibérément soumis aux ravages du temps destructeur
qui viendra à bout de toutes les résistances en anéantissant tous les droits.
Au-delà de son aspect pédagogique et préventif, ce livre propose des solutions curatives dont le
fondement réside dans la responsabilité effective, sans artifice ni privilège, de tous ceux qui à un
moment quelconque interviennent dans le processus d’une décision judiciaire.
Par confort de lecture et pour la bonne compréhension du sujet qui est relativement complexe,
la répétition de certaines citations a été volontairement opérée afin de dégager de leurs
différentes interprétations le sens le plus approprié au contexte.
Ce livre a été écrit sans complaisance, sans euphémismes, sans « langue de bois » en écartant ce
qui est « politiquement correct » pour dénoncer un système où la malhonnêteté est la règle et
l’honnêteté l’exception.
PREAMBULE
A une époque de supercherie universelle,
dire la vérité est un acte révolutionnaire
George Orwell
Le phénomène dure depuis plus de trente ans et le temps n’est plus à la langue de bois du
[3]
« politiquement correct » ni aux euphémismes .
Aujourd'hui en France, le chômage est un « problème majeur de santé publique », alerte le
Conseil économique, social et environnemental (Cese). Le chômage provoque en France plus de
10.000 décès par dépressions, cancers, isolement, suicides... (source AFP – Les Echos 10/05/16)
Selon une étude publiée dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de l'Institut de
veille sanitaire (InVS). « Lorsque le taux de chômage augmente de 10%, le taux de suicide
(nombre de décès par suicide rapporté à la population) progresse en moyenne de 1,5% pour
l'ensemble de la population de plus de 15 ans. L'association entre chômage et suicide apparaît
plus marquée pour les hommes de 25 à 49 ans: la hausse de 10% du taux de chômage
s'accompagne par une hausse de 1,8% à 2,6% du taux de suicide ».
On peut dire que la peine de mort n’a pas été abolie le 17 septembre 1981 et que par
SUPERCHERIE la mort économique s’est substituée à la mort physique.
Y a-t-il une différence entre acculer un être au désespoir suicidaire pour qu’il s’exécute lui-
même et celui de le conduire à l’échafaud ?
Les procédés qui mènent au suicide sont subtils. Ils vont du burn out au management de la
terreur comme ce fut les cas dans certaines grandes entreprises mais on ne peut exclure les
décisions judiciaires entachées d’erreurs, plus exactement de fautes lourdes dès lors qu’elles sont
commises en pleine conscience et délibérément, qui infligent l’injustice au nom de la justice qui
est la forme la plus sournoise des violences sociales puisque commise par une institution
incarnant le parangon de la vertu et bien évidemment « au dessus de tout soupçon » et agissant
« sans mobile apparent ».
C’est ce qui justifie de qualifier de crime de telles infractions qu’elles soient commises en col
blanc ou en robe noire ou en synergie des deux.
Tant pis pour les oreilles chatouilleuses que les propos de ce livre indisposeront. Seule la vérité
blesse…
Ce livre, décrit des méthodes, des techniques, des procédés, des manœuvres, des us et des
coutumes au moyen desquels les lois sont bafouées, les textes et les procédures sont pervertis
anéantissant des vies, des biens, des énergies et des capitaux pour servir d’enrichissement
crapuleux à ceux qui, en bande organisée, provoquent et exploitent de telles situations en se
répartissant les rôles, ou qui se servent des victimes, de leur œuvre, comme marchepieds à leur
propre ascension professionnelle et sociale.
Après « le crime en col blanc » commis au moyen du « délit chevalier » sur le plan
[5]
économique et financier (voir note de bas de page n° 78) décrit par Dwin H. SUTHERLAND ,
« ls white.collar crime, a crime ? », il restait à s’interroger sur l’existence de « La criminalité en
robe noire, rabat blanc et épitoge d’hermine » commise sur le plan judiciaire au moyen de la
« juridistique » et de la « judiciaristique » qui sont l’objet de ce livre.
soit, d’honnêtes serviteurs de la Société (à ne pas confondre avec les serviteurs de l’Etat tel
qu’il est institué par une oligarchie usurpant la démocratie) qui ne se reconnaissent pas dans
cette description, et il faut rendre hommage à ces serviteurs intègres, qui bien évidemment
ne sont ni visés, ni concernés par les turpitudes que dénonce ce livre.
soit, de malhonnêtes pervers qui sous couvert de servir la Société servent l’Etat et son
oligarchie de despotes éclairés à laquelle ils appartiennent, en se servant eux-mêmes au
passage, exerçant sous le statut virtuel de « fonctionnaires installés en nom propre »,
exonérés de charges et de responsabilité. Cette engeance, pour continuer en totale duplicité, à
vivre, exploiter et profiter des avantages que lui procure le système dénoncé qui récompense
sa servilité, criera à l’opprobre sous les airs de son indignation, par crainte de voir révélée et
mise à jour sa coupable industrie.
Il faut s’attendre de la part de ces experts de la perversion qu’ils jouent les « vierges
outragées », qu’ils se glissent, tel le Bernard l’Hermite, dans la coquille de la vertu dont ils sont
dépourvus, pour prétendre en être habités et crier à l’outrage comme on criait à l’hérésie sous
l’inquisition .
« Que de services la fortune nous a rendus sous les apparences de l'outrage » (Sénèque De Ira
(De la Colère), Livre II chap. 28)
L’alternative est simple : tous ceux qui n’approuvent pas l’analyse, étayée de faits réels qui
s’imposent par la force de l’évidence que dénonce ce livre, se rendent complices de ces
turpitudes, et ceux qui les désapprouvent ne peuvent qu’ajouter leur voix pour crier haut et fort
leur désapprobation à un système qui, en tout état de cause, ne peut perdurer.
Comme l’a si bien énoncé Jacques Attali dans le journal Libération (citation 58797 extraite de
Dico Citations) « L’internet représente une menace pour ceux qui savent et qui décident. Parce
qu’il donne accès au savoir autrement que par le cursus hiérarchique »
Pour ceux qui n’ont pas compris, disons leur simplement que l’ère des despotes éclairés, clonés
dans des centres de dressage qui pensent comme leur chef ou comme on leur dit de penser, c’est
fini.
Les peuples revendiquent leurs droits concrets et effectifs et l’illusion du droit ou le droit à
l’illusion qu’on leur sert après les avoir muselés, c’est fini…l’heure est à l’épuration éthique.
Epuration Ethique
Ernest PARDO
PREMIERE PARTIE
INTRODUCTION
La Juridistique et la judiciaristique c’est l’étude
des moyens matériels et des méthodes
informelles de perversion des textes
et des procédures dans la commission
d’un crime juridique et judiciaire.
Ernest PARDO
I - LA SUPERCHERIE DE FOND
En tous lieux et de tout temps, la force et la mystification ont été les outils privilégies de ceux
qui prétendent gouverner. Quand on ne peut plus mystifier on recourt à la force pour contraindre,
asservir et réduire toute majorité récalcitrante.
La supercherie est une tromperie plus ou moins habilement calculée et exécutée, impliquant
généralement la substitution du faux au vrai.
Cette pratique bien établie, forme une « loi » non écrite qui opère selon des techniques
informelles d’une efficacité absolue, dont l’étude et le recensement forment la « juridistique »
qui s’exprime par la « judiciaristique » deux aspects de la perversion du droit qui sont l’objet de
ce livre.
La « supercherie » utilise tous les autres vocables qui sont ses synonymes et dans laquelle elle
se drape. On la retrouve habillée de duperie, de falsification, de fraude, de mystification et
plusieurs autres formes revêtues de multiples apparences pour faire admettre que ce qui est, n’est
pas ; et que ce qui n’est pas, est. Le tout à grands renforts de rhétorique (art oratoire), de
dialectique (technique de la contradiction) et de poétique (conviction par l’affect) noyé dans les
controverses et les polémiques.
Le système de société en France est fondé sur cette supercherie qui opère aussi bien au niveau
politique que judiciaire, le politique étant le « père » géniteur du système judiciaire qui est son
« fils » les deux mystifiant le peuple considéré comme constitué de « simples d’esprit ».
Au niveau politique on nous assène un premier leurre en prétendant que nous sommes en
démocratie. Il n’en est rien.
[6]
La réalité est tout autre. Sous cette prétendue démocratie se dissimule une oligarchie ,
[7] [8]
constitutionnellement instaurée et totalement pervertie , dans laquelle ceux qui « règnent »
[9]
c’est-à-dire les hommes de pouvoir (les ploutocrates qui ont la puissance économique et
financière et qui exercent une influence prédominante avec un pouvoir absolu dans tous les
domaines et sur toutes les personnes) mettent en place les hommes au pouvoir (les politiques
qui « gouvernent » c’est-à-dire qui exécutent et qui ne sont que leurs majordomes), lesquels
désignent les hommes d’autorité (la gent judiciaire) pour « couvrir » leurs turpitudes, servis par
[10]
les grands et petits commis de l’Etat (dont certains sont des carriéristes, opportunistes,
arrivistes, appartenant à la technostructure politique et administrative) le tout assisté par les
[11] [12]
corps intermédiaires dont certains ne sont que des mercenaires affairistes mis en place
pour servir d’amortisseurs et de caution populaire.
[13]
Les hommes au pouvoir exercent leurs prérogatives pour asservir les peuples , au profit des
hommes de pouvoir et ces deux catégories se servent mutuellement sous prétexte de servir et
laissent aux hommes d’autorité qu’ils ont désignés, le soin de les exonérer et de couvrir leurs
turpitudes et celles de ceux qui les servent, le tout au nom de la « justice ».
Lorsque le 22 janvier 2012 au Bourget François Hollande a déclaré « Mais avant d’évoquer
mon projet, je vais vous confier une chose. Dans cette bataille qui s’engage, je vais vous dire qui
est mon adversaire, mon véritable adversaire. Il n’a pas de nom, pas de visage, pas de parti, il
ne présentera jamais sa candidature, il ne sera donc pas élu, et pourtant il gouverne. Cet
adversaire, c’est le monde de la finance » il est manifeste que l’ennemi dont il a parlé n’était que
son employeur comme il l’a été pour ses prédécesseurs et continuera à l’être pour ses
successeurs.
Dans la Grèce antique mère de la démocratie, tout dépendait du peuple et le peuple dépendait
de la parole. Pour asservir le peuple, il suffit de lui servir de beaux discours et comme dans sa
grande majorité le peuple est considéré comme constitué de simples d’esprit qui ne comprend
[14]
rien à rien, il est facile de le berner .
Au niveau judiciaire on poursuit dans la même mystification en affirmant que la France est un
état de droit dans lequel la séparation des pouvoirs et l’indépendance de la justice sont
garanties.
Là aussi, il n’en est rien. Les normes caractérisant le système désigné d’Etat de Droit, ne sont
valables qu’à condition de respecter l’ensemble des normes hiérarchisées de droit supérieures au
sommet desquelles trône la Constitution.
« L'État de droit est entendu en effet non plus seulement comme impliquant l'encadrement de la
liberté de décision des organes de l'État à tous les niveaux par des normes juridiques, dont le
respect a vocation à être garanti par un juge - conception formelle de l'État de droit traduite par
le principe de la hiérarchie des normes -, mais aussi comme appelant la promotion des libertés
et droits fondamentaux reconnus aux individus, dont l'effectivité là encore appelle un juge
chargé de veiller à leur protection - conception substantielle de l'État de droit (V. J. Chevallier,
L'État de droit : Montchrestien, 5e éd. 2006) ».
Dans tous les cas « il appartient donc au juge d'assurer la prééminence du droit, tenue pour
caractéristique du nouvel État de droit fondé sur le respect du droit mais aussi limité par le droit
[15]
à travers les droits fondamentaux des individus opposables à l'État . (JurisClasseur Lycette
Corbion, Maître de conférences à l'Université des sciences sociales de Toulouse) »
On perçoit ici, l’incompatibilité qui affecte dans ses fondements mêmes le concept dit de l’Etat
de Droit dans un système où ceux qui sont en charge de dire et d’appliquer le droit, c’est-à-dire
les juges, sont politiquement désignés et contrôlés par des politiques qui président à leur
nomination et contrôlent l’évolution de leur carrière, ce qui ôte aux « juges » toute indépendance
[16]
et toute velléité de « mordre la main qui leur donne à manger » . Il ne s’agit bien
évidemment que de la main détenant un certain pouvoir ou suscitant une quelconque crainte.
Supercherie suprême, le Conseil constitutionnel est composé de neuf membres nommés pour
neuf ans. Les membres sont désignés par le Président de la République et le président de chacune
des assemblées du Parlement (Sénat et Assemblée nationale). Depuis la révision constitutionnelle
du 23 juillet 2008, la procédure de nomination fait intervenir pour avis, selon des modalités
variables en fonction de l'autorité de nomination, la commission des lois constitutionnelles de
chaque assemblée. Par un vote à la majorité des trois-cinquièmes, il peut être fait obstacle à la
nomination du candidat pressenti par l'autorité de nomination. Ainsi, même la Constitution est
entre les mains des politiques ce qui relativise voire anéantit l’efficacité de sa saisine pour
dénoncer à cette institution composée de politiques, des violations aux droits constitutionnels
commises par des politiques ou leurs commis ou par des « juges » qui sont politiquement
désignés.
La séparation des pouvoirs se révèle être un partage, une répartition des tâches et des bénéfices
[17] [18]
entre copains et coquins qui s’entendent comme larrons en foire
Pour réfuter cet état de fait, on cultive le mythe de l’indépendance de la justice, désignée
comme un pouvoir autonome qui n’est soumis à aucun autre, ni l’exécutif ni le législatif, le tout
conforme à l’article 16 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen (1789), qui
proclame « Toute société dans laquelle la garantie des droits n’est pas assurée ni la séparation
des pouvoirs déterminée, n’a point de Constitution ».
Or, dès lors que le statut des juges est régi par leur irresponsabilité et que leur mise en cause
n’est possible qu’à travers l’assignation de leur employeur c’est-à-dire l’Etat (article L141-1 du
[19]
Code de l’organisation judiciaire ) il est clair que l’absence de responsabilité des juges établit
leur absence de liberté ce qui et par là-même, anéantit toute notion d’indépendance. C’est bien
parce qu’ils obéissent aux instructions qu’on leur donne que leur responsabilité personnelle ne
peut être recherchée et qu’il faut remonter à leur donneur d’ordres, c’est-à-dire l’Etat.
Ce n’est donc pas librement que les juges rendent leurs décisions judiciaires et la vérité
judiciaire qui n’est pas la vérité trahit l’absence de liberté des juges : « Quand la vérité n’est pas
libre, la liberté n’est pas vraie » a dit Jacques Prévert et on peut ajouter que c’est ainsi que le
faux s’érige en vrai pour donner lieu, sous la dictée du pouvoir, aux fausses-vraies vérités
judiciaires ou aux vrais-faux procès politiques de type stalinien.
Les Magistrats disposent de pouvoirs considérables sur la vie des citoyens mais, sous prétexte
de leur indépendance nécessaire, c'est la seule profession n'ayant pas à rendre compte de ses
décisions. Les fautes disciplinaires des Magistrats, notamment leurs fautes professionnelles
lourdes (omissions ou erreurs d'interprétations des faits ou de la loi tellement graves qu'elles
n'auraient pas dû échapper à leurs auteurs) ne sont jamais sanctionnées, privilège qu'ils sont les
seuls à détenir.
Les Magistrats qui contrôlent d'autres Magistrats ont d'abord le souci de la préservation de
l'image de la justice, souci qui coïncide heureusement avec celui de leur solidarité corporatiste
au sens large du terme et qui s’étend à tout personne appartenant à la gent judiciaire, avocats
compris comme nous l’a expliqué Maître Philippe SCIPILLITI dans son livre testament qu’il a
écrit avant de se suicider intitulé « Journal indélicat » dans lequel il dit : « Les syndicats et
associations d’avocats sont pleinement dans le système. Pour lutter contre le statut de
soumission de l’avocat, il faudrait d’abord le reconnaître, au risque de le faire connaître. Or
l’obsession de la profession, c’est « l’image ». Cette image faussement flatteuse décrite plus
haut, et au nom de laquelle sont acceptés tous les abaissements, toutes les humiliations, pourvu
qu’ils ne soient pas connus au dehors ».
Les victimes de la justice ne peuvent pas attaquer les Magistrats. Elles doivent d'abord attaquer
l’état, ce qu'elles ne font pratiquement jamais. D'ailleurs, en cas de condamnation de l’état et
alors que ce dernier peut se retourner contre les Magistrats, il n'a jamais exercé ce pouvoir.
L'action récursoire, qui fait partie du droit positif, est tombée en désuétude faute d'être appliquée.
Cette disposition a été reprise par l’article 14 de la loi organique n° 94-100 du 5 février 1994
modifiant l’article 43 de l’Ordonnance susvisée. Et même si le Conseil constitutionnel saisi, le
22 février 2007, par le Premier ministre, conformément aux articles 46, alinéa 5, et 61, alinéa
1er, de la Constitution a, par décision du 1er mars 2007 n° 2007-551 DC, supprimé ce verrou en
le déclarant, au visa de l’article 16 de la Déclaration des droits de l’homme de 1789, contraire à
la Constitution, il n’en demeure pas moins que les manquements dénoncés au Conseil supérieur
de la magistrature ne sont quasiment jamais sanctionnés.
Einstein a dit « Il ne faut pas compter sur ceux qui ont créé les problèmes pour les résoudre ».
Ainsi, comme dans le western, la victime d’une infraction la dénonce au shérif et découvre que le
shérif est le chef de bande avec le juge qui lui est inféodé ! Pour illustrer cette perversion, il suffit
de saisir l’institution politique pour lui dénoncer un grief visant le fonctionnement défectueux du
service de la justice qu’il a lui-même institué, pour recevoir, systématiquement la même
réponse, en leitmotiv, opposant le sacro-saint principe de la séparation des pouvoirs, et rejetant
toute idée d’intervention (système Ponce Pilate).
Selon le même mythe de la séparation des pouvoirs, on trouve l’interdiction faite au juge
judiciaire de connaître de griefs à l’égard des institutions de l’état, ses représentants ou ses
commis, quel que soit le statut de la personne physique ou morale qui détient ou incarne une
once de son autorité. Les griefs mettant en cause l’Etat, ses organisations ou ses institutions pour
voie de fait, déni de justice ou faute lourde qui relèvent de la compétence exclusive du juge
judiciaire seront, au mépris des textes, renvoyés par le juge judiciaire au juge administratif (il est
[21]
commode d’être juge et partie ) lequel, bien qu’incompétent pour en connaître, va à l’instar
de son collègue de l’ordre judiciaire, courageux mais pas téméraire, refuser de censurer son
[22]
employeur, maître de sa carrière . Les combinaisons mystificatrices rivaliseront de subtilités
en jouant avec le structurel (moyens que l’Etat doit doter le système judiciaire à défaut de quoi il
engage sa responsabilité) et le fonctionnel qui concerne la décision juridictionnelle en elle même
quand elle est entachée du comportement juridistique et judiciaristique du juge réputé
irresponsable.
Un certain François Mitterrand avait reconnu, avant d’être élu Président de la République que
[23]
« la séparation des pouvoirs, comme la marine à voile, est une notion dépassée … ». Une fois
élu, il adoptait la même attitude et opposait le même mythe mystificateur établissant ainsi dans sa
réalité le système « western ».
Pour vérifier tous ces mythes il suffit de se référer à la Constitution française du 4 octobre 1958
qui, nulle part, ne qualifie l’exécutif et le législatif de « pouvoir »
On trouve un Titre VIII intitulé « l’autorité judiciaire ».
La supercherie est habile. L’absence de pouvoirs dont aucun n’est libellé sous ce vocable dans
la Constitution, élude toute notion de séparation entre des pouvoirs inexistants et supprime par
là-même tout grief susceptible de qualifier la société Française comme dépourvue de
Constitution.
Elle en a une sauf qu’elle ne correspond pas aux critères définis par l’article 16 de la
Déclaration des droits de l’homme. C’est une constitution « Canada Dry » conforme à son
célèbre slogan « depuis toujours Canada Dry est doré comme l'alcool, son nom sonne comme un
nom d'alcool... mais ce n'est pas de l'alcool ».
Cette solution procède du nœud Gordien qui consiste à résoudre une difficulté insurmontable de
manière radicale, par la force et qui sera résolue là par la supercherie. Ne pouvant se conformer
au critère de la séparation des pouvoirs qui définit un état de droit, on supprime le vocable
« pouvoir » du texte de la Constitution pour le limiter au seul pouvoir du président de la
république, et pour faire illusion, on mentionne des pouvoirs publics, un pouvoir réglementaire
alors que tous émanent du président de la république, loin du concept, de l’esprit et de la lettre de
l’article 16 de la Déclaration.
La différence entre pouvoir et autorité, c’est que le premier est élu, et le second est désigné par
le premier. Dans un subtil mélange des genres on observe que l’exécutif n’est pas un pouvoir
mais une autorité puisque le gouvernement est formé par le premier ministre qui est désigné par
le président de la république élu, tandis que le judiciaire qui est clairement qualifié d’autorité
n’est que cela puisque ceux qui constituent cette autorité sont eux aussi nommés par le président
[24]
de la république, même si le Conseil supérieur de la magistrature sert d’alibi au politique et
qu’il lui propose les magistrats à nommer (lesquels peuvent être aussi utilisés pour neutraliser
« judiciairement » un adversaire politique en le condamnant à une opportune inéligibilité).
Dans son livre, « Une morale pour les aigles, une autre pour les pigeons » paru aux éditions
Michel Lafon, le procureur Eric de Montgolfier invité de Patrick Simonin sur la chaîne TV5
Monde le 12 novembre 2014 fait le point sur une affaire d’État concernant l’affaire Fillon-
Jouyet pour dénoncer une justice aux ordres du politique et un Etat de passe-droit. Dans cette
affaire le secrétaire général de l'Élysée affirme que l’ex-Premier ministre lui aurait demandé
d'accélérer des procédures judiciaires contre Nicolas Sarkozy.
« Compte tenu de l’idée qui est assez populaire si j’ose dire dans notre pays d’une justice aux
ordres du politique il n’est pas du tout impossible qu’un homme politique de premier plan un
ancien premier ministre en l’espèce ait pu y songer, oui pourquoi pas ? Il y a une réalité qui
permet aussi au praticien de la justice que je suis de penser qu’on trouvera parmi nous au sein
du corps judiciaire, à peu près 8 000 magistrats aujourd’hui, des gens qui ont suffisamment
envie de progresser dans leur carrière pour rendre ce type de service…on se sert de la justice
pour éliminer un concurrent »
Le Figaro a rapporté le 4 juillet 2017 les propos du procureur Marc Cimamonti Président de la
conférence nationale des procureurs qui a publié un livre noir déplorant «Le soupçon de
l'interférence politique mine l'institution» et qui « demande notamment au gouvernement la
reconnaissance du parquet comme autorité judiciaire de plein exercice ». Il y a donc
interférence et soumission
Cela revient à dire que le seul pouvoir réel se réduit au pouvoir politique qui résulte lui-même
d’une autre supercherie qui sous couvert d’un vote pseudo démocratique, instaure un régime
oligarchique en soumettant aux électeurs un choix imposé entre des candidats sélectionnés par
les hommes de pouvoir (les financiers) à l’exclusion de tous les autres qui ne peuvent être
candidat, soit du fait de l’intensité capitalistique qu’exige une campagne électorale, soit par les
règles d’investiture « d’adoubement » par un des principaux partis politiques, soit par des
procédés plus subtils tels que l’exigence des cinq cents signatures (qu’il faut convaincre c’est-à-
[25]
dire « acheter ») pour une élection présidentielle, ou de primaires soumises à la cooptation
des grands électeurs pour les élections sénatoriales.
[26]
Tous demanderont aux puissances d’argent, qui ne prospèrent que par la corruption , de les
[27]
financer transformant la lutte contre la corruption en un leurre , anéantissant le respect de la
[28]
prééminence du droit et réduisant la démocratie en un mythe . Sous l’ancien régime, seuls les
possédants avaient le droit de vote (vote censitaire), dans notre « démocratie » seuls ceux qui ont
un financement peuvent se faire élire. C’est bonnet blanc et blanc bonnet.
Et pour ceux qui croiraient encore à « l’indépendance de la justice » il suffit qu’ils se référent
au titre de l’article de LCI du 5 décembre 2016 « La cour de cassation placée sous le contrôle
direct du gouvernement » et aux explications données par Alexandre Boudet journaliste politique
(Huffington Post en association avec le Monde du 7 décembre 2016)
« De quoi s'agit-il ? La Cour de cassation redoute une nouvelle brèche dans l'indépendance de
la justice. Depuis 1958, un décret établit une inspection générale des services judiciaires qui
contrôle les tribunaux et cours d'appel et a une fonction d'audit sur les tribunaux, cours d'appel
et sur la Cour de cassation. Or, le nouveau décret signé par Manuel Valls et Jean-Jacques
Urvoas ne fait plus de distinction entre les juridictions et fait entrer la Cour de cassation dans ce
champ de compétence. Une cassure depuis le début de l'état d'urgence
Les magistrats ne redoutent pas une emprise du pouvoir exécutif sur les décisions de justice
mais ils pointent le souci symbolique causé par le décret. Jusqu'à présent, le contrôle de la Cour
de Cassation est assuré par elle-même puisqu'elle fait une fois par an un rapport sur son
fonctionnement à l'occasion de sa rentrée solennelle. La Cour des comptes peut aussi scruter
l'organisation et le fonctionnement de l'institution judiciaire; mais il s'agit d'une instance
indépendante pas d'un organe sous le contrôle direct du ministère de la Justice, donc du pouvoir
exécutif.
Et quand on demande aux magistrats, s'ils soupçonnent une erreur administrative ou une
volonté politique de reprendre la main, ils sont explicites. A la Cour de cassation, on note
que depuis le début de l'état d'urgence en novembre 2015, le pouvoir exécutif n'a eu de cesse de
grignoter ce fondement de l'état de droit qu'est l'indépendance de la justice. La décision de
confier le contrôle de l'état d'urgence au Conseil d'Etat et non à la Cour de cassation a déjà créé
beaucoup de remous.
Sans compter les déclarations de François Hollande dans son livre Un président ne devrait pas
dire ça qui avait conduit le président de la République à recevoir les plus hauts magistrats du
pays. Se sentant humiliés, les magistrats de la Cour de cassation avaient conduit le chef de l'Etat
à adresser une lettre d'excuses à tous les juges ».
Mais alors pourquoi parle-t-on de « séparation des pouvoirs ? La supercherie est un peu plus
raffinée et bien plus subtile. Depuis la révolution du 14 juillet 1789, l’arrestation du roi Louis
XVI à Varennes dans la nuit du 20 au 21 juin 1791 suivi de son procès (bâclé) qui a duré du 10
décembre 1792 au 26 décembre 1792 et sa condamnation fondée sur des faux (« Je demande
communication des accusations que je viens d’entendre et des pièces qui y sont jointes et la
facilité de choisir un conseil pour me défendre ».
On lui présenta les pièces produites à l’appui de l’acte énonciatif d’accusation. Louis XVI
dit : « Je ne les reconnais pas ». Il ne reconnut pas davantage sa signature et son cachet aux
armes de France au bas d’une lettre à l’évêque de Clermont, et affirma ignorer l’existence de
« l’armoire de fer » aux Tuileries).
Après 1789, les autocrates tireront la leçon et géreront le risque en créant en France par la loi
des 16 et 24 août 1790, avant l’exécution du roi 21 janvier 1793, une construction franco-
française qui n’existe nulle part ailleurs destinée à les protéger en instaurant deux droits
indépendants avec des règles propres à chacun, et des juridictions différentes, l’un désigné de
droit privé où le juge compétent sera le juge judiciaire, et l’autre désigné de droit public où le
juge compétent est le juge administratif.
Selon cette construction le droit privé régit les relations entre les personnes privées, qu’elles
soient physiques ou morales et se subdivise en de nombreuses branches, c’est par exemple le
droit social, le droit des affaires, le droit civil, le droit matrimonial ; tandis que le droit public
régit les relations entre les personnes publiques entres-elles, et entre les personnes privées et les
personnes publiques. La séparation de pouvoirs s’entend comme l’interdiction faite aux
tribunaux judiciaires de « troubler, de quelque manière que ce soit, les opérations des corps
administratifs » elle n’a jamais empêché l’intervention du pouvoir politique d’intervenir sur les
juridictions qu’elles soient judiciaires ou administratives.
Aussi, quand le pouvoir politique oppose la « séparation des pouvoirs » il est manifeste qu’il
opère une confusion et un amalgame grossiers entre des « pouvoirs » qui sont inexistants en tant
que tels.
Il ne s’agit que d’une séparation entre deux ordres de juridiction, l’un judiciaire et l’autre
public, qui ne sont que des « autorités » dont il désigne les « juges » et contrôle la carrière en les
soumettant, si nécessaire, à ses interventions. Ainsi, s’il y a séparation entre les deux autorités, il
n’y a pas de séparation entre pouvoir (politique) et autorités (juridictionnelles) alors même que
la juridiction de l’ordre constitutionnel est aussi sous contrôle politique.
L’illusion de la pseudo séparation des pouvoirs se vérifie à la lecture de l’article L3213-1 du
Code de la santé publique dont le Chapitre III régit l’admission de personnes en soins
psychiatriques sur décision du représentant de l’Etat, c’est-à-dire du Préfet, organe exécutif, sans
même passer par l’autorité judiciaire.
Pour se débarrasser d’une personne « gênante » il est donc possible de lui appliquer l’allégorie
de la Caverne de Platon, de la qualifier d’aliénation mentale, et de la faire interner
administrativement.
Dans cette configuration, le pouvoir exécutif se dispense de l’autorité judiciaire, réduisant ainsi
à néant la notion d’Etat de droit.
Selon la même supercherie on fait croire que la majorité « parlementaire » correspond à la
majorité « populaire » et c’est ainsi qu’on impose au peuple qui est seul souverain, des traités de
Lisbonne et autres textes que le peuple rejette dans sa majorité en lui supprimant le droit de
s’exprimer par référendum cette consultation étant pourtant inscrite dans la Constitution, et
[29]
même si on y recourt on manipule le libellé de la question objet du référendum de telle sorte
que croyant voter « oui » le peuple vote « non » et vice versa !
Toutes ces subtiles considérations et les savantes explications d’exégètes qui tentent de justifier
la séparation des pouvoirs qui en réalité sont bien mélangés et se combinent entre eux pour se
rallier et se confondre en un seul, ne sont pas le thème de ce livre.
Ce livre veut se consacrer à l’étude des éléments au moyen desquels, dans cette vaste
supercherie, le droit et, à travers lui, la Justice c’est-à-dire tout ce qui détermine tous les autres
droits des individus, est bafouée. Le tout débouche sur ce qu’on désigne de fonctionnement
défectueux du service public de la justice qui ne doit rien au hasard et qui n’a rien de fortuit. Il
ne s’agit pas de dénoncer le phénomène mais d’en décrire les techniques.
Cette perversion de la règle de droit qui touche aux textes, c’est-à-dire au contenu des textes
juridiques, est désignée ici du néologisme « juridistique ».
Les mêmes causes produisant toujours les mêmes effets, les observations fondées sur de très
nombreuses études de cas, permettent d’ériger les méthodologies en usage, formelles et
informelles, au rang de science exacte, comme l’est la criminalistique pour le crime.
La criminalistique réunit l’ensemble des techniques mises en œuvre par la justice et les forces
de police et de gendarmerie pour établir la preuve du crime et identifier son auteur
(anthropométrie, médecine légale, toxicologie, empreintes génétiques, etc.).
Par transposition, la juridistique est l’étude des techniques mises en œuvre par la gent
judiciaire au moyen desquelles les textes sont pervertis.
Dans ce livre il ne sera accordé qu’un crédit très relatif aux rapports de ceux qui, en situation
de conflit d’intérêt, sont tenus en laisse par le système, s’autocensurent ou concluent dans le sens
de celui qui les paie à l’encontre de l’évidence des faits et de la règle de droit.
« Tant que les lapins n'auront pas d'historiens, l'histoire sera racontée par les chasseurs » a dit
Howard ZINN
Il n’y a que le vécu réel de victimes qui ont été flouées, dont les épreuves permettent de
dégager des lois objectives qui expliquent comment, pourquoi, par qui, où et quand s’est
enclenché le processus qui a transformé leur vie et celle de ceux dont ils ont (descendants) ou
avaient la charge (ascendants) en un véritable drame.
Le dysfonctionnement atteint et anéantit trois générations : les acteurs directs qui sont les
premières victimes, leurs descendants qui en sont les victimes indirectes (les enfants qui ne
pourront pas être correctement élevés et éduqués ni poursuivre leurs études - un Rapport du
CERC sur la pauvreté en France publié par la Presse le 18 février 2004 relatif à la lutte contre
l’exclusion a établi que « l’état de pauvreté des enfants résulte de celui de leurs parents » ) et les
ascendants (parents qui généralement se sont portés caution). Tous seront inexorablement et
inéluctablement entrainés dans la ruine.
Ce livre recense quelques situations vécues par des sinistrés de la justice et dégage à travers eux
la méthodologie, les techniques et les procédés au moyen desquels, devant toutes les juridictions
[31]
de France et d’ailleurs, une caste judiciaire dressée dans des « centres de dressage » acquière
des réflexes conditionnés pour infliger l’injustice au nom de la justice à travers des décisions
judiciaires qui anéantissent les usagers de la justice pour avoir commis la fatale erreur d’avoir
fait confiance à la justice de leur pays, comme l’agneau avait fait confiance au loup qui s’était
déguisé en agneau.
Dans une équation seule la formule compte et non pas les variables dont on désigne les
paramètres. Qu’on les désigne de x ou y, de a ou b, qu’importe. Aussi, au-delà des cas
individuels qui, en eux-mêmes, n’ont aucune importance c’est la méthodologie qui produit des
sinistrés de la justice à l’échelle industrielle selon des méthodes qui reproduisent des cas
similaires qu’il faut déceler et révéler.
Ce livre est donc dédié à tous ceux qui ont vécu dans le vain espoir d’obtenir justice et qui sont
morts désespérés victimes de la machine à broyer judiciaire et de sa supercherie qui les a rendus
malades, fous, pour mieux les ruiner et les anéantir.
Certains d’entre eux, beaucoup trop nombreux, ont même été poussés au désespoir suicidaire
étant eux-mêmes les victimes directes, indirectes ou par ricochet de ce système pervers.
Puissent les révélations explicatives de ce livre faire prendre conscience aux politiques qui nous
gouvernent « qu’on peut tromper tout le peuple une partie du temps, ou bien une partie du
peuple tout le temps ; mais on ne saurait tromper tout le peuple tout le temps » (Abraham
Lincoln) ; que le peuple seul souverain n’est plus dupe de la supercherie, et leur inspirer les
mesures curatives efficaces et indispensables pour restituer tout son sens à la notion de Justice,
d’Etat de droit et d’indépendance des juges, cette dernière ne découlant que de leur responsabilité
et de celle de tous ceux qui contribuent à l’œuvre de justice quel que soit leur statut.
1 -LES ACTEURS DE LA JUSTICE
Chacun d’entre eux est infléchi par des facteurs exogènes et des facteurs endogènes, eux-
mêmes soumis à d’autres influences apparentes ou occultes, et le tout débouche sur la décision
que rend le juge.
Ainsi, les parties, leurs avocats, les témoins, l’expert, l’enquêteur, l’instruction, les pièces, les
huissiers, les magistrats, le choix et la conduite des procédures, les notaires, le procureur, le
greffier, les mandataires de justice, vont tous contribuer à la constitution du dossier, à
l’élaboration ou à la mise en échec d’une stratégie judiciaire en demande ou en défense, à la
qualification du litige qui déterminera le choix des textes applicables, et à sa solution que
matérialisera la décision dite « de justice ».
FACTEURS EXOGENES
Mais cet inventaire serait incomplet si l’on ne tient pas compte de tous les facteurs d’influence
qui infléchissent chacun de ces facteurs d’influence.
Comme l’a dit Lionel Jospin « Ce n'est jamais la Justice qui rend la justice, ce sont des juges,
c'est-à-dire des hommes et des femmes susceptibles, comme tout autre de commettre des
erreurs. » Telle que libellée, cette observation est doublement trompeuse.
Sur la notion de « justice », on sait que la justice n’est pas de ce monde alors que le système
judiciaire, lui, l’est bien. Il est donc impropre de prétendre que des juges rendent la justice. Les
juges font partie d’un système judiciaire et rendent des décisions judiciaires qui n’ont rien à voir
avec la justice. Ainsi, la crainte ou l’espoir, le corporatisme, la notoriété, le milieu, le cadre de
référence, la bonne foi, la jalousie, l’opinion, la hiérarchie, l’intérêt, la cupidité, la compétence,
la carrière, les alliances et toute une série d’autres facteurs, vont infléchir l’activité et la
diligence, le conseil et l’information pour aboutir à un résultat qui sera le fruit de l’ensemble des
facteurs d’influence de ceux qui interviennent dans la formation d’une décision judiciaire.
Ainsi, la volonté de persister et de persévérer dans « l’erreur », de la couvrir à tous les niveaux
hiérarchiques (affaire Outreau) établit bien qu’il ne s’agit pas « d’erreur » mais de fautes et
d’infractions qui sont commises en bande organisée, couvertes par une hiérarchie ou de pseudo
autorités et autres organes de contrôles qui sont tous issus ou en lien d’intérêt avec la même
bande.
Il s’agit donc bien de corporatisme judiciaire et pas de justice comme le dénonce le Doyen
Charles DEBBASCH Président Honoraire de l’Université de Droit, d’Economie et des Sciences
d’Aix-Marseille III dont est retranscrit l’écrit ci-dessous :
« Après avoir été portés au pinacle, les juges judiciaires sont, aujourd’hui, contestés.
En recherchant avec obstination les déviances des membres les plus divers et parfois les plus
puissants du corps social, les magistrats ne pouvaient pas ne pas déclencher un effet boomerang.
La question est aujourd’hui posée de savoir si les donneurs de leçons ne doivent pas aussi
parfois en recevoir. La littérature sur les erreurs, fautes, délits crimes commis par des
magistrats s’est amplifiée (v. J.-F. Lacan, Ces magistrats qui tuent la Justice, Albin Michel
2003) et chacun s’interroge sur les dysfonctionnements de la justice qui étaient naguère aussi
réels qu’aujourd’hui mais que personne n’osait dénoncer. La Cour de Cassation elle-même s’est
livrée à un aggiornamento pour donner une définition plus adaptée de la notion de faute lourde
du service public de la justice.
Le débat sur les qualités et les tares de notre justice judiciaire est ouvert mais il prend un sens
nouveau : ne s’est-il pas forgé comme au temps de l’Ancien Régime une corporation judiciaire
avant tout soucieuse de ses intérêts et qui oublie quelque peu l’intérêt général ?
Ainsi posée, la question doit être replacée dans le cadre général de l’évolution de la société
française. Il serait injuste en effet de ne donner qu’une photographie de la situation de la
magistrature sans la remettre en perspective dans le film social. C’est la société française tout
entière qui est gagnée par l’individualisme et le chacun pour soi et il ne serait guère surprenant
de constater un corporatisme judiciaire, branche d’un néo-corporatisme national. Le débat sur
le corporatisme judiciaire ne peut pas pour autant être esquivé.
La Justice est au service de la loi et des citoyens et, si elle venait à l’oublier, elle perdrait sa
raison d’être. Le corporatisme judiciaire s’il existe doit être pourchassé. On se contentera dans
les lignes qui suivent de tenter de le mesurer ».
Une décision judicaire résulte donc, de facteurs d’influence, eux-mêmes infléchis par d’autres
facteurs d’influence qui par combinaison des deux affectent les faits, la procédure, les thèses en
présence, la stratégie et le droit, pour déboucher sur une solution qui directement, indirectement
et par ricochet produira des conséquences juridiques économiques, sociales, financières et
humaines avec tous leurs effets.
Une décision judiciaire n’est que la résultante d’un système de forces exercées par des acteurs
qui se tiennent tous par la barbichette, se neutralisent mutuellement et réciproquement, chacun
d’entre eux cherchant à satisfaire un objectif apparent ou occulte, tous bénéficiant de protections
équivalentes (sauf la victime), et dans cet univers de « justice business » se confrontent des
forces irrésistibles qui s’opposent à des obstacles inébranlables entre lesquels l’usager de la
« justice » se retrouve réduit à une simple pièce à forger placée entre l’enclume et le marteau et
recevant des coups de toutes parts.
2 - AFFAIRES, POLITIQUE ET SYSTÈME JUDICIAIRE
"L’État, c'est la grande fiction à travers
laquelle tout le monde s’efforce de vivre
aux dépens de tout le monde"
Frédéric Bastiat
Il existe donc un lien étroit et indéfectible tissé d’intérêts qui unit le monde des affaires, le
monde politique, le système judiciaire, tous solidaires l’un de l’autre, servis par des grands et
[32]
petits commis de l’Etat et par les corps intermédiaires :
c’est le Politique (mis en place par les puissances financières) qui désigne les présidents et
dirigeants des grandes administrations centrales (ENA) et des grandes entreprises ( X ) c'est-
à-dire les gestionnaires, vassaux commandités qui ne sont pas à confondre avec les dirigeants
commanditaires, souverains des milieux économiques et financiers.
c’est encore le Politique assisté de personnalités politiquement désignées ou choisies qui
nomme les magistrats du siège et du parquet, les magistrats de la justice administrative
(Conseil d’Etat) et les magistrats de la justice judiciaire et c’est le Politique qui contrôle leur
carrière et leur évolution hiérarchique.
c’est toujours le Politique qui nomme aux hautes fonctions stratégiques militaires et civiles
notamment celles de l’enseignement supérieur qui « distillent » une certaine connaissance
dans les universités et dont il est inutile de demander des consultations mettant en cause
l’Etat qui est leur employeur
[33]
Et gare à celui qui s’égarerait dans la voie pernicieuse de la liberté !
Les hommes politiques utilisent une expression qui trahit leur motivation profonde.
Quand ils sont dans l’opposition et qu’ils attendent patiemment leur tour selon la règle non
écrite dite de « l’alternance » ils se plaisent à dire et à répéter dissimulant mal leur impatience et
leur avidité « quand nous reviendrons aux responsabilités » ou « quand nous reviendrons aux
affaires » Comme la gent politique a organisé son irresponsabilité il ne reste plus qu’à parler
« d’affaires »
Ainsi la politique ne consiste plus à s’occuper de gérer les affaires publiques mais à faire des
affaires en utilisant les fonds, les moyens et les structures publiques.
Les affaires c’est avant tout « l’argent des autres, le travail des autres, le patrimoine des autres,
la sueur des autres » le tout exploité pour s’enrichir vite, sans aucun scrupule a fortiori quand
l’absence de scrupule est couverte par la plus totale irresponsabilité qu’elle soit institutionnelle
ou organisée.
Platon dans "Le Sophiste" avait discerné deux arts principaux pratiqués par l'homme les arts de
production et les arts d'acquisition ; ces derniers se divisant en deux espèces : l'échange de gré
à gré et la capture ou acquisition violente
Si l'on considère que produire est plus long et plus difficile qu'acquérir, on comprend pourquoi
du fait même de cette difficulté et de cette lenteur, l'Homme qui s’est détourné des Dix
Commandements pour être dominé par les sept péchés capitaux que Pomey a recensé en
[34]
1671 , époque du mercantilisme naissant, propice à leur émergence, habité d’avidité et de
paresse, préférera toujours l'accaparement et la prédation à l’effort productif.
Cette inclination de l'homme à la paresse a suscité le développement de la théorie X (par
[35]
opposition à la théorie Y) développée par Douglas McGregor qui l'articule autour de trois
hypothèses :
· l'homme moyen a une répulsion innée pour le travail et l'évitera s'il le peut,
· Du fait de cette répulsion pour le travail, beaucoup de gens doivent être forcés, contrôlés,
dirigés, menacés de punition pour qu'on obtienne d'eux l'effort adéquat pour la réalisation
des buts de l'organisation.
· L'homme moyen préfère être dirigé, souhaite éviter de prendre des responsabilités, a
relativement peu d'ambitions, veut la sécurité par-dessus tout.
C'est ainsi que les techniques de production seront "supplantées" par un art moralement
condamnable et pénalement répréhensible, celui de l'accaparement et de la prédation violente.
Héritier des idées développées par Jean-Baptiste SAY, Frédéric Bastiat dans sa Physiologie de
la Spoliation (Sophismes économiques vol. II) poursuit la pensée de Platon : « Il n’y a que deux
moyens de se procurer les choses nécessaires à la conservation, à l’embellissement et au
perfectionnement de la vie : la Production et la Spoliation. »
Plus loin dans son essai, il écrit : « La véritable et équitable loi des hommes, c’est : l’échange
librement débattu de service contre service. La Spoliation consiste à bannir par force ou par
ruse la liberté du débat afin de recevoir un service sans le rendre. La Spoliation par la force
s’exerce ainsi : On attend qu’un homme ait produit quelque chose, qu’on lui arrache, l’arme au
poing ».
A cet art de la spoliation fondée sur la force, la ruse et le mensonge, sera initiée une catégorie
d’hommes, une « élite » autre que celle que Douglas McGregor a dans sa théorie a désigné
d’« homme moyen »
L’exercice de cet art élitiste subtil devant garantir l’impunité à ses « artistes », d’ingénieuses
procédures protectrices et sophistiquées seront élaborées et leur enseignement leur sera réservé.
L’activité humaine se divisera alors en deux donnant naissance à deux sortes d’enseignements :
l’un destiné à une France d’en haut et l’autre à une France d’en bas, proclamée pourtant comme
une République indivisible et le parangon de l’Egalité. Ce principe mythologique fondé sur une
supercherie est inscrit dans la Déclaration des droits de l’homme proclamant « Tous les hommes
naissent et demeurent libres et égaux en droit ». Robespierre à la Tribune de la Convention l’a
qualifié d’hypocrisie, faisant observer qu’on ne peut parler de Liberté quand certains citoyens
sont réduits à l’esclavage racial et que d’autres, les ouvriers, sont réduits à l’esclavage
économique interdits par la loi Le Chapelier promulguée le 14 juin 1791 de se coaliser pour
défendre leur salaire. Quant à l’Egalité, il s’agit d’une autre mystification de la première
Constitution de la France qui discriminait par l’argent deux catégories de citoyens suggérée par
l’abbé Sieyès, distinguant les « citoyens actifs » (les possédants qui disposaient du droit de vote)
et les « citoyens passifs » (les pauvres qui en étaient dépourvus).
Pour la France d’en bas, qui ne se souvient de cette fameuse fable de La Fontaine qu’il se
devait d’apprendre et de réciter « par cœur » à ses petits camarades écoliers pour prôner la vertu
du travail ?
Si la grande majorité des lecteurs qui appartient à la France d’en bas, connait cette « fable »,
combien d’entre eux sont-ils capables de réciter les vertus diamétralement opposées aux
préceptes de LA FONTAINE qui sont enseignées à la France d’en haut, et que BOILEAU dans
le même siècle et à quelques décennies d’écart avait exposées dans une de ses satires ?
Pour transposer à notre temps ces vertus d’antan qui corroborent l’analyse de Platon, on
pourrait dire que La Fontaine s’adressait à la France d’en bas l’exhortant à « Travailler et à
prendre de la peine… » (art de la production) tandis que Boileau constatait que la France d’en
haut « s’engraisse du suc des malheureux » (art de l’acquisition violente) !
Entre ces deux concepts Ô combien modernes, il y a un gouffre, celui de la fracture des
civilisations, organisant la planète en pays riches et pays pauvres, en Nord et en Sud, en Tiers et
en Quart monde avant de se manifester au sein d’une même nation sous la forme de fracture
sociale.
C’est ainsi qu’il y a la finance et la haute finance, les fonctionnaires et les hauts fonctionnaires,
la fonction publique et la haute fonction publique, les sphères et les hautes sphères du pouvoir…
Les valeurs ne sont plus incarnées que par des voleurs, et les institutions de la Société se
terminent par le suffixe « ment » : parle-ment, gouverne-ment, juge-ment…
[36]
3 - LE SUJET DE DROIT OU LA CIBLE
" Quand le pillage devient un moyen d’existence
pour un groupe d’homme qui vit au sein de la société,
ce groupe finit par créer pour lui-même
tout un système juridique qui autorise
le pillage et un code moral qui le glorifie "
Frédéric Bastiat 1801-1850
« Il n’y a ni richesse ni force que d’hommes » écrivait Jean Bodin en 1576 dans Les Six Livres
de la république.
Pour s’emparer des richesses dont l’Homme est la source, plusieurs moyens érigés en système
ont été imaginés : l’esclavage, l’asservissement par le travail, la dépossession par la spoliation
qui est la forme la plus aboutie.
L’homme devient la cible à neutraliser pour s’emparer de tout ce qu’il crée, produit ou possède.
Comme l’a si parfaitement relaté Balzac dans César Birotteau Il y a deux sortes d’hommes :
l’homme d’idées et l’homme d’argent.
L’homme d’idées est considéré comme simple cochon truffier et doit se laisser déposséder de
sa trouvaille truffière par des hommes d’argent des milieux économiques et financiers qui ont
[37]
dans les ministères ce que Jacques Mandrin a qualifié être leurs majordomes qui
organiseront sa dépossession et sa ruine avant de le livrer à ses créanciers pour le détruire et
l’éliminer.
Si l’homme d’idées refuse de se laisser déposséder de son idée, qu’il persiste à vouloir
l’exploiter, il lui faudra, pour cela, le concours de l’homme d’argent. Il suffira alors de lui
appliquer une stratégie de destruction, l’appâter, le pousser à la faute, l’endetter, lui fermer
l’accès aux ressources et aux débouchés, pour l’empêcher de dégager des ressources de son
activité et le laisser crouler sous les dettes pour s’emparer du tout.
« Sous l’ancien droit romain existait une procédure particulièrement expéditive à l’encontre du
débiteur défaillant : la manus injectio, laquelle autorisait le créancier à saisir la personne même
du débiteur, pour en disposer comme il l’entendait, au besoin en le réduisant à l’esclavage, ou
en le vendant, voire en le tuant.
Cette procédure, issue de la loi des XII Tables, est une voie d’exécution collective. Elle entraîne
saisie du patrimoine du débiteur en son ensemble. La contrainte par corps se transforme ainsi en
une appréhension de la personnalité juridique qui entraîne prise de possession générale et
collective de tout le patrimoine. Cette procédure est tellement collective que dans l’hypothèse où
[38]
le débiteur était tué, les créanciers pouvaient se partager son cadavre »
Et pour ceux qu’on ne peut endetter, il existe d’autres solutions plus radicales. Ainsi pour les
activités considérées comme déstabilisatrices, le système conservateur établi veillera à se
conserver en éradiquant toute émergence d'une menace concurrentielle.
C'est ainsi que les créateurs, la créativité et la création sont étouffés et que le progrès est
enchainé.
Les moyens de neutraliser toute émergence d'une quelconque menace concurrentielle sont
infinis et empruntent des voies qui peuvent aller jusqu'à l'élimination physique du créateur
fauteur de trouble dont voici deux exemples parmi de centaines d’autres.
Le "suicide" récent du Directeur General de Tata Motors, Karl Slym cet industriel qui
s'apprêtait à produire en chaîne des voitures à AIR et qu'on a retrouvé mort défenestré du 22e
étage de son hôtel en Thaïlande, (source le Figaro.fr Economie du 27 janvier 2014) l'opportune
"rupture d'anévrisme" de Stanley Meyer qui s'apprêtait à commercialiser la voiture à EAU
illustrent le propos (source « Qui a empoisonné Stanley Meyer » ? Oi ! Repris par Agoravox -
mercredi 8 août 2007.
Dans son article (voir note de bas de page n° 52) le Journalise Christian de Brie mentionnait les
cas de suicides « irrésolus ! » : On ne compte plus les hommes d’affaires, banquiers, politiciens,
juges, avocats ou journalistes « suicidés » en buvant un cappuccino au cyanure, se pendant ou
tombant du dixième étage les mains liées derrière le dos, se tirant deux balles dans la tête, se
noyant tout habillés dans une flaque d’eau ou dans leur baignoire, glissant sous un autobus,
dans une cuve de béton ou d’acide, tombant nus en mer de leur yacht plein de gardes du corps,
volatilisés en vol ou en voiture... », Le qualificatif le plus élogieux attribué à un grand patron,
voire à un leader politique, n’est-il pas celui de « tueur » ?
Pour légitimer sa spoliation, il faut un système juridique qui autorise le pillage et un code moral
qui le glorifie.
Sur le plan du système juridique, il faut surmonter deux principales difficultés qui s’opposent à
ces manœuvres.
· l’existence d’un arsenal juridique élaboré au cours des siècles qui prohibe le vol, le dol,
l’escroquerie et toutes les autres formes d’appropriation frauduleuses du bien et du travail
d’autrui.
· Le devoir de protection juridictionnelle que tout homme menacé ou victime de spoliation,
peut demander au juge soit d’en empêcher la commission, soit d’en obtenir réparation.
· d’altérer le contenu des textes constitutifs de l’arsenal juridique pour soustraire le prédateur
à leur rigueur (juridistique),
· d’altérer l’application des règles de procédures à travers les juges en charge de les respecter
et de les faire respecter pour supprimer la protection juridictionnelle, la rendre théorique et
illusoire en lui ôtant tout caractère concret et effectif, à la faveur de l’irresponsabilité dévolue
aux magistrats (judiciaristique) qui vont « rendre des services plutôt que des arrêts » selon
l’expression célèbre du vertueux Olivier Lefèvre d’Ormesson dans le procès truqué qu’avait
intenté Louis XIV à Nicolas Fouquet, surintendant des Finances.
Cette tyrannie qui est la forme aboutie de la décadence d’une démocratie a pour fondement la
corruption : « Lorsque dans un gouvernement populaire, les lois ont cessé d'être exécutées,
[40]
comme cela ne peut provenir que de la corruption de la république, l'Etat est déjà perdu ».
En effet, comment expliquer qu’un juge n’applique pas la loi et viole toutes les règles de
procédures ? L’alternative est simple :
[41] [42]
· soit, le juge est totalement incompétent, il ignore le droit et les procédures et dans
ce cas il ne peut prétendre être « juge »,
· soit il les maîtrise parfaitement mais décide de les méconnaître délibérément et dans ce cas
la seule explication c’est la corruption.
Dans les deux cas, nous ne sommes plus en présence d’un « juge » et il ne peut se parer de cette
vertu, revendiquer cette fonction, cette qualité, ce statut en regard de ses obligations. Coluche a
résumé cette connivence en disant : « il y a l’avocat qui connaît bien la loi et puis il y a celui
qui connaît bien le juge ! » Mais la simple influence d’un petit commis, un petit chef de bureau,
informellement couvert par sa hiérarchie, suffit, et elle est tout aussi capable de nuisance, à faire
vaciller la loi pour imposer la sienne.
[43]
Le phénomène n'est pas nouveau nous dit Philippe Boucher retranscrivant les observations
[44]
déjà formulées par Guy Thuilier rapportant les "remarques aigres-douces émises à l'époque
par le paléontologue Jacques Boucher de Crèvecoeur de Perthes...qui fut aussi directeur
régional des douanes à Abbeville (Somme) :" « En administration, on obéit d'abord à la
circulaire, puis à l'arrêté ou décret, et enfin à la loi(...). En cas de doute la circulaire doit avoir
raison, car c'est la nation qui fait la loi et que c'est le chef de bureau qui fait la circulaire. » En
tout état de cause, on dit bien que les ministres passent et que les fonctionnaires restent.
[45]
En vertu du principe d’Egalité de tous devant la loi , Il faudrait instaurer la suspicion du
délit de corruption à l’égard de tous ceux qui infléchissent une décision judiciaire, et surtout à
l’égard des magistrats qui, en dernier ressort, ont l’obligation de vérifier et de contrôler, et qui
ne justifieraient pas de la légalité de leur décision en statuant, délibérément, en méconnaissance
patente de la réalité des faits, en méconnaissance de la règle de droit et en violation de la
procédure pourtant rigoureusement codifiée.
Cette suspicion entrainera la suspension immédiate, pour le juge suspecté, du droit de siéger
dans une formation de jugement, quelle qu’elle soit, jusqu’à ce que toute la lumière soit faite sur
le bien-fondé, en fait et en droit, de la décision dont on lui fait grief. La mise en lumière devra
être confiée à l’appréciation d’un jury populaire, tiré au sort, qui pourra se faire éclairer par toute
personne de son choix, à simple titre consultatif, choisie au contradictoire des parties en
présence. En aucun cas cette mise en lumière ne sera confiée à un membre appartenant,
directement ou indirectement, à la gent judiciaire ou en lien avec elle à travers une quelconque
[46]
autre « secte » qui est en réalité un « club d’affaires » revêtant plusieurs dénominations et se
drapant, comme il convient à la mystification, d’une valeur humaniste destinée à justifier leur
[47]
existence et à couvrir leurs méfaits .
[48]
Cette exigence est inscrite dans le Recueil des obligations déontologiques des magistrats à
l’article B.21 qui prévoit : « Si le magistrat bénéficie des droits reconnus à chaque citoyen, il ne
peut cependant souscrire aucun engagement de quelque nature qu’il soit (politique,
philosophique, confessionnel, associatif, syndical, commercial...), ayant pour conséquence de le
soumettre à d’autres contraintes que celles de la loi républicaine et de restreindre sa liberté de
réflexion et d’analyse ».
L’obligation est claire et anéantit le mythe d’une hiérarchie de serment qu’invoque le magistrat
[49]
Gérard Capashen pour justifier l’appartenance d’un magistrat à la franc-maçonnerie au nom
de sa liberté d’association tout en observant l’incompatibilité de la posture dans l’exercice de sa
fonction « Le magistrat en prêtant serment s’engage à se conduire en tout comme un digne et
loyal magistrat (…) le magistrat franc-macon prête quant à lui, et en plus, le serment d’aider ses
frères. Ces deux serments sont-ils compatibles ? Si être impartial c’est tenter de s’abstraire de
ses préjugés, le serment d’assistance à certaines personnes privilégiées en constitue l’inverse.
On ne peut à la fois prêter serment de tendre à s’éloigner de préjugés et prêter serment d’en
avoir ! A moins que l’un des serments ne soit supérieur à l’autre ».
Dans le Mal Français, Alain Peyrefitte avait identifié la communion informelle se manifestant
au sommet des cimes. "Puisque toutes les décisions se prennent à la cime, rien ne les détermine
plus que le microclimat où baigne cette cime. Il est fait d'un milieu social - le plus puissant car le
plus discret des groupes de pression. Une osmose s'établit entre hommes qui appartiennent au
même monde, qui parlent la même langue, utilisent les mêmes sigles, affectionnent les mêmes
inflexions de voix; qui se comprennent à demi-mot. N'est-il pas naturel que l'on soit sensible aux
arguments de ceux qui vous ressemblent ? Combien de réformes, entreprises sous les dix-huit
régimes qu'a connus la France depuis Richelieu, ont avorté parce qu'elles se heurtaient au veto
[50]
de ce petit milieu"
Toute personne dotée de bon sens peut comprendre que si le code de la route prévoit qu’au feu
rouge on s’arrête, aucun magistrat ne peut juger en énonçant qu’au feu rouge on passe. Si un juge
rend une décision contraire à ce qu’impose le code c’est qu’on l’a lui a « achetée », ou qu’on l’a
acheté. Bien évidemment un tel juge n’énoncera pas aussi maladroitement. Il dira beaucoup plus
subtilement « au feu » on passe sans préciser la couleur. Cet escamotage relève de l’enthymème
et elle a été appliquée au cas Mozafar pour faire croire que le père a comparu en mentionnant le
fils sans mentionner les prénoms
Il serait naïf de croire que cet échafaudage crapuleux est fortuit et qu’il n’est régi par aucune
règle. De même qu’Einstein a exprimé la loi de la relativité restreinte selon la formule
E=mc²®∞, la loi qui exprime l’enrichissement crapuleux découle de la même formule exprimée
dans la « première loi de Pardo » dans laquelle les mêmes paramètres complétés d’une tendance
vers l’infini désignent d’autres éléments pour s’écrire E=mc®∞
C’est sur cette loi, que la supercherie économique et financière fonctionne et provoque la ruine
relayée par la « deuxième et troisième loi de Pardo » qui parachèvent cette ruine sur le plan
judiciaire et qui seront exposées et explicitées plus loin.
[52]
En 2000 Christian de Brie constatait l’aggravation de la situation :
« Abandons de souveraineté et mondialisation libérale - permettant aux capitaux de circuler
sans contrôle d’un bout à l’autre de la planète - ont favorisé l’explosion d’un marché de la
finance hors la loi, moteur de l’expansion capitaliste, et lubrifié par les profits de la grande
criminalité. Partenaires associés sur l’archipel planétaire du blanchiment de l’argent sale,
gouvernements, mafias, compagnies bancaires et sociétés transnationales prospèrent sur les
crises et se livrent au pillage du bien commun en toute impunité. Avec, de temps à autre, des
opérations « poudre aux yeux » pour donner l’impression de lutter contre des paradis bancaires
et fiscaux en pleine expansion, que les gouvernements, s’ils en avaient véritablement l’intention,
pourraient mettre hors d’état de nuire du jour au lendemain. A la « tolérance zéro » prônée un
peu partout à l’encontre des petits délinquants de la précarité et du chômage répond la
« répression zéro » des grands criminels de l’argent.
Chaque pays abrite ses milieux criminels. Les principales organisations et les plus
anciennement actives se trouvent dans les pôles du capitalisme : aux Etats-Unis (Cosa Nostra),
en Europe (Mafia sicilienne), en Asie (triades chinoises et yakuzas japonais). D’autres se sont
développées au cours des dernières décennies, tels les cartels colombiens en Amérique latine ou
les mafias russes. Des centaines de groupes concurrents se partagent les marchés nationaux et
internationaux du crime, passent des alliances et accords de sous-traitance, avec une tendance à
se démultiplier en petites unités flexibles et mobiles, spécialisées sur un segment de marché ou
un créneau porteur ».
Au-delà des marchés publics, c’est la captation de la manne publique dans son entier et sous
toutes ses formes d’attribution qui sera recherchée, visant les aides et les subventions à travers
des montages complexes et frauduleux.
[53]
Dans son livre Sophie Coignard a décrit quelques unes des manœuvres de captation
rapportant le cas de cette entreprise installée à Bessèges dans le Gard, qui après avoir obtenu en
1985 « une PAT (primes d'aménagement du territoire), et une PRCE (primes régionales à la
création d'entreprise), une subvention de l'EPR (établissement public régional ), et de la
commune pour ses bâtiments, une prime du Fonds de développement des industries du bois, un
prêt de la Caisse des dépôts, un autre du Fonds industriel de modernisation, auxquels s'ajoutent
un prêt participatif simplifié et un prêt bonifié <efficacité des équipements>... Une efficacité
tellement éclatante ...que l'entreprise a été mise en redressement judiciaire en mai 1986 ».
Le cas de cette autre « entreprise » à qui il a suffi de traverser simplement une départementale
pour bénéficier de l'aide publique : "La carte géographique des aides lance d'ailleurs un
véritable défi à la logique la plus élémentaire. Il arrive, par exemple, qu'une zone appartenant à
la catégorie la plus aidée soit limitrophe d'une zone considérée comme en bonne santé. Une
société de confection du Nord a vu tout le profit qu'elle pouvait tirer d'une telle situation. Il lui a
suffi de traverser la départementale pour construire une nouvelle usine dans le Pas-de-
Calais...et toucher 2,7 millions de francs."
Parmi les techniques destinées à grossir l'addition, on recense à titre d’exemple celle qui
consiste à demander via une société d'audit (où elle aurait des intérêts) située en Suisse de
préférence une "étude" de faisabilité, ou d'opportunité, ou encore de rentabilité d’une
construction et obtenir maintes subventions exonérées d'impôts, pour acquitter les factures de ces
"études". (le procédé couplé avec un homme politique en mal d'électeurs est couramment
utilisé).
L’argent, le pouvoir et le système judiciaire sont liés par une communauté d’intérêt.
4 - L’OBJET
L’homme étant peu porté à l’effort, son Eldorado consiste à s’accaparer de toute source de
profit, parmi lesquelles on trouve, en première place, les marchés publics, « la manne du secteur
public étant la mère de tous les vices ».
Ce type de marché intéresse les prédateurs en raison notamment qu’il ne nécessite pas de
grands efforts commerciaux (un seul commercial peu, en lieu et place d’une importante force de
vente, en quelques visites vendre à l’Etat des quantités massives, de produits ou services réels ou
fictifs, qui seront prétextes à ponction budgétaire à travers des ventes sans facture, des factures
sans vente, et autres faux vrais ou vrais faux).
Ces marchés représentent un niveau de chiffre d’affaires très élevé, générateur d’importants
profits (notamment par la falsification des procédures d’appels d’offres dans toutes leurs
déclinaisons et à chaque étape, sur fond de corruption active et passive en termes de marge
arrière, de délit d’initié, de rétro commission, d’intelligence économique, d’entente illicite,
[54]
d’actions concertées, et autres coups tordus) .
Cette manne offre une sécurité de paiement absolue puisque les créances sur l’Etat sont
garanties par l’Etat. De plus, ces marchés d’Etat permettent d’acquérir une certaine notoriété de
bénéficier d’une situation de monopole ou d’oligopole, d’assise à des investissements
amortissables à moyen ou long terme, d’ouvrir à l’entreprise l’accès aux ressources financières et
à d’autres débouchés commerciaux qui se prévaudra de l’insigne privilège de son statut de
« fournisseur de l’Etat ».
Cette démarche de spoliation vise aussi toute entité privée susceptible de menacer un
monopole, un oligopole, une position dominante dans laquelle les puissances d’argent ont leurs
intérêts à travers des banques ou des entreprises qui en profitent. L’aventure du Comptoir
[55]
Paysan créé par Antoine Vidal qui a voulu émanciper les producteurs du joug de la grande
distribution en instaurant la vente directe du producteur au consommateur, est un exemple parmi
de milliers d’autres, dans tous les domaines et dans toutes les branches d’activité. Il a été victime
d’une exécution à laquelle les puissances d’argent les banques, les commis du système à travers
les administrations, les corps intermédiaires, les auxiliaires de justice, et les hommes d’autorité,
ont agi en concertation pour l’éliminer.
Les entreprises non grata ont toutes le même label « née, élevée et abattue en France » !
Pour s’approprier de l’Eldorado, il faut bien sûr dissuader et éliminer toute menace
concurrentielle en faisant intervenir une horde chargée de dresser des barrières à l’entrée à tout
[56]
intrus, et une meute de complices pour en couvrir les turpitudes .
· La horde
L’exploitation de l’Eldorado est donc confiée à plusieurs catégories « d’artistes » : l’une est
chargée de capter et de détourner les aides et les subventions au profit « d’amis protégés » ; une
autre s’emploie à déposséder les producteurs du fruit de leur activité en préarrangeant les
marchés au profit des mêmes « copains et coquins » ; une autre encore se charge de dresser des
barrières pour dissuader et détruire toute intrusion importune, toute menace concurrentielle
susceptible de déstabiliser les ententes illicites si bien établies dans ce monde enchanteur.
[57],
Dans son livre, « La Société bloquée » Michel CROZIER a particulièrement analysé les
principaux mécanismes des immobilismes qui empêchent la France d'évoluer : "...Notre système
économique reste encore dominé dans un très grand nombre d'activités par des phénomènes
d'accaparement, d'ententes, de restrictions, de concurrences, qui sont fondés en dernière
analyse sur des modèles de stratification hiérarchique extrêmement conservateurs. A tous les
niveaux, toute une série de règles légales, de mesures administratives et de complicités
professionnelles restreignent considérablement les possibilités d'initiative des individus et des
entreprises, au bénéfice des gens des institutions établis
Chaque profession, chaque secteur d'activité, a plus ou moins réussi à élaborer son modèle de
closed shop. Pour pouvoir vivre et prospérer, il faut faire partie du club. Mais l'entrée du club
est interdite à tout nouveau venu.
L'Etat joue un rôle décisif dans le maintien de ces privilèges de castes dans le monde des
affaires, d'abord à cause des liens qui existent au sommet entre castes administratives et castes
patronales en second lieu, et surtout parce que les aides de l'Etat, souvent décisives dans
certaines professions, sont gérées de telle sorte qu'elles bénéficient presque exclusivement à
ceux qui peuvent avoir accès à l'appareil administratif, c'est-à-dire aux notables économiques.
Elles servent donc très naturellement à maintenir les situations acquises et s'exercent la
[58].
plupart du temps au détriment des initiatives vraiment nouvelles "
Ces blocages décrits en 1970 n'ont rien d'anachronique. Ils ont été rappelés le 13 octobre 1994
par Michel Godet, titulaire de la chaire prospective industrielle au CNAM, venu introduire les
débats qui se sont tenus aux VIIIèmes Assises nationales des chambres de Commerce et
d'Industrie :
Toute intrusion importune dans le « milieu » enchanteur des ententes illicites où se partage
l’argent facile à travers des marchés pré-arrangés doit donc être éliminée.
· La meute, ses acolytes et leur mode de communication formel et informel
La victime de cette horde s’adressera donc au système judiciaire, pour déchanter en découvrant
qu’il est passé de la horde à la meute, des valeurs aux voleurs et de la responsabilité la plus totale
à l’irresponsabilité la plus absolue.
La meute judiciaire polycéphale poursuivra avec ses acolytes plusieurs objectifs « N’en doutons
pas Messieurs, derrière les manifestations de cette justice, se trouve une grande organisation qui
non seulement occupe des inspecteurs vénaux, des brigadiers et des juges d’instruction stupides,
mais qui entretient encore des juges de haut rang avec leur indispensable et nombreuse suite de
valets, de scribes, de gendarmes et autres auxiliaires, peut-être même de bourreaux. » (Franz
Kafka. Le Procès)
L’univers judiciaire est peuplé d’une engeance plurielle constituée d’acolytes dont et
notamment des « organes de la procédure » et des « experts » avec les « avocats » et tous les
autres agents appartenant aux corps intermédiaires.
« Ah ! Ah ! s’écria K…Vous êtes donc tous, à ce que je vois, des fonctionnaires de la justice,
vous êtes cette bande de vendus dont je parlais » Franz Kafka - Le Procès
Au-delà des motifs et des mobiles constitutifs de la communauté d’intérêt qui les unit, cette
engeance a aussi ses signes de reconnaissance. Alain Peyrefitte et Michel Crozier, en ont exposé
quelques-uns.
Dans Le Procès Franz Kafka en a mentionné d’autres remarquant que « Des insignes de
diverses tailles et diverses couleurs brillaient sur les cols de ces gens. Tous semblaient porter ces
insignes, tous faisaient partie du même clan, ceux de droite comme ceux de gauche, et, en se
retournant brusquement K… vit aussi les mêmes insignes au col du juge d’instruction qui, les
mains croisées sur le ventre, regardait tranquillement la salle »
Ces signes apparents se complètent par d’autres plus discrets invisibles aux profanes.
Ainsi, Balzac dans son roman intitulé César Birotteau en décrit une des formes.
Le scélérat du Tillet qui après avoir volé son patron César Birotteau, avait tenté aussi d’en
séduire l’épouse qui l’avait éconduit et fait renvoyer, jura de se venger en organisant la ruine de
son employeur.
" Mon cher baron, Le porteur de cette lettre est monsieur César Birotteau, adjoint au maire du
deuxième arrondissement et l’un des industriels les plus renommés de la parfumerie parisienne ;
il désire entrer en relation avec vous. Faites de confiance tout ce qu’il veut vous demander ; en
l’obligeant, vous obligez Votre ami, F. du Tillet ».
Balzac expliquait : " Du Tillet ne mit pas de point sur l’« i » de son nom. Pour ceux avec
lesquels il faisait des affaires, cette erreur volontaire était un signe de convention. Les
recommandations les plus vives, les chaudes et favorables instances de sa lettre ne signifiaient
rien alors.
Cette lettre, où les points d’exclamation suppliaient, où du Tillet se mettait à genoux, était
arrachée par des considérations puissantes ; il n’avait pas pu la refuser ; elle devait être regardée
comme non avenue. Envoyant l’ « i » sans point, son ami donnait alors de l’eau bénite"
Il ne faudrait pas croire que ces codes de communication formels et informels ont disparu. Ils
opèrent toujours selon d’autres signes cabalistiques, notamment les étoiles qui agrémentent les
conclusions des avocats qui les placent en forme triangulaire comme séparateurs de paragraphes
et les orientent tantôt pointe vers le haut ou vers le bas, selon ce qu’ils attendent du juge qui doit
obéir à l’ordre qu’il reçoit de ces signes, ou encore en forme de losange, ou autres signes divers
et variés.
Il existe bien d’autres moyens d’infléchir une décision qui seront explicités infra.
S’auto désignant, s’auto parrainant, s’auto congratulant, la meute sait aussi s’auto protéger.
Ainsi une lettre d’un ancien Premier Ministre extraite du livre d’Antoine Gaudino intitulé la
mafia des Tribunaux de Commerce est édifiante :
[60]
« Monsieur le Ministre et Cher Collègue ,
Je me permets d’appeler votre attention sur la situation de M. Bernard Munaux, avocat-syndic
à Poitiers (Vienne). Ce dossier est actuellement instruit par M. Suquet, substitut à Poitiers. Ne
peut-on, soit lui retirer le dossier, soit demander à ce que ce dernier soit transmis pour examen
au ministère de la Justice. Il faut, de toute urgence, éviter que Me Munaux se trouve en difficulté
car il s’agit de quelqu’un qui nous est acquis et qui nous aide beaucoup dans son métier. Vous
remerciant par avance de l’intérêt que vous voudrez bien porter à cette affaire (…) »
Caricature que tout cela diront les uns, vieilles histoires diront les autres ; et puis c’était
l’apanage d’une sensibilité politique de gauche totalement inconcevable à droite affirmeront sans
rire les fossoyeurs de la vérité et autres mystificateurs parlementeurs professionnels.
Pour établir la gangrène généralisée qui affecte le système dans son entier, établissant la
communauté d’intérêt qui unit le monde politique, le monde judiciaire et le « milieu »
économique et financier il suffit de retranscrire quelques extraits de l’entretien qu’a eu le
journaliste Lionel Favrot avec le député Arnaud Montebourg concernant les turpitudes commises
par le président national des mandataires-liquidateurs judiciaires qui ont servi à financer les
campagnes politiques du ministre de la justice. Quelques extraits de l’article paru sur sur
Lyonmag n° 140 d’octobre 2004.sont édifiants :
« Qu’est-ce qui vous a choqué dans son comportement ? », « Aubert était mandataire
judiciaire à Chalon–sur-Saône, c'est-à-dire chargé par le tribunal de commerce de gérer les
entreprises en faillite. Mais en fait, il prélevait des honoraires excessifs, faisait disparaître de
l’argent, refusait de rendre des comptes… et il a bâti une fortune considérable en profitant de
ces faillites. C'est-à-dire en détruisant des entreprises. Mais on avait l’impression qu’il était
investi d’une toute-puissance qui le rendait intouchable. (...) »
« Pourquoi Me Aubert se serait senti intouchable ? », « Parce qu’il était un des personnages
les plus influents de Chalon. En fait, il était à la fois le principal liquidateur judiciaire de la
ville, le trésorier du RPR et le mandataire financier de Perben, le maire de chalon, pour ses
campagnes électorales. Mais ce n’est pas tout. Le président du tribunal de commerce de
Chalon–sur-Saône, André Gentien, était le suppléant de Perben à l’Assemblée nationale et lui-
même a été député plus tard. Du coup, Me Aubert faisait la loi dans ce tribunal…. »
« Et à Chalon, la justice n’a rien vu pendant toutes ces années ? » « Ou elle n’a rien voulu
voir ! En particulier le procureur de la république André Simard, qui est resté dix ans en poste à
Chalon–sur-Saône. Ce qui pose bien sûr le problème de l’indépendance de la justice vis-à-vis de
certains notables locaux (…) En fait Aubert a profité d’un véritable triangle de l’impunité à
Chalon, entre un maire ministre de la Justice, un président du tribunal de commerce et un
procureur. »
« Pourquoi les victimes n’ont pas chargé un avocat de les défendre ? », « Pour neutraliser le
barreau local, il (Me Aubert) avait une technique très simple : il faisait travailler ces avocats à
tour de rôle, et du coup, ils n’osaient plus l’attaquer pour ne pas perdre ce client riche et
influent » « Mais cette affaire a quand même fini par éclater ? » « La justice n’a pas les mains
libres aujourd’hui à Chalon. Elle travaille sous la pression des hauts magistrats du ministère de
la Justice, qui surveillent les agissements du juge d’instruction. »
« Il y a des vies entières de travail qui ont été brisées par Me Aubert. Il faut s’occuper de ces
commerçants, artisans et salariés écrasés par cette justice corrompue (…) Mais c’est aussi une
affaire particulièrement exemplaire qui dépasse largement le cadre de Chalon. En effet, de
nombreux administrateurs judiciaires, ont, comme Me Aubert, fait fortune en détruisant des
entreprises grâce à des réseaux d’influence locaux qui ont fonctionné dans la plupart des
grandes villes en France. J’ai pu m’en rendre compte quand j’ai mené la commission d’enquête
[61]
parlementaire sur les tribunaux de commerce . Et je suis d’autant plus choqué par cette
affaire, que c’est Perben qui a bloqué la réforme des tribunaux engagée sous le gouvernement
Jospin »
Le lecteur aura compris que le pouvoir politique, toutes sensibilités confondues, protège
l’engeance qui le finance, celle qui le sert et celle qui le couvre. Ceci explique non seulement
pourquoi le système peut dysfonctionner, mais aussi pourquoi aucune poursuite « efficace » n’a
jamais été engagée à l’encontre de la gent judiciaire, ni aucune réforme n’a jamais été entreprise
en dépit des rapports accablants dont et notamment celui de la commission d’enquête
parlementaire susvisé.
Ne dit-on pas que les loups ne se dévorent pas entre eux ? Ils préfèrent les moutons qui se
laissent égorger et de préférence ceux qui se laissent égorger en silence ! « Et puis, ne faites pas
tant d’histoire avec votre innocence, cela gâche l’impression plutôt bonne que vous produisez
par ailleurs » (Franz Kafka Le Procès)
En définitive l’objet de la spoliation consiste soit à entraver en amont, l’accès à l’Eldorado, soit
à s’accaparer en aval, de l’entier patrimoine fruit des efforts accomplis par tout intrus, dans
l’hypothèse où il parviendrait à pénétrer ce monde enchanteur où ne règne que la corruption.
L’intrus sera non seulement dépossédé, détruit et ruiné mais il sera aussi neutralisé et anéanti
sur trois générations.
5 - L’ENGEANCE
II - LA SUPERCHERIE DE FORME
« On fait toujours semblant de
confondre les juges avec la justice,
comme les prêtres avec Dieu.
C'est ainsi qu'on habitue les hommes à
se défier de la justice et de Dieu. »
Alphonse Karr
En introduction, il a été rappelé en mentionnant la référence des auteurs que « L'État de droit
est entendu non plus seulement comme impliquant l'encadrement de la liberté de décision des
organes de l'État à tous les niveaux par des normes juridiques, dont le respect a vocation à être
garanti par un juge- conception formelle de l'État de droit traduite par le principe de la
hiérarchie des normes (au sommet de laquelle trône la Constitution) , mais aussi comme
appelant la promotion des libertés et droits fondamentaux reconnus aux individus, dont
l'effectivité là encore appelle un juge chargé de veiller à leur protection -conception
substantielle de l’Etat de droit ; dans tous les cas « il appartient donc au juge d'assurer la
prééminence du droit, tenue pour caractéristique du nouvel État de droit fondé sur le respect du
droit mais aussi limité par le droit à travers les droits fondamentaux des individus opposables à
l'État.
Des critiques étayées ont été exposées concernant cette supercherie de fond remettant en cause
l’effectivité d’un Etat de droit qui s’est doté d’un texte intitulé « Constitution » qui est plus
conforme au slogan du « Canada Dry » qu’à l’article 16 de la Déclaration, avec un texte qui ne
mentionne nulle part le vocable « pouvoir » pour mieux méconnaître le principe de la séparation
des pouvoirs et qui n’assure pas la garantie des droits dès lors que cette mission est confiée à des
juges politiquement désignés et contrôlés lesquels en présence de griefs mettant en cause l’Etat
pour méconnaissance ou violation des droits fondamentaux des individus réputés opposables à
l’Etat, vont exonérer leur employeur, c’est-à-dire l’Etat, de toute responsabilité, lui assurer
l’impunité en contrepartie de quoi l’Etat assurera à ses commis la même irresponsabilité et la
même impunité avec tous les autres avantages pour services mutuellement rendus.
La supercherie de fond s’exprime donc à travers une engeance enrobée, pour laquelle on cultive
des mythes d’indépendance, de vertu, de compétence ajoutant ainsi à la supercherie de fond une
supercherie de forme.
Pour asseoir la supercherie d’une démocratie sous laquelle se dissimule une oligarchie, et
accréditer l’illusion d’indépendance de la justice, il faut nourrir cette fiction de mythes.
Trois d’entre eux sont édifiants :
· Le mythe de la vertu
· Le mythe de la compétence et de l’omniscience de la gent judiciaire,
· Le mythe de l’Egalité à l’aune de celui de la responsabilité
Qu’en-est-il au juste ?
· Le Mythe de la vertu.
La corruption étant dominante, tous les hommes sont sous son empire et ne peuvent lui résister
qu’en lui opposant la vertu comme force d’une intensité supérieure. Cette mission sera dévolue à
une catégorie d’hommes formant la gent judiciaire réputés former une engeance incarnant le
parangon de la vertu personnifiée par les magistrats.
Boileau qui était magistrat et qui connaît bien son propos, nous apporte quelque éclairage dans
sa satire XI :
Selon Montesquieu " Lorsque dans un gouvernement populaire, les lois ont cessé d'être
exécutées, comme cela ne peut provenir que de la corruption de la république, l'Etat est déjà
perdu." Montesquieu - De l'esprit des lois (liv. III, chap. III). Ainsi, de l’inexécution des lois ou
de leur inapplication ce qui revient au même et produit le même effet, résulte le fonctionnement
défectueux du service public de la justice et ce phénomène s’impute à la corruption de la
république dans laquelle, les hommes d’autorité, réputés vertueux, en charge de combattre la
corruption, vont lui céder en lui abdiquant leur vertu.
Ne sommes-nous pas fondés à nous interroger sur l’évolution des mœurs depuis l’époque de
Louis XIV et de nous demander que si le Roi exigeait de la Cour de lui rendre des services en
guise d’arrêts, le verbe « rendre » ne devrait pas de nos jours, sous l’égide de la corruption, dans
un contexte de « justice business », être remplacé par le verbe « vendre » ? Vendre des services,
vendre des arrêts, au plus offrant, au plus puissant en contrepartie d’avantages de toute nature ?
(espèces sonnantes et trébuchantes, promotion, prébendes, faveurs diverses...) ?
De nos jours, on fait commerce de litiges pour vendre des décisions judiciaires, comme on
faisait commerce de péchés sous le pape Léon X pour vendre des indulgences avant que Jan Hus
en 1415 et après lui Martin Luther en 1517 ne mettent fin au dévoiement de l’Eglise en créant
une scission.
Quelques exemples non exhaustifs établissent que la nature humaine est corruptible et que les
hommes et les femmes appartenant au système judiciaire, qui sont en charge de rendre des
décisions judiciaires n’en sont pas exempts. Ces exemples les font descendre du piédestal sur
lequel on les avait hissés en les sacralisant comme des Dieux de l’Olympe réputés infaillibles et
incorruptibles, dignes de la mission étatique qu’on leur a confiée de rendre des décisions
judiciaires qu’un subtil amalgame confondra avec la Justice (qui n’est pas de ce monde).
En plus des condamnations prononcées contre certains magistrats pour pédophilie, Le Canard
Enchaîné du 19 novembre 2003 a rapporté le cas de ce juge du tribunal correctionnel
d’Angoulême surpris à se masturber en pleine audience ;
Celui d’un de ses collègues à Lyon qui avait uriné sous le pupitre du tribunal en plein débats. Il
mentionnait aussi le souci qu’avait le Président de cette juridiction à gérer des juges dont l’un
avait un penchant exagéré pour la bouteille, l’autre poivrot notoire avait eu une crise de délire au
palais, tandis qu’un autre encore se mettait un élastique entre les genoux et faisait ses
mouvements de gymnastique pendant les audiences au cours desquelles des décisions lourdes de
conséquences étaient rendues.
Selon une dépêche AFP- PARIS du jeudi 6 janvier 2005, 17h40 - « Le procureur de Bayonne,
soupçonné d'avoir utilisé une carte bleue volée dans une maison close allemande, a été mis en
examen à Strasbourg pour "vol et utilisation frauduleuse de carte bancaire", a-t-on appris jeudi
de sources judiciaires. La date de cette mise en examen n'a pas été précisée. Sur le plan
disciplinaire, ce magistrat a déjà fait l'objet d'une demande de suspension temporaire de six
mois. Saisi par le garde des Sceaux, Dominique Perben, le Conseil supérieur de la magistrature
(CSM) se réunira le 14 janvier pour examiner cette demande. Le procureur, en poste à Bayonne
depuis juillet 2002, est soupçonné d'avoir volé fin mai 2004 lors d'un colloque de magistrats
européens la carte de crédit d'un participant. Il l'aurait ensuite utilisée afin d'effectuer deux
paiements dans une maison close de Celle (nord de l'Allemagne), selon des sources judiciaires
allemandes et françaises. La victime résidant à Strasbourg, l'affaire a été transmise à la
juridiction de cette ville. »
Paru sur Le Point 28/11/03 - N°1628 - Page 64 on relève : Le substitut général près la cour
d'appel de Versailles et membre du CSM mis en examen le 12 mai dans une affaire de
pédophilie sur l'Internet et placé sous contrôle judiciaire. Suspendu le 14 juin de ses fonctions à
titre provisoire par le CSM, l’ancien président du tribunal de Digne (Alpes-de-Haute-Provence) a
été déclaré coupable de prise illégale d'intérêt, a été condamné le 12 novembre à un an
d'emprisonnement avec sursis et à 15 000 euros d'amende par le tribunal correctionnel de Paris.
Révoqué le 13 mai de la magistrature par le CSM
Le procureur adjoint du tribunal de grande instance de Bobigny a été mis en examen et écroué
le 11 février 2003 pour « trafic d'influence, corruption, blanchiment aggravé et recel de
fonds ». Il a été libéré le 7 octobre et placé sous contrôle judiciaire.
Il s’agit là, d’actes commis par des magistrats réputés être les parangons de l’honneur et de la
vertu que la société a érigés en maitres de toutes les Libertés en leur confiant la mission de
veiller sur le respect de la prééminence du droit.
Il serait erroné de déduire de ces quelques sanctions, au demeurant des plus légères, la preuve
du fonctionnement satisfaisant du système judiciaire institué, ou de s’imaginer qu’il veille et
stigmatise avec « rigueur » les déviances commises par l’engeance judiciaire. La légèreté des
sanctions révèle que ce qui est sanctionné ce n’est pas d’avoir commis l’infraction mais de
s’être fait prendre.
M. Henri Guaino. Ma question s’adressait à Mme le garde des Sceaux, qui ne daigne plus
venir devant cette Assemblée (Protestations sur les bancs du groupe socialiste, républicain et
citoyen.)Je voulais lui dire ceci.
Rassurez-vous, je ne vais pas vous parler de mon cas personnel.
Après tout, un juge d’instruction qui démontre, affaires après affaires, qu’il est indigne
d’exercer ses fonctions, cela se voit bien souvent.
Après tout, des juges infâmes qui rendent un jugement inique, ce n’est pas la première fois dans
l’histoire judiciaire et pas la dernière sans doute. Mais quand ces comportements deviennent
habituels, il faut s’inquiéter pour nos libertés.
Écoutes incontrôlées, perquisitions sans raison, violation du secret de l’instruction et du secret
professionnel des avocats, instrumentalisation de la presse, instructions à charge, mises en
examen injustifiables, mépris de la Constitution, mépris de la loi, mépris des victimes, abus de
pouvoir, voilà le visage d’une justice qui ne mérite plus son nom !
L’indépendance de la justice ne donne pas au juge le droit de juger selon ses caprices, ses
préjugés, ses rancœurs.
M. Razzy Hammadi. C’est le « J’accuse » de Guaino.
M. Henri Guaino. Dans la magistrature, comme partout ailleurs, il y a des gens qui honorent
leur fonction et il y a aussi des pervers, des psychopathes, des militants aveuglés par leur
idéologie, des gens auxquels l’ivresse de leur toute-puissance fait perdre tout
discernement (Vives protestations sur les bancs du groupe socialiste, républicain et citoyen, du
groupe de la Gauche démocrate et républicaine, du groupe radical, républicain, démocrate et
progressiste et du groupe écologiste.)
Qui sanctionne leurs fautes quand eux, qui jugent tous les autres, se jugent eux-mêmes au sein
d’un corps que vous laissez dévaster par le syndicalisme et le corporatisme en faisant de la
magistrature une clientèle ? (Mêmes mouvements.)
[63]
« Circulez, il n’y a rien à voir ! » « Faites donc un recours !»
En attendant, qui répare les vies brisées, les réputations détruites des innocents traînés dans la
boue ?
Et, pendant ce temps, les trafiquants et les voyous sont en liberté. Tout est
normal ! (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe Les Républicains. - Vives
exclamations sur les bancs du groupe socialiste, républicain et citoyen.)
L’État est condamné pour faute lourde à cause d’une instruction conduite de façon scandaleuse
et le juge est promu. Tout est normal !
Le juge de l’affaire d’Outreau est promu à la Cour de cassation. Tout est normal ! (Mêmes
mouvements.)
L’institution judiciaire couvre la fraude à la loi pour la PMA et la GPA. Tout est normal !
Des juges politisés sont prêts à devancer tous vos souhaits sans que vous ayez à le leur
demander. Tout est normal ! (Vives protestations et huées sur les bancs du groupe socialiste,
républicain et citoyen. - Le tumulte couvre les propos de l’orateur.)
Des Fouquier-Tinville au petit pied croyant siéger au tribunal révolutionnaire se prennent…
Que dire des officiers ministériels, des auxiliaires de la justice et de tous les autres intervenants
qui directement ou indirectement infléchissent une décision judiciaire (notaires présidents de la
[64] [65]
Chambre des Huissiers , bâtonniers, avocats, experts, mandataires de justice ) dont les
malversations ont nourri la chronique et qui ayant servi le système, croient pouvoir se servir eux-
aussi, en totale impunité, au-delà de ce que le système les a autorisés à piller, que l’on sanctionne
en pure forme, pour servir de caution populaire, de gage, de fusible à un système totalement
corrompu et dévoyé.
On partageait déjà le butin des vaincus entre les légionnaires à l’époque romaine, comme on
s’appropriait des biens des hérétiques sous l’inquisition avec l’aval du pape, et des biens des juifs
sous le régime nazi.
Ces faits établissent bien que la vertu dont se targue la gent judiciaire n’est qu’un mythe.
· Le Mythe de la compétence
Jura novit curia ! Cette expression latine signifie que « la cour connaît le droit » et qu’il est
donc inutile de lui rappeler la loi. Qu’en est-t-il de la réalité ? « D’un magistrat ignorant c’est la
robe qu’on salue » a dit La Fontaine dans sa fable « L’âne portant des reliques ».
Le 7 avril 1999, Le Canard Enchaîné a rapporté les 4 000 décisions illégales qu’un ordinateur
du service du casier judiciaire avait recensées en 1998, et les faux mais hélas vrais arrêts qui sont
rendus en bafouant les principes généraux et fondamentaux du droit, en violation de tous les
principes directeurs d’un procès sans même qu’une audience n’ait eu lieu !
Le 2 juillet 1997 le même journal satirique reprenait un article paru dans le journal Libération
relatant le cas d’un avocat qui, venu consulter le 24 juin 1997 le dossier d’un de ses clients dont
il devait plaider la cause le 1er juillet 1997 devant la chambre d’accusation de la cour d’appel de
Paris, a découvert avec surprise le jugement que la cour d’appel était censée rendre six jours
plus tard. Tous les avocats, indique Le Canard Enchaîné, ont des « anecdotes » semblables.
[66]
En élaborant le Recueil des obligations déontologiques des magistrats , il est intéressant de
relever que certaines d’entre elles trahissent l’existence des méconnaissances constitutives de
fautes et de manquements que le Recueil tente de corriger en rappelant aux magistrats leurs
obligations d’indépendance, d’impartialité, d’intégrité, de légalité, d’attention à autrui, de
discrétion et de réserve, et leur devoir de dire le droit, de respecter la loi.
Ce Recueil aurait-il été édité si ces obligations et ces devoirs étaient respectés ?
Ces pratiques qui témoignent de la méconnaissance des textes, de la violation de toutes les
procédures codifiées sont commises jusque devant la Cour européenne des droits de l’homme qui
rend des arrêts en violation des droits de l’homme, en violation de la Convention européenne des
[67]
droits de l’homme et en violation de son propre Règlement .
qu’est ce qui conduit les ressortissants d’un état démocratique, doté d’institutions censées
respecter les Droits de l’Homme, à s’adresser à la Cour européenne des droits de l’Homme ?
[68]
pourquoi la France qui prétend être la Patrie (autoproclamée) des Droits de l’Homme a
mis près d’un quart de siècle à ratifier la Convention européenne de sauvegarde des droits
[69]
de l’homme et des libertés fondamentales ?
comment expliquer que ce sont ses ressortissants qui adressent à la Cour européenne le plus
grand nombre de requêtes ?
· Serait-ce que les droits de l’Homme sont si bien respectés en France qu’au moindre
sentiment de violation les français s’adressent immédiatement à la juridiction européenne ?
· Ou serait-ce au contraire que les droits de l’Homme sont si souvent bafoués en France que
la fréquence élevée de leurs violations provoque la multiplication des recours ?
Quelle interprétation donner au fait que la France est de tous les états européens signataires de
la Convention celui que la Cour européenne des droits de l’Homme condamne le plus
souvent ?
S’agissant de Droit, ces questions mettent bien en cause les institutions judiciaires aussi bien
sur le plan national que sur le plan européen.
Le Mythe de l’omniscience
Les petits ruisseaux font les grandes rivières et il n’y a pas de petits profits. Tout ce qui porte le
nom d’entreprise servira de nourriture au système, de la plus petite dont on saisira les biens et le
patrimoine de ses dirigeants, à la plus grande qui en plus de ce qu’elle possède viendra s’ajouter
tout ce qui la constitue : terrains, bâtiments, matériels et équipements, portefeuille de clients,
brevets, marchés, etc.
Pour comprendre le modus operandi de ce pillage, il faut identifier les six principales phases
d’évolution de l’entreprise avec leur moment et leurs points de vulnérabilité, propices à sa mise
en difficulté.
A l’instar d’un produit l’entreprise quelle que soit sa taille, est une entité juridique,
économique, sociale et financière qui se crée, se négocie, se transforme et disparaît après avoir
connu plusieurs phases au cours de son évolution.
En complétant les 4 phases de la courbe de vie d’un produit définies par Vernon et en
l’adaptant à l’entreprise elle aussi considérée comme un produit, on distingue 6 phases
principales d’évolution d’une entreprise dont chacune comporte un problème dominant auquel
l’entreprise aura à faire face (bien que tous soient constamment et simultanément présents)
comportant chacune des points de vulnérabilité, comme l’expose le tableau ci-dessous.
[70]
Les six principales phases d’évolution d’une entreprise
C’est dans cette approche séquentielle qui explore, phase par phase, le moment et les points de
[71]
vulnérabilité de l’entreprise que les commis des milieux économiques et financiers vont
appliquer en amont, en cours ou en aval, des techniques multiformes et multi sources destinées à
neutraliser, accaparer ou éliminer l’entreprise intruse, agissant pour le compte de leurs
commettants ou pour leur propre compte pour réaliser un profit crapuleux dont les commandités
seront récompensés par leurs commanditaires.
Au niveau de chacune de ces périodes l'entreprise doit faire face à un type de problème
dominant.
C'est ainsi que toutes les organisations connaissent au cours de leurs évolutions successives
plusieurs phases d'instabilité pour passer d'un état à l'autre, et chacune de ces phases fragilise
plus ou moins l'organisation en fonction de ses spécificités propres: délais de mise en œuvre,
rigidité des structures, résistances au changement, période d'adaptation, d'ajustement, de
coordination, degré de dépendance par rapport à leur environnement, etc.
C'est au cours de ces phases d'instabilité que certaines forces de l'organisation peuvent devenir
des faiblesses offrant à ses concurrents une opportunité, chacun tentant de s'en saisir pour
modifier le cours des choses, ou renverser l'ordre établi en tirant parti de la nature, de la durée et
de l'ampleur de l'instabilité de l'autre.
C'est ainsi que :
Il suffit donc que l'intervention ait lieu au moment de vulnérabilité de l'une de ces phases, au
niveau d'un élément déterminant du problème dominant pour parvenir à déstabiliser tout ou
partie des constituants de l'organisation, voire l'organisation elle-même.
Ainsi, pour éliminer « l’intrus » les commis du pouvoir s’appliqueront à faire exactement
[73]
l’inverse de ce qu’une circulaire ministérielle recommandait et ils agiront au moment
[74]
opportun , celui où le système cible présente la plus grande fragilité (naturelle ou provoquée)
guettant et intervenant à chaque phase d’évolution de l’entreprise pour lui appliquer le
« traitement » approprié.
Il en est de même de toutes les autres phases d’évolutions d’une entreprise qui toutes présentent
un moment de vulnérabilité et des points de vulnérabilité avec un « traitement » approprié.
Ainsi la phase développement sera neutralisée en intervenant sur les débouchés commerciaux ;
la phase suivante, celle de la maturité sera neutralisée en provoquant le déséquilibre et
l’incohérence ; la phase décroissance sera mise en échec en entravant le redéploiement et la
diversification ; enfin la phase du déclin sera celle de la mise à mort ; la solution finale de
l’entreprise étant obtenue en empêchant l’homologation ou la réussite du plan de redressement.
Toutes ces méthodes seront appliquées selon des techniques opératoires définies par
typologie et obéissant à des conditions de forme (origine de l’information, contenu de
l’information, support de l’information) ; de fond (finalité, motivation) avec une efficacité
opératoire liée à la qualité de l’intervenant et à celle de son auditoire, selon le moment le lieu
où l’intervention a lieu, les relais, les réseaux qui la véhiculent, l’amplifient ou la minimisent,
etc.
Ces techniques « opérationnelles » ont été étudiées par l’auteur dans son livre intitulé La
[75]
Stratégie Informelle dans lequel il identifie les principales variables explicatives de la
communication informelle, définie en tant qu'outil fondamental de la stratégie informelle et
éléments de la technique manipulatoire à l’origine des obstacles pour organiser la ruine d’une
entreprise intruse.
La nature et l’origine des obstacles que les commis des milieux économiques et financiers
drapés dans leurs fonctions officielles de techno-autocrates politiques ou de techno-autocrates
administratifs opposeront à « l’intrus », surgiront tous azimuts.
Scientifiques dans leur concept, systémiques dans leur application, les obstacles seront opposés
selon un plan organisé, planifié à travers des actions concertées.
C’est ce qui explique que l’on assiste depuis des décennies à la désintégration du tissu
économique national générant le chômage, la précarité, le dumping social, les nouveaux pauvres,
le surendettement des ménages, la fracture sociale, les déficits des caisses de retraite, le trou
abyssal de la sécurité sociale, les saisies, les expulsions, les divorces, la désintégration de la
famille, les sans-abri, les SDF, la misère qui est mère de la délinquance et de la criminalité.
Pour leur éviter l’échec l’Etat a confié à quelques mandataires de justice qui exploitent une
autre mystification, celle de l’omniscience, le soin de les redresser en modifiant les lois sur la
prévention des difficultés et le redressement des entreprises développant un discours trompeur
dans la forme sans rien modifier sur le fond. Ainsi, dans son Discours du 8 juillet 1981 Pierre
Mauroy déclarait à l’Assemblée nationale : « En ces temps difficiles pour l'emploi, rien ne peut
être négligé pour lui donner les moyens de l'efficacité. C'est pourquoi nous aborderons avec une
ferme détermination la mise à jour de l'arsenal juridique qui étouffe plus qu'il ne sauve les
entreprises en difficulté ». Depuis, non seulement aucune réforme efficace n’a été entreprise mais
de plus le nombre de défaillances n’a jamais cessé de croître.
Ainsi, il ne peut y a voir d’emplois, sans entreprises, et il ne peut y avoir entreprises, sans
entrepreneurs.
S’il n’y a pas d’entrepreneurs c’est parce que entreprises et entrepreneurs sont victimes d’une
véritable stratégie de destruction. A la suite de leur intervention sur le plan économique et
financier pour spolier l’entrepreneur démanteler son entrepris et le ruiner, le système va user
d’une autre supercherie en prétendant confier le redressement de l’entreprise qu’il a décidé
d’anéantir, à des mandataires judiciaires, omniscients qui vont la redresser.
Qu’en est-il au juste ?
Le redressement économique d’une entreprise nécessite des compétences pluridisciplinaires
que le tableau ci-après permet de bien visualiser
Chacune de ces disciplines exige une formation spécialisée d’un niveau Bac + 5 au minimum et
plusieurs années d’expérience et quelles que soient les compétences elles exigent un
environnement propice à leur expression.
Le système s’efforcera alors de faire croire que sur la vingtaine de fonctions (sinon plus) d'une
entreprise, les seules professions réglementées qui n’en couvrent que trois (expert-comptable,
avocat et mandataire de justice) sont compétentes pour intervenir dans toutes les autres, et que
seules ces trois professions-là qui appartiennent aux corps intermédiaires, sont habilitées à
revendiquer le monopole du Conseil et du redressement de l'entreprise !
Ainsi un administrateur judiciaire qui est incapable de citer les trois principaux concurrents
d’une entreprise placée sous son administration pour qu’il la redresse… est compétent pour
redresser invariablement et tout à la fois une société d’import-export de matériels électroniques,
un étal de boucherie, une exploitation agricole, une usine textile, un magasin de prêt à porter, un
hôtel, une exploitation agricole, et n’importe quelle autre entreprise dans n’importe quelle
activité, quelle que soit sa taille !
En réalité, c’est en raison de leur appartenance aux corps intermédiaires que le système confie à
ces acolytes-là, la manne que représentent les entreprises en difficultés, qui ont été mises en
difficultés artificielles par les complices qui ont agi en amont, leur assurant ainsi un moyen
crapuleux d’enrichissement sans cause en aval pour qu’ils en fassent profiter toute l’engeance, le
tout couvert par les comparses qui siègent dans les juridictions qui garantissent l’impunité à tout
le monde.
L’entreprise dont le seul tort est de ne pas être persona grata est placée entre les mains de
[79]
prédateurs qui au prétexte de la rétablir, vont pratiquer la saignée du bon Docteur Diafoirus
sur son corps affaibli, pour mieux la démanteler, la dépecer et l’éliminer dans plus de 97 % des
cas, ou la faire reprendre à vil prix par des « repreneurs » qui ne sont rien d’autre que des
prédateurs, compères et comparses, tous s’enrichissant du suc du malheureux.
Le mensuel Capital du 1er avril 2017 mentionne ce taux d’exécution d’entreprises qui avaient
espéré leur salut en se plaçant sous procédure de sauvegarde des tribunaux de commerce. En dix
ans 700 000 entreprises ont été exécutées et 261 exploitations agricoles disparaissent en France
chaque semaine !
On a bien compris que l’entreprise est l’eldorado, la source de toutes les sources de richesse et
que l’appropriation frauduleuse de l’entreprise, avec la spoliation de l’entrepreneur de tout ce
qu’il possède directement, indirectement ou par tiers interposés constitue l’objectif à atteindre
autour duquel toutes les institutions ont été organisées au profit des hommes de pouvoir, servis
par des hommes au pouvoir, aidés des technostructures politiques et administratives, assistés des
corps intermédiaires et le tout couvert par les hommes d’autorité formant la gent judiciaire.
Il n’y a donc ni vertu, ni compétence, ni omniscience qui habite les acteurs intervenant en
amont, en cours ou en aval d’une situation judiciaire, en charge de préparer, d’infléchir ou de
rendre des décisions judiciaires. Il ne reste plus qu’à organiser l’irresponsabilité de tous les
acteurs de cette engeance pour la soustraire à tout risque face à l’usager de la justice.
Le mythe de la Responsabilité
« Priver une personne titulaire d'un droit de le faire valoir efficacement équivaut à un déni de
justice. La situation du justiciable privé de protection juridictionnelle n'apparaît plus tolérable
car le droit au juge, en tant qu'il conditionne la réalisation de tous les autres droits, devient le
[80]
premier des droits fondamentaux dont l'effectivité doit être à son tour assurée ».
Le statut de chef d’Entreprise est placé sous le régime permanent de la responsabilité régi par
une série de textes qui couvre tous ses actes.
Pour les actes qu’il commet et qui relèvent de sa responsabilité la question est vite tranchée, le
chef d’entreprise est responsable, coupable et condamnable.
Pour les actes qu’il ne commet pas personnellement ou qui ne relèvent pas de sa responsabilité
directe, la question est résolue de la même manière.
Il suffit pour cela de les lui imputer ou de les considérer comme réputés relevant de sa
responsabilité, si infime soit elle, et qu’un tortueux raisonnement aidé d’un délire
d’interprétation suffiront à établir « si ce n’est toi c’est donc ton frère…».
Ainsi, il importe peu de savoir si le chef d’entreprise a accompli lui-même ou non l’acte
responsable; s’il l’a commis de gré ou de force ; s’il s’agit d’un acte personnel ou commis par
des tiers ; si ces tiers lui sont ou ne lui sont pas liés par un lien de subordination ; si la
responsabilité causale de la situation dont il lui est fait grief lui est imputable ou s’il n’est que la
victime de la conséquence ou de l’effet d’une cause qui lui est étrangère : La responsabilité du
chef d’entreprise est toujours recherchée sur tous les plans : civil, pénal, fiscal, patrimonial,
économique, financier…
Le chef d’entreprise est constamment exposé et il doit en permanence répondre du tout, sur son
honneur, sur ses biens et parfois même sur sa vie. La réponse qu’on lui réclame dépasse même sa
propre personne, ses propres biens et sa propre vie.
En clair, les sanctions se traduisent par la suppression de son droit de conduire en toute
indépendance et souveraineté son propre progrès économique non seulement pour lui-même
mais aussi et au-delà de lui-même, pour ceux dont il a la charge (épouse, descendants en bas âge,
et ascendants âgés ou/et malades).
Au moyen des textes qui régissent le régime de l’extension, les biens d’autrui qu’il a été le plus
souvent contraint d’apporter en garantie à son environnement économique et financier,
s’ajouteront à ses biens propres, pour grossir un actif qui sera bradé et dont il sera spolié au profit
(souvent crapuleux) de voyous conventionnels et de leurs complices.
Et face à cette responsabilité totale et absolue, le chef d’entreprise est confronté à des
interlocuteurs qui jouissent d’un statut régi par la plus totale irresponsabilité.
« Franchement, ce n’est pas être irrespectueux à l’endroit des magistrats, des 7 500 magistrats
de France, que de demander que quand un homme, et tout homme peut commettre des erreurs,
prend une décision qui aboutit à ce désastre, à ce désastre, d’une femme de 42 ans qui meurt, le
moins que l’on puisse demander c’est que l’homme qui a pris la décision s’en explique… » « Je
pose la question, ce n’est pas manquer de respect aux magistrats que de demander que comme
toutes les professions au monde ils puissent être responsables d’une erreur professionnelle aussi
grave. « Mais c’est un peu facile…! Devant un drame de cette ampleur, imaginez, quand un
maire il y a un panneau de basket qui tombe sur la tête d’un enfant dans la cour d’une école, on
l’envoie en correctionnel; quand un journaliste écrit un article, c’est le directeur de la rédaction
qui est responsable; quand un médecin fait une erreur il va devant le tribunal; quand un chef
d’entreprise n’informe pas les délégués syndicaux il va devant le tribunal…Au nom de quoi M. le
Président (de l’Union du Syndicat de la Magistrature) les seuls dont on considérait qu’on a rien
[81]
à dire et rien à demander seraient ceux qui sont en charge de l’application de la loi ? »
Alexis Frank sur son blog « Droit administratif général » fait observer suite à l’affaire Outreau,
que « L’Etat peut se retourner contre les juges fautifs par le biais d’une action récursoire. Cette
action, si elle a été reconnue possible par le juge administratif concernant tous les agents publics
(CE Ass. 28 juillet 1951, Laruelle, Delville, Rec. p. 464), n’a jamais été engagée par l’État à
l’encontre d’un magistrat. (Sur l’ensemble du sujet, cf. M. DEGUERGUE (coord.), Justice et
responsabilité de l’État, PUF, 2003.
Il ne restera plus qu’à conforter cette irresponsabilité par des verrous et des barrières
appropriées.
6 -LES VERROUS ET LES BARRIÈRES
L’organisation de l’irresponsabilité obéit à une démarche scientifiquement élaborée articulée
autour de trois axes : des verrous pour neutraliser, des barrières pour protéger, des mesures de
rétorsion pour dissuader, le tout cultivé sur une image de perfection.
Ces verrous, ces barrières et ces mesures dissuasives seront appliqués à l’égard de trois sortes
d’intervenants représentant un risque de révélation, de dénonciation ou d’action :
Fondamentalement le système a donc été conçu pour se prémunir par les textes et par les
institutions :
Les commis du système seront dissuadés de toute révélation, neutralisés au moyen de verrous
appropriés, multiformes et multi sources, suffisamment complexes pour rendre la démarche
incompréhensible, faire taire leurs états d’âme, noyer et diluer leur responsabilité individuelle,
tandis que des barrières institutionnelles les rendront inaccessibles à toute agression les
transformant en une caste d’intouchables, les plaçant dans le bunker de l’irresponsabilité.
Les collaborateurs du système, seront soumis au même silence, affiliés à un Ordre, auquel ils
devront obéir et en contrepartie de leur soumission, l’Ordre leur assurera sa protection. En
contrepartie de la soumission de l’Ordre au pouvoir, le pouvoir lui assurera le monopole de la
défense source de profit pour les avocats, en reconnaissance de quoi les avocats s’abstiendront
d’attaquer le pouvoir et par extension ses représentants personnes physiques ou morales.
Lors du décret du 14 décembre 1810 rétablissant l’Ordre des avocats (sous tutelle), « Dupin
atteste que lorsque l’Empereur vit ce décret il écrivit à Cambacérès ce décret est absurde, il ne
laisse aucune prise aucune action contre eux, ce sont des factieux, des artisans de cries et de
trahisons tant que j’aurai l’épée au côté jamais je ne signerai un pareil décret, je veux qu’on
[82]
puisse couper la langue à un avocat s’il s’en sert contre le gouvernement ».
Les sinistrés de la « justice » victimes de ces turpitudes et dont la spoliation fournit au système
à ses commis et à ses collaborateurs, la substance nourricière, seront neutralisés en exploitant les
cinq handicaps fondamentaux qui les affectent : l’avoir, le savoir, le pouvoir, le temps et le
musellement pour venir à bout de toute résistance.
La culture de l’obéissance et de la soumission imposeront aux commis du système et à ceux qui
collaborent à sa pérennité de contribuer, de gré ou de force, à la finalité poursuivie et se fonde
sur la théorie de la SERVITUDE VOLONTAIRE développée par Etienne de La Boétie au
[83]
XVIe siècle suscitant les interrogations de Rodolphe Gouin .
L'expérience de Milgram réalisée entre 1960 et 1963 par le psychologue américain Stanley
Milgram a démontré le degré d'obéissance d'un individu devant une autorité qu'il juge légitime et
le processus de sa soumission, notamment quand elle induit des actions qui posent des problèmes
de conscience au sujet. Cette attitude fondée sur la croyance a fait dire à Einstein « La croyance
absurde dans l’autorité est le pire ennemi de la vérité » et rejoint le célèbre « syndrome du
larbin » que Friedrich Schiller a résumé par une phrase : « les grands arrêteront de dominer
quand les petits arrêteront de ramper »
A la pensée philosophique d’Emile Chartier dit Alain (1868-1951) pour qui « Résistance et
obéissance, voilà les deux vertus du citoyen. Par l'obéissance il assure l'ordre ; par la résistance
il assure la liberté » le système exploitera celle de Charles Péguy : « Il est pire qu’une âme
asservie, c’est une âme habituée » En instaurant l’habitude on instaurera la servitude.
Les techniques de prévention contre toute agression ont donc été scientifiquement élaborées
avec cohérence et complémentarité en prévoyant des procédures de substitution pour aboutir à la
finalité recherchée dans le cas où les premiers obstacles, verrous ou barrières, céderaient.
Quant au monde salarié, il est lui aussi contenu par les syndicats subventionnés ce qui explique
l’émergence des « coordinations »
Les sinistrés de la justice, spoliés, ruinés et anéantis seront, quant à eux, livrés à la loi des XII
Tables à peine modifiée en la forme mais toujours aussi cruelle sur le fond leurs vies et celles
des leurs vendues aux plus offrants !
Le système est donc écrit comme une partition musicale dans laquelle, chaque portée a sa clef,
ses mesures avec ses signes, ses soupirs et ses silences, utilisant la même gamme de notes dans
toutes les nuances pour produire un rythme, une intonation, une hauteur, une intensité et une
cadence de sons dans toutes leurs variations, pour sonner et dissoner harmonieusement et
célébrer les louanges de l’intérêt crapuleux au son du dysfonctionnement judiciaire sous la
baguette d’une hydre polycéphale, protéiforme formée d’hommes de pouvoir, d’hommes au
pouvoir, d’hommes d’autorité, de commis et de corps intermédiaires.
Tout ingénu téméraire, commis ou collaborateur du système, épris de justice, sera victime de
son intégrité et sera voué aux gémonies de la vengeance, s’il dénonçait ces turpitudes. Quant à
l’innocent sinistré de la justice en quête de « justice » et recherchant à se faire rétablir dans ses
droits légitimes, il sera entraîné dans un véritable parcours d’obstacles, insurmontables, un
labyrinthe inextricable. Et si, par impossible, ces ingénus téméraires surmontaient les écueils, les
pièges et autres chausse-trappes, leur victoire sera toujours une victoire à la Pyrrhus et les
exposera à de terribles mesures de rétorsion qui achèveront de les anéantir pour les conduire au
désespoir suicidaire, uniquement pour avoir osé dénoncer ou pour avoir osé agir ou eu l’audace
de revendiquer leurs droits légitimes.
C’est ainsi que la supercherie judiciaire prospérera en bandes organisées, en totale impunité à la
faveur de verrous quasiment impossibles à déverrouiller et de barrières quasiment
infranchissables à l’abri desquels les commis du système et, à travers eux, le système en lui-
même, échapperont à toute responsabilité, servis par des corps intermédiaires qui bénéficieront
de protections similaires de nature à leur assurer la même irresponsabilité. La consistance de ces
verrous et de ces barrières mérite analyse. Complémentairement à ces verrous s’ajouteront des
barrières qui seront dressées par le système pour protéger ses commis, les transformer en
intouchables, inaccessibles à toute agression externe de la part des victimes, sinistrés de la
« justice ».
[84]
· La soumission aux obligations statutaires
Pour s’assurer du silence de ses commis concernant les informations auxquelles ils ont accès,
ces informations seront classifiées et couvertes de différents sceaux : « confidentiel », « secret »,
et de leur combinaison (c’est ainsi qu’il existe le confidentiel-défense, le secret-défense et le
confidentiel-secret défense). Sous couvert de ce nécessaire et légitime secret se produiront toutes
les perversions transformées en manœuvre mystificatrice. C’est ainsi que le secret fiscal couvrira
les fraudes, le secret de la correspondance entre avocat et avec un avocat éludera ou travestira la
vérité, le secret bancaire servira à la commission d’infractions, le secret du délibéré couvrira des
décisions rendues hors la loi mais par « opportunité », et l’on peut prolonger la liste avec le
secret de l’instruction, le secret de l’enquête, le secret des sources d’information, le secret des
[85]
affaires, le secret industriel , le secret politique, les fonds secrets, le secret des commissions
de dépouillement des marchés publics, le secret du vote, le secret maçonnique, et tous les autres
secrets d’alcôve, et autres secret de la confession, qui servent de moyen de chantage chez les
Skull and Bones, notamment etc.
Et gare aux dissidents qui s’exposeront à des sanctions diverses et variées telles que la
suspension, l’exclusion, les interdictions et déchéances professionnelles, la révocation et autres
mesures dont on peut citer en exemple, les cas d’éminents Professeur de médecine, des
sommités tels le Professeur Joyeux, le Professeur Bernard Debré, le Professeur Philippe Even,
[86]
ceux du Juge Pascal et du juge Michel pour la Justice, celui d’Henri Jannes pour
l’administration qui a dénoncé dans son livre « le Watergate Français » le pillage en règle de
l’administration des télécommunications par un réseau mafieux), le cas du docteur Loïc le
Ribault, menacé de mort et qui a dû s’exiler pour cause de lèse profits crapuleux du cartel de
[87]
l’industrie pharmaceutique et qui sera finalement assassiné le 12 juin 2007 , et au moment où
sont écrits ces lignes est survenue la mort plus que suspecte de Claire Severac auteur du livre « le
complot mondial contre la santé » et celle d’Ann Boroch « suicidée » le 1er aout 2017,
naturopathe auteur de plusieurs livres anti Big Pharma, rejoignant Mitchell Gaynor autre
médecin holistique, etc.
Dans le cas où un des commis du système se perdrait dans la voie pernicieuse de dénoncer ou
de révéler les turpitudes dont il est témoin. Il sera alors victime de son intégrité et le système va
le neutraliser par tous moyens comme le furent le juge Pierre Michel, le juge Francis Renaud dit
le shérif, le juge Bernard Borrel, Yann Piat, Pierre Bérégovoy et bien d’autres.
Les moyens qui servent de fondement à l’accès et au maintien au pouvoir ont été recensés par
[88]
l’auteur dans un de ses pamphlets en s’inspirant de faits réels dont la presse s’est faite l’écho.
Bien qu’exprimés en vers les moyens énumérés n’ont rien de « poétique ».
Le tableau ci-dessous qui indique le montant des subventions versées aux journaux de la presse
écrite en 2016 (Source : ministère de la Culture) permet de comprendre pourquoi il est inutile de
compter sur les médias pour dénoncer les turpitudes
Mais il faut aussi ajouter les avantages fiscaux dont bénéficient les professions journalistiques
énumérées au 1er de l’article 81 du Code général des impôts : les journalistes, les rédacteurs, les
photographes, les directeurs de journaux, les critiques dramatiques et musicaux.
· L’intouchabilité
« Le plus grand mal, à part l'injustice, serait que l'auteur de l'injustice ne paie pas la peine de
sa faute » (Le Gorgias - Platon).
Pour le sinistré de la « justice » victime du système dont un des commis a accompli la besogne,
il sera quasiment impossible d’atteindre l’auteur des actes qui lui ont porté préjudice ni d’en
obtenir réparation.
En effet pour dénoncer en justice les infractions commises par les commis du système mettant
en cause le système qui les a nommés et mis en place, il faut préalablement obtenir l’autorisation
de leur chef de bande, qui bien évidemment va les couvrir.
A titre d’exemple, dans une plainte déposée avec constitution de partie civile, une ordonnance
[120]
de non-informer a été ainsi libellée
« Attendu que seul le ministère chargé de l’économie est compétent pour saisir le parquet, en
vue de mettre en œuvre l’action publique en matière d’infractions à la réglementation sur les
ententes illicites et les positions dominantes,
Attendu que la plainte avec constitution de partie civile d’un particulier auprès du juge
d’instruction n’est possible pour ententes illicites que si le ministre chargé de l’économie a déjà
transmis le dossier au parquet après avis de la commission nationale de la concurrence, ce qui
n’est pas le cas en l’espèce »
Le plus cocasse c’est que la commission de la concurrence saisie s’est déclarée incompétente, a
renvoyé la « patate chaude » à la Direction nationale des enquêtes qui à son tour sera réduite à
[121]
reconnaître la réalité des infractions mais se déclarera incompétente !
Un extrait du Rapport d’Evaluation du GRECO (op. cit) confirme cette supercherie l’initiative
des poursuites à l’accès verrouillé.
« Le régime disciplinaire général des magistrats judiciaires est réglementé par l’ordonnance du
22 décembre 1958 modifiée, à son chapitre VII, articles 43 à 66 : a) La faute disciplinaire y est
définie comme « tout manquement par un magistrat aux devoirs de son état, à l’honneur, à la
délicatesse ou à la dignité ». De plus, « constitue un manquement aux devoirs de son état la
violation grave et délibérée par un magistrat d’une règle de procédure constituant une garantie
essentielle des droits des parties constatée par une décision de justice devenue définitive ».
Enfin, la précision suivante est apportée : « La faute s’apprécie pour un membre du parquet ou
du magistrat du cadre de l’administration centrale du ministère de la justice compte tenu des
obligations qui découlent de sa subordination hiérarchique » ; b) le pouvoir disciplinaire est
exercé par le Conseil supérieur de la magistrature pour les magistrats du siège et par le Garde des
sceaux pour les magistrats du parquet ; c) une échelle de sanctions est prévue (cf. infra. Sous «
sanctions »).
Depuis la réforme constitutionnelle de juillet 2008 les justiciables peuvent aussi saisir le CSM
s’ils estiment qu’un magistrat a commis une faute disciplinaire et des conditions de recevabilité
et une procédure d'examen des plaintes est prévue.
Le nombre de sanction très légère de surcroit est ridicule. Il est de l’ordre de 0, 03% !
Ainsi, les commis du pouvoir qui sont mis en place par les hommes de pouvoir, désignent les
hommes d’autorité pour couvrir les infractions qui profitent à tous.
Le système judiciaire français est conçu selon un Thémis Cube inspiré du Rubiks Cube. Il
comporte deux branches : l’une judiciaire, l’autre administrative et une pléthore de codes de lois
[122]
et de codes de procédures qui sont spécifiques à chacune d’entre elles .
Le code est un système de transcription d’un message qui n’est compréhensible que de celui
qui en a la clé pour le décoder. C’est ce qui impose à l’usager de la « justice » de s’allier les
compétences d’un auxiliaire de la justice qui est acquis au système.
Bien évidemment chaque procédure utilise un langage spécifique, une terminologie spécifique,
comporte des délais spécifiques d’action et de recours, un formalisme spécifique, le tout noyé,
dans des jurisprudences et des doctrines, qui se contredisent et qui se renversent.
Ces menaces peuvent provenir de ceux qui ont accès à la connaissance, détenant une
information susceptible d’embarrasser le système.
Les tiers, autre que les commis du système (dont les moyens de neutralisation ont été exposés)
sont en capacité de divulguer (médias) ou de dénoncer (membres à titre divers des corps
intermédiaires, parmi lesquels on compte les auxiliaires de la justice, les experts, les officiers
ministériels).
Or, le salut du système réside dans l’omerta. Il faut donc supprimer tout risque de « fuite » en
réduisant au silence ces deux vecteurs potentiels d’indiscrétion tout en cultivant, pour la
perception cognitive du système, l’apparence de sa transparence.
Pour se prémunir de tout risque, le système qui ne peut fonctionner sans l’assistance des corps
intermédiaires qui sont des électrons libres situés hors son contrôle, a institué les professions
dites « réglementées » régies par des Ordres professionnels, noyau autour duquel ces électrons
vont graviter et se soumettre, par serment, aux obligations déontologiques imposées par l’Ordre,
c’est-à-dire au silence.
Tout manquement sera sévèrement sanctionné pouvant aller jusqu’à l’élimination physique de
l’insoumis après avoir organisé son asphyxie économique et financière.
Citons pour exemple l’avocat François Danglehant qui a eu le tort de dénoncer les turpitudes
commises par ses pairs, l’avocat Bernard Ripert interné d’office pour « un regard » qui a déplu à
un juge, le suicide de l’avocat Joseph Scippiliti à qui les juridictions lui faisaient perdre tous les
procès même les plus imperdables pour lui coller une étiquette d’incompétence et de perdants,
dissuader la fréquentation de son cabinet, provoquer la désaffectation de sa clientèle pour lui
créer des difficultés artificielles, le placer sous la saisine de l’Ordre au moyen d’une procédure
[123]
collective destinée à le contrôler et le réduire à la plus certaine des morts économiques . La
méthode de saisine d’office est d’un usage classique et sévit au sein d’autres tribunaux
notamment la juridiction consulaire à l’initiative du greffier et elle opère aussi sur une personne
non commerçante par le biais de sa mise sous tutelle ou de son internement administratif.
Ainsi, les corps intermédiaires sont tenus par « serment » dont la consistance mérite analyse.
Un magistrat qui est un commis du système prêtera le serment en ces termes : « Je jure de bien
et fidèlement remplir mes fonctions, de garder religieusement le secret des délibérations et de me
conduire en tout comme un digne et loyal magistrat. »
Ainsi, un juge jure de bien remplir la fonction pour laquelle il a été institué, et il n’est nullement
question de se comporter en digne et loyal magistrat envers le respect de la loi, des textes et des
procédures, mais envers ceux qui l’ont désigné, et desquels sa carrière dépend, de leur être fidèle,
et de se taire.
[125]
Un avocat qui fait partie des corps intermédiaires dira :
« Je jure, comme Avocat, d'exercer mes fonctions avec dignité, conscience, indépendance,
probité et humanité».
Ce serment n’engage pas l’avocat à défendre la vérité. Il peut donc déformer les faits, dénaturer
les textes, pervertir les procédures pour semer le doute, cultiver les controverses allonger les
procédures pour allonger les factures et faire en sorte que les lenteurs de la justice se
transforment en une absence de justice.
Antérieurement le serment de l’avocat était un peu plus strict. Il était libellé en des termes qui
lui interdisaient de recourir à de telles turpitudes :
« Je jure de ne rien dire ou publier comme défendeur ou conseil de contraire aux lois, aux
règlements et aux bonne mœurs, à la sureté de l'état et à la paix publique et de ne jamais
m'écarter du respect dû aux tribunaux et aux autorités publiques. »
Dans sa Satire XII Nicolas Boileau dénonçait déjà l’Equivoque en ces termes :
Les avocats maîtrisent bien toutes les subtilités de cet art. « Nicolas de Troyes raconte l’histoire
d’un avocat qui, au retour d’un pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle, se confesse et
accuse :
« J’ai fait tant de tromperies en procès et de plaidoiries à beaucoup de pauvres gens, j’ai fait
tant de bons procès mauvais, j’en ai tant renversés qui étaient quasi gagnés, j’ai tant pillé de
pauvres gens, j’ai pris plus d’argent la moitié qu’il ne m’en fallait, j’ai fait tant de vilenies qu’il
[126]
n’est pas possible de les dénombrer »
La supercherie judiciaire a encore de beaux jours devant elle et peut encore prospérer, en totale
[127]
impunité, pour produire des sinistrés de la justice en quantité industrielle .
- Les médias.
Les médias, en plus de leur asservissement aux aides, subventions et budgets publicitaires
[128]
seront aussi contrôlés par le système et concentrés entre quelques mains sûres. « Une main
pleine d’argent vaut mieux que deux mains pleines de vérité » (proverbe suédois)
La diffusion d’une information sera sous la responsabilité d’un directeur de la rédaction qui
publiera dans les limites d’une censure informelle qu’on lui imposera et qu’il qualifiera
d’autocensure afin de cultiver l’illusion de sa liberté et de celle de la presse.
[129]
Dans son livre intitulé Sauver les médias (Seuil, 2015) Julia Cagé a pointé les dangers
d’une concentration de médias autour d’industriels multimillionnaires et dénoncé, en appelant à
une réforme des lois encadrant le pluralisme de l’information, le paysage médiatique qui se
recompose autour d'industriels (Bolloré, Dassault, Lagardère, Arnault) et de certains magnats des
télécoms (Drahi, Niel, Bouygues), tandis que les groupes de presse indépendants disparaissent
[130]
les uns après les autres. Toute dissidence libertaire sera très sévèrement sanctionnée .
Au-delà des évictions et des limogeages citons à titre d’exemple, l’assassinat de la journaliste
Anna Politkovskaïa, les lanceurs d’alerte de WikiLeaks dont le fondateur, Julian Assange, a dû
s’exiler, les lanceurs d’alerte du scandale fiscal LuxLeaks condamnés à des amendes et à
l’emprisonnement, les condamnations prononcées contre ceux qui les ont aidés avec pour
exemple Jeremy Hammond, un hacker affilié aux Anonymous, reconnu coupable par la justice
américaine et condamné à dix ans de prison, pour avoir mis la main sur des millions
d’informations internes d’une firme chargée de surveiller les individus, le soldat Bradley
Manning condamné à 35 ans de détention pour avoir transmis, en février 2010, quelque 250.000
câbles diplomatiques et 500.000 rapports militaires classés secrets défense au site , les
condamnations prononcées contre deux des protagonistes de l’affaire Clearstream, etc.
A ces sanctions s’ajoutent la suppression des aides et subventions (aides au fond stratégique
pour le développement de la presse, aide à la modernisation des diffuseurs de presse, aide au
portage, aide à la distribution des quotidiens nationaux, aide au maintien du pluralisme (défense
de rire), tarifs postaux préférentiels, réductions fiscales et sociales..) l’exclusion de tous les
marchés et budgets publicitaires et la perte des privilèges fiscaux des journalistes en termes
d’abattements, de frais professionnels et de taux d’impositions
Pour les hommes au pouvoir, « les coupures de presse sont celles qui cicatrisent le plus vite »
avait dit Charles Pasqua. Le système va asseoir et exploiter la supercherie en veillant à la bonne
perception cognitive des institutions en cultivant l’illusion de leur parfait fonctionnement. Aux
poursuites pour hérésie sous l’inquisition le système a substitué l’outrage et la diffamation pour
museler et réprimer toute critique visant à affaiblir son image. A cet effet, le système prévoira
tout un arsenal juridique dont et notamment :
L’article 434-25 du code pénal, qui sanctionne le fait de chercher à jeter le discrédit,
publiquement par actes, paroles, écrits ou images de toute nature, sur un acte ou une décision
juridictionnelle, dans des conditions de nature à porter atteinte à l'autorité de la justice ou à son
indépendance est puni de six mois d'emprisonnement et de 7 500 euros d'amende.
Les dispositions de l'alinéa précédent ne s'appliquent pas aux commentaires techniques ni aux
actes, paroles, écrits ou images de toute nature tendant à la réformation, la cassation ou la
révision d'une décision.
Lorsque l'infraction est commise par la voie de la presse écrite ou audiovisuelle, les dispositions
particulières des lois qui régissent ces matières sont applicables en ce qui concerne la
détermination des personnes responsables.
L'action publique se prescrit par trois mois révolus, à compter du jour où l'infraction définie au
présent article a été commise, si dans cet intervalle il n'a été fait aucun acte d'instruction ou de
poursuite.
L’article 433-5 du même code, dans lequel vont s’engouffrer tous les avocats, les huissiers, les
notaires, les experts, les officiers de police judiciaire et autres personnes chargées d'une mission
de service public.
Le texte dispose : Constituent un outrage puni de 7 500 euros d'amende les paroles, gestes ou
menaces, les écrits ou images de toute nature non rendus publics ou l'envoi d'objets quelconques
adressés à une personne chargée d'une mission de service public, dans l'exercice ou à l'occasion
de l'exercice de sa mission, et de nature à porter atteinte à sa dignité ou au respect dû à la
fonction dont elle est investie.
Lorsqu'il est adressé à une personne dépositaire de l'autorité publique, l'outrage est puni de six
mois d'emprisonnement et de 7 500 euros d'amende.
Lorsqu'il est adressé à une personne chargée d'une mission de service public et que les faits ont
été commis à l'intérieur d'un établissement scolaire ou éducatif, ou, à l'occasion des entrées ou
sorties des élèves, aux abords d'un tel établissement, l'outrage est puni de six mois
d'emprisonnement et de 7 500 euros d'amende.
Lorsqu'il est commis en réunion, l'outrage prévu au premier alinéa est puni de six mois
d'emprisonnement et de 7 500 euros d'amende, et l'outrage prévu au deuxième alinéa est puni
d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende.
Et gare aux sautes d’humeur de la victime passible de L’article 434-24 du code pénal qui
dispose : L'outrage par paroles, gestes ou menaces, par écrits ou images de toute nature non
rendus publics ou par l'envoi d'objets quelconques adressé à un magistrat, un juré ou toute
personne siégeant dans une formation juridictionnelle dans l'exercice de ses fonctions ou à
l'occasion de cet exercice et tendant à porter atteinte à sa dignité ou au respect dû à la fonction
dont il est investi est puni d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende.
Si l'outrage a lieu à l'audience d'une cour, d'un tribunal ou d'une formation juridictionnelle, la
peine est portée à deux ans d'emprisonnement et à 30 000 euros d'amende.
[131]
Le système pourra donc fonctionner dans toutes ses perversions . « Que de services la
fortune nous a rendus sous les apparences de l'outrage » (Sénèque De Ira (De la Colère), Livre
II chap. 28)
· La supercherie « à dire d’expert ».
Tandis que les avocats arrangent les faits, accommodent les textes et les procédures, cultivent
[132]
l’équivoque , les décisions judiciaires sont souvent rendues sur la base d’avis émis par un
expert judiciaire désigné « en justice ». Il est des plus intéressants de découvrir l’univers des
[133]
experts judiciaires tel que l’a décrit un journaliste du Monde en se fondant sur plusieurs
rapports et missions d’informations sénatoriales.
La compétence expertale : « Aucune formation particulière n’est en effet exigée à qui veut
être inscrit sur la liste des experts. (…) En 1999 le Rapport de l’inspection générale des services
judiciaires et de l’inspection générale des affaires sociales avait souligné, dans le domaine
médical, que « l’indépendance fonctionnelle ou la compétence technique des experts n’était pas
toujours garantie par les modes actuels de sélection ni contrôlée avec une suffisante vigilance »
L’autorité expertale : « En juillet 2002, une mission d’information du Sénat sur les métiers de
la justice s’était déjà alarmée du « contrôle insuffisant de l’activité des experts » et des « recours
parfois abusifs » qu’en ont les magistrats. « l’expert, apparaît comme la caution du juge, une
solution de facilité permettant à ce dernier, à la fois de moins s’impliquer dans une affaire et de
se retrancher derrière un avis technique »
Dans son éditorial le journaliste conclut : « on peut légitimement s’interroger sur les
dysfonctionnements d’un appareil judiciaire qui se repose volontiers sur les rapports de ces
experts. Au point que la plupart des grands dossiers d’instruction se fondent sur leurs
conclusions »
Ainsi par le biais de ses opérations d’expertise, l’expert se hisse au rang de juge.
« Même les disciplines scientifiques, pourtant peu sujettes aux divergences d’interprétation,
n’échappent pas à la suspicion » poursuit le journaliste : « Comment garantir l’indépendance et
l’impartialité quand beaucoup d’expertise sont diligentées dans les laboratoires sous tutelle du
ministère de l’intérieur, les chefs de service étant exclusivement des commissaires de police
ayant partie liée avec les enquêteurs ? » s’interroge enfin M. Gilles Sainati vice-président du
Syndicat de la Magistrature qui avait organisé un colloque sur les problèmes de l’expertise en
novembre 2001 ?
L’avis d’un expert c’est donc fiable ! Dans le procès de Marie Besnard on avait demandé à un
expert de dire si celle qu’on accusait d’être l’empoisonneuse du siècle était normale ou anormale.
La réponse de l’expert fut lumineuse : il affirma doctement que Marie Besnard était
anormalement normale !
Le recours contre un avis expertal : Le journaliste indique toutefois que « la loi de 1971 qui
fixe le statut des experts, a été améliorée le 11 février 2004. Encore insuffisamment.
L’évaluation tous les cinq ans de ces personnages tout-puissants qui jugent de facto à la place
des juges, mériterait une ampleur qu’elle n’a pas. En attendant, il reste aux avocats à s’emparer
des pouvoirs auxquels ils ont droit. La loi du 15 juin 2000 leur permet de demander des actes
d’instruction. Des contre-expertises par exemple. »
Tout « sinistré de la justice » appréciera la pertinence de cet autre placebo judiciaire sachant
que si l’avocat est en droit de demander à sa guise des contre-expertises, et des compléments
d’expertises, il n’en demeure pas moins que c’est le juge seul qui en décide (parle toujours…) et
qu’en cas de désaccord c’est la chambre d’instruction (que les avocats désignent de chambre des
confirmations) qui confirmera ce que le juge a décidé (ferme ta gueule…)
Pour résumer : un « expert » c’est un personnage animé par le souci d’afficher un titre
marquant sa distinction sociale ; en quête d’une reconnaissance professionnelle qui hors du titre
dont il excipe ne lui serait pas reconnue ; liant et confondant son autorité avec celle du juge ;
émettant un avis en faveur de celui qui le paie ; et dont la crédibilité s’impose non pas par rapport
à la pertinence de son opinion, mais uniquement pour ne pas décrédibiliser l’institution qui l’a
inscrit sur la liste de ses experts ; ôtant ainsi au justiciable tout recours.
Bien évidemment, les mêmes travers peuvent être exprimés à l’égard de tous ceux qui
contribuent à une décision judiciaire (huissiers, greffiers, etc.)
Pour neutraliser cette menace le système exploitera les cinq handicaps fondamentaux qui
généralement affectent tout usager de la justice confronté au Thémis cube.
Pour parvenir à ses fins, neutraliser toute menace externe provenant de la victime, la soumettre
à la volonté du système et lui infliger l’injustice au nom de la justice, le système va exploiter la
[134]
hiérarchie des besoins identifiée dans la pyramide d’Abraham Maslow .
Dans cette pyramide ce psychologue désigne la satisfaction des besoins physiologiques comme
le premier de tous et le situe à la base de la pyramide.
Les besoins physiologiques sont ceux qui sont nécessaires à la survie : manger, boire, respirer,
dormir, se chauffer, se vêtir, se reproduire…tous ces besoins ne peuvent être satisfaits sans
développer une certaine activité génératrice de ressources.
En contraignant la victime à consacrer son présent pour tenter d’obtenir « justice », le système
l’obligera à sacrifier son quotidien et à compromettre son avenir en lui ôtant toute possibilité de
générer la moindre ressource pour vivre, soit par l’obligation de se consacrer exclusivement à ses
procédures, sans moyens, soit en lui infligeant des sanctions d’interdictions et de déchéance
professionnelles tout en aggravant sa situation par des charges financières et des condamnations
à caractère pécuniaire.
C’est ainsi que la juridistique et la judiciaristique vont transformer les droits concrets et
effectifs de la victime en des droits théoriques et illusoires, que toutes les actions intentées contre
le système seront mises en échec et que la finalité poursuivie par la victime sera la poursuite
d’une chimère et à travers ce parcours qui durera des décennies bercé par l’illusion du droit pour
déboucher sur le droit à l’illusion, la victime de la corruption économique et financière, verra sa
vie dérobée, son avenir condamné, victime cette fois de la corruption morale des institutions
judiciaires.
· L’Avoir
Quelques textes de référence serviront de base à la réflexion.
Par transposition on peut dire que celui qui a un droit mais qui ne peut pas le faire valoir, n’est
pas plus avancé que celui qui n’en a pas. Or pour faire valoir son droit, il faut le nerf de la guerre
c’est-à-dire l’argent.
Il suffit donc d’ôter les moyens nécessaires à l’expression d’un droit pour supprimer ce droit.
Selon Aristote « Il est aussi dans l’intérêt d’un tyran de garder son peuple pauvre, pour qu’il
soit si occupé à ses tâches quotidiennes qu’il n’ait pas le temps pour la rébellion ».
C’est ce que Robespierre écrira en 1788 « la plus grande partie de nos concitoyens est réduite
par l’indigence, à ce suprême degré d’abaissement où l’homme uniquement occupé de survivre
est incapable de réfléchir aux causes de sa misère et aux droits que la nature lui a donnés ».
Enfin, Beaumarchais « En obligeant les gens à s’occuper de leurs affaires, on les empêche de
s’occuper des affaires des autres ».
L’agresseur entraîné dans la poursuite d’un objectif chimérique au résultat illusoire sera
contraint de perdre son temps et épuiser son énergie pour surmonter des problèmes d’ordre
existentiel que le système s’emploiera à lui créer délibérément.
Il s’agira de lui enfoncer et de lui maintenir la tête sous l’eau de sorte que sa seule
préoccupation se réduise et se limite à retrouver sa capacité de respirer.
Un « sans dent » qui avait pour ancêtre un « sans culotte » ne pourra se nourrir que de
[135]
stress , d’angoisse et d’insomnie et sa malnutrition aggravée par ses « nuits blanches »
provoqueront des conséquences graves sur sa santé qui le confineront à soigner les troubles
induits. Et il ne pourra même pas se soigner dès lors que le système veillera à lui en ôter les
moyens après l’avoir exclu de tout statut social.
Dans son livre « Le meilleur des mondes », Aldous Huxley a écrit : « La dictature parfaite
serait une dictature qui aurait les apparences de la démocratie, une prison sans murs dont les
prisonniers ne songeraient pas à s’évader, un système d’esclavage, où, grâce à la
consommation et au divertissement, les esclaves auraient l’amour de leur servitude ». Ce n’est
plus « je pense donc je suis », mais « je dépense donc je suis » Ainsi, en annihilant l’Avoir on
annihile l’Etre dans tous ses moi et dans tous ses droits.
· Le Savoir
« Le chemin de l’ignorance est parsemé d’embûches » (Proverbe arabe)
L’handicap lié au Savoir permet d’exploiter l’abus de crédulité et l’abus d’ignorance de la
victime.
Confronté au « Thémis cube » l’usager de la justice qui n’a pas le très haut degré de
spécialisation ni les connaissances pluridisciplinaires approfondies pour se défendre sera
contraint de confier sa défense à des hommes de l’art, c’est-à-dire aux membres du corps
intermédiaire et s’adressera à un avocat.
[136]
Un sondage, réalisé pour le Sénat révèle que 57 % des Français estiment avoir été mal
renseignés, 58 % des Français critiquent l’accès à l’information.
L’usager de la justice, totalement ignorant du droit, des procédures, des pratiques et des mœurs
judiciaires est donc contraint de s’adresser à un sachant, en l’occurrence un avocat, ignorant que
les avocats sont soumis à un ordre, qu’ils appartiennent aux corps intermédiaires et qu’ils
contribuent à pérenniser le système. La tromperie réside dans le slogan trompeur clamant « toute
personne a le droit d’être défendue ». En réalité sous couvert de ce droit d’être défendu on oblige
l’usager de la justice à confier sa défense à un tiers, acquis au système, en lui ôtant ainsi, « le
droit de se défendre ».
L’analyse préalable de l’action au regard des critères de Compétence : Ratione Loci –Materiae-
Personae – des cas de Nullités – de la Recevabilité, des Prescriptions et autres fins de non-
recevoir – tirés du droit d’agir, de la qualité pour agir, de l’intérêt à agir, des exceptions dilatoires
de litispendance ou de connexité, des incidents de procédures, des exceptions. (Le lecteur est
sans doute déjà perdu !)
Il découvrira aussi :
- les différentes branches du droit judicaire dans toutes ses déclinaisons, celles du droit
administratif, et celles des les juridictions supranationales et internationales,
- les multiples intervenants dont et notamment les parties, l’instruction, l’enquête le parquet,
le greffe, la formation de jugement, les auxiliaires de la justice, les officiers ministériels, les
témoins, les pièces, l’expertise, le dossier, les influences,
- les faits : leur qualification juridique, les textes en vigueur (incluant doctrine et
jurisprudence nationale et supranationale), les griefs formulés, les preuves étayant les griefs,
le régime d’administration et d’appréciation de la preuve, les violations commises à l’égard
du droit national ou du droit international, les voies de recours,
- la procédure avec les actes accomplis ou omis, les textes régissant la procédure
- la violation des textes procéduraux, les conséquences résultant de cette violation sur la
décision critiquée, la durée de la procédure,
- les thèses en présence, leur analyse en regard des faits et du droit, l’exposé des moyens et
arguments juridiques,
- le développement par branches de chaque moyen les techniques de démonstration
(présomptions, preuve, aveu témoignage, raisonnement, par l’absurde, etc.) la synthèse des
allégations et des prétentions,
- les problèmes de droit analysé en regard des textes, de leur portée, de leur application
intrinsèque, de leur application dans le temps et dans l’espace, de leur interprétation, de leur
dénaturation, de leurs limites, de leur méconnaissance, de leur pertinence au cas d’espèce,
- la décision avec la juridiction, les dates, la nature des décisions, la formation qui l’a rendue
à juge unique ou par collégialité, le rôle actif et passif du ministère public les signatures
apposées, le rôle du greffier, du président siégeant, l’apposition de la formule exécutoire, les
motifs de la décision, le dispositif de la décision, la motivation, avec la réponse aux moyens,
les erreurs, les omissions, les incidents, les critiques,
- l’audience, le respect (ou la violation) du principe du contradictoire, le délibéré, le
prononcé, la nature de la décision, contradictoire, réputée contradictoire, par défaut,
- la signification à avocats, aux parties,
- les causes et conséquences: juridiques, économiques, financières, sociales, psychologiques,
humaines, professionnelles, patrimoniales, sur les tiers,
- l’imputation de ces causes et conséquences directes, exclusives et principales,
- les préjudices directs, indirects et par ricochet, sur le plan matériel et sur le plan moral avec
leur évaluation.
En réalité l’usager de la justice va assister à un concert d’orgues, aux mains d’organistes qui
maîtrisent l’architecture de l’instrument à vent, et la technique musicale et opèrent sur plusieurs
claviers qui comportent plusieurs octaves en nombre variable.
Il se retrouve face à des « artistes » et un orgue avec ses sommiers et sa structure, les différents
claviers et plans sonores, les disposition des claviers, la soufflerie avec les soupapes d’admission
et de retenue, les accessoires, etc.
- Le Pouvoir
« La légitimité vient d’en bas mais le pouvoir vient d’en haut » Abbé Sieyès.
« Les citoyens qui se nomment des représentants renoncent et doivent renoncer à faire eux-
mêmes la loi ; ils n’ont pas de volonté particulière à imposer. S’ils dictaient des volontés, la
France ne serait plus cet État représentatif ; ce serait un État démocratique. Le peuple, je le
répète, dans un pays qui n’est pas une démocratie (et la France ne saurait l’être), le peuple ne
peut parler, ne peut agir que par ses représentants. » (Discours du 7 septembre 1789, intitulé
précisément : « Dire de l’abbé Sieyes, sur la question du veto royal : à la séance du 7 septembre
1789 »)
Cet handicap, permet d’exploiter les excès et abus de pouvoir, l’inégalité des armes, la rupture
d’égalité, le traitement discriminatoire « Selon que vous serez puissant ou misérable… »
Chaque élément du système est organisé selon la structure fractale, de la même manière :
avocats, officiers ministériels, mandataires de justice, experts, et tous les autres ont une charte,
un règlement, un code de déontologie, un ordre, une chambre, un conseil départemental,
régional, national, un syndicat, des lobbies, des centres de formation, des assises, etc.
Là aussi, le petit peuple est muselé, représenté par des organisations professionnelles et
syndicales qui seules ont voix au chapitre et leur voix s’éteint devant les aides, les subventions et
les prébendes.
Des associations totalement démunies en moyens, des adhérents en situation pitoyable, désunis
et désorganisés, des blogs et des sites que personne ne visite ni ne lit, des « chefs » totalement
incompétents en matière judiciaire, des rivalités de chef dans lesquelles le plus incompétent,
criant le plus fort revendique le rôle de « chef », des nombrilistes qui ne parlent que d’eux et de
leur seule affaire exclusivement, aucune audience médiatique, aucune influence, en terme plus
clair aucun contre-pouvoir efficace. Et dès qu’une association manifeste quelques velléités
pernicieuses pour le système, elle est automatiquement infiltrée, désorganisée, désintégrée de
l’intérieur et de l’extérieur, en éliminant son leader. L’assassinat le 29 janvier 2001 de Christian
POUCET Président de la Confédération de défense des commerçants et artisans (CDCA) qui
avait réussi à réunir 300 000 adhérents est un exemple.
Pour lutter contre ce système, l’usager de la justice naïf, qui n’a pas encore découvert que
politiques, médias, système judiciaire et puissance d’argent forment une oligarchie instituée dans
laquelle tous ses membres s’entendent comme larrons en foire, va s’épuiser et se ruiner pour
exercer toutes les voies de recours, fictives ; saisir la Cour européenne des droits de l’homme,
s’adresser naïvement à la presse, distribuer des tracts, apposer des affichettes, écrire aux
autorités politiques et judiciaires, créer une association, tenter de les fédérer, créer un blog, un
site web, écrire un livre, créer un journal, faire la grève de la faim, s’enchaîner aux grilles des
palais de justice, manifester, gesticuler, s’indigner, se révolter, déambuler en homme sandwich,
recenser et dresser la liste des cas d’injustice, les classer par typologie et on ne sait quoi encore,
pour en définitive se résigner, se retrouver sous tutelle, devenir fou, ou se suicider comme
[137]
Madeleine FEY et tant d’autres !
Le système face à ces pusillanimités oppose une force irrésistible et se dresse comme un
obstacle inébranlable. Face au pouvoir, il n’existe donc aucun contre-pouvoir et c’est dans cette
faiblesse que le système puise sa force.
Et pour neutraliser encore et davantage toute menace externe le système instaurera des barrières
institutionnelles pour le protéger. Ainsi pour attaquer un membre des corps intermédiaires un
avocat par exemple, il faut un autre avocat. Et comme aucun avocat n’attaque un de ses confrères
sans être mis au ban de la profession, le verrou est insurmontable.
Dans son livre Seule la vérité blesse (op. cit). André Giresse rapporte le cas de Jacques Isorni
« traqué, pourchassé, accablé par le fisc » (…) « il avait fait le tour des avocats de sa
connaissance pour se trouver un défenseur. Il vit deux bâtonniers, un avocat influent membre de
l’Académie française. Tous se récusèrent, tellement ils craignaient les foudres du pouvoir ».
Depuis 1810 rien n’a changé.
La poudre d’escampette Pe à laquelle déguerpissent ces illustres « maîtres » en se débinant est
supérieure à celle de la vitesse de lumière Co et se vérifie là pleinement selon la deuxième loi de
Pardo qui s’écrit : Pe > Co
Mieux encore, à supposer qu’un avocat accepte « d’occuper » contre un de ses confrères c’est à
dire d’assurer la défense d’un usager de la justice qui attaque un autre avocat, une deuxième
barrière se dresse, celle de l’huissier. En effet, pour assigner il faut faire signifier la citation à
comparaître par un huissier. Aucun huissier n’acceptera de prêter son ministère, au mépris des
[138]
textes lui en faisant obligation , et s’il le fait ce sera sur l’autorisation écrite du président de
la chambre des huissiers qu’il faudra préalablement saisir d’une requête en ce sens. Et s’il s’agit
d’assigner un huissier, le verrou est d’autant plus ardu à déverrouiller.
Il en est de même pour les experts judiciaires dont les rapports ne sont pas considérés comme
des actes authentiques afin de les soustraire aux procédures d’inscription de faux en écritures
authentiques. Il en est ainsi des greffiers des juridictions, considérés comme les « porte-plume »
du juge, qui peuvent falsifier les documents d’audience sans être poursuivis pour faux.
S’il s’agit d’un notaire ou de tout autre membre de la gent judiciaire le verrou opèrera avec
autant d’efficacité. S’il est surmonté, après des années de manœuvres dilatoires, c’est le juge qui
veillera à minimiser la gravité des actes commis par un membre appartenant aux corps
intermédiaires, pour débouter la victime de toute demande de réparation légitime ou lui en
accorder une d’un montant purement « symbolique ».
· Le Temps
« Le devoir des juges est de rendre la justice, leur métier de la différer.
Quelques-uns savent leur devoir, et font leur métier » La Bruyère (Les Caractères)
Selon le même sondage réalisé pour le Sénat (note n° 133) 96 % des Français dénoncent les
lenteurs de la procédure, 58 % souhaitent voir accélérer le traitement des affaires judiciaires.
Le système sait bien que « Les lenteurs de la justice équivalent à l’absence de justice » qui est
le gage de son impunité.
Le système sait bien que selon un rapport du 25 octobre 2010 établi par la Commission
Européenne pour l'Efficacité de la Justice (CEPEJ), la justice française est classée 37eme sur 43
pays européens dont le résumé ci-dessous donne l’économie générale.
"Ainsi, note l'USM, la France continue à régresser dans les classements européens. Les
annonces budgétaires récentes, qui conduisent à une diminution du nombre de magistrats, ne
pourront qu’aggraver cette situation". Le syndicat relève aussi cette critique de la CEPEJ, selon
laquelle "la France note un effet de ciseaux sur le budget de la justice judiciaire, entre une
évolution négative ou stagnante des crédits et une évolution croissante des besoins".
Et ce ne sont pas les dernières mesures (suppression de 178 tribunaux d'instance et 23 tribunaux
[139]
de grande instance) qui amélioreront la situation .
[140]
Rapport après rapport, nous dit Richard Armenante la CEPEJ vient confirmer que le
gouvernement français ne donne pas à la Justice française les moyens de fonctionner.
Depuis le début de l'année 2010, l'USM a visité la quasi-totalité des juridictions
métropolitaines. Elle a ainsi pu constater les difficultés auxquelles magistrats, fonctionnaires,
collaborateurs de justice et justiciables sont confrontés quotidiennement en raison de l'indigence
du système judiciaire français.
Un bilan détaillé de ces visites, sous forme de livre blanc sera très prochainement publié.
L’USM appelle d’ores et déjà le Ministre de la Justice à prendre la mesure de la crise humaine et
financière que traverse la Justice française et à mettre en place un plan pluriannuel de rattrapage
des retards accumulés depuis 20 ans.
Au-delà de la réalité des faits, ces griefs soulèvent la plus grande réserve à l’égard d’un
[141]
syndicat de magistrats grand architecte bâtisseur du célèbre « Mur des cons ».
Ce qu’il faut retenir de l’handicap lié au Temps, c’est l’exploitation qu’en fait le système pour
neutraliser les victimes qui sont confrontées aux contraintes exercées par le système de société,
leur environnement familial (divorce, désintégration de la cellule familiale, perte du logement,
etc.), leur environnement global (banque, énergie, gaz, téléphone, crédit, poursuites, saisies,
expulsion, privation de véhicule, suppression des moyens de défense et d’existence etc.), la
désocialisation que l’attente de la justice provoque sur la victime (plus d’amis, plus de relations,
plus de vie sociale) pour la renfermer sur elle-même, l’isoler et la conduire progressivement au
désespoir suicidaire.
· Le Musellement
Jusqu’au 25 janvier 2011 peu de gens savaient qu’existait un article 94 de la loi du 27 ventôse
an VIII définissant la compétence des avoués en précisant « les avoués auront exclusivement le
droit de postuler et de prendre des conclusions dans le tribunal pour lequel ils seront établis:
néanmoins, les parties pourront toujours se défendre elles-mêmes, verbalement et par écrit, ou
faire proposer leur défense par qui elles jugeront à propos ».
Aux handicaps fondés sur l’Avoir, le Savoir, le Pouvoir et le Temps s’ajoute le musellement de
l’usager de la justice par son « représentant ».
Confronté au Thémis cube, l’usager de la justice bercé par l’illusion de son droit à être défendu
va se retrouver privé du droit de se défendre, flanqué d’un représentant qui va le phagocyter, le
museler, le réduire au silence, s’exprimer en ses lieu et place, expurger la cause de tout ce qui
présente un risque pour sa propre carrière, ou pour les intérêts de la secte judiciaire à laquelle il
appartient.
L’obligation d’être représenté est prévue par des procédures dites « avec représentation
obligatoire » au prétexte que « les hommes sont rarement à la fois objectifs, sereins, compétents
et juridiquement aptes à la parole pour présenter et défendre leurs intérêts devant le juge. Aussi,
de tout temps, les parties ont-elles fait recours à un porte-parole professionnel, qui, dépouillé
des passions du plaideur, expose clairement les arguments susceptibles de déterminer la
décision du juge. Ce porte-parole est l'avocat » (Mémoire on line - Maître Urbain Kokolo Landu
Unikis).
Et si, devant certaines juridictions, la représentation n’est pas obligatoire et que l’ingénu peut se
défendre seul, son droit à se défendre ne sera qu’une illusion. L’engeance de professionnels
qu’on désigne de « Maître » et qui maitrise l’art du Bonneteau, cette escroquerie de foire, va
combiner et conjuguer ses talents pour neutraliser le « plaideur » usant de ruses, d’astuces et
autres coups tordus pour le ridiculiser, le flouer et le priver de ses droits. Vestige perverti de
l’article 1781 du code civil de 1804, l’avocat est cru sur parole, et son mensonge prévaudra sur la
vérité au sein d’une engeance élitiste dominée par la loi d‘airain de l’oligarchie.
C’est ainsi que toute agression externe sera neutralisée Avoir, Savoir, Pouvoir, Temps et
Musellement s’ajouteront aux barrières institutionnelles pour verrouiller l’effectivité du droit
d’accès à un tribunal lequel veillera à anéantir l’intérêt à agir après lui avoir ôté le droit d’agir.
Ainsi, tout est sous contrôle et par combinaison du tout le système judiciaire va décliner la
justice en sept justices comportant vingt sept variantes créant les classifications suivantes :
La justice, ses sept déclinaisons et ses vingt sept variantes
Dans ce contexte la défense par des auxiliaires de justice comme le droit de se défendre
relèvent de la plus pure illusion.
Le Hard et le Soft
Qu’en-est-il au juste ?
Le taux de confiance exprimé par les patrons de l’Industrie et du Commerce envers la Justice
représente 30 % pour 70 % de défiance.
Selon ce réquisitoire, la perte de crédit qui affecte la Justice met en cause son fonctionnement
qui est directement lié aux moyens dont elle dispose en effectif et en matériels.
Qu’en est-il ?
Rappelons les 4 000 décisions illégales, les décisions pré rédigées avant tout procès, et autres
variétés du même tabac.
Cette attitude ou celle qui consiste à ranger les dossiers dits « sensibles » dans les « armoires à
prescription » pour « donner du temps au temps » afin qu’il accomplisse son œuvre
exonératoire, ne dépend pas de la vétusté des armoires !
L’explication réductrice qui met en cause le hardware en éludant le software procède d’une
démarche qui vise également à occulter les concepteurs du « virus » c’est à dire l’homme du
système judiciaire (à distinguer de l’Homme de Justice) qui animé de motifs et de mobiles
inavouables, sabote l’institution, pervertit les procédures pour produire le dysfonctionnement
constaté.
On ne peut donc ignorer tous les autres paramètres qui concourent à l’image qu’ont les Français
de leur Justice et qui touchent aux acteurs eux-mêmes.
Les avocats qui contribuent à rapprocher la Justice des justiciables sont perçus comme
compétents par 78 % des Français ; mais leur honnêteté n’est reconnue qu’à 39 %. Les
magistrats qui sont estimés par 71 % des Français comme « compétents » ; ne sont considérés
« honnêtes » que par 47 % et 39 % les jugent « équitables » tandis que 79 % les considèrent
« dépendants » des milieux économiques et financiers (en plus de leur dépendance à l’égard du
pouvoir politique.)
Par ailleurs, un paradoxe apparaît quand on compare les taux de compétence des auxiliaires de
justice (78 %) et l’exactitude des renseignements qu’ils donnent aux justiciables dont 57 %
estiment avoir été « mal renseignés » (avec toutes les conséquences qu’un mauvais
renseignement implique : multiplication des recours, allongement du coût et de la durée des
procédures, maintien prolongé d’un état de stress, etc.)
D‘aucuns ont même vu dans les mauvais renseignements une attitude délibérée destinée à
entretenir la rentabilité d’un fonds de commerce et à cultiver la dichotomie entre les auxiliaires
de justice.
Parmi les autres motifs d’insatisfaction on trouve la complexité du langage judiciaire, la durée
des procédures (96 %), le coût des actions et l’accès à l’information (58 %).
Le tout placé dans les méandres obscurs, incompréhensibles aux non-initiés ; semés de chausse-
trappes transformant le parcours judiciaire en un labyrinthe inextricable.
Le Pouvoir en est conscient et les projets de réforme qu’il prétend tenter d’entreprendre à la fois
sur les moyens (budget), les principes (indépendance), le fonctionnement (durée des procédures)
et les acteurs (responsabilité) nécessitera encore plusieurs décennies avant d’être effectifs.
Lente, onéreuse, complexe et peu accessible la Justice est considérée en outre comme
médiocrement efficace dans son rôle de protection des victimes.
En définitive, les Français estiment que la Justice manque à son idéal par manque
d’indépendance des magistrats à l’égard du pouvoir politique (79 %) ; qu’elle manque
d’équité (39 %) ; qu’elle est éloignée des besoins de la majorité de la population et qu’elle est
peu accessible; qu’elle fonctionne mal (66 %) ; et qu’elle est impuissante à répondre aux
problèmes sociaux (44 %)
Il est évident que si les avocats ne procédaient pas selon les méthodes décrites par l’un des
leurs « J’ai fait tant de tromperies en procès et de plaidoiries à beaucoup de pauvres gens, j’ai
fait tant de bons procès mauvais, j’en ai tant renversés qui étaient quasi gagnés, j’ai tant pillé de
pauvres gens, j’ai pris plus d’argent la moitié qu’il ne m’en fallait, j’ai fait tant de vilenies qu’il
n’est pas possible de les dénombrer » les tribunaux seraient beaucoup moins encombrés de
recours inutiles, la justice serait rendue beaucoup plus vite et les moyens mis à la disposition de
la justice seraient suffisants.
Les avocats, les experts, les huissiers, les juges et l’engeance judiciaire dans son ensemble
contribuent tous à asphyxier les moyens dont dispose l’institution judiciaire, et prétextent ensuite
de leur insuffisance pour lui imputer les perversions des procédures et des décisions controuvées
dont la responsabilité causale leur incombe, en amont et en aval.
Un procès susceptible d’être définitivement tranché en une ou deux années, dure trente ans, et
les voies de recours qui allongent les procédures rallongent aussi les factures assurant la pension
alimentaire de la gent judiciaire.
C’est ce qui explique pourquoi, on maintient dans cet état et sans aucun correctif une institution
aussi inappropriée à sa mission.
Il est clair que la gent judiciaire dans son ensemble contribue à ce pseudo manque de moyens
qu’elle a tout intérêt à cultiver, exploiter et pérenniser.
Tout ce qu’il sait c’est qu’il va être confronté aux agents du système qui vont jouer avec lui au
Thémis cube au son d’une musique d’orgue multi claviers et qu’ils vont lui entonner un air et le
chant des sirènes sans savoir que ça finira par des cris d’orfraie et le chant du cygne avec en
finale sa mise à mort économique, sociale et financière et son plus total anéantissement.
Le matador (le président) et ses aides les peones (conseillers ou assesseurs) rentrent dans la
salle d’audience tout le monde se lève c’est la hola ! Quelque-part, il ne sait où exactement, il y
a les picadores (le procureur), le mozo de espadas qui est le valet d’épée (le greffier) qui vont
« jouer » sous l’égide de de l’apoderado (les codes et les règles de procédures), avec la
protection des alguaziles qui sont les « policiers » de la place.
Tous paraderont devant lui avec orgueil, suffisance et ostentation dans une enceinte dénommée
salle d’audience entretenue par les areneros qui sont les hommes d’entretien de la piste (les
appariteurs) qui amèneront les dossiers avec un chariot et les installeront sur la table où auront
pris place le président, les assesseurs ou conseillers, le greffier et le procureur.
Dans la salle il apercevra ses adversaires ou leurs représentants, los matamores, comme les
personnages de la comédie espagnole qui se vantent à tout propos de leurs exploits guerriers.
Tout de noir vêtus avec un timide rabat blanc sur le col, il ne saisit pas encore le présage du
[142]
symbole qui exprime qu’en ce lieu d’enrobés le noir dominera le blanc.
Il ne sait pas que toute cette engeance appartient aux commis du système soumis à l’empresa
(l’homme d’argent qui se tient en coulisses et engrange les bénéfices) et qu’ils vont se produire
pour amuser un public constitué de « toreristas » (admirateur de l’art du matador, son élégance,
son adresse, ses passes dans l’enceinte de la corrida, et qui dans l’enceinte de l’arène judiciaire se
déclinent en art oratoire, ruses rhétoriques, feintes dialectiques, subtilités de langage), et les «
toristas » qui admireront la « bravoure » du taureau affaiblit, épuisé par les feintes et les ruses et
[143]
qu’on va finir par immoler pour le plaisir au son de la musique traditionnelle.
L’interdiction d’exercer la profession d’avocat faite à un juriste, quelles que soient ses
compétences ou ses diplômes, a pour fondement exclusif le fait qu’il n’a pas fait serment
d’allégeance à la secte. On habille l’interdiction de divers prétextes tels que le respect d’un code
de déontologie, manifestement inexistant, dès lors que le Bâtonnier veille à couvrir les turpitudes
des avocats. On invoque alors, la garantie contre tout risque professionnel par la souscription
d’une police d’assurance alors que cette garantie est purement fictive dès lors qu’aucun avocat ne
risque d’être poursuivi par un de ses confrères dont la constitution est obligatoire pour engager
une action en responsabilité lequel va se débiner à la vitesse Pe >Co .
Et même si ce verrou est surmonté, les sanctions prononcées contre l’avocat sont symboliques.
Tout n’est donc que supercherie pour protéger un périmètre du droit, c’est-à-dire un marché,
une chasse gardée.
Les interdictions d’exercer farouchement défendues vont pourtant à l’encontre des directives
européennes. L’UNION EUROPEENNE a défini les critères auxquels obéit l’exercice d’une
profession réglementée et sur la question de savoir « qu'est-ce qu'une profession réglementée »,
elle a répondu :
« Est considérée comme telle la profession dont l'exercice, qu'il soit salarié ou indépendant,
est subordonné, directement ou indirectement, que ce soit par voie légale, réglementaire,
administrative ou conventionnelle (CJCE, 8 juill. 1999, aff. C-234/97 : Rec. CJCE 1999, I, p.
477), à la possession d'une qualification professionnelle déterminée, attestée par un titre de
formation, une attestation de compétence ou une expérience professionnelle (Dir. n°
2005/36/CE, 7 sept. 2005, art. 3, § 1, a et b). JurisClasseur Travail Traité - Cote : 01,2012 -
Date de fraîcheur : 01 Septembre 2011- Fasc. 92-30 : UNION EUROPÉENNE. - Établissement
des relations de travail - Bernard Teyssié – Professeur à l'Université Panthéon-Assas (Paris II) -
Président honoraire de l'Université
Ainsi la condition de diplôme n’est pas rédhibitoire et l’expérience peut lui suppléer. Mais
qu’importent le diplôme, l’expérience, les textes, les directives, les traités. La seule exigence
pour porter la robe c’est l’allégeance à la caste.
C’est donc dans cet univers, cet environnement dominé par l’apparence que comparaît l’usager
de la justice, aussi ingénu que le taureau qui ne sait pas qu’il sera tué et qu’il ne sortira de l’arène
que mort (spolié) les deux oreilles et la queue coupées, le corps meurtri, traîné sans ménagement
pas des chevaux.
Et voilà notre usager de la justice pieds et poings liés, ficelé comme un gigot, privé de parole,
contrôlé par un membre des corps intermédiaires (son avocat) qui est seul habilité à s’exprimer
devant les hommes d’autorités qui sont les grands commis du système,.
La scène est digne de « la mort de Pompée » cette célèbre tragédie de Corneille que l’on peut
paraphraser ainsi :
- Le nœud de Moebius.
Rentre donc dans l’arène un superbe taureau de combat, en pleine forme, plein de vigueur et
d’énergie, sûr de sa force, résolu à se battre avec vaillance pour faire triompher sa cause. Il
dispose de ressources physiques impressionnantes, d’une santé éclatante, d’une résistance, à
toute épreuve, sa noblesse et sa superbe naturelles contrastent avec les artifices du décorum dont
le tape à l’œil, en comparaison, se révèle bien pâle. Son ingénuité et sa bonne foi reflètent la
vérité de l’innocence et sa ténacité à toute épreuve force l’admiration.
Pour les commis du système devant lesquels il comparaît, il ne s’agit que d’un animal judiciaire
à abattre dont la viande (son patrimoine) va les nourrir (directement ou à travers des
[144]
complices ) et dont la mise à mort (économique et financière) va les glorifier. Son cadavre,
pour eux, n’est rien d’autre qu’un marchepied pour gravir les échelons, progresser sur le tableau
d’avancement et s’élever au plus haut sommet de la pyramide hiérarchique.
Et tandis que l’usager du système judiciaire se débattra pour satisfaire les besoins
physiologiques situés au premier niveau de la pyramide de Maslow, les commis du système et les
auxiliaires, en total décalage, auront pour seule préoccupation la satisfaction de leur besoin
d’estime et de reconnaissance qui se situent au quatrième et au cinquième niveau de cette
pyramide.
Il faut donc anéantir cette bête magnifique, la soumettre à un traitement inhumain et dégradant,
l’humilier, la torturer, l’épuiser au moyen d’une série de leurres, de feintes et de ruses, lui
infliger les pires sévices selon des techniques élaborées. Tout se déroulera selon un cérémonial
parfaitement organisé, orchestré, dans lequel chaque instrumentaire connaît sa partition, maîtrise
toutes les subtilités de son instrument, interprète son rôle dans toutes ses variations en solo ou en
chœur. Intervenants et interventions vont s’alterner pour se transférer et diluer les
responsabilités.
Cette métaphore de l’usager de la justice dans l’arène judiciaire avec le taureau dans l’arène
d’une corrida suffit à décrire la nature de l’épreuve judiciaire. Au terme du parcours judiciaire
comme au terme de la corrida, les victimes de cette supercherie qui étaient à l’extérieur du nœud
de Moebius se retrouveront à l’intérieur, transformés d’innocents en coupables, accablés de torts
alors qu’ils avaient raison, et condamnés pour avoir eu le tort d’avoir raison, tandis que les
matadors et matamores en sortiront glorifiés et surtout gratifiés.
La Convention européenne des droits de l’homme a instauré certes, le principe de l’égalité des
armes. Il s’agit d’un mythe venant s’ajouter à ceux qui ont déjà été décrits. Ainsi l’usager du
système judiciaire est démuni et sans ressources face à des adversaires nantis ; il est seul face à
une horde qui chasse en meute et s’auto protège ; il est démuni, affaibli et fragilisé au moment
même où il a besoin de ressources financières, de force et de résistance. Et s’il est impérieux
pour lui d’être rapidement rétabli dans ses droits, le système lui opposera des manœuvres
dilatoires à l‘infini pour l’en priver.
« Priver une personne titulaire d'un droit de le faire valoir efficacement équivaut à un déni de
justice, qui la prive aussi de son droit à la protection juridictionnelle qui en l’espèce est
d’autant plus intolérable qu’elle conditionne la réalisation de tous les autres droits
[145]
fondamentaux dont l'effectivité doit être assurée » .
Ainsi, le déni de justice qui entraîne la privation de tous les autres droits fondamentaux,
provoquant ruine et anéantissement, peut conduire au suicide, ce qui permet de le qualifier de
crime.
La finalité est de faire preuve d’une ingéniosité sophistique empreinte d’une mauvaise foi
consommée pour permettre aux commis du système qui règnent en maîtres dans les tribunaux de
porter atteinte aux droits des personnes afin d’exonérer, par n’importe quel moyen, les
responsables et coupables influents (de qui dépend leur carrière) ce qui implique de débouter et
de condamner la victime inoffensive.
A cet effet, pour « instrumenter » efficacement il faut que ces commis du système :
- bénéficient d’un certain environnement complice (et pourquoi pas lucratif dès lors que le
système judiciaire c’est surtout et avant tout du business sous couvert de justice)
- que leur victime soit captive (le taureau à immoler ne doit pas sortir de l’arène judiciaire).
- L’environnement complice
« Le magistrat du siège ne peut recevoir, sans son consentement, une affectation nouvelle même
en avancement ». Elle bénéficie aussi aux magistrats administratifs, même si le mot n’est pas
formellement employé : « Lorsqu’ils exercent leurs fonctions de magistrats dans une juridiction
administrative, les membres du corps des tribunaux administratifs et des cours administratives
d’appel ne peuvent recevoir, sans leur consentement, une affectation nouvelle, même en
avancement » (article L 231-3 du code de la justice administrative)».
Avec le temps, ces commis du système avec les technostructures politiques et administratives et
les membres des corps intermédiaires vont former des réseaux dans lesquels tout le monde se
connaît, tout le monde se tient par la barbichette. Le juge local connait le notaire local, qui
connaît le marchand de bien local, l’huissier local, le préfet local, le commissaire local, l’avocat
local, le juge consulaire local, le mandataire de justice local, le liquidateur local, etc. Tous ces
notables se fréquentent entre eux, vivent et se reproduisent entre eux, participent aux mêmes
cercles comme l’a si bien décrit Alain Peyrefitte dans son livre Le Mal Français.
Il en attendra autant des magistrats de la Cour de cassation, qu’il rejoindra en fin de carrière,
avec lesquels il évoquera les bon souvenirs de ceux qui, par leurs décisions auront eu l’insigne
privilège de faire figurer ceux qui ont servi de marche pieds à leur carrière sur le fameux « mur
[146]
des cons » sur lequel sont représentés leurs « bienfaiteurs » c’est-à-dire ceux que les
hommes d’autorité du système judiciaire ont pris pour des cons, immolés et sacrifiés sur l’autel
de leur tableau d’avancement en rendant des services plutôt que des arrêts et parfois en les
« vendant ».
C’est pour cela qu’a été instaurée l’inamovibilité des magistrats qu’on sert aux usagers de la
justice en l’enrobant du faux prétexte de la nécessite de connaître les usages et les pratiques
locales pour bien juger.
- La victime captive
Pour afficher par souci de simple propagande l’absence d’arbitraire, le RECUEIL DES
OBLIGATIONS DÉONTOLOGIQUES DES MAGISTRATS prévoit à la section D consacrée à
la « Légalité » un paragraphe d.3 libellé en ces termes :
« Le droit d’être garanti contre l’arbitraire du juge, gage de l’égalité devant la loi, fonde
l’obligation du magistrat de privilégier, en toutes circonstances, l’application de la loi. Il ne
peut s’arrêter à l’idée qu’il se fait de l’équité ».
Pour conforter cette préoccupation, le code de procédure civile contient plusieurs dispositions
garantissant à l’usager de la justice le droit d’accès à un tribunal et à un juge impartial.
Les trois principales dispositions sont : la récusation d’un juge, la suspicion légitime à l’égard
d’une formation collégiale de jugement et la demande de dépaysement du dossier.
Malheureusement bien qu’inscrites dans les textes ces mesures qui sont codifiées ne sont
presque jamais utilisées et quand elles le sont, elles n’aboutissent quasiment jamais.
Pour le système judiciaire : récusation : connais pas ; suspicion légitime : connais pas ;
dépaysement du dossier : connais pas !
On observe que le cas de récusation retenu par cette recommandation ne concerne que les liens
qu’aurait un juge avec une des parties au procès et ne prévoit pas les cas de liens d’influence
indirecte alors que ce qui domine c’est l’impartialité.
L’article 341 du code de procédure civile (devenu article L. 111-6 du code de l'organisation
judiciaire) qui énumère les huit cas de récusation exclut cette exigence d’impartialité et il a fallu
une jurisprudence de la cour européenne des droits de l’homme (quand elle était encore crédible)
pour la faire prendre en considération en consacrant que L’article 341 du code de procédure
civile qui prévoit limitativement huit cas de récusation, n'épuise pas nécessairement l'exigence
d'impartialité requise de toute juridiction. Civ. 1re, 28 avr. 1998: Bull. civ. I, no 155; D. 1998.
IR. 131; Gaz. Pal. 1998. 2. Somm. 586; JCP 1999. II. 10102, note Pralus-Dupuy. Ou de tout
expert judiciaire. Civ. 2e, 5 déc. 2002: Bull. civ. II, no 275; D. 2003. IR. 105; JCP 2002. IV.
1166; Procédures 2003. comm. 37, note Perrot.
La décision rendue pourra donc être le fruit de liens occultes, du sectarisme, du corporatisme le
tout, prospérant secrètement à la faveur d’opacités à travers des manœuvres souterraines et des
tractations en coulisses le tout couvert par le secret des délibérations.
Devant de telles demandes, le refus est motivé par le prétexte « qu’on ne choisit pas son juge ».
Sauf que les auxiliaires de justice (les avocats), qui appartiennent aux corps intermédiaires
connaissent le calendrier de session des magistrats et il leur est facile d’assigner ou de reporter
une audience pour que l’affaire dont ils ont la charge arrive devant le magistrat qu’ils souhaitent,
comme ça, l’air de rien.
[147]
Si l’on ajoute que la récusation est soumise à l’approbation du juge visé par la récusation
et qui pour ne pas se faire récuser va dire n’importe quoi à l’autorité supérieure en charge de
trancher la récusation laquelle autorité accordera plus de crédit aux mensonges et élucubrations
[148]
d’un magistrat qu’aux griefs fondés et étayés d’un vulgus pecum de justiciable, qu’elle fera
l’idiote et adoptera à cet effet l’attitude déplorée par Confucius qui avait observé que « quand le
sage désigne la lune, l’idiot regarde le doigt », on comprend mieux l’échec des procédures de
[149]
récusation .
Enfin, le remplacement du juge récusé (à la condition qu’il ait accepté sa récusation) par un
juge suppléant n’est qu’une mystification. Dans ce cas, on dit que le juge dessaisi se « déporte ».
La question qui se pose est de savoir de quelle garantie effective dispose l’usager de la justice
que le juge récusé n’a pas donné ses « recommandations » au juge qui lui a suppléé et qu’il ne lui
a pas demandé, solidarité de corps oblige, de trancher le litige, en ses lieu et place, dans le sens
qu’il souhaitait ?
[150]
La demande de renvoi pour cause de suspicion légitime obéit à la même préoccupation
corporatiste. On applique à la suspicion et à la récusation la formule inversée de « qui peut le
plus (rejeter une suspicion), peut le moins (rejeter une récusation)» en la transposant après
inversion à « qui peut le moins, peut le plus » qui rejoint le fameux « qui vole un œuf, vole un
bœuf » et vice versa.
Quant à dépayser un dossier il n’en est évidemment pas question. Il faut éviter le risque qu’un
usager de la justice soit jugé à l’extérieur de l’arène dans laquelle il a été enfermé et qu’une
juridiction étrangère au terroir qui ne connait pas les petits arrangements entre amis du coin,
fasse rater, hors du ressort, les « affaires » locales s’il lui prenait la lubie d’appliquer stricto sensu
l’esprit et la lettre de la règle de droit
Et à supposer même que le dépaysement soit accordé, il ne s’agira que d’une illusion. Le
système judiciaire a prévu de maintenir « à portée de main » la juridiction de renvoi en
restreignant le champ « d’évasion » de l’affaire à une juridiction limitrophe de la juridiction
dessaisie. On reste entre soi.
Il est vrai qu’un dépaysement entre une juridiction distante de quelques kilomètres l’une de
l’autre n’est pas aussi efficace qu’un dépaysement renvoyant un dossier à une juridiction située à
plusieurs centaines de kilomètres de Brest à Marseille, ou de Montpellier à Lille.
La gent judiciaire est « dressée », « formatée » « programmée » pour appliquer les mêmes
règles selon les mêmes méthodes conformément à ce qui lui a été enseigné dans le même centre
de « dressage ».
A cela s’ajoute la diversité des moyens de communication et les signes cabalistiques inscrit
dans les écritures, quand on n’est pas en présence d’un juge qui a pour compagnon un procureur
ou inversement, tous appartenant au même « club » que fréquente l’avocat d’une des parties ou
même les deux avocats en charge d’intérêts opposés.
Mais il faut que cette connivence apparaisse, sinon juste, du moins « légale » et que les
commis du système dont les décisions font injure au droit, à la justice et à l’équité et qui sont en
charge de couvrir les « voyous conventionnels » soient eux-mêmes « couverts ».
Dans les sections suivantes seront examinés les fondements qui régissent ce système sur
lesquels il se maintient et prospère en mystifiant depuis des siècles les usagers de la justice.
Toute organisation se développe autour de trois fonctions : les fonctions stratégiques qui
déterminent les orientations, les objectifs et les moyens (A) ; les fonctions organisationnelles qui
structurent et coordonnent (B) , et les fonctions opératoires qui exécutent (C).
CONSISTANCE DE LA JURIDISTIQUE
ET DE LA JUDICIARISTIQUE
Le système codifié, formant le droit, enserre le juge et toutes les entités intervenant dans une
décision judiciaire dans des contraintes telles, qu’elles ne leur permettent pas d’aboutir à une
solution autre que celle que prévoient les textes et les procédures dont le respect doit,
normalement, aboutir à une décision qui est déterminée par cet arsenal légal, même s’il déplait.
C’est ce que le Recueil des obligations déontologiques des magistrats impose en leur rappelant
[151]
dans ses sections d1 à d3 le respect, de la loi, de la règle de droit et des règles de procédure
Or, si des considérations occultes, sous-jacentes, dictent, anormalement, une autre solution,
cette autre solution nécessite d’user d’artifices pour tout à la fois, méconnaître la loi, pervertir les
textes et les procédures et tous les éléments de fait et de droit qui servent d’assise à la décision en
veillant à lui donner une vraisemblance de réalité et de légalité. C’est là qu’il faut se souvenir de
[152]
Montesquieu
Il s’agit donc d’anéantir dans ses principes mêmes, sur le fond et dans la forme, le respect de la
prééminence du droit, tout en cultivant l’illusion de son respect, il s’agit de transformer les droits
concrets et effectifs en des droits théoriques et illusoires.
C’est ce que la Cour européenne des droits de l’homme, quand elle était encore fiable, a
sanctionné le 9 octobre 1979 dans l’arrêt Airey ; c’est ce que la Deuxième Chambre de la
Commission européenne des droits de l’homme, avant que la Cour européenne ne truque le
[153]
procès , a transposé dans son rapport du 1er avril 1992 dans l’affaire PARDO contre France
en ces termes :
"La Commission rappelle que le droit à un procès équitable occupe une place éminente dans
une société démocratique " (cf. Cour eur. D.H.; arrêt Airey du 9.10.1979, série A n° 32, p.12-14,
par. 24).
« S'agissant d'une procédure d'appel, lorsque celle-ci est prévue par le droit interne, ce droit
implique que les plaideurs puissent, en principe, tirer parti des ressources offertes par la
procédure afin d'exposer pleinement leurs thèses. Ainsi s'agissant de protéger des droits, non
pas théoriques ou illusoires, mais concrets et effectifs, l'on ne conçoit pas que par le détour
d'expédients de procédure, les plaideurs soient empêchés de développer oralement les
conclusions déposées et de les étayer par d'autres pièces que celles figurant déjà au dossier. ".
(Extrait du Rapport susmentionné par. 49) (...)
On relève ici la notion de droit concrets et effectifs opposée aux droits théoriques et
illusoires, et on relève également qu’il existe des expédients de procédures pour violer les
procédures prévues pour garantir le droit à un procès équitable et réduire une victime au silence
en lui ôtant le droit de se défendre.
Pour y parvenir il sera recouru à des techniques éprouvées, scientifiquement élaborées, bâties
sur l’expérience, qui sont transmises selon un enseignement informel, dans le cadre d’un long
apprentissage, par mimétisme, et pour que ne subsiste aucune trace de ces perversions, il
n’existe aucun manuel de formation à la perversité dont l’esprit humain est fécond.
Ce livre est le premier ouvrage qui aborde et expose ces perversions juridistiques et
[154]
judiciaristiques, pour démontrer qu’être juge c’est bien plus un métier qu’une vertu .
Dans les sections précédentes un diagnostic a été dressé dégageant la réalité du système
judiciaire et la réalité de son mystérieux univers qui est inconnu des profanes et des non-initiés.
Ce diagnostic a permis de dégager que le système est fondé sur cinq piliers :
- des moyens pour l’exploitation de cet échafaudage d’artifices fondés sur l’abus de
crédulité et d’ignorance d’usagers de la justice qui sont dénués de SAVOIR, leur manque
d’AVOIR qui permet à la fois d’abuser de leur impécuniosité et de leur fermer l’accès au
savoir faute de pouvoir rétribuer des sachants à la fiabilité incertaine (ils n’ont pas envie de se
faire couper la langue) et à des experts judiciaires dont la fiabilité est tout aussi incertaine,
l’atomisation des usagers de la justice qui ne constitue pas une force de POUVOIR, les
effets du TEMPS pour soumettre la victime aux contraintes économiques et financières du
système de société, l’anéantir au plan psychologique, social, l’user et parvenir, ainsi, à bout
de toutes les résistances, tout en la muselant en lui ôtant son droit de s’exprimer,
- La finalité recherchée qui est de spolier, déposséder, s’emparer des biens, des énergies et
des capitaux de toute richesse et source de richesse, d’anéantir les hommes et leurs familles
sur plusieurs générations, par une engeance constituée de « despotes éclairés » cultivant une
mythologie de vertu, de compétence, d’omniscience et de responsabilités, alors qu’il s’agit
d’exercer l’autoritarisme, l’arbitraire, l’oppression, la tyrannie soft, sur tous ceux qui lui sont
soumis, ceux qui collaborent au système étant rétribués d’avantages, de prébendes, de
nominations et de décorations au détriment des spoliés, sinistrés de la justice, le tout est
commis dans un environnement complice dans lequel les victimes sont captives et tout se
passe à l’abri de barrières et d’obstacles subtils pour couvrir les turpitudes et assurer la
fortune, la protection, l’irresponsabilité et l’impunité des acteurs qui s’engraisseront et se
gaveront du suc des malheureux.
Cet exposé qui correspond à la réalité de la situation, pourra sembler sévère pour d’aucuns et il
y aura toujours une exception à brandir pour démontrer que le système fonctionne bien. Comme
la devise des grandes surfaces, il s’agit « d’un ilot de perte dans un océan de profits », d’opposer
les « idiots utiles » qui servent de « caution populaire » à la pérennisation du système.
Aussi, les « bons et vertueux » qui s’estimeront « indisposés » par ces propos n’auront qu’à
relativiser leur « indignation » et se souvenir des suicides quotidiens que provoquent les
« mauvais » de l’engeance à laquelle ils appartiennent.
Deux agriculteurs se suicident tous les jours, autant parmi les commerçants et autres
[156]
indépendants sans épargner leurs enfants . Ceux qui ne se suicident pas survivent dans des
conditions dramatiques en état de morts vivants.
Les organes de cette mécanique complexe qui est constitutive d’une machinerie au service de la
machination mystificatrice, ont été décrits dans les pages précédentes.
§ les lenteurs des procédures de sorte que les lenteurs de la justice équivalent à une absence de
justice ; ces lenteurs offrent l’avantage pour les courageux juges mais qui ne sont pas
téméraires de :
§ laisser le soin à un de leurs homologues qui leur succédera de prendre la « responsabilité » de
la décision alors même que l’on sait que les juges sont irresponsables,
§ laisser exécuter des décisions provisoires mais exécutoires qui créeront une situation
irréversible de fait accompli qui neutralisera tout recours sur le fond,
§ placer le dossier dans « l’armoire à prescription »,
§ les ordonnances de non-lieu (conditionnées par l'étendue, les limites, les moyens de l'enquête
et la compétence "relative" du magistrat et de l'enquêteur, le tout contenu dans les limites
fixées par le procureur de la république) le tout fondé sur le refus de toute mesure
d’instruction susceptible de déjouer la finalité recherchée par l’ordonnance de règlement, et
l’on assiste aussi, parfois, à la perte des preuves ou à la fabrication de fausses preuves,
§ les ordonnances de non-informer au moyen de textes verrouillant les modalités de saisine du
juge c’est-à-dire l’accès à la justice,
§ la promulgation ou l'abrogation aussi opportune que judicieuse des lois en laissant pourrir le
dossier dans l’attente des nouveaux textes pour leur application in mitius plus douce ou plus
sévères selon l’opportunité poursuivie,
A cela s’ajoutent :
§ le blocage de l'instruction,
§ le blocage de l'enquête,
§ les obstructions,
§ l'interprétation aussi souveraine que fantaisiste des textes,
§ la troncation des faits,
§ les faux,
§ les rajouts au texte,
§ les dénaturations,
§ les déqualifications (cas du sang contaminé),
§ les substitutions de textes,
§ les omissions de statuer,
§ les escamotages des faits,
§ la violation du principe de la contradiction,
§ la violation des droits de la défense, etc.
§ la diversion
§ la digression,
§ la dénaturation,
§ le syllogisme,
§ le sorite,
§ l’enthymème cette forme d’illusion rhétorique sur fond de manipulation du langage, de
l’équivocité et de la raison… (ex : le coup du croissant, le coup de la sauterelle)
§ le sophisme,
§ les techniques d’amplification,
§ les techniques de minimisation,
§ les techniques de renversement,
§ les techniques de glissement,
§ les techniques d’élision,
§ les amalgames,
§ les confusions,
§ le changement de logique en cours de raisonnement,
§ les transpositions,
§ la culture de l’équivoque,
§ la perte du dossier ;
§ la perte d’une ou des pièces essentielles,
§ l’enlisement et le pourrissement
§ le délitement des situations juridiques
§ l’abandon de l’action par la modification des lois,
§ la disparition des témoins,
§ l'incompétence distributive,
§ le déni de justice,
§ les armoires à prescriptions,
§ la politisation du dossier,
§ le discrédit des antagonistes,
§ les diverses pressions,
§ les discrètes recommandations (le verbe est libre, la plume est serve)
§ l'inertie,
§ le dessaisissement du juge,
§ les pressions sur l’avocat,
§ les pressions sur l’expert,
§ l'escamotage des pièces,
§ l’élision des preuves, etc.
Tout cela vient s’ajouter à la désintégration intuitu personae de l’usager de la justice obtenue
sous l’effet des pressions du système de société.
Si l’on recense les éléments de perversion énumérés ci-dessus on en décompte 56, ce qui
constitue d’ores et déjà un premier clavier de sept octaves sur lequel se jouera la musique du
dysfonctionnement.
Mais l’usager de la justice n’est pas face à un pianiste n’utilisant qu’un piano. Il est face à un
organiste utilisant un orgue, un instrument à vent, complexe qui comporte plusieurs claviers.
Il y en a sept de plus :
- Le « clavier des protections » avec les manœuvres de neutralisation des victimes qu’on
utilise pour :
- Le « clavier de la tromperie »
- la justice qui est rendue au nom d’un homme, d’une équipe, d’une partie ou d’une caste, ou
au nom d’intérêts privés est une justice rendue « au nom du Peuple Français »,
- la justice obéit au respect de la Loi, alors qu’elle obéit à des préoccupations corporatistes
opportunistes, carriéristes, affairistes pour protéger des intérêts de clan, des intérêts privés.
- la Justice est une vertu alors qu’elle n’est qu’un acte de commerce exploité par la gent
judiciaire dominée par la crainte, par l’espoir, ou par l’intérêt,
- la justice protège le plus faible alors qu’elle ne protège que le plus fort,
- la justice, à la lumière de la loi, veille scrupuleusement et sans état d’âme au triomphe de la
vérité alors qu’il ne s’agit que d’un outil au service du mensonge,
- les juges sont des parangons de la vertu alors qu’ils se transforment en faussaires spécialisés
dans le faux intellectuel, l’altération frauduleuse de la vérité en pervertissant les faits, les
textes et les procédures, d’instruments de passe-droit dans un état de droit,
- la revendication du droit à un tribunal impartial devient une demande qui consiste à choisir
son juge,
- clamer que l’on condamne celui qui a tort alors que l’on condamne celui qui a raison au seul
motif qu’il a tort d’avoir raison !
Aux 56 touches du premier clavier s’ajoutent donc 84 touches de plus des 7 claviers
supplémentaires ce qui donne 140 touches en tout, sans compter les pédaliers, la soufflerie, les
accessoires, etc.
Si l’on considère que choisir 5 chiffres parmi les 50 de l’euro million permet de composer 2
118 769 grilles et qu’en incluant les 2 étoiles complémentaires à choisir parmi les 11 occurrences
(de 0 à 10) débouchent sur une combinaison réduisant la probabilité de gagner à 0,000000008,
on imagine ce que le système judiciaire peut accomplir comme prouesses avec 140 touches si un
juge et son orchestre de « chambres » décident en dehors de la loi, du droit et des procédures.
De même qu’à la seule vue d’une note de musique inscrite sur une portée musicale l’artiste
exécute, par réflexe Pavlovien, la commande pour produire le son approprié, la gent judicaire
selon le même réflexe réagira face à une partie « non grata » pour infléchir et obtenir la décision
prédéterminée en exploitant toutes les possibilités que lui offrent ses multiples claviers.
L’orchestre symphonique joue, chaque artiste a sa partition, autour d’un organiste utilisant une
multitude de claviers, tous les instrumentistes qui se connaissent bien et ont beaucoup répété
ensemble, jouent en harmonie, prétendument sans fausses notes et sans retours en arrière
correctifs, l’air de l’indépendance, de l’impartialité, de la loyauté, de l’intégrité, de l’objectivité
et du respect de la légalité.
Les chœurs chantent les louanges de la foi publique dans l’institution judiciaire affirmant
qu’elle est irréprochable, infaillible, incorruptible, objective et impartiale.
La puissance du son quadriphonique couvre les plaintes des sinistrés de la justice, qui, en prise
avec les difficultés induites par les décisions iniques, ont été exclues du concert auquel elles
n’ont pu s’y rendre ni participer.
Ces victimes de la spoliation judiciaire, anéanties et ruinées, en proie à des conditions de vie
misérable, détruites avec leurs famille sur tous les plans : humain, psychologique, économique,
social et financier, ces sinistrés qui ont tout perdu, avoirs et biens, réputation, qui ont été
anéanties dans leur ego, privées des droits sociaux les plus élémentaires, se voient aussi ôter
leurs droits fondamentaux tels que, le droit au travail, le droit d’entreprendre, le droit à la
propriété, le droit au logement, le droit à l’éducation des enfants, le droit à la santé, le droit de
conduire en toute souveraineté et indépendance leur propre progrès économique et celui de ceux
dont elles ont la charge (épouse, ascendants, et descendants dont des enfants en bas âge) en un
mot, le droit de vivre tout simplement.
Et tandis que l’orchestre joue, les sinistrés s’interrogent : si dans un état de droit le juge doit
veiller au respect et à l’application de la loi, la question qui se pose est de savoir que subsiste-t-il
de l’Etat de Droit quand , les juges n’appliquent pas la loi, qu’ils violent la prééminence du
droit ; quand ils persistent à qualifier d’erreurs fortuites des fautes délibérées qu’ils refusent
obstinément de corriger sans aucune inclination à résipiscence ; quand ils agissent sous l’égide
d’un statut qui leur assure la plus totale impunité, à la faveur duquel ils méconnaissent et violent
leurs obligations, se jouant du Recueil qui les prône, dès lors qu’il ne comporte aucune
sanction ?
Formuler un grief à l’égard d’un juge ou d’un membre appartenant à la caste judiciaire c’est
immanquablement modifier la qualité des parties opposées dans un litige et le contentieux ne
sera plus entre les parties, mais entre celle qui a osé soulever son grief qui sera désormais
confrontée au juge et au-delà de lui, à toute la caste judiciaire.
S’il lui prend de récuser, de demander le renvoi ou la délocalisation, s’il lui prend d’engager
une action en responsabilité contre l’Etat pour fonctionnement défectueux du service public de la
justice, s’il lui prend de saisir le Conseil supérieur de la magistrature, s’il lui prend de saisir la
Cour européenne des droits de l’homme, ou la Cour de justice de l’union européenne, ou le
Comité des droits de l’homme de l’O.N.U. ; s’il lui prend d’attraire un des intouchables en
citation directe pour revendiquer, conformément aux possibilités offertes par les textes, le respect
de ses droits dans un Etat de droit, alors l’impertinent audacieux sera inscrit sur une liste noire
jusqu’à la fin de ses jours, maintenu captifs des juridictions hostiles.
Le système a été conçu et organisé pour permettre à des voyous conventionnels, désignés par
des autocrates, le tout mis en place par des ploutocrates, de commettre des turpitudes
économiques et financières au moyen desquelles ils provoquent la ruine et le démantèlement des
entreprises au profit, de leurs mandants et d’en tirer pour eux-mêmes des avantages directs ou
indirects sous toutes les formes.
Toute action mettant en cause d’influents coupables se heurtent au carriérisme des juges, au
corporatisme et à la solidarité de corps ou de caste. Toutes les institutions sont animées par
l’espoir ou habitées par la crainte ce qui les conduit à condamner les victimes inoffensives en
lieu et place d’influents coupables.
Toutes ces turpitudes sont commises par une gent judiciaire, irresponsable, inattaquable,
inaccessible, inviolable, inamovible abritée dans son bunker de l’impunité et cette situation ne
peut que susciter des incivilités avant de déboucher sur la révolte.
Extrait du site Wikipédia « Le droit de résistance à l'oppression est mis en valeur dans la
Déclaration de 1793, il occupe quatre articles (27. 33. 34 et 35), qui précisent sa forme et son
étendue. Même lorsque cette oppression n'atteint qu'un seul individu, la résistance est possible.
Faites un recours ? Dans ce contexte ? Avec quels moyens ?A quelle fin ? Sommes-nous devant
des juridictions fiables ?
Il est donc temps de déciller l’usager de la justice et de lui révéler ce qui se cache dans les
milieux académiques, dans les centres de dressage, l’univers du politiquement correct où règne la
pensée unique.
Percevant une prime de rendement mesurée à la production quantitative des décisions qu’ils
rendent et non pas qualitatives, les magistrats n’ont plus le temps de lire les dossiers et bâclent
leurs décisions car ce qui importe à leurs yeux c’est la production en quantité industrielle de
décisions, quelles qu’elles soient, pour percevoir leur prime.
Pour éviter tout recours contre leurs décisions, les juges du premier degré infligent des amendes
civiles et prononcent des condamnations lourdes qui sont autant d’obstacles pour interjeter appel
exigeant comme condition préalable à sa recevabilité et en pervertissant l’article 526 du code de
procédure civile, que soit exécutée la décision critiquée, ce qui ferme la voie de recours et en cas
d’exécution la rend inopérante, l’exécution valant acquiescement et n’étant que très rarement
infirmée.
Or, en appel, le même phénomène domine. Les magistrats du deuxième degré de juridiction,
sont eux aussi soumis au rendement et ne lisent pas les dossiers, ils bâclent à leur tour les
décisions qu’ils rendent, procèdent par copier-coller et confirment le jugement du premier degré.
Pour éviter de voir sanctionner leurs décisions, ils infligent, eux aussi, des amendes civiles et
prononcent des condamnations financières insurmontables qui serviront d’obstacle à déférer
leurs décision à la cour de cassation, en vertu de l’article 1009-1 du code de procédure civile qui
équivaut à celui de l’article 526 susmentionné.
Ces perversions n’offrent que des avantages : elles réduisent les recours, permettent de ne pas
sanctionner les juges du degré inférieur ce qui est favorable à leur déroulement de carrière, et
c’est ainsi qu’on inflige l’injustice au nom de la justice, qu’on soumet les usagers de la justice au
bon vouloir et à l’arbitraire du juge qui pourra goûter aux plaisirs que lui procure sa prime de
rendement.
Ce livre étudie et décrit des techniques de perversion d’une institution fondamentale de la vie
en société qui sont en usage depuis plus de quatre décennies. S’agissant d’étudier un phénomène
il fallait du recul pour le mettre en évidence. C’est pourquoi la référence à des études, des
rapports et des statistiques dont certains remontent à 1981 voire même 1977 a été nécessaire pour
démontrer qu’aucune mesure corrective n’a été adoptée et que, bien au contraire, la situation n’a
fait qu’empirer.
L’évolution des textes a veillé à déculpabiliser certains actes répréhensibles qui autrefois étaient
sanctionnés. Des magistrats qui pouvaient faire l’objet de poursuites à travers la procédure
(verrouillée) de prise à partie ne sont plus exposés à ce risque. Certaines qualifications pénales
ont été assorties de conditions supplémentaires pour fonder les poursuites, certaines sanctions ont
été allégées voire supprimées.
On a connu les responsables mais pas coupables, on a découvert les responsables, certes fautifs
mais pas condamnables, il reste à évoluer vers les responsables, coupables et condamnables,
mais amnistiables…les perversions auront de belles occasions pour s’épanouir en clamant et
proclamant le principe de l’Egalité de tous devant la loi.
Il semble que le système a tiré la leçon des risques qu’il encourait sous l’empire d’anciennes
lois et il a veillé à se protéger et à protéger ses commis en renforçant les verrous et les barrières
qui ont été décrits.
Pour déjouer toute velléité tentante de museler le constat accablant que dénonce ce livre, il
suffit de recenser la pléthore d’articles, de sondages, de livres, d’émission audio-visuelles, de
rapports officiels, qui depuis des décennies décrient l’état de la « Justice » en France (qui en
réalité s’impute au système judiciaire) et qu’unanimement dénoncent les magistrats, les avocats,
les élus, les journalistes, les associations, et les usagers de la justice.
Les doléances, régulièrement portées à la connaissance des gouvernements successifs à travers
une multitude de moyens intégrant grèves et manifestations, établissent que les causes de
dysfonctionnements sont connues.
Il suffit de se référer aux sondages effectués sur les trente dernières années pour constater que
le système judicaire que les Français confondent avec la Justice, suscite la défiance qu’ils
expriment quantitativement et qualitativement tant à l’égard de l’institution que de ses acteurs.
Quantitativement, entre 1984 et 1991 :
Qualitativement :
La défiance à l’égard de la Justice met en cause ses acteurs dont l'équité, l'intégrité, voire la
[159].
compétence sont de plus en plus mis en doute dans l'opinion publique
[160],
A cet égard, entre 1972 et 1991, « une étude du CNRS laissait tristement poindre le
mépris, sous la critique, d'une corporation autrefois sacralisée. »
En 1972 : 57,7 % des Français estimaient que les juges rendaient des décisions équitables, En
1984 ils n’étaient plus que 45,9 % et 39 % en 2002.
En 1972, 32,1 % pensaient que l'on ne serait pas jugé de la même façon selon que le juge aurait
bien ou mal déjeuné, bien ou mal dormi. En 1984 la proportion s'élève à 48, 8 %
En 1972 : 40 % pensaient qu'il était impossible de faire pression sur un tribunal,
En 1984 : 79 % des Français considèrent que des personnes influentes peuvent exercer ces
pressions.
Mais, comme cela a déjà été exposé, ce mécontentement est la résultante d’une multitude de
catégories socioprofessionnelles.
Un sondage du Nouvel Observateur du 13 novembre 1982 révèle que « les professions dans
lesquelles les français ont le moins confiance sont les professions juridiques : les notaires 44 %
de confiance, et les avocats avec 35 % seulement. »
Mais on ne peut ignorer tous les autres critères qui concourent à l’image qu’ont les Français de
leur « Justice » et qui touchent aux acteurs eux-mêmes de part et d’autres.
[161]
En 2014 « Selon un sondage CSA, 77% des Français ont une mauvaise opinion de la
justice française. Alexandre Giuglaris, délégué général de l'Institut pour la justice, décrypte les
raisons de cette défiance.
La crise de confiance globale et lourde des citoyens à l'égard de la justice vient aussi de ce
sentiment de deux poids/deux mesures entre condamnés ou entre victimes selon leurs profils.
C'est totalement inacceptable. La justice impartiale est malheureusement parfois un mythe.
Comment y croire quand certains magistrats ont pour référence la harangue d'Oswald
Baudot (membre du syndicat de la magistrature qui avait encouragé l’émergence de «juges
rouges») qui invite à interpréter la loi pour lui faire dire ce que l'on veut ou qui recommande
aux magistrats d'être partiaux et d'avoir un préjugé favorable pour le voleur contre la police ou
pour le plaideur contre la justice… Tout est dit. La justice à deux vitesses vient donc à la fois de
décideurs politiques qui instrumentalisent la justice et de magistrats politisés qui interprètent la
loi selon leurs convictions.
Il faut sérieusement s'inquiéter de cela car une véritable démocratie défend normalement la
même justice pour tous.
Ainsi de 1984 à 2014 les chiffres confirment le dysfonctionnement de la Justice et tout cela
résulte de la juridistique et de la judiciaristique
11 -LA SUPERCHERIE N’EST PAS UNE FICTION
« Je crois en la justice de mon pays… »
dit l’ignorant
Or,
« Tous les jours au Palais, un sot de qualité,
peut juger de travers avec impunité »
(Boileau satyre IX)
Selon Platon « L'amour de la justice en la plupart des hommes, n'est que la crainte de subir
l'injustice ». La question qui se pose est de savoir si des hommes qui ne craignent rien, qui
jouissent du statut de la plus totale irresponsabilité, assurés d’une absolue impunité et au-dessus
desquels il n’y a aucune autorité effective peuvent se prétendre épris de justice ?
Avant de répondre à cette interrogation et couper court à toute critique, les éléments de réponse
constitutifs des quelques griefs non exhaustifs qui sont énumérés ci-après, qui s’inspirent de faits
réels et qui sont issus d’observations résultant de trente-deux années de pratique judiciaire dont
chacun d’entre eux peut être établi, preuves à l’appui, une observation s’impose.
Il est paradoxal que l’impunité dénuée de crainte qui anime de tels hommes en charge
d’administrer la « justice » soit nourrie et confortée par leurs victimes qui, craignant les mesures
de rétorsion qui pourraient leur être infligées, sont réduites au silence et à la résignation les
conduisant à renoncer à toute critique et déclarant avoir confiance en la justice de leur pays,
cultivant le secret espoir de tomber sur des juges justes
Toute critique de l’un de ces intouchables et irresponsables, quand bien même serait-il
dévoyé, déclencherait à l’égard de celui qui se plaindrait de leurs exactions, les foudres de ses
collègues, se prenant pour des dieux de l’Olympe à qui toute critique insupporte, et qui, par
solidarité de corps, indisposerait le mieux disposé d’entre eux.
Il résulte des études, des rapports, des statistiques et des sondages exposés supra section 10, que
l’usager de la justice a 1 chance sur 3 de tomber sur un juge incompétent (le principe de la
collégialité de trois magistrats est inquiétant) ; 1 chance sur 2 de tomber sur un juge honnête, 4
chances sur 5 de tomber sur un juge soumis au pouvoir politique soit une chance sur 5 de tomber
sur un juge relativement et même très relativement politiquement « libre ».
Les amateurs de mathématiques calculeront avec ces données la probabilité d’obtenir une
décision juste et équitable qui est réduite à 0,033% c’est-à-dire une chance sur 30 !
Il est aussi assisté, c’est-à-dire muselé, par un avocat appartenant et soumis à un Ordre lui-
même partie du système. L’illusion de la représentation du peuple par ses pseudo représentants
en démocratie est la même que celle de la représentation de l’usager de la justice devant les
tribunaux par un avocat, selon la fameuse citation de l’abbé Sieyès qui est rappelée tant elle est
explicative de la supercherie fondant notre système de société :
« Les citoyens qui se nomment des représentants renoncent et doivent renoncer à faire eux-
mêmes la loi ; ils n’ont pas de volonté particulière à imposer. S’ils dictaient des volontés, la
France ne serait plus cet État représentatif ; ce serait un État démocratique. Le peuple, je le
répète, dans un pays qui n’est pas une démocratie (et la France ne saurait l’être), le peuple ne
peut parler, ne peut agir que par ses représentants. » (Discours du 7 septembre 1789, intitulé
précisément : « Dire de l’abbé Sieyes, sur la question du veto royal : à la séance du 7 septembre
1789 » cf. pages 15, 19…).
L’avocat selon les mêmes études, rapports et sondages est une fois sur cinq incompétent et près
de deux fois sur trois malhonnête et dans 57 % des cas a mal informé ou désinformé son client
qui ne lui accorde que 35 % de confiance.
C’est dans ce contexte que l’usager de la justice s’imagine comparaître devant des hommes
d’autorité qui vont trancher le litige dont ils sont saisis avec les règles de droit qui lui sont
applicables. Il s’imagine que ces personnages enrobés de l’habit de leur fonction sont aussi
habités de justice, de vertu, de droit et d’équité.
Il est loin de se douter qu’il comparaît devant des autocrates, commis du système judiciaire,
mis en place par des ploutocrates qui vont, leur inspirer voire même leur dicter la décision
qu’ils doivent rendre.
Entre défendre leurs intérêts, leur carrière et leurs ambitions, en contrepartie d’avantages
sonnants et trébuchants, d’honneurs, de nomination, de gloire et de prébendes ; entre gravir les
échelons sur la dépouille de victimes inoffensives immolées sur l’autel des influents coupables,
ou défendre Thémis cette déesse mythologique de la justice dont ni l’une, ni l’autre ne sont de ce
monde, quel sera leur choix ?
L’usager de la justice s’imagine, assisté d’un auxiliaire dont le système lui a imposé la présence
pour mieux le museler, être dans l’enceinte sacrée d’un tribunal alors qu’il est dans l’arène d’une
[162]
corrida, entouré de carriéristes , d’opportunistes de mercenaires et d’affairistes qui vont
l’exécuter et se nourrir de sa dépouille.
Il s’imagine que ces personnages, sont responsables alors qu’ils ne le sont pas ; qu’ils sont
[163]
indépendants alors qu’ils sont soumis ; qu’ils ont des comptes à rendre à leur hiérarchie
alors qu’elle est issue du même parcours et des mêmes procédés qu’ils le sont eux-mêmes et
qu’elle va les couvrir en prétendant qu’ils n’ont de compte à rendre qu’à leur conscience, (post
mortem de surcroît) ; il s’imagine qu’il va être équitablement entendu alors qu’il doit se taire et
laisser dire à l’auxiliaire qui l’assiste, ce qu’en coulisses et hors sa présence, il a été convenu de
dire, ignorant que la messe est déjà dite avant même qu’il n’entre dans la salle d’audience et que
la décision est peut-être déjà dans le dossier alors qu’il n’a même pas plaidé son cas !
Mystifié par le clavier de la tromperie, il s’imagine que la « décision judicaire » est une
décision de « justice » qui est rendue « au nom du Peuple Français » alors qu’elle est rendue au
nom d’un homme, d’une partie, d’une caste, ou d’intérêts ; il s’imagine que le « système
judicaire » obéit à la Loi alors qu’il n’obéit qu’à des préoccupations corporatistes, carriéristes,
opportunistes, à des intérêts de clan et à des intérêts privés ; il s’imagine que le « système
judicaire » se confond avec la vertu de la Justice alors qu’il s’agit d’un commerce qui fait partie
de la branche de la « justice business » ; il s’imagine que la gent judiciaire est indépendante
alors qu’elle est dominée par la crainte, par l’espoir, ou par l’intérêt ; il s’imagine que la justice
est un bouclier pour le plus faible alors que le « système judiciaire » n’a été institué que pour
protéger les plus forts ; il s’imagine que le « système judicaire » veille scrupuleusement et sans
état d’âme au triomphe de la vérité dans l’intérêt de la justice, alors que ce système n’est qu’un
instrument au service du mensonge rhétorique pour protéger des intérêts crapuleux ;
Il s’imagine que les hommes d’autorité qu’on désigne sous le vocable de « juges » sont des
parangons de la vertu, choisis sur les critères définis par l’article 39 de la Convention européenne
des droits de l’homme, c’est-à-dire qu’ils sont réputés " jouir de la plus haute considération
morale, et réunir les conditions requises pour l'exercice de hautes fonctions judiciaires ou être
des jurisconsultes possédant une compétence notoire " alors que, cette compétence notoire
consiste à abandonner ces « accessoires futiles » pour commettre abus et excès de pouvoir, faux
intellectuels, falsifications matérielles, fraudes, dénaturations, délires d’interprétation et autre
perversions juridistiques des textes et à adopter le comportement judiciaristique approprié pour
pervertir les procédures selon l’opportunité et en fonction de la finalité recherchée ; il s’imagine
que jura novit curia la cour connaît le droit alors qu’elle utilisera sa connaissance soit pour
l’ignorer , soit pour le pervertir ; il s’imagine être considéré comme une personne, un sujet de
droit alors qu’il est déjà inscrit sur « le mur des cons ».
Dans la section consacrée à la Cour européenne des droits de l’homme, il sera démontré qu’on
ne peut même pas croire en cette juridiction supranationale.
« Oh ! Que de grands seigneurs n’ont que l’habit pour tous talents » (Jean de La Fontaine Le
singe et le léopard)
Il est difficile dans ce contexte de prétendre à l’existence du principe de l’égalité des armes et il
est temps d’expliquer comment et par quels moyens s’obtient ce résultat.
IV- TECHNIQUES ET PRATIQUES
DE LA SUPERCHERIE
12 - LA JURIDISTIQUE ET LA JUDICIARISTIQUE
DEUX OUTILS DE SOUMISSION A L’AUTOCRATIE
« Un pays bien organisé, est celui dans lequel
le petit nombre fait travailler le grand nombre,
[165]
est nourri par lui et le gouverne »
Voltaire
Dans un précédent livre, l’auteur s’est appliqué à identifier l’ensemble des techniques
manipulatoires formant la stratégie informelle au moyen de laquelle des obstacles économiques
et financiers sont dressés à tout intrus pour entraver la création, le développement et provoquer
la ruine de ses entreprises afin de s’emparer de son activité, de ses idées, de ses brevets et de
toute source, potentielle ou effective, susceptible de profit.
Ce livre est le premier qui en décrit le phénomène, énumère les techniques et les procédés en
mettant en évidence qu’il s’agit d’une démarche organisée pouvant être érigée en science exacte.
Le tout procède de la même stratégie informelle, c’est à dire d’un ensemble d'actions
coordonnées, d'opérations habiles et de manœuvres en vue d'atteindre un but précis ce qui
correspond à la définition du vocable « stratégie ». Elle est qualifiée « d’informelle » en cela,
qu’elle est dégagée de tout formalisme, de toute structuration ou institution du moins apparente,
pour atteindre par tous moyens l’objectif qu’elle poursuit en procédant, néanmoins, par actions
sous-jacentes, concertées et coordonnées.
Par quels moyens parvient-on à leur soumission ? C’est ce qu’exposent les 16 tableaux qui
suivent qui constituent les « feuilles de route », la réflexion stratégique indiquant aux opérateurs,
les axes et les moyens d’action. Ces tableaux peuvent se combiner entre eux pour accroître
davantage encore l’efficacité destructrice. Il ne s’agit que de quelques configurations qui peuvent
être complétées par d’autres le tout conforme à la stratégie arrêtée.
Face à un encombrant individu qui revendique des droits légitimes, l’Etat dispose du moyen de
le faire taire en lui opposant ses ressources et sa force d’inertie qui sont disproportionnées par
rapport à la capacité de résistance de l’individu. C’est ce qui anéantit toute notion « d’égalité des
armes ». Pour venir à bout d’une revendication fondée sur des droits légitimes que le système
refuse de reconnaître, la technique d’anéantissement s’articule autour des éléments ci-dessus et
elle est des plus efficaces.
Le siège féodal, consiste à priver la cible de toute ressource, comme cela se pratiquait et se
pratique depuis l’antiquité. On encercle la cible, on l’affame, on interdit toute entrée et toute
sortie secourable, on empoisonne l’eau et on attend que les assiégés se dévorent entre eux de
l’intérieur. Par transposition, on neutralise et on confine la victime dans des situations
inextricables, on l’enlise, et on attend qu’elle soit abandonnée par ses propres alliés qui finiront
par se retourner contre elle. Au bout de quelques années le tout tombe comme un fruit mur qu’il
ne reste plus qu’à cueillir.
La technique de l’édredon complète les deux autres et consiste à rester sourd aux cris de
détresse et à apposer une chape de plomb sur les appels et cris de désespoir. Pour le système, il
s’agit d’écouter sans entendre, de voir sans regarder, de parler et de donner des assurances
fallacieuses en faisant le contraire de ce que l’on dit.
Voilà à quoi doit s’attendre un usager de la justice qui demande « justice » au système
judiciaire établi.
Et face à ces réalités, l’article 25 de la Déclaration universelle des droits de l’homme adoptée le
10 décembre 1948 à Paris par 58 Etats signataires, apparaît comme une farce, une mythologie,
une supercherie…
Selon cette Déclaration, l’alinéa 1 de l’article 25 dispose parmi les autres tromperies :
1-Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et
ceux de sa famille, notamment pour l'alimentation, l'habillement, le logement, les soins
médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires ; elle a droit à la sécurité en cas de
chômage, de maladie, d'invalidité, de veuvage, de vieillesse ou dans les autres cas de perte de
ses moyens de subsistance par suite de circonstances indépendantes de sa volonté.
Défense de rire !
TABLEAU 1
TABLEAU 2
TABLEAU 3
TABLEAU 4
TABLEAU 5
TABLEAU 6
TABLEAU 7
TABLEAU 8
TABLEAU 9
TABLEAU 10
TABLEAU 11
TABLEAU 12
TABLEAU 13
TABLEAU 14
TABLEAU 15
TABLEAU 16
La stratégie informelle de la gent judiciaire
Tous s’abriteront et se défausseront derrière le « juge », cette entité qui est juridiquement
« irresponsable » le désignant comme le seul responsable de la situation.
les convocations à comparaître à une audience qui sont adressées à une adresse dont on sait
que l’usager de la justice n’y est plus depuis des lustres, alors que les factures et les notes
d’honoraires lui sont envoyées à la bonne adresse ainsi que les saisies mobilières et
immobilières qui sont pratiquées au bon domicile,
les significations de décisions judiciaires selon la même perversion pour anéantir les délais de
recours,
les mémoires déposées devant la cour de cassation en invoquant des moyens inefficaces et
qui seront tardivement transmis à l’auteur du pourvoi, dans un délai tel à rendre toute
modification, rectification, ou rajout de moyen ou de pièces, irrecevables,
les pièces que l’auxiliaire de justice, appartenant au corps intermédiaire, omettra de joindre
ou celles qu’il laissera produire et verser à l’insu de la partie opposée dans l’instance, pour
infléchir le sort d’une décision,
les erreurs entachant les actes introductifs d’instance pour ne pas lier le contentieux,
le recours à des procédures inappropriées devant des juges « incompétents » que personne ne
relèvera,
l’absence opportune et au bon moment des intervenants par lesquels il faut obligatoirement
passer, pour accomplir un acte rédhibitoire dans un délai impératif (déclaration d’appel, ou
inscription d’un pourvoi, ou transmission de pièces avant clôture, etc.) et qui ne surgiront
qu’après l’expiration du délai imparti,
le chantage à l’abandon du dossier à la veille ou à quelques heures du procès,
l’absence d’avocat à l’audience ou sa présence passive et en pure forme, découvrant le
dossier au moment où il est appelé,
les fausses informations assurant du report de l’examen d’un dossier qui sera retenu et jugé
sans que l’usager de la justice n’ait assisté à l’audience,
les engagements pris par les représentants de l’usager de la justice à l’encontre de ses
instructions écrites et expresses,
le rôle du « mouton noir » du Conseil de l’usager de la justice qui le mènera à l’abattoir en lui
assurant que c’est la solution sans l’informer qu’il sera anéanti dans 97 % des cas, etc.
On peut ainsi prolonger la liste et recenser plus d’une centaine de procédés sournois pour
provoquer la ruine et l’anéantissement de l’usager de la justice qui restera toujours redevable des
honoraires, des frais et des dépens, le tout approuvé par les autorités de tutelle de la gent
judiciaire, et c’est donc la victime de toutes ses turpitudes qui financera son propre
anéantissement.
A la suite de ces farces dignes de Maître Pathelin et des parodies judiciaires illustrées par
Racine dans les plaideurs, l’avocat s’exprimant au nom de son client muselé, s’écriera à
l’audience : « Vous voulez nous infliger trente ans ? Eh bien nous sommes courageux, nous ne
nous déroberons pas, nous les ferons les trente ans, … »
Et une fois son client emmené pour purger ses trente ans de prison au pain sec et à l’eau,
l’avocat, les conseils, les experts, les greffiers et les juges iront se faire un bon gueuleton
gastronomique en s’auto congratulant entre la poire et le fromage, (la poire étant la victime et le
fromage étant ce qu’elle leur a rapporté), en s’arrosant de bon vin qu’ils boiront à sa santé !
Chaque lecteur de ce livre s’identifiera à l’un de ces cas qu’Ubu aurait bien célébré.
13
B - FONCTION ORGANISATIONNELLE
COMMENT UN TEL SYSTEME PEUT-IL SE MAINTENIR
ET PROSPERER ?
Le diagnostic
Le système institué au cours des siècles a eu le temps d’élaborer une organisation à la faveur de
laquelle il opère en totale impunité et avec une efficacité absolue.
Cette organisation a ses règles, apparentes et sous-jacentes, ses méthodes écrites et non écrites,
ses techniques avouables et inavouables, ses pratiques formelles et informelles, ses us et
coutumes vertueux et dévoyés, ses manœuvres légales et illégales, ses motifs déclarés et
occultes, ses mobiles propres qu’il sert en alibi pour camoufler les plus malpropres qu’il
poursuit.
La gent judiciaire avec ses avocats ses anciens avoués, ses officiers ministériels, ses
mandataires de justice, ses experts, et tous les autres qui contribuent à une décision judiciaire
sont issus d’un même centre de « dressage » et ont chacun :
- une charte,
- un règlement
- un code de déontologie
- un ordre,
- une chambre,
- un conseil départemental, régional, national
- un syndicat,
- des lobbies,
- des centres de formation,
- des assises, etc.
Si ce sont les fautes et manquement d’un avocat qui sont à l’origine de son sinistre judiciaire, il
ne trouvera aucun avocat pour attaquer un de ses confrères, aucun huissier pour délivrer
l’assignation. Les organisations professionnelles (Ordre, Chambres…) veilleront à exonérer et à
soustraire de toute responsabilité leurs membres.
Bien mieux encore, devant les juridictions l’avocat veillera à protéger le juge et le juge en
contrepartie veillera à protéger l’avocat. C’est pourquoi, dans les procédures sans représentation
obligatoire ou l’usager de la justice se défend seul, sans avocat, s’il se retrouve face à un
adversaire qui a constitué avocat, le juge, sauf très rares exceptions, donnera systématiquement
raison à l’avocat, même s’il a tort !
Et il serait vain de rechercher à médiatiser une affaire dès lors que les médias sont totalement
sous contrôle, comme il serait tout aussi vain de s’adresser aux autorités judiciaires
supranationales telles que la Cour européenne des droits de l’homme qui est infiltrée par les
mêmes commis du pouvoir.
Les ploutocrates, ont mis au pouvoir des majordomes, ces majordomes ont créé des
institutions, ces institutions dévoient et pervertissent ce pourquoi elles ont été instituées, et parmi
ces institutions, l’une d’entre elles, dite de « justice » opère à travers un système judiciaire dont
la seule mission est de protéger les turpitudes commises par un élément quelconque serviteur de
cette construction, qu’il s’agisse d’une personne physique ou morale, et toute mise en cause sera
inéluctablement vouée à l’échec. Toute cette engeance s’engraisse du suc des malheureux.
Si l’on se réfère à l’organigramme de l’Ordre des avocats, on trouve un système tout aussi
organisé avec les déclinaisons suivantes :
Le contraste
Pour mettre en évidence le contraste qui se dégage entre ces mécaniques qui sont de véritables
machines à broyer des usagers de la justice et celle que les usagers leur opposent il suffit de
dresser la liste des moyens dont ils disposent :
En termes plus clairs les usagers de la justice sont confrontés à un système professionnel auquel
ils n’ont rien à opposer.
Au surplus ils sont affectés de nullités notoires qui sont rédhibitoires, en termes :
C’est sur ce diagnostic que le système se maintient et prospère et qu’il peut vaincre sans péril
en se glorifiant.
Les usagers de la justice, cesseront d’être les victimes du système judiciaire lorsqu’ils
parviendront à s’unir au-delà de leur affaire personnelle et de leur ego, pour organiser et opposer
au système un système identique à celui auquel ils sont confrontés.
La victime à immoler qui a été conditionnée, comparait ignorante et bercée d’illusions croyant
pouvoir se fier à la « justice » et aux parangons de la vertu qu’elle s’imagine l’incarner. Le naïf
se fie alors à son avocat, au juge, au procureur, à l’expert, et il ignore que ces censeurs sont sous
des influences endogènes et exogènes qui leur dicteront le sens de la décision à rendre sans
s’encombrer du respect de la règle de droit, de la recherche de la vérité ou autres considérations
purement mythologiques qui n’ont pas leur place dans l’univers de la « justice business ».
Ils vont donc se censurer ou s’autocensurer pour rendre une décision conforme à celle que le
système attend ou que leur intérêt leur dicte.
Il ne faut pas perdre de vue que les enjeux sont économiques et financiers et que l’objet du droit
consiste à l’accaparement d’un patrimoine en neutralisant le sujet du droit pour lui ôter toute
capacité de résistance, de défense et de réaction, ou à entraver toute émergence d’une menace
concurrentielle susceptible de déstabiliser des intérêts établis.
La « matière » dont vont se nourrir la horde et la meute se trouve dans tout ce qui peut générer
une ressource réelle ou potentielle et le lieu où sont réunis les biens, les énergies et les capitaux,
se trouve donc dans l’Entreprise.
Son démantèlement permet de s’accaparer de ses actifs sociaux pour déboucher ensuite sur les
actifs patrimoniaux de son ou de ses dirigeants et cette besogne sera confiée à des « hommes de
l’art » qui vont s’engraisser du suc des malheureux en mettant en pratique les outils appropriés
qu’ils ont élaborés au cours des sept dernières décennies en affinant les processus, le tout sous
l’égide de textes opportuns et en étant couverts par le système complice.
La besogne sera confiée à une équipe adéquate constituée de juges consulaires, qui se
prétendent « bénévoles » et qui ne sont même pas des chefs d’entreprises, mais des cadres
salariés de grands groupes en fonction ou à la retraite qui n’ont jamais exercé la moindre
responsabilité effective les exposant au moindre risque dans la gouvernance d’une entreprise.
Issus des banques et compagnies d’assurances, cadre des Caisses dites « obligatoires »
URSSAF et autres, ces « juges » en liens avec leurs préposés, « jugent » en situation de conflit
d’intérêt
« La présence croissante dans les grands tribunaux de juges recrutés parmi les salariés de
sociétés appartenant aux secteurs de la banque et de l’assurance notamment, amène à
s’interroger sur l’impartialité au moins apparente des juridictions ainsi composées.
Quel est le degré d’indépendance de ces juges à l’égard d’employeurs dont, malgré leurs
fonctions judiciaires, ils demeurent les préposés ? D’aucuns redoutent que par l’intermédiaire
de leurs salariés, les sociétés concernées puissent chercher à développer une stratégie
d’influence au sein des principaux tribunaux de commerce ». (…)
Plus de 16 années plus tard, rien n’a changé… ainsi le Rapport d’évaluation du GRECO publié
en 2014 mentionne (point n° 78)
« L’Etat a donc délégué à une justice presque entièrement non-professionnelle, sans contrôle
suffisant et sans formation obligatoire, un pan aussi important de l’activité judiciaire (plus de
3'000 juges) au motif que les juges professionnels étaient peu à même des questions
commerciales et de la lecture des pièces comptables et que cette approche permettait finalement
de pallier le nombre insuffisant de magistrats pour faire face à ce champ de compétence ». (…)
« Plusieurs études critiques (dont deux rapports d'enquête parlementaire) ont été consacrés à
la justice consulaire, dont les juges sont exclusivement élus par leurs pairs (au sein du monde
économique) et qui travaillent gracieusement. L’EEG a parcouru avec attention les travaux de la
mission d’information parlementaire sur le rôle de la justice en matière commerciale dont les
conclusions ont été publiées par l’Assemblée nationale le 24 avril 2013, qui suggère notamment
des mesures en vue d’assurer une meilleure indépendance des juges consulaires, l’adoption et la
diffusion de règles déontologiques, un accès direct du justiciable à la commission nationale de
discipline (actuellement composée à parité de magistrats professionnels et de juges consulaires)
et sa dotation d’un pouvoir autonome de sanction, la mise en place d’un mécanisme de
déclaration d’intérêt obligatoire ainsi que le suivi obligatoire pour les juges consulaires d’une
formation gratuite, ciblée sur les besoins de la fonction (actuellement celle-ci est facultative).
Les recommandations précitées se recoupent avec les préoccupations du GRECO et l'EEG a
cru comprendre que ce rapport pourrait être suivi d'une réforme ». (…)
« Durant sa visite, l’EEG a constaté que le système actuel suscitait effectivement des doutes
aussi bien sous l’angle de son fonctionnement, de son indépendance, de sa surveillance que de la
prévention des conflits d’intérêts ».
Les outils opérationnels élaborés par ces hommes de l’art s’articulent autour de huit principales
configurations :
A la deuxième loi de Pardo Pe > Co qui met cette engeance à l’abri de toute poursuite en
dissuadant tout membre d’une profession réglementée dont l’intervention est obligatoire, de
prêter son concours, son assistance ou son ministère et qui prendra la poudre d’escampette Pe
pour déguerpir à une vitesse supérieure à celle de la lumière Co dès qu’on lui demandera de
poursuivre un de ces « congénères », s’ajoutera la troisième loi de Pardo qui garantira à
l’ensemble de cette engeance sa plus absolue impunité.
- Corruption et chômage
Il est clair que dans un tel contexte, un tel environnement où domine la corruption économique
et financière qui prospère à la faveur de la corruption morale des institutions qui loin de la
réprimer l’encourage implicitement, nul ne va investir ni s’investir, pour se retrouver spolié,
ruiné et totalement anéanti avec sa famille sur le plan économique et financier avant de se
retrouver achevé ensuite sur le plan judiciaire.
Ces perversions vont donc contribuer à dissuader toute initiative créatrice, décourager la
création, la créativité et les créateurs d’entreprises, nuire à l’innovation et au progrès, c'est-à-dire
affecter l’emploi et la société dans son ensemble. Elles vont aussi couvrir toutes les manœuvres
frauduleuses, entraver le développement des entreprises existantes c'est-à-dire annihiler tout
accroissement des effectifs et menacer celui déjà en place. Enfin, elles vont également
contribuer à la mise en difficulté d’entreprises viables et rentables dont la mise sous procédure
qui les conduira à la liquidation les détruira avec leurs emplois, soit pour éliminer une menace
concurrentielle, soit pour les faire reprendre par un prédateur qui les convoite.
Quand la corruption règne dans le détournement des aides et subventions publiques, dans
l’attribution des marchés publics ou privés (acheteurs corrompus), qu’elle sévit dans l'obtention
des aides destinées à la recherche et à l’innovation et au développement, qu’elle régit l’obtention
des autorisations, des agréments et autres homologations diverses et variés dressés comme autant
de freins et d’obstacles artificiels à l’exercice d’une activité, quand la corruption laisse prospérer
dans la plus totale impunité le détournement et l'exploitation des idées, des brevets, qu’elle
opère dans toutes les phases de l’existence d’une entreprise depuis sa création à son déclin en
passant par son développement, qu’elle permet le phagocytage et l'élimination des entreprises
industrielles, commerciales, artisanales, agricoles et de services, que les victimes de cette
corruption se retrouvent ensuite face aux perversions juridistiques et judiciaristiques d’une gent
judiciaire qui pervertira les textes et les procédures, agira en bande organisée, pour s’approprier,
par tous moyens, des biens, des énergies, et des capitaux en exerçant sa tyrannie à l’ombre des
lois et sous les couleurs de la justice, il est clair que, sous l’effet conjugué de ces turpitudes, la
situation du chômage ne pourra que croître et s’aggraver.
Il existe donc une corrélation entre chômage et corruption qui sont le fruit de la juridistique et
de la judiciaristique.
On pourra injecter les sommes colossales que l'on voudra en formations et autres leurres qui ne
sont que prétextes pour financer et détourner les fonds publics par la corruption, le problème
restera le même et le chômage ne cessera de croitre avec les conséquences dramatiques qu'il
génère.
Par la destruction du tissu industriel depuis plus de 30 ans l'emploi industriel est en voie de
disparition, c'est aujourd'hui au tour de l'emploi marchand de se désintégrer, quant au secteur
agricole, les agriculteurs se suicident à un rythme... industriel !
Les données issues des panels SINE font apparaître deux types de créateurs distincts parmi les
moins de 30 ans.
Les premiers, les créateurs de moins de 25 ans, sont généralement peu diplômés : 2/3 des
créateurs de cette tranche d’âge, soit 65%, ont au plus le CAP, le BEPC ou un BEP au maximum.
En revanche, ils ont généralement une expérience du métier qu’ils exercent. Leur création ou
reprise est fondée sur la maîtrise d’un savoir-faire dans ce métier donné, artisanal le plus souvent.
60% ont un proche déjà à son compte, 25% un entourage comptant un créateur ou un repreneur.
Beaucoup, 48%, sont issus du chômage, contre 42% pour l’ensemble des créateurs.
Ces jeunes créateurs privilégient le commerce et l’artisanat. Ils sont plus nombreux que
l’ensemble des créateurs dans les services aux ménages, avec 16% contre 11%, et la
construction, avec 17% contre 14%. En revanche, ils sont nettement moins nombreux dans le
secteur des services aux entreprises où ils sont 11%, contre 18%.
Les seconds, les créateurs de 25 à 30 ans, sont plus souvent issus de l’enseignement supérieur.
Ils sont au fait des règles du jeu de l’économie libérale par leurs études et/ou leur famille.
37% des moins de 30 ans titulaires d’un diplôme BAC + 3 sont ainsi passés du statut d’étudiant
et 31% du statut de cadre ou de profession libérale à celui de créateur.
On trouve dans cette catégorie 30% de femmes, et même 35% pour les moins de 30 ans avec un
diplôme BAC + 3, contre 28% pour l’ensemble de la population des créateurs. On trouve peu de
chômeurs, seulement 26% pour les titulaires d’un diplôme au moins bac + 3 par exemple.
Cette catégorie de jeunes s’oriente plus volontiers vers des marchés nouveaux ou vers des
services de « matière grise », notamment :
- les activités régies par des ordres professionnels, dans les domaines de la santé, du droit ou
de la comptabilité par exemple,
- les secteurs nouveaux de l’informatique et des NTIC
Pour l’ensemble des jeunes de moins de 30 ans, on trouve ainsi 16% de créations dans le
secteur des services aux entreprises, 14% dans les services aux ménages et 34% dans le
commerce. En revanche, si l’on considère les moins de 30 ans titulaires d’un diplôme BAC + 3,
on obtient les pourcentages suivants : 48% dans les services aux entreprises, 20 % dans les
services aux ménages et 22% dans le commerce.
Ces deux catégories font donc apparaître deux profils distincts de créateurs. Les plus jeunes,
moins diplômés, surtout présents dans les secteurs traditionnels, obéissent à une logique de
métier. C’est le cas du jeune qui, fort d’une bonne expérience, va ouvrir une boulangerie, avec
l’aide de ses parents, eux-mêmes boulangers. C’est le cas aussi du jeune cuisinier qui reprend un
restaurant.
Les créateurs plus âgés, plus diplômés, plus présents dans les secteurs économiques nouveaux
ou dans les services aux entreprises, obéissent à une logique « entrepreneuriale », au sens où ils
conçoivent leur création comme une société sur un marché concurrentiel. Ils veulent, disent-ils
souvent, « faire des affaires ».
On trouve 40% de moins de 30 ans dans les NTIC (Nouvelles Technologies de l’Information et
de la Communication). Source : Étude APCE, 1999.
Y compris juridiquement : 53% des moins de 30 ans avec BAC + 3 créent en société. Les
moins de 25 ans eux créent ou reprennent à 68% en nom individuel. C’est le cas, typique bien
sûr, du jeune informaticien, qui crée sa société d’édition de logiciels.
C’est aussi le cas du jeune avocat qui va s’installer en cabinet avec d’autres et créer une société
commune. Il n’exerce plus seulement son métier : il va partager une structure, des coûts, mais
aussi des fichiers de prospection, pratiquer le « renvoi d’ascenseur » avec ses confrères, entamer
une prospection commune éventuellement, etc.
On pourrait aussi ajouter la motivation, l’expérience, le milieu, enfin toute une série de
paramètres. Mais au-delà de toutes ces causes et origines, il y a aussi la corruption qui dissuade,
décourage et anéantit les initiatives et les entreprises quels que soient leurs atouts.
Un dessin valant mieux qu’un long discours, la courbe analysant les conséquences de la
perception du taux d’indice de la corruption sur celui du chômage au sein de 18 pays européens
est éloquente.
Bien que la corrélation ne soit pas systématique, car il faut tenir compte des spécificités de
chaque Etat, de sa situation et de tous les autres critères qui lui sont propres, il apparait
clairement que le taux de chômage soit lié à l’indice de perception de la corruption.
TAUX D’INDICE DE PERCEPTION DE LA CORRUPTION ET TAUX DE
CHÔMAGE
Le taux de chômage s’accroît avec la dégradation du taux de la corruption
Ainsi, en 2011 selon Traspenrency International qui attribue le score IPC le plus élevé au pays
le moins corrompu a attribué :
- au Danemark un score IPC de corruption de 9,4 et l’a classé au 2ème rang des pays le moins
corrompu sur les 182 Etats du monde avec un taux de chômage est de 7 % ;
- à l’Allemagne un score IPC de corruption plus dégradé de 8 et l’a classée au 14ème rang des
pays le moins corrompus sur les 182 Etats du monde avec un taux de chômage est de 7 % ;
- à la France un score IPC de corruption plus dégradé de 7 et l’a classée au 25ème rang des
pays le moins corrompu sur les 182 Etats du monde avec un taux de chômage est de 10,7 %
- à la Grèce un score IPC de corruption plus dégradé de 3,4 et l’a classée au 80ème rang des
pays le moins corrompu des 182 Etats du monde avec un taux de chômage de 18,4 %
Les conséquences sont systémiques sur le plan économique (la dissuasion de toute initiative
créatrice avec les effets induits) sur le plan social (les pertes d’emplois et l’aggravation du
chômage), sur le plan sociétal (la misère qui génère la délinquance et la criminalité) et
débouchent sur les sanctions politiques.
DEUXIEME PARTIE
16 -LE SYSTEME JUDICIAIRE
OU LA NEO-INQUISITION
Le système judiciaire c’est du sérieux…
Le système judiciaire c’est du sérieux. Ce système qui est le parangon de l’éthique et de la vertu
rend des jugements infaillibles comme en témoigne le nombre quasi nul de cas de révision.
Aussi ne nous y trompons pas. Cette engeance, digne héritière de ses ancêtres, est constituée de
surhommes, issus tout droit de la cuisse de Jupiter, descendants des Dieux de l’Olympe et chacun
de ses membres qui est sacralisé se situe au-dessus des Dieux eux-mêmes. En effet, cette
engeance n’a même pas de compte à rendre à un dieu quelconque mais à une entité encore plus
indéterminée qu’on appelle « âme », « conscience » et autre élément intangible échappant à tout
contrôle humain.
C’est donc dotée de cette puissance que l’engeance judiciaire, avec sérieux et compétence, va
infliger la peine de mort physique avant le 17 septembre 1981, la peine de mort économique
depuis, la spoliation, la confiscation, le bannissement, la ruine et tous les autres modes
d’anéantissement psychologique, économique, social, et humain à la plèbe.
Pour preuve du sérieux illustrant le sérieux de ses décisions, il suffit d’évoquer les procès qui
étaient intentés il n’y a pas si longtemps aux insectes, aux rats, aux charançons et autres
[166]
scarabées et sangsues !
Selon Bally : «premièrement, sur la requête présentée par les habitants du lieu qui souffrent le
dommage, on fait informer sur le dégât que tels animaux ont fait, et étaient en danger de faire,
laquelle information rapportée, le juge ecclésiastique donne un curateur à ces bestioles pour se
présenter en jugement, par procureur, et là déduire toutes leurs raisons, et se défendre contre les
habitants qui veulent leur faire quitter le lieu où elles étaient, et les raisons vues et considérées
d’une part et d’autre, il rend sa sentence».
Ainsi, en 1545, les habitants du village de Saint-Julien intentaient auprès du juge épiscopal de
Saint-Jean-de-Maurienne, un procès contre une colonie de charançons qui avait envahi les
vignobles et causaient des dégâts considérables. Les paysans supplient alors le révérend
seigneur vicaire général de bien vouloir leur prescrire les mesures convenables à apaiser la
colère divine et de procéder dans les règles, « par voie d’excommunication ou toute autre
censure appropriée», à l’expulsion des bestioles (Ménabréa, 1846).
On sait qu’il était courant à l’époque, d’envoyer sur les lieux où séjournaient les animaux
accusés un sergent ou un huissier chargé de leur lire à haute et intelligible voix l’assignation
à se présenter en personne, tel jour, telle heure, devant l’autorité judiciaire afin que l’état de
contumace pût être décrété.
Au jour et à l’heure dite, le tribunal attendait les inculpés les portes grandes ouvertes. Et
comme Dieu seul sait pourquoi, ils ne se présentaient pas, il convenait alors de leur trouver
une excuse plausible afin de pouvoir leur donner un procureur. Ainsi, lors d’un procès contre
des Rats dans le diocèse d’Autun, on invoqua que «le délai donné était insuffisant et qu’il eût
fallu tenir compte, non seulement de la distance des lieux, mais encore de la difficulté du
voyage, difficulté d’autant plus grande que les chats se tenaient aux aguets et occupaient les
moindres passages».
Lors d’un autre procès contre des scarabées du Coire, le juge, constatant que la citation à
comparaître restait sans effet, estima qu’il convenait de ne pas tenir rigueur aux bestioles
«attendu leur jeune âge et l’exiguïté de leur corps» (Hemmerlein, 1497). Assimilés à des
mineurs, il devenait alors possible de leur attribuer un avocat pour les défendre.
Par contre, il arrivait parfois que le juge fût un peu moins indulgent comme lors du procès des
sangsues du lac de Berne en 1451. L’évêque, jugeant qu’elles ne sauraient se soustraire aussi
aisément à la cour, en fit «saisir quelques exemplaires afin qu’on les mît physiquement en
présence du tribunal».
Le procureur des animaux jouait son rôle sans faillir et il arrivait souvent que les affaires se
soldent à l’avantage des bêtes. C’est d’ailleurs ce qui arriva lors du procès contre les
charançons de Saint-Julien cité plus haut. L’avocat argua du fait que les animaux, créés par
Dieu, possédaient le même droit que les hommes à se nourrir de végétaux. Le juge se contenta
alors de prescrire force prières publiques aux malheureux habitants sommés de se repentir de
leurs pêchés et d’invoquer la miséricorde divine. Il les invitait au passage à payer leur dîme sans
tarder (occasion rêvée) et à faire pendant trois jours consécutifs, trois processions autour des
vignobles envahis. Suivaient d’autres dévotions et pénitences du même acabit.
On rapporte que les insectes auraient quitté les lieux, sans doute sous l’effet des prières, mais
plus probablement parce que la procédure avait duré plusieurs semaines et que l’automne
approchait.
Toute cette farce a nourri des dynasties d’huissiers, de juges, de procureurs, d’avocats, de
greffiers et elle se joue à l’identique de nos jours avec pour « animal » l’homme vulgus pecum…
Après cette amusante distraction, il est temps à présent de présenter quelques exemples qui le
sont beaucoup moins.
Pour illustrer les perversions dénoncées dans ce livre dont la reproductibilité permet de les
ériger en procédés scientifiques, il suffit de citer quelques exemples tirés de cas vécus.
Dans ces cas, l’identité des protagonistes n’a aucune importance (sauf pour les victimes qui en
subissent les conséquences). Il est bien plus important de dégager et de mettre en évidence
l’universalité de la méthodologie qu’applique le système judiciaire pour fabriquer, sur
l’ensemble du territoire, des sinistrés de la justice en quantité industrielle, plutôt que de
s’attarder sur la ou les spécificités d’un cas individuel dès lors que ces spécificités ne sont que
des typologies différentes, des variantes, relevant de la même méthodologie.
Le système choisit ses victimes en fonction de critères parfaitement définis qui sont fondés sur
l’intérêt. Il s’agit de s’approprier les biens d’autrui, le spolier, le ruiner et l’anéantir, ou
d’éliminer la capacité de nuisance d’une entité intruse qui est susceptible de menacer des
situations établies qui sont la source de profits crapuleux, ou de supplanter l’exploitant d’une
activité en s’appropriant frauduleusement ses mérites dès lors qu’elle représente un degré de
convoitise suffisant par sa capacité, effective ou potentielle, à générer des profits.
Les sinistrés de la justice vont donc être exécutés, l’un pour permettre à quelques voyous
conventionnels de s’approprier de leurs biens directement ou par personnes interposées, l’autre
pour servir de marche pied au gravissement des échelons hiérarchiques en rendant des services et
en attendant la contrepartie en retour, un troisième sera sacrifié pour la glorification de l’avocat,
dont le niveau de ses honoraires sera lié, non pas à sa compétence mais à sa notoriété
médiatique (vu à la télé ), ou pour fournir matière à la rédaction d’un livre, de connivence ou de
rupture avec le système, qui dans les deux cas permettra de se faire remarquer, de sortir du rang
et d’être promu aux plus hautes fonctions. Bien d’autres mobiles (rationnels) et motifs (affectifs)
inspireront et justifieront les décisions sacrificielles. Il s’agira aussi parfois de vengeance
personnelle, de neutralisation d’un rival économique ou même sexuel et on a déjà vu des
[167]
« juges » incarcérer des rivaux dont ils convoitaient la femme.
Les sinistrés de la justice s’imaginent que le traitement qui leur a été infligé est unique. Il n’en
est rien. Ils sont loin de se douter que c’est un traitement habituel, standard, « normalisé »
éprouvé qui depuis des décennies sévit selon les mêmes artifices, sous de multiples variantes.
Pour utiliser la métaphore avec la musique on peut dire que la variété des sons qui compose les
mélodies, les concertos ou les symphonies est issue d’instruments musicaux qui bien que
différents utilisent la même gamme de notes qu’on combine différemment.
L’orgue a été choisie en raison du genre indéterminé de cet instrument ce qui rajoute à la
confusion.
En effet, le mot orgue est du genre masculin au singulier. Cependant, au pluriel il peut être
soit féminin en parlant d’un seul instrument (de belles orgues, les grandes orgues de Notre-Dame
de Paris), soit masculin en parlant de plusieurs instruments (les orgues fabriqués par Clicquot, les
[168]
beaux orgues de Paris) . Ainsi, selon l’opportunité et la finalité recherchée, le verre d’eau
sera considéré à moitié plein ou à moitié vide.
La récusation d’un juge (singulier) change de nom et devient la suspicion légitime quand elle
en vise plusieurs (pluriel). Or, selon les textes, l’article 356 du code de procédure civile
dispose : La demande de renvoi pour cause de suspicion légitime est assujettie aux mêmes
conditions de recevabilité et de forme que la demande de récusation.
Or, le ou les magistrats visés par cette procédure joueront sur ces variantes pour sanctionner
d’irrecevabilité la procédure visant leur dessaisissement en la qualifiant tantôt de récusation,
tantôt de suspicion, et vice versa, et en déqualifiant la demande la considérant comme un report,
ou un renvoi, et en statuant même récusés au prétexte que « L'instance n'est pas suspendue
devant la juridiction dont le dessaisissement est demandé » (article 361 du même code), alors
que si l’instance n’est pas suspendue elle ne peut se poursuivre sous l’autorité d’un juge ou d’une
formation de jugement visé par une procédure de récusation et que l’alinéa 2 du texte qui
prévoit :
Les exemples qui vont être exposés et qui ne sont pas exhaustifs ont été choisis en
considération de la typologie qu’ils révèlent de la dysfonction d’un des éléments principaux du
système qui le fait dysfonctionner participant à la méthodologie au moyen de laquelle, le système
judiciaire se transforme en « horreur judiciaire » pour :
- fabriquer des sinistrés de la « justice » en utilisant toutes les ressources de ses composantes
(technostructures politiques et administratives, commis du système et corps intermédiaires),
- assurer l’irresponsabilité et la protection à ses artisans alors qu’il n’est pas sans savoir qu’ils
infligent la ruine, la misère, les drames et les malheurs aux victimes économiques du système
devenues des sinistrés de la « justice »
Entre ruine et impunité la cohérence est totale et contrairement à l’idée reçue : le crime paie.
V – LA SUPERCHERIE APPLIQUEE
A. des juridictions inexistantes allouant, par juridistique et judiciaristique des droits fictifs et
artificiels,
B. des juridictions existantes mais qui jugent par élision de la loi,
C. des juridictions existantes mais dont les juges récusés, statuent sans compétence,
D. des juridictions existantes mais qui sont saisies par des parties juridiquement inexistantes,
E. des juridictions existantes mais qui « jugent » par l’élision des parties au procès,
F. des juridictions existantes mais qui « jugent » sans preuve, éludant les preuves et les
témoignages,
G. des juridictions existantes qui sans contrôle ni vérification fondent leur décision sur des faux
ou entachent leur décision de faux,
H. des juridictions qui se dessaisissent au profit d’un homologue du réseau,
I. des juridictions existantes qui jugent sur des rapports d’expertise qu’ils savent falsifiés,
J. des greffiers sous influence
K. des juges « Némésis » qui se vengent en décochant la flèche de scythe
Les situations dramatiques nées de ces perversions qui se combinent entre elles qu’illustrent des
cas concrets étayés de preuves, sont hélas bien réelles et le cauchemar vécu par les victimes est
bien concret.
C’est ce qui va être rapporté dans les pages suivantes que l’auteur s’efforcera de présenter sous
une forme simple pour faciliter la compréhension du phénomène par le lecteur.
L’identité des protagonistes n’a aucun intérêt et seule la méthodologie que révèle ce cas
intéresse ce que dénonce ce livre.
Il s’agit d’un divorce au cours duquel, l’épouse, Madame SUL.. va revendiquer la moitié de la
propriété d’un bien immobilier constitutif d’un logement qu’elle prétendra conjugal et obtenir la
licitation, c’est-à-dire la vente aux enchères publiques de ce bien qui appartenait à M. ZER…,
pour en partager le produit de la vente.
Cette épouse Madame SUL… mariée en 1970 à Monsieur ZER… avait divorcé de son mari
depuis juin 1973 et le partage des biens de la communauté avait été réalisé à cette époque.
Trois mois plus tard, alors qu’ils étaient divorcés et qu’ils ne possédaient plus aucun bien en
commun, Madame SUL…et Monsieur ZER…vont par commodité et dans l’intérêt de
l’éducation de l’enfant né de leur union, vivre en concubinage informel, jusqu’en juillet 1991,
date à laquelle Madame SUL…décida de s’en aller.
Depuis leur divorce, chacun des ex époux mènera sa vie, et Monsieur ZER…va, entre 1975 et
1991 acquérir, en 1975 un bien immobilier et en 1981 un autre bien immobilier dont Madame
SUL…revendiquera la moitié alors que tous ces biens avaient été acquis postérieurement au
jugement de divorce et qu’ils avaient été payés dans leur intégralité des deniers de M. ZER…
exclusivement.
Monsieur ZER commettra deux erreurs : la première consistera à faire intervenir son ex épouse
à l’acte d’acquisition, laquelle, bien que divorcée, va se présenter, mensongèrement, comme
étant l’épouse de Monsieur ZER…
La deuxième erreur sera de signer les actes en laissant mentionner que lui-même et SUL… sont
« mariés sous le régime de la communauté de biens réduite aux acquêts à défaut de contrat de
mariage préalable à leur union célébrée à la Mairie de Marseille le 28 novembre 1970, sans
modification d’ordre conventionnel ou judiciaire depuis…» ce qui était faux.
Il est bien évident que le notaire rédacteur de l’acte a dû vérifier à l’état civil la réalité de la
situation matrimoniale de Madame SUL… et de Monsieur ZER…
Comme les avocats qui s’étaient occupé du divorce en 1973 n’avaient pas retranscrit le
jugement de divorce sur le registre de l’état civil, aucune mention de divorce n’apparaissait et
c’est ainsi que Madame SUL…pourra se faire passer pour l’épouse commune en biens de
Monsieur ZER…
Le jugement de divorce rendu en 1973 lui avait pourtant bien été signifié par huissier et s’il ne
produisait pas effet à l’égard des tiers, il produisait effet entre les parties divorcées.
Très malicieusement, Madame SUL…attendra que les prêts souscrits par Monsieur ZER… en
1985 soient remboursés et elle procédera en 1993, soit près de vingt années plus tard, à une
deuxième signification du jugement de divorce de 1973 en veillant cette fois à le retranscrire sur
le registre de l’état civil, pour créer l’illusion d’avoir été mariée jusqu’en 1993 et d’avoir acquis
les biens en commun.
Or, l’article 262-1 du code civil précise bien que « le jugement de divorce prend effet dans les
rapports entre les époux, en ce qui concerne leur biens, dès la date de l’assignation ».
L’assignation en divorce avait été signifiée en 1973 ce qui veut dire que le jugement du divorce
avait pris effet à la date de l’assignation « en ce qui concerne leurs biens ».
L’article 1441 alinéa 3 du code civil dispose : la communauté se dissout (…) par le divorce.
La communauté a donc été dissoute par le jugement de divorce qui a pris effet à la date de
l’assignation en divorce
Un autre texte, l’article 1442 du code civil prévoit : « Il ne peut y avoir lieu à la continuation de
la communauté, malgré toutes conventions contraires » ce qui veut dire qu’aucune convention ne
pouvait prolonger la communauté dissoute en 1973 et que Madame SUL…divorcée de Monsieur
ZER….ne pouvait pas agir dans les actes dressés devant notaire en 1981 en qualité d’épouse
mariée de Monsieur ZER…
On relève d’ores et déjà que les avocats en charge du divorce avaient omis de retranscrire le
jugement de divorce sur le registre de l’état civil, que l’huissier a signifié en 1993 c’est-à-dire
vingt années plus tard et pour la deuxième fois un jugement de divorce qui avait déjà été signifié
en 1973 cette première signification étant seule efficace, et les juridictions saisies de ces
questions litigieuses ne vont pas les trancher conformément aux textes qui étaient applicables,
c’est-à-dire les articles 262-1, 1441 et 1442 du code civil, mais par juridistique.
Elles vont en effet substituer une solution juridistique à la solution juridique et vont reconnaître
et allouer à Madame SUL…des droits fictifs et artificiels sur les biens de Monsieur ZER…alors
qu’elle n’en disposait d’aucun.
C’est dans ces circonstances que Madame SUL…va obtenir en juin 1998 un jugement
ordonnant la vente aux enchères publiques sur licitation des biens et droits immobiliers et qu’elle
va assigner Monsieur Z…
Le bien, d’une valeur de 450 000 € sera adjugé le jour même au prix de 40 000 € !
Le problème c’est que la Chambre des criées qui a rendu ce jugement d’adjudication n’existait
pas.
En effet, l'entrée en vigueur du décret du 27 juillet 2006 attribue en son article 2 compétence
exclusive au juge de l'exécution pour connaitre des procédures de ventes forcées.
La sommation délivrée à Monsieur ZER….de prendre connaissance du cahier des charges lui a
été signifiée en octobre 2007 par acte d’huissier
Cet acte mentionne « le cahier des charges » pour parvenir à la vente … a été déposé en
septembre 2007.
Le cahier des charges a donc été déposé en septembre 2007 c’est-à-dire postérieurement à
l'entrée en vigueur du décret du 1er janvier 2007 et seul le juge de l'exécution avait compétence
pour connaître de la procédure de vente forcée et non plus le juge des criées qui n’était plus
compétent, cette juridiction Chambre des criées n’existant plus.
S’il faut un indice complémentaire pour décrier l’horreur judiciaire vécue par Monsieur
ZER…. il suffit de se référer au vocabulaire juridique désignant les éléments qui régissent la
procédure de vente forcée qui a supprimé le « cahier des charges » en chambre des criées pour
le renommer « cahier des conditions de la vente » devant le juge de l’exécution, « l’audience
éventuelle » devant la chambre des criées qui deviendra « l’audience d’orientation » devant le
juge de l’exécution, les effets du jugement d’adjudication en matière d’expulsion régie par des
dispositions différentes, etc.
Ainsi, le jugement d’adjudication rendu en décembre 2007 a été rendu par une juridiction
inexistante en l'occurrence la Chambre des criées et sur la base du dépôt d'un « cahier des
charges » légalement inexistant.
De cette irrégularité judiciaristique vont découler une série d’autres, notamment l’impossibilité
d’obtenir du greffe inexistant, d’une juridiction inexistante, présidée par un juge sans
compétence, un jugement impossible, l’impossibilité de le publier à la Conservation des
hypothèques, l’impossibilité de faire exécuter un jugement fantôme, etc.
Pourtant l'article 6-1 de la Convention européenne des droits de l’homme, garantit à toute
personne le droit d'être entendu, équitablement, par "un Tribunal impartial établi par la Loi".
Monsieur ZER… a été dépossédé par un tribunal qui n’était pas établi par la loi, spolié de son
bien, en violation de son droit à la propriété qui est un droit inviolable et sacré que proclame
l’article 17 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 qui figure dans le
Préambule de la Constitution Française du 4 octobre 1958.
Ce qui interpelle, c’est le magistrat qui siégeait à la chambre des criées en décembre 2007.
Ignorait-il qu’il n’était plus compétent, que sa juridiction avait disparu, qu’il ne pouvait plus
connaître de procédure d’adjudication pour lesquelles le cahier des charges, impossible, avait été
déposé postérieurement à l’entrée du décret 1er janvier 2007, soit près d’une année de la date à
laquelle il avait siégé ?
Epuisé, malade, ruiné, Monsieur ZER…a été expulsé de son logement par un adjudicataire qui
n’a jamais pu produire le jugement d’adjudication, et après des années de combat judiciaire
totalement truqué ZER…s’est suicidé le 16 juin 2015 en omettant volontairement de prendre les
médicaments indispensables à sa survie.
Y-a-t-il une différence entre de tels juges et ceux qui, jadis, ordonnaient à un huissier de justice
de délivrer assignation aux charançons d’avoir à comparaître devant leur tribunal en lui
ordonnant de leur lire à haute et intelligible voix l’acte d’assignation ?
« Toute personne a droit à ce que sa cause soit entendue équitablement, publiquement et dans
un délai raisonnable, par un tribunal indépendant et impartial, établi par la loi, qui décidera,
soit des contestations sur ses droits et obligations de caractère civil, soit du bien-fondé de toute
accusation en matière pénale dirigée contre elle. Le jugement doit être rendu publiquement,
mais l’accès de la salle d’audience peut être interdit à la presse et au public pendant la totalité
ou une partie du procès dans l’intérêt de la moralité, de l’ordre public ou de la sécurité
nationale dans une société démocratique, lorsque les intérêts des mineurs ou la protection de la
vie privée des parties au procès l’exigent, ou dans la mesure jugée strictement nécessaire par le
tribunal, lorsque dans des circonstances spéciales la publicité serait de nature à porter atteinte
aux intérêts de la justice »...
Défense de rire…
2. Le cas de Maître François DAN… Avocat « non grata ».
Dans le cas de Monsieur ZER…on constate qu’une juridiction inexistante, une autorité
fantôme, peut infliger la ruine à un usager de la justice et le conduire au désespoir suicidaire.
La pratique qui consiste à recourir à la création d’une autorité fantôme sévit aussi au niveau des
ordres professionnels qui, pour neutraliser un avocat gênant, s’érige en conseil de discipline
factice pour prononcer des sanctions professionnelles qui équivalent à la mise à mort
économique, sociale et professionnelle d’un membre du Barreau considéré comme « persona
non grata » dès lors qu’il s’érige contre le système établi.
C’est ce qu’illustre ce deuxième cas qui a défrayé la chronique sur les réseaux sociaux, dans
lequel la victime de ces pratiques s’est adressée au Président de la république qui dans un Etat
de droit est garant des institutions.
La lettre ouverte adressée par la victime au premier et de tous les français est suffisamment
éloquente et explicite pour en rajouter.
Dans cette lettre Maître François DAN… met en cause un faux conseil de discipline
irrégulièrement constitué, qui s’est réuni sous la présidence d’un Bâtonnier, le bâtonnier François
DET… qui s’en est autoproclamé « président » en s’arrogeant le droit de statuer frauduleusement
sur la radiation du Barreau du gêneur considéré comme un électron libre insoumis.
Cette lettre ouverte est retranscrite ci-dessous, in extenso en mentionnant les numéros des
pièces qui l’accompagnaient.
J’ai l’honneur de vous adresser la présente pour attirer votre attention sur une affaire qui
concerne François DET..., un ami du parti socialiste, qui a demandé à devenir magistrat.
Il s’agit d’un ancien avocat au barreau de la SEINE SAINT-DENIS, qui est pris dans des
malversations et dans plusieurs affaires de faux papiers.
C’est pourquoi, je vous demande avec la plus extrême fermeté de ne pas signer le décret de
nomination de François DET... en qualité de magistrat, car l’avis conforme du Conseil supérieur
de la magistrature s’inscrit dans une logique de détournement de pouvoir.
J’attire tout spécialement votre attention sur le fait que, lorsqu’Elisabeth GUIGOU était
Ministre de la justice, deux décrets se trouvaient sur son bureau pour signature, décrets qui
nommaient magistrats un ancien avocat et un ancien mandataire judicaire.
Cette enquête a démontré que cet ancien avocat et cet ancien mandataire judiciaire étaient des
malfaiteurs, des personnes dont la désignation avait été validée par le Conseil supérieur de la
magistrature.
Ces deux décrets n’ont jamais été signés, grâce à l’action d’un homme intègre : Christian
VIGOUROUX (Conseiller d’Etat).
François DET... est un ami du parti socialiste et, sauf erreur de ma part, un ami du Monsieur
Bernard CAZENEUVE. Cette situation ne suffit pas à le nommer magistrat car, en sa qualité
d’avocat, il a participé à la mise en place d’une caisse noire au sein du Conseil régional de
discipline (I) et a fabriqué des faux procès-verbaux (II) ainsi que des faux jugements
disciplinaires (III).
François DET... s’est fait élire Président du Conseil régional de discipline le 26 janvier 2010
(Pièce 1).
Le procès-verbal d’élection indique qu’il reste une somme de 17 757,34 Euros sur le compte
bancaire du Conseil régional de discipline (Pièce 1, page 2).
François DET... a donc organisé une « caisse noire » dans le cadre du Conseil régional de
discipline. Il s’agit donc de l’organisation d’une malversation.
Cette caisse noire a collecté un montant de l’ordre de 70 000 Euros sur la période.
Le procès-verbal d’élection du 29 janvier 2014 vise également une opération de levée de fonds
pour le financement du Conseil régional de discipline (Pièce 2, page 1, 2).
Dans ces circonstances, je ne vois pas comment vous pourriez signer un décret pour nommer
François DET... en qualité de magistrat, car, cet ancien avocat est impliqué dans une affaire de
« caisse noire » sur fond de malversation.
II - François DET... fabrique un faux procès-verbal d’élection
Ce procès-verbal n’a pas pu acter l’élection du Président du Conseil régional de discipline des
barreaux du ressort de la cour d’appel de PARIS car :
- 8 barreaux doivent participer à l’élection à raison d’au moins un avocat par barreau (article
22-1 de la loi du 31décembre 1971) ;
- la feuille d’émargement de l’élection rapporte la preuve que seuls 4 barreaux sur 8 ont
participé à cette élection (Pièce 2, page 5 et 6).
Par conséquent, le 29 janvier 2014, François DET... n’a pas été élu Président de la juridiction
prévue par la loi (conseil régional de discipline) mais Président d’un conseil de discipline
représentant les 4 barreaux qui ont participé à l’élection (Pièce 2, page 5 et 6) :
En effet, l’article 22-1 de la loi du 31 décembre 1971 pose le principe que le Conseil régional
de discipline doit siéger avec au moins un avocat pour chaque barreau :
Aucun conseil de l'ordre ne peut désigner plus de la moitié des membres du conseil de
discipline et chaque conseil de l'ordre désigne au moins un représentant. Des membres
suppléants sont nommés dans les mêmes conditions.
Peuvent être désignés les anciens bâtonniers, les membres des conseils de l'ordre autres que le
bâtonnier en exercice et les anciens membres des conseils de l'ordre ayant quitté leur fonction
depuis moins de huit ans.
Le conseil de discipline siège en formation d'au moins cinq membres délibérant en nombre
impair. Il peut constituer plusieurs formations, lorsque le nombre des avocats dans le ressort de
la cour d'appel excède cinq cents.
Un décret en Conseil d'Etat fixe les conditions d'application du présent article »
En réalité, François DET... n’était pas juge-disciplinaire le 29 janvier 2014 car sa désignation
était contestée (recours suspensif). Par conséquent, les avocats de 4 barreaux ont refusé de
participer à cette fraude électorale.
Dans ces circonstances, je ne vois pas comment vous pourriez signer un décret pour nommer
François DET... en qualité de magistrat, car cet ancien avocat est impliqué : dans une affaire de
fraude électorale, dans une affaire de fabrication d’un faux procès-verbal d’élection ; ce qui
constitue un crime.
Le bâtonnier de PARIS a refusé d’accorder une salle d’audience pour les procédures
disciplinaires, après avoir été avisé que François DET... avait falsifié les actes d’installation de
la juridiction disciplinaire. Car donner une salle d’audience, c’est accorder des moyens
matériels pour la commission d’un crime. La fabrication d’un faux jugement disciplinaire.
Pour surmonter cette difficulté, le 24 novembre 2014, François DET... a fabriqué un faux
procès-verbal d’assemblée générale du Conseil régional de discipline, pour ajouter dans le
règlement intérieur la possibilité de tenir audience dans une salle de la cour d’appel de
PARIS (Pièce 3).
- ne comporte pas le nom des « juges-disciplinaires » qui auraient participé à cette assemblée
générale,
- ne comporte pas le nom ni la signature du secrétaire de séance.
La secrétaire du Conseil régional de discipline vient d’être licenciée. Elle confirme que le
procès-verbal du 24 novembre 2014 constitue bien un faux.
Dans ces circonstances, je ne vois pas comment vous pourriez signer un décret pour nommer
François DET... en qualité de magistrat, car cet ancien avocat est impliqué dans une affaire de
fabrication d’un faux procès-verbal d’assemblée du Conseil régional de discipline ; ce qui
constitue un crime.
L’article 22-1 de la loi du 31 décembre 1971 pose le principe que, le Conseil régional de
discipline est composé de représentants de tous les barreaux du ressort d’une cour d’appel.
En l’espèce, le Conseil régional de discipline doit être composé par des avocats représentant
les 8 barreaux du ressort de la cour d’appel de PARIS (Barreau de PARIS exclu).
Cette décision n’a manifestement pas pu être prononcée par la juridiction disciplinaire prévue
par la loi car la formation de jugement était composée d’avocats représentant 4 barreaux sur les
8 barreaux prévus.
Il s’agit donc d’une décision qui a été prise par un « conseil de discipline des barreaux de la
SEINE SAINT-DENIS, du VAL DE MARNE, de MEAUX et d’AUXERRE » une juridiction ad
hoc, sans aucune base légale.
Or, seule la juridiction disciplinaire prévue par la loi dispose de prérogative de puissance
publique, c’est-à-dire d’une compétence pour infliger une sanction disciplinaire.
François DET... a donc fabriqué un faux jugement disciplinaire, qu’il a prétendu prononcé par
le Conseil régional de discipline des barreaux du ressort de la cour d’appel de PARIS, ce qui
n’est manifestement pas le cas, car 4 barreaux ont refusé de participer à cette opération
criminelle.
J’attire tout spécialement votre attention sur le fait que ce faux jugement disciplinaire a été
prononcé salle Jean VASSOGNE à la cour d’appel de PARIS, sous la protection de la
gendarmerie nationale.
Il s’agit donc d’un crime flagrant qui a été commis au siège de la cour d’appel de PARIS, sous
la responsabilité de François DET....
Vous remarquerez que ce faux jugement disciplinaire comporte le visa du faux procès-verbal
d’assemblée générale du Conseil régional de discipline (Pièce 4, page 1).
Dans ces circonstances, je ne vois pas comment vous pourriez signer un décret pour nommer
François DET... en qualité de magistrat, car cet ancien avocat est impliqué dans une affaire de
fabrication d’un faux procès-verbal d’assemblée du Conseil régional de discipline ; ce qui
constitue un crime.
Pour vous convaincre que François DET... est bien un malfaiteur, il vous suffit de consulter la
décision du 10 janvier 2014 prise sous sa signature (Pièce 5).
Le Président du Conseil régional de discipline est élu chaque année jusqu’au 31 décembre.
François DET... a fabriqué le 29 janvier 2014 un procès-verbal actant son élection en qualité
de Président du Conseil régional de discipline (Pièce 2).
Du premier 01 janvier 2014 au 28 janvier 2014 il n’était donc pas Président du Conseil
régional de discipline.
Or, le 10 janvier 2014, François DET... a fabriqué une fausse décision en qualité de Président
du Conseil régional de discipline (Pièce 5).
François DET... est donc un malfaiteur chevronné, qui non seulement a mis en place une «
Caisse noire » dans le cadre du Conseil régional de discipline, mais aussi a fabriqué plusieurs
faux procès-verbaux d’assemblée générale du Conseil régional de discipline. Il a encore
fabriqué plusieurs faux jugements disciplinaires, dont un dans l’affaire du valeureux avocat Me
Richard NEZ…(Pièce 4).
Dans ces circonstances, vous ne pouvez pas signer le décret de nomination de François DET...
en qualité de magistrat ou de procureur, et cela même si c’est un ami du Parti socialiste, même
si c’est un ami de Bernard CAZENEUVE.
Le peuple français ne vous a pas donné mandat d’infiltrer des malfaiteurs dans la Justice.
Sa nomination sera attaquée pour excès de pouvoir, avec communication de l’entier dossier de
candidature.
Dans cette attente, veuillez agréer, Monsieur le Président François HOLLANDE, l'expression
des mes salutations respectueuses et distinguées ».
Déclaration des droits de l’homme de 1789, article 12 « La garantie des droits de l'Homme et
du Citoyen nécessite une force publique : cette force est donc instituée pour l'avantage de tous,
et non pour l'utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée ».
Défense de rire…
Après les décisions rendues par des juridictions inexistantes abordons à présent le cas de
décisions rendues par des juridictions qui existent mais qui éludent la loi, ce qui aboutit au même
résultat : la violation et la spoliation des droits légitimes des usagers de la justice.
Deux cas qui ont trait à des litiges auxquels tout le monde peut être confronté un jour (un
contentieux avec un réparateur automobile, et une expulsion domiciliaire qui depuis le 1er janvier
2015 en vertu de la loi ALUR-DUFLOT, fleurit et prospère chaque année à compter du 1er avril
à la fin de la période hivernale qui commence le 1er novembre et qui va prospérer sous l’effet de
la crise économique et du matraquage fiscal des propriétaires et des locataires soumis à des
charges insupportables, privés de travail, en fin de droits et réduits à survivre) suffiront à illustrer
l’art et la manière au moyen desquels les juges procèdent, par juridistique et judiciaristique, pour
priver un usager de la justice de ses droits en refusant ostensiblement et délibérément d’appliquer
la loi.
Il s’agit d’un cas banal dans lequel un client Monsieur RAP...a confié la réparation de son
véhicule à un garage Δ EMB...ce garage après avoir sous traité une pièce du véhicule qui était
indispensable à sa réparation à un de ses sous-traitants spécialisés (il s’agissait du surfaçage de la
culasse) a restitué à Monsieur RAP... son véhicule supposé avoir été «réparé.
Or, il s’est avéré, après expertise contradictoire et analyse en laboratoire, que le sous-traitant
avait commis une malfaçon sur la pièce qui lui avait été confiée, laissant des microfissures dans
la culasse faute d’avoir effectué les tests d’étanchéité et cette négligence a eu pour effet de
détruire le moteur. Monsieur RAP...s’est donc retourné contre le garage Δ EMB...avec lequel il
était contractuellement lié par un lien de droit et contre le sous-traitant pour demander que son
véhicule lui soit restitué en état de marche.
Selon la mythologie des textes juridiques, le garagiste est lié à son client par un contrat
d'entreprise ou louage d'ouvrage par lequel une des parties (le garagiste) s’engage à faire quelque
chose pour l'autre (le client), moyennant un prix convenu (Code civil, article 1710). Ainsi, le
garagiste s'oblige, moyennant rémunération, à assurer certains services d'entretien ou de
réparation et ce contrat qui comporte des obligations réciproques qui est qualifié de
synallagmatique est conclu à titre onéreux.
La violation de ce contrat d'entreprise engage, en principe, la responsabilité contractuelle du
garagiste. Dans ses rapports avec le client la responsabilité du garagiste suppose la preuve de
l'existence d'un dommage résultant de la mauvaise exécution des obligations découlant du
contrat d’entreprise. Dans ce cas, le garagiste doit supporter les frais de remise en état du
véhicule.
Ainsi, lorsque le remplacement du moteur est dû à la faute du garagiste, ce dernier doit, quels
que soient les moyens employés, et y compris par la mise en place d'un moteur neuf, remettre en
état normal de marche le véhicule et réparer le préjudice dans son intégralité, sans retenir une
somme au titre de l'application d'un coefficient de vétusté (CA Grenoble, 23 sept. 1998 : Juris-
Data n° 1998-046979).
Le garagiste est lié à son client par une obligation de résultat, et le client qui en est créancier
bénéficie d'une présomption de causalité en plus de la présomption de faute. C'est ainsi que la
Cour de cassation a eu l'occasion d'affirmer, à plusieurs reprises, que le garagiste ou le sous-
traitant garagiste réparateur est contractuellement tenu, envers l'entrepreneur principal, d’une
obligation de résultat qui emporte à la fois présomption de faute et présomption de causalité entre
la faute et le dommage (Cass. Ire civ., 21 oct. 1997 : Bull. civ. 1, n° 279 ; D. 1998, jurispr.
p. 376, note B. Petit ;RJDA 1998, n° 47. - 20 juin 1995 : Bull. civ. 1, n° 263 ; JCP G 1995, IV,
2010. - 2 fév. 1994 : Bull. civ. I, n° 41 ; JCP E 1994, II, 579, 2e esp., note Ph. Delebecque).
De même, le client est créancier d'une obligation de résultat à l'encontre du garagiste même si
ce dernier a confié à un sous-traitant la réalisation de travaux nécessaires à la remise en état du
véhicule. Le débiteur principal (le garagiste) dispose alors d'un recours contre son propre
cocontractant car le sous-traitant garagiste est lui aussi contractuellement tenu, envers
l'entrepreneur principal (le garagiste), d'une obligation de résultat qui emporte à la fois
présomption de faute et présomption de causalité entre la faute et le dommage, selon la même
jurisprudence.
En termes simples et clairs tout cela signifie que le garagiste dès lors qu’il prend en charge un
véhicule à réparer, se retrouve lié à son client par un contrat d’entreprise régi par le code civil
même s’il n’existe pas de contrat spécifique entre eux, et en vertu de ce contrat le garagiste est
tenu à une obligation de résultat, qu’il doit restituer le véhicule qu’on lui confie complètement
réparé et en état de marche. Et s’il commet une faute que celle-ci lui soit directement imputable
ou indirectement imputable à l’un de ses sous-traitants, il doit en assumer seul ou en solidarité
avec lui l’entière responsabilité.
Enfin, si la réparation dure trop longtemps tous les préjudices découlant de l’immobilisation du
véhicule durant le temps de sa remise en état sont à sa charge du garagiste y compris le coût de
location, par le client, d’un véhicule de remplacement durant la période d’immobilisation de son
propre véhicule.
Pour n’importe quel esprit ces dispositions consacrées par la jurisprudence sont aussi logiques
que claires. Pour n’importe quel esprit certes, sauf.. .pour l’esprit d’un magistrat !
Monsieur RAP...va se retrouver privé de son véhicule durant 7 ans...et savez vous quoi ? C’est
Monsieur RAP...qui sera condamné à indemniser le garagiste des frais de gardiennage de son
véhicule alors que c’est le garagiste qui l’avait détruit et immobilisé, après l’avoir transformé
en « boite à outils » et avoué ne pas avoir la compétence pour le réparer (c’est à se demander
pourquoi il l’avait pris en charge ?) Et plutôt que de le restituer réparé et en état de marche il
enjoindra son client de venir le récupérer en pièces détachées, de le sortir sur une remorque, en se
plaignant que Monsieur RAP...ne l’a pas récupéré et en lui réclamant des frais de gardiennage.
Cette indemnité sera réglée, mais le véhicule n’était toujours pas réparé et ne pouvait être
restitué en état de marche. Comme le litige se pérennisait des années durant, la réparation initiale
va s’aggraver et après deux, trois, ou quatre années d’immobilisation tous les organes du
véhicule seront détériorés. Monsieur RAP...va donc demander au garagiste et au sous traitant de
tout remettre en état en vertu du contrat d’entreprise, qui en lui-même impliquait l’obligation de
réparer et il demandera que l’indemnité de perte de jouissance que le tribunal lui avait accordée
se prolonge jusqu’à la date de restitution de son véhicule.
Les avocats des assurances du garagiste et du sous traitant, experts en perversion, prétendront
alors que le jugement ne leur imposait pas de réparer alors que cette obligation résultait de la loi.
Ils diront ensuite que les nouvelles réparations et les nouvelles demandes d’indemnités
journalières pour la perte de jouissance allant au-delà de la période retenue par le jugement
n’étaient pas incluses dans ce jugement qui avait autorité de chose jugée. Or, s’agissant de
demandes nouvelles pour une période nouvelle, ces demandes étaient recevables et ne se
heurtaient pas à l’autorité delà chose jugée du premier jugement.
La jurisprudence a consacré « Qu’une demande ayant le même objet mais portant sur une
période différente ne se heurte pas à l'autorité de chose jugée (Cass. 2e civ., 28 févr. 2006 :
JurisData n° 2003-032499). ». Les juges devaient donc les examiner et statuer conformément à
la loi. Or, les juges admettront la recevabilité de ces nouvelles demandes et plutôt que de
condamner le garagiste et le sous traitant à les exécuter, ils condamneront Monsieur RAP...à des
frais de gardiennage en lui reprochant de ne pas avoir retiré son véhicule en pièces détachées sur
une remorque alors qu’il devait lui être restitué en état de marche.
C’est ainsi que Monsieur RAP...se verra dépossédé de la somme qu’il avait initialement
obtenue pour la perte de jouissance de son véhicule dont il est toujours privé, et le plus
dramatiquement cocasse, c’est que ces deux décisions incompatibles et contradictoires seront
prononcées à trois années d’intervalle par le même juge... celui qui avait indemnisé Monsieur
RAP...en constatant que son véhicule était immobilisé par le garagiste, sera le même qui le
condamnera à indemniser le garagiste pour le gardiennage du véhicule que le même garagiste
avait provoqué...
Alors on peut s’interroger sur le « phénomène » qui a conduit les juges à éluder la loi au profit
des assurances, à méconnaître tout à la fois, le code civil, le contrat d’entreprise, l’obligation de
résultat, la responsabilité conjointe et solidaire du garagiste et de son sous-traitant, tous les deux
fautifs d’avoir commis une malfaçon constatée par rapport d’expertise, à méconnaître les textes
et la jurisprudence, à méconnaître les préjudices subis par Monsieur RAP...victimes de ces
garagistes et même à méconnaître l’autorité de la chose jugée du premier jugement qui imposait
aux garagistes d’indemniser Monsieur RAP...jusqu’à ce que son véhicule lui soit restitué réparé ?
Extrait du Recueil des obligations déontologiques des magistrats publié par le Conseil supérieur
de la magistrature
A- La légalité
d.l La règle de droit s’impose au magistrat. Il l’applique loyalement. Gardien des libertés
individuelles, il a un devoir de compétence et de diligence.
d.2 La légalité s’entend des règles de droit applicables en France, y compris des normes
internationales.
d.3 Le droit d’être garanti contre l’arbitraire du juge, gage de l’égalité devant la loi, fonde
l’obligation du magistrat de privilégier, en toutes circonstances, l’application de la loi. Il ne peut
s’arrêter à l’idée qu’il se fait de l’équité.
d.4 La règle de droit est appliquée sans réserve. Le magistrat ne peut se déterminer sur des
considérations étrangères à la loi, ni renvoyer à d’autres (experts...) la responsabilité de dire le
droit.
d.5 S’il appartient au magistrat d’interpréter la loi, il ne peut se substituer au législateur. En
vertu de la Constitution, gardien des libertés individuelles, il n’use de son pouvoir juridictionnel
qu’en respectant les règles de droit applicables. Le juge ne peut davantage refuser d’appliquer la
loi au nom d’une idée de la justice qui relèverait de convictions personnelles. »
Défense de rire...
L’expulsion hors la loi de Madame SIM…illustre un cas d’exécution directe, indirecte et par
ricochet d’une victime embarrassante à travers celui de sa famille.
L’exécution de l’intrus dans ce monde enchanteur des ententes illicites, sera prononcée sans
audience, sans débat, sans examen de pièces, sans plaidoirie et sa mise à mort économique sera
infligée sur la base d’aucun texte, c’est-à-dire en total arbitraire.
Bien évidemment l’époux de Madame SIM…va se battre et multiplier les procédures sur le
plan civil, pénal, administratif et même devant la cour européenne des droits de l’homme. Il n’a
pu agir qu’avec le soutien de son épouse sans lequel il n’aurait pas pu engager ses actions.
Le système, conformément à son mode de fonctionnement qui est des plus pervers, va alors
l’enliser dans plus de trente années de procédures, le soumettre à la stratégie du siège, de
l’enlisement, de l’essoufflement et de l’édredon, l’empêchant ainsi, durant toutes ces années,
d’exercer une activité quelconque pour assumer les besoins matériels de l’existence.
L’époux de Madame SIM… avait eu l’audace de revendiquer ses droits légitimes et avait mis
en cause des voyous conventionnels appartenant aux technostructures politiques et
administratives au plus haut niveau de l’état, il avait dénoncé le fonctionnement des institutions
politico-administratives, et le dysfonctionnement du système judiciaire, porté plainte contre des
intouchables, et saisi les plus hautes juridictions européennes.
C’est dans cette démarche que s’opèreront la saisie et la vente aux enchères publiques de
l’appartement familial dans lequel l’insoumis logeait avec son épouse et leur jeune fils. En les en
expulsant, on lui créait des difficultés nouvelles destinées à le distraire de ses procédures, qu’il
ne serait plus en mesure de suivre et de poursuivre, pendant qu’il se demanderait où dormir, où
se laver, où vivre…
Il s’agissait donc, comme dans une partie de billards, de le toucher par ricochet en créant des
difficultés à sa famille identifiée comme le maillon faible.
Selon cette stratégie, Madame SIM…verra son appartement saisi et vendu aux enchères
publiques et adjugé à un marchand de biens.
A cet effet, elle réunira et remettra la somme nécessaire à la formalisation de cette procédure à
un avocat Maître OTO…en lui présentant un des cousins par alliance de son époux pour servir de
prête-nom, ce dernier s’engageant, s’il remportait la surenchère, à le restituer à Madame SIM…
L’utilisation d’un prête-nom est autorisée par la loi et n’avait donc rien d’illégal comme l’a
consacré la jurisprudence selon laquelle « rien n’oblige le donneur d’ordre et l’intermédiaire à
rendre publics leurs rapports » (Cass. Com. 10 janv. 1961 : JPG 1962 II, 12527 – CA Colmar, 3,
avr. 1957 : D. 1957, jurisp. p. 625).
De même la stratégie de récupération du bien au moyen d’une procédure de surenchère est tout
aussi légale « la déclaration de surenchère entraîne la résolution rétroactive des droits de
l'adjudicataire initial. Civ. 7 déc. 1868: DP 1869. 1. 31; S. 1869. 1. 121 15 janv. 1873: DP
1873. 1. 249. Les droits du saisi sur l'immeuble renaissent jusqu'à l'adjudication sur surenchère.
Mêmes arrêts. Sur la situation de l'adjudicataire surenchéri, V. Civ. 18 nov. 1924: DP 1925.
1. 25, note Matter ; S. 1925. 1. 193, note Tissier .
Par l'effet de la surenchère, l'enchérisseur initial perd tout droit sur l'immeuble et la dette du
saisi peut être acquittée avant la date de la nouvelle adjudication sans que ce paiement soit
constitutif d'une quelconque entrave à la liberté des enchères. Crim. 22 juin 1994 : D. 1994. IR.
230.
Or, une fois devenu adjudicataire le « gentil » cousin, s’emparera des fonds que Madame
SIM… lui avait remis et s’appropriera du bien qu’il devait lui restituer. On n’est trahi que par les
siens !
Pour parvenir à cet accaparement, il mettra aussi à son service Maître OTO…le propre avocat
de Madame SIM…qui interviendra pour lui au mépris de la situation de conflit d’intérêt dans
laquelle cet avocat se trouvait et qui lui interdisait d’intervenir au profit d’un adversaire de son
propre client.
Selon la mythologie des textes, le décret no 91-1197 du 27 novembre 1991, TITRE III :
L'exercice de la profession d'avocat CHAPITRE III : Règles professionnelles - SECTION I :
Dispositions générales énonce :
Article 155 - L'avocat ne doit être ni le conseil ni le représentant ou le défenseur de plus d'un
client dans une même affaire s'il y a conflit entre les intérêts de ses clients ou, sauf accord des
parties, s'il existe un risque sérieux d'un tel conflit. Il doit, sauf accord des parties, s'abstenir
de s'occuper des affaires de tous les clients concernés lorsque surgit un conflit d'intérêt, lorsque
le secret professionnel risque d'être violé ou lorsque son indépendance risque de ne plus être
entière. Il ne peut accepter l'affaire d'un nouveau client si le secret des informations données
par un ancien client risque d'être violé ou lorsque la connaissance par l'avocat des affaires de
l'ancien client favoriserait le nouveau client de façon injustifiée. Lorsque des avocats exercent
en groupe, les dispositions des alinéas qui précèdent sont applicables au groupe dans son
ensemble et à tous ses membres.
Tous ces aspects, nourris de violations et d’irrégularités, ne sont exposés que pour planter le
décor.
Le tout s’opérera sur la combinaison des moyens d’action extraits des tableaux 1, 5 et 14 selon
le processus ci dessous.
Ce qui est important c’est d’examiner et de dénoncer l’exécution hors la loi de l’expulsion de
Madame SIM…sur la base d’un titre obtenu par escroquerie au jugement rendu par l’autorité
judiciaire qui a alloué, sans preuve, des droits fictifs et artificiels au cousin qui n’a jamais payé le
prix de l’adjudication, ni rapporté la preuve d’avoir formalisé la procédure de surenchère avec
ses fonds puisque ceux qu’il a utilisés appartenaient à Madame SIM....
On peut donc devenir en France, propriétaire par proclamation. Il suffit d’affirmer que l’on est
propriétaire d’un bien, sans jamais prouver de l’avoir payé, et les juges vous reconnaîtront les
droits et prérogatives de propriétaire sans jamais vous demander la preuve du paiement.
Quoi qu’il en soit, au vu du titre obtenu dans ces conditions, l’autorité préfectorale va octroyer
la force publique au cousin, ce qui n’est pas discutable, dès lors que le préfet ne peut pas
apprécier le titre ni les conditions dans lesquelles il a été obtenu, mais doit se déterminer à sa
seule présentation.
Mais, là où la loi a été violée, c’est que l’autorité préfectorale qui avait le droit d’octroyer la
force publique sur simple présentation du titre, même s’il a été obtenu par escroquerie au
jugement, n’avait pas le droit de la laisser intervenir pour assister l’huissier chargé de
l’expulsion.
En effet, cette force publique qui pouvait être octroyée, ne pouvait pas être présente ni
intervenir au jour de l’expulsion dès lors qu’un recours suspensif de toute exécution avait été
formalisé et signifié la veille, imposant d’attendre la décision que devait rendre l’autorité
judiciaire saisie, c’est-à-dire le premier président de la cour d’appel, avant d’agir.
Selon l’art. 31 du décret no 96-1130 du 18 déc. 1996, il est dit : En cas d'appel, un sursis à
l'exécution des mesures ordonnées par le juge de l'exécution peut être demandé au premier
président de la cour d'appel. La demande est formée par assignation en référé délivrée à la
partie adverse et dénoncée, s'il y a lieu, au tiers entre les mains de qui la saisie a été pratiquée.
Ce recours suspensif avait été formé et l’assignation avait été signifiée la veille de l’exécution
au préfet, à l’huissier intervenant et à l’avocat poursuivant Maître OTO…Aucun d’entre eux n’en
tiendra compte.
Art. 432-8 Le fait, par une personne dépositaire de l'autorité publique ou chargée d'une mission
de service public, agissant dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de ses fonctions ou de sa
mission, de s'introduire ou de tenter de s'introduire dans le domicile d'autrui contre le gré de
celui-ci hors les cas prévus par la loi est puni de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros
d'amende. — Pr. pén. 2-2, 136; Civ. 25.
L’entrée en vigueur de l'article 120 de la loi de 1998 devenu article 21-1 de la loi n° 91-650 du
9 juillet 1991, interdit cette possibilité sauf lorsqu'il s'agit pour l'huissier de justice, de constater
le départ volontaire et postérieur à la signification du commandement de quitter les lieux, des
occupants.
Aux termes de cet article 21-1, (L. no 98-657 du 29 juill. 1998, art. 120) il est dit que les
dispositions des articles 20 et 21 (qui permettent à l’huissier de pénétrer en présence du maire de
la commune, d'un conseiller municipal ou d'un fonctionnaire municipal délégué par le maire à
cette fin, d'une autorité de police ou de gendarmerie, requis pour assister au déroulement des
opérations ou, à défaut, de deux témoins majeurs qui ne sont au service ni du créancier, ni de
l'huissier de justice chargé de l'exécution. Dans les mêmes conditions, il peut être procédé à
l'ouverture des meubles) pour effectuer une saisie mobilière (une télévision ou un frigo) ne
s'appliquent pas en matière d'expulsion.
Au surplus, une fois à l’intérieur, l’huissier ne peut rien toucher ni déplacer si la personne à
expulser n’est pas présente.
En droit, il a été jugé « qu’en l'absence de la personne à expulser ou de tout occupant de son
chef, l'huissier de justice ne peut ni procéder à l'ouverture des portes, ni pénétrer dans les lieux en
présence d'un des témoins visés par l'art. 21, V. Montpellier, 24 juill. 2002: Dr. et procédures
2002. 374, note Bourdillat. — V. aussi Paris, 23 janv. 2003: Dr. et procédures 2003. 254, note
Bourdillat.
Or, Madame SIM...dont la présence était obligatoire pour appréhender ses affaires, ses meubles,
objets, et effets personnel, était absente.
L’huissier qui déjà ne pouvait pas pénétrer, ne pouvait rien toucher ni déplacer.
Or, il l’a fait en présence de la police qui a donc assisté et participé à une violation de domicile
au cours de laquelle tous les affaires de Madame SIM... ont été mis sur le trottoir où ils ont
disparu chacun se servant sous l’œil de la police présente !
Quand le premier président qui avait été saisi du recours suspensif rendra sa décision en mars
2006 c’est-à-dire 6 mois après l’exécution hors la loi de l’expulsion il constatera, impuissant, «
qu’il s’ensuit qu’est sérieux le moyen de réformation soulevé par Madame SIM... selon lequel la
mesure d’expulsion du 7 octobre 2005 a été diligentée en violation des dispositions précitées
(article 31 du décret du 31 juillet 1992), puisque la décision du Premier Président n’avait pas été
rendue à cette date. »
Après 15 années de procédures nouvelles, aucun des intervenants ne sera condamné, selon une
des techniques de la deuxième typologie qui décrit les techniques juridistiques et judiciaristiques
au moyen desquelles le système assure l’irresponsabilité et la protection à ses commis qui sont
les artisans de la ruine, de la misère, des drames et des malheurs qu’ils infligent aux victimes
transformées en sinistrées de la «justice ».
La supercherie judiciaire est totale, mais Madame SIM...n’entend pas en rester là, après la
parution de ce livre, elle entend, décillée, reprendre toutes les procédures.
Cet exemple se passe à l’identique dans toute la France à Versailles (dossier Penc), à Bourg-en
Bresse (affaire Manic), à Marseille (affaire Ferra ; affaire Minut) à Montpellier (Affaire
Mozafar) qui sera exposée dans l’exemple suivant.
Par jugement en date du 3 février 2014 le Juge de l’Exécution d’un Tribunal de Montpellier, a,
adjugé à vil prix les biens immobiliers de Monsieur Mozafar à un adjudicataire marchand de
biens.
Ce jugement a été rendu en vertu d’une première ordonnance rectifiée par une deuxième qui ont
été rendues par le Juge Commissaire du Tribunal de commerce de Montpellier, en charge de la
procédure de liquidation judiciaire ouverte à l’encontre de l’intéressé qui exploitait une
entreprise en nom propre de déménagement incluant celle de garde meubles.
A la lecture du jugement d’adjudication qui n’avait toujours pas été signifié à Monsieur
Mozafar, ce dernier a découvert les énonciations suivantes :
Vu l’arrêt rendu par la Cour d’appel de Montpellier en date du 12 novembre 2013 déclarant
l’appel de Monsieur MOZAFAR, irrecevable,
Décernons acte à la SELARL JURI…, avocats, de ce qu’elle a engagé des frais pour poursuivre
la vente pour un montant de 4 068,24 €, taxés à la somme de 4 057,10 €
Ordonnons que, sur la mise à prix de 5 000 €, il soit immédiatement procédé à l’adjudication
du bien immobilier saisi désigné au cahier des conditions de la vente, savoir
« Sur la commune de Montpellier (34) , sis 1047 avenue Villeneuve d’Angoulême, cadastré
section EP n°349 pour 54 a 70 ca, dans un ensemble immobilier dénommé « Résidence Les
Châtelets de Richemont », les locaux commerciaux constituant les lots n° 102 pour
667/100.000èmes, n° 234 pour 537/100.000èmes, n° 269 pour 385/100.000èmes, n° 271 pour
378/100.000èmes et n° 272 pour 359/100.000èmes ».
C’est en se rendant un vendredi du mois de mars 2014 dans les locaux lui appartenant que
Monsieur MOZAFAR a eu la surprise de découvrir que les portes avaient été soudées et que les
serrures avaient été changées.
Cette situation révèle plusieurs violations qu’un juge normalement soucieux du devoir de sa
charge aurait du sanctionner.
Alors que Monsieur Mozafar était toujours dans l’attente de recevoir la signification de l’arrêt
de la Cour d’appel qu’il avait saisie d’un premier recours visant la première ordonnance qui avait
été rectifiée par une autre, et que cet arrêt ne lui avait pas été signifié, le jugement, pour
motiver la requête présentée au juge commissaire demandant l’autorisation de procéder à la vente
forcée, mentionne que le recours avait été rejeté !
Il y a déjà lieu de s’étonner de ce rejet par la Cour d’appel alors que Monsieur Mozafar faisait
observer que la requête ayant donné lieu à l’ordonnance ataquée devant la cour d’appel avait
fixé une mise à prix en violation des dispositions de l’article L 642-18 du Code de commerce qui
prévoit :
Article L642-18
« Les ventes d'immeubles ont lieu suivant les formes prescrites en matière de saisie
immobilière. Toutefois, le juge-commissaire fixe, après avoir recueilli les observations des
contrôleurs, le débiteur et le liquidateur entendus ou dûment appelés, la mise à prix et les
conditions essentielles de la vente et détermine les modalités de la publicité ».
Or, en violation de ce texte, Monsieur Mozafar n’a jamais été appelé, en amont de la procédure
de vente forcée pour être entendu ni sur le montant de la mise à prix que le Juge commissaire a
arbitrairement fixé au montant manifestement insuffisant de 5 000 € d’un ensemble de biens
évalué à 800 000 €, pas plus qu’il n’a été entendu pour déterminer les conditions essentielles de
la vente et les modalités de la publicité.
Ainsi, c’est dans la plus grande « discrétion » que la mise à prix manifestement insuffisante a
été décidée par le juge commissaire, et que la vente s’est réalisée en totale « confidentialité ».
La mise à prix a donc été fixée par fraude à la loi (JCL 124-7 procédure civile II. B point 101)
et il a été jugé que les manœuvres frauduleuses commises par une juridiction ayant eu pour
effet d’ôter à un justiciable le droit de se défendre et de défendre convenablement ses droits
(D.Holleaux, J. Foyer et G. de Geouffre de La Pradelle, cités supra n° 3, n° 984. - P. Mayer et V.
Heuzé, cités supra n° 1, n° 390, ont toujours été censurées et la notion d'ordre public "a
toujours permis de refuser l'efficacité aux décisions obtenues de cette façon". - V. aussi Y.
Loussouarn, P. Bourel et P. de Vareilles-Sommières, cités supra n° 6, p. 762, note 3. - Comp. B.
Audit, cité supra n° 4, n° 479. - V. supra n° 57)
Mais ce n’est pas tout, il y a aussi les violations commise en violation de l’article 39 du décret n
° 2006-936 du 27 juillet 2006
« Article 39
Outre les mentions prescrites par l'article 56 du Nouveau code de procédure civile,
l'assignation comprend, à peine de nullité :
C’est donc sans que n’ait été accomplie aucune de ces prescriptions que la vente a été
réalisée « par surprise » !
La violation des textes qui semble avair échappé à la cour d’appel, s’est étendue aussi à celle
des articles 63, 64, 65 et 66 du même Décret qui disposent respectivement :
« La publicité
Article 63
La vente forcée est poursuivie après une publicité visant à permettre l'information du plus
grand nombre d'enchérisseurs possible dans les conditions prévues à la présente section.
Article 64
La vente forcée est annoncée à l'initiative du créancier poursuivant dans un délai compris entre
un et deux mois avant l'audience d'adjudication.
À cette fin, le créancier poursuivant rédige un avis, en assure le dépôt au greffe du juge de
l'exécution pour qu'il soit affiché sans délai dans les locaux de la juridiction, à un emplacement
aisément accessible au public, et fait procéder à sa publication dans un des journaux d'annonces
légales diffusé dans l'arrondissement de la situation de l'immeuble saisi.
L'avis indique :
L'avis publié dans le journal d'annonces légales ne doit comporter aucune autre mention.
L'avis affiché doit être rédigé en caractères dont la hauteur ne peut être inférieure à celle du
corps 30, sur format A3 (40 x 29,7 cm).
Article 65
Dans le délai mentionné à l'article 64 et à la diligence du créancier poursuivant, un avis
simplifié est apposé à l'entrée ou, à défaut, en limite de l'immeuble saisi et publié dans deux
éditions périodiques de journaux à diffusion locale ou régionale, au tarif des annonces
ordinaires.
Le format et la taille des caractères de l'avis apposé sur l'immeuble sont identiques à ceux
mentionnés à l'article 64.
Article 66
Il est justifié de l'insertion des avis dans les journaux par un exemplaire de ceux-ci et de l'avis
apposé au lieu de l'immeuble par (Mots remplacés à compter du 1er janvier 2007, D. n° 2006-
1805, 23 déc. 2006, art. 9, 3° et 12, I) <un procès-verbal d'huissier de justice>.
Ainsi, toutes les prescriptions légales prévues en amont de la procédure ont été violées et la
cour d’appel n’a rien vu !
A ces violations commise en amont e la procédure d’adjudication, s’ajoutent les violations
commise au cours de la procédure d’adjudication qui sont tout aussi rédhibitoires
Monsieur Mozafar a été d’autant plus surpris, qu’il n’avait même pas été porté à sa
connaissance que la procédure en vente forcée avait été engagée !
Il n’a jamais été appelé, ni entendu, il a été statué hors sa présence, sans qu’il n’ait pu constituer
avocat dès lors qu’il ignorait même qu’une audience d’orientation ou qu’une audience de vente
avaient été fixée !
C’est donc en violation et par fraude à ses droits qu’il s’est retrouvé dépossédé, spolié, ruiné et
anéanti au mépris de l’article 16 du Code de procédure civile et de l’article 6 § 1 de la
Convention européenne de sauvegarde des droits de l ‘homme.
Ce droit ne peut passer pour effectif que si ces observations sont vraiment « entendues » c’est à
dire dûment examinées par le tribunal saisi. Autrement dit, l’article 6 implique notamment, à la
charge du « tribunal », l’obligation de se livrer à un examen effectif des moyens, arguments et
offres de preuves des parties, sauf à en apprécier la pertinence. »
Or en l’espèce le requérant n’a jamais été placé en situation de pouvoir exprimer ses
observations ou ses moyens énumérés à l’article 39 du décret susvisé.
Tous ces textes s'imposent au nom de la prééminence du Droit qu’il appartient au Juge de faire
respecter.
En conséquence, les mesures d’exécution qui ont été accomplies en vertu du jugement
d’adjudication, ne pouvaient en aucun cas être exécutées dès lors que ce jugement ne lui a jamais
été signifié préalablement à leur exécution.
Article 504
La preuve du caractère exécutoire ressort du jugement lorsque celui-ci n'est susceptible
d'aucun recours suspensif ou qu'il bénéficie de l'exécution provisoire.
Ainsi, c’est en violation de tous ses droits les plus élémentaires, que Monsieur Mozafar, s’est
vu dépossédé et spolié de tous ses biens sans jamais avoir été informé de la procédure, sans avoir
été appelé à la cause, sans avoir pu constituer avocat dès lors qu’il ignorait l’action diligentée, et
sans même avoir pu bénéficier des facultés que lui offraient les textes susvisés, notamment.
Et si au mépris de l’adage « Jura novit curia » qui signifie « la Cour connaît le droit »
(défense de rire !) le juge méconnaît la loi, le système veillera à le couvrir.
Antérieurement cette amende était limitée à 3 000 € elle est passée à 10 000 €
« Toute personne a droit à ce que sa cause soit entendue équitablement, publiquement et dans
un délai raisonnable, par un tribunal indépendant et impartial, établi par la loi... » etc.
Les deux premiers exemples Cas ZER…et cas Dan…ont démontré qu’un usager de la justice
peut être jugé et exécuté par des juridictions inexistantes, donc par des pseudo tribunaux qui ne
sont pas établis par la loi.
Dans cette section un exemple qui est symptomatique de la manière dont fonctionne ou plutôt
dysfonctionne le système judiciaire il sera établi et démontré qu’un usager de la justice peut aussi
être jugé et exécuté par des juges ostensiblement partiaux qui d’une part, jugeront en rupture
totale avec l’obligation d’impartialité qui est requise de toutes les juridictions comme l’a
consacrée une jurisprudence constante (Civ. 1re, 28 avr. 1998: Bull. civ. I, no 155; D. 1998. IR.
131; Gaz. Pal. 1998. 2. Somm. 586; JCP 1999. II. 10102, note Pralus-Dupuy. ... Ou de tout
expert judiciaire. Civ. 2e, 5 déc. 2002: Bull. civ. II, no 275; D. 2003. IR. 105; JCP 2002. IV.
1166; Procédures 2003. comm. 37, note Perrot.) et d’autre part, en violation de l’article 6 § 1 la
Convention européenne retranscrit ci-dessus
Dans cet exemple, des juges récusés pour défaut d’impartialité vont statuer sur leur propre
récusation, violer toute la procédure codifiée qu’ils se devaient d’observer en présence d’une
requête demandant leur récusation, et se mettront à « juger » sans compétence, au mépris des
demandes de récusation qui les visaient et qui avaient été déposées et valablement formalisées.
Cet exemple va aussi démontrer comment un premier président d’une cour d’appel qui avait
été récusé, va, sans compétence, refuser de délocaliser un dossier et conserver les usagers de la
justice captifs de l‘arbitraire de sa juridiction partiale.
A la section F consacrée aux juridictions qui jugent en privant une partie de son droit légitime à
la preuve justifiant ainsi la récusation des juges manifestement partiaux, il sera rapporté des cas
de récusation similaires formés par les assujettis au RSI, MSA, URSSAF et autres
Or, la seule abstention qu’ils observeront sera celle de s’abstenir d’appliquer la loi.
Selon la mythologie des textes nationaux, les trois principales dispositions destinées à
soustraire une partie à l’arbitraire d’un juge sont :
la récusation d’un juge (articles 339 à 355 du code de procédure civile dont l’article 341 est
devenu article L. 111-6 du code de l'organisation judiciaire),
la suspicion légitime à l’égard d’une formation collégiale de jugement qui en principe est
composée de trois magistrats (articles 356 à 363 du même code),
la demande de dépaysement du dossier si l’usager de la justice estime que l’environnement
judiciaire de toute une région judiciaire lui est hostile ce qui n’est pas impossible dès lors que
les juges qui siègent en première instance, peuvent, au gré de leur nomination, se retrouver
siégeant en cour d’appel pour examiner une récusation ou une demande de renvoi pour cause
de suspicion légitime qui les visaient ou qui visait un de leurs collègues. Dans ce cas et dans
celui prévu à l’article 47 de ce code, l’usager de la justice qui est « opposé à un magistrat ou
à un auxiliaire de justice qui est partie à un litige qui relève de la compétence d'une
juridiction dans le ressort de laquelle celui-ci exerce ses fonctions, le demandeur peut saisir
une juridiction située dans un ressort limitrophe. C’est ce qu’on désigne des vocables
délocalisation ou dépaysement de l’affaire.
On retrouve ces dispositions également en matière pénale. Ainsi, un juge peut être dessaisi d’un
dossier au terme de la procédure de récusation (article 668 du Code de procédure pénale - CPP)
si une partie doute de son impartialité, par exemple dans le cas de certains liens de parenté ou en
tant que conjoint. Une juridiction peut également se voir retirer un dossier qu’elle était amenée à
examiner si on conteste son impartialité (article 662 CPP). Enfin, des affaires peuvent être
renvoyées d’une juridiction à une autre aux fins de bonne administration de la justice (articles 43,
665 alinéas 2 à 4 CPP) sur demande du procureur général près la Cour de cassation ou du
procureur général de la cour d’appel concernée : par exemple lorsqu’un élu ou un haut
fonctionnaire doit être jugé par la juridiction située dans le ressort territorial où il exerce ou que
les faits mettent en cause comme auteur ou victime un magistrat, un avocat, un gendarme ou un
policier ayant, par leurs fonctions ou leurs missions, des relations habituelles avec la juridiction.
S'agissant des autres domaines, la récusation par une partie est également possible en matière
civile pour les mêmes raisons que ci-dessus (articles 339 et suivants du code de procédure civile,
articles L 111-6 et suivants du code de l’organisation judiciaire) (GRECO Rapport d’évaluation
op. cit. p. 44)
Toutes ces procédures destinées à soustraire un usager de la justice à l’arbitraire d’un juge sont
donc clairement codifiées et régies par un processus précis.
Pour conforter ces dispositions mythologiques, le Recueil des obligations déontologique des
magistrats prévoit à la section (d) consacrée à la « légalité » un paragraphe d.3 libellé en ces
termes : « Le droit d’être garanti contre l’arbitraire du juge, gage de l’égalité devant la loi,
fonde l’obligation du magistrat de privilégier, en toutes circonstances, l’application de la loi. Il
ne peut s’arrêter à l’idée qu'il se fait de l’équité ».
Malheureusement bien qu’inscrites et codifiées dans les textes du droit supranational et du droit
interne, et bien que préconisées par le Recueil, ces mesures ne sont presque jamais utilisées et
quand elles le sont, juridistique et judiciaristique aidant, elles n’aboutissent quasiment jamais.
Pour le système judiciaire : récusation : connais pas ; suspicion légitime : connais pas ;
dépaysement du dossier : connais pas !
L’usager de la justice doit donc rester captif de l’arbitraire d’un juge, d’une formation de
jugement ou d’une région judiciaire hostile.
L’hostilité surgira dès la première demande de récusation, considérée comme un crime de lèse
magistrat c’est-à-dire attentant au corps de la magistrature dans son entier qui se dressera alors
comme un seul bloc contre l’audacieux qui a osé réclamer son droit à un tribunal impartial.
La variété des motifs et des mobiles qui vont inspirer ce souci protectionniste qui se
manifestera par le rejet de la quasi-totalité des demandes de récusation, de renvoi pour cause de
suspicion légitime ou de délocalisation, sera des plus fantaisistes et en parfaite conformité avec
ce qui caractérise la mauvaise foi selon ce qu’a déploré Confucius « quand le sage désigne la
lune, l’idiot regarde le doigt » combiné à la technique du « verre d’eau à moitié plein considéré
comme un verre d’eau à moitié vide » avec, en compléments, des interprétations les plus
délirantes.
Il a déjà été dénoncé ce procédé bizarre qui à côté des textes régissant « les différentes manières
dont on acquiert la propriété » qui forment le Livre III du code civil français, les perversions
juridistiques et judiciaristiques vont en instaurer une nouvelle, celle de devenir propriétaire par
« proclamation ».
Il suffit d’affirmer que l’on est propriétaire d’un bien, sans jamais prouver l’avoir régulièrement
acquis et payé, pour que les « juges » attribuent le droit de propriétaire avec toutes les
prérogatives attachées à ce titre, à celui qui s’en autoproclame, sans jamais lui demander la
preuve de l’avoir acquis ou payé.
Dans le cas des RAPMIS c’est ce qui s’est produit.
Un individu va se proclamer propriétaire d’un bien appartenant aux RAPMIS et les RAPMIS
vont lui contester ses prétentions en l’attrayant devant les tribunaux pour leur demander de le
soumettre à la charge de la preuve en exigeant de lui qu’il rapporte en justice celle de l’avoir
régulièrement acquis (alors que son titre avait été obtenu par escroquerie au jugement), et celle
de l’avoir intégralement payé, ce qu’il était incapable d’établir, le prix n’étant toujours pas payé à
ce jour.
En effet, selon la mythologie de l’article 1353 du Code civil français, « Celui qui réclame
l'exécution d'une obligation doit la prouver. Réciproquement, celui qui se prétend libéré doit
justifier le paiement ou le fait qui a produit l'extinction de son obligation ».
Ainsi, pour réclamer le droit de propriétaire encore faut-il que celui qui le revendique prouve
cette qualité et qu’il en rapporte la preuve au moyen d’un titre valide et régulièrement obtenu,
celui dont il excipait n’étant pas définitif et étant dénué de l’autorité de la chose jugée.
Dans le cas où cette preuve ne serait pas rapportée, les juges doivent constater la carence
probatoire de l’usurpateur, en tirer toutes les conséquences et le débouter de ses prétentions.
Les RAPMIS vont donc déposer à 19 reprises, 19 demandes de production de preuves claires et
explicites réclamant à l’usurpateur de produire en justice les preuves précises au soutien de ses
prétentions.
Ils porteront leurs demandes devant toutes les juridictions et sous toutes les formes admissibles
en droit, les exposant dans leurs conclusions, dans des incidents en communication de pièces,
dans des procédures avant dire droit, dans des sommations interpellatives simples et sous
astreinte, dans des requêtes, des demandes d’injonctions, sur le fond et par référé utilisant et
multipliant toutes les procédures appropriées.
Tous les juges saisis rejetteront leurs demandes ce qui entraînera leur récusation par les
RAPMIS pour défaut d’impartialité.
Or même récusés, les juges statueront sans compétence en commettant un excès de pouvoir qui
sera couvert par la cour d’appel et la cour de cassation.
On ne se déjuge pas dans cette engeance. Ainsi, les juges saisis en première instance et qui
avaient été récusés devaient attendre que le président du tribunal de grande instance statue sur
leur récusation avant d’examiner et de statuer sur le litige.
Sans attendre la décision du président du tribunal, ils vont rendre des décisions destinées à
soustraire l’usurpateur à la charge de la preuve.
Ces décisions parfaitement arbitraires rendues sans preuves et sans compétence vont susciter
deux sortes de recours devant la cour d’appel.
Les deux demandes seront systématiquement rejetées par les « juges » siégeant en appel, sans
examen, sans contrôle ni vérification, l’unique préoccupation des magistrats étant de se couvrir
mutuellement les uns les autres en accréditant les erreurs commises par leurs collègues de
première instance.
A cet effet, tous les juges vont statuer par référence aux précédentes décisions, au mépris de la
jurisprudence qui a consacré « le juge, pour motiver sa décision, doit se déterminer d'après les
circonstances particulières du procès et non par référence à des causes déjà jugées. Civ. 3e, 27
mars 1991: Bull. civ. III, no 101 Civ. 1re, 4 avr. 1991: Bull. civ. I, no 125 Civ. 2e, 2 avr. 1997:
Bull. civ. II, no 102; JCP 1997. II. 22901, note du Rusquec; Gaz. Pal. 1997. 2. 654, note
Puigelier; Justices 1997, no 8, p. 140, obs. Wiederkehr.
Ce procédé répétitif a pour nom la truffa processuale, qui consiste à accréditer une décision
entachée d’irrégularités ou/et de faux, pour donner naissance à une nouvelle décision entachée
des mêmes vices, qui à son tour va générer une troisième décision tout aussi infectée, et ainsi de
suite, pour ensuite opposer le tout au nom de l’autorité de la chose (mal) jugée, verrouiller le
droit, et infliger l’injustice au nom de la justice.
C’est ainsi qu’adoptant une démarche unanime les juges vont affirmer, tous, que l’usurpateur
est propriétaire sur la seule foi d’une quittance de paiement entachée de faux que l’avocat de
l’usurpateur avait réussi à soutirer à son Bâtonnier en lui faisant attester avoir reçu le paiement
d’un prix qui ne lui a jamais été remis.
Il fallait donc et par tous moyens, sauver le Bâtonnier de son faux, l’avocat de sa manœuvre
frauduleuse avec laquelle il avait trompé son bâtonnier et les juges, qui, volontairement ou pas,
s’étaient fait abuser, afin de préserver la fameuse « image » de la justice et celle des avocats.
Devant ce parti pris manifeste des juges de première instance et d’appel qui étaient résolus à
octroyer, sans preuves, des droits fictifs et artificiels à un usurpateur qui en était dépourvu, et qui
avaient décidé de ruiner à son profit les RAPMIS, ces derniers victimes d’une violation patente
de leur droit légitime à la preuve, seront réduits à récuser les juges d’appel en saisissant le
premier président de la cour d’appel dont ils relevaient.
Le premier président de la cour d’appel va lui aussi couvrir ses juges et rejeter les demandes de
récusation.
Face à cette concertation, à ces verrous, à ce défaut d’impartialité manifeste de toute l’engeance
judiciaire locale, le seul moyen d’en sortir était de récuser le premier président de la cour d’appel
qui d’une part, privait les RAPMIS de leur droit à la preuve, et d’autre part, couvrait des juges
qui statuaient sans compétence en méconnaissant délibérément la loi.
Dans l’espoir de voir l’affaire examinée par un tribunal impartial, il fallait donc demander le
renvoi pour cause de suspicion légitime et la délocalisation de l’affaire pour qu’elle soit tranchée
par une juridiction située hors le ressort de la cour d’appel.
A cet effet, les RAPMIS vont déposer 21 demandes de délocalisation de leur affaire.
C’est dans ces circonstances que trois recours seront maintenus et évoqués devant une des
chambres de la cour d’appel dont les magistrats avaient été récusés et dont le premier président
de la cour d’appel l’avait été, lui aussi, simultanément, le même jour.
En droit, et selon la mythologie de la procédure, les juges d’appel ne pouvaient pas examiner
l’affaire tant que le premier président de la cour d’appel n’avait pas statué sur leur récusation
pour les y autoriser ou les dessaisir, mais comme le premier président était lui-même récusé il ne
pouvait prendre aucune décision tant que la cour de cassation n’avait pas statué sur sa propre
récusation.
Le Premier Président n’était donc pas en droit en l’état de ces demandes, de statuer lui-même,
et à lui seul sur la demande de récusation visant des magistrats de sa juridiction, pas plus qu’il
n’était en droit de statuer sur la demande de renvoi visant la chambre et la cour d’appel dont il
était le chef de la juridiction, et il ne pouvait pas davantage décider du maintien des procédures
au sein de sa juridiction en s’exonérant de l’intervention de la Cour de cassation à qui cette
prérogative appartient exclusivement comme l’a consacré la jurisprudence de la Cour de
cassation jugeant que le premier président de la Cour d'appel est incompétent pour juger d’une
telle demande. (Civ. 2e, 28 juin 2001: Bull. civ. II, no 126; D. 2001. IR. 2361; Gaz. Pal. 26-27
juill. 2002, p. 14, obs. du Rusquec.)
Toutes ces règles seront violées. Le premier président va donc, maintenir les affaires devant sa
juridiction, autoriser de manière « informelle » les juges de la cour d’appel, qui avaient été
récusés, à examiner l’affaire, et cette autorisation en plus d’être informelle et de violer le principe
de la légalité régi par les textes, il va la leur donner alors que lui-même, étant récusé, ne pouvait
prendre aucune décision, ce qui établit que l’autorisation informelle qu’il leur avait donnée a
consisté à statuer sur sa propre récusation, ce que la loi prohibait expressément.
Les textes sont pourtant clairs. Les articles 356, 346, 347 et 349 du Code de procédure civile
disposent respectivement :
Art. 356 « La demande de renvoi pour cause de suspicion légitime est assujettie aux mêmes
conditions de recevabilité et de forme que la demande de récusation. »
Art 346 « Le juge, dès qu'il a communication de la demande, doit s'abstenir jusqu'à ce qu'il
ait été statué sur la récusation.
En cas d'urgence, un autre juge peut être désigné, même d'office, pour procéder aux
opérations nécessaires. »
Art. 347 « Dans les huit jours de cette communication, le juge récusé fait connaître par écrit
soit son acquiescement à la récusation, soit les motifs pour lesquels il s'y oppose. »
Art. 349 « Si le juge s'oppose à la récusation ou ne répond pas, la demande de récusation est
jugée sans délai par la Cour d'appel ou, si elle est dirigée contre un assesseur d'une juridiction
échevinale, par le président de cette juridiction qui se prononce sans appel. »
Après que l’affaire ait été illégalement retenue et examinée par la chambre de la cour d’appel
qui était visée par une procédure de renvoi pour cause de suspicion légitime et dont les juges
avaient tous été récusés, le premier président 13 jours plus tard rendra une ordonnance tout aussi
entachée d’illégalité pour tenter de régulariser une situation qui ne pouvait plus l’être.
Les RAPMIS feront observer que cette ordonnance rendue par le premier président de la cour
d’appel qui est intervenue treize jours après son autorisation « informelle » autorisant la
conservation de l’affaire au sein de sa juridiction, pour qu’elle soit examinée par des juges
récusés, ne mentionne nulle part qu’en application de l’article 347 du code de procédure civile
que les juges récusés qui composaient la formation de jugement avaient fait connaître par écrit
et dans le délai de 8 jours qui leur était imparti, soit leur acquiescement à leur récusation, soit
les motifs pour lesquels ils s’y opposaient.
De plus, cette ordonnance du premier président de la cour d’appel qui cherchait à régulariser
une situation qui ne pouvait plus l’être, tentait de valider l’autorisation informelle qui avait été
donnée le jour de la récusation, alors qu’en tout état de cause, non seulement cette autorisation
ne pouvait pas être donnée, de manière informelle, mais de plus elle ne pouvait être prise par un
premier président qui était lui-même récusé.
Cette ordonnance ne pouvait intervenir qu’à l’expiration du délai de 8 jours qui était imparti
aux juges, pour faire naître, à défaut d’une réponse explicite une réponse implicite, de rejet de
leur part ou d’acquiescement de leur récusation.
Ce n’est qu’à l’issue de ce délai de 8 jours que l’autorisation formulée dans l’ordonnance
pouvait intervenir, à supposer que le premier président, récusé, ait vu sa compétence confirmée
par la cour de cassation laquelle ne s’était pas encore prononcée au moment où il avait pris sa
décision irrégulière, c’est-à-dire « hors la loi ».
Ainsi à l’audience qui s’est tenue en totale illégalité, le premier président de la cour d’appel a
laissé informellement plusieurs magistrats composant une chambre de sa juridiction qui étaient
visés par une procédure de récusation, et au mépris d’un demande de délocalisation pour cause
de suspicion légitime, examiner le jour même les dossiers, en méconnaissant implicitement et
explicitement les motifs d’acquiescement ou d’opposition que chacun de ces magistrats devait
porter à sa connaissance dans les formes et délai du texte susvisé, et en ignorant si lesdits
magistrats entendaient ou non répondre à la récusation qui les visait.
Quand le premier président a rendu son ordonnance treize jours après que l’audience se soit
tenue et au cours de laquelle les magistrats récusés avaient déjà statué, il est clair que dans ces
circonstances, les juges récusés ont statué sans compétence en commettant un excès de pouvoir
tandis que le premier président de la cour d’appel a entaché son ordonnance rendue
postérieurement à la consommation des faits, d’une nullité de fond, en bafouant le respect de la
prééminence du Droit.
Mais à ces violations s’en ajoutent d’autres, notamment celle des articles 357, 358 et 359 du
Code de procédure civile :
Comme mentionné ci-dessus, le premier président n’était donc pas en droit de statuer lui-
même, et à lui seul, sur la demande de renvoi visant la chambre de la juridiction dont il était le
chef, de décider du maintien des procédures au sein de sa juridiction en s’exonérant de
l’intervention de la Cour de cassation à qui cette prérogative appartenait exclusivement comme
l’a consacré la jurisprudence de la Cour de cassation jugeant que le premier président de la Cour
d'appel est incompétent pour juger d’une telle demande. (Civ. 2e, 28 juin 2001: Bull. civ. II, no
126; D. 2001. IR. 2361; Gaz. Pal. 26-27 juill. 2002, p. 14, obs. du Rusquec.)
En rendant une ordonnance s’opposant à la demande de renvoi, statuant ainsi sur sa propre
récusation, et en laissant la chambre de sa juridiction examiner et statuer sur les procédures
inscrites par des magistrats récusés, il est manifeste que le premier président a multiplié les excès
de pouvoir que la cour de cassation a toujours sanctionnés (Cass., 2ème civ. 18 juin 1997,
Pourvoi N° 95-18165) .
Sauf pour les RAPMIS en rupture avec le principe d’Egalité de tous devant la loi qui s’applique
au gré du bon vouloir des juges.
L’ordonnance a donc été rendue en violation des articles 357, 358 et 359 du Code de procédure
civile sus mentionnés
Le motif de parfaite mauvaise foi qui est habituellement invoqué pour justifier le rejet de toutes
les requêtes en récusation et demandes de délocalisation, s’inspire de l’attitude qu’a observé
Confucius « quand le sage désigne la lune, l’idiot regarde le doigt » et consiste à dire que si les
usagers de la justice déposent de telles demandes c’est qu’ils veulent choisir leur juge, or, on ne
choisit pas son juge, et qu’en tout état de cause ces demandes sont inspirées par des plaideurs qui
ne les initient que parce qu’ils sont mécontents d’avoir perdu leur procès.
Ces deux prétextes témoignent de la mauvaise foi consommée de certains juges qui savent très
bien que les avocats choisissent les juges qu’ils pressentent favorables à leur cause ou avec
lesquels ils ont des liens comme cela a été démontré supra (cf. p. 152), tandis que si les usagers
de la justice sont mécontents d’avoir perdu leur procès c’est surtout et précisément du fait que
des juges manifestement partiaux les ont privé de leur droit légitime à la preuve.
C’était sans compter sur la complicité des avocats de la cour de cassation qui sont là pour
protéger ce système et qui jouissent eux aussi d’un monopole des plus lucratifs.
Ne risquent-ils pas de retrouver les magistrats de la cour d’appel auteur d’arrêts rendus en
violation de la loi siéger en fin de carrière à la cour de cassation et qui, s’ils censuraient leurs
arrêts rendus alors qu’ils siégeaient en cour d’appel, ne manqueraient pas de leur rappeler
« souviens-toi du vase de Soisson » ?
Comme par hasard l’avocat de cassation va donc omettre de soulever tous ces moyens
matérialisant la violation patente du droit et dont la pertinence ne pouvait qu’entraîner la
cassation des arrêts déférés à la cour de cassation.
L’avocat de cassation va donc déposer des mémoires en les éludant tous, il les communiquera
aux RAPMIS à la veille de la date d’expiration du délai prévu à leur dépôt, et quand les RAPMIS
lui feront observer son omission fautive, il leur demandera d’ajouter des mémoires
complémentaires sachant qu’ils n’étaient plus recevables ratione temporis, dès lors que le délai
imparti à leur dépôt avait expiré au lendemain du jour où il le leur avait transmis.
Et pour couper court à ces récusations que les usagers de la justice utilisent comprenant de plus
en plus comment le système judiciaire les manipule, un décret n° 2017-892 du 6 mai 2017 publié
au Journal officiel du 10 mai 2017 refond le régime de la récusation et le renvoi pour cause de
suspicion légitime et sous couvert de modernisation et de simplification de la procédure civile il
complexifie la procédure et prévoit d’infliger jusqu’à 10 000 € d’amende à celui qui aura
l’audace de demander son droit à un tribunal impartial.
Il paraît qu’il existerait des textes protégeant le droit de la propriété dont et notamment l’article
17 de la Déclaration de 1789 qui consacre la propriété comme un droit « inviolable et sacré »
ayant valeur constitutionnelle (Décision n° 81-132 DC du 16 janvier 1982) ; l’article 1 du
Protocole 1 de la Convention européenne des droits de l’homme amendé par le Protocole 11
On dit aussi, qu’il existerait des textes régissant la charge et l’administration de preuve en
matière civile dont et notamment les articles 10 et 1353 du code civil (anciennement codifié 1315
de ce code), et les articles 9, 10, 11, 15, 16 et 132 du code de procédure civile
On dit que l’article 11 du code de procédure civile permet au juge de priver une partie de son
droit à la preuve.
Les parties sont tenues d'apporter leur concours aux mesures d'instruction sauf au juge à tirer
toute conséquence d'une abstention ou d'un refus.
Si une partie détient un élément de preuve, le juge peut, à la requête de l'autre partie, lui
enjoindre de le produire, au besoin à peine d'astreinte. Il peut, à la requête de l'une des parties,
demander ou ordonner, au besoin sous la même peine, la production de tous documents détenus
par des tiers s'il n'existe pas d'empêchement légitime.
Or, pour apprécier souverainement une preuve, ou apprécier la carence probatoire de la partie à
laquelle la charge de la preuve incombe, encore faut-il que le juge l’ordonne.
Ainsi, si le juge peut apprécier les preuves et il ne peut le faire qu’à la condition qui les
ordonne.
L’appréciation souveraine de la preuve par le juge ne peut se confondre avec celle d’apprécier
l’opportunité de l’ordonner ou pas sans attenter au droit à un procès équitable garanti par l’article
6-1 de la Convention européenne des droits de l’homme.
En pervertissant ce terme « peut » les juges vont considérer qu’ils peuvent ne pas ordonner la
production des preuves et commettre ainsi un déni de justice.
En effet, pour la Cour de cassation « c’est bien parce que le juge peut ordonner toutes mesures
d'instruction nécessaires pour pallier l'insuffisance des preuves, qui lui sont fournies par les
parties et qu'il lui appartient de le faire, que son refus de statuer peut lui être reproché au titre de
l'article 4 du Code civil (Cass. 2e civ., 28 juin 2006, n° 04-17.224 : Juris-Data n° 2006-034249 ;
Bull. civ. 2006, II, n° 174 ; JCP G 2006, IV, 2622).
Certains ont même ouï dire qu’il existerait une jurisprudence de la Cour européenne des droits
de l’homme, selon laquelle (arrêts CEDH ARTICO c/ ITALIE du 13 mai 1980, série A, n°37,
p.16, §33 et VAN DE HURK c/ PAYS-BAS du 19 avril 1994, série A n°28, p.19 §59) le droit à
un procès équitable a été défini comme suit :
Ce droit ne peut passer pour effectif que si ces observations sont vraiment « entendues » c’est à
dire dûment examinées par le tribunal saisi. Autrement dit, l’article 6 implique notamment, à la
charge du « tribunal », l’obligation de se livrer à un examen effectif des moyens, arguments et
offres de preuves des parties, sauf à en apprécier la pertinence. »
Ainsi, selon la Cour européenne, le juge peut apprécier souverainement la preuve qui lui est
présentée.
Dans les dîners de cons auxquels ne sont conviés que ceux qui sont inscrits sur le mur du même
nom, ont dit qu’un Recueil des obligations déontologique des magistrats préconise dans son
article c. 40
c.40 - Le juge conserve une entière liberté d’esprit pour élaborer sa décision. Il montre
exigence et rigueur dans l’examen des preuves, pour rendre un jugement résultant d’une
application loyale du droit et d’une égale considération pour les explications des parties. La
motivation doit, dans tous les cas, en rendre compte
c.38 Le magistrat est, pour toutes les parties, le garant du respect de la procédure. Il exerce son
autorité, sans en abuser, avec sérénité, pour mener à leur terme les procédures, en respectant le
principe de la contradiction et les droits des parties. Les magistrats du siège et du ministère
public se gardent de toute connivence, réelle ou apparente, avec une partie, les experts, les
avocats ou tout autre auxiliaire de justice.
Défense de rire.
Dans les exemples précédents, nous avons vu que des tribunaux fantômes peuvent infliger la
ruine, que des juges qui n’appliquent pas la loi rendent des décisions lourdes de conséquences et
que des juges qui n’ont pas le droit de juger, jugent quand même au mépris de leur récusation et
de l’incompétence de la juridiction où ils siègent visée par une procédure en demande de
délocalisation.
Il est temps à présent de rapporter le cas de juridictions bien existantes mais dont la saisine
s’opèrera par des parties juridiquement inexistantes auxquelles elles vont allouer des droits fictifs
et artificiels mais bien réels.
Le cas DETOUR…
Le cas RADIO VITAMINE
Ces cas révèlent un fonctionnement fantaisiste du système judiciaire aussi cocasse que les
juridictions qui demandaient à des huissiers de délivrer assignation à comparaître à des
charançons ou des rats en leur lisant à haute et intelligible voix l’acte de leur citation.
1 – Le cas DETOUR…
Selon la mythologie des textes en vigueur dans le droit français il existe une fable articulée
autour d’un fameux article 32 du code de procédure civile selon lequel « Est irrecevable toute
prétention émise par ou contre une personne dépourvue du droit d'agir ».
Ainsi, pour agir ou défendre en justice, une personne physique doit avoir un intérêt à agir (selon
l’adage « pas d’intérêt, pas d’action »).
Elle doit aussi posséder la capacité juridique d’ester en justice (par exemple être majeur et jouir
de ses facultés mentales).
S’il s’agit d’une personne physique elle doit indiquer ses, nom, prénoms, profession, domicile,
nationalité, date et lieu de naissance du demandeur.
S’il s’agit d’une personne morale (une société par exemple) elle doit indiquer sa forme, sa
dénomination, son siège social et l'organe qui la représente légalement (président, gérant, ou
autre)
Le cas qui va être relaté concerne une société morale constituée sous la forme de société civile
et immobilière.
Jusqu’à l’ordonnance 2000-912 2000-09-18 art. 4 (JORF 21 septembre 2000) abrogeant la loi
66-537 1966-07-24 (JORF 26 juillet 1966 rectificatif JORF 19 octobre 1966 en vigueur le 1er
février 1967) l’article 5 de la loi du 24 juillet 1966 sur les sociétés commerciales devenu article
L. 210-6 du code de commerce fait dépendre l'acquisition de la personnalité morale de
l'immatriculation au registre du commerce et des sociétés.
En termes plus clairs une société commerciale doit s’immatriculer au registre de commerce et
des sociétés, et non pas s’enregistrer ailleurs, et le fait de publier sa constitution sur un journal
d’annonces légales, cette publication ne lui confére pas la personnalité morale.
Toutes les sociétés autres que les sociétés en participation jouissent de la personnalité morale à
compter de leur immatriculation en vertu des dispositions de l’article 1842 du code civil.
Toutefois, l’article 4 de la même loi a prévu un régime dérogatoire concernant les sociétés
civiles non-immatriculées et constituées avant le 1er juillet 1978.
Ces sociétés conservent la personnalité morale antérieurement acquise alors même qu’elles ne
sont pas inscrites au registre du commerce et des sociétés dès lors qu’elles ont été entregistrées.
L’article 44 de la loi n° 2001-4-20 du 15 mai 2001 (JO du 16 mai 2001) a supprimé le régime
dérogatoire évoqué ci-dessus, en soumettant désormais ces sociétés à la règle commune de
l’immatriculation.
Toutes les sociétés civiles créées avant le 1er juillet 1978 devaient être dûment immatriculées au
registre de commerce et des sociétés avant le 1er novembre 2002 sous peine de perdre leur
personnalité morale.
A la faveur de la perversion de ces textes, une personne animée d’une intention frauduleuse, qui
était en lien de parenté avec le gérant d’une société créée en 1963, va créer en 2000 une société
civile immobilière qu’elle dénommera exactement de la même dénomination sociale que la
société d’origine qui avait été créée et enregistrée en 1963 c’est-à-dire 40 ans plus tôt et qui
possédait un important patrimoine immobilier.
Le but était de faire croire qu’il s’agissait de la même société pour revendiquer ensuite le
patrimoine de la vraie société à travers la société nouvelle qui avait été créée pour la
circonstance.
Or, l’acquisition de la qualité d’associé était selon les statuts, soumise à une procédure
d’agrément de tous les associés, agrément qu’elle n’a jamais obtenu, aucune assemblée générale
extraordinaire prévue à cet effet n’ayant jamais été convoquée ni réunie.
Peu importe, sur le faux procès verbal lui octroyant le titre de gérante, elle décidera, seule, de
déplacer le siège social de la société d’origine qui était situé à Paris pour le transférer dans une
petite ville du sud de la France, alors que ce transfert, à la seule initiative du gérant hors Paris,
était statutairement impossible sans l’accord de l’unanimité des associés.
Mais qu’importe.
Poursuivant ses manœuvres frauduleuses, la fraudeuse produira ses faux, et publiera le transfert
fallacieux du siège social sur un journal d’annonces légales du coin, et demandera, en mai 2000,
au greffier du tribunal de commerce de la petite ville du sud de la France, d’immatriculer la
société de sa création, sur le registre du commerce et des sociétés dont la tenue lui incombe.
Il ne lui restera plus qu’à demander la vente des biens par licitation, c’est à dire la vente aux
enchères publiques du patrimoine de la vraie société à travers la confusion créée avec la société
fictive qui n’en avait aucun, pour prétendre ensuite en sa qualité d’associée qu’elle n’a jamais
eue, de partager le produit de la vente.
Les procédures dureront 17 ans au cours desquels, excipant, c’est-à-dire prétendant disposer de
la capacité et du droit d’agir en qualité de gérante d’une société morale dont le Kbis
frauduleusement soutiré lui octroyait la personnalité juridique, la fraudeuse va intier à flux
continu de dizaines de procédures.
Selon la même démarche que celle qui a été dénoncée dans la section précédente, aucune
juridiction ne voudra ordonner à la fraudeuse de produire les originaux des documents au moyen
desquels elle avait immatriculé la société dans le sud de la France.
Toutes les juridictions accréditeront sans contrôle ni vérification, le Kbis frauduleux dont la
fraudeuse se prévalait, puisque ce Kbis délivré par un greffier du tribunal de commerce, c’est-à-
dire par un officier ministériel, ne pouvait être soupçonné de faux.
Selon les textes mentionnés au début de cette section, l’article 44 de la loi n° 2001-4-20 du 15
mai 2001 (JO du 16 mai 2001) qui a supprimé le régime dérogatoire dont jouissaient les
sociétés civile immobilières dont la personnalité juridique était, jusqu’à l’entrée en vigueur de
cette loi, acquise par simple enregistrement aux impôts, les soumettaient désormais à la règle
commune de l’immatriculation au registre du commerce à compter du 16 mai 2001.
Or, la fraudeuse avait demandé que la société de sa création, soit immatriculée en mai 2000 au
registre du commerce de la petite ville du sud de la France.
Or, cette immatriculation sur ce registre, à cette date de mai 2000, c’est-à-dire avant l’entrée en
vigueur de la loi du 15 mai 2001 était impossible.
En effet, une Circulaire n° 184-MJ/DRL du 26 octobre 2000 du Garde des Sceaux, Ministre de
la Justice relative à l’application de la législation sur le registre du commerce et des sociétés
interdit l’immatriculation au RCS d’une société civile immobilière avant l’entrée en vigueur de la
loi n° 2001-4-20 du 15 mai 2001.
Selon cette circulaire les sociétés civiles restaient soumises au Code civil (c’est à dire à la
procédure d’enregistrement aux impôts) et n’étaient pas soumises à immatriculation.
Plus précisément à la question posée au Ministre : peut-on immatriculer une société civile qui le
solliciterait ?
La réponse a été claire : « Si cette société n'exerce pas d'activité commerciale, l'immatriculation
doit être refusée dans l'état actuel du droit car la société n'est pas commerciale et les textes du
Code civil ne prévoient pas l’immatriculation de ces sociétés. Si elle exerce une activité
commerciale, l'immatriculation doit également être refusée car elle n'a pas "accompli les
formalités prescrites par la législation". Cependant, il est prévu à bref délai d’édicter
l’immatriculation des sociétés civiles, ce qui explique les références faites dans le décret aux
sociétés civiles ».
Cela signifie que la société créée en 2000 ne pouvait pas être immatriculée au registre du
commerce et des sociétés pour jouir de la personnalité juridique et agir, et comme elle ne s’était
pas enregistrée aux impôts à cette date elle n’avait pas davantage la capacité d’agir et d’ester en
justice faute de disposer de la personnalité juridique.
Néanmoins, il est vrai que l’immatriculation au RCS avant l'entrée en vigueur de la loi du 15
mai 2001 était possible.
Mais, cette immatriculation n'était possible que dans les conditions prévues par l'article 1839
du code civil c'est à dire : sur réquisition du ministère public ou sur décision judiciaire.
N’ayant produit ni la réquisition du ministère public, ni une décision judiciaire validant
l'immatriculation de la SCI au RCS de Tarascon avant l'entrée en vigueur de la loi du 15 mai
2001, l'immatriculation était nulle.
Ces moyens de droit sont ce qu’on désigne de moyens de nullité de pur droit et d’ordre public
c’est-à-dire qu’il incombe aux juges de les relever d’office, sans même que les parties ne les
invoquent.
Pour établir le caractère d’ordre public de la nullité, il suffit d’observer que l’immatriculation
illégale, au Registre du commerce et des sociétés (RCS) est tenu par un officier public et
ministériel, placé sous le contrôle d’institutions et autorités publiques, régies par des règles
d’organisation de l’Etat qui sont d’ordre public, ce qui confère à la nullité des actes qu’ils
accomplissent un caractère d’ordre public, que les juges doivent relever d’office.
L’article L 861-1 du Code de l’organisation judiciaire confère aux greffiers des tribunaux de
commerce le statut d’officier public et ministériel.
L'article L. 123-6 du Code de commerce dispose que le registre est tenu par le greffier sous la
surveillance du Président du tribunal de commerce ou d'un juge commis à cet effet.
Ainsi, l’immatriculation d’une société au registre du commerce est confiée à un officier public
et ministériel, désigné par le garde des Sceaux, placé sous la surveillance du président du tribunal
de commerce ou d’un juge commis à cet effet, et il appartenait donc à l’autorité de surveillance
de vérifier et de contrôler les actes accomplis par le greffier en charge du RCS.
Il est clair que l’autorité judiciaire de contrôle du RCS qui accentue la conformité du droit
français à la directive 2009/101/CE du 16 septembre 2009, n’a pas exercé ses pouvoirs de la
surveillance du RCS.
En vertu de ces textes, il appartenait au greffier d’opérer un contrôle général de légalité sur la
demande d’immatriculation au RCS qui lui était présentée par une SCI, a fortiori par une
personne physique se prétendant gérante sans justifier d’un mandat régulier. (Cass. 2e civ., 22
juin 1978 : D. 1979, inf. rap. p. 496, obs. Julien).
Si ce contrôle avait été effectué, la demande aurait apparue non conforme aux dispositions
légales applicables, et le greffier devait prendre directement une décision de refus
d'immatriculation sans avoir au préalable à solliciter des renseignements complémentaires.
Cette décision devait être prise également dans le délai d'un jour franc et devait être soit remise
au demandeur contre récépissé, soit adressée par lettre recommandée avec avis de réception.
Aucune de ces prescriptions n’a été accomplie.
Cela revient à dire que durant 17 ans des actions en demande et en défense ont été engagées par
une personne juridiquement inexistante et qu’au cours de ces 17 années des juridictions bien
existantes lui ont octroyé, alors qu’elle était inexistante, des droits fictifs et artificiels alors que le
greffier du tribunal de commerce en charge d’immatriculer qui est placé sous le contrôle de
l’autorité judiciaire devant vérifier et relever d’office les irrégularités rédhibitoires sanctionnant
d’une nullité de fond toutes les actions initiées par une personne inexistante qui était dépourvue
du droit d’agir et de personnalité juridique.
Ce qui est à retenir, c’est que le système judiciaire va mettre en mouvement sa machine à
broyer, alors qu’il était saisi par des individus dénués du droit d’agir.
Ce projet évoluera sous l’égide de ce que l’on doit désigner de « voyous conventionnels » qui
agiront de façon concertée et en parfaite violation des textes et des procédures, illustrant un
nouveau cas de juridistique et de judiciaristique.
L’exemple de Radio Vitamine illustre la mise en œuvre de ces techniques criminelles qui sont
des plus élaborées et dont l’étude peut s’ériger en science exacte.
Ce cas qui n’est pas unique, est intéressant car il combine d’un part, la CRIMINALITÉ EN
COL BLANC qui opère sur le plan économique et financier selon les techniques de la
STRATÉGIE INFORMELLE, appliquant les règles du CRIME CHEVALIER en produisant des
effets systémiques, et d’autre part, la CRIMINALITÉ EN ROBE NOIRE qui opère sur le plan
judiciaire commettant JURIDISTIQUE ET JUDICIARISTIQUE pour couvrir ces turpitudes et
leurs acteurs.
Pourtant le crime économique dont il a été victime est des plus simples.
Un frère cadet, avide, jaloux et cupide va décider de devenir calife à la place du calife et de
supplanter son frère aîné à la présidence de la radio
Ce faux frère va s’allier la complicité de deux de ses sœurs tous animés de la même convoitise.
Ensemble, exploitant la fibre affective et criant misère à leur mère, l’un à raison de son faible
salaire de petit gendarme, et l’autre à raison de sa situation de chômage, ils vont obtenir de leur
mère d’infléchir son fils aîné, qui avait réussi, pour les engager au sein de sa Radio.
C’est ainsi que le frère félon et les deux sœurs complices vont infiltrer la Radio, occuper ses
organes vitaux, se placer à des postes stratégiques sous couvert de la confiance familiale
qu’exigeait l’occupation de telles fonctions, bien résolus à la déstabiliser, à la mettre en
difficulté, à la placer sous procédure judiciaire en laissant le soin aux organes de la procédure
d’achever, à leur profit, et dans une communauté d’intérêts, l’œuvre qu’ils avaient entreprise.
Agissant de leur propre chef, mais manipulés par une radio concurrente qui agissait sous
couvert et par l’intermédiaire d’un de ses avocats, ce dernier instrumentera la fratrie infiltrée en
lui faisant miroiter qu’elle pouvait destituer leur frère de la présidence de la Radio et l’y
supplanter, cette étape étant la première qui devait faire tomber dans l’escarcelle du client de cet
avocat (la radio concurrente) Radio Vitamine.
Cet avocat qui bénéficie de la complicité et des protections que lui confère son appartenance à
la gent judiciaire et qui cultive dans le secret des obédiences, des liens occultes, confraternels et
fraternels avec magistrats et procureurs tous solidaires, va donc élaborer la stratégie complexe
qu’il pensait impossible à mettre en évidence avec l’assurance de l’impunité qui lui était acquise,
en se mettant bien à l’abri au fond de sa coquille de Bernard l’Hermite.
La reconstitution de cette stratégie criminelle visant à s’accaparer d’un média au profit d’un
concurrent à travers la fratrie de félons infiltrés qui se voyaient déjà à la gouvernance, dont la
mission était de destituer le président fondateur et de le déposséder de son patrimoine en
anéantissant ses vingt cinq années d’efforts et de travail, va être conduite selon un mode
opératoire articulé autour de trois axes comportant un plan de secours avec double détente qui
sera exposé plus loin.
A ce stade il faut d’abord bien comprendre le mode de fonctionnement d’une radio pour
comprendre le mode opératoire de la stratégie criminelle qui lui a été appliquée.
Les radios libres ont été créées en 1981 à l’avènement de François MITTERRAND et devaient
obligatoirement être formées sous forme associative pour ne diffuser que des programmes
culturels ou musicaux.
N’ayant pas accès aux ressources publicitaires et ne pouvant pas fonctionner, plusieurs d’entre
elles disparaîtront.
Quand en 1983 elles eurent enfin le droit de se financer par la publicité, certaines
intermédiaires qui avaient perçu des annonceurs le prix des diffusions publicitaires qui leur
avaient été commandées et payées ont déposé le bilan sans payer les radios, qui n’étant pas
payées n’ont pas fourni la prestation dues en en contrepartie, ce qui préjudiciait aux annonceurs.
Ces abus conduisirent à la loi n°93-122 du 29 Janvier 1993 dite « Loi Sapin» qui régit l’activité
de régie publicitaire d’un média et qui réglemente les procédures d’achats d’espaces
publicitaires, dans le cadre de la loi anticorruption qui en son article 20 dispose : « Tout achat
d’espace publicitaire ou de prestation ayant pour objet l’édition ou la distribution d’imprimés
publicitaires ne peut être réalisé par un intermédiaire que pour le compte d’un annonceur et
dans le cadre d’un contrat écrit de mandat »
Désormais, les intermédiaires (entre les radios et les annonceurs) ne pouvaient plus directement
démarcher les annonceurs, ils devaient obligatoirement transiter par une société de régie en lien
de droit avec la radio, et justifier d’un mandat écrit. Les Radios étaient tenues de diffuser les
annonces des annonceurs même en cas de disparition des régies, et les annonceurs restaient
redevables envers les radios du paiement des annonces qu’elles diffusaient même si elles les
avaient déjà réglées à la régie qui avait disparu.
La valeur d’une Radio réside dans le nombre de ses fréquences et le volume de son audimat qui
témoignent de toutes ses autres qualités professionnelles.
Radio Vitamine avait 11 fréquences et diffusait sur la région Provence Alpes Cote d’Azur avec
un auditoire de 175 000 auditeurs par jour.
Ces éléments permettaient de la valoriser à 12 millions d’euros, suscitant les convoitises qu’on
imagine.
Pour les prédateurs, l’objectif était donc de s’emparer de ces 11 fréquences mais la difficulté
c’est qu’il s’agissait de fréquences propriété de l’Etat qui étaient concédées sur appel d’offres par
le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (C.S.A) et ces fréquences, étaient attribuées intuitu
personae c’est-à-dire nominativement à la personne physique concessionnaire exploitant la
Radio.
Aussi, pour s’emparer des fréquences concédées à une Radio deux voies étaient ouvertes : soit
le rachat de la radio avec l’approbation du CSA, soit la prédation crapuleuse et frauduleuse.
C’est cette voie crapuleuse qu’emprunteront les prédateurs de Radio Vitamine avec pourtant
aucune chance d’aboutir à la récupération des fréquences qui en définitive seront reprises par le
CSA.
Pour parfaire la compréhension, les ressources d’une Radio proviennent de ce qu’elle perçoit
pour diffuser sur ses fréquences les programmes et les annonces publicitaires.
Toute commande d’annonce publicitaire doit obligatoirement transiter par une Régie.
Ainsi :
les publicités et programmes d’un acteur économique local (par exemple, un commerçant ou
un prestataire de service local) situé sur la zone d’émission de Radio Vitamine étaient
commandés par des annonceurs à une REGIE dénommée SUD MEDIA pour être ensuite
diffusés par ATC et ARA sous l’enseigne de Radio Vitamine dans le cadre d’un contrat
prévoyant la rémunération de la Régie et de la Radio à hauteur de 50 % chacune du chiffre
d’affaires réalisé par la Régie,
les publicités et programmes d’un acteur économique de dimension nationale (IKEA, IBIS,
NOVOTEL, AUCHAN, etc.) étaient commandés à une autre REGIE nationale, en
l’occurrence TF1 Publicité, qui recueillait tous les ordres qui lui étaient confiés par des
annonceurs nationaux, et TF1 Publicité les transmettait à une autre REGIE de Radio
Vitamine la société LINKS qui avait été créée avec l’accord du CSA pour ce type
d’annonces destinées à une diffusion nationale.
Parmi ces 173 Radios Libres, Radio Vitamine diffusaient sur la région PACA, recevant les
ordres de diffusion de la Régie LINKS qui elle-même les recevait de TF1 Publicité.
Ainsi, Radio Vitamine avait des ressources d’origine locale provenant de la diffusions de
publicités et de programmes de clients locaux qui étaient démarchés en direct par une régie
(SUD MEDIA) qui confiait ensuite la diffusion à Radio Vitamine ; et des ressources d’origine
nationale provenant de la diffusions de publicités et de programmes de clients nationaux qui les
commandaient à TF1 Publicité laquelle les confiait à une autre régie (LINKS) pour qu’ils soient
diffusés sur la zone couverte par les 11 fréquences de Radio Vitamine.
Ce circuit était imposé par la loi qui interdit que des annonceurs locaux ou nationaux
demandent directement à une radio et donc à Radio Vitamine de diffuser leurs annonces ou
programmes et les annonceurs devaient obligatoirement transiter par une régie.
Le schéma ci-dessous permet de bien visualiser ce circuit
Les deux associations formant Radio Vitamine étaient donc rétribuées par des régies, et avec
les ressources qu’elles percevaient en provenance de ces deux régies Radio Vitamine devait :
Pour tenter de s’emparer de la radio dans le vain espoir de s’accaparer de ses fréquences la
stratégie mise en œuvre s’appliquera en trois plans.
Le frère aîné, président de Radio Vitamine, cédant aux supplications de sa mère, va, par charité
commettre deux erreurs la première en plaçant son frère félon à la tête de Sud Media avec les
suites funestes qui vont en découler, la seconde en engageant une de ses deux sœurs au sein de la
société de régie LINKS.
La meute de loups était dans la bergerie dans les deux régies nourricières de Radio Vitamine et
les membres de la horde pouvaient intervenir l’un dans la régie Sud Media et l’autre dans la régie
LINKS pour priver la Radio de toutes ressources.
Plan A .
Dans une première tentative, le frère félon va mettre artificiellement en difficulté les deux
associations ATC et ARA formant Radio Vitamine en organisant leur asphyxie économique et
financière en les privant délibérément des ressources publicitaires d’origine locale qui leur
étaient dues et que devait leur reverser SUD MEDIA conformément aux obligations
contractuelles conclues pour rétribuer la diffusion sur les fréquences de la Radio des publicités et
des programmes d’origine locale qui leur étaient commandés.
Le frère félon placé à la présidence de SUD MEDIA refusera soudainement de reverser les 50
% de commission revenant à Radio Vitamine et retiendra l’intégralité des sommes dues à la
Radio ce qui lui créera une insuffisance de trésorerie de 865 381,02 € justifiant la résiliation du
contrat entre Radio Vitamine et Sud Media. Une fois son forfait accompli il déposera le bilan de
Sud Media en infligeant une perte sèche à la Radio avant de désintégrer son portefeuille clients
qui perdra 96,8 % des annonceurs dont seuls 12 subsisteront sur les 380 que comptait le
portefeuille client de la Radio
Avec cette perte du portefeuille client les dégâts atteindront 1 204 157,17 €
Mais non content de son exploit, il signera, sans titre ni qualité, en imitant la signature du
président de la Radio, une reconnaissance de dette envers la SACEM de 890 000 € de plus.
Parallèlement, le même frère félon va, sur requête non contradictoire et sur d’autres faux de sa
confection, saisir le Président du Tribunal de grande instance de Toulon, d’une procédure
d’alerte, usurpant à cet effet, une fausse qualité d’administrateur au sein des associations formant
Radio Vitamine, alors qu’il n’a jamais été administrateur ni associé d’aucune d’entre elles et
qu’il n’a jamais justifié de son agrément par le CSA de la qualité qu’il alléguait qui est sine qua
non, et il va sur ces faux et ces usurpations demander la désignation d’un administrateur
provisoire en excipant d’un péril financier imaginaire, dont il était la cause, après avoir privé les
deux associations de 865 381,02 €, démantelé son portefeuille clients et signé, sans qualité, une
créance indue envers la SACEM .
Ce nouvel allié qu’était Maître ED qui s’était introduit dans la Radio va contribuer à creuser le
trou en l’aggravant de 175 947,22 € en exigeant de la Radio, sous la menace d’une procédure
judiciaire, de poursuivre sans contrepartie, c’est-à-dire sans aucune base légale ou contractuelle,
l’exécution du contrat qui avait pourtant été résilié de plein droit.
Cette première tentative avait échoué, non sans laisser de très importants dégâts dont aucune
mesure conservatoire ne sera prise par les administrateurs judiciaires.
Plan B.
La disparition de Sud Media et des ressources publicitaires d’origine locale n’étaient pas
rédhibitoires dès lors qu’elles ne représentaient que 35 % des ressources de Radio Vitamine qui
pouvait encore fonctionner avec les 65 % des ressources qui provenaient de la société LINKS qui
était alimentée par TF1 Publicité.
Pour installer le nouveau complice Maître FA dans la place, le frère félon imagina un nouveau
stratagème.
Alors qu’il n’avait aucune fonction, aucun titre aucune prérogative de décision au sein de la
société de régie LINKS il va confectionner à sa sœur complice qui y était salariée, un faux
contrat de travail en imitant la signature du frère aîné, puis ils prétendront que ce faux contrat
était celui que le frère aîné avait consenti à sa sœur.
Il ne restait plus qu’à provoquer la rupture du contrat de travail sur des faux prétextes, d’en
imputer la faute au frère aîné qui était le président de LINKS, en utilisant d’autres faux pour
obtenir, par escroquerie au jugement, la condamnation de la société LINKS par le Conseil des
Prud’hommes, à payer à la sœur faussaire des indemnités de licenciement excessives de plus de
150 000 €.
Le frère aîné refusera de payer et le refus de paiement qui n’est pas l’impossibilité de payer
servira de moyen aux deux complices pour demander la mise en redressement judiciaire de la
société LINKS faussement considérée en situation de cessation de paiement.
Or, le refus de paiement n’a jamais été considéré comme un état de cessation des paiements
comme l’a consacré une jurisprudence constante et bien établie (Cass. com., 6 oct. 1992, n° 90-
18.992 : JurisData n° 1992-002173 ; Dr. sociétés 1992, comm. 249 ; Cass. com., 27 avr. 1993 :
RJDA 1993, n° 947 ; Bull. civ. 1993, IV, n° 154).
Là encore les avocats dont la complicité active ou passive au projet (solidarité confraternelle
oblige) ne soulèveront pas ce moyen devant les juridictions ni en première instance, ni en cause
d’appel, et ils ne conseilleront pas leur client, c’est-à-dire le président de la société LINKS qui
présidait aussi les deux associations ATC et ARA formant Radio Vitamine, de se pourvoir en
cassation.
Tous ces avocats viendront ensuite participer à la curée, après avoir soutiré en moins de dix huit
mois 356 374,86 euros d’honoraires pour soi disant défendre leur client !
Quoi qu’il en soit, la Régie LINKS sera placée sous procédure de redressement judiciaire et
l’administrateur désigné Maître FA qui n’est autre que l’associé de l’administrateur provisoire
Maître ED qui avait été initialement désigné, va poursuivre l’asphyxie économique et financière
de LINKS en captant et en retenant toutes les sommes appartenant aux deux associations ATC et
ARA pour un total de 1 672 324,08 € dont 1 259 280, 90 € de créances dues à ATC et
413 043,18 € de créances dues à ARA
Là aussi Maître FA agissait en parfaite violation de la loi et opérait des rétentions en toute
illégalité comme le lui rappelleront experts comptables, avocats spécialisés, et même bâtonnier
de l’ordre des avocats, un arrêt de la cour d’appel d’Aix en Provence du 1er octobre 2015
précisant clairement :
« La Cour d’appel relève que l’existence d’un contrat de mandat entre l’annonceur et le
diffuseur ne saurait avoir pour finalité la captation des recettes revenant aux diffuseurs »
Cela signifie que l’administrateur judiciaire de LINKS ne pouvait pas capter les fonds revenant
aux diffuseurs, en l’occurrence, les deux associations ATC et ARA.
Or, le maintien en activité de Radio Vitamine ne convenait pas aux prédateurs qui convoitaient
ses fréquences et son asphyxie financière par rétention des fonds opérée par les administrateurs
complices était conforme à la stratégie élaborée par le cerveau Maître GA comme il l’a écrit.
Un mail adressé par erreur au président de Radio Vitamine qui était destiné au frère félon est
des plus explicites. Dans ce mail Maître GA croyant s’adresser à son client expose la stratégie
qu’il avait ourdie avec Maître P.N pour mettre en difficulté les deux associations en leur coupant
les vivres provenant cette fois de TF1 Publicité :
Et surtout , savoir ce qu’ils font avec la Régie de TF1 , car c’est peut être là qu’est la solution
aussi couper les vivres de nos adversaires : c est ce que nous cherchons depuis 6 mois… »
Plan C .
Et pour se mettre à l’abri de toute action de la part du Président de Radio Vitamine qui était
victime de cette machination, il fallait lui inventer des fautes et des infractions pour le neutraliser
judiciairement et le discréditer médiatiquement.
C’est bien là le projet et l’objectif que poursuivaient les prédateurs et leurs complices comme
ils l’ont clairement exposé dans leurs écritures
Ainsi, pour espérer organiser un plan de cession de la SAS LINKS, subordonné à la cession
corrélative des autorisations d’émettre sans lesquelles l’activité de cette dernière ne peut être
poursuivie, il apparaît opportun de relever l’existence de flux financiers anormaux constitutifs
d’une confusion de patrimoine entre la SAS LINKS et les associations ATC et ARA titulaires des
autorisations ».
Les administrateurs qui retenaient illégalement 100 % des sommes versées par TF1 Publicité
alors que 86,5 % de ces fonds appartenaient aux deux associations ATC et ARA et seuls 13,5 %
appartenaient à LINKS imaginèrent « opportun » d’inventer une confusion de patrimoines, et
d’invoquer des flux financiers anormaux fruit de leurs délires, pour demander la liquidation de
LINKS pourtant prospère et l’étendre aux deux associations tout aussi prospères.
Leurs délires étaient complétés par leurs divagations sachant qu’ils détruisaient un homme et
réduisaient au silence une radio pour rien, dès lors que le procureur qui les a laissé faire, les avait
informés que la récupération des fréquences était impossible,
« Cette extension me paraît justifiée juridiquement en l’état des flux financiers anormaux
révélés, cependant elle n’était pas forcément opportune économiquement car jusqu’à présent
les associations sont seulement porteuses des autorisations d’émettre qui ne sont pas des actifs
et que le CSA pourrait (conformément à sa jurisprudence) souverainement retirer en cas
d’extension de la procédure collective privant ainsi la société LINKS de toute chance de
présenter un plan de redressement (18 salariés) ».
Les flux financiers « anormaux » dont il est fait état ne sont qu’imaginaires comme en attestent
les approbations des comptes par le commissaire aux comptes, et ils ne sont invoqués que par
opportunité pour les besoins de « l’exécution ».
La réussite du plan criminel de destruction de Radio Vitamine était néanmoins profitable pour
les prédateurs qui :
- à défaut de récupérer les fréquences, éliminaient Radio Vitamine par l’une des tactiques A,
B ou C faisant partie de la même stratégie,
- en cas d’échec, laissaient les créanciers (SACEM, SPRE, TVA, TDF) achever la radio qui
avait été délibérément asphyxiée sur le plan financier alors que les administrateurs successifs
retenaient les fonds et ne payaient pas ces créanciers,
- tiraient directement ou indirectement profit de l’élimination de Radio Vitamine au profit de
la radio concurrente dans laquelle les artisans de cette stratégie, complexe et subtile, c’est-à-
dire la fratrie de félons, figurera comme associés ou/et administrateurs.
Pour faire bonne mesure et parachever le plan criminel, la fratrie de félon déposeront plainte
contre leur frère aîné, leur bienfaiteur, l’accusant d’avoir commis les faux qu’ils avaient eux-
mêmes confectionnés et d’avoir commis des abus de biens sociaux qui leurs étaient imputables.
Toutes les plaintes déposées à leur encontre par le frère aîné victime, seront classées ou non
instruites par décision d’un procureur et d’un magistrat cultivant des liens affectifs entre eux et
des liens d’amitiés et de fraternité sectaire avec l’avocat GA, cerveau de cette opération.
Ce qui interpelle dans cette affaire c’est d’observer que des individus dépourvus du droit
d’agir vont réussir à agir en justice pour :
Tout cela sans aucune qualité ni droit d’agir, et sans qu’aucun magistrat ne contrôle ni ne relève
cette nullité de fond qui est pourtant d’ordre public.
Comme l’a si bien dit Coluche, il y a bien « l’avocat qui connaît le droit et celui qui connaît le
juge ».
Ainsi, toutes les affaires qui ont été relatées et celles qui vont l’être démontrent qu’au sommet
de l’Etat de droit trône la Constitution, et qu’au dessus de la Constitution, domine la
Supercherie Judiciaire.
Après avoir recensé le cas de décisions qui sont rendues par des juridictions inexistantes, le cas
de juges qui n’appliquent pas la loi, le cas de juges qui doivent s’abstenir en considération de
leur récusation et qui jugent quand même sans compétence statuant à la fois sur leur propre
récusation et sur l’affaire dont ils doivent d’abstenir, et le cas de juges saisis par des parties
dépourvues de la capacité et du droit d’agir au profit ou à l’encontre desquelles ils rendent des
décisions judiciaires lourdes de conséquences, il faut à présent décrier le cas de juridictions qui
siègent en pure forme, éludent purement et simplement la partie défenderesse du procès en
violation de tous les principes directeurs du procès, de tous les principes généraux et
fondamentaux du droit.
Tous les avocats, indique Le Canard Enchaîné, ont des « anecdotes » semblables.
Ainsi, en France, on juge et on condamne, sans audience, sans plaidoirie, sans les pièces, sans
débat ni oral ni écrit, et en violation des règles de procédures et du principe du contradictoire.
a. Volet civil
L’affaire Ernest PARDO a été déférée en 1986 à la censure de la Cour européenne des droits de
l’Homme. En 18 années de procédures cette affaire a connu un bien étrange traitement selon les
preuves qui en attestent.
Dans cette affaire dite « sensible » qui met en cause les technostructures politiques et
administratives, le système judiciaire, pour les couvrir va bafouer les lois, inappliquer le droit,
dénaturer les textes, violer les procédures, bâcler les mesures d’instruction, bloquer les enquêtes
afin de condamner arbitrairement, sans procès, sans audience, sans débat, sans plaidoirie et sans
aucune pièce, une victime inoffensive en lieu et place de coupables influents.
Cette affaire est un cas de juridistique et de judiciaristique appliqué qui, en plus, met en
évidence le stratagème par lequel les avocats sont réduits au silence tandis que la bavure est
couverte au plus haut niveau de l’Etat qui va réitérer ses « exploits » jusque devant la Cour
européenne des droits de l’Homme laquelle, dans cette affaire, sur des faux produits
irrégulièrement et inopinément par le gouvernement devant la Cour européenne (ce qui est un
comble), va rendre un arrêt en violation des Droits de l’Homme, en violation de la Convention
européenne des droits de l’homme et en violation de son propre Règlement (c’est-à-dire de ses
règles de procédures)!
Cette section expose le volet civil, à la section F traitant de juridictions qui éludent les preuves
et des témoignages, sera exposé le volet b concernant la procédure qui s’est déroulée devant les
juridictions administratives qui ne sont guère plus reluisant.
1. L’affaire PARDO contre France
Ernest PARDO était un commerçant ayant créé en 1973 à Marseille son commerce de négoce
de répondeurs téléphoniques destinés au marché grand public.
Réagissant à cette manœuvre, Ernest PARDO décidera alors de fabriquer son propre matériel et
créera dès 1977 une société industrielle en élaborant un matériel innovant qui menaçait les
« ententes » établies entre les fournisseurs traditionnels et certains fonctionnaires et hauts
fonctionnaires « installés en nom propre »
Entre 1977 et 1981 cette société industrielle deviendra leader sur le marché français des
répondeurs automatiques industriels destinés à l’administration des télécommunications dont les
besoins massifs offraient d’importants débouchés et assuraient un développement garanti.
Cette activité relevait de la télématique une technologie de pointe conjuguant l’électronique,
l’informatique et les télécommunications, et elle était totalement dominée par l’Etat à travers les
agréments, les homologations, la définition des normes de construction, les cahiers des charges,
les autorisations, les budgets d’équipement alloués aux administrations, aux marchés de
définition, aux marchés d’études, au financement des prototypes, auxquels s’ajoutaient le
contrôle des importations et des alliances avec des sociétés étrangères, et toute une série autres
moyens d’intervention sous toutes les formes…apparentes ou occultes.
Or, le 28 octobre 1981 cette entreprise leader sera acculée au dépôt du bilan et 117 salariés
perdront leur emploi.
Monsieur PARDO établira alors que son entreprise a été éliminée du marché victime d’une
[170]
véritable stratégie de destruction que 4 hauts fonctionnaires de l’administration
centrale des télécommunications avaient organisée au profit d’un concurrent illicitement
[171]
“ protégé ” comme en attestera un Rapport du CNET saisi en novembre 1984 .
Au vu des preuves produites, l’Elysée alerté lui a alors débloqué le 5 mars 1981 la somme de
1.190 000 € (équivalent à 7,8 MF en 1981) soit 2 937 000 € (si l’on réactualise cette somme en
2016) d’aides diverses pour réparer une partie des dégâts de cette stratégie criminelle et cette
aide faisait partie d’un plan de redressement élaboré par les pouvoirs publics, était garantie par
l’engagement écrit de l’administration des télécommunications de notifier à la société 6
millions d’euros (40 MF en 1981) de marchés en 2 ans ce qui en valeur réactualisée en 2016
correspond à 15 064 000 €.
L’entreprise viable, rentable et créatrice d’emplois qui avait été artificiellement mise en
difficulté victime de la stratégie informelle sera placée sous saisine du Tribunal de commerce de
Marseille dès le 16 février 1981 et le Tribunal enjoindra à M. PARDO de poursuivre et de
développer l’activité de l’entreprise au vu de l’intervention financière des pouvoirs publics et des
promesses écrites du plan de charge.
C’est à ces conditions que M. PARDO acceptera d’entreprendre, sous le contrôle du tribunal,
le redressement de la société et remboursera en moins de 4 mois 1 780 000 € (11,7 MF) sur les
2 134 000 € (14 MF) de passif qui avait été artificiellement créé à la société TELEC (c’est dire si
l’affaire était rentable !) et il aurait suffi que les marchés promis lui soient notifiés pour rétablir
définitivement la société.
Or, pas un seul centime des marchés promis ne lui sera notifié en dépit des nombreuses
demandes que M. PARDO, dès le mois de juin 1981, s’évertuera à formuler en vain à
l’administration, lui rappelant ses engagements écrits.
Confronté au changement politique intervenu en mai 1981 et à la disparition de ses
interlocuteurs; en prise à une dilution totale des responsabilités et des engagements au niveau
des pouvoirs publics; Ernest PARDO décida le 28.10.1981 de déposer le bilan de la S.A Telec.
Les juges consulaires, plutôt que de stigmatiser les promesses dolosives des pouvoirs publics
qui s’étaient engagés par écrit à notifier des marchés qu’ils n’ont jamais notifiés, vont préférer
condamner Ernest PARDO au motif de « ténacité » qui n’est même pas une faute ou une
infraction codifiée. Bien au contraire c’est une qualité.
De plus selon la mythologie de l’article 7.2 de la Convention européenne des droits de l’homme
qui prévoit « pas de peine sans loi » il est dit en son alinéa 1 : « Nul ne peut être condamné pour
une action ou une omission qui, au moment où elle a été commise, ne constituait pas une
infraction d’après le droit national ou international. De même il n’est infligé aucune peine plus
forte que celle qui était applicable au moment où l’infraction a été commise ». (défense de rire)
Ce faisant, les juges consulaires ces « marchands en toque » s’exonéraient eux-mêmes de leur
propre responsabilité, celle d’avoir ordonné la poursuite d’activité sur de fausses promesses, et
ils se ménageaient ainsi, en retour, les bienfaits qu’ils espéraient de la part des pouvoirs publics.
Est-il nécessaire de rappeler que la meute était constituée en première instance de « marchands
en toque », totalement ignorante de la règle de droit et captive d’un conflit d’intérêt qui lui ôtait
toute liberté de jugement et d’objectivité ?
Etant elle-même impliquée dans les affaires ; attendant des pouvoirs publics des
« contreparties » en espèces sonnantes et trébuchantes assorties d’autres avantages, la meute
pouvait-elle s’offrir le luxe ne serait-ce que d’indisposer ceux qui la nourrissent ?
Les pouvoirs publics ne sont-ils pas dispensateurs de crédits ; cocontractants dans certaines
opérations ; Etat associé ou actionnaire ; décideurs dans l’attribution des avantages les plus
divers tels que l’octroi d’agréments, d’autorisations, d’allègements fiscaux, de primes, de
subventions, d’autorisations, et ne sont-ils pas tout simplement créanciers de toute entreprise ?
Après avoir opéré la rupture des liens entre l’église et l’état, il est grand temps de rompre les
liens entre l’état et les milieux économiques et financiers.
Dans le cas de Monsieur PARDO, la Chambre des faillites était présidée par un énarque,
Président des Chantiers Navals de La Ciotat lequel attendait des subsides du Ministère de
l'Industrie dont le directeur général de l’industrie était polytechnicien.
Dés lors on ne voit pas comment un énarque pouvait mettre en cause un polytechnicien ou
d'autres de ses collègues énarques comme lui, comme l’était le Secrétaire Général du F.S.A.I.
(Fonds spécial d’adaptation industriel devenu le CIRI) qui avait élaboré la stratégie de
destruction de l’entreprise de Monsieur PARDO en concertation avec ses collègues issus des
grandes écoles qui officiaient au sein de l’administration des télécommunications, ni comment ce
Président de la Chambre des faillites et des Chantiers navals de La Ciotat pouvait impliquer ne
serait-ce qu’implicitement le Directeur Général de l'Industrie s’agissant de ce même haut
fonctionnaire qui avait dirigé une des directions de l’administration des télécommunications qui
avait donné des ordres pour interdire l’accès aux marchés publics à l’entreprise de Monsieur
PARDO.
Le « marchand en toque », gestionnaire émérite ayant contribué par son exceptionnel talent à la
faillite des Chantiers navals de La Ciotat, entreprise qu’il présidait en provoquant quelques
milliers de licenciements, l’énarque devenu juge consulaire, attendait à l’époque que l’auteur de
la stratégie de destruction, promu Directeur Général de l’Industrie et gratifié par la presse du
titre de « Monsieur Intelligence de l’Industrie Française », que cet énarque lui verse de
généreuses subventions non seulement à lui-même mais aussi à cet autre énarque qui faisait ses
Bull déficitaires et génératrices de chômage dans une industrie du même nom et qui à l’époque
était le secrétaire général du FSAI !
Ne valait-il pas mieux dans ces circonstances sacrifier un obscur PARDO et l’immoler sur la
stèle des Dieux régissant le monde des avantages, des promotions et des distinctions sociales ?
Sa « ténacité » à défendre son entreprise et ses emplois, à exiger le respect des promesses non
tenues par l’Etat et la stricte application du code des marchés publics, étaient donc
condamnables !
Dans cet univers, les petits arrangements « entre amis » ne doivent se heurter à aucune
résistance !
Interjetant appel de ce jugement qui l’avait condamné sans base légale au motif de « ténacité »,
les avocats de M. PARDO à l’audience du 9 novembre 1984 qui aura lieu devant la cour d’appel
d’Aix en Provence ne plaideront qu’une demande de sursis à statuer, qu’ils présenteront lors de
l’appel des causes, c’est-à-dire avant toute ouverture des débats sur le fond de l’affaire, en
invoquant l’attente du retour des pièces d’exécution d’une commission rogatoire que le juge
d’instruction avait délivrée pour entendre les 4 hauts fonctionnaires que M. PARDO avait
nommément mis en cause et désignés, preuves à l’appui, comme ayant été les artisans de sa
ruine et de celle de son entreprise.
Le 15 janvier 1985, la date n’étant toujours pas connue et l’entrée en vigueur de la loi Badinter
[172]
le 25 janvier 1985 étant imminente et permettant de mettre en cause d’influents coupables ,
c’est-à-dire les membres des technostructures politiques et administratives, le président, en toute
hâte, rendra inopinément le 15.01.1985 soit très précisément 10 jours avant l’entrée en vigueur
de la nouvelle loi, un arrêt sur le fond aggravant le jugement du tribunal de Commerce sans tenir
l’audience prévue, sans débat contradictoire, sans plaidoirie, et sans examiner les pièces du
dossier, achevant d’anéantir des victimes inoffensives sous l’empire de la loi du 13.07.1967 dont
l’article 99 enjoignait aux juges de ne retenir que la responsabilité des seuls dirigeants sociaux et
exclusivement leur seule responsabilité (même sans procès du tout !)
Pour camoufler la « bavure », M. PARDO durant 12 années sera interdit d’accès aux pièces de
son dossier de procédure, et la Cour de cassation couvrira la violation grave des droits de la
défense en éludant les témoignages des avocats qui avaient été régulièrement produits et joints au
pourvoi.
Le 1er avril 1992 la Commission européenne des droits de l’Homme, après avoir conclu
unanimement à la recevabilité de la requête, qualifiera « d’expédients de procédure » le
procédé par lequel M. PARDO avait été condamné « extra petita » par le tribunal de commerce
et sans procès du tout en cause d’appel.
Elle conclura à la même unanimité à la violation de l’article 6.1 de la Convention par la France
estimant que M. PARDO n’avait pas eu de procès équitable.
Le 1er avril 1992 la Deuxième Chambre de la Commission européenne des droits de l'Homme,
après avoir recueilli les observations du Gouvernement, a adopté à la même unanimité un
Rapport concluant à la violation par la France de l'article 6.1 de la Convention, émettant un
avis rédigé en ces termes :
« La Commission rappelle que le droit à un procès équitable occupe une place éminente dans
une société démocratique " (cf. Cour eur. D.H.; arrêt Airey du 9.10.1979, série A n° 32, p.12-
14, par. 24).
S'agissant d'une procédure d'appel, lorsque celle-ci est prévue par le droit interne, ce droit
implique que les plaideurs puissent, en principe, tirer parti des ressources offertes par la
procédure afin d'exposer pleinement leurs thèses. Ainsi s'agissant de protéger des droits, non pas
théoriques ou illusoires, mais concrets et effectifs (arrêt Airey précité par. 24), l'on ne conçoit
pas que par le détour d'expédients de procédure, les plaideurs soient empêchés de développer
oralement les conclusions déposées et de les étayer par d'autres pièces que celles figurant déjà
au dossier. " (Extrait du Rapport susmentionné par. 49) (...)
Conclusion :
Il sera explicité plus loin, la perversion judiciaristique de la Cour européenne des droits de
l’homme qui saisie par le gouvernement français qui cherchait à s’éviter toute condamnation, va
violer les droits de l’homme, la Convention européenne des droits de l’homme et même son
propre Règlement.
L’immolation de PARDO en 1981, rejoint celle de Jérôme Kerviel en 2010, de Lazare Groune
de Radio Vitamine en 2016, de Christophe Delaval en 2017, et cette liste peut être complétée par
de centaines de cas de victimes de la criminalité en col blanc que la criminalité en robe noire
parachève.
2 - Le cas DELAVAL où, à l’élision des parties au procès s’ajoute aussi l’élision de la loi
Après avoir été ruiné et anéanti par les techniques constitutives de la Stratégie informelle,
Christophe DELAVAL arrière-arrière-petit-fils d’une famille d’agriculteurs depuis six
générations, a été convoqué avec toute sa famille, notamment sa mère, à comparaître devant le
Tribunal correctionnel de Verdun à l’audience du 7 mars 2012, pour être jugé de divers chefs de
délits présumés, prévus et réprimés par les articles 314-1, 314-10 du Code pénal ; L 653-2, L
653-8, L 654-1, L 654-2, L 654-3 L 654-7 et L 64-15 du Code de commerce.
Alors qu’il était à la tête d’un patrimoine familial évalué à dix millions d’euros qui était
convoité par des voyous conventionnels résolus à l’en spolier, Christophe DELAVAL réduit à
une situation de très grande précarité, a utilement (dans le délai) et valablement (dans les
formes) déposé une demande d’aide juridictionnelle dont il a tout aussi valablement informé le
Président de la Juridiction en charge de juger l’affaire ainsi que le Procureur de la République,
par deux lettres recommandées distinctes avec accusé de réception.
Invoquant ce moyen à l’audience à laquelle il avait comparu seul et sans avocat, Christophe
DELAVAL et sa mère qui n’était pas présente en justifiant d’une excuse médicale mais qui était
représentée par un avocat, ont légitimement sollicité le report de l’audience et demandé qu’il soit
sursis à statuer dans l’attente de la décision du bureau d’aide juridictionnelle.
Ce report et ce sursis à statuer formulés par les deux comparants qui les avaient notifiés par
lettres recommandées avec accusé de réception, postées en temps utile et réceptionnées deux
jours avant la tenue de l’audience, s’imposait de plein droit.
Ainsi, juge et procureur étaient tous les deux parfaitement informés qu’une demande d’aide
juridictionnelle avait été déposée et ils ne pouvaient pas se méconnaître sur les textes applicables
qui prévoient qu’en l’état d’une demande d’aide juridictionnelle la juridiction est dans
l’obligation de surseoir à statuer jusqu’à la décision statuant sur la demande d’aide
juridictionnelle.
L’article 43-1 du décret du 9 décembre 1991, créé par le décret du 15 mars 2011, consacre le
principe dégagé par la jurisprudence du Conseil d’Etat et de la Cour de cassation selon lequel :
C’est donc, dans ces circonstances que l’affaire a été retenue et que Tribunal correctionnel de
Verdun a rendu un « jugement » condamnant Christophe DELAVAL qu’il serait plus approprié
de qualifier d’une décision d’exécution plutôt que de jugement.
Au soutien de son appel Christophe DELAVAL invoquait trois moyens qu’il exposait et
développait dans ses écritures en les étayant des éléments pertinents de fait et de droit, soulevant
:
- la violation patente de l’article 43-1 du décret du 9 décembre 1991, créé par le décret du 15
mars 2011,
- la violation de l’article 6-1 de la convention européenne des droits de l’homme,
- la fraude à la loi.
Il demandait à la cour d’appel de Nancy d’annuler dans son entier et dans tous ses effets le
jugement du tribunal correctionnel de Verdun entaché de nullité, ainsi que tous les actes qui lui
ont été subséquents, avec toutes les conséquences de droit.
Très curieusement, la chambre correctionnelle de la cour d’appel de Nancy a rejeté la demande
d’annulation du jugement du 4 avril 2012, confirmé la culpabilité du requérant et de tous les
autres prévenus (dont aucun n’avait comparu en première instance) seul Christophe Delaval était
présent mais sans être assisté d’un avocat, dans l’attente de la décision du Bureau d’aide
juridictionnelle) et l’avocat de Madame Delaval qui était absente, invoquait que l’affaire ne
pouvait être appréciée sans que tous les autres prévenus ne soient entendus alors que tous étaient
absents et non représentés.
Si, en pure forme, la Cour d’appel de Nancy a infirmé la peine à l’égard de deux d’entre eux
c’était pour leur infliger des sanctions différentes et donner l’illusion d’avoir fait son travail
juridictionnel sur fond de violation des droits de la défense.
A la suite de quoi, ils obtiendront communication du rapport du conseiller rapporteur qui les
invitera à présenter de brèves observations en leur précisant qu’elles seront versées au dossier.
Ils reçurent alors du procureur général, communication des conclusions de l’avocat général qui
concluait au rejet du pourvoi et ils étaient autorisés à formuler de brèves observations
complémentaires, le tout effectué prétendument « pour satisfaire pleinement aux exigences de la
Cour européenne des droits de l’homme » (défense de rire).
Dans le cadre des autorisations qui leur avaient été données et de l’assurance selon laquelle
leurs observations seront versées à leur dossier, Christophe DELAVAL et sa mère notifiaient,
chacun, à la Cour de cassation un mémoire d’observations complémentaires.
Au mépris de tous les arguments de droit exposés dans le pourvoi, la chambre criminelle de la
cour de cassation rejetait le pourvoi de Christophe DELAVAL et de sa mère procédant par
jonction des deux procédures en statuant par un seul arrêt.
Dans son arrêt la Cour de cassation a, par un seul arrêt, statué sur les deux pourvois distincts
qui avaient été déposés l’un, par Monsieur Christophe DELAVAL et l’autre, par Madame
Ghislaine DELAVAL dont la situation juridique, les moyens et arguments étaient totalement
différents.
Alors qu’il avait été précisé que les observations complémentaires formulées en réponse au
rapport du Conseiller rapporteur et en réplique à l’Avocat général seraient versées au dossier, la
Cour de cassation n’a statué que sur les trois moyens exposés dans le mémoire personnel déposé
par Monsieur Christophe et par sa mère, en éludant l’ensemble de leurs moyens de réponse et de
réplique au Conseiller rapporteur et à l’Avocat général.
Les moyens en réplique et les observations complémentaires ont donc été escamotés en
violation du droit à un procès équitable garanti par l‘article 6-1 de la Convention européenne des
droits de l’homme et de sa jurisprudence prétorienne, surabondante.
Ces élisions, ces escamotages ont débouché sur l’arrêt de la cour de cassation qui a joint les
deux pourvois et statué sur les seuls moyens exposés dans le mémoire personnel de Christophe
DELAVAL en éludant ceux exposés par sa mère et tout le reste, pour rendre un seul arrêt libellé
en ces termes :
Sur le premier moyen de cassation proposé par M. Delaval pris de la violation des articles 43-
1 du décret du 1991 (sic) modifié ;
Sur le deuxième moyen de cassation proposé par M. Delaval pris de la violation de l’article 6
de la Convention européenne des droits de l’homme,
Sur le deuxième moyen de cassation proposé par M. Delaval pris d’une fraude à la loi ;
Attendu que les énonciations de l’arrêt attaqué mettent la Cour de cassation en mesure de
s’assurer que la cour d’appel, qui a écarté à juste titre les moyens pris de la nullité du jugement
et n’a méconnu aucune disposition conventionnelle, a , sans insuffisance ni contradiction,
répondu aux chefs péremptoires des conclusions régulièrement déposées devant elle et
caractérisé en tous leurs éléments, tant matériel qu’intentionnel, les délits dont elle a a déclaré
les prévenus coupables ;
D’où il suit que les moyens ne sauraient être accueillis,
On voit bien que seul M. Delaval est mentionné et non pas sa mère !
Pourtant le cas de Madame DELAVAL faisait l’objet d’un tout autre pourvoi fondé sur d’autres
moyens que ceux qu’exposai Christophe DELAVAL.
L’arrêt de la Cour de cassation, a, dans une énonciation lapidaire, éludé de surcroit l’intégralité
des dispositions légales imposant l’obligation de report et de sursis à statuer, elle a aussi
méconnu l’intégralité des textes consacrant le droit à un procès équitable, méconnu les
[173]
dispositions de l’article 6-3 (b), (c), (d) et (e) de la Convention expressément invoqués,
méconnu toute la jurisprudence de la Cour européenne consacrant le droit à l’assistance d’un
avocat, méconnu toutes les conséquences résultant du dépôt d’une demande d’aide
juridictionnelle, méconnu le caractère concret et effectif que doit revêtir une telle aide, et même
méconnu tous les textes du droit national, dont et notamment l’esprit et la lettre de l’article 43-1
du décret du 19 décembre 1991 créé par le décret du 15 mars 2011, et les dispositions des articles
460, 513, 520 et 567 du Code de procédure pénale français, consacré la dénaturation des textes,
perverti le pouvoir d’évocation en cause d’appel transformé en un moyen de violer les droits de
la défense.
Pour « justifier » ces violations la Cour de cassation a dénaturé l’article 33 du décret susvisé qui
impose le dépôt d’une demande juridictionnelle auprès du Bureau d’aide juridictionnelle en
prétendant qu’elle devait être déposée auprès du bâtonnier qui n’est pourtant pas compétent ni
habilité à la recevoir ou à l’examiner.
A cet égard, l’article 33 du décret du 19 décembre 1991 est clair.
Il désigne clairement et sans ambigüité que l’organe habilité à recevoir et à examiner une
demande d’aide juridictionnelle est le Bureau d’aide juridictionnelle et non pas le Bâtonnier de
l’ordre des avocats :
La demande d'aide juridictionnelle est déposée ou adressée par l'intéressé ou par tout
mandataire au bureau d'aide juridictionnelle.
Pour faire bonne mesure, la cour de cassation a aussi méconnu les trois moyens de cassation
exposés dans le mémoire personnel après avoir éludé les observations complémentaires
répliquant au Rapporteur et ceux répliquant à l’Avocat général, étendant ses élisions à toutes les
branches de chacun de ces moyens sans répondre à aucun d’entre eux.
La demande de sursis à statuer fondée sur le dépôt d’une demande d’aide juridictionnelle lequel
sursis s’imposait en vertu de l’article 43-1 du décret susvisé, a fortiori sans qu’il n’ai été statué
sur cette demande selon la procédure d’admission provisoire prévue par l’article 41 du décret
susvisé, et en retenant un motif ratione temporis totalement inopérant comme l’a consacré la
propre jurisprudence interne.
A cet égard, la deuxième chambre civile a ainsi jugé, le 17 novembre 2005, au visa de l’article
25 de la loi du 10 juillet 1991, qu’encourrait la cassation le jugement d’un juge de l’exécution
qui avait statué sur le recours formé par un créancier contre la décision d’une commission de
surendettement des particuliers, alors que la débitrice, qui, avant le prononcé du jugement, avait
obtenu l’aide juridictionnelle, n’avait pas bénéficié du concours d’un avocat 2e Civ., 17
novembre 2005, Bull. 2005, II, n̊ 292, pourvoi n° 03-04.186 .
En matière de sécurité sociale, la même chambre a encore décidé, le 13 décembre 2005, que
violait le principe du respect des droits de la défense, ensemble les articles 14 et 16 du code de
procédure civile et la loi du 10 juillet 1991, le tribunal qui avait statué sur la demande dont il
était saisi, alors que le défendeur avait sollicité, avant la date de l’audience, l’attribution de l’aide
juridictionnelle. 2e Civ., 13 décembre 2005, Bull. 2005, II, n̊ 319, pourvoi n° 04-30.137).
En l’espèce la demande a été adressée au Bureau d’aide juridictionnelle après que l’exposant ait
eu connaissance de la date de l’audience et moins d’un mois avant celle-ci.
L’article 41 du décret du 19 décembre 1991 créé par le décret du 15 mars 2011 prévoit dans ce
cas qu’il est statué sur cette demande selon la procédure d’admission provisoire.
Aucune de ces prescriptions n’a été respectée et le Tribunal a statué sur le fond en privant
l’exposant de son droit d’être assisté par un avocat.
La Cour de cassation refuse de priver le demandeur à l’aide juridictionnelle, alors même qu’il
serait de mauvaise foi, du bénéfice de l’assistance d’un avocat. C’est ainsi que la deuxième
chambre civile a cassé l’arrêt d’une cour d’appel qui, informée de la demande d’aide
juridictionnelle de l’appelant, dans une procédure orale, avait refusé d’ordonner le renvoi de
l’affaire dans l’attente de la décision du bureau, au motif de la tardiveté et du caractère dilatoire
de la demande, présentée plusieurs mois après la déclaration d’appel et deux jours avant
l’audience (2e Civ., 18 janvier 2007, Bull. 2007, II, n° 9, pourvoi n° 06-10.294).
La cour de cassation a aussi éludé le deuxième moyen de cassation dans ses deux branches.
La première branche du deuxième moyen faisait grief à l’arrêt d’appel d’avoir statué sur le fond
sans même attendre la décision du Bureau d’aide juridictionnelle privant ainsi l’exposant de son
droit d’accès effectif à un juge.
Dans un arrêt de principe Airey c/ Irlande (CEDH, 9 oct. 1979, Airey c/ Irlande, n° 6289/73,
Notice A32), rendu en matière de séparation de corps, la Cour européenne avait jugé que lorsqu'il
est possible d'accéder à un juge sans avocat, donc sans frais, mais qu'en raison de la complexité
de la procédure les chances de succès sans le concours d'un avocat sont minimes, l'absence d'aide
juridictionnelle revient à priver le justiciable de son droit d'accès effectif à un juge.
Par cet arrêt, la Cour consacrait une aide à l'accès au juge dans deux hypothèses "soit parce que
la loi prescrit la représentation par avocat, soit en raison de la complexité de la procédure" (§
27).
En l’espèce l’exposant avait clairement exprimé sans aucune ambigüité son ignorance de la
matière juridique et manifesté l’impérieuse nécessité d’être assisté par un avocat en matérialisant
sa demande par la saisine du Bureau d’aide juridictionnelle.
Le Tribunal qui était tenu de surseoir à statuer, ne pouvait éluder ce moyen qui n’est mentionné
nulle part dans le jugement du 7 mars 2012, et la Cour d’appel ne pouvait à son tour statuer dans
les mêmes circonstances en rupture avec le respect du principe de « l’égalité des armes » et en
violant un droit fondamental : celui d’être efficacement défendu.
Dès lors en condamnant l’exposant qui n’était pas assisté d’un avocat et alors même qu’il était
incapable de se défendre lui-même, sans même attendre la décision du Bureau d’aide
juridictionnelle, la Cour d’appel a privé l’exposant de son droit d’accès effectif à un juge.
« qu’il était totalement ignorant en matière juridique, que le simple fait d’avoir comparu,
n’implique pas pour autant qu’il ait disposé des moyens et facilités nécessaires à sa défense ni
de l’accès aux pièces de son dossier.
Au surplus, à l’audience, l’appelant a été interrogé sur des mouvements comptables dont les
pièces justificatives n’étaient plus en sa possession mais en celle de la juridiction pénale.
Comment dans ces circonstances exposer utilement et valablement ses moyens de défense ? ».
Cette deuxième branche du moyen invoquait aussi le droit d’accès à la justice et dénonçait le
déni de justice :
Il ne peut être contesté que s’il n'y a pas d'accès à la justice, il n'y a plus de droits fondamentaux
ce qui justifie que l'action en justice soit elle-même un droit fondamental (M. Bandrac, L'action
en justice, droit fondamental in Nouveaux juges, nouveaux pouvoirs ?, op. cit., p. 1. - Perruche et
le père Ubu, Observations sur le déni d'action par la loi in Justice et droits fondamentaux,
Études offertes à J. Normand : Litec, 2003, p. 1. - M. Le Friant, L'accès à la justice in Droits et
libertés fondamentaux : Dalloz, 3e éd. 1996, p. 269 s.).
Ainsi, la Cour européenne des droits de l'homme, qui interprète l'article 6 de la Convention
comme procurant un droit concret et effectif à la justice au profit des justiciables, relie
directement cet article à la prohibition du déni de justice, qu'elle n'hésite pas à classer dans la
catégorie des principes fondamentaux universellement reconnus (V. CEDH, 21 févr. 1975,
Golder, préc. De même la Cour de cassation a eu l'occasion d'appliquer en même temps l'article
4 du Code civil et l'article 6, § 1 de la Convention : Cass. crim., 26 juin 1991 : Juris-Data n°
1991-003645 ; Bull. crim. 1991, n° 278 ; Gaz. Pal. 1992, 1, p. 16).
La violation substantielle des droits garantis par la Convention à l'article 6, § 1 - droit d'accès à
un tribunal, droit à la garantie d'un tribunal indépendant et impartial établi par la loi, droit à une
durée raisonnable de la procédure, droit à la publicité de la procédure et droit à ce que la cause
soit entendue équitablement -, doit donc être considérée comme équivalant à un "déni de justice
flagrant" (V. CEDH, 26 juin 1992, Drozd et Janousek c/ France et Espagne, n° 12747/87, Notice
A240).
En droit français, cette évolution réaliste a été relayée dès 1996 par le Conseil constitutionnel
(Cons. const., 9 avr. 1996, déc. n° 96-373 DC, Statut de la Polynésie française : AJDA 1996, p.
371).
Cette orientation a été à nouveau clairement exprimée dans une décision du 23 juillet 1999
(Cons. const., 23 juill. 1999, déc. n° 99-416 DC, Loi portant création d'une couverture maladie
universelle : Rec. Cons. const. 1999, p. 100).
En s’abstenant dès lors de répondre aux moyens pertinents dont la Cour d’appel était saisie
méconnaissant l’impossibilité dans laquelle l’exposant se trouvait pour se défendre et défendre
efficacement ses droits, la juridiction du second degré a entaché sa décision d’un déni de justice.
Enfin, le troisième moyen de cassation qui mettait en évidence les contradictions incompatibles
entachant l’arrêt de la cour d’appel a également été éludé dans son entier par la cour de cassation.
On relève dans l’arrêt déféré au bas de la page 3 qu’après avoir rappelé les faits de la cause, la
Cour a énoncé :
Or, quelques lignes plus bas, dans le corps de sa décision la Cour mentionne (même arrêt p. 4
al. 3) :
« Maître DK a pareillement fait valoir qu’il n’intervenait plus pour Christophe DELAVAL ».
Il résulte de cette contradiction que l’arrêt est entaché d’une contradiction incompatible et que
l’exposant qui n’a pas été assisté d’un avocat à l’audience de la Cour d’appel du 4 décembre
2013 a été condamné sans avoir été ni équitablement entendu, ni même entendu du tout !
Sur cette contradiction et exploitant l’ignorance du requérant de la matière juridique, son
interdiction d’accès aux pièces de son dossier et aux preuves placées sous mains de justice ce qui
l’empêchait de présenter sa défense, la cour d’appel va affirmer :
L’arrêt déféré énonce par affirmations dont aucune n’a été contradictoirement débattue, il est
entaché d’une motivation arbitraire qui viole les textes supranationaux que l’exposant avait
expressément invoqués.
De telles violations qui attentent aussi gravement aux principes des droits fondamentaux
justifient l’annulation de l’arrêt.
Aux termes de l'article 16 de la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen "toute société
dans laquelle la garantie des droits n'est pas assurée ni la séparation des pouvoirs déterminée,
n’a point de constitution", (...)
Il résulte de cette disposition qu’il ne doit pas être porté d’atteintes substantielles au droit des
personnes intéressées d’exercer un recours effectif devant une juridiction ; (…) le respect des
droits de la défense constitue un des principes fondamentaux reconnus par les lois de la
République réaffirmés par le Préambule de la Constitution de 1958.
Elle a statué par fraude à la loi procédant au moyen de manœuvres frauduleuses commises qui
ont eu pour effet d’ôter à un justiciable le droit de se défendre et de défendre convenablement
ses droits (D. Holleaux, J. Foyer et G. de Geouffre de La Pradelle, cités supra n° 3, n° 984. - P.
Mayer et V. Heuzé, cités supra n° 1, n° 390,.
De telles décisions ont toujours été censurées et la notion d'ordre public "a toujours permis
de refuser l'efficacité aux décisions obtenues de cette façon". V. aussi Y. Loussouarn, P. Bourel
et P. de Vareilles-Sommières, cités supra n° 6, p. 762, note 3. - Comp. B. Audit, cité supra n° 4, n
° 479. - V. supra n° 57)
La cour de cassation va tout éluder et ne relèvera aucune violation des dispositions
conventionnelles (Convention européenne des droits de l’homme) après avoir éludé les
violations légales du droit interne !
Courage fuyons… !
Depuis le 6 août 2015 à ce jour, la Cour européenne des droits de l’homme observe le plus
grand silence et n’a même pas accusé réception des deux requêtes étayées des pièces qui lui ont
été notifiées par Madame Ghislaine Delaval et par Christophe Delaval !
Au sujet des grands principes proclamés dans la Convention européenne des droits de l’homme
que la Cour européenne des droits de l’homme a pour mission de défendre, Dalida aurait eu
l’occasion d’écrire une autre chanson à succès à l’instar de celui qu’a eu sa célèbre chanson
« paroles, paroles, paroles… » dans laquelle elle chante « encore des mots, toujours des mots,
rien que des mots… »
Défense de rire !
F - TYPOLOGIE DES JURIDICTIONS QUI « JUGENT » PAR ELISION DES PREUVES
Résumons :
Il a été établi qu’un usager de la justice comme n’importe quel autre usager de la justice peut
être victime :
A travers deux autres exemples il sera établi dans cette section que l’usager de la justice peut
aussi être victime de la perversion des textes régissant son droit légitime à la preuve, et se
retrouver condamné sans preuve.
En effet, pour faire gagner ou perdre un procès à une partie, il suffit de manipuler les touches
« preuves » sur le clavier de la supercherie.
la preuve que le juge refuse d’ordonner devient celle qui n’a pas été produite,
la preuve que le juge ne veut pas voir devient celle qui n’a pas été rapportée par celui qui a la
charge de l’administrer,
l’absence de preuve devient la preuve,
les faux patents et manifestes sont accrédités comme preuves.
Les parties sont tenues d'apporter leur concours aux mesures d'instruction sauf au juge à tirer
toute conséquence d'une abstention ou d'un refus.
Si une partie détient un élément de preuve, le juge peut, à la requête de l'autre partie, lui
enjoindre de le produire, au besoin à peine d'astreinte. Il peut, à la requête de l'une des parties,
demander ou ordonner, au besoin sous la même peine, la production de tous documents détenus
par des tiers s'il n'existe pas d'empêchement légitime.
Toutes les perversions juridistiques vont exploiter le verbe « peut » en soutenant qu’il ne
signifie pas « doit ».
Ainsi les parties qui ont obligation de produire les preuves au soutien de leurs prétentions
pourront en être exonérées par le juge qui « peut » ne pas leur ordonner de les produire en
justice.
En effet, il ne peut être contesté que la preuve est une condition de la sanction effective du
droit, voire de son existence : idem est non esse, aut non probari (avoir un droit sans le prouver
revient à ne pas avoir de droit) ce qui soulève plusieurs déclinaisons sur la preuve et son
existence effective, la preuve et la vérité, la preuve et la volonté de la produire ou de l’escamoter,
la preuve et le juge, la preuve et son existence en droit.
Il est certain que l'objet de la preuve touche de très près à l'existence du droit, qu'il est
"indissociable de la substance du droit" (B. Audit et L. d'Avout, cités supra n° 4, n° 447. - H.
Batiffol et P. Lagarde, cités supra n° 3, n° 706. - D. Holleaux, J. Foyer et G. de Geouffre de La
Pradelle, cités supra n° 2, n° 865. - M.-L. Niboyet et G. de Geouffre de La Pradelle, cités supra
n° 2, n° 648. - T.-H. Groud, cité supra n° 31, n° 294 s.).
Ainsi, l’existence et l’inexistence des droits allégués par les parties, dépendent de la
contribution des parties à la preuve, sous l’égide des mesures d’instruction que le juge leur
ordonne ou pas selon qu’il respecte ou qu’il viole les règles régissant la charge et
l’administration de la preuve.
Le droit à la preuve revêt donc une importance essentielle et nul ne peut en être privé, en vertu
de l’obligation d’impartialité du juge qui est érigé en principe.
Pour contourner ce principe les juges procèdent par plusieurs moyens articulés autour :
Les éléments qui suivent exposent les principes qui sont violés par les techniques juridistiques
et le comportement judiciaristique.
Ø Perversion des textes régissant le droit à la preuve
Pour la Cour européenne des droits de l’homme « Il revient en principe aux juridictions
internes d'apprécier les éléments de preuve recueillis par elles, mais il appartient à la Cour de
rechercher si la procédure dans son ensemble, y compris le mode de présentation des moyens de
preuve à charge et à décharge, a revêtu un caractère équitable ». (Arrêt BARBERA,
MESSEGUE et JABARDO 6 décembre 1988 série A n° 146; 481 et sur le même fondement
Arrêt KOSTOVSKI contre Pays Bas arrêt du 20.11.1989 Cour plénière série A n° 166).
Ainsi, selon la Cour européenne, le juge peut apprécier souverainement la preuve qui lui est
présentée.
Mais pour apprécier souverainement une preuve encore faut-il qu’il l’ordonne, autrement
comment pourrait-il en apprécier la teneur et la pertinence, ou tirer les conséquences de la
carence probatoire de la partie à laquelle la charge de la preuve incombe ?
Ainsi, le juge peut apprécier les preuves mais il ne peut le faire qu’à la condition qui les
ordonne.
Il est donc clair que l’appréciation souveraine de la preuve par le juge ne peut se confondre
avec celle d’apprécier l’opportunité de l’ordonner sans attenter au droit à un procès équitable
garanti par l’article 6-1 de la Convention européenne des droits de l’homme.
« La Cour rappelle que le droit à un procès équitable, garanti par l’article 6 §1 de la Convention
englobe, entre autres, le droit des parties au procès à présenter les observations qu’elles estiment
pertinentes pour leur affaire. La convention ne visant pas à garantir des droits théoriques ou
illusoires, mais des droits concrets et effectifs.
Ce droit ne peut passer pour effectif que si ces observations sont vraiment « entendues » c’est à
dire dûment examinées par le tribunal saisi. Autrement dit, l’article 6 implique notamment, à la
charge du « tribunal », l’obligation de se livrer à un examen effectif des moyens, arguments et
offres de preuves des parties, sauf à en apprécier la pertinence ».
Ces textes qui régissent la charge et l’administration de la preuve font partie des règles de
procédure concernant toutes les preuves admissibles en droit, et il appartient aux juridictions en
vertu de l’article 12 du code de procédure civile, de trancher le litige conformément aux règles de
droit qui lui sont applicables et de vérifier, même d'office, que les conditions d'application de la
loi sont remplies, vérification à laquelle elles sont tenues, (Civ. 2e, 18 mars 1975: Bull. civ. II,
no 96 Civ. 1re, 29 nov. 1978: D. 1979. 381, note Bénabent; RTD civ. 1979. 420 ; Cass. 1er Ch.
civ. 2.déc.1981 Bull. Civ. I, n° 362 D. Action éd. 2003 n° 1666)
En regard de la loi applicable, la charge et l’administration de la preuve sont régies par l’article
1353 du code civil (anciennement codifié 1315)
Pour la Cour de cassation « c’est bien parce que le juge peut ordonner toutes mesures
d'instruction nécessaires pour pallier l'insuffisance des preuves, qui lui sont fournies par les
parties et qu'il lui appartient de le faire, que son refus de statuer peut lui être reproché au titre de
l'article 4 du Code civil (Cass. 2e civ., 28 juin 2006, n° 04-17.224 : Juris-Data n° 2006-034249 ;
Bull. civ. 2006, II, n° 174 ; JCP G 2006, IV, 2622).
Ce qui signifie qu’en refusant de soumettre une partie à la charge de la preuve, rejetant la
demande de la partie qui la réclame, le juge commet un déni de justice.
L’article 2 du code de procédure civile dispose que « les parties conduisent l'instance sous les
charges qui leur incombent ».
L’article 1353 du code civil dispose : « celui qui réclame l'exécution d'une obligation doit la
prouver »
Ainsi, en vertu de l’adage actori probatio incumbit, c’est à la partie qui demande qu’incombe la
charge de prouver ses prétentions au moyen de preuves qu’elle doit administrer conformément
aux articles 10 et 1353 du code civil, et des articles 9, 10, 11, 15, 16 et 132 du code de procédure
civile
Le juge ne peut refuser d’ordonner la preuve qu’une partie lui demande d’enjoindre à une autre
partie de rapporter en justice sans quoi, il ferait preuve d’une partialité manifeste à l’égard de
l’une d’entre elle et d’inimitié à l’égard de l’autre.
Une fois de plus pour examiner une preuve encore faut-il l’avoir ordonnée, surtout quand il
s’agit de vérifier l’accomplissement de formalités conformes aux dispositions légales et relevant
d’une loi d’ordre public.
Toutes les décisions rendues au détriment ou en faveur d’une partie au procès a pour fondement
le respect ou la violation de son droit légitime à la preuve.
Si le juge l’en prive, il lui ôte le moyen de se défendre et de défendre convenablement ses
droits, pour allouer sans preuve, des droits fictifs et artificiels à l’autre partie.
Il est inutile de poursuivre les références aux textes consacrés par d’abondantes jurisprudences,
qui affirment le respect du droit à la preuve non seulement conformément à la loi, mais aussi en
vertu de l’article « d.3 » du Recueil des obligations déontologiques des magistrats qui consacre
« le droit d’être garanti contre l’arbitraire du juge, gage de l’égalité devant la loi, fonde
l’obligation du magistrat de privilégier, en toutes circonstances, l’application de la loi ».
Si l’on passe les affaires ayant jusque là servi d’exemples aux typologies formant la
méthodologie de la Supercherie Judiciaire on s’aperçoit que c’est en privant arbitrairement et en
violation de la loi les parties de leur droit légitime à la preuve que des usagers du système
judiciaire ont été transformés en sinistrés de la justice subissant l’injustice au nom de la justice.
C’est ce qui s’est produit dans les affaires RAPMIS, DETOUR et RADIO VITAMINE qui ont
donné lieu à des décisions allouant sans preuves des droits à des parties qui en étaient
dépourvues.
Dans ces affaires les « juges » ont péremptoirement décidé que les preuves déterminantes et
essentielles aux droits allégués par les parties n’étaient pas utiles et ont refusé d’ordonner aux
parties qui prétendaient les avoir de les produire en justice.
Une autre variante consistera à affirmer que les preuves produites ne l’ont pas été.
- L’incitation à un comportement économique fatal : (Conseil d’Etat 18 mai 1956 Sté Léon
Clayes T. 752)
- Le mauvais vouloir manifeste : (Conseil d’Etat 9 nov. 1949 Marquis c/ Ville de Nanterre p.
467 ; Conseil d’Etat 20 mars 1974 Sté France Reconstruction Plan A.J.D.A. 74 p. 325)
- La tardiveté d’examen ou de versement de fonds : (Conseil d’Etat 22 juin 1963 Cie Shelle
Berre p. 387)
- Les promesses non tenues : (Conseil d’Etat 24 avril 1964 Sté des huileries de Chagny
Lebon p. 254 concl. Braibant D. 1964 p. 579 note Fromont Rev. Droit public 1964 p. 797
note Waline)
- Les assurances données puis ultérieurement démenties (Conseil d’Etat 1er juin 1949
Mialet Lebon p. 257 ; Conseil d’Etat 12 mars 1954 Weiackret Lebon p. 152 ; Conseil d’Etat
8 janvier 1965 de Fonseca Lebon p. 7)
- Les actes administratifs irréguliers entraînant au détriment d’une personne physique
ou morale, un préjudice spécial d’une certaine gravité (Conseil d’Etat 22 octobre 1943
Sté des Ets Lacaussade Le bon p. 231 ; Conseil d’Etat 6 janvier 1956 Manufacture
Française ‘Armes et Cycles . Lebon p. 3 ; Conseil d’Etat 29 juin 1962 Sté des Machines du
Haut Rhin A.J.D.A. p. 581)
- La rupture d’égalité devant les aides publiques : (Conseil constitutionnel 16 janvier
1982)
- Le traitement discriminatoire : (Conseil constitutionnel 27 décembre 1973), etc.
Pour étayer chacun de ses moyens M. PARDO avait produit plus de 400 pièces réunies et
versées en 131 cotes (chemises) et sous cotes (sous chemises) le tout tamponné par le greffe de
la juridiction administrative.
Pour soustraire l’administration de ses fautes, le tribunal administratif statuant le 29 juin 1999
soit dix années après sa saisine le 28 décembre 1989, éludera le tout en affirmant :
Violant son droit à un procès équitable garanti par l’article 6 § 1 de la Convention européenne
des droits de l’Homme en le privant de son droit effectif à un Tribunal impartial le juge
administratif s’est appliqué à éluder, escamoter, méconnaître tous les faits et arguments qui lui
étaient soumis pour nier la réalité des griefs au titre desquels M. PARDO demandait une
réparation légitime au titre des préjudices considérables que l’administration fautive lui avait
infligés.
La Cour administrative d’appel qui a mis près de 6 ANNEES DE PLUS pour statuer a rendu le
27 juin 2005 un arrêt qui n’était qu’un simple « COPIER COLLER » du jugement du Tribunal
administratif entaché de la même NEGATION des moyens, des preuves et des pièces comme
l’avait fait le premier juge.
Leur carrière en dépendait sans doute… ! Les fautes d’une administration dirigée par des
énarques, peuvent-elles être jugées et sanctionnées par des tribunaux administratifs composés
d’énarques ?
Le juge de cassation doit limiter son contrôle aux éléments du dossier, il exigera une motivation
complète et précise de la part des juges du fond.
Il suffit que la décision des juges du fond ne réponde pas à toutes les conclusions de la requête
pour être annulée par le juge de cassation (CE, 5 janv. 1924, Brimont : Rec. CE, p. 16. - 20 avr.
1966, Ville de Marseille : Rec. CE, p. 266. - sect., 11 juill. 1969, Synd. intercommunal
d'assainissement de l'agglomération bordelaise : Rec. CE, p. 376. - 10 avr. 1991, Épx Guiot :
Rec. CE, p. 132).
Le juge de cassation peut également annuler la décision des juges du fond si la qualité de leur
motivation n'a pas mis le juge de cassation à même d'exercer le contrôle de légalité qui lui
appartient (CE, 20 févr. 1948, Dubois : Rec. CE, p. 87 ; DP 1948, 3, p. 558. - sect., 23 janv.
1959, Perrier : Rec. CE, p. 73 ; AJDA 1959, p. 72, chron. M. Combarnous et J.M. Galabert. -
sect., 7 déc. 1960, Milbergue : Rec. CE, p. 60, concl. H. Mayras. - 22 avr. 1988, Cuaz : Rec. CE,
p. 176 ; AJDA 1988, p. 400, concl. Daël. - 8 juin 1994, Lecomte : D. 1994, inf. rap. p. 191 ; RFD
adm. 1994, p. 850).
La motivation des décisions du juge du fond doit-elle être complète et précise. Elle doit donc
éviter d'être stéréotypée (CE, sect., 7 déc. 1960, Milbergue : Rec. CE, p. 660, concl. Mayras).
Enfin, la motivation par référence est censurée par le juge de cassation car elle ne rend pas
compte de la spécificité de chaque cas, y compris lorsque le requérant est le même dans les deux
décisions semblables (CE, 23 déc. 1959, Gliksmann : Rec. CE, p. 708, concl. G. Braibant ; D.
1961, p. 256, note B. Janneau).
C’est bercé par de telles supercheries que les usagers du système judiciaire s’engagent des
décennies durant, dans des procédures mystificatrices croyant naïvement que les juridictions sont
là pour appliquer la loi et leurs propres jurisprudences !
Les fonctionnaires composant la gent judiciaire sont dominés par des préoccupations qui
relèvent davantage du carriérisme, du corporatisme, du protectionnisme qui sont le ferment de
leur solidarité, plutôt que de justice, vertu qui devrait les inspirer.
Il suffit que l’un d’entre eux commette, volontairement ou pas, une erreur qui affecte son
appréciation ou sa décision de faux, pour que tous les autres le soutiennent et couvrent le faux
qu’il a commis en commettant des faux eux mêmes.
Pour comprendre à quoi obéit ce comportement une expérience scientifique dite « l’expérience
des singes » qui a été publiée sur « National Geographic », explicite ce comportement.
C’est ce même mimétisme que l’on observe dans le refus farouche qu’opposent les juridictions
de corriger des faux commis par un des leurs par crainte d’encourir une sanction s’ils ne se
couvraient pas mutuellement.
Pour revenir aux exemples judiciaires le cas RAPMIS, le cas Détour et le cas Radio Vitamine
illustrent ce comportement judiciaristique dans l’anthologie du faux !
Dans ces trois cas, les protagonistes ont tous déposé des inscriptions de faux visant des
décisions judiciaires qui sont qualifiés d’actes authentiques, dans lesquels, les juges sans contrôle
ni vérification ont privé les parties concernées de leur droit légitime à la preuve pour allouer,
sans preuve, des droits fictifs et artificiels à leurs adversaires opposés dans l’instance, entachant
ainsi de faux et par répétitions toutes leurs décisions.
Toutes les procédures en inscription de faux qui ont été formées, ont été systématiquement
mécaniquement et automatiquement rejetées, et pour punir les victimes de ces faux qui ont eu
l’audace de les dénoncer et de commettre ainsi un crime de « lèse majesté » les juridictions
« faussaires », non contentes de les débouter leur ont arbitrairement infligé des amendes civiles
et des condamnations exorbitantes au titre des frais irrépétibles.
Pourtant selon la mythologie des textes, les procédures d’inscription de faux visant les actes
authentiques que s’évertuent à méconnaître les fonctionnaires du système judiciaire officiant
sous le vocable de « juge » ou « d’officiers ministériels » en rendant de décisions entachées de
faux réfugiés dans le bunker de l’impunité de caste qui les abrite, sont parfaitement et très
minutieusement codifiées.
Le mythe de Thémis prévoit pourtant plusieurs catégories de faux, les faux matériels, les faux
intellectuels et les faux par omission. Ces faux sont régis par deux procédures d’inscription de
faux principal (avant toute action) et d’inscription de faux incident (liée à une action déjà
engagée) qui peuvent affecter les actes authentiques qui font foi jusqu'à inscription de faux.
Les procédures d'inscription de faux peuvent donc viser les décisions de justice (jugements et
arrêts) et les actes de juridiction gracieuse (actes notariés, actes d'huissiers de justice et des
commissaires priseurs).
Pour les actes administratifs, la censure s'effectue par le moyen du recours en excès de pouvoir,
par le contrôle de légalité et de constitutionnalité ce recours s’appliquant aussi aux actes
législatifs.
Il faut aussi savoir que l'acte notarié a une date certaine, qu’il est exécutoire de plein droit sur
présentation d'une grosse et qu’il vaut jugement définitif.
La procédure de faux peut donc être diligentée contre les décisions civiles et les décisions
administratives, et toutes sont pénalement sanctionnées.
Dans le cas RAPMIS les victimes de ces faux, vont engager 18 procédures en inscriptions de
faux visant les décisions qui, l’une après l’autre, se nourrissait du faux qui entachait la décision
précédente (expérience des singes).
La première d’entre elles affirmera que l’adjudicataire devenu propriétaire par proclamation,
sans jamais avoir fourni la preuve des paiements qu’il prétend avoir effectués dont attestait une
quittance entachée de faux soutirée par l’avocat de l’usurpateur à son Bâtonnier, qui
reconnaissait avoir reçu un prix qui ne lui a jamais été versé, suffisait à établir le paiement.
Sur ce postulat, bâti sur un faux, un juge des référés dira que le prix a été payé et rejettera les
demandes de la preuve effective du paiement prétendument effectué que les RAPMIS lui
demanderont d’ordonner.
è une ordonnance de référé du 5 novembre 2004 rejette les demandes de preuves en énonçant
: « Qu’il n’y a donc pas lieu de les examiner »
è un arrêt du 23 juin 2005 confirmera : « Au surplus les pièces dont la communication est
sollicitée (…) Que cette demande n’est donc pas justifiée »
è un autre arrêt du 10 juin 2008 qui a été rendu par une formation de jugement récusée a
dit : « Les documents dont la production est réclamée concernent la régularité de la
procédure d’adjudication, étant précisé qu’une action en nullité de la vente est actuellement
pendante devant le Tribunal de grande instance de Marseille. Ils n’apparaissent nullement
utiles au présent litige qui porte essentiellement sur la régularité de la procédure
d’expulsion »
Or, comment peut-on expulser une famille du domicile dont elle est propriétaire et la
contraindre de délivrer son logement à un adjudicataire usurpateur qui n’a jamais administré la
preuve d’en avoir payé le prix ?
è un autre jugement rendu le même jour 13 janvier 2009 par la même formation de
jugement récusée ajoutera : « En dépit des contestations formées par les RAPMIS, il
apparaît au vu des pièces produites et notamment de la quittance de paiement du prix
d’adjudication émanant du Bâtonnier de l’Ordre des Avocats en date du 22 décembre 2000
que le prix a été consigné par l’adjudicataire… »
Les dégâts considérables ayant été commis il ne restera plus à la gent judiciaire qu’à se couvrir
mutuellement.
Dans ce cas on observe que par analogie avec le comportement des singes qui adoptaient une
attitude répressive à l’égard de l’un d’entre eux, sans savoir pourquoi, les « juges » adoptaient
tous la même attitude de rejeter mécaniquement et en violation de la loi les demandes légitimes
de preuves que leur présentaient les RAPMIS, sans même savoir pourquoi.
Avec les 18 procédures d’inscriptions de faux visant une quinzaine de décisions ayant rejeté les
demandes de preuves, sont venues s’ajouter 21 demandes de dépaysement du dossier devant une
autre juridiction pour sortir de la « cage » et que d’autres juges dont l’esprit n’avait pas été
formaté pour agir selon le réflexe pavlovien de rejet systématique des demandes de preuves,
puissent examiner l’affaire objectivement.
Puis, en avril 2013 un juge de la Cour d’appel d’Aix en Provence saisie d’une autre demande
qui ne pouvait être jugée sans vérifier si l’adjudicataire avait payé l’intégralité du prix, et qui
n’était pas au courant de ce que ses collègues avaient toujours affirmé par répétition mécanique,
rendra un arrêt dans lequel, treize années plus tard, il constatera que le prix n’avait pas été payé
et condamnera l’adjudicataire au paiement !
Au cours de ces treize années qui ont donné lieu à quelques soixante dix procédures qui sont
venues encombrer les juridictions du seul fait qu’aucun juge n’avait soumis l’adjudicataire à la
charge de la preuve du paiement, la vérité s’établissait enfin.
Mais non, au mépris de cet arrêt constatant le non paiement du prix, suivi de trois autres arrêts
consacrant le non paiement, et même au mépris de l’aveu même de l’adjudicataire qui sera réduit
à avouer qu’il n’avait pas payé, les juridictions qui ne voulaient pas se déjuger, continueront à
affirmer que le prix avait été payé et persisteront à soustraire l’adjudicataire à la charge de la
preuve !
Prenant pour support, une série de faux de sa confection destinée à déposséder et à spolier le
propriétaire légitime de la société authentique de toutes ses facultés mobilières et immobilières,
l’usurpatrice usant d’un échafaudage d’actes falsifiés, anachroniques qu’elle a toujours produits,
déposés et communiqués en divers lieux, uniquement sous forme de photocopies, va
entreprendre de complexifier la situation juridique apparente, afin de la rendre incompréhensible
et inextricable conformément au théorème de Pasqua.
Pour faire bonne mesure, l’usurpatrice va aussi exciper d’un second prétendu procès verbal
d’assemblée générale antidaté daté de 1998 entièrement fabriqué par elle selon le même procédé
frauduleux.
Au surplus sa « désignation » comme gérante ne sera jamais produite en original pas plus que
ne sera produit le moindre procès verbal d’une assemblée établissant que le gérant de droit en
titre aurait été démis de son mandat de gérance préalablement à la prétendue nomination à cette
fonction de l’usurpatrice.
Munie de ces faux, l’usurpatrice va s’employer à leur donner une vraisemblance de légalité et à
cet effet elle va, publier sa désignation en qualité de gérante, sur un journal d’annonces légales
qu’elle fera apparaître au non de la société fictive et inexistante de sa création immatriculée dans
une petite ville du sud de la France, en annonçant son entrée en fonction en qualité de gérante,
« à compter d’avril 1999, sans limitation de durée, en remplacement de la « gérante » qu’elle
désignera nommément alors qu’il n’ ya avait jamais eu de gérante, la gérance de la société
authentique ayant toujours été exercée de père en fils depuis 1991.
Le faux est criard quand on observe la confusion délibérée commise entre la société fictive et la
société authentique l’une illégalement immatriculée dans le sud de la France et l’autre
immatriculée à Paris, deux entités juridiques distinctes, ayant un siège social différent et deux
numéros d’immatriculation qui ne pouvaient les confondre.
Forte de la qualité usurpée de gérante, désignée par elle-même d’une société inexistante et
totalement étrangère à la société authentique l’usurpatrice va poursuivre son entreprise de
falsification en procédant par amalgame et confusion entre les deux entités, pour faire illusion.
A cet effet, elle va confectionner de faux statuts en falsifiant ceux de la société authentique, en
insérant des textes nouveaux dans les dispositions statutaires, qu’aucune assemblée des associés
n’avait jamais approuvées, les intégrant par portions dans le libellé des stipulations d’origine
sous couvert de prétendues mises à jour, en guise de texte supplémentaires. Au seul regard de la
disparité des caractères dactylographiques et de l’alignement des textes qui sont manifestement
différents on s’aperçoit de la falsification.
Un élément supplémentaire permet d’établir le faux qui se dégage de la page de garde qu’elle a
elle-même fabriquée et annexée aux soi disant nouveaux statuts, les certifiant conformes en sa
qualité de gérante désignée par elle-même, qui porte la mention « à jour au 16 mai 1991 » alors
que selon ses propres faux et la date de la publication l’usurpatrice a revendiqué sa nomination
comme gérante qu’en 1999.
Pour couvrir cet anachronisme elle insérera un complément de texte à l’article 14 libellé en ces
termes : « le 16 mars 1991, les associés l’ont nommée gérante. »
Pour mettre en évidence ces faux, anachroniques et ces montages frauduleux par rajouts aux
textes, abus de blanc seing et rajout de pages, il aurait suffi qu’une des juridictions saisies lui
demande d’établir le bien fondé de ses prétentions en lui ordonnant de produire en justice et en la
forme originale l’ensemble des documents ayant servi à l’immatriculation.
Or, pas une seule juridiction ne la soumettra à la charge de la preuve et toutes valideront,
systématiquement, mécaniquement et automatiquement les faux qui selon le même processus de
privation du droit à la preuve avait entaché les titres dont excipait l’usurpatrice, rajoutant par
répétition, sans contrôle ni vérification, leurs décisions entachées de faux venant par, truffa
processuale, s’ajouter aux précédentes.
Dans ce processus de fraudes organisées on observe que les juridictions, ont statué par
référence, violé le droit à la preuve, et renoncé à exercer leur contrôle.
A l’effet d’allouer des droits fictifs et artificiels à une usurpatrice qui en était dépourvue toutes
les demandes présentées par le gérant de droit de la société authentique pour enjoindre
l’usurpatrice à produire en justice, l’original des preuves dont elle se prévaut seront rejetées.
On recense dans cette affaire plus de dix demandes et procédures présentées sous toutes les
formes (sommation, injonction, requêtes, incidents) que toutes les juridictions civiles et pénales
s’obstineront à rejeter telles que celles formalisées le 19 avril 2002, le 18 octobre 2002, le 25
février 2004, le 14 septembre 2005, le le 23 septembre 2005, 24 octobre 2005, le 12 décembre
2006, le 10 mai 2007, le 10 novembre 2009, et une série d’autres demandes qui ont toutes été
rejetées.
Ces rejets ont été commis par juridistique et judiciaristique :
Le tout commis en violation du droit à un procès équitable garanti par l’article 6-1 de la
convention européenne des droits de l’homme, selon la définition que la jurisprudence de cette
Cour supranationale a consacrée.
Il ne peut s’agir là, dans ce cas comme dans de centaines d’autres qui lui sont similaires, d’un
comportement fortuit et tout juge normalement soucieux du devoir de sa charge aurait du adopter
une attitude qui ne pouvait être celle du déni de justice, de la violation du droit légitime à la
preuve et de celle du respect du principe de la contradiction.
Alinéa 1 : « Tout manquement par un magistrat aux devoirs de son état, à l'honneur, à la
délicatesse ou à la dignité, constitue une faute disciplinaire »
Alinéa 2 : « Constitue un des manquements aux devoirs de son état la violation grave et
délibérée par un magistrat d'une règle de procédure constituant une garantie essentielle des
droits des parties, constatée par une décision de justice devenue définitive »
Défense de rire… sauf à s’esclaffer avec la lecture du Recueil des obligations déontologiques
des magistrats dont l’article c.40 préconise :
c.40 - Le juge conserve une entière liberté d’esprit pour élaborer sa décision. Il montre
exigence et rigueur dans l’examen des preuves, pour rendre un jugement résultant d’une
application loyale du droit et d’une égale considération pour les explications des parties. La
motivation doit, dans tous les cas, en rendre compte.
· L’industrie du faux
Dans tous les cas qui viennent d’être rapportés et on pourrait en ajouter de centaines sinon de
milliers d’autres, on observe que les faux, l’usage de faux, et le recel de faux, constituent une
pratique courante, une industrie qui produit, en série et à la même échelle c’est-à-dire à l’échelle
industrielle, des décisions judiciaires falsifiées au profit d’usurpateurs, auxquels les « juges »
allouent des droits fictifs et artificiels, au mépris des droits légitimes des parties en présence, en
violation de tous les principes généraux et fondamentaux du droit, en violation des textes et des
procédures combinant la juridistique et la judiciaristique.
Ces perversions ne prospèrent qu’à la faveur de l’impunité de fait ou de droit dont jouissent les
acteurs dès lors qu’ils appartiennent à la gent judiciaire.
par référence,
sans contrôle ni vérification,
soustraient délibérément la partie « protégée » à la charge de la preuve
écartent, rejettent, méconnaissent, éludent, escamotent, minimisent les preuves qui leur sont
produites dès lors qu’elles sont de nature à contrarier la solution déjà « pré-jugée » ou à
confondre un membre de l’engeance en mettant en évidence un comportement fautif.
Il est difficile de croire que de telles violations, de telles erreurs, de telles fautes qui sont
grossières, criardes et patentes, soient commises « gratuitement ».
Aux faux entachant les écritures authentiques, s’ajoutent les faux entachant les écritures
publiques, au tout s’ajoutent les faux commis par des particuliers qui sont régis par la procédure
de vérification d’écritures, et les expertises.
Pour se déterminer le juge qui se laisse « volontiers » « abuser » par le faux produit par une
partie se laissera aussi « abuser » sur des rapports d’expertises établis par des experts judiciaires
en sachant parfaitement qu’ils sont faux.
1 - Le cas Armenante
Cet investissement s’inscrivait dans un plan de financement plus important d’un montant de
4 573 000 € (30.000.000 francs) avec le partenariat de la société Nortene, leader européen dans
le secteur du jardin.
À l’époque où l’accord du prêt avait été obtenu, M. Armenante était en relation avec le
directeur du CEPME dont le licenciement intervenu le 28 avril 1994 le mit face à son successeur
qui soudainement et unilatéralement a décidé de revenir sur l’accord du prêt et refusé
l’intervention du CEPME.
Bien qu’ayant assigné en justice le CEPME, Richard Armenante n’a eu d’autre choix, que de
tenter de trouver d’autres solutions, dans l’espoir de sauver le partenariat avec la société Nortene.
Aucune solution supplétive ou alternative viable n’ayant pu être trouvée en temps utile, Richard
Armenante a été contraint de déposer le bilan de la société le 23 juillet 1996 auprès du greffe du
tribunal de commerce de Marseille.
Il aurait pu certes céder certaines branches de l’activité pour rétablir l’équilibre financier, mais
ce saucissonnage aurait opéré le démantèlement de la société et mis en péril le plan de
redressement par continuation que Richard Armenante espérait obtenir du Tribunal en
considération de la bonne santé de la société SPMP Riviera.
Pour des raisons totalement inconnues, les juges du tribunal de commerce de Marseille ont
décidé de ne pas connaître de cette affaire et de se dessaisir au profit du tribunal de commerce
d’Aix-en-Provence.
Il apparaîtra ultérieurement que cette décision était dictée par une volonté de nuire à M.
Armenante et à son groupe, en facilitant la désignation de M. Mariani en tant qu’administrateur
judiciaire.
En effet, M. Seryiex, président de la chambre régionale des comptes à l’époque, a attesté que
M. Aubert, président du tribunal de commerce de Marseille avait orchestré ce dépaysement pour
confier l’administration judiciaire de la société SPMP Riviera à un administrateur judiciaire M.
Guy Mariani « un vrai requin, pour qu’Armenante y laisse sa chemise ».
« Au cours de l'année 1999, après avoir pris ma retraite de la Cour des Comptes et m'être
inscrit au Barreau de Marseille, je me suis trouvé avoir à défendre mon premier dossier devant
le Tribunal de Commerce de MARSEILLE.
Je rencontre alors dans les escaliers du Tribunal le Président Jean AUBERT.
Nous nous étions mutuellement appréciés lorsque j'assurais (Février 1989Septembre 1998) la
présidence de la Chambre Régionale des Comptes de Marseille.
Jean AUBERT m'entreprend alors en me demandant si je suis toujours en rapport avec
Richard ARMENANTE.
Je le lui confirme. En effet nous participons tous deux à une association bénévole pour la
promotion de Marseille dans un projet franco-australien.
Jean AUBERT me dit alors - je puis reproduire presque textuellement ses propos qui m'ont
frappé- «Laissez tomber ce type, il ne pourra que vous apporter des ennuis, et des ennuis
graves ».
Je l'interroge alors et il me répond: « Lorsque Richard Armenante s'est trouvé en position de
dépôt de bilan, nous avions discuté ensemble et je lui avais proposé une solution de compromis
avec certaines personnalités dirigeantes du CEPME, personnalités avec lesquelles j'ai les liens
que vous savez( ?). Cela supposait qu'il reste très discret: or il a fait une conférence de presse
où il livrait l'essentiel de nos accords. Avec nos amis j'ai considéré qu'il nous «chiait dans les
bottes» et nous avons décidé de faire dépayser son dossier à AIX en PROVENCE où nous
avions un accord avec MARIANI, un vrai requin, pour qu'ARMENANTE y laisse sa chemise»
Comme je m’étonnais de cette pratique je n’ai pas montré mon indignation pour en savoir
plus, AUBERT m'a confirmé:
« Nous le faisons souvent pour ceux qui, comme ARMENANTE, se sont attirés des ennemis
puissants. Vous savez que nous vous avons à la bonne: c'est pourquoi je ne voudrais pas que
vous continuiez à être vu avec lui».
Je ne sais toujours pas qui est «NOUS », mais j'ai eu depuis lors la preuve que j'avais cessé
d'être « à la bonne ».
Il est vrai qu'au lendemain de cette entrevue, j’en ai rapporté l’essentiel du contenu à Richard
Armenante.
J'ai pris note que la présente attestation pourra être produite en justice.
Je joins à la présente une copie de ma carte d’identité professionnelle valable jusqu'en 2007)
Alain SERlEYX
DRAGUIGNAN, le 24 Juillet 2006 »
Ignorant ce qui se tramait et ne le découvrant qu’en 1999, le 31 juillet 1996, le tribunal de
commerce d’Aix-en-Provence poursuivant l’exécution de Richard Armenante a donc ouvert une
procédure de redressement judiciaire à l’encontre des quatre sociétés composant le groupe
Riviera, dont la société SPMP Riviera, désignant M. Mariani en tant qu’administrateur judiciaire.
Dès son entrée en fonction, M. Mariani s’est employé à évincer M. Armenante par tous les
moyens, et à détruire le groupe Riviera.
Cet acte illégal, puisqu’il n’appartenait pas à M. Mariani de dessaisir M. Armenante du mandat
social au titre duquel il bénéficiait du régime de la CIPC, a eu des conséquences dramatiques
quelques mois plus tard, lorsque M. Armenante a été victime d’un accident de montagne le
1er février 1997, et d’une infection nosocomiale par la suite.
En effet, il n’a pas obtenu la prise en charge des soins qui ont nécessité une hospitalisation
jusqu’en juillet 1997, plusieurs opérations et une très longue rééducation, avec des séquelles qui
ont finalement justifié le classement de M. Armenante en invalidité de deuxième catégorie le
14 janvier 2000.
En raison de son état de santé, l’exposant a été empêché de contester la décision du tribunal de
commerce qui, par jugement du 9 avril 1997, a adopté des plans de cessions des actifs de la
société SPMP pour un prix suggéré par M. Mariani et considérablement sous-évalué.
L’exécution de ces plans de cession a conduit au prononcé de la liquidation judiciaire de la
société SPMP le 23 mars 1999.
Ces poursuites étaient étonnantes puisque l’entreprise avait fait l’objet d’un contrôle de
l’administration fiscale pour ces exercices. Si le contrôle avait effectivement révélé des
irrégularités, liées à un problème informatique, ces irrégularités avaient été corrigées par une
action conjointe de la société SPMP Riviera, de son commissaire aux comptes et de la direction
départementale du Trésor.
D’ailleurs, M. Armenante a été relaxé en première instance par un jugement du 2 juillet 2001.
Mais il a été condamné en appel, sur la foi de fausses déclarations de TVA produites par M.
Mariani, lesquelles révélaient de prétendues irrégularités si énormes qu’il n’était pas concevable
qu’elles aient pu échapper à l’administration fiscale lors de ses contrôles pour la période
concernée.
Pour se défendre, M. Armenante a demandé à la cour d’appel d’entendre Mme Slawic,
directrice départementale du Trésor, afin de mettre en lumière l’incohérence des déclarations
produites par Mariani, mais la cour d’appel a refusé de procéder à cette audition et a condamné
M. Armenante le 27 mars 2002, soit un délai d’instruction particulièrement court en
comparaison du délai moyen de l’époque.
Quant au groupe Riviera, M. Mariani a multiplié les procédures afin d’asphyxier la trésorerie de
la société SPMP Riviera, tout en procédant à des prélèvements indus.
Il a également profité de la maladie de M. Armenante pour céder le groupe entier pour une
somme de 4 116 000 € (27.000.000 francs) tandis qu’à l’époque, une simple filiale faisait l’objet
d’offres à hauteur de 4 573 000 (30.000.000 francs).
Très isolé, M. Armenante a réagi aux agissements de M. Mariani et, après le dessaisissement de
ce dernier, a déposé plainte à son encontre le 24 décembre 1999.
Il a parallèlement obtenu sa nomination en tant que mandataire ad hoc des sociétés du groupe
Riviera.
Ce n’est que dix années plus tard que M. Mariani sera mis en examen le 20 mars 2009, pour
des faits remontant à 1993 et il faudra attendre plus de douze années de plus pour qu’il soit
pénalement condamné en juin 2011 à 7 ans de prison ferme, 750.000€ d'amendes et autres peines
complémentaires.
Comme si toutes ces pratiques pouvaient se commettre à l’insu et sans l’approbation tacite et
donc complice du système judiciaire.
Il est difficile d’accréditer le comportement judiciaristique d’une cour d’appel qui refuse
d’entendre un témoin (Mme Slawic) au prétexte que la Cour d’appel « manque de moyens »…
La cour d’appel savait que le témoignage de Mme Slawic ne lui aurait pas permis de
condamner M. Richard Armenante, elle a donc refusé son audition.
Les juridictions pratiquent à l’identique quand elles veulent méconnaître les preuves qu’elles
écartent, refusent den ordonner la production, ou les éludent ajoutant à leurs perversions
juridistiques et judiciaristiques la faculté de minimiser ou d’amplifier leur « appréciation ».
Toutes ces pratiques ne relèvent pas d’un « manque de moyens »
Pour en revenir au cas Armenante, Guy MARIANI a fait appel de la décision et l'audience s'est
tenue le 26 septembre 2012.
Le 14 septembre 2012 Guy MARIANI s’est désisté de son recours face à six témoins dignes de
foi (magistrats, détective privé, directeur des impôts, chefs d'Entreprises) venus témoigner contre
lui.
Ce qui est à retenir, c’est la typologie du procédé par lequel ont été éliminées une personne et
une entité économique par appel à un membre du « réseau ».
Ce cas permet de mesurer et de relativiser la valeur qu’il faut accorder à un « juge » qui par
souci de pseudo impartialité se « déporte » d’une audience ou se dessaisit d’une procédure pour
soi disant garantir à un usager de la justice son droit à un procès « équitable ».
Cette typologie qui fait partie de la méthodologie participe de la même supercherie judiciaire
qui aboutit à des exécutions organisées en concertation, qui sont commises en horde au profit de
la même meute.
On pourrait multiplier les exemples à l’infini et citer les cas ou des terres agricoles saisies qui
sont adjugées par un oncle président du tribunal de commerce à son neveu agriculteur ; des cas
où des expulsions domiciliaires sont exécutées avec ardeur par un commissaire de police au
profit d’un acquéreur qui n’est autre qu’une SCI constituée pour la circonstance par son épouse à
qui ont été adjugés les biens des personnes expulsées, des cas où des juges s’approprient à vil
prix des propriétés saisies qu’ils s’adjugent par interposition de personnes, etc.
Il suffit de faire un tour sur internet pour découvrir de milliers de cas similaires. La complicité
est totale.
Pour les naïfs… Déclaration des droits de l’homme de 1789, article 12. « La garantie des
droits de l'Homme et du Citoyen nécessite une force publique : cette force est donc instituée pour
l'avantage de tous, et non pour l'utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée »
Défense de rire… !
I. TYPOLOGIE DES JURIDICTIONS QUI JUGENT SUR DE FAUX RAPPORTS
D’EXPERTISE
1. Le cas Barber
Il s’agit d’un cas dont la simplicité factuelle, le niveau de connaissance juridique requis pour sa
solution judiciaire sont si élémentaires que l’on ne comprend pas comment une telle affaire a pu
susciter treize années de procédures qui, à ce jour, ne sont toujours pas achevées !
A l’origine, il y a l’acquisition d’un terrain, partie d’un lotissement comprenant plusieurs lots,
sur lequel les Barber vont construire leur maison et ses annexes, conformément au permis de
construire initial et aux permis de construire modificatifs qu’ils avaient obtenus, le tout devenu
définitif et n’ayant fait l’objet d’aucun recours.
Quelques mois plus tard, les Charbela vont acquérir une autre parcelle de terrain du même
lotissement situé au dessus de celui des Barber, et vont édifier leur villa en déposant un permis
de construire et deux autres permis modificatifs, en confiant les travaux à un maître d’œuvre,
ingénieur des travaux publics.
Les deux parcelles contiguës sont situées l’une au dessus de l’autre et séparées par une
« restanque » naturelle délimitant les deux niveaux.
Pour accéder au garage qu’ils avaient construit, les Barber vont, sur leur fonds, décaisser un
passage en creusant au bas de cette restanque et pour contenir les terres de tout risque
d’écroulement susceptible d’entraîner le terrain situé au niveau supérieur, ils vont construire,
comme la loi leur en fait obligation un mur de soutènement en béton armé conforme aux règles
de l’art et aux exigences légales.
Terrain Charbela
restanque naturelle
Terrain Barber
Sur le terrain des Charbela il existait un fruit rentrant c’est-à-dire une partie du terrain naturel
qui pénétrait de 20 cm sur le fonds dont ils étaient propriétaires.
La configuration des lieux se présentait donc et très exactement ainsi :
Il est donc évident que lorsque les Barber ont entreprise de construire leur mur de soutènement,
ils ne pouvaient pas, sans violer le droit de la propriété d’autrui, empiéter sur le fonds
appartenant aux Charbela ni consolider la partie du terrain constitutive du fruit rentrant qui était
située sur leur propriété.
Ils se limitèrent donc à construire leur mur de soutènement en l’apposant tout contre la
restanque naturelle qui était à contenir, en cas d’un très improbable effondrement, qui était
située sur leur propre fonds avec pour limite leur propre fonds
mur de soutènement
Ce mur de soutènement avait donc été édifié à la base du mur de la restanque, tout contre la
restanque, pour s’arrêter à la limite de la propriété des Barber sans englober le fruit rentrant qui
était situé hors propriété des Barber.
Les Charbela vont alors décider de violer les permis de construire qui leur avaient été accordés,
et ils vont entreprendre d’édifier une construction dont la hauteur, selon le géomètre, dépassait
de 1,25 m la hauteur autorisée mesurée du point le plus bas de la construction et l’égout du toit,
et de 3,12 m de la hauteur autorisée entre le point le plus bas et le sommet du toit.
A cet effet ils vont recourir à plusieurs falsifications des plans, avec la complicité de leur maître
d’œuvre ingénieur des BTP, qui pour camoufler la fraude va omettre de mentionner les hauteurs
des différents planchers séparant l’édifice.
Le plus flagrant, c’est que les Charbela vont faire en sorte de donner une illusion de conformité
à leur construction illégalement surélevée, en procédant purement et simplement et sans
autorisation à rehausser le niveau du terrain naturel par des remblais qui étaient interdits par le
règlement du lotissement, le POS et le code de l’urbanisme, notamment le tout constaté par les
services techniques compétents.
Va se présenter sous cette autre configuration pour donner l’illusion de conformité sous l’effet
des fraudes et falsifications commises au moyen des remblais prohibés :
En définitive du point le plus bas au point le plus haut qui devait être de 8,20 m la construction
aura une hauteur de 11,32 m !
Cette masse considérable de remblais s’effectuera aussi dans un espace prohibé par l’article
XIII du Règlement fixant les règles et servitudes d’intérêt général imposées aux propriétaires des
terrains compris dans l’assiette foncière du lotissement qui stipule au paragraphe
« REMBLAIEMENT »
« Les remblais seront limités aux constructions autorisées et installations autorisées et devront
respecter une marge de recul de 4 mètres minimum par rapport aux limites de l’unité foncière. »
Sous la poussée de cette masse considérable de 450 tonnes de remblais, réalisé illégalement et
sans observer les précautions légales qui imposent à celui qui entreprend de tels travaux (les
Charbela) d’édifier préalablement sur leur propre fonds un mur de soutènement et non pas
d’utiliser le mur de soutènement bâti par les Barber, ce dernier va s’écrouler et les Charbela vont
imputer la responsabilité causale du sinistre aux Barber, en prétendant selon la bonne vieille
technique de renversement (voir tableau n° 2 des tactiques et stratégies de neutralisation des
victimes), que si les 450 tonnes de terres prohibées qu’ils ont placées en toute illégalité se sont
écroulées c’est du fait de l’absence de solidité du mur de soutènement des Barber.
Il ne restera donc plus qu’à trouver un « expert » pour accréditer leur thèse.
Avant même que l’expert ne dépose son rapport, il se trouvera un « juge » qui, sur un simple
rappel d’accedit, c’est-à-dire sur rien, va imputer aux Barber, qui étaient pourtant les victimes
des infractions commises par les Charbela, la responsabilité causale du sinistre et les condamner
à rebâtir le mur qu’ils avaient déjà construit et dont l’écroulement était imputable aux seuls
Charbela.
Et sur cette absence d’éléments énoncée pour éluder ceux qui responsabilisaient les Charbela, le
« juge » va décider :
Un juge s’était fourvoyé et durant 17 ans sa décision fondée sur du vide ne sera jamais remise
en cause par aucune juridiction démontrant ainsi toute l’efficacité du corporatisme qui a déjà été
décrit et analysé selon la technique du Bernard l’Hermite exposée au Tableau n° 6 des tactiques
et stratégie de neutralisation des victimes.
Aucune révision des décisions obtenues par fraude par les Charbela ne sera jamais accueillie.
Sur plainte déposée par les Barber, et sur laquelle une information ne sera ouverte qu’à la suite
de la grève de la faim observée par les victimes s’enchaînant par désespoir aux grilles du Palais
d’in(justice), « l’expert » placé en garde à vue prolongée va, au cours de sa détention, et de son
audition par les services de police judiciaire, reconnaître avoir retenu à l’encontre des Barber
qu’aucune protection du talus par la pose de polyane n’a été mise en place par eux, alors que
cette pose avait été réalisée par le terrassier.
Pour se justifier « l’Expert » va aussi reconnaître avoir opéré une confusion de terminologie,
confondant le verbe « mettre » du polyane et le verbe « remettre » du polyane tout en
reconnaissant que cette protection qui est une simple bâche et qu’il avait exigée postérieurement
à l’écroulement du mur, n’avait aucune incidence sur la chute du mur, dénuant de sens la mesure
que le « juge » avait ordonnée de ce chef et mis à la charge des Barber sous astreinte.
Toujours selon l’expert, la chute du mur, qu’il qualifiera de mur de « clôture » alors qu’il
s’agissait d’un mur de soutènement construit en béton armé, n’était pour lui qu’un mur de
clôture en raison de la semelle qui, selon lui, n’était pas conforme pour le qualifier de mur de
« soutènement », affirmant que le sinistre résultait de la rotation dudit mur de « clôture » et qu’il
était donc imputable à un problème de fondation et d’assise dont il n’a jamais vérifié la
profondeur !
Le fait sera reconnu et consigné sur procès verbal au cours de sa garde à vue.
C’est donc sur cette absence de constats qui n’en étaient pas, que l’Expert judiciaire va fonder
son rapport définitif en affirmant la non-conformité d’une semelle qu’il n’avait jamais vue, ni
sous les gravats ni lors de leur enlèvement auquel il n’a pas assisté et le défaut de profondeur de
fondation qu’il n’avait jamais mesurée !
Mieux encore, il affirmera avoir procédé à la mesure de la semelle tout en reconnaissant ne pas
l’avoir mesurée !
Ces fantaisies se poursuivront « à dire d’expert » quand le technicien affirmera avoir déterminé
« à l’œil nu » sans pied à coulisse et sans aucune mesure précise, dans un amas de gravats et de
ferrailles indéterminés, le diamètre de l’acier utilisé pour l’édification du mur de « clôture » en
agglos à bancher, inscrivant un diamètre de 6 à la page 9 du son rapport qu’il a déposé alors qu’il
était de 8 et de 10 comme n’avaient jamais cessé de le lui indiquer en vain les Barber.
Ces derniers éléments ne sont mentionnés dans aucun compte rendu d’accedit, privant ainsi les
Barber de leur droit de réponse qu’impose le respect du principe de la contradiction.
« L’origine des désordres sont les travaux effectués en partie haute du soutènement c’est-à-dire
par le terrassier sous les ordres du maître d’œuvre œuvrant dans l’intérêt des Charbela »
« Pourquoi dans votre rapport en page 13 dire clairement concernant l’origine du désordre
que la cause principale est la non-conformité du mur de soutènement et non pas l’intervention
des travaux sur la propriété des Charbela vous êtes vous trompé dans votre rapport ?
L’expert a répondu :
J’ai commis des erreurs, lors de ma rédaction de mon rapport certains points d’écriture
peuvent porter à confusion pour l’une des parties mais sans intention de ma part. »
Et quelles erreurs ! Non seulement l’expert avait commis toutes ces altérations graves de la
vérité mais il avait aussi confondu le fruit rentrant de 20 cm situé sur le terrain des Charbela pour
écrire que le mur de soutènement qui avait été construit tout contre la restanque avait été édifié
en retrait de 20 cm de la base de la restanque !
L’expert confondait le haut et le bas et falsifiait la réalité des faits en transposant l’écart de 20
cm du fruit rentrant situé au haut de la restanque sur le terrain des Charbela, en un écart de 20
cm situé au bas du mur de soutènement entre la base de ce mur et la restanque.
Poursuivi en correctionnel les faux de l’expert ne donneront lieu à aucune sanction pénale, la
juridiction répressive accréditant « l’absence d’intention » pour ne pas retenir l’infraction qui a
empoisonné 17 années de vie des Barber en leur infligeant plus 500 000 € de préjudices.
Défense de rire.
C’est donc sur un rapport d’expertise entaché d’erreurs, de confusions, de partialité et autres
altérations graves de la vérité que les Charbela obtiendront des titres entachés de faux au mépris
des aveux de l’expert reconnaissant avoir falsifié son rapport.
Et comme il fallait un responsable le vil terrassier qui ne fait pas partie du même monde que ces
élites pédantes sera chargé de tous les maux et de tous les griefs par ceux là même sous les
ordres desquels il a exécuté les ordres.
Pourtant ce pauvre vulgus pecum avait déclaré au cours de son audition du 27 mars 2009 par la
Gendarmerie, que c’est sur ordre du maître d’ouvrage (les Charbela) et du maître d’œuvre
(l’ingénieur) qu’il avait travaillé en précisant sa réponse à la question qui lui avait été posée :
- « Confirmez-vous que lorsque nous faisons ce genre de travaux, il faut s’assurer que les
terres soient maintenues par un mur de soutènement sur son terrain et non pas sur le terrain
des voisins ? »
- « Oui, bien sûr lorsque je leur ai indiqué que la terre pouvait tomber sur la terre des
voisins, ils m’ont rétorqué qu’ils allaient retenir la terre avec des pierres et de plantes, en
aucun cas, ils ont parlé de faire un mur pour soutenir celle-ci »
En droit, la Cour de cassation a approuvé une cour d'appel qui a souverainement constaté que la
négligence du technicien, lequel n'avait pas fait d'investigations suffisantes, était à l'origine des
désordres affectant l'ouvrage litigieux (Cass. 2e civ., 20 juill. 1993, préc. n° 29).
L’expert qui dans le cas Barber a entaché son premier rapport d’expertise de plusieurs
altérations en violation du respect du principe de la contradiction, affectant notamment les 4
accedits des 22 septembre 2005, 17 octobre 2005, 24 octobre 2005 et 22 février 2006 ne subira
aucune sanction au mépris du manquement à la règle de la contradiction (TGI Nantes , 6 mars
1985: Gaz. Pal. 1985. 1. 303, note Caratini), engageant la responsabilité de l’expert.
C’est en vain que les Barber invoqueront la Cour européenne des droits de l'homme et des
libertés fondamentales qui saisie de la question relative au respect de la contradiction a prononcé
une décision en harmonie avec le droit français quant au respect nécessaire des principes
directeurs du procès (M. Olivier, L'avis du spécialiste en matière d'expertise judiciaire civile et le
principe de la contradiction : Gaz. Pal. 1987, 1, doctr. p. 57. - F. Ferrand, Le principe
contradictoire et l'expertise en droit comparé européen : RID comp. 2000, p. 345. - CEDH, 18
mars 1997, Mantovanelli : D. 1997, somm., p. 361, obs. Perez ; Gaz. Pal. 1997, 2, jurispr. p. 83,
note Pettiti ; RTD civ. 1997, p. 1007, obs. Marguénaud.
Il est patent que selon la mythologie des textes, en exécutant sa mission de la sorte l’expert
judiciaire a violé l’article 244 du code de procédure civile qui dispose :
Art. 244 Le technicien doit faire connaître dans son avis toutes les informations qui apportent
un éclaircissement sur les questions à examiner.
Il lui est interdit de révéler les autres informations dont il pourrait avoir connaissance à
l'occasion de l'exécution de sa mission.
Selon la mythologie de la jurisprudence, l'expert doit soumettre aux parties les résultats de ses
investigations.
C'est notamment le cas lorsqu'il aura procédé à des recherches matérielles ou techniques hors
de la présence des parties (Cass. 1re civ., 8 juin 2004 : Juris-Data n° 2004-024085. - Cass. 2e
civ., 15 mai 2003 : Bull. civ. 2003, II, n° 147 ; JCP G 2003, IV, 2203. - Cass. 2e civ., 18 janv.
2001 : Bull. civ. 2001, II, n° 11. - CA Douai, 3e ch., 13 mai 2004 : Juris-Data n° 2004-255772),
Sous prétexte d’éclairer le juge conformément à sa mission régie par l’article 263 du code de
procédure civile, le technicien va l’égarer dans le jargon et la confusion de terminologies
techniques, parlant une fois de « étude béton » qui est un document établi par un ingénieur béton
étayé de calculs précis et d’un plan d’exécution, puis de « plan projet mur de soutènement » qui
est un document qui lui a été remis par les Barber qui ne sont pas ingénieur béton, pour soutenir
ensuite qu’il s’agit d’un seul et même document !
Il est incontestable qu’en s’employant à brouiller l’entendement du juge, l’expert judiciaire n’a
pas agi conformément au serment prêté par les techniciens qui comporte l'engagement
“d'apporter leur concours à la justice, d'accomplir leur mission, de faire un rapport et de donner
leur avis en leur honneur et en leur conscience” (D. n° 2004-1463, 23 déc. 2004, art. 22, al. 1er)
Ainsi, l’expert reconnaîtra au cours de sa garde à vue que la pose du polyane, cette simple
bâche, dont il fera grief aux Barber de ne l’avoir pas « mis » ou « remis » (c’est au choix !) ne
pouvait s’effectuer qu’après l’évacuation des remblais déversés par les Charbela à qui cette
charge incombait.
Pourtant, à l’égard des Charbela l’expert n’exigera pas d’eux de procéder à l’évacuation de
leurs remblais, ne formulera aucun grief de ce chef dans son rapport les visant, mais retiendra à
l’encontre des seuls Barber de ne pas avoir posé le polyane pourtant impossible à réaliser sans
l’évacuation préalable des remblais !
Le caractère protestatif de l’exigence imposée aux consorts Barber dont l’exécution dépendait
des consorts Charbela est patent et sa nullité aussi !
L’expert passera aussi sous silence les effets directs de la masse considérable (300 m3) de terre
et de pierres déplacées pesant 450 tonnes par les consorts Charbela lors des travaux réalisés sur
leur terrain, masse à laquelle s’ajoutera le poids d’engins de chantiers de plusieurs tonnes, sous
l’effet conjugué desquels le mur finira par s’effondrer.
Il est donc patent que toutes les décisions obtenues par les Charbela sur la base de rapports
d’expertise altérés sont entachés de faux, et impliquent la responsabilité de l’expert judiciaire.
ll est inutile de rappeler que l'article 237 du Code de procédure civile impose à l’expert une
obligation générale de conscience, d'objectivité et d'impartialité (V. JCl. Procédure civile, Fasc.
660).
Or, en l’espèce les deux rapports d’expertise sont entachés de partialité patente établissant la
responsabilité civile et professionnelle de l’expert judiciaire sur le fondement de l’article 1382 et
suivants du Code civil devenus 1240 à 1244 du même Code.
A cet égard, il a été jugé que la responsabilité personnelle de l'expert à raison des fautes
commises dans l'accomplissement de sa mission est engagée conformément au droit commun de
la responsabilité civile. (Civ. 2e, 8 oct. 1986: Bull. civ. II, no 146; Gaz. Pal. 1987. 2. Somm.
337, obs. Guinchard et Moussa).
L’expert judiciaire ne peut pas exciper de l’homologation de son rapport d’expertise par le juge.
En effet, il a été jugé qu’il en est ainsi même si le juge a suivi l'expert, dans l'ignorance de
l'erreur dont son rapport était entaché (Cass. 2e civ., 4 avr. 1973 : Bull. civ. II, n° 127. - 8 oct.
1986, préc.).
En toute hypothèse pour la jurisprudence, "il serait immoral d'admettre qu'un expert serait
fondé à se retrancher derrière les mérites du juge pour prétendre qu'il n'a pas à être recherché
pour sa faute" (CA Paris, 30 mars 1965 : JCP G 1966, II, 14471, obs. J. A. ; Gaz. Pal. 1965, 2, p.
382).
2. Le cas Pierlaf
Il s’agit là encore, d’un cas d’une simplicité affligeante qui sera pollué par un rapport
d’expertise falsifié donnant lieu à des décisions entachées de faux, entraînant de lourdes
conséquences pour la victime qui depuis 28 ans se débat.
Les conditions d’acquisition de ce deuxième bien prévoyaient le paiement d’un prix complété
de travaux à réaliser (consolidation de murs avec deux contreventements, enduit et crépissage)
La caractéristique de ces deux biens réside dans le fait qu’ils sont enclavés et que leur accès
n’est possible que par un seul et unique passage constituant une servitude comme le montre le
schéma simplifié du cadastre qui est reproduit ci-dessous sur lequel ces deux acquisitions sont
représentées.
En considération de cette situation enclavée des biens acquis, l’acte notarié mentionne
clairement en sa page 2 l’existence de ladite servitude, située à l’ouest de la propriété Jeanmon,
qui conditionne l’accès auxdits biens cadastrés BO 116 et BO 96
Cette servitude de passage inscrite dans l’acte d’acquisition de 1978 reprenait celle qui figurait
à l’identique dans un précédent acte notarié dressé en 1962 annexé à l’acte établi en 1978 et
expressément visé à la page 5 de ce dernier.
La même servitude mentionnée en 1978, reprenant celle figurant sur l’acte dressé en 1962
existait déjà en 1937 à l’époque où le père du vendeur possédait le bien.
Ainsi, au moment où Pierlaf faisait, en 1978, l’acquisition des biens totalement enclavés vendus
par Jeanmon et Debriol, la servitude de passage existait déjà depuis 1937, c'est-à-dire depuis
plus de 50 ans.
L’acte notarié dressé en 1978 ne comporte ni ne mentionne un quelconque écrit authentique de
nature à établir que la servitude de passage conditionnant l’accès à des biens enclavés, avait été
supprimée.
Pour concrétiser son projet d’habitation et son projet locatif, il était indispensable de réaliser
divers travaux, les uns ne nécessitant aucune demande de permis de construire et les autres
imposant d’en obtenir un.
Entre 1978 et 1981, M. Pierlaf effectuera tous les travaux de réfaction et de réhabilitation ne
nécessitant pas de permis de construire, et entreprendra dès 1981 date à laquelle lui sera
accordé le permis de construire, de réaliser jusqu’en 1985, les travaux pour lesquels le permis
était requis.
Entre 1978 date d’acquisition des biens jusqu’en 1985 s’écoulera une période de 7 années au
cours de laquelle M. Pierlaf jouira paisiblement de la servitude de passage et investira (en
valeur 1985) la somme de 266 785, 78 € (1 750 000 F) qu’il peut justifier et dont l’actualisation
jusqu’en 2009 nonobstant les autres préjudices subis correspond à un multiplicateur de 3,8 pour
la même parité.
Selon un protocole d’accord signé le 17 octobre 1984 entre M. Pierlaf et Gémon successeur de
Jeanmon ce dernier s’est engagé à céder à M. Pierlaf un troisième bien constitué d’un terrain de
100 m² composé de 2 éléments : l’un d’une surface de 40 m² correspondant au terrain sur lequel
un hangar en ruine était édifié ; et l’autre de 60 m² situé sur l’assiette de passage desservant
l’accès à la parcelle cadastrée BO 116.
Le prix de la cession de ces deux parcelles qui totalisaient une surface de 100 m² (40 m²
correspondant à la surface du terrain du hangar en ruine + les 60 m² de l’assiette de passage)
avait été fixé selon le protocole conclu, au prix de 11 281,23 € (74 000 F).
Nul besoin d’être « expert » pour comprendre que l’on ne peut confondre la servitude de
passage qui est définitive, avec l’autorisation de passage qui était provisoire et limitée à 4 mois
Sitôt les travaux accomplis, M. Pierlaf demandera à M. Gémon de respecter la part du contrat à
laquelle il s’était engagé et de lui signer devant notaire, l’acte de cession du terrain totalisant la
surface de 100 m².
C’est alors que M. Gémon exigera l’exécution d’autres travaux, réclamant sans cesse de
nouvelles exigences, aucune de ses prétentions n’étant contractuellement prévue.
A défaut d’obtenir satisfaction M. Gémon menacera de ne plus vendre le terrain après avoir
profité des travaux qui avaient déjà été exécutés par leurre.
C’est donc en rupture unilatérale du contrat conclu, que M. Gémon notifiera inopinément à M.
Pierlaf qu’il n’était plus vendeur du terrain sans lui proposer la moindre indemnisation des
travaux dont il avait profité sans aucune contrepartie, ce qui établit, en plus de la rupture du
contrat à l’initiative et aux torts exclusifs de M. Gémon un enrichissement sans cause obtenu au
détriment et par l’appauvrissement de M. Pierlaf.
Il s’agissait donc d’un cas d’escroquerie manifeste prévu et réprimé par l’article 313-1 du code
pénal
Il est donc clair que M. Gémon a imaginé un stratagème consistant à obtenir des travaux
gratuitement en faisant miroiter, une promesse de cession fallacieuse pour laquelle il n’a pas
hésité à signer un protocole, dissimulant son intention de ne pas le respecter.
Pour accroître la pression sur M. Pierlaf, M. Gémon créera et exploitera un litige artificiel, et à
cette effet, il multipliera les actes d’exactions, les voies de fait, les atteintes à la propriété privée,
les violations de domicile et entreprendra une série d’actes malveillants visant à entraver les
travaux que M. Pierlaf effectuait sur sa propriété, conformément au permis de construire qu’il
avait obtenu.
Toutes ces manœuvres visaient à évincer M. Pierlaf de sa propriété pour en récupérer la valeur
soit en réel soit en équivalent numéraire, après avoir organisé les conditions de sa mise en
difficulté économique et financière.
Cette stratégie de dépossession se révèlera dans toute sa clarté quand M. Gémon notifiera à M.
Pierlaf la suppression pure et simple de sa servitude de passage qu’il fera passer devant les
juridictions comme constitutive de l’autorisation de passage provisoire qu’il avait consentie
pour les besoins des travaux objet de la promesse de vente fallacieuse et dolosive conclue avec
M. Pierlaf
M. Pierlaf entreprendra alors une série de procédures légitimes pour se faire rétablir dans ses
droits.
Saisissant le juge des référés pour mettre fin au trouble l’empêchant, par voie de fait, de
poursuivre les travaux sur ses propres biens cadastré (BO 116 (186) et BO 96) le juge des
référés désignera le 12 mai 1987 un expert M. Plouc en qualité d’expert en lui fixant la mission
suivante :
Les écrits de l’expert judiciaire constituent dès lors des écritures publiques pouvant, en cas de
faux, être poursuivis pour faux en écritures publiques (JurisClasseur Pénal Code > Art. 434-18 à
434-21 > Fasc. 20 : ENTRAVES À L'EXERCICE DE LA JUSTICE. - Dénaturation de
traduction. Subornation d'interprète. - Falsification d'expertise. Subornation d'expert > III. -
Subornations d'interprète et d'expert > A. - Incrimination > 1° Élément légal n° 150)
« S'agissant des infractions de violences, elles sont en principe affectées d'une circonstance
aggravante tenant au fait que la victime soit "chargée d'une mission de service public" (V. par
exemple C. pén., art. 222-3, 4° ter ; art. 222-8, 4° ter ; et art. 222-10, 4° ter), caractère que
revêtent les interprètes et experts ;
Art. 682 du code civil (L. no 67-1253 du 30 déc. 1967) : Le propriétaire dont les fonds sont
enclavés et qui n'a sur la voie publique aucune issue ou qu'une issue insuffisante, soit pour
l'exploitation agricole, industrielle ou commerciale de sa propriété, soit pour la réalisation
d'opérations de construction ou de lotissement, est fondé à réclamer sur les fonds de ses
voisins un passage suffisant pour assurer la desserte complète de ses fonds, à charge d'une
indemnité proportionnée au dommage qu'il peut occasionner.
Article 17 de la Déclaration des Droits de l’Homme de 1789 : Le droit de propriété acquis par
M. Pierlaf constituait donc en regard de l’article 17 de la Déclaration des Droits de l’Homme de
1789 un droit consacré comme « inviolable et sacré » et qui a valeur constitutionnelle (DC 16
janvier 1982 ; DC 27 juillet 1982)
Sous couvert d’exécuter la mission qui lui a été confiée, l’expert Plouc va dénaturer les faits
constitutifs de l’objet du litige et il établira le 6 mars 1989 un rapport d’expertise de nature à
altérer les faits, trompant ainsi la religion des juges ce qui donnera lieu à des décisions qui
alloueront des droits artificiels à Monsieur Gémon et consorts.
Forts des décisions ainsi obtenues, Monsieur Gémon les utilisera pour s’emparer des biens de
M. Pierlaf et provoquer sa ruine la plus totale.
Dans son rapport, l’expert Plouc faussera les éléments suivants en procédant
Parmi les différentes variantes de faux, combinant les faux matériels, les faux intellectuels et les
faux par omission, le cas Pierlaf comptera d’autres genres de faux : le faux par escamotage
A cet égard l’expert ne fera nulle part mention dans son rapport du permis de construire et de
rénover obtenu par M. Pierlaf en mai 1981 par l’intermédiaire de l’architecte.
Or, ce permis avait été expressément communiqué à l’expert par deux avocats successifs
constitués aux intérêts de M. Pierlaf.
C’est ainsi que les consorts Gémon obtiendront une première décision le 21 mai 1991 du
Tribunal de grande instance disant que M. Pierlaf ne rapporte pas la preuve de la servitude de
passage
Or, là encore M. Pierlaf administrera la preuve de son droit, en produisant les certificats
d’urbanisme qu’il détenait pour chacune des parcelles (BO 96 et BO 116)
En dépit de ces certificats qui seront communiqués à l’expert par M. Pierlaf via ses avocats,
l’expert Plouc ne les mentionnera nulle part dans son rapport.
Ce nouvel escamotage aura pour effet d’accréditer l’allégation de M. Gémon selon laquelle le
permis de construire et de rénover obtenu en 1981 par M. Pierlaf, n’avait pas été délivré ce qui
permettra de tromper la religion des juges.
L’existence de la servitude de passage mentionnée dans tous les actes retraçant l’origine de
propriété sera ainsi éludée.
- C’est ainsi que sera éludée la même servitude de passage qui figure sur l’acte de donation de
M. Gamon à ses enfants, dressé le 30 janvier 1937
- C’est ainsi que sera éludée la même servitude de passage qui figure l’acte de donation de M.
à son fils M. Jeanmon dressé le 29 septembre 1962
C’est ainsi encore que sera éludée du rapport de l’expert Plouc, la même servitude de passage
acquise par M. Pierlaf selon l’acte notarié dressé le 1er août 1978
L’expert ne mentionnera nulle part dans son rapport la convention préfectorale de servitude de
passage du 21 septembre 1965 enregistrée, à la Conservation des hypothèques le 7 octobre 1965,
concernant la voirie et les canalisations
Depuis 1978 M. Pierlaf va s’épuiser dans des procédures qu’une succession d’avocats, ses
propres avocats, vont s’employer à neutraliser.
Atteint aujourd’hui de deux cancers, il est toujours à la recherche d’un avocat…que Bâtonniers,
Chefs de Cour, Chefs de juridiction, Chancellerie et même Défenseur des droits lui refuseront !
Il est à craindre que la solution du litige après des décennies de faux et de falsifications ne
survienne qu’avec le décès de M. Pierlaf, comme ce fut le cas dans l’affaire pour M. Zer…
3. Le cas TDS
Le cas TDS met en présence un chef d’entreprise intègre , dont l’intégrité le classe comme
« persona non grata » dans le monde enchanteurs des voyous conventionnels, confronté à une
engeance constituée d’organes de la procédure (mandataires judiciaires, tribunal de commerce en
lien avec les technostructures politiques et administratives) tous vivant et prospérant de la
spoliation illégale de leurs victimes sur le plan économique et financier (première loi de Pardo)
tous s’engraissant du suc des malheureux en étant judiciairement couverts par leurs complices
assurés d’intouchabilité (deuxième loi de Pardo) et d’absolution (troisième loi de Pardo).
Pour que ses affaires prospèrent, cette engeance utilise des acolytes (complices, compères,
associés, copains, confrères, collègues, condisciples, hommes de paille, initiés et autres…) à qui
elle octroie pompeusement le statut « d’expert » et peu importe leur niveau de connaissance ou
de science. Dès lors qu’ils présentent des garanties suffisantes pour se pervertir au profit de la
« cause » criminelle en col blanc ou en robe noire, et qu’ils se sont engagés par « serment » à
couvrir toutes les turpitudes des influents coupables en accablant, sans état d’âme, les victimes
inoffensives, ils sont gratifiés du titre d’« expert ».
Ainsi, toute victime qui revendique ses droits légitimes, qui dénonce ou met en cause un
membre appartenant à la caste des voyous conventionnels est considérée comme « fauteur de
trouble », un « empêcheur de magouiller en rond » et doit être neutralisée.
La mission est donc confiée à ces acolytes qui sous couvert de leur titre d’« expert » vont agir
en parfaite concertation de leurs mandants et dans le sens de la finalité poursuivie dans une totale
complicité généralisée.
Dans l’affaire TDS une précaution supplémentaire sera prise. Pour ne pas se tromper, l’expert,
va purement et simplement demander à son mandant, c’est-à-dire au syndic de liquidation de
l’entreprise TDS, le sens dans lequel orienter son rapport soi disant « d’expertise » qui soi disant
doit être impartial et objectif. (défense de rire)
Selon la mythologie des textes, les articles 132 a 322 du code de procédure civile déterminent
le mode d'administration de la preuve de trois manières :
Dans le cas TDS seuls les deux premiers modes étaient applicables et la charge de la preuve
incombait aux dirigeants sociaux de cette entreprise qui, selon la loi de l’époque, pour dégager
leur responsabilité dans l’échec de leur entreprise, devaient administrer la preuve d’avoir
apporté à la conduite des affaires sociales toute l’activité et la diligence nécessaires (article 99
de la loi 67-563 du 13 juillet 1967)
Ce texte était une supercherie doublée d’une fumisterie et les avocats avaient qualifié la loi du
13 juillet 1967 de loi scélérate.
Le problème c’est qu’une entreprise ne dépose pas le bilan par hasard. Il y a toujours une cause.
Ses dirigeants sociaux, ont beau lui apporter toute l’activité et la diligence requises, leur
implication ne peut la garantir des manœuvres de sabotages et des stratégies de destruction que
les voyous conventionnels lui appliquent résolus à l’éliminer pour servir des intérêts crapuleux.
Dans cette comédie pour les marchands en toque qui est une tragédie pour leurs victimes, LA
PARODIE DE JUSTICE se révèle un fructueux fonds de commerce.
Le volet judiciaire de l’affaire TDS se déroulera selon le scénario prévu avec les acteurs
recrutés et formés pour jouer un seul rôle celui d’éluder dans un consensus général, le rôle des
pouvoirs publics et celui des hauts fonctionnaires pour concentrer le tir sur le chef d’entreprise
exclusivement, même s'il fallait pour cela bafouer tous ses droits et commettre des irrégularités et
des violations patentes, qui seront couvertes par les complices de tous ces acolytes, occupant la
sphère judiciaire.
TDS était une entreprise détentrice de brevets exploités par l’entreprise industrielle créée par
M. PARDO celle là même qui avait été éliminée au moyen d’une stratégie de destruction ourdie
par de hauts fonctionnaires au profit d’une entreprise « protégée » voir supra section -E - p. 295
et s.)
Après avoir éliminé l’entreprise industrielle, il fallait aussi anéantir l’entreprise détentrice des
brevets et son dirigeant.
§ un rapport préliminaire,
§ un rapport complémentaire,
§ un rapport définitif,
§ un rapport d'expertise.
Conformément à son rôle « d’acolyte », « l’expert » bien évidemment n’entendra personne,
n’établira aucun de ces 4 rapports alors qu'il s'était engagé par écrit à le faire et il ne déposera
qu'un simple "extrait de notes" rédigé après avoir demandé au syndic (qui le payait et qui le
fournissait en « missions d’expertise ») « dans quel sens il souhaitait que cet extrait soit
orienté » violant ainsi le serment de neutralité, d'impartialité et d'objectivité qui s'impose aux
experts judiciaires et aux experts sapiteurs.
Bien évidemment dans son extrait de note, « l’expert » prendra bien soin d’éluder le rôle des
influents coupables, et ne fera aucune allusion :
ni sur le rôle des fonctionnaires (qui avaient dissuadés les partenaires financiers de
l’entreprise et s'étaient immiscés dans sa gestion au niveau commercial, financier, juridique,
technique et industriel),
ni sur celui des pouvoirs publics (qui avaient donné des assurances écrites au CIASI pour les
démentir ultérieurement),
ni sur le tribunal de commerce (qui avait ordonné la poursuite de l'activité sous sa saisine)
ni sur la banque (qui avait brutalement retiré son concours à la société provoquant le blocage
du fonctionnement),
ni sur l'administration des télécommunications (en raison de ses interventions destructrices
aussi multiples que répétées lesquelles étaient parfaitement établies tout comme l'était son
refus de notifier les commandes sur lesquelles elle s'était engagée),
ni sur le FSAI (complice de la stratégie de destruction, de l'incitation du chef d'entreprise à un
comportement économique fatal en lui promettant une aide dolosive truffée de conditions
suspensives, potestatives et mixtes)
ni sur le CIASI qui n'avait pas respecté le calendrier générant par ses retards 690 000 € de
pertes (4,5 millions de F).
ni sur aucun autre protagoniste de la catégorie des influents coupables.
Escamotant tous ces faits souverainement établis et leurs auteurs qui, en regard du droit et de la
jurisprudence imposaient de dégager M. PARDO de toute responsabilité dans l'échec de ses
entreprises et de désigner cette voyoucratie comme dirigeants de fait pour immixtion et ingérence
dans les affaires d’une entreprise privée, « l’expert » conclura que M. PARDO avait poursuivi
abusivement une exploitation déficitaire et qu'il s'était donc rendu coupable de banqueroute.
Cette affirmation gratuite qui n’était étayée d’aucun élément sera la formule «passe-partout »
que le syndic déclarera ensuite, au service régional de la police judiciaire (SRPJ) quelques mois
plus tôt en ne disposant que du seul état civil de M. PARDO pour tout élément.
Ainsi, en ne connaissant que l’âge du capitaine le syndic, devenu Sherlock Holmes, avait déduit
la cargaison et le gréement du navire !
Il est à noter que le dit « extrait de note » sera déposé en violation de toutes les règles du Code
de procédure civile, le chef d’entreprise n'ayant jamais été convoqué ni entendu par « l'expert »
sans qu'il n'y ait eu le moindre dire de rédigé, avec toute une série d'autres violations
procédurales d'une extrême gravité dont et notamment cet avis décisoire émis en violation de
l'article 238 du code de procédure civile.
Mais le plus accablant c’est que « l’expert » mentionnera qu’il procédera au dépôt des rapports
que le Tribunal lui avait demandés de faire « dès qu’auront pu être obtenues les informations qui
me font encore défaut actuellement »
En termes plus clairs, « l’expert » n’avait pas rempli sa mission, et le seul « extrait de note »
qu’il avait déposé en guise de « rapport » avait été rédigé alors même qu’il était dans l’ignorance
absolue (faute d’avoir entendu les dirigeants) de toute information et plus particulièrement de
celles qu’il ne voulait surtout pas connaître !
Il y a une similitude méthodologique avec le cas Barber condamnés sur un « rappel d’accedit »
et là, sur un « extrait de note ».
Sur ce, il ne restait plus au Tribunal de commerce qu’à condamner hâtivement l’auteur à
750000 € (5 millions de F) de participation au passif de la société en lui reprochant sa « ténacité
» pour tout motif.
poursuivi l'activité en omettant simplement d'indiquer que cette poursuite s'était effectuée
selon leurs injonctions et sous leur propre saisine;
d'avoir embauché un personnel pléthorique en omettant de considérer que l'effectif et le
calendrier d'embauche avaient été imposés par le FSAI;
l'insuffisance du chiffre d'affaires, en éludant les interventions arbitraires sur le plan de
charge, et les exclusions de M. PARDO du marché assorties du verrouillage des débouchés et
du refus de notification du plan de charge promis;
les pertes rapidement accumulées, en éludant le retrait brutal du concours bancaire dés lors
que ce retrait avait été provoqué par les pouvoirs publics tout comme il éludera le non respect
du calendrier du CIASI;
la faiblesse du niveau de fonds propres en éludant les interventions des hauts fonctionnaires
qui avaient été pris en flagrant délit de dissuasion des partenaires industriels et financiers,
etc..
Parmi les mille et une techniques usitées, l’une d’entre elles extraite du livre « La stratégie
informelle » en décrit toutes les subtilités. Ainsi, sous le gouvernement de Pierre MAUROY
(époque du cas TDS), le Canard Enchaîné‚ reproduisait une note confidentielle concoctée par les
collaborateurs du Premier Ministre, dans laquelle ils exposaient les moyens les plus obliques
auxquels ils avaient recouru pour contrecarrer le projet américain de satellite américano-
luxembourgeois CORONET.
On y lit :
" Toutefois des manœuvres de retardement peuvent être mises en œuvre au niveau de la
procédure avec la complicité d'autres pays européens."
" Des déclarations politiques de la part des gouvernements concernés, Français, Allemand,
Italien en particulier peuvent exercer un effet dissuasif et effrayer les financiers dont les capitaux
sont indispensables à la réalisation du projet. "
Privé des ressources indispensables, le projet mis en échec produisit à hauteur de son
importance ses effets sur l'emploi.
Au chapitre 3 de ce livre (cf. p. 63) a été rapportée la pensée de Frédéric BASTIAT qui a dit :
« Quand le pillage devient un moyen d’existence pour un groupe d’homme qui vit au sein de la
société, ce groupe finit par créer pour lui-même tout un système juridique qui autorise le pillage
et un code moral qui le glorifie "
A cet effet, on relève que « c'est avec une extrême prudence, que les juristes ont jusqu'ici
abordé la question des conséquences juridiques de l'intervention des pouvoirs publics auprès des
entreprises en difficulté » ( Pr. Jacques MESTRE Directeur de l'Institut du Droit des Affaires
Aix-en-Provence, in fascicule 1620 Commercial : "Règlement judiciaire et liquidation des biens
"- Intervention des pouvoirs publics auprès des entreprises en difficulté - aspects de droit privé
)
On a parlé aussi, extrait du même fascicule de « sujet tabou » (D.MARTIN "Le diagnostic
d'entreprise, critère de responsabilité judiciaire rev. trim.Droit Com. 1979 p. 202 n° 30), de
« vide juridique que personne ne semble très désireux de combler » (Ph. MERLE note Rev. Jur.
Com. 1979 p. 320) tandis que le Pr. CHAMPAUD chargé en 1976 de présenter un rapport sur ce
sujet alors naissant devant l'association Droit et Commerce, n'hésitait pas à se dire « réduit à
faire un exercice de fil de fériste au dessus d'un éventaire de porcelaines fines » (Les
responsabilités des organismes publics et parapublics, col. sur les entreprises en difficulté Rev.
Jurisp. Com. Sept.-Oct. 1976, p.368)
Sous cet éclairage la méconnaissance du rôle des personnes physiques représentants les
pouvoirs publics était institutionnalisée.
Il est clair donc clair qu’en application de ce culte de l’irresponsabilité qui ne bénéficiait qu’aux
voyous conventionnels, il fallait éluder leur rôle pour éluder leur responsabilité pour ne retenir
que celle du chef d’entreprise, victime inoffensive immolée sur l’autel des profits crapuleux,
même s’il fallait le condamner sans audience, sans débats, sans disposer des pièces de son
dossier en bafouant tous ses droits après l’avoir réduit au silence.
C’est l’esprit et la lettre de l’article 99 de la loi du 13 juillet 1967 qui disposait : « Lorsque le
règlement judiciaire ou la liquidation des biens d'une personne morale fait apparaître une
insuffisance d'actif, le tribunal peut décider, à la requête du syndic, ou même d'office, que les
dettes sociales seront supportées, en tout ou en partie, avec ou sans solidarité, par tous les
dirigeants sociaux, de droit ou de fait, apparents ou occultes, rémunérés ou non, ou par certains
d'entre eux ».
Cette loi va sévir durant 17 ans et produire des sinistrés du système judiciaire en quantité
industrielle et il faudra attendre la loi Badinter du 25 janvier 1985 (Loi n°85-98 du 25 janvier
1985 - art. 238 (Ab) JORF 26 janvier 1985 en vigueur le 1er janvier 1986) pour que ce texte soit
modifié et qu’il implique la responsabilité de tous les dirigeants de droit ou de fait, et non pas et
seulement les dirigeants sociaux ce qui inclut l’environnement global de l’entreprise.
L’article 180 de cette nouvelle loi modifiait l’article 99 de la loi précédente en ces termes :
« Lorsque le redressement judiciaire ou la liquidation judiciaire d'une personne morale fait
apparaître une insuffisance d'actif, le tribunal peut, en cas de faute de gestion ayant contribué à
cette insuffisance d'actif, décider que les dettes de la personne morale seront supportées, en tout
ou en partie, avec ou sans solidarité, par tous les dirigeants de droit ou de fait, rémunérés ou
non, ou par certains d'entre eux [*action en comblement de passif*] »,
Que le système se rassure, il s’agit d’une modification de pure forme sans aucune efficience sur
le fond, dès lors que l’on prendra soin d’interdire à la victime d’agir, seule, qu’elle sera obligée
d’obtenir l’aval d’un des complices du système le mandataire judiciaire qui refusera d’agir, de
passer par un mandataire ad litem, ou mandataire ad hoc, et que dans tous les cas aucun avocat
n’acceptera d’occuper pour elle, sinon pour truquer le procès...
Dans le cas TDS tout risque d’impliquer sous l’égide de la nouvelle loi la responsabilité des
pouvoirs publics et de leurs commis des technostructures politiques et administratives ou un
voyou conventionnel, membre de l’engeance, sera écarté et c’est pour cela que 10 jours avant le
25 janvier 1985 date de cette nouvelle loi, le 15 janvier 1985 la cour d’appel d’Aix en Provence,
va en toute hâte rendre inopinément un arrêt sans tenir d’audience en violation patente du droit à
un procès équitable qui soi disant serait garanti par l’article 6 de la Convention européenne des
droits de l’homme.
M. PARDO va donc saisir cette juridiction supranationale mais la bande organisée qui a plus
d’un tour dans son sac va truquer le procès en demandant à un greffier sous influence d’attester
devant la Cour européenne de faits auxquels il n’avait pas assisté, le tout commis avec la
complicité de la Cour européenne des droits de l’homme en concertation avec le gouvernement
français.
Etablissant qu’il n'avait pas été équitablement entendu par les juges du premier degré qui
[179]
avaient statué sans base légale pour le condamner au motif fantaisiste de « ténacité » et
qu’il n’avait pas du tout été entendu par les juges du deuxième degré qui en cause d’appel avait
confirmé et aggravé ce jugement sans même tenir une audience, M. PARDO va, en date du 12
novembre 1986, saisir la Commission européenne des droits de l’homme sur le fondement de
l’article 6.1 de la Convention, d'une requête contre la France, qui selon la mythologie de ce texte
dispose « Toute personne a droit a ce que sa cause soif entendue équitablement, publiquement et
dans un délai raisonnable, par un tribunal indépendant et impartial, établi par la loi, qui
décidera, soit des contestations sur ses droits et obligations de caractère civil, soit du bien fonde
de toute accusation en matière pénale dirigée contre elle ».
Plus de cinq années plus tard, après avoir déclaré sa Requête recevable à l'unanimité des voix,
la Commission européenne des droits de !'Homme conclura le 1er avril 1992 à la même
unanimité à la violation par la France de l'article 6.1 de la Convention estimant qu’à l’audience
du 9 novembre 1984 au cours de laquelle le président avait ordonné le renvoi de l’examen de
l’affaire à une date ultérieure, M. PARDO avait été arbitrairement condamné par arrêt du 15
janvier 1985 rendu par ce même président sans que ne se soit tenue l’audience qu’il avait
annoncée.
Ainsi, en France on peut être condamné arbitrairement sans audience, sans débats, sans
plidoirien sans examen des pièces, enfin par n’importe quel moyen pour protéger la voyoucratie.
La commission saisie, va conclure dans son Rapport que M. PARDO a été condamné en
France par la Cour d'appel d'Aix-en-Provence " par le détour d'expédients de procédure» :
« La Commission rappelle que le droit à un procès équitable occupe une place éminente dans
une société démocratique " (cf. Cour eur. D.H.; arrêt Airey du 9.10.1979, série A n° 32, p.12-14,
par. 24).
S'agissant d'une procédure d'appel, lorsque celle-ci est prévue par le droit interne, ce droit
implique que les plaideurs puissent, en principe, tirer parti des ressources offertes par la
procédure afin d'exposer pleinement leurs thèses. Ainsi s'agissant de protéger des droits, non pas
théoriques ou illusoires, mais concrets et effectifs (arrêt Airey précité par. 24), l'on ne conçoit
pas que par le détour d'expédients de procédure, les plaideurs soient empêchés de développer
oralement les conclusions déposées et de les étayer par d'autres pièces que celles figurant déjà
au dossier
En l'espèce, la Commission note que par ses conclusions en appel le requérant, s'appuyant sur
des considérations tenant aux circonstances de cause, a soutenu que seule pouvait être retenue,
au titre des agissements qui lui étaient reprochés, la responsabilité des pouvoirs publics qui,
selon lui, s'étaient comportés en véritables dirigeants de fait de la société.
Vu l'ensemble de la procédure devant les juridictions françaises, le rôle de la cour d'appel, la
nature de questions soumises à celle-ci ainsi que l'importance de l'enjeu pour le requérant, la
Commission estime que celui-ci n'a pas bénéficié d'un procès équitable au cours de la procédure
d'appel.
La Commission conclut, à l'unanimité, qu'il y a eu en l'espèce violation de l'article 6.1 de la
Convention ».
Embarrassé par ce Rapport de la Commission européenne des droits de l’homme qui était le
filtre constitué de juristes qui sélectionnaient la recevabilité et le bien fondé des requêtes, le
Gouvernement français saisira alors la Cour européenne des droits de l'Homme qui est constituée
de « juges » politiquement désignés avec tout ce qui peut être déduit de ce mode de désignation,
résolu à truquer le procès et à échapper à toute sanction juridictionnelle d’autant plus qu’il
s’agissait de la première affaire à caractère civil qui risquait d’ouvrir la boite de Pandore et de
susciter des condamnations en séries.
Il fallait donc, coûte que coûte et par n’importe quel moyen, endiguer ce risque.
La Cour européenne tiendra son audience le 22 mars 1993 et rendra son arrêt le 20 septembre
1993 c’est à dire six mois plus tard, le temps pour elle d’imaginer un moyen juridistique de
falsifier les faits, de pervertir le droit de la Convention, et de trouver un moyen judiciaristique
de fausser la procédure codifiée de son propre Règlement pour débouter la victime et infirmer
l'avis unanime de la Commission en concluant par 6 voix contre 3 à l'absence de violation.
Ce qu’il faut retenir c’est que l’affaire Pardo contre France a vu la Commission européenne des
droits de l’homme instituée en juillet 1954 s’opposer à la Cour européenne des droits de
l’homme.
A la suite de l’arrêt truqué qu’a rendu la Cour européenne des droits de l'Homme (arrêt n
° 25/1992/370/444 du 20.9.1993) infirmant l’avis unanime de la Commission et la saisine de
cette Cour par la Commission européenne qui à l’époque était seule habilitée à représenter les
parties requérantes (M. PARDO), de la première demande en révision de son arrêt truqué (arrêts
du 10.7.1996 et du 29.4.1997), la Commission européenne sera purement et simplement dissoute
le 1er novembre 1998 effaçant ainsi 50 années de mémoire et de jurisprudence édifiés par la
Commission.
Le faux témoignage du greffier est retranscrit à la page suivante et permet de dégager les
indications suivantes :
il a été établi le 19 mars 1993 qui était un vendredi (veille d’un week end), pour une audience
fixée au lundi 22 mars 1993.
ce témoignage a été établi sur appel téléphonique d’un fonctionnaire appartenant au SAEI
(Service des affaires européennes et internationales) du Bureau des droits de l’homme (l’écrit
précise « suite à votre appel téléphonique… »)
ce témoignage est signé d’un greffier divisionnaire relevant du ministère de la justice en
situation de subordination hiérarchique,
ce témoignage établi en 1993 prétend interpréter une lettre alphabétique, la lettre « D » qui
aurait été inscrite sur le plumitif de l’audience du 9 novembre 1984, non pas par le greffier
signataire de la lettre mais par un autre greffier, celui qui siégeait à cette audience dix années
auparavant.
selon, ce greffier, la lettre « D » inscrite sur ce « plumitif » (qu’on désigne aussi de registre
d’audience) signifie que l’affaire a été mise en délibéré et qu’elle n’a pas été renvoyée à une
audience ultérieure, alors que ce qui avait été mis en délibéré, ce n’était pas du tout
« l’affaire » mais la demande de sursis à statuer que les avocats avaient demandé au président
qui avait renvoyé l’affaire et mit cette demande en délibéré et non pas l’affaire.
« Interjetant appel de ce jugement qui l’avait condamné sans base légale au motif de
« ténacité », les avocats de M. PARDO à l’audience du 9 novembre 1984 qui aura lieu devant la
cour d’appel d’Aix en Provence ne plaideront qu’une demande de sursis à statuer, qu’ils
présenteront lors de l’appel des causes, c’est-à-dire avant toute ouverture des débats, en
invoquant l’attente du retour des pièces d’exécution d’une commission rogatoire que le juge
d’instruction avait délivrée pour entendre les 4 hauts fonctionnaires que M. PARDO avait
nommément mis en cause et désignés, preuves à l’appui, comme ayant été les artisans de sa
ruine et de celle de son entreprise.
Embarrassé et ne sachant comment se défaire de cette affaire dite « sensible », le Président de
la chambre commerciale de la cour d’appel usera d’un autre stratagème judiciaristique.
Il déclarera publiquement à l’audience du 9 novembre 1984 qu’il renvoyait l’examen de
l’affaire sur le fond à une audience ultérieure, dont il ne fixera pas la date, en disant que cette
date ne dépendait pas de lui mais de la décision collégiale de la cour qui la fixera, à date proche
ou à date lointaine, selon la décision qu’elle prendra, d’attendre ou de ne pas attendre le retour
des pièces d’exécution de la commission rogatoire ».
Pour faire illusion, l’écrit produit en guise de témoignage est retranscrit comme suit :
Comme le greffier signataire de cette lettre (Mme Jassaud) n’était pas celle qui avait siégé à
l’audience du 9 novembre 1984 (Mme Mary), cette dame Jassaud n’était pas du tout en mesure
d’attester de ce qui s’était dit, produit ou décidé à l’audience, ni de ce qui avait été mis en
délibéré ou pas (l’incident de sursis à statuer ou « l’affaire » c’est-à-dire la question substantielle
de droit touchant au fond du litige).
Cette lettre s’établit donc comme un faux témoignage affecté d’une nullité de fond, puisque
rédigée à la demande téléphonique d’une autorité supérieure à une subalterne hiérarchiquement
[180]
subordonnée ce qui, en regard de l’article 202 du code de procédure civile, exclut de retenir
un tel témoignage et lui ôte toute force probante, s’agissant a fortiori d’une attestation qui
témoigne de faits auxquels le signataire n’a jamais assisté.
Si l’on ajoute que même ce plumitif était un faux, puisqu’il ne comportait aucune des deux
signatures obligatoires exigées par l'article 728 alinéa dernier du code de procédure civile sans
lesquelles il ne peut être considéré comme un registre d'audience authentique, l’absence de ces
deux signatures ôte à ce soi disant plumitif toute authenticité et anéantit toute force probante aux
mentions qui s'y trouvent inscrites.
La Cour européenne des droits de l’homme, était donc en présence d’un faux témoignage
établit par un témoin attestant sur ordre de faits auxquels il n’avait pas assisté, écrivant en
situation de subordination hiérarchique et interprétant une lettre « D » inscrite on ne sait par qui
sur un registre d’audience non authentique et non authentifié !
De plus, ce pseudo « plumitif » qui n’a jamais été produit ou communiqué à la Commission
[181]
européenne des droits de l’homme en violation de l’article 29 du Règlement de la Cour était
irrecevable. Il surgira inopinément sous forme de télécopie d’une photocopie en réduction,
illisible et inexploitable, à l’audience du 22 mars 1993, c’est-à-dire, hors la date de clôture que
le Président de cette juridiction avait fixée au 15 janvier 1993 par application de l’article 37 du
[182]
Règlement de la Cour européenne
La Chambre peut, soit à la demande d'une Partie, des délégués de la Commission, du requérant
ou d'un tiers invité ou autorisé à présenter des observations écrites en vertu de l'article 37 § 2,
soit d'office, se procurer tous les éléments de preuve qu'elle estime aptes à l'éclairer sur les faits
de la cause... (...)
1. La Chambre peut prier toute personne ou institution de son choix de recueillir des
informations, exprimer un avis ou lui faire un rapport sur un point déterminé.
C’est donc en pervertissant l’article 41 de son propre Règlement et sans soumettre les éléments
qui lui ont été servis au contradictoire utile et valable des parties, que la Cour européenne s’est
déterminée, sur des faux, irrecevables, aucun de ces pièces n’ayant été préalablement
communiquées, ni soumises au contrôle juridictionnel de la Commission européenne des droits
de l’homme, ni à M. Pardo, ni à ses conseils, les accréditant au mépris du respect de la
prééminence du droit.
« Les Gouvernements signataires membres du Conseil de l'Europe (...) Résolus en tant que
gouvernements d'Etats européens animés d'un même esprit et possédant un patrimoine commun
d'idéal et de tradition politiques, de respect de la liberté et de prééminence du Droit, à prendre
les premières mesures propres à assurer la garantie collective des droits énoncés dans la
Déclaration Universelle des droits de l'Homme;
Sont convenus de ce qui suit » : (textes de la Convention)
C’est donc sur ce festival de faux accrédités par la Cour européenne des droits de l’homme que
le respect de la prééminence du droit sera bafoué par la Cour européenne des droits de l’homme
elle-même.
Or, cet écrit ne pouvait en aucun cas être considéré comme un acte de greffier.
En effet, l'écrit rédigé à l'en-tête de la Cour d'appel d'Aix-en-Provence dans lequel Madame
Conception JASSAUD mentionne sa qualité de « greffier divisionnaire » et qu'elle a signé en
faisant précéder sa signature de son nom et de sa qualité de greffier, n’est pas un acte relevant
des prérogatives et attributions de greffier d'une Cour d'appel.
Il s'agit en effet d'un écrit qui ne peut être considéré ni comme un acte lié à l'activité
juridictionnelle de greffier, ni comme un acte entrant dans une des fonctions judiciaires ou extra
judiciaires des greffiers, ni comme un acte relevant des prérogatives et attributions des greffiers
lesquelles sont très précisément codifiées notamment par les décrets du 9.09.1971, du 28.08.1972
et du 23.09.1983 et par le décret n° 67-1044 du 30.11.1967 dont les textes ci-dessous en donnent
l'économie générale.
- les articles L 811-1 à L 831-1 et les articles R 811-1 à R 841-2 du Code de l'organisation
judiciaire, définissent le statut des greffiers et l'organisation des secrétariats greffes des cours
et tribunaux.
- les articles 726 à 729 du code de procédure civile de l’époque édictent les règles de portée
générale du rôle et de la fonction des greffiers,
- les articles 821 à 829 du même code édictent des règles de portée plus précise du rôle et de
la fonction des greffiers des Tribunaux de Grande Instance,
- les articles 966 à 972 du même code sont relatifs au rôle et à la fonction des greffiers des
cours d'appel,
Il résulte de tous ces textes que l'écrit établi par Madame Conception Jassaud ne s'inscrit dans
aucune des prérogatives et attributions dévolues par la loi aux greffiers; que cet écrit n'est ni un
acte d'assistance des magistrats; ni un acte de rédaction des actes du juge; ni un acte touchant à la
tenue du rôle, des répertoires et des registres; ni un acte, élément ou extrait du dossier tel que très
précisément défini par l'article 727 du code de procédure civile français, ni un acte extrait des
minutes ou des archives dont le greffier est dépositaire; ni une expédition, ni une copie pas plus
qu'il ne s'agit d'un acte afférent à la vérification des frais et dépens, à la garde des scellés de
sommes ou pièces déposées au greffe ou à tout autre acte relevant des attributions d'un greffier.
Enfin, la signification même de la lettre « D » dont on ignore qui l’a inscrite ne correspond à
aucune définition inscrite dans un quelconque texte, code, ou autre glossaire, aucune référence
légale susceptible d’attribuer à cette lettre « D » le terme « délibéré » et encore moins, à la mise
en délibéré de « l’affaire ». « D » peut aussi bien signifier « déjeuner » « débiner », se
« débarrasser », « débrouiller » « danger » et tous les vocables commençant par cette lettre et il y
en a de centaines…
Comment une Cour européenne en charge de veiller au respect de la prééminence du droit a-t-
elle pu se méconnaître sur ces éléments ?
Mais il y en a d’autres qui seront développés au chapitre 19 de ce livre, dans lequel il sera
démontré que c’est délibérément que la Cour européenne des droits de l’homme a truqué le
procès en complicité avec la France.
Ce qu’il faut retenir et c’est ce qu’a recherché à démontrer cette typologie, c’est que des
greffiers sous influence, viennent au secours du système, soit sur ordre comme ce fut le cas en
l’espèce, soit de manière informelle en obéissant à d’autres injonctions qui ne sont pas écrites,
comme ce fut le cas dans l’affaire DETOUR et bien d’autres affaires les impliquant es qualité.
Dans cette typologie sera analysé le cas de juges Némésis, « juges » exécuteurs de la vengeance
de Zeus.
Erigés en Dieux de l’Olympe, les « juges » sont protégés par les 6 I ’ définis dans la troisième
loi de Pardo.
Le cas qui va être rapporté concerne la « vengeance » d’un juge qui attendra dix années avant
de décocher sa flèche de scythe à la veille de son départ à la retraite.
Les scythes étaient une tribu indo-européenne réputée être de grands cavaliers capables de
décocher une flèche en arrière. Ils feignaient prendre la fuite au galop face à l’ennemi qu’ils ne
pouvaient affronter de front, et se retournaient soudainement sur leur cheval pour décocher à
leur poursuivant une flèche mortelle, dite « flèche de scythe ».
C’est ce comportement que des juges « Némésis » adoptent quand ils estiment avoir été
importunés par un vulgus pecum , un vil mortel insignifiant qui s’imagine avoir des droits et qui
ose porter atteinte au culte dû aux Dieux, en ayant l’audace de récuser l’un d’entre eux.
Pire, la pertinence des arguments fondant la demande de récusation était telle, que le Dieu
récusé n’avait pas eu d’autre choix que d’acquiescer à sa récusation.
Comme on le sait, la vengeance est un plat qui se mange froid et notre Dieu de l’Olympe
attendra dix années pour l’assouvir.
L’affaire commence le 23 juin 2005 à l’occasion d’un recours porté devant une cour d’appel à
l’encontre d’une ordonnance de référé rendue en première instance le 5 novembre 2004, c’est-à-
dire d’une décision à caractère provisoire dénuée de l’autorité de la chose jugée sur le fond.
Cette ordonnance avait mensongèrement affirmé, sans preuve, qu’un adjudicataire avait payé
le prix de l’adjudication et elle avait ordonné l’expulsion des propriétaires légitimes.
Ce mensonge avait été accrédité par le juge des référés qui a fait foi à la parole de l’avocat qui
le lui a soutenu et qui sans doute cultivait directement ou indirectement des relations
« privilégiées » avec le juge.
Cette ordonnance de référé entachée de faux, exposait donc les victimes à une expulsion
imminente alors qu’une action sur le fond en résolution judiciaire de la vente pour non paiement
du prix initiée depuis 2002 était toujours en cours.
Pour allouer ainsi, des droits fictifs et artificiels à l’usurpateur, bénéficiaire de cette ordonnance
provisoire mais exécutoire qui était entachée de faux, le juge des référés avait énoncé « qu’il n’y
a pas lieu d’ examiner » la demande de preuve du paiement que réclamaient les victimes, cette
preuve légitime étant essentielle pour fonder le droit de propriété de celui qui , sans avoir payer
un bien, s’en prétendait propriétaire.
Ainsi, l’acquisition de la propriété est possible, sans preuve, par simple affirmation et il suffit
de prendre un avocat qui connaît le juge pour obtenir de lui, d’accréditer ses mensonges et de
spolier les propriétaires légitimes.
Pour examiner le recours en appel interjeté contre cette ordonnance, siégeait un de ces dieux de
l’olympe, qui, toujours sans preuve du paiement, va la confirmer et avec elle, confirmer les
affirmations qui l’entachaient de faux en écritures publiques et authentiques, en retenant :
« Que toutes les instances engagées par les (victimes), relatives à la procédure de saisie
immobilière ont abouti à des décisions ayant acquis l’autorité de la chose jugée »
En effet, s’agissant d’une procédure relative à une adjudication, qui débouche sur une décision
qualifiée de « sanction judiciaire » et qui est improprement qualifiée de « jugement » (pour
tromper les naïfs) ce « jugement » d’adjudication est par sa nature même dépourvu de l’autorité
de la chose jugée et conserve la nature du contrat judiciaire qui peut être annulé comme
n’importe quel contrat (cass. Req. 21 déc. 1932, Gaz ; Pal. 1933, 1, 446 – Cass. Soc. ‘ août
1952, S. 1953, 1, 108 – Cass Com. 11 juilL. 1961, Bull. civ. IV, n° 325 – Cass. 2è Civ. 28 oct.
1970, Bull. civ. II, n° 287 – Cass. 3è civ. 25 janv. 1983, Bull. civ. III, n° 23 ; JCP G 1983, IV,
109 – Cass. Eè civ. 16 mai 1990, JCP G 1990, IV, 269) et ((C.A. Aix en Provence 22 mai 2003
Pardo c/ AMMAR)
Le magistrat d’appel ne pouvait donc pas énoncer, alors qu’une procédure sur le fond en
résolution judiciaire de la vente pour non paiement du prix était engagée et toujours pendante
depuis 2002, que les décisions inexistantes, qui n’avaient pas encore été rendues et qui n’avaient
pas encore tranché le fond du litige relatif à la saisie immobilière, avaient acquis l’autorité de la
chose jugée !
Or, pour obliger les propriétaires du bien à le délivrer à un usurpateur qui ne l’avait pas payé, ce
Dieu de l’Olympe, qui savait que l’ordonnance de référé qui lui était déférée et qui avait un
caractère provisoire sans autorité de la chose jugée à l’égard de la procédure sur le fond qui était
pendante depuis 2002, et qu’en application de l’article 1612 du code civil le vendeur n’était pas
tenu de délivrer son bien à un adjudicataire qui ne l’avait pas payé, va couvrir les violations du
droit à la propriété et les injures faites au droit à la preuve par le juge des référés et va rassurer,
du soutien de la cour d’appel, les juges de première instance qui étaient en charge de la
procédure en résolution judiciaire de la vente qu’ils avaient ultérieurement à juger.
A cet égard, il va leur adresser un « message » subliminal dans sa décision leur indiquant que la
demande légitime de la preuve du paiement présentée par les victimes ne sera jamais accueillie,
et il formulera cette assurance en ces termes : « que cette demande n’est donc pas justifiée »
alors qu’il n’était pas saisi pour statuer sur le bien fondé ou pas de cette demande qui
conditionnait l’issue de la procédure en résolution judiciaire de la vente sur le fond.
Ainsi, le Dieu de l’Olympe avait outrepassé ses pouvoirs et statué sur une demande dont il
n’était pas saisi, c’est-à-dire extra petita, et il avait par sa décision infléchi le sort de la procédure
en résolution judiciaire de la vente qui était pendante et sur laquelle il n’avait pas encore été
statué.
C’est donc par solidarité corporatiste que sera rejeté le recours engagé contre l’ordonnance de
référé ordonnant l’expulsion des propriétaires légitimes, du bien octroyant la qualité de
propriétaire à un usurpateur qui avait affirmé, sans preuve, l’avoir régulièrement acquis et de
l’avoir payé.
Pour parvenir à cette solution, le magistrat d’appel avait procédé selon les mêmes perversions
juridistiques et judiciaristiques qui ont été explicitées c’est à dire en statuant par référence ce qui
lui était prohibé, en refusant d’ordonner et de vérifier les preuves, c’est-à-dire en privant les
victimes de leur droit légitime à la preuve en y ajoutant un déni de justice, le tout commis afin
de confirmer de manière automatique, mécanique, systématique et répétitive des mensonges
patents destinés a ériger l’erreur en vérité et le faux en vrai.
Or, sur fait nouveau et inconnu, le poursuivant (la banque) qui avait illégalement initié la vente
forcée du bien et qui l’avait fait adjuger à l’usurpateur qui l’avait illégalement acquis, saisira le
juge des saisies immobilières d’une demande en paiement en se plaignant de l’adjudicataire qui
ne l’avait toujours pas payé.
Cette lettre qui demandait d’enjoindre à l’adjudicataire défaillant de payer le prix, non
seulement infirmait les mensonges entachant toutes les décisions qui avaient mensongèrement
affirmé que le prix avait été payé, mais elle justifiait aussi l’action en résolution judiciaire de la
vente qui était pendante sur le fond, précisément pour non paiement du prix.
Fort de cette lettre, les victimes menacées de dépossession et de spoliation imminentes vont
donc saisir la cour d’appel en lui demandant de rétracter sa décision du 23 juin 2005 qui avait
confirmé l’ordonnance de référé du 5 novembre 2004 et affirmé le mensonge énonçant que le
prix avait été payé alors que le poursuivant lui-même rapportait la preuve qu’il ne l’avait pas été.
Or, cette demande de rétractation de la décision du 23 juin 2005, sera portée devant le même
magistrat de la cour d’appel qui avait débouté les victimes en appel et confirmé l’ordonnance du
5 novembre 2004 et qui, dans sa décision avait adressé le « message » subliminal aux juges de
première instance pour les assurer du soutien de la cour d’appel.
Face à cette situation, les victimes vont donc déposer une demande de récusation de ce
« magistrat ».
Confondu par les preuves accablantes établissant son manque d’impartialité, ce juge sera
contraint d’acquiescer à sa récusation.
Sur appel de ce jugement, la cour d’appel va rendre un arrêt hallucinant en 2012 en disant au
mépris de toutes les preuves établissant le non paiement du prix, que « Juger aujourd’hui que le
prix n’a pas été versé serait rendre une décision contraire à ce jugement définitif et aboutirait à
des décisions judiciaires opposées ».
En énonçant ainsi elle manifestait davantage une préoccupation corporatiste qu’un souci
d’appliquer le droit en méconnaissant son rôle de cour d’appel qui a été instituée pour réformer
ou annuler un premier jugement et non pas pour servir de chambre des évêques ou chambre de
confirmation de jugements rendus en première instance.
De surcroit ce jugement n’avait rien de définitif, puis qu’il faisait lui-même l’objet de l’appel !
Alors comme la cour jura novit curia connaît le droit (défense de rire …) elle mettra à la trappe
l’article 542 du code de procédure civile qui dispose : « L'appel tend à faire réformer ou annuler
par la cour d'appel un jugement rendu par une juridiction du premier degré », enverra à la
même trappe l’article 561 du même code qui dispose que « l’appel remet la chose jugée en
question devant la juridiction d’appel pour qu’il soit statué à nouveau en fait et en droit » en y
ajoutant l’article 539 de cette mythologie codifiée qui dit que « le délai de recours par une voie
ordinaire suspend l’exécution du jugement. Le recours exercé dans le délai est également
suspensif »
Il est vrai que les décisions entachées de faux rendues en 2004 et en 2005 par les collègues
avaient été exécutées de surcroît « hors la loi » ; que les victimes avaient été expulsées de leur
logement sur l’affirmation que le prix avait été payé, et que pour la cour d’appel, dire le contraire
entraînait l’annulation de toutes les décisions et la responsabilité de tous les juges qui avaient
fauté.
Un pourvoi sera donc inscrit contre cet arrêt qui manifestement violait le droit en énonçant
qu’une cour d’appel ne pouvait pas dire le contraire de ce qui avait été jugé de travers en
première instance, et ce pourvoi sera déclaré « non admis » devinez par qui ? Eh bien par le
même magistrat qui avait été récusé en 2005 pour avoir affirmé que le prix avait été payé et qui
dans l’intervalle avait été nommé à la cour de cassation.
Statuant sur un pourvoi portant sur le non paiement du prix, il agira en Némésis pour infliger sa
vengeance, et rendra son arrêt de non admission le jour de la veille de son départ à la retraite !
Epilogue :
En avril 2013, la banque poursuivante qui n’avait toujours pas été payée, saisira une autre
chambre de la cour d’appel qui condamnera l’usurpateur à payer le prix, alors qu’il s’agissait
d’une adjudication prononcée en 2000 et qui, selon la mythologie des textes, devait être payé
dans les 20 jours du jugement d’adjudication (article 713 du code de procédure civile ancien)
Or, treize années plus tard et à ce jour le prix n’a toujours pas été payé.
La jurisprudence est pourtant claire « la cour de cassation a toujours déduit du rapprochement
des articles 713 du code de procédure civile et 1654 du code civil que la résolution de la vente
pour non-paiement du prix s’applique aux ventes forcées (Cass. 2° civ., 5 déc. 1952 JCP 1953,
éd. A, IV, 2039, obs. Madray; gaz. pal. Tables 1953, 1, 150, V° Saisie imm., n° 4 et 5; Bull, civ.
II, n° 24; RTD civ. 1953, 393, n° 15 obs. Raynaud). » et elle vient à nouveau de confirmer sa
position par un récent arrêt (Cass. civ. 2, arrêt n° 177 FS.P+B du 21 janvier 2010).
Ainsi, toutes les décisions allouant des droits fictifs et artificiels à un usurpateur étaient
entachées de faux en écritures publiques et authentiques (ordonnance de référé de 2004, décision
du 23 juin 20005, jugement de 2009, arrêt de 2012) et Némésis a veillé à tout couvrir.
D’autres exemples de juges « Némésis » pourraient être rapportés, mais l’essentiel pour le
lecteur c’est de constater que cette typologie juridistique et judiciaristique existe.
18 -DANS L’HORREUR JUDICIAIRE
TYPOLOGIES DE LA DEUXIEME SERIE :
LA PROTECTION DES ACTEURS
« De tous les accusés, le coupable est celui qui parle
de bienveillance, de justice et de vertu ».
Proverbe chinois
Les différents cas illustrés de quelques exemples non exhaustifs qui ont été rapportés dans le
chapitre précédent, mettent en évidence l’existence de techniques de perversions juridistiques et
judiciaristiques d’application universelle, inscrites dans une méthodologie scientifiquement
élaborée qui se décline en plusieurs typologies dont la finalité est d’obtenir la spoliation
économique et financière de ceux qui en sont victimes conformément à la première loi de Pardo
et leur anéantissement systémique le plus total sur le plan judiciaire allant jusqu’à les neutraliser
en les poussant au désespoir suicidaire.
Ces perversions qui ont donc pour finalité délibérée de porter atteinte aux personnes et aux
biens, sont commises en bande organisée, par un système judiciaire qui « rend des services
plutôt que des arrêts » et s’évertue à ne pas appliquer la loi, dénaturer les textes, violer les
procédures codifiées, bâcler les décisions, accréditer des faux, entacher de faux les décisions,
priver les victimes de leurs droit fondamentaux.
A cette fin, il est recouru à toutes les autres formes d’artifices accomplies avec maîtrise et
virtuosité, dont le nombre et la variété sont infinis avec pour seule limite l’imagination humaine
qui est très féconde nourrie de la plus consommée des mauvaises foi.
De telles perversions doivent être considérées comme des infractions à caractère criminel.
Aux chapitres 6 et 15 de ce livre a été analysé le fondement sur lequel le système s’est édifié
sur la base de l’exploitation des cinq handicaps fondamentaux de la victime (avoir, savoir,
pouvoir, temps, musellement).
Sur cette base, le système a érigé des verrous et des barrières qu’il a institutionnellement
instaurés pour se prémunir de toute menace d’agression (interne, périphérique et externe) servant
à la construction du bunker de l‘irresponsabilité dans lequel se réfugieront les coupables
influents abrités par la deuxième loi de Pardo qui les transformera en intouchables en ôtant à
leurs victimes le droit d’agir, les privant des moyens et/ou de possibilité.
Si par impossible ils étaient poursuivis, la poursuite entraînera la victime dans les méandres des
16 tableaux de neutralisation exposés au chapitre 12 de ce livre articulés autour du tableau de
son anéantissement, pour déboucher sur la troisième loi de Pardo qui consacre l’impunité des
acteurs dès lors qu’ils appartiennent à l’autocratie (hommes au pouvoir, technostructure
politique et administrative, hommes d’autorité et leurs commis, grands et petits commis de l’état,
membres des corps intermédiaires).
Il est évident que, pour le maintien de la paix sociale, on ne peut énoncer aussi clairement ces
privilèges et ces violations qui sont en rupture patente avec le mythologique principe de l’Egalité
de tous devant la loi.
Les victimes inoffensives naïves et « profanes », doivent donc être maintenues dans l’illusion
de leur droit d’agir à l’encontre de toute personne physique ou morale, sans distinction
conformément aux articles 1er et 6 de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen et à
l’article 1er de notre Constitution : la République « assure l’égalité devant la loi de tous les
citoyens, sans distinction d’origine, de race ou de religion » et on observera que le statut social
des coupables influents qui ont causé et organisé la ruine d’une victime inoffensive est exclu de
cette énumération.
Et si, pour faire illusion, l’article 1er de la Déclaration des droits de l’homme précise
hypocritement comme l’a fait remarquer Robespierre, que « Les hommes naissent et demeurent
libres et égaux en droits » et que « les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur
l'utilité commune » il est évident qu’il s’agit d’une supercherie subtile dès lors que la
« communauté d’intérêt » qui justifie et fonde la distinction sociale ne concerne que les intérêts
communs défendus par les membres appartenant à la même « secte » d’autocrates oligarques.
Cette illusion du droit des victimes inoffensives à faire valoir leurs droits à l’encontre de
coupables influents et qui aboutit au droit à l’illusion, est, elle aussi, régie par une série de
moyens subtils parmi lesquels on dénombre, sans que cette énumération ne soit exhaustive :
1. L’armoire à prescription
2. La patate chaude
3. La couverture institutionnelle
- Huissier préfet (Etat), avocat
- Experts judiciaires
4. L’autoprotection des avocats et de la gent judiciaire
5. Le bunker de l’irresponsabilité
6. La chape de plomb
7. Les recours verrouillés
8. Les techniques de dissuasion
9. L’esquive procédurale par élisions, escamotages, omissions et
dénaturations
10. Les sanctions financières
11. La fuite des autorités
12. La stratégie informelle de la gent judiciaire
13. Le silence des médias venant compléter la troisième Loi de Pardo
Le tout obéit à un principe qui a pour maître mot : vivre et laisser mourir.
C’est ce qui va être établi à travers une série d’autres exemples tirés de cas réels.
1. L’armoire à prescription
Le 18 septembre 1986 M. PARDO déposait une plainte contre personnes dénommées visant
notamment quatre hauts fonctionnaires de l’administration centrale des télécommunications et du
ministère de l’économie
Ces actes qui ont pour effet d’attenter aux libertés individuelles et aux libertés publiques avec
pour conséquences d’enfreindre la liberté d’entreprendre qui relève d’une liberté fondamentale
constituaient des infractions qualifiées de crime.
Si les libertés économiques ne sont pas formellement mentionnées par le Constituant de 1789
(V. A. Plessis (ss dir.), Naissance des libertés économiques. Le décret d'Allarde et la loi Le
Chapelier : éd. P.A.U., 1992), il n'en demeure pas moins qu'elles découlent clairement de la
liberté individuelle posée à l'article 4 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen et
qu'elles se sont imposées, à ce titre, grâce à l'unification politique territoriale (V. K. Polanyi, La
grande transformation : Gallimard, 1983).
Dès lors que des fonctionnaires, agents ou préposés du Gouvernement auront accompli ou fait
quelque acte arbitraire ou attentatoire à ces libertés, ils commettent un crime.
C’est ce que prévoit l’article 114 du code pénal dans sa version promulguée en 1832 qui était
seule en vigueur depuis, et ce, jusqu’au 1er mars 1994.
Cet article 114 du code pénal en vigueur au moment du dépôt de la plainte le 18 septembre
1986 était libellé comme suit :
Si néanmoins il justifie qu'il a agi par ordre de ses supérieurs pour des objets du ressort de
ceux-ci, sur lesquels il leur était dû l'obéissance hiérarchique, il sera exempt de la peine
[*excuse absolutoire*], laquelle sera, dans ce cas, appliquée seulement aux supérieurs qui
auront donné l'ordre.
Cet article 114 était libellé autrement dans une précédente version du code pénal promulgué en
1810 qui disposait :
Lorsqu'un fonctionnaire public, un agent ou un préposé du gouvernement, aura ordonné ou fait
quelque acte arbitraire, et attentatoire soit à la liberté individuelle, soit aux droits civiques d'un
ou de plusieurs citoyens, soit aux constitutions de l'empire, il sera condamné à la peine de la
dégradation civique.
Si néanmoins il justifie qu'il a agi par ordre de ses supérieurs pour des objets du ressort de
ceux-ci, et sur lesquels il leur était dû obéissance hiérarchique, il sera exempt de la peine,
laquelle sera, dans ce cas, appliquée seulement aux supérieurs qui auront donné l'ordre.
Le lecteur ne s’est peut-être pas immédiatement rendu compte de la différence entre le libellé
de chacun de ces deux textes qui, pour la constitution de l’infraction, exigeait selon le premier
d’entre eux tel que rédigé en 1810, une condition cumulative, avec la conjonction « ET » (acte
arbitraire ET attentatoire aux libertés), et le deuxième rédigé en 1832 modifiant le texte de 1810
qui n’exigeait plus qu’une condition exclusive avec la conjonction « OU » (acte arbitraire OU
attentatoire aux libertés).
Après le dépôt de sa plainte formée d’un document complet de 243 pages, rédigées avec
l’éclairage d’un professeur agrégé de droit, il sera très curieusement demandé à M. PARDO de
s’adresser à un autre professeur agrégé de droit pénal pour soi disant « qualifier les infractions ».
Or, cette qualification relevait de la compétence du juge, et toutes les infractions avaient été
parfaitement qualifiées, établies et démontrées, étayées de preuves, nourries de textes consacrés
par la jurisprudence et éclairés de la doctrine.
En réalité, les juges embarrassés ne savaient pas comment échapper à leur obligation de
poursuivre de hauts fonctionnaires ce qui pouvait nuire à leur carrière.
Ils vont donc, sous prétexte de qualification des infractions envoyer M. PARDO à un autre
commis de l’état pour qu’il leur trouve une échappatoire en lui demandant une « consultation »
écrite.
Cette « consultation » leur servira d’alibi, comme le font les juges quand ils s’abritent derrière
« l’expert », ou comme le fait une entreprise prédatrice qui sous prétexte « d’audit » cherche à
infiltrer une autre pour déterminer les points forts à neutraliser et les points faibles à exploiter
pour mieux opérer son phagocytage (cf. supra chapitre 3).
Il faut se rappeler que les magistrats, les hauts fonctionnaires et les professeurs d’universités
sont nommés par le pouvoir politique et que cette engeance défend la même communauté
d’intérêts.
Le professeur va donc venir en aide aux juges, et va exceller dans l’art de l’équivoque pour leur
offrir une issue salvatrice. A cet effet, il va substituer le texte libellé dans le code pénal qui était
en vigueur et qui avait été modifié par la loi du 28 avril 1832, par celui qui était libellé dans le
code pénal de 1810 qui avait été abrogé !
Dans les deux cas, M. PARDO démontrait que les infractions étaient constituées.
Par cette mystification, au prétexte de « réfléchir » les juges d’instruction successifs vont
« réfléchir » longtemps, très longtemps, et vont placer la plainte dans « l’armoire à
prescription » durant huit années au cours desquelles ils n’accompliront plus aucun acte
d’instruction.
En réalité ils savaient que la réforme du code pénal avait été entreprise dès 1981 pour donner
lieu à la mise en vigueur du nouveau code pénal qui a été promulgué le 1er mars 1994.
Ce nouveau code pénal avait abrogé le code pénal de 1810 et sa modification du 28 avril 1832
et plus spécialement l’article 114 sur le fondement duquel la plainte avait été déposée le 18
septembre 1986.
C’est ainsi que le 28 février 1994, c’est-à-dire très exactement à la veille de l’entrée en vigueur
du nouveau code pénal intervenue le lendemain même, 1er mars 1994, le dernier des quatre juges
d’instruction rendra une ordonnance de « non lieu » sachant que le recours interjeté en appel à
l’encontre de son ordonnance de règlement (sa décision), serait examiné sous l’égide du nouveau
code pénal.
La chambre de l’instruction, confirmera donc le non lieu d’une plainte qui n’avait jamais été
instruite, en lui appliquant le nouveau code pénal en retenant que les délits étaient prescrits et que
les infractions à caractère criminel qui ne l’étaient pas ne pouvaient plus être sanctionnées du fait
de l’abrogation de l’article 114 du code pénal.
La chambre criminelle de la Cour de cassation, saisie d’un pourvoi dans lequel M. PARDO
demandait la cassation de l’arrêt de la chambre d’instruction de la cour d’appel confirmant le non
lieu sera rejeté en apposant sur cet embarrassant dossier sa chape de plomb.
Pourtant dans son pourvoi la victime soutenait que la « Justice » avait disposé de 8 années
pour agir alors qu’elle s’est rigoureusement abstenue d’accomplir le moindre acte d’instruction,
qu’elle avait délibérément attendu que le texte répressif soit abrogé pour rendre, la veille, une
ordonnance de non lieu en violation du droit français en réglant la plainte sur le libellé de
l’article 114 rédigé en 1810 alors qu’il avait été modifié en 1832, mais aussi en violant du droit
supranational en l’état de deux traités ratifiés par la France qui s’imposaient à elle
souverainement en application de l’article 55 de la Constitution.
Le premier, étant le Pacte international relatif aux droits civils et politiques de l’O.N.U. (article
15.2) et le second étant la Convention européenne des droits de l’Homme (article 7.2) qui
prévoient tous les deux, que les infractions doivent être sanctionnées avec les textes en vigueur
au moment de leur commission, même si, dans l‘intervalle, les textes avaient été abrogés.
Pour le Pacte :
1. Nul ne sera condamné pour des actions ou omissions qui ne constituaient pas un acte
délictueux d'après le droit national ou international au moment où elles ont été commises. De
même, il ne sera infligé aucune peine plus forte que celle qui était applicable au moment où
l'infraction a été commise. Si, postérieurement à cette infraction, la loi prévoit l'application
d'une peine plus légère, le délinquant doit en bénéficier.
2. Rien dans le présent article ne s'oppose au jugement ou à la condamnation de tout
individu en raison d'actes ou omissions qui, au moment où ils ont été commis, étaient tenus
pour criminels, d'après les principes généraux de droit reconnus par l'ensemble des nations.
Pour la Convention :
1. Nul ne peut être condamné pour une action ou une omission qui, au moment où elle a été
commise, ne constituait pas une infraction d’après le droit national ou international. De
même il n’est infligé aucune peine plus forte que celle qui était applicable au moment où
l’infraction a été commise.
2. Le présent article ne portera pas atteinte au jugement et à la punition d’une personne
coupable d’une action ou d’une omission qui, au moment où elle a été commise, était
criminelle d’après les principes généraux de droit reconnus par les nations civilisées
Cause toujours…
Un professeur d’université désigné par le pouvoir politique, était venu au secours de magistrats
désignés par le pouvoir politique, pour soustraire à toute sanction de hauts fonctionnaires de la
technostructure politique et administrative mis en place par le pouvoir politique.
Quoi que…on a vu que pour neutraliser M. PARDO c’est le phénomène inverse qui s’était
produit et que le 15 janvier 1985, c’est çà dire 10 jours avant l‘entrée en vigueur de la loi
Badinter le 25 janvier 1985 qui lui permettait de désigner les hauts fonctionnaires comme seuls
et uniques responsables de la ruine de ses entreprises, les juges ont, cette fois, précipité la
procédure pour rende en toute hâte, le 15 janvier 1985, un arrêt arbitraire, sans audience, sans
débats, sans plaidoirie, sans examen des pièces à seule fin de placer la procédure sous l’empire
de la loi du 13 juillet 1967 qui excluait toute possibilité d’impliquer de hauts fonctionnaires.
Défense de rire !
2. La « patate chaude »
Le cas de la patate chaude est illustré par celui de la société BETTER INDUSTRIE.
Cette société avait été victime, à son tour, d’une exclusion arbitraire des marchés publics ourdie
par de hauts fonctionnaires appartenant à la technostructure politique et administrative qui, là
aussi, avaient organisé les appels d’offres au profit d’une société « protégée ».
Détenant les preuves matérielles irréfutables établissant ces infractions, en fait et en droit, la
société victime déposa une plainte en se constituant partie civile, s'imaginant naïvement, qu’elle
pourrait obtenir justice des préjudices qu’elle subissait, auprès du système judiciaire interne.
Elle se heurtera alors à une série de difficultés alternant obstructions et inertie et autres
manœuvres subtiles pour lui ôter son droit d’agir.
Quand elle réussit à les surmonter d’autres obstacles lui seront opposés avant de parvenir à
l'ouverture d’une information.
Ainsi, toutes les autorités politiques saisies, toutes les autorités judiciaires saisies qu’elles soient
d’instruction ou de jugement, ainsi que tous les organes de contrôle de l’Etat se déclareront
« incompétents » en se renvoyant la balle les uns aux autres selon le procédé de la patata caliente
A cet effet, la plainte initialement déposée le 19 Février 1985, sur le fondement des articles 37-
3, 50 et suivants de la première ordonnance du 30 Juin 1945, de la deuxième ordonnance du 30
juin 1945 et de la loi du 19 Juillet 1977, aboutira à une ordonnance de non-informer rendue le
21 Mars 1985, du fait que le Ministre chargé de l'Economie n'avait pas daigné mettre en ouvre
l'action publique en dépit de la demande que la partie civile avait adressée à ce ministre et au
Premier Ministre de l'époque.
« Attendu que seul le ministère chargé de l’économie est compétent pour saisir le parquet, en
vue de mettre en œuvre l’action publique en matière d’infractions à la réglementation sur les
ententes illicites et les positions dominantes,
Attendu que la plainte avec constitution de partie civile d’un particulier auprès du juge
d’instruction n’est possible pour ententes illicites que si le ministre chargé de l’économie a déjà
transmis le dossier au parquet après avis de la commission nationale de la concurrence, ce qui
n’est pas le cas en l’espèce »
Le 4 Juillet 1985 le Directeur de la Direction Nationale des Enquêtes se déclarera à son tour
incompétent, tout en soulignant la réalité des délits constitués et leurs conséquences sur la partie
civile, écrivant :
« Il ressort en effet de l'examen des pièces du dossier que les faits exposés par la partie civile
sont constitutifs, d'une part d'infractions au Code des marchés publics, pour ce qui concerne les
modalités d'exécution des procédures d'appel d'offres, et d'autres part d'infractions de droit
commun sanctionnées par le Code pénal (notamment le délit d'ingérence pour les
fonctionnaires, prévu et sanctionné par l'article 175 de ce Code) ».
Les multiples lettres recommandées adressées par la partie civile au Premier Ministre
demandant l'intervention de la Commission Centrale des Marchés et la saisine de la Brigade
Interministérielle d'Enquête resteront sans suite et sans effet.
D’abord, l'enquête va "durer" prés de 18 mois avant que ne retournent le 23 Avril 1987 les
pièces d'exécution de la commission rogatoire qu'avait finalement délivrée le 6 Novembre 1985
le magistrat instructeur au Directeur Central de la Police Judiciaire.
C'est en définitive le 27 Septembre 1988 que la partie civile a pu disposer de la photocopie des
pièces de l'enquête et le tout débouchera, là encore, sur une ordonnance de non lieu (conforme à
la volonté initiale) qui sera rendu le 21 mai 1990 soit cinq années après l’introduction de la
plainte.
Au cours de ces cinq années les effets produits sur l’entreprise plaignante seront désastreux.
En examinant cette ordonnance de non lieu, la partie civile va découvrir qu’elle s’est fondée
sur :
Pour couronner le tout, cette ordonnance ne reposait sur aucune base légale dès lors qu’elle
s’appliquait, elle aussi, à méconnaître les textes répressifs sur lesquels la plainte avait été
déposée, (articles 412 et 419 du code pénal) en exploitant l'abrogation du seul alinéa 2 de l'article
419 du code pénal, qui était survenue dans l’intervalle, à la faveur des difficultés sur fond
d’obstruction et d’inertie, qui avaient opportunément retardé la mise en œuvre de l’action
publique.
Ainsi, la plainte dont l’ouverture de l’information avait « peiné », dont l’instruction avait été
« malmenée » et dont l’enquête avait été « tronquée», aboutissait à une ordonnance de non lieu
motivée par la seule abrogation du seul alinéa 2 de l'article 419 du code pénal alors qu’elle se
fondait sur un ensemble d'autres textes qui eux étaient encore en vigueur tandis que l’abrogation
retenue était inopérante en regard des articles 7.2 de la Convention européenne des droits de
l’homme et de l’article 15.2 du Pacte relatif aux libertés civiles et politiques de l’O.N.U.
Bien évidemment tous les recours engagés seront rejetés par le procédé de la truffa
processuale, toutes les juridictions se couvrant les unes les autres en statuant par référence aux
décisions précédemment rendues, sans contrôle ni vérification.
L’exercice de ces recours contribue par leurs coûts et délais, à affaiblir la victime, tandis que
son débouté systématique la discrédite.
Tout est donc parfaitement organisé, planifié et orchestré dans la plus parfaite cohérence.
3. La couverture institutionnelle
Les exemples qui précédent démontrent que les « élites » qui sont politiquement désignées,
qu’elles interviennent en « col blanc » dans le monde économique et financier, ou en « robe
noire » dans le monde judiciaire, constituent une confrérie, un club, une secte, une caste dont la
mission est de faire du « business » en s’engraissant du suc des malheureux.
Les spoliations commises par les premiers qui sont constitutives d’infractions qualifiées de
crime chevalier, sont absoutes et couvertes par les seconds qui procèdent par juridistique et
judiciaristique.
Mettre en cause l’une de ces élites ou un de ses membres c’est les coaliser tous contre
l’audacieux téméraire et le vouer aux gémonies pour avoir osé s’en prendre à un Dieu de
l’Olympe.
Les textes existent, certes. Mais ils n’existent que pour mystifier le peuple naïf considéré
comme formé de « simples d’esprit ».
La question ne porte pas sur l’existence des textes qui sont aussi complets et pléthoriques qu’ils
sont beaux et convaincants !
C’est leur application qui pose problème.
En élaborant des textes dont on confie l’application à des commis du système qui ont pour
mission « informelle » de ne pas les appliquer en faisant semblant de les appliquer, on anéantit
dans sa substance même toutes les législations, les codes et les procédures.
Tout a donc été organisé pour que « l’élite » « officie » et exerce ses talents en toute quiétude…
C’est ce que va démontrer les cas qui suivent qui rapporte le cas de protection institutionnelle
d’un huissier, d’un expert et d’un avocat, et l’on pourrait rajouter les notaires, les greffiers, les
mandataires judiciaires et tous les autres commis du système, au sens large du terme, auquel il a
délégué une quelconque autorité ou un quelconque pouvoir.
Dans les typologies de la supercherie judiciaire appliquée, celle de type B décrit le cas de
Madame SIM qui a été victime d’une expulsion domiciliaire exécutée « hors la loi » (supra p.
248).
Cette exécution a donc mis en cause les pouvoirs publics incarnés par l’autorité préfectorale,
qui avait pris la décision d’accorder la force publique pour assister l’huissier en charge
d’exécuter la mesure d’expulsion, et l’huissier sous la responsabilité duquel les opérations se
sont déroulées.
Selon la mythologie des textes applicables à cette époque, l’article 19 de loi du n° 91-650 du
9 juillet 1991 (devenu L 122.2 du Code des procédures civiles d’exécution) dispose que :
Ainsi dans une expulsion domiciliaire, deux entités qui relèvent directement de l’Etat sont en
cause : l’état qui doit répondre des violations de la loi commises par un de ses représentants, en
l’occurrence le préfet, qui a pour mission d’agir dans le strict respect des lois et règlements en
vigueur, et un huissier de justice qui est un officier public et ministériel titulaire d'un office
conféré par l'autorité publique.
Selon la mythologie de « l’état de droit » ces deux organes sont soumis à l’autorité judiciaire.
S’ils agissent « hors la loi » ils commettent une VOIE DE FAIT que le Tribunal des Conflits a
défini en ces termes :
« Il y a voie de fait lorsque l’administration soit a procédé à l’exécution forcée, dans des
conditions irrégulières, d’une décision même régulière, portant une atteinte grave au droit de
propriété ou à une liberté fondamentale, soit a pris une décision ayant l’un ou l’autre de ces
effets si cette décision est manifestement insusceptible de se rattacher à un pouvoir appartenant
à l’autorité administrative. » (TC 19 nov. 2001, Mlle Mohamed, Bull. civ. N° 22, D 2002. 1446,
concl. Bachelier, AJDA 2002. 234, note S. Petit, Petites Affiches 23 juill. 2002, p. 23, note A.
Bories)
Dans le cas de Madame SIM, cette dernière avait, à la suite d’une ordonnance de référé obtenue
le 5 novembre 2004, par l’usurpateur, au moyen d’une escroquerie au jugement, lequel sur
surenchère, s’est prétendu adjudicataire du bien de Madame SIM, sans jamais rapporter la preuve
d’avoir formalisé la procédure de surenchère avec ses propres fonds à lui, ni même de l’avoir
payé, Madame SIM va saisir le juge de l’exécution des difficultés d’exécution que présentait ce
titre en lui demandant un délai pour obtenir de l’usurpateur qu’il administre les preuves de ses
prétentions, preuves auxquelles toutes les juridictions l’avaient très curieusement soustrait (il y a
l’avocat qui connaît le droit et l’avocat qui connaît le juge, disait Coluche).
Le juge de l’exécution, soucieux, corporatisme oblige, de couvrir les turpitudes de son collègue
juge des référés qui sans preuve avait ordonné l’expulsion, va à son tour, par jugement du
4 octobre 2005 rejeter la demande de délai et considérer que les preuves essentielles à la
détermination des droits légitimes des parties en présence, étaient inutiles.
Madame SIM va donc faire appel du jugement rendu par le juge de l’exécution, et comme ce
jugement est exécutoire même si un appel est interjeté, elle va également saisir l’autorité du
premier président de la cour d’appel pour lui demander de surseoir à l’exécution jusqu’à ce que
l’appel du jugement qu’elle avait interjeté, soit tranché.
L’article 31 du décret du 31 juillet 1992 applicable à l’époque (devenu R 121-22 du Code des
procédures civiles d’exécution) dispose que :
Art. 31 (Décr. no 96-1130 du 18 déc. 1996) En cas d'appel, un sursis à l'exécution des
mesures ordonnées par le juge de l'exécution peut être demandé au premier président de la cour
d'appel. La demande est formée par assignation en référé délivrée à la partie adverse et
dénoncée, s'il y a lieu, au tiers entre les mains de qui la saisie a été pratiquée.
Le sursis à exécution n'est accordé que s'il existe des moyens sérieux d'annulation ou de
réformation de la décision déférée à la cour.
L'auteur d'une demande de sursis à exécution manifestement abusive peut être condamné par
le premier président à une amende de 15 € à 1 500 €, sans préjudice des dommages-intérêts qui
pourraient être réclamés.
Ainsi, dès le 6 octobre 2005, Madame SIM va donc assigner l’usurpateur, devant le premier
président de la cour d’appel et signifier son assignation le même jour au préfet ordonnateur de la
force publique et à l’huissier instrumentaire en charge de l’exécution des opérations d’expulsion.
Le préfet qui avait le droit d’accorder la force publique à la seule vue de l’ordonnance de référé,
ne pouvait cependant pas la laisser intervenir, et l’huissier auquel avait été signifiée la procédure
portant à sa connaissance la saisine du premier président ne pouvait pas exécuter l’expulsion tant
que le premier président n’avait pas rendu son ordonnance.
C’est ce que démontre et établit une lettre rédigée le 6 octobre 2005 par l’avocat de
l’usurpateur qui s’érigeant en législateur a écrit à l’huissier un mensonge en lui affirmant, à
l’encontre de la loi, que la saisine de la juridiction du Premier Président de la Cour d’appel
d’Aix-en-Provence sur le fondement de l’article 31 du décret du 31 juillet 1992, dont elle avait
reçu dénonce en même temps que l’Huissier instrumentaire, n’opérait aucun effet suspensif.
Et ce mensonge de l’avocat va être véhiculé par l’huissier vers le commissaire de police en lui
affirmant qu’il pouvait agir,
« Je me permets de vous rappeler le dossier référencé en marge et vous confirme que rien ne
s’oppose à ce que nous procédions à l’expulsion de Madame SIM.
En effet l’article 31 du Décret du 31 juillet 1992 n’est pas opposable, ce dernier stipulant « :
« Jusqu’au jour du prononcé de l’ordonnance par le premier président, la demande de sursis à
exécution suspend les poursuites si la décision attaquée a ordonné leur continuation », alors que
la décision rendue par le Juge de l’Exécution déboute purement et simplement Madame SIM de
toutes leurs demandes. »
Or, non seulement « La décision rejetant une demande de délai équivaut en fait à la
continuation des poursuites » mais de plus il a été jugé « qu’ il est possible d'ordonner un
sursis à exécution de toutes les décisions du JEX, qu'elles ordonnent ou non des mesures.
Civ. 2e, 18 déc. 1996: Bull. civ. II, no 305; RTD civ. 1997. 749, obs. Perrot (contra:
Parmentier, Bull. avoués 1995, vol. 2) »
C’était inadmissible !
« Le procédé qui consiste pour une partie tenue au respect d'une règle obligatoire à s'en
dégager de son propre chef et hors de toute intervention du juge tranchant la contestation ne
saurait être admis, à peine de vider la règle de tout contenu et de consacrer dans les rapports
des parties la seule puissance de l'initiative unilatérale. TGI Paris, réf., 23 mars 1983: Gaz. Pal.
1984. 1. Somm. 26.
C’est donc en violation patente des textes et de la jurisprudence que dès le 7 octobre 2005, le
préfet va illégalement laisser la force publique agir et assister l’huissier, et l’huissier va s’abriter
derrière la présence illégale de la force publique pour procéder à l’expulsion de Madame SIM,
qui de surcroit s’exécutera hors sa présence.
Pourtant, on trouve dans la mythologie des textes que « Les dispositions des art. 20 et 21 ne
faisant aucune distinction selon qu'il s'agit de locaux à usage d'habitation ou de locaux à usage
commercial, l'art. 21-1 s'applique aussi à ces derniers locaux et, qu'en l'absence de la
personne à expulser ou de tout occupant de son chef, l'huissier de justice ne peut ni procéder à
l'ouverture des portes, ni pénétrer dans les lieux en présence d'un des témoins visés par l'art.
21 » (V. Montpellier, 24 juill. 2002: Dr. et procédures 2002. 374, note Bourdillat. — V. aussi
Paris, 23 janv. 2003: Dr. et procédures 2003. 254, note Bourdillat) »
Comme cela a déjà été rapporté, quand le premier président saisi par assignation du 6 octobre
2005 qui était suspensive rendra sa décision le 9 mars 2006 c’est-à-dire 6 mois après l’exécution
hors la loi de l’expulsion, il sera réduit à constater, impuissant, « qu’il s’ensuit qu’est sérieux le
moyen de réformation soulevé par Madame SIM... selon lequel la mesure d’expulsion du 7
octobre 2005 a été diligentée en violation des dispositions précitées (article 31 du décret du 31
juillet 1992), puisque la décision du Premier Président n’avait pas été rendue à cette date. »
Ce qui est important c’est d’examiner la subtilité des moyens échappatoires que les institutions
vont s’évertuer à imaginer et à opposer pour couvrir l’un des leurs, se couvrir mutuellement en
niant leurs responsabilités propres et à se les renvoyer les unes aux autres, laissant dans leur fuite
organisée, Madame SIM, seule, face à sa détresse et à ses préjudices.
A cet effet, il va éluder la violation de domicile aggravée pour retenir que l’huissier a agi en
vertu de titres exécutoires (obtenus par escroquerie au jugement et entachés de faux) qu’il devait
exécuter.
Or, la faute reprochée à l’huissier et dont il devait réparation, n’était pas d’avoir exécuté des
titres. C’est de les avoir exécutés en violation de la loi d’une part en sachant qu’il ne pouvait pas
agir en l’état d’un recours suspensif qui était en cours et dont il avait reçu signification, et d’autre
part, en pénétrant dans les lieux hors la présence de la personne à expulser !
Les « juges » avaient bien compris les faits et les griefs en droit.
C’est volontairement qu’ils dénatureront l’objet du litige, éluderont les moyens de droit pour
adopter une motivation fantaisiste.
Le 26 juin 2014, la cour d’appel va adopter le même déni des faits et la même négation du
droit, en énonçant dans l’arrêt rejetant le recours de Madame SIM que :
Le sursis à exécution dont était saisi le premier président concernait le jugement du juge de
l'exécution refusant des délais.
Rien n'était ordonné par le juge de l'exécution, puisque ce juge avait simplement refusé une
demande de délais.
Pourtant, Madame SIM avait expressément mentionné dans ses conclusions d’appel que :
Que plus généralement, le domaine d’application de l’article 31 vise « toutes les décisions du
JEX, quelles que soient les mesures ordonnées. (BIBL. Gerblay et Jacotto, Bull. avoués 2001.
102 (sursis à exécution d'une décision de débouté du JEX).
Et que :
« Il est possible d'ordonner un sursis à exécution de toutes les décisions du JEX, qu'elles
ordonnent ou non des mesures. (Civ. 2e, 18 déc. 1996: Bull. civ. II, no 305; RTD civ. 1997.
749, obs. Perrot (contra: Parmentier, Bull. avoués 1995, vol. 2) »
Madame SIM avait aussi invoqué l’arrêt du premier président de la cour d’appel du 9 mars
2006 retenant que l’expulsion avait été exécutée en violation de la loi « qu’il s’ensuit qu’est
sérieux le moyen de réformation soulevé par Madame SIM... selon lequel la mesure d’expulsion
du 7 octobre 2005 a été diligentée en violation des dispositions précitées (article 31 du décret du
31 juillet1992), puisque la décision du Premier Président n’avait pas été rendue à cette date. »
Et cet arrêt constatant l’exécution de l’expulsion en violation de la loi avait été consacré par
arrêt de la Cour de cassation le 22 mars 2007
Mais qu’importe !
Là encore, on constate que le procureur et le juge d’instruction vont conjuguer leurs talents
juridistiques pour s’évertuer à trouver un moyen d’éluder les infractions commises par l’huissier
et le mettre hors de cause.
Les décisions en matière civile n’ont pas l’autorité de chose jugée à l’égard de l’action publique
dont est saisie la juridiction répressive. (Noëlle LESOURD Docteur en droit, Avocat honoraire à
la Cour de Paris in JurisClasseur Fasc. 20 : Chose jugée en matière pénale II. – Absence de
chose jugée > B. A qui ne s’applique pas la chose jugée) a fortiori quand les décisions civiles
portent sur un autre objet que celui de la plainte pénale
Sur appel de cette ordonnance la chambre de l’instruction consciente que l’autorité de la chose
jugée retenue par le juge d’instruction n’était pas opérante, va par arrêt en date du 9 mars 2011
confirmer l’ordonnance de non lieu en substituant cette fois un autre motif, celui de la
prescription.
Or, cette prescription aussi était inopérante et la cour de cassation, par arrêt du 1er février 2012,
stigmatisera l’arrêt de la chambre de l’instruction en ces termes :
« Attendu que, pour confirmer cette ordonnance après avoir constaté l’extinction de l’action
publique par la prescription, l’arrêt relève que l’infraction de violation de domicile, à la
supposer établie, a été commise le 7 octobre 2005 ; que la prescription de l’action publique a été
suspendue pendant trois mois, en application de l’article 85 du code de procédure pénale, du
6 octobre 2008 au 6 janvier 2009 ; que les juges ajoutent que ni la plainte du 6 octobre 2008 ni
le courrier adressé par le procureur de la République au président de la chambre
départementale des huissiers de justice le 20 octobre 2008, ne constituent des actes interruptifs
de la prescription ; que la prescription de l’action publique était acquise le 8 janvier 2009 :
Mais attendu qu’en se déterminant ainsi, alors que la lettre adressée par un procureur de la
République au président d’une chambre départementale des huissiers de justice, pour lui
demander de provoquer les explications d’un huissier de justice à la suite du dépôt d’une plainte
et de les lui transmettre assorties d’un avis motivé, constitue un acte tendant à la recherche et à
la poursuite des infractions à la loi pénale, la chambre de l’instruction a méconnu le sens et la
portée des textes susvisés et du principe énoncé ci-dessus ;
La cour d’appel de Nîmes va, à son tour, pour violer la loi, conjuguer l’attitude déplorée par
Confucius avec la juridistique, persistant à opposer des décisions rendues en matière civile qui
sont dénuées de l’autorité de la chose jugée sur le fond en matière pénale pour confirmer
l’ordonnance de non lieu qui avait été cassée.
A cet effet, elle énoncera qu’il ne lui appartenait pas de remettre en cause des décisions de la
juridiction civile ayant l’autorité de la chose jugée et que l’arrêt de la cour d’appel d’Aix en
Provence du 18 juin 2008 ayant validé la procédure d’expulsion excluait de facto toute violation
de domicile, alors que ce sont les conditions dans lesquelles cette expulsion avait été exécutée
qui était l’objet de la plainte fondant l’action pénale pour violation de domicile aggravée.
Pour parvenir à cette solution qui est une véritable supercherie, la Cour d’appel de Nîmes va
aussi procéder par judiciaristique en appelant l’affaire à midi trente, alors que l’avocat avait été
convoqué et était présent depuis 8 h du matin, et en ne lui laissant que 5 minutes pour s’exprimer
au prétexte qu’il fallait laisser la salle d’audience à la disposition d’une autre formation de
jugement.
Inscrivant un deuxième pourvoi en cassation, la Cour de cassation cette fois « rentrera dans le
rang » et le rejettera par arrêt du 9 avril 2014, au motif « que les moyens, qui se bornent à
remettre en question l’appréciation souveraine, par les juridictions d’instruction, des faits et
circonstances de la cause, ainsi que des éléments de preuve contradictoirement discutées ( ?), ne
sauraient être admis »
Or, ce qui était en cause ce n’était pas des faits et des circonstances mais une violation patente
de la règle de droit.
Qu’importe. Il fallait sauver l’huissier coûte que coûte sachant que celle qui supportait les coûts
et subissait les préjudices c’était Madame SIM.
► L’assignation de l’Etat pour voie de fait commise par le préfet, qui en violation de l’article
31 du décret du 31 juillet 1992 a laissé agir la force publique qu’il était dans l’obligation de
retenir, débouchera elle aussi sur la mise hors de cause de l’Etat qui se défaussera sur
l’huissier…
Or, c’est bien l’autorité préfectorale qui avait laissé agir la force publique « hors la loi » et que
c’est du fait de sa présence illégale que l’huissier a pu commettre la violation de domicile
aggravée.
► L’assignation de l’avocat qui s’était érigé en législateur et qui avait réécrit l’article 31 du
décret du 31 juillet 1992 pour exécuter l’expulsion en violation de la loi, débouchera sur un
jugement retenant sa responsabilité mais sans indemniser Madame SIM de son préjudice…
perte de son bien, neuf années de procédures totalement controuvées, et 500 000 euros de
préjudices financiers.
Cet exemple démontre bien « la supercherie judiciaire » avec laquelle la gent judiciaire et les
institutions se mobilisent, se coalisent, se couvrent, se protègent et s’auto protègent au détriment
des usagers de la justice considérés comme des vulgus pecum à inscrire sur le fameux « mur des
cons » en faisant injure au droit.
Dans le cas Barber, on se souvient qu’un expert avait été mis en garde à vue prolongée au cours
de laquelle il avait reconnu avoir falsifié son rapport.
Sur appel de cette annulation de la mise en examen, un autre juge d’instruction sera désigné qui
va la confirmer et l’articuler sur 4 chefs d’infractions prévus et réprimés par l’article 434-20 du
code pénal.
L’expert va une fois de plus interjeter appel de sa mise en examen et obtiendra de la chambre
d’instruction d’abandonner trois des quatre délits qu’il avait commis…
« Attendu que si la procédure est susceptible de mettre en évidence un manque de rigueur dans
les données, de fermeté dans les conclusions, d’approximations, toutes considérations
susceptibles de caractériser une désinvolture patente voire une incompétence totale, relevant le
cas échéant d’une approche strictement disciplinaire des instances expertales, il ne résulte pas,
en définitive, de l’information d’indices graves ou concordants permettant de considérer que les
conclusions auxquelles de l’expert est parvenu au terme de ses opérations d’expertise judiciaire
reposant sur des données ou des résultats volontairement falsifiés »
On découvre là les qualités pour être nommé expert judiciaire. Il faut faire preuve d’un manque
de rigueur, d’approximations, d’une désinvolture patente, et d’une incompétence totale…
On est rassuré !
Pourtant, selon la mythologie des textes, l’expert judiciaire avait soi disant pour mission de
déterminer la ou les origines du sinistre. Il ne pouvait pas en considération de son serment « Je
jure, d'apporter mon concours à la Justice, d'accomplir ma mission, de faire mon rapport, et de
donner mon avis en mon honneur et en ma conscience. » adopter une attitude marquée par un
manque de rigueur, une désinvolture, une incompétence totale et autres approximations.
De plus, la Chambre de l’instruction s’est référée aux différentes décisions judiciaires rendues
englobant l’ordonnance du juge des référés du 31 août 2005 désignant l’expert et celle du 12
avril 2006 qui, sans disposer d’aucun élément permettant de déterminer les causes du sinistre et
sans avoir identifié son ou ses auteurs, a retenu et imputé arbitrairement, d’office, sur un simple
« rappel d’accedit » de l’expert judiciaire et sur la foi de la force d’opinion attachée à son avis, la
responsabilité causale du sinistre aux Barber les désignant comme seuls responsables et les
faisant condamner sous astreinte !
Il ne peut être contesté que l’expert a infléchi le juge des référés pour que les victimes soient
désignées comme responsables « d’office » du dommage qu’elles ont subi et qu’elles soient
condamnées en lieu et place des Charbela auteurs du sinistre.
L’expert judiciaire ne pouvait prétendre ni soutenir, ni faire admettre que son avis, fruit des
falsifications qu’il a reconnues devant le juge d’instruction et au cours de sa garde a vue
prolongée, n’allaient pas nuire aux Barber qu’il a fait arbitrairement condamner dès le 12 avril
2006.
Et si la responsabilité de l'expert doit être écartée dès lors qu'il ne peut être affirmé que la
décision du juge a été nécessairement déterminée par les conclusions de l'expert. TGI Paris, 26
avr. 1978: Gaz. Pal. 1978. 2.449, note Thorin, ce sont bien sur des rapports falsifiés de l’expert
que les juridictions se sont fondées pour accabler les Barber.
C’est donc sans tirer toutes les conséquences de ses propres constations que la chambre de
l’instruction a exonéré l’expert de toute responsabilité pénale pourtant patente !
Dans ce cas, on retrouve la même démarche que dans le cas de Madame SIM : la
déqualification des infractions, la suppression de celles sur lesquelles les poursuites pouvaient
prospérer, et finalement l’exonération de l’expert en statuant par référence à des décisions civiles
inopposables au pénal qui avaient été rendues sur le faux rapport d’expertise de l’expert !
Dans ses conclusions l’expert avait, sans rire, demandé à la Chambre de l’instruction de
bénéficier des garanties d’impartialité et d’indépendance exigées dans un procès équitable alors
que lui-même a veillé tout au long de sa mission à priver la partie civile de ces droits auxquels,
elle aussi, aspirait légitimement.
Mais la partie civile ce n’est jamais que des vulgus pecum, alors que l’expert est une « élite »
membre de l’engeance venue à son secours !
A l’analyse, on découvre que le système est très subrepticement, régi par le régime de la
terreur
Ainsi, l’avocat est placé sous la terreur du bâtonnier et sous sa protection, lui-même placé sous
la terreur du procureur, lequel procureur est à son tour terrorisé par le garde des sceaux ; quant
aux magistrats ils sont soumis au pouvoir politique qui les forme ou plutôt les « dresse » et les
déforme, les nomme, les contrôle et gère leur carrière en les menaçant de leur « couper la
langue » s’ils agissaient contre le gouvernement (souvenons-nous de la lettre de Cambacérès), et
au Conseil supérieur de la magistrature qui est constitué de politiques et de personnages
politiquement désignés qui peut les suspendre, les sanctionner, les révoquer non pas s’ils
commettent des infractions qui font injure au droit, à la probité, à la vertu et autres facétieux
habillages, mais uniquement s’ils n’ont pas été assez habiles de les commettre sans se faire
prendre.
Les experts quant à eux, ont pour maîtres, la cour d’appel qui les a agréés après avoir recueilli
l’avis du chef de cour (procureur) et celui du chef de la juridiction (premier président de la cour
d’appel) pour être ensuite soumis au juge de l’expertise qui les a désignés et surtout asservis à
celui qui les paie.
Tous tremblent dans leurs chaussettes et sont prêts à dire et à faire n’importe quoi pour plaire
au prince, bénéficier de sa protection, de celle de sa corporation, et de l’engeance dans son
ensemble qui leur garantissent, impunité, honneur et prospérité, et l’inverse en cas
d’insoumission, c’est-à-dire blâme, suspension, interdiction d’exercer, révocation, radiation qui
sont synonymes d’opprobre, ruine et infamie, si quelques velléités de liberté les animaient
(souvenons-nous de la « fatwa » de Perben…).
Les décisions judiciaires ne sont donc pas rendues en fonction du respect de la prééminence du
droit comme on veut nous en persuader, mais inspirées par ces seules préoccupations carriéristes,
opportunistes, affairistes de ceux qui font commerce de vertu.
Au sommet de tout cela règne le dogme de l’irresponsabilité. Voilà la réalité non écrite sur
laquelle repose le système qui est une véritable supercherie.
Le cas qui va suivre va décrire la subtilité des moyens utilisés au sein d’une même corporation
avant qu’elle ne demande la couverture des institutions.
Les textes toujours en vigueur imposent et prévoient que pour agir contre un avocat, il faut un
avocat…Tout est dit ! C’est un peu comme si on disait que pour ouvrir une boîte de conserve il
faut utiliser l’ouvre boîte qui se trouve à l’intérieur !
Dans le passé, les avocats ont même fait croire aux naïfs, que pour les mettre en cause ou
mettre en cause un de leurs confrères, il fallait obtenir l’autorisation du Bâtonnier derrière le
refus ou le silence duquel ils se défaussaient !
Il a fallu un conflit entre deux avocats pour que la supercherie soit révélée, et que l’on dévoile
que le Bâtonnier n’a pas à autoriser ou interdire une action, mais qu’il doit simplement être
informé pour tenter de trouver une solution amiable et conserver « l’image » de la profession en
lui évitant d’être l’objet de condamnations judiciaires, mais surtout pour ne pas créer de
jurisprudence qui pourrait être invoquée dans d’autres litiges.
C’est ce qu’a confirmé la cour d’appel d’Aix en Provence par arrêt du 23 février 1994
(JurisData 1994-044134) et la cour de cassation dans son arrêt du 3 février 1998 (pourvoi n° 95-
15.513) qui ont conduit l’Ordre des avocats à modifier la rédaction de l’article 13-1 de son
Règlement intérieur qui abusivement soumettait au visa préalable du bâtonnier tout acte
judiciaire et extra-judiciaire établi par un avocat à l’encontre d’un magistrat, d’un auxiliaire de
justice, d’un expert judiciaire ou d’un membre du gouvernement ou le mettant en cause.
La seule énumération des corps visés par ce texte suffit à démontrer que toute l’engeance avait
prévu de se protéger de toute action, en imposant le recours obligatoire à un avocat qui était lui-
même verrouillé par le bâtonnier…
Combien de « gogos » ont été, jusqu’en 1998, victimes de cette paralysie institutionnelle,
dépossédés de leur droit d’agir, avant que ce texte ne soit modifié ?
Quand ont chargeait un avocat d’attaquer un autre avocat, il disait au « gogo » qu’il devait
demander l’autorisation du bâtonnier.
Comme les délais de prescription sont très courts, et que seule la signification de l’assignation
engage l’action, il suffisait d’attendre, sans assigner, soi disant faute d’autorisation du bâtonnier,
et laisser ainsi prescrire l’action.
Ainsi les avocats peuvent opposer la clause dite de « conscience » pour ne pas intervenir dans
certains dossiers ; ils peuvent aussi imposer que le confrère auquel ils se substituent soit
d’abord payé de ses honoraires (même s’il n’a strictement rien fait) avant d’accepter le dossier au
prétexte que c’est à eux qu’on les leur réclamerait, ce qui est une supercherie pour ne pas agir
comme l’a confirmé un arrêt de la Cour de cassation Chambre civile 1, du 16 décembre 2003,
01-10.210, Publié au bulletin :
Attendu qu'il n'entre pas dans les pouvoirs réglementaires du conseil de l'Ordre des avocats
d'investir le bâtonnier d'un pouvoir de décision de nature à paralyser, même sous certaines
conditions, l'usage par une partie de voies de droit qui lui sont légalement ouvertes ;
Attendu qu'en refusant d'annuler la disposition figurant à l'article 9-3 du règlement intérieur du
barreau de Nice selon laquelle "si des sommes restent dues à un avocat précédemment saisi du
dossier, le nouvel avocat ne peut, sauf autorisation du bâtonnier, accomplir de diligences tant
que ces sommes ne seront pas réglées", la cour d'appel a violé les textes susvisés » ;
Mais qu’importe. Les « gogos » ignorants, tombent tous dans le panneau et les avocats
défendent ainsi leur fonds de commerce qu’ils désignent noblement de « périmètre du droit ».
Le cas Pierlaf démontre comment les avocats pratiquent l’autoprotection après avoir, de
concert, soutiré des honoraires à leur client, sans jamais agir, en laissant prescrire les actions et
dépérir ses intérêts.
Rappelons nous, Pierlaf était propriétaire d’un bien enclavé auquel il ne pouvait accéder qu’en
jouissant de la servitude de passage expressément mentionnée dans l’acte notarié.
Quand cet accès lui sera arbitrairement interdit par le vendeur Gémon, il va charger un premier
avocat (et on va les numéroter, Maître M…(1) en septembre 1984 d’assigner Gémon devant le
juge civil pour obtenir de dégager la servitude de passage des obstructions qu’il avait créées ; et
devant le juge pénal pour faire sanctionner les exactions commises sur sa personne et sur ses
biens.
Après s’être fait payer pour établir et délivrer ces deux assignations, Maître M…va, deux
années plus tard, en 1986, conseiller à Pierlaf une procédure de conciliation et refusera de
délivrer les assignations qu’il n’avait même pas rédigées, au prétexte que des amitiés familiales
unissaient ses enfants à ceux de Gémon !
Désemparé, ayant perdu inutilement deux années en subissant des préjudices considérables
résultant du blocage des travaux et de leurs conséquences sur le plan économique et financier, M.
Pierlaf se rapprochera de la Chambre pour la défense des propriétaires qui lui conseillera de
s’adresser à un autre avocat, Maître G…(2)
Maître G… considérant l’urgence et le péril préconisera de saisir le juge des référés pour
dénouer la situation.
Le 28 avril 1987 il délivrera assignation à Gémon et consorts, devant le juge des référés aux
fins de voir désigner un expert avec mission d’établir un rapport d’expertise de nature à éclairer
la juridiction.
Par ordonnance du 19 mai 1987 le juge des référés va désigner à cet effet M. Plouc expert-
architecte en lui fixant la date du 19 septembre 1987 pour déposer son Rapport.
Ce rapport sera adressé à Maître S…(3) troisième avocat substituant Maître G… que M. Pierlaf
avait démis en lui faisant grief de ne l’avoir jamais assisté aux convocations de l’expert.
C’est donc à la faveur de cette non-assistance par Maître G.. devant l’expert que les Gémon
vont faire accréditer, plusieurs affirmations par l’expert Plouc, ce qui infléchira le Rapport
définitif en l’altérant de plusieurs erreurs, voire de faux.
Exploitant ces erreurs avec une mauvaise foi consommée, les Gémon, vont prétendre que
Pierlaf qui ne s’était contractuellement engagé qu’à réaliser un ouvrage de 2m20 m de haut sur 4
m de long, n’avait pas réalisé celui de 6 m de haut sur 12 m de long que l’expert avait retenu en
méconnaissant le contrat établi entre Pierlaf et Gémon.
Ainsi Pierlaf devait édifier un mur de 8,80 m² (H. 2,20 x L. 4 m) ; il se retrouvera contraint
d’en réaliser un de 30 m² (H. 5 m x L.6 m) et l’expert à la demande des Gémon va exiger qu’il
soit de H. 72 m² (H 6 m x L 12 m) !
Ainsi au gré de la fantaisie de l’expert Plouc et des consorts Gémon, l’engagement de Pierlaf se
retrouvait démultiplié par 4 ou par 8 !
La saisine du juge des référés et la mission confiée à l’expert visaient aussi, à « suggérer - au
juge - toutes solutions pratiques permettant la poursuite des travaux de rénovation entrepris par
M. Pierlaf et à préciser en quoi ils sont contrariés par le comportement des consorts Gémon »
Il est incontestable que la poursuite des travaux de rénovation des biens acquis par M. Pierlaf
en 1978 ne pouvait s’effectuer sans que ce dernier ne jouisse de la servitude de passage
mentionnée dans l’acte pour y accéder et dont les consorts Gémon l’avaient arbitrairement
privé.
Or, dans son rapport gravement altéré, l’expert qui se devait de se faire remettre tous
documents utiles à sa mission, omettra de faire référence à cette servitude de passage là, qui était
pourtant inscrite dans l’acte de propriété établi en 1978 et qui concernait les biens acquis à cette
date par M. Pierlaf.
Interjetant appel de ce jugement Maître S… avocat et de Me LDB (4) avoué, la Cour d’appel va
par arrêt du 6 juillet 1992 confirmer le jugement du 21 mai 1991 et très curieusement accordera
un délai de 4 mois à M. Pierlaf pour réaliser, sous astreinte au-delà de ce délai, les travaux
ordonnés par le premier juge, sans statuer sur les demandes initiales qui pourtant fondaient le
litige sur la restitution de la servitude de passage.
Inscrivant un pourvoi en cassation confié à Maître C…(5) un mémoire sera déposé dans le délai
imparti par l’article 978 du code de procédure civile ; ce mémoire ne pouvait que critiquer en
droit les moyens exposés en appel, et comme parmi ces moyens Maître S.. et Maître LDB
avaient omis de critiquer la servitude de passage, il était impossible d’en faire état devant la cour
de cassation.
En conséquence, l’arrêt de la cour d’appel sera confirmé et M. Pierlaf à nouveau débouté de son
pourvoi.
L’autorité de chose jugée ne pouvant être opposée qu’aux questions qui ont été tranchées, la
servitude de passage ne l’ayant pas été en appel, ni a fortiori, en cassation, M. Pierlaf
entreprendra d’obtenir la restitution de la servitude de passage et constituera à cet effet Maître
CH…(6)
Selon Me CH… deux procédures devaient être diligentées, l’une devant la juridiction civile
pour la restitution de la servitude de passage et la responsabilité professionnelle de Me S…et
l’autre devant la juridiction pénale mettant en cause le notaire rédacteur de l’acte, pour avoir
effectué un acte rectificatif postérieur à la vente, hors la présence de M. Pierlaf et ne comportant
pas la signature de ce dernier, et les Gémon et consorts en résolution judiciaire de la vente.
Estimant ne pas être efficacement défendu par Me CH… M. Pierlaf chargera un autre avocat
Me DES…(7) dès 1997 des deux procédures, civile et pénale, qui n’avaient pas été engagées.
Quatre années plus tard les Gémon prétendront fallacieusement en 1997 « qu’aucun des
travaux » ordonnés n’avait été réalisé, alors que non seulement M. Pierlaf ne s’était pas engagé à
les effectuer, qu’il les avait néanmoins effectués sous l’empire des décisions qui les avaient mis
à sa charge ; et sur ce mensonge, les Gémon demanderont la liquidation de l’astreinte sur la base
journalière ordonnée par la cour d’appel en assignant M. Pierlaf devant le Juge de l’Exécution
pour le faire condamner 68 155 € au titre de l’astreinte.
Les Gémon obtiendront cette décision alors que les travaux avaient été réalisés dans le délai
imparti et que l’état de parfait achèvement avait été constaté par un rapport de réception des
travaux établi par l’organisme de contrôle SOCOTEC depuis le 8 octobre 1992 !
de la juridiction de Nevers qui avait statué en méconnaissance des preuves qui lui avaient été
produites par M. Pierlaf sur l’effectivité des travaux réalisés dans le délai attesté par le
rapport SOCOTEC,
de l’autre juridiction de Bourges lui faisant grief de ne pas avoir traité la servitude de passage
et d’avoir dénaturé le litige en confondant pour mieux l’occulter la servitude permanente dont
elle était saisie pour ne statuer que sur l’autorisation de passage éphémère et provisoire, qui
n’était pas l’objet du litige.
La cour d’appel d’Orléans pour examiner les procédures à caractère civil consistant en :
la plainte déposée en 1998 contre les consorts Gémon et tous les autres artisans de la ruine de
M. Pierlaf incluant, notamment ses avocats, l’expert Plouc et la notaire)
La juridiction de Nevers qui conservera le dossier pénal objet de la plainte déposée en 1999.
Tous ces dossiers seront abandonnés par Me DES…laissant M. Pierlaf sans avocat.
En 2000, M. Pierlaf chargera alors Me T…(8) avocat, de toutes les procédures civiles et pénales
abandonnées par Me DES….
Me T… acceptera de se charger uniquement de la procédure à caractère civile devant la
juridiction d’Orléans, conformément à l’ordonnance de la Cour de cassation, avec Me L…(9)
pour avoué,
Une fois de plus M. Pierlaf sera contraint de trouver un autre avocat et s’adressera à Maître
AU…(10) Dijon pour occuper en matière pénale.
Il est clair que pour une bonne administration de la justice, le volet pénal du dossier impliquait
en application de l’article 4 du code de procédure pénale qu’il soit sursis à toute décision sur le
plan civil, notamment pour statuer sur le recours interjeté sur la décision du JEX de Nevers porté
devant la Cour d’appel d’Orléans.
M. Pierlaf découvrira alors qu’aucune diligence n’a été accomplie par Me AU…, le privant
ainsi de soulever et de demander à la juridiction civile qu’elle sursoit à statuer jusqu’à ce qu’il
soit statué en matière pénale.
Immanquablement, par arrêt du 2 novembre 2000 la Cour d’appel d’Orléans statuant sur le
recours interjeté contre la décision du JEX de Nevers, la confirmera d’autant plus que Me T…
n’avait pas accompli les diligences requises et n’avait pas transmis les pièces à Me L…(avoué)
qui devaient être utilement et valablement versées aux débats.
Estimant que cette décision a été obtenue à la faveur d’une escroquerie par la production de
pièces arguées de faux, M. Pierlaf déposera une plainte en escroquerie au jugement le 20
septembre 2001.
Quant à l’existence des deux autres procédures pénales (plaintes de 1998 et 1999) ou en
responsabilité invoquées par M. Pierlaf aux fins qu’il soit sursis à statuer, ces procédures seront
considérées comme sans lien avec le litige pour justifier un tel sursis, a fortiori en l’état de
l’inaccomplissement par Me A… des diligences requises, et c’est ainsi que M. Pierlaf sera
débouté de son action et condamné à payer l’astreinte mise à sa charge, aggravant sa ruine.
Cette appréciation d’absence de lien entre le civil et le pénal a sans doute été inspirée par le
souci de couvrir les fautes de l’avocat.
M. Pierlaf indique qu’il avait alors interrogé Me AU… sur ses négligences, lui demandant de
déclarer le sinistre à son assurance, et ce dernier pour toute réponse se démettra de son mandat
et refusera de restituer le dossier que M. Pierlaf lui avait remis, entravant ainsi la constitution
d’un nouvel avocat.
Devant cette rétention abusive, M. Pierlaf dénoncera les faits au Bâtonnier ; enregistrera sur
main-courante une plainte au commissariat de police et écrira au procureur de la république.
Maître E…à son tour n’accomplira aucune diligence, laissant dépérir les intérêts dont il avait la
charge.
La Cour d’appel de Dijon désignera alors Mme V…laquelle se déclarera incompétente ratione
locci le 10 octobre 2001au motif que les protagonistes du dossier demeuraient dans la Nièvre,
méconnaissant ainsi l’ordonnance de la cour de cassation qui avait expressément désigné la cour
d’appel de Dijon de ces affaires.
L’ordonnance d’incompétence statuant sur la plainte du 20 septembre 2001 sera rendue sans
avoir procédé à la moindre mesure d’instruction, et toujours selon M. Pierlaf, sans que Me G…
ne communique au magistrat les pièces du dossier.
M. Pierlaf estimant que Me G…n’a pas accompli les diligences nécessaires, demandera à cet
avocat de déclarer le sinistre à son assurance, lequel refusera estimant ne pas avoir manqué à ses
obligations professionnelles.
Pierlaf dénoncera les faits au doyen des juges d’instruction de Dijon en lui demandant que ses
plaintes soient enfin instruites :
Errant hagard dans le labyrinthe et transformé en boule de billard électrique balloté d’un
avocat à l’autre, M. Pierlaf en est à sa vingt huitième année de procédure, sans que son affaire
n’ait été sérieusement examinée ni au civil, ni au pénal, tandis que plus de vingt cinq avocats
vont se succéder, que tous tous lui soutireront des honoraires, sans qu’aucun d’entre eux
n’accomplisse rien d’utile à la défense de ses intérêts…
Quand M. Pierlaf entend sur les ondes la publicité de l’Ordre des Avocats dont le slogan est
« l’avocat pour avancer dans un monde de droit » il s’indigne de cette publicité mensongère qui
est une véritable supercherie pour « piège à gogos ».
Bien évidemment les Bâtonniers protégeront les avocats convaincus de fautes, le procureur
couvrira les Bâtonniers, les juges se couvriront entre eux, et seul M. Pierlaf, ruiné et spolié,
figurera en bonne place sur « le mur des cons »
Pourtant selon la mythologie des textes, Maître M….et tous les autres avocats avaient manqué à
leur devoir de conseil prévu par l’article 412 du code de procédure civile qui dispose « La
mission d'assistance en justice emporte pouvoir et devoir de conseiller la partie et de présenter
sa défense sans l'obliger ».
Selon la même mythologie, on raconte que l’avocat doit conseiller ses clients au mieux de leurs
intérêts et que parfois quand certains conseils suivis ne produisent pas le résultat escompté la
responsabilité de l’avocat peut alors être retenue pour omission fautive (Cass. 1er Civ, 15 oct.
1985, Bull. Civ. I, n° 257; JCP G 1986 IV,1).
Pourtant Maître G…qui avait entrepris de faire désigner en référé un expert, mais qui s’est
ensuite désintéressé de la procédure d’expertise, sans jamais assister son client dans les
opérations d’expertise s’exposait à des sanctions. Il a été jugé que l’avocat qui ne se présente à
aucun rendez-vous d’expertise engage sa responsabilité (TGI Paris , 13 nov. 1989, Gaz. Pal.
30 août 1990 p.6).
Cet avocat a également laissé s’écouler un délai de 18 mois de plus que celui que le juge avait
imparti à l’expert pour déposer son rapport, sans rien entreprendre ni conseiller M. Pierlaf pour
assurer la défense de ses intérêts, se rendant ainsi justiciable pour faute fondée sur le défaut de
conseil et d’assistance (C.A Paris, 29 sept. 1981, Gaz Pal. 1982, 1, 124)
Non seulement Maître G…n’avait pas assisté M. Pierlaf dans les opérations d’expertise,
laissant ainsi le champ libre à l’adversaire, mais il n’a pas non plus relevé le manque de diligence
de l’expert Plouc qui a retardé de plus de 18 mois le délai que le juge lui avait imparti pour
déposer son rapport en violation de l’article 239 du code de procédure civile qui dispose que « Le
technicien doit respecter les délais qui lui sont impartis ».
Maître G…n’a même pas saisi le juge de la difficulté par application de l’article 235 du même
code, alors que ce retard était préjudiciable à M. Pierlaf.
Maître G…s’est aussi abstenu de saisir le juge pour lui demander de remplacer le technicien qui
a manqué à ses devoirs, après avoir provoqué ses explications ; ou de réduire le montant de la
taxe due à l'expert à raison du manque de célérité de celui-ci. (Civ. 2e, 27 avr. 1979: Bull. civ.
II, no 124).
Il aurait pu également assigner l’expert dont la carence a retardé la solution du litige, et lui
demander réparation à titre de dommages-intérêts pour l’aggravation des dommages causés par
ses carences (TGI Aix-en-Provence, 6 avr. 1976: D. 1976. Somm. 62).
Tous les autres avocats pouvaient être poursuivis, à commencer par le premier d’entre eux,
Maître M…qui, sans accomplir la moindre diligence ni le moindre acte, mettra deux ans à
découvrir que ses enfants sont liés d’amitiés à la partie adverse !
Par arrêt du 13 février 2003 la Cour européenne des droits de l’homme a condamné la France
dans une affaire en responsabilité visant trois avocats désignés par l’aide juridictionnelle qui se
sont désistés successivement pour éviter de faire sanctionner leur confrère (arrêt BERTUZZI c.
France Requête no 36378/97) au motif : « En l'occurrence, le requérant a vu trois avocats se
désister successivement et n'a pas obtenu qu'un conseil soit nommé et le représente
effectivement. Averties du désistement de ces avocats, les autorités compétentes, le bâtonnier ou
son délégué, auraient dû pourvoir à leur remplacement afin que le requérant bénéficie d'une
assistance effective »
5. Le bunker de l’irresponsabilité
On a vu comment les membres de la gent judiciaire utilisent tous les subterfuges, tous les
artifices pour échapper à toute action susceptible d’engager leur responsabilité.
Dans le cas des Barber qui ont été victimes d’un expert faussaire, le procureur ne verra pas
d’intention frauduleuse pour requérir une sanction à son encontre, et il sera suivi en cela par
toutes les juridictions qui accréditeront ses faux rapports ; dans le cas Rapmis, le procureur va
déqualifier les faits pour les inscrire dans des textes répressifs inappropriés aux infractions ;
quand le premier juge n’a pas été assez « malin » pour motiver son ordonnance de non lieu et
qu’il se fait casser sa décision, c’est la juridiction de jugement qui procède par substitution de
textes et de motifs pour ne pas exposer à sanction les infractions qui ont été commises par des
voyous conventionnels membre de la même engeance.
On a vu aussi comment les institutions se fondent sur des « rappel d’accedit » et autre « extrait
de notes » qu’elles considèrent comme des « rapports d’expertise » pour accabler une victime
inoffensive en lieu et place d’influents coupables, qu’elles protègent.
Toute cette engeance s’entend comme larrons en foire, et tous ces « enrobés » unis dans une
communauté d’intérêts, dénaturent, détournent, falsifient, les lois et les règlements, prenant les
usagers de la justice pour des demeurés et croyant pouvoir encore les inscrire sur « le mur des
cons ».
On a vu comment les avocats, qui sont crus sur parole, s’érigent en juge et fournissent aux
magistrats le moyen de se dépêtrer d’une situation judiciaire embarrassante dans laquelle la
stricte application de la loi les mettraient en « situation délicate ». Ils leur fournissent donc des
délires d’interprétation leur faisant dire n’importe quoi, comme ce fut le cas quand ils leur
affirment qu’un recours suspensif de toute poursuite expressément prévue par le législateur
permet la poursuite ; et les juges les suivent, sans contrôle ni vérification, en violation de la loi en
abdiquant devant eux leur jurisdictio…
Si le juge suit c’est pour protéger son collègue qui s’était laissé, volontairement ou pas,
fourvoyer par les mêmes avocats en première instance, sachant que la réformation ou
l’infirmation de sa décision erronée serait préjudiciable à la carrière de son collègue marquant
une rupture avec l’esprit corporatiste unissant la gent judiciaire au sens large.
Alors ils disent n’importe quoi, Et pourquoi s’en priveraient-ils ? Ne sont-ils pas
irresponsables ?
On a vu aussi comment les juges ralentissent ou accélèrent les procédures selon la finalité qu’ils
recherchent, soit en plaçant les dossiers sensibles dans l’armoire à prescription en attendant
l’abrogation des lois pour offrir une poterne aux coupables ; soit au contraire, en précipitant la
procédure pour neutraliser une « menace importune» quitte à la condamner sans audience, sans
débats, sans examen de ses pièces, c’est à dire sans procès du tout !
On a pu apprécier l’art d’appliquer des lois abrogées comme ce fut le cas pour le code pénal
promulgué en 1810 pour action engagée sous l’égide du code pénal de 1832 ayant abrogé le code
de 1810 ; on ne peut qu’être admiratif de la virtuosité avec laquelle les magistrats substituent des
conjonctions (OU à la place de ET) pour retenir ou pas une infraction ; on est abasourdi par le
brio avec lequel magistrats et procureurs commutent une obligation « doit » en simple faculté
« peut » ; on s’ébahit de la manœuvre par laquelle les juges pervertissent les prérogatives en les
dénaturant comme celle consistant à transformer la faculté souveraine d’« apprécier » la
preuve en une faculté souveraine qu’ils n’ont pas d’en « ordonner » sa production en justice qui
n’est pas une faculté mais une obligation ; on est épaté par le subterfuge des magistrats qui, en
total arbitraire, sont capables de réduire au silence une partie ; d’examiner même récusés une
affaire ; de condamner une partie qui n’a pas pu se défendre en ignorant le dépôt d’une demande
d’aide juridictionnelle aux fins de se faire assister par un avocat, dépôt dans l’intervalle duquel il
est interdit de statuer avant que le bureau d’aide juridictionnelle ne rende sa décision, et qui pour
se défausser considèrent que ce dépôt qui avait été régulièrement effectué devant le bureau
d’aide juridictionnelle seul organe compétent, est irrégulier et que la demande aurait du être
déposée auprès du bâtonnier ; etc.
Le plus cocasse c’est que ce procédé qui prive le droit à un recours effectif est pratiqué à la
Cour européenne des droits de l’homme qui en use, et en a consacré l’usage qui a été adopté par
les Etats signataires de la Convention, proclamant leur attachement au respect de la prééminence
du droit (défense de rire)
Ce filtre était antérieurement exercé par la Chambre des requêtes qui a pourtant disparue depuis
le 22 juillet 1947.
On constate que très paradoxalement l’évolution du Droit suit une progression rétrograde !
Le paradoxe est consternant. Sous prétexte de réglementer les modalités d’une bonne
administration de la justice, on autorise une réglementation qui ferme le droit d’accès à un
tribunal.
Ainsi, en présence d’un moyen sérieux de cassation dénonçant une violation patente de la règle
de droit, il est aisé, par « opportunité » de déclarer le pourvoi « non-admis » au motif qu’il ne se
fonde sur aucun moyen sérieux de cassation, procédant ainsi par négation et déni, consacrés par
un arrêt non motivé.
L’irrecevabilité d’une action offre, quant à elle, l’avantage d’éviter à une juridiction du fond
d’examiner les moyens de fait et de droit invoqués par une partie aux fins d’infirmation ou de
réformation d’un jugement.
La cour ne peut, après avoir déclaré l'appel irrecevable, examiner le fond du litige en statuant
sur les moyens des parties. Civ. 2e, 20 janv. 1985: Bull. civ. II, no 123; Gaz. Pal. 1985. 2.
Somm. 292, obs. Croze et Morel 10 juill. 2003: Bull. civ. II, no 232; Gaz. Pal. 9-10 juill. 2004,
p. 8, obs. du Rusquec; JCP 2003. IV. 2572 Cass., Ass. plén., 15 mai 1992: Bull. civ. Ass. plén.,
no 6 Civ. 2e, 30 juin 1993: Gaz. Pal. 1993. 2. Pan. 291 9 déc. 1997: Bull. civ. II, no 306; D.
1998. IR. 33; JCP 1998. IV. 1176.
Ainsi, devant les juridictions du fond, en déclarant une action irrecevable la juridiction de
première instance n’a pas à examiner les moyens des parties ni en fait, ni en droit ; si cet obstacle
est surmonté en première instance, on le retrouve en cause d’appel, la cour d’appel juridiction du
second degré peut déclarer le recours irrecevable s’évitant ainsi d’interpréter les faits et la
solution en droit, tandis que la cour de cassation s’évitera, par un arrêt non motivé, d’examiner
les violations affectant la règle de droit en déclarant le pourvoi non admis.
Le recours contre des décisions entachées de vices de fond et de forme, sont, ainsi,
parfaitement verrouillés par la combinaison de ces deux subterfuges habiles qui opèrent l’un
devant les juridictions du fond et l’autre devant le juge du droit.
Peu d’usager de la justice savent que les décisions d’irrecevabilité et de non admission relèvent
du déni de justice, et les avocats se garderont bien de les éclairer du recours ouvert contre de
telles décisions.
Pour parvenir à déclarer un recours irrecevable, les juridictions peuvent opposer l’autorité de la
chose jugée de décisions antérieures, entachées de faux et obtenues par escroquerie au jugement,
en statuant ainsi par référence ce qui est prohibé ; elles peuvent aussi s’abriter derrière la
souveraineté d’appréciation du premier juge pour ne pas le déjuger ; elles peuvent également
décliner les prérogatives qu’elles tiennent de la loi pour infirmer ou réformer une décision,
abdiquant ainsi leur compétence, leur pouvoir et leur jurisdictio ; à cela s’ajoute l’exception
d’incompétence renvoyant et baladant l’usager de la justice de juridictions en juridictions, elles
peuvent aussi se déclarer incompétentes à arrêter une mesure ordonnée dès lors qu’elle a déjà été
exécutée même l’exécution a été commise « hors la loi ».
On a vu, dans le cas Pierlaf comment un pourvoi en cassation confié à Maître C…a donné lieu
au dépôt d’un mémoire visant un arrêt de la cour d’appel dans lequel l’avocat Maître S… et
l’avoué Maître LDB… avaient omis de critiquer la violation du droit à une servitude de passage
qui constituait le fond du litige.
En omettant d’invoquer devant les juges du fond cette question de fait substantielle qui fondait
le contentieux, la censure de l’arrêt d’appel par la cour de cassation devenait impossible,
entraînant le rejet du pourvoi.
En effet la cour de cassation est juge du droit, et les moyens de fait sont irrecevables et ne
peuvent être soulevés devant elle.
La cour de cassation appose ainsi sa chape de plomb et l’arrêt de la cour d’appel, qui avait
éludé la question de fait relative à la servitude de passage et qui a condamné la victime qui en
avait été arbitrairement privée, devenait définitif.
Ce qu’il faut retenir c’est que l’usager de la justice qui s’est épuisé parfois durant dix ans ou
plus en formalismes, qui s’est ruiné en frais et honoraires, en première instance, en appel, et en
cassation, reçoit plusieurs années plus tard un arrêt non motivé de la cour de cassation qui ne
comporte que deux mots : « non admis » !
Comme un pourvoi coûte 5 000 € en moyenne, ça fait cher du mot ! (sans compter les autres
sanctions qui peuvent être infligées : pour abus de procédure, amendes civiles, frais irrépétibles,
etc.).
Pour faire simple et illustrer ce procédé juridistique et judiciaristique on peut se référer à trois
manœuvres des plus efficaces.
C’est bien ce qui s’est passé dans le cas Better Industrie, ou tour à tour, premier ministre,
ministre de l’administration concernée, président la commission nationale de la concurrence,
président du tribunal de commerce, direction nationale des enquêtes, commission centrale des
marchés et brigade interministérielle d’enquêtes, vont tous refuser leur autorisation pour
empêcher l’ouverture d’une information en se renvoyant la « patate chaude ».
A ces entraves s’ajoute le procureur, juge de l’opportunité des poursuites, qui va limiter les
qualifications, infléchir ainsi la portée et l’étendue de « l’enquête », sans parler du choix de
l’enquêteur comme ce fut le cas de l’inspecteur Gaudino spécialiste de la brigade financière, qui
après la parution de son livre intitulé La mafia des Tribunaux de commerce, sera affecté à une
brigade de lutte contre le trafic de drogue alors que selon ses dires, il n’était pas capable de
distinguer entre la drogue et le sucre en poudre !.
Les deux autres procédés de verrouiller les recours résultent de dispositions légales dont nous
limiterons l’examen à deux d’entre eux : l’article 526 du code de procédure civile qui opère en
cause d’appel contre une décision rendue en première instance, et l’article 1009-1 du même code
qui opère devant la cour de cassation contre un arrêt d’appel.
Ces deux verrous sont différemment analysés par la cour européenne des droits de l’homme.
L’article 526 du code de procédure civile dispose en son premier alinéa « Lorsque l'exécution
provisoire est de droit ou a été ordonnée, le premier président ou, dès qu'il est saisi, le conseiller
de la mise en état peut, en cas d'appel, décider, à la demande de l'intimé et après avoir recueilli
les observations des parties, la radiation du rôle de l'affaire lorsque l'appelant ne justifie pas
avoir exécuté la décision frappée d'appel ou avoir procédé à la consignation autorisée dans les
conditions prévues à l'article 521, à moins qu'il lui apparaisse que l'exécution serait de nature à
entraîner des conséquences manifestement excessives ou que l'appelant est dans l'impossibilité
d'exécuter la décision ».
Selon cette disposition, le premier président ou le conseiller de la mise en état dès qu'il est saisi,
peut, à la demande de l'intimé (la partie défenderesse en cause d’appel) et sur observations des
parties, décider la radiation de l'affaire du rôle de la cour d'appel, si l'appelant ne justifie pas
avoir exécuté la décision frappée d'appel.
Il suffit donc pour une partie qui a réussi, par fraude ou complaisance, à obtenir une décision
exécutoire, d’invoquer ce texte pour demander que soit radié du rôle le recours interjeté en appel
contre son titre frauduleux, et ainsi soustraire son réexamen, en fait et en droit, par une
juridiction du deuxième degré.
Ce procédé s’analyse comme une violation du droit d'accès à un tribunal inscrit dans le droit à
un procès équitable garanti par l’article 6 § 1 de la Convention européenne des droits de
l’homme ; et une violation du principe du double degré de juridiction.
La Cour européenne s'est déjà prononcée sur la compatibilité de mesures restreignant l'accès à
une juridiction faute pour le débiteur d'avoir exécuté la décision contestée assortie de l'exécution
provisoire (voir notamment Annoni di Gussola et autres, précité ; Mortier c/ France, n°
42195/98, 31 juillet 2001 ; Pages c/ France, n° 50343/99, 25 septembre 2003 ; Carabasse c/
France, n° 59765/00, 18 janvier 2005 ; Cour c/ France, n° 44404/02, 3 octobre 2006, et Bayle c/
France, n° 45840/99, 25 septembre 2003).
La Cour européenne des droits de l’homme a rappelé que les États ne sont pas contraints
d'instituer des cours d'appel, s'ils le font, la procédure suivie doit être conforme aux exigences du
procès équitable.
Elle réaffirme aussi que l'obligation d'exécuter les jugements frappés de recours répond à un but
légitime qui est de protéger le créancier (ce qui se conçoit pour un créancier légitime), éviter les
appels dilatoires et assurer la bonne administration de la justice.
Cette mesure assure également l'effectivité du jugement assorti de l'exécution provisoire : dès
lors que la loi, ou le juge, a décidé de déroger au caractère suspensif de l'appel, pour garantir une
effectivité immédiate aux décisions visées, et il est nécessaire que les parties respectent cette
règle.
La radiation n'est pas une sanction automatique : elle peut être évitée si l'appelant démontre que
l'exécution serait de nature à entraîner des conséquences manifestement excessives ou s'il est
dans l'impossibilité d'exécuter la décision.
Mais le défaut d'exécution conduit à priver la partie du droit d'obtenir une décision de la cour
d'appel, ce qui constitue une entrave à l'accès au juge.
Le droit d'accès au juge n'est pas absolu et la Cour européenne a toujours admis des limites,
laissant aux États une marge certaine d'appréciation en ce qui concerne notamment, les
conditions de recevabilité des recours.
Mais elle se livre à un contrôle de proportionnalité dans chaque espèce : l'entrave à l'accès au
tribunal ne doit pas s'avérer disproportionnée, même si elle poursuit un but légitime (§ 38).
La cour européenne a consacré que la décision de radiation du rôle de la cour d'appel, fondée
sur l'article 526 du Code de procédure civile, constitue une mesure disproportionnée au regard
des buts visés, dès lors que la disproportion entre la situation matérielle du requérant et les
sommes dues au titre de la décision frappée d'appel ressort à l'évidence.
Pour la première fois, la Cour européenne s’est prononcée sur la conformité du dispositif de
l'article 526 du Code de procédure civile, mis en place devant les cours d'appel par le décret du
28 décembre 2005, pour renforcer l'exécution effective des jugements frappés d'appel dès lors
qu'ils bénéficient de l'exécution provisoire ordonnée par le juge ou de l'exécution de droit.
L'affaire peut être rétablie, sur justification de l'exécution, dans les deux ans de la dernière
diligence, à peine de péremption de l'instance. Faute d'exécution du jugement obtenu en première
instance, assorti de l'exécution provisoire, en cas de péremption en cause d'appel, le jugement
acquiert la force de chose jugée (article 390 du code de procédure civile).
Concernant l’article 526 du code de procédure civile, la cour européenne conclut que les
restrictions à la voie d'appel doivent être interprétées plus strictement que celles qui concernent
les autres voies de recours, parce qu'elles constituent une double ingérence : elles conduisent à la
privation d'un réexamen de l'affaire d'abord (en appel) , et à la privation d'un contrôle de la
légalité ensuite (en cassation) et ceci amène la Cour européenne à prononcer une condamnation à
une satisfaction équitable d'un montant de 15 000 EUR , en raison du tort moral certain du fait
de l'absence d'accès à la cour d'appel, (§ 49).
Elle observe concernant l’application de l’article 526 qu'il s'agit en l'espèce d'une entrave plus
grave à l'accès au juge : en effet, le requérant a été privé de la possibilité d'obtenir un réexamen
en fait et en droit de l'affaire par le double degré de juridiction, mais aussi du droit d'attaquer
ensuite l'arrêt devant la Cour de cassation.
La Cour constate que cette mesure de radiation a privé le requérant du double degré de
juridiction, c'est-à-dire de la possibilité de faire rejuger son affaire tant en fait qu'en droit.
Le requérant qui a été privé de la possibilité de saisir la cour d'appel et, le cas échéant, la Cour
de cassation de son litige ce qui, par la suite, a eu pour conséquence de rendre définitif le
jugement de première instance.
Dans ces conditions, la Cour européenne estime que l'État dispose d'une marge d'appréciation
plus restreinte que dans les affaires portant sur l'article 1009-1 du Code de procédure civile pour
juger de l'opportunité de la mesure de radiation.
L’article 1009-1 du code de procédure civile qui est à soulever devant la cour de cassation,
opère par analogie avec l’article 526 du même code qui lui, peut être invoqué en appel.
L’article 1009-1 dispose en son alinéa premier « Hors les matières où le pourvoi empêche
l'exécution de la décision attaquée, le premier président ou son délégué décide, à la demande du
défendeur et après avoir recueilli l'avis du procureur général et les observations des parties, la
radiation d'une affaire lorsque le demandeur ne justifie pas avoir exécuté la décision frappée de
pourvoi, à moins qu'il ne lui apparaisse que l'exécution serait de nature à entraîner des
conséquences manifestement excessives ou que le demandeur est dans l'impossibilité d'exécuter
la décision ».
La Cour européenne établit ainsi un parallèle avec les décisions rendues sur le fondement des
articles 1009-1 et suivants du Code de procédure civile concernant la radiation devant la Cour de
cassation et note que, dans l'affaire Annoni di Gussola et a. c/ France du 14 novembre 2000 (n
° 31819/96 et n° 33293/96), l'exigence de l'exécution des condamnations du jugement attaqué a
été considérée comme poursuivant un but légitime compatible avec le procès équitable.
Toutefois, ces affaires ont toutes été introduites à la suite d'ordonnances constatant le retrait de
pourvois du rôle de la Cour de cassation, sur le fondement de l'article 1009-1 du code de
procédure civile, pour défaut d'exécution des jugements et arrêts rendus par les juridictions du
fond.
Ces deux cas de radiation présentent une différence notable. La radiation du rôle décidée par le
conseiller de la mise en état devant la cour d'appel, en application de l'article 526 du code de
procédure civile au motif que le requérant ne justifiait pas avoir exécuté la décision frappée
d'appel, est plus grave que celle prononcée sur le fondement de l’article 1009-1 devant la cour de
cassation, l’usager de la justice parvenu en cassation ayant eu la possibilité de faire examiner sa
cause par les deux premiers degrés de juridiction, ce qui n’est pas le cas quand son recours en
appel est radié.
Quoiqu’il en soit, ces radiations constituent une violation du droit à un procès équitable si l’on
considère qu’un jugement entaché de faux et obtenu par fraude en première instance, peut tout
aussi bien être vicié des mêmes altérations en appel ; et que seule la cour de cassation peut
corriger les violations à la règle de droit.
Aussi, quelle que soit la subtilité du raisonnement, ces deux textes sont des entraves à
l’exercice du droit à un procès équitable.
Ce qu’il faut retenir, c’est que ces verrous constituent un des moyens d’autoprotection des
acteurs qui d’une part, bénéficient à la partie à laquelle des droits fictifs et artificiels ont été
alloués par fraudes, et d’autre part soustraient les auteurs des décisions, c’est-à-dire les
magistrats, à toute censure, quelles que soient les méconnaissances et les violations qu’ils
auraient pu commettre.
L’auto protection des acteurs s’opère aussi par les techniques de dissuasion.
L’important n’est pas de dire la vérité, mais d’être cru. Or, parés de leur titre d’avocat dont on
prétend qu’il n’est attribué qu’après de longues années d’études très difficiles et uniquement à
une catégorie d’individus habités d’une droiture inflexible, le vulgus pecum naïf et ignorant,
mystifié par l’apparat de la robe, croit benoitement à toutes les affirmations trompeuses dont
l’avocat va le bercer.
Avant tout procès, l’avocat va dissuader l’usager de la justice d’attaquer une entité susceptible
de nuire à sa propre carrière, à son image, à ses intérêts ou à un de ses confrères ou autre membre
de la gent judiciaire (expert, mandataire, notaire, huissier…) ; lui affirmer qu’il n’existe aucun
texte pour fonder une action ; l’épouvanter des conséquences d’une action en lui déconseillant de
l’engager ; le persuader qu’exercer un recours (salvateur pour l’usager de la justice mais
préjudiciable à l’engeance) contre une décision controuvée rendue en première instance
l’exposerait au risque de voir cette décision aggravée en appel ; le rebuter par le coût et les
lenteurs de la procédure ; le bloquer dans ses ardeurs en lui réclamant des honoraires dissuasifs ;
plus simplement lui opposer sa « clause de conscience » ; se débarrasser du dossier en le
renvoyant à un de ses confrères et user de toute une série de prétextes (fausse prescription) pour
laisser prospérer une situation dont le naïf est victime,.
A contrario, l’avocat peut aussi faire l’inverse : persuader son client qu’il doit engager telle ou
telle action adoptant à cet effet le rôle du mouton noir qui mène le troupeau à l’abattoir…
Ainsi, en matière de procédures collectives toutes les sociétés en sont victimes et croient aux
propos lénifiants et apaisants de l’avocat qui les rassure en leur affirmant qu’en déposant le bilan,
ils verront les poursuites cesser, leurs dettes réduites, les intérêts s’arrêter, leurs créanciers
bloqués, les crédits bancaires rétablis, les contrats de fournitures maintenus, qu’ils obtiendront un
plan de redressement étalant le remboursement de leurs dettes sur plusieurs années, et les gogos
enchantés par ce doux champ des sirènes se voient liquidés à la première audience, poursuivis en
comblement de passif, exécutés comme caution, saisis, dépouillés, dépossédés, spoliés et
condamnés, ruinés avec leur famille par le biais de la procédure d’extension, etc.
Ce n’est pas pour rien qu’en 1991 un rapport du Sénat a relevé que 57 % des usagers de la
justice se plaignent d’avoir été mal renseignés.
Par transposition du slogan de la Française des Jeux, « 100 % de ceux qui ont gagné ont joué »
on peut affirmer que « 100 % de ceux qui ont été liquidés sont passés par la procédure
collective » !
En cours de procédure, l’avocat va orienter son « gogo », qu’il voit comme un dindon à
plumer, dans des voies de procédures qu’il sait inappropriées ou sans issue sachant qu’elles
déboucheront inévitablement sur la condamnation de son client. Il va donc, selon l’opportunité,
se tromper de textes, ou de juridiction ; oublier d’enrôler une assignation (cas Pierlaf) ; omettre
d’accomplir un acte essentiel de procédure (cas Zer..,défaut de retranscription d’un jugement de
divorce) ; ne pas communiquer du tout ses pièces ou les communiquer hors délai pour provoquer
leur rejet ; expurger le dossier de celles susceptibles d’obtenir gain de cause ; admettre des
productions adverses irrégulièrement transmises la veille ou le jour de l’audience sans les faire
écarter ni demander le report de l’audience pour répliquer contribuant ainsi à la violation du
principe de la contradiction.
Encore plus radicalement il ne va pas se rendre aux audiences ; déposer le dossier sans le
plaider au prétexte que la procédure est écrite, ou plaider « mollement » en pure forme en
soutenant des moyens accessoires sans dire l’essentiel de ce qu’il y a à dire ; se défausser ensuite
sur le juge (réputé irresponsable) en prétendant qu’il n’a pas lu les conclusions ni examiné les
pièces, qu’il a mal interprété les faits et le droit ; enfin, il existe mille et une manière
« d’accommoder la sauce » et de préparer la farce dont le client est de dindon...
A l’issu du procès, l’avocat va dissuader son client d’inscrire un pourvoi et s’il n’est pas suivi
dans son « conseil » c’est l’avocat de cassation qui va prendre le relais et appliquer d’autres
moyens tout aussi trompeurs et pernicieux ornant ses écritures de signes cabalistiques.
Dans l’intervalle, les huissiers vont eux aussi exercer leurs « talents » dont quelques uns ont été
recensés à la section « stratégie informelle de la gent judiciaire » (supra p. 200)
soit, pour le juge qui est en charge de la trancher et dont la progression de carrière serait
compromise s’il lui appliquait, comme il en a le devoir, la solution juridique stricto sensu,
soit, à l’égard de la gent judiciaire entraînant la responsabilité individuelle ou collective d’un
ou plusieurs acteurs appartenant aux différentes corporations formant la même engeance,
dans le cas où, la situation totalement controuvée à l’origine du litige ne laisserait aucun autre
choix au juge que de le dénouer conformément aux règles de droit qui lui sont applicables,
avec pour conséquence celle de révéler l’implication intuitu personae d’un de ses membres,
et pour effet celui de le voir se défausser sur tous les autres qui, par action ou omission,
activement ou passivement, auront agi de concert pour laisser commettre, en bande organisée,
le crime chevalier, en y contribuant par aide ou assistance ou en laissant prospérer la situation
préjudiciable
soit, en considération de liens, apparents ou occultes, unissant l’engeance dans une même
communauté d’intérêts ou la liant à ceux de la partie bénéficiaire de ces turpitudes qui a elle-
même d’autres connexions sous jacentes.
A cet effet, on a vu comment dans le cas Armenante son affaire a été renvoyée de Marseille à
Aix en Provence pour laisser à un membre du « réseau » le soin de « le mettre en chemise l »
lier un incident de procédure au fond d’une affaire et trancher le tout sans rouvrir les débats
pour rendre une décision en violation du principe de la contradiction, comme cela s’est
produit dans l’affaire Telec,
adopter la « Confucius attitude » et ne regarder que le doigt qui désigne la lune plutôt que la
lune c’est-à-dire ne voir que l’arbre pour mieux cacher la forêt,
statuer sur un élément accessoire et superficiel pour puiser un moyen d’évacuer le dossier en
éludant les éléments fondamentaux et essentiels,
procéder par truffa processuale et statuer par référence à des décisions antérieures obtenues
sur des faux et par escroquerie au jugement en contribuant ainsi à valider les faux et les
décisions qui en sont entachées,
interpréter un fait pour justifier le renvoi de l’affaire à une autre juridiction, ou à un autre
juge,
dénaturer le texte par rajout, substitution ou troncation (n’en retenir qu’une partie du libellé),
confondre déchéance et prescription,
opposer comme définitives des décisions provisoires qui au surplus sont frappées d’un
recours suspensif,
décliner son incompétence ratione loci, ratione materiae ou ratione personae,
Enfin, le sac à malices contient une infinité d’autres accessoires mystificateurs permettant de se
dégager d’un dossier embarrassant en jouant sur le fond et la forme, le mot et l’esprit, la plume et
le verbe et les exemples qui ont été rapportés illustrent ces esquives.
Dans tous ces cas, l’usager de la justice sera promené de juridiction en juridiction, condamnés à
des frais irrépétibles, à des amendes civiles, à des débours en frais d’actes et honoraires
d’avocats, engagé dans des procédures longues et couteuses et toutes ces contraintes qui dureront
des années provoqueront son essoufflement, son épuisement psychologique et financier, sa
transformation en paria, pour le contraindre à l’abandon, ce qui est le but recherché.
10. La dissuasion par les sanctions financières
Le meilleur moyen de se protéger consiste à entraver toute action ou à la punir sévèrement pour
faire comprendre aux usagers de la justice qu’agir en justice contre un des membres de la gent
judiciaire ça peut lui couter très cher.
En amont de la procédure, l’usager de la justice est confronté à la consignation s’il initie une
action au pénal ; et aux honoraires des avocats avec tous les autres frais d’actes et de procédure
s’il agit au civil, les deux pouvant se combiner, en s’accroissant des frais d’huissiers pour la
signification des actes, les lettre recommandées, les frais de photocopies, le coût de constitution
des dossiers s’il a plusieurs adversaires, timbres fiscaux, frais d’enregistrement et autres débours.
En cours de procédure, l’usager de la justice est confronté aux frais d’expertise, aux frais de
constat d’huissier, honoraires pour consultations, aux assignations pour arrêter une ordonnance
tranchant une exception ou un incident (d’irrecevabilité, de litispenance, de jonction ou
disjonction, d’incompétence et autres), ou pour suspendre ou arrêter une décision (ordonnance ou
jugement) à caractère exécutoire quand bien même serait elle provisoire, etc.
En aval de la procédure l’usager de la justice est soumis aux condamnations qui auront été
prononcées contre lui, aux frais irrépétibles totalement fantaisistes qui seront mis à sa charge,
aux dépens, aux dommages et intérêts, aux amendes civiles éventuelles, aux frais de recours en
cas d’appel ou de pourvoi en cassation, aux timbres fiscaux en cas de recours, et à tous les
honoraires d’avocat et d’huissiers afférents à chacun de ces actes ou à leur exécution.
Il faut aussi prévoir les frais pour corriger les erreurs matérielles, les omissions de statuer, les
frais de signification des décisions obtenues, etc.
Dans l’intervalle il faut résister, survivre, travailler, surmonter les difficultés psychologiques,
économiques sociales et financières qui ont déjà été décrites.
En définitive se défendre est un luxe réservé aux seuls riches et le manque de moyen conduit à
la résignation qui contribue à l’auto protection des acteurs.
11. La fuite des autorités
Selon la structure du système de société tel qu’analysé au début de ce livre on a vu que les
ploutocrates hommes de pouvoir, installent des politiques hommes au pouvoir dont ils financent
les campagnes et assurent la promotion médiatique, qu’ils les contrôlent, et que les hommes au
pouvoir désignent les hommes d’autorité et ceux de la technostructure politique et
administrative, tout en contrôlant les agréments, autorisations, et autres habilitations des corps
intermédiaires, le tout s’autoproclamant des « élites ».
Les techniques d’auto protection de toute cette engeance prévoit que toutes les autorités saisies
d’une irrégularité, d’une faute d’un manquement ou d’une infraction qui serait porté à leur
connaissance et qui serait susceptible d’impliquer une de ces « élites » nommée et mise en poste
par eux mêmes, ne soit pas inquiétée et qu’elle puisse accomplir sa « besogne » en toute
quiétude.
En termes plus clairs, dénoncer des malversations commises par un de ces technocrates à son
autorité de tutelle (ministre) est totalement inutile, comme est inutile de saisir l’autorité de tutelle
de l’autorité de tutelle c’est à dire le premier ministre, et tout aussi inutile de la dénoncer au chef
de l’Etat qui règne sur le gouvernement, ou de la porter devant une autorité judiciaire quelconque
quel que soit le niveau dès lors que toutes sont désignées et soumises voire même asservies au
pouvoir.
Toute cette engeance qui se tient par la barbichette est donc solidaire entre elle, se couvre et
s’auto protège mutuellement.
Pour illustrer la fuite des autorités en cas de dénonciation d’une irrégularité, d’une faute d’un
manquement ou d’une infraction commise par une de ces « élites » on a vu comment le
processus a fonctionné dans le cas Better Industrie dans lequel la « patate chaude » a été
transférée d’une autorité à l’autre en baladant la victime des années durant...
Un autre exemple s’établit par l’affaire Telec. Après que l’auteur eut été condamné sans texte
par le tribunal de commerce, au motif de « ténacité » et que la cour d’appel d’Aix en Provence
eut confirmé en toute hâte ce jugement par arrêt du 15 janvier 1985 (dix jours avant la loi
Badinter du 25 janvier 1985 pour soustraire les technostructures à toute responsabilité), arrêt
rendu sans audience, sans débat, sans examen des pièces du dossier en violation patente de tous
les principes directeurs d’un procès, de toute la procédure de mise en état, en violation des droits
de la défense, en violation des articles 14, 16 et 455 du code de procédure civile, le forfait fut
couvert jusqu’au plus haut sommet de l’Etat en interdisant à M. PARDO à ses avocats et à son
avoué d’accéder aux pièces de son dossier de procédure susceptibles d’établir la bavure. Et cette
interdiction va durer durant 12 ans.
A cet effet :
b) La démarche que M. PARDO entreprendra auprès d’un huissier pour délivrer sommation au
Greffier en Chef de la Cour d’appel d’avoir à communiquer les pièces du dossier de
procédure afférent à l’audience du 9.11.1984 s’opposera au refus de l’huissier de prêter son
ministère en violation de l’article 15 du décret du 29 février 1956 l’huissier et renvoyant M.
PARDO vers le Président de la Chambre départementale des Huissiers aux fins de lui en
désigner un.
Toutes ces obstructions illégalement organisées n’avaient rien de fortuit. Elles visaient à
empêcher que M. PARDO puisse réunir des preuves supplémentaires de nature à établir la
violation dont il avait été victime, lui interdire d’impliquer la responsabilité des pouvoirs publics
et exonérer de toute sanction les membres des technostructures politiques et administratives
auteurs de sa ruine.
Il est inutile de préciser que la Cour de cassation, veillant à la même doctrine d’impunité des
pouvoirs publics, apposera sa chape de plomb sur toutes ces violations patentes en éludant à son
tour les deux témoignages des deux avocats que M. PARDO lui avait produits et joints à son
pourvoi dès lors qu’ils attestaient de la violation des droits de la défense que la cour d’appel
d’Aix en Provence avait délibérément commise à l’égard de M. PARDO pour que les magistrats
évoluent dans leur carrière en laissant les voyous conventionnels prospérer dans leur coupable
industrie.
Pour renforcer et consolider l’autoprotection des acteurs quelques unes des tactiques relevant
de cette stratégie ont été décrites supra .
On a vu que les médias sont sous contrôle et qu’il est donc inutile de les alerter.
Aucun des 40 médias à qui il avait adressé son dossier de presse ne couvrira son affaire à
l’exception de deux d’entre eux de diffusion locale la Marseillaise et la Provence.
Les medias écrits, parlés et télévisés observent le plus grand silence et sans les lanceurs d’alerte
et l’efficacité des réseaux sociaux, les affaires révélées par Wikileaks, Luxleaks, Clearstream, et
autres affaires de corruption affectant le CIO n’auraient jamais été révélées.
Pour les médias le silence est d’or…et l’autoprotection médiatique des acteurs est totale.
Ce silence des médias permet de rajouter un paramètre à la troisième loi de Pardo (déjà
explicitée supra page 21) en la complétant d’un symbole puisé dans le solfège (puisque nous
avons à faire à des organistes) où le silence s’écrit .
Il est temps à présent de déniaiser les naïfs qui croient pouvoir trouver leur salut en saisissant la
Cour européenne des droits de l’homme !
19 -LES LENIFIANTS ET LES PLACEBOS
A – LES STRUCTURES D’ILLUSION INTERNE
A cet effet quoi de plus efficace que de créer des structures totalement inefficaces « des
machins » pour cultiver l’illusion de l’effectivité du respect des droits de l’homme ?
Ainsi, toute personne physique (un individu) ou toute personne morale (une société, une
association…) peut le saisir directement et gratuitement lorsqu'elle :
- pense qu'elle est discriminée au sens de l’article L 225-1 et suivants du code pénal ;
- constate qu'un représentant de l'ordre public (police, gendarmerie, douane...) ou privé (un
agent de sécurité…) n'a pas respecté les règles de bonne conduite ;
- a des difficultés dans ses relations avec un service public (Caisse d'Allocations Familiales,
Pôle Emploi, retraite…) ;
- estime que les droits d'un enfant ne sont pas respectés ;
A la seule lecture des domaines d’intervention du défenseur des droits on constate que tout ce
qui touche au dysfonctionnement du système judiciaire alias « la justice » est exclu de son champ
de compétence. Ainsi, en cas de violation des droits par l’autorité judiciaire en charge de
respecter et de faire respecter le droit, le défenseur des droits n’a pas compétence pour en
connaître et ne dispose d’aucun pouvoir ni d’aucune prérogative.
- Le secrétariat des droits de l’homme qui régulièrement, apparaît et disparait au gré des
opportunités.
Qu’en est-il de tous ces « machins » comme les aurait sans doute désignés le Général de
Gaulle ?
Analysons, en nous référant au bilan dressé en 2014 par Jean LASSALLE député des Pyrénées
Atlantiques à la suite de la marche qu’il a effectuée en 2013 à la rencontre des français dont est
issu un rapport rédigé par Nadya Saïdi intitulé « Les justiciables face au service public de la
justice » dans lequel l’élu dresse un Etat des lieux et un diagnostic des dysfonctionnements.
- Le C.S.M.
L’organe disciplinaire des magistrats du siège (juges) et du parquet (procureurs), désigné par
le Conseil Supérieur de la Magistrature, compte en son sein plusieurs membres, désignés par les
Présidents de la République, de l’Assemblée nationale et du Sénat.
Comment croire à l’indépendance des membres du parquet et des autres magistrats si leur
nomination et leurs moyens sont entre des mains soumises aux politiques, via le président de la
République et le ministre de la justice (pouvoir exécutif) assistés par un Conseil Supérieur de la
Magistrature qui ne donne qu’un avis ? ».
D’abord il y a un filtrage des plaintes. Les plaintes diligentées par des avocats sont séparées
des plaintes diligentées par de simples citoyens. Mais le traitement de celles-ci, n’est pas très
différent. Comme le décrit ce journaliste :
« Pour éplucher ce délicat courrier, deux commissions ont été rapidement nommées, l'une pour
examiner les dossiers visant des juges «du siège», qui prononcent les décisions de justice, et
l'autre pour les plaintes concernant des magistrats du parquet, qui travaillent en équipe sous
l'autorité du procureur. Une troisième commission s'est toutefois rapidement avérée nécessaire,
permettant un renforcement de l'examen des affaires du siège, qui concentre les deux tiers des
plaintes.
Les «plaignants d'habitude» - une expression qui fait ironiquement écho aux «délinquants
d'habitude»... Ce sont ceux qui ont déjà envoyé leurs critiques - rarement justifiées - au
Président du tribunal et au Procureur, voire au premier Président et au Procureur général de la
Cour d'appel, parfois même aux parlementaires, et au Garde des Sceaux... Ces habitués des
arcanes judiciaires fréquentent assidûment les tribunaux, tout à leur obsession de dénoncer
l'incurie du système judiciaire. Parmi eux, les membres du Conseil n'ont pas été surpris de
[183]
reconnaître notamment la signature de l'ancien magistrat Jacques Bidalou .
Ces plaintes ont été écartées. Mais dans l'immense majorité des cas - près de 99%! -, leur
demande n'a pas été retenue. Même les éventuelles erreurs ne relèvent pas de la haute instance
[184]
judiciaire, sauf cas particuliers. Si bien qu'au bout d'un an, seules 2 plaintes sur 421 ont été
retenues et donneront lieu à une enquête. Le rythme des courriers a d'ailleurs sérieusement chuté
avenue de Ségur: le CSM ne reçoit plus qu'une quinzaine d'enveloppes par mois. Toutefois, ces
courriers, s'ils se font plus rares, sont mieux ciblés, et de plus en plus souvent rédigés par des
avocats. «Un filtre intéressant», estime Christophe Vivet vice procureur à Grenoble et président
[185]
de la commission parquet. » .
Pour être tout à fait édifié du placebo qu’est le C.S.M. une simple interrogation de son site
indique que le C.S.M. ne peut ni annuler une décision de justice, ni accorder une réparation
financière, ni dessaisir un magistrat d’un dossier, ni intervenir auprès de la juridiction objet des
griefs, ni engager la responsabilité de l’Etat. Son rôle se limite à sanctionner et très
restrictivement le comportement des magistrats (tel celui qui se branlait en pleine audience, ou
cet autre qui avait volé la carte bancaire d’une de ses collègues pour payer des prostituées…) En
termes plus clairs, le C.S.M ne sert à rien.
« Cette « autorité » créée par la loi constitutionnelle de 2008, a pour but de défendre les
administrés face aux manquements de l'administration et des organismes investis d'une mission
de service public.
L’idée de se doter d’un Défenseur des droits que tout citoyen pourrait saisir, n’est pas une
mauvaise idée en soi. Encore faut-il qu’il remplisse deux conditions, être indépendant et avoir
des pouvoirs. La réalité nous montre hélas, que cette institution n’est ni indépendante ni dotée de
réels pouvoirs pour enrayer les manquements des administrations et améliorer la relation des
citoyens avec leurs services publics.
Comment peut-il en être autrement lorsque le Défenseur des droits, est nommé par le Président
de la République et de ce fait apparait comme une autorité administrative directement rattachée
au pouvoir exécutif. Si théoriquement celle-ci n’est pas soumise à un pouvoir hiérarchique
ministériel, elle agit cependant au nom de l'État et engage sa responsabilité.
En principe, si le Défenseur des droits en fait la demande, les ministres donnent instruction aux
corps de contrôle d’accomplir, dans le cadre de leur compétence, toutes vérifications ou
enquêtes et l’informent des suites données à ces demandes.
Bien souvent, les justiciables se plaignent de dénaturations par le défenseur des droits, dans
l’interprétation des faits dénoncés, afin de contourner le déni de justice et le manquement aux
droits caractérisés dans de nombreux cas.
La désignation du Défenseur des droits par le pouvoir exécutif est sans nul doute la première
faille d'une institution qui se veut celle du contrôle du respect des droits fondamentaux par les
services publics, notamment l’institution judiciaire.
Dans une affaire touchant les caisses de retraite, les limites du pouvoir du Défenseur des droits
y sont flagrantes, alors même que la situation est des plus inquiétantes.
De jeunes retraités attendent des mois avant de toucher leur première pension, leurs courriers
restent sans réponse et leurs dossiers sont perdus par des caisses de retraites débordées.
Précisons que cette situation perdure, malgré que le précédent Défenseur des droits Monsieur
Dominique BAUDIS, avait fait injonction aux caisses de retraite, de prendre toutes les
dispositions nécessaires pour que l'engagement pris, d'un retour à une situation normale en
début de l’année 2014, puisse être effectif.
A ce jour, les seniors dépendants de ces caisses se plaignent des carences persistantes dans le
traitement de leur retraite.
Aucune considération n’est accordée aux nombreuses correspondances qui font état de leur
situation financière alarmante. Aucune avance n’est accordée malgré la précarité de certains,
alors que le dispositif de versement d’une avance était une recommandation prioritaire de
Monsieur Baudis, notifiée dans sa décision à l'attention particulière de Monsieur le Directeur de
la CNAV.
Manifestement, on voit bien qu’en pratique, aucune garantie n’est donnée aux citoyens dans le
respect de leurs droits fondamentaux ni dans un fonctionnement efficace et démocratique de
cette autorité face aux carences du service public. Les retraités sont délaissés par les pouvoirs
publics avec leurs difficultés ».
du 20 mars 1986 au 10 mai 1988 par Claude Malhuret, secrétaire d'État auprès du Premier
ministre, chargé des Droits de l'homme dans le gouvernement Chirac (gouvernement de
cohabitation) ;
du 29 mars 1993 au 16 mai 1995 par Lucette Michaux-Chevry, ministre déléguée auprès du
ministre des Affaires étrangères, chargée de l'Action humanitaire et des droits de l'homme
dans le gouvernement Balladur (gouvernement de cohabitation) ;
du 18 juin 2007 au 23 juin 2009 par Rama Yade, secrétaire d'État auprès du ministre des
Affaires étrangères, chargée des Affaires étrangères et des Droits de l'homme dans le
deuxième gouvernement Fillon.
Et voilà.
La durée moyenne d’occupation de la fonction est de deux années et les ministres ou secrétaires
d’Etat sont désignés par intervalle de sept années entre chaque nouveau gouvernement !
Le « machin » se confirme !
Dans le cas qui va suivre, il sera démontré et établi que cet « organe » mis en place par les
Etats, financé par les Etats, organise avec la complicité des Etats, le truquage des procès qui lui
sont déférés, en amont, en cours et en aval des procédures, violant la Convention européenne
des droits de l’homme, violant la prééminence proclamée du droit, et violant son propre
Règlement.
Le seul souci est d’éviter d’infliger une sanction juridictionnelle à l’Etat qui s’est rendu fautif
d’une violation d’un ou de plusieurs droits garantis par la Convention.
C’est ce qui ressort de l’affaire PARDO contre France, la seule qui a suivi toutes les voies de
procédures prévues devant les organes de Strasbourg : la Commission européenne des droits de
l’homme, la Cour européenne des droits de l’homme qui a rendu un arrêt totalement controuvé
justifiant deux recours en révision et une requête en interprétation
Toutes ces procédures ont été lamentablement truquées les juges de la cour européenne
s’emmêlant lamentablement les pinceaux et se contredisant d’une décision à l’autre pour finir par
refuser d’interpréter leurs propres arrêts enfermés dans leurs décisions contradictoires et
incompatibles.
Mais il ne suffit pas d’affirmer. Il faut prouver, et en l’espèce les preuves sont accablantes.
En un mot, la Cour européenne des droits de l’homme procède selon les mêmes techniques
juridistiques et judiciaristiques qui sont commises dans l’ordre interne des juridictions
nationales, en conséquence de quoi les requérants naïfs la saisissent naïvement.
C’est ce qu’illustre l’affaire PARDO contre France qui révèle que la Cour européenne des
droits de l'Homme n’est qu’une grossière supercherie.
L’escroquerie intellectuelle nécessite d’échafauder des attracteurs/leurres pour attirer les naïfs
dans les pièges de l’illusion du droit, qui rappelons-le, se réduit au droit à l’illusion.
Ces attracteurs/leurres sont constitués de textes qui leur servent de fondement, tous sont aussi
magnifiques que ce qu’ils sont mythologiques, tous aussi cohérents et complémentaires, tous
clamant et proclamant les mêmes « valeurs » en guise de piège. A cet effet on recense la
Déclaration des droits de l’homme, la Déclaration universelle des droits de l’homme, le Pacte sur
les libertés civiles et politiques de l’O.N.U. etc.
En réalité, il ne s’agit que de mirages trompeurs, de légendes fabuleuses, qui en divers lieux et
au sein de diverses organisations racontent la même légende. La diversité des textes déclinés en
Déclaration, Charte et Convention joue le rôle de Méphistophélès, justifie une multiplicité de
structures qui ne se concurrencent pas entre elles (la saisine de l’une excluant la saisine de
l’autre) , dans lesquelles le système installe ses Faust, ses commis, leur octroyant de généreuses
prébendes, et insignes honneurs, achète leur âme, en les chargeant de cultiver la supercherie, de
la pérenniser le plus longtemps possible afin que des voleurs utiles au système prospèrent au
nom des valeurs.
Ces structures vivent au détriment de ceux qui les saisissent et qui croient naïvement en elles ou
à la vertu de ceux qui les représentent.
La diversité des structures sert aussi à résoudre les problèmes de conscience dès lors que toutes
ces structures unanimes procèdent, sans « état d’âme » (l’auraient-elles vendue ?) à la répétition
mécanique du même mythe et se rassurent ainsi, érigeant le mythe en réalité avant de le réduire
en sens inverse et disparaître inopinément, laissant l’usager de la justice, une fois ses délires
dissipés, face à un grand vide livré à son plus total anéantissement.
Ces structures sont comme les barons de foires, complices du camelot chargés de susciter un
mouvement d’entraînement dans la foule pour provoquer le mimétisme du comportement d’achat
au profit du harangueur qui écoule sa camelote, et qui agissent là pour amener les « gogos » à
saisir ces juridictions qui justifient ainsi leur propre existence.
La Supercherie Judiciaire a donc créé différentes organisations en veillant à leur ôter toute
efficacité opérationnelle dans la défense effective des droits de l’homme qu’elles prétendent
garantir, prévoyant des dispositions destinées à réduire leur efficience à néant, soit en amont, au
niveau des verrous régissant leur saisine ; soit en cours du traitement des requêtes qui leur sont
adressées, au moyen des techniques juridistiques et judiciaristiques ; soit en aval, par
l’apposition de la chape de plomb, la fermeture de tout autre recours, et pour finir, la fuite de
toutes les autorités.
S’il faut une métaphore pour illustrer cette supercherie, rappelons que la Cour européenne des
droits de l’homme a eu pour président un « Commandeur des Etoiles » !
Dans certaines tribus primitives c’est le chaman qui, pour dominer les ignorants, se dit en
relation directe avec les forces célestes et communique avec elles et avec l’au-delà …Dans la
supercherie de nos « civilisations » occidentales, des « despotes éclairés » issus des Lumières
(sans doute célestes) il existe des personnages, que dis je des personnages, des Dieux, que dis je
des Dieux, des entités supérieures aux Dieux eux-mêmes, qui « commandent » aux étoiles et
pourquoi pas aux galaxies et à tout l’univers, qui obéissent à leurs ordres… !
Alors de simples mortels humains qui prétendent avoir des droits, en brandissant du « papier »
intitulé Traité, Convention et Charte, quelle audace, quelle arrogance !
Selon le mythe établi, la Convention européenne que les gouvernements, membres du Conseil
de l'Europe, ont signée à Rome le 4 novembre 1950, a pour objet d'assurer la reconnaissance et
l'application universelles et effectives des droits énoncés dans la Déclaration universelle des
droits de l'Homme proclamée par l'Assemblée générale des nations Unies le 10 décembre 1948.
Dans le préambule du Statut du Conseil de l'Europe, adopté à Londres le 5 mai 1949, les états
membres ont affirmé leur volonté, de défendre et de promouvoir la liberté et la démocratie en se
déclarant :
"Inébranlablement attachés aux valeurs morales et spirituelles qui sont le patrimoine commun
de leurs peuples et qui sont à l'origine des principes de liberté individuelle, de liberté politique
et de prééminence du Droit sur lesquels se fonde toute démocratie véritable."
" Les Gouvernements signataires membres du Conseil de l'Europe (...) Résolus en tant que
gouvernements d'Etats européens animés d'un même esprit et possédant un patrimoine commun
d'idéal et de tradition politiques, de respect de la liberté et de prééminence du Droit, à prendre
les premières mesures propres à assurer la garantie collective des droits énoncés dans la
Déclaration Universelle des droits de l'Homme;
Extrait des textes pertinents : Articles 1 (...),2 (...),3 (...),4 (...),5 (...),
Article 6
1. Toute personne a droit à ce que sa cause soit entendue équitablement, publiquement et
dans un délai raisonnable, par un tribunal indépendant et impartial, établi par la loi, qui
décidera, soit des contestations sur ses droits et obligations de caractère civil, soit du bien fondé
de toute accusation en matière pénale dirigée contre elle. "
Article 28
1. Dans le cas où la Commission retient la requête
a. afin d’établir les faits, elle procède à un examen contradictoire de la requête avec les
représentants des parties, et s’il y a lieu, à une enquête pour la conduite de laquelle les Etats
intéressés fourniront toutes facilités nécessaires, après échange de vues avec la Commission.
Article 37
1.3. Dès que possible après la saisine de la Cour, le président consulte les agents des Parties,
le requérant et les délégués de la Commission ou, s'ils n'ont pas encore été désignés, le
président de celle-ci au sujet de l'organisation de la procédure; sauf s'il décide, en accord
avec eux, qu'il n'y a pas lieu à procédure écrite, il fixe les délais pour le dépôt des mémoires.
Un mémoire ou autre document ne peut être déposé que pendant ce délai...
1.4. Les mémoires, observations et documents y annexés sont déposés auprès du greffe, en
quarante exemplaires s'ils proviennent d'une Partie, d'un autre Etat ou de la Commission. Le
greffier les communique aux juges, aux agents des Parties aux délégués de la Commission et
au requérant, selon les cas.
Article 29.
2. La Commission délègue un ou plusieurs de ses membres pour participer à l'examen d'une
affaire devant la Cour. Ils peuvent se faire assister d'autres personnes.
3. La Cour, qu'elle soit saisie par une Partie contractante ou par la Commission, prend, en
considération le rapport de cette dernière
Article 41
1. La Chambre peut, soit à la demande d'une Partie, des délégués de la Commission, du
requérant ou d'un tiers invité ou autorisé à présenter des observations écrites en vertu de
l'article 37 § 2, soit d'office, se procurer tous les éléments de preuve qu'elle estime aptes à
l'éclairer sur les faits de la cause...(...)
2. La Chambre peut prier toute personne ou institution de son choix de recueillir des
informations, exprimer un avis ou lui faire un rapport sur un point déterminé.
La violation par la Cour européenne des droits de l’homme de ces dispositions fondamentales
suffit à établir la supercherie que représente la Cour européenne des droits de l’homme.
Pour illustrer ce crime judiciaire il suffit de procéder à L’AUTOPSIE JUDICIAIRE d’une
affaire représentative : l’affaire Pardo contre France qui va durer de 1986 à 2004 soit dix huit
années au cours desquelles seront révélées toutes les techniques juridistiques et judiciaristiques
que pratique cette juridiction réputée au dessus de tout soupçon.
.Autopsie d’un crime judiciaire commis par la Cour européenne des droits de l’homme
avec la complicité de la France.
Loin de tout esprit polémique, les faits rapportés sont ceux d’un cas vécu et se fondent sur des
preuves objectives qui sont tout aussi objectivement analysées, textes à l’appui.
A travers les faits, les textes et les preuves de leur méconnaissance et de leur violation, seront
mises en évidence les différentes étapes du crime qui s’est perpétré à la Cour européenne des
droits de l’homme, sous l’égide de la Cour européenne des droits de l’homme, avec la
complicité de la France patrie autoproclamée des droits de l’homme (défense de rire) qui se
révèle être un archipel du goulag judiciaire.
L’autopsie du crime judiciaire permet de reconstituer les circonstances dans lesquelles il a été
commis, et l’exploitation des empreintes présentes dans les différents éléments préparatoires du
procès permettent d’établir la préméditation des différentes décisions qui seront ensuite rendues.
La puanteur cadavérique en état de décomposition avancée se dégage de ces décisions qui sont
toutes truquées, que la Cour européenne des droits de l’homme a rendues, quand bien même
s’est elle efforcée de les recouvrir du linceul parfumé empreint de l’odeur de sainteté de la
Convention européenne des droits de l’homme.
Il suffit de relever le drap mortuaire apposé sur ces décisions truquées pour humer tout le
nauséabond qui émane :
d’un premier procès truqué qui débouchera sur un arrêt truqué, que trois juges dissidents se
refuseront d’entériner,
d’un deuxième procès truqué, en révision du premier arrêt truqué qui débouchera sur un
deuxième arrêt truqué incompatible et contradictoire avec le premier arrêt truqué,
de la juxtaposition de ces deux arrêts truqués qui sont à l’inverse l’un de l’autre, qui affirment
une chose et son contraire, justifiant ainsi une requête en interprétation que la Cour
européenne, piégée dans ses propres contradictions, refusera d’interpréter,
d’un troisième procès en révision que la Cour européenne refusera d’examiner, ce refus étant
signé par un des trois juges ayant pourtant émis un avis dissident lors du premier arrêt truqué
mais qui, promu depuis comme président de chambre, oubliera sa dissidence et rentrera dans
le rang.
A l’issue de toutes ces procédures truquées, toutes les autorités interpellées prendront
lamentablement la fuite…
Après avoir exposé les circonstances ayant conduit l’auteur à saisir la Commission européenne
des droits de l’homme, l’auteur entreprend :
Dans une première section d’analyser et de reconstituer les moyens techniques de la fraude
mettant en évidence les perversions juridistiques et judiciaristiques qui ont été commises au
cours du premier procès à la fois par la Cour européenne des droits de l’homme et par le
Gouvernement français qui a agi de concert avec elle pour truquer le procès :
· avant l'audience,
· à l'audience,
· au cours du délibéré.
Ces fraudes transformeront le procès en un procès truqué pour déboucher sur un premier arrêt
truqué que rendra la Cour européenne des droits de l’homme, qui restera une tâche dans les
annales de la Cour européenne entachant indélébilement sa réputation, sa crédibilité et sa vertu.
Dans une deuxième section, l’auteur disséquera cette procédure de révision, qui sera confiée
par différents subterfuges à la majorité des mêmes juges, ceux là mêmes qui avaient truqué le
premier arrêt, qui bien évidemment procéderont selon la même démarche frauduleuse, utilisant
cette fois d’autres techniques frauduleuses, pour consolider le crime judiciaire qu’ils avaient
commis, établissant par là même qu’il était délibéré.
Pourtant, selon le mythe de l'article 39 de la Convention européenne des droits de l’homme ces
juges sot réputés « Jouir de la plus haute considération morale, et réunir les conditions
requises pour l'exercice de hautes fonctions judiciaires ou être des jurisconsultes possédant une
compétence notoire ».
C’est sans doute habités de ces vertus que ces « juges » se sont appliqué à truquer le procès en
révision.
Confrontant ces « juges » aux contradictions incompatibles entachant leur premier arrêt truqué
et leur deuxième arrêt de révision tout aussi truqué, l’auteur demandera à la Cour européenne
d’interpréter ces deux arrêts, sachant que quelle que soit le sens de son interprétation le procès
était gagné par l’auteur.
Dans une troisième section, il sera démontré comment pour consolider le crime judiciaire
qu’elle avait commis la Cour européenne embarrassée se refusera d’interpréter ses propres
décisions dès lors qu’elles étaient révélatrices des mensonges patents affirmés par le
gouvernement français et des fraudes tout aussi patentes que la Cour européenne avait elle-même
commises pour accréditer les mensonges du gouvernement français et ne pas déplaire à cet Etat
qui contribue au paiement des salaires et émoluments des juges de la Cour européenne et à son
budget de (dys)fonctionnement.
Dans une quatrième section il sera démontré et établi comment la Cour européenne se
refusera d’accueillir une deuxième demande de révision fondée pourtant sur des faits nouveaux
et inconnus depuis toutes ses autres décisions.
Dans une cinquième et dernière section, il sera démontré et établi comment toutes les
autorités interpellées pour interroger la Cour européenne des droits de l’homme prendront la fuite
en se déclarant toutes incompétentes.
Face à ce complot, le lecteur appréciera à la lecture des faits étayés de preuves qui sont
rapportés, s’il faut encore désigner la juridiction de Strasbourg de Cour ou de basse-cour…
a. Circonstances
Après avoir subi toutes les formes de perversions juridistiques et judiciaristiques qui lui ont été
infligées par des juges consulaires et magistrats du siège de l’ordre interne des juridictions
françaises, qui, pour exonérer d’influents coupables dont la mise hors de cause était propice à la
prospérité des affaires pour les uns (juges consulaires) , ou favorisait le déroulement de la
carrière judiciaire pour les autres (magistrats professionnels),
Après avoir été victime de ces préoccupations sous jacentes qui ont conduit ces « juges » à
rendre une décision le condamnant, sans textes et sans motif, en qualité de victime inoffensive en
s’appliquant à cette fin, à méconnaître les faits, bafouer les lois, inappliquer le droit, dénaturer les
textes, violer les procédures, bâcler les instructions, ne pas exécuter les enquêtes,
L’auteur qui a été condamné arbitrairement, en France, sans procès, sans audience, sans débat,
sans plaidoirie; sans examen des pièces de son dossier et en violation du respect des droits de la
défense, va, avec le soutien des avocats qui attesteront de ces expédients de procédures, et du
subterfuge au moyen duquel ils ont été réduits au silence, tandis que la « bavure » sera couverte
au plus haut niveau de l’Etat (qui protège ses commis), l’auteur va saisir le 12 novembre 1986 la
Commission européenne des droits de l’homme d’une requête dirigée contre la France pour
violation de l’article 6-1 de la Convention européenne des droits de l’homme.
Selon la procédure en vigueur à cette époque, la Commission était l’organe qui représentait les
requérants devant la Cour européenne et il fallait au préalable lui soumettre la requête pour
qu’elle apprécie d’abord sa recevabilité avant d’émettre un avis sur l’existence ou pas d’une
violation de la Convention européenne ouvrant l’accés à la Cour européenne des droits de
l’homme.
Bien évidemment pour réduire le nombre de requêtes, il fallait que les requérants sous prétexte
de devoir épuiser les voies de recours internes s’épuisent d’abord par les voies de recours
internes, avant de pouvoir saisir une juridiction supranationale pour découvrir in fine après des
années de procédures, que la Cour européenne des droits de l’Homme n’est qu’une
supercherie qui rend des arrêts en violation des Droits de l’Homme !
b. Procédure devant la Commission européenne des droits de l’homme
A l’appui de sa requête l’auteur va exposer ce qui s’était produit à l’audience de la cour d’appel
le 9 novembre 1984, produisant deux témoignages d’avocats attestant que le président de la 8e
chambre de la cour d’appel d’Aix en Provence avait, à l’appel de l’affaire, en considération de la
demande de sursis à statuer fondée sur la commission rogatoire qu’avait délivrée un juge
d’instruction, pour déterminer les responsabilités encourues, pris la décision et publiquement
déclaré qu’il renvoyait l’examen de l’affaire sur le fond à une audience ultérieure, sans toutefois
fixer de date au prétexte que cette demande de sursis à statuer devait être mise en délibéré et
décidée collégialement.
l’une, en date du 25 mars 1985 (A) établie par son avocat Maître Patrick de Chessé qui était
descriptive des faits, très précisément détaillés, tels qu’ils s’étaient produits à l’audience du 9
novembre 1984 et dont l’original fut remis à l’auteur,
l’autre, établie le 22 avril 1985 (C) par Maître J-P Davin qui était le contradicteur de Maître
de Chessé à l’audience du 9 novembre 1984 par laquelle Maître J-P Davin confirmait les faits
décrits dans la lettre (A) répondant ainsi à la demande de témoignage que Maître de Chessé
lui demandait de fournir par lettre (B) datée du même jour (25 mars 1985) qu’il lui avait
transmis en l’accompagnant de la copie de l’attestation (A) dont l’original avait été remis à
l’auteur.
Il y avait donc deux attestations : l’une descriptive des faits (document A), l’autre confirmative
des mêmes faits document (C) et entre ces deux lettres il y avait une simple lettre de transmission
document (B) que le signataire du document (A) avait joint à sa lettre (A) en l’adressant au
signataire du document (C).
Les deux lettres essentielles témoignant des faits consistaient donc à la lettre A qui était
descriptive et à la lettre C confirmative, la lettre B simple lettre d’accompagnement ne contenant
aucune information
Le 1er mars 1991 la Commission européenne des droits de l'Homme, après avoir passé cinq
années à examiner minutieusement les griefs de M. PARDO en regard des faits, du droit français
et des droits garantis par la Convention européenne, et après avoir procédé à des consultations
internationales va déclarer à l'unanimité des voix, que la requête était recevable.
Le 1er avril 1992 la Deuxième Chambre de la Commission européenne des droits de l'Homme,
après avoir recueilli les observations du Gouvernement, a conclu à la même unanimité qu’il y a
eu violation par la France de l'article 6.1 de la Convention, émettant son avis en ces termes :
« La Commission rappelle que le droit à un procès équitable occupe une place éminente dans
une société démocratique " (cf. Cour eur. D.H.; arrêt Airey du 9.10.1979, série A n° 32, p.12-14,
par. 24).
S'agissant d'une procédure d'appel, lorsque celle-ci est prévue par le droit interne, ce droit
implique que les plaideurs puissent, en principe, tirer parti des ressources offertes par la
procédure afin d'exposer pleinement leurs thèses. Ainsi s'agissant de protéger des droits, non
pas théoriques ou illusoires, mais concrets et effectifs (arrêt Airey précité par. 24), l'on ne
conçoit pas que par le détour d'expédients de procédure, les plaideurs soient empêchés de
développer oralement les conclusions déposées et de les étayer par d'autres pièces que celles
figurant déjà au dossier. " (Extrait du Rapport susmentionné par. 49) (...)
Conclusion : La Commission conclut, à l’unanimité, qu’il y a eu en l’espèce violation de
l’article 6 paragraphe 1 de la Convention. »
C’est donc à l’unanimité que la Commission européenne va conclure que l’auteur avait été
condamné par le détour d’expédients de procédure en violation de l’article 6.1 de la Convention.
c. Dénouement
En règle générale, ce n’est que si l’avis de la Commission avait été rendu à une majorité
relative que la Cour européenne était saisie par l’une ou l’autre des parties.
Quand une affaire avait été déclarée recevable à l’unanimité de la Commission, et que la
violation de la Convention avait été constatée à la même unanimité de la même Commission, les
affaires n’allaient jamais devant la Cour européenne des droits de l’homme et elles étaient
directement dirigées vers le Comité des Ministres du Conseil de l’Europe en vue d’un règlement
amiable.
Tout semblait donc aller pour le mieux et l’auteur qui était la victime de toutes les turpitudes
commises depuis 1977 par la criminalité en col blanc pour l’éliminer du marché illégalement
« protégé », avant que la criminalité en robe noire ne l’anéantisse, pouvait espérer après vingt
années de combat, être enfin rétabli dans ses droits légitimes et voir ses préjudices réparés.
Mais non !
Rompant avec la pratique instituée depuis plus de 50 ans, le gouvernement français va saisir la
Cour européenne des droits de l’homme, résolu à truquer et à renverser l’issue du procès à son
avantage, en produisant de faux documents non authentiques et non authentifiés, un faux
témoignage et en soutenant des affirmations mensongères.
Les sections qui suivent décrivent le procédé frauduleux qui sera utilisé et reconstituent les
moyens techniques de la fraude, impliquant le Gouvernement français et la Cour européenne.
Il ne s'agit que de faits objectifs commis de concert par le Gouvernement Français et par la
Cour européenne, en violation délibérée de la Convention européenne des droits de l'Homme, en
violation du Règlement de la Commission européenne, en violation du Règlement de la Cour
européenne et au mépris de la prééminence du Droit proclamée par les Gouvernements
signataires de la Convention.
Ces faits sont dénués de toute interprétation subjective et s’imposent souverainement par la
force de l’évidence.
Jugez-en.
En considération des enjeux, le 4 août 1992, le Gouvernement français va donc saisir la Cour
européenne des droits de l'Homme dont il a dû s’assurer la complicité avec la ferme intention de
renverser, par tous moyens, l'issue du procès à son avantage afin d'échapper :
Quand un gouvernement assure le fonctionnement et le salaire des juges il est facile pour lui
d’obtenir d’eux qu’ils lui rendent des services en guise d’arrêts.
Trois manœuvres frauduleuses commises par la Cour européenne des doits de l’homme
suffisent à établir le modus operandi du truquage du procès en amont.
L’usager de la justice confiant, qui a naïvement placé sa confiance dans la vertu réputée être
celle de la Cour européenne des droits de l’homme, ne pouvait pas soupçonner que cette
juridiction allait s’abaisser à de telles abjections.
Les pièces permettent de reconstituer le mode opératoire qui s’articulera autour des éléments
suivants :
Ainsi en vertu du Règlement de la Cour européenne, au delà du 15 janvier 1993 plus aucun
mémoire ou document ne pouvait plus être déposé.
► Le piège sémantique
Le mardi 16 mars 1993, l’avocat de l’auteur, Maître Frantz-Michel WELSCH va recevoir par
télécopie une lettre du greffier adjoint de la Cour européenne libellée comme suit :
" Questions que M. le Président Ryssdal compte suggérer de poser aux comparants lors de
l'audience." du 22 mars 1993
A cette lettre était jointe une liste datée du lundi 15 mars 1993 intitulée
Dans cette lettre on observe qu'il a été ajouté un vocable supplémentaire au mot " questions "
qui figure dans la lettre initiale à laquelle a été ajouté le mot " demandes " dans la lettre ci-
dessus.
(cette liste) " revêt un caractère provisoire et sera examinée par la Chambre à sa réunion
préparatoire du 22 mars 1993 "
Ainsi, pour permettre au Gouvernement de s’en sortir, la Cour européenne va, en violation de
son propre Règlement, méconnaître l’article 37 et sous prétexte de « questions » qu’elle
entendait poser aux comparants à l’audience qu’elle fixera au 22 mars 1993, elle va transformer
les « questions » en « demandes ».
Une « question » porte sur des éclaircissements concernant des faits ou des circonstances qui
suscitent des réponses orales. On pose une question oralement et on y répond tout aussi
oralement.
Une demande, peut à la fois porter sur des questions, mais aussi sur des pièces…
La lettre du 16 mars 1993 mentionne les questions et celles du 15 mars qui lui était jointe
mentionne des questions et des demandes.
La Cour européenne articulera exclusivement son arrêt truqué sur les éléments de ces listes les
considérant comme déterminants et définitifs, alors même que la Cour européenne annonçait une
liste définitive qu'elle n'établira jamais pas plus qu'elle ne l'adressera à M. PARDO, à son
Conseil, ou à la Commission qui pourtant représentait seule l’auteur devant la Cour européenne.
Enfin, la réunion de la Chambre fixée au 22 mars 1993 par la Cour européenne qui est qualifiée
de réunion préparatoire (préparatoire à quoi ? ) laisse supposer une réunion lors de la tenue de
l'audience, qui n'a évidemment rien à voir avec une réunion « préparatoire ».
S’il en avait été autrement, le Greffier de la Cour européenne aurait libellé sa lettre en
remplaçant la phrase
" ... sera examinée par la Chambre à sa réunion préparatoire du 22 mars 1993 "
par :
" ... sera examinée par la Cour à l'audience du 22 mars 1993 " !
Tout avait été donc minutieusement calculé, prémédité, orchestré et planifié pour surprendre
par fraude la victime.
Sous prétexte de questions, la Cour européenne va donc à travers des questions et demandes
autoriser le gouvernement défendeur à produire et à verser de nouvelles pièces, après la date
butoire du 15 janvier 1993, de les produire inopinément à l’audience en les soustrayant à tout
contrôle juridictionnel de la Commission, de l’avocat et de l’auteur lui-même, alors que ces
pièces auraient du être produites devant la commission depuis le 12 novembre 1986
conformément à l’article 28 de la Convention (dans sa rédaction de l’époque) .
S’engouffrant dans cette brèche créée par la manœuvre frauduleuse de la Cour européenne, le
gouvernement français va :
La préméditation du crime judiciaire ourdi par la Cour européenne des droits de l’homme et par
le gouvernement français se dégage également des dates auxquelles ces événements vont se
produire et du délai que mettra la Cour européenne à fixer l’audience à la date du 22 mars 1993.
En effet, l’objectif poursuivi par la Cour européenne qui a fixé l’audience à la date du 22 mars
1993 alors qu’elle avait été saisie par le gouvernement français depuis le 4 août 1992 soit huit
mois auparavant, et qui n’a adressé la liste des questions et celles des questions et demandes que
les 15 et 16 mars 1993, visait à réduire le délai de réaction en le limitant à 3 jours ouvrés avant
l’audience et à ôter à la Commission toute possibilité d’exercer son contrôle juridictionnel.
Dans l’intervalle, entre le 4 août 1992 et le 22 mars 1993, la Cour européenne va, en date du
26 février 1993 c’est-à-dire moins de 3 semaines avant la tenue de "la réunion préparatoire de la
Chambre" (sic) devenue "l'audience", créer une opportune jurisprudence dans l'affaire Messina
c. Italie.; selon laquelle :
Par cette jurisprudence elle « légitimait » la fraude qu’elle avait organisée pour accueillir et se
déterminer sur les faux et les mensonges qu’elle avait permis au Gouvernement français de
produire après le 15 janvier 1993 en violation du respect du principe de la contradiction.
Il ne restera donc plus à la Cour européenne qu’à créer une controverse artificielle et appliquer
à l'affaire PARDO contre FRANCE à l’audience du 22 mars 1993 la jurisprudence d’opportunité
qu’elle avait créée le 26 février 1993 dans l'affaire Messina c. Italie.
C’est ce qu'elle fera en énonçant dès les premières lignes de son arrêt truqué :
" Confrontée à une controverse relative au déroulement précis de l'instance devant la cour
d'appel d'Aix-en-Provence, la Cour doit la trancher sur la base du dossier en sa possession
(arrêt Messina c. Italie du 26 février 1993, série A n° 257; p. 104, § 31)."
Le tour était joué, le décor était planté, tout avait été parfaitement prémédité, l’audience du 22
mars 1993 de la Cour européenne des droits de l’homme ne sera plus qu’une parodie
d’audience, un simulacre de procès, une mascarade de justice ouvrant le bal des faussaires.
Il faut à présent examiner le truquage du procès tel qu’il s’est produit à l’audience.
Pour comprendre comment le procès a été truqué à l’audience de la Cour européenne, il faut :
analyser, la consistance des questions et des demandes que la Cour européenne avait
formulées, après clôture ;
examiner, les éléments de réponse constitutives des déclarations que le Gouvernement
français a soutenues à l’audience de la Cour européenne tels qu’elles ont été consignées dans
le rapport établi par le greffier de cette juridiction,
étudier les pièces qui ont été produites par le Gouvernement français sous l’aspect de leur
authenticité et de leur force probante.
Il ne peut être contesté qu’en formulant ces questions et ces demandes les 15 et 16 mars 1993
c’est-à-dire deux mois après la clôture qui était intervenue le 15 janvier 1993, la Cour
européenne violait son propre Règlement, violait la Convention européenne des droits de
l’homme et violait le respect de la prééminence du droit.
Il existe, certes, devant toutes les juridictions, ce que l’on désigne d’ « instruction à
l’audience » qui permet au juge de recueillir des informations en interrogeant les comparants
pour éclairer son jugement sur la cause qu’il doit juger, dans la limite des éléments que les
parties s’étaient préalablement et régulièrement communiquées.
Cette faculté d’interroger les comparants à l’audience et de se procurer d'office les éléments de
preuve qu’elle estime aptes à l'éclairer sur les faits de la cause, est inscrite à l'article 41 du
Règlement de la Cour européenne et concerne d’une part des éléments matériels et d’autre part
des éléments immatériels constituées des déclarations faites par les parties à l’audience qui valent
aveu judiciaire et dont la matérialité se dégage des mentions figurant sur le compte rendu
d’audience établi par le greffier.
Pour ce qui concerne les éléments matériels, s’agissant de pièces qui lui ont été inopinément
produites à l'audience, la Cour européenne n’était absolument pas en droit :
d'accueillir le moindre élément matériel ni de se déterminer sur aucun d’entre eux sans les
avoir préalablement, en vertu du respect de la prééminence du droit, soumis au débat
contradictoire, utile et valable, c’est-à-dire en laissant le temps aux parties et à la Commission
de les examiner et de présenter leurs observations comme le prévoit l’article 28 a de la
Convention : « Afin d’établir les faits, elle procède à un examen contradictoire de la requête
avec les représentants des parties, et s’il y a lieu, à une enquête pour la conduite de laquelle
les Etats intéressés fourniront toutes facilités nécessaires, après échange de vues avec la
Commission » ce qui signifie que les parties doivent disposer des facilités nécessaires pour
exposer leurs moyens contradictoires ;
de s’appuyer sur des pièces qui n’avaient pas fait l’objet d’observations qui, au surplus,
n’étaient pas écrites comme le précise l’article 41 de son propre Règlement : « La Chambre
peut, soit à la demande d'une Partie, des délégués de la Commission, du requérant ou d'un
tiers invité ou autorisé à présenter des observations écrites en vertu de l'article 37 § 2,) »,
de se déterminer sans les avoir soumis au contrôle juridictionnel de la Commission comme le
prévoit l’article 29 du Règlement en ces termes : « La Cour, qu'elle soit saisie par une Partie
contractante ou par la Commission, prend, en considération le rapport de cette dernière »
Pour ce qui concerne les éléments immatériels constituées des déclarations soutenues devant
elle à l’audience, la Cour européenne n’était pas en droit :
de pervertir la faculté offerte par l’article 41 de son Règlement,
d’accréditer sans contrôle ni vérification les affirmations qui lui ont été soutenues.
Pour rendre son arrêt truqué, la Cour européenne va donc se déterminer sur un Rapport
incomplet, en violation de ses propres textes et procédures et va considérer des faux en
accréditant des mensonges.
§ Le jeu de larrons
La Cour européenne avait aussi toutes les preuves matérialisées par des pièces irréfutables, de
l’obstruction délibérée et généralisée qu’avait organisée le système judiciaire français, allant du
greffier de la Cour d’appel au président de la chambre ; du premier président de la cour d’appel
au garde des sceaux, du refus des huissiers à prêter leur ministère jusqu’au chef de l’Etat (soi
disant garant du bon fonctionnement des institutions) qui s’abritera derrière la pseudo
« séparation des pouvoirs » (défense de rire), pour empêcher l’auteur, ses avocats et son avoué,
d’accéder à ses pièces de procédures dès lors qu’elles étaient de nature à conforter les griefs
dénoncés.
Embarrassée par cette affaire qui ne pouvait que déboucher sur la condamnation de la France
pour violation patente de l’article 6§1 de la Convention, la Cour européenne va imaginer un
stratagème destiné à offrir au Gouvernement Français une échappatoire en lui créant la
circonstance et l’événement propices à cet effet.
Cette circonstance résidera dans la fameuse liste de questions devenues des demandes qu’elle
transmettra, après clôture, à la veille de l’audience, en prenant soin de ne pas la communiquer en
temps utile à la Commission pour mieux la réduire au silence et la neutraliser.
Par ce subtil mais non moins malhonnête stratagème la Cour européenne fera naître une
controverse artificielle dans le débat, installera un doute fictif, qu’il suffisait ensuite au
Gouvernement Français d’exploiter, pour réduire, par manœuvres frauduleuses, les deux
témoignages des deux avocats à un seul, de justifier ainsi sa demande à la Cour européenne de
juger ce seul témoignage comme insuffisant (testis unus testis nullus) , poussant son audace
jusqu’à lui demander de ne pas juger en fonction du droit français (c’est-à-dire de méconnaître la
prééminence du droit) pour in fine, l’exonérer au bénéfice du doute, d’avoir violé la Convention.
Tant qu’elle n’aura pas révisé son arrêt, dans le respect de la prééminence du droit, cet arrêt
truqué suivis de tous les autres qui lui seront subséquents, resteront dans les archives de la Cour
européenne comme une tâche indélébile qui flétrit sa crédibilité, son autorité et sa vertu.
La 3ème concerne la saisine de la Commission européenne par les frère et sœur de l’auteur qui
eux aussi, dans les mêmes circonstances, c’est-à-dire en violation de leur droit à un procès
équitable, avaient été condamnés tout comme lui, par le même arrêt de la cour d’appel du 15
janvier 1985 à la suite du simulacre d’audience du 9 novembre 1984.
Cette fratrie s’était jointe à la requête de leur frère en notifiant leur demande de jonction par
lettres recommandées avec accusé de réception.
La 5ème question concerne l’interdiction de gérer prononcée en 1991 par « opportunité » qui
avait été infligée à l’auteur pour le priver de toute ressource afin de l’empêcher d’agir en
demande et en défense.
Les seuls points pertinents concernant la procédure portée devant la Cour européenne se
limitaient aux trois demandes n° 1, n° 2 et n° 4 qui sont libellées comme suit :
N° 1 : " La Cour souhaiterait recevoir une copie du plumitif et des feuilles de l'audience du 9
novembre 1984 devant la cour d'appel d'Aix-en-Provence (mémoire du Gouvernement, p. 4;
rapport de la Commission, § 33)."
N° 2 : " Le requérant est-il en possession de la lettre du 25 mars 1985 écrite par Me de Chessé,
à laquelle l'attestation de Me Davin se réfère (Rapport de la Commission, § 21; mémoire du
Gouvernement, p. 4) ? "
N° 4 : " Statuant sur l'appel incident, la cour d'appel fait mention de certaines pièces. Le
Gouvernement peut-il s'assurer que des pièces ont été déposées devant ladite juridiction par le
requérant lui-même et, le cas échéant préciser s'il s'agissait de nouvelles pièces ou d'anciennes
pièces déjà communiquées aux parties (mémoire du Gouvernement, p. 5)"
La réponse portée à chacune d’entre elles par le Gouvernement Français est éloquente.
PREMIER ROUND : une stratégie de défense du Gouvernement Français, fondée sur les
mensonges, les faux, le faux témoignage, les affirmations mensongères et la dissimulation
de preuves.
Ce premier round sera marqué par une série de mensonges et de manœuvres frauduleuses
imputables au gouvernement français et relayées par la Cour européenne qui se révèlent en
cherchant le diable dans les détails.
Le gouvernement va, pour berner la Cour européenne, toute disposée à se laisser berner,
asséner un premier mensonge en affirmant que plumitif et feuilles d’audience sont le même
document.
Or, n'importe quel étudiant en première année de droit sait que le plumitif se désigne de registre
d'audience comme le précise l'article 728 du code de procédure civile et non pas de « feuilles
d’audience ».
Le plumitif est un document sur lequel le greffier d'audience inscrit des mentions "qui sont de
simples notes dénuées de tout caractère authentique (Cass. soc. 18 nov. 1955: D. 1956 p. 116) et
c’est pourquoi il doit être validé par l'apposition de la signature du Président de la Chambre et du
greffier audiencier comme l’impose l’article 728 alinéa dernier du code susvisé.
Totalement différentes du plumitif sont les feuilles d'audience qui consistent en d'autres
documents, sur lesquels les juges prennent des notes au cours de l'audience des plaidoiries, pour
les aider à former leur jugement et qui dans le cas d’espèce ne pouvait rien contenir puisque le
seul point qui a été évoqué lors de l’appel de l’affaire s’était limité à l’incident du sursis à statuer
sans qu’aucune question de fond n’ait été abordée.
De toute évidence ces feuilles d'audience ont existé comme l'a mentionné M. Pardo, rapportant
les propos dont a attesté par écrit son avoué Maître Blanc au Premier président de la cour d'appel
dans sa lettre du 24 janvier 1985 :
" Monsieur le Président de la 8° Chambre, interrogé par notre Avoué Me Blanc, sur les
circonstances de cette décision, me fait savoir qu'il lui a été répondu que la Conseillère
rédactrice de l'arrêt a trouvé dans les notes prises par elle au cours de l'audience (qui n'a duré
que 10 minutes), et à l'écoute de la seule partie adverse, de quoi motiver son jugement." (lettre
du 24.01.1985 p. 2 point 3 § 3).
Pour ne pas produire ces feuilles d’audience, le Gouvernement Français va donc s’employer
à les confondre et à les amalgamer avec le plumitif.
De plus, comme au sein de la formation de jugement de la Cour européenne siège de plein droit
en qualité de juge, un juriste français en charge, soi disant, d’éclairer ses collègues européens sur
les spécificités du droit français, on ne peut que s’interroger sur l’absence de réaction de ce juge
national incarné par un Avocat, de surcroît ancien Bâtonnier de l’Ordre des Avocats en
l’occurrence Maître L-E Pettiti, qui a laissé dire, laissé faire et laissé commettre une telle
confusion.
Pour donner force probante à ce document qui en était dépourvu, le gouvernement français va
alors produire une pièce que la Cour européenne ne l’avait pas autorisé à verser et il exhibera
une lettre obtenue d’un greffier divisionnaire de la cour d’appel d’Aix en Provence, Madame
Jassaud, qui en état de subordination hiérarchique écrira à la demande et sous la dictée du
gouvernement que la consonne « D » qui figure sur le soi disant « plumitif » non authentique et
non authentifié puisque ne comportant aucune des deux signatures pour lui attribuer ce caractère,
signifie que « l’affaire » a été mise en délibéré et qu’elle n’avait pas été renvoyée.
"Monsieur,
Suite à votre appel téléphonique du 19.03.1993, je vous indique qu'à l'audience du 09.11.1984,
il a été noté par le greffier de l'époque (et donc pas par elle-même ndr) la lettre "D" dans la
colonne n° 8.
La lettre "D" signifie bien que l'affaire a été mise en délibéré et qu'elle n'a pas été renvoyée à
une audience ultérieure."
Le Gouvernement produira donc cet écrit qu’il qualifiera de “ pièce officielle ” et s’en servira
comme “ attestation ” pour affirmer que selon Madame Jassaud, la consonne “ D ” figurant sur
“ son ” douteux “ plumitif ” signifie que “ l’affaire ” a été mise en délibéré :
"Je verse d'ailleurs aux débats une lettre du greffier de la cour d'appel d'Aix-en-Provence
confirmant qu'il s'agit bien de la marque de la mise en délibéré de l'affaire et qu'elle n'a été
nullement renvoyée à une audience ultérieure (in compte rendu d'audience du 22.03.1993 p. 33 §
4)
...De l'autre nous avons une première pièce officielle, le plumitif, c'est à dire la feuille
d'audience dont la portée est attestée par une lettre du greffier" (in compte rendu d'audience du
22.03.1993 p.34 § 5)
La Cour européenne qui ne lui avait pas demandé cette lettre et qui ne l'avait pas autorisé à la
produire et qui se devait donc, en vertu du respect de la prééminence du droit, de l’écarter et
n’en tenir aucun compte, l'admettra néanmoins pour motiver son arrêt du 20.09.1993 en ces
termes :
“ De surcroît, le plumitif d'audience, produit pour la première fois devant la Cour, constitue
un indice sérieux à l'appui de l'opinion selon laquelle l'affaire fut bien mise en délibéré à l'issue
de l'audience du 9 novembre 1984, ”
Or, tout comme “ son ” faux « plumitif » la lettre de Mme Jassaud, se révèle en regard des faits
et du droit être également un faux témoignage manifeste qui s’établit par une série d’arguments :
En premier lieu, la greffière présente à l’audience de la Cour d’appel du 9.11.1984 n’était pas
Mme Jassaud, mais Mme Mary comme le mentionne l’arrêt de la Cour d’appel du 15.01.1985
et le prétendu “ plumitif ” d’audience ; et comme le confirme Mme Jassaud elle-même quand
elle précise dans son écrit : “ ...il a été noté par le greffier de l'époque ” (et donc pas noté par
elle-même)
En second lieu, Mme Jassaud qui n’était pas présente à l’audience du 9.11.1984 de la Cour
d’appel, ne pouvait absolument rien attester ni des faits qui s’étaient produits à l’audience, ni des
déclarations qui ont été faites, ni du renvoi que le président (en vertu de son pouvoir
discrétionnaire) avait décidé et qu'il avait clairement annoncé aux deux avocats qui en ont attesté
;
En troisième lieu, Mme Jassaud ne pouvait absolument pas en raison même de son absence à
l’audience, affirmer quoi que ce soit ni de ce qui avait été débattu, (l’affaire ou la demande de
sursis) ni de ce qui avait été mis en délibéré à l’issue de l’audience, n’étant pas autorisée, en
qualité de greffière, à participer au délibéré auquel seuls les juges assistent. (Civ. 3°, 23 avr.
1993 : pourvoi n° 90/13761 - Civ. 2°, 5 juin 1996 : JCP 1997. I. 3989, n° 20, obs. Cadiet)
En quatrième lieu, l'écrit de Mme Jassaud ne pouvait en aucun cas constituer une “ pièce
officielle ” comme l’a abusivement déclaré le Gouvernement devant la Cour européenne laquelle
en charge de veiller au respect de la prééminence du droit aurait du rectifier d'office et écarter
cette pièce d’autant plus qu’elle ne l’avait pas demandée.
En effet, en dépit de toutes les mentions dont cet écrit est revêtu, il est manifeste que ledit écrit
établi par Mme Conception Jassaud exerçant en l'occurrence la profession de greffier n'est pas un
acte relevant des prérogatives et attributions de greffier d'une Cour d'appel.
Rappelons qu’il s'agit en effet d'un écrit qui ne peut être considéré ni comme un acte lié à
l'activité juridictionnelle de greffier, ni comme un acte entrant dans une des fonctions judiciaires
ou extra judiciaires des greffiers, ni comme un acte relevant des prérogatives et attributions des
greffiers lesquelles sont très précisément codifiées notamment par les décrets du 9.09.1971, du
28.08.1972 et du 23.09.1983 et par le décret n° 67-1044 du 30.11.1967 dont les textes ci-dessous
en donnent l'économie générale, notamment :
§ Les articles L 811-1 à L 831-1 et les articles R 811-1 à R 841-2 du Code de l'organisation
judiciaire, qui définissent le statut des greffiers et l'organisation des secrétariats greffes des
cours et tribunaux.
§ Les articles 726 à 729 du code de procédure civile qui édictent les règles de portée générale
du rôle et de la fonction des greffiers,
§ Les articles 821 à 829 du code de procédure civile qui édictent des règles de portée plus
précise du rôle et de la fonction des greffiers des Tribunaux de Grande Instance,
§ Les articles 966 à 972 du code de procédure civile qui sont relatifs au rôle et à la fonction des
greffiers des cours d'appel,
Il résulte de ces textes que l'écrit établi par Madame Conception Jassaud ne s'inscrit dans
aucune des prérogatives et attributions dévolues par la loi aux greffiers; que cet écrit n'est ni un
acte d'assistance des magistrats (puisqu’elle n’était pas à l’audience) ; ni un acte de rédaction des
actes du juge (pour la même raison) ; ni un acte touchant à la tenue du rôle, des répertoires et des
registres (n’étant pas elle-même dans cette procédure) ; ni un acte, élément ou extrait du dossier
tel que très précisément défini par l'article 727 du code de procédure civile; ni un acte extrait des
minutes ou des archives dont le greffier est dépositaire; ni une expédition, ni une copie pas plus
qu'il ne s'agit d'un acte afférent à la vérification des frais et dépens, à la garde des scellés de
sommes ou pièces déposées au greffe ou à tout autre acte relevant des attributions d'un greffier.
Ø Troisième manœuvre frauduleuse du gouvernement Français : production d’un faux
témoignage.
En cinquième lieu, cet écrit ne pouvait en aucun cas constituer une “ attestation ” dès lors que
l’attestation doit être rédigée dans le strict respect des dispositions stipulées à l’article 202 du
code de procédure civile pour valoir "attestation" !
Article 202 : "L'attestation contient la relation des faits auxquels son auteur a assisté ou qu'il a
personnellement constatés.
Elle mentionne les nom, prénoms, date et lieu de naissance, demeure et profession de son
auteur ainsi que, s'il y a lieu, son lien de parenté ou d'alliance avec les parties, de subordination
à leur égard, de collaboration ou de communauté d'intérêts avec elles.
Elle indique en outre qu'elle est établie en vue de sa production en justice et que son auteur a
connaissance qu'une fausse attestation de sa part l'expose à des sanctions pénales.
L'attestation est écrite, datée et signée de la main de son auteur. Celui-ci doit lui annexer, en
original ou en photocopie, tout document officiel justifiant de son identité et comportant sa
signature."
On constate par l’étendue et l’ampleur des falsifications qui ont été commises à la Cour
européenne des droits de l’homme, sous l’égide de la Cour européenne, que la Cour européenne
a agi en totale complicité avec le gouvernement français pour violer la prééminence du droit, la
Convention européenne des droits de l’homme et son propre Règlement.
Après son premier mensonge pour ne pas produire les feuilles d’audience, et ses deux
manœuvres frauduleuses pour accréditer par un faux témoignage une version falsifiée de ce qui
s’était produit à l’audience de la cour d’appel à l’audience du 9 novembre 1984, le gouvernement
français va poursuivre dans la voie du mensonge et pour se soustraire aux preuves justificatives
que la Cour européenne lui demandait de produire, pour étayer ses allégations, il va commettre
un deuxième mensonge.
" Votre Cour a bien voulu nous demander si, à la quatrième question posée au début de cette
audience, nous étions en mesure de vérifier la nature des pièces ainsi déposées. Ceci n'est
malheureusement pas possible pour des raisons matérielles qui tiennent à la procédure française
en matière civile. En effet, en matière civile, cette règle n'est évidemment pas applicable en
matière pénale, les dossiers sont envoyés au pilon - c'est-à-dire qu'ils sont détruits - cinq ans
après la dernière décision, donc définitive, ce qui a été le cas pour le dossier de M. Pardo.
Mais à supposer même que ce délai ne se soit pas écoulé et que nous soyons encore en
possession du dossier aucune pièce n'y aurait figuré, puisqu'en matière civile, tourtes les
pièces, comme vous le savez, sont restituées aux parties à l'issue de la procédure."(Compte
rendu d'audience p.34 alinéa 2)
Ce mensonge s’établit par les trois éléments suivants que se procurera l’auteur après l’arrêt
truqué que rendra la Cour européenne le 20 septembre 1993 (arrêt n° 25/1992/370/444)
Le gouvernement savait que le dossier de l’auteur n’avait jamais été mis au pilon puisqu’une
demande du président de la 8eme Chambre de la cour d’appel du 13 décembre 1989 demandait
déjà à Madame Jassaud de le sortir des archives.
On lit sur cette lettre :
« Madame Jassaud,
faire sortir des archives le dossier 8-83-9711 arrêt rendu le 15 janvier 1985 ».
Cette demande a été prise en charge par Madame Jassaud le jour même :
Une lettre du premier président de la cour d’appel adressée au Bâtonnier Yves Kleniec (nouvel
avocat de l’auteur) confirme bien que le dossier n’avait jamais été mis au pilon.
Selon cette Circulaire le dossier en matière civile qui avait été évoqué en 1984 devant une cour
d’appel ne pouvait pas être mis au pilon mais devait être versé aux archives départementales pour
y être conservé indéfiniment, toute extraction devant obéir à un formalisme rigoureux. Or le
dossier est resté à la cour d’appel accessible à n’importe qui comme en attestent les deux pièces
précédentes.
A cet échafaudage de mensonges et de manœuvres frauduleuses délibérément commis, le
gouvernement français va ajouter ses techniques rhétoriques cultivant les enthymèmes et les
syllogismes ces formes d’illusions rhétoriques sur fond de manipulation du langage, de
l’équivocité et de la raison venant se substituer aux preuves tangibles, incontestables et dénuées
d’ambiguïté.
- persister dans le mensonge en procédant par escamotage des preuves et élision des
témoignages.
- anéantir toute la procédure rigoureusement codifiée, qui régit la mise en état devant une cour
d’appel et faire croire qu’elle a été remplacée par des « pratiques courtoises »…
- affirmer des balivernes en amalgamant la communication des pièces effectuées par les
avocats entre eux avant la plaidoirie, avec le dépôt des pièces qu’ils remettent à la formation
de jugement après les plaidoiries,
- minimiser l’importance essentielle des débats oraux en affirmant que la procédure civile
française est exclusivement écrite et pas orale et que les débats sont « symboliques »,
- feindre l’ignorance de ce qui s’était passé, en affirmant et en infirmant ses déclarations de
sorte à semer le doute dans l’esprit des juges européens déjà acquis à sa cause.
Et le juge européen L-E Pettiti, avocat français et au surplus Bâtonnier de l’Ordre, va laisser
dire et laisser faire toutes ces inepties !
Si un jeune étudiant en droit avait osé soutenir de telles sornettes au cours d’une épreuve de sa
formation, il aurait été immédiatement recalé.
Persister dans le mensonge par escamotage des preuves et élision des témoignages.
Pour cacher à la Cour européenne qu’aucune pièce du dossier n’avait été déposée, du fait de la
décision prise par le président de la 8ème chambre de la cour d’appel d’Aix en Provence de
renvoyer l’examen de l’affaire à une audience ultérieure, et pour faire croire à la Cour
européenne que la cour d’appel avait l’entier dossier quand elle a rendu son arrêt, le
gouvernement français va escamoter cet inventaire et mensongèrement affirmer à la Cour
européenne que le dossier avait été mis au pilon.
Le Gouvernement français ici encore ignore si les pièces du dossier du requérant ont été
remises à la Cour mais il est clair que certaines pièces ont bien été déposées. (mémoire du
gouvernement du 25.01.1993 p. 5 al 5, 6 et 7) ”
L’inventaire qui était de nature à prouver qu’aucune pièce du dossier constitué de 13 chemises,
contenant 85 cotes dans lesquelles 959 documents avaient été insérés en plus des 3 000 annexes
qui les complétaient, sera donc soustrait au moyen de ce mensonge.
Or, lorsque l’auteur accèdera aux pièces de procédure auquel l’accès lui avait été interdit durant
10 ans, il découvrira que non seulement son dossier n’avait jamais été mis au pilon mais de plus
l’inventaire qui est reproduit ci-dessous établissait bien que la cour d’appel n’avait aucune pièce.
On constate que cet inventaire ne porte aucune mention des pièces qui n’ont jamais été
déposées à la formation de jugement et on comprend pourquoi le gouvernement français s’est
résolument opposé à laisser l’auteur accéder aux pièces de son dossier de procédure, allant
jusqu’à soustraire sa production à la Commission européenne en violation de l’article 28 de la
Convention, à la Cour européenne des droits de l’homme, sans que celle-ci, complice, ne tire
toutes les conséquences ni de la carence probatoire du Gouvernement, ni de ses manœuvres
frauduleuses.
Cet inventaire corrobore le témoignage de Maître de Chessé qu’a confirmé Maître Davin sur le
quel on peut lire : « « La cour n’avait au dossier que ces deux jeux de conclusions, sans aucune
pièce, alors que mon dossier de plaidoirie comportait 15 côtes pour une hauteur de 14 cm. »
Il suffisait au gouvernement français qu’il produise l’inventaire des pièces pour constater
qu’aucune pièce du dossier n’avait été déposée et que la cour d’appel d’Aix en Provence n’avait
strictement rien pour rendre son arrêt qui s’établit comme arbitraire.
Le gouvernement français a donc, et une fois de plus menti, escamoté les preuves qui
l’accablaient et éludé les deux témoignages des avocats, opposant son obstruction d’accès aux
pièces de procédures à la Cour européenne après l’avoir opposée à l’auteur durant plus de dix
ans.
Mais nous verrons plus bas, qu’une maîtrise élémentaire des textes par ces « juges » réputés
« être des jurisconsultes possédant une compétence notoire » aurait suffi à le confondre (infra
section « deuxième aveu du gouvernement).
Mais non content de mentir, d’escamoter les preuves, de produire des faux, et un faux
témoignage le gouvernement poussera son audace jusqu’à affirmer que la procédure de mise en
état qui est régie en droit français par les articles 763 à 787 du code de procédure civile, n’avait
plus cours !
Il peut entendre les avocats et leur faire toutes communications utiles. Il peut également, si
besoin est, leur adresser des injonctions.
Il peut ordonner le retrait du rôle dans les cas et conditions des articles 382 et 383.
Ainsi, les parties doivent obligatoirement se communiquer entre elles leurs conclusions et
leurs pièces, en temps utile et avant que n’intervienne l’ordonnance de clôture, pour permettre à
chacune d’entre elles de répondre et de répliquer.
Ce n’est qu’après que se soient effectués ces échanges de conclusions et ces communications de
pièces que le juge de la mise en état clôture la procédure et renvoie l’affaire devant la formation
de jugement.
C’est exactement comme cela se produit quand on joue à la roulette au casino. Les joueurs
misent, et une fois leurs mises faites, le croupier dit « rien ne va plus » ce qui correspond à
l’ordonnance de clôture) et lance la boule.
On n’a jamais vu un joueur miser après que la boule se soit arrêtée sur une couleur ou un
numéro !
Si une partie néglige d’accomplir ces échanges et ces communications dans le délai qui lui est
imparti, elle est rappelée à l’ordre par le magistrat de la mise en état (article 781 du code de
procédure civile) et après l’ordonnance de clôture on ne peut plus déposer aucune conclusion ni
produire la moindre pièce (article 783 du code même code).
De même si une partie, communique tardivement ses conclusions ou ses pièces, à l’autre dans
le but de la surprendre et de violer ainsi la loyauté des débats, le juge doit les rejeter d’office
(article 783 du code susmentionné) ou les écarter des débats (articles 15, 135 du même code).
Si la juridiction retient ces pièces, elle doit révoquer l’ordonnance clôture, renvoyer l’affaire à
la mise en état et rouvrir les débats (article 444 du code de procédure civile).
Toute cette procédure dénommée de mise en état qui veille à assurer le respect du principe de la
contradiction et celui de la loyauté des débats est donc très rigoureusement bien codifiée et son
pendant se retrouve inscrit à l’article 37 du règlement de la Cour européenne.
A l’audience de la Cour européenne le gouvernement français va donc faire croire que cette
procédure de mise en état n’existe pas et qu’elle a été remplacée par une « pratique courtoise »
qui permet aux parties après l’ordonnance de clôture et même après la clôture des débats de
verser toutes les pièces qu’elles veulent sans les avoir préalablement communiquées ni soumises
au débat contradictoire !
Et le juge européen L-E Pettiti avocat de son état et Bâtonnier de l’Ordre des Avocats de
surcroît, va laisser accréditer de telles sornettes !
C’est donc avec un toupet et une audace particulièrement insolente que le gouvernement
français va oser affirmer devant la Cour européenne :
« Une pratique courtoise admet, en effet, à l’encontre des textes, que les avocats ne remettent
pas nécessairement à l’audience tout ou partie de leur dossier de plaidoirie – ou de leurs pièces-
afin de compléter et ne le communiquer ultérieurement » (mémoire du gouvernement du 9 mars
1996, page 3, alinéa 3, déposé au cours de la procédure de révision)
« jurisconsultes possédant une compétence notoire » soit disant « éclairés » par un Bâtonnier
de l’Ordre des Avocats qui siégeait parmi eux en qualité de juge européen, et qui ne semble pas
avoir compris ce qu’est une procédure de mise en état, vont tout « gober »
On se demande pourquoi se seraient-ils gênés ? La Cour européenne n’avait-elle pas violé sa
propre procédure de mise en état régie par l’article 37 de son propre Règlement en autorisant par
un subterfuge sémantique que le Gouvernement français produise deux mois après la date de
clôture et inopinément à l’audience de faux documents et de faux témoignages ?
Observons que le gouvernement français a pris soin de préciser devant une juridiction
européenne censée veiller au respect de la prééminence du droit que la « pratique courtoise » qui
est issue de son imagination va aussi « à l’encontre des textes » !
Si une « pratique courtoise admet à l’encontre des textes » de violer les droits de la défense,
une pratique criminelle permet aussi de condamner arbitrairement une victime inoffensive en
lieu et place d’influents coupables et d’anéantir sa vie.
Embarrassé par les témoignages des deux avocats qui avaient attesté unanimement ne pas avoir
été entendus équitablement sur le fond et ne pas avoir plaidé leur dossier respectif du fait du
simulacre de la décision de renvoi prise par le président de la 8eme chambre de la cour d’appel
d’Aix en Provence, le gouvernement français va se construire une sortie, issue tout droit de son
imagination.
Il va purement et simplement affirmer qu’en matière civile la procédure est entièrement écrite,
exclusivement écrite, essentiellement écrite et que l’oralité des débats est largement symbolique.
Et pour faire bonne mesure le gouvernement français va affirmer que les débats oraux ne sont
pas nécessaires :
« Que des débats oraux n'étaient pas nécessaires" (mémoire du 25.01.1993 p.11 alinéa 3) "
qu'en l'espèce le respect du contradictoire avait été respecté dès lors que les parties ont pu
échanger leurs arguments par écrit" (même document même alinéa), "que la cour d'appel a
statué en ayant pleinement pris connaissance des pièces versées au dossier par le requérant"
(compte rendu d'audience p.33 alinéa 2), que l'instruction à l'audience n'est pas prévue en matière
civile "les juges n'auront ainsi ni à interroger les parties ni à apprécier leur bonne foi" (même
document p. 39 alinéa 1)
Pour confirmer la place respective des écrits et des débats oraux en matière civile, il suffit de
retranscrire quelques extraits du précis de droit civil des professeurs Jean Vincent et Serge
Guinchard :
" Lors de la rédaction de l'ancien Code de procédure, la place réservée aux écrits était
importante, mais c'est sans doute le caractère oral de la vieille procédure franque et féodale qui
tenait la plus grande place. En dépit de l'exigence de pièces écrites assez nombreuses, la
tradition française accorde non seulement devant les juges d'exception, mais aussi devant les
juridictions de droit commun, une importance considérable au débat oral, à la plaidoirie. La
procédure civile n'est pas, à son origine surtout, une procédure par mémoires, comme en droit
administratif. Le caractère oral des débats permet de mieux dégager les éléments du litige, de
mettre en relief ses articulations, ses éléments humains et affectifs."
La procédure civile française est donc, à son origine même depuis l'époque franque et féodale
une procédure autant orale qu'écrite. Ce double caractère est profondément inscrit dans la
tradition française, consacré par tous les textes qu'il s'agisse de textes anciens ou de textes
actuellement en vigueur.
Dans le cas d’espèce l’oralité des débats revêtait une importance particulière.
En effet, à l'audience du 9 novembre 1984 de la cour d'appel, l’auteur comparaissait sur le
fondement de l'article 99 de la loi du 13 juillet 1967.
Aux termes de cet article, pour dégager sa responsabilité dans l'échec de la S.A TELEC (dont la
ruine avait été organisée par 4 hauts fonctionnaires de l'administration centrale des
télécommunications qui l'avaient éliminée du marché au moyen d'une stratégie criminelle, au
profit d'une entreprise bénéficiant de leur "protection"), l’auteur devant la cour d'appel, devait
faire la preuve, qu'il avait " apporté à la conduite des affaires sociales toute l'activité et la
diligence nécessaire" en soumettant aux juges ses moyens de preuves exonératoires de
responsabilité.
Or, il fallait l'en empêcher à seule fin de protéger les hauts fonctionnaires et leur administration,
d'où le subterfuge de renvoi trompeur de l'examen de l'affaire sur le fond à une audience
ultérieure.
Comment en effet, l’auteur aurait-il pu administrer ses moyens de preuve exonératoires devant
la cour d'appel, sans débats oraux et sans que la formation de jugement ne dispose des pièces de
son dossier comme en atteste l’inventaire des pièces établi par le greffier ?
Ainsi, les débats oraux suivis de la remise des pièces du dossier à la formation de jugement,
loin d'être symboliques ou inutiles, avaient une importance essentielle.
[186]
Rappelons-nous le cas de décisions de cette sorte rapportée par le Canard Enchaîné .
Ainsi, pour le gouvernement français les avocats ne sont que des « potiches sur la cheminée »
dont le seul rôle est d’avaliser les violations des droits et des libertés en réduisant au silence les
usagers de la justice.
En plus de les menacer de leur couper la langue s’ils agissaient contre lui, comme cela s’est
[187]
produit quand ces derniers ont manifesté contre la réforme de l’aide juridictionnelle
« Comme dans de nombreuses villes de France, les avocats du barreau de Lille manifestaient
ce mardi, contre le projet de réforme de l’aide juridictionnelle. A l’ouverture du tribunal, les
défenseurs ont bloqué l’accès au palais de justice et ont été délogés assez violemment par les
forces de l’ordre. Ce mardi, le barreau de Lille a suivi le mouvement national des robes noires
et était en grève, comme 140 autres barreaux de France, contre la diminution de l’indice de
l’aide juridictionnelle en faveur des justiciables les plus pauvres. Le gouvernement envisage de
réformer les barèmes de rémunération de cette aide, ce qui, pour les syndicats des avocats,
revient à plonger un grand nombre de cabinets français dans des difficultés financières
graves. Certains dossiers seraient par exemple payés 60% moins cher à l’avocat. Pas de quoi,
selon les robes noires, assumer leurs charges, leur salaire, l’entretien de la photocopieuse ».
Ou lorsque les avocats se font tabasser quand ils manifestent contre la réforme de la carte
judiciaire comme l’a rapporté l’Obs du 9 novembre 2007 :
« L'avocate blessée à la tête porte plainte. Amélie Beaumont attaque les forces de l'ordre pour
violences après une bousculade avec des CRS lors d'une manifestation contre la réforme de la
carte judiciaire ».
Amélie Beaumont, l'avocate du barreau de Belfort blessée à la tête au cours d'une bousculade
avec des CRS lors d'une manifestation lundi, a annoncé mercredi 7 novembre qu'elle avait porté
plainte contre les forces de l'ordre pour violences. Elle est sortie mardi de l'hôpital Pasteur de
Colmar avec un bras dans le plâtre et un hématome à la tête. Selon des témoins, l'avocate tentait
de franchir un barrage de CRS quand elle a été attrapée par quatre fonctionnaires qui lui ont
asséné des coups de matraque et l'ont traînée par terre. Les témoins ont indiqué que les forces de
l'ordre ont également fait usage de gaz lacrymogène.
Dans ce contexte on comprend mieux l’absence totale de réaction du Bâtonnier de l’Ordre des
Avocats de Marseille, quand l’auteur lui a écrit pour lui dénoncer comment le Gouvernement
français traite les avocats de son barreau, devant la Cour européenne des droits de l‘homme.
Mais le gouvernement français sait aussi exercer des pressions sur les avocats, pour les faire
démettre d’un dossier comme il le fit à l’égard du Bâtonnier Charles Cohen pour l’amener à ne
pas se présenter devant la Cour européenne et désintégrer la défense de l’auteur.
On observe que cette lettre du 13 janvier 1993 fut adressée deux jours avant la date du 15
janvier 1993 délai ultime fixé par le Président de la Cour européenne pour le dépôt des mémoires
et que Maître Frantz-Michel WELSCH jeune avocat hâtivement constitué pour substituer le
Bâtonnier
Charles COHEN ne pouvait pas en 15 jours s’imprégner de la totalité d’une procédure qui
durait depuis 10 années !
Jeune avocat, il était plus facile à berner à l’audience que si un vieux routier de la procédure,
rompu aux pratiques tordues, avait assuré la défense de l’auteur
Nous ne sommes plus dans du Droit, mais dans des pratiques d’aigrefins !
La sophistique n’a en vue que la persuasion d'un auditoire, que ce soit dans les assemblées
politiques ou lors des procès en justice, les sophistes développent des raisonnements dont le but
est uniquement l'efficacité persuasive, et non la vérité, et qui à ce titre contiennent souvent des
vices logiques, bien qu'ils paraissent, à première vue, cohérents.
Un cas de rhétorique sophistique a été exposé en notes de bas de page n° 77 et 132 (la sauterelle
de l’entomologiste et le coup du croissant)
« En ce qui concerne ce point particulier et s’il est exact que le Gouvernement français ignore
si des débats oraux sur le fond ont bien eu lieu lors de l’audience du 9.11.1984, il apparaît à la
lecture de l’arrêt que des pièces du dossier des parties ont été communiquées à la Cour d’appel.
En effet, à la p. 6 de son arrêt, la Cour d’appel motive sa décision par les termes suivants :"
attendu qu’il résulte des pièces communiquées. »
Le Gouvernement français ici encore ignore si les pièces du dossier du requérant ont été
remises à la Cour mais il est clair que certaines pièces ont bien été déposées. (mémoire du
gouvernement du 25.01.1993 p. 5 al 5, 6 et 7) ”
Le lecteur observera l’habileté avec laquelle le Gouvernement a affirmé une chose et son
contraire " Il apparaît à la lecture de l’arrêt que des pièces du dossier des parties ont été
communiquées à la Cour d’appel" pour dire 3 lignes plus bas " le Gouvernement français ici
encore ignore si les pièces du dossier du requérant ont été remises à la Cour";
L’art avec lequel il a installé une confusion dans la terminologie, entre le mot communication
(des pièces) et dépôt (des pièces) :
Et c'est pour éviter toute confusion entre ces deux termes : communication des pièces et dépôt
des pièces que la Commission, lors de son exposé à la Cour européenne, a estimé devoir insister
sur la différence qui les caractérise (supra point l) s'agissant de deux étapes distinctes de la
procédure et qui sont essentielles dans un procès pour le respect du principe du contradictoire et
le respect des droits de la défense.
C’est donc sur une ambiguïté délibérée du langage que le Gouvernement a transformé la
communication des pièces entre les avocats, en communication des pièces à la Cour pour
finir par affirmer sur ce syllogisme : il est clair que certaines pièces ont bien été déposées.!
Rappelons ici qu'une année plus tard confronté à l'inventaire des pièces qu'il avait escamoté à la
Cour européenne à l'audience du 22.03.1993 il sera réduit à admettre
La Commission a estimé dans son rapport qu'à défaut de tout élément précis en sens contraire,
l'absence d'indication sur les feuilles d'audience que le président aurait tenu les paroles qui
lui sont attribuées par le requérant, ne saurait constituer un motif suffisant pour mettre en
doute la véracité des faits attestés par deux avocats, présents à l'audience, et dont l'un
représentait une partie ayant des intérêts opposés.
C’est lamentable ! Le gouvernement français devant une Cour européenne se réfère à des
« feuilles d’audience » qu’il n’a jamais produites.
· La culture du doute
"Le gouvernement français ici encore ignore si les pièces du dossier du requérant ont été
remises à la cour d'appel " (mémoire du gouvernement du 25.01.1993, p. 5 alinéa 8), " le
gouvernement français ne possède pas la preuve irréfragable qui lui permettrait d'établir de
manière absolue le déroulement précis des faits" (compte rendu d'audience p.34 dernier alinéa),
"qu'il y a véritablement un doute" (même document p. 35 alinéa 3) "le gouvernement français
ignore si des débats sur le fond ont bien eu lieu lors de l'audience du 9.11.1984 " (mémoire du
gouvernement du 25.01.1993, p. 5 alinéa 6) que l'absence de contestation des faits de la part du
Gouvernement que la Commission a constatée "n'induit pas une reconnaissance des faits mais
simplement une ignorance des faits" (mémoire du gouvernement du 25.01.1993 p. 4 alinéa ) etc.
L’Etat français qui paradoxalement se défendait d’avoir commis une violation de l’article 6 § 1
de la Convention alors qu’il avait admis la violation du code de procédure civile remplacé par
des « pratiques courtoises » et alors même qu’il avait reconnu la violation du principe du
contradictoire écrit attestée par l’inventaire des pièces qu’il a dissimulé à la Cour européenne
faisant foi qu’aucune pièce n’a été déposée à la formation de jugement , va cette fois avouer qu’il
y a eu en effet une faute en l’absence de débats oraux, déclarant :
“ D'autre part, il me semble que si vous concluez à la violation, c'est que, à ce moment là, vous
aurez estimé qu'il y avait eu en effet une faute en l’absence de débats oraux.
Ainsi l’auteur a été condamné sans avoir été entendu et sans que ses pièces n’aient été
examinées par la cour d’appel !
En effet une simple référence à l’article 447 du code de procédure civile français suffit à
anéantir cette « opinion » de Mme Jassaud.
L’article 447 du code susvisé dispose “ il appartient aux juges devant lesquels l’affaire a été
débattue d’en délibérer ”.
Ainsi, il ne peut y avoir mise en délibéré avant qu’il n’y ait eu débats, si bien qu’en
reconnaissant l’absence de débats oraux, il ne pouvait absolument pas y avoir mise en délibéré de
l’affaire sinon en violation des droits de la défense et sans disposer des pièces du dossier dont le
dépôt intervient au terme des débats oraux.
C’est d’ailleurs ce que M. S. WEITZEL délégué de la Commission européenne exposera à
l’audience de la Cour européenne
En ces termes :
« Deuxièmement, la Commission a considéré dans son rapport que non seulement les avocats
n'ont pas pu plaider au fond, mais également qu'ils n'ont pu soumettre à la cour d'appel le
dossier des pièces.
Selon la Commission cette preuve résulte également des témoignages des avocats présents à
l'unique audience publique de la cour d'appel. En effet, dans la lettre du conseil du requérant du
25 mars 1985, il est dit que, je cite : " la cour (d'appel) n'avait au dossier que mes deux jeux de
conclusions, sans aucune pièce, alors que mon dossier de plaidoirie comportait 13 côtes pour une
hauteur de 14 cm." Le conseil de la partie adverse confirma dans la lettre précitée du 22 avril
1985 que l'audience de la plaidoirie s'était bien déroulée selon le processus décrit par le conseil
du requérant.
Il faut rappeler que dans la pratique le conseiller de la mise en état ne s'assure que de
l'échange entre parties des copies des pièces au fond. Les parties ne déposent leurs pièces devant
la cour d'appel que lors de l'audience où ont lieu les plaidoiries au fond.
Le Gouvernement fait observer à bon droit que la cour d'appel, à la page 6 de son arrêt, motive
sa décision par les termes suivants et je cite : " Attendu qu'il résulte des pièces communiquées..."
Mais le Gouvernement ajoute qu'il ignore si les pièces du dossier du requérant ont été remises
à la cour (d'appel) et si les pièces mentionnées par le requérant étaient de nouvelles pièces ou
des pièces anciennes déjà communiquées ou dont le tribunal du commerce avait déjà eu
connaissance.
Monsieur le Président, en présence des témoignage formels des avocats présents à l'audience,
la Commission a considéré que la cour d'appel, lorsqu'elle a rendu son arrêt, disposait
seulement des conclusions écrites des parties, mais non du dossier des pièces.
Pour terminer, je voudrais aussi signaler que rien n'indique que les avocats du requérant aient
renoncé à plaider au fond, ni à déposer leurs pièces devant la cour d'appel ».
Pour des juges de la Cour européenne réputés « posséder des compétences notoires en matière
juridique », éclairés d’un de leur collègue, avocat français et de surcroit ancien Bâtonnier de
l’Ordre des avocats, on peut s’attendre à mieux en matière de maîtrise des textes !
Troisième aveu du gouvernement français reconnaissant avoir bafoué la loi française
Les deux premiers aveux établissant sans aucune contestation possible que le la violation a été
commise au moyen de l’inapplication de la loi, le gouvernement français va purement et
simplement demander à la cour européenne de faire de même et de ne pas juger en fonction du
droit français !
En termes plus clairs, pour couvrir ses violations le Gouvernement Français demandait
explicitement à la Cour européenne de violer le principe de la prééminence du droit auquel, les
Etats signataires de la Convention ont déclaré dans son Préambule être « inébranlablement
attachés » ! (défense de rire)
Et si cette demande n’était pas suivie, le Gouvernement français va, en termes déguisés, utiliser
la menace en niant le rôle de la Cour européenne.
En termes plus clairs, vous, juges européens, vous ne servez strictement à rien en matière de
respect des droits de l’homme. Contentez-vous de jouir des privilèges, des prébendes et des
honneurs qui vous sont servis, dont le financement est assuré aussi par la France qui contribue au
paiement de vos salaires via le Conseil de l ‘Europe, et fermez les yeux. ! silence on tue !
1. « qu'il y avait eu, en effet, une faute en l'absence de débats oraux devant la cour d'appel »
à l'audience du 9.11.1984 de la cour d’appel d’Aix en Provence, (in compte rendu d'audience
du 22.03.1993 p. 41 § 8) c'est à dire que l’auteur a été condamné sans avoir été entendu.
2. « qu'aucune pièce n'a été déposée à l'audience par les parties » ce qui signifie que la cour
d'appel n'a disposé d'aucun élément pour apprécier la cause qu'elle avait à juger (in mémoire
du gouvernement du 9.03.1996 p. 3 § 1)
3. « que le code de procédure civile n'a pas été appliqué » en l'espèce et qu'il lui a substitué "
une pratique courtoise " (sic) qui soi disant "admet en effet à l'encontre des textes " (in
mémoire du gouvernement du 9.03.1996 p. 3 § 2) en substance de violer toute la procédure
de mise en état
Le gouvernement qui a ainsi reconnu avoir détruit la vie de l’auteur et de sa famille, en le
condamnant sans l’entendre, sans examiner ses pièces et en violant le droit français, va demander
et obtenir de la Cour européenne des droits de l‘homme « de ne pas juger cette affaire en
fonction du droit français" (in mémoire du gouvernement du 25.01.1993 p.10 § 4) c'est à dire de
statuer en méconnaissance de la prééminence du Droit c'est à dire en violation du principe
fondateur du Conseil de l'Europe auquel les états signataires de la Convention se sont déclarés
« inébranlablement attachés » !
« D'autre part, il me semble que si vous concluez à la violation, c'est que, à ce moment là, vous
aurez estimé qu'il y avait eu en effet une faute en l’absence de débats oraux.
Or, le caractère largement symbolique des débats dans la procédure civile avec représentation
fait que leur absence ne pouvait être à mon sens condamnée que de la même manière,
symbolique et c’est pourquoi il nous semble que la simple constatation du manquement de la
France à ses obligations devant l’article 6 constituerait alors pour le requérant une
satisfaction équitable en soi en application de l’article 50 de la Convention.” (compte rendu
d’audience du 22.03.1993 p. 41 § 8 et sa suite p. 42).
Ainsi l’auteur dont 26 années de vie avaient été anéanties et qui était fondé à demander à l’Etat
français de réparer l’intégralité de son préjudice en lui allouant une satisfaction équitable devait
se contenter de « la simple constatation du manquement de la France à ses obligations devant
l’article 6 constituerait alors pour le requérant une satisfaction équitable en soi en application
de l’article 50 de la Convention ».
Recevant cinq sur cinq le message empreint de menace du gouvernement français, la Cour
européenne va faire preuve d’un excès de zèle servile d’une part en mentant effrontément et
d’autre part en mettant en pratique la jurisprudence opportune qu’elle avait créée trois semaines
avant l’audience dans l’affaire Messina contre Italie pour accréditer les faux, les faux
témoignages inopinément produits par le gouvernement.
· Le mensonge de la Cour européenne pour créer une controverse artificielle
A cet effet, pour couvrir les violations patentes, établies, reconnues et avouées par le
Gouvernement Français, elle va tout simplement procéder par mensonge.
N° 2 : " Le requérant est-il en possession de la lettre du 25 mars 1985 écrite par Me de Chessé,
à laquelle l'attestation de Me Davin se réfère (Rapport de la Commission, § 21; mémoire du
Gouvernement, p. 4) ? "
L’objectif était de créer une controverse artificielle et de réduire les deux témoignages des deux
avocats.
En effet, cette lettre que la Cour européenne feint de ne pas avoir était en sa possession comme
en atteste le compte rendu d’audience du 22 mars 1993.
Le 22 mars 1993 à 9 heures 30, l'audience s'ouvrira devant la Cour européenne des droits de
l'Homme à Strasbourg sous la présidence de M. R. RYSSDAL (Commandeur des Etoiles).
« Premièrement, dans son rapport la Commission a estimé que le requérant a apporté une
preuve suffisante de ce qu'il allègue, à savoir que ses avocats ne développèrent, au cours de
l'unique audience publique devant la cour d'appel que les moyens concernant la demande de
sursis à statuer et que les avocats ont agi ainsi parce que le président de la chambre de la cour
d'appel avait clairement indiqué que l'affaire au fond serait plaidée ultérieurement.
Pour arriver à cette conclusion, la Commission a relevé que les affirmations des avocats du
requérant sont corroborés par le témoignage d'un autre avocat, également présent à
l'audience et qui représentait un des coresponsables de l'entreprise en liquidation. Il faut noter
que ce coresponsable avait des intérêts opposés à ceux du requérant pour la raison que le litige
portait sur le partage du déficit d'une entreprise entre les anciens coresponsables. (…)
En effet, dans sa lettre du 25 mars 1985, l'avocat du requérant attesta que :
« A l'audience du 9 novembre 1984, en qualité d'appelant, je n'ai plaidé que sur le sursis à
statuer qui avait fait l'objet de conclusions déposées après les conclusions au fond, compte tenu
de la tournure que prenait la procédure pénale. Après plaidoirie des parties, Monsieur le
président avait clairement indiqué aux avocats présents que le dossier serait ou renvoyé à une
date lointaine, si le sursis à statuer était décidé, ou renvoyé à une date proche avec cette seule
affaire au rôle, compte tenu de l'importance des pièces à examiner."
" Je vous autorise à faire état de la présente pour la défense de vos intérêts et vous prie de
croire, Cher Monsieur, à l'expression de mes sentiments distingués."
Par lettre du 22 avril 1985, le conseil de la partie adverse confirma que l'audience de la
plaidoirie s'était bien déroulée selon le processus décrit par le requérant dans son courrier du
25 mars 1985.
Dans les conditions données, la Commission est arrivée à la conclusion que le requérant a
apporté une preuve suffisante de ce qu'il allègue, à savoir que ses avocats n'ont pas plaidé au
fond devant la cour d'appel, parce que le président avait clairement indiqué qu'une audience au
fond serait tenue ultérieurement ».
Ainsi, la Cour européenne demandait la production de la lettre confirmative des faits (C) établie
par Maître Davin lequel confirmait les faits décrits dans la lettre descriptive des faits (A) établie
par Maître de Chessé.
Les deux lettres que la Cour européenne feignait ne pas avoir étaient donc toutes les deux en sa
possession et elles avaient été produites à la Commission européenne des droits de l’homme dès
la Requête du 12 novembre 1986 saisissant la Commission laquelle les avait transmises à la Cour
européenne des droits de l’homme.
Pour comprendre la subtilité de la manœuvre frauduleuse utilisée par la Cour européenne,
revenons au schéma des lettres produites figurant à la page 369.
La lettre (A) et la lettre (B) qui n’était qu’une simple lettre d’accompagnement, étaient datées
du même jour : 22 mars 1985.
Pour escamoter la lettre A la Cour européenne va lui substituer la lettre B pour dire que la lettre
(A) n’avait pas été produite !
C’est sur ce stratagème frauduleux nourri d’une mauvaise foi consommée que la Cour
européenne va mentir, substituer la lettre B (qu’elle n’avait pas puisqu’elle ne contenait aucune
information essentielle) à la lettre A qui était bien en sa possession pour dire que l’auteur n’avait
pas produit la lettre A !
Elle va donc motiver son arrêt truqué en falsifiant les faits en ces termes
La lettre de Me Davin apporte peu d'éléments sur la marche de l'audience puisqu'elle se
contente de confirmer des faits décrits dans une lettre de Me de Chessé, dont le requérant n'a
pas été en mesure de présenter une copie (paragraphe 16 ci dessus).Nous sommes dans le
bonneteau !
Or, la lettre de Maître Davin (C) confirmait les faits décrits dans la lettre de Maître de
Chessé (A) et ces deux lettres étaient entre es mains de la Cour européenne
C’est donc sur par une manœuvre frauduleuse, bâtie sur un mensonge patent, que la Cour
européenne va d’une part créer une controverse et d’autre part réduire les deux témoignages des
deux avocats pour les réduire à un seul et juger qu’il est insuffisant !
Pour des juges européens réputés « jouir de la plus haute considération morale »…on peut
s’attendre à mieux !
Pour accréditer les faux et le faux témoignage du Gouvernement français la Cour européenne
va faire application de la jurisprudence qu’elle avait créée pour la circonstance et par opportunité
trois semaines auparavant.
Le dossier sur lequel la Cour européenne a dit devoir se détermine64contenait les faux qui
avaient été produits en violation de l’article 37 du Règlement de la Cour européenne
Qu’importe il fallait débouter l’auteur, dès lors que c’était la volonté du gouvernement français,
et qu’en se pliant à sa volonté les juges n’avaient que des avantages à espérer en retour.
· La validation des faux et des mensonges par la Cour européenne des droits de
l’homme
Face aux preuves tangibles et incontestables de M. PARDO la Cour européenne des droits de
l'Homme se devait, conformément à sa jurisprudence, exclusivement " rechercher si la
procédure dans son ensemble, y compris le mode de présentation des moyens de preuve à charge
et à décharge, a revêtu un caractère équitable."
Il revient en principe aux juridictions internes d'apprécier les éléments de preuve recueillis par
elles, mais il appartient à la Cour de rechercher si la procédure dans son ensemble, y compris le
mode de présentation des moyens de preuve à charge et à décharge, a revêtu un caractère
équitable." (Arrêt BARBERA, MESSEGUE et JABARDO 6 décembre 1988 série A n° 146; 481 et
sur le même fondement Arrêt KOSTOVSKI contre Pays Bas arrêt du 20.11.1989 cour plénière
série A n° 166)
è D’une part,
§ les règles de procédure consacrées par la cour de cassation en matière de dépôt des pièces par
les avocats à la formation de jugement qui n'intervient qu'au terme des débats oraux,
§ l'aveu du gouvernement reconnaissant " qu'il y avait eu en effet une faute en l'absence de
débats oraux" et le « manquement de la France à ses obligations devant l’article 6 de la
Convention » acceptant sa condamnation de ce chef à la condition qu'elle soit symbolique.
La Cour européenne était aussi tenue par l’article 29 alinéa 2 de son Règlement qui dispose :
« La Cour, qu'elle soit saisie par une Partie contractante ou par la Commission, prend, en
considération le rapport de cette dernière ».
è D'autre part,
Or, ce sont ces faux et ces mensonges que la Cour va valider après avoir méconnu le Rapport
écrit et oral de la Commission.
Il est patent que la Cour européenne n’a pas tenu compte ni du Rapport de la Commission établi
le 1er avril 1992 (qui ne pouvait donc contenir des observations sur des pièces inopinément et
irrégulièrement produites à l’audience du 22 mars 1993) ; ni des déclarations du Délégué de la
Commission à l’audience du 22 mars 1993 telles que consignées dans le Compte rendu
d’audience établi par le Greffier de cette juridiction supranationale ; ni des témoignages des deux
avocats qui étaient en sa possession dont elle a prétendu mensongèrement que l’un d’entre eux
ne l’était pas, ni des preuves prétoriennes consacrées par les textes et la jurisprudence établissant
les violations des règles de la procédure civile française.
La Cour européenne des droits de l’homme a donc violé la Convention européenne des droits
de l’homme et son propre Règlement en plus de violer le respect de la prééminence du droit.
La Cour européenne va rechercher durant six mois le meilleur moyen de commettre son
escroquerie au jugement.
Ce n’est que le 20 septembre 1993 qu’elle rendra son arrêt après 6 mois de délibéré !
Comme la Cour européenne n’avait aucun moyen pertinent en droit pour débouter l’auteur, elle
va motiver son arrêt truqué sur des moyens hypothétiques et dubitatifs qui, en droit, équivalent à
une absence de motifs.
et se termine par :
Comment peut-on à la fois dire que « La lettre de Me Davin apporte peu d'éléments sur la
marche de l'audience puisqu'elle se contente de confirmer des faits décrits dans une lettre de Me
de Chessé dont le requérant n'a pas été en mesure de présenter une copie », pour dire quelques
lignes plus bas « Reste donc l'attestation de Me de Chessé » ce qui atteste que cette lettre était
bine en possession de la Cour européenne ?
Le reste de la motivation sera rédigé comme suit, établissant une série de mensonges
supplémentaires, d'inexactitudes et de fictions rhétoriques.
« De surcroît, le plumitif d'audience, produit pour la première fois devant la Cour, constitue
un indice sérieux à l'appui de l'opinion selon laquelle l'affaire fut bien mise en délibéré à l'issue
de l'audience du 9.11.1984, ce qui excluait en principe la possibilité de nouveaux débats. De
même, rien ne montre qu'au cours de l'unique audience de plaidoiries, les parties se soient
bornées à développer leurs conclusions relatives au sursis. Au contraire, l'arrêt de la cour
d'appel donne à penser que l'avocat du syndic plaida au fond.
En ce qui concerne les pièces que le requérant se plaint de n'avoir pu déposer devant la cour
d'appel, il échet de relever, avec le Gouvernement, qu'il s'agissait d'une procédure avec
représentation obligatoire; en conséquence, la communication desdites pièces entre les parties
devait s'opérer, avant l'audience, par l'intermédiaire de l'avoué constitué par M. Pardo et sous
le contrôle du conseiller de la mise en état de l'affaire. Un attendu de l'arrêt indique du reste
que certains documents furent produits devant la juridiction d'appel.
Ainsi, la Cour européenne (dite) des droits de l’Homme motivera son arrêt du 20 septembre
1993 avec des notions aussi nébuleuses, que : une "probabilité", un "malentendu", une
"éventualité", une "hypothèse", un "terme", un "indice" fondé sur un faux document désigné
de « plumitif » alors qu’il était non authentique et non authentifié, une "opinion" fondée sur un
faux témoignage irrégulièrement produit par un greffier attestant de faits auxquels il n’avait pas
assisté; une affirmation de la mise en délibéré de l'affaire fondée sur cette opinion qui était
pourtant incompatible avec l'aveu d'absence de débats oraux reconnu par le Gouvernement qui
interdisait toute mise en délibéré de l'affaire non débattue en vertu de l'article 447 du code de
procédure civile qui a donc été méconnu; et une "confusion" délibérée entre la communication
des pièces (entre les parties), et la remise des pièces (par les parties à la formation de jugement)
, etc.
On lit que ces juges européens réputés « …réunir les conditions requises pour l'exercice de
hautes fonctions judiciaires ou être des jurisconsultes possédant une compétence notoire » qui
avaient très bien compris la différence qu’il y a entre communication des pièces entre les parties
avant l’audience et dépôt des pièces par chacune des parties à la formation de jugement à l’issue
de l’audience des plaidoiries, vont utiliser un autre substantif hybride entre ces deux termes en
inscrivant le mot « produits » pour ne pas relever ni sanctionner qu’acune pièce n’avait été
déposée !
Ces mêmes juges européens réputés « Jouir de la plus haute considération morale » n’ont pas
hésité à recourir à un syllogisme frauduleux entachant leur arrêt de scélératesse, en opérant un
glissement entre les pièces qui avaient été « communiquées » avec les documents « produits » en
énonçant « un attendu de l'arrêt indique du reste que certains documents furent produits
devant la juridiction d'appel » pour laisser subodorer, sans oser l’affirmer, qu’elles avaient été
déposées à la formation de jugement, alors qu’elles ne l’avaient pas été.
Ces mêmes juges réputés « Jouir de la plus haute considération morale » ont tout aussi
frauduleusement veillé à ne pas préciser la nature des pièces qui ont été produites, utilisant à cet
effet un adjectif indéfini « certains » en y ajoutant un substantif nébuleux « documents » pour
donner à penser qu’il s’agit des pièces de fond du dossier.
Ces juges réputés « Jouir de la plus haute considération morale » ont tout aussi
frauduleusement veillé à ne pas préciser la nature des pièces qui ont été produites, utilisant
l’adjectif indéfini « certains » et le substantif nébuleux « documents » pour subodorer qu’il
s’agit des pièces de fond du dossier.
Au-delà de l’escroquerie au jugement, commise par la Cour européenne des droits de l’homme
en violation patente de la Convention européenne des droits de l’homme et de son propre
Règlement, nous sommes en présence d’une escroquerie morale commise par des « juges »
« réputés jouir de la plus haute considération morale » ! (défense de rire).
La Cour européenne leur a préféré des « pratiques courtoises » des faux, un faux témoignage
d’un témoin attestant de faits auxquels il n’a pas assisté, et des affirmations mensongères
soutenues sans preuves par le gouvernement français à l’encontre même de ses propres
déclarations contradictoires et incompatibles de ses propres lois, procédures et circulaires.
Tous les magistrats n'étaient pas d'accord pour apposer leur nom sur l'arrêt scélérat de la Cour
européenne qui, au moyen de manœuvres, manipulations et truquages grossiers, dénaturait les
faits et violait la prééminence du Droit, au mépris de la Convention européenne des droits de
l'Homme, du Règlement de la Commission et même du Règlement de la Cour.
Trois d'entre eux (Mrs BERNHARDT, LOIZOU et BAKA) plus respectueux que leurs
collègues du respect des droits de l'Homme émettront une opinion dissidente pour marquer leur
distance avec les 6 autres (Mrs R. RYSSDAL, F. GOLCÜKLU, L-E. PETTITI, C.RUSSO, J
MAKARCZYK et Mme E. PALM.)
" Nous ne suivons pas la majorité de la Cour, qui conclut à la non-violation de l'article 6 de
la Convention. Si le droit national offre aux parties à une instance judiciaire le droit, d'exposer
plus avant, à l'audience d'appel, leurs thèses sur le fond d'une affaire, un procès équitable exige
qu'elles le puissent vraiment.
En l'espèce, des éléments solides et clairs donnent à penser que les avocats du requérant
n'ont pas plaidé sur le fond devant la cour d'appel d'Aix-en-Provence, pour la simple raison
que le président de la chambre compétente leur avait signalé, qu'ils en auraient l'occasion à un
stade ultérieur. Or, ils ne l'on pas eue. Le Gouvernement n'a pu démontrer que les moyens de
preuve produits à cet égard par l'intéressé ne reflètent pas la réalité;
Aussi estimons-nous que le requérant n'a pas bénéficié d'un procès équitable voulu par
l'article 6 de la Convention."
Mais nous verrons que tout cela ce n’est que manœuvres et tromperies !
En effet le juge BAKA qui était dissident, refusera de réviser l’arrêt objet de sa dissidence !
DEUXIÈME ROUND : Le truquage du procès en révision
Grâce à l'intervention de son avocat le Bâtonnier Yves KLENIEC l’auteur put obtenir le 27
octobre 1994 plus d’une année après l’arrêt scélérat de la Cour européenne du 20 septembre
1993, une lettre du Secrétaire du Premier Président de la Cour d'appel d'Aix-en-Provence
attestant que contrairement à ce que l'agent du gouvernement français avait déclaré à la Cour
européenne à l'audience du 22.03.1993, le dossier de procédure n'avait jamais été mis au pilon
mais qu'il était toujours conservé au secrétariat du greffe (supra page 476).
Incontestablement, cette lettre révélait le mensonge qu'avait délibérément soutenu le
gouvernement français à l'audience de la Cour européenne.
L'accès, 12 années plus tard, le 27 octobre 1994 aux restes du dossier de procédures de
l’audience de la cour d’appel du 9 novembre 1984, dossier qui a été expurgé à la faveur de la
violation des règles régissant la conservation des archives judiciaires qui imposaient de le verser
au Service des archives départementales et non pas de le conserver au secrétariat de la cour
d'appel, accessible à tout venant et surtout à Madame Jassaud le « faux témoin » de service du
gouvernement.
Rappelons nous que cette dame Jassaud est celle là même qui avait sur instruction du
gouvernement attesté de faits auxquels elle n’avait pas assisté, et c’est elle aussi qui avait reçu
ordre de sortir le dossier le 13 décembre 1989 (supra p. 474 et 475) et qui a donc pu le
« manipuler » à sa guise.
L’accès à ces pièces avait toujours été refusé à l’auteur et à ses conseils, escamotées par le
gouvernement à la Commission et il les a même soustraites à la Cour européenne en prétendant
que le dossier avait été mis au pilon.
Quoi qu’il en soit, l’accès tardif a permis de retrouver l'inventaire des pièces que les parties
avaient versées à la formation de jugement à l'audience du 9 novembre 1984.
Confronté à cet inventaire qui ne porte aucune mention du dépôt d'aucune des pièces
constitutives du dossier de défense de M. PARDO (13 chemises, contenant 85 cotes dans
lesquelles 959 pièces avaient été versées nonobstant les 3 000 annexes qui les complétaient), le
gouvernement qui l’avait frauduleusement dissimulé à la Cour européenne à l'audience du 22
mars 1993 sera contraint de reconnaître « qu'aucune pièce n'a été déposée à l'audience par les
parties » (in mémoire du gouvernement du 9.03.1996 p. 3 § 1).
Cette procédure de révision était prévue par le Règlement de la Cour européenne en vigueur le
20 avril 1992 dont l’article 58 était libellé comme suit :
« En cas de découverte d’un fait de nature à exercer une influence décisive et qui, à l’époque
du prononcé d’un arrêt, était inconnu tant de la Cour que du demandeur en révision, une Partie
ou la Commission peut, dans le délai de six mois à partir du moment où elle a eu connaissance
du fait découvert, saisir la Cour d’une demande de révision de l’arrêt dont il s’agit ».
Si la Cour européenne avait été surprise dans sa bonne foi à l'audience du 22.03.1993 elle avait
là, à l'occasion de la procédure de révision, la première de son histoire, la possibilité de corriger
l'erreur judiciaire ayant entaché son jugement du 20.09.1993 et se sortir grandie dans sa
crédibilité.
Par arrêt du 10 juillet 1996, la Cour européenne déclarera la requête en révision recevable en la
forme.
Mais, résolue à la rejeter sur le fond pour ne pas avoir à se déjuger, la Cour européenne des
droits de l'Homme va recourir à une autre série de subterfuges frauduleux et délibérés, pour la
rejeter.
D’abord, en violation de l’article 24.2 de son propre Règlement, la Cour européenne va essayer
de faire examiner cette révision par les même juges que ceux qui avaient siégé en 1993 ceux là
même qui avaient truqué le procès.
« Aucun juge ne peut participer à l’examen d(‘une affaire dans laquelle il est personnellement
intéressé ou est antérieurement intervenu soit comme agent, conseil d’une Partie ou d’une
personne ayant un intérêt dans l’affaire, soit comme membre d’un tribunal, d’une commission
d’enquête ou à tout autre titre ».
Par lettre en date du 20 juillet 1996, le Bâtonnier Yves Kleniec réagira à cette manœuvre et
écrira à la Cour européenne :
« Or, à la suite des divers aléas de procédure que vous connaissez, un certain nombre de Juges
se sont déjà déterminés et, à l’heure actuelle, si on fait le pointage de la formation qui serait
amenée à siéger à la suit ede la demande en révision formulée par Monsieur PARDO et qui a été
déclarée recevable, cela reviendrait à faire à nouveau statuer dans un sens qu’ils ont déjà
admis, ces Magistrats, dans des conditions qui seraient de nature à entraîner une dislocation du
caractère équitable de la procédure entrainant par là, une violation de la Convention
européenne des droits de l’homme ».
Trop tard.
Il faudra livrer un combat d’une année avant d’obtenir le 26 septembre 1996 que l’affaire soit
examinée par une Grande Chambre.
Aussi, la lettre ci-dessus par laquelle la Cour européenne a accepté de transmettre l’affaire à
une grande chambre, n’était qu’un leurre.
« Comme vous le savez, en vertu du paragraphe 2, alinéas a) et b) de cet article font partie de
la grande chambre le président et le vice président de la Cour, MM. Ryssdal et Bernhardt, ainsi
que les autres membres et suppléants de la chambre originaire. Le président a tiré au sort en la
présence du greffier, aujourd’hui, les noms des huit juges supplémentaires (article 51 § 2 c). En
conséquence la grande chambre siègera dans la composition suivante ».
Il est patent que cette modification d’opportunité de l’article 51 du Règlement qui permettait
aux juges originaires de siéger dans la formation de jugement composant la Grande Chambre
était en contradiction patente avec l’article 24.2 du même Règlement qui le leur interdisait.
Ce tour procédait de la même manœuvre que celle qui a consisté à créer le 26 février 1993 une
jurisprudence d’opportunité Messina c. Italie pour ensuite fixer l’audience de l’affaire Pardo c.
France au 22 mars 1993 pour la lui appliquer
On se souvient des pressions exercées sur le Bâtonnier Charles COHEN pour l’amener à se
démettre du dossier le 13 janvier 1993 à la veille de la clôture intervenant le 15 janvier 1993.
Procédant de la même démarche et recherchant la même finalité, lLe Bâtonnier Yves Kleniec
qui représentait l’auteur devant la Cour européenne en procédure de révision, sera cette fois
réduit au silence.
Cette élision de l’avocat de l’audience permettra à la Grande Chambre de falsifier une fois de
plus le procès.
Le Bâtonnier Yves KLENIEC avait expressément demandé à la Cour européenne dans sa lettre
du 20 juillet 1996 que le débat soit public de sorte à empêcher toute nouvelle manipulation
frauduleuse et substitution de pièces.
« Dans ces conditions, la sollicitation de M. PARDO tendant à obtenir, d’une part, une
audience publique et, d’autre part, que son affaire soit déférée à l’Assemblée Plénière, me
paraît non seulement fondé mais, conforme aux dispositions de l’article 48 de la Convention
Européenne et de l’article 21 du Règlement de la Cour ».
Pour réduire au silence l’avocat et commettre ses fraudes, le 26 novembre 1996, la Grande
Chambre, va décider qu’il ne s’imposait pas de tenir une audience sur le bien-fondé de la
demande de révision.
Elle va donc statuer à huis clos, hors la présence de la Commission, du Bâtonnier Yves
KLENIEC et de Monsieur PARDO.
· sanctionne les Etats signataires de la Convention pour violation substantielle des droits
garantis par l'article 6, § 1 de ce traité (V. CEDH, 26 juin 1992, Drozd et Janousek c/ France
et Espagne, n° 12747/87, Notice A240)
· censure :
et quand on constate là, que c’est la Cour européenne des droits de l’Homme elle-même qui
va violer la Convention en s’opposant à la publicité du débat dont le principe est pourtant
inscrit à l’article 6 de la Convention, et se déduit de la combinaison des articles 6, 8, 9 et 16 de
la Déclaration de 1789 (Cons. const., 22 janv. 1999, n° 98-408 DC, consid. 25 : Rec. Cons.
const. 1999, p. 29. - Cons. const., 29 août 2002, n° 2002-461 DC, consid. 81. - Cons. const., 2
mars 2004, consid. 105)
Cette violation suffit à faire tomber de leur piédestal d’illusions « l’espèce » à laquelle
appartiennent les juges européens réputés « Jouir de la plus haute considération morale, et
réunir les conditions requises pour l'exercice de hautes fonctions judiciaires ou être des
jurisconsultes possédant une compétence notoire »
Restait un dernier écueil : trouver un moyen d’éluder les aveux de violation reconnus par le
gouvernement qui ne pouvait être obtenu qu’en éludant les pièces produites à l’appui de la
demande de révision.
Pour atteindre la finalité recherchée, la Cour européenne va procéder par, la sélection des pièces
en écartant les plus embarrassantes, puis à la faveur du « huis clos » elle commettra de nouvelles
substitutions frauduleuses des pièces en confortant le tout par un nouveau mensonge.
Ainsi, suite aux échanges de mémoires successifs entre l’auteur et le Gouvernement, la Cour
européenne dans cette procédure de révision était en présence de quatre aveux explicites du
gouvernement français reconnaissant la violation, par écrit dans ses mémoires (A), et d’une série
de 21 pièces reconstituant toute la violation (B) dont elle écartera 19 sans motif et sans examen,
pour finalement motiver son arrêt rejetant la révision par le mensonge (C).
La Cour avait le compte rendu d’audience du 22 mars 1993 dans lequel le greffier de la Cour
européenne avait retranscrit les déclarations du gouvernement français reconnaissant :
1. « qu'il y avait eu, en effet, une faute en l'absence de débats oraux devant la cour d'appel »
(sic) à l'audience du 9.11.1984 (in compte rendu d'audience du 22.03.1993 p. 41 § 8) c'est à
dire que M. PARDO n'a pas du tout été entendu.
2. « qu'aucune pièce n'a été déposée à l'audience par les parties » (sic) ce qui signifie que la
cour d'appel n'a disposé d'aucun élément pour apprécier la cause qu'elle avait à juger (in
mémoire du gouvernement du 9.03.1996 p. 3 § 1)
3. la violation du code de procédure civile français auquel il a substitué " une pratique
courtoise " (sic) qui soi disant "admet en effet à l'encontre des textes " (in mémoire du
gouvernement du 9.03.1996 p. 3 § 2) en substance de violer toute la procédure de mise en
état.
4. la violation du Droit Français et demandant à la Cour européenne " de ne pas juger cette
affaire en fonction du droit français" (in mémoire du gouvernement du 25.01.1993 p.10 § 4)
c'est à dire de statuer en méconnaissance de la prééminence du Droit c'est à dire en
violation du principe fondateur du Conseil de l'Europe auquel les états signataires de la
Convention se sont déclarés " inébranlablement attachés " (sic).
Un seul de ces éléments suffisait à établir la violation et à sanctionner la France pour violation
de l’article 6.1 de la Convention.
A ces aveux, qui se suffisent à eux seuls pour établir la violation, l’auteur produira également
les pièces étayant sa demande de révision.
B – LES PIECES
Conformément à l’article 58 du Règlement de la Cour européenne « En cas de découverte d’un
fait de nature à exercer une influence décisive… » l’auteur va réunir et communiquer au
Gouvernement Français et verser régulièrement aux débats 21 pièces inventoriées ci-dessous :
1. l'inventaire des pièces que le Gouvernement avait tenté d'escamoter à la Cour européenne à
l'audience du 22.03.1993
2. La liasse complète de la correspondance échangée entre Me de Chessé et Me Jean-Paul
Davin dans laquelle figurait la lettre d'accompagnement " B " que M. PARDO n'avait pas
produite à l'audience du 22.03.1993 et qui bien que n'ayant aucune importance pour
l'établissement des faits, avait permis à la Cour européenne de lui attribuer une importance
décisive et d'exciper de sa non production pour servir à ses manœuvres de substitution de
documents entre les deux lettres " A " et " B " (supra p. 519).
3. Une nouvelle lettre du 27.02.1995 de Me Davin réitérant et confirmant son témoignage du
22.04.1985 et l'explicitant dans le moindre détail;
4. Une série de pièces, 21 en tout, toutes produites régulièrement et constitutives de preuves
infirmant dans son entier et point par point la motivation énoncée dans l'arrêt de la Cour
européenne du 20.09.1993
5. L’auteur demandera que toutes ces pièces soient prises en considération à l'occasion de la
procédure de révision, et ce, conformément à la jurisprudence que la Cour européenne avait
appliquée dans son arrêt du 20.09.1993 énonçant devoir trancher la controverse "sur la base
du dossier en sa possession." (sic voir supra p. 460 et s.).
6. Enfin par lettre en date du 20.06.1996 M. le Bâtonnier Yves KLENIEC demandera
expressément la tenue d'un débat public pour éviter que la décision à intervenir ne soit le
fruit de nouvelles confusions, ambiguïtés et autres manœuvres frauduleuses de manipulation
ou de substitution de documents.
Ainsi, le Gouvernement, celui là même qui au cours de l’audience du 22 mars 1993, avait
inopinément produit des faux, présenté un faux témoignage d’un « greffier » qui ne lui avait
même pas été demandé et qu’il n’avait pas été autorisé à produire, et ce même Gouvernement qui
avait ostensiblement menti à la Cour européenne en affirmant que le dossier de l’auteur avait été
« mis au pilon » avait là l’outrecuidante audace de demander à la Cour européenne d’écarter les
19 pièces qui l’accablaient et qui avaient été régulièrement produites et communiquées !
« Comme l’y invite ce dernier arrêt (arrêt sur la recevabilité p. 870, § 24), la Cour estime que
sa tâche se limite à décider si les deux nouvelles pièces mettent effectivement en cause les
conclusions auxquelles la chambre initiale est arrivée en 1993 » ce qui viole l’esprit et la lettre
de l’article 58 qui mentionne la découverte d’un fait quel qu’il soit.
Il y avait une communauté d’intérêt entre le Gouvernement et la Cour : l’un recherchait par tous
moyens à ne pas se faire condamner, et l’autre recherchait par tous moyens à ne pas se déjuger !
La Cour européenne expurgera donc le dossier en écartant 19 des 21 pièces qui avaient été
versées au soutien de la demande de révision et se limitera, en total arbitraire, à ne considérer
que deux d'entre elles :
la lettre (B) simple lettre d'accompagnement de la lettre (A) qui était descriptive des faits en
prétendant que cette lettre A qui était en sa possession ne lui avait pas été produite ;
l'inventaire des pièces que le gouvernement français lui avait dissimulé en prétendant que le
dossier avait été mis au pilon.
A cet effet, elle énoncera comme suit : “ La Cour estime que sa tâche se limite à décider si les
deux nouvelles pièces mettent effectivement en cause les conclusions auxquelles la chambre
initiale est arrivée en 1993 ” (arrêt du 29.04.1997 p. 7 § 14)
Et pour rejeter la demande de révision sur le fond, la Cour européenne en violation de l'article 6
de la Convention refusera la tenue d'un débat public et c’est dans le confortable huis clos, hors la
présence de M. PARDO et de son avocat le Bâtonnier Yves KLENIEC, qu’elle commettra de
nouvelles manœuvres frauduleuses procédant par substitution de pièces.
C’est ainsi, par ces subterfuges et manœuvres frauduleuses que la Cour européenne va, par arrêt
du 29.04.1997, rejeter le recours en révision en l’imprimant d’un mensonge flagrant qui fait
injure à la Convention européenne des droits de l’homme, et entache la réputation des juges
européens du sceau de l’infamie.
Les amateurs d’histoires drôles pourront se plier de rire en lisant la blague intitulée « principe
d’égalité des armes » qu’on raconte à la Cour européenne.
Rappelons-nous : dans son arrêt initial du 20 septembre 1993 la Cour européenne avait réduit
les deux témoignages des avocats à un seul pour le juger ensuite insuffisant et prétendre ne pas
pouvoir constater de violation de l’article 6§1 de la Convention.
A cet effet, elle avait prétendu que le témoignage descriptif des faits contenu dans la lettre (A)
de Maître de Chessé n’avait pas été produit.
« Les pièces produites par le requérant ne lui paraissent pas fournir un commencement de
preuve suffisant de l’exactitude de sa version. En effet, la lettre de Me Davin (lettre C
confirmative des faits ndr) apporte peu d’éléments sur la marche de l’audience puisqu’elle se
contente de confirmer des faits décrits dans une lettre de Me de Chessé (lettre A descriptive des
faits ndr), dont M. PARDO n’a pas été en mesure de présenter une copie (il ne s’agissait là, que
de la lettre B et non de la lettre A qui était en possession de la Cour ndr)
Reste donc l'attestation (descriptive des faits ndr) de Me de Chessé avocat de M. Pardo ; à elle
seule elle ne saurait suffire à établir les faits ».
En réalité ce qui n’avait pas été produit dans cette première procédure c’était la lettre (B) du 25
mars 1985 rédigée par Maître de Chessé, qui était une simple lettre d’accompagnement de la
lettre (A) qu’il avait également rédigée le même jour et dont l’original avait été remis à l’auteur
avec copie adressée à Maître DAVIN.
La Cour européenne a, par stratagème, délibérément confondu les deux (A) et (B).
Vous savez que dans cette affaire, la Famille PARDO a décidé d'engager un pourvoi en
cassation qui me semble d'autant plus nécessaire, compte tenu des conditions dans lesquelles
l'arrêt a pu être rendu.
Vous trouverez ci-joint copie de la lettre que j’adresse à mon client. Il me serait agréable
d’avoir, de votre part, confirmation que les choses se sont bien passées comme je l’indique à
Monsieur Ernest PARDO »
Il est clair que cette lettre d’accompagnement n’apportait aucun éclairage sur le déroulement de
l’audience devant la cour d’appel d’Aix en Provence du 9 novembre 1984 puisque ce
déroulement était clairement exposé dans la lettre (A) jointe à cette lettre (B) comme le
mentionne cette dernière (Vous trouverez ci-joint copie de la lettre…)
Aussi, pour éluder cette lettre A qui était accablante et établissait la violation confirmée par la
lettre (C) de Maître DAVIN, la Cour européenne va mettre en œuvre le stratagème qu’elle mis
six mois à imaginer avant de rendre son délibéré, en affirmant mensongèrement dans son arrêt du
20 septembre 1993 que la lettre (A) n’avait pas été produite et elle camouflera son mensonge en
la confondant délibérément avec la lettre (B) qui était la simple lettre d’accompagnement.
En procédure de révision l’auteur produira donc les trois lettres (A), (B) et (C) et d’autres
lettres encore plus explicites qui les confirmaient toutes.
Coincée, la Cour européenne va écarter les lettres explicites et ne retiendra que la lettre
d’accompagnement (B) en disant :
« La lettre du 25 mars 1985 constitue donc une simple lettre de couverture par laquelle Me de
Chessé communiquait à Me Davin une copie de son courrier du même jour à M. Pardo. Seules
cette dernière lettre et la réponse du 22 avril 1985 de Me Davin à Me de Chessé renferment
certaines informations sur le déroulement de la procédure devant la huitième chambre civile de
la cour d’appel d’Aix-en Provence, mais la Commission avait communiqué ces pièces dès
février 1993 à la Cour, qui les a considérées dans son arrêt initial (loc. cit., pp. 26 et 31, §§ 16
et 28) ».
On lit bien : « mais la Commission avait communiqué ces pièces dès février 1993 à la Cour »
Aussi, quand pour motiver son arrêt scélérat du 20 septembre 1993 la Cour européenne a dit :
Le deuxième ressort de la lecture de son arrêt de révision dans lequel elle reconnait que :
« La Commission avait communiqué ces pièces dès février 1993 à la Cour qui les a considérées
dans son arrêt initial ».
Tout l’arrêt est un échafaudage de faux et de mensonges éhontés témoignant de l’absence totale
de la moindre valeur morale dont se targuent les juges européens (du moins ceux qui ont connu
de cette affaire à cette époque) et de la déliquescence consommée de toute vertu.
On pourrait poursuivre dans le détail chacun des autres motifs et les démonter tous avec des
arguments d’une pertinence absolue mettant en évidence le déni des preuves, la mise à la trappe
des aveux du gouvernement, les arguties et inanités de toutes les autres énonciations contenues
dans cet arrêt de révision.
Il est clair que ce n’est pas pour rien que la Cour européenne a refusé la tenue de débats oraux,
a écarté les 21 pièces régulièrement produites et communiquées par M. PARDO en procédure de
révision.
La Cour européenne a agi en tous points comme l’a fait la cour d’appel d’Aix en Provence à
l'audience du 9.11.1984.
Elle a tout comme elle, statué sans entendre les parties, hors leur présence et celle de leurs
avocats, et sans disposer des pièces de leur dossier.
« Toute Partie et la Commission peuvent demander l’interprétation d’un arrêt dans les trois
ans qui suivent son prononcé »
En effet, les contradictions entachant les deux arrêts de la Cour européenne étant aussi
nombreuses, que patentes en plus d’être de la plus extrême gravité pour le respect des droits de
l’homme, , l’auteur va déposer le 28.10.1998 une demande en interprétation des deux arrêts
qu’avait rendus la Cour européenne celui initial du 20.09.1993 et celui en révision du 29.04.1997
qui sont incompatibles et contradictoires.
· Soit, la Cour européenne, comme elle l’a affirmé dans son arrêt du 29.04.1997, a
effectivement considéré les pièces que la Commission lui avait communiquées dès février
1993, et dans ce cas elle ne pouvait pas rejeter le témoignage descriptif de Maître de Chessé
ni le témoignage confirmatif de Me Davin pour énoncer dans son arrêt du 20.09.1993 qu'elle
n'était qu'en présence d'une seule attestation (celle de Me de Chessé) qui « à elle seule ne
saurait suffire à établir les faits » dès lors que ces deux témoignages imposaient de constater
la violation,
· soit, la Cour européenne pour rendre son arrêt initial du 20.09.1993 disant ne pas pouvoir
constater de violation en présence d’un seul témoignage, n'a donc pas considéré celui que la
Commission européenne lui avait communiqué dès février 1993 comme elle l’a reconnu, et
dans ce cas elle ne peut énoncer dans son arrêt de révision du 29.04.1997 les avoir
considérées entachant ainsi sa décision de contradictions.
Dans le premier cas, si les deux témoignages avaient été effectivement considérés dans son
arrêt du 20 septembre 1993 comme l’a affirmé la Cour européenne dans son arrêt de révision du
29 avril 1997 la violation aurait du être constatée dès le 20 septembre 1993, et dans le deuxième
cas, si les deux témoignages n’avaient pas été considérés comme la Cour européenne l’a énoncé
dans son arrêt du 20 septembre 1993 en retenant que le seul témoignage de Maître de Chessé
qu’elle a dit ne pas avoir été produit, pour dire ensuite qu’il est insuffisant, la révision
s’imposait.
Pour se sortir d'embarras, la Commission européenne des droits de l'homme dissoute depuis le
1er novembre 1998, décida le 8.03.1999 de ne pas présenter à la Cour européenne des droits de
l’homme la requête en interprétation de ses deux arrêts.
La chape de plomb était ainsi du moins le croyait-elle définitivement apposée sur cette affaire.
Voici la pièce officielle qui écorche mon prénom, (Remy au lieu d’Ernest) mais par référence
aux dates des arrêts mentionnés dans cette lettre démontre bien qu’il ne s’agit que d’une erreur
de plume. Ce qui interpelle aussi c’est la date du 8 mars 1999 alors que la Commission a été
dissoute le 1er novembre 1998. Mais bon, passons…
QUATRIÈME ROUND : le refus de toute nouvelle révision sur faits nouveaux et inconnus
Jusque là, la Cour européenne des « droits de l’homme » (défense de rire) et le Gouvernement
Français avaient agi en parfaite concertation pour truquer le procès porté devant cette haute
juridiction.
Le Gouvernement Français aidé d’un de ses commis, avocat et de surcroît ancien Bâtonnier de
l’ordre des avocats, installé comme juge européen pour siéger à toutes les audiences des affaires
dans lesquelles la France est impliquée, dont et notamment l’affaire Pardo contre France, avaient
réussi à faire gober à d’autres « juges » européens mis en place au sein de la Cour européenne
selon la même préoccupation des dirigeants des Etats dont ils sont ressortissants, tous réputés
être des hommes de grande valeur et de grande compétence, « Jouir de la plus haute
considération morale, et réunir les conditions requises pour l'exercice de hautes fonctions
judiciaires ou être des jurisconsultes possédant une compétence notoire » (défense de rire !) une
série d’inepties.
S’il faut un exemple de plus pour établir que tout cela n’est que cynique tartufferie, il suffit de
considérer le quatrième round qui est exposé ci-dessous.
On se souvient de l’avis dissident qui avait été émis par trois juges de la Cour européenne
concernant l’arrêt initial du 20 septembre 1993 qui se sont exprimés comme suit.
" Nous ne suivons pas la majorité de la Cour, qui conclut à la non-vxiolation de l'article 6 de
la Convention. Si le droit national offre aux parties à une instance judiciaire le droit, d'exposer
plus avant, à l'audience d'appel, leurs thèses sur le fond d'une affaire, un procès équitable exige
qu'elles le puissent vraiment.
En l'espèce, des éléments solides et clairs donnent à penser que les avocats du requérant
n'ont pas plaidé sur le fond devant la cour d'appel d'Aix-en-Provence, pour la simple raison
que le président de la chambre compétente leur avait signalé, qu'ils en auraient l'occasion à un
stade ultérieur. Or, ils ne l'on pas eue. Le Gouvernement n'a pu démontrer que les moyens de
preuve produits à cet égard par l'intéressé ne reflètent pas la réalité;
Aussi estimons-nous que le requérant n'a pas bénéficié d'un procès équitable voulu par
l'article 6 de la Convention."
Toute la stratégie frauduleuse des autres juges a consisté pour l’essentiel à éluder par la
technique digne du Bonneteau les témoignages des avocats en procédant par confusion et
substitution.
L’auteur, souvenons-nous, avait été initialement condamné en 1983 par le tribunal de
commerce, de Marseille, sans texte, et sans motif, pour « ténacité ».
En vertu de cette ténacité, l’auteur va donc saisir à nouveau la Cour européenne des droits de
l’homme d’une deuxième demande de révision de ses deux arrêts truqués (du 20 septembre 1993
et du 29 avril 1997), refusant d’en rester là et refusant le refus de toute interprétation qui lui avait
été adressée par lettre du 8 mars 1999.
L’auteur va donc revenir à la charge et verser, cette fois, deux nouveaux témoignages de deux
comparants (Monsieur Flauto et M. Markezana) qui avaient été attraits devant la cour d’appel
d’Aix en Provence, à l’audience du 9 novembre 1984, lesquels avaient confié leurs intérêts à
Maître J-P. DAVIN, celui là même qui avait confirmé à Maître de Chessé le déroulement de la
procédure telle qu’il l’avait décrite.
Ces deux témoignages nouveaux venaient donc s’ajouter aux deux témoignages des deux
avocats et le tout confortait le fait que l’auteur avait été condamné arbitrairement sans audience,
sans débat, sans examen de ses pièces, par le détour d’expédients de procédure.
Sa deuxième demande de révision, sera examinée par le juge dissident BAKA qui, devenu
Président BAKA la rejettera en 2004, refusant de tirer les conséquences de son opinion
dissidente qu’il avait émise en 1993 alors que des éléments nouveaux et inconnus venaient
renforcer et conforter sa conviction en établissant incontestablement la violation de l ‘article 6-1
de la Convention !
Le seul commentaire à ajouter c’est que la Cour européenne se réfère à l’arrêt truqué du 20
septembre 1993 qui par manœuvre frauduleuse, avait méconnu les témoignages des deux avocats
et s’en sert pour motiver son refus de révision et méconnaître à son tour les deux témoignages
des deux parties.
Raffinement supplémentaire, ces deux parties comme le mentionne l’arrêt ne s’étaient pas
manifestées en 1993 puisque leur avocat l’avait fait pour elles. Et quand bien même ces
témoignages étaient connus de l’auteur, cette connaissance ne pouvait pas se confondre avec le
moment de leur production et la recherche de la vérité n’autorisait pas de ne pas les considérer.
On constate de ce qui précède que devant les juridictions nationales comme devant les
juridictions européennes, les Valeurs qui dominent ceux qui prétendent exercer de hautes
fonctions magistrales relèvent de la mythologie.
N'est-il pas troublant de constater de ce qui précède que des magistrats professionnels, élus à la
Cour européenne conformément aux dispositions de l'article 39 de la Convention c'est à dire
réputés " jouir de la plus haute considération morale, et réunir les conditions requises pour
l'exercice de hautes fonctions judiciaires ou être des jurisconsultes possédant une compétence
notoire "
Aient pu :
En plus de ces erreurs et confusions qui témoignent soit d'une incompétence notoire en matière
juridique (ce qui imposerait d'exiger la démission des juges) soit d'une déliquescence morale (ce
qui imposerait la même exigence); les magistrats de la Cour européenne des droits de l'Homme
qui ont eu à connaître de l'affaire PARDO contre FRANCE et dont il a été établi qu'ils ont
escamoté, éludé, menti et biaisé alors que parmi eux siégeait un ancien avocat, Bâtonnier de
l'Ordre qui ne pouvait prétendre ignorer la procédure française ; peuvent-ils encore se prévaloir
de la plus haute considération morale qui préside à leur désignation ?
C'est ce qui a conduit le Bâtonnier Yves KLENIEC a demandé au Conseil de l’Europe une
enquête parlementaire pour vérifier toutes ces questions, d’y répondre et d'en tirer toutes les
conséquences qui s'imposent.
Courage… fuyons !
La ténacité de l’auteur le conduira alors à saisir la cour d’appel d’Aix en Provence d’une
demande de révision de son arrêt frauduleux du 15 janvier 1985 rendu à la suite du simulacre
d’audience du 9 novembre 1984.
Dans cette procédure, il s’appuiera sur les 4 aveux écrits du gouvernement français devant la
Cour européenne tels que ce dernier les avait reconnus par écrit, établissant qu’il avait condamné
l’auteur, sans l’avoir entendu, sans examiner ses pièces, en violation du code de procédure civile
français remplacé par des « pratiques courtoises » et en bafouant la loi française.
Tous ces aveux étaient formulés par écrits dans les mémoires déposés devant la Cour
européenne ou retranscrits par écrit dans le Rapport d’audience établi par le greffier de cette
juridiction au cours de celle qui s’était tenue le 22 mars 1993.
En substance l’auteur demandait à la cour d’appel de lui expliquer sur quel fondement légal
elle a pu, dans ces circonstances qui caractérisent l’arbitraire, rendre un arrêt le 15 janvier 1985,
en conséquence de quoi il lui demandait de le réviser, sur la base de ces aveux.
Ne sachant comment se sortir de cette embarrassante situation, la cour d’appel va par arrêt du
30 juin 1999 (arrêt n° 703/1999 Role 97/14830) , utiliser deux pirouettes :
la première consistant à dire que le syndic de liquidation (attrait dans la cause pour simple
régularisation de la procédure), n’avait retenu aucune pièce à l’audience du 9 novembre 1984
(alors que la rétention de ces pièces c’est la cour d’appel elle-même qui l’avait organisée
durant 12 ans, avant que le gouvernement français ne réédite son exploit devant la Cour
européenne en affirmant mensongèrement que le dossier avait été mis au pilon,
la deuxième consistant à dire (sans rire) que le Gouvernement français n’avait aucun intérêt
dans l’arrêt de la cour d’appel alors que son intérêt était multiple : soustraire ses commis à
toute responsabilité dans la mise en échec délibéré qu’ils avaient planifiée, et recouvrer les
sommes astronomiques auxquelles l’auteur avait été arbitrairement condamné.
La motivation de l’arrêt rejetant la demande de révision ne répondant pas aux moyens qui
avaient été exposés au soutien de cette demande, la cour d’appel pour les méconnaître ayant
déplacé le débat sur des problèmes d’intérêt à agir du syndic de liquidation (qui n’avait rien à
voir !) entachant son arrêt d’incertitudes, d’hypothèses, de dénaturations et d’ambigüités (les
juges sont experts dans le genre) l’auteur va demander à la cour d’appel d’interpréter son arrêt de
rejet de la révision.
Par arrêt en date du 30 mars 2000 la cour d’appel va refuser d’interpréter sa décision
reproduisant ainsi, le même procédé que celui qu’avait adopté la Cour européenne.
Refusant d’en rester là, l’auteur assignera l’Etat en responsabilité sur le fondement de l’article
L 141-1 du code de l’organisation judiciaire, pour :
En effet, au vu de tous les chefs de griefs qui sont énumérés il est patent que l’Etat Français et
le gouvernement ont renié le Droit dans ses principes généraux et fondamentaux .
Ils ne peuvent donc légitimement invoquer ni valablement opposer aucune des dispositions
juridiques tirées du Droit qu’ils ont renié, dès lors qu’ils ont méconnu les lois et décrets qui
fondent le Code de procédure civile, rendant par là-même et en vertu du principe d’Egalité,
inopposables à M. PARDO les lois, décrets et circulaires qui fondent et régissent la prescription
quadriennale qui elle aussi résulte de la loi (loi n° 68-1250 du 31 décembre 1968, publiée au
Journal officiel des 2 et 3 janvier 1969 et entrée en vigueur le 1er janvier, qui a été modifiée par
le décret n° 98-81 du 11 février 1998 (Journal Officiel 14 Février 1998).
Pour cultiver l’ambiguïté l’article 1er de la loi du 31 décembre 1968 est libellé de telle sorte à
combiner le terme « prescription » avec le terme « déchéance » :
« Sont prescrites, au profit de l’Etat, sans préjudice des déchéances particulièrement édictées
par la loi, et sous réserve des dispositions de la présente loi, toutes les créances qui n’ont pas été
payées dans un délai de quatre ans, à partir du premier jour de l’année suivant celle au cours de
laquelle les droits ont été acquis »
Il faut savoir qu’il existe deux sortes de prescription : l’une désignée de prescription extinctive
qui vise en réalité la prescription de l’action qui ne peut plus être engagée au-delà d’une certaine
période à compter du fait générateur du préjudice ; et l’autre désignée de prescription
quadriennale qui, au-delà d’un délai déterminé, vise en réalité la déchéance de toute action en
recouvrement ou en paiement d’une somme, née d’une décision judiciaire,
Ainsi,
- la prescription quadriennale vise le délai pour agir en justice à l’encontre l’Etat qui court
durant les 4 années qui suivent celle où s’est produit le fait générateur du préjudice.
- la déchéance quadriennale régit le paiement par l’Etat d’une créance certaine, liquide et
exigible résultant d'une décision juridictionnelle (CE, 2 juill. 1975, Bornot : Rec. CE, p. 653,
dépens) en vertu de laquelle la somme allouée doit être réglée ou payée dans un délai de
quatre année de la date de la décision par laquelle les droits ont été acquis.
Pour rejeter tout droit à réparation, les « magistrats » de l’Etat français vont donc combiner,
amalgamer et confondre les deux sortes de prescription, pour déclarer l’action prescrite alors
qu’aucune décision n’avait été rendue pour statuer sur la créance réclamée.
Mais il n’y a pire sourd que celui qui ne veut pas entendre, ni pire aveugle que celui qui ne
veut pas voir. Et si l’on y ajoute une bonne dose de mauvaise foi consommée, on aboutit au
résultat recherché.
Le 12 novembre 1998, l’auteur va assigner Madame Jassaud devant le tribunal d’instance pour
qu’elle s’explique et se justifie par raport au faux témoignage qu’elle avait fourni au
Gouvernement Français qui l’a produit irrégulièrement et sans autorisation devant la Cour
européenne.
Dans son assignation, l’auteur établissait la compétence de la juridiction saisie fondée sur la
nature civile et le caractère personnel de l’action par application de l’article R 321.1 du code de
l’organisation judiciaire, le taux du ressort relatif à la demande, l’objet de la demande, etc.
Il demandait au tribunal de qualifier l’écrit, de statuer sur son authenticité, de se prononcer sur
le bien fondé de son contenu, etc.
Par jugement en date du 26 janvier 1999 n° 127/99 Rôle 11-98-00-1685) le tribunal d’instance
va se déclarer « incompétent » et renvoyer l’affaire au tribunal de grande instance devant lequel
un avocat est obligatoire et bien évidemment aucun avocat ne voudra intervenir contre un
greffier de la cour d’appel …CQFD.
Les pièces qui sont reproduites se suffisent à elles-mêmes pour démonter comment toutes les
autorités qui se prétendent « responsables » et dotées de pouvoirs, de compétences et de
prérogatives prennent la fuite…
Lettre du Président de la République du 15 janvier 2001 et l’alibi type du mythe de « la
séparation des pouvoirs » (défense de rire).
Lettre du 24 octobre 2003 demeurée sans réponse, du député Frédéric Dutoit au Garde des
Sceaux Dominique Perben que le député Arnaud Montebourg désignait comme étant le
protecteur du syndic de liquidation Jean-Yves Aubert tristement réputé comme grand dépouilleur
[189]
d’entreprises sous la protection du président du tribunal de commerce de Chalon sur Saône
(supra p. 78).
Réponse du 18 janvier 2001 d’un « machin »
dénommé conseil de l’Europe…
Lettre du 26 janvier 2001 du « médiateur européen » où l’on découvre que la Cour européenne
des droits n’est pas une institution européenne relevant du Conseil de l’Europe, en conséquence
de quoi elle échappe à la compétence de ce médiateur !
Pourtant, la Convention européenne des droits de l’homme précise clairement dans son
Préambule que « les gouvernements signataires, membres du Conseil de l’Europe » ont convenu
des dispositions inscrites dans la Convention européenne des droits de l’homme dont le respect a
été dévolu à la Cour européenne des droits de l’homme.
En dehors de cela, la Cour européenne créée par le Conseil de l’Europe et financée par le
Conseil de l’Europe n’est pas une institution européenne…
La lettre du 16 septembre 1986 de la Ligue des Droits de l’Homme se déclarant incompétente
pour examiner une affaire de violation patente des droits de l’homme et de condamnation
arbitraire.
Le 23 février 2012 l’Ordre des Avocats du Barreau d’Aix en Provence organisait une
conférence débat sous l’égide de Monsieur Anatoly KOVLER Juge à la Cour Européenne des
Droits de l’Homme, venu informer l’auditoire des dernières évolutions de l’article 6 § 1 de la
Convention européenne des droits de l’homme et la recherche minutieuse avec laquelle cette
juridiction se livrait pour traquer et déceler dans le moindre détail, la plus infime violation du
droit à un procès équitable.
Invité à cette conférence, l’auteur va établir un document qu’il remettra au Juge KOVLER en
lui exposant son parcours devant la Cour européenne et en lui posant une question articulée
autour de quatre volets.
OU
Monsieur le Juge,
Merci pour votre présence et pour le brillant exposé que vous venez de faire sur les dernières
évolutions jurisprudentielles de la Cour européenne des droits de l’Homme qui tendent à
renforcer le droit à un procès équitable garanti à tout européen par l’article 6 de la Convention.
Pour faire avancer le débat, je souhaiterai vous poser une question qui comporte 4 volets :
Un proverbe grec antique a dit : « Ne consulte pas le médecin, mais celui qui a été
malade. »
C’est donc en tant que « malade » ayant été traité à « l’hôpital » de la Cour européenne des
Droits de l’Homme où j’ai été admis sur avis unanime de la Commission européenne des droits
de l’Homme qui avait diagnostiqué dans un Rapport du 1er avril 1992 la violation de l’article 6
de la Convention, que je souhaiterai vous poser une question d’intérêt général qui concerne tous
ceux qui s’adressent ou qui envisagent de s’adresser à la Cour européenne des droits de
l’Homme.
PREMIER VOLET
Dans une affaire que je connais bien puisque j’étais un des principaux protagonistes, la
Commission européenne a relevé que la Cour d’appel d’Aix en Provence avait rendu le 9
novembre 1984 un arrêt : sans audience, sans débats, sans plaidoirie et sans disposer de la
moindre pièce du dossier qu’elle avait à juger
En présence de tels faits que la Commission européenne a qualifiés « d’expédients de
procédure » et qui sont constitutifs d’une violation patente du droit à un procès équitable, la
Cour européenne, infirmant pour la première fois, l’avis unanime de la Commission a dit
qu’aucune violation n’avait été commise et donc que le procès a été équitable.
Dans ce cas, la première question qui se pose est de savoir quels sont les critères d’un
procès inéquitable ?
DEUXIEME VOLET
Pour parvenir à cette conclusion, il est établi que la Cour européenne s’est fondée sur un faux
témoignage, de faux documents non authentiques et non authentifiés, de fausses déclarations qui
ont été produits inopinément par la France à l’audience du 22 mars 1993 alors que la clôture
était intervenue depuis le 15 janvier 1993.
Ces éléments ont donc échappé à tout contrôle juridictionnel de la Commission et à tout débat
contradictoire effectif.
La question qui se pose, et ce sera le deuxième volet de ma question, c’est de savoir comment
[190]
une Cour européenne peut en violation de l’article 28 (a) de la Convention et de l’article
[191]
37 de son propre Règlement admettre la production irrégulière de tels éléments à
l’audience et les retenir pour motiver un arrêt entaché de motifs hypothétiques ou dubitatifs qui
correspondent à une absence de motif ?
L’arrêt de la Cour européenne retient exclusivement des motifs fondés sur la
« vraisemblance » la « probabilité », une « opinion », une « hypothèse » et autres conjectures.
TROISIEME VOLET
Pour éclairer ses collègues sur les spécificités du droit national, le Règlement prévoit que le
juge national de la Haute Partie contractante concernée, siège lors du délibéré de la Cour
européenne.
Dans le cas d’espèce le juge national était un ancien Bâtonnier de l’Ordre des Avocats.
La question qui se pose est de savoir comment un Avocat, a fortiori ancien Bâtonnier, peut il
laisser dire et écrire dans un arrêt de la Cour européenne, que la procédure de mise en état
devant une Cour d’appel française statuant en matière civile à caractère contradictoire, n’a
aucune existence effective et que cette procédure qui est pourtant rigoureusement codifiée a été
remplacée je cite par « des pratiques courtoises qui vont à l’encontre des textes » qui permet
aux parties, après clôture et à l’issue des plaidoiries de déposer sans autorisation, à l’insu de
l’adversaire, un carton de pièces qu’elles ne se sont jamais préalablement utilement et
valablement communiquées ?
Cette question pose celle du rôle et de la mission de l’Avocat dont les témoignages attestant de
faits auxquels ils ont personnellement assisté et qu’ils produisent sur la foi de leur Robe est
considéré comme nul et de nul effet au profit de faux témoins subornés par le gouvernement
pour faciliter la fraude d’une juridiction interne.
Nous assistons à Nîmes à l’expression de ce phénomène du mépris exprimé envers les avocats.
QUATRIEME VOLET
Après avoir établi avec l’aide du regretté Bâtonnier Yves KLENIEC la fraude que le
Gouvernement français avait commise à l’audience de la Cour européenne du 22 mars 1993, un
recours en révision a été déposé sous l’égide de la Commission européenne.
Le Bâtonnier Yves KLENIEC a alors expressément demandé par écrit une audience
publique et orale pour soutenir le mémoire de révision.
La Cour européenne lui a refusé ce droit, et c’est donc hors la présence des parties qu’elle a
substitué les pièces pour rejeter le recours en révision sur le fond et ainsi ne pas se déjuger.
L’arrêt de révision étant incompatible avec l’arrêt initial, la Cour européenne a été
régulièrement saisie d’une demande d’interprétation et elle s’y est refusée !
La question qui se pose est de savoir si en refusant à une personne le droit à un débat public et
oral si la Cour européenne des droits de l’homme respecte les droits de l’homme et la
Convention, ou si elle les viole ?
Et dans ce cas de quel recours dispose la victime de ces violations commises par la Cour
européenne elle même et devant quelle juridiction ?
Merci
CONTACT :
Ernest PARDO
Tel : 06 22 49 85 66
Mail : ernestpardo@free.fr
Aussi surprise qu’interloquée, l’assistance composée de quelques 300 personnes (magistrats,
professeurs de droit, membre de l’institut d’Etudes Politiques, anciens bâtonniers, avocats et
étudiants) en état de choc manifestait son indignation en s’écriant pendant ce bref exposé :
impossible ! incroyable ! inimaginable !
Le Juge Anatoly Kovler lui-même abasourdi, promit dès son retour à Strasbourg de ressortir le
dossier de l’affaire Pardo contre France et d’adresser à l’auteur une réponse écrite…
On l’attend toujours… !
On a vu le moyen par lequel le système musèle les médias qui ne vivent que d’aides, de
subventions d’avantages fiscaux et de publicité, dont les moyens de production sont aussi sous
contrôle. (supra p.118).
Il ne faut donc pas compter sur eux pour dénoncer quoi que ce soit qui déplairait au système
nourricier dont ils dépendent.
C’est pourquoi, les dossiers de presse dénonçant la violation des droits de l’homme par la Cour
européenne des droits de l’homme, adressés :
Reste à espérer qu’après la publication de ce livre cette chaîne du Savoir se penchera sur ce
qu’il révèle.
20 -DE LA PATRIE DES DROITS DE L’HOMME
A L’ARCHIPEL DU GOULAG ECONOMIQUE
ET JUDICIAIRE
« L'univers m'embarrasse, et je ne puis songer,
Que cette horloge existe et n'ait pas d'horloger ».
Voltaire
A travers tout ce qui vient d’être exposé on constate que le système de société est bâti sur une
vaste supercherie institutionnelle, structurelle, organisationnelle et fonctionnelle opérant sur le
plan économique et judiciaire.
Tout a été conçu et organisé pour faire croire que la société est régie par des règles de droit, à
l’abri desquelles, toute personne peut travailler, innover, entreprendre, investir et s’investir pour
conduire en toute souveraineté et indépendance son propre progrès et celui de ceux dont elle a la
charge en jouissant de tous les droits induits.
Tout a été conçu et organisé pour donner l’illusion qu’en cas d’atteinte, par quiconque (selon le
mythe du principe d’Egalité de tous devant la loi) à ce droit fondamental, des institutions
réputées fiables, incarnées par des hommes intègres, exclusivement habités de vertu et dominés
d’éthique vont, en totale indépendance et responsabilité, impartialité et objectivité, accomplir
courageusement leur devoir juridictionnel et assurer à celui qui les saisit, son droit à la protection
juridictionnelle pour le rétablir dans ses droits légitimes.
La société est régie par une seule loi, celle de la spoliation économique, financière et
patrimoniale de toute entité (personne physique ou morale) détentrice d’un droit légitime
présentant pour les prédateurs une opportunité quelconque d’enrichissement crapuleux qu’il soit
réel et immédiat (biens corporels et incorporels), ou potentiel et futur (tels que les idées
innovantes).
Cette activité de dépossession est perpétrée par des prédateurs, appartenant à la caste de la
CRIMINALITÉ EN COL BLANC, qui en violation de toutes les règles régissant la loyauté
économique et le respect de la règle de droit, couverts par leurs acolytes, appartenant à la caste
de la CRIMINALITÉ EN ROBE NOIRE, vont dans une même communauté d’intérêts, agir
de concert et s’engraisser du suc des malheureux.
Les deux sont dressés dans des centres de dressage appropriés désignés de « grandes écoles »
dans lesquelles, on leur enseigne l’art de pervertir, ruser et mentir.
Ceux qui se destinent au monde économique et financier sont formés à l’art de « La stratégie
informelle » dont quelques techniques extraites du livre qui lui a été consacré ont été exposées
supra section II -La supercherie de forme - , et ceux qui embrassent la carrière judiciaire sont
façonnés aux techniques juridistiques et judiciaristiques, qui sont l’objet de ce livre qui identifie,
énumère et explicite les artifices au moyen desquels le droit est violé.
Ces deux engeances criminelles forment une caste que l’on désigne au vulgus pecum comme
étant celle de « l’élite » du moins celle d’une certaine élite.
Pour que ces deux criminalités prospèrent, elles se sont organisé de telle sorte à rendre la
perception du phénomène criminel imperceptible (à la manière des avions furtifs), sa
compréhension, incompréhensible aux profanes (comme le sont les pensées d’Héraclite
surnommé « l’obscur » dont certaines, à ce jour, ne sont toujours pas expliquées), à
confectionner des leurres (comme dans l’opération « Fortitude »), le tout noyé dans une
multiplication de structures toutes constituées en mille-feuilles qui ne servent qu’à caser des
prébendiers, dont la mission est de les rendre inopérantes, assurant leur inanité et leur
dysfonctionnement par la complexité et la sophistication de leurs règles respectives.
C’est dans cette jungle impénétrable dans laquelle l’ingénu usager de la justice pénètre
naïvement, bercé par une illusion du droit, avec pour guides ses « conseils » qui sont complices
du système et parfaitement au fait de la supercherie qui le mènera à sa ruine, ils l’engagent dans
un dédale de lois et de procédures, l’égarent dans un labyrinthe inextricable où ils l’abandonnent
dès qu’il ne peut plus payer, et d’où il ne sortira qu’anéanti, en découvrant, trop tard et
abasourdi, que son seul droit était celui de son droit à l’illusion.
Nous avons tous vécu cette situation où l’on pénètre dans une grande surface pour acheter un
article et d’où l’on sort avec un chariot plein. Le système judiciaire exploite la même technique
Un litige simple, dont la solution devrait être rapide, va se transformer en un litige complexe
qui va durer des années voire des décennies, suscitant une multitude d’actes et de procédures qui
sont autant d’opportunités pour battre monnaie et servir de pension alimentaire à la gent
judiciaire.
[193]
Quelques extraits des Plaideurs de l’illustre Racine
Ôteront à notre sujet l’austérité du propos
Amusons-nous et découvrons au plaisir des rimes
Le triste sort de l’infortuné Chicaneau
Chicaneau
Vulgus pecum : « Ô toi Juge ! Tout puissant Dieu de l’Olympe : quelle est la règle ?
Le juge tranche le litige conformément aux règles de droit qui lui sont applicables.
Il doit donner ou restituer leur exacte qualification aux faits et actes litigieux sans s'arrêter à la
dénomination que les parties en auraient proposée.
Le litige né, les parties peuvent aussi, dans les mêmes matières et sous la même condition,
conférer au juge mission de statuer comme amiable compositeur, sous réserve d'appel si elles n'y
ont pas spécialement renoncé.
« d.1 La règle de droit s’impose au magistrat. Il l’applique loyalement. Gardien des libertés
individuelles, il a un devoir de compétence et de diligence.
d.2 La légalité s’entend des règles de droit applicables en France, y compris des normes
internationales.
d.3 Le droit d’être garanti contre l’arbitraire du juge, gage de l’égalité devant la loi, fonde
l’obligation du magistrat de privilégier, en toutes circonstances, l’application de la loi. Il ne
peut s’arrêter à l’idée qu’il se fait de l’équité.
d.4 La règle de droit est appliquée sans réserve. Le magistrat ne peut se déterminer sur des
considérations étrangères à la loi, ni renvoyer à d’autres (experts…) la responsabilité de dire le
droit.
d.5 S’il appartient au magistrat d’interpréter la loi, il ne peut se substituer au législateur. En
vertu de la Constitution, gardien des libertés individuelles, il n’use de son pouvoir
juridictionnel qu’en respectant les règles de droit applicables. Le juge ne peut davantage
refuser d’appliquer la loi au nom d’une idée de la justice qui relèverait de convictions
personnelles. »
A la lumière de ces textes et d’autres mythologies telles que celle de la Convention européenne
des droits de l’homme qui dans son Préambule se déclare inébranlablement attachée au respect
de la prééminence du droit,
Condescendriez-vous Ô illustre Dieu de l’Olympe, délégué ici bas pour exercer la fonction de
Magistrat à de vulgaires mortels, à nous indiquer quelle est la règle de droit ?
La règle c’est ma volonté qui s’exprime au nom de l’intérêt supérieur de la caste à laquelle
j’appartiens qui m’a mis à ce poste en me dotant de tous les pouvoirs sans me soumettre à la
moindre responsabilité, me chargeant d’accomplir la besogne qu’elle m’a assignée en
contrepartie de quoi, elle m’assure le bon déroulement de ma carrière, les honneurs, les
avantages financiers et la plus totale impunité.
si la Règle indispose les intérêts que j’ai à défendre : je la change ou la supprime,
si la Règle est invoquée, même par la Commission européenne des droits de l’homme,
comme ce fut le cas dans l’affaire Pardo contre France, on dissout la Commission,
si la Règle est contraire à la finalité crapuleuse qui est poursuivie, on la tronque, on la
modifie, on en crée une autre ou alors on ne l’applique pas…
J’agis donc selon l’opportunité, au nom de mes intérêts, des intérêts de ma caste et quant au
droit…Ô sinistre imbécile tu peux toujours t’imaginer qu’il existe ! ».
Il résulte de tout ce qui précède que c’est bien cette règle, fondée sur l’absence de règle, qui
régit la supercherie économique et judiciaire où domine « La Juridique Comédie »
On n’a jamais vu un ilote se plaindre à son maître de la maltraitance que lui inflige un de ses
sbires sans subir les sévices de son inconsciente audace.
Ecrivez à un ministre pour lui exposer un grief commis par un subalterne de n’importe quelle
administration ou autorité et vous recevrez en retour, de la part du ministre, l’absolution de celui
dont vous vous plaignez.
Récuser un magistrat, s’inscrire en faux patent contre une de ses décisions, assigner l’Etat en
responsabilité ou se plaindre de quelque autre abus ou excès et vous voilà inscrit sur la liste noire
où, à la seule vue de votre patronyme, vous perdrez systématiquement toutes vos procédures en
vous faisant très lourdement condamner.
Portez un contentieux devant une juridiction administrative qui est exclusivement composée
d’énarques, pour dénoncer des griefs commis par une administration qui, elle aussi, est dirigée
par un énarque et vous découvrirez toute l’efficacité de l’avantage d’être juge et partie par
personnes interposées !
Demandez aux assemblées que l’on désigne de « législateur » lesquelles sont, dans leur quasi-
totalité, composées d’avocats et de hauts fonctionnaires, de légiférer pour corriger les turpitudes
du système et vous serez édifié…
La Patrie autoproclamée des droits de l’homme se révèle ainsi, être un Goulag économique et
judiciaire drapé, pour les besoins de l’image, de l’apparence, de l’illusion, dans des droits
théoriques et illusoires sans aucune effectivité concrète, laissant le règne à l’arbitraire au bon
vouloir, au bon plaisir des autocrates et autres commis du système.
Les conditions dans lesquelles cette supercherie prospère sont analysées à la section suivante,
avant que ne soient formulées, dans celle qui suit, les propositions correctives qu’impose cet
accablant constat.
TROISIEME PARTIE
21 -ANALYSE STRATEGIQUE DE LA SITUATION
On ne peut combattre une entité quelconque sans identifier les forces et les faiblesses, les
menaces et les opportunités qui sont spécifiques à chaque partie en lisse.
Selon ces critères d’analyse, on constate que les usagers de la justice présentent plusieurs
faiblesses qui ont été exposées à la section 13 de ce livre mettant en contraste les disparités des
forces en présence.
Les usagers de la justice ne sont pas structurés, ni organisés, ni coordonnés ; ils ne disposent
d’aucun moyen financier, matériel, humain et logistique ; ils n’ont aucun projet commun et
n’ont aucune représentativité ce qui leur ôte toute audibilité et crédibilité,
Ils invitent ainsi, en totale incohérence, les usagers de la justice à rester captifs de l’engeance
dont ils se plaignent ajoutant au syndrome du larbin celui de Stockholm et la folie d’attendre des
solutions de la part de ceux qui ont créé les problèmes !
Pire encore, ces incohérents affecté de ces deux syndromes et de cette folie, qui se plaignent
des juges qu’ils accusent de commettre des faux, n’hésitent pas à les commettre eux-mêmes pour
neutraliser un des leurs qu’ils jalousent !
D’autres se plaignent de la violation du principe de la contradiction commise par les juges, les
avocats ou leurs adversaires et se félicitent d’en tirer avantage si elle les favorise !
Les plus incompétents qui crient le plus fort leurs inanités, revendiquent le rôle de « chef »
croyant avoir découvert la pierre philosophale dont ils discuteront au cours d’un petit déjeuner à
l’Elysée où ils seront reçus en génie!
Le tout est nourri d’infiltrations et de manœuvres de subversion provoquées par des turbulences
externes et des perturbations internes au moyen desquelles le système qui lui, est parfaitement
organisé, structuré, coordonné et doté d’importants moyens, anéantit toute tentative d’union des
usagers de la justice identifiée comme la seule force qui lui soit opposable, et s’emploie à la
détruire pour maintenir sa domination.
C’est dans ces faiblesses que le système cultive qu’il puise sa force et c’est en elles qu’il
exploite les cinq handicaps affectant ceux qu’ils dominent, abusant de leur vulnérabilité en
termes d’avoir, de savoir, de pouvoir et de temps après les avoir réduits au silence par la
sournoise et subtile procédure de musellement qu’il a instituée pour rester entre soi et protéger
son périmètre du marché de la « justice business ».
Pour surmonter ces faiblesses, les usagers de la justice doivent :
Dans l’intervalle, les spoliations en violations du droit prospèrent et tandis que les chiens
aboient la caravane passe… !
On se rend bien compte à la lecture de tout ce qui a été exposé que la supercherie
judiciaire dont résulte le fonctionnement défectueux du service public de la justice a pour
fondement les perversions juridistiques et judiciaristiques scientifiquement élaborées qui ont été
décrites.
Le degré de dégradation est tel qu’on ne peut le corriger ni par ceux qui l’ont délibérément
conçu, organisé pour l’exploiter à leur profit ; ni au moyen de pseudo « réformes » dont la
consistance se limite à repeindre les façades des tribunaux, à les équiper de quelques tables,
chaises et autres « armoires à prescription » ou à réorganiser la carte judiciaire en fermant, en
ouvrant ou en regroupant, par ci par là, un tribunal.
Ces « mesurettes » qui sont improprement qualifiées de « réformes » se limitent au hard sans
corriger le soft, et le manque de moyen dénoncé est alimenté par les perversions juridistiques et
judiciaristiques imputables à la gent judiciaire comme l’établit le tableau illustrant la section 6.
Toute cette engeance est unie dans une même communauté d’intérêts et s’engraisse du suc des
malheureux.
La solution préconisée impose donc des mesures préventives et curatives applicables
spécifiquement à chacune des entités en présence : la cible qu’il faut protéger et/ou soustraire à
toute convoitise prédatrice ; les supports logistiques qui servent à la commission du crime et
qu’il faut neutraliser ; les hommes d’exécution qu’il faut dissuader par des sanctions d’une
sévérité telle qu’elle leur ôtera toute velléité d’envie de contribuer au crime ou de participer à la
curée.
Cet objectif s’analyse en deux volets : le premier sur le fond et le second sur la forme.
A - LE FOND
Dans le monde des affaires c’est principalement l’argent et le profit qui dominent.
Il est vrai que d’autres motifs affectifs tels que la jalousie, la vengeance, l’orgueil, ou autre,
peuvent également susciter le crime, mais il s’agit généralement d’un acte à caractère passionnel
qui implique son auteur seul, qu’il est d’ailleurs le seul à éprouver, et qu’il peut le commettre
seul, sans nécessiter de soutien extérieur sauf à engager un mercenaire, suborner des témoins ou
se constituer de faux alibis en les soudoyant.
Or, dans le monde des affaires, la corruption économique et financière en col blanc, ne peut
prospérer qu’à la faveur de la corruption morale des institutions en robe noire, et la perpétration
du crime implique nécessairement des structures et des hommes d’exécution pour broyer la cible
convoitée.
Dans cette criminalité l’argent n’est pas seulement le nerf de la guerre mais aussi la cause de la
guerre.
C’est parce que l’on convoite les richesses d’une entité quelconque que ce soit à l’échelle
individuelle (accaparement d’un bien) ou à l’échelle étatique (les ressources d’un pays), qu’on
lui fait la guerre pour l’en spolier.
On a vu que la cible de prédilection de cette coupable et fructueuse industrie est exploitée en
bandes organisées, qui agissent en hordes et chassent en meutes un gibier désigné d’Entreprise
qui réunit les Biens, les Energies et les Capitaux, source du profit effectif ou/et potentiel dont les
prédateurs voraces satisfont leur insatiable avidité et leur inassouvissable cupidité.
En s’emparant de l’Entreprise, ils s’approprient de ses actifs sociaux (terrain, bâtiment, moyen
d’exploitation, marchés, personnel formé, brevets développées ou en cours de développement,
trésorerie, etc.) et s’emparent aussi, par extension, du patrimoine de ses dirigeants (mobiliers et
immobiliers).
Il suffit donc de soustraire l’argent qui en définitive est la finalité convoitée des prédateurs
pour leur ôter tout intérêt de commettre le crime et ainsi l’éradiquer.
Les autres mobiles du crime, qui sont les profits escomptés (promotion hiérarchique et sociale)
pour services rendus et souffrances infligées perdront tout intérêt, si des mesures préventives
rigoureuses en empêchent l’exécution, et si des sanctions drastiques particulièrement dissuasives,
allant au-delà des bénéfices espérés, leur sont effectivement appliquées.
En 2016, selon l’INSEE, 554 000 entreprises ont été créées en France, soit 6 % de plus qu’en
2015. Les créations d’entreprises individuelles classiques et celles de sociétés augmentent
fortement (+ 10 %). En revanche, les immatriculations de micro-entrepreneurs sont en léger recul
(– 0,3 %). Avec un accroissement des créations de 56 % en 2016, le secteur « transports et
entreposage » contribue pour près de la moitié à la hausse générale.
Tous types d’entreprises confondus, les créations progressent dans la quasi-totalité des régions.
C’est notamment le cas en Île-de-France, où le succès du transport de voyageurs par taxi et celui
des « autres activités de poste et de courrier » se confirment.
Pour les créateurs individuels, l’âge moyen est de 37 ans. Il est seulement de 29 ans dans les
transports et l’entreposage. La part des femmes créatrices se maintient à 40 %
- Taux d’échec des entreprises :
Au-delà de la facilité à créer une entreprise, la pérennité des structures créées demeure un défi
important : ainsi 50% des entreprises créées disparaissent avant d’atteindre leur sixième année
d’existence (alors que le taux est de 25% à 2 ans).
Cette forte mortalité intervient en général dans les « années charnières » de l’entreprise, entre 2
et 5 ans où la probabilité de défaillance annuelle augmente de 50% par rapport aux premières
années et représente le double du taux des années ultérieures. Ce taux de mortalité descend à
34% pour les entreprises accompagnées.
La profession n'est accessible qu'après un bac+4 et un concours qui permet l'accès à un stage
en étude de 3 ans. Ce n'est qu'à l'issue de cette période que le stagiaire passe l'examen d'aptitude.
La réussite dudit examen ne garantit pas l'accès à la profession puisque le postulant doit ensuite
être inscrit sur une liste établie par la commission nationale d’inscription et de discipline. Les
dites inscriptions sont en plus soumis à l'avis du Conseil National de la profession.
La grève des mandataires judiciaires en 2014 à la suite du projet de réformes de la Loi Macron
des professions « protégées » - et qui leur procurent des situations de rente évidentes par manque
de concurrence - dénote la puissance de cette organisation professionnelle unique dans le monde.
De plus la protection dont bénéficie le mandataire judiciaire empêche la réouverture d'une
liquidation par le gérant de la société liquidée : la réouverture de la liquidation judiciaire
n’appartient qu’à trois personnes bien précises, au sens de l’article L 643-13, alinéa 2, du Code
du Commerce.
La proportion entre ces deux fonctions qui totalisent 481 mandataires, présage déjà du sort des
procédures collectives qui tendent davantage à la liquidation des entreprises qu’à leur
redressement.
Vingt années plus tard, on recense 126 administrateurs judiciaires et 304 mandataires
judiciaires recensés en France en 2016, qui exercent soit à titre individuel, soit sous forme de
sociétés (SCP, SELARL…) et ces professions sont soi disant soumises au contrôle permanent
des tribunaux qui les désignent, ainsi qu’à celui du ministère public (défense de rire).
On observe que par rapport aux 481 mandataires recensés en 1998, il n’y en a plus que 430 en
2016 ce qui correspond à une réduction de 10 % de l’effectif c’est-à-dire une concentration de
l’activité entre de moindres officines qui se partagent un pactole de quelques 70 000 entreprises à
liquider par an.
En vingt années, le taux de liquidation des entreprises est invariablement constant et tourne
autour de 97 %.
Avec 97 % de liquidation d’entreprises, il est clair que la procédure collective est pervertie
pour permettre à quelques 430 officines de s’engraisser du suc des malheureux qu’ils réduisent
à la ruine et au plus total anéantissement quand ils ne les poussent pas au désespoir suicidaire.
· Une profession dont l’incompétence attestée par l’absence de résultat positif fait injure
aux critères de sélection qu’elle revendique.
Les mandataires de justice (administrateurs et liquidateurs) sont nommés par une décision de
justice en remplacement des précédents dirigeants d'une entreprise.
Il est dit, que la profession justifie son existence par la connaissance des lois spécifiques alors
que la plupart du contenu juridique et économique est abordé dans les cycles juridiques
universitaires standard.
Ainsi les avocats, par exemple, ou juristes seraient à même de maîtriser les procédures
collectives, mais l’accès à cette profession leur est, de fait, fermé sans empêcher l’établissement
de relations d’affaires entre toute cette engeance.
Comme les avocats, ils prêtent serment devant la cour d'appel de leur résidence professionnelle
et portent la robe à l'audience, ce costume qui est un signe d’appartenance qui a été démystifié
(supra note de bas de page n° 142).
C’est donc affublés de mythes encensant leur compétence, leur omniscience, leur
responsabilité, et leur vertu qui ont été analysés et démystifiés (supra section 5) que ces
professions exploitent un monopole très lucratif tirant de leur activité de fossoyeurs d’entreprises
un niveau de revenu somptuaire qui fait injure aux misères qu’ils provoquent et à la ruine du
tissu économique national qu’ils causent.
Avec l’entrée en vigueur de la loi Macron à la mi-2016, l’accès à ces professions est facilité
via, notamment, la création d’un Master 2 Entreprises en difficultés, sans toutefois déverrouiller
les conditions d’admission.
A cet égard, on observe que l’article L 811-5 du code de commerce, modifié par la LOI n
°2015-990 du 6 août 2015 - art. 61 dite loi Macron, dispose en son alinéa 1er :
Nul ne peut être inscrit sur la liste par la commission s'il ne remplit les conditions suivantes :
Ne peuvent être admises à se présenter à l'examen d'accès au stage professionnel que les
personnes titulaires des titres ou diplômes déterminés par décret.
Pour sortir de cet étau à multiples mâchoires, il faut que les usagers de la justice s’émancipent
sur le plan financier, se libèrent des structures captives et sortent des griffes des hommes
d’exécution.
Ces intervenants désignés d’organes de la procédure ont généralement pour mission d’élaborer
avec le concours du débiteur et sous le contrôle d’un juge commissaire un bilan économique et
social au vu duquel le tribunal aura à statuer soit sur un projet de plan de redressement
économique, par continuation ou par cession partielle ou totale de l’entreprise, soit sur sa mise en
liquidation judiciaire.
Malheureusement, la pratique démontre que la quasi totalité des entreprises placées sous
procédure sont liquidées dans 97 % des cas avec une faible amélioration de ce taux depuis les
publications de plusieurs rapports : celui de la Commission d’enquête parlementaire de
l’assemblée nationale (François Colcombet et Arnaud Montebourg) sur les tribunaux de
commerce, celui de l’inspection des finances et celui de l’Inspection générale de services
judiciaires.
Il n’en demeure pas moins que les 5 335 € que décaissent les entreprises, dans l’espoir de
bénéficier d’un plan de redressement économique sont définitivement perdus et bien plus si l’on
considère les conséquences et les effets de ces liquidations : perte des actifs sociaux de
l’entreprise et démantèlement des moyens d’exploitation; perte des actifs patrimoniaux (en cas
d’extension de la procédure aux dirigeants); atteintes intuitu personae (en cas de sanctions
civiles ou pénales).
Or l’une des causes des difficultés ayant conduit à l’état de cessation des paiements et à la mise
sous procédure réside précisément dans l’insuffisance de fonds propres qui est présente à
l’origine même de la création de l’entreprise.
Dès lors que les entreprises, quels que soient leur taille et leur domaine d’activité, auront un
jour à décaisser 5 335 € en fin de parcours, en aval de leurs difficultés pour tenter de trouver une
solution des plus hypothétiques; ne serait-il pas plus judicieux qu’elles les décaissent en amont
de la création, en début de cycle pour supprimer une des causes qui génère leurs difficultés ?
C’est sur cette réflexion que repose l’idée de création d’un fonds de garantie, une Assurance
Garantie Sauvetage d’Entreprises Viables. Sur la base des éléments qui précédent en prenant
pour hypothèse que les 554 000 entreprises créées en 2016 aient souscrit à l’assurance garantie
sauvetage d’entreprise, le fonds se doterait d’un capital de :
Cette masse s’accroîtra chaque année d’une somme proportionnelle au nombre des créations et
la gestion des fonds tiendra compte du taux de mortalité.
Avec cette masse, le fonds de garantie pourra intervenir pour aider les entreprises aux trois
principales étapes de leur existence, financer, après analyse, les entreprises en situation de
difficultés passagères, à passer le cap, doter les entreprises en création des capitaux
indispensables, et soutenir le développement des entreprises en croissance.
Le Fonds de Garantie bénéficiera, en vertu de suretés inscrites, d’un droit de préemption, sur
les actifs sociaux des entreprises et sur les actifs patrimoniaux de leurs dirigeants et aucun
élément de ces actifs ne sera jamais plus bradé pour servir d’enrichissement sans cause à des
prédateurs.
Les actifs seront acquis par le Fonds de Garantie, en réméré (comme le prêt sur gage), et ils
seront restitués à leur propriétaire d’origine aussitôt qu’il aura remboursé sa dette envers le
Fonds qui déploiera ses experts en redressement économique des entreprises pour substituer le
système actuel des mandataires en redressement judiciaires des entreprises dont il est établi qu’ils
les conduisent vers la liquidation dans 97 % des cas..
Ce projet comporte plusieurs autres critères qui ont été exhaustivement développés sous tous
leurs aspects et dans les moindres détails.
On a vu que les portes de l’enfer s’ouvrent aussitôt franchies le seuil d’une juridiction dans
laquelle officie une engeance agissant en bande organisée.
Le meilleur moyen de s’affranchir de ce risque qui est mortel, est de ne pas avoir à faire à cette
engeance en évitant ses structures.
Quatre dispositions légales permettent de les éviter en privilégiant la résolution amiable des
litiges :
l’arbitrage,
la médiation,
la conciliation
les conventions transactionnelles
- L’arbitrage
L'arbitrage est un mode alternatif de résolution des conflits par l'intermédiaire d'un tribunal
arbitral composé d'un ou plusieurs arbitres (en général trois). L'arbitre établit des décisions qui
peuvent s'imposer aux plaideurs sous certaines réserves. L'arbitrage permet donc de régler un
litige (sans passer par les tribunaux de l'État mais par une juridiction arbitrale), en confiant le
différend à un ou plusieurs particuliers choisis par les parties. Il constitue dès lors un mode de
règlement extra judiciaire des conflits.
L'arbitrage est régi en France par les articles 1442 et suivants du Code de procédure civile.
C'est la procédure par laquelle on met en œuvre le compromis, tel qu'il est encadré par la règle
générale de l'article 2060 du Code civil (l'état et la capacité des personnes, notamment, ne
peuvent faire l'objet d'un compromis).
Il s'agit de confier à une personne privée, n'ayant aucun intérêt à la cause, la mission de
rechercher une solution contractuelle, qui liera les parties au litige, lesquelles doivent d'abord
avoir accepté de compromettre.
Il ne s’agit pas ici, de décrire et d’approfondir tous les éléments relatifs à l’arbitrage, mais
d’indiquer au lecteur qu’il existe d’autres voies pour se sortir des griffes des prédateurs.
- La médiation
La médiation, ce n'est pas une nouveauté...Voici ce qu'en disait déjà Voltaire au XVIIIe siècle :
« Quand deux hommes veulent plaider l'un contre l'autre, ils sont obligés d'aller d'abord au
tribunal des conciliateurs, appelés faiseurs de paix. Si les parties arrivent avec un avocat et un
procureur, on fait d'abord retirer ces derniers comme on ôte le bois d'un feu qu'on veut éteindre.
Les faiseurs de paix disent aux parties : Vous êtes de grands fous de vouloir manger votre
argent à vous rendre mutuellement malheureux ; nous allons vous accommoder sans qu'il vous
en coûte rien ».
« C’est une association composée essentiellement de juges qui œuvrent pour la pacification des
conflits. Mais pourquoi un magistrat devrait-il favoriser la médiation judiciaire ? Certains diront
: pour se décharger d'un dossier ! Sous-entendre que la médiation serait une forme de bricolage
pour économiser le budget de la justice… La médiation pour désengorger les tribunaux ? ! Avec
moins de 1 % des dossiers qui ont à connaître de la médiation, cette inquiétude reste toute
théorique.
Ce sont d’autres finalités qui animent le juge : souci d'équité, volonté de résoudre le conflit
sous-jacent de manière durable, crainte que le jugement ne fasse deux mécontents, volonté de
prévenir les difficultés d'exécution…
Mais la raison essentielle est que les parties sont prises dans le piège d'un conflit qui leur
échappe. Comme elles ne sont plus capables d'un raisonnement logique, elles s'en remettent à
l'autorité du juge et à sa sagesse.
En les « envoyant » en médiation, le juge remplit donc bien sa mission envers les justiciables
qui ont fait appel à lui : il leur apporte une solution appropriée en leur permettant d'élaborer eux-
mêmes un accord qui leur conviendra à chacun et qui construira entre les parties une paix
durable. On pourrait presque dire que c'est de sa responsabilité car il reste, à ce moment de la
procédure, la seule autorité qui puisse leur offrir cette opportunité ».
- La conciliation
La conciliation est un mode de règlement à l’amiable de certains litiges civils qui est régie par
les articles 128 à 129-6 ; 130 et 131 ; 830 à 835 et 1536 à 1541 du Code de procédure civile, par
les articles R1471-1 et R1471-2 du Code du travail, par le Décret n°78-381 du 20 mars 1978
relatif aux conciliateurs de justice et par la Circulaire du 24 janvier 2011 relative à la conciliation
et à la procédure orale en matière civile, commerciale et sociale,
La médiation est exercée soit directement par le juge, soit par un tiers, conciliateur de justice.
La conciliation peut intervenir en dehors de tout procès ou au cours d’une procédure judiciaire
déjà engagée. Elle est entièrement gratuite et nécessite la présence des parties et leur accord
Un extrait de la fiche pratique publiée par ACTION-CONSEILS qui est la marque du Cabinet
d’Avocats fondé par le Bâtonnier Joseph Bighinatti nous éclaire sur cette procédure.
On y lit :
La transaction est un mode alternatif de règlement des litiges qui échappe aux aléas du procès
et connaît, du fait de l’obtention d’une solution négociée entre les parties et du
désencombrement des juridictions qu’elle provoque, un certain succès.
La transaction est soumise aux conditions générales de validité des contrats et fait par ailleurs
l’objet de dispositions spécifiques au sein des articles 2044 à 2058 du code civil ; elle y était
définie comme un contrat écrit par lequel les parties terminent une contestation née, ou
préviennent une contestation à naître.
Cependant ces dispositions, qui n’avaient subi que très peu de modifications depuis leur
introduction en 1804 dans le code civil, ne tenaient pas compte des apports jurisprudentiels
élaborés au fil du temps, comme les concessions réciproques, qui sont pourtant devenues un
élément fondamental de la transaction.
A cet ajustement nécessaire, est venu s’ajouter une redondance des règles de la transaction par
rapport à certaines dispositions et principes de droit commun ou encore par rapport à
l’ordonnance n° 2016-131 du 10 février 2016 portant réforme du droit des contrats.
Trois points essentiels dans cette loi sont à retenir, à noter et à rappeler.
1°- A retenir : une nouvelle définition de la transaction intégrant dans la loi les « concessions
réciproques »
Dans son article 10, la loi du 18 novembre 2016 donne une nouvelle définition de la
transaction, en y ajoutant la condition, déjà posée par la jurisprudence et essentielle, de la
transaction, à savoir l’existence de « concessions réciproques » qui doivent être consenties par
les parties en vue de favoriser la transaction.
La transaction est donc désormais définie par la loi à l’article 2044 du code civil comme « un
contrat par lequel les parties, par des concessions réciproques, terminent une contestation née,
ou préviennent une contestation à naître ».
Les dispositions relatives à la transaction et qui relèvent du droit commun des contrats sont
abrogées.
Il en est ainsi des articles 2047 et 2053 à 2058 du code civil :
- l'article 2047 relatif à la possibilité de prévoir dans la transaction une peine pour celui qui
manquera à son exécution (clause pénale) ;
- l'article 2053 sur la rescision pour erreur sur la personne ou sur l'objet de la contestation,
ou pour dol ou violence, disposition que l’on retrouve aux articles 1108 et suivants du code
civil qui prévoient l’annulation du contrat pour vices du consentement.
Le même constat de redondance par rapport au droit commun des obligations a été fait pour
les articles 2054, 2055, 2056 et 2057 qui sont également des applications du droit commun de la
nullité pour erreur, défaut d’objet ou contrepartie illusoire et l’article 2058 qui prévoit que
l’erreur de calcul dans une transaction doit être réparée. Ils sont donc également abrogés.
Il existe bien des procédures alternatives pour la résolution amiable des conflits pour se
soustraire aux structures à l’égard desquelles des griefs sérieux sont formulés.
§ L’émancipation à l’égard des hommes d’exécution : nous avons les moyens de vous faire
taire...
« Le peuple, je le répète, dans un pays qui n’est pas une démocratie (et la France ne saurait
l’être), le peuple ne peut parler, ne peut agir que par ses représentants. » (Discours du 7
septembre 1789, intitulé précisément : « Dire de l’abbé Sieyes, sur la question du veto royal : à la
séance du 7 septembre 1789 » cf. pages 15, 19…)
Devant les juridictions les juges refusent d’entendre les usagers de la justice, sinon qu’en
présence de leurs représentants quand la représentation est obligatoire et s’ils les « écoutent » ils
ne les entendent pas, sinon en pure forme sans tenir compte de ce qu’ils disent.
Le plus souvent ils les invitent à se taire pour laisser leurs représentants s’exprimer.
A cette captivité qui les musèle, les usagers de la justice ne sont pas maîtres de leur dossier ni
de la procédure, ce qui réduit à une mythologie l’article 2 du code de procédure civile qui
dispose : « Les parties conduisent l'instance sous les charges qui leur incombent. Il leur
appartient d'accomplir les actes de la procédure dans les formes et délais requis » qui se révèle
donc, être une grossière supercherie.
Les pièces du dossier c’est l’avocat qui décide de celles qu’il doit ou non communiquer ou
produire, le plus souvent à l’insu de son client ou en l’informant trop tard pour qu’il puisse
réagir, c’est encore le représentant qui décide de mettre en évidence ou de passer sous silence
certains éléments ou d’expurger le dossier…toute la procédure de communication des pièces est
captive du procédé informatique dénommé RPVA (Réseau privé virtuel des avocats) accessible
aux seuls avocats qui depuis le 1er janvier 2013 s’impose à l'ensemble des échanges devant la
cour d’appel pour les procédures avec représentation obligatoire.
L'utilisation du RPVA est également possible pour certaines procédures sans représentation
obligatoire ; à savoir celles devant les chambres sociales de la cour d’appel d’un jugement du
conseil des Prud'hommes et du TASS ou pour notifier des conclusions. Le décret n° 2016-660 du
20 mai 2016 relatif à la justice prud’homale et au traitement judiciaire du contentieux du travail,
modifie en profondeur ces règles puisqu’à compter du 1er août 2016, la procédure d’appel
devant les chambres sociales devient une procédure avec représentation obligatoire.
Les parties ne pourront donc plus se défendre seules, mais être représentées par un avocat ou un
défenseur syndical. Lorsqu’elles choisiront d’être représentées par un avocat, celui-ci devra
impérativement recourir à la voie électronique.
La captivité est donc totale, le contradictoire écrit et oral est à la discrétion de l’avocat, qui dira
ce qu’il voudra à l’audience écrira ce qu’il voudra dans ses conclusions, sélectionnera les
moyens et les arguments de son choix, tout en contrôlant toute la procédure régissant les pièces
dont et notamment les preuves.
Le tout échappe totalement à l’usager de la justice et les violations des règles de procédures au
prétexte du dysfonctionnement de l’outil informatique ouvrent de larges possibilités
exonératoires de responsabilité aux juges, aux greffes, aux avocats et à l’ensemble de la gent
judiciaire, au détriment de leur infortuné client qui est d’ores et déjà inscrit sur le célèbre « mur
des cons ».
Pour contester une décision rendue dans ces circonstances, il lui faudra exercer des recours
aussi hasardeux qu’onéreux, et s’il n’en a pas les moyens il ne lui restera plus qu’à se résigner.
L’usager de la justice pourra aussi (défense de rire) attaquer son avocat à la condition d’en
trouver un qui court moins vite que la vitesse de la lumière pour attaquer un de ses confrères, et
sous les mêmes réserves et conditions, attaquer l’Etat pour fonctionnement défectueux du service
public de la justice pour les décisions rendues en violation des règles de procédures à la
condition de trouver un avocat qui n’a pas peur de se faire « couper la langue ».
Il pourra même s’adresser à la cour européenne des droits de l’homme qui, après quelques
décennies de sa vaine recherche du respect de la prééminence du droit, lui remettra une bonne
couche de supercherie...
Il n’y a pas si longtemps en matière pénale, une décision rendue sur QPC le 9 septembre 2011,
M. Hovanes A. a opportunément rappelé que toute partie à un procès pénal a le droit de se
défendre seule.
En matière pénale, le verrou, jusque là, se situait ailleurs. Ainsi aux termes de l’article 175 du
code de procédure pénale, à la fin de son instruction, le magistrat instructeur transmettait le
dossier au procureur qui dans le délai de un à trois mois selon que la personne soit détenue ou
pas, transmettait ses réquisitions au juge d’instruction qui devait en adresser copie aux
« avocats des parties » que ces dernières soient accusées ou partie civile.
S’il n’y avait pas d’avocat, qui n’est obligatoire que devant la cour d’assises et la cour de
cassation, l’usager de la justice qui se défendait seul, ne pouvait pas recevoir communication des
réquisitions du procureur. Le verrou était habile : défendez-vous seul mais sans savoir de quoi et
contre quoi !
L'intérêt de la décision réside dans le fondement choisi par le Conseil pour déclarer cette
inconstitutionnalité. Il évoque en effet les droits de la défense et la règle du procès équitable mais
s'appuie directement sur l'article 6 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789,
et sur le principe d'égalité devant la loi.
Il rappelle que "si le législateur peut prévoir des règles de procédure différentes selon les faits,
les situations et les personnes auxquelles elles s'appliquent, c'est à la condition que ces
différences ne procèdent pas de distinctions injustifiées et que soient assurées aux justiciables
des garanties égales, notamment quant au principe du contradictoire et au respect des droits de
la défense".
En l'espèce, rien ne justifie un traitement différencié selon que la personne se défend seule ou
est défendue par un avocat.
Aux termes de l'article 6, la loi doit donc "être la même pour tous".
Mais tout cela reste « théorique » car si l’on ajoute à cette captivité les liens et les relations qui
peuvent exister entre les membres de l’engeance judiciaire qui ont suscité la raillerie de Coluche
brocardant « l’avocat qui connaît le droit et celui qui connaît le juge » (et l’on peut y ajouter tous
les autres facteurs d’influence) , et qu’on place le tout dans les liens occultes et les signes
cabalistiques on mesure le degré de neutralisation de l’usager de la justice exclu des manœuvres
en coulisses et des petits arrangements souterrains, qui pervertissent l’esprit et la lettre de l’alinéa
2 de l’article 10 de la Convention européenne des droits de l’homme..
Et bien qu’il existe des avocats compétents, honnêtes et sincères, de très nombreux cas inverses
ont installé la suspicion chez les usagers de la justice pour les conduire à la défiance et à cette
exigence d’émancipation.
En procédure collective, le débiteur réduit à l’état de serf, d’ilote est dessaisi de la quasi-totalité
de ses prérogatives, ses droits et actions sont exercés par les mandataires désignés, il ne peut agir
sans leur accord ou sans être flanqué d’un mandataire ad litem, il est donc apprêté, saucissonné et
ficelé pour être dévoré !
La question qui se pose est de savoir comment se prémunir de tous ces voraces, de toute cette
autocratie si les usagers de la justice ne parviennent pas à instaurer ces mesures ?
La réponse réside dans la responsabilité de tous ceux qui, par action ou omission,
contribueront à leur ruine ce qui impose d’examiner les solutions préconisées sous plusieurs
aspects :
l’information et la démystification en amont, des chefs d’entreprises et des usagers de la
justice
le traitement de la problématique de fond,
les mesures destinées à améliorer les procédures,
les correctifs à apporter aux cinq handicaps fondamentaux affectant les victimes du système
économico-judiciaire, prévoir des sanctions dissuasives assainissant les professions exerçant
une fonction d’autorité.
Ces modules seront au plan économique, dispensés par des associations de défense des
entreprises et de l’activité économique et, au plan judiciaire, par des amicus curiae dominés par
le souci de justice, de respect du droit et de l’équité soumis à des contrôles stricts et permanents.
2. Inviter les justiciables avant toute action judiciaire ou déclaration de cessation des paiements
à une séance d’information animée par des associations de défense des entreprises et de l’activité
économique pour les mettre en garde contre les risques multifactoriels résultant :
Comme prévenir vaut mieux que guérir, ces mesures s’imposent d’autant plus que la guérison
est impossible dès qu’on a été affecté par des prédateurs économiques et financiers ou des
prédateurs judiciaires, qui agissent en synergie avec leurs complices en se répartissant les rôles.
B – LA FORME
Ces dix mesures qui sont de nature à assainir ce qui se passe dans les enceintes judiciaires
doivent aussi être complétées de l’assainissement et de la simplification des règles de procédures.
1. Supprimer l’enquête préliminaire à l’initiative du mandataire judiciaire qui n’est qu’un des
moyens destiné à neutraliser sa victime,
2. Supprimer la saisine d’office sous prétexte de ne pas aggraver les impayés pour les
partenaires économiques (dont on s’en tape, à preuve le taux de remboursement des
créanciers) et révéler qu’elle est diligentée soit par les juges consulaires à des fins
crapuleuses soit par le pouvoir politique à travers une courroie de transmission politisée et
soumise qui est le Parquet, soit par le greffe.
3. Sur ordre politique le parquet utilise les juges comme moyen d’action sur les entités que lui
désignent les politiques.
4. Rétablir les voies de recours effectifs à l’égard de toutes les décisions juridictionnelles ou à
caractère de mesure administration judiciaire,
5. Le mythe de la séparation des pouvoirs ne peut-être prétexté par le Président de la république
garant des institutions, ou par le Garde des Sceaux ministre de la justice pour couvrir un
dysfonctionnement des institutions dont le bon fonctionnement leur incombe.
§ Les correctifs à apporter aux cinq handicaps fondamentaux des victimes du système
économico-judiciaire.
On a vu que le système prospère sur l’exploitation des cinq handicaps fondamentaux qui
affectent les chefs d’entreprises et les usagers de la justice.
Pour mettre fin à ces abus, il est nécessaire d’en corriger les carences, selon les quelques pistes
qui sont suggérées ci-après et qui peuvent être complétées et approfondies.
1. Contrôle permanent des actifs et du passif du débiteur par des experts indépendants choisis
par le débiteur,
2. Evaluation des biens sous leurs différentes valeurs (de marché, de reconstitution, vénale,
comptable, boursière, goodwill, de casse, d’assurance, etc.),
3. Evaluation des offres de reprise quantité et en valeur avec droit de veto du débiteur,
4. Obliger les acquéreurs à réaliser les engagements qu’ils ont pris dans le plan de reprise
homologué. Tout écart étant sanctionné par un système de pénalité apparenté à celui de folle
enchère (reprise du personnel, remboursement du passif, et maintien du débiteur en fonction
sur la base d’un salaire raisonnable) aggravée d’une perte de chance. (les plans étant parfois
inspirés d’objectifs sous-jacents consistant à neutraliser le développement d’un concurrent,
permettre l’émergence d’autres, s’accaparer de ses moyens d’exploitation ou de son réseau de
clients, de s’infiltrer dans un marché au moindre coût (croissance externe sans en payer le
prix) récupérer le savoir-faire, l’expérience, les relations, les fournisseurs, le personnel déjà
formé, etc.
5. Identifier l’usus (qui a l’usage), le fructus (qui dégage les profits) et l’abusus (qui est le
véritable propriétaire) des biens adjugés ; identifier les adjudicataires, les acheteurs et
repreneurs, apparents et dissimulés, personnes physiques ou morales, vérifier leur solvabilité
réelle,
6. Supprimer la faculté d’attribution des biens vendus aux enchères aux auxiliaires de justice
en vertu des articles 1596 et 1597 du code civil qui devront être modifiés en ce sens et
supprimer la même faculté qui leur était offerte par l’article 707 du code de procédure civile
ancien s’ils n’ont déclaré command dans les 3 jours des adjudications alors que l’article 711
du même code prohibe cette faculté . Ce code ayant été abrogé toutes les dispositions tendant
aux mêmes fins devront être supprimées. En effet, ces deux articles sont incompatibles entre
eux en ce que le premier déclare l’avocat adjudicataire à défaut de déclarer command dans les
3 jours de l’adjudication, alors que le second interdit que les avocats puissent se rendre
personnellement adjudicataire ou surenchérisseur !
7. Supprimer les sources d’enrichissement sans cause générées par les ventes aux enchères
publiques. Fixer la mise à prix initiale à 80 % de la valeur du bien (évaluée selon plusieurs
critères par des experts indépendants choisis par le débiteur) sans réduction du prix en cas
d’absence d’enchérisseurs. Si le bien n’est pas vendu, laisser un délai d’une année au moins
renouvelable pour que le débiteur réalise son bien dans les meilleures conditions. En cas de
veto d’un créancier lui donner la possibilité soit de le racheter à la valeur réelle et de
rembourser immédiatement la différence entre sa créance et la valeur du bien, soit le lui
attribuer à la valeur du bien pour compenser sa créance si elle est excédentaire à la valeur du
bien, soit d'attendre la vente par le débiteur.
8. Supprimer la foi accordée aux déclarations et affirmations gratuites émises par les avocats,
les experts et autres organes de la procédure qui ne seront plus accueillies sans réserve sous
prétexte de leur serment et considérer les déclarations des administrés comme aussi crédibles
(principe d’égalité) et probantes que celles des auxiliaires. « Ce n’est pas le serment qui
garantit l’homme, c’est l’homme qui garantit son serment ». En cas de doute, recourir au
serment supplétoire ou au serment décisoire, et ordonner une enquête pour valider les
déclarations qui auront été faites avec de très lourdes sanctions civiles, pénales,
professionnelles et patrimoniales à l’égard de ceux qui auront tenté de tromper les juges.
9. Soumettre les juges consulaires et commissaires à de très lourdes sanctions allant jusqu’à la
confiscation de leurs biens et leur vente aux enchères publiques par ceux qu’ils auront ruinés.
10. Supprimer toute immunité ou privilège et placer l’ensemble des intervenants à une décision
judiciaire sous le régime de la responsabilité civile et pénale de droit commun.
11. Assainir la profession a l’instar de la loi de 1947 sur les professions commerciales,
12. Supprimer le système « Al Capone » qui autorise les mandataires de justice de gérer leurs
affaires du fond de leur cellule et de retrouver leur mandat et leur fortune fruit de leurs
rapines, à la sortie,
13. Codifier et prévoir un régime de sanctions civiles et pénales pour les pratiques informelles
qui sont source d’abus,
14. Etablir la responsabilité conjointe et solidaire de tous les intervenants y compris ceux qui
ont pour prérogative et pouvoir de les contrôler et qui auraient failli à leur mission,
15. Instaurer les poursuites individuelles et la mise sous séquestre des biens des auxiliaires de
justice fautifs ou délinquants qui en cas de faute lourde perdront tout leur patrimoine qui sera
vendu et le produit de la vente affecté à une caisse d’entraide des victimes des tribunaux de
commerce, tandis que le préjudice causé à leur victime devra être couvert par l’assurance
professionnelle des voyous conventionnels laquelle devra indemniser la victime même en cas
de contestation, dans un délai maximal de 45 jours,
16. Supprimer les interdictions d’ester qui constituent un verrou relevant d’une entrave d’accès
à la justice,
17. Autoriser les proches à se rendre acquéreurs et à poursuivre l’activité,
18. Autoriser les actions civiles et pénales à l’initiative du seul débiteur et ce, contre qui bon
lui semblera, à ses risques et périls.
19. Soumettre les mandataires de justice et tous ceux avec lesquels ils coopèrent à une
déclaration de patrimoine direct, indirect, apparent, occulte, pour eux mêmes et leurs proches,
parents, alliés, subordonnés ; identifier les détenteurs de parts sociales et d’actions, de parts
de SCI, contrôle de l’origine des fonds, coopération des organisations de lutte contre la
corruption, FINPOL, multiplier les vérifications approfondies de la situation financière et
patrimoniale,
20. Instaurer le dépôt d’états de reddition des comptes intermédiaires à intervalle d’un mois
avec rejet de la comptabilité en cas d’inobservation de cette obligation aux risques et périls
du mandataire avec radiation de la liste des mandataires, sans préjudice des sanctions
réprimant la banqueroute.
21. Étendre les droits d’action des administrés sans tutelle d’un quelconque mandataire et sans
autorisation préalable,
22. Libre choix des experts par le débiteur et droit de refuser, de révoquer et de poursuivre in
solidum, ceux qu’on lui impose avec l’autorité qui les lui aura imposés,
23. Mettre fin à la supercherie du contrôle des mandataires et de tous les membres de la gent
judiciaire en général, par eux-mêmes et à tour de rôle.
24. Supprimer le dessaisissement du chef d’entreprise au profit d’incompétents notoires dont
l’unique objectif est de s’enrichir sans cause, vite et très grassement,
25. Adjoindre obligatoirement dans les procédures de redressement judiciaire le chef
d’entreprise débiteur, les cadres, les salariés et les principaux créanciers dont la créance est
réelle
26. Adjoindre obligatoirement pour les procédures de liquidation judiciaire le chef d’entreprise
débiteur et les créanciers principaux avec droit de veto du chef d’entreprise et du fonds de
garantie en cas de réalisation des actifs à vil prix,
27. Exposer les mandataires de justice à la procédure de liquidation judiciaire et à la faillite
personnelle,
28. Demander la constitution d’une caution financière pour accéder à la profession,
29. Surveiller la distribution des dossiers aux juges consulaires,
30. Placer les juges du siège sur le même régime de responsabilité que les juges consulaires en
supprimant les modalités de mise en œuvre de la procédure qui impose des autorisations qui
ne sont que des verrous et des entraves,
31. Sanctionner par la radiation à vie de la profession tout versement à des caisses politiques,
toute transaction répétitive avec les mêmes partenaires extérieurs (notaire, expert comptable,
marchands de biens, commissaires priseurs, etc.).
1. Limiter la durée des procédures à une date maximale de deux années, pour éviter
l’enlisement, la perte des dossiers, des preuves, les modifications des textes, et la durée de la
« pension alimentaire » des auxiliaires de justice et de leurs acolytes,
2. Limiter à 2 ans le premier mandat d’un administrateur ou du liquidateur. Le renouveler une
seule fois pour une durée ne pouvant dépasser 1 année supplémentaire dont la reconduction
sera décidée après avoir recueilli l’avis des administrés, du parquet et autres autorités, l’avis
des administrés étant prépondérant, tous engageant leur pleine et entière responsabilité..
3. Contrôle permanent de l’ensemble des intervenants,
4. Au-delà d’un délai de 6 mois d’une demande de preuve ou d’une justification non produite,
allouer la prétention
5. En cas de perte de pièces ou de dossier allouer les prétentions, sur simple déclaration et au
constat de la carence probatoire,
6. Dessaisissement immédiat du juge qui refuserait d’ordonner à une des parties de produire
une preuve, pour suspicion de collusion et de complicité avec elle.
Voici quelques circonstances de vides juridiques dont l’exploitation permet tous les abus.
Il y en a d’autres…notamment les sommes allouées au titre des frais dépens définis par l’article
695 du code de procédure civile qui inclut les frais irrépétibles notamment les honoraires des
avocats qui peuvent, par application de l’article 700 du même code, être mis à la charge de la
partie qui succombe en tout ou en partie pour indemniser les frais qu’a du engager la partie
gagnante pour agir ou se défendre.
Jusqu’au 10 février 2016, l’article 1165 du Code civil disposait que « Les conventions n'ont
d'effet qu'entre les parties contractantes ; elles ne nuisent point au tiers, et elles ne lui profitent
que dans le cas prévu par l'article 1121. »
Ainsi, quand une partie négocie un montant d’honoraires avec son propre avocat, et qu’elle
gagne son procès, la partie qui a perdu peut être condamnée à rembourser le montant des
honoraires auxquels elle n’avait pas acquiescé.
Imaginons qu’une partie négocie avec son avocat 20 000 € d’honoraires alors que son
adversaire n’a pas participé ni acquiescé à ce montant. La partie qui succombe peut être
condamné à payer cette somme de 20 000 € alors qu’elle ne l’a jamais négociée ni consenti
qu’elle soit de ce montant.
L’ordonnance n° 2016-131 du 10 février 2016 - art. 2 a modifié l’article 1165 qui est libellé en
ces termes : « Dans les contrats de prestation de service, à défaut d'accord des parties avant
leur exécution, le prix peut être fixé par le créancier, à charge pour lui d'en motiver le montant
en cas de contestation. En cas d'abus dans la fixation du prix, le juge peut être saisi d'une
demande en dommages et intérêts ».
Depuis sa modification par le décret n°2013-1280 du 29 décembre 2013 - art. 22 ce texte est
rédigé ainsi :
« Le juge condamne la partie tenue aux dépens ou qui perd son procès à payer :
« 1° A l'autre partie la somme qu'il détermine, au titre des frais exposés et non compris dans
les dépens ;
« Dans tous les cas, le juge tient compte de l'équité ou de la situation économique de la partie
condamnée. Il peut, même d'office, pour des raisons tirées des mêmes considérations, dire qu'il
n'y a pas lieu à ces condamnations. Néanmoins, s'il alloue une somme au titre du 2° du présent
article, celle-ci ne peut être inférieure à la part contributive de l'Etat ».
Ainsi, une partie peut être condamnée à payer des montants d’honoraires à l’avocat de son
adversaire sans avoir convenu du montant de son intervention.
Plusieurs décisions allouent des sommes astronomiques sans aucune justification, et le montant
de ces sommes vise à fragiliser la situation économique et financière de l’usager de la justice, et
surtout de lui ôter toute possibilité de voies de recours au motif du non paiement, en lui opposant
l’article 526 du code de procédure civile pour ne pas examiner sa cause en appel, et l’article
1009-1 du même code pour empêcher qu’il puisse voir un arrêt rendu par une cour d’appel quand
bien même serait-il entaché de violations patentes de la loi. Ces moyens de perversion permettent
d’imposer la justice au nom de la justice.
On pourrait aussi ajouter la faculté laissée à une partie constituée d’une personne morale qui
pourra faire passer ses frais de procédures dans ses charges en déduction de ses bénéfices
imposables, alors qu’un individu, lui, n’a pas cette possibilité et supporte tous les coûts sur ses
revenus vitaux.
On a vu que tous les intervenants de la gent judiciaires sont structurés, organisés alors que
l’usager de la justice est livré à lui-même et n’a aucune structure ni organisation identique à
opposer. Il est indispensable d’opposer aux structures organisées dans lesquelles la gent
judiciaire agit, une structure tout aussi organisée réunissant les usagers de la justice.
· La fédération de compétences
Il a été démontré que la supercherie judiciaire exploite l’abus d’ignorance des usagers de la
justice qui, sur le plan économique sont victimes de la criminalité en col blanc, et sur le plan
judiciaire de la criminalité en robe noire.. Du haut de leur puissance et de leur arrogance
confortés par leur impunité, les membres de la gent judiciaire, se plaisent à ridiculiser les usagers
de la justice en les faisant passer pour des incompétents et mieux abuser de leur ignorance et de
leur vulnérabilité. Une fédération de compétences constituée d’experts expérimentés ôtera à cette
criminalité toute velléité de se livrer à ses abus.
On a vu que la quasi-totalité des entreprises qui s’adressent aux juridictions dans l’espoir d’être
sauvées sont systématiquement liquidées sous procédure de redressement judiciaire. Il est donc
impératif de substituer à ces procédures de redressements judiciaires une procédure de
redressement économique, pour ôter à la criminalité en col blanc tout mobile économique et
financier de perpétrer son crime, et soustraire les usagers du système judiciaire aux turpitudes de
la criminalité en robe noire.
Avant de finir dans les griffes des juridictions consulaires et servir de suc pour l’enrichissement
de leurs prédateurs, les entreprises traversent deux périodes :
Privilégier la résolution amiable des difficultés dans l'esprit de la loi 94-475 du 10 juin 1994
Tableau inspiré et complété de celui illustrant « L’entreprise en difficultés » Philippe
Peyramaure - Editions Delmas - Collection « Ce qu’il vous fait savoir »
Le jeu d’adresse en jouant sur les adresses de convocation aux audiences, les adresses de
signification des décisions, les manœuvres invalidant dans les écritures des avocats les moyens
censés défendre la cause qu’en réalité ils trahissent, les omissions de communication de pièces,
les erreurs entachant la régularité de la procédure, les actions portées devant des juridictions
incompétentes, les dépassements de délai pour effectuer les actes, l’abandon du dossier à la veille
de l’audience, la comparution en pure forme, les fausses informations, le rôle de mouton noir, les
engagements pris à l’encontre des instructions expressément données, etc.
Il existe d’autres procédés dit « spécifiques » qui se pratiquent selon la matière litigieuse et la
juridiction propre à la trancher.
Tout ce qui vient d’être exposé ne peut se produire sans qu’un juge ne l’autorise, expressément
ou implicitement.
C’est pourquoi, rétablir la responsabilité des juges s’impose comme un impératif impérieux.
Les six propositions correctives de réforme du système judiciaire dans l’intérêt d’une justice
équitable conforme au droit, s’inspirent de la réflexion conduite par le Rassemblement
d’Initiative Citoyenne (R.I.C) fondé par Yvan BACHAUD
La Loi du 07.02.1933 permettait en effet à un justiciable qui s’estimait victime d’une faute
lourde d’un magistrat de mettre en cause sa responsabilité civile professionnelle.
L'abrogation de cette loi était annoncée dans la loi du 05.07.1972 et elle depuis longtemps
effective pour les magistrats de l'ordre judiciaire.
Cette responsabilisation des juges améliorerait à coup sûr la qualité des décisions.
Le fait que la loi confie à 9 jurés, citoyens tirés au sort, assistés de 3 magistrats, la très lourde
responsabilité de juger les crimes qui sont les infractions les plus graves, prouve que le
législateur français fait confiance aux citoyens.
Composées de citoyens tirés au sort comme les jurés d’assises les CPJ de première instance
comptent 3 (?) membres, celles d’appel 5 (?)
Chaque CPJ est assistée par un professeur de Droit n’ayant pas de droit de vote.
Elle se réunit 1 fois par mois et examine 3 (?) à 5 (?) dossiers selon leur complexité.
Les plaignants ne seront pas tenus de se faire assister par un avocat, ni par un avoué en appel.
Les sanctions pécuniaires et dommages et intérêts devront être couverts par une assurance
professionnelle personnelle obligatoire, l'Etat n'ayant pas à couvrir les fautes lourdes de ses
magistrats.
Tous ces professionnels du système judiciaire ont des contacts très fréquents avec les magistrats
avec lesquels ils ont parfois fait leurs études. Si un citoyen a un litige avec ces professionnels il
n’est pas certain qu’il aura le « procès équitable » auquel il a droit. Pour une meilleure
administration de la Justice nous proposons :
Cette solution mixte à l’avantage de ne pas surcharger les CPJ tout en garantissant in fine un
traitement impartial du litige.
- Liste des auxiliaires de Justice.
En plus d’un salaire de base par échelon une part importante du salaire sera attribuée au mérite.
Une partie du salaire en fonction du nombre de décisions rendues dans l’année. (cela lui fera
veiller au respect du calendrier, refuser les reports sauf cas exceptionnels. Ce qui rendra la
justice plus rapide .Les dossiers étant classés par points en 3 ou 4 catégories selon leur
« importance »)
Une partie du salaire en fonction du nombre de décision dont il n’est pas fait appel (cela lui
fera motiver avec soins et clairement ses décisions. Ce qui limitera les appels.
Une partie du salaire en fonction inverse du nombre de décisions infirmées (cela récompense
une bonne connaissance du droit)
Un rappel en cas de décision infirmée par la Cour d’appel mais censurée par la Cour de
cassation !
Devant toutes les juridictions un justiciable doit avoir la possibilité de se défendre lui-même.
Sur internet et par des associations, les justiciables pourront trouver de l’aide gratuitement ou
pour une cotisation modique. La représentation par un avocat doit être facultative.
Il est juste de donner le même droit aux personnes physiques qu’aux personnes morales qui
elles les déduisent. Cela porte atteinte au principe d’égalité des chances et moyens.
Actuellement la France est condamnable de ce chef devant la CEDH.
Il est absolument scandaleux que le Conseil constitutionnel qui veille à la constitutionnalité des
Lois soit un repaire de vieilles gloires de la politique désignés pour service rendus par les
Présidents de la république, du Sénat et de l’assemblée nationale.
Il est honteux que les anciens présidents y siègent pour avoir une rente jusqu’à la fin de leur
jours.
Article 56.
Le Conseil Constitutionnel ne doit pas être politisé. Il est composé de professeurs de droit élus
par leurs pairs selon des modalités précisées par une loi organique. Il comprend neuf membres,
dont le mandat dure neuf ans et n'est pas renouvelable. Il peut s'auto saisir de toutes questions
de sa compétence. Il élit son président dont la voix est prépondérante en cas de partage des voix.
Le Conseil constitutionnel se renouvelle par tiers tous les trois ans.
C’est un piège ratione temporis pour les usagers de la justice qui se perdent dans les méandres
de ces délais qui ne sont jamais les mêmes.
Une fois c’est 30 jours, une autre c’est 10 jours, une autre c’est 5 jours ; tantôt le délai se
décompte à partir du prononcé de la décision, tantôt c’est à compter de sa signification, quand le
délai est décompté en jours c’est le dies a quo, dies ad quem, quand c’est en mois, c’est
calendaire, on distingue aussi le délai préfix…, etc.
Dans l’archipel du goulag judiciaire toute réforme est une utopie. Rappelons nous de ce qu’à
dit Einstein : « Il ne faut pas s’attendre de solution de la part de ceux qui ont créé les
problèmes ».
La réforme des lois responsabilisant la gent judiciaire ne peut être votée que par l’assemblée
nationale.
La demande de réparation présentée pour les manquements commis par une administration qui
est administrée par des énarques ne peut être examinée que par la juridiction administrative qui
elle aussi, est exclusivement constituée d’énarques. Ils ne vont pas se condamner entre eux
La demande de réparation visant les fautes et manquement du système judiciaire porté devant le
juge civil n’a aucune chance d’aboutir. Les juges sont des commis du système judiciaire désignés
par des hommes au pouvoir qui les nomment et contrôlent leur carrière et ces hommes au
pouvoir ont été mis en place par des hommes de pouvoir, les ploutocrates réunissant (banques
assurances, entreprises du CAC 40, multinationales, etc.), qui ont financés et fait élire les
hommes au pouvoir avec mission de couvrir toutes les turpitudes.
Dès lors attaquer une entité judiciaire pour la faire juger par des juges chargés de la protéger est
une utopie doublée d’une supercherie
Il en va de même quand une des entités ploutocratiques à protéger est exposée à condamnation
à travers celle d’une partie quelconque. Ainsi, derrière une faute ou une infraction commise par
un garagiste, un médecin ou un laboratoire pharmaceutique il y a des compagnies d’assurance à
protéger, l’exonération de l’un entraînant l’exonération de l’autre
Sur le plan pénal, il y a le verrou du procureur qui est seul juge de l’opportunité des
poursuites…etc.
On a vu aussi comment la Cour de cassation juge du droit, phagocyte le Conseil constitutionnel
en décidant de lui transmettre ou pas les questions prioritaires de constitutionnalité…
En attendant Godot….
En complément des mesures de bon sens qui ont déjà été exposées et développées telles
que celles mettant en cause la représentation obligatoire qui phagocyte le droit de se défendre,
qui supprime le droit aux usagers de la justice de conduire le procès et la procédure en toute
liberté, qui leur ôte le choix des moyens et des arguments, qui les verrouillent dans les diligences
à accomplir, leur supprime toute indépendance pour en définitive les réduire à ne pas être
défendus, assistés par des avocats qui ont peur de se « faire couper la langue » ou qui prennent la
poudre d’escampette à la vitesse supérieure de celle de la lumière dans le vide s’ils doivent agir
contre un membre de la gent judiciaire ou une partie exerçant une quelconque autorité,
Il est indispensable « dans l’intérêt d’une bonne administration de la justice » selon l’expression
consacrée que les usagers de la justice :
En vertu du principe d’Egalité de tous devant la loi aucun privilège ne peut être invoqué, ni au
titre du privilège de juridiction, ni au titre d’une exception statutaire ou toute autre discrimination
et la responsabilité généralisée de droit commun doit s’appliquer à tous avec les sanctions
effectives et non pas symboliques, assorties de la suppression de toute dispense ou exonération
de peine.
Tel qu’il est institué le système apparaît comme une grossière mais non subtile supercherie
destinée à mystifier des années durant les usagers de la justice.
Quand après avoir perdu des années de vie ils s’en aperçoivent, les prescriptions sont
intervenues, les protagonistes ont disparu, les pièces et les dossiers aussi, les lois ont changé…
Pour que la Justice soit rendue au nom du peuple français elle doit être rendue par le peuple
français ou du moins placer sous son contrôle les fonctionnaires en charge de dire le droit. La
Justice ne peut pas être rendue par une caste, une secte, une corporation, qui prétend représenter
le peuple français alors que ces castes, sectes et corporations ne représentent que les intérêts de
ceux qui les ont commis et nommés pour accomplir, unis dans une même communauté d’intérêts,
une besogne sous couvert de décision judiciaire, qui consistent à rendre des services plutôt que
des arrêts.
Les textes et les procédures qui régissent la société humaine, ne sont que construction humaine
et peuvent être dénaturés par juridistique et judiciaristique par des entités humaines bénéficiant
de l’irresponsabilité des dieux de l’olympe.
Il faut en finir avec le corporatisme, les complicités, les obstructions qui entravent ou ferment
l’exercice des voies de recours, ou les rendent tellement onéreuses et donc inaccessibles aux
plus faibles que la loi du plus fort triomphe.
5- Instaurer un délai unique pour toutes les voies de recours et une formule unique
En finir ainsi avec les 390 délais différents qui sont autant de pièges sournois pour faire échec à
l’exercice d’un droit en opposant, déchéance, prescription, formalisme ésotérique et autres
astuces…
Qu’elle soit de droit ou qu’elle soit ordonnée, quand il s’agit de décisions provisoires (référé)
ou frappées d’un recours (jugement) le recours inscrit devra être systématiquement suspensif de
toute exécution.
Toute exécution devra avant toute exécution être précédée d’une consignation obligatoire et
préalable de la part de celui qui exécute et non pas sur recours récursoire après que l’exécution
ait été effectuée.
Une fois la mesure exécutée tous les recours sont inopérants et les juges confirment
systématiquement les décisions exécutées, dès lors qu’ils ne peuvent plus les suspendre ou les
arrêter tandis que celui qui a exécuté en toute hâte le titre s’est appliqué, d’ores et déjà, soit à
organiser son insolvabilité, soit à créer les conditions d’irréversibilité de la situation en la
complexifiant.
Dans ce contexte, le juge du second degré va tout faire pour couvrir son collègue du premier
degré qui a ordonné la mesure et ainsi, la justifier.
C’est ce qui se passe en matière pénale en cas de détention provisoire, même si un innocent a
été détenu, les juridictions le condamnent systématiquement à hauteur du délai de la détention
qu’il a subie pour couvrir leurs collègues et supprimer à la victime tout droit indemnitaire.
La domiciliation doit être unique et laissée au libre choix de l’usager de la justice. Il faut en
finir, avec les tours de malice jouant sur une pluralité d’adresses, ou contestant une domiciliation
en amalgamant la domiciliation et l’élection de domicile, confondant le lieu d’habitation,
d’hébergement, la résidence, le logement, et en jouant avec les différentes domiciliations qui
peuvent être fiscales, judiciaires, commerciales, et autres possibilités dont le système se sert pour
invalider un acte, ou tromper et surprendre la victime, en pervertissant les dispositions de
l’article 57 du code de procédure civile en matière des actes régissant l’introduction d’une
demande contentieuse, qui exige de mentionner un domicile et non pas un lieu d’habitation, ou
en matière de signification d’un acte ou d’une pièce de procédures.
Un extrait du Dictionnaire du droit privé de Serge Braudo précise :
« Le Code civil définit le domicile comme étant le lieu dans lequel une personne possède son
principal établissement. De son côté, la résidence est conçue comme une situation de fait : ç'est
le lieu ou une personne habite lorsqu'elle se trouve hors de son domicile, par exemple lorsqu'elle
est en villégiature, ou quand, pour les besoins de sa profession, elle loge provisoirement sur un
chantier ou à l'hôtel. En droit du travail, toute personne dispose de la liberté de choisir
son domicile et que nul ne peut apporter aux droits des personnes et aux libertés individuelles et
collectives des restrictions qui ne seraient pas justifiées par la nature de la tâche à accomplir et
proportionnées au but recherché (chambre sociale, 23 septembre 2009, pourvoi n°08-40434,
BICC n°717 du 1er mars 2010 et Legifrance) et les précédents Chambre sociale, 1999-01-12,
Bulletin 1999, V, n° 7, p. 4 et Soc., 12 juillet 2005, pourvoi n° 01-13. 342, Bull. 2005, V, n° 241.
Voir aussi la note de M. Putman référencée dans la Bibliographie ci-après. Voir Mobilité
(contrat de travail).
L'élection de domicile" est le choix d'un lieu que fait une personne pour les besoins de
l'exécution d'un contrat ou pour le besoin d'une procédure. La constitution d'un avocat par
une partie à un procès vaut élection de domicileau cabinet de celui-ci. Dans le langage du
Palais on utilise aussi avec le même sens le mot "domiciliation" qui est singulièrement employé
endroit cambiaire pour désigner le lieu du paiement, comme étant généralement
le siège d'un établissement de crédit où le tiré possède un compte ».
Enfin, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques dispose en son article 16
« Chacun a droit à la reconnaissance en tous lieux de sa personnalité juridique ».
8. Supprimer dans tous les textes le vocable « peut » et le remplacer par le vocable
« doit ».
Indiquer à l’usager de la justice que si le juge dispose d’une faculté qu’il refuse d’exercer il
commet un déni de justice au sens de l’article 4 du code civil.
9- Appliquer la loi stricto sensu sans aucune autre considération liée à la situation socio
professionnelle ou statutaire des parties protagonistes.
10- Traiter les faux obligatoirement avant tout examen d’une cause sur le fond et supprimer la
faculté de juger d’écarter l’acte argué de faux par n’importe quel (faux) prétexte !
12- L’ancrage
Instaurer la mobilité du juge tous les 2 ans pour éviter qu’il ne se crée un réseau…
En cas de demande légitime de dépaysement d’une affaire l’usager de la justice doit pouvoir
sortir de la zone d’influence d’une juridiction et ne pas être limité aux juridictions limitrophes.
Un usager de la justice qui demande le dépaysement de son dossier doit pouvoir saisir une
juridiction de son choix sur l’ensemble du territoire national.
Supprimer et interdire tout signe cabalistique ou de reconnaissance dans les écritures, les
costumes, les gestes et les décisions dites « de justice ».
Instaurer la mise sous écoute aléatoire des magistrats qui ne sauront pas qu’ils sont sous
surveillance s’ils téléphonent à un de leur collègue ou autre tiers, pour l’infléchir ou le suborner.
Vestige de l’article 1781 du code civil de 1804 qui disposait que devant les tribunaux, en cas de
litige entre un maître et son ouvrier, le maître est cru sur son affirmation, ce texte a été par
perversion, transposé à l’avocat, cet autre maître des prétoires cette fois ! il faut donc supprimer
ce privilège et exiger que l’avocat prouve ce qu’il affirme au juge et réformer la loi régissant la
profession d’avocat prévoyant la radiation de l’avocat qui trompe délibérément le juge avec le
plus souvent la complicité de ce dernier.
Voici quelques pistes et suggestions qui devraient améliorer la confiance des usagers du
système judiciaire dans la « justice », éviter les incivilités et les exactions que la violation du
droit ou son application discriminatoire, pourrait susciter.
L’aberration a été constatée dans l’affaire opposant les époux DUMAN à un prédateur, dans
laquelle l’avocat représentant Madame DUMAN, et le bâtonnier représentant le prédateur, ont,
avec l’accord de leurs clients respectifs, convenu de confier au bâtonnier la rédaction d’un acte
consistant en une contre lettre par laquelle le prédateur agissant en qualité de simple prête nom
de Madame DUMAN s’engageait à lui restituer son bien. La rédaction de cet acte a été réglée au
bâtonnier par Madame DUMAN et ce bâtonnier après l’avoir rédigé en a transmis copie à
l’avocat représentant Madame DUMAN.
Au cours du procès qui s’en est suivi, le prédateur violant les engagements qu’il avait souscrits
dans la contre lettre, le bâtonnier a eu l’audace d’affirmer que cet acte qu’il a lui-même rédigé, et
dont il a transmis copie à l’avocat de Madame DUMAN laquelle le lui avait réglé par chèque
bancaire, que cet acte n’existait pas !
Pour l’escamoter, sachant que l’avocat de la victime en avait une copie, le bâtonnier n’a rien
trouvé de mieux que d’interdire à l’avocat de la produire au prétexte qu’il s’agissait d’une
correspondance entre avocats… ! Il s’agissait pourtant d’un contrat qui avait été commandé et
payé dont la production en justice était essentielle pour la détermination des droits légitimes de la
victime. En escamotant avec une malhonnêteté et une mauvaise foi consommée cette preuve, en
invoquant le prétexte fallacieux qu’il s’agissait d’une correspondance entre avocats, le bâtonnier
a favorisé les intérêts crapuleux de son client prédateur.
Il a même osé, fort de son statut de bâtonnier, engager une action disciplinaire contre l’avocat
de la victime qui en avait fait allusion de l’existence de cette contre lettre dans ses conclusions !
Il y a lieu de discerner entre erreur fortuite et involontaire, erreur induite, et faute délibérée.
La corriger par une des voies de procédure codifiées : erreur matérielle, omission de statuer,
interprétation et dans ce cas remise en cause éventuelle de la décision.
Refuser ces corrections constituerait une faute, transformant l’erreur en faute délibérée.
S’il s’agit d’une erreur à laquelle la juridiction a été entrainée de bonne foi, en transférer les
conséquences sur la partie qui a triché et exonérer la victime de tout ce qui aura été mis à sa
charge.
Etendre cette mesure à ses conseils pris au sens large (avocat, notaires, experts, et autres) qui
devront supporter avec elle toutes les conséquences, in solidum
Cette faute délibérée se qualifie de faute lourde. Faire payer toutes les condamnations par les
juges qui en première instance ou en appel ont rendu des décisions illégales qui auront été
infirmées ou cassées, pour manque de base légale, pour dénaturation, rajout au texte,
interprétation fantaisiste, inapplication de la loi, et autres fautes engageant leur responsabilité.
Les juges et ceux au profit desquels ils ont statué devront en répondre sur leur patrimoine,
réparer toutes les conséquences subies par la victime, et être exclus à vie d’exercer la moindre
fonction juridique ou judiciaire à quelque titre que ce soit. A cet effet, renverser la vieille
jurisprudence qui sanctionne d’outrage sur le fondement de l’article 434-24 du code pénal une
telle demande quand elle est formulée à l’égard d’un magistrat (Cass. crim. 17 nov. 1922 : S.
1924, 1, 253).
Etendre cette mesure aux avocats qui ont trompé le juge ou qui se sont assuré sa complicité
15. Contrôles
Supprimer les contrôles d’une profession par les membres de la même profession. C’est une
supercherie.
En finir avec les textes sans sanction, les autorités et organes de contrôle purement virtuels, le
traitement discriminatoire de tout membre appartenant à la gent judiciaire qui bénéficie d’une
mansuétude qui contraste avec les dégâts que ses décisions iniques, injustes, rendues en violation
des droits, peuvent produire allant jusqu’au suicide des victimes.
En finir, avec la soustraction à toute sanction d’un membre appartenant à la caste de la gent
judiciaire soi disant jugé par un autre membre appartenant à la même caste.
En finir avec les classements sans suite systématiques dont bénéficie un voyou conventionnel
du seul fait de son appartenance à la caste, justifiant l’absence de poursuite, les enlisements, les
ordonnances de non lieu ou de non informer, les condamnations purement symboliques sans
aucune mesure avec les dégâts produits, et les perversions des textes et des procédures dont on
tord le cou pour justifier l’exonération.
En finir, avec les soi disant « perte de chance » pour des conséquences dramatiques sur
l’existence dont on ne rétribue même pas le prix de la souffrance, sans savoir si les sanctions
vécues de fait, sans aucun procès, étaient ou n’étaient pas justifiées.
Il y a un décalage entre le doute du sort d’un procès dont la tenue aurait peut être justifié la
sanction infligée, et l’effectivité des préjudices subis qui résultent de l’absence d’un procès au
sort incertain.
Dans ce cas, la demande doit être accueillie à tout moment de la procédure ou de l’audience,
interdire que le juge siège, et délocaliser dans un ressort de juridiction non limitrophe distant de
plusieurs centaines de kilomètres au choix de la partie qui a récusé.
Supprimer les amendes civiles pour dissuader l’exercice de cette voie de recours
En finir avec l’hypocrisie du juge qui se « déporte » et qui laisse ses instructions à son
remplaçant.
18. Tirage au sort – droit des parties en demande ou en défense – et secret du délibéré
Les formations de jugement doivent être tirées au sort avec obligation de faire assister aux
audiences et dans les délibérés un représentant d’une association de victimes de
dysfonctionnement judiciaire qui ne sera tenu à aucun secret.
Interdire rigoureusement tout contact direct ou indirect et non contradictoire, d’une partie avec
un acteur susceptible d’influencer la décision, sous peine d’une condamnation d’office de la
partie contrevenante, avec révocation de l’autorité « touchée » quelle qu’elle soit (juge,
procureur, greffier, expert, avocat ou autre) et délocalisation immédiate de l’affaire aux frais de
la partie contrevenante incluant la réfaction de tous les actes de procédures,
Un comparant doit savoir très exactement et en temps utile par qui il sera jugé pour acquiescer
à la composition de la formation de jugement ou exercer son droit à la récusation éventuelle d’un
juge ou agir en suspicion légitime.
A l’instar de la rupture des liens entre l’Eglise et l’Etat, instaurer la rupture des liens entre :
Exclure de toutes les fonctions judiciaires tout membre appartenant à une secte, une caste, un
clan ou autre (Franc maçonnerie, Rotary, Club d’affaires, etc.),
Publier sur un support librement accessible la liste des membres appartenant à une caste, une
secte ou autre, et les liens qu’ils ont directement ou indirectement entre eux.
Tout membre d’une caste ou d’une secte, doit décliner son identité avant toute session, réunion,
et publier sur un fichier national tous ses liens, directs ou indirects avec une quelconque loge,
obédience ou autre. Ce fichier sera tenu surveillé et quotidiennement mis à jour par un commis
du Peuple assisté d’autres commis du Peuple qui seront sans cesse renouvelés avec les archives
de tous les actes accomplis.
Pour rétablir le principe de l’Egalité des armes, instaurer une allocation de subsides à toutes les
personnes engagées dans une procédure judiciaire en cas de disproportion de ses moyens avec
son adversaire (banque Etat, assurance) qui peuvent faire durer les procédures indéfiniment.
24. Fiscalité
Interdire aux entreprises de faire prendre en charge ou de déduire les frais de justice et de
procédures de leurs charges alors que la partie à laquelle elles sont opposées s’il s’agit d’un
simple particulier, ne dispose pas de cette possibilité
Vérifier en permanence le train de vie de ceux qui occupent une fonction d’autorité et qui
détiennent le droit de vie et de mort économique et judiciaire sur les personnes.
En finir avec le « rien dans les mains, tout dans les proches »
En finir avec le procureur, amant de la juge, épouse de l’avocat, ami de la fille ou du fils de l’un
ou de l’autre, qui fréquentent l’expert, qui connaît le politique influent local, en lien avec le
notaire, acoquiné avec les mandataires judiciaires, les juges consulaires ou organes de la
procédure, cultivant des relations avec le marchand de biens, etc.
Supprimer cette exigence comme préalable à la saisine d’une juridiction, dès lors qu’elle se
pervertit en épuisement PAR les voies de recours sur le plan psychologique, économique,
social, financier et humain.
Cette mesure est d’autant plus justifiée, qu’il est démontré que les voies de recours ne
débouchent jamais sur la remise en cause de la décision contestée.
Cette exigence est donc inutile, elle vise à fragiliser l’usager de la justice sur le plan
économique et financier, l’épuiser psychologiquement, le ruiner socialement, retarder la solution
judiciaire.
On s’aperçoit à travers cette batterie de propositions que les mesures correctives préconisées ne
consistent pas à repeindre les façades des « Palais » dits « de Justice »…
CONCLUSION
Ce livre opère une démystification, une prise de conscience, la fin des idées reçues.
·
La démystification
Au terme de ce long travail, descriptif, explicatif étayé d’exemples concrets et réels tirés de cas
vécus, ont été mises en évidence les techniques de perversion qui régissent le système judiciaire
français et au-delà de ce système la juridiction supra nationale de la Cour européenne des droits
de l’homme.
Procédant selon une approche holistique, c’est-à-dire globale, du phénomène qu’on désigne
habituellement de « dysfonctionnement judiciaire » il a été établi que ce dysfonctionnement qui
est de plus en plus ressenti dans la conscience populaire se révèle et se confirme de mille et une
manières dans des livres, des rapports, des sondages, des commissions d’enquêtes, des sites, des
blogs, des associations, des lanceurs d’alerte, et autres vecteurs d’information qui dénoncent
spécifiquement le rôle d’une des corporations appartenant à la gent judiciaire qui intervient dans
le processus d’une décision judiciaire.
Une pléthore de livres ont été écrits sur les notaires, les avocats, les greffiers, les experts, les
juges, les huissiers, les agents du fisc, dénonçant les turpitudes des tribunaux, celles des tutelles,
celles des procédures collectives, celles des tribunaux de commerce, et toutes les composantes du
système judiciaire incluant auxiliaires de justice, officiers ministériels et les magistrats.
Chacune des corporations intervenant dans la formation d’une décision judiciaire renvoie la
responsabilité causale du dysfonctionnement dénoncé à l’autre, et toutes s’abritent derrière le
même et confortable alibi et excipent du même leitmotiv exonératoire, désignant le manque de
moyens dont souffre la justice comme le seul vrai et unique responsable des turpitudes
observées.
Ce livre met en évidence et décrit la communauté d’intérêts qui unit toutes ces corporations
considérées comme partie d’un tout, formant une même engeance, organisées selon la théorie de
la structure fractale, et il démontre comment chacune d’entre elles, agit à l’identique de toutes les
autres, selon une même méthodologie pour se servir mutuellement et se couvrir réciproquement.
Ce livre établit les relations étroites, directes et indirectes, apparentes et occultes, unissant
toutes ces corporations et met en évidence la dichotomie, c’est-à-dire le partage des intérêts
qu’elles défendent en commun, en ayant organisé un système de spoliation pour s’engraisser du
suc des malheureux.
Sous la trompeuse fragmentation apparente des rôles, ce livre révèle et met en évidence la
réalité, c’est-à-dire la répartition des rôles entre chaque catégorie d’intervenant, la division des
tâches étant le gage de leur impunité respective par le transfert et la dilution des responsabilités
sur toutes.
Au-delà de cet aspect judiciaire, ce livre établit aussi le lien étroit qui unit le monde judiciaire
au monde économique et financier qui opère sous l’égide de l’univers politique à travers ses
différents représentants ou délégataires de pouvoir, les uns appartenant aux technostructures
politiques ou administratives formées des grands et petits commis de l’Etat, et les autres
appartenant aux corps intermédiaires qui bénéficient de prébendes que le pouvoir leur confère en
monopole.
Ce livre décrit les moyens mis en œuvre pour permettre à ce système de fonctionner en créant
le dysfonctionnement observé et en défendant farouchement l’image illusoire de son bon
fonctionnement.
Ce livre démontre et révèle que le dysfonctionnement obéit à des règles, écrites et non écrites,
des techniques, des procédés, des manœuvres, des pratiques, des procédures, des usages formels
et informels, le tout inscrit dans une stratégie de la spoliation dont il identifie et recense 144 de
ses moyens et modes d’action.
Il démontre aussi que le tout est érigé en une véritable méthodologie qui a été scientifiquement
élaborée, et que cette méthodologie comporte dix typologies d’actions et quinze typologies de
protection des acteurs, le tout échafaudé dans une parfaite cohérence
Cette méthodologie s’articule autour de trois lois, dénommées les « lois de Pardo » qui sont
énoncées et décrites dans leurs éléments constitutifs.
Par référence au livre de Dwin Shuterland qui dès 1945 avait dénoncé la criminalité en col
blanc qui est commise sur le économique et financier, selon les règles du crime chevalier qu’a
définit le Professeur GIUDICELLI-DELAGE en ces termes :
« C'est l'acte d'une personne d'un statut socio-économique élevé, respectable et respectée, qui
viole une règle légale ou pas, relative à ses activités professionnelles, cet acte consistant en
l'exploitation de la confiance et de la crédulité des autres et étant réalisé de manière ingénieuse
excluant presque sa découverte. La conséquence de tels acte qui sont de ruse, et dont la
découverte est rendue des plus difficiles, désigne le délinquant en la personne qui échoue », ce
livre a démontré que cette criminalité en col blanc opère selon une méthodologie déterminant
« La Stratégie informelle » art confinant à la science qui regroupe un « ensemble d'actions
coordonnées, d'opérations habiles, de manœuvres, dégagées de tout formalisme, de toute
structuration ou institution en vue d'atteindre, par tous moyens, un but précis ».
Il a été démontré que la criminalité en col blanc ne peut prospérer qu’à la faveur de la
criminalité en robe noire qui en ne la réprimant pas, l’encourage et la protège en utilisant de
subtiles techniques juridistiques et judiciaristiques deux éléments qualifiant « La supercherie
judiciaire » qui est l’objet de ce livre.
Toutes ces techniques font partie d’une stratégie globale, d’application universelle déclinée en
16 tableaux qui recensent les différents modes opératoires pour inscrire les victimes sur le
célèbre « mur des cons » en les enserrant dans des étaux à quatre mâchoires dans chaque
situation.
La méthodologie que ce livre met en évidence opère non seulement devant les juridictions
internes à la France, mais aussi devant les juridictions supranationales, telle que la Cour
européenne des droits de l’homme dont il a été établi qu’elle rend des arrêts en violation de la
Convention européenne des droits de l’homme et en violation de son propre Règlement.
Enfin, ce livre très documenté, ne décrit pas un cas personnel, car ce qui importe dans une
équation ce n’est pas le nom dont on désigne ses paramètres, a, b ; alpha, béta ; x ou y…mais la
méthode de résolution.
Les cas qu’il expose ne sont que des exemples pour illustrer les typologies de la méthodologie
mise en évidence, dégager la stratégie, et ses tactiques ainsi que les différents modes opératoires.
Chaque lecteur pourra s’identifier dans un des traitements dénoncés et comprendre par quelle
supercherie judiciaire il a été transformé d’usager de la justice en sinistré du système judiciaire.
Pour finir, le livre propose des solutions de fond pertinentes des plus efficaces pour prémunir
les usagers de la justice des déboires dont ils peuvent être victimes de la part du système
judiciaire qu’il démystifie révélant l’existence d’un système dans lequel l’illusion du droit ne
consiste qu’à un droit à l’illusion.
Tout cet échafaudage, toute cette construction n’a rien de fortuit.
La prise de conscience
« C’est la société française tout entière qui est gagnée par l’individualisme et le chacun pour
soi et il ne serait guère surprenant de constater un corporatisme judiciaire, branche d’un néo-
corporatisme national. Le débat sur le corporatisme judiciaire ne peut pas pour autant être
esquivé.
Aux propos de l’ancien juge d’instruction Laurent Leguevaque recueillis au cours d’un
reportage réalisé par Benoit Duquesne diffusé sur Antenne 2 dans « Complément d’Enquête »
avec la collaboration de deux journalistes Guillaume Porteu et Fabien Capron, émission au cours
de laquelle Laurent Leguevaque (LL) qui a été magistrat durant 15 ans déclare qu’il a décidé de
démissionner, estimant que « la magistrature lui avait demandé de faire preuve d’inhumanité,
qu’en tout cas il n’ y avait plus place pour l’humanité dans ce métier là » livre son jugement à
Benoît Duquesne (BD) en ces termes :
BD : « Laurent Leguevaque,, vous êtes donc magistrat, magistrat juge d’instruction, c’est très
très rare, je ne crois pas qu’il y en a pas quand même beaucoup qui démissionnent comme juge
d’instruction…
LL : non, non, je suis le premier magistrat démissionnaire, non pédophile et non cocaïnomane,
je dis souvent ça,
BD : non sanctionné par…
LL : non sanctionné donc poussé à partir par quoi que ce soit de disciplinaire,
BD : alors sur cette fameuse affaire, ici Outreau, l’affaire Burgaud, vous, vous êtes très dur
dans votre livre et dans vos propos, sur ce corps de la magistrature, qu’est ce que vous
reprochez aux magistrats d’aujourd’hui, qu’est ce qui ne va pas ?
LL : ils sont fonctionnaires, ils sont déshumanisés, ils sortent d’une grande école comme
l’ENA, sauf que ça s’appelle Ecole nationale de la magistrature, qui les formate d’une façon qui
fait qu’ils font carrière, ils n’ont plus de métier, ils ont une carrière, donc ce qui les passionne
c’est de gravir des échelons, d’obtenir des grades, c’est d’être mutés dans un endroit qui leur
conviendra mieux, d’avoir telle prime, d’avoir cette…ce qui préside à leur destin c’est leur
carrière…
BD : vous dites ça pour la majorité, la quasi-totalité des juges, ils sont tous comme ça ?
LL : la quasi-totalité et de plus en plus, moi j’ai constaté que les jeunes générations l’étaient
encore plus que les anciennes, ce que reprochaient les acquittés d’Outreau à leur juge Burgaud,
son manque d’humanité, son manque d’écoute, etc. ça se réplique derrière la technicité du droit,
il faut aller le chercher dans sa formation, dans son recrutement plus exactement, et dans le fait
que un magistrat doit être quelqu’un d’indépendant, c’est l’inverse d’un fonctionnaire,
normalement, le modèle du fonctionnaire historiquement, c’est le militaire, le petit doigt sur la
couture du pantalon, c’est à peu près ce que sont les magistrats, des gens qui veulent faire
carrière, qui veulent obéir à leur chef, parfois même prévenir leurs attentes,
Cet état est corroboré par un autre haut magistrat André Giresse dont il est intéressant de
retranscrire ici, l’extrait de son livre mentionné en note de bas de page n° 16 :
« Le Conseil supérieur n’était plus, sous la Vème, un temple où soufflait l’esprit des lois, mais
une foire aux vanités, une bourse des promotions, un Versailles judiciaire peuplé de
courtisans. On y venait rituellement faire ses dévotions et avancer en grade à coups
d’encensoir et de génuflexions. Un magistrat taraudé par l’ambition y perdait beaucoup de
temps et laissait sa dignité au vestiaire. 90. p. cent de sa carrière étaient basés sur des signes
précis et concordants d’allégeance et de servilité nécessitant de sa part une stratégie
permanente de la réussite et une docilité à toute épreuve ».
Et s’il reste un doute sur le mercantilisme ou/et l’opportunisme, qui dominent et dévoient la
fonction, il suffit de rapporter les propos d’un autre haut magistrat, Eric de Montgolfier qui
figurent à la page 42 de ce livre :
« Compte tenu de l’idée qui est assez populaire si j’ose dire dans notre pays d’une justice aux
ordres du politique il n’est pas du tout impossible qu’un homme politique de premier plan un
ancien premier ministre en l’espèce ait pu y songer, oui pourquoi pas ? Il y a une réalité qui
permet aussi au praticien de la justice que je suis de penser qu’on trouvera parmi nous au sein
du corps judiciaire, à peu près 8 000 magistrats aujourd’hui, des gens qui ont suffisamment
envie de progresser dans leur carrière pour rendre ce type de service…on se sert de la justice
pour éliminer un concurrent »
On peut bien évidemment prolonger les témoignages à l’infini…Ce qui est important c’est de
prendre conscience qu’en franchissant le seuil d’une salle d’audience, l’usager de la justice sait
désormais qu’il ne comparaît pas devant un juge, mais devant un homme « d’affaires » qui va
examiner le meilleur moyen d’utiliser son « affaire » pour satisfaire ses propres ambitions
personnelles en termes de promotion hiérarchique et sociale, ou en termes d’enrichissement
crapuleux par complices interposés. Comment il va le balader des décennies durant dans des
méandres de procédures inextricables, le ruiner sur le plan financier au moyen d’articles 700
exorbitants et d’amendes civiles, de frais de recours insupportables et donc inaccessibles, pour en
définitive le pousser à l’abandon, au désespoir suicidaire avant de lui faire perdre la santé et de le
détruire sur tous les plans : psychologique, économique, financier, patrimonial, familial et social.
En cas de recours, ce qui est important de comprendre, c’est que la juridiction de degré
supérieur (appel ou cassation) n’a strictement rien à faire du respect de la loi ou de la règle de
droit et que seul compte le souci corporatiste protectionniste visant à couvrir les juridictions de
degré inférieur par tous moyens. Même au moyen d’illégalismes.
Pour les crédules, rappelons leur l’affaire Van den Torren, et dans le même genre, l’extrait
suivant:
« Marseille : un ex-juge du tribunal de commerce jugé pour complicité et recel d'escroquerie
PROCES Quinze mois de prison avec sursis ont été requis...
J.S.-M. avec AFP - Publié le 16/10/17 à 19h24 — Mis à jour le 16/10/17 à 19h26
Le tribunal correctionnel de Marseille (Illustration) — Mickaël Penverne / 20 Minutes
Ce qui est important c’est de prendre conscience que lorsqu’un chef d’entreprise, crée, innove
et dont l’activité ne peut se développer qu’en obtenant des agréments, des autorisations, des
homologations que seules les autorités publiques peuvent lui délivrer, il dépose son dossier
devant des voyous conventionnels, des fonctionnaires installés en nom propre, qui vont le
dépouiller.
Ce qui est important c’est de prendre conscience que lorsqu’un chef d’entreprise sollicite un
financement auprès d’un organisme financier quelconque de statut public ou privé, il se met lui-
même dans la gueule du loup, et le financement qu’il demande n’est qu’un attracteur leurre pour
sa dépossession.
Toutes ces réflexions conduisent à conclure que la société est totalement corrompue, de la base
au sommet dans toutes ses fonctions politiques, économiques et judiciaires, qu’elle ne (dys)
fonctionne que sur une supercherie nourrie d’idées reçues qui servent de mystification.
Dans ce contexte toute réforme est impossible et il faut mettre fin aux idées reçues.
LA FIN DES IDEES RECUES
Faux : les tribunaux qui, à l’origine, avaient cette noble mission, se sont pervertis et le
tribunal est devenu le plus sûr outil de la fracture sociale, l’entité opportune qui permet aux juges
de faire leur carrière sous l’égide des 3 P (la planque, le pognon et le pouvoir), en ménageant
d’influents coupables au préjudice de victimes inoffensives qui sont à dépouiller, spolier, ruiner
et anéantir.
Faux : la justice est désignée et contrôlée par les politiques qui sont soumis aux ploutocrates.
Faux : les avocats et leurs compères et complices achèvent de les spolier et de les ruiner à leur
propre profit comme l’a si bien décrit Lafontaine dans sa fable l’Huitre et les plaideurs ; Boileau
qui préconise de s’engraisser du suc des malheureux, Pascal qui glorifie la loi du plus fort et
l’ordalie
Faux : aucun huissier ne délivrera un acte à un puissant ou n’exécutera contre lui sans être
couvert par le président de sa chambre
Sixième idées reçues
On dit que les greffiers garantissent la procédure aux audiences
Faux : les greffiers falsifient les procédures, et veillent à protéger leur juge
Faux : les experts falsifient leur rapport et concluent au profit de la partie qui les paie
Faux : le procureur est soumis au garde des sceaux qui est un politique et il exécute les ordres
qu’on lui donne
Faux : l’exigence d’épuiser les voies de recours internes n’est pas motivée par cette intention.
Les réformations, infirmations, révisions de décisions rendues en première instance ne sont
quasiment jamais corrigées.
En réalité, cette exigence vise à épuiser l’usager de la justice par les voies de recours internes, à
faire durer la procédure pour faire en sorte que les lenteurs de la justice équivalent à l’absence de
justice, permettre aux coupables de « s’organiser », aux textes qui les protègent d’évoluer, de
faire disparaître preuves, témoins et témoignages d’épuiser la victime sur le plan psychologique,
économique et social jusqu’à provoquer sa maladie, sa mort, et la conduire à l’abandon.
Faux : les tribunaux ont été institués pour renvoyer des victimes devant une autorité judiciaire
qui est complice des coupables influents à qui ils vont rendre des services en guise d’arrêts et
légitimer leurs turpitudes, provoquer la ruine et le discrédit de la victime et lui fermer toutes les
voies de recours tout en la maintenant captive de l’arbitraire des « juges ».
Le mot de la fin :
Bien évidemment on peut toujours nourrir l’espoir d’un avenir meilleur, d’une réforme
salvatrice, mais l’idée reçue qui s’impose est désespérante : « qui vit d’espoir, meurt
désespéré… ».
- de perdre leur argent à nourrir une gent judiciaire à laquelle ils se livrent benoitement,
naïvement, en toute confiance en ignorant les mises en garde de William Shakespeare :
« Il n'y a pas d'art pour découvrir sur le visage les dispositions de l'âme »
(Macbeth)
- de perdre leur vie et celles des leurs, dans des procès truqués, l’auteur, aura atteint l’objectif
qu’il s’est fixé.
Mais souvenons-nous :
- Dominique Gillot, Secrétaire d’Etat à la Santé et aux Handicapés. Clôture de la Conférence Européenne de Nantes sur le
suicide
- Maître Thierry Lévy avocat, Le crime en toute humanité. Grasset.
- Jean-René Laplayne journaliste au Journal La Provence
- Nicolas Boileau, Première Satire, 1666
- Dwin H. SUTHERLAND American Sociological Review, 1945, pp. 132.139
- Louis LATZARUS « En démocratie, la politique est l’art de faire croire au peuple qu’il gouverne »
- la Constitution du 4 octobre 1958
- Abbé Sieyès
- Saint-Simon
- A.Cotta, Le capitalisme collection Que sais-je
- Yves Mény les corps intermédiaires (Extrait de Wikipédia francetv.fr, publié le 20 février 2012, consulté le 29 avril
2012)
- Voltaire Dictionnaire philosophique Sur la liberté naturelle
- François Hollande Discours au Bourget du 22 janvier 2012
- Georges Frèche (ancien maire de Montpellier) propos tenus le 25 octobre 2010 (you tube)
- V. R. Macic, Vom Gestzstaat zum Richterstaat, Springer, Wien, 1957 et pour une approche critique, J. Bouveresse,
L'impuissance du juge in : Figures de justice, Études en l'honneur de J.-P. Royer, Centre d'histoire judiciaire 2004, p. 553.
- André Giresse ancien Président de la Cour d’Assises de Paris en collaboration et Philippe Bernert Seule la vérité blesse
éditions Plon
- Patrick Romagni "Le lobbying" (éd. Les presses du management)
- Philippe Boucher – « Le ghetto judiciaire : pouvoir et justice » (éd. Grasset)
- Maître Philippe SCIPILLITI « Journal indélicat » livre testament
- François Mitterrand « Le coup d’état permanent » collection 10/18 éditions Plon 1964
- France info avec AFP France Télévisions 14/09/2016
- Sondage "Le Monde-Publicis" réalisé par MV2 paru sur le journal "Le Monde" du 8.09.1994
- Groupement d’Etats contre la Corruption (GRECO) qui ont signé la Convention Civile sur la Corruption élaborée par le
Groupe Multidisciplinaire sur la Corruption (GMC) et qui a été adoptée le 26 février 1999.
- Bertrand PIRAT Oui ou non. Le piège rhétorique du référendum 2007, mis en ligne le 01 mars 2009, URL :
http://mots.revues.org/967
- Convention européenne des droits de l’Homme, Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, Déclaration
Universelle des Droits de l'Homme adoptée le 10 décembre 1948 par l’Assemblée générale des Nations Unies ; Le Pacte
international relatif aux droits civils et politiques dans sa résolution 2200 A (XXI) du 16 décembre 1966.
- Jacques Mandrin. L’énarchie ou les mandarins de la société bourgeoise. Ed. La Table Ronde
- le journal Libération du Le 22 septembre 2004 article repris par le Le Canard Enchaîné du même jour sous le titre « La
fatwa de Perben sur 12 magistrats »
- Douglas Mc Gregor "The human side of enterprise"
- A. Khemakem La dynamique du contrôle de gestion (ed. Dunod entreprise)
- Pierre-Michel Le Corre – Droit et pratique des procédures collectives Dalloz Action, éd. 2008-2009 citant Perceaux et
Desserteaux, Des faillites et banqueroutes et des liquidations judiciaires, 2e ed. Librairie Arthur Rousseau, Paris, 1935
- Montesquieu « Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence»
- " Montesquieu - De l'esprit des lois ( liv.III, chap. III).
- Recueil des obligations déontologiques des magistrats 2010 CONSEIL SUPÉRIEUR DE LA MAGISTRATURE (Article
20 de la loi organique no 94-100 du 5 février 1994 sur le Conseil supérieur de la magistrature modifié par la loi no 2007-
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- Guy Thuilier "La vie quotidienne dans les ministères au XIXème siècle (éd. Hachette)
- Maître Bernard-Philippe Mery. Justice, Franc-maçonnerie et corruption. Editions Spot
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- Gérard Capashen, Le Dalloz 2001 n° 40 p. 3203 « Point de vue entrevue » à rapprocher de la note n° 160
- Le Monde Diplomatique 20 avril 2000 article paru sous le titre « DANS L’ARCHIPEL PLANÉTAIRE DE LA
CRIMINALITÉ FINANCIÈRE Etats, mafias et transnationales comme larrons en foire »
- Sophie Coignard et J-F Lacan La République bananière, (éd. Belfond).
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- Claude Fouquet Les Echos 27 janvier 2016 http://www.lesechos.fr/27/01/2016
- Michel Crozier, "La Société bloquée" (éd. Le Seuil 1970)
- Michel Fustier in "Pratique de la dialectique" Formation permanente en sciences humaines, collection fondée par Roger
Mucchielli (Editions ESF)
- Les Echos du 14.10.1994
- Lettre du 15 février 1985 de Madame Edith Cresson ancien ministre de l’Agriculture à Robert Badinter ministre de la
Justice de l’époque.
- François Colcombet- Arnaud Montebourg Rapport N° 1038 de la commission d’enquête parlementaire sur L'ACTIVITE
ET LE FONCTIONNEMENT DES TRIBUNAUX DE COMMERCE
- Henri Guaino Assemblée nationale XIVe législature - Session ordinaire de 2015-2016 - Compte rendu intégral Première
séance du mercredi 28 octobre 2015.
- L’AFFAIRE PARDO contre FRANCE (Requête n° 13416//87 devant la Commission européenne des droits de l'Homme
- Arrêt truqué de la Cour européenne des droits de l'Homme n° 25/1992/370/444 du 20.9.1993 - Arrêt truqué de révision de
la Cour européenne des droits de l'Homme - du 10.7.1996 et du 29.4.1997- Décision arbitraire et non motivée de refus
d'interprétation (du 19.3.1999)
- Ernest Pardo « la stratégie informelle »
- Jean-François Paul de Gondi cardinal de Retz
- Honoré de BALZAC César Biroteau
- Marie-Madeleine Martin " Les docrtrines sociales en France et l'évolution de la société françaises (éd.Dervy-livres)
- Pr. Yves Mény « Corruption de la République » (éd. Fayard) coll. "L'espace politique".
- Professeur GIUDICELLI-DELAGE, Directeur de l'I.E.J. de Poitiers (in Droit pénal des affaires éd. Dalloz 1989)
- Lycette Corbion, Maître de conférences à l'Université des sciences sociales de Toulouse JurisClasseur fasc. DEVOIR
JURIDICTIONNEL ET DROIT À LA PROTECTION JURIDICTIONNELLE
- Nicolas SARKOZY émission d’Arlette CHABOT « A VOUS DE JUGER » diffusée sur France 2 Le 30 novembre 2006
à 20 H 30
- Henri Ader et Andrè Damien, Régles de la profession d’avocat, Dalloz Action 2006-2007 p. 25 § 05.42
- Rodolphe Gouin www.dicopo.fr 20 juin 2007 sur La théorie de la servitude volontaire
- Loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires. Loi dite loi Le Pors.
- Henri Jannes « Le Watergate Français »
- Jean-Marc DUFOURG Section manipulation p. 184 éd. Michel Lafont)
- Philippe Guilhaume Un Président à abattre. Ed. Plon
- Valérie Trierweiler « Merci pour ce moment » Editions Les Arènes
- Aude Lancelin Le monde libre éditions Les liens qui libèrent 2016
- Paule Gonzales - Le Figaro.fr 13/10/2016
- Julia Cagé Sauver les médias ed. du Seuil, 2015
- Sylvain Rolland LA TRIBUNE du 4 septembre 2015
- Henri DUMAS Témoignage fiscal 16 août 2016 sur le site https://youtu.be/3zGoFwt_aLk
- Alexandre Garcia Le Monde du 3 octobre 2004
- Abraham Maslow, « A Theory of Human Motivation », Psychological Review, no 50, 1943, p. 370-396
- Aldous Huxley Le meilleur des monde
- extrait du site Vulgaris le 02/06/14 sur le stress
- Sondage SOFRES pour le Sénat avril 1991
- Le Monde.fr avec AFP | 28.09.2015 Le mur des cons
- Waltraud Legros. ARTE. Emission « Karambolage » du 4.02.05
- http://clubtaurinsaintmaurice.e-monsite.com/pages/les-acteurs-de-la corrida
- Montesquieu - De l'esprit des lois
- La Bruyère Les Caractères
- Anne BRUNEL "Justice. L'autorité sans pouvoir" Editions du félin 1991
- Frédéric Ocquetteau/Claudine Perz-Diaz, Justice pénale, délinquance, déviances. Evolution des représentations dans la
société française. Cesdip 1989
- Source Alexandre Devecchio Les Français ont-ils raison de se méfier de la justice ? FIGAROVOX-
- Henri Guillemin – Robespierre audio masterisé diffusion Youtube
- Georges PREFONTAINE (1897-1988)
- théorie de la SERVITUDE VOLONTAIRE développée par Etienne de La Boétie
- Stanley Milgram expériences réalisée entre 1960 et 1963
- Friedrich Schiller syndrome du larbin
- Alain (1868-1951)
- Charles Péguy
- Howard ZINN Une histoire populaire américaine
- Sénèque de ira Editions les Belles Lettres
- Freud L’avenir d’une illusion
- Platon La République
- Marc Aurèle pensées pour moi même
- Descartes Discours de la méthode
- Pascal Pensées
LISTE DES CITATIONS
ALAIN
« Résistance et obéissance, voilà les deux vertus du citoyen. Par l'obéissance il assure l'ordre ;
par la résistance il assure la liberté »
ARISTOTE
« Il est aussi dans l’intérêt d’un tyran de garder son peuple pauvre, pour qu’il soit si occupé à
ses tâches quotidiennes qu’il n’ait pas le temps pour la rébellion ».
ATTALI Jacques
« L’internet représente une menace pour ceux qui savent et qui décident. Parce qu’il donne
accès au savoir autrement que par le cursus hiérarchique »
AVOCAT
« J’ai fait tant de tromperies en procès et de plaidoiries à beaucoup de pauvres gens, j’ai fait
tant de bons procès mauvais, j’en ai tant renversés qui étaient quasi gagnés, j’ai tant pillé de
pauvres gens, j’ai pris plus d’argent la moitié qu’il ne m’en fallait, j’ai fait tant de vilenies qu’il
n’est pas possible de les dénombrer ».
BALZAC
"Ce ne sont pas les idées qui manquent, ce sont les hommes d'exécution"
BASTIAT Frédéric
"L’État, c'est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de
tout le monde"
" Quand le pillage devient un moyen d’existence pour un groupe d’homme qui vit au sein de la
société, ce groupe finit par créer pour lui-même tout un système juridique qui autorise le pillage
et un code moral qui le glorifie "
BAUDOT Oswald
La crise de confiance globale et lourde des citoyens à l'égard de la justice vient aussi de ce
sentiment de deux poids/deux mesures entre condamnés ou entre victimes selon leurs profils.
C'est totalement inacceptable. La justice impartiale est malheureusement parfois un mythe.
Comment y croire quand certains magistrats ont pour référence la harangue d'Oswald
Baudot (membre du syndicat de la magistrature qui avait encouragé l’émergence de «juges
rouges») qui invite à interpréter la loi pour lui faire dire ce que l'on veut ou qui recommande
aux magistrats d'être partiaux et d'avoir un préjugé favorable pour le voleur contre la police ou
pour le plaideur contre la justice… Tout est dit. La justice à deux vitesses vient donc à la fois de
décideurs politiques qui instrumentalisent la justice et de magistrats politisés qui interprètent la
loi selon leurs convictions.
Il faut sérieusement s'inquiéter de cela car une véritable démocratie défend normalement la
même justice pour tous.
Lente, incompréhensible, déshumanisée, élitiste, complaisante, inégalitaire», sont les critiques
généralement adressées à la justice. Cela correspond-t-il vraiment à la réalité ? ».
BEAUMARCHAIS
« En obligeant les gens à s’occuper de leurs affaires, on les empêche de s’occuper des affaires
des autres ».
BODIN Jean
« Il n’y a ni richesse ni force que d’hommes » )
BOILEAU
« En un mot parcourons et la Mer et la Terre,
Interrogeons Marchands, Financiers, Gens de guerre,
Courtisans, Magistrats ; chez eux, si je le crois
L’intérêt ne peut rien, l’Honneur seul fait la loi.
Cependant, lorsque aux yeux portant la lanterne,
J’examine au grand jour l’esprit qui les gouverne,
Je n’aperçois partout que folle Ambition,
Faiblesse, Iniquité, Fourbe, Corruption,
Que ridicule Orgueil de soi-même idolâtre… »
CICÉRON
« L’argent est le nerf de la guerre ».
COLUCHE
« Il y a l’avocat qui connaît bien la loi et puis il y a celui qui connaît bien le juge ! »
CONFUCIUS
« Quand le sage désigne la lune, l’idiot regarde le doigt ».
« Toute société dans laquelle la garantie des droits n’est pas assurée ni la séparation des
pouvoirs déterminée, n’a point de Constitution ». Déclaration des droits de l’homme et du
citoyen (1789), article 16. (p. 115)
La garantie des droits de l'Homme et du Citoyen nécessite une force publique : cette force est
donc instituée pour l'avantage de tous, et non pour l'utilité particulière de ceux auxquels elle est
confiée Déclaration des droits de l’homme de 1789, article 12.
DESCARTES René
Pour atteindre la vérité, il faut une fois dans la vie se défaire de toutes les opinions qu'on a
reçues, et reconstruire de nouveau tout le système de ses connaissances.
DUPIN
« Dupin atteste que lorsque l’Empereur vit ce décret il écrivit à Cambacérès ce décret est
absurde, il ne laisse aucune prise aucune action contre eux, ce sont des factieux, des artisans de
cries et de trahisons tant que j’aurai l’épée au côté jamais je ne signerai un pareil décret, je
veux qu’on puisse couper la langue à un avocat s’il s’en sert contre le gouvernement décret du
14 décembre 1810 rétablissant l’Ordre des avocats.
EINSTEIN
« Il ne faut pas compter sur ceux qui ont créé les problèmes pour les résoudre ».
« La croyance absurde dans l’autorité est le pire ennemi de la vérité »
FREUD
« La civilisation c’est quelque chose d'imposé à une majorité récalcitrante par une minorité
ayant compris comment s'approprier les moyens de puissance et de coercition.» (L'avenir d'une
illusion)
GALILÉE
Et pourtant elle tourne… (1564-1642)
GIUDICELLI-DELAGE
Le délit ou crime chevalier : « C'est l'acte d'une personne d'un statut socio-économique élevé,
respectable et respectée, qui viole une règle légale ou pas, relative à ses activités
professionnelles, cet acte consistant en l'exploitation de la confiance et de la crédulité des
autres et étant réalisé de manière ingénieuse excluant presque sa découverte. La conséquence de
tels acte qui sont de ruse, et dont la découverte est rendue des plus difficiles, désigne le
délinquant en la personne qui échoue ».
HEDGES Chris
Nous vivons maintenant dans un pays où les médecins détruisent la santé, les avocats
détruisent la justice, les universités détruisent la connaissance, les gouvernements détruisent la
liberté, la presse détruit l’information et les banques détruisent l’économie
HUXLEY Aldous
« La dictature parfaite serait une dictature qui aurait les apparences de la démocratie, une
prison sans murs dont les prisonniers ne songeraient pas à s’évader, un système d’esclavage, où,
grâce à la consommation et au divertissement, les esclaves auraient l’amour de leur servitude ».
JOSPIN Lionel
« Ce n'est jamais la Justice qui rend la justice, ce sont des juges, c'est-à-dire des hommes et
des femmes susceptibles, comme tout autre de commettre des erreurs. »
KAFKA Franz
« N’en doutons pas Messieurs, derrière les manifestations de cette justice, se trouve une grande
organisation qui non seulement occupe des inspecteurs vénaux, des brigadiers et des juges
d’instruction stupides, mais qui entretient encore des juges de haut rang avec leur indispensable
et nombreuse suite de valets, de scribes, de gendarmes et autres auxiliaires, peut-être même de
bourreaux. » Le Procès)
« Ce n’est pas la grandeur de l’offre qui décide du prix, mais celle du pot-de-vin »
« Ah ! Ah ! s’écria K…Vous êtes donc tous, à ce que je vois, des fonctionnaires de la justice,
vous êtes cette bande de vendus dont je parlais » - Le Procès
« Des insignes de diverses tailles et diverses couleurs brillaient sur les cols de ces gens. Tous
semblaient porter ces insignes, tous faisaient partie du même clan, ceux de droite comme ceux de
gauche, et, en se retournant brusquement K… vit aussi les mêmes insignes au col du juge
d’instruction qui, les mains croisées sur le ventre, regardait tranquillement la salle »
« Et puis, ne faites pas tant d’histoire avec votre innocence, cela gâche l’impression plutôt
bonne que vous produisez par ailleurs » Le Procès
KARR Alphonse
« On fait toujours semblant de confondre les juges avec la justice, comme les prêtres avec
Dieu. C'est ainsi qu'on habitue les hommes à se défier de la justice et de Dieu. »
LA BRUYÈRE
« Le devoir des juges est de rendre la justice, leur métier de la différer. Quelques-uns savent
leur devoir, et font leur métier »
LA FONTAINE
« D’un magistrat ignorant c’est la robe qu’on salue »
« Oh ! Que de grands seigneurs n’ont que l’habit pour tous talents » (Le singe et le léopard)
LÉVY Thierry
« Le but de la justice n’est pas du tout de distinguer le bien du mal, ni de dire ce qui est juste de
ce qu’il ne l’est pas (…) La justice pénale sert moins à protéger la société contre le crime et les
criminels, qu’à lui procurer, au mépris de ses règles et des droits des plus faibles, une
jouissance », Le crime en toute humanité. Grasset.
L’IGNORANT
« Je crois en la justice de mon pays… » ou « Je fais confiance à la justice de mon pays »
LINCOLN Abraham
« On peut tromper tout le peuple une partie du temps, ou bien une partie du peuple tout le
temps ; mais on ne saurait tromper tout le peuple tout le temps »
MADELIN Alain
« Cessons de nous lamenter sur le fait qu’il y a trop de chômeurs, disons plutôt qu’il n’y a pas
assez d’entrepreneurs ».
MARC-AURÈLE
« Dès l’aurore, dis-toi par avance : je rencontrerai un indiscret, un ingrat, un insolent, un
fourbe, un envieux, un insociable. Tous ces défauts sont arrivés à ces hommes par leur ignorance
des biens et des maux ».
MITTERRAND François
« La séparation des pouvoirs, comme la marine à voile, est une notion dépassée… »
« Dans une démocratie, le juge ne doit obéissance qu’à la loi et si la loi s’abaisse ou s’égare,
qu’à sa conscience…Sous une dictature au contraire, la loi et la conscience ne jouent qu’un rôle
secondaire et passent après la volonté du maître de l’heure.. Et alors un « bon » juge est celui
qui sert ces volontés et accepte de se comporter en agent zélé du pouvoir… »
MONTESQUIEU
« Il n’y a point de plus cruelle tyrannie que celle que l’on exerce à l’ombre des lois et avec les
couleurs de la justice » (p. 9)
"Lorsque dans un gouvernement populaire, les lois ont cessé d'être exécutées, comme cela ne
peut provenir que de la corruption de la république, l'Etat est déjà perdu ».
ORWELL George
« A une époque de supercherie universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire »
PARDO Ernest
Celui qui a un droit mais qui ne peut pas le faire valoir n’est pas plus avancé que celui qui
n’en a pas.
En tous lieux et de tout temps, la force et la mystification ont été les outils privilégies de ceux
qui prétendent gouverner. Quand on ne peut plus mystifier on recourt à la force pour
contraindre, asservir et réduire toute majorité récalcitrante.
PASCAL
« Et n’ayant pu faire en sorte que ce qui est juste soit fort, on a fait que ce qui est fort soit juste
»
PASQUA Charles
«Quand on est emmerdé par une affaire, il faut susciter une affaire dans l’affaire, et si
nécessaire une autre affaire dans l’affaire de l’affaire, jusqu’à ce que personne n’y comprenne
plus rien.»
PÉGUY Charles
« Il est pire qu’une âme asservie, c’est une âme habituée »
PÉRICLÈS
« Celui qui a une idée mais qui ne sait pas l’exprimer, n’est pas plus avancé que celui qui n’en
a pas ».
PLATON
« L'amour de la justice en la plupart des hommes, n'est que la crainte de subir l'injustice »
« Le plus grand mal, à part l'injustice, serait que l'auteur de l'injustice ne paie pas la peine de
sa faute »
PRÉVERT Jacques
« Quand la vérité n’est pas libre, la liberté n’est pas vraie »
PROVERBES
« Ne demande pas au médecin, mais au malade ».
« Une main pleine d’argent vaut mieux que deux mains pleines de vérité » (Proverbe suédois)
« Quand le premier chiffre d’un compte est faux, le compte est faux » (Proverbe africain)
« De tous les accusés, le coupable est celui qui parle de bienveillance, de justice et de vertu »
(Proverbe chinois)
RAND Avn
« Quand vous vous rendez compte que pour produire, vous avez besoin de l’autorisation de
quelqu’un qui ne produit rien…Quand vous vous rendez compte que l’argent c’est pour ceux qui
font des affaires, non pas avec des biens mais avec des faveurs…, Quand vous vous rendez
compte que beaucoup sont devenus riches avec des pots-de-vin et une influence plus que pour
leur travail, et que la loi ne nous protège pas de ces individus, mais qu’elle les protège à eux…
Quand vous vous rendez compte que la corruption est récompensée et que l’honnêteté mène vers
le sacrifice de soi-même…, Alors vous pouvez dire, sans avoir peur de vous tromper, que la
société est condamnée ».
ROBESPIERRE
« La plus grande partie de nos concitoyens est réduite par l’indigence, à ce suprême degré
d’abaissement où l’homme uniquement occupé de survivre est incapable de réfléchir aux causes
de sa misère et aux droits que la nature lui a donnés ».
SCHILLER Friedrich
« Les grands arrêteront de dominer quand les petits arrêteront de ramper »
SÉNÈQUE
« Que de services la fortune nous a rendus sous les apparences de l'outrage » (De Ira (De la
Colère), Livre II chap. 28)
SIEYÈS Abbé
« La légitimité vient d’en bas mais le pouvoir vient d’en haut »
« Les citoyens qui se nomment des représentants renoncent et doivent renoncer à faire eux-
mêmes la loi ; ils n’ont pas de volonté particulière à imposer. S’ils dictaient des volontés, la
France ne serait plus cet État représentatif ; ce serait un État démocratique. Le peuple, je le
répète, dans un pays qui n’est pas une démocratie (et la France ne saurait l’être), le peuple ne
peut parler, ne peut agir que par ses représentants. » (Discours du 7 septembre 1789
SAINT-SIMON
"J'ai reçu la mission de faire sortir les pouvoirs politiques des mains du Clergé, de la Noblesse
et de l'ordre judiciaire, pour les faire entrer dans celles des industriels
SPINOZA
Il ne s’agit pas d’affirmer mais de comprendre
TACITE
Les lois sont d’autant plus nombreuses que l’Etat est corrompu
VOLTAIRE
« Un pays bien organisé, est celui dans lequel le petit nombre fait travailler le grand nombre,
est nourri par lui et le gouverne »
« N’employez jamais un mot nouveau à moins qu’il ait ces trois qualités : être nécessaire,
intelligible et sonore »
ZINN Howard
« Tant que les lapins n'auront pas d'historiens, l'histoire sera racontée par les chasseurs »
[1]- Allocution de Madame Dominique Gillot, Secrétaire d’Etat à la Santé et aux Handicapés. Clôture de la Conférence
Européenne de Nantes sur le suicide « « En France on recense annuellement 12 000 décès par suicide, et l’on estime à 160 000 le
nombre de tentatives de suicide. Ces statistiques sont vraisemblablement sous-estimées en raison de deux sources d’erreurs
possibles : l’une est la dissimulation du caractère suicidaire de l’acte, l’autre tient à l’incertitude quant à l’intentionnalité de
l’acte. Cette sous-estimation pourrait être de 20 %. La France arrive en tête en ce qui concerne le nombre de suicides chez les
jeunes de 15 à 24 ans. C’est la seconde cause de décès en France chez les jeunes de 15 à 24 ans, la première chez les jeunes de
25 à 34 ans. Chaque jour 7 jeunes de 15 à 34 ans se donnent la mort. En 1970 la part des suicides n’était que de 4,6 %. En 1995
le suicide représentait la troisième cause de mortalité prématurée avec 9,6% à égalité avec les accidents de la circulation
(9,7%). La prévention du suicide des jeunes » 20 septembre 2000. « Les difficultés économiques et sociales, l’isolement, le
sentiment de relégation sont des facteurs qui favorisent le développement d’un climat propice au comportement suicidaire ».
[2]- Maître Thierry Lévy avocat, Le crime en toute humanité. Grasset.
[3]- En 1986, beaucoup plus simplement et loin des savants exposés développés dans les colloques évoquant les thèses de
Durkheim fixant les racines du suicide dans le corps social tout entier, un jeune de 25 ans simple « tuciste » (équivalant au RMI
ou au RSA) à la Bibliothèque de Fréjus, refusant la mort économique s’est suicidé. Il se prénommait Philippe. Jean-René
Laplayne journaliste rédacteur de l’article qui a rapporté le drame a titré : « Il n’a pas supporté de se retrouver chômeur »
expliquant : « Philippe 25 ans, employé à la bibliothèque municipale, était parvenu en fin de contrat. Le « plan d’insertion
locale » ne s’appliquait pas à son cas. Alors, il s’est tiré une balle dans le cœur. Il avait confié à sa mère. » « Je me sens inutile
et à votre charge ».
[4]- Nicolas Boileau, Première Satire, 1666 - Rollet était un procureur véreux.
[5]- American Sociological Review, 1945, pp. 132.139
[6]- Louis LATZARUS disait « En démocratie, la politique est l’art de faire croire au peuple qu’il gouverne »
[7]- Cette illusion est subtilement inscrite au premier alinéa de l’article 3 de la Constitution du 4 octobre 1958 « La souveraineté
nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du referendum » Toute la supercherie est là. Les
représentants exercent la souveraineté à leur profit aux dépens du peuple.
[8]- « La confiance vient d’en bas, mais le pouvoir vient d’en haut » (abbé Sieyès)
[9]- Saint-Simon "J'ai reçu la mission de faire sortir les pouvoirs politiques des mains du Clergé, de la Noblesse et de l'ordre
judiciaire, pour les faire entrer dans celles des industriels. Depuis, de Fouquet à Bygmalion on décompte à l‘infini les affaires
politico-financière : Garantie Foncière, Urba, Avions renifleurs, de Vathaire, Villarceaux, Carrefour du Développement
,Clearstream, et ça prospère toujours au nez et à la barbe des lois sur le financement des partis politiques ((loi du 11 mars 1988,
loi du 15 janvier 1990, loi du 29 janvier 1993, loi du 19 janvier 1995) qui soi-disant interdisent les dons des entreprises privées
aux partis à partir de 1995.
[10]- A.Cotta, Le capitalisme « L'Etat-nation ne serait-il, dans le capitalisme, que le représentant délégué de la classe possédante
qui régnerait sans gouverner directement et par personnes interposées ? ».
[11]- Le professeur de science politique Yves Mény regroupe les corps intermédiaires en trois catégories : les organisations
politico-sociales (partis politiques, syndicats, patronat), les organisations professionnelles sectorielles (chambres de commerce,
chambres d'agriculture, ordre des avocats, ordre des notaires…) et les associations. Les journalistes, qui servent
d'intermédiaire entre la société civile et le pouvoir politique, peuvent également être considérés comme un groupe intermédiaire
(Extrait de Wikipédia francetv.fr, publié le 20 février 2012, consulté le 29 avril 2012).
[12]- Voltaire Dictionnaire philosophique Sur la liberté naturelle « Il faut d’abord que vous sachiez que les révérends pères
bernardins de Clairvaux possèdent dix-sept mille arpents de bois, sept grosses forges, quatorze grosses métairies, quantité de
fiefs de bénéfices et même des droits dans les pays étrangers. Le revenu du couvent va jusqu’à deux cent mille livres de rente. Le
trésor est immense: le palais abbatial est celui d’un prince; rien n’est plus juste c’est un faible prix des grands services que les
bernardins rendent continuellement à l’État ». Ces révérends qui en 1750 occupaient les fonctions judiciaires ont simplement
changé de nom aujourd’hui (huissiers, greffiers des tribunaux de commerce, golden-boys du barreau, mandataires judiciaires, etc.
[13]- Discours de François Hollande au Bourget du 22 janvier 2012 « Sous nos yeux, en vingt ans, la finance a pris le contrôle de
l’économie, de la société et même de nos vies ».
[14]- Georges Frèche propos tenus le 25 octobre 2010 "Des gens intelligents, il y en a 5 à 6 %, il y en a 3 % avec moi et 3 %
contre, je change rien du tout. Donc je fais campagne auprès des cons et là je ramasse des voix en masse." A propos des
électeurs : "Les cons sont majoritaires, et moi j'ai toujours été élu par une majorité de cons et ça continue parce que je sais
comment les engrener, j'engrène les cons avec ma bonne tête, je raconte des histoires de cul, etc... ça a un succès de fou [...] les
cons sont cons et en plus ils sont bien dans leur connerie."
[15]- V. R. Macic, Vom Gestzstaat zum Richterstaat, Springer, Wien, 1957 et pour une approche critique, J. Bouveresse,
L'impuissance du juge in : Figures de justice, Études en l'honneur de J.-P. Royer, Centre d'histoire judiciaire 2004, p. 553.
[16]- Quelques extraits du livre, Seule la vérité blesse, écrit par André Giresse ancien Président de la Cour d’Assises de Paris en
collaboration avec Philippe Bernert suffiront à édifier le lecteur. « Depuis, on avait décidé que les conseillers seraient nommés
par le pouvoir et coiffés par un apparatchik politique entérinant les ordres de l’exécutif. Reflet de la volonté du Prince, le Conseil
supérieur n’était plus, sous la Vème, un temple où soufflait l’esprit des lois, mais une foire aux vanités, une bourse des
promotions, un Versailles judiciaire peuplé de courtisans. On y venait rituellement faire ses dévotions et avancer en grade à
coups d’encensoir et de génuflexions. Un magistrat taraudé par l’ambition y perdait beaucoup de temps et laissait sa dignité au
vestiaire. 90. p. cent de sa carrière étaient basés sur des signes précis et concordants d’allégeance et de servilité nécessitant de
sa part une stratégie permanente de la réussite et une docilité à toute épreuve. »« Ce qui me frappait, c’était l’étonnante parenté,
l’air de famille entre la magistrature et le clergé : même atmosphère de chapelle, mêmes chuchotements et propos feutrés, même
sacralisation de l’arrivisme, même pharisaïsme des attitudes. La ronde des courbettes obséquieuses et visites imposées s’étendait
d’un bout à l’autre de la hiérarchie judiciaire. Partout, on adoptait le rituel du Conseil supérieur. Magistrats du siège, juges,
vice-présidents conseillers, présidents des diverses chambres, avec consistance et humilité, allaient quêter de l’avancement dans
les antichambres du président du tribunal et du premier président de la cour, Ce qui comptait ce n’était pas les mérites et le
travail, mais l’assiduité dans les démarches et les gages probants de soumission et de docilité. »
[17]- Patrick Romagni "Le lobbying" (éd. Les presses du management) « dans le monde ouvert de l'entreprise, qui est totalement
tributaire de l'interventionnisme des pouvoirs publics, les technostructures politiques ou (et) administratives " ont les premiers
compris l'intérêt de mailler leurs territoires et de chaîner leurs solidarité ».
[18]- Philippe Boucher - Le ghetto judiciaire : pouvoir et justice" (éd. Grasset)"Plus subtiles sont les pressions qui se tissent, se
faufilent, sous l'apparence d'entrevues innocentes : d'un patron avec des chefs de cour, de syndicalistes avec un magistrat
spécialiste des questions sociales. Ce sont pourtant les seules pressions qui soient authentiques, partant efficaces. Mais une fois
de plus, comme elles restent ignorées du public, et des parties au procès quelquefois, comme elles ne sortent pas du sérail...Pas
vu, pas pris."
[19]- « L'Etat est tenu de réparer le dommage causé par le fonctionnement défectueux du service de la justice. Sauf dispositions
particulières, cette responsabilité n'est engagée que par une faute lourde ou par un déni de justice. »
[20]- Discours de François Hollande au Bourget du 22 janvier 2012 : « Présider la République, c’est faire respecter les lois pour
tous, partout, sans faveur pour les proches, sans faiblesse pour les puissants, en garantissant l’indépendance de la justice… ».
[21]- Nemo iudex idoneus in propra causa (in re sua): Nul n’est juge dans sa propre cause.Nemo potest essere simul actor et
iudex: On ne peut être à la fois juge et partie.
[22]- Dans plusieurs actions engagées contre l’Etat devant le juge judiciaire qui est seul compétent en matière de déni de justice
et de faute lourde constitutives d’une voie de fait, commis par une juridiction administrative, le juge judiciaire va décliner sa
compétence et renvoyer vers le juge administratif qu’il sait pourtant incompétent "Les juridictions judiciaires ne sont
compétentes pour apprécier les atteintes aux libertés et garanties fondamentales qui résulteraient de l'exécution d'actes
administratifs qu'en cas de voie de fait" (en ce sens, T. confl., 8 juill. 1944, Épx Hagueneau : Rec. CE 1944, p. 337. – en ce sens
également l'arrêt, T. confl., 20 juin 1994, Madaci et Youbi : LPA 20 mai 1996, p. 7,. Et c’est par ce tour de passe-passe digne
du jeu du « bonneteau » que l’Etat échappe à toute sanction.
[23]- François Mitterrand « Le coup d’état permanent » collection 10/18 éditions Plon 1964
[24]- Philippe BERNET André GIRESSE (ancien Président de la Cour d’assises de Paris) « SEULE LA VERITE BLESSE OU
L’HONNEUR DE DEPLAIRE » Editions Plon. « Certes un organisme portant ce nom (de Conseil supérieur de la magistrature)
figure dans la constitution de 1958, mais caricature de son prédécesseur ; il sert, par référence à une indépendance imaginaire,
d’alibi au régime. En réalité le pouvoir exécutif, libéré de tout contrôle, tient désormais sous sa coupe les magistrats du siège ».
[25]- France info avec AFP France Télévisions 14/09/2016 : La Haute Autorité pour la primaire à droite a
écarté trois candidatures, dont celle de l'ancien secrétaire d'Etat au Commerce Frédéric Lefebvre, mercredi 14 septembre. Sans
surprise, l'instance a jugé "irrecevables" ces dossiers, déposés au nom de partis qui n'avaient pas passé d'accord préalable avec le
parti les Républicains.
[26]- En 1994 un sondage "Le Monde-Publicis" réalisé par MV2 paru sur le journal "Le Monde" du 8.09.1994. révélait que 64 %
des chefs d'entreprise n'ignorent pas que les entreprises recourent à des pratiques illégales, 44 % d'entre eux estiment que la
France s'engage dans un processus « à l'italienne » 65 % reconnaissent enfreindre régulièrement la loi, 51 % trouvent ces
enfreintes justifiées par l'insuffisance des règles qui régissent la concurrence, 69 % attribuent la vigueur d'intervention des
magistrats à l'absence du soutien politique qu'il leur serait nécessaire pour accomplir leur mission (ce qui établit l’absence de
volonté effective de réprimer les pratiques délictueuses), enfin, 64 % des chefs d'entreprise souhaitent que se déclenche en
France une opération « mains propres » comme en Italie.
[27]- Discours de François Hollande au Bourget du 22 janvier 2012 « Présider la République, c’est être impitoyable à l’égard de
la corruption ».
[28]- Cette menace aux Valeurs proclamées dans la Convention de 1950 a été énoncée 49 ans après, par les Etats membres du
Conseil de l'Europe formant le Groupement d’Etats contre la Corruption (GRECO) qui ont signé la Convention Civile sur la
Corruption élaborée par le Groupe Multidisciplinaire sur la Corruption (GMC) et qui a été adoptée le 26 février 1999 lors de sa
16ème réunion plénière. Son préambule est explicite. « Soulignant le fait que la corruption représente une grave menace pour la
prééminence du droit, la démocratie et les droits de l'homme, l'équité et la justice sociale, empêche le développement économique
et met en danger le fonctionnement correct et loyal des économies de marché »
[29]- Bertrand PIRAT Oui ou non. Le piège rhétorique du référendum 2007, mis en ligne le 01 mars 2009, URL :
http://mots.revues.org/967 dont le plan discerne la Symétrie en langue Oui et non comme adverbes - Oui et non comme
compléments directs - Oui et non comme noms Dissymétrie en discours - Oui comme ressource Oui comme contrainte - Non
comme ressource Non comme contrainte Asymétrie symbolique
[30]- Convention européenne des droits de l’Homme, Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 qui figure au
Préambule de la Constitution Française, Déclaration Universelle des Droits de l'Homme adoptée le 10 décembre 1948 par
l’Assemblée générale des Nations Unies ; Le Pacte international relatif aux droits civils et politiques dans sa résolution 2200 A
(XXI) du 16 décembre 1966, etc.
[31]- Jacques Mandrin. L’énarchie ou les mandarins de la société bourgeoise. Ed. La Table Ronde « Les grandes écoles ne sont
pas des collèges ouverts où l’on enseigne une technique, mais bien des cloîtres où l’on initie à un rite (…) L’ENA, en effet, n’est
pas une école. La « qualité » des élèves n’est pas un produit de l’enseignement, mais de la sélection. « Le concours n’est rien
d’autre que le moyen par lequel plusieurs adultes âgés vérifient que des jeunes leur ressemblent (…) l’énarchiste, souvent
produit caricatural d’un type d’enseignement ou d’un milieu se montre odieux, suffisant, professe ouvertement des
ambitions... C’est ainsi que des adolescents passent trois années à singer les tics d’une caste qu’ils prennent pour une élite et à
imiter ces demi-dieux de l’Olympe administratif qui ne sont que des majordomes du capitalisme. »
[32]- L’article 13 de la Constitution : Le Président de la République signe les ordonnances et les décrets délibérés en Conseil des
ministres. Il nomme aux emplois civils et militaires de l'État.
L’ordonnance no 58-1136 du 28 novembre 1958 :
Art. 1er Outre les emplois visés à l'article 13 (§ 3) de la Constitution, il est pourvu en conseil des ministres: (L. org. no 92-189
du 25 févr. 1992)
- Aux emplois de procureur général près la Cour de cassation, de procureur général près la Cour des comptes, de procureur
général près une cour d'appel»;
- Aux emplois de direction dans les établissements publics, les entreprises publiques et les sociétés nationales quand leur
importance justifie inscription sur une liste dressée par décret en conseil des ministres;
- Aux emplois pour lesquels cette procédure est actuellement prévue par une disposition législative ou réglementaire
particulière.
Art. 2 : Sont nommés par décret du Président de la République :
- Les membres du Conseil d'État et de la Cour des comptes;
- Les magistrats de l'ordre judiciaire;
- Les professeurs de l'enseignement supérieur ;
- Les officiers des armées de terre, de mer et de l'air.
- Sont en outre nommés par décret du Président de la République, à leur entrée dans leurs corps respectifs, les membres des
corps dont le recrutement est normalement assuré par l'école nationale d'administration, les membres du corps préfectoral, les
ingénieurs des corps techniques dont le recrutement est en partie assuré conformément au tableau de classement de sortie de
l'école polytechnique.
[33]- Le 22 septembre 2004 le journal Libération faisait état d’une liste noire établie par le garde des sceaux que l’Union
Syndicale des Magistrats avait dénoncée et visant 12 professeurs magistrats réputés indociles ! Cette liste a été reprise par Le
Canard Enchaîné du même jour sous le titre « La fatwa de Perben sur 12 magistrats », que rien ne sépare.
[34]- La luxure, la colère, l'envie, la paresse, l'avarice, l'orgueil, et la gourmandise et on pourrait en rajouter beaucoup d’autres.
[35]- Douglas Mc Gregor "The human side of enterprise" cité par A. Khemakem in "La dynamique du contrôle de gestion" (ed.
Dunod entreprise)
[36]- Si aujourd’hui tout être humain est sujet de Droit, tout sujet de Droit n’est pas un être humain. Dans le champ juridique on
peut considérer comme sujet de Droit des entités qui ne sont pas des personnes physiques mais des personnes morales (ce qui
inclut les personnes, les entités et les biens ndr). Extrait de www cours-de-droit.net
[37]- Jacques Mandrin. L’énarchie ou les mandarins de la société bourgeoise (op. cit.).
[38]- Pierre-Michel Le Corre – Droit et pratique des procédures collectives Dalloz Action, éd. 2008-2009 p. 16 citant Perceaux et
Desserteaux, Des faillites et banqueroutes et des liquidations judiciaires, 2e ed. Librairie Arthur Rousseau, Paris, 1935, n° 6
[39]- Montesquieu « Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence»
[40]- " Montesquieu - De l'esprit des lois ( liv.III, chap. III).
[41]- Recueil des obligations déontologiques des magistrats 2010 CONSEIL SUPÉRIEUR DE LA MAGISTRATURE
(Article 20 de la loi organique no 94-100 du 5 février 1994 sur le Conseil supérieur de la magistrature modifié par la loi no
2007-287 du 5 mars 2007)
- d.1 La règle de droit s’impose au magistrat. Il l’applique loyalement. Gardien des libertés individuelles, il a un devoir de
compétence et de diligence.
- d.2 La légalité s’entend des règles de droit applicables en France, y compris des normes internationales.
- d.3 Le droit d’être garanti contre l’arbitraire du juge, gage de l’égalité devant la loi, fonde l’obligation du magistrat de
privilégier, en toutes circonstances, l’application de la loi. Il ne peut s’arrêter à l’idée qu’il se fait de l’équité.
[42]- c.38 Le magistrat est, pour toutes les parties, le garant du respect de la procédure.
[43]- Philippe Boucher "Le ghetto judiciaire – Pouvoir et Justice " 1978, Editions Grasset.
[44]- "Guy Thuilier "La vie quotidienne dans les ministères au XIXème siècle (éd. Hachette)
[45]- Le principe d’Egalité en droits est également inscrit dans l’article Ier de la Déclaration des Droits de l’Homme et du
Citoyen de 1789 qui figure au Préambule de la Constitution Française ; dans l’article 7 de la Déclaration Universelle des Droits
de l'Homme adoptée le 10 décembre 1948 par l’Assemblée générale des Nations Unies ; dans le Pacte international relatif aux
droits civils et politiques dans sa résolution 2200 A (XXI) du 16 décembre 1966, conformément aux dispositions de l'article 49,
entrée en vigueur le 23 mars 1976 qui en son article 26 dispose que : Toutes les personnes sont égales devant la loi et ont droit
sans discrimination à une égale protection de la loi.
[46]- Franc-maçonnnerie, Rotary, Rose-Croix, Illuminati, Skull and Bones, les dîners du Siècle fondé en 1944 par Georges
Bérard-Quélin, réunissant toute l’oligarchie représentant le pouvoir, la finance, les médias, l’édition, le journalisme, les élites
économiques et financières, les banquiers, les dirigeants de grandes entreprises et de grandes administrations, de multinationales,
les hauts fonctionnaires, les syndicalistes, etc.
[47]- Maître Bernard-Philippe Mery. Justice, Franc-maçonnerie et corruption. Editions Spot Courrier International n° 127 du 8
au 14 avril 1993
[48]- Recueil des obligations déontologiques des magistrats (op cité supra note n° 26)
[49]- Gérard Capashen, Le Dalloz 2001 n° 40 p. 3203 « Point de vue entrevue » à rapprocher de la note n° 160
[50]- Alain Peyrefitte "Le mal français" (éd. Plon).
[51]- Courrier International n° 127 du 8 au 14 avril 1993
[52]- Le Monde Diplomatique 20 avril 2000 article paru sous le titre « DANS L’ARCHIPEL PLANÉTAIRE DE LA
CRIMINALITÉ FINANCIÈRE Etats, mafias et transnationales comme larrons en foire »
[53]- Sophie Coignard et J-F Lacan - La République bananière, (éd. Belfond).
[54]- La conquête des marchés ne nécessite aucun avantage concurrentiel. Comme l’a écrit Franz Kafka « ce n’est pas la
grandeur de l’offre qui décide du prix, mais celle du pot-de-vin » comme en attestent les affaires qui ont ébranlé un moment le
monde du B.T.P. dont quelques exemples ont été rapportés par la Presse
[55]- http://latelelibre.fr/reportages/qui-veut-assassiner-comptoir-paysan/
[56]- Claude Fouquet Les Echos 27 janvier 2016 « Selon son rapport annuel publié ce mercredi par l'ONG Transparency
International, la France gagne quelques places dans le classement 2015 des principaux pays de la planète face à la corruption.
Dans ce classement qui liste 168 pays - du plus corrompu au plus vertueux sur une échelle de 0 à 100 -, la France s'affiche à la
23e place. Elle était à la 26e dans le classement 2014. L'Hexagone partage cette 23e place avec le Chili, l'Estonie et les Emirats
arabes unis. http://www.lesechos.fr/27/01/2016
[57]- Michel Crozier, "La Société bloquée" (éd. Le Seuil 1970)
[58]- Extrait cité par Michel Fustier in "Pratique de la dialectique" Formation permanente en sciences humaines, collection
fondée par Roger Mucchielli (Editions ESF)
[59]- Les Echos du 14.10.1994
[60]- Lettre du 15 février 1985 de Madame Edith Cresson ancien ministre de l’Agriculture à Robert Badinter ministre de la
Justice de l’époque.
[61]- Rapport François Colcombet- Arnaud Montebourg N° 1038 de la commission d’enquête parlementaire sur L'ACTIVITE ET
LE FONCTIONNEMENT DES TRIBUNAUX DE COMMERCE Enregistré à la Présidence de l'Assemblée nationale le 2 juillet
1998 publié au Journal Officiel du 3 juillet 1998
[62]- Assemblée nationale XIVe législature - Session ordinaire de 2015-2016 - Compte rendu intégral Première séance du
mercredi 28 octobre 2015.
[63]- Système Ponce Pilate
[64]- Etude Molho à Lyon, Président de la Chambre des Huissiers Bénichou, Ghislaine Rohmer à Marseille,
[65]- Mariani, Aubert, et autres affairistes de la faillite jugés pour corruption, escroquerie et autres infractions dont les pratiques
perdurent par d’autres de leurs confrères au mépris des condamnations et sous bénéfice d'impunité.
[66]- Article 20 de la loi organique no 94-100 du 5 février 1994 sur le Conseil supérieur de la magistrature modifié par la loi no
2007-287 du 5 mars 2007 « Il élabore et rend public un Recueil des obligations déontologiques des magistrats. »
[67]- L’AFFAIRE PARDO contre FRANCE (Requête n° 13416//87 devant la Commission européenne des droits de l'Homme -
Arrêt truqué de la Cour européenne des droits de l'Homme n° 25/1992/370/444 du 20.9.1993 - Arrêt truqué de révision de la
Cour européenne des droits de l'Homme - du 10.7.1996 et du 29.4.1997- Décision arbitraire et non motivée de refus
d'interprétation (du 19.3.1999)
[68]- Quand on évoque les Droits de l'Homme, on a dans l'esprit les 17 articles de la Déclaration des Droits de l'Homme adoptée
par l'Assemblée constituante le 26 août 1789, et qui a été inscrite en préambule de la Constitution du 3 septembre 1791.On a
tendance à oublier que cette notion qui proclame la primauté des individus dans l'Etat, ainsi que les bases fondamentales de
l'ordre individualiste, est née 20 ans auparavant en Amérique du Nord, et près d'un siècle et demi plus tôt, en Angleterre, comme
en témoignent notamment la Pétition des droits de 1628, l'Act d'habeas corpus de 1679, le Bill des droits de l'Homme de 1689.
Les déclarations des droits de l'époque classique sont apparues dans les nouveaux états de l'Amérique du Nord, à la
proclamation de leur indépendance le 4 juillet 1776. La première a été votée par l'assemblée de Virginie le 12 juin 1776.
Il n'y a pas de Déclaration des droits de la Constitution fédérale de 1787, mais l'équivalent s'y trouve sous la forme des dix
premiers amendements à la Constitution, adoptés peu après sa promulgation, en 1791 l'année au cours de laquelle la France
révolutionnaire adoptait sa première constitution.
Ceci pour rendre à César ce qui est à César et pour tenter d'expliquer le quart de siècle qu'il a fallu à la France, qui se dit
pourtant le Pays des droits de l'Homme, pour ratifier le 3 mai 1974 le texte de la Convention européenne des droits de l'Homme
du 4 novembre 1950.
[69]- Le 10 décembre 1998 la Communauté internationale a célébré le cinquantième anniversaire de la Déclaration Universelle
des Droits de l'Homme que l'Assemblée Générale des Nations Unies avait proclamée le 10 décembre 1948. Le 4 novembre 1950
les gouvernements, membres du Conseil de l'Europe ont signé à Rome, une Convention européenne dont l'objet est d'assurer la
reconnaissance et l'application universelle et effective des droits énoncés dans la Déclaration que la France n’a ratifiée que le 3
mai 1974
[70]- Ernest Pardo « la stratégie informelle » op. cité
[71]- Jean-François Paul de Gondi cardinal de Retz « Il n' y a rien dans le monde qui n'ait son moment décisif, et le chef-d'oeuvre
de la bonne conduite est de connaître et de prendre ce moment »
[72]- En 1832 Honoré de BALZAC écrivait déjà : "Ce ne sont pas les idées qui manquent, ce sont les hommes d'exécution"; en
1842 Charles de REMUSAT constate: "Notre temps manque de grands hommes"; et à la fin du XIXème siècle Henri de
TOURVILLE précise : " Ce qui manque, ce n'est ni la science, ni l'outillage pour l'action matérielle, intellectuelle ou morale; ces
deux instruments sont en progrès incessants. Ce qui manque c'est l'homme...C'est la question de l'homme qui vient à son tour
après celle du développement des autres puissances naturelles. Une grande œuvre a surgi, mais elle fonctionne mal, et après s'en
être pris à toutes les forces de la nature, après y avoir fait appel, on s'aperçoit que ce qui fait défaut, c'est l'Homme" (Texte extrait
de Les docrtrines sociales en France et l'évolution de la société françaises des " Marie-Madeleine Martin " (éd.Dervy-livres)
[73]- Circulaire du Premier Ministre du 21 juin 1977 Participation des petites et moyennes entreprises aux marchés publics .
Journal officiel du 23 juin 1977 qui préconisait de : « Supprimer toutes dispositions ou pratiques ayant pour effet d’empêcher les
petites et moyennes entreprises de participer aux marchés publics.(…) Une action de promotion de ces entreprises est inscrite
comme programme prioritaire (dans le VIIe Plan) …Des dispositions apparaissent nécessaires pour faciliter et accroître la
participation des petites et moyennes entreprises à l’exécution des marchés publics (…) l’accroissement de la participation des
PME devrait normalement résulter de la suppression de certaines entraves à leur accès aux commandes publiques. Ces obstacles
résultent davantage de pratiques ou d’habitudes que de dispositions d’ordre réglementaire ; ils s’opposent à une saine émulation
et à une concurrence loyale entre les petites et moyennes entreprises et les grandes entreprises. Les instructions qui suivent
doivent permettre leur élimination. Ma lettre (celle du Premier Ministre) du 19 octobre 1976 contient des recommandations
concrètes dont l’application est de nature à faciliter la confrontation des PME, à égalité de chance, avec les entreprises plus
importantes… etc. »
[74]- « Il n'y a rien dans le monde qui n'ait son moment décisif, et le chef-d'oeuvre de la bonne conduite est de connaître et de
prendre ce moment » Jean-François Paul de Gondi cardinal de Retz.
[75]- Ernest Pardo La Stratégie Informelle, définition : Ensemble d'actions coordonnées, d'opérations habiles, de manœuvres,
dégagées de tout formalisme, de toute structuration ou institution en vue d'atteindre, par tous moyens, un but précis.
[76]- « M. Amselek (note précitée D.S. 1982, 395-396) observe que « l’applicabilité de l’article 99 serait, d’abord, dangereuse
pour les personnes publiques elles-mêmes : elle signifierait, en effet, que sont aussi applicables les autres dispositions du
chapitre VI du titre I de la loi du 13 juillet 1967, et notamment les articles 100, et 101 …(faillite NDR). Comment imaginer que
l’Etat ou une collectivité territoriale puisse ainsi être mis en état de règlement judiciaire ou de liquidation des biens ? » Il ajoute
que « cette applicabilité serait, en second lieu, dangereuse pour les fonctionnaires et autorités publiques représentants des
personnes publiques. Il faut rappeler, en effet, d’une part, qu’en vertu de l’article 98 de la loi, les dispositions des articles 99 à
102 s’appliquent aux dirigeants sociaux personnes physiques ou morales et aux personnes représentants permanents de
dirigeants sociaux personnes morales : les fonctionnaires représentants permanents de dirigeants personnes publiques
pourraient ainsi faire eux-mêmes l’objet des procédures et responsabilités découlant des articles 99, 100 et 101… »
[77]- Un entomologiste entreprit de dresser une sauterelle. Il la posa sur une table et lui intima l’ordre de sauter. L’insecte
s’exécuta. Satisfait du résultat, le savant lui coupa une patte et lui réitéra son ordre. Une fois de plus l’insecte s’exécuta.
L’homme lui coupa une autre patte encore et lui enjoignit de sauter, et ainsi de suite jusqu’à ce que l’insecte n’eut plus de pattes.
Le scientifique eut beau lui ordonner de sauter, l’insecte ne bougeait pas. Sur ce, l’entomologiste consigna sur ses notes, qu’en
coupant toutes les pattes à une sauterelle elle devient sourde !
[78]- Selon la définition du Professeur GIUDICELLI-DELAGE, Directeur de l'I.E.J. de Poitiers (in Droit pénal des affaires éd.
Dalloz 1989) le délit ou crime chevalier : « C'est l'acte d'une personne d'un statut socio-économique élevé, respectable et
respectée, qui viole une règle légale ou pas, relative à ses activités professionnelles, cet acte consistant en l'exploitation de la
confiance et de la crédulité des autres et étant réalisé de manière ingénieuse excluant presque sa découverte. La conséquence de
tels acte qui sont de ruse, et dont la découverte est rendue des plus difficiles, désigne le délinquant en la personne qui échoue ».
[79]- François Colcombet, Arnaud Montebourg - LES TRIBUNAUX DE COMMERCE : UNE JUSTICE EN FAILLITE ?
Rapport numéro 1038 de la Commission d'Enquête Parlementaire de l'Assemblée Nationale éd. Michel Lafon. Résumé :
Litiges,faillites, dépôts de bilan, liquidations judiciaires : autant de décisions dont dépendent des milliers d'actionnaires,
créanciers, fournisseurs, salariés, et dont sont chargés les tribunaux de commerce. Or la France est le seul pays développé où cette
juridiction est confiée depuis plus de quatre siècles à des commerçants, élus par leurs pairs. Ce serait une bonne chose si ceux-ci
recevaient une formation juridique exigeante - ce qui n'est pas le cas - et si cette juridiction témoignait d'une impartialité à toute
épreuve, qui hélas fait parfois défaut dans ces " clubs " très fermés de la justice consulaire. Le rapport explosif de la Commission
d'enquête parlementaire, présidée par François Colcombet, a été rédigé par Arnaud Montebourg. Il dénonce et illustre les trafics
d'influence, les prises illégales d'intérêts, les actes quotidiens de la corruption ordinaire et les fortunes réalisées en rachetant à vil
prix des affaires en difficulté. De quoi susciter une colère légitime et généralisée car ce sont les forces vives de la nation,
créatrices de richesses, qui sont en cause. Mais ce rapport propose aussi, et c'est son grand mérite, un ensemble de réformes qui
rendraient aux tribunaux de commerce toute leur efficacité, en même temps qu'un contrôle sévère de ces juges très particuliers
dont dépend le sort de tellement d'entreprises.
[80]- Lycette Corbion, Maître de conférences à l'Université des sciences sociales de Toulouse JurisClasseur fasc. DEVOIR
JURIDICTIONNEL ET DROIT À LA PROTECTION JURIDICTIONNELLE
[81]- Extraits des propos tenus par M. Nicolas SARKOZY au cours de l’émission d’Arlette CHABOT « A VOUS DE JUGER »
diffusée sur France 2 Le 30 novembre 2006 à 20 H 30
[82]- Henri Ader et Andrè Damien, Régles de la profession d’avocat, Dalloz Action 2006-2007 p. 25 § 05.42
[83]- Rodolphe Gouin www.dicopo.fr 20 juin 2007 « La théorie de la servitude volontaire propose une réponse à une question
politique fondamentale : pourquoi les individus obéissent-ils à leurs gouvernants ? Il ne s’agit pas en effet de poser seulement le
problème de l’acceptation d’un pouvoir liberticide, mais bien d’« interroger, en tous régimes, la domination (…) de prendre en
charge l’énigme de la division dominant-dominé » (Lefort, 1978 : 258-259). Ce qu’il s’agit d’élucider ce sont bien les
mécanismes mystérieux de l’obéissance, à travers ceux de la plus énigmatique des soumissions, celle d’individus complices de
leur état de servitude. La servitude volontaire n’est donc qu’un type d’obéissance particulièrement difficile à comprendre, en ceci
qu’elle est complicité de notre propre état de privation de liberté. Découvrant les ressorts de cette soumission acceptée, c’est alors
tout le mécanisme de l’obéissance qui s’en trouve éclairé.
[84]- Loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires. Loi dite loi Le Pors.
Version consolidée au 26 août 2016 dont l’article 2 prévoit : La présente loi s'applique aux fonctionnaires civils des
administrations de l'Etat, des régions, des départements, des communes et de leurs établissements publics y compris les
établissements mentionnés à l'article 2 du titre IV du statut général des fonctionnaires de l'Etat et des collectivités territoriales, à
l'exclusion des fonctionnaires des assemblées parlementaires et des magistrats de l'ordre judiciaire. Dans les services et les
établissements publics à caractère industriel ou commercial, elle ne s'applique qu'aux agents qui ont la qualité de fonctionnaire.
[85]- Cas du mortel Médiator
[86]- Polytechnicien, Ingénieur Général des Télécommunications qui a été parmi les 330 000 fonctionnaires du ministère des
P.T.T. le plus ancien dans le grade le plus élevé ; cet ancien expert près la Commission des finances du Sénat ; soldat et patriote
cité par le Général de Gaulle, avait découvert le pillage organisé artistiquement commis au sein de l’administration des P.T.T. Les
seuls sous titres de son livre sont édifiants :« Les mécanismes de la corruption » ; « Les moyens techniques de la fraude » ; « La
falsification de la concurrence » ; « La falsification des calculs » ; « Un réseau infesté pour vingt ans » ; « Des chiffres faux » ;
« Des factures frelatées » ; « Explication du mobile des tricheurs » ; « Y a-t-il un gang du téléphone ? » ; « Le monde du
silence » ; etc.
[87]- https://www.youtube.com/watch?v=RRmhhVI5BUY
[88]- Les pamphlets satyriques illustrés
[89]- Stratégie des « skull and bones »
[90]- Affaire les écoutes de l’Elysée
[91]- Affaire du Commandant de bord Michel Asseline dans le krach du vol 296 d’Air France de démonstration de l'Airbus
A320 le 26 juin 1988,
[92]- Dans le livre qu'il a intitulé "Section manipulation", Jean-Marc DUFOURG, ancien inspecteur des Renseignements
Généraux nous révèle qu'il lui avait été demandé :"... de compromettre un ministre en exercice, un P.D.G. de l'audiovisuel, et
d'enquêter sur un célèbre avocat parisien, défenseur d'un des inculpés de l'affaire des cliniques de Marseille" (in Section
manipulation p. 184 éd. Michel Lafont).
[93]- Affaire des terroristes de Vincennes
[94]-Accusation de viol contre Julian Assange peu de temps après que WikiLeaks a publié 77 000 documents confidentiels de
l'armée américaine sur la guerre en Afghanistan
[95]- Philippe Guilhaume Un Président à abattre. Ed. Plon relatant l’entretien qu’il avait eu avec Marcel Jullian « ...Tu n'étais
pas désiré, donc on va s'en prendre à toi. Tu verras, ce sera intelligent, ils ont l'intelligence de ces choses là : tout va y passer :
ton honnêteté‚, ta compétence, tes moeurs seront successivement mis en cause " Et son interlocuteur poursuivait : "...Quand il n'y
a rien, on invente, on suggère et, tu verras, ça marche.".; Affaire Jean Hedern Hallier et d’autres…
[96]- Valérie Trierweiler « Merci pour ce moment » Editions Les Arènes
[97]- Affaire René Bousquet
[98]- Affaire des frégates de Taïwan
[99]- Affaire Dominique Baudis
[100]- Affaire Outreau
[101]- Affaire Markovic
[102]- Affaire inspecteur Dufourg
[103]- Affaire DSK
[104]- Affaire André Guelfi dit « Dédé La Sardine »
[105]- Affaire Philippe GUILHAUME
[106]- Affaire Crédit Lyonnais et Affaire Bernard Tapie
[107]- Affaire Bygmalion, Clearstream
[108]- Affaire des cassettes de Jean-Claude Méry
[109]- Affaire Diamants de Bokassa,
[110]- Affaire Loï le Ribault, assassinat d’Emile Zola et de son épouse après l’affaire Dreyfus,
[111]- Affaire Kerviel
[112]- Eviction d’Eric Zemmour et d’autres , Aude Lancelin, Natacha Polony etc.
[113]- Affaire dite des « avions renifleurs »
[114]- Affaire de l’architecte Fernand Pouillon
[115]- Affaires du ministre Robert Boulin, du premier ministre Pierre Bérégovoy, de l’humoriste Coluche et d’autres
[116]- Affaire Cahuzac,
[117]- Affaire Société Générale parjure sur l’existence de comptes offshore
[118]- Affaire Elf, Urba
[119]- Affaire de l’exonération fiscale de Karl Lagerfield
[120]- Ordonnance de non-informer du doyen des juges d’instruction du Tribunal de grande instance de Marseille du 21 mars
1985.
[121]- Le 4 Juillet 1985, le Directeur de la Direction Nationale des Enquêtes attaché à la Direction générale de la concurrence de
la consommation et de la répression des fraudes, que le juge d'instruction en charge du dossier avait saisi sur commission
rogatoire, émettait l'avis suivant : " Il ressort en effet de l'examen des pièces du dossier que les faits exposés par la partie civile
sont constitutifs, d'une part d'infractions au Code des marchés publics, pour ce qui concerne les modalités d'exécution des
procédures d'appel d'offres, et d'autres part d'infractions de droit commun sanctionnées par le Code pénal (notamment le délit
d'ingérence pour les fonctionnaires, prévu et sanctionné par l'article 175 de ce Code)."
[122]- Code civil, Code de commerce, Code de déontologie de la police nationale, Code de déontologie de la profession de
commissaire aux comptes, Code de déontologie des agents de police municipale, Code de déontologie des architectes, Code de
déontologie des professionnels de l'expertise comptable, Code de justice administrative, Code de justice militaire, Code de
l'action sociale et des familles, Code de l'artisanat, Code de l'aviation civile, Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du
droit d'asile, Code de l'environnement, Code de l'expropriation pour cause d'utilité publique, Code de l'industrie
cinématographique, Code de l'organisation judiciaire, Code de l'urbanisme, Code de l'éducation, Code de la Légion d'honneur et
de la médaille militaire, Code de la consommation, Code de la construction et de l'habitation, Code de la défense, Code de la
famille et de l'aide sociale, Code de la mutualité, Code de la propriété intellectuelle, Code de la recherche, Code de la route,
Code de la santé publique, Code de la sécurité sociale, Code de la voirie routière, Code de procédure civile, Code de procédure
pénale, Code des assurances, Code des communes, Code des communes de la Nouvelle-Calédonie, Code des douanes, Code des
douanes de Mayotte, Code des instruments monétaires et des médailles, Code des juridictions financières, Code des marchés
publics, Code des pensions civiles et militaires de retraite, Code des pensions de retraite des marins français du commerce, de
pêche ou de plaisance, Code des pensions militaires d'invalidité et des victimes de la guerre, Code des ports maritimes, Code des
postes et des communications électroniques, Code disciplinaire et pénal de la marine marchande, Code du domaine de l'Etat,
Code du domaine de l'Etat et des collectivités publiques applicable à la collectivité territoriale de Mayotte, Code du domaine
public fluvial et de la navigation intérieure, Code du patrimoine, Code du service national, Code du sport, Code du tourisme,
Code du travail, Code du travail applicable à Mayotte, Code du travail maritime, Code forestier, Code forestier de Mayotte,
Code général de la propriété des personnes publiques, Code général des Impôts (CGI), Code général des Impôts (CGI) annexe 1,
Code général des Impôts (CGI) annexe 2, Code général des Impôts (CGI) annexe 3, Code général des Impôts (CGI) annexe 4,
Code général des collectivités territoriales, Code minier, Code monétaire et financier, Code pénal, Code rural, Code électoral,
Livre des procédures fiscales, etc.
[123]- Joseph Scippiliti « Journal indélicat »2015 - publié et téléchargeable sur internet
[124]- Paule Gonzales - Le Figaro.fr 13/10/2016 « Le premier président et le procureur général de la Cour de cassation ont
estimé jeudi que les propos de François Hollande sur la «lâcheté» des magistrats, rapportés dans un livre, posaient un «problème
institutionnel». La colère froide. Ce jeudi matin, lors de l'installation des magistrats de la cour de Cassation, les deux plus hauts
magistrats de l'ordre judiciaire, le premier président Bertrand Louvel et le procureur général Jean-Claude Marin ont pris la parole.
Une parole cinglante malgré la pourpre et l'hermine, pour dénoncer les propos du chef de l'État sur la magistrature. Devant deux
journalistes du Monde, reçus une soixantaine de fois depuis le début du quinquennat pour passer au crible la pensée sécrète du
locataire de l'Élysée, François Hollande accuse la magistrature d'être «une institution de lâcheté (...). C'est quand même ça, tous
ces procureurs, tous ces hauts magistrats, on se planque, on joue les vertueux... On n'aime pas le politique», rapportent les auteurs
du livre Un président ne devrait pas dire ça. C'est l'insulte de trop pour l'institution judiciaire pénétrée de son rôle de garant de
l'État de droit.
[125]- Ordonnance 58-1270 du 23 décembre 1958, art.6
[126]- Henri Ader et André Damien, Règles de la profession d’avocat, Dalloz Action 2006-2007 p. 22 § 05.15
[127]- Voltaire Dictionnaire philosophique Sur la liberté naturelle : On a fait en plusieurs pays, et surtout en France, des recueils
de ces meurtres juridiques que la tyrannie, le fanatisme, ou même l’erreur et la faiblesse, ont commis avec le glaive de la justice.
[128]- Dans les propos recueillis par Sylvain Rolland le 4 septembre 2015 la TRIBUNE rapporte l’entretien avec Julia Cagé,
titulaire d’un doctorat à l’université Harvard et professeure d’économie à Sciences-Po Paris, qui dans son livre Sauver les médias
(Seuil, 2015) pointe les dangers d’une concentration de médias autour d’industriels multimillionnaire et, appelle à une réforme
des lois encadrant le pluralisme de l’information dénonçant le paysage médiatique qui se recompose autour d'industriels
(Bolloré, Dassault, Lagardère, Arnault) et de certains magnats des télécoms (Drahi, Niel, Bouygues), tandis que les groupes de
presse indépendants disparaissent les uns après les autres, ce qui met en danger le pluralisme des médias.
[129]- Titulaire d’un doctorat à l’université Harvard et professeure d’économie à Sciences-Po Paris
[130]- France Télévisions - Publié le 07/09/2016 A la tête de France Télévisions, De Carolis aurait subi des pressions de la part
de l'ancien chef d'Etat Nicolas Sarkozy pour remercier Laurent Ruquier. Dans un livre, il raconte qu'il aurait sûrement été
reconduit à son poste s'il avait répondu favorablement à ces demandes. PDG de France Télévisions de 2005 à 2010, Patrick De
Carolis revient dans un livre à paraître jeudi, intitulé Les ailes intérieures, sur les coulisses de son mandat. Et, en particulier, sur
les pressions qu'il a subi de la part de Nicolas Sarkozy. L'ancien chef de l'État lui aurait ainsi demandé de se séparer de plusieurs
personnalités médiatiques : Laurent Ruquier, Patrice Duhamel, Arlette Chabot, Franz-Olivier Giesbert et Patrick Sébastien. Une
décision « clairement » inenvisageable pour De Carolis, Aude Lancelin, Cécile Aamar, Natacha Polony…
Autre cas de persona non grata et d’influence du politique sur les médias : Le 19 Décembre 1990 à 15 heures, Philippe
GUILHAUME op.cit. super- président de chaînes publiques de télévision était acculé à la démission. Dans une déclaration
adressée aux neuf membres du C.S.A. (Conseil Supérieur de l'Audiovisuel) au Secrétaire général de l'Elysée, au Directeur de
Cabinet du Premier ministre et aux directeurs généraux d'Antenne 2 et FR3, il a exposé les motifs de sa décision :
" Je constate que ma désignation comme président d'Antenne 2 et FR3 par le C.S.A. n'a jamais été acceptée par une partie des
pouvoirs politiques qui, depuis quinze mois, ont multiplié sur ma route les obstacles de toute nature, avouables ou inavouables."
[131]- Témoignage fiscal de M. Henri DUMAS du 16 août 2016 https://youtu.be/3zGoFwt_aLk - Par souci de conserver la
preuve audiovisuelle du respect du principe de la contradiction et des droits de la défense au cours d’une procédure de contrôle
fiscal à laquelle il a été soumis, M. Henri Dumas a été sanctionné pour s’être hérissé du refus que l’administration lui a opposée
en diffusant les faits sur son blog.
[132]- Exemple de sophisme rhétorique : une personne s’installe à la terrasse d’un café et commande un croissant. Puis changeant
d’avis elle l’échange contre un millefeuille ; le consomme et s’en va sans payer. Interpellée par le garçon qui lui réclame le prix,
elle rétorque ne rien devoir puisqu’elle l’a échangé contre le croisant. Quant au prix du croissant elle dit ne rien devoir non plus
puisqu’elle ne l’a pas mangé !
[133]- Alexandre Garcia Le Monde du 3 octobre 2004
[134]- Abraham Maslow, « A Theory of Human Motivation », Psychological Review, no 50, 1943, p. 370-396
[135]- STRESS, ANXIÉTÉ : DES CONSÉQUENCES TERRIBLES POUR NOTRE ORGANISME (extrait du site
Vulgaris le 02/06/14) Des épisodes de stress ou d’anxiété à répétition ou chronique ont des conséquences plus graves sur notre
organisme (ordre alphabétique) : asthme, AVC, ballonnements, Dérèglements hormonaux, diarrhées, Difficultés à respirer,
Fatigue physique et psychologique, Maladies cardiovasculaires , infarctus, hypertension artérielle), Perte de concentration, Pertes
de mémoires à court et long terme, Prise de poids importante, Problèmes de sommeil (difficulté à s’endormir, réveils pendant la
nuit, sueurs froides), Reflux gastriques, Système immunitaire affaibli (vulnérabilité accrue aux infections et inflammations),
Troubles intestinaux, Ulcères, cancer…
[136]- Sondage SOFRES pour le Sénat avril 1991. Depuis la situation s’est aggravée.
[137]- Madeleine FEY s'est donné la mort par immolation sur la place Saint-Sylvain à Périgueux le 20 février 2008. A la suite
d'une affaire immobilière qui avait mal tourné et l'avait ruinée, elle et son mari, Madeleine Fey jugeait qu'elle était victime de
l'incompétence voire de la malhonnêteté d'un artisan, d'un architecte, d'un avocat et du Crédit Foncier de France et, que ceux-ci et
les dettes qui s'en suivirent et dont elle ne voyait pas l'issue, étaient à l'origine de son désir d'en finir avec la vie.
[138] Article 15 du décret n° 56-222 du 29 février 1956.
[139]- Article publié sur le site "Les mots ont un sens" 12 novembre 2010 15:43, par Napakatbra
[140]- Richard Armenante Ingénieur INHESJ (institut national des Hautes études de la sécurité et de la justice) , Adjoint délégué
à l'économie du maire de Marseille Robert Vigouroux, fils de déporté et de résistant, président d'une entreprise marseillaise
(SPMP Riviera), leader européen dans l'industrie de la plasturgie pour les bacs à réserve d'eau (Riviera) et les mécanismes de
chasse d'eau (SPMP) à économie d'eau.
[141]- Le Monde.fr avec AFP | 28.09.2015 : L’histoire remonte à fin avril 2013 lorsqu’une vidéo tournée clandestinement grâce à
un téléphone par un journaliste de France 3, Clément Weill-Raynal, est diffusée par le site Atlantico. Sur les images, un panneau
accroché à l’intérieur des locaux du syndicat sur lequel avaient été collés, de 2005 à 2012, les portraits de dizaines
de personnalités, plutôt de droite. On pouvait y voir la plupart des anciens gardes des sceaux mais également Nicolas Sarkozy,
Brice Hortefeux, Nadine Morano, Christine Boutin, Luc Chatel, le criminologue Alain Bauer, l’ancien entraîneur du XV de
France Bernard Laporte, Manuel Valls, etc. Le panneau épinglait aussi des magistrats comme Philippe Courroye, des
éditorialistes comme Yves Thréard (Le Figaro) ou les intellectuels Alain Minc et Jacques Attali. Chaque fois qu’une personnalité
disait une ânerie, sa photo était épinglée, avec cette réserve : « Avant d’ajouter un con, vérifiez qu’il n’y est pas ». En savoir plus
sur http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2015/09/28/mur-des-cons-la-presidente-du-syndicat-de-la-magistrature-
renvoyee-en-correctionnelle
[142] Le Mot Robe selon Waltraud Legros. ARTE. Emission « Karambolage » du 4.02.05 « Savez-vous d’où vient le mot
« robe », un mot utilisé autant par les Français que par les Allemands ? Waltraud Legros, notre linguiste autrichienne, nous en
raconte l’origine. A première vue, il n’y a pas grand’chose à dire sur LA ROBE sinon que c’est, dans nos pays occidentaux du
moins, un vêtement de femme allant de la robe d’été à la robe du soir. Les Allemands aussi emploient le vocable DIE ROBE et
les deux langues ont en commun le mot et le sens de "garde-robe" qui désigne d’abord l’armoire dans laquelle on range les
robes, mais aussi -par extension- l'ensemble des vêtements d'une personne. Etant donné que la Haute Couture doit son nom à des
créateurs français, on est en droit de supposer que ce sont les Allemands qui ont emprunté leur "Robe" aux Français. Car si nous
regardons un peu les dessous de la "robe” nous découvrons une filiation tout à fait étonnante : "la robe" vient du vieux francique
“rauba”, lui- même dérivé de l’ancien allemand “rouba”. Or, le mot “rouba” signifiait le vol, le pillage, voire le rapt.
Exactement comme le vocable allemand actuel “der Raub” !Mais quel rapport entre le vol et la robe ?Pour répondre à cette
question, il faut savoir que la racine germanique « roub » avait d’abord donné le verbe « rouban » qui signifiait “arracher, ôter
avec violence". Et en effet : les guerriers d’antan, après avoir tué leur ennemi, leur arrachaient leur cuirasse, leurs bottes et
autres vêtements qui constituaient alors l'essentiel de leur “Beute”. Un vocable que, dans le feu de l'action, les Français se sont
également approprié : "die Beute" n'est autre que "le butin". Il faut bien dire que du vol brutal de la cuirasse au vêtement féminin
d'aujourd'hui, le mot "robe" a connu un anoblissement certain. Sans compter qu'il y a des "robes" véritablement nobles : celles
que portent les hommes d'Eglise ou les hommes de loi. Et même si l'expression "gens de robe" ou "noblesse de robe" est un peu
tombée en désuétude, on sait fort bien qu'elle désigne les magistrats et les hauts dignitaires du pays. Et c'est exactement dans ce
sens noble que les Allemands emploient le mot "die Robe" : c'est la parure, la toge, la chasuble. La seule chose à rajouter c’est
« chassez le naturel, il revient au galop ».
[143]-Extrait du site http://clubtaurinsaintmaurice.e-monsite.com/pages/les-acteurs-de-la-
corrida.html#bWu32FvGAYEIFuPK.99
[144]- Hubert Van der Thoren de Montal : Autopsie d’une enquête www.laffairedeville.fr. Jean-Michel DÉCUGIS, Émilie
LANEZ et Aziz ZEMOURI La juge, " La Fouine " et les corbeaux. Le combat d'un artisan contre un couple de magistrats
secoue le petit monde judiciaire local de Béziers. Publié le 30/05/2013 | Le Point
[145]- Lycette Corbion Maître de conférences à l'Université des sciences sociales de Toulouse - JurisClasseur DEVOIR
JURIDICTIONNEL ET DROIT À LA PROTECTION JURIDICTIONNELLE
[146]- Le Monde.fr avec AFP | 28.09.2015 à 16h17 • L’histoire remonte à fin avril 2013 lorsqu’une vidéo tournée
clandestinement grâce à un téléphone par un journaliste de France 3, Clément Weill-Raynal, est diffusée par le site Atlantico. Sur
les images, un panneau accroché à l’intérieur des locaux du syndicat sur lequel avaient été collés, de 2005 à 2012, les portraits de
dizaines de personnalités, plutôt de droite.On pouvait y voir la plupart des anciens gardes des sceaux mais également Nicolas
Sarkozy, Brice Hortefeux, Nadine Morano, Christine Boutin, Luc Chatel, le criminologue Alain Bauer, l’ancien entraîneur du XV
de France Bernard Laporte, Manuel Valls, etc. Le panneau épinglait aussi des magistrats comme Philippe Courroye, des
éditorialistes comme Yves Thréard (Le Figaro) ou les intellectuels Alain Minc et Jacques Attali. Chaque fois qu’une personnalité
disait une ânerie, sa photo était épinglée, avec cette réserve : « Avant d’ajouter un con, vérifiez qu’il n’y est pas. »
[147]- Article 344 La demande de récusation est formée par acte remis au secrétariat de la juridiction à laquelle appartient le juge
ou par une déclaration qui est consignée par le secrétaire dans un procès-verbal. .La demande doit, à peine d'irrecevabilité,
indiquer avec précision les motifs de la récusation et être accompagnée des pièces propres à la justifier. Il est délivré récépissé de
la demande.
[148]- Barbarisme connu et employé, car le mot vulgum n'existe pas en latin ! Le mot latin est vulgus qui veut dire la foule.
L'expression vulgus pecum, incorrecte, est l'altération de la formule empruntée à Horace servum pecus, littéralement "le troupeau
servile". Elle est composée du substantif neutre pecus = troupeau et de l'adjectif servus (servum au neutre) = servile, asservi,
soumis. Le vulgus pecum désigne avec mépris la foule ignorante, mais on s'en sert également pour parler du "commun des
mortels".
[149]- Art 346 : Le juge, dès qu'il a communication de la demande, doit s'abstenir jusqu'à ce qu'il ait été statué sur la récusation.
En cas d'urgence, un autre juge peut être désigné, même d'office, pour procéder aux opérations nécessaires.
Art. 347 « Dans les huit jours de cette communication, le juge récusé fait connaître par écrit soit son acquiescement à la
récusation, soit les motifs pour lesquels il s'y oppose.
Art. 349 « Si le juge s'oppose à la récusation ou ne répond pas, la demande de récusation est jugée sans délai par la Cour
d'appel ou, si elle est dirigée contre un assesseur d'une juridiction échevinale, par le président de cette juridiction qui se
prononce sans appel. »
[150]- Art. 356 : La demande de renvoi pour cause de suspicion légitime est assujettie aux mêmes conditions de recevabilité et de
forme que la demande de récusation. »
[151]- Cf. note de bas de page n° 39
[152]- Lorsque dans un gouvernement populaire, les lois ont cessé d'être exécutées, comme cela ne peut provenir que de la
corruption de la république, l'Etat est déjà perdu." (Montesquieu - De l'esprit des lois liv.III, chap. III)
[153]- Cf. note de bas de page n° 64
[154]- « Le devoir des juges est de rendre la justice, leur métier de la différer. Quelques-uns savent leur devoir, et font leur
métier » La Bruyère (Les Caractères)
[155]- Cas du procureur général André Mornet (source wikipédia) « Il est reçu docteur en droit avec une thèse sanctionnée par la
mention « très bien » en 1895. En décembre 1897, il entre dans la magistrature et devient chef adjoint du cabinet de Victor
Milliard, garde des Sceaux, ministre de la Justice.Entre 1914 et 1918, il a envoyé devant le peloton d’exécution nombre de
rebelles, de déserteurs, soldats fusillés pour l’exemple2. En 1917, il est le substitut du procureur qui expédiera en trois jours
l'espionne Mata-Hari vers le peloton d'exécution3.Retraité, il est néanmoins président honoraire de la Cour de cassation en 1940.
Il est nommé directeur de la Justice militaire en mai de la même année. En septembre 1940, il devient vice-président de la
commission pour la révision des naturalisations, qui est chargée de priver en particulier les juifs de la nationalité française3 et
élabore le statut des juifs4 « voté » le 3 octobre 1940. En novembre 1944, il est appelé comme procureur général près la Haute
Cour de justice. À ce titre, il est partie prenante des procès de Philippe Pétain et Pierre Laval, pour lesquels il réclame et obtient
la peine de mort. Pendant le procès de Pétain, durant lequel il sera pris à partie par l'un des avocats de l'accusé, Jacques Isorni, sur
son attitude durant l'occupation, il déclare, afin de faire cesser la clameur de la foule, « J'invite la cinquième colonne à cesser ses
manifestations3 ». Le procès Laval terminé, il insiste pour que le condamné soit réanimé après sa tentative de suicide, le matin de
son exécution. En janvier 1948, il est admis définitivement à la retraite et est nommé en 1952 procureur général honoraire près la
Haute Cour de Justice et procureur général honoraire de la Cour de Cassation ».
[156]- Supra note de bas de page n° 1 à 3.
[157]- Aux observations d’Henri Guaino (cf. note n° 59) s’ajoutent les sondages réalisés depuis 1972 révélant que
qualitativement, la défiance des français à l’égard de leur système judiciaire ne cesse de croître et met en cause ses acteurs dont
l'équité, l'intégrité, la compétence voire même les mœurs sont de plus en plus mis en doute dans l'opinion publique Anne
BRUNEL "Justice. L'autorité sans pouvoir" Editions du félin 1991. A cet égard, entre 1972 et 1991, « une étude du CNRS «
laissait tristement poindre le mépris, sous la critique, d'une corporation autrefois sacralisée. » Frédéric Ocquetteau/Claudine
Perz-Diaz, Justice pénale, délinquance, déviances. Evolution des représentations dans la société française. Cesdip 1989. En
1972, 32,1 % pensaient que l'on ne serait pas jugé de la même façon selon que le juge aurait bien ou mal déjeuné, bien ou mal
dormi. En 1984 la proportion s'élève à 48, 8 %
[158]- Cf. note de bas de page n° 60
[159]- Anne BRUNEL "Justice. L'autorité sans pouvoir" Editions du félin 1991op. cit.
[160]- Frédéric Ocquetteau/Claudine Perz-Diaz, Justice pénale, délinquance, déviances. Evolution des représentations dans la
société française. Cesdip 1989 op.cit.
[161]- Source FIGAROVOX- Les Français ont-ils raison de se méfier de la justice? Par Alexandre Devecchio Mis à jour le
05/03/2014 à 08:42 et Publié le 03/03/2014 à 15:35
[162]- Dans son livre (op. cit). André Giresse réserve tout un chapitre aux « caïmans de la rue Oudinot » parle « de magistrats
aux carrières fulgurantes accomplies dans les antichambres ministérielles » …, de « sauriens carriéristes (p.62) … « de
magistrats confrontés en permanence au Minotaure de la Chancellerie et du Conseil supérieur de la magistrature » (p.115)
[163]- F. Mitterrand Le Coup d’Etat permanent op. ci. « Dans une démocratie, le juge ne doit obéissance qu’à la loi et si la loi
s’abaisse ou s’égare, qu’à sa conscience…Sous une dictature au contraire, la loi et la conscience ne jouent qu’un rôle
secondaire et passent après la volonté du maître de l’heure.. Et alors un « bon » juge est celui qui sert ces volontés et accepte de
se comporter en agent zélé du pouvoir… »
[164]- (Cf. note n° 14) André Giresse ancien Président de la Cour d’Assises de Paris et Philippe Bernert Seule la vérité blesse, op.
cit. Cf. note n°14
[165] - Henri Guillemin – Robespierre audio masterisé diffusion Youtube
[166]- Extrait de l’œuvre de Georges PREFONTAINE (1897-1988)
[167]- L’aidant à divorcer, le substitut du Procureur épouse la femme de Tony Sylva - Source: : Seneweb.com | Le 06 septembre,
2012 à 12:09:02 ; maliweb.net - Un mari brisé par un magistrat, amant de son épouse : source www.maliweb.net 30 sept. 2015.
[168]- Source wikipédia article « Orgue » bien que depuis 1960 et rompant avec l’usage instauré depuis le XVIIIe siècle,
l’Académie française a décidé que le masculin s’appliquera au singulier comme au pluriel.
[169]- Arrêts CEDH ARTICO c/ ITALIE du 13 mai 1980, série A, n°37, p.16, §33 et VAN DE HURK c/ PAYS-BAS du 19
avril 1994, série A n°28, p.19 §59.
[170]- Cette stratégie de destruction a caractère systémique a été élaborée et mise en œuvre selon les procédés multiformes et
multi sources analysées dans le livre intitulé « La Stratégie Informelle » et elle a été exécutée conformément aux règles du crime
chevalier. Elle a consisté à placer la cible dans un étau à quatre mâchoires la première, incitant le chef d’entreprise à un
comportement économique fatal au moyen d’un attracteur leurre, constitué de fausses promesses d’aides publiques en lui
imposant de surcharger son entreprise en effectifs, la deuxième mâchoire consistait, simultanément à lui ôter toutes les
ressources externes en dissuadant son environnement financier (banques et actionnaires) la troisième mâchoire opérait en
parallèle pour le priver aussi de toute possibilité de dégager des ressources internes provenant de l’exploitation de
l’entreprise, (exclusion des marchés, réductions du niveau d’activité) et cette asphyxie financière, sous l’effet des surcharges
exigées par la première mâchoire, anéantissait tout bénéfice et toute capacité d’autofinancement, enfin, la dernière mâchoire
consistait à bloquer les mécanismes de décision des dirigeants sociaux (manœuvres dilatoires) et à laisser pourrir la situation
jusqu’au point de non-retour.
[171] - Rapport du Centre National d’Etudes des Télécommunications (CNET) NT/LAA/TSS 233 du 17.07.1984 versé à
l’information pénale
[172] - Accessoirement et pour achever d’établir la volonté manifeste de l’autorité judiciaire de ne pas connaître de cette affaire
qualifiée de “ sensible M. PARDO rappelle que :
A – La plainte nominative que M. PARDO a déposée à l’encontre des 4 hauts fonctionnaires le 18.09.1986, pour actes
détachables, demeurera sans aucune instruction durant 8 ans pour déboucher le 28.02.1994 sur un non lieu à la veille de l’entrée
en vigueur du nouveau Code pénal intervenue le 1.03.1994 lequel avait abrogé les textes répressifs sur le fondement desquels la
plainte avait été déposée. Ce non lieu est insoutenable non seulement du fait que la “ Justice ” avait disposé de 8 années pour agir
alors qu’elle s’est rigoureusement abstenue d’accomplir le moindre acte d’instruction; mais aussi en regard des traités ratifiés par
la France notamment la Charte sur les Libertés civiles et politiques de l’O.N.U. (article 15.2) et de la Convention européenne des
droits de l’Homme (article 7.2) qui stipulent que les infractions doivent être sanctionnées avec les textes en vigueur au moment
de leur commission .Ce non lieu est d’autant plus insoutenable que là aussi les juges répressifs ont opéré une substitution des
textes répressifs remplaçant l’article 114 du Code pénal en vigueur depuis 1832, par le même article abrogé en 1810 et modifiant
la conjonction OU du premier par ET du second pour dire que les infractions à caractère criminel ne sont pas constituées et les
celles à caractère délictueux sont prescrites, sur quoi la Chambre criminelle de la Cour de cassation apposera sa chape de plomb
B – Enfin, l’action engagée devant le tribunal administratif pour fautes de services et pour laquelle plus de 400 documents, dont
le dépôt est attesté par le greffe du Tribunal, ont été versés; elle sera rejetée 10 ans plus tard le 5.08.1999 au motif que le
Tribunal n’avait pas les pièces dont le greffe avait pourtant attesté du dépôt. Monsieur PARDO a saisi la Cour administrative
d’appel.
[173]- 2. Toute personne accusée d'une infraction est présumée innocente jusqu'à ce que sa culpabilité ait été légalement établie.
Article 6- 3. Tout accusé a droit notamment à :
a. être informé, dans le plus court délai, dans une langue qu'il comprend et d'une manière détaillée. de la nature et de la cause de
l'accusation portée contre lui;
b. disposer du temps et des facilités nécessaires à la préparation de sa défense;
c. se défendre lui-même ou avoir l'assistance d'un défenseur de son choix et, s'il n'a pas les moyens de rémunérer un
défenseur, pouvoir être assisté gratuitement par un avocat d'office, lorsque les intérêts de la justice l'exigent;
d. interroger ou faire interroger les témoins à charge et obtenir la convocation et l'interrogation des témoins à décharge dans
les mêmes conditions que les témoins à charge;
e. se faire assister gratuitement d'un interprète, s'il ne comprend pas ou ne parle pas la langue employée à l'audience.
[174]- Fonds Spécial d’Adaptation Industrielle (organe mis en place par Raymond Barre pour la reconversion des emplois
menacés dans les zones sinistrées notamment l’Est de la France avec la cessation de l’exploitation du charbon, une des mines se
situant à Gardanne près de Marseille rendait les entreprises implantées dans la région Provence éligibles au dispositif FSAI.
[175]- Direction Générale des Télécommunications,
[176]- Direction des affaires industrielles et internationales de la Direction Générale des Télécommunications.
[177]- Dispositif de financement des entreprises innovantes qui après avoir accordé un prêt refusera de le débloquer sur
l’intervention directe et indirecte des hauts fonctionnaires qui vont saboter le dossier de M. PARDO.
[178]- Comité interministériel d'aménagement des structures industrielles (CIASI) devenu CIRI Comité interministériel de
restructuration industrielle (CIRI),
[179]- L'interview Carrière & Management du 27/07/2010 07:35 sur une étude menée sur les 50 plus grands patrons de l'histoire
conclut que "La première qualité d’un grand patron c’est la ténacité, et non l’intelligence"
[180]- Article 202 du code de procédure civile français :
« L'attestation contient la relation des faits auxquels son auteur a assisté ou qu'il a personnellement constatés.
Elle mentionne les nom, prénoms, date et lieu de naissance, demeure et profession de son auteur ainsi que, s'il y a lieu, son
lien de parenté ou d'alliance avec les parties, de subordination à leur égard, de collaboration ou de communauté d'intérêts
avec elles.
Elle indique en outre qu'elle est établie en vue de sa production en justice et que son auteur a connaissance qu'une fausse
attestation de sa part l'expose à des sanctions pénales.
L'attestation est écrite, datée et signée de la main de son auteur. Celui-ci doit lui annexer, en original ou en photocopie, tout
document officiel justifiant de son identité et comportant sa signature ».
[181]- Article 29 du Règlement de la CEDH
1. La Commission délègue un ou plusieurs de ses membres pour participer à l'examen d'une affaire devant la Cour. Ils peuvent
se faire assister d'autres personnes.
2. La Cour, qu'elle soit saisie par une Partie contractante ou par la Commission, prend, en considération le rapport de cette
dernière
[182]- Article 37 du Règlement de la CEDH
1.3. Dès que possible après la saisine de la Cour, le président consulte les agents des Parties, le requérant et les délégués de la
Commission ou, s'ils n'ont pas encore été désignés, le président de celle-ci au sujet de l'organisation de la procédure; sauf s'il
décide, en accord avec eux, qu'il n'y a pas lieu à procédure écrite, il fixe les délais pour le dépôt des mémoires.
Un mémoire ou autre document ne peut être déposé que pendant ce délai...
1.4. Les mémoires, observations et documents y annexés sont déposés auprès du greffe, en quarante exemplaires s'ils proviennent
d'une Partie, d'un autre Etat ou de la Commission. Le greffier les communique aux juges, aux agents des Parties aux délégués de
la Commission et au requérant, selon les cas.
[183]- Jacques Bidalou ancien magistrat à la retraite réputé pour son intégrité dans l’opinion publique. Il a connu des déboires
avec sa hiérarchie, il est connu pour avoir osé citer à comparaître le Premier ministre Raymond Barre dans un litige opposant la
caisse d'assurance maladie à un chômeur. Un scandale pour la chancellerie. Pour Bidalou : «C'est du droit! Je me doute bien que
ça va déranger la hiérarchie.».
[184]- Statistique donnée par le CSM pour l’année 2011. Le nombre de requêtes enregistrées durant l’année 2012: 283 plaintes
enregistrées.
[185]- Laurence de Charette article para dans le Figaro.fr le 05 février 2012.
[186]- Cf. Le 2 juillet 1997 le même journal satirique reprenait un article paru dans le journal Libération relatant le cas d’un
avocat qui, venu consulter le 24 juin 1997 le dossier d’un de ses clients dont il devait plaider la cause le 1er juillet 1997 devant la
chambre d’accusation de la cour d’appel de Paris, a découvert avec surprise le jugement que la cour d’appel était censée rendre
six jours plus tard. Tous les avocats, indique Le Canard Enchaîné, ont des « anecdotes » semblables.
[187]- Par Faustine Mauerhan, France Bleu NordMardi 20 octobre 2015 à 15:33
[188]- Le gouvernement veillera à ne jamais produire les fameuses feuilles d’audience qui selon lui ne contenaient aucune
indication. C’est ainsi qu’il pourra affirmer ce qu’il veut de ce qu‘elles contenaient ou pas sans craindre d’être confronté à la
preuve contraire. Puis il fera croire à la Cour européenne que les feuilles d’audience se désignent aussi de plumitif et sur cette
confusion il lui présentera, à l’audience, c’est à dire en violation du principe du contradictoire un faux document non authentique
et non authentifié, sous forme de télécopie de photocopie en réduction totalement illisible et inexploitable.
[189]- « Pourquoi Me Aubert se serait senti intouchable ? » « Parce qu’il était un des personnages les plus influents de
Chalon. En fait, il était à la fois le principal liquidateur judiciaire de la ville, le trésorier du RPR et le mandataire financier de
Perben, le maire de chalon, pour ses campagnes électorales. Mais ce n’est pas tout. Le président du tribunal de commerce de
Chalon–sur-Saône, André Gentien, était le suppléant de Perben à l’Assemblée nationale et lui-même a été député plus tard. Du
coup, Me Aubert faisait la loi dans ce tribunal…. »
[190]- Article 28 de la convention1. Dans le cas où la Commission retient la requête
a. afin d’établir les faits, elle procède à un examen contradictoire de la requête avec les représentants des parties, et s’il y a lieu, à
une enquête pour la conduite de laquelle les Etats intéressés fourniront toutes facilités nécessaires, après échange de vues avec
la Commission.
[191]- Article 37 du Règlement
1.3. Dès que possible après la saisine de la Cour, le président consulte les agents des Parties, le requérant et les délégués de la
Commission ou, s'ils n'ont pas encore été désignés, le président de celle-ci au sujet de l'organisation de la procédure; sauf s'il
décide, en accord avec eux, qu'il n'y a pas lieu à procédure écrite, il fixe les délais pour le dépôt des mémoires.
Un mémoire ou autre document ne peut être déposé que pendant ce délai...
1.4. Les mémoires, observations et documents y annexés sont déposés auprès du greffe, en quarante exemplaires s'ils proviennent
d'une Partie, d'un autre Etat ou de la Commission. Le greffier les communique aux juges, aux agents des Parties aux délégués de
la Commission et au requérant, selon les cas.
[192]- Perrin Dandin Perrin Dandin est un personnage de fiction issu du roman de Rabelais, le Tiers Livre. Il s’agit d’un simple
citoyen qui s’auto-proclame juge pour en tirer un avantage personnel. Ce personnage apparaît aussi chez Racine dans les
Plaideurs et chez La Fontaine dans la fable l’Huître et les Plaideurs. Ce nom propre a fini par désigner un juge opportuniste
ignare ou avide.
[193]- Jean Racine - Les Plaideurs - Acte I scène VII
[194] Perrin Dandin Perrin Dandin est un personnage de fiction issu du roman de Rabelais, le Tiers Livre. Il s’agit d’un simple
citoyen qui s’auto-proclame juge pour en tirer un avantage personnel. Ce personnage appaaît aussi chez Racine dans les
Plaideurs et chez La Fontaine dans la fable l’Huître et les Plaideurs. Ce nom propre a fini par désigner un juge opportuniste
ignare ou avide.