Vous êtes sur la page 1sur 128

UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR

ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE

DEPARTEMENT GENIE ELECTRIQUE

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES

Pour l’obtention du diplôme d’ingénieur de conception

en génie électrique

OPTION : Electronique-Electrotechnique-Automatique-

Informatique industrielle

TITRE :
Contribution à la mise en œuvre d’un onduleur monophasé de 1 kVA
alimenté par un générateur photovoltaïque: Conception et
Réalisation de l’interface statique de puissance.

Présenté et soutenu par:

Madiop NDIAYE
LIEU DE STAGE : Laboratoire d’Energies Renouvelables de l’ESP

Date de soutenance : le 29 Août 2012


JURY:
Président: M. Khaly Tall
Membres:
M. André Coly examinateur
M. Mouhamadou Falilou Ndiaye examinateur
M. Salif Sagana Fall rapporteur
M. Gustave Sow et M. Lamine Thiaw encadreurs
Promotion 2012
PFE 2012

Dédicaces
Ce mémoire est dédié :
 A ma grand-mère inoubliable Mame Bousso Gningue:
que la terre lui soit légère
 A mes grand -pères Assane Ndiaye et Abdoulaye
kâne : que la terre leur soit légère
 A ma mère, mon père, toute ma famille et
particulièrement ma petite sœur et amie Maguette Ndiaye
 A Pape Diop, Mamadou Niasse et tous mes autres
amis
 A tous les enseignants qui ont participé à ma
formation depuis le bas âge.
 A ma famille d’accueil de Grand Yoff
 A mon oncle paternel Omar Ndiaye
 Aux membres de la Dahira Tidjane de l’E.S.P

Madiop Ndiaye Page ii


PFE 2012

Remerciements
A Allah (Le Très Haut), notre Seigneur ; toute ma reconnaissance Lui est destinée ; Lui qui
m’a procuré la santé et l’accroissement de mes connaissances durant 18 années d’étude s et
m’a permis d’être aujourd’hui à ce stade où je dois écrire un mémoire de fin d’étude s du
cycle d’ingénieur de conception en génie électrique.

Au prophète Muhammad (PSL) ; le sauveur des âmes par excellence ; toutes les prières les
plus odorantes que le musc Lui sont destinées.

Je remercie mes parents pour tout ce qu’ils ont fait afin que je sois parmi les plus éduqués et
les plus corrects sur tous les plans. Eux qui m’ont inscrit à l’école, nourri, habillé, assisté ; et
cela depuis ma naissance. Je leur dédie ce travail et espère avoir leur bénédiction encore une
fois.

Je remercie vivement mes deux encadreurs Dr Lamine Thiaw et Dr Gustave Sow qui non
seulement m’ont enseigné mais aussi assisté et formé durant les trois mois et demi de stage
au sein du Laboratoire d’Energies Renouvelables (L.E.R).

Un grand remerciement à M. Salif Sagana Fall, lui qui m’a beaucoup aidé et assisté lors de
mon stage au sein du L.E.R.

Je remercie aussi tous les chercheurs du laboratoire (L.E.R) et particulièrement M.


Mouhamadou Thiam qui n’a ménagé aucun effort dans la réalisation de mes circuits
imprimés mais aussi dans la recherche de composants électroniques…

Je remercie mes tantes, frères, sœurs et amis qui m’ont toujours soutenu dans ce long
périple…

Je n’oublierai jamais mes tantes paternelles Ndèye Ndiaye et Nogaye Diop qui au cœur des
difficultés scolaires m’ont fait sortir des ornières ainsi que la grande famille d’accueil à
Grand Yoff.

Je ne saurai terminer sans réserver un grand merci à Pape Ndiaye et son épouse Mbène
Touré qui s’occupaient de mes dépenses scolaires tant sur les fournitures que sur la prise en
charge médicale quand je tombais malade à l’université. Qu’Allah les assiste sur tout ce
qu’ils craignent.

Madiop Ndiaye Page iii


PFE 2012

Liste de figures
Figure 1: Synoptique de raccordement du système ............................................................................. 6
Figure 2: Schéma de principe de la chaîne de puissance ..................................................................... 6
Figure 3: Cellules cristallines ............................................................................................................... 7
Figure 4: Schéma équivalant d’une cellule et caractéristiques I-V et P-V d'une cellule ..................... 8
Figure 5: Association de  cellules en parallèle et  cellules en série................................................. 8
Figure 6: Structure d’un onduleur monophasé ..................................................................................... 9
Figure 7: Commande half bridge à droite et full bridge à gauche ..................................................... 10
Figure 9: Commande single bridge .................................................................................................... 11
Figure 8: Structure à point milieu ...................................................................................................... 11
Figure 10: Design de l’interface statique de commande .................................................................... 13
Figure 11:Schémas des PICs utilisés ................................................................................................. 15
Figure 12: Page d'accueil MPLAB .................................................................................................... 17
Figure 13: Création du projet (choix de la famille et du type de PIC) ............................................... 17
Figure 14: Choix du compilateur ....................................................................................................... 18
Figure 15: Dernière étape ................................................................................................................... 18
Figure 16: Schéma du driver ULN2004A .......................................................................................... 19
Figure 17: Schéma de câblage du driver ULN2004A ........................................................................ 20
Figure 18: Circuit discriminateur retardateur intégré dans le bloc du pré actionneur ....................... 20
Figure 19: Optocoupleur 4N25 .......................................................................................................... 23
Figure 20: Schéma de Câblage de l'optocoupleur .............................................................................. 23
Figure 21: Caractéristique en tension du 4N25 .................................................................................. 24
Figure 22: Schéma de compensation de la zone de blocage .............................................................. 25
Figure 23: Principe de capture et de traitement du signal .................................................................. 25
Figure 24: Architecture de la carte de commande sous Isis PROTEUS ............................................ 27
Figure 25: Architecture carte d’acquisition sous ISIS PROTEUS .................................................... 28

Madiop Ndiaye Page iv


PFE 2012

Figure 26: Commande pleine onde de 50 Hz ..................................................................................... 32


Figure 27: Spectre de sortie pour une commande onde pleine .......................................................... 33
Figure 28: Forme d’onde des tensions et courant pour une MLI calculée ......................................... 33
Figure 29: Méthode analogique de génération du rapport cyclique................................................... 34
Figure 30: Tension de sortie onduleur abaissée avec Protéus ............................................................ 35
Figure 31: Spectre de la tension de sortie onduleur ........................................................................... 35
Figure 32: Schéma de l’onduleur avec le filtre et la charge............................................................... 36
Figure 33: Schéma d’un bras de l’onduleur avec le filtre et la charge............................................... 36
Figure 34: Réponse fréquentielle du filtre ......................................................................................... 41
Figure 35: Exemple de montage où il y a un dissipateur ................................................................... 43
Figure 36: Schéma du dissipateur WA210 et sa caractéristique ........................................................ 44
Figure 37: Schéma de protection de l'onduleur .................................................................................. 45
Figure 38: Disposition des valeurs de référence du fusible ............................................................... 46
Figure 39: Courbe temps de fusion des fusibles gF ........................................................................... 47
Figure 40: Relais Omron max et sa caractéristique de commande .................................................... 48
Figure 41: Schéma de protection de la carte de commande ............................................................... 49
Figure 42: Schéma de câblage de l’optocoupleur .............................................................................. 49
Figure 43: Caractéristique entrée/sortie tension................................................................................. 49
Figure 44: Montage de l'AOP pour le capteur de courant ................................................................ 50
Figure 45: Capteur de courant efficace .............................................................................................. 51
Figure 46: Comportement du signal de sortie du capteur et de celle redressée avec variation à
l'entrée ................................................................................................................................................ 52
Figure 47: Réponse du capteur de courant en régime statique .......................................................... 52
Figure 48: Structure de l'acquisition de la tension de sortie onduleur ............................................... 53
Figure 49: Caractéristique statique du capteur de tension ................................................................. 53
Figure 50: Schéma d'acquisition de la tension Batterie ..................................................................... 54
Figure 51: Variation de la tension efficace de sortie en fonction du rapport cyclique. ..................... 55
Figure 52: Ondulation de courant autour de la valeur moyenne ........................................................ 56
Figure 53: Obtention du rapport cyclique avec la dent de scie et le sinus ......................................... 56
Figure 54: Modélisation de l'onduleur ............................................................................................... 58
Figure 55: Modèle du bloqueur .......................................................................................................... 59
Figure 56: Impédance de sortie Zeq ................................................................................................... 60

Madiop Ndiaye Page v


PFE 2012

Figure 57: Extraction de la tension à partir du courant ...................................................................... 61


Figure 58: Modèle de la chaîne directe .............................................................................................. 62
Figure 59: Réponse du filtre à un échelon unitaire ............................................................................ 63
Figure 60: Modèle de la chaîne directe de courant ............................................................................ 63
Figure 61: Réponse de chaîne directe ................................................................................................ 64
Figure 62: Diagramme de Bode Gil en boucle ouverte ..................................................................... 64
Figure 63: Diagramme de Bode du correcteur ................................................................................... 68
Figure 64: Comparaison avant et après correction............................................................................. 68
Figure 65: Analyse de l'influence dans le plan de Bode .................................................................... 69
Figure 66: Configuration des deux boucles ....................................................................................... 69
Figure 67: Réponse du correcteur PI.................................................................................................. 70
Figure 68: Comparaison avant et après correction............................................................................. 71
Figure 69: Performance du correcteur PIv ......................................................................................... 72
Figure 70: Design des blocs de la régulation ..................................................................................... 72
Figure 71: Modèle électrique de l'onduleur ....................................................................................... 75
Figure 72: Résultat du filtrage ........................................................................................................... 76
Figure 73: THD courant et tension à vide et en charge nominale...................................................... 76
Figure 74: Interrupteur Temporisé ..................................................................................................... 77
Figure 75: Variation de la tension efficace avec la charge ................................................................ 77
Figure 76: Modèle des boucles de régulation .................................................................................... 78
Figure 77: Réponse pour une consigne de tension de 230 V ............................................................. 79
Figure 78: Influence sur la tension à charge variable ........................................................................ 80
Figure 79: Zoom sur la perturbation de tension ................................................................................. 80
Figure 80:Schéma global de la régulation.......................................................................................... 81
Figure 81: Variation de la tension instantanée par rapport à la consigne .......................................... 82
Figure 82: Variation de la tension efficace ........................................................................................ 83
Figure 83: Zoom sur le point de perturbation de tension ................................................................... 83
Figure 84: Forme d’onde de la tension de sortie lors de la connexion directe de 1 kVA .................. 84
Figure 85: Variation du courant de charge lors de la connexion de 1 kVA ....................................... 84
Figure 86: Comportement de la tension de sortiebrute de l’onduleur................................................ 85
Figure 87: Variation de la puissance débitée ..................................................................................... 85

Madiop Ndiaye Page vi


PFE 2012

Figure 88: Variation de la tension lors d'une déconnexion de 1KVA ............................................... 86


Figure 89: Variation du courant de charge......................................................................................... 86
Figure 90: comportement des puissances lors de variations de tensions du panneau ........................ 87
Figure 91: Comportement de la tension efficace de sortie................................................................. 87
Figure 92: Comportement du courant lors des perturbations ............................................................. 88
Figure 93: Algorithme de conduite et de sécurité .............................................................................. 89
Figure 94: Typon de la carte de commande ....................................................................................... 90
Figure 95: Typon de la carte d'acquisition ......................................................................................... 90
Figure 96: Carte de commande et d'acquisition réalisées .................................................................. 91
Figure 97: Condensateur à gauche et inductance de filtrage à droite ................................................ 92
Figure 98: Signaux obtenus en simulation avec Mplab ..................................................................... 92
Figure 99 : Sorties MLI (pin RC4) et 50 Hz (Pin RC0) visualisées à l’oscilloscope ........................ 93

Madiop Ndiaye Page vii


PFE 2012

Liste de tableaux
Tableau 1: Fonctions et tailles mémoires des PICs 16Fxxx .............................................................. 16

Tableau 2: Données des mesures pour le 4N25 ................................................................................. 24

Tableau 3: Bilan des puissances du système global ........................................................................... 31

Tableau 4 : Tableau des inductances minimales de filtrage............................................................... 37

Tableau 5: Valeur des ESR de condensateur en fonction de la capacité des tensions efficaces ........ 40

Tableau 6 : Courants maximaux admissibles par les semi-conducteurs ............................................ 45

Madiop Ndiaye Page viii


PFE 2012

Glossaire
BF : basse fréquence

C : capacité

ESR : résistance équivalente série


F.T : fonction de transfert

Fc : fréquence de coupure
Gil : fonction de transfert courant

GPV : générateur photovoltaïque


Gv : fonction de transfert tension

HF : haute fréquence

Ich_eff : courant efficace de charge

iLeff : courant à travers l’inductance de filtrage

L : inductance

MLI : modulation à largeur d’impulsion

P : puissance active

Pd : puissance dissipée

PIC : la famille des microcontrôleurs utilisés

Q : puissance réactive

R_cyc ou d : rapport cyclique

Rds-on : Résistance drain-source pour MOSFET

Rth : résistance thermique

THD : taux de distorsion harmonique

Tj : température de jonction drain source

Madiop Ndiaye Page ix


PFE 2012

Ts : période d’échantillonnage ou période de découpage

Vdc : tension du G

Vo : tension seuil de diode

Vseff : tension efficace de sortie de l’onduleur après filtre

ΔiLmax : variation maximale du courant à travers l’inductance

ΔVc : variation de tension aux bornes du condensateur

Madiop Ndiaye Page x


PFE 2012

Sommaire
Introduction générale ____________________________________________________________ 2

Chapitre I : Structure de la chaîne de conversion de puissance et de la carte de commande ____ 5

Introduction ____________________________________________________________________ 6

I. Présentation de la chaîne de puissance ___________________________________________ 6

I.1.1 Le générateur photovoltaïque _________________________________________________________________ 7

I.1.2 L’onduleur de tension _______________________________________________________________________ 9

I.1.2.1 Structures à pont complet (Half bridge et full bridge) _____________________________________________ 9

I.1.2.2 Structures à point milieu (single bridge) _______________________________________________________ 11

I.1.3 Le filtre de sortie __________________________________________________________________________ 12

I.1.4 La charge ________________________________________________________________________________ 12

II. Présentation de l’interface statique de commande ________________________________ 12

II.1 Présentation des PICs et du logiciel de programmation MPLAB ______________________________________ 14

II.1.1 Présentation des PICs ______________________________________________________________________ 14

II.1.1.2 Organisation de la mémoire ________________________________________________________________ 15

II.1.2 Présentation du logiciel de programmation ______________________________________________________ 17

II.2 Présentation de la chaîne de commande __________________________________________________________ 19

II.3 Caractérisation de la chaîne d’acquisition ________________________________________________________ 21

II.3.1 Principe de l’acquisition ____________________________________________________________________ 22

La phase d’acquisition à faible valeur de courant ______________________________________________________ 22

La phase de redressement ________________________________________________________________________ 23

La phase de filtrage _____________________________________________________________________________ 23

Le choix de l’optocoupleur _______________________________________________________________________ 23

II.3.2 Caractéristiques des éléments de la carte d’acquisition_____________________________________________ 23

Madiop Ndiaye Page xi


PFE 2012

Conclusion____________________________________________________________________ 28

Chapitre II : Dimensionnement et modélisation du système GPV-Onduleur _______________ 29

Introduction __________________________________________________________________ 30

II.1 Dimensionnement __________________________________________________________ 30

II.1.1 Dimensionnement de la partie puissance _______________________________________________________ 30

II.1.1.1 Choix du générateur photovoltaïque _________________________________________________________ 30

II.1.1.2 Dimensionnement du filtre de sortie _________________________________________________________ 32

II.1.1.2.1 La commande onde pleine _______________________________________________________________ 32

II.1.1.2.2 La commande MLI calculée ______________________________________________________________ 33

II.1.1.2.3 Commande MLI à sinus-triangle __________________________________________________________ 34

II.1.1.3 Dimensionnement des dissipateurs thermiques pour l’onduleur ____________________________________ 41

II.1.1.3.1 Les pertes par conduction ________________________________________________________________ 42

II.1.1.3.2 Les pertes par commutation ______________________________________________________________ 42

II.1.2 Etude des protections du système de puissance et de commande ____________________________________ 45

II.1.2.1 Protection de l’interface de puissance ________________________________________________________ 45

II.1.2.2 Protection de la carte de commande __________________________________________________________ 47

II.1.2.3 Dimensionnement des composants de la chaîne d’acquisition ______________________________________ 49

II.2 Modélisation de l’onduleur et boucles de régulation ______________________________ 54

II.2.1 Modélisation de l’onduleur __________________________________________________________________ 54

II.2.1.1 Principe de la modélisation ________________________________________________________________ 55

Relation entre la commande et la puissance __________________________________________________________ 56

II.2.1.2 Modélisation de la commande MLI __________________________________________________________ 58

II.2.1.2.1 Détermination de la transmittance courant ___________________________________________________ 60

II.2.1.2.2 Détermination de fonction de transfert tension en fonction du courant _____________________________ 60

II.2.2 Calcul des boucles de régulation ______________________________________________________________ 62

II.2.2.1 Synthèse du correcteur de la boucle interne ____________________________________________________ 65

II.2.2.2 Synthèse du correcteur de la boucle externe ___________________________________________________ 70

II.2.2.3 Architecture des boucles __________________________________________________________________ 72

Conclusion____________________________________________________________________ 73

Madiop Ndiaye Page xii


PFE 2012

Chapitre III: Simulation, réalisation et test du prototype _______________________________ 74

Introduction __________________________________________________________________ 75

III.1 Simulation sous Matlab/Simulink ____________________________________________ 75

III.1.1 Simulation du filtre _______________________________________________________________________ 75

III.1.2 Influence de la variation de la charge sur la tension en absence de régulation __________________________ 77

III.1.2.1 Résultats de la régulation avec le modèle mathématique _________________________________________ 78

III.1.2.2 Résultats de la régulation avec le modèle électrique ____________________________________________ 81

III.1.2.2.1 Robustesse du système par rapport aux variations de charge. ____________________________________ 82

III.1.2.2.1.1 Cas d’une connexion de charge _________________________________________________________ 82

III.1.2.3.1.2 Cas d’une déconnexion de charge (1 kVA) ________________________________________________ 86

III.1.2.3.1.3 Cas d’une variation de la tension d’entrée de ± 10% de Vgpv _________________________________ 87

III.2 Résultats pratiques : Commande et puissance _________________________________ 88

III.2.1 Algorithme de commande et de sécurité de l’onduleur ____________________________________________ 89

III.2.2 Réalisation du prototype ___________________________________________________________________ 90

Conclusion____________________________________________________________________ 93

Conclusion générale ____________________________________________________________ 94

Bibliographie et webographie _____________________________________________________ 97

Annexes ______________________________________________________________________ 98

Annexe 1 : Cartographie mémoire du PIC 16f690 ____________________________________ 99

Annexe 3 : Caractéristiques du PIC et de l’écran LCD _______________________________ 105

Annexe 4 : Programmes qui ont permis la simulation des modèles dans Matlab __________ 106

Annexe 5 : Schéma éclaté permettant de varier la charge avec le modèle dans z. __________ 108

Annexe 6 : Détails du contenu des blocs Simulink ___________________________________ 109

Annexe 7 : Document technique du module Compact LMX052 (Onduleur utilisé) _________ 112

Annexe 8 : Caractéristiques des relais utilisés ______________________________________ 113

Annexe 9 : Caractéristique de l’optocoupleur _______________________________________ 114

Madiop Ndiaye Page xiii


Introduction générale PFE 2012

Madiop Ndiaye Page 1


Introduction générale PFE 2012

Introduction générale

Aujourd’hui le taux de pénétration des énergies renouvelables à l’échelle mondiale est estimé à 16
% [1], portion dans laquelle l’énergie solaire avoisine 4%. Au Sénégal on assiste à un regain
d’intérêt pour les énergies renouvelables et beaucoup d’efforts sont fournis pour la conception de
certains éléments de la chaîne de conversion de l’énergie photovoltaïque.

Le sujet qui nous a été proposé consiste en la mise œuvre d’un onduleur monophasé de 1 kVA
alimenté par un générateur photovoltaïque.

Un onduleur, au sens technique du terme est un dispositif appelé convertisseur statique de


puissance capable de transformer, avec un bon rendement, une tension (ou un courant) continue en
une tension (ou un courant) alternative, dans l’objectif d’obtenir en sortie une grandeur électrique
sinusoïdale. Vu le système de commande qu’il intègre, il est très utilisé dans la commande des
moteurs asynchrones à vitesses variables offrant ainsi la possibilité d’élargir la plage des vitesses de
fonctionnement. Les onduleurs, en tant que générateurs de tension ont des performances de
fréquence et tension parfois meilleures que celles du secteur. Leur fiabilité est très grande et par
nature elles assurent la disponibilité de l’énergie et le maintien des critères de stabilité quelle que
soit la nature de la charge (charge maximale, fonctionnement à vide voire avec des charges non
linéaires).

Selon les spécifications du cahier des charges, l’onduleur monophasé à concevoir doit avoir une
tension et une fréquence de valeurs respectives 230 V et 50 Hz, stables malgré les fluctuations de la
charge dont la valeur nominale est de 1 kVA. Le taux de distorsion harmonique doit être très faible
de même que l’ondulation du courant de sortie. Le cahier des charges est décrit comme suit :

 Conception et réalisation d’un protype d’onduleur de tension monophasé de 1 kVA et de


sortie sinusoidale 230 V/50 Hz avec un faible taux de distorsion harmonique.

 Modélisation de l’onduleur et calcul des boucles de régulation et des circuits de commande

 Simulation de l’onduleur avec Matlab et Proteus

 Développement et validation des programmes de fonctionnement : acquisition et commande

 Calcul et choix des dispositifs de protection et des dissipateurs thermiques

 Conception et réalisation de la carte de commande batie autour d’un PIC 16f690.

Madiop Ndiaye Page 2


Introduction générale PFE 2012

 Mise en oeuvre et Correction du prototype

Ce document est structuré en trois chapitres :

Un premier chapitre qui concerne l’étude de l’architecture globale du système.


Un deuxième chapitre qui va être axé sur le dimensionnement et la modélisation du système.
Et un dernier chapitre consacré à la simulation, à la réalisation et au test d’un prototype

Présentation de la structure d’accueil

Ce projet de fin d’étude entre dans le cadre des sujets de recherche proposés par le Laboratoire
d’Energies Renouvelables (LER) de l’Ecole Supérieure Polytechnique de Dakar. Ce laboratoire
s’intéresse au développement des énergies renouvelables plus particulièrement le volet solaire
photovoltaïque. Le laboratoire accueille chaque année des chercheurs, étudiants de différentes
nationalités de la sous région et d’autres nationalités africaines. Notre stage y a duré trois mois et
demi.

Le LER est un laboratoire d’Electronique, d’Electrotechnique, d’Electronique de Puissance, de


micro-informatique et d’Informatique appliquées au traitement et à la gestion des énergies
renouvelables. Premier laboratoire de recherche sur les Energies Renouvelables (sur le site de l’ESP
de Dakar), il a été créé en 1973 et s’est développé progressivement. Les premiers travaux ont été
réalisés en 1975. Cette première structure dénommée «Groupe d’Electronique et d’Automatique
Appliquée », a surtout axé ses travaux sur les applications solaires photovoltaïques.

A partir de 1979 un deuxième laboratoire est crée qui introduit la micro informatique dans la
conception des systèmes. Il développe des recherches sur les couplages multi-générateurs.

A l’occasion d’une restructuration, en 1984, de la recherche sur les Energies Renouvelables au sein
de l’école, les deux laboratoires ci-dessus mentionnés ont été regroupés en une seule structure
dénommée « Groupe de traitement en temps réel des énergies renouvelables ». Sa dénomination
actuelle est « Laboratoire d’Energies Renouvelables » avec le sigle LER. Parmi ses principaux
axes de recherche on a :

 Axe 1 :

 Modélisation de systèmes d’énergies renouvelables,

 Mise en œuvre de dispositifs intelligents pour la commande et la supervision de procès à


énergies renouvelables.

Madiop Ndiaye Page 3


Introduction générale PFE 2012

 Problématique de la gestion de mini réseaux électriques intégrant des systèmes de


production décentralisés

 Axe 2
 Systèmes intelligents pour l’instrumentation et le contrôle- commande de procès

Madiop Ndiaye Page 4


Chapitre I : Structure de la chaîne de conversion de puissance et de la carte de commande PFE 2012

Chapitre I : Structure de la chaîne de conversion de puissance et de la carte


de commande

Madiop Ndiaye Page 5


Chapitre I : Structure de la chaîne de conversion de puissance et de la carte de commande PFE 2012

Introduction

Dans ce chapitre nous présentons les différents éléments qui constituent la chaîne de conversion de
l’énergie ainsi que la structure de la carte de commande de l’onduleur. Il sera question de décliner le
support architectural sur lequel reposent tous les calculs qui seront effectués au chapitre II.

La figure 1 montre le synoptique du système global.

GPV Onduleur Charge

Figure 1: Synoptique de raccordement du système

Cette vue d’ensemble révèle une possibilité de séparation du dispositif en deux grandes parties à
savoir la partie commande et la partie puissance.

I. Présentation de la chaîne de puissance


Elle est essentiellement composée de trois étages (voir figure 2):

Figure 2: Schéma de principe de la chaîne de puissance

Madiop Ndiaye Page 6


Chapitre I : Structure de la chaîne de conversion de puissance et de la carte de commande PFE 2012

I.1.1 Le générateur photovoltaïque


Le générateur photovoltaïque (GPV) transforme l’énergie solaire reçue en énergie électrique de
forme continue. L’élément le plus déterminant dans la caractérisation est la cellule photovoltaïque.
Les matériaux de leur fabrication permettent de distinguer aujourd’hui deux types de technologie à
savoir le silicium monocristallin (dite de première génération) et le silicium amorphe. La figure 3
illustre la forme et la composition de chacune de ces technologies.

Figure 3: Cellules cristallines

Les cellules de silicium amorphe diffèrent des cellules présentées précédemment puisque leur
structure présente un haut degré de désordre dans la disposition des atomes. L’utilisation de silicium
amorphe pour les cellules solaires a montré de grands avantages à la fois au niveau des propriétés
électriques et le processus de fabrication (processus simple, faiblement consommateur d’énergie,
peu coûteux, possibilité de produire des cellules avec grands secteurs). Mais, même avec un coût
réduit pour la production, l'utilisation du silicium amorphe a deux inconvénients: le premier est le
rendement de conversion faible par rapport aux cellules de mono et polycristallin de silicium. Le
deuxième est le fait que les cellules sont affectées par un processus de dégradation dans les
premiers mois d’opération, réduisant ainsi leur durabilité.

Il faut noter que la caractéristique « courant-tension » du générateur photovoltaïque est non linéaire
comme c’est illustré sur la figure 4. Cette caractéristique est due à l’effet photosensible modélisable
par une diode en parallèle avec une source de courant variable en fonction de l’ensoleillement et la
température. Les résistances représentent la tenue en compte des imperfections sur le matériau
utilisé.

Madiop Ndiaye Page 7


Chapitre I : Structure de la chaîne de conversion de puissance et de la carte de commande PFE 2012

Figure 4: Schéma équivalant d’une cellule et caractéristiques I-V et P-V d'une cellule

Cette caractéristique montre la nécessité de mettre en œuvre des dispositifs capables de récupérer le
maximum de puissance délivrée par le GPV. Aujourd’hui la recherche de la puissance maximale
fait l’objet de plusieurs méthodes qui sont déjà développées par des chercheurs du laboratoire LER.
La gamme des puissances récupérables peut aller jusqu’à 200 Wc avec des tensions optimale de
l’environ 20 V en continu. Les fabricants garantissent 80% de la puissance après 25 ans de
fonctionnement.

Remarque : Un panneau solaire photovoltaïque est plutôt appelé « module » (le terme capteur
quant à lui, est réservé pour l’énergie solaire thermique). La mise en série de plusieurs modules est
appelée « une branche » tandis que l’ensemble des branches connectées entre elles ; est appelé «
champ photovoltaïque ». Cette mise en cascade très souvent utilisée pour satisfaire la puissance
nécessaire est illustrée sur la figure 5.

Figure 5: Association de  cellules en parallèle et  cellules en série

Madiop Ndiaye Page 8


Chapitre I : Structure de la chaîne de conversion de puissance et de la carte de commande PFE 2012

I.1.2 L’onduleur de tension


Son étude relève d’une relation intrinsèque entre le programme de génération de la commande des
interrupteurs et des contraintes imposées par le choix de ces derniers telles que les limites de
fréquences stockables en mémoire du microcontrôleur. Il existe plusieurs types de configurations
pour les commandes des bras d’onduleur. Le choix de chaque type a des avantages et des
inconvénients.

Présentation de la structure générale de l’onduleur de tension

Un onduleur monophasé peut avoir deux configurations à savoir la structure complète avec 4
interrupteurs commandables et la structure à point milieu avec seulement deux interrupteurs
commandables. Rappelons qu’en fonctionnement normal deux semi-conducteurs sur un même bras
ne peuvent pas conduire simultanément car la commande y est complémentaire.

I.1.2.1 Structures à pont complet (Half bridge et full bridge)


Le schéma de la figure 6 présente la structure à pont complet de l’onduleur monophasé de tension.

Figure 6: Structure d’un onduleur monophasé

Madiop Ndiaye Page 9


Chapitre I : Structure de la chaîne de conversion de puissance et de la carte de commande PFE 2012

Cette structure a l’avantage de garder la symétrie impaire de la tension de sortie (Us)


de l’onduleur. Ce qui permet de maintenir la même valeur efficace pour une tension
donnée en entrée (+E) du convertisseur statique et un rapport cyclique donné. Afin de
diminuer les ondulations de courant à travers l’inductance de filtrage ; la disposition
des commandes fait de sorte que la tension reste positive ou nulle pendant une demi
période du fondamental (50 Hz) et négative ou nulle pendant la deuxième demi
période. Cela est possible en commandant un bras suivant la fréquence du
fondamental.

Parcontre, cette configuration présente un inconvénient quand les interrupteurs sont


commandés en haute fréquence (HF) puisque les pertes dues aux semi-conducteurs
sont proportionnelles au carré de la fréquence de commutation. Il est donc possible
d’envoyer les commandes HF sur un seul bras au moment où la commande basse
fréquence (correspondant à 50 Hz) est envoyée sur l’autre bras de l’onduleur. Au
niveau de la répartition des commandes issues du microcontrôleur, on peut avoir deux
possibilités offertes par les fonctionnalités du PIC : « half bridge » et « full bridge »
d’après le document technique du PIC 16f690 [2]. Pour la première structure, deux
sorties du PIC (P1A, P1B) sont modulées tandis que les deux autres se chargent de la
commutation 50 Hz. Pour la deuxième, quatre sorties (P1A, P1B, P1C, P1D) du PIC
seront utilisées pour la commande. La figure 7 illustre les deux configurations
précitées.

Figure 7: Commande half bridge à droite et full bridge à gauche

Madiop Ndiaye Page 10


Chapitre I : Structure de la chaîne de conversion de puissance et de la carte de commande PFE 2012

I.1.2.2 Structures à point milieu (single bridge)


Dans cette configuration un point milieu est créé et la tension de sortie de l’onduleur prend les
valeurs +E et -E. Comme c’est montré sur la figure 8. Elle est plus facile à mettre en œuvre et
moins couteux.

Figure 8: Structure à point milieu

Cette méthode a l’avantage d’utiliser moins ports du PIC quand on doit gérer plusieurs
entrée/sorties. Elle permet aussi d’optimiser les pertes par diminution du nombre de semi-
conducteurs. Néanmoins elle ne garantit pas la symétrie de l’onde sinusoïdale désirée à la sortie du
filtre s’il y a un déplacement du point milieu c’est-à-dire une différence entre la valeur absolue des
tensions crées +E et -E.

Il est à préciser que l’épellation « half, full ou single bridge » est relative à la commande du PIC. La
figure 9 illustre la commande « single bridge » complémentée.

Figure 9: Commande single bridge

Madiop Ndiaye Page 11


Chapitre I : Structure de la chaîne de conversion de puissance et de la carte de commande PFE 2012

Pour ce dernier cas Il s’agit d’utiliser un seul signal de commande dont le complémentaire gère un
autre interrupteur. Mais l’inconvénient est qu’il y a augmentation du temps de propagation causée
par la dynamique de l’inverseur (porte NAND). Il a l’avantage de réduire le nombre de ports de
sortie de l’organe qui assure la commande mais favorise l’ajout de composants sur la carte de
commande pour créer un signal complémentaire. Toutefois on peut se passer de l’inverseur en
faisant recours à la commande half bridge car P1A et P1B se complémentent par simple
configuration.

Au regard de toutes ces configurations, nous optons pour la structure à pont complet et la
commande half bridge sur un bras avec commutation (50 Hz) sur l’autre bras. Rappelons que la
tension maximale admissible par l’onduleur LMX052 est de 450 V [Annexe 7]

I.1.3 Le filtre de sortie


Il a un double rôle à savoir la limitation des ondulations de courants à travers l’inductance et celle
de la tension de sortie par le condensateur. En réalité le filtre est l’élément essentiel de la chaîne de
conversion. Ses éléments dépendent de la fréquence de coupure qui à son tour est fonction de la
fréquence de commutation des interrupteurs statiques. Plus cette fréquence est élevée plus les
éléments deviennent moins encombrants d’où un lien entre la commande et le filtre. Le calcul de
ces éléments sera abordé au Chapitre II.

I.1.4 La charge
La connaissance de la plage de variation de la charge permet non seulement le bon
dimensionnement des câbles et de leur protection mais aussi fixe la puissance nominale de
l’onduleur.

Puisque nous dimensionnons un onduleur de 1 kVA sous une tension nominale de 230 V, donc

notre charge nominale est connue en termes d’impédance avec les spécifications

du cahier des charges, nous avons choisi un facteur de puissance (cos) de 0,9. Le courant nominal
efficace est donc d’après la loi d’Ohm : 4,34 A.

II. Présentation de l’interface statique de commande


Cette carte abrite les décisions de commande issues du PIC. Ce dernier nécessite une alimentation
qui assure son fonctionnement et celui des accessoires tels que les drivers, relais etc. La figure 10
donne une vision globale de la chaîne de commande et de ses éléments complétifs.

Madiop Ndiaye Page 12


Chapitre I : Structure de la chaîne de conversion de puissance et de la carte de commande PFE 2012

GPV

Figure 10: Design de l’interface statique de commande

L’interface de commande est divisée en deux parties à savoir la carte de commande et celle qui gère
l’acquisition et le conditionnement des signaux (courant-tension). Sur la carte de commande on peut
remarquer :

 le PIC 16F690 : il assure le fonctionnement de l’onduleur par ses commandes en ayant en


entrée des informations issues de la carte d’acquisition et des boutons de mise en marche et de reset.
 Le PIC 16F877 : il se charge de l’affichage des informations en provenance de l’onduleur et
du GPV.
 Le relais : il sert à la protection active contre les défauts (court-circuit et surcharge).
 L’ULN2004A sert à adapter le signal de commande à la tension de fonctionnement des
optocoupleurs au niveau des MOSFETs de l’onduleur.
 Les connecteurs d’alimentation : ils reçoivent des tensions de +5 V, -15 V et 5 V pour
alimenter les deux cartes.
 Le connecteur pour le LCD : il envoie les signaux de données à l’écran qui peut être déporté
à côté.

Pour la carte d’acquisition il y a trois signaux à acquérir : la tension à la sortie du filtre, le courant à
travers l’inductance de filtrage et la tension continue qui alimente l’onduleur.

Madiop Ndiaye Page 13


Chapitre I : Structure de la chaîne de conversion de puissance et de la carte de commande PFE 2012

II.1 Présentation des PICs et du logiciel de programmation MPLAB

II.1.1 Présentation des PICs


Le système de pilotage de l’onduleur est géré par un microcontrôleur de la famille des PICs. En
effet c’est ce circuit intégré qui garde en mémoire tout le programme de fonctionnement et
communique avec son environnement par ses ports d’entrée/sorties dont le nombre dépend de la
famille du microcontrôleur utilisé.

Les microcontrôleurs utilisés permettent de piloter des systèmes très complexes et intègrent
plusieurs niveaux d’horloges programmables, jusqu’à 20 MHz externe. La dénomination de PIC est
sous copyright Microchip et on en distingue principalement deux familles à savoir les RISC
(Reduced Instruction Set Computer) ou encore composant à jeu d’instruction réduit et les CISC
(Complexe Instruction Set Computer) qui ont un jeu d’instruction complexe. Le choix de ces deux
familles dépend du type de projet car autant la complexité du programme est élevé autant on tend
vers les CISC. Mais il faut noter que la vitesse de traitement des instructions des CISC est moins
importante que celle des RISC car moins il y a de jeux d’instruction plus la vitesse d’exécution est
importante. Les PICs sur lesquels nous travaillons sont des RISC et ont un jeu de 35 instructions
dont chacune est stockée dans un mot mémoire. L’exécution d’une d’entre elles requiert un cycle
machine qui correspond au rapport de quatre sur la fréquence d’horloge (Fosc). Le PIC exécute
Fosc/4 instructions par seconde d’où l’unité de puissance en MIPS (Million d’Instructions Par
Seconde). Pour les PICs 16Fxxx; le 16 signifie que le composant est dans la famille des Mid-range,
c’est-à-dire la mémoire programme est codée sur 14 bits et de plus il fait partir des microcontrôleurs
de type RISC (35 instructions). Le F signifie que la mémoire programme est de type Flash. Notons
que les PICs sont des composants statiques car la fréquence d’horloge peut être abaissée jusqu’à
l’arrêt total du système sans perdre les données.

Nous aurons principalement deux types de PIC dont l’un gère le contrôle de l’onduleur et l’autre
gère l’affichage des informations sur l’état du système à commander. Il s’agit respectivement des
PICs 16F690 et 16F877 (voir figure 11).

Madiop Ndiaye Page 14


Chapitre I : Structure de la chaîne de conversion de puissance et de la carte de commande PFE 2012

Figure 11:Schémas des PICs utilisés

II.1.1.2 Organisation de la mémoire


Ces deux PICs, comme tout autre microcontrôleur, possèdent trois types de mémoire : la mémoire
RAM, la mémoire Programme et enfin la mémoire EEPROM. [2]

II.1.1.2 .1 La mémoire Programme

Elle est constituée de 1 kmots de 14 bits. C’est dans cette zone que nous allons écrire notre
programme. Donc il nous faut concaténer deux octets (1 mot) pour coder une instruction. Nous
comprenons que 1 kmots de mémoire programme signifie qu’il est possible d’exécuter mille
instructions.

II.1.1.2 .2 La mémoire EEPROM

La mémoire Eeprom « Electrical Erasable Programmable Read Only Memory », est constituée de
64 octets qu’on peut lire et écrire depuis le programme. C’est pourquoi on ne peut déclarer un
tableau de plus de 64 éléments. Ces octets sont conservés après une coupure de courant. C’est une
ROM de type spécial. Il est donc plus rapide de la lire que d’y écrire en cours d’exécution.

II.1.1.2 .3 La mémoire RAM

C’est la plus utilisée au cours du traitement des données mais leur inconvénient est qu’elle ne garde
pas en mémoire les informations en cas de reset ou de coupure de courant. Cette mémoire est
organisée en quatre banques dont chacune possède des registres spéciaux qui constituent la base des

Madiop Ndiaye Page 15


Chapitre I : Structure de la chaîne de conversion de puissance et de la carte de commande PFE 2012

fonctionnalités offertes par le PIC [2]. Le tableau n° 1 résume les fonctions et caractéristiques des
PICs 16F6xx.

Tableau 1: Fonctions et tailles mémoires des PICs 16Fxxx .

Nous allons utiliser les registres suivants pour piloter l’onduleur et gérer l’acquisition de données.

 Les registres d’entrée/sortie : PORTA, PORTB, PORTC


 Les registres de direction TRIS<A,B,C> (sur 8 bits configurés en : bit=1 [entrée], 0 [sortie])
 Les registres type de signal (analogique ou numérique): ANSELH et ANSELL dont 8 bits
chacun.
 Les registres de timer : TMR<0,1,2> dont seul “1” avec 16 bits et les autres 8 bits
 Le registre OPTION permet de configurer le Timer0 et les résistances de rappel 5 V et le
sens d’interruption sur RB0
 Le registre ADCON0 : registre de conversion.
 Le registre CM1CON0: Comparateur dont Vref configurable.
 Le registre INTCON : validation des interruptions et priorités.
 Le registre ADRES<H,L>: Resultats d’une conversion analogique-numérique.
 Le registre PR2 : qui gére la période de modulation.
 Le CCPR1<L,H>: qui gére le rapport cyclique.
 Le registre CCP1CON : Configure les sorties PWM
 Le registre UART : pour la transmission série vers LCD

Nous utilisons le logiciel Mplab avec le langage de programmation C.

Madiop Ndiaye Page 16


Chapitre I : Structure de la chaîne de conversion de puissance et de la carte de commande PFE 2012

II.1.2 Présentation du logiciel de programmation


La page d’accueil du logiciel de programmation MPLAB est présentée à la figure 12.

Figure 12: Page d'accueil MPLAB

Pour créer un nouveau projet il faut cliquer sur « Project » puis sur « Project Wizard » et suivre ce
lien.

Figure 13: Création du projet (choix de la famille et du type de PIC)

Madiop Ndiaye Page 17


Chapitre I : Structure de la chaîne de conversion de puissance et de la carte de commande PFE 2012

Dans cette fenêtre, l’utilisateur choisi la famille du PIC et le type. Les fonctions (support, langage
de compilation et debugger) activés sont matérialisées en vert. La couleur rouge montre les options
inactives.

La deuxième étape permet de choisir le PIC (ici 16F690) utilisé dans la gamme des (Low ou Mid ou
High range ; dans notre cas c’est la gamme Mid-range) et la troisième permet de choisir le langage
de programmation et le compilateur (ici HI-Tech ANSI C compiler), et la création du dossier qui va
contenir les fichiers.exe.

Figure 14: Choix du compilateur

La dernière étape est la création du projet qui contient les fichiers qui peuvent être copiés depuis
d’autres fichiers de projets déjà existant ou ajoutés après sa création. On peut copier ou modifier un
programme déjà existant sur clic au niveau du « A » (modifier) qui devient « C » (comme copier).

Figure 15: Dernière étape

Madiop Ndiaye Page 18


Chapitre I : Structure de la chaîne de conversion de puissance et de la carte de commande PFE 2012

Enfin la dernière fenêtre résume l’emplacement du projet, le compilateur choisi la gamme ou


‘range’ choisie et le langage de programmation.

II.2 Présentation de la chaîne de commande


La commande de l’onduleur apparaît très simple à première vue, mais il existe plusieurs paramètres
qui entrent en jeux dans sa mise en œuvre. Les signaux de commande issus de PIC sont de type tout
ou rien (0 V 5V) qui ne suffisent pas en puissance pour faire fonctionner les transistors MOSFET
utilisés comme interrupteur commandable d’où la nécessité de faire recours à un driver qui
transforme le couple (0 V-5 V) en (0 V-15 V) adapté à l’optocoupleur intégré à l’interrupteur. Le
driver est un système inverseur de tension à base de transistors, donc le niveau de tension de sortie
dépend de la tension de polarisation sur collecteur ouvert. Il a un courant maximal de 500 mA sur le
collecteur et une tension de polarisation maximale de 50 V. La figure 16 illustre l’architecture du
circuit ULN2004A.

Figure 16: Schéma du driver ULN2004A

Ce composant nous permet de réaliser correctement le montage désiré dont la sortie est destinée aux
bras de l’onduleur.

La gamme des tensions maximales d’entrée comme sortie satisfait à notre cas, car les entrées et
sorties sont respectivement 5 V (PIC) et 15 V (sortie ULN2004A).

Madiop Ndiaye Page 19


Chapitre I : Structure de la chaîne de conversion de puissance et de la carte de commande PFE 2012

Figure 17: Schéma de câblage du driver ULN2004A

Par ailleurs il nous aurait fallu mettre en œuvre un circuit d’interface entre la sortie du driver et le
bras d’onduleur pour rectifier les temps morts car d’après le document technique qui accompagne
l’onduleur [Annexe 7] le temps de montée et de descente sont respectivement 5us et 15 us. Ce qui
signifie qu’il y aurait un micro court-circuit à chaque commutation si des dispositifs de protection
n’étaient pas pris en compte. C’est ce qui explique le circuit en amont de l’optocoupleur (figure18)
qui est un discriminateur retardateur c’est-à-dire : il détecte les fronts montants et les retarde.

Figure 18: Circuit discriminateur retardateur intégré dans le bloc du pré actionneur

Remarque : Le passage du signal de commande de 5 V à 15 V ne signifie pas qu’on a un gain de

encore moins qu’on a un retard dans la propagation car les commandes sont complémentaires.

Il faut juste voir que si le dispositif contre le micro-court-circuit est correct, ce temps ne sera plus
tenu en compte car le dispositif est un compensateur de temps. Ce qui est plus significatif est en
réalité la profondeur de modulation qui est la commande proprement dite.

Madiop Ndiaye Page 20


Chapitre I : Structure de la chaîne de conversion de puissance et de la carte de commande PFE 2012

Il est prévu un relais qui sert à la gestion du court-circuit ou surtension à la sortie de l’onduleur et
un autre qui pourrait servir à la charge et décharge d’une éventuelle batterie entre l’onduleur et le
GPV. En fait les deux sorties de l’ULN2004A vont directement alimenter les deux relais à 15 V
bien qu’en réalité les niveaux de tension normalisés pour ces composants sont 12 V, 24 V, 48 V
etc.

Nous disposons au LER de plusieurs gammes de relais à savoir les relais OMRON-12V DC,
Siemens 12 V-24 V, GOLDEN-GH-1C-12,24L, FINDER type 40.52 et d’autres types. Ces relais de
« OMRON peuvent être commandés entre 10% et 110% de la tension de service nominale. Cela
veut dire que pour un relais de 12 V nous aurons une tension maximale de 13,2 V pour respecter les
normes ; d’où le rejet du 12 V car nous avons une source de 15V. Ceci explique notre choix sur les
relais 24 V qui, sous 15V (62% de 24 V), fonctionnent avec un contact franc. Nous avons besoin de
deux relais et le courant efficace nominal est de 4,34 A avec deux tensions (400V-DC pour gestion
batterie et 230V-AC pour gestion surcharge) [voir Annexe 8].

II.3 Caractérisation de la chaîne d’acquisition


Il y a possibilité d’acquérir le signal en alternatif ou en continu. Pour un système à bloc
d’acquisition quelconque (entrée/sortie de dimension 1) l’approximation de Broïda est possible dans
le plan de Laplace:

Où K représente le gain du capteur, le retard et T la période du système non amorti.

La prise en compte de l’équation (I.0) rend complexe la fonction de transfert du système


(onduleur+commande+capteur) en boucle fermée, donc nous cherchons à l’approximer par k’ en
réponse temporelle.

En effet nous imposons aux capteurs certaines contraintes afin d’augmenter leurs performances:

 La fidélité : l’information doit reproduire la forme d’onde en début de chaîne surtout pour le
cas d’un asservissement à valeur instantanée alternative. Dans le cas d’une acquisition de valeur

Madiop Ndiaye Page 21


Chapitre I : Structure de la chaîne de conversion de puissance et de la carte de commande PFE 2012

efficace le signal en bout de chaîne doit reconstituer exactement la valeur efficace de la grandeur
électrique de départ pondérée par un gain.
 La rapidité : elle joue un rôle important dans la dynamique du système et notre objectif est
d’amoindrir les temps de réponse du trajet de retour. Avec l’hypothèse très faible
alors nous aurons :

avec ; G(p) devient ainsi linéaire.

Nous optons pour l’asservissement à acquisition de valeur efficace car elle est plus stable en termes
de conversion numérique et est plus facile à réguler car les problèmes de phase n’existent pas en
continu (statique). Donc nous sommes assujettis à concevoir un modèle de capteur de valeur
efficace pour les grandeurs courant et tensions en sortie de l’onduleur.

D’abord nous nous proposons ces gains : 0,02 pour la tension et 0,1 pour le courant en sortie de
l’onduleur. Cela donnera une gamme de tension et de courant, qui variera respectivement dans les
plages [0 V ; 4,6 V] et [0 A ; 0,43 A], c’est-à-dire de la marche à vide à la charge nominale.
Toutefois il est plus commode pour le courant d’acquérir d’abord le courant de sortie avec un gain
unitaire pour que sa nouvelle plage [0 A ; 4,3 A] soit au voisinage de celle de la tension par souci
d’une résolution plus fine dans la conversion car notre tension de référence est 5 V. Une fois le
résultat numérisé on applique le gain 0,1 par programme. A défaut de cela une variation de 0 à 0,43
A ne sera pas sensible pour une résolution sur 10 bits du registre de conversion appelé ADCON0.

II.3.1 Principe de l’acquisition


Le principe repose sur quatre étapes:

La phase d’acquisition à faible valeur de courant

Cette phase doit donner une faible valeur de la grandeur mesurée. On peut faire cette acquisition
avec un LEM ou une résistance Shunt pour le courant mais aussi avec un amplificateur (atténuateur
pour la tension et élévateur pour le courant) ou un diviseur de tension muni de grandes valeurs de
résistance pour réduire le courant d’entrée.

Madiop Ndiaye Page 22


Chapitre I : Structure de la chaîne de conversion de puissance et de la carte de commande PFE 2012

La phase de redressement

Un redresseur doit être utilisé pour préparer le filtrage. Donc nous optons pour un pont de Greatz
afin de faciliter le filtrage car il donne une tension redressée double alternance.

La phase de filtrage

Le filtre doit assurer un compromis entre rapidité et précision grâce à ses éléments R et C à choisir
convenablement.

Le choix de l’optocoupleur

Hormis sont rôle d’isolement galvanique, il y a la possibilité d’élargir sa plage de tension en


fonction des résistances utilisées. Il faut noter que l’optocoupleur dont nous disposons (4N25, voir
figure19) est commandé en courant.

Figure 19: Optocoupleur 4N25

II.3.2 Caractéristiques des éléments de la carte d’acquisition


La caractéristique de l’optocoupleur n’est pas partout linéaire. Donc il nous faudra travailler dans la
zone de fonctionnement linéaire. Le schéma de la figure 20 permet de le caractériser.

Ve

Vs

Figure 20: Schéma de câblage de l'optocoupleur

Madiop Ndiaye Page 23


Chapitre I : Structure de la chaîne de conversion de puissance et de la carte de commande PFE 2012

En fait il faut noter qu’il y a une saturation à la valeur limite de courant qui est de 60 mA [Annexe
9] raison pour laquelle nous avons pris la précaution de mettre en série une résistance de 1 kΩ. La
caractéristique réellement obtenue par mesure avec l’oscilloscope est présentée à la figure 21.

Vs (V)

Ve (V)

Figure 21: Caractéristique en tension du 4N25

Les valeurs qui ont donné cette caractéristique sont consignées dans tableau 1. La courbe est
similaire à celle obtenue en simulation avec l’optocoupleur disponible dans la bibliothèque de
Protéus, ce qui permet de valider ce composant pour le reste des simulations.

Tableau 2: Données des mesures pour le 4N25 .

Ve seuil = 1,65 R6=1 kOhms R1 = 10,1 kOhms


Y = 4,1818*X à partir de 1,65 V

La caractéristique réelle précise que la zone de linéarité démarre à partir de 2 V donc nous allons
faire de sorte à avoir une plage de 2,5 à 5 V (Vs = 4,18*Ve modèle linéaire). On peut corriger la
pente par programme vu que nous connaissons le coefficient directeur issu de la linéarisation de
cette fonction Vs = f(Ve). Il suffit d’imposer à la fonction une pente unitaire.

corrigé réel a réel

Madiop Ndiaye Page 24


Chapitre I : Structure de la chaîne de conversion de puissance et de la carte de commande PFE 2012

Ce qui donne K = 1/a. Soit

Toutefois il est possible de mettre un offset pour compenser le seuil de réponse en utilisant une
diode Zener de 2 V selon le montage de la figure 22.

Figure 22: Schéma de compensation de la zone de blocage

La position des deux diodes indique que ce montage est un sommateur de courant. La diode D1
avec son offset permet de repositionner la tension de sortie à l’origine quand la tension d’entrée aux
bornes de la diode D2 est nulle. A partir de là, nous exploitons la linéarité qui démarre à partir de
zéro et le coefficient de linéarité est corrigé selon le principe que nous avions évoqué à la page
précédente. En résumé nous passons d’une caractéristique affine y=a.x+b à une caractéristique
linéaire y=a.x.

Maintenant que nous avons pu contourner la difficulté liée à la non-linéarité au niveau de


l’optocoupleur 4N25 donc il reste à satisfaire deux autres spécifications que sont la tension
maximale qui doit attaquer le PIC (5 V) et les valeurs des composants en amont de l’optocoupleur
telles les résistances et capacités de filtrage à la sortie du pont de Graëtz (figure 25) qui est dans le
bloc de redressement comme c’est ainsi illustré à la figure 23.

Figure 23: Principe de capture et de traitement du signal

Madiop Ndiaye Page 25


Chapitre I : Structure de la chaîne de conversion de puissance et de la carte de commande PFE 2012

Le principe est simple : il faut imposer une plage de 0 V à 5 V en sortie de la carte d’acquisition ; ce
qui correspond à une autre plage en entrée de l’optocoupleur. En revanche cette dernière plage
correspond à une valeur moyenne de la tension double alternance en sortie du pont de diode (PD 2).
Son expression est lié à la tension de sortie Vs de l’amplificateur opérationnel ou du pont diviseur
de tension utilisé. Elle est donnée par la relation :

(I.3)

Cela permettra de déterminer la plage de variation de la tension de sortie du dispositif multiplieur


de gain (AOP) et en se donnant une zone importante d’acquisition de la grandeur désirée, on trouve
facilement le gain qu’il faut mettre. Donc, puisque le gain est lié aux éléments de ce composant,
nous pouvons déterminer les valeurs des résistances de façon à avoir des gammes normalisées. La
série E24 ou E48 est utilisée vu leur disponibilité au LER.

Nous avons en fin de compte cette vue d’ensemble de la partie commande qui est scindée en deux
cartes ; une chargée de l’acquisition et une autre qui reçoit les signaux en provenance de la carte.
Les schémas sous Protéus des deux cartes sont donnés sur les figures 24 et 25.

Madiop Ndiaye Page 26


Chapitre I : Structure de la chaîne de conversion de puissance et de la carte de commande PFE 2012

Figure 24: Architecture de la carte de commande sous Isis PROTEUS

Madiop Ndiaye Page 27


Chapitre I : Structure de la chaîne de conversion de puissance et de la carte de commande PFE 2012

Figure 25: Architecture carte d’acquisition sous ISIS PROTEUS

Conclusion

La première partie du travail a été consacrée à la présentation globale du système et aux différentes
interactions qui existent entre les éléments du système (GPV-Onduleur-Commande). Nous avons
présenté le système global et cette approche a permis de fixer les idées pour la suite du travail. Ceci
permettra d’orienter la démarche vers le dimensionnement et la modélisation du système
onduleur/commande.

Madiop Ndiaye Page 28


Chapitre II : Dimensionnement et modélisation du système GPV-Onduleur PFE 2012

Chapitre II : Dimensionnement et modélisation du système GPV-Onduleur

Madiop Ndiaye Page 29


Chapitre II : Dimensionnement et modélisation du système GPV-Onduleur PFE 2012

Introduction
Dans ce chapitre, le calcul de tous les éléments du système sera effectué. Ces calculs permettent le
choix des composants afin de faire la modélisation du système. La validation des résultats obtenus
est un préalable pour la réalisation du prototype.

II.1 Dimensionnement
C’est à travers le dimensionnement que l’on peut connaître le besoin réelle d’une charge électrique
en termes de consommation énergétique. Vu que nous aurons besoin d’une alimentation stabilisée à
découpage de tension +5 V, -15 V et 15 V, il est très important de spécifier la puissance totale
capable d’alimenter correctement notre système.

II.1.1 Dimensionnement de la partie puissance


Les spécifications imposées par l’onduleur en particulier ses semi-conducteurs permettront un choix
judicieux de la tension d’alimentation issue du GPV, des éléments du filtre et des dissipateurs. Les
caractéristiques électriques, dynamiques et thermiques des bras de l’onduleur utilisé (LMX0520R)
sont présentées à l’annexe [7].

Elles montrent l’influence de la température sur les performances du convertisseur. Plus elle est
élevée, plus la puissance qu’on peut faire transiter est faible. En réalité, les diodes de roule libre, à
seuil de 1,5V, supportent une tension inverse maximale de 500 V au moment où la tension
maximale entre le drain et la source du MOSFET utilisé est de 450 V. D’où le rejet d’un générateur
photovoltaïque de plus de 450 V. Donc nous choisissons une tension de 400 V pour satisfaire la
contrainte imposée par le convertisseur statique et rester dans la plage de sécurité.

II.1.1.1 Choix du générateur photovoltaïque


Nous avons déjà choisi la tension du GPV de l’ordre de 400 V, il est nécessaire de connaître sa
puissance nominale en tenant compte des pertes de puissance et de l’utilisation. Le tableau 3 donne
la répartition des puissances et des rendements. La batterie et le régulateur peuvent être tenus en
compte pour prévoir des extensions même s’ils ne sont pas utilisés réellement dans le cadre du
projet.

Madiop Ndiaye Page 30


Chapitre II : Dimensionnement et modélisation du système GPV-Onduleur PFE 2012

Tableau 3: Bilan des puissances du système global .

Etages Batterie Régulateur Onduleur+filtre Charge Carte


d’Alimentation+commande
Puissance 0.85% 0.9% 0.9% 900 W 50 W
ou
rendement

Nous allons déterminer la puissance idéale du Générateur par la relation :

, (II.0)

L’ensoleillement moyen sur le site de l’Ecole Supérieure Polytechnique de Dakar est estimé à 700
W/m2, ce qui donne un coefficient de 1000/700 sur la puissance en Watt-crête. Donc on aura une
puissance crête de :

En réalité une connaissance du besoin énergétique de la charge s’avère nécessaire pour


dimensionner finement une source photovoltaïque, en se basant sur l’irradiation journalière
correspondant à la période la plus défavorable de l’année. Néanmoins cette approche donne un bon
résultat sur la puissance nécessaire en amont de l’onduleur.

Nous opérerons notre choix sur les gammes standards dont certaines existent sur le marché et en
même temps au LER et diffèrent suivant leurs tailles et leurs puissances.

Nous choisissons les modules polycristallins FVG100P. Cette gamme comporte 36 cellules
disposées en 9 suivant la longueur et 4 suivant la largeur. La puissance normalisée choisie est de
100 Wc, donc on aura besoin de 19 panneaux FVG100P. Les associations à faire dépendent de
tension désirée, et du courant au point de fonctionnement optimal. Nous désirons avoir une tension
de 400 V donc il nous faudra 400V/Vopt associations en série. Vopt représente la tension optimale
au point de fonctionnement de puissance maximale. Vopt =17,5 V et le courant optimal est de 5.72
A d’après le document technique [annexe 10].

Madiop Ndiaye Page 31


Chapitre II : Dimensionnement et modélisation du système GPV-Onduleur PFE 2012

II.1.1.2 Dimensionnement du filtre de sortie


Le choix des éléments du filtre dépend de plusieurs paramètres. Parmi ces paramètres il y a la
fréquence de coupure qui nécessite d’abord une connaissance parfaite du spectre du signal de sortie
brute de l’onduleur, ensuite des contraintes imposées par l’ondulation maximale de courant désirée
qui, elle-même nécessite une analyse du fonctionnement de l’onduleur pour dégager la relation liant
cette ondulation à la fréquence de commutation des interrupteurs. En réalité c’est à ce niveau que
nous allons satisfaire la spécification de la minimisation du taux de distorsion harmonique (THD).

Par ailleurs, le spectre dépend obligatoirement du type de commande. Il existe plusieurs méthodes
de commande parmi lesquelles trois seront présentées.

Les types de commandes les plus fréquents sont : la commande « onde pleine », la commande
« MLI calculée » et la commande « MLI sinus triangle ».

II.1.1.2.1 La commande onde pleine


Chaque interrupteur est fermé pendant une demi-période (figure 26). Son spectre est matérialisé sur
la figure 27.

Tension (V)

Temps (s)

Figure 26: Commande pleine onde de 50 Hz

Madiop Ndiaye Page 32


Chapitre II : Dimensionnement et modélisation du système GPV-Onduleur PFE 2012

Tension (V)

Fréquence (kHz)
Figure 27: Spectre de sortie pour une commande onde pleine

Nous pouvons apercevoir qu’il y a même une valeur moyenne non nulle et que certains
harmoniques de rang impair (150, 250,350…) apparaissent avec des amplitudes considérables.
Pour ce type de commande le filtrage est très difficile et rend les valeurs des inductances et
condensateurs très élevées.

II.1.1.2.2 La commande MLI calculée


Le principe est que la largeur de modulation varie de manière à éliminer les harmoniques de rang 3
et 5 : ce qui améliore la qualité du filtrage. Le nouveau chronogramme de la commande et son
spectre sont illustrés sur la figure 28.

Figure 28: Forme d’onde des tensions et courant pour une MLI calculée

Madiop Ndiaye Page 33


Chapitre II : Dimensionnement et modélisation du système GPV-Onduleur PFE 2012

La suppression des harmoniques (3 et 5) diminue l’amplitude du fondamental et augmente celles


des harmoniques non supprimées (7, 9, …). D’où les limites de cette méthode.

II.1.1.2.3 Commande MLI à sinus-triangle


En analogique, la génération du rapport cyclique dépend du résultat de la comparaison d’une
sinusoïde (V. contrôle) appelée commande pourvue de la fréquence fondamentale avec une dent de
scie détenant la fréquence Fc de travail des interrupteurs commandables c . C’est par de
cette méthode analogique que nous allons nous inspirer pour la génération numérique du rapport
cyclique (voir programme Mplab en Annexe [2]).
En effet la méthode numérique se fait à partir de références fixées dans le programme
d’initialisation. Ainsi la profondeur de modulation suit une loi sinusoïdale discrète :

sin

avec Fc la fréquence de commutation de l’onduleur et k des entiers majorés par: dans

chaque 20 ms.
La figure 39 illustre la génération de la MLI en analogique.

Figure 29: Méthode analogique de génération du rapport cyclique

Du moment où la tension de sortie est modulée par la commande sinus, on a bien la relation qui
donne la formule analogique de la tension de sortie onduleur sur chaque période T (20 ms):

Madiop Ndiaye Page 34


Chapitre II : Dimensionnement et modélisation du système GPV-Onduleur PFE 2012

sin

Avec Ts la période de commutation des semi-conducteurs

Le signal de sortie est en réalité une sommation temporelle de fonctions portes pondérées avec une
même constante ou gain de l’onduleur (Vdc) c’est-à-dire une différence de deux « Heaviside »
retardés dont l’écart entre les échelons suit la loi sinusoïdale discrète. Les chronogrammes de
tension modulée et du spectre, obtenus dans le logiciel PROTEUS sont illustrés sur les figures 30 et
31.

Tension (V)

Temps (s)

Figure 30: Tension de sortie onduleur abaissée avec Protéus

En effet nous avons une sortie découpée dont la profondeur de modulation, la loi de progression
ainsi que la fréquence dépendent du signal modulant. Ce signal montre la discontinuité de la tension
dont l’extraction du fondamental dépend de la dynamique de l’inductance de filtrage qui
assure la continuité du courant tandis que la continuité de la tension de sortie dépend du
condensateur de
filtrage.

Tension (V)

Fréquence (kHz)

Figure 31: Spectre de la tension de sortie onduleur

Madiop Ndiaye Page 35


Chapitre II : Dimensionnement et modélisation du système GPV-Onduleur PFE 2012

Nous optons pour ce type de commande car l’écart entre le fondamental et les premières
harmoniques non nulles est considérable et avoisine 4 kHz. Ainsi le filtrage sera efficace car une
fréquence de coupure de 1 kHz par exemple, ferait passer le fondamental sans atténuation et filtre
toutes les harmoniques avec une atténuation très importante.
Le choix porte sur cette méthode de commande, ce qui permet de dimensionner les éléments du
filtre.
Il est clair que le radical doit être réparti de façon à ne pas dépasser l’ondulation
maximale de courant. De ce fait, une analyse des phases de fonctionnement de l’onduleur
schématisé sur la figure 32 s’avère nécessaire.

Figure 32: Schéma de l’onduleur avec le filtre et la charge

D1

TH1
Vdc
TH1’
D1’

Figure 33: Schéma d’un bras de l’onduleur avec le filtre et la charge

L’analyse des séquences (figure 33) a montré que chaque demi période du fondamental correspond
respectivement à un fonctionnement dévolteur si le courant est positif, survolteur s’il est négatif.
Chaque interrupteur est associé à une diode de roue libre, de manière à assurer la continuité du

Madiop Ndiaye Page 36


Chapitre II : Dimensionnement et modélisation du système GPV-Onduleur PFE 2012

courant vu le caractère inductif du circuit. Pendant une séquence de conduction (Puissance


positive), on a un fonctionnement dévolteur d’où l’équation (II.3) :

Quand la diode D1 et l’interrupteur commandable TH1’ font circuler la puissance négative, on a un


fonctionnement survolteur et la formule est donnée par l’équation (II.4) :

Le tableau 4 résume les valeurs d’inductances minimales trouvées.

Tableau 4 : Tableau des inductances minimales de filtrage .

Tension d’entrée onduleur 400 V


L.min Dévolteur (mH) 230
L.min Survolteur (mH) 57

Donc nous déterminons la valeur limite de l’inductance qui permet d’obtenir une ondulation
maximale inférieure à 10% du courant nominal; soit 0,1*In = 0,434 A.

En résumé la valeur de l’inductance doit être supérieure à la plus grande valeur de ces deux
inductances pour réaliser théoriquement une ondulation maximale de moins de 10% pour le courant.

Toutefois il faut rappeler qu’entre la pratique et la théorie il s’établit un écart parfois non
négligeable dont l’explication pourrait être donnée par les hypothèses idéales de départ. En réalité le
rapport cyclique varie en permanence tous les 250 et le système n’a pas la dynamique d’avoir un
régime stationnaire pendant ce temps contrairement au comportement d’un hacheur qui reçoit une
commande dont le rapport cyclique ne varie pas en permanence mais est plutôt ajustable. C’est la

Madiop Ndiaye Page 37


Chapitre II : Dimensionnement et modélisation du système GPV-Onduleur PFE 2012

raison pour laquelle en simulation nous avons une valeur de 50 mH qui donne 10% In tandis que le
calcul a donné 57 mH qui d’ailleurs a donnée une ondulation de 0,92%. La simulation a montré que
parmi ces deux modes de fonctionnement dans une demi-période un seul est prépondérant alors que
l’autre existe à charge inductive mais disparaît avant que le rapport cyclique n’ait atteint ½, du fait
du facteur de puissance supérieur à 0,5.

Dans la pratique nous choisissons une inductance de 35 mH du fait de la disponibilité de ce


composant au LER et son ondulation est de 13% du courant nominal. La valeur obtenue par calcul
peut être ajustée (diminuée) jusqu’à 87,7% et on ne dépasse pas une ondulation de 10% en
simulation.

Cette inductance choisie a été caractérisée en haute fréquence à savoir 4 kHz, 8 kHz, 16 kHz et 20
kHz correspondant aux harmoniques de la décomposition de Fourier de la tension de sortie onduleur
et on a pu trouver sa valeur (L=35 mH). Elle peut supporter un courant efficace de 8 A en vertu de
la section du câble en cuivre à ses bornes qui a une densité de courant de 4 A/mm2 ; ce qui répond
bien à notre cas car le courant nominal est de 4.34 A.

L’autre élément qui reste à calculer est le condensateur de filtrage. Sa détermination dépend de la
fréquence de coupure mais aussi de l’ondulation de tension autour de sa valeur moyenne dans une
période de commutation. Comme il absorbe les courants HF (Haute fréquence). Donc sa valeur sera
fonction de la relation suivante :

Δ
Δ max Δt ΔVcmax
c

avec Δ passant par le condensateur donc égal à c.

Cette équation nous permet d’avoir la variation de tension, aux bornes du condensateur, qui a un
rôle important à jouer dans la détermination du THD. La Commission Internationale
Electrotechnique (CEI) définit son expression comme il est indiqué à la formule suivante.

Madiop Ndiaye Page 38


Chapitre II : Dimensionnement et modélisation du système GPV-Onduleur PFE 2012

avec les amplitudes des différentes harmoni ues

Nous rappelons que la norme IEEE519.92 [11] limite ce taux à 5% pour la tension, réparti en 4%
pour les harmoniques paires et 2% pour les harmoniques impaires. Le THD du courant est limité à
8% par cette norme.

L’expression qui lie ΔV à la fré uence de commutation des interrupteurs et de l inductance est
donnée par :

Ve
ΔVc
min c

Sur l’équation (II.7) nous nous imposons une ondulation maximale de 10% de la tension nominale ;
soit 23 V. Nous trouvons : C > 7,7 après calcul. D’où une valeur de capacité supérieure à 7,7
pour avoir une ondulation inférieure à 10%.

Nous voyons bien qu’on est limité en termes de bande passante quand on tient compte des
spécifications sur la fluctuation de nos grandeurs d’états. Nous choisissons une valeur normalisée de
capacité égale à 10 avec une résistance série de 6.3 La fréquence de coupure est donnée par :

AN : fo elle représente 5,3 fois le fondamental.

Enfin, cette partie de l’étude est la phase la plus remarquable dans la satisfaction des contraintes
imposées par le cahier des charges telles qu’une fréquence stable de 50 Hz, une ondulation de
courant et de tension très faible (moins de 10%). Nous avons pu faire le dimensionnement des
valeurs définitives du filtre de tension et dégager la fréquence de coupure (propre) du montage. Il
faut noter qu’en électronique de puissance la résistance série d’un condensateur de sortie d’un filtre
en aval d’un onduleur n’est pas négligeable. Nous l’avons déterminé grâce au tableau 5.

Madiop Ndiaye Page 39


Chapitre II : Dimensionnement et modélisation du système GPV-Onduleur PFE 2012

Tableau 5: Valeur des ESR de condensateur en fonction de la capacité des tensions efficaces .

La fonction de transfert du filtre de tension est :

avec m (la résistance de l’inductance est négligée) on a :

Gv(p) est bien un filtre passe-bas du second ordre avec un amortissement de :

Le système présente une surtension à la fréquence de résonnance qui correspond théoriquement à

Madiop Ndiaye Page 40


Chapitre II : Dimensionnement et modélisation du système GPV-Onduleur PFE 2012

La connaissance de cette fréquence permet d’éviter de fonctionner autour d’elle car elle entraîne
une élévation de tension parfois très importante.

La figure 34 montre la réponse fréquentielle, dans le plan de Bode, du filtre et ses


performances.

Figure 34: Réponse fréquentielle du filtre

Nous voyons clairement la différence qu’il y a entre la fréquence de coupure à 0 dB et la fréquence


propre du circuit qui vérifie ici les calculs théoriques (fo = 269 Hz). Ces deux sont souvent
confondues par abus de langage. En réalité la fréquence de coupure correspond à celle qui vérifie le
gain unitaire et au-delà de la quelle le signal subit une atténuation. La caractéristique montre que la
fréquence de coupure est égale à 380 Hz et que la première harmonique est atténuée avec -41,4 dB.

Conclusion : Nous venons de spécifier les caractéristiques du filtre ainsi que ses performances en
termes de stabilité (marge de phase de 17 degrés et une marge de gain infinie) : le système est
stable.

Nous allons étudier les dispositifs d’évacuations des chaleurs issues de la puissance perdue par les
interrupteurs de l’onduleur.

II.1.1.3 Dimensionnement des dissipateurs thermiques pour l’onduleur


La chaleur ralentit le fonctionnement des systèmes, en augmentant leurs pertes en énergie mais
aussi diminue la durée de vie des composants électroniques. Nous pouvons citer comme exemple
qu’une diode à silicium a une variation de 1 V pour une élévation de température de 6°C ; ce qui
n’est pas négligeable en Electronique. Il est donc indispensable de procéder à la mise en œuvre de

Madiop Ndiaye Page 41


Chapitre II : Dimensionnement et modélisation du système GPV-Onduleur PFE 2012

dispositifs capables de ventiler ou évacuer le maximum de chaleur afin que le composant puisse
fonctionner dans la marge de température définie par le constructeur.

Nous avons ciblé l’onduleur et plus précisément ses interrupteurs MOSFET qui travaillent sous 4
kHz car à défaut de se soucier de ses pertes on pourrait se retrouver avec un rendement faible à
cause de la chaleur que ces semi-conducteurs dégagent. Ils dissipent en effet une puissance qui est
proportionnelle à la fréquence. Il y a deux types de perte pour un interrupteur commandable de
même que pour une diode: les pertes par conduction et les pertes par commutation.

II.1.1.3.1 Les pertes par conduction


Elles se calculent par les équations:

d Vo d d d ds

id idmo

avec ds la résistance de la jonction drain source, Id le courant direct moyenne par instant de
conduction et Vo le seuil de conduction et Rd la résistance dynamique.

II.1.1.3.2 Les pertes par commutation


Ces pertes se calculent par connaissance des courants de fuite. Vu qu’on ne dispose pas du
document technique du constructeur, ces pertes sont négligées d’autant plus que la valeur est très
faible devant celle qui est observée par conduction.

Détermination de la résistance thermique du radiateur

Ces pertes dissipées par les semi-conducteurs et les températures de jonction du boitier permettent
de dimensionner le radiateur en connaissant la résistance
thermique th résistance radiateur air am iant . La relation entre le composant, le boitier et le
dissipateur est donnée à la figure 36. Dans la pratique, on connait la température maximale à
dissiper Pmax et la température de jonction Tmax. La résistance totale à ne pas dépasser [4] est:

Madiop Ndiaye Page 42


Chapitre II : Dimensionnement et modélisation du système GPV-Onduleur PFE 2012

max a
th a
max

max a
soit th c th c r th r a
max

Si la valeur calculée

th c th c r alors il faut nécessairement un dissipateur

Figure 35: Exemple de montage où il y a un dissipateur

Le calcul de la puissance perdue s’effectue sur un interrupteur (MOSFET et diode) et la puissance


totale dissipée est multipliée par quatre. Le rapport cyclique moyen (0,5) est pris pour calculer le
courant moyen. On a la puissance perdue en régime nominale de l’onduleur pour l’ensemble des
semi-conducteurs. :

dmo
d ds on

Le courant moyen ;

Cela donne pour la valeur de Rds_on = 0,7 Ω et (Tj=125°C) :

85 W. Donc la puissance maximale réellement dissipée est de 85 W.

On a une résistance thermique Rth (j.c) équivalente en parallèle [4] :

Madiop Ndiaye Page 43


Chapitre II : Dimensionnement et modélisation du système GPV-Onduleur PFE 2012

th c th c osfetet
th
th c th c osfetet

th de

Puisque la graisse à silicone est utilisée pour fixer le montage au radiateur avec contact direct, on
a th r .

th c th c r °

max a
°
max

Donc th r a Il faut multiplier par 1,2 la valeur trouvée [4]. Ce qui


donne la valeur définitive du dissipateur Rth (r.a) = 0,444 W/°C qui sera monté sur l’onduleur.
Nous choisissons le radiateur WA210 horizontale et de longueur 200 mm (figure 36).

Figure 36: Schéma du dissipateur WA210 et sa caractéristique

Madiop Ndiaye Page 44


Chapitre II : Dimensionnement et modélisation du système GPV-Onduleur PFE 2012

Nous avons choisi le dissipateur capable d’évacuer la chaleur de sorte que les interrupteurs
n’atteignent pas leur limite maximal de température (150°C).

II.1.2 Etude des protections du système de puissance et de commande

II.1.2.1 Protection de l’interface de puissance

Nous devons mettre en évidence tous les aspects sécuritaires vu le niveau de tension qu’on
manipule. La protection de la partie puissance est essentiellement axée sur les semi-conducteurs.
Cette protection aide à détecter les surcharges et les courants de court-circuit afin de les éliminer
immédiatement. Nous avons opté pour un montage amont – aval de l’onduleur (figure 37). Ce type
de protection est le plus courant dans les montages redresseurs et, a l’avantage de protéger
l’onduleur contre un court-circuit tandis que la protection avale gère les surcharges et défauts côté
charge. Il est aussi possible de mettre un fusible sur chaque interrupteur d’après la méthode dite de
Ferraz [4].

Figure 37: Schéma de protection de l'onduleur

Le tableau 6 permet de considérer les valeurs limites de courants admissibles données par le
constructeur.

Tableau 6 : Courants maximaux admissibles par les semi-conducteurs .

Caractéristique du transistor Conditions courant

Courant drain permanent Tc=25°C Id=11 A


Tc=80°C Id=8 A
Tc=25°C Id=21 A
Courant moyenne direct Tc=25°C If(av) 15 A
Courant moyenne direct Tc=25°C If(av) 15 A
Courant crête répétitif Ifrm 30 A

Madiop Ndiaye Page 45


Chapitre II : Dimensionnement et modélisation du système GPV-Onduleur PFE 2012

Au vu des caractéristiques, nous choisissons un fusible de calibre de 6 A.

 Choix des fusibles


La règlementation relève de la norme C15-100 qui résume le choix en deux points : la contrainte
thermique I2.t et la plage des courants de fusion, d’emploi du circuit et du courant assigné. La figure
38 montre comment un fusible doit être choisi.

Figure 38: Disposition des valeurs de référence du fusible

Rappelons que la famille des fusible G est issue d’une entité qu’on appelle les ultra-rapide (u.r) qui
intègre le fusible gF, gG et les gL. La figure 39 illustre les courbes de déclenchement de quelques
fusible gF.

Madiop Ndiaye Page 46


Chapitre II : Dimensionnement et modélisation du système GPV-Onduleur PFE 2012

Figure 39: Courbe temps de fusion des fusibles gF

Nous voyons bien que le temps de retard à la fusion pour un court circuit est de 10 ms, ce qui
correspond à une demi-période de la sinusoïde tension alternative.

Nous retenons donc les références 10223-G 6A 400V et 10223-G 6A 250V AC

En outre, malgré ces précautions nous gérerons de plus les courants de défaut par programme dont
les détails seront montrés en annexe [2].

II.1.2.2 Protection de la carte de commande

Pour les circuits imprimés, la protection à fusible est la plus utilisée et la plus répandue. Ses petits
fusibles sous forme de pilules qui peuvent être en verre ou non présentent des variantes pouvant
aller de 200 mA à 2 A selon le niveau de puissance consommée par la carte.

Nous avons en effet deux cartes et une alimentation générale +15 V, -15 V, 5 V sur la carte de
commande. Le PIC 16f690 fournit au maximum un courant de 25 mA et puisque nous avons 14
entrée/sorties en plus de la tension d’alimentation, dont sept entrées et sept sorties, on peut calculer
la consommation suivant les indications du tableau donné part le document technique du PIC. De
même que le PIC 16F877, nous pouvons calculer sa consommation puisqu’il est alimenté par le
même Vdd. Pour mieux satisfaire le dilemme consommation sécurité nous prenons un fusible de
500 mA (toute l’alimentation 5 V y compris) car l’écran LCD ne consomme que 2,6 mA.

L’alimentation avec 5 V sera protégée par un fusible de calibre 300 mA disponible au LER.
Parallèlement l’alimentation de 15 V servira à la mise en forme du signal de commande de
l’onduleur à travers le driver ULN2004A qu’on a déjà présenté. Elle permettra aussi d’alimenter
l’amplificateur opérationnel utilisé sur la carte d’acquisition (TL071) dont le courant maximale
consommé est égal à 2,8 mA. Egalement, il faut aussi considérer les deux relais de puissance ; leur

Madiop Ndiaye Page 47


Chapitre II : Dimensionnement et modélisation du système GPV-Onduleur PFE 2012

partie commande consomme un courant entre 36 à 72 mA (avec les relais Omron12 V disponibles
au LER): voir figure 40.

Figure 40: Relais Omron max et sa caractéristique de commande

Les optocoupleurs, d’après leur document technique, consomment chacun 20 mA, ce qui donne à
tout instant de la commutation 2*20 mA car il y a deux bras qui conduisent. Le courant total
présumé pour la consommation 15 V devient maintenant :

ourant cons

IT = 1000*15/160 mA + 2*20 mA+2,8 mA = 136,55 mA. Donc nous choisissons un fusible de 200
mA (ultra rapide).

A coté de cette protection il y a aussi celle de la carte contre les retours de puissance et d’erreurs de
polarisation pendant l’alimentation de la carte. Celle-ci est assurée par des diodes qui rendent
unidirectionnel le courant au niveau des départs de tous les niveaux de tension d’alimentation.
Ainsi on fait recours aux diodes de type 1N4007 qui supportent jusqu’à 1 A. Le schéma de
protection de la carte de commande est représenté sur la figure 41.

Madiop Ndiaye Page 48


Chapitre II : Dimensionnement et modélisation du système GPV-Onduleur PFE 2012

Figure 41: Schéma de protection de la carte de commande

II.1.2.3 Dimensionnement des composants de la chaîne d’acquisition

L’acquisition est ici assurée par une résistance shunt de 120 mΩ (résistance de 8 W) qui par la
tension à ses bornes donne une image du courant instantané avec un premier gain 0,12 V/A. Donc
on a une plage d’acquisition de 0 à 736 mV qui doit être amplifié avec un amplificateur
opérationnel de type TL071 disponible au LER. L’isolement galvanique va être assuré par un
optocoupleur 4N25 dont le montage est illustré sur la figure 42

Figure 42: Schéma de câblage de l’optocoupleur

La caractéristique (entrée/sortie) de la figure 42 est matérialisée sur la figure 43 qui montre qu’elle
est non linéaire et présente un seuil de réponse en tension.

Vs (V)

Ve (V)

Figure 43: Caractéristique entrée/sortie tension

La figure montre une tension de sortie comprise entre 0 et 6 V. Celle-ci peut attaquer les entrées du
PIC sans le détruire car ces entrées sont de technologie TTL. L’objectif est de repositionner le seuil
à 0 V. La zone encerclée est maintenu et il reste à déterminer les bornes de la tension maximale

Madiop Ndiaye Page 49


Chapitre II : Dimensionnement et modélisation du système GPV-Onduleur PFE 2012

Vsm en sortie de l’amplificateur (pour le courant) ou du pont diviseur (pour la tension). Entre les
valeurs 1 V (DC) à 4 V (DC) on a la relation ;

D’où

Il faudra nécessairement faire recours à un amplificateur opérationnel pour faire passer la valeur
736 mV à 6.28 V.

Le gain de l’amplificateur doit être : G= 6,28/ 0,736 = 8,5. Un montage inverseur est utilisé car il
nécessite moins de résistances.

Figure 44: Montage de l'AOP pour le capteur de courant

Le gain est donné par la relation G = ; ce donne R1=10,47*R2. Dans la série E24 nous

choisissons R1= 5100 Ω et R2= 43000Ω. La valeur minimale qui débute la linéarité est maintenant
connue:

Vshunt min V

Autrement dit le courant efficace correspondant est :

eff min = 25% In.

Remarque: Nous pouvons dire que la zone de linéarité pour l’acquisition de courant est acceptable
(25% à 100% du courant nominal). Toutefois il faut tenir compte de l’adaptation d’impédance entre

Madiop Ndiaye Page 50


Chapitre II : Dimensionnement et modélisation du système GPV-Onduleur PFE 2012

les blocs séparés. Pour le filtrage ( , autant sa constante de temps est faible autant le
temps de réponse est bon mais le filtrage ne le sera pas. Parcontre quand C augmente, ce serait bien
de diminuer la valeur de la résistance pour avoir un bloc rapide et de sortie bien filtré avec des
ondulations nulles. Néanmoins la tension va chuter dans ce cas, car la résistance d’entrée a changé
et sa nouvelle valeur devient : e’ e ilre qui doit être proche de Re pour ne pas diminuer
de trop la tension. Donc ilre doit être supérieure à Re.

On choisit e série et pour la capacité, nous la dimensionnons en


fonction de la fréquence de la double alternance 100 Hz, donc on a :

D’où

Par conséquent, on choisit C=220 ce qui fait un temps de réponse de 3* s. La figure 45


montre le capteur de courant conçu avec les valeurs de composants calculés.

Figure 45: Capteur de courant efficace

Le résultat du capteur en régime dynamique est présenté sur la figure 46, le temps de réponse est
faible. La diode Zener sert aussi à ne pas dépasser une tension de 5,1V pour protéger le PIC.

Madiop Ndiaye Page 51


Chapitre II : Dimensionnement et modélisation du système GPV-Onduleur PFE 2012

: Tension redressée et amplifiée


V (V)
: Tension efficace sortie capteur

Temps (s)
Figure 46: Comportement du signal de sortie du capteur et de celle redressée avec variation à l'entrée

L’onde en calottes sinusoïdales, illustrée sur la figure 46 représente le courant (tension redressée
double alternance 100 Hz) et la caractéristique continue représente la sortie du capteur.

Figure 47: Réponse du capteur de courant en régime statique

La valeur de démarrage de la linéarité a quitté 25% du courant nominal avec les calculs pour se
retrouver à 41% du courant nominal en simulation. Cela donne néanmoins une plage de linéarité de
plus de 50%.

 Calcul des composants pour l’acquisition de tension


Nous procéderons de la même manière que précédemment. Néanmoins, on utilise un diviseur de
tension pour abaisser la tension et l’isolement est assuré par l’optocoupleur (voir figure 48). La
tension théorique que doit délivrer le capteur de tension est de 230*0,02 = 4,6 V correspondant à la
tension nominale. Le schéma électrique détaillé du capteur de tension est illustré sur la figure ci-
après.

Madiop Ndiaye Page 52


Chapitre II : Dimensionnement et modélisation du système GPV-Onduleur PFE 2012

Figure 48: Structure de l'acquisition de la tension de sortie onduleur

Avec les résistances de la série (E24, E12), on a : Re=1,300 kΩ, Rs=4,7k Ω, R_filtre=1,1 kΩ et les
résistances du diviseur de tension : R5=7,5 kΩ et R6=0,33 kΩ.

Vout_théorique (V)

Vout_capt (V)

Figure 49: Caractéristique statique du capteur de tension

Le capteur de tension a une plage plus large 21% à 108% de la tension nominale (voir figure 49)
avec un temps de réponse de :

Le schéma du capteur de tension est illustré sur la figure 50.

Madiop Ndiaye Page 53


Chapitre II : Dimensionnement et modélisation du système GPV-Onduleur PFE 2012

Figure 50: Schéma d'acquisition de la tension Batterie

Conclusion : Nous avons dimensionné les éléments du filtre, les protections nécessaires en
spécifiant leurs calibres tant sur la partie puissance que sur la partie commande ; le choix est orienté
sur des fusibles. Cela nous amène à la partie modélisation de l’onduleur en vue d’étudier la
régulation de tension de sortie (230 V / 50 Hz).

II.2 Modélisation de l’onduleur et boucles de régulation

Cette partie concerne l’étude du système en termes de robustesse, de dynamique et de précision. Il


s’agira de faire la modélisation de l’onduleur et de la commande et de faire la synthèse des
correcteurs.

II.2.1 Modélisation de l’onduleur

D’un premier abord, on peut bien voir la relation qui lie le rapport cyclique à la grandeur électrique
tension (figure 51). Cela veut dire que la puissance de sortie de l’onduleur dépend du rapport
cyclique. Néanmoins la question est : quel type de commande utilisé ?

Nous avons opté pour une commande à largeur d’impulsion modulée par une sinusoïde de
fréquence 50 Hz, donc le rapport cyclique varie à chaque commutation des interrupteurs de
l’onduleur. En ayant compris comment on génère le rapport cyclique dans le cas analogique, on le
numérise en le stockant dans un registre du PIC. Ce dernier est sollicité en permanence lors du
fonctionnement de l’onduleur.

La relation qui lie la tension et le rapport cyclique dépend de trois intervalles de fonctionnement.
Une zone de modulation ou de fonctionnement linéaire dans laquelle le rapport cyclique est

Madiop Ndiaye Page 54


Chapitre II : Dimensionnement et modélisation du système GPV-Onduleur PFE 2012

inférieur à 1, une zone de surmodulation ou de non linéarité quand le rapport cyclique dépasse 1 et
un zone de saturation quand il est supérieur à 1.5 (voir figure 51).

(V)

1,5

Figure 51: Variation de la tension efficace de sortie en fonction du rapport cyclique.

On peut avoir une tension maximale de 282 V correspondant au rapport cyclique 1 et rester dans la
zone de linéarité. Nous rappelons que c’est dans cet intervalle qu’on doit faire l’étude pour avoir
des formes d’onde correctement sinusoïdales (image de la référence en interne du PIC 16F690).

II.2.1.1 Principe de la modélisation

Il est basé sur le principe de la superposition de signaux. En réalité la tension à la sortie de


l’onduleur est une sommation de tensions à fréquences respectivement du fondamental et des
multiples de la fréquence de commutation des interrupteurs. On a les relations à [7]
qui lient les grandeurs à la sortie de l’onduleur pendant chaque période de commutation :

Les grandeurs que nous allons contrôler sont le courant iL à travers l’inductance et la tension de
sortie du filtre Vs. La figure ci-après explicite l’extraction de la valeur moyenne par période Tc.

Madiop Ndiaye Page 55


Chapitre II : Dimensionnement et modélisation du système GPV-Onduleur PFE 2012

V (V), I(A) : Courant iL


: Tension sortie onduleur

Ondulations de courant dans la


période Ts de découpage

Temps (s)
Figure 52: Ondulation de courant autour de la valeur moyenne

Le lieu décrit par les valeurs moyennes du courant à travers l’inductance pendant les périodes de
commutation successives, est une sinusoïde de même fréquence que le signal de commande. Le
choix des éléments du filtre imposait aux variations de courant et de tension des valeurs faibles,
donc les équations ci-dessus peuvent être écrites comme suit :

Relation entre la commande et la puissance

Figure 53: Obtention du rapport cyclique avec la dent de scie et le sinus

Madiop Ndiaye Page 56


Chapitre II : Dimensionnement et modélisation du système GPV-Onduleur PFE 2012

De la figure 53 on montre que dans le cas analogique le rapport cyclique est lié à la commande et à
la dent de scie par l’équation (E.6) :

avec d le rapport cyclique, Cpk la tension crête de la dent de scie et m la tension de commande
sinusoïdale.

Cette équation est vraie dans le cas discret car il faut en réalité imposer une valeur constante
pendant chaque période de découpage Ts. Puisque la commande est proportionnelle au rapport
cyclique donc on a bien l’équation .

sin f s
d m
p

Or, d’après la caractéristique de la figure 51 on a :

Vseff d

D’où la relation :

Vs d Vdc

Donc l’onduleur sans le filtre est vu comme un gain Ho = Vdc (on pose Cpk=1 pour simplifier). Le
modèle de l’onduleur est représenté sur la figure 54.

Madiop Ndiaye Page 57


Chapitre II : Dimensionnement et modélisation du système GPV-Onduleur PFE 2012

Figure 54: Modélisation de l'onduleur

II.2.1.2 Modélisation de la commande MLI

Nous avons plusieurs modèles de la MLI :

 En analogique le modèle se résume en un gain Cpk supérieur à l’amplitude de la commande


m. En numérique il existe plusieurs méthodes basées sur le développement limité au premier ordre :
 Le modèle de Padé [7] basé sur le principe du retard dû à la fonction porte qu’est le
chronogramme de la MLI dans la période Ts de découpage donne :

cos

Or on a:

Donc il vient l’expression de la MLI :

 La méthode du bloqueur : cette méthode voit le bloc MLI comme un bloquer d’ordre zéro
suivi d’un retard du aux calculs.
La formule provient en effet de celle du développement de Padé:

Madiop Ndiaye Page 58


Chapitre II : Dimensionnement et modélisation du système GPV-Onduleur PFE 2012

Figure 55: Modèle du bloqueur

Son principe est basé sur l’échantillonnage du rapport cyclique et on pose dans ce cas Td=Ts et on
a:

PWM= u t u t d e

C’est la fonction de transfert d’un bloquer d’ordre zéro.


En effet dans cette méthode on tient compte des retards dus aux calculs et des opérations
d’échantillonnage.
Nous choisissons la méthode de Padé.

Nous nous proposons de créer deux boucles de régulation à savoir une boucle interne de courant et
une boucle externe de tension. La boucle de courant servira à limiter le courant contre les variations

Madiop Ndiaye Page 59


Chapitre II : Dimensionnement et modélisation du système GPV-Onduleur PFE 2012

brusques de charges et de protéger les semi-conducteurs contre les appels importants en courant.
Dans la limitation de courant, si l’onduleur fournir une puissance supérieure à celle qui lui est
assignée la boucle interne fera de sorte qu’on a une source de courant car c’est la tension qui sera
déformée mais le courant ne dépassera sa valeur maximale de référence.

II.2.1.2.1 Détermination de la transmittance courant


La relation qui permet d’avoir le courant à travers l’inductance en fonction du rapport cyclique est :

La transmittance du courant en fonction du rapport cyclique n’est rien d’autre qu’une relation de
produit du gain de l’onduleur et de l’inverse de l’impédance de sortie de l’onduleur (figure 56).

Zeq

Figure 56: Impédance de sortie Zeq

En fait, il faut tenir compte de la résistance série du condensateur de filtrage Rc, qui ne doit pas être
négligée. Donc on a GiL qui est donné par :

Nous constatons que cette transmittance dépend aussi des éléments de la charge qui est ici
inductive.

II.2.1.2.2 Détermination de fonction de transfert tension en fonction du courant


On a:

Madiop Ndiaye Page 60


Chapitre II : Dimensionnement et modélisation du système GPV-Onduleur PFE 2012

Il est plus facile de déterminer la F.T par de la figure 57 et de voir que Gv est un système bouclé
dont la charge représente le gain retour.

Figure 57: Extraction de la tension à partir du courant

On a:

Or ch Vs ch ch p mais puisque Donc le système est bouclé.

Avec :

Madiop Ndiaye Page 61


Chapitre II : Dimensionnement et modélisation du système GPV-Onduleur PFE 2012

D’où :

Nous avons maintenant les relations entre nos grandeurs destinées à la commande pendant la
régulation et la puissance. Donc il apparaît clairement un passage par le courant avant d’accéder à la
tension. La boucle de tension peut être schématisée comme indiqué sur la figure 58.

iL Vs
Gv

Figure 58: Modèle de la chaîne directe

Après avoir modélisé le système nous allons procéder à son analyse.

II.2.2 Calcul des boucles de régulation

Avec les valeurs des éléments en charge nominale, nous mettrons en œuvre les boucles de
régulation. Le modèle du filtre obtenu précédemment est :

p
p
e p p

La réponse à un échelon est représentée sur la figure 59.

Madiop Ndiaye Page 62


Chapitre II : Dimensionnement et modélisation du système GPV-Onduleur PFE 2012

Figure 59: Réponse du filtre à un échelon unitaire

Nous constatons que le système oscille avant de se stabiliser. Ce qui justifie l’utilisation d’une
boucle interne qui adoucit les transitoires et élimine les à-coups observés au début. Ce système est
stable d’après l’analyse de Bode qui nous a permis de valider le filtre.

Nous allons voir l’influence de la chaîne directe de la boucle interne une fois que la MLI y est
intégrée car elle ne doit en aucun cas, rendre instable le système. Le diagramme de Black-Nichols
est utilisé pour l’analyse de la stabilité. Le schéma ci-après nous permet de visualiser la réponse en
courant.

Figure 60: Modèle de la chaîne directe de courant

La réponse de la chaîne directe est représentée sur la figure 61.

Madiop Ndiaye Page 63


Chapitre II : Dimensionnement et modélisation du système GPV-Onduleur PFE 2012

Figure 61: Réponse de chaîne directe

L’entrée est la commande unité, donc le courant est connu avec la relation suivante : ich
Vseff ch|. On a normalement :

i eff i

au lieu de 8.5A. Donc le système doit être corrigé afin d’annuler l’erreur. Le temps de réponse est
aussi acceptable (moins de 10 ms). Le diagramme de Bode (figure 62) montre que le système est
stable avec une bande passante de 10000 rad/s.

Figure 62: Diagramme de Bode Gil en boucle ouverte

Madiop Ndiaye Page 64


Chapitre II : Dimensionnement et modélisation du système GPV-Onduleur PFE 2012

Le critère de stabilité impose une marge de phase positive et une marge de gain positive donc la
MLI ne déstabilise pas notre système mais néanmoins la chaine directe n’est pas bien stable car la
marge de gain est égale à 2,93 dB et la marge de phase n’est pas comprise entre 45° et 60°.

Nous rejetons les correcteurs PID et P pour la bonne et simple raison que le premier, par souci de
rapidité augmente les à-coups du fait qu’il est énergique et on n’a pas un problème de rapidité,
tandis que le deuxième n’est pas en mesure d’annuler l’erreur statique et par diminution de son gain
il ralentit le système. Donc nous choisissons un correcteur PI car il est apte à la précision en
retranchant une phase de 90° à l’infini.

II.2.2.1 Synthèse du correcteur de la boucle interne


L’expression du correcteur est :

Nous rappelons que les correcteurs vont être calculés dans le plan de Laplace et ensuite numérisés
par la méthode trapézoïdale :

La méthode trapézoïdale est plus précis que la méthode d’Euler qui est donnée par:

Nous avons deux méthodes pour la synthèse du PI :

 La méthode de compensation du pôle dominant [8] : Cette méthode consiste à imposer au


système en boucle ouverte une erreur donnée en vitesse et de déterminer le gain Ki par déduction du
gain total compte tenu du correcteur.
 Pour un système ayant un intégrateur on a :

Madiop Ndiaye Page 65


Chapitre II : Dimensionnement et modélisation du système GPV-Onduleur PFE 2012

oc i o

avec l erreur de trainage à un échelon de vitesse.

avec p_min le pôle qui est plus défavorable; c'est-à-dire qui ralentit le système et tend à le
déstabiliser. L’expression de Kp est donnée par :

Pour un système ne possédant pas d’intégrateur on a :

oc i o

avec l erreur de trainage à un échelon unitaire ; on a.

Notons que si l’erreur imposée est très faible on a oc et les paramètres seront

déterminés avec l’équation .


Cette méthode est plus utilisée pour des systèmes dont la stabilité est vérifiée mais reste à améliorer.
 La méthode du 1/6 de la fréquence de commutation [7]: Elle stipule qu’à 1/6 de la
fréquence de commutation des interrupteurs, avec le correcteur intégré, la transmittance en boucle
fermée est égale à la transmittance en boucle ouverte. C’est à partir de cette fréquence qu’on impose
au système ouvert les spécifications de marge de phase à 60° et de bande passante correspondant à
1/6 de Fc. Elle est utilisée pour des systèmes même très instables.

Madiop Ndiaye Page 66


Chapitre II : Dimensionnement et modélisation du système GPV-Onduleur PFE 2012

p s
tg cl tg cl arg i
i

Pour déterminer les paramètres du correcteur on a après réarrangement des


équations .

tan arg

En conclusion nous choisissons la première méthode pour la boucle de courant car notre système est
déjà stable. Elle nécessite moins de calculs mais aussi la fréquence de coupure du filtre ne vérifie
pas le sixième de la fréquence de découpage 4 kHz.
En intégrant le gain du capteur de courant à Gti = 0,1 on a par décomposition la fonction de
transfert du ol mli Vdc il ti par l’opérateur ‘zpk’ de Matlab :

Nous voyons que 449 rad/s est le pôle qui ralentit le système et le pousse vers une zone pas très
stable. Donc p_min = 499 rad/s et on s’impose une erreur de 0.2% (très faible).

On a bien l’expression du correcteur :

Madiop Ndiaye Page 67


Chapitre II : Dimensionnement et modélisation du système GPV-Onduleur PFE 2012

p
p

Figure 63: Diagramme de Bode du correcteur

Un correcteur doit être stable mais aussi doit améliorer la stabilité du système (figure 63). Avec
Matlab, on a la contribution du correcteur dans la boucle interne comme une chute importante du
gain ; cela augmente la stabilité car nous nous retrouvons avec une marge de gain de 65,8 dB
comme indiqué sur la figure 64.

Figure 64: Comparaison avant et après correction

Madiop Ndiaye Page 68


Chapitre II : Dimensionnement et modélisation du système GPV-Onduleur PFE 2012

Le système corrigé présente une marge de phase de 95.8° et une marge de gain de 65dB. Il est donc
devenu plus stable. La courbe du milieu est le système corrigé et on voit que, avant correction la
courbe était proche du point critique (figures 64 et 65).

Figure 65: Analyse de l'influence dans le plan de Bode

Avec l’influence du correcteur on constate que le système quitte une marge de phase de 15° pour se
retrouver à 95,8° et une marge de gain de 2 dB pour se stabiliser à 65 dB.

La figure 66 représente le système avec les boucles de régulation interne et externe.

Figure 66: Configuration des deux boucles

En effet c’est la boucle de tension qui donne les consignes de courant sous forme de rapport
cyclique, quand il y a une variation de charge, la tension tend à la suivre et elle se répercute sur
l’erreur de tension qui par conséquent donne naissance à un autre rapport cyclique qui fait revenir la
tension à sa valeur de référence mais aussi qui adoucit la réponse du courant de charge comme le

Madiop Ndiaye Page 69


Chapitre II : Dimensionnement et modélisation du système GPV-Onduleur PFE 2012

montre la figure 67 qui explicite le temps de réponse de la boucle interne compte tenu du correcteur
PI.

Figure 67: Réponse du correcteur PI

La rapidité de la boucle interne est exigée et sa réponse doit être plate pour vérifier la condition
d’imbrication de deux boucles car la boucle de courant ne doit pas créer de retard et doit être plus
rapide que la boucle de tension.

II.2.2.2 Synthèse du correcteur de la boucle externe


Pour cela, nous allons remplacer la boucle interne pas sa fonction de transfert .

,0.1 est la commande Matlab qui permet d’avoir la fonction de transfert en boucle fermée.

La fonction de transfert de la tension en boucle ouverte est donnée par :

Madiop Ndiaye Page 70


Chapitre II : Dimensionnement et modélisation du système GPV-Onduleur PFE 2012

Pour des raisons d’adaptabilité avec le PIC, on multiplie par le même gain de retour tension, la
consigne de tension. Ce qui fera 230*0,02 = 4,6 V qui ne dépasse pas la tension 5 V. La nouvelle
fonction de transfert en boucle fermée présente un pôle très défavorable : p=0.2772 (voir .
Donc nous allons le compenser par un correcteur PI d’autant plus qu’il faut impérativement annuler
l’erreur de tension.

L’application de la méthode de compensation donne pour une erreur de tension de 9% à corriger :

oc o i

D’où . Cela peut se voir

sur le diagramme de Nichols, (figure 68), avec 24.8° de marge de phase. Le correcteur a donné en
réalité un excédant d’énergie au système et il est devient plus stable (marge de gain (dB) =104 dB).

Figure 68: Comparaison avant et après correction

On a trois caractéristiques : Gv_cl_corrigé est corrigée tandis que Gv_cl représente la fonction de
transfert en boucle fermée sans correction. Donc la correction a pour effet de relever le gain et de
repositionner la marge de phase à 24,8° (synonyme de bande passante).

Madiop Ndiaye Page 71


Chapitre II : Dimensionnement et modélisation du système GPV-Onduleur PFE 2012

Le correcteur de la boucle de tension s’écrit :

Ses performances sont données par le bloc PI sur la figure 69.

Figure 69: Performance du correcteur PIv

On admet un dépassement et le système l’a avec une valeur de 8%, ce qui ne franchie pas la norme
en tension (10%).

II.2.2.3 Architecture des boucles

Figure 70: Design des blocs de la régulation

Le contenu détaillé est présenté en annexe [6]

Madiop Ndiaye Page 72


Chapitre II : Dimensionnement et modélisation du système GPV-Onduleur PFE 2012

Conclusion

Ce chapitre a permis d’aborder l’étude du dimensionnement de tous les éléments de l’onduleur


aussi bien de la puissance que de la commande. Il a aussi permis de modéliser le système afin de
synthétiser les correcteurs nécessaires au bon fonctionnement du système conformément aux
spécifications du cahier des charges. Le chapitre suivant permettra de valider le fonctionnement de
l’onduleur monophasé.

Madiop Ndiaye Page 73


Chapitre III : Simulation, réalisation et test du prototype

Chapitre III: Simulation, réalisation et test du prototype

Madiop Ndiaye Page 74


Chapitre III : Simulation, réalisation et test du prototype PFE 2012

Introduction

Ce dernier chapitre constitue une synthèse des deux chapitres précédents. Il sera axé autour de la
validation du prototype, laquelle repose sur la conformité des résultats de simulations de
fonctionnement du procès et des tests.

III.1 Simulation sous Matlab/Simulink


Nous avons quitté le système réel pour aller dans un modèle mathématique où tout est exprimé en
fonction de la variable de Laplace (p) et ensuite traduit dans le plan discret avec la transformée en Z
pour la numérisation, donc le retour au système réel doit révéler le même comportement si la
modélisation est correcte.

Nous allons voir d’abord le modèle électrique de départ puis valider le filtre (figure 71).

III.1.1 Simulation du filtre

Pour cela, nous comptons faire la simulation sous Simulink en mettant les valeurs de l’inductance et
de la capacité trouvées afin de voir quelle forme d’onde on obtient.

Figure 71: Modèle électrique de l'onduleur

Madiop Ndiaye Page 75


Chapitre III : Simulation, réalisation et test du prototype PFE 2012

Tension (V)

: Tension brute sortie onduleur


: Tension sortie onduleur

Temps (s)
Figure 72: Résultat du filtrage

La figure 72 montre que le filtrage est excellent car d’une part on a une onde purement sinusoïdale
et d’autre part le taux de distorsion harmonique maximal mesuré est de 0.0053% en tension et
0.23% en courant. Les blocs Simulink qui ont permis de mesurer ces grandeurs sont illustrées sur la
figure ci-après.

A vide En charge

En charge A vide

Figure 73: THD courant et tension à vide et en charge nominale

On peut retenir que le filtre et les THD sont validés, ce qui satisfait déjà le cahier des charges mais
aussi les normes: courant (8%) et tension (5%).

Madiop Ndiaye Page 76


Chapitre III : Simulation, réalisation et test du prototype PFE 2012

III.1.2 Influence de la variation de la charge sur la tension en absence de régulation

Le circuit de la figure 74 permet d’interrompre le système en cours de fonctionnement et de changer


les valeurs de la charge. Il nous permet de simuler les déconnexions et connexions de charges
pendant des instants définis par le bloc en dessus l’horloge (Clock) matérialisé sur la même figure.

Figure 74: Interrupteur Temporisé

Analysons le comportement de la tension lors d’une variation de charge en absence de régulation.

Tension (V)

Temps (s)

Figure 75: Variation de la tension efficace avec la charge

Quand il y a augmentation de la charge, la tension chute et seul le rapport cyclique peut la relever
en incrémentant sa valeur si le système est régulé. Cela confirme bien la nécessité de la régulation.
L’information de la baisse de tension entraîne le changement du courant présumé pour la charge à
l’instant donné. Ce qui nécessite une autre boucle dite interne qui se renseigne sur la nouvelle

Madiop Ndiaye Page 77


Chapitre III : Simulation, réalisation et test du prototype PFE 2012

impédance en donnant une nouvelle valeur de consigne. Par conséquent, la tension suivra
nécessairement par vérification de la loi d’Ohm (U=Z*I avec Z l’impédance à l’instant t).

III.1.2.1 Résultats de la régulation avec le modèle mathématique

Figure 76: Modèle des boucles de régulation

Les détails de ce bloc seront présentés en annexe [6].

On simule la régulation à la valeur nominale de la tension pour voir la précision et le temps


d’établissement des grandeurs (courant et tension de sortie). Nous rappelons que les correcteurs PI
sont exprimés à temps discret puisque le PIC fait le traitement en numérique.

Cette expression doit être transformée en une relation de récurrence qui tient compte de l’instant
précèdent et de l’instant actuel. On a:

Dans l’implémentation on aura par exemple pour la boucle interne l’équation (III.3) :

s s
oref oref p i memo p i memo

Madiop Ndiaye Page 78


Chapitre III : Simulation, réalisation et test du prototype PFE 2012

Donc il apparait la nécessité de déclarer deux tableaux de deux variables pour stocker la valeur à
chaque moment d’acquisition.

La figure 77 montre la réponse à la consigne de tension 230 V.

Figure 77: Réponse pour une consigne de tension de 230 V

Avec la boucle de régulation le temps de réponse est de 0,2 s avec un dépassement de 8,6% pour la
tension. Le régime transitoire qui était observé avec l’appel important en courant (sans régulation)
est maintenant adouci. Le courant est égal à 4,8 A efficace qui est conforme à la valeur réelle
calculée (In=4,34 A plus 0,49 A d’ondulation). Un zoom de 20 fois est effectué sur le courant
pour mieux le voir : figure 78.

Madiop Ndiaye Page 79


Chapitre III : Simulation, réalisation et test du prototype PFE 2012

Figure 78: Influence sur la tension à charge variable

La simulation montre que la régulation est très robuste car pour une variation brusque de la charge,
la fluctuation observée est négligeable et n’atteint même pas 0,4% comme c’est montré sur la figure
79.

Figure 79: Zoom sur la perturbation de tension

Ces résultats sont donnés par le modèle mathématique avec remplacement du système réel par sa
fonction de transfert. Nous allons simuler le modèle électrique pour analyser le comportement quasi
réel de la régulation.

Madiop Ndiaye Page 80


Chapitre III : Simulation, réalisation et test du prototype PFE 2012

III.1.2.2 Résultats de la régulation avec le modèle électrique

Le modèle électrique reflète mieux la réalité car il n’est constitué que de composants électriques
(la programmation est plus fine). La figure 80 représente le schéma de régulation.

Figure 80:Schéma global de la régulation

Les détails des blocs sont présentés en annexe [6]. Nous pouvons bien remarquer le bloc onduleur,
suivi du filtre et de la charge. Il y a aussi le bloc de régulation, de la MLI et de l’acquisition des
tensions et du courant. On peut voir qu’à 0,6 s le système répond déjà avec 230 V.

Madiop Ndiaye Page 81


Chapitre III : Simulation, réalisation et test du prototype PFE 2012

Figure 81: Variation de la tension instantanée par rapport à la consigne

On voit que le système le plus proche de la réalité a confirmé les résultats du modèle qui a permis
de synthétiser les correcteurs. Ainsi le temps de réponse du système est 0.2 s. Nous allons aussi
simuler les perturbations susceptibles d’influer sur le système.

III.1.2.2.1 Robustesse du système par rapport aux variations de charge.

III.1.2.2.1.1 Cas d’une connexion de charge

Pour la variation de la charge, nous considérons le cas le plus défavorable (connexion brusque de 1
kVA et déconnexion brusque de 1 kVA) pour valider le niveau de stabilité du système. La figure 82
permet d’analyser la variation de tension en cas de connexions brusque d’une charge de 1 kVA avec
un facteur de puissance de 0,9.

Cette figure montre que la connexion de 1 kVA de façon simultanée entraîne une variation de la
tension à environs 10,8% de la valeur nominale pour revenir à sa référence pendant une durée de
0,2 s. Cette valeur (10,8%) importante est due au facteur de puissance (0,9) car autant la charge est
selfique autant la tension présente un creux à la déconnexion (transitoire) et le courant présente une
réponse amortie.

Madiop Ndiaye Page 82


Chapitre III : Simulation, réalisation et test du prototype PFE 2012

Figure 82: Variation de la tension efficace

On peut constater que si l’onduleur est mis sous tension et qu’il commence à réguler sans des
précautions de démarrage progressif, il apparait une tension importante pendant 0,2 s qui se rétablit
à 0.3 s après ; ce temps est acceptable mais cela n’empêche que nous allons mettre une valeur de
rapport cyclique de 0,81 qui permet de démarrer progressivement avant de lancer la régulation. A
défaut de cela le relais de sortie permet d’ouvrir le circuit de puissance pendant 0,2 s puis de le
refermer pour garantir la sécurité si toutefois un appareil s’est connecté à l’onduleur lors de la mise
sous tension. Les détails des excursions de tension observées lors de la perturbation sont montrés
sur la figure 83.

Figure 83: Zoom sur le point de perturbation de tension

Madiop Ndiaye Page 83


Chapitre III : Simulation, réalisation et test du prototype PFE 2012

Figure 84: Forme d’onde de la tension de sortie lors de la connexion directe de 1 kVA

La forme d’onde (sinusoïdale 50 Hz) est déformée en amplitude uniquement. Il y a seulement une
variation de tension, certes acceptable lors des phénomènes transitoires. C’est ce qui est montré sur
la figure 84.

Figure 85: Variation du courant de charge lors de la connexion de 1 kVA

Madiop Ndiaye Page 84


Chapitre III : Simulation, réalisation et test du prototype PFE 2012

On peut bien apprécier la régulation assurée par la boucle interne (de courant) car il n’y a pas d’à-
coup important de courant à la mise sous tension et le temps d’établissement est de 0.05s. La figure
ci-dessous permet de voir la forme d’onde de la tension de sortie brute de l’onduleur en régime
nominal.

Figure 86: Comportement de la tension de sortie brute de l’onduleur

On peut remarquer qu’à partir de l’instant de l’accrochage de la charge (t=0.65 s), la forme d’onde
est modifiée (visible aux valeurs crêtes). Cela est dû aux chutes de tension à travers l’onduleur.
Elles sont négligeables en effet et on voit que l’onduleur a un bon rendement. Le graphe ci-après
illustre la réponse des puissances à la mise sous tension.

Figure 87: Variation de la puissance débitée

Madiop Ndiaye Page 85


Chapitre III : Simulation, réalisation et test du prototype PFE 2012

Lors de la connexion on a une puissance active de 900 W et une puissance réactive de 450 Var; ce
qui donne 1 kVA.

III.1.2.3.1.2 Cas d’une déconnexion de charge (1 kVA)

Figure 88: Variation de la tension lors d'une déconnexion de 1KVA

Le délestage de 1 kVA entraîne une variation de tension plus petite que celle qui est observée lors
d’une connexion de la même charge. La variation de tension illustrée sur la figure 88 correspond à
6,95% de la tension nominale. Donc il est plus sécuritaire de déconnecter brusquement une charge
de 1 kVA que de connecter directement la même charge. Le temps d’établissement est de 0,05 s. La
variation du courant est montrée sur la figure 89.

Figure 89: Variation du courant de charge

Madiop Ndiaye Page 86


Chapitre III : Simulation, réalisation et test du prototype PFE 2012

III.1.2.3.1.3 Cas d’une variation de la tension d’entrée de ± 10% de Vgpv

On introduit deux perturbations (à 0,55 s et 1,3 s) qui matérialisent une baisse de tension de 10% et
une hausse de tension de 10% appliquée à l’entrée de l’onduleur. Le Scénario est illustré sur la
figure 90.

Figure 90: comportement des puissances lors de variations de tensions du panneau

Lors d’une variation de la tension du GPV, le système sent ce phénomène et grâce aux correcteurs
la puissance va revenir à la normale au bout de 0,05 s comme c’est montré à la figure 90.

Figure 91: Comportement de la tension efficace de sortie

Madiop Ndiaye Page 87


Chapitre III : Simulation, réalisation et test du prototype PFE 2012

Le comportement de la tension de sortie lors de ces variations (360 V et 440 V) est matérialisé sur
la figure 92. Une hausse de tension du GPV de 10% correspond à une fluctuation de 8% sur la
tension de sortie et un temps d’établissement (0,05s) plus court que le temps d’établissement
observé lors d’une chute de 10% sur la tension du GPV. Cette hausse de tension correspond en effet
à une augmentation de la réserve de puissance au niveau du générateur photovoltaïque. Donc on
vient de voir que : avoir une réserve de puissance augmente la stabilité du système. La simulation
montre la réaction du système de régulation lors de la variation de la tension d’alimentation. La
variation du courant est donnée sur la figure 92.

Figure 92: Comportement du courant lors des perturbations

Les tests du modèle électriques ont montré que le système est robuste et stable puisque avec les
correcteurs, la tension de sortie filtrée revient toujours à la référence après une perturbation
provenant de la tension d’alimentation ou de la charge.

III.2 Résultats pratiques : Commande et puissance


La validation des programmes de commande sous Mplab nous a permis de générer le rapport
cyclique qui commande l’onduleur. L’algorithme de commande va être d’abord présenté avant de
montrer les signaux de générés par le programme.

Madiop Ndiaye Page 88


Chapitre III : Simulation, réalisation et test du prototype

III.2.1 Algorithme de commande et de sécurité de l’onduleur

Début

Initialisation

Stop Chargement références rapport cyclique

depuis
tout état
Bouton ON ? Non

Oui

Acquisition Vs, V_GPV et Is

Non

Tension et courant ok

Oui
Fermeture des relais

Acquisition + Régulation
Non

Surcharge ou court-circuit ?

Oui

Ouverture des relais

Figure 93: Algorithme de conduite et de sécurité

Les réponses (oui ou non) sont données par l’état des capteurs analogiques après conversion
numérique de l’information de la surcharge ou du court-circuit.

La régulation est programmée suivant la relation de récurrence définie par les correcteurs
numériques synthétisés (voir et ). Pour les détails voir annexe [2].

Madiop Ndiaye Page 89


Chapitre III : Simulation, réalisation et test du prototype PFE 2012

III.2.2 Réalisation du prototype

Nous avons réalisé les cartes d’acquisition et de commande. Les figures 94 et 95 illustrent les
typons.

Figure 94: Typon de la carte de commande

Figure 95: Typon de la carte d'acquisition

Madiop Ndiaye Page 90


Chapitre III : Simulation, réalisation et test du prototype PFE 2012

Bus de commande

Alimentation
Commandes

Carte
d’acquisition Driver ULN

Acquisitions

Relais

Onduleur
Fusibles

Diode
CLD
Puissance

PIC 16F877

PIC 16F690
Dissipateur

Vers LCD

Figure 96: Carte de commande et d'acquisition réalisées

La figure 96 illustre les différents éléments de l’onduleur, à savoir la partie puissance, la carte de
commande et la carte d’acquisition.

Madiop Ndiaye Page 91


Chapitre III : Simulation, réalisation et test du prototype PFE 2012

Figure 97: Condensateur à gauche et inductance de filtrage à droite

La figure 97 montre le condensateur et l’inductance dimensionnée au chapitre II. Le stylo permet


d’appréhender la taille de l’élément.

Le programme de commande est d’abord simulé (voir figure 98) avec le logiciel Mplab qui a permis
la programmation en langage C du microcontrôleur. La figure 99 représente le signal de commande
issu du PIC et visualisé à partir de l’oscilloscope. Les pins RC0 et RC1 sont programmés en sortie
et génèrent un signal rectangulaire de 50 Hz. Les pins RC5 et RC4 sont programmés en sortie et
génèrent la MLI de 4 kHz.

Tension (V)

Temps ( S)

Figure 98: Signaux obtenus en simulation avec Mplab

Madiop Ndiaye Page 92


Chapitre III : Simulation, réalisation et test du prototype PFE 2012

La visualisation pratique des résultats de la commande est illustrée à la figure 99.

Figure 99 : Sorties MLI (pin RC4) et 50 Hz (Pin RC0) visualisées à l’oscilloscope

La visualisation de différents signaux issus de la carte de commande nous a permis de valider sa


mise en œuvre. Nous pouvons observer les deux commandes clefs qui permettent de piloter
l’onduleur à savoir la MLI sur un bras et la commutation 50 Hz qui fixe la fréquence du
fondamental sur un autre bras.

Conclusion
Dans ce chapitre nous avons pu faire les tests des boucles de régulation et les valider par simulation
sous Matlab. Nous avons perturbé le système muni de ses boucles de régulation par deux types de
grandes perturbations susceptibles de survenir lors du fonctionnement de l’onduleur à savoir la
tension du GPV et la charge. Les résultats issus de l’analyse de la robustesse et de la stabilité du
système sont satisfaisants avec des temps d’établissement de 0.15 s à 0.2 s et des fluctuations de
tension de moins de 10%. La réalisation de la partie commande et de l’interface statique de
puissance a été faite et les signaux des commandes observées sont conformes à la simulation sous
Matlab et Mplab.

Madiop Ndiaye Page 93


Conclusion générale PFE 2012

Conclusion générale

Madiop Ndiaye Page 94


Conclusion générale PFE 2012

Conclusion générale

Le travail qui nous a été soumis consistait à concevoir un prototype d’onduleur monophasé de
puissance 1 kVA. Nous avons dimensionné la partie puissance de l’onduleur, les éléments du filtre
et réalisé les cartes d’acquisition et de commande. Les éléments de la protection on été
convenablement choisis et les dissipateurs thermiques dimensionnés de façon à assurer une bonne
évacuation de la chaleur.

La commande de l’onduleur a été implémenté dans un microcontrôleur PIC et les tests réalisés ont
été conformes aux simulations obtenues avec Matlab/Simulink, ISIS Protéus et Mplab.

Nous avons pu satisfaire les spécifications imposées par le cahier des charges à savoir :

 Une tension efficace de 230 V.


 Une fréquence de 50 Hz
 Un taux de distorsion harmonique de 0.0053% pour la tension et 0.23% pour le courant
 Une puissance de 1 kVA

Toutefois le programme d’affichage des informations à travers l’onduleur n’a pas été fait suite à un
manque de temps. Cependant l’emplacement de l’écran LCD a été prévu sur la carte de commande
et son intégration ne présente pas de difficultés majeures.

Ce projet nous a permis d’appréhender les difficultés liées à la conception de cartes électroniques et
d’interfaces statiques de puissance et de maîtriser la commande MLI sinus-triangle par un
microcontrôleur PIC.

En perspective nous proposons l’intégration d’une commande « maximum power point tracking »
(MPPT) pour l’optimisation du transfert d’énergie à partir du générateur photovoltaïque.

Madiop Ndiaye Page 95


Bibliographie et webographie PFE 2012

Madiop Ndiaye Page 96


Bibliographie et webographie PFE 2012

Bibliographie et webographie

[1] www.peakelec.co.uk Tél. +44 (0) 1298 70012 Fax. +44 (0) 1298 70046, consulté en juillet
2012

[2] , Datasheet

[3] Email : bigocours@hotmail.com : Bigonoff / Programmation des PICs Premiere Partie –


PIC16f84 – Révision 6,
[4] M.VIAL, Electricité professionnelle, Agnès Fieux, 1997

[5] http//energies-nouvelles-entreprise-pagesperso-orange.fr, consulté en Août 2012

[6] http://ww1.microchip.com/downloads/en/devicedoc/41262a.pdf, consulté en juin 2012

[7] Digital Control in Power Electronics: Copyright © 2006 by Morgan & Claypool, consulté en
juillet 2012

[8] : Cours de DIC2 Génie Electrique M. Magaye Diop / Ecoles supérieure Polytechnique de Dakar,
2011

[9] Reinaldo Tonkoski Jr, Design Design of a Current Control Loop for a VSI, consulté en juillet
2012

[10] Gross Automation (877) 268-3700 · www.ferrazshawmutsales.com ·


sales@grossautomation.com consulté en Août 2012

[11] http//www.yaskaw.com/sit/dudriver.us consulté en Août 2012

Madiop Ndiaye Page 97


Annexes PFE 2012

Annexes

Madiop Ndiaye Page 98


Annexes PFE 2012

Annexe 1 : Cartographie mémoire du PIC 16f690

La mémoire est divisée en quatre banques donc chacune est sélectionnée suivant la valeur des bits
RP<1,0>.

Madiop Ndiaye Page 99


Annexes PFE 2012

Annexe 2 : Programme Globale tenant compte de la régulation

#include <PIC.h>
#include <math.h>
#define FOSC 8000000L // 8 MHz
#define Ts_2 0.000125
#define Ts 0.00025
#define Ki_I 0.33
#define Kp_I 0.0007
#define Kp_v 34
#define Ki_v 10

//les fonction de temporisation//


void delay_us(int x)
{ unsigned char us;
us = (x)/(12000000/FOSC)|1;
while(--us != 0) continue;
}

void delay_ms(unsigned int ms)


{
unsigned char i;
do
{
i = 4;
do
{
delay_us(164);
} while(--i);
} while(--ms);
}

// MOT DE CONFIGURATION

__CONFIG(INTIO & WDTDIS & PWRTDIS & MCLRDIS & UNPROTECT & BORDIS & IESODIS & FCMDIS);

// déclaration des fonctions


void initialisation();
void programme_mli();
void chargement_reference();
void controle_securite();
void Star_Stop();
void regul();
void acquisition();

// déclararation des variables utilisées

int i,test;
bit front,retour;
float delta_t;
short a;
short
coef,tension_gpv,echantillon[40],alpha,betha,gama,epsilon_I[2],memo_epsilon_v[2],memo_courant[2],Ioref[2],rapport_cyc_correct[2];
// peut aller de -32.768 jusqu'à 32.76
void main()
{
initialisation();
chargement_reference();
Star_Stop();
While(1){
programme_mli(); // macro programme contenant le contrôle, la régulation, l’acquisition et la mode marche et d’arrêt.
}
}

Madiop Ndiaye Page 100


Annexes PFE 2012

void initialisation()
{
// les ports d'entrée et de sortie: direction
PORTC=0;
PORTA=0;
PORTB=0;
TRISA0=1;TRISA1=1; TRISA2=0; // Vref , Vs_eff et epsilon_V
TRISB4=0; TRISB5=0; TRISB7=1; //RB4 ET RB5 sont les relais utilisés
TRISC0=0; TRISC1=0; TRISC2=1; TRISC4=0; TRISC5=0; TRISC6=1; TRISC7=1; //respectivement 4 bras et epsilon_v
et entrées I_eff et V_GPV

// les ports d'entrée et de sortie: nature du signal analogique ou numérique

ANS0=1; ANS1=1; ANS2=1; ANS4=0; ANS5=0; ANS8=1; ANS9=1; ANS10=0; ANS11=0; // 0 pour numérique et 1 pour
analogique

// Initialisation du comparateur C1MCON0


C1ON = 1; // Validation du module de compatraison

C1OE = 1; // le résulat de la comparaison est visible sur C1OUT (RA2)

C1R = 0; // la réference est externe sur RA0 (+ Vref)

C1CH0 = 0; C1CH1 = 0; //Selection de C12IN0 (RA1) comme entrée non inverseur (-)

// Initialisation des Timers utilisés

T2CKPS1=0; // PRESCALER 1:4


T2CKPS0=1; // PRESCALER 1:4
PR2=124; // FRÉQUENCE 4KHz
TMR2IF=0;
PSA=0; PS2=1;PS1=1; PS0=0; // PRESCALER DU TIMER0 : 1:128
T0SE=0; // on compte par front montant tous les 128 tops d'horloge
//PWM1CON=10;

// Initialisation des interruption


IOCB=1;
T0IE=1; // VALIDATION DE L'INTERRUPTION CAUSÉE PAR LE TIMER0
T0IF=0; // bit d'information d'une interruption
RABIE=1; // validation d'interruption externe
RABIF=0;
INTEDG=0; // sens du front de l'interruption externe sur appui
RABPU=0; // validation des résistance de rappel 5V
WPUB7=1; // à valider sur RB7
TMR2IE=1; // INTERRUPT DU TIMER 2
INTE = 1; //Enable the external interrupt
INTF = 0; //Clear the external interrupt flag
// GIE=1; // validation finale des interruptions amonts

// Initialisation du convertisseur analogique_numérique

ADCS0 = 1;ADCS1 = 1;ADCS2 = 1; // DÉFINIT LE TEMPS DE CONVERSION SOIT ICI 4 uS


ADFM=0; // résultat justifié à gauche
VCFG=0; // Référence Vdd interne
ADON=1; // le module est maintenat prêt à convertir
//ADIE=1;ADIF=0; // si nous voulions capter les évènement achèvement d'une conversion

// Initialisation MLI

PR2=124; //Fréquence de commutation = 4 KHz


CCP1CON=0b10001100; // définit que deux sortie RC4 et RC5 sont modulées
CCPR1L=0; // rapport cyclique nul
//***************

Madiop Ndiaye Page 101


Annexes PFE 2012

GIE=1; // validation finale des interruptions amonts


}

//***************** Conditions de démarrage du système************************************************


void Star_Stop()
{
T0IE=0;
retour=0;
while(retour==0)
{
retour=RB7;
}
acquisition();
while((memo_courant[1]>254)|(tension_gpv<=100)|(memo_epsilon_v[1]>=225))
{
acquisition();
CCPR1L=0;RC0=1; RC1=0;DC1B0=0;DC1B1=0; // arrêt régulation et ouverture relais
}
RB5=1; //fermeture des relais
RB4=1;
T0IE=1;
}
//*************************************** Référence rapports
cycliques****************************************************************
void chargement_reference()
{
i=0; delta_t=0.00025; // soit 0.25 ms et donc une fréquence de découpage de 4 KHz
float h;
while(i<40) // remplissage du tableau de références pwm sinusoidales
{
h=2*3.141592654*50*delta_t;
echantillon[i]=500*sin(h); // le maximun est atteint pour k = 19;
delta_t+=0.00025;
i++;
}
}

void programme_mli()
{
OSCCON=0x70; // CHOIX DE L'OSCILLATEUR 8 MHz
TMR0=100; // DEMARRAGE TMR0
i=0;
coef=1;
test=0;
TMR2ON=1;T0CS=0;
while(1){
while(i<40)
{
if(test==0){
a=coef*echantillon[i];
}
else{
a=coef*(500-echantillon[i]);
}
DC1B0=0b1&a; // bits 0 du registre fictif de 10 bits obtenu par concaténation CCPR1L:DC1B<1:0>
DC1B1=0b1&(a>>1); // bits 1 du registre fictif de 10 bits obtenus par concaténation CCPR1L:DC1B<1:0>
CCPR1L=a>>2; // 8 bits forts du registre fictif de 10 bits concaténé CCPR1L:DC1B<1:0>
while(TMR2IF==0) // gestion des 4 KHz pour les interrupteurs
{
regul();
controle_securite();
}
TMR2IF=0; // efface le drapeau et recommence une nouvelle séquence
i+=1;

Madiop Ndiaye Page 102


Annexes PFE 2012

}
}
}

void controle_securite()
{
if((memo_courant[1]>=255)|(memo_epsilon_v[1]>250)|(tension_gpv<125))
{
RB5=0; // cas de surcharge
RB4=0;
CCPR1L=0; // on arrête la mli
Star_Stop(); // verification de l'état
}
}
void acquisition()
{
CHS3=1; CHS2=0; CHS1=0; CHS0=0; // selection du courant efficace image
delay_us(8); // attente de 2 fois temps de conversion pour charger le canal
sélectionné
GODONE=1;
while(GODONE==1);
memo_courant[0]=memo_courant[1];
memo_courant[1]=ADRESH;
CHS3=0; CHS2=0; CHS1=1; CHS0=1; // selection de l'erreur de tension
delay_us(8); // attente de 2 fois temps de conversion pour charger le canal
sélectionné
GODONE=1;
while(GODONE==1);
memo_epsilon_v[0]=memo_epsilon_v[1];
memo_epsilon_v[1]=ADRESH;
CHS3=1; CHS2=0; CHS1=0; CHS0=1; // selection de tension GPV
delay_us(8); // attente de 2 fois temps de conversion pour charger le canal
sélectionné
GODONE=1;
while(GODONE==1);
tension_gpv=ADRESH;
}

//********** Programme de gestion de la fréquence 50 Hz fixe**********//

void interrupt commute()


{
if(T0IE&&T0IF)
{
T0IF=0;

if(RC1==0)
{
RC0=0;
delay_us(5); // attend 11us que la descente soit effectivement niveau bas
RC1=1;
test=0;
}
else
{
RC1=0; // on ouvre d'abord et attend 15 us afin que l'ouverture soit effectuée pour fermer l'autre
delay_us(5);// attend 11us que la descente soit effectivement niveau bas
RC0=1;
test=1;
}

if(RABIE&&RABIF)
{
RABIF=0;

Madiop Ndiaye Page 103


Annexes PFE 2012

GIE=0;
delay_ms(1);
if(RB7==1)
retour^=1; // on change de niveau logique
GIE=1;
Star_Stop();
}

if(TMR2IE&&TMR2IF)
{
GIE=0;
TMR2IF=0;
GIE=1;

TMR0=100;
i=0; // RÉINITIALISATION DU TIMER 0 ET DES ECHANTILLONS
}
}

//************ Programme d'arrêt du PIC ***********//


void regul()
{
acquisition();
alpha=Kp_v+Ki_v*Ts_2;
betha=Kp_v-Ki_v*Ts_2;
gama=alpha*memo_epsilon_v[1]+betha*memo_epsilon_v[0];
Ioref[0]=Ioref[1];
Ioref[1]=Ioref[0]+gama; // sortir du PI courant
epsilon_I[0]=epsilon_I[1];
epsilon_I[1]=Ioref[1]-0.1*memo_courant[1]; // le gain 0.1 est réalisé en interne
rapport_cyc_correct[0]=rapport_cyc_correct[1];
rapport_cyc_correct[1]=rapport_cyc_correct[0]+(Kp_I+Ki_I*Ts_2)*epsilon_I[1]+(Kp_I-
Ki_I*Ts_2)*epsilon_I[0];
coef=rapport_cyc_correct[1];
if(coef<0) coef=-1*coef;

Madiop Ndiaye Page 104


Annexes PFE 2012

Annexe 3 : Caractéristiques du PIC et de l’écran LCD

Caractéristique électrique du PIC 16F690

C’est cette formule du bas qui a aidé à retrouver les valeurs maximales de courant trouvées.

Annexe 1

Caractéristique électrique LCD

Madiop Ndiaye Page 105


Annexes PFE 2012

Annexe 4 : Programmes qui ont permis la simulation des modèles dans Matlab
f=50;
Ts=0.00025;
Rch3= 47.61;% coreespondant à charge max
Lch3= 23.0585/(2*pi*f);
Rc3=6.3;
C3=10e-6;%fn = 300 Hz
L3=0.035;
Gv3=tf([Rc3*C3 1],[L3*C3 Rc3*C3 1]); % gain tension
a13=Lch3*L3*C3;
a23=((Rc3+Rch3)*L3+Rc3*Lch3)*C3;
a33=L3+Lch3+Rc3*Rch3*C3;
a43=Rch3;
a53=Lch3*C3;
a63=(Rc3+Rch3)*C3;
a73=1;
%% récupération de la tension à partir de IL0
b0=Rch3;
b1=Rc3*(C3*Rch3+Lch3/Rc3);
b2=Rc3*C3*Lch3;
c0=1;
c1=(Rc3+Rch3)*C3;
c2=C3*Lch3;
G_tension=tf([b2 b1 b0],[c2 c1 c0]);
%% mli avec Padé
mli=tf([-Ts/4 1],[Ts/4 1]);
%% Correcteur Pi de la boucle courant
Kp=0.0007;
Ki=0.33;
PIa=tf([Kp Ki],[1 0]);
%% charge
tau3=Lch3/Rch3;
k3=1/Rch3;
GiL=zpk(tf([a53 a63 a73],[a13 a23 a33 a43]));
%% tcc3=1/(2*pi*1000);
a113=Rc3*C3;
a123=L3*C3;
%%..
Gacl=feedback(400*Ga3,0.1);
% hold on
% nichols(Gacl),grid
% hold on
%% BOUCLE COURANT
comp=zpk(400*mli*GiL);
b_int_sans_cor=feedback(comp,0.1);
boucle_int=feedback(comp*PIa,0.1);
% bode(boucle_int,b_int_sans_cor,PIa);
% % %% Correcteur Pi de la boucle tension
% Gv_OL=G_tension*boucle_int;
Kpv=36;
Kiv=10;
PIv=tf([Kp Ki],[1 0]);
%%Gv_CL=0.02*feedback(PIv*Gv_OL,0.02)
%%
Gv_OL=G_tension*boucle_int
Gv_Cl=0.02*feedback(Gv_OL,0.02)
Gv_CL_corrige=0.02*feedback(PIv*Gv_OL,0.02)
hold on

Madiop Ndiaye Page 106


Annexes PFE 2012

nichols(Gv_OL,Gv_Cl,Gv_CL_corrige) ;
%%%% POUR TRACER DES COURBES AVEC APPEL APPEL DE FICHIERS
load 'donne.mat'
t=var(1,:);
a=var(9,:);
b=var(11,:);
%plot(t,a,'r',t,b,'k')
plot(t,b,'b')
%legend('rapport cyclique'),grid
legend('puissance active P','puissance réactive Q'),grid
xlabel 'temps(s)'
%ylabel 'tension(V)'
%ylabel 'courant(A)'
%ylabel 'puissance'
axis([0 2 0 1500 ])

%%%%%%%%%%%%%%%% mli METHODE BLQUER


%% Boucle de courant discret
Ga3
Gaz=400*c2d(Ga3,Ts,'zoh')
retard=zpk(1,[0 1],1,Ts)
Golz=series(retard,Gaz)
step(Golz)
%% corecteur_PI
Ki=68390.813;
Kp=-8.548;
Ci=tf([Kp+Ki -Kp],[1 -1],Ts)
%% Tension_modele
Condo=tf([Rc3*C3 1],[C3 0])
Charge=tf([0 1],[Lch3 Rch3])
Cur_tension=feedback(Condo,Charge)
GFz=400*c2d(Ga3*Cur_tension,Ts,'zoh') % delay*Zoh*Ga*F

Madiop Ndiaye Page 107


Annexes PFE 2012

Annexe 5 : Schéma éclaté permettant de varier la charge avec le modèle dans z.

Le coefficient de charge k permet varier la charge de la marche à vide à la charge nominale

Madiop Ndiaye Page 108


Annexes PFE 2012

Annexe 6 : Détails du contenu des blocs Simulink

Bloc onduleur :

Bloc Filtre :

Bolc d’acquisition

Madiop Ndiaye Page 109


Annexes PFE 2012

Bloc de régulation

Bloc de connexion et déconnexion temporisé

Bloc des charges

Madiop Ndiaye Page 110


Annexes PFE 2012

Bloc de simulation de la régualtion modèle mathématique

Bloc onduleur+charge: modèle mathématique

Bloc des capteurs

Madiop Ndiaye Page 111


Annexes PFE 2012

Annexe 7 : Document technique du module Compact LMX052 (Onduleur utilisé)

Conditions Courant assigné Vmax drain Puissance max


source dissipée
T j = 25 C Id=11 A 450 V 84 W
Transistor Id=8 A 450 V 47 W
T j = 80 C
Id crête 21 A
Tj max = 150 C

Résistance Rdson Tj 25 C 0,4 Ω


thermique de
1,5 C/W 0,7 Ω
jonction Rdson Tj 125 C

Optocoupleur Temps de réponse 5 / 15


Niveau H/L

Diode de roue T j = 25 C Id=11 A 500 V 54 W


libre Id=8 A 500 V 30 W
T j = 80 C

Tj max = 150 C

Coefficient
thermique de
2,3 C/W
jonction
Temps de 50 ns
recouvrement
inverse
Seuil de 1,5 V Id crête 30 A
conduction
Tableau des caractéristiques techniques des semi-conducteurs

Madiop Ndiaye Page 112


Annexes PFE 2012

Annexe 8 : Caractéristiques des relais utilisés

Madiop Ndiaye Page 113


Annexes PFE 2012

Annexe 9 : Caractéristique de l’optocoupleur

Madiop Ndiaye Page 114


Annexes PFE 2012

Annexe 10 :

Données techniques du panneau choisi

Panneau FVG100P

Madiop Ndiaye Page 115

Vous aimerez peut-être aussi