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 CLARA 5

TABLE DES MATIERES

CLARA 5.....................................................................................................1
Note de l’auteur...................................................................................2
FAITES VOS JEUX............................................................................3

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CLARA 5

Auteur : Marylin Doll

Catégorie : Érotisme

DEPLOYER SES AILES ?

S'ENVOYER AU CIEL ?
DES PARADIS ARTIFICIELS, OUI, SANS DOUTE. SEULEMENT,
CLARA, C'EST RARE QU'ELLE PERDE SON SANG FROID.
ELLE EST CHAUDE MAIS SA " TÊTE ", ELLE... RESTE FROIDE.
POUR COMBIEN DE TEMPS, ENCORE ?

Licence : Licence Creative Commons by-nc-nd 3.0

1
Note de l’auteur

Clara est un être complexe. Et tourmenté. Comme la plupart des gens,

me direz-vous. Non. Pas comme la plupart des gens. Avec Clara, la
tragédie, le drame, ne sont jamais loin.
Ça passe dans son regard, assombrit ses yeux l’espace d’une seconde et
puis ça disparaît et elle redevient cet ange blond si adorable.
Qui peut savoir ce qu’a été sa vie, vraiment ?
Elle semble heureuse, épanouie, riche et volage, sans soucis... mais tout
cela est un leurre.
Clara, c’est bien autre chose. Malheur à qui la croise dans ses heures les
plus sombres, et dans les temps à venir, elle laissera parler ce qu’elle cache
en elle si profondément. Ce qu’elle dissimule derrière ce sourire de
façade.
On découvrira que la haine et la rancune qui l’habitent ne la quittent
jamais.
Pour le moment, elle se met en place, à l’affut, tous les sens en éveil.

Note de l’auteur 2
FAITES VOS JEUX

- Clara, putain, attends. Déconne pas ! cria Maxime en chuchotant et en

se levant d’un bond.
Oui, je vous l’accorde. Pas évident. Mais on fait tous ça dans les cas de
panique, quand on veut hurler un truc mais pas se faire repérer. Et on a
tous l’air aussi con.

Clara marqua le pas. Elle était nue au milieu de la petite pièce. Son
regard était sombre. Un rayon de soleil s’était immiscé dans la chambre,
entre les rideaux, et il restait là, posé sur son cul merveilleux, tranchant la
chair d’un fil d’argent.
Maxime ne bandait plus, non. Au contraire, la vue de cet ample arrière
train lui mettait le nez dans son caca, avec Maya derrière la porte. Sa petite
queue s’était flétrie d’un coup.
Clara pensa : « Et pas de couilles, en plus ! »
Il restait plus grand chose, du coup.
- Rhabille-toi, Clara. Speeeeeeed ! S’te plaît, paniquait Max, toujours en
chuchotant.
Il se rua sur le petit bureau. Il ouvrit le tiroir et sortit un tas de partitions
qu’il éparpilla dessus. Il prit un bouquin : L’harmonie du jazz. et le posa là,
lui aussi. Il se saisit d’une chaise et la tira à côté du siège tournant.
Clara l’observait tout en s’habillant, indifférente à son angoisse.
Il était ridicule à sauter de tous les côtés, à poil.
Maxime défroissa rapidement le dessus de lit, il tira les rideaux et ouvrit
en grand la fenêtre. Il oublia les voisins, ce coup-ci. Ils auraient pu voir
que sa bite, à ce moment précis, faisait cinq centimètres maxi.
Puis il chopa son tee-shirt et commença à l’agiter furieusement dans l’air
pour évacuer l’odeur du joint et de l’encens.
Il était dans la merde. Il était censé avoir arrêté de fumer. Des pétards.
Pris en flag’ avec une meuf, en plus. La poisse ! Le jour de son baptême
du feu ! Quand il allait enfin tremper sa nouille !

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Il enfila son jean’s sans même remettre son caleçon, qu’il planqua
derrière les bouquins, et il fonça à la salle de bain. Là, il se mouilla la tête
et le visage. Ensuite, il passa son maillot. Puis il ramassa les deux bières et
il alla les planquer derrière le petit meuble.
- Clara, faut qu’on improvise, là, sérieux, souffla-t-il.
Clara s’était rhabillée. Elle était assise sur la chaise, devant le bureau et
attachait ses cheveux en queue de cheval.
. Maxime voyait son profil à contre-jour et mon Dieu, comme elle était
belle. Elle ne souriait pas. Elle avait le regard perdu au dehors
- Clara ?
Elle tourna son visage vers lui. Elle le fixait et pourtant, Maxime avait
l’impression que son regard se portait au-delà et qu’au passage, il fouillait
son âme. Il frissonna.
- Tu veux que je te sauve la mise ? C’est ça ?
- Oui. Je peux pas m’permettre de perdre Maya.
- Tu l’aimes ?
- Non. Enfin, si, mais c’est pas ça. Putain, on n’a pas le temps de
discuter, là. On va dire qu’on s’est rencontré devant la Fac, ok ? T’es prof
d’harmonie, j’ai voulu te montrer quelques arrangements et bla, bla, bla...
- J’enseigne l’harmonie ?
- Elle y connaît rien.
- Et j’y gagne quoi, moi ?
Max resta scotché.
- Comment ça ? Merde, Clara ! Tu voudrais quoi ?
- D’abord, vouvoie-moi, maintenant, si tu veux être crédible. Ensuite, je
veux Maya.
- Quoi ?
L’air de rien, ils chuchotaient toujours.
- Maya. Je la veux.
- Comment ça, tu la veux ?
- Je veux cette petite pucelle. Je veux lécher sa petite chatte. Tu
comprends ?
- T’es complètement folle ou quoi ? Elle est pas comme ça.
- Pas comme ça ? Comme quoi ? Bon, décide-toi vite ou...
- T’es une belle salope, cracha Maxime, dégoûté.
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- Ça te plaisait bien, tout-à-l’heure.

Clara sortit le bout de sa petite langue rose.
- Pffffff ! T’y arriveras pas, de toute façon.
- Tu vas m’aider.
- Ça m’ferait mal.
- Tu vas m’aider parce que tu crèves d’envie de fourrer ta queue dans son
petit cul d’ingénue. Parce que rien que de penser à ta bite dans sa bouche,
ça te rend dingue.
- J’ai pas besoin de toi, pour ça.
- Ooooh ! Mais que si ! Tiens, regarde.
Clara se leva et commença à marcher vers la porte mais Maxime l’attrapa
par le bras.
- Salope ! Ok, ok... j’vais ouvrir.
Clara fit demi-tour et alla se mettre debout à la fenêtre. Elle lui tourna le
dos.

Son esprit fusait par dessus les toits de Paris, tourbillon céleste, cyclone
démoniaque, tornade angélique, une danse folle. Elle était chaude. Chaude
comme les fourneaux de Lucifer. Brûlante comme le souffle d’un dragon.
Elle regarda quelques pigeons idiots et malades tenter de se poser sur le
bord d’une fenêtre, juste en face. Mais on avait mis des pieux à cet endroit.
Des petits pieux en ferraille, fins et serrés les uns contre les autres. Il se
posèrent sur le toit.

Elle déflorerait cette petite conne. Et elle allait aimer ça. Avec une autre
femme, c’est différent. Ça passe mieux, la première fois. Et quand elle
serait bien mouillée et ouverte, que l’hymen aurait cédé sous la pression de
ses doigts, Maxime y fourrerait sa queue, et il aimerait ça lui aussi.
Ensuite, ils lui feraient tout ce qu’ils veulent. Tout ce qu’ELLE, veut !
ELLE, Clara.
Alors ils prendraient son petit cul serré, craintif, rétif. Elle imaginait ses
fesses blanches, timides, prêtes à se serrer, se crisper, pour protéger l’accès
de leur entrée discrète.
- Clara, je vous présente Maya, mon amie.

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Clara eut un sursaut imperceptible. Elle se retourna, un grand sourire sur

son si doux visage. Et elle avait l’air d’une sainte, pleine de bienveillance,
resplendissante, irradiant la bonté. Elle pouvait changer d’expression en
une seconde.
Et d’humeur, aussi.

Maya se tenait près de Maxime, qui tentait de faire bonne figure. Elle
semblait un peu gênée.
Clara tendit une main gracieuse, blanche et fine, à la jeune femme.
- Enchantée, Maya. Je m’appelle Clara.
La jeune fille sembla perdre un peu son air renfrogné. Elle fit un timide
sourire.
- Moi aussi. Enfin... enchantée aussi.
Clara rit. La jeune fille se détendit un peu.
Elle portait une longue robe colorée, un tissus très léger qui se collait à
ses formes. Et elles étaient belles, ses formes. Elle s’était changée avant de
venir.
Maya était ronde. Oui, c’est le mot. Ses beaux seins, son ventre, ses
fesse, ses cuisses et même ses mollets... tout, rond.
Elle avait des joues qu’on avait envie de croquer, une petite bouche aux
lèvres pleines et gourmandes.
Ses cheveux étaient bruns, presque noirs, comme ses yeux et ses sourcils.
Clara sentit qu’elle s’excitait déjà rien qu’en la regardant.
- On boit un verre ? proposa Maxime.
- Peut-être que vous voulez rester seuls ? dit Clara, de sa voix de petite
fille, en regardant Maya.
- Mais non. Asseyez-vous, Clara. Max ? Il ne vous a rien proposé à
boire ? C’est bien lui, ça !
- On vient d’arriver. J’allais l’faire.
- Mais t’as pris une douche avant. Quelle galanterie !
- On a fait du sport à la Fac. J’étais trempé.
- Du sport ?
- Ouais. Entre nous, tu vois. Avec les copains. Y avait un ballon et...
- Ne vous en faîtes pas, tout va bien, intervint Clara.
Maxime ouvrit le petit frigo.
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- Qu’est-ce que vous voulez boire ? Clara ? J’ai du coca et de la bière.

- Une bière, oui. C’est si bon, l’été. Sinon, je n’en bois pas.
- Maya ? Coca ?
- Moi aussi, tiens ! Une bière.
- Une bière ? lâcha Maxime, surpris.
- Ben oui. Pourquoi ?
- J’sais pas. Tu bois jamais d’alcool.
- J’ai décidé de m’y mettre.
Et elle éclata de rire. Un beau rire innocent et joyeux. Et Clara se mit à
rire aussi. Et elles ne pouvaient plus s’arrêter. Un fou rire impromptu et
violent.
Max sourit, puis son sourire s’étira jusqu’à environ... ses oreilles, et il
partit lui aussi dans un immense fou rire. Comme il avait fumé et qu’il était
bien tendu juste avant, il rit jusqu’à en avoir des crampes, à genoux devant
le frigo et Clara et Maya en pleuraient.
- Oh ! la vache ! s’exclama Clara.
- Moi ? dit Maya.
Et elles repartirent de plus belle.

Une fois calmés, il burent leurs bières en papotant.

- Tu fais de la sociologie, alors ? demanda Clara.
- Oui.
- Ça te plaît ?
- Carrément. J’ai toujours voulu faire ça. Quand j’étais petite, je volais
des pièces à mon père pour les donner à mes copains. Ils me disaient qu’ils
avaient faim et que leurs parents n’avaient pas d’argent.
- C’est beau, ça, la félicita Clara.
- Attendez la suite, rigola Max.
- Ah ? Quoi ?
- Ben ils m’ont bien volée. J’ai compris bien après qu’ils se foutaient de
moi, sourit Maya.
- C’est une bonne leçon pour plus tard, non ?
- Oui. C’est sûr que j’étais bien naïve. Mais j’ai changé, depuis. On
peut plus me gruger si facilement.
Elle regarda Maxime. Il regarda dehors.
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Clara se marra dans sa tête. On pouvait plus la gruger. Mais oui, bien sûr.
- Qu’est-ce que tu veux faire plus tard ?
- Assistante sociale. Avant, je ferai un stage dans une association
humanitaire. J’aimerais aller en Asie.
- Et moi, je deviens quoi, dans tout ça ? demanda Max.
- On en a déjà parlé, Maxou. C’est juste six mois.
- Ouais. « juste » six mois.
- Ça passe vite.
- Je te tiendrai compagnie, si tu veux, lança Clara.
C’était plus fort qu’elle. Surtout quand elle était un peu partie. Fallait
qu’elle foute sa merde. Et puis elle l’avait mauvaise, là. Elle se contenait.
- En tout bien tout honneur, bien sûr, rajouta-t-elle en souriant à Maya.

En la regardant, malgré tout, malgré le soupçon, malgré le doute,

malgré la crainte... on ne pouvait que la croire. C’était difficile à expliquer.
Elle dégageait ce truc. À volonté. Aidée par ce visage angélique et cette
voix douce.
- Pourquoi pas, se réjouit Max, vous pourrez me montrer quelques
combines pour mes arrangements.
- Les arrangements pour « choeurs », n’est-ce-pas ?
- Oui, ceux-là.
- Ce sera avec plaisir, Maxime.
- Il ne pense qu’à ça, dit Maya.
Clara se dit que non, vraiment, il pensait aussi à d’autres choses. Il faisait
même plus qu’y penser, depuis peu. Ça la fit sourire.
- C’est pas toujours drôle, jeta Maya.
- Ah ! Les artistes, tu sais... ce sont des gens particuliers. Ils sont dans
leur monde.
- Oui, ben ça serait bien qu’il vienne dans le mien, des fois.

Vite, très vite, il allait y être, dans le tien. Profondément dans le tien.
Tout au fond du tien. Un monde nouveau. Inconnu de toi, encore. Et tu
allais crier, le chanter, ce monde nouveau. Lui composer un hymne
flamboyant, aux paroles étranges, des mots sans suite et des soupirs, des
silences... une symphonie explosive et suave. Luxuriante.
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- Excusez-moi.
Maya se leva pour aller aux toilettes. Clara la suivit des yeux. Elle
regarda son cul comme un ballon sous sa taille mince. Ses petits mollets.
Elle se lécha les lèvres.
- C’est bien passé, non ? dit Max.
Il était bien soulagé.
- C’est pas fini, « Maxou », le railla Clara.
Maxime la regarda avec crainte. Elle était capable de tout, celle-là. Il en
était sûr.
Ça voulait dire quoi, ça : C’est pas fini ?
Elle se saisit de son sac et fouilla à l’intérieur. Discrètement, elle ouvrit
la petite poche à fermeture éclair, puis le flacon. Elle pesta.
- Merde ! J’ai plus de clopes.
- Attends, bouge pas, lui dit Max.
Il se leva et lui tourna le dos pour attraper le paquet de Camel, près du lit.
Vivement, avec une précision diabolique, Clara mit la pilule dans la bière
de Maya.
- Tiens.
Clara prit la cigarette que Maxime lui tendait. Il lui donna du feu et elle
mit ses mains autour des siennes.
- Tu te souviens ? se moqua Clara.
- Ouais, très bien. Y avait pas d’vent, en plus.
- Tu vas aller chercher des clopes, des bières, ce que tu veux et tu vas
nous laisser seules, Maya et moi.
- Hein ?
- Oui. T’as très bien entendu. Tu sors une petite demi-heure.
Debrouille-toi. Après, tu reviens et ta Maya... elle sera là, impatiente de
sentir ta queue dans son petit con. Sa première queue.
- Ça marchera pas.
- Contente-toi de faire ce que je te dis.
Ils entendirent la porte de la salle d’eau s’ouvrir et ils reprirent une
attitude composée.
Maya revenait, un sourire sur sa jolie frimousse de porcelaine.
- Maxou ? Je sais que tu m’as dit que t’avais arrêté, mais... t’aurais pas
de l’herbe, ou un truc comme ça ?
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- Quoi ? Mais... Ben, ouais. J’ai arrêté. Qu’est-ce que t’as, aujourd’hui ?
Tu veux pas fumer, quand même ?
- Je sais pas. Si, j’avais envie d’essayer.
- Comme ça ?
- Ben quoi ? Faut une raison ?
- Non, c’est pas ça, mais...
Il regarda Clara et à ce moment, bien qu’elle fut en train de sourire, il
comprit parfaitement qu’il avait tout intérêt à accéder à ses désirs.
- Reconnais que c’est surprenant, quand même. C’est comme si moi je
t’annonçais un truc que tu crois impossible.
- Comme quoi ? Faire du sport ?
Un ange passa. Max fit le mort.
- J’sais pas moi ! Qu’j’ai tué un mec. Ou que j’suis gay, tiens !
- C’est des trucs impossibles, ça ? demanda Maya.
Elle but une longue gorgée de bière.
Clara saliva et déglutit. Elle avait envie de mettre sa main dans sa culotte
mais elle parvint à garder son calme. Elle remua un peu sur sa chaise.
- D’après toi ?
- Ben je sais pas, justement.
- Pour le fait d’être gay, je n’pense pas, intervint Clara. J’en connais
quelques uns et non... pas Maxime. Tuer quelqu’un, je suis
persuadée qu’on en est tous capables. Ça dépend des circonstances, c’est
tout.
Maxime la regarda et il se dit que merde, si quelqu’un en était capable,
c’était peut-être bien cette gonzesse. On aurait dit qu’elle avait mis des
lentilles de couleur tant ses yeux étaient sombres. Un gris vert, un peu
comme la mer du nord sous le ciel d’été. Elle semble belle et accueillante,
mais...
- Je suis assez d’accord avec ça, dit Maya.
Et elle sécha sa bière.

À suivre... ( La pucelle et la louve )

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