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Chapitre 1
Codage de l'Information
et Opérations arithmétiques
1.1 Introduction
Le langage est la faculté d'exprimer et de communiquer sa pensée au moyen de signes.
Notre langage écrit utilise un code basé sur 26 lettres (majuscules et minuscules), 10 chiffres,
des symboles de ponctuation et des signes mathématiques. Grâce à ce code et à ces règles,
nous pouvons transmettre des informations, donner des instructions, dénombrer, etc.
Bien que les ordinateurs soient qualifiés "d'intelligence artificielle", ils n'ont aucune faculté
d'appréhender le monde extérieur. Leur seule intelligence réside dans leur rapidité d'exécution
de combinaisons d'ordre à deux états (0, 1).
Le mot "bit", contraction de "binary digit", est plus petite unité d'information manipulable
par un ordinateur. Il est représenté physiquement par un signal électrique ou magnétique.
Tout nombre entier naturel X peut, alors, s'écrire sous la forme polynomiale suivante :
où,
- Les coefficients , , représentent les chiffres du
nombre X.
- Les paramètres représentent les poids associés aux chiffres
.
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Le nombre X est noté par la séquence suivante des chiffres écrits dans "l'ordre inverse" de
la forme polynomiale :
Exemple 1 :
Représenter le nombre dans les systèmes de numération de bases 8, 4 et 2.
1)
2)
3)
Remarque 1 :
Voir, en section 1.2.4, les méthodes de changement de bases.
Tout nombre fractionnaire X peut, alors, s'écrire sous la forme polynomiale suivante :
où,
- Les coefficients , , représentent les chiffres de la
partie entière du nombre X (en rouge).
- Les coefficients représentent les chiffres de la partie fractionnaire du
nombre X (en bleu).
- Les paramètres représentent les poids associés aux chiffres
, de la partie entière du nombre X (en rouge).
- Les paramètres représentent les poids associés aux chiffres
, de la partie fractionnaire du nombre X (en bleu).
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Le nombre X est noté par la séquence suivante des chiffres écrits dans "l'ordre inverse" de
la forme polynomiale pour la partie entière (en rouge). et dans "le même ordre" que la forme
polynomiale pour la partie fractionnaire (en bleu), ainsi que le symbole "." séparant la partie
entière de la partie fractionnaire (en fond de couleur jaune) :
Exemple 2 :
Représenter le nombre dans les systèmes de numération de bases 8, 4 et 2.
1)
2)
3)
Remarque 2 :
Voir, en section 1.2.4, les méthodes de changement de bases.
Ce système découle d'un choix naturel, dicté par le nombre des doigts des deux mains. De
plus, probablement, en remarquant que pour compter les objets, on pouvait les regrouper par
groupe de 10 (groupe des dizaines), de 100 (groupe des centaines), de 1000 (groupe des
milliers), etc., ce système a été de plus en plus utilisé par les communautés scientifique et
économique et finalement par toute l'humanité.
L'inconvénient de ce système est que, jusqu'à aujourd'hui, on n'est pas arrivé à inventer
une technologie permettant d'effectuer les opérations du traitement de l'information de
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manière automatique et performante comme ce fut le cas avec le système de numération
binaire.
Exemple 3 :
Représenter le nombre X dans le système de numération décimal :
.
On peut retrouver ce résultat, de manière équivalente, en appliquant les relations (1) et (2) sur
le nombre X :
Un chiffre binaire est noté avec l'abréviation "bit" qui est la contraction des 2 mots
anglais : "binary" et "digit".
Exemple 4 :
Déterminer la représentation décimale (donc, dans la base 10) du nombre X représenté dans la
base 2 avec 5 chiffres ( ): .
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1.2.3.3 Le système de numération octal
Le système de numération octal utilise la base 8. Les 8 chiffres de ce système sont :
Ce système permet une meilleure lisibilité de lecture d'un code écrit en binaire en
remplaçant chaque groupe de 3 bits par un chiffre octal (voir section 1.2.4.5).
Un autre usage important de ce système est celui des transpondeurs qui sont des dispositifs
électroniques équipant les avions [https://fr.wikipedia.org/wiki/Transpondeur_(aviation)].
Exemple 5 :
Déterminer la représentation décimale (donc, dans la base 10) du nombre X représenté dans la
base la base 8 avec 2 chiffres ( ): .
Ce système permet, comme le système octal, une meilleure lisibilité de lecture d'un code
écrit en binaire en remplaçant chaque groupe de 4 bits par un chiffre octal (voir section
1.2.4.5).
Exemple 6 :
Déterminer la représentation décimale (donc, dans la base 10) du nombre X représenté dans la
base la base 16 avec 2 chiffres ( ): .
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1.2.4 Le changement de base
Définition :
Le changement de base consiste, en partant de la représentation d'un nombre X dans un
système de numération de base "B1", à déterminer sa représentation dans un autre système de
numération de base "B2".
1) B = 2
N = (111 1011)₂
N = 64 + 32 + 16 + 8 + 0 + 2 + 1
N = (123)10
2) B=16
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1.2.4.2 Le changement de base : base 10 base B (B≠10)
a- Les nombres entiers naturels :
La méthode à suivre est celle des divisions successives. On divise le nombre par
B on sauvegarde le reste puis on divise le quotient par B. Ainsi de suite jusqu’à
l'obtention d’un quotient nul. La suite des restes correspond au nombre de la base
visée. Le premier reste correspond au poids faible et le dernier au poids fort.
Représentation binaire :
Représentation octale :
Représentation hexadécimale :
//A16=1010
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multiplie la partie fractionnaire par B, on sauvegarde la parie entière du résultat.
Puis, on multiplie la nouvelle partie fractionnaire par B et ainsi de suite jusqu’à
l'obtention d’une partie fractionnaire nulle ou arrêt de la séquence des
multiplications avec une précision donnée du résultat (comme dans la divison de 10
par 3, 10/3=3.333…). La suite des parties entières obtenues correspond à la partie
fractionnaire.
(3141)5 = (421)10
(421)10 = (1A5)16
(3141)5 = (1A5)16
Si le nombre de bits n’est pas un multiple de 3, il faut compléter par des 0 à gauche.
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Exemple : Convertir (645)8 vers la base 2
2- Les bases 2 et 16 : Pour convertir un nombre de la base 2 vers la base 16, il faut
découper le nombre en groupes de 4 bits et remplacer chaque groupe par sa valeur
hexadécimale (en partant de la droite).
Si le nombre de bits n’est pas un multiple de 4, il faut compléter par des 0 à gauche.
Remarque :
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Tableau de conversion Décimal - Binaire
Décimal Binaire
0 0000
1 0001
2 0010
3 0011
4 0100
5 0101
6 0110
7 0111
8 1000
9 1001
10 1010
11 1011
12 1100
13 1101
14 1110
15 1111
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1.3 Le codage des caractères dans l'ordinateur
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 A B C D E F
0 NUL SOH STX ETX EOT ENQ ACK BEL BS HT LF VT FF CR SO SI
1 DLE DC1 DC2 DC3 DC4 NAK SYN ETB CAN EM SUB ESC FS GS RS US
2 SP ! " # $ % & ' ( ) * + , - . /
3 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 : ; < = > ?
4 @ A B C D E F G H I J K L M N O
5 P Q R S T U V W X Y Z [ \ ] ^ _
6 ` a b c D e f g h i j k l m n o
7 p q r s T u v w x y z { | } ~ DEL
Cette table est présentée sous une forme condensée, fondée sur la base 16. Chaque
caractère se trouve au croisement d’une ligne et d’une colonne.
Exemple :
La lettre M se trouve au croisement de la ligne 4 et de la colonne D son code est 4D
en hexadécimal. Sa représentation est donc : (01001101)ASCII.
Caractères de contrôle :
On peut considérer que l'ASCII dispose d’une trentaine de caractères de contrôle
plus ou moins utilisés. Les caractères usuels sont NUL, LF, CR, DEL, ESC, etc.
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1.3.1 Le code BCD
Définition : Le code BCD, Binary Coded Decimal (Décimal Codé en Binaire) est
un code qui s’applique uniquement aux chiffres de la base 10. Chaque chiffre
décimal est représenté directement par sa valeur binaire sur un format de 4 bits
DEC BCD
0 0000
1 0001
2 0010
3 0011
4 0100
5 0101
6 0110
7 0111
8 1000
9 1001
Exemple :
(0001 0011)BCD.
Addition BCD
Exemple :
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Autres exemples d’opérations en BCD :
Ce code sera utilisé principalement dans les Tableaux de Karnaugh pour simplifier
les fonctions booléennes.
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Table de correspondance des codes décimal, binaire et Gray :
Exemple : pour n = 4
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X = 1 0 0 0 1 en binaire
X = 1 1 0 0 1 en code Gray
0 OU Exclusif 1 = 1 OU Exclusif 0 = 1
0 OU Exclusif 0 = 1 OU Exclusif 1 = 0
Par exemple,
Soit B = 1 0 0 0 1 en binaire.
10001
OU Exclusif 0 1 0 0 0
---------
=> 1 1 0 0 1
Bn = Gn
Bi = 0 si Bi+1= Gi
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Bi = 1 si Bi+1 ≠ Gi
Exemple : pour n = 4
X = 1 0 1 0 1 en code Gray
X = 1 1 0 0 1 en binaire
Il faut noter que le code ASCII est inclus dans l’Unicode. Le code ASCII est
uniquement basé sur les lettres anglo-saxonnes, on n’y trouve pas les lettres
accentuées de la langue française comme le à ou le é par exemple.
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 A B C D E F
008 PAD HOP BPH NBH IND NEL SSA ESA HTS HTJ VTS PLD PLU RI SS2 SS3
009 DCS PU1 PU2 STS CCH MW SPA EPA SOS SGCI SCI CSI ST OSC PM APC
00A NBSP ¡ ¢ £ ¤ ¥ ¦ § ¨ © ª « ¬ SHY - ® ¯
00B ° ± ² ³ ´ µ ¶ · ¸ ¹ º » ¼ ½ ¾ ¿
00C À Á Â Ã Ä Å Æ Ç È É Ê Ë Ì Í Î Ï
00D Ð Ñ Ò Ó Ô Õ Ö × Ø Ù Ú Û Ü Ý Þ ß
00E A á â Ã Ä å Æ ç è é ê Ë ì í î ï
00F Ð ñ ò O O õ Ö ÷ ø ù ú U ü ý þ ÿ
Comme pour le code ASCII le code d’un caractère est donné par le numéro de la
ligne suivi du numéro de la colonne ou il se trouve.
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En plus de la table des lettres accentuées, il existe une multitude de tableaux pour
coder les lettres de toutes les langues.
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 A B C D E F
060 ؆ ؆ ؆ ؆ ؆ ؋ ، ؍ ؎ ؏
؛ س ؆س ؆س ؆س؆ ؆س ؐس ؐس ؐس ؐس ؐس ؐس 061 ALM ؞ ؟
ء 062 آ أ ؤ إ ئ ا ب ة ت ث ج ح خ د
ذ 063 ر ز س ش ص ض ط ظ ع غ ؆ ؆ ؆ ؆ ؆
ـ 064 ف ق ك ل م ن ه و ى ي ؐس ؐس سؐ ؐس ؐس
ؐس ؐس ؐس ؐس ؐس ؐس ؐس ؐس ؐس ؐس ؐس ؐس ؐس 065 س ؐس ؐس
066 ٠ ١ ٢ ٣ ٤ ٥ ٦ ٧ ٨ ٩ ٪ ٫ ، ٭ ٮ ٯ
ٱ ؐس 067 ٲ ٳ ٵ ٶ ٷ ٸ ٹ ٺ ٻ ټ ٽ پ ٿ
ڀ 068 ځ ڂ ڃ ڄ څ چ ڇ ڈ ډ ڊ ڋ ڌ ڍ ڎ ڏ
ڐ 069 ڑ ڒ ړ ڔ ڕ ږ ڗ ژ ڙ ښ ڛ ڜ ڝ ڞ ڟ
ڠ 06A ڡ ڢ ڣ ڤ ڥ ڦ ڧ ڨ ک ڪ ګ ڬ ڭ ڮ گ
ڰ 06B ڱ ڲ ڳ ڴ ڵ ڶ ڷ ڸ ڹ ں ڻ ڼ ڽ ھ ڿ
ۀ 06C ه ۀ ة ۄ ۅ ۆ ۇ ۈ ۉ ۊ ۋ ی ۍ ێ ۏ
ې 06D ۑ ے ۓ ۔ ە ؐس ؐس ؐس ؐس ؐس ؐس ؐس ۞ ؐس
سؐ ؐس ؐس ؐس 06E ۥ ؐس ۦ ۩ ؐس ؐس ؐس ؐس ؐس ۮ ؐس ۯ
06F ٠ ١ ٢ ٣ ۴ ۵ ۶ ٧ ٨ ٩ ۺ ۻ ۼ ۽ ۾ ۿ