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Université USTHB – Bab-Ezzouar Bab-Ezzouar, 02 Octobre 2023

Faculté de l’Informatique Année universitaire 2023/2024


1ére Année Licence Mathématiques/Section B (L1/M/B) Semestre 1
Module : Structure Machine 1 (STRM1)
Chargé de Cours : Mr. AMANI Ferhat (Email : amani.f1963@yahoo.fr)
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Chapitre 1
Codage de l'Information
et Opérations arithmétiques

1.1 Introduction
Le langage est la faculté d'exprimer et de communiquer sa pensée au moyen de signes.
Notre langage écrit utilise un code basé sur 26 lettres (majuscules et minuscules), 10 chiffres,
des symboles de ponctuation et des signes mathématiques. Grâce à ce code et à ces règles,
nous pouvons transmettre des informations, donner des instructions, dénombrer, etc.

Bien que les ordinateurs soient qualifiés "d'intelligence artificielle", ils n'ont aucune faculté
d'appréhender le monde extérieur. Leur seule intelligence réside dans leur rapidité d'exécution
de combinaisons d'ordre à deux états (0, 1).

Le mot "bit", contraction de "binary digit", est plus petite unité d'information manipulable
par un ordinateur. Il est représenté physiquement par un signal électrique ou magnétique.

La codification consiste à établir une correspondance entre la représentation externe de


l'information dont nous sommes utilisateurs et sa représentation interne dans l'ordinateur par
une suite de bits.

1.2 Systèmes de numération

1.2.1 Définition 1 : Système de numération pour les nombres


entiers naturels
Pour tout entier naturel B, , il existe un "système de numération de base B" utilisant
"B chiffres" représentant les B premiers entiers naturels : "0, 1, 2, …, B-1".

Tout nombre entier naturel X peut, alors, s'écrire sous la forme polynomiale suivante :

où,
- Les coefficients , , représentent les chiffres du
nombre X.
- Les paramètres représentent les poids associés aux chiffres
.
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Le nombre X est noté par la séquence suivante des chiffres écrits dans "l'ordre inverse" de
la forme polynomiale :

Exemple 1 :
Représenter le nombre dans les systèmes de numération de bases 8, 4 et 2.

On a les développements suivants du nombre A sous la forme de polynômes :

1)

2)

3)

Remarque 1 :
Voir, en section 1.2.4, les méthodes de changement de bases.

1.2.2 Définition 2 : Système de numération pour les nombres


fractionnaires
Pour tout entier naturel B, , il existe un "système de numération de base B"
utilisant "B chiffres" représentant les B premiers entiers naturels : "0, 1, 2, …, B-1".

Tout nombre fractionnaire X peut, alors, s'écrire sous la forme polynomiale suivante :

où,
- Les coefficients , , représentent les chiffres de la
partie entière du nombre X (en rouge).
- Les coefficients représentent les chiffres de la partie fractionnaire du
nombre X (en bleu).
- Les paramètres représentent les poids associés aux chiffres
, de la partie entière du nombre X (en rouge).
- Les paramètres représentent les poids associés aux chiffres
, de la partie fractionnaire du nombre X (en bleu).

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Le nombre X est noté par la séquence suivante des chiffres écrits dans "l'ordre inverse" de
la forme polynomiale pour la partie entière (en rouge). et dans "le même ordre" que la forme
polynomiale pour la partie fractionnaire (en bleu), ainsi que le symbole "." séparant la partie
entière de la partie fractionnaire (en fond de couleur jaune) :

Exemple 2 :
Représenter le nombre dans les systèmes de numération de bases 8, 4 et 2.

On a les développements suivants du nombre B sous la forme de polynômes :

1)

2)

3)

Remarque 2 :
Voir, en section 1.2.4, les méthodes de changement de bases.

1.2.3 Exemples de systèmes de numération

1.2.3.1 Le système de numération décimal


Le système de numération décimal utilise la base 10. Les 10 chiffres de ce système sont :

Ce système découle d'un choix naturel, dicté par le nombre des doigts des deux mains. De
plus, probablement, en remarquant que pour compter les objets, on pouvait les regrouper par
groupe de 10 (groupe des dizaines), de 100 (groupe des centaines), de 1000 (groupe des
milliers), etc., ce système a été de plus en plus utilisé par les communautés scientifique et
économique et finalement par toute l'humanité.

L'inconvénient de ce système est que, jusqu'à aujourd'hui, on n'est pas arrivé à inventer
une technologie permettant d'effectuer les opérations du traitement de l'information de

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manière automatique et performante comme ce fut le cas avec le système de numération
binaire.

Exemple 3 :
Représenter le nombre X dans le système de numération décimal :
.

En remarquant que le nombre X comporte :


- 2 groupes de milliers,
- 0 groupe de centaines,
- 2 groupes de dizaines (2 dizaines d'objets sont notés "Vingt"),
- 3 groupes d'unités;

On conclut que, en décimal, le nombre X s'écrit : .

On peut retrouver ce résultat, de manière équivalente, en appliquant les relations (1) et (2) sur
le nombre X :

1.2.3.2 Le système de numération binaire


Le système de numération binaire utilise la base 2. Les 2 chiffres de ce système sont :

C'est grâce à l'utilisation de ce système que l'on a pu concevoir et développer les


ordinateurs. Il existe 3 technologies performantes pour exploiter ce système de numération :
électrique, magnétique et optique. Dans chacune d'elles, les ingénieurs ont pu caractériser 2
états : un état représentant le chiffre 0 et un autre état représentant le chiffre 1.

Un chiffre binaire est noté avec l'abréviation "bit" qui est la contraction des 2 mots
anglais : "binary" et "digit".

Exemple 4 :
Déterminer la représentation décimale (donc, dans la base 10) du nombre X représenté dans la
base 2 avec 5 chiffres ( ): .

En appliquant les relations (1) et (2) sur le nombre , on a :

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1.2.3.3 Le système de numération octal
Le système de numération octal utilise la base 8. Les 8 chiffres de ce système sont :

Ce système permet une meilleure lisibilité de lecture d'un code écrit en binaire en
remplaçant chaque groupe de 3 bits par un chiffre octal (voir section 1.2.4.5).

Un autre usage important de ce système est celui des transpondeurs qui sont des dispositifs
électroniques équipant les avions [https://fr.wikipedia.org/wiki/Transpondeur_(aviation)].

Exemple 5 :
Déterminer la représentation décimale (donc, dans la base 10) du nombre X représenté dans la
base la base 8 avec 2 chiffres ( ): .

En appliquant les relations (1) et (2) sur le nombre , on a :

1.2.3.4 Le système de numération hexadécimal


Le système décimal est un système de numération utilisant la base 16. Les 16 chiffres de ce
système sont :
.
où,
les 6 lettres A, B, C, D, E et F représentent les nombres entiers naturels : 10, 11, 12, 13 14
et 15.

Ce système permet, comme le système octal, une meilleure lisibilité de lecture d'un code
écrit en binaire en remplaçant chaque groupe de 4 bits par un chiffre octal (voir section
1.2.4.5).

Exemple 6 :
Déterminer la représentation décimale (donc, dans la base 10) du nombre X représenté dans la
base la base 16 avec 2 chiffres ( ): .

En appliquant les relations (1) et (2) sur le nombre , on a :

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1.2.4 Le changement de base
Définition :
Le changement de base consiste, en partant de la représentation d'un nombre X dans un
système de numération de base "B1", à déterminer sa représentation dans un autre système de
numération de base "B2".

On distingue les 3 cas suivants :

1.2.4.1 Le changement de base : base B (B≠10)  base 10


a- Les nombres entiers naturels :
Etant donné un nombre entier naturel X représenté dans un SN de base B (B≠10), sa
conversion dans le système SN de base 10 s'effectue par calcul de la valeur du polynôme
associé au nombre X (voir relation 1 ci-dessus).

Exemples : Soit N un nombre représenté en base B

1) B = 2

N = (111 1011)₂

N =1x2⁶ + 1x2⁵ + 1x2⁴ + 1x2³ + 0x2² + 1x2¹ + 1x2⁰

N = 64 + 32 + 16 + 8 + 0 + 2 + 1

N = (123)10

2) B=16

b- Les nombres fractionnaires :


Etant donné un nombre fractionnaire X représenté dans un SN de base B (B≠10), sa
conversion dans le système SN de base 10 s'effectue par calcul de la valeur du polynôme
associé au nombre X (voir relation 3 ci-dessus).

Exemple : Convertir (7B.84)16 en base 10 :

N = 7x161 + 11x160 + 8x16-1 + 4x16-2

N = 112 + 11 + 0,5 + 0.015625 = (123.515625)10

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1.2.4.2 Le changement de base : base 10  base B (B≠10)
a- Les nombres entiers naturels :
La méthode à suivre est celle des divisions successives. On divise le nombre par
B on sauvegarde le reste puis on divise le quotient par B. Ainsi de suite jusqu’à
l'obtention d’un quotient nul. La suite des restes correspond au nombre de la base
visée. Le premier reste correspond au poids faible et le dernier au poids fort.

Exemples : Soit N un nombre représenté en base 10


N = (58)10

Représentation binaire :

Représentation octale :

Représentation hexadécimale :

//A16=1010

b- Les nombres fractionnaires :


La partie entière est traitée comme indiqué précédemment. Pour la partie
fractionnaire la méthode à suivre est celle des multiplications successives. On

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multiplie la partie fractionnaire par B, on sauvegarde la parie entière du résultat.
Puis, on multiplie la nouvelle partie fractionnaire par B et ainsi de suite jusqu’à
l'obtention d’une partie fractionnaire nulle ou arrêt de la séquence des
multiplications avec une précision donnée du résultat (comme dans la divison de 10
par 3, 10/3=3.333…). La suite des parties entières obtenues correspond à la partie
fractionnaire.

Exemple : Convertir (58,375)10 en base 2

(58)10= (111010)2 et ( 0,375)10= (0,011)2 donc (58,375)10= (111010,011)2

Rem : Partie fractionnaire infinie

1.2.4.3 Le changement de base : base B1≠10  base B2≠10


Pour passer d’une base B1 vers une base B2 il faut 2 opérations. Il faut d’abord
passer de la base B1 vers la base 10 puis de la base 10 vers la base B2

Exemple : Convertir (3141)5 vers la base 16

(3141)5 = (421)10

(421)10 = (1A5)16

(3141)5 = (1A5)16

Rem : Cas particuliers des bases 2, 8 et 16

1- Les bases 2 et 8 : Pour convertir un nombre de la base 2 vers la base 8, il faut


découper ce nombre en groupes de 3 bits et remplacer chaque groupe par sa valeur
octale (en partant de la droite).

Exemple : Convertir (1011010)2 vers la base 8

(001 011 010)2 = (1 3 2)8

Si le nombre de bits n’est pas un multiple de 3, il faut compléter par des 0 à gauche.

- Pour convertir un nombre de la base 8 vers la base 2, il suffit de transcrire chaque


chiffre de ce nombre en binaire sur 3 bits (en partant du poids faible).

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Exemple : Convertir (645)8 vers la base 2

(6 4 5)8 = (110 100 101)2

2- Les bases 2 et 16 : Pour convertir un nombre de la base 2 vers la base 16, il faut
découper le nombre en groupes de 4 bits et remplacer chaque groupe par sa valeur
hexadécimale (en partant de la droite).

Exemple : Convertir (1011010)2 vers la base 16

(0101 1010)2 = (5 A)16

Si le nombre de bits n’est pas un multiple de 4, il faut compléter par des 0 à gauche.

- Pour convertir un nombre de la base 16 vers la base 2, il suffit de transcrire


chaque chiffre de ce nombre en binaire sur 4 bits en partant du poids faible.

Exemple : Convertir (1A5)16 vers la base 2

(1 A 5)16 = (0001 1010 0101)2

Remarque :

Pour la conversion des nombres fractionnaires, on sépare la partie entière de la


partie décimale. La partie entière est traitée comme indiqué précédemment. La
conversion de la partie fractionnaire se fait de droite à gauche.

(11101,01011)2 = (011 101 , 010 110)2 = ( 35,26)8

(11101,01011)2 = (0001 1101 , 0101 1000) = (1D,58)16

On peut compléter la partie fractionnaire si nécessaire avec des bits à 0.

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Tableau de conversion Décimal - Binaire

Décimal Binaire
0 0000
1 0001
2 0010
3 0011
4 0100
5 0101
6 0110
7 0111
8 1000
9 1001
10 1010
11 1011
12 1100
13 1101
14 1110
15 1111

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1.3 Le codage des caractères dans l'ordinateur

1.3.1 Le code ASCII


Définition : Le code ASCII (American Standard Code For Information
Interchange) est une norme de codage en informatique mise au point dans les
années 60. Ce code définit 128 caractères représentés sur 8 bits.

Table des caractères ASCII

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 A B C D E F
0 NUL SOH STX ETX EOT ENQ ACK BEL BS HT LF VT FF CR SO SI
1 DLE DC1 DC2 DC3 DC4 NAK SYN ETB CAN EM SUB ESC FS GS RS US
2 SP ! " # $ % & ' ( ) * + , - . /
3 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 : ; < = > ?
4 @ A B C D E F G H I J K L M N O
5 P Q R S T U V W X Y Z [ \ ] ^ _
6 ` a b c D e f g h i j k l m n o
7 p q r s T u v w x y z { | } ~ DEL

Cette table est présentée sous une forme condensée, fondée sur la base 16. Chaque
caractère se trouve au croisement d’une ligne et d’une colonne.

Le numéro de la ligne suivi du numéro de la colonne représentent le code du


caractère en hexadécimal.

Exemple :
La lettre M se trouve au croisement de la ligne 4 et de la colonne D son code est 4D
en hexadécimal. Sa représentation est donc : (01001101)ASCII.

Caractères de contrôle :
On peut considérer que l'ASCII dispose d’une trentaine de caractères de contrôle
plus ou moins utilisés. Les caractères usuels sont NUL, LF, CR, DEL, ESC, etc.

- NUL indique la fin d’une chaine de caractères notamment en langage C.


- LF et CR indiquent la fin d’une ligne. On utilisera LF, CR ou les 2 selon le
système d’exploitation. Sous Linux par exemple ce sera LF, sous Mac OS on utilise
- CR sous Windows ce sera CR suivi de LF.
- ESC indique la sortie d’un texte.
- DEL indique l’effacement d’un caractère. l

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1.3.1 Le code BCD
Définition : Le code BCD, Binary Coded Decimal (Décimal Codé en Binaire) est
un code qui s’applique uniquement aux chiffres de la base 10. Chaque chiffre
décimal est représenté directement par sa valeur binaire sur un format de 4 bits

Table des codes BCD

DEC BCD
0 0000
1 0001
2 0010
3 0011
4 0100
5 0101
6 0110
7 0111
8 1000
9 1001

Exemple :

( 987 )10 = ( 1001 1000 0111 )BCD

Attention, 13 par exemple s’écrit 1101 en binaire, sa représentation BCD est :

(0001 0011)BCD.

Addition BCD

Si la somme de 2 chiffres codés en BCD est inférieure ou égale à 9 (1001) alors on


ne fait rien sinon on ajoute 6 (0110) pour corriger et on retient 1.

Exemple :

Réaliser l’addition A + B en BCD :

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Autres exemples d’opérations en BCD :

1.3.1 Le code Gray


Définition : Le code de Gray est un code binaire qui permet de passer d’un nombre
entier N au nombre suivant (N+1) en changeant un seul digit. (On l’appelle
également Code Réfléchi).

Ce code sera utilisé principalement dans les Tableaux de Karnaugh pour simplifier
les fonctions booléennes.

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Table de correspondance des codes décimal, binaire et Gray :

Dec Binaire Gray Dec Binaire Gray Dec Binaire Gray


0 0 0 20 10100 11110 40 101000 111100
1 1 1 21 10101 11111 41 101001 111101
2 10 11 22 10110 11101 42 101010 111111
3 11 10 23 10111 11100 43 101011 111110
4 100 110 24 11000 10100 44 101100 111010
5 101 111 25 11001 10101 45 101101 111011
6 110 101 26 11010 10111 46 101110 111001
7 111 100 27 11011 10110 47 101111 111000
8 1000 1100 28 11100 10010 48 110000 101000
9 1001 1101 29 11101 10011 49 110001 101001
10 1010 1111 30 11110 10001 50 110010 101011
11 1011 1110 31 11111 10000 51 110011 101010
12 1100 1010 32 100000 110000 52 110100 101110
13 1101 1011 33 100001 110001 53 110101 101111
14 1110 1001 34 100010 110011 54 110110 101101
15 1111 1000 35 100011 110010 55 110111 101100
16 10000 11000 36 100100 110110 56 111000 100100
17 10001 11001 37 100101 110111 57 111001 100101
18 10010 11011 38 100110 110101 58 111010 100111
19 10011 11010 39 100111 110100 59 111011 100110

Conversion du code binaire vers le code Gray

Soit X = Bn Bn-1..... B0 représenté en binaire

Pour convertir X en code de Gray il faut suivre les règles suivantes :

Exemple : pour n = 4

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X = 1 0 0 0 1 en binaire

X = 1 1 0 0 1 en code Gray

Autre méthode par la méthode OU Exclusif :

Pour obtenir le code Gray G d'un nombre binaire B, il suffit d'effectuer un OU


Exclusif entre B et ce même nombre B décalé d'un bit vers la droite (c'est-à-dire, en
binaire, divisé par 2). Le OU exclusif est défini comme suit :

 0 OU Exclusif 1 = 1 OU Exclusif 0 = 1
 0 OU Exclusif 0 = 1 OU Exclusif 1 = 0

Par exemple,

Soit B = 1 0 0 0 1 en binaire.

10001
OU Exclusif 0 1 0 0 0
---------
=> 1 1 0 0 1

Donc: G= 1 1 0 0 1 en code Gray.

7 est représenté par 0100 en code de Gray.

Conversion du code Gray vers le code binaire pur

Soit X = GnGn-1…..G0 représenté en code Gray

Pour convertir X en binaire il faut suivre les règles suivantes :

Bn = Gn

Bi = 0 si Bi+1= Gi

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Bi = 1 si Bi+1 ≠ Gi

Exemple : pour n = 4

X = 1 0 1 0 1 en code Gray

X = 1 1 0 0 1 en binaire

1.3.4 Le code UNICODE


Définition : L’Unicode est une norme de codage mise au point dans les années 90.
Il définit plus de 60000 caractères de plusieurs langues, codés sur 16 bits.

Il faut noter que le code ASCII est inclus dans l’Unicode. Le code ASCII est
uniquement basé sur les lettres anglo-saxonnes, on n’y trouve pas les lettres
accentuées de la langue française comme le à ou le é par exemple.

On peut retrouver ces lettres dans le tableau UNICODE suivant :

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 A B C D E F
008 PAD HOP BPH NBH IND NEL SSA ESA HTS HTJ VTS PLD PLU RI SS2 SS3
009 DCS PU1 PU2 STS CCH MW SPA EPA SOS SGCI SCI CSI ST OSC PM APC
00A NBSP ¡ ¢ £ ¤ ¥ ¦ § ¨ © ª « ¬ SHY - ® ¯
00B ° ± ² ³ ´ µ ¶ · ¸ ¹ º » ¼ ½ ¾ ¿
00C À Á Â Ã Ä Å Æ Ç È É Ê Ë Ì Í Î Ï
00D Ð Ñ Ò Ó Ô Õ Ö × Ø Ù Ú Û Ü Ý Þ ß
00E A á â Ã Ä å Æ ç è é ê Ë ì í î ï
00F Ð ñ ò O O õ Ö ÷ ø ù ú U ü ý þ ÿ

Comme pour le code ASCII le code d’un caractère est donné par le numéro de la
ligne suivi du numéro de la colonne ou il se trouve.

Exemple : Le code de ê est 00EA sa représentation en UNICODE est :

(0000 0000 1110 1010)UNICODE

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‫‪En plus de la table des lettres accentuées, il existe une multitude de tableaux pour‬‬
‫‪coder les lettres de toutes les langues.‬‬

‫‪Table des caractères arabes :‬‬

‫‪0‬‬ ‫‪1‬‬ ‫‪2‬‬ ‫‪3‬‬ ‫‪4‬‬ ‫‪5‬‬ ‫‪6‬‬ ‫‪7‬‬ ‫‪8‬‬ ‫‪9‬‬ ‫‪A‬‬ ‫‪B‬‬ ‫‪C‬‬ ‫‪D‬‬ ‫‪E‬‬ ‫‪F‬‬
‫؀ ‪060‬‬ ‫؂ ؁‬ ‫‪ ؄ ؄ ؆‬؃‬ ‫‪؆‬‬ ‫‪؆‬‬ ‫‪؆‬‬ ‫‪؆‬‬ ‫‪؋‬‬ ‫‪،‬‬ ‫؍‬ ‫؎‬ ‫؏‬
‫؛ س‪ ؆‬س‪ ؆‬س‪ ؆‬س‪؆ ؆‬س ؐس ؐس ؐس ؐس ؐس ؐس ‪061‬‬ ‫‪ALM‬‬ ‫؞‬ ‫؟‬
‫ء ‪062 ؄‬‬ ‫آ‬ ‫أ‬ ‫ؤ‬ ‫إ‬ ‫ئ‬ ‫ا‬ ‫ب‬ ‫ة‬ ‫ت‬ ‫ث‬ ‫ج‬ ‫ح‬ ‫خ‬ ‫د‬
‫ذ ‪063‬‬ ‫ر‬ ‫ز‬ ‫س‬ ‫ش‬ ‫ص‬ ‫ض‬ ‫ط‬ ‫ظ‬ ‫ع‬ ‫غ‬ ‫‪؆‬‬ ‫‪؆‬‬ ‫‪؆‬‬ ‫‪؆‬‬ ‫‪؆‬‬
‫ـ ‪064‬‬ ‫ف‬ ‫ق‬ ‫ك‬ ‫ل‬ ‫م‬ ‫ن‬ ‫ه‬ ‫و‬ ‫ى‬ ‫ي‬ ‫ؐس ؐس‬ ‫سؐ ؐس‬ ‫ؐس‬
‫ؐس ؐس ؐس ؐس ؐس ؐس ؐس ؐس ؐس ؐس ؐس ؐس ؐس ‪065‬‬ ‫س ؐس ؐس‬
‫‪066 ٠‬‬ ‫‪١‬‬ ‫‪٢‬‬ ‫‪٣‬‬ ‫‪٤‬‬ ‫‪٥‬‬ ‫‪٦‬‬ ‫‪٧‬‬ ‫‪٨‬‬ ‫‪٩‬‬ ‫‪٪‬‬ ‫‪٫‬‬ ‫‪،‬‬ ‫٭‬ ‫ٮ‬ ‫ٯ‬
‫ٱ ؐس ‪067‬‬ ‫ٲ‬ ‫ٳ‬ ‫ٵ‬ ‫ٶ‬ ‫ٷ‬ ‫ٸ‬ ‫ٹ‬ ‫ٺ‬ ‫ٻ‬ ‫ټ‬ ‫ٽ‬ ‫پ‬ ‫ٿ‬
‫ڀ ‪068‬‬ ‫ځ‬ ‫ڂ‬ ‫ڃ‬ ‫ڄ‬ ‫څ‬ ‫چ‬ ‫ڇ‬ ‫ڈ‬ ‫ډ‬ ‫ڊ‬ ‫ڋ‬ ‫ڌ‬ ‫ڍ‬ ‫ڎ‬ ‫ڏ‬
‫ڐ ‪069‬‬ ‫ڑ‬ ‫ڒ‬ ‫ړ‬ ‫ڔ‬ ‫ڕ‬ ‫ږ‬ ‫ڗ‬ ‫ژ‬ ‫ڙ‬ ‫ښ‬ ‫ڛ‬ ‫ڜ‬ ‫ڝ‬ ‫ڞ‬ ‫ڟ‬
‫ڠ ‪06A‬‬ ‫ڡ‬ ‫ڢ‬ ‫ڣ‬ ‫ڤ‬ ‫ڥ‬ ‫ڦ‬ ‫ڧ‬ ‫ڨ‬ ‫ک‬ ‫ڪ‬ ‫ګ‬ ‫ڬ‬ ‫ڭ‬ ‫ڮ‬ ‫گ‬
‫ڰ ‪06B‬‬ ‫ڱ‬ ‫ڲ‬ ‫ڳ‬ ‫ڴ‬ ‫ڵ‬ ‫ڶ‬ ‫ڷ‬ ‫ڸ‬ ‫ڹ‬ ‫ں‬ ‫ڻ‬ ‫ڼ‬ ‫ڽ‬ ‫ھ‬ ‫ڿ‬
‫ۀ ‪06C‬‬ ‫ه‬ ‫ۀ‬ ‫ة‬ ‫ۄ‬ ‫ۅ‬ ‫ۆ‬ ‫ۇ‬ ‫ۈ‬ ‫ۉ‬ ‫ۊ‬ ‫ۋ‬ ‫ی‬ ‫ۍ‬ ‫ێ‬ ‫ۏ‬
‫ې ‪06D‬‬ ‫ۑ‬ ‫ے‬ ‫ۓ‬ ‫۔‬ ‫ە‬ ‫ؐس ؐس ؐس ؐس ؐس ؐس ؐس‬ ‫۝‬ ‫۞‬ ‫ؐس‬
‫سؐ ؐس ؐس ؐس ‪06E‬‬ ‫ۥ ؐس‬ ‫ۦ‬ ‫۩ ؐس ؐس‬ ‫ؐس ؐس ؐس‬ ‫ۮ ؐس‬ ‫ۯ‬
‫‪06F ٠‬‬ ‫‪١‬‬ ‫‪٢‬‬ ‫‪٣‬‬ ‫‪۴‬‬ ‫‪۵‬‬ ‫‪۶‬‬ ‫‪٧‬‬ ‫‪٨‬‬ ‫‪٩‬‬ ‫ۺ‬ ‫ۻ‬ ‫ۼ‬ ‫۽‬ ‫۾‬ ‫ۿ‬

‫‪ est 062C; sa représentation binaire est :‬ج ‪Exemple : Le code de la lettre‬‬

‫‪(0000 0110 0010 1100)UNICODE‬‬

‫‪Page 18 sur 18‬‬

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