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CHAPITRE 3 :

La représentation de
l’information

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3.1. Introduction
Généralement, toutes les données sous ordinateur sont représentées au sein des
composants de l’ordinateur sous forme binaire. Il s’agit d’une représentation à deux
états symbolisés par 1 (courant) et 0 (pas de courant). Donc, un codage est nécessaire
pour convertir les données symboliques de leur forme externe (habituelle) à la forme
binaire (0 et 1) exploitable par l’ordinateur.

3.2. Le codage binaire


a. Le codage binaire pur
C’est le code binaire sans codage, autrement dit qui découle directement du principe
général de la numération. C’est le code naturel utilisé dans les systèmes numériques
(ordinateur, etc.). Le tableau suivant, Table 4.1 montre le code binaire pur pour un
exemple d’un mot de 4 bits (A3 A2 A1 A0) :
Valeur décimal A3 A2 A1 A0

0 0 0 0 0

1 0 0 0 1

2 0 0 1 0

3 0 0 1 1

4 0 1 0 0

5 0 1 0 1

6 0 1 1 0

7 0 1 1 1

8 1 0 0 0

9 1 0 0 1

10 1 0 1 0

11 1 0 1 1

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12 1 1 0 0

13 1 1 0 1

14 1 1 1 0

15 1 1 1 1

Table 3.1: Code Binaire Pur.


b. Le code binaire réfléchi (ou code DE GRAY)
Le code de Gray a été établi pour éviter les problèmes de transition lors du
changement d’un mot au mot suivant. Dans l’ordre séquentiel du code, il n’y a qu’un bit
qui change entre deux mots cursifs qui sont, par conséquent, adjacents. De plus, ce code
est cyclique. Le tableau suivant, Table 3.2 montre le code de Gray à 4 bits.

Valeur décimal Code de Gray Valeur décimal Code de Gray

0 0000 8 1100

1 0001 9 1101

2 0011 10 1111

3 0010 11 1110

4 0110 12 1010

5 0111 13 1011

6 0101 14 1001

7 0100 15 1000

Table 3.2: Exemple de code de GRAY.


Exemple : sur 4 bits

Binaire 0010 0111

Gray 0011 0100

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Pour obtenir le code de Gray à partir du code binaire on fait les opérations suivantes :
- Le premier bit reste tel qu’il est.
- Pour obtenir les autres bits, à chaque bit on lui somme le bit précédent.
- Si le résultat de la somme est 10, on garde le ‘0’ et on rejette le ‘1’.
c. Le code DCB (Décimal codé binaire)
Le code DCB a surtout été utilisé aux débuts des machines à calculer. Il est parfois
encore utilisé dans des systèmes qui deviennent affiché de l’information numérique à
l’usager ou pour des systèmes très simples qui manipulent de l’argent. Le code DCB
encode le nombre à représenter de façon très directe. Chaque chiffre du nombre est
encodé sur 4 bits. Les possibilités binaires de 10 à 15 ne sont pas utilisées. Le tableau
suivant, Table 3.3 montre le code de DCB.

Décimal DCB

0 0000

1 0001

2 0010

3 0011

4 0100

5 0101

6 0110

7 0111

8 1000

9 1001

Table 3.3 : Code DCB.


Exemple :

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Représenter 863 avec un code DCB :

8 6 3

1000 0110 0011

(863)10=(1000 0110 0011)DCB

d. Le code excède de trois


 Chaque chiffre décimal est codé séparément en son équivalent binaire plus
trois (3).
Le tableau suivant, Table 3.4 montre le code Exédent-3.

Décimal BCD Exédent-3


0 0000 0011
1 0001 0100
2 0010 0101
3 0011 0110
4 0100 0111
5 0101 1000
6 0110 1001
7 0111 1010
8 1000 1011
9 1001 1100
Table 3.4 : Code Exédent-3
Exemple :
(129)10 = (0001 0010 1001)BCD
+ 11 + 11 + 11
= (0100 0101 1100)excédent-3
3.3. Représentation des caractères
Pour une meilleure exploitation par les ordinateurs, les caractères doivent aussi être
représentés comme les nombres. Généralement, on utilise que des bits pour cette
représentation dans les cases mémoire. Donc, il est associé un code numérique à
chaque caractère. Dans ce qui suit, il est montré les systèmes de codage de caractères
les plus utilisés.
a. Code EBCDIC (Extended Binary Coded Decimal Internal Code)

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EBCDIC signifie codage binaire étendu Code d'échange décimal. IBM a inventé ce code pour
étendre la décimale codée binaire qui existait à cette époque. Tous les ordinateurs et
périphériques IBM utilisent ce code. C'est un code de 8 bits et peut donc accueillir 256
caractères. Ci-dessous, quelques caractères de Code EBCDIC se familiariser avec elle.

Table 3.5 : Table des caractères EBCDIC

b. Code ASCII (American Standard Code for Information Interchange)


Le tableau suivant (table 3.6) du code ASCII montre les équivalents numériques des
caractères majuscules et minuscules de l’alphabet latin, des chiffres et de certains signes
de ponctuation. Utilisés à l’époque (Années 60) dans l’échange de données entre
terminaux et ordinateurs. Un code de 7 bits est nécessaire permettant de représenter
cent vingt-huit combinaisons différentes. Chaque caractère est codé sur 1 octet par deux
symboles hexadécimaux. Le numéro de la colonne donne le symbole hexadécimal de
poids fort et le numéro de ligne le symbole de poids faible.

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Table 3.6: Table des caractères ASCII
c. UTF : un codage à longueur variable
En UTF, chaque caractère est codé sur un, deux ou trois octets. Tous les caractères du
code ASCII sont codés en UTF sur un octet avec la même valeur qu’en ASCII. En
revanche, un octet qui contient une valeur supérieure à 27 annonces un caractère sur
deux ou trois octets, et UTF est construit de telle manière que tous ces octets
contiennent un code supérieur à 127. Ce mécanisme garantit une compatibilité
ascendante et descendante avec l’ASCII.

3.4. Représentation des nombres


4.1. Nombres entiers
Il existe deux types d’entiers :
 Les entiers non signés (positifs) ;
 Les entiers signés (positifs ou négatifs).
Généralement, il existe trois méthodes pour représenter les nombres négatifs:

 Signe/ valeur absolue ;

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 Complément à 1(complément restreint) ;
 Complément à 2 (complément vrai).
a. Représentation non signée
Un entier naturel est un entier positif ou nul. Le choix à faire (c'est-à-dire le nombre
de bits à utiliser) dépend de la fourchette des nombres que l'on désire utiliser. Pour
coder des nombres entiers naturels compris entre 0 et 255, il nous suffira de 8 bits (un
octet) car 28=256. D'une manière générale un codage sur n bits pourra permettre de
représenter des nombres entiers naturels compris entre 0 et (2n – 1).
Pour représenter un nombre entier naturel après avoir défini le nombre de bits sur
lequel on le code, il suffit de ranger chaque bit dans la cellule binaire correspondant à
son poids binaire de la droite vers la gauche, puis on « remplit » les bits non utilisés par
des zéros.
b. Représentation avec signe et valeur absolue
Dédier un bit, le plus significatif, pour représenter le signe.la plage des valeurs possible à
représenter, pour un mot de n bit, va de – (2n-1-1) à 2n-1-1 et il existe deux
représentations possibles pour la valeur 0.
Exemple :
+26 = 0 0011010

Bit de signe (+) Représentation de 26

-26 = 1 0011010

Bit de signe (-) Représentation de 26

c. Complément à 1 (ou Complément restreint)

Dans un code à complément à 1, on obtient le code négatif d’un nombre en effectuant


le complément du mot de code de ce nombre, c’est à dire en inversant tous les bits. Avec
un mot de n bit, il est possible de représenter les valeurs – (2n-1-1) à 2n-1-1 et il existe
deux représentations possibles pour la valeur 0.

Exemple : (-26)10=( ?)complément à 1 sur 8 bits.

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Nombre positif: (+26)10 = (00011010) complément à 1

Complément à 1 : (-26)10 = (11100101) complément à 1

d. Complément à 2 (ou Complément Vrai)


Dans un code à complément à 2, on obtient le code négatif d’un nombre en effectuant
le complément du mot de code de ce nombre et en lui ajoutant 1 sans garder de retenue.
Avec un mot de n bit, il est possible de représenter les valeurs – (2n-1-1) à 2n-1-1 et il
n’existe qu’une représentation possible pour la valeur 0.

Exemple :

Le nombre positif: +26 = 00011010

Inversion 11100101

Ajout de 1 : + 1

Le nombre négatif : -26 = (11100110)complément à 2

Le code à complément à 2 est très important puisqu’il permet d’effectuer des opérations
arithmétiques avec signes sans avoir à se préoccuper de celui-ci.
Exemple :
7-4 = 7 + CV(4) = 0111 + CV(0100) = 0111 + (1011+1) = 10011 = 0011 = (+3)10
La retenue doit être rejetée

Décimal Binaire Complément à 2

127 01111111 01111111

- 26 - 00011010 +(-00011010)

= 101 = 01100101 01111111

+ 11100101

= 101100101c-à-2 = (101)10

La retenue est rejetée

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Décimal Binaire Complément à 2

26 00011010 00011010

-127 - 01111111 +(-01111111)

= -101 On ne peut pas 00011010

+ 10000001

= 10011011c-à1

Le résultat est négatif


puisque le bit le plus
significatif est « 1 ». il faut
trouver la valeur positive.

Soustraire la valeur 1 10011011

- 1
on fait l’inverse 10011010

01100101 = (101)10

Alors le résultat décimal est (10011011)c-à-1 = (-101)10

Le codage par complément à 2 permet la représentation des nombres négatifs utilisés


dans les calculateurs. Le signe est le bit de poids fort : 0 pour le signe + (compatible avec
le codage non signé) et 1 pour le signe négatif (-).

Décimal Complément à 2 Décimal Complément à 2

+7 0111 -7 1001

+6 0110 -6 1010

+5 0101 -5 1011

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+4 0100 -4 1100

+3 0011 -3 1101

+2 0010 -2 1110

+1 0001 -1 1111

+0 0000 -0 0000

4.2. Les nombres fractionnaires :

Il existe deux représentations utilisées pour représenter les nombres fractionnaires


dans les calculateurs:
 le codage en virgule fixe ;
 le codage en virgule flottante.
Généralement, un nombre fractionnaire est un nombre comporte deux parties :
 Une valeur entière ;
 Une valeur fractionnaire.
Les deux parties sont séparées par une virgule qui se place à droite du chiffre le moins
significatif de la partie entière (chiffre de poids unité).

a. Virgule fixe

Au niveau de la machine, les ordinateurs n’ont pas de virgule. Les nombres sont
considérés comme des entiers, le soin de déplacer la virgule est laisser au programmeur
(Virgule virtuelle). Selon le nombre de bits, On ne peut pas représenter les plus grands.
Le système de numération Binaire est un système pondéré, chaque bit d’un nombre
binaire à un poids fonction de son rang (Numération et représentation des nombres).

Exemple :

Soit le nombre binaire N = (1 0 0 1.0 1 0 0 1)2

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Codage en virgule fixe

Partie entière : Partie fractionnaire :

1×23+0×22+0×21+1×20 0 ×2-1+1×2-2+0×2-3+0×2-4+1×2-5

8+1 0,25+0,125

9 0,357

(1001.01001)2 = (9,375)10

b. Virgule flottante (norme IEEE 754)


Les nombres flottants permettent de représenter, de manière approchée, une partie des
nombres réels. La valeur d’un réel ne peut être ni trop grande, ni trop précise. Cela
dépend du nombre de bits utilisés (en général 32 ou 64 bits).
La norme IEEE pour l'arithmétique à virgule flottante ( IEEE 754 ) est une norme technique
pour l' arithmétique à virgule flottante établie en 1985 par l' Institute of Electrical and
Electronics Engineers (IEEE). Le codage en binaire est de la forme suivante:

S E M

S : signe ; E : Exposant (signé) ; M : partie fractionnaire de la mantisse (non signé)


 On appelle la notation scientifique chaque nombre écrit sous la forme 1,M 2 , où :
 M s’appelle la mantisse du nombre ;
 E l’exposant.
 Comme la mantisse commence toujours par une partie entière égale à 1, on ne
l’écrit pas et on n’exprime que la partie fractionnaire, M, appelée « pseudo-
mantisse ».
La représentation au standard IEEE 754 définit deux principaux types de nombres en
virgule flottante, soit la simple précision sur 32 bits et la double précision sur 64 bits.

 Les nombres en simple précision possèdent une pseudo-mantisse sur 23 bits


(correspondant aux puissances négatives de 2), un exposant sur 8 bits et un bit de

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signe (Table.3.7) :

1 bit 8 bits 23 bits -126 +127

Signe Exposant Pseudo E min E max


Machine

Table 3.7: La simple précision

Exemple 1 :

Nous voulons représenter 278 au format IEEE 754 simple précision.


On commence par écrire 278 en base 2, puis on le met sous la forme scientifique.
(278)10 = (100010110)2= 1,0001011 28.
On a donc :
 S = 0 car 278 est positif.
 Eb =E + 127 = 8 + 127 = (135)10 = (10000111)2 en base 2 sur 8 bits.
 M = 00010110000000000000000.

On obtient la représentation suivante :

1 bit 8 bits 23 bits

Signe Exposant Pseudo Machine

0 1000111 00010110000000000000000

Exemple 2 :
Nous voulons représenter -6,53125 au format IEEE 754 simple précision.
On commence par écrire 6,53125 en base 2, puis on le met sous la forme scientifique.
(6,53125)10 = (110,10001)2 = 1,1010001 22.
On a donc :
 S = 1 car -6,53125 est négatif.

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 Eb =E + 127 = 2 + 127 = (129)10 = (10000001)2 en base 2 sur 8 bits.
 M = 10100010000000000000000.
On obtient la représentation suivante :

1 bit 8 bits 23 bits

Signe Exposant Pseudo Machine

1 10000001 10100010000000000000000

 Les nombres en double précision ont une pseudo-mantisse sur 52 bits, un exposant
sur 11 bits et un bit de signe (Table 3.8).

1 bit 11 bits 52 bits -1022 +1023

Signe Exposant Pseudo Machine E min E max

Table 3.8: La double précision

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