Vous êtes sur la page 1sur 26

Histoire des ordinateurs

aspect de l'histoire

L'histoire des ordinateurs commence au milieu du xxe siècle. Si les premiers ordinat eurs ont ét é réalisés après la Seconde Guerre mondiale,
leur concept ion repose sur le résult at de divers prot ot ypes t els que l'Harvard Mark I et le Z3, machines élect romécaniques programmables
commencées en 1939, et surt out de deux calculat eurs élect roniques : le Colossus du service de crypt analyse brit annique en 1943, l'ENIAC en
1945. À l'arrière-plan on peut ment ionner des t héories comme la « machine de Turing », ou des combinaisons de t echniques bien plus anciennes
comme les premières machines à calculer mécaniques (xviie siècle) et les premières machines à t isser aut omat isées par la lect ure de cart es
et de rubans perforés (xviiie siècle).

Cet article ne cite pas suffisamment ses sources (décembre 2009).

Si vous disposez d'ouvrages ou d'art icles de référence ou si vous connaissez des sit es web de qualit é t rait ant du t hème abordé
ici, merci de complét er l'art icle en donnant les références utiles à sa vérifiabilité et en les liant à la sect ion « Not es et
références »

En pratique : Quelles sources sont at t endues ? Comment ajout er mes sources ?

L'ENIAC, vers 1950.

Précurseurs

Premiers outils de calcul

Un boulier.

Depuis des milliers d'années, l'homme a créé, fabriqué et ut ilisé des out ils pour l'aider à calculer :
Les premiers pourraient êt re de simples not at ions de grandeurs t els que les os d'Ishango, dont l'int erprét at ion est néanmoins t oujours t rès
cont roversée.

L'un des premiers out ils nat urels ut ilisés par la plupart des premières sociét és furent peut êt re la main (d'où le syst ème décimal ou le syst ème
duodécimal), ainsi que d'aut res part ies du corps, comme auxiliaires de calcul.

Puis apparaissent les ent ailles dans du bois, les ent assement s de cailloux, de coquillages ou d'osselet s. Le mot « calcul » provient d'ailleurs du
mot lat in, calculi qui signifie « cailloux ».

Le premier exemple d'out il plus complexe est l'abaque, qui connaît diverses formes, jusqu'au boulier t oujours ut ilisé en Chine et en Russie.

Calculateurs analogiques

Le fragment principal de la
machine d'Anticythère :
20 × 20 cm environ.

Un calculat eur analogique est un calculat eur qui ut ilise des mesures physiques cont inues (par exemple élect riques, mécaniques ou
hydrauliques) pour modéliser un problème à résoudre, t el que le passage du t emps, le déplacement d'un véhicule ou le déplacement des
planèt es. Cependant , un calculat eur n'est pas une machine à calculer dont les t ouches sont t out es indépendant es t out en ét ant liées par les
règles de l'arit hmét ique.

Lorsque les condit ions init iales d'un calculat eur analogique sont saisies, il n'est plus modifié que par l'act ion cont inue de son st imulat eur ;
manivelle, pendule/poids, roue d'un véhicule, et c.

Un calculat eur analogique produit t oujours le même résult at pour des condit ions init iales ident iques.

Selon le physicien américain Derek Price [1], la machine d'Ant icyt hère est un calculat eur analogique, le plus ancien connu à ce jour est dat é de
87 av. J.-C. Ce mécanisme à engrenages de bronze synt hét ise l'ensemble des connaissances ast ronomiques accumulées par les savant s grecs
permet t ant ent re aut res de prévoir la dat e et l'heure des éclipses lunaires et solaires des siècles à venir.

Un odomèt re, décrit pour la première fois par le Romain Vit ruve vers 25 av. J.-C. servait à mesurer la dist ance parcourue sur une rout e ; il ét ait
inst allé dans un chariot et il faisait t omber une pet it e boule dans un sac à chaque mille romain parcouru. Ce n'ét ait pas un « calculat eur
analogique », mais un simple compt eur.

Algorithmes et logarithmes
Les algorit hmes les plus anciens sont at t est és par des t ables dat ant de l'époque d'Hammurabi (env. 1750 av. J.-C.).

Vers 300 av. J.-C., des algorit hmes plus généraux ont ét é publiés par des mat hémat iciens grecs de l'Ant iquit é, not amment Euclide et
Érat ost hène.

Vers le viiie siècle, Mohamed Ybn Moussa al-Khawarezmi fonde supposément la t héorie des algorit hmes et forge le t erme algèbre (de l'arabe
Al-jabr signifiant « compensat ion »). La mét hode algébrique proprement dit e remont e à Diophant e d'Alexandrie.

Vers 1617, John Napier invent e une sort e d'abaque perfect ionné. Sa formulat ion des logarit hmes démont re que la mult iplicat ion et la division
peuvent se ramener à une série d'addit ions.
Cela permet en 1625 à William Ought red de développer la règle à calcul qui est ut ilisée par de nombreux ingénieurs jusqu'à l'apparit ion des
calculat rices de poche. Ainsi, une grande part ie des calculs nécessaires au programme Apollo ont ét é - dit -on - effect ués avec des règles à
calcul.

Premiers calculateurs mécaniques

Article détaillé : Pascaline : Précurseurs de la machine à


calculer.
En 1609, Guidobaldo del Mont e a fabriqué un mult iplicat eur mécanique pour calculer les fract ions de degré. Basé sur un syst ème de quat re
engrenages, la rot at ion d'un index sur un quadrant correspond à 60 rot at ions d'un aut re index sur un quadrant opposé [2]. Grâce à cet t e machine,
les erreurs dans le calcul des premier, deuxième, t roisième et quat rième degrés peuvent êt re évit ées. Il est le premier à document er l'ut ilisat ion
d'engrenages pour le calcul mécanique.

Une Pascaline, signée par Pascal en


1652

Une horloge à calculer[3] a ét é dessinée en 1623 par Wilhelm Schickard (1592-1635) professeur d'ast ronomie et de mat hémat iques à
l'universit é de Heidelberg. Ce disposit if bapt isé « horloge à calcul » aurait pu exécut er mécaniquement les addit ions et les soust ract ions, et
presque aussi facilement les mult iplicat ions et les divisions. Mais on ignore s'il a ét é vraiment const ruit et , surt out , s'il ét ait assez fiable pour
êt re ut ilisé au-delà d'une démonst rat ion.

Blaise Pascal, indépendamment de Schickard qu'il ne connaissait probablement pas, réalise en 1642, à l'âge de 19 ans, une machine à calculer.
Cet t e présent at ion d'une machine arit hmét ique ayant ét é at t est ée par des t émoins dignes de foi, Pascal est crédit é de l'invent ion de la
machine à calculer, la pascaline, en 1642[4]. Une pascaline, signée par Pascal en 1652, est visible au musée des art s et mét iers du Conservat oire
nat ional des art s et mét iers à Paris. Une reproduct ion géant e au Musée des Art s et mét iers permet d'observer et comprendre les mécanismes
int ernes.

Sa machine effect ue les quat re opérat ions arit hmét iques sans ut iliser l'int elligence humaine, mais mult iplicat ions et divisions sont effect uées
par répét it ions. La pascaline est améliorée par Samuel Morland puis en 1673 par Got t fried Wilhelm Leibniz qui perfect ionne le principe pour la
rendre capable d'effect uer des mult iplicat ions, des divisions et même des racines carrées, le t out par une série d'addit ions sous la dépendance
d'un compteur.

Système binaire : le retour


Leibniz est le premier à réaliser la simplicit é du syst ème de numérat ion binaire (vieux de plus de quat re mille ans) dans les opérat ions
arit hmét iques[5] ; Thomas Fant et de Lagny, un cont emporain de Leibniz, remarqua qu'en arit hmét ique binaire les mult iplicat ions et divisions
s'exécut ent par de simples addit ions et soust ract ions : « Tout se passe comme si les nombres ét aient leurs propres logarit hmes » [6].

Le syst ème binaire est parfait ement adapt é aux opérat ions logiques et arit hmét iques et sera ut ilisé dans les fut urs ordinat eurs :
soit sous forme de binaire pur pour les machines
scientifiques ;
soit sous forme de décimal codé binaire, ou DCB, pour les
machines commerciales qui réalisent plus d'entrée-sortie
que de calcul.
Néanmoins, jusqu'en 1945, la plupart de la dizaine de machines const ruit es furent basées sur le syst ème décimal, plus difficile à implant er.

Premières machines programmables

Une carte perforée.

La principale marque d'un ordinat eur est sa programmabilité. Celle-ci permet à l'ordinat eur d'émuler t out e aut re machine à calculer en
changeant la séquence des inst ruct ions disponibles.

Métier à tisser
En 1725, Basile Bouchon, un Lyonnais, met au point le premier syst ème de programmat ion d'un mét ier à t isser grâce à un ruban perforé [7]. En
1728, Jean-Bapt ist e Falcon, son assist ant , remplace le ruban par une série de cart es perforées reliées ent re elles. Jacques Vaucanson reprend
cet t e idée en remplaçant ruban et cart es perforées par un cylindre mét allique et enfin Joseph Marie Jacquard lie le t out dans son mét ier à
t isser qui fut adopt é dans le monde ent ier et qui démont ra qu'une machine pouvait êt re minut ieuse, const ant e et dépendant e.

« Sans reprendre l'histoire de Jacquard et entrer dans le vif des discussions interminables, lui attribuant ou lui
enlevant le mérite de cette innovation, nous adopterons l'avis généralement partagé et que nous croyons sincère,
que c'est Jacquard qui eut l'idée de réunir : les aiguilles et les crochets de Basil Bouchon, les cartons enlacés de
Falcon et de remplacer le cylindre rond de Vaucanson par un parallélépipède improprement encore appelé de nos
jours cylindre carré. De plus, il arma son cylindre d'une lanterne, ceci est incontestablement le fait personnel de
Jacquard »

— C. Razy, Étude analytique des petits modèles de métiers exposés au musée historique des tissus, 1913

Machine à calculer programmable


En 1834, Charles Babbage, passionné par le mét ier Jacquard, propose une machine mécanique à calculer, t rès évoluée, « la machine
analytique» [8] [source insuffisante].
La machine qu'il conçoit « devait permet t re de résoudre n'import e quelle équat ion et d'exécut er les opérat ions les plus compliquées de
l'analyse mat hémat ique. » C'est un calculat eur mécanique programmable, fonct ionnant à la vapeur, qui ut ilise des cart es perforées pour ses
données et ses inst ruct ions[9]. Bien que la t héorie et le projet t echnique de Babbage aient ét é remarquablement pensés, bien qu'il en ait confié
la réalisat ion à un at elier capable de produire les pièces mécaniques de la précision voulue, et bien qu'il ait ét é sout enu au début par l'Académie
des sciences brit annique, Babbage finit par lasser son const ruct eur comme ses financeurs, par son arrogance et ses changement s de plans
successifs : la const ruct ion de cet t e machine analyt ique, pas plus que les précédent es, n'about it .

Charles Babbage avait une collaborat rice, la mat hémat icienne Ada Lovelace, comt esse et fille du poèt e brit annique Lord Byron. Elle conçoit un
programme dest iné à cet t e machine, faisant figure rét rospect ivement de « première programmeuse du monde ». De plus[8] [source insuffisante], elle
point e que les « diagrammes » ou « programmes » ét ablis pour faire fonct ionner la machine analyt ique const it uent un capit al immat ériel mais
réel de connaissances. Elle mont re également que la machine peut résoudre des équat ions algébriques ou manipuler des nombres imaginaires.

Évolution des machines à calculer


En 1885, les calculat eurs sont dot és de claviers qui facilit ent l'ent rée des données. Par la suit e, l'élect ricit é permet de mot oriser les
calculat eurs mécaniques et de remplacer cert ains mécanismes (comme les manivelles) par de l'élect romécanique.

Essor de l'informatique

Article détaillé : Révolution numérique.

Fin du xixe siècle


Le recensement de la populat ion des Ét at s-Unis de 1880 prend sept ans (précisément sept ans deux mois et t reize jours) à analyser. Un appel
d'offres pour un syst ème d'analyse plus rapide est lancé avant le recensement de 1890. Des t rois offres soumises, c'est la solut ion d'Herman
Hollerit h qui est choisie car elle ut ilise des cart es perforées qui la rendent deux fois plus rapide que les deux aut res, qui ut ilisent un syst ème de
cart es de couleur. Herman Hollerit h t ravaille pour le bureau du recensement de 1890 à 1894, puis en 1896, il crée The Tabulating Machine
company qui sera une des t rois compagnies dont la fusion est à l'origine d'IBM[10]. Herman Hollerit h ut ilise pour les st at ist iques le principe de la
cart e perforée, rendu populaire par le mét ier à t isser de Jacquard[11].

Début du xxe siècle


À la faveur de l'augment at ion de port ée considérable des pièces d'art illerie embarquées, des calculat eurs d'un t ype nouveau se développent
dans la marine de guerre brit annique : les syst èmes de conduit e de t ir, qui permet t ent de cent raliser le feu cont re un bât iment ennemi en
mouvement . Ils const it uent l'associat ion d'un syst ème d'acquisit ion (le gyroscope) et d'un syst ème de calcul (l’analyseur différent iel). Le
report des résult at s d'impact s sur une cart e, d'abord manuel, devient élect rique, et donne naissance aux premiers pupit res de t ir (pupit re
Dumaresq, pupit re Dreyer, pupit re Admiralt y) au début de la Seconde Guerre mondiale [12]. L'officier russe Alexeï Krylov aurait réalisé des
syst èmes de ce t ype dans les années 1910[13].

Fredrik Rosing Bull dépose le 31 juillet 1919 un brevet pour une « t rieuse-enregist reuse-addit ionneuse combinée à cart es perforées », qui
donnera naissance à une gamme de mat ériel concurrent e d'IBM.

Le survol du xxe siècle permet d'avancer plusieurs raisons à l'essor fulgurant de l'informat ique :
les progrès dans la réflexion sur les fondements de la
logique et des mathématiques,
les progrès de l'électronique,
la mobilisation de moyens militaro-industriels au
moment de la Seconde Guerre mondiale dépasse
l'ambition des programmes nationaux habituels d'aide
au développement.

Calculateurs analogiques
Avant la Seconde Guerre mondiale, les ordinat eurs analogiques, qu'ils soient mécaniques ou élect riques, sont considérés comme le dernier cri
de la t echnologie et beaucoup pensent qu'ils seront le fut ur de l'informat ique. Ces ordinat eurs analogiques ut ilisent des quant it és physiques,
t elles que la t ension, le courant ou la vit esse de rot at ion des axes, pour représent er les nombres. Ainsi, ils doivent êt re reprogrammés
manuellement à chaque nouveau problème. Leur avant age par rapport aux premiers ordinat eurs numériques est leur capacit é à t rait er des
problèmes plus complexes, au moyen d'une cert aine forme de parallélisme.

Les calculateurs stochastiques, où la grandeur physique est remplacée par une probabilit é, paraissent sur le moment êt re l'avenir du calculat eur
analogique. Ils sont en effet bon marché, faciles à produire en masse et rapides (en part iculier pour les mult iplicat ions). Mais les ordinat eurs
numériques, plus faciles encore à programmer, remplacent ces ordinat eurs analogiques.

Première génération d'ordinateurs (1936-


1956)
En 1936, la publicat ion d'un art icle de logique mat hémat ique, On Computable Numbers, with an Application to the Entscheidungsproblem[14],
const it ue, avec d'aut res recherches fondament ales menées not amment par A. Church et K. Gödel, un cadre t héorique qui int éressera plus t ard
les fondat eurs de la science informat ique. Mais il n'a guère d'influence sur la concept ion des premiers calculat eurs programmables. La machine
de Turing est une abst ract ion modélisant un « êt re calculant » pour démont rer une proposit ion de logique pure et n'a rien à voir avec un projet
de machine.
Enigma, une machine de chiffrement
électromécanique à cylindres ; la
version ci-dessus est probablement
militaire, mais est similaire à la version
commerciale Enigma-D.

L'ère des ordinat eurs modernes commence avec les grands développement s de la Seconde Guerre mondiale. Les circuit s élect roniques, t ubes
à vide, condensat eurs et relais remplacent leurs équivalent s mécaniques et le calcul numérique remplace le calcul analogique. Les ordinat eurs
conçus à cet t e époque forment la première génération d'ordinateurs.

Vers 1954, les mémoires magnét iques (t ores de ferrit e pour la mémoire vive, bandes, ensuit e disques amovibles puis fixes pour la mémoire de
masse) supplant ent t out e aut re forme de st ockage et sont dominant es au milieu des années 1960.

De nombreuses machines élect romécaniques sont const ruit es avec des capacit és diverses. Elles n'ont qu'un impact limit é sur les
const ruct ions à venir.

Premiers calculateurs programmables


En 1938, Konrad Zuse commence la const ruct ion des premières séries-Z, des calculat eurs élect romécaniques comport ant une mémoire et une
programmat ion limit ée. Zuse est sout enu par la Wehrmacht , qui ut ilise ces syst èmes pour des missiles guidés. Le Z1 (ou Versuchsmodell) ne
fonct ionne jamais vraiment correct ement , mais donne à son invent eur l'expérience nécessaire pour développer d'aut res modèles, désormais
avec l'appui de l'indust rie et de l'armée. Les séries-Z sont les précurseurs de nombreuses avancées t echnologiques t elles que l'arit hmét ique
binaire et les nombres en virgule flot t ant e.

Durant la même période, en 1938, John Vincent At anasoff et Clifford E. Berry, de l'universit é de l'Ét at de l'Iowa, développent l'ordinat eur
At anasoff-Berry, un addit ionneur à 16 bit s. Cet t e machine a pour but de résoudre des syst èmes d'équat ions linéaires. La mémoire est st ockée à
l'aide de condensat eurs fixés à un t ambour rot at if.

En novembre 1939, John Vincent At anasoff et Clifford E. Berry achèvent l'ABC (Atanasoff Berry Computer). Composé de lampes et de
t ambours pour la mémoire, il est const ruit pour résoudre des syst èmes d'équat ions linéaires. Bien que n'ét ant pas programmable, il repose sur
t rois idées propres aux ordinat eurs modernes :

l'utilisation du système binaire (plus fiable et plus simple à


mettre au point que le système décimal) ;
la séparation entre le calcul et la mémoire ;
l'utilisation de composants électroniques plutôt que des
éléments mécaniques pour réaliser les calculs.
Il peut st ocker 60 mot s de 50 bit s dans ses deux t ambours, fonct ionne à une vit esse d'horloge de 60 Hz et réalise 30 addit ions par
seconde [15]. Cet t e pet it e machine expériment ale ne sera jamais opérat ionnelle et ses aut eurs se t ournent vers d'aut res sujet s.

En 1940, aux Bell Laborat ories, George St ibit z (en) et Samuel Williams achèvent le Complex Number Calculator (ou Model I), un calculat eur à
base de relais t éléphoniques, et la première machine cont rôlée à dist ance, via une ligne de t éléphone, qui permet de réaliser une mult iplicat ion
en une minut e.

En 1941, Konrad Zuse const ruit le Z3 ut ilisant 2 600 relais de t éléphone, lit les programmes sur bandes magnét iques et fonct ionne
parfait ement , ce qui en fait le premier calculat eur programmable fonct ionnel. Il ut ilise l'arit hmét ique binaire et les nombres à virgule flot t ant e.
Le Z3 peut enregist rer 64 nombres de 22 bit s, a une fréquence de 5,33 Hz et réalise quat re addit ions par seconde ou 15 mult iplicat ions par
minut e. A posteriori, il sera dét erminé qu'il est Turing-complet , bien que rien n'indique qu'il ait ét é conçu pour cela (t rès peu de spécialist es du
calcul ont ent endu parler d'Alan Turing à l'époque).

En 1944, le Harvard Mark I (ou l'ASCC, Automatic Sequence Controlled Calculator) est mis au point par Howard Aiken chez IBM. C'est une
machine de calcul décimal qui lit les programmes depuis une bande de papier. Elle pèse cinq t onnes et occupe une place de 37 mèt res carrés.
Elle est composée de plusieurs calculat eurs qui t ravaillent en parallèle et réalise t rois opérat ions sur 23 chiffres par seconde.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, le Royaume-Uni fait de grands effort s à Blet chley Park pour déchiffrer les codes des communicat ions
milit aires allemands. Le principal syst ème de chiffrement allemand, Enigma (et ses différent es variant es), est at t aqué avec l'aide de machines
appelées bombes, créées par les services secret s polonais et améliorées par les Brit anniques, qui permet t ent de t rouver les clés de
chiffrement après que d'aut res t echniques en ont réduit le nombre possible. Les Allemands créent également une aut re série de syst èmes de
chiffrement (appelés FISH par les Brit anniques) t rès différent s d'Enigma. Pour casser ces syst èmes, le professeur Max Newman et ses
collègues développent Colossus. Il n'est pas Turing-complet . À la fin de la guerre, du fait de leur import ance st rat égique, la plupart des
exemplaires sont dét ruit s, le rest e cont inuant à servir dans le plus grand secret .

En 1945, le Z4 de Konrad Zuse est achevé : l’ETH de Zurich[16] (de 1950 à 1955) puis l’Inst it ut franco-allemand de recherches de Saint -Louis
louent cet t e machine.

Colossus est la première machine t ot alement élect ronique, elle ut ilise uniquement des t ubes à vide et non des relais. Elle en compt e 2 000 et
lit des rubans perforés à la vit esse de 5 000 caract ères par seconde. Colossus implément e les branchement s condit ionnels. Neuf machines
sont const ruit es sur le modèle Mk II ainsi qu'une dixième lorsque la seule Mk I est convert ie en Mk II. L'exist ence de cet t e machine est t enue
secrèt e jusque dans les années 1970, ce qui explique pourquoi de nombreuses hist oires de l'informat ique n'en font pas ment ion. Winst on
Churchill aurait personnellement donné l'ordre de leur dest ruct ion en pièces de moins de vingt cent imèt res pour conserver le secret . Une copie
de cet t e machine est reconst it uée en 1994-1995 et fonct ionne, aujourd'hui exposée au musée hist orique de Blet chley Park.

Premiers ordinateurs

Cette section ne cite pas suffisamment ses


sources (novembre 2013).
Pour l'améliorer, ajoutez des références de qualité et
vérifiables (comment faire ?) ou le modèle {{Référence
nécessaire}} sur les passages nécessitant une source.
L'ENIAC.

En sept embre 1945, Presper Eckert et John William Mauchly achevèrent l'ENIAC (Electronic Numerical Integrator and Computer), gros
calculat eur Turing-complet ent ièrement élect ronique. Il avait ét é commandé en 1943 par l'armée américaine afin d'effect uer les calculs de
balist ique. L'ENIAC ut ilisait des t ubes à vide (au nombre de 17 468) et faisait ses calculs en syst ème décimal. Malgré la véhémence de ses
dét ract eurs qui auguraient de sa fragilit é (celles des t ubes à vide), il ét ait t rès fiable pour l'époque et pouvait calculer plusieurs heures ent re
deux pannes. La machine est également célèbre pour ses dimensions physiques imposant es : elle pesait plus de 30 t onnes, occupait 167 m2 et
consommait une puissance de 160 kW. Elle fonct ionnait à 100 kHz, ét ait composée de 20 calculat eurs fonct ionnant en parallèle et pouvait
effect uer 100 000 addit ions ou 357 mult iplicat ions par seconde.

À part ir de 1948 apparurent les premières machines à archit ect ure de von Neumann : cont rairement à t out es les machines précédent es, les
programmes ét aient st ockés dans la même mémoire que les données et pouvaient ainsi êt re manipulés comme des données. La première
machine ut ilisant cet t e archit ect ure ét ait le Small-Scale Experiment al Machine (SSEM) const ruit à l'universit é de Manchest er la même année.

Le SSEM fut suivi en 1949 par le Manchest er Mark I qui inaugura un nouveau t ype de mémoire composée de t ubes cat hodiques. La machine
ét ait programmée avec le programme st ocké en mémoire dans un t ube cat hodique et les résult at s ét aient lus sur un deuxième t ube
cat hodique.

Parallèlement , l'universit é de Cambridge développa l'EDSAC, inspiré des plans de l'EDVAC, le successeur de l'ENIAC. Cont rairement à l'ENIAC
qui ut ilisait le calcul en parallèle, l'EDVAC et l'EDSAC possédaient une seule unit é de calcul. Il ut ilisait un t ype de mémoire différent du
Manchest er Mark I, const it ué de lignes à ret ard de mercure. L'EDSAC fonct ionnait à une vit esse d'horloge de 0,5 MHz.

On peut considérer que l'archit ect ure de t ous les ordinat eurs act uels dérive de celle de Manchest er Mark I / EDSAC / EDVAC, [réf. nécessaire] ils
sont dit s de t ype von Neumann.

En 1950 naquit le premier ordinat eur soviét ique, le MESM (МЭСМ en russe, abréviat ion de Malaïa Elektronnaïa tchetnaïa Machina, « pet it
calculat eur élect ronique »), sous la direct ion de Sergueï Lebedev à l'Inst it ut d'élect rot echnologie de Kiev. Il ét ait composé de 6 000 t ubes à
vide, consommait 25 kW et réalisait 3 000 flops[17].

En février 1951, le premier modèle de Ferrant i Mark I, version commerciale du Manchest er Mark I et premier ordinat eur commercial de l'hist oire,
est vendu[18]. Il s'en vendra neuf jusqu'en 1957.

Quat re mois plus t ard, P. Eckert et J. Mauchly de Remingt on Rand commercialisèrent l'UNIVAC I (Universal Automatic Computer). Cont rairement
aux machines précédent es, il ne lisait pas des cart es perforées mais des casset t es mét alliques. Il possédait 5 200 t ubes à vide, avait une
mémoire à lignes à ret ard de mercure de 1 000 mot s de 72 bit s et consommait 125 kW. Il exécut ait 8 333 addit ions ou 555 mult iplicat ions par
seconde. 46 exemplaires furent vendus au t ot al, à plus d'un million de dollars l'unit é.

En avril 1952, IBM produit son premier ordinat eur scient ifique, l'IBM 701, pour la défense américaine. L'IBM 701 ut ilisait une mémoire à t ubes
cat hodiques (t ubes de William) de 2 048 mot s de 36 bit s. Il effect uait 16 000 addit ions ou 2 200 mult iplicat ions par seconde. 19 machines
seront inst allées au t ot al. La même année, IBM est cont act é pour met t re en chant ier la product ion des ordinat eurs du réseau SAGE. Une
cinquant aine de machines, port ant le nom AN/FSQ7, sera produit e. Chaque machine comport ait 75 000 t ubes, pesait 275 t onnes et
consommait 750 kW.

Toujours en 1952, la Compagnie des Machines Bull sort i le Gamma 3, qui connu un fort succès en Europe avec plus de 1200 unit és produit es[19].
Le Gamma 3 fût le premier ordinat eur produit à plus de 1000 exemplaires, et possédait des at t ribut s innovant s pour l'époque, not amment une
ALU bi-mode BCD et binaire commut ée logiciellement , ainsi qu'une bibliot hèque virgule flot t ant e câblée, pour le calcul scient ifique.

Dans sa configurat ion E.T, le Gamma 3 possédait une mémoire t ambour permet t ant d'enregist rer 50,000 inst ruct ions répart ies dans 16 384
mot s de 48 bit s, une large capacit é pour l'époque [19].

En juillet 1953, IBM lance l'IBM 650, ordinat eur commercial (ou de gest ion). Réalisé à part ir de t ubes à vide, l'IBM 650 avait une mémoire à
t ambour de 2 000 mot s de dix chiffres décimaux, mais il ét ait relat ivement lent . Il se présent ait en deux modules de 2,5 m3, l'un de 900 kg
cont enant l'ordinat eur, l'aut re de 1 350 kg cont enant son aliment at ion élect rique. Il coût ait 500 000 $ ou pouvait êt re loué 3 500 $ par mois.
Environ 2 000 unit és furent produit es jusqu'en 1962.

En 1954, la Sociét é d'élect ronique et d'aut omat isme (SEA) livre son premier ordinat eur, CAB 1011, au service français du Chiffre. D'aut res
suivront : CUBA pour le Laborat oire cent ral de l'Armement , CAB 2000 et 3000.

En avril 1955, IBM lance l'IBM 704, ordinat eur scient ifique (son pendant commercial sera le 705) capable aussi de calculer sur des nombres à
virgule flot t ant e. L'archit ect ure du 704 a ét é significat ivement améliorée par rapport au 701. Il ut ilisait une mémoire à t ores de ferrit e de
32 768 mot s de 36 bit s, bien plus fiable et plus rapide que les t ubes cat hodiques et les aut res syst èmes ut ilisés jusqu'alors. D'après IBM, le
704 pouvait exécut er 40 000 inst ruct ions par seconde. 123 machines seront vendues jusqu'en 1960.

Deuxième génération (1957-1965)


La deuxième générat ion d'ordinat eurs est basée sur l'invent ion du t ransist or en 1947. Cela permit de remplacer le fragile et encombrant t ube
élect ronique par un composant plus pet it et fiable. Les ordinat eurs composés de t ransist ors sont considérés comme la deuxième générat ion
et ont dominé l'informat ique dans la fin des années 1950 et le début des années 1960. Tout efois la not ion de « générat ion », qui est à l'origine
un argument commercial, est cont est ée par les hist oriens : elle ne t ient compt e que des t echnologies de l'unit é logique, non des mémoires, de
l'archit ect ure ou de la programmat ion.

En 1955, Maurice Wilkes invent a la microprogrammat ion, désormais universellement ut ilisée dans la concept ion des processeurs. Le jeu
d'inst ruct ions du processeur est défini par ce t ype de programmat ion.

Ramac 305 à l'arsenal de Red River de


l'U.S. Army. Au premier plan : deux
lecteurs de 350 disques ; au fond :
console 380 et unité de calcul 305

En 1956, IBM sort it le premier syst ème à base de disque dur, le Ramac 305 (Random Access Method of Accounting and Control). L'IBM 350
ut ilisait 50 disques de 24 pouces en mét al, avec 100 pist es par face. Il pouvait enregist rer cinq mégaoct et s de données et coût ait 10 000 $
par mégaoct et .

Le premier langage de programmat ion universel de haut niveau à êt re implément é, le Fort ran (mathematical FORmula TRANslating system), fut
aussi développé chez IBM sur la période 1954-1957 par l'équipe de John Backus, prix Turing 1977 (le Plankalkül, langage de haut niveau
développé par Konrad Zuse en 1945 n'avait pas encore ét é implément é à cet t e époque).

En 1958, la Compagnie des Machines Bull (France) annonce Le Gamma 60, livré en une quinzaine d'exemplaires à part ir de 1960 : Premier
ordinateur multitâches dans le monde et l'un des premiers à comport er plusieurs processeurs (voir mult iprocesseur), cet ordinat eur
t ransist orisé présent e cependant de graves défaut s de concept ion, t ypiques d'une machine expériment ale. Comme la plupart des ordinat eurs
de son t emps, il comport e diverses unit és d'ent rée et de sort ie : bandes magnét iques, lect eurs de cart es, perforat eurs de cart es, imprimant es,
lect eurs de bande papier, perforat eurs de bande papier.

En 1959, IBM lança l'IBM 1401 (commercial), qui ut ilisait des cart es perforées. Il fut le premier ordinat eur vendu à plus de 10 000 exemplaires.
Il ut ilisait une mémoire magnét ique de 4 000 caract ères (ét endue plus t ard à 16 000 caract ères).

En 1960, IBM lança l'IBM 1620 (scient ifique). Il écrivait à l'origine sur des rubans perforés, mais évolua rapidement pour ut iliser des lect eurs de
cart es perforées comme le 1442. 2 000 unit és furent vendues. Il ut ilisait une mémoire magnét ique de 60 000 caract ères décimaux. Un
exemplaire opérat ionnel fut longt emps présent au Palais de la découvert e.

La même année, Digit al Equipment Corporat ion (DEC) lança le PDP-1 (Programmed Data Processor). Le PDP-1 ét ait le premier ordinat eur
int eract if et a lancé le concept de mini-ordinat eur. Il avait une vit esse d'horloge de 0,2 MHz et pouvait st ocker 4 096 mot s de 18 bit s. Il
effect uait 100 000 opérat ions par seconde. Vendu pour seulement 120 000 $ environ, il ét ait l'un des premiers ordinat eurs accessibles sur le
simple budget d'un (gros) service sans remont er à la direct ion générale.

En 1960, la Sociét é d'élect ronique et d'aut omat isme (SEA) commercialise la CAB500[20], vérit able ordinat eur personnel. Ses caract érist iques –
int eract ivit é, souplesse d'emploi, compacit é et faible prix – la différencient des mainframes de l'époque. Le t ravail de l'ut ilisat eur est facilit é
par le langage Programmat ion aut omat ique des formules (PAF), qui t raduit les fonct ions explicit es en langage machine. Plus d'une cent aine
d'exemplaires sont commercialisés, not amment dans les universit és ou les écoles d'ingénieurs, et cont ribuent à former la première générat ion
d'informat iciens français[21].

En 1960, la sociét é française Serel sort le modèle OA-1001[22], une machine en 18 bit s +signe +parit é, 4 000 mot s, 100 kHz, purement binaire
dédiée au cont rôle de processus ou aux calculs scient ifiques [réf. nécessaire]. Elle est bient ôt suivie par une version plus pet it e le Serel ODP-505,
t rois fois plus rapide.

Troisième génération (1963-1971)

Premiers ordinateurs à circuits intégrés


La t roisième générat ion d'ordinat eurs est celle des ordinat eurs à circuit int égré qui ont ét é invent és par Jack Kilby en 1958. C'est à part ir de
cet t e dat e que l'ut ilisat ion de l'informat ique a explosé.

Les premiers ordinat eurs ut ilisant les circuit s int égrés sont apparus en 1963. L'un de leurs premiers usages a ét é dans les syst èmes embarqués,
not amment par la NASA dans l'ordinat eur de guidage d'Apollo et par les milit aires dans le missile balist ique int ercont inent al LGM-30. Le circuit
int égré aut orise alors le développement d'ordinat eurs plus compact s que l'on appelle les mini-ordinat eurs.

En 1964, IBM annonça la série 360, première gamme d'ordinat eurs compat ibles ent re eux et première gamme aussi à couvrir l'ensemble des
domaines d'applicat ions commerciales et scient ifiques. Plus de 14 000 ordinat eurs IBM 360 furent vendus jusqu'en 1970, dat e où on les
remplaça par la série 370 beaucoup moins chère à puissance égale (mémoires bipolaires à la place des mémoires à t ores magnét iques).

En 1965, DEC lance le PDP-8, machine bien moins encombrant e dest inée aux laborat oires et à la recherche. Avec une mémoire de 4 096 mot s
de 12 bit s fonct ionnant à 1 MHz il pouvait effect uer 100 000 opérat ions par seconde. Le PDP-8 se t aille rapidement une place de choix dans
les laborat oires, aidé par son langage FOCAL facile à maît riser.

En 1966, Hewlet t -Packard ent re dans le domaine des mini-ordinat eurs « universels » [23] avec son HP-2116[24] fonct ionnant avec une mémoire
16 bit s à t ores. Celui-ci support ait de nombreux langages, dont l'Algol et le Fort ran[24], « comme les grands », et le BASIC y sera adjoint plus
t ard.

En 1966, le gouvernement français lance le Plan Calcul dest iné à assurer l'indépendance du pays en mat ière d'ordinat eurs.

En 1969, Dat a General vend 50 000 ordinat eurs Nova à 8 000 $ l'unit é. Le Nova ét ait dans les premiers mini-ordinat eurs 16 bit s. La version
Supernova qui lui succédera en 1971 effect uait une mult iplicat ion en une microseconde. Le processeur principal ét ait cont enu sur un circuit
imprimé de 15 pouces. Dans le même t emps, grâce à une polit ique de mise en commun grat uit e de logiciels part iculièrement innovat eurs (et
vue aujourd'hui comme l'ancêt re de l'open source), l'IBM 1130 est plebiscit é par les écoles d'ingénieurs du monde ent ier. [réf. nécessaire]

À la même époque, Phillips (marque hollandaise de produit s grand public) lance une série d'ordinat eurs du t ype « 360 » pour concurrencer IBM.
Ils sont plus rapides et largement aussi fiables (c'est -à-dire assez peu), mais comme ils ut ilisent un syst ème d'exploit at ion spécifique, ils
disparaissent rapidement du marché. Siemens et Digit al Equipment t ent ent de supplant er IBM sur ce créneau du « 360 » mais sans grand
succès. Seuls Cont rol-Dat a et Cray réussissent à rivaliser avec les haut de gamme d'IBM dans les années 1970-1980.
« Mini-ordinateurs », à partir de 1972
Le mini-ordinat eur est une innovat ion des années 1970, qui devient significat ive vers la fin de celles-ci. Il apport e la puissance de l'ordinat eur à
des st ruct ures décent ralisées, non seulement grâce à un encombrement plus commode, mais également en élargissant le nombre de
const ruct eurs d'ordinat eurs.

En 1972, le réseau Cyclades français est développé à l'IRIA avec le sout ien de la Délégat ion à l'informat ique, dans le cadre du Plan Calcul.
Parallèlement , la CII présent e sa dist ribut ed syst em archit ect ure. Ces réseaux numériques permet t ent de part ager les ressources
informat iques des cent res universit aires et de grandes organisat ions comme EDF ou le Commissariat à l'énergie at omique : on commence à
parler de calcul dist ribué. À part ir de là, la concept ion du grand syst ème est concurrencée par les mini-ordinat eurs en réseau, comme le DEC
PDP-8, le Mit ra 15 puis le Mini 6. Aux Ét at s-Unis, IBM et DEC créent les archit ect ures SNA et DECnet , en profit ant de la numérisat ion du réseau
d'AT&T (voir Réseau t éléphonique commut é)[25].

En 1972, Hewlet t -Packard lance le HP 3000, mini-ordinat eur de gest ion fonct ionnant en mult i-t âches t emps réel et mult i-ut ilisat eur[26], suivi en
1974 d'ordinat eurs t echniques et de cont rôle de processus mult i-t âches t emps réel la série 21MX[27].

L'int égrat ion de circuit s int égrés à grande échelle conduisit au développement de processeurs t rès pet it s, comme celui qui analyse les
données de vol dans les avions F14A Tomcat de l'US Navy. On ignorait alors encore que l'explosion à dist ance d'une charge nucléaire les
rendrait inst ant anément inopérant s (effet EMP).

En 1973, le TV Typewriter de Don Lancast er permit le premier d'afficher des informat ions alphanumériques sur une t élévision ordinaire. Il ét ait
composé de 120 $ de composant s élect roniques, incluait deux cart es mémoires et pouvait générer et st ocker 512 caract ères. Une casset t e
opt ionnelle fournissait une capacit é de 100 pages de t ext es supplément aires. Clive Sinclair se basera plus t ard sur cet t e approche pour
const ruire son Sinclair ZX80.

Dans les années 1970, IBM a sort i une série de mini-ordinat eurs, la série 3 : 3/6, 3/8, 3/10, 3/12, 3/15. Ensuit e, dans les années 1980, la série
30 : 32, 34, 36, 38. Une t roisième série a succédé à la série 30 : les AS/400. La première version du syst ème d'exploit at ion n'ét ait qu'une
évolut ion de celui du 38. Le but ét ait de ne conserver qu'un seul syst ème d'exploit at ion pour l'ensemble de la gamme mini. Il ét ait capable
d'émuler les 34 et les 36.

Dans les années 1980, DEC devint le deuxième fabricant d'ordinat eurs derrière IBM (avec un chiffre d'affaires représent ant le cinquième de
celui-ci) grâce à ses ordinat eurs populaires PDP (surt out le PDP-11 (1970-1993), première machine de DEC à ut iliser des mémoires de 16 bit s
et non de 12, et machine sur laquelle et pour laquelle fut développé le langage C) et VAX, qui apport era le confort du syst ème VMS.

Quatrième génération (1971 à la fin des


années 1980)
Une définit ion non universellement accept ée associe le t erme de quat rième générat ion à l'invent ion du microprocesseur par Marcian Hoff et
Federico Faggin (physicien et invent eur it alien, spécialisé en physique du solide). En prat ique et à la différence des aut res changement s de
générat ion, celle-ci const it ua plus une évolut ion (presque passée inaperçue) qu'une révolut ion : les circuit s s'ét aient miniat urisés de plus en plus
depuis l'invent ion du circuit int égré.

C'est pour cet t e raison que cert ains considèrent que les générat ions sont devenues des quest ions de type de logiciel :

première génération : codage machine direct en binaire ;


deuxième génération : langage assembleur ;
troisième génération : langages évolués (Fortran, COBOL,
Simula, APL, etc.) ;
quatrième génération : langages évolués de deuxième
génération comme Pascal et C++, dit « structurés »,
apparition des langages « Objets » et langages
d'interrogation de très haut niveau comme SQL ;
un projet de cinquième génération japonaise avait été lancé
par le MITI au tout début des années 1980. Il devait être
articulé sur les moteurs d'inférence et le langage Prolog,
mais en dépit de budgets importants le projet n'aboutit pas.
On peut aussi considérer que la not ion de « générat ions » est un concept market ing, lancé en 1964 par IBM, et n'a aucun int érêt hist orique : il ne
t ient compt e ni des t echnologies de mémoire (t ambours magnét iques, t ores de ferrit e…), ni des périphériques, ni de l'évolut ion du logiciel.
Surt out , il n'explique rien de la logique de développement de ces t echniques[28]. Aujourd'hui, on peut considérer que l'immense majorit é des
ordinat eurs relèvent t oujours de la "4e générat ion", qui serait donc à elle seule plus longue que les t rois précédent es !

Microprocesseurs

Un microprocesseur des
années 1990.

Le 15 novembre 1971, Int el dévoile le premier microprocesseur commercial, le 4004. Il a ét é développé pour Busicom, un const ruct eur japonais.
Un microprocesseur regroupe la plupart des composant s de calcul (horloge et mémoire mises à part pour des raisons t echniques) sur un seul
circuit . Couplé à un aut re produit , la puce mémoire, le microprocesseur permet une diminut ion nouvelle des coût s. Le 4004 ne réalisait que
60 000 opérat ions par seconde, mais la puissance de ses successeurs répondit à la loi de Moore.
Super-calculateurs

L'EarthSimulator (2007).

Les superordinateurs int égrèrent aussi souvent des microprocesseurs.

En 1976, le Cray-1 fut développé par Seymour Cray, qui avait quit t é Cont rol Dat a en 1972 pour créer sa propre sociét é. C'ét ait l'un des premiers
ordinat eurs à met t re en prat ique le t rait ement vect oriel, qui appliquait la même inst ruct ion à une série consécut ive d'opérandes (évit ant ainsi
des coût s de décodage répét és). Le Cray-1 pouvait calculer 150 millions d'opérat ions à virgule flot t ant e par seconde. 85 exemplaires furent
vendus à cinq millions de dollars l'unit é.

Parmi ses client s en France : l'École polyt echnique (simulat ions et calculs numériques) ; Michelin (ét ude de résist ance des pneumat iques par la
mét hode des élément s finis) ; Peugeot (simulat ions int ensives de déformat ions de l'habit acle d'une voit ure en cas de choc front al ou lat éral).

En 2010, la hiérarchie s'est modifiée [29] avec l'arrivée des const ruct eurs asiat iques et surt out chinois :

no 1 : le TIANHE-1A du Centre national de calcul intensif de


Tianjin (chine) avec une puissance de 2,57 petaflops
no 2 : le CRAY JAGUAR du département américain de
l'Énergie (puissance de 1,75 petaflops)
no 3 : le NEBULAE, installé au National Supercomputing
Centre de Shenzen (Chine) avec une puissance de
1,27 petaflops
no 4 : le TSUBAME, de l'Institut Technologique de Tokyo
(Japon) avec une puissance de 1,19 petaflops)
Le TERA-100 (const ruit par le fabricant français Bull pour le Commissariat à l'énergie at omique est classé en première posit ion en Europe et
sixième en posit ion mondiale (puissance de 1,05 pet aflops)

Contrôleurs de communication
Eux aussi bénéficièrent de l'usage des microprocesseurs et l'on peut même dire que la généralisation des réseaux informatiques n'a ét é
possible que par l'invent ion des microprocesseurs. Les cont rôleurs 3745 (IBM) ut ilisaient int ensivement cet t e t echnologie. Dans le même
t emps, aux Ét at s-Unis, la compagnie AT&T se rendit compt e qu'avec t ous ses st andards t éléphoniques int erconnect és, elle se t rouvait sans
l'avoir cherché disposer du plus grand réseau d'ordinateurs des États-Unis (un st andard t éléphonique, depuis l'invent ion des microprocesseurs,
t ient beaucoup plus de l'ordinat eur que du disposit if câblé, et nombre d'ent re eux se commandent en UNIX).

Ordinateur personnel

Article détaillé : Histoire des ordinateurs personnels.

IBM Personal Computer, à l'origine


des PC modernes.

En janvier 1973 est présent é le premier micro-ordinat eur, le Micral conçu par François Gernelle de la sociét é R2E dirigée par André Truong Trong
Thi. Basé sur le premier microprocesseur, l'Int el 8008 8 bit s, ses performances en font le plus pet it ordinat eur moderne de l'époque (500 kHz,
mémoire RAM de 8 ko en version de base), correspondant à son prix : 8 500 francs. La machine a ét é développée pour un laborat oire
d'agronomie qui ne pouvait s'offrir un mini-ordinat eur DEC PDP-8. Elle est rapidement mise en product ion indust rielle, annoncée dans la presse
professionnelle française et américaine, présent ée au Sicob et vendue pour équiper des inst allat ions chimiques ou des péages d'aut orout e. De
nouvelles versions seront développées ensuit e, au t ot al une vingt aine de machines mult i-ut ilisat eurs, parfois mult iprocesseurs, sous syst èmes
d'exploit at ion t emps réel Prologue et CP/M. Le succès nécessit ant de nouveaux capit aux, R2E passe sous le cont rôle de Bull à part ir de 1978.
En 1982, la conversion de Bull à la compat ibilit é IBM provoque le départ de l'ancienne équipe R2E, qui fonde de nouvelles ent reprises de micro-
informat ique.

Au Sicob 1973 est également apparu un micro-ordinat eur allemand. Le DIEHL Alphat ronic ut ilise lui aussi le microprocesseur Int el 8008. Il
comprend une unit é cent rale équipée d'un Int el 8008 (4 ko ext ensible à 16 ko), d'un lect eur enregist reur de mini-casset t e magnét ique et d'une
imprimant e à boule IBM. Il ne comport ait pas d'écran. La programmat ion en mini-basic ét ait visualisée sur une mini imprimant e (bande papier en
rouleau). Prix de vent e de l'ensemble 4 573 €.

Présent é en avril 1974, le processeur Int el 8080 conduit à la première vague d'ordinat eurs personnels, à la fin des années 1970. La plupart
d'ent re eux ut ilisait le bus S-100 et le syst ème d'exploit at ion CP/M-80 de Digit al Research. CP/M-80 ét ait le premier syst ème d'exploit at ion à
êt re ut ilisé par plusieurs fabricant s d'ordinat eurs différent s, et de nombreux logiciels furent développés pour lui. Le syst ème MS-DOS de
Microsoft , achet é par Microsoft à Tim Pat erson de la sociét é Seat t le Comput er Product s (qu'il avait appelé QDOS pour Quick and Dirty
Operating System) s'en inspira fort ement (en inversant l'ordre de cert ains opérandes pour ne pas encourir de procès, ce qui provoqua quelques
cat ast rophes chez ceux qui ut ilisaient les deux syst èmes).

En janvier 1975, sort l'Alt air 8800. Développé par des amat eurs, frust rés par la faible puissance et le peu de flexibilit é des quelques ordinat eurs
en kit exist ant sur le marché à l'époque, c'est cert ainement le premier ordinat eur personnel en kit produit en masse. Il est le premier ordinat eur
à ut iliser un processeur Int el 8080. L'Alt air inaugura le bus S-100. C'est un énorme succès et 10 000 unit és sont vendues. L'Alt air inspire le
développement de logiciels à Bill Gat es et Paul Allen, qui développent un int erprét eur BASIC pour cet t e machine.

En 1975 sort aussi l'IBM 5100, machine t ot alement int égrée avec son clavier et son écran, qui se cont ent e d'une prise de courant pour
fonct ionner.

Toujours en 1975, le fabricant de t erminaux programmables TRW se rend compt e que son t erminal Dat apoint 2200 à disquet t es (de huit
pouces) est un ordinat eur si on l'équipe d'un langage évolué (BASIC) et d'un syst ème d'exploit at ion (CP/M), et commence à le commercialiser
comme t el, en invent ant le premier réseau local pour micros : ARCnet. Ce syst ème, commercialisé en France par Mat ra, ne sera cependant
jamais proposé au grand public.

De nombreux amat eurs t ent ent à cet t e époque de créer leurs propres syst èmes. Ces passionnés se rencont rent lors de réunions au
Homebrew Comput er Club, où ils mont rent leurs réalisat ions, comparent leurs syst èmes et échangent des plans ou des logiciels. Cert ains de
ces amat eurs s'int éressent à const ruire quelque chose de prêt à l'emploi que Monsieur t out le monde puisse s'offrir.

Un Apple II.

En 1976, St eve Wozniak, qui fréquent ait régulièrement le Homebrew Comput er Club, conçoit l'Apple I, dot é d'un processeur MOS Technologie
6502 à 1 MHz. Il vend avec St eve Jobs environ 200 machines à 666 $ l'unit é. Il est dot é d'un microprocesseur et d'un clavier.

En 1977 sort l'Apple II. Malgré son prix élevé (environ 1 000 $), il prend rapidement l'avant age sur les deux aut res machines lancées la même
année, le TRS-80 et le Commodore PET, pour devenir le symbole du phénomène de l'ordinat eur personnel. D'une t rès grande qualit é, l'Apple II a
de gros avant ages t echniques sur ses concurrent s : il dispose d'une archit ect ure ouvert e, d'un lect eur de disquet t es, et ut ilise des graphismes
en couleur. Grâce à l'Apple II, Apple domine l'indust rie de l'ordinat eur personnel ent re 1977 et 1983. Plus de deux millions d'Apple II sont vendus.

En 1978, devant le succès de l'Apple II, IBM décide de renouer avec le marché de l'ordinat eur personnel (le marché avait t rouvé le 5100 t rop
lent , le 5110 t rop lourd physiquement et le Syst em 23 Dat amast er – créé pour faire pendant au TRW-2200 – n'avait pas bénéficié d'un support
market ing suffisant à l'époque). Frank Cary confie une équipe, un budget et donne cart e blanche à Don Est ridge.

En août 1981 sort l'IBM PC (Personnal Computer), qui ut ilise un processeur Int el 8088 à 4,77 MHz et peut fonct ionner avec deux syst èmes
d'exploit at ion différent s : PC-DOS et CP/M-86. L'UCSD p-Syst em sera également ut ilisable, mais non support é par IBM. Microsoft s'est
réservé, cont re réduct ion de la fact ure à IBM, le droit de commercialiser sa propre version du PC-DOS pour d'aut res ordinat eurs de marque non-
IBM, qui sera nommée le MS-DOS. Cela permet t ra à Microsoft de prendre de plus en plus de place dans les logiciels pour PC, jusqu'à évincer
IBM.

L'ordinat eur le plus vendu de t ous les t emps est le Commodore 64[30], dévoilé par Commodore Int ernat ional en sept embre 1982. Il ut ilise un
processeur MOS Technology 6510 à 1 MHz et coût e 595 $. Il avait un écran 16 couleurs et possédait un bon générat eur de son programmable,
le SID. Ent re 17 et 25 millions d'unit és sont vendues jusqu'en 1993.

À cet t e époque apparaissent les premiers « clones » compat ibles, comme le Franklin 1000 compat ible avec l'Apple II et le premier compat ible
PC lancé par Compaq en mars 1983. Cet t e concurrence sur le marché des ordinat eurs personnels permet de faire baisser les prix et de rendre
ces machines populaires.

En 1982, Int el lance l'Int el 80286, ut ilisé par IBM en 1984 dans le PC/AT. À cet t e époque le PC devient l'archit ect ure dominant e sur le marché
des ordinat eurs personnels.

Un Macintosh 128K.

En 1983, Apple lance le Lisa, le premier ordinat eur personnel dot é d'une int erface graphique. Le Lisa ut ilisait un processeur Mot orola 68000, un
disque dur de 5 Mo, deux lect eurs de disquet t e et 1 Mo de RAM. Son int erface graphique s'inspirait de celle du Xerox St ar. Malgré son
caract ère révolut ionnaire pour l'époque, ce fut un échec commercial, principalement à cause de son prix élevé (10 000 $) et de sa relat ive
lent eur.

Le 22 janvier 1984, Apple lance le Macint osh, le premier micro-ordinat eur à succès ut ilisant une souris et une int erface graphique. Il reprenait
plusieurs caract érist iques du Lisa, comme le processeur Mot orola 68000, mais pour un prix bien plus abordable : 2 500 $, grâce à l'abandon de
quelques fonct ionnalit és du Lisa comme le mult it âche. Il ét ait fourni avec plusieurs applicat ions ut ilisant la souris, comme MacPaint et
MacWrit e.

En 1985 apparaissent deux aut res gammes d'ordinat eurs ut ilisant une souris et une int erface graphique en couleurs : l'At ari ST, qui connait un
grand succès dans le monde musical en raison de la présence d'une int erface MIDI, et le Commodore Amiga, dont les capacit és sonores et
d'animat ion graphique permet t ront la programmat ion de jeux vidéo de qualit é supérieure sur ordinat eur personnel jusque dans les années 1990.

At ari et Commodore disparaissent dans la première moit ié des années 1990. Apple perd peu à peu des part s de marché pour se st abiliser à
environ 4 % des vent es d'ordinat eurs dans les années 2000. Ce, malgré le succès de l'iMac, premier ordinat eur conçu par des designers, qui
s'écoule à plus de six millions d'exemplaires. Apple rest e cependant le seul fabricant proposant une gamme d'ordinat eurs grand public ne
faisant pas part ie des compat ibles PC. Parallèlement , le compat ible PC s'impose progressivement au grand public, à t ravers des assembleurs
t els Hewlet t -Packard, Compaq, Dell et NEC.

Années 1990
Les années 1990 ont ét é marquées par la préparat ion à la correct ion du problème de l'an 2000 (ou « bug de l'an 2000 », appelé Y2K dans le
monde anglophone), qui affect ait de nombreux logiciels, syst ème d'exploit at ion compris, qui, pour cause de place mémoire disponible, codaient
les dat es avec deux chiffres (par exemple 99 pour 1999), de sort e qu'au passage à l'an 2000, le codage des dat es allait revenir à 00 et êt re
int erprét ées comme l'année 1900[31].

La résolut ion de ce problème s'est fait e soit par la conversion des logiciels, sans changement du mat ériel, soit aussi par le remplacement
complet du mat ériel et du logiciel, en profit ant des progrès t echniques de diminut ion de t aille des ordinat eurs rendus possibles par la
miniat urisat ion des composant s (downsizing). Cela a permis de remplacer les logiciels spécifiques affect és par le problème, par des logiciels
ou des progiciels le plus souvent sous Unix avec des ordinat eurs de t aille réduit e.

Cet t e décennie a aussi ét é marquée par l'ouvert ure d'Int ernet au commerce, fin 1992, puis par l'expansion du World Wide Web. La convergence
de l'informat ique, d'Int ernet et des t élécommunicat ions est décrit e par une nouvelle expression, les « t echnologies de l'informat ion et de la
communicat ion » (TIC), ou « t echniques de l'informat ion et de la communicat ion » selon la DGLFLF[32]. Leur expansion a ent raîné une énorme
bulle spéculat ive sur les sociét és d'informat ique. Avec Int ernet s'ouvre surt out un nouveau chapit re, non seulement de l'hist oire de
l'informat ique, mais aussi de l'économie mondiale : numérisat ion de l'économie (biens et services), délocalisat ion, « uberisat ion », ces t ermes
expriment à la fois des bouleversement s de l'économie et des inquiét udes socio-polit iques[33].

Ordi-phones

Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (août


2018).

Pour l'améliorer, ajoutez des références de qualité et


vérifiables (comment faire ?) ou le modèle {{Référence
nécessaire}} sur les passages nécessitant une source.
Avec les progrès de la miniat urisat ion, le premier « smart phone », l'IBM Simon, fut conçu en 1992 puis commercialisé en août 1994. Ensuit e se
sont développés les PDA (Personal Digit al Assist ant s), comme le Psion ou le Palm Pilot et surt out le Blackberry, qui combinaient les fonct ions
d'agenda élect ronique, de bloc-not e, de t éléphone et de t erminal Int ernet . Le t erme PDA a ét é ensuit e remplacé par smartphone.

En 2014, La 4G est présent e dans plusieurs dizaines de pays dont la France [34].

Les principaux fabricant s de t éléphones de l'époque [Laquelle ?] se lancent dans l'avent ure (comme Nokia, le leader à cet t e époque, LG ou
Samsung), ainsi que de nouvelles sociét és spécialisées dans les smart phones (comme Research In Mot ion avec le BlackBerry). L'OS de
référence est alors Symbian ut ilisé principalement par Nokia et Ericsson. Ces const ruct eurs européens seront ensuit e balayés par la
concurrence chinoise, coréenne et américaine.
Arts et littérature
Les années 1971 à 1975, marquées par de nouvelles générat ions d'ordinat eurs et par les prémices d'Int ernet , avec en part iculier le
développement des réseaux d'ordinat eurs en France et aux Et at s-Unis, comme Arpanet et le Réseau Cyclades, dans un cont ext e
t echnologique marqué une t rès fort e innovat ion, en part iculier dans la mise en réseau des ordinat eurs, est évoquée sur le t on de l'humour et de
l'enquêt e dans Comédies Françaises, un roman d’Eric Reinhardt publié en 2020, qui évoque l'arrêt du Réseau Cyclades, promu par le Plan Calcul
français, basé sur une t echnologie de Dat agramme à la base des premiers développement s d'Int ernet .

Le roman racont e, sous le prisme de l'enquêt e d'un jeune journalist e de l'AFP, âgé de 27 ans, comment Ambroise Roux pat ron de la CGE a fait
jour un lobbying réussi pour convaincre le président de la République français Valéry Giscard d'Est aing de met t re fin en 1974-1975 au Plan
Calcul, au consort ium européen Unidat a, à la Délégat ion Générale à l'Informat ique, et au Réseau Cyclades.

Notes et références

1. D'après (en) Derek de Solla-Price, « Gears From The Greeks :


The Antikythera Mechanism, A Calendar Computer from
circa 80 BC », Transactions of the American Philosophical
Society, vol. 64, no 7,‎1973
(DOI 10.2307/1006146 (https://dx.doi.org/10.2307/1006146) ).

2. (en) Domenico Bertoloni Meli, « GUIDOBALDO DAL MONTE


AND THE ARCHIMEDEAN REVIVAL », Nuncius, vol. 7, no 1,‎
1er janvier 1992, p. 3–34 (ISSN 0394-7394 (https://portal.issn.org/
resource/issn/0394-7394) et 1825-3911 (https://portal.issn.org/resour
ce/issn/1825-3911) ,
DOI
10.1163/182539192X00019 (https://dx.doi.org/10.1163/182539192X00019)
, lire en ligne (https://brill.com/view/journals/nun/7/1/article-p3_1.xm
l) [archive], consulté le 22 janvier 2023)
3. Robert Ligonnière, Préhistoire et histoire des ordinateurs :
des origines du calcul aux premiers calculateurs
électroniques, Paris, Robert Laffont, 1987, 356 p.
(ISBN 2-221-05261-7) Une brève histoire de l'électronique, Henri
Lilen, Vuibert, Paris, 2004. Emmanuel Lazard et Pierre
Mounier-Kuhn, Histoire illustrée de l'Informatique, Paris,
EDP Sciences, 2016.
4. Jean Marguin, p. 48 (1994) citant René Taton (1963)
5. Robert Ligonnière, 1987, p.201-204.
6. Robert Ligonnière, 1987, p. 204.
7. Robert Ligonnière, 1987, p.60.
8. Brève histoire de l'électronique, Henri Lilen, Vuibert, Paris,
2004.
9. Robert Ligonnière, p. 91-94, 1987.
10. (en) Logo de CTR (http://www-03.ibm.com/ibm/history/exhibi
ts/logo/logo_4.html) [archive], IBM history exhibits.
11. Charles & Ray Eames, p. 23, 1973.
12. (en) David Mindell, Between Human and Machine, Baltimore,
Johns Hopkins, 2002 (ISBN 0-8018-8057-2), p. 25–28.
13. (en) Robert John Alexander Paul, Fundamental Analogue
Techniques, Macmillan, 1966, p. 17 : « En U.R.S.S.,
l’analyseur différentiel trouve son origine dans les
recherches d'A. M. Krylov, dont on dit qu'il a mis au point un
pupitre à quatre intégrateurs, au cours de la période 1904–
11. »
14. (en) Alan Turing, On Computable Numbers, with an
Application to the Entscheidungsproblem : Proceedings of
the London Mathematical Society, London Mathematical
Society, 1937
(DOI
10.1112/PLMS/S2-42.1.230 (https://dx.doi.org/10.1112/PLMS/S2-42.1.230)

, lire en ligne (https://www.cs.virginia.edu/~robins/Turing_Paper_1936.p


df) [archive]) et « [idem] : A Correction », Proc. London Math.
Soc., 2e série, vol. 43,‎1938, p. 544-546
(DOI
10.1112/plms/s2-43.6.544 (https://dx.doi.org/10.1112/plms/s2-43.6.544)

, lire en ligne (http://www.thocp.net/biographies/papers/turing_oncomp


utablenumbers_1936.pdf) [archive]).

15. « Milestones:Atanasoff-Berry Computer, 1939 (http://www.


ieeeghn.org/wiki/index.php/Milestones:Atanasoff-Berry_Co
mputer%2C_1939) [archive] », sur IEEE Global History
Network (consulté le 13 janvier 2015).
16. (de) Herbert Bruderer, Konrad Zuse und die Schweiz : Wer hat
den Computer erfunden? Charles Babbage, Alan Turing und
John von Neumann, Munich, Oldenbourg Verlag, 2012,
224 p. (ISBN 978-3-486-71366-4).
17. Cf. Pierre Vandeginste, « Figure du passé : Sergeï A.
Lebedev, père de l'ordinateur soviétique », La Recherche,
no 375,‎mai 2004, p. 44 (lire en ligne (http://www.larecherche.fr/sa
voirs/figure-du-passe/sergei-a-lebedev-pere-ordinateur-sovietique-01-05-
2004-81488) [archive])

18. Sebastian Pietro Innocenzo Adhemar Ziani de Ferranti, né le


9 avril 1864 à Liverpool et décédé le 13 janvier 1930 à
Zurich), est un ingénieur inventeur anglais, d'origine
italienne, spécialisé dans l'électrotechnique.
19. Bruno Leclerc, « Gamma 3 et Gamma E.T. de Bull - Du
calculateur à l'ordinateur », Fédération des Equipes Bull,‎
1990 (lire en ligne (http://www.feb-patrimoine.com/projet/gamma3/ga
mma3__leclerc.htm) [archive])

20. LA CAB 500 (http://www.feb-patrimoine.com/histoire/syste


mes_ord/cab500.htm) [archive], sur le site feb-
patrimoine.com
21. P. Mounier-Kuhn, L'Informatique en France, de la seconde
guerre mondiale au Plan Calcul. L'émergence d'une science,
Paris, PUPS, 2010, ch. 3 et 4.
22. Ordinateurs SEREL (http://pichotjm.free.fr/Serel/Sommaire.
html) [archive], sur pichotjm.free.fr
23. Par opposition aux ordinateurs spécifiques.
24. (en) Product Number: 2116 (http://hpmuseum.net/display_ite
m.php?hw=95) [archive], sur le site hpmuseum.net (consulté
le 30 décembre 2012).
25. (en) History of Network Switching. (http://www.corp.att.com/
history/nethistory/switching.html) [archive], AT&T.
26. (en) 3000 Selection (http://www.hpmuseum.net/exhibit.php?c
lass=3&cat=32) [archive], sur hpmuseum.net (consulté le 9
juin 2015).
27. 21MX M-Series (http://www.hpmuseum.net/display_item.p
hp?hw=108) [archive], sur hpmuseum.net (consulté le 9 juin
2015).
28. Emmanuel Lazard et Pierre Mounier-Kuhn, Histoire illustrée
de l'Informatique, Paris, EDP Sciences, 2016.
29. (en) China Grabs Supercomputing Leadership Spot in Latest
Ranking of World's Top 500 Supercomputers (http://www.to
p500.org/lists/2010/11/press-release) [archive], sur le site
top500.org
30. « informatique. Il y a 35 ans sortait le Commodore 64,
l'ordinateur le plus vendu de tous les temps (https://www.l
eprogres.fr/lifestyle/2017/08/15/il-y-a-35-ans-sortait-le-co
mmodore-64-l-ordinateur-le-plus-vendu-de-tous-les-temp
s) [archive] », sur www.leprogres.fr (consulté le 25 mai 2021).
31. Le bogue de l'an 2000 (http://www.adeli.org/voirdoc.php?d
est=lalettre/l36p31.pdf) [archive] , la lettre d'ADELI, no 36,
[PDF]

juillet 1999.
32. Vocabulaire des techniques de l'information et de la
communication, Délégation générale à la langue française
et aux langues de France, 4 septembre 2017, 488 p.
(présentation en ligne (https://www.culture.gouv.fr/Thematiques/Langu

e-francaise-et-langues-de-France/Nos-missions/Developper-et-enrichir-l
a-langue-francaise/Enrichissement-de-la-langue-francaise-toutes-nos-p
ublications/Vocabulaire-des-TIC-2017) [archive], lire en ligne (https://ww

w.culture.gouv.fr/content/download/169264/file/Vocabulaire-TIC_en%2
0ligne.pdf?inLanguage=fre-FR) [archive] [PDF] ).

33. Laurent Bloch, Révolution Cyberindustrielle en France, Paris,


Vuibert, 2015. Emmanuel Lazard et Pierre Mounier-Kuhn,
Histoire illustrée de l'Informatique, Paris, EDP Sciences,
2016.
34. 5 choses à savoir sur l'arrivée de la 4G en France (http://lex
pansion.lexpress.fr/high-tech/5-choses-a-savoir-sur-l-arrive
e-de-la-4g-en-france_370323.html) [archive] - L'Expansion,
28 janvier 2013

Voir aussi

Articles connexes

Histoire de l'informatique
Chronologie de l'informatique
Histoire des ordinateurs personnels
Chronologie des langages de programmation
Histoire d'Internet
Musée de l'informatique
Révolution numérique

Bibliographie

Hugues Bersini, Marie-Paule Spinette et Robert Spinette, Les


Fondements de l'informatique, Vuibert, 2008.
Jean-Yvon Birrien, Histoire de l'informatique, collection Que
sais-je ?, no 2510, éd. PUF
Laurent Bloch, Révolution cyberindustrielle en France, Paris,
Vuibert, 2015.
Philippe Breton, Une histoire de l'informatique. Paris, éditions
du Seuil (coll. Points Sciences), 1990
Paul Chion, Histoire de l'informatique, éd. PEMF
Michel Deguerry et René David, De la logique câblée au
calculateur industriel. Une aventure du Laboratoire
d'Automatique de Grenoble, Grenoble, Eda Publishing, 2008.
Emmanuel Lazard et Pierre Mounier-Kuhn, Histoire illustrée de
l'Informatique, Paris, EDP Sciences, 2016.
René Moreau, Ainsi naquit l'informatique, Dunod, 1984.
Jean Marguin, Histoire des instruments et machines à
calculer, trois siècles de mécanique pensante 1642-1942,
Hermann, 1994, 206 p. (ISBN 978-2-7056-6166-3)
Pierre Mounier-Kuhn, L'Informatique en France, de la seconde
guerre mondiale au Plan Calcul. L'émergence d'une science,
Paris, PUPS, 2010.
(en) Charles Eames et Ray Eames, A Computer Perspective,
Cambridge (Massachusetts), Harvard University press, 1973
Robert Ligonnière, Préhistoire et histoire des ordinateurs : des
origines du calcul aux premiers calculateurs électroniques,
Paris, Robert Laffont, 1987, 356 p. (ISBN 2-221-05261-7)
Alain Lefebvre & Laurent Poulain, Cow-boys contre chemins
de fer ou que savez-vous vraiment de l'histoire de
l'informatique, 2010, (ISBN 978-2-9527852-4-2).
Portail de l’informatique
Portail de l’histoire
Portail de l’électricité et de l’électronique

Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?


title=Histoire_des_ordinateurs&oldid=211831822 ».

La dernière modification de cette page a été faite le 25 janvier 2024 à


12:18. •
Le contenu est disponible sous licence CC BY-SA 4.0 sauf mention
contraire.

Vous aimerez peut-être aussi