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Titre original : Preghiera.

Respirare la vita ogni giorno


© 2019, Libreria Editrice Vaticana, Città del Vaticano
© 2019, Mondadori Libri S.p.A.
Published by Mondadori under the imprint of Piemme

Pour la traduction française


© 2020, Éditions Philippe Rey
7, rue Rougemont – 75009 Paris

www.philippe-rey.fr

ISBN : 978-2-84876-824-3

Ce document numérique a été réalisé par Nord Compo.


Table des matières

Copyright

Qu’est-ce que la prière ?


Une victoire sur la solitude

Une arme puissante

Un dialogue avec Dieu

Ce n’est pas une formule magique

Prière et souvenir

Entrer dans le mystère

Lutte et abandon

Force et faiblesse

Prier : pour qui ?


Pour ses ennemis

Pour les politiciens

Pour Sodome et Gomorrhe

Pour les évêques et pour le pape

Pour ceux qui sont au pouvoir

Pour ceux qui nous font souffrir

Pour les gouvernants

Pour moi, pour nous

Prier : pourquoi ?
Pour demander un miracle

Pour échapper à la tentation

Pour supporter la souffrance


Pour demander miséricorde

Pour rester ferme

Pour connaître Dieu

Pour être comme Jésus

Pour nous changer nous-mêmes

Prier : comment ?
Avec courage

Avec zèle et humour

Avec joie et exultation

Avec un regard vers nos frères

Joyeusement ou en silence

Avec adoration

Avec une foi intense

Avec patience, imagination et audace

Avec simplicité et insistance

De manière envahissante

Comme des enfants capricieux

Comment priait Jésus

En argumentant

Avec confiance

Avec le regard tourné vers le haut

Les prières du pape François


Priez pour moi

Dans la tentation

Comme des enfants

Échapper au péché
Un cri adressé au ciel

Honte, repentir et espérance

Église en sortie

Le nom du Dieu vivant

Christ noir

Pour les jeunes

La miséricorde du Père

Disciples et missionnaires

L’essentiel

Prière pour l’eau

Auschwitz

Une nouvelle Pentecôte

Aucun exclu

Hommes et femmes de prière

Fidélité aux promesses

Sel et lumière de la terre

Fils prodigue

Pour l’Église et le monde

Pain rompu

Parents et enfants

À Mère Teresa

Libère-nous, Seigneur

Vers Bethléem

Face à l’Enfant Jésus

Indifférence

Comme le bon Samaritain

Un pas en avant
Pour les victimes d’abus

Acte pénitentiel

Une vraie conversion

Sagesse

Pour le monde d’aujourd’hui

Près de nous

Aide pour les autres

Frères et sœurs

La tentation de l’autonomie

Mère d’espérance

Écoute et attente

Pour la paix

Vrais chrétiens

Flammes d’espoir

Vie quotidienne

Le salut de Jésus

Petitesse et immensité

Le premier pas

Le don de la paix

Comme les Mages

Aimée de Dieu

Chaque nouvelle vie

Ville éternelle

Toujours fidèle

Noël ouvert

Capables de pardonner

Dans la maladie
Allons à Bethléem

Se préparer à Noël

Tout quitter

La sacralité de la famille

Saint Patrick

Pour les familles

Bonnes résolutions

Mère du ciel

Mystère

Par la main de Marie

La prière des cinq doigts

La stupeur pour l’Enfant

Notre Dame de Bonaria

Pour les victimes du terrorisme

Cœur simple

Le rendez-vous avec Jésus

Étoile de la mer

Le mal du consumérisme

Pour tous les prêtres

Avenir

Stupeur et joie

Pour mon ennemi

Notre oui

Vers Marie

Paix dans le monde

Plus jamais la guerre !

Sainte Famille de Nazareth


À la Madone de Fatima

Prière pour le travail

Lumière de la foi

Femme de l’écoute

Pour notre terre

Pardon sans fin

Fécondité

Sobriété

À l’Enfant de Bethléem

La force des rêves

Laudato si’

Les prières les plus aimées du pape François


Anima Christi

Prière de sainte Faustine

Archange saint Michel

Invocation pour Noël du père Matta el Maskine

Prière de la bonne humeur de Thomas More

Saint François

Marie qui délies les nœuds

Invocation de don Tonino Bello

Neuvaine des roses


Qu’est-ce que la prière ?

La prière est le souffle de l’âme :


il est important de trouver des moments dans la journée
pour ouvrir son cœur à Dieu.

Angélus, 14 décembre 2014


Une victoire sur la solitude

Prier est une victoire sur la solitude et le désespoir. C’est voir chaque
fragment de la création fourmiller dans la torpeur d’une histoire dont nous
ne saisissons pas toujours le pourquoi. Mais c’est un mouvement, c’est un
chemin, et qu’y a-t-il au bout de notre route ? À la fin de la prière, à la fin
d’un temps où nous prions, à la fin de la vie, qu’y a-t-il ? Il y a un Père qui
nous attend tous, les bras grands ouverts. Regardons ce Père.
Discours, 9 janvier 2019

Une arme puissante

La prière n’est pas une bonne pratique pour se mettre le cœur en paix
ni une force de dévotion pour obtenir de Dieu ce que nous voulons. S’il en
était ainsi, elle serait mue par un égoïsme subtil : je prie pour aller bien,
comme si je prenais une aspirine. Non, ce n’est pas ça.
La prière, c’est autre chose : c’est une œuvre de miséricorde
spirituelle, qui veut tout apporter au cœur de Dieu ; c’est dire : « Prends, Toi
qui es Père. » Tel est le lien avec le Seigneur. La prière est un don de foi et
d’amour, une intercession dont nous avons besoin comme du pain. En un
mot, elle signifie : confier – confier l’Église, confier les personnes, confier
les situations au Père, pour qu’Il en prenne soin.
Pour cette raison, comme aimait le dire Padre Pio, la prière est « la
meilleure arme dont nous disposons, une clé qui ouvre le cœur de Dieu ».
Une clé qui ouvre le cœur de Dieu : cette clé est simple. Le cœur de Dieu
n’est pas « blindé », protégé par un système de sécurité. On peut l’ouvrir
avec une clé commune : la prière. Parce qu’Il a un cœur d’amour, un cœur
de père. C’est la plus grande force de l’Église, que nous ne devons jamais
abandonner, car l’Église est féconde si elle imite la Madone et les Apôtres,
qui étaient « assidus et unis dans la prière » (Actes 1, 14) quand ils
attendaient le Saint-Esprit. Assidus et unis dans la prière. Sinon, on risque
de s’appuyer sur autre chose : sur les moyens, sur l’argent, sur le pouvoir ;
puis l’évangélisation disparaît, la joie s’éteint et le cœur sombre dans
l’ennui.
Je vous encourage à faire que les groupes de prière soient des « centres
de miséricorde » : des centres toujours ouverts et actifs, qui par la puissance
humble de la prière dispensent la lumière de Dieu au monde et l’énergie de
l’amour à l’Église.
Padre Pio, qui se définissait comme « un pauvre frère qui prie », a écrit
que la prière est « l’apostolat le plus élevé qu’une âme puisse exercer dans
l’Église de Dieu » (Correspondance II, 70).
Discours, 6 février 2016

Un dialogue avec Dieu

La prière prend et exige du temps. En effet, prier c’est aussi


« négocier » avec Dieu pour obtenir ce que je demande au Seigneur, mais
surtout pour mieux Le connaître. La prière est celle d’un ami à un autre
ami.
La Bible dit d’ailleurs que Moïse parlait au Seigneur face à face,
comme à un ami. Ainsi doit être la prière : libre, insistante, argumentée. Il
faut même « gronder » un peu le Seigneur : « Tu m’as promis ceci et Tu ne
l’as pas fait ! » De la même façon qu’on parle à un ami : il faut ouvrir son
cœur à cette prière.
Homélie à Sainte-Marthe, 3 avril 2014

Ce n’est pas une formule magique

Pour prier, pas besoin de faire du bruit ni de prononcer beaucoup de


mots. Il ne faut pas se fier au vacarme de la mondanité, comparé par Jésus
au son des trompettes, ou au comportement de ceux qui se montrent le jour
du jeûne. Pour prier, pas besoin du bruit de la vanité. Jésus l’a dit : une telle
attitude est propre aux païens.
La prière ne doit pas être considérée comme une formule magique : on
ne fait pas de magie avec la prière. Lorsqu’on s’adresse à un sorcier, on
demande une guérison ou toute autre chose avec de nombreux discours
magiques. Mais c’est un rapport païen.
Comment faut-il prier alors ? Jésus nous l’a enseigné : il dit que le
Père au ciel sait de quoi vous avez besoin avant même que vous le Lui
demandiez. Le premier mot doit donc être « Père ». C’est la clé de la prière.
Sans prononcer, sans entendre ce mot, on ne peut pas prier.
Qui est-ce que je prie ? Le Dieu omnipotent ? Il est trop loin. Lui, je ne
L’entends pas, Jésus non plus ne L’entendait pas. Qui est-ce que je prie ? Le
Dieu cosmique ? Un peu commun, ces jours-ci, non ? On reste là dans une
culture superficielle.
Il faut prier le Père, Celui qui nous a engendrés. Mais pas seulement :
il faut prier « notre » Père, c’est-à-dire non le Père d’un « tous » trop
générique, trop anonyme, mais Celui qui nous a engendrés, qui nous a
donné la vie, à toi, à moi, en tant qu’individus.
C’est le Père qui t’accompagne sur ton chemin, Celui qui connaît toute
ta vie ; Celui qui sait ce qui est bon et ce qui ne l’est pas. Il sait tout. Mais
ça ne suffit pas encore : si on ne commence pas la prière par ce mot,
prononcé non par les lèvres, mais dans le cœur, nous ne pouvons pas prier
comme des chrétiens.
Homélie à Sainte-Marthe, 20 juin 2013

Prière et souvenir

La prière, précisément parce qu’elle se nourrit du don de Dieu qui se


répand dans notre vie, devrait toujours être riche de souvenir. Le souvenir
des œuvres de Dieu fonde l’expérience de l’alliance entre Dieu et Son
peuple. Si Dieu a voulu entrer dans l’histoire, la prière est entremêlée de
souvenirs. Non seulement du souvenir de la Parole révélée, mais également
de notre propre vie, de la vie des autres, de ce que le Seigneur a fait dans
Son Église.
Gaudete et exsultate, 19 mars 2018
Entrer dans le mystère

Même si nous prions depuis de nombreuses années, nous devons


poursuivre l’apprentissage ! La prière de l’homme, cette aspiration qui naît
de manière si naturelle de son âme, est peut-être l’un des mystères les plus
profonds de l’univers. Et nous ne savons même pas si les prières que nous
adressons à Dieu sont effectivement celles qu’Il veut s’entendre adresser.
La Bible nous donne le témoignage de prières inopportunes, finalement
repoussées par Dieu : il suffit de se rappeler la parabole du pharisien et du
publicain. Seul ce dernier, le publicain, rentre justifié du temple. Le
pharisien, lui, était orgueilleux, il aimait qu’on le voie prier, il faisait
semblant de prier : son cœur était froid. Jésus dit encore : celui-là n’est pas
justifié, « car tout homme qui s’élève sera abaissé, mais celui qui s’abaisse
sera élevé » (Lc, 18, 14).
Pour prier, il s’agit d’abord d’être humble. Il faut aller voir le Père et
Lui dire : « Regarde-moi, je suis un pécheur, je suis faible, je suis
méchant… » Chacun sait quoi dire. Mais on doit commencer toujours par
l’humilité, et le Seigneur écoutera. La prière humble est écoutée par le
Seigneur.
Discours, 5 décembre 2018

Lutte et abandon

Prier ne consiste pas à se réfugier dans un monde idéal, à s’évader


dans une fausse quiétude égoïste. Au contraire, prier, c’est lutter, c’est
laisser aussi le Saint-Esprit prier en nous. C’est le Saint-Esprit qui nous
enseigne à prier, qui nous guide dans la prière, qui nous fait prier comme
des fils et des filles. Les saints sont des hommes et des femmes qui savent
aller jusqu’au bout du mystère de la prière. Des hommes et des femmes qui
luttent par la prière, qui laissent prier et lutter en eux le Saint-Esprit ; ils
luttent jusqu’au bout, de toutes leurs forces, et ils gagnent, mais pas seuls :
le Seigneur est vainqueur en eux et avec eux.
Homélie, 16 octobre 2016
Force et faiblesse

Quelle est la force de l’homme ? C’est celle que manifeste, dans


l’Évangile, la veuve qui frappe sans cesse à la porte du juge. Frapper,
demander, se plaindre de nombreux problèmes, de nombreuses douleurs, et
demander au Seigneur la libération de ces douleurs, de ces péchés, de ces
problèmes. Voilà la force de l’homme : la prière, y compris la prière de
l’homme humble, car si Dieu a une faiblesse, elle se manifeste précisément
face à la prière de Son peuple. Le Seigneur n’est faible qu’en cela.
Dieu a une force, quand Il le veut, qui change tout : Il est capable de
tout modeler à nouveau ; mais Il a aussi une faiblesse : notre prière, votre
prière universelle, aujourd’hui aux côtés du pape à Saint-Pierre.
Homélie à Sainte-Marthe, 16 novembre 2013
Prier : pour qui ?

Priez pour moi !


Mais toujours
Priez pour, pas contre !

Discours, 4 octobre 2013


Pour ses ennemis

Jésus nous demande d’aimer nos ennemis. Comment faire ? Jésus nous
dit : priez, priez pour vos ennemis. La prière fait des miracles, et pas
seulement quand nous sommes en présence d’ennemis ; mais aussi quand
nous éprouvons une antipathie, une inimitié. C’est alors qu’il faut prier.
C’est comme si le Seigneur apportait de l’huile et préparait nos cœurs à la
paix.
Je voudrais maintenant poser une question, à laquelle chacun peut
répondre dans son cœur : « Est-ce que je prie pour mes ennemis ? Est-ce
que je prie pour ceux qui ne m’aiment pas ? »
Si nous répondons oui, je dis : « Continue, prie davantage, car c’est la
bonne voie. » Si la réponse est non, le Seigneur dit : « Mon pauvre ! Toi-
même, tu es l’ennemi des autres ! » Alors il faut prier pour que le Seigneur
change leurs cœurs.
Homélie à Sainte-Marthe, 18 juin 2013

Pour les politiciens

La meilleure chose que nous puissions offrir aux gouvernants est la


prière. Certains me diront : « Celui-ci est une mauvaise personne, il mérite
l’enfer. » Non, prie pour lui, prie pour elle, pour qu’elle puisse bien
gouverner, pour qu’il aime son peuple, pour qu’il se montre humble. Un
chrétien qui ne prie pas pour les gouvernants n’est pas un bon chrétien. Que
les gouvernants soient humbles et aiment leur peuple, voilà ce qu’on attend
d’eux. Telle est la condition. Nous, les gouvernés, donnons le meilleur. À
commencer par la prière.
Prions pour les gouvernants, pour qu’ils nous gouvernent bien. Pour
qu’ils mènent de l’avant notre patrie, notre nation et le monde aussi ; que
viennent la paix et le bien commun. Que ce mot de Dieu nous aide à mieux
participer à la vie commune d’un peuple : les gouvernants, grâce à
l’humilité et à l’amour ; les gouvernés, par la participation et surtout par la
prière.
Homélie à Sainte-Marthe, 16 septembre 2013

Pour Sodome et Gomorrhe

La Genèse (18, 16-33) rapporte la courageuse intercession d’Abraham


pour éviter la mort des justes lors de la destruction de Sodome et Gomorrhe.
C’est un exemple de familiarité et de respect envers Dieu. Abraham
s’adresse à Dieu comme à n’importe quel homme, il expose le problème, il
insiste : « Et s’il y avait cinquante justes ? S’il y en avait quarante…
trente… vingt… dix ? »
Abraham a plus de cent ans. Depuis environ vingt-cinq ans, il parle
avec le Seigneur et il a acquis de Lui une profonde connaissance. Il
s’adresse donc au Seigneur pour Lui demander ce qu’Il fera de cette ville
pécheresse. Abraham éprouve la force de parler directement avec le
Seigneur pour tenter de défendre cette ville. Il insiste. Il sent que cette terre
lui appartient, il cherche alors à sauver ce qui est à lui, mais il éprouve aussi
le besoin de défendre ce qui appartient au Seigneur.
Abraham est courageux, il prie avec courage. Du reste, dans la Bible,
la première chose que l’on remarque est précisément l’affirmation que la
prière doit être courageuse. Quand on parle de courage, on pense toujours
au courage apostolique, à celui qui nous pousse à aller prêcher l’Évangile.
Il existe cependant un courage, un franc-parler face au Seigneur : aller
Le trouver courageusement pour Lui faire nos demandes. Abraham a cette
manière spéciale, ce courage quand il parle au Seigneur.
La prière d’Abraham ressemble à une boutique phénicienne où l’on
marchande le prix, où celui qui demande cherche à le faire diminuer le plus
possible. Abraham s’accroche, et de cinquante il réussit à baisser le prix à
dix, bien qu’il sache impossible d’éviter le châtiment réservé aux villes
pécheresses. Mais il intercède pour sauver un juste, son cousin. Avec
courage, avec persévérance, il continue.
Combien de fois est-il arrivé à chacun de nous de prier pour
quelqu’un : « Seigneur, je Te demande pour celui-ci, pour celle-là… » Mais
si on veut que le Seigneur accorde une grâce, on doit faire avec courage ce
qu’a fait Abraham, montrer la même persévérance. Jésus lui-même nous dit
que nous devons prier ainsi.
Homélie à Sainte-Marthe, 1er juillet 2013

Pour les évêques et pour le pape

La force de l’évêque contre le Grand Accusateur est la prière, celle de


Jésus qui l’accompagne et la sienne propre. C’est une prière pour nos
évêques : pour moi et pour tous les évêques du monde.
Dans l’attitude de Jésus, trois choses nous frappent. La première, Jésus
prie. L’évangéliste Luc écrit : « Jésus s’en alla sur la montagne pour prier et
passa toute la nuit à prier Dieu. » La deuxième, Jésus choisit : c’est lui qui
choisit les évêques. La troisième, Jésus descend avec eux dans une plaine et
trouve le peuple : il vient au milieu du peuple. Ce sont précisément les trois
dimensions de la fonction épiscopale : prier, être élu, être avec le peuple.
Jésus prie, il prie pour les évêques. Telle est la grande consolation d’un
évêque dans les moments difficiles : Jésus prie pour moi. Il l’a d’ailleurs dit
explicitement à Pierre : « Je prierai pour toi, afin que la foi ne te fasse pas
défaut. » En effet, Jésus prie pour tous les évêques. En ce moment, face à
son Père, Jésus prie. L’évêque trouve la consolation et la force dans la
certitude que Jésus prie pour lui, qu’il est en train de prier pour lui. Et cela
le pousse à prier. Car l’évêque est un homme de prière.
Pierre exprimait cette conviction en annonçant au peuple la tâche des
évêques : « À nous la prière et l’annonciation de la parole. » Il ne dit pas :
« À nous l’organisation des programmes pastoraux. » Place à la prière et à
l’annonciation de la parole, donc.
Ainsi l’évêque, se sachant protégé par la prière de Jésus, est entraîné à
prier. C’est d’ailleurs la première tâche de l’évêque.
Homme au milieu du peuple, homme qui se sent choisi par Dieu et
homme de prière : là est la force de l’évêque.
Prions aujourd’hui pour nos évêques : pour moi, pour ceux qui se
trouvent ici et pour tous les évêques du monde.
Homélie à Sainte-Marthe, 11 septembre 2018

Pour ceux qui sont au pouvoir

Nous devons développer notre conscience de prier pour les


gouvernants. Je vous demande une faveur : que chacun de vous réserve
aujourd’hui cinq minutes, pas plus. S’il est gouvernant, qu’il se demande :
« Est-ce que je prie pour celles et ceux qui m’ont donné le pouvoir parmi le
peuple ? » S’il n’est pas en responsabilité : « Est-ce que je prie pour les
gouvernants ? Oui, pour untel et unetelle, parce que je les aime bien ; mais
pour ceux-là, non. » Or ce sont précisément ceux-là qui en ont le plus
besoin.
Quand vous faites votre examen de conscience avant de vous
confesser, si vous trouvez que vous n’avez pas prié pour les gouvernants,
apportez cela en confession. Car ne pas prier pour les gouvernants est un
péché.
Demandons au Seigneur la grâce de nous enseigner à prier pour tous
ceux qui sont au pouvoir, et demandons également la grâce que les
gouvernants prient.
Homélie à Sainte-Marthe, 18 septembre 2017

Pour ceux qui nous font souffrir

Combien de chrétiens, au siècle dernier, envoyés dans les goulags


russes ou dans les camps de concentration nazis, ont prié pour ceux qui
voulaient les tuer ? Beaucoup l’ont fait. Il s’agit d’exemples très élevés qui
touchent la conscience de chacun, car arriver à aimer ses ennemis, ceux qui
veulent nous détruire, est véritablement difficile à comprendre : seule la
parole de Jésus peut l’expliquer.
C’est vrai, nous devons pardonner à nos ennemis. Le pardon, nous le
comprenons, car tous les jours dans le Notre Père nous demandons pardon
comme nous pardonnons : c’est une condition… Nous pardonnons pour être
pardonnés. Cette condition n’est pas facile ; mais elle est réalisable : nous
avalons la couleuvre et allons de l’avant.
Nous devons envisager de faire ce même effort à l’étape suivante :
prier pour les autres, pour ceux qui nous causent des soucis, ceux de notre
famille qui font preuve d’agressivité. Prier pour ceux qui nous mettent à
l’épreuve, voilà une chose difficile, mais nous le faisons. Ou, du moins,
nous avons souvent réussi à le faire.
C’est le niveau supérieur qui paraît impossible : prier pour ceux qui
veulent me détruire, mes ennemis, afin que Dieu les bénisse. C’est le plus
difficile à comprendre.
Difficile, mais pas impossible. Pensons aux pauvres chrétiens qui au
siècle dernier étaient envoyés mourir de froid en Sibérie pour le seul fait
d’être chrétiens : devaient-ils prier pour le bourreau qui les y envoyait ?
Pourquoi ? Pourtant, beaucoup l’ont fait : ils ont prié. Pensons à Auschwitz
et aux autres camps de concentration : les victimes devaient-elles prier pour
ce dictateur qui voulait une race pure et tuait sans scrupule, devaient-elles
prier pour que Dieu bénisse ces monstruosités ? Pourtant beaucoup l’ont
fait. Telle est l’invitation qui bouleverse les consciences : « Prie pour celui
qui va te tuer, qui cherche à te tuer, à te détruire… »
Nous trouvons une aide dans les Écritures elles-mêmes, où se trouvent
deux prières qui nous introduisent dans la logique difficile de Jésus : la
prière de Jésus pour ceux qui le tuaient – « Pardonne-leur, Père » – et sa
justification : « Ils ne savent pas ce qu’ils font. » Il demande pardon pour
eux.
Étienne fait de même au moment de son martyr, lorsqu’il dit :
« Pardonne-leur. » Que de distance, une distance infinie entre nous qui,
souvent, ne pardonnons pas de petites choses, alors que le Seigneur nous
demande de suivre son exemple : pardonner à ceux qui cherchent à nous
détruire.
Homélie à Sainte-Marthe, 19 juin 2018

Pour les gouvernants

Paul nous conseille de prier pour les gouvernants : « Que l’on formule
des questions, des suppliques, des prières et des remerciements pour tous
les hommes, pour le roi – tous les rois – et pour tous ceux qui sont au
pouvoir, pour les gouvernants, afin que nous puissions mener une vie calme
et tranquille, consacrée à Dieu » (1 Timothée 2, 1-8).
Oui, Paul recommande que le peuple prie pour les gouvernants, mais
nous n’en avons pas toujours la conviction : quand un gouvernant fait une
chose qui ne nous plaît pas, nous multiplions les commentaires
désobligeants ; s’il fait quelque chose qui nous plaît : « Ah, bravo ! » Mais
nous le laissons seul, seul avec son parti, seul avec le Parlement. Qu’il se
débrouille seul.
Peut-être que certains se justifient : « Moi, j’ai voté pour lui », ou
bien : « Moi, je n’ai pas voté pour lui, qu’il se débrouille. » Pourtant, nous
ne pouvons pas abandonner les dirigeants dans leur solitude : nous devons
les accompagner par la prière. Les chrétiens doivent prier pour les femmes
et hommes d’État.
Certains objecteront : « Père, comment prier pour celui-là, qui fait tant
de choses horribles ? » C’est précisément alors qu’il en a le plus besoin :
prie, fais pénitence pour le dirigeant !
Homélie à Sainte-Marthe, 18 septembre 2017

Pour moi, pour nous

Jésus prie : il a prié et continue à prier pour l’Église. La pierre


angulaire de l’Église est donc le Seigneur face au Père qui intercède pour
nous, qui prie pour nous : nous prions pour lui, mais le principe
fondamental, c’est qu’il prie pour nous.
Jésus a toujours prié pour les siens. Lors de la dernière cène, il a prié
pour ses disciples et il a demandé au Père : « Prends soin d’eux dans la
vérité, accompagne-les ; je ne prie pas seulement pour eux, mais pour ceux
qui viendront. » Jésus prie aussi avant d’accomplir un miracle. Pensons à la
résurrection de Lazare : Jésus prie Dieu en disant : « Merci, Père. »
Sur le mont des Oliviers encore, Jésus prie ; sur la croix, il prie : sa vie
s’est achevée dans la prière. Telle est notre sécurité, telle est notre
fondation, telle est notre pierre angulaire : Jésus qui prie pour nous, Jésus
qui prie pour moi. Ainsi, chacun et chacune de nous peuvent dire : « Je suis
sûr, je suis sûre que Jésus prie pour moi, il est devant le Père et me
nomme. »
Lisons ce passage de l’Évangile, où Jésus s’adresse à Pierre par cet
avertissement, qui est comme l’écho du premier chapitre du livre de Job :
« Pierre, Pierre, Satan a obtenu l’autorisation de vous passer au tamis
comme le grain, mais j’ai prié pour toi, pour que la foi ne te fasse pas
défaut. » C’est merveilleux de penser que les paroles que Jésus a dites à
Pierre, il les formule à toi, à moi, à nous tous : « J’ai prié pour toi, je prie
pour toi, en ce moment même. » Et quand il vient à l’autel pour
l’Eucharistie, Jésus intercède, il prie pour nous, comme sur la croix. Cela
nous donne une grande sécurité : j’appartiens à cette communauté solide,
car elle a comme pierre angulaire Jésus, mais Jésus qui prie pour moi, qui
prie pour nous.
Homélie à Sainte-Marthe, 28 octobre 2016
Prier : pourquoi ?

Il est beau de penser que notre Dieu


n’a pas besoin de sacrifices
de notre part pour conquérir Ses faveurs !
Il n’a besoin de rien, notre Dieu :
dans la prière
Il demande seulement que nous gardions ouvert
un canal de communication avec Lui
pour nous découvrir toujours Ses enfants très aimés.

Audience, 2 janvier 2019


Pour demander un miracle

La prière qui demande une action extraordinaire doit nous impliquer


tout entiers, comme si nous engagions toute notre vie dans cette direction.
Dans la prière, il faut mettre la chair au feu.
La prière accomplit des miracles, nous devons y croire. Je pense que
nous sommes capables de faire une belle prière, pas une prière de politesse,
une prière avec le cœur, et répéter pendant toute la journée : « Je crois,
Seigneur ! Aide mon incrédulité. » Nous avons tous dans le cœur une part
d’incrédulité.
Disons au Seigneur : « Je crois, je crois ! Tu peux ! Aide mon
incrédulité. » Et quand on nous demande de prier pour les nombreuses
personnes qui souffrent en temps de guerre, dans leur condition de réfugiés,
dans tous ces drames, prions, mais avec le cœur, et disons : « Seigneur, fais-
le. Je crois, Seigneur. Mais aide mon incrédulité. »
Homélie à Sainte-Marthe, 20 mai 2013

Pour échapper à la tentation

Nous devons être attentifs au diable. Je m’entends souvent répéter


cette question : « Que dois-je faire, Père ? Que faire face à ce diable vaincu
mais malin, menteur, séducteur, qui veut me posséder ? Que dois-je faire ? »
Mais Jésus nous dit, comme il l’a dit aux apôtres, ce que nous devons
faire : veiller et prier. Veillez et priez, voilà la première chose à faire. Et
dans le Notre Père, demandons la grâce de ne pas céder à la tentation,
demandons protection pour ne pas glisser dans la tentation. La première
arme est la prière.
Homélie à Sainte-Marthe, 8 mai 2018

Pour supporter la souffrance

Souvent, des gens qui vivent des situations difficiles, douloureuses, qui
ont beaucoup perdu ou qui se sentent seuls et abandonnés se plaignent, se
rebellent contre Dieu et demandent : « Pourquoi ? » Il faut continuer à prier
ainsi, car c’est là aussi une prière, comme l’était celle de Jésus quand il a dit
à son Père : « Pourquoi m’as-Tu abandonné ? », comme l’était également
celle de Job. Car prier, c’est se montrer en vérité devant Dieu. On prie avec
la réalité. La véritable prière vient du cœur, à partir de l’instant où l’on vit.
C’est la prière qui naît dans les moments sombres, dans les temps de la vie
où il n’y a pas d’espoir et où l’on ne voit pas l’horizon, au point que l’on
perd souvent la mémoire et que nous n’avons nulle part où ancrer notre
espérance.
À ces plaignants il faut ajouter ceux qui, même sans maladie, sans
faim, sans besoins importants, éprouvent une sorte d’obscurité dans leur
âme ; nous croyons être des martyrs et nous cessons de prier, nous sommes
en colère contre Dieu, au point de ne plus aller à la messe.
Mais les Écritures nous enseignent la sagesse de la prière dans le noir,
de la prière sans espérance, comme celle de sainte Thérèse de l’Enfant-
Jésus qui, dans les derniers mois de sa vie, essayait de penser au ciel alors
qu’elle entendait en elle comme une voix qui disait : « Ne sois pas stupide,
ne rêve pas. Tu sais ce qui t’attend ? Le néant ! »
D’ailleurs il nous arrive à tous de connaître cette situation. Beaucoup
de gens pensent finir dans le néant. Mais sainte Thérèse surmonta cette
embûche : elle priait et demandait la force d’aller de l’avant, dans le noir.
Cela s’appelle « entrer en patience ». Une vertu qui doit être cultivée par la
prière, car notre vie est trop facile, nos plaintes sont des plaintes de théâtre
comparées à celles de tant de gens, de tant de frères et sœurs qui sont dans
le noir, qui ont presque perdu la mémoire, l’espérance, qui sont exilés, y
compris d’eux-mêmes.
Jésus lui aussi a parcouru cette voie, depuis le soir passé sur le mont
des Oliviers jusqu’à ses derniers mots sur la croix : « Père, pourquoi m’as-
Tu abandonné ? »
Ainsi, nous devons nous préparer pour l’heure où viendra l’obscurité :
elle viendra, peut-être pas aussi dure que pour Job, mais nous connaîtrons
tous un temps d’obscurité. Il faut préparer son cœur pour ce moment.
Homélie à Sainte-Marthe, 30 septembre 2014

Pour demander miséricorde

En suivant l’exemple d’Esdras, qui à genoux lève les mains vers Dieu
en implorant miséricorde (Esdras 9, 5-9), voilà comment nous devons faire
pour nos innombrables péchés.
La prière, telle est la voie que nous devons emprunter, toujours et quoi
qu’il arrive, pour affronter les moments difficiles, les épreuves les plus
dramatiques et l’obscurité qui nous enveloppe parfois dans des situations
imprévisibles. Pour trouver l’issue, il faut prier sans cesse.
Homélie à Sainte-Marthe, 25 septembre 2013

Pour rester ferme

L’engagement de la prière exige de nous soutenir les uns les autres. La


fatigue est inévitable, parfois nous n’y arrivons plus ; mais avec le soutien
de nos frères et sœurs, notre prière peut aller de l’avant, jusqu’à ce que le
Seigneur porte Son œuvre à son terme.
Saint Paul, écrivant à son disciple et compagnon Timothée, lui
recommande de garder foi dans ce qu’il a appris et en quoi il croit
fermement (2 Timothée 3, 14). Cependant, Timothée ne peut y parvenir
seul : on ne gagne pas la « bataille » de la persévérance sans la prière. Pas
une prière sporadique, fluctuante. Une prière telle que Jésus l’enseigne dans
l’Évangile : « Toujours prier, sans se décourager » (Luc, 18, 1).
Voilà la manière chrétienne d’agir : être ferme dans la prière pour
rester ferme dans la foi et dans le témoignage. Mais voici de nouveau une
voix en nous : « Seigneur, comment est-il possible de ne pas se fatiguer ?
Nous sommes humains… Même Moïse s’est fatigué !… »
C’est vrai, nous connaissons la fatigue. Mais nous ne sommes pas
seuls, nous faisons partie d’un Corps ! Nous sommes les membres du Corps
du Christ, l’Église, dont les bras sont levés jour et nuit vers le ciel par la
présence du Christ ressuscité et de son Saint-Esprit. C’est seulement dans
l’Église et grâce à la prière de l’Église que nous pouvons rester fermes dans
la foi et dans le témoignage.
Dans l’Évangile, Jésus promet que Dieu fera justice à Ses élus, qui
crient vers Lui jour et nuit (Luc, 18, 7). Voilà le mystère de la prière : crier,
ne pas céder et, si l’on se fatigue, demander de l’aide pour garder les mains
levées. Telle est la prière que Jésus nous a révélée et que nous a donnée le
Saint-Esprit.
Homélie, 16 octobre 2016

Pour connaître Dieu

Voici ce que fait la prière en nous : elle change notre cœur, nous fait
mieux comprendre comment est notre Dieu. Mais il est important de ne pas
parler au Seigneur avec des mots vides, comme le font les païens.
Il faut au contraire parler avec la réalité : « Regarde, Seigneur, j’ai ce
problème dans ma famille, avec mon fils, avec untel… Que puis-je faire ?
Tu ne peux pas me laisser comme ça ! »
Homélie à Sainte-Marthe, 3 avril 2014

Pour être comme Jésus

Jésus priait avec intensité dans les lieux publics, il partageait la liturgie
de son peuple. Mais il aimait aussi des lieux reclus, isolés du tourbillon du
monde, des lieux qui lui permettaient de descendre dans le secret de son
âme : c’est le prophète qui connaît les pierres du désert et qui gravit la cime
des montagnes. Les derniers mots de Jésus, avant d’expirer sur la croix,
sont ceux des psaumes, ceux de la prière des juifs : Jésus disait les prières
que sa mère lui avait apprises.
Jésus priait comme prie tout homme dans le monde. Pourtant, dans sa
prière se cachait aussi un mystère, quelque chose qui n’a sûrement pas
échappé à ses disciples, comme le prouve dans les évangiles leur supplique
si simple : « Seigneur, enseigne-nous à prier » (Luc, 11, 1).
Ils voient Jésus prier et ont envie d’apprendre eux aussi. Et Jésus ne
refuse pas, il n’est pas jaloux de son intimité avec le Père, il est venu
précisément pour nous introduire dans cette relation avec le Père. Ainsi, il
devient le maître de prière de ses disciples, comme il veut sûrement l’être
pour nous tous.
Nous aussi, nous devrions dire : « Seigneur, enseigne-moi à prier.
Enseigne-moi. »
Discours, 5 décembre 2018

Pour nous changer nous-mêmes

Nous avons l’impression que nombre de nos prières n’obtiennent


aucun résultat. Combien de fois avons-nous demandé et n’avons-nous pas
obtenu – nous en avons tous fait l’expérience –, combien de fois avons-nous
frappé et trouvé porte close ? Dans ces moments, Jésus nous recommande
d’insister et de ne pas nous sentir vaincus. La prière transforme toujours la
réalité, toujours. Si les choses ne changent pas autour de nous, nous au
moins nous changeons, notre cœur change. Jésus a promis le don du Saint-
Esprit à chaque homme et à chaque femme qui prient.
Nous pouvons être certains que Dieu répondra. La seule incertitude est
liée au temps, mais ne doutons pas qu’Il répondra. Peut-être devrons-nous
insister toute notre vie, mais Il répondra. Il nous l’a promis : Il n’est pas
comme un père qui donne un serpent à la place d’un poisson. Rien n’est
plus certain : le désir de bonheur que nous portons tous dans le cœur se
réalisera un jour. Jésus dit : « Et Dieu ne ferait pas justice à Ses élus, qui
crient vers Lui jour et nuit ? » (Luc, 18, 7). Si, Il nous rendra justice, Il nous
écoutera. Quel jour de gloire et de résurrection sera ce jour-là !
La prière change la réalité, ne l’oublions pas. Soit elle change les
choses, soit elle change notre cœur, mais elle change toujours.
Discours, 9 janvier 2019
Prier : comment ?

Prier, c’est comme parler avec un ami :


pour cela, la prière doit être libre, courageuse, insistante,
même au prix d’en arriver à réprimander le Seigneur.

Homélie à Sainte-Marthe, 3 avril 2014


Avec courage

Comment prions-nous ? Prions-nous par habitude, pieusement mais


tranquillement, ou nous mettons-nous avec courage face au Seigneur pour
demander la grâce, pour demander franchement l’objet de notre prière ?
Notre attitude est importante, car une prière qui n’est pas courageuse
n’est pas une vraie prière. Quand on prie, il faut avoir de la confiance,
croire que le Seigneur nous écoute, avoir le courage de frapper à la porte.
Le Seigneur le dit : quiconque demande reçoit, qui cherche trouve et qui
frappe se verra ouvrir.
Mais notre prière est-elle ainsi ? Ou bien nous contentons-nous de
dire : « Seigneur, j’ai besoin, fais-moi grâce » ? Bref, nous impliquons-nous
dans la prière ? Savons-nous frapper au cœur de Dieu ?
Dans l’Évangile, Jésus dit : « Quel père parmi vous, si son fils lui
demande un poisson, lui donnera un serpent ? Ou s’il lui demande un œuf,
lui donnera un scorpion ? Si vous êtes père, vous donnerez le bien à vos
enfants. Donc si vous qui êtes mauvais savez donner ce qui est bon à vos
enfants, d’autant plus votre Père qui est au ciel… » Nous nous attendons à
ce qu’il poursuive : « … vous donnera des choses bonnes ». Mais non, ce
n’est pas ce qu’il dit ! Il donnera le Saint-Esprit à ceux qui le demandent. Et
c’est une grande chose.
Ainsi, quand nous prions courageusement, le Seigneur nous donne la
grâce, mais Il se donne Lui-même dans la grâce. Car le Seigneur ne donne
ni n’envoie jamais une grâce par la poste : c’est Lui qui l’apporte, c’est Lui
la grâce !
Homélie à Sainte-Marthe, 10 octobre 2013
Avec zèle et humour

Ne perdez pas la prière. Priez comme vous pouvez, et si vous vous


endormez devant le Tabernacle, soyez béni. Mais priez. Ne perdez pas cela.
Ne cessez pas de vous laisser regarder par la Madone et de la regarder
comme une Mère. Ne perdez pas le zèle, essayez de faire…
Ne perdez pas la proximité et la disponibilité aux gens et aussi, je me
permets de vous le dire, ne perdez pas le sens de l’humour. Et allons de
l’avant !
Discours, 2 juin 2016

Avec joie et exultation

Le roi David fit des sacrifices en l’honneur de Dieu ; il pria. Puis sa


prière devint exultante… C’était une prière de louange, de joie. Il se mit à
danser. La Bible dit : « David dansait de toutes ses forces devant le
Seigneur. » David était si joyeux en adressant cette prière de louange qu’il
abandonna toute retenue et se mit à danser devant le Seigneur, mais de
toutes ses forces.
Voilà, telle était réellement la prière de louange. Elle est différente de
la prière que nous lançons habituellement pour demander quelque chose au
Seigneur ou même seulement pour Le remercier. De même il n’est pas très
difficile de comprendre le sens de la prière d’adoration.
Mais nous laissons la prière de louange de côté. Pour nous, elle n’est
pas si spontanée. Certains pourraient penser qu’il s’agit d’une prière
seulement pour ceux qui croient au renouvellement de l’esprit, pas pour
tous les chrétiens. La prière de louange est une prière chrétienne pour nous
tous. Durant la messe, tous les jours, quand nous chantons en répétant
« Saint, Saint… », il s’agit d’une prière de louange, nous louons Dieu pour
Sa grandeur, car Il est grand. Et nous Lui disons de belles choses, car nous
aimons qu’Il soit ainsi. Pas besoin de savoir bien chanter. Tu sais crier
quand ton équipe marque un but, alors ne prétends pas que tu ne sais pas
chanter les louanges du Seigneur en sortant un peu de ta réserve.
Louer Dieu est totalement gratuit : nous ne demandons rien, nous ne
remercions pas. Nous louons : Tu es grand. « Gloire au Père, au Fils, au
Saint-Esprit… » Nous nous exprimons avec tout notre cœur. C’est aussi un
acte de justice, car Il est grand, c’est notre Dieu.
Nous pouvons nous poser aujourd’hui une bonne question : comment
va ma prière de louange ? Est-ce que je sais louer le Seigneur ? Ou bien est-
ce que, quand je prie le Gloria ou le Sanctus, je ne le fais qu’avec la bouche
et non avec tout mon cœur ? Que me dit David en dansant ? Et Sarah qui
danse de joie ? Quand David entre dans la ville, autre chose commence :
une fête. La joie de la louange nous mène à la joie de la fête.
L’homme ou la femme qui louent le Seigneur, qui prient en louant le
Seigneur – qui sont heureux de le dire –, qui se réjouissent quand ils
chantent le Sanctus à la messe sont un homme ou une femme féconds. Au
contraire, ceux qui s’enferment dans la formalité d’une prière froide,
mesurée, risquent de finir dans la stérilité. Pensons et imaginons David qui
danse de toutes ses forces devant le Seigneur. Pensons comme il est beau de
faire des prières de louange.
Homélie à Sainte-Marthe, 28 janvier 2014

Avec un regard vers nos frères

La supplique est l’expression du cœur qui s’en remet à Dieu, quand on


sait qu’on ne peut y arriver seul. Dans la vie du peuple fidèle de Dieu, on
trouve de nombreuses suppliques pleines d’une tendresse croyante et d’une
profonde confiance. Ne retirons rien de sa valeur à la prière de demande,
qui souvent nous rassérène le cœur et nous aide à aller de l’avant avec
espoir.
La supplique d’intercession a une valeur particulière, car c’est un acte
de confiance en Dieu en même temps qu’une expression d’amour pour son
prochain. Certains, par préjugé spiritualiste, pensent que la prière devrait
être une pure contemplation de Dieu, sans distractions, comme si les noms
et les visages de nos frères étaient une gêne à éviter.
Au contraire, la réalité est que la prière sera plus appréciée de Dieu et
plus sanctificatrice si à travers elle, par l’intercession, nous cherchons à
vivre le double commandement que nous a laissé Jésus. L’intercession
exprime l’engagement fraternel auprès des autres quand nous sommes
capables d’inclure leur vie dans notre prière, leurs angoisses les plus
bouleversantes et leurs plus beaux rêves.
De ceux qui s’emploient généreusement à intercéder, on peut dire avec
les paroles bibliques : « Celui-ci est l’ami de ses frères, qui prie beaucoup
pour le peuple » (2 Macchabées 15, 13-14).
Gaudete et exsultate, 19 mars 2018

Joyeusement ou en silence

Si vraiment nous reconnaissons que Dieu existe, nous ne pouvons faire


autrement que L’adorer, parfois dans un silence rempli d’admiration, ou en
Lui chantant des louanges joyeuses.
Nous exprimons ainsi ce que vivait le bienheureux Charles de
Foucauld quand il affirmait : « Dès que je crus qu’il existait un Dieu, je
compris que je ne pouvais faire autrement que de vivre seulement pour
Lui. »
Même dans la vie du peuple pèlerin, il existe de nombreux gestes
simples de pure adoration, par exemple quand le regard du pèlerin se pose
sur une image qui symbolise la tendresse et la proximité de Dieu.
L’amour s’arrête, contemple le mystère, le goûte en silence.
Gaudete et exsultate, 19 mars 2018

Avec adoration

Les chrétiens doivent apprendre la prière d’adoration. Et les pasteurs


doivent avoir à cœur la formation des fidèles à cette forme de prière
fondamentale.
Bien souvent je pense que nous n’enseignons pas à notre peuple à
adorer. Certes, nous lui apprenons à prier, à chanter, à louer Dieu, mais
quant à adorer…
La prière d’adoration nous annihile sans nous annihiler : dans
l’annihilation de l’adoration, elle nous donne noblesse et grandeur.
On ne peut parvenir à cette expérience où l’on anticipe la vie au ciel
que par le souvenir d’avoir été élu, de posséder dans notre cœur une
promesse qui nous pousse à aller de l’avant, en gardant cette alliance en
main et dans le cœur. Nous sommes donc toujours en chemin ; un chemin
difficile, un chemin en pente, mais un chemin vers l’adoration, vers ce
moment où les mots disparaissent face à la gloire de Dieu : on ne peut
parler, on ne sait quoi dire.
Le roi Salomon ose seulement prononcer deux mots au milieu de son
adoration : « Écoute et pardonne », c’est tout. On ne peut en dire plus.
Adorer en silence, revêtus de toute une histoire.
Il nous sera bénéfique, aujourd’hui, de prendre un peu de temps de
prière pour nous remémorer notre chemin, le souvenir des grâces reçues, le
souvenir de l’élection, de la promesse, de l’alliance. Un parcours intérieur
pour tâcher de s’élever vers l’adoration, et au milieu de l’adoration, avec
beaucoup d’humilité, dire seulement cette petite prière : « Écoute et
pardonne. »
Homélie à Sainte-Marthe, 5 février 2018

Avec une foi intense

Pour prier vraiment, le chrétien a besoin de courage car, fort de sa foi,


il doit arriver jusqu’à faire face au Seigneur en trouvant toujours le moyen
de surmonter les inévitables difficultés sans douter.
Comme le raconte l’évangile de Marc, face à Jésus le lépreux avait la
foi, il était courageux, il le défia : si tu veux, tu peux ; si tu ne me guéris
pas, c’est parce que tu ne le veux pas. Il dit les choses clairement, mais il
avait la foi et la vraie prière naît de cette foi.
Un autre homme demanda à Jésus de guérir son fils possédé par le
démon, et il lui dit : « Si tu peux, fais quelque chose. » À ces paroles, Jésus
répondit : « Si vous aviez autant de foi qu’une graine de moutarde… » À
cet homme qui doute, Jésus répliqua donc que tout est possible pour celui
qui croit. Mais voilà que, en retour, ce pauvre homme plein d’angoisse lui
répondit : « Je crois, Seigneur, mais aide ma faible foi ! »
Il faut toujours de la foi au commencement, et lui en avait peu, selon le
récit de l’Évangile. Au contraire, le lépreux était sûr, il a défié Jésus. Ainsi,
il nous enseigne que, quand nous nous approchons du Seigneur pour Lui
demander quelque chose, il faut toujours partir de la foi et le faire dans la
foi : j’ai la foi que Tu peux me guérir, je crois que Tu peux faire cela. Il faut
avoir le courage de Le défier, comme le lépreux.
Comment est-ce que je prie ? Quand j’ai besoin de quelque chose,
comment est-ce que je le demande ? Est-ce que je le demande à partir de ma
foi, ou est-ce que je le demande un peu comme un perroquet ? Est-ce que je
répète simplement :
« Seigneur, j’ai besoin de ceci ! » ou bien est-ce que je montre un
véritable intérêt pour obtenir ce que je demande ? Si je l’ai, tant mieux,
sinon, pas de chance : non, ça ne va pas comme ça.
En effet, la prière part de la foi ; et si j’ai peu de foi, on peut dire
comme cet homme, le père de l’enfant : « Je crois, Seigneur, mais aide ma
faible foi. » C’est ainsi que nous devons commencer la prière, et avec cette
foi défier le Seigneur.
Homélie à Sainte-Marthe, 12 janvier 2018

Avec patience, imagination et audace

Souvent, il y a des difficultés, comme dans le passage de l’Évangile où


des gens amènent un paralytique sur un brancard ; il y avait beaucoup de
monde dans la maison et dehors, et ils ne pouvaient pas approcher. Une
seule personne aurait pu se glisser et passer, mais ils étaient quatre avec le
brancard : impossible. Pourtant, ils voulaient que leur ami soit guéri.
Le paralytique aussi voulait guérir. Alors ils ont fait le tour de la
maison, ils sont montés sur le toit, ils ont percé un trou et ont fait descendre
le brancard avec le malade devant Jésus : quel beau cadeau ! Tandis qu’il
priait, Jésus le vit apparaître. Les gens voulaient que leur ami soit guéri, ils
le voulaient vraiment : il y avait une difficulté et ils ont su la dépasser,
chercher le moyen de s’approcher de Jésus, pleins de la foi qui guérit. Et ils
ont eu le courage de chercher ce moyen.
Dans l’Évangile, il y a de nombreuses personnes de ce genre-là.
Pensons à cette petite vieille qui souffrait d’hémorragies depuis dix-huit
ans. Jésus était loin, une foule l’entourait, et elle dit : « Si je parviens à
toucher la frange de son manteau, je serai sauvée. » Sa foi était forte, elle se
faufila entre les gens et elle le toucha. Jésus s’en aperçut, et elle fut guérie.
Il faut du courage pour lutter et arriver jusqu’au Seigneur, du courage
pour avoir la foi au départ : « Si Tu le veux, Tu peux me guérir, si Tu le
veux, je le crois. » Il faut aussi du courage pour s’approcher du Seigneur,
quand il y a des difficultés. Souvent il faut de la patience, savoir attendre
son temps, mais il ne faut pas abandonner, on doit toujours aller de l’avant.
Cela n’aurait pas de sens de s’approcher avec foi du Seigneur et dire :
« Si Tu veux, Tu peux me donner cette grâce » ; puis, lorsque au bout de
trois jours la grâce n’est pas arrivée, demander autre chose et oublier. Il faut
du courage.
Dans cette veine il y a aussi beaucoup de saints : pensons à sainte
Monique qui a prié, qui a tant pleuré pour la conversion de son fils
Augustin, et qui a réussi à l’obtenir. Il faut du courage pour défier le
Seigneur et du courage pour se mettre en jeu. On pourrait se dire : « Et si je
ne suis pas guéri, et si la grâce ne vient pas ? » Peut-être vaudrait-il mieux
ne pas mettre autant en jeu. Non, dans la prière, on joue gros et, s’il y a des
difficultés, on les surmonte, comme ils l’ont fait.
La prière chrétienne naît de la foi en Jésus, et avec la foi on surmonte
toujours les difficultés. Aujourd’hui, il nous sera utile de porter dans notre
cœur une phrase de notre père Abraham, auquel fut promis l’héritage, celui
d’avoir un fils à cent ans. L’apôtre Paul dit qu’il crut et qu’il fut justifié ; il
eut la foi et se mit en chemin.
Homélie à Sainte-Marthe, 12 janvier 2018

Avec simplicité et insistance

Dans un hôpital de Buenos Aires, une fille de neuf ans souffrait d’une
maladie infectieuse contagieuse, on lui donnait une semaine à vivre. Quand
les médecins appelèrent ses parents, ils leur annoncèrent : « Nous avons fait
tout notre possible, mais il n’y a rien à espérer. Dans deux ou trois heures,
elle s’en ira. » Alors, le père, qui était un ouvrier, un homme simple,
travailleur, qui connaissait la réalité de la vie comme Jésus, quitta la
clinique, laissa sa femme, prit le bus et parcourut soixante-dix kilomètres
jusqu’au sanctuaire de la Madone de Luján. Il partit vers 18 heures et arriva
vers 20 heures, 21 heures, alors que le sanctuaire était fermé. Mais cet
homme resta là toute la nuit, devant le sanctuaire. Agrippé à la grille, il
implora la Madone toute la nuit : « Je veux ma fille. Je veux ma fille. Tu
peux me la donner. »
Puis, vers 5 ou 6 heures du matin, il reprit le bus et rentra. Il arriva vers
9 heures et demie et trouva sa femme un peu désorientée, seule. La fille
n’était pas là. Il pensa au pire. Et la mère, sa femme, lui dit : « Tu sais, les
médecins l’ont emmenée faire un autre examen, ils ne s’expliquent pas
pourquoi elle s’est réveillée en demandant à manger, et elle n’a rien, elle va
bien, elle est hors de danger. »
Voilà ce qui s’est passé. Je le sais avec certitude. L’enseignement que
nous pouvons tirer de cette histoire est que cet homme n’allait peut-être pas
à la messe tous les dimanches, mais il savait prier, il savait que, quand on
est dans le besoin, il y a un ami qui peut aider, qui a du pain, qui a la
possibilité de résoudre ton problème. C’est pour cela qu’il a frappé toute la
nuit.
Homélie à Sainte-Marthe, 11 octobre 2018

De manière envahissante

Nous devons prier avec courage, avec constance, même de manière


envahissante, sans jamais nous fatiguer ; car la prière n’est pas une baguette
magique, c’est une recherche, un travail, une lutte qui exige volonté,
constance et détermination.
Le Seigneur veut nous enseigner à prier : « Je vous dis que, même s’il
ne se lève pas pour vous aider parce qu’il est votre ami, par votre
indiscrétion il se lèvera pour vous donner ce dont vous avez besoin. » Tout.
« Mais oui, viens, prends du pain, des saucisses, prends tout et rapporte-le
chez toi. » Bref, en un mot : envahissant.
On prie avec courage car, quand on prie, on a un besoin. Et comme
Dieu est un ami, un ami riche qui a du pain, Il a ce dont nous avons besoin.
C’est comme si Jésus disait : « Dans la prière, soyez envahissants. Ne vous
fatiguez pas. » Mais ne pas se fatiguer de quoi ? De demander :
« Demandez, et il vous sera donné. » Donc la prière se fait recherche.
Cherchez. Si cette porte est fermée, allez frapper à une autre. Frappez, et on
vous ouvrira. Soyez envahissants dans la prière. Car quiconque demande
reçoit. Qui cherche trouve. À qui frappe, on ouvrira la porte. C’est cela qui
est beau.
La prière n’est pas comme une baguette magique : nous faisons une
prière et… paf ! On reçoit la grâce. La prière est un travail : un travail qui
nous demande de la volonté, qui nous demande de la constance, qui nous
demande d’être déterminés, sans honte. Pourquoi ? Parce que je frappe à la
porte de mon ami.
Dieu est un ami, et je peux agir ainsi avec un ami. Une prière
constante, envahissante, comme celle de sainte Monique, par exemple :
combien d’années a-t-elle prié ainsi, parfois en pleurant, pour la conversion
de son fils Augustin ? Le Seigneur a fini par ouvrir la porte.
Mais si quelqu’un se présente, dit deux Notre Père et puis s’en va,
alors c’est qu’il ne désirait pas vraiment ce qu’il demande. Il faut au
contraire demander de manière envahissante.
Homélie à Sainte-Marthe, 11 octobre 2018

Comme des enfants capricieux

La plupart d’entre nous ne savent pas prier. Pensez aux enfants


capricieux : quand ils veulent quelque chose, ils crient, se démènent, « Je
veux ! Je veux ! » et ils pleurent. Pour finir, le père et la mère cèdent : « Au
moins, comme ça tu ne nous dérangeras plus. Tiens, prends et va. »
C’est pareil avec Dieu. Le Seigneur est un ami : Il donne toujours le
bien. Il donne encore plus : « Je Te demande de résoudre ce problème », Il
le résout et te donne aussi le Saint-Esprit.
Homélie à Sainte-Marthe, 11 octobre 2018.

Comment priait Jésus

Pendant la cène du Jeudi saint, les apôtres étaient tristes, et Jésus dit :
« Que votre cœur ne soit pas troublé, ayez la foi. Dans la maison de mon
Père, il y a de nombreuses demeures. Je vais vous préparer une place. »
Qu’est-ce que cela veut dire ? Comment Jésus prépare-t-il la place ? Par sa
prière pour chacun de nous : Jésus prie pour nous, c’est ça, l’intercession.
En effet, il est important de savoir que Jésus travaille en ce moment pour
nous avec sa prière.
De même qu’une fois, avant la passion, Jésus a dit : « Pierre, j’ai prié
pour toi », aujourd’hui Jésus est l’intercesseur entre son Père et nous.
Mais alors on peut se demander : « Et comment prie Jésus ? » Voici ma
réponse personnelle, ce n’est pas un dogme de l’Église : je crois que Jésus
montre ses plaies à son père, car il les a portées, après la résurrection ; il
montre ses plaies à son Père et nomme chacun de nous. Selon moi, on peut
imaginer ainsi la prière de Jésus. Et le chrétien est animé de cette certitude :
en ce moment, Jésus intercède pour nous.
Homélie à Sainte-Marthe, 22 avril 2016

En argumentant

Moïse commence sa prière, une véritable lutte avec Dieu. C’est la lutte
du chef d’un peuple pour sauver son peuple, qui est le peuple de Dieu.
Moïse parle librement devant le Seigneur, et ainsi nous enseigne comment
prier : sans peur, et même avec insistance. Moïse insiste, il est courageux :
la prière doit être ainsi !
En effet, dire des mots et rien de plus ne signifie pas prier. Il faut
savoir négocier avec Dieu. Exactement comme le fait Moïse, en rappelant à
Dieu, avec des arguments, le rapport qu’il a avec son peuple. Il cherche
donc à « convaincre » Dieu que, s’Il déchaînait Sa colère contre Son peuple,
Il aurait honte face à tous les Égyptiens. Dans le livre de l’Exode, on peut
lire ces mots de Moïse à Dieu : « Car les Égyptiens diront : “Avec malice
Tu les as fait sortir, pour les faire périr dans les montagnes et les faire
disparaître de la terre ?” Refrène l’ardeur de Ta colère et abandonne Ton
dessein de faire du mal à Ton peuple. »
En substance, Moïse tentait de « convaincre » Dieu de changer
d’attitude par de nombreux arguments. Et ces arguments, il va les chercher
dans sa mémoire. Ainsi, il dit à Dieu : « Tu as fait ceci, ceci et cela pour
Ton peuple, mais si maintenant Tu le laisses mourir dans le désert, que
diront nos ennemis ? Ils diront que Tu es méchant, que Tu n’es pas fidèle. »
Ainsi, Moïse engage une lutte au centre de laquelle il place deux éléments :
Ton peuple et mon peuple.
Sa prière est victorieuse, car pour finir Moïse réussit à « convaincre »
le Seigneur. Le Seigneur se repent du mal qu’Il avait menacé de faire à Son
peuple. Certes, le Seigneur était un peu fatigué de ce peuple infidèle, mais
quand nous lisons que le Seigneur se repent et change d’attitude, nous
devons nous poser une question : « Qui a vraiment changé ici ? Est-ce le
Seigneur qui a changé ? »
Je pense que non : c’est Moïse qui a changé. Car il croyait que le
Seigneur aurait détruit Son peuple. Il cherche alors dans sa mémoire et se
souvient comme le Seigneur avait été bon avec Son peuple, comme Il
l’avait soustrait à l’esclavage en Égypte pour le mener de l’avant avec une
promesse.
C’est précisément avec ces arguments qu’il cherche à « convaincre »
Dieu. Dans ce processus, il revoit le passé et trouve la miséricorde de Dieu.
Moïse avait au départ vraiment peur que Dieu punisse Son peuple. Mais à la
fin, il descend de la montagne avec une grande certitude dans le cœur :
notre Dieu est miséricordieux, Il sait pardonner, Il revient sur Ses décisions,
c’est un père !
Homélie à Sainte-Marthe, 3 avril 2014

Avec confiance

Aucun d’entre nous n’est tenu d’adhérer à la théorie qui a été avancée
par le passé, selon laquelle la prière de demande serait une forme faible de
foi, tandis que la prière la plus authentique serait la louange pure, celle qui
cherche Dieu sans le poids d’aucune requête. Non, ce n’est pas vrai. La
prière de demande est authentique, elle est spontanée, c’est un acte de foi en
Dieu qui est le Père, qui est bon, qui est omnipotent. C’est aussi un acte de
foi en moi, qui suis petit, pécheur, qui ai des besoins. Pour cette raison, la
prière pour demander quelque chose est très noble.
Dieu est le Père qui a une immense compassion pour nous, qui veut
que Ses enfants Lui parlent sans peur, directement, en l’appelant « Père » ;
ou dans les difficultés en disant : « Seigneur, que m’as-Tu fait ? »
C’est pourquoi, nous pouvons tout Lui raconter, y compris les choses
qui dans notre vie restent distordues et incompréhensibles. Il nous a promis
qu’Il serait avec nous pour toujours, jusqu’à la fin des jours que nous
passerons sur cette terre. Prions notre Père, en commençant ainsi,
simplement : « Père » ou « Papa ». Et Lui nous comprend et nous aime
beaucoup.
Discours, 12 décembre 2018

Avec le regard tourné vers le haut

La prière du Notre Père enfonce ses racines dans la réalité concrète de


l’homme. Par exemple, elle nous fait demander notre pain, le pain
quotidien : demande simple mais essentielle, qui affirme que la foi n’est pas
une question « décorative », détachée de la vie, qui intervient quand tous les
autres besoins ont été satisfaits. La prière commence avec la vie elle-même.
La prière – nous enseigne Jésus – ne commence pas dans l’existence
humaine une fois que l’estomac est plein : elle se niche plutôt partout où il y
a un homme, n’importe quel homme qui a faim, qui pleure, qui lutte, qui
souffre et se demande « pourquoi ».
Notre première prière, dans un certain sens, a été le vagissement qui a
accompagné notre premier souffle. Dans ce pleur de nouveau-né
s’annonçait le destin de toute notre vie : notre faim perpétuelle, notre soif
perpétuelle, notre recherche de bonheur.
Jésus, dans la prière, ne veut pas éteindre l’humain, il ne veut pas
l’anesthésier. Il ne veut pas que nous désamorcions nos demandes et nos
requêtes en apprenant à tout supporter. Il veut au contraire que chaque
souffrance, chaque inquiétude, s’élance vers le ciel et devienne dialogue.
Discours, 12 décembre 2018
Les prières du pape François
Priez pour moi

Vierge Marie, saint Joseph,


saints Pierre et Paul, saint François,
intercédez pour moi,
afin que le Saint-Esprit
accompagne mon ministère,
et à vous tous je dis : priez pour moi.
Amen.
Homélie durant la messe d’inauguration du pontificat,
19 mars 2013
Dans la tentation

Dans la tentation, mon Dieu,


aide-moi à ne pas transiger avec Toi, mais à prier.
Aide-moi, Seigneur,
je suis faible, je ne veux pas me cacher de Toi.
Ceci est du courage, ceci est gagner.
Seigneur, donne-moi la grâce
et accompagne-moi dans ce courage.
Et si je me laisse tromper par ma faiblesse,
dans la tentation donne-moi la force
de me lever et d’aller de l’avant :
c’est pour cela qu’est venu Jésus.
Homélie à Sainte-Marthe, 10 février 2017
Comme des enfants

Seigneur,
accorde à chaque chrétien la grâce
de comprendre, de sentir,
d’entrer dans le monde mystérieux de Jésus,
d’étonner et d’être en paix
avec son amour qui se communique,
qui nous donne la joie et nous mène sur la voie de la vie
comme un enfant qu’on tient par la main.
Homélie à Sainte-Marthe, 27 juin 2016
Échapper au péché

Quand nous sommes en tentation, Seigneur,


fais comme avec les disciples,
avec Ta patience dis-nous aussi :
« Arrête-toi. Sois tranquille.
Lève les yeux, regarde l’horizon,
ne te ferme pas, va de l’avant. »
Tes mots nous sauveront de la chute dans le péché.
Homélie à Sainte-Marthe, 18 février 2014
Un cri adressé au ciel

Dans Ton cri, Seigneur,


trouve écho le cri de l’innocent
qui se joint à Ta voix et se lève vers le ciel.
Dans ce lieu de mémoire,
nous T’implorons, Seigneur,
que Ton cri nous maintienne éveillés.
Que Ton cri, Seigneur,
nous libère de la maladie spirituelle par laquelle,
en tant que peuple, nous sommes toujours tentés :
oublier nos pères,
oublier ce qui a été vécu et souffert.
Fais que dans Ton cri et dans la vie de nos pères
qui ont tant souffert
nous puissions trouver le courage de nous engager
avec détermination dans le présent et dans l’avenir ;
que ce cri soit une stimulation
pour ne pas nous plier aux modes du moment,
aux slogans simplificateurs,
et à la tentative de réduire ou d’ôter
à toute personne la dignité dont Tu l’as revêtue.
Seigneur, que la Lituanie soit un phare d’espérance.
Qu’elle soit la terre d’une mémoire laborieuse
qui renouvelle les engagements contre toute injustice.
Qu’elle promeuve les efforts créatifs
dans la défense des droits de toutes les personnes,
en particulier des plus vulnérables.
Et qu’elle soit maîtresse dans la réconciliation
et l’harmonisation des diversités.
Seigneur, ne nous laisse pas rester sourds au cri
de tous ceux qui aujourd’hui
continuent à élever leur voix vers le ciel.
Prière durant la visite en Lituanie, 23 septembre 2018
Honte, repentir et espérance

Seigneur Jésus,
notre regard est tourné vers toi,
plein de honte, de repentir et d’espérance.
Face à ton suprême amour
fais que la honte nous envahisse
pour t’avoir laissé seul souffrir pour nos péchés :
la honte pour nous être enfuis face à l’épreuve
bien que nous t’ayons dit des milliers de fois :
« Même si tous t’abandonnent, je ne t’abandonnerai jamais » ;
la honte d’avoir choisi Barabbas et non toi,
le pouvoir et non toi,
l’apparence et non toi, le dieu argent et non toi,
la mondanité et non l’éternité ;
la honte pour t’avoir tenté
avec la bouche et avec le cœur
chaque fois que nous nous sommes trouvés face à une épreuve,
en te disant :
« Si tu es le messie, sauve-toi et nous croirons ! » ;
la honte parce que tant de personnes,
et même certains de tes ministres,
se sont laissé tromper par l’ambition
et par la vaine gloire,
perdant leur dignité et leur premier amour ;
la honte parce que nos générations
laissent aux jeunes
un monde fracturé par les divisions et par les guerres ;
un monde dévoré par l’égoïsme
où les jeunes, les petits, les malades, les vieux
sont mis à l’écart ;
la honte d’avoir perdu la honte ;
Seigneur Jésus,
donne-nous toujours la grâce de la sainte honte !
Notre regard est aussi plein d’un repentir
qui face à ton silence éloquent
supplie ta miséricorde :
le repentir qui germe de la certitude
que toi seul peux nous sauver du mal,
toi seul peux nous guérir de notre lèpre de haine,
d’égoïsme, d’orgueil, d’avidité, de vengeance,
de cupidité, d’idolâtrie,
toi seul peux nous embrasser à nouveau,
nous redonner la dignité filiale
et te réjouir de notre retour à la maison, à la vie ;
le repentir qui naît du sentiment
de notre petitesse, de notre néant, de notre vanité
et qui se laisse caresser
par ton invitation douce et puissante à la conversion ;
le repentir de David
qui de l’abysse de son malheur
retrouve en toi sa seule force ;
le repentir qui naît de notre honte,
qui naît de la certitude que notre cœur
restera toujours inquiet
jusqu’à ce qu’il te trouve
et en toi sa seule source de plénitude et de quiétude ;
le repentir de Pierre
qui en croisant ton regard pleura amèrement
pour t’avoir renié devant les hommes.
Seigneur Jésus,
donne-nous toujours la grâce du saint repentir !
Face à ta suprême majesté s’allume,
dans les ténèbres de notre désespoir,
l’étincelle de l’espérance,
car nous savons que la seule mesure de ton amour pour nous
est celle de nous aimer sans mesure ;
l’espérance pour que ton message
continue à inspirer, aujourd’hui encore,
tant de personnes et de peuples
et que seul le bien peut vaincre
le mal et la méchanceté,
seul le pardon peut abattre la rancœur et la vengeance,
seule l’étreinte fraternelle
peut dissiper l’hostilité et la peur de l’autre ;
l’espérance parce que ton sacrifice
continue, aujourd’hui encore,
à répandre le parfum de l’amour divin
caressant le cœur de tant de jeunes
qui continuent à te consacrer leur vie
en devenant des exemples vivants de charité et de gratuité
dans notre monde
dévoré par la logique du profit
et du gain facile ;
l’espérance parce que tant de missionnaires
continuent, aujourd’hui encore,
de défier la confiance endormie de l’humanité
en risquant leur vie pour te servir à travers les pauvres,
les exclus, les immigrés, les invisibles,
les exploités, les affamés et les prisonniers ;
l’espérance parce que ton Église,
sainte et composée de pécheurs, continue, aujourd’hui encore,
malgré toutes les tentatives pour la discréditer,
d’être une lumière qui éclaire, encourage, soulage
et témoigne de ton amour illimité pour l’humanité,
un modèle d’altruisme, une arche de salut
et une source de certitude et de vérité ;
l’espérance parce que de ta croix,
fruit de l’avidité et de la lâcheté
de tant de docteurs de la Loi et d’hypocrites,
a jailli la Résurrection
transformant les ténèbres de la tombe
en la splendeur de l’aube d’un dimanche sans crépuscule,
nous enseignant que ton amour est notre espérance.
Seigneur Jésus,
donne-nous toujours la grâce de la sainte espérance !
Aide-nous, fils de l’homme,
à nous dépouiller de l’arrogance du voleur
placé à ta gauche, et des myopes et des corrompus,
qui ont vu en toi une opportunité à exploiter,
un condamné à critiquer,
un vaincu à moquer,
une autre occasion pour rejeter sur les autres,
et même sur Dieu, leurs propres fautes.
Nous te demandons au contraire, Fils de Dieu,
de nous identifier au bon voleur
qui t’a regardé avec des yeux pleins de honte,
de repentir et d’espérance ;
qui, avec les yeux de la foi,
a vu dans ton apparente défaite
la divine victoire,
et ainsi s’est agenouillé devant ta miséricorde
et avec honnêteté a volé le paradis ! Amen !
Via Crucis, 30 mars 2018
Église en sortie

Dieu notre Père,


qui par l’intermédiaire de Jésus-Christ
as institué l’Église sur la fondation des Apôtres,
afin que, guidée par le Saint-Esprit,
elle soit dans le monde la marque et l’instrument
de Ton amour miséricordieux,
nous Te rendons grâce pour les dons
que Tu as accordés à notre Église de Lima.
Aide-nous à être une Église en sortie,
qui s’approche de tous, surtout des plus défavorisés ;
apprends-nous à être des disciples missionnaires
de Jésus-Christ, le Seigneur des miracles,
en vivant l’amour, en recherchant l’unité
et en pratiquant la miséricorde,
afin que, protégés par l’intercession
de Notre Dame de l’Évangélisation,
nous vivions et annoncions au monde la joie de l’Évangile.
Prière, 21 janvier 2018
Le nom du Dieu vivant

« Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob ».


Par ce nom Tu T’es présenté à Moïse,
quand Tu lui révélas Ta volonté
de libérer Ton peuple du joug de l’Égypte.
Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob :
Dieu qui noue alliance avec l’homme ;
Dieu qui se lie
par un pacte d’amour fidèle, pour toujours.
Miséricordieux et plein de compassion
avec chaque homme et chaque peuple qui subit l’oppression.
Dieu des visages et des noms.
Dieu de chacun des trois cent trente-cinq hommes
assassinés ici le 24 mars 1944,
dont les restes reposent dans ces tombes.
Tu connais leurs visages et leurs noms.
Tous, même les douze qui nous sont restés inconnus ;
pour Toi personne n’est inconnu.
Dieu de Jésus, notre Père qui es aux cieux.
Grâce à lui, le crucifié ressuscité,
nous savons que Ton nom,
« Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob »,
signifie que Tu n’es pas le Dieu des morts mais des vivants,
que Ton alliance d’amour fidèle
est plus forte que la mort
et garantie de résurrection.
Fais, ô Seigneur, qu’en ce lieu,
consacré à la mémoire des morts
pour la liberté et la justice,
nous retirions nos chausses d’égoïsme et d’indifférence
et qu’à travers le buisson ardent de ce mausolée
nous écoutions en silence Ton nom :
« Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob »,
Dieu de Jésus,
Dieu des vivants.
Amen.
Prière au sanctuaire des Fosses ardéatines,
2 novembre 2017
Christ noir

Ô Christ noir de Bojayá,


que tu nous rappelles ta passion et ta mort ;
avec tes bras et tes pieds
ils t’ont arraché tes enfants
qui avaient cherché refuge en toi.

Ô Christ noir de Bojayá,


qui nous regardes avec tendresse
et le visage serein ;
ton cœur aussi palpite
pour nous accueillir dans ton amour.

Ô Christ noir de Bojayá,


fais que nous nous engagions
à restaurer ton corps.
Que nous soyons tes pieds
pour aller à la rencontre
du frère dans le besoin ;
tes bras pour embrasser
celui qui a perdu sa dignité ;
tes mains pour bénir et consoler
celui qui pleure dans la solitude.
Fais que nous soyons témoins
de ton amour et de ton infinie miséricorde.
Amen.
Prière au Christ noir de Bojayá,
Colombie, 8 septembre 2017
Pour les jeunes

Seigneur Jésus,
nous te prions pour que les jeunes
prennent en main leur vie avec courage,
visent les choses les plus belles et les plus profondes
et conservent toujours un cœur libre.
Accompagnés de guides sages et généreux,
aide-les à répondre à l’appel
que tu lances à chacun d’eux
pour réaliser leur projet de vie
et atteindre le bonheur.
Garde leur cœur ouvert aux grands rêves
et rends-les attentifs au bien de leurs frères.
Comme le Disciple bien-aimé,
qu’ils soient eux aussi au pied de la Croix
pour accueillir ta Mère, la recevant en don de toi.
Qu’ils soient témoins de ta Résurrection
et qu’ils sachent te reconnaître vivant à leurs côtés
en annonçant avec joie que tu es le Seigneur. Amen.
Prière, 8 avril 2017
La miséricorde du Père

Seigneur Jésus-Christ,
tu nous as enseigné à être miséricordieux
comme le Père céleste,
et tu nous as dit que quiconque te voit Le voit.
Montre-nous ton visage et nous serons sauvés.
Ton regard plein d’amour
libéra Zachée et Matthieu de l’esclavage de l’argent ;
l’adultère et Madeleine
du bonheur reposé en une seule créature ;
fit pleurer Pierre après sa trahison,
et assura le Paradis au voleur repenti.
Fais que chacun de nous écoute comme si elle s’adressait à lui
la parole que tu adressas à la Samaritaine :
Si tu connaissais le don de Dieu !
Tu es la face visible du Père invisible,
du Dieu qui manifeste son omnipotence
essentiellement par le pardon et la miséricorde :
fais que l’Église soit dans le monde ta face visible,
celle de son Seigneur, ressuscité dans la gloire.
Tu as voulu que tes ministres
soient eux aussi revêtus de faiblesse
pour éprouver une juste compassion
envers ceux qui sont dans l’ignorance et dans l’erreur :
fais que quiconque approche l’un d’eux
se sente attendu, aimé et pardonné par Dieu.
Envoie ton Esprit et consacre-nous tous
par son onction
afin que le Jubilée de la Miséricorde
soit une année de grâce du Seigneur
et que ton Église puisse avec un enthousiasme renouvelé
porter aux prisonniers et aux opprimés la liberté,
et rendre la vue aux aveugles.
Nous le demandons par l’intercession
de Marie Mère de la Miséricorde
à toi qui vis et règnes avec le Père et le Saint-Esprit
pour les siècles des siècles.
Amen.
Prière pour le Jubilé extraordinaire de la Miséricorde,
8 décembre 2015
Disciples et missionnaires

Seigneur, tu as laissé parmi nous ta Mère


afin qu’elle nous accompagne.
Qu’elle prenne soin de nous
et nous protège sur notre chemin,
dans notre cœur, dans notre foi.
Qu’elle nous fasse disciples comme elle l’a été,
et missionnaires comme elle aussi l’a été.
Qu’elle nous enseigne à sortir sur les routes.
Qu’elle nous enseigne à sortir de nous-mêmes.
Qu’avec sa mansuétude et sa paix,
elle nous indique le chemin.
Prière, 25 juillet 2013
L’essentiel

Je Te demande, Seigneur, une grâce pour tous les chrétiens.


Insuffle en nous tous le courage
de nous dépouiller de l’esprit du monde
qui est la lèpre, le cancer de la société,
l’obstacle à la révélation de Dieu
et l’ennemi de Jésus.
Accorde-nous la grâce de nous priver de tout cela.
Aide chaque chrétien, l’Église,
chaque homme et chaque femme de bonne volonté
à éliminer ce qui n’est pas essentiel
pour aller vers celui qui est pauvre
et demande à être aimé.
Discours, 4 octobre 2013
Prière pour l’eau

Seigneur,
fais que les eaux
ne soient pas signe de séparation entre les peuples,
mais de rencontre pour la communauté humaine.
Je Te prie de sauvegarder
ceux qui risquent leur vie sur les flots
à la recherche d’un avenir meilleur.
Je Te demande, Seigneur, d’aider les gouvernants
à affronter avec responsabilité, longueur de vue,
générosité et esprit de collaboration
les questions les plus délicates de notre époque.
Je Te prie pour ceux qui se consacrent
à l’apostolat de la mer,
afin qu’ils œuvrent dans la perspective du bien commun
de toute la famille humaine,
et non des intérêts particuliers.
Je Te confie les nouvelles générations,
afin qu’elles grandissent dans la connaissance
et dans le respect de la maison commune
et avec le désir de prendre soin
du bien essentiel qu’est l’eau,
au bénéfice de tous.
Soutiens les communautés chrétiennes,
afin qu’elles fassent en sorte
que tous puissent jouir
de cette ressource indispensable,
en gardant avec respect les dons reçus du Créateur.
Message, 1er septembre 2018
Auschwitz

Seigneur, aie pitié de Ton peuple !


Seigneur, pardonne tant de cruauté !
Visite à Auschwitz et au camp de Birkenau,
29 juillet 2016
Une nouvelle Pentecôte

Vierge Marie,
accorde à l’Église une nouvelle Pentecôte,
une jeunesse renouvelée qui nous donne
la joie de vivre et de témoigner l’Évangile,
et insuffle en nous un intense désir d’être saints,
pour la plus grande gloire de Dieu.
Regina Cæli, 20 mai 2018
Aucun exclu

Seigneur, par l’intercession de la Vierge Marie


je Te demande de dissiper la dureté des cœurs
et l’étroitesse des esprits
afin que nous puissions nous ouvrir à Ta grâce, à Ta vérité
et à Ta mission de bonté et de miséricorde
qui est adressée à tous,
sans aucune exclusion.
Angélus, 8 juillet 2018
Hommes et femmes de prière

Les saints ont mené la bonne bataille de la foi


et de l’amour avec la prière,
restant fermes dans la foi,
le cœur généreux et fidèle.
Seigneur, avec leur exemple et leur intercession,
accorde-nous aussi
d’être des hommes et des femmes de prière ;
de crier jour et nuit vers Toi, sans nous fatiguer ;
de laisser le Saint-Esprit prier en nous,
et de prier en nous soutenant mutuellement
pour rester les bras levés,
afin que l’emporte la Divine Miséricorde.
Homélie, 16 octobre 2016
Fidélité aux promesses

Avec moi, les familles de toute l’Église


Te remercient, Seigneur,
pour le don de la foi
et la grâce du mariage chrétien.
Nous nous engageons avec Toi
à servir la venue de Ton règne de sainteté,
de justice et de paix,
à travers la fidélité aux promesses que nous avons faites
et la constance dans l’amour.
Discours, 25 août 2018
Sel et lumière de la terre

À la fin de la journée, je Te demande, Seigneur :


« Ai-je été le sel aujourd’hui ? Ai-je été la lumière ? »
Aide-nous à comprendre que telle est la sainteté de tous les jours.
Homélie à Sainte-Marthe, 12 juin 2018
Fils prodigue

Vierge Marie, refuge des pécheurs,


fais jaillir dans nos cœurs
la confiance qui jaillit dans le cœur du fils prodigue :
« Je veux partir, aller vers mon père et lui dire :
Père, j’ai péché. »
Aide-nous à parcourir cette voie,
pour donner de la joie à Dieu
et afin que Son bonheur
puisse devenir Sa fête et la nôtre.
Angélus, 11 septembre 2016
Pour l’Église et le monde

Bienheureuse Vierge Marie, « Aide des chrétiens »,


je te prie pour tous les fidèles catholiques qui vivent en Chine.
Aide-les à trouver la foi avec générosité et sérénité,
à apprendre à accomplir des gestes concrets de fraternité,
de concorde et de réconciliation,
en pleine communion avec le Successeur de Pierre.
J’invoque ton intercession
afin que le Seigneur accorde paix et miséricorde
à l’Église et au monde entier.
Audience, 23 mai 2018
Pain rompu

Vierge Marie,
soutiens notre résolution
de faire communion avec Jésus-Christ
en nous nourrissant de son Eucharistie,
pour devenir à notre tour pain rompu
pour nos frères.
Angélus, 19 août 2018
Parents et enfants

Seigneur,
sois auprès des parents.
Fais qu’ils soient heureux avec leurs enfants,
qu’ils aient de la joie dans la maison et dans l’espérance.
Pose sur eux ta bénédiction.
Discours, 14 décembre 2014
À Mère Teresa

Mère Teresa,
aide-nous à comprendre toujours plus
que notre seul critère d’action
est l’amour gratuit,
libre de toute idéologie et de tout lien,
et adressé à tous,
sans distinction de langue, de culture, de race ou de religion.
Fais que, en portant dans notre cœur ton sourire
et en l’offrant à ceux que nous rencontrons
sur notre chemin,
en particulier à ceux qui souffrent,
nous ouvrions des horizons de joie et d’espérance
à tant d’humanité méfiante
et en manque de compréhension et de tendresse.
Homélie, 4 septembre 2016
Libère-nous, Seigneur

Seigneur Dieu, libère-nous d’une vie au rabais,


où nous nous contentons de demi-vérités.
Les demi-vérités ne rassasient pas le cœur,
elles ne font pas de bien.
Libère-nous d’une vie étriquée,
qui tourne autour des « pétioles ».
Libère-nous de la pensée que tout va bien
si tout va bien pour moi, et que l’autre se débrouille.
Libère-nous de la croyance que nous sommes justes si nous ne faisons rien
pour combattre l’injustice.
Qui ne fait rien pour lutter contre l’injustice
n’est pas un homme ou une femme juste.
Libère-nous de la croyance que nous sommes bons
seulement parce que nous ne faisons rien de mal.
Seigneur, donne-nous le désir de faire le bien ;
de chercher la vérité en détestant la fausseté ;
de choisir le sacrifice, non la paresse ;
l’amour, non la haine ; le pardon, non la vengeance.
Homélie, 15 septembre 2018
Vers Bethléem

Vierge Marie,
aide-nous à hâter le pas vers Bethléem,
pour rencontrer l’Enfant qui est né pour nous,
pour le salut et la joie de tous les hommes.
À toi, l’Ange a dit :
« Réjouis-toi, comblée de grâce : le Seigneur est avec toi. »
Permets-nous de vivre la joie de l’Évangile en famille,
au travail, à la paroisse et partout.
Donne-nous une joie intime,
faite d’émerveillement et de tendresse,
comme celle qu’éprouve une mère
quand elle regarde son enfant qui vient de naître
et sent que c’est un don de Dieu,
un miracle pour lequel remercier.
Angélus, 15 décembre 2013
Face à l’Enfant Jésus

Émus par la joie du don,


petit Enfant de Bethléem,
nous te demandons que tes pleurs
nous réveillent de notre indifférence,
ouvrent nos yeux face à ceux qui souffrent.
Que ta tendresse ravive notre sensibilité
et nous fasse sentir invités à te reconnaître
dans tous ceux qui arrivent dans nos villes,
dans nos histoires, dans nos vies.
Que ta douceur révolutionnaire
nous persuade et nous pousse
à nous charger de l’espérance de notre peuple.
Homélie, 24 décembre 2017
Indifférence

Seigneur,
efface ce qui est resté d’Hérode dans notre cœur ;
donne-nous la grâce de pleurer sur notre indifférence,
de pleurer sur la cruauté qui existe dans le monde, en nous,
et chez ceux qui dans l’anonymat
prennent des décisions socio-économiques.
Fais que nous nous demandions toujours :
« Qui a pleuré aujourd’hui dans le monde ? »
Père, nous Te demandons pardon
pour l’indifférence envers tant de frères et de sœurs,
nous Te demandons pardon pour ceux qui se sont installés
et se sont enfermés dans leur bien-être
qui mène à l’anesthésie du cœur,
nous Te demandons pardon pour ceux
qui par leurs décisions au niveau mondial
ont créé des situations qui mènent à ces drames.
Pardon, Seigneur !
Seigneur, fais que nous entendions aujourd’hui encore
Tes questions :
« Adam, où es-tu ? »
« Où est le sang de ton frère ? »
Homélie à Lampedusa, 8 juillet 2013
Comme le bon Samaritain

Vierge Marie, aide-nous à marcher


sur la voie de l’amour,
l’amour généreux envers les autres, la voie du bon Samaritain.
Soutiens-nous pour vivre le commandement principal
que le Christ nous a laissé.
Telle est la voie pour entrer dans la vie éternelle.
Angélus, 10 juillet 2016
Un pas en avant

Seigneur, donne-nous la grâce de ne pas hésiter


quand l’Esprit exige de nous
que nous fassions un pas en avant ;
accorde-nous le courage apostolique
de communiquer l’Évangile aux autres
et de renoncer à faire de notre vie
un musée de souvenirs.
Dans toute situation, Esprit-Saint,
fais-nous contempler l’histoire
dans la perspective de Jésus ressuscité.
Ainsi l’Église, au lieu de se fatiguer,
pourra aller de l’avant
en accueillant les surprises du Seigneur.
Gaudete et exsultate, 19 mars 2018
Pour les victimes d’abus

Marie, notre Mère et Mère de l’Église,


nous te confions aujourd’hui
le chemin du peuple fidèle de Dieu.
Nous te demandons
que les familles soient soutenues dans leur engagement
à répandre le Royaume du Christ
et à prendre soin des derniers
parmi nos frères et sœurs.
Dans les vents et les tempêtes
qui se déchaînent sur notre temps,
fais que ceux-ci soient des remparts de foi et de bonté
qui résistent à tout ce qui voudrait réduire
la dignité de l’homme et de la femme
créés à l’image de Dieu
et appelés au sublime destin de la vie éternelle.
Regarde avec miséricorde
tous les membres souffrants du peuple de ton Fils.
Seigneur, j’implore Ton pardon pour ces péchés,
pour le scandale et la trahison
éprouvée par tant de membres de la famille de Dieu.
Mère Bienheureuse,
intercède pour toutes les personnes qui ont survécu
aux abus de toute sorte
et confirme chaque membre de la communauté chrétienne
dans la ferme résolution
de ne plus jamais permettre
que ces situations se produisent ;
et intercède aussi pour nous tous,
afin que nous puissions agir toujours avec justice
et réparer,
pour ce qui dépend de nous, tant de violence.
Angélus durant le voyage en Irlande,
26 août 2018
Acte pénitentiel

Nous demandons pardon pour les abus en Irlande,


abus de pouvoir et de conscience, abus sexuels
de la part de membres qualifiés de l’Église.
En particulier nous demandons pardon
pour tous les abus commis
dans diverses institutions
dirigées par des religieux et des religieuses.
Et nous demandons pardon
pour les cas d’exploitation par le travail
auxquels ont été soumis tant de mineurs.
Nous demandons pardon pour les fois où, en tant qu’Église,
nous n’avons pas offert aux survivants
de toutes sortes d’abus
compassion, recherche de justice et de vérité,
par des actions concrètes.
Nous demandons pardon.
Nous demandons pardon
pour certains membres de la hiérarchie
qui n’ont pas pris en charge
ces situations douloureuses
et ont gardé le silence.
Nous demandons pardon.
Nous demandons pardon pour les enfants
qui ont été retirés à leur mère
et pour toutes les fois où l’on a dit
à tant de filles-mères
qui cherchaient leurs enfants
dont elles avaient été séparées,
ou aux enfants qui cherchaient leur mère,
que c’était un péché mortel :
ce n’est pas un péché mortel,
c’est le quatrième commandement.
Nous demandons pardon.
Seigneur, maintiens et fais grandir
cet état de honte et de repentir,
et donne-nous la force de nous engager
afin que ces choses ne se reproduisent plus jamais
et pour que justice soit faite. Amen.
Homélie en Irlande, 26 août 2018
Une vraie conversion

Saint-Esprit,
guide-nous pour accomplir un vrai chemin de conversion,
pour redécouvrir le don de la Parole de Dieu,
être purifiés du péché qui nous aveugle
et servir le Christ présent en nos frères dans le besoin.
Aide-nous à prier les uns pour les autres afin que,
participants de la victoire du Christ,
nous sachions ouvrir notre porte au faible et au pauvre.
Nous pourrons alors vivre et témoigner
en toute plénitude la joie de la Pâque.
Message, 18 octobre 206
Sagesse

Esprit-Saint, donne-nous la sagesse du temps,


la sagesse de la fin,
la sagesse de la résurrection,
la sagesse de la rencontre éternelle avec Jésus,
pour que nous puissions comprendre la sagesse
qui est dans notre foi.
Rends-nous conscients que le rendez-vous avec le Christ
sera un jour de joie.
Seigneur, prépare-nous à notre mort
et fais que chacun de nous soit conscient, aujourd’hui,
qu’il ne restera pas éternellement sur terre,
et que le monde aussi finira.
Homélie à Sainte-Marthe, 27 novembre 2018
Pour le monde d’aujourd’hui

Nous Te prions, Seigneur,


pour que le langage du cœur et du dialogue prévale toujours sur le langage
des armes ;
pour que ceux qui ont un pouvoir matériel, politique ou spirituel ne se
laissent pas dominer par la corruption ;
pour que les grandes décisions économiques et politiques protègent les
familles comme un trésor de l’humanité ;
pour que les réseaux sociaux n’anéantissent pas la personnalité, mais
favorisent la solidarité et le respect de l’autre dans sa différence ;
pour que les fidèles laïcs accomplissent leur mission spécifique en mettant
leur créativité au service des défis de l’époque actuelle ;
pour le monde du travail, afin que soient garantis à tous le respect et la
protection de ses droits et qu’il soit donné aux chômeurs la possibilité de
contribuer à travers le travail à l’édification du bien commun ;
pour nos frères qui se sont éloignés de la foi, afin que, à travers notre prière
et le témoignage évangélique, ils puissent redécouvrir la beauté de la vie
chrétienne ;
pour les jeunes, afin qu’ils sachent répondre avec générosité à leur vocation
et qu’ils sachent se mobiliser pour les grandes causes du monde ;
pour ceux qui sont dans l’épreuve, surtout les pauvres, les réfugiés et les
marginalisés, afin qu’ils trouvent accueil et réconfort dans nos
communautés ;
pour que chacun contribue au bien commun et à l’édification d’une société
qui place au centre la personne humaine ;
pour que nous prenions soin de la Création, reçue comme un don gratuit à
cultiver et protéger pour les générations futures ;
pour que les responsables de la pensée et de la gestion de l’économie aient
le courage de refuser une économie d’exclusion et sachent ouvrir une
nouvelle voie.
Amen.
Messages vidéo, 2016-2018
Près de nous

Sainte Vierge,
donne-nous la joie de servir le Seigneur
et de marcher dans la liberté qu’Il nous a donnée :
adoration, prière et service aux autres.
Marie, aide-nous à être une Église maternelle,
une Église accueillante et attentionnée envers tous.
Reste toujours à nos côtés, aux côtés de nos malades,
de nos anciens, qui sont la sagesse du peuple,
de nos jeunes.
Sois pour tout notre peuple
signe de consolation et d’espérance assurée.
Marie, accompagne-nous, soutiens-nous, console-nous,
accorde-nous paix et joie.
Homélie, 5 juillet 2014
Aide pour les autres

Très Sainte Marie,


qui accueilles sous ton manteau
toutes les personnes fatiguées et épuisées,
fais en sorte que ma foi illuminée,
témoignée dans la vie, m’aide à être un soulagement
pour ceux qui ont besoin d’aide, de tendresse,
d’espérance.
Angélus, 6 juillet 2014
Frères et sœurs

Je te confie, très Sainte Marie,


les drames et les espoirs
de tant de nos frères et sœurs,
exclus, faibles, rejetés, méprisés,
y compris ceux qui sont persécutés
en raison de leur foi,
et j’invoque ta protection.
Angélus, 12 octobre 2014
La tentation de l’autonomie

Seigneur,
par intercession de la Vierge Marie,
Mère de l’Église,
nous Te demandons la grâce
de ne jamais tomber dans la tentation
de penser pouvoir nous passer des autres,
de pouvoir nous passer de l’Église,
de pouvoir nous sauver seuls,
d’être des chrétiens de laboratoire.
Audience, 25 juillet 2014
Mère d’espérance

Nous te devons beaucoup, notre Mère !


En toi, Immaculée,
présente à chaque moment de l’histoire du salut,
nous voyons un témoignage solide d’espérance.
Tu nous soutiens dans les moments d’obscurité,
de difficulté, d’inconfort,
d’apparente défaite ou de véritables défaites humaines.
Marie, notre espérance,
aide-nous à faire de notre vie
une offrande agréable au Père céleste
et un don joyeux pour nos frères,
grâce à une attitude toujours tournée vers demain.
Discours, 21 novembre 2013
Écoute et attente

Vierge Marie,
mère des espérances et reine du ciel,
garde-nous toujours dans une attitude
d’écoute et d’attente,
pour que nous soyons dès maintenant imprégnés de l’amour du Christ
et prendre part un jour à la joie sans fin,
dans la pleine communion de Dieu.
Ainsi pour toujours nous serons avec le Seigneur.
Discours, 15 octobre 2014
Pour la paix

Marie, Mère douce et attentionnée,


donne la bénédiction du Seigneur
à toute la famille humaine.
De manière spéciale aujourd’hui, Journée mondiale pour la Paix,
nous invoquons ton intercession,
afin que le Seigneur donne la paix à nos jours :
paix dans les cœurs,
paix dans les familles,
paix entre les nations.
Nous sommes tous appelés à être libres, à être enfants,
et chacun, selon ses propres responsabilités,
à lutter contre les formes d’esclavage moderne.
Soutiens-nous, Seigneur, qui pour nous rendre tous frères
T’es fait notre serviteur.
Homélie pour la XLVIIIe Journée mondiale pour la Paix,
1er janvier 2015
Vrais chrétiens

Ô Marie, fais-nous sentir ton regard de Mère,


guide-nous vers ton Fils,
fais que nous ne soyons pas des chrétiens « de vitrine »,
mais des chrétiens qui sachent se salir les mains pour bâtir,
avec Jésus, son Royaume d’amour, de joie et de paix.
Message vidéo, 12 octobre 2013
Flammes d’espoir

Seigneur,
fais que de nombreuses flammes
dissipent les ténèbres de la guerre.
Je T’en prie, aide les chrétiens à rester en Syrie
et au Moyen-Orient
comme témoins de miséricorde,
de pardon et de réconciliation.
Donne aussi de l’espoir à tous ceux
qui subissent conflits et tensions
dans diverses régions du monde, proches ou lointaines.
Fais que la prière de l’Église
les aide à sentir la proximité du Dieu fidèle
et touche chaque conscience
pour un engagement sincère en faveur de la paix.
Pardonne à ceux qui font la guerre,
à ceux qui construisent les armes pour se détruire
et convertis leur cœur.
Angélus, 2 décembre 2018
Vie quotidienne

Saint Joseph, Marie,


apprenez-nous à être fidèles
à nos engagements quotidiens,
à vivre notre foi dans les actions de chaque jour,
à donner plus de place au Seigneur dans notre vie,
et à nous arrêter pour contempler Son visage.
Audience, 1er mai 2013
Le salut de Jésus

Jésus, fais que tant de cœurs qui subissent guerres,


persécutions et esclavage
sentent ton pouvoir, qui est libération et service.
Avec ta mansuétude,
ôte la dureté des âmes de tant d’hommes et de femmes
plongés dans la mondanité et l’indifférence,
dans la mondialisation de l’indifférence.
Avec ta force rédemptrice transforme les armes en socs,
la destruction en créativité,
la haine en amour et en tendresse.
Ainsi nous pourrons dire avec joie :
« Nos yeux ont vu ton salut. »
Message Urbi et Orbi, Noël 2014
Petitesse et immensité

Nous Te bénissons, Seigneur Dieu Très-haut,


qui T’abaisses pour nous.
Tu es immense, et Tu T’es fait petit ;
Tu es riche, et Tu T’es fait pauvre ;
Tu es l’omnipotent, et Tu T’es fait faible.
Homélie, 24 décembre 2013
Le premier pas

Seigneur,
nous Te demandons la grâce
de ne pas nous retrancher dans un esprit endurci,
qui exige toujours des autres,
mais de réussir à faire le premier pas dans la prière,
dans la rencontre fraternelle, dans la charité concrète.
Ainsi nous Te ressemblerons davantage,
Toi qui aimes avec désintéressement.
Répands sur nous l’Esprit d’unité.
Homélie, 21 juin 2018
Le don de la paix

De chaque coin de la terre,


aujourd’hui nous, croyants, élevons vers Toi, Seigneur,
la prière pour demander le don de la paix
et la capacité de la porter partout.
En ce premier jour de l’année,
aide-nous à nous mettre tous en chemin d’un pas plus décidé
sur les voies de la justice et de la paix,
en commençant chez nous, entre nous,
puis, allant de l’avant, vers toute l’humanité.
Esprit-Saint, agis dans les cœurs,
dénoue les fermetures et les duretés
et accorde-nous de nous attendrir
face à la faiblesse de l’Enfant Jésus.
Aide-nous à cultiver la force de la douceur,
la force non violente de la vérité et de l’amour
qui sont nécessaire pour obtenir la paix.
Angélus, 1er janvier 2014
Comme les Mages

Seigneur, accorde-nous de vivre


le même chemin de conversion que les Mages.
Défends-nous et libère-nous
des tentations qui cachent l’étoile.
Aide-nous à avoir toujours l’inquiétude
de nous demander où est cette lumière quand,
au milieu des illusions mondaines,
nous l’avons perdue de vue.
Fais que nous apprenions à connaître
de manière toujours nouvelle Ton mystère,
que nous ne nous scandalisions pas
du signe donné par les anges :
« Un enfant emmailloté,
et couché dans une mangeoire »,
et apprends-nous à avoir l’humilité de demander à la Mère,
à notre Mère, qu’elle nous l’indique.
Montre-nous comment trouver le courage
de nous libérer de nos illusions,
de nos présomptions, de nos « étoiles »,
pour le chercher dans l’humilité de la foi,
pour rencontrer la Lumière
comme l’ont fait les saints Mages
et entrer dans le mystère.
Ainsi soit-il.
Homélie, 6 janvier 2015
Aimée de Dieu

Marie, Mère de miséricorde,


place dans notre cœur la certitude
que nous sommes aimés de Dieu.
Sois proche de nous dans les moments où nous nous sentons seuls,
quand nous sommes tentés de capituler
face aux difficultés de la vie.
Communique-nous les sentiments de ton Fils Jésus,
afin que notre chemin de carême
devienne une expérience de pardon, d’accueil et de charité.
Angélus, 11 mars 2018
Chaque nouvelle vie

Sainte Vierge, aide-nous à comprendre


que dans chaque personne humaine se trouve l’empreinte de Dieu,
source de la vie.
Mère de Dieu et notre Mère,
rends-nous toujours plus conscients
que dans l’engendrement d’un enfant
les parents agissent comme collaborateurs du Seigneur,
en accomplissant une mission sublime
qui transforme chaque famille en un sanctuaire de la vie.
Fais que la naissance d’un enfant
réveille toujours la joie, la stupeur et la gratitude.
Angélus, 24 juin 2018
Ville éternelle

Mère Immaculée,
en ce jour de ta fête,
si chère au peuple chrétien,
je viens te rendre hommage au cœur de Rome.
Je porte dans mon âme les fidèles de cette Église
et tous ceux qui vivent dans cette ville,
en particulier les malades
et ceux qui pour diverses raisons
ont plus de mal à aller de l’avant.

Nous voulons avant tout te remercier


pour le soin maternel
avec lequel tu accompagnes notre chemin :
combien de fois entendons-nous
ceux qui ont vécu ton intercession
raconter les larmes aux yeux
les grâces que tu demandes pour nous
à ton Fils Jésus !
Je pense même à une grâce ordinaire
que tu accordes aux habitants de Rome :
celle d’affronter avec patience
les désagréments de la vie quotidienne.
Mais pour cela nous te demandons la force
de ne pas nous résigner, au contraire,
de faire chaque jour chacun notre part
pour améliorer les choses,
afin que le soin de chacun
rende Rome plus belle et vivable pour tous ;
afin que le devoir bien fait de chacun
assure le droit de tous.
En pensant au bien commun de cette ville,
nous te prions pour ceux
qui endossent les rôles de plus grande responsabilité :
obtiens pour eux sagesse, longueur de vue,
esprit de service et de collaboration.

Sainte Vierge, je désire te confier particulièrement


les prêtres de ce diocèse :
les curés, les premiers vicaires, les prêtres âgés
qui avec leur cœur de pasteur
continuent à travailler au service du peuple de Dieu,
les nombreux séminaristes de toutes les régions du monde
qui collaborent dans les paroisses.
Pour eux tous je te demande la douce joie d’évangéliser
et le don d’être pères,
proches des gens, miséricordieux.
À toi, Femme entièrement consacrée à Dieu,
je confie les femmes consacrées dans la vie religieuse
et dans la vie séculière,
qui grâce à Dieu sont nombreuses à Rome,
plus que dans toute autre ville du monde,
et forment une mosaïque magnifique
de nationalités et de cultures.
Pour elles je te demande la joie d’être, comme toi,
épouses et mères,
fécondes dans la prière, dans la charité,
dans la compassion.

Ô Mère de Jésus,
je te demande une dernière chose, en ce temps de l’Avent,
en pensant aux jours où toi et Joseph
étiez dans l’angoisse
pour la naissance imminente de votre enfant,
inquiets à cause du recensement car vous aussi
deviez quitter votre village, Nazareth,
pour aller à Bethléem…
Tu sais, Mère, ce que signifie porter en ton sein la vie
et sentir autour de toi l’indifférence, le rejet,
parfois le mépris.
Pour cela je te demande d’être proche des familles
qui aujourd’hui à Rome, en Italie, dans le monde entier
vivent des situations similaires,
afin qu’elles ne soient pas livrées à elles-mêmes,
mais protégées dans leurs droits,
des droits humains
qui passent avant toute exigence, si légitime soit-elle.

Ô Marie immaculée,
aurore d’espoir à l’horizon de l’humanité,
veille sur cette ville,
sur les maisons, sur les écoles, sur les bureaux, sur les magasins,
sur les usines, sur les hôpitaux, sur les prisons ;
qu’en aucun lieu ne manque
ce que Rome a de plus précieux,
et que la ville conserve pour le monde entier
le testament de Jésus :
« Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés. »
Amen.
Prière, 8 décembre 2018
Toujours fidèle

Vierge Marie,
femme de l’attente et de la prière
qui nous apportes Jésus,
aide-nous à renforcer notre espérance
dans les promesses de ton Fils,
pour nous faire éprouver que,
à travers les tourments de l’histoire,
Dieu reste toujours fidèle
et se sert même des erreurs humaines
pour manifester Sa miséricorde.
Angélus, 2 décembre 2018
Noël ouvert

Marie,
donne-nous la grâce de vivre un Noël ouvert,
mais non dispersé,
afin qu’au centre ne se trouve pas notre « moi »,
mais le toi de Jésus et le toi des frères,
en particulier ceux qui ont besoin d’une main tendue.
Fais que nous laissions place à l’Amour qui, aujourd’hui encore,
veut se faire chair et venir habiter parmi nous.
Angélus, 23 décembre 2018
Capables de pardonner

Saint-Esprit, répands sur nous le don de la force


qui guérit nos peurs, nos faiblesses,
nos petitesses
et agrandis notre cœur pour pardonner. Pardonner toujours !
Marie et saint Étienne,
intercédez pour nous,
aidez-nous à nous en remettre toujours à Dieu,
en particulier dans les moments difficiles,
et soutenez-nous dans la résolution
d’être des hommes et des femmes capables de pardonner.
Angélus, 26 décembre 2018
Dans la maladie

Marie, Mère de la tendresse,


nous te confions tous les malades du corps et de l’esprit,
afin que tu les soutiennes dans l’espoir.
Rends-nous accueillants envers nos frères infirmes ;
aide les personnes malades à vivre la souffrance
en communion avec le Seigneur Jésus
et soutiens ceux qui prennent soin d’eux.
Message pour la XXVIe Journée mondiale du Malade,
26 novembre 2017
Allons à Bethléem

« Allons donc jusqu’à Bethléem » :


ainsi dirent et firent les pasteurs.
Moi aussi, Seigneur, je veux venir à Bethléem.
La route monte encore :
il faut franchir le sommet de l’égoïsme,
éviter de glisser dans les ravins de la mondanité
et du consumérisme.
Je veux arriver à Bethléem, Seigneur,
car c’est là que Tu m’attends,
et m’apercevoir que Toi, allongé dans une mangeoire,
Tu es le pain de ma vie.
J’ai besoin de la tendre fragrance de Ton amour
pour être, à mon tour, pain rompu pour le monde.
Prends-moi sur Tes épaules, Bon Pasteur :
aimé de Toi,
je pourrai à mon tour aimer et prendre mes frères par la main.
Alors ce sera Noël quand je pourrai Te dire :
« Seigneur, Tu sais tout, Tu sais que je T’aime. »
Homélie, 24 décembre 2018
Se préparer à Noël

Viens avec ta puissance, Seigneur,


nous trouver, nous sauver comme la brebis égarée
et nous ramener dans le troupeau de ton Église.
Donne-nous la grâce d’attendre Noël
avec nos blessures,
avec nos péchés sincèrement reconnus,
et d’attendre ta force qui vient nous consoler,
ton pouvoir qui est la tendresse,
les caresses qui sont nées de ton cœur,
ton cœur si bon qui a donné sa vie pour nous.
Homélie à Sainte-Marthe, 6 décembre 2016
Tout quitter

Seigneur, nous Te demandons la grâce


de faire comme Pierre et André, Jacques et Jean
qui ont quitté bateau, filet, père, famille ;
la grâce d’abandonner tout ce
qui nous empêche d’aller de l’avant dans l’annonce,
de renoncer aux comportements, aux péchés et aux vices
que chacun de nous connaît bien ;
la grâce de nous détacher de tout cela
pour être cohérents et annoncer Jésus-Christ,
afin que les gens croient à travers notre témoignage.
Homélie à Sainte-Marthe, 30 novembre 2018
La sacralité de la famille

Sainte Famille de Nazareth,


fais que nous reconnaissions tous
le caractère sacré de la famille,
sa beauté dans le dessein de Dieu.
Twitter, 30 décembre 2016
Saint Patrick

Avec saint Patrick, répétons avec joie :


« Christ en moi,
Christ derrière moi, Christ à côté de moi,
Christ sous moi, Christ sur moi. »
Avec la joie et la force conférée par le Saint-Esprit,
nous te disons avec confiance :
« Seigneur, chez qui irons-nous ?
Tu as des mots de vie éternelle. »
Homélie, 26 août 2018
Pour les familles

Marie, notre Mère,


Reine de la famille et de la paix,
soutiens les parents et les enfants dans le voyage de la vie,
de l’amour et du bonheur.
Fête des Familles, 25 août 2018
Bonnes résolutions

À toi, Marie, Mère de Dieu et notre Mère,


nous présentons nos bonnes résolutions.
Nous te demandons d’étendre sur nous
et sur tous les jours de la nouvelle année
le manteau de ta maternelle protection.
Angélus, 1er janvier 2015
Mère du ciel

Mère du ciel,
écoute la voix de tes enfants
qui humblement invoquent ton nom.
Vierge de l’espérance,
nous te remettons le chemin des croyants
dans la noble terre de Chine.
Nous te prions de présenter au Seigneur de l’histoire
les tribulations et les fatigues,
les suppliques et les attentes des fidèles qui te prient,
ô Reine du ciel !
Mère de l’Église,
nous te consacrons le présent et l’avenir des familles et de nos
communautés.
Garde-les et soutiens-les
dans la réconciliation entre frères
et dans le service pour les pauvres
qui bénissent ton nom,
ô Reine du ciel !
Consolatrice des affligés,
nous nous adressons à toi car tu es le refuge
de ceux qui pleurent dans l’épreuve.
Veille sur tes enfants qui louent ton nom,
fais qu’ils portent unis l’annonce de l’Évangile.
Accompagne leurs pas vers un monde plus fraternel,
fais qu’à tous ils transmettent la joie du pardon,
ô Reine du ciel !
Message aux catholiques chinois et à l’Église universelle,
26 septembre 2018
Mystère

Seigneur, fais-nous approcher toujours plus de Ton mystère


et mets-nous sur le chemin que Tu veux que nous parcourions :
la voie de l’humilité, la voie de la douceur,
la voie de la pauvreté,
la voie de nous sentir pécheurs…
Et ainsi viens nous sauver, nous libérer.
Homélie à Sainte-Marthe, 2 décembre 2014
Par la main de Marie

Prends-nous par la main, Marie.


Agrippés à toi
nous surmonterons les tournants les plus étroits de l’histoire.
Mène-nous par la main
pour redécouvrir les liens qui nous unissent.
Rassemble-nous sous ton manteau,
dans la tendresse de l’amour vrai,
où se reconstitue la famille humaine.
Sous ta protection nous cherchons refuge,
Sainte Mère de Dieu.
Homélie, 1er janvier 2019
La prière des cinq doigts

Pouce :
Prions pour ceux qui nous sont le plus proches, les personnes dont nous
nous souvenons le plus facilement. Prier pour ceux que nous aimons est une
« douce obligation ».
Index :
Prions pour ceux qui enseignent, éduquent et soignent : instituteurs,
professeurs, médecins et prêtres. Ils ont besoin de soutien et de sagesse pour
indiquer aux autres la bonne direction.
Majeur :
Prions pour nos gouvernants, le président, les parlementaires, les
entrepreneurs et les dirigeants. Ce sont les personnes qui gèrent le destin de
notre patrie et guident l’opinion publique… Ils ont besoin de la direction de
Dieu.
Annulaire :
Ce doigt, le plus faible, est là pour nous rappeler de prier pour les plus
faibles, pour ceux qui ont des défis à affronter, pour les malades. Ils ont
besoin de nos prières jour et nuit. Prions aussi pour les couples mariés.
Auriculaire, le plus petit :
Prions aussi pour nous-mêmes, en nous sentant petits face à Dieu et à notre
prochain. Seulement après avoir prié pour tous les autres, nous pourrons
mieux comprendre quels sont nos besoins, en les gardant dans les bonnes
proportions.
Prière écrite alors que le pape François
était archevêque de Buenos Aires
La stupeur pour l’Enfant

Marie, humble et pauvre fille de Sion


devenue mère du Fils du Très-Haut,
aide-nous à percevoir la stupeur pour la naissance de Jésus,
le don des dons,
le cadeau immérité qui nous apporte le salut.
Angélus, 20 décembre 2015
Notre Dame de Bonaria

Très bienheureuse Vierge et Notre Dame de Bonaria,


à toi, avec grande confiance, je consacre chacun de tes enfants.
Tu nous connais et nous savons que tu nous aimes beaucoup.

Aujourd’hui, après avoir adoré ton Fils Jésus-Christ,


notre grand frère et notre Dieu,
je te demande de porter ton regard
sur tous et sur chacun.

Je te prie pour chaque famille


de cette ville et de cette région.

Je t’invoque pour les enfants et pour les jeunes,


pour les anciens et pour les malades ;
pour ceux qui sont seuls
et pour ceux qui sont en prison ;
pour ceux qui ont faim
et pour ceux qui n’ont pas de travail ;
pour ceux qui ont perdu l’espoir
et pour ceux qui n’ont pas la foi.
Je te supplie également pour les gouvernants
et pour les éducateurs.

Notre mère, garde-nous avec tendresse,


et donne-nous ta force et beaucoup de consolation.
Nous sommes tes enfants : nous nous plaçons sous ta protection.
Ne nous laisse pas seuls
au moment de la douleur et de l’épreuve.
Nous nous en remettons à ton cœur maternel
et te consacrons tout ce que nous sommes et possédons.
Et surtout, Mère très douce, montre-nous Jésus
et enseigne-nous à faire toujours et seulement ce qu’il nous dira.
Amen.
Acte de consécration à Notre Dame de Bonaria,
22 septembre 2013
Pour les victimes du terrorisme

Ô Dieu omnipotent et miséricordieux,


Seigneur de l’univers et de l’histoire,
tout ce que Tu as créé est bon,
et Ta compassion pour les erreurs de l’homme
est inépuisable.

Aujourd’hui nous venons à Toi pour Te demander


de préserver le monde et ses habitants dans la paix,
d’éloigner d’eux l’onde dévastatrice du terrorisme,
de ramener l’amitié
et de répandre dans le cœur de Tes créatures
le don de la confiance
et de la disponibilité à pardonner.

Ô Donneur de vie,
nous Te prions aussi pour tous ceux qui sont morts
victimes de violentes attaques terroristes.
Donne-leur une récompense éternelle.
Qu’ils intercèdent pour le monde,
déchiré par les conflits et les divergences.

Ô Jésus, Prince de la Paix,


nous te prions pour ceux qui ont été blessés
dans ces actes de violence inhumaine :
enfants et jeunes, femmes et hommes, anciens,
personnes innocentes atteintes uniquement par la fatalité du mal.
Guéris leur corps et leur cœur,
console-les par ta force,
en effaçant à la fois la haine
et le désir de vengeance.

Saint-Esprit consolateur,
visite les familles des victimes du terrorisme,
des familles qui souffrent sans avoir commis de faute.
Enveloppe-les du manteau de ta miséricorde divine.
Fais que tous retrouvent en toi et en eux-mêmes
la force et le courage
pour continuer à être des frères et des sœurs pour les autres,
surtout pour les immigrés,
en témoignant à travers leur vie ton amour.

Touche le cœur des terroristes,


afin qu’ils reconnaissent leurs mauvaises actions
et reviennent sur la voie de la paix et du bien,
du respect pour la vie et de la dignité de chaque homme,
indépendamment de leur religion,
de leur origine, de leur richesse ou de leur pauvreté.

Ô Dieu, Père éternel,


exauce dans Ta miséricorde
la prière que nous élevons vers Toi,
dans le fracas et le désespoir du monde.
Nous nous adressons à Toi avec un grand espoir,
remplis de confiance dans Ton infinie miséricorde,
nous en remettant à l’intercession
de Ta très Sainte Mère,
rendus forts par l’exemple des bienheureux martyrs du Pérou,
Zbigniew et Michele,
que Tu as faits valeureux témoins de l’Évangile,
au point d’offrir leur sang,
et nous demandons le don de la paix
et que s’éloigne de nous la plaie du terrorisme.
Pour le Christ Notre Seigneur.
Amen.
Prière durant la XXXIe Journée mondiale de la Jeunesse,
20 juillet 2016
Cœur simple

Aujourd’hui tous ensemble nous Te demandons, Seigneur,


la grâce d’un cœur simple,
qui croit et vit dans la force douce de l’amour.
Donne-nous de vivre avec une confiance sereine et totale
en Ta miséricorde.
Homélie, 1er octobre 2016
Le rendez-vous avec Jésus

Vierge Marie, toi qui es la « servante du Seigneur »,


aide-nous à écouter la voix de Dieu dans la prière
et à Le servir avec compassion envers nos frères,
pour arriver prêts au rendez-vous avec Noël,
en préparant notre cœur à accueillir Jésus.
Angélus, 11 décembre 2016
Étoile de la mer

Ô Marie, étoile de la mer,


encore une fois nous avons recours à toi,
pour trouver refuge et sérénité,
pour implorer protection et secours.

Mère de Dieu et notre Mère,


tourne ton regard très doux
vers tous ceux qui chaque jour
affrontent les dangers de la mer
pour assurer à leur famille
la nourriture nécessaire à la vie,
pour protéger le respect de la Création,
pour servir la paix entre les peuples.

Protectrice des migrants et des itinérants,


assiste avec un soin maternel les hommes,
les femmes et les enfants
contraints à fuir leur terre
à la recherche de l’avenir et de l’espérance.
Que la rencontre avec nous et avec nos peuples
ne se transforme pas en une source
d’esclavage et d’humiliations nouveaux et plus lourds.

Mère de miséricorde,
implore pardon pour nous qui,
aveuglés par l’égoïsme, repliés sur nos intérêts
et prisonniers de nos peurs,
sommes distraits face aux besoins
et aux souffrances de nos frères.

Refuge des pécheurs,


obtiens la conversion du cœur
de ceux qui provoquent guerres, haine et pauvreté,
exploitent nos frères et leurs fragilités,
et font un commerce indigne de la vie humaine.

Modèle de charité,
bénis les hommes et les femmes de bonne volonté,
qui accueillent et servent
ceux qui abordent cette terre :
que l’amour reçu et donné
soit la semence de nouveaux liens fraternels
et aurore d’un monde de paix. Amen.
Visite à Lampedusa, 8 juillet 2013
Le mal du consumérisme

Seigneur,
libère-nous du consumérisme,
ce mal si dangereux
qu’il nous capture et nous rend esclaves,
en nous rendant dépendants de la dépense.
Accorde-nous la grâce d’une générosité
qui nous élargisse le cœur
et nous porte à la magnanimité.
Homélie à Sainte-Marthe, 26 novembre 2018
Pour tous les prêtres

Nous ne sommes pas orphelins car toi, Marie, tu nous accompagnes.


Tu as voulu te montrer ainsi, métisse et féconde,
et ainsi tu demeures à nos côtés,
Mère de tendresse et de force
qui nous rachètes de la paralysie
ou de la confusion de la peur
par ta simple présence, en tant que Mère.
Avec confiance nous te demandons de nous indiquer le chemin,
de nous libérer de la perversion du cléricalisme,
de nous rendre chaque jour plus « pasteurs du peuple »
et de ne pas nous laisser devenir
« clercs d’État ».
Discours, 15 novembre 2018
Avenir

Vierge Marie,
aide-nous à ne pas être des personnes agrippées au présent
ou, pire, nostalgiques du passé,
mais tendues vers l’avenir de Dieu,
vers notre rencontre avec Lui,
notre vie et notre espérance.
Angélus, 7 août 2016
Stupeur et joie

Aujourd’hui nous Te demandons, Seigneur,


de nous donner la stupeur qui naît face à Toi,
face aux nombreuses richesses spirituelles
que Tu nous as données.
Offre-nous la joie de notre vie
et la capacité à affronter les difficultés
avec la paix dans le cœur ;
garde-nous de chercher le bonheur
dans les nombreuses choses qui à la fin nous attristent.
Fais de nous des hommes et des femmes de joie et de stupeur.
Homélie à Sainte-Marthe, 23 mai 2016
Pour mon ennemi

Seigneur, donne Ta bénédiction à mon ennemi


et enseigne-moi à l’aimer.
Homélie à Sainte-Marthe, 19 juin 2018
Notre oui

Je crois en Toi, j’espère en Toi, je T’aime, Seigneur ;


que s’accomplisse en moi Ta volonté de bien.
Tel est notre oui personnel à Toi.
Angélus, 8 décembre 2016
Vers Marie

Ô Marie, notre Mère immaculée,


en ce jour de ta fête je viens à toi,
et je ne viens pas seul : j’amène tous ceux
que ton Fils m’a confiés,
dans cette ville de Rome et dans le monde entier,
afin que tu les bénisses et les sauves des dangers.
Je t’amène, Mère, les enfants,
en particulier ceux qui sont seuls, abandonnés,
et qui pour cela sont trompés et exploités.
Je t’amène, Marie, les familles,
qui font avancer la vie et la société
par leur engagement quotidien et caché ;
en particulier les familles qui ont le plus de mal
à cause de nombreux problèmes intérieurs et extérieurs.
Je t’amène, Mère, tous les travailleurs, hommes et femmes,
et je te confie surtout ceux qui, par nécessité,
s’efforcent de supporter un travail indigne
et ceux qui ont perdu leur travail ou n’en trouvent pas.
Nous avons besoin de ton regard immaculé,
pour retrouver la capacité à regarder les personnes et les choses avec
respect et reconnaissance,
sans intérêts égoïstes ni hypocrisie.
Nous avons besoin de ton cœur immaculé,
pour aimer d’un amour gratuit,
sans arrière-pensées mais en cherchant le bien de l’autre,
avec simplicité et sincérité,
en renonçant aux masques et aux fards.
Nous avons besoin de tes mains immaculées,
pour caresser avec tendresse,
pour toucher la chair de Jésus
dans les frères pauvres, malades, méprisés,
pour relever celui qui est tombé et soutenir celui qui vacille.
Nous avons besoin de tes pieds immaculés,
pour aller à la rencontre de ceux qui ne savent pas faire le premier pas,
pour marcher sur le chemin de ceux qui sont égarés,
pour aller trouver les personnes seules.
Nous te remercions, ô Mère, car en te montrant à nous
libre de la tache de péché,
Tu nous rappelles qu’avant tout il y a la grâce de Dieu,
il y a l’amour de Jésus-Christ qui a donné sa vie pour nous,
il y a la force du Saint-Esprit qui renouvelle tout.
Fais que nous ne cédions pas au découragement,
mais, nous en remettant à ton aide constante,
nous nous engagions à fond pour nous renouveler nous-mêmes,
cette ville et le monde entier.
Prie pour nous, Sainte Mère de Dieu !
Prière, 8 décembre 2016
Paix dans le monde

Dieu de la paix,
porte Ta paix dans notre monde violent :
paix dans le cœur de tous les hommes et de toutes les femmes,
et paix entre les nations de la terre.
Tourne vers Ton chemin d’amour
ceux qui ont le cœur et l’esprit
consumés par la haine.
Dieu de la compréhension,
accablés par la dimension effroyable
de cette tragédie,
nous cherchons Ta lumière et Ta conduite
face à des événements si terribles.
Accorde à ceux dont les vies ont été épargnées
de pouvoir vivre de manière que les vies perdues ici
n’aient pas été perdues en vain.
Conforte-nous et console-nous,
renforce-nous dans l’espérance
et accorde-nous la sagesse et le courage
de travailler sans relâche pour un monde
où une paix et un amour authentiques règnent
entre les nations et dans le cœur de tous.
Prière au Mémorial de Ground Zero à New York,
25 septembre 2015
Plus jamais la guerre !

Seigneur Dieu de paix, écoute notre supplique !


Nous avons essayé tant de fois et pendant tant d’années
de résoudre nos conflits
avec nos forces et avec nos armes…
Mais nos efforts ont été vains.
Maintenant, Seigneur, aide-nous, Toi !
Donne-nous Toi la paix, enseigne-nous Toi la paix,
guide-nous Toi vers la paix.
Ouvre nos yeux et nos cœurs,
et donne-nous le courage de dire :
« Plus jamais la guerre ! », « La guerre détruit tout ! »
Insuffle en nous le courage d’accomplir des gestes concrets
pour construire la paix.
Seigneur, Dieu d’Abraham et des Prophètes,
Dieu Amour qui nous as créés
et qui nous appelles à vivre en frères,
donne-nous la force
d’être chaque jour artisans de la paix ;
donne-nous la capacité de regarder avec bienveillance
tous les frères que nous rencontrons sur notre chemin.
Rends-nous disponibles
à écouter les cris de nos citoyens
qui nous demandent de transformer nos armes
en instruments de paix,
nos peurs en confiance
et nos tensions en pardon.
Garde allumée en nous la flamme de l’espoir
pour effectuer avec une patiente persévérance
des choix de dialogue et de réconciliation,
pour que la paix gagne enfin.
Et que du cœur de chaque homme
soient bannis ces mots : division, haine, guerre !
Seigneur, désarme la langue et les mains,
renouvelle les cœurs et les esprits,
afin que le mot par lequel nous nous rencontrons
soit toujours « frère »,
et que notre style de vie devienne :
shalom, paix, salam ! Amen.
Invocation pour la paix, 8 juin 2014
Sainte Famille de Nazareth

Jésus, Marie et Joseph,


à travers vous nous contemplons
la splendeur de l’amour vrai,
à vous avec confiance nous nous adressons.

Sainte Famille de Nazareth,


fais de nos familles aussi
des lieux de communion et des cénacles de prière,
d’authentiques écoles de l’Évangile
et de petites Églises domestiques.

Sainte Famille de Nazareth,


que plus jamais les familles ne fassent l’expérience
de la violence, de la fermeture et de la division :
que quiconque a été blessé ou scandalisé
connaisse bientôt la consolation et la guérison.

Jésus, Marie et Joseph,


écoutez, exaucez notre supplique. Amen.
Angélus, 29 décembre 2013
À la Madone de Fatima

Bienheureuse Marie, Vierge de Fatima,


avec une gratitude renouvelée
par ta présence maternelle
nous joignons notre voix à celle de toutes les générations
qui te disent bienheureuse.

Nous célébrons en toi les grandes œuvres de Dieu,


qui jamais ne Se fatigue de Se pencher avec miséricorde
sur l’humanité, affligée par le mal et blessée par le péché,
pour la guérir et pour la sauver.

Accueille avec une bienveillance de Mère


l’acte de tutelle que nous accomplissons aujourd’hui en confiance,
face à cette image de toi qui nous est si chère.

Nous sommes certains que chacun de nous est précieux à tes yeux
et que rien ne t’est étranger
de tout ce qui habite nos cœurs.
Nous nous laissons atteindre par ton très doux regard
et recevons la consolatrice caresse de ton sourire.

Garde notre vie entre tes bras :


bénis et renforce chaque désir de bien ;
ravive et alimente la foi ;
soutiens et illumine l’espérance ;
suscite et anime la charité ;
guide-nous tous sur le chemin de la sainteté.

Enseigne-nous ton amour de prédilection


pour les petits et les pauvres,
pour les exclus et les souffrants,
pour les pécheurs et les égarés de cœur :
rassemble-les tous sous ta protection
et remets-les tous à ton bien-aimé Fils,
notre Seigneur Jésus.

Amen.
Acte de confiance à Marie, Vierge de Fatima,
13 octobre 2013
Prière pour le travail

Seigneur Dieu, garde-nous !


Garde cette ville, cette île.
Garde nos familles.
Seigneur, à toi, le travail n’a pas manqué,
tu as été charpentier, tu étais heureux.
Seigneur, le travail nous manque.
Les idoles veulent nous voler notre dignité.
Les systèmes injustes veulent nous voler notre espoir.
Seigneur, ne nous laisse pas seuls.
Aide-nous à nous entraider ;
que nous oubliions un peu l’égoïsme
et sentions en notre cœur le « nous »,
nous, peuple qui veut aller de l’avant.
Seigneur Jésus, à toi le travail n’a pas manqué, donne-nous du travail
et enseigne-nous à lutter pour le travail et bénis-nous tous.
Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.
Prière à l’issue d’une rencontre avec des travailleurs,
22 septembre 2013
Lumière de la foi

Aide, ô Mère, notre foi !


Ouvre notre écoute à la Parole,
afin que nous reconnaissions la voix de Dieu
et Son appel.
Éveille en nous le désir
de suivre Ses pas,
en sortant de notre terre
et en écoutant Sa promesse.
Aide-nous à nous laisser toucher par Son amour,
afin que nous puissions Le toucher de notre foi.
Aide-nous à nous en remettre pleinement à Lui,
à croire en Son amour,
surtout dans les moments de tribulations et de croix,
quand notre foi est appelée à mûrir.
Sème dans notre foi la joie du Ressuscité.
Rappelle-nous que celui qui croit n’est jamais seul.
Enseigne-nous à regarder avec les yeux de Jésus,
afin qu’il soit la lumière sur notre chemin.
Et que cette lumière de la foi
croisse toujours en nous,
jusqu’au jour sans crépuscule,
qui est le Christ même, Ton Fils, Notre Seigneur !
Lumen fidei, 29 juin 2013
Femme de l’écoute

Marie, femme de l’écoute,


ouvre nos oreilles ;
fais que nous sachions écouter la Parole
de ton Fils Jésus
parmi les mille paroles de ce monde ;
fais que nous sachions écouter
la réalité où nous vivons,
chaque personne que nous rencontrons,
en particulier celle qui est pauvre,
dans le besoin, en difficulté.

Marie, femme de la décision,


illumine notre esprit et notre cœur,
afin que nous sachions obéir à la Parole
de ton Fils Jésus, sans hésitation ;
donne-nous le courage de la décision,
de ne pas nous laisser entraîner
pour que d’autres orientent notre vie.
Marie, femme de l’action,
fais que nos mains et nos pieds
se meuvent « avec hâte » vers les autres,
pour porter la charité et l’amour de ton Fils Jésus,
pour apporter, comme toi, dans le monde
la lumière de l’Évangile.
Amen.
Prière, 31 mai 2013
Pour notre terre

Dieu omnipotent,
qui es présent dans tout l’univers
et dans la plus petite de Tes créatures,
Toi qui entoures de Ta tendresse
tout ce qui existe,
répands en nous la force de Ton amour
afin que nous prenions soin
de la vie et de la beauté.
Inonde-nous de paix,
afin que nous vivions comme frères et sœurs
sans nuire à personne.
Ô Dieu des pauvres,
aide-nous à racheter les abandonnés
et les oubliés de cette terre
qui valent tant à Tes yeux.
Assainis notre vie,
afin que nous protégions le monde
et que nous ne le pillions pas,
afin que nous semions la beauté
et non la pollution et la destruction.
Touche le cœur
de ceux qui ne cherchent que l’avantage
aux dépens des pauvres et de la terre.
Enseigne-nous à découvrir la valeur de toute chose,
à contempler avec stupeur,
à reconnaître que nous sommes profondément liés
à toutes les créatures
dans notre chemin vers Ta lumière infinie.
Merci d’être avec nous tous les jours.
Soutiens-nous, s’il Te plaît, dans notre lutte
pour la justice, l’amour et la paix.
Laudato si’, 24 mai 2015
Pardon sans fin

Seigneur, je me suis laissé tromper,


de mille manières j’ai fui Ton amour,
mais je suis ici une fois encore
pour renouveler mon alliance avec Toi.
J’ai besoin de Toi.
Rachète-moi à nouveau, Seigneur,
accepte-moi encore une fois
entre Tes bras rédempteurs.
Il est si bon de revenir à Toi
quand nous nous sommes perdus !
Evangelii gaudium, 24 novembre 2013
Fécondité

Seigneur, je veux être fécond ;


je veux que ma vie donne la vie,
que ma foi soit féconde
et aille de l’avant
et que je puisse la donner aux autres.
Seigneur, je suis stérile ;
je ne peux pas, Tu peux.
Je suis un désert ;
je ne peux pas, Tu peux.
Ô fils de David, ô Adonai, ô Sagesse,
ô Racine de Jessé, ô Emmanuel,
viens nous donner la vie,
viens nous sauver
car Toi seul peux,
seul je ne peux pas.
Homélie à Sainte-Marthe, 19 décembre 2013
Sobriété

Notre Père,
aide-nous à ne pas oublier
que l’on peut avoir besoin de peu et vivre beaucoup,
surtout quand on est capable
de trouver la satisfaction dans des rencontres fraternelles,
dans le service, dans la musique, dans l’art et dans la prière.
Laudato si’, 24 mai 2015
À l’Enfant de Bethléem

Ô Enfant de Bethléem,
touche le cœur de ceux qui sont impliqués
dans la traite d’êtres humains,
afin qu’ils se rendent compte
de la gravité d’un tel crime contre l’humanité.
Tourne ton regard vers les nombreux enfants
enlevés, blessés et tués
dans les conflits armés,
et vers ceux qui sont transformés en soldats,
à qui l’on vole leur enfance.
Seigneur du ciel et de la terre,
regarde notre planète
que souvent la cupidité et l’avidité des hommes
exploite sans discrimination.
Message Urbi et Orbi, Noël 2013
La force des rêves

Seigneur Jésus, je te remercie d’être ici.


Je te remercie de m’avoir donné des frères
qui t’ont rencontré, qui te connaissent,
qui savent que toi, leur Dieu, es leur forteresse.
Jésus, je te prie pour les jeunes
qui ne savent pas que tu es leur forteresse,
et qui ont peur de vivre,
peur d’être heureux,
peur de rêver.
Jésus, apprends-nous à rêver,
à rêver des choses grandes, des choses belles,
des choses qui, même si elles paraissent banales,
sont celles qui agrandissent le cœur.
Seigneur, donne-nous la force,
donne-nous un cœur libre, donne-nous l’espoir, donne-nous l’amour,
et enseigne-nous à servir. Amen.
Discours, 12 juillet 2015
Laudato si’

Nous Te louons, Père, avec toutes Tes créatures,


qui sont nées de Ta main puissante.
Elles sont Tiennes, remplies de Ta présence
et de Ta tendresse.
Laudato si’ !

Fils de Dieu, Jésus,


par toi furent créées toutes les choses.
Tu as pris forme dans le sein maternel de Marie,
tu t’es fait partie de cette terre,
et tu as regardé ce monde par des yeux humains.
Aujourd’hui tu es vivant dans chaque créature
avec ta gloire de ressuscité.
Laudato si’ !

Saint-Esprit, qui par ta lumière


orientes ce monde vers l’amour du Père
et accompagnes le gémissement de la Création,
tu vis aussi dans nos cœurs
pour nous pousser au bien.
Laudato si’ !

Seigneur Dieu, Un et Trine,


communauté splendide d’amour infini,
enseigne-nous à Te contempler
dans la beauté de l’univers,
où tout nous parle de Toi.
Réveille notre louange et notre gratitude
pour chaque être que Tu as créé.
Donne-nous la grâce de nous sentir intimement liés
avec tout ce qui existe.
Dieu d’amour, montre-nous notre place dans ce monde
comme instruments de Ton affection
pour tous les êtres de cette terre,
car aucun de ceux-ci n’est oublié de Toi.
Illumine les maîtres du pouvoir et de l’argent
afin qu’ils ne tombent pas dans le péché de l’indifférence,
qu’ils aiment le bien commun, promeuvent les faibles,
et aient soin de ce monde que nous habitons.
Les pauvres et la terre crient :
Seigneur, prends-nous avec Ton pouvoir et Ta lumière,
pour protéger chaque vie,
pour préparer un avenir meilleur,
afin que vienne Ton Règne
de justice, de paix, d’amour et de beauté.
Laudato si’ !
Amen.
Laudato si’, 24 mai 2015
Les prières les plus aimées du pape François
Anima Christi

Âme du Christ, sanctifie-moi.


Corps du Christ, sauve-moi.
Sang du Christ, enivre-moi.
Eau du flanc du Christ, lave-moi.
Passion du Christ, réconforte-moi.
Ô bon Jésus, exauce-moi.
Dans tes plaies enfouis-moi.
Ne permets pas que je sois séparé de toi.
De l’ennemi malin défends-moi.
À l’heure de ma mort appelle-moi.
Fais que je vienne te louer avec tes saints
dans les siècles des siècles. Amen.
Prière de sainte Faustine

Aide-moi, ô Seigneur,
à faire que mes yeux soient miséricordieux,
afin que je ne nourrisse jamais le soupçon,
que je ne juge pas sur des apparences extérieures,
mais que je sache distinguer ce qu’il y a de beau
dans l’âme de mon prochain et que je lui vienne en aide ;
que mes oreilles soient miséricordieuses,
que je me penche sur les besoins de mon prochain,
que je ne sois pas sourde aux douleurs
et aux gémissements de mon prochain ;
que ma langue soit miséricordieuse
et ne parle jamais en défaveur de mon prochain,
mais qu’elle ait pour chacun une parole
de réconfort et de pardon ;
que mes mains soient miséricordieuses
et pleines de bonnes actions ;
que mes pieds soient miséricordieux,
afin que j’accoure toujours au secours de mon prochain,
vainquant mon indolence et ma fatigue ;
que mon cœur soit miséricordieux,
afin qu’il participe
à toutes les souffrances de mon prochain.
Amen.
Archange saint Michel

Archange saint Michel, défends-nous dans la lutte,


sois notre rempart contre le mal
et les pièges du démon.
Chef suprême des milices célestes,
précipite en enfer, avec la force de Dieu,
Satan et les autres esprits malins
qui errent par le monde
pour la perdition des âmes.
Amen.
Invocation pour Noël du père Matta el Maskine

Si pour nous l’expérience de l’enfance est une chose difficile,


elle ne l’est pas pour toi, Fils de Dieu.
Si nous trébuchons sur le chemin
qui mène à la communion avec toi
en raison de notre petite taille,
tu peux retirer tous les obstacles
qui nous empêchent de le faire.
Nous savons que tu n’auras pas de paix
tant que tu ne nous trouveras pas à ton image
et à ta stature.
Permets-nous aujourd’hui, Fils de Dieu,
de nous approcher de ton cœur.
Offre-nous de ne pas nous croire grands
dans nos expériences.
Offre-nous, au contraire, de devenir petits comme toi
afin que nous puissions être proches de toi
et recevoir de toi humilité et douceur en abondance.
Ne nous prive pas de ta révélation,
l’épiphanie de ton enfance dans nos cœurs,
afin qu’avec elle nous puissions soigner
tout orgueil et toute arrogance.
Nous avons un besoin extrême
que tu révèles en nous ta simplicité
en nous amenant,
ou plutôt l’Église et le monde entier, à toi.
Le monde est fatigué et épuisé
de faire la course à qui est le plus grand.
Il règne une concurrence sans pitié entre gouvernements,
entre Églises, entre peuples,
au sein des familles,
entre une paroisse et une autre :
qui est le plus grand d’entre nous ?
Le monde est blessé de plaies douloureuses
car son grand mal est : qui est le plus grand ?
Mais aujourd’hui nous avons trouvé en toi
notre unique remède, Fils de Dieu.
Nous et le monde tout entier
ne trouverons ni salut ni paix,
si nous ne revenons pas te rencontrer à nouveau
dans la mangeoire de Bethléem.
Amen.
Prière de la bonne humeur de Thomas More

Seigneur, donne-moi une bonne digestion


et aussi quelque chose à digérer.
Donne-moi la santé du corps
et la bonne humeur nécessaire pour la conserver.
Donne-moi, Seigneur, une âme simple
qui sache chérir tout ce qui est bon
et ne s’effraie pas à la vue du mal,
mais plutôt qui trouve toujours le moyen
de remettre les choses en ordre.
Donne-moi une âme qui ne connaisse pas l’ennui,
le bougonnement, les soupirs, les plaintes,
et ne me laisse pas me tourmenter à l’excès
pour cette chose trop encombrante
qui s’appelle « moi ».
Donne-moi, Seigneur, le sens de la bonne humeur.
Accorde-moi la grâce de comprendre une plaisanterie
pour découvrir dans la vie un peu de joie
et d’en faire aussi part aux autres. Amen.
Saint François

Je te prie donc, ô Seigneur Jésus-Christ,


père des miséricordes,
de ne pas vouloir regarder notre ingratitude,
mais de te rappeler toujours la pitié débordante
que tu nous as montrée dans cette ville,
afin qu’elle soit toujours le lieu et la demeure
de ceux qui vraiment te connaissent
et glorifient ton nom béni
et très glorieux dans les siècles des siècles.
Amen.
Marie qui délies les nœuds

Vierge Marie,
Mère qui n’as jamais abandonné
un fils qui crie à l’aide,
Mère dont les mains travaillent sans cesse
pour tes enfants tant aimés,
car elles sont poussées par l’amour divin
et par l’infinie miséricorde qui jaillit de ton cœur,
tourne vers moi
ton regard plein de compassion,
regarde l’amas de nœuds qui étouffent ma vie.
Tu connais mon désespoir et ma douleur.
Tu sais combien me paralysent ces nœuds
et je les remets tous entre tes mains.
Personne, pas même le démon,
ne peut me soustraire à ton aide miséricordieuse.
Entre tes mains il n’est pas un nœud
qui ne soit pas délié.
Vierge mère, par la grâce
et ton pouvoir d’intercession
auprès de ton Fils Jésus, mon Sauveur,
reçois aujourd’hui ce nœud.
Pour la gloire de Dieu je te demande de le délier
et de le délier pour toujours.
J’espère en toi.
Tu es l’unique consolatrice que le Père m’ait donnée.
Tu es la fortitude de mes faibles forces,
la richesse de mes misères,
la libération de tout
ce qui m’empêche d’être avec le Christ.
Accueille ma requête.
Préserve-moi, guide-moi, protège-moi.
Sois mon refuge.
Marie, qui délies les nœuds, prie pour moi.
Invocation de don Tonino Bello

Mon Seigneur et mon Dieu !


Je veux moi aussi voir le Seigneur ressuscité
et être source d’espoir et de joie pour tous.
Mon Seigneur et mon Dieu !
Neuvaine des roses

Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit,


je vous remercie pour toutes les faveurs et les grâces dont vous avez enrichi
l’âme de votre servante sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte
Face, docteur de l’Église, pendant ses vingt-quatre années passées sur cette
terre.
Par ses mérites, accordez-moi la grâce que je désire ardemment, si elle est
conforme à votre sainte volonté et pour le bien de mon âme.
Aide ma foi et mon espérance, ô sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la
Sainte Face.
Réalise encore une fois ta promesse de passer ton ciel « à faire le bien sur la
terre », en me permettant de recevoir une rose en signe de la grâce que je
désire obtenir.

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