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www.philippe-rey.fr
ISBN : 978-2-84876-824-3
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Prière et souvenir
Lutte et abandon
Force et faiblesse
Prier : pourquoi ?
Pour demander un miracle
Prier : comment ?
Avec courage
Joyeusement ou en silence
Avec adoration
De manière envahissante
En argumentant
Avec confiance
Dans la tentation
Échapper au péché
Un cri adressé au ciel
Église en sortie
Christ noir
La miséricorde du Père
Disciples et missionnaires
L’essentiel
Auschwitz
Aucun exclu
Fils prodigue
Pain rompu
Parents et enfants
À Mère Teresa
Libère-nous, Seigneur
Vers Bethléem
Indifférence
Un pas en avant
Pour les victimes d’abus
Acte pénitentiel
Sagesse
Près de nous
Frères et sœurs
La tentation de l’autonomie
Mère d’espérance
Écoute et attente
Pour la paix
Vrais chrétiens
Flammes d’espoir
Vie quotidienne
Le salut de Jésus
Petitesse et immensité
Le premier pas
Le don de la paix
Aimée de Dieu
Ville éternelle
Toujours fidèle
Noël ouvert
Capables de pardonner
Dans la maladie
Allons à Bethléem
Se préparer à Noël
Tout quitter
La sacralité de la famille
Saint Patrick
Bonnes résolutions
Mère du ciel
Mystère
Cœur simple
Étoile de la mer
Le mal du consumérisme
Avenir
Stupeur et joie
Notre oui
Vers Marie
Lumière de la foi
Femme de l’écoute
Fécondité
Sobriété
À l’Enfant de Bethléem
Laudato si’
Saint François
Prier est une victoire sur la solitude et le désespoir. C’est voir chaque
fragment de la création fourmiller dans la torpeur d’une histoire dont nous
ne saisissons pas toujours le pourquoi. Mais c’est un mouvement, c’est un
chemin, et qu’y a-t-il au bout de notre route ? À la fin de la prière, à la fin
d’un temps où nous prions, à la fin de la vie, qu’y a-t-il ? Il y a un Père qui
nous attend tous, les bras grands ouverts. Regardons ce Père.
Discours, 9 janvier 2019
La prière n’est pas une bonne pratique pour se mettre le cœur en paix
ni une force de dévotion pour obtenir de Dieu ce que nous voulons. S’il en
était ainsi, elle serait mue par un égoïsme subtil : je prie pour aller bien,
comme si je prenais une aspirine. Non, ce n’est pas ça.
La prière, c’est autre chose : c’est une œuvre de miséricorde
spirituelle, qui veut tout apporter au cœur de Dieu ; c’est dire : « Prends, Toi
qui es Père. » Tel est le lien avec le Seigneur. La prière est un don de foi et
d’amour, une intercession dont nous avons besoin comme du pain. En un
mot, elle signifie : confier – confier l’Église, confier les personnes, confier
les situations au Père, pour qu’Il en prenne soin.
Pour cette raison, comme aimait le dire Padre Pio, la prière est « la
meilleure arme dont nous disposons, une clé qui ouvre le cœur de Dieu ».
Une clé qui ouvre le cœur de Dieu : cette clé est simple. Le cœur de Dieu
n’est pas « blindé », protégé par un système de sécurité. On peut l’ouvrir
avec une clé commune : la prière. Parce qu’Il a un cœur d’amour, un cœur
de père. C’est la plus grande force de l’Église, que nous ne devons jamais
abandonner, car l’Église est féconde si elle imite la Madone et les Apôtres,
qui étaient « assidus et unis dans la prière » (Actes 1, 14) quand ils
attendaient le Saint-Esprit. Assidus et unis dans la prière. Sinon, on risque
de s’appuyer sur autre chose : sur les moyens, sur l’argent, sur le pouvoir ;
puis l’évangélisation disparaît, la joie s’éteint et le cœur sombre dans
l’ennui.
Je vous encourage à faire que les groupes de prière soient des « centres
de miséricorde » : des centres toujours ouverts et actifs, qui par la puissance
humble de la prière dispensent la lumière de Dieu au monde et l’énergie de
l’amour à l’Église.
Padre Pio, qui se définissait comme « un pauvre frère qui prie », a écrit
que la prière est « l’apostolat le plus élevé qu’une âme puisse exercer dans
l’Église de Dieu » (Correspondance II, 70).
Discours, 6 février 2016
Prière et souvenir
Lutte et abandon
Jésus nous demande d’aimer nos ennemis. Comment faire ? Jésus nous
dit : priez, priez pour vos ennemis. La prière fait des miracles, et pas
seulement quand nous sommes en présence d’ennemis ; mais aussi quand
nous éprouvons une antipathie, une inimitié. C’est alors qu’il faut prier.
C’est comme si le Seigneur apportait de l’huile et préparait nos cœurs à la
paix.
Je voudrais maintenant poser une question, à laquelle chacun peut
répondre dans son cœur : « Est-ce que je prie pour mes ennemis ? Est-ce
que je prie pour ceux qui ne m’aiment pas ? »
Si nous répondons oui, je dis : « Continue, prie davantage, car c’est la
bonne voie. » Si la réponse est non, le Seigneur dit : « Mon pauvre ! Toi-
même, tu es l’ennemi des autres ! » Alors il faut prier pour que le Seigneur
change leurs cœurs.
Homélie à Sainte-Marthe, 18 juin 2013
Paul nous conseille de prier pour les gouvernants : « Que l’on formule
des questions, des suppliques, des prières et des remerciements pour tous
les hommes, pour le roi – tous les rois – et pour tous ceux qui sont au
pouvoir, pour les gouvernants, afin que nous puissions mener une vie calme
et tranquille, consacrée à Dieu » (1 Timothée 2, 1-8).
Oui, Paul recommande que le peuple prie pour les gouvernants, mais
nous n’en avons pas toujours la conviction : quand un gouvernant fait une
chose qui ne nous plaît pas, nous multiplions les commentaires
désobligeants ; s’il fait quelque chose qui nous plaît : « Ah, bravo ! » Mais
nous le laissons seul, seul avec son parti, seul avec le Parlement. Qu’il se
débrouille seul.
Peut-être que certains se justifient : « Moi, j’ai voté pour lui », ou
bien : « Moi, je n’ai pas voté pour lui, qu’il se débrouille. » Pourtant, nous
ne pouvons pas abandonner les dirigeants dans leur solitude : nous devons
les accompagner par la prière. Les chrétiens doivent prier pour les femmes
et hommes d’État.
Certains objecteront : « Père, comment prier pour celui-là, qui fait tant
de choses horribles ? » C’est précisément alors qu’il en a le plus besoin :
prie, fais pénitence pour le dirigeant !
Homélie à Sainte-Marthe, 18 septembre 2017
Souvent, des gens qui vivent des situations difficiles, douloureuses, qui
ont beaucoup perdu ou qui se sentent seuls et abandonnés se plaignent, se
rebellent contre Dieu et demandent : « Pourquoi ? » Il faut continuer à prier
ainsi, car c’est là aussi une prière, comme l’était celle de Jésus quand il a dit
à son Père : « Pourquoi m’as-Tu abandonné ? », comme l’était également
celle de Job. Car prier, c’est se montrer en vérité devant Dieu. On prie avec
la réalité. La véritable prière vient du cœur, à partir de l’instant où l’on vit.
C’est la prière qui naît dans les moments sombres, dans les temps de la vie
où il n’y a pas d’espoir et où l’on ne voit pas l’horizon, au point que l’on
perd souvent la mémoire et que nous n’avons nulle part où ancrer notre
espérance.
À ces plaignants il faut ajouter ceux qui, même sans maladie, sans
faim, sans besoins importants, éprouvent une sorte d’obscurité dans leur
âme ; nous croyons être des martyrs et nous cessons de prier, nous sommes
en colère contre Dieu, au point de ne plus aller à la messe.
Mais les Écritures nous enseignent la sagesse de la prière dans le noir,
de la prière sans espérance, comme celle de sainte Thérèse de l’Enfant-
Jésus qui, dans les derniers mois de sa vie, essayait de penser au ciel alors
qu’elle entendait en elle comme une voix qui disait : « Ne sois pas stupide,
ne rêve pas. Tu sais ce qui t’attend ? Le néant ! »
D’ailleurs il nous arrive à tous de connaître cette situation. Beaucoup
de gens pensent finir dans le néant. Mais sainte Thérèse surmonta cette
embûche : elle priait et demandait la force d’aller de l’avant, dans le noir.
Cela s’appelle « entrer en patience ». Une vertu qui doit être cultivée par la
prière, car notre vie est trop facile, nos plaintes sont des plaintes de théâtre
comparées à celles de tant de gens, de tant de frères et sœurs qui sont dans
le noir, qui ont presque perdu la mémoire, l’espérance, qui sont exilés, y
compris d’eux-mêmes.
Jésus lui aussi a parcouru cette voie, depuis le soir passé sur le mont
des Oliviers jusqu’à ses derniers mots sur la croix : « Père, pourquoi m’as-
Tu abandonné ? »
Ainsi, nous devons nous préparer pour l’heure où viendra l’obscurité :
elle viendra, peut-être pas aussi dure que pour Job, mais nous connaîtrons
tous un temps d’obscurité. Il faut préparer son cœur pour ce moment.
Homélie à Sainte-Marthe, 30 septembre 2014
En suivant l’exemple d’Esdras, qui à genoux lève les mains vers Dieu
en implorant miséricorde (Esdras 9, 5-9), voilà comment nous devons faire
pour nos innombrables péchés.
La prière, telle est la voie que nous devons emprunter, toujours et quoi
qu’il arrive, pour affronter les moments difficiles, les épreuves les plus
dramatiques et l’obscurité qui nous enveloppe parfois dans des situations
imprévisibles. Pour trouver l’issue, il faut prier sans cesse.
Homélie à Sainte-Marthe, 25 septembre 2013
Voici ce que fait la prière en nous : elle change notre cœur, nous fait
mieux comprendre comment est notre Dieu. Mais il est important de ne pas
parler au Seigneur avec des mots vides, comme le font les païens.
Il faut au contraire parler avec la réalité : « Regarde, Seigneur, j’ai ce
problème dans ma famille, avec mon fils, avec untel… Que puis-je faire ?
Tu ne peux pas me laisser comme ça ! »
Homélie à Sainte-Marthe, 3 avril 2014
Jésus priait avec intensité dans les lieux publics, il partageait la liturgie
de son peuple. Mais il aimait aussi des lieux reclus, isolés du tourbillon du
monde, des lieux qui lui permettaient de descendre dans le secret de son
âme : c’est le prophète qui connaît les pierres du désert et qui gravit la cime
des montagnes. Les derniers mots de Jésus, avant d’expirer sur la croix,
sont ceux des psaumes, ceux de la prière des juifs : Jésus disait les prières
que sa mère lui avait apprises.
Jésus priait comme prie tout homme dans le monde. Pourtant, dans sa
prière se cachait aussi un mystère, quelque chose qui n’a sûrement pas
échappé à ses disciples, comme le prouve dans les évangiles leur supplique
si simple : « Seigneur, enseigne-nous à prier » (Luc, 11, 1).
Ils voient Jésus prier et ont envie d’apprendre eux aussi. Et Jésus ne
refuse pas, il n’est pas jaloux de son intimité avec le Père, il est venu
précisément pour nous introduire dans cette relation avec le Père. Ainsi, il
devient le maître de prière de ses disciples, comme il veut sûrement l’être
pour nous tous.
Nous aussi, nous devrions dire : « Seigneur, enseigne-moi à prier.
Enseigne-moi. »
Discours, 5 décembre 2018
Joyeusement ou en silence
Avec adoration
Dans un hôpital de Buenos Aires, une fille de neuf ans souffrait d’une
maladie infectieuse contagieuse, on lui donnait une semaine à vivre. Quand
les médecins appelèrent ses parents, ils leur annoncèrent : « Nous avons fait
tout notre possible, mais il n’y a rien à espérer. Dans deux ou trois heures,
elle s’en ira. » Alors, le père, qui était un ouvrier, un homme simple,
travailleur, qui connaissait la réalité de la vie comme Jésus, quitta la
clinique, laissa sa femme, prit le bus et parcourut soixante-dix kilomètres
jusqu’au sanctuaire de la Madone de Luján. Il partit vers 18 heures et arriva
vers 20 heures, 21 heures, alors que le sanctuaire était fermé. Mais cet
homme resta là toute la nuit, devant le sanctuaire. Agrippé à la grille, il
implora la Madone toute la nuit : « Je veux ma fille. Je veux ma fille. Tu
peux me la donner. »
Puis, vers 5 ou 6 heures du matin, il reprit le bus et rentra. Il arriva vers
9 heures et demie et trouva sa femme un peu désorientée, seule. La fille
n’était pas là. Il pensa au pire. Et la mère, sa femme, lui dit : « Tu sais, les
médecins l’ont emmenée faire un autre examen, ils ne s’expliquent pas
pourquoi elle s’est réveillée en demandant à manger, et elle n’a rien, elle va
bien, elle est hors de danger. »
Voilà ce qui s’est passé. Je le sais avec certitude. L’enseignement que
nous pouvons tirer de cette histoire est que cet homme n’allait peut-être pas
à la messe tous les dimanches, mais il savait prier, il savait que, quand on
est dans le besoin, il y a un ami qui peut aider, qui a du pain, qui a la
possibilité de résoudre ton problème. C’est pour cela qu’il a frappé toute la
nuit.
Homélie à Sainte-Marthe, 11 octobre 2018
De manière envahissante
Pendant la cène du Jeudi saint, les apôtres étaient tristes, et Jésus dit :
« Que votre cœur ne soit pas troublé, ayez la foi. Dans la maison de mon
Père, il y a de nombreuses demeures. Je vais vous préparer une place. »
Qu’est-ce que cela veut dire ? Comment Jésus prépare-t-il la place ? Par sa
prière pour chacun de nous : Jésus prie pour nous, c’est ça, l’intercession.
En effet, il est important de savoir que Jésus travaille en ce moment pour
nous avec sa prière.
De même qu’une fois, avant la passion, Jésus a dit : « Pierre, j’ai prié
pour toi », aujourd’hui Jésus est l’intercesseur entre son Père et nous.
Mais alors on peut se demander : « Et comment prie Jésus ? » Voici ma
réponse personnelle, ce n’est pas un dogme de l’Église : je crois que Jésus
montre ses plaies à son père, car il les a portées, après la résurrection ; il
montre ses plaies à son Père et nomme chacun de nous. Selon moi, on peut
imaginer ainsi la prière de Jésus. Et le chrétien est animé de cette certitude :
en ce moment, Jésus intercède pour nous.
Homélie à Sainte-Marthe, 22 avril 2016
En argumentant
Moïse commence sa prière, une véritable lutte avec Dieu. C’est la lutte
du chef d’un peuple pour sauver son peuple, qui est le peuple de Dieu.
Moïse parle librement devant le Seigneur, et ainsi nous enseigne comment
prier : sans peur, et même avec insistance. Moïse insiste, il est courageux :
la prière doit être ainsi !
En effet, dire des mots et rien de plus ne signifie pas prier. Il faut
savoir négocier avec Dieu. Exactement comme le fait Moïse, en rappelant à
Dieu, avec des arguments, le rapport qu’il a avec son peuple. Il cherche
donc à « convaincre » Dieu que, s’Il déchaînait Sa colère contre Son peuple,
Il aurait honte face à tous les Égyptiens. Dans le livre de l’Exode, on peut
lire ces mots de Moïse à Dieu : « Car les Égyptiens diront : “Avec malice
Tu les as fait sortir, pour les faire périr dans les montagnes et les faire
disparaître de la terre ?” Refrène l’ardeur de Ta colère et abandonne Ton
dessein de faire du mal à Ton peuple. »
En substance, Moïse tentait de « convaincre » Dieu de changer
d’attitude par de nombreux arguments. Et ces arguments, il va les chercher
dans sa mémoire. Ainsi, il dit à Dieu : « Tu as fait ceci, ceci et cela pour
Ton peuple, mais si maintenant Tu le laisses mourir dans le désert, que
diront nos ennemis ? Ils diront que Tu es méchant, que Tu n’es pas fidèle. »
Ainsi, Moïse engage une lutte au centre de laquelle il place deux éléments :
Ton peuple et mon peuple.
Sa prière est victorieuse, car pour finir Moïse réussit à « convaincre »
le Seigneur. Le Seigneur se repent du mal qu’Il avait menacé de faire à Son
peuple. Certes, le Seigneur était un peu fatigué de ce peuple infidèle, mais
quand nous lisons que le Seigneur se repent et change d’attitude, nous
devons nous poser une question : « Qui a vraiment changé ici ? Est-ce le
Seigneur qui a changé ? »
Je pense que non : c’est Moïse qui a changé. Car il croyait que le
Seigneur aurait détruit Son peuple. Il cherche alors dans sa mémoire et se
souvient comme le Seigneur avait été bon avec Son peuple, comme Il
l’avait soustrait à l’esclavage en Égypte pour le mener de l’avant avec une
promesse.
C’est précisément avec ces arguments qu’il cherche à « convaincre »
Dieu. Dans ce processus, il revoit le passé et trouve la miséricorde de Dieu.
Moïse avait au départ vraiment peur que Dieu punisse Son peuple. Mais à la
fin, il descend de la montagne avec une grande certitude dans le cœur :
notre Dieu est miséricordieux, Il sait pardonner, Il revient sur Ses décisions,
c’est un père !
Homélie à Sainte-Marthe, 3 avril 2014
Avec confiance
Aucun d’entre nous n’est tenu d’adhérer à la théorie qui a été avancée
par le passé, selon laquelle la prière de demande serait une forme faible de
foi, tandis que la prière la plus authentique serait la louange pure, celle qui
cherche Dieu sans le poids d’aucune requête. Non, ce n’est pas vrai. La
prière de demande est authentique, elle est spontanée, c’est un acte de foi en
Dieu qui est le Père, qui est bon, qui est omnipotent. C’est aussi un acte de
foi en moi, qui suis petit, pécheur, qui ai des besoins. Pour cette raison, la
prière pour demander quelque chose est très noble.
Dieu est le Père qui a une immense compassion pour nous, qui veut
que Ses enfants Lui parlent sans peur, directement, en l’appelant « Père » ;
ou dans les difficultés en disant : « Seigneur, que m’as-Tu fait ? »
C’est pourquoi, nous pouvons tout Lui raconter, y compris les choses
qui dans notre vie restent distordues et incompréhensibles. Il nous a promis
qu’Il serait avec nous pour toujours, jusqu’à la fin des jours que nous
passerons sur cette terre. Prions notre Père, en commençant ainsi,
simplement : « Père » ou « Papa ». Et Lui nous comprend et nous aime
beaucoup.
Discours, 12 décembre 2018
Seigneur,
accorde à chaque chrétien la grâce
de comprendre, de sentir,
d’entrer dans le monde mystérieux de Jésus,
d’étonner et d’être en paix
avec son amour qui se communique,
qui nous donne la joie et nous mène sur la voie de la vie
comme un enfant qu’on tient par la main.
Homélie à Sainte-Marthe, 27 juin 2016
Échapper au péché
Seigneur Jésus,
notre regard est tourné vers toi,
plein de honte, de repentir et d’espérance.
Face à ton suprême amour
fais que la honte nous envahisse
pour t’avoir laissé seul souffrir pour nos péchés :
la honte pour nous être enfuis face à l’épreuve
bien que nous t’ayons dit des milliers de fois :
« Même si tous t’abandonnent, je ne t’abandonnerai jamais » ;
la honte d’avoir choisi Barabbas et non toi,
le pouvoir et non toi,
l’apparence et non toi, le dieu argent et non toi,
la mondanité et non l’éternité ;
la honte pour t’avoir tenté
avec la bouche et avec le cœur
chaque fois que nous nous sommes trouvés face à une épreuve,
en te disant :
« Si tu es le messie, sauve-toi et nous croirons ! » ;
la honte parce que tant de personnes,
et même certains de tes ministres,
se sont laissé tromper par l’ambition
et par la vaine gloire,
perdant leur dignité et leur premier amour ;
la honte parce que nos générations
laissent aux jeunes
un monde fracturé par les divisions et par les guerres ;
un monde dévoré par l’égoïsme
où les jeunes, les petits, les malades, les vieux
sont mis à l’écart ;
la honte d’avoir perdu la honte ;
Seigneur Jésus,
donne-nous toujours la grâce de la sainte honte !
Notre regard est aussi plein d’un repentir
qui face à ton silence éloquent
supplie ta miséricorde :
le repentir qui germe de la certitude
que toi seul peux nous sauver du mal,
toi seul peux nous guérir de notre lèpre de haine,
d’égoïsme, d’orgueil, d’avidité, de vengeance,
de cupidité, d’idolâtrie,
toi seul peux nous embrasser à nouveau,
nous redonner la dignité filiale
et te réjouir de notre retour à la maison, à la vie ;
le repentir qui naît du sentiment
de notre petitesse, de notre néant, de notre vanité
et qui se laisse caresser
par ton invitation douce et puissante à la conversion ;
le repentir de David
qui de l’abysse de son malheur
retrouve en toi sa seule force ;
le repentir qui naît de notre honte,
qui naît de la certitude que notre cœur
restera toujours inquiet
jusqu’à ce qu’il te trouve
et en toi sa seule source de plénitude et de quiétude ;
le repentir de Pierre
qui en croisant ton regard pleura amèrement
pour t’avoir renié devant les hommes.
Seigneur Jésus,
donne-nous toujours la grâce du saint repentir !
Face à ta suprême majesté s’allume,
dans les ténèbres de notre désespoir,
l’étincelle de l’espérance,
car nous savons que la seule mesure de ton amour pour nous
est celle de nous aimer sans mesure ;
l’espérance pour que ton message
continue à inspirer, aujourd’hui encore,
tant de personnes et de peuples
et que seul le bien peut vaincre
le mal et la méchanceté,
seul le pardon peut abattre la rancœur et la vengeance,
seule l’étreinte fraternelle
peut dissiper l’hostilité et la peur de l’autre ;
l’espérance parce que ton sacrifice
continue, aujourd’hui encore,
à répandre le parfum de l’amour divin
caressant le cœur de tant de jeunes
qui continuent à te consacrer leur vie
en devenant des exemples vivants de charité et de gratuité
dans notre monde
dévoré par la logique du profit
et du gain facile ;
l’espérance parce que tant de missionnaires
continuent, aujourd’hui encore,
de défier la confiance endormie de l’humanité
en risquant leur vie pour te servir à travers les pauvres,
les exclus, les immigrés, les invisibles,
les exploités, les affamés et les prisonniers ;
l’espérance parce que ton Église,
sainte et composée de pécheurs, continue, aujourd’hui encore,
malgré toutes les tentatives pour la discréditer,
d’être une lumière qui éclaire, encourage, soulage
et témoigne de ton amour illimité pour l’humanité,
un modèle d’altruisme, une arche de salut
et une source de certitude et de vérité ;
l’espérance parce que de ta croix,
fruit de l’avidité et de la lâcheté
de tant de docteurs de la Loi et d’hypocrites,
a jailli la Résurrection
transformant les ténèbres de la tombe
en la splendeur de l’aube d’un dimanche sans crépuscule,
nous enseignant que ton amour est notre espérance.
Seigneur Jésus,
donne-nous toujours la grâce de la sainte espérance !
Aide-nous, fils de l’homme,
à nous dépouiller de l’arrogance du voleur
placé à ta gauche, et des myopes et des corrompus,
qui ont vu en toi une opportunité à exploiter,
un condamné à critiquer,
un vaincu à moquer,
une autre occasion pour rejeter sur les autres,
et même sur Dieu, leurs propres fautes.
Nous te demandons au contraire, Fils de Dieu,
de nous identifier au bon voleur
qui t’a regardé avec des yeux pleins de honte,
de repentir et d’espérance ;
qui, avec les yeux de la foi,
a vu dans ton apparente défaite
la divine victoire,
et ainsi s’est agenouillé devant ta miséricorde
et avec honnêteté a volé le paradis ! Amen !
Via Crucis, 30 mars 2018
Église en sortie
Seigneur Jésus,
nous te prions pour que les jeunes
prennent en main leur vie avec courage,
visent les choses les plus belles et les plus profondes
et conservent toujours un cœur libre.
Accompagnés de guides sages et généreux,
aide-les à répondre à l’appel
que tu lances à chacun d’eux
pour réaliser leur projet de vie
et atteindre le bonheur.
Garde leur cœur ouvert aux grands rêves
et rends-les attentifs au bien de leurs frères.
Comme le Disciple bien-aimé,
qu’ils soient eux aussi au pied de la Croix
pour accueillir ta Mère, la recevant en don de toi.
Qu’ils soient témoins de ta Résurrection
et qu’ils sachent te reconnaître vivant à leurs côtés
en annonçant avec joie que tu es le Seigneur. Amen.
Prière, 8 avril 2017
La miséricorde du Père
Seigneur Jésus-Christ,
tu nous as enseigné à être miséricordieux
comme le Père céleste,
et tu nous as dit que quiconque te voit Le voit.
Montre-nous ton visage et nous serons sauvés.
Ton regard plein d’amour
libéra Zachée et Matthieu de l’esclavage de l’argent ;
l’adultère et Madeleine
du bonheur reposé en une seule créature ;
fit pleurer Pierre après sa trahison,
et assura le Paradis au voleur repenti.
Fais que chacun de nous écoute comme si elle s’adressait à lui
la parole que tu adressas à la Samaritaine :
Si tu connaissais le don de Dieu !
Tu es la face visible du Père invisible,
du Dieu qui manifeste son omnipotence
essentiellement par le pardon et la miséricorde :
fais que l’Église soit dans le monde ta face visible,
celle de son Seigneur, ressuscité dans la gloire.
Tu as voulu que tes ministres
soient eux aussi revêtus de faiblesse
pour éprouver une juste compassion
envers ceux qui sont dans l’ignorance et dans l’erreur :
fais que quiconque approche l’un d’eux
se sente attendu, aimé et pardonné par Dieu.
Envoie ton Esprit et consacre-nous tous
par son onction
afin que le Jubilée de la Miséricorde
soit une année de grâce du Seigneur
et que ton Église puisse avec un enthousiasme renouvelé
porter aux prisonniers et aux opprimés la liberté,
et rendre la vue aux aveugles.
Nous le demandons par l’intercession
de Marie Mère de la Miséricorde
à toi qui vis et règnes avec le Père et le Saint-Esprit
pour les siècles des siècles.
Amen.
Prière pour le Jubilé extraordinaire de la Miséricorde,
8 décembre 2015
Disciples et missionnaires
Seigneur,
fais que les eaux
ne soient pas signe de séparation entre les peuples,
mais de rencontre pour la communauté humaine.
Je Te prie de sauvegarder
ceux qui risquent leur vie sur les flots
à la recherche d’un avenir meilleur.
Je Te demande, Seigneur, d’aider les gouvernants
à affronter avec responsabilité, longueur de vue,
générosité et esprit de collaboration
les questions les plus délicates de notre époque.
Je Te prie pour ceux qui se consacrent
à l’apostolat de la mer,
afin qu’ils œuvrent dans la perspective du bien commun
de toute la famille humaine,
et non des intérêts particuliers.
Je Te confie les nouvelles générations,
afin qu’elles grandissent dans la connaissance
et dans le respect de la maison commune
et avec le désir de prendre soin
du bien essentiel qu’est l’eau,
au bénéfice de tous.
Soutiens les communautés chrétiennes,
afin qu’elles fassent en sorte
que tous puissent jouir
de cette ressource indispensable,
en gardant avec respect les dons reçus du Créateur.
Message, 1er septembre 2018
Auschwitz
Vierge Marie,
accorde à l’Église une nouvelle Pentecôte,
une jeunesse renouvelée qui nous donne
la joie de vivre et de témoigner l’Évangile,
et insuffle en nous un intense désir d’être saints,
pour la plus grande gloire de Dieu.
Regina Cæli, 20 mai 2018
Aucun exclu
Vierge Marie,
soutiens notre résolution
de faire communion avec Jésus-Christ
en nous nourrissant de son Eucharistie,
pour devenir à notre tour pain rompu
pour nos frères.
Angélus, 19 août 2018
Parents et enfants
Seigneur,
sois auprès des parents.
Fais qu’ils soient heureux avec leurs enfants,
qu’ils aient de la joie dans la maison et dans l’espérance.
Pose sur eux ta bénédiction.
Discours, 14 décembre 2014
À Mère Teresa
Mère Teresa,
aide-nous à comprendre toujours plus
que notre seul critère d’action
est l’amour gratuit,
libre de toute idéologie et de tout lien,
et adressé à tous,
sans distinction de langue, de culture, de race ou de religion.
Fais que, en portant dans notre cœur ton sourire
et en l’offrant à ceux que nous rencontrons
sur notre chemin,
en particulier à ceux qui souffrent,
nous ouvrions des horizons de joie et d’espérance
à tant d’humanité méfiante
et en manque de compréhension et de tendresse.
Homélie, 4 septembre 2016
Libère-nous, Seigneur
Vierge Marie,
aide-nous à hâter le pas vers Bethléem,
pour rencontrer l’Enfant qui est né pour nous,
pour le salut et la joie de tous les hommes.
À toi, l’Ange a dit :
« Réjouis-toi, comblée de grâce : le Seigneur est avec toi. »
Permets-nous de vivre la joie de l’Évangile en famille,
au travail, à la paroisse et partout.
Donne-nous une joie intime,
faite d’émerveillement et de tendresse,
comme celle qu’éprouve une mère
quand elle regarde son enfant qui vient de naître
et sent que c’est un don de Dieu,
un miracle pour lequel remercier.
Angélus, 15 décembre 2013
Face à l’Enfant Jésus
Seigneur,
efface ce qui est resté d’Hérode dans notre cœur ;
donne-nous la grâce de pleurer sur notre indifférence,
de pleurer sur la cruauté qui existe dans le monde, en nous,
et chez ceux qui dans l’anonymat
prennent des décisions socio-économiques.
Fais que nous nous demandions toujours :
« Qui a pleuré aujourd’hui dans le monde ? »
Père, nous Te demandons pardon
pour l’indifférence envers tant de frères et de sœurs,
nous Te demandons pardon pour ceux qui se sont installés
et se sont enfermés dans leur bien-être
qui mène à l’anesthésie du cœur,
nous Te demandons pardon pour ceux
qui par leurs décisions au niveau mondial
ont créé des situations qui mènent à ces drames.
Pardon, Seigneur !
Seigneur, fais que nous entendions aujourd’hui encore
Tes questions :
« Adam, où es-tu ? »
« Où est le sang de ton frère ? »
Homélie à Lampedusa, 8 juillet 2013
Comme le bon Samaritain
Saint-Esprit,
guide-nous pour accomplir un vrai chemin de conversion,
pour redécouvrir le don de la Parole de Dieu,
être purifiés du péché qui nous aveugle
et servir le Christ présent en nos frères dans le besoin.
Aide-nous à prier les uns pour les autres afin que,
participants de la victoire du Christ,
nous sachions ouvrir notre porte au faible et au pauvre.
Nous pourrons alors vivre et témoigner
en toute plénitude la joie de la Pâque.
Message, 18 octobre 206
Sagesse
Sainte Vierge,
donne-nous la joie de servir le Seigneur
et de marcher dans la liberté qu’Il nous a donnée :
adoration, prière et service aux autres.
Marie, aide-nous à être une Église maternelle,
une Église accueillante et attentionnée envers tous.
Reste toujours à nos côtés, aux côtés de nos malades,
de nos anciens, qui sont la sagesse du peuple,
de nos jeunes.
Sois pour tout notre peuple
signe de consolation et d’espérance assurée.
Marie, accompagne-nous, soutiens-nous, console-nous,
accorde-nous paix et joie.
Homélie, 5 juillet 2014
Aide pour les autres
Seigneur,
par intercession de la Vierge Marie,
Mère de l’Église,
nous Te demandons la grâce
de ne jamais tomber dans la tentation
de penser pouvoir nous passer des autres,
de pouvoir nous passer de l’Église,
de pouvoir nous sauver seuls,
d’être des chrétiens de laboratoire.
Audience, 25 juillet 2014
Mère d’espérance
Vierge Marie,
mère des espérances et reine du ciel,
garde-nous toujours dans une attitude
d’écoute et d’attente,
pour que nous soyons dès maintenant imprégnés de l’amour du Christ
et prendre part un jour à la joie sans fin,
dans la pleine communion de Dieu.
Ainsi pour toujours nous serons avec le Seigneur.
Discours, 15 octobre 2014
Pour la paix
Seigneur,
fais que de nombreuses flammes
dissipent les ténèbres de la guerre.
Je T’en prie, aide les chrétiens à rester en Syrie
et au Moyen-Orient
comme témoins de miséricorde,
de pardon et de réconciliation.
Donne aussi de l’espoir à tous ceux
qui subissent conflits et tensions
dans diverses régions du monde, proches ou lointaines.
Fais que la prière de l’Église
les aide à sentir la proximité du Dieu fidèle
et touche chaque conscience
pour un engagement sincère en faveur de la paix.
Pardonne à ceux qui font la guerre,
à ceux qui construisent les armes pour se détruire
et convertis leur cœur.
Angélus, 2 décembre 2018
Vie quotidienne
Seigneur,
nous Te demandons la grâce
de ne pas nous retrancher dans un esprit endurci,
qui exige toujours des autres,
mais de réussir à faire le premier pas dans la prière,
dans la rencontre fraternelle, dans la charité concrète.
Ainsi nous Te ressemblerons davantage,
Toi qui aimes avec désintéressement.
Répands sur nous l’Esprit d’unité.
Homélie, 21 juin 2018
Le don de la paix
Mère Immaculée,
en ce jour de ta fête,
si chère au peuple chrétien,
je viens te rendre hommage au cœur de Rome.
Je porte dans mon âme les fidèles de cette Église
et tous ceux qui vivent dans cette ville,
en particulier les malades
et ceux qui pour diverses raisons
ont plus de mal à aller de l’avant.
Ô Mère de Jésus,
je te demande une dernière chose, en ce temps de l’Avent,
en pensant aux jours où toi et Joseph
étiez dans l’angoisse
pour la naissance imminente de votre enfant,
inquiets à cause du recensement car vous aussi
deviez quitter votre village, Nazareth,
pour aller à Bethléem…
Tu sais, Mère, ce que signifie porter en ton sein la vie
et sentir autour de toi l’indifférence, le rejet,
parfois le mépris.
Pour cela je te demande d’être proche des familles
qui aujourd’hui à Rome, en Italie, dans le monde entier
vivent des situations similaires,
afin qu’elles ne soient pas livrées à elles-mêmes,
mais protégées dans leurs droits,
des droits humains
qui passent avant toute exigence, si légitime soit-elle.
Ô Marie immaculée,
aurore d’espoir à l’horizon de l’humanité,
veille sur cette ville,
sur les maisons, sur les écoles, sur les bureaux, sur les magasins,
sur les usines, sur les hôpitaux, sur les prisons ;
qu’en aucun lieu ne manque
ce que Rome a de plus précieux,
et que la ville conserve pour le monde entier
le testament de Jésus :
« Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés. »
Amen.
Prière, 8 décembre 2018
Toujours fidèle
Vierge Marie,
femme de l’attente et de la prière
qui nous apportes Jésus,
aide-nous à renforcer notre espérance
dans les promesses de ton Fils,
pour nous faire éprouver que,
à travers les tourments de l’histoire,
Dieu reste toujours fidèle
et se sert même des erreurs humaines
pour manifester Sa miséricorde.
Angélus, 2 décembre 2018
Noël ouvert
Marie,
donne-nous la grâce de vivre un Noël ouvert,
mais non dispersé,
afin qu’au centre ne se trouve pas notre « moi »,
mais le toi de Jésus et le toi des frères,
en particulier ceux qui ont besoin d’une main tendue.
Fais que nous laissions place à l’Amour qui, aujourd’hui encore,
veut se faire chair et venir habiter parmi nous.
Angélus, 23 décembre 2018
Capables de pardonner
Mère du ciel,
écoute la voix de tes enfants
qui humblement invoquent ton nom.
Vierge de l’espérance,
nous te remettons le chemin des croyants
dans la noble terre de Chine.
Nous te prions de présenter au Seigneur de l’histoire
les tribulations et les fatigues,
les suppliques et les attentes des fidèles qui te prient,
ô Reine du ciel !
Mère de l’Église,
nous te consacrons le présent et l’avenir des familles et de nos
communautés.
Garde-les et soutiens-les
dans la réconciliation entre frères
et dans le service pour les pauvres
qui bénissent ton nom,
ô Reine du ciel !
Consolatrice des affligés,
nous nous adressons à toi car tu es le refuge
de ceux qui pleurent dans l’épreuve.
Veille sur tes enfants qui louent ton nom,
fais qu’ils portent unis l’annonce de l’Évangile.
Accompagne leurs pas vers un monde plus fraternel,
fais qu’à tous ils transmettent la joie du pardon,
ô Reine du ciel !
Message aux catholiques chinois et à l’Église universelle,
26 septembre 2018
Mystère
Pouce :
Prions pour ceux qui nous sont le plus proches, les personnes dont nous
nous souvenons le plus facilement. Prier pour ceux que nous aimons est une
« douce obligation ».
Index :
Prions pour ceux qui enseignent, éduquent et soignent : instituteurs,
professeurs, médecins et prêtres. Ils ont besoin de soutien et de sagesse pour
indiquer aux autres la bonne direction.
Majeur :
Prions pour nos gouvernants, le président, les parlementaires, les
entrepreneurs et les dirigeants. Ce sont les personnes qui gèrent le destin de
notre patrie et guident l’opinion publique… Ils ont besoin de la direction de
Dieu.
Annulaire :
Ce doigt, le plus faible, est là pour nous rappeler de prier pour les plus
faibles, pour ceux qui ont des défis à affronter, pour les malades. Ils ont
besoin de nos prières jour et nuit. Prions aussi pour les couples mariés.
Auriculaire, le plus petit :
Prions aussi pour nous-mêmes, en nous sentant petits face à Dieu et à notre
prochain. Seulement après avoir prié pour tous les autres, nous pourrons
mieux comprendre quels sont nos besoins, en les gardant dans les bonnes
proportions.
Prière écrite alors que le pape François
était archevêque de Buenos Aires
La stupeur pour l’Enfant
Ô Donneur de vie,
nous Te prions aussi pour tous ceux qui sont morts
victimes de violentes attaques terroristes.
Donne-leur une récompense éternelle.
Qu’ils intercèdent pour le monde,
déchiré par les conflits et les divergences.
Saint-Esprit consolateur,
visite les familles des victimes du terrorisme,
des familles qui souffrent sans avoir commis de faute.
Enveloppe-les du manteau de ta miséricorde divine.
Fais que tous retrouvent en toi et en eux-mêmes
la force et le courage
pour continuer à être des frères et des sœurs pour les autres,
surtout pour les immigrés,
en témoignant à travers leur vie ton amour.
Mère de miséricorde,
implore pardon pour nous qui,
aveuglés par l’égoïsme, repliés sur nos intérêts
et prisonniers de nos peurs,
sommes distraits face aux besoins
et aux souffrances de nos frères.
Modèle de charité,
bénis les hommes et les femmes de bonne volonté,
qui accueillent et servent
ceux qui abordent cette terre :
que l’amour reçu et donné
soit la semence de nouveaux liens fraternels
et aurore d’un monde de paix. Amen.
Visite à Lampedusa, 8 juillet 2013
Le mal du consumérisme
Seigneur,
libère-nous du consumérisme,
ce mal si dangereux
qu’il nous capture et nous rend esclaves,
en nous rendant dépendants de la dépense.
Accorde-nous la grâce d’une générosité
qui nous élargisse le cœur
et nous porte à la magnanimité.
Homélie à Sainte-Marthe, 26 novembre 2018
Pour tous les prêtres
Vierge Marie,
aide-nous à ne pas être des personnes agrippées au présent
ou, pire, nostalgiques du passé,
mais tendues vers l’avenir de Dieu,
vers notre rencontre avec Lui,
notre vie et notre espérance.
Angélus, 7 août 2016
Stupeur et joie
Dieu de la paix,
porte Ta paix dans notre monde violent :
paix dans le cœur de tous les hommes et de toutes les femmes,
et paix entre les nations de la terre.
Tourne vers Ton chemin d’amour
ceux qui ont le cœur et l’esprit
consumés par la haine.
Dieu de la compréhension,
accablés par la dimension effroyable
de cette tragédie,
nous cherchons Ta lumière et Ta conduite
face à des événements si terribles.
Accorde à ceux dont les vies ont été épargnées
de pouvoir vivre de manière que les vies perdues ici
n’aient pas été perdues en vain.
Conforte-nous et console-nous,
renforce-nous dans l’espérance
et accorde-nous la sagesse et le courage
de travailler sans relâche pour un monde
où une paix et un amour authentiques règnent
entre les nations et dans le cœur de tous.
Prière au Mémorial de Ground Zero à New York,
25 septembre 2015
Plus jamais la guerre !
Nous sommes certains que chacun de nous est précieux à tes yeux
et que rien ne t’est étranger
de tout ce qui habite nos cœurs.
Nous nous laissons atteindre par ton très doux regard
et recevons la consolatrice caresse de ton sourire.
Amen.
Acte de confiance à Marie, Vierge de Fatima,
13 octobre 2013
Prière pour le travail
Dieu omnipotent,
qui es présent dans tout l’univers
et dans la plus petite de Tes créatures,
Toi qui entoures de Ta tendresse
tout ce qui existe,
répands en nous la force de Ton amour
afin que nous prenions soin
de la vie et de la beauté.
Inonde-nous de paix,
afin que nous vivions comme frères et sœurs
sans nuire à personne.
Ô Dieu des pauvres,
aide-nous à racheter les abandonnés
et les oubliés de cette terre
qui valent tant à Tes yeux.
Assainis notre vie,
afin que nous protégions le monde
et que nous ne le pillions pas,
afin que nous semions la beauté
et non la pollution et la destruction.
Touche le cœur
de ceux qui ne cherchent que l’avantage
aux dépens des pauvres et de la terre.
Enseigne-nous à découvrir la valeur de toute chose,
à contempler avec stupeur,
à reconnaître que nous sommes profondément liés
à toutes les créatures
dans notre chemin vers Ta lumière infinie.
Merci d’être avec nous tous les jours.
Soutiens-nous, s’il Te plaît, dans notre lutte
pour la justice, l’amour et la paix.
Laudato si’, 24 mai 2015
Pardon sans fin
Notre Père,
aide-nous à ne pas oublier
que l’on peut avoir besoin de peu et vivre beaucoup,
surtout quand on est capable
de trouver la satisfaction dans des rencontres fraternelles,
dans le service, dans la musique, dans l’art et dans la prière.
Laudato si’, 24 mai 2015
À l’Enfant de Bethléem
Ô Enfant de Bethléem,
touche le cœur de ceux qui sont impliqués
dans la traite d’êtres humains,
afin qu’ils se rendent compte
de la gravité d’un tel crime contre l’humanité.
Tourne ton regard vers les nombreux enfants
enlevés, blessés et tués
dans les conflits armés,
et vers ceux qui sont transformés en soldats,
à qui l’on vole leur enfance.
Seigneur du ciel et de la terre,
regarde notre planète
que souvent la cupidité et l’avidité des hommes
exploite sans discrimination.
Message Urbi et Orbi, Noël 2013
La force des rêves
Aide-moi, ô Seigneur,
à faire que mes yeux soient miséricordieux,
afin que je ne nourrisse jamais le soupçon,
que je ne juge pas sur des apparences extérieures,
mais que je sache distinguer ce qu’il y a de beau
dans l’âme de mon prochain et que je lui vienne en aide ;
que mes oreilles soient miséricordieuses,
que je me penche sur les besoins de mon prochain,
que je ne sois pas sourde aux douleurs
et aux gémissements de mon prochain ;
que ma langue soit miséricordieuse
et ne parle jamais en défaveur de mon prochain,
mais qu’elle ait pour chacun une parole
de réconfort et de pardon ;
que mes mains soient miséricordieuses
et pleines de bonnes actions ;
que mes pieds soient miséricordieux,
afin que j’accoure toujours au secours de mon prochain,
vainquant mon indolence et ma fatigue ;
que mon cœur soit miséricordieux,
afin qu’il participe
à toutes les souffrances de mon prochain.
Amen.
Archange saint Michel
Vierge Marie,
Mère qui n’as jamais abandonné
un fils qui crie à l’aide,
Mère dont les mains travaillent sans cesse
pour tes enfants tant aimés,
car elles sont poussées par l’amour divin
et par l’infinie miséricorde qui jaillit de ton cœur,
tourne vers moi
ton regard plein de compassion,
regarde l’amas de nœuds qui étouffent ma vie.
Tu connais mon désespoir et ma douleur.
Tu sais combien me paralysent ces nœuds
et je les remets tous entre tes mains.
Personne, pas même le démon,
ne peut me soustraire à ton aide miséricordieuse.
Entre tes mains il n’est pas un nœud
qui ne soit pas délié.
Vierge mère, par la grâce
et ton pouvoir d’intercession
auprès de ton Fils Jésus, mon Sauveur,
reçois aujourd’hui ce nœud.
Pour la gloire de Dieu je te demande de le délier
et de le délier pour toujours.
J’espère en toi.
Tu es l’unique consolatrice que le Père m’ait donnée.
Tu es la fortitude de mes faibles forces,
la richesse de mes misères,
la libération de tout
ce qui m’empêche d’être avec le Christ.
Accueille ma requête.
Préserve-moi, guide-moi, protège-moi.
Sois mon refuge.
Marie, qui délies les nœuds, prie pour moi.
Invocation de don Tonino Bello