Vous êtes sur la page 1sur 72

Procédés de fabrication

Pr.R.BENMESSAOUD

Powerpoint Templates
Aciers et fontes
Un matériau contenant seulement le Fer est très ductile, c’est pour cette raison qu’il n'est pas exploitable et commercia

L’ajout de faible quantités d'éléments (Zn, Mg,…) appelées éléments d’adition au Fer permet d’obtenir une large
gamme de matériaux (Alliages de Fer), avec des propriétés mécaniques, physiques et chimiques spécifiques, ce qui
permet de choisir les matériaux les plus adéquates à la fabrication et la réalisations des produits et des systèmes.
Lesalliages de fer, à de rares exceptions près, contiennent tous du carbone comme élément d’alliage en proportions
diverses.

L'insertion des atomes de carbones dans les mailles ferreuses attribue à l'alliage des propriétés mécaniques plus
importantes

Les principaux alliages du Fer sont :

Acier Alliage de Fer et carbone, qui comporte un pourcentage en masse inférieure à 2% en carbone.

Fonte Alliage de fer et carbone comportant un pourcentage en masse supérieure à 2% de carbone


Chapitre1 : Introduction à la science des matériaux
Introduction
La réalisation des structures minces dures et rigides (Ailes d'avions, Ailes de
pales,….)
nécessite le choix d’un matériau possédant les propriétés suivantes:
- Haute résistance mécanique.
- Poids léger (faible masse volumique).
- Haute température de fusion pour que la structures soit capable de fonctionner dans un
environnement de haute température (Ex :réacteur d'avion).
- Résiste à la corrosion.
-Simple à mettre en forme et à usiner (Dilemme ???) ….
-Avec un coût minimum.
Plastique Aluminium Acier Matériau aux fibres
de Carbonne
Masse Faible Moyenne Importante Faible
volumique
Résistance Faible Moyenne Importante Importante
Coût Faible Moyen Moyen Important
Principaux domaines de la science des matériaux
La science des matériaux regroupe les domaines qui étudient la matière qui constitue les objets. Cela va des
roches (en géologie) aux métaux en passant par les matériaux de construction (génie civil), les polymères
(plastiques, caoutchouc, peintures, résines) les céramiques, les verres... De nombreux concepts sont communs à
tous ces domaines, Cela fait intervenir à la fois de la chimie et de la physique (physico-chimie).
Lesprincipaux domaines sont :
▪ la métallurgie ;
▪ la chimie;
▪ lespolymères;
▪ lessemi-conducteurs;
▪ la physique;
▪ la corrosion ;
▪ la cristallographie ;
Principaux domaines de la science des matériaux
Métallurgie
Elle s'intéresse à la composition, l’élaboration des matériaux métalliques et les moyens de leur extraction
et transformation.
Chimie
Elle étudie la composition de la matière et les processus d'obtention et de transformation.
Principaux domaines de la science des matériaux Chimie Liaisons atomiques

Les propriétés mécaniques macroscopiques d'un matériau sont fonction des propriétés microscopiques.
L’élément chimique constituant le matériau et les liaisons entre leurs atomes influencent sa résistance
mécanique, sa température de fusion,…

• Liaison covalente

Elle est crée par la mise en commun d'un ou plusieurs électrons afin de compléter la couche extérieure
atomique pour que l’entité atteint un niveau de stabilité.
Exemple 1 (Cl) : L'atome du chlore possède 7 électrons sur la couche externe. La mise en commun d'un
électron de chaque atome entraîne une liaison covalente.
Principaux domaines de la science des matériaux Chimie Liaisons atomiques

• Liaison covalente

Exemple 2 (Ge): Le germanium possède 4 électrons sur la couchepériphérique, chaque atome se combine
avec 4 atomes.

Chacune de ces quatre atomes partage un électron avec l'atome centrale afin de compléter 8 électrons sur la
couche supérieure.
• Liaison ionique

Dans une liaison ionique, l'atome gagne ou donne un ou plusieurs électrons pour compléter sa couche
électronique extérieure.
Dans cette liaison, un atome devient un ion positif alors que l'atome récepteur devient un ions négatif.
La liaison entre les deux atomes est une conséquence de l'attraction entre les ions de charges opposés.
Principaux domaines de la science des matériaux Chimie Liaisons atomiques

• Liaison ionique

Exemple 1: Fluor de lithium (LiF)


L'atome du lithium cède son électron périphérique qui vient compléter la couche électronique extérieure de
l'atome du Fluore.

La liaison ionique se caractérise par une force de cohésion importante reliant les deux ions.
Exemples : Al2O3, MgO, CaO, etc.
Principaux domaines de la science des matériaux Chimie Liaisons atomiques
• Liaison métallique
Dans le cas de la liaison métallique, un grand nombre d'atomes perdent leurs électrons de valence situés sur la
dernière couche électronique et viennent occuper les positions classiques d'un réseau cristallin (sommets, centres
des faces, etc.). Naviguant dans ce squelette de structure cristalline, les électrons de valence libérés dits
électrons libres sont mis en commun pour tous les atomes. Ces électrons considérés comme libre (faible
attraction au noyau) forment un nuage dans lequel les ions positifs sont immergés. La distribution des électrons
imposent aux ions des positions figées et organisées sous forme de réseau.

La liaison métallique est observée au


niveau desmatériaux qui présentent un
caractère délocalisé desélectronsde
valence.
Principaux domaines de la science des matériaux Chimie Liaisons atomiques
Liaison covalente faible de Van der Waals

Dans un nombre de molécule à liaison covalente, le centre de la charge positive n'est pas confondu avec le
centre de charge négative. Ce qui donne lieu à la formation d'un dipôle. La liaison de Van der Waals est
due à l'attraction de cesmolécules polarisée.

Cesliaisons sont de faible intensité. Elles assurent la cohésion des macromolécules qui seprésentent dans
les polymères par exemple.
Classification des matériaux Selon l'arrangement des atomes

Matériaux amorphes

A l'état solide, les atomes de ces matériaux sont distribués dans le volume sans
respecter une répartition organisée. On peut dire que la répartition des particules est
aléatoire.

Matériaux cristallins

A l'état solide, le matériau cristallin est formé par la répétition d'un motif cristallin
élémentaire dans les trois directions de l'espace. Les atomes sont situés sur des
emplacements spécifiques du motif.
Classification des matériaux Selon les liaisons atomiques Matériaux céramiques
Les matériaux céramiques (Oxydes, nitrures, carbures…) sont formés à partir des liaisons covalentes ou
ioniques. L'intensité de ces liaisons est très forte ce qui explique la dureté de ces matériaux et leur température
de fusion très élevée.

Céramiques traditionnelles
Argile : L'argile utilisé est dit Kaolin (Al2O3, 2SiO2). C'est un produit naturel obtenu grâce
aux facteurs naturels d'érosion ce qui lui donne une granulométrie très fine. Le mélange de
l'argile et l'eau donne lieu à une pate plastique qui présente une très forte rétraction après
séchage.

Sable: Composé principalement de la silice (SiO2). Il améliore la rigidité et permet de


Composition réduire le retrait de la partie argileuse.

Feldspath (Minéral à structure en lamelles, à éclat vitreux) : Il peut être potassique (Orthose :
K2O, Al2O, 6SiO2) ou sodique (Albite: Na2O,Al2O3, 6SiO2). Il donne lieu à la phase
vitreuse qui se forme après sa fusion à une température relativement faible. Cette phase
permet de cémenter les grains et réduire la porosité.
Classification des matériaux Selon les liaisons atomiques Matériaux céramiques
Céramiques traditionnelles
Le tableau suivant illustre quelques types de céramiques traditionnelles et leurs applications
Type Caractéristiques Utilisation
Terre cuite Porosité 15 à 20% Briques, poterie,
T° Cuisson : 950-1050 °C conduite de fumées
Faïences Porosité : 10 à 15% Equipement sanitaire
T° Cuisson : 950 – 1020 °C Vaisselles
Porcelaines Porosité 0 à 2% Vaisselles- isolant
T° Cuisson : 1100 à 1400 °C électriques

Céramiques industrielles

Il sont généralement à base des:


- Oxydes(SiO2, Al2O3, MgO….)
- Carbures(SiC, TiC…)
- Nitrures(TiN, TaN…)
- Borure
Classification des matériaux Selon les liaisons atomiques Matériaux céramiques
Céramiques industrielles

Ils sont utilisés en industrie en raison de leurs caractéristiques particulières par rapport au métaux ordinaires:

-Resistance à la corrosion, au frottement et à l'usure.


-Faible coefficient de frottement.
-Faible densité.
-Haute température de fusion.
-Dureté élevée.
Exemples

-Oxyde d'aluminium (Al2O3): Dureté élevée et bonne résistance à l'usure.


-Carbure de Bore : Dureté très élevée, il est utilisé principalement pour la protection en cas de de chocs
(blindage).
Classification des matériaux Selon les liaisons atomiques Les réfractaires
Réfractaire est une nomination qui est donnée aux matériaux qui présentent une forte résistance à un facteur
physique, ou chimique (Insensibilité à la température, insensibilité au substances corrosives).

Cette dénomination est généralement réservée aux matériaux qui présentent une haute température de fusion.

Les réfractaires sont indispensables pour l'industrie de la fonderie et la sidérurgie. Ils sont principalement
utilisés pour former des enceintes chauffées à haute température pour assurer la fusion des métaux ou des
traitements thermiques (Four de fusion– four de traitement thermique).

Ils se caractérisent par :

• Rigidité à chaud.
• Pouvoir isolant important.
• Résistance aux chocs thermiques.
Matériau réfractaire
Classification des matériaux Selon les liaisons atomiques Les polymères (Matériaux plastiques)
• Ils sont formés par la répétition d'un motifs atomique élémentaire appelé motif constitutif, la répétition de
ce motif donne lieu à une molécule de taille importante (Macromolécule).
• Un polymère est obtenu par une réaction de polymérisation qui résulte de la mise en liaison
des monomèresà fin de former un polymère.
• Un grand nombre de polymère est constitué par une alternance des groupements de méthylènes (Ex:
—CH2— ; =CH2…).

Polychlorure de vinyle
(PVC)

La faible intensité des liaisons de Van der Waals qui contribue à la formation des polymères
thermoplastiques, explique la résistance mécanique et thermique faible de ces matériaux par rapport aux
céramiqueset aux métaux.
Classification des matériaux Selon les liaisons atomiques Les polymères (Matériaux plastiques)

On distingue deux grandesfamillesdespolymères:

Les polymères thermoplastiques

Ils sont constitués des macromolécules obtenues par la mise en liaison des motifs élémentaires par une
réaction de polymérisation. Ces liaisons sont rompues par l'effet de la température, elles et se construisent à
basse température. La réversibilité de formation des liaison donne la possibilité de recycler ces plastiques.

Il sont obtenus à partir d'une réaction de polymérisation irréversible qui donne lieu à un solide rigide qui ne
fond pas à haute température mais se décompose (se brule par carbonisation). Ils sont obtenus à partir d'un
mélange de résine (réagissant) et d'un réactif (catalyseur activant la polymérisation).

Les polymères thermodurcissables

Les polymères thermodurcissables sont très utilisés pour la réalisation des pièces minces par moulage
(Réservoirs, Coques ….). Dans ce cas, la résine est mélangée à des éléments de renforcement (fibre de
verre). La polymérisation est amorcée dès l'ajout du catalyseur provoquant la solidification du mélange.
Classification des matériaux Selon les liaisons atomiques Les matériaux métalliques
Ce sont des matériaux qui font intervenir une liaison métallique. L'intensité moyenne de la liaison métallique
donne à ceux-ci une résistance mécanique moyenne et une température de fusion intermédiaire.
Structure et Composition
Lesmatériau métalliques ont une structure dite cristalline d’où le nom des matériaux cristallins: les atomes
occupent des positions géométriques ordonnées (ordre à grand distance).
Engénéral, un matériau cristallin se compose d'une multitude de petits volumes polyédriques appelés
grains ou cristaux.
La taille des grains varie entre quelques microns à quelques centaines de microns. Levolume du grain est
limité par desjointsde grains.
Classification des matériaux Selon les liaisons atomiques Les matériaux métalliques
L'orientation du réseau cristallin de chaque grain est différente de l'orientation dans les autres grains. Si le
matériau est constitué d'un seul grain, il est dit monocristallin, sinon il est poly cristallin.

La répartition des atomes présente une symétrie. Ainsi, on peut reconstruire tout le réseau par la translation
selon trois axes d'un motif atomique ou moléculaire constant, contenu dans une unité de répétition périodique
appelé maille. Ce motif est défini par un élément géométrique parallélépipédique caractérisée par :

• Trois directions indiquées par trois axes (Ox) (Oy) (Oz)


• Trois vecteurs a, b, c indiquant les extrémités du motif
• Trois angles () () et () indiquant les positions des vecteurs
Classification des matériaux Selon les liaisons atomiques Les matériaux métalliques

On distingue sept systèmes


cristallins selon les valeurs des
côtes et dans angles.
Classification des matériaux Selon les liaisons atomiques Les matériaux métalliques
Plans et directions cristallographiques

On identifie une direction dans le système de repérage déjà crée


par un triplé de trois indices [uvw].
En considérant une droite passant par l'origine, les valeurs (u) (v)
et (w) constituent les coordonnées du deuxième point qui
appartient à cette droite.
Pour simplifier l'écriture, on retient lesentiersles plus petits.
Une barre est mise au dessus d'un indice si il est négatif
ത1 ).
(Ex: 12

Un plan est désigné par trois indices (hkl) appelés indices de Miller.
Chaque indice est l’inverse de la coordonnée du point d'intersection du
plan sur un axe.

Lien utile: https://youtu.be/GgLLGLNB_IM


Classification des matériaux Selon les liaisons atomiques Les matériaux métalliques
Structures cristallines des métaux
Dans le cas des métaux, les structures cristallines se limitent aux trois systèmes suivants :
• Cubique à facescentrées(CFC);
• Cubique centrée (CC) ;
• Hexagonal compact (HC).

Cubique centrée
Cubique à faces centrées

Hexagonal compact
Classification des matériaux Les matériaux métalliques Structures cristallines
Structure cubique centrée (CC)

La structure cubique centrée comprend danssa maille 2 atomes, 1 au centre et 8 aux


sommet du cube dont chacun appartient à 8 mailles.

En effet, les 8 atomes situés au sommets du cube sont communs à 8 mailles, On ne


considère que 1/8 de l'atome qui appartient à la maille, l'atome du centre appartient
par contre en entier à la maille.

On trouve plusieurs matériaux qui se cristallisent dans une structure (CC) :


Fer(), Cr, Mo….

Sur une telle structure, les plans les plus denses sont les plans (110) et les directions les plus denses sont
[111]
Classification des matériaux Les matériaux métalliques Structures cristallines
Compacité (C) de la structure (CC)
On définit la compacité d'une maille par la formule :
C= Volume occupé par les atomes/Volume de la maille

Dans la structure (CC) les sphères représentant les atomes sont en contact
dansla direction [111].
4
Volume des atomes de la maille : 𝑉𝑎 =2× (3 × 𝜋 × 𝑅 3 )

Volume la maille : VM = a 3

En considérant la direction [111], on peut déduire (a) en fonction du


rayon (R) de l'atome(𝑎 3=4R).
Le compacité peut donc s’écrire :
3
4 R  3
4  a  3 
3
3
C = 2   3  = 2   3  =  0,68
3 a  
3  a  4   8
Classification des matériaux Les matériaux métalliques Structures cristallines
Structure cubique à faces centrées (CFC)
Une maille CFC comprend 4 atomes par maille. Les atomes sur les faces appartenant chacun à deux mailles,
les 8 atomes au sommet appartient à 8 mailles. Ainsi, le nombre des atomes est de 4 .

Le plan cristallographique le plus dense est le plan (111). Les directions les plus denses sont les
directions[110].
On trouve plusieurs matériaux qui se cristallisent dans la structure (CFC) : Fer(), Cu, Ni, Ag, Al….

Lien utile: https://youtu.be/ONWWBJIu4vY


Classification des matériaux Les matériaux métalliques Structures cristallines
Compacité de la maille (CFC)
3
Volume des atomes : Va = 4  ( R 3 )
4
Volume de la maille : VM = a3

Relation entre (a) et (R): a 2 = 4R

On déduit donc la compacité :


3
4 R  3
4  a  2 
3
2
C = 4   3  = 4   3  =  0,74
3 a  
3  a  4   6

Lien utile: https://youtu.be/ONWWBJIu4vY


Chapitre2 : Cohésion et Propriétés mécaniques des matériaux
Modèle électrostatique de la cohésion des matériaux
Rappel : Champ électrostatique – Potentiel électrostatique

Une charge électrique (Q) dans l'espace donne lieu à un champ électrique (E) qui donne
lieu à un champ de force.
Expression du champ électrique en un point de l'espace situé à une distance (r) de la
→ Q 1 e→
charge (Q): E=
4 0 r
2 r

Si une charge (q) est située à une distance (r) de la charge (Q), elle sera
soumise à une force électrostatique :
→ → →
F = q E = q Q 1 er
4 0 r 2

→ → Q 1 →
On associe à cette force une énergie potentielle électrostatique grad(U ) = − Fu = − e
appelée couramment potentiel électrique (U). 4 0
r 2 r

Il représente l'énergie potentiel dérivant de cette force est que va


𝐹Ԧ𝑢 : Force appliquée à une charge unitaire.
posséder une particule de charge unitaire.
Modèle électrostatique de la cohésion des matériaux Rappel : Champ électrostatique – Potentiel électrostatique

Gradient du potentiel en coordonnées cylindriques. U 1


= −Q
r 4 0r 2
→ U → 1 U → U → → 1 → U
grad(U ) = er + e + ez = − F = −Q e =0
r r  z 4 0r 2 r

U
=0
z
U 1 1
= −Q U (r) = Q − U
r 4 0r 2 4 0r

En considérant le potentiel nul lorsqu’on est loin de la charge (Q), on aura :


1
U (r) = Q
4 0 r

Avec r la distance qui sépare le centre de la charge Q et le point où le potentiel est calculé. C'est le potentiel d'une
charge unitaire.
Modèle électrostatique de la cohésion des matériaux Modèle électrostatique de la cohésion des matériaux

Modélisation Electrostatique des forces de cohésion


Modélisation Electrostatique des forces de cohésion
Quelque soit le type des liaisons atomiques existantes entre deux atomes, elles seront sous l'effet d'une
combinaison des forces d'attraction et de répulsion.
L'intensité des ces forces est une fonction de la distance x qui sépare ces deux particules.

En considérant deux atomes simples (chaque atome possède 1 électron), elles seront stables suite à
l'équilibre des efforts qui seront appliqués. Les charges électriques de même signe créent une force
résultante de répulsion à laquelle on associe un potentiel électrostatique de répulsion (Ur).
Les charges de signe opposées résultent une force d'attraction donnant lieu à un potentiel électrostatique
d'attraction (Ua).
Modèle électrostatique de la cohésion des matériaux Modèle électrostatique de la cohésion des matériaux

Modélisation Electrostatique des forces de cohésion

Potentiel d'attraction
A l'échelle atomique, le potentiel d'attraction que possède une particule située à une distance (x) est donné par
la loi de Coulomb :
A
Ua =
x
Le coefficient A dépond des charges électriques. Il est négatif en raison de l'orientation da la force
d'attraction.

Potentiel de répulsion

Il s’écrit sous la forme : Ur = B


n
x
Avec n est une constante dont la valeur dépond du type de la liaison atomique, il est de l'ordre de 6 à 11 .
Modèle électrostatique de la cohésion des matériaux Modélisation Electrostatique des forces de cohésion
On représente dans la figure suivante, la variation de (𝑈𝑎), (𝑈𝑟) et du potentielle U (U=𝑈𝑎+𝑈𝑟) en fonction
de la distance x.
Ce potentiel représente un minimum pour une distance 𝑥0 correspondant à la position d'équilibre des deux
atomes. Cette position d'équilibre correspond à l'existence d'un puits de potentiel de profondeur 𝑈0 . Ce puits
est d'autant plus profond que la valeur de "n" est importante.

Force de
répulsion

x0

Distance entre deux


atomes

Force
d’attraction

L'énergie (𝑈0) représente l'énergie de cohésion. C'est l'énergie qu'il faut fournir pour libérer une particule
de sa liaison atomique (dissocier les deux particules). Si la particule sera soumise à une faible force à sa
position d'équilibre, elle retournera à sa position initiale.
Modèle électrostatique de la cohésion des matériaux Modélisation Electrostatique des forces de cohésion

Force de
répulsion

T1 T
2
T3
x0

Distance entre deux


atomes

Force
d’attraction

• La valeur (𝑈0) reflète l'intensité de la liaison interatomique. C'est l'énergie à fournir pour rompre cette
liaison.
• Cette valeur devient importante pour les matériaux à liaison covalente (Céramiques par exemple).
• Ce qui justifie la température de fusion de ces matériaux et leurs résistance mécanique.
• La valeur de (𝑈0) reste intermédiaire pour les matériaux métalliques.
Propriétés Mécaniques des matériaux

• La fragilité d'un matériau se traduit par une rupture brusque du matériau,


cette rupture prend lieu sans aucune déformation préalable.
• Un matériau est dit fragile lorsqu'il ne supporte pas le pliage et la
déformation.
• Exemple : Verre, fonte, les céramiques...

• Un matériau est ductile lorsqu'il est capable de s'étiré, s'allongé et de se


déformé sans se rompre.
• Exemple : Cuivre, Acier ductile.
Propriétés Mécaniques des matériaux

• L'élasticité est la capacité d'un matériau à reprendre sa géométrie après


l'élimination deseffortsappliqués.
• Un matériau est d'autant plus élastique si cette capacité est d’autant plus
élevée.
• La limite d'élasticité représente le point à partir duquel la déformation
devient permanente.

• La dureté d'un matériau est définie comme étant la résistance qu'il va


présenter à la pénétration d'un corps plus dur que lui.
• Exemple : L'acier est plus dur que l'aluminium.
Propriétés Mécaniques des matériaux

• La malléabilité est la facilité avec laquelle un matériau se façonne,


s'étend ou s'aplatit en feuille sous un effort de compression.
• Parmi les procédés de compression on trouve la forge (martèlement) et le
laminage (rouleau compresseur).
• La malléabilité croit avec la température

Ténacité • Connue aussi sous le nom de "résilience", elle reflète la capacité d'un
matériau à résister au choc.
• Si des pièces ont pour fonction le découpage des pièces par poinçonnage
par exemple, elles doivent avoir une bonne ténacité.
• Exemple :
L'acier est plus tenace que la fonte.
La fonte est plus tenace que le verre.
Propriétés Mécaniques des matériaux
Résistance à
• La résistance à l'abrasion désigne la résistance d'un corps à l'usure
l'abrasion (arrachement desparticules par frottement).
• Plus un matériau est dur, plus il est résistant à l'abrasion. Les aciers à outils
(Aciers rapides) présentent une résistance à l'abrasion importante. Le choix
des meules dépond principalement du matériau à traiter.

• La fatigue est la détérioration d'un matériau soumis à des chargement


répétés. Après l'application alternée d'un effort externe sur un matériau
plusieurs fois, le matériau finit par se rompre même si l'effort appliqué n'est
pas important.
• Exemple : Arrachement d'un aile d'avion suite aux cycles de chargement.
Chapitre3 : Essais mécaniques et Evaluation des propriétés des matériaux
Introduction

• L'évaluation d'une propriété mécanique s'effectue par un essai.


• Les résultats obtenus à partir d'un essais mécanique sur une pièce, seront des paramètres propres
au matériau formant cette pièce.

• La variation de la géométrie ou la température ,par exemple, d'une pièce peut avoir une influence sur
lesrésultatsobtenus.

• Pour remédier à ce problème, les organismes de normalisation impose pour chaque essai
mécanique desprocéduresexpérimentalesà respecter.

• Chaque norme d'un essai impose des contraintes sur les dimensions des éprouvettes, les conditions
de montage, les efforts, la température ….
Essai de traction

Objectif
L'essai de traction permet d'évaluer l'élasticité d'un matériau et son aptitude à la déformation (ductilité). Le
test permettra d'identifier des paramètres numériques intrinsèquement liés au matériau testé.
Définitions

Sous l'effet des forces externes, un solide se déforme élastiquement ou plastiquement :


• Déformation élastique : C'est une déformation suivie par un retour de la pièce à ca géométrie initiale
• Déformation plastique : C'est une déformation permanente de la géométrie de la pièce.

Principe de l'essai

L'essai de traction consiste à imposer une force de traction Fsur une éprouvette et de mesurer l'allongement
(e) observé pour chaque valeur de la pression appliquée.
Essai de traction Principe de l'essai

Principe de l’essai de traction


La contrainte de traction Rest la pression engendré par la force Fsur la section initial 𝑆0.Il s’écrit: R= F
S0
La déformation est le rapport entre la variation de la longueur de l’éprouvette et la longueur initial:

L − L0 L
e= =
L0 L0
Essai de traction Machine de traction

La machine de traction est équipée de deux mors, un mors est fixé sur
le bâti de la machine, le deuxième mors est entrainé en mouvement
par un système mécanique ou hydraulique.

La machine est également équipée d'un capteur de force et


d'un capteur de déplacement.

Les deux capteurs vont permettre de prélever l'évolution de


l'allongement (e) et la pression (R).

Machine de traction
Essai de traction Courbe de traction d'un acier standard
R (MPa)
La courbe de traction est une représentation graphique de la 𝑅𝑚
variation de la contrainte R en fonction de la déformation 𝜀(% )lors 𝑅𝑢
d’un essais de traction avec :
𝑅𝑒
Le point A est la limite d'élasticité (ou résistance élastique à la traction) :
Certains courbes de traction ne présentent pas une limite apparente de
l'élasticité (Acier austénitique, aluminium …). On définit pour cela la
limite élastique à 0,2% (𝜀 =0,002) :
𝐹𝑒(0.2%) 𝜀(% )
𝑆0
Le point B correspond à la charge maximale ; il est appelé
résistance à la traction ou résistance à la rupture (bien qu'il n'y ait
pas encore rupture) ;
𝑅𝑚 est la charge maximale atteinte durant l'essai de traction:

A partir de ce point, la déformation commence à se localiser sous


forme de striction, ce qui explique la décroissance de l’effort 𝑳𝒖 − 𝑳𝟎

nécessaire aux déformations au delà du point B. 𝑳𝒖


Essai de traction Courbe de traction d'un acier standard

Le point C correspondant, lui, à la charge ultime. Après rupture de l'éprouvette et reconstitution de celle-ci, on mesure 𝑳𝒖
et 𝑺𝒖 respectivement longueur entre repères et section minimale ultimes. L’allongement relatif total ou A (%)de
l'éprouvette est l'allongement de rupture :

où 𝑳𝒖 est la longueur de l'éprouvette après rupture. Il caractérise la ductilité du matériau. Cet allongement est la
somme de l'allongement réparti 𝑨𝒓 jusqu'au maximum de la charge et de l'allongement localisé de striction 𝑨𝒛 :

La striction est la réduction de section maximale de l'éprouvette rompue c'est-à-dire dans la section de rupture . Le
coefficient de striction traduit l'aptitude à la déformation à froid.

avec 𝑺𝟎 : section initiale et 𝑺𝒖 : section après rupture.


Essai de traction Courbe de traction conventionnel
La courbe de traction est dite conventionnel, lorsque l'on rapporte respectivement la mesure de la force et
d'allongement aux valeurs initiales (𝑺𝟎) et (𝑳𝟎).
La courbe représente l'évolution de la pression (R= 𝑭 ) en fonction de l'allongement 𝜀 =𝑳−𝑳𝟎
𝑺𝟎 𝑳𝟎

𝗌(% )
𝗌(% )
Essai de traction Courbe de traction conventionnel
Dans la courbe de traction conventionnel on distingue les domaines suivants :

Domaine élastique à déformation réversible (OA)


Dans ce domaine 𝑅 = 𝐸 × 𝗌
Avec : 𝗌(% )
E est le coefficient de proportionnalité (module de Young) .Il est généralem ent
exprimé en GPa
A: Seuil du domaine élastique.
Re (MPa) la contrainte atteinte au point A ou la limite élastique
Domaine de déformation permanente ou de domaine plastique (AB)
Dans ce domaine le matériau subit une déformation irréversible due à un réarrangement de la position relative des
atomes ; glissement des plans atomiques les uns sur les autres, et ce glissement se fait grâce au déplacement de
défauts linéaires appelés « dislocations »
B : Point de charge maximale ou début de striction. La pression atteinte en ce point s'appelle résistance
mécanique ou charge à la rupture Rm (Mpa).
Domaine de striction localisé (BC )
C : point de rupture de l'éprouvette
Essai de traction Importance des domaines élastique et plastique

Domaine élastique Calcul des structures

Domaine plastique Procédés de mise en formes (exemple : emboutissage)


Essai de traction Courbe de traction rationnelle

Pour tracer la courbe de traction conventionnelle, on a considéré précédemment que la section (𝑺𝟎) reste la même
durant le cycle de chargement ce qui n'est pas réaliste.
La courbe de traction rationnelle fait appelle à deux nouvelles variables, la contrainte vraie (σ) qui est tracée en
fonction de la déformation rationnelle (ε).
Contrainte vraie (σ)
F
Elle est calculée à chaque instant par le rapport entre la force appliquée et la section instantanée: =
S
Enconsidérant que chaque volume d'une partie de l'éprouvette reste constant : S0L0=SL=S(L0+ΔL)

S0 S
S= = 0  = F (1+e) = R(1+ e)
L 1+e S0
1+
L0

Déformation rationnelle (ε)

Cette déformation est calculée à chaque instant en considérant la langueur instantanée L


Essai de traction Courbe de traction rationnelle
Déformation rationnelle (ε)

dL Lf
dL  Lf   L + L 
d (t) = =  = ln   = ln 0    = ln(1 + e)
L L0 L
 L0   L0 
La différence entre (ε) et (e) devient importante au-delà de 20% de la déformation

e 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5


ε 0,095 0,182 0,262 0,336 0,405
Le tableau suivant présente des caractéristiques conventionnel de certains matériaux:
Essai de dureté Introduction
• L'essai de dureté est un essais mécanique très utile pour les métallurgistes (évaluation du produit finale après
élaboration) et pour les fabricants (évaluation de l'usinabilité d'un matériau par un outil, évaluation de la qualité
d'une soudure).
• Son importance résulte de sa simplicité, son caractère non destructif et sa caractérisation locale, ce qui constitue un
facteur très apprécié dans plusieurs cas.
• Les résultats obtenus après un essai seront attribués au matériau située au point de mesure, ce qui est très apprécié
dans le cas des pièces formées par l'assemblage de plusieurs parties de matériaux différents (Soudage par
exemple)
• En raison de la corrélation que présente la dureté et les propriétés
mécaniques de la courbe de traction des matériaux métalliques, les
essais de dureté peuvent être utilisés pour estimer les propriétés
mécaniques locales dans plusieurs cas :
-Petite taille de la pièce (difficulté d'extraire une éprouvette de
traction).
-Pièces composées des plusieurs matériaux….
Essai de dureté Principe

• Le principe des essais de mesure de dureté consiste à enfoncer un pénétrateur dans le métal à essayer.
• La charge est constante et on mesure la dimension de l’empreinte.
• Elle est d’autant plus grande que le métal est plus dur.
• La dureté H s’exprime par le rapport de la force sur la surface de l’empreinte:

H=𝑭
𝑺

• Cette grandeur s’exprime en MPa mais, par


convention ce chiffre sera sans dimension.
• Lesessais lesplus classiquessont lesessais
Brinell, Vickers et Rockwell.
Essai de dureté Mesure de dureté par pénétration
• L'essais de dureté par pénétration constitue la catégorie des essais les plus employés
industriellement.
• L'essai utilise un pénétrateur suffisamment dur pour ne pas être déformé par le matériau à tester. La
géométrie du pénétrateur reste une fonction du type de l'essai.
• Durant l'essai, le pénétrateur est enfoncé dans le métal par l’action d’une force constante appliquée
dansdesconditionsbien définies.
• Pour déterminer la valeur de la dureté, on mesure soit les dimensions transversales, soit la profondeur
de l’empreinte.
Essai de dureté Mesure de dureté par pénétration
• Pour les essais de dureté, l'effort d'enfoncement est une grandeur imposée à une valeur fixe (L'empreinte
résultante par la pénétration et d'autant plus importante que le matériau est mou)
• Dans certains essais, la dureté (H) s'exprime en fonction du rapport entre la force appliquée et la
surface de l'empreinte : H=f(F/S)
En raison du caractère conventionnel de chaque essais, la valeur obtenue aura comme unité le nom de l'essais lui-
même.

Les essais les plus classiques sont les essais de Brinell, Vickers et Rockwell.

Essai de brinell Principe


Le principe de cet essai consiste à imprimer dans la pièce à essayer une bille en acier ou en carbure de tungstène de
diamètre (D) sous une charge (F), et mesurer le diamètre de l'empreinte laissée sur la surface après enlèvement de
la charge
Essai de dureté Mesure de dureté par pénétration Dureté de Brinell

La dureté de Brinell (HB) est un nombre proportionnel au rapport 𝐹 où Sest la surface en mm² de l'empreinte
𝑆

Elle s’écrit:

0,102  2  F
HB =
D(D − D² − d ² )
Avec:

F: Force appliquée en (N)


D: Diamètre de la bille en (mm)
d : diamètre de l'empreinte en (mm)

Remarque

Pour spécifier le principe d'obtention de la valeur d'une dureté, on indique le signe (HB), (HBS) ou (HBW) après le
valeur obtenue
Essai de dureté Mesure de dureté par pénétration Dureté de Brinell

Force appliquée
Pour assurer l'obtention d'une empreinte suffisante, la force à appliquer est calculée par la formule : F = K  9,81 D²

K=30 pour les aciers


K=(2,5 ou 10) pour l'aluminium est ses alliages
K= (5, 10, ou 30) pour le cuivre et ses alliages

Paramètres de la bille
Dans l’essai proposé par Brinell, le pénétrateur est une bille en acier trempé ou en carbure de tungstène. Son diamètre D
vaut normalement 10 mm, cependant d'autres diamètres peuvent être utilisés (5 mm, 2,5 mmet 1 mm).
La bille est enfoncée avec une charge F (normalement 3 000 kgf avec 1kgf=9.806 N).

Conditions opératoires
La force est appliquée sans choc et progressivement, de manière à atteindre en 15s la charge maximale. La force est
maintenue à sa valeur finale pendant 10 à 15s. Le diamètre est par la suite mesuré à l’aide d’un appareil optique
approprié.
Essai de dureté Mesure de dureté par pénétration Dureté de Brinell
Conditions opératoires
La surface doit être correctement préparée et traitée pour réduire les écarts provoqués
par les corps étranges à la couche superficielle (Couche d'oxyde, impuretés…).
L'épaisseur (e) de la pièce doit satisfaire les conditions suivantes :
• e>8xProfondeur de l'empreinte (Acier)
• e>10xProfondeur de l'empreinte (Al, Cu et alliages)

Pour réduire l'effet des déformations des bords sur la précision de mesure, la distance
entre centre de l'empreinte et le bord de la pièce doit être supérieure à (2,5d).

Si plusieurs mesures seront effectuées, la distance entre deux points de mesure doit être
supérieure à (4d)
Dispositif de mesure de la dureté
Domaine d'utilisation
Bille en acier (HBS) pour des duretés < 350 HB
Bille en carbure de tungstène (HBW) pour des duretés entre 350 HB et 650 HB
Si la dureté du matériau dépasse 650 HB, il faut utiliser des pénétrateurs en diamant
Essai de dureté Mesure de dureté par pénétration Dureté de Brinell
Relation entre la dureté et la résistance mécanique

A partir des essais expérimentaux de traction et de dureté sur des aciers, le tracé des points (HB) et (Rm) montre
que l'approximation de la résistance mécanique (Rm) des aciers peut être effectuée en utilisant la relation linéaire
suivante :
𝑅𝑚=C× HB

Avec:
C=3.62 pour HB< 175
C=3.62 pour HB> 175

𝐹(𝑁)
Cette formule est obtenue pour un rapport d'essai =294
𝐷 2 (𝑚𝑚 2)
Essai de dureté Mesure de dureté par pénétration Essais de Vickers
Principe
Le principe de l’essai de Vickers consiste à imprimer un pénétrateur pyramidale de base rectangulaire d'angle au sommet
égale à 136° sous une charge F

Mesure
Pour évaluer la dureté du matériau, on mesure la diagonale moyenne laissée dans l'empreinte sur la surface après
enlèvement de la charge.

La dureté de Vickers est proportionnelle au rapport 𝐹 avec S la surface de l'empreinte considérée comme pyramidal
𝑆
Essai de dureté Mesure de dureté par pénétration Essais de Vickers
Conditions expérimentales
La charge est progressivement appliquée sanseffet de choc, la force maximale est maintenu à sa valeur finale pendant
10 à 15 s.
Condition sur l'épaisseur e de la pièce : e>1,5xd
La charge Fde l'essai doit être suffisante pour obtenir une empreinte suffisante (d≥ 0,4mm) à la mesure de la dureté :
• 49N ≤ F ≤ 981N ( pour les aciers)

La surface doit être traitée et bien préparée avant les opérations de mesure
Afin de réduire l'influence des déformations aux bords, la distance entre le centre d’une empreinte et le bord de la
pièce ou le centre d’une autre empreinte doit être supérieure à (2,5 x d)

Pratiquement, le chargement le plus utilisé sur les machines de mesure est (294 N) (30Kgf)
Relation entre les propriétés mécaniques et la dureté de Vickers
Dans le cas des aciers, l'expérience montre que la dureté de Vickers dépend de la limite élastique (𝑅𝑒) et la résistance
mécanique (𝑅𝑚 )
On a HV=  Re + Rm Avec  =1,4 =1,6 pour les aciers standards
Essai de dureté Mesure de dureté par pénétration Essai de ROCKWELL
Principe
Le principe de l’essai consiste à imprimer en deux temps, dans la couche superficielle de la pièce à tester, la forme d'un
pénétrateur normalisé (bille ou conne) et de mesurer la profondeur de l'empreinte
Pour obtenir la surface à tester, on applique en premier temps une précharge F0 faible égale à 10 Kg (par exemple) et
en deuxième temps une deuxième charge (F1)

On mesure par la suite la distance e qui sépare les deux positions successives occupées par l'extrémité du pénétrateur
L'utilisation de la précharge permet d'éliminer les erreurs dues au défaut géométriques de la surface de mesure
Essai de dureté Mesure de dureté par pénétration Essai de ROCKWELL

Procédure de mesure
Lepénétrateur est appliqué sur la surface de la pièce avec une précharge 𝐹0. Il descend alors à un niveau qui sert
d’origine aux mesures de profondeur.
Une surcharge 𝐹1 est appliquée, pour atteindre la valeur de la charge totale d’essai F

On mesure alors à l’aide d’un comparateur l’accroissement h de la profondeur de pénétration, entre le début et la fin
de l’essai sous précharge 𝐹0.

La dureté Rockwell est un nombre sans dimension compris entre 0 et 100 (ou 130), défini comme le complément de h à
une profondeur de référence de 0,2 mm(resp. 0,26 mm) partagée en 100 (resp. 130) graduations identiques.
Uncomparateur gradué directement en unités Rockwell permet de suivre la position du pénétrateur et de faire une
lecture immédiate du résultat.
Essai de dureté Mesure de dureté par pénétration Essai de ROCKWELL
Procédure de mesure
Essai de dureté Mesure de dureté par pénétration Essai de ROCKWELL
Conditions Expérimentales
• La charge est appliquée progressivement sans choc
• L’ épaisseur (t) de la pièce doit vérifier les conditions suivantes:
t ≥ 8×e (Profondeur de pénétration) pour les aciers
t ≥ 10×e pour les alliages d'aluminium et du cuivre
• La pièce doit être maintenue sur un support rigide
Paramètres des principaux essais de Rockwell

Définition des principales


échelles de Rockwell
Essai de dureté Mesure de dureté par pénétration Essai de ROCKWELL
Correspondances entre les essais
Le graphe suivant présente une correspondance empirique approximative entre différentes échelles de
dureté et la résistance à la traction
Essai de dureté Mesure de dureté par pénétration Essais de résilience
Introduction
Les résultats obtenus à partir des essais de traction et de dureté risquent d'être insuffisants puisque la rupture peut être
obtenue en dessous de la limite élastique dans des conditions particulières qui rendent le matériau fragile.

Les paramètres de ténacité déterminés par l'essai de traction n'ont plus de senslorsque la charge s'applique très
rapidement.

On parle de choc lorsque la durée d'application de la charge est de l'ordre de 1/100 de seconde.

La résistance au choc ou résilience est caractérisée par le quotient de l'énergie nécessaire pour rompre l'éprouvette en
un seul coup par l'aire de la section rompue

Un moyen de caractérisation de la fragilité du métal sous l'action d'un choc est l'essai de résilience sur une éprouvette
entaillée.
Essai de dureté Mesure de dureté par pénétration Essais de résilience Principe

Le principe consiste à rompre, d’un seul coup de mouton pendule, une éprouvette entaillée en son milieu et
reposant sur deux appuis.
On détermine l’énergie W absorbée dont on déduit la résilience, elle est notée KCU ou KCV en (J/cm2) selon
l’entaille de l’éprouvette utilisée

La résilience s ’écrit ainsi:


Essai de dureté Mesure de dureté par pénétration Essais de résilience
Procédure expérimentale
Le couteau est positionné à une hauteur (ℎ0 ) qui lui attribue une énergie potentielle initiale 𝑊0 (Pour un essais standard
𝑊0=300J)
Le couteau étant libéré, il brise l'éprouvette et remonte à une hauteur (h1) qui correspond à une énergie potentielle W1
La différence d'énergie Δ 𝑊 =𝑊0-𝑊1=mg(ℎ0-ℎ1) constitue l'énergie absorbée par l'éprouvette.
Essai de dureté Mesure de dureté par pénétration Essais de résilience
Les éprouvettes de l'essai de résilience
On trouve deux types d'éprouvettes normalisées :
L'éprouvette entaillée en U (NF A 03-156) L'éprouvette entaillée en V (NF A 03-161) (la plus utilisée)

Longueur de l'éprouvette : 55mm 0,6


Longueur de l'éprouvette : 55mm 0,6
Hauteur de l'éprouvette : 10mm 0,06
Hauteur de l'éprouvette : 10mm 0,11
Largueur de l'éprouvette : 10mm 0,11
Largueur de l'éprouvette : 10mm 0,09
Angle d'entaille : 45°  2°
Hauteur restante au fond d'entaille : 5mm  0,09
Hauteur restante au fond d'entaille : 8mm  0,06
Rayon au fon d'entaille : 1mm  0,07
Rayon au fon d'entaille : 0,25mm  0,025

KU : Energie absorbée par la rupture (Joule) KV : Energie absorbée par la rupture (Joule)
KCU : Résilience (J/cm²) KVU : Résilience (J/cm²)
Essai de dureté Mesure de dureté par pénétration Essais de résilience
Résilience et type de matériau

La résilience est très réduite pour les matériaux fragiles. Elle devient importante pour les matériaux ductiles

Sur les faciès de rupture d'un matériau ductile obtenues après l'essais de Résilience (Charpy), la déformation de la section
est importante, l'énergie nécessaire à déformer cette face et celle absorbée par la pièce

La déformation dans le cas d'un matériau fragile reste faible ce qui justifie leurs faible résilience
Essai de dureté Mesure de dureté par pénétration Essais de résilience
Résilience et variation de la température (Transition Ductile- Fragile)
Les matériaux métalliques et particulièrement les aciers sont caractérisés par un comportement globalement ductile
à des températures normales. Cependant, s'ils sont sollicités à des basses températures (typiquement en dessous
de -10/-50 °C), ils révèlent un comportement fragile.

L'évolution de la résilience change rapidement dans une gamme de température relativement étroite , c'est la zone de
transition ductile-fragile. À la température de transition ductile-fragile, l'écart plastique (Rm, Re) s'approche de zéro.
L'énergie de rupture par choc mesurée au mouton-pendule de Charpy, décroît fortement jusqu'à une valeur proche de
zéro.
Essai de dureté Mesure de dureté par pénétration Essais de résilience
Résilience et variation de la température (Transition Ductile- Fragile)
Pour un matériau, on caractérise l'effet de la température sur la résilience en spécifiant des températures de transition
usuelles :
• La température de transition donnée pour une valeur d'énergie KCV (en général en 𝐽. 𝑐𝑚−2) que l'on note TK35
• La température de transition à 50% notée TK50

Vous aimerez peut-être aussi