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Procédés Fabrication CP1
Procédés Fabrication CP1
Pr.R.BENMESSAOUD
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Aciers et fontes
Un matériau contenant seulement le Fer est très ductile, c’est pour cette raison qu’il n'est pas exploitable et commercia
L’ajout de faible quantités d'éléments (Zn, Mg,…) appelées éléments d’adition au Fer permet d’obtenir une large
gamme de matériaux (Alliages de Fer), avec des propriétés mécaniques, physiques et chimiques spécifiques, ce qui
permet de choisir les matériaux les plus adéquates à la fabrication et la réalisations des produits et des systèmes.
Lesalliages de fer, à de rares exceptions près, contiennent tous du carbone comme élément d’alliage en proportions
diverses.
L'insertion des atomes de carbones dans les mailles ferreuses attribue à l'alliage des propriétés mécaniques plus
importantes
Acier Alliage de Fer et carbone, qui comporte un pourcentage en masse inférieure à 2% en carbone.
Les propriétés mécaniques macroscopiques d'un matériau sont fonction des propriétés microscopiques.
L’élément chimique constituant le matériau et les liaisons entre leurs atomes influencent sa résistance
mécanique, sa température de fusion,…
• Liaison covalente
Elle est crée par la mise en commun d'un ou plusieurs électrons afin de compléter la couche extérieure
atomique pour que l’entité atteint un niveau de stabilité.
Exemple 1 (Cl) : L'atome du chlore possède 7 électrons sur la couche externe. La mise en commun d'un
électron de chaque atome entraîne une liaison covalente.
Principaux domaines de la science des matériaux Chimie Liaisons atomiques
• Liaison covalente
Exemple 2 (Ge): Le germanium possède 4 électrons sur la couchepériphérique, chaque atome se combine
avec 4 atomes.
Chacune de ces quatre atomes partage un électron avec l'atome centrale afin de compléter 8 électrons sur la
couche supérieure.
• Liaison ionique
Dans une liaison ionique, l'atome gagne ou donne un ou plusieurs électrons pour compléter sa couche
électronique extérieure.
Dans cette liaison, un atome devient un ion positif alors que l'atome récepteur devient un ions négatif.
La liaison entre les deux atomes est une conséquence de l'attraction entre les ions de charges opposés.
Principaux domaines de la science des matériaux Chimie Liaisons atomiques
• Liaison ionique
La liaison ionique se caractérise par une force de cohésion importante reliant les deux ions.
Exemples : Al2O3, MgO, CaO, etc.
Principaux domaines de la science des matériaux Chimie Liaisons atomiques
• Liaison métallique
Dans le cas de la liaison métallique, un grand nombre d'atomes perdent leurs électrons de valence situés sur la
dernière couche électronique et viennent occuper les positions classiques d'un réseau cristallin (sommets, centres
des faces, etc.). Naviguant dans ce squelette de structure cristalline, les électrons de valence libérés dits
électrons libres sont mis en commun pour tous les atomes. Ces électrons considérés comme libre (faible
attraction au noyau) forment un nuage dans lequel les ions positifs sont immergés. La distribution des électrons
imposent aux ions des positions figées et organisées sous forme de réseau.
Dans un nombre de molécule à liaison covalente, le centre de la charge positive n'est pas confondu avec le
centre de charge négative. Ce qui donne lieu à la formation d'un dipôle. La liaison de Van der Waals est
due à l'attraction de cesmolécules polarisée.
Cesliaisons sont de faible intensité. Elles assurent la cohésion des macromolécules qui seprésentent dans
les polymères par exemple.
Classification des matériaux Selon l'arrangement des atomes
Matériaux amorphes
A l'état solide, les atomes de ces matériaux sont distribués dans le volume sans
respecter une répartition organisée. On peut dire que la répartition des particules est
aléatoire.
Matériaux cristallins
A l'état solide, le matériau cristallin est formé par la répétition d'un motif cristallin
élémentaire dans les trois directions de l'espace. Les atomes sont situés sur des
emplacements spécifiques du motif.
Classification des matériaux Selon les liaisons atomiques Matériaux céramiques
Les matériaux céramiques (Oxydes, nitrures, carbures…) sont formés à partir des liaisons covalentes ou
ioniques. L'intensité de ces liaisons est très forte ce qui explique la dureté de ces matériaux et leur température
de fusion très élevée.
Céramiques traditionnelles
Argile : L'argile utilisé est dit Kaolin (Al2O3, 2SiO2). C'est un produit naturel obtenu grâce
aux facteurs naturels d'érosion ce qui lui donne une granulométrie très fine. Le mélange de
l'argile et l'eau donne lieu à une pate plastique qui présente une très forte rétraction après
séchage.
Feldspath (Minéral à structure en lamelles, à éclat vitreux) : Il peut être potassique (Orthose :
K2O, Al2O, 6SiO2) ou sodique (Albite: Na2O,Al2O3, 6SiO2). Il donne lieu à la phase
vitreuse qui se forme après sa fusion à une température relativement faible. Cette phase
permet de cémenter les grains et réduire la porosité.
Classification des matériaux Selon les liaisons atomiques Matériaux céramiques
Céramiques traditionnelles
Le tableau suivant illustre quelques types de céramiques traditionnelles et leurs applications
Type Caractéristiques Utilisation
Terre cuite Porosité 15 à 20% Briques, poterie,
T° Cuisson : 950-1050 °C conduite de fumées
Faïences Porosité : 10 à 15% Equipement sanitaire
T° Cuisson : 950 – 1020 °C Vaisselles
Porcelaines Porosité 0 à 2% Vaisselles- isolant
T° Cuisson : 1100 à 1400 °C électriques
Céramiques industrielles
Ils sont utilisés en industrie en raison de leurs caractéristiques particulières par rapport au métaux ordinaires:
Cette dénomination est généralement réservée aux matériaux qui présentent une haute température de fusion.
Les réfractaires sont indispensables pour l'industrie de la fonderie et la sidérurgie. Ils sont principalement
utilisés pour former des enceintes chauffées à haute température pour assurer la fusion des métaux ou des
traitements thermiques (Four de fusion– four de traitement thermique).
• Rigidité à chaud.
• Pouvoir isolant important.
• Résistance aux chocs thermiques.
Matériau réfractaire
Classification des matériaux Selon les liaisons atomiques Les polymères (Matériaux plastiques)
• Ils sont formés par la répétition d'un motifs atomique élémentaire appelé motif constitutif, la répétition de
ce motif donne lieu à une molécule de taille importante (Macromolécule).
• Un polymère est obtenu par une réaction de polymérisation qui résulte de la mise en liaison
des monomèresà fin de former un polymère.
• Un grand nombre de polymère est constitué par une alternance des groupements de méthylènes (Ex:
—CH2— ; =CH2…).
Polychlorure de vinyle
(PVC)
La faible intensité des liaisons de Van der Waals qui contribue à la formation des polymères
thermoplastiques, explique la résistance mécanique et thermique faible de ces matériaux par rapport aux
céramiqueset aux métaux.
Classification des matériaux Selon les liaisons atomiques Les polymères (Matériaux plastiques)
Ils sont constitués des macromolécules obtenues par la mise en liaison des motifs élémentaires par une
réaction de polymérisation. Ces liaisons sont rompues par l'effet de la température, elles et se construisent à
basse température. La réversibilité de formation des liaison donne la possibilité de recycler ces plastiques.
Il sont obtenus à partir d'une réaction de polymérisation irréversible qui donne lieu à un solide rigide qui ne
fond pas à haute température mais se décompose (se brule par carbonisation). Ils sont obtenus à partir d'un
mélange de résine (réagissant) et d'un réactif (catalyseur activant la polymérisation).
Les polymères thermodurcissables sont très utilisés pour la réalisation des pièces minces par moulage
(Réservoirs, Coques ….). Dans ce cas, la résine est mélangée à des éléments de renforcement (fibre de
verre). La polymérisation est amorcée dès l'ajout du catalyseur provoquant la solidification du mélange.
Classification des matériaux Selon les liaisons atomiques Les matériaux métalliques
Ce sont des matériaux qui font intervenir une liaison métallique. L'intensité moyenne de la liaison métallique
donne à ceux-ci une résistance mécanique moyenne et une température de fusion intermédiaire.
Structure et Composition
Lesmatériau métalliques ont une structure dite cristalline d’où le nom des matériaux cristallins: les atomes
occupent des positions géométriques ordonnées (ordre à grand distance).
Engénéral, un matériau cristallin se compose d'une multitude de petits volumes polyédriques appelés
grains ou cristaux.
La taille des grains varie entre quelques microns à quelques centaines de microns. Levolume du grain est
limité par desjointsde grains.
Classification des matériaux Selon les liaisons atomiques Les matériaux métalliques
L'orientation du réseau cristallin de chaque grain est différente de l'orientation dans les autres grains. Si le
matériau est constitué d'un seul grain, il est dit monocristallin, sinon il est poly cristallin.
La répartition des atomes présente une symétrie. Ainsi, on peut reconstruire tout le réseau par la translation
selon trois axes d'un motif atomique ou moléculaire constant, contenu dans une unité de répétition périodique
appelé maille. Ce motif est défini par un élément géométrique parallélépipédique caractérisée par :
Un plan est désigné par trois indices (hkl) appelés indices de Miller.
Chaque indice est l’inverse de la coordonnée du point d'intersection du
plan sur un axe.
Cubique centrée
Cubique à faces centrées
Hexagonal compact
Classification des matériaux Les matériaux métalliques Structures cristallines
Structure cubique centrée (CC)
Sur une telle structure, les plans les plus denses sont les plans (110) et les directions les plus denses sont
[111]
Classification des matériaux Les matériaux métalliques Structures cristallines
Compacité (C) de la structure (CC)
On définit la compacité d'une maille par la formule :
C= Volume occupé par les atomes/Volume de la maille
Dans la structure (CC) les sphères représentant les atomes sont en contact
dansla direction [111].
4
Volume des atomes de la maille : 𝑉𝑎 =2× (3 × 𝜋 × 𝑅 3 )
Volume la maille : VM = a 3
Le plan cristallographique le plus dense est le plan (111). Les directions les plus denses sont les
directions[110].
On trouve plusieurs matériaux qui se cristallisent dans la structure (CFC) : Fer(), Cu, Ni, Ag, Al….
Une charge électrique (Q) dans l'espace donne lieu à un champ électrique (E) qui donne
lieu à un champ de force.
Expression du champ électrique en un point de l'espace situé à une distance (r) de la
→ Q 1 e→
charge (Q): E=
4 0 r
2 r
Si une charge (q) est située à une distance (r) de la charge (Q), elle sera
soumise à une force électrostatique :
→ → →
F = q E = q Q 1 er
4 0 r 2
→ → Q 1 →
On associe à cette force une énergie potentielle électrostatique grad(U ) = − Fu = − e
appelée couramment potentiel électrique (U). 4 0
r 2 r
Avec r la distance qui sépare le centre de la charge Q et le point où le potentiel est calculé. C'est le potentiel d'une
charge unitaire.
Modèle électrostatique de la cohésion des matériaux Modèle électrostatique de la cohésion des matériaux
En considérant deux atomes simples (chaque atome possède 1 électron), elles seront stables suite à
l'équilibre des efforts qui seront appliqués. Les charges électriques de même signe créent une force
résultante de répulsion à laquelle on associe un potentiel électrostatique de répulsion (Ur).
Les charges de signe opposées résultent une force d'attraction donnant lieu à un potentiel électrostatique
d'attraction (Ua).
Modèle électrostatique de la cohésion des matériaux Modèle électrostatique de la cohésion des matériaux
Potentiel d'attraction
A l'échelle atomique, le potentiel d'attraction que possède une particule située à une distance (x) est donné par
la loi de Coulomb :
A
Ua =
x
Le coefficient A dépond des charges électriques. Il est négatif en raison de l'orientation da la force
d'attraction.
Potentiel de répulsion
Force de
répulsion
x0
Force
d’attraction
L'énergie (𝑈0) représente l'énergie de cohésion. C'est l'énergie qu'il faut fournir pour libérer une particule
de sa liaison atomique (dissocier les deux particules). Si la particule sera soumise à une faible force à sa
position d'équilibre, elle retournera à sa position initiale.
Modèle électrostatique de la cohésion des matériaux Modélisation Electrostatique des forces de cohésion
Force de
répulsion
T1 T
2
T3
x0
Force
d’attraction
• La valeur (𝑈0) reflète l'intensité de la liaison interatomique. C'est l'énergie à fournir pour rompre cette
liaison.
• Cette valeur devient importante pour les matériaux à liaison covalente (Céramiques par exemple).
• Ce qui justifie la température de fusion de ces matériaux et leurs résistance mécanique.
• La valeur de (𝑈0) reste intermédiaire pour les matériaux métalliques.
Propriétés Mécaniques des matériaux
Ténacité • Connue aussi sous le nom de "résilience", elle reflète la capacité d'un
matériau à résister au choc.
• Si des pièces ont pour fonction le découpage des pièces par poinçonnage
par exemple, elles doivent avoir une bonne ténacité.
• Exemple :
L'acier est plus tenace que la fonte.
La fonte est plus tenace que le verre.
Propriétés Mécaniques des matériaux
Résistance à
• La résistance à l'abrasion désigne la résistance d'un corps à l'usure
l'abrasion (arrachement desparticules par frottement).
• Plus un matériau est dur, plus il est résistant à l'abrasion. Les aciers à outils
(Aciers rapides) présentent une résistance à l'abrasion importante. Le choix
des meules dépond principalement du matériau à traiter.
• La variation de la géométrie ou la température ,par exemple, d'une pièce peut avoir une influence sur
lesrésultatsobtenus.
• Pour remédier à ce problème, les organismes de normalisation impose pour chaque essai
mécanique desprocéduresexpérimentalesà respecter.
• Chaque norme d'un essai impose des contraintes sur les dimensions des éprouvettes, les conditions
de montage, les efforts, la température ….
Essai de traction
Objectif
L'essai de traction permet d'évaluer l'élasticité d'un matériau et son aptitude à la déformation (ductilité). Le
test permettra d'identifier des paramètres numériques intrinsèquement liés au matériau testé.
Définitions
Principe de l'essai
L'essai de traction consiste à imposer une force de traction Fsur une éprouvette et de mesurer l'allongement
(e) observé pour chaque valeur de la pression appliquée.
Essai de traction Principe de l'essai
L − L0 L
e= =
L0 L0
Essai de traction Machine de traction
La machine de traction est équipée de deux mors, un mors est fixé sur
le bâti de la machine, le deuxième mors est entrainé en mouvement
par un système mécanique ou hydraulique.
Machine de traction
Essai de traction Courbe de traction d'un acier standard
R (MPa)
La courbe de traction est une représentation graphique de la 𝑅𝑚
variation de la contrainte R en fonction de la déformation 𝜀(% )lors 𝑅𝑢
d’un essais de traction avec :
𝑅𝑒
Le point A est la limite d'élasticité (ou résistance élastique à la traction) :
Certains courbes de traction ne présentent pas une limite apparente de
l'élasticité (Acier austénitique, aluminium …). On définit pour cela la
limite élastique à 0,2% (𝜀 =0,002) :
𝐹𝑒(0.2%) 𝜀(% )
𝑆0
Le point B correspond à la charge maximale ; il est appelé
résistance à la traction ou résistance à la rupture (bien qu'il n'y ait
pas encore rupture) ;
𝑅𝑚 est la charge maximale atteinte durant l'essai de traction:
Le point C correspondant, lui, à la charge ultime. Après rupture de l'éprouvette et reconstitution de celle-ci, on mesure 𝑳𝒖
et 𝑺𝒖 respectivement longueur entre repères et section minimale ultimes. L’allongement relatif total ou A (%)de
l'éprouvette est l'allongement de rupture :
où 𝑳𝒖 est la longueur de l'éprouvette après rupture. Il caractérise la ductilité du matériau. Cet allongement est la
somme de l'allongement réparti 𝑨𝒓 jusqu'au maximum de la charge et de l'allongement localisé de striction 𝑨𝒛 :
La striction est la réduction de section maximale de l'éprouvette rompue c'est-à-dire dans la section de rupture . Le
coefficient de striction traduit l'aptitude à la déformation à froid.
𝗌(% )
𝗌(% )
Essai de traction Courbe de traction conventionnel
Dans la courbe de traction conventionnel on distingue les domaines suivants :
Pour tracer la courbe de traction conventionnelle, on a considéré précédemment que la section (𝑺𝟎) reste la même
durant le cycle de chargement ce qui n'est pas réaliste.
La courbe de traction rationnelle fait appelle à deux nouvelles variables, la contrainte vraie (σ) qui est tracée en
fonction de la déformation rationnelle (ε).
Contrainte vraie (σ)
F
Elle est calculée à chaque instant par le rapport entre la force appliquée et la section instantanée: =
S
Enconsidérant que chaque volume d'une partie de l'éprouvette reste constant : S0L0=SL=S(L0+ΔL)
S0 S
S= = 0 = F (1+e) = R(1+ e)
L 1+e S0
1+
L0
dL Lf
dL Lf L + L
d (t) = = = ln = ln 0 = ln(1 + e)
L L0 L
L0 L0
La différence entre (ε) et (e) devient importante au-delà de 20% de la déformation
• Le principe des essais de mesure de dureté consiste à enfoncer un pénétrateur dans le métal à essayer.
• La charge est constante et on mesure la dimension de l’empreinte.
• Elle est d’autant plus grande que le métal est plus dur.
• La dureté H s’exprime par le rapport de la force sur la surface de l’empreinte:
H=𝑭
𝑺
Les essais les plus classiques sont les essais de Brinell, Vickers et Rockwell.
La dureté de Brinell (HB) est un nombre proportionnel au rapport 𝐹 où Sest la surface en mm² de l'empreinte
𝑆
Elle s’écrit:
0,102 2 F
HB =
D(D − D² − d ² )
Avec:
Remarque
Pour spécifier le principe d'obtention de la valeur d'une dureté, on indique le signe (HB), (HBS) ou (HBW) après le
valeur obtenue
Essai de dureté Mesure de dureté par pénétration Dureté de Brinell
Force appliquée
Pour assurer l'obtention d'une empreinte suffisante, la force à appliquer est calculée par la formule : F = K 9,81 D²
Paramètres de la bille
Dans l’essai proposé par Brinell, le pénétrateur est une bille en acier trempé ou en carbure de tungstène. Son diamètre D
vaut normalement 10 mm, cependant d'autres diamètres peuvent être utilisés (5 mm, 2,5 mmet 1 mm).
La bille est enfoncée avec une charge F (normalement 3 000 kgf avec 1kgf=9.806 N).
Conditions opératoires
La force est appliquée sans choc et progressivement, de manière à atteindre en 15s la charge maximale. La force est
maintenue à sa valeur finale pendant 10 à 15s. Le diamètre est par la suite mesuré à l’aide d’un appareil optique
approprié.
Essai de dureté Mesure de dureté par pénétration Dureté de Brinell
Conditions opératoires
La surface doit être correctement préparée et traitée pour réduire les écarts provoqués
par les corps étranges à la couche superficielle (Couche d'oxyde, impuretés…).
L'épaisseur (e) de la pièce doit satisfaire les conditions suivantes :
• e>8xProfondeur de l'empreinte (Acier)
• e>10xProfondeur de l'empreinte (Al, Cu et alliages)
Pour réduire l'effet des déformations des bords sur la précision de mesure, la distance
entre centre de l'empreinte et le bord de la pièce doit être supérieure à (2,5d).
Si plusieurs mesures seront effectuées, la distance entre deux points de mesure doit être
supérieure à (4d)
Dispositif de mesure de la dureté
Domaine d'utilisation
Bille en acier (HBS) pour des duretés < 350 HB
Bille en carbure de tungstène (HBW) pour des duretés entre 350 HB et 650 HB
Si la dureté du matériau dépasse 650 HB, il faut utiliser des pénétrateurs en diamant
Essai de dureté Mesure de dureté par pénétration Dureté de Brinell
Relation entre la dureté et la résistance mécanique
A partir des essais expérimentaux de traction et de dureté sur des aciers, le tracé des points (HB) et (Rm) montre
que l'approximation de la résistance mécanique (Rm) des aciers peut être effectuée en utilisant la relation linéaire
suivante :
𝑅𝑚=C× HB
Avec:
C=3.62 pour HB< 175
C=3.62 pour HB> 175
𝐹(𝑁)
Cette formule est obtenue pour un rapport d'essai =294
𝐷 2 (𝑚𝑚 2)
Essai de dureté Mesure de dureté par pénétration Essais de Vickers
Principe
Le principe de l’essai de Vickers consiste à imprimer un pénétrateur pyramidale de base rectangulaire d'angle au sommet
égale à 136° sous une charge F
Mesure
Pour évaluer la dureté du matériau, on mesure la diagonale moyenne laissée dans l'empreinte sur la surface après
enlèvement de la charge.
La dureté de Vickers est proportionnelle au rapport 𝐹 avec S la surface de l'empreinte considérée comme pyramidal
𝑆
Essai de dureté Mesure de dureté par pénétration Essais de Vickers
Conditions expérimentales
La charge est progressivement appliquée sanseffet de choc, la force maximale est maintenu à sa valeur finale pendant
10 à 15 s.
Condition sur l'épaisseur e de la pièce : e>1,5xd
La charge Fde l'essai doit être suffisante pour obtenir une empreinte suffisante (d≥ 0,4mm) à la mesure de la dureté :
• 49N ≤ F ≤ 981N ( pour les aciers)
La surface doit être traitée et bien préparée avant les opérations de mesure
Afin de réduire l'influence des déformations aux bords, la distance entre le centre d’une empreinte et le bord de la
pièce ou le centre d’une autre empreinte doit être supérieure à (2,5 x d)
Pratiquement, le chargement le plus utilisé sur les machines de mesure est (294 N) (30Kgf)
Relation entre les propriétés mécaniques et la dureté de Vickers
Dans le cas des aciers, l'expérience montre que la dureté de Vickers dépend de la limite élastique (𝑅𝑒) et la résistance
mécanique (𝑅𝑚 )
On a HV= Re + Rm Avec =1,4 =1,6 pour les aciers standards
Essai de dureté Mesure de dureté par pénétration Essai de ROCKWELL
Principe
Le principe de l’essai consiste à imprimer en deux temps, dans la couche superficielle de la pièce à tester, la forme d'un
pénétrateur normalisé (bille ou conne) et de mesurer la profondeur de l'empreinte
Pour obtenir la surface à tester, on applique en premier temps une précharge F0 faible égale à 10 Kg (par exemple) et
en deuxième temps une deuxième charge (F1)
On mesure par la suite la distance e qui sépare les deux positions successives occupées par l'extrémité du pénétrateur
L'utilisation de la précharge permet d'éliminer les erreurs dues au défaut géométriques de la surface de mesure
Essai de dureté Mesure de dureté par pénétration Essai de ROCKWELL
Procédure de mesure
Lepénétrateur est appliqué sur la surface de la pièce avec une précharge 𝐹0. Il descend alors à un niveau qui sert
d’origine aux mesures de profondeur.
Une surcharge 𝐹1 est appliquée, pour atteindre la valeur de la charge totale d’essai F
On mesure alors à l’aide d’un comparateur l’accroissement h de la profondeur de pénétration, entre le début et la fin
de l’essai sous précharge 𝐹0.
La dureté Rockwell est un nombre sans dimension compris entre 0 et 100 (ou 130), défini comme le complément de h à
une profondeur de référence de 0,2 mm(resp. 0,26 mm) partagée en 100 (resp. 130) graduations identiques.
Uncomparateur gradué directement en unités Rockwell permet de suivre la position du pénétrateur et de faire une
lecture immédiate du résultat.
Essai de dureté Mesure de dureté par pénétration Essai de ROCKWELL
Procédure de mesure
Essai de dureté Mesure de dureté par pénétration Essai de ROCKWELL
Conditions Expérimentales
• La charge est appliquée progressivement sans choc
• L’ épaisseur (t) de la pièce doit vérifier les conditions suivantes:
t ≥ 8×e (Profondeur de pénétration) pour les aciers
t ≥ 10×e pour les alliages d'aluminium et du cuivre
• La pièce doit être maintenue sur un support rigide
Paramètres des principaux essais de Rockwell
Les paramètres de ténacité déterminés par l'essai de traction n'ont plus de senslorsque la charge s'applique très
rapidement.
On parle de choc lorsque la durée d'application de la charge est de l'ordre de 1/100 de seconde.
La résistance au choc ou résilience est caractérisée par le quotient de l'énergie nécessaire pour rompre l'éprouvette en
un seul coup par l'aire de la section rompue
Un moyen de caractérisation de la fragilité du métal sous l'action d'un choc est l'essai de résilience sur une éprouvette
entaillée.
Essai de dureté Mesure de dureté par pénétration Essais de résilience Principe
Le principe consiste à rompre, d’un seul coup de mouton pendule, une éprouvette entaillée en son milieu et
reposant sur deux appuis.
On détermine l’énergie W absorbée dont on déduit la résilience, elle est notée KCU ou KCV en (J/cm2) selon
l’entaille de l’éprouvette utilisée
KU : Energie absorbée par la rupture (Joule) KV : Energie absorbée par la rupture (Joule)
KCU : Résilience (J/cm²) KVU : Résilience (J/cm²)
Essai de dureté Mesure de dureté par pénétration Essais de résilience
Résilience et type de matériau
La résilience est très réduite pour les matériaux fragiles. Elle devient importante pour les matériaux ductiles
Sur les faciès de rupture d'un matériau ductile obtenues après l'essais de Résilience (Charpy), la déformation de la section
est importante, l'énergie nécessaire à déformer cette face et celle absorbée par la pièce
La déformation dans le cas d'un matériau fragile reste faible ce qui justifie leurs faible résilience
Essai de dureté Mesure de dureté par pénétration Essais de résilience
Résilience et variation de la température (Transition Ductile- Fragile)
Les matériaux métalliques et particulièrement les aciers sont caractérisés par un comportement globalement ductile
à des températures normales. Cependant, s'ils sont sollicités à des basses températures (typiquement en dessous
de -10/-50 °C), ils révèlent un comportement fragile.
L'évolution de la résilience change rapidement dans une gamme de température relativement étroite , c'est la zone de
transition ductile-fragile. À la température de transition ductile-fragile, l'écart plastique (Rm, Re) s'approche de zéro.
L'énergie de rupture par choc mesurée au mouton-pendule de Charpy, décroît fortement jusqu'à une valeur proche de
zéro.
Essai de dureté Mesure de dureté par pénétration Essais de résilience
Résilience et variation de la température (Transition Ductile- Fragile)
Pour un matériau, on caractérise l'effet de la température sur la résilience en spécifiant des températures de transition
usuelles :
• La température de transition donnée pour une valeur d'énergie KCV (en général en 𝐽. 𝑐𝑚−2) que l'on note TK35
• La température de transition à 50% notée TK50